Réseaux Et TCPIP
Réseaux Et TCPIP
Réseaux Et TCPIP
Le DARPA (Defense Advanced Research Project Agency), lancé en 1958, a soutenu un projet ayant pour objectif de
mettre en réseau les ordinateurs des universités américaines qui a abouti en 1968 par la mise en ligne du premier
réseau informatique à grande échelle : ARPAnet.
En 1972, déjà 23 ordinateurs étaient connectés. En parallèle, d’autres réseaux voient le jour mettant en évidence le
problème de communication entre différents réseaux de type différents. Cette problématique a alors donné
naissance en 1974 au protocole TCP qui a été très rapidement associé au protocole IP pour donner le protocole
TCP/IP : c’est la naissance d’internet.
Le protocole TCP/IP permet alors le développement d’applications et services variés tels que par exemple :
- Courrier électronique
- World Wide Web (aussi abrégé en www)
- Transfert de fichiers
- Partage de fichiers
Afin d’identifier chaque élément sur un réseau, des adresses définies selon une nomenclature stricte (adresse IP)
sont affectées à chacun : de manière statique (entrée manuellement et donc fixe) ou dynamique grâce à un service
applicatif offert via un serveur connecté au réseau : le service DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol).
Le modèle OSI a pour objectif de normaliser les communications pour garantir un maximum d'évolutivité et
d'interopérabilité entre les ordinateurs. Cette norme est donc un ensemble de règles et de recommandations que
doivent respecter tout opérateur informatique (logiciel, matériel, télécommunication, pilote (drivers), …) qui
souhaite être compatible.
Le modèle OSI est un modèle en couches : c'est-à-dire il est découpé en plusieurs morceaux indépendants, chacun
ayant son rôle. Pour TCP/IP, le modèle est en 4 couches et il se superpose à celui de OSI (schéma ci-dessous) :
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1ère Spécialité NSI
Le protocole IP actuel est sous 2 versions : IPv4 (codé sur 4 octets, soit 32 bits) et IPv6 (codé sur 16 octets, soit 128
bits). Les adresses peuvent être de type « privées » (adresses des PC, routeurs, imprimantes d’une entreprise, d’un
particulier non accessible de l’extérieur : Internet) et de type « publiques » (adresses directement identifiées sur le
réseau internet)
La notation CIDR des adresses IP permet de faciliter l’écriture des adresses et des masques sous réseau.
Par exemple l’adresse 192.168.1.10 avec un masque sous réseau 255.0.0.0 peut être noté : 192.168.1.10/8. De
même avec un masque sous réseau 255.255.0.0, la notation sera 192.168.1.10/16, et celle avec 255.255.255.0, sera
192.168.1.10/24. (Remarque : le nombre après le / est le nombre de bits utilisé pour procéder à la définition du sous
réseau.)
V. Le protocole TCP/IP
Le protocole IP a pour rôle de s’assurer que les données arrivent à destination et que les réponses pourront être
reçues notamment grâce aux informations de routage, de la source et du destinataire et de sa durée de vie.
Au contraire du protocole UDP (qui ne demande pas d’accusé de réception), TCP est un protocole pessimiste : il
s’assure que toutes les données transmises arriveront complètement. Cette garantie est possible grâce à ses
propriétés de détection d’erreur, contrôle de séquences, retransmissions et accusé de réception.
TCP est un protocole orienté connexion et permet une communication dans les deux sens en même temps.
Les paquets ne peuvent par défaut que transmettre l’équivalent d’environ 1500 octets de données (valeur par
défaut dans les réseaux Ethernet). Ainsi, lorsqu’une donnée de 5000 octets doit être envoyée, le message sera
découpé en plusieurs paquets. Afin de retrouver l’ordre des paquets, des numéros de séquences (par exemple pour
un découpage en 5 paquets de 1000 octets : (P1,0), (P2,1000), (P3,3000), …) sont fournis au sein de la trame afin de
permettre au receveur de recoller les morceaux et d’identifier la partie qui lui manque.
L’intérêt du découpage de l’information en petits paquets, évite, en cas de perte, de renvoyer sur le réseau la
totalité de l’information, mais uniquement la petite partie concernée.
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1ère Spécialité NSI
2. Encapsulation
Prenons l’exemple de la consultation d’une page web à partir d’un navigateur, qui est en fait une requête HTTP.
L’information circule entre les couches et un processus d’encapsulation est réalisé afin d’ajouter les informations qui
les concernent.
Requête HTTP
Un paquet ou une trame Ethernet (via un câble par exemple) est donc le résultat de l’encapsulation (couche après
couche du modèle TCP/IP) des données (ou une portion des données) à envoyer. Il inclut ainsi l’information
nécessaire à son routage, à sa synchronisation et à sa vérification :
Entête Ethernet – couche réseau
Préambule (8 octets)
La gestion des erreurs est une composante fondamentale du protocole TCP. Un des mécanismes mis en place est
celui du bit alterné. Soit T celui qui transmet et R celui qui reçoit.
- Chaque message et chaque acquittement correspondant contiennent un bit de contrôle. Par exemple le
premier message contient le bit 0 et son acquittement contiendra le bit 1 pour préciser le bit suivant
- Deux messages successifs contiennent des bits différents (donc alternés à chaque message)
- Pour chaque message, il y a un délai de vérification qui doit être respecté.
- Si T reçoit un non acquittement ou un acquittement avec un bit alterné non conforme, il renvoie le message
après dépassement du délai de vérification
- Si R reçoit un message avec un bit alterné erroné, il émet à nouveau le dernier acquittement envoyé.
On notera dans les situations ci-dessous d’envoi de 2 messages consécutifs : ACK0 / ACK1 acquittement avec le bit 0
ou 1 et NACK0 et NACK1 dans le cas contraire. Ce protocole ne permet pas la récupération de trame perdue. Il est
aujourd’hui abandonné au profit d’autres mécanismes plus performants mais plus complexes.
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1ère Spécialité NSI
a. Non réception d’un message
c. Chevauchement de messages
d. Chevauchement d’acquittements
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1ère Spécialité NSI
Mission 3 : En lançant la console de commande de Windows (Cmd), utiliser une commande afin de récupérer le nom
de la machine sur laquelle vous êtes connecté. Utiliser ensuite la commande : ipconfig afin de déterminer l’adresse
IP (deux versions) de votre PC : Donner la signification des différentes informations récupérées. Traduire la
configuration de votre adresse IP selon la notation CIDR. Utiliser la commande ping avec votre adresse IP, avec celle
de votre voisin, puis avec l’adresse 172.100.2.11.
Mission 4 : Trouver une ou plusieurs situations où le protocole de bit alternée est inefficace.
Mission 5 : Réutiliser la commande ipconfig afin de récupérer le maximum des informations. Est-ce une adresse fixe
ou récupérée automatiquement ? Quel est le serveur DHCP ? à l’aide d’une commande, demander le
renouvellement de l’adresse IP ? Y-a-t-il eu un changement ?
Mission 6 : Utiliser la commande tracert avec le nom de domaine google.com. Et comparer vos résultats avec celui
de vos voisins. Que constatez-vous ? Pourquoi ?
Mission 7 : Prenez une adresse IP donnée par tracert et utiliser le site https://www.whois.com/whois/ ou sinon le
site https://www.ripe.net pour des réseaux européens. A qui appartient l’adresse IP : 172.100.2.11.
Mission 8 : Utiliser la commande nslookup afin d’obtenir l’adresse IP du nom de domaine : www.aefe.fr. puis de
www.lemonde.fr.
Mission 9 : Une entreprise fait appel à vos services afin de monter un réseau informatique.
A l’aide du logiciel filius, vous allez réaliser et simuler le réseau qui peut répondre aux contraintes suivantes :
- Le siège de l’entreprise a 3 bâtiments différents, tous connectés via un routeur à un routeur central
- Le premier bâtiment contient 2 PCs avec des adresses IPV4 de type 192.168.1.00/24. Sur les deux PC, le
navigateur internet et l’invite de commande ont été installés
- Le deuxième bâtiment, il y a 2 PC avec pour adresses IP : 192.168.2.00/24 et avec les mêmes applications
- Le troisième bâtiment :
o Dans une salle il y a 2 serveurs avec des adresses de type 192.10.1.00/24 :
Un serveur, nommé « serveur DNS », aura l’invite de commande et serveur DNS installés
Un 2nd serveur, nommé « ServeurWeb » aura l’invite de commande, serveur Web,
explorateur de fichier et éditeur de texte d’installés.
o Dans une autre salle il y aura 2 PC avec des adresses 192.20.2.00/24
Installer les routeurs, les switches et les câbles nécessaires afin de relier l’ensemble.
Sur le serveur DNS, créer une entrée contenant le nom du site : www.monsite.ma et l’associer à l’adresse IP du
serveur WEB. Enfin, démarrer le serveur.
Sur le serveur Web, avec le traitement ouvrir le fichier index.html qui se trouve dans le répertoire webserver.
Modifier la page HTML à votre guise. Lancer ServeurWeb et démarrer le serveur.
Entrer sur un PC client du bâtiment 1. Lancer le navigateur internet et entrer le nom du site www.monsite.ma. Le
site ne s’affiche pas. Essayer d’identifier la cause et y remédier.
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Hostname
Hostname
Ipconfig
Ipconfig /all
Ipconfig /renew
Ipconfig
Ipconfig /flushdns
Ipconfig /help
Ping <adresse>
Ping google.com
Ping <nomdemachine>
Ping
Ping <adresse> –l 64
Ping <adresse> –t
Ping /help
nslookup <nomdedomaine>
Nslookup
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