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Togo - Infrastructure Development Master Plan CEET

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ELABORATION DU PLAN DIRECTEUR DU

DÉVELOPPEMENT DES
INFRASTRUCTURES D'ENERGIE
ELECTRIQUE DU TOGO

Financement AFD FERC CTG 1147

Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET)

ÉNERGIE
juillet | 2014
RAPPORT > Ref. Client Marché N⁰ 06/PRMP/DG/CEET/2013 > PLAN DIRECTEUR > RAPPORT
FINAL (VERSION PROVISOIRE)
Ref. Interne 613056-47ER-3000-00
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

Avis

Ce document fait état de l’opinion professionnelle du Groupement SNC-Lavalin


International Inc. (« SNC-Lavalin International») quant aux sujets qui y sont abordés.
Elle a été formulée en se basant sur ses compétences professionnelles en la
matière et avec les précautions qui s’imposent. Le document doit être interprété
dans le contexte de la convention en date du 8 avril 2013 (la «Convention»)
intervenue entre la Compagnie Énergie Électrique du Togo (le «Client») et SNC-
Lavalin International, ainsi que de la méthodologie, des procédures et des
techniques utilisées, des hypothèses de SNC-Lavalin International ainsi que des
circonstances et des contraintes qui ont prévalu lors de l’exécution de ce mandat.
Ce document n’a pour raison d’être que l’objectif défini dans la Convention, et est au
seul usage du Client, dont les recours sont limités à ceux prévus dans la
Convention. Il doit être lu comme un tout, à savoir qu’une portion ou un extrait isolé
ne peut être pris hors contexte.

SNC-Lavalin International ayant, pour évaluer les coûts et autres valeurs estimées,
le cas échéant, suivi une méthode et des procédures et pris les précautions
appropriées au degré d’exactitude visé, en se basant sur ses compétences
professionnelles en la matière et avec les précautions qui s’imposent, est d’opinion
qu’il y a une forte probabilité que les coûts réels et valeurs estimées se situent dans
la marge d’erreur indiquée. Cependant, l’exactitude de ces estimations ne peut être
garantie. À moins d’indication contraire expresse, SNC-Lavalin International n’a pas
contre-vérifié les hypothèses, données et renseignements en provenance d’autres
sources (dont le Client, les autres consultants, laboratoires d’essai, fournisseurs
d’équipements, etc.) et sur lesquelles est fondée son opinion. SNC-Lavalin
International n’en assume nullement l’exactitude et décline toute responsabilité à
leur égard.

Dans la mesure permise par la loi, SNC-Lavalin International décline en outre toute
responsabilité envers le Client et les tiers en ce qui a trait à l’utilisation (publication,
renvoi, référence, citation ou diffusion) de tout ou partie du présent document, ainsi
que toute décision prise ou action entreprise sur la foi dudit document.
* TABLE DES MATIERES

*
TABLE DES MATIERES
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

COMPAGNIE ENERGIE ELECTRIQUE DU TOGO (CEET)


PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES CEET

TABLE DES MATIÈRES

Page
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION 1-1
1.1 Cadre et mandat 1-1
1.2 Description du projet 1-1
1.3 Objectif du Plan directeur 1-1
1.4 Zone du projet 1-2
1.5 Approche méthodologique 1-2
1.6 Contenu du rapport et structure du plan directeur de développement 1-3
2. SCHEMA INSTITUTIONNEL ET ORGANISATIONNEL 2-1
2.1 Objectifs de l’étude du cadre institutionnel et schéma d’analyse 2-1
2.2 Principaux documents de référence 2-1
2.3 Cadre politique et institutionnel 2-2
2.3.1 Présentation du cadre politique et institutionnel du sous-secteur de l'électricité
togolais 2-2
2.3.2 Analyse des rôles des ministères et organismes impliqués dans la préparation
des lois, décrets et règlements dans le secteur électricité 2-16
2.3.3 Évaluation de la nécessité du redressement du secteur d'électricité 2-18
2.3.4 Établissement des tarifs et ajustements tarifaires 2-24
2.3.5 Proposition des zones d’amélioration des relations avec les institutions
responsables pour les autres secteurs de l'économie en vue de favoriser le
redressement du secteur d'électricité 2-25
2.4 Cadre organisationnel 2-27
2.4.1 Évaluation de la capacité du secteur de l'électricité à assurer le contrôle et la
surveillance des travaux et formulation des actions requises pour améliorer les
performances 2-27
2.4.2 Besoins d'assistance dans le contexte institutionnel 2-29
2.4.3 Contexte de la coopération internationale financière et technique 2-29
2.5 Conclusions 2-32
2.5.1 La Communauté Électrique du Bénin et la Compagnie d’Énergie Électrique du
Togo 2-32
2.5.2 L’Autorité de Réglementation du Secteur de l’Électricité 2-33
2.5.3 Cadre légal 2-34
2.5.4 Varia 2-35
3. INVENTAIRE ET DIAGNOSTIC DES RESEAUX EXISTANTS 3-1
3.1 Réseau de production 3-1
3.2 Réseau de transport HT 3-4
3.3 Postes de transformation HT/MT 3-4
3.3.1 Poste 161/63 kV de Momé Hagou 3-4
3.3.2 Poste 10,3/166 kV de Nangbéto 3-5
3.3.3 Poste 161/20 kV Lomé-Aflao 3-6
3.3.4 Poste 161/20 kV Lomé Port 3-8
3.3.5 Poste 330/161 kV de Lomé C 3-11
3.3.6 Poste 161/20 kV de Légbassito 3-11
3.3.7 Poste 161/20/34,5 kV Atakpamé 3-11
3.3.8 Poste 161/66/20 kV Sokodé 3-12
3.3.9 Poste 161/20/34,5 kV Kara 3-12

Rapport final (version provisoire) i 613056-47ER-3000-00


Plan directeur du développement des infrastructures CEET

3.3.10 Poste 161/20 kV Mango 3-12


3.3.11 Poste 161/20/34.5 kV Dapaong 3-12
3.3.12 Poste 63/20 kV Tagligbo 3-13
3.3.13 Poste 63/20 kV Anfoin 3-13
3.4 Réseaux de distribution MT et BT 3-13
3.4.1 Réseau de distribution de Lomé 3-14
3.4.2 Taux d’électrification 3-15
3.5 Projets d’énergie électrique au Togo 3-15
3.5.1 Projets CEET 3-15
3.5.2 Projets CEB 3-17
3.5.3 Projets MME 3-18
4. PREVISION DE LA DEMANDE 4-1
4.1 Environnement économique et énergetique 4-1
4.1.1 Environnement socio-économique 4-1
4.1.2 Situation socio-économique du Togo 4-1
4.1.3 Cadre macro-économique du Pays 4-4
4.1.4 Environnement énergétique 4-6
4.2 Sous-secteur de l’Electricité 4-8
4.2.1 Demande en électricité et évolution récente 4-8
4.2.2 Structure de la clientèle 4-11
4.2.3 Production 4-13
4.2.4 Énergie non-distribuée (END) 4-14
4.2.5 Pertes 4-14
4.3 Méthodologie de prévision de la demande 4-15
4.3.1 Introduction 4-15
4.3.2 Techniques de prévisions de la demande 4-15
4.3.3 Sélection de l’approche méthodologique 4-19
4.4 Hypothèses et paramètres 4-19
4.4.1 Période de la prévision 4-19
4.4.2 Catégorisation des clients retenues 4-19
4.4.3 Consommations spécifiques 4-21
4.4.4 Estimations de l’énergie non-distribuée 4-21
4.4.5 Nouvelles électrifications supplémentaires 4-22
4.4.6 Consommations spécifiques pour les nouvelles électrifications 4-24
4.4.7 Pertes et rendement global 4-25
4.4.8 Facteur de charge 4-26
4.5 Dérivation de la prévision de la demande 4-27
4.5.1 Prévision de la demande BT 4-27
4.5.2 Prévision de la demande MT – CEET 4-29
4.5.3 Prévisions BT et MT – CEET 4-30
4.5.4 Demande pour SNPT et WACEM 4-30
4.5.5 Demande de pointe 4-31
4.6 Analyse de sensibilité et scénarios 4-32
4.6.1 Définitions 4-33
4.6.2 Résultats 4-33
4.6.3 Enquête socio-économique 4-35
5 CRITÈRES DE PLANIFICATION 5-1
5.1 Introduction 5-1
5.2 Paramètres techniques 5-1
5.2.1 Niveaux de tension 5-1
5.2.2 Chute de tension maximale permise 5-2
5.2.3 Postes HT/MT 5-2
5.2.4 Réseaux MT et BT 5-2

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

5.2.5 Postes MT/BT 5-5


5.2.6 Facteur de puissance de la charge 5-5
5.2.7 Durée d’utilisation de la puissance de pointe 5-5
5.2.8 Valeurs des pertes 5-6
5.2.9 Caractéristiques normalisées de l’appareillage et des équipements 5-6
5.3 Paramètres économiques 5-8
5.3.1 Année de référence et taux d’actualisation 5-8
5.3.2 Durées de vie économique des ouvrages 5-8
5.3.3 Période d’étude 5-9
5.3.4 Coûts d’entretien et d’exploitation 5-9
5.3.5 Coûts de l’énergie soutirée au réseau et coût des pertes 5-9
5.3.6 Branchements BT 5-9
5.3.7 Taux de change 5-9
5.3.8 Taxes et subventions 5-9
6. COUTS UNITAIRES DES OUVRAGES 6-1
6.1 Coûts des réseaux MT 6-1
6.2 Coûts des réseaux BT 6-2
6.3 Coûts des postes MT/BT 6-2
6.4 Coûts des groupes électrogènes 6-2
7. PLAN DE PRODUCTION 7-1
7.1 Introduction 7-1
7.2 Méthodologie 7-1
7.3 Modélisation de la charge et définition des critères de fiabilité 7-2
7.4 Options de développement du parc de production 7-2
7.4.1 Options thermiques 7-3
7.4.2 Options hydroélectriques 7-5
7.4.3 Énergies alternatives 7-5
7.5 Simulation du coût de production mixte 7-8
7.6 Établissement des scénarios de production 7-9
7.7 Analyse des scénarios 7-10
7.7.1 Scénario A – Mise en service effectives des unités programmées 7-10
7.7.2 Scénario B – Mise en service des unités programmées selon les besoins 7-12
7.7.3 Scénario C – Plan de production libre des contraintes de programmations
planifiées 7-13
7.7.4 Analyse comparative des scénarios d’expansion du parc de production 7-14
7.8 Analyses de sensibilité 7-15
7.8.1 Variation de la demande 7-15
7.8.2 Taux d’actualisation 7-15
7.8.3 Coûts en capital des unités 7-16
7.8.4 Coût des combustibles 7-16
7.9 Conclusions 7-17
8. PLAN DE DISTRIBUTION 8-1
8.1 Introduction 8-1
8.2 Méthodologie et processus de planification 8-1
8.2.1 Détermination du réseau de référence 8-3
8.2.2 Configuration des projets 8-3
8.2.3 Classement des projets et programme d’électrification 8-5
8.3 Base de données du Système d’Information Intégré (SII) 8-5
8.3.1 Limites administratives et localités 8-5
8.3.2 Infrastructures électriques 8-6
8.3.3 Autres données 8-8
8.4 Hypothèses de travail et facteurs de calculs 8-8

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

8.4.1 Zone du projet et localités candidates 8-8


8.4.2 Taux de croissance de la population et taille des ménages 8-8
8.4.3 Taux de pénétration de l’électricité 8-9
8.4.4 Consommations spécifiques annuelles 8-9
8.4.5 Besoins en équipements 8-10
8.4.6 Tarification de l’énergie et autres redevances 8-11
8.5 Simulations 8-12
8.5.1 Localités 8-12
8.5.2 Analyse et présélection 8-12
8.6 Programme d’électrification rurale 8-14
8.6.1 Sélection des projets 8-15
8.6.2 Classement des projets 8-15
8.6.3 Planification et hiérarchisation des investissements – Horizon 2028 8-16
9. PLAN DE TRANSPORT 9-1
9.1 Méthodologie de simulation de fonctionnement des réseaux électriques 9-1
9.1.1 Étude d’écoulement de puissance 9-1
9.1.2 Analyse des courants de court-circuit 9-2
9.1.3 Étude de stabilité transitoire 9-2
9.2 Modélisation du réseau de la CEB 9-3
9.2.1 Source des données 9-3
9.2.2 Appel de puissance aux postes 9-3
9.3 Résultats des études antérieures et recommandations 9-6
9.4 Étude des réseaux 2018, 2023 et 2028 9-6
9.4.1 Simulations pour l’année 2018 9-7
9.4.2 Simulations pour l’année 2023 9-7
9.4.3 Simulations pour l’année 2028 9-8
9.5 Récapitulatif des résultats obtenus 9-8
10. ANALYSE ECONOMIQUE ET FINANCIERE 10-1
10.1 Introduction 10-1
10.2 Analyse économique – Plan de distribution 10-1
10.2.1 Méthodologie et hypothèses 10-1
10.2.2 Valorisation des bénéfices 10-2
10.2.3 Résultats de l’analyse économique – Ensemble du projet 10-3
10.2.4 Résultats de l’analyse économique – Sous-période 2014-2018 10-4
10.3 Analyse financière – Plan de distribution 10-5
10.3.1 Méthodologie et hypothèses 10-5
10.3.2 Résultats de l’analyse financière – Ensemble du projet 10-6
10.3.3 Résultats de l’analyse financière – Sous-période 2014-2018 10-7
10.3.4 Etudes de sensibilité – Ensemble du projet 10-7
10.3.5 Etudes de sensibilité – Sous-période 2014-2018 10-11
11. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX 11-1
11.1 Introduction 11-1
11.2 Approche d’analyse intégrée 11-1
11.3 Cadre institutionnel et réglementaire 11-2
11.3.1 Cadre institutionnel 11-3
11.3.2 Exigences réglementaires 11-4
11.4 Caractéristiques de base des milieux 11-6
11.5 Effets anticipés 11-7
11.5.1 Moyens de production 11-7
11.5.2 Moyens de transport et distribution 11-10
11.6 Stratégie de développement en environnement et recommandations 11-13

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

COMPAGNIE ENERGIE ELECTRIQUE DU TOGO (CEET)


PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES CEET

LISTE DES TABLEAUX

SECTION 3
Tableau 3-1: Parc de la CEET ........................................................................................... 3-2
Tableau 3-2: Parc de la CEB.............................................................................................. 3-2
Tableau 3-3: Production (MWh) et appel de puissance de pointe (MW) – 2006-2012 ........ 3-3
Tableau 3-4: Réseau de distribution MT et BT ................................................................. 3-13
Tableau 3-5: Taux d’électrification - Année 2012 ............................................................. 3-15
Tableau 3-6 : CEET – Liste des projets d’énergie électrique en cours ............................. 3-16
Tableau 3-7 : CEB - Liste des projets en cours de la CEB ............................................... 3-17

SECTION 4
Tableau 4-1 : Principaux indicateurs macro-économiques du Togo ................................... 4-4
Tableau 4-2 : Opérations financières de l’Etat (Pourcentages du PIB) ............................... 4-5
Tableau 4-3 : Balance commerciale (en % du PIB ............................................................. 4-6
Tableau 4-4 : Sources d’énergie - Objectifs ....................................................................... 4-7
Tableau 4-5 : Ventes historiques BT par région (MWh) ...................................................... 4-8
Tableau 4-6 : Ventes historiques MT par région (MWh) ..................................................... 4-9
Tableau 4-7 : Ventes totales historiques (BT+MT) par région (MWh) ................................. 4-9
Tableau 4-8 : Ventes BT (GWh) – Lomé et Autres ............................................................. 4-9
Tableau 4-9 : Ventes MT (GWh) – Lomé et Autres .......................................................... 4-10
Tableau 4-10 : Ventes totales BT+MT (GWh) – Lomé et Autres ...................................... 4-10
Tableau 4-11 : Structure régionale des abonnés .............................................................. 4-11
Tableau 4-12 : Nombres d’abonnés BT par Catégorie ..................................................... 4-12
Tableau 4-13 : Nombre d’abonnés MT par Catégorie ...................................................... 4-12
Tableau 4-14 : Consommation BT (MWh) par Catégorie.................................................. 4-12
Tableau 4-15 : Consommation MT (MWh) par Catégorie ................................................ 4-13
Tableau 4-16 : Production (MWh) – 2006-2012 ............................................................... 4-13
Tableau 4-17 : Énergie non-distribuée (GWh) – 2006-2013 ............................................. 4-14
Tableau 4-18 : Pertes sur la période 2007-2012 .............................................................. 4-14
Tableau 4-19 : Ventes BT – Catégories groupées (2003-2012) ....................................... 4-20
Tableau 4-20 : Ventes MT– Catégories groupées (2003-2012) ........................................ 4-20
Tableau 4-21 : Ventes BT+MT – Catégories groupées (2003-2012) ................................ 4-20
Tableau 4-22 : Nombres d’abonnés BT – Catégories groupées (2006-2012) ................... 4-20
Tableau 4-23 : Nombres d’abonnés MT – Catégories groupées (2006-2012) .................. 4-21
Tableau 4-24 : Nombres d’abonnés BT+MT – Catégories groupées (2006-2012)............ 4-21
Tableau 4-25 : Consommation spécifique des clients BT (kWh/client) ............................. 4-21
Tableau 4-26 : Consommation spécifique des clients MT (kWh/client) ............................. 4-21
Tableau 4-27 : Taux d’électrification 2014-2030............................................................... 4-23
Tableau 4-28 : Consommations spécifiques (nouvelles électrifications) ........................... 4-25
Tableau 4-29 : Pertes 2007-2012..................................................................................... 4-25
Tableau 4-30 : Rendement global 2007-2012 .................................................................. 4-25
Tableau 4-31 : Pertes envisagées 2014-2018 .................................................................. 4-25
Tableau 4-32 : Hypothèses sur le rendement global ........................................................ 4-26
Tableau 4-33 : Facteurs de charge - Période 2007-2012 ................................................. 4-26
Tableau 4-34 : Taux de desserte ..................................................................................... 4-27
Tableau 4-35 : Nombre de ménages supplémentaires à électrifier ................................... 4-28
Tableau 4-36 : Nombre d’abonnés BT– Prévisions .......................................................... 4-29
Tableau 4-37 : Demande BT (MWh) – Prévisions ............................................................ 4-29

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

Tableau 4-38 : Nombre d’abonnés MT – Prévisions CEET .............................................. 4-29


Tableau 4-39 : Demande MT (MWh) – Prévision CEET ................................................... 4-30
Tableau 4-40 : Nombre d’abonnés BT+MT – Prévisions CEET ........................................ 4-30
Tableau 4-41 : Demande totale MT et BT (MWh) – Prévisions CEET .............................. 4-30
Tableau 4-42 : Demande passée de la WACEM et de la SNPT (GWh)............................ 4-31
Tableau 4-43 : Prévision de la demande en énergie au niveau national (GWh) ............... 4-31
Tableau 4-44 : Tableau récapitulatif de la Prévision de la demande (CEET) .................... 4-32
Tableau 4-45 : Résumé de la Prévision de la demande en puissance
au niveau national (MW) .......................................................................... 4-32
Tableau 4-46 : Résultats bruts de la cartographie ............................................................ 4-36
Tableau 4-47 : Répartition des ménages enquêtés par Région ........................................ 4-36
Tableau 4-48 : Sources d’électricité (en %) ...................................................................... 4-37
Tableau 4-49 : Utilisation de l’électricité CEET (en % des ménages enquêtés) ................ 4-38
Tableau 4-50 : Perception de l’origine des coupures d’électricité (en %) .......................... 4-38
Tableau 4-51 : Montant moyen mensuel payé par utilisateur (en % des répondants)....... 4-39
Tableau 4-52 : Montant qu’un ménage serait disposé à payer (% population) ................. 4-39
Tableau 4-53 : Raison évoquée pour non-disposition à payer (% population) .................. 4-40

SECTION 5
Tableau 5-1: Taille limite des transformateurs HT/MT ........................................................ 5-2
Tableau 5-2 : Structure épi-fuseau ..................................................................................... 5-4
Tableau 5-3 : Valeurs normalisées CEI .............................................................................. 5-6
Tableau 5-4 : Postes MT/BT – Données techniques .......................................................... 5-7
Tableau 5-5 : Groupes électrogènes – Données techniques .............................................. 5-8

SECTION 6
Tableau 6-1 : Coûts des lignes MT .................................................................................... 6-1
Tableau 6-2 : Coûts des lignes BT ..................................................................................... 6-2
Tableau 6-3 : Coûts des postes MT/BT .............................................................................. 6-2
Tableau 6-4 : Coûts des groupes électrogènes .................................................................. 6-3

SECTION 7
Tableau 7-1: Caractéristiques techniques des équipements de production thermique ....... 7-3
Tableau 7-2: Caractéristiques économiques des équipements de production thermique ... 7-4
Tableau 7-3: Flux de trésorerie durant la période de construction ...................................... 7-4
Tableau 7-4: Caractéristiques de la centrale charbon d’Adodo .......................................... 7-5
Tableau 7-5: Scénario A, variante 1 - Surplus de production (MW) ................................. 7-11
Tableau 7-6: Scénario A, variante 2 - Surplus de production (MW) ................................. 7-11
Tableau 7-7: Scénario B, variante 1 - Surplus de production (MW) ................................. 7-12
Tableau 7-8: Scénario B, variante 2 - Surplus de production (MW) ................................. 7-12
Tableau 7-9: Coûts actualisés des scénarios ................................................................... 7-14
Tableau 7-10: Surplus annuels disponibles selon les scénarios (MW) ............................. 7-14
Tableau 7-11: Sensibilité des scénarios au taux d’actualisation ....................................... 7-15
Tableau 7-12: Sensibilité des scénarios aux coûts en capital ........................................... 7-16
Tableau 7-13: Sensibilité des scénarios au coût des combustibles .................................. 7-16
Tableau 7-14: Installations existantes au Togo ................................................................ 7-18
Tableau 7-15: Sites micros hydroélectriques potentiels du Togo..................................... 7-19
Tableau 7-16: Caractéristiques techniques des installations existantes au Togo ............. 7-20
Tableau 7-17: Scénario A, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-21
Tableau 7-18: Scénario A, variante 1 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-22
Tableau 7-19: Scénario A, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-23
Tableau 7-20: Scénario A, variante 2 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-24
Tableau 7-21: Scénario B, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-25

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

Tableau 7-22: Scénario B, variante 1 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-26
Tableau 7-23: Scénario B, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-27
Tableau 7-24: Scénario B, variante 2 – Coût en capital – Demande de base ................... 7-28
Tableau 7-25: Scénario C, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-29
Tableau 7-26: Scénario C, variante 1 – Coût en capital – Demande de base................... 7-30
Tableau 7-27: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base ............... 7-31
Tableau 7-28: Scénario C, variante 2 – Coût en capital – Demande de base................... 7-32
Tableau 7-29: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande faible ................... 7-33
Tableau 7-30: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande forte ..................... 7-34

SECTION 8
Tableau 8-1: Structure de la base de données du SII ........................................................ 8-7
Tableau 8-2: Localités candidates et populations concernées............................................ 8-8
Tableau 8-3: Taux de croissance de la population et taille des ménages ........................... 8-9
Tableau 8-4: Besoins d’accès à l’électricité et dispositions à payer .................................... 8-9
Tableau 8-5: Consommations spécifiques ......................................................................... 8-9
Tableau 8-6: Topologie des localités ................................................................................ 8-11
Tableau 8-7: Localités candidates retenues ..................................................................... 8-12
Tableau 8-8: Résumé des hypothèses de calculs retenus ............................................... 8-13
Tableau 8-9: Localités présélectionnées .......................................................................... 8-14
Tableau 8-10: Projets d’électrification en cours - Coût moyen par abonné ....................... 8-15
Tableau 8-11: Projets d’électrification selon le critère de sélection ................................... 8-15
Tableau 8-12: Localités sélectionnées ............................................................................. 8-15
Tableau 8-13: Nombre de localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité .......... 8-16
Tableau 8-14: Nombre de localités candidates selon l’indice de pauvreté ........................ 8-16
Tableau 8-15: Localités sélectionnées selon les budgets ................................................. 8-16
Tableau 8-16: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018 .................................. 8-17
Tableau 8-17: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023 .................................. 8-17
Tableau 8-18: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028 .................................. 8-17

SECTION 9
Tableau 9-1: Charges synchrones (MW) aux postes de la CEB - Demande de pointe ....... 9-5

SECTION 10
Tableau 10-1: Hypothèses de calculs – Analyse économique .......................................... 10-1
Tableau 10-2: Tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité par la CEET–2010-2012 ... 10-2
Tableau 10-3: Tarif moyen de l’énergie – Abonné résidentiel ........................................... 10-2
Tableau 10-4 : Résultats – Analyse économique - Tarif de l’énergie à 0,136 €/kWh ........ 10-3
Tableau 10-5 : Résultats – Analyse économique - Tarif de l’énergie à 0,245 €/kWh ........ 10-3
Tableau 10-6: Résumé des analyses en millions d’Euros (106 €) ................................... 10-4
Tableau 10-7: Résumé des analyses en milliards de FCFA (109 FCFA) .......................... 10-4
Tableau 10-8: Hypothèses de calculs – Analyse économique–Sous-période 2014-2018 . 10-4
Tableau 10-9 : Résultats - Analyse économique – Sous-période 2014-2018 ................... 10-5
Tableau 10-10: Hypothèses de calculs – Analyse financière............................................ 10-5
Tableau 10-11 : Projections financières – Ensemble du projet – Scénario de référence .. 10-6
Tableau 10-12 : Projections financières-Sous-période 2014-2018-Scénario de référence 10-7
Tableau 10-13: Projections financières - Ensemble du projet – Durée de vie de 30 ans .. 10-7
Tableau 10-14 : Projections financières – Ensemble du projet - Endettement 60/40 ........ 10-8
Tableau 10-15 : Projections financières - Taux d’intérêt à 5% ......................................... 10-9
Tableau 10-16 : Projections financières - Taux d’intérêt à 10% ...................................... 10-10
Tableau 10-17 :Résumé des analyses financières et études de sensibilité – Ensemble du
projet..................................................................................................... 10-11

Rapport final (version provisoire) iii 613056-47ER-3000-00


Plan directeur du développement des infrastructures CEET

Tableau 10-18 : Résumé des analyses financières et études de sensibilité - Sous-période


2014-2018 ........................................................................................ 10-12

SECTION 11
Tableau 11-1 : Directives d’émission de la Banque Mondiale........................................... 11-5
Tableau 11-2 : Qualité de l’air - Directive de l’OMS .......................................................... 11-5
Tableau 11-3 : Qualité de l’air - Directive de la Banque Mondiale .................................... 11-5

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

COMPAGNIE ENERGIE ELECTRIQUE DU TOGO (CEET)


PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES CEET

LISTE DES FIGURES

SECTION 1
Figure 1-1 : Zone de l’étude ............................................................................................... 1-5
Figure 1-2 : Approche intégrée d’étude technique et économique du Plan directeur
d’approvisionnement et de distribution de la CEET .......................................... 1-6
Figure 1-3 : Plan directeur - Approche méthodologique ..................................................... 1-7

SECTION 3
Figure 3-1 : Mode d’approvisionnement ............................................................................. 3-2
Figure 3-2 : Poste Lomé Port – Configurations d’installation .............................................. 3-9
Figure 3-3 : Réseau de distribution de Lomé.................................................................... 3-14
Figure 3-4 : Réseau de transport de la CEB..................................................................... 3-19
Figure 3-5 : Schéma synoptique du réseau interconnecté de la CEB (existant et futur) ... 3-20
Figure 3-6 : Système d’alimentation en énergie électrique du Togo ................................. 3-21
Figure 3-7 : Poste 161/63 kV Momé Hagou – Agencement actuel ................................... 3-22
Figure 3-8 : Poste 161/63 kV Momé Hagou – Agencement futur...................................... 3-23
Figure 3-9 : Poste 10.3/161 kV Nangbéto – Agencement actuel ...................................... 3-24
Figure 3-10 : Poste 161/20 kV Lomé Aflao – Agencement actuel..................................... 3-25
Figure 3-11 : Poste 161/20 kV Lomé Aflao – Agencement futur ....................................... 3-26
Figure 3-12 : Poste 161/20 kV Lomé Port – Agencement actuel ...................................... 3-27
Figure 3-13 : Poste 161/20 kV Lomé Port – Agencement futur ........................................ 3-28
Figure 3-14 : Schéma unifilaire du réseau 161 kV Lomé-Atakpamé –
Agencement planifié ................................................................................... 3-29
Figure 3-15 : Poste 330/161/20 kV Lomé C – Agencement planifié ................................. 3-30
Figure 3-16 : Poste 161/20 kV Légbassito – Agencement planifié.................................... 3-31
Figure 3-17 : Poste 161/20/34,5 kV Atakpamé ................................................................. 3-32
Figure 3-18 : Schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong–
Agencement planifié .................................................................................... 3-33
Figure 3-19 : Poste 161/66/20 kV Sokodé – Agencement planifié .................................... 3-34
Figure 3-20 : Poste 161/20/34,5 kV Kara – Agencement planifié ..................................... 3-35
Figure 3-21 : Poste 161/20/34,5 kV Mango – Agencement planifié .................................. 3-36
Figure 3-22 : Poste 161/20/34,5 kV Dapaong – Agencement planifié .............................. 3-37
Figure 3-23 : Poste 20 kV Lomé Siège............................................................................. 3-38
Figure 3-24 : Schéma d’exploitation du réseau HTA de Lomé.......................................... 3-39

SECTION 4
Figure 4-1 : Croissance de l’économie Togolaise – 2003-2014 .......................................... 4-2
Figure 4-2: Puissance de pointe – 2003-2013 ................................................................. 4-10
Figure 4-3 : Schéma de la démarche économétrique ....................................................... 4-17
Figure 4-4 : Évolution du taux de desserte ....................................................................... 4-23
Figure 4-5 : Scénarios – Demande en énergie ................................................................. 4-34
Figure 4-6 : Scénarios - Puissances de pointe ................................................................. 4-34

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

SECTION 5
Figure 5-1 : Structures typiques des réseaux MT ............................................................... 5-3

SECTION 7
Figure 7-1: Méthodologie de planification de la production................................................. 7-1
Figure 7-2: Courbes comparatives des coûts annualisés des unités candidates ................ 7-9
Figure 7-3: Courbe des puissances classées – Année 2012 ............................................ 7-35
Figure 7-4: Scénario A, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital .......................... 7-36
Figure 7-5: Scénario A, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital ......................... 7-37
Figure 7-6: Scénario B, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital .......................... 7-38
Figure 7-7: Scénario B, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital ......................... 7-39
Figure 7-8: Scénario C, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital .......................... 7-40
Figure 7-9: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital ......................... 7-41

SECTION 8
Figure 8-1: Plan de distribution – Méthodologie globale de planification ............................ 8-1
Figure 8-2: Processus de planification ............................................................................... 8-2
Figure 8-3: Présélection de projets .................................................................................... 8-4
Figure 8-4: Méthode de calcul du ratio « Revenus totaux/Coûts récurrents »................... 8-18
Figure 8-5: Découpage administratif du Togo – Régions et préfectures ........................... 8-19
Figure 8-6: Carte de localisation des localités du Togo non électrifiées ........................... 8-20
Figure 8-7: Carte des infrastructures électriques de la CEET ........................................... 8-21
Figure 8-8: Carte topographique du Togo ........................................................................ 8-22
Figure 8-9: Localités présélectionnées - Niveau national ................................................. 8-23
Figure 8-10: Localités présélectionnées – Région Savanes ............................................. 8-24
Figure 8-11: Localités présélectionnées – Région Kara ................................................... 8-25
Figure 8-12: Localités présélectionnées – Région Centrale ............................................. 8-26
Figure 8-13: Localités présélectionnées – Région Plateaux ............................................. 8-27
Figure 8-14: Localités présélectionnées – Région Maritime ............................................. 8-28
Figure 8-15: Taux d’accès à l’électricité – Année 2012 .................................................... 8-29
Figure 8-16: Indice de pauvreté - Année 2012 ................................................................. 8-30
Figure 8-17: Positionnement - Localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité ... 8-31
Figure 8-18: Positionnement - Localités candidates selon l’indice de pauvreté ................ 8-32
Figure 8-19: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018 ..................................... 8-33
Figure 8-20: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023 ..................................... 8-34
Figure 8-21: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028 ..................................... 8-35

SECTION 9
Figure 9-1: Ecoulement de puissance pour l’année 2018 ................................................... 8-1
Figure 9-2: Ecoulement de puissance pour l’année 2023 ................................................... 8-2
Figure 9-3: Ecoulement de puissance pour l’année 2028 ................................................... 8-4

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COMPAGNIE ENERGIE ELECTRIQUE DU TOGO (CEET)


PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES CEET

LISTE DES ANNEXES

Annexe A Documents de référence


Annexe B Enquête socio-économique
Annexe C SYPCO – Planification d’un système de production mixte et analyse des couts
de production des équipements de production
Annexe D ÉlectriCités - Analyse et planification des réseaux d’électrification rurale
Annexe E Formation et transfert technologique
Annexe F Résultats des simulations avec ÉlectriCités

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COMPAGNIE ENERGIE ELECTRIQUE DU TOGO (CEET)


PLAN DIRECTEUR DE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES CEET

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

AFD Agence Française de Développement


AFREC African Energy Commission
AIEC Afrique Ingénierie et Experts Consultants
Al Aluminium
ANGE Agence Nationale de Gestion de l’Environnement
APD Avant projet détaillé
Autorité de Régulation Régionale du secteur de l'Electricité de la
ARREC CEDEAO
ARSE Autorité de Réglementation du Secteur de l'Electricité
BCEAO Banque Centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest
BIDC Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO
BOAD Banque Ouest Africaine de Développement
Build Own Operate Transfer (Construire, Posséder, Exploiter,
BOOT Transférer)
BT Basse tension
CDGI Câble de garde isolé
CEB Communauté Electrique du Benin
CEDEAO Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CEET Compagnie Energie Electrique du Togo
CEI Commission Electrotechnique Internationale
CIE Compagnie Ivoirienne d'Electricité
CTL Centrale Thermique de Lomé
DAO Dossier d'appel d'offres
DECON Deutsche Energie-Consult Ingenieurgesellschaft mbH
DGE Direction Générale de l'Energie
DGSCN Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale
DPEE Direction de la Planification de l'Education et de l'Evaluation
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
ECOWAS Economic Community of West African States
EDST Enquête Démographique et de Santé du Togo
EEEOA Système d'Echanges d'Energie Electrique Ouest Africain
EFOR Equivalent Forced Outage Rate (indisponibilité aléatoire)
EIE Etude d'impact sur l'environnement
END Energie non distribuée
FCFA Franc de la Communauté Financière Africaine
FNE Fonds National de l’Environnement
FOB Free On Board
GAO Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest
GPL Gaz de pétrole liquéfié
GWh Gigawatt-heure
HFO Heavy Fuel Oil

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

HT Haute tension
IFG International Fertilizer Group (ancien OTP)
ISO International Standard Organisation
J Joule
kV Kilo volt
kVA kilovolt-ampère
KWh kilowattheure
LOLP Loss of Load Probability (probabilité de panne de réseau)
MEF Ministère de l'Economie et des Finances
MERF Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières
MME Ministère des Mines et de l'Energie
MPDAT Ministère de la Planification et de l'Aménagement du Territoire
MT Moyenne tension
MW Mégawatt
MWh Mégawatt-heure
NSCT Nouvelle Société Cotonnière du Togo
O&M Opération et Maintenance (exploitation et entretien)
OCDE Organisation de Coopération et de Développement Économiques
ONG Organisation non gouvernementale
OTP Office Togolais des Phosphates
OUA Organisation de l'Unité Africaine
PACE Pan Arab Consulting Engineers
PAMEP Programme d’Amélioration des Moyens d’Existence des Populations
PIB Produit intérieur brut
PIE Producteur Indépendant d'Electricité
PNUD Programme des Nations Unis pour le Développement
PPA Power Purchase Agreement (Contrat d’achat d’électricité)
PPIAF Public-Private Infrastructure Advisory Facility
RGHP Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RTD Règlement Technique et de Distribution
SBEE Société Béninoise d'Energie Electrique
SCAPE Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l'Emploi
SCAPE Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l'Emploi
SIE Système d'Information Energétique du Togo
SIG Système d'Information Géographique
SII Système d'Information Intégré
SNPT Société Nouvelle de Phosphate du Togo (ancien IFG-Togo)
SOFRECO Société Française de Réalisation d'Etudes et de Conseil
SOGREAH Société Grenobloise d’Études et d’Applications Hydrauliques
SOTED Société Togolaise d'Etudes de Développement en Afrique
SWER Single Wire Earth Return
SYPCO Advanced Power System Planning and Production Costing
SYPCO Planification et analyse des coûts des équipements de production
TAG Turbine à gaz
TCN Transmission Company of Nigeria
TDRs Termes de références
tep Tonne d'équivalent pétrole

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

tpm Tour par minute


UE Union Europeenne
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
VRA Volta River Authority
WACEM West African Cement
WACS West Africa Cable System
WAGP West African Gas Pipeline
WAPP West African Power Pool
Wc Watt-crête
XOF Franc CFA (BCEAO)
ZD Zone de dénombrement

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*
* SOMMAIRE

SOMMAIRE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
S. SOMMAIRE

S.1 Introduction

L’objectif global de l’étude d’élaboration d’un plan directeur de développement des


infrastructures de l’énergie électrique est de doter le Togo d’une vision à long terme de
développement de son réseau électrique national sur l’ensemble du territoire, indiquant les
besoins hiérarchisés en infrastructures d’approvisionnement et de distribution.

S.1.1 Description du projet

De façon plus spécifique, l’objectif de cette étude est l’élaboration d’un plan d’expansion des
moyens de production et de distribution d’énergie qui permettra à la Compagnie Énergie
Électrique du Togo (CEET) de tabler sur une offre en électricité en adéquation avec les
besoins du pays, et d’avoir des options d’expansion de son parc de production-distribution
qui soient les plus économiques; le tout eu égard aux politiques nationales et aux
développements macro-économiques au niveau national et, dans une certaine mesure, au
niveau régional. Cet objectif se traduit par :
 En matière d’approvisionnement:
• mettre en place une perspective de développement des charges par secteur
d’activité (primaire, secondaire et tertiaire ou industrie, ménages et commerce); et
• définir une stratégie de sécurisation de l’approvisionnement de la CEET en énergie
électrique.
 En matière de transport:
• connaître les caractéristiques du réseau électrique de transport sur le territoire
national ;
• être assuré de la viabilité technique du réseau de transport, sur le territoire national,
dans sa capacité à soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un
horizon de 15 ans (période 2014-2028).
 En matière de distribution:
• s’assurer de la viabilité technique du réseau de distribution dans sa capacité, à
soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un horizon de 15 ans;
• limiter les perturbations du réseau par l’élaboration d‘une politique de qualité de
fourniture;
• définir une structure du réseau à long terme: consistance et positionnement
des postes sources HTB/HTA, structure des ouvrages HTA à l’aval de ces postes
sources;
• disposer d’un outil de planification et de gestion des ouvrages;
• définir les besoins d’investissements en infrastructures de réseau avec une
hiérarchisation des investissements nécessaires.

S.1.2 Objectif du Plan directeur

Selon les termes du contrat signé le 8 avril 2013, entre la CEET et SNC-Lavalin, la
réalisation de cette étude s’est déroulée selon deux (2) phases.
La Phase I de l’étude a consisté essentiellement en une phase diagnostique et les
principales activités de cette phase ont concerné:
 le relevé des données existantes et planifiées (à moyen et long terme) sur les systèmes
de production, transport et distribution d’énergie électrique;

Rapport final (version provisoire) S-1 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
 l’analyse de la situation existante et élaboration de la base de données de planification.
Cette étape, préalable à la planification, permettra de bien définir les priorités en matière
de renforcement des réseaux électriques; les données de modélisation des réseaux de
production et transport; ainsi que la formulation de critères et d’hypothèses de
planification;
 l’établissement d’une prévision de la demande;
 la définition d’un plan optimal de développement des zones non encore desservies;
ainsi que
 l’évaluation des besoins en infrastructures de réseau avec une hiérarchisation des
investissements nécessaires.
La Phase II de l’étude a, quant à elle, consisté en la préparation du plan directeur du
développement des infrastructures CEET sur une période de 15 ans. Les principales
activités de cette phase ont concerné:
 l’analyse économique et financière;
 la justification financière des programmes d’investissement ;
 le transfert de technologie et la formation.

S.1.3 Zone du projet

La zone d’étude du projet couvre l’ensemble du territoire togolais à savoir les cinq (5)
régions administratives (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes).
De façon plus spécifique, l’étude a concerné :
 les localités dont l’électrification pourrait être effectuée à des coûts relativement bas, du
fait de la proximité d’un réseau existant ou d’un axe susceptible d’être développé sur la
période d’étude;
 les localités non encore électrifiées, mais ayant un potentiel de demande significatif du
fait de l’importance de leur population ou de leur rôle administratif;
 toute autre localité dont le niveau de développement apparent justifie une électrification.
La Figure S-5 donnée à la page S-39 illustre la zone d’étude.

S.1.4 Approche méthodologique

L’agencement des différentes activités des deux phases mentionnées précédemment, pour
mener à bien le développement du plan directeur d’approvisionnement et de distribution
pour la CEET (horizon 2028), est présenté de façon générale sur la Figure S-6 (page S-40).
L’étude a débuté par une collecte de données, sur terrain, pour construire la base de
données autour de laquelle a été planifié le plan de développement. La base de données,
ainsi constituée, a servit de support à :
(i) la préparation de la prévision de la demande;
(ii) la préparation des enquêtes socio-économiques;
(iii) l’établissement de critères technico-économiques de planification ainsi que les coûts
des ouvrages. La description de la situation existante du parc de production, transport et
distribution a permis de définir et de valider les données techniques et économiques des
réseaux électriques et d’asseoir la base de leur renforcement;
(iv) la modélisation des réseaux de production, transport et distribution reflétant la situation
actuelle des réseaux;
(v) la définition d’un plan optimal de développement des zones non encore desservies;
ainsi que
(vi) l’évaluation des besoins en infrastructures de réseau avec une hiérarchisation des
investissements nécessaires.

Rapport final (version provisoire) S-2 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
L’approche méthodologique pour l’exécution des diverses activités menées pour
l’élaboration du plan de développement est illustrée sur la Figure S-7 (page S-41).

S.2 Schéma institutionnel et organisationnel

Les objectifs de l’étude du cadre institutionnel sont de :


 présenter et définir l'environnement politique, légal et institutionnel, qui aura un impact
direct ou indirect sur la mise en œuvre du Plan directeur du développement des
infrastructures de la CEET; et de
 proposer, sur la base d'une revue critique des récentes réformes, un ou des schémas
institutionnels et réglementaires propres à favoriser la réalisation de projets
d'électrification rurale compatibles avec les réalités socioculturelles du Togo et
respectueux des objectifs de développement durable.

S.2.1 Schéma d’analyse

Toujours en conformité avec les exigences énoncée aux Termes de référence de mai 2012,
il a été adopté un schéma d’analyse qui considère tout d’abord le Cadre politique et
institutionnel du sous-secteur de l'électricité togolais pour ensuite considérer son Cadre
organisationnel.
En ce qui concerne tout d’abord le Cadre politique et institutionnel, le rapport offre en
premier lieu une synthèse des principales lois togolaises qui encadrent le secteur de
l’électricité, soit la Loi 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité et la Loi
2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi-cadre sur l’Environnement, pour ensuite considérer les
instruments internationaux principaux qui encadrent ce secteur, dont une analyse des
problématiques du Code bénino-togolais de l’électricité. Les interactions entre la
Communauté Électrique du Bénin (CEB) et la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo
(CEET) sont aussi abordées.
Cette synthèse est suivie par une analyse des rôles des principaux ministères et organismes
impliqués dans la préparation des lois, décrets et règlements dans le secteur électricité, soit
le Ministère des Mines et de l’Énergie (MME), de l'Autorité en charge de la Réglementation
du secteur de l'électricité (« ARSE ») et une revue des principales relations avec les
institutions responsables pour les secteurs de l'économie jouant un rôle essentiel dans le
secteur de l’électricité, soit le ministère en charge de l’économie et des finances, le ministère
en charge de l’énergie et le ministère en charge de l’environnement et des ressources
forestières. Un regard particulier est aussi posé sur les liens avec l'Autorité de Régulation
des Marchés.
L’analyse critique du Cadre politique et institutionnel se termine par une évaluation de la
nécessité du redressement du secteur de l'électricité, une argumentation au support d’une
politique transparente de tarification de l'électricité et, enfin, d’une proposition quant à des
zones d’amélioration des relations avec les institutions responsables pour les autres
secteurs de l'économie en vue de favoriser le redressement du secteur d'électricité.
En ce qui concerne ensuite le Cadre organisationnel, il est tout d’abord présenté une
évaluation de la capacité du secteur de l'électricité à assurer le contrôle et la surveillance
des travaux et formulation des actions requises pour améliorer les performances. Cette
évaluation est suivie d’une estimation des besoins d'assistance dans le contexte
institutionnel et, d’une identification de l’apport souhaité des structures locales de
financement et de soutien technique, ainsi que de l’apport souhaité des sources nationales
et internationales de financement et de soutien technique, le tout dans le ccontexte de la
coopération internationale financière et technique.
Les principales conclusions tirées de ces analyses sont résumées et regroupées en finale.

Rapport final (version provisoire) S-3 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
On retrouve aussi, une synthèse des principaux instruments du cadre institutionnel togolais
du Secteur de l’électricité (Tableau S-28, page S-32), une synthèse des principaux
instruments du cadre institutionnel supranational (Tableau S-29, page S-35), une
présentation synthétique des principaux ministères et organismes impliqués dans la
préparation des lois, décrets et règlements dans le secteur électricité (Tableau S-30, page
S-36) et, finalement, une liste des documents principaux sur lesquels se base le rapport
(Tableau S-31, page S-38).

S.2.2 Principales conclusions


Plusieurs points d’insuffisance ont été identifiés, et de multiples recommandations ont été
soumises, tout au long du texte. Celles jugées les plus importantes sont résumées et
regroupées en conclusion. Notamment :
 En ce qui concerne les institutions
• Il faudra envisager de transformer les rôles, tant de la CEET que de la CEB, de
façon à les habiliter à assumer pleinement leurs missions respectives dans le
cadre réglementaire actuel, à la fois national et supranational, et de les
responsabiliser le plus possible.
• Il conviendra de réformer l’ARSE et de la renforcer pour la rendre plus autonome
du ministère chargé de l'énergie, en plus d’élargir son rôle de façon à ce qu'elle
couvre les énergies renouvelables, l'électrification rurale et l'utilisation du gaz
naturel pour la production d'électricité.
Aussi, pour éviter que l’ARSE soit capturée par des entreprises qui sont souvent
très puissantes dans le secteur concerné, il faudra asseoir un système qui
l'oblige à rendre comptes aux trois groupes d'acteurs du secteur, soit le
gouvernement, les firmes et les consommateurs.
 En ce qui concerne le cadre légal
Sur le plan national faudra adresser un certain nombre de points d’insuffisance portant
notamment sur :
• L’électrification des zones rurales ou financièrement défavorisées ;
• L’exploitation des énergies renouvelables ;
• La nécessité d’assurer le transfert de technologie dans le domaine énergétique ;
• Le sort qu’il convient de réserver aux excédents de production réalisée à titre
privé notamment dans le cadre d’une exploitation industrielle ;
• L’obligation d’assurer une transparence des prix par la publication et la large
diffusion des règlements tarifaires en vigueur ;
• La notion de client éligible et le seuil d’éligibilité.
Sur le plan supranational, il faudra notamment réaliser la séparation de comptes de la CEB
(« Unbundling »), la préparation d’un code du réseau de transport et la création d’un marché
de l’électricité ouvert (« libéralisation ») au Togo.
Il faudra aussi mettre à jour le Code des investissements de 1989 pour prendre en compte le
sous-secteur de l’électricité et sa libéralisation éventuelle.
Enfin, par souci de transparence, il faudra s’assurer que le Règlement tarifaire soit aisément
accessible dans son intégralité.
 En ce qui concerne les autres points d’insuffisance
a) L’accès à l'électricité en zone rurale
Il s'agit là d'un objectif clé du gouvernement en vue de favoriser le développement.
Différentes décisions devront donc être prises sur l'organisation institutionnelle à retenir, la
politique à appliquer et les modifications à apporter au cadre réglementaire.

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Il est particulièrement recommandé de mettre en place une structure spécialisée pour la
gouvernance de l’électrification rurale et la promotion de combustibles domestiques plus
efficients.
En cas de concession accordée à des intérêts privés, il est aussi recommandé que le contrat
de concession impose l’obligation de service universel.
b) Le recours aux énergies renouvelables
Il est recommandé de développer et mettre en place des politiques tarifaires incitatives et
des mécanismes d'incitation pour la promotion des énergies renouvelables et de
l'électrification rurale hors réseau, les zones rurales plus isolées pouvant alors être
avantageusement desservies en électricité, que ce soit par une utilisation judicieuse de la
biomasse, compatible avec les objectifs de développement durable, le recours à l’énergie
solaire ou éolienne ou, lorsque viable, l’utilisation de la force hydraulique avec des mini ou
des micros centrales, au prix d’un soutien de l’État s’il le faut.
Il faudrait aussi accroître le rôle de l’ARSE de façon à ce qu'elle couvre les énergies
renouvelables et l'utilisation du gaz naturel pour la production d'électricité.
c) La participation du secteur privé
Dans l’objectif d’accroître la participation du secteur privé, il faudrait amender la Loi no
2002/012 Relative au Secteur de l’électricité pour permettre des formules de participations
tels les montages BOOT accompagné d’un PPA avec ou sans « Take or Pay ».
Il serait aussi recommandé de supprimer la disposition du Code bénino-togolais faisant de la
CEB l'acheteur unique, ce qui permettrait l'entrée sur le marché de producteurs
indépendants d'électricité opérant au niveau national ou sous régional, sans devoir recourir
à des procédures d’exception lors de crises énergétiques, comme en mai 2007.
d) L’établissement des tarifs et ajustements tarifaires
Une politique transparente de tarification de l'électricité devra être mise en œuvre par
l’ARSE en collaboration avec la CEET, et le cas échéant par d’éventuels opérateurs privés,
dans certaines zones rurales.
Cette réglementation devra être concentrée là où elle est vraiment nécessaire, soit sur la
fixation des tarifs et conditions pour les usages « captifs » par les consommateurs
« captifs », d’une part, et assurer qu'il n'y a pas de subventions croisées (« cross-
financing ») au détriment de ces consommateurs « captifs, d’autre part.
L’ARSE devra aussi imposer l’obligation d’assurer une transparence des prix, notamment
par la publication et la large diffusion des règlements tarifaires en vigueur.
Notamment, dans ce souci de transparence, il faudra s’assurer que le Règlement tarifaire
soit aisément accessible dans son intégralité, ce qui n’est pas le cas présentement.
e) Les besoins d’assistance dans le contexte institutionnel
Il est recommandé que le Ministère de l'Énergie évalue les capacités et les ressources
financières de sa Direction de la planification en vue de l'élaboration et de l'exécution du
programme d'investissement mis en place par la Banque mondiale pour répondre aux
objectifs de la politique et de la stratégie énergétiques.
Également, pour optimiser ses chances de mobilisation des financements nécessaires,
exécuter son programme d'investissement dans les délais prévus et contrôler les risques de
dégradation de la qualité des services, il est recommandé que le Togo, réévalue et très
probablement modernise, son dispositif de PPP, en plus de préparer des contrats types et
des textes d'application.
Ces actions devraient être de nature à favoriser la venue des investisseurs, en levant les
principaux obstacles institutionnels à l'investissement.

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S.3 Inventaire des réseaux existants

Les installations électriques, composant le réseau de production, transport et distribution au


Togo, décrites dans les paragraphes qui suivent, ont été définies à partir des informations
recueillies au cours de missions de collecte de données, effectuées, dans le cadre de
projets menés par SNC-Lavalin au Togo, entre 2010 et 2012 au profit de la Communauté
Électrique du Togo (CEB) ainsi qu’en 2013 au profit de la CEET, soient:
 du 26 juillet au 6 août 2010 dans le cadre du projet intitulé Études de faisabilité,
d’avant projet détaillé et élaboration du Dossier d’Appel d’Offres pour la ligne 161kV
Kara-Mango-Dapaong et du poste de Sokodé (marché No. 085/CEB/DG/
DED/DAP/SATS/2010) ;
 du 3 au 18 mai 2012, dans le cadre du projet intitulé Etude de l’exploitation en
bouclage du réseau Sud de la CEB (marché No. 006/CEB/DG/DED/DAP/SAT /2012) ;
 du 15 juillet au 1 août 2013 dans le cadre du projet du Plan Directeur du
développement des infrastructures d’Energie Electrique du Togo (marché No.
06/PRMP/DG/CEET/2013).
Les figures, données à la fin de la section, présentent, respectivement, le cheminement
géographique du réseau de transport à haute tension de la CEB (voir Figure S-8, page S-
42), le schéma synoptique du réseau interconnecté (voir Figure S-9, page S-43) de la CEB
ainsi qu’une vue d’ensemble du système d’alimentation en énergie électrique du Togo (voir
Figure S-10, page S-44).

S.3.1 Réseau de production


La production et le transport d'énergie électrique au Togo sont sous la responsabilité de la
Communauté Électrique du Bénin (CEB) et les principaux réseaux de production-transport du
Togo appartiennent à la CEB qui en assure leur développement et entretien. Au niveau du
Togo, le mode actuel d’approvisionnement en électricité est tel qu’illustré sur le schéma
suivant.
Figure S-1 : Mode d’approvisionnement

VRA
(Ghana)

CIE CEB TCN


(Côte d’Ivoire) (Togo/Bénin) (Nigeria)

Industriels Producteurs
(Togo) (Bénin)

ContourGlobal
(Togo)
CEET SBEE
(Togo) (Bénin)

L’énergie fournie au réseau togolais provient en majeure partie de la CEB et le restant de la


production propre de la CEET à partir de ses centrales thermiques.
Les tableaux qui suivent donnent le détail de la puissance installée, selon les parcs de
production de la CEET et de la CEB. A cette capacité disponible pour satisfaire à la

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consommation en électricité du Togo, et dans le but d’éviter des délestages, le Togo peut
faire appel à un complément de l’ordre de 50 à 70 MW à partir des importations de la CIE-
VRA (50 MW en provenance de l’interconnexion Côte d’Ivoire/Ghana) et de la WACEM (20
MW) en ultime recours, cependant.
Tableau S-1: Parc de la CEET
Puissance installée Puissance Date de mise
Centrale Combustible
MVA MW disponible en service
Gaz naturel/
6 x 18,5(*) 100 90 2010
Lomé-Port diesel/fuel lourd
14 x 1,2 14 14 2008 Diesel
Lomé-Siège 2 x 10 14.7 7 1979 Diesel
Kara 16 4 - Diesel
Sokodé 4 1,5 - Diesel
Kpimé 2x0,78 1,5 1,5 1963 Hydro
Note : (*) Exploités par la Société ContourGlobal Togo S.A.

Tableau S-2: Parc de la CEB


Puissance installée Puissance Date de mise
Centrale Combustible
MVA MW disponible en service
Gaz dual fuel (jet
Lomé-Port 1 x 27,8 25 20 2008
A1 et gaz naturel)
1 x 27,8 25 20 2008
Gaz dual fuel (jet
Maria Gléta 2 x 11,1 20 20 -
A1 et gaz naturel)
6 x 11,1 60 60 2014
Nangbéto 2 x 35 65 65 1987 Hydro
Tel qu’indiqué dans le tableau suivant, l’énergie appelée par le réseau du Togo a été
principalement couverte, au cours des dernières années, par les importations effectuées de la
CEB. Cette situation explique les problèmes de déficit récurrent que connait le pays en cas de
défaillance d’une source d’importation. L'hydroélectricité est la deuxième source pour la
production d'électricité dans le pays, et contribue à environ 18% de la capacité totale installée
et dédiée au Togo.
Tableau S-3: Production (MWh) et appel de puissance de pointe (MW) – 2006-2012
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Achats (MWh) 479 867 516 146 611 069 690 205 758 882 837 718 887 255
Achat CEB 479 363 515 587 610 466 689 657 710 531 769 709 677 389
Achat IFG-Togo 503 510 554 548 673 839 841
Contour Global - - - - 47 679 67 171 209 024
Autres achats - 49 49 - - - -
Production brute (MWh) 71 264 41 701 30 031 22 810 40 621 11 534 14 334
Achats + Production (MWh) 551 131 557 847 641 100 713 015 799 503 849 253 901 589
Puissance de pointe (MW) 78 99 111 118 130 140 163

Dans le passé, l’importation d’énergie électrique du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria


représentait entre 65 et 70% des besoins en électricité du pays. Cependant, avec l’arrivée en
2010 de la production de ContourGlobal, la situation s’est notablement améliorée. A moyen
terme et afin de diversifier, aussi, les sources d’approvisionnement, le Togo envisage la
construction d’une centrale au charbon.

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S.3.2 Réseau de transport HT
Le réseau de transport à haute tension (voir Figure S-8, page S-42 ) comprend des lignes à
161 kV ainsi que des lignes à 63 kV et 66 kV. Le réseau de transport à 330 kV, lorsque finalisé,
interconnectera les réseaux du Nigéria, du Bénin, du Togo et du Ghana.
Les réseaux de transport à 63 et 66 kV qui se trouvent au Togo sont exploités par la
Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET).

S.3.3 Postes de transformation HT/MT


Actuellement, les deux (2) principaux postes d’alimentation de la CEB, du réseau interconnecté
togolais, sont les postes 161 kV Momé Hagou et Nangébto. De ces postes partent les lignes
de transport qui alimentent les principaux postes de transformation HT/MT raccordés au réseau
interconnecté du Togo et situés à Lomé (Lomé Aflao et Lomé Port), Tabligbo, Hahotoé, Anfoin
ainsi qu’Atakpamé et Kara dans le nord du pays.
Avec l’arrivée programmée de la ligne d’interconnexion à 330 kV, en provenance de Sakété au
Bénin, il est aussi prévu la mise en service de 2 nouveaux postes sur le territoire togolais, à
savoir le poste 330/161/20 kV Lomé C à Davié et le poste 161/20 kV de Légbassito.

S.3.4 Réseaux de distribution MT et BT


Le système de distribution de l’énergie électrique de la CEET compte 2 principaux réseaux
interconnectés Sud et Nord. Le tableau qui suit indique, pour l’année 2012, le nombre de
postes MT ainsi que la longueur des lignes de distribution aux niveaux des réseaux
d’alimentation du pays.
Tableau S-4: Réseau de distribution MT et BT
Réseau Postes MT/BT Lignes MT (km) Lignes BT (km)
Lomé 690 623,83 1 984,22
Sud 314 674,53 855,03
Nord 270 749,62 979,23
Total 1 274 2 047,98 3 818,48
Source : Statistiques CEET - 2012

Les tensions actuellement utilisées sur le réseau MT togolais sont le 20 kV, 33 kV et


34,5 kV. La tension 20 kV est destinée essentiellement à la distribution MT urbaine, la
tension 33 kV sert principalement de liaisons interurbaines tandis que le 34,5 kV est la
tension de distribution issue de l’alimentation par câble de garde des lignes HT.

S.3.5 Taux d’électrification


Le tableau qui suit, donne par région, le taux d’accès à l’électricité tel qu’observé en 2012.
Au niveau du pays ce taux est estimé être l’ordre de 26,3%.
Tableau S-5: Taux d’électrification - Année 2012
Région Population Abonnés Taux d’électrification
Centrale 653 464 10 502 12,9%
Kara 814 294 15,483 15,2%
Maritime 2 749 729 161 935 47,1%
Plateaux 1 454 384 18 670 10,3%
Savanes 875 935 8 371 7,7%
Pays 6 547 806 214 961 26,3%
Source : Statistiques CEET - 2013
Le taux d’électrification de Lomé et de sa zone périurbaine, durant la même période, est
estimé être de l’ordre de 70%.

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S.4 Prévision de la demande

S.4.1 Historique des ventes d’électricité

Les ventes globales d’électricité (basse tension et moyenne tension) sont passées de 376 GWh en
2003 à 695 GWh en 2012, ce qui correspond à une croissance moyenne de l’ordre de 7,1% par année.
Sur la période plus récente de 2007 à 2012, la croissance moyenne est encore plus accentuée avec un
taux de 9,8% par année, soulignant l’ampleur de la demande croissante d’électricité au Togo, ces
dernières années. D’un autre côté, l’importance de l’énergie non-distribuée (END) enregistrée par la
CEET s’est améliorée entre 2009 et 2011 : passant de 71 GWh en 2009, à 12 GWh en 2010 et à
7 GWh en 2011 ; en 2012 l’END a été de 6 GWh quoique ce chiffre représente Lomé uniquement.
Cependant, l’année 2013 a vu une remontée de l’END où elle s’est chiffrée à 11 GWh à Lomé
uniquement, à peine moins élevée que le niveau national de 2010 quand elle a atteint 12 GWh.
Sur cette période de 2003 à 2012, les ventes BT (basse tension) ont marqué une bien plus forte
croissance (8,2% par année) que les ventes MT (moyenne tension) avec 5,5% de croissance par année.
Les ventes BT sont passées de 207 GWh à 422 GWh dans cette période alors les ventes MT sont
passées de 169 à 273 GWh.
Tableau S-6: Historique des ventes d’électricité BT+MT (GWh)
Région 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Lomé 312 345 353 370 357 418 465 504 523 553
Maritime (sans
17 18 21 18 16 19 21 29 41 45
Lomé)
Plateaux 19 20 21 21 20 24 25 26 29 34
Centrale 7 8 9 9 12 12 14 15 16 18
Savane 6 6 7 8 8 9 10 12 13 14
Kara 16 18 21 21 21 23 26 29 30 31

Total (GWh) 376 416 432 448 435 506 563 615 652 695

S.4.2 Prévision de la demande d’électricité – Horizon 2028

Les hypothèses émises dans le cadre de la prévision de la demande ont tenu compte :
• des obligations de la CEET, dans le cadre du Contrat de performance 1 signé avec le
gouvernement du Togo, notamment en termes de rendement global (réduction progressive
des pertes d’électricité) et de taux de desserte dans le pays (avec un objectif de 40% de taux
desserte à atteindre en 2018) ;
• de l’énergie non distribuée (END) du fait de la faiblesse actuelle du système électrique ; et
• d’efforts d’électrifications supplémentaires au-delà de 2018, le Contrat de performance ne
couvrant que la période jusqu’à 2018 en ce qui concerne les taux de desserte. Les objectifs
de taux de desserte dans les hypothèses émises au-delà de 2018 seraient d’atteindre
progressivement 60% en 2025 et 75% en 2030. Il est à noter que même si
institutionnellement les efforts d’électrifications supplémentaires sont plus du ressort de la
DGE (MME) que de la CEET, les calculs de la prévision des demandes supplémentaires ont
été incorporés dans la prévision de la demande pour la CEET.
Enfin, au niveau national, la prévision de la demande qui a été effectuée essentiellement au niveau de
la CEET, est complétée par les charges imputées à la SNPT et la WACEM qui, elles, sont alimentées
directement par la CEB, dont les charges ne sont donc pas comptabilisées pour la CEET.

1
Contrat de Performance du 28 avril 2014.

Rapport final (version provisoire) S-9 613056-47ER-3000-00


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La prévision de la demande globale (BT+MT) au niveau de la CEET s’établira à 2 549 GWh en
2028 ; le taux moyen de croissance sera de 7,9%.
Tableau S-7: Demande BT+MT (CEET) – Prévisions (en GWh)
Clients 2015 2020 2025 2028
Clients Privés et Résidentiels 732,5 1 130,4 1 709,7 2 168,5
Commerce et Industries 119,8 140,4 164,6 181,3
Administrations 109,3 137,6 173,3 199,0
Demande totale BT+MT (GWh) 961,6 1 408,3 2 047,6 2 548,8
En ce qui concerne les deux clients majeurs directs de la CEB au Togo, la WACEM et la SNPT, leur
moyenne de la demande en énergie au cours des huit dernières années s’établit à 108,5 GWh pour la
WACEM et 39,4 GWh pour la SNPT.
La demande par la SNPT et la WACEM est considérée comme étant stationnaire, et elle est établie
comme étant la moyenne des huit dernières années mentionnée précédemment. Aussi, au niveau
national, la prévision de la demande en énergie est comme résumée ci-après.
Tableau S-8: Prévision de la demande en énergie (GWh) - Niveau national
Clients 2015 2020 2025 2028
CEET 961,6 1 408,3 2 047,6 2 548,8
SNPT et WACEM 147,8 147,8 147,8 147,8
Total national (Gwh) 1 109,4 1 556,1 2 195,4 2 696,6

Par ailleurs, les puissances communiquées à la CEB par ces industriels (WACEM et SNPT) sont de
19 MW pour la WACEM et 12 MW pour la SNPT 2. Additionnant ces demandes à la prévision de la
demande en puissance de la CEET, le tableau ci-après est obtenu.
Tableau S-9: Prévision de la demande en puissance (MW) - Niveau national
Année CEET WACEM et SNPT Total (MW)
2015 198 31 229
2020 283 31 314
2025 398 31 429
2028 495 31 526

S.4.3 Analyse des scénarios

La prévision présentée aux sections précédentes représente les conditions du scénario de


base/référence, c'est-à-dire la demande la plus probable. Afin de prendre en compte une gamme
raisonnable d’incertitudes dans la prévision de la demande, deux autres scénarios été développés :
• un scénario fort ou demande élevée; et
• un scénario faible ou demande faible.

Les deux scénarios considérés ont eu trait aux paramètres suivants qui sont considérés comme ayant le
plus d’impact sur la demande :
• croissance des abonnés résidentiels BT ;

2
Source : Plan d’Action pour le développement du secteur de l’énergie électrique de la CEB, 2011-2020.

Rapport final (version provisoire) S-10 613056-47ER-3000-00


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• objectifs d’électrification ; et
• consommation unitaire des nouvelles électrifications rurales.

S.4.4 Résultats des scénarios

Les figures ci-après donnent une synthèse des résultats pour la prévision de la demande, selon les trois
scénarios considérés (faible, base et fort). Elles présentent :
• la demande en énergie ; et
• les puissances de pointe.
Figure S-2 : Scénarios – Demande en énergie

Scénarios -- Demande Energie (GWh)


3500

3000

2500

2000
GWh

1500

1000

500

Faible Base Fort

Le scénario fort produit une demande en énergie projetée de 3 083 GWh en 2028, horizon de l’étude
de prévision de la demande. Le taux moyen d’accroissement est de 9,3% par an. Quant au scénario
faible, la demande en énergie projetée pour la même année sera de 2 111 GWh ; et le taux moyen
d’accroissement est de 9,5% par an.

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Figure S-3: Scénarios - Puissances de pointe

Scénarios -- Puissances de Pointe (MW)


650
600
550
500
450
400
350
MW

300
250
200
150
100
50
0

Faible Base Fort

La demande en puissance maximale du réseau de la CEET, dans le cadre du scénario fort, s’élèvera à
600 MW en 2028. Le taux moyen d’accroissement est de 8,8% par an. Quant au scénario faible, la
puissance maximale projetée pour la même année sera de 410 MW, et le taux moyen d’accroissement
annuel est de 6,1%.

S.4.5 Enquête socio-économique

Une enquête socio-économique a été réalisée dans le cadre de la présente étude. Axée sur la
consommation énergétique en milieu rural, l’enquête a été sous-traitée à la DGSCN, sous la
supervision de SNC-Lavalin.
L’enquête avait pour but de :
• recueillir les informations permettant d’identifier les activités économiques dominantes dans les
villages à l’échelle du pays ;
• indiquer le niveau probable des populations locales à contribuer à l’électrification rurale ;
• déterminer l’usage (éclairage, cuisson, réfrigération, etc.) des sources d’énergie actuellement
utilisées et établir les coûts monétaires de la non-électrification (dépenses mensuelles pour l’achat
de pétrole lampant, bougies, piles, etc.); et
• déterminer les attentes des ménages en termes de services électriques, en fonction de leurs
disponibilités financières, et évaluer leur volonté et capacité de payer l’électricité.
Entre autres résultats de l’enquête, les faits saillants suivants ont été dégagés de l’enquête :
• La facture moyenne payée par chaque ménage utilisant l’électricité de la CEET, s’élève à 7 050
FCFA/ mois. Un ménage abonné (abonné en titre) débourse mensuellement 7 310 FCFA alors que
la ‘contribution’ mensuelle d’un ménage non-abonné mais utilisant l’électricité de la CEET
(abonné indirect) s’élève à 3 700 FCFA.
• Les ménages situés dans une zone non encore électrifiée représentent 75,3% des ménages. Parmi
ceux-ci, 91% seraient disposés à payer l’électricité en cas d’électrification. Le montant mensuel
avancé que cette tranche des ménages serait disposée à payer pour l’électrification de leur village
serait de 1 935 FCFA en moyenne par ménage. Le montant avancé varie selon les Régions : la

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Région Maritime avancerait le montant le plus élevé avec 2 641 FCFA/mois/ménage, alors qu’un
ménage de la Région des Plateaux avancerait le montant le moins élevé avec 1 431 FCFA par
mois.
• 9% des ménages ne sont pas du tout disposés à payer même si leur village est électrifié, la raison
principale évoquée étant le manque de moyens financiers (89% des réponses). Il est à noter que
cette proportion de ménage (manque de moyens) atteint 100% dans la Région de Kara.
Enfin, il est à signaler que le montant mensuel moyen déboursé par un ménage rural, s’élevant à
environ 7 050 FCFA, a été utilisé comme point de départ dans l’évaluation de la consommation
spécifique moyenne d’un ménage rural. Considérant le tarif actuel appliqué uniformément sur tout le
territoire togolais, ce montant correspond à une consommation mensuelle égale à 79 kWh. La
consommation spécifique annuelle s’élève donc à 948 kWh.

S.5 Critères de planification

La planification des réseaux passe d’abord par la détermination d’un ensemble de critères
sur lesquels seront basés la conception des scénarios d’extension et d’évaluation technico-
économiques des diverses options susceptibles d’être développées pour la fourniture, le
transport et la distribution de l’électricité sur le réseau interconnecté et les réseaux isolés.
Dans ce sens, les critères actuellement en vigueur à la CEET ont été passés en revue,
validés et reformulés selon les cas.
Les données et hypothèses retenues ont constitué un intrant essentiel à l’élaboration et au
développement du plan directeur des infrastructures CEET, elles concernent :
Paramètres réseaux de transport/distribution: Paramètres réseau de production:
 Limites de tension en conditions normales  Fiabilité (LOLP) ou critère d’énergie non
d’exploitation et en situation d’urgence desservie
 Niveaux de charge des équipements en  Consommation spécifique ou pouvoir
conditions normales (régime permanent) calorifique des combustibles
d’exploitation et régime d’urgence  Programme de maintenance
 Caractéristiques techniques des  Durée de vie utile et année de
équipements de transport et distribution déclassement des unités de production
 Frais d’exploitation et d’entretien existantes
fixes/variables  Frais d’exploitation et entretien
fixes/variables
 Caractéristiques techniques des
centrales engagées avec leur séquence
de mise en service

Paramètres techniques et économiques:


 Prévision de la demande
 Prévisions du prix des différents combustibles
 Taux d’actualisation économique
 Taux de change
 Coût de l’énergie non desservie
 Coûts unitaires des ouvrages
 Coûts typiques d’investissement et de maintenance des différentes technologies de production

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S.6 Plan de production

Cette section porte sur le plan de production associé au réseau électrique du Togo
seulement. Ce plan de production repose sur des études techniques et économiques visant
à programmer, selon certains critères de performance, des ressources énergétiques qui
permettront de satisfaire la demande en électricité prévue au Togo, à l’horizon de l’étude
(2028).

S.6.1 Options de développement du parc de production

Face au manque de fiabilité de l’approvisionnement, qui constitue un handicap considérable


pour l’économie nationale, le Togo prévoit la diversification des sources
d’approvisionnement, la mise en place d’un mix énergétique plus large et le développement
des énergies renouvelables pour assurer une croissance économique stable.
Les principales options de développement du parc de production, présentées ci-après
résultent de l’analyse du parc existant, des orientations stratégiques envisagées par le
Gouvernement du Togo, la CEB et la CEET mais également des opportunités et des
ressources disponibles aussi bien d’un point de vue technologique qu’économique.
S.6.1.1 Options thermiques
Dans le cadre des options thermiques, les installations futures envisageables sont:
• les centrales diesel;
• les turbines à gaz et les cycles combinés;
• les centrales à vapeur au charbon.
S.6.1.2 Options hydroélectriques
Au niveau du développement des ouvrages hydroélectriques, le site d’Adjarala (147 MW,
dont 70 MW garantis pour le Togo), entre le Togo et le Bénin, a fait l’objet de plusieurs
études. Actuellement, il est admis que cette centrale pourrait entrer en service en 2018. Par
contre, les petites rivières et ruisseaux pourraient être exploités pour la fourniture
d'électricité pour les zones rurales et les communautés éloignées.
S.6.1.3 Énergies alternatives
Le développement des énergies alternatives est, pour le Togo, une réelle nécessité dans un
contexte de raréfaction des ressources naturelles, de lutte contre le changement climatique
et la désertification et de réduction des gaz à effet de serre. Le Togo s’est donc résolument
engagé dans la promotion des énergies renouvelables pour pallier son déficit énergétique et
devrait à termes également contribuer à la réduction de la pauvreté.
S.6.1.4 Énergie solaire
Le Togo se trouve dans une zone de fort ensoleillement et où le rayonnement solaire est
assez bien réparti. L’énergie solaire globale moyenne rayonnée sur un plan horizontal est
estimé à 4,4 kWh/m²/j pour Lomé, à 4,3 kWh/m²/j pour Atakpamé et 4,5 kWh/m²/j pour
Mango, les puissances pouvant dépasser 700 Wc/m², surtout en saison sèche quand le ciel
est clair et le taux d’humidité de l’air bas.
L’utilisation moderne de l’énergie solaire au Togo n’est qu’à ses débuts et se limite à
quelques projets d’installation de chauffe-eau solaires au niveau des maternités et des
hôtels et de panneaux photovoltaïques observables sur les toits de quelques ONG,
représentations religieuses et gares du réseau ferroviaire.

S.6.1.5 Énergie éolienne


L’énergie éolienne connaît un début timide au Togo par rapport à l’énergie solaire. La seule

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utilisation qui en est faite jusqu’ici reste le pompage de l’eau souterraine. Les premières
prospections avaient conclu que le gisement éolien togolais n’est pas intéressant.
Cependant, au regard du niveau actuel des techniques d’exploitation du vent à des fins
énergétiques et de l’identification de quelques sites éoliens rentables au Togo, il semble
profitable pour le pays de rentabiliser son exploitation. Ainsi, le développement de l’éolien
doit être considéré comme une alternative tout à fait viable dans la mesure où la côte et le
Nord disposent de potentialités pour le développement de ces énergies. Il est à souligner,
cependant, que quelque soit son potentiel, cette production reste aléatoire «au fil du vent» et
doit être considérée comme une énergie uniquement complémentaire qui ne peut être
comparée à de la production thermique qui est plus prévisible puisque, en condition
normale, constante.
Le principal projet d’approvisionnement, actuellement envisagé par le Togo est la ferme
éolienne Delta Wind, d’une puissance installée de 24 MW et dont la capacité garantie serait
de l’ordre de 5 à 6 MW. Dans le cadre de ce projet, le coût du kWh est de 100-120 FCFA et
la date de mise en service du parc est 2014.

S.6.2 Établissement des scénarios de production

L'analyse détaillée du futur système de production passe par celle des unités de production
candidates afin de fournir une indication sur les types d'équipements qui devraient être
ajoutés sur la période d’étude donnée lorsqu’un ajout de moyen de production devient
nécessaire. La figure qui suit illustre les courbes comparatives des coûts annualisés pour les
diverses unités candidates. Le coût annualisé est composé du coût en capital, des coûts
d’opération et d’entretien (O&M) fixes et variables ainsi que du coût du combustible.
Figure S-4: Courbes comparatives des coûts annualisés des unités candidates

750.0

650.0
$/kW-yr

550.0

450.0

350.0

250.0

150.0

Capacity Factor
50.0
0% 20% 40% 60% 80%
Steam Turbine - Coal 202.6 350.2 497.7 645.2 792.8
Diesel Engine - Fuel Oil 179.6 366.4 553.2 739.9 926.7
GT - Natural Gas 121.4 306.7 491.9 677.1 862.3
CCGT- Natural Gas 158.2 287.7 417.1 546.6 676.0

L’analyse des courbes indique que pour un facteur d’utilisation inférieur à 15%, les turbines
à gaz sont les unités les plus adéquates. Au dessus de ce facteur, le cycle combiné qui
utilise du gaz naturel est l'option au plus bas coût. Au cas où le cycle combiné ne fait pas
partie des options envisageables, la turbine à vapeur fonctionnant au charbon est la

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prochaine option à partir d’un facteur d’utilisation supérieur à 40%. Le moteur diesel est
considérablement plus cher que les autres unités à cause des coûts de combustible et de
son efficacité inférieure. Il est important de souligner que ces courbes de sélection ne
présentent pas une image complète pour le développement d’un plan d'expansion optimal,
car elles ne tiennent pas compte des variations de charges saisonnières ou journalières
particulières à chaque système étudié. Elles ne prennent pas compte, non plus, de la fiabilité
associée aux divers types d'unités ni de considérations environnementales. Cependant,
elles fournissent une assez bonne indication des types d'unités de production qui devraient
être considérées.
Basé sur ces résultats et compte tenu des nouvelles installations de production déjà
planifiées, trois scénarios principaux de développement ont été considérés et analysés.
Dans chaque cas, il a été supposé que le mode d’exploitation actuel serait maintenu et que
les groupes ayant atteint la fin de leur vie utile seraient remplacés, au besoin, par
l’équipement le plus approprié.
Dans le cadre du Plan directeur du développement des infrastructures CEET, les scénarios
probables – et leurs variantes – considérés sont :
• Scénario A : Mise en service des unités programmées aux dates planifiées. Cette
option de développement tient compte de la programmation de nouvelles unités aux
dates actuellement planifiées, c’est à dire la mise en service effective d’Adjarala (70
MW pour le Togo) en 2018, l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW) en
2016, la centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW effectif) en 2014 ainsi que la mise
en service de la centrale au charbon d’Adodo (450 MW) avant 2020 (comme inscrit
dans le plan directeur du WAPP). Pour ce qui est de cette dernière, il a été
considéré qu’elle serait mise en service en deux tranches, deux unités de 125 MW
en 2019 suivis de deux autres en 2020.
• Scénario B : Mise en service des unités programmées selon le besoin. Ce scénario,
qui est une optimisation du scénario A, tient compte de la programmation des
nouvelles unités planifiées, c’est à dire la mise en service effective d’Adjarala (70
MW pour le Togo) en 2018, l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW) en
2016, la mise en service de la centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW effectif) en
2014 ainsi que celle de la centrale au charbon d’Adodo (450 MW) avant 2020.
Cependant, pour cette dernière, il a été considéré qu’elle serait mise en service en
deux tranches de deux unités de 125 MW, la première tranche avant l’année 2020
suivie d’une deuxième à la date pour laquelle la durée des défaillances du système
n'est plus satisfaite.
• Scénario C : Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées.
Dans cette option de développement, il a été tenu compte de la mise en service
effective d’Adjarala (70 MW pour le Togo) en 2018, de l’extension de la centrale
ContourGlobal (90 MW) en 2016 ainsi que la centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW
effectif) en 2014, seulement.
Pour chacun de ces scénarios, il a été considéré deux variantes. La variante 1 présuppose
la reconduction, en 2020, du contrat en vigueur d’importation de puissance au Togo (40
MW) et la variante 2 présuppose que ce renouvellement ne se fera pas.

S.6.3 Analyse comparative

Les options d’expansion de la production ont été développés afin de satisfaire le niveau de
fiabilité fixe. La valeur totale est actualisée à l’année 2014 et tient compte de la valeur
résiduelle des équipements qui ont été mis en service durant la période d’analyse, soit entre
l’an 2014 et 2028.
Le tableau ci-dessous résume les résultats de la comparaison économique des scénarios
étudiés.

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Tableau S-10: Coûts actualisés des scénarios
Scénario Variante Coût actualisé(*) (M$US) Coût relatif (%)
1 3 067 120
A
2 3 070 120
1 2 919 114
B
2 2 962 116
1 2 551 100
C
2 2 552 100
Note : (*) Taux d’actualisation de 10% sur la période 2014-2048
L’analyse de ces résultats indique qu’en termes de coûts, les variantes de chacun des
scénarios sont équivalentes.
En termes d’expansion du parc de production, l’analyse des résultats indique que :
1. le scénario B, qui est une version optimisée du scénario A, est celui à moindre coût
dans le contexte de la mise en service effective de la centrale au charbon d’Adodo
avant 2020 ;
2. en termes d’exportation de puissance, les scénarios A et B permettent de dégager
des surplus de production. Le tableau qui suit, indique les surplus annuels
disponibles, selon les scénarios et variantes.
Tableau S-11: Surplus annuels disponibles selon les scénarios (MW)
Scénario/
2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Variante
A1 35 250 375 375 250 250 250 250 125 125 125
A2 35 250 335 335 210 210 210 210 85 85 85
B1 35 250 125 125 90 60 30 30 125 125 60
B2 35 250 85 85 50 20 125 125 125 85 20

3. le scénario préconisant l’usage d’équipements utilisant du gaz naturel, c'est-à-dire


le scénario C, est l’option à plus bas coût.
Les principales conclusions de l’analyse des diverses simulations effectuées à l’horizon
2028, dans le cadre du plan de production, sont :
 jusqu’en 2016, quel que soit le scénario d’expansion de la production envisagé pour
satisfaire la demande de la CEET, la réserve nette à la pointe est déficitaire;
 aussitôt la mise en service de l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW
supplémentaires) la réserve nette augmentera. Il en sera de même pour la fiabilité
d’approvisionnement en vue de satisfaire la demande;
 avec la mise en service de la centrale hydroélectrique Adjarala (70 MW alloués au
Togo) et de la centrale au charbon d’Adodo (450 MW), c'est-à-dire les options
d’expansion tenant compte des ouvrage programmés (scénarios A et/ou B),
l’augmentation de la réserve nette ainsi que la fiabilité d’approvisionnement se
poursuivra et aura, aussi, pour effet la possibilité d’envisager, au delà de 2018,
l’export au travers des interconnexions internationales des surplus de production;
 dans le contexte de la mise en service effective de la centrale au charbon d’Adodo,
qui préconise un raccordement en 2 tranches selon les besoins, le scénario B
représente une alternative optimale du scénario A. Rappelons que dans cette option
(scénario B), seulement une tranche de 250 MW (2 x125 MW) – au lieu d’un total

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450 MW, comme inscrit dans le plan directeur du WAPP et comme prévu dans le
scénario A – serait installée avant 2020 et suivie par une seconde tranche de 250
MW (2x125 MW) en 2026 ou 2024 selon le renouvellement, ou pas, du contrat
d’importation de puissance après 2020;
 le scénario préconisant l’usage d’équipements utilisant du gaz naturel, c'est-à-dire le
scénario C, est l’option à plus bas coût. Cependant, ce scénario, contrairement aux
scénarios A et B, ne permet aucune exportation de surplus de puissance et
présuppose une disponibilité d’approvisionnement en gaz naturel plus élevée que
dans les scénarios A et B ;
 les analyses de sensibilité ont montré que la variation de la demande, étant donné
les surplus de production, n’a qu’un impact marginal sur le niveau de puissance qui
pourrait être exporté dans le cadre des scénarios A et B. Pour le scénario C, la
variation de la demande, par rapport à la demande de base, pourrait entrainer que
plus ou moins 100 MW de capacité soient nécessaires (demande forte) ou non
(demande faible) sur la période d’étude. La variation du taux d’actualisation, des
coûts en capital des nouvelles unités de production ou des coûts des combustibles a
un impact relatif significatif pour tous les scénarios.

S.7 Plan de distribution

Cette section porte sur le programme d’électrification associé au réseau électrique de


distribution du Togo. Ce plan de distribution repose sur des études technico-économiques
visant à identifier et programmer, selon certains critères et hypothèses, des ressources
énergétiques qui permettront de satisfaire la demande en électricité prévue dans les
localités rurales du Togo, à l’horizon 2028.

S.7.1 Zone du projet et localités candidates


La zone du projet couvre l’ensemble du territoire togolais (Figure S-5, page S-39), c'est-à-
dire les 5 régions administratives et leurs préfectures composant l’environnement
géographique du pays. Le bassin de localités, tenu en compte dans le cadre de l’étude du
plan directeur, provient de la base de données fournie par la DGSCN, soit plus de 15 000
localités, cumulant une population d’environ 3,5 millions d’habitants.
Pour les besoins des simulations, cependant, seulement les localités dont la population est
supérieure à 60 habitants, c'est-à-dire toutes celles dont le nombre potentiel d’abonnés est
supérieur à 10, ont été retenues pour analyse. Le tableau qui suit résume le nombre de
localités candidates retenues par région, selon le critère adopté précédemment, pour les
simulations. Ce qui correspond à 54% de la totalité des localités contenues dans la base de
données de la DGSCN et à 96% en termes de population.
Tableau S-12: Localités candidates retenues
Population potentielle
Région Nom Nombre de localités
atteinte
1 Centrale 1 103 414 234
2 Kara 1 324 539 938
3 Maritime 2 033 730 373
4 Plateaux 2 568 987 639
5 Savanes 1 301 603 653
Total 8 329 3 275 837

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S.7.2 Analyse et présélection
Pour la présélection des projets, il a été recherché parmi les 8 329 localités candidates
retenues lesquelles satisfaisaient au critère « Revenus/Coûts≥1 », compte tenu des
hypothèses de calculs établies pour les besoins du projet.
Le tableau qui suit indique le nombre de localités pour lesquelles, le ratio est supérieur ou
égal à 1 (c’est à dire que les revenus couvrent au moins les dépenses), et qui dès lors
peuvent être considérées potentiellement sujettes à être électrifiées par extension du réseau
MT.
Tableau S-13: Localités présélectionnées
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 925 383 068 51 471 79,1
2 Kara 805 385 302 58 539 74,5
3 Maritime 1 737 693 348 107 005 117,0
4 Plateaux 1 891 769 532 119 169 159,0
5 Savanes 1 045 559 860 58 130 79,0
Total 6 403 2 791 110 394 314 508,6
Note: (*) Nombre de localités satisfaisant au critère Revenus/Coûts ≥ 1

Ces résultats indiquent que 77% des 8 329 localités étudiées satisfont au critère de
présélection ce qui correspond à 85% en termes de population, totalisant un nombre de
nouveaux abonnés de l’ordre de 394 314, si toutes les localités identifiées étaient
effectivement sélectionnées. L’investissement total pour une telle électrification, par
extension du réseau MT existant seulement, serait de l’ordre de 508,6 M€. Les zones de
localités, relativement denses et éloignées du réseau, pourraient faire l’objet d’une
électrification par centrales autonomes.
Les Figure S-11 à Figure S-16, quant à elles, présentent pour l’ensemble du pays (Figure
S-11, page S-45) ainsi que pour chacune des régions – Savanes (Figure S-12, page S-46),
Kara (Figure S-13, page S-47), Centrale (Figure S-14, page S-48), Plateaux (Figure S-15,
page S-49) et Maritime (Figure S-16, page S-50) – la position géographique des localités
identifiées dans le cadre de cette analyse.

S.7.3 Programme d’électrification rurale


A partir des résultats obtenus, lors de l’étape de présélection, il peut être procédé à
l’élaboration de plusieurs variantes de programmes d’électrification rurale.
En effet, la présélection de projets, obtenue libre de toute contrainte, peut être reprise en
introduisant une ou un ensemble de contraintes qui pourraient être d’ordre économiques,
techniques et/ou financières. Une variation des facteurs utilisés pour établir la présélection
peut aussi être envisagée. Ces nouveaux classements détermineront, sur l’horizon de
l’étude, dans quel ordre et à quelle étape temporelle les localités éligibles pour
l’électrification peuvent l’être effectivement.
Sur la base de ces résultats, il sera décidé de concert avec les autorités compétentes (MME,
CEET, etc.), le ou les critères qui pourront être envisagés de retenir – à l’étape du Rapport
final – en vue d’identifier les localités à sélectionner, de dégager les investissements
correspondants et de les hiérarchiser dans le temps.
Parmi les critères classiques de sélection des projets, notons :
• le coût d’électrification par abonné;
• le montant total des fonds alloués (maximisation des enveloppes budgétaires
disponibles);

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• le taux d’électrification au niveau national, régional, préfectoral, etc.;
• l’indice de pauvreté;
• le développement économique;
• les zones d’encouragement au développement régional prioritaires;
• la proximité du réseau, de voies de communications, etc.;
• un indice composé d’une combinaison des éléments précédents.

S.7.4 Sélection des projets


A l’étape de présélection des projets, il a été recherché les localités (ou groupement) qui
satisfassent au critère « Revenus/Coûts≥1 », compte tenu des hypothèses de calculs
adoptées. Au niveau de la sélection, il convient de déterminer celles qui seront retenues
pour faire partie du programme d’électrification.
A partir des informations fournies dans le cadre des projets d’électrification 3 en cours à la
CEET, il a été recherché une indication de l’ordre de grandeur du coût de raccordement au
réseau par abonné, compte tenu de l’hypothèse de taux de pénétration adoptée pour le
présent projet. Avec un taux de pénétration de 60%, le coût par abonné serait de l’ordre de
1100 € à 1 550 € et diminuerait avec un taux de pénétration plus élevé.
Le tableau qui suit indique le nombre de localités qui satisfont au critère de coût
d’électrification par abonné, sur la base des résultats indicatifs précédents, et qui dès lors
peuvent être considérées potentiellement sujettes à être électrifiées par extension du réseau
MT et faire partie du programme d’électrification.
Tableau S-14: Projets d’électrification selon le critère de sélection
Nouveaux Coût de revient
Coût/ Localités Investissement
abonnés moyen par abonné
abonné (*) candidates (*) total (M€)
potentiels (€/abonné)
≤ 1 100 € 1 015 141 939 94,8 655
≤ 1 550 € 3 130 272 969 265,8 973
Nombre de localités satisfaisant au critère Revenus/Coûts ≥ 1 et Coût/Abonné indiqué
(*)
Note:
S.7.5 Classement des projets
Pour la suite des études et le classement des projets, il n’a été retenu que les localités
sélectionnées précédemment et qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts ≥ 1 et
Coût/Abonné ≤ 1 550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées. Au
niveau des régions, ces projets se résument comme suit :
Tableau S-15: Localités sélectionnées
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom (*) potentielle abonnés
candidates total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 290 214 575 28 694 28,3
2 Kara 382 264 586 40 392 37,1
3 Maritime 968 541 205 83 867 72,9
4 Plateaux 903 510 756 79 505 82,4
5 Savanes 587 389 429 40 511 45,1
Total 3 130 1 920 552 272 969 265,8
Note: (*) Nombre de localités satisfaisant aux critères Revenus/Coûts ≥ 1 et Coût/Abonné ≤ 1500€
A partir des résultats indiqués au tableau précédent et à titre d’exemple seulement, il est
donné ci-après deux (2) options qui pourraient être envisagées pour établir des ordres de
priorité dans le classement des localités. Dans ce sens, la superposition des résultats,
obtenus auparavant, sur des cartes illustrant des indices particuliers comme le taux

3
Projet d'électrification rurale (BIDC1) et Projet d'électrification rurale transfrontalière - Phase II (UE)

Rapport final (version provisoire) S-20 613056-47ER-3000-00


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d’électrification (Figure S-17, page S-51) ou l’indice de pauvreté (Figure S-18, page S-52)
permet au planificateur de prioriser les projets et d’en justifier le choix.
Le tableau qui suit indique la répartition régionale de l’ensemble des localités, préalablement
sélectionnées, selon le taux d’électrification. La Figure S-19, donnée à la page S-53, illustre
géographiquement ces résultats.
Tableau S-16: Nombre de localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité
Taux d’accès (%) Centrale Kara Maritime Plateaux Savanes Total
0-10 232 132 466 677 363 1 870
10 -25 - 135 495 207 233 1 060
25-50 50 117 - 33 - 200
50-70 - - 1(*) - - 1
Total 282 384 961 917 586 3 130
Note: (*) Zone de Lomé
Dans le même ordre d’idée, le tableau qui suit indique la répartition régionale de ces
localités selon l’indice de pauvreté. La Figure S-20, présentée à la page S-54, illustre
géographiquement ces résultats.
Tableau S-17: Nombre de localités candidates selon l’indice de pauvreté
Indice de pauvreté (%) Centrale Kara Maritime Plateaux Savanes Total
20-30 - - - - - -
30-40 - - 1(*) - - 1
40-50 - 108 960 96 - 1 164
50-60 49 36 - 372 - 457
60-70 233 240 - 449 - 922
70-80 - - - - 48 48
80-90 - - - - 257 257
90-100 - - - - 281 281
Total 282 384 961 917 586 3 130
Note: (*) Zone de Lomé

S.7.6 Planification et hiérarchisation des investissements – Horizon 2028


Nonobstant des critères qui pourraient être envisagés de retenir ultérieurement, la
planification des investissements et leurs hiérarchisations a été faite sur une période de 15
ans (horizon 2028) aux travers des sous-périodes et enveloppes budgétaires suivantes, en
présupposant que la totalité des projets seraient retenus pour exécution.
Tableau S-18: Localités sélectionnées selon les budgets
Sous-période Enveloppe budgétaire (M€) Nombre de localités
2014-2018 87,9 958
2019-2023 88,1 1 018
2024-2028 89,8 1 154
Total 265,8 3 130
Les paragraphes qui suivent détaillent, au niveau régionale et selon les sous-périodes
retenues, ces résultats.
S.7.6.1 Planification et investissements - Sous-période 2014-2018
Le tableau qui suit résume, au niveau régional, pour la sous-période 2014-2018, le nombre
de localités (ou groupement de localités) qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts≥1 et
Coût/Abonné ≤ 1550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées et
enveloppe budgétaire anticipée (87,9 M€).

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Tableau S-19: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 82 101 732 13 470 8,2
2 Kara 118 137 195 21 044 12,4
3 Maritime 395 343 721 53 576 32,7
4 Plateaux 233 222 266 35 244 23,4
5 Savanes 130 133 856 13 986 11,2
Total 958 938 771 137 320 87,9
La Figure S-21, donnée à la page S-55 illustre géographiquement la configuration des
projets retenus pour la sous-période 2014-2018.
S.7.6.2 Planification et investissements - Sous-période 2019-2013
Le tableau qui suit résume, au niveau régional, pour la sous-période 2019-2023, le nombre
de localités (ou groupement de localités) qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts≥1 et
Coût/Abonné ≤ 1550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées et
enveloppe budgétaire anticipée (88,1 M€).
Tableau S-20: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 135 77 686 10 510 13,1
2 Kara 155 85 824 13 090 15,4
3 Maritime 221 94 575 14 450 17,2
4 Plateaux 235 116 372 17 847 21,4
5 Savanes 272 167 320 17 392 21,0
Total 1 018 541 778 73 289 88,1
La Figure S-22, donnée à la page S-56 illustre géographiquement la configuration des
projets retenus pour la sous-période 2019-2023.
S.7.6.3 Planification et investissements - Sous-période 2024-2028
Le tableau qui suit résume, au niveau régional, pour la sous-période 2024-2028, le nombre
de localités (ou groupement de localités) qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts≥1 et
Coût/Abonné ≤ 1550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées et
enveloppe budgétaire anticipée (89,8 M€).
Tableau S-21: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 73 35 157 4 714 6,9
2 Kara 109 41 567 6 258 9,3
3 Maritime 352 102 909 15 841 23,0
4 Plateaux 435 172 118 26 414 37,6
5 Savanes 185 88 253 9 133 13,0
Total 1 154 440 003 62 360 89,8
La Figure S-23, donnée à la page S-57 illustre géographiquement la configuration des
projets retenus pour la sous-période 2024-2028.

S.8 Plan de transport

L’objectif principal du Plan de transport consistait à:

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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
déterminer la performance du réseau électrique de transport d’énergie, compte tenu
des ouvrages de production, des extensions des réseaux de transport planifiés et des
nouvelles charges dues à l’électrification rurale; et de
déterminer si les seuils de puissance aux principaux postes sources ne sont pas
dépassés.
À l’aide des plans d’expansion de la production et du transport fournit par la CEB ainsi que
des prévisions de la charge, des analyses ont été effectuées afin de déterminer les
performances du réseau électrique de transport d’énergie pour les années charnières 2018,
2023 et 2028. Il est à noter, cependant, que les résultats pour les années au delà de 2018
sont présentés à titre indicatif, afin de donner un aperçu à long terme des recommandations
identifiées, orienter leur mise en œuvre et en vérifier leur impact.

S.8.1 Étude des réseaux 2018, 2023 et 2028


Dans le cadre du plan directeur du développement des infrastructures CEET, il a été repris
les mêmes réseaux que ceux développés dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau
Sud de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300), incluant les
recommandations identifiées, en apportant cependant, des ajustements au niveau de la
demande des postes du Togo ainsi qu’au niveau de la production envisagée par la CEET
(extension de la centrale ContourGlobal et développement d’une centrale au charbon à
Adodo, site situé à environ 40 km de Lomé).
A l’horizon 2018, il a été admis que tous les grands ouvrages planifiés, de façon ferme, au
niveau transport et production, autant au Togo qu’au Bénin, auront été complétés et mis en
service.
Au niveau transport, les ouvrages concernés sont:
la ligne à 330 kV reliant les réseaux du Ghana (VRA), de la CEB et du Nigéria (TCN);
les. lignes 161 kV Kara–Mango–Dapaong, Onigbolo-Parakou (double circuit), Lomé C-
Lomé Aflao, Avakpa-Adjarala, Adjarala-Nangbéto (ajout d’un circuit) ainsi que Sakété-
Tanzoun;
le lignes 161 kV Lomé C-Kpalimé-Atakpamé, Bembéréké-Kandi-Malanville ainsi que
Natitingou-Porga;
le réaménagement de la ligne reliant Momé Hagou à Vêdoko, en coupure dans le
poste Maria Gléta; ainsi que
l’addition d’un deuxième circuit 161 kV Onigbolo-Sakété.
Au niveau de la production, les mises en service concernées sont
la nouvelle centrale thermique à Maria Gléta (80 MW);
la centrale hydraulique d’Adjarala (70 MW); et
l’extension de la centrale ContourGlobal (ajout de 90 MW, 6x15 MW).
Les écoulements de puissance pour l’année 2018 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure S-24 (page S-58). L’analyse des résultats obtenus indique d’une part
que l’ensemble des critères de charge et de tension sont respectés et qu’aucun
renforcement additionnel n’est nécessaire pour le réseau de transport.
A l’horizon 2023, Au niveau de la production au Togo, pour les besoins de la simulation, il a
été retenu la mise en service de la centrale au charbon d’Adodo avant 2020 (comme inscrit
dans le plan directeur du WAPP). Cependant, pour ce qui est de cette dernière, il a été
considéré qu’elle serait mise en service en deux tranches de deux unités de 125 MW, la
première tranche (2x125 MW) avant l’année 2020 suivie d’une deuxième à la date pour
laquelle la durée des défaillances du système n'est plus satisfaite, soit l’année 2025 comme
indiqué dans le cadre du scénario B du Plan de production. Au niveau de l’évacuation de la
production de la centrale au charbon sur le réseau de transport, il a été admis que celle-ci

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serait effectuée au travers du poste Lomé C, étant donné sa positon géographique située
non loin du site de la nouvelle centrale et sa configuration qui permet l’écoulement de la
puissance produite autant sur le réseau 161 kV que 330 kV.
Outre, cette production planifiée, il a été supposé que toute la puissance additionnelle
nécessaire serait installée pour satisfaire la demande prévue et il a donc été pris comme
hypothèse que cette génération supplémentaire serait d’origine thermique et installée à
Maria Gléta, comme admis dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud de la CEB
(SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300).
Au niveau transport, il a été admis qu’à l’horizon 2023, la ligne 161 kV Guéné-Karimama-
Dydyona ainsi que la ligne double terne Maria Gléta-Vêdoko (pour permettre le transit de la
puissance produite par la nouvelle centrale de Maria Gléta, vers le centre de charges de
Vêdoko) seront en service.
Les écoulements de puissance pour l’année 2023 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure S-25 (page S-59). L’analyse des résultats obtenus indique d’une part
que l’ensemble des critères de charge et de tension sont respectés et qu’aucun
renforcement additionnel n’est nécessaire pour le réseau de transport.
A l’horizon 2028, il a été admis que la ligne 161 kV de Beterou-Dassa Zoume-Bohicon sera
en service, en plus de l’entrée en coupure de la ligne 161 kV Parakou-Djougou par le poste
de Bétérou, et de la ligne 330 kV Lomé-C-Sakété par le poste de Maria Gléta.
Du côté de la production, il a été admis que des générateurs seront raccordés aux postes de
Djougou et que la deuxième tranche (2x125 MW) de la centrale Adodo sera mise en service.
Les écoulements de puissance pour l’année 2023 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure S-26 (page S-60). L’analyse des résultats obtenus indique d’une part
que l’ensemble des critères de charge et de tension sont respectés et qu’aucun
renforcement additionnel n’est nécessaire pour le réseau de transport.

S.8.2 Conclusions et recommandation


Les études d’écoulement de puissance, effectuées pour les années 2018, 2023 et 2028,
tenant compte des consommations identifiées dans le cadre des études de prévision de la
demande du Togo ainsi que des recommandations et travaux programmés dans le cadre
d’études antérieures ont montrés que l’exploitation du réseau de la CEB permet de
rencontrer les critères de planification et qu’au niveau du réseau togolais, mise à part les
travaux relatifs à l’implantation des nouveaux moyens de production et raccordement au
réseau de transport, aucun travaux majeurs ne sont nécessaires.
Les renforcements identifiés devront, cependant, être adressés dans un cadre plus large
d’un plan directeur Production-Transport de la CEB, tenant en compte tous les grands
ouvrages planifiés, de façon ferme, au niveau transport et production par la CEB, que par la
CEET au niveau du Togo et la SBEE au niveau du Bénin.

S.9 Analyse économique et financière

L’analyse économique est effectuée sur la base monétaire des dépenses en différentes
formes d’énergie de substitution et de la volonté de paiement, telle que dérivée des résultats
de l’enquête socio-économique. L’analyse financière s’en suit, évaluant la structure des
tarifs nécessaires à la viabilité du projet d’électrification sur la base de la capacité de
paiement et du niveau de subvention requise.

S.9.1 Analyse économique – Plan de distribution


L’analyse économique considère d’abord ce programme comme un projet dans son
ensemble puis, examine de façon particulière, la sous-période 2014-2018 (c'est-à-dire la

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première partie du projet d’électrification).

S.9.2 Méthodologie et hypothèses


Basée sur la comparaison des bénéfices et coûts actualisés liés au projet, l’analyse
économique est développée en utilisant les principales hypothèses de calculs, adoptées au
paragraphe 8. Ces hypothèses sont résumées au tableau ci-après.
Tableau S-22: Hypothèses de calculs – Analyse économique
Variable Valeur
Nombre de nouveaux abonnés – Ensemble du projet 272 969
Investissement en capital – Ensemble du projet 265,8 M€
Nombre de nouveaux abonnés –Période 2014-2018 137 320
Investissement en capital – Période 2014-2018 87,9 M€
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Pertes en distribution 8,0%
Taux d’actualisation 10,0%
Durée de vie du projet 20 ans
L'analyse a été effectuée afin de déterminer le tarif moyen de l’énergie, qui doit être reliée
au projet, aux fins de générer un taux de rendement interne (TRI) de 12%.

S.9.3 Valorisation des bénéfices


a) Tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité par la CEET
L’analyse des tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité, par la CEET, a montré que le
coût moyen d’achat de l'électricité est resté stable à 55,01 FCFA/ kWh pour la période 2010-
2012. Pour les fins de la présente étude, le coût de l'énergie électrique soutirée au réseau,
tel que donné par la CEET, a été pris égal à 58 FCFA/kWh ou 0,08842 €/kWh.
b) Tarif moyen de l’énergie pour les abonnés résidentiels
Le montant mensuel moyen de 7 050 FCFA, que les clients résidentiels paient actuellement,
correspond à une consommation de 79 kWh/mois, au prix de 89,2 FCFA/ kWh (ou 0,136 €/kWh).
c) Comparaison tarifs moyens et dispositions à payer l’électricité
Selon l’enquête socio-économique, les ménages, désireux d’être raccordés, seraient prêts à
payer seulement 1 935 FCFA en moyenne. Pour une consommation moyenne de
79 kWh/mois, ceci correspond à un prix de 24,4 FCFA/kWh, ce qui est nettement insuffisant
pour couvrir le coût d’achat d’électricité (58 FCFA/kWh) et est nettement inférieur au tarif
actuellement en vigueur pour les clients résidentiels.

Rapport final (version provisoire) S-25 613056-47ER-3000-00


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S.9.4 Résultats de l’analyse économique – Ensemble du projet
Pour l’ensemble du projet — compte tenu des hypothèses de calculs présentées au Tableau
S-22, d’un coût de l'énergie électrique soutirée au réseau égal à 58 FCFA/kWh (0,08842
€/kWh) et d’un tarif moyen de l’énergie de 89,2 FCFA/ kWh (0,136 €/kWh), les simulations
ont montré que :
• le cash flow net du projet est de -207,0 M€ ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de -220,2 M€;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 0,09 ; et
• le taux de rendement interne (TRI) est négatif.

De manière à produire un taux de rendement interne de 12%, une approche itérative a été
utilisée pour déterminer ce que devrait être le tarif ou prix à appliquer. Dans ce contexte, les
simulations ont montré qu’il est nécessaire que le tarif moyen de l’énergie soit de l’ordre de
0,245 €/kWh (160,7 FCFA/kWh), c’est à dire 80% plus élevé que le tarif actuellement en
vigueur (0,136€/kWh).
Avec une valeur de l’électricité évaluée à 0,245 €/kWh, les résultats suivants sont obtenus :
• le cash flow net du projet est de 496,0 M $US ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de 36,0 M $US ;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15 ; et
• le taux de rendement interne (TRI) est 12%.
Les résultats des analyses économiques sont résumés, en Euros (€) ainsi qu’en devise
nationale (FCFA), dans les Tableau S-23 et Tableau S-24 qui suivent.
Tableau S-23: Résumé des analyses en millions d’Euros (106 €)
Tarif DPE(*) Actuel Pour TRI=10% Pour TRI=12%
Valeur du tarif (€/kWh) 0,037 0,136 0,231 0,245
TRI - -11,0% 10,1% 12%
6
VAN (10 €) -451,14 -220,23 2,25 35,97
Rapport Bénéfices/Coûts -0,87 0,09 1,01 1,15
(*)
Note : DPE = tarif basé sur la disposition, des nouveaux consommateurs ruraux, à payer l’électricité.

Tableau S-24: Résumé des analyses en milliards de FCFA (109 FCFA)


Tarif DPE(*) Actuel Pour TRI=10% Pour TRI=12%
Tarif (FCFA/kWh) 24,4 89,2 151,5 161,0
TRI - -11,0% 10,1% 12%
VAN (109 FCFA) -295,94 -144,47 1,47 23,60
Rapport Bénéfices/Coûts -0,87 0,09 1,01 1,15
(*)
Note : DPE = tarif basé sur la disposition, des nouveaux consommateurs ruraux, à payer l’électricité.

Au vu de ces résultats, il est constaté :


• qu’autant avec le tarif basé sur la volonté de payer des consommateurs
(24,4 FCFA/kWh) qu’avec le tarif actuellement en vigueur (89,2 FCFA/kWh), le TRI
de 12% souhaité par la CEET ne peut être atteint;
• pour obtenir un TRI de 12 %, tel que souhaité par la CEET, le tarif doit être fixé à
0,245 €/kWh (161 FCFA/kWh) ;
• avec un tel tarif (0,245 €/kWh ou 161 FCFA/kWh), la valeur actuelle nette est
positive et le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15;

Rapport final (version provisoire) S-26 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
• pour obtenir un TRI de 10 %, le tarif doit être fixé à 0,231 €/kWh (151,5
FCFA/kWh) ; et avec un tel tarif la valeur actuelle nette est positive et le rapport
Bénéfices/Coûts est egal à 1.
En conclusion, l'analyse économique montre que le projet dans son ensemble n'est
actuellement pas économiquement viable et qu’il exigera des subventions. Le montant des
subventions nécessaires sera déterminé par l'analyse financière.

S.9.5 Résultats de l’analyse économique – Sous-période 2014-2018


L’analyse économique, pour la partie du projet couverte durant la sous-période 2014-2018, a
été effectuée compte tenu des hypothèses de calculs donnés au Tableau S-22.
Les simulations ont, ainsi, montré que, pour le programme d’électrification de la sous-
période 2014-2018, il est nécessaire que le tarif moyen de l’énergie soit de l’ordre de
0,195 €/kWh (128 FCFA/kWh), c’est à dire 43,4% plus élevé que le tarif actuellement en
vigueur (0,136 €/kWh) afin de s’assurer de générer un taux de rendement interne (TRI) de
12%, tel que souhaité par la CEET. Dans ce contexte :
• le cash flow net du projet est de 164,8 M $US ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de 12,2 M $US ;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15.

S.10 Analyse financière – Plan de distribution

S.10.1 Méthodologie et hypothèses


Un modèle financier a été développé pour l'analyse financière du projet. Le modèle projette
le compte de résultats et les éléments clés du bilan, y compris l’immobilisation, la dette et les
capitaux propres du projet.
Les principales hypothèses de calculs, pour le programme d’électrification rurale, qui
reflètent aussi celles utilisées dans l'analyse économique sont les suivantes :
Tableau S-25: Hypothèses de calculs – Analyse financière
Variable Valeur
Nombre de nouveaux abonnés – Ensemble du projet 272 969
Investissement en capital – Ensemble du projet 265,8 M€
Nombre de nouveaux abonnés – Sous-période 2014-2018 137 320
Investissement en capital – Sous-période 2014-2018 87,9 M€
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Prix unitaire de l’énergie achetée 0,08842 €/kWh
Pertes de distribution 8%
Durée de vie du projet 20 ans
Amortissement 5%
Taux d’intérêt 1,5%
Structure de l’endettement (Dette/ Capitaux propres) 90%/10%
Rendement des capitaux propres 12%
Taux d’actualisation 10%
Taux d’imposition sur le revenu 10%
La structure d’endettement du projet, c'est-à-dire son financement, a été fixée à 90% en
dettes et 10% en fonds propres. Les termes de la dette comprennent :
• une période de grâce, de 3 ans, au cours de laquelle les intérêts seront encourus
mais non payés;

Rapport final (version provisoire) S-27 613056-47ER-3000-00


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• une période de remboursement de 10 ans; et
• un taux d'intérêt de 1,5% sur la dette.
Une durée de vie de 20 ans a été retenue pour les actifs, ce qui définit un amortissement de
5% par année.

S.10.2 Résultats de l’analyse financière – Ensemble du projet


Pour l’ensemble du projet, l’analyse des projections financières a montré:
• avec un tarif de l’énergie de 0,136 €/kWh, une subvention de 0,0693 €/kWh ou
33,7% sera nécessaire pour produire un rendement moyen des capitaux propres de
12%. Ce rendement, la première année, est de 20,5% puis diminue à 9,2% à la
cinquième année. Parallèlement, la portion de capitaux propres augmente grâce à
l'augmentation des bénéfices non répartis. Les capitaux propres sont plafonnés à
40% de la valeur initiale de l'actif, avec les excédents payés sous forme de
dividendes ;
• le résultat net actualisé après impôt est de 71,24 M€ ; et
• le rapport Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,18.

S.10.3 Résultats de l’analyse financière – Sous-période 2014-2018


Pour la sous-période 2014-2018, l’analyse des projections financières — avec en filigrane
l’obtention d’un taux de rendement moyen des capitaux propres de 12% au cours de la
période de 20 ans— a montré que:
• avec un tarif de l’énergie de 0,136 €/kWh, une subvention de 0,0318 €/kWh ou 19%
sera nécessaire pour produire un rendement moyen des capitaux propres de 12%.
Ce rendement, la première année, est de 20,4% puis diminue à 9,2% à la
cinquième année;
• le résultat net actualisé après impôt est de 23,49 M€; et
• le rapport Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,14.

S.10.4 Etudes de sensibilité – Ensemble du projet


Des études de sensibilité ont été effectuées pour voir l'effet sur les projections financières
de la variation de certaines hypothèses de calculs, notamment au niveau de la durée de vie
du projet, la structure de l'endettement et le taux d'intérêt. Les scénarios considérés sont les
suivants :
• Durée de vie du projet : 30 ans (au lieu de 20 ans) ;
• Structure de l’endettement : 60/40 (au lieu de 90/10) ;
• Taux d’intérêt à 5% (au lieu de 1,5%) ; et
• Taux d’intérêt à 10%.
Les résultats sont résumés aux tableaux ci-après.

Rapport final (version provisoire) S-28 613056-47ER-3000-00


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Tableau S-26 : Résumé des analyses financières et études de sensibilité – Ensemble
du projet
Etudes de sensibilité
Scénario
Critère de Durée Dette/Fonds Taux Taux
référence de vie propres d'intérêt d'intérêt
30 ans 60/40 5% 10%
Tarif (€/kWh) 0.136
Subvention (€/kWh) 0.0693
Total (€/kWh) 0.2053
Subvention (%) 33,7%
Rendement moyen des
capitaux propres 12,0% 17,6% 9,6% 9,0% -49,9%
VAN (M€) 71,24 98,76 74,60 41,06 -23,53
Rapport Bénéfices/Coûts 1,18 1,22 1,19 1,10 0,96
Sur la base des hypothèses décrites précédemment pour le scénario de référence, un tarif
hors taxes de 0,205 €/kWh (134 FCFA/kWh) serait nécessaire pour avoir un rendement
moyen des capitaux propres de 12,0%. Il convient cependant de noter que même le tarif
actuel de 0,136 €/kWh (89,2 FCFA/kWh) est déjà plus de 3 fois supérieur au tarif moyen de
0,037 €/kWh (24,4 FCFA/kWh) que les clients potentiels dans les zones non électrifiées
seraient prêts à payer.
Pour le scénario de référence, le rendement moyen des capitaux propres est de 12,0%, la
valeur actuelle nette est de 71,24 M€ et le rapport Bénéfices/Coûts de 1,18.
Le cas considérant une durée de vie de 30 ans produirait les meilleurs résultats financiers,
avec un rendement moyen des capitaux propres de 17,6%, une valeur actuelle nette de
98,76 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,22.
Une structure d’endettement conservatrice de 60/40 produirait des résultats similaires à
ceux du scénario de référence.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 5% produit un rendement moyen des capitaux propres de
9,0%, une valeur actuelle nette de 41,06 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,10.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 10% produit des résultats très médiocres. Le rendement
moyen des capitaux propres est de -49,9%, une valeur actuelle nette de -23,53 M€ et un
rapport Bénéfices/Coûts de 0,96.
S.10.5 Etudes de sensibilité – Sous-période 2014-2018
Les résultats de l’analyse financière pour la sous-période 2014-2018 et les études de sensibilité sont
résumés au Tableau S-27.
L'analyse financière pour le scénario de référence de la sous-période 2014-2018 a été
effectuée pour déterminer la subvention qui devra être appliquée au tarif actuel pour obtenir
un rendement moyen de 12% des capitaux propres.

Rapport final (version provisoire) S-29 613056-47ER-3000-00


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Tableau S-27 : Résumé des analyses financières et études de sensibilité - Sous-période
2014-2018
Etudes de sensibilité
Scénario
Critère de Durée Dette/Fonds Taux Taux
référence de vie propres d'intérêt d'intérêt
30 ans 60/40 5% 10%
Tarif (€/kWh) 0.136
Subvention (€/kWh) 0.0318
Total (€/kWh) 0.1678
Subvention (%) 19,0%
Rendement moyen des
capitaux propres 12,0% 17,6% 9,6% 9,0% -41,0%
VAN (M€) 23,49 32,58 24,60 13,51 -7,84
Rapport Bénéfices/Coûts 1,14 1,17 1,14 1,08 0,97
Sur la base des hypothèses décrites précédemment pour le scénario de référence, un tarif
hors taxes de 0,168 €/kWh (110 FCFA/kWh) serait nécessaire pour avoir un rendement
moyen des capitaux propres de 12,0%. Il convient cependant de noter que même le tarif
actuel de 0,136 €/kWh (89,2 FCFA/kWh) est déjà plus de 3 fois supérieur au tarif moyen de
0,037 €/kWh (24,4 FCFA/kWh) que les clients potentiels dans les zones non électrifiées
seraient prêts à payer.
Pour le scénario de référence, le rendement moyen des capitaux propres est de 12,0%, la
valeur actuelle nette est de 23,49 M€ et le rapport Bénéfices/Coûts de 1,14.
Le cas considérant une durée de vie de 30 ans produirait les meilleurs résultats financiers,
avec un rendement moyen des capitaux propres de 17,6%, une valeur actuelle nette de
32,58 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,17.
Une structure d’endettement conservatrice de 60/40 produirait des résultats similaires à
ceux du scénario de référence.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 5% produit un rendement moyen des capitaux propres de
9,0%, une valeur actuelle nette de 13,51 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,08.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 10% produit des résultats très médiocres. Le rendement
moyen des capitaux propres est de -41,0%, une valeur actuelle nette de -7,84 M€ et un
rapport Bénéfices/Coûts de 0,97.

S.11 Enjeux environnementaux

Dans l’attente de la programmation effective de la mise en œuvre du Plan directeur du


développement des infrastructures de la CEET, des choix qui seront privilégiés pour les
équipements et de la localisation comme telle de ceux-ci, il est possible au niveau de
l’analyse conclusive d’orienter une approche quant aux choix à venir en matière de stratégie
environnementale qui devra être adoptée.
Cette approche, qui respecte les politiques en matière de développement durable, est basée
sur un ensemble de prémisses ou d’hypothèses qui s’appuient elles même sur l’expérience
et les règles de l’art en matière de conception, de réalisation et d’opération de projets. Les
obligations réglementaires restent également la référence puisqu’elles sont les seules qui
puissent garantir un niveau de protection de l’environnement.
Il est important de rappeler que les études d’avant projet devraient pouvoir à elles seules
permettre le développement harmonieux du Plan directeur dans la mesure où ces études
apporteront les solutions d’intégration optimale des projets dans leur milieu.
Quelque que soit l’approche qui sera privilégiée en termes de gestion environnementale, elle
devra intégrer un ensemble de moyens connus dont l’optimisation des procédés et

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l’innovation technologique. Pour que celle-ci soit considérée comme novatrice, les moyens
techniques, voire économiques, devront être dépassés et encadrés par des façons de faire
que l’on peut qualifier d’organisationnelles.
Parmi les éléments à considérer dans l’approche environnementale, mentionnons de:
• planifier les investissements et la programmation des travaux avec suffisamment de
délai afin d’intégrer des technologies permettant de respecter au mieux les normes
nationales et les lignes directrices des institutions internationales de financement ;
• prévoir les ressources financières suffisantes au projet afin de réaliser les études
d’avant projet tenant compte des considérations environnementales et sociales - entre
autres les études d’impacts environnementales approfondies, les études de
compensation et de réinstallation involontaires des populations et les coûts des
mesures d’atténuation, de compensation et de dédommagement ;
• privilégier les réhabilitations et les modernisations des équipements existants, aux
technologies souvent désuètes ou non respectueuses de l’environnement, par des
équipements aux technologies plus performantes et moins polluantes;
• prévoir et planifier les ressources financières suffisantes afin de réaliser des
programmes de suivi de la qualité de l’air et de l’eau sur une période d’au moins une
année avant l’amorce des études d’impacts environnementales approfondies.
En termes de conclusion, le Plan directeur du développement des infrastructures de la
CEET va dans le sens des politiques en matière de développement économique et de la
réduction de la pauvreté qui ont été prônées par le gouvernement du Togo. Il reste
maintenant à prévoir les moyens pouvant permettre à la fois d’en réaliser les programmes et
les équipements, tout en respectant les objectifs de durabilité.

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Tableau S-28 : Principaux instruments du Cadre institutionnel togolais du secteur de
l’électricité
Date Titre Points saillants
2000.07.18 Loi 2000-012 Objectifs, définir :
relative au secteur de
l’électricité • la politique générale d'organisation du secteur de
l'électricité ;
• le cadre juridique au sein duquel sont exercées les
activités réglementées sur le territoire national de la
République Togolaise et, notamment, la mise en place
de modalités de contrôle et de règles de concurrence
appropriées à l'exercice par les exploitants de leur
mission de service public ;
• les modalités de participation des entreprises privées
au secteur de l'électricité et notamment le régime de
propriété et d'usage des installations électriques
situées sur le territoire national de la République
Togolaise et des biens affectés à leur exploitation ;
• les attributions et responsabilités des institutions de la
République Togolaise et des autres organismes et
intervenants du secteur de l'électricité.
Section III. L'Autorité de Réglementation du secteur de
l'électricité, missions :
• participer à l'évaluation des projets et à la supervision
des appels d'offres nationaux et internationaux pour la
conclusion de conventions de concession, la
construction de nouvelles installations électriques et la
modification d'installations électriques existantes ;
• proposer au ministre chargé de l'énergie des projets
de normes et de formules destinées à réguler les
activités réglementées, ou relatifs à toute autre
question concernant le secteur de l'électricité, et plus
particulièrement dans le domaine des tarifs pratiqués
par les concessionnaires et les exploitants, de la
qualité de l'énergie électrique fournie, du cahier des
charges et des normes de sécurité ;
• procéder aux vérifications et investigations
nécessaires, et mettre en œuvre tous les pouvoirs
qu'elle détient aux fins de certifier la conformité des
installations électriques aux normes de sécurité et aux
normes techniques applicables ainsi que le respect
des dispositions de la loi par les concessionnaires et
exploitants ;
• mettre en œuvre des procédures de conciliation et
d'arbitrage pour régler les litiges éventuels entre les
intervenants du secteur de l'électricité.
2000.11.08 Décret N°2000- • Autorisations d'exploitation.
89/PR • Concessions de service public
portant définition des • Fourniture d'énergie électrique
• Comité d'exploitation du réseau
modalités d’exercice
des activités
réglementées,
conformément à la loi
N°2000-012 relative

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Date Titre Points saillants


au secteur de
l'électricité

2000.11.08 Décret N°2000- • Administration de l’Autorité de Réglementation.


90/PR • Missions du comité de direction.
portant organisation • Pouvoirs de contrôle et d’investigations des
concessionnaires et exploitants.
et fonctionnement de
• Autonomie financière.
l’Autorité de • Ressources financières.
Réglementation du
Secteur de
l’Électricité (ARSE)

2008.09.08 Arrêté ministériel • Établit que les autorisations des installations de


No production, de transport et de distribution en vertu du
051/08/MMEE/ARSE Code Bénino-Togolais de l'Électricité sont octroyées par
l'ARSE
• Précise la forme, des modalités et des conditions de
déclaration, de demande et d'octroi des autorisations :
o Régime de déclaration : P installée ≤ 500kVA
o Régime d’autorisation : P installée.> 500kVA
2012.02 Règlement • Fixer ou développer les règles administratives,
Technique de techniques, juridiques et financières de fourniture de
Distribution l'énergie électrique, y compris les règles déjà énoncées
par la Loi, le Contrat de Performance, ainsi que tout
autre document régissant le Service Public de
Distribution.
• Préciser les conditions de qualité avec lesquelles la
Compagnie Énergie Électrique du Togo (« CEET ») doit
servir les clients, via les critères de performance de la
gestion technique et commerciale de la clientèle.
• Encadrer les relations contractuelles que la CEET doit
avoir avec ses abonnés via les contrats de fourniture
d'énergie électrique en basse et moyenne tension.
2008.05.30 Loi 2008-005 Cadre juridique général de gestion de l’environnement :
portant loi-cadre sur • institue un cadre normalisé de gestion des aires
l’Environnement protégées, c’est-à-dire des zones géographiques
délimitées sur terre ou en mer, nommément désignée,
réglementée et gérée par des moyens appropriés et
spécialement vouée à la conservation de la diversité
biologique, des ressources naturelles ou culturelles
associées ;
• institue un contrôle de la qualité de l’environnement via
des normes de qualité de l’environnement fixées par
décret en conseil des ministres ;
• met en place un processus d’audit environnemental qui
sert à apprécier, de manière périodique l’impact que
tout ou partie de la production ou de l’existence d’une
entreprise génère ou est susceptible, directement ou
indirectement, de générer sur l’environnement.
• stipule que l’État peut octroyer, sous forme de prêts,
subventions ou avantages fiscaux, des aides aux
entreprises et établissements qui s’engagent à réduire
progressivement les pollutions, nuisances et autres

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Date Titre Points saillants


dégradations que génèrent leurs systèmes de
production selon des procédés techniques de gestion
durable et à des échéances convenues.

2006.07.05 Décret N° 2006-058 • Sont soumis à étude d’impact sur l’environnement


/PR (« EIE »), les projets publics, privés ou communautaires
fixant la liste des d’importance majeure ;
travaux, activités et • Le Tableau III en Annexe du décret identifie les
documents de barrages hydroélectriques et les infrastructures
planification soumis à énergétiques, en général, comme devant faire l’objet
étude d’impact sur d’EIE ;
l’environnement et • Certificat de conformité environnementale délivré par le
les principales règles ministre chargé de l’environnement.
de cette étude

2009.06.30 Loi 2009-013 Cadre institutionnel qui :


relative aux marchés • repose sur le principe de la séparation des fonctions de
publics et passation, de contrôle et de régulation des marchés
publics et délégations de service public ;
délégations de
• fixe les règles régissant la passation, le contrôle et la
service public régulation des marchés publics et délégations de
service public.
Droit foncier • Régime coutumier
• Régime foncier moderne
Ordonnance N°12 • Processus d’expropriation judiciaire
du 06 Février 1974 • Déclaration d’utilité publique
fixant le régime
foncier et domanial

Autres lois • Loi N°2008-009 du 19 juin 2008 portant code forestier.


• Loi N°2007- 011 du 13 mars 2007 relative à la
décentralisation et aux libertés locales.
• Code minier institué par la loi 96-004/PR du 26 février
1996.
• Code des hydrocarbures institué par la loi 99-003 du 24
février 1999.

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Tableau S-29: Principaux Instruments du Cadre institutionnel supranational

Date Titre Points saillants


2001.07.01 Convention Le Togo a adhéré à cette Convention aux termes de la
de la loi N° 2007-004 du 10 janvier 2007.
Commission
Africaine sur Création de la Commission Africaine de l’Énergie, qui a
l’énergie notamment pour mission de promouvoir :

• le développement de l’utilisation de l’énergie pour promouvoir


et appuyer un développement économique et social rapide,
éliminer la pauvreté, combattre la désertification et améliorer
les conditions et la qualité de la vie dans les États membres ;
• la coopération dans le domaine énergétique entre les États
membres, en particulier par le développement en commun des
ressources énergétiques, et par l’identification et la promotion
de projets d’envergure régionale et/ou sous régionale ;
• le développement et utilisation durables et écologiquement
rationnels de l’énergie.
2003.01.31 Protocole Le Togo a adhéré à cette Convention aux termes de la loi N°
A/P4/1/03 de 2007-004 du 10 janvier 2007.
la CEDEAO
Établit un cadre juridique destiné à promouvoir une coopération à
sur l’énergie
long terme dans le domaine de l'énergie, et fondé sur la
complémentarité et les avantages mutuels en vue d’augmenter
l’investissement dans le secteur de l'énergie et de développer le
commerce de l’énergie dans la région de l’Afrique de l’Ouest.

Les prescriptions du Protocole A/P4/1/03 ne sont pas encore


toutes transcrites dans le droit interne togolais. En effet, depuis la
ratification du Protocole le 23 décembre 2003 par l’Assemblée
Nationale, le Code des investissements de 1989 n’a pas encore
été mis à jour pour prendre en compte le sous-secteur de
l’électricité, et encore moins sa spécificité, et le marché togolais
de l’électricité n’est pas encore totalement libéralisé.

On peut aussi trouver le Rapport Final Provisoire de «


L’Actualisation du Plan Directeur Révisé des moyens de
production et de transport d’énergie électrique de la CEDEAO »
sur le site de l’EEEOA à :

http://www.ecowapp.org/?page_id=138&lang=fr .

2006.08 Accord Ratifié par le Togo par la Loi n° 2006-005 du 03 juillet 2006.
international L’Accord définit :
portant Code
• le cadre juridique, réglementaire et technique au sein duquel
bénino-
sont exercées les activités de production, de transport et de
togolais de distribution ainsi que les activités d’importation et d’exportation
l’électricité de l’énergie électrique sur l’ensemble des territoires du Bénin
et du Togo ;
• les institutions et autres acteurs intervenant dans le secteur
sur l’ensemble des territoires des deux États, leurs attributions
et responsabilités ainsi que les modalités de leur intervention ;
• les buts, l’organisation, les missions, les pouvoirs, les droits et

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obligations de la Communauté Électrique du Bénin (CEB)
Tableau S-30 : Ministères et organismes impliqués dans la préparation des lois,
décrets et règlements dans le secteur électricité

Ministère, organisme Points saillants


Ministère des Mines et Exerce les attributions définies à l’article 6 de la Loi 2000 012 du 18
de l’Énergie (MME) juillet 2000 relative au secteur de l’électricité

Seul Ministère directement impliqué dans la préparation des lois, décrets


et règlements qui régissent le secteur de l’électricité. Notamment chargé
de formuler et revoir périodiquement la politique générale d’organisation
du secteur de l’électricité, plus particulièrement au regard de :

• la politique tarifaire relative aux activités de fourniture d’énergie


électrique ;
• la politique d’électrification rurale, urbaine et périurbaine ;
• la politique relative aux ressources énergétiques à partir desquelles
est produite l’énergie électrique ;
• la politique relative à l’approvisionnement et au stockage des
combustibles utilisés pour la production d'énergie électrique,
notamment aux fins d’assurer la continuité et la régularité de la
fourniture d’énergie électrique ;
• la politique relative à la recherche et au développement des aspects
du secteur de l’électricité revêtant une importance particulière pour la
République Togolaise ;
• la politique en matière de protection de l’environnement et de
développement des sources d’énergie renouvelable.
Ministère de • Chargé de la mise en œuvre de la politique nationale de
l’Environnement et des l’environnement.
Ressources Forestières • Suit les résultats de la politique du gouvernement en matière
d’environnement et de développement durable.
(MERF)
• S’assure que les engagements internationaux relatifs à
l’environnement auxquels le Togo a souscrit, sont intégrés dans la
législation et la réglementation nationales.
Ministère de l’Économie • Contrôle a priori et a posteriori des procédures de passation des
et des Finances (MEF), marchés publics et délégations de service public mises en œuvre par
via la Direction toute autorité contractante, selon les modalités et les seuils
déterminés par voie réglementaire.
Nationale de Contrôle
• Assurer que les organes de contrôle interne établis au sein des
des Marchés Publics autorités contractantes ont les capacités et les moyens suffisants
pour assurer le contrôle de régularité des procédures de passation.
Autorité en charge de la Créée en juillet 2000 pour aider et conseiller le Ministre des Mines et de
Réglementation du l'Énergie dans la gestion du sous-secteur de l'électricité en :
secteur de l'électricité («
• participant à la définition et à l'application de la réglementation du
ARSE »)
sous-secteur ;
• évaluant et supervisant les mécanismes de passation des marchés ;
• donnant des avis sur les propositions et les décisions concernant les
tarifs ;
• donnant des avis sur le développement des infrastructures
énergétiques ;
• donnant des avis sur les questions d'expropriation pour cause
d'utilité publique ;
• contrôlant et certifiant les installations électriques ; et
• gérant les conflits potentiels entre les concessionnaires et les

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Ministère, organisme Points saillants


consommateurs.

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Tableau S-31 : Documentation
Lois, décrets, • Loi n° 89-22 du 31 octobre 1989 portant Code des investissements
règlements et • Loi n° 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité
arrêtés togolais • Décret no 2000-089/PR du 8 novembre 2000 portant définition des modalités
d'exercice des activités réglementées conformément à la loi n° 2000-012
relative au secteur de l'électricité
• Décret no2000-090/PR du 8 novembre 2000 portant organisation et
fonctionnement de l'Autorité de Réglementation du secteur de l’électricité
• Décret n° 2006-058 /PR du 05 juillet 2006 fixant la liste des travaux, activités
et documents de planification soumis à étude d'impact sur l'environnement et
les principales règles de cette étude
• Décret N° 2006-058 /PR du 05 juillet 2006 fixant la liste des travaux, activités
et documents de planification soumis à étude d'impact sur l'environnement et
les principales règles de cette étude
• Arrêté N°013/MERF du 1er septembre 2006 portant réglementation de la
procédure, de la méthodologie et du contenu des études d’impact sur
l’environnement
• Arrêté N°018 /MERF du 1er septembre 2006 fixant les modalités et les
procédures d’information et de participation du public au processus d’étude
d’impact sur l’environnement
• Loi n° 2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi-cadre sur l’environnement
• Arrêté ministériel n°051/08/MMEE/ARSE du 7 octobre 2008 portant définition
de la forme, des modalités et des conditions de déclaration, de demande et
d'octroi des autorisations des installations de production, de transport et de
distribution en vertu de l'Accord International portant Code Bénino-Togolais
de l'Electricité du 23 décembre 2003
• Loi 2009-013 du 30 juin 2009 Relative aux marchés publics et délégations
de service public
• Arrêté n° 007/MME/ARSE/2012 du 8 février 2012 portant approbation du
Règlement technique de distribution de l’énergie électrique au Togo
• Règlement technique de distribution de l’énergie électrique, février 2012
Instruments • Convention de la Commission Africaine sur l’énergie du 11 juillet 2001
supranationaux ratifiée par l’Assemblée Nationale togolaise par la loi N° 2007-004 du
10 janvier 2007
• Protocole A/P4/1/03 sur l’énergie, adopté le 31 janvier 2003 par la CEDEAO
• Accord international portant Code bénino-togolais de l’électricité issu de
l’accord bilatéral signé entre les Républiques du Togo et du Bénin en 1968,
créant une communauté d’intérêt entre les deux États dans le domaine de
l’énergie électrique, révisé en 2003 et ratifié par le Togo en août 2006
• Acte additionnel A/SA.2/01/08 de la CEDEAO portant création de l’ARREC
Rapports • Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte
antérieurs d’Ivoire : Revue et recommandation, Mathieu Meleu, CIRES, Université
d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No 47, 16/02/2002
• Situation du secteur de l’énergie électrique au Togo – Novembre 2007,
Réseau International d'Accès aux Énergies Durables – (RIAED)
• Rapport diagnostique sur les interfaces institutionnelles et réglementaires de
l’Autorité de régulation régionale du secteur de l’électricité de la CEDEAO,
juillet 2008, GAF/ICEA/Serres & Associés
• Réalisation de l’étude d’un plan stratégique du sous-secteur de l’énergie
électrique au Togo – Rapport final, décembre 2010, SOFRECO/IIC en
association avec IIC (Togo)
• Politique nationale de l’énergie (projet) - décembre 2011, SOFRECO/IIC
• Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie - Rapport No: ACS499, juin
2013, Banque Mondiale
• Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi 2013-2017
du Togo (SCAPE), août 2013

Rapport final (version provisoire) S-38 613056-47ER-3000-00


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Figure S-5 - Zone de l’étude

Rapport final (version provisoire) S-39 613056-47ER-3000-00


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Figure S-6 - Approche intégrée d’étude technique et économique du Plan directeur
d’approvisionnement et de distribution de la CEET

Rapport final (version provisoire) S-40 613056-47ER-3000-00


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Figure S-7 - Plan directeur - Approche méthodologique

Rapport final (version provisoire) 613056-47ER-3000-00 S-41


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Figure S-8 : Réseau de transport de la CEB
Vers NIAMEY
CEB NIGER
RESEAU ELECTRIQUE D ydyonga
K arim am a
(Plan mis à jour le 26 novembre 2010)
M alanville
G uéné
Vers
BINI-KEBBI

B anikoara K andi
C inkassé
Vers P orga G ogounou
Bawku
(VRA) D apaong S égbana
M andouri Tanguiéta

B oukoum bé
N atitingou
S ansanné P erm a B em béréké
M ango B irni
K anté P agouda K opargo N iki
N iam tougou D jougou N 'D ali
K étao

NIGERIA
P erèrè
O uaké
K ara
P artago
P arakou
B assar B afilo
B étérou
S okodé Tcham ba B assila
BENIN

Tchaourou
LEGENDE
S otoboua Lignes Existantes
P ira
330kV
GHANA

B lit t a B antè 161kV


TOGO

63kV
63/66 kV exploitée par
S avè SBEE/CEET

S avalou
Lignes Projetées
A n ié D assa-Zoum é 330kV

161kV

B a d o u 63kV

A ta kp am é
Ville/ Village
N angbéto Poste HT/MT
K étou
Poste HT/MT en projet
O nigbolo Centrale Hydroélectrique
Tohoum A bom ey B ohicon Centrale Hydroélectrique
en projet
K p a lim é N otsé A d ja r a la P obè Centrale Thermique

S akété
Lokossa A llada
T a b lig b o A vakpa Vers IKEJA-WEST
K é v é T s é v ié P ortoN ovo
M om é H agou
D a v ié
O TP
A n fo in 1 2 3 4
Vers Akossombo 1 Vèdoko
Maria Gléta
Asiekpe
1 Aného C otonou 32 Akpakpa
Gbégamey

Vers TEMA
Lomé 3 2
1 Lomé Aflao
2 Lomé Port
3 Lomé siège CEET
4 Cotonou2

Rapport final (version provisoire) S-42 613056-47ER-3000-00


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Figure S-9 : Schéma synoptique du réseau interconnecté de la CEB (existant et futur)

Rapport final (version provisoire) S-43 613056-47ER-3000-00


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Figure S-10 : Système d’alimentation en énergie électrique du Togo

Rapport final (version provisoire) S-44 613056-47ER-3000-00


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Figure S-11: Localités présélectionnées - Niveau national

Rapport final (version provisoire) S-45 613056-47ER-3000-00


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Figure S-12: Localités présélectionnées – Région Savanes

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Figure S-13: Localités présélectionnées – Région Kara

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Figure S-14: Localités présélectionnées – Région Centrale

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Figure S-15: Localités présélectionnées – Région Plateaux

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Figure S-16: Localités présélectionnées – Région Maritime

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Figure S-17: Taux d’accès à l’électricité – Année 2012

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Figure S-18: Indice de pauvreté - Année 2012

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Figure S-19: Positionnement - Localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité

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Figure S-20: Positionnement - Localités candidates selon l’indice de pauvreté

Rapport final (version provisoire) S-54 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Figure S-21: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018

Rapport final (version provisoire) S-55 613056-47ER-3000-00


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Figure S-22: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023

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Figure S-23: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028

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Figure S-24: Ecoulement de puissance pour l'année 2018
P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)

MALANVILLE Colors :
1.022 (9.84)
P28-BASE-PCA
-1.82MW
PORGA
0.990 (6.98)
-0.88MVAr
Line Types:
1.82 MW
GUENE
1.82MW
-1.11MVAr 0.88 MVAR A-OH
1.022 (9.88) B-OH
CINKASSE
0.975 (8.67)
1.82 MW
-3.63MW C-OH
0.88 MVAR-1.96MVAr -6.13MVAr
-1.82MW 1.82 MW 2-OH
-0.83MW 1.08MVAr 0.88 MVAR
-0.40MVAr
3.64MW
-0.23MVAr 3-OH
KANDI
0.83MW
0.83 MW
0.40 MVAR
1.83MW
-6.50MVAr 1.027 (10.07) A-UG
-0.99MVAr
DAPAONG B-UG
0.975 (8.68)
NATITINGOU C-UG
0.986 (7.20)
-5.46MW
1.82 MW
0.88 MVAR
2-UG
-0.66MVAr
3-UG
1.20 MW 0.28 MW 3.41 MW
5.48MW
0.58 MVAR 0.13 MVAR 1.65 MVAR
-5.71MW 27.05 MW -7.69MVAr
-12.96MVAr 13.10 MVAR BEMBEREKE Symbols :
1.025 (10.69)
5.75MW
7.76MVAr
Load
Transformer
MANGO -28.87MW
0.990 (8.84) -6.60MVAr
6.05 MW Switch, (C)
-6.67MW
29.17MW
2.93 MVAR Synchronous Gene.
2.36MVAr
-8.20MVAr
10.90MW -10.84MW
-5.77MW -5.77MW Shunt Reactor
2.39MVAr2.39MVAr
0.64 MW 6.72MW
-5.96MVAr 1.23MVAr Shunt Capacitor
0.28 MW 0.31 MVAR-3.60MVAr DJOUGOU 5.81MW 5.81MW
KARA0.13 MVAR 1.002 (9.01) -10.51MVAr
-10.51MVAr
1.002 (9.73)

-20.53MW
-4.66MVAr
2.20 MW PARAKOU
16.57 MW -34.20MW
1.07 MVAR 20.76MW 1.017 (11.44)
8.03 MVAR1.54MVAr -2.14MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -20.76MW 20.86MW
34.67MW
1.012 (12.15)
-5.78MVAr 0.00MVAr 1.68MVAr 2.14MVAr -4.45MVAr

G G
27.94 MW
13.53 MVAR -30.21MW -30.21MW
-34.67MW 5.97MVAr 5.97MVAr
5.78MVAr
-31.40MW 31.60MW
31.73MW 31.73MW
10.18MVAr -12.31MVAr 0.00
0.00
-14.98
-0.97
36.08MW -20.61MVAr -20.61MVAr
-16.27MVAr
ATAKPAME NANGBETO 253.47MW
1.014 (18.85) 1.014 (19.98) -108.53MVAr
BOHICON ONIGBOLO
3.96 MW ADJARALA 13.14MW 1.005 (19.51) -251.43MW 253.47MW
1.010 (21.04) 0.94MVAr 1.003 (19.14)
-12.70MW 1.92 MVAR 14.98MW -14.88MW 92.13MVAr -108.53MVAr
VRA_G TEMA-3 2.21MVAr -10.89MVAr 6.17MVAr IKEJA-3
1.014 (23.41) 8.01 MW -13.06MW 1.032 (28.32)
1.000 (-6.60) ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-45.65MW
3.88 MVAR
1.061 (24.38)

14.98MW -14.88MW -6.70MVAr -5.24MW 5.25MW 16.84MVAr -45.65MW


12.82MW 1.019 (-4.22)
KPALIME -10.89MVAr 6.17MVAr -2.17MVAr -3.34MVAr 16.84MVAr
253.45MW
-253.47MW
-9.43MVAr
70.00MW 18.30 MW 108.53MVAr
1.012 (20.15) -105.58MVAr
8.91MVAr 8.87 MVAR 46.25MW
SAKETE-3
22.54 MW
-69.85
2987.00MW

-18.52MVAr 46.25MW PHCN-3


G

-3.07
860.14MVAr
-1.34MW 1.58MW
-96.70MVAr 31.22MVAr 23.62MW -23.57MW 10.92 MVAR -18.52MVAr 1.046 (25.30) 253.45MW
1.028 (28.88)
G

1.34
96.70 8.12MVAr -9.09MVAr -105.58MVAr
5.89 MW
948.91 MVAR

-41.69MW 41.85MW
2987.00 MW

2.85 MVAR
-65.76MVAr -19.34MVAr
253.47
209.40 -99.82

LOME-C-3 12.33MW AVAKPA -41.85MW 42.03MW -18.61

-1.34
-6.33
14.82MVAr 80.00MW 23.00MW 19.34MVAr -73.52MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
1.044 (23.22) 1.006 (20.76)
40.10
34.53
-18.72MW
40.10MVAr9.07MVAr SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.014 (-0.94)
6.58MVAr 141.6 A
-12.23MW 1.003 (21.70)
G G
-17.71MVAr 42.03MW
19.01MW MAG-G2 MAG-G1
6.18 MW -73.52MAr G S W IN G

-14.64MVAr 0.979 (-7.11)


0.995 (-3.75)
-3.93MW 3.97MW 2.99 MVAR 26.53MW 26.53MW 17247.47MW
5780.22MVAr
8.15MVAr 8.15MVAr
-11.48MVAr 7.74MVAr 16994.00 MW

1.29 MW 5569.23 MVAR

-26.41MW -26.41MW 0.63 MVAR


MOME-HAGOU -79.84
-35.99
-22.91
-6.48

-9.87MVAr -9.87MVAr
AKOSSOMBO 0.996 (20.77) TANZOUN-1
1.016 (23.00) 0.995 (21.09)
6.71MW 6.71MW
LOME-C-1 -0.82MVAr
-0.82MVAr
1.004 (22.55)
0.44MW -0.42MW -6.70MW-6.70MW
-8.64MVAr 2.16MVAr -1.87MVAr
-1.87MVAr 26.40
9.86
26.40
9.86

0.39MW -0.38MW
-8.45MVAr 1.19MVAr

16.75 MW 13.16 MW 64.99 MW


-29.65MW -29.65MW TANZOUN-6
0.67MW 8.11 MVAR 31.82MW -31.41MW 6.38 MVAR 31.48 MVARMARIA-GLETA 31.24MW 31.24MW
0.67MW 27.36MVAr 27.36MVAr 1.046 (19.09)
3.16MVAr -7.24MVAr 4.21MVAr 1.004 (20.53) -5.92MVAr -5.92MVAr
3.16MVAr
29.89MW 29.89MW 31.82MW -31.41MW
-0.62MW -28.24MVAr -28.24MVAr -30.96MW -30.96MW
-0.62MW -7.24MVAr 4.21MVAr
-12.29MVAr 2.74MVAr 2.74MVAr
-12.29MVAr 52.29MW 52.29MW
18.45MVAr 18.45MVAr 18.18 MW
12.34 MW 8.80 MVAR
5.98 MVAR -52.11MW -52.11MW PORTO-NOVO-6
COT-VEDOKO -18.72MVAr -18.72MVAr 1.046 (19.02)
LOME-AFLAO
0.998 (20.08)
0.999 (23.33)

15.45 MW
-69.22MW -69.22MW 7.48 MVAR
21.18MVAr21.18MVAr
79.91 MW
38.70 MVAR 85.78 MW
69.70MW 69.70MW -18.68MW 19.09MW
-21.01MVAr-21.01MVAr 41.55 MVAR -3.30MVAr 4.09MVAr
32.85 47.50
-4.15 -5.44

LOME-PORT
0.999 (24.52)

-89.78
5.70
-19.93
-89.78
5.70
COT-VEDOKO-6
1.49

1.009 (15.29)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_3 60.12 MW
1.000 (-2.44) 1.000 (-1.43)
1.000 (-2.44) 29.12 MVAR
-3.16MW
4.28MVAr
83.32 MW
-61.05MVAr 3.17MW 40.35 MVAR
G G G
-4.31MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 1.013 (15.94)
-0.94MVAr -0.08MVAr -0.94MVAr 1.007 (15.41)

15.45 MW -18.62MW 18.68MW


7.48 MVAR -3.17MVAr 3.30MVAr

CEB_2018.xst September 22, 2014, 10:59:26 AM


Figure S-25: Ecoulement de puissance pour l'année 2023
P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)

DYDYONA Colors :
0.999 (2.53)
P28-BASE-PCA
PORGA -2.91MW
0.943 (1.73) 2.91 MW
-1.41MVAr Line Types:
1.41 MVAR 2.91MW
MALANVILLE
A-OH
KARIMAMA -1.51MVAr
1.000 (2.64)
0.999 (2.70) B-OH
CINKASSE
0.979 (2.41) -2.91MW 2.91 MW -1.78MVAr -5.83MW
C-OH
-2.91MW
0.37MVAr 1.41 MVAR 0.10MVAr
-1.41MVAr 2-OH
-1.16MW
-0.56MVAr 5.83MW
-1.77MVAr2.91
2.91MW
2.91 MW
1.41 MVAR
3-OH
2.92MW GUENE MW -0.49MVAr
1.16MW
1.16 MW
0.56 MVAR
-5.28MVAr
1.000 (2.77) 1.41 MVAR A-UG
-0.85MVAr
DAPAONG B-UG
0.979 (2.43) -11.66MW
NATITINGOU 0.85MVAr
2.91 MW
C-UG
0.940 (2.03)
11.72MW 1.41 MVAR 2-UG
-6.74MVAr
KANDI 3-UG
0.00MVAr 1.65 MW 0.41 MW 4.96 MW 1.000 (3.74)
0.80 MVAR 0.20 MVAR 2.40 MVAR
-8.18MW
43.33 MW
-2.56MVAr
20.99 MVAR
-14.63MW
Symbols :
8.21MW
-2.72MVAr
5.33MVAr
2.91 MW
Load
BEMBEREKE
14.81MW 1.41 MVAR Transformer
MANGO -23.13MW -23.13MW -12.74MVAr
0.983 (3.02) -7.86MVAr -7.86MVAr 0.993 (5.51) Shunt Capacitor
-9.45MW
23.37MW 23.37MW Switch, (C)
3.84MVAr 3.84MVAr
2.12MVAr
22.60MW -22.40MW
-14.79MVAr Synchronous Gene.
3.29MVAr -7.18MVAr 9.70 MW
0.33 MW 0.91 MW 9.59MW
4.70 MVAR
-13.17MVAr DJOUGOU
0.16 MVAR 0.44 MVAR -12.25MW-12.25MW
KARA 0.957 (3.57) 11.41MVAr
11.41MVAr
0.971 (4.90)
12.48MW 12.48MW
-27.87MW -18.41MVAr
-18.41MVAr
-2.19MVAr
PARAKOU
3.52 MW 0.974 (7.26)
23.80 MW -55.99MW
12.47MVAr 1.71 MVAR 28.32MW
11.53 MVAR -14.13MVAr -3.27MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -28.32MW 28.47MW
57.43MW
0.978 (9.33)
-13.47MVAr 0.00MVAr 3.46MVAr 3.27MVAr -5.10MVAr

G G
44.76 MW
21.68 MVAR -49.09MW -49.09MW
-57.43MW 10.10MVAr 10.10MVAr
13.47MVAr
-48.91MW 49.39MW
53.05MW 53.05MW
7.61MVAr -8.83MVAr 0.00
0.00
-14.98
-2.71
61.41MW -16.41MVAr -16.41MVAr
-15.42MVAr
ATAKPAME NANGBETO
0.995 (20.99) 1.000 (22.72)
BOHICON ONIGBOLO
5.70 MW ADJARALA 28.26MW 0.991 (20.70) -148.38MW 148.99MW
1.004 (24.76) 1.25MVAr 0.984 (20.73)
-24.07MW 2.76 MVAR 31.71MW -31.34MW 1.68MVAr -27.12MVAr
TEMA-3 2.20MVAr -8.98MVAr 5.15MVAr IKEJA-3
1.010 (29.86) 11.57 MW -27.91MW 1.023 (29.00)
ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-71.82MW
5.60 MVAR
1.039 (28.19)

31.71MW -31.34MW -5.99MVAr -1.41MW 1.42MW 6.20MVAr -71.82MW


24.40MW 1.044 (-0.62)
KPALIME -8.98MVAr 5.15MVAr 29.32 MW -8.21MVAr 2.90MVAr 6.20MVAr -148.99MW
-8.52MVAr
1.000 (23.36) 70.00MW 14.20 MVAR 36.11 MW
27.12MVAr
73.14MW
4398.00MW
34.91MVAr -69.83

73.14MW SAKETE-3 PHCN-3


G

-28.05
1352.51MVAr
-7.99MW 8.07MW 17.49 MVAR -5.68MVAr
-67.77MVAr 2.42MVAr -3.78MW 3.82MW -5.68MVAr 1.022 (27.24) 1.022 (29.34) 148.99MW
G

7.99
67.77 22.03MVAr -23.01MVAr -26.22MVAr
8.51 MW
4398.00 MW
1412.69 MVAR 4.12 MVAR 52.97MW -52.71MW
-67.80MVAr -13.39MVAr
VRA_G 148.99

1.000 (-0.20) 200.89 -24.45

LOME-C-3 4.52MW AVAKPA 52.71MW -52.51MW 63.30

-7.99

80.00MW 23.00MW PHCN_G PHCN-LOAD


G

-6.34

ADOBO 1.027 (29.95) 21.26MVAr


0.999 (24.92) 250.00MW 13.39MVAr -64.97MVAr
225.00MW -32.91MW
39.66MVAr8.93MVAr SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.013 (-1.24)
9.16MVAr
163.95

1.029 (1.80) -224.99


73.49
4.40MVAr
1.004 (23.88)
15.40MVAr -8.11

-4.40MW
G G G
-24.02MVAr
33.65MW
9.90 MW MAG-G1 MAG-G3
-11.04MVAr MAG-G2 G S W IN G

4.80 MVAR 0.989 (1.14)1.000 (-2.08) 35.06MW 35.06MW


-5.23MW 5.29MW 0.973 (-2.26) 22455.99MW
7845.33MVAr
14.42MVAr14.42MVAr
-12.49MVAr 8.84MVAr 22307.00 MW
7331.97 MVAR

-34.84MW -34.84MW
MOME-HAGOU -79.85
-35.52
-22.91
-6.32
-249.60
2.08

-15.84MVAr-15.84MVAr
TANZOUN-1 2.07 MW
AKOSSOMBO 0.987 (24.89)
0.992 (23.12) 1.00 MVAR
1.015 (27.43) -9.50MW-9.50MW
LOME-C-1 4.69MVAr
4.69MVAr
1.006 (27.23)
-6.95MW 6.99MW 9.54MW 9.54MW
-6.95MVAr 0.62MVAr -7.30MVAr
-7.30MVAr 34.84
15.84
34.84
15.84

18.92 MW 93.55 MW -6.21MW 6.25MW


9.17 MVAR 45.31 MVAR -6.93MVAr -0.18MVAr

24.05 MW TANZOUN-6
7.42MW 7.42MW
4.00MW 11.65 MVAR 31.88MVAr 31.88MVAr 45.66MW -44.84MW MARIA-GLETA -8.86MW -8.86MW 0.993 (20.22)
4.00MW
3.17MVAr -0.03MVAr -2.04MVAr 0.998 (25.35) 16.03MVAr 16.03MVAr
3.17MVAr
-7.27MW -7.27MW 45.66MW -44.84MW
-3.93MW -32.94MVAr -32.94MVAr 8.97MW 8.97MW
-3.93MW -0.03MVAr -2.04MVAr
-12.22MVAr 75.07MW -19.69MVAr -19.69MVAr
-12.22MVAr 75.07MW 75.07MW 75.07MW
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr 196.1 A 196.1 A

29.12 MW
-74.73MW PORTO-NOVO-6
-74.73MW-74.73MW-74.73MW 14.10 MVAR
19.77 MW COT-VEDOKO -10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr 0.992 (20.13)
LOME-AFLAO 9.58 MVAR 0.991 (24.63)
0.995 (27.36)

24.75 MW
-46.28MW -46.28MW 11.99 MVAR
17.31MVAr17.31MVAr
114.95 MW
55.67 MVAR 137.42 MW
46.51MW 46.51MW 45.17 MVAR -15.28MW 15.59MW
-17.88MVAr-17.88MVAr -3.25MVAr 3.79MVAr
71.78 71.78
18.83 18.83

LOME-PORT
0.994 (28.18)

-89.77
-3.08
0.00
COT-VEDOKO-6
0.00 -89.77
-3.08
0.963 (17.07)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_G3
1.000 (1.22) 0.000 () 1.000 (1.22) 86.52 MW 0.00MVAr
9.55MW
41.91 MVAR 8.87MVAr
133.47 MW
G G -55.63MVAr -9.52MW 64.64 MVAR
-8.83MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 0.00MW G COT-GBEGAME 0.962 (17.37)
7.88MVAr 0.00MVAr 90.00MW 0.957 (16.90)
7.88MVAr

24.75 MW -15.23MW 15.28MW


11.99 MVAR -3.15MVAr 3.25MVAr

CEB_2023.xst September 22, 2014, 10:45:17 AM


Figure S-26: Ecoulement de puissance pour l'année 2028

P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)

DYDYONA Colors :
0.967 (5.74)
P28-BASE-PCA
-4.66MW
-2.26MVAr

4.66 MW
Line Types:
PORGA
0.958 (15.62)
2.26 MVAR
4.67MW
MALANVILLE
A-OH
-0.47MVAr
KARIMAMA
0.968 (5.91)
0.969 (6.00) B-OH
-4.66MW
C-OH
CINKASSE -9.33MW
1.037 (12.96)
4.66 MW
2.26 MVAR
-1.79MVAr
-2.26MVAr
2-OH
4.66 MW
-1.50MW
-4.66MW
-2.26MVAr
9.34MW
4.66 MW 4.67MW 2.26 MVAR 3-OH
GUENE 0.24MVAr 2.26 MVAR 0.48MVAr
-0.73MVAr
0.970 (6.11) A-UG
4.67MW
1.50MW
-0.85MVAr
1.50 MW -2.83MVAr
-18.68MW
B-UG
0.73 MVAR
DAPAONG_1 -2.98MVAr
4.66 MW C-UG
1.037 (12.99)
NATITINGOU
0.960 (15.97)
18.84MW
-2.30MVAr
2.26 MVAR 2-UG
KANDI
0.979 (7.58) 3-UG
-10.75MVAr 2.26 MW 0.55 MW 6.56 MW
1.09 MVAR 0.26 MVAR 3.18 MVAR -10.87MW 69.39 MW
-23.50MW
Symbols :
7.06MVAr 33.61 MVAR 0.05MVAr 4.66 MW Load
2.26 MVAR
10.95MW
-12.77MVAr 144.00MW 23.84MW
-6.74MVAr
Shunt Capacitor
15.76MVAr
MANGO -37.03MW -37.03MW
G BEMBEREKE
0.987 (10.12)
Transformer
-15.39MVAr-15.39MVAr DJOU_G
1.030 (13.90)
1.000 (-5.81) Switch, (C)
-12.66MW
37.67MW 37.67MW
12.28MVAr12.28MVAr
15.53 MW Synchronous Gene.
11.94MVAr -19.69MW 7.52 MVAR
6.91MVAr
-21.96MW 22.19MW -143.47
-0.69

10.45MVAr -14.54MVAr
1.23 MW 13.07MW -14.61MVAr
-19.69MW
0.48 MW 0.60 MVAR-23.06MVAr DJOUGOU 6.91MVAr
KARA
0.23 MVAR 0.990 (18.22)
0.996 (16.62)
19.98MW
-13.68MVAr
40.29MW 53.28MW -52.76MW
-12.06MVAr -9.89MVAr 9.12MVAr 19.98MW PARAKOU
5.64 MW -13.68MVAr
31.52 MW -22.63MW 0.980 (12.47)
-2.66MVAr 2.73 MVAR -39.37MW
15.27 MVAR 0.00MVAr 7.65MVAr
BETEROU
SOKODE 22.84MW 0.00MW 15.00MW 0.985 (14.21)
1.005 (18.18) -2.30MVAr 0.00MVAr 13.93MVAr
-13.91MW
G G 2.24MVAr
-22.84MW DASSAZOUME -19.22MVAr
2.29MVAr
71.68 MW -29.45MW -29.45MW
0.981 (16.10) 14.07MW
-10.61MVAr 34.72 MVAR 1.37MVAr 1.37MVAr

-16.30MW 16.35MW
30.82MW 30.82MW
0.60MVAr -3.13MVAr 0.00
0.00
-14.97
-12.69

-23.40MW -15.43MVAr -15.43MVAr


23.46MW
-14.77MVAr NANGBETO 9.33 MW 6.09MVAr
ATAKPAME
-28.50MW1.005 (23.27) 4.52 MVAR
23.85MW ONIGBOLO
1.003 (22.72) ADJARALA BOHICON
7.59 MW 6.92MVAr 55.61MW -13.53MVAr 0.988 (20.38)
1.005 (25.17) 1.98MVAr 0.977 (19.28) -171.73MW 172.59MW
-22.48MW 3.68 MVAR 28.81MW -28.50MW -39.80MVAr 16.73MVAr IKEJA-3
TEMA-3 15.32 MW 6.76MVAr
VRA_G -10.94MVAr 6.92MVAr
1.018 (28.84)
1.006 (33.23) 7.42 MVAR -54.30MW
1.000 (3.12) ADJ-G1 -3.85MVAr
-68.05MW
28.81MW -28.50MW -16.52MW 16.64MW 1.21MVAr -68.05MW
22.80MW 1.019 (-0.07)
-10.94MVAr 6.92MVAr 46.96 MW -5.37MVAr 0.42MVAr 1.21MVAr -172.59MW
-13.13MVAr
KPALIME 70.00MW 22.74 MVAR 57.83 MW -16.73MVAr
69.24MW
6210.00MW
0.999 (25.07) 12.81MVAr -69.85

28.01 MVAR 69.24MW SAKETE-3 PHCN-3


G

-6.86
2012.06MVAr
-12.52MW 12.53MW -1.10MVAr 172.59MW
-36.96MVAr -27.42MVAr 1.39MW -1.39MW -1.10MVAr 1.007 (26.83) 1.018 (29.23) 17.94MVAr
G

12.52
36.96 -2.93MVAr 1.82MVAr
11.28 MW
6210.00 MW
2041.13 MVAR 5.46 MVAR 180.26MW -177.72MW
-67.30MVAr 6.39MVAr
450.00MW
G

172.59
20.28

5.36MVAr
210.20

3.25MW AVAKPA 38.56MW -38.47MW 84.79

-12.51
-6.58
27.99MVAr 80.00MW 23.00MW 320.00MW -5.52MVAr -44.98MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
ADOBO 1.006 (25.15)
-449.97
24.93
-34.08MW SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.009 (-1.73)
257.18
69.78
0.00MW 39.43MVAr7.32MVAr 274.79MVAr
1.007 (7.40) 7.67MVAr
1.004 (23.34)
LOME-C-3 -3.05MW 0.00MVAr G G G
1.009 (33.54) -30.52MVAr G MAG-G2 MAG-G1 MAG-G3
34.91MW MOMEHAG-G1 MARIAGLETA-3
-13.97MVAr
15.86 MW 1.038 (-2.44)
G S W IN G

0.000 () 1.000 (0.89)1.064 (-1.79) 1.016 (27.57) 48.87MW


-3.88MW 4.08MW 7.68 MVAR 28.66MVAr
48.87MW 31302.59MW
11305.13MVAr
28.66MVAr
-23.93MVAr 20.59MVAr 31130.00 MW
10231.00 MVAR

0.00
0.00
-48.38MW
MOME-HAGOU -79.86
-35.45
-22.91
-4.88
-319.00
-246.56
-48.38MW -29.26MVAr 3.31 MW
AKOSSOMBO 0.985 (25.44) -29.26MVAr 1.60 MVAR
1.012 (29.40)
-9.27MW-9.27MW
LOME-C-1 -15.05MVAr
-15.05MVAr
1.000 (29.21) TANZOUN-1
-65.32MW -65.32MW -6.00MW 6.25MW 9.34MW 9.34MW 0.984 (22.33)
12.02MVAr 12.02MVAr -21.67MVAr 15.72MVAr 12.46MVAr
12.46MVAr 48.38 48.38
29.26 29.26

-5.36MW 5.58MW 139.16

67.14MW 67.14MW 25.02 MW -20.07MVAr 13.28MVAr


-0.87

-11.75MVAr -11.75MVAr 123.89 MW


31.86 MW 12.12 MVAR
18.64MW 18.64MW 18.64MW 60.00 MVAR TANZOUN-6
6.26MW
6.26MW
15.43 MVAR 23.77MVAr23.77MVAr23.77MVAr MARIA-GLETA -14.73MW -14.73MW 1.006 (18.51)
3.29MVAr 1.017 (25.26) 6.72MVAr 6.72MVAr
3.29MVAr
-18.51MW -18.51MW -18.51MW
-6.17MW -24.87MVAr-24.87MVAr-24.87MVAr 14.82MW 14.82MW
-6.17MW
-12.22MVAr 124.68MW -10.51MVAr -10.51MVAr
-12.22MVAr 124.68MW 124.68MW 124.68MW
52.80MVAr
52.80MVAr 52.80MVAr52.80MVAr 258.1 A 258.1 A 46.64 MW
31.67 MW 22.59 MVAR
-123.65MW PORTO-NOVO-6
-123.65MW -123.65MW-123.65MW
15.34 MVAR -50.53MVAr
COT-VEDOKO -50.53MVAr -50.53MVAr-50.53MVAr 1.005 (18.41)
LOME-AFLAO
1.001 (24.21)
0.990 (29.06)

39.64 MW
-42.25MW -42.25MW 19.20 MVAR
12.62MVAr12.62MVAr 220.09 MW
152.34 MW
73.78 MVAR 72.34 MVAR
42.43MW 42.43MW -9.79MW 10.03MW
-13.31MVAr-13.31MVAr -10.09MVAr 10.46MVAr
62.33 62.33 60.10 60.10
24.75 24.75 50.62 50.62

LOME-PORT
0.990 (29.81)

-89.77
-10.03
-19.92
COT-VEDOKO-6
-8.83 -89.77
-10.03
0.960 (17.72)
LPO-G2 LPO-G1 114.59 MW
LPO_G3
1.000 (2.85) 1.027 (3.68) 55.50
1.000 MVAR
(2.85)
30.07MW
9.62MVAr
213.76 MW
G G -29.90MW 103.53 MVAR
G
-9.18MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 0.959 (17.21)
14.92MVAr 10.54MVAr 14.92MVAr 0.951 (17.00)

39.64 MW -9.74MW 9.79MW


-10.01MVAr 10.09MVAr
19.20 MVAR

CEB_2028.xst September 22, 2014, 11:00:51 AM


1 INTRODUCTION

1
INTRODUCTION
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

1. INTRODUCTION

1.1 Cadre et mandat

L’objectif global de l’étude d’élaboration d’un plan directeur de développement des


infrastructures de l’énergie électrique est de doter le Togo d’une vision à long terme de
développement de son réseau électrique national sur l’ensemble du territoire, indiquant les
besoins hiérarchisés en infrastructures d’approvisionnement et de distribution.

1.2 Description du projet

De façon plus spécifique, l’objectif de cette étude est l’élaboration d’un plan d’expansion des
moyens de production et de distribution d’énergie qui permettra à la Compagnie Énergie
Électrique du Togo (CEET) de tabler sur une offre en électricité en adéquation avec les
besoins du pays, et d’avoir des options d’expansion de son parc de production-distribution
qui soient les plus économiques; le tout eu égard aux politiques nationales et aux
développements macro-économiques au niveau national et, dans une certaine mesure, au
niveau régional. Cet objectif se traduit par :
 En matière d’approvisionnement:
• mettre en place une perspective de développement des charges par secteur
d’activité (primaire, secondaire et tertiaire ou industrie, ménages et commerce); et
• définir une stratégie de sécurisation de l’approvisionnement de la CEET en énergie
électrique.
 En matière de transport:
• connaître les caractéristiques du réseau électrique de transport sur le territoire
national ;
• être assuré de la viabilité technique du réseau de transport, sur le territoire national,
dans sa capacité à soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un
horizon de 15 ans (période 2014-2028).
 En matière de distribution:
• s’assurer de la viabilité technique du réseau de distribution dans sa capacité, à
soutenir les puissances de transit actuelles et projetées dans un horizon de 15 ans;
• limiter les perturbations du réseau par l’élaboration d‘une politique de qualité de
fourniture;
• définir une structure du réseau à long terme: consistance et positionnement
des postes sources HTB/HTA, structure des ouvrages HTA à l’aval de ces postes
sources;
• disposer d’un outil de planification et de gestion des ouvrages;
• définir les besoins d’investissements en infrastructures de réseau avec une
hiérarchisation des investissements nécessaires.

1.3 Objectif du Plan directeur

Selon les termes du contrat signé le 8 avril 2013, entre la CEET et SNC-Lavalin, la
réalisation de cette étude s’est déroulée selon deux (2) phases.
La Phase I de l’étude a consisté essentiellement en une phase diagnostique et les
principales activités de cette phase ont concerné:
 le relevé des données existantes et planifiées (à moyen et long terme) sur les systèmes
de production, transport et distribution d’énergie électrique;

Rapport final (version provisoire) 1-1 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

 l’analyse de la situation existante et élaboration de la base de données de planification.


Cette étape, préalable à la planification, permettra de bien définir les priorités en matière
de renforcement des réseaux électriques; les données de modélisation des réseaux de
production et transport; ainsi que la formulation de critères et d’hypothèses de
planification;
 l’établissement d’une prévision de la demande;
 la définition d’un plan optimal de développement des zones non encore desservies;
ainsi que
 l’évaluation des besoins en infrastructures de réseau avec une hiérarchisation des
investissements nécessaires.
La Phase II de l’étude a, quant à elle, consisté en la préparation du plan directeur du
développement des infrastructures CEET sur une période de 15 ans. Les principales
activités de cette phase ont concerné:
 l’analyse économique et financière;
 la justification financière des programmes d’investissement ;
 le transfert de technologie et la formation.

1.4 Zone du projet

La zone d’étude du projet couvre l’ensemble du territoire togolais à savoir les cinq (5)
régions administratives (Maritime, Plateaux, Centrale, Kara et Savanes).
De façon plus spécifique, l’étude a concerné :
 les localités dont l’électrification pourrait être effectuée à des coûts relativement bas, du
fait de la proximité d’un réseau existant ou d’un axe susceptible d’être développé sur la
période d’étude;
 les localités non encore électrifiées, mais ayant un potentiel de demande significatif du
fait de l’importance de leur population ou de leur rôle administratif;
 toute autre localité dont le niveau de développement apparent justifie une électrification.
La Figure 1-1, donnée à la page 1-5, illustre la zone d’étude.

1.5 Approche méthodologique

L’agencement des différentes activités des deux phases mentionnées précédemment, pour
mener à bien le développement du plan directeur d’approvisionnement et de distribution
pour la CEET (horizon 2028), est présenté de façon générale sur la Figure 1-2 (page 1-6).
L’étude a débuté par une collecte de données, sur terrain, pour construire la base de
données autour de laquelle a été planifié le plan de développement. Les résultats de cette
activités sont consignés dans le document intitulé Rapport de démarrage (613056-47ER-
1000). La base de données, ainsi constituée, a servit de support à :
(i) la préparation de la prévision de la demande;
(ii) la préparation des enquêtes socio-économiques;
(iii) l’établissement de critères technico-économiques de planification ainsi que les coûts
des ouvrages. La description de la situation existante du parc de production, transport et
distribution a permis de définir et de valider les données techniques et économiques des
réseaux électriques et d’asseoir la base de leur renforcement;
(iv) la modélisation des réseaux de production, transport et distribution reflétant la situation
actuelle des réseaux;
(v) la définition d’un plan optimal de développement des zones non encore desservies;
ainsi que
(vi) l’évaluation des besoins en infrastructures de réseau avec une hiérarchisation des
investissements nécessaires.

Rapport final (version provisoire) 1-2 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET

Le document intitulé Rapport intérimaire (613056-47ER-2000) regroupe l’ensemble des


conclusions des activités menées précédemment.
L’approche méthodologique pour l’exécution des diverses activités menées pour
l’élaboration du plan de développement est illustrée sur la Figure 1-3 (page 1-7).

1.6 Contenu du rapport et structure du plan directeur de développement

Le présent rapport regroupe les conclusions des 2 phases du projet et tient compte des
commentaires et amendements, transmis par la CEET en avril et mai 2014, sur le Rapport
intérimaire. Il constitue, dans sa version provisoire, le Plan directeur de développement des
infrastructures CEET (613056-47ER-3000) et se décompose, essentiellement, comme suit:
La présente section (Section1) décrit le cadre et mandat du projet, c’est à dire son contexte,
ainsi que ces principaux objectifs. L’approche méthodologique y est aussi présentée.
La section 2 présente l’étude du schéma organisationnel et institutionnel du secteur de
l’énergie au Togo et présente, sur la base d’une revue critique des récentes reformes, des
schémas institutionnels et réglementaires propres à favoriser la réalisation de projets
d’électrification rurale.
La section 3 dresse un inventaire des moyens de production, transport et distribution
d’énergie électrique (existants et planifiés à moyen et long terme) au Togo.
La section 4 présente les données relatives à la prévision de la demande au niveau du Togo
ainsi que les principaux résultats de l’étude des prévisions globales et désagrégées des
ventes d'énergie, de la consommation d'énergie et de la puissance de pointe. Dans le cadre
de cette section, il est aussi présenté : les résultats des enquêtes socio-économiques
menées dans le but de recueillir et d’identifier les activités économiques dominantes dans
les villages; l’usage des sources d’énergie; les attentes des ménages en termes de services
électriques ainsi que la volonté et la capacité de payer l’électricité.
La planification des réseaux passe d’abord par la détermination d’un ensemble de critères
sur lesquels seront basés la conception des scénarios d’extension et d’évaluation technico-
économiques des diverses options susceptibles d’être développées pour la fourniture, le
transport et la distribution de l’électricité sur le réseau interconnecté et les réseaux isolés.
Dans ce sens, les critères actuellement en vigueur à la CEET ont été passés en revue,
validés et reformulés selon les cas. Les sections 5 et 6 présentent respectivement, un
récapitulatif des critères techniques de planification et paramètres économiques retenus
ainsi que les coûts unitaires des ouvrages concernés.
Les données et hypothèses retenues et consignées dans les sections précédentes ont
constitué un intrant essentiel à l’élaboration et au développement du plan directeur des
infrastructures CEET et concernent :
Paramètres réseaux de transport/distribution: Paramètres réseau de production:
 Limites de tension en conditions normales  Fiabilité (LOLP) ou critère d’énergie non
d’exploitation et en situation d’urgence desservie
 Niveaux de charge des équipements en  Consommation spécifique ou pouvoir
conditions normales (régime permanent) calorifique des combustibles
d’exploitation et régime d’urgence  Programme de maintenance
 Caractéristiques techniques des  Durée de vie utile et année de
équipements de transport et distribution déclassement des unités de production
 Frais d’exploitation et entretien existantes
fixes/variables  Frais d’exploitation et entretien
fixes/variables
 Caractéristiques techniques des
centrales engagées avec leur séquence
de mise en service

Rapport final (version provisoire) 1-3 613056-47ER-3000-00


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Paramètres techniques et économiques:


 Prévision de la demande
 Prévisions du prix des différents combustibles
 Taux d’actualisation économique
 Taux de change
 Coût de l’énergie non desservie
 Coûts unitaires des ouvrages
 Coûts typiques d’investissement et de maintenance des différentes technologies de production

Les sections 7, 8 et 9 présentent respectivement les plans de développement en matière


d’approvisionnement (production), distribution et transport. Elles décrivent, d’une part, les
ressources qui devront être mises en place pour satisfaire la demande prévue et, d’autre
part, définissent les besoins en équipements nécessaires pour assurer la sécurité de
l’alimentation en électricité et l’extension du réseau électrique de transport relié au plan de
production et de distribution.
La section 10 présente l’analyse économique ainsi que la justification financière des
programmes d’investissement.
La section 11 rappelle les principales exigences, au niveau national et international, en
matière d'environnement et de développement durable. Les grands enjeux associés aux
solutions candidates sont décrits ainsi que leurs principaux avantages et inconvénients.

Rapport final (version provisoire) 1-4 613056-47ER-3000-00


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Figure 1-1 - Zone de l’étude

Rapport final (version provisoire) 1-5 613056-47ER-3000-00


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Figure 1-2 - Approche intégrée d’étude technique et économique du Plan directeur
d’approvisionnement et de distribution de la CEET

Rapport final (version provisoire) 1-6 613056-47ER-3000-00


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Figure 1-3 - Plan directeur - Approche méthodologique

Rapport final (version provisoire) 1-7 613056-47ER-3000-00


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SCHEMA INSTITUTIONNEL ET
2 ORGANISATIONNEL

ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION

2
SCHEMA
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

2. SCHEMA INSTITUTIONNEL ET ORGANISATIONNEL

La présente Étude du cadre institutionnel du secteur de l’énergie électrique du Togo s’inscrit


dans le cadre du Projet d'élaboration du plan directeur du développement des infrastructures
d'énergie électrique du Togo développé pour la Compagnie Énergie Électrique du Togo.
Elle répond aux exigences énoncée aux Termes de référence de mai 2012 et, plus
particulièrement, à ceux précisés à l’Article 1.1 – Étude du cadre institutionnel de la Section
C- Champ des Services de ces Termes de référence.

2.1 Objectifs de l’étude du cadre institutionnel et schéma d’analyse


Les objectifs de l’étude du cadre institutionnel sont de :
• présenter et définir l'environnement politique, légal et institutionnel, qui aura un
impact direct ou indirect sur la mise en œuvre du Plan Directeur du Développement
des Infrastructures de l'Énergie Électrique du Togo ; et de
• proposer, sur la base d'une revue critique des récentes réformes, un ou des
schémas institutionnels et réglementaires propres à favoriser la réalisation de projets
d'électrification rurale compatibles avec les réalités socioculturelles du Togo et
respectueux des objectifs de développement durable.
En conformité avec les exigences énoncée aux Termes de référence de mai 2012, il a été
adopté un schéma d’analyse qui considère tout d’abord le Cadre politique et institutionnel du
sous-secteur de l'électricité togolais, pour ensuite considérer son Cadre organisationnel.

2.2 Principaux documents de référence


Le présent rapport s’appuie sur les principaux textes qui régissent le cadre institutionnel du
sous-secteur de l’électricité du Togo, c’est-à-dire l’organisation, le développement du réseau
électrique et l’exercice des activités réglementées, soit :
• la loi 2000-012 du 18 juillet 2000, relative au secteur de l’électricité votée et
promulguée à la suite des réformes profondes entreprises dans ce secteur par le
gouvernement à partir de 1996 dans le cadre du processus de désengagement de
l’Etat du secteur productif, principalement complétée par :
o le Décret N°2000-89/PR du 8 novembre 2000, portant définition des modalités
d’exercice des activités réglementées, conformément à la loi N°2000-012 relative
au secteur de l'électricité ;
o le Décret N°2000-90/PR, du 8 novembre 2000, portant organisation et
fonctionnement de l’Autorité de Réglementation du Secteur de l’Électricité
(ARSE).
Il s’appuie ensuite sur les lois, décrets et ordonnances qui régissent la réalisation et
l’exploitation des infrastructures du réseau électrique, à savoir, principalement ;
• la Loi 2008-005, du 30 mai 2008, portant loi-cadre sur l’Environnement, complétée
par :
o le Décret N° 2006-058 /PR, du 05 juillet 2006 fixant la liste des travaux, activités
et documents de planification soumis à étude d'impact sur l'environnement et les
principales règles de cette étude.
• la Loi 2009-013, du 30 juin 2009 relative aux marchés publics et délégations de
service public.
Les textes suivants, d’une portée supranationale, serviront aussi de référence :
• Convention de la Commission Africaine sur l’énergie du 11 juillet 2001, ratifiée
par l’Assemblée Nationale togolaise par la loi N° 2007-004 du 10 janvier 2007 ;

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• Protocole A/P4/1/03 sur l’énergie, adopté le 31 janvier 2003 par la CEDEAO 1 ;


• L’Accord international portant Code bénino-togolais de l’électricité issu de
l’accord bilatéral signé entre la République du Togo et la République du Bénin en
1968, créant une communauté d’intérêt entre les deux Etats dans le domaine de
l’énergie électrique, révisé en décembre 2003 et ratifié en juillet 2006 ;
• Acte additionnel A/SA.2/01/08 de la CEDEAO portant création de l’ARREC 2.
Le cadre institutionnel du secteur de l’énergie électrique du Togo a fait l’objet de plusieurs
études au cours des dernières années. Comme, il serait contre-productif de les reprendre,
l’analyse des lois, décrets, etc. cités plus haut s’appuiera sur les études jugées comme les
plus pertinentes, à savoir :
• Situation du secteur de l’énergie électrique au Togo – Novembre 2007, Réseau
International d’Accès aux Energies Durables (RIAED)
• Rapport diagnostique sur les interfaces institutionnelles et réglementaires
de l’Autorité de Régulation Régionale du Secteur de l’Electricité de la
CEDEAO, juillet 2008, GAF/ICEA/SERRES & Associés
• Réalisation de l’étude d’un plan stratégique du sous-secteur de l’énergie
électrique au Togo – Rapport final, décembre 2010, SOFRECO en association avec
IIC (Togo)
• Politique nationale de l’énergie (projet) - décembre 2011, SOFRECO en
association avec IIC (Togo)
• République Togolaise - Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie - Revue
du Sous-secteur de l’Électricité - Rapport No: ACS499, juin 2013, Banque mondiale,
Région Afrique

2.3 Cadre politique et institutionnel


2.3.1 Présentation du cadre politique et institutionnel du sous-secteur de
l'électricité togolais

2.3.1.1 Synthèse des lois, décrets et règlements togolais qui encadrent le secteur de
l’électricité

Comme noté précédemment, le secteur de l’électricité togolais est principalement encadré


par les lois et décrets suivants :
• la loi 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité ;
• le décret N°2000-89/PR du 8 novembre 2000 ;
• le Décret N°2000-90/PR du 8 novembre 2000.

Loi 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité

Cette loi a été votée et promulguée à la suite des réformes profondes entreprises dans ce
secteur par le gouvernement à partir de 1996 dans le cadre du processus de
désengagement de l’État du secteur productif.
Elle s'applique aux activités de production, de transport et de distribution d'énergie
électrique, y compris les activités d'importation et d'exportation, exercées sur le territoire
national de la République Togolaise, mais exclut de son champ d’application les activités,
les équipements, les infrastructures et installations électriques sur le territoire de la
République Togolaise qui appartiennent à, ou qui sont exploités par, toute institution de

1
CEDEAO : Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
2
ARREC : Autorité de Régulation Régionale du secteur de l’Électricité de la CEDEAO

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coopération bilatérale ou multilatérale créée conformément aux accords internationaux


conclus par la République Togolaise avant son entrée en vigueur.
En conséquence, la Communauté Électrique du Bénin (CEB) échappe à toute législation
nationale et n’est soumise qu’aux dispositions du Code bénino-togolais de l’électricité.
Notons toutefois, ce code indique que les opérations nécessaires à la réalisation
d’installations de production d’électricité sont déclarées d’utilité publique par l’État compétent
et que les opérations d’expropriation et d’indemnisation nécessaires au développement sont
poursuivies conformément aux lois du pays.
L'objet de la loi 2000-012 était donc de définir :
• la politique générale d'organisation du secteur de l'électricité ;
• le cadre juridique au sein duquel sont exercées les activités réglementées sur le
territoire national de la république togolaise et, notamment, la mise en place de
modalités de contrôle et de règles de concurrence appropriées à l'exercice par les
exploitants de leur mission de service public ;
• les modalités de participation des entreprises privées au secteur de l'électricité et
notamment le régime de propriété et d'usage des installations électriques situées sur
le territoire national de la république togolaise et des biens affectés à leur
exploitation;
• les attributions et responsabilités des institutions de la République Togolaise et des
autres organismes et intervenants du secteur de l'électricité.
Cette loi a libéralisé la production de l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire, sous
réserve que, lorsque les activités de production sont exercées à des fins de fourniture
d’énergie électrique, elles sont exploitées dans le cadre d’une mission de service public.
Ainsi, la production est soumise aux exigences du service public et l’exploitation doit passer
par la conclusion d’une convention de concession entre l’État et les personnes publiques,
comme privées, exploitant ces activités.

L’Autorité de Réglementation du Secteur de l'Électricité

De plus, tout particulièrement, la Loi 2000-012 créait, à son article 9, l'Autorité de


Réglementation du Secteur de l'Électricité (l’ARSE), « un établissement public doté de la
personnalité morale de droit public et de l'autonomie financière » avec pour mandat principal
d’assister le ministre chargé de l'énergie dans la gestion des activités du secteur et de
mettre en œuvre l'activité de réglementation et de régulation du secteur de l'électricité.
Les missions de l’ARSE sont donc de :
• participer à l'évaluation des projets et à la supervision des appels d'offres nationaux
et internationaux pour la conclusion de conventions de concession, la construction de
nouvelles installations électriques et la modification d'installations électriques
existantes ;
• proposer au ministre chargé de l'énergie des projets de normes et de formules
destinées à réguler les activités réglementées, ou relatifs à toute autre question
concernant le secteur de l'électricité, et plus particulièrement dans le domaine des
tarifs pratiqués par les concessionnaires et les exploitants, de la qualité de l'énergie
électrique fournie, du cahier des charges et des normes de sécurité ;
• procéder aux vérifications et investigations nécessaires, et mettre en œuvre tous les
pouvoirs qu'elle détient aux fins de certifier la conformité des installations électriques
aux normes de sécurité et aux normes techniques applicables ainsi que le respect
des dispositions de la loi par les concessionnaires et exploitants ;

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• mettre en œuvre des procédures de conciliation et d'arbitrage pour régler les litiges
éventuels entre les intervenants du secteur de l'électricité 3.
Toutefois, notons qu’en matière d’interconnexions des réseaux électriques, l’ARSE doit
suivre les règles imposées par l’ARREC, tout comme doivent le faire les exploitants des
réseaux électriques du Togo.
À ceci peuvent être ajoutés les rôles, fonctions et pouvoirs de l’ARSE qui sont de :
• réglementer les activités liées à la production, le transport et la distribution de
l'électricité, et de
• surveiller les opérations des distributeurs d'électricité afin de s'assurer que les
consommateurs aient une continuité et une qualité de fourniture d'électricité dans
des conditions réglementaires.
À cet égard, l’ARSE est tenue d’établir chaque année, à l'attention du ministre chargé de
l'énergie, un rapport qui rend compte, dans les domaines qu’elle contrôle, de son activité, du
respect de leurs obligations par les opérateurs, des performances techniques, économiques
et financières du secteur de l’électricité ainsi que de l’évolution de la mise en œuvre de la
politique générale d’organisation du secteur de l’électricité 4.
Comme souligné dans le Plan stratégique de décembre 2010 (SOFRECO), l’adoption de la
Loi N° 2000-012 du 18 juillet 2000 et de son décret d’application N°2000- 089/PR du 08
novembre 2000 constituait une avancée notable permettant d’assurer le développement du
sous-secteur de l’électricité, tout en présentant un certain nombre de points d’insuffisance
portant notamment sur :

 l’électrification des zones rurales ou financièrement défavorisées ;


 l’exploitation des énergies renouvelables ;
 la nécessité d’assurer le transfert de technologie dans le domaine
énergétique ;
 le sort qu’il convient de réserver aux excédents de production réalisée à
titre privé notamment dans le cadre d’une exploitation industrielle ;
 l’obligation d’assurer une transparence des prix par la publication et la
large diffusion des règlements tarifaires en vigueur ;
 la notion de client éligible et le seuil d’éligibilité.

Enfin, en matière environnementale, la loi N° 2000-012 édicte diverses obligations,


notamment à sa section III, et au chapitre IV portant sur les règles d’usage des actifs et des
biens immobiliers.
La loi N°2000-012 est complétée, tout d’abord, par le décret N°2000-89/PR du
8 novembre 2000 portant définition des modalités d’exercice des activités réglementées,
conformément à la loi N°2000-012 relative au secteur de l'électricité ;
Le décret N°2000-89/PR définit principalement les modalités d'exercice des activités
réglementées prévues par la loi N° 2000-12 relative au secteur de l’électricité. Il précise les
modalités d’obtention des autorisations d’exploitation, celles relatives aux candidatures,
demandes d’octroi et octroi d’une concession pour l’une des activités réglementées, c’est-à-
dire les activités de production, de transport et de distribution d'énergie électrique, y compris
les activités d'importation et d'exportation, en plus de préciser le droit de regard de l’ARSE
en matière de déclaration d'utilité publique en vue d’expropriation reliée à une de ces
activités.

3
L’ARSE a mis en place ces procédures aux termes de ses Décisions 005 (Arbitrage) et 006 (Conciliation) du 9
mars 2004.
4
Présentation de l’ARSE à http://arse.tg/beta/index.php?page=simple&idscat=4

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Il est à noter que le décret N°2000-89/PR prévoit que de normes techniques d'exploitation
devant s'appliquer aux activités réglementées peuvent être soumises à l’ARSE et n’en fait
pas, conséquemment, une obligation.
Par contre, l’ARSE est tenue, c’est-à-dire obligée, « d’encourager à travers le
développement d'un code du réseau, d'un code de la distribution et d'un code de la
production, ou de toute autre manière qu'elle considérera appropriée » le développement de
normes et codes de conduite industriels.

 Nous nous questionnons à savoir pourquoi l’adoption de normes techniques


d'exploitation ne devrait pas être soumise à un impératif au moins équivalent
à celui du développement de normes et codes de conduite industriels.

La loi N°2000-012 est complétée par le décret N°2000-90/PR du 8 novembre 2000 portant
organisation et fonctionnement de l’Autorité de réglementation du secteur de l’électricité
(ARSE).
Ce dernier décret, donne notamment à l’ARSE des pouvoirs de contrôle et d’investigations
des concessionnaires et exploitants. Il l’autorise également à faire appel aux services de
l'État dont le concours lui paraît nécessaire à l'accomplissement de ses missions, mais avec
l'accord des ministres intéressés. Enfin, il dote l’ARSE de l'autonomie financière et précise
quelles ressources lui sont attribuées pour assurer cette autonomie.
Ces trois instruments constituent encore présentement, au début de 2014, l’encadrement
principal national du secteur de l’électricité togolais.
Il faut aussi signaler l’Arrêté ministériel No 051/08/MMEE/ARSE qui établit que les
autorisations des installations de production, de transport et de distribution en vertu du Code
Bénino-Togolais de l'Électricité sont octroyées par l'ARSE, et qui précise la forme, des
modalités et des conditions de déclaration, de demande et d'octroi des autorisations.
Notons que ce régime d’autorisation ne s’applique que lorsque la puissance totale installée
excède 500kVA aux bornes des installations de production. Les installations de puissance
égale ou inférieure à 500kVA sont, pour leur part, soumises à un régime de déclaration.
Enfin, en 2012, le Ministère des Mines et de l’Énergie a adopté un Règlement technique de
Distribution destiné à fixer, ou à développer les règles administratives, techniques,
juridiques et financières de fourniture de l'énergie électrique, y compris les règles déjà
énoncées par la Loi, le Contrat de Performance, ainsi que tout autre document régissant le
Service Public de Distribution. Le domaine d’application du Règlement Technique de
Distribution est celui prévu par la Loi 2000-012 du 18 juillet 2000 relative au secteur de
l’électricité.
Le Règlement technique de Distribution précise notamment les conditions de qualité avec
lesquelles la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) doit servir les clients, via les
critères de performance de la gestion technique et commerciale de la clientèle. Il encadre
aussi les relations contractuelles que la CEET doit avoir avec ses abonnés via les contrats
de fourniture d'énergie électrique en basse et moyenne tension.
Pour leur part, la réalisation et l’exploitation des infrastructures est principalement encadrée
par la Loi 2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi-cadre sur l’Environnement et, plus
particulièrement, par le Décret N° 2006-058 /PR du 05 juillet 2006. Ces instruments
juridiques sont examinés plus loin.

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D’autres lois et décrets encadrent la réalisation et l’exploitation des infrastructures. Ils sont
examinés en détail au Chapitre 9.2 Revue du cadre d’évaluation environnementale des
projets d’énergie électrique, du Plan stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique au
Togo produit par SOFRECO en décembre 2010 5.
En ce qui concerne le Droit foncier, notons tout particulièrement que lorsque la libération de
terres en vue de l’installation de projets d’énergie électrique requiert un processus
d’expropriation judiciaire, celui-ci peut être entamé directement, sans passer d’abord par
une procédure à l’amiable, ou peut se faire après échec de la procédure à l’amiable.
Sommairement, le processus consiste à faire intervenir les services compétents de
l’administration qui se baseront sur les lois de la République pour exproprier les terres. Un
projet de déclaration d’utilité publique sera alors soumis par le Ministère de l’Économie et
des Finances à l’Assemblée Nationale qui statue, approuve le projet de déclaration d’utilité
publique le cas échéant, et l’envoie à la Présidence de la République qui autorise et déclare
le projet d’utilité publique sur le territoire du Togo.
L’expropriation pour cause d’utilité publique s’opère ensuite par l’autorité de justice. Le
Tribunal de Première Instance de la localité où se trouvent les terres objet d’expropriation,
est le seul compétent pour prononcer l’expropriation. Sommairement, on peut signaler que la
procédure d’expropriation judiciaire est très longue et varie entre 12 et 18 mois. Toutefois,
elle a le mérite de garantir l’acquisition des terres sur le plan juridique au sens du droit
moderne.
Cependant, comme noté précédemment, que pour ce qui concerne des projets
d’installations électriques au Togo, le cadre réglementaire s’étend aussi au Code bénino-
togolais de l’électricité. Celui-ci indique que les opérations nécessaires à la réalisation
d’installations de production d’électricité sont déclarées d’utilité publique par l’État
compétent. Ce code indique également que les opérations d’expropriation et d’indemnisation
nécessaires sont poursuivies conformément aux lois du pays. Celles-ci mentionnent
notamment un juste et préalable dédommagement en cas de déclaration d’utilité publique
portant atteinte au droit de propriété
Une description détaillée du processus est présentée à la sous-section traitant du droit
foncier au chapitre 9.2 du Plan stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique au Togo
(SOFRECO).
Comme déjà noté, alors que l’organisation, le développement du réseau électrique et
l’exercice des activités réglementées sont encadrés par les lois et décrets que nous venons
d’analyser, la réalisation et l’exploitation des infrastructures sont, pour leur part, encadrées
par les instruments légaux suivants.

Loi 2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi-cadre sur l’Environnement

Cette loi fixe le cadre juridique général de gestion de l’environnement au Togo.


Cette Loi est sous la responsabilité du Ministère chargé de l’Environnement soit, depuis
février 2012, le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) et vise
à:
• préserver et gérer durablement l’environnement ;
• garantir, à tous les citoyens, un cadre de vie écologiquement sain et équilibré ;

5
Notamment :
• La loi N°2008-009 du 19 juin 2008 portant code forestier;
• La loi N°2007- 011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales;
• Le code minier institué par la loi 96-004/PR du 26 février 1996;
• Le code des hydrocarbures institué par la loi 99-003 du 24 février 1999;
• Le droit foncier.

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• créer les conditions d’une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles
pour les générations présentes et futures ;
• établir les principes fondamentaux destinés à gérer, à préserver l’environnement
contre toutes les formes de dégradation afin de valoriser les ressources naturelles,
de lutter contre toutes sortes de pollutions et nuisances ;
• améliorer durablement les conditions de vie des populations dans le respect de
l’équilibre avec le milieu ambiant.
Notamment, la loi 2008-00 portant Loi-cadre sur l’Environnement :
• institue un cadre normalisé de gestion des aires protégées, c’est-à-dire des zones
géographiques délimitées sur terre ou en mer, nommément désignée, réglementée
et gérée par des moyens appropriés et spécialement vouée à la conservation de la
diversité biologique, des ressources naturelles ou culturelles associées ;
• institue un contrôle de la qualité de l’environnement via des normes de qualité de
l’environnement fixées par décret en conseil des ministres ;
• met en place un processus d’audit environnemental qui sert à apprécier, de manière
périodique l’impact que tout ou partie de la production ou de l’existence d’une
entreprise génère ou est susceptible, directement ou indirectement, de générer sur
l’environnement ;
• établit que, si l’audit environnemental est obligatoire et relève de la responsabilité de
l’entreprise ou de l’unité de production. il est par ailleurs initié par le ministre chargé
de l’environnement ;
• stipule que l’État peut octroyer, sous forme de prêts, subventions ou avantages
fiscaux, des aides aux entreprises et établissements qui s’engagent à réduire
progressivement les pollutions, nuisances et autres dégradations que génèrent leurs
systèmes de production selon des procédés techniques de gestion durable et à des
échéances convenues.
La Loi 2008-005 portant Loi-cadre sur l’Environnement crée divers organismes qui ont un
rôle dans le développement du réseau électrique, à savoir :
• la Commission nationale du développement durable qui est l’organe de
concertation chargé de suivre l’intégration de la dimension environnementale dans
les politiques et stratégies de développement.
Cette Commission, qui est rattachée au ministère chargé de l’environnement, veille
au respect et à la mise en œuvre des conventions internationales relatives à
l’environnement ratifiées par le Togo, élabore la stratégie nationale de
développement durable et suit sa mise en œuvre.
• l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) qui sert d’institution
d’appui à la mise en œuvre de la politique nationale de l’environnement.
À ce titre, l’ANGE est notamment chargée de la promotion et la mise en œuvre du
système national des évaluations environnementales, des études d’impact, des
évaluations environnementales stratégiques et des audits environnementaux.
• le Fonds National de l’Environnement (FNE), destiné au financement de la
politique nationale de l’environnement.

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Décret N° 2006-058 /PR du 05 juillet 2006

Fixant la liste des travaux, activités et documents de planification soumis à étude d'impact
sur l'environnement et les principales règles de cette étude

Le décret N° 2006-058/PR, bien qu’antérieur à la loi 2008-00 fixe la liste des travaux,
activités et documents de planification soumis à une étude d’impact sur l’environnement et
précise les principales règles de cette étude.
Selon l’article 6 dudit décret, sont soumis à étude d’impact sur l’environnement (EIE), les
projets publics, privés ou communautaires d’importance majeure. Le Tableau III en Annexe
du décret identifie les barrages hydroélectriques et les infrastructures énergétiques, en
général, comme devant faire l’objet d’EIE. Le Tableau III précise aussi, dépendant de
l’ampleur du projet, quel type d’EIE, simplifiée ou approfondie, sera exigée. Par exemple,
une centrale hydroélectrique pouvant produire plus de 10 MW devra faire l’objet d’une EIE
approfondie, tandis qu’une centrale produisant entre 1 et 10 MW ne devra faire l’objet que
d’une EIE simplifiée 6.
L’article 7 du décret précise de plus que toute autorisation, approbation ou tout agrément
pour la réalisation des projets visés à l’article 6 du décret par une autorité publique, est
conditionnée par l’obtention préalable d’un certificat de conformité environnementale
délivré par le ministre chargé de l’environnement, après une évaluation favorable du rapport
d’étude d’impact sur l’environnement soumis par le promoteur.
Le décret N° 2006-058/PR est complété par l’Arrêté N°013/MERF du 1er septembre 2006
portant réglementation de la procédure, de la méthodologie et du contenu des études
d’impact sur l’environnement, et par l’Arrêté N°018 /MERF fixant les modalités et les
procédures d’information et de participation du public au processus d’étude d’impact sur
l’environnement.
Le décret N° 2006-058/PR et les Ordonnances sont présentés plus en détail à la sous-
section traitant du Cadre réglementaire national en matière d’EIE au chapitre 9.2 du Plan
stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique au Togo cité auparavant.

Loi 2009-013 du 30 juin 2009


Relative aux marchés publics et délégations de service public

Enfin, en ce qui a trait à la réalisation des infrastructures, il importe aussi de signaler la


Loi 2009-013 du 30 juin 2009 Relative aux marchés publics et délégations de service public
qui fixe les règles régissant la passation, le contrôle et la régulation des marchés publics et
délégations de service public en République Togolaise.
Aux termes de la Loi 2009-013, les délégations de service public comprennent les régies
intéressées 7, les affermages 8 ainsi que les concessions de service public 9, qu'elles
incluent ou non l'exécution d'un ouvrage.

6
Tel que le Tableau III est rédigé, du moins dans sa version publiée au Journal Officiel de la République
Togolaise du 5 juillet 2006, à la page 12, une centrale qui serait classée 10 MW tomberait entre deux chaises.
Ceci aurait intérêt à être corrigé.
7
La régie intéressée constitue un mode de gestion du Service public dans lequel une collectivité va faire
assurer le fonctionnement d'un service public par un délégataire tiers.
8
L'affermage est un type de contrat de délégation d'exploitation. En France, il existe en droit civil et en droit
public.
9
La concession de service public est une des formes de contrat que peut prendre une délégation de service
public. Elle se distingue de l'affermage par la prise en charge par le concessionnaire (souvent une société
privée) non seulement des frais d'exploitation et d'entretien courant mais également des investissements. Le
concessionnaire se rémunère directement auprès de l'usager par une redevance fixée dans le contrat de
concession

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La Loi 2009-013 Relative aux marchés publics et délégations de service public met ainsi en
place un cadre institutionnel qui repose sur le principe de la séparation des fonctions de
passation, de contrôle et de régulation des marchés publics et délégations de service public.
À leur tour, les règles de passation des marchés mises en place par la Loi 2009-013
Relative aux marchés publics et délégations de service public reposent sur les principes de
concurrence, de liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des
candidats, d'économie et d'efficacité du processus d'acquisition et de transparence des
procédures.
Spécifiquement, la loi 2009-013 s'applique aux marchés publics et délégations de service
public passés par les personnes morales suivantes, désignées sous le terme «autorité
contractante» :
• l'État, les établissements publics à caractère administratif, les collectivités territoriales
décentralisées ;
• les établissements publics à caractère industriel et commercial, les organismes,
agences ou offices, créés par l'État ou les collectivités territoriales décentralisées
pour satisfaire des besoins d'intérêt général, dotés ou non de la personnalité morale,
dont l'activité est financée majoritairement par l'État ou une personne morale de droit
public ou qui bénéficient du concours financier ou de la garantie de l'État ou d'une
personne morale de droit public ;
• les sociétés nationales ou les sociétés à capitaux publics dont le capital est
majoritairement détenu par l'État ou une autre personne morale de droit public ;
• les associations formées par une ou plusieurs de ces personnes morales de droit
public.
Aux termes de la loi 2009-013, un marché public est défini comme tout contrat écrit, conclu à
titre onéreux, passé conformément à ses dispositions, par lequel un entrepreneur, un
fournisseur, ou un prestataire de services s'engage envers une autorité contractante soit à
réaliser des travaux, soit à fournir des biens ou des services moyennant un prix.
Une délégation de service public, signifie pour sa part tout contrat par lequel une autorité
contractante confie la gestion d'un service public relevant de sa compétence à un
délégataire dont la rémunération est liée ou substantiellement assurée par les résultats de
l'exploitation du service.
Les seuils d’application sont définis par décret pris en Conseil des ministres.
Au niveau national, la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics du Ministère
de l’Économie et des Finances, a en charge le contrôle a priori et a posteriori des
procédures de passation des marchés publics et délégations de service public mises en
œuvre par toute autorité contractante, selon les modalités et les seuils déterminés par voie
réglementaire. Elle s'assure que les organes de contrôle interne établis au sein des autorités
contractantes ont les capacités et les moyens suffisants pour assurer le contrôle de
régularité des procédures de passation.
De plus, la loi 2009-13 a créé l’Autorité de Régulation des Marchés, responsable de la
définition des politiques en matière de marchés publics et de délégations de service public et
des stratégies de renforcement des capacités et ayant notamment pour mission d'assurer le
règlement des différends relatifs aux procédures d'attribution des marchés publics et
délégations de service public et de sanctionner les contrevenants, le cas échéant.
Enfin, dans un contexte supranational, il est utile de noter que l'Autorité de régulation des
Marchés Publics est l'organe de liaison de la Commission de I'UEMOA 10 dans le domaine

10
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest Africaine dont font partie le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Elle a pour mission la réalisation de
l'intégration économique des États membres, à travers le renforcement de la compétitivité des activités

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des marchés publics, assurant ainsi une vision régionale cohérente des règles de passation
de marchés publics et de délégation de services public.

2.3.1.2 Synthèse des lois, décrets et règlements internationaux principaux qui encadrent le
secteur de l’électricité – Interactions entre la Communauté Électrique du Bénin
(CEB) et la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET)
Comme souligné au Chapitre 6.2 du Plan stratégique du sous-secteur de l’énergie électrique
au Togo, l’essentiel des engagements internationaux de l’État togolais se rapportent aux
institutions régionales et sous régionales dont le Togo est membre, à savoir l’Union Africaine
(UA), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union
Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et la Communauté Électrique du Bénin
(CEB).
Au Togo, outre l'Autorité de Réglementation du Secteur de l'Électricité (ARSE), deux
structures ont en charge la gestion du secteur de l'électricité, à savoir, la Communauté
Électrique du Bénin (CEB) et la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET).

La Communauté Électrique du Bénin (CEB)

La CEB est un organisme international à caractère public qui a pour missions essentielles
de :
• réaliser et d'exploiter selon les règles appliquées par les sociétés industrielles et
commerciales, les installations de production, de transport d'énergie électrique pour
les besoins des deux États du Bénin et du Togo;
• conclure, en cas de besoin, avec les pays voisins des deux États, des accords
relatifs à l'importation, à l'exportation et au transit de l'énergie électrique.
Comme indiqué ci-après, sa création, en 1968, allait entrainer un recentrage des activités de
la CEET qui devint alors, essentiellement, une entreprise de distribution d’électricité.
Dans ce cadre, la CEB s'approvisionne auprès de la Volta River Authority (VRA) au Ghana,
de la Compagnie Ivoirienne d'Électricité (CIE) en Côte d'Ivoire et depuis le 13 février 2007
auprès de la Transmission Company of Nigeria (TCN). La CEB exploite, de plus, sa
production propre (Nangbéto sur le Mono ainsi que des turbines à gaz (TAG) au Bénin et au
Togo).
Enfin, la CEB s’approvisionne auprès de la société de production ContourGlobal Togo SA.
En 2102 près de 9% de la demande en énergie du réseau interconnecté de la CEB (y
compris les pertes et sans les productions propres de la CEET et de la SBEE) qui était de
l’ordre de 2 275 538 GWh, soit 200 874 GWh, furent fournis par ContourGlobal Togo SA 11.
La société ContourGlobal Togo S.A., est un producteur indépendant qui a signé avec la
République Togolaise une convention de concession pour la réhabilitation, l’extension et
l’exploitation de la Centrale Thermique de Lomé (CTL). Cette « Convention de concession
pour la réhabilitation, l’extension et l’exploitation de la Centrale Thermique de Lomé (CTL) »
fut signée le 19 octobre 2006 pour une durée de vingt-cinq (25) ans 12.
Notons que toute la production de la Centrale ContourGlobal Togo S.A. est livrée à la CEET
en vertu d’un contrat d’achat/vente autorisé par le décret n° 2007-057/PR du 14 mai 2007.
Cette livraison s’effectue via le réseau de transport de la CEB 13.

économiques dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement juridique rationalisé et
harmonisé.
11
Rapport Système 2012 – CEB,- 2.1 - Approvisionnements en énergie (importations et production)
12
http://www.arse.tg/?page_id=346
13
Rapport annuel 2012 CEET

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La Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET)

Pour sa part, la CEET est une société d'État à caractère industriel et commercial placée
sous la tutelle du ministère en charge de l'énergie. Son capital social est de six cent trente
millions (630 000 000) de francs CFA souscrit en totalité par l'État.
À l’origine, la CEET avait pour objet toutes les activités concernant directement ou
indirectement la production, le transport et la distribution de l'énergie électrique sur
l'ensemble du territoire national. Depuis 1968, suite à la création de la Communauté
Électrique du Bénin (CEB), Société appartenant au Bénin et au Togo, les activités de la
CEET se sont recentrées sur la distribution de l'énergie électrique au Togo. Elle a aussi pour
mission de participer à l'exécution de la politique du Gouvernement pour la recherche, la
production et l'utilisation des ressources énergétiques.
En plus du cadre légal présenté à la section a) Présentation du cadre politique et
institutionnel du sous-secteur de l'électricité togolais, le secteur électrique est donc
également soumis aux textes suivants, d’une portée supranationale :
• Convention de la Commission Africaine sur l’énergie du 11 juillet 2001, ratifiée
par l’Assemblée Nationale togolaise par la loi N° 2007-004 du 10 janvier 2007 ;
• Protocole A/P4/1/03 sur l’énergie, adopté le 31 janvier 2003 par la CEDEAO ;
• L’Accord international portant Code bénino-togolais de l’électricité issu de
l’accord bilatéral signé entre la République du Togo et la République du Bénin en
1968, créant une communauté d’intérêt entre les deux Etats dans le domaine de
l’énergie électrique, révisé en 2003 et ratifié par le Togo en août 2006 ;
• Acte additionnel A/SA.2/01/08 de la CEDEAO portant création de l’ARREC.

Convention de la Commission Africaine sur l’énergie du 11 juillet 2001

Les États membres de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ont adopté cette Convention
en 2001, reconnaissant que les graves pénuries d’énergie dans un grand nombre de pays
africains ont entravé pendant plusieurs années leurs efforts de développement industriel,
malgré l’énorme potentiel énergétique classique et des gisements importants de sources
d’énergie nouvelles et renouvelables.
Son objet premier est de créer au sein de l’OUA une Commission Africaine de l’Énergie,
l’AFREC 14, qui a notamment pour mission de promouvoir :
• le développement de l’utilisation de l’énergie pour promouvoir et appuyer un
développement économique et social rapide, éliminer la pauvreté, combattre la
désertification et améliorer les conditions et la qualité de la vie dans les Etats
membres ;
• la coopération dans le domaine énergétique entre les Etats membres, en particulier
par le développement en commun des ressources énergétiques, et par l’identification
et la promotion de projets d’envergure régionale et/ou sous régionale ;
• le développement et utilisation durables et écologiquement rationnels de l’énergie.
Le Togo a adhéré à cette Convention aux termes de la loi N° 2007-004 du 10 janvier 2007.
Cette adhésion a intégré la Convention dans l’ordonnancement juridique togolais et oblige
les autorités gouvernementales togolaises à prendre les mesures nécessaires au
développement du secteur de l’énergie notamment, par :
• la mise en place des investissements dans la recherche et le développement des
énergies renouvelables ;

14
AFREC : African Energy Commission

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• la réhabilitation et la construction des infrastructures électriques ;


• le renforcement de la capacité des intervenants du sous-secteur de l’électricité et leur
formation continue ;
• le développement des échanges et transits commerciaux de biens et services
énergétiques avec les autres Etats membres, en particulier en identifiant et en levant
les obstacles;
• le développer et l’utilisation de normes et procédures communes en matière
d’énergie;
• la mise en place de mécanismes nécessaires à l’exploitation et à l’utilisation des
ressources énergétiques du Togo de manière optimale et dans un souci de
complémentarité.

Protocole A/P4/1/03 de la CEDEAO sur l’énergie, adopté le 31 janvier 2003

Ce Protocole établit un cadre juridique destiné à promouvoir une coopération à long terme
dans le domaine de l'énergie, et fondé sur la complémentarité et les avantages mutuels en
vue d’augmenter l’investissement dans le secteur de l'énergie et de développer le commerce
de l’énergie dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
Il s’appuie sur la prémisse que les Parties Contractantes œuvrent en vue de promouvoir
l'accès aux marchés internationaux des matières et produits énergétiques et des
équipements liés à l’énergie à des conditions commerciales et, de manière générale, de
développer un marché ouvert et concurrentiel de l'énergie.
Il stipule tout particulièrement, que :
• chaque Partie Contractante œuvre en vue de lutter contre les distorsions de marché
et les entraves à la concurrence dans les activités économiques du secteur de
l'énergie ;
• chaque Partie Contractante s'assure que, dans les limites de sa juridiction, elle a et
applique les dispositions législatives nécessaires et appropriées pour faire face à tout
comportement anticoncurrentiel unilatéral et concerté dans les activités économiques
du secteur de l'énergie ;
• chaque Partie Contractante prend les mesures nécessaires pour faciliter le transit
des matières et produits énergétiques en conformité avec le principe de libre transit
et sans distinction quant à l'origine, la destination ou la propriété de ces matières et
produits énergétiques ni discrimination quant à une formation des prix faite sur la
base de telles distinctions, de même que sans imposer de manière non justifiée des
retards, des restrictions ou des taxes, et que
• dans le cas où les équipements de transport d'énergie existants ne permettent pas
un transit de matières et produits énergétiques, cette Partie n’opposera aucun
obstacle à l'établissement de nouvelles capacités, sauf dans l’hypothèse où elle peut
prouver que cet établissement de nouvelles capacités met en péril la sécurité,
l’efficacité des systèmes énergétiques existants y compris sa sécurité
d’approvisionnement.
Par l’adoption de ce Protocole, les États de la CEDEAO entendent donc développer un
marché de l'énergie ouvert et concurrentiel par la promotion de l'accès aux marchés
internationaux des matières et produits énergétiques, et des équipements liés à l’énergie.

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 Toutefois, les prescriptions du Protocole A/P4/1/03 ne sont pas encore


toutes transcrites dans le droit interne togolais. En effet, depuis la
ratification du Protocole le 23 décembre 2003 par l’Assemblée Nationale,
le Code des investissements de 1989 15 n’a pas encore été mis à jour
pour prendre en compte le sous-secteur de l’électricité 16, et encore
moins sa spécificité, et le marché togolais de l’électricité n’est pas
encore totalement libéralisé.

Accord international et Code bénino-togolais de l’électricité, août 2006

Le Code Bénino-Togolais de l’Électricité a pour objet de définir :


• le cadre juridique, réglementaire et technique au sein duquel sont exercées les
activités de production, de transport et de distribution ainsi que les activités
d’importation et d’exportation de l’énergie électrique sur l’ensemble des territoires du
Bénin et du Togo ;
• les institutions et autres acteurs intervenant dans le secteur sur l’ensemble des
territoires des deux États, leurs attributions et responsabilités ainsi que les modalités
de leur intervention ;
• les buts, l’organisation, les missions, les pouvoirs, les droits et obligations de la
Communauté Électrique du Bénin (CEB), instrument commun mis en place par les
deux États tel que précisé dans l’Accord international portant Code bénino-togolais
de l’électricité du 23 décembre 2003.
Il établit notamment :
• que le secteur de l’énergie électrique sur le territoire des deux Etats comprend les
activités de production, de transport et de distribution ainsi que toutes autres activités
connexes, et
• que les activités de production, de transport, de distribution et d’importation de
l’énergie électrique pour le besoin du public sur l’ensemble des territoires des deux
États constituent une mission de service public placée sous la responsabilité
exclusive des deux États.
Le Code permet toutefois que ces activités soient confiées par les États à toute personne de
droit public ou privé au moyen d’accord ou de convention (concession ou autres) dans les
conditions fixées Code.
Rappelons 17 aussi que toutes les opérations nécessaires à la réalisation d’installations de
production, de transport ou de distribution de l’énergie électrique par toute personne de droit
public ou privé intervenant dans le secteur dans un but de service public sont, à la demande
de celle-ci, déclarées d’utilité publique par l’État compétent tant en ce qui concerne
l’acquisition des terrains ou leur occupation temporaire, les droits de passage, l’utilisation
des voies publiques ou privées, qu’en ce qui concerne les servitudes de toutes natures. Les
modalités de déclaration d’utilité publique sont fixées dans les conventions de concession
relatives aux activités.
En ce qui concerne la CEB, les modalités de déclaration d’utilité publique prévue à l'article
L17 du Code sont fixées par la législation du pays sur le territoire duquel les opérations ont
lieu, soit le Togo en ce qui concerne la présente étude.

15
Loi N° 89-22 du 31 octobre 1989.
16
Notamment, le secteur de l’électricité n’y est pas identifié comme un secteur dans lequel une entreprise
pourrait obtenir les avantages qui sont prévus au Code, par exemple l’exonération d’une quote-part de
bénéfices pour le calcul de l’impôt sur les sociétés, dans les conditions qui y sont définies.
17
Section 5.1.a) – Loi 2000 du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité, supra.

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Comme signalé auparavant, les opérations d’expropriation et d’indemnisation requises sont


poursuivies conformément aux lois du Togo, tant en ce qui concerne les personnes de droit
public ou privé que la CEB.
Enfin, sont exclus du champ d'application du Code, la production, le transport et la
distribution de l'énergie électrique destinée aux télécommunications qui demeurent soumis
aux lois de leurs pays respectifs.

2.3.1.3 Problématiques du Code bénino-togolais de l’électricité

Dans le Plan stratégique de décembre 2010, SOFRECO relève les problématiques


suivantes quand au Code bénino-togolais de l’électricité :
Avantages tirés de l’institution du Code bénino-togolais de l’électricité
Comme le montrent à suffisance tous les accords internationaux auxquels le Togo est partie,
les problèmes d’énergie que connaissent les pays africains ne peuvent être réglés
efficacement que si les États se mettent ensemble pour trouver les solutions idoines.
De ce fait, l’adoption d’une réglementation commune entre le Togo et le Bénin est une
initiative inédite qui permet aux deux États de mutualiser leurs moyens pour réaliser les
investissements nécessaires dans la mise en place des infrastructures électriques.
Insuffisances du Code bénino-togolais de l’électricité
Les principaux inconvénients relevés dans le Code bénino-togolais sont relatifs à
l’exclusivité de transport et d’importation accordée à la CEB ainsi qu’à la confusion des
différentes branches d’activités de la CEB et à la structuration dudit code.
Inconvénients liés à l’exclusivité accordée à la CEB
Conformément aux dispositions de l’article L5 du Code bénino-togolais de l’électricité, la
CEB « reçoit sur l'ensemble des territoires des deux États, l'exclusivité d'exercer les activités
de transport, d'importation, d'acheteur unique pour les besoins des deux États.
A titre exceptionnel et dérogatoire, la Communauté Électrique du Bénin (CEB) peut déléguer
localement et pour une durée déterminée, son droit exclusif de transport d'énergie électrique
à toute personne de droit public ou privé. Le bénéficiaire de cette délégation est appelé
transporteur délégué. »
Cette disposition est contraire aux engagements pris par les États Togolais et Béninois à
travers le Protocole A/P4/1/03 signé à Abuja le 28 mai 2003 par la Conférence des Chefs
d’États de la CEDEAO. En effet, les autorités togolaises et béninoises se sont engagées à :
• œuvrer en vue de lutter contre les distorsions de marché et les entraves à la
concurrence dans les activités économiques du secteur de l'énergie ;
• s'assurer que, dans les limites de leur juridiction, elles ont et appliquent les
dispositions législatives nécessaires et appropriées pour faire face à tout
comportement anticoncurrentiel unilatéral et concerté dans les activités économiques
du secteur de l'énergie.
Par ailleurs, il convient de préciser que la mise en place d’un marché libre devrait en
principe favoriser les investissements dans le secteur de l’électricité et améliorer les services
fournis aux différents utilisateurs de l’énergie électrique. Par contre, les inconvénients du
marché libéralisé devront être atténués par une réglementation rigoureuse mise en place par
des régulateurs indépendants dotés de moyens suffisants.
Inconvénients liés à la confusion des branches d’activités de la CEB
Les activités de transporteur exclusif et de producteur de la CEB ne sont pas séparées mais
sont plutôt gérées ensemble par les organes de la CEB, sans même une distinction sur le
plan comptable.
Cette situation ne permet pas de faire clairement ressortir le rôle joué par chacune de ces
branches dans l’exploitation de la CEB. Une séparation comptable, voire la gestion par deux

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(02) sociétés distinctes, permettrait d’avoir une meilleure lisibilité sur la rentabilité de ces
branches et de prendre les mesures idoines pour leur amélioration.
Inconvénients liés à la structuration du Code bénino-togolais de l’électricité
Le Code bénino-togolais révisé le 23 décembre 2003 est structuré en trois (03) parties :
• Législation ;
• Règlement d’application ; et
• Arrêtés d’application.
Cette structuration présente l’avantage d’avoir un document unique constituant la
réglementation applicable au regard des activités de la CEB.
Cependant, elle ne favorise pas la flexibilité et la réactivité dont les dispositions
réglementaires ont besoin pour assurer leur efficacité. En effet, il serait plus contraignant de
suivre les procédures de signature et de ratification de l’accord international pour modifier
des dispositions techniques qui peuvent se trouver désuètes à cause notamment des
évolutions technologiques. Il est donc possible de rendre le Code bénino-togolais plus
efficace en le limitant seulement aux parties législation et règlement d’application.

Acte additionnel A/SA.2/01/08 de la CEDEAO portant création de l’ARREC

L'ARREC est une institution spécialisée de la CEDEAO, dotée de la personnalité juridique,


qui a pour fonctions principales de :
• créer et assurer le maintien des conditions de développement du marché régional et
des infrastructures régionales de transport d’énergie ;
• surveiller le fonctionnement du marché régional en veillant notamment à prévenir et
sanctionner les pratiques anticoncurrentielles ;
• régler les différends entre les acteurs via la médiation, la conciliation et l’arbitrage ;
• appuyer et assister les régulateurs nationaux.
L'ensemble des États signataires, dont le Bénin et le Togo 18, de même que les personnes
morales de droit privé ou de droit public intervenant dans le marché régional, sont soumis à
la juridiction de l’ARREC, en matière d'échanges transfrontaliers d'énergie électrique, à
travers le réseau de transport, qu'elles aient ou non leur siège sur le territoire de l'un des
États membres. À ce titre, elle est dotée du pouvoir d’autoriser, d’approuver ou de contrôler
les activités des différents acteurs du marché régional de l’électricité.
Elle peut aussi initier des enquêtes, faire réaliser des audits, prendre toute mesure
d’injonction ou toute mesure conservatoire ou de sauvegarde, et sanctionner les
manquements et violations des règles régissant les échanges transfrontaliers d’énergie
électrique.
Comme noté plus haut, les règles posées par l’ARREC en matière d’interconnexion des
réseaux électriques s’imposent donc à l’ARSE ainsi qu’aux exploitants des réseaux
électriques du Togo.

 Conséquemment, pour éviter des conflits entre les deux institutions et


favoriser l’adoption de règles uniformes entre les pays de la CEDEAO, il est
primordial d’instaurer une synergie d’action entre l’ARREC et les autorités
nationales de régulation du secteur de l’électricité, dont l’ARSE.

18
Font aussi partie de CEDEAO les pays où s’approvisionne la CEB, soit la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria.

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2.3.2 Analyse des rôles des ministères et organismes impliqués dans la
préparation des lois, décrets et règlements dans le secteur électricité 19

2.3.2.1 Ministère des Mines et de l’Énergie (MME)

Le ministre chargé de l’énergie, en l’occurrence le Ministre des Mines et de l'Énergie,


exerce les attributions définies à l’article 6 de la Loi 2000 012 du 18 juillet 2000 relative au
secteur de l’électricité. La Loi 2000 12 du 18 juillet précise de plus que, dans la mesure où
cela est utile ou nécessaire, le ministre chargé de l’énergie exerce lesdites attributions
conjointement avec le concours d’autres membres du Gouvernement investis de
responsabilités dans le secteur de l’électricité.
Dans ce cadre, le MME est le seul Ministère directement impliqué dans la préparation des
lois, décrets et règlements qui régissent le secteur de l’électricité.
Il est notamment chargé de formuler et revoir périodiquement la politique générale
d’organisation du secteur de l’électricité, plus particulièrement au regard des politiques
suivantes :
• la politique tarifaire relative aux activités de fourniture d’énergie électrique ;
• la politique d’électrification rurale, urbaine et périurbaine ;
• la politique relative aux ressources énergétiques à partir desquelles est produite
l’énergie électrique ;
• la politique relative à l’approvisionnement et au stockage des combustibles utilisés
pour la production d'énergie électrique, notamment aux fins d’assurer la continuité et
la régularité de la fourniture d’énergie électrique ;
• la politique relative à la recherche et au développement des aspects du secteur de
l’électricité revêtant une importance particulière pour la République Togolaise ;
• la politique en matière de protection de l’environnement et de développement des
sources d’énergie renouvelable.
En regard, plus particulièrement de la dernière politique, il est cependant pertinent de
rappeler que d’autres Ministères, tels le Ministère de l’Environnement et des Ressources
Forestières (MERF) et le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF), via la Direction
Nationale de Contrôle des Marchés Publics sont aussi impliqués dans la réalisation des
infrastructures du réseau. Nous avons examiné auparavant les zones d’intervention de ces
deux ministères dans ce cadre. On peut donc conclure que le MRF, de même que le MEF
seraient « d’autres membres du Gouvernement investis de responsabilités dans le secteur
de l’électricité ».
Ces trois acteurs ont de toute évidence à collaborer pour assurer un développement du
réseau et une desserte de l’électricité qui soit techniquement et financièrement optimale
ainsi que respectueuse de l’environnement et des objectifs de développement durable.
Le MME est responsable des activités du secteur de l'énergie, et notamment de celles du
sous-secteur de l'électricité. Plus précisément, en ce qui concerne plus particulièrement ce
sous-secteur, la Direction Générale de l’Énergie (DGE) qui fait partie du MME, est chargée
de :
• participer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique applicable à l'électricité;
• suivre la mise en œuvre du programme d'investissement ;
• préserver les actifs de l'État ;

19
Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie - Revue du Sous-secteur de l’Électricité - Rapport No: ACS499,
juin 2013, Banque mondiale, Région Afrique, pp.25-26

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• effectuer les études et les contrôles nécessaires pour assurer la fiabilité des sources
d'énergie et la sécurité des équipements ;
• définir et proposer des mesures de maîtrise de l'énergie et des technologies
énergétiques ayant fait leurs preuves ; et
• faire office de conseiller énergétique de l'administration centrale, des collectivités
locales et des investisseurs.
Pour sa part, au sein de la DGE, la Direction de la planification est chargée de :
• veiller à la fiabilité de l'approvisionnement en énergie ;
• réaliser les études et évaluations nécessaires à l'approvisionnement énergétique du
pays ;
• évaluer les ressources en énergie primaire ;
• gérer la base de données sur l'énergie et préparer les bilans énergétiques ;
• promouvoir les énergies renouvelables et la gestion rationnelle de l'énergie ; et
• promouvoir le remplacement des sources d'énergie, en particulier biomasse.
Il est aussi à signaler que la DGE gère le système d'information énergétique (SIE) qui
rassemble et analyse toutes les données énergétiques et l'information socioéconomique
pertinente.
Enfin, en ce qui concerne la Communauté Électrique du Bénin, le MME, de concert avec
le ministère en charge de l’énergie électrique au Bénin, est chargé de :
• formuler et réviser périodiquement la politique sectorielle en matière d'énergie
électrique ;
• prendre toutes dispositions administratives et réglementaires concourant à compléter
ou préciser le Code Bénino-Togolais de l’Électricité ;
• contribuer à l’élaboration des schémas directeurs de production et de transport de
l'énergie électrique pour l'ensemble des territoires du Togo et du Bénin ;
• approuver ou modifier les structures et les règlements tarifaires ;
• conclure des conventions, concession ou autres, conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur dans chaque pays.

2.3.2.2 Analyse des rôles de l'Autorité responsable de la Réglementation du secteur de


l'électricité (ARSE)

Les rôles de l’ARSE ont été examinés plus haut, sous la section couvrant la Loi 2000 012
du 18 juillet 2000 relative au secteur de l’électricité.
Ajoutons ici que l’ARSE a été créée en juillet 2000 pour aider et conseiller le Ministre des
Mines et de l'Énergie dans la gestion du sous-secteur de l'électricité en :
• Participant à la définition et à l'application de la réglementation du sous-secteur ;
• Évaluant et supervisant les mécanismes de passation des marchés ;
• Donnant des avis sur les propositions et les décisions concernant les tarifs ;
• donnant des avis sur le développement des infrastructures énergétiques ;
• Donnant des avis sur les questions d'expropriation pour cause d'utilité publique ;
• Contrôlant et certifiant les installations électriques ; et
• Gérant les conflits potentiels entre les concessionnaires et les consommateurs.
Il est à noter que la CEB applique sa propre réglementation supranationale, définie dans le
code bénino-togolais de l'électricité, et n'est pas régie par l’ARSE. En ce qui concerne les

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tarifs de l'électricité, la CEET et la CEB présentent leurs demandes d'augmentation aux


autorités. Il incombe alors à l’ARSE d'en examiner le bien-fondé et de les soumettre aux
analyses financières nécessaires.

2.3.2.3 Identification des relations avec les institutions responsables pour les autres
secteurs de l'économie

Le sous-secteur de l’électricité entretient, évidemment, des relations avec tous les secteurs
de l’économie : environnement, industrie, finances, travail, etc.
Nous ne croyons pas utile ici d’énumérer et d’examiner tous ces liens et relations. Toutefois,
on peut signaler que trois principaux ministères jouent un rôle essentiel dans le secteur, à
savoir :
• le ministère en charge de l’économie et des finances qui s’occupe de la recherche
des financements des projets du secteur et par lequel l’État finance des projets
d’investissement publics (PIP) ;
• le ministère en charge de l’énergie (Mines, Énergie et Eau) qui met en œuvre la
politique du gouvernement dans le secteur, oriente et coordonne les initiatives prises
dans le domaine ;
• le ministère en charge de l’environnement et des ressources forestières qui met en
œuvre la politique du gouvernement pour la réglementation, le suivi et le contrôle de
l’exploitation des forêts, pour la production et la distribution des combustibles ligneux
(bois de chauffe et charbon de bois).
Un lien que nous devons aussi particulièrement signaler est celui avec l’Autorité de
Régulation des Marchés, aux termes de la Loi 2009-013 du 30 juin 2009 Relative aux
marchés publics et délégations de service public. Cette relation a été examinée plus haut
sous la section traitant spécifiquement de ladite Loi 2009-013.
Rappelons surtout que l'Autorité de Régulation des Marchés est l'organe de liaison de la
Commission de I'UEMOA dans le domaine des marchés publics, et que l’ARSE a pour
fonction d’évaluer et de superviser les mécanismes de passation des marchés.
Rappelons aussi que l'Autorité de Régulation des Marchés a notamment pour tâche de
s'assurer que les organes de contrôle interne établis au sein des autorités contractantes,
dont la CEET, ont les capacités et les moyens suffisants pour assurer le contrôle de
régularité des procédures de passation.

2.3.3 Évaluation de la nécessité du redressement du secteur d'électricité


La CEET est responsable de la distribution. Dans ce cadre, en collaboration avec, et appuyé
par, les autres acteurs du secteur, ses objectifs principaux devraient être les suivants :

2.3.3.1 Accroître l'accès à l'électricité en zone rurale

Sauf pour ce qui est des villes et chefs-lieux principaux, à savoir Lomé, Kloto, Tchaoudjo et
Kozah, le taux d’accès à l’électricité dépasse rarement les 15% 20.
Il s'agit là d'un objectif clé du gouvernement en vue de favoriser le développement.
Différentes décisions devront donc être prises sur l'organisation institutionnelle à retenir, la
politique à appliquer et les modifications à apporter au cadre réglementaire.
Il faudra analyser les avantages et inconvénients des différents niveaux de service et modes
de prestation à la lumière de l'acquis des autres pays, et prendre des décisions sur un ou

20
Rapport Annuel d’activités 2012 CEET, p.26 – Tableau « Taux d’accès à l’électricité par préfecture »

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plusieurs modèles, qui verront peut-être la création d'une agence ou d'un fonds de
l'électrification rurale, ou d'un fonds énergétique.
Il faudra aussi décider du ou des modèles à appliquer et élaborer toute une série de textes
et documents d'application. Tout particulièrement, à cet égard, il faudra :
• accroitre les possibilités de participation du secteur privé, notamment par un recours
accrus à des producteurs indépendants, au travers d’appels d’offres lancés en
collaboration avec l’ARSE qui a déjà, pour sa part, mission de participer à
l'évaluation des projets et à la supervision des appels d'offres nationaux et
internationaux pour la conclusion de conventions de concession, la construction de
nouvelles installations électriques et la modification d'installations électriques
existantes ;
• collaborer avec le gouvernement et la CEB quant à l'établissement des tarifs et aux
ajustements tarifaires pouvant favoriser une pénétration accrue, mais demeurant
financièrement viable ;
• développer des programmes particuliers pour les zones où la viabilité commerciale
demeurera difficile à atteindre.
En effet, l’importance d’une desserte efficace en électricité pour favoriser le développement
n’est plus à questionner, et elle doit être favorisée, même au prix d’un soutien de l’État.
Toutefois, sa viabilité commerciale éventuelle doit toujours demeurer un objectif.
Enfin, La seule référence que nous ayons trouvée à un semblable programme au Togo était
sur le site République Togolaise, en date du 22 octobre 2013, à la rubrique Les défis à
relever, où, après avoir constaté que « en dépit d’un accroissement de 27% de la
consommation totale d’énergie observée entre 2000 et 2008, les études conduites révèlent
que 95% de l’énergie électrique est consommée par la population vivant en milieu urbain
(alors que) plus de 60% de la population vit en milieu rural » on signale que « le
gouvernement venait d’attaquer la phase 2 d’un vaste programme d’électrification rurale »21
visant à corriger cette débalance.
Toutefois il n’a pas été trouvé de référence à une structure dédiée ! Cependant, dans le
document Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi 2013-2017 22,
on déclare qu’afin de lutter durablement contre la pauvreté qui touche beaucoup plus les
zones rurales, l’électrification rurale sera particulièrement accompagnée par l’adoption d’une
stratégie d’électrification rurale, la création d’une agence nationale d’électrification rurale et
la mise en place d’un fonds d’électrification rurale.
On y précise aussi que la réalisation du programme d’électrification du pays devrait
permettre de répondre aux besoins en consommation d’énergie électrique et améliorer
l’accès des populations aux services publics d’électricité, la faisant passer de 23% en 2010
à 40% en 2017 et 42% en 2020. Pour le milieu rural, le taux d’accès sur cette période
passerait respectivement de 5% à 16% puis à 18%.
Le programme, et la structure spécialisée, mis en place au Rwanda, à savoir le Projet de
réhabilitation d’urgence du réseau électrique 23, pourraient utilement être étudiés à cet effet,
même s’ils ont été mis en place dans un contexte fort différent. Ce projet de réhabilitation,
réalisé avec le support de la Banque Mondiale, avait pour objets de réduire les coupures
d'électricité et de développer les capacités des institutions énergétiques du Rwanda. Il a
contribué à jeter les bases de la réorientation du secteur de l'électricité et à mettre fin aux

21
Cf. http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Politique/Les-defis-a-relever
22
SCAPE : Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi 2013-2017 du Togo, août 2013, à la
p. 75. - http://www.dsrptogo.tg/IMG/pdf/SCAPE_2013-2017_version_finale.pdf
23
Cf.http://web.worldbank.org/WBSITE/EXTERNAL/ACCUEILEXTN/NEWSFRENCH/0,,contentMDK:23047785~p
agePK:64257043~piPK:437376~theSitePK:1074931,00.html

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délestages qui étaient extrêmement préjudiciables pour l'économie nationale. Il a permis de


financer des améliorations dans plusieurs domaines essentiels, soit :
• la réduction des coupures d'électricité ;
• l’élaboration d'un cadre énergétique révisé visant à promouvoir la participation du
secteur privé ;
• la remise en état du réseau de transport et de distribution d'électricité.
Pour prendre quelques autres exemples le Mali, le Sénégal et le Cameroun, ont mis en
place des agences et des fonds d'électrification rurale. D'autres pays, comme l'Éthiopie, ont
chargé leur compagnie nationale d'électricité de mettre en œuvre le programme
d'électrification rurale.
Un rôle de cette nature, avec des objectifs idoine à la situation du Togo, pourrait être dévolu
à l’ARSE, mais une structure dédiée nous apparaitrait plus appropriée.
En terminant, en cas de concession accordée à des intérêts privés, le contrat de concession
devrait, de façon explicite, imposer l’obligation de service universel, c’est à dire obliger le
concessionnaire à :
• fournir l'électricité à toute personne qui en fait la demande ;
• fournir le service de manière continue, régulière et permanente ;
• fournir l'électricité au moindre coût à tous les usagers.
Ceci supposerait la mise en place d'un mécanisme de financement, couplant subvention et
crédit, au service de la politique nationale d'électrification et, notamment, il pourrait s’avérer
indiqué d’ajouter un montant destiné à financer l'électrification en zone rurale dans les
factures adressées aux usagers.

2.3.3.2 Accroître le recours aux énergies renouvelables

Cet objectif pourrait être jumelé au précédent.


En effet, des zones rurales plus isolées pourraient avantageusement être desservies en
électricité, que ce soit par une utilisation judicieuse de la biomasse, compatible avec les
objectifs de développement durable, le recours à l’énergie solaire ou éolienne ou, lorsque
viable, l’utilisation de la force hydraulique avec des mini ou des micros centrales 24, au prix
d’un soutien de l’État s’il le faut.
Il est cependant à signaler que les différentes technologies utilisant ces formes d'énergie ont
fait leur apparition au Togo dans les années 80 avec l'introduction de quelques systèmes
solaires thermique et photovoltaïque et des unités expérimentales de biogaz.
Toutefois, des politiques tarifaires incitatives et des mécanismes d'incitation pour la
promotion des énergies renouvelables et de l'électrification rurale hors réseau seront requis.
À cet effet, il faudra accroître le rôle de l’ARSE de façon à ce qu'elle couvre les énergies
renouvelables et l'utilisation du gaz naturel pour la production d'électricité.
Il pourrait donc être indiqué de promouvoir ces énergies renouvelables, dans le cadre de la
stratégie de diversification du Gouvernement togolais. À cette fin, il faudra probablement
définir un ensemble bien déterminé de principes tarifaires et de modalités d'application
(rachat de l’électricité produite à partir de l'énergie considérée et autres approches), de
régimes et d'incitations budgétaires et comptables, etc.

24
Il n’existe pas de définition universelle du terme « petite centrale hydroélectrique ». Selon les définitions
locales, ce terme peut couvrir des capacités nominales de quelques kilowatts à 50 mégawatts ou plus.
Quelque fois, les projets de 100 kW à 1 MW sont appelés « mini-centrales » et les projets de moins de 100
kW, « microcentrales ». Cf. http://www.riaed.net/IMG/pdf/MicroCentrale-Hydraulique.pdf

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Il serait aussi avisé de promouvoir l'efficacité énergétique, plus particulièrement en ce qui


concerne l'électricité, à l'aide de différents mécanismes d'incitation à l'appui des
investissements et des opérations du secteur privé, et d'autres méthodes budgétaires en
faveur des entités du secteur public.

2.3.3.3 Accroître la participation du secteur privé

L'article 23 de la Loi no 2002-012 relative au secteur de l’électricité ne renvoie qu'à des


« conventions de concession » (art. 11.1 (a)).
Par ailleurs, l’exploitation d’installations de production n’appartenant pas au domaine public,
réalisée localement, à partir de sources agréées par la République togolaise et qui ne
poursuit pas un objectif de fourniture de l’énergie électrique, est autorisée conformément
aux dispositions du code Bénino-Togolais et de la loi 2000-012 25.
Aussi, toute personne désirant exploiter des installations électriques d’une puissance
supérieure ou égale à 500 kVA utilisées pour ses seuls besoins et non destinées à la
fourniture d’énergie électrique doit, avant tout début d’exploitation, obtenir une autorisation
d’exploitation auprès de l’Autorité de Réglementation. (Article L14 du Code et l’Article 22 de
la Loi 2000 -012) 26
La délivrance de cette autorisation est soumise au paiement d’un droit dont le montant est
fixé par arrêté du ministre chargé de l’énergie.(Arrêté N°22/08/MME du 23 Avril 2008)
Pour intervenir dans le secteur de l’énergie électrique au Togo, il faut pour tout producteur
indépendant :
• conclure une convention de concession avec l’État à l’issue d’une procédure d’appel
à la concurrence ;
• signer un contrat d’achat-vente d’énergie électrique avec la Communauté Electrique
du Bénin (CEB) ou le distributeur partout où la CEB n’est pas présente ou, le cas
échéant, avec un tiers dans les pays voisins. (Article L8 du Code et Articles 23 et 24
de la loi 2000-012) ;
• obtenir une autorisation auprès de l’Autorité de Réglementation, avant tout début
d’exploitation.
La délivrance de cette autorisation est soumise au paiement d’un droit dont le montant est
fixé par arrêté du ministre chargé de l’énergie. (Arrêté N°22/08/MME du 23 Avril 2008).
Toutefois, aucun producteur indépendant ne peut prétendre à l’exclusivité de la fourniture de
l’énergie électrique à la CEB 27.
D'autres formules, dont pourraient notamment profiter de nouveaux mécanismes
d'électrification rurale, ont été appliquées dans d'autres pays. Notons particulièrement les
montages BOOT 28 accompagné d’un PPA 29 avec ou sans « Take or Pay ». Notons toutefois
que, si le PPA avec la clause "Take of Pay", garantit un marché pour la vente de l'électricité
produite par un producteur autonome, il crée moins d'incitation pour que la production se
fasse de façon plus efficace. En outre, il crée une très faible pression concurrentielle sur les
autres producteurs 30.

25
Cf. Règles applicables à la production d’énergie électrique – Auto production, à
http://www.arse.tg/?page_id=377
26
Cf. Règles applicables à la production d’énergie électrique - Pour les auto-producteurs, ibid
27
Cf. Règles applicables à la production d’énergie électrique - Pour les producteurs indépendants d’énergie
électrique (IPP), ibid.
28
BOOT : (Build Own Operate Transfer) Construire, Posséder, Exploiter, Transférer
29
PPA : (Power Purchase Agreement) Contrat d’achat d’électricité
30
Cf. Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte d’Ivoire : Revue et
recommandation, Mathieu Meleu, CIRES, Université d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No
47,16/02/2002, page 14.

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14
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Il ne faudra toutefois pas oublier que les réseaux électriques sont composés d’éléments qui
constituent de vrais monopoles naturels et d’éléments qui, eux, peuvent être concurrentiel.
Les réseaux électriques sont toutefois formés de composantes qui, tout en étant
indissociables, peuvent et doivent être traités de façons différentes, selon leurs
caractéristiques propres.
31
On peut ainsi représenter les réseaux comme formés de six composantes, sur deux plans,
dans une matrice 3x2 :

Plan Commercial PRODUCTION TRANSPORT DISTRIBUTION

Plan Technique PRODUCTION TRANSPORT DISTRIBUTION

Sur le plan technique, c’est à dire en ce qui concerne les installations physiques ("wires
operation"), on peut faire les constats suivants :
• la production n'est pas un monopole naturel - plusieurs personnes, sur un même
territoire, peuvent construire et opérer des équipements de production ;
• le transport est un monopole naturel - il n'apparaît pas utile que plusieurs
personnes construisent et exploitent des réseaux de transport, en compétition l'un
avec l'autre, sur un même territoire. Par ailleurs, rien n’empêche la construction
d’une ligne de transport par des intérêts privés dans la mesure où cette ligne jouira
d’un monopole territorial ;
• la distribution est un monopole naturel - il n'apparaît pas utile que plusieurs
personnes construisent et exploitent des réseaux de distribution, en compétition l'un
avec l'autre, sur un même territoire. Par ailleurs, rien n’empêche la construction d’un
réseau de distribution par des intérêts privés dans la mesure où cette ligne jouira
d’un monopole territorial.
Sur le plan commercial, c’est à dire en ce qui concerne les transactions commerciales
effectuées au moyen des installations physiques, on peut faire les constats suivants :
• la production n'est pas un monopole naturel - plusieurs personnes, sur un même
territoire, peuvent faire le commerce de l'électricité produite par les équipements de
production ;
• le transport n'est pas un monopole naturel - l'accès à ce réseau peut être ouvert à
tous, de façon non-discriminatoire ;
• la distribution n'est pas un monopole naturel - l'accès à ce réseau peut être
ouvert à tous, de façon non-discriminatoire.
Enfin, comme indiqué plus loin, il est préférable de considérer l'électricité comme un produit
manufacturé, plutôt que comme une ressource stratégique. Ceci en permet un commerce
beaucoup plus libre et, potentiellement, plus lucratif.
Les formes éventuelles de la participation du privé devront donc se conformer à cette
bivalence. La Loi 2002-012 relative au Secteur de l’électricité le permet mais sous forme de
concessions seulement 32, sauf en ce qui concerne les installations postérieures à l’entrée en
vigueur de la Loi qui, elles, peuvent « être cédées en pleine propriété à des personnes
privées. »

31
L’organisation et le développement des secteurs électriques de l’Asie du sud-est, IEPF, 1997, p. 63.
32
Cf. Chap. III – Régime juridique du Secteur de l’Électricité

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Rappelons aussi 33 que, conformément aux dispositions de l’article L5 du Code bénino-


togolais de l’électricité, la CEB reçoit sur l'ensemble des territoires des deux États,
l'exclusivité d'exercer les activités de transport, d'importation, d'acheteur unique pour les
besoins des deux États.
A titre exceptionnel et dérogatoire, la Communauté Electrique du Bénin (CEB) peut déléguer
localement et pour une durée déterminée, son droit exclusif de transport d'énergie électrique
à toute personne de droit public ou privé. Le bénéficiaire de cette délégation est appelé
transporteur délégué.
Par ailleurs, comme le signale SOFRECO dans son Plan stratégique de décembre 2010, à
la page 104 :
• « La CEB est un acteur particulier du secteur de l’électricité et n’est pas soumise aux
mêmes règles que les autres acteurs nationaux. Elle n’est soumise qu’aux
dispositions de l’accord international instituant le code bénino-togolais qui lui accorde
un certain nombre de privilège notamment l'exclusivité d'exercer les activités de
transport, d'importation, d'acheteur unique de l’électricité. Au plus fort de la crise
énergétique, les autorités togolaises ont néanmoins, par décret n° 2007-057/PR du
14 mai 2007, autorisé la signature d’un contrat d’achat/vente entre la CEET et la
société de production ContourGlobal Togo SA. »
Il est ajouté que « Cette situation démontre la nécessité de procéder à des réaménagements
afin de donner aux acteurs du sous-secteur de l’électricité les moyens nécessaires pour faire
face aux mutations régionales et internationales qui sont en cours. »
Cette disposition du Code bénino-togolais de l’électricité, donnant en principe à la CEB
l’exclusivité d’exercer les activités de transport, d’importation et d’acheteur unique pour les
besoins du Togo et du Bénin, est contraire aux engagements pris par les États Togolais et
Béninois à travers le Protocole A/P4/1/03 signé à Abuja le 28 mai 2003 par la Conférence
des Chefs d’États de la CEDEAO. En effet, les autorités togolaises et béninoises se sont
engagées à :
• œuvrer en vue de lutter contre les distorsions de marché et les entraves à la
concurrence dans les activités économiques du secteur de l'énergie ;
• s'assurer que, dans les limites de leur juridiction, elles ont et appliquent les
dispositions législatives nécessaires et appropriées pour faire face à tout
comportement anticoncurrentiel unilatéral et concerté dans les activités économiques
du secteur de l'énergie.
Cette disposition serait aussi contraire à l’esprit, sinon à la lettre, de la Loi 2009-013 du
30 juin 2009 relative aux marchés publics et délégations de service public.
En effet, bien que cette Loi n’inclue pas la CEB dans son champ d’application, elle est
postérieure à la dernière révision du Code bénino-togolais de l’électricité. Or, elle met en
place un cadre institutionnel qui repose sur le principe de la séparation des fonctions de
passation, de contrôle et de régulation des marchés publics et délégations de service public
et représente donc ainsi une évolution du droit qui promeut les principes de concurrence, de
liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des candidats, d'économie
et d'efficacité du processus d'acquisition et de transparence des procédures.

33
Cf. Problématiques du Code bénino-togolais de l’électricité, Inconvénients liés à l’exclusivité accordée à la
CEB, Plan stratégique de décembre 2010, SOFRECO, (op. cit.)

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2.3.4 Établissement des tarifs et ajustements tarifaires
Une question de première importance dont doit rapidement se saisir le Gouvernement
togolais, avec le concours de la CEET et peut-être de la CEB, est celle qui a trait à
l'établissement des tarifs et aux ajustements tarifaires 34.
La mauvaise performance des entreprises publiques en Afrique a abouti à différents
programmes de réformes en vue de redresser ce secteur. On peut identifier trois
composantes de ces programmes 35 :
o la privatisation qui se caractérise par le transfert total ou partiel de la responsabilité de
l'offre des infrastructures aux entreprises privées selon différentes modalités ;
o la politique de la concurrence qui s'opère à travers la libéralisation des prix et la
liberté d'entrée dans certains segments de la filière ; et enfin
o la réglementation qui consiste essentiellement au contrôle des segments monopoles
naturels, tels qu’identifiés ci-avant, afin d'éviter les abus, préserver la qualité et
améliorer l'efficacité globale du secteur.
Comme déjà signalé, l'électricité a longtemps été considérée comme une ressource
naturelle et stratégique dont le commerce devait être fortement encadré et réglementé par
les états. Toutefois, depuis plus de deux décennies, dans les pays industrialisés, ce
paradigme a été remplacé par un nouveau aux termes duquel l'électricité est désormais
considérée comme un produit manufacturé. Ce produit peut alors être un objet de commerce
entre des personnes physiques ou morales jouissant de pleine capacité. Il aussi être une
source de retombées économiques importantes pour l'ensemble de l'économie.
Considérer l'électricité comme un produit manufacturé plutôt que comme une ressource
stratégique en permet donc un commerce beaucoup plus libre et, on l'espère, plus lucratif.
Par ailleurs, ceci ne signifie pas qu'aucun contrôle ne doit être exercé sur ce commerce. Ça
signifie seulement que le contrôle devra être exercé là où il est utile et nécessaire qu'il soit
exercé!
En effet, bien que l'électricité soit un produit manufacturé, il demeure que ce produit
possède une caractéristique unique : il ne peut être stocké de façon commode et
économique et doit conséquemment être produit au moment même où il est consommé.
De plus, il n'existe pas de substituts pratiques ou satisfaisants à plusieurs des usages de
l'électricité.
Enfin, la plupart des clients des compagnies d'électricité sont, dans les faits, des
consommateurs "captifs" qui possèdent, individuellement, peu ou pas de pouvoir de
négociation.
Conséquemment, d'une part, en ce qui concerne les usages "captifs" et les consommateurs
"captifs", l'électricité continue d’être considérée comme un service essentiel, même si ce
service essentiel est rendu par un produit manufacturé.

34
Les tarifs d’électricité sont présentement fixés par l’Arrêté interministériel n°019/MME/MEF/MPR-
PDAT/MCPSP du 26 novembre 2010 portant fixation des tarifs de vente de l’énergie électrique au Togo.
On peut en consulter un résumé sur le site du MME, à http://www.mme.tg/?page=complexe&idscat=69.
On ne peut toutefois le consulter ni sur le site du MME ni sur le site de l’ARSE. On ne peut non plus le trouver
sur le site Lois, Règlements et Jurisprudence du Togo à http://www.legitogo.gouv.tg/, la dernière version du
Règlement tarifaire y datant du 7 février 1984 (Arrêté interministériel 2/MTPMERH).
Il est pour le moins étonnant que ce document ne soit pas disponible dans son intégralité.
35
Cf. Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte d’Ivoire : Revue et
recommandations, Mathieu Meleu, CIRES, Université d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No 47,
op.cit.

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Ceci crée une obligation de servir, à la charge du distributeur d'électricité, c’est à dire une
obligation de planifier et d'investir de façon à assurer ce service essentiel, en tout temps, en
quantité et en qualité. En contrepartie, ce distributeur doit jouir du droit de pouvoir récupérer
les investissements nécessaires effectués pour assurer ce service essentiel 36.
Ceci crée par ailleurs, à la charge des gouvernements, l'obligation de s'assurer que les
consommateurs "captifs" ne se feront pas imposer des tarifs indus par le distributeur pour
les usages "captifs" et que le distributeur ne pourra, via ces tarifs, que récupérer les
investissements prudemment réalisés.
Enfin, pour les usages non-captifs, l'électricité devrait être traitée comme tout autre produit
manufacturé et pouvoir être objet de commerce.
Dans cette optique, la réglementation37, en accord avec les tendances actuelles exprimées
dans les pays industrialisés concernant une réglementation moins lourde et des
gouvernements plus efficaces, devra donc de plus en plus être concentrée là où elle est
vraiment nécessaire, c’est à dire se concentrer sur la fixation des tarifs et conditions pour les
usages « captifs » par les consommateurs « captifs », et assurer qu'il n'y a pas de
subventions croisées (« cross-financing ») au détriment de ces consommateurs « captifs ».
Une politique transparente de tarification de l'électricité devra donc être mise en œuvre par
l’ARSE en collaboration avec la CEET, et le cas échéant par d’éventuels opérateurs privés,
dans certaines zones rurales.
L’ARSE devra aussi imposer l’obligation d’assurer une transparence des prix, notamment
par la publication et la large diffusion des règlements tarifaires en vigueur.

2.3.5 Proposition des zones d’amélioration des relations avec les institutions
responsables pour les autres secteurs de l'économie en vue de favoriser le
redressement du secteur d'électricité
L’Economic Research Paper No47 de la BAfD 38, propose des voies d’amélioration
intéressantes.
L’auteur y expose que la raison principale de la contre-performance du secteur électrique en
Afrique a toujours été la trop forte interférence de l'État à travers ses agents qui n'ont pas
été souvent bienveillants. Ce constat milite donc en faveur du régulateur indépendant. Mais
pour éviter qu'il soit capturé par les entreprises qui sont en général très puissantes dans le
secteur concerné, il faut asseoir un système qui l'oblige à rendre comptes aux trois groupes
d'acteurs : le gouvernement, les firmes et les consommateurs. Le schéma approprié serait
une institution qui donne une indépendance affirmée au régulateur à travers une assez
grande autonomie. Après on définit une modalité particulière pour aliéner quelque peu cette
indépendance, par exemple l’obligation de faire rapport sur une base régulière au Ministre
responsable, ou l’imposition d’un audit externe régulier de sa gestion.
Le premier problème qui n'est pas spécifique à l'Afrique mais qui probablement y est plus
accentué, concerne les difficultés liées à l'asymétrie d'information. La régulation est
clairement un problème d'agence. Les entreprises régulées disposeront toujours des

36
Que ce soit via une tarification basée sur ces investissements (« Cost based ») ou via une tarification basée
sur des incitations (« Incentive based »).
37
Évidemment il n’est fait état ici que de la réglementation du commerce de l'électricité. La réglementation des
moyens de production, de transport et de distribution d'électricité est une chose complètement différente et ne
fait pas du tout l'objet des présents commentaires. Il appert suffisant de dire ici que, lorsque ces moyens (c’est
à dire Centrales, Lignes de transport, Circuits de distribution, etc.) ont été dûment autorisés, et dans la mesure
où ils sont exploités à l'intérieur des limites ainsi autorisées, en particulier sur les plans de l'environnement et
de la fiabilité, le commerce de l'électricité produite, transportée et distribuée devrait être réglementé le moins
possible.
38
Participation du secteur privé à la fourniture des infrastructures en Côte d’Ivoire : Revue et recommandations,
Mathieu Meleu, CIRES, Université d’Abidjan, BAfD, Economic Research Paper No 47, op.cit.

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meilleures informations concernant les instruments de régulation que le régulateur. Pour


capter une partie de la rente informationnelle des entreprises, le régulateur devra imager
des mécanismes qui les incitent à utiliser dans l'intérêt général, les avantages
informationnels dont elles disposent, l'on sait que les mécanismes sont difficiles à trouver en
pratique. Un autre moyen pour extraire la rente informationnelle des entreprises est de
réduire l'asymétrie d'information. Le régulateur peut contraindre l'entreprise à lui révéler les
informations nécessaires à sa mission, par exemple à travers les clauses contenues dans
l'octroi des licences ou des contrats de concession.
C'est à ce niveau que se pose le second problème majeur des régulateurs en Afrique. Il
s'agit du problème d'autorité ou du pouvoir du régulateur à faire respecter les règles par les
entreprises régulées. En effet très souvent dans le secteur des infrastructures, les
entreprises régulées sont des entreprises étrangères qui ont le soutien de leur pays
d'origine, économiquement et politiquement puissant. Si dans l'exécution de sa mission
légitime, le régulateur rentre en conflit avec les intérêts des entreprises, celles-ci peuvent
faire appel aux autorités politiques de leurs pays. Les problèmes de régulation sortent alors
du champ économique pour se déporter sur le terrain politique.
Eu égard à ces constats, il convient dont que l’ARSE puisse soit jouir d’un pouvoir d’enquête
et de coercition qui lui permettront d’obtenir l’information requise pour mener à bien son
mandat, soit disposer de canaux de communications et d’échange d’information,
institutionnels, formels et informels, avec les autres institutions responsables pour les autres
secteurs de l'économie (Commerce, Économie, Finances, Technologie, etc.) de façon à
pouvoir disposer d’une vue complète des entreprises régulées.
Pour que l’ARSE puisse faire preuve d'objectivité vis-à-vis des entités publiques (CEET,
CEB, etc.) ou privées (producteurs indépendants, éventuellement petites entreprises de
distribution en zone rurale, etc.) et contribuer utilement au redressement du secteur de
l’électricité, il faudra donc lui donner plus d'autonomie et renforcer ses compétences. Il
conviendrait plus particulièrement de renforcer le rôle qu'elle joue en ce qui concerne la
pertinence de la politique et des niveaux tarifaires, et la supervision de la bonne application
des accords signés avec les opérateurs, dont le contrat de performance de la CEET.
Également, pour assurer que le Régulateur s’acquitte bien de sa mission, il est recommandé
d’imposer l'audit externe régulier de sa gestion.
Enfin, en ce qui concerne plus spécifiquement les autres acteurs responsables du secteur, Il
conviendrait que le pays renforce ses institutions dans le cadre de l'organisation existante :
• en renforçant les capacités de planification, de suivi des projets et de gestion
financière de la CEET ; et
• en développant la capacité de planification et les compétences financières de la
Direction de la planification du MME ;
Notamment, le Système d'Information Énergétique (SIE) géré par la DGE rassemble et
analyse toutes les données énergétiques et l'information socioéconomique pertinentes. Il
serait donc important que le SIE soit doté des ressources nécessaires pour
l’accomplissement de sa tâche.

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2.4 Cadre organisationnel

2.4.1 Évaluation de la capacité du secteur de l'électricité à assurer le contrôle et la


surveillance des travaux et formulation des actions requises pour améliorer
les performances 39
Le Règlement technique de Distribution, qui fixe les règles administratives, techniques,
juridiques et financières de fourniture de l'énergie électrique, et qui précise notamment les
conditions de qualité avec lesquelles la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET) doit
servir les clients, constitue un outil de base qui devrait aider la CEET à fixer les cibles
idoines en matière de contrôle et de surveillance des travaux.
Toutefois, pour habiliter la CEET à assumer pleinement son rôle dans le cadre
réglementaire actuel, à la fois national et supranational, il serait désirable que la CEET soit
propriétaire des infrastructures de distribution au Togo, et assume l'entière responsabilité de
l'activité de distribution et, selon les besoins, de production à partir de ses propres
installations ou de celles des producteurs indépendants d'électricité avec lesquels elle a
passé contrat.
Également, pour améliorer les résultats de la CEET, il conviendrait d'envisager la mise en
place d’un contrat de gestion ou de services d'assistance technique axés sur la gestion de la
performance technique et commerciale avec des objectifs et cibles bien définis. Un auditeur
indépendant pourrait être engagé pour contrôler périodiquement les résultats obtenus.
De plus, il faudrait envisager la transformation du rôle de la CEB et la révision du Code
bénino-togolais de l'électricité. Il existe en effet des décalages entre le cadre réglementaire
actuel, surtout en ce qui concerne la CEB, et les engagements pris par le Togo, et le Bénin,
envers la CEDEAO et l'UEMOA. Bien que tous les aspects du marché régional de
l'électricité ne soient pas encore connus en détail, puisqu'ils ne sont pas finalisés, il
conviendrait que le Togo n'attende pas pour agir.
Dans le cadre des engagements régionaux du Togo, il est recommandé :
• que la CEB devienne une compagnie d'électricité régionale, sans droits d'exclusivité ;
• qu’elle devienne propriétaire et exploitant des infrastructures de transport des deux
États et de certaines infrastructures de production communes40 ;
• qu’elle soit chargée du dispatching sur le réseau de transport bénino-togolais ;
• que des producteurs d'électricité opèrent au Togo ou dans les pays de la CEDEAO
en bénéficiant, sans discrimination, du libre accès à l'infrastructure de transport de la
CEB, dans les conditions prévues par le traité de la CEDEAO et soient en mesure de
passer des contrats directement avec les sociétés de distribution ou avec des clients
importants.
Ces actions permettraient, d’une part, de clairement définir les zones d’intervention
respectives de la CEET et de la CEB, ce qui, d’autre part, serait de nature à responsabiliser
ces deux Compagnies, notamment en matière de contrôle et de surveillance des travaux.
Cela pourrait être réalisé en plusieurs phases. La phase I pourrait être conduite comme suit :
• suppression de la disposition du Code bénino-togolais faisant de la CEB l'acheteur
unique, ce qui permettrait l'entrée sur le marché de producteurs indépendants
d'électricité opérant au niveau national ou sous régional ;

39
Nous reprenons ici à notre compte les recommandations du Rapport No: ACS499 de la Banque Mondiale -
Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie, juin 2013, III D. Principales tâches à accomplir et
recommandations - Structure du sous-secteur de l'électricité, op.cit.
40
Centrale hydraulique de Nangbeto et future centrale hydraulique d’Adjarala.

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• transfert à la CEET des actuels clients industriels de la CEB, ce qui permettrait à la


CEB de se concentrer sur le développement des infrastructures de production et de
transport;
• confirmation que, dans le cadre de projets régionaux de production, comme la
centrale hydraulique d’Adjarala, la CEB sera l'acheteur ;
• autorisation donnée à la CEET, aux producteurs indépendants et aux autres
producteurs excédentaires d'exporter l'électricité sur le réseau de distribution de la
CEB et de la vendre aux sociétés de distribution et aux clients importants ; les études
tarifaires proposées pour la CEB et la séparation des comptes correspondant aux
infrastructures et aux dépenses de production, de ceux liés au transport (voir ci-
dessous) devront être réalisées pour que les frais de transport puissent être
déterminés de façon équitable et transparente ;
• séparation des comptes des activités de production et de transport de la CEB afin
d'établir clairement les coûts de distribution et de définir les prix du transport pour le
réseau de la CEB ; et
• préparation des réglementations applicables, telles qu'un code du réseau de
transport, dans le respect des principes de la CEDEAO, etc.
Quel que soit le scénario retenu, la CEB devra dissocier/séparer son activité de production
de son activité de transport, et tenir des comptes distincts pour ces deux activités. Cela sera
indispensable pour déterminer les frais de transport sur le réseau de la CEB.
En ce qui concerne l’ARSE, devant l'expansion du sous-secteur de l'électricité et la
multiplication des acteurs nationaux et régionaux, il conviendra de la réformer et de la
renforcer pour :
• la rendre plus autonome du ministère chargé de l'énergie, par exemple, en précisant
que les responsables de la réglementation sont « désignés » par le Président de la
République, qu’ils ne peuvent être des fonctionnaires, etc. ;
• veiller à ce qu'elle fasse preuve d'objectivité vis-à-vis des entités publiques telles la
CEET et la CEB, ou privées tels les producteurs indépendants et, éventuellement,
les petites entreprises de distribution en zone rurale, ainsi que vis-à-vis des entités
nationales ou régionales ;
• qu’elle soit habilitée à examiner régulièrement la situation financière de la CEB et des
entités réglementées ;
• qu’elle puisse faire des propositions en ce qui concerne l'application des accords et
les tarifs de l'électricité ; et enfin
• élargir son rôle de façon à ce qu'elle couvre les énergies renouvelables,
l'électrification rurale et l'utilisation du gaz naturel pour la production d'électricité.
Pour sa part, dans le document SCAPE d’août 2013, le Gouvernement expose que,
récemment, il a poursuivi l’assainissement de la situation financière de la CEET et, qu’à cet
effet, il a procédé à l’ajustement des tarifs de l’électricité pour tenir compte des coûts de
revient pour la CEET et contribuer à préserver sa viabilité financière. Il expose aussi que
d’autres importantes réformes ont été mises en place notamment l’apurement des arriérés
de l’État, des collectivités locales, des hôtels étatiques et des entités publiques à budget
autonome envers la CEET. Par ailleurs, il a lancé un audit organisationnel de la CEET dans
l’objectif d’augmenter la performance de la compagnie et d’assurer un approvisionnement
régulier du pays en électricité. Enfin, un contrat de performance (2009-2013) entre la CEET
et le Gouvernement a été finalisé et est en cours d’exécution, tandis que le Directeur

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Général de la CEET a été recruté à la suite d’un appel à candidature, avec un cahier de
charges bien précis. 41

2.4.2 Besoins d'assistance dans le contexte institutionnel


Dans sa Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie, juin 2013, la Banque mondiale
signale que, pour répondre aux objectifs de la politique et de la stratégie énergétiques, en
particulier en matière d’élargissement de l'accès à l'énergie et de rattrapage du retard pris
ces dernières années en matière d'investissement, et faire en sorte que le sous-secteur se
développe en temps utile et au moindre coût, un programme d'investissement très ambitieux
a été monté.
Ce programme d’investissement fera intervenir différents acteurs : la Compagnie d'électricité
nationale du Togo (CEET), la Communauté électrique du Bénin (CEB) et d'autres entités. La
coordination de cet effort d'investissement (préparation, mobilisation des financements, mise
en œuvre) demandera des compétences et des ressources.
Il conviendrait donc que le Ministère de l'Énergie évalue les capacités et les ressources
financières de sa Direction de la planification en vue de l'élaboration et de l'exécution de ce
programme.

2.4.3 Contexte de la coopération internationale financière et technique 42

2.4.3.1 Identification de l’apport souhaité des structures locales de financement et de


soutien technique.

Les programmes d'investissement des différents partenaires (comme ceux de la CEET et de


la CEB), les autres investissements dans la région (notamment ceux dans le cadre du
programme du Système d'interconnexion électrique ouest-africain (WAPP 43), et les
investissements du secteur privé, surtout dans la production, jouent un rôle important dans
le sous-secteur de l'électricité au Togo.
Le programme quinquennal d'investissement de la CEET (2010-2015) d'un montant hors
taxes de 91,1 milliards de francs CFA (182 millions de dollars) aux prix de 2011 (hors taxes)
comporte les deux grands volets suivants :
• 74,1 milliards de francs CFA (148 millions de dollars) pour améliorer l'accès à
l'électricité et la qualité du service, en renforçant et en développant les réseaux de
distribution dans tout le pays ; l'investissement dans la distribution, l'activité principale
de la CEET, représente 81 % du programme de la compagnie ;
• 17 milliards de francs CFA (34 millions de dollars) – hors taxes –, soit 19 % de ce
programme, pour la réhabilitation des centrales hydrauliques existantes et la mise en
valeur de deux nouveaux sites. Il est prévu que ce programme d'investissement soit
financé à 95 % par les bailleurs de fonds et à 5 % par la CEET (4,5 milliards de
francs CFA).
Selon la Banque Mondiale :
• la plupart des investissements dans la production devraient être assurés par la CEB
ou le secteur privé ;
• le renforcement et l'expansion du réseau de transport devraient être assurés en très
grande partie par le WAPP et la CEB ; et
• l'horizon actuel du programme d'investissement de la CEET est de cinq ans.

41
Cf. Énoncé à la page 8
42
Cf. Revue des Politiques du Secteur de l’Énergie, juin 2013, op.cit.
43
WAPP : West African Power Pool.

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Comme il n’existe pas de plan directeur pour arrêter des décisions et des priorités
d'investissement à long terme dans la production et le transport, la CEET et les autorités
devront rapidement se saisir de ces questions.

2.4.3.2 Identification de l’apport souhaité des sources nationales et internationales de


financement et de soutien technique

La Banque mondiale estime que le programme d'investissement de la CEET, qui porte


essentiellement sur la distribution, devrait atteindre 91 milliards de francs CFA (182 millions
de dollars) aux prix de 2011, et être financé à 95 % par des sources multilatérales (BOAD,
BIDC, Banque mondiale, etc.) et bilatérales.
En particulier, l'investissement total nécessaire pour la centrale d’Adjarala de 147 MW est
estimé à 380 millions de dollars. Des négociations sont en cours avec des organismes de
financement multilatéral et bilatéral pour mobiliser les ressources nécessaires en vue d'une
mise en service en 2018.
Or, le sous-secteur de l'électricité au Togo souffre d'un sous-investissement chronique qui a
créé un fossé entre l'offre et la demande, et s'est traduit par une dégradation de la qualité du
service.
La mise en œuvre du programme national et régional d'investissement à l'appui du sous-
secteur de l'électricité au Togo devra donc faire intervenir toute une série d'investissements
dans la production, le transport et la distribution, qui seront réalisés par différents acteurs
nationaux et régionaux : CEET, CEB (dont investissements du WAPP), secteur privé et
nombreux bailleurs de fonds.
Une part importante des financements, soit environ 95 %, devra être mobilisée de façon
multilatérale et bilatérale, et auprès du secteur privé. La plupart des investissements dans le
transport devraient être mobilisés par l'intermédiaire de la CEB et du Système
d'interconnexion électrique ouest-africain (WAPP), en faisant largement appel au secteur
privé. Le Togo devra trouver environ 20-25 MW par an, c'est-à-dire 100-125 MW sur cinq
ans, dans l'hypothèse d'un accroissement de 8 % de la demande – le scénario de base –, ce
qui risque d'être problématique et coûteux. La demande d'électricité risque aussi
d’augmenter plus rapidement si la croissance économique s'accélère, ce qui compliquerait
encore plus le financement des investissements et mettrait à rude épreuve les capacités de
mise en œuvre.
Pour optimiser ses chances de mobilisation des financements nécessaires, exécuter son
programme d'investissement dans les délais prévus et contrôler les risques de dégradation
de la qualité des services, la Banque mondiale recommande que le Togo, sous la conduite
de son ministère en charge de l'électricité, s'attaque simultanément aux problèmes à court,
moyen et long terme.
• À court terme, il est proposé d'intervenir dans les domaines suivants :
o Priorités d'investissement. Il conviendrait que les autorités et la CEET placent les
investissements à réaliser par ordre de priorité, en privilégiant très probablement
les investissements dans le renforcement des capacités de production et de
transport régional. Les critères d'établissement de ces priorités devraient être les
suivants : importance de l'investissement, accès aux ressources et complexité des
problèmes de mobilisation, probabilité d'une mise en service en temps voulu et
risques de dérapage, cohérence avec les plans à moyen/long terme de la CEB et
du WAPP, impacts financiers sur la CEET et sur le budget de l'État, etc.
o Examiner immédiatement avec la CEET et la CEB les possibilités cohérentes de
production et de transport sur trois-cinq ans, arrêter un scénario de base et des
solutions de remplacement pour faire en sorte que le Togo puisse acquérir une
capacité de production suffisante, et élaborer des plans (techniques et financiers)
de rechange. La Direction de la planification du MME, avec le concours de

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consultants, devrait être chargée de présenter un plan réalisable dans les six mois.
Le plan à court terme devrait porter sur les aspects techniques (sources de
production, investissements dans le transport), le financement et les impacts
financiers (cela pouvant avoir une incidence sur les finances de la CEET).
o Certains des investissements et financements devant être réalisés par le secteur
privé, notamment dans le transport. Le Togo devrait immédiatement réévaluer et
très probablement moderniser son dispositif de PPP pour attirer les investisseurs,
en levant les principaux obstacles à l'investissement et en préparant des contrats
types et des textes d'application. Ce dispositif PPP renforcé devrait aussi
s'appliquer aux investissements dans les énergies renouvelables et l'électrification
rurale hors réseau ne relevant pas du mandat de la CEET. Un don du Fonds de
conseil en infrastructure publique-privée (PPIAF 44) pourrait être utilisé pour financer
ce travail.
o Comme on l'a vu plus haut, le Togo devra aussi rapidement résoudre les problèmes
liés à l'équilibre financier du sous-secteur à moyen/long terme, à la politique tarifaire
et aux tarifs pratiqués par la CEET. L'étude financière et tarifaire envisagée devrait
aussi servir à évaluer ce que devraient être des prix abordables et à élaborer un
tarif en conséquence. Elle devrait aussi être liée à l'analyse financière et au travail
de modélisation à effectuer par la CEB.
o Renforcer les institutions existantes et fournir les ressources voulues, c’est à dire
les ressources financières et managériales requises pour la préparation des projets
et leur exécution, pour faire en sorte que les projets prévus dans le programme
d'investissement soient préparés dans les délais convenus.
o Constituer un Groupe d'étude et le doter des moyens nécessaires pour évaluer et
gérer les problèmes de production d'électricité examinés plus haut.
• À moyen/long terme, il est proposé d'intervenir dans les domaines suivants :
o De concert avec la CEB (et le WAPP), élaborer un plan directeur de référence
organisant le développement des capacités de production et de distribution sur 20
ans, et décider des investissements (en règle générale dans la production) qui
pourraient être financés par le secteur privé, et de ceux qui le seraient par les
bailleurs de fonds.
o De concert avec la CEB, mettre en place les outils de planification et de
modélisation financière nécessaires à la gestion technique et financière du sous-
secteur.
Notons qu’en 2010 la CEET avait organisé en collaboration avec l’État, la CEB et
ContourGlobal, une réunion des bailleurs de fonds pour la recherche de financement en vue
de la réalisation de son programme d’investissements 45.
Cette réunion avait pour objectifs principaux :
• Le financement des projets de la réhabilitation et de l’extension du réseau de
distribution d’énergie électrique ;
• Les démarches en vue de l’inscription de la Centrale ContourGlobal comme centrale
sous régionale en vue de faire bénéficier la capacité de cette centrale aux pays de la
sous-région qui en auront besoin.

44
PPIAF : Public-Private Infrastructure Advisory Facility à http://www.ppiaf.org/
45
Cf. Rapport annuel 2010 CEET

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2.5 Conclusions

Tout au long du texte, plusieurs points d’insuffisance ont été identifiés, et de multiples
recommandations ont été soumises. Celles jugées les plus importantes sont résumées et
regroupées ci-après.

2.5.1 La Communauté Électrique du Bénin et la Compagnie d’Énergie Électrique du


Togo
L’environnement politique, légal et institutionnel, qui aura un impact direct ou indirect sur la
mise en œuvre du Plan Directeur du Développement des Infrastructures de l'Énergie
Électrique du Togo, est principalement caractérisé par la présence sur le territoire du Togo
de deux entreprises ayant en charge la gestion du secteur de l'électricité, une nationale,
chargée essentiellement de la distribution, la Compagnie d’Énergie Électrique du Togo, ou
CEET, l’autre binationale, à caractère public, chargée de l’approvisionnement et du
transport, la Communauté Électrique du Bénin, ou CEB.
La présence sur un même territoire et dans un même secteur de ces deux entreprises, de
même que l’encadrement juridique et institutionnel, tant national que supranational y
afférent, fait que les opérateurs du secteur électrique du Togo sont soumis à une multitude
d’intervenants, ceci ne permettant pas de définir clairement les zones d’intervention
respectives de la CEET et de la CEB, et de pleinement responsabiliser ces deux
entreprises.
Il faudra donc envisager de transformer leurs rôles de façon à habiliter tant la CEET que la
CEB à assumer pleinement leurs missions respectives dans le cadre réglementaire actuel, à
la fois national et supranational, et de les responsabiliser le plus possible. Tout
particulièrement, il faudrait envisager la transformation du rôle de la CEB et la révision du
Code bénino-togolais de l'électricité. Pour notamment éliminer les décalages entre le cadre
réglementaire actuel, surtout en ce qui concerne la CEB, et les engagements pris par le
Togo, et le Bénin, envers la CEDEAO et l'UEMOA. À cet égard, il conviendrait que le Togo
n'attende pas pour agir.
Généralement, à cet égard, il est recommandé :
• que la CEB devienne une compagnie d'électricité régionale, sans droits d'exclusivité ;
• qu’elle devienne propriétaire et exploitant des infrastructures de transport des deux
États et de certaines infrastructures de production communes ;
• qu’elle soit chargée du dispatching sur le réseau de transport bénino-togolais ;
• de supprimer la disposition du Code bénino-togolais faisant de la CEB l'acheteur
unique, ce qui permettrait l'entrée sur le marché de producteurs indépendants
d'électricité opérant au niveau national ou sous régional ;
• de confirmer que, dans le cadre de projets régionaux de production, comme la
centrale hydraulique d’Adjarala, la CEB sera l'acheteur ;
• de séparer des comptes des activités de production et de transport de la CEB afin
d'établir clairement les coûts de distribution et de définir les prix du transport pour le
réseau de la CEB ; et,
• de préparer des réglementations applicables, telles qu'un code du réseau de
transport, dans le respect des principes de la CEDEAO.
En ce qui concerne plus particulièrement la CEET, il est aussi recommandé :
• de rendre la CEET propriétaire des infrastructures de distribution au Togo ;
• de lui confier l'entière responsabilité de l'activité de distribution et, selon les besoins,
de production à partir de ses propres installations ou de celles des producteurs
indépendants d'électricité avec lesquels elle a passé contrat.

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• de lui transférer les actuels clients industriels de la CEB, ce qui permettrait à la CEB
de se concentrer sur le développement des infrastructures de production et de
transport ;
• de donner autorisation à la CEET, aux producteurs indépendants et aux autres
producteurs excédentaires d'exporter l'électricité sur le réseau de distribution de la
CEB et de la vendre aux sociétés de distribution et aux clients importants ; et,
• d'envisager la mise en place d’un contrat de gestion ou de services d'assistance
technique axés sur la gestion de la performance technique et commerciale avec des
objectifs et cibles bien définis.
Notons que selon le document Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de
l’Emploi 2013-2017, le Gouvernement du Togo poursuit l’assainissement de la situation
financière de la CEET et, qu’à cet effet, il a déjà procédé à l’ajustement des tarifs de
l’électricité pour tenir compte des coûts de revient pour la CEET et contribuer à préserver sa
viabilité financière. Aussi, un contrat de performance (2009-2013) entre la CEET et le
Gouvernement a été finalisé et serait maintenant en cours d’exécution.

2.5.2 L’Autorité de Réglementation du Secteur de l’Électricité


Parallèlement, en ce qui concerne l’ARSE, il conviendra de la réformer et de la renforcer
pour :
• la rendre plus autonome du ministère chargé de l'énergie, par exemple, en précisant
que les responsables de la réglementation sont « désignés » par le Président de la
République, qu’ils ne peuvent être des fonctionnaires, etc. ;
• veiller à ce qu'elle fasse preuve d'objectivité vis-à-vis des entités publiques telles la
CEET et la CEB, ou privées tels les producteurs indépendants et, éventuellement,
les petites entreprises de distribution en zone rurale, ainsi que vis-à-vis des entités
nationales ou régionales ;
• qu’elle soit habilitée à examiner régulièrement la situation financière de la CEB et des
entités réglementées ;
• qu’elle puisse faire des propositions en ce qui concerne l'application des accords et
les tarifs de l'électricité ; et, enfin
• élargir son rôle de façon à ce qu'elle couvre les énergies renouvelables,
l'électrification rurale et l'utilisation du gaz naturel pour la production d'électricité.
De façon spécifique, et pour éviter que l’ARSE soit capturée par des entreprises qui sont
souvent très puissantes dans le secteur concerné, il faut asseoir un système qui l'oblige à
rendre comptes aux trois groupes d'acteurs du secteur, soit le gouvernement, les firmes et
les consommateurs. Le schéma approprié serait une institution qui donne une indépendance
affirmée à l’ARSE à travers une assez grande autonomie ainsi que les moyens pour
contrebalancer des problèmes tels l’asymétrie d’information par rapport aux entreprises
régulées et la difficulté d’exercer son autorité et son pouvoir à faire respecter les règles par
les entreprises régulées. Tout particulièrement, à cet égard, il conviendrait que l’ARSE
puisse jouir des pouvoirs d’enquête et de coercition qui lui permettraient d’obtenir
l’information requise pour mener à bien son mandat.
En contrepartie, pour assurer que l’ARSE s’acquitte bien de sa mission, il est recommandé
d’imposer l'audit externe régulier de sa gestion.
Rappelons que, selon le document Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de
l’Emploi 2013-2017, le Gouvernement a lancé un semblable audit organisationnel de la
CEET dans l’objectif d’augmenter la performance de la compagnie et d’assurer un
approvisionnement régulier du pays en électricité.

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Enfin, les règles posées par l’ARREC en matière d’interconnexion des réseaux électriques
s’imposent à l’ARSE ainsi qu’aux exploitants des réseaux électriques du Togo.
Conséquemment, pour éviter des conflits entre les deux institutions et favoriser l’adoption de
règles uniformes entre les pays de la CEDEAO, il est primordial d’instaurer une synergie
d’action entre l’ARREC et les autorités nationales de régulation du secteur de l’électricité,
dont l’ARSE.

2.5.3 Cadre légal

2.5.3.1 National

L’adoption de la Loi N° 2000-012 du 18 juillet 2000 et de son décret d’application N°2000-


089/PR du 08 novembre 2000 constituait une avancée notable permettant d’assurer le
développement du sous-secteur de l’électricité, tout en présentant un certain nombre de
points d’insuffisance portant notamment sur :
• l’électrification des zones rurales ou financièrement défavorisées ;
• l’exploitation des énergies renouvelables ;
• la nécessité d’assurer le transfert de technologie dans le domaine énergétique ;
• le sort qu’il convient de réserver aux excédents de production réalisée à titre privé
notamment dans le cadre d’une exploitation industrielle ;
• l’obligation d’assurer une transparence des prix par la publication et la large diffusion
des règlements tarifaires en vigueur ;
• la notion de client éligible et le seuil d’éligibilité.
Aussi, il faudrait rendre impérative l’adoption de normes techniques d'exploitation, de la
même façon que l’ARSE est tenue « d’encourager à travers le développement d'un code du
réseau, d'un code de la distribution et d'un code de la production, ou de toute autre manière
qu'elle considérera appropriée » le développement de normes et codes de conduite
industriels le développement de normes et codes de conduite industriels.

2.5.3.2 Supranational

En ce qui concerne le Code Bénino-Togolais, l’adoption d’une réglementation commune


entre le Togo et le Bénin est une initiative inédite qui permet aux deux États de mutualiser
leurs moyens pour réaliser les investissements nécessaires dans la mise en place des
infrastructures électriques.
Ses principaux inconvénients sont relatifs à l’exclusivité de transport et d’importation
accordée à la CEB ainsi qu’à la confusion des différentes branches d’activités de la CEB et
à la structuration dudit Code. Ces inconvénients font l’objet des recommandations soumises
ci-avant sous la rubrique traitant de la Communauté Électrique du Bénin, plus précisément
en ce qui concerne le statut de la CEB, de la séparation de comptes de l’entreprise, la
préparation d’un code du réseau de transport et la création d’un marché de l’électricité
ouvert au Togo.
Sur ce dernier plan, il faudrait transcrire dans le droit interne togolais les prescriptions du
Protocole A/P4/1/03 sur l’énergie, qui ont pour objectif de développer un marché de l'énergie
ouvert et concurrentiel par la promotion de l'accès aux marchés internationaux des matières
et produits énergétiques, et des équipements liés à l’énergie. En effet, depuis la ratification
du Protocole le 23 décembre 2003 par l’Assemblée Nationale, le Code des investissements
de 1989 n’a pas encore été mis à jour pour prendre en compte le sous-secteur de
l’électricité, et encore moins sa spécificité, de sorte que le marché togolais de l’électricité
n’est pas encore totalement libéralisé.

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2.5.4 Varia

2.5.4.1 Accès à l'électricité en zone rurale

Il s'agit là d'un objectif clé du gouvernement en vue de favoriser le développement.


Différentes décisions devront donc être prises sur l'organisation institutionnelle à retenir, la
politique à appliquer et les modifications à apporter au cadre réglementaire.
Il serait particulièrement recommandé de mettre en place une structure spécialisée pour la
gouvernance de l’électrification rurale et la promotion de combustibles domestiques plus
efficients. C’est d’ailleurs une des recommandations qu’on retrouve dans le document
Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (2013-2017).
Plusieurs exemples de structures semblables existent déjà en Afrique, notamment au
Rwanda, au Mali, au Sénégal et au Cameroun, tandis que d'autres pays, comme l'Éthiopie,
ont chargé leur compagnie nationale d'électricité de mettre en œuvre le programme
d'électrification rurale.
Par ailleurs, en cas de concession accordée à des intérêts privés, le contrat de concession
devrait, de façon explicite, imposer l’obligation de service universel, c’est à dire obliger le
concessionnaire à :
• fournir l'électricité à toute personne qui en fait la demande ;
• fournir le service de manière continue, régulière et permanente ;
• fournir l'électricité au moindre coût à tous les usagers.
Ceci supposerait la mise en place d'un mécanisme de financement, couplant subvention et
crédit, au service de la politique nationale d'électrification et, notamment, il pourrait s’avérer
indiqué d’ajouter un montant destiné à financer l'électrification en zone rurale dans les
factures adressées aux usagers.

2.5.4.2 Recours aux énergies renouvelables

Des zones rurales plus isolées pourraient avantageusement être desservies en électricité,
que ce soit par une utilisation judicieuse de la biomasse, compatible avec les objectifs de
développement durable, le recours à l’énergie solaire ou éolienne ou, lorsque viable,
l’utilisation de la force hydraulique avec des mini ou des micros centrales, au prix d’un
soutien de l’État s’il le faut.
Des politiques tarifaires incitatives et des mécanismes d'incitation pour la promotion des
énergies renouvelables et de l'électrification rurale hors réseau seront alors requis.
Aussi, comme déjà souligné, il faudra accroître le rôle de l’ARSE de façon à ce qu'elle
couvre les énergies renouvelables et l'utilisation du gaz naturel pour la production
d'électricité.
Aux fins de promouvoir le recours aux énergies renouvelables, il faudra probablement définir
un ensemble approprié de principes tarifaires et de modalités d'application (rachat de
l’électricité produite à partir de l'énergie considérée et autres approches), de régimes et
d'incitations budgétaires et comptables, etc.
Il sera aussi avisé de promouvoir l'efficacité énergétique, plus particulièrement en ce qui
concerne l'électricité, à l'aide de différents mécanismes d'incitation à l'appui des
investissements et des opérations du secteur privé, et d'autres méthodes budgétaires en
faveur des entités du secteur public.

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2.5.4.3 Accroître la participation du secteur privé

Les réseaux électriques sont composés d’éléments qui constituent de vrais monopoles
naturels et d’autres éléments qui, eux, peuvent être concurrentiel. Les formes éventuelles de
la participation du privé devront donc se conformer à cette bivalence.
La Loi 2000/012 Relative au Secteur de l’électricité permet la participation du secteur privé
mais sous forme de concessions seulement, sauf en ce qui concerne les installations
postérieures à l’entrée en vigueur de la Loi qui, elles, peuvent « être cédées en pleine
propriété à des personnes privées. ». Donc, dans l’objectif d’accroître la participation du
secteur privé, il faudrait amender la Loi pour permettre des formules de participations tels les
montages BOOT accompagné d’un PPA avec ou sans « take or pay ».
Par ailleurs, la CEB reçoit sur l'ensemble des territoires du Togo et du Bénin, l'exclusivité
d'exercer les activités de transport, d'importation, d'acheteur unique pour les besoins des
deux États. Cette disposition du Code bénino-togolais de l’électricité est contraire aux
engagements pris par les États Togolais et Béninois à travers le Protocole A/P4/1/03 sur
l’énergie signé à Abuja le 28 mai 2003 par la Conférence des Chefs d’États de la CEDEAO.
Elle pourrait aussi être contraire à l’esprit, sinon à la lettre, de la Loi 2009-013 du 30 juin
2009 relative aux marchés publics et délégations de service public, laquelle met en place un
cadre institutionnel qui repose sur le principe de la séparation des fonctions de passation, de
contrôle et de régulation des marchés publics et délégations de service public.
Comme déjà signalé, il serait recommandé de supprimer la disposition du Code bénino-
togolais faisant de la CEB l'acheteur unique, ce qui permettrait l'entrée sur le marché de
producteurs indépendants d'électricité opérant au niveau national ou sous régional.

2.5.4.4 Établissement des tarifs et ajustements tarifaires

Jusqu’à il y a deux décennies, l'électricité a été considérée comme une ressource naturelle
et stratégique dont le commerce devait être fortement encadré et réglementé par le
législateur. Toutefois, depuis lors, dans les pays industrialisés, ce paradigme a été remplacé
par un nouveau aux termes duquel l'électricité est désormais considérée comme un produit
manufacturé. Ce produit peut dès lors être un objet de commerce entre des personnes
physiques ou morales jouissant de pleine capacité. Il aussi être une source de retombées
économiques importantes pour l'ensemble de l'économie.
Considérer l'électricité comme un produit manufacturé plutôt que comme une ressource
stratégique en permet donc un commerce beaucoup plus libre et, on l'espère, plus lucratif.
Par ailleurs, ceci ne signifie pas qu'aucun contrôle ne doit être exercé sur ce commerce. Ça
signifie seulement que le contrôle devra être exercé là où il est utile et nécessaire qu'il soit
exercé!
Une politique transparente de tarification de l'électricité devra donc être mise en œuvre par
l’ARSE en collaboration avec la CEET, et le cas échéant par d’éventuels opérateurs privés,
dans certaines zones rurales. Cette réglementation devra être concentrée là où elle est
vraiment nécessaire, c’est à dire sur la fixation des tarifs et conditions pour les usages
« captifs » par les consommateurs « captifs », d’une part, et assurer qu'il n'y a pas de
subventions croisées (« cross-financing ») au détriment de ces consommateurs « captifs »,
d’autre part.
L’ARSE devra aussi imposer l’obligation d’assurer une transparence des prix, notamment
par la publication et la large diffusion des règlements tarifaires en vigueur.
Enfin, comme noté plus haut, bien que les tarifs d’électricité soient présentement fixés par
l’Arrêté interministériel n°019/MME/MEF/MPR-PDAT/MCPSP du 26 novembre 2010 portant
fixation des tarifs de vente de l’énergie électrique au Togo, on ne peut qu’en consulter un
résumé sur le site du MME, à http://www.mme.tg/?page=complexe&idscat=69.

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On ne peut le consulter intégralement ni sur le site du MME ni sur le site de l’ARSE. On ne


peut non plus le trouver sur le site Lois, Règlements et Jurisprudence du Togo (à
http://www.legitogo.gouv.tg/), la dernière version du Règlement tarifaire étant celle du
7 février 1984 (Arrêté interministériel 2/MTPMERH).
Un document de cette nature devrait être disponible dans son intégralité.

2.5.4.5 Besoins d’assistance dans le contexte institutionnel

Il est recommandé que le Ministère de l'Énergie évalue les capacités et les ressources
financières de sa Direction de la planification en vue de l'élaboration et de l'exécution du
programme d'investissement mis en place par la Banque mondiale pour répondre aux
objectifs de la politique et de la stratégie énergétiques, en particulier en matière
d’élargissement de l'accès à l'énergie et de rattrapage du retard pris ces dernières années
en matière d'investissement, et faire en sorte que le sous-secteur se développe en temps
utile et au moindre coût.
Également, pour optimiser ses chances de mobilisation des financements nécessaires,
exécuter son programme d'investissement dans les délais prévus et contrôler les risques de
dégradation de la qualité des services, il est recommandé que le Togo, sous la conduite de
son ministère en charge de l'électricité, s'attaque simultanément aux problèmes à court,
moyen et long terme. Tout particulièrement il devra réévaluer et très probablement
moderniser, son dispositif de PPP, en plus de préparer des contrats types et des textes
d'application. Ces actions devraient être de nature à favoriser la venue des investisseurs, en
levant les principaux obstacles institutionnels à l'investissement.

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INVENTAIRE ET DIAGNOSTIC
3 DES RESEAUX EXISTANTS

ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION

3
INVENTAIRE ET
DIAGNOSTIC
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3. INVENTAIRE ET DIAGNOSTIC DES RESEAUX EXISTANTS

La présente section a pour objectif de faire une mise à jour de l’inventaire des installations
nationales et de porter un diagnostic quant à l’état et aux conditions d’exploitation actuels.
Les ouvrages décrits, dans les paragraphes qui suivent, ont été définis à partir des
informations recueillies au cours de missions de collecte de données, effectuées, dans le
cadre de projets menés par SNC-Lavalin au Togo, entre 2010 et 2012 au profit de la
Communauté Électrique du Togo (CEB) ainsi qu’en 2013 au profit de la CEET, soient:
 du 26 juillet au 6 août 2010 dans le cadre du projet intitulé Études de faisabilité,
d’avant projet détaillé et élaboration du Dossier d’Appel d’Offres pour la ligne
161kV Kara-Mango-Dapaong et du poste de Sokodé (marché No. 085/CEB/DG/
DED/DAP/SATS/2010) ;
 du 3 au 18 mai 2012, dans le cadre du projet intitulé Etude de l’exploitation en
bouclage du réseau Sud de la CEB (marché No. 006/CEB/DG/DED/DAP/SAT
/2012) ;
 du 15 juillet au 1 août 2013 dans le cadre du projet du Plan Directeur du
développement des infrastructures d’Energie Electrique du Togo (marché No.
06/PRMP/DG/CEET/2013).
Au cours des missions de 2010 et 2012, avaient été visités tous les ouvrages relatifs aux
moyens de production, de transport et de distribution nécessaires pour les études de
faisabilité et de modifications/conceptions des lignes et des postes afférents. Au cours
de la visite de 2013, les réunions tenues autant avec les cadres techniques de la CEET
que ceux de la CEB, ont permis l’actualisation de certaines de ces données, avec pour
buts :
la mise à jour sommaire de l’inventaire des réseaux existants : centrales, lignes HT,
lignes MT, postes de transformation HT/MT, etc. dans le but d’établir l’ossature du
réseau électrique (réseau de référence) autour duquel une certaine électrification
pourrait se développer;
l’évaluation de la condition de l’équipement électrique en place et commentaires sur
leur vie résiduelle;
la caractérisation des taux de charge moyens à la pointe sur les départs MT et les
postes MT/BT, la puissance moyenne installée, la longueur du réseau BT par abonné,
le nombre d’abonnés par transformateur MT/BT, etc.
Les figures, données à la fin de la section, présentent, respectivement, le cheminement
géographique du réseau de transport à haute tension de la CEB (voir Figure 3-4, page 3-
19), le schéma synoptique du réseau interconnecté (voir Figure 3-5, page 3-20) de la CEB
ainsi qu’une vue d’ensemble du système d’alimentation en énergie électrique du Togo (voir
Figure 3-6, page 3-21).

3.1 Réseau de production

La production et le transport d'énergie électrique au Togo sont sous la responsabilité de la


Communauté Électrique du Bénin (CEB), une entité nationale bilatérale entre le Bénin et le
Togo, dont le siège principal est au Togo. Les principaux réseaux de production-transport du
Togo appartiennent à la CEB qui en assure leur développement et entretien.

Au niveau du Togo, le mode actuel d’approvisionnement en électricité est tel qu’illustré sur le
schéma suivant.

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Figure 3-1 : Mode d’approvisionnement

VRA
(Ghana)

CIE CEB TCN


(Côte d’Ivoire) (Togo/Bénin) (Nigeria)

Industriels Producteurs
(Togo) (Bénin)

ContourGlobal
(Togo)
CEET SBEE
(Togo) (Bénin)

L’énergie fournie au réseau togolais provient en majeure partie de la CEB et le restant de la


production propre de la CEET à partir de ses centrales thermiques. La fourniture d’énergie par
la CEB provient, quant à elle, des importations des pays limitrophes (Ghana, Nigéria, Côte
d’Ivoire et marginalement du Niger) et de sa production propre grâce à la centrale de Nangbéto
et des turbines à gaz de Lomé et Maria Gléta au Bénin.
Les tableaux qui suivent donnent le détail de la puissance installée, selon les parcs de
production de la CEET et de la CEB. A cette capacité disponible pour satisfaire à la
consommation en électricité du Togo, et dans le but d’éviter des délestages, le Togo peut
faire appel à un complément de l’ordre de 50 à 70 MW à partir des importations de la CIE-
VRA (50 MW en provenance de l’interconnexion Côte d’Ivoire/Ghana) et de la WACEM (20
MW) en ultime recours, cependant.
Tableau 3-1: Parc de la CEET
Puissance installée Puissance Date de mise
Centrale Combustible
MVA MW disponible en service
Gaz naturel/
6 x 18,5(*) 100 90 2010
Lomé-Port diesel/fuel lourd
14 x 1,2 14 14 2008 Diesel
Lomé-Siège 2 x 10 14.7 7 1979 Diesel
Kara 16 4 - Diesel
Sokodé 4 1,5 - Diesel
Kpimé 2x0,78 1,5 1,5 1963 Hydro
Note : (*) Exploités par la Société ContourGlobal Togo S.A.

Tableau 3-2: Parc de la CEB


Puissance installée Puissance Date de mise
Centrale Combustible
MVA MW disponible en service
Gaz dual fuel (jet
Lomé-Port 1 x 27,8 25 20 2008
A1 et gaz naturel)
1 x 27,8 25 20 2008
Gaz dual fuel (jet
Maria Gléta 2 x 11,1 20 20 -
A1 et gaz naturel)
6 x 11,1 60 60 2014
Nangbéto 2 x 35 65 65 1987 Hydro

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Tel qu’indiqué dans le tableau suivant, l’énergie appelée par le réseau du Togo a été
principalement couverte, au cours des dernières années, par les importations effectuées de la
CEB. Cette situation explique les problèmes de déficit récurrent que connait le pays en cas de
défaillance d’une source d’importation.
Tableau 3-3: Production (MWh) et appel de puissance de pointe (MW) – 2006-2012
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Achats (MWh) 479 867 516 146 611 069 690 205 758 882 837 718 887 255
Achat CEB 479 363 515 587 610 466 689 657 710 531 769 709 677 389
Achat IFG-Togo 503 510 554 548 673 839 841
Contour Global - - - - 47 679 67 171 209 024
Autres achats - 49 49 - - - -
Production brute (MWh) 71 264 41 701 30 031 22 810 40 621 11 534 14 334
Achats + Production (MWh) 551 131 557 847 641 100 713 015 799 503 849 253 901 589
Puissance de pointe (MW) 78 99 111 118 130 140 163

Dans le passé, l’importation d’énergie électrique du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Nigéria


représentait entre 65 et 70% des besoins en électricité du Togo. Suite à un déficit hydrologique,
à l’absence ou au retard des programmes de construction de nouveaux moyens de production
(projets régionaux de production, projet hydraulique d’Adjarala, Gazoduc de l’Afrique de
l’Ouest, etc.), et à l’augmentation du nombre de clients, la crise énergétique a frappé toute la
région. D’autre part, la vétusté des moyens de production des sociétés d’électricité ajoutée à
celle des réseaux de la compagnie nationale de distribution CEET entraîne de nombreux
incidents avec coupure de la clientèle. Au Togo, l’énergie non-distribuée (END), en 2009, a
atteint ’environ 70 GWh ce qui représentait plus de 10 % de l’énergie facturée par la CEET.
Ceci constitue non seulement une importante perte de chiffre d’affaires pour la CEET, mais
également un coût important pour l’économie togolaise. Il est à signaler, cependant, qu’avec
l’arrivée de la production de ContourGlobal, la situation s’est notablement améliorée. En 2011
et 2012, l’END s’est établie à moins de 10 GWh.
Afin de diversifier les sources d’approvisionnement (risque hydrologique important pour les
usines hydroélectriques du Mono, risque de rupture d’alimentation du gaz en provenance du
Nigeria, risque de défaillance d’un des pays fournisseurs d’électricité : Côte d’Ivoire, Ghana et
Nigeria), le Togo envisage la construction à moyen terme de centrales à charbon.
Début 2011, la capacité garantie de production pour satisfaire la consommation électrique du
Togo est passée à 180 MW, grâce à l’arrivée des 100 MW de ContourGlobal en IPP à Lomé en
2010. En attendant le gaz naturel en provenance du Nigéria (transporté vers le Ghana en
desservant le Bénin et le Togo) à travers le Gazoduc de l'Afrique de l'Ouest, la centrale de
ContourGlobal utilise comme combustible du fuel lourd (HFO). L'hydroélectricité est la
deuxième source pour la production d'électricité dans le pays, et contribue à environ 18% de la
capacité totale installée et dédiée au Togo.
Toutes les agglomérations du réseau Sud sont alimentées par le réseau de transport de la
CEB. Les centrales de Kara et Sokodé alimentent le réseau interconnecté Nord. Les localités
isolées sont alimentées par des groupes électrogènes, dont les puissances installées varient
de 40 à 300 kVA, assurant une alimentation de 12 heures par jour. De façon générale, toutes
ces centrales isolées sont dans un état vétuste et ne disposent pas de puissance garantie pour
assurer une continuité de fonctionnement en cas d’avarie. Elles ne couvrent pas non plus la
totalité des besoins de consommation des localités desservies.

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3.2 Réseau de transport HT

Le réseau de transport à haute tension (voir Figure 3-4, page 3-19 ) comprend des lignes à
161 kV ainsi que des lignes à 63 kV et 66 kV. Le réseau de transport à 330 kV, lorsque finalisé,
interconnectera les réseaux du Nigeria, du Bénin, du Togo et du Ghana.
Actuellement, l’ossature du réseau interconnecté de transport est la ligne double terne à 161
kV qui part du poste Akossombo au Ghana pour aboutir à Sakété au Bénin. Une ligne de
transport à 161 kV relie Momé Hagou à Nangbéto. De ce poste, sont issues deux (2) lignes à
161 kV, l’une alimentant Atakpamé et la région des plateaux au Togo et l’autre, de construction
récente, alimentant Bohicon au Bénin et ayant permis le raccordement de la région du Zou au
réseau interconnecté.
Les réseaux de transport à 63 et 66 kV qui se trouvent au Togo sont exploités par la
Compagnie d’Énergie Électrique du Togo (CEET). Le réseau 63 kV issu de Momé Hagou
alimente Tabligbo, Anfoin et Hahotoé (OTP) au Togo ainsi que Lokossa au Bénin. Le réseau
66 kV comprend les lignes servant à l'alimentation du poste Sokodé (région du Centre) à partir
de Kara (région de Kara). Le réseau de transport à 63 kV qui se trouve au Bénin est exploité
par la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE). Il comprend les lignes servant à
l'alimentation du poste Ouando (Porto-Novo) à partir de Cotonou (Vêdoko) et du poste de
Dassa (dans le nord du Zou) à partir de Bohicon.
La CEB est actuellement reliée au réseau TCN (Nigeria) par la ligne simple terne à 330 kV
Ikeja-Sakété (70 km). Elle sera reliée au réseau VRA (Ghana) par la ligne à 330 kV Tema-
Lomé C. Lorsque finalisée, l’interconnexion des réseaux de la VRA, de la CEB et de la TCN
sera assurée par une ligne à 330 kV reliant Volta (Ghana) à Sakété (Bénin) via Lomé C (Togo).
Sa longueur totale sera de l’ordre de 330 km.

3.3 Postes de transformation HT/MT

Actuellement, les deux (2) principaux postes d’alimentation de la CEB, du réseau interconnecté
togolais, sont les postes 161 kV Momé Hagou et Nangébto. De ces postes partent les lignes
de transport qui alimentent les principaux postes de transformation HT/MT raccordés au réseau
interconnecté du Togo et situés à Lomé (Lomé Aflao et Lomé Port), Tabligbo, Hahotoé, Anfoin
ainsi qu’Atakpamé et Kara dans le nord du pays.

Avec l’arrivée programmée de la ligne d’interconnexion à 330 kV, en provenance de Sakété au


Bénin, il est aussi prévu la mise en service de 2 nouveaux postes sur le territoire togolais, à
savoir le poste 330/161/20 kV Lomé C à Davié et le poste 161/20 kV de Légbassito.

3.3.1 Poste 161/63 kV de Momé Hagou


Le poste 161/63 kV de Momé Hagou est alimenté en coupure par la ligne à 161 kV en
provenance d’Akossombo (Ghana) via Lomé. Ce poste est équipé de deux transformateurs
de 50 MVA chacun alimentant un jeu de barres à 63 kV desquels partent les lignes à 63 kV
alimentant Tabligbo, Anfoin et Hahotoé au Togo ainsi que Lokossa au Bénin. Le réseau à
63 kV de Hahotoé alimente de façon privée l’Office Togolais des Phosphates (OTP).

Momé Hagou est un poste qui a évolué avec le temps, depuis sa mise en service en 1979,
deux travées 63 kV ont été installées en 1982 et le poste 161 kV avec deux jeux de barres
implémentés en 1986.
Momé Hagou, est un poste stratégique qui fait le lien avec Lomé Aflao, Nangbéto et Maria
Gléta (Bénin). Dans le cadre du projet, le remplacement des équipements vétustes est
envisagé.

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a) Schéma unifilaire

La barre 161 kV est arrangée en configuration double barre avec disjoncteur de couplage.
Momé Hagou reçoit les lignes 161 kV L120 et L130 de Lomé Aflao, les lignes L220 et L230
de Maria Gléta ainsi que la ligne L410 de Nangbéto.
Les transformateurs de puissance 161/63 kV, 30/40/55 MVA TA et TB assurent
présentement une redondance n-1 sans marge pour la croissance de la charge. Pour
répondre à la croissance de la charge, la CEB a envisagé l’installation d’un troisième
transformateur de puissance qui permettrait de garantir une puissance ferme de 110 MVA
en condition n-1.
La Figure 3-7 (page 3-22) illustre le schéma unifilaire actuel du poste 161/63 kV Momé
Hagou.
b) Appareillage

Au niveau de l’appareillage, les principales observations sont :


les équipements installés en 1982 et 1986 se trouvent en bonnes conditions
d’opération;
les disjoncteurs CB150 et CB170 (ASEA) avec chambre de coupure à l’huile ont leur
mécanisme d’opération bloqués, ce qui oblige le chargement du ressort de façon
manuelle. L’état de ces disjoncteurs est douteux du point de vue performance;
les transformateurs de puissance 161/63/20 kV ont été installés en 1979 et sont
apparemment en bonne condition;
l’appareillage 63 kV se trouve aussi dans une condition d’exploitation acceptable;
cependant des pièces de rechange doivent être disponibles pour le remplacement des
composants en panne.
c) Commande et protection

Au niveau commande et protection, les principales observations concernent les relais de


protection qui sont de technologie analogique et fonctionnels. Cependant, dans le cadre d’un
projet en cours à la CEB, une analyse sera effectuée pour déterminer l’installation de
nouveaux relais différentiels de ligne en utilisant la fibre optique.
d) Équipements CEET

Au poste Momé Hagou, il n’y a aucune installation propre à la CEET. Les lignes 63 kV
Anfoin, OTP et Cimao alimentent des postes industriels.

e) Travaux en cours ou projetés par la CEB

Le schéma unifilaire présenté à la Figure 3-8 (page 3-23) illustre l’agencement futur du poste
161/63 kV Momé Hagou suite aux travaux, en cours ou projetés par la CEB, pour la mise à
niveau de ce poste.

3.3.2 Poste 10,3/166 kV de Nangbéto


La centrale hydroélectrique de Nangbéto, située dans la région des Plateaux à l’est
d’Atakpamé, est équipée de deux (2) groupes de 35 MVA. Chacun de ces groupes est
raccordé au réseau interconnecté par un transformateur élévateur de 35,5 MVA. De ce
poste sont issues les lignes à 161 kV alimentant les postes Bohicon au Bénin et Atakpamé
au Togo.
Le poste ainsi que la centrale hydroélectrique de Nangbéto ont été mis en service en 1987.
Ce poste est en bon état et bien entretenu.

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a) Schéma unifilaire

La barre 161 kV est arrangée en configuration double barre avec disjoncteur de couplage.
Nangbéto reçoit les lignes 161 kV simple circuit d’Atakpamé (L420), Momé Hagou (L410) et
Bohicon (L430) au Bénin. A la Figure 3-9 (page 3-24) est illustré le schéma unifilaire du
poste d’évacuation à 161 kV de la centrale Nangbéto.

b) Appareillage

L’appareillage HT du poste est en bon état, et actuellement aucun équipement n’est à


remplacer. Les seuls problèmes concernent essentiellement ceux relatifs aux moteurs des
mécanismes d’opération qui sont en panne.
c) Commande et protection

Au niveau commande et protection, les principales observations sont :


les relais de protection sont de technologie analogique et sont fonctionnels. Une
analyse devra être effectuée pour déterminer l’installation de nouveaux relais
différentiels de ligne en utilisant la fibre optique;
les protections d’alternateurs ne seront pas remplacées.

d) Équipements CEET

Au poste Nangbéto, il n’y a aucune installation propre à la CEET.

e) Travaux en cours ou projetés par la CEB

Ce poste est en bon état et ne nécessite aucun travail majeur de mise à niveau.

3.3.3 Poste 161/20 kV Lomé-Aflao


Le poste 161/20 kV Lomé Aflao, alimenté en coupure, est le plus important poste haute
tension du Togo. En effet, c’est le poste où transitent les principales lignes à 161 kV
alimentant le réseau interconnecté du Togo et du Bénin, c’est-à-dire les arrivées des lignes
d’interconnexion avec le Ghana et les départs des lignes d’interconnexion avec le Bénin.
La construction du poste 161/20 kV Lomé Aflao date de l’année 1973. En 1985 ainsi qu’en
2005, plusieurs équipements ont été remplacés et certaines travées ajoutées. Il s’agit d’un
poste extérieur à isolement dans l’air avec jeux de barres 161 kV en boucle :
quatre travées de ligne 161 kV, Akossombo (L100 et L110), Momé Hagou (L120 et
L130) et Lomé Port (L140 et L150); et
trois travées de transformateur 161/20 kV.

a) Schéma unifilaire

Le schéma unifilaire du poste actuel 161/20 kV de Lomé Aflao est illustré à la Figure 3-10
(page 3-25).

La configuration de la barre 161 kV est en boucle, ce qui permet de maintenir la continuité


de service, même en cas de panne d’un disjoncteur ou d’un sectionneur.

Le poste 161/20 kV est équipé de deux transformateurs de 50 MVA (T1 et T2) ainsi que d’un
transformateur de 35 MVA (T3) chacun alimentant un jeu de barres à 20 kV (situés au poste
Lomé A) desquels partent les départs vers le réseau de distribution de Lomé et de sa

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périphérie (Zone A). Les transformateurs de puissance 161/20 kV assurent une redondance
n-1, deux sur trois unités totalisant une puissance disponible de 85 MVA.

La charge actuelle du réseau de distribution de la CEET est de l’ordre de 80 MVA, donc une
très faible marge de puissance est disponible; cependant, avec la construction du nouveau
poste 161/20 kV de Légbasito (voir Figure 3-5, page 3-20 et Figure 3-16 page 3-31), une
partie de la charge de distribution sera transférée vers ce poste ce qui devrait permettre de
réduire la demande à Lomé Aflao pour un certain nombre d’années; dans l’immédiat il n’est
pas besoin d’augmenter la capacité de transformation du poste 161/20 kV Lomé Aflao.

L’appareillage 20 kV installé dans le poste Lomé Aflao de la CEB, a été originalement conçu
pour faire de la distribution primaire. Suite à la séparation des installations entre la CEET et
la CEB, cet appareillage n’est plus nécessaire dans sa configuration actuelle.

b) Appareillage

Au niveau de l’appareillage, les principales observations sont :


disjoncteurs à grand volume d’huile avec mécanisme d’opération hydraulique : en plus
de problèmes chroniques de fuite d’huile et de manque de pièces de rechange, ce
type d’appareillage ne répond plus aux exigences d’exploitation et de fiabilité;
deux disjoncteurs SF6 doivent être remplacés à cause des problèmes liés au système
d’opération pneumatique, le manque de pièces de rechange ainsi que l’état douteux
de ces appareils;
l’appareillage 20 kV du côté CEB, nécessite d’être réaménagé pour améliorer la
fiabilité du poste. Certains équipements ont été enlevés, le schéma est complexe et
doublement redondant en termes de permutation de barres;
le transformateur actuel 161/20 kV T3 (35 MVA) est prévu être remplacé pour une
unité de 30/40/50 MVA.
c) Commande et protection

Au niveau commande et protection, les principales observations sont :


l’opération à partir du centre de conduite fonctionne partiellement, l’exploitation du
poste se fait depuis le panneau synoptique localisé dans la salle de commande et par
opération locale manuelle;
certaines protections de ligne et de transformateurs ont été remplacées, les relais
électromécaniques de ligne et transformateurs 161 kV, encore en place, devront aussi
être remplacés;
les protections défaillantes des départs 20 kV ainsi que celles du côté 20 kV des
transformateurs de puissance doivent être remplacées;
des problèmes d’opération des protections de maximum de courant des
transformateurs et des déclenchements intempestifs dus à la capacité du
transformateur T3 sont fréquents.
d) Équipements du poste CEET

Au niveau des équipements du poste CEET, les principales observations sont :


l’appareillage 20 kV de la CEET a de nombreuses déficiences, tels que le manque de
pièces de rechange (plusieurs disjoncteurs sont hors-service);
les relais de protection analogiques, sans temps inverse avec élément de maximum
de courant de phase et homopolaire sans élément instantané, ne semblent plus
adéquats;
protection non sélective – lors de défauts phase-terre sur le réseau de distribution 20
kV, les protections de départ de ligne n’opèrent pas correctement, certains types de

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défauts vont même déclencher le disjoncteur d’arrivée 20 kV et dans certains cas, le


disjoncteur 161 kV du transformateur de puissance. Une analyse plus approfondie
devrait permettre d’identifier si le problème est à attribuer au matériel ou au réglage
des relais de protection.
e) Travaux en cours, projetés et/ou identifiés

Le schéma unifilaire présenté à la Figure 3-11, page 3-26 illustre l’agencement futur du
poste 161/20 kV Lomé Aflao suite aux travaux en cours, projetés et/ou identifiés, notamment
par SNC-Lavalin dans le cadre du projet d’exploitation en bouclage du réseau sud de la
CEB. Le nouveau schéma unifilaire proposé consiste à disposer d’un minimum
d’appareillage de manœuvre, dans la cour de la CEB, de manière à simplifier le mode
d’opération et augmenter la fiabilité.

Au niveau des installations de la CEET (Lomé A), les travaux concernent le démantèlement
et réaménagement de l’appareillage 20 kV ainsi que la récupération de l’appareillage de la
Rame 2 pour servir comme pièces de rechange pour l’appareillage de la Rame 1 et la Rame
3.

3.3.4 Poste 161/20 kV Lomé Port


Le poste 161/20 kV Lomé Port est raccordé, en dérivation, au poste Lomé Aflao à partir
d’une ligne double terne issue de ce dernier. Ce poste 161/20 kV est équipé de deux
transformateurs (1x25 MVA+1x35 MVA) qui alimentent la zone B de la ville de Lomé (Lomé
B).
La construction du poste 161/20 kV Lomé Port date de l’année 1979. En 2005, 2009 ainsi
qu’en 2010, plusieurs équipements ont été remplacés et certaines travées ajoutées.
a) Schéma unifilaire

Le schéma unifilaire actuel du poste 161/20 kV de Lomé Port est illustré sur la Figure 3-12,
page 3-27. Ce poste extérieur, à isolement dans l’air en configuration à double barre,
comprend :
deux travées de ligne 161 kV (L140 et L150) pour le raccordement avec Lomé Aflao;
deux travées de transformateur (T5 et T6) 161/20 kV pour l’alimentation du poste de
distribution de la CEET;
deux travées de transformateur (T1 et T2) pour le branchement de deux turbines à gaz
appartenant à l’IPP Contour Global;
trois travées de transformateur (T4 T9 et T10) qui sont hors service;
une travée de transformateur (T12) pour le branchement d’une turbine à gaz
appartenant à la CEB; ainsi
qu’une travée de couplage.

Les transformateurs de puissance 161/20 kV T5 et T6 sont de 25 et 35 MVA de capacité


respectivement. Étant donné que la charge de la CEET dépasse la puissance du plus petit
transformateur, soit 25 MVA, les deux transformateurs T5 et T6 n’assurent pas une
redondance n-1.

Pour la distribution de la CEET, le poste 161/20 kV est équipé de deux transformateurs de


25-35 et 20-25 MVA (T5 et T6 respectivement) chacun alimentant un jeu de barres à 20 kV
de l’appareillage sous enveloppe métallique de la CEET, desquelles sont issues les départs
vers le réseau de distribution de Lomé et de sa périphérie.

Les transformateurs T5 et T6, alimentant la zone B de la ville de Lomé, sont directement


raccordés au poste 20 kV de la CEET sans éléments intermédiaires de coupure et de

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protection. L’alimentation des services auxiliaires du poste de la CEB se fait à partir du


poste 20 kV de la CEET. Dans le cadre du projet, les circuits de départ 20 kV des
transformateurs T5 et T6 seront équipés avec des éléments de coupure ainsi que de
nouveaux transformateurs de services auxiliaires, pour que le poste de la CEB fonctionne de
façon autonome.

Dans le cadre des projets de la CEB, il est prévu l’installation d’un nouveau transformateur
de puissance 161/20 kV de 35 MVA pour l’alimentation du nouveau terminal du port de
Lomé. L’agencement, actuellement, retenu par la CEB pour accommoder l’installation de ce
dernier nécessite l’ajout d’une travée supplémentaire. Par contre, l’éventuel démantèlement
du transformateur hors service T4 (configuration suggérée par SNC Lavalin) permettrait
l’installation du nouveau transformateur sur la même fondation. Dans ce contexte,
l’appareillage de coupure 161 kV, en place, devra aussi être remplacé dans sa totalité
(sectionneurs 161 kV d’aiguillage Q41 et Q42 ainsi que disjoncteur 161 kV Q40). Le schéma
qui suit illustre les configurations en question.
Figure 3-2 : Poste Lomé Port – Configurations d’installation

Configuration CEB Configuration suggérée par SNC-Lavalin

Il est à noter que quelque soit la configuration retenue, étant donné les contraintes
d’alimentation existantes avec les transformateurs T5 et T6 et celles du nouveau terminal du
port de Lomé, la taille du nouveau transformateur, sa tension de court court-circuit ainsi que
son mode d’opération en parallèle (2 ou 3) devront être choisis pour répondre aux
problèmes de redondance et limiter le courant de court circuit, côté 20 kV, à au plus 25 kA
(toutes contributions au défaut, en provenance d’autres équipements, incluses).
b) Appareillage

Au niveau appareillage, la principale observation concerne les transformateurs 161/20kV


T5 (35 MVA) et T6 (25 MVA) qui alimentent la zone B de la ville de Lomé (Lomé B) et qui
sont directement raccordés au poste 20 kV de la CEET sans protection et sans éléments
intermédiaires de coupure. La CEB envisage d’installer de nouveaux disjoncteurs sur les
deux artères de départ 20 kV qui alimentent le poste de distribution de la CEET.
c) Commande et protection

Au niveau commande et protection, les principales observations sont :

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le centre de conduite de Lomé n’a aucun contrôle sur le poste Lomé Port. Les
opérations de routine sont effectuées par l’opérateur local en suivant les instructions
du centre de conduite;
certaines protections de ligne et de transformateurs ont été remplacées, les anciens
relais électromécaniques de ligne et transformateurs 161 kV, encore en place, devront
être remplacés.
d) Équipements du poste CEET

Au niveau des équipements du poste CEET, les principales observations sont :


les relais de protection analogiques, sans temps inverse avec élément de maximum
de courant de phase et homopolaire sans élément instantané, ne semblent plus
adéquats;
protection non sélective – lors de défauts phase terre sur le réseau de distribution 20
kV, les protections de départ de ligne n’opèrent correctement, certains types de défaut
vont même déclencher le disjoncteur d’arrivé 20 kV et dans certains cas, le disjoncteur
161 kV du transformateur de puissance. Une analyse plus approfondie devrait
permettre d’identifier si le problème est à attribuer au matériel ou au réglage des relais
de protection;
l’alimentation c.a. des auxiliaires du poste se fait à partir du poste 20 kV de la CEET
au lieu d’être autonome;
les travées T4, T9 et T10 sont hors service, les équipements des disjoncteurs sont
dysfonctionnels et les sectionneurs nécessitent des réparations de remise en état. En
cas en réutilisation future de ces travées, des travaux de remise en état devront être
effectués;
les travées T5 et T6 sont destinées à l’alimentation du poste de distribution de la
CEET; les équipements sont relativement en bonne condition d’opération.
le consignateur d’état devant enregistrer l’état instantané du poste, aux fins
d’exploitation et de sécurité, n’est pas installé;
l’armoire de synchronisation équipée de synchroscopes pour la gestion des opérations
de couplage de l’ensemble du poste (aiguillage de tension à coupler, permission
d’enclenchement, affichage des tensions à coupler, couplage de tension, etc.) n’est
plus opérationnelle;
la protection différentielle du transformateur 161/20 kV T6 (25 MVA) n’est plus
opérationnelle;
la tranche comptage 20 kV pour les transformateurs T5 et T6 se situent dans le poste
20 kV de la CEET.
e) Travaux

Le schéma unifilaire présenté à la Figure 3-13 (page 3-28) illustre l’agencement futur du
poste 161/20 kV Lomé Port suite aux travaux en cours, projetés et/ou identifiés, notamment
par SNC-Lavalin dans le cadre du projet d’exploitation en bouclage du réseau sud de la CEB
dont :

 Le démantèlement du transformateur T4 existant et de ces équipements associés;


 afin d’assurer les contraintes d’alimentation du nouveau terminal du Port de Lomé, il est
prévu la fourniture et l’installation d’un nouveau transformateur de puissance 161/20kV
T4 (30/40/50 MVA). La configuration pour le poste Lomé Port, telle qu’indiquée sur la
Figure 3-13 préconise l’installation d’un transformateur (30/40/50 MVA) en lieu et place
du transformateur existant T4 qui est hors service. Contrairement à l’option CEB, dans
cet agencement, l’ajout d’une travée supplémentaire pour accommoder le nouveau
transformateur n’est pas nécessaire.

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 installation des éléments de coupure et de transfert sur les circuits 20 kV des


transformateurs T5 et T6 qui comprendra l’installation d’un disjoncteur et de deux
sectionneurs d’isolement;
 installation de deux transformateurs de services auxiliaires de 250 kVA chacun, incluant
ces sectionneurs-fusible et le raccordement par câble isolé;
 installation de l’appareillage sous enveloppe métallique 20 kV Rame 4 dans le poste de
la CEET.

3.3.5 Poste 330/161 kV de Lomé C


Dans le cadre du projet d’interconnexion à 330 kV, il est prévu de construire à Davié (site
situé à 30 km à l’extérieur de la ville de Lomé) un nouveau poste 330/161 kV qui permettra
d’assurer le raccordement de la nouvelle ligne à 330 kV au réseau de Lomé. Ce poste
(Lomé C), alimenté en coupure d’artère à partir de la ligne 330 kV Sakété (Bénin)-Volta
(Ghana) sera construit avec une configuration à double jeu de barres et sera équipé,
initialement, avec un seul transformateur 330/161/20 kV de 200 MVA. Ce poste sera aussi
raccordé, en coupure d’artère, à la ligne 161 kV double terne existante entre Momé Hagou
et Lomé Aflao.
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Lomé-Atakpamé, montré à la Figure 3-14
(page 3-29), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour le nouveau
poste 330/161 kV de Lomé C est illustré sur la Figure 3-15 (page 3-30).

Dans ce nouveau poste, il n’est prévu aucune installation propre à la CEET.

3.3.6 Poste 161/20 kV de Légbassito

Avec l’arrivée programmée de la ligne d’interconnexion à 330 kV, en provenance de Sakété au


Bénin, il est aussi prévu de construire à Légbassito, situé à 16 km du poste Lomé C, un
nouveau poste 161/20 kV. Ce poste, alimenté en antenne par une ligne double terne 161 kV
à partir de Lomé C, sera construit avec une configuration à double jeu de barres et sera
équipé, en phase initiale, d’un seul transformateur 161/20 kV de 50 MVA qui alimentera 2
travées de lignes 20 kV.

Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Lomé-Atakpamé, montré à la Figure 3-14
(page 3-29), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour le nouveau
poste 161/20 kV de Légbassito est illustré sur la Figure 3-16 (page 3-31).

Dans ce nouveau poste, il est prévu la construction d’une installation propre à la CEET et
qui abritera de l’équipement 20 kV (cellules sous enveloppe métallique destinées au réseau
de distribution). Cette nouvelle installation permettra le transfert et la reprise d’une partie de
la charge, actuellement alimentée à partir du poste 161/20 kV Lomé Aflao.

3.3.7 Poste 161/20/34,5 kV Atakpamé

Le poste Atakpamé est alimenté à partir de Nangbéto par une ligne monoterne 161 kV. Ce
poste est équipé d’un transformateur 161/20 kV de 12,5 MVA, de cellules de distribution à
20 kV et 33 kV.
Le schéma unifilaire du poste 161/20/34,5 kV d’Atakpamé est illustré sur la Figure 3-17
(page 3-32).

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3.3.8 Poste 161/66/20 kV Sokodé

Le nouveau poste Sokodé 161/66/20 kV, avec une configuration à double jeu de barres,
sera équipé de deux travées d’autotransformateurs 161/66/20 kV de 20/20/7 MVA. La ligne
66 kV Sokodé - Kara existante ainsi que celle à 161 kV Atakpamé-Kara seront interrompues
afin d’insérer, en coupure d’artère, le nouveau poste Sokodé. Une ligne 20 kV double circuit,
d’environ 6 km, est également prévue être implantée afin d’assurer le raccordement à la
Centrale Sokodé (4 MW).
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong, montré à la Figure 3-18
(page 3-33), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour l’extension du
poste 161/66/20 kV de Sokodé est illustré sur la Figure 3-19 (page 3-34).

3.3.9 Poste 161/20/34,5 kV Kara

Le poste Kara existant, en opération depuis 2007, est configuré à simple jeu de barres et est
alimenté, à partir d’Atakpamé, par une ligne monoterne 161 kV. Ce poste est actuellement
équipé de deux transformateurs 161/20/34,5 kV de 20/16/7 MVA. Deux arrangements
34,5 kV, à simple jeu de barres, assurent la distribution par câbles de garde isolés le long
des lignes 161 kV vers les postes Djougou/Parakou et Sokodé. Ce poste sert aussi à
évacuer la production de la Centrale Kara (16 MW).
Dans le cadre du programme de renforcement et d’extension du réseau de la CEB dans la
région nord du Togo, il est prévu l’installation d’un second jeu de barres ainsi que l’ajout
d’une travée de ligne 161 kV pour alimenter le poste Mango. La nouvelle ligne 161 kV issue
de Kara et prévue jusqu’à Dapaong sera équipée de câbles de garde isolés fonctionnant en
34.5 kV pour l’électrification rurale.
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong, montré à la Figure 3-18
(page 3-33), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il est inclus
au réseau de transport existant et futur. Le schéma unifilaire prévu pour l’extension du poste
161/20/34,5 kV de Kara est illustré sur la Figure 3-20 (page 3-35).

3.3.10 Poste 161/20 kV Mango

Dans le cadre du programme de renforcement et d’extension du réseau de la CEB dans la


région nord du Togo, le poste Mango sera construit avec une configuration à double jeu de
barres. Il sera alimenté à 161 kV à partir de la ligne en provenance de Kara et équipé de
deux transformateurs 161/20 kV de 16/20 MVA chacun qui alimenteront deux travées de
lignes 20 kV. Ce poste sert aussi à évacuer la production de la Centrale Mango (750 kW).
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong, montré à la Figure 3-18
(page 3-33), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur.
Le schéma unifilaire prévu pour le poste 161/20 kV de Mango est illustré sur la Figure Figure
3-21 (page 3-36).

3.3.11 Poste 161/20/34.5 kV Dapaong

Le poste actuel de Dapaong est un poste 34,5/20/5,5 kV alimenté à partir du réseau


ghanéen au travers d’une ligne 161 kV opérée à 34,5 kV. Ce poste comporte une travée 20
kV alimentée par un transformateur de 5 MVA.

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Dans le cadre du programme de renforcement et d’extension du réseau de la CEB dans la


région nord du Togo, il est prévu la construction d’un nouveau poste. Ce nouveau poste sera
construit avec une configuration à double jeu de barres. Il sera alimenté à 161 kV à partir de
la ligne en provenance de Mango et sera équipé de deux travées de transformateurs de
puissance 161/22/34,5 kV de 20/20/7 MVA.
Le schéma synoptique du réseau interconnecté, tel qu’illustré à la Figure 3-5 (page 3-20)
ainsi que le schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong, montré à la Figure 3-18
(page 3-33), indiquent la localisation relative de ce poste ainsi que la façon dont il sera
inclus au réseau de transport existant et futur.
Le schéma unifilaire prévu pour le nouveau poste 161/20/34,5 kV de Dapaong est illustré sur
la Figure 3-22 (page 3-37).

3.3.12 Poste 63/20 kV Tagligbo

Ce poste, alimenté à partir d’une ligne provenant du poste Momé Hagou, alimente la ville de
Tabligbo ainsi que l’usine WACEM (cimenterie) au travers de deux transformateurs de 35
MVA chacun.

3.3.13 Poste 63/20 kV Anfoin

Ce poste, en exploitation depuis 1982, est alimenté à partir d’une ligne 63 kV en provenance
du poste Momé Hagou. De ce poste, partiellement réhabilité en 2002 et 2009, sont issus des
départs 20 kV qui alimentent, au travers d’un transformateur 63/20 kV de 16,6 MVA, les
localités de Vogan et Aného au Togo et d’Hilla Condji située au Bénin.

Dans le cadre du projet de renforcement et de fiabilisation du réseau de transport de la CEB,


il est envisagé la modification du poste avec une configuration à double jeu de barres 63 kV,
la fourniture et l’installation d’une nouvelle travée de ligne 63 kV, l’installation d’un second
transformateur 63/20 kV de 16 MVA et la construction d’un nouveau bâtiment de
commande.

3.4 Réseaux de distribution MT et BT


Le système de distribution de l’énergie électrique de la CEET compte 2 principaux réseaux
interconnectés Sud et Nord. Le tableau qui suit indique, pour l’année 2012, le nombre de
postes MT ainsi que la longueur des lignes de distribution aux niveaux des réseaux
d’alimentation du pays.
Tableau 3-4: Réseau de distribution MT et BT
Réseau Postes MT/BT Lignes MT (km) Lignes BT (km)
Lomé 690 623,83 1 984,22
Sud 314 674,53 855,03
Nord 270 749,62 979,23
Total 1 274 2 047,98 3 818,48
Source : Statistiques CEET - 2012

Les tensions actuellement utilisées sur le réseau MT togolais sont le 20 kV, 33 kV et


34,5 kV. La tension 20 kV est destinée essentiellement à la distribution MT urbaine, la
tension 33 kV sert principalement de liaisons interurbaines tandis que le 34,5 kV est la
tension de distribution issue de l’alimentation par câble de garde des lignes HT.

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Le réseau de distribution MT de la CEET est érigé en technique aérienne et souterraine.


Outre à Lomé, la majeure partie de celui-ci est aérien.
Le réseau BT de distribution est construit en câble torsadé en aérien monté sur des poteaux
métalliques, béton et bois. La majorité des supports en bois ne sont pas traités et vétustes.
Étant donné, l’augmentation des branchements et l’extension excessive de la longueur du
réseau BT, les surcharges des transformateurs et les chutes de tension sont importantes.
Les postes MT/BT sont du type en cabine à Lomé et dans les principales villes du pays.
Dans la périphérie des grandes villes et dans les autres localités, les postes MT/BT sont du
type H61 (aérien).
3.4.1 Réseau de distribution de Lomé
Le réseau de distribution de la ville de Lomé, en majeure partie souterrain, est alimenté en
20 kV. Il comprend deux (2) postes source (Lomé A et Lomé B) ainsi qu’un poste de transit
(Lomé Siège). La figure qui suit indique schématiquement le raccordement de ces postes
sources.
Figure 3-3 : Réseau de distribution de Lomé

Le poste source Lomé A de la CEET est un poste de distribution 20 kV directement alimenté


par le poste Lomé Aflao de la CEB (voir Figure 3-10, page 3-25). Il comprend 17 départs
MT, dont 14 souterrains, répartis sur 3 rames. La longueur du réseau MT issu du poste
totalise environ 410 km. Le poste Lomé A est raccordé au poste Lomé B et au poste Lomé
Siège au travers de câbles dédiés.
Le poste Lomé B est un poste de distribution 20 kV directement alimenté par le poste Lomé
Port de la CEB (voir Figure 3-12, page 3-27). Il comprend 12 départs MT, dont 10
souterrains, répartis sur 2 rames. La longueur du réseau MT issu du poste totalise environ
125 km. Le poste Lomé B est raccordé au poste Lomé B et au poste Lomé Siège au travers
de câbles dédiés.
Le poste Lomé Siège (voir Figure 3-23, page 3-38) est un poste de transit 20 kV qui
redistribue l’énergie reçue des postes Lomé A et Lomé B et qui, au travers d’un poste de

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concession, dessert le siège de la CEET. Ce poste dispose de 2 groupes, de 10 MVA


chacun, pouvant débiter directement sur le réseau 20 kV de Lomé afin de satisfaire le
demande aux heures de pointe. Il comprend 8 départs MT répartis sur 2 rames.
Le détail du schéma d’exploitation du réseau de distribution de Lomé est illustré à la Figure
3-24 (page 3-39).
3.4.2 Taux d’électrification
Le tableau qui suit, donne par région, le taux d’accès à l’électricité tel qu’observé en 2012.
Au niveau du pays ce taux est estimé être l’ordre de 26,3%.

Tableau 3-5: Taux d’électrification - Année 2012


Région Population Abonnés Taux d’électrification
Centrale 653 464 10 502 12,9%
Kara 814 294 15,483 15,2%
Maritime 2 749 729 161 935 47,1%
Plateaux 1 454 384 18 670 10,3%
Savanes 875 935 8 371 7,7%
Pays 6 547 806 214 961 26,3%
Source : Statistiques CEET - 2013

Le taux d’électrification de Lomé et de sa zone périurbaine, durant la même période, est


estimé être de l’ordre de 70%.

3.5 Projets d’énergie électrique au Togo

Les paragraphes qui suivent répertorient les projets d’énergie électrique actuellement en
cours ou envisagés, dans le domaine du développement des infrastructures et de
l’électrification. Ces projets sont sous la houlette des trois principaux acteurs publics du
secteur de l’électricité au Togo, à savoir le MME, la CEET et la CEB.

3.5.1 Projets CEET


Le répertoire des projets, sous la direction de la CEET, a été principalement puisé du dernier
Rapport annuel de la CEET (année 2012) et qui date de juin 2013. Depuis, les informations
fournies ici peuvent avoir été l’objet de changements — notamment en termes de leur stade
d’avancement—, de même que d’autres projets se sont possiblement ajoutés à la liste. Les
informations relatives à chaque projet comprennent :
• la référence : cette information fait référence à la source de financement du projet ;
• la désignation indique l’intitulé du projet ;
• l’investissement planifié (montant en millions de FCFA) ; et
• l’état d’avancement du projet : l’état d’avancement varie du stade de DAO/APD au
stade d’exécution physique du projet en pourcentage (%).

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Tableau 3-6 : CEET – Liste des projets d’énergie électrique en cours
Montant
Référence Désignation Etat d'avancement
(MFCFA)
BOAD3 Réhabilitation des postes 1 141 Marché signé le 04 avril 2011
sources de Kara et de Sokodé pour le poste de Kara. Marché
signé le 23 mars 2012 pour le
poste de Sokodé. Avancement
physique 70%.
BOAD4 Construction de la centrale de 610 DAO lancé en décembre 2011.
Dapaong Dépôt des offres a le 15/02/2012.
Rapport d’analyse de ces offres
transmis le 24 mai 2012 à la
Banque BOAD pour avis de non
objection. Avis de non objection
de la banque transmis le
20/08/2012. Marchés signés en
décembre 2012. Avancement
physique 40%.
BOAD5 Raccordement de nouveaux 5 499 Cette composante a démarré en
abonnés à Lomé 2010 à la suite de la livraison du
matériel de branchement. La
CEET n’a pas attendu la
réalisation de BOAD2 avant de
commencer BOAD5. Avancement
physique 75%.
BIDC1 Réhabilitation du réseau MT 6 250 Marché MKS : Électrification de
des 4 villes et électrification 23 localités sur 29. Marché PC :
rurale de 63 villages. Électrification de 21 localités sur
35. Avancement physique 90%.
BM4 Pose de 100 détecteurs de 118 Travaux exécutés à 90%.
défaut
FDE/BOAD Renforcement et construction 5 000 Le Marché pour l’élaboration de
des alimentations en énergie l’EIES et la mise en œuvre du
électrique au Togo PGES a été signé avec le Cabinet
SEC-DE le 3 octobre 2012. DAO
est en cours de validation par la
Direction Nationale du Contrôle
des Marchés Publics (DNCMP).
Lancement prévu le début du
mois de juin 2013.
République de Electrification de 39 localités 7 500 DAO publié le 30 avril 2012 -
l'Inde rurales Visite du site du 21 au 24 mai
2012 - Dépôt des offres le 26 juin
2012 - Offres analysées -
Marchés attribués et projet de
contrat transmis à la DNCMP le
21/12/12 pour avis.
Union Électrification rurale 2 100 Travaux exécutés à 70%.
Européenne (UE) transfrontalière - Phase II (20
villages)
China Exim Bank Renforcement et extension de 17 000 DAO travaux en cours. Validation
réseaux électriques MT/BT - des spécifications des matériels à
Zones périurbaines de Lomé et fournir en cours.
des villes de l’intérieur

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La localisation des localités, faisant l’objet de projets d’électrification, est illustrée à la Figure
3-6 (page 3-21).

3.5.2 Projets CEB


Les projets de la CEB sont répertoriés suivant les domaines d’attribution de la CEB dans le
secteur de l’énergie électrique, à savoir la production et le transport d’électricité. Il s’agit
uniquement de projets de développement ou de réhabilitation d’infrastructures. Les
informations sur ces projets ont été principalement puisées à partir du site internet de la
CEB.

Les informations relatives à chaque projet comprennent :


• le domaine du projet ;
• l’intitulé du projet ;
• le pays d’exécution ; et
• le montant du financement requis.

Tableau 3-7 : CEB - Liste des projets en cours de la CEB

Domaine Nom du Projet Pays Financement

Aménagement hydro-électrique d’Adjarala Togo La planification de ces


Réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Togo actions appelle un
Nangbéto financement d’environ
de 202 milliards FCFA
Construction de centrales solaires 2 x 5 MW Bénin sur la période de 2012 à
Production
Aménagement hydroélectrique de Kétou - Dogo Bénin 2021.
Aménagement hydro-électrique de Tététou Togo
Nouvelles TAG CEB en cycle combiné. Togo et
Bénin
Réhabilitation de la ligne 161 kV Lomé-Cotonou- Togo La planification de ces
Sakété-Onigbolo actions appelle un
Renforcement et fiabilisation du réseau de transport Togo et financement d’environ
de la CEB Bénin 174,5 milliards de FCFA
sur la période de 2012 à
Réhabilitation et modernisation du Dispatching Togo et 2021.
Bénin
Construction de la ligne Onigbolo-Parakou et Bénin
Sakété-Porto-Novo
Construction de la ligne 161 kV Kara-Mango et Togo
Dapaong-Mango avec un poste à Sokodé
Transport Construction de la ligne 330 kV Volta- Lomé C- Togo
Sakété et du poste de Lomé C
Construction de la ligne 161 kV Bembéréké- Bénin
Malanville
Étude et construction de la ligne 161 kV Lomé – Togo
Atakpamé
Construction de la ligne 161 kV Natitingou - Porga Bénin
Alimentation de Mandouri (Togo) et de Matéri et Togo et
Gouandé (Bénin) Bénin
Construction de la ligne dorsale 330 kV médiane Togo et
Kainji-Parakou-Kara-Yendi Bénin

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3.5.3 Projets MME
Les projets du Ministère concernent à la fois les électrifications et les infrastructures. Initiés
sous sa direction, ces projets sont généralement exécutés de concert avec les deux autres
principaux acteurs du secteur de l’électricité, notamment la CEET en ce qui concerne les
électrifications.

Puisés à partir du site internet du Ministère des Mines et de l’Energie 1, les projets du MME
répertoriés ci-après, ne sont pas tous nécessairement distincts des projets déjà répertoriés
aux paragraphes précédents (paragraphes 3.5.1 et 3.5.2) où le cas échéant des
informations un peu plus détaillées ont été déjà fournies.

a) Projets en cours
• Réhabilitation et extension du réseau d’éclairage public de la ville de Lomé et ses
environs (fourniture de matériels et réalisation des travaux).
• Électrification de plusieurs centres urbains et semi-urbains à travers le pays.
• Étude de plan stratégique du sous secteur de l’électricité.
• Renforcement des capacités du parc de production d’énergie :
– Fourniture et installation d’un (01) groupes électrogènes diesels mobiles
CUMMINS KTA 50-G3 de 1250 kVA ;
– Fourniture et installation de trois (02) groupes électrogènes diesels 600 kVA.
• Électrification rurale décentralisée et connexion au réseau interconnexion nord
Togo-nord Bénin :
– Électrification des localités rurales : fourniture et montage de groupes
électrogènes et de réseaux BT aériens à Ahassome, Tado, Kpekpleme et
Saligbe ;
– Fourniture et montage de groupes électrogènes et de réseaux aériens MT/BT à
Agbandi, Tchifama et Yegue.

b) Autres projets (en programmation)


• Projets d’électrification en zones rurales et semi-urbaines.
• Projets d’éclairage public des rues de Lomé et des principales villes de l’intérieur
• Projets de réalisation des études de préfaisabilité et de faisabilité des micro-
centrales hydroélectriques.
• Promotion et développement des énergies renouvelables (micro-hydroélectricité,
énergie solaire, énergie éolienne et biocarburants).

1
Site internet du MME (mai 2014), http://www.mme.tg/.

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Figure 3-4 : Réseau de transport de la CEB
Vers NIAMEY
CEB NIGER
RESEAU ELECTRIQUE D ydyonga
K arim am a
(Plan mis à jour le 26 novembre 2010)
M alanville
G uéné
Vers
BINI-KEBBI

B anikoara K andi
C inkassé
Vers P orga G ogounou
Bawku
(VRA) D apaong S égbana
M andouri Tanguiéta

B oukoum bé
N atitingou
S ansanné P erm a B em béréké
M ango B irni
K anté P agouda K opargo N iki
N iam tougou D jougou N 'D ali
K étao

NIGERIA
P erèrè
O uaké
K ara
P artago
P arakou
B assar B afilo
B étérou
S okodé Tcham ba B assila
BENIN

Tchaourou
LEGENDE
S otoboua Lignes Existantes
P ira
330kV
GHANA

B lit t a B antè 161kV


TOGO

63kV
63/66 kV exploitée par
S avè SBEE/CEET

S avalou
Lignes Projetées
A n ié D assa-Zoum é 330kV

161kV

B a d o u 63kV

A ta kp am é
Ville/ Village
N angbéto Poste HT/MT
K étou
Poste HT/MT en projet
O nigbolo Centrale Hydroélectrique
Tohoum A bom ey B ohicon Centrale Hydroélectrique
en projet
K p a lim é N otsé A d ja r a la P obè Centrale Thermique

S akété
Lokossa A llada
T a b lig b o A vakpa Vers IKEJA-WEST
K é v é T s é v ié P ortoN ovo
M om é H agou
D a v ié
O TP
A n fo in 1 2 3 4
Vers Akossombo 1 Vèdoko
Maria Gléta
Asiekpe
1 Aného C otonou 32 Akpakpa
Gbégamey

Vers TEMA
Lomé 3 2
1 Lomé Aflao
2 Lomé Port
3 Lomé siège CEET
4 Cotonou2

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Figure 3-5 : Schéma synoptique du réseau interconnecté de la CEB (existant et futur)

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Figure 3-6 : Système d’alimentation en énergie électrique du Togo

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Figure 3-7 : Poste 161/63 kV Momé Hagou – Agencement actuel

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Figure 3-8 : Poste 161/63 kV Momé Hagou – Agencement futur

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Figure 3-9 : Poste 10.3/161 kV Nangbéto – Agencement actuel

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Figure 3-10 : Poste 161/20 kV Lomé Aflao – Agencement actuel

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Figure 3-11 : Poste 161/20 kV Lomé Aflao – Agencement futur

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Figure 3-12 : Poste 161/20 kV Lomé Port – Agencement actuel

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Figure 3-13 : Poste 161/20 kV Lomé Port – Agencement futur

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Figure 3-14 : Schéma unifilaire du réseau 161 kV Lomé-Atakpamé – Agencement planifié

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Figure 3-15 : Poste 330/161/20 kV Lomé C – Agencement planifié

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Figure 3-16 : Poste 161/20 kV Légbassito – Agencement planifié

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Figure 3-17 : Poste 161/20/34,5 kV Atakpamé

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Figure 3-18 : Schéma unifilaire du réseau 161 kV Sokodé-Dapaong– Agencement planifié

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Figure 3-19 : Poste 161/66/20 kV Sokodé – Agencement planifié

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Figure 3-20 : Poste 161/20/34,5 kV Kara – Agencement planifié

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Figure 3-21 : Poste 161/20/34,5 kV Mango – Agencement planifié

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Figure 3-22 : Poste 161/20/34,5 kV Dapaong – Agencement planifié

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Figure 3-23 : Poste 20 kV Lomé Siège

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Figure 3-24 : Schéma d’exploitation du réseau HTA de Lomé

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4
4 PREVISION DE LA DEMANDE

PREVISION DE LA
DEMANDE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

4. PREVISION DE LA DEMANDE
La présente section traite des caractéristiques de la demande, actuelle et passée, ainsi que
de la prévision des consommations à retenir pour les besoins de l’étude du Plan directeur
des infrastructures de la CEET, à l’horizon 2028.
Les conclusions de cette analyse ont constitué un des intrants essentiels à la planification de
la production ainsi que l’évaluation technique des réseaux de transport et de distribution.
L’analyse s’est basée essentiellement sur : les données et les informations recueillies
auprès de la CEET, de la CEB, des divers organismes visités et intervenants rencontrés, lors
de la mission de collecte de données effectuée en juillet-août 2013 ; la consultation de
données accessibles au public sur les sites d’intérêts ainsi celles extraites dans des études
et rapports plus récents.
Dans le cadre de cette étude, il est aussi présenté les résultats de l’enquête socio-
économique menée dans le but de recueillir et d’identifier les activités économiques
dominantes dans les localités rurales, les sources d’énergie, les attentes des ménages en
termes de services électriques ainsi que d’évaluer la volonté et la capacité de payer
l’électricité. Il est à noter que l’enquête socio-économique a été exécutée par la Direction
Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN), à titre de sous-traitant
pour le compte de SNC-Lavalin, et qu’elle s’est déroulée en janvier 2014.

4.1 Environnement économique et énergetique

4.1.1 Environnement socio-économique

La République du Togo est un État de 57 000 km², en Afrique de l'Ouest, bordé par le
Ghana à l'ouest, le Bénin à l'est, le Burkina Faso au nord et l’Océan Atlantique au sud. Selon
le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) effectuée en
Novembre 2010, la population s'établissait à 6,2 millions et augmentait au rythme de 2,8 %
par an.
Le produit intérieur brut (PIB) par habitant, qui était de 440 $US en 2011, a augmenté
d'environ 2,7 % par an en moyenne sur la période de 2008-2009. La croissance économique
a commencé à redémarrer en 2009 (3,2 %), 2010 (4 %) et 2011 (4,1 %) grâce à des
résultats solides dans les secteurs du clinker (23 % des exportations du pays), des métaux
(20 % des exportations) et des phosphates (19 %) ainsi qu’ à la stabilité politique du pays.
Près de 60 % de la population togolaise vit en zone rurale, où l'accès à des services de
base, tels que la santé, l'éducation, l'eau potable et l'électricité, fait défaut. À vrai dire, 74,3%
de la population rurale vit dans la pauvreté, ce qui est également le cas d'une grande partie
de la population urbaine.
Les années 90 et la première moitié des années 2000 ont été marquées par des tensions
politiques et sociales qui ont considérablement freiné et retardé les progrès économiques du
pays et son effort de développement. Jugées libres et transparentes, les élections
législatives de 2007 ont ouvert la voie au réengagement des bailleurs de fonds.

4.1.2 Situation socio-économique du Togo

Après 15 ans de stagnation économique (1990-2005) liée à des troubles sociopolitiques, le


Togo a réussi depuis 2007 à se placer sur un sentier de croissance continue : le PIB réel
devrait progresser de 5,0 % en 2012, contre 4,0 et 4,9 % en 2010 et 2011. Cependant,
comme le montre la Figure 4-1, les taux de croissance réelle du PIB restent encore inférieurs
à ceux de l’ensemble des pays de l’Afrique de l’Ouest, quoique les différences annuelles
tendent à diminuer depuis 2011 (moins de deux points de pourcentage entre les taux de

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croissance respectifs), indiquant une reprise avérée de l’économie togolaise.


Figure 4-1 : Croissance de l’économie Togolaise – 2003-2014

Taux de croissance du PIB réel


9.0
8.0
7.0
6.0
(en %)

5.0
4.0
3.0
2.0
1.0
0.0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012(e) 2013(p) 2014(p)
Togo 4.8 2.5 1.2 3.9 2.1 2.4 3.4 4.0 4.9 5.0 5.3 5.5
Afrique de l'Ouest 7.8 8.0 5.9 5.3 5.6 5.7 5.5 7.1 6.8 6.6 6.7 7.4

Togo Afrique de l'Ouest

Source: Perspectives économiques en Afrique, 2013. OCDE 2013. (e) = estimation; (p) = prévision.

L’abondance des ressources minières et un climat propice à l’agriculture expliquent le


potentiel du pays. Les politiques contracycliques 1 mises en œuvre par le gouvernement ont
en outre permis de soutenir le secteur agricole et d’instaurer un cadre macroéconomique
relativement stable, caractérisé par un niveau d’inflation modéré (2,3 %) – même si l’on note
une dégradation de l’équilibre budgétaire en 2012 (-3,1 %).
En 2012, selon les estimations, l’économie du Togo a bénéficié de la croissance réelle de
l’ensemble des secteurs même si, avec un taux de progression de 4,1 % en 2012, le secteur
primaire a fait un peu moins bien qu’en 2011 (5,1 %). Les investissements dans le BTP
(bâtiments et travaux publics) et les industries extractives ainsi que les réformes engagées
dans le secteur minier ont pour leur part contribué à la sensible amélioration de la
performance du secteur secondaire en 2012, avec un taux de croissance estimé à 13,0 %
(contre 4,5 % en 2011). La croissance du secteur tertiaire s’est elle aussi accélérée, de
1,0 % en 2011 à 4,6 % en 2012, un résultat à porter notamment au crédit de la
restructuration du système bancaire, de la reprise du commerce et de la réduction des coûts
de communication.
L’économie togolaise reste dominée par le secteur primaire, dont le poids dans le PIB est
estimé à 38,1 % du PIB en 2012, devant le tertiaire (23,4 %) et le secondaire (20,7 %).
L’agriculture y occupe toujours une place de choix, à 27,7 % du PIB en 2012, renforcée par
son fort potentiel : seuls 45 % des 3,4 millions d’hectares de terres cultivables sont
actuellement exploités et la diversité du climat dont jouit le pays ouvre un large éventail
d’options. La faible productivité des activités agricoles freine néanmoins l’essor du secteur,
liée à la petite taille des exploitations agricoles, la faible mécanisation des moyens de
production, une piètre maîtrise des systèmes d’irrigation, l’enclavement des zones rurales et
les obstacles pour accéder à la propriété foncière.
1
Une politique budgétaire contracyclique est une politique dans laquelle l'État s'active à relancer l'économie lorsque la
croissance économique est inférieure à la croissance potentielle, et à améliorer l'état de ses finances lorsque la croissance
est forte.
Ainsi, durant une période de conjoncture économique mauvaise, notamment de récession économique, l'État peut mener une
politique de relance, qui passe par une politique budgétaire expansionniste, c'est-à-dire l'augmentation de ses dépenses.
À l'inverse, lorsque la conjoncture économique est bonne, l'État peut alors mener une politique budgétaire plus restrictive,
c'est-à-dire baisser ses dépenses, et « engranger » des rentrées fiscales (ou plutôt réduire la dette publique), qui lui
permettront de relancer l'économie, si la conjoncture se détériore.
Une politique contracyclique sert en quelque sorte d'amortisseur pour l'économie du pays.

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Les efforts de restructuration de la filière cotonnière, notamment à travers la création de la


Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) en 2009, détenue à 40 % par les producteurs,
ont contribué à un accroissement significatif de la production, de 161,3 %, entre 2008 et
2011. Cette tendance s’est confirmée en 2012, avec un gain supérieur à 40 %. La filière
café-cacao connaît en revanche un déclin continu depuis 20 ans, qui s’explique par la baisse
des cours internationaux, le vieillissement des plantations et le manque d’entretien – sans
oublier les aléas climatiques.
La contribution du secteur secondaire à la croissance réelle s’est accrue en 2012, à 2,5 %
(contre 0,9 % en 2011). Les industries extractives, dominées par les filières des phosphates
et du clinker, apportent une contribution au PIB de 4,4 % et enregistrent une croissance
réelle de 15,8 %. La création de la Société nouvelle de phosphate du Togo (SNPT) et
l’élaboration d’une nouvelle stratégie de relance ont redonné des couleurs à la filière
phosphates en 2012, avec une contribution de 1,5 % au PIB et une croissance réelle de
20,0 %. Les efforts du gouvernement pour améliorer le réseau routier urbain et les pistes
rurales ont, en outre, favorisé la progression du BTP en 2012, à 3,8 % du PIB. Le
développement des télécommunications, grâce à la baisse des prix liée aux réformes
engagées et au raccordement en 2012 du Togo au réseau mondial de fibre optique, à
travers le WACS (West Africa Cable System), a également profité à la croissance.
Grâce à ces améliorations du cadre macroéconomique et au dynamisme dont font preuve
certains secteurs clés, les prévisions tablent sur un taux de croissance de respectivement
5,3 et 5,5 % en 2013 et en 2014. Elles se fondent également sur la poursuite des réformes
visant à relancer l’activité économique ainsi que sur la mise en place d’une Stratégie de
croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE 2013-17).
Le secteur primaire devrait croître de 4,1 % en 2013 et 4,0 % en 2014, sous l’effet surtout de
la bonne performance des cultures de rente, avec une progression estimée de 12,2 et
20,7 % en 2013 et 2014. Le secteur secondaire ne sera pas en reste, les prévisions tablant
sur une hausse de respectivement 10,5 et 9,8 %, imputable aux industries extractives
(23,8 % en 2013 et 18,4 % en 2014) et au BTP (7,5 % en 2013 et 14,4 % en 2014). Quant
au secteur tertiaire, il devrait gagner 4,8 % en 2013 et 6,1 % en 2014, porté par le
développement des services dans les banques et les assurances (15,5 et 13,9 %
respectivement en 2013 et 2014) lié aux restructurations du secteur bancaire.
Le Togo est structurellement dépendant des apports de capitaux extérieurs, la demande
intérieure étant supérieure au PIB sans interruption depuis les années 90. Sur la période
2008-11, la part de la consommation s’est élevée à près de 97 % du PIB en moyenne (dont
environ 87 % pour la consommation privée). En 2012, elle devrait représenter 95,5 % du
PIB, avec des taux respectifs de 83,6 et 11,9 % pour la consommation privée et la
consommation publique. Un reflux devrait s’amorcer en 2013, à 92,6 %, lié au recul de la
consommation privée (estimée à 81,2 % du PIB), la consommation publique restant stable, à
11,4 %. La part des investissements dans le PIB s’est accrue entre 2008 et 2012, de 17.8 à
19,8 %, tirée par l’investissement public (qui est passé de 4,7 à 10.1 % sur la même période)
tandis que l’investissement privé affichait une tendance inverse (de 13,1 à 9,8 %). Les
prévisions pour 2013 et 2014 tablent sur une stabilisation des investissements, autour de
20 % du PIB.

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4.1.3 Cadre macro-économique du Pays

Les trois paragraphes du cadre macro-économique ci-après ont été largement extraits du
document sur les Perspectives économiques en Afrique, publié par l’OCDE 2 en 2013.
Les principaux indicateurs macro-économiques du Togo sont résumés au Tableau 4-1
suivant.
Tableau 4-1 : Principaux indicateurs macro-économiques du Togo
2011 2012 2013 2014
Taux de croissance du PIB réel (%) 4,9 5 5,3 5,5
Taux de croissance du PIB réel par habitant (%) 2,8 2,9 3,2 3,4
Inflation (Indice des prix à la consommation, %) 3,6 2,3 2,4 2,7
Balance budgétaire (% PIB) -1,2 -3,1 -3,6 -3,9
Balance courante (% PIB) -6,4 -6,2 -3,9 -4,7
Source : Perspectives économiques en Afrique, 2013. OCDE

4.1.3.1 Politiques budgétaires

Évaluées à 22,2 % du PIB en 2012 (contre 23 % en 2011), les recettes de l’État ont
légèrement diminué. La pression fiscale, estimée à 16,9 %, est en légère hausse par rapport
à 2011 (16,7 %) mais toujours inférieure au seuil de 17 % fixé par l’UEMOA 3. La situation ne
devrait guère évoluer en 2013 et 2014, et rester à respectivement 16,6 et 16,5 %. Les dons
reçus par le Togo ont diminué en 2012, à 3,8 % du PIB, contre 4,9 % en 2011, et ce reflux
devait se poursuivre en 2013 (3,3 %), avant un léger mieux en 2014 (3,5 %). Le ratio masse
salariale/recettes fiscales est passé de 35,9 % en 2011 à 34,3 % en 2012, des niveaux
proches de la norme communautaire de l’UEMOA de 35 %. Les efforts du gouvernement
pour rationaliser la masse salariale et maîtriser les effectifs de la fonction publique devraient
entretenir cette tendance à la baisse, avec une part estimée des salaires dans le PIB de
5,5 % en 2013 et de 5,3 % en 2014, contre 5,8 % en 2012. Les dépenses courantes et les
prêts nets sont estimés à 25,3 % du PIB en 2012, en légère augmentation par rapport aux
24,2 % de 2011. Cela s’explique par la hausse des dépenses courantes, à 16,7 % du PIB en
2012 (contre 15,9 % en 2011). Ce résultat, conjugué au léger repli des recettes fiscales
(dons compris), contribue à creuser le déficit du solde global à -3,1 % du PIB en 2012,
contre -1,2 % en 2011.
La loi des finances de 2013 prévoit une augmentation du budget de plus de 200 milliards
FCFA par rapport à 2012, avec des prévisions de recettes et de dépenses de
respectivement 779,8 milliards et 786,4 milliards FCFA. Les secteurs prioritaires se verront
allouer 49,1 % du budget, répartis comme suit : 19,4 % pour les infrastructures routières,
13,8 % pour l’éducation, 6,6 % pour l’agriculture, 5,9 % pour la santé, 1,7 % pour l’eau et
l’assainissement et 1,7 % pour le programme d’investissement public.
Les opérations financières de l’État sont présentées au Tableau 4-2 où seuls les principaux
postes de recettes et de dépenses sont présentés (et donc les soldes affichés sont
supérieurs aux postes présentés).

2
OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques.
3
UEMOA : Union économique et monétaire ouest-africaine

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Tableau 4-2 : Opérations financières de l’Etat (Pourcentages du PIB) 4

Postes 2009 2010 2011 2012(e) 2013(p) 2014(p)


(a)
Recettes totales (avec dons) 21,2 22,9 23 22,2 21,3 21,5
Recettes fiscales 15,3 15,7 16,7 16,9 16,6 16,5
Dons 4,3 4 4,9 3,8 3,3 3,5
(a)
Dépenses totales (et prêts nets) 21,8 22,6 24,2 25,3 25 25,4
Dépenses courantes 15,7 14,7 15,9 16,7 16,3 16,6
Sans les intérêts 14,8 13,7 15,2 15,7 15,6 15,9
Salaires 6,3 5,3 6 5,8 5,5 5,3
Intérêts 0,9 1 0,7 0,9 0,7 0,7
Solde primaire 0,3 1,3 -0,5 -2,2 -2,9 -3,3
Solde global -0,6 0,3 -1,2 -3,1 -3,6 -3,9
(a)
: Seuls les principaux postes de recettes et de dépenses sont présentés. (e) : estimations; (p) : prévisions

4.1.3.2 Politiques monétaires

Les conditions monétaires au sein de l’UEMOA ont été marquées en 2012 par une baisse de
25 points de base des taux directeurs de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest
(BCEAO). Les principaux agrégats monétaires du Togo respectent les normes de l’UEMOA
et l’intermédiation financière semble se renforcer avec la restructuration du système
bancaire, qui a par ailleurs conduit à une hausse des dépôts de 11,4 % entre 2011 et 2012.
La masse monétaire progresse, avec un taux évalué à 11,4 % en 2012, mais dans des
proportions moindres qu’en 2011 (20,3 %). Le crédit intérieur a augmenté de 12,9 % par
rapport à 2011 et les crédits à l’économie de 17,2 %. Quant au taux de couverture des
importations, il est ressorti à 4,5 mois, pour une norme communautaire de 6 mois.
Attisée par la hausse du prix des carburants, de l’électricité et des denrées alimentaires
importées, l’inflation –qui était de 1,4 % en 2010 – est passée à 3,6 % en 2011, un niveau
légèrement supérieur à la norme communautaire de l’UEMOA fixée à 3,0 %. La baisse du
prix des services de communication (estimée à 4,5 %) a néanmoins permis un net
redressement, qui se traduit par un taux de 2,6 % en 2012. La tendance devrait se maintenir
en 2013 et 2014, à respectivement 2,4 et 2,7 %.
Le marché financier est embryonnaire. Le Togo ne compte qu’une seule entreprise cotée
(Ecobank Togo) à la Bourse régionale des valeurs mobilières. L’État, premier acteur togolais
sur le marché régional, émet des obligations depuis 2006 et des bons du Trésor depuis
2008. Comparativement aux émissions de l’ensemble des États de l’UEMOA au titre de
l’année 2012, le Togo occupe la 6ème place, avec 88 milliards FCFA sur un total de
1 409 milliards FCFA (bons et obligations).

4.1.3.3 Commerce

Les échanges extérieurs ont été relativement stables ces dernières années, la balance
commerciale restant négative, du fait surtout de l’importance des importations de biens
d’équipement, d’énergie et de denrées alimentaires. Il y a toutefois eu un léger mieux en
2012, avec un solde déficitaire de 12,6 % du PIB (contre 13,4 % en 2011), qui s’explique par
la reprise des exportations de phosphates et de coton (ces dernières ayant grimpé de
111,9 %). Parallèlement, les importations ont progressé en 2012, représentant 44,4 % du
PIB, contre 43,3 % en 2011.

4
Source : Perspectives économiques en Afrique, 2013. OCDE

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La balance commerciale devrait poursuivre son redressement en 2013, pour s’établir à -


11,0 % du PIB, avant de repiquer à nouveau en 2014, à -11,5 % du PIB. La réduction du
déficit commercial devrait se traduire par une amélioration du déficit des comptes courants
en 2013, le solde s’établissant à -3,9 % du PIB, contre -6,2 % en 2012 et -6,4 % du PIB en
2011.
Tableau 4-3 : Balance commerciale (en % du PIB)
Année 2009 2010 2011 2012(e) 2013(p) 2014(p)
Exportations de biens (f.o.b.) 28,5 30,8 29,9 31,8 32,9 33
Importations de biens (f.o.b.) 41,6 45,1 43,3 44,4 43,9 44,5
Balance commerciale -13 -14,3 -13,4 -12,6 -11 -11,5

4.1.4 Environnement énergétique

La consommation totale d’énergie au Togo en 2012 est estimée à 2 056 370 tep, soit 0,31
tep par habitant, est dominée à 67% par la biomasse. Les hydrocarbures représentent 29%
de la consommation annuelle d’énergie. La quote-part de l’énergie électrique dans la
consommation annuelle d’énergie s’élève à 4%.
La consommation finale d’énergie se repartie essentiellement entre les ménages (64%), les
transports (24 %) et les services marchands et publics (9%). L’industrie représente 3% de la
consommation énergétique.

4.1.4.1 Stratégie du secteur de l’énergie

La nouvelle politique de l'énergie aujourd'hui 5 envisagée prévoit de :


1. diversifier les sources d'énergie utilisées, le but étant d'accroître la sécurité
énergétique. Il s'agirait de modifier les formes d'approvisionnement en
électricité, en exploitant de nouvelles sources d'énergie pour remplacer les produits
pétroliers importés comme le gaz naturel et de promouvoir le potentiel des bassins
sédimentaires du Togo (pour la prospection de pétrole et de gaz) ;
2. mettre l'accent sur le bouquet énergétique en zone rurale, l'expansion de
l'électrification rurale et la mise en valeur des énergies renouvelables ;
3. accroître la participation du secteur privé, le secteur public (principale source de
financement du sous-secteur de l'électricité à ce jour) n'étant pas en mesure de
financer les besoins croissants en matière d'équipements énergétiques. Cela
passera toutefois par l'émergence d'un environnement et d'un cadre d'investissement
favorables aux investissements du secteur privé (Section 3 de ce rapport) ;
4. actualiser le cadre réglementaire et les textes d'application ;
5. renforcer la coordination entre les différentes entités (publiques et privées, et nationales,
binationales et régionales) intervenant dans le secteur de l'énergie au Togo ; et
6. garantir l'accès à des données énergétiques fiables en continuant de
promouvoir le système d'information énergétique (SIE).
Le bouquet énergétique suivant est avancé pour la période 2015-2020 dans le projet de
politique de l’énergie mentionné plus haut :

5
Politique nationale de l’énergie, République Togolaise, document préparé par SOFRECO-IIC, 2012.

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Tableau 4-4 : Sources d’énergie - Objectifs
Sources d'énergie 2010 (%) 2015 (%) 2020 (%)
Biomasse 71 55 40
Produits pétroliers 24,7 20 15
Gaz naturel 0 6,7 7,5
GPL 1 3 6
Importations d'électricité 3 3 6
Electricité d’origine hydraulique 0,3 0,3 1,5
Charbon (usage résidentiel et
0 4 9
production d'électricité)
Energies renouvelables 0 6 11
Biocarburants 0 2 4
Total (%) 100% 100% 100%

Le taux d’électrification des ménages au Togo est estimé à 26,3% au niveau


national en 2012, dont 30% en zones urbaines et 5% en zones rurales. Les
objectifs d’électrification de la CEDEAO et de l’UEMOA sont très ambitieux et les
besoins en financements nécessaires pour électrifier les 300 à 350 000 nouveaux
clients d’ici 2015, qui s’élèvent entre 120 et 150 milliards de FCFA, sont au-dessus
des capacités de financement du pays.

4.1.4.2 Institutions et autres acteurs du secteur de l’énergie

Au Togo, les activités du secteur de l'énergie, et notamment celles du sous-secteur de


l'électricité, relèvent du Ministère des Mines et de l'Énergie (MME). Les principaux acteurs
publics et privés de ce sous-secteur sont :
• Le Ministère des Mines et de l’Energie (MME), par le biais de sa Direction Générale
de l’Energie (DGE), est le Ministère directement impliqué dans la préparation des
lois, décrets et règlements qui régissent le secteur de l’électricité, comme il a été
expliqué à la section 2.3.2.1 (du chapitre Schéma Institutionnel et Organisationnel).
Ainsi, il est notamment chargé de formuler et revoir périodiquement la politique
générale d’organisation du secteur de l’électricité, plus particulièrement au regard
des politiques suivantes : la politique d’électrification rurale, urbaine et périurbaine ;
la politique tarifaire relative aux activités de fourniture d’énergie électrique ; la
politique relative aux ressources énergétiques à partir desquelles est produite
l’énergie électrique ; la politique relative à l’approvisionnement et au stockage des
combustibles utilisés pour la production d'énergie électrique, notamment aux fins
d’assurer la continuité et la régularité de la fourniture d’énergie électrique ; la
politique relative à la recherche et au développement des aspects du secteur de
l’électricité revêtant une importance particulière pour la République Togolaise ; et la
politique en matière de protection de l’environnement et de développement des
sources d’énergie renouvelable.
• La Compagnie d'Energie Electrique du Togo (CEET), l'entité publique
responsable de la distribution de l'électricité dans le pays. Si la CEET exploite quelques
équipements de production, il s'agit essentiellement d'une société de distribution qui
achète son électricité à la CEB, une entité binationale, et à ContourGlobal, un
producteur privé ;

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• L'Autorité de Réglementation du Secteur de l'Electricité (ARSE), créée en 2010 au


sein du MME. L’ARSE a comme mandat principal d’assister le Ministre (chargé de
l'énergie) dans la gestion des activités du secteur et de mettre en œuvre l'activité de
réglementation et de régulation du secteur de l'électricité ;
• La Communauté Electrique du Bénin (CEB), une entité binationale codétenue par le
Togo et le Bénin, créée en 1960 pour développer les infrastructures de production et de
transport de l'électricité au profit de ces deux pays ; et
• Depuis 2010, ContourGlobal, un Producteur Indépendant d'Electricité (PIE), qui a
mis en service, à Lomé, des unités de production diesel d'une puissance totale de
100 MW.
4.2 Sous-secteur de l’Electricité

4.2.1 Demande en électricité et évolution récente


Les données historiques couvrent essentiellement la période récente de 2003 à 2012,
période où des données détaillées ont été disponibles pour la présente étude.
4.2.1.1 Statistiques des ventes 2003-2012
Les détails des statistiques des ventes 2003-2012, pour chacune des cinq Régions
Administratives – Maritime (sans Lomé), Plateaux, Centrale, Kara et Savane –
ainsi que Lomé sont fournis dans les tableaux qui suivent.
Les ventes globales (basse tension et moyenne tension) sont passées de 376 GWh
en 2003 à 695 GWh en 2012, ce qui correspond à une croissance moyenne de
l’ordre de 7,1% par année. Sur la période plus récente de 2007 à 2012, la
croissance moyenne est encore plus accentuée avec un taux de 9,8% par année,
soulignant l’ampleur de la demande croissante d’électricité au Togo, ces dernières
années. D’un autre côté, l’importance de l’énergie non-desservie (END) enregistrée
par la CEET s’est améliorée entre 2009 et 2011 : passant de 71 GWh en 2009, à
12 GWh en 2010 et à 7 GWh en 2011 (cf. détails sur l’END au Tableau 4-17 de la
page 4-14).
Sur cette période de 2003 à 2012, les ventes BT (basse tension) ont marqué une
bien plus forte augmentation (8,2% par année) que les ventes MT (moyenne
tension) avec 5,5% par année.
Tableau 4-5 : Ventes historiques BT par région (MWh)
Région 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Lomé 166 462 187 898 194 515 207 819 201 221 242 805 272 045 297 502 311 251 321 865
Maritime (sans
9 169 10 150 10 987 12 213 12 389 14 536 16 942 19 658 22 020 24 580
Lomé)
Plateaux 11 561 12 739 13 813 14 460 15 275 18 237 20 377 21 294 23 530 26 627
Centrale 6 780 7 732 8 732 8 949 11 405 12 034 13 596 14 530 15 377 16 934
Savane 4 920 5 179 6 322 7 090 7 457 8 126 9 047 10 397 11 198 12 596
Kara 8 487 9 316 10 600 11 105 12 464 13 682 15 444 17 468 18 375 19 642
Total (MWh) 207 378 233 015 244 969 261 637 260 211 309 418 347 452 380 849 401 751 422 244

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Tableau 4-6 : Ventes historiques MT par région (MWh)
Région 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Lomé 145 063 157 213 158 239 162 321 156 168 175 063 193 390 206 142 211 620 230 911
Maritime (sans
7 410 8 113 9 520 5 826 4 087 4 795 4 941 8 970 18 850 20 526
Lomé)
Plateaux 7 252 7 637 7 511 6 108 4 699 5 516 4 814 4 752 5 724 7 144
Centrale 459 510 486 500 447 462 536 610 564 707
Savane 806 857 905 974 1 075 1 244 1 167 1 257 1 410 1 510
Kara 7 872 8 595 10 025 10 230 8 421 9 791 10 948 12 020 11 674 11 670

Total (MWh) 168 862 182 925 186 685 185 959 174 897 196 871 215 796 233 751 249 842 272 468

Tableau 4-7 : Ventes totales historiques (BT+MT) par région (MWh)


Région 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Lomé 311 525 345 112 352 754 370 141 357 389 417 868 465 435 503 645 522 871 552 776
Maritime (sans
16 579 18 263 20 507 18 039 16 476 19 331 21 884 28 628 40 870 45 106
Lomé)
Plateaux 18 813 20 376 21 324 20 568 19 974 23 752 25 191 26 046 29 254 33 772
Centrale 7 239 8 242 9 218 9 449 11 852 12 496 14 132 15 140 15 941 17 640
Savane 5 727 6 036 7 227 8 064 8 532 9 370 10 214 11 653 12 608 14 106
Kara 16 358 17 911 20 625 21 336 20 886 23 473 26 392 29 489 30 049 31 312

Total (MWh) 376 241 415 940 431 654 447 596 435 108 506 289 563 248 614 600 651 593 694 712

Lorsque les régions sont groupées — entre Lomé et ‘Autres que Lomé’ —, il est constaté
que la dominance du taux d’accès à l’électricité dans la capitale Lomé par rapport aux autres
régions est compensée par une plus grande croissance annuelle de la demande des autres
régions qui ont encore beaucoup à rattraper. En effet, comme il peut être vu dans les trois
tableaux ci-dessous (Tableau 4-8 à Tableau 4-10), les croissances relatives des demandes
d’électricité des autres régions excèdent celles de Lomé — que ce soit dans chaque type de
tension ou dans les deux tensions BT et MT confondues. Sur la période 2007-2012, les
croissances sont respectivement de 9,9% en BT, 8,1% en MT et 9,1% toutes tensions
confondues pour Lomé, alors qu’elles sont de 11,2% en BT, 17,3% en MT et 12,8% en
BT+MT pour les Autres Régions.

Tableau 4-8 : Ventes BT (GWh) – Lomé et Autres


2003- 2007-
2012 2012
Régions 2003 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux Taux
moyen moyen

Lomé 166,5 201,2 242,8 272,0 297,5 311,3 321,9 7,6% 9,9%

Autres que Lomé 40,9 59,0 66,6 75,4 83,3 90,5 100,4 10,5% 11,2%

Total BT(GWh) 207,4 260,2 309,4 347,5 380,8 401,8 422,2 8,2% 10,2%

Rapport final (version provisoire) 4-9 613056-47ER-3000-00


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Tableau 4-9 : Ventes MT (GWh) – Lomé et Autres
2003- 2007-
2012 2012
Régions 2003 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux Taux
moyen moyen
Lomé 145,1 156,2 175,1 193,4 206,1 211,6 230,9 5,3% 8,1%
Autres que Lomé 23,8 18,7 21,8 22,4 27,6 38,2 41,6 6,4% 17,3%
Total MT (GWh) 168,9 174,9 196,9 215,8 233,8 249,8 272,5 5,5% 9,3%

Tableau 4-10 : Ventes totales BT+MT (GWh) – Lomé et Autres


2003- 2007-
2012 2012
Régions 2003 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux Taux
moyen moyen
Lomé 311,5 357,4 417,9 465,4 503,6 522,9 552,8 6,6% 9,1%
Autres que Lomé 64,7 77,7 88,4 97,8 111,0 128,7 141,9 9,1% 12,8%
Total (BT+MT) (GWh) 376,2 435,1 506,3 563,2 614,6 651,6 694,7 7,1% 9,8%

4.2.1.2 Appel de puissance

L’évolution de la demande de pointe à la CEET a suivi généralement celle de la demande


d’énergie (ventes). En 10 ans, la demande de pointe est passée de 69 MW à 163 MW
(chiffre provisoire 2013), ce qui correspond à une croissance moyenne annuelle de l’ordre
de 9,0%. Au cours des 7 dernières années, elle a plus que doublé, passant de 78 MW en
2006 à 163 MW en 2013, avec une croissance moyenne considérable de 11% par année.
Figure 4-2: Puissance de pointe – 2003-2013

Pointes 2003-2013 (MW)


180
160
140
Puissance affichée (MW)

120
100
80
60
40
20
0
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Pointes 69 70 73 78 99 111 118 130 131 140 163

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4.2.2 Structure de la clientèle

4.2.2.1 Structure régionale

La prépondérance de la capitale, Lomé, par rapport aux autres régions se reflète aussi dans
la structure régionale de l’électrification du pays. Le nombre de clients dans la capitale a
toujours été de l’ordre de 68% à 70% du nombre total des abonnés du pays. Si la croissance
annuelle moyenne du nombre des abonnés a été de 8,1% à Lomé, dans les autres régions
elle a été de 10,5%. Dans les deux groupes de régions, il est à remarquer la dominance du
nombre d’abonnés BT par rapport aux abonnés MT.
Tableau 4-11 : Structure régionale des abonnés
Taux
Régions 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Lomé 98 751 106 113 112 533 123 377 138 368 145 928 8,1%
Abonnés BT 98 427 105 774 112 176 123 004 137 974 145 507 8,1%
Abonnés MT 324 339 357 373 394 421 5,4%
Pourcentage/Pays 70,1% 70,0% 69,6% 68,9% 67,9% 67,7% -
Autres localités 42 154 45 585 49 121 55 785 65 462 69 589 10,5%
Abonnés BT 42 044 45 474 49 004 55 666 65 332 69 454 10,6%
Abonnés MT 110 111 117 119 130 135 4,2%
Pourcentage/Pays 29,9% 30,0% 30,4% 31,1% 32,1% 32,3% -
Total abonnés BT 140 471 151 248 161 180 178 670 203 306 214 961 8,9%
Total abonnés MT 434 450 474 492 524 556 5,1%
Total Togo 140 905 151 698 161 654 179 162 203 830 215 517 8,9%

4.2.2.2 Catégories d’abonnés

La clientèle de la CEET est classée, actuellement, selon les catégories énumérées ci-après :
• Clients privés ;
• Administration générale ;
• Sociétés d'Etat ;
• Concession CEET ;
• Collectivités locales ;
• Organismes d'Etat ;
• Client Zone Franche ;
• Contentieux commerciaux ;
• Organisations Internationales et Corps diplomatiques ;
• Clients divers.

L’évolution en termes d’effectifs de ces catégories de clients, au cours des sept dernières
années (2006-2012), est fourni au tableau ci-après, où l’on remarque en BT la dominance
des abonnés ‘Clients privés’ (résidentiels), près de 98%, ce avec une croissance annuelle
moyenne de 8,3%.

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Tableau 4-12 : Nombres d’abonnés BT par Catégorie
Taux
Catégorie BT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients privés 130 943 137 862 148 572 158 355 175 752 200 150 211 688 8,3%
Administration générale 1 447 1 495 1 541 1 688 1 804 1 860 1 824 3,9%
Sociétés d'Etat 578 578 607 639 531 579 583 0,1%
Concession CEET 49 46 48 52 57 68 65 4,8%
Collectivités locales 329 341 332 289 368 497 623 11,2%
Organismes d'Etat 49 41 42 49 53 51 62 4,0%
Client Zone Franche 28 24 22 20 19 16 17 -8,0%
Contentieux commerciaux - - - - - - - -
Org. Internat. et Corps dipl. 86 84 84 88 86 85 99 2,4%
Clients divers
Abonnés BT seulement 133 509 140 471 151 248 161 180 178 670 203 306 214 961 8,3%

Tableau 4-13 : Nombre d’abonnés MT par Catégorie


Taux
Catégorie MT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients privés 124 131 142 148 153 165 178 6,2%
Administration générale 121 118 123 139 147 157 166 5,4%
Sociétés d'Etat 81 81 84 85 87 87 89 1,6%
Concession CEET 2 2 2 2 3 3 3 7,0%
Collectivités locales 9 9 9 9 10 14 16 10,1%
Organismes d'Etat 25 28 28 27 26 25 24 -0,7%
Client Zone Franche 33 38 36 38 39 45 50 7,2%
Contentieux commerciaux - - - - - - - -
Org. Internat. et Corps dipl. 27 27 26 26 27 28 30 1,8%
Clients divers - - - - - - -
Abonnés MT seulement 422 434 450 474 492 524 556 4,7%

En termes de consommations, les catégories suivent, comme prévu, les mêmes tendances,
avec en BT les ‘Clients Privés’ (résidentiels) en tête, avec plus de 90%, ce avec un taux de
croissance moyenne annuelle de 8,2%.
Tableau 4-14 : Consommation BT (MWh) par Catégorie
Taux
Catégorie BT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients privés 239 376 238 637 284 984 318 992 346 874 365 876 382 917 8,2%
Administration générale 11 302 10 728 11 753 13 737 15 755 16 322 15 895 3,2%
Sociétés d'Etat 4 377 5 213 7 087 7 973 9 122 9 788 10 705 10,4%
Concession CEET 731 665 639 690 788 845 833 0,5%
Collectivités Locales 2 763 2 459 2 150 2 971 5 218 5 724 8 519 33,2%
Organismes d'Etat 439 330 327 568 811 926 1 071 12,5%
Client Zone Franche 530 334 341 312 258 221 204 -6,3%
Contentieux commerciaux - - - - 1 8 0 -
Org. Internat. et Corps dipl. 1 973 1 709 2 013 2 084 1 898 1 894 2 063 22,4%
Clients divers 145 136 125 126 124 145 37
Total BT (MWh) 261 637 260 211 309 418 347 452 380 849 401 751 422 244 8,2%

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Tableau 4-15 : Consommation MT (MWh) par Catégorie
Taux
Catégorie MT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients privés 81 874 79 541 85 468 87 258 96 941 111 074 120 158 4,6%
Administration générale 19 898 20 331 24 006 32 697 31 956 32 019 33 085 9,7%
Sociétés d'Etat 36 802 30 608 37 237 39 346 41 682 42 217 49 684 2,7%
Concession CEET 1 758 1 394 873 1 150 1 986 427 458 -9,6%
Collectivités Locales 877 752 746 887 1 164 1 626 1 825 9,8%
Organismes d'Etat 8 273 8 542 9 237 10 290 11 402 10 015 9 963 4,9%
Client Zone Franche 22 481 19 988 24 543 29 000 31 800 36 022 40 137 12,9%
Contentieux commerciaux - - - - - - - -
Org. Internat. et Corps dipl. 13 995 13 740 14 761 15 168 16 820 16 442 17 158 3,0%
Clients divers
Total MT (MWh) 185 959 174 897 196 871 215 796 233 751 249 842 272 468 5,5%

4.2.3 Production

La production d’électricité au Togo est marquée par une nette dominance des achats
d’électricité auprès de la CEB d’abord et surtout, qui elle-même importe l’électricité, puis de
ContourGlobal. Les importations par la CEB proviennent du Ghana à travers la Volta River
Authority (VRA), de la Côte d'Ivoire à travers la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE), et
du Nigeria par le biais de la TCN (Transmission Company of Nigeria).
Jusqu’en 2009, l’importation d’électricité par la CEB (au moyen des réseaux interconnectés)
en provenance du Nigéria et du Ghana constituait pratiquement la seule source d’achat
d’électricité par la CEET avec près de 97% de l’approvisionnement en électricité 2009 (cf.
Tableau 4-16, ci-dessous). La mise en service de la centrale thermique de ContourGlobal-
Togo en novembre 2010 a modifié sensiblement la situation de l’offre.
En effet, la production de la Centrale ContourGlobal Togo S.A. a été de 209,02 GWh en
2012 contre 67,17 GWh en 2011, soit une augmentation de 211,18%. Il est à noter que toute
la production de la Centrale ContourGlobal Togo S.A. est livrée sur le réseau de la CEB par
la ligne 161 KV. L’achat d’électricité importée a été en 2011 de 91% pour tomber à 75% en
2012 6. Les achats ont évolué avec une croissance annuelle moyenne de 11% entre 2006 et
2012.
Tableau 4-16 : Production (MWh) – 2006-2012
Taux
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Achats (MWh) 479 867 516 146 611 069 690 205 758 882 837 718 887 255 11%
Achat CEB 479 363 515 587 610 466 689 657 710 531 769 709 677 389
Achat IFG-Togo 503 510 554 548 673 839 841
ContourGlobal nette – – – – 47 679 67 171 209 024
Autres achats – 49 49 – – – –
Production brute CEET 71 264 41 701 30 031 22 810 40 621 11 534 14 334 -23%
Achats + Production
(MWh) 551 131 557 847 641 100 713 015 799 503 849 253 901 589 9%
Sources : Rapports annuels CEET, 2007 à 2012.

6
Rapport annuel 2012 de la CEET.

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Il est à remarquer, toutefois, que la production intérieure CEET (hors CEB) est demeurée
faible et a en fait diminué au cours des six dernières années, passant de 71 GWh en 2006 à
14 GWh en 2012.

4.2.4 Énergie non-distribuée (END)

L’énergie non-distribuée (END) est constituée par les incidents subis par le système, les
travaux effectués et les délestages dus à l’insuffisance de la production, à la faiblesse ainsi
qu’à la vétusté du système électrique. Les chiffres du tableau ci-après ont été enregistrés
par la CEET durant la période 2006-2013.
Tableau 4-17 : Énergie non-distribuée (GWh) – 2006-2013

Cause 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012* 2013*

Incident 0,89 0,99 0,97 40,25 2,86 5,29 4,53 9,31


Travaux 1,92 1,36 1,87 13,70 0,49 0,98 0,49 1,10
Délestage 11,98 7,11 10,76 16,59 8,54 0,24 0,84 0,87
Total (GWh) 14,79 9,46 13,61 70,54 11,89 6,52 5,86 11,28
Ventes (GWh) 448 435 506 563 615 652 695 784
END (% ventes) 3,3% 2,2% 2,7% 12,5% 1,9% 1,0% 0,8% 1,4%
Note (*) : Pour 2012 et 2013, les données sur l’END concernent l’exploitation Lomé seulement. Cependant, comme
les ventes d’électricité de Lomé représentent près de 80% des ventes de la CEET (cf. Tableau 4-10 à la
page 4-10, par exemple), les quantités de l’énergie non-distribuée au niveau national ne devraient pas
trop s’éloigner de ces données partielles, pour ces deux années.

Les pourcentages de l’END varient considérablement d’une année à une autre, entre 1% et
12,5%, quoique depuis 2010 l’importance de l’END a considérablement diminué – coïncidant
avec la mise en service de la production supplémentaire de ContourGlobal. Ces variations
reflètent l’insuffisance de fiabilité du système du Togo et la moyenne annuelle de ces
insuffisances devrait être plus proche de 12,5% que de 1%.

4.2.5 Pertes

Les pertes d’énergie (techniques et non-techniques) sont restées considérables et ont aussi
augmenté en valeur absolue, passant de 121 GWh en 2007 à 164 GWh en 2012. En valeur
relative, cependant, elles ont accusé une amélioration passant de 21,7% en 2007 à 18,2%
en 2012.

Tableau 4-18 : Pertes sur la période 2007-2012


Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Energie (GWh) 121 133 138 163 163 164
Pertes (%) 21,7% 20,8% 20,6% 20,3% 19,2% 18,2%
Sources: Rapports annuels CEET 2007 à 2012

La division des pertes entre deux composantes — techniques et non-techniques — repose


fortement sur un jugement éclairé, puisque aucune des deux ne peut être mesurée avec
précision. Les pertes techniques pour les systèmes à haute tension peuvent être mesurées
mais celles pour le système de distribution, — ce qui est essentiellement le cas pour la
CEET — pourraient être estimées en analysant un échantillon de postes et en extrapolant
les résultats sur tout le système. Les pertes non-techniques sont obtenues en prenant les

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différences entre les pertes totales calculées et les pertes techniques estimées.

4.3 Méthodologie de prévision de la demande

4.3.1 Introduction

Cette section porte sur les démarches utilisées pour la prévision de la demande dans le
cadre du Plan directeur du développement des infrastructures de la CEET. Elle commence
par passer en revue les types de techniques de prévision de la demande généralement
utilisées dans une telle étude de prévision à long terme, la démarche retenue est, ensuite,
traitée en détails.

4.3.2 Techniques de prévisions de la demande

Généralement, le processus de prévision de la demande comprend six étapes :


1) collecte des données/ informations, validation et analyse de ces données;
2) formulation de la méthodologie, tenant compte des données obtenues et de la finalité
des résultats requis;
3) formulation des hypothèses et paramètres;
4) application de la méthodologie adoptée;
5) contrôle et validation des résultats obtenus et ajustements; et
6) présentation des résultats obtenus.
En ce qui concerne la méthodologie à adopter dans une étude de prévision de la demande,
la disponibilité et la fiabilité des données constituent l’élément principal dans le choix de la
méthode. La démarche adoptée est en fait dictée par les données. Il serait maladroit de
formuler, d’emblée, que telle ou telle méthode va être adoptée dans une étude de prévision
de la demande, sans avoir apprécié au préalable la disponibilité et la fiabilité des données
de l’étude, et sans avoir pris en compte les résultats (‘outputs’) requis tels qu’une
désagrégation par région ou par catégorie de consommateurs, par exemple.
Trois types de techniques de prévisions de la demande sont généralement utilisés, soit :
• la méthode de la tendance en série;
• la technique économétrique; et
• la technique de l’utilisation finale.

4.3.2.1 Méthode de la tendance en série

La méthode tendancielle ou extrapolation consiste à utiliser les observations passées et


ordonnées (dans le temps), telles le décompte annuel du nombre de client ou la vente au
secteur résidentiel, pour prédire les valeurs futures. L’extrapolation est basée sur le principe
selon lequel une croissance future sera une continuation d’une tendance perceptible
observée dans le passé.
Les techniques spécifiques de cette méthode comprennent l’utilisation de taux de croissance
composée, ainsi que les courbes et graphes des données historiques.
Tant que les facteurs contribuant aux croissances restent stables sur une longue période, la
méthode produit des résultats acceptables. Néanmoins, les facteurs influençant les
croissances ne sont pas explicitement identifiés et leurs effets sur la prévision ne peuvent
être isolés non plus. Cette méthode présente des limites notamment dans un contexte ou la
conjoncture économique connaît une transformation majeure et/ou des changements qui
affectent la demande d’électricité. En pratique, la méthode de la tendance peut être
complétée avec avantage par une autre technique comme celle de l’utilisation finale par

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exemple (décrite plus loin), pour pallier à ses insuffisances qui autrement ne captureraient
pas des facteurs pouvant influencer les croissances de la demande. À titre d’exemple, les
programmes d’électrification ne sont pas a priori capturés par la seule méthode tendancielle,
pourtant ils influent bien la croissance de la demande en électricité.
En général, la technique des tendances composées est utilisée pour contourner la faiblesse
associée aux techniques pures de tendances basées sur des équations exponentielles
simples qui ne peuvent reconnaître les changements survenus dans le marché. Cependant,
il devrait être noté que les travaux récents effectués aux USA ont indiqué que la méthode
tendancielle est au moins aussi précise pour prédire les charges futures que toute autre
méthode décrite ci-après.

4.3.2.2 Technique économétrique

Le modèle économétrique permet de faire les prévisions globales des ventes ou de la


consommation d’énergie par exemple, à partir des prévisions économiques,
démographiques et autres telles que projetées par les autorités nationales et organisations
internationales.
L’approche économétrique combine la théorie économique et les techniques
statistiques/mathématiques pour produire des systèmes d’équations pour la prévision de
l’énergie et demande. L’approche commence par estimer les relations causales, entre la
consommation (la variable dépendante) et les facteurs influençant la consommation (les
variables indépendantes). Les relations sont estimées en appliquant la méthode ordinaire
des moindres carrés ou autres méthodes plus sophistiquées de séries à temps ou de
données combinées (‘pooled data’). Une fois qu’une relation (équation) est établie, en
substituant les valeurs projetées des variables indépendantes dans les équations, il est
obtenu les projections de la variable dépendante, telle que la consommation d’électricité.
Les variables indépendantes (ou explicatives) sont des indicateurs économiques et
démographiques. Les variables typiques qui peuvent être considérées dans l’approche
économétrique sont :
• revenu intérieur net réel ou PIB : responsable de la plupart mais pas de tous les
changements ;
• formation de capital public brut : adopté comme étant une mesure de l’initiative du
Gouvernement pour créer des emplois et stimuler l’économie nationale ;
• population : une croissance couplée avec une électrification accrue contribue à
l’augmentation de la consommation électrique ;
• revenu réel par capita : utilisé comme une mesure de la volonté/capacité de payer
l’électricité à un certain niveau de consommation ;
• taux de raccordement : utilisé comme mesure de l’effet de l’urbanisation, croissance
économique, éducation et programmes d’électrification sur la consommation
électrique ;
• prix de l’électricité : utilisé comme mesure de capacité à payer l’électricité et du niveau
de consommation ;
• indices des prix à la consommation (IPC) : utilisé comme mesure des effets des
changements de prix des biens et services sur la consommation d’électricité.
Les variables dépendantes (ou expliquées) peuvent être, par exemple :
• la vente d’électricité au niveau national ; ou
• les ventes par type de clients (BT, MT et HT).
Une régression est effectuée pour évaluer l’influence individuelle des variables
explicatives sur la consommation d’électricité et sélectionner les variables les plus
significatives. Le modèle est calibré sur une période historique pour s’assurer qu’il

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reproduit de manière satisfaisante la demande historique tout en étant


statistiquement valide.
L’avantage principal de l’approche économétrique est qu’elle permet une
évaluation explicite des impacts des facteurs variables tels que les prix de l’énergie,
le revenu réel, la population, l’activité économique et autres variables
indépendantes sur la variable dépendante qu’est la consommation d’électricité.
L’approche économétrique est donc particulièrement utile pour évaluer
objectivement les conséquences probables de diverses options politiques. Ceci
suppose, bien entendu, que les éléments de telles options politiques ont été inclus
correctement dans les variables indépendantes lors de l’élaboration du modèle de
prévision économétrique.
Un inconvénient de base de l’approche économétrique est de supposer
nécessairement et implicitement que les relations passées – entre les variables
indépendantes (explicatives) et les variables dépendantes (expliquées) –
continueront de persister dans le futur. Mais aussi, l’approche économétrique
nécessite la disponibilité et fiabilité de données cohérentes sur plusieurs années
historiques (habituellement sur 15 années consécutives au moins). Et surtout, afin
de pouvoir appliquer le modèle (équations obtenues par régression), une projection
future (jusqu’à l’horizon de l’étude) des variables indépendantes utilisées dans le
modèle est nécessaire. Il est d’usage d’obtenir ces données sensibles sur la
projection économique et démographique des services officiels du Gouvernement.
Schématiquement, l’approche économétrique est illustrée dans le diagramme suivant.
Figure 4-3 : Schéma de la démarche économétrique

• Variable Expliquée (Dépendante) :


Données Ventes
Etape 1
Historiques • Variable(s) Explicative(s) (Indép.) :
Population, PIB, tarifs, etc.

Analyse par
régression

Valider/ Ajuster équation:


Ventes = f(variables indep.)

Valeurs futures des


Etape 2 Variables Indép.

Prévision
Ventes = f(valeurs futures
des vars indép. )

4.3.2.3 Technique de l’utilisation finale

L’approche de l’utilisation finale est axée sur les différents emplois de l’électricité dans les
secteurs résidentiel, commercial et industriel. Par exemple, dans le secteur résidentiel,
chaque usage majeur de l’électricité (tel que cuisson, éclairage, climatisation, réfrigération
ou lessive) est identifié et la consommation d’énergie correspondante est spécifiée.
La structure de base d’un modèle de prévision basé sur l’approche de l’utilisation finale est
exprimée pour chaque emploi (ou utilisation) de l’énergie par la relation simple suivante :

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Énergie pour l’emploi d’un Nombre d’utilisateurs du type d’appareil x


=
type d’appareil énergie consommée par le type d’appareil

Cette équation est utilisée pour chaque type d’appareil électrique dans les secteurs
résidentiel, commercial et industriel. Les résultats sont ensuite sommés pour obtenir les
besoins en énergie.
Cette approche est très attrayante car la consommation d’énergie est directement associée
aux emplois de l’électricité. Développer les modèles de l’utilisation finale suit la notion
intuitive selon laquelle l’énergie est seulement un intrant intermédiaire pour obtenir un
service final – chauffage, éclairage et courant.
Pour développer un modèle réel, on se concentre sur la quantité physique des équipements
qui utilisent l’énergie – par exemple, le nombre projeté de laveuses de vaisselles électriques
dans les ménages d’un pays donné. Donc, typiquement, les modèles commencent avec
l’identité selon laquelle la consommation énergétique totale est égale à la somme des
énergies consommées par chaque type d’appareil (par exemple, chauffage, climatisation,
moteur industriel). Chaque énergie est calculée comme étant le produit des éléments
suivants : (1) le nombre d’appareils de chaque type, (2) la puissance requise par l’appareil et
(3) le taux moyen d’utilisation de l’appareil. La forme de l’équation est la suivante :
E=SxNxPxH
où :
E = Consommation de l’appareil (en kWh)
S = Saturation du nombre d’appareils par client, c'est-à-dire le pourcentage
N = Nombre de clients
P = Puissance requise par l’appareil (en kW)
H = Nombre d’heures d’utilisation de l’appareil
La connaissance des détails, dans ces modèles, permet une bonne base pour imposer des
facteurs externes influençant la prévision sur une base raisonnable. Par exemple, l’effet des
normes d’efficacité énergétique des appareils sur les ventes d’énergie annuelles peut être
évalué directement.
Pour le secteur industriel, la technique de l’utilisation finale est fonction des processus
industriels mais aussi des autres sources d’énergie dont la structure des prix peut favoriser
une substitution. Il est également nécessaire de comprendre comment les changements
technologiques modifieront ce niveau de consommation.
Toutefois, le haut niveau de détails qui conviendrait à cette capabilité est aussi un grand
désavantage de cette approche. Les modèles de l’utilisation finale nécessitent une
information exhaustive sur le nombre d’emplois des types d’appareils ainsi que leur niveau
d’emploi. Souvent, les modèles de l’utilisateur final tendent à être des calculs mécaniques
avec des réponses à des comportements spécifiques basées sur un jugement avec des
données rudimentaires.
Cette méthode, simple sur le principe, exige des enquêtes de consommation sur le terrain
après un échantillonnage statistique (ou individuel pour les grosses industries) qui soit
représentatif pour chacune des catégories de consommateurs. En outre, elle requiert aussi
des projections du nombre d’équipements utilisés ainsi que du nombre d’utilisateurs. Elle
s’avère généralement très coûteuse à réaliser en termes de ressources humaines et
financières ainsi que délais.

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4.3.3 Sélection de l’approche méthodologique

Dans le contexte de la prévision de la demande pour le Togo, la sélection de la


méthodologie à adopter a amené un certain nombre de considérations:
• Les prévisions économétriques nécessitent des données sur la performance
économique qui sont fiables au niveau national et régional. Les données de base ont
été disponibles, tant sur l’électricité (ventes, pertes, pointes, etc.), que sur les
indicateurs économiques et sociaux (PIB par secteur à prix constants, population,
projections, etc.). Cependant, les données de base sur l’électricité ont été disponibles
sur une période historique assez courte, de 2003 à 2012 seulement. De même, si les
données économiques historiques couvrent la période depuis l’année 1990 jusqu’à
2012, les prévisions officielles vont jusqu’à 2017 seulement. SNC-Lavalin aurait pu
effectuer une projection économique au-delà de 2017 sur la base d’hypothèses
raisonnables. Cependant, les données de base importantes que sont les données
historiques sur l’électricité n’ont pas été disponibles sur une période suffisamment
longue pour garantir une projection économétrique raisonnable.
• Puisque le mandat global de SNC-Lavalin comprend aussi un volet électrification, pour
la préparation de la prévision de la demande pour les ménages dans un certain
nombre de centres de charges régionaux dont la plupart ne sont pas encore électrifiés,
certaines hypothèses ont été émises — comme par exemple, sur le calendrier
d’électrification progressive et les consommations spécifiques de ces nouveaux
ménages.
Pour ces raisons, deux approches se complémentant ont été sélectionnées :
• l’approche tendancielle ou par extrapolation a été adoptée pour les prévisions relatives
aux catégories de consommateurs ;
• la méthode de l’utilisation finale a été utilisée pour tenir compte des électrifications
rurales : (i) en tenant compte de l’augmentation de la population, (ii) en employant les
consommations spécifiques des ménages ruraux à électrifier, et (iii) en tenant compte
du fait que nonobstant les objectifs spécifiques formulés par le Gouvernement, la
CEET, dans le cadre de ses activités normales procède déjà à des branchements de
nouveaux abonnés (urbains ou ruraux) annuellement.

4.4 Hypothèses et paramètres

Cette section résume les hypothèses et paramètres utilisés dans la prévision de la


demande.
4.4.1 Période de la prévision
L’année de base est l’année 2013 et l’horizon de la prévision est l’année 2028.
4.4.2 Catégorisation des clients retenues
Pour ramener la prévision à des demandes de catégories de clients dont les données de
vente sont hétérogènes, les clients ont été regroupés en trois catégories de consommateurs
et la prévision de la demande est effectuée selon ces trois catégories définies comme suit :
• Les Clients privés, les Contentieux et les Clients Divers ont été regroupés en ‘Clients
Privés et Résidentiels’ ;
• Sociétés d'Etat + Concession CEET + Client Zone Franche ont été regroupés en
‘Commerce et Industries’ ;
• Administration générale + Collectivités Locales + Organismes Internationaux et Corps

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diplomatique ont été regroupés en ‘Administrations’ ;
Avec ces groupements de catégories de clients, les données historiques de vente, telles
qu’indiquées au Tableau 4-14 (page 4-12) et au Tableau 4-15 (page 4-13), deviennent :
Tableau 4-19 : Ventes BT – Catégories groupées (2003-2012)
Taux
Catégorie BT 2003 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et
Résidentiels 188,5 238,8 285,1 319,1 347,0 366,0 383,0 8,2%

Commerces et
Industries 5,6 6,2 8,1 9,0 10,2 10,9 11,7 8,7%
Administrations 13,4 15,2 16,2 19,4 23,7 24,9 27,5 8,4%
Total BT (GWh) 207,4 260,2 309,4 347,5 380,8 401,8 422,2 8,2%

Tableau 4-20 : Ventes MT– Catégories groupées (2003-2012)


Taux
Catégorie MT 2003 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et
Résidentiels 80,4 79,5 85,5 87,3 96,9 111,1 120,2 4,6%

Commerces et
Industries 53,8 52,0 62,7 69,5 75,5 78,7 90,3 5,9%

Administrations 34,7 43,4 48,7 59,0 61,3 60,1 62,0 6,7%


Total MT (GWh) 168,9 174,9 196,9 215,8 233,8 249,8 272,5 5,5%

Tableau 4-21 : Ventes BT+MT – Catégories groupées (2003-2012)


Taux
Catégorie BT et MT 2003 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et Résidentiels 268,8 318,3 370,6 406,4 443,9 477,1 503,1 7,2%
Commerce et Industries 59,3 58,2 70,7 78,5 85,6 89,5 102,0 6,2%
Administrations 48,1 58,6 65,0 78,4 85,0 85,0 89,6 7,2%
Total BT + MT (GWh) 376,2 435,1 506,3 563,2 614,6 651,6 694,7 7,1%

Quant aux nombres d’abonnés, les données historiques — telles qu’indiquées au Tableau
4-12 et au Tableau 4-13 — deviennent comme suit avec le même regroupement :

Tableau 4-22 : Nombres d’abonnés BT – Catégories groupées (2006-2012)


Taux
Catégorie BT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et Résidentiels 130 943 137 862 148 572 158 355 175 752 200 150 211 688 8,4%
Commerce et Industries 655 648 677 711 607 663 665 0,6%
Administrations 1 911 1 961 1 999 2 114 2 311 2 493 2 608 5,4%
Total abonnés BT 133 509 140 471 151 248 161 180 178 670 203 306 214 961 8,3%

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Tableau 4-23 : Nombres d’abonnés MT – Catégories groupées (2006-2012)
Taux
Catégorie MT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et Résidentiels 124 131 142 148 153 165 178 6,2%
Commerce et Industries 116 121 122 125 129 135 142 3,4%
Administrations 182 182 186 201 210 224 236 4,5%
Total abonnés MT 422 434 450 474 492 524 556 4,7%

Tableau 4-24 : Nombres d’abonnés BT+MT – Catégories groupées (2006-2012)


Taux
Catégorie BT et MT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et Résidentiels 131 067 137 993 148 714 158 503 175 905 200 315 211 866 8.3%
Commerce et Industries 771 769 799 836 736 798 807 0.8%
Administrations 2 093 2 143 2 185 2 315 2 521 2 717 2 844 5.2%
Total abonnés BT+MT 133 931 140 905 151 698 161 654 179 162 203 830 215 517 8.3%

4.4.3 Consommations spécifiques

Selon le regroupement précédent, les consommations spécifiques, c'est-à-dire les ratios


entre les consommations de la catégorie (en kWh) et leurs effectifs respectifs, sont :

Tableau 4-25 : Consommation spécifique des clients BT (kWh/client)


Taux
Catégorie BT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et 1 829 1 732 1 919 2 015 1 974 1 829 1 809 -0,2%
Résidentiels
Commerce et Industries 8 608 9 587 11 917 12 622 16 752 16 372 17 657 12,7%
Administrations 8 622 7 764 8 125 9 158 10 247 9 975 10 563 3,4%
kWh/Client BT 1 960 1 852 2 046 2 156 2 132 1 976 1 964 0,0%

Tableau 4-26 : Consommation spécifique des clients MT (kWh/client)


Taux
Catégorie MT 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
moyen
Clients Privés et 660 276 607 181 601 891 589 582 633 603 673 175 675 044 0,4%
Résidentiels
Commerce et Industries 526 221 429 675 513 548 555 970 585 022 582 711 635 767 3,2%
Administrations 236 503 238 273 262 094 293 742 292 103 268 314 262 844 1,8%
kWh/Client MT 440 662 402 989 437 491 455 267 475 103 476 798 490 050 1,8%

4.4.4 Estimations de l’énergie non-distribuée


Comme il a été mentionné au Tableau 4-17 (page 4-14), les pourcentages de l’énergie non-
distribuée (END) varient considérablement d’une année à une autre, entre 1% et 12,5%,
entre les années 2006 et 2011, période où l’END a été mesurée. Pour l’année 2013, l’END
s’est élevée à plus de 11 GWh pour la seule exploitation de Lomé. Dans la prévision de la
demande, un pourcentage de 10% a été adopté pour la quantité de l’énergie non-distribuée.

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La vraie demande (en énergie), pour une année donnée, étant considérée comme étant les
ventes majorées de l’énergie non-distribuée, la demande pour l’année de base (2013) est
donc considérée comme la vente 2013 + 10%.

4.4.5 Nouvelles électrifications supplémentaires

Les nouvelles électrifications seront réalisées à deux niveaux: au niveau urbain et au niveau
rural. Pour le moment, l’électrification (urbaine et rurale) revient entièrement à la CEET, en
attendant la mise en place de mesures préconisées dans le cadre du Document de Politique
Energétique 7 préparé en 2011. Pour faciliter l’électrification dans les zones rurales, les
mesures préconisées dans ce document incluent, en particulier, la création d’une Agence
Nationale d’Electrification Rurale et l’Etablissement d’un Fonds d’Electrification Rurale.
Si la mise en place de cette Agence Nationale d’Electrification Rurale est retenue, à l’instar
d’autres pays de la région comme le Mali, le Sénégal ou le Cameroun, il pourra être
envisagé un contexte où l’électrification rurale sera partagée entre la CEET et cette Agence,
c’est à dire : la CEET continuera à réaliser de nouveaux branchements dans les villages à
proximité de ses lignes existantes et l’Agence s’occupera des villages éloignés des lignes de
la CEET. La DGE, elle-même, devrait assurer les fonctions d’initiateurs et de coordonnateur
de toutes les activités d’électrification rurale. Comme il a été discuté au paragraphe 2.3.3.1
de la Section 2 sur le Schéma Institutionnel et Organisationnel, les fonctions d’électrification
rurale devraient constituer une nouvelle structure, cette structure pouvant être :
– instaurée au sein de la CEET elle-même en étant un Département, ou une Direction
à part entière ; ou bien
– s’ériger en une entité à part entière comme étant une Agence telle que mentionnée
auparavant.
Pour ce qui est de l’électrification urbaine, il est aussi raisonnable de présumer qu’elle
continuera à être du ressort de la CEET uniquement.

L’évolution récente du taux d’accès à l’électricité, à l’échelle du Pays, établit le taux d’accès
en 2012 à 26,3% de la population 8, compte-tenu d’une augmentation annuelle de la
population établie à 2,84% par le dernier Recensement Général de la Population et de
l’Habitat (RGPH4) réalisé en novembre 2010.

Les efforts déployés par la CEET et le MME en termes d’électrification du Pays (Figure 4-4 :
Évolution du taux de desserte) affichent une croissance moyenne d’environ 6,7% par année.
Ce rythme de croissance peut être considéré comme le produit des activités normales de la
CEET qui effectue régulièrement de nouveaux branchements électriques dans la mesure
des moyens mis à sa disposition. Cependant, à ce rythme-là, et compte tenu de la
croissance annuelle de la population, l’on atteindrait une électrification d’environ 35%
seulement en 2020, 43% en 2025 et 51% en 2030.

7
Politique nationale de l’énergie, République Togolaise, document préparé par SOFRECO-IIC.
8
Selon la méthode de la CEET, la « taille » d’un ménage d’un abonné d’électricité est uniformisée à huit (8)
personnes, ce qui semble a priori supérieure aux tailles d’un ménage calculées par les Services de la
Statistique dans les différentes régions par exemple. Cependant, la réalité dans les maisons branchées est que
plus d’un ménage peut être généralement connecté à un branchement de la CEET. Cet état de chose a
d’ailleurs été constaté lors des enquêtes socio-économiques.

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Figure 4-4 : Évolution du taux de desserte

Evolution du taux d'accès par année


(% population)
26.3
27.0 25.5
26.0
25.0
23.1
24.0
23.0
22.0
21.0
2010 2011 2012

Source : Chiffres ajustés à partir du Rapport annuel 2012 de la CEET

Dans le plus récent Contrat de Performance (signé entre la CEET et le Gouvernement 9), il
est stipulé que le taux de desserte devrait atteindre 40% en 2018. Sans précisons au delà
de cette date, et compte tenu de l’esprit du Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (DSRP) 10 du Gouvernement, où « … il est envisagé à moyen terme, l’électrification
progressive des villages et l’extension du réseau de télécommunication dans chaque
région… », il a été admis l’hypothèse que, pour la présente étude de prévision de la
demande, l’électrification à l’échelle du pays attendrait 60% en 2025 et 75% en 2030.
Le tableau, ci-après, résume la projection des taux d’électrification qui seraient atteints dans
le cadre (i) des activités normales de la CEET ; (ii) des objectifs stipulés dans le Contrat de
Performance, qui couvre la période jusqu’à 2018 ; et (iii) des hypothèses émises dans la
présente étude de prévision de la demande, au delà de 2018.
Tableau 4-27 : Taux d’électrification 2014-2030
Taux atteint au rythme Taux atteint selon objectifs
Année
actuel de la CEET et hypothèses envisagées
2014 28,3% 30,0%
2015 29,3% 32,7%
2016 30,4% 35,4%
2017 31,6% 38,2%
2018 32,7% 40,0% *
2019 34,0% 42,7%
2020 35,3% 45,5%
2021 36,6% 48,2%
2022 37,9% 50,9%
2023 39,4% 53,7%

9
Contrat de Performance du 28 avril 2014. Les signataires au nom du Gouvernement incluaient : le
Ministère des Mines et de l’Energie, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de la
Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, et le Ministère du Commerce
et de la Promotion du Secteur privé.
10
DSRP-C : Document complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté, 2009-2011.

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Taux atteint au rythme Taux atteint selon objectifs


Année
actuel de la CEET et hypothèses envisagées
2024 40,8% 56,4%
2025 42,4% 60,0% **
2026 44,0% 63,0%
2027 45,6% 66,0%
2028 47,3% 69,0%
2029 49,1% 72,0%
2030 51,0% 75,0% **
(*) Objectif du Contrat de Performance ; (**) Hypothèses retenues au delà de 2018.

4.4.6 Consommations spécifiques pour les nouvelles électrifications

Quant à la consommation spécifique des nouveaux abonnés ruraux, qui feront l’objet de
nouvelles électrifications, il est généralement établi que les consommations rurales sont
largement inférieures aux consommations urbaines. Dans la plupart des cas, les besoins
d’électricité rurale sont surtout destinés à l’éclairage.
Dans la prévision de la demande liée à l’électrification en milieu rural, il a été adopté que la
consommation spécifique annuelle d’un nouvel abonné rural est équivalente à la moitié de
celle d’un Client Privé et Résidentiel urbain BT dont la moyenne au cours des sept dernières
années (2006-2012) a été de 1 873 kWh (voir Tableau 4-25 à la page 4-21), soit environ
950 kWh pour la consommation spécifique rurale. Cette hypothèse adoptée pour la
consommation spécifique rurale annuelle à 950 kWh est, en fait, corroborée par les
résultats issus de l’enquête socio-économique sur la consommation énergétique (voir
résumé au paragraphe 4.6.3, page 4-35 à la fin de la présente section et détails à l’Annexe
B).
En effet, le montant mensuel moyen payé à la CEET, par les ménages ruraux objets de
l’enquête, s’élève à 7 050 FCFA (cf. paragraphe d) de la section 4.6.3.4, à la page 4-38). Sur
la base du tarif du coût 11 de l’électricité, actuellement en vigueur à la CEET, pour les
consommateurs Basse Tension/Usage domestique, il peut être calculé la consommation
mensuelle comme indiquée au Tableau 4-28 ci après.

11
Arrêté Interministériel No. 019/MME/MEF/MPR.PDAT/MCPSP du 26 novembre 2010, portant fixation des
tarifs de vente de l'énergie électrique au Togo – Article 1.1.A (Tarifs Basse Tension/Usage
domestique/Puissance souscrite inférieure ou égale à 2,2 kVA) spécifiant que
«… L'usage domestique de l'électricité s’entend l’utilisation de l'électricité à des fins exclusives d'habitation
dans un logement.
A. Puissance souscrite inférieure ou égale à 2,2 kVA
1. Redevance puissance : 250 FCFA/kVA / mois
2. Energie:
Tranche sociale : 0 à 40 kWh : 63 FCFA/kWh
Tranche 1 : 41 à 200 kWh : 84 FCFA/kWh
Tranche 2 : 201 à 350 kWh : 114 FCFA/kWh
Tranche 3 : plus de 350 kWh : 120 FCFA/kWh
3. Autres Redevances Mensuelles
Entretien Branchement : 500 FCFA/mois
Location Compteur : 500 FCFA/mois
…»

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Tableau 4-28 : Consommations spécifiques (nouvelles électrifications)
Tarif Calcul Consommation
Détail Tarifs
CEET (FCFA) (kWh/mois)
Total facture 7 050 -
Puissance souscrite et autres redevances mensuelles
Redevance puissance (1kVA) 250 7 050 – 250 = 6 800 -
Location compteur 500 6 800 – 500 = 6 300
Entretien branchement 500 6 300 – 500 = 5 800 -
Energie
Tranche sociale (0 à 40 kWh) 63 FCFA/kWh 5 800 – (63 x 40) = 3 280 40
Tranche 1 (41 à 200 kWh) 84 FCFA/kWh 3 280 – (84 x 39) = 0 39
L’analyse des résultats obtenus indique que le montant de 7 050 FCFA/abonné correspond
à une consommation mensuelle de 79 kWh en moyenne, dont 40 kWh dans la Tranche
sociale et 39 kWh dans la Tranche 1 ce qui totalise une consommation moyenne de
948 kWh/abonné par année.

4.4.7 Pertes et rendement global

Les pertes techniques et non-techniques se sont légèrement et progressivement améliorées


en valeurs relatives (par rapport aux ventes), au cours des cinq dernières années. En effet,
elles sont passées de 21,7% en 2007 à 18,2% en 2012 :
Tableau 4-29 : Pertes 2007-2012
Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Pertes 21,7% 20,8% 20,6% 20,3% 19,2% 18,2%


Source: Rapports Annuels de la CEET, 2007 à 2012.
Le rendement global correspondant s’établit donc au cours de la même période comme suit :

Tableau 4-30 : Rendement global 2007-2012

Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Rendement global 78,3% 79,2% 79,4% 79,7% 80,8% 81,8%

Par ailleurs, dans le Contrat de Performance les pertes, pour les prochaines années,
seraient de :
Tableau 4-31 : Pertes envisagées 2014-2018

Année 2014 2015 2016 2017 2018

Pertes 17,0% 16,0% 15,5% 15,0% 14,5%

Tenant compte des obligations de la CEET vis-à-vis de ce Contrat de performance, les


hypothèses émises dans la prévision de la demande prévoient une amélioration progressive
annuelle des pertes et donc du rendement global, pour atteindre un rendement global de
89% vers la fin de la période de prévision, selon le calendrier ci-après.

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Tableau 4-32 : Hypothèses sur le rendement global
Année Pertes Rendement global
2014 17,0% 83,0%
2015 16,0% 84,0%
2016 15,5% 84,5%
2017 15,0% 85,0%
2018 14,5% 85,5%
2019 14,5% 85,5%
2020 14,0% 86,0%
2021 13,5% 86,5%
2022 13,0% 87,0%
2023 12,0% 88,0%
2024 11,0% 89,0%
2025 11,0% 89,0%
2026 11,0% 89,0%
2027 11,0% 89,0%
2028 11,0% 89,0%

4.4.8 Facteur de charge

Défini comme étant le rapport entre la puissance moyenne et la puissance de pointe dans
une année donnée, le facteur de charge peut aussi être calculé comme étant le rapport entre
l’énergie totale livrée au réseau (donc incluant les pertes techniques et non-techniques) et la
puissance de pointe multipliée par le nombre d’heures dans une année (8760 heures).
Compris entre 0 et 1, le facteur de charge d’un réseau est généralement un nombre stable
qui change relativement peu au cours des années.
Pour le réseau de la CEET, le facteur de charge au cours des six dernières années (2007-
2012) a été entre 59% et 72%, comme le montre le tableau ci-après :
Tableau 4-33 : Facteurs de charge - Période 2007-2012

Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012


Energie (GWh) 516 611 690 758 838 887

Puissance de pointe (MW) 99 111 118 130 131 140

Facteur de charge 59% 63% 67% 67% 72% 72%

Pour l’année 2013, il est à signaler que la puissance de pointe sur le réseau de la CEET a
atteint 163 MW. La croissance moyenne de la puissance de pointe a donc été de 8,7% par
année sur le réseau.
La moyenne des facteurs de charge, 66%, est adoptée pour le calcul des puissances de
pointe de la prévision, ce qui correspond à une durée d’utilisation de la pointe d’environ
5 780 heures.

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4.5 Dérivation de la prévision de la demande

4.5.1 Prévision de la demande BT

Le nombre d’abonnés BT de la CEET dans le cadre de ses activités normales est projeté à
851 071 d’abonnés en 2028, soit avec un taux de croissance moyen de 8,3% par année.
La prévision du nombre d’abonnés, dans chaque catégorie de clients, est effectuée selon le
rythme régulier de la croissance du nombre d’abonnés de la catégorie. Il est à signaler que
les nombres d’abonnés sont d’abord calculés sans tenir compte des électrifications
supplémentaires à réaliser dans le cadre d’efforts supplémentaires d’électrification. Ensuite,
ces électrifications supplémentaires sont considérées. Dans cette optique, la prévision est
effectuée selon l’ordre ci-après :
• Clients privés et résidentiels,
• Commerces et industries,
• Administrations, et
• Electrifications supplémentaires.
Le nombre d’abonnés est passé de 179 000 abonnés en 2010 à 215 000 en 2012 (voir
Tableau 4-34). Le taux de desserte, sur la même période (2010-2012) est passé de 23,09%
à 26,26%. Il y a donc eu une augmentation annuelle moyenne d’environ 6,7% du taux de
desserte au Togo comme le montre le tableau suivant.

Tableau 4-34 : Taux de desserte


Population (x 1000) Nbre de ménages (x 1000)
Région
2010 2011 2012 2010 2011 2012
Maritime 2 600,0 2 673,8 749,7 325,0 334,2 343,7
Plateaux 1 375,2 1 414,2 1 454,4 171,9 176,8 181,8
Centrale 617,9 635,4 653,5 77,2 79,4 81,7
Kara 769,9 791,8 814,3 96,2 99,0 101,8
Savanes 828,2 851,7 875,9 103,5 106,5 109,5
Pays 6 191,2 6 367,0 6 547,8 773,9 795,9 818,5

Nbre d’abonnés BT (x 1000) Taux d'accès (%)


Région
2010 2011 2012 2010 2011 2012
Maritime 135,2 153,0 161,9 41,6 45,8 47,1
Plateaux 15,0 17,7 18,7 8,7 10,0 10,3
Centrale 9,0 10,0 10,5 11,6 12,6 12,9
Kara 12,8 14,7 15,5 13,3 14,9 15,2
Savanes 6,7 7,8 8,4 6,4 7,4 7,6
Pays 178,7 203,3 215,0 23,1 25,5 26,3
Source : CEET, Juillet 2013
Lorsque les efforts supplémentaires d’électrification — objectifs d’électrification du pays —
sont pris en compte, la projection du nombre d’abonnés BT atteint 1 127 038 abonnés en
2028, soit un taux de croissance moyen de 10,4% par année (Tableau 4-36, à la page 4-29).

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Se référant au Tableau 4-35 ci-bas, la prévision du nombre d’abonnés BT est effectuée en


deux étapes :
• D’abord, utilisant les taux moyens de croissance des nombres des abonnés des trois
catégories, tels que donnés au Tableau 4-12 (page 4-12), la prévision des nombres
d’abonnés est établie ;
• Ensuite, pour les électrifications supplémentaires, selon les objectifs formulés
d’électrification fournis au Tableau 4-27 (page 4-23), les nombres d’abonnés
supplémentaires à être connectés sont établis pour remplir ces objectifs.
Dans le Tableau 4-35 qui suit :
• La colonne ‘Population’ indique la prévision de la population utilisant le taux moyen
de croissance de 2,84% identique à la croissance de la population togolaise établie
dans le dernier recensement de la population ;
• La colonne ‘Ménages potentiels’ contient le nombre de ménages correspondant ;
• La colonne ‘Ménages abonnés sans programme’ indique le nombre de ménages qui
seraient raccordés par la CEET sans un programme d’électrifications
supplémentaires mis en place par le Gouvernement ;
• La colonne ‘Tx. de desserte sans progr.’ et la colonne ‘Objectifs (%)’ sont les mêmes
indiquées au Tableau 4-27, Taux d’électrification, à la page 4-23 ;
• La colonne ‘Nb.de ménages objectifs’ correspond à la valeur (en nombre) des
Objectifs ; et
• La colonne ‘Ménages suppl. pour atteindre objectifs’ constitue le nombre de
ménages supplémentaires à électrifier pour atteindre les objectifs fixés.

Tableau 4-35 : Nombre de ménages supplémentaires à électrifier

Ménages Tx. de Ménages


Nb. de
Ménages abonnés desserte Objectifs suppl. pour
Année Population ménages
'potentiels' sans sans (%) atteindre
objectifs
programme progr. objectifs
2014 6 922 309 865 289 244 536 28,3% 30.0% 259,315 14,779
2015 7 116 134 889 517 260 817 29,3% 32.7% 290,861 30,044
2016 7 315 386 914 423 278 181 30,4% 35.4% 323,970 45,789
2017 7 520 216 940 027 296 701 31,6% 38.2% 358,705 62,004
2018 7 730 782 966 348 316 455 32,7% 40.0% 386,539 70,085
2019 7 947 244 993 406 337 523 34,0% 42.7% 424,483 86,960
2020 8 169 767 1 021 221 359 994 35,3% 45.5% 464,250 104,256
2021 8 398 521 1 049 815 383 961 36,6% 48.2% 505,910 121,949
2022 8 633 679 1 079 210 409 524 37,9% 50.9% 549,539 140,015
2023 8 875 422 1 109 428 436 788 39,4% 53.7% 595,215 158,426
2024 9 123 934 1 140 492 465 868 40,8% 56.4% 643,018 177,149
2025 9 379 404 1 172 426 496 884 42,4% 60.0% 703,455 206,571
2026 9 642 028 1 205 253 529 965 44,0% 63.0% 759,310 229,345
2027 9 912 004 1 239 001 565 248 45,6% 66.0% 817,740 252,493
2028 10 189 541 1 273 693 602 880 47,3% 69.0% 878,848 275,968
2029 10 474 848 1 309 356 643 018 49,1% 72.0% 942,736 299,719
2030 10 768 143 1 346 018 685 827 51,0% 75.0% 1,009,513 323,686

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La prévision du nombre d’abonnés BT est ainsi résumée au tableau ci-après.

Tableau 4-36 : Nombre d’abonnés BT– Prévisions


Catégorie 2015 2020 2025 2028
Clients Privés et Résidentiels 296 426 443 230 662 738 843 664
Commerces et Industries 744 765 786 799
Administrations 3 355 4 354 5 650 6 607

Sous-total 300 524 448 348 669 175 851 071


Electrification supplémentaire 30 044 104 256 206 571 275 968
Total abonnés BT 330 569 552 604 875 746 1 127 038

Les ventes (MWh) sont établies à partir de la prévision des nombres d’abonnés et de leurs
consommations spécifiques respectives. Pour les différents types d’abonnés BT, les
consommations spécifiques ont été fournies au Tableau 4-14.
Pour les électrifications supplémentaires, la consommation spécifique utilisée a été indiquée
au paragraphe 4.4.6 (page 4-24), en l’occurrence 950 kWh/an en moyenne.
La projection de la demande dans le cadre des activités normales de la CEET atteindra
1 651 GWh en 2028, avec un taux de croissance moyen de 8,1% par année. En incluant les
efforts d’électrification, la demande BT atteindra 1 913 GWh, avec un taux de croissance
moyen de 9,2%.
Tableau 4-37 : Demande BT (MWh) – Prévisions

Catégorie 2015 2020 2025 2028

Clients Privés et Résidentiels 555 061 829 953 1 240 984 1 579 769
Commerce et Industries 9 936 10 215 10 501 10 677
Administrations 30 888 40 087 52 027 60 836
Sous-total 595 885 880 255 1 303 512 1 651 283
Electrification supplémentaire 28 542 99 043 196 243 262 169
Total demande BT (MWh) 624 427 979 297 1 499 755 1 913 452

4.5.2 Prévision de la demande MT – CEET

Au niveau de la MT, le nombre d’abonnés atteindra 1 305 abonnés en 2028 ; le taux de


croissance moyen sera de 4,9% par année. Il est à rappeler que les efforts d’électrification
supplémentaires concernent uniquement la tension BT ; la tension MT n’est pas concernée.

Tableau 4-38 : Nombre d’abonnés MT – Prévisions CEET


Catégorie 2015 2020 2025 2028
Clients Privés et Résidentiels 235 317 429 515
Commerce et Industries 173 205 242 268
Administrations 296 368 458 522
Total abonnés MT 703 890 1 130 1 305

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La prévision de la demande MT s’établit à 635 GWh en 2028 ; le taux moyen de croissance


moyen sera de 5,0% par année.

Tableau 4-39 : Demande MT (MWh) – Prévision CEET


Catégorie 2015 2020 2025 2028
Clients Privés et Résidentiels 148 898 201 410 272 443 326 582
Commerce et Industries 109 908 130 150 154 120 170 572
Administrations 78 369 97 478 121 247 138 207
Total demande MT (MWh) 337 174 429 038 547 810 635 361

4.5.3 Prévisions BT et MT – CEET

Il est, d’abord, à signaler que pour l’ensemble BT+MT la catégorie relative aux
électrifications supplémentaires a été comptée comme faisant partie de la catégorie
« Clients Privés et Résidentiels ».
Pour l’ensemble (MT+BT), le nombre d’abonnés atteindra 1 128 000 abonnés en 2028, soit
avec un taux de croissance moyen de 10,4% par année, qui est pratiquement le même que
celui des abonnés BT, ce qui est tout à fait compréhensible vu que le nombre de clients MT
est négligeable par rapport à celui des clients BT.
Tableau 4-40 : Nombre d’abonnés BT+MT – Prévisions CEET

Catégorie 2015 2020 2025 2028


Clients Privés et Résidentiels 326 705 547 803 869 739 1 120 147
Commerce et Industries 917 969 1 028 1 068
Administrations 3 650 4 722 6 108 7 129
Total 331 272 553 494 876 876 1 128 343

La prévision de la demande globale (BT et MT) au niveau de la CEET s’établira à


2 549 GWh en 2028 ; le taux moyen de croissance sera de 7,9%.
Tableau 4-41 : Demande totale MT et BT (MWh) – Prévisions CEET

Catégorie 2015 2020 2025 2028

Clients Privés et Résidentiels 732 501 1 130 406 1 709 670 2 168 521
Commerce et Industries 119 844 140 364 164 621 181 249
Administrations 109 257 137 566 173 274 199 043
Total clients MT et BT 961 601 1 408 336 2 047 565 2 548 813

4.5.4 Demande pour SNPT et WACEM

Deux clients majeurs ne sont pas pris en compte dans la demande d’électricité de la CEET :
il s’agit de la Société nouvelle de phosphate du Togo (SNPT, ancien IFG-Togo) et de la
West African Cement (WACEM). Ces deux clients sont approvisionnés directement par la
CEB, quoique géographiquement implantés au Togo. Si la demande de la WACEM a été
plus ou moins stationnaire au cours des huit dernières années — autour de 100 GWh, avec
une variation moyenne de 7% —, celle de la SNPT, par contre, a fluctué sensiblement —

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entre 31 GWh et 52 GWh, c'est-à-dire avec une variation moyenne annuelle de 16%. Le
tableau ci-après fournit les demandes annuelles de ces deux sociétés.

Tableau 4-42 : Demande passée de la WACEM et de la SNPT (GWh)


Société 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
WACEM 115,2 105,9 106,1 106,1 121,5 98,3 110,9 103,6
SNPT 44,7 37,3 31,2 39,3 36,1 34,7 39,6 51,7
Total 159,9 143,2 137,3 145,5 157,7 133,0 150,5 155,3
Source : CEB, Rapports d’activités annuels, 2006 à 2012.

La moyenne de la demande en énergie au cours de ces huit dernières années s’établit à


108,5 GWh pour la WACEM et 39,4 GWh pour la SNPT.

La demande par la SNPT et la WACEM est considérée comme étant constante, et elle est
établie comme étant la moyenne de ces huit dernières années mentionnée précédemment.
Aussi, au niveau national, la prévision de la demande en énergie est résumée au Tableau
4-43 ci-après.

Tableau 4-43 : Prévision de la demande en énergie au niveau national (GWh)

Société 2015 2020 2025 2028


CEET 961,6 1 408,3 2 047,6 2 548,8
SNPT et WACEM 147,8 147,8 147,8 147,8
Total national (GWh) 1 109,4 1 556,1 2 195,4 2 696,6

Il est à signaler que la prévision pour la CEET englobe les électrifications supplémentaires,
quoiqu’à ce stade il n’ait pas été spécifié ou préconisé encore si le ou les programmes
d’électrifications supplémentaires feront partie des attributions de la CEET.

4.5.5 Demande de pointe

La demande de puissance de pointe, au niveau de la CEET, a été établie en tenant compte


des objectifs d’électrification d’une part, et des objectifs de rendement global d’autre part. La
demande de puissance de pointe est prévue atteindre près de 495 MW en 2028, soit avec
un taux de croissance annuelle moyen de 7,8%, considérant que la demande de pointe en
2012 a été de 145 MW. Il est aussi à noter que le taux moyen de 7,8% est en rapport avec
le taux moyen de croissance de la pointe entre 2010 (130 MW) – année où la mise en
service de la centrale thermique de ContourGlobal a relativement stabilisé la situation de
l’offre – et l’année 2013 où la pointe réelle (sans la demande non desservie) est de
163 MW ; en effet, entre 2010 et 2013 la demande de pointe a augmenté avec un taux
moyen de 7,8% par année aussi. Pour 2014, la demande potentielle relative à l’énergie non
distribuée est prise en compte dans la puissance de pointe projetée de 185 MW. Le Tableau
4-44 fournit un récapitulatif de la prévision de la demande en énergie (GWh) et en puissance
de pointe (MW), au niveau de la CEET.

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Tableau 4-44 : Tableau récapitulatif de la Prévision de la demande (CEET)
Branche Energie à
Electrifi- Total Total Rende- Demande
ments Total livrer au
Année cation demande demande ment de pointe
réguliers (MWh) réseau
suppl. BT (MWh) MT (MWh) global (MW)
BT (MWh)
2014 551 351 14 040 565 391 321 445 886 835 83,0% 1 068 476 185
2015 595 885 28 542 624 427 337 174 961 601 84,0% 1 144 763 198
2016 644 098 43 500 687 597 353 723 1 041 320 84,5% 1 232 332 213
2017 696 296 58 904 755 200 371 135 1 126 335 85,0% 1 325 100 229
2018 752 811 66 580 819 391 389 457 1 208 849 85,5% 1 413 858 245
2019 814 001 82 612 896 613 408 741 1 305 354 85,5% 1 526 730 264
2020 880 255 99 043 979 297 429 038 1 408 336 86,0% 1 637 600 283
2021 951 993 115 851 1 067 845 450 406 1 518 250 86,5% 1 755 203 304
2022 1 029 673 133 014 1 162 688 472 902 1 635 590 87,0% 1 879 988 325
2023 1 113 788 150 505 1 264 294 496 590 1 760 884 88,0% 2 001 004 346
2024 1 204 875 168 292 1 373 167 521 536 1 894 703 89,0% 2 128 880 368
2025 1 303 512 196 243 1 499 755 547 810 2 047 565 89,0% 2 300 634 398
2026 1 410 329 217 878 1 628 207 575 486 2 203 692 89,0% 2 476 059 428
2027 1 526 006 239 868 1 765 874 604 642 2 370 516 89,0% 2 663 501 461
2028 1 651 283 262 169 1 913 452 635 361 2 548 813 89,0% 2 863 835 495

En ce qui concerne les deux clients majeurs directs de la CEB, la WACEM et la SNPT, les
puissances communiquées à la CEB par ces industriels sont de 19 MW pour la WACEM et
12 MW pour la SNPT 12. Additionnant ces demandes à la prévision de la demande en
puissance de pointe de la CEET, le tableau ci-après est obtenu.

Tableau 4-45 : Résumé de la Prévision de la demande en puissance au niveau national


(MW)
WACEM et SNPT
Année CEET (MW) Ensemble (MW)
(MW)
2014 185 31 216
2015 198 31 229
2020 283 31 314
2025 398 31 429
2028 495 31 526

4.6 Analyse de sensibilité et scénarios

La prévision présentée aux sections précédentes représente les conditions du scénario de


base/référence, c'est-à-dire la demande la plus probable. Afin de prendre en compte une
gamme raisonnable d’incertitudes dans la prévision de la demande, deux autres scénarios
été développés :
• un scénario fort ou demande élevée; et
• un scénario faible ou demande faible.
Il conviendra de noter que la prévision de demande d’électricité pour la SNPT et la WACEM
étant considérée comme stable au fil des ans, l’analyse de sensibilité et scénarios prend en
compte la prévision de la demande pour la CEET uniquement.

12
Source : Plan d’Action pour le développement du secteur de l’énergie électrique de la CEB, 2011-2020.
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Plusieurs paramètres et hypothèses ont été considérés pour obtenir les résultats de la
prévision. Ces paramètres ont été, entre autres, relatifs à :
• l’évolution de la population du Togo, dont le taux de croissance a été considéré le
même que celui obtenu lors du dernier recensement de 2010 ;
• les taux de croissance des nombres d’abonnés des différentes catégories de clients
par type de tension (BT et MT), sur la base d’analyse rétrospective de ces taux;
• les nouvelles électrifications en supplément des branchements réguliers effectués par
la CEET dans le cadre de ses activités normales et selon les termes du plus récent
Contrat de Performance entre le Gouvernement et la CEET (avril 2014), ainsi que la
consommation spécifique des ménages faisant l’objet de ces nouvelles électrifications.
L’analyse de sensibilité consiste à considérer une variation d’un ou plusieurs de ces
paramètres et hypothèses, chaque variation donnant lieu à un scénario.

4.6.1 Définitions

Le tableau ci-après fournit une comparaison des différentes hypothèses utilisées dans
chacun des scénarios considérés:

Paramètre Scénario de base Scénario faible Scénario fort


Croissance des Consommation Moins 1,5% par Plus 1% du
abonnés résidentiels individuelle des rapport au taux de pourcentage du
BT abonnés de la croissance du scénario de base
catégorie de clients scénario de base
résidentiels BT
basée sur les
tendances
historiques et
conditions actuelles
Objectifs 60% en 2025 et 75% Pas d’électrification 75% en 2025 et
d’électrification en 2030 supplémentaire autre 90% en 2030
que celle comprise
dans le cadre des
activités normales de
la CEET, ce qui
atteindrait 43% en
2025 et 51% en 2030
(Tableau 4-27,
page 4-23)

Consommation Consommation Le tiers de la 125% du scénario


unitaire des nouvelles unitaire consommation de base
électrifications rurales correspondant à la unitaire de la
moitié de la consommation des
consommation des clients résidentiels
clients résidentiels actuels
actuels

4.6.2 Résultats

Les graphes ci-après donnent une synthèse des résultats pour la prévision de la demande,
selon les trois scénarios considérés (faible, base et fort). Ils présentent :

Rapport final (version provisoire) 4-33 613056-47ER-3000-00


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• la demande en énergie ; et
• les puissances de pointe.

Figure 4-5 : Scénarios – Demande en énergie

Scénarios -- Demande Energie (GWh)


3500

3000

2500

2000
GWh

1500

1000

500

Faible Base Fort

Le scénario fort produit une demande en énergie projetée de 3 083 GWh en 2028, horizon
de l’étude de prévision de la demande. Le taux moyen d’accroissement est de 9,3% par an.
Quant au scénario faible, la demande en énergie projetée pour la même année sera de
2 111 GWh ; et le taux moyen d’accroissement est de 9,5% par an.

Figure 4-6 : Scénarios - Puissances de pointe

Scénarios -- Puissances de Pointe (MW)


650
600
550
500
450
400
350
MW

300
250
200
150
100
50
0

Faible Base Fort

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La demande en puissance maximale du réseau de la CEET, dans le cadre du scenario fort,


s’élèvera à 600 MW en 2028. Le taux moyen d’accroissement est de 8,8% par an. Quant au
scénario faible, la puissance maximale projetée pour la même année sera de 410 MW, et le
taux moyen d’accroissement annuel est de 6,1%.

4.6.3 Enquête socio-économique


Cette section présente une synthèse de l’enquête socio-économique axée sur la
consommation énergétique en milieu rural. Elle a été menée par la DGSCN sous la
supervision de SNC-Lavalin 13. Les détails de cette enquête — Rapport final d’enquête et
questionnaire — sont donnés à l’annexe B.

4.6.3.1 Cadre de l’enquête

L’enquête socio-économique sur terrain, a été axée sur le profil des ménages ruraux relatif à
leur consommation énergétique. L’enquête avait pour but de :
• recueillir les informations permettant d’identifier les activités économiques dominantes
dans les villages à l’échelle du pays ;
• indiquer le niveau probable des populations locales à contribuer à l’électrification rurale ;
• déterminer l’usage (éclairage, cuisson, réfrigération, etc.) des sources d’énergie
actuellement utilisées et établir les coûts monétaires de la non-électrification (dépenses
mensuelles pour l’achat de pétrole lampant, bougies, piles, etc.); et
• déterminer les attentes des ménages en termes de services électriques, en fonction de
leurs disponibilités financières, et évaluer leur volonté et capacité de payer l’électricité.

4.6.3.2 Base de sondage

La base de sondage utilisée pour l’Enquête Socio-économique a été celle exploitée à la


Direction Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) pour les
enquêtes ménages, issue du dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitat
effectué au Togo en 2010 (RGPH 2010). En effet, le RGPH 2010 a permis à la DGSCN de
disposer d’une liste complète de zones de dénombrement (ZD). Au total, il y a 6 776 ZD
dont 2 367 dans le milieu urbain, et 4 409 dans le milieu rural. Dans ce fichier, chaque ZD
apparaît avec tous ses identifiants (Région, préfecture/arrondissement, canton/quartier,
localité et code d’identification), sa taille en ménage, sa taille en population résidente, ainsi
que son type de milieu de résidence (urbain et rural). Le questionnaire utilisé dans l’enquête
est fourni à l’Annexe B.
Pour des contraintes budgétaires, l’échantillon de l’Enquête ménage sur l’énergie est issu
des opérations de la cartographie de l’Enquête Démographique et de Santé du Togo (EDST-
3) 14 qui a démarré en novembre 2013. Pour les travaux de l’EDST-3, les régions ont été
divisées en 2 strates : strate rurale et strate urbaine. Le grand Lomé étant urbain, au total on
compte 11 strates dont 5 strates rurales et 6 strates urbaines
La cartographie de l’EDST-3 a permis de disposer d’une base actualisée des ZD tirées pour
les travaux de terrain de l’EDST-3. Au total, 65 678 ménages ont été dénombrés durant la
phase de la cartographie. Le nom du chef de ménage, l’adresse et la taille du ménage ont

13
Enquête Ménage sur la Consommation d’Energie en Milieu Rural au Togo. DGSCN, Mai 2014.
14
Réalisée par la DGSCN, en collaboration avec le Ministêre de la Santé et l’Unité Recherche Démographique
(URD) de l’Université de Lomé, l’EDST est une enquête auprès des ménages au niveau national. L’EDST a
comme objectifs de fournir au Gouvernement et à différents partenaires au développement du Pays, des
données fiables et détaillées sur les facteurs susceptibles d’influencer sur la situation démographiques et
ème
sanitaires du Togo. L’EDST-3 est la 3 édition de l’enquête.

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été également renseignés.


Le récapitulatif du dénombrement de la cartographie pour l’EDST-3 est résumé au Tableau
4-46. Le Rapport d’enquête complet est fourni à l’Annexe B du présent rapport.
Tableau 4-46 : Résultats bruts de la cartographie
Population Ménages
Région
Urbaine Rurale Totale Urbains Ruraux Total
Lomé 47 057 – 47 057 12 929 – 12 929
Maritime 36 108 32 915 69 023 9 176 7 429 16 605
Plateaux 11 949 47 033 58 982 3 290 9 758 13 048
Centrale 14 427 28 989 43 416 2 865 4 973 7 838
Kara 9 170 32 679 41 849 2 465 5 845 8 310
Savanes 6 540 40 022 46 562 1 328 5 620 6 948
Total national 125 251 181 638 306 889 32 053 33 625 65 678

4.6.3.3 Organisation de l’enquête

L’enquête-ménage sur l’énergie devait être menée auprès d’environ 1000 ménages.
Cependant en prévision des cas de non-réponse, au total 1050 ménages ont été tirés en
prévision d’un taux de non réponse de 5%. Dix ménages ont été enquêtés par ZD, ce qui
conduit à sélectionner 105 ZD.

La répartition par région des zones de dénombrement (ZD), des ménages enquêtés et les
taux de réponse est résumée au tableau suivant :
Tableau 4-47 : Répartition des ménages enquêtés par Région
Nb. de
Nb. de
Nb. de ZD à ménages Taux de
Région ménages à
enquêter effectivement réponse en %
enquêter
enquêtés
Golfe (Lomé) 3 30 25 83,3
Maritime (sans Golfe) 15 150 148 98,7
Plateaux 28 280 272 97,1
Centrale 17 170 169 99,4
Kara 18 180 178 98,9
Savanes 24 240 235 97,9
Total national 105 1 050 1 027 97,8

4.6.3.4 Résultats de l’enquête

Le formulaire utilisé dans l’enquête ainsi que le Rapport d’enquête sont fourni en annexe B
de ce rapport.
Les points saillants issus de l’enquête socio-économique, qui a été surtout axée sur
l’utilisation de l’énergie dans le milieu rural, ont trait aux aspects suivants :
• Utilisation de sources d’énergie électrique, en général ;

Rapport final (version provisoire) 4-36 613056-47ER-3000-00


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• Utilisation de l’électricité de la CEET ;


• Qualité du service perçue par les abonnés servis par la CEET ;
• Ressources allouées à l’électricité (montant moyen mensuel) ; et
• Dispositions à payer.
a) Sources d’énergie électrique
En milieu rural, l’enquête a montré que 6% des ménages affirment utiliser une source
d’énergie électrique ne provenant pas de la CEET. Ces sources ont varié entre :
– Panneaux/ systèmes solaires privés : 16,3% ;
– Panneaux/ systèmes solaires publics : 2,3% ;
– Groupe électrogène privé : 76,6% ; et
– Groupe électrogène communautaire : 4,8%.
Le tableau des détails dans les différentes Régions administratives — correspondant à
ces 6% des ménages n’utilisant pas une source d’électricité provenant de la CEET — est
fourni au tableau ci-après.

Tableau 4-48 : Sources d’électricité (en %)

Panneaux/ Panneaux/
Groupe Groupe
Système Système
Région électrogène électrogène Total
solaire solaire
privé communautaire
privé public
Maritime 23,9 0,0 76,1 0,0 100,0
Plateaux 0,0 7,4 92,6 0,0 100,0
Centrale 14,1 0,0 54,5 31,4 100,0
Kara 20,7 0,0 79,3 0,0 100,0
Savanes 53,7 0,0 42,5 3,8 100,0
Golfe rural 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
Ensemble milieu rural 16,3 2,3 76,6 4,8 100,0
b) Utilisation de l’électricité de la CEET
En milieu rural, l’enquête a montré que 3,4% des ménages sont abonnés à la CEET, et
qu’un autre groupe de 10% utilisent aussi l’électricité de la CEET sans être abonnés
attitrés. Ce dernier type d’utilisateurs de l’électricité de la CEET, que l’on pourrait appeler
« abonnés indirects », est constitué de ménages qui partagent un compteur avec un
abonné attitré auprès de la CEET. Ces abonnés indirects contribuent au paiement
mensuel de l’électricité facturée à l’abonné en titre par la CEET. Au total donc, 13,4%
des répondants affirment utiliser l’électricité de la CEET, directement ou indirectement.
Le tableau de l’utilisation de l’électricité de la CEET est donné comme suit :

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Tableau 4-49 : Utilisation de l’électricité CEET (en % des ménages enquêtés)


Ménage n'utilisant
Ménage Ménage non abonné pas l’électricité Ménage dans
Région abonné à la mais utilisant CEET mais dans une localité
CEET l’électricité CEET une localité non électrifiée
électrifiée
Maritime 3,2 6,7 14,3 75,7
Plateaux 4,6 10,3 9,4 75,7
Centrale 1,9 19,6 11,5 67,1
Kara 4,5 5,8 15,6 74,1
Savanes 1,1 0,5 2,8 95,7
Golfe rural 2,7 57,2 23,1 17,1
Ensemble milieu rural 3,4 10,0 11,4 75,3

c) Qualité de service d’électricité – Perception des répondants


Concernant les coupures de services, des répondants utilisant l’électricité de la CEET
(abonnés directs ou indirects), 46% affirment subir des coupures régulières ou assez
fréquentes du service alors que 54% disent que les coupures sont peu fréquentes
seulement. Par ailleurs, lorsque les abonnés ont été interrogés sur ce qu’ils pensent être
à l’origine des coupures de service, dans l’ensemble 63% des interrogés affirment n’avoir
pas d’idée sur l’origine de ces interruptions de service ; 22% croient que la vétusté des
installations ou des défaillances techniques sont à l’origine de ces coupures. Enfin, 15%
des répondants blâment ces défaillances sur une mauvaise gestion du fournisseur.

Tableau 4-50 : Perception de l’origine des coupures d’électricité (en %)

Mauvaise
Vétusté des Défaillance
Région Ne sait pas gestion du Autre
installations technique
fournisseur
Maritime 0,0 8,4 91,6 0,0 0,0
Plateaux 5,6 32,3 33,5 28,5 0,0
Centrale 8,9 19,7 61,3 10,1 0,0
Kara 4,5 9,6 76,1 9,7 0,0
Savanes 0,0 28,9 42,7 21,3 7,1
Golfe rural 0,0 0,0 89,7 10,3 0,0
Ensemble 4,1 18,1 63,0 14,7 0,1

d) Ressources allouées à l’électricité


La facture moyenne payée par chaque ménage — ensemble des abonnés directs et
abonnés indirects — utilisant l’électricité de la CEET, s’élève à 7 050 FCFA/ mois. Un
ménage abonné (abonné en titre) débourse mensuellement 7 310 FCFA alors que la
‘contribution’ mensuelle d’un ménage non-abonné mais utilisant l’électricité de la CEET
(abonné indirect) s’élève à 3 700 FCFA. La répartition par ménage est donnée au
tableau ci-après :

Rapport final (version provisoire) 4-38 613056-47ER-3000-00


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Tableau 4-51 : Montant moyen mensuel payé par utilisateur (en % des répondants)
Montant en milliers de FCFA
Type de Total
Région [0,5; 2] ]2; 4] ]4;6] ]6;10] ]10;25] ]25;50]
facture (%)
Abonnés
50,0 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 100,0
directs
Maritime
Ensemble 45,3 28,9 18,6 7,3 0,0 0,0 100,0
utilisateurs
Abonnés
36,0 10,5 19,4 12,7 12,7 8,7 100,0
directs
Plateaux
Ensemble 49,1 42,5 6,6 1,8 0,0 0,0 100,0
utilisateurs
Abonnés
0,0 37,0 52,2 0,0 10,8 0,0 100,0
directs
Centrale
Ensemble 9,4 25,0 29,2 26,7 9,7 0,0 100,0
utilisateurs
Abonnés
25,5 19,4 55,1 0,0 0,0 0,0 100,0
directs
Kara
Ensemble 27,2 34,8 31,8 0,0 6,2 0,0 100,0
utilisateurs
Abonnés
0,0 0,0 50,0 50,0 0,0 0,0 100,0
directs
Savanes
Ensemble 50,0 0,0 0,0 20,0 30,0 0,0 100,0
utilisateurs
Ensemble
Golfe rural 23,6 19,4 19,8 14,0 23,2 0,0 100,0
utilisateurs

e) Dispositions à payer l’électricité


Les ménages situés dans une zone non encore électrifiée représentent 75,3%
des ménages. Parmi ceux-ci, 91% seraient disposés à payer l’électricité en cas
d’électrification. Le montant mensuel avancé que cette tranche des ménages
serait disposée à payer pour l’électrification de leur village serait de 1 935 FCFA
en moyenne par ménage. Le montant avancé varie selon les Régions : la
Région Maritime avancerait le montant le plus élevé avec
2 641 FCFA/mois/ménage, alors qu’un ménage de la Région des Plateaux
avancerait le montant le moins élevé avec 1 431 FCFA par mois.

Tableau 4-52 : Montant qu’un ménage serait disposé à payer (% population)


Montant en milliers de FCFA
Moyenne
Région Total
[0,1; 0,5] ]0,5; 1] ]1;1,5] ]1,5;2] ]2;3] ]3;5] ]5;10] (FCFA)

Maritime 14,0 8,5 12,0 15,2 15,7 24,8 9,8 100,0 2 641
Plateaux 19,7 28,8 8,6 21,3 15,1 5,4 1,1 100,0 1 431
Centrale 15,4 21,0 8,3 5,1 20,7 22,5 7,1 100,0 2 347
Kara 21,2 17,5 15,1 16,2 12,7 14,4 2,8 100,0 1 771
Savanes 18,6 29,8 11,0 10,1 13,6 15,1 1,9 100,0 1 680
Golfe rural 0,0 50,0 0,0 0,0 0,0 50,0 0,0 100,0 2 375
Ensemble 17,6 21,3 10,8 15,4 15,0 15,5 4,3 100,0 1 935

Pour les 9% des ménages qui ne sont pas du tout disposés à payer même si
leur village est électrifié, la raison principale est le manque de moyens financiers

Rapport final (version provisoire) 4-39 613056-47ER-3000-00


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(89% des interrogés). Il est à noter que cette proportion de ménage (manque de
moyens) atteint 100% dans la Région de Kara. La ventilation des raisons
avancées par les ménages qui ne sont pas du tout disposés à payer même en
cas d’électrification est donnée dans le tableau ci-après.

Tableau 4-53 : Raison évoquée pour non-disposition à payer (% population)


Point de
Autre
Manque de branchement
Région (Locataire; Total
moyens éloigné/ Coût de
etc,)
branchement élevé
Maritime 78,3 0,0 21,7 100,0
Plateaux 79,5 15,1 5,5 100,0
Centrale 93,9 6,1 0,0 100,0
Kara 100,0 0,0 0,0 100,0
Savanes 95,4 4,6 0,0 100,0
Ensemble 88,7 6,5 4,8 100,0

Rapport final (version provisoire) 4-40 613056-47ER-3000-00


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5 CRITÈRES DE PLANIFICATION

5
PLANIFICATION
CRITÈRES DE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

5 CRITÈRES DE PLANIFICATION

5.1 Introduction

La planification de la production ainsi que des réseaux de transport et distribution passe par la
détermination d’un ensemble de critères sur lesquels seront basés la conception des extensions
et l’évaluation technico-économique des divers scénarios considérés, dans le but d’en assurer
leurs développements cohérent et optimal à long terme.
Ainsi donc, cette section présente les critères de base de planification ainsi que les paramètres
techniques et économiques retenus pour l’étude de plan directeur du développement des
infrastructures de la CEET. Ces paramètres sont, en majeure partie, ceux actuellement en
vigueur à la CEET 1 et/ou à la CEB 2 et ont été définis à partir des informations suivantes :
revue de l'inventaire du réseau électrique existant;
observations sur les ouvrages, lors de diverses missions de collecte de données,
effectuées dans le cadre de projets menés par SNC-Lavalin au Togo, entre 2010 et
2012 au profit de la Communauté Électrique du Togo (CEB) ainsi qu’en 2013 au profit
de la CEET, en juillet 2013;
revue des rapports d'études antérieures;
applications des normes et principes reconnus, en ce qui à trait à la planification des
réseaux d’énergie électrique.
Les paragraphes qui suivent constituent un rappel de ces principaux facteurs.

5.2 Paramètres techniques

5.2.1 Niveaux de tension

En HT, les tensions 66 et 161 kV sont actuellement utilisées pour le transport d’énergie.
Cependant, avec la mise en place prochaine de la ligne d’interconnexion entre le Ghana, le
Togo, le Bénin et le Nigeria, dans le cadre du renforcement et du développement des
interconnexions des réseaux électriques des divers membres que compte la Communauté
Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO/ECOWAS), la tension 330 kV sera
aussi présente pour le transport d’énergie.
En MT, les tensions 20 kV, 33 kV et 34.5 kV sont actuellement utilisées. La tension 20 kV est
destinée essentiellement à la distribution MT urbaine, le 33 kV est utilisé sur les réseaux ruraux
comme tension de transport et de distribution tandis que le 34.5 kV est la tension de distribution
issue de l’alimentation par câble de garde des lignes HT. La tension 33 kV, utilisée comme
tension de transport pour le réseau d’interconnexion entre les localités, est bien adaptée pour
cette fonction (grand rayon d’action). Il importe également de noter que la tension 33 kV est le
niveau de tension le plus couramment utilisé en milieu rural, surtout en Afrique.
En BT, le niveau de tension normalisé est le 230/400 V.

1
Standards et normes techniques pour les installations de distribution à la CEET et à la SBEE,
décembre 1999
CEET - Règlement Technique de Distribution (RTD), février 2012
2
Standards CEB, mai 2001

Rapport final (version provisoire) 5-1 613056-47ER-3000-00


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5.2.2 Chute de tension maximale permise

Le règlement technique de distribution (RTD) de la CEET impose que la tension chez n’importe
quel abonné MT ou BT soit maintenue constante à ± 10 % près. Les postes HT⁄MT et les postes
MT des centrales diesel disposant d’une alimentation régularisée, il a été admis que la tension
sur les barres MT est maintenue constante à 1,05 pu. De plus, afin de permettre une valeur de
chute de tension raisonnable sur le réseau BT, tout en demeurant dans la marge permise de
± 10 %, la chute de tension maximale admise sur les réseaux MT sera fixée à 5 %.

5.2.3 Postes HT/MT

Pour respecter la valeur limite de court-circuit fixée pour les réseaux MT, tout en restant à
l’intérieur de la plage économique de la tension de court-circuit, la taille des transformateurs des
postes HT/MT doit être limitée aux valeurs suivantes :
Tableau 5-1: Taille limite des transformateurs HT/MT
Type de poste Tension de court-circuit Taille limite (*)
Niveau de défaut 3∅, Icc = 12,5 kA
HT/20 kV 11,5% 50 MVA
HT/30 kV 11,5% 75 MVA
Niveau de défaut 3∅, Icc = 25 kA
HT/20 kV 11,5% 100 MVA
HT/30 kV 11,5% 150 MVA
(*) Calculée pour un niveau de court circuit de 12,5 kA ou 25 kA (Icc), un échauffement nominal de 55°C
avec un seul niveau de refroidissement et une impédance de source infinie (MVAlimite = Ucc(%) x Icc x
kV x √3).

La spécification de transformateurs de plus grande capacité, en élevant davantage l’impédance


de court circuit, est toujours possible, mais a ses inconvénients, dont notamment des chutes de
tension et pertes de flux plus élevées dans le transformateur.

5.2.4 Réseaux MT et BT

a) Réseau MT
Dans le choix d'une structure pour le réseau MT, les considérations suivantes interviennent, soient:
• l'adaptation au réseau existant;
• la possibilité de charger les artères à leur maximum économique;
• la souplesse d'exploitation, tel que le nombre de manœuvres nécessaires pour
atteindre le schéma de secours et les conditions de surcharge possibles;
• l'automatisation possible du réseau à plus ou moins brève échéance; ainsi que
• le pourcentage de réserve nécessaire.
La figure qui suit présente les configurations typiques possibles de développement des réseaux
de distribution MT.

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Figure 5-1 : Structures typiques des réseaux MT

• Structure non-bouclable:
Dans cette structure, la réserve n'est pas requise et la fonction de secours n'existe pas.
Ce type de configuration est le moins coûteux et le plus facile à opérer, surtout lorsque
la fiabilité du service n’est pas un élément critique comme c’est le cas en milieu rural où
la densité de charge est faible, et où les consommateurs acceptent d’être privés
d’alimentation le temps de localiser les pannes et procéder au rétablissement de service.
• Structure bouclable:
Dans cette configuration, chaque artère peut, en plus de sa fonction distribution, être
appelée à secourir un des départs avec lequel il est couplé. La reprise du service après
défaut, se limite au déplacement du point d'ouverture de la boucle. Par conséquent, la
charge de chacune des artères ne doit pas dépasser 50% de la capacité nominale des
artères lorsque l'intensité admissible est la même pour toutes les artères couplées

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ensemble, d'où une réserve équivalente de 100%. La réserve s'avère encore plus
importante lorsque les artères n'ont pas la même intensité admissible.
• Structure en grille:
Dans une telle structure, chaque artère possède plusieurs dérivations bouclables entre
elles ou sur des dérivations appartenant à d'autres artères. Il en résulte alors une
multiplication des nœuds et la topologie devient très complexe. La fonction secours est
assurée par les nombreuses dérivations entre les artères ainsi que par les possibilités
de bouclage entre les troncs principaux.
La réserve peut être réduite de beaucoup si l'on consent un grand nombre de
manœuvres pour secourir une artère en défaut. Elle peut varier à la limite de 100%,
lorsque seules les artères sont bouclables, à presque rien lorsque les artères ont un très
grand nombre de dérivations bouclables.
• Structure en épi-fuseau:
Dans cette structure, un câble de secours le long duquel aucune charge n'est raccordée,
assure la fonction secours pour un ensemble de 1 à 5 artères de travail venant chercher
leur secours à un poste tête d'épi (dans la structure en épi) ou à un poste de réflexion
commun (dans la structure en fuseau). Le taux de charge des artères de travail n'est
pas limité par la fonction secours et par conséquent peut atteindre 100% de sa capacité
nominale. Au niveau de la réserve, l'épi-fuseau présente le bilan suivant selon le
nombre d'artères de travail:
Tableau 5-2 : Structure épi-fuseau
Nombre d’artères Reserve équivalente (%)
1 100
2 50
3 33 1/3
4 25
5 20
En passant en revue chacune des structures possibles, suite aux considérations précédentes,
on observe que la structure en épi-fuseau a les avantages suivants:
• réduction au minimum du nombre de manœuvres nécessaires pour atteindre le schéma
de secours;
• faible pourcentage de réserve nécessaire;
• conduite du réseau très simple et très sécuritaire;
• automatisation future facile car les variables à signaler, à mesurer ou à commander sont
concentrées.
La comparaison s'avère toutefois moins favorable au point de vue des pertes ohmiques,
puisque, comme le câble de secours n'est pas chargé en régime normal, il en résulte un taux de
charge plus élevé sur les artères de travail.
Dans le cadre du projet, étant donné que la superficie des centres urbains, à l’exception de
Lomé, est relativement faible de même que la densité de charge, il est très rare d’avoir plus de
deux (2) artères fortement chargées convergentes dans une même direction. Ainsi donc, en
milieu urbain, il conviendra de choisir une structure bouclabe qui, en phase ultime, pourrait
éventuellement être convertie dans une structure en épi ou en fuseau. En milieu rural, la
structure radiale sera préférée.

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b) Réseau BT
Le réseau BT sera de type radial.

5.2.5 Postes MT/BT


La plage économique de fonctionnement d’un transformateur résulte d’un calcul faisant
intervenir d’une part le coût d’achat et d’autre part le coût des pertes actualisées. En règle
générale, la plage d’utilisation économique des transformateurs MT/BT est de l’ordre de 60 à
100% variant cependant avec la taille et la tension nominale du transformateur. En accord avec
la pratique courante, les critères suivants sont largement admis :
• utilisation insuffisante : de 0 à 50 %;
• utilisation normale : de 50 à 110 %;
• surcharge : de 110 à 130%.
Toutefois, pour ne pas compliquer inutilement la tâche des agents d’exploitation, il convient de
sélectionner la taille nominale des transformateurs de manière à éviter leur remplacement dans
les trois (3) années qui suivent leur mise en service. La campagne de mesure annuelle
demeure, cependant, l’outil idéal pour mettre en application ces résultats.
Pour les besoins de l’étude de plan directeur du développement des infrastructures CEET, le
choix de la taille des transformateurs MT/BT initial à installer sera fait en considérant qu’ils
seront chargés à 60% de leur puissance nominale.

5.2.6 Facteur de puissance de la charge

Au niveau de la production, le facteur de puissance varie entre 80 % et 84 %. Au niveau des


réseaux de distribution, le facteur de puissance annuel se situe généralement entre 82 % et
90 %. Aux fins de planification, le facteur de puissance de la charge retenu est de 90 % à la
grandeur du pays.

5.2.7 Durée d’utilisation de la puissance de pointe

Étant donné la relative stabilité – au niveau du réseau interconnecté – du facteur de charge,


c’est à dire le nombre d’heures de la demande de pointe correspondant à l’énergie annuelle, au
cours de la période 2007-2012 (entre 59% et 72%), une durée moyenne d’utilisation de la
puissance de pointe de 66% (≈ 5800 heures) a été retenu.
Pour les études paramétriques en milieu rural, un facteur de charge compris entre 20 et 35%
est généralement utilisé. Pour les réseaux isolés, là où l’utilisation de l’énergie électrique est en
moyenne de 5 à 6 heures par jour, un facteur de charge de 20-25% (≈2 000 heures par année)
est utilisé. Pour les nouveaux abonnés qui seront alimentés à partir d’extension du réseau MT
existant, il est attendu un temps d’utilisation de l’énergie plus élevé ce qui élèverait la moyenne.
Un facteur de charge de 30-35%, pour les réseaux ruraux, correspondrait à une utilisation
moyenne de 7-8 heures par jour. Il est à noter que pour une même consommation énergétique
(en kWh), la charge (en kW) ajouté au réseau pourrait résulter en un surdimensionnement des
du renforcement des transformateurs des postes qui alimentent les zones rurales si il est utilisé
un facteur de charge trop élevé. D’autre part, un facteur de charge trop bas pourrait résulter
dans des investissements élevés en renforcement des réseaux.

Dans le cadre du projet, une durée d’utilisation de la puissance de pointe (facteur de charge) de
35% sera utilisée.

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5.2.8 Valeurs des pertes

L’hypothèse émise dans l’étude de prévision de la demande prévoit une amélioration


progressive annuelle du rendement global actuel (81,8% en 2012) pour se stabiliser à 89% à
l’horizon de l’étude. Dans ce contexte, de maintien du rendement de l’exploitation, il a été admis
des valeurs des pertes qui se répartiraient comme suit :
• réseau de transport : 2 %;
• réseau de distribution : 8 %.

5.2.9 Caractéristiques normalisées de l’appareillage et des équipements

Les équipements du réseau devront être conçus selon les paramètres indiqués dans le tableau
suivant, conformément aux normes de la CEI.
Tableau 5-3 : Valeurs normalisées CEI

Paramètres du réseau 330 kV 161 kV 30 kV 20 kV


Fréquence 50 Hz
Mise à la terre du réseau Neutre mis à la terre
Tension nominale 330 kV 161 kV 33 kV 22 kV
Tension assignée appareillage électrique (Ur) 362 kV 170 kV 36 kV 27 kV
Tension de tenue assignée aux chocs de
1 175 kV 750 kV 170 kV 125 kV
foudre (Up)
Tension de tenue assignée de courte durée à
450 kV 325 kV 75 kV 50 kV
fréquence industrielle (Ud)
Tenue au court-circuit 40 kA 40 kA 25 kA 25 kA
Durée court- circuit 1s 1s 1s 1s
5.2.9.1 Lignes aériennes MT

Type de support : poteaux en béton ou métallique


Hauteur : 12 m (réseaux urbains) et 13 m (réseaux ruraux)
Portée moyenne: 80 m (réseaux urbains) et 130 m (réseaux ruraux)
Conducteur : alliage d'aluminium
Sections normalisées (en mm2) : 54,6 et 117 mm2 almélec
Resistance linéique (Ω/km) : 0,603 (54,6 mm2) et 0,283 (117 mm2)
Intensité admissible (A) : 190 (54,6 mm2) et 310 (117 mm2)
5.2.9.2 Lignes aériennes BT

Type de support : poteaux en béton ou en bois


Hauteur : 9 et 10 m
Portée moyenne: 40 m
Conducteur : câbles pré-assemblés en aluminium, isolés pour 1000 V et portés par un
conducteur de neutre isolé
Faisceaux normalisés: 3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec + 2 x 16 mm2 Al
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec
3 x 50 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec + 2 x 16 mm2 Al
3 x 50 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec
Resistance linéique (Ω/km): 0,641 (50 mm2 Al) et 0,443 (70 mm2 Al)

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5.2.9.3 Transformateurs MT/BT

Les tailles de puissance des transformateurs MT/BT, normalisées à la CEET, sont : 50, 100,
160, 250, 400 et 630 kVA.
5.2.9.4 Postes MT/BT

Tableau 5-4 : Postes MT/BT – Données techniques

Type de poste MT/BT Aérien (H61) En cabine


Fréquence 50 Hz
Gamme de puissance des
50, 100, 160 250, 400, 630
transformateurs (kVA)
Tension nominale MT (kV) / BT(V)) 20 (ou 33)/410 20 (ou 33)/410
Prises (%) ± 2,5 ± 2,5
Classe d’isolement (kV) 24 (ou 36) 24 (ou 36)
Tension assignée appareillage 50 (pour 24 kV) 50 (pour 24 kV)
électrique (kV) 70 (pour 36 kV) 70 (pour 36 kV)
Tension de tenue assignée aux chocs 125 (pour 24 kV) 125 (pour 24 kV)
de foudre (kV) 170 (pour 36 kV) 170 (pour 36 kV)
5.2.9.5 Groupes électrogènes

Compte tenu d’une part des résultats enregistrés dans l’exploitation des unités actuelles du parc
de centrales diesel et d’autre part des charges à desservir sur la période d’étude, les groupes
avec les caractéristiques technico-économiques suivantes ont été retenus et considérés, si
jugés utile, dans l’étude de planification.
• Petites centrales :
- Taille : 50 kW et 100 kW
- Vitesse : 1500 tpm
- Combustible : diesel oil
- Tension : 220/380 V, 3 phases
- Nombre de groupes 2 en phase initiale, 3 en phase ultime
De façon générale, ces groupes débitent directement sur le réseau BT étant donné que, pour ce
type de centrale, les clients MT n’existent pas; de plus les abonnés BT, étant généralement
regroupés à l’intérieur d’une surface inférieure à cent (100) hectares, cela autorise la distribution
directe en BT.
• Centrales moyennes :
- Taille : 250 kW, 500 kW et 1 000 kW
- Vitesse : 1 500 tpm à 250 kW et 750 tpm à 500 kW et 1 000 kW
- Combustible : diesel oil
- Tension : alternateur 220/380V, 3 phases avec poste élévateur
380V/30kV
- Nombre de groupes : 2 en phase initiale, 4 en phase ultime
• Grandes centrales :
- Taille : 2 000 kW et 3 000 kW
- Vitesse : 500 tpm

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- Combustible : fuel lourd
- Tension : alternateur 6,6 kV avec poste élévateur 6,6 / 30 kV
- Nombre de groupes : 2 en phase initiale, 5 en phase ultime
Pour ce qui est de la puissance garantie des centrales, la règle dite du «n-1» est appliquée pour
les petites et moyennes centrales. Cependant, en présence de groupes de tailles et de
puissances différentes, il sera prévu suffisamment de réserve pour couvrir l’indisponibilité de la
plus grosse unité.
Pour les grandes centrales, nécessitant plus d’une (1) unité pour couvrir la pointe, la règle du
«n-2» est appliquée et cela jusqu’à concurrence d’une centrale équipée de cinq (5) groupes.
Le tableau qui suit donne les principales données techniques concernant les groupes retenus
pour l’étude.
Tableau 5-5 : Groupes électrogènes – Données techniques
Puissance Vitesse Consommation
Type de
Taille spécifique
kVA kW (nette) tpm combustible
(g/kWh)
50 kW 63 48 1 500 Diesel oil 280
100 kW 125 95 1 500 Diesel oil 270
250 kW 315 238 1500 Diesel oil 270
500 kW 625 475 750 Diesel oil 260
1000 kW 1250 950 750 Diesel oil 250
2000 kW 2500 1900 500 Fuel lourd 245
3000 kW 3750 2850 500 Fuel lourd 235
5.3 Paramètres économiques

5.3.1 Année de référence et taux d’actualisation

L’année de référence est 2013 et tous les coûts seront représentatifs des conditions
économiques de cette année.
L’optimisation des réseaux et le choix entre les diverses alternatives seront effectués pour un
taux d’actualisation de 10 %. Les calculs de sensibilité seront effectués, si besoin est, avec des
taux compris entre 8 % et 12 %.

5.3.2 Durées de vie économique des ouvrages

Les durées de vie économiques des ouvrages généralement admises pour les études de
planification, par la CEET, sont telles que données ci-après. Mentionnons aussi que ce sont des
valeurs couramment utilisées pour les études de distribution autant en Europe qu’en Amérique
du Nord:
lignes aériennes MT et BT: 25 ans
postes HT⁄MT : 35 ans;
postes MT⁄BT : 25 ans;
diesel lent: 20 ans;
diesel rapide (750-1500 tpm) : 15 ans (≤ 250 kW) et 20 ans (>250 kW);
diesel semi-rapide (250-500 tpm) : 20 ans.

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5.3.3 Période d’étude

La planification du plan directeur des infrastructures d’Énergie Électrique du Togo sera


développée sur une période de 15 ans (horizon 2028) aux travers des sous-périodes suivantes:
sous-période I : 2014-2018
sous-période II : 2019-2023
sous-période III : 2024-2028

5.3.4 Coûts d’entretien et d’exploitation

La valeur moyenne admise par la CEET, pour les coûts d'entretien et d'exploitation est prise
égale à 3 % des frais d'investissement pour les ouvrages du réseau de distribution. Pour les
équipements de production, il y a une composante fixe et une composante variable qui sont
chacune spécifiques au type et à la puissance des groupes.

5.3.5 Coûts de l’énergie soutirée au réseau et coût des pertes

Le coût de l’énergie électrique soutirée au niveau du réseau, tel que donné par la CEET, sera
pris égal à 58 FCFA/kWh (8,842 c€/kWh ou 88,42 €/MWh).
Le coût des pertes en réseau s'évalue habituellement en considérant séparément les pertes en
puissance et les pertes en énergie. Dans ce dernier cas, il faut également distinguer les pertes
en pointe et les pertes hors pointe. Pour les fins de la présente étude, le coût de l'énergie
électrique soutirée au réseau, soit 58 FCFA/kWh, sera utilisé.

5.3.6 Branchements BT

La longueur maximale d’un branchement BT est limitée, pour des contraintes de chute de
tension, à 60 m. La longueur forfaitaire d’un branchement est de 25 m.

5.3.7 Taux de change

Les taux de change (conditions économiques de 2013) utilisés dans cette étude
seront considérés constants et pris égal à :
1 euro (€) = 655,957 FCFA
1 $US (dollar américain) = 500 FCFA

5.3.8 Taxes et subventions

Toutes les taxes et subventions sont exclues.

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COUTS UNITAIRES DES
6 OUVRAGES

6
COUTS UNITAIRES DES
OUVRAGES
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
6. COUTS UNITAIRES DES OUVRAGES

Cette section présente les coûts unitaires des ouvrages considérés dans cette étude, soit :
• les réseaux MT;
• les postes MT/BT;
• les réseaux BT;
• les groupes électrogènes.
Dans l’établissement du coût des ouvrages, les équipements normalisés ainsi que les
normes de construction en vigueur à la CEET ont été tenus en compte. Les coûts sont
représentatifs des conditions économiques prévalant en 2013 dans un marché ouvert à la
compétition internationale. Ils ont été établis sur la base du coût des plus récents projets
confiés aux entreprises de construction locales et sont exempts de toutes taxes et de tous
droits de douanes. Ils ont également été ventilés en coûts locaux et en devises. Sont inclus
dans ces estimés :
• les coûts relatifs aux études;
• la fourniture (livrée au site);
• le génie civil;
• le montage;
• les frais d’ingénierie, de gérance et les imprévus.

6.1 Coûts des réseaux MT

Les tableaux qui suivent résument les coûts des ouvrages de distribution MT.
Tableau 6-1 : Coûts des lignes MT
Lignes MT monophasées Coût (€/km)
2
20 kV - 1 x 54,6 mm - Poteau béton 14 747
20 kV - 1 x 117 mm2 - Poteau béton 15 395
2
20 kV - 1 x 54,6 mm - Poteau métallique 14 582
20 kV - 1 x 117 mm2 - Poteau métallique 15 255
33 kV - 1 x 54,6 mm2 - Poteau béton 14 821
2
33 kV - 1 x 117 mm - Poteau béton 15 445
33 kV - 1 x 54,6 mm2 - Poteau métallique 14 731
2
33 kV - 1 x 117 mm - Poteau métallique 15 403

Lignes MT biphasées Coût (€/km)


20 kV - 2 x 54,6 mm2 - Poteau béton 16 835
2
20 kV - 2 x 117 mm - Poteau béton 18 131
20 kV - 2 x 54,6 mm2 - Poteau métallique 16 646
2
20 kV - 2 x 117 mm - Poteau métallique 17 991
33 kV - 2 x 54,6 mm2 - Poteau béton 16 967
33 kV - 2 x 117 mm2 - Poteau béton 18 306
2
33 kV - 2 x 54,6 mm - Poteau métallique 16 920
33 kV - 2 x 117 mm2 - Poteau métallique 18 264

Rapport final (version provisoire) 6-1 613056-47ER-3000-00


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Lignes MT triphasées Coût (€/km)
20 kV - 3 x 54,5 mm2 - Poteau béton 18 922
20 kV - 3 x 117 mm2 - Poteau béton 20 867
20 kV - 3 x 54,5 mm2 - Poteau métallique 18 709
20 kV - 3 x 117 mm2 - Poteau métallique 20 726
33 kV - 3 x 54,5 mm2 - Poteau béton 19 114
33 kV - 3 x 117 mm2 - Poteau béton 21 168
33 kV - 3 x 54,5 mm2 - Poteau métallique 19 109
33 kV - 3 x 117 mm2 - Poteau métallique 21 126
6.2 Coûts des réseaux BT

Le tableau qui suit résume les coûts des ouvrages de distribution BT.
Tableau 6-2 : Coûts des lignes BT
Type d’ouvrage BT Coût (€/km)
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec – Poteau béton 15 562
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec + 2 x 16 mm2 Al – Poteau béton 16 484
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec – Poteau bois 15 650
3 x 70 mm2 Al + 54,6 mm2 almélec + 2 x 16 mm2 Al – Poteau bois 16 572
Le coût d’un branchement BT (hors promotion), actuellement en vigueur à la CEET, est de
112 000 FCFA (170 €).

6.3 Coûts des postes MT/BT

Les tableaux qui suivent résument les coûts unitaires des postes MT/BT maçonnés (cabine)
ainsi qu’aériens (H61).

Ces estimés de coûts ont été établis sur la base des plus récents projets confiés par la
CEET aux entreprises locales de construction et de montage et suite à des consultations
auprès de fabricants.
Tableau 6-3 : Coûts des postes MT/BT
Poste cabine MT/BT Coût (€)
Transformateur 20/0,4 kV – 250 kVA 49 664
Transformateur 20/0,4 kV – 400 kVA 54 802
Transformateur 20/0,4 kV – 630 kVA 59 676
Transformateur 20/0,4 kV – 1000 kVA 69 398

Poste aérien (H61) Coût (€)


Transformateur 20/0,4 kV – 50 kVA 9 766
Transformateur 20/0,4 kV – 100 kVA 10 780
Transformateur 20/0,4 kV – 160 kVA 11 908
Transformateur 33/0,4 kV – 50 kVA 12 074
Transformateur 33/0,4 kV – 100 kVA 12 375
Transformateur 33/0,4 kV – 160 kVA 14 091

6.4 Coûts des groupes électrogènes

Le tableau qui suit résume les coûts unitaires des groupes électrogènes.

Rapport final (version provisoire) 6-2 613056-47ER-3000-00


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Tableau 6-4 : Coûts des groupes électrogènes
Puissance Vitesse Investissement/groupe
Description Combustible
kVA kW (tpm) (000€) €/kW
Diesel 50 kW 63 48 1500 Diesel-oil 90 155 1 878
Diesel 100 kW 125 95 1500 Diesel-oil 132 530 1 395
Diesel 250 kW 315 238 1500 Diesel-oil 219 982 924
Diesel 500 kW 625 475 750 Diesel-oil 401 452 845
Diesel 1000 kW 1250 950 750 Diesel-oil 768 633 809
Diesel 2000 kW 2500 1900 500 Fuel lourd 2 797 968 1 473
Diesel 3000 kW 3750 2850 500 Fuel lourd 4 134 602 1 451

Les coûts des groupes de 50 à 100 kW n’incluent pas les bâtiments administratifs, les
ateliers de réparation et les transformateurs élévateurs. Les coûts des groupes de 250 à
1000 kW n’incluent pas les bâtiments administratifs, les ateliers de réparation ils incluent
cependant les transformateurs élévateurs. Les coûts des groupes de 2000 et 3000 kW
incluent les bâtiments administratifs, les ateliers de réparation ainsi que les transformateurs
élévateurs.

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7 PLAN DE PRODUCTION

ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION

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PLAN DE PRODUCTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

7. PLAN DE PRODUCTION

7.1 Introduction

Cette section porte sur le plan de production associé au réseau électrique du Togo
seulement. Ce plan de production repose sur des études techniques et économiques visant
à programmer, selon certains critères de performance, des ressources énergétiques qui
permettront de satisfaire la demande en électricité prévue au Togo, à l’horizon de l’étude
(2028).

7.2 Méthodologie

Globalement la méthodologie consiste à porter un diagnostic sur la situation actuelle de la


production et des options disponibles, puis à déterminer les moyens qui permettront
d’assurer l’adéquation de l'offre et de la demande d'électricité en considérant les critères de
contingence retenus.
Cette approche permet de déterminer le déficit de puissance qui devra être comblé, par de
nouveaux contrats ou de nouvelles installations de production, jusqu’à l'horizon 2028. Cet
exercice implique, cependant, une modélisation complexe qui présente des limites car la
fonction d’optimisation du parc de production est sujette à un grand nombre de contraintes
et de variables. Le processus de planification de production est synthétisé sur la figure
suivante.
Figure 7-1: Méthodologie de planification de la production

Prévision de A
Modélisation
la demande de la charge
A

Courbes de durée Séquencement


de charge B des options
de production

Caractéristiques du
système existant Probabilité
Additions de panne de
réseau
Producteurs privés
indépendants (IPP)
B Plan de production
Options futures
privilégiées (hydro, Coût Séquence de
C Coût
thermique, autres) d'exploitation génération (type
d'investissement
et d'entretien d'unité, taille,
Evaluation programmation)
Données économique
techniques et coûts Coût
d'investissement
Calendrier de annuel
Scénario
D
maintenance au moindre
coût Coût annuel
C
de production
Paramètres d'étude
économique Coût du
Plan des moyens D combustible
de production
Coût de l'énergie
non desservie Coût total

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7.3 Modélisation de la charge et définition des critères de fiabilité

Cette étape consiste à modéliser la charge sur une base annuelle, mensuelle ou saisonnière
selon le profil de la demande. L’établissement de la courbe de durée de charge (monotone)
permet de classer la pointe horaire du système au cours d’une année (8760 h/an). Plus la
courbe de durée de charge est prononcée vers la pointe, plus cela influence le choix des
unités de pointe. La courbe, illustrée à la Figure 7-3 (page 7-35), a été projetée en fonction
de la demande observée pour l’année 2012.
En ce qui a trait au profil mensuel de la demande, il est basé sur les niveaux de puissance
livrée sur le réseau interconnecté en 2012. Ces profils, indiqués sur la Figure 7-3 (page 7-
35), montrent une faible variation mensuelle de la demande tout au long de l’année.
L’analyse de ces résultats reflète nettement les périodes caractéristiques de l’année. La
période creuse, allant du mois d’avril à août, correspond à la saison pluvieuse tandis que la
période de forte charge, allant de décembre à mars, correspond à la saison sèche: c’est
d’ailleurs durant cette dernière période que l’appel de puissance maximale est observé. La
période de mai à septembre correspond à des mois de charges moyennes. Ces périodes
indiquent celles les plus propices pour effectuer les entretiens périodiques sans affecter la
qualité de service. Ainsi l’entretien des groupes doit s’effectuer, de préférence, lors des
périodes creuses.
Les caractéristiques d’exploitation du système sont étudiées afin de vérifier la situation de la
balance énergétique et d’établir le critère de fiabilité à rencontrer. Le niveau de fiabilité est
mesuré par la probabilité de perte de charge (Loss of Load Probability - LOLP) exprimée en
heures ou en pourcentage (ex. 86,7 h/an ou 1%). Plus ce critère est petit, meilleure est la
fiabilité du système, car plus importante devient la réserve du système; cependant, cela a un
coût qui doit être justifié économiquement et socialement. Pour les besoins de la présente
étude, un niveau de fiabilité de 72 heures par année a été considéré.

7.4 Options de développement du parc de production

Jusqu’à récemment, l’approvisionnement énergétique du Togo a été assuré par les


importations effectuées par la CEB, principalement à partir du Ghana, de la Côte d’Ivoire et
du Nigeria. Avec la mise en service de la centrale thermique de ContourGlobal (100 MW),
cette dépendance a diminuée. Toutefois, le Togo reste fortement tributaire du pétrole et des
produits dérivés, dont le gaz naturel. Cette dépendance et les perspectives offertes par le
Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (GAO) ont ralenti le développement d’énergie alternative.
Face au manque de fiabilité de l’approvisionnement, qui constitue un handicap considérable
pour l’économie nationale, le Togo prévoit la diversification des sources
d’approvisionnement, la mise en place d’un mix énergétique plus large et le développement
des énergies renouvelables pour assurer une croissance économique stable. Dans ce
contexte, les objectifs de la politique énergétique avancés par le Togo prévoient, entre
autres axes :
• assurer le développement des ressources énergétiques du pays pour garantir la
sécurité énergétique nationale ainsi que le développement d'un système efficace de
distribution de l’énergie basé sur un mix énergétique optimal ;
• réduire la vulnérabilité du pays aux aléas exogènes, notamment ceux du marché
mondial du pétrole ;
• promouvoir le remplacement d’une partie des produits pétroliers dans l’industrie et la
production d’électricité, et développer des filières industrielles basées sur le gaz
naturel ;
• sécuriser l'approvisionnement en hydrocarbures du pays par le renouvellement de la
capacité de raffinage local ;

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• assurer la diversification énergétique par le développement et l'exploitation : de la


filière charbon, du biogaz, biocarburants et des énergies renouvelables telles que la
mini et micro-hydroélectricité, le solaire, l’éolien, etc.;
• assurer la maitrise de la demande d’énergie et l’amélioration de l’efficacité
énergétique ;
• restructurer le sous-secteur de l'électricité en vue d'une plus grande efficacité et
d'une implication judicieuse du secteur privé ;
• favoriser le développement de projets d’échanges énergétiques au niveau régional et
international.

Le Tableau 7-14 (page 7-18) présente les moyens de production actuellement disponibles
pour le Togo et le Tableau 7-16 (page 7-20) indique leurs principales caractéristiques. Pour
ce qui est de la centrale hydroélectrique de Nangbéto (65 MW), elle est caractérisée par une
forte sensibilité aux aléas climatiques, ainsi sa puissance garantie est de 45 MW dont 20
MW pour le Togo. A cette capacité disponible pour satisfaire à la consommation en
électricité du Togo, et dans le but d’éviter des délestages, le Togo peut faire appel à un
complément de l’ordre de 50 à 70 MW à partir des importations de la CIE-VRA (50 MW en
provenance de l’interconnexion Côte d’Ivoire/Ghana) et de la WACEM (20 MW) en ultime
recours, cependant.
Les principales options de développement du parc de production sont présentées ci-
dessous. Celles-ci résultent de l’analyse du parc existant, des orientations stratégiques
envisagées par le Gouvernement du Togo, la CEB et la CEET mais également des
opportunités et des ressources disponibles aussi bien d’un point de vue technologique
qu’économique.

7.4.1 Options thermiques

Dans le cadre des options thermiques, les installations futures envisageables sont:
• les centrales diesel;
• les turbines à gaz et les cycles combinés;
• les centrales à vapeur au charbon.
Les caractéristiques techniques et économiques de ces équipements sont comme indiquées
ci-après:
Tableau 7-1: Caractéristiques techniques des équipements de production thermique
Turbine à gaz
Turbine à Turbine à gaz en
Caractéristiques en cycle Diesel
vapeur cycle simple
combiné
Type de combustible Charbon Gaz naturel Gaz naturel Fuel lourd
Nomenclature STCO GT CCGT DE
Puissance prévue MW 125 32 50 15
Consommation
g/kWh 403 330 216 192
spécifique
Coût combustible $/GJ 7,35 8,53 13,33
Disponibilité
Maintenance
Jours 30 20 20 25
programmée
Indisponibilité
% 8% 5% 5% 5%
aléatoire (EFOR)
Disponibilité
% 84% 90% 90% 88%
moyenne annuelle

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Tableau 7-2: Caractéristiques économiques des équipements de production
thermique
Coût en Consommation
O&M Fixe O&M Variable
Unité capital spécifique
($/kW/année) ($/MWh)
($/kW) (kJ/kWh)
STCO 1 980 10 967 16 3,6

DE 1 350 8 400 30 6,0

GT 950 12 158 20 2,0

CCGT 1 400 7 958 18 6,0

Les flux de trésorerie durant la période de construction, pour les différentes technologies
envisageables, sont comme donnés ci-après. À l’exception des turbines à gaz en cycle
simple (GT) et les diesels (DE), les investissements se font dans les années qui précédent
la mise en service des unités.
Tableau 7-3: Flux de trésorerie durant la période de construction

Turbine à gaz en Turbine à gaz


Turbine à vapeur Diesel
cycle simple en cycle combiné
Année
Charbon Gaz naturel Gaz naturel Fuel lourd
STCO GT CCGT DE
1 30% 100% 60% 100%
2 45% - 40% -
3 25% - - -
Le recours à la technologie utilisant du gaz naturel suppose la disponibilité de cette
ressource et cela en quantité suffisante. Les récents succès des campagnes d’exploration
au Ghana ont dynamisé la recherche pétrolière au Togo. L’exploitation du gaz naturel
associé peut constituer une alternative économiquement intéressante en complément de
l’approvisionnement en gaz naturel fourni par le Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest. Outre
l'avantage économique, la substitution du fioul par du gaz naturel est plus écologique car
plus propre que le pétrole.
Les prix de base des combustibles, retenus pour les études du plan de production, sont tels
qu’indiqués ci-après. Pour tenir compte des aléas des prix du marché, sur la période
d’étude, un taux d’inflation annuel de 2% a été tenu en compte dans les simulations.
• Gaz : 8,53 $US/GJ
• Fuel lourd (HFO): 13,33 $US/GJ
• Charbon : 7,35$US/GJ
Dans le cadre du développement de l’option thermique, il est prévu l’extension de la centrale
ContourGlobal avec l’ajout de 90 MW (6 x 15 MW) dès 2016 et à Adodo, site situé à environ
40 km de Lomé, le développement d’une centrale au charbon d’une puissance nette de 450
MW. La production de cette centrale sera partagée via la Dorsale Côtière entre le Bénin et le
Ghana. La mise en service de cet ouvrage, inscrit comme prioritaire dans le plan directeur
du WAPP (West African Power Pool), est prévu à l’horizon 2020.

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Tableau 7-4: Caractéristiques de la centrale charbon d’Adodo
Caractéristiques Unité
Puissance 450 MW
Pouvoir calorifique du charbon 37,0 MJ/Kg
Rendement global net de la centrale 45%
Consommation de charbon 27,03 kg/s
Indisponibilité planifiée 7%
Indisponibilité fortuite 8%
Coût d'investissement/kW 1 500 $/kW
Coût d'investissement 675 M$
Coût d'exploitation et de maintenance - Fixe 65 $/kW
Coût d'exploitation et maintenance - Variable 2 $/MWh
Cout d'approvisionnement du charbon 160 $/t
Consommation en charbon/(t) 724 475,68
Durée de vie 35 ans

7.4.2 Options hydroélectriques

En dépit de son coût en capital initial élevé, l'énergie hydroélectrique constitue l'une des
sources d'électricité les plus propres et les moins chères. Le potentiel hydraulique du Togo
est hautement saisonnier, saisons qui varient selon les régions. L’utilisation principale
actuelle du potentiel hydroélectrique se focalise sur le fleuve Mono, le seul se prêtant à des
aménagements de taille suffisante pour un raccordement au réseau. Toutefois, les données
d’exploitation de la centrale électrique de Nangbéto ont permis de montrer que le Mono
cumule un triple degré de variabilité : événementiel, saisonnier et pluriannuel. Ce qui fait de
cette source une ressource d’opportunité qui doit avoir une ressource équivalente en
réserve dans le parc d’approvisionnement de la CEET et de la CEB, faute de quoi des
défaillances techniques ne peuvent être évitées en cas de sécheresse subite et des coûts
de remplacement très élevés en cas de sécheresse prolongée. Dès lors, tout aménagement
additionnel doit prendre en compte ces intermittences d’exploitation.
Le site d’Adjarala (147 MW, dont 70 MW garantis pour le Togo), entre le Togo et le Bénin, a
fait l’objet de plusieurs études. Actuellement, il est admis que cette centrale pourrait entrer
en service en 2018. Par contre, les petites rivières et ruisseaux pourraient être exploités
pour la fourniture d'électricité pour les zones rurales et les communautés éloignées. Le
Tableau 7-15 (page 7-19) récapitule l’inventaire des sites micro hydroélectriques potentiels
du Togo.

7.4.3 Énergies alternatives

Le développement des énergies alternatives est, pour le Togo, une réelle nécessité dans un
contexte de raréfaction des ressources naturelles, de lutte contre le changement climatique
et la désertification et de réduction des gaz à effet de serre. Le Togo s’est donc résolument
engagé dans la promotion des énergies renouvelables pour pallier son déficit énergétique,
ce qui, à termes, devrait également contribuer à la réduction de la pauvreté.
La notion d'énergie alternative se rapproche de celle d'énergie propre ou d'énergie verte: il
s'agit d'énergies produisant peu ou pas de polluants comme l'énergie solaire, la géothermie,
l'énergie marémotrice et l'énergie éolienne. Dans le présent contexte d’élaboration du plan
directeur de la CEET, la géothermie et l’énergie marémotrice n’ont pas été considérées
compte tenu des faibles potentialités de ces technologies au niveau du territoire national.
Les sections qui suivent traitent donc de façon succincte du rôle des énergies alternatives
dans la production d’électricité au Togo. Le potentiel en ressources de biomasse, solaires et

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éoliennes est présenté et suivi par les projets de ce type actuellement envisagés dans le
bilan énergétique du Togo.

7.4.3.1 Biomasse

Dans le domaine de l'énergie, et plus particulièrement des bioénergies, le terme de


biomasse désigne l'ensemble des matières organiques d'origine végétale, animale ou
fongique pouvant devenir source d'énergie par combustion (ex: bois, coque de noix
d’arachide, autres), après méthanisation (biogaz) ou après de nouvelles transformations
chimiques (biocarburant). L'énergie tirée de la biomasse est considérée comme une énergie
renouvelable et soutenable tant qu'il n'y a pas surexploitation de la ressource (mise en péril
de la fertilité du sol) et qu'il n'y a pas de compétition excessive d'usages des terres arables,
de l'eau, ni d'impacts excessifs sur la biodiversité, etc.
La biomasse végétale peut être utilisée comme combustible dans les centrales thermiques
ou convertie pour produire des briquettes solides qui peuvent ensuite être utilisées comme
carburant par les petites industries. Le biogaz issu de la fermentation anaérobie de la
matière organique peut se substituer directement au gaz naturel pour la production de
l’électricité, la cuisson des aliments et le chauffage, cogénération, carburant, etc. Celui-ci
peut être produit grâce à des unités de méthanisation, des digesteurs familiaux et des
décharges (piégeage du biogaz). Au Togo, abonde de la biomasse inutilisable (mauvaises
herbes terrestres et aquatiques) à laquelle s’ajoute les ordures ménagères et les
excréments d’animaux (bouses de vaches, lisiers de porcs, excréments de petits ruminants
et des volailles) ainsi que d’autres déchets végétaux. Toutes ces matières organiques
auxquelles peuvent s’ajouter les déchets biodégradables des usines alimentaires,
constituent une matière première importante pour la production du biogaz à usage
domestique ou public (production d’électricité). La valorisation des déchets connaît une
bonne progression au Togo sous l’impulsion du Laboratoire de Gestion, de Traitement et de
Valorisation des Déchets de l’Université de Lomé.
Le marché des carburants verts est actuellement en plein essor. Il existe aujourd’hui deux
grands types de biocarburants : l’éthanol utilisé dans les moteurs de type «essence» et les
esters méthyliques d’huiles végétales destinés à un usage dans les moteurs de type
«diesel». Les biocarburants connaissent une utilisation encourageante dans certains pays
de la sous-région (Mali, par exemple). Sur la base de l’expérience de ces pays, il est
possible de développer ce domaine au Togo dans un cadre de coopération Sud-Sud. Cette
expérience pourra s’étendre à l’huile de palme et à celle issue des graines de tournesol (si
possible) pour la production d’esters méthyliques pour moteurs diesel ainsi qu’à la canne à
sucre pour la production de l’éthanol destiné aux moteurs à essence. Le développement des
biocarburants doit prendre en considération les possibilités d’utilisation des terres arables
sans porter préjudice aux productions existantes de produits agricoles et à leur
accroissement pour faire face à la demande nationale et régionale.

7.4.3.2 Énergie solaire

Le Togo se trouve dans une zone de fort ensoleillement et où le rayonnement solaire est
assez bien réparti. L’énergie solaire globale moyenne rayonnée sur un plan horizontal est
estimé à 4,4 kWh/m²/j pour Lomé, à 4,3 kWh/m²/j pour Atakpamé et 4,5 kWh/m²/j pour
Mango, les puissances pouvant dépasser 700 Wc/m², surtout en saison sèche quand le ciel
est clair et le taux d’humidité de l’air bas.
L'énergie solaire est renouvelable et son utilisation est écologique. Par conséquent, lorsque
la disponibilité et les coûts environnementaux liés à l'utilisation d’autres formes d'énergie
sont considérées, la compétitivité de l'énergie solaire comparativement à ces autres formes
d’énergie devient très évidente et, en particulier, pour les applications de faible et moyenne
puissance.

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Les technologies des systèmes énergétiques solaires sont généralement soit du type
thermique (chauffage solaire, système de refroidissement, séchage, centrale thermique,
etc.) ou de type photovoltaïque (conversion directe en électricité). Les domaines
d'application des technologies thermiques sont le séchage des récoltes, le chauffage de
l'eau pour les habitations, l’industrie, les hôpitaux, etc., la climatisation, la conservation des
aliments et des médicaments, la production d'énergie, etc. Le type photovoltaïque peut être
utilisé pour des appareils à faible et moyenne puissance et dans des zones reculées, des
installations telles que les stations de communication, la télévision et la radio rurale, le
pompage de l'eau, etc., la réfrigération, qui nécessitent une puissance de l'ordre de 1 à 10
kW. Il peut également être utilisé pour l'alimentation des villages distants non connectés au
réseau électrique national. Il est également possible de générer de l'énergie photovoltaïque
pour alimenter le réseau national. La plupart des technologies solaire thermique peuvent
être maintenues par l'expertise technique existante dans le pays. Toutefois, les
infrastructures industrielles doivent être renforcées pour une utilisation plus efficace de la
ressource énergétique. Les composants des systèmes photovoltaïques nécessitent des
technologies plus sophistiquées pour leur fabrication, en particulier, en ce qui concerne les
cellules photovoltaïques.
L’utilisation moderne de l’énergie solaire au Togo n’est qu’à ses débuts et se limite à
quelques projets d’installation de chauffe-eau solaires au niveau des maternités et des
hôtels et de panneaux photovoltaïques observables sur les toits de quelques ONG,
représentations religieuses et gares du réseau ferroviaire. Cette forme d’énergie n’est même
pas prise en compte dans le bilan énergétique national. Le projet «Énergie solaire pour les
besoins domestiques des femmes des Régions de la Kara et Centrale» financé par le
PNUD–Togo en 2003 dans le cadre du Programme d’Amélioration des Moyens d’Existence
des Populations (PAMEP) a permis de faire connaître cette forme d’énergie à travers les
prototypes fabriqués (cuisinière solaire, séchoir solaire, four solaire). La diffusion de ces
prototypes mérite d’être poursuivie sur toute l’étendue du territoire national pour consolider
les acquis de ce projet. Beaucoup de travail reste donc à faire dans le développement et la
vulgarisation des équipements et des systèmes d'applications, l'acquisition de données sur
le solaire et l'environnement et l'élaboration de normes pour les matériaux, la conception et
la fabrication d'équipement.

7.4.3.3 Énergie éolienne

L’énergie éolienne connaît un début timide au Togo par rapport à l’énergie solaire. La seule
utilisation qui en est faite jusqu’ici reste le pompage de l’eau souterraine. Les premières
prospections avaient conclu que le gisement éolien togolais n’est pas intéressant.
Cependant, au regard du niveau actuel des techniques d’exploitation du vent à des fins
énergétiques et de l’identification de quelques sites éoliens rentables au Togo, il semble
profitable pour le pays de rentabiliser son exploitation. De plus, l’éolien, malgré un
investissement en capital important, est une énergie très rentable en production, si le site est
bien choisi, et se prête bien aux partenariats public-privé.
Ainsi, le développement de l’éolien doit être considéré comme une alternative tout à fait
viable dans la mesure où la côte et le Nord disposent de potentialités pour le développement
de ces énergies. En effet, dans ces zones, la vitesse moyenne annuelle du vent, à des
hauteurs de 10 m, varie d'environ 2 m/s le long des zones côtières à environ 4 m/s dans le
nord du pays. Il est à souligner, cependant, que quelque soit son potentiel, cette production
reste aléatoire «au fil du vent» et doit être considérée comme une énergie uniquement
complémentaire qui ne peut être comparée à de la production thermique qui est plus
prévisible puisque, en condition normale, constante.
Le principal projet d’approvisionnement, actuellement envisagé par le Togo est la ferme
éolienne Delta Wind, d’une puissance installée de 24 MW et dont la capacité garantie serait

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de l’ordre de 5 à 6 MW. Dans le cadre de ce projet, le coût du kWh est de 100-120 FCFA et
la date de mise en service du parc est 2014.

7.5 Simulation du coût de production mixte

Le processus de planification consiste en une simulation des différents scénarios


d'expansion de production et de transport. Elle s’effectue à partir des données de base
mentionnées ci-haut, et permet de définir la meilleure variante aux niveaux technique et
économique; elle correspond à la variante au moindre coût de production.
La simulation s’est effectuée à travers le modèle informatique SYPCO (Advanced Power
System Planning and Production Costing - Planification et analyse des coûts des
équipements de production), développé par SNC-Lavalin. Ce modèle permet de déterminer
la séquence optimale, au moindre coût de production, de mise en opération de diverses
unités de production (diesel, turbine à gaz, centrales hydroélectriques, etc.) pour satisfaire
les besoins de la demande, sur un horizon de temps et pour des intervalles de simulation
donnés.
L’Annexe C donne une description complète des caractéristiques et performances du
modèle de planification des moyens de production SYPCO, dont les principales fonctions
sont de :
• calculer la fiabilité d'un réseau et déterminer la durée des défaillances du système
pendant laquelle la demande d'énergie n'est pas satisfaite (calcul des probabilités de
pertes de charge et de l'énergie non desservie);
• élaborer la séquence technique et économique de mise en service des nouvelles
unités de production;
• simuler l'exploitation du réseau de manière à réduire au minimum les coûts
d'exploitation (méthode probabiliste de calcul d'énergie qui intègre la demande, la
courbe de durée de charge ainsi que les arrêts forcés imprévus et prévus pour la
maintenance des unités de production);
• calculer le surplus d'énergie disponible pour chaque plan d'expansion des unités de
production;
• établir un plan des déboursés d'investissement et calculer la valeur actualisée des
coûts de production (coût du combustible, frais d'exploitation et d'entretien) et
d'investissement pour chaque plan d'expansion des unités de production, auquel
seront préalablement associés les investissements pour le transport d'électricité et
les coûts économiques de l'énergie non desservie;
• présenter la séquence d'expansion et les résultats des simulations de façon simple et
rapide, rendant aisées les modifications des scénarios de développement pour les
études de sensibilité.
Dans le cas des aménagements hydroélectriques, une simulation mensuelle permet de tenir
compte des variations mensuelles et saisonnières dans la production. Elle sert aussi à
établir un calendrier d'entretien réaliste, de vérifier les indices de fiabilité et de déterminer la
quantité d'énergie non desservie durant les mois de pointe. En effet, un plan d'expansion
des moyens de production pourrait respecter tous les critères sur une base annuelle, mais
s'avérer peu fiable avec une grande quantité d'énergie non desservie pendant les mois
critiques de pointe sur le réseau.
Le principal critère économique employé pour la comparaison des différentes options est la
valeur actualisée, basée sur un taux d'actualisation et des coûts d'investissement,
d'exploitation et d'entretien ainsi que du combustible.
Ainsi, la méthode technico-économique de planification de la production est basée sur
l'application de concepts et de procédés scientifiques les plus récents, et avec l'utilisation
d'outils informatiques de pointe.

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7.6 Établissement des scénarios de production

L'analyse détaillée du futur système de production passe par celle des unités de production
candidates afin de fournir une indication sur les types d'équipements qui devraient être
ajoutés sur la période d’étude donnée lorsqu’un ajout de moyen de production devient
nécessaire. La figure qui suit illustre les courbes comparatives des coûts annualisés pour les
diverses unités candidates. Le coût annualisé est composé du coût en capital, des coûts
d’opération et d’entretien (O&M) fixes et variables ainsi que du coût du combustible.
Figure 7-2: Courbes comparatives des coûts annualisés des unités candidates

750.0

650.0
$/kW-yr

550.0

450.0

350.0

250.0

150.0

Capacity Factor
50.0
0% 20% 40% 60% 80%
Steam Turbine - Coal 202.6 350.2 497.7 645.2 792.8
Diesel Engine - Fuel Oil 179.6 366.4 553.2 739.9 926.7
GT - Natural Gas 121.4 306.7 491.9 677.1 862.3
CCGT- Natural Gas 158.2 287.7 417.1 546.6 676.0

L’analyse des courbes indique que pour un facteur d’utilisation inférieur à 15%, les turbines
à gaz (GT) sont les unités les plus adéquates. Au dessus de ce facteur, le cycle combiné
(CCGT) qui utilise du gaz naturel est l'option au plus bas coût. Au cas où le cycle combiné
ne fait pas partie des options envisageables, la turbine à vapeur fonctionnant au charbon
(STCO) est la prochaine option à partir d’un facteur d’utilisation supérieur à 40%. Le moteur
diesel (DE) est considérablement plus cher que les autres unités à cause des coûts de
combustible et de son efficacité inférieure. Il est important de souligner que ces courbes de
sélection ne présentent pas une image complète pour le développement d’un plan
d'expansion optimal, car elles ne tiennent pas compte des variations de charges
saisonnières ou journalières particulières à chaque système étudié. Elles ne prennent pas
compte, non plus, de la fiabilité associée aux divers types d'unités ni de considérations
environnementales. Cependant, elles fournissent une assez bonne indication des types
d'unités de production qui devraient être considérées.
Basé sur ces résultats et compte tenu des nouvelles installations de production déjà
planifiées, trois scénarios principaux de développement ont été considérés et analysés.
Dans chaque cas, il a été supposé que le mode d’exploitation actuel serait maintenu et que
les groupes ayant atteint la fin de leur vie utile seraient remplacés, au besoin, par
l’équipement le plus approprié.
Toutes les analyses ont été faites en tenant compte des prévisions de la demande sur la
période de simulation 2014-2028. Cependant, étant donné que les plans d'expansion

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peuvent avoir des valeurs résiduelles différentes et souvent difficiles à estimer mais qui
peuvent, cependant, influencer la comparaison des scénarios de façon significative, la
période d'analyse a été étendue jusqu'en 2048 avec un niveau de demande constant (sur la
période 2029-2048) correspondant à celui de la dernière année de simulation (2028). Cette
nouvelle période, allant de 2014 à 2048 et connue comme la période d'évaluation, permet
de tenir en compte toutes les considérations de fin de période.
Pour chacun des scénarios, plusieurs séquences de mise en service des nouvelles unités
de production ont été simulées et analysées dans le but d’identifier le plan d'expansion de
chacune des alternatives à l’étude. Pour le calcul de la puissance nette à la pointe, seules
les ressources (thermique et hydraulique) dont la disponibilité annuelle moyenne est
importante ont été tenues en compte. Conséquemment, le pourcentage de réserve annuelle
à la pointe a été calculé comme suit:
Réserve nette à la pointe (%) = (PI - DP) / DP
avec PI = Puissance installée totale (MW)
DP = Demande de pointe (MW)
Il est à noter que cette réserve augmente durant les années où il est ajouté des unités de
grande capacité alors qu’il est effectué des déclassements d’unités de moindre taille. Dans
le cas de la centrale au charbon programmée à Adodo, il est prévu que sa production sera
partagée, via la Dorsale Côtière, entre le Bénin et le Ghana. Dans ce sens, les résultats des
simulations ont permis l’évaluation des quantités de surplus ainsi que les périodes de leurs
disponibilités, à l’horizon 2028.
Les coûts d’investissement annuels sont présentés sous forme de paiements annuels
constants. Cela correspond à l'équivalent annuel d'un investissement en capital, étendu
uniformément sur la durée de vie de l'équipement à un certain taux d’escompte.
L'investissement total correspond à la somme des investissements en capitaux réels est fait
sur la période de la simulation. Le total des paiements annuels constants sur la période de
simulation sera inferieur à l'investissement en capital total vu que plusieurs unités de
production n'ont pas atteint la fin de leur vie économique et n'auront pas été payées à la fin
de la période de la simulation. Toutes les différences entre scénarios à la fin de la période
de simulation sont estimées sur la période d'évaluation.
Dans le cadre du Plan directeur du développement des infrastructures CEET, les scénarios
probables – et leurs variantes – considérés sont :
• Scénario A : Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
• Scénario B : Mise en service des unités programmées selon le besoin
• Scénario C : Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées
Pour chacun de ces scénarios, il a été considéré deux variantes. La variante 1 présuppose
la reconduction, en 2020, du contrat en vigueur d’importation de puissance au Togo (40
MW) et la variante 2 présuppose que ce renouvellement ne se fera pas.
Les paragraphes qui suivent résument les principaux résultats pour chacun des scénarios et
ses variantes.

7.7 Analyse des scénarios

7.7.1 Scénario A – Mise en service effectives des unités programmées

Le Scénario A de développement tient compte de la programmation de nouvelles unités aux


dates actuellement planifiées. Il concerne la mise en service effective d’Adjarala (70 MW
pour le Togo) en 2018, l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW) en 2016, la
centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW effectif) en 2014 ainsi que la mise en service de la
centrale au charbon d’Adodo (450 MW) avant 2020 (comme inscrit dans le plan directeur du

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WAPP). Pour ce qui est de cette dernière, il a été considéré qu’elle serait mise en service en
deux tranches, deux unités de 125 MW en 2019 suivis de deux autres en 2020. Cependant,
en termes de calculs, une production effective de 450 MW seulement a été tenue en
compte.
7.7.1.1 Variante A1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario A présuppose aussi le
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait dès 2018. Dans ce
contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être exporté serait tel
qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-5: Scénario A, variante 1 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 375 375 250 250 250 250 125 125 125

Pour ce plan d'expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-17, page 7-21) sur la période de l'étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 20 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d'évaluation est montré au
Tableau 7-18 (page 7-22). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 3
067 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 411 M$ US.
La Figure 7-4 (page 7-36) illustre, pour la variante 1 du scénario A, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.

7.7.1.2 Variante A2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées sans
importation internationale
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario A présuppose qu’il n’y aura pas
de renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) dès 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait dès 2018. Dans ce
contexte, le surplus de production du système togolais pourrait être exporté. Dans ce
contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être exporté serait tel
qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-6: Scénario A, variante 2 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 335 335 210 210 210 210 85 85 85

Pour ce plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-19, page 7-23) sur la période de l’étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 60 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation est montré au
Tableau 7-20 (page 7-24). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 3
070 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 412 M$ US.
La Figure 7-5 (page 7-36) illustre, pour la variante 2 du Scénario A, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.

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7.7.2 Scénario B – Mise en service des unités programmées selon les besoins

Ce scénario, qui est une optimisation du scénario A, tient compte de la programmation des
nouvelles unités planifiées, c’est à dire la mise en service effective d’Adjarala (70 MW pour
le Togo) en 2018, l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW) en 2016, la mise en
service de la centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW effectif) en 2014 ainsi que celle de la
centrale au charbon d’Adodo (450 MW) avant 2020. Cependant, pour ce qui est de cette
dernière, il a été considéré qu’elle serait mise en service en deux tranches de deux unités de
125 MW, la première tranche avant l’année 2020 suivie d’une deuxième à la date pour
laquelle la durée des défaillances du système n'est plus satisfaite. Ce scénario est une
optimisation du scénario A.
7.7.2.1 Variante B1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario B présuppose aussi le
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait en 2016 et par la suite dès
2018. Dans ce contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être
exporté serait tel qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-7: Scénario B, variante 1 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 125 125 90 60 30 30 125 125 60

Pour ce plan d'expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-21, page 7-25) sur la période de l'étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 20 MW. Le détail des coûts annuels
en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d'évaluation est montré au
Tableau 7-22 (page 7-26). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 2
919 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 268 M$ US.
La Figure 7-6 (page 7-38) illustre, pour la variante 1 du scénario B, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.

7.7.2.2 Variante B2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins sans
importation internationale
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario B présuppose qu’il n’y aura pas
de renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020. Pour
compenser ce fait la date de mise en service de la seconde tranche a été avancée de 2
années.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait en 2016 et par la suite dès
2018. Dans ce contexte, le surplus de production du système togolais qui pourrait être
exporté serait tel qu’indiqué dans le tableau qui suit.
Tableau 7-8: Scénario B, variante 2 - Surplus de production (MW)
Année 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
MW 35 250 85 85 50 20 125 125 125 85 20

Pour ce plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base), les
additions en capacité (voir Tableau 7-23, page 7-27) sur la période de l’étude (2014-2028)
atteignent 665 MW, avec un total de déclassement de 60 MW. Le détail des coûts annuels

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en capital, combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation est montré au
Tableau 7-24 (page 7-28). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 2
962 M$ US et sur la période de la simulation (2014-2028) de 2 307 M$ US.
La Figure 7-7 (page 7-39) illustre, pour la variante 2 du Scénario B, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.

7.7.3 Scénario C – Plan de production libre des contraintes de programmations


planifiées

Le Scénario C de développement tient compte de la mise en service effective d’Adjarala (70


MW pour le Togo) en 2018, de l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW) en 2016
ainsi que la centrale Delta Wind de 24 MW (5 MW effectif) en 2014, seulement.
Dans ce scénario, il a été tenu compte des résultats comparatifs des unités candidates tels
qu’indiqués sur la Figure 7-2. Dans ce sens, les unités au plus bas coût, c’est à dire le cycle
combiné au gaz naturel (CCGT) de 50 MW ont été préférées en remplacement de la
centrale au charbon d’Adodo qui n’a pas été considérée. Dans ce contexte, cependant,
aucun surplus de production du système togolais n’est prévu.
7.7.3.1 Variante C1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario C présuppose aussi le
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait en 2016 et par la suite dès
2018.
Pour ce plan d'expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base) les additions
en capacité (voir Tableau 7-25, page 7-29) sur la période de l'étude (2014-2028) atteignent
665 MW, avec un total de déclassement de 20 MW. Le détail des coûts annuels en capital,
combustible, O&M fixes et variables sur la période d'évaluation est montré au Tableau 7-26
(page 7-30). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 2 551 M$ US et sur
la période de la simulation (2014-2028) de 1 933 M$ US.
La Figure 7-8 (page 7-40) illustre, pour la variante 1 du scénario C, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.

7.7.3.2 Variante C2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées


sans importation internationale
Outre les installations planifiées, cette variante du Scénario C présuppose qu’il n’y aura pas
de renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020.
L’analyse de LOLP, c'est-à-dire le niveau de fiabilité mesuré par la probabilité de perte de
charge, indique que le critère retenu (LOLP≤72 h/an) est satisfait en 2016 et par la suite dès
2018.
Pour ce plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande probable (base) les additions
en capacité (voir Tableau 7-27, page 7-31) sur la période de l’étude (2014-2028) atteignent
665 MW, avec un total de déclassement de 60 MW. Le détail des coûts annuels en capital,
combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation est montré au Tableau 7-28
(page 7-32). Son coût actualisé (CPW) sur la période d’évaluation est de 2 552 M$ US et sur
la période de la simulation (2014-2028) de 1 939 M$ US.

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La Figure 7-9 (page 7-41) illustre, pour la variante 2 du Scénario C, l’échelonnement d’une
part des moyens de production nécessaires pour satisfaire la demande de base au taux de
fiabilité requis et d’autre part celui des investissements requis à l’horizon de l’étude.

7.7.4 Analyse comparative des scénarios d’expansion du parc de production


L’usage du modèle informatique SYPCO, a permis, à l’horizon de l’étude (2028) :
• pour les scénarios A et B, de vérifier la séquence de mise en opération des unités
de production déjà planifiées pour satisfaire les besoins de la demande probable,
de vérifier que le niveau de fiabilité fixé était au moins atteint et d’évaluer les
surplus de production ;
• pour le scénario C, de déterminer la séquence optimale de mise en opération
d’unités de production pour satisfaire les besoins de la demande probable et le
niveau de fiabilité fixé.
Le tableau ci-dessous résume les résultats de la comparaison économique des scénarios
étudiés dans le cadre du Plan directeur du développement des infrastructures CEET. La
valeur totale est actualisée à l’année 2014 et tient compte de la valeur résiduelle des
équipements qui ont été mis en service durant la période d’analyse, soit entre l’an 2014 et
2028.
Tableau 7-9: Coûts actualisés des scénarios
Scénario Variante Coût actualisé(*) (M$US) Coût relatif (%)
1 3 067 120
A
2 3 070 120
1 2 919 114
B
2 2 962 116
1 2 551 100
C
2 2 552 100
Note : (*) Taux d’actualisation de 10% sur la période 2014-2048
L’analyse de ces résultats indique qu’en termes de coûts, les variantes de chacun des
scénarios sont équivalentes.
En termes d’expansion du parc de production, l’analyse des résultats indique que :
1. le scénario B, qui est une version optimisée du scénario A, est celui à moindre coût
dans le contexte de la mise en service effective de la centrale au charbon d’Adodo
avant 2020 ;
2. en termes d’exportation de puissance, les scénarios A et B permettent de dégager
des surplus de production. Le tableau qui suit, indique les surplus annuels
disponibles, selon les scénarios et variantes.
Tableau 7-10: Surplus annuels disponibles selon les scénarios (MW)
Scénario/
2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028
Variante
A1 35 250 375 375 250 250 250 250 125 125 125
A2 35 250 335 335 210 210 210 210 85 85 85
B1 35 250 125 125 90 60 30 30 125 125 60
B2 35 250 85 85 50 20 125 125 125 85 20

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3. le scénario préconisant l’usage d’équipements utilisant du gaz naturel, c'est-à-dire


le scénario C, est l’option à plus bas coût. Cependant, ce scénario, contrairement
aux scénarios A et B, ne permet aucune exportation de surplus de puissance et
présuppose une disponibilité d’approvisionnement en gaz naturel plus élevée que
dans les scénarios A et B.

7.8 Analyses de sensibilité

Des analyses de sensibilité ont été menées pour les scénarios simulés afin de déterminer
l’impact de la variation des paramètres suivants :
• variation de la demande;
• taux d’actualisation ;
• coûts en capital des unités ;
• coût des combustibles.

7.8.1 Variation de la demande

Etant donné que pour les scénarios A et B ainsi que leurs variantes, il existe un surplus de
production, l’analyse de sensibilité considère que le paramètre demande n’a qu’un impact
marginal sur le niveau de puissance qui pourrait être exporté. Ainsi donc cette analyse n’a
été effectuée que pour le scénario C, variante 2.
Le plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande faible, est indiqué au Tableau
7-29, page 7-33. L’analyse comparative montre que, par rapport à la demande de base, 100
MW de moins de capacité seront nécessaires sur la période d’étude. Son coût actualisé, sur
la période d’évaluation est de 2 242 M$ US incluant des coûts annuels en capital,
combustible, O&M fixes et variables sur la période d’évaluation, soit 12% plus bas que celui
de la demande de base.
Le plan d’expansion, basé sur la prévision de la demande forte, est indiqué au Tableau 7-30,
page 7-34. L’analyse comparative montre que, par rapport à la demande de base, 100 MW
de plus de capacité seront nécessaires sur la période d’étude. Son coût actualisé, sur la
période d’évaluation est de 2 796 M$ US incluant des coûts annuels en capital, combustible,
O&M fixes et variables sur la période d’évaluation, soit 10% plus élevé que celui de la
demande de base.

7.8.2 Taux d’actualisation

Le tableau qui suit indique la variation du coût actualisé sur la période 2014-2048 en
fonction de la variation du taux d’actualisation, pour chacun des scénarios.
Tableau 7-11: Sensibilité des scénarios au taux d’actualisation

Taux d’actualisation (M$US)


Scénario Variante
8% 10% 12%
1 3 643 3 067 2 644
A
2 3 647 3 070 2 646
1 3 501 2 919 2 492
B
2 3 545 2 962 2 533
1 3 091 2 551 2 158
C
2 3 086 2 552 2 163

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Les résultats indiquent que les scénarios sont très sensibles à la variation du taux
d’actualisation, le coût actualisé pouvant varier de 121% à 85% du coût de base.

7.8.3 Coûts en capital des unités


La sensibilité des scénarios a été analysée en augmentant de 10% et 20% le coût en capital
des nouvelles unités considérées. Le tableau qui suit illustre les résultats de ces
augmentations avec un taux d’actualisation de 10% sur la période 2014-2048.
Tableau 7-12: Sensibilité des scénarios aux coûts en capital

Référence Augmentation Augmentation


de 10% de 20%
Scénario Variante
Coût Coût Coût Coût Coût Coût
actualisé relatif actualisé relatif actualisé relatif
(M$US) (%) (M$US) (%) (M$US) (%)

1 3 067 100% 3 176 104% 3 285 107%


A
2 3 070 100% 3 179 104% 3 288 107%
1 2 919 100% 2 983 102% 3 047 104%
B
2 2 962 100% 3 030 102% 3 098 105%
1 2 551 100% 2 563 100,5% 2 576 101%
C
2 2 552 100% 2 564 100,5% 2 577 101%

Les résultats indiquent, dans ce contexte, que les coûts relatifs des scénarios A et B
augmentent d’environ du tiers du taux d’augmentation du coût en capital des unités. Le
scénario C est, quant à lui, peu sensible au taux d’augmentation du coût en capital des
unités.
7.8.4 Coût des combustibles
La sensibilité des divers scénarios a été analysée en augmentant de 10% et 20% le coût
des combustibles. Le tableau qui suit illustre les résultats de ces augmentations avec un
taux d’actualisation de 10% sur la période 2014-2048.
Tableau 7-13: Sensibilité des scénarios au coût des combustibles
Augmentation Augmentation
Référence
de 10% de 20%
Scénario Variante Coût Coût Coût Coût Coût Coût
actualisé relatif actualisé relatif actualisé relatif
(M$US) (%) (M$US) (%) (M$US) (%)
1 3 067 100% 3 215 105% 3 358 109%
A
2 3 070 100% 3 222 105% 3 373 110%

1 2 919 100% 3 067 105% 3 213 110%


B
2 2 962 100% 3 114 105% 3 265 110%

1 2 551 100% 2 688 105% 2 840 111%


C
2 2 552 100% 2 693 106% 2 858 112%

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Les résultats indiquent, dans ce contexte, que les coûts relatifs augmentent d’environ 50%
du taux d’augmentation du coût des combustibles.

7.9 Conclusions

Les principales conclusions de l’analyse des diverses simulations effectuées à l’horizon


2028, dans le cadre du plan de production, sont :
 jusqu’en 2016, quel que soit le scénario d’expansion de la production envisagé pour
satisfaire la demande de la CEET, la réserve nette à la pointe est déficitaire;
 aussitôt la mise en service de l’extension de la centrale ContourGlobal (90 MW
supplémentaires) la réserve nette augmentera. Il en sera de même pour la fiabilité
d’approvisionnement en vue de satisfaire la demande;
 avec la mise en service de la centrale hydroélectrique Adjarala (70 MW alloués au
Togo) et de la centrale au charbon d’Adodo (450 MW), c'est-à-dire les options
d’expansion tenant compte des ouvrage programmés (scénarios A et/ou B),
l’augmentation de la réserve nette ainsi que la fiabilité d’approvisionnement se
poursuivra et aura, aussi, pour effet la possibilité d’envisager, au delà de 2018,
l’export au travers des interconnexions internationales des surplus de production;
 dans le contexte de la mise en service effective de la centrale au charbon d’Adodo,
qui préconise un raccordement en 2 tranches selon les besoins, le scénario B
représente une alternative optimale du scénario A. Rappelons que dans cette option
(scénario B), seulement une tranche de 250 MW (2 x125 MW) – au lieu d’un total
450 MW, comme inscrit dans le plan directeur du WAPP et comme prévu dans le
scénario A – serait installée avant 2020 et suivie par une seconde tranche de 250
MW (2x125 MW) en 2026 ou 2024 selon le renouvellement, ou pas, du contrat
d’importation de puissance après 2020;
 le scénario préconisant l’usage d’équipements utilisant du gaz naturel, c'est-à-dire le
scénario C, est l’option à plus bas coût. Cependant, ce scénario, contrairement aux
scénarios A et B, ne permet aucune exportation de surplus de puissance et
présuppose une disponibilité d’approvisionnement en gaz naturel plus élevée que
dans les scénarios A et B ;
 les analyses de sensibilité ont montré que la variation de la demande, étant donné
les surplus de production, n’a qu’un impact marginal sur le niveau de puissance qui
pourrait être exporté dans le cadre des scénarios A et B. Pour le scénario C, la
variation de la demande, par rapport à la demande de base, pourrait entrainer que
plus ou moins 100 MW de capacité soient nécessaires (demande forte) ou non
(demande faible) sur la période d’étude. La variation du taux d’actualisation, des
coûts en capital des nouvelles unités de production ou des coûts des combustibles a
un impact relatif significatif pour tous les scénarios.

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Tableau 7-14: Installations existantes au Togo
Parc de la CEET

Puissance installée Puissance Date de mise


Centrale Combustible
MVA MW disponible (MW) en service
Gaz naturel/
6 x 18.5 100 90 2010
Lomé-Port diesel/fuel lourd
14 x 1,2 14 10 (*) 2008 Diesel
Lomé-Siège 2 x 10 14,7 7 1979 Diesel
Kara 16 4 - Diesel
Sokodé 4 1,5 - Diesel
Kpimé 2 x 0,78 1,5 1,5 1963 Hydro
Note : (*) capacité partiellement disponible en secours

Parc de la CEB au Togo

Puissance installée Puissance Date de mise


Centrale Combustible
MVA MW disponible (MW) en service
Gaz dual fuel (jet
Lomé-Port 1 x 27,8 25 20 2008
A1 et gaz naturel)
Nangbéto 2 x 35 65 20 1987 Hydro
Importations 80 40

Rapport final (version provisoire) 7-18 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-15: Sites micros hydroélectriques potentiels du Togo

Etude USAID Etude Tractionnel


No Nom du site (village) Cours d’eau (1981) (1984)
Puissance (MW) Puissance (MW)
1 Djédrame Danyi 3
2 Daye Konda Gban Hou 1 10
3 Daye Konda Gban Hou 2 5
4 Amou Oblo Amou 3
5 Tététou Mono 60 26
6 Nangbéto en aval du site Mono 20 12
7 Sérégbané (Kougnohou) Koroon 9
8 Bassar Cascade Sika 1
9 Kpessi Ogou 8
10 Dotékopé Mono 9
11 Gboamoa Amou 2 3
12 Gougou Ogou 7
13 Ezimé Koulassou 2,50
14 Langabou Assou Koko 5
15 Tomégbé Domi 8 0,70
16 Tomégbé Sin-sin 1,60 2
17 Soukourou Souroukou 5
18 Sagada/Kpététa Mono 8
19 Fazao Kpaza 2,5
20 Bongoulou Bassar 1,25
21 Bangan (bassar) Mô 6
22 Koueda Kpaza 09 6
23 Landa-pozanda Kara 17
24 Landa-pozanda Kara 0,20 0,79
25 Tihaléa Kara 09 5
26 Namon Kara 13
27 Titira Kéran 12 13
28 Mongo-Kantè (Atigbé) Kéran 5 5
29 Alokoegbé Sio 0,125
30 Wonougba Sio 0,165
31 Légouazeladè Mô 0,1
32 Aklowa Cascade 800 ??
33 Landa -pozanda Kara (Kpizindè) 0,110
Note : Information telle que fournie par la CEET (avril 2014)

Rapport final (version provisoire) 7-19 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-16: Caractéristiques techniques des installations existantes au Togo

Puissance Consommation Coûts O&M Année de


Nom des Nombre EFOR Maintenance Fixes Variables Année de
Centrale assignée Combustible spécifique mise en
groupes d’unités (%) (semaine) déclassement
(MW net) (kJ/kWh) $/kW/an Mill/kWh service

ContourGlobal CG1à6 6 90 Fuel lourd 8 400 5 4 32 6 2010 2030

Lomé-Port LP1à14 14 10 - - - - - - 2008 2028

Lomé-Siège LS1 & 2 2 7 - - - - - - 1979 -

Lomé-Port TAG 1 20 Gaz 12 000 5 4 20 6 2008 2028

Kara - - 4 - - - - - - - -

Sokodé - - 1,5 - - - - - - - -

Nangbéto - - 20 - - - - - - 1987 2037

Kpimé - 2 1,5 - - - - - - 1963 2013

Interconnection - 40 (*) - - - - - -

Note: (*) contrat actuellement en vigueur jusqu’en 2020

Rapport final (version provisoire) 7-20 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-17: Scénario A, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 184 5 5 175 -5% 1,007
2015 200 175 -13% 1,749
2016 216 6x15 90 265 23% 25
2017 232 265 14% 105
2018 248 2x35 70 335 35% 7.8
2019 266 2x125 250 585 120% 0.4
2020 284 2x125 250 835 194% 0.0
2021 304 835 175% 0.0
2022 324 835 158% 0.1
2023 346 835 141% 0.1
2024 370 835 126% 0.3
2025 396 835 111% 0.7
2026 425 835 96% 1.5
2027 460 835 82% 3.3
2028 497 -20 -20 815 64% 13.5
665 -20

Note : Scénario A, variante 1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées

Rapport final (version provisoire) 7-21 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-18: Scénario A, variante 1 – Coût en capital – Demande de base

Coût annuel en M$US constant 2014 Coût annualisé à 10%,


Année
Investissement Combustible O&M Total début 2014 (M$US)

2014 57 88 17 162 154


2015 114 97 18 229 198
2016 416 109 21 546 430
2017 447 121 21 590 422
2018 347 114 40 500 326
2019 124 96 44 264 156
2020 0 107 48 155 84
2021 0 120 49 169 83
2022 0 134 49 183 82
2023 0 150 49 200 81
2024 0 167 50 217 80
2025 0 187 51 238 80
2026 0 209 51 261 79
2027 0 234 52 286 79
2028 0 260 52 313 78
Total 1 505 2 195 611 4 311 2 411

Valeur résiduelle (période d’évaluation 2014-2048) 656

Coût économique total (M$US) 3 067

Note : Scénario A, variante 1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées

Rapport final (version provisoire) 7-22 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-19: Scénario A, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 184 5 5 175 -5% 1,007
2015 200 175 -13% 1,749
2016 216 6x15 90 265 23% 25
2017 232 265 14% 105
2018 248 2x35 70 335 35% 7.8
2019 266 2x125 250 585 120% 0.4
2020 284 2x125 250 -40 -40 795 180% 0.1
2021 304 795 162% 0.1
2022 324 795 145% 0.2
2023 346 795 130% 0.5
2024 370 795 115% 1.0
2025 396 795 101% 2.1
2026 425 795 87% 4.2
2027 460 795 73% 9.2
2028 497 -20 -20 775 56% 32.0
665 -60

Note : Scénario A, variante 2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-23 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-20: Scénario A, variante 2 – Coût en capital – Demande de base

Coût annuel en M$US constant 2014 Coût annualisé à 10%,


Année
Investissement Combustible O&M Total début 2014 (M$US)

2014 57 88 17 162 154


2015 114 97 18 229 198
2016 416 109 21 546 430
2017 447 121 21 590 422
2018 347 114 40 500 326
2019 124 96 44 264 156
2020 0 107 48 155 84
2021 0 120 49 169 83
2022 0 135 49 184 82
2023 0 150 49 200 81
2024 0 167 50 217 80
2025 0 188 51 238 80
2026 0 210 51 261 79
2027 0 234 52 286 79
2028 0 261 52 314 79
Total 1 505 2 197 612 4 313 2 412

Valeur résiduelle (période d’évaluation 2014-2048) 658

Coût économique total (M$US) 3 070

Note : Scénario A, variante 2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-24 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-21: Scénario B, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 184 5 5 175 -5% 1,007
2015 200 175 -13% 1,749
2016 216 6x15 90 265 23% 25
2017 232 265 14% 105
2018 248 2x35 70 335 35% 7.8
2019 266 2x125 250 585 120% 0.4
2020 284 585 106% 1.5
2021 304 585 92% 3.7
2022 324 585 81% 7.2
2023 346 585 69% 13.4
2024 370 585 58% 24.3
2025 396 585 48% 48.9
2026 425 2x125 250 835 96% 1.5
2027 460 835 82% 3.3
2028 497 -20 -20 815 64% 13.5
665 -20

Note : Scénario B, variante 1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins

Rapport final (version provisoire) 7-25 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-22: Scénario B, variante 1 – Coût en capital – Demande de base

Coût annuel en M$US constant 2014 Coût annualisé à 10%,


Année
Investissement Combustible O&M Total début 2014 (M$US)

2014 57 88 17 162 154


2015 114 97 18 229 198
2016 416 109 21 546 430
2017 299 121 21 441 316
2018 124 114 40 278 181
2019 0 96 44 140 83
2020 0 109 44 153 82
2021 0 122 44 166 81
2022 0 137 45 182 81
2023 149 154 45 348 141
2024 223 173 46 441 162
2025 124 195 46 365 122
2026 0 209 51 261 79
2027 0 234 52 286 79
2028 0 260 52 313 78
Total 1 505 2 217 586 4 308 2 268

Valeur résiduelle (période d’évaluation 2014-2048) 651

Coût économique total (M$US) 2 919

Note : Scénario B, variante 1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins

Rapport final (version provisoire) 7-26 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-23: Scénario B, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 184 5 5 175 -5% 1,007
2015 200 175 -13% 1,749
2016 216 6x15 90 265 23% 25
2017 232 265 14% 105
2018 248 2x35 70 335 35% 7.8
2019 266 2x125 250 585 120% 0.4
2020 284 -40 -40 545 92% 7.8
2021 304 545 79% 14.1
2022 324 545 68% 23.3
2023 346 545 58% 39.1
2024 370 2x125 250 795 115% 1.0
2025 396 795 101% 2.1
2026 425 795 87% 4.2
2027 460 795 73% 9.2
2028 497 -20 -20 775 56% 32.0
665 -60

Note : Scénario B, variante 2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-27 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-24: Scénario B, variante 2 – Coût en capital – Demande de base

Coût annuel en M$US constant 2014 Coût annualisé à 10%,


Année
Investissement Combustible O&M Total début 2014 (M$US)

2014 57 88 17 162 154


2015 114 97 18 229 198
2016 416 109 21 546 430
2017 299 121 21 441 316
2018 124 114 40 278 181
2019 0 96 44 140 83
2020 0 109 44 153 82
2021 149 123 45 316 155
2022 223 138 45 406 180
2023 124 155 46 325 131
2024 0 167 50 217 80
2025 0 188 51 238 80
2026 0 210 51 261 79
2027 0 234 52 286 79
2028 0 261 52 314 79
Total 1 505 2 209 596 4 310 2 307

Valeur résiduelle (période d’évaluation 2014-2048) 655

Coût économique total (M$US) 2 962

Note : Scénario B, variante 2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins, sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo
(40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-28 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-25: Scénario C, variante 1 – Plan d’expansion – Demande de base

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 184 5 5 175 -5% 1,007
2015 200 175 -13% 1,749
2016 216 6x15 90 265 23% 25
2017 232 265 14% 105
2018 248 2x35 70 335 35% 7.8
2019 266 335 26% 41.9
2020 284 1x50 50 385 36% 10.2
2021 304 385 27% 37.7
2022 324 1x50 50 435 34% 11.3
2023 346 435 26% 42.4
2024 370 1x50 50 485 31% 16.2
2025 396 485 22% 63.1
2026 425 1x50 50 535 26% 31.1
2027 460 1x50 50 585 27% 22.7
2028 497 1x50 50 -20 -20 615 24% 38.7
465 -20

Note : Scénario C, variante 1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées

Rapport final (version provisoire) 7-29 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Tableau 7-26: Scénario C, variante 1 – Coût en capital – Demande de base

Coût annuel en M$US constant 2014 Coût annualisé à 10%,


Année
Investissement Combustible O&M Total début 2014 (M$US)

2014 57 88 17 162 154


2015 114 97 18 229 198
2016 268 109 21 397 313
2017 76 121 21 218 156
2018 42 114 40 196 128
2019 28 128 41 197 117
2020 42 126 42 210 113
2021 28 143 43 214 105
2022 42 144 45 230 102
2023 28 164 46 237 96
2024 42 168 47 257 94
2025 70 193 48 311 104
2026 70 202 50 323 98
2027 28 215 53 296 82
2028 0 232 55 287 72
Total 935 2 244 586 3 765 1 933

Valeur résiduelle (période d’évaluation 2014-2048) 618

Coût économique total (M$US) 2 551

Note : Scénario C, variante 1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées

Rapport final (version provisoire) 7-30 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
Tableau 7-27: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande de base

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 184 5 5 175 -5% 1,007
2015 200 175 -13% 1,749
2016 216 6x15 90 265 23% 25
2017 232 265 14% 105
2018 248 2x35 70 335 35% 7.8
2019 266 335 26% 41.9
2020 284 2x50 100 -40 -40 395 39% 10.1
2021 304 395 30% 35.5
2022 324 1x50 50 445 37% 11.3
2023 346 445 29% 38.5
2024 370 1x50 50 495 34% 14.2
2025 396 495 25% 54.8
2026 425 1x50 50 545 28% 29.5
2027 460 1x50 50 595 29% 19.5
2028 497 1x50 50 -20 -20 625 26% 31.6
515 -60

Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-31 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-28: Scénario C, variante 2 – Coût en capital – Demande de base

Coût annuel en M$US constant 2014 Coût annualisé à 10%,


Année
Investissement Combustible O&M Total début 2014 (M$US)

2014 57 88 17 162 154


2015 114 97 18 229 198
2016 268 109 21 397 313
2017 76 121 21 218 156
2018 84 114 40 238 155
2019 56 128 41 225 133
2020 42 111 44 197 106
2021 28 128 45 201 98
2022 42 130 47 218 97
2023 28 149 47 224 91
2024 42 155 49 247 91
2025 70 179 50 299 100
2026 70 191 52 314 95
2027 28 207 54 290 80
2028 0 227 56 284 71
Total 1 005 2 134 603 3 742 1 939

Valeur résiduelle (période d’évaluation 2014-2048) 613

Coût économique total (M$US) 2 552

Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-32 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-29: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande faible

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 181 5 5 175 -3% 875
2015 191 175 -9% 1,349
2016 203 6x15 90 265 30% 7
2017 216 265 23% 26
2018 228 2x35 70 335 47% 1.0
2019 244 335 37% 5.2
2020 258 1x50 50 -40 -40 345 34% 25.0
2021 274 345 26% 64.1
2022 290 1x50 50 395 36% 14.5
2023 305 395 30% 36.3
2024 321 1x50 50 445 39% 8.9
2025 341 445 30% 28.1
2026 363 1x50 50 495 36% 9.4
2027 386 495 28% 28.5
2028 410 1x50 50 -20 -20 525 28% 29.4
415 -60

Note : Scénario C, variante 2 : Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-33 613056-47ER-3000-00


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Tableau 7-30: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion – Demande forte

Addition Déclassement Réserve


Demande Puissance
Type et taille d'unité (MW) Sous- Type et taille d'unité (MW) Sous- nette à la LOLP
Année de pointe installée
total total pointe (h/an)
(MW) Fuel (MW)
Charbon Vent Hydro (MW) GT Diesel Inter'n Hydro (MW) (%)
lourd
2014 190 5 5 175 -8% 1,263
2015 208 175 -16% 2,206
2016 228 6x15 90 265 16% 72
2017 249 265 6% 332
2018 272 2x35 70 335 23% 59.8
2019 298 1x50 50 385 29% 23.9
2020 324 2x50 100 -40 -40 445 37% 9.9
2021 351 445 27% 42.9
2022 380 1x50 50 495 30% 20.7
2023 409 1x50 50 545 33% 11.7
2024 440 545 24% 49.0
2025 477 1x50 50 595 25% 34.4
2026 515 1x50 50 645 25% 26.7
2027 556 1x50 50 695 25% 23.9
2028 599 1x50 50 -20 -20 725 21% 42.1
615 -60

Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées, sans renouvellement de la puissance importée fournie
au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-34 613056-47ER-3000-00


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Figure 7-3: Courbe des puissances classées – Année 2012

Courbe des pointes mensuelles – Années 2008 -2012

Pointes mensuelles
150.00

140.00

130.00

120.00
MW

110.00

100.00

90.00

80.00
Août

Septembre
Janvier

Mai

Novembre

Décembre
Mars

Avril
Février

Juin

Juillet

Octobre

2008 2009 2010 2011 2012

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Figure 7-4: Scénario A, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital
Plan d’expansion

Demande de pointe
Capacité
1,000

900

800
Puissance (MW)

700

600

500

400

300

200

100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Année
Coût en capital ($US 2014 Constant)

500

450
Investissements (MUS$)

400

350

300

250

200

150

100

50

0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année

Note : Scénario A, variante 1 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées

Rapport final (version provisoire) 7-36 613056-47ER-3000-00


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Figure 7-5: Scénario A, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital
Plan d’expansion

Demande de pointe
Capacité
1,000

900

800
Puissance (MW)

700

600

500

400

300

200

100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Année

Coût en capital ($US 2014 Constant)

500
450
Investissements (MUS$)

400
350
300
250
200
150
100
50
0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année

Note : Scénario A, variante 2 - Mise en service des unités programmées aux dates planifiées, sans
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-37 613056-47ER-3000-00


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Figure 7-6: Scénario B, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital
Plan d’expansion

Demande de pointe
Capacité
1,000

900

800
Puissance (MW)

700

600

500

400

300

200

100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Année
Coût en capital ($US 2014 Constant)

450

400

350
Investissements (MUS$)

300

250

200

150

100

50

0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année

Note : Scénario B, variante 1 - Mise en service des unités programmées selon les besoins

Rapport final (version provisoire) 7-38 613056-47ER-3000-00


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Figure 7-7: Scénario B, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital


Plan d’expansion

Demande de
pointe
1,000

900

800

700
Puissance (MW)

600

500

400

300

200

100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Année

Coût en capital ($US 2014 Constant)

450

400
Investissements (MUS$)

350

300

250

200

150

100

50

0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année

Note : Scénario B, variante 2 - Mise en service des unités programmées selon les besoins, sans
renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-39 613056-47ER-3000-00


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Figure 7-8: Scénario C, variante 1 - Plan d’expansion et coût en capital
Plan d’expansion

Demande de pointe
Capacité
1,000

900

800
Puissance (MW)

700

600

500

400

300

200

100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Année
Coût en capital ($US 2014 Constant)

300
Investissements (MUS$)

250

200

150

100

50

0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année

Note : Scénario C, variante 1 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées

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Figure 7-9: Scénario C, variante 2 – Plan d’expansion et cout en capital
Plan d’expansion

Demande de pointe
Capacité
1,000

900

800
Puissance (MW)

700

600

500

400

300

200

100
2013 2015 2017 2019 2021 2023 2025 2027

Année

Coût en capital ($US 2014 Constant)

300
Investissements (MUS$)

250

200

150

100

50

0
2014 2,016 2,018 2,020 2,022 2,024 2,026 2,028
Année

Note : Scénario C, variante 2 - Plan de production libre des contraintes de programmations planifiées,
sans renouvellement de la puissance importée fournie au Togo (40 MW) après 2020

Rapport final (version provisoire) 7-41 613056-47ER-3000-00


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8 PLAN DE DISTRIBUTION

ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION

8
PLAN DE DISTRIBUTION
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8. PLAN DE DISTRIBUTION

8.1 Introduction

Cette section porte sur le programme d’électrification associé au réseau électrique de


distribution du Togo. Ce plan de distribution repose sur des études techniques et
économiques visant à identifier et programmer, selon certains critères et hypothèses, des
ressources énergétiques qui permettront de satisfaire la demande en électricité prévue dans
les localités rurales du Togo, à l’horizon 2028.

8.2 Méthodologie et processus de planification

De façon plus spécifique, l’objectif du plan est d’identifier et de sélectionner des localités à
électrifier et de configurer des projets, en maximisant – préférablement – les fonds assignés
à l’électrification rurale, tout en assurant une faisabilité financière et technique. La
méthodologie globale de planification adoptée pour la réalisation de ce plan est synthétisée
sur la figure suivante.
Figure 8-1: Plan de distribution – Méthodologie globale de planification

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Le processus de planification, tel que préconisé et illustré ci-après, passe par les étapes
suivantes :
• la détermination d’un réseau de référence, autour duquel sera bâti le plan de
distribution ;
• la configuration de projets, à partir des localités candidates et susceptibles d’être
électrifiées ;
• le classement des projets retenus; ainsi que
• la hiérarchisation du programme d’électrification.
Dans le cadre du projet, le procédé adopté s’articule essentiellement sur l’utilisation de deux
(2) outils informatique. Le premier étant un produit commercial, en l’occurrence un système
d’information intégré (ArcGIS™ d’ESRI®) et le second un logiciel d’analyse et planification
des réseaux d’électrification (ÉlectriCités™), développé par SNC-Lavalin.
Dans le contexte de l’étude, le logiciel ÉlectriCités™ permet la configuration, l’identification
et la sélection des projets qui feront partie du programme d’électrification rurale. Le système
d’information intégré (SII) permet, quant à lui, la manipulation de la base de données des
localités candidates à l’électrification, la visualisation du design des réseaux de distribution
projetés ainsi que leur restitution sur fonds de cartes digitalisés thématiques (taux
d’électrification, taux de pauvreté, etc.).
Figure 8-2: Processus de planification

Rapport final (version provisoire) 8-2 613056-47ER-3000-00


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L’Annexe D donne une description des caractéristiques et performances du modèle


d’analyse et planification des réseaux d’électrification (ÉlectriCités™), dont les principales
fonctions permettent:
• la configuration du raccordement des localités candidates au réseau MT de la
CEET (réseau de référence), sur une base de cheminement le plus court ;
• le calcul de la faisabilité technique et économique de raccordement des localités;
• la sélection de projets techniquement et économiquement viables; ainsi que
• les investissements de réalisation.

8.2.1 Détermination du réseau de référence


Le réseau de référence constituera l’ossature autour de laquelle se développera la
planification des ouvrages de distribution, il sera composé :
• du réseau électrique existant de la CEET dans l’ensemble des zones de l’étude,
c'est-à-dire les cinq régions du Togo;
• des extensions déjà planifiées; ainsi que
• de toutes les localités alimentées de façon autonome.
Pour ce qui est des centres autonomes, les résultats des études effectuées dans le cadre
des modes d’alimentation permettront d’identifier, dans quelle mesure, il est
économiquement préférable d’alimenter ces centres à partir du réseau existant et projeté. La
date, à laquelle le raccordement de ces centres sera justifié, correspondra au moment où les
coûts d’alimentation de la localité, à partir du diesel, seront supérieurs ou égaux, au coût
d’alimentation à partir du réseau. Si la date de raccordement se trouve dans la période
d’étude (horizon 2028), le raccordement du centre autonome, et donc l’expansion du réseau
de distribution existant, sera prise en compte et permettra de réduire de façon significative le
coût d’électrification des localités se situant aux abords de la nouvelle ligne d’alimentation.

8.2.2 Configuration des projets


Les localités candidates à l’électrification peuvent être regroupées en trois (3) catégories,
soient :
• celles à proximité du réseau de distribution existant;
• celles nécessitant la construction d’une dérivation; et
• celles nécessitant l’installation d’un moyen autonome d’alimentation (groupes
électrogènes, panneaux solaires ou autre source d’énergie renouvelable).
Les localités à proximité de lignes MT existantes ont, généralement, le meilleur ratio
« revenus sur coûts », vu que l’extension du réseau de référence est relativement minime.
Dans ce cas, les composantes majeures sont les transformateurs MT/BT ainsi que le réseau
BT à l’intérieur des localités. Pour les localités nécessitant que le réseau de référence soit
étendu, l’extension du réseau rural est alors développée sur une base d’axes de
développement cheminant, en général, parallèlement aux réseaux routiers en place. Le
point de départ d’un axe est toujours un point sur le réseau de référence (source) et le
cheminement de l’axe est choisi de façon à intégrer le plus de villages possible, tout en
minimisant le nombre et le kilométrage de lignes MT à construire, les villages éloignés sont
repris par des dérivations.
La configuration des projets a été faite à l’aide du SII et d’ÉlectriCités™. Les fichiers de
base, incluant le réseau de référence et la localisation des localités, proviennent du SII et
ont été traités par ÉlectriCités™ qui, dans un premier temps, a raccordé toutes les localités
au réseau de référence – tout en respectant des caractéristiques d’ordre technique (tension
d’alimentation existante et nombre de phase) – et permis ainsi la configuration de projets
candidats constitués d’une seule ou bien d’un ensemble de localités.

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Pour la présélection des projets, le critère retenu est celui du calcul du ratio «revenus
annuels projetés sur coûts annuels du service» (voir détails à la Figure 8-4, page 8-18)
actualisé sur un horizon adéquat ou calculé pour une année de référence. Si ce ratio est
supérieur ou égal à 1 (c’est à dire que si les revenus couvrent au moins les dépenses) alors,
il est considéré que la localité (ou groupe de localités) est potentiellement sujette à être
électrifiée par extension du réseau MT. Le calcul des revenus annuels fait appel au tarif,
tandis que le calcul des coûts du service tient compte des budgets estimatifs
d’investissements en réseaux, des coûts d’exploitation et d’entretien, des frais administratifs,
etc.
La figure qui suit illustre la séquence logique des étapes du processus de présélection de
projets, selon un axe de développement.
Figure 8-3: Présélection de projets

Sourcei Localité 1 (L1) Localité 2 (L2) Localité n (Ln)

Sourcei

n=1

Ln = Localité n

C = ΣCoûts Récurrents1 à n R = ΣRevenus1 à n

Calcul du ratio R/C

Oui R/C ≥ 1

L1 à Ln présélectionnées pour électrification


Non
Projets présélectionnés

Ln est-elle la dernière localité Non


de l’axe de développement?

Oui
Sourcei = Ln
n = n +1
Fin du processus de présélection des
localités, selon l’axe de développement i

Les localités qui ne seront pas retenus, à cette étape de la planification, sont
essentiellement celles pour lesquelles les revenus sont inférieurs aux coûts d’alimentation,
d’exploitation et d’entretien (Opération et Maintenance – O&M). Elles correspondent, en

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général, à celles qui sont éloignées du réseau MT de référence ou bien avec une faible
population. Pour celles-ci, il est cependant possible d’examiner dans quelles mesures des
moyens de production autonomes (diesel ou énergies renouvelables) pourront être utilisés
et constitués des projets isolés.

8.2.3 Classement des projets et programme d’électrification


Sur la base du classement précédent (présélection), il est procédé à l’élaboration d’un
programme d’électrification rurale, généralement, par étapes temporelles de 5 ans, qui est
généralement établi afin de maximiser l’impact socio-économique et minimiser les coûts
d’électrification et d’exploitation.
À cet effet, le premier classement, obtenu libre de toute contrainte, est repris en introduisant
des contraintes qui pourraient être d’ordre économique, technique et/ou financier. Une
variation des facteurs utilisés pour établir le premier classement peut être utilisé pour faire
des simulations de plan commercial, de plus l’introduction de contraintes comme, par
exemple, le taux d’électrification, le coût d’électrification par abonné, le nombre d’abonnés
par km, la densité de population, migration, potentialités agro-industrielles, etc. permet de
cerner les localités offrant le meilleur potentiel d’électrification. Ce nouveau classement
détermine, sur l’horizon de l’étude, dans quel ordre et à quelle étape temporelle les localités
éligibles pour l’électrification peuvent l’être effectivement et, dans quelle mesure cela répond
aux objectifs de faisabilité économique et financière.
Les résultats des simulations réalisées constituent, alors, le programme d’électrification. Son
impact sur le réseau de transport existant est alors analysé afin d’identifier la nécessité,
éventuelle, de renforcements au niveau des réseaux de distribution MT, postes HT/MT et
lignes de transport HT.

8.3 Base de données du Système d’Information Intégré (SII)

Comme déjà mentionné précédemment, la configuration des projets sera faite à l’aide du
Système d’Information Intégré ArcGIS™ d’ESRI® (SII) et d’ÉlectriCités™.
Les fichiers de base, qui seront traités par la suite à l’aide d’ÉlectriCités™, proviendront du
SII et seront de 2 types : ceux concernant les localités et ceux concernant le réseau
d’alimentation MT existant (réseau de référence). Les étapes de traitement au niveau des
données du SII et intrants du logiciel d’électrification, ainsi que manipulation de ce dernier,
ont fait l’objet de séances de formation et transferts technologiques, au siège social de SNC-
Lavalin à Montréal entre les 14 et 25 avril 2014. Le détail de ces activités est donné à
l’Annexe E.
8.3.1 Limites administratives et localités
La première couche du SII utilisée est celle du découpage administratif du Togo (comportant
5 régions et leurs préfectures) tel qu’illustré à la Figure 8-5 (page 8-19). Ces découpages
pourront être indépendamment utilisés pour effectuer des études de raccordement couvrant
des zones spécifiques. Cette couche des divisions administratives, de type polygonal, ne
sert que de référence.
La couche du SII, de type ponctuel, qui sera utilisée dans le logiciel d’analyse et planification
des réseaux d’électrification, est celle des localités. Les données, contenues dans cette
couche, ont été obtenues lors de la mission de collecte de données au Togo. Elles ont fait
l’objet de manipulations afin de valider et/ou compléter les informations suivantes:
• Localisation géographique: à savoir si la localité se situe bien à l’intérieur de la zone
d’étude, c'est-à-dire le territoire togolais;

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• régions et préfectures : la couche des localités a été superposée à celle des


divisions administratives afin de calculer automatiquement, à l’aide du SII, leurs
zones d’appartenance selon le découpage administratif togolais;
• nom des localités : à ce nom, il a été ajouté un champ avec un code numérique. En
règle générale, pour ce type d’information, il est préférable d’utiliser, lorsqu’existant,
le code officiel assigné par l’agence gouvernementale responsable du
recensement, dans le but de faciliter la mise à jour des données démographiques
lorsque de nouvelles informations de recensement deviennent disponibles. Aussi
l’utilisation d’un code numérique unique plutôt que le nom des localités permet
d’éviter des confusions dues aux duplications d’identification.
• statut : ce champ indique si la localité est électrifiée ou pas. Avant d’effectuer une
analyse d’électrification, une requête devra être effectuée afin de ne retenir que les
localités non électrifiées;
• population : cette information aidera à déterminer la viabilité économique d’un axe
de développement dans la mesure où une population importante, même pour une
localité unique, pourra justifier économiquement toute l’extension dont elle fait
partie. En théorie, les localités non électrifiées avec une population de zéro (au
nombre de 436, dans la base données de la DGSCN) sont exclues de l’analyse.
Toutefois, il peut arriver que cette valeur soit plutôt une erreur de saisie ou
simplement une donnée absente. Afin d’éviter d’exclure ces cas, le SII est utilisé
afin de visualiser la densité de localités non-électrifiées (au nombre de 15 612,
dans la base de données fournie par la DGSCN) par dégradé de couleurs, avec en
rouge les localités non électrifiées avec une population indiquée être de zéro,
comme illustré à la Figure 8-6, page 8-20. Après analyse, il pourra être décidé de
conserver les localités situées dans une zone de densité déterminée, même si la
population mentionnée est de zéro.

8.3.2 Infrastructures électriques


L’autre type de donnée à considérer est celui des infrastructures électriques. Bien qu’à lui-
seul le réseau moyenne tension soit suffisant, il peut aussi s’avérer intéressant d’inclure, si
disponible, la couche des lieux de production électrique et les postes électriques d’où sont
issus ces lignes.
Le seul fichier obtenu lors de la mission de collecte de données au Togo et contenant une
telle information, est un fichier AutoCad®. Ce fichier n’utilisant pas un système de
coordonnés cartographiques, les données contenues ont été géo-référencées à l’aide du SII,
en utilisant une base cartographique tirée de la base de données du site National
Geographic 1, et en faisant correspondre des repères visibles sur les deux couches.
Suite à cette manipulation, deux couches d’informations ont été préparées :
• une couche linéaire comportant les réseaux CEET existants 20, 33 et 66 kV,
bonifiée lors du séjour à Montréal des stagiaires de la CEET, avec l’ajout de
plusieurs paramètres de lignes, tels que le nom du réseau, le nombre de phase, le
poste d’origine, la tension, le calibre des conducteurs et un code numérique unique.
• une couche ponctuelle des points de production d’énergie électrique, ici les
centrales hydroélectriques (2, en bleu) et thermiques (13, en rouge).

1
http://maps.nationalgeographic.com/maps

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La Figure 8-7, donnée à la page 8-21, illustre les infrastructures électriques, actuellement,
identifiées.
En résumé, les principales données tabulaires comprises à ce jour dans la base de données
actuelle du SII, qui comprend toutes les couches de données nécessaires pour effectuer des
analyses à l’aide du logiciel ElectriCités™, se résume comme indiqué au tableau qui suit.
Tableau 8-1: Structure de la base de données du SII
Thématique Identification des données
Régions
administratives

Localités

Centres de
production

Postes
électriques

Réseau
électrique MT

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8.3.3 Autres données
La base de données décrite précédemment ne concerne que les intrants qui sont d’intérêts
dans le cadre du projet Plan directeur du développement des infrastructures CEET. Il est
toutefois recommandé, de ne pas se limiter aux besoins du projet et d’utiliser les
nombreuses capacités offertes par la plateforme ArcGIS™ d’ESRI®, qui exploite la
dimension géographique, pour introduire d’autres informations pertinentes et d’intérêts pour
la CEET, à savoir la localisation géo-référencée des abonnés, la gestion du patrimoine
technique/infrastructures, la gestion des équipes terrain, etc.).

8.4 Hypothèses de travail et facteurs de calculs

Cette section présente les hypothèses de travail ainsi que les paramètres retenus pour le
développement des réseaux concernés. Les paragraphes qui suivent en donne une
description.

8.4.1 Zone du projet et localités candidates


La zone du projet couvre l’ensemble du territoire togolais (Figure 8-5, page 8-19), c'est-à-
dire les 5 régions administratives et leurs préfectures composant l’environnement
géographique du pays.
Le bassin de localités, tenu en compte dans le cadre de l’étude du plan directeur, provient
de la base de données fournie par la DGSCN. Tel que résumé dans le tableau suivant, plus
de 15 000 localités, cumulant une population d’environ 3,5 millions d’habitants, font partie
des localités candidates à l’électrification.
Tableau 8-2: Localités candidates et populations concernées
Région Nom Nbre de localités candidates Population
1 Centrale 1 895 431 765
2 Kara 1 520 545 693
3 Maritime 5 489 795 264
4 Plateaux 5 257 1 035 389
5 Savanes 1 451 607 361
Source : Base de données - DGSCN

8.4.2 Taux de croissance de la population et taille des ménages


Au cours des 12 dernières années, la population togolaise est passée 4,6 millions (2000) à
environ 6,5 millions (2012) d’habitants. La croissance démographique a atteint ces dernières
années un taux moyen de 2,8% par année. Les dernières estimations de la Direction
Générale de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN) ont montré que la
population croit plus rapidement en milieu urbain qu’en milieu rural. Si le taux
d’accroissement démographique est de 2,8% pour l’ensemble du pays, il est de 3,9% en
milieu urbain et de 1,0% en milieu rural.
Selon les résultats du quatrième recensement général de la population et de l’habitat
(novembre 2010), le nombre moyen de personnes par ménage est de 4,8 pour l’ensemble
du pays et ce taux est plus élevé en milieu rural (5,3) qu’en milieu urbain (4,1).
Le tableau qui suit indique la répartition du taux de croissance de la population, par région,
ainsi que la taille des ménages.

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Tableau 8-3: Taux de croissance de la population et taille des ménages
Région Nom Taux de croissance (%/an) Taille des ménages
1 Centrale 2,9 5,5
2 Kara 2,1 5,1
3 Maritime 3,2 4,5
4 Plateaux 2,6 4,7
5 Savanes 3,2 6,9
Source : Recensement 2010 – DGSCN

8.4.3 Taux de pénétration de l’électricité


Selon les enquêtes socio-économiques 2 menées fin 2013-début 2014, pour la présente
étude, les ménages considèrent, selon l’ordre suivant, que l’eau et l’électricité constituent
leur première priorité. Le tableau qui suit, indique, selon les régions, le besoin ressenti des
ménages d’accéder à un service d’électricité ainsi que leur disposition à payer pour.
Tableau 8-4: Besoins d’accès à l’électricité et dispositions à payer
Région Nom Besoin d’accès (%) Disposition à payer (%)
1 Centrale 84,8 77,3
2 Kara 94,4 92,4
3 Maritime 96,0 94,8
4 Plateaux 94,2 92,4
5 Savanes 89,6 89,2
Source : Enquête socio-économique 2014 – DGSCN
L’analyse de ces résultats, indique que la grande majorité des ménages ressentent le besoin
d’accéder à un service d’électricité. Il est donc raisonnable de penser qu’avec l’arrivée d’une
source énergétique fiable, plus de la moitié des ménages opteront effectivement pour un
raccordement immédiat au réseau. Ainsi donc, pour les besoins de la planification du
programme d’électrification, il a été admis que le taux de pénétration, c’est à dire le
pourcentage de ménage des localités qui se raccorderont au réseau MT, sera de l’ordre de
60%. Ce qui reste prudent relativement aux dispositions à payer. Pour les localités ayant
déposé des demandes particulières d’électrification auprès des autorités locales, un taux de
pénétration plus élevé pourrait être considéré, ce qui bonifierait la localité, en termes de
poids relatif, et qui pourrait, éventuellement, influencer sa sélection et son classement, si
toutefois elle satisfaisait au critère de sélection. Ce poids relatif pourrait faire l’objet d’une
identification particulière dans la base de données des localités.

8.4.4 Consommations spécifiques annuelles


Les consommations spécifiques, résidentielles et non résidentielles moyennes par région,
sont telles qu’indiquées dans le tableau suivant, elles ont été calculées à partir des données
sur les taux de desserte communiqués par la CEET, pour les années 2011 et 2012.
Tableau 8-5: Consommations spécifiques
Résidentiel Non résidentiel Ratio NR/R
Région Nom
(kWh/an/abonné) (kWh/an/abonné) (%)
1 Centrale 1 616 1 599 22,7
2 Kara 1 273 1 254 27,6
3 Maritime 1 497 1 493 13,6
4 Plateaux 1 437 1 372 20,0
5 Savanes 1 511 1 471 18,5
Note : NR/R = ratio nombre d’abonnés Non Résidentiels/Nombre d’abonnés Résidentiels

2
Enquête ménage sur la consommation d’énergie en milieu rural au Togo – DGSCN, mai 2014

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Les abonnés non résidentiels regroupent, indistinctement, les catégories suivantes: les
sociétés d'État, l’administration générale, les concessions CEET, les collectivités locales, les
organismes d'État, les clients zone franche, les contentieux commerciaux, les organismes
internationaux et corps diplomatiques ainsi que des clients divers.
Pour les consommations spécifiques des nouveaux abonnés ruraux, il est généralement
établi qu’elles seront largement inférieures aux consommations urbaines, surtout en début
d’électrification, car les besoins en électricité sont surtout liés à l’éclairage. Dans la prévision
de la demande liée aux électrifications rurales (voir Section 4), il a été adopté que la
consommation spécifique d’un abonné sera de 950 kWh/an, c’est à dire équivalente à la
moitié de la consommation spécifique urbaine BT – dont la moyenne nationale (incluant
Lomé), au cours des sept dernières années (2006-2012), a été de 1 873 kWh.
Pour ce qui est de l’éclairage public, qui est un service universel, une consommation
spécifique annuelle de 5 kWh/ménage a été considérée.

8.4.5 Besoins en équipements


Pour les besoins de l’étude et afin d’évaluer, sur une base commune, les besoins en
équipements de chaque localité, les paramètres suivants ont été retenus.
8.4.5.1 Besoins en lignes MT
Les longueurs des dérivations de réseaux MT requises pour chaque localité seront évaluées
à partir de la longueur estimée entre leur position géographique (coordonnées
géographiques) et la source d’alimentation amont la plus proche (circuit MT ou localité
précédente, sur l’axe de développement).
Pour tenir compte des difficultés topographiques du terrain existant (plat, vallonné, etc.),
selon la région, un facteur de sinuosité pourrait être introduit. La Figure 8-8, page 8-22
illustre l’environnement topographie du Togo qui montre que le centre est une zone où les
reliefs sont les plus accentués par rapport au reste du pays. La superposition de la Figure
8-6 (page 8-20) et de la Figure 8-8 (page 8-22) indique que les localités à électrifier sont le
plus souvent localisées dans la partie plate des régions. Pour tenir compte de ces
particularités, il a été admis d’utiliser un facteur de sinuosité de 1,2 pour les régions Kara et
Centrale et un facteur unitaire pour toutes les autres régions.
8.4.5.2 Besoins en postes MT/BT
Chacune des localités sera alimentée par des postes de transformation aérien de type H61
équipés de transformateurs MT/BT de 50, 100 et 160 kVA (tailles normalisées à la CEET),
selon la charge à desservir.
8.4.5.3 Besoins en lignes BT à l’intérieur des localités
La longueur des réseaux BT, à l’intérieur des localités, résultent de l’organisation spécifique
de celles-ci ainsi que de la densité des habitations. En règle générale, la topologie des
localités, c'est-à-dire les caractéristiques ou dispositions internes des espaces ainsi que les
positions et liaisons de ces espaces les uns par rapport aux autres, peut être de 3 types, à
savoir:
• linéaire: localités situées, généralement, le long du réseau routier principal et dont
les habitations sont, en majorité, disposées de part et d’autre de celui-ci;
• concentré: localités dont les habitations sont regroupées pour former une
organisation compacte;
• dispersé: localités dont les habitations sont éparpillées (fermes agricoles, dans la
majorité des cas).
D’autre part, dans les études de planification de l’électrification des localités rurales, il est
généralement admis que la totalité de la surface de celles-ci serait couverte par le réseau

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BT, dès son installation, dans le but d’assurer une équité d’accès à l’électricité. Dans ce
sens, une « longueur » moyenne par ménage est retenue, selon le type de localité à
électrifier.
Dans le cadre du projet, la base de données disponible sur les 15 000 localités candidates
ne contient aucune indication quant à ce type d’information. L’identification d’une telle
donnée, au moyen d’enquêtes, nécessiterait des moyens humains et financiers bien trop
importants pour les besoins seulement du Plan directeur du développement des
infrastructures de la CEET.
Dans ce contexte, les résultats des études effectuées dans le cadre de projets antérieurs
d’électrification rurale 3 au Togo et qui ont trouvé une corrélation entre la taille, en nombre
d’habitants, et la topologie des localités ont été repris et adaptés en fonction des réalités de
la base de données disponible. Ainsi donc, pour les besoins de l’étude, les valeurs suivantes
ont été adoptées et utilisées.
Tableau 8-6: Topologie des localités
Topologie Population Longueur moyenne/ménage (m)
Type linéaire Entre 500 et 2000 22,7
Type concentré > 2 000 5,4
Type dispersé ≤ 500 45,1
8.4.5.4 Éclairage public
Étant donné que l’éclairage public est un service public et dans le but d’assurer une équité
d’accès à ce service pour tous les habitants d’une localité, une valeur moyenne de 13 points
lumineux par km a été admise. La puissance des lampes sera de 150 watts et seulement
80 % de celles-ci seront en état de fonctionner. L’éclairage public sera assuré dix heures et
demi par jour, soit de 18h30 à 5h du matin.

8.4.6 Tarification de l’énergie et autres redevances


Les tarifs 4 de vente de l’énergie électrique par la CEET, en vigueur depuis janvier 2011, sur
l’ensemble du territoire, se décomposent, au niveau de la BT, en une redevance en
puissance, énergie, entretien branchement et location compteur quelque soit la puissance
souscrite et le type d’usage (domestique, non domestique).
Avec l’ordre de grandeur actuelle des consommations spécifiques (≈80 kWh/mois), il a été
admis, pour les besoins de la planification des réseaux ruraux, d’utiliser le tarif pour usage
domestique, hors taxes, correspondant à celui d’une puissance souscrite inférieure ou égale
à 2,2 kVA, c’est à dire:
• Redevance en puissance 250 FCFA/kVA/mois
• Tranche sociale (≤40 kWh) 63 FCFA/kWh
• Tranche 1 (41 à 200 kWh) 84 FCFA/kWh
• Entretien branchement 500 FCFA/mois
• Location compteur 500 FCFA/mois
Pour une consommation de 79,17 kWh/mois (950 kWh/an), la tarification mensuelle
équivalente serait de l’ordre de 73,39 FCFA/kWh (112 €/MWh) et le montant total mensuel
pour les autres charges (redevance en puissance, location du compteur et entretien du
branchement) de 1 250 FCFA/mois, pour une puissance souscrite de 1 kVA/mois.

3
Étude technique et élaboration des dossiers d’appel d’offres pour l’électrification rurale au Togo, DECON/AIEC,
1999 et Étude de faisabilité d’un projet d’électrification rurale au Togo, groupement PACE/ SOGREAH/SOTED
Afrique/, 2005
4 o
Arrêté ministériel N 019/MME/MEF/MPR-PDAT /MCPSP du 26 novembre 2010

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Pour ce qui est du cas particulier des compteurs à prépaiement, la grille tarifaire est :
• Tranche unique 114 FCFA/kWh
Pour l’usage non domestique (utilisation de l’électricité à des fins non exclusives d’habitation
ou à des fins autres que d’habitation dans un logement), et pour les mêmes raisons que
précédemment indiquées pour les usagers domestiques, il a été admis d’utiliser le tarif
unique, hors taxes, correspondant à celui à la Tranche 1, soit:
• Redevance en puissance 1 500 FCFA/kVA/mois
• Énergie (0 à 200 kWh) 86 FCFA/kWh
• Entretien branchement 500 FCFA/mois
• Location compteur 500 FCFA/mois
Au niveau de l’éclairage public, la grille tarifaire unique pour tous les types d’abonné BT est :
• Redevance en puissance 2 500 FCFA/kVA/mois
• Énergie 120 FCFA/kWh
• Entretien branchement 1 500 FCFA/mois
• Location compteur 500 FCFA/mois

8.5 Simulations

Les paragraphes qui suivent traitent de la configuration des projets faite à l’aide du logiciel
ÉlectriCités™.
8.5.1 Localités
Le bassin de localités, tenu en compte dans le cadre de l’étude du plan directeur, provient
de la base de données (>15 000 localités) fournie par la DGSCN.
Pour les besoins des simulations, toutes les localités dont la population est entre zéro et 60
habitants, c'est-à-dire toutes celles dont le nombre potentiel d’abonnés est inferieur à 10 ont
été exclues de l’analyse. Cependant, et comme mentionné précédemment, lors des étapes
de sélection et classement il pourra toujours être décidé de tenir compte (ou non) des
localités situées dans une zone de densité déterminée, même si la population est faible.
Le tableau qui suit résume le nombre de localités candidates retenues par région, selon le
critère adopté précédemment, pour les simulations.
Tableau 8-7: Localités candidates retenues
Population potentielle
Région Nom Nombre de localités
atteinte
1 Centrale 1 103 414 234
2 Kara 1 324 539 938
3 Maritime 2 033 730 373
4 Plateaux 2 568 987 639
5 Savanes 1 301 603 653
Total 8 329 3 275 837
Ce qui correspondrait à 54% de la totalité des localités contenues dans la base de données
de la DGSCN et à 96% en termes de population.

8.5.2 Analyse et présélection


Pour la présélection des projets, il a été recherché parmi les 8 329 localités candidates
retenues lesquelles satisfaisaient au critère « Revenus/Coûts ≥ 1 », compte tenu des
hypothèses de calculs établies pour les besoins du projet et résumées au tableau suivant.

Rapport final (version provisoire) 8-12 613056-47ER-3000-00


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Tableau 8-8: Résumé des hypothèses de calculs retenus
Variable Valeur Unité
Nombre de personnes / Ménage (*)
Année de référence 2012
Année de l’étude 2015
Taux de croissance de la population (*) %/année
Taux de pénétration pour l’année d’étude :
- Avec projets de développement - %
- Sans projets de développement 60 %
Consommation spécifique :
- Abonné résidentiel 950 kWh/année/abonné
- Éclairage public 5 kWh/année/ménage
- Abonné non résidentiel 950 kWh/année/abonné
- Ratio abonnés non résidentiels/Abonnés (*) %
résidentiels
Coût unitaire des lignes MT et BT :
- Ligne MT monophasée (1F) 15 047 €/km
- Ligne MT biphasée (2F) 17 508 €/km
- Ligne MT triphasée (3F) 19 968 €/km
- Ligne BT 16 €/m
Transformateurs :
- Facteur de charge (durée d’utilisation) 35 %
- Facteur d’utilisation des transformateurs 60 %
- Facteur de puissance 90 %
Topologie des localités :
- Linéaire (type 1) 22,7 m/ménage
- Concentré (type 2) 5,4 m/ménage
- Dispersé (type 3) 45,1 m/ménage
Coût d’opération et de maintenance (O & M) 3 %
Coût de l’électricité fournie au distributeur 88,42 €/MWh
Coût commercial rural - €/année/abonné
Tarification de l’énergie :
- Abonné résidentiel 112 €/MWh
- Abonné non résidentiel 131 €/MWh
- Éclairage public 183 €/MWh
- Autres redevances (**) 105 €/année/abonné
Facteur de sinuosité (FS) (*)
Pertes dans le système de distribution 8 %
Chute de tension maximale 5 %
Notes: (*) selon la région; (**) Location compteur, entretien branchement et redevance puissance
(abonné résidentiel et éclairage public)

Le tableau qui suit indique le nombre de localités pour lesquelles, le ratio est supérieur ou
égal à 1 (c’est à dire que les revenus couvrent au moins les dépenses), et qui dès lors
peuvent être considérées potentiellement sujettes à être électrifiées par extension du réseau
MT.

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Tableau 8-9: Localités présélectionnées
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 925 383 068 51 471 79,1
2 Kara 805 385 302 58 539 74,5
3 Maritime 1 737 693 348 107 005 117,0
4 Plateaux 1 891 769 532 119 169 159,0
5 Savanes 1 045 559 860 58 130 79,0
Total 6 403 2 791 110 394 314 508,6
Note: (*) Nombre de localités satisfaisant au critère Revenus/Coûts ≥ 1

Ces résultats indiquent que 77% des 8 329 localités étudiées satisfont au critère de
présélection ce qui correspond à 85% en termes de population, totalisant un nombre de
nouveaux abonnés de l’ordre de 394 314, si toutes les localités identifiées étaient
effectivement sélectionnées. L’investissement total pour une telle électrification, par
extension du réseau MT existant seulement, serait de l’ordre de 508,6 M€. Les zones de
localités, relativement denses et éloignées du réseau, pourraient faire l’objet d’une
électrification par centrales autonomes.
A l’Annexe F est donné la liste des localités (ou groupement de localités) qui satisfont au
critère « Revenus/Coûts≥1 » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées.
Les Figure 8-9 à Figure 8-14, quant à elles, présentent pour l’ensemble du pays (Figure 8-9,
page 8-23) ainsi que pour chacune des régions – Savanes (Figure 8-10, page 8-24), Kara
(Figure 8-11, page 8-25), Centrale (Figure 8-12, page 8-26), Plateaux (Figure 8-13, page 8-
27) et Maritime (Figure 8-14, page 8-28) – la position géographique des localités identifiées
dans le cadre de cette analyse.

8.6 Programme d’électrification rurale

A partir des résultats obtenus, lors de l’étape de présélection, il peut être procédé à
l’élaboration de plusieurs variantes de programmes d’électrification rurale.
En effet, la présélection de projets, obtenue libre de toute contrainte, peut être reprise en
introduisant une ou un ensemble de contraintes qui pourraient être d’ordre économiques,
techniques et/ou financières. Une variation des facteurs utilisés pour établir la présélection
peut aussi être envisagée. Ces nouveaux classements détermineront, sur l’horizon de
l’étude, dans quel ordre et à quelle étape temporelle les localités éligibles pour
l’électrification peuvent l’être effectivement.
Sur la base de ces résultats, il sera décidé de concert avec les autorités compétentes (MME,
CEET, etc.), le ou les critères qui pourront être envisagés de retenir – à l’étape du Rapport
final – en vue d’identifier les localités à sélectionner, de dégager les investissements
correspondants et de les hiérarchiser dans le temps.
Parmi les critères classiques de sélection des projets, notons :
• le coût d’électrification par abonné;
• le montant total des fonds alloués (maximisation des enveloppes budgétaires
disponibles);
• le taux d’électrification au niveau national, régional, préfectoral, etc.;
• l’indice de pauvreté;
• le développement économique;
• les zones d’encouragement au développement régional prioritaires;
• la proximité du réseau, de voies de communications, etc.;
• un indice composé d’une combinaison des éléments précédents.

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8.6.1 Sélection des projets
A l’étape de présélection des projets, il a été recherché les localités (ou groupement) qui
satisfassent au critère « Revenus/Coûts≥1 », compte tenu des hypothèses de calculs
indiquées au Tableau 8-8, donné à la page 8-13. Au niveau de la sélection, il convient de
déterminer celles qui feront partie du programme d’électrification.
Compte tenu des informations fournies dans le cadre des projets d’électrification en cours à
la CEET, il a été recherché une indication de l’ordre de grandeur du coût de raccordement
au réseau par abonné, compte tenu de l’hypothèse de taux de pénétration (cf. paragraphe
8.4.3 de la présente section) adoptée pour le présent projet. Comme indiqué au tableau
suivant, avec un taux de pénétration de 60%, ce coût par abonné serait de l’ordre de 1100 à
1 500 €. Il est à noter que ces coûts par abonné diminueraient avec un taux de pénétration
plus élevé.
Tableau 8-10: Projets d’électrification en cours - Coût moyen par abonné
Financement Nbre
Nbre de Coût par
Projet d’abonnés
MFCFA M€ ménage abonné (€)
(*)
Projet d'électrification rurale
6 250 9,5 14 080 8 448 1 125
(BIDC1)
Projet d'électrification rurale
2 100 3,2 3 463 2 078 1 540
transfrontalière - Phase II (UE)
(*)
Note: Nombre d’abonnés avec un taux de pénétration de 60% (hypothèse SNC-Lavalin)
Le tableau qui suit indique le nombre de localités qui satisfont au critère de coût
d’électrification par abonné, sur la base des résultats indicatifs précédents, et qui dès lors
peuvent être considérées potentiellement sujettes à être électrifiées par extension du réseau
MT et faire partie du programme d’électrification.
Tableau 8-11: Projets d’électrification selon le critère de sélection
Nouveaux Coût de revient
Coût/ Localités Investissement
abonnés moyen par abonné
abonné (*) candidates (*) total (M€)
potentiels (€/abonné)
≤ 1 100 € 1 015 141 939 94,8 655
≤ 1 550 € 3 130 272 969 265,8 973
Nombre de localités satisfaisant au critère Revenus/Coûts ≥ 1 et Coût/Abonné indiqué
(*)
Note:
8.6.2 Classement des projets
Pour la suite des études et le classement des projets, il n’a été retenu que les localités
sélectionnées précédemment et qui satisfont aussi au critère Coût/Abonné ≤ 1 550 €. A
l’Annexe F est donné la liste des localités (ou groupement de localités) qui satisfont aux
critères « Revenus/Coûts ≥ 1 et Coût/Abonné ≤ 1 550 € » compte tenu des hypothèses de
calculs retenues considérées. Au niveau des régions, ces projets se résument comme suit :
Tableau 8-12: Localités sélectionnées
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 290 214 575 28 694 28,3
2 Kara 382 264 586 40 392 37,1
3 Maritime 968 541 205 83 867 72,9
4 Plateaux 903 510 756 79 505 82,4
5 Savanes 587 389 429 40 511 45,1
Total 3 130 1 920 552 272 969 265,8
Note: (*) Nombre de localités satisfaisant aux critères Revenus/Coûts ≥ 1 et Coût/Abonné ≤ 1500€

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A partir des résultats indiqués au tableau précédent et à titre d’exemple seulement, il est
donné ci-après deux (2) options qui pourraient être envisagées pour établir des ordres de
priorité dans le classement des localités. Dans ce sens, la superposition des résultats,
obtenus auparavant, sur des cartes illustrant des indices particuliers comme le taux
d’électrification (Figure 8-15, page 8-29) ou l’indice de pauvreté (Figure 8-16, page 8-30)
permet au planificateur de prioriser les projets et d’en justifier le choix.
Le tableau qui suit indique la répartition régionale de l’ensemble des localités, préalablement
sélectionnées, selon le taux d’électrification. La Figure 8-17, donnée à la page 8-31, illustre
géographiquement ces résultats.
Tableau 8-13: Nombre de localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité
Taux d’accès (%) Centrale Kara Maritime Plateaux Savanes Total
0-10 232 132 466 677 363 1 870
10 -25 - 135 495 207 233 1 060
25-50 50 117 - 33 - 200
(*)
50-70 - - 1 - - 1
Total 282 384 961 917 586 3 130
Note: (*) Zone de Lomé
Dans le même ordre d’idée, le tableau qui suit indique la répartition régionale de ces
localités selon l’indice de pauvreté. La Figure 8-18, présentée à la page 8-32 illustre
géographiquement ces résultats.
Tableau 8-14: Nombre de localités candidates selon l’indice de pauvreté
Indice de pauvreté (%) Centrale Kara Maritime Plateaux Savanes Total
20-30 - - - - - -
30-40 - - 1(*) - - 1
40-50 - 108 960 96 - 1 164
50-60 49 36 - 372 - 457
60-70 233 240 - 449 - 922
70-80 - - - - 48 48
80-90 - - - - 257 257
90-100 - - - - 281 281
Total 282 384 961 917 586 3 130
(*)
Note: Zone de Lomé

8.6.3 Planification et hiérarchisation des investissements – Horizon 2028


Nonobstant des critères qui pourraient être envisagés de retenir ultérieurement, la
planification des investissements et leurs hiérarchisations a été faite sur une période de 15
ans (horizon 2028) aux travers des sous-périodes et enveloppes budgétaires suivantes, en
présupposant que la totalité des projets seraient retenus pour exécution.
Tableau 8-15: Localités sélectionnées selon les budgets
Sous-période Enveloppe budgétaire (M€) Nombre de localités
2014-2018 87,9 958
2019-2023 88,1 1 018
2024-2028 89,8 1 154
Total 265,8 3 130
Les paragraphes qui suivent détaillent, au niveau régionale et selon les sous-périodes
retenues, ces résultats.

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8.6.3.1 Planification et investissements - Sous-période 2014-2018


A l’Annexe F est donné, pour la sous-période 2014-2018, la liste des localités (ou
groupement de localités) qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts≥1 et Coût/Abonné ≤
1550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées et enveloppe
budgétaire anticipée (87,9 M€). Le tableau qui suit résume, au niveau régional, ces résultats.
Tableau 8-16: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 82 101 732 13 470 8,2
2 Kara 118 137 195 21 044 12,4
3 Maritime 395 343 721 53 576 32,7
4 Plateaux 233 222 266 35 244 23,4
5 Savanes 130 133 856 13 986 11,2
Total 958 938 771 137 320 87,9
La Figure 8-19, donnée à la page 8-33 illustre géographiquement la configuration des
projets retenus pour la sous-période 2014-2018.
8.6.3.2 Planification et investissements - Sous-période 2019-2013
A l’Annexe F est donné, pour la sous-période 2019-2023, la liste des localités (ou
groupement de localités) qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts≥1 et Coût/Abonné ≤
1550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées et enveloppe
budgétaire anticipée (88,1 M€). Le tableau qui suit résume, au niveau régional, ces résultats.
Tableau 8-17: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 135 77 686 10 510 13,1
2 Kara 155 85 824 13 090 15,4
3 Maritime 221 94 575 14 450 17,2
4 Plateaux 235 116 372 17 847 21,4
5 Savanes 272 167 320 17 392 21,0
Total 1 018 541 778 73 289 88,1
La Figure 8-20, donnée à la page 8-34 illustre géographiquement la configuration des
projets retenus pour la sous-période 2019-2023.
8.6.3.3 Planification et investissements - Sous-période 2024-2028
A l’Annexe F est donné, pour la sous-période 2024-2028, la liste des localités (ou
groupement de localités) qui satisfont aux critères « Revenus/Coûts≥1 et Coût/Abonné ≤
1550 € » compte tenu des hypothèses de calculs retenues considérées et enveloppe
budgétaire anticipée (89,8 M€). Le tableau qui suit résume, au niveau régional, ces résultats.
Tableau 8-18: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028
Population Nouveaux
Localités Investissement
Région Nom potentielle abonnés
candidates (*) total (M€)
atteinte potentiels
1 Centrale 73 35 157 4 714 6,9
2 Kara 109 41 567 6 258 9,3
3 Maritime 352 102 909 15 841 23,0
4 Plateaux 435 172 118 26 414 37,6
5 Savanes 185 88 253 9 133 13,0
Total 1 154 440 003 62 360 89,8
La Figure 8-21, donnée à la page 8-35 illustre géographiquement la configuration des
projets retenus pour la sous-période 2024-2028.

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Figure 8-4: Méthode de calcul du ratio « Revenus totaux/Coûts récurrents »

Distance de la localité à la source


Investissements en
réseaux MT
Facteur de sinuosité

Coûts unitaires des ouvrages

Investissements en Topologie des localités


réseaux BT

Facteur de charge
Investissements en
transformateurs Facteur d’utilisation
MT/BT
Facteur de puissance

Consommation
spécifique Nombre d’abonnés
annuelle
Population

Consommation
totale (kWh) Nbre de personnes/ménage

Taux de pénétration
Coût commercial
Coût de l’énergie rural

Coût O & M Pertes Tarifs et autres redevances

Coûts Revenus
récurrents totaux

Revenus/Coûts

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Figure 8-5: Découpage administratif du Togo – Régions et préfectures

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Figure 8-6: Carte de localisation des localités du Togo non électrifiées

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Figure 8-7: Carte des infrastructures électriques de la CEET

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Figure 8-8: Carte topographique du Togo

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Figure 8-9: Localités présélectionnées - Niveau national

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Figure 8-10: Localités présélectionnées – Région Savanes

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Figure 8-11: Localités présélectionnées – Région Kara

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Figure 8-12: Localités présélectionnées – Région Centrale

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Figure 8-13: Localités présélectionnées – Région Plateaux

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Figure 8-14: Localités présélectionnées – Région Maritime

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Figure 8-15: Taux d’accès à l’électricité – Année 2012

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Figure 8-16: Indice de pauvreté - Année 2012

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Figure 8-17: Positionnement - Localités candidates selon le taux d’accès à l’électricité

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Figure 8-18: Positionnement - Localités candidates selon l’indice de pauvreté

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Figure 8-19: Localités sélectionnées – Sous-période 2014-2018

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Figure 8-20: Localités sélectionnées – Sous-période 2019-2023

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Figure 8-21: Localités sélectionnées – Sous-période 2024-2028

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9
9 PLAN DE TRANSPORT

PLAN DE TRANSPORT
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
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9. PLAN DE TRANSPORT

La présente section regroupe les détails ainsi que les conclusions des études réalisées sur
le réseau de transport de la CEB. L’objectif principal de cette étude consistait à:
déterminer la performance du réseau électrique de transport d’énergie, compte tenu
des ouvrages de production, des extensions des réseaux de transport planifiés et des
nouvelles charges dues à l’électrification rurale, notamment en ce qui a trait aux :
 niveaux de tension normalisés;
 limites de tension, en exploitation normale et d’urgence (perte d’une ligne); ainsi
qu’aux
 limites de charge des équipements;
déterminer si les seuils de puissance aux principaux postes sources ne sont pas
dépassés.
À l’aide des plans d’expansion de la production et du transport fournit par la CEB ainsi que
des prévisions de la charge. Les analyses ont été effectuées afin de déterminer les
performances du réseau électrique de transport d’énergie.
Les études ont été effectuées pour les années charnières 2018, 2023 et 2028. Il est à noter,
cependant, que les résultats pour les années au delà de 2018 sont présentés à titre indicatif,
afin de donner un aperçu à long terme des recommandations identifiées, orienter leur mise
en œuvre et en vérifier leur impact.

9.1 Méthodologie de simulation de fonctionnement des réseaux électriques


De façon générale, les études de simulation de fonctionnement des réseaux électriques de
transport d’énergie se déroulent selon trois étapes, à savoir :
l’analyse en régime permanent: soit le calcul de répartition de puissance et plan de
tension, lorsque tous les ouvrages sont à disposition (N) et en situation ou un ouvrage
est indisponible (N-1). Cette étude permet de déterminer les volumes de pertes sur le
réseau HT, les risques de surcharge et la puissance non distribuée, en cas de
défaillance;
l’évaluation des courants de court-circuit: l’étude des courants de court-circuit réalisée
sur les jeux de barres composant le système HT et MT a pour but de savoir si les
courants dépassent ou non les limites des équipements en place;
l’étude du comportement dynamique du réseau: l’analyse en régime transitoire permet
de vérifier que le réseau est stable et qu’il peut supporter des défaillances (par
exemple, la perte d’une ligne suite à un défaut).
Les résultats de ces simulations, tout en permettant d’identifier les mesures techniques à
prendre/mettre en place pour une exploitation fiable du réseau électrique de transport,
fournissent aussi des renseignements utiles pour les systèmes de commande et protection
qui serviront d’intrants à l’étude du plan de protection.

9.1.1 Étude d’écoulement de puissance

Les études d’écoulement de puissance consistent, essentiellement, à vérifier que la


configuration des réseaux interconnectés, selon le scénario le plus probable d’alimentation,
permet un fonctionnement satisfaisant et que les niveaux de tension restent dans les limites
prescrites. Elles permettent également de déterminer les renforcements ainsi que les
besoins en compensation réactive.

Rapport final (version provisoire) 9-1 613056-47ER-3000-00


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L’analyse d’écoulement de puissance s’effectue dans des conditions de charge de pointe


selon la procédure ci-dessous, pour chaque année d’étude :
en condition d’opération normale (N), pour vérifier que les limites de tension et de
charge spécifiées dans les critères de planification sont respectées;
en condition d’opération d’urgence. Cette analyse inclut principalement les
contingences de type N-1 (perte d’un seul élément à la fois), mais peut dans certains
cas inclure d’autres évènements critiques. Le tout dans le respect des critères de
planification retenus.
Pour toutes les simulations, les renforcements selon la planification à l’horizon de l’étude du
réseau, telle qu’établie dans les études antécédentes, sont vérifiés. Si des renforcements
additionnels sont requis, ceux-ci sont identifiés.

9.1.2 Analyse des courants de court-circuit

Étant donné que les réseaux électriques sont des systèmes très complexes, il est impossible
de prévenir complètement les courts-circuits. Cependant, il est possible de limiter leurs
effets en contrôlant l’amplitude des courants de défaut et en isolant la plus petite partie
possible de la zone en défaut, afin d’assurer le service au reste du système.
Les études de court-circuit sont menées afin de déterminer les niveaux de défaut, aux
postes sources. Les valeurs obtenues sont comparées aux capacités des équipements en
place dans les postes et lorsque dépassées, des mesures sont recommandées pour les
limiter (sectionnement des barres, mise en place de réactances pour limiter les niveaux de
défauts, etc.).

9.1.3 Étude de stabilité transitoire

La stabilité transitoire fait référence à la propriété du réseau de rester en état d’équilibre en


conditions normales d’opération et de regagner l’équilibre après une perturbation majeure
(défaut monophasé ou triphasé, perte d’un équipement majeur, déclenchement d’une ou
plusieurs lignes).
Le but de l’étude est de valider la capacité du réseau à maintenir son synchronisme, et de
vérifier le critère de temps maximum d’élimination de défaut. L’étude permet aussi de
déterminer, si requis, le plan de délestage pour maintenir la stabilité et identifier les
renforcements de réseau requis, lorsque les automatismes de délestage ne sont pas
suffisants. Les variables suivantes sont généralement surveillées:
la production des générateurs;
l’angle relatif du rotor; et
la tension et la fréquence aux nœuds.

Les modèles dynamiques d’équipements ayant une réponse rapide, comme par exemple les
compensateurs statiques d’énergie réactive, sont habituellement modélisés dans l’étude de
stabilité. Les équipements ayant une réponse plus lente, tels que les prises de
transformateurs et les compensateurs shunts fixes, n’ont pas de modèle dynamique.

Les résultats de ces simulations permettent de valider les spécifications des équipements et
fournissent aussi des renseignements utiles pour les systèmes de commande et protection.

Rapport final (version provisoire) 9-2 613056-47ER-3000-00


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9.2 Modélisation du réseau de la CEB

Le réseau électrique actuel de la CEB a été modélisé dans le logiciel d’analyse de réseaux
électriques CYME-5, à partir du modèle existant développé dans le cadre des études de
faisabilité de la ligne 161 kV Kara-Mango-Dapaong. Les plus récentes informations
recueillies, lors de la mission de collecte des données, ont cependant été prises en compte
dans le cadre de la présente étude.
Les réseaux des pays voisins (Ghana et Nigéria) ont été modélisés à l’aide de générateurs
équivalents, se basant sur leurs niveaux de court-circuit, et leurs comportements en régime
permanent et transitoire. Le réseau étudié dans le mandat actuel s’étend donc du poste
Akossombo au Ghana, jusqu’au poste Ikeja au Nigéria..

9.2.1 Source des données

Les données pour modéliser le réseau actuel de la CEB ont été obtenues à partir des
sources suivantes :
1. l’Étude de faisabilité: Ligne 161 kV Kara-Mango-Dapaong et poste Sokodé (SNC-
Lavalin, Rapport No. 503100-40EE-0001);
2. l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No.
509450-47ER-1300); et
3. les données recueillies pour les besoins de la présente étude, c'est-à-dire celles
consignées dans le rapport de démarrage (Rapport No. 613056-47ER-1100).
Il est à noter que dans certains cas, des divergences ont été observées entre les données
des rapports d’études, dessins et documents disponibles. Cependant, pour les besoins de
l’étude, les informations les plus récentes ont été utilisées pour actualiser les données. En
l’absence de données précises, des valeurs typiques ont été utilisées.

9.2.2 Appel de puissance aux postes

Les cinq principaux clients de la CEB sont:


CEET: Compagnie d’Énergie Électrique du Togo, société nationale de distribution
d'électricité;
WACEM: West Africain Cement, producteur de ciment;
SNPT: Société Nouvelle des Phosphates du Togo, producteur de phosphates;
SBEE: Société Béninoise d'Énergie Électrique, société nationale de distribution
d'électricité ; et
SCB-Lafarge: Producteur de ciment.
Les gros clients industriels représentent environ 15% de la demande en électricité. Le reste
de la demande est transmise aux sociétés de distribution Togolaise et Béninoise qui
agissent en partie comme auto-producteurs étant donné qu'elles possèdent leurs propres
moyens de production. La demande de ces clients est essentiellement résidentielle et
tertiaire.
Dans le nord du Bénin, la SBEE travaille en collaboration avec l'Agence Béninoise
d'Électrification Rurale et de Maitrise de l'Énergie (ABERME) pour développer le réseau
33kV entre localités et tenter de raccorder les nouvelles charges et les endroits reculés. A
court terme, le Togo et le Bénin prévoient une croissance importante du nombre de clients
raccordés au réseau interconnecté.

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Actuellement, le Bénin consomme plus de la moitié de la demande en électricité de la CEB.


Néanmoins, on observe depuis plusieurs années un accroissement plus important de la
charge au Togo qu'au Bénin. L'accroissement du nombre de clients raccordés au réseau
interconnecté de la CEET devrait confirmer la tendance et le Togo devrait occuper une place
de plus en plus importante dans la consommation d'électricité de la CEB.
Prenant en compte tous ces aspects, les prévisions de la demande pour le Bénin, telles
qu’actuellement retenues par la CEB, et celles pour le Togo telles qu’identifiées dans la
présente étude sont présentées ci-après. Les charges identifiées dans le Tableau 9-1 ont
été utilisées pour les analyses des années charnières. Ces charges correspondent à la
demande de pointe synchrone, des postes de la CEB, qui a lieu durant la saison sèche. Il a
été admis que tous les renforcements nécessaires seront mis en place du côté des charges
afin d’assurer un facteur de puissance adéquat.
L’analyse des charges a montré, tout du moins pour ce qui concerne le Togo, qu’à l’horizon
2028 les charges anticipées dans les études antérieures étaient du même ordre de
grandeur, mais cependant supérieures, à celles évaluées pour la présente étude.

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Tableau 9-1: Charges synchrones (MW) aux postes de la CEB - Demande de pointe
Poste HT/MT 2018 2023 2028
Charges synchrones aux postes du Togo
Atakpamé 8,0 11,6 15,3
Cinkassé 0,8 1,2 1,5
Dapaong 3,4 4,9 6,6
Galangachi 1,2 1,6 2,3
Gandonamoni 0,2 0,3 0,5
Kara 16,6 23,8 31,5
Korbongou 0,2 0,4 0,5
Kpalimé 5,9 8,5 11,3
Légbassito 16,8 24,0 31,9
Lokossa 13,2 18,9 25,0
Lomé Aflao 79,9 114,9 152,3
Lomé Port 60,1 86,5 114,6
Mango 0,6 0,9 1,2
Momé Hagou 65,0 93,5 123,9
Notsé 3,9 5,7 7,6
Total Togo 276,0 397,0 526,0
Charges synchrones aux postes du Bénin
Avakpa 6,2 9,9 15,9
Bembéréké 6,1 9,7 15,5
Bohicon 18,3 29,3 47,0
Gbégamey 15,5 24,8 39,6
Vêdoko (15 kV) 86,0 137,4 220,1
Vêdoko (63 kV) 83,3 133,5 213,8
Dassa Zoume - - 9,3
Djougou 2,2 3,5 5,6
Dydyona - 2,9 4,7
Guene 1,8 2,9 4,7
Kandi 1,8 2,9 4,7
Karimama - 2,9 4,7
Maria Gléta 12,3 19,8 31,7
Malanville 1,8 2,9 4,7
Natitingou 27,0 43,3 69,4
Onigbolo 22,5 36,1 57,8
Parakou 27,9 44,8 71,7
Porto Novo 15,5 24,8 39,6
Porga 1,8 2,9 4,7
Sakété 1,3 2,1 3,3
Tanzoun 18,2 29,1 46,6
Total Bénin 353,7 575,8 890,8
TOTAL CEB 629,7 972,8 1 416,8

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9.3 Résultats des études antérieures et recommandations

Dans le cadre de l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud de la CEB (SNC-Lavalin,


Rapport No. 509450-47ER-1300), des simulations de fonctionnement du réseau électrique
de transport d’énergie de la CEB avaient été effectuées aux dates clefs du développement
du réseau. Les études réalisées, à l’horizon 2028, avaient concerné :
le comportement du réseau en régime permanent;
l’évaluation des courants de court-circuit; ainsi que
l’analyse du réseau en régime transitoire.
Les résultats des simulations – tenant compte des travaux programmés dans le cadre
d’études antérieures -, avaient permis d’identifier les mesures à, éventuellement, mettre en
place pour une exploitation fiable du réseau électrique de transport. De plus pour les
besoins des simulations, il avait été supposé que toute la puissance nécessaire serait
installée pour satisfaire la demande prévue et que, pour un fonctionnement normal du
réseau de la CEB, il avait aussi été admis que tous les moyens nécessaires en
compensation réactive seraient mis en place aux dates clefs de développement du réseau.
Les études d’écoulement de puissance, de court-circuit et de stabilité transitoire, effectuées
pour les années 2014, 2018, 2023 et 2028, avaient identifiés des actions à mettre en œuvre
afin que l’exploitation du réseau de la CEB puisse rencontrer les critères d’exploitation en
vigueur à la CEB. En conclusion, l’étude avait identifiée que les points suivants devraient
être pris en compte, dans le cadre plus large d’un plan directeur Production-Transport de la
CEB, à savoir :
l’installation d’un transformateur 80 MVA 161/15 kV à Vêdoko entraînerait un niveau
de court circuit qui dépasse considérablement la limite prévue de 12,5 kA à 15 kV;
le fonctionnement en parallèle des transformateurs 161/15kV et 161/20kV pourrait
s’avérer impossible dans la plupart des cas, si la capacité d’interruption de
l’équipement MT est limitée à 12,5 kA;
étant donné la croissance des charges, il sera nécessaire d’ici 2023 d’augmenter la
capacité des transformateurs 161/15 kV ou 161/20 kV aux postes Vêdoko, Maria
Gléta, Momé Hagou et autres;
les renforcements identifiés pour l’année 2014 permettent d’améliorer la stabilité du
réseau, tout en atténuant les problèmes causés par la perte des lignes Onigbolo-
Sakété;
pour l’horizon 2023 et 2028, il a été observé qu’un défaut triphasé devrait être éliminé
en six (6) cycles ou moins afin de maintenir la stabilité du réseau pour les pires
contingences de perte de ligne.

9.4 Étude des réseaux 2018, 2023 et 2028

Dans le cadre du plan directeur du développement des infrastructures CEET, il a été repris
les mêmes réseaux que ceux développés dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau
Sud de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300), incluant les
recommandations identifiées, en apportant cependant, des ajustements au niveau de la
demande des postes du Togo ainsi qu’au niveau de la production envisagée par la CEET
(extension de la centrale ContourGlobal et développement d’une centrale au charbon à
Adodo, site situé à environ 40 km de Lomé).
Les paragraphes qui suivent présentent l’impact des ajustements, au niveau demande et
production, sur le réseau de transport CEB.

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9.4.1 Simulations pour l’année 2018

A l’horizon 2018, il a été admis que tous les grands ouvrages planifiés, de façon ferme, au
niveau transport et production, autant au Togo qu’au Bénin, auront été complétés et mis en
service.
Au niveau transport, les ouvrages concernés sont:
la ligne à 330 kV reliant les réseaux du Ghana (VRA), de la CEB et du Nigéria (TCN);
les. lignes 161 kV Kara–Mango–Dapaong, Onigbolo-Parakou (double circuit), Lomé C-
Lomé Aflao, Avakpa-Adjarala, Adjarala-Nangbéto (ajout d’un circuit) ainsi que Sakété-
Tanzoun;
le lignes 161 kV Lomé C-Kpalimé-Atakpamé, Bembéréké-Kandi-Malanville ainsi que
Natitingou-Porga;
le réaménagement de la ligne reliant Momé Hagou à Vêdoko, en coupure dans le
poste Maria Gléta; ainsi que

l’addition d’un deuxième circuit 161 kV Onigbolo-Sakété.

Au niveau de la production, les mises en service concernées sont


la nouvelle centrale thermique à Maria Gléta (80 MW);
la centrale hydraulique d’Adjarala (70 MW); et
l’extension de la centrale ContourGlobal (ajout de 90 MW, 6x15 MW)).

Les écoulements de puissance pour l’année 2018 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure 9-1.
L’analyse des résultats obtenus indique d’une part que l’ensemble des critères de charge et
de tension sont respectés et qu’aucun renforcement additionnel n’est nécessaire pour le
réseau de transport.
Dans cette configuration, la demande du Togo est entièrement satisfaite par la production
locale et l’excédent de production, attribuable à la mise en service de l’extension de la
centrale ContourGlobal, permet de réduire l’importation de puissance des réseaux voisins.

9.4.2 Simulations pour l’année 2023

Au niveau de la production au Togo, pour les besoins de la simulation, il a été retenu la mise
en service de la centrale au charbon d’Adodo avant 2020 (comme inscrit dans le plan
directeur du WAPP). Cependant, pour ce qui est de cette dernière, il a été considéré qu’elle
serait mise en service en deux tranches de deux unités de 125 MW, la première tranche
(2x125 MW) avant l’année 2020 suivie d’une deuxième à la date pour laquelle la durée des
défaillances du système n'est plus satisfaite, soit l’année 2025 comme indiqué dans le cadre
du scénario B du Plan de production. Au niveau de l’évacuation de la production de la
centrale au charbon sur le réseau de transport, il a été admis que celle-ci serait effectuée au
travers du poste Lomé C, étant donné sa positon géographique située non loin du site de la
nouvelle centrale et sa configuration qui permet l’écoulement de la puissance produite
autant sur le réseau 161 kV que 330 kV.
Outre, cette production planifiée, il a été supposé que toute la puissance additionnelle
nécessaire serait installée pour satisfaire la demande prévue et il a donc été pris comme
hypothèse que cette génération supplémentaire serait d’origine thermique et installée à
Maria Gléta, comme admis dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud de la CEB
(SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300).
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Au niveau transport, il a été admis qu’à l’horizon 2023, la ligne 161 kV Guéné-Karimama-
Dydyona ainsi que la ligne double terne Maria Gléta-Vêdoko (pour permettre le transit de la
puissance produite par la nouvelle centrale de Maria Gléta, vers le centre de charges de
Vêdoko) seront en service.

Les écoulements de puissance pour l’année 2023 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure 9-2.
L’analyse des résultats obtenus indique d’une part que l’ensemble des critères de charge et
de tension sont respectés et qu’aucun renforcement additionnel n’est nécessaire pour le
réseau de transport.
Dans cette configuration, la demande du Togo est entièrement satisfaite par la production
locale et l’excédent de production, attribuable à la mise en service de la centrale Adodo
permet de réduire l’importation de puissance des réseaux voisins, en régime permanent,
ainsi que réduire la taille de la génération supplémentaire d’origine thermique à être
installée à Maria Gléta, comme admis dans l’Étude d’exploitation en boucle du réseau Sud
de la CEB (SNC-Lavalin, Rapport No. 509450-47ER-1300).

9.4.3 Simulations pour l’année 2028

A l’horizon 2028, il a été admis que la ligne 161 kV de Beterou-Dassa Zoume-Bohicon sera
en service, en plus de l’entrée en coupure de la ligne 161 kV Parakou-Djougou par le poste
de Bétérou, et de la ligne 330 kV Lomé-C-Sakété par le poste de Maria Gléta.
Du côté de la production, il a été admis que des générateurs seront raccordés aux postes de
Djougou et que la deuxième tranche (2x125 MW) de la centrale Adodo sera mise en service.
Les écoulements de puissance pour l’année 2023 en condition normale d’opération sont
illustrés à la Figure 9-3.
L’analyse des résultats obtenus indique d’une part que l’ensemble des critères de charge et
de tension sont respectés et qu’aucun renforcement additionnel n’est nécessaire pour le
réseau de transport.
Dans cette configuration, la demande du Togo est entièrement satisfaite par la production
locale et l’excédent de production, attribuable à la mise en service de la deuxième tranche
centrale Adodo permet de réduire l’importation de puissance des réseaux voisins, en régime
permanent.

9.5 Récapitulatif des résultats obtenus

Les études d’écoulement de puissance, effectuées pour les années 2018, 2023 et 2028,
tenant compte des consommations identifiées dans le cadre des études de prévision de la
demande du Togo ainsi que des recommandations et travaux programmés dans le cadre
d’études antérieures ont montrés que l’exploitation du réseau de la CEB permet de
rencontrer les critères de planification et qu’au niveau du réseau togolais, mise à part les
travaux relatifs à l’implantation des nouveaux moyens de production et raccordement au
réseau de transport, aucun travaux majeurs ne sont nécessaires.
Les renforcements identifiés devront être adressés dans un cadre plus large d’un plan
directeur Production-Transport de la CEB, tenant en compte tous les grands ouvrages
planifiés, de façon ferme, au niveau transport et production par la CEB, que par la CEET au
niveau du Togo et la SBEE au niveau du Bénin.

Rapport final (version provisoire) 9-8 613056-47ER-3000-00


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Figure 9-1: Ecoulement de puissance pour l'année 2018
P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)

MALANVILLE Colors :
1.022 (9.84)
P28-BASE-PCA
-1.82MW
PORGA
0.990 (6.98)
-0.88MVAr
Line Types:
1.82 MW
GUENE
1.82MW
-1.11MVAr 0.88 MVAR A-OH
1.022 (9.88) B-OH
CINKASSE
0.975 (8.67)
1.82 MW
-3.63MW C-OH
0.88 MVAR-1.96MVAr -6.13MVAr
-1.82MW 1.82 MW 2-OH
-0.83MW 1.08MVAr 0.88 MVAR
-0.40MVAr
3.64MW
-0.23MVAr 3-OH
KANDI
0.83MW
0.83 MW
0.40 MVAR
1.83MW
-6.50MVAr 1.027 (10.07) A-UG
-0.99MVAr
DAPAONG B-UG
0.975 (8.68)
NATITINGOU C-UG
0.986 (7.20)
-5.46MW
1.82 MW
0.88 MVAR
2-UG
-0.66MVAr
3-UG
1.20 MW 0.28 MW 3.41 MW
5.48MW
0.58 MVAR 0.13 MVAR 1.65 MVAR
-5.71MW 27.05 MW -7.69MVAr
-12.96MVAr 13.10 MVAR BEMBEREKE Symbols :
1.025 (10.69)
5.75MW
7.76MVAr
Load
Transformer
MANGO -28.87MW
0.990 (8.84) -6.60MVAr
6.05 MW Switch, (C)
-6.67MW
29.17MW
2.93 MVAR Synchronous Gene.
2.36MVAr
-8.20MVAr
10.90MW -10.84MW
-5.77MW -5.77MW Shunt Reactor
2.39MVAr2.39MVAr
0.64 MW 6.72MW
-5.96MVAr 1.23MVAr Shunt Capacitor
0.28 MW 0.31 MVAR-3.60MVAr DJOUGOU 5.81MW 5.81MW
KARA0.13 MVAR 1.002 (9.01) -10.51MVAr
-10.51MVAr
1.002 (9.73)

-20.53MW
-4.66MVAr
2.20 MW PARAKOU
16.57 MW -34.20MW
1.07 MVAR 20.76MW 1.017 (11.44)
8.03 MVAR1.54MVAr -2.14MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -20.76MW 20.86MW
34.67MW
1.012 (12.15)
-5.78MVAr 0.00MVAr 1.68MVAr 2.14MVAr -4.45MVAr

G G
27.94 MW
13.53 MVAR -30.21MW -30.21MW
-34.67MW 5.97MVAr 5.97MVAr
5.78MVAr
-31.40MW 31.60MW
31.73MW 31.73MW
10.18MVAr -12.31MVAr 0.00
0.00
-14.98
-0.97
36.08MW -20.61MVAr -20.61MVAr
-16.27MVAr
ATAKPAME NANGBETO 253.47MW
1.014 (18.85) 1.014 (19.98) -108.53MVAr
BOHICON ONIGBOLO
3.96 MW ADJARALA 13.14MW 1.005 (19.51) -251.43MW 253.47MW
1.010 (21.04) 0.94MVAr 1.003 (19.14)
-12.70MW 1.92 MVAR 14.98MW -14.88MW 92.13MVAr -108.53MVAr
VRA_G TEMA-3 2.21MVAr -10.89MVAr 6.17MVAr IKEJA-3
1.014 (23.41) 8.01 MW -13.06MW 1.032 (28.32)
1.000 (-6.60) ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-45.65MW
3.88 MVAR
1.061 (24.38)

14.98MW -14.88MW -6.70MVAr -5.24MW 5.25MW 16.84MVAr -45.65MW


12.82MW 1.019 (-4.22)
KPALIME -10.89MVAr 6.17MVAr -2.17MVAr -3.34MVAr 16.84MVAr
253.45MW
-253.47MW
-9.43MVAr
70.00MW 18.30 MW 108.53MVAr
1.012 (20.15) -105.58MVAr
8.91MVAr 8.87 MVAR 46.25MW
SAKETE-3
22.54 MW
-69.85
2987.00MW

-18.52MVAr 46.25MW PHCN-3


G

-3.07
860.14MVAr
-1.34MW 1.58MW
-96.70MVAr 31.22MVAr 23.62MW -23.57MW 10.92 MVAR -18.52MVAr 1.046 (25.30) 253.45MW
1.028 (28.88)
G

1.34
96.70 8.12MVAr -9.09MVAr -105.58MVAr
5.89 MW
948.91 MVAR

-41.69MW 41.85MW
2987.00 MW

2.85 MVAR
-65.76MVAr -19.34MVAr
253.47
209.40 -99.82

LOME-C-3 12.33MW AVAKPA -41.85MW 42.03MW -18.61

-1.34
-6.33
14.82MVAr 80.00MW 23.00MW 19.34MVAr -73.52MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
1.044 (23.22) 1.006 (20.76)
40.10
34.53
-18.72MW
40.10MVAr9.07MVAr SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.014 (-0.94)
6.58MVAr 141.6 A
-12.23MW 1.003 (21.70)
G G
-17.71MVAr 42.03MW
19.01MW MAG-G2 MAG-G1
6.18 MW -73.52MAr G S W IN G

-14.64MVAr 0.979 (-7.11)


0.995 (-3.75)
-3.93MW 3.97MW 2.99 MVAR 26.53MW 26.53MW 17247.47MW
5780.22MVAr
8.15MVAr 8.15MVAr
-11.48MVAr 7.74MVAr 16994.00 MW

1.29 MW 5569.23 MVAR

-26.41MW -26.41MW 0.63 MVAR


MOME-HAGOU -79.84
-35.99
-22.91
-6.48

-9.87MVAr -9.87MVAr
AKOSSOMBO 0.996 (20.77) TANZOUN-1
1.016 (23.00) 0.995 (21.09)
6.71MW 6.71MW
LOME-C-1 -0.82MVAr
-0.82MVAr
1.004 (22.55)
0.44MW -0.42MW -6.70MW-6.70MW
-8.64MVAr 2.16MVAr -1.87MVAr
-1.87MVAr 26.40
9.86
26.40
9.86

0.39MW -0.38MW
-8.45MVAr 1.19MVAr

16.75 MW 13.16 MW 64.99 MW


-29.65MW -29.65MW TANZOUN-6
0.67MW 8.11 MVAR 31.82MW -31.41MW 6.38 MVAR 31.48 MVARMARIA-GLETA 31.24MW 31.24MW
0.67MW 27.36MVAr 27.36MVAr 1.046 (19.09)
3.16MVAr -7.24MVAr 4.21MVAr 1.004 (20.53) -5.92MVAr -5.92MVAr
3.16MVAr
29.89MW 29.89MW 31.82MW -31.41MW
-0.62MW -28.24MVAr -28.24MVAr -30.96MW -30.96MW
-0.62MW -7.24MVAr 4.21MVAr
-12.29MVAr 2.74MVAr 2.74MVAr
-12.29MVAr 52.29MW 52.29MW
18.45MVAr 18.45MVAr 18.18 MW
12.34 MW 8.80 MVAR
5.98 MVAR -52.11MW -52.11MW PORTO-NOVO-6
COT-VEDOKO -18.72MVAr -18.72MVAr 1.046 (19.02)
LOME-AFLAO
0.998 (20.08)
0.999 (23.33)

15.45 MW
-69.22MW -69.22MW 7.48 MVAR
21.18MVAr21.18MVAr
79.91 MW
38.70 MVAR 85.78 MW
69.70MW 69.70MW -18.68MW 19.09MW
-21.01MVAr-21.01MVAr 41.55 MVAR -3.30MVAr 4.09MVAr
32.85 47.50
-4.15 -5.44

LOME-PORT
0.999 (24.52)

-89.78
5.70
-19.93
-89.78
5.70
COT-VEDOKO-6
1.49

1.009 (15.29)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_3 60.12 MW
1.000 (-2.44) 1.000 (-1.43)
1.000 (-2.44) 29.12 MVAR
-3.16MW
4.28MVAr
83.32 MW
-61.05MVAr 3.17MW 40.35 MVAR
G G G
-4.31MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 1.013 (15.94)
-0.94MVAr -0.08MVAr -0.94MVAr 1.007 (15.41)

15.45 MW -18.62MW 18.68MW


7.48 MVAR -3.17MVAr 3.30MVAr

CEB_2018.xst September 22, 2014, 10:59:26 AM


Figure 9-2: Ecoulement de puissance pour l'année 2023
P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)

DYDYONA Colors :
0.999 (2.53)
P28-BASE-PCA
PORGA -2.91MW
0.943 (1.73) 2.91 MW
-1.41MVAr Line Types:
1.41 MVAR 2.91MW
MALANVILLE
A-OH
KARIMAMA -1.51MVAr
1.000 (2.64)
0.999 (2.70) B-OH
CINKASSE
0.979 (2.41) -2.91MW 2.91 MW -1.78MVAr -5.83MW
C-OH
-2.91MW
0.37MVAr 1.41 MVAR 0.10MVAr
-1.41MVAr 2-OH
-1.16MW
-0.56MVAr 5.83MW
-1.77MVAr2.91
2.91MW
2.91 MW
1.41 MVAR
3-OH
2.92MW GUENE MW -0.49MVAr
1.16MW
1.16 MW
0.56 MVAR
-5.28MVAr
1.000 (2.77) 1.41 MVAR A-UG
-0.85MVAr
DAPAONG B-UG
0.979 (2.43) -11.66MW
NATITINGOU 0.85MVAr
2.91 MW
C-UG
0.940 (2.03)
11.72MW 1.41 MVAR 2-UG
-6.74MVAr
KANDI 3-UG
0.00MVAr 1.65 MW 0.41 MW 4.96 MW 1.000 (3.74)
0.80 MVAR 0.20 MVAR 2.40 MVAR
-8.18MW
43.33 MW
-2.56MVAr
20.99 MVAR
-14.63MW
Symbols :
8.21MW
-2.72MVAr
5.33MVAr
2.91 MW
Load
BEMBEREKE
14.81MW 1.41 MVAR Transformer
MANGO -23.13MW -23.13MW -12.74MVAr
0.983 (3.02) -7.86MVAr -7.86MVAr 0.993 (5.51) Shunt Capacitor
-9.45MW
23.37MW 23.37MW Switch, (C)
3.84MVAr 3.84MVAr
2.12MVAr
22.60MW -22.40MW
-14.79MVAr Synchronous Gene.
3.29MVAr -7.18MVAr 9.70 MW
0.33 MW 0.91 MW 9.59MW
4.70 MVAR
-13.17MVAr DJOUGOU
0.16 MVAR 0.44 MVAR -12.25MW-12.25MW
KARA 0.957 (3.57) 11.41MVAr
11.41MVAr
0.971 (4.90)
12.48MW 12.48MW
-27.87MW -18.41MVAr
-18.41MVAr
-2.19MVAr
PARAKOU
3.52 MW 0.974 (7.26)
23.80 MW -55.99MW
12.47MVAr 1.71 MVAR 28.32MW
11.53 MVAR -14.13MVAr -3.27MVAr
SOKODE 0.00MW 15.00MW -28.32MW 28.47MW
57.43MW
0.978 (9.33)
-13.47MVAr 0.00MVAr 3.46MVAr 3.27MVAr -5.10MVAr

G G
44.76 MW
21.68 MVAR -49.09MW -49.09MW
-57.43MW 10.10MVAr 10.10MVAr
13.47MVAr
-48.91MW 49.39MW
53.05MW 53.05MW
7.61MVAr -8.83MVAr 0.00
0.00
-14.98
-2.71
61.41MW -16.41MVAr -16.41MVAr
-15.42MVAr
ATAKPAME NANGBETO
0.995 (20.99) 1.000 (22.72)
BOHICON ONIGBOLO
5.70 MW ADJARALA 28.26MW 0.991 (20.70) -148.38MW 148.99MW
1.004 (24.76) 1.25MVAr 0.984 (20.73)
-24.07MW 2.76 MVAR 31.71MW -31.34MW 1.68MVAr -27.12MVAr
TEMA-3 2.20MVAr -8.98MVAr 5.15MVAr IKEJA-3
1.010 (29.86) 11.57 MW -27.91MW 1.023 (29.00)
ADJ-G1
MARIAGLETA-3
-71.82MW
5.60 MVAR
1.039 (28.19)

31.71MW -31.34MW -5.99MVAr -1.41MW 1.42MW 6.20MVAr -71.82MW


24.40MW 1.044 (-0.62)
KPALIME -8.98MVAr 5.15MVAr 29.32 MW -8.21MVAr 2.90MVAr 6.20MVAr -148.99MW
-8.52MVAr
1.000 (23.36) 70.00MW 14.20 MVAR 36.11 MW
27.12MVAr
73.14MW
4398.00MW
34.91MVAr -69.83

73.14MW SAKETE-3 PHCN-3


G

-28.05
1352.51MVAr
-7.99MW 8.07MW 17.49 MVAR -5.68MVAr
-67.77MVAr 2.42MVAr -3.78MW 3.82MW -5.68MVAr 1.022 (27.24) 1.022 (29.34) 148.99MW
G

7.99
67.77 22.03MVAr -23.01MVAr -26.22MVAr
8.51 MW
4398.00 MW
1412.69 MVAR 4.12 MVAR 52.97MW -52.71MW
-67.80MVAr -13.39MVAr
VRA_G 148.99

1.000 (-0.20) 200.89 -24.45

LOME-C-3 4.52MW AVAKPA 52.71MW -52.51MW 63.30

-7.99

80.00MW 23.00MW PHCN_G PHCN-LOAD


G

-6.34

ADOBO 1.027 (29.95) 21.26MVAr


0.999 (24.92) 250.00MW 13.39MVAr -64.97MVAr
225.00MW -32.91MW
39.66MVAr8.93MVAr SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.013 (-1.24)
9.16MVAr
163.95

1.029 (1.80) -224.99


73.49
4.40MVAr
1.004 (23.88)
15.40MVAr -8.11

-4.40MW
G G G
-24.02MVAr
33.65MW
9.90 MW MAG-G1 MAG-G3
-11.04MVAr MAG-G2 G S W IN G

4.80 MVAR 0.989 (1.14)1.000 (-2.08) 35.06MW 35.06MW


-5.23MW 5.29MW 0.973 (-2.26) 22455.99MW
7845.33MVAr
14.42MVAr14.42MVAr
-12.49MVAr 8.84MVAr 22307.00 MW
7331.97 MVAR

-34.84MW -34.84MW
MOME-HAGOU -79.85
-35.52
-22.91
-6.32
-249.60
2.08

-15.84MVAr-15.84MVAr
TANZOUN-1 2.07 MW
AKOSSOMBO 0.987 (24.89)
0.992 (23.12) 1.00 MVAR
1.015 (27.43) -9.50MW-9.50MW
LOME-C-1 4.69MVAr
4.69MVAr
1.006 (27.23)
-6.95MW 6.99MW 9.54MW 9.54MW
-6.95MVAr 0.62MVAr -7.30MVAr
-7.30MVAr 34.84
15.84
34.84
15.84

18.92 MW 93.55 MW -6.21MW 6.25MW


9.17 MVAR 45.31 MVAR -6.93MVAr -0.18MVAr

24.05 MW TANZOUN-6
7.42MW 7.42MW
4.00MW 11.65 MVAR 31.88MVAr 31.88MVAr 45.66MW -44.84MW MARIA-GLETA -8.86MW -8.86MW 0.993 (20.22)
4.00MW
3.17MVAr -0.03MVAr -2.04MVAr 0.998 (25.35) 16.03MVAr 16.03MVAr
3.17MVAr
-7.27MW -7.27MW 45.66MW -44.84MW
-3.93MW -32.94MVAr -32.94MVAr 8.97MW 8.97MW
-3.93MW -0.03MVAr -2.04MVAr
-12.22MVAr 75.07MW -19.69MVAr -19.69MVAr
-12.22MVAr 75.07MW 75.07MW 75.07MW
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr
11.08MVAr 196.1 A 196.1 A

29.12 MW
-74.73MW PORTO-NOVO-6
-74.73MW-74.73MW-74.73MW 14.10 MVAR
19.77 MW COT-VEDOKO -10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr
-10.87MVAr 0.992 (20.13)
LOME-AFLAO 9.58 MVAR 0.991 (24.63)
0.995 (27.36)

24.75 MW
-46.28MW -46.28MW 11.99 MVAR
17.31MVAr17.31MVAr
114.95 MW
55.67 MVAR 137.42 MW
46.51MW 46.51MW 45.17 MVAR -15.28MW 15.59MW
-17.88MVAr-17.88MVAr -3.25MVAr 3.79MVAr
71.78 71.78
18.83 18.83

LOME-PORT
0.994 (28.18)

-89.77
-3.08
0.00
COT-VEDOKO-6
0.00 -89.77
-3.08
0.963 (17.07)
LPO-G2 LPO-G1 LPO_G3
1.000 (1.22) 0.000 () 1.000 (1.22) 86.52 MW 0.00MVAr
9.55MW
41.91 MVAR 8.87MVAr
133.47 MW
G G -55.63MVAr -9.52MW 64.64 MVAR
-8.83MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 0.00MW G COT-GBEGAME 0.962 (17.37)
7.88MVAr 0.00MVAr 90.00MW 0.957 (16.90)
7.88MVAr

24.75 MW -15.23MW 15.28MW


11.99 MVAR -3.15MVAr 3.25MVAr

CEB_2023.xst September 22, 2014, 10:45:17 AM


Figure 9-3: Ecoulement de puissance pour l'année 2028
P28-BASE-PCA Legend
Layer :
Network color (random)

DYDYONA Colors :
0.967 (5.74)
P28-BASE-PCA
-4.66MW
-2.26MVAr

4.66 MW
Line Types:
PORGA
0.958 (15.62)
2.26 MVAR
4.67MW
MALANVILLE
A-OH
-0.47MVAr
KARIMAMA
0.968 (5.91)
0.969 (6.00) B-OH
-4.66MW
C-OH
CINKASSE -9.33MW
1.037 (12.96)
4.66 MW
2.26 MVAR
-1.79MVAr
-2.26MVAr
2-OH
4.66 MW
-1.50MW
-4.66MW
-2.26MVAr
9.34MW
4.66 MW 4.67MW 2.26 MVAR 3-OH
GUENE 0.24MVAr 2.26 MVAR 0.48MVAr
-0.73MVAr
0.970 (6.11) A-UG
4.67MW
1.50MW
-0.85MVAr
1.50 MW -2.83MVAr
-18.68MW
B-UG
0.73 MVAR
DAPAONG_1 -2.98MVAr
4.66 MW C-UG
1.037 (12.99)
NATITINGOU
0.960 (15.97)
18.84MW
-2.30MVAr
2.26 MVAR 2-UG
KANDI
0.979 (7.58) 3-UG
-10.75MVAr 2.26 MW 0.55 MW 6.56 MW
1.09 MVAR 0.26 MVAR 3.18 MVAR -10.87MW 69.39 MW
-23.50MW
Symbols :
7.06MVAr 33.61 MVAR 0.05MVAr 4.66 MW Load
2.26 MVAR
10.95MW
-12.77MVAr 144.00MW 23.84MW
-6.74MVAr
Shunt Capacitor
15.76MVAr
MANGO -37.03MW -37.03MW
G BEMBEREKE
0.987 (10.12)
Transformer
-15.39MVAr-15.39MVAr DJOU_G
1.030 (13.90)
1.000 (-5.81) Switch, (C)
-12.66MW
37.67MW 37.67MW
12.28MVAr12.28MVAr
15.53 MW Synchronous Gene.
11.94MVAr -19.69MW 7.52 MVAR
6.91MVAr
-21.96MW 22.19MW -143.47
-0.69

10.45MVAr -14.54MVAr
1.23 MW 13.07MW -14.61MVAr
-19.69MW
0.48 MW 0.60 MVAR-23.06MVAr DJOUGOU 6.91MVAr
KARA
0.23 MVAR 0.990 (18.22)
0.996 (16.62)
19.98MW
-13.68MVAr
40.29MW 53.28MW -52.76MW
-12.06MVAr -9.89MVAr 9.12MVAr 19.98MW PARAKOU
5.64 MW -13.68MVAr
31.52 MW -22.63MW 0.980 (12.47)
-2.66MVAr 2.73 MVAR -39.37MW
15.27 MVAR 0.00MVAr 7.65MVAr
BETEROU
SOKODE 22.84MW 0.00MW 15.00MW 0.985 (14.21)
1.005 (18.18) -2.30MVAr 0.00MVAr 13.93MVAr
-13.91MW
G G 2.24MVAr
-22.84MW DASSAZOUME -19.22MVAr
2.29MVAr
71.68 MW -29.45MW -29.45MW
0.981 (16.10) 14.07MW
-10.61MVAr 34.72 MVAR 1.37MVAr 1.37MVAr

-16.30MW 16.35MW
30.82MW 30.82MW
0.60MVAr -3.13MVAr 0.00
0.00
-14.97
-12.69

-23.40MW -15.43MVAr -15.43MVAr


23.46MW
-14.77MVAr NANGBETO 9.33 MW 6.09MVAr
ATAKPAME
-28.50MW1.005 (23.27) 4.52 MVAR
23.85MW ONIGBOLO
1.003 (22.72) ADJARALA BOHICON
7.59 MW 6.92MVAr 55.61MW -13.53MVAr 0.988 (20.38)
1.005 (25.17) 1.98MVAr 0.977 (19.28) -171.73MW 172.59MW
-22.48MW 3.68 MVAR 28.81MW -28.50MW -39.80MVAr 16.73MVAr IKEJA-3
TEMA-3 15.32 MW 6.76MVAr
VRA_G -10.94MVAr 6.92MVAr
1.018 (28.84)
1.006 (33.23) 7.42 MVAR -54.30MW
1.000 (3.12) ADJ-G1 -3.85MVAr
-68.05MW
28.81MW -28.50MW -16.52MW 16.64MW 1.21MVAr -68.05MW
22.80MW 1.019 (-0.07)
-10.94MVAr 6.92MVAr 46.96 MW -5.37MVAr 0.42MVAr 1.21MVAr -172.59MW
-13.13MVAr
KPALIME 70.00MW 22.74 MVAR 57.83 MW -16.73MVAr
69.24MW
6210.00MW
0.999 (25.07) 12.81MVAr -69.85

28.01 MVAR 69.24MW SAKETE-3 PHCN-3


G

-6.86
2012.06MVAr
-12.52MW 12.53MW -1.10MVAr 172.59MW
-36.96MVAr -27.42MVAr 1.39MW -1.39MW -1.10MVAr 1.007 (26.83) 1.018 (29.23) 17.94MVAr
G

12.52
36.96 -2.93MVAr 1.82MVAr
11.28 MW
6210.00 MW
2041.13 MVAR 5.46 MVAR 180.26MW -177.72MW
-67.30MVAr 6.39MVAr
450.00MW
G

172.59
20.28

5.36MVAr
210.20

3.25MW AVAKPA 38.56MW -38.47MW 84.79

-12.51
-6.58
27.99MVAr 80.00MW 23.00MW 320.00MW -5.52MVAr -44.98MVAr PHCN_G PHCN-LOAD
ADOBO 1.006 (25.15)
-449.97
24.93
-34.08MW SAKETE-1 1.020 (0.00) 1.009 (-1.73)
257.18
69.78
0.00MW 39.43MVAr7.32MVAr 274.79MVAr
1.007 (7.40) 7.67MVAr
1.004 (23.34)
LOME-C-3 -3.05MW 0.00MVAr G G G
1.009 (33.54) -30.52MVAr G MAG-G2 MAG-G1 MAG-G3
34.91MW MOMEHAG-G1 MARIAGLETA-3
-13.97MVAr
15.86 MW 1.038 (-2.44)
G S W IN G

0.000 () 1.000 (0.89)1.064 (-1.79) 1.016 (27.57) 48.87MW


-3.88MW 4.08MW 7.68 MVAR 28.66MVAr
48.87MW 31302.59MW
11305.13MVAr
28.66MVAr
-23.93MVAr 20.59MVAr 31130.00 MW
10231.00 MVAR

0.00
0.00
-48.38MW
MOME-HAGOU -79.86
-35.45
-22.91
-4.88
-319.00
-246.56
-48.38MW -29.26MVAr 3.31 MW
AKOSSOMBO 0.985 (25.44) -29.26MVAr 1.60 MVAR
1.012 (29.40)
-9.27MW-9.27MW
LOME-C-1 -15.05MVAr
-15.05MVAr
1.000 (29.21) TANZOUN-1
-65.32MW -65.32MW -6.00MW 6.25MW 9.34MW 9.34MW 0.984 (22.33)
12.02MVAr 12.02MVAr -21.67MVAr 15.72MVAr 12.46MVAr
12.46MVAr 48.38 48.38
29.26 29.26

-5.36MW 5.58MW 139.16

67.14MW 67.14MW 25.02 MW -20.07MVAr 13.28MVAr


-0.87

-11.75MVAr -11.75MVAr 123.89 MW


31.86 MW 12.12 MVAR
18.64MW 18.64MW 18.64MW 60.00 MVAR TANZOUN-6
6.26MW
6.26MW
15.43 MVAR 23.77MVAr23.77MVAr23.77MVAr MARIA-GLETA -14.73MW -14.73MW 1.006 (18.51)
3.29MVAr 1.017 (25.26) 6.72MVAr 6.72MVAr
3.29MVAr
-18.51MW -18.51MW -18.51MW
-6.17MW -24.87MVAr-24.87MVAr-24.87MVAr 14.82MW 14.82MW
-6.17MW
-12.22MVAr 124.68MW -10.51MVAr -10.51MVAr
-12.22MVAr 124.68MW 124.68MW 124.68MW
52.80MVAr
52.80MVAr 52.80MVAr52.80MVAr 258.1 A 258.1 A 46.64 MW
31.67 MW 22.59 MVAR
-123.65MW PORTO-NOVO-6
-123.65MW -123.65MW-123.65MW
15.34 MVAR -50.53MVAr
COT-VEDOKO -50.53MVAr -50.53MVAr-50.53MVAr 1.005 (18.41)
LOME-AFLAO
1.001 (24.21)
0.990 (29.06)

39.64 MW
-42.25MW -42.25MW 19.20 MVAR
12.62MVAr12.62MVAr 220.09 MW
152.34 MW
73.78 MVAR 72.34 MVAR
42.43MW 42.43MW -9.79MW 10.03MW
-13.31MVAr-13.31MVAr -10.09MVAr 10.46MVAr
62.33 62.33 60.10 60.10
24.75 24.75 50.62 50.62

LOME-PORT
0.990 (29.81)

-89.77
-10.03
-19.92
COT-VEDOKO-6
-8.83 -89.77
-10.03
0.960 (17.72)
LPO-G2 LPO-G1 114.59 MW
LPO_G3
1.000 (2.85) 1.027 (3.68) 55.50
1.000 MVAR
(2.85)
30.07MW
9.62MVAr
213.76 MW
G G -29.90MW 103.53 MVAR
G
-9.18MVAr
COT-AKPAKPA
90.00MW 20.00MW 90.00MW COT-GBEGAME 0.959 (17.21)
14.92MVAr 10.54MVAr 14.92MVAr 0.951 (17.00)

39.64 MW -9.74MW 9.79MW


-10.01MVAr 10.09MVAr
19.20 MVAR

CEB_2028.xst September 22, 2014, 11:00:51 AM


ANALYSE ECONOMIQUE ET
10 FINANCIERE

10
ANALYSE ECONOMIQUE
ET FINANCIERE
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET

10. ANALYSE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

10.1 Introduction

Cette section présente l’analyse économique et financière relative au Plan directeur du


développement des infrastructures CEET.
L’analyse économique est effectuée sur la base monétaire des dépenses en différentes
formes d’énergie de substitution et de la volonté de paiement, telle que dérivée des résultats
de l’enquête socio-économique, exécutée par la Direction Générale de la Statistique et de la
Comptabilité Nationale (DGSCN), et dont les détails sont donnés à l’Annexe B. L’analyse
financière s’en suit, évaluant la structure des tarifs nécessaires à la viabilité du projet
d’électrification sur la base de la capacité de paiement et du niveau de subvention requise.

10.2 Analyse économique – Plan de distribution

L’analyse économique, qui suit, est basée sur le programme d’électrification développé au
chapitre relatif au plan de distribution (Section 8). Elle considère d’abord ce programme
comme un projet dans son ensemble puis, examine de façon particulière, la sous-période
2014-2018 (c'est-à-dire la première partie du projet d’électrification). A titre de rappel,
l’ensemble du projet concerne le branchement de 272 969 nouveaux abonnés au montant
de 265,8 M€ et la sous-période 2014-2018 concerne le branchement de 137 320 nouveaux
abonnés au montant de 87,9 M€.

10.2.1 Méthodologie et hypothèses

L'analyse économique a été effectuée pour le projet d'électrification rurale en comparant les
bénéfices et les coûts liés au projet et en les actualisant. Les principales hypothèses de
calculs, pour l’ensemble du projet d’électrification rurale – tel qu’identifié à la Section 8 (Plan
de distribution) –, sont les suivantes :
Tableau 10-1: Hypothèses de calculs – Analyse économique
Variable Valeur
Nombre de nouveaux abonnés 272 969
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Investissement en capital 265,8 M€
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Pertes en distribution 8,0%
Taux d’actualisation 10,0%
Durée de vie du projet 20 ans
L'analyse a été effectuée afin de déterminer le tarif moyen de l’énergie, qui doit être reliée
au projet, aux fins de générer un taux de rendement interne (TRI) de 12%, tel que souhaité
par la CEET, sur la base des flux des coûts et des bénéfices du projet sur une durée de 20
ans.

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10.2.2 Valorisation des bénéfices
a) Tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité par la CEET
Les tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité, par la CEET, sont présentés au tableau
suivant.
Tableau 10-2: Tarifs moyens d’achat et de vente d’électricité par la CEET–2010-2012
Tarif annuel moyen (FCFA/kWh) 2010 2011 2012
Prix d’achat à CEB 55,0 55,0 55,0
Prix d’achat à SNPT 62,1 62,1 62,1
Prix d’achat moyen 55,01 55,01 55,01
Prix de vente moyen (hors taxes) 90,31 106,53 107,48
Prix de vente moyen (taxes incluses) 102,02 120,45 121,45
Source : Rapport annuel de 2012 - CEET
L’analyse de ces données montre que le coût moyen d’achat de l'électricité est resté stable
à 55,01 FCFA/ kWh pour la période 2010-2012. Durant la même période, le prix de vente
moyen, hors taxes, est passé de 90,31 FCFA/kWh en 2010, à 106,53 FCFA/kWh en 2011 et
à 107,48 FCFA/kWh en 2012, ce qui représente une augmentation, respective, de l’ordre de
18,2% en 2011 et de 0,9% en 2012.
Pour les fins de la présente étude, le coût de l'énergie électrique soutirée au réseau, tel que
donné par la CEET, a été pris égal à 58 FCFA/kWh ou 0,08842 €/kWh.
b) Tarif moyen de l’énergie pour les abonnés résidentiels
Comme indiqué dans le tableau qui suit, en supposant une consommation de 79 kWh/mois,
le prix actuel que les clients résidentiels paieraient pour une telle consommation
correspondrait à 89,2 FCFA/ kWh (ou 0,136 €/kWh).
Tableau 10-3: Tarif moyen de l’énergie – Abonné résidentiel
Détail Tarif CEET Coût (FCFA)
Énergie
Tranche sociale (0 à 40 kWh) 63 FCFA/kWh 63 x 40 = 2 520
Tranche 1 (41 à 200 kWh) 84 FCFA/kWh 84 x 39 = 3 276
Puissance souscrite et autres redevances mensuelles
Redevance puissance (1kVA) 250 FCFA 250
Location compteur 500 FCFA 500
Entretien branchement 500 FCFA 500
Total 7 046

Consommation moyenne mensuelle 79 kWh/mois


Tarif moyen de l’énergie 89,2 FCFA/kWh
Tarif moyen de l’énergie 0,136 €/kWh
c) Comparaison tarifs moyens et dispositions à payer l’électricité
Sur la base du coût de l’énergie soutirée au réseau (58 FCFA/kWh) et du montant moyen
de 1 935 FCFA/mois (c'est-à-dire 24,4 FCFA/kWh, pour une consommation moyenne
mensuelle de 79 kWh) que les ménages, désireux d’être branchés, seraient prêts à payer
(voir Section 4, paragraphe 4.6.3.4), il est constaté que ce dernier est insuffisant pour couvrir
le coût d’achat de l'électricité et est également bien inférieur au tarif actuellement en vigueur
pour les clients résidentiels.

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10.2.3 Résultats de l’analyse économique – Ensemble du projet
Au Tableau 10-4 sont présentés les résultats de l’analyse économique, pour l’ensemble du
projet, compte tenu des hypothèses de calculs présentées au Tableau 10-1, d’un coût de
l'énergie électrique soutirée au réseau égal à 58 FCFA/kWh (0,08842 €/kWh) et d’un tarif
moyen de l’énergie de 89,2 FCFA/ kWh (0,136 €/kWh, voir Tableau 10-3).
Tableau 10-4 : Résultats – Analyse économique - Tarif de l’énergie à 0,136 €/kWh
Année 1 2 5 10 15 19 20
Revenus (M€) 35,97 36,69 38,94 42,99 47,46 51,38 52,40
Investissements (M€) 265,8
Opération & Maintenance (M€) 8,13 8,29 8,80 9,72 10,73 11,62 11,85
Coût de l’énergie achetée (M€) 25,42 25,93 27,52 30,38 33,54 36,31 37,03
Cout total (M€) 265,8 33,55 34,22 36,32 40,10 44,27 47,92 48,88
Flux de trésorerie net (M€) -207,04 -265,8 2,42 2,47 2,62 2,89 3,19 3,45 3,52
VAN (M€) -220,23
Rapport Bénéfices/Coûts 0,09
TRI -11,0%
Ainsi donc, sur la base des hypothèses de calculs retenues, les simulations ont montré que :
• le cash flow net du projet est de -207,0 M€ ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de -220,2 M€;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 0,09 ; et
• le taux de rendement interne (TRI) est négatif.
De manière à produire un taux de rendement interne de 12%, une approche itérative a été
utilisée pour déterminer ce que devrait être le tarif ou prix à appliquer. Dans ce contexte, les
simulations ont montré qu’il est nécessaire que le tarif moyen de l’énergie soit de l’ordre de
0,245 €/kWh (160,7 FCFA/kWh), c’est à dire 80% plus élevé que le tarif actuellement en
vigueur (0,136€/kWh).
Le tableau qui suit présente les résultats de l’analyse économique, pour l’ensemble du
projet, avec une valeur de l'électricité évaluée à 0,245 €/kWh. Sur la base des hypothèses
de calculs retenues, les simulations ont montré que :
• le cash flow net du projet est de 496,0 M $US ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de 36,0 M $US ;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15 ; et
• le taux de rendement interne (TRI) est 12%.
Tableau 10-5 : Résultats – Analyse économique - Tarif de l’énergie à 0,245 €/kWh
Année 1 2 5 10 15 19 20
Revenus (M€) 64,91 66,21 70,26 77,57 85,65 92,71 94,56
Investissements (M€) 265,8
Opération & Maintenance (M€) 8,13 8,29 8,80 9,72 10,73 11,62 11,85
Coût de l’énergie achetée (M€) 25,42 25,93 27,52 30,38 33,54 36,31 37,03
Cout total (M€) 265,8 33,55 34,22 36,32 40,10 44,27 47,92 48,88
Flux de trésorerie net (M€) 496,05 -265,8 31,35 31,98 33,94 37,47 41,37 44,78 45,68
VAN (M€) 35,97
Rapport Bénéfices/Coûts 1,15
TRI 12,0%
Les résultats des analyses effectuées précédemment sont résumés, en Euros (€) ainsi qu’en
devise nationale (FCFA), dans les tableaux qui suivent.

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Tableau 10-6: Résumé des analyses en millions d’Euros (106 €)
Tarif DPE(*) Actuel Pour TRI=10% Pour TRI=12%
Valeur du tarif (€/kWh) 0,037 0,136 0,231 0,245
TRI - -11,0% 10,1% 12%
6
VAN (10 €) -451,14 -220,23 2,25 35,97
Rapport Bénéfices/Coûts -0,87 0,09 1,01 1,15
(*)
Note : BVP = tarif basé sur la disposition, des nouveaux consommateurs ruraux, à payer l’électricité

Tableau 10-7: Résumé des analyses en milliards de FCFA (109 FCFA)


Tarif DPE(*) Actuel Pour TRI=10% Pour TRI=12%
Tarif (FCFA/kWh) 24,4 89,2 151,5 161,0
TRI - -11,0% 10,1% 12%
9
VAN (10 FCFA) -295,94 -144,47 1,47 23,60
Rapport Bénéfices/Coûts -0,87 0,09 1,01 1,15
(*)
Note : DPE = tarif basé sur la disposition, des nouveaux consommateurs ruraux, à payer l’électricité
Au vu de ces résultats, il est constaté :
• qu’autant avec le tarif basé sur la volonté de payer des consommateurs (24,4
FCFA/kWh) qu’avec le tarif actuellement en vigueur (89,2 FCFA/kWh), le TRI de
12% souhaité par la CEET ne peut être atteint;
• pour obtenir un TRI de 12 %, tel que souhaité par la CEET, le tarif doit être fixé à
0,245 €/kWh (161 FCFA/kWh) ;
• avec un tel tarif (0,245 €/kWh ou 161 FCFA/kWh), la valeur actuelle nette est
positive et le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15;
• pour obtenir un TRI de 10 %, le tarif doit être fixé à 0,231 €/kWh (151,5
FCFA/kWh) ; et avec un tel tarif la valeur actuelle nette est positive et le rapport
Bénéfices/Coûts est egal à 1.
En conclusion, l'analyse économique montre que le projet dans son ensemble n'est
actuellement pas économiquement viable et qu’il exigera des subventions. Le montant des
subventions nécessaires sera déterminé par l'analyse financière.
10.2.4 Résultats de l’analyse économique – Sous-période 2014-2018
Au Tableau 10-9 sont présentés les résultats de l’analyse économique, pour la partie du
projet couverte durant la sous-période 2014-2018, compte tenu des hypothèses de calculs
suivantes.
Tableau 10-8: Hypothèses de calculs – Analyse économique–Sous-période 2014-2018
Variable Valeur
Nouveaux abonnés – Sous-période 2014-2018 137 320
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Investissement en capital – Sous-période 2014-2018 87,9 M€
Coût de l'énergie électrique soutirée au réseau 0,08842 €/kWh
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Pertes en distribution 8,0%
Taux d’actualisation 10,0%
Durée de vie du projet 20 ans

Les simulations ont montré que, pour le programme d’électrification de la sous-période


2014-2018, il est nécessaire que le tarif moyen de l’énergie soit de l’ordre de 0,195 €/kWh
(128 FCFA/kWh), c’est à dire 43,4% plus élevé que le tarif actuellement en vigueur (0,136

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€/kWh) afin de s’assurer de générer un taux de rendement interne (TRI) de 12%, tel que
souhaité par la CEET. Dans ce contexte :
• le cash flow net du projet est de 164,8 M $US ;
• la valeur actuelle nette (ou VAN) de 12,2 M $US ;
• le rapport Bénéfices/Coûts est de 1,15.
Tableau 10-9 : Résultats - Analyse économique – Sous-période 2014-2018
Année 1 2 5 10 15 19 20
Revenus (M€) 25.88 26.40 28.01 30.93 34.15 36.96 37.70
Investissements (M€) 87,9
Opération & Maintenance (M€) 2.69 2.74 2.91 3.21 3.55 3.84 3.92
Coût de l’énergie achetée (M€) 12.79 13.04 13.84 15.28 16.87 18.27 18.63
Cout total (M€) 87,9 15.48 15.79 16.75 18.50 20.42 22.11 22.55
Flux de trésorerie net (M€) 164,85 -87,9 10.40 10.61 11.26 12.43 13.73 14.86 15.15
VAN (M€) 12,19
Rapport Bénéfices/Coûts 1,15
TRI 12%

10.3 Analyse financière – Plan de distribution

10.3.1 Méthodologie et hypothèses

Un modèle financier a été développé pour l'analyse financière du projet. Le modèle projette
le compte de résultats et les éléments clés du bilan, y compris l’immobilisation, la dette et les
capitaux propres du projet.
Les principales hypothèses de calculs, pour programme d’électrification rurale – tel
qu’identifié à la Section 8 (Plan de distribution) – sont les suivantes. Elles reflètent aussi
celles utilisées dans l'analyse économique.
Tableau 10-10: Hypothèses de calculs – Analyse financière
Variable Valeur
Nombre de nouveaux abonnés – Ensemble du projet 272 969
Nombre de nouveaux abonnés – Sous-période 2014-2018 137 320
Consommation annuelle par ménage 950 kWh/an
Investissement en capital – Ensemble du projet 265,8 M€
Investissement en capital – Sous-période 2014-2018 87,9 M€
Coût d’opération et de maintenance (O&M) 3,0% du capital
Taux d’inflation annuel 2,0 %
Prix unitaire de l’énergie achetée 0,08842 €/kWh
Pertes de distribution 8%
Durée de vie du projet 20 ans
Amortissement 5%
Taux d’intérêt 1,5%
Structure de l’endettement (Dette/ Capitaux propres) 90%/10%
Rendement des capitaux propres 12%
Taux d’actualisation 10%
Taux d’imposition sur le revenu 10%
La structure d’endettement du projet, c'est-à-dire son financement, a été fixée à 90% en
dettes et 10% en fonds propres. Les termes de la dette comprennent :
• une période de grâce, de 3 ans, au cours de laquelle les intérêts seront encourus
mais non payés;
• une période de remboursement de 10 ans; et

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• un taux d'intérêt de 1,5% sur la dette.


Une durée de vie de 20 ans a été retenue pour les actifs, ce qui définit un amortissement de
5% par année.
10.3.2 Résultats de l’analyse financière – Ensemble du projet

Le Tableau 10-11 présente, pour l’ensemble du projet, les projections financières pour
obtenir un taux de rendement moyen des capitaux propres de 12% au cours de la période
de 20 ans. Il est à noter que le rendement des capitaux propres est calculé en divisant les
bénéfices nets, après impôts, par les capitaux propres du propriétaire. L’analyse des
projections financières a montré:
• avec un tarif de l’énergie de 0,136 €/kWh, une subvention de 0,0693 €/kWh ou
33,7% sera nécessaire pour produire un rendement moyen des capitaux propres de
12%. Ce rendement, la première année, est de 20,5% puis diminue à 9,2% à la
cinquième année. Parallèlement, la portion de capitaux propres augmente grâce à
l'augmentation des bénéfices non répartis. Les capitaux propres sont plafonnés à
40% de la valeur initiale de l'actif, avec les excédents payés sous forme de
dividendes;
• le résultat net actualisé après impôt est de 71,24 M€; et
• le rapport Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,18.

Tableau 10-11 : Projections financières – Ensemble du projet – Scénario de référence


Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 265,80 252,51 239,22 199,35 132,90 66,45 13,29 -
Dette (M€) 239,22 242,81 246,45 202,30 82,69 - - -
Capitaux propres (M€) 26,58 33,421 40,64 58,21 96,02 106,32 106,32 106,32
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,46 51,38 52,41
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,16 26,68
Total des revenus 54,29 55,37 58,76 64,88 71,63 77,54 79,09
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,52 30,38 33,54 36,31 37,03
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,52 11,39 11,62
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29
Intérêts - - 3,39 1,60 - - -
Total des dépenses 46,68 47,35 52,83 54,80 57,35 60,99 61,94
Revenus avant impôts 7,60 8,02 5,93 10,08 14,28 16,55 17,15
Impôts 0,76 0,80 0,59 1,01 1,43 1,66 1,71
Revenus après impôts 6,84 7,22 5,34 9,07 12,85 14,90 15,43
Rendement capitaux propres 20,5% 17,8% 9,2% 9,4% 12,1% 14,0% 14,5%
(*)
Subvention 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7%
Rendement moyen 12,0%
Revenus actualisés après
71,24
impôts (M€)
Rapport Bénéfices/Coûts 1,18
(*)
Note : Subvention de 0,0693 €/kWh

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10.3.3 Résultats de l’analyse financière – Sous-période 2014-2018

Le Tableau 10-12 présente, pour la sous-période 2014-2018, les projections financières


pour obtenir un taux de rendement moyen des capitaux propres de 12% au cours de la
période de 20 ans. L’analyse des projections financières a montré:
• avec un tarif de l’énergie de 0,136 €/kWh, une subvention de 0,0318 €/kWh ou 19%
sera nécessaire pour produire un rendement moyen des capitaux propres de 12%.
Ce rendement, la première année, est de 20,4% puis diminue à 9,2% à la
cinquième année;
• le résultat net actualisé après impôt est de 23,49 M€; et
• le rapport Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,14.

Tableau 10-12 : Projections financières – Sous-période 2014-2018 – Scénario de


référence
Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 87,90 83,51 79,11 65,93 43,95 21,98 4,40 -
Dette (M€) 79,11 80,30 81,50 66,90 27,35 - - -
Capitaux propres (M€) 8,79 11,05 13,43 19,21 31,68 35,16 35,16 35,16
Revenus (M€)
Revenus 18,10 18,46 19,59 21,63 23,88 25,85 26,36
Subvention 4,23 4,32 4,58 5,06 5,58 6,04 6,16
Total des revenus 22,33 22,77 24,17 26,68 29,46 31,89 32,53
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 12,79 13,04 13,84 15,28 16,87 18,27 18,63
O&M 2,64 2,69 2,85 3,15 3,48 3,77 3,84
Amortissement 4,40 4,40 4,40 4,40 4,40 4,40 4,40
Intérêts - - 1,12 0,53 - - -
Total des dépenses 19,82 20,13 22,21 23,36 24,75 26,43 26,87
Revenus avant impôts 2,51 2,65 1,95 3,33 4,71 5,46 5,66
Impôts 0,25 0,26 0,20 0,33 0,47 0,55 0,57
Revenus après impôts 2,26 2,38 1,76 2,99 4,24 4,92 5,09
Rendement capitaux propres 20,4% 17,7% 9,2% 9,4% 12,1% 14,0% 14,5%
(*)
Subvention 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0%
Rendement moyen 12,0%
Revenus actualisés après
23,49
impôts
Rapport Bénéfices/Coûts 1,14
(*)
Note : Subvention de 0,0318 €/kWh

10.3.4 Etudes de sensibilité – Ensemble du projet

Des études de sensibilité ont été effectuées pour voir l'effet sur les projections financières
de la variation de certaines hypothèses de calculs, notamment au niveau de la durée de vie
du projet, la structure de l'endettement et le taux d'intérêt.

10.3.4.1 Durée de vie du projet fixée à 30 ans

Les projections financières avec une durée de vie du projet fixée à 30 ans sont présentées
au Tableau 10-13. Les résultats montrent qu’avec cette hypothèse, le rendement moyen
des capitaux propres est de 17,6%.
Tableau 10-13: Projections financières - Ensemble du projet – Durée de vie de 30 ans
Année 1 2 5 10 15 20 25 30
Immobilisation 265,80 252,5 239,22 199,35 132,90 66,45 - - -

Rapport final (version provisoire) 10-7 613056-47ER-3000-00


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Plan directeur du développement des infrastructures CEET
incorporelle (M€)
Dette (M€) 239,22 242,81 246,45 202,30 82,69 - - - -
Capitaux propres
26,58 33,42 40,64 58,20 96,02 106,32 106,32 106,32 106,32
(M€)
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,47 52,41 57,86 63,88
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,681 29,46 32,53
Total des revenus 54,29 55,37 58,76 64,88 71,63 79,09 87,32 96,41
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,52 30,38 33,54 37,031 40,89 45,14
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,52 11,62 12,83 14,16
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 - -
Intérêts - - 3,39 1,56 - - - -
Total des
46,68 47,35 52,83 54,80 57,35 61,94 53,71 59,31
dépenses
Revenus avant
7,60 8,02 5,93 10,08 14,28 17,15 33,61 37,11
impôts
Impôts 0,76 0,80 0,59 1,01 1,43 1,71 3,36 3,71
Revenus après
6,84 7,22 5,34 9,07 12,85 15,43 30,25 33,39
impôts
Rendement
20,5% 17,8% 9,2% 9,4% 12,1% 14,5% 28,4% 31,4%
capitaux propres
(*)
Subvention 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7%
Rendement moyen 17,6%
Revenus
actualisés après 98,76
impôts
Rapport
1,22
Bénéfices/Coûts
(*)
Note : Subvention de 0,0693 €/kWh

10.3.4.2 Structure de l’endettement à 60/40

Les projections financières avec une structure de l’endettement de 60% en dettes et 40% en
capitaux propres sont présentées au Tableau 10-14. Avec cette hypothèse, les projections
financières produisent un rendement annuel moyen de 9,6%.
Le rendement des capitaux propres de la première année est de 6,4%, de 6,0% à l’année 5,
de 9,0% à l’année 10 et puis augmente à 12,1% à l’année 15, pour atteindre 14,5% à
l’année 20. Le revenu net actualisé, après impôts, est de 74,60 M€ et le rapport
Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,19.
Cette structure d’endettement conservatrice produit des rendements moyens inférieurs par
rapport au scénario de référence, puisque la part des capitaux propres est plus grande. Le
revenu net escompté, après impôts, est légèrement plus élevé, car les dépenses en intérêt
sont inférieures à celles du scénario de référence (90/10).

Tableau 10-14 : Projections financières – Ensemble du projet - Endettement 60/40


Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 265,80 252,51 239,22 199,35 132,90 66,45 13,29 -

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Dette (M€) 159,48 161,87 164,30 134,87 55,13 - - -
Capitaux propres (M€) 106,32 106,32 106,32 106,32 106,32 106,32 106,32 106,32
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,47 51,38 52,41
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,16 26,68
Total des revenus 54,29 55,38 58,77 64,88 71,63 77,54 79,09
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,52 30,38 33,54 36,31 37,03
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,52 11,39 11,62
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29
Intérêts - - 2,26 1,07 - - -
Total des dépenses 46,69 47,35 51,70 54,27 57,35 60,99 61,94
Revenus avant impôts 7,60 8,02 7,06 10,61 14,28 16,55 17,15
Impôts 0,76 0,80 0,71 1,06 1,43 1,66 1,71
Revenus après impôts 6,84 7,22 6,36 9,55 12,85 14,90 15,43
Rendement capitaux propres 6,4% 6,8% 6,0% 9,0% 12,1% 14,0% 14,5%
(*)
Subvention 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7%
Rendement moyen 9,6%
Revenus actualisés après impôts 74,60
Rapport Bénéfices/Coûts 1,19
(*)
Note : Subvention de 0,0693 €/kWh
10.3.4.3 Taux d’intérêt à 5%

Les projections financières avec un taux d’intérêt à 5% sont présentées au Tableau 10-15.
Avec cette hypothèse, les projections financières produisent un rendement annuel moyen
des capitaux propres de 9,0%.
Tableau 10-15 : Projections financières - Taux d’intérêt à 5%
Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 265,80 252,51 239,22 199,35 132,90 66,45 13,29
Dette (M€) 239,22 251,18 263,74 229,08 109,47
Capitaux propres (M€) 26,58 33,42 40,65 39,96 47,26 92,88
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,46 51,38 52,41
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,16 26,68
Total des revenus 54,29 55,37 58,77 64,88 71,63 77,54 79,09
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,512 30,38 33,54 36,31 37,03
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,52 11,39 11,62
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29 13,29
Intérêts - 12,65 6,67 0,69
Total des dépenses 46,68 47,35 62,09 59,87 58,04 60,97 61,94
Revenus avant impôts 7,60 8,02 -3,32 5,01 13,59 16,55 17,15
Impôts 0,76 0,80 0,50 1,36 1,66 1,716
Revenus après impôts 6,84 7,22 -3,32 4,51 12,23 14,90 15,43
Rendement capitaux propres 20,5% 17,8% -8,3% 9,5% 13,2% 14,0% 14,5%
(*)
Subvention 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7%
Rendement moyen 9,0%
Revenus actualisés après impôts 41,06
Rapport Bénéfices/Coûts 1,10
(*)
Note : Subvention de 0,0693 €/kWh
Le rendement des capitaux propres de la première année est de 20,5%, de 17,8% pour
l'année 2, tombe à -8,3% à l’année 3 et puis remonte à 9,5% à l’année 10, pour atteindre

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14,5% à l’année 20. Le résultat net escompté après impôt est réduit à 41,06 M€ et le rapport
Bénéfices/Coûts actualisé est de 1,10.
Puisque les trois premières années sont une période de grâce, les intérêts étant encourus
mais non payés, le taux d'intérêt élevé a un effet plus important à l’année 5.

10.3.4.4 Taux d’intérêt à 10%

Les projections financières avec pour un taux d’intérêt de 10% sont présentées au Tableau
10-16. Avec ce taux, les projections financières se traduisent par un rendement global
moyen des capitaux propres de -49,9%.
Tableau 10-16 : Projections financières - Taux d’intérêt à 10%
Année 1 2 5 10 15 19 20
Immobilisation incorporelle (M€) 265,80 252,51 239,22 199,35 132,90 66,45 13,29 -
Dette (M€) 239,22 263,14 289,45 270,56 150,95 31,34 - -
Capitaux propres (M€) 26,58 33,42 40,64 5,17 -52,58 -39,78 13,20 28,64
Revenus (M€)
Revenus 35,97 36,69 38,94 42,99 47,47 51,38 52,41
Subvention 18,32 18,68 19,83 21,89 24,17 26,16 26,68
Total des revenus 54,29 55,38 58,77 64,88 71,637 77,54 79,09
Dépenses (M€)
Achat d’énergie 25,42 25,93 27,52 30,38 33,547 36,31 37,03
O&M 7,97 8,13 8,63 9,53 10,527 11,39 11,62
Amortissement 13,29 13,29 13,29 13,29 13,297 13,29 13,29
Intérêts - - 29,45 17,49 5,53 - -
Total des dépenses 46,69 47,35 78,89 70,69 62,88 60,99 61,94
Revenus avant impôts 7,60 8,02 -20,12 -5,81 8,75 16,55 17,15
Impôts 0,76 0,80 - - 0,88 1,66 1,71
Revenus après impôts 6,84 7,22 -20,12 -5,81 7,88 14,90 15,43
Rendement capitaux propres 20,5% 17,8% -389,1% 11,0% -19,8% 112,9% 53,9%

Subvention 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7% 33,7%


Rendement moyen -49,9%
Revenus actualisés après impôts -23,53
Rapport Bénéfices/Coûts 0,96
(*)
Note : Subvention de 0,0693 €/kWh
Le rendement des capitaux propres de la première année est de 20,5%, et de 17,8% pour
l'année 2, puis chute à -389,1% à l'année 5. Le taux d'intérêt élevé, combiné avec le
financement des dettes de 90%, produit un paiement d’intérêt élevé et des pertes de 20,12
M€ pour l'année 5. Le rendement des capitaux propres est négatif jusqu'à ce que le prêt soit
remboursé après l’année 15. Il y aura des bénéfices dans les années ultérieures, mais cela
ne suffit pas à compenser les pertes financières au cours des dix ans de remboursement du
prêt.
Le résultat net escompté, après impôts, est de -23,53 M€ et le rapport Bénéfices/Coûts
actualisé est de 0,96.

10.3.4.5 Résumé de l’analyse financière et des études de sensibilités

Les résultats de l’analyse financière pour le scénario de référence et les études de


sensibilité sont résumés au Tableau 10-17.
L'analyse financière pour le scénario de référence de l’ensemble du projet a été effectuée
pour déterminer la subvention qui devra être appliquée au tarif actuel pour obtenir un
rendement moyen de 12% des capitaux propres.

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Tableau 10-17 : Résumé des analyses financières et études de sensibilité – Ensemble
du projet
Etudes de sensibilité
Scénario
Critère de Durée Dette/Fonds Taux Taux
référence de vie propres d'intérêt d'intérêt
30 ans 60/40 5% 10%
Tarif (€/kWh) 0.136
Subvention (€/kWh) 0.0693
Total (€/kWh) 0.2053
Subvention (%) 33,7%

Rendement moyen des


capitaux propres 12,0% 17,6% 9,6% 9,0% -49,9%
VAN (M€) 71,24 98,76 74,60 41,06 -23,53
Rapport Bénéfices/Coûts 1,18 1,22 1,19 1,10 0,96
Sur la base des hypothèses décrites précédemment pour le scénario de référence, un tarif
hors taxes de 0,205 €/kWh (134 FCFA/kWh) serait nécessaire pour avoir un rendement
moyen des capitaux propres de 12,0%. Il convient cependant de noter que même le tarif
actuel de 0,136 €/kWh (89,2 FCFA/kWh) est déjà plus de 3 fois supérieur au tarif moyen de
0,037 €/kWh (24,4 FCFA/kWh) que les clients potentiels dans les zones non électrifiées
seraient prêts à payer.
Pour le scénario de référence, le rendement moyen des capitaux propres est de 12,0%, la
valeur actuelle nette est de 71,24 M€ et le rapport Bénéfices/Coûts de 1,18.
Le cas considérant une durée de vie de 30 ans produirait les meilleurs résultats financiers,
avec un rendement moyen des capitaux propres de 17,6%, une valeur actuelle nette de
98,76 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,22.
Une structure d’endettement conservatrice de 60/40 produirait des résultats similaires à
ceux du scénario de référence.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 5% produit un rendement moyen des capitaux propres de
9,0%, une valeur actuelle nette de 41,06 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,10.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 10% produit des résultats très médiocres. Le rendement
moyen des capitaux propres est de -49,9%, une valeur actuelle nette de -23,53 M€ et un
rapport Bénéfices/Coûts de 0,96.

10.3.5 Etudes de sensibilité – Sous-période 2014-2018

Les résultats de l’analyse financière pour la sous-période 2014-2018 et les études de


sensibilité sont résumés au Tableau 10-18.
L'analyse financière pour le scénario de référence de la sous-période 2014-2018 a été
effectuée pour déterminer la subvention qui devra être appliquée au tarif actuel pour obtenir
un rendement moyen de 12% des capitaux propres.

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Tableau 10-18 : Résumé des analyses financières et études de sensibilité - Sous-
période 2014-2018
Etudes de sensibilité
Scénario
Critère de Durée Dette/Fonds Taux Taux
référence de vie propres d'intérêt d'intérêt
30 ans 60/40 5% 10%
Tarif (€/kWh) 0.136
Subvention (€/kWh) 0.0318
Total (€/kWh) 0.1678
Subvention (%) 19,0%

Rendement moyen des


capitaux propres 12,0% 17,6% 9,6% 9,0% -41,0%
VAN (M€) 23,49 32,58 24,60 13,51 -7,84
Rapport Bénéfices/Coûts 1,14 1,17 1,14 1,08 0,97
Sur la base des hypothèses décrites précédemment pour le scénario de référence, un tarif
hors taxes de 0,168 €/kWh (110 FCFA/kWh) serait nécessaire pour avoir un rendement
moyen des capitaux propres de 12,0%. Il convient cependant de noter que même le tarif
actuel de 0,136 €/kWh (89,2 FCFA/kWh) est déjà plus de 3 fois supérieur au tarif moyen de
0,037 €/kWh (24,4 FCFA/kWh) que les clients potentiels dans les zones non électrifiées
seraient prêts à payer.
Pour le scénario de référence, le rendement moyen des capitaux propres est de 12,0%, la
valeur actuelle nette est de 23,49 M€ et le rapport Bénéfices/Coûts de 1,14.
Le cas considérant une durée de vie de 30 ans produirait les meilleurs résultats financiers,
avec un rendement moyen des capitaux propres de 17,6%, une valeur actuelle nette de
32,58 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,17.
Une structure d’endettement conservatrice de 60/40 produirait des résultats similaires à
ceux du scénario de référence.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 5% produit un rendement moyen des capitaux propres de
9,0%, une valeur actuelle nette de 13,51 M€ et un rapport Bénéfices/Coûts de 1,08.
La sensibilité à un taux d'intérêt à 10% produit des résultats très médiocres. Le rendement
moyen des capitaux propres est de -41,0%, une valeur actuelle nette de -7,84 M€ et un
rapport Bénéfices/Coûts de 0,97.

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IMPACT ENVIRONNEMENTAL
11 SOMMAIRE

11
ENVIRONNEMENTAL
IMPACT
ÉNERGIE
TRANSPORT ET DISTRIBUTION
Plan directeur du développement des infrastructures CEET
11. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

11.1 Introduction
Cette section présente des principaux enjeux de nature environnementale et sociale
associés à la planification et au développement des infrastructures électriques de la CEET.
Elle fait état des principaux guides devant être pris en compte afin de se conformer aux
réglementations existantes et aux objectifs en matière de développement durable que s’est
fixés le Togo. Les critères environnementaux ayant été intégrés dans le processus de
développement et d’analyse des solutions et des options proposées dans le cadre du Plan
sont également rappelés.
À l’étape conceptuelle de développement des solutions de production, de transport et de
distribution d’énergie électrique, l’identification des enjeux et des retombés sur l’environnement
et la société reste globale puisque le choix des équipements, surtout de production, n’est pas
arrêté. Il est toutefois acquis, quelque soit la technologie des moyens de production retenus,
que leurs performances techniques et environnementales seront ce qui se fait de mieux au
moment de leur implantation. L’autre facteur qui explique que les enjeux plus spécifiques sont
pour le moment mal maitrisés est que la localisation des équipements de production et de
répartition sur le territoire n’est pas arrêtée, à l’exception de l’extension de la centrale
ContourGlobal et du site hydroélectrique d’Adjarala.
Les impacts directs et indirects des différents projets de ce Plan seront donc évalués au
moment opportun à travers les études environnementales et sociales détaillées qui seront
réalisées selon l’échéancier d’implantation des équipements et cela en conformité avec la
réglementation nationale en matière de protection de l’environnement.

11.2 Approche d’analyse intégrée


Afin de satisfaire les besoins futurs en énergie du Togo, plusieurs alternatives techniques et
scénarios ont été considérés aussi bien en moyen de production que de transport et de
distribution. Toutes ces solutions avaient comme priorité l’électrification des zones aussi
bien urbaines que rurales afin de favoriser le développement économique, l’amélioration des
conditions de vie des populations et la réduction de la pauvreté.
Devant de tels objectifs, et bien que certains effets négatifs puisent résulter du
développement de tels projets, l’option communément appelée « sans projet » ne peut, du
point de vue environnemental et social, être jugée recevable. En effet, le maintien d’une
situation de pénurie d’énergie, à court, moyen et long terme, a des conséquences
environnementales, sociales et économiques beaucoup plus néfastes que les avantages et
les retombés qui peuvent découler de la réalisation de ces projets d’électrification. Le
renforcement des moyens de production et de transport, tout comme le développement de
l’électrification au niveau national, constitue des conditions essentielles au développement
économique et social d’une nation. Si certains effets négatifs devaient donc résulter de
l’implantation de nouveaux projets, des mesures de mitigation et de compensation seraient
alors développées dans le cadre des plans de gestion environnementale et sociale inscrits
aux études d’impacts sur l’environnement.
Le Plan directeur du développement des infrastructures CEET a été élaboré sur la base de
la connaissance de plusieurs paramètres dont celui en priorité de l’état actuel du parc de
production et celui associé à son développement futur à moyen terme. Le Plan comprend un
ensemble de solutions et scénarios complémentaires et indissociables qui doivent permettre
de répondre aussi bien à la demande en énergie qu’aux capacités financières et techniques
de la CEET. Si ces choix ont été élaborés en priorité sur la base de critères technologiques,
logistiques et économiques, l’analyse comparative n’a pas négligé pour autant la prise en
compte de critères environnementaux et sociaux. Ainsi, les technologies les moins
énergivores et les plus respectueuses de l’environnement, comme les centrales en cycles
combinés et à l’efficacité énergétique élevée, ont été étudiées tout comme l’utilisation de

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combustibles plus respectueux de l’environnement comme le gaz naturel et les énergies
vertes. L’option des centrales à combustible au charbon repose, quant à elle, sur la grande
disponibilité mondiale de la ressource, son faible coût mais également sur la flexibilité de ce
type de centrale qui permet l’utilisation de combustible alternatif, réduisant ainsi les
émissions de NOX et SOX. Il est à noter, qu’aujourd’hui, il est possible d’implanter des
centrales à charbon « propre » comme discuté par après. Enfin, l’option hydraulique a
également été analysée d’autant plus que l’énergie y est renouvelable. Ainsi la puissance
prochainement installée au site d’Adjarala a été intégrée aux solutions proposées bien
qu’elle devra être appuyée de façon complémentaire par les moyens de production
thermique. Le régime hydraulique qui caractérise le réseau hydrographique au niveau
national ne permet en effet pas de reposer la production électrique sur cette seule
ressource. Les solutions qualifiées de « vertes » ont aussi fait l’objet d’une attention certaine
en reconnaissant toutefois qu’aujourd’hui, elles restent d’un apport potentiel relativement
faible et donc uniquement complémentaire au moyen de production plus traditionnel. Enfin,
la solution privilégiant la réhabilitation de certains équipements existants, afin d’en prolonger
la durée de vie, a été la première étudiée afin de voir dans quelle mesure celle-ci pourra
satisfaire la demande à court terme tout en permettant le développement de nouveaux
projets plus performants à moyen et long terme.
Parmi les autres critères environnementaux et sociaux pris en compte, la disponibilité et la
proximité des sources d’approvisionnement en combustible, des installations bâties et des
récepteurs humains ou également des milieux sensibles et protégés ont été considérés. Ce
dernier point fait, entre autres, référence aux réserves naturelles et aux parcs nationaux dont
le gouvernement du Togo a récemment reconfirmé leur importance pour le maintien de la
biodiversité au niveau national. Les capacités financières des populations à pouvoir assumer
les coûts de l’énergie ont également été intégrées à l’analyse par une enquête ménage.
Du point de vue de l’environnement, il importe de rappeler qu’à l’étape de l’identification et
des choix des solutions de production, il a également été établi comme hypothèse que tous
les équipements seront technologiquement plus performants que ceux à remplacer.
Les axes stratégiques proposés dans le Plan directeur prennent donc en compte les
principaux effets potentiels sur l’environnement des solutions étudiées. Protéger
l’environnement, tout en assurant l’approvisionnement des populations en énergie, est donc
l’un des défis majeurs que le Togo s’est engagé à relever en privilégiant des solutions de
production dont les sources d’énergie doivent répondre aux stratégies de développement
mises de l’avant entre autres dans le Plan National d’Action pour l’Environnement 1 et plus
récemment dans le Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 2.

11.3 Cadre institutionnel et réglementaire


Les grands projets de développement énergétique sont parmi ceux qui soulèvent, auprès
des populations et des partenaires, le plus d’intérêt non seulement au niveau national mais
également international. La problématique de la réduction de la pauvreté, mais aussi celle
du réchauffement climatique et des facteurs pouvant y contribuer, dont les gaz à effets de
serre (GES), font l’objet de grands débats internationaux 3 et 4 auxquels participe le Togo.
Les centrales thermiques sont particulièrement ciblées par ces questions dans la mesure où

1
République du Togo - Ministère de l’Environnement et des ressources forestière - Plan National
d’Action pour l’Environnement, 1999.
2
Fonds Monétaire International, Document Complet de Stratégie de Réduction de la Pauvreté 2009-
2011 – DCSRP, 2010
3
République Togolaise, Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières – Convention
cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, 2001
4
Accord cadre régional pour l’Afrique Occidentale et Centrale sur la pollution atmosphérique – Accord
d’Abidjan, 2009

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leurs émissions sont souvent mises en cause comme des facteurs pouvant altérer la qualité
de vie, la santé des populations et la dégradation des écosystèmes naturels.
Au niveau d’élaboration du Plan directeur de production de la CEET, il a été établi que, si
débat il devait y avoir, celui-ci devrait concerner en priorité les émissions atmosphériques et
leurs effets potentiels sur la santé. Le cadre réglementaire limitant de telles émissions est
donc brièvement rappelé ci-dessous en considérant que la législation va invariablement
évoluer dans le temps. A cet effet, le Togo vient en effet d’amorcer une grande réflexion sur
les normes nationales devant être édictées en matière d’émissions atmosphériques et en
attente de leur élaboration, il tend à utiliser, tout comme ses partenaires régionaux, les
normes internationales mises de l’avant entre autres par l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS). Pour des projets qui reçoivent l’appui d’institutions internationales de financement,
comme la Banque Mondiale ou la Banque Africaine de Développement (BAD), le Togo
évalue alors la performance de ses projets sur la base de normes établies ou proposées par
ces mêmes institutions. Tout projet à venir sera donc invariablement soumis à un processus
d’évaluation environnementale et sociale qui devra tenir compte des réglementations ou des
exigences et normes applicables. Ces évaluations, qui seront concrétisées par des études
détaillées d’impact environnemental, concerneront toutes les questions de bruit, de vibration,
de qualité de l’eau, des risques technologiques, ainsi que celles des retombées
économiques et sociales.

11.3.1 Cadre institutionnel


Comme détaillé au chapitre traitant du schéma institutionnel et organisationnel (Section 2 du
présent rapport), le Ministère des Mines et de l’Énergie (MME) est responsable du secteur
de l’électricité au niveau national. Outre ses attributions portant sur les politiques
d’électrification, il est également chargé d’encadrer la politique en matière de protection de
l’environnement et du développement des sources renouvelables. Pour cela, il s’appuie sur
le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières (MERF) qui a pour charge
l’élaboration, la coordination, le suivi et le contrôle de la Politique nationale de gestion
environnementale. Il a aussi pour mission d’animer, de susciter, de promouvoir et de
coordonner, en relation avec les départements ministériels concernés, l’action
gouvernementale en matière de protection de l’environnement et d’en suivre l’exercice en
vue.
Le MERF couvre des vastes prérogatives qui comprennent entre autres :
• L’exécution de la Politique nationale en matière de protection de l’environnement.
• Le développement des stratégies de lutte antiérosive et de protection contre la
pollution industrielle.
• La gestion et l’aménagement des forêts naturelles et domaniales.
• La création et l’aménagement des aires protégées (parcs nationaux, réserves
naturelles, monuments historiques, sites touristiques…).
• La conception et l’élaboration des normes environnementales devant servir de code
de conduite en matière de lutte contre la pollution.
• La mise en place des procédures pour les études d’impact environnemental et social
à l’intention des promoteurs de projets et leur suivi.
• L’élaboration et l’application de la réglementation en matière de protection et de
gestion de l’environnement.
• La contribution à la mise en œuvre des conventions et programmes internationaux
en matière de gestion et de protection des ressources naturelles et de
l’environnement ainsi que l’implication de la population dans les actions de la
défense de l’environnement.
Le MERF est donc l’entité administrative appelée à établir ou valider les termes de référence
des études d’impact environnemental et social pour les projets inscrits au Plan directeur. Ce
même Ministère sera chargé d’apprécier la performance environnementale des projets

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soumis à autorisation et d’entreprendre les processus de consultations publiques. Il aura
enfin autorité d’émettre (ou pas) les décrets d’autorisation pour la réalisation des projets.

11.3.2 Exigences réglementaires


La Section 2 du présent rapport, rappelle sommairement le cadre légal qui régit le secteur
de l’électricité au Togo ainsi que les lois cadres qui intéressent plus directement la protection
de l’environnement. À cette étape d’identification des grands enjeux environnementaux,
deux cadres légaux doivent être rappelés soit celui du niveau national et celui de
l’international.
11.3.2.1 Cadre national
Au niveau national, deux textes de loi méritent une attention particulière dans le domaine de
l’environnement, soit :
La Loi 2008-005 du 30 mai 2008 portant Loi cadre sur l’Environnement qui fixe le cadre
général de la gestion de l’environnement au niveau national du Togo. Cette loi définit un
ensemble de thèmes relatifs à la pollution des eaux, de l’air, des sols et du milieu ambiant
sonore qui sont appuyés à leur tour par des décrets qui en définissent les normes
admissibles. Tout projet pouvant compromettre la santé ou la sécurité publique et qui nuit au
maintien des écosystèmes naturels est sujet à des évaluations environnementales.
Le Décret 2006-058/PR du 05 juillet 2006 qui fixe la liste des travaux, activités et documents
de planification soumis à l’étude d’impact sur l’environnement (ÉIE). Sans autre analyse
approfondie de ces textes et exigences qui y sont associées, et qui seront à prendre en
compte lors de la planification et la réalisation d’un projet spécifique, il est à mentionner
aujourd’hui que les projets de barrages hydroélectriques et les infrastructures énergétiques
en territoire Togolais sont soumis à la procédure d’EIE obligeant ainsi l’évaluation des
impacts positifs et négatifs, la consultation et la participation publique devant alors résulter
sur l’émission au préalable de tout projet, d’une autorisation gouvernementale. Cette
autorisation oblige également que les opérations d’expropriation pour cause d’utilité publique
soient menées de la façon la plus juste et équitable en regard des lois du pays et cela au
préalable de la construction du projet. Le processus d’évaluation des impacts
environnementaux est donc une étape inconditionnelle dans le cadre d’un projet de
construction de centrale thermique ou hydro-électrique tout comme pour celui d’un poste ou
d’une ligne de transport à haute tension.
L’évaluation des enjeux environnementaux associés à un équipement de production
électrique de source thermique s’effectue avant tout sur le respect des normes d’émissions
atmosphériques. Si le Togo s’est doté de politiques, de guides et de certaines normes afin
d’atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions atmosphériques, il est
aujourd’hui admis, en attente de normes plus ciblées pour des moyens de production
électrique, que les exigences internationales constituent des références de base.
Dans le cadre de la définition des principaux enjeux des solutions de production surtout
thermique, la performance des équipements en terme de consommation de ressources
énergétiques ainsi que les normes d’émissions atmosphériques ont été considérées comme
des critères environnementaux prioritaires devant être pris en compte dès l’étape de
planification d’un projet. En effet, les équipements de production ont une durée de vie
relativement importante, ce qui oblige donc les parties prenantes responsables de ces
projets à considérer non seulement les performances environnementales des équipements
projetés, mais également l’évolution des normes de plus en plus respectueuses de
l’environnement. Les autres enjeux, associés aux lignes de transport et de distribution
électrique, concernent l’intégrité du domaine foncier public et privé avec la problématique
des servitudes d’utilité publique et si requis des réinstallations involontaires des populations.
Bien que ce dernier aspect peut-être jugé peu discriminant à cette étape du Plan directeur, il
est toutefois important de rappeler l’intérêt soutenu qu’accordent les institutions financières

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internationales à ces questions. Nonobstant cela, l’expérience montre que la prise en
compte de critères environnementaux lors des études d’avant projet détaillées, soit lors de la
phase de conception de tracé de ligne ou de sélection de sites, peut se traduire par des
projets dont l’intégration dans le milieu est optimale, du moins sans impact important.
Dans tous les cas et quelques soient les projets qui seront mis de l’avant, les études
environnementales approfondies permettront d’évaluer les impacts des dits projets et d’y
apporter, si requis, les mesures de mitigation afin de les rendre compatibles avec le milieu,
l’environnement et la société.

11.3.2.2 Cadre international


Le Togo s’est engagé dans la définition de normes plus contraignantes visant à respecter
ses engagements en matière de développement durable. En attente de la finalisation de
telles normes, particulièrement celles relatives émissions atmosphériques des centrales
thermiques et autres infrastructures industrielles, le Togo s’appui généralement sur les
normes internationales, dont celles du Groupe de la Banque Mondiale et de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS).
Sans en faire une analyse exhaustive, et pour des fins de référence, la Banque Mondiale et
l’OMS ont émis des valeurs guides pour plusieurs types d’équipements industriels. Ainsi, et
à titre d’exemple, la BM recommande les valeurs limites suivantes d’émissions des moteurs
fixes des centrales thermiques au gaz et au mazout.
Tableau 11-1 : Directives d’émission de la Banque Mondiale
Paramètres Directives d’émission (mg/Nm3)
Carburant fossile Gaz naturel Diesel
Matières particulaires 50 50
3 3
SO2 0.2 Tm/jour/MW ou 2000 mg/Nm 0.2 Tm/jour/MW ou 2000 mg/Nm
NOx 125 165
Cette même institution a également émis des normes de qualité de l’air, tout comme
l’Organisation mondiale de la santé dont les valeurs guides visent d’abord et avant tout la
protection de la santé humaine : ces dernières valeurs ne sont qu’indicatives, mais restent
toutefois très proches des normes édictées entre autres par l’Union Européenne. Par contre
les normes européennes doivent être considérées comme pouvant être limitatives pour les
conditions observées au Togo et dans la sous région puisque celles-ci ont été développées,
entre autres, dans un souci de limiter les enjeux associés aux pluies acides, enjeux qui ne
s’appliquent obligatoirement pas, pour le moment, au Togo.
Les deux tableaux ci-dessous, portant sur les concentrations sur la qualité de l’air, montrent
que les directives de l’OMS sont, de façon générale, souvent plus contraignantes que celles
de la Banque Mondiale.
Tableau 11-2 : Qualité de l’air - Directive de l’OMS
Paramètres Conc.max au niveau du sol Période de référence
NO2 200 μg/m3 Moyenne horaire
NO2 40 μg/m 3
Moyenne annuelle
SO2 500 μg/m3 Moyenne aux 10 minutes
SO2 125 μg/m3 Moyenne 24 heures
SO2 50 μg/m3 Moyenne annuelle
Tableau 11-3 : Qualité de l’air - Directive de la Banque Mondiale
Paramètres Conc.max. au niveau du sol Période de référence
NO2 150 μg/m 3
Moyenne 24 heures
NO2 100 μg/m3 Moyenne annuelle
SO2 150 μg/m3 Moyenne 24 heures
SO2 80 μg/m3 Moyenne annuelle
MPT 230 μg/m 3
Moyenne 24 heures

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MPT 80 μg/m3 Moyenne annuelle
PM10 150 μg/m3 Moyenne 24 heures
PM10 50 μg/m3 Moyenne annuelle
Sur la base de ces normes type et valeurs guides, des caractéristiques climatiques des sites
et des niveaux de bruits de fond de la qualité de l’air, des combustibles qui seront utilisés et
des émissions rejetées par les équipements retenus et établies par les équipementiers, il
sera alors possible, lors des études d’impacts approfondies (à réaliser lors des études
d’avant-projet), d’évaluer les effets réels des projets sur le milieu. Il est toutefois prévisible,
pour les sites situés en zone peu développée ou en front de mer, que les concentrations en
NO2, SO2 et en matières particulaires seront très faibles et que tout projet dont les
équipements seront modernes devrait permettre de s’approcher des valeurs guides émises
par les différents organismes et autorités. Tout projet de centrale planifié dans le cadre du
Plan directeur devra donc évaluer, avant même que son site soit définitivement retenu,
différentes alternatives visant à limiter les effets sur le milieu environnent immédiat. En cas
de situation pouvant, par exemple, se traduire par le dépassement de certaines normes, des
mesures pourront alors devoir être recommandées en sachant toutefois que celles-ci
passeront certainement par des moyens de contrôle technologique souvent dispendieux.
Enfin concluons, au sujet de la qualité de l’air, sur le fait que le cadre réglementaire évolue
dans le temps tout comme les technologies aussi bien au niveau des équipementiers que
des combustibles. Ces évolutions ne pourront, qu’à terme, tendre vers un développement
plus harmonieux en accord avec les objectifs de développement durable.
Plusieurs autres aspects, dont celui sur la réinstallation involontaire des populations et les
études de risques technologiques, sont largement documentés par la Banque Mondiale et
démontrent l’intérêt de ces institutions sur ces sujets. Il en est de même pour la protection
des biotopes et des espèces menacées qui sont encadrés par les Politiques de sauvegarde.
Ces enjeux, principalement associés à la problématique de localisation des infrastructures
de production et de transport/distribution, seront traités au cas par cas pour chaque projet
lors de la réalisation des études d’impacts détaillées.

11.4 Caractéristiques de base des milieux


L’évaluation des effets potentiels de tout projet sur le milieu s’établit sur l’état de référence
de ce milieu, soit les conditions qui caractérisent un site particulier avant que le projet de
développement ne s’y implante. Ces conditions initiales, appelées également «bruit de
fond» ou «sans projet» sont l’état de référence qui permet alors d’évaluer les effets
potentiels et réels de la venue d’un projet. Cette connaissance générale s’effectue par divers
inventaires et relevés touchant aussi bien les composantes physiques, biologiques
qu’humaines. Les enquêtes ménages sur la consommation d’énergie en milieu rural ont
constitué une première étape ayant permis d’établir un certain cadre de référence et
d’orienter les choix de développement du Plan directeur.
Si certains sites régionaux ou locaux peuvent aujourd’hui être considérés comme pouvant
recevoir des projets de centrales thermiques – par exemple le site de la centrale de
ContourGlobal, la grande majorité des sites d’implantation des équipements restent à définir.
Ce constat est aussi applicable pour les lignes de transport et de distribution qui, lors des
études d’avant projet, feront l’objet d’étude de localisation. Ce n’est qu’une fois cette
localisation connue et optimisée que les impacts environnementaux et sociaux pourront être
évalués et si requis mitigés.
Au niveau des études environnementales et sociales qui seront requises pour les centrales
thermiques, il est plus que probable qu’aucune donnée ne permet aujourd’hui de
caractériser le milieu ambiant et plus spécifiquement la qualité de l’air. Si une centrale devait
être implantée sur un nouveau site en zone rurale, il peut être admis que la qualité ne pourra
être affectée de manière significative par la venue d’un projet dont les bonnes performances

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environnementales seront démontrées. Par contre, si un projet devait être implanté sur un
site déjà industrialisé ou en zone urbaine, il pourrait être admis que les émissions
atmosphériques émises par le nouvel équipement, bien que très faibles, pourraient affecter
la qualité de l’air au niveau local et cela par effets cumulatifs. Cette présomption est établie
sur le fait que très souvent les équipements existants sont âgés, de technologie plus
souvent qu’autrement désuète ou tout simplement en fin de vie. Ils nécessitent alors des
réhabilitations importantes ou impliquent leur remplacement.
Bien que le bruit de fond de la qualité de l’air ne soit donc pas aujourd’hui confirmé pour
aucun site, cette situation ne porte pas de préjudices importants aux nouvelles installations
qui sont programmées à moyen terme puisque, dans tous les cas, il est admis que les
nouveaux groupes seront de technologie moderne et seront ce qu’il y a de mieux en matière
de contrôle des émissions atmosphériques. Ces mêmes hypothèses sont celles qui ont été
considérées lors de l’analyse comparative des solutions et scénarios.
Au niveau national du Togo, plusieurs territoires ont été déclarés comme d’intérêt pour leurs
caractéristiques floristiques et faunistiques et doivent donc être protégés. Il s’agit entre
autres des parcs nationaux de Kéran, Aledja, Fazao-Malfakassa et des réserves Akaba,
Togodo et Kpessi. Du point de vue environnemental et social, seules donc les études de
caractérisation de base, également appelées de «caractérisation du milieu » et qui seront
entreprises lors des études d’impacts préliminaires ou approfondies permettront d’apprécier
la nature spécifique des milieux, l’importance des impacts des projets associés et de la
portée des mesures de mitigations voire même de relocalisation appropriées de projet qui
seront proposées.

11.5 Effets anticipés


L’élaboration de toute stratégie de développement des sites de production et de réseaux de
transport et distribution doit, comme mentionnée en introduction, tenir compte des effets
potentiels sur l’environnement et le milieu social. Outre les effets directs associés aux
solutions proposées, les conditions environnementales de base des sites ou régions directes
qui y prévalent sont certainement un facteur pouvant influencer les effets réels d’un projet
sur un milieu donné. Indépendamment de ces dernières conditions, certains éléments de
l’environnement sont plus susceptibles d’être affectés. Ainsi, dans le cadre d’un équipement
de production thermique d’énergie électrique, il est généralement reconnu que les émissions
atmosphériques émises sont les plus sujettes à faire l’objet de préoccupations. Le second
concernerait les rejets liquides puisque l’eau entre souvent dans le procédé de production
(refroidissement). De plus, pour qu’un enjeu soit discriminant dans l’analyse et le choix des
options et solutions, il doit comporter un aspect temporel important souvent à long terme.
Ainsi les effets appréhendés lors de la construction, bien que pouvant être importants dans
certains cas, peuvent être mitigés et donc fortement réduits. Dans le cadre de l’opération, un
impact même jugé peu important va toutefois durer la vie du projet et se cumuler à d’autres
effets totalement indépendants de celui-ci.
Le Plan directeur propose des équipements qui à terme remplaceront ceux existants en fin
de vie. Cette supposition confirme donc que toute centrale thermique aujourd’hui jugée
désuète du point de vue de ses rejets d’émissions atmosphériques sera remplacée par des
équipements plus performants, comme dans le cas des centrales à charbon dite « propre ».
Dans le cadre de la présente étude, l’intérêt n’est donc pas à priori d’effectuer un exercice
d’évaluation des impacts mais bien plus de présenter les principaux points forts des
solutions et options et si requis, de proposer de nouvelles approches en terme de
développement durable.

11.5.1 Moyens de production


Les solutions et les scénarios proposés au Plan combinent plusieurs types d’équipements
qui seront répartis sur le territoire national. En phase d’élaboration du Plan directeur,

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l’évaluation des impacts de la mise en œuvre de ces projets reste sujette à caution dans la
mesure où les lieux d’implantation (et leurs conditions de base) et les dates de mise en
exploitation restent à confirmer. Sur le plan technologique, les équipements des centrales
sont susceptibles à moyen terme d’atteindre des niveaux de performance jusqu’alors non
atteints. L’exemple récent des centrales à charbon « propre » en est un frappant. Lors d’un
récent colloque 5 , il a été discuté des solutions technologiques efficaces qui permettent
aujourd’hui de limiter l’impact de ces centrales et dont le déploiement pourrait débuter d’ici
2020. En l’absence aujourd’hui de la connaissance des équipements qui seront privilégiés
par rapport à d’autres, leurs valeurs d’émissions atmosphériques étant non disponibles –
l’évaluation des effets reste aléatoire. Il est toutefois possible de confirmer que les effets à
long terme des nouvelles technologies seront dans tous les cas positifs, par rapport à celles
qui sont disponibles aujourd’hui, et encore plus avantageuses par rapport aux anciennes
technologies et dont les équipements sont en fin de vie utile. À titre d’exemple, la pollution
générée par l’utilisation du charbon se manifeste à deux niveaux : la pollution locale (rejets
de poussières, de suies, d’oxydes de souffre et d’azote) qui est constatée à proximité des
centrales et qui de façon générale est tant bien que mal maitrisée dans les pays développés;
et la pollution globale, liées aux GES puisque les centrales au charbon émettent deux fois
de CO2 plus que les centrales au gaz naturel. Au rythme actuel, les émissions de CO2 liées
au charbon devraient augmenter de plus de 50% d’ici 2025. Pour limiter cet impact qui aura
potentiellement des conséquences néfastes, il va falloir réduire rapidement les effets de ce
type de centrale sur l’environnement.
Une des premières solutions permettant de réduire les émissions atmosphériques de ces
centrales est d’en augmenter l’efficacité énergétique. Les 2/3 des centrales existantes de
par le monde ont plus de 20 ans d’âge et affichent des piètres rendements de tout juste
30%. Les plus modernes, basées sur les technologies dites de cycle vapeur, peuvent
atteindre un rendement de 45%. La mise en œuvre de technologies de captage et de
stockage de CO2 (COACH) pourrait fondamentalement modifier la donne et rendre au
charbon ses lettres de noblesse, le rendant plus performant que certaines ressources
alternatives. Indépendamment de ces améliorations à moyen terme, il est toutefois possible
d’apprécier des effets potentiels des projets inscrits au Plan directeur sur la base des
technologies disponibles aujourd’hui. À cet effet, et dans un contexte comparatif, les études
de la centrale au charbon récemment menées sous l’égide de la Banque Africaine de
Développement et la Banque Mondiale peuvent dès lors servir de référence 6.
À titre d’exemple, des évaluations des effets sur l’environnement de ce type de centrale ont
permis d’établir qu’elles auraient des impacts non négligeables sur la qualité de l’air ambiant
au niveau local et cela même si elles devaient fonctionner entièrement au fuel lourd et dans
un environnement dont les concentrations de fond avaient été jugées négligeables. Il a été
évalué que leur mise en œuvre allait se traduire par l’émission non négligeable de NO2 et de
SO2. Sans entrer dans le détail explicatif, les dépassements estimés excédaient alors les
normes de la Banque Mondiale. Les recommandations qui avaient été émises, lors de ces
études afin de réduire ces impacts, concernaient en tout premier lieu la mise sur pied d’un
suivi continu de la qualité de l’air, mais également l’adoption de technologie de réduction de
NOX et l’utilisation d’un combustible de remplacement produisant un impact moindre sur les
GES. Il a même été recommandé, pour l’une d’elles, qu’en cas de dépassement excessif
des concentrations atmosphériques, que des ententes soient conclues avec l’opérateur
national afin de celui-ci baisse la capacité de production de la centrale afin d’en réduire les
impacts. Tel que mentionné précédemment, les technologies de réduction des émissions
atmosphériques sont souvent dispendieuses à mettre en place en plus de requérir des suivis
environnementaux permanents et en continu. Dès lors, les choix judicieux devront être faits
au niveau technologique et auprès des équipementiers.
5
Colloque Panorama organisé par IFP Énergies nouvelles - Février 2008
6
BAD - Sendou 125 MW Centrale à Charbon, Août 2009 et ERM - Étude d’Impact Environnemental
de la centrale thermique diesel de 67,5 MW dans la localité de Kounoune Juillet 2005

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En ce qui a trait aux centrales au gaz, celles-ci sont reconnues pour leurs meilleures
performances environnementales, par rapport, aux autres combustibles fossiles. Ces
centrales ont l’avantage de pouvoir également fonctionner au diesel en cas de pénurie de
gaz. Les études environnementales réalisées sur ce type de centrale montrent que de façon
générale les effets sur la qualité de l’air restent mineurs avec des concentrations en SO2 et
NO2 largement inférieures aux directives de la Banque Mondiale et de l’OMS. En
fonctionnement au diesel, les concentrations émises sont définitivement supérieures à celles
du gaz sans toutefois dépasser les normes de la Banque Mondiale et de l’OMS.
Du point de vue technologique, l’utilisation du diesel sur ce type de centrale est
généralement planifiée sur de courtes périodes et seulement associée à une pénurie
temporaire de gaz. Les effets négatifs, mais temporaire de l’utilisation du diesel, sont donc
compensés par le combustible au gaz et ce type de centrale présente un meilleur bilan
annuel qu’une fonctionnant totalement au diesel. Par contre, dès que l’utilisation du gaz est
plus constante, les avantages économiques s’estompent. Le diesel devient alors, d’un point
de vue économique, plus avantageux avec toutefois les effets néfastes soulignés
précédemment. Quant au charbon, selon sa provenance et les technologies utilisées, il peut
présenter des émissions dépassant largement les normes aujourd’hui admises.
Indépendamment des technologies et combustibles qui seront retenus au cas par cas pour
les centrales, la gestion des produits dangereux reste assurément l’une des plus
problématiques importante puisque toute action non contrôlée ayant un effet négatif sur
l’environnement va s’échelonner sur la vie du projet. Il est non seulement fait référence à
des déversements ou pertes fugitives d’hydrocarbure comme tel (mazout, fuel lourd, autre),
mais également d’huiles lubrifiantes et diélectriques et aux eaux de procédés et de
refroidissement souvent souillés par ces mêmes produits. Les centrales thermiques utilisent
en effet de grandes quantités d’huiles qui ont, en cas de déversement dans le milieu naturel,
un potentiel hautement contaminant. La conception de toute centrale devra, au même titre
que pour le contrôle des émissions atmosphériques, prévoir un projet qui intégrera non
seulement des mesures de protection de l’environnement, mais également des procédures
et des programmes de suivis et de mesures d’urgence en cas déversement. Les coûts
associés à de tels programmes devront être prévus.
Enfin, il faut mentionner que la problématique associée aux huiles diélectriques pouvant
contenir des askarels (BPC) jugés cancérigènes, n’est plus d’actualité dans la mesure où il
est aujourd’hui possible d’utiliser des huiles qui en sont exempt. Dès lors, et tel que
mentionné, précédemment, le projet a été conçu selon les meilleures technologies
disponibles.
Protéger l’environnement tout en assurant l’approvisionnement des populations en énergie
électrique est l’un des défis majeurs que le Togo doit relever. Les autorités nationales ont
défini, dans un cadre de partenariat sous-régional, les orientations et stratégies de
développement des énergies renouvelables pour la lutte contre la pauvreté et l’accès aux
services énergétiques à un plus grand nombre de la population. Jusqu’à preuve du
contraire, ces objectif devraient être atteints puisque les projets planifiés dans le cadre du
Plan directeur vont avoir des effets positifs sur :
• l’amélioration de la qualité des services;
• la création d’emplois;
• l’amélioration du cadre de vie;
• la valorisation des zones des projets; et
• l’afflux des populations.
Ces mêmes effets vont engendrer indirectement des conséquences positives sur :
• l’amélioration de la productivité des unités industrielles;
• la promotion de l’économie locale; et de façon plus générale
• la meilleure insertion sociale des populations.

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Le projet hydroélectrique planifié Adjarala présente également de forts potentiels
économiques et sociaux. Il pourrait ainsi à terme, intégrer ou bonifier des volets à fins
d’usages multiples par exemple de régulation hydraulique, d’irrigation agricole. Il pourrait
également viser le développement économique par la réduction des effets associés aux
aléas climatiques sur l’agriculture et la société avec en priorité la diminution de la
dépendance à l’énergie fossile dont le prix volatile constitue une contrainte sérieuse à tout
développement.
La production électrique du Togo repose actuellement en majorité sur les centrales
thermiques, d’où les coûts élevés de maintenance et de réparation et des dépenses en
devises sans compter la durée de vie relativement courte des équipements. Tout
développement de projet hydroélectrique est donc préférable à celui utilisant des ressources
non renouvelables. Ce type de projet, en fonction des potentiels pouvant être développés,
ne pourra avoir que des effets bénéfiques sur les économies du pays, mais également sur
sa population.
Ces projets vont toutefois requérir, des démarches de management environnemental qui
devront être intégrées au processus décisionnel et cela dès les études d’avant projet afin de
retenir les équipements aux technologies les plus respectueuses de l’environnement. Par la
suite, leur localisation devra faire l’objet d’une attention toute particulière. Il appartiendra,
alors, aux autorités compétentes d’évaluer les effets des projets et aux opérateurs de
respecter les ententes, les normes et les directives qui accompagneront les autorisations
d’exploitation des dites centrales. L’option centrale thermique est une solution qui pourra
être combinée à bien d’autres sources d’énergie alternative, mais elle reste pour le moment
la plus économiquement rentable, la plus écologiquement respectueuse dans la mesure où
le manque de disponibilité d’énergie pour les populations se traduit par une déforestation qui
a déjà eu et qui aura encore plus d’effets dévastateurs sur l’environnement et les sociétés
civiles.

11.5.2 Moyens de transport et distribution


Le Plan directeur du réseau d’électrification de la CEET, propose de grands axes de
developpement afin d’acheminer l’énergie aux points des charges. Ces axes s’inscrivent
dans un programme de réalisation qui dépend d’un ensemble de facteurs et d’éléments
associés aussi bien à la réalisation dans le temps de projets de production que de transport,
l’objectif ultime étant de satisfaire la demande des régions administratives en fonction de
l’évolution des localités et de la répartition de la population sur le territoire.
La localisation des lignes et des équipements qui supporteront ces circuits MT n’a toutefois
pas encore été établie puisque plusieurs étapes restent encore à finaliser. Les études
d’Avant Projet Détaillé (APD) et d’Exécution permettront de définir les projets dans leurs
différents aspects techniques et de conception, mais également de les localiser en fonction
des niveaux de contrainte et de compatibilité des composantes environnementales et
sociales des milieux traversés.

En phase d’élaboration du Plan directeur, les réseaux analysés et proposés sont donc
représentés uniquement de façon schématique. Pour des fins d’identification des principaux
enjeux environnementaux et sociaux associés au Plan directeur, les hypothèses suivantes
ont été retenues :
• Tout nouveau projet ou partie de projet a été considéré comme devant éviter les
contraintes environnementales et sociales. Il est fait particulièrement référence aux
parcs nationaux et aux réserves naturelles, mais également aux milieux densément
utilisés par les populations. Le passage de ligne électrique en milieu urbain soulève
toute la problématique associée aux conflits d’usage des sols par les populations et
la définition des servitudes d’utilité publique.
• Tout nouveau projet doit profiter des éléments attractifs comme par exemple les

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infrastructures routières majeures et les lignes de transports existantes afin entre
autres de faciliter les accès ou profiter de servitude d’utilité publique existante.
• Tout nouveau circuit, présenté comme une addition à un circuit existant, devra être
considéré comme y étant localisé de façon contigüe au premier circuit. Cela suppose
que les deux circuits pourront être implantés dans un même et unique corridor. Le
regroupement d’infrastructures de transport d’énergie électrique au sein d’un même
corridor est jugé préférable dans la mesure où les réseaux existants sont
généralement plus accessibles, puisque leur emprise a une vocation d’utilité
publique. De plus, le regroupement d’infrastructures facilite les inspections du réseau
et les réhabilitations lorsque requises.
Ces hypothèses de travail invitent donc à ce que les études de localisation de conception et
d’impacts sur l’environnement, qui seront réalisées par les différents promoteurs de projet,
tiennent non seulement compte des lignes existantes, mais également des autres projets de
renforcement inscrits à plus long terme aux réseaux sous régionaux.
Les solutions proposées au Plan directeur comprennent des postes et des lignes à moyenne
tension. Au niveau des postes électriques, il est prévu des réhabilitations, des ajouts
d’équipements, des extensions ou carrément de nouveaux postes. En ce qui a trait aux
lignes électriques, à peu près les mêmes travaux seront programmés et comprendront donc
de multiples réhabilitations ainsi que de nouvelles lignes afin de consolider aussi bien le
réseau interconnecté au niveau national que local et répondre aux besoins énergétiques des
localités.
De façon générale, l’élaboration et le choix des infrastructures de transport devront reposer
sur le respect des critères techniques, économiques, mais aussi environnementaux. Parmi
ces derniers mentionnons à titre de référence :
• Éviter les zones faisant l’objet d’une protection réglementaire (parc national, réserve,
autres);
• Éviter les zones présentant un potentiel élevé de protection écologique (zone
humide, forêt dense, autres);
• Éviter les secteurs construits ou densément utilisés afin de limiter les réinstallations
involontaires des populations (milieu et quartier urbain); et
• Rechercher le parcours le plus direct car dans un milieu homogène, une longueur
moindre réduit, généralement, les perturbations environnementales tout en
présentant un avantage économique et technique.
Par la prise en compte de ces critères dès la phase de conception, il est généralement
reconnu que les projets linéaires de transport/distribution en milieu non urbanisé peuvent
être réalisés sans se traduire par des impacts environnementaux importants ou irréversibles.
En milieu bâti, urbanisé ou densément utilisé par la population, les enjeux différent selon
qu’il s’agisse de lignes à haute tension ou de lignes de distribution. Les lignes de transport
HT requièrent généralement une servitude d’utilité publique souvent large (30 mètres et
plus) et sur de plus longues distances et dans laquelle les usages des sols par les
populations sont sur principe contrôlés voire limités afin d’assurer l’intégrité des
équipements électriques et la sécurité des populations. Dans la majorité des cas, des
acquisitions de servitudes sont requises entrainant des expropriations et des réinstallations
involontaires des populations.
Bien que les cadres législatifs et les procédures en pareil cas existent, la mise en œuvre des
mesures de compensations et des réinstallations est un processus souvent long et qui dans
la majorité des cas se solde par des impacts négatifs, voire des mécontentements
généralisés de la part des populations affectées par les projets.
Les institutions internationales de financement, dont la Banque Mondiale, accordent une
grande importance à cet enjeu et ont établi, à cette fin, des règles ou directives qui
encadrent, rigoureusement un processus de réinstallations involontaire des populations qui

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permet de compenser et dédommager d’une façon équitable, juste et transparente les
populations affectées par les projets. Il sera donc important que la programmation des
travaux par le Maitre d’Ouvrage prévoit non seulement les structures organisationnelles,
mais également les ressources financières suffisantes afin de couvrir les coûts de telles
réinstallations. Les délais de réalisation de telles études, mais également ceux associés à
l’obtention des autorisations doivent également être intégrés à la planification des travaux.
Du point de vue écologique, la délimitation d’une emprise de ligne oblige généralement le
dégagement d’un corridor par la coupe des strates arborescentes dans cette emprise afin
d’assurer un dégagement suffisant par rapport aux conducteurs et cela pour des fins de
sécurités du réseau. La strate arbustive (maquis et plantes de bordures de plans et cours
d’eau) et les activités agricoles sont généralement maintenues à moins de contraintes
spécifiques.
À plus long terme, les servitudes d’utilité publique de lignes peuvent toutefois être intégrées
des projets de développement et constituer des espaces privilégiés afin d’y maintenir voire
développer certains usages ou fonctions. Les expériences montrent en effet que ces
emprises, en zone rurale, sont compatibles au maintien et au développement des activités
agricoles. En milieu urbanisé, de tels espaces où les habitations permanentes ne sont
généralement pas admises peuvent être mis à profit afin d’y développer les espaces verts
ou récréatifs à des fins publiques. En matière de qualité de vie des populations, les effets
d’un tel projet peuvent donc être largement positifs à long terme.
Indépendamment des obligations techniques, économiques et environnementales associées
à la délimitation d’une servitude d’utilité publique de plusieurs dizaines de mètres de large, la
prise en compte, dès la phase de conception d’un projet, de critères de localisation, permet
généralement dans la majorité des cas, d’éviter voire de fortement réduire les effets négatifs
associés à l’implantation de ligne de transport. Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan,
la préservation des zones protégées, comme les parcs nationaux et les réserves naturelles,
devra être particulièrement priorisée et intégrée au processus d’élaboration des projets.
En ce qui a trait aux lignes de distribution électrique basse tension, la problématique
environnementale et sociale est généralement moins contraignante dans la mesure où la
servitude d’utilité publique pour ce type de ligne est d’une largeur relativement restreinte et
cela même si les milieux traversés par ces lignes sont généralement bâtis souvent à haute
densité. Ces lignes aériennes sont habituellement localisées en bordure des rues urbaines
et trottoirs et nécessitent généralement, pour leur implantation, que l’élagage de branches,
et plus rarement la coupe d’arbres ornementaux. De plus, ces lignes offrent énormément de
flexibilité de localisation contrairement aux lignes à HT et MT qui doivent de préférence avoir
une parcours le plus rectiligne possible. La programmation des travaux d’implantation des
lignes de distribution permet donc généralement une meilleure optimisation de la localisation
de chaque infrastructure (poteau, hauban, transformateur, autre), en sachant toutefois que
ces équipements ont pour objectif premier d’assurer une électrification des logements et
donc une amélioration de la qualité de vie des populations.
L’une des problématiques associées à la distribution concerne la présence de
transformateurs contenant des huiles souvent au potentiel contaminant. La programmation
de travaux d’entretien dans des centres permet généralement la saine gestion de ces huiles
et limite donc tout effet négatif potentiel sur l’environnement.
La problématique environnementale et sociale associée à l’extension des postes est
différente de celle des lignes puisque très souvent, ceux existants sont implantés depuis de
nombreuses années dans des milieux bâtis. Dès lors, toute extension de poste pourra se
traduire par des expropriations qui devront être réalisées en conformité aux règles de l’art
avec des ressources requises qui auront été programmées au projet. Il en est de même pour
les nouveaux postes qui devront être localisés au plus près de la charge, soit proche des
milieux urbanisés et donc bâtis. Dès lors, et pour des raisons techniques et économiques,
l’acquisition par expropriation pourra s’imposer. Tout comme pour l’ensemble des projets, la

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programmation des travaux par le Maitre d’Ouvrage devra prévoir les moyens techniques et
financiers afin de réaliser ces acquisitions et surtout en couvrir les coûts.
Bien que certains impacts négatifs soient donc appréhendés par la mise en œuvre du Plan
directeur, une planification des travaux, la réalisation d’études d’impact environnemental et
social et l’élaboration des mesures de mitigation et d’un plan de gestion permettront
l’optimisation des projets.

11.6 Stratégie de développement en environnement et recommandations


Dans l’attente de la programmation effective de la mise en œuvre du Plan directeur, des
choix qui seront privilégiés pour les équipements et de la localisation comme telle de ceux-
ci, il est possible au niveau de l’analyse conclusive d’orienter une approche quant aux choix
à venir en matière de stratégie environnementale qui devra être adoptée.
Cette approche, qui respecte les politiques en matière de développement durable, est basée
sur un ensemble de prémisses ou d’hypothèses qui s’appuient elles-mêmes sur l’expérience
et les règles de l’art en matière de conception, de réalisation et d’opération de projets. Les
obligations réglementaires restent également la référence puisqu’elles sont les seules qui
puissent assurer un niveau de protection de l’environnement.
Il est important de rappeler que les études d’avant projet devraient pouvoir à elles seules
permettre le développement harmonieux des projets dans la mesure où ces études
apporteront les solutions d’intégration optimale des projets dans leur milieu.
Quelque soit l’approche qui sera privilégiée en termes de gestion environnementale, elle
devra intégrer un ensemble de moyens connus dont l’optimisation des procédés et
l’innovation technologiques. Pour que celle-ci soit considérée comme novatrice, les moyens
techniques, voire économiques, devront être dépassés et encadrés par des façons de faire
que l’on peut qualifier d’organisationnelle.
Parmi les éléments à considérer dans l’approche environnementale, il y a lieu de mentionner
de :
• Planifier les investissements et la programmation des travaux avec suffisamment de
délai afin d’intégrer des technologies permettant de respecter au mieux les normes
nationales et des lignes directrices des institutions internationales de financement;
• Prévoir les ressources financières suffisantes au projet afin de réaliser les études
d’avant projet tenant compte des considérations environnementales et sociales -
entre autres les études d’impacts environnementales approfondies, les études de
compensation et de réinstallation involontaires des populations et les coûts des
mesures d’atténuation, de compensation et de dédommagement;
• Prévoir le renforcement des structures organisationnelles internes et la formation et
sensibilisation du personnel non seulement sur la protection de l’environnement,
mais également afin d’assurer les suivis environnementaux et sociaux des projets;
• Privilégier les réhabilitations et les modernisations des équipements existants, aux
technologies souvent désuètes ou non respectueuses de l’environnement, par des
équipements aux technologies plus performantes et moins polluantes;
• Prévoir et planifier les ressources financières suffisantes afin de réaliser des
programmes de renforcement, de formation et d’accompagnement du personnel sur
les questions environnementales et sociales,
• Prévoir les ressources financières et humaines pour assurer le suivi environnemental
des projets et surtout ceux portant sur la qualité de l’air et de l’eau pour chaque
projet de centrale sur une période d’au moins une année avant l’amorce des études
d’impacts environnementales approfondies.
En matière de conclusion, le Plan directeur va dans le sens des politiques en matière de
développement économique et de la réduction de la pauvreté qui ont été prônées par le

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gouvernement du Togo. Il reste maintenant à prévoir les moyens pouvant permettre à la fois
d’en réaliser les programmes et les équipements tout en respectant les objectifs de
durabilité.

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