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Floristique Cours 1

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@Mohamed_Nahli

BIOLO IE MAROC
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Module de Floristique
Semestre 4
2020

Professeur: Libiad Mohamed


La systématique des plantes vasculaires
Chapitre I : Concepts, principes et méthodes de la systématique

1- Introduction

2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification

3- Importance de la classification du vivant.

4- Catégorie et hiérarchies taxinomiques.

5- Description et diagnose : critères de classification.

6- Concepts de la classification et de la nomenclature.

Chapitre II : Classification des principaux groupes botaniques vasculaires


actuels (Trachéophytes)
Introduction
Diversité du monde végétale

Comment distinguer
entre ces différentes
plantes ?
1- Introduction

La taxonomie (ou taxinomie) étudie et énonce les règles concernant la


nomenclature et la coordination des catégories des organismes.
Elle a pour objet de nommer et de classifier les espèces.

La Classification (biologique) est l’arrangement des êtres vivants en groupes selon


des critères variables : typologiques, phylogénétiques, ...

La systématique est l’étude de la diversité biologique.


Son objet : reconstituer la phylogénie
Elle cherche à mettre en évidence des relations évolutives entre divers organismes

La taxonomie et la systématique sont indissociables.


1- Introduction
L’unité de base de la classification est l’espèce
La définition de l’espèce a évoluée avec le temps

✓ Carl von Linné (1707-1778) qui consacra l’espèce comme unité de base dans sa
classification hiérarchique des entités naturelles

• le concept typologique ou essentialiste de l’espèce : Il réunissait dans une


même espèce tous les individus qui se ressemblent suffisamment pour être
désignés sous le même nom.
• on croyait que du fait de leur ressemblance, les membres d’une espèce devaient
constituer la descendance d’un couple apparu lors de la création du monde et
dont ils étaient tous des copies conformes
1- Introduction
L’unité de base de la classification est l’espèce
✓ La définition moderne basée sur l’idée de Carles Darwin (1809-1882)
❖ Une nouvelle définition dynamique de l’espèce basée sur le concept
biologique
❖ Ce concept est basé sur le fait que les espèces sont des groupes de populations
entre lesquels les échanges génétiques sont rendues impossibles par des
mécanismes d’isolement reproductifs.

✓ le concept de l’espèce phylogénétique: les populations qui


présentent des différences géographiques sont considérées comme
des espèces a part car ces différentes formes ont évolué séparément
et ont une histoire évolutive unique.
1- Introduction
Définition actuelle de l’espèce: réunit tous les individus interféconds, dont la
descendance est en moyenne semblable aux parents et fertile; et cette similitude se
transmette de génération en génération.
Notion du Genre : concept réunissant les espèces les plus semblables, avec possibilité
d’hybridations

Mentha spicata Mentha x piperita


Mentha aquatica Menthe basilic
1- Introduction

La flore:
❖ Un ouvrage de détermination de plantes
❖Ou l’inventaire de différentes espèces végétales
d’une région.
❖Elle est le résultat de la phylogénèse et
l’expression d’une évolution historique des
conditions écologiques.

❖La flore vasculaire du Maroc est estimée à présent à plus de 4500 espèces
et sous-espèces, appartenant à 940 genres et 135 familles botaniques
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification

2.1. Les classifications vernaculaires


Pour les utilisateurs ordinaires, de toutes époques, les plantes font l'objet de
classifications vernaculaires, c'est-à-dire basées sur des noms et des
concepts locaux. Ces concepts utilisent des caractères liés à l'usage
potentiel, l'allure, l'écologie, l'odeur, ...

2.2. Les classifications classiques


La classification botanique classique ordonnait des entités considérées
comme immuables (ne change pas).
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.2. Classifications classiques

2.2.1. Classification Greco-Romaine

❖ Theophraste (372-275 avant J-C) « fondateur de la botanique ».


Il était un pionnier dans le domaine de description et de classification des plantes sur la base
de leur durée de vie (annuelles, bisannuelles, …), type biologique (arbre, herbe, …), plantes
avec ou sans fleurs et l’utilité médicale.
❖ Discorides (premier siècle après J-C)
Il a écrit ''le matériel médical''. Le premier manuel de plantes, où 600 espèces de plantes
sont décrites, et subdivisé en 6 livres consacrés successivement aux plantes aromatiques,
plantes alimentaires, plantes médicinales (2 livres), plantes vineuses et plantes vénéneuses.
Ce livre a été utilisé pendant 1500 ans comme source d’information sur les plantes.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.2. Classifications classiques

2.2.2. Classification médiévale


En Europe, peu de travaux originaux ont vu le jour.
❖ Albertus Magnus (1200-1280) a produit un système de classification qui reconnait les
monocotylédones et les dicotylédones.

❖ Durant le 15ème et 16ème siècle, la botanique a connu dans les pays musulmans un
grand développement grâce à quelques auteurs comme Ibnou Sina (Avicenne) et El
Bayrouni.
❖ Ces auteurs ont le grand mérite de traduire les grandes œuvres des grecs auxquelles ils
ont ajouté un grand nombre de nomenclatures surtout, des plantes médicinales.

❖ Avicenne (980-1037 après J.-C.) a produit « Le canon en médecine », ce livre se servirait


comme une base de l'enseignement de la médecine en Europe jusqu'au 17ème siècle.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.2. Classifications classiques

2.2.3. Classification de la renaissance


• La première imprimerie fût inventée.
• Les exploitations de nouvelles régions géographiques a permis la
découverte d’un nombre important de nouvelles plates inconnues jusqu’à
lors en Europe et dans la région méditerranéenne.

• A partir de ce moment, le nombre d’espèces répertoriées est devenu assez


important, au point où il est devenu nécessaire d’inventer un système
pour les classer.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.3. Classification artificielle
✓ Le plus célèbre est celui inventé par Carl Linné (1753, Suède) dans
son encyclopédie 'Species Plantarum' où il a classé quelques 6000
espèces qu’il a groupées en 1000 groupes appelés genres.

✓ Il était le premier auteur à avoir utilisé la nomenclature binomiale.

✓ Ex. Quercus suber L. pour le chêne liège.

Naturaliste suédois, Carl von Linné (1707-1778) a démocratisé


l’utilisation du système de nomenclature binomiale. Il est célèbre pour
ses ouvrages Systema Naturae et Species Platarum, dans lesquels il
décrit plus de 10 000 espèces.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification

2.3. Classification artificielle


➢ La méthode de Linné était basée sur la différence sexuelle entre les espèces.

➢ Linné a répartie les angiospermes en 24 classes en se basant sur le nombre, la


soudure et la longueur des étamines.

➢ Dans un deuxième temps, il a séparé les classes en ordres selon le gynécée et


surtout le nombre de styles.

L’application de cette approche artificielle, qui représente un moyen rapide


d’identification et de classification a produit des groupes non naturels.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification

2.4. Le système naturel

• Pour combler les lacunes du système artificiel de Linné, les botanistes de


18ème siècle et du début du 19ème siècle ont élargi le nombre de caractères
utilisés et ont attribué à ces caractères une importance inégale.

• Ils ont créé donc une hiérarchisation ou subordination de caractères.

• Les français Bernard et Antoine-Laurent De Jussieu, George Bentham


(1800-1884) et Joseph Hooker (1817-1911).
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.4. Le système naturel

Antoine-
Laurent de
Jussieu
(prof. Muséum
d'Histoire
Naturelle) 1748-
1836

• Antoine-Laurent De Jussieu a réussi à produire ‘Genera


Plantarum’ où il a collectionné plus de 7000 espèces
provenant de 200 familles.
• C’était le dernier grand travail produit selon la supposition
que les taxa d’angiospermes sont des entités fixes dans le
temps.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.5. Classifications contemporaines pré-moléculaires
a. Système de Robert Thorne (1920-)
• Il traite les plantes à fleurs comme une classe qui a bifurquée en deux sous-classes
(mono- et dicotylédone).

• Ensuite, des super-ordres (18 et 9) rassemblant des ordres qui vont contenir les
familles.

• Son système est plus détaillé puisqu’il contient des sous-familles et des tribus pour
plusieurs familles.

• Il est aussi riche en informations concernant la diversité relative et la répartition


géographique des familles.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.5. Classifications contemporaines pré-moléculaires
b. Système de Armen Takhtajan (1910-)

• Il considère les plantes à fleurs comme


monophylétiques.

• Les Magnoliales constituent l'ordre le plus


primitif à partir duquel les autres
Angiospermes ont évolué.

• Il traite les plantes à fleurs comme une


division ou phylum (Magnoliophyta) avec
deux classes (mono- et dicotylédone) qui
sont organisées en sous-classes.
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.5. Classifications contemporaines pré-moléculaires

c. Système de Cronquist
• basé sur la division des plantes à fleurs en deux
classes :
• les Magnoliopsida ou dicotylédones avec 6
sous-classes (Magnolidae, Hamamelidae,
Caryophyllidae, Dilleniidae, Rosidae et
Asteridae)
• les Liliopsida ou monocotylédones avec 5 sous-
classes (Alismatidae, Arecidae, Commelinidae,
Zingiberidae et Liliidae). Chaque sous-classe est
ensuite subdivisée en ordres, familles et espèces.

Classifications de Cronquist (1919-1992), très utilisées encore, mais


basées essentiellement sur des caractères morphologiques
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification

2.6. Classification phylogénétique (cladistique)

Les concepts de la sélection naturelle et les relations de lignées (descendances avec


modifications) présentés dans l’origine des espèces, publié par Charles Darwin en 1859,
ont encouragé les botanistes à incorporer les concepts évolutifs dans leur classification.

• Un système de classification phylogénétique, fondé par l’allemand Willi Hennig en 1950,


• on commence à regrouper les espèces qui sont apparentées en se fondant sur leur
ressemblance ;
• puis, dans une seconde étape, on veille à ce que soit vérifié le caractère monophylétique
des groupes ainsi constitués et que ceux-ci soient arrangés dans un arbre qui décrit
l’origine de chaque lignée.
➢ Le résultat final est un cladogramme.
Exemple de cladogramme

Cladogramme général des êtres vivants


2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.6. Classification phylogénétique

Quand une nouveauté apparaît chez un individu, elle sera transmise à tous ses descendants :
donc lorsque plusieurs êtres vivants partagent une même nouveauté évolutive
(homologie ou apomorphie), ils l'ont héritée d'un ancêtre commun

En cladistique on définit des clades (=


rameaux) ou groupes
monophylétiques comprenant un
ancêtre et tous ses descendants
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.6. Classification phylogénétique
Exemples de caractères ancestraux/évolués pour les angiospermes.
Caractères ancestraux (plésiomorphies) Caractères dérivés (apomorphies)
Vivace Annuelle
Feuilles persistantes Feuilles caduques
Actinimorphe (symétrie axiale) Zygomorphe (symétrie bilatérale)
Polystémonie (étamines nombreuses) Oligostémonie (étamines peu nombreuses)
Ovaire supère Ovaire infère
Dialypétalie (pétale libre) Gamopétalie (pétales soudés)

problème, il peut y avoir des ressemblances à cause :


• de la convergence : caractère particulier apparu plusieurs fois au cours de l'évolution et rencontré chez
des espèces non apparentées (ex "plantes grasses", "plantes carnivores",…)
• de la réversion : retour d'un caractère dérivé à l'état ancestral (ex mammifères marins)

On parle alors d'homoplasie


2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.7. Classification numérique ou Phénétique

très grand nombre de caractères codés puis traités par informatique


arbres phénétiques ou phénogrammes
exprimant des degrés de similitude ou ressemblance

La méthode phénétique estime que plus le nombre de caractères communs


à deux espèces est grand, plus elles se ressemblent donc plus elles sont proches.
Tous les caractères sont considérés, au départ, comme ayant le même "poids".
2- Aperçu historique de la systématique et diversité de la classification
2.8. Classification phylogénétique moléculaire

Depuis 1990, la réalisation d'arbres phylogénétiques repose notamment sur l'étude


de molécules informatives telles que:
les acides nucléiques (ADN ou ARN) et les protéines.

Le gène le plus utilisé est rbcL, qui code pour la grande (L=large) sous-unité de
RUBISCO, une des enzymes les plus importantes de la photosynthèse.
Il existe actuellement environ 10 000 séquences de rbcL disponible pour l'ensemble des
plantes à fleurs et leur nombre continue de progresser.

L'explosion de la systématique moléculaire et l'énorme quantité de publications qu'elle a


engendrée, dans lesquelles est inclus au moins un arbre phylogénétique basé sur l'analyse
de rbcL, a abouti à la formation d'un groupe de botanistes, le « Angiospermes Phyloeny
Group ». Ce groupe a publié des classifications ordinales des plantes à fleurs: en 1998
(APG I), en 2002 (APG II), en 2009 (APG III) et en 2016 (APG IV).
3. Importance de la classification du vivant.

• À l’origine, l’objectif de la classification était avant tout utilitaire (différencier


les plantes médicinales, les plantes aromatiques, les organismes comestibles,
…)

• Scientifiquement, la systématique permet surtout de classer pour comprendre


l’histoire de la vie sur Terre et l’évolution des êtres vivants à l’origine de la
biodiversité actuelle (Intérêt scientifique).

• Cela participe à la conservation de la biodiversité


4. Catégorie et hiérarchies taxinomiques.
les rangs taxinomiques représentent les différents niveaux de la classification

Les noms des taxons sont définis dans le Code International de Nomenclature.

Exemple: Catégories taxonomiques Taxon Suffixe


Rosa canina L. Règne Plantae
Embranchement Magnoliophyta ophyta
Classe Magnoliopsida opsida
Ordre Rosales ales
Famille Rosaceae ceae
Genre Rosa
Espèce Rosa canina L.
4. Catégorie et hiérarchies taxinomiques.
✓ Les taxonomistes ajoutent d’autres catégories de rangs taxonomiques secondaires,
lorsqu’ils effectuent des études plus détaillées:

▪ Sous-famille, Super-famille, Sous-ordre, Super-ordre, Sous-classe, Super-classe, Sous-


embranchement, …

▪ La tribu (tribus) entre la famille et le genre

▪ La section (sectio) et la série (series) entre le genre et l'espèce

▪ La sous-espèce, la variété (varietas) et la forme (forma) au-dessous de l'espèce.


5. Description et diagnose : critères de classification.

5.1. Diagnose et arguments taxonomiques

Une diagnose, est une description scientifique, concise, permettant d’isoler


un taxon (espèce, genre, famille, etc.), actuellement présent sur terre, ou
connu par ses fossiles, la diagnose écrite en latin.

Depuis le 1er janvier 2012, la publication d’une diagnose peut être en anglais.
5. Description et diagnose : critères de classification.

5.1. Diagnose et arguments taxonomiques

Pour que le nom d'une nouvelle espèce soit validé il faut impérativement :

• déposer un spécimen de référence dans un herbier

• écrire une description en latin (et en anglais depuis Melbourne 2011)

• respecter toutes les règles du code de nomenclature pour le nom

• publier sur support papier dans une revue accessible aux botanistes ou sur support
numérique si la revue est répertoriée par un code ISSN.
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie
➢ Caractères morphologiques : qui ont donné naissance à la systématique descriptive qui se
base sur les formes de différents organes (tige, racine, feuilles, fleurs, …) et également du
pollen (Palynologie).

➢ Caractères anatomique microscopique : structure des stomates, type de stèle, ...

➢ Caractères cytologiques qui se référant à la garniture chromosomique (nombre, forme de


chromosomes).

➢ Caractères biochimiques : métabolites secondaires.


➢ Caractères moléculaires : ADN, ARN
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie
➢ Caractères morphologiques : formes de différents organes (tige, racine, feuilles, fleurs,
…) et également du pollen (Palynologie).

➢ Il faut distinguer entre caractères homologues et caractères analogues.


❑Exemple d’analogie : la tige succulente

1- Euphorbes cactiformes 2- Cactus cierges


(Euphorbiaceae): Euphorbia resinifera (Cactaceae): Cereus hildmannianus
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie

➢ Il faut distinguer entre caractères homologues et caractères analogues.

❑Exemple d’analogie : méristémonie (caractère primitif)


la multiplication des étamines par méristémonie se rencontre chez les Rosaceae, le genre
Citrus (Rutaceae, Sapindales), les Hypericaceae ; c’est un exemple de réversion (retour au
caractère primitif).
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie
➢ Caractères morphologiques : grains de pollen
(Palynologie).
Les apertures sont les régions de la paroi
pollinique d’où sortent les tubes polliniques à la
germination

La surface de la paroi pollinique ou exine


peut être plus ou moins lisse, comme chez
beaucoup d’espèces pollinisées par le vent ou
diversement ornementée d’épines, de stries, de
crêtes réticulées, de verrues, …
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie
Caractères anatomique microscopique
La structure de la stèle est caractéristique des grands groupes de plantes vasculaires
(ex.: eustèle chez les Dicotylédones, atactostèle chez les Monocotylédones).

les Dicotylédones les Monocotylédones


5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )
Métabolismes primaires

Métabolismes secondaires (Près de 40 000 structures connues)

1- Composés phénoliques ou aromatiques


2- Composés terpéniques
3- Alcaloïdes
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )
1. Composés phénoliques ou aromatiques

• Flavonoïdes >7000 structures : contribuent, entre autres, à colorer les fleurs et les fruits

Anthocyanes : pigments du rose au bleu violacé

fleurs et fruits (pélargoniums, cerises, raisins)


5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )
1. Composés phénoliques ou aromatiques
• Hétérosides : Les bétalaïnes sont des pigments azotés rouges et jaunes limités à l’ordre
des Caryophyllales (sauf chez les Caryophyllaceae et des Molluginaceae).

• L’exemple le plus connu de ces plantes est


la betterave rouge (Beta vulgaris)
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )
1. Composés phénoliques ou aromatiques
• Hétérosides cardiotoniques ou cardiotoxiques : action spécifique sur le cœur
Asparagaceae
Convallaria majalis
Muguet

Apocynaceae
Nerium oleander
Laurier rose

Hétérosides cyanogènes (ou cyanogéniques)


Fréquents chez Rosacées ; amandes amères, graines d'abricot, de pêche, de prune
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )
2. Composés terpéniques (>15 000 structures)
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )
2. Composés terpéniques

Au-delà de 40 carbones : Polyterpènes (jusqu'à 5000 unités isoprènes)


ex : latex abondant chez les Euphorbiacées (caoutchouc naturel extrait d' Hevea
brasiliensis )
ex : latex du Sapotillier (Sapotacées) donnait autrefois le chewing-gum
5.2. Les principaux caractères utilisés en taxonomie (Métabolismes secondaires )

3. Alcaloïdes (12 000 structures connues)


Présence d'azote

Propriétés pharmacologiques le plus souvent

Toxicité fréquente

Rares chez les Ptéridophytes et chez les Gymnospermes (if : taxine)

Rencontrés essentiellement chez les Angiospermes Dicotylédones

Exemples:
Solanaceae : atropine, solanine, nicotine, …
Papaveraceae : morphine, …
6. Concept de la nomenclature botanique

• La nomenclature botanique
scientifique obéit à des règles très
précises et très strictes qu'il est
impératif de respecter dans toute
publication scientifique.

• Code Internationale de la
Nomenclature Botanique
6. Concept de la nomenclature botanique

Intérêt de la nomenclature scientifique

Dans un article scientifique, quelle que soit la langue utilisée, les plantes
doivent toujours être citées selon la nomenclature binomiale
6. Concept de la nomenclature botanique

Les noms d'espèces sont souvent basés sur une caractéristique de la plante

• Morphologie
nombre de feuilles : bifolia, trifolia, quadrifolia
largeur des feuilles : angustifolia, latifolia
forme des feuilles : digitatus, palmatus, lanceolatus…
• Fleur
couleur : alba, niger, purpureum, ...
nombre :uniflora, biflorus,…
• Propriété : dulcis, deliciosus,…
• Utilisation: officinalis,
• Origine montana, alpina, africanus,…
• Odeur :graveolens, citriodora,…
• Epoque de croissance ou de floraison: autumnale, aestivalis, …
6. Concept de la nomenclature botanique
• Régulièrement, des plantes changent de nom d'espèce, de genre voire changent de
famille.

• Ceci est dû au fait que le nom scientifique ne sert pas qu'à nommer, il sert également à
situer les espèces dans le monde vivant.

• Ces changements proviennent donc:


✓ soit d'une meilleure connaissance de leur position systématique résultant d'études
taxonomiques récentes,
✓ soit de la nécessité de changer une nomenclature contraire aux règles.

Ex. 1 : Lychnis dioica appartient en fait au genre Silene et doit être nommé Silene dioica

Ex. 2: les digitales sont passées des Scrofulariacées aux Plantaginacées mais
appartiennent toujours au genre Digitalis.
6. Concept de la nomenclature botanique Synonymes

Très souvent, depuis 1753 plusieurs noms latins ont été attribués à des espèces qui ont été
décrites par différents auteurs ignorant que ces espèces avaient déjà été nommées. On parle
alors de synonymes.
Le nom valide est alors le premier nom donné à partir de 1753, à condition qu'il soit juste :
c'est la "règle d'antériorité".

Sceau de salomon odorant, quelques synonymes:


Convallaria odorata Miller (1768, idem)
Convallaria angulosa Lam. (1779, idem)
Polygonatum officinale All. (1785, Allioni, le genre est bon)
Polygonatum vulgare Desf. (1807, Desfontaines, idem)
Polygonatum angulosum Bubani (1902, idem)

Polygonatum odoratum (Miller) Druce (1906, nom valide actuel, le genre est
bon et il reprend le nom d'espèce donné en premier par Miller en 1768)
6. Concept de la nomenclature botanique
Homonymes :
on a les mêmes noms de genre et d'espèce pour des espèces en fait différentes

Par exemple, Convallaria bracteata Thomas et Convallaria bracteata Dulac [nom. illeg.],
non Thomas sont deux espèces différentes.

Convallaria bracteata Thomas = Polygonatum multiflorum (L.) All.


La plante nommée Convallaria bracteata par Thomas est en fait le sceau de salomon
commun, Polygonatum multiflorum

Convallaria bracteata Dulac [nom. illeg.], non Thomas = C. majalis L.


6. Concept de la nomenclature botanique
* Pour nommer une sous espèce on utilise l'expression ssp. ou subsp.
ex le lotier des Alpes, Lotus corniculatus ssp. alpinus

* Pour nommer un hybride on utilise le signe x


ex la menthe poivrée, Mentha x piperita

* Pour une variété on utilise l'abréviation var.


ex des choux, Brassica oleracea L.
B.o. var. botrytis L. : chou fleur, chou romanesco
B.o. var. capitata L. : chou pommé, chou cabus, chou rouge
B.o. var. italica Plenck : brocoli

* Un nom de genre suivi de sp. signifie "une espèce de ce genre sans autre précision"
* Un nom de genre suivi de spp. signifie "toutes les espèces de ce genre"
6. Concept de la nomenclature botanique
Quand une espèce est transférée dans un autre genre, le nom d'espèce (l'épithète) est
conservé,

Geranium cicutarium L. (bec de grue) est devenu Erodium cicutarium (L.) L'Hér.

sauf si ce nom d'espèce est déjà utilisé dans ce genre

Il faut alors renommer l'espèce : Spartium biflorum Desf. est devenu Cytisus fontanesii
Spachcar il existait déjà une espèce valide appelée Cytisus biflorus L'Hér.

ou si le nouveau nom crée un problème de tautonymie (répétition)

Arum dracunculus L. (1753), déplacé dans le genre Dracunculus est devenu


Dracunculus vulgaris Schott. (1832).
6. Concept de la nomenclature botanique

Une espèce doit toujours être nommée par son binôme et il n'existe qu'une seule
espèce portant ce binôme (principe de l'unicité).

Un Genre comprend de quelques espèces à plusieurs milliers : Carex, 2000 espèces.

Certains genres ne comptent qu'une seule espèce ils sont dits monospécifiques,
Ex: Ginkgo avec une seule espèce, Ginkgo biloba
6. Concept de la nomenclature botanique
Une Famille comprend plusieurs genres.
Son nom est construit à partir du nom d'un genre quelle comprend, nom auquel on
ajoute la terminaison–acées ou-aceae(en latin)
Ex. 1: Poaceae provient du genre Poa

Ex. 2: Oleaceae provient du genre Olea


Tolérance: il y a 8 familles pour lesquelles on tolère l'utilisation de leur nom ancien à cause
d'une habitude très ancrée chez les botanistes.
nom ancien toléré nom actuel
Composées Astéracées
Labiées Lamiacées
Papilionacées Fabacées
Graminées Poacées
Crucifères Brassicacées
Ombellifères Apiacées
Palmacées Arecacées
Guttiféracées Clusiacées
Bon courage
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