Exposé
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No Groupe
2-Presentation du groupe
I-Introduction
Facebook, comme archétype des réseaux sociaux en ligne, est devenu en très peu de temps un
phénomène d’une ampleur inouïe. Censé permettre aux inscrits de rester en contact les uns
avec les autres et d’échanger des informations, des photos, et des actualités de tous ordres,
bref d’interagir, ce réseau social a induit une pratique d’usage qui est devenue un authentique
fait social. La recherche s’est emparée de cette question et les travaux se sont multipliés, mais
il est difficile de savoir qui fait quoi exactement sur ce réseau social en ligne. En effet, la
plupart des échantillons construits par les chercheurs sont des groupes de convenance. Les
études sur un échantillon représentatif d’une population donnée sont relativement peu
nombreuses et sont rarement le fait de programmes de recherche académique, mais plutôt
d’instituts de sondage ou de programmes institutionnels publics.
II-La problématique de la sociabilité
La notion de sociabilité est pour ainsi dire consubstantielle à la sociologie puisqu’elle traite
des relations que les individus entretiennent entre eux : comme le dit Bigot (2001) en se
référant notamment à Norbert Elias, « le tissu des relations entre chaque individu constitue le
fondement de la société ». Selon Forsé pour analyser la sociabilité, « il ne s’agit pas de
mettreen évidence la sociabilité comme qualité intrinsèque des individus … [mais] de montrer
que réciproque
III-Sociabilité et capital social
La sociabilité est un fait social constaté et mesuré, qui renvoie cependant à un concept plus
théorique, celui de capital social. Ce dernier est l’objet de débats et sa définition n’est pas
universelle, comme beaucoup de concepts de sciences humaines. Cependant, il est souvent
utilisé dans la littérature empirique notamment nord-américaine, comme synonyme de
sociabilité, terme plutôt employé dans la recherche empirique française. Mercklé6 montre bien
le lien entre les deux notions, voisines mais pas tout à fait identiques. La sociabilité est
l’ensemble des interactions sociales qu’un individu développe au quotidien : La finalité n’est
pas de contenue dans le terme « sociabilité ». Mais ce faisant, l’individu produit un « effort »
qui peut bénéficier à ceux avec qui il interagit : par exemple aller voir un ami malade, ou
simplement discuter avec lui, peut contribuer au bien-être de celui-ci.
IV-Du téléphone à Internet
Parmi les travaux menés sur l’évolution de la sociabilité, plusieurs auteurs s’interrogent sur la
manière dont les technologies, parce qu’elles permettent aux individus de communiquer et
sont donc le support d’une forme de sociabilité, peuvent modifier la sociabilité16. Rivière
(2001) montre que les contacts par téléphone complètent et en partie compensent la perte de
sociabilité en face à face, tout en étant plus centrés sur les amis proches et les parents. Mais
ces contacts contribuent aussi à renforcer les inégalités de sociabilité, les personnes disposant
d’une grande sociabilité de face à face ayant également une plus grande sociabilité
téléphonique
VIII-Conclusion
L’enquête du GIS Marsouin a permis de montrer que l’influence de l’utilisation de Facebook
sur la sociabilité n’est pas systématique et est fortement dépendante du contexte social et
générationnel. Le réseau social permet à des individus dotés d’un capital culturel moindre ou
de statut social moins élevé d’augmenter le cercle de leurs connaissances et de bénéficier ainsi
du bridging, tandis que la sociabilité des personnes à diplôme plus élevé semble moins
impactée. En ce sens, on peut dire que Facebook remplit une fonction d’égalisation sociale,
rendant moins inégaux les réseaux sociaux réels des uns et des autres. Cet effet est assez
inattendu et constitue le principal apport de nos travaux.