CCAG Travaux 2021
CCAG Travaux 2021
CCAG Travaux 2021
TEXTES GÉNÉRAUX
ANNEXE
CAHIER DES CLAUSES ADMINISTRATIVES GÉNÉRALES
APPLICABLES AUX MARCHÉS PUBLICS INDUSTRIELS
Préambule
Il appartient à l’acheteur qui souhaite faire référence à un cahier des clauses administratives générales (CCAG)
de choisir celui qui est le mieux adapté aux prestations objet de son marché, et de faire expressément référence à ce
CCAG dans les documents particuliers de son marché.
Le présent CCAG s’applique aux marchés publics industriels présentant une ou plusieurs des caractéristiques
suivantes : les prestations sont exécutées suivant les spécifications propres à l’acheteur public, leurs prix sont
déterminés sur devis, une surveillance de la fabrication dans les établissements du titulaire est prévue. Un marché
industriel est un marché ayant pour objet la fourniture d’équipements ou de prototypes conçus et réalisés
spécialement pour répondre aux besoins de l’acheteur.
Ce CCAG n’est pas adapté aux marchés industriels des acheteurs privés.
Par principe, un marché ne peut se référer qu’à un seul CCAG. Toutefois, par dérogation à ce principe, en cas de
marché global au sens de l’article L. 2171-1 du code de la commande publique, l’acheteur peut faire référence à
plusieurs CCAG. Dans ce cas, il devra veiller à assurer la parfaite cohérence entre les différentes clauses
auxquelles il se réfère.
Dans le cas où certaines prestations secondaires doivent être régies par des stipulations figurant dans un autre
CCAG que celui désigné dans le marché, ce dernier doit reproduire, dans le cahier des clauses administratives
particulières, ou tout autre document qui en tient lieu, les stipulations retenues, , sans référence au CCAG dont elles
émanent.
Un marché industriel peut comporter une part notable d’études et être susceptible de donner naissance à des
droits de propriété intellectuelle. La frontière entre le champ d’application du CCAG-MI et celui du CCAG-PI
(prestations intellectuelles) peut donc s’avérer délicate à appréhender, notamment lorsque plusieurs marchés se
succèdent sur un même projet. On considère généralement que les études industrielles, jusqu’à la maquette ou
jusqu’au prototype de laboratoire inclus, relèvent du CCAG-PI, tandis que le prototype industriel ainsi que le
développement relèvent du CCAG-MI.
Le chapitre 9 du présent CCAG (« Stipulations spéciales aux marchés de réparation et de modification ») n’est
applicable que si le marché s’y réfère expressément. Un renvoi général au CCAG-MI ne suffit pas.
Les commentaires figurant dans le présent CCAG n’ont pas valeur contractuelle.
Sommaire
CHAPITRE 1ER : GÉNÉRALITÉS
Article 1er : Champ d’application
Article 2 : Définitions
Article 3 : Obligations générales des parties
Article 4 : Pièces contractuelles
Article 5 : Confidentialité – Protection des données personnelles – Mesures de sécurité
Article 6 : Protection de la main-d'œuvre et conditions de travail
Article 7 : Protection de l'environnement, sécurité et santé
Article 8 : Marchés de matériels de guerre
Article 9 : Réparation des dommages
Article 10 : Assurances
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CHAPITRE 1ER
GÉNÉRALITÉS
Article 1er
Champ d’application
1.1. Les stipulations du présent cahier des clauses administratives générales (CCAG) s’appliquent aux marchés
qui s’y réfèrent expressément.
1.2. Ces marchés peuvent prévoir de déroger à certaines de ces stipulations.
Ces dérogations doivent figurer dans le cahier des clauses administratives particulières (CCAP), ou dans tout
autre document qui en tient lieu, et préciser à quels articles du présent CCAG elles dérogent.
Le dernier article du CCAP, ou de tout autre document qui en tient lieu, contient la liste récapitulative des
articles du présent CCAG auxquels il est dérogé.
Article 2
Définitions
Au sens du présent document :
– l’« acheteur » est le pouvoir adjudicateur ou l’entité adjudicatrice qui conclut le marché avec le titulaire ;
– le « titulaire » est l’opérateur économique qui conclut le marché avec l’acheteur. En cas de groupement
d’opérateurs économiques, le « titulaire » désigne le groupement, représenté par son mandataire ;
– la « notification » est l’action consistant à porter une information ou une décision à la connaissance de la ou
des parties contractantes par tout moyen matériel ou dématérialisé, par le biais d’un profil d’acheteur ou par
tout autre moyen de communication électronique, permettant de déterminer de façon certaine la date et, le cas
échéant, l’heure de sa réception ;
– les « prestations » désignent, selon l’objet du marché, la fourniture d’équipements ou de prototypes ou de
services, conçus et réalisés spécialement pour répondre aux besoins de l’acheteur. Les prestations objet du
marché peuvent comporter une part d’études ;
– l’« ordre de service » est la décision de l’acheteur qui précise les modalités d’exécution des prestations
prévues par le marché ;
– les « moyens de production » sont les outillages, matériels, installations, éléments incorporels, bâtiments et
terrains nécessaires à l’exécution des prestations objet du marché et mis à disposition par l’acheteur ;
– l’« admission » est la décision, prise après vérifications, par laquelle l’acheteur reconnaît la conformité des
prestations aux stipulations du marché. La décision d’admission vaut constatation de service fait et constitue
le point de départ des délais de garantie ;
– l’« ajournement » est la décision prise par l’acheteur qui estime que les prestations pourraient être admises,
moyennant des corrections à opérer par le titulaire ;
– la « réfaction » est la décision prise par l’acheteur de réduire le montant des prestations à verser au titulaire,
lorsque les prestations ne satisfont pas entièrement aux prescriptions du marché, mais qu’elles peuvent être
admises en l’état ;
– le « rejet » est la décision prise par l’acheteur qui estime que les prestations ne peuvent être admises, même
après ajournement ou avec réfaction ;
– le « cahier des clauses administratives particulières » (« CCAP ») est un document contractuel qui fixe les
clauses administratives propres au marché. Ces clauses peuvent également être fixées dans tout autre
document particulier du marché ayant le même objet, tel un cahier des clauses particulières (CCP) ;
– le « cahier des clauses techniques particulières » (« CCTP ») est un document contractuel qui fixe les clauses
techniques nécessaires à l’exécution des prestations du marché. Ces clauses peuvent également être fixées
dans tout autre document particulier du marché ayant le même objet, tel un cahier des clauses particulières
(CCP).
Article 3
Obligations générales des parties
3.1. Forme des notifications et informations :
3.1.1. La notification des décisions, observations ou informations qui font courir un délai est faite par tout moyen
matériel ou dématérialisé permettant de déterminer de façon certaine la date et, le cas échéant, l’heure de sa
réception.
Cette notification peut être faite par le biais du profil d’acheteur ou à l’adresse postale ou électronique des parties
mentionnée dans les documents particuliers du marché ou, à défaut, à leur siège social, sauf si ces documents leur
font obligation de domicile en un autre lieu.
En cas de groupement, la notification se fait au mandataire pour l’ensemble du groupement.
3.1.2. La date et, le cas échéant, l’heure de réception mentionnées sur un récépissé sont considérées comme
celles de la notification.
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Lorsque la notification est effectuée par le biais du profil d’acheteur, les parties sont réputées avoir reçu cette
notification à la date de la première consultation du document qui leur a ainsi été adressé, certifiée par l’accusé de
réception délivré par l’application informatique ou à défaut de consultation dans un délai de huit jours à compter de
la date de mise à disposition du document sur le profil d’acheteur, à l’issue de ce délai.
3.2. Modalités de computation des délais d’exécution des prestations :
3.2.1. Tout délai mentionné au marché commence à courir à 0 heure, le lendemain du jour où s’est produit le fait
qui sert de point de départ à ce délai. Toutefois, lorsque le délai est exprimé en heures, il commence à courir à
compter de l’heure suivant celle où s’est produit le fait qui sert de point de départ à ce délai.
Les dates et heures applicables sont celles utilisées par les documents particuliers du marché pour les livraisons
ou l’exécution des prestations.
3.2.2. Lorsque le délai est fixé en jours, il s’entend en jours calendaires et il expire à minuit le dernier jour du
délai.
Commentaires :
Le fuseau horaire utilisé est celui de la livraison ou de l’exécution du service.
Un délai fixé en jours calendaires inclut les samedis, dimanches et jours fériés.
3.2.3. Lorsque le délai est fixé en mois, il est compté de quantième en quantième. S’il n’existe pas de quantième
correspondant dans le mois où se termine le délai, celui-ci expire le dernier jour de ce mois, à minuit.
3.2.4. Lorsque le dernier jour du délai est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le délai est prolongé jusqu’à
la fin du premier jour ouvrable qui suit, à minuit.
3.2.5. Lorsque le délai est fixé en jours ouvrés, il s’entend hors samedis, dimanches et jours fériés.
3.2.6. Le délai s’appliquant au titulaire n’inclut pas le délai nécessaire à l’acheteur pour effectuer ses opérations
de vérification et prendre sa décision conformément au chapitre 5.
3.3. Représentation de l’acheteur :
Dès la notification du marché, l’acheteur désigne une ou plusieurs personnes physiques, habilitées à le
représenter auprès du titulaire, pour les besoins de l’exécution du marché. D’autres personnes physiques peuvent
être habilitées par l’acheteur en cours d’exécution du marché.
Ce ou ces représentants sont réputés disposer des pouvoirs suffisants pour prendre, dès notification de leur nom
au titulaire dans les délais requis ou impartis par le marché, les décisions nécessaires engageant l’acheteur.
3.4. Représentation du titulaire et obligations d’information relative au titulaire :
3.4.1. Représentation du titulaire :
Dès la notification du marché, le titulaire désigne une ou plusieurs personnes physiques, habilitées à le
représenter auprès de l’acheteur, pour les besoins de l’exécution du marché. D’autres personnes physiques peuvent
être habilitées par le titulaire en cours d’exécution du marché.
Ce ou ces représentants sont réputés disposer des pouvoirs suffisants pour prendre, dès notification de leur nom à
l’acheteur dans les délais requis ou impartis par le marché, les décisions nécessaires engageant le titulaire.
3.4.2. Notification des modifications portant sur la situation juridique ou économique du titulaire :
Le titulaire est tenu de notifier sans délai à l’acheteur les modifications survenant au cours de l’exécution du
marché et qui se rapportent :
– aux personnes ayant le pouvoir de l’engager ;
– à la forme juridique sous laquelle il exerce son activité ;
– à sa raison sociale ou à sa dénomination ;
– à son adresse ou à son siège social ;
– à ses coordonnées bancaires ;
– aux renseignements qu’il a fournis pour l’acceptation d’un sous-traitant et l’agrément de ses conditions de
paiement.
De façon générale, le titulaire est tenu de notifier sans délai à l’acheteur toutes les modifications importantes
concernant le fonctionnement de l’entreprise pouvant influer sur le déroulement du marché.
Commentaires :
Des rubriques sur la répartition du capital, sur les personnes ou groupes qui contrôlent l’entreprise, sur les groupements dont elle fait partie peuvent être prévues par
le CCAP ou tout autre document qui en tient lieu , notamment pour certains marchés de défense ou de sécurité concernés par des dispositions restrictives en
matière d’intervention d’entreprises étrangères ou détenues par des groupes étrangers.
Toutefois, sauf si le marché prévoit que le démarrage des prestations peut être ordonné dans un délai supérieur à
six mois à compter de sa notification, le titulaire peut refuser d’exécuter cet ordre, s’il lui est notifié plus de six
mois après la notification du marché. Le titulaire dispose alors d’un délai de quinze jours, courant à compter de la
date d’envoi de sa décision de refus à l’acheteur, pour proposer une nouvelle date de démarrage des prestations. A
l’expiration de ce délai, s’il n’a proposé aucune autre date, il doit exécuter les prestations à la date demandée. En
cas de refus opposé par l’acheteur à la proposition qui lui aura été faite, le titulaire peut demander la résiliation du
marché, dans les conditions mentionnées à l’article 43.2. Cette résiliation ne peut lui être refusée.
3.8.4. En cas de groupement d’opérateurs économiques, les ordres de service sont adressés au mandataire du
groupement, qui a seul qualité pour formuler des observations à l’acheteur.
Article 4
Pièces contractuelles
4.1. Ordre de priorité :
En cas de contradiction entre les stipulations des pièces contractuelles du marché, elles prévalent dans l’ordre de
priorité suivant :
– l’acte d’engagement et ses éventuelles annexes financières ;
– le cahier des clauses administratives particulières (CCAP) ou tout autre document qui en tient lieu et ses
éventuelles annexes ;
– le cahier des clauses techniques particulières (CCTP) ou tout autre document qui en tient lieu et ses
éventuelles annexes ;
– le présent cahier des clauses administratives générales (CCAG) ;
– le cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicable aux prestations, objet du marché, si celui-ci s’y
réfère ;
– l’offre technique du titulaire ;
– les actes spéciaux de sous-traitance et leurs éventuels actes modificatifs, postérieurs à la notification du
marché.
4.2. Pièces à remettre au titulaire. Cession ou nantissement des créances :
4.2.1. La notification du marché comprend une copie, délivrée sans frais par l’acheteur au titulaire, de l’acte
d’engagement et des autres pièces constitutives du marché, à l’exception du CCAG, des CCTG et, plus
généralement, de toute pièce ayant fait l’objet d’une publication officielle.
4.2.2. L’acheteur remet également au titulaire, à sa demande et sans frais, l’exemplaire unique ou le certificat de
cessibilité nécessaire à la cession ou au nantissement du marché.
Article 5
Confidentialité – Protection des données personnelles – Mesures de sécurité
5.1. Obligation de confidentialité :
5.1.1. Le titulaire et l’acheteur qui, à l’occasion de l’exécution du marché, ont connaissance d’informations ou
reçoivent communication de documents ou d’éléments de toute nature, présentant un caractère confidentiel, sont
tenus de prendre toutes mesures nécessaires, afin d’éviter que ces informations, documents ou éléments ne soient
divulgués à un tiers qui n’a pas à en connaître. Une partie ne peut demander la confidentialité d’informations, de
documents ou d’éléments qu’elle a elle-même rendus publics.
5.1.2. Une information confidentielle désigne toute information de quelque nature (y inclus la méthodologie, la
documentation, les informations ou le savoir-faire), sous quelque forme que ce soit (y inclus sous forme orale,
écrite, magnétique ou électronique), sur tout support dont l’acheteur est propriétaire ou titulaire, et qui est
communiquée au titulaire, ou obtenue de toute autre façon par ce dernier dans le cadre de ses relations avec
l’acheteur. Le titulaire et son personnel, et le cas échéant ses sous-traitants, ne peuvent l’utiliser que pour
l’accomplissement des prestations prévues au marché.
5.1.3. Le titulaire doit informer ses sous-traitants des obligations de confidentialité et des mesures de sécurité qui
s’imposent à lui pour l’exécution du marché. Il doit s’assurer du respect de ces obligations par ses sous-traitants.
5.1.4. Ne sont pas couverts par cette obligation de confidentialité les informations, documents ou éléments :
– qui étaient dans le domaine public au moment de leur divulgation ou que l’acheteur aurait lui-même rendus
publics pendant l’exécution du marché ;
– signalés comme présentant un caractère non confidentiel et relatifs aux prestations du marché ;
– qui ont été communiqués au titulaire par un tiers ayant légalement le droit de diffuser ces informations,
documents ou éléments, comme le prouvent des documents existant antérieurement à leur divulgation.
5.2. Protection des données à caractère personnel :
5.2.1 Chaque partie au marché est tenue au respect des règles, européennes et françaises, applicables au
traitement des données à caractère personnel éventuellement mis en œuvre aux fins de l’exécution du marché. A ce
titre, toute transmission de données à des tiers, y compris au bénéfice d’entités établies hors de l’Union européenne,
qui ne serait pas strictement conforme à la réglementation en vigueur est formellement prohibée.
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5.2.2. En cas d’évolution de la réglementation sur la protection des données à caractère personnel en cours
d’exécution du marché, les modifications nécessaires pour se conformer aux règles nouvelles, donnent lieu à la
signature d’un avenant par les parties au marché ou, en l’absence d’accord entre les parties, à une modification
unilatérale par l’acheteur.
5.2.3. Lorsque le titulaire met en œuvre un traitement de données à caractère personnel pour le compte de
l’acheteur, pour que ce traitement réponde aux exigences de la réglementation et garantisse en particulier la
protection des droits des personnes physiques identifiées ou identifiables qu’il concerne, les documents particuliers
du marché précisent notamment :
– la finalité, la description et la durée du traitement dans le strict respect des instructions documentées de
l’acheteur ;
– les obligations de l’acheteur et celles du titulaire vis-à-vis de ce dernier, en particulier l’obligation de
l’informer de toute difficulté dans l’application de la réglementation, de tout projet de recours à un tiers pour
la mise en œuvre du traitement, ou encore de toute demande de communication de données qui lui serait
adressée, ainsi que, lorsque celle-ci serait contraire à la règlementation française et européenne, des mesures
adoptées pour s’y opposer ;
– les modalités de prise en compte du droit à l’information et des autres droits des personnes concernées, dont
l’exercice doit être garanti ;
– les mesures de sécurité mises en œuvre pour garantir l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité des
données, ainsi que les conditions de notification des violations de données à caractère personnel ;
– la durée et les modalités de conservation des données et le sort de celles-ci au terme de l’exécution du marché.
Les documents particuliers du marché précisent également les pénalités applicables au titulaire en cas de
méconnaissance de la réglementation.
En cas de manquement par le titulaire ou son sous-traitant à ses obligations légales et contractuelles relatives à la
protection des données personnelles, le marché peut être résilié pour faute en application de l’article 44.
Commentaires :
L’acheteur est considéré comme le « responsable du traitement » au sens du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en tant qu’autorité publique
déterminant les finalités et les moyens du traitement des données.
Le titulaire est considéré comme le « sous-traitant » au sens du RGPD en tant que personne traitant des données à caractère personnel pour le compte de l’acheteur.
Le sous-traitant du marché est considéré comme le « sous-traitant ultérieur » au sens du RGPD en tant que personne à qui le titulaire peut faire appel pour mener des
activités de traitement spécifiques.
Les acheteurs sont invités, pour rédiger les documents particuliers du marché, à consulter le Guide du sous-traitant élaboré par la CNIL et disponible sur son site
internet : https://www.cnil.fr/.
Commentaires : Une zone protégée est une zone créée par arrêté des ministres compétents et faisant l’objet d’une interdiction de pénétration sans autorisation,
sanctionnée pénalement en cas d’infraction (articles 413-7 et 413-1 à 413-8 du code pénal).
Commentaires :
Les salariés détachés, définis à l’article L.1261-3 du code du travail, exerçant une activité professionnelle temporaire en France sont soumis aux dispositions de
l’article L.1262-4 du code du travail ainsi qu’à celles du second alinéa de l’article L.512-1 du code de la sécurité sociale.
Les huit conventions fondamentales de l’OIT, ratifiées par la France, sont :
– la convention sur le travail forcé (C29, 1930) ;
– la convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical (C87, 1948) ;
– la convention sur le droit d’organisation et de négociation collective (C98, 1949) ;
– la convention sur l’égalité de rémunération (C100, 1951) ;
– la convention sur l’abolition du travail forcé (C105, 1957) ;
– la convention concernant la discrimination (emploi et profession, C111, 1958) ;
– la convention sur l’âge minimum (C138, 1973) ;
– la convention sur les pires formes de travail des enfants (C182, 1999).
6.2. En cas d’évolution de la réglementation sur la protection de la main-d’œuvre et des conditions de travail en
cours d’exécution du marché, les modifications éventuelles demandées par l’acheteur, afin de se conformer aux
règles nouvelles, donnent lieu à la signature d’un avenant par les parties au marché ou, en l’absence d’accord entre
les parties, à une modification unilatérale par l’acheteur.
6.3. Le titulaire peut demander à l’acheteur, du fait des conditions particulières d’exécution du marché, de
transmettre, avec son avis, à l’autorité compétente, les demandes de dérogations prévues par les lois et règlements
mentionnés ci-dessus.
6.4. Le titulaire informe ses sous-traitants de leur soumission aux obligations énoncées au présent article. Il reste
responsable du respect de ces obligations.
Article 7
Protection de l’environnement, sécurité et santé
7.1. Le titulaire veille à ce que les prestations qu’il effectue respectent les prescriptions législatives et
réglementaires en vigueur en matière d’environnement, de sécurité et de santé des personnes, et de préservation du
voisinage. Il doit être en mesure d’en justifier le respect, en cours d’exécution du marché et pendant la période de
garantie des prestations, sur simple demande de l’acheteur.
7.2. En cas d’évolution de la réglementation dans ces domaines en cours d’exécution du marché, les
modifications éventuelles, demandées par l’acheteur afin de se conformer aux règles nouvelles, donnent lieu à la
signature d’un avenant par les parties au marché ou, en l’absence d’accord entre les parties, à une modification
unilatérale par l’acheteur.
Article 8
Marchés de matériels de guerre
Si le titulaire d’un marché portant sur des matériels de guerre ne détient pas de licence de fabrication ou
d’autorisation de vente pour les matériels en cause, la notification du marché faite à ce titulaire tient lieu pour lui,
s’agissant des matériels considérés, de licence de fabrication ou d’autorisation de vente.
Le titulaire est assujetti, pendant toute la durée de l’exécution du marché, à toutes les obligations imposées aux
titulaires de licence.
Il doit, au plus tard un mois après la notification de ce marché, déposer auprès de l’autorité compétente un
dossier comportant les pièces prévues pour toute demande de licence de fabrication ou d’autorisation de vente des
matériels objets du marché.
En cas d’inexécution dans ce délai, le titulaire est passible de pénalités calculées au taux de 1/2 000 du montant
hors TVA du marché par jour de retard.
Article 9
Réparation des dommages
9.1. Les dommages de toute nature causés au personnel ou aux biens de l’acheteur par le titulaire, du fait de
l’exécution du marché, sont à la charge du titulaire.
Les dommages de toute nature causés au personnel ou aux biens du titulaire par l’acheteur, du fait de l’exécution
du marché, sont à la charge de l’acheteur.
9.2. Tant que les fournitures restent la propriété du titulaire, celui-ci est, sauf faute de l’acheteur, seul
responsable des dommages subis par ces fournitures du fait de toute cause autre que l’exposition à la radioactivité
artificielle ou les catastrophes naturelles dûment reconnues. Cette stipulation ne s’applique pas en cas d’adjonction
d’équipements fournis par l’acheteur au matériel du titulaire et causant des dommages à celui-ci.
9.3. Le titulaire garantit l’acheteur contre les sinistres ayant leur origine dans le matériel qu’il fournit ou dans les
agissements de ses préposés et qui affectent les locaux où ce matériel est exploité, y compris contre le recours des
voisins.
Commentaires :
En cas de risque hors de proportion avec le montant du marché, l’acheteur peut prévoir dans les documents particuliers du marché des stipulations particulières pour
un plafonnement éventuel des garanties en fonction de l’objet et des caractéristiques du marché.
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Article 10
Assurances
10.1. Le titulaire doit contracter les assurances permettant de garantir sa responsabilité à l’égard de l’acheteur et
des tiers, victimes d’accidents ou de dommages causés par l’exécution des prestations
10.2. Le titulaire doit justifier, dans un délai de quinze jours à compter de la notification du marché et avant tout
début d’exécution de celui-ci, qu’il est titulaire de ces contrats d’assurances, au moyen d’une attestation établissant
l’étendue de la responsabilité garantie.
A tout moment durant l’exécution du marché, le titulaire doit être en mesure de produire cette attestation, sur
demande de l’acheteur et dans un délai de quinze jours à compter de la réception de la demande.
CHAPITRE 2
PRIX ET RÈGLEMENT
Article 11
Prix
11.1. Règles générales :
11.1.1. Les prix sont réputés fermes.
11.1.2. Le cas échéant, les prix fermes sont actualisés dans les conditions prévues par la réglementation en
vigueur à la date à laquelle le candidat a fixé son prix dans l’offre. Cette date correspond à la date de remise de
l’offre par le titulaire. Lorsque la procédure de passation a donné lieu à une négociation ou un dialogue compétitif,
la date à prendre en compte est la date de remise de l’offre finale par le titulaire.
Les prix de chaque tranche optionnelle sont actualisés dans les mêmes conditions.
Le coefficient d’actualisation est arrondi au millième supérieur.
Commentaires :
Le code de la commande publique impose que certains marchés prévoient l’actualisation du prix.
11.1.3. Les prix sont réputés comprendre toutes les charges fiscales ou autres frappant obligatoirement les
prestations, les frais afférents au conditionnement, au stockage, à l’emballage, à l’assurance et au transport
jusqu’au lieu de livraison, les frais afférents à l’application de l’article 19.4, ainsi que toutes les autres dépenses
nécessaires à l’exécution des prestations, les marges pour risque et les marges bénéficiaires.
Toutefois, les frais engendrés par l’absence de demande du titre de transport administratif par le titulaire ou par
le retard du titulaire à présenter cette demande restent à sa charge.
Les frais de manutention et de transport, qui naîtraient de l’ajournement ou du rejet des prestations, sont à la
charge du titulaire.
11.2. Détermination des prix de règlement :
11.2.1. Lorsque le marché prévoit que le prix à payer résulte de l’application d’une disposition réglementaire,
d’un barème, d’un tarif, d’un cours, d’une mercuriale, d’un indice, d’un index ou de tout autre élément établi en
dehors du marché, sans précision de date, l’élément à prendre en considération est celui qui est en vigueur :
– le jour de la livraison ou de la fin d’exécution de la prestation, si celles-ci sont effectuées dans le délai prévu
par l’acheteur ou si l’acheteur n’a pas fixé de délai ;
– à la date limite prévue par l’acheteur pour la livraison ou la fin d’exécution de la prestation, lorsque le délai
prévu est dépassé.
11.2.2. Lorsque le marché prévoit une révision des prix, ceux-ci sont révisés à la date ou selon la périodicité
prévue par les documents particuliers du marché.
Toutefois, lorsque le marché a pour objet l’achat de matières premières agricoles et alimentaires ou nécessite
pour sa réalisation le recours à une part importante de fournitures, notamment de matières premières, dont le prix
est directement affecté par les fluctuations de cours mondiaux, il est procédé à une révision des prix au minimum
tous les trois mois à compter de la date de notification du marché. Les conditions de révision des prix sont fixées
par les documents particuliers du marché.
Les prix à payer sont ceux applicables à la date de la livraison ou de la fin d’exécution des prestations.
11.2.3. Lorsque les prix sont révisables, le coefficient de révision est arrondi au millième supérieur.
Commentaires :
Le code de la commande publique impose que certains marchés fixent une formule de révision des prix.
11.2.4. Sauf stipulation contraire dans les documents particuliers du marché, la date d’établissement du prix
initial correspond à la date de remise de l’offre par le titulaire. Lorsque la procédure de passation a donné lieu à une
négociation ou un dialogue compétitif, la date à prendre en compte est la date de remise de l’offre finale par le
titulaire.
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Article 12
Précisions sur les modalités de règlement
12.1. Avances :
Le présent article comprend deux options alternatives, A et B.
Les documents particuliers du marché précisent l’option retenue ; à défaut l’option A s’applique.
Option A
A.12.1. Le titulaire ou son sous-traitant admis au paiement direct bénéficient d’une avance calculée en
application du code de la commande publique dès lors que le marché respecte les conditions mentionnées à
l’article R. 2191-3 ou que le marché de défense ou de sécurité respecte les conditions mentionnées à
l’article R. 2391-1.
Lorsque le titulaire ou le sous-traitant est une petite ou moyenne entreprise au sens du code de la commande
publique, le taux de l’avance mentionné à l’article R. 2191-10 est fixé à 20 % ou à un taux supérieur fixé par les
documents particuliers du marché.
Lorsque le titulaire ou le sous-traitant n’est pas une petite ou moyenne entreprise au sens du code de la
commande publique, le taux de l’avance est fixé par les documents particuliers du marché et, à défaut, au taux
minimal prévu à l’article R. 2191-7 du code de la commande publique pour les marchés ou par l’article R. 2391-4
pour les marchés de défense ou de sécurité.
L’avance est versée et remboursée selon les dispositions du code de la commande publique.
Option B
B.12.1. Lorsqu’en application du code de la commande publique, le titulaire ou son sous-traitant admis au
paiement direct bénéficie d’une avance, le taux de l’avance correspond aux taux minimums prévus à
l’article R. 2191-7 du code de la commande publique pour les marchés ou à l’article R. 2391-4 pour les marchés
de défense ou de sécurité, ou à un taux supérieur prévu par les documents particuliers du marché.
L’avance est versée et remboursée selon les dispositions du code de la commande publique.
12.2. Acomptes :
Lorsque le marché fixe uniquement la périodicité des acomptes, le montant de chacun d’eux est déterminé par
l’acheteur, sur la base du descriptif des prestations effectuées et de leur montant produit par le titulaire. Chaque
acompte fait l’objet d’une demande de paiement.
12.3. Contenu de la demande de paiement :
12.3.1. Lorsque le titulaire remet à l’acheteur une demande de paiement, il y joint les pièces nécessaires à la
justification du paiement prévues par les documents particuliers du marché.
12.3.2. La demande de paiement est datée. Elle mentionne les références du marché ainsi que, selon le cas :
– le montant des prestations admises, établi conformément aux stipulations du marché, hors TVA et, le cas
échéant, diminué des réfactions fixées conformément aux stipulations de l’article 34.3 ;
– la décomposition des prix forfaitaires et le détail des prix unitaires, lorsque l’indication de ces précisions est
prévue par les documents particuliers du marché ou que, eu égard aux prescriptions du marché, les prestations
ont été effectuées de manière incomplète ou non conforme ;
– lorsqu’un paiement est prévu à l’issue de certaines étapes de l’exécution du marché, le montant correspondant
à la période en cause ;
– le détail des calculs, avec justifications à l’appui, de l’application des coefficients d’actualisation ou de
révision des prix ;
– en cas de groupement conjoint, pour chaque membre du groupement, le montant des prestations effectuées par
celui-ci ;
– en cas de sous-traitance, la nature des prestations exécutées par le sous-traitant, leur montant total hors TVA,
leur montant toutes taxes comprises ainsi que, le cas échéant, les variations de prix établies hors TVA et toutes
taxes comprises ;
– le cas échéant, les indemnités, primes et retenues autres que la retenue de garantie, établies conformément aux
stipulations du marché.
12.3.3. La demande de paiement précise les éléments assujettis à la TVA, en les distinguant selon le taux
applicable.
12.3.4. Les prix unitaires peuvent être fractionnés pour tenir compte des prestations en cours d’exécution.
12.3.5. Les prix forfaitaires peuvent être fractionnés, si la prestation ou la partie de prestation à laquelle le prix se
rapporte n’est pas achevée. Une fraction du prix, qui est égale au pourcentage d’exécution de la prestation, est dans
ce cas déterminée en faisant application, si l’acheteur le demande, de la décomposition des prix mentionnée à
l’article 12.3.1.
12.3.6. Le titulaire établit sa demande de paiement suivant le modèle ou selon les modalités fixés par les
documents particuliers du marché.
12.3.7. En cas d’exécution de prestations aux frais et risques du titulaire défaillant, le surcoût supporté par
l’acheteur est déduit des sommes dues au titulaire au titre des prestations admises. Ce surcoût correspond à la
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différence entre le prix que l’acheteur aurait dû régler au titulaire pour la réalisation des prestations et le prix
effectivement payé pour l’exécution de celles-ci à la place du titulaire défaillant.
12.4. Calcul du montant dû par l’acheteur au titre des prestations fournies :
12.4.1. Le montant des sommes dues peut être établi sur la base de constats contradictoires, lorsque le CCAP ou
tout autre document qui en tient lieu le prévoit.
12.4.2. Lorsque le marché prévoit le versement d’acomptes, à l’achèvement de certaines étapes de l’exécution
des prestations, et qu’il indique la quotité du prix à régler à l’achèvement de chacune d’elles, la demande de
paiement comprend :
– pour chaque partie du marché exécutée, la quotité correspondante ;
– pour chaque partie du marché entreprise, après accord de l’acheteur, une fraction de la quotité correspondante,
égale au pourcentage d’exécution des prestations de la partie en cause.
12.5. Remise de la demande de paiement :
12.5.1. La remise d’une demande de paiement intervient :
– soit aux dates prévues par le marché ;
– soit après l’admission des prestations, conformément aux stipulations du marché ;
– soit au début de chaque mois pour les prestations effectuées le mois précédent, dans le cas des prestations qui
s’effectuent de façon continue. Le titulaire notifie alors à l’acheteur une demande de paiement mensuelle
établissant le montant total, arrêté à la fin du mois précédent, des sommes auxquelles il peut prétendre du fait
de l’exécution du marché depuis le début de celui-ci ;
– soit aux dates prévues pour le versement d’acomptes.
12.5.2. La demande de paiement peut indiquer les fournitures qui, en application des stipulations du marché ou
d’un commun accord entre les parties, sont payées, alors même qu’elles restent en stockage chez le titulaire.
12.6. Acceptation de la demande de paiement par l’acheteur :
L’acheteur accepte ou rectifie la demande de paiement. Il la complète, éventuellement, en faisant apparaître
notamment les avances à rembourser, les primes et les réfactions imposées.
Il arrête le montant de la somme à régler. Si ce montant est différent de celui figurant dans la demande de
paiement, il notifie le montant qu’il a ainsi arrêté au titulaire.
12.7. Paiement pour solde et règlements partiels définitifs :
12.7.1. La demande de paiement est adressée à l’acheteur après la décision d’admission.
La demande de paiement peut, également, donner lieu à un règlement partiel définitif des prestations exécutées,
dans le cas où les documents particuliers du marché ont prévu des paiements à l’issue de l’exécution de certaines
parties des prestations prévues par le marché.
12.7.2. Si, après avoir été mis en demeure de le faire, le titulaire ne produit pas sa demande de paiement dans un
délai de quarante-cinq jours courant à compter de l’admission des prestations, l’acheteur peut procéder d’office à la
liquidation, sur la base d’un décompte établi par ses soins. Ce décompte est notifié au titulaire.
12.7.3. En cas de contestation sur le montant des sommes dues, l’acheteur règle les sommes qu’il a admises.
Après résolution du désaccord, il procède, le cas échéant, au paiement d’un complément, majoré, s’il y a lieu, des
intérêts moratoires.
12.8. Facturation électronique :
12.8.1. Lorsque le titulaire ou son sous-traitant admis au paiement direct est tenu, en application du code de la
commande publique, de transmettre les demandes de paiement sous forme électronique, il les transmet selon les
modalités prévues par ce même code. Les modalités pratiques d’exécution sont prévues dans les documents
particuliers du marché.
La demande de paiement peut être refusée par l’acheteur lorsque celle-ci méconnait les obligations de
dématérialisation des factures à la charge du titulaire et de ses sous-traitants admis au paiement direct. Au
préalable, l’acheteur doit avoir informé le titulaire et les sous-traitants admis au paiement direct, dans les
conditions prévues à l’article 3.1, de l’obligation à sa charge de transmission des factures sous forme électronique
et l’avoir invité à s’y conformer.
12.8.2. Lorsqu’un tiers au titulaire est habilité à recevoir des demandes de paiement il est tenu, pour l’exercice de
cette mission, de s’intégrer et de se conformer au portail de facturation utilisé par l’acheteur lorsque ce portail le
permet. Les modalités pratiques d’habilitation des tiers pour accéder aux outils ministériels sécurisés sont prévues
dans les documents particuliers du marché.
Article 13
Règlement en cas de groupement d’opérateurs économiques ou de sous-traitance
13.1. Groupements d’opérateurs économiques :
13.1.1. En cas de groupement conjoint, chaque membre du groupement perçoit directement les sommes se
rapportant à l’exécution de ses propres prestations.
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13.1.2. En cas de groupement solidaire, le paiement est effectué sur un compte unique, ouvert au nom des
membres du groupement ou du mandataire, sauf si le marché prévoit une répartition des paiements entre les
membres du groupement et indique les modalités de cette répartition.
13.1.3. Quelle que soit la forme du groupement, le mandataire est seul habilité à présenter à l’acheteur la
demande de paiement. En cas de groupement conjoint, la demande de paiement présentée par le mandataire est
décomposée en autant de parties qu’il y a de membres du groupement à payer séparément. Chaque partie fait
apparaître les renseignements nécessaires au paiement du membre du groupement concerné.
13.1.4. Le mandataire est seul habilité à formuler ou à transmettre les réclamations de membres du groupement.
13.2. Sous-traitants :
Les prestations exécutées par les sous-traitants, dont les conditions de paiement ont été agréées par l’acheteur,
sont payées dans les conditions financières prévues par le marché ou par un acte spécial.
CHAPITRE 3
DÉLAIS
Article 14
Délai d’exécution
Commentaires :
Tous les délais inscrits au marché pour un lot, une tranche, un bon de commande ou un ordre de service identifié bénéficient des règles énoncées ci-dessous.
Article 15
Pénalités
15.1. Sous réserve des stipulations des articles 14.3 et 30.5, en cas de retard dans l’exécution des prestations par
le titulaire, l’acheteur applique des pénalités.
Lorsque l’acheteur envisage d’appliquer des pénalités de retard, il invite, par écrit, le titulaire à présenter ses
observations dans un délai de quinze jours. Cette invitation précise le montant des pénalités susceptibles d’être
appliquées, le ou les retards concernés ainsi que le délai imparti au titulaire pour présenter ses observations.
A défaut de réponse du titulaire dans ce délai ou si l’acheteur considère que les observations formulées par le
titulaire en application du premier alinéa ne permettent pas de démontrer que le retard n’est pas imputable à celui-ci
ou à ses sous-traitants, les pénalités pour retard s’appliquent et sont calculées à compter du lendemain du jour où le
délai contractuel d’exécution des prestations est expiré.
Cette pénalité est calculée par application de la formule suivante :
P = V * R / 3 000
dans laquelle :
P = le montant de la pénalité ;
V = la valeur des prestations sur laquelle est calculée la pénalité, cette valeur étant égale au montant en prix de
base, hors variations de prix et hors du champ d’application de la TVA, de la partie des prestations en retard ou de
l’ensemble des prestations, si le retard d’exécution d’une partie rend l’ensemble inutilisable ;
R = le nombre de jours de retard.
15.2. Le montant total des pénalités de retard ne peut excéder 10% du montant total hors taxes du marché, de la
tranche considérée ou du bon de commande.
15.3. Le titulaire est exonéré des pénalités dont le montant total ne dépasse pas 1 000 € pour l’ensemble du
marché.
Article 16
Primes
16.1. Si les documents particuliers du marché prévoient le versement de primes, ils en précisent les conditions
d’attribution ainsi que les modalités de calcul et de versement.
16.2. Le marché peut prévoir des primes pour réalisation anticipée, soit de l’ensemble des prestations, soit de
certaines parties des prestations faisant l’objet de délais particuliers ou de dates limites fixés dans le marché
calculés conformément à l’article 3.2. Les samedis, les dimanches et les jours fériés ou chômés ne sont pas déduits
pour le calcul des primes.
16.3. Une fois le montant des primes déterminé, elles sont versées toutes taxes comprises sans que le titulaire
soit tenu de les demander. Elles sont prises en compte et révisées dans les conditions prévues par les règles de
paiement et de révision applicables au règlement de la prestation correspondante. Le montant des primes n’est pas
plafonné.
Dans le cas d’un groupement d’opérateurs économiques pour lesquels le paiement est effectué sur des comptes
séparés, les primes sont réparties entre les membres du groupement conformément aux indications données par le
mandataire.
CHAPITRE 4
EXÉCUTION
Article 17
Développement durable
17.1. Clause d’insertion sociale :
Lorsque les documents particuliers du marché prévoient que le titulaire réalise une action d’insertion permettant
l’accès ou le retour à l’emploi de personnes rencontrant des difficultés sociale et/ou professionnelles, leur mise en
œuvre s’effectue dans les conditions prévues au présent article, ils précisent a minima :
– le périmètre de l’action à réaliser ;
– les coordonnées du facilitateur le cas échéant ;
– les profils de publics éligibles à la clause d’insertion ;
– le volume horaire d’insertion à la charge du titulaire.
L’action d’insertion définie dans les documents particuliers du marché est mise en œuvre dans les conditions
prévues par le présent article.
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Les heures effectuées par les personnes en insertion via l’embauche directe sont comptabilisées durant
l’exécution du marché à compter de la date d’embauche et pour une période maximale de deux ans ;
– par la mise à disposition de salariés en insertion via le recours à une association intermédiaire (AI), ou à une
entreprise de travail temporaire d’insertion (ETTI), ou à une entreprise de travail temporaire adapté (ETTA),
ou à un groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), ou à une entreprise de travail
temporaire (ETT) ;
– par le recours à la sous-traitance ou au groupement d’opérateurs économiques avec une entreprise d’insertion
(EI), un atelier chantier d’insertion (ACI) ou une entreprise adaptée (EA), un établissement et service d’aide
par le travail (ESAT), une entreprise d’insertion par le travail indépendant (EITI), ou un travailleur
indépendant handicapé (TIH).
En cas de groupement d’opérateurs économiques, le mandataire du groupement est l’interlocuteur unique de
l’acheteur pour le suivi d’exécution de la clause d’insertion. Cette mission peut également être confiée, le cas
échéant, à un facilitateur identifié dans les documents particuliers du marché.
A l’issue du marché, le titulaire s’engage à étudier toutes les possibilités d’embauche ultérieure des personnes en
insertion.
17.1.4. Intervention d’un facilitateur :
Afin de faciliter la mise en œuvre de la démarche d’insertion, le titulaire peut bénéficier de l’accompagnement
d’un facilitateur dont les coordonnées sont précisées dans les documents particuliers du marché.
17.1.4.1. Dans le cadre du marché, le facilitateur a pour mission notamment :
– d’accompagner le titulaire dans la définition du besoin de recrutement (nature du poste, compétence …) et de
lui proposer les modalités les plus appropriées de mise en œuvre de la clause d’insertion (embauche directe,
mise à disposition, etc.) ;
– d’identifier les publics susceptibles de répondre au besoin du titulaire ;
– d’organiser le suivi des publics ;
– de mesurer et de communiquer auprès de l’acheteur et du titulaire sur les réalisations obtenues dans le cadre
du marché.
17.1.4.2. Le titulaire désigne un correspondant opérationnel pour le suivi des actions d’insertion professionnelle,
interlocuteur privilégié de l’acheteur et du facilitateur.
Le titulaire transmet à l’acheteur, et le cas échéant au facilitateur, dès lors que l’acheteur lui a communiqué les
coordonnées du facilitateur, tous renseignements utiles permettant le contrôle et le suivi de l’exécution de la clause
d’insertion sociale.
Ces informations, ainsi que la fréquence de leur transmission, sont précisées dans les documents particuliers du
marché.
17.1.4.3. A l’initiative de l’acheteur, une réunion de mise au point de l’action d’insertion est organisée avec le
titulaire et, le cas échéant, le facilitateur.
Elle est mise en place après notification du marché selon un délai précisé dans les documents particuliers du
marché.
Durant toute la période d’exécution du marché, l’acheteur peut organiser avec le titulaire et, le cas échéant le
facilitateur, des réunions de suivi de la clause d’insertion.
Commentaires :
Les renseignements utiles détaillés dans les documents particuliers du marché par le titulaire sont notamment : date d’embauche, type de contrat, poste occupé,
justificatif de l’éligibilité des personnes recrutées, attestation trimestrielle d’heures d’insertion adressée au facilitateur, récapitulatif des factures, etc.
17.1.4.4. Le titulaire notifie à l’acheteur toute difficulté pour assurer son engagement. Dans ce cas, l’acheteur, et
le cas échéant le facilitateur, étudie avec le titulaire les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs
d’insertion.
En cas de difficultés économiques, établies par un faisceau d’indices, l’entreprise attributaire peut demander à
l’acheteur la suspension ou la suppression de la clause d’insertion sociale.
En cas de difficultés économiques qui se traduisent par le recours à de l’activité partielle, à l’engagement d’une
procédure de licenciement pour motif économique ou à l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire,
l’acheteur annule la clause d’insertion sociale. Cette annulation est subordonnée à la communication d’une copie
des documents afférents à ces difficultés, transmis à la DIRECCTE ou au juge.
17.1.4.5. Il est procédé au contrôle de l’exécution de l’action d’insertion pour laquelle le titulaire s’est engagé,
tout au long de l’exécution des prestations :
– le titulaire, ou le cas échéant le facilitateur, établit pendant toute la durée du marché un bilan annuel sur la base
des bilans transmis à l’acheteur ;
– le titulaire, ou le cas échéant le facilitateur, rédige un bilan final dans le mois précédant la fin de l’exécution du
marché transmis à l’acheteur.
Ces bilans portent sur les aspects quantitatif et qualitatif de l’action d’insertion.
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Commentaires :
Le recours à la sous-traitance n’exonère pas le titulaire de ses obligations en matière de clause d’insertion. S’il peut partager une partie de l’effort d’insertion, il restera
responsable de leur bonne exécution et de la bonne remontée d’information. Les pénalités sont supportées par le titulaire. Il appartient à ce dernier de prévoir dans
le contrat de sous-traitance les stipulations qui permettront de responsabiliser son sous-traitant.
Commentaires :
Les documents particuliers du marché peuvent notamment prendre en compte, sur l’ensemble du cycle de vie des produits ou services acquis, selon la nature de
l’achat :
– la réduction des prélèvements des ressources ;
– la composition des produits et notamment leur caractère écologique, polluant ou toxique ;
– les actions en faveur du réemploi, de la réutilisation, du reconditionnement, de l’intégration de matières recyclées et du recyclage ;
– les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables ;
– la prévention de la production des déchets et leur orientation vers des filières de valorisation ;
– les pratiques environnementales appliquées aux modalités d’exécution des prestations et notamment les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de
serre et d’amélioration de la qualité de l’air ;
– la réduction des impacts sur la biodiversité ;
– la sensibilisation des intervenants aux problématiques environnementales liées à l’exécution du marché.
17.2.2. Le titulaire s’assure du respect par ses sous-traitants des obligations environnementales fixées par le
marché.
17.2.3. En cas de non-respect des obligations prévues au présent 17.2, le titulaire se voit appliquer pour chaque
manquement, après mise en demeure restée infructueuse, une pénalité dont le montant est fixé par les documents
particuliers du marché.
Article 18
Documentation technique mise à la disposition du titulaire
18.1. Si la documentation technique mise à la disposition du titulaire comprend, outre les spécifications
techniques prévues dans les documents particuliers du marché, des documents, des échantillons ou des modèles, et
que ceux-ci diffèrent des spécifications techniques, ce sont les spécifications techniques prévues dans les
documents particuliers du marché qui prévalent :
Le titulaire a l’obligation de vérifier la documentation technique mise à sa disposition et de signaler à l’acheteur,
dès qu’il en a connaissance, les erreurs, omissions ou contradictions normalement décelables par un homme de
l’Art.
Si les erreurs, les omissions ou les contradictions mentionnées à l’alinéa précédent ont pour effet d’allonger la
durée d’exécution des prestations prévues par le marché, le délai d’exécution du marché pourra être prolongé dans
les conditions prévues à l’article 14.3.
18.2. La documentation technique est mise à la disposition du titulaire à titre gratuit.
Article 19
Moyens mis à la disposition du titulaire
19.1. Les stipulations du présent article s’appliquent lorsque l’acheteur met à la disposition du titulaire des
moyens nécessaires à l’exécution de la prestation, tels que :
a) Des moyens de production ;
b) Des matériels à réparer, à modifier, à transformer ou destinés à des études ou des essais ;
c) Des approvisionnements, c’est-à-dire des produits finis, semi-finis ou des matières premières
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19.2. Lorsque ces moyens sont la propriété de l’acheteur, ils sont laissés gratuitement à la disposition du titulaire
pour l’exécution du marché.
19.3. Un constat contradictoire est établi pour contrôler l’état de ces moyens au moment de leur mise à la
disposition du titulaire. Ce constat est signé par les deux parties. Il mentionne la valeur de ces moyens.
La date effective de la mise à disposition est celle du constat contradictoire.
19.4. Le titulaire est responsable du gardiennage, de la conservation, de l’entretien et de l’emploi des moyens de
production, des matériels ou des approvisionnements qui lui sont confiés, dès que ceux-ci ont été mis effectivement
à sa disposition. Il ne peut en disposer qu’aux fins prévues par le marché.
A cet effet, le titulaire doit :
– en tenir un inventaire permanent ;
– identifier les approvisionnements appartenant à l’acheteur ;
– apposer sur les machines et outillages tout dispositif permettant l’identification du propriétaire.
19.5. Lorsque l’un de ces moyens est endommagé, détruit ou perdu, le titulaire est tenu de le remettre en état, de
le remplacer ou d’en rembourser la valeur résiduelle à la date de disparition, ou du sinistre.
19.6. Le titulaire assure l’entretien courant et normal des bâtiments mis à sa disposition.
19.7. Le titulaire assure la remise en l’état des terrains mis à sa disposition.
19.8. Au terme de l’exécution ou après résiliation du marché, ou au terme fixé par celui-ci, les moyens mis à
disposition sont restitués à l’acheteur.
19.9. Un constat contradictoire est établi lors de la restitution de ces moyens à l’acheteur. Le cas échéant, les
frais relatifs à cette restitution incombent au titulaire.
19.10. Si le titulaire ne respecte pas les obligations des 4, 5, 6, 7 et 8 du présent article, l’acheteur peut suspendre
le paiement des sommes dues au titre du marché, à concurrence du préjudice estimé, jusqu’à l’exécution de ces
obligations.
Indépendamment des sanctions mentionnées ci-dessus, le marché peut être résilié, dans les conditions de
l’article 44, en cas de défaut de présentation, de mauvais emploi ou d’utilisation abusive des moyens mis à la
disposition du titulaire.
Article 20
Assurance des moyens mis à la disposition du titulaire
20.1. Le titulaire est tenu, préalablement à leur mise à sa disposition et tant qu’il en dispose, de faire assurer à ses
frais, l’ensemble des moyens de production qui sont la propriété de l’acheteur.
20.2. Il doit justifier, dans un délai de quinze jours à compter de la notification du marché et avant tout début
d’exécution de celui-ci, qu’il est titulaire de ces contrats d’assurances, au moyen d’une attestation établissant
l’étendue de la responsabilité garantie.
A tout moment durant l’exécution du marché, le titulaire doit être en mesure de produire cette attestation, sur
demande de l’acheteur et dans un délai de quinze jours à compter de la réception de la demande.
20.3. Si le titulaire contrevient à ces prescriptions, l’acheteur peut contracter à sa place, cinq jours après une mise
en demeure restée sans effet, la ou les polices d’assurance nécessaires.
Le montant des primes d’assurances est alors retenu sur les sommes dues au titulaire au titre du marché.
Article 21
Lieux d’exécution
21.1. Le titulaire doit faire connaître à l’acheteur, sur sa demande, le lieu d’exécution des prestations. L’acheteur
peut en suivre sur place le déroulement. L’accès aux lieux d’exécution est réservé aux seuls représentants de
l’acheteur.
Les personnes qu’il désigne à cet effet ont libre accès aux seules zones concernées par l’exécution des
prestations prévues par le marché, dans le respect des consignes de sécurité prévues pour le site. Elles sont tenues
aux obligations de confidentialité prévues à l’article 5.1.
Commentaires :
Pour des raisons déontologiques, l’acheteur ne devra en aucun cas désigner un concurrent du titulaire pour contrôler ce dernier dans le cadre du présent article.
21.2. Si le titulaire entrave l’exercice du droit de contrôle de l’acheteur en cours d’exécution du marché, il
encourt les sanctions prévues à l’article 44.
Article 22
Surveillance de l’exécution des prestations
22.1. Le titulaire assure à l’acheteur le libre accès à tous les lieux d’exécution des prestations qu’il a précisés
dans les documents particuliers du marché.
Il est responsable de toute entrave apportée au libre exercice de la surveillance. En tout lieu d’exécution des
prestations, y compris chez ses sous-traitants.
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22.2. Le titulaire s’engage à mettre gratuitement à la disposition de l’acheteur les moyens nécessaires à
l’accomplissement de sa mission, notamment :
– les bureaux nécessaires au personnel de surveillance ;
– le personnel, le matériel et les locaux nécessaires aux opérations d’essais et de vérification prévues par le
marché.
22.3. Les dossiers d’exécution sont tenus par le titulaire à la disposition de l’acheteur. Celui-ci peut se faire
communiquer tout renseignement et opérer les vérifications qu’il juge nécessaires pour s’assurer que les clauses
techniques prévues par le marché sont respectées.
Le titulaire doit prévenir, en temps utile, l’acheteur de toutes les opérations auxquelles ce dernier a déclaré
vouloir assister. A défaut, l’acheteur pourra, soit les faire recommencer, soit refuser les prestations soumises à ces
opérations, en dehors de son contrôle.
L’acheteur doit être avisé immédiatement de tous événements de nature à modifier le déroulement prévu des
opérations.
22.4. L’exercice de la surveillance de l’exécution des prestations laisse entière la responsabilité du titulaire et ne
limite pas le droit de l’acheteur de refuser des prestations reconnues défectueuses au moment des opérations de
vérification.
22.5. Les agents de l’acheteur et les personnes mandatées par lui, qui ont, du fait de leurs fonctions, connaissance
des moyens de fabrication ou de toute autre information relative au titulaire, sont soumis à l’obligation de
confidentialité mentionnée à l’article 5.1.
Leurs frais de déplacement et leur rémunération, exposés dans le cadre de ces opérations de surveillance, sont, en
totalité, à la charge de l’acheteur.
Commentaires :
Pour des raisons déontologiques, l’acheteur veille à ne pas mandater un concurrent du titulaire pour auditer ce dernier pour l’application du présent article.
Article 23
Prestations supplémentaires et modificatives
23.1. Pendant l’exécution du marché, l’acheteur peut prescrire au titulaire, par ordre de service, des prestations
supplémentaires ou modificatives après consultation de ce dernier ou accepter les modifications qu’il propose.
Le titulaire ne doit apporter aucune modification aux spécifications techniques sans autorisation préalable de
l’acheteur.
Commentaires :
Ces modifications ne peuvent changer l’objet du marché ou modifier substantiellement les caractéristiques techniques de l’offre présentée par le titulaire lors de la
mise en concurrence.
23.2. Lorsque le marché n’a pas prévu de prix pour les prestations supplémentaires ou modificatives demandées
par l’acheteur au titulaire, l’ordre de service mentionné à l’article 23.1 fixe provisoirement les prix nouveaux
retenus pour le règlement des prestations supplémentaires ou modificatives.
23.3. Ces prix provisoires, permettant une juste rémunération du titulaire, sont arrêtés par l’acheteur après
consultation du titulaire. Ils sont utilisés pour le règlement des acomptes jusqu’à la fixation du prix définitif. Le
titulaire est réputé avoir accepté les prix provisoires si, dans le délai de trente jours suivant l’ordre de service qui lui
a notifié ces prix, il n’a pas présenté d’observation à l’acheteur en indiquant, avec toutes justifications utiles, les
prix qu’il propose. En cas de désaccord, l’acheteur règle provisoirement les sommes qu’il admet.
Lorsque l’acheteur et le titulaire sont d’accord pour arrêter les prix définitifs, ceux-ci font l’objet d’un avenant,
sauf si les prix sont devenus définitifs dans le silence du titulaire en application de l’alinéa précédent.
23.4. Le titulaire n’est pas tenu de se conformer à un ordre de service mentionné à l’article 23.2 lorsque cet ordre
de service n’a fait l’objet d’aucune valorisation financière.
Un tel refus d’exécuter opposé par le titulaire n’est toutefois recevable que s’il est notifié par écrit, avec les
justifications nécessaires, à l’acheteur, dans le délai de quinze jours suivant la notification de l’ordre de service
prescrivant les prestations.
Article 24
Suspension des prestations en cas de circonstances imprévisibles
24.1. Lorsque la poursuite de l’exécution du marché est rendue temporairement impossible du fait d’une
circonstance que des parties diligentes ne pouvaient prévoir dans sa nature ou dans son ampleur ou du fait de
l’édiction par une autorité publique de mesures venant restreindre, interdire, ou modifier de manière importante
l’exercice de certaines activités en raison d’une telle circonstance, la suspension de tout ou partie des prestations est
prononcée par l’acheteur. Lorsque la suspension est demandée par le titulaire, l’acheteur se prononce sur le bien-
fondé de cette demande dans les meilleurs délais.
24.2. Dans un délai adapté aux circonstances et qui ne saurait excéder quinze jours à compter de la décision de
suspension des prestations, les parties conviennent des modalités de constatation des prestations exécutées et, le cas
échéant, du maintien d’une partie des obligations contractuelles restant à la charge du titulaire pendant la
suspension. Dans un délai raisonnable, les parties conviennent également des modalités de reprise de l’exécution
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et, le cas échéant, des modifications à apporter au marché et des modalités de répartition des surcoûts directement
induits par ces événements.
A défaut d’accord entre les parties, le titulaire est tenu, à l’issue de la suspension, de reprendre l’exécution des
prestations dans les conditions prévues par le marché et le désaccord est réglé dans les conditions mentionnées à
l’article 48.
Article 25
Clause de réexamen
En cas de circonstance que des parties diligentes ne pouvaient prévoir dans sa nature ou dans son ampleur et
modifiant de manière significative les conditions d’exécution du marché, les parties examinent de bonne foi les
conséquences, notamment financières, de cette circonstance.
Le cas échéant, les parties conviennent, par avenant, des modalités de prise en charge, totale ou partielle, des
surcoûts directement induits par cette circonstance sur la base de justificatifs fournis par le titulaire. Il est tenu
compte, notamment :
– des surcoûts liés aux modifications d’exécution des prestations ;
– des conséquences liées à la prolongation des délais d’exécution du marché.
Le titulaire est tenu de demander, en temps utile, qu’il soit procédé à des constatations contradictoires pour
permettre à l’acheteur d’évaluer les moyens supplémentaires effectivement mis en œuvre.
Sont exclues de cette évaluation, les augmentations de prix prises en compte dans les index ou indices utilisés
pour la révision des prix du marché.
Les surcoûts pris en charge par l’acheteur peuvent faire l’objet d’une avance dans les conditions fixées par les
documents particuliers du marché ou dans l’avenant conclu en application du présent article.
Article 26
Arrêt de l’exécution des prestations
Lorsque les prestations sont scindées en plusieurs parties techniques à exécuter distinctement, l’acheteur peut
décider, au terme de chacune de ces parties, soit de sa propre initiative, soit à la demande du titulaire, de ne pas
poursuivre l’exécution des prestations, si les deux conditions suivantes sont remplies :
– les documents particuliers du marché prévoient expressément cette possibilité ;
– chacune de ces parties techniques est identifiée et assortie d’un montant.
La décision d’arrêter l’exécution des prestations ne donne lieu à aucune indemnité.
L’arrêt de l’exécution des prestations entraîne la résiliation du marché.
Article 27
Aménagement des locaux destinés à l’installation de matériel
Lorsque l’exécution des prestations doit avoir lieu dans des locaux appartenant à l’acheteur, celui-ci aménage, à
ses frais, les locaux destinés à l’installation du matériel et, le cas échéant, après consultation du titulaire, pourvoit à
leur maintenance et à leur approvisionnement en fluides.
L’acheteur informe le titulaire de la disponibilité des locaux. Cette information doit être communiquée quinze
jours, au moins, avant la livraison du matériel.
Ces aménagements doivent être terminés avant la date prévue pour l’installation du matériel nécessaire à la
réalisation des prestations.
Article 28
Installation
28.1. Si les documents particuliers du marché prévoient l’installation de matériel par le titulaire, celui-ci est
tenu :
– de transmettre à l’acheteur, avant de commencer l’installation, un dossier complet comportant les plans et les
programmes d’exécution de l’installation ;
– d’appeler, dès qu’il en a connaissance, l’attention de l’acheteur sur les caractéristiques des terrains, ouvrages
et équipements mis à sa disposition qui feraient obstacle à une installation correcte du matériel.
28.2. L’installation n’est considérée comme achevée qu’après l’enlèvement des matériels et outillages ayant
servi au montage et à la remise en l’état des bâtiments, terrains, et équipements accueillant l’installation.
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Article 29
Stockage, emballage, transport et gestion des déchets
29.1. Stockage :
29.1.1. Si les documents particuliers du marché prévoient une obligation de stockage dans les locaux du titulaire,
celui-ci assume la responsabilité du dépositaire, durant un délai précisé par les documents particuliers du marché et
courant à compter de leur réception.
29.1.2. Lorsque le stockage est effectué dans les locaux de l’acheteur, celui-ci assume la responsabilité du
dépositaire jusqu’à la décision d’admission.
29.2. Emballage :
29.2.1. La qualité des emballages doit être appropriée aux conditions et modalités de transport prévues par les
documents particuliers du marché. Elle est de la responsabilité du titulaire.
Lorsque cela n’est pas de nature à contrevenir aux règles sanitaires et d’hygiène, le titulaire utilise des contenants
réutilisables, recyclés, recyclables ou réemployés. Il veille également, dans la mesure du possible, à en réduire les
quantités, en volume et en poids.
29.2.2. Sauf stipulation contraire dans les documents particuliers du marché, et lorsque cela n’est pas de nature à
contrevenir aux règles sanitaires et d’hygiène, les emballages restent la propriété du titulaire. Celui-ci les collecte
en vue de leur recyclage ou de leur réutilisation.
29.3. Transport :
Le transport s’effectue, sous la responsabilité du titulaire, jusqu’au lieu de livraison. Le conditionnement, le
chargement, l’arrimage et le déchargement sont effectués sous sa responsabilité.
29.4. Gestion des déchets :
La valorisation ou l’élimination des déchets créés lors de l’exécution des prestations est de la responsabilité du
titulaire pendant la durée du marché.
Le titulaire veille à ce que soient effectuées les opérations, de collecte, transport, entreposage, tris éventuels et de
l’évacuation des déchets créés par les prestations objet du marché public vers les sites susceptibles de les recevoir,
conformément à la réglementation en vigueur.
Le titulaire est tenu de produire, à la demande de l’acheteur, tout justificatif de traçabilité du traitement des
déchets issus de l’exécution de la prestation, qui fasse apparaître une gestion des déchets conforme aux exigences
réglementaires, notamment en ce qui concerne les déchets dangereux.
En cas d’absence de production des éléments attestant la traçabilité des déchets, le titulaire se voit appliquer,
après mise en demeure restée infructueuse, une pénalité dont le montant est fixé par les documents particuliers du
marché.
Article 30
Livraison
30.1. Le titulaire veille à limiter l’impact environnemental des livraisons et du transport des produits proposés.
La planification du transport de ces marchandises doit permettre, lorsque cela est compatible avec les besoins de
l’acheteur, d’éviter la circulation pendant les heures de pointe. Le titulaire privilégie le transport groupé des
marchandises objets du marché afin de réduire les déplacements des véhicules de livraison. Il favorise les modes de
transports les plus respectueux de l’environnement, notamment les véhicules à faibles émissions, les modes de
transports doux ou alternatifs à la route.
30.2. Toute livraison effectuée par le titulaire est accompagnée d’un bon de livraison ou d’un état, dressé
distinctement pour chaque destinataire, et comportant notamment :
– la date d’expédition ;
– la référence à la commande ou au marché ;
– l’identification du titulaire ;
– l’identification de ce qui est livré et, quand il y a lieu, la répartition par colis ;
– le numéro du ou des lots de fabrication, dans le cas où la réglementation l’impose en matière d’étiquetage.
Chaque colis doit porter de façon apparente son numéro d’ordre, tel qu’il figure sur le bon de livraison ou l’état.
Il renferme l’inventaire de son contenu.
30.3. La livraison est constatée par la délivrance d’un récépissé au titulaire ou par la signature du bon de
livraison ou de l’état, dont chaque partie conserve un exemplaire. En cas d’impossibilité de livrer, celle-ci doit être
mentionnée sur l’un de ces documents.
30.4. Si la disposition des locaux désignés pour la réalisation des livraisons entraîne des difficultés
exceptionnelles de manutention, non prévues par le marché, les frais supplémentaires de livraison qui en résultent
sont rémunérés distinctement. Ils font l’objet d’un avenant.
30.5. Un sursis de livraison peut être accordé par l’acheteur au titulaire lorsque, en dehors des cas prévus pour la
prolongation du délai à l’article 14.3, une cause qui n’est pas de son fait met obstacle à la livraison dans le délai
contractuel.
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30.6. Le sursis de livraison suspend, pour un temps égal à sa durée, l’application des pénalités pour retard.
Les formalités d’octroi du sursis de livraison sont les mêmes que celles de la prolongation de délai mentionnées
à l’article 14.3.
Aucun sursis de livraison ne peut être demandé par le titulaire pour des événements survenus après l’expiration
du délai d’exécution du marché, éventuellement déjà prolongé.
Article 31
Maintien en l’état des moyens de production
Si les documents particuliers du marché prévoient l’obligation, pour le titulaire, d’entretenir et de conserver en
état, pendant un délai déterminé, après achèvement des prestations, tout ou partie des moyens de production utilisés
pour l’exécution du marché, les stipulations suivantes sont applicables :
a) L’acheteur peut, à tout moment, moyennant préavis, réduire ce délai pour tout ou partie des moyens en cause ;
b) Le titulaire ne peut utiliser ces moyens pour la réalisation d’autres prestations sans y être autorisé par
l’acheteur.
Au terme de ce délai, le titulaire reprend la libre disposition des biens qui lui appartiennent.
En cas de cession de ces biens, l’acheteur possède, à égalité de prix, un droit de préférence.
CHAPITRE 5
CONSTATATION DE L’EXÉCUTION DES PRESTATIONS ET GARANTIE
Article 32
Opérations de vérification
32.1. Nature des opérations :
Les opérations de vérification quantitative et qualitative ont pour objet de permettre à l’acheteur de contrôler
notamment que le titulaire :
– a mis en œuvre les moyens définis dans le marché, conformément aux prescriptions qui y sont fixées ;
– a effectué les prestations définies dans le marché comme étant à sa charge, conformément aux stipulations
contractuelles.
Les matières et objets nécessaires aux essais sont prélevés par l’acheteur sur les livraisons réalisées au titre du
marché.
32.2. Frais de vérification :
32.2.1. Quels que soient les résultats des vérifications, les frais qu’elles entraînent sont à la charge de l’acheteur
pour les opérations qui, conformément aux stipulations du marché, doivent être exécutées dans ses propres locaux.
Ils sont à la charge du titulaire dans les autres cas.
Toutefois, lorsqu’une des parties a accepté de faire exécuter dans ses propres locaux des essais qui,
conformément aux documents particuliers du marché, auraient dû être effectués dans ceux de l’autre partie, les frais
correspondants sont à la charge de cette dernière.
32.2.2. Le titulaire avise l’acheteur de la date à partir de laquelle les prestations pourront être présentées en vue
de ces vérifications.
32.3. Présence du titulaire :
L’acheteur avise le titulaire des jours et heures fixés pour les vérifications, afin de lui permettre d’y assister ou de
se faire représenter.
L’absence du titulaire dûment avisé, ou de son représentant, ne fait pas obstacle au déroulement ou à la validité
des opérations de vérification.
Article 33
Délais et procès-verbaux de constatation
33.1. Les délais de constatation dont dispose l’acheteur sont les suivants :
– pour débuter en usine les vérifications ouvrant droit à paiement pour solde ou règlement partiel définitif, le
délai est de sept jours à partir de la réception, par l’acheteur, de l’avis de présentation adressé par le titulaire
ou à compter de la date de présentation fixée par cet avis, si elle est postérieure ;
– pour effectuer les opérations de vérification en usine et pour notifier sa décision, l’acheteur dispose de trente
jours ;
– pour effectuer les opérations de vérification dans les lieux de livraison prévus dans les documents particuliers
du marché et notifier sa décision, l’acheteur dispose de sept jours à compter de l’arrivée des prestations à
destination. Lorsqu’une épreuve technique est imposée après la livraison, ce délai est alors de trente jours à
compter de l’arrivée des prestations à destination.
33.2. Les constatations réalisées par l’acheteur sont consignées dans un procès-verbal mentionnant, s’il y a lieu,
les réserves du titulaire.
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Article 34
A l’issue des opérations de vérification, l’acheteur prend une décision d’admission, d’ajournement, de réfaction
ou de rejet dans les conditions prévues au présent article.
Si l’acheteur ne notifie pas sa décision dans les délais de constatation prévus à l’article 33.1, les prestations sont
réputées admises.
Dans le cas d’un marché comportant des prestations distinctes à exécuter, chaque prestation fait l’objet de
vérifications et de décisions distinctes.
34.1 Admission :
L’acheteur prononce l’admission des prestations, si elles répondent aux stipulations du marché. L’admission
prend effet à la date de notification au titulaire de la décision d’admission. En cas d’admission tacite, la date d’effet
est la date d’expiration des délais de constatation prévus à l’article 33.1.
34.2. Ajournement :
34.2.1. Lorsque l’acheteur estime que des prestations ne peuvent être admises que moyennant certaines mises au
point, il peut décider d’ajourner l’admission des prestations par une décision motivée. Cette décision invite le
titulaire à présenter, à nouveau, à l’acheteur, les prestations mises au point, dans un délai de quinze jours.
Le titulaire doit faire connaître son acceptation dans un délai de dix jours, à compter de la notification de la
décision d’ajournement. En cas de refus du titulaire ou de silence gardé par lui durant ce délai, l’acheteur a le choix
de prononcer l’admission des prestations avec réfaction ou de les rejeter, dans les conditions fixées aux 3 et 4 du
présent article dans un délai de quinze jours, courant de la notification du refus du titulaire ou de l’expiration du
délai de dix jours ci-dessus mentionné.
Le silence gardé par l’acheteur au-delà de ce délai de quinze jours vaut décision de rejet des prestations
34.2.2. Si le titulaire présente, à nouveau, les prestations mises au point, après la décision d’ajournement des
prestations, l’acheteur dispose, à nouveau, de la totalité du délai prévu pour procéder aux vérifications des
prestations, à compter de leur nouvelle présentation par le titulaire.
34.2.3. Dans le cas où les opérations de vérification ont été effectuées dans les locaux de l’acheteur, le titulaire
dispose d’un délai de quinze jours, à compter de la notification de la décision d’ajournement, pour enlever les
prestations ayant fait l’objet de la décision d’ajournement.
Passé ce délai, les prestations vérifiées peuvent être évacuées ou détruites par l’acheteur, aux frais du titulaire.
Les prestations ajournées, dont la garde dans les locaux de l’acheteur présente un danger ou une gêne
insupportable, peuvent être immédiatement évacuées ou détruites, aux frais du titulaire, après que celui-ci en a été
informé.
34.3. Réfaction :
Lorsque l’acheteur estime que des prestations, sans être entièrement conformes aux stipulations du marché,
peuvent néanmoins être admises en l’état, il en prononce l’admission avec réfaction de prix proportionnelle à
l’importance des imperfections constatées. Cette décision doit être motivée. Elle ne peut être notifiée au titulaire
qu’après qu’il a été mis à même de présenter ses observations.
Si le titulaire ne présente pas d’observations dans les quinze jours suivant la décision d’admission avec réfaction,
il est réputé l’avoir acceptée. Si le titulaire formule des observations dans ce délai, l’acheteur dispose ensuite de
quinze jours pour lui notifier une nouvelle décision.
A défaut d’une telle notification, l’acheteur est réputé avoir accepté les observations du titulaire et l’admission
est réputée sans réfaction.
34.4. Rejet :
34.4.1. Lorsque l’acheteur estime que les prestations sont non conformes aux stipulations du marché et ne
peuvent être admises en l’état, il en prononce le rejet partiel ou total.
La décision de rejet doit être motivée. Elle ne peut être prise qu’après que le titulaire a été mis à même de
présenter ses observations.
34.4.2. En cas de rejet, le titulaire est tenu d’exécuter à nouveau la prestation prévue par le marché.
34.4.3. Le titulaire dispose d’un délai de trente jours à compter de la notification de la décision de rejet pour
enlever les prestations rejetées. Lorsque ce délai est écoulé, elles peuvent être détruites ou évacuées par l’acheteur,
aux frais du titulaire.
Les prestations rejetées, dont la garde dans les locaux de l’acheteur présente un danger ou une gêne
insupportable, peuvent être immédiatement évacuées ou détruites, aux frais du titulaire, après que celui-ci en a été
informé.
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Commentaires :
Les stipulations qui précèdent ne font pas obstacle à ce que les documents particuliers du marché définissent, pour certaines catégories de prestations, des garanties
particulières. Dans ce cas, le marché fixe les conditions, modalités et les effets de ces garanties sur les obligations respectives des parties.
CHAPITRE 6
UTILISATION DES RÉSULTATS
Article 37
Définition des résultats
Au sens du présent chapitre :
37.1. Les résultats désignent tous les éléments, quels qu’en soient la forme, la nature et le support, qui sont
réalisés dans le cadre des prestations du marché, tels que, notamment, les œuvres de l’esprit (en ce compris les
logiciels et leur documentation), les bases de données, les marques dessins ou modèles, noms de domaine et autres
signes distinctifs, les inventions brevetables ou non au sens du code de la propriété intellectuelle, les données et les
informations, et plus généralement tous les éléments protégés ou non par des droits de propriété intellectuelle ou
par tout autre mode de protection, tels que le savoir-faire, le secret des affaires, le droit à l’image ou à la voix des
personnes ou le droit à l’image des biens.
Les résultats comprennent les éléments réalisés par le titulaire dès l’appel à la concurrence ou toute consultation
écrite de l’acheteur en vue de la remise d’une offre et qui sont liés directement à l’objet du présent marché.
Commentaires :
Les résultats couvrent ce qui est élaboré dans le cadre du marché, c’est-à-dire tout ce qui est livré dans le cadre du marché sauf les connaissances antérieures
(standards ou non – définies au 37.2 et 37.3). Il peut s’agir des paramétrages d’un logiciel, de développements spécifiques, d’un nouveau logo, d’une formation sur-
mesure, d’un procédé nouveau issu d’une prestation de R&D etc. Les notions d’œuvre de l’esprit, de marque, de brevet et de dessins et modèles etc., sont définies
par le Code de la propriété intellectuelle.
Un logo proposé par le soumissionnaire dans son offre peut être considéré comme un résultat, dès lors qu’il a été conçu pour répondre aux besoins de l’acheteur et
que le marché est attribué à ce soumissionnaire.
37.2. Les connaissances antérieures désignent tous les éléments, quels qu’en soient la forme, la nature et le
support, qui sont incorporés aux résultats et/ou sont utilisés dans le cadre du marché et qui appartiennent à
l’acheteur, au titulaire ou à des tiers, ou qui leurs sont concédés en licence, mais qui ont été réalisés dans un cadre
extérieur et indépendamment du marché, tels que notamment les œuvres de l’esprit (en ce compris les logiciels et
leur documentation), les bases de données, les marques, noms de domaine et autres signes distinctifs, les dessins ou
modèles, les inventions brevetables ou non au sens du code de la propriété intellectuelle, les données et les
informations, et plus généralement tous les éléments protégés ou non par des droits de propriété intellectuelle ou
par tout autre mode de protection, tels que le savoir-faire, le secret des affaires, le droit à l’image ou à la voix des
personnes ou le droit à l’image des biens.
Commentaires :
Des connaissances antérieures sont susceptibles d’être utilisées pour répondre aux besoins de l’acheteur (ex. code source préexistant utilisé pour réaliser une
fonctionnalité sans tout redévelopper).
37.3. Les connaissances antérieures standards désignent les connaissances antérieures conçues pour être fournies
à plusieurs clients en vue de l’exécution d’une même fonction, tels que les logiciels standards et les autres contenus
proposés sous licence standard.
Commentaires :
Il peut s’agir de logiciels standards ou progiciels sur étagère (sous licence dite « propriétaire » ou sous licence libre), d’accès à des bases de données, d’images
provenant de banque d’images, etc.).
Article 38
Régime général des connaissances antérieures
et des connaissances antérieures standards
La conclusion du marché n’emporte pas transfert des droits de propriété intellectuelle ou des droits de toute autre
nature afférents aux connaissances antérieures et aux connaissances antérieures standards.
L’acheteur et le titulaire restent titulaires, chacun en ce qui les concerne, des droits de propriété intellectuelle ou
des droits de toute autre nature portant sur les connaissances antérieures. Ils conservent leurs droits propres, dont
ceux d’exploitation, portant sur les connaissances antérieures et les connaissances antérieures standards
incorporées dans les résultats, en ce compris leur savoir-faire.
Dès lors que le titulaire envisage d’utiliser des connaissances antérieures ou des connaissances antérieures
standards, il s’engage à ce qu’elles soient identifiées dans son offre ou en toute hypothèse au fur et à mesure de
l’exécution du marché, avant toute intégration et/ou utilisation d’une connaissance antérieure ou d’une
connaissance antérieure standard non prévue dans l’offre.
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Le titulaire précise l’ensemble des éléments nécessaires à l’utilisation des connaissances antérieures et
connaissances antérieures standards par l’acheteur. Pour les connaissances antérieures standards, il précise en
outre :
– les informations relatives au donneur de licence ;
– les conditions de la licence ;
– pour les connaissances antérieures standards logicielles sous licence propriétaire, les conditions de
maintenance corrective, adaptative et évolutive ;
– pour les logiciels standards sous licence propriétaire qui seraient difficilement remplaçables, les mesures le
cas échéant mises en place pour préserver les droits de l’acheteur (séquestre des codes sources par exemple).
A défaut d’identification expresse en tant que connaissance antérieure (standard ou non) dans l’offre ou en cours
d’exécution, tout élément livré en exécution du marché est réputé être un résultat. Dans cette hypothèse, le titulaire
peut choisir de remplacer l’élément concerné à ses frais afin qu’il soit compatible avec le régime des résultats.
Le titulaire, en sa qualité de professionnel, est seul responsable de l’analyse et du respect du régime juridique des
connaissances antérieures et des connaissances antérieures standards qu’il intègre dans le cadre du marché.
Commentaires :
L’opportunité de prévoir, dans les documents particuliers du marché, une clause prévoyant la fourniture des codes sources de logiciels standards propriétaires doit
s’apprécier au cas par cas, en fonction du ou des logiciels potentiellement utilisés dans le cadre du marché. La possibilité technique, pour le titulaire, de fournir les
codes sources peut en effet dépendre des conditions édictées par l’éditeur du logiciel concerné. L’acheteur est donc invité à adapter le niveau d’exigence des
documents du marché avec l’offre technique disponible sur le marché économique.
Article 39
Stipulations spécifiques aux connaissances antérieures et connaissances antérieures standards
39.1. Connaissances antérieures (hors standards) du titulaire, de tiers et de l’acheteur :
Lorsque le titulaire incorpore des connaissances antérieures dans les résultats ou fournit des connaissances
antérieures dans le cadre de l’exécution du marché ou que des connaissances antérieures, sans être incorporées aux
résultats, sont strictement nécessaires pour la mise en œuvre des résultats, le titulaire autorise l’acheteur à utiliser
les connaissances antérieures pour les mêmes droits, durée, territoire et finalités d’utilisation que ceux prévus dans
le régime applicable aux résultats. L’acheteur n’est pas autorisé à utiliser les connaissances antérieures
indépendamment de l’utilisation des résultats, sauf si elles sont placées sous un régime d’utilisation qui le permet.
Pour les logiciels, le droit de pouvoir les rétrocéder à tout tiers et de pouvoir les diffuser sous licence libre prévu
au bénéfice de l’acheteur sur les résultats ne s’applique pas aux connaissances antérieures, sauf stipulations
contraires dans le marché ou si elles sont placées sous un régime d’utilisation qui le permet.
Dans l’hypothèse où une cession à titre exclusif des résultats au profit de l’acheteur est prévue dans le marché,
l’exclusivité ne concerne pas les connaissances antérieures, sauf stipulations expresses dans les documents du
marché.
L’autorisation d’utiliser les connaissances antérieures est comprise dans le prix du marché.
Au cours de l’exécution du marché, le titulaire ne peut utiliser ou incorporer, sans l’accord préalable de
l’acheteur, des connaissances antérieures nécessaires à la réalisation de l’objet du marché qui seraient de nature à
limiter ou à rendre plus coûteux l’exercice des droits afférents aux résultats.
Le titulaire ne peut utiliser les connaissances antérieures de l’acheteur que dans le cadre de l’exécution du
marché et s’engage à ne pas divulguer les informations confidentielles contenues dans ces connaissances
antérieures.
39.2. Connaissances antérieures standards :
Si le titulaire envisage au cours de l’exécution du marché d’utiliser une connaissance antérieure standard non
listée dans son offre, il doit obtenir l’accord préalable de l’acheteur.
Les droits d’utilisation sur les connaissances antérieures standards s’appliquent dans les conditions de leur
licence, telle qu’acceptée par l’acheteur.
Le prix de cette licence est compris dans le montant du marché pour les utilisations prévues dans le cadre du
marché et pour la durée du marché.
Commentaires :
L’utilisation d’une connaissance antérieure standard suppose l’acceptation de sa licence. Le titulaire doit veiller à n’utiliser dans le cadre du marché que des
connaissances antérieures standards compatibles avec les besoins de l’acheteur (par exemple : le nombre d’utilisateurs).
Les droits d’adaptation, modification, évolution ainsi que les éventuelles transmissions des droits à des tiers de ces connaissances antérieures standards s’appliquent
dans les conditions de leur licence telle qu’acceptée par l’acheteur.
Article 40
Régime des résultats
40.1. Finalités et besoins d’utilisation des résultats :
40.1.1. Le titulaire accorde au titre du présent article à l’acheteur, les droits nécessaires pour utiliser ou faire
utiliser les résultats, en l’état ou modifiés, de façon permanente ou temporaire, en tout ou partie, par tout moyen et
sous toutes formes, pour les besoins et finalités d’utilisation exprimés dans les documents particuliers du marché et
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en toute hypothèse pour les besoins d’utilisation découlant de l’objet des prestations commandées dans le cadre du
marché.
Les besoins d’utilisation de l’acheteur comprennent le droit de :
– publier et utiliser les résultats consistant en des documents préparatoires, tels que plans, études préalables ou
spécifications, pour la mise en œuvre des besoins auxquels ils répondent ;
– évaluer ou faire évaluer par tout tiers à tout moment les résultats ;
– pouvoir procéder aux opérations d’archivage public ;
– permettre à tout service au sein de la même personne morale que l’acheteur de pouvoir utiliser les
résultats dans les mêmes conditions et finalités d’utilisation
– assurer ou faire assurer par tout tiers l’évolution de tous résultats, en ce compris réaliser ou faire réaliser par
tout tiers, la maintenance (corrective, préventive, adaptative et évolutive) des résultats consistant en des
logiciels ;
– transférer les droits sur les résultats à tout tiers bénéficiaire d’un transfert de compétences de l’acheteur.
Pour les résultats qui sont des logiciels, les besoins d’utilisation comprennent en outre, la possibilité de
rétrocéder tout droit à tout tiers à quelque titre que ce soit, et à quelques conditions que soit, ainsi que la possibilité
de pouvoir les diffuser sous une licence libre/open source.
40.1.2. Le régime de confidentialité des résultats est défini le cas échéant dans les documents particuliers du
marché.
40.2. Droits de l’acheteur :
40.2.1. Résultats protégés par un droit de propriété littéraire et artistique :
Le titulaire cède à l’acheteur les droits patrimoniaux des droits d’auteur ou des droits voisins des droits d’auteur
afférents aux résultats, pour les finalités et besoins d’utilisation mentionnés au présent article tels qu’applicables au
marché.
Cette cession des droits couvre les résultats, à compter de leur livraison et sous condition résolutoire de la
réception des prestations, pour le monde entier et pour la durée légale des droits d’auteur ou des droits voisins du
droit d’auteur.
Ces droits comprennent, dans le respect des droits moraux, l’ensemble des droits patrimoniaux de reproduction,
de représentation et de distribution, et notamment les droits d’utiliser, d’incorporer, d’intégrer, d’adapter, de
modifier, d’arranger, de corriger, de traduire les résultats en toutes langues, en tout ou en partie, en l’état ou
modifiés pour les finalités et besoins d’utilisation mentionnés au présent article, tels qu’applicables au marché.
Commentaires :
L’exercice des droits patrimoniaux, objet de la concession pour les besoins découlant de l’objet du marché, doit se faire dans le respect des droits moraux de l’auteur.
L’article L. 121-1 du code de la propriété intellectuelle dispose que « l’auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de son œuvre. Ce droit est attaché à
la personne. Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible (…) ».
En application de cet article, l’auteur a droit tout particulièrement :
(i) au respect de son nom et de sa qualité. Ce « droit à la paternité » se traduit par l’obligation d’apposer le nom et la qualité de l’auteur sur son œuvre et sur toute
reproduction de celle-ci (ex. : apposition du nom de l’architecte sur l’immeuble qu’il a réalisé) ;
(ii) au respect de son œuvre. Ce droit autorise l’auteur à faire sanctionner toute altération, dénaturation de son œuvre. L’adaptation, l’arrangement, la modification
sont susceptibles de porter atteinte à l’intégrité de l’œuvre et d’engager la responsabilité de l’acheteur. L’appréciation des éventuelles atteintes au droit au respect
de l’œuvre se fait au cas par cas par les juges du fond en fonction de la nature des œuvres et des exploitations réalisées.
Il est recommandé, préalablement aux adaptations, modifications ou arrangements de l’œuvre qui n’auraient pas fait l’objet d’une autorisation spécifique dans les
documents particuliers du marché et qui seraient susceptibles d’altérer ou de dénaturer l’œuvre, d’informer le titulaire ou les auteurs des aménagements
envisagés.
Le droit de reproduction comporte, dans le respect des droits moraux, notamment le droit de reproduire les
résultats, pour quelque usage que ce soit, par quelque procédé que ce soit, connu ou inconnu y compris non
prévisible, sur tout support actuel ou futur et sans limitation de nombre tel que papier, électronique, numérique,
analogique, magnétique, optique, vidéographique, pour toute exploitation, y compris en réseau sans limitation de
nombre, en tout ou partie, en l’état ou modifiés, par tous procédés et sur tous supports.
Le droit de représentation et de distribution comporte, dans le respect des droits moraux, notamment le droit de
communication au public et de mise à disposition du public des résultats, en tout ou partie, directement ou
indirectement, en l’état ou modifiés, par tous moyens, modes et procédés, connus ou inconnus, sous toute forme, et
auprès du public en général ou de catégories de public en particulier, de manière que chacun puisse y avoir accès de
l’endroit et au moment qu’il choisit individuellement.
Les droits portant sur les résultats qui ont la forme de logiciels comportent, en outre, notamment les droits
d’évaluer, d’observer, de tester, de dupliquer, de charger, d’afficher, de stocker, d’exécuter, de modifier,
d’arranger, décompiler, assembler, transcrire tout ou partie des résultats, d’en faire la maintenance préventive,
corrective, adaptative et évolutive, d’en réaliser de nouvelles versions ou de nouveaux développements, de le
traduire en toute langue, transcrire dans tout langage de programmation, configurer, interfacer avec tout logiciel,
base de données, produit informatique, d’en réutiliser les algorithmes à toutes fins, d’en intégrer tout ou partie vers
ou dans des œuvres existantes ou à venir, faire tous actes aux fins d’interopérabilité avec d’autres systèmes crées de
manière indépendante.
La présente cession est consentie à l’acheteur à titre non exclusif, afin d’accorder au titulaire le droit d’exploiter
les résultats conformément à l’article 40.3.
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Compte tenu de leur nature, les résultats suivants font l’objet d’une cession à titre exclusif :
1o Les résultats ayant pour objet de distinguer l’identité propre de l’acheteur et/ou de ses services ou produits par
rapport aux autres entités, services ou produits (tels que dénominations, logos, slogans, chartes graphiques). La
cession comporte pour ces résultats le droit pour l’acheteur, de procéder à tous dépôt ou réservation en tant que
marque, nom de domaine, comptes de réseaux sociaux et plus généralement signe distinctif, et/ou de dessin et
modèle quels que soient les territoires et les classes de dépôt, ainsi que le droit de distribuer ou commercialiser
directement ou indirectement auprès de tout public, sans limite de nombre, tout produit ou service portant les
résultats et plus généralement de les utiliser à titre de marque et/ou signes distinctifs ;
2o Les résultats ayant pour objet de promouvoir l’acheteur ses produits et services et plus généralement ses
missions de service public (telles que campagnes de promotion, ou de communication) ;
3o Les résultats qualifiés de confidentiels.
Le titulaire s’interdit de déposer ou de réserver notamment à titre de marque ou de signes distinctifs (y compris
noms de domaine ou comptes de réseaux sociaux) les résultats mentionnés aux 1o et 2o.
Plus généralement, le titulaire s’interdit de procéder à tout dépôt ou réservation de marque ou de signes
distinctifs (y compris noms de domaine ou comptes de réseaux sociaux) pouvant générer un risque de confusion
avec l’acheteur, ses services ou produits et s’interdit de déposer ou réserver sur les résultats mentionnés aux 1o et 2o
tout droit ou titre de propriété industrielle, en France ou à l’étranger, de nature à limiter ou rendre plus onéreux
l’exercice des droits de l’acheteur.
Le prix de cette cession est forfaitairement compris dans le montant du marché.
Commentaires :
La cession à titre non exclusif permet au titulaire d’utiliser les résultats pour ses propres besoins, y compris commercialement.
Compte tenu de leurs spécificités, les résultats ayant pour objet d’identifier l’acheteur, de promouvoir ses produits ou services et ceux qui ne peuvent pas être
réutilisés en raison de leur confidentialité sont cédés à titre exclusif.
Le prix prend en compte l’étendue de la cession (durée, territoire…) , son caractère exclusif ou non ainsi que l’étendue des exploitations applicables au marché.
40.2.2. Résultats protégés par un droit de propriété industrielle relatif à des inventions et connaissances
techniques :
Le titulaire informe l’acheteur de tout résultat qui aurait été identifié comme étant raisonnablement susceptible
de faire l’objet d’une protection par un titre de propriété industrielle relatif à des inventions et connaissances
techniques.
Le titulaire concède à l’acheteur une licence d’utilisation non exclusive des droits de propriété intellectuelle
afférents à ces résultats, pour les finalités et besoins d’utilisation mentionnés au présent article tels qu’applicables
au marché, comprenant le fait de pouvoir utiliser les résultats pour continuer les recherches.
Cette licence couvre les résultats à compter de leur livraison et sous condition résolutoire de la réception des
prestations, pour le monde entier et pour la durée de validité de la protection.
Le prix de cette licence est compris dans le montant du marché.
Le titulaire accomplit toutes les formalités requises pour rendre la licence d’exploitation opposable aux tiers,
dans tous les territoires où les droits sont concédés. Le coût de ces formalités est compris dans le montant du
marché.
Dans l’hypothèse où le résultat consiste totalement ou partiellement en un nouveau savoir-faire, le titulaire
concède une licence sur ce savoir-faire à l’acheteur, pour les finalités et besoins d’utilisation mentionnés au présent
article, tels qu’applicables au marché, sous réserve d’en préserver la confidentialité.
Commentaires :
Compte tenu de la spécificité des prestations donnant lieu à des résultats susceptibles de protection par des droits de propriété industrielle relatif à des inventions et
connaissances techniques au sens du Code de la propriété intellectuelle, et/ou susceptibles d’être couverts par du savoir-faire, il est recommandé de prévoir dans
les documents particuliers du marché les modalités de répartition des droits qui peuvent déroger au régime proposé par défaut. Cela peut être le cas par exemple
lorsque la prestation a pour objet l’amélioration d’une innovation technique de l’acheteur, qui peut avoir vocation à détenir par exemple le brevet portant sur les
résultats.
Le titulaire verse à l’acheteur, dans l’hypothèse de l’exploitation commerciale de tout ou partie des résultats,
seuls ou incorporés dans des produits ou services, ou en cas de concession totale ou partielle de droits
d’exploitation portant sur les résultats, une redevance.
Les documents particuliers du marché déterminent les modalités de calcul de la redevance.
Commentaires :
Dès lors que le titulaire peut exploiter à titre commercial un résultat dont le développement a été financé par l’acheteur, ce dernier peut prévoir lorsque c’est pertinent
une redevance qui tienne compte de cette participation.
40.3.2. Le titulaire s’engage à ce que l’exploitation des résultats ne porte pas atteinte aux droits ou à l’image de
l’acheteur.
Le titulaire peut publier les résultats sous réserve du respect des obligations de confidentialité fixées à
l’article 5.1 et du régime de confidentialité des résultats, complétés le cas échéant par les documents particuliers du
marché, et de l’accord préalable de l’acheteur si les résultats comprennent des connaissances antérieures mises à sa
disposition par ces derniers pour l’exécution du marché.
La publication mentionne que les résultats ont été financés par l’acheteur.
40.4. Stipulations communes :
40.4.1. Exercice des droits :
Pour permettre à l’acheteur d’exercer les droits qui lui sont accordés au titre du marché, le titulaire livre
spontanément et au fur et à mesure de l’exécution des prestations, l’ensemble des éléments nécessaires à cet
exercice, ainsi que leurs mises à jour ou évolutions au cours du marché, tels que :
40.4.1.1 Pour les logiciels :
– les codes exécutables ;
– la documentation, les documents de cadrage et suivis de projet sous format numérique (support magnétique,
optique ou supports de stockage électronique) ;
– les codes sources et la documentation associée des résultats, connaissances antérieures et connaissances
antérieures standards lorsque ces connaissances antérieures standards sont placées sous une licence le
permettant telle qu’une licence libre/open-source, sont livrés simultanément à la remise du code objet sous la
forme d’un ou plusieurs supports électroniques contenant le code générateur, ainsi que l’ensemble des
informations nécessaires à toute prestation ultérieure destinée à assurer la maintenance, y compris évolutive
de ces éléments.
40.4.1.2. Pour les autres œuvres (créations graphiques, images, films, musique, etc.) : les fichiers sources et
natifs dans un format ouvert.
Le titulaire ne peut imposer la confidentialité notamment des codes sources livrés.
La propriété matérielle de ces éléments est transférée à l’acheteur. Elle est comprise dans le prix du marché.
40.4.2. Garanties des droits :
Le titulaire garantit à l’acheteur la jouissance pleine et entière, libre de toute servitude, des droits cédés ou
licenciés aux termes du marché sur les résultats et les connaissances antérieures standards ou non.
A ce titre, il garantit :
– qu’il est titulaire ou détient les droits cédés ou licenciés ;
– qu’il dispose des autorisations relatives aux droits de la personnalité et plus généralement dispose de toutes les
autorisations nécessaires pour les finalités et besoins d’utilisation applicables au marché ;
– qu’il indemnise l’acheteur, en l’absence de faute qui lui serait directement imputable, sans bénéfice de
discussion ni de division, contre toute action, réclamation, revendication ou opposition de la part de toute
personne invoquant un droit auquel l’utilisation des résultats et des connaissances antérieures standards ou
non conforme aux stipulations des articles 38 à 40 aurait porté atteinte. Si l’acheteur est poursuivi pour
contrefaçon, concurrence déloyale ou parasitisme sans faute de sa part du fait de l’utilisation des résultats et
des connaissances antérieures ou non conforme aux stipulations des articles 38 à 40, ils en informent sans
délai le titulaire qui pourra alors intervenir à l’action judiciaire ;
– dans ces hypothèses, qu’il apporte à l’acheteur toute l’assistance nécessaire à ses frais ;
– qu’il s’engage à son choix, (i) à modifier ou de remplacer les éléments objets du litige ou d’un risque sérieux
de litige, de manière qu’ils cessent de tomber sous le coup de la réclamation, tout en restant conformes aux
spécifications du marché, (ii) à faire en sorte que l’acheteur puisse utiliser les éléments en litige sans limitation
ni frais supplémentaires, ou, (iii) dans le cas où l’une de ces solutions ne peut être raisonnablement mise en
œuvre, à rembourser à l’acheteur les sommes payées au titre des éléments objet du litige et à l’indemniser du
préjudice subi.
Dans ces hypothèses, le titulaire prend à sa charge tous dommages et intérêts auxquels l’acheteur, en l’absence
de faute qui lui serait directement imputable, serait condamné à raison d’un acte de contrefaçon, concurrence
déloyale ou parasitisme, du fait de l’utilisation des résultats et des connaissances antérieures standards ou non
conforme aux stipulations des articles 38 à 40, dès lors que la condamnation les prononçant devient exécutoire.
1er avril 2021 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 20 sur 197
Le titulaire garantit les droits cédés ou licenciés afférents aux résultats ou aux connaissances antérieures
standards ou non, à l’acheteur, lors de toute cession ou licence de droits portant sur les résultats ou les
connaissances antérieures standards ou non.
Le titulaire garantit que les résultats, les connaissances antérieures et les connaissances antérieures standards
utilisés suivent le régime des droits d’utilisation applicables au marché.
Sur simple demande, le titulaire s’engage, à ses frais, à remplacer les résultats, les connaissances antérieures
standards ou non qui ne permettraient pas à l’acheteur de les exploiter dans les conditions prévues dans le cadre du
marché.
La responsabilité du titulaire n’est pas engagée pour toute allégation concernant :
– les connaissances antérieures standards ou non que l’acheteur a fournies au titulaire pour l’exécution du
marché ;
– les éléments incorporés dans les résultats à la demande expresse de l’acheteur ;
– les modifications, adaptations apportées aux résultats, si la cause de l’allégation trouve son fondement dans
une modification ou une adaptation apportées par l’acheteur ou à sa demande expresse.
Le titulaire dégage l’acheteur de toutes les obligations légales et conventionnelles vis-à-vis des salariés ou
commettants du titulaire.
40.4.3. Stipulations finales :
De manière générale, le titulaire ne peut opposer ses droits ou titres de propriété intellectuelle ou ses droits de
toute autre nature à l’utilisation des résultats et des connaissances antérieures, lorsque celle-ci est conforme aux
besoins d’utilisation applicables au marché.
Le titulaire ne peut notamment opposer aucun droit portant sur l’apparence graphique, les enchaînements et
intitulés de menus ou de commandes qui seraient de nature à limiter les besoins d’évolution, d’adaptation, de
traduction ou d’incorporation des résultats à des fins notamment d’interopérabilité avec d’autres systèmes et
logiciels.
Le titulaire autorise l’acheteur à extraire et réutiliser librement les bases de données incluses dans les résultats,
notamment en vue de la mise à disposition des informations publiques à des fins de réutilisation à titre gratuit ou
onéreux.
En cas de cessation du marché pour quelque cause que ce soit, l’acheteur conserve les droits d’utilisation
applicables au marché.
L’acheteur a la possibilité de sous-céder, sous-licencier ou de sous-traiter la mise en œuvre des résultats,
connaissances antérieures et connaissances antérieures standards pour son propre compte, dans les limites de
l’objet du marché.
L’acheteur peut librement publier les résultats sous réserve des éventuelles obligations de confidentialité fixées
par les documents particuliers du marché et que cette publication ne constitue pas une divulgation au sens du droit
de la propriété industrielle.
L’existence de restrictions au droit de publier les résultats ne fait pas obstacle à la publication d’informations
générales sur l’existence du marché et la nature des résultats.
Les limites au pouvoir de publication ne s’opposent pas à la possibilité, pour l’acheteur, pour la mise en œuvre
de leurs droits, de communiquer à un tiers ces résultats, en tout ou partie, dans le respect de l’article 5.1.
Toute publication doit mentionner le nom du titulaire et des auteurs.
Les parties s’informent mutuellement des modifications qu’elles souhaitent opérer sur les résultats afin de
recueillir les observations utiles de l’autre partie. Elles s’accordent la libre disposition des modifications mineures
et des corrections apportées aux résultats.
CHAPITRE 7
RÉSILIATION
Article 41
Principes généraux
L’acheteur peut mettre fin à l’exécution des prestations faisant l’objet du marché avant l’achèvement de celles-
ci, soit à la demande du titulaire dans les conditions prévues à l’article 43, soit pour faute du titulaire dans les
conditions prévues à l’article 44, soit dans le cas des circonstances particulières mentionnées à l’article 42.
L’acheteur peut également mettre fin, à tout moment, à l’exécution des prestations pour un motif d’intérêt
général. Dans ce cas, le titulaire a droit à être indemnisé du préjudice qu’il subit du fait de cette décision, selon les
modalités prévues à l’article 46.
La décision de résiliation du marché est notifiée au titulaire. Sous réserve des stipulations particulières
mentionnées ci-après, la résiliation prend effet à la date fixée dans la décision de résiliation ou, à défaut, à la date de
sa notification.
1er avril 2021 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 20 sur 197
Article 42
Résiliation pour événements extérieurs au marché
42.1. Décès ou incapacité civile du titulaire :
En cas de décès ou d’incapacité civile du titulaire, l’acheteur peut résilier le marché ou accepter sa continuation
par les ayants droit ou le curateur. Un avenant de transfert est établi à cette fin.
La résiliation, si elle est prononcée, prend effet à la date du décès ou de l’incapacité civile. Elle n’ouvre droit
pour le titulaire ou ses ayants droit à aucune indemnité.
42.2. Sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire :
En cas de sauvegarde ou de redressement judiciaire, le marché est résilié, si après mise en demeure de
l’administrateur judiciaire, dans les conditions prévues à l’article L. 622-13 du code de commerce, ce dernier
indique ne pas reprendre les obligations du titulaire.
En cas de liquidation judiciaire du titulaire, le marché est résilié, si, après mise en demeure du liquidateur, dans
les conditions prévues à l’article L. 641-11-1 du code de commerce, ce dernier indique ne pas reprendre les
obligations du titulaire.
La résiliation, si elle est prononcée, prend effet à la date de l’évènement. Elle n’ouvre droit, pour le titulaire, à
aucune indemnité.
42.3. Incapacité physique du titulaire :
En cas d’incapacité physique manifeste et durable du titulaire, compromettant la bonne exécution du marché,
l’acheteur peut résilier le marché.
La résiliation n’ouvre droit pour le titulaire à aucune indemnité.
Article 43
Résiliation pour événements liés au marché
43.1. Difficulté d’exécution du marché :
Lorsque le titulaire rencontre, au cours de l’exécution des prestations, des difficultés techniques particulières,
dont la solution nécessiterait la mise en œuvre de moyens hors de proportion avec le montant du marché, l’acheteur
peut résilier le marché, de sa propre initiative ou à la demande du titulaire.
Lorsque le titulaire est mis dans l’impossibilité d’exécuter le marché, du fait d’un événement ayant le caractère
de force majeure, l’acheteur résilie le marché.
43.2. Ordre de service tardif :
Lorsque la résiliation est prononcée à la demande du titulaire par application de l’article 3.8.3, celui-ci est
indemnisé des frais et investissements éventuellement engagés pour le marché et strictement nécessaires à son
exécution.
Il lui incombe d’apporter toutes les justifications nécessaires à la fixation de cette partie de l’indemnité dans un
délai de quinze jours après la notification de la résiliation du marché.
43.3. Arrêt de l’exécution des prestations :
Lorsque l’arrêt de l’exécution des prestations est prononcé en application de l’article 26, l’acheteur résilie le
marché.
La résiliation n’ouvre droit pour le titulaire à aucune indemnité.
Article 44
Résiliation pour faute du titulaire
44.1. L’acheteur peut résilier le marché pour faute du titulaire dans les cas suivants :
a) Le titulaire contrevient aux obligations légales ou réglementaires relatives au travail, à la protection de
l’environnement, à la sécurité et à la santé des personnes ou à la préservation du voisinage ;
b) Des moyens des bâtiments ou des terrains ont été mis à la disposition du titulaire et celui-ci se trouve dans un
des cas prévus à l’article 19.10 ;
c) Le titulaire ne s’est pas acquitté de ses obligations dans les délais contractuels ;
d) Le titulaire a fait obstacle à l’exercice d’un contrôle par l’acheteur, dans le cadre des articles 21 et 22 ;
e) Le titulaire a sous-traité en contrevenant aux dispositions législatives et réglementaires relatives à la sous-
traitance ou il ne respecte pas les obligations relatives aux sous-traitants, mentionnées à l’article 3.6 ;
f) Le titulaire n’a pas produit les attestations d’assurances dans les conditions prévues à l’article 10 ;
g) Le titulaire déclare, indépendamment des cas prévus à l’article 42.1, ne pas pouvoir exécuter ses
engagements ;
h) Le titulaire n’a pas communiqué les modifications mentionnées à l’article 3.4.2 et ces modifications sont de
nature à compromettre la bonne exécution du marché ;
i) Le titulaire s’est livré, à l’occasion de l’exécution du marché, à des actes frauduleux ;
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j) Le titulaire ou le sous-traitant ne respecte pas les obligations relatives à la confidentialité, à la protection des
données à caractère personnel, et à la sécurité, mentionnées à l’article 5 ;
k) L’utilisation des résultats par l’acheteur est gravement compromise, en raison du retard pris par le titulaire
dans l’exécution du marché ;
l) Postérieurement à la signature du marché, le titulaire a fait l’objet d’une interdiction d’exercer toute profession
industrielle ou commerciale ;
m) Postérieurement à la signature du marché, les renseignements ou documents produits par le titulaire, à l’appui
de sa candidature ou exigés préalablement à l’attribution du marché, s’avèrent inexacts ;
n) Lorsque le remplaçant de la personne désignée pour assurer la conduite des prestations est récusé en
application de l’article 3.4.3., à défaut de désignation d’un nouveau remplaçant dans un délai de trente jours, ou de
récusation de celui-ci dans un délai de trente jours.
44.2. Sauf dans les cas prévus aux g, i, l et m du 44.1 ci-dessus, une mise en demeure, assortie d’un délai
d’exécution, doit avoir été préalablement notifiée au titulaire et être restée infructueuse :
Dans le cadre de la mise en demeure, l’acheteur informe le titulaire de la sanction envisagée et l’invite à
présenter ses observations.
44.3. La résiliation du marché ne fait pas obstacle à l’exercice des actions civiles ou pénales, qui pourraient être
intentées contre le titulaire.
Article 45
Résiliation pour motif d’intérêt général
Lorsque l’acheteur résilie le marché pour un motif d’intérêt général, le titulaire a droit à une indemnité de
résiliation, obtenue en appliquant au montant initial hors TVA du marché, diminué du montant hors TVA non
révisé des prestations admises, un pourcentage fixé par les documents particuliers du marché ou, à défaut, de 5 %.
Le titulaire a droit, en outre, à être indemnisé de la part des frais et investissements, éventuellement engagés pour
le marché et strictement nécessaires à son exécution, qui n’aurait pas été prise en compte dans le montant des
prestations payées. Il lui incombe d’apporter toutes les justifications nécessaires à la fixation de cette partie de
l’indemnité, dans un délai de quinze jours après la notification de la résiliation du marché.
Ces indemnités sont portées au décompte de résiliation, sans que le titulaire ait à présenter une demande
particulière à ce titre.
Article 46
Décompte de résiliation
46.1. La résiliation fait l’objet d’un décompte de résiliation, qui est arrêté par l’acheteur et notifié au titulaire.
46.2. Le décompte de résiliation, qui fait suite à une décision de résiliation prise en application des articles 43
et 45, comprend :
46.2.1. Au débit du titulaire :
– le montant des sommes versées à titre d’avance, d’acompte, de règlement partiel définitif et de solde ;
– la valeur, fixée par le marché et ses modifications éventuelles, des moyens confiés au titulaire que celui-ci ne
peut restituer, ainsi que la valeur de reprise des moyens que l’acheteur cède à l’amiable au titulaire ;
– le montant des pénalités.
46.2.2. Au crédit du titulaire :
46.2.2.1. La valeur des prestations fournies à l’acheteur, à savoir :
– la valeur contractuelle des prestations admises, y compris, s’il y a lieu, les intérêts moratoires ;
– la valeur des prestations fournies éventuellement à la demande de l’acheteur, telles que le stockage des
fournitures ;
46.2.2.2. Les dépenses engagées par le titulaire en vue de l’exécution des prestations qui n’ont pas été fournies à
l’acheteur, dans la mesure où ces dépenses n’ont pas été amorties antérieurement ou ne peuvent pas l’être
ultérieurement, à savoir :
– le coût des matières et objets approvisionnés en vue de l’exécution du marché ;
– le coût des installations, matériels et outillages, réalisés en vue de l’exécution du marché ;
– les autres frais du titulaire se rapportant directement à l’exécution du marché ;
46.2.2.3. Les dépenses de personnel, dont le titulaire apporte la preuve qu’elles résultent directement et
nécessairement de la résiliation du marché ;
46.2.2.4. Si la résiliation est prise en application de l’article 45, une somme forfaitaire calculée en appliquant un
pourcentage à la différence entre le montant hors TVA non révisé du marché et le montant hors TVA non révisé
des prestations admises. Dans le silence du marché, ce pourcentage est de 5 %. Le montant ainsi calculé sera révisé
à la date d’effet de la résiliation, conformément aux stipulations du marché ;
46.2.2.5. Plus généralement, tous préjudices subis du fait de la résiliation par le titulaire et éventuellement ses
sous-traitants et fournisseurs.
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46.3. Le décompte de résiliation à la suite d’une décision de résiliation prise en application de l’article 44
comprend :
46.3.1. Au débit du titulaire :
– le montant des sommes versées à titre d’avance, d’acompte, de règlement partiel définitif et de solde ;
– la valeur, fixée par le marché et ses modifications éventuelles, des moyens confiés au titulaire que celui-ci ne
peut restituer, ainsi que la valeur de reprise des moyens que l’acheteur cède à l’amiable au titulaire ;
– le montant des pénalités ;
– le cas échéant, le supplément des dépenses résultant de la passation d’un marché aux frais et risques du
titulaire dans les conditions fixées à l’article 48 ;
46.3.2. Au crédit du titulaire :
– la valeur contractuelle des prestations admises y compris, s’il y a lieu, les intérêts moratoires ;
– la valeur des prestations fournies éventuellement à la demande de l’acheteur telles que le stockage des
fournitures.
46.4. Le décompte de résiliation à la suite d’une décision de résiliation prise en application de l’article 42 ou à la
suite d’une demande du titulaire comprend :
46.4.1. Au débit du titulaire :
– le montant des sommes versées à titre d’avance, d’acompte, de règlement partiel définitif et de solde ;
– la valeur, fixée par le marché et ses modifications éventuelles, des moyens confiés au titulaire que celui-ci ne
peut restituer, ainsi que la valeur de reprise des moyens que l’acheteur cède à l’amiable au titulaire ;
– le montant des pénalités.
46.4.2. Au crédit du titulaire :
– la valeur contractuelle des prestations admises, y compris, s’il y a lieu, les intérêts moratoires ;
– la valeur des prestations fournies éventuellement à la demande de l’acheteur telles que le stockage des
fournitures.
46.5. La notification du décompte par l’acheteur au titulaire doit être faite, au plus tard, deux mois après la date
d’effet de la résiliation du marché. Le défaut de notification du décompte de résiliation dans ce délai constitue un
différend au sens de l’article 49.1.
Le cas échéant, les pénalités pour retard sont appliquées jusqu’à la veille incluse du jour de la date d’effet de la
résiliation.
Article 47
Remise des prestations et des moyens matériels permettant l’exécution du marché
En cas de résiliation, l’acheteur peut exiger du titulaire :
– la remise des prestations en cours d’exécution, ainsi que des matières et des objets détenus en vue de
l’exécution d’un marché ;
– la remise des moyens matériels d’exécution spécialement destinés au marché ;
– l’exécution de mesures conservatoires, notamment d’opérations de stockage ou de gardiennage.
L’acheteur en informe le titulaire ou ses ayants droit, lors de la notification de la résiliation, en indiquant le délai
de remise de ces biens par le titulaire et les conditions de leur conservation dans l’attente de cette remise.
En cas de résiliation pour faute du titulaire, le présent article est appliqué aux frais de celui-ci.
Article 48
Exécution de la prestation aux frais et risques du titulaire
48.1. L’acheteur peut faire procéder par un tiers à l’exécution de tout ou partie des prestations prévues par le
marché, aux frais et risques du titulaire :
– soit lorsque le titulaire n’a pas déféré à une mise en demeure de se conformer aux stipulations du marché ou
aux ordres de service, ou en cas d’inexécution par ce dernier d’une prestation qui, par sa nature, ne peut
souffrir aucun retard. La décision de faire exécuter les prestations par un tiers, en lieu et place du titulaire, est
notifiée au titulaire par l’acheteur. Sous réserve qu’elles ne soient pas entièrement exécutées, le titulaire peut
être autorisé par ordre de service à reprendre l’exécution des prestations s’il justifie des moyens nécessaires à
cette fin dans le délai prévu par les documents particuliers du marché ou, à défaut, dans le délai de trois mois
suivant la notification de la décision d’exécution aux frais et risques. S’il n’a pas été autorisé à reprendre
l’exécution du marché dans ce délai, le marché est résilié pour faute du titulaire ;
– soit en cas de résiliation du marché pour faute du titulaire, à la condition que la décision de résiliation le
mentionne expressément.
48.2. S’il n’est pas possible à l’acheteur de se procurer, dans des conditions acceptables, des prestations
exactement conformes à celles dont l’exécution est prévue dans les documents particuliers du marché, il peut y
substituer des prestations équivalentes.
1er avril 2021 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 20 sur 197
48.3. Le titulaire du marché résilié n’est pas admis à prendre part, ni directement ni indirectement, à l’exécution
des prestations effectuées à ses frais et risques. Il doit cependant fournir toutes les informations recueillies et les
moyens mis en œuvre dans le cadre de l’exécution du marché initial et qui seraient nécessaires à l’exécution du
marché de substitution. Ce marché de substitution est transmis pour information au titulaire défaillant.
48.4. L’augmentation des dépenses, par rapport aux prix du marché, résultant de l’exécution des prestations aux
frais et risques du titulaire est à la charge du titulaire. La diminution des dépenses ne lui profite pas.
CHAPITRE 8
DIFFÉRENDS
Article 49
Règlement des différends entre les parties
49.1. L’acheteur et le titulaire s’efforceront de régler à l’amiable tout différend éventuel relatif à l’interprétation
des stipulations du marché ou à l’exécution des prestations objet du marché.
Au sens du présent article, l’apparition du différend résulte :
– soit d’une prise de position écrite, explicite et non équivoque émanant de l’acheteur et faisant apparaître le
désaccord ;
– soit du silence gardé par l’acheteur à la suite d’une mise en demeure adressée par le titulaire l’invitant à
prendre position sur le désaccord dans un délai qui ne saurait être inférieur à quinze jours ;
– soit de l’absence de notification du décompte de résiliation dans le délai mentionné à l’article 46.
Commentaires :
En l’absence de mise en demeure, la seule circonstance que l’acheteur ne s’acquitte pas, en temps utile, des factures qui lui sont adressées, sans refuser explicitement
de les honorer, ne suffit pas à caractériser l’existence d’un différend au sens du présent article.
49.2. Tout différend entre le titulaire et l’acheteur doit faire l’objet, de la part du titulaire, d’un mémoire en
réclamation exposant précisément les motifs de ce différend et indiquant, le cas échéant, pour chaque chef de
contestation, le montant des sommes réclamées et leur justification.
Ce mémoire doit être communiqué à l’acheteur dans le délai de deux mois courant à compter du jour où le
différend est apparu.
Le délai de communication du mémoire en réclamation est prescrit à peine de forclusion.
49.3. L’acheteur dispose d’un délai de deux mois courant à compter de la réception du mémoire en réclamation
pour notifier sa décision. L’absence de décision dans ce délai vaut rejet de la réclamation.
49.4. Lorsque l’acheteur et le titulaire ne parviennent pas à régler le différend à l’issue de la procédure décrite
aux 1 à 3 du présent article, ils privilégient le recours à un comité consultatif de règlement à l’amiable, à la
conciliation, à la médiation, notamment auprès du médiateur des entreprises, ou à l’arbitrage, dans les hypothèses
et les conditions prévues par le code de la commande publique.
La partie qui saisit d’un différend le comité consultatif de règlement amiable compétent supporte les frais de
l’expertise, s’il en est décidé une, dans l’attente du règlement amiable définitif du différend.
La saisine d’un comité consultatif de règlement amiable des différends interrompt les délais de recours
contentieux jusqu’à la notification de la décision prise par l’acheteur sur l’avis du comité.
La saisine d’un conciliateur ou d’un médiateur interrompt les délais de recours contentieux jusqu’à la
notification de la décision prise après conciliation ou médiation ou de la constatation par le conciliateur ou le
médiateur de l’échec de sa mission
49.5. Pour les réclamations auxquelles a donné lieu le solde du marché, le titulaire dispose d’un délai de deux
mois, à compter de la notification de la décision prise par l’acheteur ou de la naissance de la décision implicite de
rejet mentionnées au 3 du présent article, pour porter ses réclamations devant le tribunal administratif compétent.
Passé ce délai, le titulaire est réputé avoir accepté cette décision.
Les litiges portant sur des actions civiles relatives à la propriété littéraire et artistique relevant de
l’article L. 331-1 du code de la propriété intellectuelle sont portés devant la juridiction judiciaire compétente.
CHAPITRE 9
STIPULATIONS SPÉCIALES AUX MARCHÉS DE RÉPARATION ET DE MODIFICATION
Article 50
Marchés intéressés par les stipulations du chapitre 9
Les stipulations du présent chapitre ne sont applicables à un marché que si celui-ci s’y réfère expressément.
Article 51
Examen préalable et responsabilité du titulaire
51.1. Un constat contradictoire est établi, pour constater l’état du matériel à réparer ou à modifier, au moment où
l’acheteur le confie au titulaire. Ce constat est signé par les deux parties.
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51.2. Le titulaire est responsable, dans les conditions prévues à l’article 18, du matériel qui lui est confié.
51.3. Il est tenu de l’assurer dans les conditions de l’article 20.
51.4. A cet effet, la valeur des matériels confiés au titulaire est fixée forfaitairement à :
– la moitié du prix du matériel neuf, pour les matériels susceptibles d’être classés à réparer ou déjà classés dans
cette catégorie ;
– les deux tiers de ce prix, pour les matériels réparés ;
– 5 % de ce prix, pour les matériels proposés à la réforme.
La valeur des matériels est indiquée dans les documents particuliers du marché ou, à défaut, figure sur le constat
contradictoire mentionné à l’article 51.1.
51.5. Le titulaire peut demander à être dispensé de l’obligation d’assurance, jusqu’à concurrence de 90 % de la
valeur des matériels en dépôt, dans les deux cas suivants :
– lorsque le montant de la réparation, de la transformation ou de la modification est particulièrement faible par
rapport à la valeur résiduelle du matériel confié ;
– ou lorsque l’accumulation des matériels appartenant à l’acheteur et des stocks constitue une charge
d’assurance disproportionnée par rapport au montant du marché.
51.6. Cette dispense pourra lui être accordée par une décision de l’acheteur, dans les conditions suivantes :
a) Cette dispense ne s’applique qu’aux matériels de l’acheteur stockés soit en vue de leur réparation, soit en
attente de livraison, après prise en charge régulière par l’acheteur ;
b) Elle ne dispense pas le titulaire de l’obligation de prendre toutes les mesures de sécurité contre l’incendie
requises habituellement par les compagnies d’assurances ;
c) Le titulaire devra justifier d’une assurance couvrant le complément de la valeur du matériel entreposé, soit au
moins 10% de cette valeur ;
d) La part des dommages éventuels mis à la charge du titulaire est limitée, en proportion de la valeur des
matériels sinistrés pour lesquels il est tenu de se couvrir en assurance.
Article 52
Proposition de travaux et état récapitulatif de prix
La proposition de travaux indique les ensembles ou pièces à remplacer. Les pièces à fournir par le titulaire et les
pièces à fournir par l’acheteur font l’objet de listes distinctes.
Un état récapitulatif de prix accompagne chaque proposition de travaux.
Dans un délai de trente jours à compter du constat contradictoire mentionné à l’article 50.1, le titulaire doit
soumettre à l’acheteur les propositions de travaux et les états récapitulatifs de prix.
Au vu de la proposition de travaux et de l’état récapitulatif de prix, l’acheteur notifie l’ordre de service pour
l’exécution ou l’abandon de la réparation ou de la modification. En l’absence d’ordre de service notifié dans un
délai de trente jours après la présentation de la proposition et de l’état récapitulatif, le titulaire exécute les travaux.
Lorsqu’une proposition de travaux n’a pas été acceptée, il n’est réglé au titulaire que les frais des opérations
préalables et accessoires : examen, dépose, démontage, nettoyage, vérifications, transport, réellement effectuées,
ainsi que les frais d’établissement de la proposition.
Article 53
Modification des travaux en cours d’exécution
Lorsqu’en cours d’exécution, le titulaire constate que des travaux supplémentaires sont à exécuter ou, au
contraire, que des travaux prévus se révèlent inutiles, il soumet à l’acheteur une nouvelle proposition de travaux,
assortie d’un nouvel état récapitulatif des prix, avant toute modification dans l’exécution de la prestation.
Article 54
Récupération
S’il y a lieu, et sur invitation de l’acheteur, les pièces irréparables et résidus, les pièces remplacées en bon état ou
réparables, ainsi que les matières et pièces fournies par l’acheteur qui n’ont pas été utilisées sont regroupées par
catégories par les soins du titulaire. Elles sont alors restituées à l’acheteur, aux frais de ce dernier.
Article 55
Inventaire
Le titulaire tient un inventaire conformément aux stipulations de l’article 19.4. Cet inventaire retrace chaque
entrée ou sortie et distingue notamment :
– le matériel à réparer ;
– les pièces neuves perçues dans les établissements de l’acheteur ;
– les pièces en bon état récupérées sur l’ensemble à ne pas réparer ;
– les pièces en mauvais état, les matières récupérées et les résidus.
1er avril 2021 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 20 sur 197