PDF dcg05 Corrige 06
PDF dcg05 Corrige 06
PDF dcg05 Corrige 06
Chapitre 6
QCM
Réponse unique
Réponse à justifier
EXERCICES
EXERCICE 1 — ANALYSE DE DOCUMENT – LE DÉVELOPPEMENT
DU SHADOW BANKING
Repérez les limites du shadow banking.
Le document d’appui est issu du FMI. Ce dernier est une institution financière internationale
dont l’une des missions principales est d’assurer la stabilité du Système monétaire
international (SMI) et d’aider les États lors des crises financières et monétaires en apportant
des liquidités afin d’aider le pays à sortir de la crise, mais surtout pour restaurer la confiance
nécessaire au retour des investisseurs. En contrepartie, elle conditionne son aide à la mise en
place de réformes assurant la soutenabilité des finances publiques et permettant le
développement de la croissance économique à moyen et long terme. Elle produit
régulièrement des analyses économiques qui font l’objet de recommandations pour les pays
en difficulté.
Le sujet traité par l’analyse porte sur le shadow banking et sa régulation en raison de son essor
actuel en particulier aux États-Unis.
I. UNE ACTIVITÉ TRADITIONNELLE…
Le shadow banking correspond à une activité traditionnelle des banques qui est la
transformation des échéances.
Il s’agit d’une technique financière traditionnelle qui consiste pour les banques à convertir des
fonds empruntés à court terme en prêts pour les clients en les plaçant dans des actifs à plus
longue échéance. En règle générale, le niveau des taux d’intérêt s’élève au fur et à mesure que
la durée de l’emprunt s’allonge. Le taux d’intérêt correspond alors au prix des risques qui
augmentent avec le temps. Ainsi, les banques utilisent la transformation bancaire pour jouer
entre les taux : faible à court terme et plus élevé à moyen et long terme pour augmenter leur
profit. En conséquence, il est tout à fait licite et facile à contrôler techniquement en termes de
savoir-faire. Or le shadow banking n’est pas soumis aux contraintes réglementaires des
banques.
II. …MAIS HORS SUPERVISION
L’activité bancaire est fortement règlementée ce qui l’oblige à faire l’objet d’une supervision.
À l’échelle mondiale, les normes prudentielles en matière bancaire sont édictées par le comité
de Bâle (cf. supra). À l’échelle, nationale la Securities and Exchange Commission aux États-
Unis et l’Autorité des marchés financiers (AMF) en France assurent le rôle de supervision des
marchés financiers.
L’AMF est une autorité publique indépendante qui est chargée de réguler les marchés
financiers français, ses acteurs et de surveiller les produits d’épargne placés en produits
financiers. Ses principales missions sont de veiller à la protection de l’épargne, à
l’information des investisseurs, au bon fonctionnement des marchés financiers en y assurant la
stabilité financière. Son action consiste à réglementer, autoriser, surveiller, contrôler,
enquêter, sanctionner. Enfin, en cas de difficulté les banques commerciales peuvent solliciter
la banque centrale, voire comme prêteur en dernier ressort. Or, en matière de shadow banking,
l’activité échappe à toute régulation ce qui accentue les risques de défaut de liquidité en raison
Question problématisée
LE FINANCEMENT DES PME-ETI EST-IL UN FREIN À LEUR
CROISSANCE ?
Les difficultés financières à développer l’activité des PME-ETI sont une constante récurrente
dans le diagnostic des maux dont souffrent les entreprises françaises.
Le problème est souvent ramené à la difficulté d’accès aux marchés financiers d’une part, et
le rationnement du crédit des banques d’autre part. Cependant, si une réalité connue se dégage
de cet antagonisme, elle renvoie à une origine/hypothèse méconnue de la difficulté de
financement des PME-ETI.
L’évolution des canaux de financement pour se rapprocher des besoins des entreprises montre
que les difficultés s’expliquent d’abord par la compétitivité.
I. L’ÉVOLUTION DES MARCHÉS FINANCIERS N’A PAS REMIS EN CAUSE LE
MODÈLE DU FINANCEMENT INTERMÉDIÉ
On distingue traditionnellement, deux circuits de financement. Premièrement, les marchés
financiers permettent de lever des capitaux importants à moindre coût en permettant l’accès à
de nombreux investisseurs. Ensuite, les banques de par leur expertise réduisent les asymétries
d’informations et le crédit bancaire favorise l’effet de levier. Enfin, les structures publiques
(CDC-BPI) coordonnent les interventions et l’État, par l’adaptation des contraintes
réglementaires, développe l’incitation à investir.
L’ouverture et la multiplication des sources de financement n’ont pas remis en cause la
prépondérance de la banque.
Les marchés financiers ont considérablement transformé leur structure afin de se rapprocher
des PME en particulier avec la création d’Alternext en 2006. En outre, la dérégulation a
favorisé une plus grande concurrence. Cependant, force est de constater qu’en 32 ans (78-
2010) le nombre d’entreprises cotées a diminué de près de 20 % soit – 162 entreprises. En
conséquence, les banques demeurent très majoritairement la source principale de financement
des PME-ETI. De fait, ces dernières ont un accès aisé aux sources de financement et
parviennent dans plus des deux tiers des cas à financer leur investissement et leur trésorerie.