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Math A 2021 PT

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050

Epreuve de Mathématiques A
Durée 4 h

Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé,
d’une part il le signale au chef de salle, d’autre part il le signale sur sa copie et poursuit
sa composition en indiquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

L’usage de calculatrices est interdit.

AVERTISSEMENT

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision


des raisonnements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies. En
particulier, les résultats non justifiés ne seront pas pris en compte. Les candidats sont invités à
encadrer les résultats de leurs calculs.

CONSIGNES :

- Composer lisiblement sur les copies avec un stylo à bille à encre foncée : bleue ou noire.

- L’usage de stylo à friction, stylo plume, stylo feutre, liquide de correction et dérouleur de
ruban correcteur est interdit.

- Remplir sur chaque copie en MAJUSCULES toutes vos informations d’identification :


nom, prénom, numéro inscription, date de naissance, le libellé du concours, le libellé de
l’épreuve et la session.

- Une feuille dont l’entête n’a pas été intégralement renseignée, ne sera pas prise en
compte.

- Il est interdit aux candidats de signer leur composition ou d’y mettre un signe quelconque
pouvant indiquer sa provenance

Tournez la page S.V.P


Probabilités

On étudie le processus de fonctionnement d'un appareil utilisé chaque jour dans une
usine et susceptible de subir des pannes accidentelles. On fait les hypothèses suivantes :
ˆ Le comportement de l'appareil au jour n + 1 ne dépend que de son état au jour n et
pas des jours précédents.
ˆ Si l'appareil fonctionne le jour n, il a une probabilité α d'être en panne le jour n + 1.

ˆ Si l'appareil est en panne au jour n, il a une probabilité β d'être réparé et de fonc-


tionner le jour n + 1.
ˆ On a 0 < α < 1 et β > 0.

Formellement, si l'on appelle Xn la variable aléatoire qui vaut 1 si l'appareil fonctionne


le jour n et 0 si l'appareil est en panne au jour n, on a

P(Xn+1 = 0|Xn = 1) = α,
P(Xn+1 = 1|Xn = 0) = β.

1. On note pn = P(Xn = 1).


(a) Calculer p2 en fonction de p1 .
(b) Plus généralement, montrer que, pour tout n ≥ 1,

pn+1 = β + (1 − α − β)pn .

(c) En déduire une expression de pn en fonction de p1 .


(d) Calculer lim pn .
n→+∞

2. On suppose dans cette question que p1 = α+β .


β

(a) Calculer la loi de X2 .


(b) Calculer la loi du couple (X1 , X2 ).
(c) Calculer l'espérance et la variance de X1 et de X2 .
(d) Calculer la covariance entre X1 et X2 .
(e) Les variables X1 et X2 sont-elles indépendantes,?
3. On suppose maintenant que l'appareil est en fonctionnement le premier jour. On
note N le numéro du jour où cet appareil tombe en panne pour la première fois.
Montrer que N − 1 suit une loi géométrique dont on précisera le paramètre.
4. On considère Y1 et Y2 deux variables aléatoires indépendantes de même loi géométrique
de paramètre p.
(a) Quelle est la fonction génératrice de Y1 ?
(b) En déduire la fonction génératrice de Y1 + Y2 .
(c) On pose Z = min(Y1 , Y2 ). Calculer la fonction de répartition de Z . En déduire
sa loi.

2
(d) On pose T = max(Y1 , Y2 ). Calculer la loi de T .
5. L'usine est équipée de deux appareils dont on suppose les comportements indépen-
dants l'un de l'autre. On suppose que les deux appareils sont en fonctionnement
le premier jour. Au bout de combien de jours en moyenne se produira la première
panne ?

Algèbre linéaire
On se place dans l'espace euclidien Rd (d ≥ 2) muni du produit scalaire usuel noté
x, y entre les vecteurs x et y . Le vecteur nul de Rd sera noté 0.
Dans tout le problème, si V est un sous-espace vectoriel de Rd , on note V ∗ l'ensemble
V \ {0}.
Si f est un endomorphisme de Rd , pour tout entier n ≥ 1, on note f n la composée
n-fois de l'application f :
fn = f ◦ f · · · ◦ f .
  
n f ois

Si A est une matrice de taille n × p, on note AT sa transposée.


Partie I
1. On considère la matrice B suivante :
 
1 −3 −1
B =  −3 3 −3 
−1 −3 1

et on note g l'endomorphisme de R3 canoniquement associé à B .


(a) Justier l'existence d'une base orthonormée de R3 dans laquelle la matrice de g
est diagonale.
(b) Déterminer une telle base en rangeant les valeurs propres par ordre croissant.
Dans la suite de cette partie, (e1 , e2 , e3 ) désignera cette base.
3

(c) Soit x = xi ei . Exprimer en fonction de x1 , x2 , x3 les quantités x, x,
i=1
g(x), x puis g n (x), x pour tout entier n ≥ 1.
Dans la suite de cette partie, on notera vn (x) = g n (x), x pour tout entier
n ≥ 1 et tout vecteur x ∈ R3 .
(d) Montrer que, pour tout x = 0, la suite (vn (x))n≥1 est non nulle à partir d'un
certain rang.
vn (x)
(e) Calculer, pour tout x ∈ R3 tel que x3 = 0, lim
n→+∞ vn−1 (x)

2. On considère maintenant la matrice C suivante :


 
1 −2 −2
C =  −2 1 −2 
−2 −2 1

et h l'endomorphisme de R3 canoniquement associé à C .

Tournez la page S.V.P.


(a) Démontrer que C est diagonalisable dans la même base orthonormée (e1 , e2 , e3 ).
(b) Pour tout entier n ≥ 1 et tout x ∈ R3 , on pose wn (x) = hn (x), x. Calculer les
limites suivantes
wn (e1 ) wn (e2 ) wn (e3 )
lim , lim , lim ·
n→+∞ wn−1 (e1 ) n→+∞ wn−1 (e2 ) n→+∞ wn−1 (e3 )

(c) Déterminer l'ensemble D des vecteurs x de R3 pour lesquels la suite (wn (x))n≥1
est non nulle à partir d'un certain rang.
 
(d) Déterminer un vecteur x0 ∈ D pour lequel la suite wn (x0 )
wn−1 (x0 ) n≥1 ne converge
pas.
wn (x)
(e) Calculer lim pour tout x ∈ D.
n→+∞ wn−2 (x)

Partie II
Soit A = (aij )1≤i,j≤d une matrice symétrique réelle d'ordre d et f l'endomorphisme
de Rd canoniquement associé à A. On note λ1 , . . . , λd les valeurs propres (comptées avec
leur ordre de multiplicité) de A et on note (e1 , . . . , ed ) une base orthonormée de vecteurs
propres associés.
On suppose maintenant que les valeurs propres sont rangées dans l'ordre des valeurs
absolues croissantes
|λ1 | ≤ |λ2 | ≤ · · · ≤ |λd |.
Pour tout entier n ≥ 1 et tout x ∈ Rd , on note un (x) = f n (x), x et on note D
l'ensemble des x ∈ Rd pour lesquels la suite (un (x))n≥1 est non nulle à partir d'un certain
rang.
1. On suppose que |λd−1 | < |λd |. Montrer que, pour tout x ∈ Rd tel que x, ed  = 0,
un (x)
lim = λd .
n→+∞ un−1 (x)

2. On suppose maintenant que


|λk | < |λd | et λk+1 = · · · = λd (1)
pour un certain k < d. Montrer que la limite précédente est encore valable pour tout
x tel que x, ed  = 0.
3. On suppose maintenant que λd−1 = −λd = 0. Montrer que l'on peut trouver un
x ∈ D tel que la suite (un (x)/un−1 (x))n≥1 ne converge pas.

Partie III
Soit A une matrice symétrique réelle d'ordre d, non nulle, et f l'endomorphisme de Rd
canoniquement associé à A. On note λ1 , . . . , λd les valeurs propres (comptées avec leur
ordre de multiplicité) de A que l'on suppose rangées par ordre croissant:
λ1 ≤ λ2 ≤ · · · ≤ λd ,
et on note (e1 , . . . , ed ) une base orthonormée de vecteurs propres associés.
Pour tout 1 ≤ k ≤ d, on note
Ek = V ect(e1 , . . . , ek ) et Fk = V ect(ek , . . . , ed ).

4
f (x), x
1. Montrer que pour tout x ∈ Fk∗ , on a ≥ λk .
x, x
f (x), x
2. Montrer que min∗ = λk .
x∈Fk x, x

f (x), x
3. Montrer que max∗ = λk .
x∈Ek x, x
4. Pour tout entier k, 1 ≤ k ≤ d, on note Vk l'ensemble de tous les sous-espaces vectoriels
de Rd de dimension k.
(a) Montrer que si V ∈ Vk , V ∩ Fk = {0}.
f (x), x
(b) En déduire que, si V ∈ Vk , max∗ ≥ λk .
x∈V x, x
 
f (x), x
(c) Montrer que min max∗ = λk .
V ∈Vk x∈V x, x
 
f (x), x
(d) Montrer que max min∗ = λk .
V ∈Vd−k+1 x∈V x, x

5. Soit Q une matrice de taille d × (d − 1) telle que QT · Q = Id−1 et soit q l'application


linéaire de Rd−1 dans Rd canoniquement associée à Q. On pose alors A = QT · A · Q
et f  l'endomorphisme de Rd−1 canoniquement associé à A .
(a) Montrer que A est encore une matrice symétrique réelle. On note alors λ1 , . . . , λd−1
ses valeurs propres comptées avec leur ordre de multiplicité et rangées dans
l'ordre croissant, et (e1 , . . . , ed−1 ) une base orthonormée vecteurs propres asso-
ciés.
(b) Soit x, y deux vecteurs de Rd−1 et X, Y les matrices colonnes de leurs coecients
dans la base canonique.
i. Rappeler l'expression de x, y en fonction de X et Y .
ii. Montrer que q(x), q(y) = x, y.
iii. On pose Ek = V ect(e1 , . . . , ek ). Calculer dim q(Ek ).
(c) En appliquant le résultat de la question 3 à la matrice A , montrer que
f (z), z
λk = max ·
z∈q(Ek )∗ z, z
I M P R I M E R I E N A T I O N A L E – 21 1050 – D’après documents fournis

(d) Déduire de la question 4c que λk ≥ λk .


(e) Montrer de façon similaire en utilisant maintenant la question 4d que λk ≤ λk+1 .

Fin de l’épreuve

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