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SOMMAIRE
DROITS DU CITOYEN
ETAT DE DROIT
NOTION DE TERRITOIRE-PATRIE-NATION
LA DEMOCRATIE
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DROITS DU CITOYEN
I - Objectifs s’assurer que :
1- Une meilleur connaissance et conscience de ses droits est acquise par l’apprenant.
2- La responsabilité de chaque citoyen dans la protection des droits est soulignée.
3- Le principe du respect de la loi dans la jouissance de ses droits est compris.
II - Rappel de notions
1- Instruction civique : ou éducation civique concerne le citoyen et son rôle dans la vie
politique, c’est une discipline enseignée à l’école destinée à préparer les élèves à leur rôle de
citoyen.
2- Morale : ensemble de normes, des règles de conduite propre à une société ou tenues pour
universellement valables.
3-Droit Faculté d’accomplir ou non quelque chose, d’exiger quelque chose d’autrui, en vertu
de règles reconnues, individuelles ou collectives.
4- Droits de l’homme : droits et libertés que chaque individu possède du seul fait de sa nature
humaine.
5- Citoyen : Membre d’un état considéré du point de vue de ses devoirs et de ses droits civils
et politiques
II- Droits du citoyen
La déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen stipule que: « tous les citoyens
naissent libres et égaux en droit »
La constitution de la république du mali garantit a ses citoyens l’égalise devant la loi Elle
assure a tous la reconnaissance des droits inaliénables dans le cadre de la loi.
Parmi ces droits nous retiendrons
1- L’Etat de droit : tous les actes et décisions sont fondes sur le droit et le strict respect de la
légalité
2- Le droit a la propriété : le droit de propriété est garantie il ne peut y être porte atteinte que
par nécessité publique ou dans l’intérêt général de la collectivité ce conformément aux
dispositions des lois appropriées
3- Le droit à l’éducation :
a) toute personne a droit à l’éducation
b) toute personne peut prendre part librement a la vie culturel et de la communauté
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c) La promotion et la protection de la morale et des valeurs et des traditionnelles reconnues
par la communauté, constituent un devoir de l’état dans le cadre de la sauvegarde des
droits de l’homme
4- Le droit à la santé
a) La famille est l’élément naturel et la base de la société. Elle doit être protégée par la loi
qui doit veiller à sa santé physique et morale.
b) Les personnes âgées ou handicapes ont également droit a des mesures spécifiques de
protection en rapport avec leurs besoins physiques et moraux.
5- Le droit à la sécurité ; toute personne a le droit de se sentir en sécurité la ou il a choisi de
vivre. Nul ne doit faire l’objet de menaces ou de persécutions du fait de ses opinions , sa
religion ses pensées ou de race d’ethnie de couleur de sexe toute personne a le droit de
circuler librement et de choisir sa rendante a l’intérieur d’un Etat sous réserve de se conformer
aux règles édictées par la loi tout individu a droit a la liberté et a la sécurise de sa personne.
Nul ne peut être prive de sa liberté sauf pour des motifs et dans les conditions préalablement
détermines par la loi ; en particulier nul ne peut être arrête ou détenu arbitrairement
6- Le droit d’électeur et d’éligibilité : Tous les citoyens ont le droit de participer librement a la
direction des affaires publiques de leur pays. Toute personne a le droit d’exprimer et de
diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements.
Toute personne a le droit de se constituer librement des associations avec d’autres, sous
réserve de se conformer aux règles édictées par la loi.
IV- Classification des droits : Nous retiendrons trois catégories de droit a savoir
1) Les droits civiques : (ex : droit a la vie, a la liberté, a la sécurité, a l’intégrité de sa
personne « la personne humaine est inviolable. Tout être humain a droit au respect de sa
vie et a l’intégrité physique et morale de sa personne. Nul ne peut être prive
arbitrairement de ce droit » ; inviolabilité du domicile ; le secret de la correspondance et
des communications ; la présomption d’innocence : « toute personne a droit à ce que sa
cause soit entendue. Ce droit comprend : le droit à la présomption d’innocence, jusqu’ à
ce que sa culpabilité soit établie par une juridiction compétente » ; le droit à l’éducation
etc. … )
2) Les droit politiques : (ex l’égalité devant la loi « toutes les personnes bénéficient d’une
totale égalité devant la loi. toutes les personnes ont droit à une égalité protection de la
loi » légalité en droit de l’homme et de la femme ; la liberté d’opinion, presse,
d’association de réunion, de manifestation, de droit de votre ; etc.…)
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3) Les droits économiques, sociaux et culturels : (ex : usage de sa langue naturelle, droit au
travail : « toute personne a le droit de travailler dans des conditions équitables et
satisfaisantes et de percevoir un salaire égale pour un travail égale »)
V- La conformité a la loi
Le citoyen dans la jouissance de ses droits est soumis à un cadre juridique fixé par la loi, les
réglementations et la convention ratifiée par l’état. Les droits et les libertés de chaque
personne s’exercent dans le respect du droit d’autrui, de la sécurité collective, de la morale et
de l’intérêt commun. L’adage dit à propos : « la liberté de chacun s’arrête, la ou commence
celle des autre » et de conclure que : « nul n’est au dessus de la loi n’est censé ignoré la
loi ». /.
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ETAT DE DROIT
Notion Démocratique nommant un Etat qui respecte les différents textes régissant sa vie. Les
droits collectifs et individuels des citoyens du pays et des étrangers vivant sur son territoire
1) La Constitution: C’est la loi fondamentale qui fixe les droits et devoirs de l’état et du
citoyen, l’organisation et le fonctionnement des pouvoirs publiques.
Rôle : Etablir les règles de gouvernement de l’état aux quelles tous les citoyens, y compris
les gouvernants doivent obéir.
- Eviter l’anarchie – organiser la vie de l’Etat
- Imposer à tous des règles c'est-à-dire des lois considérés comme l’expression de la
volonté du peuple.
2) Le Droit Commun Général : Ce type de droit régit la vie en société entre les citoyens d’une
part et d’autre part entre les citoyens et l’état.
3) Le Droit Spécial : Ce type de droit définie selon leur spécificité les différentes infractions
à la loi pénale en tenant compte des différents éléments constitutifs – Exemples : vol – Abus
de confiance
NOTIONS A CONNAITRE:
Droit : ensemble des règles qui s’appliquent aux hommes vivants au sein d’une
certaine société et qui sont sanctionnés en cas d’inobservation par l’Autorité
publique.
Sources : Coutumes – us – textes de loi
La Loi : c’est une règle impérative imposée à l’homme par une autorité qu’il
reconnaît comme souveraine (Dieu – sa conscience ou le pouvoir législatif)
Devoir : le sentiment qui impose à la volonté de chaque homme pour qu’il
accomplisse sa mission, partout, toujours et entièrement C’est une obligation
morale s’adressant à, la conscience de chacun pour lui dicter sa conduite, sa
manière à agir.
LA RESPONSABILITE : c’est le fait d’avoir conscience de ses actes et d’en accepter les
conséquences, bonnes ou mauvaise (répondre de ses actes) – Il existe plusieurs sortes de
responsabilités (civile pénale morale)
La justice : c’est la reconnaissance des droits de chacun en fonction des services
rendus « Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »
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Etre juste : c’est de bien traiter les autres, respecter votre semblable sa dignité d’homme, c'est-
à-dire tous les droits et tous les biens que notre conscience lui reconnaît (vie- liberté-
propriétés)
La vérité : qualité morale et sociale qui nous conduit à ne dire que ce qui est réel,
vrai, conforme à la réalité.
La vérité est le fuit de l’instruction, de la maturité de l’esprit et de l’expérience
L’esprit de tolérance : indulgence dans les relations sociales qui permet d’admettre
chez les autres des manières de penser, d’agir et des sentiments des notre – c’est
une vertu très utile
La liberté : Consiste à pourvoir faire tout ce qui ne nuie pas à autrui, les bornes
sont fixés par la loi (pensée – culte, Religion, presse de travail syndicale,
commerce industrie)
Etat : nécessite un territoire, une population (Nation) et un gouvernement émanant du peuple
et reconnus des autres
Poste : Eléments détachés d’un service en 1 point de sa compétence pour
- Observer
- Renseigner
- Régulariser
- Secourir
- Réprimer
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LES INTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE DU MALI
A/ DEFINITION.
Du point de vue du droit constitutionnel, on appelle institution, l’ensemble des organismes
et des règles établis en vue de la satisfaction d’intérêt collectif.
Dans une société : les institutions ont pour but l’établissement et le respect de
L’ordre juridique
Les institutions du Mali sont :
I - Le président de la république
II - Le gouvernement
III - L’ assemblée
IV - La cour suprême
V - La cour constitutionnelle-
VI - La haute – cour de justice
VII - Le haut conseil des collectivités territoriales
VIII - Le conseil économique social et culturel
I - SOUVERAINETE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE .
Seule personnalité élue au suffrage universel, le président de la république est de ce fait la
première institution de la république. Sa primauté sur les sept autres institutions est consacrée
par l’article 29 de la constitution qui dispose :
Le président de la république est le chef de l’état. Il est le gardien de la constitution.
« Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’état’ ».
A ce titre il détient le pouvoir moral de rappeler à l’observation des lois.
a) LE DROIT DE RECOURIR AU REFERENDUM
Le pouvoir d’arbitrage permet au président de la république de saisir le peuple par la voie
référendaire (article 41 et 118) ou pour des élections législatives anticipées (article 42).
Ainsi en vertu de l’article 41 : le président de la république sur proposition du
gouvernement,pendant la durée des sessions ou sur proposition de l’assemblée nationale,
après avis de la cour constitutionnelle publié au journal officiel, peu soumettre au referendum
toute question d’intérêt national , tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs
publics , comportant approbation d’un accord d’union ou tendant à autoriser la ratification
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d’un traité qui sans être contraire à la constitution auraient des incidences sur le
fonctionnement des institutions.
Lorsque le referendum a conclu à l’adoption du projet de loi, le président de la république
promulgue la loi dans le cas prévu par l’article 40.
b) L’INITIATIVE DE LA REVISION CONSTITUTIONNELLE
Le chef de l’état dispose de l’initiative de la révision constitutionnelle selon les dispositions
de l’article 118. L’initiative de révision appartient concurremment au président de la
république et aux députés.
Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à
l’intégrité du territoire.
La forme républicaine et la laïcité de l’état ainsi que le multipartisme ne peuvent faire l’objet
de révision.
c) DROIT DE DISSOLUTION
Le président de la république peut, après consultation du premier ministre et du président de
l’Assemblée nationale, prononcer la dissolution de l’assemblée (article 42).
Les élections générales ont lieu vingt et un (21) jours au moins et quarante (40) jours au plus,
après la dissolution.
d) LES POUVOIRS DE CRISES :
La souveraineté permet au président de la république de se doter de pouvoirs élargis en cas de
crise. En effet selon l’article 50.
Lorsque les institutions de république, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire
nationale, l’exécution des engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et
immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est
interrompu, le président de la république prend les mesures exceptionnelles exigées par les
circonstances, après consultation du premier ministre, des présidents de l’assemblée nationale
et du haut conseil des collectivités ainsi que la cour constitutionnelle.
Il en informe la nation par message.
Le président de la république est garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Aux termes de l’article 82 :
Les magistrats ne sont soumis dans l’exercice de leur fonction qu’à l’autorité de la loi
Les magistrats du siège sont inamovibles.
Le président de la république est garant de l’indépendance de la justice.
Le président de la république est le chef suprême des armées.
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La souveraineté du président de la république en fait le chef suprême des armées. Ainsi selon
les dispositions de l’article 44 « le président est le chef suprême des armées ».
Il préside le conseil supérieur et le comité de défense de la défense nationale.
Pouvoir de nomination
Le président de la république nomme le premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur
présentation par celui de la démission du gouvernement.
Sur Proposition du premier ministre, il nomme les autres membres du gouvernement et met
fin à leurs fonctions.
Le président de la république préside le conseil des ministres.
Le premier ministre le supplie dans les conditions fixées par la présente constitution.
II - LE GOUVERNEMENT :
La constitution de la 3ème république accorde au gouvernement d’importants pouvoirs que l’on
peut récapituler ainsi :
- Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation et dispose de
l'administration et de la force Armée (article 53) ;
- Le premier ministre est le chef de gouvernement ; il dirige et coordonne l’action
gouvernementale (article 55) ;
Le premier ministre exerce le pouvoir réglementaire (article 55 alinéas) ;
- Il assure l’exécution des lois (article 55 alinéa 2) ;
- Le gouvernement peut légiférer par ordonnance (art 74)
- Le gouvernement à l’initiative des lois (art 75)
- Le gouvernement peut engager sa responsabilité devant l’assemblée nationale (art 78)
LES INSTRUMENTS D’EXPRESSION DU GOUVERNEMENT
LE DECRET :
C’est une décision écrite émanent du président ou du premier ministre.
Lorsqu’il est du chef de l’Etat, c’est un décret présidentiel ; quand il est du premier ministre ;
c’est le décret de la primature.
LES LOIS ORGANIQUES :
S’entendent des lois destinées à compléter ou à préciser les dispositions de la constitution.
En effet une constitution ne peut pas tout prévoir. C’est pourquoi pour certains détails, elle le
renvoie à vise loi organique.
Ex : Notre constitution, bien qu’ayant prévu la cour constitutionnelle, renvoie à une loi
organique en ce qui concerne son organisation et son fonctionnement ainsi que la procédure
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suivie devant la dite cour. Il s’agit de la loi 97 010 du « février 1997 portant loi organique sur
la cour constitutionnelle.
L’ORDONNANCE :
S’entend de l’acte pris par le gouvernement dans le domaine de la loi sur habilitation du
parlement pour un délai limité en vue d’exécuter un programme.
Remarque : L’ordonnance est prévue par l’art 74 de la constitution en ces termes : « Le
gouvernement pour l’exécution de son programme dans les domaines déterminés par la loi,
peut demander au parlement l’autorisation de prendre par ordonnance pendant un délai limité
entre deux sessions, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi.
Les ordonnances sont prises en conseil de ministre après avis de la cour suprême.
Elle entre en vigueur dès leur adoption, mais deviennent caduques si le projet de loi de
ratification n’est pas déposé à l’assemblée nationale avant la date fixée par la loi
d’habilitation.
LES ARRETES
C’est une décision exécutoire à portée limitée ou généralement émanant d’un ou de plusieurs
ministres (arrêté ministériel ou interministériel)
LE REGLEMENT
C’est un acte de portée générale et impersonnelle édicté par les autorités exécutives
compétentes :
Le président, premier ministre, ministre, maires.
Remarque : le règlement se manifeste sous forme de décret pris par le président de la
république ou par le premier ministre et arrêtés ministériels ou interministériels.
LES ACTES
C’est un écrit nécessaire à la validité ou à la preuve d’une situation juridique
EXP :( acte de mariage, de naissance, certificat d’adoption ou de décès etc.)
On ne saurait terminer cette rubrique sans parler de la hiérarchie des normes.
LA HIERARCHIE DES NORMES : est un classement des règles juridiques dans un ordre
hiérarchisé.
Elle implique que les règles de droits inférieures doivent respecter les règles de droits
supérieures.
Ex : la loi doit respecter la constitution, qui est la forme suprême placée au sommet de la
hiérarchie des normes dans un état.
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III - L’ASSEMBLEE NATIONALE
Au terme de l’article 59 : Le parlement comprend une chambre unique appelée « Assemblée
Nationale » qui dispose de deux attributions fondamentales. D’une part, l’assemblée
Nationale détient le pouvoir législatif. Elle vote la loi (article 70) mais elle possède également
concurremment au gouvernement l’initiative des lois (article 75).
LE POUVOIR JUDICIAIRE
Aux termes de la constitution de la 3ème république, le pouvoir judiciaire comprend trois
institutions :
1 La cour suprême
2 La cour constitutionnelle
3 la haute cour de justice
L’article 81 de cette constitution dispose : « le pouvoir judiciaire est indépendant des
pouvoirs exécutif et législatif »
Le président de la république est garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire (article 82).
Il nomme cependant le président et le vise président de la cour suprême (article 84) sur
proposition conforme du conseil supérieur de la magistrature qu’il préside par ailleurs
(article 85). En outre les membres de la cour suprême sont nommés par décret pris en conseil
des ministres (article 47).
Ce ci atteste d’un droit de regard de l’exécutif sur le judiciaire même si ce droit en tempéré
par l’article 37 qui stipule que le président de la république avant d’entrée en fonction prête
serment devant la cour suprême. Le président de la cour suprême reçoit publiquement, après
la cérémonie d’investiture et dans un délai de 48 heures, la déclaration écrite des biens du
président de la république.
Cette disposition s’applique également au premier ministre et aux ministres avant leur entrée
en fonction (article 47)
IV - LA COUR SUPREME
Elle comprend : trois sections
- section – judiciaire
- section – administrative
- section – des comptes
V - LA COUR CONSTITUTIONNELLE.
La cour constitutionnelle est l’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de
l’activité des pouvoirs publiques : (article 85 alinéa 2). En quelque sorte, la cour est amenée à
assurer un rôle d’arbitre en cas de litige entre les organes constitutionnels.
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VERIFICATION DE LA CONSTITUTIONALITE DES LOIS :
La cour constitutionnelle est juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits
fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques (article 85 alinéa1)
VI - LA HAUTE COUR DE JUSTICE
Elle est compétente pour juger le président de la république et les ministres pour haute
trahison, crime ou délit commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leurs complices
en cas de complot contre la sûreté de l’état (article 95).
VII - LE HAUT CONSEIL DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
Il a pour mission d’étudier et de donner un avis sur toute politique de développement
économique local et régional. Les membres des collectivités portent le nom de « Conseiller
national ».
VIII - LE CONSEIL ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL :
Le conseil économique, social et culturel a compétence sur tous les aspects de développement
économique social et culturel.
Il participe à toute commission d’intérêt national à caractère économique et culturel. / .
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LES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE DU MALI
I - Drapeau National
1) Introduction : Chaque Etat possède un emblème national appelé drapeau qui est un objet
sacré que chacun doit hisser avec émotion dans les grandes circonstances.
Le Drapeau est une pièce d’étoffe portant les couleurs « les emblèmes d’une nation »,
attaché à une hampe afin qu’elle puisse se déployer et servir de signal de ralliement ou de
symbole
Le Drapeau de la république du Mali est formé de trois bandes verticales : « Vert –Or –
Rouge »
2) Le Vert : Symbolise l’espoir d’une vie meilleure dans une ère nouvelle pleine de promesse
dans sa jeunesse studieuse et laborieuse.
3) L’Or (le jaune) représente la foi en l’idéal
4) Le Rouge : Symbolise la charité ; la fidélité, l’amour qui fait aimer ses semblables et le
désir de faire triompher l’égalité des peuples. Notre drapeau représente notre Etat, nous lui
devons un profond respect et une grande déférence ; ce qui doit nous oblige à sacrifier notre
vie s’il le faut afin qu’il ne soit pas profané par l’ennemi.
II - L’Hymne : C’est un chant solennel en l’honneur de la patrie et ses défenseurs. Lorsque
l’hymne national est exécuté, tous les maliens doivent adopter une attitude respectueuse, le
garde à vous est obligatoire pour les militaires. L’hymne national du Mali invite tous les
maliens à s’unir pour bâtir un Mali prospère, à le défendre au prix de leur vie, à construire
une Afrique unie.
III - Devise : C’est une parole exprimant une pensée, un sentiment. La devise du Mali est
« Un Peuple – Un But – Une Foi ». /.
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NOTION DE TERRITOIRE- PATRIE- NATION- ETAT
I - Territoire National
1 - Définition : Le territoire est un espace géographique limité, où vit un groupement humain,
dans le quel les individus se sentent unis les uns aux autres par des liens à la fois matériels et
spirituels.
2 - Les éléments particuliers du territoire national
* L’espace aérien : Il est communément admis que l’espace aérien d’un pays se limite au
plafond des avions de transport. Généralement ce plafond ne dépasse pas 15km d’altitude. Le
reste de l’espace est considéré comme un bien commun à toute l’humanité.
*La mer territoriale : Selon les conventions internationales les eaux territoriales ne peuvent
dépasser 1200 milles.
Cependant il est reconnu à l’Etat, la possibilité d‘étendre sa zone économique sur la mer
jusqu’à 200 milles
* Le Sous – sol : Dans le sous-sol, la limite d’un territoire est celle des richesses de son sous-
sol.
* Les limites internationales : Les limites entre deux nations sont généralement fixées par
des actes juridiques ou des faits historiques.
La Patrie
Avant d’aborder le sujet à quoi peut-on penser à priori ? « La famille ».
Sachons que la famille est la véritable cellule de la société qui ne saurait cependant subsister
isolement, à part de l’organisme qui lui communique le mouvement et la vie. En même
temps que la puissance des sentiments familiaux, chacun sent la pression des liens qui
l’unissent à un ensemble plus vaste. Nous avons non seulement une famille, mais une patrie.
Famille et patrie sont les deux grandes formes de l’association humaine.
Qu’est ce qu’une patrie ?
C’est d’abord ce coin du monde auquel nous sommes attachés par la naissance et par la
nature.
Cet attachement, qui a d’abord pour objet le quartier, village ou fraction s’étend bientôt à ce
territoire que nous nommons « Mali »
Le sentiment de la patrie procède au sentiment d’être ou de se retrouver chez soi ; sentiment
particulièrement vif quand après un long séjour à l’étranger on rentre dans son pays.
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La patrie : c’est aussi l’ensemble des souvenirs qui composent une histoire commune :
souvenirs grâce aux quels les racines plongent dans le plus lointain passé et nous rendent
solidaire de tous ceux qui vécurent avant nous …. Aussi, comme pour la famille, les
sentiments que la patrie nous inspire sont un appel aux devoirs qu’elle nous impose …
dévouement pour la cause commune, oublie de soi même, courage- ténacité, mépris de la
misère ….solidarité tout court.
Quand a la nation : Elle est une grande solidarité constituée par le sentiment des sacrifices
qu’on doit faire dans une vie commune. C’est une grande famille avec laquelle on se sens
uni pour la vie et pour la mort ; elle est une et indivisible.
L’Etat : C’est la nation politiquement organisée, dans laquelle les institutions, les pouvoirs,
et l’administration existent et où il y a gouvernants et gouverné.
C’est une forme d’association qui défend et protège de toute la force commune, les
personnes et les biens de chaque associé et par laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéit
pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’au paravent. C’est une sorte de contrat issu de
la libre volonté des individus, par lequel chacun offre tous ses droits à la communauté dont
la volonté générale prime les volontés particulières et devient le vrai souverain.
L’Etat idéal est celui dans lequel chaque citoyen doit pouvoir se reconnaître à la fois comme
le sujet et comme l’auteur de la loi….
Les formes de l’Etat :
Les formes de l’Etat sont si nombreuses qu’il serait impossible de les énumérer.
On peut retenir trois formes principales :
La monarchie : dans laquelle le pouvoir procède d’une seule personne.
L’aristocratie : dans laquelle le pouvoir est partagé entre un certain nombre de personne.
La démocratie : dans laquelle la souveraineté émane du peuple et dont le principe est
l’élection.
Il est bien évident qu’aucune de ces formes n’est jamais absolument pure. La monarchie
tient un peu de l’aristocratie, car le prince est obligé de prendre des conseillers pour
auxiliaires, et même la démocratie, car il faut compter avec l’opinion.
Toutes démocratie tient un peu de l’aristocratie, voir la monarchie, car le peuple pouvant se
gouverner directement, est obligé de déléguer les pouvoirs à des ministres parfois à un seul
homme.
Les trois pouvoirs : On distingue communément trois pouvoirs dans un état : L’exécutif, le
législatif et le judiciaire.
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a) Le pouvoir exécutif : C’est l’expression la plus directe de la souveraineté. Il a pour
organes :
1) « Le gouvernement » qui dispose des forces et des ressources de la nation, exerce
l’autorité publique et lui donne son orientation générale.
2) L’administration qui traduit cette autorité dans les faits en assurant le fonctionnement
régulier des services.
b) Le pouvoir Législatif : Le pouvoir exécutif ne saurait être abandonné à lui-même ; il ne
peut être bien faisant que s’il agit conformément à des règles qui sont aussi
indispensable pour protéger les individus de l’arbitraire que pour coordonner les
mouvements du corps social. Et c’est là qu’intervient le rôle du pouvoir législatif
constitué des élus du peuple. Ceux –ci votent les lois.
L’Etat doit faire respecter les lois aussi bien dans les rapports des citoyens entre eux que
dans les rapports des citoyens envers l’Etat. Il possède à cet égard le « pouvoir judiciaire »
c) Le pouvoir judiciaire : Il a pour mission de faire respecter les lois et détermine les peines
que méritent les infractions.
Les fonctions de l’Etat sont nombreuses (fonctions de polices et de
Sécurité …). Elles s’étendent à toutes les parties de la vie nationale (cas de famine …
introduit la moralité dans la vie publique…).
Tous les citoyens ont des devoirs envers l’Etat (devoir général d’obéir aux lois – devoirs de
payer l’impôt, devoir de respecter les propriétés de l’Etat, devoirs de participer aux affaires
publiques, d’accroître la prospérité générale devoir de respecter les agents de l’Etat dans
leurs fonctions).
II - ETAT :
C’est une création humaine. La naissance est subordonnée aux conditions préalables à savoir :
Territoire population – autorité – politique
Beaucoup de circonstances géopolitiques peuvent favoriser la naissance de l’état.
- Décolonisation (cas de colonies d’Afrique en 1960)
- Sécession (cas de Bengladesh et de pastiquer)
- Partition (cas des deux corvées, Allemagnes en avril 1990)
III - QU’EST- CE QU ’ UN ETAT ?
C’est une personne morale de droit public titulaire du pouvoir politique et qui exerce sa
souveraineté sur un territoire, une population grâce à un appareil spécialisé.
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IV - LES FORMES DE L’ETAT.
1) -L’ETAT UNITAIRE : Cette forme de l’Etat se caractérise par la présence d’un seul
pouvoir politique sur tout le territoire, soumission à la même constitution, mêmes loi
de toute la population avec un seul exécutif, législatif et système judiciaire.
2) L ’ETAT FEDERAL :
C’est une superposition à deux Etats dans laquelle, l’Etat fédéral tient le sommet. Ex :
Nigeria – U. S. A
Il diffère de la confédération ou de l’union d’Etats.
Dans l’organisation administrative de l’Etat Malien, il existe les collectivités locales de
centralisés qui sont :
- Le district de BKO
- La Région
- La préfecture
- La sous- préfecture
- La commune
- Le village ou la fraction nomade.
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LA DEMOCRATIE
I - Introduction :
La démocratie est plus que jamais à l’ordre du jour :
II - Définition:
A) Selon le dictionnaire de la langue philosophique par Paul Foulquie : Démocratie, du grec
(démocratie) régime politique dans lequel le peuple (démos) détient la puissance Kratos
En somme, régime politique dans lequel la souveraineté appartient à l’assemble des citoyens
et non à quelqu’un d’entre eux.
B) Pour le petit Larousse ; Démocratie signifie :
1) « Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même sans
l’intermédiaire d’un organe représentatif (démocratie directe) ou par représentants
interposés : (démocratie représentative) »
Ainsi le philosophe De Hal LoWell : La démocratie repose sur la foi de l’homme conçu
comme une créature rationnelle ; morale et spirituelle et ceci constitue autant une aspiration
qu’une réalité.
Le gouvernement d’un régime démocratique repose sur le consentement de ceux qui sont
gouvernés.
-Selon Mao Tse Tong : La démocratie n’est pas seulement nécessaire au peuple, elle l’est
aussi à l’armée .le régime démocratique constitue une arme importante pour détruire dans une
armée ce qu’il y a de féodal et de mercenaire
III - Les éléments indispensables pour une vraie démocratie :
Chaque pays a un système démocratique adopté à sa propre histoire .Il y a cependant, certains
éléments de base qui caractérisent les systèmes démocratiques dits modernes .Quels sont ces
éléments ?
Il s’agit de
1) L’existence de plusieurs partis politiques
2 ) La liberté de presse et de l’information
3) la liberté d’organisation
4) L’organisation à intervalle régulier, d’élection libre
5) La séparation, des pouvoirs
6) La séparation de l’Etat et des institutions religieuses
7) La séparation de l’Etat des partis politiques
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V - L’existence de plusieurs partis politiques :
C’est une condition nécessaire mais pas toujours suffisante pour avoir un régime
démocratique. Cette condition nécessaire parce que sans l’existence de plusieurs partis
politiques, il n’y a pas de place pour les échanges constructifs d’idées et de contrôle effectif
de la gestion de l’Etat par la population.
Mais cette condition n’est pas suffisante car, il peut y avoir plusieurs partis politiques sans
que ceux-ci aient un pouvoir ou un poids réel sur la gestion de l’Etat.
En effet le pouvoir peut appartenir à un parti tellement dominant et puissant, qu’il n’y a pas
de place pour une réelle participation des autres partis politiques.
VI - La liberté de la presse et d’information :
Elle est aussi nécessaire pour que les différentes idées puissent s’exprimer. Elle est
indispensable pour que les citoyens puissent être réellement informés des problèmes sociaux,
économiques et politiques. Elle leur permet de demander des comptes à leurs gouvernants et
d’assurer ainsi un certain contrôle de la gestion de l’Etat.
Cette condition n’est pas toujours suffisante. Il faut encore que le gouvernement n’empêche
pas les idées et les points de vue des gens de paraître et de s’exprimer dans les journaux. Il
faut que les taxes et les impôts ne puissent pas empêcher le développement d’une presse
indépendante du pouvoir. Il faut que les journalistes soient bien informés et que les lecteurs
soient capables d’analyser les informations qu’on leur fournit.
VII - La liberté d’organisation :
Cette liberté d’organisation ne concerne pas seulement les partis politiques. Elle concerne
aussi les associations, les coopératives, les syndicats …. C’est dans ces organisations que les
citoyens peuvent faire l’expérience de la démocratie, à condition que ces organisations aient
un type de fonctionnement démocratique.
Elles constituent avec les partis une force qui peut s’opposer au pouvoir excessif de l’Etat
pour l’empêcher de s’imposer dans tout le secteur de la vie sociale.
VIII - L’organisation à intervalle régulier d’élections libres
Les élections permettent aux citoyens de choisir les personnes qui les représenteront. C’est
une des formes de participation des citoyens aux prises de décisions et au contrôle de la
gestion de l’Etat.
Pour cela, les élections doivent être des élections au scrutin secret c’est à dire que le choix
de chaque citoyen est tenu secret. Le gouvernement légitime est celui qui est élu à intervalles
irréguliers par la majorité des citoyens qui ont participé aux élections. Les gouvernements
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battus aux élections doivent accepter de quitter le pouvoir et laisser la nouvelle majorité
gouverner le pays.
L’alternance du pouvoir est un bon signe de démocratie.
IX- La Séparation des pouvoirs.
Le pouvoir législatif ou l’assemblée nationale doit être indépendante du pouvoir exécutif.
Le pouvoir législatif doit pouvoir contrôler effectivement le gouvernement. Il doit pouvoir le
remplacer au cas où il ne gère pas bien les affaires de l’Etat.
Cela suppose non seulement l’existence de plusieurs partis politiques, mais également un
équilibre entre les partis en présence. Si un des partis est dominant, l’assemblée ne peut pas
effectivement contrôler le pouvoir exécutif.
Le pouvoir judiciaire doit être séparé du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif.
L’Etat doit assurer aux juges les conditions matérielles nécessaires et des garanties
suffisantes pour leur permettre de bien exercer leurs fonctions. Ainsi ils peuvent accomplir
leur mission en toute indépendance sans craindre pour leur travail ou même pour leur vie à
cause des jugements qu’ils rendent.
X - La Séparation de l’Etat et des institutions religieuses.
L’Etat doit être un Etat laïque, c'est-à-dire qu’il ne doit pas être sous l’autorité d’une
religion. Mais cette séparation ne doit pas être comprise en termes de conflits entre l’Etat et
les institutions religieuses. Il s’agit du contraire d’organiser la coexistence entre l’Etat et
toutes les croyances. L’Etat ne doit pas faire de distinction entre les croyants et les non
croyants, il ne doit pas établir de différences entre les religions.
XI - La Séparation de l’Etat et des partis politiques.
L’Etat doit se placer au dessus des partis politiques. Ses moyens ne doivent pas être
détournés au profit du parti au pouvoir. Les ministres qui exercent des responsabilités dans
un parti ne doivent pas utiliser les biens de l’état pour financer ou organiser les activités de
leurs partis.
Les gouvernants doivent apprendre à distinguer entre leurs responsabilités d’hommes d’état
et celles de membres de partis politiques. Cela est souvent difficile à réaliser. L’existence et
l’application de loi sur l’utilisation des biens de l’Etat et des collectivités publiques
pourraient par exemple, aider les gouvernants à s’habituer à faire ces distinctions
indispensables. /.
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