Jeunesse Congolaise 6
Jeunesse Congolaise 6
Jeunesse Congolaise 6
Rapport
d’évaluation
de YouthMap
Garçons Filles
Urbain Rural Urbain Rural
Totaux
Provinces
%
Lettrés % Illettrés % Lettrés % Illettrés % Total Lettrés % Illettrés % Lettrés % Illettrés % Total
% %
Katanga 13,9 1,0 1,6 0,2 16,6 5,5 2,1 2,3 0,2 10,2 26,8
Kasai 5,5 1,8 1,8 4,9 13,9 2,7 2,0 1,2 5,1 10,9 24,8
Totaux 43,4 4,9 3,3 5,1 56,6 27,5 7,0 3,5 5,3 43,3 100
stituée des filles (64%).37 Les obstacles à l’enseignement ment sexuel par un professeur qui m’a forcé à sortir avec lui,
primaire et secondaire sont la distance vers l’école, la » tandis qu’une autre jeune femme a déclaré : « à cause du
pauvreté, l’accessibilité des frais scolaires, le faible niveau harcèlement sexuel à l’école, j’ai demandé l’autorisation de
de formation des enseignants, des infrastructures scolaires changer mon programme d’études.»
insuffisantes et un environnement d’apprentissage peu
propice, la discrimination entre les sexes et les normes Perspectives des jeunes
socioculturelles qui empêchent en particulier les filles de Dans le groupe des participants de l’évaluation YouthMap,
fréquenter l’école, le décès d’un parent, les enfants vivent le taux d’alphabétisation et le niveau de compétence global
mal l’adoption (enfant vivant dans un ménage autres que étaient supérieurs en milieu urbain par rapport aux zones
ses parents) et l’insécurité dans certaines parties du pays.38 rurales et les garçons plus favorisés que les filles.
L’analyse montre que les disparités entre les sexes dans
l’accès à l’éducation sont liées en partie à la fois aux facteurs L’étude révèle des cas de jeunes pauvres et vulnérables
socioculturelles (par exemple, les mariages précoces et (filles et garçons) qui croient fermement en l’avenir et
la grossesse) et économique (pauvreté), les facteurs qui qui, malgré les nombreux défis, ont persévéré pour finir
favorisent les garçons, particulièrement lorsque les choix leurs études, parfois en travaillant dur pour financer leur
sélectifs s’impose au sein de la famille. En outre, les pra- scolarité par des activités rémunératrices. Parmi leurs pairs
tiques sexistes au sein de l’école telle que l’absence de toi- et au sein de leurs communautés, ces élèves sont considérés
lettes séparées peuvent décourager les filles de fréquenter comme des modèles influents pour d’autres, et ils constitu-
l’école. Beaucoup de jeunes et d’intervenants clés ont parlé ent un motif de fierté pour leurs familles et l’ensemble de la
du phénomène des « notes sexuellement transmissibles collectivité. L’étude a également noté la présence de plus-
», pratique où les étudiantes ont des relations sexuelles ieurs organisations qui se battent pour améliorer la qualité
avec leurs professeurs pour obtenir de bonnes notes. de l’éducation et/ou fournissent une éducation de la for-
Résister à cette pratique occasionne pour certaines jeunes mation professionnelle de qualité et, elles représentent des
femmes des appréciations en grades inférieures à celles modèles positifs pour amener les pratiques prometteuses
qu’elles pensaient mériter alors que celles qui cèdent sont de l’éducation à la communauté. Les exemples incluent les
souvent bonifiées avec une note non qualifiée, avec, parfois organismes suivant :
en prime, une infection sexuellement transmissible, une
grossesse non planifiée, un avortement improvisé. Dans la u Katanga, Cité de Jeunes offre une formation profes-
• A
Province Orientale, une jeune fille a déclaré : « même dans sionnelle aux jeunes hommes ;
le milieu scolaire, je suis confronté également au harcèle-
Tableau 4 : Comparaison des compétences perçue comme essentielle par les jeunes et les employeurs
Compétences Compétences essentielles pour les Compétences requises pour les postes
postes d’entrée d’après les jeunes d’entrée par les employeurs
Ordinateurs Ordinateurs
Mathématiques et lettres Comptabilité, ventes et marketing
Compétences Secrétariatou Gestion hôtelière Services administratif et service client
techniques Menuiserie, Couture, cuisine, maçon- Qualifications manuelles
nerie, mécanique, et construction Autres(par exemple, conduite et anglais)
Soins, Conduite automobile, et anglais
Considéré comme peu important Travail d’équipe, forte éthique de travail,
intégrité, fidélité à la compagnie, com-
Savoir-être
munication, gestion du stress, résolution
des problèmes
• L
’éducation doit varier selon les régions, et une éduca-
tion de qualité est perçue comme une denrée rare à
travers le pays à tous les niveaux de l’enseignement.
Bien que l’accès à l’enseignement primaire ait aug-
menté dans tout le pays ces dernières années, la qualité
est tout aussi importante pour le développement à
long terme de la jeunesse. Il est tout aussi nécessaire
de se focaliser sur le niveau secondaire, tertiaire et de
la formation professionnelle.
28%
54% En 2011, avec l’aide de donateurs, le GRDC a lancé un
18% programme pilote visant à recruter de jeunes diplômés.
Cinquante-quatre jeunes ont participé à ce programme
en 2011, avec l’objectif d’en atteindre cinq cents à la fin de
Satisfaits de leur situation professionnelle
2012. La mission du programme gouvernemental Pro-
YEN est de guider et de superviser les jeunes travailleurs
Partiellement Satisfaits de leur situation professionnelle
vers une meilleure insertion professionnelle.51 Pro-YEN est
Pas satisfaits de leur situation professionnelle
l’unique effort national rencontré par l’équipe d’évaluation
qui possède des actions concrètes et détaillées et des initia-
tives pour répondre au problème de l’emploi en RDC. Le
70% des entreprises interrogées ont implicitement avoué reste est constitué des stages isolés et d’autres initiatives
qu’ils ne visaient pas spécifiquement les jeunes comme de sociétés privées telles que VODACOM CONGO,
nouvelles recrues. La capacité faible d’absorption du AIRTEL, ProCredit, Trust Merchant Bank et des sociétés
secteur privé par rapport au nombre de jeunes au chômage minières telles que Tenke Fungurume et Banro.
est tout aussi inquiétante. Pour la majorité des jeunes en
République démocratique du Congo, l’emploi formel est En ce qui concerne le travail indépendant et
une préoccupation majeure ; Il est perçu par les jeunes l’entrepreneuriat, le gouvernement de la Belgique et
comme l’unité principale de mesure pour la croissance l’OIT, par le biais de YEN, mettent en œuvre un projet
personnelle, communautaire et de développement de la d’emploi jeunesse de trois ans dans la province du Katanga.
famille. Alors que la majorité des participants à l’étude Également connu sous le nom de Programme d’Activités
a déclaré qu’ils travaillaient dans le secteur informel. Au pour l’Emploi des Jeunes dans la province du Katanga
cours d’une interview à Kinshasa, un jeune homme a (PAEJK), il vise à renforcer la capacité entrepreneuriale
déclaré que « manquer d’emploi, c’est rester pauvre. »50 Il des jeunes ; d’accroître l’accès des jeunes à la micro finance
s’agit d’une préoccupation particulièrement forte chez les ; de renforcer l’emploi des jeunes diplômés des écoles de
jeunes les plus vulnérables (p. ex., pauvres et vivant en mi- formation professionnelle ; et de promouvoir l’emploi des
lieu urbain), qui voient l’emploi comme le seul moyen de jeunes en renforçant la gouvernance du marché du travail
sortir de leur précarité. Ce sentiment était également très de Katanga.
prononcé chez les jeunes hommes que les jeunes femmes,
qui peuvent être associées à des rôles du genre que la cul- Obstacles à l’emploi
ture locale met en évidence en ce qui concerne le rôle des Corruption, harcèlement de la police, harcèlement sexuel
hommes dans la famille et la communauté. de la jeune femme par les employeurs et les employeurs po-
Opportunités d’Empoi Opportunités de Formation Les jeunes ont également dénoncé la corruption comme
5,5% 1,8% 5,3% 1,8%
un obstacle sérieux pour l’accès des jeunes au travail. « La
3,7% 5,3% corruption se porte bien en RDC. », dit un jeune homme
18,8%
13,3% de la ville rurale de Demba, dans la Province du Kasaï
Occidental. Un autre jeune de Kananga affirme dans le
17,8% 19,9% Kasaï-Occidental que « l’emploi est accordée par le biais
41,8% 43,6% de dons. Ils ne se soucient pas des compétences. » Les
connexions jouent un rôle majeur dans la recherche d’un
11,5% 6,8%
4,1% 2,9% emploi en RDC. Les jeunes estiment qu’avoir des relations
politiques, des parents puissants, et/ou de l’argent pour
corrompre sont essentiels à l’obtention d’un emploi. Ce
Famille et/ou amis Journaux
qui a été corroboré par les participants au YouthMap qui
Télévision Autres sources
signalent qu’ils recherchent l’emploi, principalement par le
Radio Aucune source biais de leurs parents et amis.
Internet Pas informé
Sur le plan de l’enseignement supérieur, les possibilités
d’emploi après achèvement sont rares. Des 9.000 jeunes
qui sortent des universités congolaises chaque année,
tentiels ; favoritisme et népotisme, insécurité de l’emploi, moins de 100 arrivent à trouver un emploi.53 Faute de toute
manque de réseaux et systèmes éducatifs pauvres représen- autre opportunité d’emploi, bon nombre de ces diplômés
tent autant des défis du marché du travail évoquées par deviennent souvent commerçants ambulants, cambistes
les participants au YouthMap. Pour les employeurs, les d’argent, opérateurs de téléphones publics, ou agent de
obstacles plus courants mentionnés pour l’embauche des sécurité. Ce manque de travail et l’absence de mécanismes
jeunes (et applicables à tous les secteurs) sont : le manque de surveillance efficaces pousse également beaucoup de
de qualifications de base d’instruction et de capacité de jeunes gens dans le crime. Depuis 2008, le crime organisé à
calculer, le manque de savoir-faire et de savoir-être. Kinshasa s’est développé à un rythme effarant. Cette recru-
l’industrie minière.
Fréquence Ordinateur Internet
• P
ratique de la promotion fondée sur le mérite à Tous les jours 16,6% 15,4%
l’embauche qui inclut les jeunes et n’opèrent aucune 2-3 fois par semaine 18,8% 18,6%
distinction de sexe, de localisation, de handicap, etc. Une fois par semaine 4,9% 4,9%
Une fois par mois 2,7% 2,1%
• S ’appuyer sur les partenariats public-privé d’emplois
productifs. Par exemple, s’appuyer sur des partenariats Rarement 14,6% 12,9%
actuels avec Trust Merchant Bank (TMB) et Tenke Jamais 42,4% 46,1%
Fungurume Mining (TFM) dans la Province du Ka-
tanga, pour soutenir le développement de la jeunesse,
l’entrepreneuriat social et l’accès aux capitaux de
démarrage pour les entreprises en phase de lancement.
• A
ppui et renforcement de Pro-YEN pour atteindre l’accès des jeunes à la technologie (ordinateurs, télé-
son objectif de placer 13,5 millions de jeunes dans phones portables et internet). Alors que seulement 17%
le monde du travail grâce aussi bien à l’emploi qu’à la des jeunes dans l’étude avaient accès à un ordinateur, 39%
création de micro-entreprises. avaient accès à internet au moins une fois par semaine. Et
presque tous les participants avaient accès à un téléphone
• I ntégration des indicateurs relatifs à la jeunesse dans mobile. Cependant, les jeunes étaient clairs à propos de la
chaque DO et activités connexes dans le cadre du radio et de la télévision comme médias les plus populai-
système de suivi et évaluation de USAID/RDC. res pour l’accès à l’information. Comme les téléphones
mobiles donnent à la communication une portée plus
• I ntégration des questions spécifiques de la jeunesse large, il deviendra de plus en plus vital pour les parties
pour l’analyse à titre de sujets standards à être sou- prenantes de tirer parti des SMS et autres aspects de la
levées dans les appels d’offres, appels à candidatures et technologie mobile de façon novatrice pour atteindre les
autres offres techniques jeunes à travers la RDC. De cette façon, la technologie
mobile peut combler une lacune de communication in-
Accès à la Technologie dispensable pour toucher les jeunes. Toutefois, à l’heure
actuelle, malgré la pénétration de la technologie, les
Le rôle de la technologie et de la communication est jeunes gens se tournent surtout vers la famille et les amis
croissant dans le monde actuel, et les jeunes sont à quand ils cherchent de l’emploi ou des programmes de
l’avant-garde. Cette étude visait également à déterminer formation — avant même la TV et la radio.
‘
Violence sexiste les soins médicaux, ce qui ne nous aide en rien. Vous ne
pouvez pas être servi n’importe où en utilisant cette carte.
Que ce soit pour la consultation ou les médicaments, seul
Selon beaucoup de jeunes, le terme sida signifie « système inven- l’argent est accepté, pas cette carte infâme. »
té pour décourager les amoureux » (SIDA : Système Inventé pour
Décourager les Amoureux). Les jeunes disent qu’ils pratiquent Les jeunes dans les groupes de discussion, ont expliqué
qu’il est relativement courant, en particulier dans les zones
principalement des rapports sexuels non planifiés, et ils croient
rurales, que les hôpitaux et les centres de santé détiennent
que « les muscles inutilisés s’atrophient », et donc, les organes en otage les patients jusqu’à ce que leur famille ou leur
sexuels devraient être utilisés régulièrement. » Les adolescents communauté paye pour leurs soins. Une autre pratique
en général deviennent sexuellement actifs à l’âge 14 ans dans les courante identifiée est le troc de biens en échange de soins
de santé. Pour la plupart, ces pratiques se limitent à des
zones rurales et 15 ou 16 ans d’âge dans la ville. Quand il s’agit de maladies mortelles, et le patient reçoit généralement des
la planification familiale, deux sur dix jeunes sont au courant des soins après des négociations entre la famille et les dispensa-
méthodes de contraception. Certains disent que la contraception teurs de soins. Les groupes marginalisés comme les jeunes
de la rue et les orphelins sont particulièrement vulnérables
est dangereuse pour les femmes et a des conséquences néfastes.
dans ces circonstances, parce qu’ils n’ont aucun filet de sé-
Les adolescents et les jeunes disent que les méthodes naturelles curité familiale pour les soutenir ou faire l’avocat pour eux.
de planification familiale sont difficiles à mettre en pratique. La Selon les jeunes participants à cette étude, l’impossibilité
Communauté n’incite pas les jeunes à espacer les naissances ou de consulter un médecin ou d’obtenir un traitement en
raison d’un manque de ressources financières est une
à respecter les principes de la maternité sans risque. Le mariage des conséquences les plus importantes de la pauvreté et
précoce produit des jeunes mères — 16 ou 17 ans dans les zones représente un déni tangible des droits fondamentaux.
rurales et de 17 à 18 ans dans la ville. » Une jeune femme à Kisangani a dit, « il n’y pas d’emplois
pour les parents ou de soutien aux jeunes ; les enfants
Extrait de l’interview du Coordinateur principal du projet Participation et dével- deviennent entêtés ; problèmes d’éducation, il n’y a aucun
oppement des Adolescents (PDA), conduite à Kananga (Kasaï-Occidental) dialogue entre parents et enfants sur la sexualité.»
• F
aible niveau de connaissances sur la sexualité et santé • F
avoriser l’accès aux soins de santé abordables et de
reproductive (p. ex., les grossesses non désirées ou au qualité pour les jeunes, en collaboration avec des parte-
début et à l’avortement) ; naires opérationnels existants et d’autres institutions.
• L
a persistance de pratiques sociales conservatrices et • P
ousser l’USAID à promouvoir la participation des
des contraintes socioculturelles (p. ex., les mariages jeunes et le renforcement des organisations locales
précoces); dirigées par des jeunes par le soutien des activités de
renforcement des capacités des organisations axées
• A
ccès limité aux soins de santé primaires et aux soins sur les jeunes et dirigées par jeunes et œuvrant dans le
de santé génésique en particulier. domaine de la santé.
Démocratie et gouvernance
Forces Faiblesses
Processus démocra- Faible participation des Dans la Province Orientale — différent des autres provinces
tique lancé jeunes à des activités — presque tous les jeunes interrogés participent activement
politiques à des activités politiques. Ils participent essentiellement à
Participation massive
des jeunes lors des Faible représentation la lutte contre les pratiques négatives (p. ex., les groupes
récentes élections des jeunes dans les armés). Cette attitude repose en partie sur un peuple secoué
institutions de jeunesse par la guerre et parce que chez eux, la violence (p. ex., les
Fort engagement des
jeunes dans les activités Faible collaboration et groupes armés) constitue un moyen d’accès au pouvoir poli-
communautaires volonté d’écouter les tique avec un impact sur tous les aspects de la vie. Les jeunes
perspectives des jeunes se sentent particulièrement touchés par cette situation. A
de la part du gouverne- Mbuji-Mayi, un jeune homme a exprimé cette désillusion: «
ment
c’est le devoir des Ministres, du gouverneur de savoir com-
Mauvaise gouvernance bien de jeunes personnes sont dans la province, et combien
locale d’entre eux traversent des situations difficiles, mais ils ne le
Liberté d’expression font, ce qui signifie que notre situation ne les préoccupe pas
Limité ! Ce n’est pas à nous d’aller perturber leur vie paisible, nous
préférons souffrir plutôt que d’aller parler à ces gens qui n’ont
aucune idée de ce que traversent les jeunes. » Pour ramener
Comprendre la participation citoyenne65 chez les jeunes ce point plus loin dans la capitale, une jeune fille à Limete,
dès le début a été un indicateur important pour leur Kinshasa, a ajouté, « les autorités ne nous écoutent pas.
participation générale au processus de gouvernance et Souvent, même quand ils viennent vers nous avec des micro
de la démocratie de la RDC. Soixante-cinq pour cent des baladeurs de la radio ou de la télévision, prétendant nous
jeunes dans notre recherche ont confirmé leur participa- écouter, rien n’arrive. »
tion aux activités d’engagement civique, avec plus de 50%
de leur participation aux activités religieuses (le bénévolat, Cet échange a également révélé un sentiment de victimisa-
les sports et la culture sont, dans l’ordre, les activités qui tion politique chez les jeunes. Un nombre important de
accaparent la participation des jeunes après les activités jeunes ont le sentiment que les politiciens les manipulent
religieuses), ce qui renforce la foi profondément enracinée en les opposants les uns contre les autres pendant les élec-
en RDC et l’influence de l’église sur les jeunes. La partici- tions avant de les abandonner par la suite. Par exemple, un
pation politique, en revanche, était considérée plus comme jeune homme de Kananga a déclaré: « Je ne suis plus inté-
un devoir civique de voter et de modifier la trajectoire du ressé à la politique parce qu’il ne change rien à la vie, même
pays, qu’un droit. les promesses faites pendant la campagne électorale. » Ce
même sentiment s’exprime chez les filles, qui ont déclaré
• S outenir les organisations locales dirigées par des Le cliché instantané des conditions des jeunes dans quatre
jeunes par le biais de l’USAID Forward, ce qui fa- importantes provinces de la RDC pris avec l’évaluation Youth-
voriserait des réseaux plus solides des jeunes pour plus Map confirme un certain nombre de questions soulevées
de soutien et de coordination. dans les autres études et rapports. Toutefois, la focalisation
de ce rapport sur les opinions et les stratégies des jeunes pour
• I ntégration des indicateurs incorporant des jeunes relever les nombreux défis est relativement nouvelle. Obtenir
dans chaque programme et dans les activités connexes des jeunes de donner leurs opinions sur l’emploi, l’éducation,
dans le cadre du système de suivi et évaluation de la santé et la participation civique nous a permis de soulever
USAID/RDC. des questions et proposer des solutions en pensant à leur «
utilisateur final ».
CAPITAL SOCIALE
co n
mm tio
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PARTICIPATION
DES JEUNES c
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CAPITAL HUMAIN
32 South Street
Baltimore, MD 21202, USA
www.iyfnet.org