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Chapitre 10 Ponts de Constantine 10 14 2013

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Université Constantine1

Faculté des Sciences de la Technologie


Département Génie des Transports

Chapitre 10

PONTS
Ponts a poutres
Le tablier (où il y a la route) du pont est porté par une ou plusieurs
poutres en bois, en acier, en béton armé.

Cette structure paraît très légère, aérienne,


et pourtant est très solide.

Malheureusement, elle est très sensible aux


différences de température.

Le pont peut s'agrandir ou se rétrécir suivant l'heure (en journée, la nuit)


et la saison (hiver, été).
Ponts en arc
Le tablier du pont est porté par une ou plusieurs arches en
bois, en pierre, en acier ou en béton armé.

Les Romains ne réalisèrent que des ponts en


demi-cercles et en ellipses et en pierres
matériau disponible et durable mais nécessitant la réalisation
d’un important coffrage .

Plusieurs de leurs ponts sont toujours debout de nos jours.

Tout le poids du pont était supporté par la clé de voûte : la


pierre centrale de l'arc du pont, au sommet de l'arc.
Ponts suspendus
Le principe des ponts suspendus est de maintenir le poids
du tablier par deux câbles porteurs solidement arrimés
aux berges ou sur les massifs d'ancrage.

Le pont suspendu comporte : 2 piliers


(un de chaque côté) et deux câbles porteurs qui supportent
le tablier du pont.
Les ponts suspendus sont très souples, ce qui ne pose
aucun problème, tant que l'oscillation du pont est
différente de la force répétitive du vent.
Exemple du pont de Tacoma, inauguré le 1er juillet 1940
qui s'est effondré le 7 novembre 1940.
Ponts a haubans
Chaque élément du tablier est soutenu par un câble.

Tous ces câbles (haubans) partent des


mâts et non pas d'un gros câble qui court
d'un pilier à l'autre (moins cher).

Enjamber des distances beaucoup plus grandes que tout


autre type de pont, et possibilité d'être construit sur à peu
près tout type de terrains.

Au niveau la maintenance, il n'est plus nécessaire d'arrêter


entièrement la circulation, les autres haubans pouvant
supporter le poids du pont.
Ponts a levis
Un pont-levis est un pont dont le tablier peut être relevé par
rotation autour d'un axe situé à une extrémité.

Protection : le pont étant l'unique accès à un château fort, au-


dessus d'un fossé lorsqu'il est relevé, il constitue une barrière
supplémentaire aux ennemis.

Pratique : pour permettre le passage d'un navire


de grande hauteur par exemple. Dans ce cas, on
parle de pont basculant (Tower Bridge).

Lorsque le tablier du pont est relevé par translation, on parle


alors de pont levant (le Pont de Recouvrance à Brest).

Les Ponts de Constantine


Dimensions socioculturelles et historiques,
Université Constantine1, le 10 avril 2013
Ponts
de
Constantine
Ponts de Constantine
Bab El Kantara
Le premier pont enjambant le Rhumel fut celui
d’El Kantara, il comportait un aqueduc édifié par les
Romains dans l'Antiquité.
Sur ses vestiges, un nouveau pont fut construit par
Salah Bey en 1792, formé de 4 arches de pierre par
un architecte Mahonnais.
En 1836, il fut le théâtre d'assauts infructueux de
l'armée française au cours du 1er siège de Constantine.
Le pont s’est écroulé en 1857, il fut reconstruit entre
1860 et 1863, sous Napoléon III sous la forme d'une
arche métallique reposant sur deux piles de pierre.
Ce nouveau pont débouchait sur une porte monumentale
détruite en 1922. Il fut reconstruit en 1954.
Il relie le " Vieux Rocher " et sa " Rue Nationale" au
chemin du Mansourah, puis aux nouveaux quartiers sur
la rive droite du Rhumel, à l'endroit se trouve la gare.
Ponts de Constantine
Pont du diable
Toujours à la verticale de Sidi Rached
le " Pont du Diable " (fig.4), construit par les
Turcs, au pied du " Rocher des Martyrs "
et près de ruines romaines, comme l'on en
rencontrait à chaque pas dans la Ville.
Les architectes avaient atteint à cet endroit
22,50 m d'envergure.
Le pont du Diable qui avait été reconstruit vers 1850,
se révélait très rapidement également très insuffisant au
passage des véhicules.
Il semble qu’il tienne son appellation du bruit infernal
des eaux en furie qui coulent en dessous et qui
pénètrent dans les gorges à cet endroit même.
Ponts de Constantine
Sidi Rached
Le pont a eu comme obligation le respect sure
le pittoresque décor du Vieux Constantine avec
la vénérable petite mosquée de Sidi Rached.
Le pont de Sidi Rached dont la construction est
lancée en 1907 par Georges Boisnier, spécialiste des grands ponts.
Etabli sur plusieurs arches de pierre de taille dont une centrale
de 70 m d’ouverture et haute de 105 m, il
mesure 447 m de long et 12 m de large.
Le pont de Sidi Rached est inauguré le 19 avril
1912.
Ce pont permet de relier le centre-ville au
quartier de la gare et donne accès à la route
sortant vers le sud.
Ponts de Constantine
Pont de Sidi M’cid
En même temps qu’à Sidi Rached, les ingénieurs poussaient activement
l'achèvement d'une construction plus aérienne
le pont suspendu de Sidi M'Cid.
Achevés simultanément, les deux ponts furent
solennellement inaugurés le 19 avril 1912.
Ce pont donnait à la Ville un caractère touristique
célèbre dans toute l'Algérie, il reliait la Kasbah (forteresse ancienne
et quartier militaire à l'époque des Français), au nouvel Hôpital et au
vertigineux Monument aux Morts.
Appelé tout bonnement " Pont Suspendu ", tout de fer et de fonte,
d'une longueur de 168 m, large de 5,70m, il dominait le Rhumel de 175
m au dessus de son tablier.
Il supporte une charge de 17 tonnes.
Il a été conçu par l'ingénieur français Ferdinand Arnaudin et inauguré
en avril 1912 pour relier la Casbah au nouvel hôpital et au monument
aux morts.
Ponts de Constantine
Pont des chutes
Presque à la verticale du pont de Sidi M'Cid, et datant de
1925, était le " Pont des Chutes " ou des " Cascades ", ou des "
Moulins Lavie " (moulins à blé et usine de pâtes alimentaires).
Construit comme son nom l'indiquait au-dessus des chutes abruptes
de 80 m, marquant la fin des gorges, et se precipitent vers la plaine
d’El Hamma
« le Pont des Chutes» - d'où l'on peut à loisir admirer:
- d'un côté la grande cascade,
- de l'autre la plus belle vue sur les gorges,
Il franchit, quant à lui, le Rhumel juste à la sortie des
des gorges, presque sous la passerelle de Sidi M'cid.
Ponts de Constantine
Passerelle Mellah Slimane
La passerelle suspendue de Mellah Slimane Ex. Perrégaux ou pont de
l’ascenseur à côté de la Médersa et est réservée aux piétons.
La Passerelle Perrégaux piétonne, entre El Kantara et Sidi-Rached,
est suspendue comme son grand frère de
Sidi-M'Cid souvent confondue avec lui.
Longue de 125 m et large de 2,40 m, elle a
été la petite dernière construite entre
1917 et 1925.
• Elle avait dû vouloir au début relier à pied
le Centre-Ville à la gare, et aux quartiers avoisinants.
Malgré ses proportions plus modestes, cette construction quelque
peu oscillante sous le pas des piétons, permet de beaux coups d'oeil
sur la partie centrale des gorges et les vestiges romains (pont et
aqueduc) ainsi que le hammam de Salah Bey au fond du ravin.
Ponts de Constantine
Pont Boumerzoug
Enjambant l’oued Boumerzoug et reliant
les deux rives, entre la zone industrielle
de Chaâb Ersas et les cités Boudeliou
et Boumerzoug.
Le vieux pont de la voie ferrée réalisé à
l’époque coloniale, et transformé depuis
des lustres en passage pour voitures et piétons.
La chaussée ne permettant le passage que d’une seule voiture à la
fois, est devenue impraticable sur plusieurs parties.
Ce passage très fréquenté est le seul lien entre Chaâb Erssas,
Boumerzoug et la route d’El Khroub ; il permet aux travailleurs de
rallier la zone industrielle, mais il est aussi l’unique chemin pour les
collégiens et les lycéens habitant l’autre rive et fréquentant les
établissement situés au 4ème Km».
Faute d’un entretien sérieux du a des fuites d’eau récurrentes la
stabilité du pont est menacée»
Ponts de Constantine
Pont Medjez el Ghenem
C’est le premier ouvrage enjambant le
Rhumel et reliant l’avenue de Roumanie
avec les anciennes abattoirs de la ville et
un peu plus haut le quartier du Bardo.

C’est par ce passage que l’armee coloniale sous le commandement


du Duc de Nemours a eu une sévère
défaite lors de la première campagne de
Constantine en 1836 face au Bey Hadj
Ahmed.
Magie fatale des ponts
Le suicide, un phénomène ô combien tabou dans la société musulmane
mais qui prend de plus en plus d'ampleur dans la ville de Constantine,
Devenue malheureusement plus connue, non pas pour la singularité de
ses ponts, mais plutôt pour leur attraction de personnes dépressives qui
y voient le moyen le plus « efficace » d'en finir une fois pour toutes
avec la vie, des personnes qui parfois viennent des wilayas avoisinantes.
Constantine enregistre en moyenne pas moins d’une trentaine suicides
par an (stat. 2004).
Même si la majorité des victimes reste relativement jeune, le
phénomène touche des personnes dont l'âge varie entre 19 et 54 ans.
Néanmoins, on constate que le plus grand nombre de personnes s'étant
jetées par l'un des ponts de la ville, ce sont les femmes. Face à
seulement sept hommes et pas moins de douze femmes.
Ainsi sont devenus les ponts de Sidi M'cid, Sidi Rached et la passerelle
Mellah Slimane - des lieux de prédilection pour certains suicidaires -
Merci
pour votre écoute
et
votre attention

Les Ponts de Constantine


Dimensions socioculturelles et historiques,
Université Constantine1, le 10 avril 2013

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