116 Theodore Austin Sparks Entrer Dans La Vision Celeste
116 Theodore Austin Sparks Entrer Dans La Vision Celeste
116 Theodore Austin Sparks Entrer Dans La Vision Celeste
éodore Austin-Sparks
1 La loi du ciel
Genèse 17.1,8
Galates 3.7, 16
Vous avez là deux versets, et dans ces deux versets, vous êtes
transportés avant les temps éternels - connus d’avance,
prédestinés et entrés dans l’éternité qui vient - « il les a glori és »
L’Évangile de Dieu est bien plus que cela… Ce qui est dit ici, c’est
que l’Évangile nous conduit directement vers les conseils
éternels de Dieu où Il nous connaissait d’avance, nous
prédestinait, nous choisissait pour être conformes à l’image de
Son Fils.
Dans l’épître aux Romains comme dans celle des Galates, l’apôtre
écarte toute cette question de la circoncision et de la
descendance naturelle en disant que cela ne compte pas, n’a
aucune conséquence sur ce que vous croyez, aucun résultat sur
ce que vous imaginiez ; Même si vous pouviez prouver que vous
êtes de la descendance d’Abraham jusqu’à Abraham lui-même,
cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes de la postérité
d’Abraham : « Le juif, ce n’est pas celui qui en a l’apparence, et la
circoncision n’est pas ce qui en est visible dans la chair… le juif, c’est
celui qui l’est intérieurement et la circoncision, c’est celle du cœur »
(Romains 2.28-29).
Qu’est-ce qui nous est signi é ici ? Il est évident que, quelle que
soit notre possession sur terre, un pays, une postérité, une
descendance (même nombreuse comme celle d’Abraham), peu
importe que cela soit énorme ou insigni ant, ce n’était pas ce
que Dieu recherchait : ni un pays, ni une descendance sur la
terre ; Il cherchait une descendance spirituelle. Toute l’épître aux
Hébreux est précisément construite sur ce principe. Toute
l’épître est en rapport direct et constant avec ce qui est céleste et
spirituel : le point de départ est une Personne dans le Ciel.
Vous aurez remarqué qu’en Genèse 17, Dieu dit : « Je serai un Dieu
pour toi et pour ta postérité après toi… » « c’est pourquoi Dieu n’a pas
eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu » (Hébreux 11.16).
A) La circoncision, signe de
l’Alliance avec Abraham
E) Une parenthèse
Il y en a une autre qui est très forte : tous les croyants ne font pas
nécessairement partie du Corps de Christ. Le Corps de Christ est
une chose et le reste des croyants peut en être une autre. Mon but
n’est pas d’en discuter ou d’exprimer ma position mais cette
doctrine existe.
Dans notre vie humaine, notre être tout entier soupire après la
satisfaction, aspire à l’amour et à autre chose. Ce n’est pas qu’une
lubie, un concept, une idée, mais tout notre être tend vers cela,
et quand on reçoit cette gloire, tout notre être est satisfait et
éprouve du plaisir : quel merveilleux sentiment de satisfaction et
de joie ! Nous obtenons en n tout ce à quoi nous avions aspiré
toute notre vie… un mot seul peut le résumer : la gloire. Elle est
légitime. Nous pouvons le constater avec une personne qui aime
une autre personne au point de soupirer après elle et après son
amour ; quand cet amour est réciproque, ils sont heureux,
souriants et satisfaits… ils sont comme dans la gloire !
I) Le point de départ
Assez de choses ont été dites pour ignorer encore ce que Dieu
recherche, quel est Son objectif et comment Il cherche à
introduire Sa Gloire dans notre vie : en profondeur et en nous
séparant de toute forme de volonté propre, de notre
égocentrisme de notre propre force et de nos propres opinions,…
Le Moi, quelle horloge ! Chaque seconde de cette horloge met le
Moi en avant ! Dieu va utiliser le scalpel de la Croix : « … une
circoncision faite non de main d’homme, mais de la circoncision de
Christ qui consiste à être dépouillé du corps de la chair, de l’homme
livré à lui-même » (Colossiens 2.11).
Galates 3.7-16
« Ce n’est pas ce qui est visible qui fait le juif, ni la marque visible dans
la chair qui fait la circoncision mais ce qui fait le juif c’est ce qui est
intérieur, et la vraie circoncision est celle que l’Esprit opère dans le
cœur et non celle que l’on pratique en obéissant à la lettre de la Loi.
Le vrai juif est celui qui reçoit sa louange non des hommes mais de
Dieu » (Romains 2.28-29). Hébreux 11.8-9 et 12-16 (voir chapitre
précédent).
Nous avons vu dans Galates que cette question est traitée. Quel
était le problème dans cette église de Galatie ? Les chrétiens
avaient pris un bon départ, ils avançaient bien et soudain, ils ont
été stoppés. La marche en avant avec Dieu a subi un coup d’arrêt,
ils n’avançaient plus : « Vous avanciez bien, qui vous a empêchés ?
Qui vous a arrêtés ? » Quelque chose s’est produit : vous le
cherchez dans l’épître et vous vous apercevez qu’ils sont
redescendus au niveau terrestre, du niveau de Christ dans le ciel,
du domaine spirituel au niveau religieux terrestre ; ils ont
recommencé à pratiquer leurs anciens rites et leurs
ordonnances, des choses terrestres ; ils sont redescendus dans le
vieux système judaïque… Tout s’est arrêté et le grand appel de
l’apôtre à sortir du rang, à couper le contact, à renouveler leur
relation avec Christ, n’a plus été entendu.
D) La loi de l’abandon
Galates 3.8, 16
Romains 2.28-29
Ce qui veut dire en clair : « Quoi que les autres fassent et disent,
ceci est ma parole pour toi, voila ce que Je te demande de faire
personnellement » Il est dit ensuite : « Térah prit son ls Abram, et
Lot, le ls d’Haran, son petit- ls et Saraï, sa belle- lle et le ls de sa
femme ; et ils quittèrent avec eux Ur en Chaldée pour se rendre au
pays de Canaan, et ils allèrent à Charan pour y demeurer. Et les jours
de Térah furent de 205 années. Et Térah mourut à Charan. »
Pour beaucoup d’entre nous, ceci n’est pas nouveau, mais pour
certains il est possible que ce ne soit pas encore très clair et Térah
est là pour nous le rappeler : Non ! Vous avez peut-être entendu
des informations sur le Seigneur dans des réunions, des
enseignements ou des prédications et peut-être que vous les avez
bien saisies ; mais vous avez vu que ça ne marchait pas : rien ne
va, vous êtes en fâcheuse position et c’est le coup d’arrêt ! C’est
pourquoi comprenons bien l’importance de ce que nous dit
Térah, le vieil homme, le vieil Adam, le père naturel d’où sort
tout le charnel. Il ne pouvait prendre les choses de Dieu et les
suivre. Non, l’être naturel ne peut accomplir le spirituel.
Jean 3.3; 5
Dieu l’a abandonné parce qu’à cet instant, Il était dans cette
situation, dans cette position. Il nous faut reconnaître que ce
monde abandonné par Dieu, représentation de Son Fils, est
encore abandonné, car Dieu ne l’a jamais repris, même pas une
partie, et, bien qu’Il soit persévérant, patient, pardonnant les
traces persistantes de ce monde en en nous, même s’Il agit en
nous pour nous en débarrasser, Son attitude reste la même que
celle qu’Il a eue au moment de la Croix. Il n’acceptera pas cela.
Oui, il Lui faut un peuple cruci é, des ouvriers cruci és pour
Dieu, en profondeur : cette cruci xion constitue la séparation
entre ce qui est de notre nature et ce qui est le Seigneur.
Il nous faut a ronter cette question. Beaucoup de problèmes,
croyez le bien, viennent des chrétiens qui ne sont pas de simples
croyants, mais qui ont une position, une responsabilité, qui sont
vus, considérés et estimés, et c ’est souvent chez eux que le
Seigneur est en incapacité d’agir, où beaucoup de choses
spirituelles tournent à la honte, à la confusion et au déshonneur
du Seigneur lui-même. Oh, notre histoire de chrétien se résume
souvent à un attachement constant à une forme de vie naturelle,
basée sur notre intérêt, notre esprit égoïste et possessif. Oh, nous
n’avons toujours pas vu la profondeur et la laideur de ce qui est
en nous, particulièrement dans le domaine de l’aveuglement,
l’entêtement et la résistance.
Pour ceux qui ont une conception des choses basée sur les
dispensations (périodes de temps dans l’histoire), je n’ai jamais
dit que les Juifs n’étaient pas dans un sens, la descendance
d’Abraham, mais dans cette dispensation, depuis Jésus, il n’y a
plus ni juif ni grec, mais tout est focalisé sur un seul Homme en
Christ, l’Homme Céleste, comme l’exprime si clairement Jean
dans son évangile.
A) L’obéissance de la foi
C’est une attente légitime, mais très souvent c’est le contraire qui
se produit : notre prise de position nous amène dans des
di cultés et notre obéissance nous précipite dans une situation
impossible sur le plan naturel. Si vous vous attendez toujours à
une approbation immédiate à cause de votre obéissance, vous
risquez d’être déçus.
Voyez tout ce qu’Abram a fait et tout ce qui est arrivé. Nous avons
noté qu’il a abandonné une vie de richesses, de sécurité et
d’aisance à Ur en Chaldée ; plus tard, il a laissé sa famille, il
n’avait plus rien. Cette obéissance à l’ordre de Dieu lui a coûté
cher. Il avait toutes les raisons de croire que Dieu lui montrerait
son approbation et sa satisfaction par des signes. Abram s’est
trouvé face à une situation contraire, voire impossible.
B) La nature de l’épreuve
« Puis Jésus fut conduit par l’Esprit dans le désert pour être tenté par
le diable. Et alors qu’il eut jeûné 40 jours et 40 nuits, le tentateur
s’approcha de Lui et Lui dit : Si tu es le Fils de Dieu, commande à ces
pierres de devenir des pains » (Matthieu 4.1-3) Autrement dit : « Si
Tu ne fais pas maintenant quelque chose, Tu mourras et Tu ne
pourras accomplir toute l’œuvre à laquelle Dieu t’a appelé; Tu ne
pourras remplir ta vocation céleste, Tu échoueras simplement et
Tu mourras ; il faut que Tu agisses, c’est urgent, pour prouver
que Tu es le Fils de Dieu et pour sauver Ta propre vie ! » C’est ce
qu’on peut lire entre les lignes même si ce n’est pas écrit.
Cette foi est assaillie par les circonstances, les apparences, avec
le raisonnement suivant : « Tu t’es trompé, tu as fait erreur,
maintenant, tu dois recti er le tir, il faut revoir ceci ou cela ! »
Le Seigneur utilise ainsi cette loi céleste et nous teste par rapport
à notre position, celle que Satan va chercher à court-circuiter.
Nous avons tous commis des erreurs, fait des bêtises ; comme
Abram, nous avons fauté; Nous avons admis avoir été in uencés
par nos raisonnements pour user d’expédients, pour faire
quelque chose et nous avons constaté nous être éloignés de Dieu.
Ce fut un sombre tunnel, une impasse. Quand nous sommes
retournés à l’autel pour remettre de l’ordre dans notre vie à la
Croix, tout a été réajusté et corrigé. Le Seigneur nous attendait.
Comme Abram, revenons à l’autel.
Il laisse tout mais gagne tout. Il laisse tout sur la terre et il gagne
tout dans les cieux.
Jean 3.16
« Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré
pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi
toutes choses avec Lui ? »
Romains 8.32
2 Corinthiens 5.14-15
Dans Jean 17, il y a une scène sacrée entre le Père et le Fils. Cela
commence avec « Père, l’heure est venue » et si souvent dans ce
chapitre apparaît le mot « Père » et il existe une attitude d’amour
mutuel in ni chez le Père et chez le Fils. Oui, quelque chose de
sacré se produit : en un sens sur terre, mais en fait au ciel entre le
Père et le Fils. Ils réalisent quelque chose : le sens le plus profond
de l’amour in ni ;
B) L’amour du Père
La première chose à noter est que cela commence dans le cœur
du Père. En passant du symbole au contre-symbole, et en passant
directement dans le Nouveau Testament, nous lisons « Dieu a
tant aimé ». Oh, combien souvent dans notre Nouveau
Testament, nous avons l’amour du Père pour le Fils. Oui, « celui-
ci est mon Fils bien-aimé » apparaît plus d’une fois.
C) L’Amour du Fils
Par rapport au Fils, nous n’avons pas tous les détails dans la
narration de Genèse 22. Nous sommes obligés d’assumer et de
conclure certaines choses. Il y a eu un point d’orgue entre cette
réponse du père, plutôt évasive - « Dieu pourvoira Lui-même à
l’agneau pour le sacri ce, mon ls » -, et le moment où il a saisi son
ls, il l’a lié et mis sur l’autel, il y a un point d’orgue où la
possibilité d’un refus ou d’une résistance aurait pu arriver, car il
n’était ni un petit garçon, ni un petit enfant, ni un bébé qu’on
pouvait traiter de la sorte.
Vous voyez dans le récit qu’il était déjà un gaillard qui avait
grandi, capable d’exercer sa volonté, et au minimum de remettre
la situation en question. Cependant, il n’y eut rien de tout cela :
« Semblable à un agneau qu’on mène à l’abattoir, à une brebis muette
devant ceux qui la tondent, il n’a point ouvert la bouche » (Ésaïe
53.7).
Un grand silence règne : rien n’est dit. Une autre chose n’est pas
mentionnée, mais est sous-entendue : il fait manifestement
con ance en la sagesse de son père, en l’amour de son père, il se
soumet à quelque chose qu’il ne comprend pas et qui soulève une
grande question. Au moment le plus critique tout près de la
mort, il aurait pu crier : Pourquoi ? Comme Celui qui est plus
grand que lui : « mon Dieu, pourquoi… ? » Isaac aurait pu poser
beaucoup de questions mais il ne le t pas. La question est
présente, le mystère est présent, mais la dernière parole est celle
de l’amour : « Père, entre tes mains… » (Luc 23.46). Oui, « semblable
à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la
bouche »
Derrière cette scène s’étend une vaste histoire. Isaac connaissait-
il l’alliance, la promesse ? Il nous est di cile de dire non.
Abraham ne lui avait-il pas partagé ce qui le concernait et
comment il était venu au monde de façon miraculeuse par
l’intervention divine, et ce que Dieu lui avait dit à son sujet ? Il
est certain qu’il avait dû dire certaines choses à Isaac, et Isaac
savait et il était conscient de tout cela. En présence de l’autel et
du couteau, qu’en était-il de la promesse ? Où était l’alliance, où
était la justi cation de mon existence, le sens de ma vie ?
Quel était l’objectif de tout cela ? Quel était le but dans le cas
d’Abraham et d’Isaac, qui fut le même avec le Père et le Fils,
notre Seigneur Jésus ? Genèse chapitre 22 nous le donne : « Je le
jure par moi-même, parole de l’Éternel ! Parce que tu as fait cela, et
que tu n’as pas refusé ton ls, ton unique, je te bénirai et je
multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable
qui est au bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses
ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité,
parce que tu as obéi à ma voix » (Genèse 22.16-18).
Mais quelle est cette postérité, quel est ce peuple céleste, qui
sommes-nous supposés être par nature, nés de l’enfantement de
Jésus-Christ ? Nous sommes supposés être l’incarnation de cet
amour qui donne toujours, qui se soumet toujours, qui cède
toujours, dépourvu d’ego…
Voila l’amour de Dieu, voila l’amour de Christ, et une
descendance est née de cet amour, et doit être, par sa nature
même, l’expression de cet amour.
E) Le moyen de reproduction
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Table des matières
1. Entrer dans la vision céleste
2. 1 La loi du ciel
3. 2 La circoncision du cœur
4. 3 La séparation pour Dieu
5. 4 L’homme naturel détrôné par la croix
6. 5 L’application de la loi céleste
7. 6 La loi de résurrection
8. 7 La dernière étape du voyage spirituel