Rpa 2024
Rpa 2024
Rpa 2024
POPULAIRE
Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville
————————————————————————
Document Technique Réglementaire
D.T.R. - B.C. 2.48
Régles Parasismiques Algériennes
RPA 2024
2
.
DOCUMENT TECHNIQUE REGLEMENTAIRE
D.T.R. – B.C. 2.48
REGLES PARASISMIQUES
ALGERIENNES
RPA 2024
.
5
Contributions additionnelles
Ont, également, contribué aux discussions et à l’élaboration du présent Document Technique
Réglementaire par ordre alphabétique: M. ADJIRI Seifeddine (CRAAG), M. BRAHAM Massinissa
(CGS), M. GHARBI Sofiane (CRAAG), Mme. HEDDAR Aicha (CRAAG), M. MACHANE Djamel
(CGS), M. MOHAMMEDI Yahia (CRAAG), M. MOULOUEL Hakim (CGS), M. OUZANDJA Toufik
(CGS), Mme. SEBAI Amel (CRAAG), M. TIZERAOUI Abderrezak (CRAAG)
Remerciements et reconnaissance
La présente version du DTR s’est appuyée sur l’avant-projet de révision, dont M. BELAZOUGUI
Mohamed (ex. Directeur du CGS) avait coordonné l’élaboration et la présidence du groupe GTS
qui avait été mobilisé pour cet avant-projet. La finalisation du présent DTR est une opportunité
pour les remercier pour leur contribution.
7
Hommages post-mortem
La finalisation du présent DTR est, aussi, une opportunité pour rendre un hommage particulier,
post-mortem, à :
• Monsieur AMEUR Boualem (ex. Directeur de division au CGS), décédé en Septembre 2023:
il était, fortement engagé, pour l’élaboration de l’avant-projet de révision du RPA. Il était, en
outre jusqu’à sa disparition, un membre éminent et président de sous-groupe de l’élaboration
du présent DTR, qui a bénéficié de son apport appréciable et de sa riche expérience en matière
d’élaboration de la réglementation.
• Monsieur OUKACI Boumediène (ex. PDG du CTC), décédé en Janvier 2023: il s’était
fortement engagé, pour l’élaboration de l’avant-projet de révision du RPA, convaincu des
exigences d’évolution des cadres réglementaires.
8
Avant-Propos
Le Document Technique Réglementaire « D.T.R-BC 2.48 » portant sur les « REGLES PARA-
SISMIQUES ALGERIENNES RPA 2024» qui a été approuvé par la Commission Technique
Permanente pour le contrôle technique de la construction (CTP), lors de sa réunion du 15 Mai 2024,
constitue une évolution et se situe dans la continuité des documents précédents « RPA 81, version
1983 », « RPA 88 », « RPA 99 et sa version 2003».
Il se veut, en fait, une actualisation devenue nécessaire, après prés de deux décennies de pratique
riche et diversifiée de la part des scientifiques et techniciens nationaux des bureaux d’études et de
contrôle, des entreprises et des institutions de formation supérieure.
Cette actualisation tient compte également des leçons tirées des récents séismes survenus en
Algérie tels que ceux de Béjaïa (2021 et 2022), Mila (2020), Alger (2014), Médéa (2016) ou à
l’étranger, tels que Sichuan/Chine (2008), Offshore Maule/Chili (2010), Tohoku/Japon (2011),
Christchurch/New Zélande (2011) et Türkiye et Syrie en 2023.
Le présent DTR a, en outre bénéficié, des grands progrès de la recherche, notamment dans le
domaine du génie parasismique, aussi bien aux niveaux national qu’international.
Globalement, les considérations essentielles qui ont guidé la présente révision, sont multiples:
• Continuels incréments de connaissances scientifiques dans les domaines du génie parasis-
mique
• Prise en compte de l’évolution récente de la réglementation internationale en la matière
• Réponse aux questions et remarques des utilisateurs des RPA
• Valorisation de l’expérience acquise dans la pratique du génie parasismique
• Harmonisation du DTR RPA avec les autres DTR complémentaires
• Réorganisation du contenu du DTR RPA selon un schéma, de plus en plus utilisé, dans les
codes au niveau international
• Amélioration de la présentation du DTR RPA en tant que document, utilisé comme référence,
au côté des autres DTR, pour la conception, le calcul et l’éxécution.
Les points, les plus marquants, retenus pour élaborer la présente révision sont multiples:
• Définir de manière précise l’objet du DTR RPA et sa complémentarité avec les autres DTR,
en vigueur
• Préciser le domaine d’application du DTR RPA et lever toute ambiguité
• Préciser les objectifs et les niveaux de protection parasismique recherchés pour les différentes
catégories de constructions qui relèvent du domaine d’application du DTR RPA
• Décrire les principes de conception parasismique à respecter, préalablement à tout calcul
(choix de site, implantation, etc.)
• Actualiser et bien délimiter les différentes classifications (zonage sismique, sites et sols,
catégories de bâtiments)
• Actualiser la définition des actions sismiques avec l’introduction de l’action sismique verticale
et le spectre en déplacement
• Identifier les systèmes structuraux d’usage courant en Algérie
• Préciser les critères de choix de la méthode de calcul des forces sismiques (méthode statique
équivalente, méthode d’analyse modale spectrale et la méthode d’analyse dynamique par
accélérogrammes)
• Décrire la méthode statique équivalente avec les modifications apportées pour les divers
9
paramètres
• Décrire la méthode d’analyse modale spectrale
• Décrire la méthode d’analyse dynamique par accélérogrammes tout en préparant, aussi,
l’évolution vers des méthodes de dimensionnement capacitaire (méthode "Push-over")
• Décrire les critères de sécurité à justifier pour que la structure soit réputée parasismique (sys-
tème de contreventement, éléments secondaires, éléments non-structuraux et équipements)
• Préciser les dispositions constructives relatives aux constructions en béton armé, en acier et
en maçonnerie porteuse chaînée
• Actualiser les volets relatifs aux fondations et murs de soutènement (fondations, liquéfaction,
stabilité des pentes, murs de soutènement)
• Jalonner le périmètre des innovations technologiques et recourir, lorsque nécessaire, à
l’isolation sismique à la base.
L’avant-projet du DTR RPA révisé a été ainsi élaboré et soumis à un examen détaillé de la part
d’un Groupe Technique Spécialisé (GTS) regroupant des experts algériens, résidents en Algérie et
à l’étranger, des centres de recherche, d’universités, d’organisme de contrôle, de laboratoires, de
bureaux d’études et de représentants du Ministère de tutelle.
A l’issue de ses travaux, le GTS a approuvé un document révisé de manière détaillée et com-
portant onze (11) chapitres et dix (10) annexes.
Les principaux points, objets de la présente révision, leur liste n’étant pas exhaustive, sont
divers :
• Chapitre I : Généralités
1. Définition des objectifs visés en matière de protection parasismique des constructions
2. Domaine et conditions d’application des règles
Adossé aux volets scientifiques et techniques, le nécessaire compromis pour concilier les
exigences de sécurité (en vue de garantir l’intégrité des personnes et des biens) et l’impératif de
maitrise des incidences socio-économiques, a servi de fil conducteur pour l’élaboration du présent
document technique règlementaire.
Ce document final (DTR RPA 2024), s’étant appuyé sur l’avant-projet de révision du code
"RPA 99", est devenu plus riche du fait qu’il permette de traiter des situations sismiques de projets
variées et même complexes. En ce sens, il constitue une avancée notable dans la réglementation
parasismique nationale.
Copyright
© Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville (MHUV) - Algérie
Edition : 2024
Contents
I GÉNÉRALITÉS
1 GÉNÉRALITÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.1 Objet 23
1.2 Objectifs 23
1.2.1 Objectifs de non-effondrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.2.2 Objectifs de limitation des dommages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.3 Domaine d’application 24
1.4 Conditions d’application 25
1.5 Définitions et notations 25
1.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.5.2 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
IV REGLES DE CALCUL
4 REGLES DE CALCUL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
4.1 Choix de la méthode de calcul 73
4.1.1 Méthodes utilisables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
4.1.2 Conditions d’application de la méthode statique équivalente . . . . . . . . . . . . 73
4.1.3 Méthodes dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
4.2 Méthode statique équivalente 74
4.2.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
4.2.2 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
4.2.3 Calcul de la force sismique totale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
4.2.4 Estimation de la période fondamentale de la structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.2.5 Distribution de la résultante des forces sismiques selon la hauteur . . . . . . . . . . 77
4.2.6 Distribution horizontale des forces sismiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.7 Effet de la torsion d’axe vertical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.2.8 Composante verticale de l’action sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.3 Méthode d’analyse modale spectrale 78
4.3.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.3.2 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.3.3 Nombre de modes à considérer . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.3.4 Combinaison des réponses modales . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.3.5 Résultante des forces sismiques de calcul . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.3.6 Effets de la torsion accidentelle . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
4.4 Méthode d’analyse dynamique par accélérogrammes 80
4.5 Prescriptions communes aux méthodes d’analyse 80
4.5.1 Stabilité au renversement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.5.2 Calcul des déplacements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
V JUSTIFICATION DE LA SECURITE
5 JUSTIFICATION DE LA SECURITE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
5.1 Généralités 83
5.2 Combinaisons d’actions 83
5.2.1 Composantes horizontales de l’action sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
5.2.2 Composante verticale de l’action sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
5.3 Justification vis-à-vis de la résistance 85
5.4 Justification vis-à-vis de la ductilité 85
5.5 Justification vis-à-vis de l’équilibre d’ensemble 85
5.6 Justification vis-à-vis de la résistance des planchers 86
5.7 Justification de la stabilité des fondations 86
5.8 Justification de la largeur des joints sismiques 87
5.9 Justification vis-à-vis de l’effet P-∆ 87
5.10 Justification vis-à-vis des déplacements inter-étages 88
X SOLS ET FONDATIONS
XII ANNEXES
A ZONAGE SISMIQUE : WILAYAS & COMMUNES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
1 GÉNÉRALITÉS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.1 Objet
1.2 Objectifs
1.3 Domaine d’application
1.4 Conditions d’application
1.5 Définitions et notations
1. GÉNÉRALITÉS
1.1 Objet
Le présent Document Technique Réglementaire (DTR) fixe les règles de conception et de calcul
des constructions en zones sismiques.
1.2 Objectifs
En zone sismique, les structures doivent être conçues et construites de sorte que soient respectés :
• les objectifs de non-effondrement et
• les objectifs de limitation des dommages
TL
Tr = − (1.1)
Ln(1 − Pr )
24 Chapter 1. GÉNÉRALITÉS
Commentaire (1) : La valeur de l’action, Ak,LD , à prendre en compte pour l’objectif de «limitation
des dommages» est choisie comme ayant une probabilité de dépassement, Pr,LD = 10%, pour une
période de référence, TL,LD = 10 ans i.e. ayant une période de retour Tr,LD = 95 ans. En l’absence
d’informations plus précises, le coefficient de réduction appliqué à l’action sismique de calcul
peut être utilisé pour obtenir l’action sismique permettant de vérifier l’objectif de «limitation des
dommages» (cf. commentaire 5 & Annexe I).
Commentaire (2) : L’importance des structures visées par l’objectif de «non-effondrement» et celui
de «limitation des dommages» est définie pour les différents types de bâtiments ou d’ouvrages
de génie civil, en fonction des conséquences que peut avoir leur ruine (sous Ak ) ou leur mise en
incapacité d’assurer les exigences fonctionnelles et ne pouvant, donc, plus être maintenues en
service (sous Ak,LD ).
Commentaire (3) : La différentiation de l’importance des structures est obtenue en les classant en
divers groupes d’importance. Un coefficient d’importance, I, est attribué à chaque catégorie.
Commentaire (4) : La valeur du coefficient d’importance, I, associée à une période de retour, Tr∗ ,
autre que la période de retour, Tr , peut être calculée selon Eqn. 1.2 (cf. Tableau (3.10) & Annexe I)
:
Tr −1
I=( )k (1.2)
Tr∗
Tr −1
νA = ( )k (1.3)
Tr,LD
Commentaire (6) : Le Coefficient réducteur νA est pris égal à sa valeur moyenne, i.e. 0.5 (cf.
Annexe I)
• constructions et installations pour lesquelles les conséquences d’un dommage même léger
peuvent être d’une exceptionnelle gravité: centrales nucléaires, installations GNL, instal-
lations de fabrication et de stockage des produits inflammables, explosifs, toxiques ou
polluants.
• ouvrages d’art (barrages, ouvrages maritimes, ponts, tunnels, etc.).
• réseaux et ouvrages enterrés.
• bâtiments de grande longueur dont les points d’appuis ne sont pas solidarisés par des lon-
grines ou des dallages rigides, tels que les halls industriels, parkings couverts, etc. (cf.
Commentaire (2))
Commentaire (1): On entend par construction courante toute construction dont la ruine ou les
dommages ne peuvent avoir de conséquences sur l’environnement (hormis ses abords immédiats).
Par ailleurs, le présent DTR est essentiellement applicable aux bâtiments à un ou plusieurs niveaux
d’usage courant (habitation, service, production, etc.) ou à des bâtiments assimilés (tels que
châteaux d’eau, par exemple).
Commentaire (2): On entend par bâtiment de grande longueur un bâtiment dont la distance
entre deux (2) appuis extrêmes est supérieure à 200 m. Dans ce cas, il y a lieu de produire une
justification spéciale relative aux effets de la variabilité spatiale du mouvement sismique.
5. Classe de site : En fonction des propriétés mécaniques des sols qui constituent le site,
ce dernier est classé en cinq catégories (rocheux, ferme, meuble, très meuble ou spécial
nécessitant investigations approfondies et études spécifiques)
6. Construction courante : Toute construction dont la ruine ou les dommages ne peuvent avoir
de conséquences sur l’environnement (hormis ses abords immédiats).
7. Déformation élastique : Déformation réversible qui disparaît après suppression des charges
qui l’ont provoquée.
8. Déformation post-élastique : Déformation irréversible d’éléments réalisés en matériaux
ductiles (accompagnée de dissipation d’énergie après dépassement de la limite d’élasticité).
9. Déplacement de calcul (du système d’isolation dans une direction principale) : Déplacement
horizontal maximal du centre de rigidité effectif entre le sommet de l’infrastructure et la base
de la superstructure, se produisant sous l’effet de l’action sismique de calcul.
10. Déplacement de calcul total (d’une unité d’isolation dans une direction principale) :
Déplacement horizontal maximal à l’emplacement de l’unité, comprenant le déplacement dû
au déplacement de calcul et celui dû à la rotation globale de torsion autour de l’axe vertical.
11. Diaphragme : Elément horizontal (plancher) conçu pour résister aux forces qui agissent
dans son plan et les transmettre aux éléments de contreventement.
12. Dispositifs ou unités d’isolation : Eléments constituant le système d’isolation.
Les dispositifs considérés se composent d’appuis en élastomère fretté, de dispositifs élasto-
plastiques, d’amortisseurs visqueux ou à frottement, de pendules et d’autres dispositifs dont
le comportement est conforme au § 11.1 (cf. aussi Annexe G). Chaque unité fournit une ou
une combinaison des fonctions suivantes :
• une capacité portante verticale combinée avec une flexibilité latérale accrue et une
rigidité verticale élevée ;
• une dissipation d’énergie, soit hystérétique, soit visqueuse ;
• une capacité de recentrage ;
• une capacité à s’opposer (rigidité élastique suffisante) aux charges latérales de service
non sismiques.
13. Ductilité : Capacité d’un élément ou d’une structure de conserver sa résistance sous les
déformations qu’ils sont amenés à subir pendant un séisme.
14. Eléments non-structuraux : Eléments n’ayant pas de fonction porteuse ou de contrevente-
ment (cloisons, acrotères, auvents ...).
15. Eléments structuraux :
• Eléments principaux : éléments porteurs faisant partie du système de contreventement
(poutres, poteaux, planchers, voiles, mur ...)
• Eléments secondaires : éléments porteurs ne faisant pas partie du système de contreven-
tement (poteaux, murs....)
item Essai SPT : Essais de pénétration standard (Standard Penetration Test)
item Essai CPT : Essais de pénétration statique (Cone Penetration Test)
item Essai PMT : Essais pressiométrique de Menard
16. Faille active : Fracture de l’écorce terrestre sur laquelle un glissement s’est produit à une
période géologique récente. Elle constitue ainsi, une source sismique qui peut engendrer un
futur séisme.
17. Infrastructure (du système d’isolation) : Partie de la structure située sous l’interface
d’isolation, y compris les fondations.
La flexibilité latérale de l’infrastructure est généralement négligeable par rapport à celle du
système d’isolation.
18. Instabilité élastique : Instabilité de forme d’un élément de structure due à son élasticité et à
son manque de rigidité latérale. Elle peut se produire par flambage, déversement, cloquage,
1.5 Définitions et notations 27
voilement d’élément ou de parois élancés, comprimés et/ou cisaillés (poteaux, poutres, voiles,
barre de contreventement, âme de poutre, etc.).
19. Interface d’isolation : Surface qui sépare l’infrastructure de la superstructure et où se situe
le système d’isolation.
L’emplacement de l’interface d’isolation à la base de la structure est le mode le plus général
dans les bâtiments, les réservoirs et les silos.
20. Isolation totale : La superstructure est entièrement isolée si, dans la situation sismique de
calcul, son comportement mécanique reste dans le domaine élastique. Dans le cas contraire,
la superstructure est partiellement isolée.
21. Liquéfaction d’un sol : Perte momentanée de la résistance au cisaillement et/ou de la rigidité
due à l’augmentation des pressions d’eau interstitielle, dans les matériaux sableux saturés
sous l’effet de mouvements sismiques, pouvant entraîner des déformations permanentes
significatives, voire une quasi-annulation des contraintes effectives dans le sol.
22. Maçonnerie porteuse ordinaire : Construction dont la structure porteuse et résistante aux
efforts horizontaux et verticaux est assurée par des murs en maçonnerie traditionnelle.
23. Maçonnerie porteuse chaînée (ou confinée): Construction dont la structure porteuse et
résistante aux efforts horizontaux et verticaux est assurée par des panneaux en maçonnerie
confinés par des chainages horizontaux et verticaux constitués par des armatures en acier
enrobées de béton.
24. Maçonnerie porteuse armée : Construction dont la structure porteuse et résistante aux
efforts horizontaux et verticaux est assurée par des murs en maçonnerie comportant des files
d’armatures horizontales et verticales insérées dans les lits de mortier, avec présence de
chainages verticaux (notamment aux angles de murs perpendiculaires) et parfois horizontaux.
25. Méthode statique équivalente : Analyse statique d’une structure sous l’effet d’un système
de forces statiques équivalentes à celui de l’action sismique.
26. Méthode d’analyse modale spectrale: Analyse d’une structure sous l’effet d’un séisme
représenté par un spectre de réponse.
27. Méthode d’analyse dynamique par accélérogrammes : Méthode d’analyse de la réponse
de la structure en fonction du temps, par l’intégration numérique directe des équations
différentielles du mouvement, en utilisant les accélérogrammes choisis pour représenter les
mouvements du sol réels, enregistrés ou synthétiques.
28. Ossature auto stable : Ensemble tridimensionnel de poutres et de poteaux liés rigidement et
capable de reprendre la totalité des forces verticales et horizontales.
29. Ossature contreventée : Structure constituée de poutres et de poteaux ou de portiques
capables de reprendre les charges verticales et de voiles, murs et/ou palées triangulées qui
reprennent une partie ou la totalité des charges horizontales.
30. Ossature en portique : Structure composée de poteaux et de poutres rigidement liés.
31. Ossature spatiale : Structure en portique dans laquelle la résistance aux forces horizontales
est assurée principalement par la flexion des éléments barres.
32. Palées de stabilité triangulées : Structures de contreventement en treillis dont les éléments
sont soumis à des efforts axiaux.
33. Protection parasismique : Niveau minimal de protection sismique accordé à un ouvrage, en
fonction de sa destination, avant et après un séisme ou de son importance stratégique vis à
vis des objectifs de sécurité et des coûts fixés par la collectivité.
34. Rigidité effective (du système d’isolation dans une direction principale) : Somme des
rigidités effectives (sécantes) des unités d’isolation:
• La rigidité effective est généralement obtenue par une analyse dynamique itérative.
35. Rupture ductile : Rupture précédée de déformations irréversibles à la différence d’une
rupture fragile qui est soudaine et quasi-instantanée.
36. Rotule plastique : Zone d’un élément de structure (poutre, poteau, voile, etc.) subissant des
déformations irréversibles et capable de dissiper de l’énergie sous sollicitations alternées.
Au-delà d’un seuil de sollicitation, elle se comporte comme une articulation autorisant la
rotation des autres parties de l’élément.
37. Séisme de référence pour les objectifs de limitation de dommages : Evènement sismique
relativement fréquent comparativement à la durée de vie utile de la construction. Il est associé
à une période de retour de 95 ans.
38. Séisme de référence pour les objectifs de non-effondrement : Evènement sismique
relativement rare comparativement à la durée de vie utile de la construction. Il est associé à
une période de retour de 475 ans.
39. Site : Terrain d’implantation retenu pour la construction, caractérisé par un ensemble de
conditions géologiques, hydrogéologiques, topographiques et géotechniques.
40. Spectre de réponse : Courbe permettant d’évaluer la réponse d’un bâtiment à un séisme
passé ou futur.
41. Stabilité d’ensemble : Capacité d’une structure à conserver sa géométrie et sa position (non
glissement, non renversement) sous l’action des charges. Elle est obtenue par les liaisons
des divers éléments, par le contreventement et l’ancrage au sol et requiert que la stabilité de
forme et de résistance de ses éléments soit assurée.
42. Stabilité de forme : Capacité d’une structure ou de l’un de ses éléments à conserver sa forme
sous l’action des charges. L’instabilité de forme due au manque de rigidité se produit pour
des éléments élancés ou des parois minces par flambage, cloquage ou déversement, avant
que la résistance de leur matériau ne soit épuisée.
43. Structure dissipative : Structure capable de dissiper de l’énergie grâce à des déformations
post-élastiques lors de sollicitations alternées.
44. Système de contreventement : Ensemble d’éléments de construction assurant la rigidité et
la stabilité vis à vis des forces horizontales engendrées par le séisme.
45. Système d’isolation : Ensemble des composants, utilisés pour fournir une isolation sismique,
disposés dans l’interface d’isolation. Ils sont généralement situés en dessous de la masse
principale de la structure.
46. Superstructure (du système d’isolation) : Partie de la structure isolée et située au-dessus de
l’interface d’isolation.
47. Voile de contreventement : Elément porteur rigide en béton armé destiné à transmettre les
charges latérales dans les fondations.
48. Mur de contreventement : Elément identique au voile réalisé en maçonnerie chaînée.
49. Zone critique : Zone d’une structure où sont concentrées principalement les sollicitations
d’origine sismique ; elle peut être dissipative ou fragile.
50. Zone dissipative : Zone d’une structure dissipative où est localisée sa capacité à dissiper de
l’énergie.
51. Zone sismique : Partie du territoire national dont les limites sont déterminées en fonction du
niveau d’aléa sismique qui la caractérise.
1.5 Définitions et notations 29
1.5.2 Notations
i outre son usage comme indice, i désigne aussi l’Angle de la surface du sol sur
l’horizontale
I Coefficient d’importance
Ip Indice de plasticité
K0 Coefficient de poussée du sol au repos
Kae Coefficient de poussée dynamique active
Ke f f Rigidité effective du système d’isolation dans la direction horizontale principale
considérée, pour un déplacement égal au déplacement de calcul ddc
kh Coefficient sismique horizontal
Kpe Coefficient de butée dynamique passive
kv Coefficient sismique vertical
Kv Rigidité totale du système d’isolation dans la direction verticale
Kxi Rigidité effective d’une unité donnée i dans la direction x
Kyi Rigidité effective d’une unité donnée i dans la direction y
kw Coefficient minorateur de R pour les voiles en béton armé
L Longueur de bâtiment, dimension de plancher perpendiculaire à la direction de
l’action sismique
Lx , Ly Largeur et longueur de bâtiment dans la direction «x» ou «y»
lx , ly , ou l1 , l2 Largeur des décrochements en plan
M Masse de la superstructure
Ms Magnitude de surface
MSF Facteur de correction de magnitude
Mw Magnitude de moment sismique
N30 Nombre de coups moyen non corrigé sur une profondeur de 30 m
(N1 )60 Nombre de coups corrigé en tenant compte de CN ; CE ; CB ; CR etCS
(N1 )60cs Nombre de coups corrigé par rapport à la présence de fines dans le sol
Ni Nombre de coups moyen non corrigé enregistré à travers la couche de sol i
NSPT Nombre de coups brut mesuré lors de l’essai SPT
P0 Poussée des terres au repos
Pa Poussée statique active sans surcharge verticale du sol
Pad Poussée active dynamique globale
Pae Poussée active dynamique
Ppe Poussée passive dynamique
Pk Poids total de la structure et des charges d’exploitation associées au dessus du
niveau «k»
Pl30 Pression limite moyenne sur une profondeur de 30 m
Pli Pression limite moyenne à travers la couche de sol i
PLI Indice du potentiel de liquéfaction
Ppd Poussée passive dynamique globale (Butée)
Pq Pénalité à retenir dans la détermination du coefficient QF
Pr Probabilité de dépassement
Pwd Poussée hydrodynamique de l’eau
Pws Poussée statique de l’eau
q Facteur d’instabilité; notation utilisée aussi pour désigner la surcharge verticale
uniforme sur le sol exerçant la pression active
Q Charges d’exploitation; notation utilisée aussi pour désigner la valeur de la
résistance de pointe normalisée
qc30 Résistance de pointe moyenne sur une profondeur de 30 m
qc1N Valeur de la résistance pénétrométrique normalisée et corrigée
(qc1N )cs Valeur de la résistance pénétrométrique corrigée par rapport à la présence de
fines dans le sol
qci Résistance de pointe moyenne à travers la couche de sol i
QF Facteur de qualité
1.5 Définitions et notations 31
R Coefficient de comportement
RCI Résistance à la compression simple dans la couche de sol i
RC30 Résistance à la compression simple sur une profondeur de 30 m
rd Coefficient de réduction des contraintes dans le sol
Rd Sollicitation résistante de calcul de l’élément
ri j Facteur de corrélation entre deux modes i et j
ry Rayon de torsion du système d’isolation
Sad Accélération du spectre de calcul normalisé
Sad /g Accélération spectrale élastique
Sd Sollicitation agissante de calcul de l’élément
Si (i=1,2,3,4), SS Symbole désignant les différentes catégories de site
ST Coefficient d’amplification topographique
T Période fondamentale de la structure
T1 , T2 Périodes caractéristiques associées à la catégorie de site
Te f f Période fondamentale effective de la superstructure correspondant à la transla-
tion horizontale, la superstructure étant supposée être un corps rigide
Tf Période fondamentale de la superstructure supposée fixée à sa base
Ti, j,k Période des modes «i» , «j» , «k»
Tr Période de retour
Ts Durée de la partie stationnaire du mouvement sismique
Tv Période fondamentale de la superstructure dans la direction verticale, la super-
structure étant supposée être un corps rigide
V Force sismique totale appliquée à la base de la structure
Vk Effort tranchant au niveau «k»
VS Vitesse d’onde de cisaillement
VS1 Valeur de la vitesse des ondes de cisaillement normalisée et corrigée
∗
VS1 Limite supérieure de la valeur de VS1
VS30 Vitesse d’onde de cisaillement à 30m de profondeur
VSi Vitesse de l’onde de cisaillement dans la couche de sol i
Vt Force sismique totale (combinaison des valeurs modales)
Vu Effort tranchant de calcul à l’état limite ultime (ELU) de la structure ou
d’éléments de la structure
W Poids sismique total de la structure
Wg Charge gravitaire de la structure
Wi Poids sismique au niveau « i »
Wn Teneur en eau naturelle
Wp Poids de l’élément non structural considéré
Wpk Poids du diaphragme et des éléments tributaires au niveau «k»
(xi , yi ) Coordonnées de l’unité d’isolation «i» par rapport au centre de rigidité effectif
32 Chapter 1. GÉNÉRALITÉS
2 PRINCIPES ET RECOMMANDATIONS DE
CONCEPTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.1 Choix du site
2.2 Reconnaissances et études de sol
2.3 Implantation des ouvrages
2.4 Infrastructure et fondations
2.5 Superstructure
2.6 Modélisation et méthodes de calcul
2. PRINCIPES ET RECOMMANDATIONS DE CONCEPTI
Le choix définitif du site sera arrêté sur la base des résultats d’investigations dont l’importance
sera en rapport avec celle de l’ouvrage projeté.
Le type et l’importance de ces investigations pourront être utilement orientés par les résultats
d’études de microzonage sismique là où elles existent.
de sol et de la position de la nappe phréatique, ainsi que la classification du site (cf. commentaires
(1) & (2)) et la détection des zones liquéfiables et/ou instables.
Des reconnaissances et études complémentaires peuvent s’avérer nécessaires en présence
notamment de zones liquéfiables ou instables, ainsi que pour la prise en compte éventuelle des
propriétés dynamiques des sols dans les calculs.
En annexe B, sont données certaines indications et recommandations concernant les reconnais-
sances et études géotechniques à même de caractériser correctement les sols du site d’implantation
des ouvrages et en particulier de classer sismiquement ce site en rapport avec les prescriptions de
calcul du présent DTR.
Commentaire (1): Pour permettre de classer le site dans la catégorie la plus appropriée, il convient
de déterminer les propriétés du sol sur une profondeur minimale de 30 m, sauf si le substratum
rocheux se trouve à une moindre profondeur (cf. § 3.2).
Commentaire (2) : Pour les constructions en R+1 (au maximum) ou 8 m de hauteur moyenne
(type maison d’habitation individuelle dont la surface totale des planchers n’excède pas 300
m²), les données et les conclusions des études de POS ou de Microzonage sismique, quand elles
existent, peuvent être utilisées pour l’identification des risques cartographiés (retrait-gonflement,
liquéfaction, glissement, etc) et la détermination des conditions et des propriétés du site.
2.5 Superstructure
2.5.1 Régularité
Pour offrir une meilleure résistance aux séismes, les ouvrages doivent de préférence avoir, d’une
part, des formes simples et, d’autre part, une distribution aussi régulière que possible des masses et
des rigidités, tant en plan qu’en élévation.
Le but recherché est d’assurer la meilleure répartition possible des sollicitations à travers la
structure de façon à faire participer tous les éléments à l’absorption et à la dissipation de l’énergie
développée par l’action sismique.
2.5.2 Joints
La disposition des joints sismiques peut coïncider avec les joints de dilatation ou de rupture. Les
joints sismiques doivent assurer l’indépendance complète des blocs qu’ils délimitent et empêcher
leur entrechoquement.
En cas de sol de fondation homogène, il n’est pas nécessaire de les poursuivre en fondation.
Les joints doivent être plans, sans décrochement et débarrassés de tout matériau ou corps étranger.
Les joints doivent être protégés contre l’insertion de tout corps étranger.
En cas de nécessité de bourrage des joints, le matériau doit être totalement compressible.
Ces joints sont disposés de façon à:
• Limiter des longueurs de bâtiments à un maximum de 200 m.
• Séparer les blocs de bâtiments ou ouvrages accolés de géométries différentes et/ou de rigidités
et de masses inégales.
38 Chapter 2. PRINCIPES ET RECOMMANDATIONS DE CONCEPTION
• Simplifier les formes en plan de bâtiments présentant des configurations complexes (forme
en T, U, L, H, etc).
Commentaire (1) : Les effets de torsion comptent très souvent parmi les cas de pathologie sismique
les plus remarquables constatés après les événements sismiques. Cela vient du fait que la présence
de la torsion d’axe vertical, entraîne des concentrations de contraintes dans les angles (au niveau
des nœuds et autres zones critiques) ainsi que des déplacements importants au niveau des structures
résistantes les plus éloignées du centre de rigidité des planchers.
Pour minimiser les effets de la torsion, il est recommandé d’adopter, autant que faire se peut, des
configurations régulières, voire symétriques (surtout pour les systèmes de contreventements), pour
diminuer les excentricités de torsion.
2.6 Modélisation et méthodes de calcul 39
2.5.5 Ductilité
La structure et ses éléments doivent avoir une ductilité suffisante pour pouvoir dissiper une grande
part de l’énergie induite par le mouvement sismique et conserver leur résistance de calcul sous
déformations imposées.
Le développement des rotules plastiques doit se faire, en dehors des nœuds, de préférence dans
les éléments horizontaux (poutres, linteaux) plutôt que verticaux (poteaux, voiles) de façon à ne
remettre en cause ni le cheminement des forces verticales, ni la stabilité de la structure et/ou de
ses éléments porteurs. Quant aux éléments porteurs, qui ne participent pas au contreventement, ils
doivent pouvoir conserver leur capacité portante sous l’effet des déformations imposées.
Dans le présent DTR, il est attendu des différentes structures, résistant au séisme, un niveau
adéquat de ductilité, auquel correspondent un certain nombre de dispositions constructives et des
valeurs spécifiques des coefficients de comportement, R.
D’autres méthodes de calcul plus élaborées peuvent éventuellement être utilisées, sous réserve
de justification scientifique appropriée.
3 CRITÈRES DE CLASSIFICATION . . . . . . . . . 43
3.1 Classification des zones sismiques
3.2 Classification des sites
3.3 Actions sismiques
3.4 Classification des bâtiments selon leur importance
3.5 Classification des systèmes de contreventement
3.6 Coefficient de comportement global de la struc-
ture
3.7 Classification des bâtiments selon leur configuration
3.8 Facteur de qualité
3. CRITÈRES DE CLASSIFICATION
Sismicité Zone
Très faible 0
Faible I
Faible à moyenne II
Moyenne III
Moyenne à élevée IV
Elevée V & VI
L’aléa est pris en compte par un seul paramètre, A : il s’agit de l’accélération maximale
normalisée par rapport à l’accélération de la pesanteur, g, et nommée en coefficient d’accélération de
référence de zone, au niveau d’un sol de classe S1 (au rocher). Pour l’objectif de non-effondrement,
elle est représentée par sa valeur caractéristique, Ak , choisie comme le fractile 90% ayant la période
de retour égale à Tr = 475 ans (cf. §3.3).
Un coefficient d’importance, I, égal à 1.0 est associé à cette période de retour, Tr = 475 ans.
Pour des périodes de retour autres que la période, Tr = 475 ans, l’accélération de calcul, au niveau
d’un sol de classe S1 , est égale à (A.I.g), où I est le coefficient d’importance dont les valeurs sont
données au Tableau (3.10) et Annexe I.
Commentaire 1 : Les zones, de très faible sismicité, sont celles où l’accélération de calcul au
niveau d’un sol de classe S1 , (A.g), ne dépasse pas 0.04 g (0.39 m/s2 où g est l’accélération de la
44 Chapter 3. CRITÈRES DE CLASSIFICATION
pesanteur).
La Figure (3.1) représente la carte des zones sismiques de l’Algérie et le zonage global des
différentes wilayas. L’annexe A donne la classification sismique par wilaya et par commune lorsque
la wilaya est partagée entre plusieurs zones sismiques différentes.
Commentaire 3 : Dans le cas de zone de sismicité très faible (Zone 0 de la carte de zonage
sismique, cf. Figure (3.1) & Annexe A), les séismes qui pourraient s’y produire sont estimés avoir de
faibles magnitudes ; les calculs de stabilité des constructions aux effets du vent sont jugés suffisants
pour y couvrir les effets éventuels des sollicitations d’origine sismique.
3.1 Classification des zones sismiques 45
Catégorie SS (site nécessitant des investigations approfondies et des études spécifiques) (cf. §
3.2.2 & 3.2.3).
Par ailleurs, il convient de classer le site selon la valeur moyenne de la vitesse des ondes de
cisaillement sur les 30 mètres supérieurs (Vs30 ). Ce paramètre est le plus fiable pour la classification
du site.
En cas d’indisponibilité de Vs , il convient d’utiliser les valeurs moyennes harmoniques d’autres
résultats d’essais (pénétromètre statique, SPT, pressiomètre, etc), données dans le Tableau (3.1).
Selon la disponibilité et la fiabilité des résultats de différents types d’essais, le site sera classé dans
la catégorie la plus appropriée. En cas de doute, il convient de classer le site dans la catégorie
voisine, immédiate, la plus défavorable.
• (a) La valeur de la vitesse de l’onde de cisaillement du rocher doit être mesurée sur site
ou estimée dans le cas d’un rocher peu altéré. Les roches tendres ou altérées peuvent être
classées en catégorie S2 dans le cas où VS n’est pas mesurée. Le site ne peut être classé dans
la catégorie S1 s’il existe plus de 3 m de sol entre la surface du rocher et le niveau bas des
fondations superficielles.
3.2 Classification des sites 47
S4 Très Meuble ou Présence < 1.5 <15 <50 <0.1 <1 <5 <180
de 3 m, au moins,
d’argile molle (b)
• (b) L’argile molle est définie par un indice de plasticité Ip > 20, une teneur en eau naturelle
Wn ≥ 40%, une résistance non drainée cu < 25 kPa et une vitesse d’onde de cisaillement
VS < 180 m/s.
Il convient de calculer les valeurs moyennes sur une profondeur totale de 30 m au moins,
sauf dans le cas de rocher, conformément aux expressions suivantes:
30
Pl30 = hi
(3.6)
∑ni=1 Pl i
Table 3.2: Définition des zones de sismicité et coefficient d’accélération de zone au rocher pour
Tr =475ans.
• Commentaire 2 : Les deux niveaux d’action sismique, décrits en § 1.2.1 et § 1.2.2, sont
représentés par une seule forme de spectre de réponse élastique pour l’objectif de non-
effondrement (état limite ultime — action sismique de calcul) et pour l’objectif de limitation
des dommages.
• Commentaire 3 : L’action sismique horizontale est décrite par deux composantes orthogo-
nales supposées indépendantes et représentées par le même spectre de réponse.
• Commentaire 5 : Lorsque la classe de site est autre que rocheuse (S1 ), il convient de consid-
érer le coefficient de site approprié.
Sae
Figure 3.2: Spectre de réponse élastique g
A.I.S.(1 + TT1 .(2.5η − 1)) si : 0 < T <≤ T1
A.I.S.(2.5η) si : T1 ≤ T < T2
Sae
(T ) = (3.8)
g
A.I.S.(2.5η).( TT2 ) si : T2 ≤ T < T3
A.I.S.(2.5η).( T2T.T2 3 )
si : T3 ≤ T < 4s
avec :
Sae
• g (T ): spectre de réponse élastique normalisé par rapport à la valeur de l’accélération de la
pesanteur, g;
• I : coefficient d’importance ;
• S : coefficient de site ;
Les valeurs des périodes T1 et T2 et du coefficient de site, S, qui décrivent la forme du spectre
de réponse élastique dépendent du niveau de sismicité et de la classe de sol.
3.3 Actions sismiques 51
Deux types de formes de spectres sont utilisés : le type 1 et le type 2. Si les séismes qui
contribuent le plus à l’aléa sismique, défini pour le site dans le cadre de l’évaluation probabiliste de
l’aléa, ont une magnitude moment, Mw , inférieure ou égale à 5.5, le type de spectre 2 est adopté. Si
les séismes qui contribuent le plus, à l’aléa sismique défini pour le site dans le cadre de l’évaluation
probabiliste de l’aléa, ont une magnitude moment (Mw ≥ 5.5) , le type de spectre 1 est adopté.
Pour les quatre classes de sol S1 , S2 , S3 , et S4 , les valeurs recommandées des paramètres S, T1 ,
T2 et T3 sont données dans :
• le Tableau (3.3) pour le spectre de type 1
• le Tableau (3.4) pour le spectre de type 2.
La Figure (3.3) montre les formes des spectres de type 1 et de type 2, pour 5 % d’amortissement
et normalisé par A.
Table 3.3: Valeurs des paramètres décrivant les spectres de réponse élastique de type 1 (Zones IV,
V et VI)
Table 3.4: Valeurs des paramètres décrivant les spectres de réponse élastique de type 2 (Zones I, II
et III)
s
7
η= (3.9)
2+ξ
où: ξ (%) est le pourcentage d’amortissement critique qui est fonction du matériau constitutif, du
type de structure et de l’importance des remplissages (cf. Tableau (3.5)). Quand ξ = 5 %, on a
η = 1.
La valeur du coefficient d’importance, I, dépend du groupe d’importance (cf. § 3.4, Tableau
(3.10) & Annexe I).
52 Chapter 3. CRITÈRES DE CLASSIFICATION
Figure 3.3: Spectres de réponse élastique de type 1 et de type 2 pour les sols de classes S1 à S4 (à 5
% d’amortissement) pour un ouvrage d’importance moyenne (I=1)
T 2
SDe (T ) = Sae (T ).[ ] , si : T ≤ T4 (3.11)
2.π
3.3 Actions sismiques 53
(T − T4 )
SDe (T ) = dg .[2.5η + .(1 − 2.5η)] , si : T4 < T ≤ T5 (3.12)
(T5 − T4 )
où :
• S, T2 et T3 sont donnés dans les Tableaux (3.3) et (3.4)
• η est donné par Eqn. (3.9)
• dg est donné par Eqn. (3.10)
• Les périodes T4 et T5 sont les périodes de contrôle données dans le Tableau (3.6).
Il convient de souligner que pour les périodes supérieures à 4 s, le spectre de réponse élastique
en accélération peut être obtenu à partir du spectre de réponse élastique en déplacement à partir
d’Eqns.(3.11) à (3.13).
Av .I.[1 + TT1 .(2.5η − 1)] si : 0 ≤ T < T1
Av .I.[2.5η] si : T1 ≤ T < T2
Sve
(T ) = (3.14)
g
Av .I.[2.5η].[( TT2 )α ] si : T2 ≤ T < T3
Av .I.[2.5η].[( T2T.T2 3 )α ]
si : T3 ≤ T < 4s
Comme pour les spectres qui définissent les composantes horizontales de l’action sismique, si
les séismes qui contribuent le plus, à l’aléa sismique défini pour le site dans le cadre de l’évaluation
probabiliste de l’aléa, ont une magnitude moment (Mw ≤ 5.5), le type de spectre 2 est adopté. Les
valeurs devant être attribuées à T1 , T2 , T3 , α et ( AAv ), pour chaque classe de sol et type (forme) de
spectre, sont données dans les Tableaux (3.7) et (3.8).
Av
(Site) A T1 (s) T2 (s) T3 (s) α
S1 0.90 0.05 0.20 1.0 0.6
S2 0.90 0.05 0.30 1.0 0.6
S3 0.90 0.05 0.40 1.0 0.6
S4 0.90 0.05 0.50 1.0 0.6
Table 3.7: Valeurs des paramètres décrivant les spectres de réponse élastique vertical de type 1
Av
(Site) A T1 (s) T2 (s) T3 (s) α
S1 0.55 0.05 0.15 1.0 0.8
S2 0.55 0.05 0.20 1.0 0.8
S3 0.55 0.05 0.25 1.0 0.8
S4 0.55 0.05 0.30 1.0 0.8
Table 3.8: Valeurs des paramètres décrivant les spectres de réponse élastique vertical de type 2
où:
• Sgad (T ) : spectre de calcul normalisé par rapport à la valeur de l’accélération de la pesanteur,
g;
• R : coefficient de comportement de la structure (cf. § 3.6, Tableau (3.17) & Annexe I);
• QF : facteur de qualité (cf. § 3.8).
Les valeurs du spectre de calcul ne doivent en aucun cas être inférieures à (0.2A.I).
Pour la composante verticale de l’action sismique, le spectre de calcul est donné par les
expressions (3.16), avec l’accélération de calcul du sol dans la direction verticale, Av , S étant pris
égal à 1.0, QF étant pris égal à 1.0, et les autres paramètres tels que définis en § 3.3.2.
Av .I.[ 23 + TT1 .( 2.5 2
R − 3 )] si : 0 ≤ T < T1
Av .I.[ 2.5
R ] si : T1 ≤ T < T2
Svd
(T ) = T2 α (3.16)
g
Av .I.[ 2.5
R ].[( T ) ] si : T2 ≤ T < T3
T2 .T3 α
Av .I.[ 2.5
R ].[( T 2 ) ] si : T3 ≤ T < 4s
Accélérogrammes enregistrés
Les accélérogrammes enregistrés, disponibles à partir de bases de données qualifiées sur les
mouvements forts, devraient être la représentation privilégiée de l’action sismique pour les analyses
dans le domaine temporel.
Des accélérogrammes enregistrés ou des accélérogrammes élaborés à partir d’une simulation
physique des mécanismes à la source et de propagation des ondes, peuvent être utilisés à condition
qu’ils tiennent compte, du mieux possible, de l’environnement tectonique régional, de la magnitude
du séisme, de la distance source-site ainsi que des conditions du sol du site. Les exigences citées en
(cf. § 3.3.4) doivent être observées.
Les accélérogrammes enregistrés doivent être calés à la valeur (A.I.S) pour le site considéré.
Le facteur d’échelle ne doit être ni supérieur à 2, ni inférieur à 0.5.
Si les trois (03) composantes du mouvement sismique sont nécessaires: par exemple, dans
le cas d’un modèle structurel 3D, les deux composantes horizontales et la composante verticale
doivent être du même enregistrement.
Modèle spatial de l’action sismique
Pour les structures ayant des caractéristiques particulières telles qu’il n’est pas raisonnable d’admettre
l’hypothèse d’une excitation identique à tous les points d’appui, des modèles spatiaux de l’action
sismique doivent être utilisés.
Ces modèles spatiaux doivent être en concordance avec les spectres de réponse élastique utilisés
pour la définition de base de l’action sismique conformément à § 3.3.1 et 3.3.3.
Magnitude et durée des accélérogrammes
Pour les besoins de la simulation des accélérogrammes artificiels, de sélection des accélérogrammes
enregistrés, et la vérification du potentiel de liquéfaction, le Tableau (3.9) donne, à titre indicatif,
les valeurs de la magnitude (Mw ) et de la durée de la phase forte (Ts ) estimées en champ proche,
pour les sept (07) zones de sismicité et les 04 classes de site.
La phase forte, Ts , est définie comme la phase stationnaire du signal sismique. Le début et la fin
de cette phase correspondent à 5% et 95% de l’énergie du signal, respectivement.
Des études spécifiques peuvent être réalisées pour les situations où la sismicité est contrôlée
par des séismes importants et lointains.
Table 3.9: Valeurs de la magnitude et de la durée de la phase forte estimées pour les 06 zones de
sismicité et les 04 classes de sol
Les groupes d’importance sont caractérisés par différents coefficients d’importance, I, décrits
aux § 1.2 et 3.1 et donnés par Eqn. (1.2).
A ce titre, pour un bâtiment d’usage courant d’importance moyenne, le coefficient d’importance,
I=1.0, est associé à l’action sismique ayant une période de retour de référence comme indiqué au §
1.2.1.
Pour un bâtiment de plus grande importance (bâtiment accueillant beaucoup d’usagers, bâ-
timents stratégiques, etc), une plus grande protection ou sécurité est assurée par un coefficient
d’importance supérieur à un (1), appliqué à la sollicitation d’un bâtiment courant, ce qui équivaut à
augmenter la période de retour de l’événement sismique de calcul de ces bâtiments.
Les listes des groupes, décrites ci-après, sont nécessairement incomplètes mais elles permettent
d’illustrer cette classification qui vise à protéger les personnes ainsi que les biens économiques et
culturels de la communauté.
Cette classification préconise des seuils minima de protection qu’un maître d’ouvrage peut
modifier uniquement en surclassant le bâtiment pour une protection accrue, compte tenu de la
nature et de la destination de l’ouvrage vis-à-vis des objectifs visés.
Tout ouvrage qui relève du domaine d’application du présent DTR doit être classé dans l’un
des quatre (04) groupes définis ci-après :
Les valeurs du coefficient d’importance, I, pour les groupes d’importance 1A, 1B, 2 et 3 sont
données dans le Tableau (3.10) (cf. Eqn. (1.2) & Annexe I).
Le contreventement des bâtiments en béton armé est assuré en général par des ossatures
«poteaux-poutres», des voiles, ou les deux, dans des proportions variables. Avec des liaisons
horizontales rigides, les forces latérales (efforts tranchants) sont distribuées à ces éléments struc-
turaux en proportion de leurs rigidités relatives à chaque niveau. Dans les définitions suivantes, les
pourcentages de résistance à l’effort tranchant peuvent être remplacés par les pourcentages d’effort
3.5 Classification des systèmes de contreventement 59
1. Système à ossature
Système de structure dans lequel la résistance aux charges verticales et aux charges latérales est
assurée principalement par des ossatures spatiales et dont la résistance à l’effort tranchant à la
base du bâtiment dépasse 65 % de la résistance à l’effort tranchant du système structural dans son
ensemble.
Pour cette catégorie, les éléments de remplissage ne doivent pas gêner les déformations des
portiques (cloisons désolidarisées ou cloisons légères dont les liaisons ne gênent pas le déplacement
des portiques).
Le Tableau (3.11) précise le nombre maximal d’étages ainsi que la hauteur maximale, pour ce
genre de système.
Commentaire : Les éléments de remplissage de la structure sont constitués par des murs
en maçonnerie, de petits éléments insérés dans le cadre poteaux-poutres dont l’épaisseur (hors
crépissage) ne dépasse pas 10 cm, exception faite pour les remplissages périphériques ou les
séparations entre deux (2) logements ou deux (2) locaux d’un même niveau où une deuxième paroi
de 5 cm, du côté intérieur, est tolérée. Cette dernière peut éventuellement avoir une épaisseur de
10 cm à condition qu’elle ne soit pas insérée dans les cadres pour ne pas aggraver les phénomènes
d’interaction.
Ils devraient être disposés en plan aussi symétriquement que possible par rapport au centre de
masse de chaque étage de façon à ne pas aggraver une dissymétrie éventuelle du système de
60 Chapter 3. CRITÈRES DE CLASSIFICATION
Le Tableau (3.13) précise le nombre maximal d’étages ainsi que la hauteur maximale, pour ce
genre de système.
rx ≤ Is
et (3.17)
ry ≤ Is
Commentaire 1: Les systèmes de contreventement (1), (2), (3), (4), (5) et (6) , qui ne présentent
pas une rigidité à la torsion minimale définie par l’expression (3.17), dans les deux directions
horizontales orthogonales, sont classés comme système à noyau ou à effet noyau.
Commentaire 2 : L’exemple d’un tel système est une structure composée d’ossatures flexibles
combinées avec des voiles, concentrés en plan, à proximité du centre du bâtiment.
Raideur de translation :
∑ Ixi
et (3.18)
∑ Iyi
Raideur de torsion
T : Centre de torsion
ls (cf. Eqn. (3.22)): Rayon de giration massique en plan, qui est la racine carrée du moment
d’inertie polaire du plancher en plan, mesuré par rapport au centre de gravité de ce plancher, divisé
par la masse de ce plancher.
s
∑ m j .(x2j + y2j )
ls = [ ] (3.22)
∑mj
Le même type de relation est à considérer dans le sens x (en intervertissant x et y).
Commentaire 3 : Cette définition ne couvre pas les systèmes comportant plusieurs voiles très
perforés constituant des gaines verticales contenant diverses distributions. Pour de tels systèmes, il
convient de choisir au cas par cas la définition de configuration la plus appropriée.
Commentaire 4 : Pour les systèmes à ossature ou de voiles dont les éléments verticaux sont
bien distribués en plan, l’exigence de la rigidité de torsion spécifiée dans le présent paragraphe
peut être considérée, sans nécessité de vérification analytique, comme satisfaite.
Commentaire 5 : Pour que ce système de contreventement soit régulier en plan, il faut qu’à
chaque niveau et pour chaque direction de calcul x et y, les excentricités structurales e0x et e0y
doivent vérifier les deux conditions suivantes:
eox ≤ 0.30rx
r x ≥ ls
et
eoy ≤ 0.30ry
r y ≥ ls
avec:
• eox est la distance entre le centre de rigidité et le centre de gravité, mesurée suivant la direction
x perpendiculaire à la direction de calcul considérée ;
• eoy est la distance entre le centre de rigidité et le centre de gravité, mesurée suivant la direction
y perpendiculaire à la direction de calcul considérée ;
62 Chapter 3. CRITÈRES DE CLASSIFICATION
Commentaire 1 : Les ossatures ayant un seul niveau, avec les têtes de poteaux liées dans les deux
directions principales du bâtiment et dont la valeur de l’effort normal réduit dans les poteaux, ν,
ne dépasse la valeur 0.3 en aucun point, n’appartiennent pas à cette catégorie.
Commentaire 2 : Cette définition ne couvre pas les systèmes comportant plusieurs voiles très
perforés constituant des gaines verticales contenant diverses distributions. Pour de tels systèmes, il
convient de choisir, au cas par cas, la définition de configuration la plus appropriée.
tions de dimensionnement ci-dessous, grâce auxquelles, ils sont supposés développer une fissuration
limitée et un comportement non élastique dans la situation sismique de calcul :
lw ≥ min(4.0 m, 2.h3 w )
avec:
• lw : longueur du voile
• hw : hauteur totale du voile
Commentaire : Un tel voile est supposé transformer l’énergie sismique en énergie potentielle (par
soulèvement temporaire des masses de la structure) et en énergie dissipée dans le sol par rotation
de corps rigide, etc. En raison de ses dimensions, du manque de fixité (rigidité de la liaison) à
la base ou de la connectivité avec des voiles de grandes dimensions transversaux empêchant les
rotules plastiques à la base, il ne peut être dimensionné efficacement pour dissiper de l’énergie
dans une rotule plastique à la base.
• Ce système constructif doit comprendre au moins deux voiles dans chaque direction horizon-
tale.
• Ces deux voiles doivent porter collectivement au moins 20 % de la charge gravitaire totale.
• Ces deux voiles, supposés encastrés à leur base, doivent avoir une période fondamentale
inférieure ou égale à 0.5 seconde.
• Les dispositions constructives minimales de ce type de voile sont données dans l’annexe D.
B) Structures en acier
La hauteur des bâtiments utilisant des ossatures avec palées de contreventement à barres cen-
trées doit être limitée à 10 niveaux ou 32 m.
D) Structures en maçonnerie
Les constructions en maçonnerie porteuse ordinaire sont interdites en zone sismique ; seule la
maçonnerie porteuse chaînée y est permise.
3.5 Classification des systèmes de contreventement 65
Le Tableau (3.16) précise le nombre maximal d’étages ainsi que la hauteur maximale, pour ce
genre de système.
E) Structures en bois
En zone sismique, les constructions en bois comportant les systèmes 18, 19, 20 et 21, décrits
ci-après, sont limitées à 2 niveaux ou 8m de hauteur.
19. Poutres, Arcs à deux ou trois articulations, Treillis assemblés par connecteurs à dents
Ces structures ont une capacité réduite à dissiper l’énergie. Les arcs produisent des poussées
latérales importantes, plus particulièrement les arcs à trois articulations. Ces poussées, qui se
combinent avec les forces sismiques, sont délicates à équilibrer. Il convient alors que les culées des
arcs soient reliées directement par des longrines ou par une ceinture périphérique. Un dallage, armé
en conséquence, peut également jouer le rôle de tirant.
Les arcs portés par des éléments verticaux (poteaux ou murs) ne sont pas conseillés en zone
sismique. Les arcs à deux articulations sont hyperstatiques et possèdent une certaine ductilité
grâce au bras de levier qui sépare l’axe des articulations des boulons fixant le pied de l’arc. Des
déformations inélastiques y sont possibles.
20. Murs en ossature et diaphragmes collés assemblés entre eux par clous ou boulons,
Treillis avec assemblage broché et boulonné, Ossatures avec remplissage non porteur
Ce sont des panneaux de murs qui forment l’ossature, assemblés entres eux par des clous et
des boulons, avec des diaphragmes collés. Il peut aussi s’agir de portiques en treillis dont les
assemblages poteaux-poutres sont réalisés au moyen d’une couronne de broches et de boulons.
21. Portique hyperstatique avec assemblages boulonnés ou brochés, Treillis avec assem-
blages cloués
F) Autres structures
66 Chapter 3. CRITÈRES DE CLASSIFICATION
23. Structure à ossature métallique avec contreventement par noyau ou à effet noyau en
béton armé Même définition que pour système 6.
24. Structure à ossature métallique avec contreventement par voiles en béton armé
Même définition que pour système 4.
25. Structure à ossature métallique avec contreventement mixte composé d’un noyau en
béton armé et de palées métalliques en périphérie
26. Structure à ossature métallique avec contreventement mixte composé d’un noyau en
béton armé et de portiques métalliques en périphérie
b) Régularité en élévation
• b1. Le système de contreventement ne doit pas comporter d’élément porteur vertical
discontinu, dont la charge ne se transmet pas directement à la fondation.
• b2. Aussi bien la raideur que la masse des différents niveaux restent constantes ou
diminuent progressivement et sans changement brusque de la base au sommet du
bâtiment.
• b3. Le rapport de masse, sur rigidité de deux niveaux successifs, ne doit pas varier de
plus de 25% dans chaque direction de calcul.
• b4. Dans le cas de décrochements en élévation, la variation des dimensions, en plan du
bâtiment entre deux niveaux successifs, ne dépasse pas 20% dans les deux directions
de calcul et ne s’effectue que dans le sens d’une diminution avec la hauteur. La plus
grande dimension latérale du bâtiment n’excède pas 1.5 fois sa plus petite dimension.
Toutefois, au dernier niveau, les éléments du bâtiment, tels que buanderies, salle de
machines d’ascenseurs, etc, pourront ne pas respecter les règles b3 et b4 et être calculés
3.8 Facteur de qualité 69
q=i
QF = 1 + ∑ Pq (3.23)
q=1
où:
• Pq est la pondération à retenir selon que le critère de qualité q "est satisfait ou non". Sa valeur
est donnée au cas par cas dans le Tableau (3.18).
• i est le nombre total de pondérations dépendant de la catégorie concernée.
Catégorie Critère, q Pq
Observé N/observé
1. Régularité en plan 0 0.05
2. Régularité en élévation 0 0.20
(a)
3. Conditions minimales sur le nombre étage 0 0.20
4. Conditions minimales sur les travées 0 0.10
1. Régularité en plan 0 0.05
(b) 2. Régularité en élévation 0 0.20
3. Redondance en plan 0 0.05
Commentaire : Il est reconnu que les irrégularités, en plan et en élévation, créent des torsions
spatiales ou d’axe vertical ainsi que des concentrations de contraintes en certains points singuliers.
De même, le manque de redondance des files porteuses diminue, de manière significative, le niveau
de ductilité globale de la structure.
Les pénalités prévues au Tableau (3.18) devraient logiquement inciter les maîtres d’ouvrage et
maîtres d’œuvre à une meilleure conception et économie des ouvrages.
IV
REGLES DE CALCUL
4 REGLES DE CALCUL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
4.1 Choix de la méthode de calcul
4.2 Méthode statique équivalente
4.3 Méthode d’analyse modale spectrale
4.4 Méthode d’analyse dynamique par accéléro-
grammes
4.5 Prescriptions communes aux méthodes d’analyse
4. REGLES DE CALCUL
4.2.2 Modélisation
a) Le modèle du bâtiment à utiliser, dans chacune des deux directions de calcul, est plan avec
les masses concentrées au centre de gravité des planchers et un seul degré de liberté, en
translation horizontale par niveau, sous réserve que les systèmes de contreventement dans les
deux (2) directions puissent être découplés.
b) La rigidité latérale des éléments porteurs du système de contreventement est calculée, à partir
de sections non fissurées, pour les structures en béton armé ou en maçonnerie.
c) Seul le mode fondamental de vibration de la structure est considéré dans le calcul de la force
sismique totale.
Sad
V = λ. (T0 ).W (4.1)
g
avec:
Sad
g (T0 ) : Ordonnée du spectre de calcul (cf. § 3.3.3) pour la période T0 ;
T0 : Période fondamentale de vibration du bâtiment, pour le mouvement de translation dans la
direction considérée (cf. § 4.2.4).
λ : Coefficient de correction
0.85 : si T0 ≤ (2.T2 ) et si le bâtiment a plus de 2 niveaux
λ= (4.2)
1, autrement
Commentaire :
Le coefficient λ traduit le fait que, dans les bâtiments d’au moins 3 niveaux avec des degrés
de liberté de translation dans chaque direction horizontale, la masse modale effective du premier
mode (fondamental) est inférieure, en moyenne de 15%, à la masse totale du bâtiment.
W : Poids sismique total du bâtiment. Il est égal à la somme des poids Wi , calculés à chaque
niveau « i »:
n
W = ∑ Wi , n étant le nombre de niveaux (4.3)
i=1
où:
Wi = WGi + ψ.WQi , pour tout niveau i de la structure
• WGi : Poids dû aux charges permanentes et à celles des équipements fixes éventuels, solidaires
de la structure
• WQi : Charges d’exploitation
• ψ : Coefficient d’accompagnement, fonction de la nature et de la durée de la charge
d’exploitation et donné au Tableau (4.2).
3. La valeur de T0 peut être calculée avec la formule de Rayleigh ou une version simplifiée de
cette formule :
a.
s
∑(Wi δi2 )
Tcalcul = 2.π. (4.5)
g. ∑ni ( fi δi )
Tcalcul [en s]: période fondamentale
fi [unité: S.I.]: système de forces horizontales, distribuées selon les formules de
répartition de V suivant la verticale.
g [unité: S.I.]: accélération de la pesanteur.
δi [unité: m]: flèches horizontales dues aux forces, fi , calculées à partir d’un modèle
élastique linéaire de la structure qui prend en compte tous les éléments participant à sa
rigidité.
Wi [unité: S.I.] :poids calculé à chaque niveau (i)
p
Tcalcul = 2. δN (4.6)
avec:
• Tcalcul [unité: s]: période fondamentale
• δN [unité: m]: flèche horizontale, au sommet du bâtiment, due aux forces latérales.
4. Dans le cadre de l’application de la méthode statique équivalente développée, cf. § 4.2, les
valeurs de (T0 ), calculées à partir des formules de Rayleigh ou de méthodes numériques, ne
doivent pas dépasser de plus de 30% celle estimée à partir de la formule empirique (cf. Eqn.
(4.4)) .
La valeur à utiliser, dans la méthode statique équivalente, est alors égale à: Tmax = 1.3Tempirique
.
Le Tableau (4.4) donne les valeurs de la période, (T0 ), à utiliser dans la formule de calcul de
l’effort tranchant à la base V.
4.2 Méthode statique équivalente 77
Table 4.4: Valeur de la période (T0 ) pour le calcul de l’effort tranchant à la base V
(V − Fi ).Wi .hi
Fi = (4.8)
∑nj=1 W j .h j
où :
Fi : effort horizontal revenant au niveau i
hi : niveau du plancher où s’exerce la force Ft
h j : niveau du plancher quelconque
Wi , W j : poids revenant aux planchers i et j, respectivement.
n
Vk = Ft + ∑ Fi (4.9)
i=k
Dans le cas de structures comportant des planchers rigides dans leur plan, l’effort tranchant est
distribué aux éléments verticaux de contreventement, proportionnellement à leurs rigidités relatives.
4.3.2 Modélisation
La modélisation doit considérer divers aspects:
a) Pour les structures régulières en plan, comportant des planchers rigides, l’analyse peut être
faite séparément dans chacune des deux directions principales du bâtiment. Celui-ci est alors
représenté, dans chacune des deux directions de calcul, par un modèle plan, encastré à la
base et où les masses sont concentrées au niveau des centres de gravité des planchers avec un
seul DDL (Degré De Liberté) en translation horizontale.
b) Pour les structures irrégulières en plan, sujettes à la torsion et comportant des planchers
rigides, elles sont représentées par un modèle tridimensionnel, encastré à la base et où les
masses sont concentrées au niveau des centres de gravité des planchers avec trois (03) DDL
(2 translations horizontales et une rotation d’axe vertical).
c) Pour les structures régulières ou non, comportant des planchers flexibles, elles sont représen-
tées par des modèles tridimensionnels encastrés à la base et modélisant, de manière adéquate,
les masses et les rigidités.
d) La déformabilité du sol de fondation doit être prise en compte, par toute méthode scientifique-
ment prouvée, toutes les fois où la réponse de la structure en dépend de façon significative.
e) Le modèle de bâtiment, à utiliser, doit représenter, au mieux, les distributions des rigidités
et des masses de façon à prendre en compte tous les modes de déformation significatifs
dans le calcul des forces d’inertie sismiques (exemple: contribution des zones nodales et des
éléments non-structuraux à la rigidité du bâtiment).
f) Dans le cas des bâtiments en béton armé ou en maçonnerie, la rigidité des éléments porteurs
est calculée en considérant les sections non fissurées.
b) Dans le cas où toutes les réponses modales retenues sont indépendantes les unes des autres,
la réponse totale est donnée par Eqn. ( 4.11):
s
k
E =± ∑ Ei2 (4.11)
i=1
où :
E: effet de l’action sismique considérée
Ei : valeur modale de E, selon le mode "i"
k: nombre de modes retenus
c) Dans le cas où deux réponses modales ne sont pas indépendantes, la réponse totale est donnée
par Eqn. 4.12:
v
k k
u
u
E = ±t ∑ ∑ Ei .ri j .E j (4.12)
i=1 j=1
et
Ti
ρi j = Tj avec Ti ≤ T j (4.14)
ξ : Valeur unique du pourcentage d’amortissement critique retenue pour tous les modes
considérés
R
δk = .δek (4.15)
QF
où:
δek : Déplacement élastique dû aux forces sismiques Fi (y compris l’effet de torsion)
R : Coefficient de comportement
QF : Coefficient de qualité
Le déplacement relatif, au niveau ”k” par rapport au niveau ”k − 1”, est égal à :
∆k = δk − δk−1 (4.16)
V
JUSTIFICATION DE LA SECURITE
5 JUSTIFICATION DE LA SECURITE . . . . . . . . 83
5.1 Généralités
5.2 Combinaisons d’actions
5.3 Justification vis-à-vis de la résistance
5.4 Justification vis-à-vis de la ductilité
5.5 Justification vis-à-vis de l’équilibre d’ensemble
5.6 Justification vis-à-vis de la résistance des planchers
5.7 Justification de la stabilité des fondations
5.8 Justification de la largeur des joints sismiques
5.9 Justification vis-à-vis de l’effet P-∆
5.10 Justification vis-à-vis des déplacements inter-
étages
5. JUSTIFICATION DE LA SECURITE
5.1 Généralités
Les objectifs de sécurité de la structure, soumise aux effets de l’action sismique, sont réputés atteints
si les critères ci-après relatifs à la résistance, la ductilité, l’équilibre d’ensemble, la résistance des
planchers, la stabilité des fondations, les joints sismiques, déplacements inter-étages et la stabilité
de forme (effet P-∆) sont respectés.
G + ψ.Q + E1
(5.1)
G + ψ.Q + E2
où:
• G : charges permanentes
• Q : charges d’exploitation, non pondérées
84 Chapter 5. JUSTIFICATION DE LA SECURITE
E1 = ±Ex ± 0.3Ey
(5.2)
E2 = ±0.3Ex ± Ey
Commentaire :
• La réponse de la structure, à chaque composante horizontale, doit être évaluée séparément
en utilisant les règles de combinaison des réponses modales indiquées au § 4.3.4.
• Les effets, dus à la combinaison des composantes horizontales de l’action sismique, doivent
être calculés en utilisant les deux combinaisons, cf. Eqn. (5.2).
• Dans les combinaisons, Eqns.(5.1) & (5.2) , le signe adopté pour chaque composante doit
être le plus défavorable pour l’effet particulier considéré.
• Lorsqu’une analyse chronologique non linéaire est utilisée, avec un modèle spatial de la
structure, des accélérogrammes, agissant simultanément, doivent être pris pour agir dans les
deux directions.
• Pour les bâtiments qui respectent les critères de régularité en plan et pour lesquels des voiles
ou des systèmes triangulés indépendants, dans les deux directions principales, sont les seuls
éléments de contreventement, il peut être supposé que l’action sismique agit indépendamment
et sans avoir à considérer les combinaisons suivant les deux axes principaux horizontaux
(orthogonaux) de la structure.
Dans le cas de la composante verticale, les combinaisons d’actions suivantes doivent être
utilisées :
5.3 Justification vis-à-vis de la résistance 85
G + ψ.Q + E3
G + ψ.Q + E4 (5.3)
G + ψ.Q + E5
E3 = ±Ex ± 0.3Ey ± 0.3Ez
E4 = ±0.3Ex ± Ey ± 0.3Ez (5.4)
E5 = ±0.3Ex ± 0.3Ey ± Ez
Commentaire :
• L’analyse permettant de déterminer les effets, de la composante verticale de l’action sismique,
peut être réalisée sur la base d’un modèle partiel de la structure qui inclut les éléments,
dans lesquels la composante verticale est supposée agir, et prend en compte la rigidité des
éléments adjacents.
• Il est nécessaire de prendre en compte les effets, de la composante verticale, seulement pour
les éléments considérés et pour les éléments supports ou les infrastructures qui leur sont
directement associés.
Sd ≤ Rd (5.5)
où:
Sd : sollicitation agissante de calcul résultant des combinaisons, cf. Eqns. (5.1) à (5.4), incluant
éventuellement les effets du 2° ordre.
Rd : sollicitation résistante de calcul de l’élément, calculée en fonction des propriétés du
matériau constitutif.
Le moment stabilisant doit être déterminé à partir des charges verticales qui sont considérées
pour la détermination de la force sismique latérale.
Les poids de la fondation et du sol, au-dessus, sont ajoutés à ces charges verticales.
Le moment stabilisant doit être calculé au niveau bas de la fondation, par rapport au bord
extrême.
Pour la stabilité au glissement, dans le cas où sa vérification est nécessaire, le coefficient de
sécurité à prendre est de 1.25 au minimum.
G + ψ.Q ± 1.3Ex
(5.6)
G + ψ.Q ± 1.3Ey
Cette combinaison de charges est utilisée pour le calcul et la justification des diaphragmes en
béton armé, dans les structures possédant les caractéristiques suivantes :
• Formes irrégulières ou complexes en plan avec entailles ou excroissances ;
• Ouvertures grandes ou irrégulières dans le diaphragme ;
• Distribution irrégulière des masses et/ou des rigidités (comme par exemple dans le cas
d’excroissances ou de retraits) ;
• Sous-sol avec murs périphériques partiels ou murs dans une partie seulement du rez-de-
chaussée.
(
G + ψ.Q ± QRF .Ex
(5.7)
G + ψ.Q ± QRF .Ey
G + ψ.Q ± 1.4Ex
(5.8)
G + ψ.Q ± 1.4Ey
5.8 Justification de la largeur des joints sismiques 87
q
(δ12 + δ22 ))
dmin = Max (5.9)
40 mm
δ1 et δ2 : déplacements maximaux des deux blocs, calculés selon § 4.5.2, au niveau du sommet
du bloc le moins élevé incluant les composantes dues à la torsion et éventuellement celles dues à la
rotation des fondations.
Pk .∆k
(θk = ) ≤ 0.10 (5.10)
Vk .hk
avec :
• ∆k défini comme:
∆k = δk − δk−1 (5.11)
n
Pk = ∑ (Gi + ψ.Qi )
i=k
88 Chapter 5. JUSTIFICATION DE LA SECURITE
νA .∆k ≤ ∆k (5.12)
6.1.2 Diaphragmes
Les diaphragmes et les entretoisements, dans les plans horizontaux, doivent être calculés pour
résister aux forces sismiques déterminées par Eqn. (6.1):
Ft + ∑ni=k Fi
Fpk = .Wpk (6.1)
∑ni=k Wi
Où :
Fi : Effort horizontal revenant au niveau i
Ft : La force concentrée au sommet de la structure
Fpk : Force sismique exercée sur le diaphragme au niveau k
Wpk : poids du diaphragme et des éléments tributaires du niveau k comprenant une fraction
d’accompagnement des charges d’exploitation (cf. Tableau (4.2)) : Coefficient ψ)
La force sismique exercée sur le diaphragme sera bornée comme exprimée par Eqn. (6.3) :
Fpk
0.35 ≤ ≤ 0.70 (6.2)
(A.I.S).Wpk
Les diaphragmes supportant des murs de béton ou de maçonnerie doivent avoir des chaînages
transversaux, reliant les chaînages de rive, pour assurer la distribution des forces d’ancrage. Dans
92 Chapter 6. ELEMENTS NON-STRUCTURAUX & EQUIPEMENTS
les diaphragmes, des chaînages intermédiaires peuvent être prévus pour la formation de sous-
diaphragmes afin de transmettre des forces d’ancrage aux chaînages transversaux.
3.hz
Fpk = (A.I.S).Cp .(1 + ).Wp (6.3)
H
avec:
6.3 Equipements 93
La distribution de ces forces doit être faite comme pour les forces de gravité se rapportant à
ces éléments. Pour les forces applicables sur le diaphragme et dans les attaches des panneaux, il
convient de se référer au § 6.4.
Tous les autres murs, cloisons et éléments similaires Normale aux surfaces planes 0.4
Quand reliés à, faisant partie de, ou logés dans un N’importe quelle direction 0.45
bâtiment : a) Appentis, cheminées accolées aux bâ- (∗∗∗ )
timents b) Etagères de rangement c) Plafonds sus-
pendus (∗∗ )
Table 6.1: Facteur des forces horizontales, Cp , pour les éléments secondaires
6.3 Equipements
La protection des établissements classés d’importance vitale est une préoccupation majeure pour
garantir la sécurité des personnes et assurer la continuité des activités critiques. Il s’agit de minimiser
les risques liés aux équipements techniques en cas de séisme, en mettant, particulièrement, l’accent
sur l’interaction entre les éléments de structure et les équipements, notamment en cas de séisme.
94 Chapter 6. ELEMENTS NON-STRUCTURAUX & EQUIPEMENTS
Pour atteindre cet objectif, plusieurs aspects doivent être pris en compte, tant pour les bâtiments
que pour les équipements.
Figure 6.1: Supports sismiques selon axe du tube et axe perpendiculaire au tube avec entraxe « b »
Pour les installations de tubes, le principe de base est qu’il faut que le système soit conçu pour
résister aux forces sismiques horizontales, en complément des forces de gravité.
96 Chapter 6. ELEMENTS NON-STRUCTURAUX & EQUIPEMENTS
Figure 6.3: Supports sismiques longitudinaux alignés, l’un après l’autre, au niveau du coude pour
reprendre les efforts sismiques, dans les deux directions
Pour reprendre des forces horizontales, le système doit être soit suffisamment rigide, soit avoir
une jambe de force qui pourra transférer les forces horizontales (Fh ) en compression, cf. Figure
(6.4).
Il faut tenir compte des forces horizontales transverses et parallèles à l’axe des tubes, cf. Figure
(6.4) & (6.5).
Figure 6.6: Fixation avec platine et cheville - Méthode de renforcement : jambe de force à 45◦ avec
tige et tirant
6.3 Equipements 97
6.3.7 Installations des supports sismiques sur les réseaux de distribution électrique, de
télécommunications et d’informatique
Les chemins de câbles, tubes, etc, doivent être solidement fixés aux parois et plafonds au moyen
de supports rigides résistant aux accélérations spécifiées au Cahier des Clauses Techniques
Particulières (CCTP) relatives à l’opération, cf. Figure (6.6).
Les chemins de câbles doivent être interrompus au droit des passages des joints parasismiques
du bâtiment et à chaque raccordement.
Lors de la mise en œuvre, les câbles devront comporter, suivant leur section, une boucle ou une
lyre pouvant absorber la déformation engendrée par les secousses.
Figure 6.8: Passage des chemins de câbles au droit des joints parasismiques
L’équipement est fixé sur un élément de bâtiment qui peut être un plancher ou un mur ; dans ce
dernier cas, l’équipement constitue un porte-à-faux.
98 Chapter 6. ELEMENTS NON-STRUCTURAUX & EQUIPEMENTS
Pour le dimensionnement des fixations, les forces horizontales (Fsh ), et verticales (Fsv ) sont
calculées selon Eqn. (6.4 ):
3hz
Fsh = (A.I.S).Cp .(1 + ).Wp (6.4)
H
Commentaire: La prise en compte de la force verticale, Fsv , sur les équipements est obligatoire
dès que la valeur du produit (Av .I.g) dépasse 0.25g.
7.1 Généralités
7.1.1 Objet
Dans ce chapitre sont développées les prescriptions et indications nécessaires au dimensionnement
des structures ou éléments de structures, en béton armé coulé en place de classe de résistance
maximale C90/105, ainsi que les dispositions constructives les concernant. Les classes de résistance
sont basées sur la résistance caractéristique mesurée sur cylindre, fck , déterminée à 28 jours.
Pour les structures en béton armé préfabriquées, il y a lieu de se référer au § 2.5.3.
Par ailleurs, les systèmes constructifs utilisant les planchers dits "planchers-dalles" ou "planch-
ers champignons" sont prohibés en zone sismique.
Commentaire : Rappelons que ces derniers systèmes concernent les bâtiments à un ou plusieurs
étages dont les planchers sont constitués par des dalles continues, sans nervures, supportées
directement par des poteaux, sauf éventuellement sur les rives, le long desquelles peuvent exister des
voiles porteurs ou des poutres en saillie au-dessous des dalles. Les dalles peuvent, éventuellement,
prolongées en porte- à- faux au-delà des poteaux de rive.
Les poteaux sont ou non pourvus, à chaque étage, de têtes épanouies, en forme générale de
troncs de cône ou de pyramides renversées, appelés « chapiteaux ». Lorsque les chapiteaux existent,
les planchers sont dits « planchers champignons » ; dans le cas contraire, il s’agit de «planchers
dalles».
Commentaire : Pour la conception et le calcul des constructions en béton armé (ou en béton
peu armé), les règles y afférentes (DTR BC 2.41 et DTR BC 2.42) s’appliquent; les présentes
prescriptions sont additionnelles à celles contenues dans les documents précités, lorsque ces
constructions se trouvent en zones sismiques I à VI.
de l’ouvrage.
Les éléments structuraux, n’apportant pas de contribution significative à la résistance aux
actions sismiques d’ensemble ou à leur distribution, peuvent être considérés comme éléments
secondaires, à condition que leur résistance à ces actions soit effectivement négligée et qu’ils ne
soient soumis, du fait des déformations imposées, qu’à des sollicitations négligeables vis-à-vis des
sollicitations d’autre origine.
Confinement
On désigne, par béton confiné, un volume de béton pourvu d’armatures transversales disposées de
façon à s’opposer au gonflement du matériau, sous l’effet des contraintes de compression, ainsi
qu’au flambement des armatures.
Par convention, on considère que la partie confinée d’une section transversale est celle qui est
délimitée par le contour intérieur des armatures de confinement, disposées à la périphérie de la
section.
Nd
ν= (7.1)
Bc . f c j
où:
• Nd : désigne l’effort normal de compression de calcul s’exerçant sur une section de béton ;
• Bc : est l’aire (section brute) de cette dernière
• fc j : est la résistance caractéristique du béton à j jours.
νmax ≤ 0.1
l
h≤
4
où:
• h: représente la hauteur de la section droite de l’élément
• l: est la portée entre nus de l’élément
Dans le cas d’éléments composés tels que poutres-échelles, palées triangulées, association de
voiles, etc, le terme de pièce s’entend de chacun des éléments constitutifs.
Acier
Excepté pour les armatures transversales, les armatures des éléments principaux, en béton armé,
doivent être à haute adhérence, avec une limite caractéristique d’élasticité spécifiée supérieure ou
égale à 400 MPa et inférieure ou égale à 600 MPa. La valeur caractéristique de la déformation
relative sous charge maximale doit être supérieure ou égale à 5%.
Vérifications
Les vérifications à faire sont celles du C.B.A, moyennant les adaptations des articles précédents et
en tenant compte des vérifications complémentaires ou de remplacement prescrites par les articles
suivants.
104 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
Min(b1 , h1 ) ≥ 25 cm : en zones I, II et III
Min(b1 , h1 ) ≥ 30 cm : en zones IV, V et VI
lcl
Min(b1 , h1 ) ≥ 20 : quelle que soit la zone
1 < b1 < 4 : quelle que soit la zone
4 h1
Pour les poteaux circulaires, le diamètre, D, devra satisfaire les conditions ci-dessous :
D ≥ 25 cm : en zones I et II
D ≥ 30 cm : en zone III
D ≥ 35 cm : en zones IV, V et VI
lcl
D ≥ 15 : quelle que soit la zone
7.4.2 Ferraillage
Exigences de ductilité pour la zone critique
Les zones s’étendant sur une distance, lcr , à partir des deux sections d’extrémité d’un poteau,
doivent être considérées comme des zones critiques.
où:
7.4 Spécifications pour les poteaux 105
lcL
lcr = max(1.5hc , , 60 cm) (7.2)
6
Dans les deux premiers étages des bâtiments, les armatures de confinement doivent se prolonger
au-delà des zones critiques d’une longueur égale à la moitié de la longueur de ces zones. Cette
spécification concerne les systèmes de contreventement (1), (2) et (3) (cf. § 3.5) situés en zones
sismiques IV, V et V.
Armatures longitudinales
Les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence, droites et sans crochets :
• Leur pourcentage minimal sera de :
– 0.8% en zones I et II
– 0.9% en zone III
– 1.0% en zones IV, V et VI
• Leur pourcentage maximal sera de:
– 4% en zone courante
– 8% en zone de recouvrement
• Le diamètre minimum est de : 12 mm
• La longueur minimale des recouvrements est de:
– 50 φ en zones I, II et III
– 60 φ en zones IV, V et VI
• La distance entre les barres verticales, dans une face du poteau, ne doit pas dépasser :
– 20 cm en zones I, II et III
– 15 cm en zones IV, V et VI
Au moins une armature intermédiaire doit être prévue entre les armatures d’angle le long de
chaque face du poteau, pour assurer l’intégrité des nœuds poteau-poutre (cf. figure (7.2)).
Dans les zones critiques des poteaux, des armatures de confinement et des étriers d’au moins 6
mm de diamètre doivent être prévues avec un espacement suffisant pour assurer un minimum de
ductilité et empêcher le flambement local des barres longitudinales.
Les jonctions par recouvrement doivent être faites, si possible, à l’extérieur des zones nodales
(zones critiques).
La zone nodale est constituée par le nœud poteau-poutre, proprement dit, et les extrémités des
éléments (poutres et poteaux) qui y concourent (cf. Figure (7.2)). Les longueurs à prendre en
compte, pour chaque barre, sont données par Eqn. (7.2).
106 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
La longueur d’ancrage des armatures des poutres et des poteaux ancrées dans les noeuds
poteaux-poutres doit être mesurée à partir d’un point de l’armature situé à une distance de (5φl ) de
la face du noeud, vers l’intérieur du noeud, pour prendre en compte l’extension de la zone plastifiée
due aux déformations cycliques post-élastiques.
Armatures transversales
Les armatures transversales des poteaux sont calculées à l’aide de la forme :
At (ρa .Vu )
= (7.3)
t (h1 . fe )
avec:
7.4 Spécifications pour les poteaux 107
avec:
* b0 : dimension minimale du noyau béton (à l’intérieur des armatures de confine-
ment)
* φl : diamètre minimal des barres longitudinales
– dans la zone courante :
′
t ≤ 15φl : en zones I, II et III
0.3% si : λg ≥ 5
0.8% si : λg ≤ 3
interpoler entre les 2 valeurs limites précédentes si : 3 < λg < 5
lf lf
λg = ( ou ) (7.4)
a b
avec :
a et b, dimensions de la section droite du poteau, dans la direction de déformation considérée;
l f longueur de flambement du poteau.
Les cadres et les étriers doivent être fermés par des crochets à 135◦ , ayant une longueur droite
de (10 φt ) minimum.
Les cadres et les étriers doivent ménager des cheminées verticales en nombre et diamètre
suffisants (φ cheminées > 12cm) pour permettre une vibration correcte du béton sur toute la hauteur
des poteaux.
Par ailleurs, en cas d’utilisation de poteaux circulaires, il y a lieu d’utiliser des cerces droites
individuelles (les cerces hélicoïdales continues sont interdites).
108 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
Commentaire : La limitation, cf. Eqn. (7.5), a pour objectif, à défaut d’empêcher la rupture
d’une section critique d’un poteau (généralement soumis à une flexion composée), de la retarder ou,
au cas où elle se produit, de faire en sorte qu’elle se manifeste, le plus souvent sous forme de rupture
ductile, c’est-à-dire par rupture des aciers tendus (suite à leur allongement dans le palier plastique),
préalablement à l’atteinte de la résistance ultime du béton comprimé. La disposition d’armatures
transversales rapprochées, dans la zone critique concernée qu’elles confinent, contribue également
à l’atteinte de cet objectif.
Sollicitations tangentes
La contrainte de cisaillement conventionnelle de calcul dans le béton, τbu , sous combinaison
sismique doit être inférieure ou égale à la valeur limite, τ bu :
τ bu = ρd . fc28 (7.6)
où: ρd est égal à 0.075 si l’élancement géométrique, dans la direction considérée, est supérieur
ou égal à 5; il est égal à 0.04, dans le cas contraire.
Dans le cas de remplissage en maçonnerie, ne régnant pas sur toute la hauteur d’un poteau
(présence d’ouvertures en vasistas par exemple), la hauteur de calcul de l’élancement géométrique
sera celle de l’ouverture.
Figure 7.3: Cas de constitution de poteau court, par hauteur insuffisante de la maçonnerie de
remplissage
Il y a lieu de noter que cette partie de poteau de hauteur h, considérée comme poteau court si
λg < 5, doit être confinée par des armatures transversales calculées avec Eqn. (7.3) ou déduites des
minima donnés au § 7.4.2.
Dans Eqn. (7.3), il y a lieu de bien veiller à ce que l’effort, Vu , sollicitant le poteau court,
ait bien été calculé en considérant la grande raideur de ce dernier par rapport aux autres poteaux
d’étage de hauteur “normale”.
7.5 Spécifications pour les poutres 109
Les poteaux courts, d’une manière générale, amènent à de graves désordres à l’occasion de
séismes, même modérés. Si leur usage ne peut-être évité, il est recommandé que des contrevente-
ments par voiles ou palées prennent l’essentiel de l’effort horizontal.
b ≥ 20 cm : en zones I, II et III
b ≥ 25 cm : en zones IV, V et VI
h ≥ 30 cm
h
b ≤ 4.0
bmax ≤ (1.5h + b1 )
où: h peut être ramenée à 20 cm dans les ouvrages contreventés par voiles.
7.5.2 Ferraillage
Exigences de ductilité pour la zone critique
Les zones d’une poutre qui s’étendent sur une distance (lcr = 1.5h) depuis la section transversale
d’extrémité où la poutre est connectée à un nœud poteau-poutre, ainsi que de part et d’autre de
toute autre section transversale susceptible de plastification dans la situation sismique de calcul,
doivent être considérées comme des zones critiques, h étant la hauteur de la poutre.
Dans les poutres supportant des éléments verticaux discontinus (interrompus), il convient de
considérer les zones s’étendant sur une distance de (2.h) de chaque côté de l’élément vertical
supporté comme des zones critiques.
Armatures longitudinales
Le pourcentage total minimum des aciers longitudinaux, sur toute la longueur de la poutre, est de
0,5% en toute section.
Le pourcentage total maximum des aciers longitudinaux est de :
110 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
• 4% en zone courante
• 6% en zone de recouvrement
avec:
• Au moins deux barres d’aciers longitudinaux, à haute adhérence de diamètre 14 mm (dans les
zones IV, V et VI), doivent être placées sur les faces supérieure et inférieure, sur la longueur
totale de la poutre ;
• Un quart de la section maximale d’armatures supérieures sur appuis est prolongée sur toute
la longueur de la poutre.
Les poutres, supportant de faibles charges verticales, et sollicitées principalement, par les forces
latérales sismiques, doivent avoir des armatures symétriques avec une section, en travée, au moins
égale à la moitié de la section sur appui.
La longueur minimale de recouvrement est de :
• (50φ ) en zones I, II et III
• (60φ ) en zones IV, V et VI
L’ancrage des armatures longitudinales, supérieures et inférieures dans les poteaux de rive et
d’angle, doit être effectué conformément à la Figure (7.5) avec des crochets à 90◦ . Cette même
figure illustre les autres dispositions constructives et quantités minimales d’armatures.
Armatures transversales
Le diamètre φt des armatures de confinement ne doit pas être inférieur à 6 mm.
La quantité d’armatures transversales minimales est donnée par :
At = (0.003).s.b (7.7)
L’espacement maximum, entre les armatures transversales, est déterminé comme suit :
• Dans les zones critiques:
s = min(h/4; 24φt ; 17.5 cm; 6φl ) avec:
– h : hauteur de la poutre
– φt : diamètre des armatures de confinement
– φl : diamètre minimal des barres longitudinales
• En dehors de la zone critique:
s′ ≤ h/2
avec :
s′ = min(h/4; 12φl ) si les armatures comprimées sont nécessaires
φl : plus petit diamètre utilisé parmi les armatures longitudinales. Dans le cas d’une section en
travée, avec armatures comprimées, c’est le plus petit diamètre utilisé parmi les aciers comprimés.
Les premières armatures transversales doivent être disposées à 5 cm, au plus, du nu de l’appui
ou de l’encastrement.
7.6 Spécifications pour les noeuds poteaux-poutres 111
de dissipation d’énergie.
Néanmoins, il faudra veiller à ce qu’au moins un côté fermé, des U d’un cadre, soit disposé de
sorte à s’opposer à la poussée au vide des crochets droits des armatures longitudinales des poutres.
On doit avoir un espacement maximum de 10 cm, entre deux cadres, et au minimum trois
cadres par nœud.
|MRcn | + |MRcs | ≥ 1.30(|MRbw | + |MRbe |)
(7.8)
′ | + |M ′ | ≥ 1.30(|M ′ | + |M ′ )|
|MRcn Rcs Rbw Rbe
Eqn. (7.8) ne s’applique pas aux portiques contreventés par des voiles (système 6)
7.7 Voiles de contreventement 113
he
lw ≥ max( , 4bw , 1 m ) (7.9)
3
où: lw représente la longueur du voile. Dans le cas contraire, ces éléments sont considérés comme
des éléments linéaires (poteaux).
he
L’épaisseur minimale (bw ) doit respecter la condition suivante : bw ≥ max(15 cm, 20 )
Par ailleurs, en plus des résultats donnés par les calculs de dimensionnement, ou de vérification
requis, et pour des considérations de stabilité de forme (non flambement), l’épaisseur doit être
déterminée en fonction de he , la hauteur libre du niveau, et des conditions de rigidité aux extrémités,
cf. Figure (7.8).
Pour les calculs de l’inertie des voiles, il est admis de considérer l’influence des voiles perpen-
diculaires. La longueur du voile, prise en compte de chaque côté, devrait être la plus petite des
valeurs indiquées par Figure (7.9).
Commentaire : Les dispositions des coffrages, énoncées au § 7.7.1, permettent d’éviter les
vérifications de stabilité au voilement (flambement latéral) des voiles de contreventement.
114 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
Il convient d’éviter les ouvertures non organisées, disposées de manière irrégulière dans les
voiles, à moins que leur influence ne soit négligeable ou prise en compte dans l’analyse, le
dimensionnement et les dispositions constructives.
7.7 Voiles de contreventement 115
où:
V
τb = (7.11)
b0 .d
avec:
• V = 1.4Vu,calcul
• b0 : épaisseur du linteau ou du voile
• d : hauteur utile avec d = 0.9h
• h : hauteur totale de la section brute
a) Aciers longitudinaux :
Les aciers longitudinaux inférieurs et supérieurs sont calculés par Eqn. (7.12):
M
Al ≥ (7.12)
z. fe
avec : z = h − 2d ′
où:
• h : hauteur totale de la section du linteau
• d ′ : distance d’enrobage
• M : moment dû à l’effort tranchant (V ) avec V = 1.4Vu,calcul
b) Aciers transversaux :
(a) Premier sous- cas : linteaux longs ([λg = hl ] > 1)
On doit vérifier :
At . fe .z
s≤ (7.13)
V
avec : z = h − 2d ′
où:
• s : espacement des cours d’armatures transversales
• At : section d’un cours d’armatures transversales
• V : effort tranchant, dans la section considérée, égal à (1.4Vu,calcul )
• l : portée du linteau
116 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
Mc = Al . fe .z
V
AD = (7.16)
2. fe .sin(α)
avec:
•
h − 2d ′
tg(α) = : (cf. Figure (7.12))
l
7.7 Voiles de contreventement 117
Al , A′l ≥ 0.0015bh
Ac ≥ 0.0020bh
≥ 0.0015bh : si τb > 0.06 fc28
Armatures de linteaux AD
= 0 : si τb ≤ 0.06 fc28
≥ 0.0015bs : si τb ≤ 0.025 fc28
At
≥ 0.0025bs : si τb > 0.025 fc28
b) Armatures transversales :
• pour τb ≤ 0.025 fc28 :
At ≥ 0.0015bs (7.18)
hw
hcr = max(lw , ) (7.20)
6
et:
2.lw
hcr ≤ he : pour n ≤ 6 niveaux (7.21)
2.he : pour n > 6 niveaux
avec: he est la hauteur libre, de chaque niveau, la base étant le niveau des fondations ou
de l’encastrement dans le soubassement, en présence de diaphragmes et de voiles périphériques
adéquats.
7.7 Voiles de contreventement 119
Pour les systèmes à contreventement mixte, contenant des voiles élancés, l’enveloppe de calcul
modifiée, pour les efforts tranchants, est donnée par la figure 7.15.
Commentaire:
L’enveloppe de calcul du diagramme des efforts tranchants est construite en trois étapes :
• La première étape consiste à amplifier le diagramme initial de 40%.
• La deuxième étape consiste à maintenir la courbe amplifiée de la base du voile jusqu’à une
hauteur égale à (hw /3).
• La troisième étape consiste en une enveloppe linéaire entre (hw /3) et le sommet du voile.
L’enveloppe de calcul modifiée pour les efforts tranchants est valable uniquement pour les
systèmes à contreventement mixte. Cette modification est faite pour de tenir compte des incertitudes
120 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
Figure 7.15: Enveloppe de calcul pour les efforts tranchants dans les voiles élancés des systèmes à
contreventement mixte
Commentaire:
Il convient de considérer des sections de voiles composées de parties rectangulaires liées entre
elles ou s’intersectant (sections en L, T, U, I ou similaires) comme des sections uniques composées
d’une ou de plusieurs âmes parallèles à la direction de l’effort tranchant sismique agissant et d’un
ou de plusieurs raidisseurs perpendiculaires.
Nd
(ν = ) ≤ 0.40 (7.22)
Bc . fc28
Ces limites sont à respecter dans les vérifications sous combinaisons sismiques réglementaires.
Les symboles ont les mêmes significations qu’au § 7.1.3.
Commentaire : La limitation, exprimée par Eqn. (7.22), a pour objectif, à défaut d’empêcher
la rupture d’une section critique d’un voile (généralement soumis à une flexion composée), de
la retarder ou, au cas où elle se produit, de faire en sorte qu’elle se manifeste, le plus souvent
sous forme de rupture ductile, c’est-à-dire par rupture des aciers tendus (suite à leur allongement
dans le palier plastique), préalablement à l’atteinte de la résistance ultime du béton comprimé.
La disposition d’armatures transversales rapprochées, dans la zone critique concernée qu’elles
7.7 Voiles de contreventement 121
Le béton situé aux extrémités des voiles (éléments de rive) est confiné sur une longueur, lc ,
mesurée à partir du bord du voile jusqu’au point correspondant à une déformation critique du béton
prise égale à εcu = 0, 35% (cf. Figure (7.16)). Cet élément de rive peut comprendre des membrures
perpendiculaires au voile. La longueur de l’élément de rive doit respecter :
avec:
• lw : longueur du voile
• bw : largeur de l’âme du voile
Si le voile est relié à une membrure raidisseuse d’une épaisseur (b f ≥ he /15) et d’une longueur
(l f ≥ he/5) et si l’élément de rive confiné doit être prolongé au-delà de la membrure dans l’âme sur
une longueur supplémentaire allant jusqu’à (3bw ) , alors l’épaisseur de l’élément de rive confine bc
reste égale à bw .
Le pourcentage des armatures longitudinales, dans les éléments de rive, χu ,doit rester au moins
égal à 0.5% de la surface de la zone confinée.
hc .bc
χu = (νd + ων ) (7.25)
b0
Nd
νd = (7.26)
hc .bc . fcd
Asν fyd
ων = . (7.27)
hc .bw fcd
avec:
• νd : effort normal réduit, cas d’une section rectangulaire
• hc : longueur de la partie confinée
• bc : largeur de la partie confinée égale à bw dans le cas d’une section rectangulaire
• bw : largeur du voile
• ωv : pourcentage normalisé des armatures verticales d’âmes
• Asv : section de ferraillage correspondant à la section du voile (hc .bw )
• fyd : valeur de calcul de la limite d’élasticité de l’acier
• fcd : valeur de calcul de la résistance du béton à la compression
Les barres verticales, des éléments de rive, devraient être confinées avec des cadres et/ou des
épingles horizontales dont l’espacement vertical doit satisfaire la condition suivante :
7.7 Voiles de contreventement 123
avec: φl représente le diamètre minimal des armatures longitudinales, dans les éléments de rive.
La distance horizontale entre deux barres verticales ligaturées ne doit pas dépasser 20cm.
La section des armatures de confinement dans les éléments de rive, (At ), mesurée dans le sens
parallèle à l’épaisseur du voile, doit être présente sur la hauteur (hcr ) et doit satisfaire les conditions
:
fc28
At ≥ 0.09st .b0 . (7.29)
fe
Ag fc28
At ≥ 0.3st .b0 .( − 1). (7.30)
Ac fe
où :
• b0 représente l’épaisseur confinée de l’élément de rive
• (Ag /Ac ) représente le rapport de la surface totale de l’élément de rive sur sa surface confinée
Aciers verticaux
Les armatures d’âme doivent se composer de deux treillis de barres ayant les mêmes caractéristiques
d’adhérence, reliés par des épingles espacées d’environ 500 mm.
Les armatures d’âme doivent avoir un diamètre non inférieur à 8 mm, mais non supérieur à un
huitième de la largeur bw de l’âme.
L’espacement des armatures d’âme ne doit pas être supérieur à 250 mm ou 25 fois le diamètre
des barres, en prenant la plus petite valeur.
Les barres verticales du dernier niveau doivent être munies de crochets à la partie supérieure.
Toutes les autres barres n’ont pas de crochets (jonction par recouvrement).
Aciers horizontaux
Les barres horizontales doivent être munies de crochets. Dans le cas où il existe des extrémités
confinées, les barres horizontales peuvent être ancrées sans crochets si les dimensions des talons
permettent la réalisation d’un ancrage droit.
Le ferraillage horizontal, nécessaire pour la résistance à l’effort tranchant, doit satisfaire Eqn.
(7.31):
Ah V
≥ (7.31)
s z. fe
avec:
• V : effort tranchant de calcul, V = 1.4Vu,calcul
• z: distance entre les centres de gravité des armatures des deux extrémités confinées.
124 Chapter 7. STRUCTURES EN BETON ARME
Règles communes
L’espacement des barres horizontales et verticales doit être inférieur à la plus petite des deux valeurs
suivantes :
V
Av j = 1.1( ) (7.33)
fe
avec: V = 1.4Vu,calcul
Seul est rajouté l’écart entre la section obtenue par Eqn. (7.33) et celle des barres existantes.
Elle doit être constituée d’armatures de diamètre minimum de 10mm avec une longueur minimum
d’ancrage de (50φl ).
avec:
• l0 : longueur minimale de recouvrement
• a : distance entre barres
• φ : diamètre de la barre tendue
Les recouvrements des barres doivent respecter les dispositions de la figure (7.18), et ne doivent
pas être disposées dans des zones fortement sollicitées (rotules plastiques, par exemple).
7.9 Dispositions propres aux dalles et aux diaphragmes 125
avec:
L (unité: m) : largeur chaînée.
Table 8.1: : Prescriptions pour le choix des classes de sections selon la valeur du coefficient, R
8.3.2 Assemblages
Les assemblages doivent respecter plusieurs exigences:
a) Chaque assemblage poteau-poutre, d’un portique, doit être de type rigide et être capable de
développer, dans la poutre, la capacité plastique totale de cette dernière.
b) Dans le cas où les assemblages poteaux-poutres d’un portique sont boulonnés, ces as-
semblages doivent être conçus, calculés et réalisés comme des assemblages travaillant au
cisaillement, de type résistant au glissement à l’état- limite ultime sous l’action sismique, et
utilisant des boulons précontraints à haute résistance et à serrage contrôlé.
c) Pour les aciers de construction dont la résistance ultime spécifiée est de moins de 1.5 fois la
résistance limite d’élasticité spécifiée, les rotules plastiques devant se former dans les poutres,
pendant les déformations inélastiques du portique, ne doivent pas apparaître en des endroits
où l’aire de la semelle a été réduite, par exemple par des trous pour boulons. A titre indicatif,
cette condition est remplie pour les aciers de nuances FE 360 et FE 430 mais elle ne l’est pas
nécessairement pour la nuance FE 510.
d) Les cordons de soudure des assemblages soudés des portiques doivent être contrôlés par des
méthodes de contrôle non destructif conformes aux normes y afférentes, et ce, particulière-
ment pour les ouvrages des groupes 1A et 1B implantés en zone sismique IV, V et VI.
MSd
≤ 1.0 (8.1)
Mpl,Rd
NSd
≤ 0.15 (8.2)
Npl,Rd
VG,Sd +VM,Sd
≤ 0.5 (8.3)
Vpl,Rd
avec :
• NSd : valeur de calcul de l’effort axial
• MSd : valeur de calcul du moment fléchissant
• Npl,Rd , Mpl,Rd ,Vpl,Rd : valeurs de calcul des efforts et moments résistants plastiques, confor-
mément aux règles CCM
• VG,Sd : valeur de calcul de l’effort tranchant dû aux actions non sismiques
• VM,Sd : valeur de calcul de l’effort tranchant dû à l’application des moments résistants MRd,A
et MRd,B avec des signes différents aux extrémités A et B de la poutre
Commentaire :
Pour les sections appartenant à la classe 3, il convient de vérifier la condition (8.1) en
remplaçant Mpl,Rd par Mel,Rd .
Poteaux
Les poteaux doivent être vérifiés en compression, en prenant en compte la combinaison la plus
défavorable de l’effort normal et des moments fléchissant. Pour les vérifications, il convient de
calculer NSd , MSd et VSd comme suit :
Il convient que la vérification de la résistance des poteaux soit faite conformément aux règles
CCM.
Il y a lieu que la transmission des efforts des poutres aux poteaux respecte les règles de calcul
données dans le règlement CCM.
Il convient que l’effort tranchant des poteaux, VSd , résultant de l’analyse de la structure, respecte
la condition suivante :
VSd
≥ 0.5 (8.7)
Vpl,Rd
Dans les panneaux d’âme d’assemblages poutre-poteau de portiques (cf. Figure (8.1)), il
convient de vérifier la condition suivante :
Vwp,Sd
≥ 1.0 (8.8)
Vwp,Rd
avec:
• Vwp,Sd : valeur de calcul de l’effort tranchant dans le panneau d’âme, due aux effets des
actions
• Vwp,Rd : valeur de calcul de la résistance à l’effort tranchant du panneau d’âme
Figure 8.1: Panneau d’âme bordé par des semelles et des raidisseurs
Il convient également de vérifier que la résistance au voilement, par cisaillement des panneaux
d’âme, est assurée.
∑ Mc,Rd
≥ 1.3 (8.9)
∑ Mb,pl,Rd
où:
• ∑ Mc,Rd : est la somme des valeurs de calculs des moments résistants des poteaux connectés à
un nœud. Le moment résistant, Mc,Rd , dans un poteau doit être pris égal à la valeur minimale
des valeurs réduites du moment résistant en fonction de l’effort normal, dû à la situation
sismique de calcul, le long de ce poteau.
• ∑ Mb,pl,Rd : est la somme des valeurs de calculs des moments résistants des poutres connec-
tées à ce nœud.
8.4 Palées de contreventement à barres centrées 133
Cette disposition tend à faire en sorte que les rotules plastiques se forment de préférence dans
les poutres plutôt que dans les poteaux.
Il peut être dérogé à cette prescription à la base du portique, au dernier plancher des bâtiments
à étages multiples, et dans le cas des bâtiments à un seul niveau.
A titre indicatif, les ossatures métalliques représentées dans les Figures (8.2) et (8.3) illustrent
le cas des palées triangulées centrées.
|A+ − A− |
≤ 0.05 (8.10)
A+ + A−
où : A+ et A− sont les aires projetées horizontalement (sur la verticale), des sections des
diagonales tendues, lorsque les actions sismiques horizontales agissent dans une direction et dans
l’autre (positivement et négativement : cf. Figure (8.4)).
Diagonales
Pour les diagonales des palées en X, il convient de limiter l’élancement réduit, défini dans les règles
CCM à (λ ≤ 2) afin d’éviter une dégradation trop rapide par suite de flambement répété. Il convient
également de limiter, inférieurement, l’élancement réduit par la condition (λ ≥ 1.3) pour conserver
une certaine souplesse rendant possible la plastification des diagonales tendues.
Il convient de limiter l’effort de traction NSd à la résistance plastique de calcul Npl,Rd de la
section brute.
Dans les contreventements en V, il convient de dimensionner les diagonales comprimées vis-à-
vis de la résistance en compression, conformément aux règles CCM. La condition d’élancement
réduit des diagonales se limite simplement à (λ ≤ 2).
Pour les assemblages entre les diagonales de contreventement et tout autre élément, il convient
de satisfaire à la condition de sur-résistance :
8.4 Palées de contreventement à barres centrées 135
Rd ≥ 1.20Npl,Rd (8.11)
avec:
• Rd : résistance de l’assemblage
• Npl,Rd : résistance plastique de calcul de la section brute (en traction et en compression) de la
diagonale de contreventement
Poutres et poteaux
Il convient que les poutres et les poteaux, soumis à des efforts normaux, respectent la prescription
de résistance minimale suivante :
avec :
• NRd (MSd ) : résistance de calcul au flambement de la poutre ou du poteau, conformément
aux règles CCM, en tenant compte de l’interaction avec le moment fléchissant MSd pris à sa
valeur de calcul en situation sismique.
• NSd,G : valeur de calcul de l’effort normal dans la poutre ou dans le poteau, due aux actions
non sismiques inclues dans la combinaison d’actions, pour la situation sismique de calcul.
• NSd,E : valeur de calcul de l’effort normal dans la poutre ou dans le poteau, due à l’action
sismique de calcul.
N
• Ω : valeur minimale de (Ωi = Npl,Rd,i
Sd,i
) pour toutes les diagonales du système de contrevente-
ment à barres
• NSd,i est la valeur de calcul de l’effort normal dans la diagonale i dans la situation sismique
de calcul
• Npl,Rd,i est la résistance plastique de calcul de la section brute de la même diagonale i.
Dans les contreventements en V, il convient que les poutres soient dimensionnées pour résister
à toutes les actions non sismiques (inclues dans la combinaison sismique d’actions) sans considérer
l’appui intermédiaire dû aux diagonales de contreventement.
IX
STRUCTURES EN MAÇONNERIE
CHAINEE
9.1 Objet
Le présent chapitre traite des constructions en maçonnerie porteuse chaînée à réaliser en zone
sismique. Il s’applique concomitamment avec les autres DTR, à savoir DTR C 2. 45 «Règles de
conception et de calcul des maçonneries », DTR E 2.4 « Travaux de maçonnerie de petits éléments
» et autres documents applicables.
La maçonnerie porteuse armée n’est pas traitée dans les présentes règles.
En cas d’utilisation exceptionnelle, celle-ci devrait se faire sur la base d’un avis technique.
La maçonnerie porteuse ordinaire (non chainée, non armée) n’est pas autorisée en zone sis-
mique.
Les constructions en maçonnerie chainée concernées par ce chapitre appartiennent au groupe
d’usage 2.
9.2 Principes
La construction en maçonnerie porteuse chaînée se compose de murs de maçonnerie et d’éléments
de confinement, ou chaînages, en béton armé réalisés dans les sens horizontal et vertical sur les
quatre côtés d’un panneau du mur en maçonnerie (cf. Figure (9.1)).
• Les chaînages horizontaux doivent être réalisés:
– au niveau des fondations
– au niveau de chaque plancher
– au niveau des toitures
• Les chaînages verticaux doivent être réalisés:
– á tous les angles saillants ou rentrants de la construction
– aux jonctions de murs
– autour des grandes ouvertures.
9.3 Matériaux
9.3.1 Généralités
La qualité des matériaux utilisés dans la construction joue un rôle important dans la résistance aux
efforts sismiques.
Les matériaux constitutifs sont, entre autres:
• moellons de pierre
• pierres de taille
• briques et blocs de terre cuite
• blocs en béton (plein ou creux)
• briques silico-calcaires
• blocs de béton de terre stabilisée B.T.S.
• blocs de béton cellulaire autoclavé
• mortier
• armatures métalliques
• béton
Le fournisseur doit établir une fiche technique donnant les caractéristiques physiques et mé-
caniques du matériau, notamment la résistance caractéristique à la rupture en compression.
Mortiers
Les mortiers utilisés pour les constructions des structures en maçonnerie seront à base de ciment ou
ciment - chaux hydraulique et leur résistance minimale caractéristique à la compression sera de 5
MPa.
Armatures
Les armatures sont celles prévues pour le béton armé et sont définies par les normes y afférentes; la
valeur de la résistance caractéristique à utiliser dans les calculs est la limite d’élasticité fe .
Béton
Pour les éléments en béton armé faisant partie du système structural, la résistance caractéristique
minimale à la compression exigée est de 15 MPa.
9.4 Conception
La conception architecturale des bâtiments en maçonnerie chaînée doit prendre en compte les
exigences suivantes:
• La forme en plan doit être régulière (cf. chapitre 3)
• Le rapport longueur sur largeur ne doit pas dépasser 3.5
• Les murs doivent être disposés de manière aussi symétrique que possible
• Les murs doivent être continus sur toute la hauteur du bâtiment.
• Les ouvertures (portes et fenêtres) doivent être placées sur la même verticale
• Des chaînages horizontaux doivent être placés à chaque étage à des distances verticales ne
dépassant pas 4m
• Les distances entre chaînages verticaux ne doivent pas dépasser 5m.
• Une densité minimale de murs (cf. Tableau (9.3)) est nécessaire pour assurer, dans chaque
direction, une bonne performance vis-à-vis des sollicitations sismiques
Table 9.1: Limitations en hauteur et nombre de niveaux des bâtiments en maçonnerie chaînée
• Les murs structuraux de contreventement capables de reprendre les charges verticales et les
charges latérales dues au séisme. Ils auront une épaisseur minimale de 20 cm pour les murs
chaînés.
• Les murs non-structuraux qui ont une fonction exclusive de cloisonnement. Leurs poids
propres sont transmis aux murs porteurs par l’intermédiaire des planchers.
Les distances maximales (en mètres) entre les murs porteurs sont fixées en fonction de la zone
sismique (cf. Tableau (9.2)).
La densité de murs, pour chaque direction, doit être suffisante pour assurer une bonne résistance
aux sollicitations sismiques. La densité de murs est quantifiée à travers un index, d, (cf. Figure
(9.2), Tableau (9.3)) égal à :
Aw
d=
Ap
où :
• Aw = section horizontale totale de l’ensemble des murs porteurs dans une direction
• A p = surface du plancher
Dans le calcul des sections des murs, il y a lieu de tenir compte aussi des petites ouvertures,
même si leur surface ne dépasse pas 10% de celle du mur, telles que représentées sur la Figure
(9.3), avec:
• AT : Section effective de mur à prendre en considération pour la résistance aux sollicitations
sismiques.
9.4.3 Chaînages
Chaînages horizontaux
Les chaînages horizontaux (cf. Figure (9.4)) doivent régner sur toute l’épaisseur du mur (épaisseur
totale du mur s’il s’agit d’un mur à double paroi). Toutefois pour permettre la réalisation de façades
9.4 Conception 143
Table 9.3: Index de densité des murs, d (%), pour chaque direction du bâtiment
Figure 9.3: Panneaux de murs en maçonnerie confinée avec petites ouvertures: a) une ouverture en
dehors des diagonales peut être négligée; b) et c) ouvertures devant être prises en compte
dans lesquelles les éléments de béton armé ne restent pas apparents, il est admis que la dimension
minimale des chaînages soit ramenée à (2/3) de l’épaisseur.
Les chaînages doivent avoir une hauteur minimale de 15 cm. Leur armature longitudinale doit
être composée d’au moins une barre dans chaque angle de la section. Le minimum d’armature
longitudinale des chaînages horizontaux est de 4 barres HA 10. L’espacement de deux barres d’une
même nappe horizontale ne doit pas excéder 20 cm (cf. Figure (9.5)).
Tout chaînage horizontal doit comporter des armatures transversales d’espacement, au plus
égal à la hauteur du chaînage et à 25 cm. Les longueurs de recouvrement et d’ancrage sont celles
données au § 7.5.2, soit:
• (50φ ) en zones I, II et III
• (60φ ) en zones IV, V et VI.
144 Chapter 9. STRUCTURES EN MAÇONNERIE CHAINEE
Chaînages verticaux
Ils seront réalisés sur toute la hauteur du mur et avec une section minimale (15cm x 15 cm). Les
sections et dispositions minimales d’armatures sont les mêmes que celles concernant les chaînages
horizontaux. Pour les zones sismiques IV, V et VI, l’espacement des cadres doit être réduit de
moitié aux extrémités du chaînage quand celui-ci se trouve à l’extrémité d’un trumeau (cf. Figure
(9.6)). La longueur sur laquelle sont mis les espacements réduits ne doit pas être inférieure à (h0 /6).
Les chainages verticaux sont obligatoirement placés :
• Aux bords de chaque mur de contreventement
• Aux bords libres de chaque élément de mur de la structure, éléments secondaires compris
• Si nécessaire à l’intérieur des murs, primaires et secondaires, pour que l’espacement entre
chainage ne dépasse pas 5 m
• Les étriers doivent être constitués de HA5 au minimum, espacés de 15 cm au maximum.
9.4.4 Planchers
Les planchers seront réalisés en :
• dalle en béton armé coulé en place
• poutrelles et corps creux avec dalle de compression
• les armatures des poutrelles doivent être convenablement ancrées dans les chaînages horizon-
taux ou dans les poutres principales.
• poutrelles en bois ou métalliques: elles devront s’appuyer sur toute l’épaisseur du mur porteur
et ancrées dans les chaînages.
9.4 Conception 145
la longueur de ce mur.
• les niveaux supérieurs des baies et ouvertures devront être situés à la même côte.
• les baies et ouvertures dans les murs devront être prévues autant que possible de façon
symétrique eu égard à la configuration en plan du bâtiment pour assurer une distribution de
rigidité et de résistance uniforme dans les deux directions du bâtiment.
• les baies et ouvertures sont placées dans un même alignement vertical
• les baies et ouvertures sont placées en dehors des zones d’influence des charges localisées
ramenées par les poutres ou autres éléments porteurs.
Les baies et ouvertures sont classées en deux catégories, en fonction de leur surface par rapport
à celle du panneau du mur:
• rapport ≤ 10%: petites ouvertures
• rapport > 10%: grandes ouvertures
Petites ouvertures
Les petites ouvertures sont négligées dans le calcul de la section du mur si elles sont situées en
dehors des diagonales par où transitent les efforts de compression et de traction (cf. § 9.4.2 et
Figure (9.3)).
Grandes ouvertures
Deux cas peuvent être considérés (cf. Figure (9.8)):
• Ces ouvertures ne sont pas encadrées par des chaînages et dans ce cas le mur est négligé et
n’est pas pris en compte dans le calcul de la densité de murs (cf. Figure (9.8a)).
• Les ouvertures sont encadrées par des chaînages horizontaux et verticaux, et dans ce cas, les
panneaux, de part et d’autre de l’ouverture, sont pris en compte dans le calcul de la densité
de murs (cf. Figure (9.8b)).
Figure 9.8: Mur en maçonnerie avec grande ouverture: a) panneau non confiné – doit être négligé
dans le calcul de la densité de murs ; b) chaînage sur le contour de l’ouverture et les deux panneaux
peuvent être considérés dans le calcul de la densité de murs
Les dimensions des trumeaux et la hauteur du bâtiment doivent respecter, par ailleurs, les
conditions suivantes (cf. Figure (9.9)):
9.4 Conception 147
∑ ai ≥ 0.5L
H
≤ 1.5
L
a1 , a4 ≥ 1.0m : quelle que soit la zone
Pour les autres trumeaux :
Pour les zones IV, V et VI : a2 , a3 ≥ 1.0m
b1 +b2
a2 ≥ 3
Pour les zones I, II et III :
b2 +b3
a3 ≥
3
Figure 9.10: Détails des indentations dans les murs en maçonnerie chaînée
9.4.7 Fondations
Dans le cas de maisons individuelles ou bâtiments assimilés ne dépassant pas 2 niveaux, les
fondations peuvent être réalisées comme indiqué sur la Figure (9.11). Elles peuvent être constituées
de maçonnerie de moellons de pierre (ou béton cyclopéen) surmontée de longrines en béton armé
(cf. Figure (9.11a)), ou de semelles filantes en béton armé (cf. Figure (9.11b)).
néanmoins, respecter les prescriptions énoncées dans les paragraphes précédents et en particulier
les index de densité du Tableau (9.3).
Matériaux Coefficients γm
Chargement Chargement
Centré excentré
Briques creuses de terre cuite à faces de pose continues avec 3.5 5
joints pleins
Briques creuses de terre cuite à rupture de joint ou à joints 4.5 5.5
partiels
Briques pleines ou perforées de terre cuite destinées à rester 3.5 4.5
apparentes ou à être enduites ainsi que Blocs silicocalcaires
Blocs perforés de terre cuite à perforations verticales destinés 3.5 4.5
à rester apparents ou à être enduits
Blocs pleins ou creux en béton de granulats courants ou légers 3.0 4.0
Blocs de béton cellulaire autoclavé 4.0 5.0
Pierre de taille 4.0 5.0
Pierre en moellons ordinaires 5.0 6.0
Blocs de BTS et Blocs de plâtres 5.0 6.0
Nota: (*) les valeurs de ce tableau sont valables pour des élancements géométriques de
murs dans le sens vertical inférieurs à 15.
(∗)
Table 9.4: Coefficient partiel de sécurité, γm , sur le matériau maçonnerie de pierre ou de petits
éléments manufacturés
10.1 Fondations
10.1.1 Solidarisation des points d’appui
a) Les points d’appui d’un même bloc doivent être solidarisés par un réseau bidirectionnel de
longrines ou tout dispositif équivalent, tendant à s’opposer au déplacement horizontal relatif
de ces points d’appui.
b) Les dimensions minimales de la section transversale des longrines sont :
• 25 cm x 30 cm : sites de catégorie S2 et S3
• 30 cm x 30 cm : site de catégorie S4
Les longrines ou le dispositif équivalent doivent être calculés pour résister à une force axiale
égale à :
avec:
• N : valeur moyenne des charges verticales apportées par les points d’appui solidarisés
en situation sismique.
• α : coefficient fonction de la zone sismique et de la catégorie de site considérée. Il est
donné par :
0.3: pour S2
α= 0.4: pour S3 (10.2)
0.6: pour S4
Le ferraillage minimum doit être de 0.6% de la section avec des cadres dont l’espacement
est inférieur à (min(20 cm; 15φl )).
154 Chapter 10. SOLS ET FONDATIONS
c) La solidarisation par longrines ou dispositif équivalent est toujours exigée, sauf dans le cas
de semelles ancrées (coulées en pleine fouille) dans un sol rocheux sain, non fracturé (sites
de catégorie S1 ) et dans le cas d’un site de catégorie S2 en zone I.
d) Dans le cas de structures légères (type hangar), les longrines peuvent être remplacées par le
dallage travaillant en tirant ou en buton dans le sens transversal.
e) Dans le cas de structures lourdes (bâtiments élevés) constituées de plusieurs blocs, séparés par
des joints, il est recommandé de supprimer les joints au niveau des fondations si le système
de fondation et la qualité du sol de fondation demeurent identiques sous les différents blocs.
f) Les poutres du plancher inférieur d’une construction ne peuvent être considérées comme
jouant le rôle de longrines que si leur sous-faces inférieures sont situées à une distance de la
sous-face des semelles ou massifs sur pieux inférieure ou égale à 1.20 m (cf. Figure (10.1))
Figure 10.1: Position des longrines par rapport aux semelles de fondations
Le pourcentage minimum des armatures est de 0.10% dans les deux sens (horizontal et vertical).
Les ouvertures dans ce voile ne doivent pas réduire sa rigidité d’une manière importante.
Ql = Q pl + Q′sl
où:
• Q pl : résistance limite en pointe
• Q′sl : résistance limite de frottement latéral)
2. Les sols susceptibles de se liquéfier sont, en général, des sables propres ou contenant des
fines silteuses ou argileuses, situés dans les vingt (20) premiers mètres de profondeur, saturés
d’eau et présentant une granulométrie relativement uniforme, correspondant à un coefficient
d’uniformité CU inférieur à 15 (CU = D D10 < 15) et un diamètre à 50%, (D50 ), compris entre
60
0.05 mm et 1.5 mm. Dans ces expressions, D60 , D10 , D50 représentent les diamètres des
tamis correspondant, respectivement, aux passants de 60%, 10% et 50% des échantillons de
156 Chapter 10. SOLS ET FONDATIONS
sols considérés.
3. Lorsque ces conditions minimales sont réunies sur un site, il y a lieu de procéder à des
investigations complémentaires pour l’évaluation de la résistance à la liquéfaction. Ces
investigations seront, essentiellement, basées sur des essais SPT, des essais au pénétromètre
statique, des essais permettant la détermination des vitesses des ondes de cisaillement ainsi
que la détermination des courbes granulométriques.
Les résultats des essais et leur interprétation sont très sensibles à toutes modifications de la
procédure standard d’exécution de l’essai. Aussi, faudra-t-il veiller à suivre scrupuleusement
le mode opératoire de l’essai.
4. Les sols sont réputés liquéfiables lorsque le facteur de sécurité (FS), défini par le rapport
du taux de la résistance à la liquéfaction (CRR) sur le taux de la contrainte de cisaillement
moyenne engendré par le séisme (CSR), multiplié par un facteur de correction de magnitude
(MSF) est inférieur à 1.25.
CRR7.5
FS = .MSF (10.3)
CSR
5. CSR est le taux de la contrainte de cisaillement moyenne durant un séisme. Il peut être évalué
à l’aide de l’expression simplifiée suivante :
τmoy σv0
CSR = ′ = 0.65(A.I.S). ′ .rd (10.4)
σv0 σv0
où:
• σv0 et σv0′ sont les contraintes verticales totales et effectives, respectivement, à la
1.0 − 0.00765z : pour z ≤ 9.15 m
rd = (10.5)
1.174 − 0.0267z : pour 9.15 m < z ≤ 23 m
– La présence des fines dans les sables augmente leur résistance à la liquéfaction. Il
y a lieu, en pareil cas, d’apporter des corrections de (N1 )60 par rapport au contenu
en fines (FC). La correction la plus utilisée :
FC Coefficient α Coefficient β
FC ≤ 5% α =0 β = 1.0
190 1.5
5% < FC < 35% α = exp(1.76 − FC 2) β = 0.99 + FC
1000
FC ≥ 35% α =5 β = 1.2
où:
– kc : facteur correcteur est déterminé en fonction de l’indice de comportement de
sol, Ic .
1 : pour Ic ≤ 1.64
kc =
−0.403Ic4 + 5.581Ic3 − 21.63Ic2 + 33.75Ic − 17.88 : pour Ic > 1.64
(10.11)
avec:
– Ic :
q
Ic = ((3.47 − logQ)2 + (1.22 + logF)2 ) (10.12)
– Q:
qc − σv0 Pa
Q=( ).( ′ )0.5 (10.13)
Pa σv0
– F:
fs
F =( ).100 (10.14)
qc − σv0
– Q : est la résistance de pointe normalisée
– F: est le rapport de frottement exprimé en %
10.2 Liquéfaction des sols 159
Cette formule n’est applicable que pour des valeurs de (qc1N )cs inférieures à 160.
Pour des valeurs supérieures ou égales à 160, on considère qu’il n’y a pas de risque
de liquéfaction.
215 : pour FC ≤ 5%
∗
VS1 [unité: m/s] = (215 − FC−5
2 ) : pour 5% < FC < 35% (10.17)
200 : pour FC ≥ 35%
VS1 2 1 1
CRRM=7.5 = 0.022( ) + 2.8( ∗ − ∗) (10.18)
100 VS1 −VS1 VS1
∗ . Pour
Cette formule n’est applicable que pour des valeurs de VS1 inférieures à VS1
∗
des valeurs de VS1 supérieures ou égales à VS1 , on considère qu’il n’y a pas de
risque de liquéfaction.
7. MSF est le facteur de correction de magnitude. Il est donné par l’expression suivante :
Mw −2.56
MSF = ( ) (10.19)
7.5
160 Chapter 10. SOLS ET FONDATIONS
0 : si FS ≥ 1.0
FL = (10.21)
1 − FS : si FS < 1.0
9. Pour éliminer ou réduire le risque de liquéfaction, il y a lieu de mettre en œuvre des mesures
de remédiations telles que les suivantes :
• Un rabattement permanent du niveau de la nappe phréatique
• Une densification des couches liquéfiables (pré-chargement, compactage dynamique,
etc.).
• Une amélioration de la perméabilité des couches liquéfiables par la réalisation de drains
matériaux grossiers, drains géosynthétiques, etc.
• Une substitution des couches liquéfiables par des matériaux appropriés convenablement
compactés.
Le mode de fondation devra être alors adapté aux nouvelles conditions, créées par les
mesures retenues dont l’efficacité doit faire l’objet d’un contrôle préalable par des essais et
des mesures appropriés.
1
kh = A.I.S (10.22)
3
1
± 2 kh : si situation sismique de type 1
kv = (10.23)
± 13 kh : si situation sismique de type 2
où:
• kh et kv sont des coefficients utilisés pour calculer les forces horizontales, contenues
dans les plans verticaux de plus grande pente et dirigées vers l’aval, et les forces
verticales descendantes ou ascendantes, selon les combinaisons (kh , kv ) et (kh , −kv ).
• A est le coefficient d’accélération de zone (cf. Tableau (3.2)) choisi en fonction de la
zone sismique et modulé par le coefficient d’importance I de l’ouvrage, affecté par le
glissement ou même menacé par lui (cf. Tableau (3.10)).
• S est le coefficient de site (cf. Tableaux (3.3) & (3.4)).
En absence d’ouvrage, il y a lieu de choisir la valeur de I unitaire, correspondant à celle
du groupe d’importance 2.
4. Dans le cas où la pente en question présente des caractéristiques géométriques susceptibles
de provoquer une amplification topographique (conformément à l’annexe C), il est nécessaire
d’appliquer le coefficient d’amplification topographique (ST ) à Eqn.(10.22). Il convient de
prendre en compte la valeur maximale de ST à mi-hauteur de la pente correspondant à la
configuration spécifique étudiée.
5. D’autres méthodes, avec des modèles plus représentatifs, peuvent être évidement utilisées.
6. L’équilibre du massif, délimité en profondeur par la surface de rupture, doit être vérifié
compte tenu d’un coefficient de sécurité égal à 1.15 sur les résistances des sols concernés.
• kh et kv sont des coefficients utilisés pour calculer les forces horizontales et verticales
à appliquer à l’ouvrage de soutènement et au terrain retenu ainsi qu’aux charges
d’exploitation éventuelles supportées par le terrain, selon les combinaisons (kh , kv ) et
(kh , −kv ).
162 Chapter 10. SOLS ET FONDATIONS
Commentaire 1 : Un ouvrage flexible, cas des murs poids, est celui admettant des déplace-
ments en tête allant jusqu’à 300 AIS (mm). Un ouvrage semi flexible, cas des murs poids,
est celui admettant des déplacements en tête allant jusqu’à 200 AIS (mm). Les ouvrages
rigides sont ceux qui n’admettent pas de déplacements significatifs en tête tels que les murs
cantilever, murs ancrés ou contreventés, murs en béton renforcé fondés sur pieux verticaux,
etc.)
Commentaire 3 : Pour les murs autres que les murs-poids, les effets de l’accélération verti-
cale (kv ) peuvent être négligés en situation sismique de type 2.
2. Dans le cas où l’ouvrage de soutènement est érigé sur une pente présentant des caractéristiques
géométriques susceptibles de provoquer une amplification topographique (conformément à
l’annexe C), il est nécessaire d’appliquer le coefficient d’amplification topographique (ST ) à
Eqn.(10.24).
3. La poussée active dynamique globale, Pad , qui s’exerce à l’arrière du soutènement, est
égale à :
−→ − → −→ −→
Pad = Pae + Pws + Pwd (10.26)
1 2.q.cos(β )
Pae = γ ∗ (1 + ∗ ).H 2 .(1 ± kv ).Kae (10.27)
2 γ .H.cos(β − i)
– si θ > (φ ′ − i):
cos2 (i − β )
Kae = (10.29)
cos(φ ′ − i).cos2 β .cos(δ + β + φ ′ − i)
L’expression de Pae donne deux valeurs dépendant du signe de kv . Pour des considéra-
tions de conception, le maximum des deux valeurs doit être pris en compte.
Pour le cas statique (kh = kv = 0), l’expression du coefficient de poussée statique active,
Ka , est obtenue en considérant θ = 0 dans Eqns.(10.28) ou (10.29).
avec:
– Pwd : poussée hydrodynamique de l’eau définie dans le Tableau (10.3)
– Pws : poussée statique de l’eau définie dans le Tableau (10.3)
– γ ∗ : poids volumique du sol de remblai défini dans le Tableau (10.3)
10.4 Ouvrages de soutènement 163
1 2 1 2
Pws : poussée sta- 0 2 .γw .Hw 2 .γw .Hw
tique de l’eau
∗
kh kh kh
angle θ tan−1 ( 1±k v
) tan−1 (( γ∗
γd
).( 1±k v
)) tan−1 (( γγsat∗ ).( 1±k v
))
où:
– γ: poids volumique total (ou humide) du sol,
– γ ′ : poids volumique effectif de sol (déjaugée)
– γsat : poids volumique du sol saturé
– γw : poids volumique de l’eau
– γd : poids volumique du sol sec
∗ =γ
– γsat sat lorsque H = Hw
– Si le niveau de la nappe d’eau, Hw , est situé au-dessous de la hauteur du mur
de soutènement, H, nous pouvons considérer, d’une manière approchée, le poids
volumique du sol équivalent, γ ∗ , et le poids volumique du sol saturé équivalent,
∗ , sont comme suit :
γsat
γ ∗ = ( HHw )2 .γ ′ + (1 − ( HHw )2 ).γ
∗ = ( Hw )2 .γ + (1 − ( Hw )2 ).γ
γsat H sat H
– La poussée dynamique active (Pae .cosδ ) est normale au soutènement et agit à la
hauteur hae par rapport à sa base, telle que:
hae 1 1 Pa
H = 2 − 6 . Pae
– Pa est la poussée statique active sans surcharge verticale uniforme du remblai,
donnée par :
Pa = 12 .γ ∗ .H 2 .Ka
– La force Pws est normale au soutènement et agit à ( H3 ) par rapport à sa base
– La force Pwd est normale au soutènement et agit à ( 25 .H) par rapport à sa base.
164 Chapter 10. SOLS ET FONDATIONS
Figure 10.2: Schématisation des angles considérés dans les expressions du coefficient de poussée
4. La poussée passive dynamique globale, Ppd qui s’exerce à l’aval sur une hauteur, D,
correspondant à la profondeur d’ancrage de la semelle du soutènement, est égale à :
−→ − → −→ −→
Ppd = Ppe + Pws − Pwd (10.30)
1 2.q.cosβ
Ppe = .γ ∗ .(1 + ∗ ).D2 .(1 ± kv ).Kpe (10.31)
2 γ .D.cos(β − i)
s
cos2 (φ ′ − θ + β ) sin(φ ′ + δ ).sin(φ ′ − θ + i) −2
Kpe = .[1 − ] (10.32)
cosθ .cos2 β .cos(δ − β + θ ) cos(δ − β + θ ).cos(β − i)
• θ > φ ′ + i:
cos2 (i − β )
Kpe = (10.33)
cos(φ ′ + i).cos2 β .cos(δ − β + φ ′ + i)
L’expression de Ppe donne deux valeurs dépendant du signe de kv . Pour des considérations
de conception, le minimum des deux valeurs doit être pris en compte.
Pour le cas statique (kh = kv = 0), l’expression du coefficient de butée statique passive, Kp ,
est obtenue en considérant θ = 0 dans Eqn. (10.32) ou (10.33).
La butée dynamique passive, Ppe .cosδ , est normale au mur de soutènement et agit à h pe par
rapport à sa base tel que :
h pe 1 1 Pp
D = 2 − 6 . Ppe
10.4 Ouvrages de soutènement 165
P p est la butée statique passive sans surcharge verticale uniforme du remblai, donnée par :
P p = 21 .γ ∗ .D2 .Kp
5. Infrastructures rigides
Pour les structures rigides complètement empêchées de se mouvoir par rapport au sol (infras-
tructures rigides), de telle sorte qu’un état actif ne peut pas se produire dans le sol, et lorsque
le mur est vertical et le remblai horizontal, la poussée dynamique totale, dû à la poussée des
terres, peut être pris comme étant égal à :
Avec :
• P0 = 21 .γ ∗ .H 2 .K0 est la poussée des terres au repos.
• kh = A.I.S
Commentaire : Des analyses multiples doivent être conduites pour tenir compte des effets de la
variation des propriétés de l’unité d’isolation sur les réponses de la structure. L’analyse du système
172 Chapter 11. ISOLATION SISMIQUE A LA BASE
d’isolation et de la structure doit être effectuée séparément, en tenant en compte des valeurs limites
supérieures et inférieures des propriétés des unités d’isolation.
6. Le système d’isolation doit être conçu selon ses limites de propriétés supérieurs et inférieurs
(Ke f f ,max et Ke f f ,min ) de sorte qu’il induise une force de rappel «force de recentrage» corre-
spondant au déplacement, ddc . Cette force doit être supérieure ou égale à 2.5% de la charge
gravitaire additionnée à une force de rappel correspondant à 50% du déplacement maximum,
au moyen de l’expression suivante :
avec:
• M : masse de la superstructure ;
• Ke f f : rigidité horizontale effective du système d’isolation
2. Le mouvement de torsion autour de l’axe vertical peut être négligé dans l’évaluation de la
rigidité horizontale effective et dans l’analyse linéaire simplifiée si, dans chacune des deux
directions principales, l’excentricité totale (y compris l’excentricité accidentelle) entre le
centre de rigidité du système d’isolation et la projection verticale du centre de gravité de la
superstructure, ne dépasse pas 7.5 % de la longueur de la superstructure transversalement à
la direction horizontale considérée. Ceci est une condition requise pour l’application de la
méthode d’analyse linéaire simplifiée.
3. La méthode simplifiée peut être appliquée à des systèmes d’isolation ayant un comportement
linéaire équivalent amorti, s’ils respectent également toutes les conditions suivantes :
a) la distance entre le site à la faille potentiellement active, la plus proche avec une
magnitude Mw ≥ 6.5, est supérieure à 15 km ;
b) la plus grande dimension de la superstructure en plan n’est pas supérieure à 50 m ;
c) l’infrastructure est suffisamment rigide pour réduire au minimum les effets des déplace-
ments différentiels du sol ;
d) tous les dispositifs sont situés au-dessus des éléments de l’infrastructure qui supportent
les charges verticales ;
e) la période effective Te f f respecte la condition suivante :
3.T f ≤ Te f f ≤ 3s (11.3)
174 Chapter 11. ISOLATION SISMIQUE A LA BASE
4. Dans les bâtiments, outre l’alinéa (3) du présent paragraphe, il convient de respecter toutes
les conditions suivantes pour pouvoir utiliser la méthode simplifiée applicable aux systèmes
d’isolation ayant un comportement linéaire équivalent amorti :
• il convient que le système de contreventement de la superstructure soit régulièrement et
symétriquement disposé le long des deux axes de la structure en plan ;
• il convient que la rotation de balancement à la base de l’infrastructure soit négligeable ;
• il convient que le rapport entre la rigidité verticale et la rigidité horizontale du système
d’isolation respecte la condition suivante :
Kv
≥ 150 (11.4)
Ke f f
• il convient que la période fondamentale dans la direction verticale, TV , ne soit pas
supérieure à 0.1 s, avec :
r
M
Tv = 2.π. (11.5)
Kv
5. Il convient de calculer le déplacement du centre de rigidité dû à l’action sismique dans chaque
direction horizontale au moyen de l’expression suivante :
M.Se (Te f f , ξe f f )
ddc = (11.6)
Ke f f ,min
où: Se (Te f f , ξe f f ) est l’accélération spectrale définie au § 3.3.1, en tenant compte de la valeur
appropriée de l’amortissement effectif ξe f f calculé au moyen de l’expression suivante :
1 Airehysteresis
ξe f f = (11.7)
4.π Airelastique
6. Il convient de calculer les forces horizontales appliquées à chaque niveau de la superstructure
dans chaque direction horizontale, au moyen de l’expression suivante :
7. Le système de forces considéré dans l’alinéa (6) induit des effets de torsion dus à la combi-
naison des excentricités naturelles et accidentelles.
8. 8. Si la condition énoncée dans l’alinéa (2) du présent paragraphe, concernant la non prise en
compte du mouvement de torsion autour de l’axe vertical, est respectée, les effets de torsion,
dans les unités d’isolation individuelles, peuvent être pris en compte en amplifiant, dans
chaque direction, les effets de l’action définis dans les alinéas (5) et (6) du présent paragraphe
par un coefficient δi donné (pour l’action dans la direction x) par :
etot,y
δxi = 1 + .yi (11.9)
ry2
où:
11.6 Vérification de la sécurité à l’état limite ultime 175
Commentaire : Le coefficient d’amplification δi des effets de l’action sismique définit dans § 11.5.6
"Méthode statique équivalente dite simplifiée" (8) ne sera pas pris en compte.
Méthode dynamique temporelle par accélérogrammes
• La méthode dynamique temporelle par accélérogrammes est par ailleurs la seule appliquée
pour les structures isolées avec des dissipateurs visqueux. Cette analyse dynamique pas-à-pas
est réalisée en utilisant des accélérogrammes, reflétant les conditions de site d’implantation
de l’ouvrage et calés à l’accélération maximale probable pouvant survenir au cours de sa
durée de vie.
• Si un modèle linéaire équivalent ne peut pas être utilisé pour les isolateurs, une analyse
temporelle non linéaire est nécessaire. Seules les unités d’isolation seront modélisées comme
non linéaires.
Commentaire :
• Il est fortement recommandé d’employer une analyse temporelle quand le taux d’amortissement
relatif à la dissipation est supérieur à 15%.
• Les modèles de comportement linéaires et non linéaires sont spécifiés dans l’annexe G.
d’isolation.
2. L’état limite ultime de l’infrastructure et de la superstructure doit être vérifié en utilisant
les valeurs des coefficients partiels de sécurité définies dans les articles correspondants du
présent document technique réglementaire.
3. Dans les bâtiments, les vérifications de sécurité concernant l’équilibre et la résistance dans
l’infrastructure et la superstructure doivent être effectuées conformément au Chapitre V.
4. En fonction du type de dispositif considéré, il convient d’évaluer la résistance des unités
d’isolation, à l’état limite ultime, en termes de :
(a) forces, en prenant en compte les forces verticales et horizontales maximales possibles
dans la situation sismique de calcul, y compris les effets de renversement ;
(b) déplacement relatif horizontal total entre les faces inférieure et supérieure de l’unité. Il
convient que le déplacement horizontal total inclue la distorsion due à l’action sismique
de calcul et les effets de retrait, de fluage et de température.
XII
ANNEXES
A ZONAGE SISMIQUE : WILAYAS & COM-
MUNES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B V
Beni Bouattab, Taougrite, El Marsa, Dahra, Ouled Ben Abdelkader, Mous-
sadek, Talassa, El Hadjadj, Sidi Abderrahmane
3 LAGHOUAT
Groupe de communes A II
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B I
Hassi Delaa
Groupe de communes A IV
Sigus, El Amiria, Ouled Gacem, Ain M’lila, Bir Chouhada, Souk Naamane,
Ouled Hamla, Ksar Sbahi, Aïn Babouche, Aïn Diss
Groupe de communes C II
Oued Nini, Dhalaa, El Djazia, Meskiana, El Belala
5 BATNA
Groupe de communes B II
Abdelkader Azil, M’Doukel, Bitam, Arris, Inoughissen, Ichemoul, Foum
Toub, Ouled Fadel
6 BEJAÏA
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B V
Toudja, Adekar, Taourirt Ighil, El Kseur, Fenaia Ilmaten, Thinabdher, Tifra,
Akfadou, Chemini, Tibane, Souk Oufella, Ouzellaguen, Boudjellil, Ighil Ali,
Beni Ksila
7 BISKRA
Groupe de communes B II
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
8 BECHAR I
9 BLIDA VI
10 BOUIRA
Groupe de communes A V
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B IV
Taguedit, Mezdour, Hadjera Zergua, Dirah, Mamora, Ridane, Bordj Oukhris,
El Hakimia
Groupe de communes B II
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
13 TLEMCEN
Groupe de communes A IV
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B et C
Groupe de communes C II
Aïn Tallout, Beni Semiel, Oued Lakhdar, Sebdou, Sidi Djillali, El Bouihi,
El Gor, El Aricha, Ouled Mimoun
14 TIARET
Groupe de communes B II
Aïn Zarit, Aïn Bouchekif, Aïn El Hadid, Bougara, Dahmouni, Frenda,
Hamadia, Mahdia, Mechraa Safa, Medroussa, Mellakou, Sebaïne, Sidi
Bakhti, Tagdemt, Takhemaret, Tiaret, Rechaiga, Si Abdelghani, Nadorah,
Sidi Hosni, Djillali Ben Amar, Oued Lilli, Guertoufa
Groupe de communes C I
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A et B
15 TIZI OUZOU
Groupe de communes A V
Illilten, Iloula Oumalou, Iferhounene, Imsouhal, Bouzguen, Beni Ziki, Idjer,
Abi Youcef, Akbil, Yatafene, Iboudraren, Ouacif, Aït Boumahdi, Boghni,
Bounouh, Frikat, Draâ El Mizan, Tizi Ghenif, Mkira, Ait Yahia, Ifigha, Soua-
maâ, Tadmaït, Aïn El ammam, Beni Yenni, Aït Toudert, Agouni Gueghrane,
Ouadhia, Aït Bouadou, Tizi N’Tleta, Assi Youcef, Ait Yahia Moussa, Ain
Zaouia, Mechtras
Groupe de communes B IV
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
Groupe de communes B II
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A et C
Groupe de communes C I
Guettara, Oum Laadham, Sed Rahal
18 JIJEL
Groupe de communes A VI
Erraguene, El Aouana, Ziama Mansouriah, Selma Ben Ziada, Jijel, Kaous
Groupe de communes B V
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A et C
Groupe de communes C IV
Djemaa Beni Habibi, El Ancer, El Milia, Kheïri Oued Adjoul, Sidi Abdelaziz
19 SETIF
Groupe de communes A VI
Babor, Oued El Bared, Tizi N’Bechar, Tala Ifacene, Aït Tizi, Aït Nawal
M’zada, Bousselam, Beni Mouhli, Beni Chebana, Beni Ouartilane, Bouan-
das
Groupe de communes B V
Aïn Sebt, Beni Aziz, Serdj El Ghoul, Aïn Abessa, Aïn El Kebira, Amoucha,
Aïn Roua, El Ouricia, Beni Fouda, Maaouia, Ouled Addouane, Dehamcha,
Djemila, Maoklane, Aïn Legradj, Guenzet, Harbil, Hammam Guergour,
Bougaa,Draa Kebila
Groupe de communes C IV
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A et B
20 SAÏDA
Groupe de communes A II
Saïda, Aïn Soltane, Doui Thabet, Ouled Brahim, Ouled Khaled, Youb,
Hounet, Sidi Boubekeur, Sidi Amar
Groupe de communes B I
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
Groupe de communes A V
Ain Bouziane, Beni Oulbane, El Ghedir, El Harrouch, Emdjez Edchich, Es
Sebt, Ouled Hbaba, Oum Toub, Salah Bouchaour, Sidi Mezghiche, Zerdaza,
Aïn Charchar, Bekkouche Lakhdar, Azzaba, Ramdane Djamel
Groupe de communes B IV
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
22 SIDI BEL ABBES
Groupe de communes A IV
Aïn Adden, Aïn El Berd, Aïn Thrid, Boudjebaa El Bordj, Makedra, Sehala
Thaoura, Sfisef, Sidi Daho De Zairs, Sidi Hamadouche, Tessala
Groupe de communes C II
Aïn Tindamine, Benachiba Chelia, Chettouane Belaila, El Haçaiba, Merine,
Mezaourou, Moulay Slissen, Sidi Ali Benyoub, Teghalimet, Telagh, Tabia,
Belarbi, Boukhanafis, Oued Sefioun, Amarnas, Hassi Dahou, Ténira, Ben
Badis, Badredine El Mokrani
Groupe de communes D I
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A, B et C
23 ANNABA IV
24 GUELMA V
25 CONSTANTINE V
26 MEDEA
Groupe de communes A V
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B, C et D
Groupe de communes B IV
Ouled Hellal, Ouled Antar, Boghar, Moudjbar, Seghouane, Aïn Ouksir,
Chelalat El Adhoura, Tafraout, Sidi Ziane, Rebaia, Kef Lakhdar, Tlatet
Eddouair, Cheniguel
Groupe de communes D II
Chahbounia, Bouaiche, Boughezoul
Groupe de communes A VI
Bouguirat, Oued El Kheir, Ouled Maaleh, Safsaf, Sidi Ali, Souaflia, Sour
Groupe de communes B V
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
28 M’SILA
Groupe de communes A IV
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B et C
Groupe de communes C II
Bou Saâda, El Houamed, Tamsa, Slim, Bir Fodda, Sidi M’hamed, Aïn Fares,
Mohamed Boudiaf, Aïn El Melh, Ouled Slimane, Zerzour, Ben Srour, Djebel
Messaad, El Hamel, Medjedel, Ouled Atia, Oultem, Aïn Errich
29 MASCARA
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B, C et D
Groupe de communes B V
Sidi Kada, Sidi Boussaid, Sidi Abdeldjebar, Bouhanifia, El Gaada, Zahana,
Chorfa, Froha, Matemor, Tizi
Groupe de communes C IV
Oued El Abtal, Hachem, Zelmata, Guerdjoum, Ain Fekan, Ghriss, Aïn Fras,
Makdha, Nesmoth
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B V
Tafraoui
Groupe de communes A II
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B I
Bougtob, Cheguig, El Kheiter, Rogassa
33 ILLIZI 0
34 BORDJ BOU ARRERIDJ
Groupe de communes A V
Tafreg, Djaafra, Tassamert, Ouled Sidi Brahim, El Main
Groupe de communes B IV
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
35 BOUMERDES
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B et C
Groupe de communes B V
Chaabet El Ameur, Leghata, Timezrit, Isser, Bordj Menaiel, Djenet, Naciria,
Ouled Aissa
Groupe de communes C IV
Sidi Daoud, Ben Choud, Dellys, Afir, Baghlia, Taourga
36 EL TARF
Groupe de communes A V
Asfour, Chihani, Hammam Beni Salah, Drean
Groupe de communes B IV
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes A
37 TINDOUF 0
38 TISSEMSILT
Groupe de communes A IV
Boucaïd, Larbaâ, Lazharia, Melaab
Groupe de communes C II
Khemisti, Laayoune, Tissemsilt, Ammari, Maacem
Groupe de communes A II
Guemar, Sidi Aoun, Magrane, Hassi Khelifa, Beni Guecha, Hamraia
Groupe de communes B I
El Oued, Kouinine, Ourmes, Taghzout, Bayadha, Hassani Abdelkrim, De-
bila, Reguiba, Trifaoui, Taleb Larbi, Nekhla, Mih Ouensa, El Ogla, Robbah,
Oued Allenda
Groupe de communes C 0
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A et B
40 KHENCHELA
Groupe de communes B II
M’Sara, Aïn Touila, Baghaï, Bouhmama, Chélia, El Hamma, El Mahmal,
Ensigha, Kais, Khenchela, M’Toussa, Ouled Rechache, Tamza, Taouzient,
Yabous, Remila
41 SOUK AHRAS
Groupe de communes A V
Hanancha, Mechroha
Groupe de communes B IV
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
A et C
Groupe de communes A V
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B IV
Tadjenanet, Ouled Khellouf, M’Chira
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B et C
Groupe de communes B V
Djelida, El Maine, Zeddine, Bourached, Oued Djemaa, Aïn Lachiakh, Dje-
maa Ouled Cheikh, Birbouche, Oued Chorfa, Bordj Emir Khaled, Aïn
Soltane, Bir Ouled Khelifa
Groupe de communes C IV
Tarik Ibn Ziad, El Hassania, Bathia, Belaas
45 NAAMA
Groupe de communes A II
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B I
El Biod, Kasdir, Makman Ben Ammar
46 AIN TEMOUCHENT
Groupe de communes A V
Toutes les communes autres que celles figurant au groupe de communes B
Groupe de communes B IV
Aghlal, Aoubellil, Hassasna, Oued Berkeche
47 GHARDAÏA I
48 RELIZANE
Groupe de communes A VI
Toutes les communes autres que celles figurant aux groupes de communes
B et C
Groupe de communes B V
Ouled Yaich, Zemmora, Sidi M’Hamed Benaouda, Dar Ben Abdellah, Souk
El Had, Ammi Moussa
Groupe de communes C IV
Aïn Tarek, El Hassi, Had Echkalla, Mendes, Oued Essalem, Ramka, Sidi
Lazreg
49 TIMIMOUN 0
50 BORJ BADJI MOKHTAR 0
51 OULED DJELLAL II
52 BENI ABBES 0
53 IN SALAH 0
54 IN GUEZZAM 0
55 TOUGGOURT I
56 DJANET 0
57 EL M’GHAIR I
58 EL MENIAA 0
Cette annexe traite des recommandations sur les reconnaissances et études géotechniques.
L’étude de sol a pour objectif l’identification, aussi précise que possible, de la stratigraphie des
sites et la caractérisation mécanique des sols en place, en vue d’obtenir la valeur des paramètres de
calcul. Elle doit, en outre, permettre de classer le site (au sens du § 3.2.1) et de détecter les zones
ayant des conditions défavorables ou pénalisantes (au sens du § 2.1).
Le maître d’ouvrage et/ou le bureau d’études, le laboratoire de sol, l’entreprise de réalisation
ainsi que l’organisme de contrôle doivent, chacun en ce qui le concerne (cf. D.T.R B.C 2.32),
collaborer en vue réunir toutes les conditions d’un bon déroulement de l’étude de sol.
L’étude de sol doit être menée par un chef de projet, géologue ou géotechnicien, ayant une
expérience confirmée, qui dirige la réalisation de l’étude, se fait aider par les membres d’une
équipe à profils correspondant à la nature des problématiques identifiées lors de l’étude et assure
l’exploitation des résultats des investigations in situ et de laboratoire.
On peut distinguer, dans le processus d’acquisition des données de sol, des phases qui se succè-
dent chronologiquement : reconnaissance préliminaire (enquête préalable), étude complémentaire
et, exceptionnellement, une étude spécifique lorsque la nature du sol, la méthode de mise en œuvre,
le type de fondation ou l’importance de la construction présentent un caractère exceptionnel (cf.
D.T.R B.C 2.32).
Ces études doivent fournir toutes les données nécessaires à l’évaluation des effets que représente
chaque spécificité (susceptibilité de liquéfaction, site instable (pente, tassement excessif, gonflement,
présence de cavités,etc), topographie accidentée, etc). L’évaluation de ces effets doit se faire par
des équipes spécialisées conformément aux méthodes et prescriptions techniques en vigueur.
Pour permettre de classer le site, il est recommandé un minimum de deux sondages d’identification
et caractérisation de profondeur minimale de 30m. Les moyennes, définies au § 3.3.1, des résultats
d’essais effectués sur les 30m (Nspt,T 30 , Rc,30 , E p,30 , Pl,30 ), seules, permettront de classer le site.
Cette profondeur peut être réduite et s’arrêter à 3m après la rencontre du substratum rigide défini
par l’une des valeurs : Vs ≥ 800 m/s , Rc ≥ 10 MPa, E p ≥ 100 MPa, Pl ≥ 5 MPa.
Au préalable, le site à étudier est à subdiviser en fonction des ouvrages élémentaires projetés.
Le programme global d’investigation à retenir doit tenir compte des particularités des ouvrages
190 Chapter B. RECOMMANDATIONS : ETUDES GEOTECHNIQUES
élémentaires constituant le projet. Les espacements entre sondages doivent permettre de détecter
toutes les variations géologiques et géotechniques importantes. Il est donc recommandé de se baser,
surtout, sur l’étude géologique détaillée des sites. Si les sites présentent une bonne homogénéité
géologique, le nombre de sondages pourra être limité ; dans le cas d’une géologie complexe, la
campagne générale doit permettre de déterminer l’emplacement des sondages indispensables et de
juger de leur représentativité spatiale.
La réalisation de sondages carottés, avec obtention d’échantillons de haute qualité, est impéra-
tive pour permettre de réaliser un programme d’essais de laboratoire adapté, en association avec les
sondages et essais in situ qui fournissent un enregistrement quasi-continu des caractéristiques des
couches constituant le site.
C. FACTEURS D’AMPLIFICATION TOPOGRAPHIQUE
Cette annexe traite des facteurs d’amplification topographique pour des configurations
simplifiées de pentes.
En cas de présence de pente (irrégularité topographique) de hauteur supérieure à 30m et d’angle
moyen supérieur à 15°, une majoration de l’action sismique de calcul doit être introduite, par le
biais d’un facteur d’amplification topographique, ST . Ce facteur dépend, essentiellement, de l’angle
de pente et de la forme topographique tels que :
• Pour des pentes isolées ayant un angle moyen i < 15◦ , ST =1. Pour des pentes isolées ayant
un angle moyen 15◦ ≤ i ≤ 30◦ (cf. Figure (11.3)), ST =1.2 en crête et diminue linéairement
pour atteindre 1.0 entre la crête et un point situé à 80m sur le plateau. Entre la base de la
pente et la crête, ST varie linéairement de 1.0 à 1.2.
• Pour des pentes isolées ayant un angle moyen i > 30◦ (cf. Figure (11.4)), ST =1.3 en crête et
diminue linéairement pour atteindre 1.0 entre la crête et un point situé à 40m sur le plateau.
Entre la base de la pente et la crête, ST varie linéairement de 1.0 à 1.3.
• Pour les pentes à deux faces (cf. Figure (11.5)), de largeur inférieure à la base et ayant des
angles moyens 15 ≤ i ≤ 30◦ , ST =1.3 sur tout le plateau et diminue linéairement de 1.3 à 1.0
entre les crêtes et les bases.
• Pour les pentes à deux faces (cf. Figure (11.6)), de largeur inférieure à la base et ayant des
angles moyens i > 30◦ , ST = 1.4 sur tout le plateau et diminue linéairement de 1.4 à 1.0 entre
les crêtes et les bases.
192 Chapter C. FACTEURS D’AMPLIFICATION TOPOGRAPHIQUE
Figure C.1: Cas d’une pente isolée de hauteur H > 30m et d’angle 15◦ ≤ i ≤ 30◦
Figure C.2: Cas d’une pente isolée de hauteur H > 30m et d’angle i > 30◦
Figure C.3: Cas d’une pente à deux faces de hauteur H > 30m et d’angle 15◦ ≤ i ≤ 30◦
Figure C.4: Cas d’une pente à deux faces de hauteur H > 30m et d’angle i > 30◦
D. DISPOSITIONS : VOILES DE GRANDE DIMENSION
Cette annexe traite des dispositions constructives minimales des voiles de grandes dimensions,
en béton peu armé.
he
bw ≥ max(15 cm, ) (D.1)
20
• he : hauteur libre d’étage (en m)
Le calcul de structure, sous l’effet des forces latérales, est effectué sous hypothèse que le
plancher est conçu comme un diaphragme rigide ou semi-rigide, apte à transmettre toute la force
latérale aux contreventements. On considère, aussi, que ces derniers peuvent transmettre, dans
leurs plans, les forces aux fondations et/ou au plancher en dessous, dans de bonnes conditions de
résistance.
La valeur de la résistance nominale de cisaillement des panneaux de contreventement utilisée,
pour établir la résistance de calcul, doit être conforme aux prescriptions y afférentes. Les éléments
d’extrémités et leurs connexions doivent être conçus pour transmettre les efforts développés. Sauf
autrement spécifiées et justifiées, les dimensions minimales et les caractéristiques mécaniques sont
données ci-après.
• Des dispositions doivent être prises pour assurer une précontrainte dans les diagonales pour
qu’elles restent tendues (alignées).
• Les éléments d’extrémités et les ancrages doivent résister aux efforts déterminés par les
combinaisons de charges réglementaires.
F.2 Matériaux
F.2.1 Le bois
Pour les propriétés, les caractéristiques géométriques, les valeurs caractéristiques des résistances et
les modules d’élasticité des différents types de bois, il y a lieu de se reporter au « DTR C 2.4.6 ».
Les défauts localisés dans les éléments en bois (exemple : les nœuds) affectent sa résistance et
sa rigidité. Il est donc nécessaire d’utiliser des pièces, en bois de bonne qualité, pour les éléments
les plus sollicités.
F.2.2 L’acier
Les propriétés des pièces en acier, utilisées dans les assemblages pour les constructions en bois,
obéissent aux règles de conception et de calcul «DTR C 2.4.6».
Dans le cas d’un comportement faiblement dissipatif, les effets des actions sont calculés,
sur la base d’une analyse élastique globale, sans tenir compte du comportement non linéaire du
matériau. La résistance des éléments et des assemblages est calculée conformément au "DTR C
2.4.6" sans exigence supplémentaire.
2. L’épaisseur des panneaux en bois lamellé-croisé et en bois lamellé- ne doit pas être inférieure
à 60 mm.
3. Pour les panneaux de voiles travaillant comme des murs de contreventement ou des di-
aphragmes, l’alinéa F3.1 (a) est considéré comme satisfait si les conditions suivantes sont
respectées :
F.4 Coefficient de comportement 201
a) Les panneaux de particules ont une épaisseur d’au moins 12 mm et doivent avoir une
densité caractéristique d’au moins 550 kg/m3
b) Les panneaux en contreplaqué ont une épaisseur d’au moins 9 mm, comportant au
moins 5 couches et doivent avoir une densité caractéristique d’au moins 450 kg/m3.
c) Les panneaux de fibres ont une épaisseur d’au moins 12 mm et doivent avoir une densité
caractéristique d’au moins 550 kg/m3.
d) Les panneaux de fibres de gypse ont une épaisseur d’au moins 12 mm et doivent avoir
une densité caractéristique d’au moins 1 000 kg/m3.
e) Les panneaux de bois massif comportant au moins 3 couches et doivent avoir une
densité caractéristique d’au moins 400 kg/m3.
4. L’assemblage en acier, dans les treillis et entre le matériau du voile travaillant et l’ossature
en bois, pour les structures dissipatives, doit être vérifiée par des essais cycliques sur la
combinaison appropriée des parties assemblées et des connecteurs.
5. L’alinéa F 3.2(a) est considéré comme satisfait dans les zones dissipatives de tous les types
de structures si les dispositions suivantes sont respectées :
a) Dans les assemblages bois-bois brochés, boulonnés et cloués et dans les assemblages
bois-métal, l’épaisseur minimale des éléments assemblés est de (10.d), et le diamètre d
du connecteur ne dépassant pas 12 mm ;
b) Dans les murs de contreventement et les diaphragmes, le matériau de panneau est à
base de bois et son épaisseur minimale est de (4.d), le diamètre d du clou ne dépassant
pas 3.1 mm.
F.3.3 Contreventement
a) Dans le cas de contreventement vertical, le nombre de dispositifs de stabilité doit être
supérieur ou égal à deux, dans la même direction. Les palées, de deux côtés parallèles,
doivent avoir une rigidité identique ou voisine.
b) Dans le cas de contreventement horizontal, les planchers et les toitures doivent former des
diaphragmes rigides.
c) Les fondations doivent être en béton armé, suffisamment lourdes et rigides pour lester la
construction et limiter les tassements différentiels.
s
1 ∑( VRii )2
= (F.1)
R ∑ Vi2
202 Chapter F. CONSTRUCTIONS EN BOIS
Où :
• Vi désigne l’effort tranchant équilibré par un système de contreventement,
• Ri est le coefficient de comportement qui lui correspond.
Lorsque le contreventement entre deux niveaux consécutifs est constitué par des systèmes
de matériaux différents (cf. Figure (F.2)), le coefficient de comportement R à considérer pour
l’ensemble de la structure est le plus petit des coefficients de comportement.
3. Les planchers diaphragmes et toitures en bois peuvent être considérés comme rigides, dans
le modèle de structure, sans autre vérification si les deux conditions suivantes sont vérifiées :
a) les règles de détail données en § F.8 pour les diaphragmes horizontaux sont appliquées ;
b) leurs ouvertures n’affectent pas sensiblement la rigidité globale dans le plan du plancher
:
• Le rapport entre les dimensions maximales dans les deux directions principales ne
dépasse pas 2.0.
• Ouvertures compactes de moins de 10 % de la surface de plancher qui ne sont pas
situées le long du périmètre.
b) Le revêtement en béton doit avoir une épaisseur d’au moins 50 mm et doit être relié à
tous les éléments primaires.
2. Tous les bords des panneaux de voile travaillant, qui ne sont pas fixés sur des éléments
structuraux, doivent être supportés et fixés par des entretoises transversales placées entre
les poutres en bois. Des entretoises doivent, également, être prévus dans les diaphragmes
horizontaux, au-dessus des éléments verticaux résistant aux forces latérales (par exemple, les
murs).
3. La continuité des poutres, en incluant les chevêtres, doit être assurée dans les zones où les
diaphragmes sont perturbés par des trémies.
4. En l’absence d’entretoises de même hauteur que les poutres, il convient que le rapport
hauteur/largeur (h/b) des poutres en bois, soit inférieur à 4.
Le contrôle de l’exécution doit particulièrement porter sur les propriétés des matériaux et sur la
précision de l’exécution.
G. DISPOSITIFS D’ISOLATION & COMPORTEMENT
Cette annexe informative traite de la loi de comportement des dispositifs ou unités d’isolation.
Notations
F = Kn .dab (G.1)
G.A
avec: Kn = h
où:
• G: Module de cisaillement du néoprène
• A: Aire de l’unité d’isolation
• h: Hauteur totale de couches frettées
• Kn : Rigidité de l’unité d’isolation en néoprène fretté
avec:
• C: Coefficient d’amortissement de l’unité d’isolation
• v: Vitesse de l’action sismique horizontale engendrée sur l’appareil d’appui Kn : Rigid-
ité horizontale d’une unité d’isolation
Kpe , si : F ≤ Fy
F = Kn .ddb + Kp .ddb , avec : Kp = (G.3)
Kpp , si : F > Fy
avec: Ke = Kn + Kpe
où:
• Kn et Kp e représentent, respectivement, les rigidités élastiques au cisaillement des
parties en néoprène et en plomb.
G.2 Les dispositifs à comportement non-linéaire 207
Figure G.2: Loi de comportement d’un dispositif en néoprène fretté à noyau en plomb
• Kp = Kn + Kpp
• Kpp représente la rigidité post élastique au cisaillement du noyau en plomb.
Le rayon des surfaces sphériques conditionne la rigidité de l’appui, tandis que l’amortissement
est apporté par le frottement des plans de glissement.
Pour une surface de glissement plate, la loi de comportement défini par Eqn. G.4 est formulée
comme suit :
F = C.vα (G.6)
avec:
• F0 : Force précontrainte correspondant à la pression du fluide, P0 , préalablement créée
dans le réservoir
• Ka : Rigidité du ressort équivalent à la compressibilité du fluide.
Cette annexe liste les séismes notables, dommageables ou fortement ressentis, depuis 1365 à
nos jours.
Cette annexe, informative servant d’appui scientifique, permet d’éclairer les choix faits con-
cernant les valeurs caractéristiques, ou fractiles, des actions sismiques, leurs dites périodes de
retour et le risque accepté de dépassement de ces fractiles pendant la durée de vie des ouvrages.
Explications et démonstrations
Formule Tret
−T
Re f
Tret (s0 ) = Ln(1−Prob(S≥s 0 )|TRe f )
ou
−TL
Tret (s0 ) = Ln(1−Prob(S≥s 0 )|TL )
Simplifiée comme
−TL
Tr (S0 ) = Ln(1−P r)
R Objectifs:
Pour toute action variable sismique ou autre, notée S, considérée comme variable aléatoire,
on suppose que l’on dispose des enregistrements dans le temps, menant à la représentation
schématique illustrée en Figure (I.2).
Hypothèses simplificatrices
Les actions sismiques, S, étant des processus stochastiques (variation dans l’espace et dans le
temps), il convient, pour les besoins de l’ingénierie, d’en faire une transformation simplifiée,
permettant de la considérer comme une valeur aléatoire (considérée comme étant indépendante
du temps) et en identifier la distribution probabiliste, fS (.).
A cet effet, on adopte plusieurs hypothèses, en subdivisant la durée d’observation total T0 :
1. en n intervalles élementaires ∆T1 , ∆T2 , ..., ∆Ti , ...∆Tn ,
2. en admettant que, dans chacun des intervalles élémentaires, la distribution probabiliste
reste la même ∀∆Ti avec i ∈ [1..n]
3. d’un intervalle à un autre, en admettant que les valeurs dans chacun des intervalles
élémentaires ∆Ti et ∆T j , ∀i ̸= j, sont statistiquement indépendantes d’un intervalle à
l’autre.
Démonstration:
Soit l’évènement:
Soit:
n
1 − Prob(S ≥ s0 |T0 ) = (∏(1 − Prob(S ≥ |∆Ti ))) =⇒ 1 − Prob(S ≥ s0 |T0 ) = (1 − Prob(S ≥ |∆T ))n
i=1
(I.6)
Soit donc:
n.∆T 1.∆T
= (I.8)
1 − Prob(S ≥ s0 |[T0 =n.∆T ] 1 − Prob(S ≥ s0 |[∆T =1.∆T ] )
I.1 Accélération de zone: valeurs caractéristiques 217
Puisque Tre f = n.∆T , on aboutit ainsi à une grandeur constante et indépendante du nombre
i.∆T
d’intervalles considérés, (i.e. 1−Prob(S≥s | , ∀i avec i=1 à n). Cette grandeur indépen-
0 [T0 =i.∆T ]
dante du nombre d’années d’observation est appelée, par convention, la période de retour [de
même unité que Tre f ] du niveau S0 de la charge variable S:
Tre f
TRet (S0 ) = − (I.9)
1 − Prob(S ≥ s0 |Tre f )
Figure I.3: Demonstration : Evolution de la probabilité d’occurrence du niveau de charge (S0 ) vs.
temps (t)
Table I.1: Coefficients d’importance et coefficient réducteurs selon les groupes d’importance
J. INTRODUCTION AU CALCUL CAPACITAIRE
Cette annexe, informative, expose les principes de la méthode dite "Pushover" (Poussée Progressive)
qui est une procédure statique non linéaire .
Fi = mi .φi (J.1)
avec:
• mi : masse du nœud ”i”.
• φ : mode de vibration qui correspond à la plus grande valeur de la masse modale effective
pour la direction d’action considérée.
• φi : valeur du déplacement du mode φ au nœud ”i” dans la direction considérée de l’action
sismique.
m∗ = ∑ mi .φi = ∑ Fi (J.2)
m∗ ∑ Fi
Γ= 2
= 2 (J.3)
∑ mi .φi ∑( Fmi i )
Vb
F∗ = (J.4)
Γ
dn
d∗ = (J.5)
Γ
où: Vb et dn sont respectivement l’effort tranchant à la base et le déplacement du noeud de
contrôle du système à N DDL.
r
∗ m∗
T = 2π (J.6)
k∗
Fy∗
où : k∗ = dy∗ est la rigidité élastique du système équivalent à 1 DDL.
L’effort plastique Fy∗ , qui représente également la résistance ultime du système idéalisé, est égal
à l’effort tranchant à la base à la formation du mécanisme plastique.
Sur la base de cette hypothèse, le déplacement à la limite d’élasticité du système équivalent à
un seul degré de liberté dy∗ , est donné par :
Em∗
dy∗ = 2(dm∗ − ) (J.7)
Fy∗
où:
• Em∗ est l’énergie de déformation réelle jusqu’à la formation du mécanisme plastique.
• Fy∗ est la force à la limite élastique du système équivalent à 1 DDL.
• dm∗ est le déplacement ultime du système équivalent à 1 DDL.
Demande sismique (spectre de réponse inélastique de constante de ductilité)
Le spectre inélastique est déduit à partir du spectre élastique en appliquant les expressions suivantes
:
Sae µ
Sa = et Sd = .Sde (J.8)
Rµ Rµ
Sae (T, ξ )
Sa (T, ξ ) = (J.9)
Rµ
222 Chapter J. INTRODUCTION AU CALCUL CAPACITAIRE
T2
Sde (T, ξ ) = .Sae (T, ξ ) (J.10)
4.π 2
où :
• ξ : valeur d’amortissement visqueux fixée à 5%.
• Sae (T, ξ )
µ µ T2 T2
Sd (T, ξ ) = .Sde (T, ξ ) = . .S ae (T, ξ ) = µ. .Sa (T, ξ ) (J.11)
Rµ Rµ 4.π 2 4.π 2
avec:
• Sa (T, ξ ) : Accélération inélastique
• Sd (T, ξ ) : Déplacement inélastique
• µ : Facteur de ductilité
• Rµ : Facteur de réduction donné par :
T
(µ − 1). T2 + 1 : si T < T2
Rµ = (J.12)
µ: si T ≥ T2
et:
• T : période de vibration d’un système linéaire à un seul degré de liberté
• T2 : limite supérieure des périodes correspondant au palier d’accélération spectrale constante
(cf. § 3.3.1)
Figure J.3: Spectre inélastique en format ADRS (accélération spectrale – déplacement spectral)
T∗ 2
det∗ = Se (T ∗ )[ ] (J.13)
2.π
où: Se (T ∗ ) est le spectre de réponse en accélération à la période T ∗ .
Pour la détermination du déplacement cible dt∗ des structures, dans le domaine des périodes
courtes et des structures dans les domaines des périodes moyennes et longues, il convient d’utiliser
différentes expressions, comme indiqué ci-dessous. La période limite, entre les domaines des
périodes courtes et des périodes moyennes, est T2 (cf. § 3.3.1).
T2 représente la limite supérieure des périodes correspondant au palier d’accélération spectrale
constante.
• Domaine des périodes courtes: T ∗ < T2
F∗
1. Si my∗ ≥ Se (T ∗ ): la réponse est élastique soit donc
det∗ T2
[dt∗ = .(1 + (Rµ − 1). ∗ )] ≥ det∗ (J.15)
Rµ T
où:
Rµ est le rapport entre l’accélération Se (T ∗ ) dans la structure ayant un comportement élastique
illimité et l’accélération Fy∗ /m∗ dans la structure avec une résistance limitée, i.e.
Se (T ∗ ).m∗
Rµ = (J.16)
Fy∗
dt = Γ.dt∗ (J.18)