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TD Électrostatique TSI 2024

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TD électrostatique :

Exercice 1 : (Distribution cylindrique de charge)


On considère un cylindre de rayon R et de longueur infinie, uniformément chargé en volume avec une densité
volumique 𝝆 > 𝟎.
1) Quelle est la direction du champ électrostatique en tout point 𝑴 de l’espace?
2) Montrer que la valeur du champ électrostatique ne dépend que de la distance 𝒓 entre 𝑴 et l’axe du cylindre.
3) En utilisant le théorème de Gauss et en précisant la surface utilisée, calculer le champ dans les deux cas : 𝒓 > 𝑹
et 𝒓 < 𝑹.
4) Calculer le potentiel électrostatique à l’intérieur et à l’extérieur du cylindre. On impose la condition 𝑽 = 𝟎 pour
𝒓 = 𝟎.
5) La densité volumique de charge 𝝆 du cylindre n’est plus uniforme mais à symétrie cylindrique (𝝆 est une
fonction de 𝒓).
On donne 𝝆 = 𝝆𝟎 𝒓/𝑹 pour 𝒓 < 𝑹 avec 𝝆𝟎 une constante. Déterminer le champ électrostatique dans le cas où 𝒓 < 𝑹.
Exercice 2 : (Cavité dans une sphère)
Une sphère creuse 𝑺 de centre 𝑶, de rayon extérieur 𝑹 et de rayon intérieur 𝜶𝑹 avec 𝜶 < 𝟏 est électriquement
chargée en volume avec une densité de charge uniforme 𝝆. On repère un point 𝑴 de l’espace par 𝑶𝑴⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒓𝒆
⃗ 𝒓 . On
désigne par 𝜺𝟎 la permittivité du vide.
1) Calculer le champ électrostatique 𝑬𝟏 (𝒓) produit par 𝑺 dans la région 1 définie par 𝒓 > 𝑹.
2) Même question pour la région 2 définie par 𝜶𝑹 < 𝒓 < 𝑹.
3) En déduire le potentiel électrostatique dans la région 1 en prenant comme origine des potentiels l’infini.
4) Quelle est l’expression du potentiel électrostatique 𝑽𝟑 de la région 3 définie par 𝒓 < 𝜶𝑹 ?
Exercice 3 : (Condensateur cylindrique)
On considère un condensateur cylindrique à air formé de deux armatures coaxiales de
hauteur 𝒉, de rayons respectifs 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐 avec 𝑹𝟏 < 𝑹𝟐 . On néglige les effets de
bords, ce qui signifie que, du point de vue des symétries, tout se passe comme si le
condensateur était de hauteur infinie. L’armature interne de rayon 𝑹𝟏 porte la charge
électrique 𝒒, uniformément répartie sur la surface latérale du cylindre, avec une
densité 𝜎𝟏 . L’armature externe est un cylindre très mince de rayon 𝑹𝟐 portant la
charge opposée −𝒒, avec une densité surfacique 𝜎𝟐 . Un point 𝑴 sera repéré par ses
coordonnées cylindriques (𝒓, 𝜽, 𝒛) et on notera (𝒆⃗ 𝒓, 𝒆
⃗ 𝜽, 𝒆
⃗ 𝒛 ) la base cylindrique
associée.
1) Préciser les expressions de 𝜎𝟏 et de 𝜎𝟐 en fonction de q, des rayons 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐 et de
𝒉.
2) Par une étude des symétries et invariances, préciser la direction de 𝑬 ⃗ (𝑴) et indiquer de quelles coordonnées il
dépend.
3) Déterminer 𝑬 ⃗⃗ (𝑴) en tout point 𝑴, c’est à dire pour 𝒓 ∈ [𝟎, 𝑹𝟏 [, 𝒓 ∈]𝑹𝟏 , 𝑹𝟐 [ et 𝒓 ∈]𝑹𝟐 , +∞[. Représenter
⃗ (𝑴)‖ en fonction de 𝒓 et commenter.
‖𝑬
On note 𝑽𝟏 le potentiel électrique de l’armature de rayon 𝑹𝟏 et 𝑽𝟐 celui de l’armature de rayon 𝑹𝟐 .
4) Déterminer la relation entre la tension 𝑼 = 𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 , 𝒒, 𝜺𝟎 , 𝑹𝟏 , 𝑹𝟐 et 𝒉. On mettra le résultat sous la forme :
𝒒 = 𝑪𝑼, où 𝑪 est la capacité du condensateur.
Exercice 4 : (Etude d’un atome)
Le noyau d’un atome d’hydrogène supposé ponctuel de charge électrique 𝒆 = 𝟏, 𝟔. 𝟏𝟎−𝟏𝟗 𝑪 est localisé en 𝑶,
origine du système de coordonnées sphériques. La charge électrique −𝒆 de l’électron de cet atome est répartie dans
tout l’espace avec une densité volumique de charge :
𝟐𝒓
𝝆(𝒓) = 𝝆𝟎 𝒆𝒙𝒑 (− )
𝒂𝟎

Pr. FEZZAZ HAMZA 1 TSI 2023/2024


où 𝒓 désigne la coordonnée radiale du système des coordonnées sphériques, 𝒂𝟎 une constante positive et 𝝆𝟎 une
constante qui sera déterminée au cours de l’exercice.
La primitive de 𝒈(𝒙) = 𝒙𝟐 𝒆𝒙𝒑 (−𝒙) est 𝑮(𝒙) = −(𝒙𝟐 + 𝟐𝒙 + 𝟐)𝒆𝒙𝒑 (−𝒙) + 𝑪 où 𝑪 est une constante.
1) Calculer la charge électrique totale 𝑸(𝑹) contenue dans une sphère de centre 𝑶 et de rayon 𝑹.
2) Calculer la charge totale contenue dans tout l’espace et en déduire 𝝆𝟎 .
3) Exprimer la composante radiale 𝑬𝒓 du champ électrique créé par l’atome. On notera 𝜺𝟎 la permittivité du vide.
4) En déduire le potentiel électrostatique créé par l’atome sous la forme :
𝒆 𝟏 𝟐𝒓
𝑽(𝒓) = ( + 𝑲) 𝒆𝒙𝒑 (− )
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝒂𝟎
où 𝑲 est une constante.
Exercice 5 : (Interaction de Van der Waals)
On étudie l’interaction entre une molécule d’eau 𝑨 et une deuxième molécule 𝑩. On modélise la molécule d’eau qui
présente un moment dipolaire 𝒑 ⃗ 𝒂 = 𝒑𝒂 𝒆
⃗ 𝒙 par un dipôle électrostatique composé de deux charges ponctuelles 𝒒 et
−𝒒 (correspondant au barycentre des charges positives et négatives de la molécule globalement neutre). Ces deux
charges sont distantes de 𝒂 et on a donc 𝒑𝒂 = 𝒒𝒂.

L’expression du champ électrostatique créé par ce dipôle en un point 𝑴 de son axe très éloigné de l’origine
(𝒙 ≫ 𝒂) est :
𝒑𝒂
⃗𝑬𝒙 = ⃗
𝒆
𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒙𝟑 𝒙
1) Justifier la forme de ce champ.
2) La molécule 𝑩 placée en 𝑴 acquiert alors un moment dipolaire induit 𝒑 ⃗ 𝒊 = 𝜺𝟎 𝜶𝒆
⃗ 𝒙 où la constante 𝜶 est nommée
polarisabilité. Quelle est la dimension de 𝜶 ?
3) L’énergie potentielle d’un dipôle électrostatique de moment dipolaire 𝑬 ⃗⃗ plongé dans un champ électrostatique
extérieur ⃗𝑬 est 𝑬𝒑 = −𝒑 ⃗ . ⃗𝑬
⃗ . Exprimer 𝑬𝒑(𝒙) l’énergie potentielle de la molécule 𝑩 dans ⃗𝑬𝒙 et ⃗𝑭𝑽𝑫𝑾 , la force qui
s’exerce entre les deux molécules. Justifier qu’on parle ici de force attractive à courte portée.
Exercice 6 : (Dipôle électrostatique)
On considère un ensemble de 𝒏 charges ponctuelles 𝒒𝒊 situées aux points 𝑺𝒊 dans un volume fini 𝑽 telles que
⃗ = ∑𝑛𝑖=1 𝒒𝒊 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∑𝑛𝑖=1 𝒒𝒊 = 0. On désigne par 𝒑 𝑶𝑺𝒊 le moment dipolaire de cette distribution, supposé non nul, 𝑶 étant
un point fixe appartenant à 𝑽.
1) Vérifier que l’expression du moment dipolaire de cette distribution est indépendante du choix de l’origine 𝑶.
2) La En déduire le moment dipolaire d’un doublet formé de deux charges ponctuelles −𝒒 en 𝑺𝟏 et 𝒒 en 𝑺𝟐 avec
𝒒 > 𝟎.
3) Dans la molécule 𝑯𝑭, la distance entre le noyau d’hydrogène et le noyau de fluor vaut 𝒅 = 𝟎, 𝟗𝟐. 𝟏𝟎−𝟏𝟎 𝒎. En
première approximation, on suppose le caractère ionique de la liaison 𝑯 − 𝑭 avec transfert de l’électron de
l’hydrogène sur l’atome de fluor. Cet électron étant associé à ceux du fluor, ils forment une sphère chargée
négativement centrée sur le noyau de fluor. Effectuer l’inventaire des charges (protons, électrons) présentes au
niveau des noyaux d’hydrogène et de fluor dans la molécule 𝑯𝑭. On donne le numéro atomique du fluor 9.
4) Déterminer la valeur du moment dipolaire 𝒑 en debye (𝑫) de la molécule supposée à liaison ionique. On donne
la charge élémentaire 𝒆 = 𝟏, 𝟔. 𝟏𝟎−𝟏𝟗 𝑪 et 𝟏, 𝟎 𝑫 = 𝟎, 𝟑𝟑. 𝟏𝟎−𝟐𝟗 𝑪. 𝒎.
5) En réalité, le moment dipolaire expérimental de la molécule vaut 𝟏, 𝟖𝟑 𝑫. On désigne par 𝑯 et 𝑭 les positions des
noyaux d’hydrogène et de fluor et par 𝑮 le barycentre des charges électroniques de la liaison 𝑯 − 𝑭. On notera 𝒏𝒆,𝑯
et 𝒏𝒆,𝑭 les nombres d’électrons des atomes respectivement d’hydrogène et de fluor. En déduire la distance 𝑭𝑮.

Pr. FEZZAZ HAMZA 2 TSI 2023/2024

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