Togo - Infrastructure Development Master Plan CEET
Togo - Infrastructure Development Master Plan CEET
Togo - Infrastructure Development Master Plan CEET
DÉVELOPPEMENT DES
INFRASTRUCTURES D'ENERGIE
ELECTRIQUE DU TOGO
ÉNERGIE
juillet | 2014
RAPPORT > Ref. Client Marché N⁰ 06/PRMP/DG/CEET/2013 > PLAN DIRECTEUR > RAPPORT
FINAL (VERSION PROVISOIRE)
Ref. Interne 613056-47ER-3000-00
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Avis
SNC-Lavalin International ayant, pour évaluer les coûts et autres valeurs estimées,
le cas échéant, suivi une méthode et des procédures et pris les précautions
appropriées au degré d’exactitude visé, en se basant sur ses compétences
professionnelles en la matière et avec les précautions qui s’imposent, est d’opinion
qu’il y a une forte probabilité que les coûts réels et valeurs estimées se situent dans
la marge d’erreur indiquée. Cependant, l’exactitude de ces estimations ne peut être
garantie. À moins d’indication contraire expresse, SNC-Lavalin International n’a pas
contre-vérifié les hypothèses, données et renseignements en provenance d’autres
sources (dont le Client, les autres consultants, laboratoires d’essai, fournisseurs
d’équipements, etc.) et sur lesquelles est fondée son opinion. SNC-Lavalin
International n’en assume nullement l’exactitude et décline toute responsabilité à
leur égard.
Dans la mesure permise par la loi, SNC-Lavalin International décline en outre toute
responsabilité envers le Client et les tiers en ce qui a trait à l’utilisation (publication,
renvoi, référence, citation ou diffusion) de tout ou partie du présent document, ainsi
que toute décision prise ou action entreprise sur la foi dudit document.
* TABLE DES MATIERES
*
TABLE DES MATIERES
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Page
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION 1-1
1.1 Cadre et mandat 1-1
1.2 Description du projet 1-1
1.3 Objectif du Plan directeur 1-1
1.4 Zone du projet 1-2
1.5 Approche méthodologique 1-2
1.6 Contenu du rapport et structure du plan directeur de développement 1-3
2. SCHEMA INSTITUTIONNEL ET ORGANISATIONNEL 2-1
2.1 Objectifs de l’étude du cadre institutionnel et schéma d’analyse 2-1
2.2 Principaux documents de référence 2-1
2.3 Cadre politique et institutionnel 2-2
2.3.1 Présentation du cadre politique et institutionnel du sous-secteur de l'électricité
togolais 2-2
2.3.2 Analyse des rôles des ministères et organismes impliqués dans la préparation
des lois, décrets et règlements dans le secteur électricité 2-16
2.3.3 Évaluation de la nécessité du redressement du secteur d'électricité 2-18
2.3.4 Établissement des tarifs et ajustements tarifaires 2-24
2.3.5 Proposition des zones d’amélioration des relations avec les institutions
responsables pour les autres secteurs de l'économie en vue de favoriser le
redressement du secteur d'électricité 2-25
2.4 Cadre organisationnel 2-27
2.4.1 Évaluation de la capacité du secteur de l'électricité à assurer le contrôle et la
surveillance des travaux et formulation des actions requises pour améliorer les
performances 2-27
2.4.2 Besoins d'assistance dans le contexte institutionnel 2-29
2.4.3 Contexte de la coopération internationale financière et technique 2-29
2.5 Conclusions 2-32
2.5.1 La Communauté Électrique du Bénin et la Compagnie d’Énergie Électrique du
Togo 2-32
2.5.2 L’Autorité de Réglementation du Secteur de l’Électricité 2-33
2.5.3 Cadre légal 2-34
2.5.4 Varia 2-35
3. INVENTAIRE ET DIAGNOSTIC DES RESEAUX EXISTANTS 3-1
3.1 Réseau de production 3-1
3.2 Réseau de transport HT 3-4
3.3 Postes de transformation HT/MT 3-4
3.3.1 Poste 161/63 kV de Momé Hagou 3-4
3.3.2 Poste 10,3/166 kV de Nangbéto 3-5
3.3.3 Poste 161/20 kV Lomé-Aflao 3-6
3.3.4 Poste 161/20 kV Lomé Port 3-8
3.3.5 Poste 330/161 kV de Lomé C 3-11
3.3.6 Poste 161/20 kV de Légbassito 3-11
3.3.7 Poste 161/20/34,5 kV Atakpamé 3-11
3.3.8 Poste 161/66/20 kV Sokodé 3-12
3.3.9 Poste 161/20/34,5 kV Kara 3-12
SECTION 3
Tableau 3-1: Parc de la CEET ........................................................................................... 3-2
Tableau 3-2: Parc de la CEB.............................................................................................. 3-2
Tableau 3-3: Production (MWh) et appel de puissance de pointe (MW) – 2006-2012 ........ 3-3
Tableau 3-4: Réseau de distribution MT et BT ................................................................. 3-13
Tableau 3-5: Taux d’électrification - Année 2012 ............................................................. 3-15
Tableau 3-6 : CEET – Liste des projets d’énergie électrique en cours ............................. 3-16
Tableau 3-7 : CEB - Liste des projets en cours de la CEB ............................................... 3-17
SECTION 4
Tableau 4-1 : Principaux indicateurs macro-économiques du Togo ................................... 4-4
Tableau 4-2 : Opérations financières de l’Etat (Pourcentages du PIB) ............................... 4-5
Tableau 4-3 : Balance commerciale (en % du PIB ............................................................. 4-6
Tableau 4-4 : Sources d’énergie - Objectifs ....................................................................... 4-7
Tableau 4-5 : Ventes historiques BT par région (MWh) ...................................................... 4-8
Tableau 4-6 : Ventes historiques MT par région (MWh) ..................................................... 4-9
Tableau 4-7 : Ventes totales historiques (BT+MT) par région (MWh) ................................. 4-9
Tableau 4-8 : Ventes BT (GWh) – Lomé et Autres ............................................................. 4-9
Tableau 4-9 : Ventes MT (GWh) – Lomé et Autres .......................................................... 4-10
Tableau 4-10 : Ventes totales BT+MT (GWh) – Lomé et Autres ...................................... 4-10
Tableau 4-11 : Structure régionale des abonnés .............................................................. 4-11
Tableau 4-12 : Nombres d’abonnés BT par Catégorie ..................................................... 4-12
Tableau 4-13 : Nombre d’abonnés MT par Catégorie ...................................................... 4-12
Tableau 4-14 : Consommation BT (MWh) par Catégorie.................................................. 4-12
Tableau 4-15 : Consommation MT (MWh) par Catégorie ................................................ 4-13
Tableau 4-16 : Production (MWh) – 2006-2012 ............................................................... 4-13
Tableau 4-17 : Énergie non-distribuée (GWh) – 2006-2013 ............................................. 4-14
Tableau 4-18 : Pertes sur la période 2007-2012 .............................................................. 4-14
Tableau 4-19 : Ventes BT – Catégories groupées (2003-2012) ....................................... 4-20
Tableau 4-20 : Ventes MT– Catégories groupées (2003-2012) ........................................ 4-20
Tableau 4-21 : Ventes BT+MT – Catégories groupées (2003-2012) ................................ 4-20
Tableau 4-22 : Nombres d’abonnés BT – Catégories groupées (2006-2012) ................... 4-20
Tableau 4-23 : Nombres d’abonnés MT – Catégories groupées (2006-2012) .................. 4-21
Tableau 4-24 : Nombres d’abonnés BT+MT – Catégories groupées (2006-2012)............ 4-21
Tableau 4-25 : Consommation spécifique des clients BT (kWh/client) ............................. 4-21
Tableau 4-26 : Consommation spécifique des clients MT (kWh/client) ............................. 4-21
Tableau 4-27 : Taux d’électrification 2014-2030............................................................... 4-23
Tableau 4-28 : Consommations spécifiques (nouvelles électrifications) ........................... 4-25
Tableau 4-29 : Pertes 2007-2012..................................................................................... 4-25
Tableau 4-30 : Rendement global 2007-2012 .................................................................. 4-25
Tableau 4-31 : Pertes envisagées 2014-2018 .................................................................. 4-25
Tableau 4-32 : Hypothèses sur le rendement global ........................................................ 4-26
Tableau 4-33 : Facteurs de charge - Période 2007-2012 ................................................. 4-26
Tableau 4-34 : Taux de desserte ..................................................................................... 4-27
Tableau 4-35 : Nombre de ménages supplémentaires à électrifier ................................... 4-28
Tableau 4-36 : Nombre d’abonnés BT– Prévisions .......................................................... 4-29
Tableau 4-37 : Demande BT (MWh) – Prévisions ............................................................ 4-29
SECTION 5
Tableau 5-1: Taille limite des transformateurs HT/MT ........................................................ 5-2
Tableau 5-2 : Structure épi-fuseau ..................................................................................... 5-4
Tableau 5-3 : Valeurs normalisées CEI .............................................................................. 5-6
Tableau 5-4 : Postes MT/BT – Données techniques .......................................................... 5-7
Tableau 5-5 : Groupes électrogènes – Données techniques .............................................. 5-8
SECTION 6
Tableau 6-1 : Coûts des lignes MT .................................................................................... 6-1
Tableau 6-2 : Coûts des lignes BT ..................................................................................... 6-2
Tableau 6-3 : Coûts des postes MT/BT .............................................................................. 6-2
Tableau 6-4 : Coûts des groupes électrogènes .................................................................. 6-3
SECTION 7
Tableau 7-1: Caractéristiques techniques des équipements de production thermique ....... 7-3
Tableau 7-2: Caractéristiques économiques des équipements de production thermique ... 7-4
Tableau 7-3: Flux de trésorerie durant la période de construction ...................................... 7-4
Tableau 7-4: Caractéristiques de la centrale charbon d’Adodo .......................................... 7-5
Tableau 7-5: Scénario A, variante 1 - Surplus de production (MW) ................................. 7-11
Tableau 7-6: Scénario A, variante 2 - Surplus de production (MW) ................................. 7-11
Tableau 7-7: Scénario B, variante 1 - Surplus de production (MW) ................................. 7-12
Tableau 7-8: Scénario B, variante 2 - Surplus de production (MW) ................................. 7-12
Tableau 7-9: Coûts actualisés des scénarios ................................................................... 7-14
Tableau 7-10: Surplus annuels disponibles selon les scénarios (MW) ............................. 7-14
Tableau 7-11: Sensibilité des scénarios au taux d’actualisation ....................................... 7-15
Tableau 7-12: Sensibilité des scénarios aux coûts en capital ........................................... 7-16
Tableau 7-13: Sensibilité des scénarios au coût des combustibles .................................. 7-16
Tableau 7-14: Installations existantes au Togo ................................................................ 7-18
Tableau 7-15: Sites micros hydroélectriques potentiels du Togo..................................... 7-19
Tableau 7-16: Caractéristiques techniques des installations existantes au Togo ............. 7-20
Tableau 7-17: Scénario A, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-21
Tableau 7-18: Scénario A, variante 1 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-22
Tableau 7-19: Scénario A, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-23
Tableau 7-20: Scénario A, variante 2 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-24
Tableau 7-21: Scénario B, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-25
Tableau 7-22: Scénario B, variante 1 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-26
Tableau 7-23: Scénario B, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-27
Tableau 7-24: Scénario B, variante 2 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-28
Tableau 7-25: Scénario C, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-29
Tableau 7-26: Scénario C, variante 1 – Coût en capital – Demande de base................... 7-30
Tableau 7-27: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-31
Tableau 7-28: Scénario C, variante 2 – Coût en capital – Demande de base................... 7-32
Tableau 7-29: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande faible ................... 7-33
Tableau 7-30: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande forte ..................... 7-34
SECTION 8
Tableau 8-1: Structure de la base de données du SII ........................................................ 8-7
Tableau 8-2: Localités candidates et populations concernées............................................ 8-8
Tableau 8-3: Taux de croissance de la population et taille des ménages ........................... 8-9
Tableau 8-4: Besoins d’accès à l’électricité et dispositions à payer .................................... 8-9
Tableau 8-5: Consommations spécifiques ......................................................................... 8-9
Tableau 8-6: Topologie des localités ................................................................................ 8-11
Tableau 8-7: Localités candidates retenues ..................................................................... 8-12
Tableau 8-8: Résumé des hypothèses de calculs retenus ............................................... 8-13
Tableau 8-9: Localités présélectionnées .......................................................................... 8-14
Tableau 8-10: Projets d’électrification en cours - Coût moyen par abonné ....................... 8-15
Tableau 8-11: Projets d’électrification selon le critère de sélection ................................... 8-15
Tableau 8-12: Localités sélectionnées ............................................................................. 8-15
Tableau 8-13: Nombre de localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité .......... 8-16
Tableau 8-14: Nombre de localités candidates selon l’indice de pauvreté ........................ 8-16
Tableau 8-15: Localités sélectionnées selon les budgets ................................................. 8-16
Tableau 8-16: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018 .................................. 8-17
Tableau 8-17: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023 .................................. 8-17
Tableau 8-18: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028 .................................. 8-17
SECTION 9
Tableau 9-1: Charges synchrones (MW) aux postes de la CEB - Demande de pointe ....... 9-5
SECTION 10
Tableau 10-1: Hypothèses de calculs – Analyse économique .......................................... 10-1
Tableau 10-2: Tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité par la CEET–2010-2012 ... 10-2
Tableau 10-3: Tarif moyen de l’énergie – Abonné résidentiel ........................................... 10-2
Tableau 10-4 : Résultats – Analyse économique - Tarif de l’énergie à 0,136 €/kWh ........ 10-3
Tableau 10-5 : Résultats – Analyse économique - Tarif de l’énergie à 0,245 €/kWh ........ 10-3
Tableau 10-6: Résumé des analyses en millions d’Euros (106 €) ................................... 10-4
Tableau 10-7: Résumé des analyses en milliards de FCFA (109 FCFA) .......................... 10-4
Tableau 10-8: Hypothèses de calculs – Analyse économique–Sous-période 2014-2018 . 10-4
Tableau 10-9 : Résultats - Analyse économique – Sous-période 2014-2018 ................... 10-5
Tableau 10-10: Hypothèses de calculs – Analyse financière............................................ 10-5
Tableau 10-11 : Projections financières – Ensemble du projet – Scénario de référence .. 10-6
Tableau 10-12 : Projections financières-Sous-période 2014-2018-Scénario de référence 10-7
Tableau 10-13: Projections financières - Ensemble du projet – Durée de vie de 30 ans .. 10-7
Tableau 10-14 : Projections financières – Ensemble du projet - Endettement 60/40 ........ 10-8
Tableau 10-15 : Projections financières - Taux d’intérêt à 5% ......................................... 10-9
Tableau 10-16 : Projections financières - Taux d’intérêt à 10% ...................................... 10-10
Tableau 10-17 :Résumé des analyses financières et études de sensibilité – Ensemble du
projet..................................................................................................... 10-11
SECTION 11
Tableau 11-1 : Directives d’émission de la Banque Mondiale........................................... 11-5
Tableau 11-2 : Qualité de l’air - Directive de l’OMS .......................................................... 11-5
Tableau 11-3 : Qualité de l’air - Directive de la Banque Mondiale .................................... 11-5
SECTION 1
Figure 1-1 : Zone de l’étude ............................................................................................... 1-5
Figure 1-2 : Approche intégrée d’étude technique et économique du Plan directeur
d’approvisionnement et de distribution de la CEET .......................................... 1-6
Figure 1-3 : Plan directeur - Approche méthodologique ..................................................... 1-7
SECTION 3
Figure 3-1 : Mode d’approvisionnement ............................................................................. 3-2
Figure 3-2 : Poste Lomé Port – Configurations d’installation .............................................. 3-9
Figure 3-3 : Réseau de distribution de Lomé.................................................................... 3-14
Figure 3-4 : Réseau de transport de la CEB..................................................................... 3-19
Figure 3-5 : Schéma synoptique du réseau interconnecté de la CEB (existant et futur) ... 3-20
Figure 3-6 : Système d’alimentation en énergie électrique du Togo ................................. 3-21
Figure 3-7 : Poste 161/63 kV Momé Hagou – Agencement actuel ................................... 3-22
Figure 3-8 : Poste 161/63 kV Momé Hagou – Agencement futur...................................... 3-23
Figure 3-9 : Poste 10.3/161 kV Nangbéto – Agencement actuel ...................................... 3-24
Figure 3-10 : Poste 161/20 kV Lomé Aflao – Agencement actuel..................................... 3-25
Figure 3-11 : Poste 161/20 kV Lomé Aflao – Agencement futur ....................................... 3-26
Figure 3-12 : Poste 161/20 kV Lomé Port – Agencement actuel ...................................... 3-27
Figure 3-13 : Poste 161/20 kV Lomé Port – Agencement futur ........................................ 3-28
Figure 3-14 : Schéma unifilaire du réseau 161 kV Lomé-Atakpamé –
Agencement planifié ................................................................................... 3-29
Figure 3-15 : Poste 330/161/20 kV Lomé C – Agencement planifié ................................. 3-30
Figure 3-16 : Poste 161/20 kV Légbassito – Agencement planifié.................................... 3-31
Figure 3-17 : Poste 161/20/34,5 kV Atakpamé ................................................................. 3-32
Figure 3-18 : Schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong–
Agencement planifié .................................................................................... 3-33
Figure 3-19 : Poste 161/66/20 kV Sokodé – Agencement planifié .................................... 3-34
Figure 3-20 : Poste 161/20/34,5 kV Kara – Agencement planifié ..................................... 3-35
Figure 3-21 : Poste 161/20/34,5 kV Mango – Agencement planifié .................................. 3-36
Figure 3-22 : Poste 161/20/34,5 kV Dapaong – Agencement planifié .............................. 3-37
Figure 3-23 : Poste 20 kV Lomé Siège............................................................................. 3-38
Figure 3-24 : Schéma d’exploitation du réseau HTA de Lomé.......................................... 3-39
SECTION 4
Figure 4-1 : Croissance de l’économie Togolaise – 2003-2014 .......................................... 4-2
Figure 4-2: Puissance de pointe – 2003-2013 ................................................................. 4-10
Figure 4-3 : Schéma de la démarche économétrique ....................................................... 4-17
Figure 4-4 : Évolution du taux de desserte ....................................................................... 4-23
Figure 4-5 : Scénarios – Demande en énergie ................................................................. 4-34
Figure 4-6 : Scénarios - Puissances de pointe ................................................................. 4-34
SECTION 5
Figure 5-1 : Structures typiques des réseaux MT ............................................................... 5-3
SECTION 7
Figure 7-1: Méthodologie de planification de la production................................................. 7-1
Figure 7-2: Courbes comparatives des coûts annualisés des unités candidates ................ 7-9
Figure 7-3: Courbe des puissances classées – Année 2012 ............................................ 7-35
Figure 7-4: Scénario A, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital .......................... 7-36
Figure 7-5: Scénario A, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital ......................... 7-37
Figure 7-6: Scénario B, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital .......................... 7-38
Figure 7-7: Scénario B, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital ......................... 7-39
Figure 7-8: Scénario C, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital .......................... 7-40
Figure 7-9: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital ......................... 7-41
SECTION 8
Figure 8-1: Plan de distribution – Méthodologie globale de planification ............................ 8-1
Figure 8-2: Processus de planification ............................................................................... 8-2
Figure 8-3: Présélection de projets .................................................................................... 8-4
Figure 8-4: Méthode de calcul du ratio « Revenus totaux/Coûts récurrents »................... 8-18
Figure 8-5: Découpage administratif du Togo – Régions et préfectures ........................... 8-19
Figure 8-6: Carte de localisation des localités du Togo non électrifiées ........................... 8-20
Figure 8-7: Carte des infrastructures électriques de la CEET ........................................... 8-21
Figure 8-8: Carte topographique du Togo ........................................................................ 8-22
Figure 8-9: Localités présélectionnées - Niveau national ................................................. 8-23
Figure 8-10: Localités présélectionnées – Région Savanes ............................................. 8-24
Figure 8-11: Localités présélectionnées – Région Kara ................................................... 8-25
Figure 8-12: Localités présélectionnées – Région Centrale ............................................. 8-26
Figure 8-13: Localités présélectionnées – Région Plateaux ............................................. 8-27
Figure 8-14: Localités présélectionnées – Région Maritime ............................................. 8-28
Figure 8-15: Taux d’accès à l’électricité – Année 2012 .................................................... 8-29
Figure 8-16: Indice de pauvreté - Année 2012 ................................................................. 8-30
Figure 8-17: Positionnement - Localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité ... 8-31
Figure 8-18: Positionnement - Localités candidates selon l’indice de pauvreté ................ 8-32
Figure 8-19: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018 ..................................... 8-33
Figure 8-20: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023 ..................................... 8-34
Figure 8-21: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028 ..................................... 8-35
SECTION 9
Figure 9-1: Ecoulement de puissance pour l’année 2018 ................................................... 8-1
Figure 9-2: Ecoulement de puissance pour l’année 2023 ................................................... 8-2
Figure 9-3: Ecoulement de puissance pour l’année 2028 ................................................... 8-4
HT Haute tension
IFG International Fertilizer Group (ancien OTP)
ISO International Standard Organisation
J Joule
kV Kilo volt
kVA kilovolt-ampère
KWh kilowattheure
LOLP Loss of Load Probability (probabilité de panne de réseau)
MEF Ministère de l'Economie et des Finances
MERF Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières
MME Ministère des Mines et de l'Energie
MPDAT Ministère de la Planification et de l'Aménagement du Territoire
MT Moyenne tension
MW Mégawatt
MWh Mégawatt-heure
NSCT Nouvelle Société Cotonnière du Togo
O&M Opération et Maintenance (exploitation et entretien)
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économiques
ONG Organisation non gouvernementale
OTP Office Togolais des Phosphates
OUA Organisation de l'Unité Africaine
PACE Pan Arab Consulting Engineers
PAMEP Programme d’Amélioration des Moyens d’Existence des Populations
PIB Produit intérieur brut
PIE Producteur Indépendant d'Electricité
PNUD Programme des Nations Unis pour le Développement
PPA Power Purchase Agreement (Contrat d’achat d’électricité)
PPIAF Public-Private Infrastructure Advisory Facility
RGHP Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RTD Règlement Technique et de Distribution
SBEE Société Béninoise d'Energie Electrique
SCAPE Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l'Emploi
SCAPE Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l'Emploi
SIE Système d'Information Energétique du Togo
SIG Système d'Information Géographique
SII Système d'Information Intégré
SNPT Société Nouvelle de Phosphate du Togo (ancien IFG-Togo)
SOFRECO Société Française de Réalisation d'Etudes et de Conseil
SOGREAH Société Grenobloise d’Études et d’Applications Hydrauliques
SOTED Société Togolaise d'Etudes de Développement en Afrique
SWER Single Wire Earth Return
SYPCO Advanced Power System Planning and Production Costing
SYPCO Planification et analyse des coûts des équipements de production
TAG Turbine à gaz
TCN Transmission Company of Nigeria
TDRs Termes de références
tep Tonne d'équivalent pétrole
SOMMAIRE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
S. SOMMAIRE
S.1 Introduction
De façon plus spécifique, l’objectif de cette étude est l’élaboration d’un plan d’expansion des
moyens de production et de distribution d’énergie qui permettra à la Compagnie Énergie
Électrique du Togo (CEET) de tabler sur une offre en électricité en adéquation avec les
besoins du pays, et d’avoir des options d’expansion de son parc de production-distribution
qui soient les plus économiques; le tout eu égard aux politiques nationales et aux
développements macro-économiques au niveau national et, dans une certaine mesure, au
niveau régional. Cet objectif se traduit par :
En matière d’approvisionnement:
• mettre en place une perspective de développement des charges par secteur
d’activité (primaire, secondaire et tertiaire ou industrie, ménages et commerce); et
• définir une stratégie de sécurisation de l’approvisionnement de la CEET en énergie
électrique.
En matière de transport:
• connaître les caractéristiques du réseau électrique de transport sur le territoire
national ;
• être assuré de la viabilité technique du réseau de transport, sur le territoire national,
dans sa capacité à soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un
horizon de 15 ans (période 2014-2028).
En matière de distribution:
• s’assurer de la viabilité technique du réseau de distribution dans sa capacité, à
soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un horizon de 15 ans;
• limiter les perturbations du réseau par l’élaboration d‘une politique de qualité de
fourniture;
• définir une structure du réseau à long terme: consistance et positionnement
des postes sources HTB/HTA, structure des ouvrages HTA à l’aval de ces postes
sources;
• disposer d’un outil de planification et de gestion des ouvrages;
• définir les besoins d’investissements en infrastructures de réseau avec une
hiérarchisation des investissements nécessaires.
Selon les termes du contrat signé le 8 avril 2013, entre la CEET et SNC-Lavalin, la
réalisation de cette étude s’est déroulée selon deux (2) phases.
La Phase I de l’étude a consisté essentiellement en une phase diagnostique et les
principales activités de cette phase ont concerné:
le relevé des données existantes et planifiées (à moyen et long terme) sur les systèmes
de production, transport et distribution d’énergie électrique;
La zone d’étude du projet couvre l’ensemble du territoire togolais à savoir les cinq (5)
régions administratives (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes).
De façon plus spécifique, l’étude a concerné :
les localités dont l’électrification pourrait être effectuée à des coûts relativement bas, du
fait de la proximité d’un réseau existant ou d’un axe susceptible d’être développé sur la
période d’étude;
les localités non encore électrifiées, mais ayant un potentiel de demande significatif du
fait de l’importance de leur population ou de leur rôle administratif;
toute autre localité dont le niveau de développement apparent justifie une électrification.
La Figure S-5 donnée à la page S-39 illustre la zone d’étude.
L’agencement des différentes activités des deux phases mentionnées précédemment, pour
mener à bien le développement du plan directeur d’approvisionnement et de distribution
pour la CEET (horizon 2028), est présenté de façon générale sur la Figure S-6 (page S-40).
L’étude a débuté par une collecte de données, sur terrain, pour construire la base de
données autour de laquelle a été planifié le plan de développement. La base de données,
ainsi constituée, a servit de support à :
(i) la préparation de la prévision de la demande;
(ii) la préparation des enquêtes socio-économiques;
(iii) l’établissement de critères technico-économiques de planification ainsi que les coûts
des ouvrages. La description de la situation existante du parc de production, transport et
distribution a permis de définir et de valider les données techniques et économiques des
réseaux électriques et d’asseoir la base de leur renforcement;
(iv) la modélisation des réseaux de production, transport et distribution reflétant la situation
actuelle des réseaux;
(v) la définition d’un plan optimal de développement des zones non encore desservies;
ainsi que
(vi) l’évaluation des besoins en infrastructures de réseau avec une hiérarchisation des
investissements nécessaires.
Toujours en conformité avec les exigences énoncée aux Termes de référence de mai 2012,
il a été adopté un schéma d’analyse qui considère tout d’abord le Cadre politique et
institutionnel du sous-secteur de l'électricité togolais pour ensuite considérer son Cadre
organisationnel.
En ce qui concerne tout d’abord le Cadre politique et institutionnel, le rapport offre en
premier lieu une synthèse des principales lois togolaises qui encadrent le secteur de
l’électricité, soit la Loi 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité et la Loi
2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi-cadre sur l’Environnement, pour ensuite considérer les
instruments internationaux principaux qui encadrent ce secteur, dont une analyse des
problématiques du Code bénino-togolais de l’électricité. Les interactions entre la
Communauté Électrique du Bénin (CEB) et la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo
(CEET) sont aussi abordées.
Cette synthèse est suivie par une analyse des rôles des principaux ministères et organismes
impliqués dans la préparation des lois, décrets et règlements dans le secteur électricité, soit
le Ministère des Mines et de l’Énergie (MME), de l'Autorité en charge de la Réglementation
du secteur de l'électricité (« ARSE ») et une revue des principales relations avec les
institutions responsables pour les secteurs de l'économie jouant un rôle essentiel dans le
secteur de l’électricité, soit le ministère en charge de l’économie et des finances, le ministère
en charge de l’énergie et le ministère en charge de l’environnement et des ressources
forestières. Un regard particulier est aussi posé sur les liens avec l'Autorité de Régulation
des Marchés.
L’analyse critique du Cadre politique et institutionnel se termine par une évaluation de la
nécessité du redressement du secteur de l'électricité, une argumentation au support d’une
politique transparente de tarification de l'électricité et, enfin, d’une proposition quant à des
zones d’amélioration des relations avec les institutions responsables pour les autres
secteurs de l'économie en vue de favoriser le redressement du secteur d'électricité.
En ce qui concerne ensuite le Cadre organisationnel, il est tout d’abord présenté une
évaluation de la capacité du secteur de l'électricité à assurer le contrôle et la surveillance
des travaux et formulation des actions requises pour améliorer les performances. Cette
évaluation est suivie d’une estimation des besoins d'assistance dans le contexte
institutionnel et, d’une identification de l’apport souhaité des structures locales de
financement et de soutien technique, ainsi que de l’apport souhaité des sources nationales
et internationales de financement et de soutien technique, le tout dans le ccontexte de la
coopération internationale financière et technique.
Les principales conclusions tirées de ces analyses sont résumées et regroupées en finale.
VRA
(Ghana)
Industriels Producteurs
(Togo) (Bénin)
ContourGlobal
(Togo)
CEET SBEE
(Togo) (Bénin)
Les ventes globales d’électricité (basse tension et moyenne tension) sont passées de 376 GWh en
2003 à 695 GWh en 2012, ce qui correspond à une croissance moyenne de l’ordre de 7,1% par année.
Sur la période plus récente de 2007 à 2012, la croissance moyenne est encore plus accentuée avec un
taux de 9,8% par année, soulignant l’ampleur de la demande croissante d’électricité au Togo, ces
dernières années. D’un autre côté, l’importance de l’énergie non-distribuée (END) enregistrée par la
CEET s’est améliorée entre 2009 et 2011 : passant de 71 GWh en 2009, à 12 GWh en 2010 et à
7 GWh en 2011 ; en 2012 l’END a été de 6 GWh quoique ce chiffre représente Lomé uniquement.
Cependant, l’année 2013 a vu une remontée de l’END où elle s’est chiffrée à 11 GWh à Lomé
uniquement, à peine moins élevée que le niveau national de 2010 quand elle a atteint 12 GWh.
Sur cette période de 2003 à 2012, les ventes BT (basse tension) ont marqué une bien plus forte
croissance (8,2% par année) que les ventes MT (moyenne tension) avec 5,5% de croissance par année.
Les ventes BT sont passées de 207 GWh à 422 GWh dans cette période alors les ventes MT sont
passées de 169 à 273 GWh.
Tableau S-6: Historique des ventes d’électricité BT+MT (GWh)
Région 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Lomé 312 345 353 370 357 418 465 504 523 553
Maritime (sans
17 18 21 18 16 19 21 29 41 45
Lomé)
Plateaux 19 20 21 21 20 24 25 26 29 34
Centrale 7 8 9 9 12 12 14 15 16 18
Savane 6 6 7 8 8 9 10 12 13 14
Kara 16 18 21 21 21 23 26 29 30 31
Total (GWh) 376 416 432 448 435 506 563 615 652 695
Les hypothèses émises dans le cadre de la prévision de la demande ont tenu compte :
• des obligations de la CEET, dans le cadre du Contrat de performance 1 signé avec le
gouvernement du Togo, notamment en termes de rendement global (réduction progressive
des pertes d’électricité) et de taux de desserte dans le pays (avec un objectif de 40% de taux
desserte à atteindre en 2018) ;
• de l’énergie non distribuée (END) du fait de la faiblesse actuelle du système électrique ; et
• d’efforts d’électrifications supplémentaires au-delà de 2018, le Contrat de performance ne
couvrant que la période jusqu’à 2018 en ce qui concerne les taux de desserte. Les objectifs
de taux de desserte dans les hypothèses émises au-delà de 2018 seraient d’atteindre
progressivement 60% en 2025 et 75% en 2030. Il est à noter que même si
institutionnellement les efforts d’électrifications supplémentaires sont plus du ressort de la
DGE (MME) que de la CEET, les calculs de la prévision des demandes supplémentaires ont
été incorporés dans la prévision de la demande pour la CEET.
Enfin, au niveau national, la prévision de la demande qui a été effectuée essentiellement au niveau de
la CEET, est complétée par les charges imputées à la SNPT et la WACEM qui, elles, sont alimentées
directement par la CEB, dont les charges ne sont donc pas comptabilisées pour la CEET.
1
Contrat de Performance du 28 avril 2014.
Par ailleurs, les puissances communiquées à la CEB par ces industriels (WACEM et SNPT) sont de
19 MW pour la WACEM et 12 MW pour la SNPT 2. Additionnant ces demandes à la prévision de la
demande en puissance de la CEET, le tableau ci-après est obtenu.
Tableau S-9: Prévision de la demande en puissance (MW) - Niveau national
Année CEET WACEM et SNPT Total (MW)
2015 198 31 229
2020 283 31 314
2025 398 31 429
2028 495 31 526
Les deux scénarios considérés ont eu trait aux paramètres suivants qui sont considérés comme ayant le
plus d’impact sur la demande :
• croissance des abonnés résidentiels BT ;
2
Source : Plan d’Action pour le développement du secteur de l’énergie électrique de la CEB, 2011-2020.
Les figures ci-après donnent une synthèse des résultats pour la prévision de la demande, selon les trois
scénarios considérés (faible, base et fort). Elles présentent :
• la demande en énergie ; et
• les puissances de pointe.
Figure S-2 : Scénarios – Demande en énergie
3000
2500
2000
GWh
1500
1000
500
Le scénario fort produit une demande en énergie projetée de 3 083 GWh en 2028, horizon de l’étude
de prévision de la demande. Le taux moyen d’accroissement est de 9,3% par an. Quant au scénario
faible, la demande en énergie projetée pour la même année sera de 2 111 GWh ; et le taux moyen
d’accroissement est de 9,5% par an.
300
250
200
150
100
50
0
La demande en puissance maximale du réseau de la CEET, dans le cadre du scénario fort, s’élèvera à
600 MW en 2028. Le taux moyen d’accroissement est de 8,8% par an. Quant au scénario faible, la
puissance maximale projetée pour la même année sera de 410 MW, et le taux moyen d’accroissement
annuel est de 6,1%.
Une enquête socio-économique a été réalisée dans le cadre de la présente étude. Axée sur la
consommation énergétique en milieu rural, l’enquête a été sous-traitée à la DGSCN, sous la
supervision de SNC-Lavalin.
L’enquête avait pour but de :
• recueillir les informations permettant d’identifier les activités économiques dominantes dans les
villages à l’échelle du pays ;
• indiquer le niveau probable des populations locales à contribuer à l’électrification rurale ;
• déterminer l’usage (éclairage, cuisson, réfrigération, etc.) des sources d’énergie actuellement
utilisées et établir les coûts monétaires de la non-électrification (dépenses mensuelles pour l’achat
de pétrole lampant, bougies, piles, etc.); et
• déterminer les attentes des ménages en termes de services électriques, en fonction de leurs
disponibilités financières, et évaluer leur volonté et capacité de payer l’électricité.
Entre autres résultats de l’enquête, les faits saillants suivants ont été dégagés de l’enquête :
• La facture moyenne payée par chaque ménage utilisant l’électricité de la CEET, s’élève à 7 050
FCFA/ mois. Un ménage abonné (abonné en titre) débourse mensuellement 7 310 FCFA alors que
la ‘contribution’ mensuelle d’un ménage non-abonné mais utilisant l’électricité de la CEET
(abonné indirect) s’élève à 3 700 FCFA.
• Les ménages situés dans une zone non encore électrifiée représentent 75,3% des ménages. Parmi
ceux-ci, 91% seraient disposés à payer l’électricité en cas d’électrification. Le montant mensuel
avancé que cette tranche des ménages serait disposée à payer pour l’électrification de leur village
serait de 1 935 FCFA en moyenne par ménage. Le montant avancé varie selon les Régions : la
La planification des réseaux passe d’abord par la détermination d’un ensemble de critères
sur lesquels seront basés la conception des scénarios d’extension et d’évaluation technico-
économiques des diverses options susceptibles d’être développées pour la fourniture, le
transport et la distribution de l’électricité sur le réseau interconnecté et les réseaux isolés.
Dans ce sens, les critères actuellement en vigueur à la CEET ont été passés en revue,
validés et reformulés selon les cas.
Les données et hypothèses retenues ont constitué un intrant essentiel à l’élaboration et au
développement du plan directeur des infrastructures CEET, elles concernent :
Paramètres réseaux de transport/distribution: Paramètres réseau de production:
Limites de tension en conditions normales Fiabilité (LOLP) ou critère d’énergie non
d’exploitation et en situation d’urgence desservie
Niveaux de charge des équipements en Consommation spécifique ou pouvoir
conditions normales (régime permanent) calorifique des combustibles
d’exploitation et régime d’urgence Programme de maintenance
Caractéristiques techniques des Durée de vie utile et année de
équipements de transport et distribution déclassement des unités de production
Frais d’exploitation et d’entretien existantes
fixes/variables Frais d’exploitation et entretien
fixes/variables
Caractéristiques techniques des
centrales engagées avec leur séquence
de mise en service
Cette section porte sur le plan de production associé au réseau électrique du Togo
seulement. Ce plan de production repose sur des études techniques et économiques visant
à programmer, selon certains critères de performance, des ressources énergétiques qui
permettront de satisfaire la demande en électricité prévue au Togo, à l’horizon de l’étude
(2028).
L'analyse détaillée du futur système de production passe par celle des unités de production
candidates afin de fournir une indication sur les types d'équipements qui devraient être
ajoutés sur la période d’étude donnée lorsqu’un ajout de moyen de production devient
nécessaire. La figure qui suit illustre les courbes comparatives des coûts annualisés pour les
diverses unités candidates. Le coût annualisé est composé du coût en capital, des coûts
d’opération et d’entretien (O&M) fixes et variables ainsi que du coût du combustible.
Figure S-4: Courbes comparatives des coûts annualisés des unités candidates
750.0
650.0
$/kW-yr
550.0
450.0
350.0
250.0
150.0
Capacity Factor
50.0
0% 20% 40% 60% 80%
Steam Turbine - Coal 202.6 350.2 497.7 645.2 792.8
Diesel Engine - Fuel Oil 179.6 366.4 553.2 739.9 926.7
GT - Natural Gas 121.4 306.7 491.9 677.1 862.3
CCGT- Natural Gas 158.2 287.7 417.1 546.6 676.0
L’analyse des courbes indique que pour un facteur d’utilisation inférieur à 15%, les turbines
à gaz sont les unités les plus adéquates. Au dessus de ce facteur, le cycle combiné qui
utilise du gaz naturel est l'option au plus bas coût. Au cas où le cycle combiné ne fait pas
partie des options envisageables, la turbine à vapeur fonctionnant au charbon est la
Les options d’expansion de la production ont été développés afin de satisfaire le niveau de
fiabilité fixe. La valeur totale est actualisée à l’année 2014 et tient compte de la valeur
résiduelle des équipements qui ont été mis en service durant la période d’analyse, soit entre
l’an 2014 et 2028.
Le tableau ci-dessous résume les résultats de la comparaison économique des scénarios
étudiés.
Ces résultats indiquent que 77% des 8 329 localités étudiées satisfont au critère de
présélection ce qui correspond à 85% en termes de population, totalisant un nombre de
nouveaux abonnés de l’ordre de 394 314, si toutes les localités identifiées étaient
effectivement sélectionnées. L’investissement total pour une telle électrification, par
extension du réseau MT existant seulement, serait de l’ordre de 508,6 M€. Les zones de
localités, relativement denses et éloignées du réseau, pourraient faire l’objet d’une
électrification par centrales autonomes.
Les Figure S-11 à Figure S-16, quant à elles, présentent pour l’ensemble du pays (Figure
S-11, page S-45) ainsi que pour chacune des régions – Savanes (Figure S-12, page S-46),
Kara (Figure S-13, page S-47), Centrale (Figure S-14, page S-48), Plateaux (Figure S-15,
page S-49) et Maritime (Figure S-16, page S-50) – la position géographique des localités
identifiées dans le cadre de cette analyse.
3
Projet d'électrification rurale (BIDC1) et Projet d'électrification rurale transfrontalière - Phase II (UE)
L’analyse économique est effectuée sur la base monétaire des dépenses en différentes
formes d’énergie de substitution et de la volonté de paiement, telle que dérivée des résultats
de l’enquête socio-économique. L’analyse financière s’en suit, évaluant la structure des
tarifs nécessaires à la viabilité du projet d’électrification sur la base de la capacité de
paiement et du niveau de subvention requise.
De manière à produire un taux de rendement interne de 12%, une approche itérative a été
utilisée pour déterminer ce que devrait être le tarif ou prix à appliquer. Dans ce contexte, les
simulations ont montré qu’il est nécessaire que le tarif moyen de l’énergie soit de l’ordre de
0,245 €/kWh (160,7 FCFA/kWh), c’est à dire 80% plus élevé que le tarif actuellement en
vigueur (0,136€/kWh).
Avec une valeur de l’électricité évaluée à 0,245 €/kWh, les résultats suivants sont obtenus :
• le cash flow net du projet est de 496,0 M $US ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de 36,0 M $US ;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15 ; et
• le taux de rendement interne (TRI) est 12%.
Les résultats des analyses économiques sont résumés, en Euros (€) ainsi qu’en devise
nationale (FCFA), dans les Tableau S-23 et Tableau S-24 qui suivent.
Tableau S-23: Résumé des analyses en millions d’Euros (106 €)
Tarif DPE(*) Actuel Pour TRI=10% Pour TRI=12%
Valeur du tarif (€/kWh) 0,037 0,136 0,231 0,245
TRI - -11,0% 10,1% 12%
6
VAN (10 €) -451,14 -220,23 2,25 35,97
Rapport Bénéfices/Coûts -0,87 0,09 1,01 1,15
(*)
Note : DPE = tarif basé sur la disposition, des nouveaux consommateurs ruraux, à payer l’électricité.
http://www.ecowapp.org/?page_id=138&lang=fr .
2006.08 Accord Ratifié par le Togo par la Loi n° 2006-005 du 03 juillet 2006.
international L’Accord définit :
portant Code
• le cadre juridique, réglementaire et technique au sein duquel
bénino-
sont exercées les activités de production, de transport et de
togolais de distribution ainsi que les activités d’importation et d’exportation
l’électricité de l’énergie électrique sur l’ensemble des territoires du Bénin
et du Togo ;
• les institutions et autres acteurs intervenant dans le secteur
sur l’ensemble des territoires des deux États, leurs attributions
et responsabilités ainsi que les modalités de leur intervention ;
• les buts, l’organisation, les missions, les pouvoirs, les droits et
B anikoara K andi
C inkassé
Vers P orga G ogounou
Bawku
(VRA) D apaong S égbana
M andouri Tanguiéta
B oukoum bé
N atitingou
S ansanné P erm a B em béréké
M ango B irni
K anté P agouda K opargo N iki
N iam tougou D jougou N 'D ali
K étao
NIGERIA
P erèrè
O uaké
K ara
P artago
P arakou
B assar B afilo
B étérou
S okodé Tcham ba B assila
BENIN
Tchaourou
LEGENDE
S otoboua Lignes Existantes
P ira
330kV
GHANA
63kV
63/66 kV exploitée par
S avè SBEE/CEET
S avalou
Lignes Projetées
A n ié D assa-Zoum é 330kV
161kV
B a d o u 63kV
A ta kp am é
Ville/ Village
N angbéto Poste HT/MT
K étou
Poste HT/MT en projet
O nigbolo Centrale Hydroélectrique
Tohoum A bom ey B ohicon Centrale Hydroélectrique
en projet
K p a lim é N otsé A d ja r a la P obè Centrale Thermique
S akété
Lokossa A llada
T a b lig b o A vakpa Vers IKEJA-WEST
K é v é T s é v ié P ortoN ovo
M om é H agou
D a v ié
O TP
A n fo in 1 2 3 4
Vers Akossombo 1 Vèdoko
Maria Gléta
Asiekpe
1 Aného C otonou 32 Akpakpa
Gbégamey
Vers TEMA
Lomé 3 2
1 Lomé Aflao
2 Lomé Port
3 Lomé siège CEET
4 Cotonou2
MALANVILLE Colors :
1.022 (9.84)
P28-BASE-PCA
-1.82MW
PORGA
0.990 (6.98)
-0.88MVAr
Line Types:
1.82 MW
GUENE
1.82MW
-1.11MVAr 0.88 MVAR A-OH
1.022 (9.88) B-OH
CINKASSE
0.975 (8.67)
1.82 MW
-3.63MW C-OH
0.88 MVAR-1.96MVAr -6.13MVAr
-1.82MW 1.82 MW 2-OH
-0.83MW 1.08MVAr 0.88 MVAR
-0.40MVAr
3.64MW
-0.23MVAr 3-OH
KANDI
0.83MW
0.83 MW
0.40 MVAR
1.83MW
-6.50MVAr 1.027 (10.07) A-UG
-0.99MVAr
DAPAONG B-UG
0.975 (8.68)
NATITINGOU C-UG
0.986 (7.20)
-5.46MW
1.82 MW
0.88 MVAR
2-UG
-0.66MVAr
3-UG
1.20 MW 0.28 MW 3.41 MW
5.48MW
0.58 MVAR 0.13 MVAR 1.65 MVAR
-5.71MW 27.05 MW -7.69MVAr
-12.96MVAr 13.10 MVAR BEMBEREKE Symbols :
1.025 (10.69)
5.75MW
7.76MVAr
Load
Transformer
MANGO -28.87MW
0.990 (8.84) -6.60MVAr
6.05 MW Switch, (C)
-6.67MW
29.17MW
2.93 MVAR Synchronous Gene.
2.36MVAr
-8.20MVAr
10.90MW -10.84MW
-5.77MW -5.77MW Shunt Reactor
2.39MVAr2.39MVAr
0.64 MW 6.72MW
-5.96MVAr 1.23MVAr Shunt Capacitor
0.28 MW 0.31 MVAR-3.60MVAr DJOUGOU 5.81MW 5.81MW
KARA0.13 MVAR 1.002 (9.01) -10.51MVAr
-10.51MVAr
1.002 (9.73)
-20.53MW
-4.66MVAr
2.20 MW PARAKOU
16.57 MW -34.20MW
1.07 MVAR 20.76MW 1.017 (11.44)
8.03 MVAR1.54MVAr -2.14MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -20.76MW 20.86MW
34.67MW
1.012 (12.15)
-5.78MVAr 0.00MVAr 1.68MVAr 2.14MVAr -4.45MVAr
G G
27.94 MW
13.53 MVAR -30.21MW -30.21MW
-34.67MW 5.97MVAr 5.97MVAr
5.78MVAr
-31.40MW 31.60MW
31.73MW 31.73MW
10.18MVAr -12.31MVAr 0.00
0.00
-14.98
-0.97
36.08MW -20.61MVAr -20.61MVAr
-16.27MVAr
ATAKPAME NANGBETO 253.47MW
1.014 (18.85) 1.014 (19.98) -108.53MVAr
BOHICON ONIGBOLO
3.96 MW ADJARALA 13.14MW 1.005 (19.51) -251.43MW 253.47MW
1.010 (21.04) 0.94MVAr 1.003 (19.14)
-12.70MW 1.92 MVAR 14.98MW -14.88MW 92.13MVAr -108.53MVAr
VRA_G TEMA-3 2.21MVAr -10.89MVAr 6.17MVAr IKEJA-3
1.014 (23.41) 8.01 MW -13.06MW 1.032 (28.32)
1.000 (-6.60) ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-45.65MW
3.88 MVAR
1.061 (24.38)
-3.07
860.14MVAr
-1.34MW 1.58MW
-96.70MVAr 31.22MVAr 23.62MW -23.57MW 10.92 MVAR -18.52MVAr 1.046 (25.30) 253.45MW
1.028 (28.88)
G
1.34
96.70 8.12MVAr -9.09MVAr -105.58MVAr
5.89 MW
948.91 MVAR
-41.69MW 41.85MW
2987.00 MW
2.85 MVAR
-65.76MVAr -19.34MVAr
253.47
209.40 -99.82
-1.34
-6.33
14.82MVAr 80.00MW 23.00MW 19.34MVAr -73.52MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
1.044 (23.22) 1.006 (20.76)
40.10
34.53
-18.72MW
40.10MVAr9.07MVAr SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.014 (-0.94)
6.58MVAr 141.6 A
-12.23MW 1.003 (21.70)
G G
-17.71MVAr 42.03MW
19.01MW MAG-G2 MAG-G1
6.18 MW -73.52MAr G S W IN G
-9.87MVAr -9.87MVAr
AKOSSOMBO 0.996 (20.77) TANZOUN-1
1.016 (23.00) 0.995 (21.09)
6.71MW 6.71MW
LOME-C-1 -0.82MVAr
-0.82MVAr
1.004 (22.55)
0.44MW -0.42MW -6.70MW-6.70MW
-8.64MVAr 2.16MVAr -1.87MVAr
-1.87MVAr 26.40
9.86
26.40
9.86
0.39MW -0.38MW
-8.45MVAr 1.19MVAr
15.45 MW
-69.22MW -69.22MW 7.48 MVAR
21.18MVAr21.18MVAr
79.91 MW
38.70 MVAR 85.78 MW
69.70MW 69.70MW -18.68MW 19.09MW
-21.01MVAr-21.01MVAr 41.55 MVAR -3.30MVAr 4.09MVAr
32.85 47.50
-4.15 -5.44
LOME-PORT
0.999 (24.52)
-89.78
5.70
-19.93
-89.78
5.70
COT-VEDOKO-6
1.49
1.009 (15.29)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_3 60.12 MW
1.000 (-2.44) 1.000 (-1.43)
1.000 (-2.44) 29.12 MVAR
-3.16MW
4.28MVAr
83.32 MW
-61.05MVAr 3.17MW 40.35 MVAR
G G G
-4.31MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 1.013 (15.94)
-0.94MVAr -0.08MVAr -0.94MVAr 1.007 (15.41)
DYDYONA Colors :
0.999 (2.53)
P28-BASE-PCA
PORGA -2.91MW
0.943 (1.73) 2.91 MW
-1.41MVAr Line Types:
1.41 MVAR 2.91MW
MALANVILLE
A-OH
KARIMAMA -1.51MVAr
1.000 (2.64)
0.999 (2.70) B-OH
CINKASSE
0.979 (2.41) -2.91MW 2.91 MW -1.78MVAr -5.83MW
C-OH
-2.91MW
0.37MVAr 1.41 MVAR 0.10MVAr
-1.41MVAr 2-OH
-1.16MW
-0.56MVAr 5.83MW
-1.77MVAr2.91
2.91MW
2.91 MW
1.41 MVAR
3-OH
2.92MW GUENE MW -0.49MVAr
1.16MW
1.16 MW
0.56 MVAR
-5.28MVAr
1.000 (2.77) 1.41 MVAR A-UG
-0.85MVAr
DAPAONG B-UG
0.979 (2.43) -11.66MW
NATITINGOU 0.85MVAr
2.91 MW
C-UG
0.940 (2.03)
11.72MW 1.41 MVAR 2-UG
-6.74MVAr
KANDI 3-UG
0.00MVAr 1.65 MW 0.41 MW 4.96 MW 1.000 (3.74)
0.80 MVAR 0.20 MVAR 2.40 MVAR
-8.18MW
43.33 MW
-2.56MVAr
20.99 MVAR
-14.63MW
Symbols :
8.21MW
-2.72MVAr
5.33MVAr
2.91 MW
Load
BEMBEREKE
14.81MW 1.41 MVAR Transformer
MANGO -23.13MW -23.13MW -12.74MVAr
0.983 (3.02) -7.86MVAr -7.86MVAr 0.993 (5.51) Shunt Capacitor
-9.45MW
23.37MW 23.37MW Switch, (C)
3.84MVAr 3.84MVAr
2.12MVAr
22.60MW -22.40MW
-14.79MVAr Synchronous Gene.
3.29MVAr -7.18MVAr 9.70 MW
0.33 MW 0.91 MW 9.59MW
4.70 MVAR
-13.17MVAr DJOUGOU
0.16 MVAR 0.44 MVAR -12.25MW-12.25MW
KARA 0.957 (3.57) 11.41MVAr
11.41MVAr
0.971 (4.90)
12.48MW 12.48MW
-27.87MW -18.41MVAr
-18.41MVAr
-2.19MVAr
PARAKOU
3.52 MW 0.974 (7.26)
23.80 MW -55.99MW
12.47MVAr 1.71 MVAR 28.32MW
11.53 MVAR -14.13MVAr -3.27MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -28.32MW 28.47MW
57.43MW
0.978 (9.33)
-13.47MVAr 0.00MVAr 3.46MVAr 3.27MVAr -5.10MVAr
G G
44.76 MW
21.68 MVAR -49.09MW -49.09MW
-57.43MW 10.10MVAr 10.10MVAr
13.47MVAr
-48.91MW 49.39MW
53.05MW 53.05MW
7.61MVAr -8.83MVAr 0.00
0.00
-14.98
-2.71
61.41MW -16.41MVAr -16.41MVAr
-15.42MVAr
ATAKPAME NANGBETO
0.995 (20.99) 1.000 (22.72)
BOHICON ONIGBOLO
5.70 MW ADJARALA 28.26MW 0.991 (20.70) -148.38MW 148.99MW
1.004 (24.76) 1.25MVAr 0.984 (20.73)
-24.07MW 2.76 MVAR 31.71MW -31.34MW 1.68MVAr -27.12MVAr
TEMA-3 2.20MVAr -8.98MVAr 5.15MVAr IKEJA-3
1.010 (29.86) 11.57 MW -27.91MW 1.023 (29.00)
ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-71.82MW
5.60 MVAR
1.039 (28.19)
-28.05
1352.51MVAr
-7.99MW 8.07MW 17.49 MVAR -5.68MVAr
-67.77MVAr 2.42MVAr -3.78MW 3.82MW -5.68MVAr 1.022 (27.24) 1.022 (29.34) 148.99MW
G
7.99
67.77 22.03MVAr -23.01MVAr -26.22MVAr
8.51 MW
4398.00 MW
1412.69 MVAR 4.12 MVAR 52.97MW -52.71MW
-67.80MVAr -13.39MVAr
VRA_G 148.99
-7.99
-6.34
-4.40MW
G G G
-24.02MVAr
33.65MW
9.90 MW MAG-G1 MAG-G3
-11.04MVAr MAG-G2 G S W IN G
-34.84MW -34.84MW
MOME-HAGOU -79.85
-35.52
-22.91
-6.32
-249.60
2.08
-15.84MVAr-15.84MVAr
TANZOUN-1 2.07 MW
AKOSSOMBO 0.987 (24.89)
0.992 (23.12) 1.00 MVAR
1.015 (27.43) -9.50MW-9.50MW
LOME-C-1 4.69MVAr
4.69MVAr
1.006 (27.23)
-6.95MW 6.99MW 9.54MW 9.54MW
-6.95MVAr 0.62MVAr -7.30MVAr
-7.30MVAr 34.84
15.84
34.84
15.84
24.05 MW TANZOUN-6
7.42MW 7.42MW
4.00MW 11.65 MVAR 31.88MVAr 31.88MVAr 45.66MW -44.84MW MARIA-GLETA -8.86MW -8.86MW 0.993 (20.22)
4.00MW
3.17MVAr -0.03MVAr -2.04MVAr 0.998 (25.35) 16.03MVAr 16.03MVAr
3.17MVAr
-7.27MW -7.27MW 45.66MW -44.84MW
-3.93MW -32.94MVAr -32.94MVAr 8.97MW 8.97MW
-3.93MW -0.03MVAr -2.04MVAr
-12.22MVAr 75.07MW -19.69MVAr -19.69MVAr
-12.22MVAr 75.07MW 75.07MW 75.07MW
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr 196.1 A 196.1 A
29.12 MW
-74.73MW PORTO-NOVO-6
-74.73MW-74.73MW-74.73MW 14.10 MVAR
19.77 MW COT-VEDOKO -10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr 0.992 (20.13)
LOME-AFLAO 9.58 MVAR 0.991 (24.63)
0.995 (27.36)
24.75 MW
-46.28MW -46.28MW 11.99 MVAR
17.31MVAr17.31MVAr
114.95 MW
55.67 MVAR 137.42 MW
46.51MW 46.51MW 45.17 MVAR -15.28MW 15.59MW
-17.88MVAr-17.88MVAr -3.25MVAr 3.79MVAr
71.78 71.78
18.83 18.83
LOME-PORT
0.994 (28.18)
-89.77
-3.08
0.00
COT-VEDOKO-6
0.00 -89.77
-3.08
0.963 (17.07)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_G3
1.000 (1.22) 0.000 () 1.000 (1.22) 86.52 MW 0.00MVAr
9.55MW
41.91 MVAR 8.87MVAr
133.47 MW
G G -55.63MVAr -9.52MW 64.64 MVAR
-8.83MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 0.00MW G COT-GBEGAME 0.962 (17.37)
7.88MVAr 0.00MVAr 90.00MW 0.957 (16.90)
7.88MVAr
P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)
DYDYONA Colors :
0.967 (5.74)
P28-BASE-PCA
-4.66MW
-2.26MVAr
4.66 MW
Line Types:
PORGA
0.958 (15.62)
2.26 MVAR
4.67MW
MALANVILLE
A-OH
-0.47MVAr
KARIMAMA
0.968 (5.91)
0.969 (6.00) B-OH
-4.66MW
C-OH
CINKASSE -9.33MW
1.037 (12.96)
4.66 MW
2.26 MVAR
-1.79MVAr
-2.26MVAr
2-OH
4.66 MW
-1.50MW
-4.66MW
-2.26MVAr
9.34MW
4.66 MW 4.67MW 2.26 MVAR 3-OH
GUENE 0.24MVAr 2.26 MVAR 0.48MVAr
-0.73MVAr
0.970 (6.11) A-UG
4.67MW
1.50MW
-0.85MVAr
1.50 MW -2.83MVAr
-18.68MW
B-UG
0.73 MVAR
DAPAONG_1 -2.98MVAr
4.66 MW C-UG
1.037 (12.99)
NATITINGOU
0.960 (15.97)
18.84MW
-2.30MVAr
2.26 MVAR 2-UG
KANDI
0.979 (7.58) 3-UG
-10.75MVAr 2.26 MW 0.55 MW 6.56 MW
1.09 MVAR 0.26 MVAR 3.18 MVAR -10.87MW 69.39 MW
-23.50MW
Symbols :
7.06MVAr 33.61 MVAR 0.05MVAr 4.66 MW Load
2.26 MVAR
10.95MW
-12.77MVAr 144.00MW 23.84MW
-6.74MVAr
Shunt Capacitor
15.76MVAr
MANGO -37.03MW -37.03MW
G BEMBEREKE
0.987 (10.12)
Transformer
-15.39MVAr-15.39MVAr DJOU_G
1.030 (13.90)
1.000 (-5.81) Switch, (C)
-12.66MW
37.67MW 37.67MW
12.28MVAr12.28MVAr
15.53 MW Synchronous Gene.
11.94MVAr -19.69MW 7.52 MVAR
6.91MVAr
-21.96MW 22.19MW -143.47
-0.69
10.45MVAr -14.54MVAr
1.23 MW 13.07MW -14.61MVAr
-19.69MW
0.48 MW 0.60 MVAR-23.06MVAr DJOUGOU 6.91MVAr
KARA
0.23 MVAR 0.990 (18.22)
0.996 (16.62)
19.98MW
-13.68MVAr
40.29MW 53.28MW -52.76MW
-12.06MVAr -9.89MVAr 9.12MVAr 19.98MW PARAKOU
5.64 MW -13.68MVAr
31.52 MW -22.63MW 0.980 (12.47)
-2.66MVAr 2.73 MVAR -39.37MW
15.27 MVAR 0.00MVAr 7.65MVAr
BETEROU
SOKODE 22.84MW 0.00MW 15.00MW 0.985 (14.21)
1.005 (18.18) -2.30MVAr 0.00MVAr 13.93MVAr
-13.91MW
G G 2.24MVAr
-22.84MW DASSAZOUME -19.22MVAr
2.29MVAr
71.68 MW -29.45MW -29.45MW
0.981 (16.10) 14.07MW
-10.61MVAr 34.72 MVAR 1.37MVAr 1.37MVAr
-16.30MW 16.35MW
30.82MW 30.82MW
0.60MVAr -3.13MVAr 0.00
0.00
-14.97
-12.69
-6.86
2012.06MVAr
-12.52MW 12.53MW -1.10MVAr 172.59MW
-36.96MVAr -27.42MVAr 1.39MW -1.39MW -1.10MVAr 1.007 (26.83) 1.018 (29.23) 17.94MVAr
G
12.52
36.96 -2.93MVAr 1.82MVAr
11.28 MW
6210.00 MW
2041.13 MVAR 5.46 MVAR 180.26MW -177.72MW
-67.30MVAr 6.39MVAr
450.00MW
G
172.59
20.28
5.36MVAr
210.20
-12.51
-6.58
27.99MVAr 80.00MW 23.00MW 320.00MW -5.52MVAr -44.98MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
ADOBO 1.006 (25.15)
-449.97
24.93
-34.08MW SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.009 (-1.73)
257.18
69.78
0.00MW 39.43MVAr7.32MVAr 274.79MVAr
1.007 (7.40) 7.67MVAr
1.004 (23.34)
LOME-C-3 -3.05MW 0.00MVAr G G G
1.009 (33.54) -30.52MVAr G MAG-G2 MAG-G1 MAG-G3
34.91MW MOMEHAG-G1 MARIAGLETA-3
-13.97MVAr
15.86 MW 1.038 (-2.44)
G S W IN G
0.00
0.00
-48.38MW
MOME-HAGOU -79.86
-35.45
-22.91
-4.88
-319.00
-246.56
-48.38MW -29.26MVAr 3.31 MW
AKOSSOMBO 0.985 (25.44) -29.26MVAr 1.60 MVAR
1.012 (29.40)
-9.27MW-9.27MW
LOME-C-1 -15.05MVAr
-15.05MVAr
1.000 (29.21) TANZOUN-1
-65.32MW -65.32MW -6.00MW 6.25MW 9.34MW 9.34MW 0.984 (22.33)
12.02MVAr 12.02MVAr -21.67MVAr 15.72MVAr 12.46MVAr
12.46MVAr 48.38 48.38
29.26 29.26
39.64 MW
-42.25MW -42.25MW 19.20 MVAR
12.62MVAr12.62MVAr 220.09 MW
152.34 MW
73.78 MVAR 72.34 MVAR
42.43MW 42.43MW -9.79MW 10.03MW
-13.31MVAr-13.31MVAr -10.09MVAr 10.46MVAr
62.33 62.33 60.10 60.10
24.75 24.75 50.62 50.62
LOME-PORT
0.990 (29.81)
-89.77
-10.03
-19.92
COT-VEDOKO-6
-8.83 -89.77
-10.03
0.960 (17.72)
LPO-G2 LPO-G1 114.59 MW
LPO_G3
1.000 (2.85) 1.027 (3.68) 55.50
1.000 MVAR
(2.85)
30.07MW
9.62MVAr
213.76 MW
G G -29.90MW 103.53 MVAR
G
-9.18MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 0.959 (17.21)
14.92MVAr 10.54MVAr 14.92MVAr 0.951 (17.00)
1
INTRODUCTION
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
1. INTRODUCTION
De façon plus spécifique, l’objectif de cette étude est l’élaboration d’un plan d’expansion des
moyens de production et de distribution d’énergie qui permettra à la Compagnie Énergie
Électrique du Togo (CEET) de tabler sur une offre en électricité en adéquation avec les
besoins du pays, et d’avoir des options d’expansion de son parc de production-distribution
qui soient les plus économiques; le tout eu égard aux politiques nationales et aux
développements macro-économiques au niveau national et, dans une certaine mesure, au
niveau régional. Cet objectif se traduit par :
En matière d’approvisionnement:
• mettre en place une perspective de développement des charges par secteur
d’activité (primaire, secondaire et tertiaire ou industrie, ménages et commerce); et
• définir une stratégie de sécurisation de l’approvisionnement de la CEET en énergie
électrique.
En matière de transport:
• connaître les caractéristiques du réseau électrique de transport sur le territoire
national ;
• être assuré de la viabilité technique du réseau de transport, sur le territoire national,
dans sa capacité à soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un
horizon de 15 ans (période 2014-2028).
En matière de distribution:
• s’assurer de la viabilité technique du réseau de distribution dans sa capacité, à
soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un horizon de 15 ans;
• limiter les perturbations du réseau par l’élaboration d‘une politique de qualité de
fourniture;
• définir une structure du réseau à long terme: consistance et positionnement
des postes sources HTB/HTA, structure des ouvrages HTA à l’aval de ces postes
sources;
• disposer d’un outil de planification et de gestion des ouvrages;
• définir les besoins d’investissements en infrastructures de réseau avec une
hiérarchisation des investissements nécessaires.
Selon les termes du contrat signé le 8 avril 2013, entre la CEET et SNC-Lavalin, la
réalisation de cette étude s’est déroulée selon deux (2) phases.
La Phase I de l’étude a consisté essentiellement en une phase diagnostique et les
principales activités de cette phase ont concerné:
le relevé des données existantes et planifiées (à moyen et long terme) sur les systèmes
de production, transport et distribution d’énergie électrique;
La zone d’étude du projet couvre l’ensemble du territoire togolais à savoir les cinq (5)
régions administratives (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes).
De façon plus spécifique, l’étude a concerné :
les localités dont l’électrification pourrait être effectuée à des coûts relativement bas, du
fait de la proximité d’un réseau existant ou d’un axe susceptible d’être développé sur la
période d’étude;
les localités non encore électrifiées, mais ayant un potentiel de demande significatif du
fait de l’importance de leur population ou de leur rôle administratif;
toute autre localité dont le niveau de développement apparent justifie une électrification.
La Figure 1-1, donnée à la page 1-5, illustre la zone d’étude.
L’agencement des différentes activités des deux phases mentionnées précédemment, pour
mener à bien le développement du plan directeur d’approvisionnement et de distribution
pour la CEET (horizon 2028), est présenté de façon générale sur la Figure 1-2 (page 1-6).
L’étude a débuté par une collecte de données, sur terrain, pour construire la base de
données autour de laquelle a été planifié le plan de développement. Les résultats de cette
activités sont consignés dans le document intitulé Rapport de démarrage (613056-47ER-
1000). La base de données, ainsi constituée, a servit de support à :
(i) la préparation de la prévision de la demande;
(ii) la préparation des enquêtes socio-économiques;
(iii) l’établissement de critères technico-économiques de planification ainsi que les coûts
des ouvrages. La description de la situation existante du parc de production, transport et
distribution a permis de définir et de valider les données techniques et économiques des
réseaux électriques et d’asseoir la base de leur renforcement;
(iv) la modélisation des réseaux de production, transport et distribution reflétant la situation
actuelle des réseaux;
(v) la définition d’un plan optimal de développement des zones non encore desservies;
ainsi que
(vi) l’évaluation des besoins en infrastructures de réseau avec une hiérarchisation des
investissements nécessaires.
Le présent rapport regroupe les conclusions des 2 phases du projet et tient compte des
commentaires et amendements, transmis par la CEET en avril et mai 2014, sur le Rapport
intérimaire. Il constitue, dans sa version provisoire, le Plan directeur de développement des
infrastructures CEET (613056-47ER-3000) et se décompose, essentiellement, comme suit:
La présente section (Section1) décrit le cadre et mandat du projet, c’est à dire son contexte,
ainsi que ces principaux objectifs. L’approche méthodologique y est aussi présentée.
La section 2 présente l’étude du schéma organisationnel et institutionnel du secteur de
l’énergie au Togo et présente, sur la base d’une revue critique des récentes reformes, des
schémas institutionnels et réglementaires propres à favoriser la réalisation de projets
d’électrification rurale.
La section 3 dresse un inventaire des moyens de production, transport et distribution
d’énergie électrique (existants et planifiés à moyen et long terme) au Togo.
La section 4 présente les données relatives à la prévision de la demande au niveau du Togo
ainsi que les principaux résultats de l’étude des prévisions globales et désagrégées des
ventes d'énergie, de la consommation d'énergie et de la puissance de pointe. Dans le cadre
de cette section, il est aussi présenté : les résultats des enquêtes socio-économiques
menées dans le but de recueillir et d’identifier les activités économiques dominantes dans
les villages; l’usage des sources d’énergie; les attentes des ménages en termes de services
électriques ainsi que la volonté et la capacité de payer l’électricité.
La planification des réseaux passe d’abord par la détermination d’un ensemble de critères
sur lesquels seront basés la conception des scénarios d’extension et d’évaluation technico-
économiques des diverses options susceptibles d’être développées pour la fourniture, le
transport et la distribution de l’électricité sur le réseau interconnecté et les réseaux isolés.
Dans ce sens, les critères actuellement en vigueur à la CEET ont été passés en revue,
validés et reformulés selon les cas. Les sections 5 et 6 présentent respectivement, un
récapitulatif des critères techniques de planification et paramètres économiques retenus
ainsi que les coûts unitaires des ouvrages concernés.
Les données et hypothèses retenues et consignées dans les sections précédentes ont
constitué un intrant essentiel à l’élaboration et au développement du plan directeur des
infrastructures CEET et concernent :
Paramètres réseaux de transport/distribution: Paramètres réseau de production:
Limites de tension en conditions normales Fiabilité (LOLP) ou critère d’énergie non
d’exploitation et en situation d’urgence desservie
Niveaux de charge des équipements en Consommation spécifique ou pouvoir
conditions normales (régime permanent) calorifique des combustibles
d’exploitation et régime d’urgence Programme de maintenance
Caractéristiques techniques des Durée de vie utile et année de
équipements de transport et distribution déclassement des unités de production
Frais d’exploitation et entretien existantes
fixes/variables Frais d’exploitation et entretien
fixes/variables
Caractéristiques techniques des
centrales engagées avec leur séquence
de mise en service
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
2
SCHEMA
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
2.3.1.1 Synthèse des lois, décrets et règlements togolais qui encadrent le secteur de
l’électricité
Cette loi a été votée et promulguée à la suite des réformes profondes entreprises dans ce
secteur par le gouvernement à partir de 1996 dans le cadre du processus de
désengagement de l’État du secteur productif.
Elle s'applique aux activités de production, de transport et de distribution d'énergie
électrique, y compris les activités d'importation et d'exportation, exercées sur le territoire
national de la République Togolaise, mais exclut de son champ d’application les activités,
les équipements, les infrastructures et installations électriques sur le territoire de la
République Togolaise qui appartiennent à, ou qui sont exploités par, toute institution de
1
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
2
ARREC : Autorité de Régulation Régionale du secteur de l’Électricité de la CEDEAO
• mettre en œuvre des procédures de conciliation et d'arbitrage pour régler les litiges
éventuels entre les intervenants du secteur de l'électricité 3.
Toutefois, notons qu’en matière d’interconnexions des réseaux électriques, l’ARSE doit
suivre les règles imposées par l’ARREC, tout comme doivent le faire les exploitants des
réseaux électriques du Togo.
À ceci peuvent être ajoutés les rôles, fonctions et pouvoirs de l’ARSE qui sont de :
• réglementer les activités liées à la production, le transport et la distribution de
l'électricité, et de
• surveiller les opérations des distributeurs d'électricité afin de s'assurer que les
consommateurs aient une continuité et une qualité de fourniture d'électricité dans
des conditions réglementaires.
À cet égard, l’ARSE est tenue d’établir chaque année, à l'attention du ministre chargé de
l'énergie, un rapport qui rend compte, dans les domaines qu’elle contrôle, de son activité, du
respect de leurs obligations par les opérateurs, des performances techniques, économiques
et financières du secteur de l’électricité ainsi que de l’évolution de la mise en œuvre de la
politique générale d’organisation du secteur de l’électricité 4.
Comme souligné dans le Plan stratégique de décembre 2010 (SOFRECO), l’adoption de la
Loi N° 2000-012 du 18 juillet 2000 et de son décret d’application N°2000- 089/PR du 08
novembre 2000 constituait une avancée notable permettant d’assurer le développement du
sous-secteur de l’électricité, tout en présentant un certain nombre de points d’insuffisance
portant notamment sur :
3
L’ARSE a mis en place ces procédures aux termes de ses Décisions 005 (Arbitrage) et 006 (Conciliation) du 9
mars 2004.
4
Présentation de l’ARSE à http://arse.tg/beta/index.php?page=simple&idscat=4
Il est à noter que le décret N°2000-89/PR prévoit que de normes techniques d'exploitation
devant s'appliquer aux activités réglementées peuvent être soumises à l’ARSE et n’en fait
pas, conséquemment, une obligation.
Par contre, l’ARSE est tenue, c’est-à-dire obligée, « d’encourager à travers le
développement d'un code du réseau, d'un code de la distribution et d'un code de la
production, ou de toute autre manière qu'elle considérera appropriée » le développement de
normes et codes de conduite industriels.
La loi N°2000-012 est complétée par le décret N°2000-90/PR du 8 novembre 2000 portant
organisation et fonctionnement de l’Autorité de réglementation du secteur de l’électricité
(ARSE).
Ce dernier décret, donne notamment à l’ARSE des pouvoirs de contrôle et d’investigations
des concessionnaires et exploitants. Il l’autorise également à faire appel aux services de
l'État dont le concours lui paraît nécessaire à l'accomplissement de ses missions, mais avec
l'accord des ministres intéressés. Enfin, il dote l’ARSE de l'autonomie financière et précise
quelles ressources lui sont attribuées pour assurer cette autonomie.
Ces trois instruments constituent encore présentement, au début de 2014, l’encadrement
principal national du secteur de l’électricité togolais.
Il faut aussi signaler l’Arrêté ministériel No 051/08/MMEE/ARSE qui établit que les
autorisations des installations de production, de transport et de distribution en vertu du Code
Bénino-Togolais de l'Électricité sont octroyées par l'ARSE, et qui précise la forme, des
modalités et des conditions de déclaration, de demande et d'octroi des autorisations.
Notons que ce régime d’autorisation ne s’applique que lorsque la puissance totale installée
excède 500kVA aux bornes des installations de production. Les installations de puissance
égale ou inférieure à 500kVA sont, pour leur part, soumises à un régime de déclaration.
Enfin, en 2012, le Ministère des Mines et de l’Énergie a adopté un Règlement technique de
Distribution destiné à fixer, ou à développer les règles administratives, techniques,
juridiques et financières de fourniture de l'énergie électrique, y compris les règles déjà
énoncées par la Loi, le Contrat de Performance, ainsi que tout autre document régissant le
Service Public de Distribution. Le domaine d’application du Règlement Technique de
Distribution est celui prévu par la Loi 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de
l’électricité.
Le Règlement technique de Distribution précise notamment les conditions de qualité avec
lesquelles la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) doit servir les clients, via les
critères de performance de la gestion technique et commerciale de la clientèle. Il encadre
aussi les relations contractuelles que la CEET doit avoir avec ses abonnés via les contrats
de fourniture d'énergie électrique en basse et moyenne tension.
Pour leur part, la réalisation et l’exploitation des infrastructures est principalement encadrée
par la Loi 2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi-cadre sur l’Environnement et, plus
particulièrement, par le Décret N° 2006-058 /PR du 05 juillet 2006. Ces instruments
juridiques sont examinés plus loin.
D’autres lois et décrets encadrent la réalisation et l’exploitation des infrastructures. Ils sont
examinés en détail au Chapitre 9.2 Revue du cadre d’évaluation environnementale des
projets d’énergie électrique, du Plan stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique au
Togo produit par SOFRECO en décembre 2010 5.
En ce qui concerne le Droit foncier, notons tout particulièrement que lorsque la libération de
terres en vue de l’installation de projets d’énergie électrique requiert un processus
d’expropriation judiciaire, celui-ci peut être entamé directement, sans passer d’abord par
une procédure à l’amiable, ou peut se faire après échec de la procédure à l’amiable.
Sommairement, le processus consiste à faire intervenir les services compétents de
l’administration qui se baseront sur les lois de la République pour exproprier les terres. Un
projet de déclaration d’utilité publique sera alors soumis par le Ministère de l’Économie et
des Finances à l’Assemblée Nationale qui statue, approuve le projet de déclaration d’utilité
publique le cas échéant, et l’envoie à la Présidence de la République qui autorise et déclare
le projet d’utilité publique sur le territoire du Togo.
L’expropriation pour cause d’utilité publique s’opère ensuite par l’autorité de justice. Le
Tribunal de Première Instance de la localité où se trouvent les terres objet d’expropriation,
est le seul compétent pour prononcer l’expropriation. Sommairement, on peut signaler que la
procédure d’expropriation judiciaire est très longue et varie entre 12 et 18 mois. Toutefois,
elle a le mérite de garantir l’acquisition des terres sur le plan juridique au sens du droit
moderne.
Cependant, comme noté précédemment, que pour ce qui concerne des projets
d’installations électriques au Togo, le cadre réglementaire s’étend aussi au Code bénino-
togolais de l’électricité. Celui-ci indique que les opérations nécessaires à la réalisation
d’installations de production d’électricité sont déclarées d’utilité publique par l’État
compétent. Ce code indique également que les opérations d’expropriation et d’indemnisation
nécessaires sont poursuivies conformément aux lois du pays. Celles-ci mentionnent
notamment un juste et préalable dédommagement en cas de déclaration d’utilité publique
portant atteinte au droit de propriété
Une description détaillée du processus est présentée à la sous-section traitant du droit
foncier au chapitre 9.2 du Plan stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique au Togo
(SOFRECO).
Comme déjà noté, alors que l’organisation, le développement du réseau électrique et
l’exercice des activités réglementées sont encadrés par les lois et décrets que nous venons
d’analyser, la réalisation et l’exploitation des infrastructures sont, pour leur part, encadrées
par les instruments légaux suivants.
5
Notamment :
• La loi N°2008-009 du 19 juin 2008 portant code forestier;
• La loi N°2007- 011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales;
• Le code minier institué par la loi 96-004/PR du 26 février 1996;
• Le code des hydrocarbures institué par la loi 99-003 du 24 février 1999;
• Le droit foncier.
• créer les conditions d’une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles
pour les générations présentes et futures ;
• établir les principes fondamentaux destinés à gérer, à préserver l’environnement
contre toutes les formes de dégradation afin de valoriser les ressources naturelles,
de lutter contre toutes sortes de pollutions et nuisances ;
• améliorer durablement les conditions de vie des populations dans le respect de
l’équilibre avec le milieu ambiant.
Notamment, la loi 2008-00 portant Loi-cadre sur l’Environnement :
• institue un cadre normalisé de gestion des aires protégées, c’est-à-dire des zones
géographiques délimitées sur terre ou en mer, nommément désignée, réglementée
et gérée par des moyens appropriés et spécialement vouée à la conservation de la
diversité biologique, des ressources naturelles ou culturelles associées ;
• institue un contrôle de la qualité de l’environnement via des normes de qualité de
l’environnement fixées par décret en conseil des ministres ;
• met en place un processus d’audit environnemental qui sert à apprécier, de manière
périodique l’impact que tout ou partie de la production ou de l’existence d’une
entreprise génère ou est susceptible, directement ou indirectement, de générer sur
l’environnement ;
• établit que, si l’audit environnemental est obligatoire et relève de la responsabilité de
l’entreprise ou de l’unité de production. il est par ailleurs initié par le ministre chargé
de l’environnement ;
• stipule que l’État peut octroyer, sous forme de prêts, subventions ou avantages
fiscaux, des aides aux entreprises et établissements qui s’engagent à réduire
progressivement les pollutions, nuisances et autres dégradations que génèrent leurs
systèmes de production selon des procédés techniques de gestion durable et à des
échéances convenues.
La Loi 2008-005 portant Loi-cadre sur l’Environnement crée divers organismes qui ont un
rôle dans le développement du réseau électrique, à savoir :
• la Commission nationale du développement durable qui est l’organe de
concertation chargé de suivre l’intégration de la dimension environnementale dans
les politiques et stratégies de développement.
Cette Commission, qui est rattachée au ministère chargé de l’environnement, veille
au respect et à la mise en œuvre des conventions internationales relatives à
l’environnement ratifiées par le Togo, élabore la stratégie nationale de
développement durable et suit sa mise en œuvre.
• l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) qui sert d’institution
d’appui à la mise en œuvre de la politique nationale de l’environnement.
À ce titre, l’ANGE est notamment chargée de la promotion et la mise en œuvre du
système national des évaluations environnementales, des études d’impact, des
évaluations environnementales stratégiques et des audits environnementaux.
• le Fonds National de l’Environnement (FNE), destiné au financement de la
politique nationale de l’environnement.
Fixant la liste des travaux, activités et documents de planification soumis à étude d'impact
sur l'environnement et les principales règles de cette étude
Le décret N° 2006-058/PR, bien qu’antérieur à la loi 2008-00 fixe la liste des travaux,
activités et documents de planification soumis à une étude d’impact sur l’environnement et
précise les principales règles de cette étude.
Selon l’article 6 dudit décret, sont soumis à étude d’impact sur l’environnement (EIE), les
projets publics, privés ou communautaires d’importance majeure. Le Tableau III en Annexe
du décret identifie les barrages hydroélectriques et les infrastructures énergétiques, en
général, comme devant faire l’objet d’EIE. Le Tableau III précise aussi, dépendant de
l’ampleur du projet, quel type d’EIE, simplifiée ou approfondie, sera exigée. Par exemple,
une centrale hydroélectrique pouvant produire plus de 10 MW devra faire l’objet d’une EIE
approfondie, tandis qu’une centrale produisant entre 1 et 10 MW ne devra faire l’objet que
d’une EIE simplifiée 6.
L’article 7 du décret précise de plus que toute autorisation, approbation ou tout agrément
pour la réalisation des projets visés à l’article 6 du décret par une autorité publique, est
conditionnée par l’obtention préalable d’un certificat de conformité environnementale
délivré par le ministre chargé de l’environnement, après une évaluation favorable du rapport
d’étude d’impact sur l’environnement soumis par le promoteur.
Le décret N° 2006-058/PR est complété par l’Arrêté N°013/MERF du 1er septembre 2006
portant réglementation de la procédure, de la méthodologie et du contenu des études
d’impact sur l’environnement, et par l’Arrêté N°018 /MERF fixant les modalités et les
procédures d’information et de participation du public au processus d’étude d’impact sur
l’environnement.
Le décret N° 2006-058/PR et les Ordonnances sont présentés plus en détail à la sous-
section traitant du Cadre réglementaire national en matière d’EIE au chapitre 9.2 du Plan
stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique au Togo cité auparavant.
6
Tel que le Tableau III est rédigé, du moins dans sa version publiée au Journal Officiel de la République
Togolaise du 5 juillet 2006, à la page 12, une centrale qui serait classée 10 MW tomberait entre deux chaises.
Ceci aurait intérêt à être corrigé.
7
La régie intéressée constitue un mode de gestion du Service public dans lequel une collectivité va faire
assurer le fonctionnement d'un service public par un délégataire tiers.
8
L'affermage est un type de contrat de délégation d'exploitation. En France, il existe en droit civil et en droit
public.
9
La concession de service public est une des formes de contrat que peut prendre une délégation de service
public. Elle se distingue de l'affermage par la prise en charge par le concessionnaire (souvent une société
privée) non seulement des frais d'exploitation et d'entretien courant mais également des investissements. Le
concessionnaire se rémunère directement auprès de l'usager par une redevance fixée dans le contrat de
concession
La Loi 2009-013 Relative aux marchés publics et délégations de service public met ainsi en
place un cadre institutionnel qui repose sur le principe de la séparation des fonctions de
passation, de contrôle et de régulation des marchés publics et délégations de service public.
À leur tour, les règles de passation des marchés mises en place par la Loi 2009-013
Relative aux marchés publics et délégations de service public reposent sur les principes de
concurrence, de liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des
candidats, d'économie et d'efficacité du processus d'acquisition et de transparence des
procédures.
Spécifiquement, la loi 2009-013 s'applique aux marchés publics et délégations de service
public passés par les personnes morales suivantes, désignées sous le terme «autorité
contractante» :
• l'État, les établissements publics à caractère administratif, les collectivités territoriales
décentralisées ;
• les établissements publics à caractère industriel et commercial, les organismes,
agences ou offices, créés par l'État ou les collectivités territoriales décentralisées
pour satisfaire des besoins d'intérêt général, dotés ou non de la personnalité morale,
dont l'activité est financée majoritairement par l'État ou une personne morale de droit
public ou qui bénéficient du concours financier ou de la garantie de l'État ou d'une
personne morale de droit public ;
• les sociétés nationales ou les sociétés à capitaux publics dont le capital est
majoritairement détenu par l'État ou une autre personne morale de droit public ;
• les associations formées par une ou plusieurs de ces personnes morales de droit
public.
Aux termes de la loi 2009-013, un marché public est défini comme tout contrat écrit, conclu à
titre onéreux, passé conformément à ses dispositions, par lequel un entrepreneur, un
fournisseur, ou un prestataire de services s'engage envers une autorité contractante soit à
réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services moyennant un prix.
Une délégation de service public, signifie pour sa part tout contrat par lequel une autorité
contractante confie la gestion d'un service public relevant de sa compétence à un
délégataire dont la rémunération est liée ou substantiellement assurée par les résultats de
l'exploitation du service.
Les seuils d’application sont définis par décret pris en Conseil des ministres.
Au niveau national, la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics du Ministère
de l’Économie et des Finances, a en charge le contrôle a priori et a posteriori des
procédures de passation des marchés publics et délégations de service public mises en
œuvre par toute autorité contractante, selon les modalités et les seuils déterminés par voie
réglementaire. Elle s'assure que les organes de contrôle interne établis au sein des autorités
contractantes ont les capacités et les moyens suffisants pour assurer le contrôle de
régularité des procédures de passation.
De plus, la loi 2009-13 a créé l’Autorité de Régulation des Marchés, responsable de la
définition des politiques en matière de marchés publics et de délégations de service public et
des stratégies de renforcement des capacités et ayant notamment pour mission d'assurer le
règlement des différends relatifs aux procédures d'attribution des marchés publics et
délégations de service public et de sanctionner les contrevenants, le cas échéant.
Enfin, dans un contexte supranational, il est utile de noter que l'Autorité de régulation des
Marchés Publics est l'organe de liaison de la Commission de I'UEMOA 10 dans le domaine
10
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africaine dont font partie le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle a pour mission la réalisation de
l'intégration économique des États membres, à travers le renforcement de la compétitivité des activités
des marchés publics, assurant ainsi une vision régionale cohérente des règles de passation
de marchés publics et de délégation de services public.
2.3.1.2 Synthèse des lois, décrets et règlements internationaux principaux qui encadrent le
secteur de l’électricité – Interactions entre la Communauté Électrique du Bénin
(CEB) et la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET)
Comme souligné au Chapitre 6.2 du Plan stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique
au Togo, l’essentiel des engagements internationaux de l’État togolais se rapportent aux
institutions régionales et sous régionales dont le Togo est membre, à savoir l’Union Africaine
(UA), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union
Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Électrique du Bénin
(CEB).
Au Togo, outre l'Autorité de Réglementation du Secteur de l'Électricité (ARSE), deux
structures ont en charge la gestion du secteur de l'électricité, à savoir, la Communauté
Électrique du Bénin (CEB) et la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET).
La CEB est un organisme international à caractère public qui a pour missions essentielles
de :
• réaliser et d'exploiter selon les règles appliquées par les sociétés industrielles et
commerciales, les installations de production, de transport d'énergie électrique pour
les besoins des deux États du Bénin et du Togo;
• conclure, en cas de besoin, avec les pays voisins des deux États, des accords
relatifs à l'importation, à l'exportation et au transit de l'énergie électrique.
Comme indiqué ci-après, sa création, en 1968, allait entrainer un recentrage des activités de
la CEET qui devint alors, essentiellement, une entreprise de distribution d’électricité.
Dans ce cadre, la CEB s'approvisionne auprès de la Volta River Authority (VRA) au Ghana,
de la Compagnie Ivoirienne d'Électricité (CIE) en Côte d'Ivoire et depuis le 13 février 2007
auprès de la Transmission Company of Nigeria (TCN). La CEB exploite, de plus, sa
production propre (Nangbéto sur le Mono ainsi que des turbines à gaz (TAG) au Bénin et au
Togo).
Enfin, la CEB s’approvisionne auprès de la société de production ContourGlobal Togo SA.
En 2102 près de 9% de la demande en énergie du réseau interconnecté de la CEB (y
compris les pertes et sans les productions propres de la CEET et de la SBEE) qui était de
l’ordre de 2 275 538 GWh, soit 200 874 GWh, furent fournis par ContourGlobal Togo SA 11.
La société ContourGlobal Togo S.A., est un producteur indépendant qui a signé avec la
République Togolaise une convention de concession pour la réhabilitation, l’extension et
l’exploitation de la Centrale Thermique de Lomé (CTL). Cette « Convention de concession
pour la réhabilitation, l’extension et l’exploitation de la Centrale Thermique de Lomé (CTL) »
fut signée le 19 octobre 2006 pour une durée de vingt-cinq (25) ans 12.
Notons que toute la production de la Centrale ContourGlobal Togo S.A. est livrée à la CEET
en vertu d’un contrat d’achat/vente autorisé par le décret n° 2007-057/PR du 14 mai 2007.
Cette livraison s’effectue via le réseau de transport de la CEB 13.
économiques dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et
harmonisé.
11
Rapport Système 2012 – CEB,- 2.1 - Approvisionnements en énergie (importations et production)
12
http://www.arse.tg/?page_id=346
13
Rapport annuel 2012 CEET
Pour sa part, la CEET est une société d'État à caractère industriel et commercial placée
sous la tutelle du ministère en charge de l'énergie. Son capital social est de six cent trente
millions (630 000 000) de francs CFA souscrit en totalité par l'État.
À l’origine, la CEET avait pour objet toutes les activités concernant directement ou
indirectement la production, le transport et la distribution de l'énergie électrique sur
l'ensemble du territoire national. Depuis 1968, suite à la création de la Communauté
Électrique du Bénin (CEB), Société appartenant au Bénin et au Togo, les activités de la
CEET se sont recentrées sur la distribution de l'énergie électrique au Togo. Elle a aussi pour
mission de participer à l'exécution de la politique du Gouvernement pour la recherche, la
production et l'utilisation des ressources énergétiques.
En plus du cadre légal présenté à la section a) Présentation du cadre politique et
institutionnel du sous-secteur de l'électricité togolais, le secteur électrique est donc
également soumis aux textes suivants, d’une portée supranationale :
• Convention de la Commission Africaine sur l’énergie du 11 juillet 2001, ratifiée
par l’Assemblée Nationale togolaise par la loi N° 2007-004 du 10 janvier 2007 ;
• Protocole A/P4/1/03 sur l’énergie, adopté le 31 janvier 2003 par la CEDEAO ;
• L’Accord international portant Code bénino-togolais de l’électricité issu de
l’accord bilatéral signé entre la République du Togo et la République du Bénin en
1968, créant une communauté d’intérêt entre les deux Etats dans le domaine de
l’énergie électrique, révisé en 2003 et ratifié par le Togo en août 2006 ;
• Acte additionnel A/SA.2/01/08 de la CEDEAO portant création de l’ARREC.
Les États membres de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ont adopté cette Convention
en 2001, reconnaissant que les graves pénuries d’énergie dans un grand nombre de pays
africains ont entravé pendant plusieurs années leurs efforts de développement industriel,
malgré l’énorme potentiel énergétique classique et des gisements importants de sources
d’énergie nouvelles et renouvelables.
Son objet premier est de créer au sein de l’OUA une Commission Africaine de l’Énergie,
l’AFREC 14, qui a notamment pour mission de promouvoir :
• le développement de l’utilisation de l’énergie pour promouvoir et appuyer un
développement économique et social rapide, éliminer la pauvreté, combattre la
désertification et améliorer les conditions et la qualité de la vie dans les Etats
membres ;
• la coopération dans le domaine énergétique entre les Etats membres, en particulier
par le développement en commun des ressources énergétiques, et par l’identification
et la promotion de projets d’envergure régionale et/ou sous régionale ;
• le développement et utilisation durables et écologiquement rationnels de l’énergie.
Le Togo a adhéré à cette Convention aux termes de la loi N° 2007-004 du 10 janvier 2007.
Cette adhésion a intégré la Convention dans l’ordonnancement juridique togolais et oblige
les autorités gouvernementales togolaises à prendre les mesures nécessaires au
développement du secteur de l’énergie notamment, par :
• la mise en place des investissements dans la recherche et le développement des
énergies renouvelables ;
14
AFREC : African Energy Commission
Ce Protocole établit un cadre juridique destiné à promouvoir une coopération à long terme
dans le domaine de l'énergie, et fondé sur la complémentarité et les avantages mutuels en
vue d’augmenter l’investissement dans le secteur de l'énergie et de développer le commerce
de l’énergie dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Il s’appuie sur la prémisse que les Parties Contractantes œuvrent en vue de promouvoir
l'accès aux marchés internationaux des matières et produits énergétiques et des
équipements liés à l’énergie à des conditions commerciales et, de manière générale, de
développer un marché ouvert et concurrentiel de l'énergie.
Il stipule tout particulièrement, que :
• chaque Partie Contractante œuvre en vue de lutter contre les distorsions de marché
et les entraves à la concurrence dans les activités économiques du secteur de
l'énergie ;
• chaque Partie Contractante s'assure que, dans les limites de sa juridiction, elle a et
applique les dispositions législatives nécessaires et appropriées pour faire face à tout
comportement anticoncurrentiel unilatéral et concerté dans les activités économiques
du secteur de l'énergie ;
• chaque Partie Contractante prend les mesures nécessaires pour faciliter le transit
des matières et produits énergétiques en conformité avec le principe de libre transit
et sans distinction quant à l'origine, la destination ou la propriété de ces matières et
produits énergétiques ni discrimination quant à une formation des prix faite sur la
base de telles distinctions, de même que sans imposer de manière non justifiée des
retards, des restrictions ou des taxes, et que
• dans le cas où les équipements de transport d'énergie existants ne permettent pas
un transit de matières et produits énergétiques, cette Partie n’opposera aucun
obstacle à l'établissement de nouvelles capacités, sauf dans l’hypothèse où elle peut
prouver que cet établissement de nouvelles capacités met en péril la sécurité,
l’efficacité des systèmes énergétiques existants y compris sa sécurité
d’approvisionnement.
Par l’adoption de ce Protocole, les États de la CEDEAO entendent donc développer un
marché de l'énergie ouvert et concurrentiel par la promotion de l'accès aux marchés
internationaux des matières et produits énergétiques, et des équipements liés à l’énergie.
15
Loi N° 89-22 du 31 octobre 1989.
16
Notamment, le secteur de l’électricité n’y est pas identifié comme un secteur dans lequel une entreprise
pourrait obtenir les avantages qui sont prévus au Code, par exemple l’exonération d’une quote-part de
bénéfices pour le calcul de l’impôt sur les sociétés, dans les conditions qui y sont définies.
17
Section 5.1.a) – Loi 2000 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité, supra.
(02) sociétés distinctes, permettrait d’avoir une meilleure lisibilité sur la rentabilité de ces
branches et de prendre les mesures idoines pour leur amélioration.
Inconvénients liés à la structuration du Code bénino-togolais de l’électricité
Le Code bénino-togolais révisé le 23 décembre 2003 est structuré en trois (03) parties :
• Législation ;
• Règlement d’application ; et
• Arrêtés d’application.
Cette structuration présente l’avantage d’avoir un document unique constituant la
réglementation applicable au regard des activités de la CEB.
Cependant, elle ne favorise pas la flexibilité et la réactivité dont les dispositions
réglementaires ont besoin pour assurer leur efficacité. En effet, il serait plus contraignant de
suivre les procédures de signature et de ratification de l’accord international pour modifier
des dispositions techniques qui peuvent se trouver désuètes à cause notamment des
évolutions technologiques. Il est donc possible de rendre le Code bénino-togolais plus
efficace en le limitant seulement aux parties législation et règlement d’application.
18
Font aussi partie de CEDEAO les pays où s’approvisionne la CEB, soit la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria.
19
Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie - Revue du Sous-secteur de l’Électricité - Rapport No: ACS499,
juin 2013, Banque mondiale, Région Afrique, pp.25-26
• effectuer les études et les contrôles nécessaires pour assurer la fiabilité des sources
d'énergie et la sécurité des équipements ;
• définir et proposer des mesures de maîtrise de l'énergie et des technologies
énergétiques ayant fait leurs preuves ; et
• faire office de conseiller énergétique de l'administration centrale, des collectivités
locales et des investisseurs.
Pour sa part, au sein de la DGE, la Direction de la planification est chargée de :
• veiller à la fiabilité de l'approvisionnement en énergie ;
• réaliser les études et évaluations nécessaires à l'approvisionnement énergétique du
pays ;
• évaluer les ressources en énergie primaire ;
• gérer la base de données sur l'énergie et préparer les bilans énergétiques ;
• promouvoir les énergies renouvelables et la gestion rationnelle de l'énergie ; et
• promouvoir le remplacement des sources d'énergie, en particulier biomasse.
Il est aussi à signaler que la DGE gère le système d'information énergétique (SIE) qui
rassemble et analyse toutes les données énergétiques et l'information socioéconomique
pertinente.
Enfin, en ce qui concerne la Communauté Électrique du Bénin, le MME, de concert avec
le ministère en charge de l’énergie électrique au Bénin, est chargé de :
• formuler et réviser périodiquement la politique sectorielle en matière d'énergie
électrique ;
• prendre toutes dispositions administratives et réglementaires concourant à compléter
ou préciser le Code Bénino-Togolais de l’Électricité ;
• contribuer à l’élaboration des schémas directeurs de production et de transport de
l'énergie électrique pour l'ensemble des territoires du Togo et du Bénin ;
• approuver ou modifier les structures et les règlements tarifaires ;
• conclure des conventions, concession ou autres, conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur dans chaque pays.
Les rôles de l’ARSE ont été examinés plus haut, sous la section couvrant la Loi 2000 012
du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité.
Ajoutons ici que l’ARSE a été créée en juillet 2000 pour aider et conseiller le Ministre des
Mines et de l'Énergie dans la gestion du sous-secteur de l'électricité en :
• Participant à la définition et à l'application de la réglementation du sous-secteur ;
• Évaluant et supervisant les mécanismes de passation des marchés ;
• Donnant des avis sur les propositions et les décisions concernant les tarifs ;
• donnant des avis sur le développement des infrastructures énergétiques ;
• Donnant des avis sur les questions d'expropriation pour cause d'utilité publique ;
• Contrôlant et certifiant les installations électriques ; et
• Gérant les conflits potentiels entre les concessionnaires et les consommateurs.
Il est à noter que la CEB applique sa propre réglementation supranationale, définie dans le
code bénino-togolais de l'électricité, et n'est pas régie par l’ARSE. En ce qui concerne les
2.3.2.3 Identification des relations avec les institutions responsables pour les autres
secteurs de l'économie
Le sous-secteur de l’électricité entretient, évidemment, des relations avec tous les secteurs
de l’économie : environnement, industrie, finances, travail, etc.
Nous ne croyons pas utile ici d’énumérer et d’examiner tous ces liens et relations. Toutefois,
on peut signaler que trois principaux ministères jouent un rôle essentiel dans le secteur, à
savoir :
• le ministère en charge de l’économie et des finances qui s’occupe de la recherche
des financements des projets du secteur et par lequel l’État finance des projets
d’investissement publics (PIP) ;
• le ministère en charge de l’énergie (Mines, Énergie et Eau) qui met en œuvre la
politique du gouvernement dans le secteur, oriente et coordonne les initiatives prises
dans le domaine ;
• le ministère en charge de l’environnement et des ressources forestières qui met en
œuvre la politique du gouvernement pour la réglementation, le suivi et le contrôle de
l’exploitation des forêts, pour la production et la distribution des combustibles ligneux
(bois de chauffe et charbon de bois).
Un lien que nous devons aussi particulièrement signaler est celui avec l’Autorité de
Régulation des Marchés, aux termes de la Loi 2009-013 du 30 juin 2009 Relative aux
marchés publics et délégations de service public. Cette relation a été examinée plus haut
sous la section traitant spécifiquement de ladite Loi 2009-013.
Rappelons surtout que l'Autorité de Régulation des Marchés est l'organe de liaison de la
Commission de I'UEMOA dans le domaine des marchés publics, et que l’ARSE a pour
fonction d’évaluer et de superviser les mécanismes de passation des marchés.
Rappelons aussi que l'Autorité de Régulation des Marchés a notamment pour tâche de
s'assurer que les organes de contrôle interne établis au sein des autorités contractantes,
dont la CEET, ont les capacités et les moyens suffisants pour assurer le contrôle de
régularité des procédures de passation.
Sauf pour ce qui est des villes et chefs-lieux principaux, à savoir Lomé, Kloto, Tchaoudjo et
Kozah, le taux d’accès à l’électricité dépasse rarement les 15% 20.
Il s'agit là d'un objectif clé du gouvernement en vue de favoriser le développement.
Différentes décisions devront donc être prises sur l'organisation institutionnelle à retenir, la
politique à appliquer et les modifications à apporter au cadre réglementaire.
Il faudra analyser les avantages et inconvénients des différents niveaux de service et modes
de prestation à la lumière de l'acquis des autres pays, et prendre des décisions sur un ou
20
Rapport Annuel d’activités 2012 CEET, p.26 – Tableau « Taux d’accès à l’électricité par préfecture »
plusieurs modèles, qui verront peut-être la création d'une agence ou d'un fonds de
l'électrification rurale, ou d'un fonds énergétique.
Il faudra aussi décider du ou des modèles à appliquer et élaborer toute une série de textes
et documents d'application. Tout particulièrement, à cet égard, il faudra :
• accroitre les possibilités de participation du secteur privé, notamment par un recours
accrus à des producteurs indépendants, au travers d’appels d’offres lancés en
collaboration avec l’ARSE qui a déjà, pour sa part, mission de participer à
l'évaluation des projets et à la supervision des appels d'offres nationaux et
internationaux pour la conclusion de conventions de concession, la construction de
nouvelles installations électriques et la modification d'installations électriques
existantes ;
• collaborer avec le gouvernement et la CEB quant à l'établissement des tarifs et aux
ajustements tarifaires pouvant favoriser une pénétration accrue, mais demeurant
financièrement viable ;
• développer des programmes particuliers pour les zones où la viabilité commerciale
demeurera difficile à atteindre.
En effet, l’importance d’une desserte efficace en électricité pour favoriser le développement
n’est plus à questionner, et elle doit être favorisée, même au prix d’un soutien de l’État.
Toutefois, sa viabilité commerciale éventuelle doit toujours demeurer un objectif.
Enfin, La seule référence que nous ayons trouvée à un semblable programme au Togo était
sur le site République Togolaise, en date du 22 octobre 2013, à la rubrique Les défis à
relever, où, après avoir constaté que « en dépit d’un accroissement de 27% de la
consommation totale d’énergie observée entre 2000 et 2008, les études conduites révèlent
que 95% de l’énergie électrique est consommée par la population vivant en milieu urbain
(alors que) plus de 60% de la population vit en milieu rural » on signale que « le
gouvernement venait d’attaquer la phase 2 d’un vaste programme d’électrification rurale »21
visant à corriger cette débalance.
Toutefois il n’a pas été trouvé de référence à une structure dédiée ! Cependant, dans le
document Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi 2013-2017 22,
on déclare qu’afin de lutter durablement contre la pauvreté qui touche beaucoup plus les
zones rurales, l’électrification rurale sera particulièrement accompagnée par l’adoption d’une
stratégie d’électrification rurale, la création d’une agence nationale d’électrification rurale et
la mise en place d’un fonds d’électrification rurale.
On y précise aussi que la réalisation du programme d’électrification du pays devrait
permettre de répondre aux besoins en consommation d’énergie électrique et améliorer
l’accès des populations aux services publics d’électricité, la faisant passer de 23% en 2010
à 40% en 2017 et 42% en 2020. Pour le milieu rural, le taux d’accès sur cette période
passerait respectivement de 5% à 16% puis à 18%.
Le programme, et la structure spécialisée, mis en place au Rwanda, à savoir le Projet de
réhabilitation d’urgence du réseau électrique 23, pourraient utilement être étudiés à cet effet,
même s’ils ont été mis en place dans un contexte fort différent. Ce projet de réhabilitation,
réalisé avec le support de la Banque Mondiale, avait pour objets de réduire les coupures
d'électricité et de développer les capacités des institutions énergétiques du Rwanda. Il a
contribué à jeter les bases de la réorientation du secteur de l'électricité et à mettre fin aux
21
Cf. http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Politique/Les-defis-a-relever
22
SCAPE : Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi 2013-2017 du Togo, août 2013, à la
p. 75. - http://www.dsrptogo.tg/IMG/pdf/SCAPE_2013-2017_version_finale.pdf
23
Cf.http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:23047785~p
agePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html
24
Il n’existe pas de définition universelle du terme « petite centrale hydroélectrique ». Selon les définitions
locales, ce terme peut couvrir des capacités nominales de quelques kilowatts à 50 mégawatts ou plus.
Quelque fois, les projets de 100 kW à 1 MW sont appelés « mini-centrales » et les projets de moins de 100
kW, « microcentrales ». Cf. http://www.riaed.net/IMG/pdf/MicroCentrale-Hydraulique.pdf
25
Cf. Règles applicables à la production d’énergie électrique – Auto production, à
http://www.arse.tg/?page_id=377
26
Cf. Règles applicables à la production d’énergie électrique - Pour les auto-producteurs, ibid
27
Cf. Règles applicables à la production d’énergie électrique - Pour les producteurs indépendants d’énergie
électrique (IPP), ibid.
28
BOOT : (Build Own Operate Transfer) Construire, Posséder, Exploiter, Transférer
29
PPA : (Power Purchase Agreement) Contrat d’achat d’électricité
30
Cf. Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte d’Ivoire : Revue et
recommandation, Mathieu Meleu, CIRES, Université d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No
47,16/02/2002, page 14.
14
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Il ne faudra toutefois pas oublier que les réseaux électriques sont composés d’éléments qui
constituent de vrais monopoles naturels et d’éléments qui, eux, peuvent être concurrentiel.
Les réseaux électriques sont toutefois formés de composantes qui, tout en étant
indissociables, peuvent et doivent être traités de façons différentes, selon leurs
caractéristiques propres.
31
On peut ainsi représenter les réseaux comme formés de six composantes, sur deux plans,
dans une matrice 3x2 :
Sur le plan technique, c’est à dire en ce qui concerne les installations physiques ("wires
operation"), on peut faire les constats suivants :
• la production n'est pas un monopole naturel - plusieurs personnes, sur un même
territoire, peuvent construire et opérer des équipements de production ;
• le transport est un monopole naturel - il n'apparaît pas utile que plusieurs
personnes construisent et exploitent des réseaux de transport, en compétition l'un
avec l'autre, sur un même territoire. Par ailleurs, rien n’empêche la construction
d’une ligne de transport par des intérêts privés dans la mesure où cette ligne jouira
d’un monopole territorial ;
• la distribution est un monopole naturel - il n'apparaît pas utile que plusieurs
personnes construisent et exploitent des réseaux de distribution, en compétition l'un
avec l'autre, sur un même territoire. Par ailleurs, rien n’empêche la construction d’un
réseau de distribution par des intérêts privés dans la mesure où cette ligne jouira
d’un monopole territorial.
Sur le plan commercial, c’est à dire en ce qui concerne les transactions commerciales
effectuées au moyen des installations physiques, on peut faire les constats suivants :
• la production n'est pas un monopole naturel - plusieurs personnes, sur un même
territoire, peuvent faire le commerce de l'électricité produite par les équipements de
production ;
• le transport n'est pas un monopole naturel - l'accès à ce réseau peut être ouvert à
tous, de façon non-discriminatoire ;
• la distribution n'est pas un monopole naturel - l'accès à ce réseau peut être
ouvert à tous, de façon non-discriminatoire.
Enfin, comme indiqué plus loin, il est préférable de considérer l'électricité comme un produit
manufacturé, plutôt que comme une ressource stratégique. Ceci en permet un commerce
beaucoup plus libre et, potentiellement, plus lucratif.
Les formes éventuelles de la participation du privé devront donc se conformer à cette
bivalence. La Loi 2002-012 relative au Secteur de l’électricité le permet mais sous forme de
concessions seulement 32, sauf en ce qui concerne les installations postérieures à l’entrée en
vigueur de la Loi qui, elles, peuvent « être cédées en pleine propriété à des personnes
privées. »
31
L’organisation et le développement des secteurs électriques de l’Asie du sud-est, IEPF, 1997, p. 63.
32
Cf. Chap. III – Régime juridique du Secteur de l’Électricité
33
Cf. Problématiques du Code bénino-togolais de l’électricité, Inconvénients liés à l’exclusivité accordée à la
CEB, Plan stratégique de décembre 2010, SOFRECO, (op. cit.)
34
Les tarifs d’électricité sont présentement fixés par l’Arrêté interministériel n°019/MME/MEF/MPR-
PDAT/MCPSP du 26 novembre 2010 portant fixation des tarifs de vente de l’énergie électrique au Togo.
On peut en consulter un résumé sur le site du MME, à http://www.mme.tg/?page=complexe&idscat=69.
On ne peut toutefois le consulter ni sur le site du MME ni sur le site de l’ARSE. On ne peut non plus le trouver
sur le site Lois, Règlements et Jurisprudence du Togo à http://www.legitogo.gouv.tg/, la dernière version du
Règlement tarifaire y datant du 7 février 1984 (Arrêté interministériel 2/MTPMERH).
Il est pour le moins étonnant que ce document ne soit pas disponible dans son intégralité.
35
Cf. Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte d’Ivoire : Revue et
recommandations, Mathieu Meleu, CIRES, Université d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No 47,
op.cit.
Ceci crée une obligation de servir, à la charge du distributeur d'électricité, c’est à dire une
obligation de planifier et d'investir de façon à assurer ce service essentiel, en tout temps, en
quantité et en qualité. En contrepartie, ce distributeur doit jouir du droit de pouvoir récupérer
les investissements nécessaires effectués pour assurer ce service essentiel 36.
Ceci crée par ailleurs, à la charge des gouvernements, l'obligation de s'assurer que les
consommateurs "captifs" ne se feront pas imposer des tarifs indus par le distributeur pour
les usages "captifs" et que le distributeur ne pourra, via ces tarifs, que récupérer les
investissements prudemment réalisés.
Enfin, pour les usages non-captifs, l'électricité devrait être traitée comme tout autre produit
manufacturé et pouvoir être objet de commerce.
Dans cette optique, la réglementation37, en accord avec les tendances actuelles exprimées
dans les pays industrialisés concernant une réglementation moins lourde et des
gouvernements plus efficaces, devra donc de plus en plus être concentrée là où elle est
vraiment nécessaire, c’est à dire se concentrer sur la fixation des tarifs et conditions pour les
usages « captifs » par les consommateurs « captifs », et assurer qu'il n'y a pas de
subventions croisées (« cross-financing ») au détriment de ces consommateurs « captifs ».
Une politique transparente de tarification de l'électricité devra donc être mise en œuvre par
l’ARSE en collaboration avec la CEET, et le cas échéant par d’éventuels opérateurs privés,
dans certaines zones rurales.
L’ARSE devra aussi imposer l’obligation d’assurer une transparence des prix, notamment
par la publication et la large diffusion des règlements tarifaires en vigueur.
2.3.5 Proposition des zones d’amélioration des relations avec les institutions
responsables pour les autres secteurs de l'économie en vue de favoriser le
redressement du secteur d'électricité
L’Economic Research Paper No47 de la BAfD 38, propose des voies d’amélioration
intéressantes.
L’auteur y expose que la raison principale de la contre-performance du secteur électrique en
Afrique a toujours été la trop forte interférence de l'État à travers ses agents qui n'ont pas
été souvent bienveillants. Ce constat milite donc en faveur du régulateur indépendant. Mais
pour éviter qu'il soit capturé par les entreprises qui sont en général très puissantes dans le
secteur concerné, il faut asseoir un système qui l'oblige à rendre comptes aux trois groupes
d'acteurs : le gouvernement, les firmes et les consommateurs. Le schéma approprié serait
une institution qui donne une indépendance affirmée au régulateur à travers une assez
grande autonomie. Après on définit une modalité particulière pour aliéner quelque peu cette
indépendance, par exemple l’obligation de faire rapport sur une base régulière au Ministre
responsable, ou l’imposition d’un audit externe régulier de sa gestion.
Le premier problème qui n'est pas spécifique à l'Afrique mais qui probablement y est plus
accentué, concerne les difficultés liées à l'asymétrie d'information. La régulation est
clairement un problème d'agence. Les entreprises régulées disposeront toujours des
36
Que ce soit via une tarification basée sur ces investissements (« Cost based ») ou via une tarification basée
sur des incitations (« Incentive based »).
37
Évidemment il n’est fait état ici que de la réglementation du commerce de l'électricité. La réglementation des
moyens de production, de transport et de distribution d'électricité est une chose complètement différente et ne
fait pas du tout l'objet des présents commentaires. Il appert suffisant de dire ici que, lorsque ces moyens (c’est
à dire Centrales, Lignes de transport, Circuits de distribution, etc.) ont été dûment autorisés, et dans la mesure
où ils sont exploités à l'intérieur des limites ainsi autorisées, en particulier sur les plans de l'environnement et
de la fiabilité, le commerce de l'électricité produite, transportée et distribuée devrait être réglementé le moins
possible.
38
Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte d’Ivoire : Revue et recommandations,
Mathieu Meleu, CIRES, Université d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No 47, op.cit.
39
Nous reprenons ici à notre compte les recommandations du Rapport No: ACS499 de la Banque Mondiale -
Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie, juin 2013, III D. Principales tâches à accomplir et
recommandations - Structure du sous-secteur de l'électricité, op.cit.
40
Centrale hydraulique de Nangbeto et future centrale hydraulique d’Adjarala.
Général de la CEET a été recruté à la suite d’un appel à candidature, avec un cahier de
charges bien précis. 41
41
Cf. Énoncé à la page 8
42
Cf. Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie, juin 2013, op.cit.
43
WAPP : West African Power Pool.
Comme il n’existe pas de plan directeur pour arrêter des décisions et des priorités
d'investissement à long terme dans la production et le transport, la CEET et les autorités
devront rapidement se saisir de ces questions.
consultants, devrait être chargée de présenter un plan réalisable dans les six mois.
Le plan à court terme devrait porter sur les aspects techniques (sources de
production, investissements dans le transport), le financement et les impacts
financiers (cela pouvant avoir une incidence sur les finances de la CEET).
o Certains des investissements et financements devant être réalisés par le secteur
privé, notamment dans le transport. Le Togo devrait immédiatement réévaluer et
très probablement moderniser son dispositif de PPP pour attirer les investisseurs,
en levant les principaux obstacles à l'investissement et en préparant des contrats
types et des textes d'application. Ce dispositif PPP renforcé devrait aussi
s'appliquer aux investissements dans les énergies renouvelables et l'électrification
rurale hors réseau ne relevant pas du mandat de la CEET. Un don du Fonds de
conseil en infrastructure publique-privée (PPIAF 44) pourrait être utilisé pour financer
ce travail.
o Comme on l'a vu plus haut, le Togo devra aussi rapidement résoudre les problèmes
liés à l'équilibre financier du sous-secteur à moyen/long terme, à la politique tarifaire
et aux tarifs pratiqués par la CEET. L'étude financière et tarifaire envisagée devrait
aussi servir à évaluer ce que devraient être des prix abordables et à élaborer un
tarif en conséquence. Elle devrait aussi être liée à l'analyse financière et au travail
de modélisation à effectuer par la CEB.
o Renforcer les institutions existantes et fournir les ressources voulues, c’est à dire
les ressources financières et managériales requises pour la préparation des projets
et leur exécution, pour faire en sorte que les projets prévus dans le programme
d'investissement soient préparés dans les délais convenus.
o Constituer un Groupe d'étude et le doter des moyens nécessaires pour évaluer et
gérer les problèmes de production d'électricité examinés plus haut.
• À moyen/long terme, il est proposé d'intervenir dans les domaines suivants :
o De concert avec la CEB (et le WAPP), élaborer un plan directeur de référence
organisant le développement des capacités de production et de distribution sur 20
ans, et décider des investissements (en règle générale dans la production) qui
pourraient être financés par le secteur privé, et de ceux qui le seraient par les
bailleurs de fonds.
o De concert avec la CEB, mettre en place les outils de planification et de
modélisation financière nécessaires à la gestion technique et financière du sous-
secteur.
Notons qu’en 2010 la CEET avait organisé en collaboration avec l’État, la CEB et
ContourGlobal, une réunion des bailleurs de fonds pour la recherche de financement en vue
de la réalisation de son programme d’investissements 45.
Cette réunion avait pour objectifs principaux :
• Le financement des projets de la réhabilitation et de l’extension du réseau de
distribution d’énergie électrique ;
• Les démarches en vue de l’inscription de la Centrale ContourGlobal comme centrale
sous régionale en vue de faire bénéficier la capacité de cette centrale aux pays de la
sous-région qui en auront besoin.
44
PPIAF : Public-Private Infrastructure Advisory Facility à http://www.ppiaf.org/
45
Cf. Rapport annuel 2010 CEET
Tout au long du texte, plusieurs points d’insuffisance ont été identifiés, et de multiples
recommandations ont été soumises. Celles jugées les plus importantes sont résumées et
regroupées ci-après.
• de lui transférer les actuels clients industriels de la CEB, ce qui permettrait à la CEB
de se concentrer sur le développement des infrastructures de production et de
transport ;
• de donner autorisation à la CEET, aux producteurs indépendants et aux autres
producteurs excédentaires d'exporter l'électricité sur le réseau de distribution de la
CEB et de la vendre aux sociétés de distribution et aux clients importants ; et,
• d'envisager la mise en place d’un contrat de gestion ou de services d'assistance
technique axés sur la gestion de la performance technique et commerciale avec des
objectifs et cibles bien définis.
Notons que selon le document Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de
l’Emploi 2013-2017, le Gouvernement du Togo poursuit l’assainissement de la situation
financière de la CEET et, qu’à cet effet, il a déjà procédé à l’ajustement des tarifs de
l’électricité pour tenir compte des coûts de revient pour la CEET et contribuer à préserver sa
viabilité financière. Aussi, un contrat de performance (2009-2013) entre la CEET et le
Gouvernement a été finalisé et serait maintenant en cours d’exécution.
Enfin, les règles posées par l’ARREC en matière d’interconnexion des réseaux électriques
s’imposent à l’ARSE ainsi qu’aux exploitants des réseaux électriques du Togo.
Conséquemment, pour éviter des conflits entre les deux institutions et favoriser l’adoption de
règles uniformes entre les pays de la CEDEAO, il est primordial d’instaurer une synergie
d’action entre l’ARREC et les autorités nationales de régulation du secteur de l’électricité,
dont l’ARSE.
2.5.3.1 National
2.5.3.2 Supranational
Des zones rurales plus isolées pourraient avantageusement être desservies en électricité,
que ce soit par une utilisation judicieuse de la biomasse, compatible avec les objectifs de
développement durable, le recours à l’énergie solaire ou éolienne ou, lorsque viable,
l’utilisation de la force hydraulique avec des mini ou des micros centrales, au prix d’un
soutien de l’État s’il le faut.
Des politiques tarifaires incitatives et des mécanismes d'incitation pour la promotion des
énergies renouvelables et de l'électrification rurale hors réseau seront alors requis.
Aussi, comme déjà souligné, il faudra accroître le rôle de l’ARSE de façon à ce qu'elle
couvre les énergies renouvelables et l'utilisation du gaz naturel pour la production
d'électricité.
Aux fins de promouvoir le recours aux énergies renouvelables, il faudra probablement définir
un ensemble approprié de principes tarifaires et de modalités d'application (rachat de
l’électricité produite à partir de l'énergie considérée et autres approches), de régimes et
d'incitations budgétaires et comptables, etc.
Il sera aussi avisé de promouvoir l'efficacité énergétique, plus particulièrement en ce qui
concerne l'électricité, à l'aide de différents mécanismes d'incitation à l'appui des
investissements et des opérations du secteur privé, et d'autres méthodes budgétaires en
faveur des entités du secteur public.
Les réseaux électriques sont composés d’éléments qui constituent de vrais monopoles
naturels et d’autres éléments qui, eux, peuvent être concurrentiel. Les formes éventuelles de
la participation du privé devront donc se conformer à cette bivalence.
La Loi 2000/012 Relative au Secteur de l’électricité permet la participation du secteur privé
mais sous forme de concessions seulement, sauf en ce qui concerne les installations
postérieures à l’entrée en vigueur de la Loi qui, elles, peuvent « être cédées en pleine
propriété à des personnes privées. ». Donc, dans l’objectif d’accroître la participation du
secteur privé, il faudrait amender la Loi pour permettre des formules de participations tels les
montages BOOT accompagné d’un PPA avec ou sans « take or pay ».
Par ailleurs, la CEB reçoit sur l'ensemble des territoires du Togo et du Bénin, l'exclusivité
d'exercer les activités de transport, d'importation, d'acheteur unique pour les besoins des
deux États. Cette disposition du Code bénino-togolais de l’électricité est contraire aux
engagements pris par les États Togolais et Béninois à travers le Protocole A/P4/1/03 sur
l’énergie signé à Abuja le 28 mai 2003 par la Conférence des Chefs d’États de la CEDEAO.
Elle pourrait aussi être contraire à l’esprit, sinon à la lettre, de la Loi 2009-013 du 30 juin
2009 relative aux marchés publics et délégations de service public, laquelle met en place un
cadre institutionnel qui repose sur le principe de la séparation des fonctions de passation, de
contrôle et de régulation des marchés publics et délégations de service public.
Comme déjà signalé, il serait recommandé de supprimer la disposition du Code bénino-
togolais faisant de la CEB l'acheteur unique, ce qui permettrait l'entrée sur le marché de
producteurs indépendants d'électricité opérant au niveau national ou sous régional.
Jusqu’à il y a deux décennies, l'électricité a été considérée comme une ressource naturelle
et stratégique dont le commerce devait être fortement encadré et réglementé par le
législateur. Toutefois, depuis lors, dans les pays industrialisés, ce paradigme a été remplacé
par un nouveau aux termes duquel l'électricité est désormais considérée comme un produit
manufacturé. Ce produit peut dès lors être un objet de commerce entre des personnes
physiques ou morales jouissant de pleine capacité. Il aussi être une source de retombées
économiques importantes pour l'ensemble de l'économie.
Considérer l'électricité comme un produit manufacturé plutôt que comme une ressource
stratégique en permet donc un commerce beaucoup plus libre et, on l'espère, plus lucratif.
Par ailleurs, ceci ne signifie pas qu'aucun contrôle ne doit être exercé sur ce commerce. Ça
signifie seulement que le contrôle devra être exercé là où il est utile et nécessaire qu'il soit
exercé!
Une politique transparente de tarification de l'électricité devra donc être mise en œuvre par
l’ARSE en collaboration avec la CEET, et le cas échéant par d’éventuels opérateurs privés,
dans certaines zones rurales. Cette réglementation devra être concentrée là où elle est
vraiment nécessaire, c’est à dire sur la fixation des tarifs et conditions pour les usages
« captifs » par les consommateurs « captifs », d’une part, et assurer qu'il n'y a pas de
subventions croisées (« cross-financing ») au détriment de ces consommateurs « captifs »,
d’autre part.
L’ARSE devra aussi imposer l’obligation d’assurer une transparence des prix, notamment
par la publication et la large diffusion des règlements tarifaires en vigueur.
Enfin, comme noté plus haut, bien que les tarifs d’électricité soient présentement fixés par
l’Arrêté interministériel n°019/MME/MEF/MPR-PDAT/MCPSP du 26 novembre 2010 portant
fixation des tarifs de vente de l’énergie électrique au Togo, on ne peut qu’en consulter un
résumé sur le site du MME, à http://www.mme.tg/?page=complexe&idscat=69.
Il est recommandé que le Ministère de l'Énergie évalue les capacités et les ressources
financières de sa Direction de la planification en vue de l'élaboration et de l'exécution du
programme d'investissement mis en place par la Banque mondiale pour répondre aux
objectifs de la politique et de la stratégie énergétiques, en particulier en matière
d’élargissement de l'accès à l'énergie et de rattrapage du retard pris ces dernières années
en matière d'investissement, et faire en sorte que le sous-secteur se développe en temps
utile et au moindre coût.
Également, pour optimiser ses chances de mobilisation des financements nécessaires,
exécuter son programme d'investissement dans les délais prévus et contrôler les risques de
dégradation de la qualité des services, il est recommandé que le Togo, sous la conduite de
son ministère en charge de l'électricité, s'attaque simultanément aux problèmes à court,
moyen et long terme. Tout particulièrement il devra réévaluer et très probablement
moderniser, son dispositif de PPP, en plus de préparer des contrats types et des textes
d'application. Ces actions devraient être de nature à favoriser la venue des investisseurs, en
levant les principaux obstacles institutionnels à l'investissement.
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
3
INVENTAIRE ET
DIAGNOSTIC
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
La présente section a pour objectif de faire une mise à jour de l’inventaire des installations
nationales et de porter un diagnostic quant à l’état et aux conditions d’exploitation actuels.
Les ouvrages décrits, dans les paragraphes qui suivent, ont été définis à partir des
informations recueillies au cours de missions de collecte de données, effectuées, dans le
cadre de projets menés par SNC-Lavalin au Togo, entre 2010 et 2012 au profit de la
Communauté Électrique du Togo (CEB) ainsi qu’en 2013 au profit de la CEET, soient:
du 26 juillet au 6 août 2010 dans le cadre du projet intitulé Études de faisabilité,
d’avant projet détaillé et élaboration du Dossier d’Appel d’Offres pour la ligne
161kV Kara-Mango-Dapaong et du poste de Sokodé (marché No. 085/CEB/DG/
DED/DAP/SATS/2010) ;
du 3 au 18 mai 2012, dans le cadre du projet intitulé Etude de l’exploitation en
bouclage du réseau Sud de la CEB (marché No. 006/CEB/DG/DED/DAP/SAT
/2012) ;
du 15 juillet au 1 août 2013 dans le cadre du projet du Plan Directeur du
développement des infrastructures d’Energie Electrique du Togo (marché No.
06/PRMP/DG/CEET/2013).
Au cours des missions de 2010 et 2012, avaient été visités tous les ouvrages relatifs aux
moyens de production, de transport et de distribution nécessaires pour les études de
faisabilité et de modifications/conceptions des lignes et des postes afférents. Au cours
de la visite de 2013, les réunions tenues autant avec les cadres techniques de la CEET
que ceux de la CEB, ont permis l’actualisation de certaines de ces données, avec pour
buts :
la mise à jour sommaire de l’inventaire des réseaux existants : centrales, lignes HT,
lignes MT, postes de transformation HT/MT, etc. dans le but d’établir l’ossature du
réseau électrique (réseau de référence) autour duquel une certaine électrification
pourrait se développer;
l’évaluation de la condition de l’équipement électrique en place et commentaires sur
leur vie résiduelle;
la caractérisation des taux de charge moyens à la pointe sur les départs MT et les
postes MT/BT, la puissance moyenne installée, la longueur du réseau BT par abonné,
le nombre d’abonnés par transformateur MT/BT, etc.
Les figures, données à la fin de la section, présentent, respectivement, le cheminement
géographique du réseau de transport à haute tension de la CEB (voir Figure 3-4, page 3-
19), le schéma synoptique du réseau interconnecté (voir Figure 3-5, page 3-20) de la CEB
ainsi qu’une vue d’ensemble du système d’alimentation en énergie électrique du Togo (voir
Figure 3-6, page 3-21).
Au niveau du Togo, le mode actuel d’approvisionnement en électricité est tel qu’illustré sur le
schéma suivant.
VRA
(Ghana)
Industriels Producteurs
(Togo) (Bénin)
ContourGlobal
(Togo)
CEET SBEE
(Togo) (Bénin)
Tel qu’indiqué dans le tableau suivant, l’énergie appelée par le réseau du Togo a été
principalement couverte, au cours des dernières années, par les importations effectuées de la
CEB. Cette situation explique les problèmes de déficit récurrent que connait le pays en cas de
défaillance d’une source d’importation.
Tableau 3-3: Production (MWh) et appel de puissance de pointe (MW) – 2006-2012
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Achats (MWh) 479 867 516 146 611 069 690 205 758 882 837 718 887 255
Achat CEB 479 363 515 587 610 466 689 657 710 531 769 709 677 389
Achat IFG-Togo 503 510 554 548 673 839 841
Contour Global - - - - 47 679 67 171 209 024
Autres achats - 49 49 - - - -
Production brute (MWh) 71 264 41 701 30 031 22 810 40 621 11 534 14 334
Achats + Production (MWh) 551 131 557 847 641 100 713 015 799 503 849 253 901 589
Puissance de pointe (MW) 78 99 111 118 130 140 163
Le réseau de transport à haute tension (voir Figure 3-4, page 3-19 ) comprend des lignes à
161 kV ainsi que des lignes à 63 kV et 66 kV. Le réseau de transport à 330 kV, lorsque finalisé,
interconnectera les réseaux du Nigeria, du Bénin, du Togo et du Ghana.
Actuellement, l’ossature du réseau interconnecté de transport est la ligne double terne à 161
kV qui part du poste Akossombo au Ghana pour aboutir à Sakété au Bénin. Une ligne de
transport à 161 kV relie Momé Hagou à Nangbéto. De ce poste, sont issues deux (2) lignes à
161 kV, l’une alimentant Atakpamé et la région des plateaux au Togo et l’autre, de construction
récente, alimentant Bohicon au Bénin et ayant permis le raccordement de la région du Zou au
réseau interconnecté.
Les réseaux de transport à 63 et 66 kV qui se trouvent au Togo sont exploités par la
Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET). Le réseau 63 kV issu de Momé Hagou
alimente Tabligbo, Anfoin et Hahotoé (OTP) au Togo ainsi que Lokossa au Bénin. Le réseau
66 kV comprend les lignes servant à l'alimentation du poste Sokodé (région du Centre) à partir
de Kara (région de Kara). Le réseau de transport à 63 kV qui se trouve au Bénin est exploité
par la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE). Il comprend les lignes servant à
l'alimentation du poste Ouando (Porto-Novo) à partir de Cotonou (Vêdoko) et du poste de
Dassa (dans le nord du Zou) à partir de Bohicon.
La CEB est actuellement reliée au réseau TCN (Nigeria) par la ligne simple terne à 330 kV
Ikeja-Sakété (70 km). Elle sera reliée au réseau VRA (Ghana) par la ligne à 330 kV Tema-
Lomé C. Lorsque finalisée, l’interconnexion des réseaux de la VRA, de la CEB et de la TCN
sera assurée par une ligne à 330 kV reliant Volta (Ghana) à Sakété (Bénin) via Lomé C (Togo).
Sa longueur totale sera de l’ordre de 330 km.
Actuellement, les deux (2) principaux postes d’alimentation de la CEB, du réseau interconnecté
togolais, sont les postes 161 kV Momé Hagou et Nangébto. De ces postes partent les lignes
de transport qui alimentent les principaux postes de transformation HT/MT raccordés au réseau
interconnecté du Togo et situés à Lomé (Lomé Aflao et Lomé Port), Tabligbo, Hahotoé, Anfoin
ainsi qu’Atakpamé et Kara dans le nord du pays.
Momé Hagou est un poste qui a évolué avec le temps, depuis sa mise en service en 1979,
deux travées 63 kV ont été installées en 1982 et le poste 161 kV avec deux jeux de barres
implémentés en 1986.
Momé Hagou, est un poste stratégique qui fait le lien avec Lomé Aflao, Nangbéto et Maria
Gléta (Bénin). Dans le cadre du projet, le remplacement des équipements vétustes est
envisagé.
a) Schéma unifilaire
La barre 161 kV est arrangée en configuration double barre avec disjoncteur de couplage.
Momé Hagou reçoit les lignes 161 kV L120 et L130 de Lomé Aflao, les lignes L220 et L230
de Maria Gléta ainsi que la ligne L410 de Nangbéto.
Les transformateurs de puissance 161/63 kV, 30/40/55 MVA TA et TB assurent
présentement une redondance n-1 sans marge pour la croissance de la charge. Pour
répondre à la croissance de la charge, la CEB a envisagé l’installation d’un troisième
transformateur de puissance qui permettrait de garantir une puissance ferme de 110 MVA
en condition n-1.
La Figure 3-7 (page 3-22) illustre le schéma unifilaire actuel du poste 161/63 kV Momé
Hagou.
b) Appareillage
Au poste Momé Hagou, il n’y a aucune installation propre à la CEET. Les lignes 63 kV
Anfoin, OTP et Cimao alimentent des postes industriels.
Le schéma unifilaire présenté à la Figure 3-8 (page 3-23) illustre l’agencement futur du poste
161/63 kV Momé Hagou suite aux travaux, en cours ou projetés par la CEB, pour la mise à
niveau de ce poste.
a) Schéma unifilaire
La barre 161 kV est arrangée en configuration double barre avec disjoncteur de couplage.
Nangbéto reçoit les lignes 161 kV simple circuit d’Atakpamé (L420), Momé Hagou (L410) et
Bohicon (L430) au Bénin. A la Figure 3-9 (page 3-24) est illustré le schéma unifilaire du
poste d’évacuation à 161 kV de la centrale Nangbéto.
b) Appareillage
d) Équipements CEET
Ce poste est en bon état et ne nécessite aucun travail majeur de mise à niveau.
a) Schéma unifilaire
Le schéma unifilaire du poste actuel 161/20 kV de Lomé Aflao est illustré à la Figure 3-10
(page 3-25).
Le poste 161/20 kV est équipé de deux transformateurs de 50 MVA (T1 et T2) ainsi que d’un
transformateur de 35 MVA (T3) chacun alimentant un jeu de barres à 20 kV (situés au poste
Lomé A) desquels partent les départs vers le réseau de distribution de Lomé et de sa
périphérie (Zone A). Les transformateurs de puissance 161/20 kV assurent une redondance
n-1, deux sur trois unités totalisant une puissance disponible de 85 MVA.
La charge actuelle du réseau de distribution de la CEET est de l’ordre de 80 MVA, donc une
très faible marge de puissance est disponible; cependant, avec la construction du nouveau
poste 161/20 kV de Légbasito (voir Figure 3-5, page 3-20 et Figure 3-16 page 3-31), une
partie de la charge de distribution sera transférée vers ce poste ce qui devrait permettre de
réduire la demande à Lomé Aflao pour un certain nombre d’années; dans l’immédiat il n’est
pas besoin d’augmenter la capacité de transformation du poste 161/20 kV Lomé Aflao.
L’appareillage 20 kV installé dans le poste Lomé Aflao de la CEB, a été originalement conçu
pour faire de la distribution primaire. Suite à la séparation des installations entre la CEET et
la CEB, cet appareillage n’est plus nécessaire dans sa configuration actuelle.
b) Appareillage
Le schéma unifilaire présenté à la Figure 3-11, page 3-26 illustre l’agencement futur du
poste 161/20 kV Lomé Aflao suite aux travaux en cours, projetés et/ou identifiés, notamment
par SNC-Lavalin dans le cadre du projet d’exploitation en bouclage du réseau sud de la
CEB. Le nouveau schéma unifilaire proposé consiste à disposer d’un minimum
d’appareillage de manœuvre, dans la cour de la CEB, de manière à simplifier le mode
d’opération et augmenter la fiabilité.
Au niveau des installations de la CEET (Lomé A), les travaux concernent le démantèlement
et réaménagement de l’appareillage 20 kV ainsi que la récupération de l’appareillage de la
Rame 2 pour servir comme pièces de rechange pour l’appareillage de la Rame 1 et la Rame
3.
Le schéma unifilaire actuel du poste 161/20 kV de Lomé Port est illustré sur la Figure 3-12,
page 3-27. Ce poste extérieur, à isolement dans l’air en configuration à double barre,
comprend :
deux travées de ligne 161 kV (L140 et L150) pour le raccordement avec Lomé Aflao;
deux travées de transformateur (T5 et T6) 161/20 kV pour l’alimentation du poste de
distribution de la CEET;
deux travées de transformateur (T1 et T2) pour le branchement de deux turbines à gaz
appartenant à l’IPP Contour Global;
trois travées de transformateur (T4 T9 et T10) qui sont hors service;
une travée de transformateur (T12) pour le branchement d’une turbine à gaz
appartenant à la CEB; ainsi
qu’une travée de couplage.
Dans le cadre des projets de la CEB, il est prévu l’installation d’un nouveau transformateur
de puissance 161/20 kV de 35 MVA pour l’alimentation du nouveau terminal du port de
Lomé. L’agencement, actuellement, retenu par la CEB pour accommoder l’installation de ce
dernier nécessite l’ajout d’une travée supplémentaire. Par contre, l’éventuel démantèlement
du transformateur hors service T4 (configuration suggérée par SNC Lavalin) permettrait
l’installation du nouveau transformateur sur la même fondation. Dans ce contexte,
l’appareillage de coupure 161 kV, en place, devra aussi être remplacé dans sa totalité
(sectionneurs 161 kV d’aiguillage Q41 et Q42 ainsi que disjoncteur 161 kV Q40). Le schéma
qui suit illustre les configurations en question.
Figure 3-2 : Poste Lomé Port – Configurations d’installation
Il est à noter que quelque soit la configuration retenue, étant donné les contraintes
d’alimentation existantes avec les transformateurs T5 et T6 et celles du nouveau terminal du
port de Lomé, la taille du nouveau transformateur, sa tension de court court-circuit ainsi que
son mode d’opération en parallèle (2 ou 3) devront être choisis pour répondre aux
problèmes de redondance et limiter le courant de court circuit, côté 20 kV, à au plus 25 kA
(toutes contributions au défaut, en provenance d’autres équipements, incluses).
b) Appareillage
le centre de conduite de Lomé n’a aucun contrôle sur le poste Lomé Port. Les
opérations de routine sont effectuées par l’opérateur local en suivant les instructions
du centre de conduite;
certaines protections de ligne et de transformateurs ont été remplacées, les anciens
relais électromécaniques de ligne et transformateurs 161 kV, encore en place, devront
être remplacés.
d) Équipements du poste CEET
Le schéma unifilaire présenté à la Figure 3-13 (page 3-28) illustre l’agencement futur du
poste 161/20 kV Lomé Port suite aux travaux en cours, projetés et/ou identifiés, notamment
par SNC-Lavalin dans le cadre du projet d’exploitation en bouclage du réseau sud de la CEB
dont :
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Lomé-Atakpamé, montré à la Figure 3-14
(page 3-29), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour le nouveau
poste 161/20 kV de Légbassito est illustré sur la Figure 3-16 (page 3-31).
Dans ce nouveau poste, il est prévu la construction d’une installation propre à la CEET et
qui abritera de l’équipement 20 kV (cellules sous enveloppe métallique destinées au réseau
de distribution). Cette nouvelle installation permettra le transfert et la reprise d’une partie de
la charge, actuellement alimentée à partir du poste 161/20 kV Lomé Aflao.
Le poste Atakpamé est alimenté à partir de Nangbéto par une ligne monoterne 161 kV. Ce
poste est équipé d’un transformateur 161/20 kV de 12,5 MVA, de cellules de distribution à
20 kV et 33 kV.
Le schéma unifilaire du poste 161/20/34,5 kV d’Atakpamé est illustré sur la Figure 3-17
(page 3-32).
Le nouveau poste Sokodé 161/66/20 kV, avec une configuration à double jeu de barres,
sera équipé de deux travées d’autotransformateurs 161/66/20 kV de 20/20/7 MVA. La ligne
66 kV Sokodé - Kara existante ainsi que celle à 161 kV Atakpamé-Kara seront interrompues
afin d’insérer, en coupure d’artère, le nouveau poste Sokodé. Une ligne 20 kV double circuit,
d’environ 6 km, est également prévue être implantée afin d’assurer le raccordement à la
Centrale Sokodé (4 MW).
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong, montré à la Figure 3-18
(page 3-33), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour l’extension du
poste 161/66/20 kV de Sokodé est illustré sur la Figure 3-19 (page 3-34).
Le poste Kara existant, en opération depuis 2007, est configuré à simple jeu de barres et est
alimenté, à partir d’Atakpamé, par une ligne monoterne 161 kV. Ce poste est actuellement
équipé de deux transformateurs 161/20/34,5 kV de 20/16/7 MVA. Deux arrangements
34,5 kV, à simple jeu de barres, assurent la distribution par câbles de garde isolés le long
des lignes 161 kV vers les postes Djougou/Parakou et Sokodé. Ce poste sert aussi à
évacuer la production de la Centrale Kara (16 MW).
Dans le cadre du programme de renforcement et d’extension du réseau de la CEB dans la
région nord du Togo, il est prévu l’installation d’un second jeu de barres ainsi que l’ajout
d’une travée de ligne 161 kV pour alimenter le poste Mango. La nouvelle ligne 161 kV issue
de Kara et prévue jusqu’à Dapaong sera équipée de câbles de garde isolés fonctionnant en
34.5 kV pour l’électrification rurale.
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong, montré à la Figure 3-18
(page 3-33), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il est inclus
au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour l’extension du poste
161/20/34,5 kV de Kara est illustré sur la Figure 3-20 (page 3-35).
Ce poste, alimenté à partir d’une ligne provenant du poste Momé Hagou, alimente la ville de
Tabligbo ainsi que l’usine WACEM (cimenterie) au travers de deux transformateurs de 35
MVA chacun.
Ce poste, en exploitation depuis 1982, est alimenté à partir d’une ligne 63 kV en provenance
du poste Momé Hagou. De ce poste, partiellement réhabilité en 2002 et 2009, sont issus des
départs 20 kV qui alimentent, au travers d’un transformateur 63/20 kV de 16,6 MVA, les
localités de Vogan et Aného au Togo et d’Hilla Condji située au Bénin.
Les paragraphes qui suivent répertorient les projets d’énergie électrique actuellement en
cours ou envisagés, dans le domaine du développement des infrastructures et de
l’électrification. Ces projets sont sous la houlette des trois principaux acteurs publics du
secteur de l’électricité au Togo, à savoir le MME, la CEET et la CEB.
La localisation des localités, faisant l’objet de projets d’électrification, est illustrée à la Figure
3-6 (page 3-21).
Puisés à partir du site internet du Ministère des Mines et de l’Energie 1, les projets du MME
répertoriés ci-après, ne sont pas tous nécessairement distincts des projets déjà répertoriés
aux paragraphes précédents (paragraphes 3.5.1 et 3.5.2) où le cas échéant des
informations un peu plus détaillées ont été déjà fournies.
a) Projets en cours
• Réhabilitation et extension du réseau d’éclairage public de la ville de Lomé et ses
environs (fourniture de matériels et réalisation des travaux).
• Électrification de plusieurs centres urbains et semi-urbains à travers le pays.
• Étude de plan stratégique du sous secteur de l’électricité.
• Renforcement des capacités du parc de production d’énergie :
– Fourniture et installation d’un (01) groupes électrogènes diesels mobiles
CUMMINS KTA 50-G3 de 1250 kVA ;
– Fourniture et installation de trois (02) groupes électrogènes diesels 600 kVA.
• Électrification rurale décentralisée et connexion au réseau interconnexion nord
Togo-nord Bénin :
– Électrification des localités rurales : fourniture et montage de groupes
électrogènes et de réseaux BT aériens à Ahassome, Tado, Kpekpleme et
Saligbe ;
– Fourniture et montage de groupes électrogènes et de réseaux aériens MT/BT à
Agbandi, Tchifama et Yegue.
1
Site internet du MME (mai 2014), http://www.mme.tg/.
B anikoara K andi
C inkassé
Vers P orga G ogounou
Bawku
(VRA) D apaong S égbana
M andouri Tanguiéta
B oukoum bé
N atitingou
S ansanné P erm a B em béréké
M ango B irni
K anté P agouda K opargo N iki
N iam tougou D jougou N 'D ali
K étao
NIGERIA
P erèrè
O uaké
K ara
P artago
P arakou
B assar B afilo
B étérou
S okodé Tcham ba B assila
BENIN
Tchaourou
LEGENDE
S otoboua Lignes Existantes
P ira
330kV
GHANA
63kV
63/66 kV exploitée par
S avè SBEE/CEET
S avalou
Lignes Projetées
A n ié D assa-Zoum é 330kV
161kV
B a d o u 63kV
A ta kp am é
Ville/ Village
N angbéto Poste HT/MT
K étou
Poste HT/MT en projet
O nigbolo Centrale Hydroélectrique
Tohoum A bom ey B ohicon Centrale Hydroélectrique
en projet
K p a lim é N otsé A d ja r a la P obè Centrale Thermique
S akété
Lokossa A llada
T a b lig b o A vakpa Vers IKEJA-WEST
K é v é T s é v ié P ortoN ovo
M om é H agou
D a v ié
O TP
A n fo in 1 2 3 4
Vers Akossombo 1 Vèdoko
Maria Gléta
Asiekpe
1 Aného C otonou 32 Akpakpa
Gbégamey
Vers TEMA
Lomé 3 2
1 Lomé Aflao
2 Lomé Port
3 Lomé siège CEET
4 Cotonou2
PREVISION DE LA
DEMANDE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
4. PREVISION DE LA DEMANDE
La présente section traite des caractéristiques de la demande, actuelle et passée, ainsi que
de la prévision des consommations à retenir pour les besoins de l’étude du Plan directeur
des infrastructures de la CEET, à l’horizon 2028.
Les conclusions de cette analyse ont constitué un des intrants essentiels à la planification de
la production ainsi que l’évaluation technique des réseaux de transport et de distribution.
L’analyse s’est basée essentiellement sur : les données et les informations recueillies
auprès de la CEET, de la CEB, des divers organismes visités et intervenants rencontrés, lors
de la mission de collecte de données effectuée en juillet-août 2013 ; la consultation de
données accessibles au public sur les sites d’intérêts ainsi celles extraites dans des études
et rapports plus récents.
Dans le cadre de cette étude, il est aussi présenté les résultats de l’enquête socio-
économique menée dans le but de recueillir et d’identifier les activités économiques
dominantes dans les localités rurales, les sources d’énergie, les attentes des ménages en
termes de services électriques ainsi que d’évaluer la volonté et la capacité de payer
l’électricité. Il est à noter que l’enquête socio-économique a été exécutée par la Direction
Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN), à titre de sous-traitant
pour le compte de SNC-Lavalin, et qu’elle s’est déroulée en janvier 2014.
La République du Togo est un État de 57 000 km², en Afrique de l'Ouest, bordé par le
Ghana à l'ouest, le Bénin à l'est, le Burkina Faso au nord et l’Océan Atlantique au sud. Selon
le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) effectuée en
Novembre 2010, la population s'établissait à 6,2 millions et augmentait au rythme de 2,8 %
par an.
Le produit intérieur brut (PIB) par habitant, qui était de 440 $US en 2011, a augmenté
d'environ 2,7 % par an en moyenne sur la période de 2008-2009. La croissance économique
a commencé à redémarrer en 2009 (3,2 %), 2010 (4 %) et 2011 (4,1 %) grâce à des
résultats solides dans les secteurs du clinker (23 % des exportations du pays), des métaux
(20 % des exportations) et des phosphates (19 %) ainsi qu’ à la stabilité politique du pays.
Près de 60 % de la population togolaise vit en zone rurale, où l'accès à des services de
base, tels que la santé, l'éducation, l'eau potable et l'électricité, fait défaut. À vrai dire, 74,3%
de la population rurale vit dans la pauvreté, ce qui est également le cas d'une grande partie
de la population urbaine.
Les années 90 et la première moitié des années 2000 ont été marquées par des tensions
politiques et sociales qui ont considérablement freiné et retardé les progrès économiques du
pays et son effort de développement. Jugées libres et transparentes, les élections
législatives de 2007 ont ouvert la voie au réengagement des bailleurs de fonds.
5.0
4.0
3.0
2.0
1.0
0.0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012(e) 2013(p) 2014(p)
Togo 4.8 2.5 1.2 3.9 2.1 2.4 3.4 4.0 4.9 5.0 5.3 5.5
Afrique de l'Ouest 7.8 8.0 5.9 5.3 5.6 5.7 5.5 7.1 6.8 6.6 6.7 7.4
Source: Perspectives économiques en Afrique, 2013. OCDE 2013. (e) = estimation; (p) = prévision.
Les trois paragraphes du cadre macro-économique ci-après ont été largement extraits du
document sur les Perspectives économiques en Afrique, publié par l’OCDE 2 en 2013.
Les principaux indicateurs macro-économiques du Togo sont résumés au Tableau 4-1
suivant.
Tableau 4-1 : Principaux indicateurs macro-économiques du Togo
2011 2012 2013 2014
Taux de croissance du PIB réel (%) 4,9 5 5,3 5,5
Taux de croissance du PIB réel par habitant (%) 2,8 2,9 3,2 3,4
Inflation (Indice des prix à la consommation, %) 3,6 2,3 2,4 2,7
Balance budgétaire (% PIB) -1,2 -3,1 -3,6 -3,9
Balance courante (% PIB) -6,4 -6,2 -3,9 -4,7
Source : Perspectives économiques en Afrique, 2013. OCDE
Évaluées à 22,2 % du PIB en 2012 (contre 23 % en 2011), les recettes de l’État ont
légèrement diminué. La pression fiscale, estimée à 16,9 %, est en légère hausse par rapport
à 2011 (16,7 %) mais toujours inférieure au seuil de 17 % fixé par l’UEMOA 3. La situation ne
devrait guère évoluer en 2013 et 2014, et rester à respectivement 16,6 et 16,5 %. Les dons
reçus par le Togo ont diminué en 2012, à 3,8 % du PIB, contre 4,9 % en 2011, et ce reflux
devait se poursuivre en 2013 (3,3 %), avant un léger mieux en 2014 (3,5 %). Le ratio masse
salariale/recettes fiscales est passé de 35,9 % en 2011 à 34,3 % en 2012, des niveaux
proches de la norme communautaire de l’UEMOA de 35 %. Les efforts du gouvernement
pour rationaliser la masse salariale et maîtriser les effectifs de la fonction publique devraient
entretenir cette tendance à la baisse, avec une part estimée des salaires dans le PIB de
5,5 % en 2013 et de 5,3 % en 2014, contre 5,8 % en 2012. Les dépenses courantes et les
prêts nets sont estimés à 25,3 % du PIB en 2012, en légère augmentation par rapport aux
24,2 % de 2011. Cela s’explique par la hausse des dépenses courantes, à 16,7 % du PIB en
2012 (contre 15,9 % en 2011). Ce résultat, conjugué au léger repli des recettes fiscales
(dons compris), contribue à creuser le déficit du solde global à -3,1 % du PIB en 2012,
contre -1,2 % en 2011.
La loi des finances de 2013 prévoit une augmentation du budget de plus de 200 milliards
FCFA par rapport à 2012, avec des prévisions de recettes et de dépenses de
respectivement 779,8 milliards et 786,4 milliards FCFA. Les secteurs prioritaires se verront
allouer 49,1 % du budget, répartis comme suit : 19,4 % pour les infrastructures routières,
13,8 % pour l’éducation, 6,6 % pour l’agriculture, 5,9 % pour la santé, 1,7 % pour l’eau et
l’assainissement et 1,7 % pour le programme d’investissement public.
Les opérations financières de l’État sont présentées au Tableau 4-2 où seuls les principaux
postes de recettes et de dépenses sont présentés (et donc les soldes affichés sont
supérieurs aux postes présentés).
2
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.
3
UEMOA : Union économique et monétaire ouest-africaine
Les conditions monétaires au sein de l’UEMOA ont été marquées en 2012 par une baisse de
25 points de base des taux directeurs de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest
(BCEAO). Les principaux agrégats monétaires du Togo respectent les normes de l’UEMOA
et l’intermédiation financière semble se renforcer avec la restructuration du système
bancaire, qui a par ailleurs conduit à une hausse des dépôts de 11,4 % entre 2011 et 2012.
La masse monétaire progresse, avec un taux évalué à 11,4 % en 2012, mais dans des
proportions moindres qu’en 2011 (20,3 %). Le crédit intérieur a augmenté de 12,9 % par
rapport à 2011 et les crédits à l’économie de 17,2 %. Quant au taux de couverture des
importations, il est ressorti à 4,5 mois, pour une norme communautaire de 6 mois.
Attisée par la hausse du prix des carburants, de l’électricité et des denrées alimentaires
importées, l’inflation –qui était de 1,4 % en 2010 – est passée à 3,6 % en 2011, un niveau
légèrement supérieur à la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 3,0 %. La baisse du
prix des services de communication (estimée à 4,5 %) a néanmoins permis un net
redressement, qui se traduit par un taux de 2,6 % en 2012. La tendance devrait se maintenir
en 2013 et 2014, à respectivement 2,4 et 2,7 %.
Le marché financier est embryonnaire. Le Togo ne compte qu’une seule entreprise cotée
(Ecobank Togo) à la Bourse régionale des valeurs mobilières. L’État, premier acteur togolais
sur le marché régional, émet des obligations depuis 2006 et des bons du Trésor depuis
2008. Comparativement aux émissions de l’ensemble des États de l’UEMOA au titre de
l’année 2012, le Togo occupe la 6ème place, avec 88 milliards FCFA sur un total de
1 409 milliards FCFA (bons et obligations).
4.1.3.3 Commerce
Les échanges extérieurs ont été relativement stables ces dernières années, la balance
commerciale restant négative, du fait surtout de l’importance des importations de biens
d’équipement, d’énergie et de denrées alimentaires. Il y a toutefois eu un léger mieux en
2012, avec un solde déficitaire de 12,6 % du PIB (contre 13,4 % en 2011), qui s’explique par
la reprise des exportations de phosphates et de coton (ces dernières ayant grimpé de
111,9 %). Parallèlement, les importations ont progressé en 2012, représentant 44,4 % du
PIB, contre 43,3 % en 2011.
4
Source : Perspectives économiques en Afrique, 2013. OCDE
La consommation totale d’énergie au Togo en 2012 est estimée à 2 056 370 tep, soit 0,31
tep par habitant, est dominée à 67% par la biomasse. Les hydrocarbures représentent 29%
de la consommation annuelle d’énergie. La quote-part de l’énergie électrique dans la
consommation annuelle d’énergie s’élève à 4%.
La consommation finale d’énergie se repartie essentiellement entre les ménages (64%), les
transports (24 %) et les services marchands et publics (9%). L’industrie représente 3% de la
consommation énergétique.
5
Politique nationale de l’énergie, République Togolaise, document préparé par SOFRECO-IIC, 2012.
Lomé 166 462 187 898 194 515 207 819 201 221 242 805 272 045 297 502 311 251 321 865
Maritime (sans
9 169 10 150 10 987 12 213 12 389 14 536 16 942 19 658 22 020 24 580
Lomé)
Plateaux 11 561 12 739 13 813 14 460 15 275 18 237 20 377 21 294 23 530 26 627
Centrale 6 780 7 732 8 732 8 949 11 405 12 034 13 596 14 530 15 377 16 934
Savane 4 920 5 179 6 322 7 090 7 457 8 126 9 047 10 397 11 198 12 596
Kara 8 487 9 316 10 600 11 105 12 464 13 682 15 444 17 468 18 375 19 642
Total (MWh) 207 378 233 015 244 969 261 637 260 211 309 418 347 452 380 849 401 751 422 244
Lomé 145 063 157 213 158 239 162 321 156 168 175 063 193 390 206 142 211 620 230 911
Maritime (sans
7 410 8 113 9 520 5 826 4 087 4 795 4 941 8 970 18 850 20 526
Lomé)
Plateaux 7 252 7 637 7 511 6 108 4 699 5 516 4 814 4 752 5 724 7 144
Centrale 459 510 486 500 447 462 536 610 564 707
Savane 806 857 905 974 1 075 1 244 1 167 1 257 1 410 1 510
Kara 7 872 8 595 10 025 10 230 8 421 9 791 10 948 12 020 11 674 11 670
Total (MWh) 168 862 182 925 186 685 185 959 174 897 196 871 215 796 233 751 249 842 272 468
Lomé 311 525 345 112 352 754 370 141 357 389 417 868 465 435 503 645 522 871 552 776
Maritime (sans
16 579 18 263 20 507 18 039 16 476 19 331 21 884 28 628 40 870 45 106
Lomé)
Plateaux 18 813 20 376 21 324 20 568 19 974 23 752 25 191 26 046 29 254 33 772
Centrale 7 239 8 242 9 218 9 449 11 852 12 496 14 132 15 140 15 941 17 640
Savane 5 727 6 036 7 227 8 064 8 532 9 370 10 214 11 653 12 608 14 106
Kara 16 358 17 911 20 625 21 336 20 886 23 473 26 392 29 489 30 049 31 312
Total (MWh) 376 241 415 940 431 654 447 596 435 108 506 289 563 248 614 600 651 593 694 712
Lorsque les régions sont groupées — entre Lomé et ‘Autres que Lomé’ —, il est constaté
que la dominance du taux d’accès à l’électricité dans la capitale Lomé par rapport aux autres
régions est compensée par une plus grande croissance annuelle de la demande des autres
régions qui ont encore beaucoup à rattraper. En effet, comme il peut être vu dans les trois
tableaux ci-dessous (Tableau 4-8 à Tableau 4-10), les croissances relatives des demandes
d’électricité des autres régions excèdent celles de Lomé — que ce soit dans chaque type de
tension ou dans les deux tensions BT et MT confondues. Sur la période 2007-2012, les
croissances sont respectivement de 9,9% en BT, 8,1% en MT et 9,1% toutes tensions
confondues pour Lomé, alors qu’elles sont de 11,2% en BT, 17,3% en MT et 12,8% en
BT+MT pour les Autres Régions.
Lomé 166,5 201,2 242,8 272,0 297,5 311,3 321,9 7,6% 9,9%
Autres que Lomé 40,9 59,0 66,6 75,4 83,3 90,5 100,4 10,5% 11,2%
Total BT(GWh) 207,4 260,2 309,4 347,5 380,8 401,8 422,2 8,2% 10,2%
120
100
80
60
40
20
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Pointes 69 70 73 78 99 111 118 130 131 140 163
La prépondérance de la capitale, Lomé, par rapport aux autres régions se reflète aussi dans
la structure régionale de l’électrification du pays. Le nombre de clients dans la capitale a
toujours été de l’ordre de 68% à 70% du nombre total des abonnés du pays. Si la croissance
annuelle moyenne du nombre des abonnés a été de 8,1% à Lomé, dans les autres régions
elle a été de 10,5%. Dans les deux groupes de régions, il est à remarquer la dominance du
nombre d’abonnés BT par rapport aux abonnés MT.
Tableau 4-11 : Structure régionale des abonnés
Taux
Régions 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Lomé 98 751 106 113 112 533 123 377 138 368 145 928 8,1%
Abonnés BT 98 427 105 774 112 176 123 004 137 974 145 507 8,1%
Abonnés MT 324 339 357 373 394 421 5,4%
Pourcentage/Pays 70,1% 70,0% 69,6% 68,9% 67,9% 67,7% -
Autres localités 42 154 45 585 49 121 55 785 65 462 69 589 10,5%
Abonnés BT 42 044 45 474 49 004 55 666 65 332 69 454 10,6%
Abonnés MT 110 111 117 119 130 135 4,2%
Pourcentage/Pays 29,9% 30,0% 30,4% 31,1% 32,1% 32,3% -
Total abonnés BT 140 471 151 248 161 180 178 670 203 306 214 961 8,9%
Total abonnés MT 434 450 474 492 524 556 5,1%
Total Togo 140 905 151 698 161 654 179 162 203 830 215 517 8,9%
La clientèle de la CEET est classée, actuellement, selon les catégories énumérées ci-après :
• Clients privés ;
• Administration générale ;
• Sociétés d'Etat ;
• Concession CEET ;
• Collectivités locales ;
• Organismes d'Etat ;
• Client Zone Franche ;
• Contentieux commerciaux ;
• Organisations Internationales et Corps diplomatiques ;
• Clients divers.
L’évolution en termes d’effectifs de ces catégories de clients, au cours des sept dernières
années (2006-2012), est fourni au tableau ci-après, où l’on remarque en BT la dominance
des abonnés ‘Clients privés’ (résidentiels), près de 98%, ce avec une croissance annuelle
moyenne de 8,3%.
En termes de consommations, les catégories suivent, comme prévu, les mêmes tendances,
avec en BT les ‘Clients Privés’ (résidentiels) en tête, avec plus de 90%, ce avec un taux de
croissance moyenne annuelle de 8,2%.
Tableau 4-14 : Consommation BT (MWh) par Catégorie
Taux
Catégorie BT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients privés 239 376 238 637 284 984 318 992 346 874 365 876 382 917 8,2%
Administration générale 11 302 10 728 11 753 13 737 15 755 16 322 15 895 3,2%
Sociétés d'Etat 4 377 5 213 7 087 7 973 9 122 9 788 10 705 10,4%
Concession CEET 731 665 639 690 788 845 833 0,5%
Collectivités Locales 2 763 2 459 2 150 2 971 5 218 5 724 8 519 33,2%
Organismes d'Etat 439 330 327 568 811 926 1 071 12,5%
Client Zone Franche 530 334 341 312 258 221 204 -6,3%
Contentieux commerciaux - - - - 1 8 0 -
Org. Internat. et Corps dipl. 1 973 1 709 2 013 2 084 1 898 1 894 2 063 22,4%
Clients divers 145 136 125 126 124 145 37
Total BT (MWh) 261 637 260 211 309 418 347 452 380 849 401 751 422 244 8,2%
4.2.3 Production
La production d’électricité au Togo est marquée par une nette dominance des achats
d’électricité auprès de la CEB d’abord et surtout, qui elle-même importe l’électricité, puis de
ContourGlobal. Les importations par la CEB proviennent du Ghana à travers la Volta River
Authority (VRA), de la Côte d'Ivoire à travers la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE), et
du Nigeria par le biais de la TCN (Transmission Company of Nigeria).
Jusqu’en 2009, l’importation d’électricité par la CEB (au moyen des réseaux interconnectés)
en provenance du Nigéria et du Ghana constituait pratiquement la seule source d’achat
d’électricité par la CEET avec près de 97% de l’approvisionnement en électricité 2009 (cf.
Tableau 4-16, ci-dessous). La mise en service de la centrale thermique de ContourGlobal-
Togo en novembre 2010 a modifié sensiblement la situation de l’offre.
En effet, la production de la Centrale ContourGlobal Togo S.A. a été de 209,02 GWh en
2012 contre 67,17 GWh en 2011, soit une augmentation de 211,18%. Il est à noter que toute
la production de la Centrale ContourGlobal Togo S.A. est livrée sur le réseau de la CEB par
la ligne 161 KV. L’achat d’électricité importée a été en 2011 de 91% pour tomber à 75% en
2012 6. Les achats ont évolué avec une croissance annuelle moyenne de 11% entre 2006 et
2012.
Tableau 4-16 : Production (MWh) – 2006-2012
Taux
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Achats (MWh) 479 867 516 146 611 069 690 205 758 882 837 718 887 255 11%
Achat CEB 479 363 515 587 610 466 689 657 710 531 769 709 677 389
Achat IFG-Togo 503 510 554 548 673 839 841
ContourGlobal nette – – – – 47 679 67 171 209 024
Autres achats – 49 49 – – – –
Production brute CEET 71 264 41 701 30 031 22 810 40 621 11 534 14 334 -23%
Achats + Production
(MWh) 551 131 557 847 641 100 713 015 799 503 849 253 901 589 9%
Sources : Rapports annuels CEET, 2007 à 2012.
6
Rapport annuel 2012 de la CEET.
Il est à remarquer, toutefois, que la production intérieure CEET (hors CEB) est demeurée
faible et a en fait diminué au cours des six dernières années, passant de 71 GWh en 2006 à
14 GWh en 2012.
L’énergie non-distribuée (END) est constituée par les incidents subis par le système, les
travaux effectués et les délestages dus à l’insuffisance de la production, à la faiblesse ainsi
qu’à la vétusté du système électrique. Les chiffres du tableau ci-après ont été enregistrés
par la CEET durant la période 2006-2013.
Tableau 4-17 : Énergie non-distribuée (GWh) – 2006-2013
Les pourcentages de l’END varient considérablement d’une année à une autre, entre 1% et
12,5%, quoique depuis 2010 l’importance de l’END a considérablement diminué – coïncidant
avec la mise en service de la production supplémentaire de ContourGlobal. Ces variations
reflètent l’insuffisance de fiabilité du système du Togo et la moyenne annuelle de ces
insuffisances devrait être plus proche de 12,5% que de 1%.
4.2.5 Pertes
Les pertes d’énergie (techniques et non-techniques) sont restées considérables et ont aussi
augmenté en valeur absolue, passant de 121 GWh en 2007 à 164 GWh en 2012. En valeur
relative, cependant, elles ont accusé une amélioration passant de 21,7% en 2007 à 18,2%
en 2012.
différences entre les pertes totales calculées et les pertes techniques estimées.
4.3.1 Introduction
Cette section porte sur les démarches utilisées pour la prévision de la demande dans le
cadre du Plan directeur du développement des infrastructures de la CEET. Elle commence
par passer en revue les types de techniques de prévision de la demande généralement
utilisées dans une telle étude de prévision à long terme, la démarche retenue est, ensuite,
traitée en détails.
exemple (décrite plus loin), pour pallier à ses insuffisances qui autrement ne captureraient
pas des facteurs pouvant influencer les croissances de la demande. À titre d’exemple, les
programmes d’électrification ne sont pas a priori capturés par la seule méthode tendancielle,
pourtant ils influent bien la croissance de la demande en électricité.
En général, la technique des tendances composées est utilisée pour contourner la faiblesse
associée aux techniques pures de tendances basées sur des équations exponentielles
simples qui ne peuvent reconnaître les changements survenus dans le marché. Cependant,
il devrait être noté que les travaux récents effectués aux USA ont indiqué que la méthode
tendancielle est au moins aussi précise pour prédire les charges futures que toute autre
méthode décrite ci-après.
Analyse par
régression
Prévision
Ventes = f(valeurs futures
des vars indép. )
L’approche de l’utilisation finale est axée sur les différents emplois de l’électricité dans les
secteurs résidentiel, commercial et industriel. Par exemple, dans le secteur résidentiel,
chaque usage majeur de l’électricité (tel que cuisson, éclairage, climatisation, réfrigération
ou lessive) est identifié et la consommation d’énergie correspondante est spécifiée.
La structure de base d’un modèle de prévision basé sur l’approche de l’utilisation finale est
exprimée pour chaque emploi (ou utilisation) de l’énergie par la relation simple suivante :
Cette équation est utilisée pour chaque type d’appareil électrique dans les secteurs
résidentiel, commercial et industriel. Les résultats sont ensuite sommés pour obtenir les
besoins en énergie.
Cette approche est très attrayante car la consommation d’énergie est directement associée
aux emplois de l’électricité. Développer les modèles de l’utilisation finale suit la notion
intuitive selon laquelle l’énergie est seulement un intrant intermédiaire pour obtenir un
service final – chauffage, éclairage et courant.
Pour développer un modèle réel, on se concentre sur la quantité physique des équipements
qui utilisent l’énergie – par exemple, le nombre projeté de laveuses de vaisselles électriques
dans les ménages d’un pays donné. Donc, typiquement, les modèles commencent avec
l’identité selon laquelle la consommation énergétique totale est égale à la somme des
énergies consommées par chaque type d’appareil (par exemple, chauffage, climatisation,
moteur industriel). Chaque énergie est calculée comme étant le produit des éléments
suivants : (1) le nombre d’appareils de chaque type, (2) la puissance requise par l’appareil et
(3) le taux moyen d’utilisation de l’appareil. La forme de l’équation est la suivante :
E=SxNxPxH
où :
E = Consommation de l’appareil (en kWh)
S = Saturation du nombre d’appareils par client, c'est-à-dire le pourcentage
N = Nombre de clients
P = Puissance requise par l’appareil (en kW)
H = Nombre d’heures d’utilisation de l’appareil
La connaissance des détails, dans ces modèles, permet une bonne base pour imposer des
facteurs externes influençant la prévision sur une base raisonnable. Par exemple, l’effet des
normes d’efficacité énergétique des appareils sur les ventes d’énergie annuelles peut être
évalué directement.
Pour le secteur industriel, la technique de l’utilisation finale est fonction des processus
industriels mais aussi des autres sources d’énergie dont la structure des prix peut favoriser
une substitution. Il est également nécessaire de comprendre comment les changements
technologiques modifieront ce niveau de consommation.
Toutefois, le haut niveau de détails qui conviendrait à cette capabilité est aussi un grand
désavantage de cette approche. Les modèles de l’utilisation finale nécessitent une
information exhaustive sur le nombre d’emplois des types d’appareils ainsi que leur niveau
d’emploi. Souvent, les modèles de l’utilisateur final tendent à être des calculs mécaniques
avec des réponses à des comportements spécifiques basées sur un jugement avec des
données rudimentaires.
Cette méthode, simple sur le principe, exige des enquêtes de consommation sur le terrain
après un échantillonnage statistique (ou individuel pour les grosses industries) qui soit
représentatif pour chacune des catégories de consommateurs. En outre, elle requiert aussi
des projections du nombre d’équipements utilisés ainsi que du nombre d’utilisateurs. Elle
s’avère généralement très coûteuse à réaliser en termes de ressources humaines et
financières ainsi que délais.
Commerces et
Industries 5,6 6,2 8,1 9,0 10,2 10,9 11,7 8,7%
Administrations 13,4 15,2 16,2 19,4 23,7 24,9 27,5 8,4%
Total BT (GWh) 207,4 260,2 309,4 347,5 380,8 401,8 422,2 8,2%
Commerces et
Industries 53,8 52,0 62,7 69,5 75,5 78,7 90,3 5,9%
Quant aux nombres d’abonnés, les données historiques — telles qu’indiquées au Tableau
4-12 et au Tableau 4-13 — deviennent comme suit avec le même regroupement :
La vraie demande (en énergie), pour une année donnée, étant considérée comme étant les
ventes majorées de l’énergie non-distribuée, la demande pour l’année de base (2013) est
donc considérée comme la vente 2013 + 10%.
Les nouvelles électrifications seront réalisées à deux niveaux: au niveau urbain et au niveau
rural. Pour le moment, l’électrification (urbaine et rurale) revient entièrement à la CEET, en
attendant la mise en place de mesures préconisées dans le cadre du Document de Politique
Energétique 7 préparé en 2011. Pour faciliter l’électrification dans les zones rurales, les
mesures préconisées dans ce document incluent, en particulier, la création d’une Agence
Nationale d’Electrification Rurale et l’Etablissement d’un Fonds d’Electrification Rurale.
Si la mise en place de cette Agence Nationale d’Electrification Rurale est retenue, à l’instar
d’autres pays de la région comme le Mali, le Sénégal ou le Cameroun, il pourra être
envisagé un contexte où l’électrification rurale sera partagée entre la CEET et cette Agence,
c’est à dire : la CEET continuera à réaliser de nouveaux branchements dans les villages à
proximité de ses lignes existantes et l’Agence s’occupera des villages éloignés des lignes de
la CEET. La DGE, elle-même, devrait assurer les fonctions d’initiateurs et de coordonnateur
de toutes les activités d’électrification rurale. Comme il a été discuté au paragraphe 2.3.3.1
de la Section 2 sur le Schéma Institutionnel et Organisationnel, les fonctions d’électrification
rurale devraient constituer une nouvelle structure, cette structure pouvant être :
– instaurée au sein de la CEET elle-même en étant un Département, ou une Direction
à part entière ; ou bien
– s’ériger en une entité à part entière comme étant une Agence telle que mentionnée
auparavant.
Pour ce qui est de l’électrification urbaine, il est aussi raisonnable de présumer qu’elle
continuera à être du ressort de la CEET uniquement.
L’évolution récente du taux d’accès à l’électricité, à l’échelle du Pays, établit le taux d’accès
en 2012 à 26,3% de la population 8, compte-tenu d’une augmentation annuelle de la
population établie à 2,84% par le dernier Recensement Général de la Population et de
l’Habitat (RGPH4) réalisé en novembre 2010.
Les efforts déployés par la CEET et le MME en termes d’électrification du Pays (Figure 4-4 :
Évolution du taux de desserte) affichent une croissance moyenne d’environ 6,7% par année.
Ce rythme de croissance peut être considéré comme le produit des activités normales de la
CEET qui effectue régulièrement de nouveaux branchements électriques dans la mesure
des moyens mis à sa disposition. Cependant, à ce rythme-là, et compte tenu de la
croissance annuelle de la population, l’on atteindrait une électrification d’environ 35%
seulement en 2020, 43% en 2025 et 51% en 2030.
7
Politique nationale de l’énergie, République Togolaise, document préparé par SOFRECO-IIC.
8
Selon la méthode de la CEET, la « taille » d’un ménage d’un abonné d’électricité est uniformisée à huit (8)
personnes, ce qui semble a priori supérieure aux tailles d’un ménage calculées par les Services de la
Statistique dans les différentes régions par exemple. Cependant, la réalité dans les maisons branchées est que
plus d’un ménage peut être généralement connecté à un branchement de la CEET. Cet état de chose a
d’ailleurs été constaté lors des enquêtes socio-économiques.
Dans le plus récent Contrat de Performance (signé entre la CEET et le Gouvernement 9), il
est stipulé que le taux de desserte devrait atteindre 40% en 2018. Sans précisons au delà
de cette date, et compte tenu de l’esprit du Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (DSRP) 10 du Gouvernement, où « … il est envisagé à moyen terme, l’électrification
progressive des villages et l’extension du réseau de télécommunication dans chaque
région… », il a été admis l’hypothèse que, pour la présente étude de prévision de la
demande, l’électrification à l’échelle du pays attendrait 60% en 2025 et 75% en 2030.
Le tableau, ci-après, résume la projection des taux d’électrification qui seraient atteints dans
le cadre (i) des activités normales de la CEET ; (ii) des objectifs stipulés dans le Contrat de
Performance, qui couvre la période jusqu’à 2018 ; et (iii) des hypothèses émises dans la
présente étude de prévision de la demande, au delà de 2018.
Tableau 4-27 : Taux d’électrification 2014-2030
Taux atteint au rythme Taux atteint selon objectifs
Année
actuel de la CEET et hypothèses envisagées
2014 28,3% 30,0%
2015 29,3% 32,7%
2016 30,4% 35,4%
2017 31,6% 38,2%
2018 32,7% 40,0% *
2019 34,0% 42,7%
2020 35,3% 45,5%
2021 36,6% 48,2%
2022 37,9% 50,9%
2023 39,4% 53,7%
9
Contrat de Performance du 28 avril 2014. Les signataires au nom du Gouvernement incluaient : le
Ministère des Mines et de l’Energie, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de la
Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, et le Ministère du Commerce
et de la Promotion du Secteur privé.
10
DSRP-C : Document complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, 2009-2011.
Quant à la consommation spécifique des nouveaux abonnés ruraux, qui feront l’objet de
nouvelles électrifications, il est généralement établi que les consommations rurales sont
largement inférieures aux consommations urbaines. Dans la plupart des cas, les besoins
d’électricité rurale sont surtout destinés à l’éclairage.
Dans la prévision de la demande liée à l’électrification en milieu rural, il a été adopté que la
consommation spécifique annuelle d’un nouvel abonné rural est équivalente à la moitié de
celle d’un Client Privé et Résidentiel urbain BT dont la moyenne au cours des sept dernières
années (2006-2012) a été de 1 873 kWh (voir Tableau 4-25 à la page 4-21), soit environ
950 kWh pour la consommation spécifique rurale. Cette hypothèse adoptée pour la
consommation spécifique rurale annuelle à 950 kWh est, en fait, corroborée par les
résultats issus de l’enquête socio-économique sur la consommation énergétique (voir
résumé au paragraphe 4.6.3, page 4-35 à la fin de la présente section et détails à l’Annexe
B).
En effet, le montant mensuel moyen payé à la CEET, par les ménages ruraux objets de
l’enquête, s’élève à 7 050 FCFA (cf. paragraphe d) de la section 4.6.3.4, à la page 4-38). Sur
la base du tarif du coût 11 de l’électricité, actuellement en vigueur à la CEET, pour les
consommateurs Basse Tension/Usage domestique, il peut être calculé la consommation
mensuelle comme indiquée au Tableau 4-28 ci après.
11
Arrêté Interministériel No. 019/MME/MEF/MPR.PDAT/MCPSP du 26 novembre 2010, portant fixation des
tarifs de vente de l'énergie électrique au Togo – Article 1.1.A (Tarifs Basse Tension/Usage
domestique/Puissance souscrite inférieure ou égale à 2,2 kVA) spécifiant que
«… L'usage domestique de l'électricité s’entend l’utilisation de l'électricité à des fins exclusives d'habitation
dans un logement.
A. Puissance souscrite inférieure ou égale à 2,2 kVA
1. Redevance puissance : 250 FCFA/kVA / mois
2. Energie:
Tranche sociale : 0 à 40 kWh : 63 FCFA/kWh
Tranche 1 : 41 à 200 kWh : 84 FCFA/kWh
Tranche 2 : 201 à 350 kWh : 114 FCFA/kWh
Tranche 3 : plus de 350 kWh : 120 FCFA/kWh
3. Autres Redevances Mensuelles
Entretien Branchement : 500 FCFA/mois
Location Compteur : 500 FCFA/mois
…»
Par ailleurs, dans le Contrat de Performance les pertes, pour les prochaines années,
seraient de :
Tableau 4-31 : Pertes envisagées 2014-2018
Défini comme étant le rapport entre la puissance moyenne et la puissance de pointe dans
une année donnée, le facteur de charge peut aussi être calculé comme étant le rapport entre
l’énergie totale livrée au réseau (donc incluant les pertes techniques et non-techniques) et la
puissance de pointe multipliée par le nombre d’heures dans une année (8760 heures).
Compris entre 0 et 1, le facteur de charge d’un réseau est généralement un nombre stable
qui change relativement peu au cours des années.
Pour le réseau de la CEET, le facteur de charge au cours des six dernières années (2007-
2012) a été entre 59% et 72%, comme le montre le tableau ci-après :
Tableau 4-33 : Facteurs de charge - Période 2007-2012
Pour l’année 2013, il est à signaler que la puissance de pointe sur le réseau de la CEET a
atteint 163 MW. La croissance moyenne de la puissance de pointe a donc été de 8,7% par
année sur le réseau.
La moyenne des facteurs de charge, 66%, est adoptée pour le calcul des puissances de
pointe de la prévision, ce qui correspond à une durée d’utilisation de la pointe d’environ
5 780 heures.
Le nombre d’abonnés BT de la CEET dans le cadre de ses activités normales est projeté à
851 071 d’abonnés en 2028, soit avec un taux de croissance moyen de 8,3% par année.
La prévision du nombre d’abonnés, dans chaque catégorie de clients, est effectuée selon le
rythme régulier de la croissance du nombre d’abonnés de la catégorie. Il est à signaler que
les nombres d’abonnés sont d’abord calculés sans tenir compte des électrifications
supplémentaires à réaliser dans le cadre d’efforts supplémentaires d’électrification. Ensuite,
ces électrifications supplémentaires sont considérées. Dans cette optique, la prévision est
effectuée selon l’ordre ci-après :
• Clients privés et résidentiels,
• Commerces et industries,
• Administrations, et
• Electrifications supplémentaires.
Le nombre d’abonnés est passé de 179 000 abonnés en 2010 à 215 000 en 2012 (voir
Tableau 4-34). Le taux de desserte, sur la même période (2010-2012) est passé de 23,09%
à 26,26%. Il y a donc eu une augmentation annuelle moyenne d’environ 6,7% du taux de
desserte au Togo comme le montre le tableau suivant.
Les ventes (MWh) sont établies à partir de la prévision des nombres d’abonnés et de leurs
consommations spécifiques respectives. Pour les différents types d’abonnés BT, les
consommations spécifiques ont été fournies au Tableau 4-14.
Pour les électrifications supplémentaires, la consommation spécifique utilisée a été indiquée
au paragraphe 4.4.6 (page 4-24), en l’occurrence 950 kWh/an en moyenne.
La projection de la demande dans le cadre des activités normales de la CEET atteindra
1 651 GWh en 2028, avec un taux de croissance moyen de 8,1% par année. En incluant les
efforts d’électrification, la demande BT atteindra 1 913 GWh, avec un taux de croissance
moyen de 9,2%.
Tableau 4-37 : Demande BT (MWh) – Prévisions
Clients Privés et Résidentiels 555 061 829 953 1 240 984 1 579 769
Commerce et Industries 9 936 10 215 10 501 10 677
Administrations 30 888 40 087 52 027 60 836
Sous-total 595 885 880 255 1 303 512 1 651 283
Electrification supplémentaire 28 542 99 043 196 243 262 169
Total demande BT (MWh) 624 427 979 297 1 499 755 1 913 452
Il est, d’abord, à signaler que pour l’ensemble BT+MT la catégorie relative aux
électrifications supplémentaires a été comptée comme faisant partie de la catégorie
« Clients Privés et Résidentiels ».
Pour l’ensemble (MT+BT), le nombre d’abonnés atteindra 1 128 000 abonnés en 2028, soit
avec un taux de croissance moyen de 10,4% par année, qui est pratiquement le même que
celui des abonnés BT, ce qui est tout à fait compréhensible vu que le nombre de clients MT
est négligeable par rapport à celui des clients BT.
Tableau 4-40 : Nombre d’abonnés BT+MT – Prévisions CEET
Clients Privés et Résidentiels 732 501 1 130 406 1 709 670 2 168 521
Commerce et Industries 119 844 140 364 164 621 181 249
Administrations 109 257 137 566 173 274 199 043
Total clients MT et BT 961 601 1 408 336 2 047 565 2 548 813
Deux clients majeurs ne sont pas pris en compte dans la demande d’électricité de la CEET :
il s’agit de la Société nouvelle de phosphate du Togo (SNPT, ancien IFG-Togo) et de la
West African Cement (WACEM). Ces deux clients sont approvisionnés directement par la
CEB, quoique géographiquement implantés au Togo. Si la demande de la WACEM a été
plus ou moins stationnaire au cours des huit dernières années — autour de 100 GWh, avec
une variation moyenne de 7% —, celle de la SNPT, par contre, a fluctué sensiblement —
entre 31 GWh et 52 GWh, c'est-à-dire avec une variation moyenne annuelle de 16%. Le
tableau ci-après fournit les demandes annuelles de ces deux sociétés.
La demande par la SNPT et la WACEM est considérée comme étant constante, et elle est
établie comme étant la moyenne de ces huit dernières années mentionnée précédemment.
Aussi, au niveau national, la prévision de la demande en énergie est résumée au Tableau
4-43 ci-après.
Il est à signaler que la prévision pour la CEET englobe les électrifications supplémentaires,
quoiqu’à ce stade il n’ait pas été spécifié ou préconisé encore si le ou les programmes
d’électrifications supplémentaires feront partie des attributions de la CEET.
En ce qui concerne les deux clients majeurs directs de la CEB, la WACEM et la SNPT, les
puissances communiquées à la CEB par ces industriels sont de 19 MW pour la WACEM et
12 MW pour la SNPT 12. Additionnant ces demandes à la prévision de la demande en
puissance de pointe de la CEET, le tableau ci-après est obtenu.
12
Source : Plan d’Action pour le développement du secteur de l’énergie électrique de la CEB, 2011-2020.
Rapport final (version provisoire) 4-32 613056-47ER-3000-00
© SNC-Lavalin International Inc. 2014. Tous droits réservés. Confidentiel.
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Plusieurs paramètres et hypothèses ont été considérés pour obtenir les résultats de la
prévision. Ces paramètres ont été, entre autres, relatifs à :
• l’évolution de la population du Togo, dont le taux de croissance a été considéré le
même que celui obtenu lors du dernier recensement de 2010 ;
• les taux de croissance des nombres d’abonnés des différentes catégories de clients
par type de tension (BT et MT), sur la base d’analyse rétrospective de ces taux;
• les nouvelles électrifications en supplément des branchements réguliers effectués par
la CEET dans le cadre de ses activités normales et selon les termes du plus récent
Contrat de Performance entre le Gouvernement et la CEET (avril 2014), ainsi que la
consommation spécifique des ménages faisant l’objet de ces nouvelles électrifications.
L’analyse de sensibilité consiste à considérer une variation d’un ou plusieurs de ces
paramètres et hypothèses, chaque variation donnant lieu à un scénario.
4.6.1 Définitions
Le tableau ci-après fournit une comparaison des différentes hypothèses utilisées dans
chacun des scénarios considérés:
4.6.2 Résultats
Les graphes ci-après donnent une synthèse des résultats pour la prévision de la demande,
selon les trois scénarios considérés (faible, base et fort). Ils présentent :
• la demande en énergie ; et
• les puissances de pointe.
3000
2500
2000
GWh
1500
1000
500
Le scénario fort produit une demande en énergie projetée de 3 083 GWh en 2028, horizon
de l’étude de prévision de la demande. Le taux moyen d’accroissement est de 9,3% par an.
Quant au scénario faible, la demande en énergie projetée pour la même année sera de
2 111 GWh ; et le taux moyen d’accroissement est de 9,5% par an.
300
250
200
150
100
50
0
L’enquête socio-économique sur terrain, a été axée sur le profil des ménages ruraux relatif à
leur consommation énergétique. L’enquête avait pour but de :
• recueillir les informations permettant d’identifier les activités économiques dominantes
dans les villages à l’échelle du pays ;
• indiquer le niveau probable des populations locales à contribuer à l’électrification rurale ;
• déterminer l’usage (éclairage, cuisson, réfrigération, etc.) des sources d’énergie
actuellement utilisées et établir les coûts monétaires de la non-électrification (dépenses
mensuelles pour l’achat de pétrole lampant, bougies, piles, etc.); et
• déterminer les attentes des ménages en termes de services électriques, en fonction de
leurs disponibilités financières, et évaluer leur volonté et capacité de payer l’électricité.
13
Enquête Ménage sur la Consommation d’Energie en Milieu Rural au Togo. DGSCN, Mai 2014.
14
Réalisée par la DGSCN, en collaboration avec le Ministêre de la Santé et l’Unité Recherche Démographique
(URD) de l’Université de Lomé, l’EDST est une enquête auprès des ménages au niveau national. L’EDST a
comme objectifs de fournir au Gouvernement et à différents partenaires au développement du Pays, des
données fiables et détaillées sur les facteurs susceptibles d’influencer sur la situation démographiques et
ème
sanitaires du Togo. L’EDST-3 est la 3 édition de l’enquête.
L’enquête-ménage sur l’énergie devait être menée auprès d’environ 1000 ménages.
Cependant en prévision des cas de non-réponse, au total 1050 ménages ont été tirés en
prévision d’un taux de non réponse de 5%. Dix ménages ont été enquêtés par ZD, ce qui
conduit à sélectionner 105 ZD.
La répartition par région des zones de dénombrement (ZD), des ménages enquêtés et les
taux de réponse est résumée au tableau suivant :
Tableau 4-47 : Répartition des ménages enquêtés par Région
Nb. de
Nb. de
Nb. de ZD à ménages Taux de
Région ménages à
enquêter effectivement réponse en %
enquêter
enquêtés
Golfe (Lomé) 3 30 25 83,3
Maritime (sans Golfe) 15 150 148 98,7
Plateaux 28 280 272 97,1
Centrale 17 170 169 99,4
Kara 18 180 178 98,9
Savanes 24 240 235 97,9
Total national 105 1 050 1 027 97,8
Le formulaire utilisé dans l’enquête ainsi que le Rapport d’enquête sont fourni en annexe B
de ce rapport.
Les points saillants issus de l’enquête socio-économique, qui a été surtout axée sur
l’utilisation de l’énergie dans le milieu rural, ont trait aux aspects suivants :
• Utilisation de sources d’énergie électrique, en général ;
Panneaux/ Panneaux/
Groupe Groupe
Système Système
Région électrogène électrogène Total
solaire solaire
privé communautaire
privé public
Maritime 23,9 0,0 76,1 0,0 100,0
Plateaux 0,0 7,4 92,6 0,0 100,0
Centrale 14,1 0,0 54,5 31,4 100,0
Kara 20,7 0,0 79,3 0,0 100,0
Savanes 53,7 0,0 42,5 3,8 100,0
Golfe rural 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Ensemble milieu rural 16,3 2,3 76,6 4,8 100,0
b) Utilisation de l’électricité de la CEET
En milieu rural, l’enquête a montré que 3,4% des ménages sont abonnés à la CEET, et
qu’un autre groupe de 10% utilisent aussi l’électricité de la CEET sans être abonnés
attitrés. Ce dernier type d’utilisateurs de l’électricité de la CEET, que l’on pourrait appeler
« abonnés indirects », est constitué de ménages qui partagent un compteur avec un
abonné attitré auprès de la CEET. Ces abonnés indirects contribuent au paiement
mensuel de l’électricité facturée à l’abonné en titre par la CEET. Au total donc, 13,4%
des répondants affirment utiliser l’électricité de la CEET, directement ou indirectement.
Le tableau de l’utilisation de l’électricité de la CEET est donné comme suit :
Mauvaise
Vétusté des Défaillance
Région Ne sait pas gestion du Autre
installations technique
fournisseur
Maritime 0,0 8,4 91,6 0,0 0,0
Plateaux 5,6 32,3 33,5 28,5 0,0
Centrale 8,9 19,7 61,3 10,1 0,0
Kara 4,5 9,6 76,1 9,7 0,0
Savanes 0,0 28,9 42,7 21,3 7,1
Golfe rural 0,0 0,0 89,7 10,3 0,0
Ensemble 4,1 18,1 63,0 14,7 0,1
Maritime 14,0 8,5 12,0 15,2 15,7 24,8 9,8 100,0 2 641
Plateaux 19,7 28,8 8,6 21,3 15,1 5,4 1,1 100,0 1 431
Centrale 15,4 21,0 8,3 5,1 20,7 22,5 7,1 100,0 2 347
Kara 21,2 17,5 15,1 16,2 12,7 14,4 2,8 100,0 1 771
Savanes 18,6 29,8 11,0 10,1 13,6 15,1 1,9 100,0 1 680
Golfe rural 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 100,0 2 375
Ensemble 17,6 21,3 10,8 15,4 15,0 15,5 4,3 100,0 1 935
Pour les 9% des ménages qui ne sont pas du tout disposés à payer même si
leur village est électrifié, la raison principale est le manque de moyens financiers
(89% des interrogés). Il est à noter que cette proportion de ménage (manque de
moyens) atteint 100% dans la Région de Kara. La ventilation des raisons
avancées par les ménages qui ne sont pas du tout disposés à payer même en
cas d’électrification est donnée dans le tableau ci-après.
5
PLANIFICATION
CRITÈRES DE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
5 CRITÈRES DE PLANIFICATION
5.1 Introduction
La planification de la production ainsi que des réseaux de transport et distribution passe par la
détermination d’un ensemble de critères sur lesquels seront basés la conception des extensions
et l’évaluation technico-économique des divers scénarios considérés, dans le but d’en assurer
leurs développements cohérent et optimal à long terme.
Ainsi donc, cette section présente les critères de base de planification ainsi que les paramètres
techniques et économiques retenus pour l’étude de plan directeur du développement des
infrastructures de la CEET. Ces paramètres sont, en majeure partie, ceux actuellement en
vigueur à la CEET 1 et/ou à la CEB 2 et ont été définis à partir des informations suivantes :
revue de l'inventaire du réseau électrique existant;
observations sur les ouvrages, lors de diverses missions de collecte de données,
effectuées dans le cadre de projets menés par SNC-Lavalin au Togo, entre 2010 et
2012 au profit de la Communauté Électrique du Togo (CEB) ainsi qu’en 2013 au profit
de la CEET, en juillet 2013;
revue des rapports d'études antérieures;
applications des normes et principes reconnus, en ce qui à trait à la planification des
réseaux d’énergie électrique.
Les paragraphes qui suivent constituent un rappel de ces principaux facteurs.
En HT, les tensions 66 et 161 kV sont actuellement utilisées pour le transport d’énergie.
Cependant, avec la mise en place prochaine de la ligne d’interconnexion entre le Ghana, le
Togo, le Bénin et le Nigeria, dans le cadre du renforcement et du développement des
interconnexions des réseaux électriques des divers membres que compte la Communauté
Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO/ECOWAS), la tension 330 kV sera
aussi présente pour le transport d’énergie.
En MT, les tensions 20 kV, 33 kV et 34.5 kV sont actuellement utilisées. La tension 20 kV est
destinée essentiellement à la distribution MT urbaine, le 33 kV est utilisé sur les réseaux ruraux
comme tension de transport et de distribution tandis que le 34.5 kV est la tension de distribution
issue de l’alimentation par câble de garde des lignes HT. La tension 33 kV, utilisée comme
tension de transport pour le réseau d’interconnexion entre les localités, est bien adaptée pour
cette fonction (grand rayon d’action). Il importe également de noter que la tension 33 kV est le
niveau de tension le plus couramment utilisé en milieu rural, surtout en Afrique.
En BT, le niveau de tension normalisé est le 230/400 V.
1
Standards et normes techniques pour les installations de distribution à la CEET et à la SBEE,
décembre 1999
CEET - Règlement Technique de Distribution (RTD), février 2012
2
Standards CEB, mai 2001
Le règlement technique de distribution (RTD) de la CEET impose que la tension chez n’importe
quel abonné MT ou BT soit maintenue constante à ± 10 % près. Les postes HT⁄MT et les postes
MT des centrales diesel disposant d’une alimentation régularisée, il a été admis que la tension
sur les barres MT est maintenue constante à 1,05 pu. De plus, afin de permettre une valeur de
chute de tension raisonnable sur le réseau BT, tout en demeurant dans la marge permise de
± 10 %, la chute de tension maximale admise sur les réseaux MT sera fixée à 5 %.
Pour respecter la valeur limite de court-circuit fixée pour les réseaux MT, tout en restant à
l’intérieur de la plage économique de la tension de court-circuit, la taille des transformateurs des
postes HT/MT doit être limitée aux valeurs suivantes :
Tableau 5-1: Taille limite des transformateurs HT/MT
Type de poste Tension de court-circuit Taille limite (*)
Niveau de défaut 3∅, Icc = 12,5 kA
HT/20 kV 11,5% 50 MVA
HT/30 kV 11,5% 75 MVA
Niveau de défaut 3∅, Icc = 25 kA
HT/20 kV 11,5% 100 MVA
HT/30 kV 11,5% 150 MVA
(*) Calculée pour un niveau de court circuit de 12,5 kA ou 25 kA (Icc), un échauffement nominal de 55°C
avec un seul niveau de refroidissement et une impédance de source infinie (MVAlimite = Ucc(%) x Icc x
kV x √3).
5.2.4 Réseaux MT et BT
a) Réseau MT
Dans le choix d'une structure pour le réseau MT, les considérations suivantes interviennent, soient:
• l'adaptation au réseau existant;
• la possibilité de charger les artères à leur maximum économique;
• la souplesse d'exploitation, tel que le nombre de manœuvres nécessaires pour
atteindre le schéma de secours et les conditions de surcharge possibles;
• l'automatisation possible du réseau à plus ou moins brève échéance; ainsi que
• le pourcentage de réserve nécessaire.
La figure qui suit présente les configurations typiques possibles de développement des réseaux
de distribution MT.
• Structure non-bouclable:
Dans cette structure, la réserve n'est pas requise et la fonction de secours n'existe pas.
Ce type de configuration est le moins coûteux et le plus facile à opérer, surtout lorsque
la fiabilité du service n’est pas un élément critique comme c’est le cas en milieu rural où
la densité de charge est faible, et où les consommateurs acceptent d’être privés
d’alimentation le temps de localiser les pannes et procéder au rétablissement de service.
• Structure bouclable:
Dans cette configuration, chaque artère peut, en plus de sa fonction distribution, être
appelée à secourir un des départs avec lequel il est couplé. La reprise du service après
défaut, se limite au déplacement du point d'ouverture de la boucle. Par conséquent, la
charge de chacune des artères ne doit pas dépasser 50% de la capacité nominale des
artères lorsque l'intensité admissible est la même pour toutes les artères couplées
Dans le cadre du projet, une durée d’utilisation de la puissance de pointe (facteur de charge) de
35% sera utilisée.
Les équipements du réseau devront être conçus selon les paramètres indiqués dans le tableau
suivant, conformément aux normes de la CEI.
Tableau 5-3 : Valeurs normalisées CEI
Les tailles de puissance des transformateurs MT/BT, normalisées à la CEET, sont : 50, 100,
160, 250, 400 et 630 kVA.
5.2.9.4 Postes MT/BT
Compte tenu d’une part des résultats enregistrés dans l’exploitation des unités actuelles du parc
de centrales diesel et d’autre part des charges à desservir sur la période d’étude, les groupes
avec les caractéristiques technico-économiques suivantes ont été retenus et considérés, si
jugés utile, dans l’étude de planification.
• Petites centrales :
- Taille : 50 kW et 100 kW
- Vitesse : 1500 tpm
- Combustible : diesel oil
- Tension : 220/380 V, 3 phases
- Nombre de groupes 2 en phase initiale, 3 en phase ultime
De façon générale, ces groupes débitent directement sur le réseau BT étant donné que, pour ce
type de centrale, les clients MT n’existent pas; de plus les abonnés BT, étant généralement
regroupés à l’intérieur d’une surface inférieure à cent (100) hectares, cela autorise la distribution
directe en BT.
• Centrales moyennes :
- Taille : 250 kW, 500 kW et 1 000 kW
- Vitesse : 1 500 tpm à 250 kW et 750 tpm à 500 kW et 1 000 kW
- Combustible : diesel oil
- Tension : alternateur 220/380V, 3 phases avec poste élévateur
380V/30kV
- Nombre de groupes : 2 en phase initiale, 4 en phase ultime
• Grandes centrales :
- Taille : 2 000 kW et 3 000 kW
- Vitesse : 500 tpm
L’année de référence est 2013 et tous les coûts seront représentatifs des conditions
économiques de cette année.
L’optimisation des réseaux et le choix entre les diverses alternatives seront effectués pour un
taux d’actualisation de 10 %. Les calculs de sensibilité seront effectués, si besoin est, avec des
taux compris entre 8 % et 12 %.
Les durées de vie économiques des ouvrages généralement admises pour les études de
planification, par la CEET, sont telles que données ci-après. Mentionnons aussi que ce sont des
valeurs couramment utilisées pour les études de distribution autant en Europe qu’en Amérique
du Nord:
lignes aériennes MT et BT: 25 ans
postes HT⁄MT : 35 ans;
postes MT⁄BT : 25 ans;
diesel lent: 20 ans;
diesel rapide (750-1500 tpm) : 15 ans (≤ 250 kW) et 20 ans (>250 kW);
diesel semi-rapide (250-500 tpm) : 20 ans.
La valeur moyenne admise par la CEET, pour les coûts d'entretien et d'exploitation est prise
égale à 3 % des frais d'investissement pour les ouvrages du réseau de distribution. Pour les
équipements de production, il y a une composante fixe et une composante variable qui sont
chacune spécifiques au type et à la puissance des groupes.
Le coût de l’énergie électrique soutirée au niveau du réseau, tel que donné par la CEET, sera
pris égal à 58 FCFA/kWh (8,842 c€/kWh ou 88,42 €/MWh).
Le coût des pertes en réseau s'évalue habituellement en considérant séparément les pertes en
puissance et les pertes en énergie. Dans ce dernier cas, il faut également distinguer les pertes
en pointe et les pertes hors pointe. Pour les fins de la présente étude, le coût de l'énergie
électrique soutirée au réseau, soit 58 FCFA/kWh, sera utilisé.
5.3.6 Branchements BT
La longueur maximale d’un branchement BT est limitée, pour des contraintes de chute de
tension, à 60 m. La longueur forfaitaire d’un branchement est de 25 m.
Les taux de change (conditions économiques de 2013) utilisés dans cette étude
seront considérés constants et pris égal à :
1 euro (€) = 655,957 FCFA
1 $US (dollar américain) = 500 FCFA
6
COUTS UNITAIRES DES
OUVRAGES
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
6. COUTS UNITAIRES DES OUVRAGES
Cette section présente les coûts unitaires des ouvrages considérés dans cette étude, soit :
• les réseaux MT;
• les postes MT/BT;
• les réseaux BT;
• les groupes électrogènes.
Dans l’établissement du coût des ouvrages, les équipements normalisés ainsi que les
normes de construction en vigueur à la CEET ont été tenus en compte. Les coûts sont
représentatifs des conditions économiques prévalant en 2013 dans un marché ouvert à la
compétition internationale. Ils ont été établis sur la base du coût des plus récents projets
confiés aux entreprises de construction locales et sont exempts de toutes taxes et de tous
droits de douanes. Ils ont également été ventilés en coûts locaux et en devises. Sont inclus
dans ces estimés :
• les coûts relatifs aux études;
• la fourniture (livrée au site);
• le génie civil;
• le montage;
• les frais d’ingénierie, de gérance et les imprévus.
Les tableaux qui suivent résument les coûts des ouvrages de distribution MT.
Tableau 6-1 : Coûts des lignes MT
Lignes MT monophasées Coût (€/km)
2
20 kV - 1 x 54,6 mm - Poteau béton 14 747
20 kV - 1 x 117 mm2 - Poteau béton 15 395
2
20 kV - 1 x 54,6 mm - Poteau métallique 14 582
20 kV - 1 x 117 mm2 - Poteau métallique 15 255
33 kV - 1 x 54,6 mm2 - Poteau béton 14 821
2
33 kV - 1 x 117 mm - Poteau béton 15 445
33 kV - 1 x 54,6 mm2 - Poteau métallique 14 731
2
33 kV - 1 x 117 mm - Poteau métallique 15 403
Le tableau qui suit résume les coûts des ouvrages de distribution BT.
Tableau 6-2 : Coûts des lignes BT
Type d’ouvrage BT Coût (€/km)
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec – Poteau béton 15 562
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec + 2 x 16 mm2 Al – Poteau béton 16 484
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec – Poteau bois 15 650
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec + 2 x 16 mm2 Al – Poteau bois 16 572
Le coût d’un branchement BT (hors promotion), actuellement en vigueur à la CEET, est de
112 000 FCFA (170 €).
Les tableaux qui suivent résument les coûts unitaires des postes MT/BT maçonnés (cabine)
ainsi qu’aériens (H61).
Ces estimés de coûts ont été établis sur la base des plus récents projets confiés par la
CEET aux entreprises locales de construction et de montage et suite à des consultations
auprès de fabricants.
Tableau 6-3 : Coûts des postes MT/BT
Poste cabine MT/BT Coût (€)
Transformateur 20/0,4 kV – 250 kVA 49 664
Transformateur 20/0,4 kV – 400 kVA 54 802
Transformateur 20/0,4 kV – 630 kVA 59 676
Transformateur 20/0,4 kV – 1000 kVA 69 398
Le tableau qui suit résume les coûts unitaires des groupes électrogènes.
Les coûts des groupes de 50 à 100 kW n’incluent pas les bâtiments administratifs, les
ateliers de réparation et les transformateurs élévateurs. Les coûts des groupes de 250 à
1000 kW n’incluent pas les bâtiments administratifs, les ateliers de réparation ils incluent
cependant les transformateurs élévateurs. Les coûts des groupes de 2000 et 3000 kW
incluent les bâtiments administratifs, les ateliers de réparation ainsi que les transformateurs
élévateurs.
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
7
PLAN DE PRODUCTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
7. PLAN DE PRODUCTION
7.1 Introduction
Cette section porte sur le plan de production associé au réseau électrique du Togo
seulement. Ce plan de production repose sur des études techniques et économiques visant
à programmer, selon certains critères de performance, des ressources énergétiques qui
permettront de satisfaire la demande en électricité prévue au Togo, à l’horizon de l’étude
(2028).
7.2 Méthodologie
Prévision de A
Modélisation
la demande de la charge
A
Caractéristiques du
système existant Probabilité
Additions de panne de
réseau
Producteurs privés
indépendants (IPP)
B Plan de production
Options futures
privilégiées (hydro, Coût Séquence de
C Coût
thermique, autres) d'exploitation génération (type
d'investissement
et d'entretien d'unité, taille,
Evaluation programmation)
Données économique
techniques et coûts Coût
d'investissement
Calendrier de annuel
Scénario
D
maintenance au moindre
coût Coût annuel
C
de production
Paramètres d'étude
économique Coût du
Plan des moyens D combustible
de production
Coût de l'énergie
non desservie Coût total
Cette étape consiste à modéliser la charge sur une base annuelle, mensuelle ou saisonnière
selon le profil de la demande. L’établissement de la courbe de durée de charge (monotone)
permet de classer la pointe horaire du système au cours d’une année (8760 h/an). Plus la
courbe de durée de charge est prononcée vers la pointe, plus cela influence le choix des
unités de pointe. La courbe, illustrée à la Figure 7-3 (page 7-35), a été projetée en fonction
de la demande observée pour l’année 2012.
En ce qui a trait au profil mensuel de la demande, il est basé sur les niveaux de puissance
livrée sur le réseau interconnecté en 2012. Ces profils, indiqués sur la Figure 7-3 (page 7-
35), montrent une faible variation mensuelle de la demande tout au long de l’année.
L’analyse de ces résultats reflète nettement les périodes caractéristiques de l’année. La
période creuse, allant du mois d’avril à août, correspond à la saison pluvieuse tandis que la
période de forte charge, allant de décembre à mars, correspond à la saison sèche: c’est
d’ailleurs durant cette dernière période que l’appel de puissance maximale est observé. La
période de mai à septembre correspond à des mois de charges moyennes. Ces périodes
indiquent celles les plus propices pour effectuer les entretiens périodiques sans affecter la
qualité de service. Ainsi l’entretien des groupes doit s’effectuer, de préférence, lors des
périodes creuses.
Les caractéristiques d’exploitation du système sont étudiées afin de vérifier la situation de la
balance énergétique et d’établir le critère de fiabilité à rencontrer. Le niveau de fiabilité est
mesuré par la probabilité de perte de charge (Loss of Load Probability - LOLP) exprimée en
heures ou en pourcentage (ex. 86,7 h/an ou 1%). Plus ce critère est petit, meilleure est la
fiabilité du système, car plus importante devient la réserve du système; cependant, cela a un
coût qui doit être justifié économiquement et socialement. Pour les besoins de la présente
étude, un niveau de fiabilité de 72 heures par année a été considéré.
Le Tableau 7-14 (page 7-18) présente les moyens de production actuellement disponibles
pour le Togo et le Tableau 7-16 (page 7-20) indique leurs principales caractéristiques. Pour
ce qui est de la centrale hydroélectrique de Nangbéto (65 MW), elle est caractérisée par une
forte sensibilité aux aléas climatiques, ainsi sa puissance garantie est de 45 MW dont 20
MW pour le Togo. A cette capacité disponible pour satisfaire à la consommation en
électricité du Togo, et dans le but d’éviter des délestages, le Togo peut faire appel à un
complément de l’ordre de 50 à 70 MW à partir des importations de la CIE-VRA (50 MW en
provenance de l’interconnexion Côte d’Ivoire/Ghana) et de la WACEM (20 MW) en ultime
recours, cependant.
Les principales options de développement du parc de production sont présentées ci-
dessous. Celles-ci résultent de l’analyse du parc existant, des orientations stratégiques
envisagées par le Gouvernement du Togo, la CEB et la CEET mais également des
opportunités et des ressources disponibles aussi bien d’un point de vue technologique
qu’économique.
Dans le cadre des options thermiques, les installations futures envisageables sont:
• les centrales diesel;
• les turbines à gaz et les cycles combinés;
• les centrales à vapeur au charbon.
Les caractéristiques techniques et économiques de ces équipements sont comme indiquées
ci-après:
Tableau 7-1: Caractéristiques techniques des équipements de production thermique
Turbine à gaz
Turbine à Turbine à gaz en
Caractéristiques en cycle Diesel
vapeur cycle simple
combiné
Type de combustible Charbon Gaz naturel Gaz naturel Fuel lourd
Nomenclature STCO GT CCGT DE
Puissance prévue MW 125 32 50 15
Consommation
g/kWh 403 330 216 192
spécifique
Coût combustible $/GJ 7,35 8,53 13,33
Disponibilité
Maintenance
Jours 30 20 20 25
programmée
Indisponibilité
% 8% 5% 5% 5%
aléatoire (EFOR)
Disponibilité
% 84% 90% 90% 88%
moyenne annuelle
Les flux de trésorerie durant la période de construction, pour les différentes technologies
envisageables, sont comme donnés ci-après. À l’exception des turbines à gaz en cycle
simple (GT) et les diesels (DE), les investissements se font dans les années qui précédent
la mise en service des unités.
Tableau 7-3: Flux de trésorerie durant la période de construction
En dépit de son coût en capital initial élevé, l'énergie hydroélectrique constitue l'une des
sources d'électricité les plus propres et les moins chères. Le potentiel hydraulique du Togo
est hautement saisonnier, saisons qui varient selon les régions. L’utilisation principale
actuelle du potentiel hydroélectrique se focalise sur le fleuve Mono, le seul se prêtant à des
aménagements de taille suffisante pour un raccordement au réseau. Toutefois, les données
d’exploitation de la centrale électrique de Nangbéto ont permis de montrer que le Mono
cumule un triple degré de variabilité : événementiel, saisonnier et pluriannuel. Ce qui fait de
cette source une ressource d’opportunité qui doit avoir une ressource équivalente en
réserve dans le parc d’approvisionnement de la CEET et de la CEB, faute de quoi des
défaillances techniques ne peuvent être évitées en cas de sécheresse subite et des coûts
de remplacement très élevés en cas de sécheresse prolongée. Dès lors, tout aménagement
additionnel doit prendre en compte ces intermittences d’exploitation.
Le site d’Adjarala (147 MW, dont 70 MW garantis pour le Togo), entre le Togo et le Bénin, a
fait l’objet de plusieurs études. Actuellement, il est admis que cette centrale pourrait entrer
en service en 2018. Par contre, les petites rivières et ruisseaux pourraient être exploités
pour la fourniture d'électricité pour les zones rurales et les communautés éloignées. Le
Tableau 7-15 (page 7-19) récapitule l’inventaire des sites micro hydroélectriques potentiels
du Togo.
Le développement des énergies alternatives est, pour le Togo, une réelle nécessité dans un
contexte de raréfaction des ressources naturelles, de lutte contre le changement climatique
et la désertification et de réduction des gaz à effet de serre. Le Togo s’est donc résolument
engagé dans la promotion des énergies renouvelables pour pallier son déficit énergétique,
ce qui, à termes, devrait également contribuer à la réduction de la pauvreté.
La notion d'énergie alternative se rapproche de celle d'énergie propre ou d'énergie verte: il
s'agit d'énergies produisant peu ou pas de polluants comme l'énergie solaire, la géothermie,
l'énergie marémotrice et l'énergie éolienne. Dans le présent contexte d’élaboration du plan
directeur de la CEET, la géothermie et l’énergie marémotrice n’ont pas été considérées
compte tenu des faibles potentialités de ces technologies au niveau du territoire national.
Les sections qui suivent traitent donc de façon succincte du rôle des énergies alternatives
dans la production d’électricité au Togo. Le potentiel en ressources de biomasse, solaires et
éoliennes est présenté et suivi par les projets de ce type actuellement envisagés dans le
bilan énergétique du Togo.
7.4.3.1 Biomasse
Le Togo se trouve dans une zone de fort ensoleillement et où le rayonnement solaire est
assez bien réparti. L’énergie solaire globale moyenne rayonnée sur un plan horizontal est
estimé à 4,4 kWh/m²/j pour Lomé, à 4,3 kWh/m²/j pour Atakpamé et 4,5 kWh/m²/j pour
Mango, les puissances pouvant dépasser 700 Wc/m², surtout en saison sèche quand le ciel
est clair et le taux d’humidité de l’air bas.
L'énergie solaire est renouvelable et son utilisation est écologique. Par conséquent, lorsque
la disponibilité et les coûts environnementaux liés à l'utilisation d’autres formes d'énergie
sont considérées, la compétitivité de l'énergie solaire comparativement à ces autres formes
d’énergie devient très évidente et, en particulier, pour les applications de faible et moyenne
puissance.
Les technologies des systèmes énergétiques solaires sont généralement soit du type
thermique (chauffage solaire, système de refroidissement, séchage, centrale thermique,
etc.) ou de type photovoltaïque (conversion directe en électricité). Les domaines
d'application des technologies thermiques sont le séchage des récoltes, le chauffage de
l'eau pour les habitations, l’industrie, les hôpitaux, etc., la climatisation, la conservation des
aliments et des médicaments, la production d'énergie, etc. Le type photovoltaïque peut être
utilisé pour des appareils à faible et moyenne puissance et dans des zones reculées, des
installations telles que les stations de communication, la télévision et la radio rurale, le
pompage de l'eau, etc., la réfrigération, qui nécessitent une puissance de l'ordre de 1 à 10
kW. Il peut également être utilisé pour l'alimentation des villages distants non connectés au
réseau électrique national. Il est également possible de générer de l'énergie photovoltaïque
pour alimenter le réseau national. La plupart des technologies solaire thermique peuvent
être maintenues par l'expertise technique existante dans le pays. Toutefois, les
infrastructures industrielles doivent être renforcées pour une utilisation plus efficace de la
ressource énergétique. Les composants des systèmes photovoltaïques nécessitent des
technologies plus sophistiquées pour leur fabrication, en particulier, en ce qui concerne les
cellules photovoltaïques.
L’utilisation moderne de l’énergie solaire au Togo n’est qu’à ses débuts et se limite à
quelques projets d’installation de chauffe-eau solaires au niveau des maternités et des
hôtels et de panneaux photovoltaïques observables sur les toits de quelques ONG,
représentations religieuses et gares du réseau ferroviaire. Cette forme d’énergie n’est même
pas prise en compte dans le bilan énergétique national. Le projet «Énergie solaire pour les
besoins domestiques des femmes des Régions de la Kara et Centrale» financé par le
PNUD–Togo en 2003 dans le cadre du Programme d’Amélioration des Moyens d’Existence
des Populations (PAMEP) a permis de faire connaître cette forme d’énergie à travers les
prototypes fabriqués (cuisinière solaire, séchoir solaire, four solaire). La diffusion de ces
prototypes mérite d’être poursuivie sur toute l’étendue du territoire national pour consolider
les acquis de ce projet. Beaucoup de travail reste donc à faire dans le développement et la
vulgarisation des équipements et des systèmes d'applications, l'acquisition de données sur
le solaire et l'environnement et l'élaboration de normes pour les matériaux, la conception et
la fabrication d'équipement.
L’énergie éolienne connaît un début timide au Togo par rapport à l’énergie solaire. La seule
utilisation qui en est faite jusqu’ici reste le pompage de l’eau souterraine. Les premières
prospections avaient conclu que le gisement éolien togolais n’est pas intéressant.
Cependant, au regard du niveau actuel des techniques d’exploitation du vent à des fins
énergétiques et de l’identification de quelques sites éoliens rentables au Togo, il semble
profitable pour le pays de rentabiliser son exploitation. De plus, l’éolien, malgré un
investissement en capital important, est une énergie très rentable en production, si le site est
bien choisi, et se prête bien aux partenariats public-privé.
Ainsi, le développement de l’éolien doit être considéré comme une alternative tout à fait
viable dans la mesure où la côte et le Nord disposent de potentialités pour le développement
de ces énergies. En effet, dans ces zones, la vitesse moyenne annuelle du vent, à des
hauteurs de 10 m, varie d'environ 2 m/s le long des zones côtières à environ 4 m/s dans le
nord du pays. Il est à souligner, cependant, que quelque soit son potentiel, cette production
reste aléatoire «au fil du vent» et doit être considérée comme une énergie uniquement
complémentaire qui ne peut être comparée à de la production thermique qui est plus
prévisible puisque, en condition normale, constante.
Le principal projet d’approvisionnement, actuellement envisagé par le Togo est la ferme
éolienne Delta Wind, d’une puissance installée de 24 MW et dont la capacité garantie serait
de l’ordre de 5 à 6 MW. Dans le cadre de ce projet, le coût du kWh est de 100-120 FCFA et
la date de mise en service du parc est 2014.
L'analyse détaillée du futur système de production passe par celle des unités de production
candidates afin de fournir une indication sur les types d'équipements qui devraient être
ajoutés sur la période d’étude donnée lorsqu’un ajout de moyen de production devient
nécessaire. La figure qui suit illustre les courbes comparatives des coûts annualisés pour les
diverses unités candidates. Le coût annualisé est composé du coût en capital, des coûts
d’opération et d’entretien (O&M) fixes et variables ainsi que du coût du combustible.
Figure 7-2: Courbes comparatives des coûts annualisés des unités candidates
750.0
650.0
$/kW-yr
550.0
450.0
350.0
250.0
150.0
Capacity Factor
50.0
0% 20% 40% 60% 80%
Steam Turbine - Coal 202.6 350.2 497.7 645.2 792.8
Diesel Engine - Fuel Oil 179.6 366.4 553.2 739.9 926.7
GT - Natural Gas 121.4 306.7 491.9 677.1 862.3
CCGT- Natural Gas 158.2 287.7 417.1 546.6 676.0
L’analyse des courbes indique que pour un facteur d’utilisation inférieur à 15%, les turbines
à gaz (GT) sont les unités les plus adéquates. Au dessus de ce facteur, le cycle combiné
(CCGT) qui utilise du gaz naturel est l'option au plus bas coût. Au cas où le cycle combiné
ne fait pas partie des options envisageables, la turbine à vapeur fonctionnant au charbon
(STCO) est la prochaine option à partir d’un facteur d’utilisation supérieur à 40%. Le moteur
diesel (DE) est considérablement plus cher que les autres unités à cause des coûts de
combustible et de son efficacité inférieure. Il est important de souligner que ces courbes de
sélection ne présentent pas une image complète pour le développement d’un plan
d'expansion optimal, car elles ne tiennent pas compte des variations de charges
saisonnières ou journalières particulières à chaque système étudié. Elles ne prennent pas
compte, non plus, de la fiabilité associée aux divers types d'unités ni de considérations
environnementales. Cependant, elles fournissent une assez bonne indication des types
d'unités de production qui devraient être considérées.
Basé sur ces résultats et compte tenu des nouvelles installations de production déjà
planifiées, trois scénarios principaux de développement ont été considérés et analysés.
Dans chaque cas, il a été supposé que le mode d’exploitation actuel serait maintenu et que
les groupes ayant atteint la fin de leur vie utile seraient remplacés, au besoin, par
l’équipement le plus approprié.
Toutes les analyses ont été faites en tenant compte des prévisions de la demande sur la
période de simulation 2014-2028. Cependant, étant donné que les plans d'expansion
peuvent avoir des valeurs résiduelles différentes et souvent difficiles à estimer mais qui
peuvent, cependant, influencer la comparaison des scénarios de façon significative, la
période d'analyse a été étendue jusqu'en 2048 avec un niveau de demande constant (sur la
période 2029-2048) correspondant à celui de la dernière année de simulation (2028). Cette
nouvelle période, allant de 2014 à 2048 et connue comme la période d'évaluation, permet
de tenir en compte toutes les considérations de fin de période.
Pour chacun des scénarios, plusieurs séquences de mise en service des nouvelles unités
de production ont été simulées et analysées dans le but d’identifier le plan d'expansion de
chacune des alternatives à l’étude. Pour le calcul de la puissance nette à la pointe, seules
les ressources (thermique et hydraulique) dont la disponibilité annuelle moyenne est
importante ont été tenues en compte. Conséquemment, le pourcentage de réserve annuelle
à la pointe a été calculé comme suit:
Réserve nette à la pointe (%) = (PI - DP) / DP
avec PI = Puissance installée totale (MW)
DP = Demande de pointe (MW)
Il est à noter que cette réserve augmente durant les années où il est ajouté des unités de
grande capacité alors qu’il est effectué des déclassements d’unités de moindre taille. Dans
le cas de la centrale au charbon programmée à Adodo, il est prévu que sa production sera
partagée, via la Dorsale Côtière, entre le Bénin et le Ghana. Dans ce sens, les résultats des
simulations ont permis l’évaluation des quantités de surplus ainsi que les périodes de leurs
disponibilités, à l’horizon 2028.
Les coûts d’investissement annuels sont présentés sous forme de paiements annuels
constants. Cela correspond à l'équivalent annuel d'un investissement en capital, étendu
uniformément sur la durée de vie de l'équipement à un certain taux d’escompte.
L'investissement total correspond à la somme des investissements en capitaux réels est fait
sur la période de la simulation. Le total des paiements annuels constants sur la période de
simulation sera inferieur à l'investissement en capital total vu que plusieurs unités de
production n'ont pas atteint la fin de leur vie économique et n'auront pas été payées à la fin
de la période de la simulation. Toutes les différences entre scénarios à la fin de la période
de simulation sont estimées sur la période d'évaluation.
Dans le cadre du Plan directeur du développement des infrastructures CEET, les scénarios
probables – et leurs variantes – considérés sont :
• Scénario A : Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
• Scénario B : Mise en service des unités programmées selon le besoin
• Scénario C : Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées
Pour chacun de ces scénarios, il a été considéré deux variantes. La variante 1 présuppose
la reconduction, en 2020, du contrat en vigueur d’importation de puissance au Togo (40
MW) et la variante 2 présuppose que ce renouvellement ne se fera pas.
Les paragraphes qui suivent résument les principaux résultats pour chacun des scénarios et
ses variantes.
WAPP). Pour ce qui est de cette dernière, il a été considéré qu’elle serait mise en service en
deux tranches, deux unités de 125 MW en 2019 suivis de deux autres en 2020. Cependant,
en termes de calculs, une production effective de 450 MW seulement a été tenue en
compte.
7.7.1.1 Variante A1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario A présuppose aussi le
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait dès 2018. Dans ce
contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être exporté serait tel
qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-5: Scénario A, variante 1 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 375 375 250 250 250 250 125 125 125
Pour ce plan d'expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-17, page 7-21) sur la période de l'étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 20 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d'évaluation est montré au
Tableau 7-18 (page 7-22). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 3
067 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 411 M$ US.
La Figure 7-4 (page 7-36) illustre, pour la variante 1 du scénario A, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.
7.7.1.2 Variante A2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées sans
importation internationale
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario A présuppose qu’il n’y aura pas
de renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) dès 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait dès 2018. Dans ce
contexte, le surplus de production du système togolais pourrait être exporté. Dans ce
contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être exporté serait tel
qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-6: Scénario A, variante 2 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 335 335 210 210 210 210 85 85 85
Pour ce plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-19, page 7-23) sur la période de l’étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 60 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation est montré au
Tableau 7-20 (page 7-24). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 3
070 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 412 M$ US.
La Figure 7-5 (page 7-36) illustre, pour la variante 2 du Scénario A, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.
Ce scénario, qui est une optimisation du scénario A, tient compte de la programmation des
nouvelles unités planifiées, c’est à dire la mise en service effective d’Adjarala (70 MW pour
le Togo) en 2018, l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW) en 2016, la mise en
service de la centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW effectif) en 2014 ainsi que celle de la
centrale au charbon d’Adodo (450 MW) avant 2020. Cependant, pour ce qui est de cette
dernière, il a été considéré qu’elle serait mise en service en deux tranches de deux unités de
125 MW, la première tranche avant l’année 2020 suivie d’une deuxième à la date pour
laquelle la durée des défaillances du système n'est plus satisfaite. Ce scénario est une
optimisation du scénario A.
7.7.2.1 Variante B1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario B présuppose aussi le
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait en 2016 et par la suite dès
2018. Dans ce contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être
exporté serait tel qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-7: Scénario B, variante 1 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 125 125 90 60 30 30 125 125 60
Pour ce plan d'expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-21, page 7-25) sur la période de l'étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 20 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d'évaluation est montré au
Tableau 7-22 (page 7-26). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 2
919 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 268 M$ US.
La Figure 7-6 (page 7-38) illustre, pour la variante 1 du scénario B, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.
7.7.2.2 Variante B2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins sans
importation internationale
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario B présuppose qu’il n’y aura pas
de renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020. Pour
compenser ce fait la date de mise en service de la seconde tranche a été avancée de 2
années.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait en 2016 et par la suite dès
2018. Dans ce contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être
exporté serait tel qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-8: Scénario B, variante 2 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 85 85 50 20 125 125 125 85 20
Pour ce plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-23, page 7-27) sur la période de l’étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 60 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation est montré au
Tableau 7-24 (page 7-28). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 2
962 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 307 M$ US.
La Figure 7-7 (page 7-39) illustre, pour la variante 2 du Scénario B, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.
La Figure 7-9 (page 7-41) illustre, pour la variante 2 du Scénario C, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.
Des analyses de sensibilité ont été menées pour les scénarios simulés afin de déterminer
l’impact de la variation des paramètres suivants :
• variation de la demande;
• taux d’actualisation ;
• coûts en capital des unités ;
• coût des combustibles.
Etant donné que pour les scénarios A et B ainsi que leurs variantes, il existe un surplus de
production, l’analyse de sensibilité considère que le paramètre demande n’a qu’un impact
marginal sur le niveau de puissance qui pourrait être exporté. Ainsi donc cette analyse n’a
été effectuée que pour le scénario C, variante 2.
Le plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande faible, est indiqué au Tableau
7-29, page 7-33. L’analyse comparative montre que, par rapport à la demande de base, 100
MW de moins de capacité seront nécessaires sur la période d’étude. Son coût actualisé, sur
la période d’évaluation est de 2 242 M$ US incluant des coûts annuels en capital,
combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation, soit 12% plus bas que celui
de la demande de base.
Le plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande forte, est indiqué au Tableau 7-30,
page 7-34. L’analyse comparative montre que, par rapport à la demande de base, 100 MW
de plus de capacité seront nécessaires sur la période d’étude. Son coût actualisé, sur la
période d’évaluation est de 2 796 M$ US incluant des coûts annuels en capital, combustible,
O&M fixes et variables sur la période d’évaluation, soit 10% plus élevé que celui de la
demande de base.
Le tableau qui suit indique la variation du coût actualisé sur la période 2014-2048 en
fonction de la variation du taux d’actualisation, pour chacun des scénarios.
Tableau 7-11: Sensibilité des scénarios au taux d’actualisation
Les résultats indiquent que les scénarios sont très sensibles à la variation du taux
d’actualisation, le coût actualisé pouvant varier de 121% à 85% du coût de base.
Les résultats indiquent, dans ce contexte, que les coûts relatifs des scénarios A et B
augmentent d’environ du tiers du taux d’augmentation du coût en capital des unités. Le
scénario C est, quant à lui, peu sensible au taux d’augmentation du coût en capital des
unités.
7.8.4 Coût des combustibles
La sensibilité des divers scénarios a été analysée en augmentant de 10% et 20% le coût
des combustibles. Le tableau qui suit illustre les résultats de ces augmentations avec un
taux d’actualisation de 10% sur la période 2014-2048.
Tableau 7-13: Sensibilité des scénarios au coût des combustibles
Augmentation Augmentation
Référence
de 10% de 20%
Scénario Variante Coût Coût Coût Coût Coût Coût
actualisé relatif actualisé relatif actualisé relatif
(M$US) (%) (M$US) (%) (M$US) (%)
1 3 067 100% 3 215 105% 3 358 109%
A
2 3 070 100% 3 222 105% 3 373 110%
Les résultats indiquent, dans ce contexte, que les coûts relatifs augmentent d’environ 50%
du taux d’augmentation du coût des combustibles.
7.9 Conclusions
Kara - - 4 - - - - - - - -
Sokodé - - 1,5 - - - - - - - -
Interconnection - 40 (*) - - - - - -
Note : Scénario A, variante 1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
Note : Scénario A, variante 1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
Note : Scénario A, variante 2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020
Note : Scénario A, variante 2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020
Note : Scénario B, variante 1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins
Note : Scénario B, variante 1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins
Note : Scénario B, variante 2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020
Note : Scénario B, variante 2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020
Note : Scénario C, variante 1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées
Note : Scénario C, variante 1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées
Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020
Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020
Note : Scénario C, variante 2 : Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020
Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020
Pointes mensuelles
150.00
140.00
130.00
120.00
MW
110.00
100.00
90.00
80.00
Août
Septembre
Janvier
Mai
Novembre
Décembre
Mars
Avril
Février
Juin
Juillet
Octobre
Demande de pointe
Capacité
1,000
900
800
Puissance (MW)
700
600
500
400
300
200
100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027
Année
Coût en capital ($US 2014 Constant)
500
450
Investissements (MUS$)
400
350
300
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année
Note : Scénario A, variante 1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
Demande de pointe
Capacité
1,000
900
800
Puissance (MW)
700
600
500
400
300
200
100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027
Année
500
450
Investissements (MUS$)
400
350
300
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année
Note : Scénario A, variante 2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées, sans
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020
Demande de pointe
Capacité
1,000
900
800
Puissance (MW)
700
600
500
400
300
200
100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027
Année
Coût en capital ($US 2014 Constant)
450
400
350
Investissements (MUS$)
300
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année
Note : Scénario B, variante 1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins
Demande de
pointe
1,000
900
800
700
Puissance (MW)
600
500
400
300
200
100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027
Année
450
400
Investissements (MUS$)
350
300
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année
Note : Scénario B, variante 2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins, sans
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020
Demande de pointe
Capacité
1,000
900
800
Puissance (MW)
700
600
500
400
300
200
100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027
Année
Coût en capital ($US 2014 Constant)
300
Investissements (MUS$)
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année
Note : Scénario C, variante 1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées
Demande de pointe
Capacité
1,000
900
800
Puissance (MW)
700
600
500
400
300
200
100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027
Année
300
Investissements (MUS$)
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année
Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées,
sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
8
PLAN DE DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
8. PLAN DE DISTRIBUTION
8.1 Introduction
De façon plus spécifique, l’objectif du plan est d’identifier et de sélectionner des localités à
électrifier et de configurer des projets, en maximisant – préférablement – les fonds assignés
à l’électrification rurale, tout en assurant une faisabilité financière et technique. La
méthodologie globale de planification adoptée pour la réalisation de ce plan est synthétisée
sur la figure suivante.
Figure 8-1: Plan de distribution – Méthodologie globale de planification
Le processus de planification, tel que préconisé et illustré ci-après, passe par les étapes
suivantes :
• la détermination d’un réseau de référence, autour duquel sera bâti le plan de
distribution ;
• la configuration de projets, à partir des localités candidates et susceptibles d’être
électrifiées ;
• le classement des projets retenus; ainsi que
• la hiérarchisation du programme d’électrification.
Dans le cadre du projet, le procédé adopté s’articule essentiellement sur l’utilisation de deux
(2) outils informatique. Le premier étant un produit commercial, en l’occurrence un système
d’information intégré (ArcGIS™ d’ESRI®) et le second un logiciel d’analyse et planification
des réseaux d’électrification (ÉlectriCités™), développé par SNC-Lavalin.
Dans le contexte de l’étude, le logiciel ÉlectriCités™ permet la configuration, l’identification
et la sélection des projets qui feront partie du programme d’électrification rurale. Le système
d’information intégré (SII) permet, quant à lui, la manipulation de la base de données des
localités candidates à l’électrification, la visualisation du design des réseaux de distribution
projetés ainsi que leur restitution sur fonds de cartes digitalisés thématiques (taux
d’électrification, taux de pauvreté, etc.).
Figure 8-2: Processus de planification
Pour la présélection des projets, le critère retenu est celui du calcul du ratio «revenus
annuels projetés sur coûts annuels du service» (voir détails à la Figure 8-4, page 8-18)
actualisé sur un horizon adéquat ou calculé pour une année de référence. Si ce ratio est
supérieur ou égal à 1 (c’est à dire que si les revenus couvrent au moins les dépenses) alors,
il est considéré que la localité (ou groupe de localités) est potentiellement sujette à être
électrifiée par extension du réseau MT. Le calcul des revenus annuels fait appel au tarif,
tandis que le calcul des coûts du service tient compte des budgets estimatifs
d’investissements en réseaux, des coûts d’exploitation et d’entretien, des frais administratifs,
etc.
La figure qui suit illustre la séquence logique des étapes du processus de présélection de
projets, selon un axe de développement.
Figure 8-3: Présélection de projets
Sourcei
n=1
Ln = Localité n
Oui R/C ≥ 1
Oui
Sourcei = Ln
n = n +1
Fin du processus de présélection des
localités, selon l’axe de développement i
Les localités qui ne seront pas retenus, à cette étape de la planification, sont
essentiellement celles pour lesquelles les revenus sont inférieurs aux coûts d’alimentation,
d’exploitation et d’entretien (Opération et Maintenance – O&M). Elles correspondent, en
général, à celles qui sont éloignées du réseau MT de référence ou bien avec une faible
population. Pour celles-ci, il est cependant possible d’examiner dans quelles mesures des
moyens de production autonomes (diesel ou énergies renouvelables) pourront être utilisés
et constitués des projets isolés.
Comme déjà mentionné précédemment, la configuration des projets sera faite à l’aide du
Système d’Information Intégré ArcGIS™ d’ESRI® (SII) et d’ÉlectriCités™.
Les fichiers de base, qui seront traités par la suite à l’aide d’ÉlectriCités™, proviendront du
SII et seront de 2 types : ceux concernant les localités et ceux concernant le réseau
d’alimentation MT existant (réseau de référence). Les étapes de traitement au niveau des
données du SII et intrants du logiciel d’électrification, ainsi que manipulation de ce dernier,
ont fait l’objet de séances de formation et transferts technologiques, au siège social de SNC-
Lavalin à Montréal entre les 14 et 25 avril 2014. Le détail de ces activités est donné à
l’Annexe E.
8.3.1 Limites administratives et localités
La première couche du SII utilisée est celle du découpage administratif du Togo (comportant
5 régions et leurs préfectures) tel qu’illustré à la Figure 8-5 (page 8-19). Ces découpages
pourront être indépendamment utilisés pour effectuer des études de raccordement couvrant
des zones spécifiques. Cette couche des divisions administratives, de type polygonal, ne
sert que de référence.
La couche du SII, de type ponctuel, qui sera utilisée dans le logiciel d’analyse et planification
des réseaux d’électrification, est celle des localités. Les données, contenues dans cette
couche, ont été obtenues lors de la mission de collecte de données au Togo. Elles ont fait
l’objet de manipulations afin de valider et/ou compléter les informations suivantes:
• Localisation géographique: à savoir si la localité se situe bien à l’intérieur de la zone
d’étude, c'est-à-dire le territoire togolais;
1
http://maps.nationalgeographic.com/maps
La Figure 8-7, donnée à la page 8-21, illustre les infrastructures électriques, actuellement,
identifiées.
En résumé, les principales données tabulaires comprises à ce jour dans la base de données
actuelle du SII, qui comprend toutes les couches de données nécessaires pour effectuer des
analyses à l’aide du logiciel ElectriCités™, se résume comme indiqué au tableau qui suit.
Tableau 8-1: Structure de la base de données du SII
Thématique Identification des données
Régions
administratives
Localités
Centres de
production
Postes
électriques
Réseau
électrique MT
Cette section présente les hypothèses de travail ainsi que les paramètres retenus pour le
développement des réseaux concernés. Les paragraphes qui suivent en donne une
description.
2
Enquête ménage sur la consommation d’énergie en milieu rural au Togo – DGSCN, mai 2014
Les abonnés non résidentiels regroupent, indistinctement, les catégories suivantes: les
sociétés d'État, l’administration générale, les concessions CEET, les collectivités locales, les
organismes d'État, les clients zone franche, les contentieux commerciaux, les organismes
internationaux et corps diplomatiques ainsi que des clients divers.
Pour les consommations spécifiques des nouveaux abonnés ruraux, il est généralement
établi qu’elles seront largement inférieures aux consommations urbaines, surtout en début
d’électrification, car les besoins en électricité sont surtout liés à l’éclairage. Dans la prévision
de la demande liée aux électrifications rurales (voir Section 4), il a été adopté que la
consommation spécifique d’un abonné sera de 950 kWh/an, c’est à dire équivalente à la
moitié de la consommation spécifique urbaine BT – dont la moyenne nationale (incluant
Lomé), au cours des sept dernières années (2006-2012), a été de 1 873 kWh.
Pour ce qui est de l’éclairage public, qui est un service universel, une consommation
spécifique annuelle de 5 kWh/ménage a été considérée.
BT, dès son installation, dans le but d’assurer une équité d’accès à l’électricité. Dans ce
sens, une « longueur » moyenne par ménage est retenue, selon le type de localité à
électrifier.
Dans le cadre du projet, la base de données disponible sur les 15 000 localités candidates
ne contient aucune indication quant à ce type d’information. L’identification d’une telle
donnée, au moyen d’enquêtes, nécessiterait des moyens humains et financiers bien trop
importants pour les besoins seulement du Plan directeur du développement des
infrastructures de la CEET.
Dans ce contexte, les résultats des études effectuées dans le cadre de projets antérieurs
d’électrification rurale 3 au Togo et qui ont trouvé une corrélation entre la taille, en nombre
d’habitants, et la topologie des localités ont été repris et adaptés en fonction des réalités de
la base de données disponible. Ainsi donc, pour les besoins de l’étude, les valeurs suivantes
ont été adoptées et utilisées.
Tableau 8-6: Topologie des localités
Topologie Population Longueur moyenne/ménage (m)
Type linéaire Entre 500 et 2000 22,7
Type concentré > 2 000 5,4
Type dispersé ≤ 500 45,1
8.4.5.4 Éclairage public
Étant donné que l’éclairage public est un service public et dans le but d’assurer une équité
d’accès à ce service pour tous les habitants d’une localité, une valeur moyenne de 13 points
lumineux par km a été admise. La puissance des lampes sera de 150 watts et seulement
80 % de celles-ci seront en état de fonctionner. L’éclairage public sera assuré dix heures et
demi par jour, soit de 18h30 à 5h du matin.
3
Étude technique et élaboration des dossiers d’appel d’offres pour l’électrification rurale au Togo, DECON/AIEC,
1999 et Étude de faisabilité d’un projet d’électrification rurale au Togo, groupement PACE/ SOGREAH/SOTED
Afrique/, 2005
4 o
Arrêté ministériel N 019/MME/MEF/MPR-PDAT /MCPSP du 26 novembre 2010
Pour ce qui est du cas particulier des compteurs à prépaiement, la grille tarifaire est :
• Tranche unique 114 FCFA/kWh
Pour l’usage non domestique (utilisation de l’électricité à des fins non exclusives d’habitation
ou à des fins autres que d’habitation dans un logement), et pour les mêmes raisons que
précédemment indiquées pour les usagers domestiques, il a été admis d’utiliser le tarif
unique, hors taxes, correspondant à celui à la Tranche 1, soit:
• Redevance en puissance 1 500 FCFA/kVA/mois
• Énergie (0 à 200 kWh) 86 FCFA/kWh
• Entretien branchement 500 FCFA/mois
• Location compteur 500 FCFA/mois
Au niveau de l’éclairage public, la grille tarifaire unique pour tous les types d’abonné BT est :
• Redevance en puissance 2 500 FCFA/kVA/mois
• Énergie 120 FCFA/kWh
• Entretien branchement 1 500 FCFA/mois
• Location compteur 500 FCFA/mois
8.5 Simulations
Les paragraphes qui suivent traitent de la configuration des projets faite à l’aide du logiciel
ÉlectriCités™.
8.5.1 Localités
Le bassin de localités, tenu en compte dans le cadre de l’étude du plan directeur, provient
de la base de données (>15 000 localités) fournie par la DGSCN.
Pour les besoins des simulations, toutes les localités dont la population est entre zéro et 60
habitants, c'est-à-dire toutes celles dont le nombre potentiel d’abonnés est inferieur à 10 ont
été exclues de l’analyse. Cependant, et comme mentionné précédemment, lors des étapes
de sélection et classement il pourra toujours être décidé de tenir compte (ou non) des
localités situées dans une zone de densité déterminée, même si la population est faible.
Le tableau qui suit résume le nombre de localités candidates retenues par région, selon le
critère adopté précédemment, pour les simulations.
Tableau 8-7: Localités candidates retenues
Population potentielle
Région Nom Nombre de localités
atteinte
1 Centrale 1 103 414 234
2 Kara 1 324 539 938
3 Maritime 2 033 730 373
4 Plateaux 2 568 987 639
5 Savanes 1 301 603 653
Total 8 329 3 275 837
Ce qui correspondrait à 54% de la totalité des localités contenues dans la base de données
de la DGSCN et à 96% en termes de population.
Le tableau qui suit indique le nombre de localités pour lesquelles, le ratio est supérieur ou
égal à 1 (c’est à dire que les revenus couvrent au moins les dépenses), et qui dès lors
peuvent être considérées potentiellement sujettes à être électrifiées par extension du réseau
MT.
Ces résultats indiquent que 77% des 8 329 localités étudiées satisfont au critère de
présélection ce qui correspond à 85% en termes de population, totalisant un nombre de
nouveaux abonnés de l’ordre de 394 314, si toutes les localités identifiées étaient
effectivement sélectionnées. L’investissement total pour une telle électrification, par
extension du réseau MT existant seulement, serait de l’ordre de 508,6 M€. Les zones de
localités, relativement denses et éloignées du réseau, pourraient faire l’objet d’une
électrification par centrales autonomes.
A l’Annexe F est donné la liste des localités (ou groupement de localités) qui satisfont au
critère « Revenus/Coûts≥1 » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées.
Les Figure 8-9 à Figure 8-14, quant à elles, présentent pour l’ensemble du pays (Figure 8-9,
page 8-23) ainsi que pour chacune des régions – Savanes (Figure 8-10, page 8-24), Kara
(Figure 8-11, page 8-25), Centrale (Figure 8-12, page 8-26), Plateaux (Figure 8-13, page 8-
27) et Maritime (Figure 8-14, page 8-28) – la position géographique des localités identifiées
dans le cadre de cette analyse.
A partir des résultats obtenus, lors de l’étape de présélection, il peut être procédé à
l’élaboration de plusieurs variantes de programmes d’électrification rurale.
En effet, la présélection de projets, obtenue libre de toute contrainte, peut être reprise en
introduisant une ou un ensemble de contraintes qui pourraient être d’ordre économiques,
techniques et/ou financières. Une variation des facteurs utilisés pour établir la présélection
peut aussi être envisagée. Ces nouveaux classements détermineront, sur l’horizon de
l’étude, dans quel ordre et à quelle étape temporelle les localités éligibles pour
l’électrification peuvent l’être effectivement.
Sur la base de ces résultats, il sera décidé de concert avec les autorités compétentes (MME,
CEET, etc.), le ou les critères qui pourront être envisagés de retenir – à l’étape du Rapport
final – en vue d’identifier les localités à sélectionner, de dégager les investissements
correspondants et de les hiérarchiser dans le temps.
Parmi les critères classiques de sélection des projets, notons :
• le coût d’électrification par abonné;
• le montant total des fonds alloués (maximisation des enveloppes budgétaires
disponibles);
• le taux d’électrification au niveau national, régional, préfectoral, etc.;
• l’indice de pauvreté;
• le développement économique;
• les zones d’encouragement au développement régional prioritaires;
• la proximité du réseau, de voies de communications, etc.;
• un indice composé d’une combinaison des éléments précédents.
Facteur de charge
Investissements en
transformateurs Facteur d’utilisation
MT/BT
Facteur de puissance
Consommation
spécifique Nombre d’abonnés
annuelle
Population
Consommation
totale (kWh) Nbre de personnes/ménage
Taux de pénétration
Coût commercial
Coût de l’énergie rural
Coûts Revenus
récurrents totaux
Revenus/Coûts
PLAN DE TRANSPORT
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
9. PLAN DE TRANSPORT
La présente section regroupe les détails ainsi que les conclusions des études réalisées sur
le réseau de transport de la CEB. L’objectif principal de cette étude consistait à:
déterminer la performance du réseau électrique de transport d’énergie, compte tenu
des ouvrages de production, des extensions des réseaux de transport planifiés et des
nouvelles charges dues à l’électrification rurale, notamment en ce qui a trait aux :
niveaux de tension normalisés;
limites de tension, en exploitation normale et d’urgence (perte d’une ligne); ainsi
qu’aux
limites de charge des équipements;
déterminer si les seuils de puissance aux principaux postes sources ne sont pas
dépassés.
À l’aide des plans d’expansion de la production et du transport fournit par la CEB ainsi que
des prévisions de la charge. Les analyses ont été effectuées afin de déterminer les
performances du réseau électrique de transport d’énergie.
Les études ont été effectuées pour les années charnières 2018, 2023 et 2028. Il est à noter,
cependant, que les résultats pour les années au delà de 2018 sont présentés à titre indicatif,
afin de donner un aperçu à long terme des recommandations identifiées, orienter leur mise
en œuvre et en vérifier leur impact.
Étant donné que les réseaux électriques sont des systèmes très complexes, il est impossible
de prévenir complètement les courts-circuits. Cependant, il est possible de limiter leurs
effets en contrôlant l’amplitude des courants de défaut et en isolant la plus petite partie
possible de la zone en défaut, afin d’assurer le service au reste du système.
Les études de court-circuit sont menées afin de déterminer les niveaux de défaut, aux
postes sources. Les valeurs obtenues sont comparées aux capacités des équipements en
place dans les postes et lorsque dépassées, des mesures sont recommandées pour les
limiter (sectionnement des barres, mise en place de réactances pour limiter les niveaux de
défauts, etc.).
Les modèles dynamiques d’équipements ayant une réponse rapide, comme par exemple les
compensateurs statiques d’énergie réactive, sont habituellement modélisés dans l’étude de
stabilité. Les équipements ayant une réponse plus lente, tels que les prises de
transformateurs et les compensateurs shunts fixes, n’ont pas de modèle dynamique.
Les résultats de ces simulations permettent de valider les spécifications des équipements et
fournissent aussi des renseignements utiles pour les systèmes de commande et protection.
Le réseau électrique actuel de la CEB a été modélisé dans le logiciel d’analyse de réseaux
électriques CYME-5, à partir du modèle existant développé dans le cadre des études de
faisabilité de la ligne 161 kV Kara-Mango-Dapaong. Les plus récentes informations
recueillies, lors de la mission de collecte des données, ont cependant été prises en compte
dans le cadre de la présente étude.
Les réseaux des pays voisins (Ghana et Nigéria) ont été modélisés à l’aide de générateurs
équivalents, se basant sur leurs niveaux de court-circuit, et leurs comportements en régime
permanent et transitoire. Le réseau étudié dans le mandat actuel s’étend donc du poste
Akossombo au Ghana, jusqu’au poste Ikeja au Nigéria..
Les données pour modéliser le réseau actuel de la CEB ont été obtenues à partir des
sources suivantes :
1. l’Étude de faisabilité: Ligne 161 kV Kara-Mango-Dapaong et poste Sokodé (SNC-
Lavalin, Rapport No. 503100-40EE-0001);
2. l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No.
509450-47ER-1300); et
3. les données recueillies pour les besoins de la présente étude, c'est-à-dire celles
consignées dans le rapport de démarrage (Rapport No. 613056-47ER-1100).
Il est à noter que dans certains cas, des divergences ont été observées entre les données
des rapports d’études, dessins et documents disponibles. Cependant, pour les besoins de
l’étude, les informations les plus récentes ont été utilisées pour actualiser les données. En
l’absence de données précises, des valeurs typiques ont été utilisées.
Dans le cadre du plan directeur du développement des infrastructures CEET, il a été repris
les mêmes réseaux que ceux développés dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau
Sud de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300), incluant les
recommandations identifiées, en apportant cependant, des ajustements au niveau de la
demande des postes du Togo ainsi qu’au niveau de la production envisagée par la CEET
(extension de la centrale ContourGlobal et développement d’une centrale au charbon à
Adodo, site situé à environ 40 km de Lomé).
Les paragraphes qui suivent présentent l’impact des ajustements, au niveau demande et
production, sur le réseau de transport CEB.
A l’horizon 2018, il a été admis que tous les grands ouvrages planifiés, de façon ferme, au
niveau transport et production, autant au Togo qu’au Bénin, auront été complétés et mis en
service.
Au niveau transport, les ouvrages concernés sont:
la ligne à 330 kV reliant les réseaux du Ghana (VRA), de la CEB et du Nigéria (TCN);
les. lignes 161 kV Kara–Mango–Dapaong, Onigbolo-Parakou (double circuit), Lomé C-
Lomé Aflao, Avakpa-Adjarala, Adjarala-Nangbéto (ajout d’un circuit) ainsi que Sakété-
Tanzoun;
le lignes 161 kV Lomé C-Kpalimé-Atakpamé, Bembéréké-Kandi-Malanville ainsi que
Natitingou-Porga;
le réaménagement de la ligne reliant Momé Hagou à Vêdoko, en coupure dans le
poste Maria Gléta; ainsi que
Les écoulements de puissance pour l’année 2018 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure 9-1.
L’analyse des résultats obtenus indique d’une part que l’ensemble des critères de charge et
de tension sont respectés et qu’aucun renforcement additionnel n’est nécessaire pour le
réseau de transport.
Dans cette configuration, la demande du Togo est entièrement satisfaite par la production
locale et l’excédent de production, attribuable à la mise en service de l’extension de la
centrale ContourGlobal, permet de réduire l’importation de puissance des réseaux voisins.
Au niveau de la production au Togo, pour les besoins de la simulation, il a été retenu la mise
en service de la centrale au charbon d’Adodo avant 2020 (comme inscrit dans le plan
directeur du WAPP). Cependant, pour ce qui est de cette dernière, il a été considéré qu’elle
serait mise en service en deux tranches de deux unités de 125 MW, la première tranche
(2x125 MW) avant l’année 2020 suivie d’une deuxième à la date pour laquelle la durée des
défaillances du système n'est plus satisfaite, soit l’année 2025 comme indiqué dans le cadre
du scénario B du Plan de production. Au niveau de l’évacuation de la production de la
centrale au charbon sur le réseau de transport, il a été admis que celle-ci serait effectuée au
travers du poste Lomé C, étant donné sa positon géographique située non loin du site de la
nouvelle centrale et sa configuration qui permet l’écoulement de la puissance produite
autant sur le réseau 161 kV que 330 kV.
Outre, cette production planifiée, il a été supposé que toute la puissance additionnelle
nécessaire serait installée pour satisfaire la demande prévue et il a donc été pris comme
hypothèse que cette génération supplémentaire serait d’origine thermique et installée à
Maria Gléta, comme admis dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud de la CEB
(SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300).
Rapport final (version provisoire) 9-7 613056-47ER-3000-00
© SNC-Lavalin International Inc. 2014. Tous droits réservés. Confidentiel.
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Au niveau transport, il a été admis qu’à l’horizon 2023, la ligne 161 kV Guéné-Karimama-
Dydyona ainsi que la ligne double terne Maria Gléta-Vêdoko (pour permettre le transit de la
puissance produite par la nouvelle centrale de Maria Gléta, vers le centre de charges de
Vêdoko) seront en service.
Les écoulements de puissance pour l’année 2023 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure 9-2.
L’analyse des résultats obtenus indique d’une part que l’ensemble des critères de charge et
de tension sont respectés et qu’aucun renforcement additionnel n’est nécessaire pour le
réseau de transport.
Dans cette configuration, la demande du Togo est entièrement satisfaite par la production
locale et l’excédent de production, attribuable à la mise en service de la centrale Adodo
permet de réduire l’importation de puissance des réseaux voisins, en régime permanent,
ainsi que réduire la taille de la génération supplémentaire d’origine thermique à être
installée à Maria Gléta, comme admis dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud
de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300).
A l’horizon 2028, il a été admis que la ligne 161 kV de Beterou-Dassa Zoume-Bohicon sera
en service, en plus de l’entrée en coupure de la ligne 161 kV Parakou-Djougou par le poste
de Bétérou, et de la ligne 330 kV Lomé-C-Sakété par le poste de Maria Gléta.
Du côté de la production, il a été admis que des générateurs seront raccordés aux postes de
Djougou et que la deuxième tranche (2x125 MW) de la centrale Adodo sera mise en service.
Les écoulements de puissance pour l’année 2023 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure 9-3.
L’analyse des résultats obtenus indique d’une part que l’ensemble des critères de charge et
de tension sont respectés et qu’aucun renforcement additionnel n’est nécessaire pour le
réseau de transport.
Dans cette configuration, la demande du Togo est entièrement satisfaite par la production
locale et l’excédent de production, attribuable à la mise en service de la deuxième tranche
centrale Adodo permet de réduire l’importation de puissance des réseaux voisins, en régime
permanent.
Les études d’écoulement de puissance, effectuées pour les années 2018, 2023 et 2028,
tenant compte des consommations identifiées dans le cadre des études de prévision de la
demande du Togo ainsi que des recommandations et travaux programmés dans le cadre
d’études antérieures ont montrés que l’exploitation du réseau de la CEB permet de
rencontrer les critères de planification et qu’au niveau du réseau togolais, mise à part les
travaux relatifs à l’implantation des nouveaux moyens de production et raccordement au
réseau de transport, aucun travaux majeurs ne sont nécessaires.
Les renforcements identifiés devront être adressés dans un cadre plus large d’un plan
directeur Production-Transport de la CEB, tenant en compte tous les grands ouvrages
planifiés, de façon ferme, au niveau transport et production par la CEB, que par la CEET au
niveau du Togo et la SBEE au niveau du Bénin.
MALANVILLE Colors :
1.022 (9.84)
P28-BASE-PCA
-1.82MW
PORGA
0.990 (6.98)
-0.88MVAr
Line Types:
1.82 MW
GUENE
1.82MW
-1.11MVAr 0.88 MVAR A-OH
1.022 (9.88) B-OH
CINKASSE
0.975 (8.67)
1.82 MW
-3.63MW C-OH
0.88 MVAR-1.96MVAr -6.13MVAr
-1.82MW 1.82 MW 2-OH
-0.83MW 1.08MVAr 0.88 MVAR
-0.40MVAr
3.64MW
-0.23MVAr 3-OH
KANDI
0.83MW
0.83 MW
0.40 MVAR
1.83MW
-6.50MVAr 1.027 (10.07) A-UG
-0.99MVAr
DAPAONG B-UG
0.975 (8.68)
NATITINGOU C-UG
0.986 (7.20)
-5.46MW
1.82 MW
0.88 MVAR
2-UG
-0.66MVAr
3-UG
1.20 MW 0.28 MW 3.41 MW
5.48MW
0.58 MVAR 0.13 MVAR 1.65 MVAR
-5.71MW 27.05 MW -7.69MVAr
-12.96MVAr 13.10 MVAR BEMBEREKE Symbols :
1.025 (10.69)
5.75MW
7.76MVAr
Load
Transformer
MANGO -28.87MW
0.990 (8.84) -6.60MVAr
6.05 MW Switch, (C)
-6.67MW
29.17MW
2.93 MVAR Synchronous Gene.
2.36MVAr
-8.20MVAr
10.90MW -10.84MW
-5.77MW -5.77MW Shunt Reactor
2.39MVAr2.39MVAr
0.64 MW 6.72MW
-5.96MVAr 1.23MVAr Shunt Capacitor
0.28 MW 0.31 MVAR-3.60MVAr DJOUGOU 5.81MW 5.81MW
KARA0.13 MVAR 1.002 (9.01) -10.51MVAr
-10.51MVAr
1.002 (9.73)
-20.53MW
-4.66MVAr
2.20 MW PARAKOU
16.57 MW -34.20MW
1.07 MVAR 20.76MW 1.017 (11.44)
8.03 MVAR1.54MVAr -2.14MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -20.76MW 20.86MW
34.67MW
1.012 (12.15)
-5.78MVAr 0.00MVAr 1.68MVAr 2.14MVAr -4.45MVAr
G G
27.94 MW
13.53 MVAR -30.21MW -30.21MW
-34.67MW 5.97MVAr 5.97MVAr
5.78MVAr
-31.40MW 31.60MW
31.73MW 31.73MW
10.18MVAr -12.31MVAr 0.00
0.00
-14.98
-0.97
36.08MW -20.61MVAr -20.61MVAr
-16.27MVAr
ATAKPAME NANGBETO 253.47MW
1.014 (18.85) 1.014 (19.98) -108.53MVAr
BOHICON ONIGBOLO
3.96 MW ADJARALA 13.14MW 1.005 (19.51) -251.43MW 253.47MW
1.010 (21.04) 0.94MVAr 1.003 (19.14)
-12.70MW 1.92 MVAR 14.98MW -14.88MW 92.13MVAr -108.53MVAr
VRA_G TEMA-3 2.21MVAr -10.89MVAr 6.17MVAr IKEJA-3
1.014 (23.41) 8.01 MW -13.06MW 1.032 (28.32)
1.000 (-6.60) ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-45.65MW
3.88 MVAR
1.061 (24.38)
-3.07
860.14MVAr
-1.34MW 1.58MW
-96.70MVAr 31.22MVAr 23.62MW -23.57MW 10.92 MVAR -18.52MVAr 1.046 (25.30) 253.45MW
1.028 (28.88)
G
1.34
96.70 8.12MVAr -9.09MVAr -105.58MVAr
5.89 MW
948.91 MVAR
-41.69MW 41.85MW
2987.00 MW
2.85 MVAR
-65.76MVAr -19.34MVAr
253.47
209.40 -99.82
-1.34
-6.33
14.82MVAr 80.00MW 23.00MW 19.34MVAr -73.52MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
1.044 (23.22) 1.006 (20.76)
40.10
34.53
-18.72MW
40.10MVAr9.07MVAr SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.014 (-0.94)
6.58MVAr 141.6 A
-12.23MW 1.003 (21.70)
G G
-17.71MVAr 42.03MW
19.01MW MAG-G2 MAG-G1
6.18 MW -73.52MAr G S W IN G
-9.87MVAr -9.87MVAr
AKOSSOMBO 0.996 (20.77) TANZOUN-1
1.016 (23.00) 0.995 (21.09)
6.71MW 6.71MW
LOME-C-1 -0.82MVAr
-0.82MVAr
1.004 (22.55)
0.44MW -0.42MW -6.70MW-6.70MW
-8.64MVAr 2.16MVAr -1.87MVAr
-1.87MVAr 26.40
9.86
26.40
9.86
0.39MW -0.38MW
-8.45MVAr 1.19MVAr
15.45 MW
-69.22MW -69.22MW 7.48 MVAR
21.18MVAr21.18MVAr
79.91 MW
38.70 MVAR 85.78 MW
69.70MW 69.70MW -18.68MW 19.09MW
-21.01MVAr-21.01MVAr 41.55 MVAR -3.30MVAr 4.09MVAr
32.85 47.50
-4.15 -5.44
LOME-PORT
0.999 (24.52)
-89.78
5.70
-19.93
-89.78
5.70
COT-VEDOKO-6
1.49
1.009 (15.29)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_3 60.12 MW
1.000 (-2.44) 1.000 (-1.43)
1.000 (-2.44) 29.12 MVAR
-3.16MW
4.28MVAr
83.32 MW
-61.05MVAr 3.17MW 40.35 MVAR
G G G
-4.31MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 1.013 (15.94)
-0.94MVAr -0.08MVAr -0.94MVAr 1.007 (15.41)
DYDYONA Colors :
0.999 (2.53)
P28-BASE-PCA
PORGA -2.91MW
0.943 (1.73) 2.91 MW
-1.41MVAr Line Types:
1.41 MVAR 2.91MW
MALANVILLE
A-OH
KARIMAMA -1.51MVAr
1.000 (2.64)
0.999 (2.70) B-OH
CINKASSE
0.979 (2.41) -2.91MW 2.91 MW -1.78MVAr -5.83MW
C-OH
-2.91MW
0.37MVAr 1.41 MVAR 0.10MVAr
-1.41MVAr 2-OH
-1.16MW
-0.56MVAr 5.83MW
-1.77MVAr2.91
2.91MW
2.91 MW
1.41 MVAR
3-OH
2.92MW GUENE MW -0.49MVAr
1.16MW
1.16 MW
0.56 MVAR
-5.28MVAr
1.000 (2.77) 1.41 MVAR A-UG
-0.85MVAr
DAPAONG B-UG
0.979 (2.43) -11.66MW
NATITINGOU 0.85MVAr
2.91 MW
C-UG
0.940 (2.03)
11.72MW 1.41 MVAR 2-UG
-6.74MVAr
KANDI 3-UG
0.00MVAr 1.65 MW 0.41 MW 4.96 MW 1.000 (3.74)
0.80 MVAR 0.20 MVAR 2.40 MVAR
-8.18MW
43.33 MW
-2.56MVAr
20.99 MVAR
-14.63MW
Symbols :
8.21MW
-2.72MVAr
5.33MVAr
2.91 MW
Load
BEMBEREKE
14.81MW 1.41 MVAR Transformer
MANGO -23.13MW -23.13MW -12.74MVAr
0.983 (3.02) -7.86MVAr -7.86MVAr 0.993 (5.51) Shunt Capacitor
-9.45MW
23.37MW 23.37MW Switch, (C)
3.84MVAr 3.84MVAr
2.12MVAr
22.60MW -22.40MW
-14.79MVAr Synchronous Gene.
3.29MVAr -7.18MVAr 9.70 MW
0.33 MW 0.91 MW 9.59MW
4.70 MVAR
-13.17MVAr DJOUGOU
0.16 MVAR 0.44 MVAR -12.25MW-12.25MW
KARA 0.957 (3.57) 11.41MVAr
11.41MVAr
0.971 (4.90)
12.48MW 12.48MW
-27.87MW -18.41MVAr
-18.41MVAr
-2.19MVAr
PARAKOU
3.52 MW 0.974 (7.26)
23.80 MW -55.99MW
12.47MVAr 1.71 MVAR 28.32MW
11.53 MVAR -14.13MVAr -3.27MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -28.32MW 28.47MW
57.43MW
0.978 (9.33)
-13.47MVAr 0.00MVAr 3.46MVAr 3.27MVAr -5.10MVAr
G G
44.76 MW
21.68 MVAR -49.09MW -49.09MW
-57.43MW 10.10MVAr 10.10MVAr
13.47MVAr
-48.91MW 49.39MW
53.05MW 53.05MW
7.61MVAr -8.83MVAr 0.00
0.00
-14.98
-2.71
61.41MW -16.41MVAr -16.41MVAr
-15.42MVAr
ATAKPAME NANGBETO
0.995 (20.99) 1.000 (22.72)
BOHICON ONIGBOLO
5.70 MW ADJARALA 28.26MW 0.991 (20.70) -148.38MW 148.99MW
1.004 (24.76) 1.25MVAr 0.984 (20.73)
-24.07MW 2.76 MVAR 31.71MW -31.34MW 1.68MVAr -27.12MVAr
TEMA-3 2.20MVAr -8.98MVAr 5.15MVAr IKEJA-3
1.010 (29.86) 11.57 MW -27.91MW 1.023 (29.00)
ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-71.82MW
5.60 MVAR
1.039 (28.19)
-28.05
1352.51MVAr
-7.99MW 8.07MW 17.49 MVAR -5.68MVAr
-67.77MVAr 2.42MVAr -3.78MW 3.82MW -5.68MVAr 1.022 (27.24) 1.022 (29.34) 148.99MW
G
7.99
67.77 22.03MVAr -23.01MVAr -26.22MVAr
8.51 MW
4398.00 MW
1412.69 MVAR 4.12 MVAR 52.97MW -52.71MW
-67.80MVAr -13.39MVAr
VRA_G 148.99
-7.99
-6.34
-4.40MW
G G G
-24.02MVAr
33.65MW
9.90 MW MAG-G1 MAG-G3
-11.04MVAr MAG-G2 G S W IN G
-34.84MW -34.84MW
MOME-HAGOU -79.85
-35.52
-22.91
-6.32
-249.60
2.08
-15.84MVAr-15.84MVAr
TANZOUN-1 2.07 MW
AKOSSOMBO 0.987 (24.89)
0.992 (23.12) 1.00 MVAR
1.015 (27.43) -9.50MW-9.50MW
LOME-C-1 4.69MVAr
4.69MVAr
1.006 (27.23)
-6.95MW 6.99MW 9.54MW 9.54MW
-6.95MVAr 0.62MVAr -7.30MVAr
-7.30MVAr 34.84
15.84
34.84
15.84
24.05 MW TANZOUN-6
7.42MW 7.42MW
4.00MW 11.65 MVAR 31.88MVAr 31.88MVAr 45.66MW -44.84MW MARIA-GLETA -8.86MW -8.86MW 0.993 (20.22)
4.00MW
3.17MVAr -0.03MVAr -2.04MVAr 0.998 (25.35) 16.03MVAr 16.03MVAr
3.17MVAr
-7.27MW -7.27MW 45.66MW -44.84MW
-3.93MW -32.94MVAr -32.94MVAr 8.97MW 8.97MW
-3.93MW -0.03MVAr -2.04MVAr
-12.22MVAr 75.07MW -19.69MVAr -19.69MVAr
-12.22MVAr 75.07MW 75.07MW 75.07MW
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr 196.1 A 196.1 A
29.12 MW
-74.73MW PORTO-NOVO-6
-74.73MW-74.73MW-74.73MW 14.10 MVAR
19.77 MW COT-VEDOKO -10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr 0.992 (20.13)
LOME-AFLAO 9.58 MVAR 0.991 (24.63)
0.995 (27.36)
24.75 MW
-46.28MW -46.28MW 11.99 MVAR
17.31MVAr17.31MVAr
114.95 MW
55.67 MVAR 137.42 MW
46.51MW 46.51MW 45.17 MVAR -15.28MW 15.59MW
-17.88MVAr-17.88MVAr -3.25MVAr 3.79MVAr
71.78 71.78
18.83 18.83
LOME-PORT
0.994 (28.18)
-89.77
-3.08
0.00
COT-VEDOKO-6
0.00 -89.77
-3.08
0.963 (17.07)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_G3
1.000 (1.22) 0.000 () 1.000 (1.22) 86.52 MW 0.00MVAr
9.55MW
41.91 MVAR 8.87MVAr
133.47 MW
G G -55.63MVAr -9.52MW 64.64 MVAR
-8.83MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 0.00MW G COT-GBEGAME 0.962 (17.37)
7.88MVAr 0.00MVAr 90.00MW 0.957 (16.90)
7.88MVAr
DYDYONA Colors :
0.967 (5.74)
P28-BASE-PCA
-4.66MW
-2.26MVAr
4.66 MW
Line Types:
PORGA
0.958 (15.62)
2.26 MVAR
4.67MW
MALANVILLE
A-OH
-0.47MVAr
KARIMAMA
0.968 (5.91)
0.969 (6.00) B-OH
-4.66MW
C-OH
CINKASSE -9.33MW
1.037 (12.96)
4.66 MW
2.26 MVAR
-1.79MVAr
-2.26MVAr
2-OH
4.66 MW
-1.50MW
-4.66MW
-2.26MVAr
9.34MW
4.66 MW 4.67MW 2.26 MVAR 3-OH
GUENE 0.24MVAr 2.26 MVAR 0.48MVAr
-0.73MVAr
0.970 (6.11) A-UG
4.67MW
1.50MW
-0.85MVAr
1.50 MW -2.83MVAr
-18.68MW
B-UG
0.73 MVAR
DAPAONG_1 -2.98MVAr
4.66 MW C-UG
1.037 (12.99)
NATITINGOU
0.960 (15.97)
18.84MW
-2.30MVAr
2.26 MVAR 2-UG
KANDI
0.979 (7.58) 3-UG
-10.75MVAr 2.26 MW 0.55 MW 6.56 MW
1.09 MVAR 0.26 MVAR 3.18 MVAR -10.87MW 69.39 MW
-23.50MW
Symbols :
7.06MVAr 33.61 MVAR 0.05MVAr 4.66 MW Load
2.26 MVAR
10.95MW
-12.77MVAr 144.00MW 23.84MW
-6.74MVAr
Shunt Capacitor
15.76MVAr
MANGO -37.03MW -37.03MW
G BEMBEREKE
0.987 (10.12)
Transformer
-15.39MVAr-15.39MVAr DJOU_G
1.030 (13.90)
1.000 (-5.81) Switch, (C)
-12.66MW
37.67MW 37.67MW
12.28MVAr12.28MVAr
15.53 MW Synchronous Gene.
11.94MVAr -19.69MW 7.52 MVAR
6.91MVAr
-21.96MW 22.19MW -143.47
-0.69
10.45MVAr -14.54MVAr
1.23 MW 13.07MW -14.61MVAr
-19.69MW
0.48 MW 0.60 MVAR-23.06MVAr DJOUGOU 6.91MVAr
KARA
0.23 MVAR 0.990 (18.22)
0.996 (16.62)
19.98MW
-13.68MVAr
40.29MW 53.28MW -52.76MW
-12.06MVAr -9.89MVAr 9.12MVAr 19.98MW PARAKOU
5.64 MW -13.68MVAr
31.52 MW -22.63MW 0.980 (12.47)
-2.66MVAr 2.73 MVAR -39.37MW
15.27 MVAR 0.00MVAr 7.65MVAr
BETEROU
SOKODE 22.84MW 0.00MW 15.00MW 0.985 (14.21)
1.005 (18.18) -2.30MVAr 0.00MVAr 13.93MVAr
-13.91MW
G G 2.24MVAr
-22.84MW DASSAZOUME -19.22MVAr
2.29MVAr
71.68 MW -29.45MW -29.45MW
0.981 (16.10) 14.07MW
-10.61MVAr 34.72 MVAR 1.37MVAr 1.37MVAr
-16.30MW 16.35MW
30.82MW 30.82MW
0.60MVAr -3.13MVAr 0.00
0.00
-14.97
-12.69
-6.86
2012.06MVAr
-12.52MW 12.53MW -1.10MVAr 172.59MW
-36.96MVAr -27.42MVAr 1.39MW -1.39MW -1.10MVAr 1.007 (26.83) 1.018 (29.23) 17.94MVAr
G
12.52
36.96 -2.93MVAr 1.82MVAr
11.28 MW
6210.00 MW
2041.13 MVAR 5.46 MVAR 180.26MW -177.72MW
-67.30MVAr 6.39MVAr
450.00MW
G
172.59
20.28
5.36MVAr
210.20
-12.51
-6.58
27.99MVAr 80.00MW 23.00MW 320.00MW -5.52MVAr -44.98MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
ADOBO 1.006 (25.15)
-449.97
24.93
-34.08MW SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.009 (-1.73)
257.18
69.78
0.00MW 39.43MVAr7.32MVAr 274.79MVAr
1.007 (7.40) 7.67MVAr
1.004 (23.34)
LOME-C-3 -3.05MW 0.00MVAr G G G
1.009 (33.54) -30.52MVAr G MAG-G2 MAG-G1 MAG-G3
34.91MW MOMEHAG-G1 MARIAGLETA-3
-13.97MVAr
15.86 MW 1.038 (-2.44)
G S W IN G
0.00
0.00
-48.38MW
MOME-HAGOU -79.86
-35.45
-22.91
-4.88
-319.00
-246.56
-48.38MW -29.26MVAr 3.31 MW
AKOSSOMBO 0.985 (25.44) -29.26MVAr 1.60 MVAR
1.012 (29.40)
-9.27MW-9.27MW
LOME-C-1 -15.05MVAr
-15.05MVAr
1.000 (29.21) TANZOUN-1
-65.32MW -65.32MW -6.00MW 6.25MW 9.34MW 9.34MW 0.984 (22.33)
12.02MVAr 12.02MVAr -21.67MVAr 15.72MVAr 12.46MVAr
12.46MVAr 48.38 48.38
29.26 29.26
39.64 MW
-42.25MW -42.25MW 19.20 MVAR
12.62MVAr12.62MVAr 220.09 MW
152.34 MW
73.78 MVAR 72.34 MVAR
42.43MW 42.43MW -9.79MW 10.03MW
-13.31MVAr-13.31MVAr -10.09MVAr 10.46MVAr
62.33 62.33 60.10 60.10
24.75 24.75 50.62 50.62
LOME-PORT
0.990 (29.81)
-89.77
-10.03
-19.92
COT-VEDOKO-6
-8.83 -89.77
-10.03
0.960 (17.72)
LPO-G2 LPO-G1 114.59 MW
LPO_G3
1.000 (2.85) 1.027 (3.68) 55.50
1.000 MVAR
(2.85)
30.07MW
9.62MVAr
213.76 MW
G G -29.90MW 103.53 MVAR
G
-9.18MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 0.959 (17.21)
14.92MVAr 10.54MVAr 14.92MVAr 0.951 (17.00)
10
ANALYSE ECONOMIQUE
ET FINANCIERE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
10.1 Introduction
L’analyse économique, qui suit, est basée sur le programme d’électrification développé au
chapitre relatif au plan de distribution (Section 8). Elle considère d’abord ce programme
comme un projet dans son ensemble puis, examine de façon particulière, la sous-période
2014-2018 (c'est-à-dire la première partie du projet d’électrification). A titre de rappel,
l’ensemble du projet concerne le branchement de 272 969 nouveaux abonnés au montant
de 265,8 M€ et la sous-période 2014-2018 concerne le branchement de 137 320 nouveaux
abonnés au montant de 87,9 M€.
L'analyse économique a été effectuée pour le projet d'électrification rurale en comparant les
bénéfices et les coûts liés au projet et en les actualisant. Les principales hypothèses de
calculs, pour l’ensemble du projet d’électrification rurale – tel qu’identifié à la Section 8 (Plan
de distribution) –, sont les suivantes :
Tableau 10-1: Hypothèses de calculs – Analyse économique
Variable Valeur
Nombre de nouveaux abonnés 272 969
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Investissement en capital 265,8 M€
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Pertes en distribution 8,0%
Taux d’actualisation 10,0%
Durée de vie du projet 20 ans
L'analyse a été effectuée afin de déterminer le tarif moyen de l’énergie, qui doit être reliée
au projet, aux fins de générer un taux de rendement interne (TRI) de 12%, tel que souhaité
par la CEET, sur la base des flux des coûts et des bénéfices du projet sur une durée de 20
ans.
€/kWh) afin de s’assurer de générer un taux de rendement interne (TRI) de 12%, tel que
souhaité par la CEET. Dans ce contexte :
• le cash flow net du projet est de 164,8 M $US ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de 12,2 M $US ;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15.
Tableau 10-9 : Résultats - Analyse économique – Sous-période 2014-2018
Année 1 2 5 10 15 19 20
Revenus (M€) 25.88 26.40 28.01 30.93 34.15 36.96 37.70
Investissements (M€) 87,9
Opération & Maintenance (M€) 2.69 2.74 2.91 3.21 3.55 3.84 3.92
Coût de l’énergie achetée (M€) 12.79 13.04 13.84 15.28 16.87 18.27 18.63
Cout total (M€) 87,9 15.48 15.79 16.75 18.50 20.42 22.11 22.55
Flux de trésorerie net (M€) 164,85 -87,9 10.40 10.61 11.26 12.43 13.73 14.86 15.15
VAN (M€) 12,19
Rapport Bénéfices/Coûts 1,15
TRI 12%
Un modèle financier a été développé pour l'analyse financière du projet. Le modèle projette
le compte de résultats et les éléments clés du bilan, y compris l’immobilisation, la dette et les
capitaux propres du projet.
Les principales hypothèses de calculs, pour programme d’électrification rurale – tel
qu’identifié à la Section 8 (Plan de distribution) – sont les suivantes. Elles reflètent aussi
celles utilisées dans l'analyse économique.
Tableau 10-10: Hypothèses de calculs – Analyse financière
Variable Valeur
Nombre de nouveaux abonnés – Ensemble du projet 272 969
Nombre de nouveaux abonnés – Sous-période 2014-2018 137 320
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Investissement en capital – Ensemble du projet 265,8 M€
Investissement en capital – Sous-période 2014-2018 87,9 M€
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Prix unitaire de l’énergie achetée 0,08842 €/kWh
Pertes de distribution 8%
Durée de vie du projet 20 ans
Amortissement 5%
Taux d’intérêt 1,5%
Structure de l’endettement (Dette/ Capitaux propres) 90%/10%
Rendement des capitaux propres 12%
Taux d’actualisation 10%
Taux d’imposition sur le revenu 10%
La structure d’endettement du projet, c'est-à-dire son financement, a été fixée à 90% en
dettes et 10% en fonds propres. Les termes de la dette comprennent :
• une période de grâce, de 3 ans, au cours de laquelle les intérêts seront encourus
mais non payés;
• une période de remboursement de 10 ans; et
Le Tableau 10-11 présente, pour l’ensemble du projet, les projections financières pour
obtenir un taux de rendement moyen des capitaux propres de 12% au cours de la période
de 20 ans. Il est à noter que le rendement des capitaux propres est calculé en divisant les
bénéfices nets, après impôts, par les capitaux propres du propriétaire. L’analyse des
projections financières a montré:
• avec un tarif de l’énergie de 0,136 €/kWh, une subvention de 0,0693 €/kWh ou
33,7% sera nécessaire pour produire un rendement moyen des capitaux propres de
12%. Ce rendement, la première année, est de 20,5% puis diminue à 9,2% à la
cinquième année. Parallèlement, la portion de capitaux propres augmente grâce à
l'augmentation des bénéfices non répartis. Les capitaux propres sont plafonnés à
40% de la valeur initiale de l'actif, avec les excédents payés sous forme de
dividendes;
• le résultat net actualisé après impôt est de 71,24 M€; et
• le rapport Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,18.
Des études de sensibilité ont été effectuées pour voir l'effet sur les projections financières
de la variation de certaines hypothèses de calculs, notamment au niveau de la durée de vie
du projet, la structure de l'endettement et le taux d'intérêt.
Les projections financières avec une durée de vie du projet fixée à 30 ans sont présentées
au Tableau 10-13. Les résultats montrent qu’avec cette hypothèse, le rendement moyen
des capitaux propres est de 17,6%.
Tableau 10-13: Projections financières - Ensemble du projet – Durée de vie de 30 ans
Année 1 2 5 10 15 20 25 30
Immobilisation 265,80 252,5 239,22 199,35 132,90 66,45 - - -
Les projections financières avec une structure de l’endettement de 60% en dettes et 40% en
capitaux propres sont présentées au Tableau 10-14. Avec cette hypothèse, les projections
financières produisent un rendement annuel moyen de 9,6%.
Le rendement des capitaux propres de la première année est de 6,4%, de 6,0% à l’année 5,
de 9,0% à l’année 10 et puis augmente à 12,1% à l’année 15, pour atteindre 14,5% à
l’année 20. Le revenu net actualisé, après impôts, est de 74,60 M€ et le rapport
Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,19.
Cette structure d’endettement conservatrice produit des rendements moyens inférieurs par
rapport au scénario de référence, puisque la part des capitaux propres est plus grande. Le
revenu net escompté, après impôts, est légèrement plus élevé, car les dépenses en intérêt
sont inférieures à celles du scénario de référence (90/10).
Les projections financières avec un taux d’intérêt à 5% sont présentées au Tableau 10-15.
Avec cette hypothèse, les projections financières produisent un rendement annuel moyen
des capitaux propres de 9,0%.
Tableau 10-15 : Projections financières - Taux d’intérêt à 5%
Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 265,80 252,51 239,22 199,35 132,90 66,45 13,29
Dette (M€) 239,22 251,18 263,74 229,08 109,47
Capitaux propres (M€) 26,58 33,42 40,65 39,96 47,26 92,88
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,46 51,38 52,41
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,16 26,68
Total des revenus 54,29 55,37 58,77 64,88 71,63 77,54 79,09
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,512 30,38 33,54 36,31 37,03
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,52 11,39 11,62
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29
Intérêts - 12,65 6,67 0,69
Total des dépenses 46,68 47,35 62,09 59,87 58,04 60,97 61,94
Revenus avant impôts 7,60 8,02 -3,32 5,01 13,59 16,55 17,15
Impôts 0,76 0,80 0,50 1,36 1,66 1,716
Revenus après impôts 6,84 7,22 -3,32 4,51 12,23 14,90 15,43
Rendement capitaux propres 20,5% 17,8% -8,3% 9,5% 13,2% 14,0% 14,5%
(*)
Subvention 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7%
Rendement moyen 9,0%
Revenus actualisés après impôts 41,06
Rapport Bénéfices/Coûts 1,10
(*)
Note : Subvention de 0,0693 €/kWh
Le rendement des capitaux propres de la première année est de 20,5%, de 17,8% pour
l'année 2, tombe à -8,3% à l’année 3 et puis remonte à 9,5% à l’année 10, pour atteindre
14,5% à l’année 20. Le résultat net escompté après impôt est réduit à 41,06 M€ et le rapport
Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,10.
Puisque les trois premières années sont une période de grâce, les intérêts étant encourus
mais non payés, le taux d'intérêt élevé a un effet plus important à l’année 5.
Les projections financières avec pour un taux d’intérêt de 10% sont présentées au Tableau
10-16. Avec ce taux, les projections financières se traduisent par un rendement global
moyen des capitaux propres de -49,9%.
Tableau 10-16 : Projections financières - Taux d’intérêt à 10%
Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 265,80 252,51 239,22 199,35 132,90 66,45 13,29 -
Dette (M€) 239,22 263,14 289,45 270,56 150,95 31,34 - -
Capitaux propres (M€) 26,58 33,42 40,64 5,17 -52,58 -39,78 13,20 28,64
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,47 51,38 52,41
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,16 26,68
Total des revenus 54,29 55,38 58,77 64,88 71,637 77,54 79,09
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,52 30,38 33,547 36,31 37,03
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,527 11,39 11,62
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,297 13,29 13,29
Intérêts - - 29,45 17,49 5,53 - -
Total des dépenses 46,69 47,35 78,89 70,69 62,88 60,99 61,94
Revenus avant impôts 7,60 8,02 -20,12 -5,81 8,75 16,55 17,15
Impôts 0,76 0,80 - - 0,88 1,66 1,71
Revenus après impôts 6,84 7,22 -20,12 -5,81 7,88 14,90 15,43
Rendement capitaux propres 20,5% 17,8% -389,1% 11,0% -19,8% 112,9% 53,9%
11
ENVIRONNEMENTAL
IMPACT
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
11. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
11.1 Introduction
Cette section présente des principaux enjeux de nature environnementale et sociale
associés à la planification et au développement des infrastructures électriques de la CEET.
Elle fait état des principaux guides devant être pris en compte afin de se conformer aux
réglementations existantes et aux objectifs en matière de développement durable que s’est
fixés le Togo. Les critères environnementaux ayant été intégrés dans le processus de
développement et d’analyse des solutions et des options proposées dans le cadre du Plan
sont également rappelés.
À l’étape conceptuelle de développement des solutions de production, de transport et de
distribution d’énergie électrique, l’identification des enjeux et des retombés sur l’environnement
et la société reste globale puisque le choix des équipements, surtout de production, n’est pas
arrêté. Il est toutefois acquis, quelque soit la technologie des moyens de production retenus,
que leurs performances techniques et environnementales seront ce qui se fait de mieux au
moment de leur implantation. L’autre facteur qui explique que les enjeux plus spécifiques sont
pour le moment mal maitrisés est que la localisation des équipements de production et de
répartition sur le territoire n’est pas arrêtée, à l’exception de l’extension de la centrale
ContourGlobal et du site hydroélectrique d’Adjarala.
Les impacts directs et indirects des différents projets de ce Plan seront donc évalués au
moment opportun à travers les études environnementales et sociales détaillées qui seront
réalisées selon l’échéancier d’implantation des équipements et cela en conformité avec la
réglementation nationale en matière de protection de l’environnement.
1
République du Togo - Ministère de l’Environnement et des ressources forestière - Plan National
d’Action pour l’Environnement, 1999.
2
Fonds Monétaire International, Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 2009-
2011 – DCSRP, 2010
3
République Togolaise, Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières – Convention
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 2001
4
Accord cadre régional pour l’Afrique Occidentale et Centrale sur la pollution atmosphérique – Accord
d’Abidjan, 2009
En phase d’élaboration du Plan directeur, les réseaux analysés et proposés sont donc
représentés uniquement de façon schématique. Pour des fins d’identification des principaux
enjeux environnementaux et sociaux associés au Plan directeur, les hypothèses suivantes
ont été retenues :
• Tout nouveau projet ou partie de projet a été considéré comme devant éviter les
contraintes environnementales et sociales. Il est fait particulièrement référence aux
parcs nationaux et aux réserves naturelles, mais également aux milieux densément
utilisés par les populations. Le passage de ligne électrique en milieu urbain soulève
toute la problématique associée aux conflits d’usage des sols par les populations et
la définition des servitudes d’utilité publique.
• Tout nouveau projet doit profiter des éléments attractifs comme par exemple les