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Supervielle Texte Bac 12 Notes Cours

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Texte bac 12 Supervielle

Recueil Débarcadère, 1922 (son premier recueil de poèmes)

Poète- voyageur. Double nationalité France / Uruguay. Orphelin très jeune, il est à la recherche de
ses racines. Poète de l’intime, poète philosophe abordant les grandes questions existentielles,
amoureux de la nature et lui accordant volontiers une dimension sacrée. Poésie lyrique. Liberté du
vers libre, recherche du souffle poétique.

Poème court en vers libres, ponctué. Thème du voyage (le navire), de la nature, du monde intérieur
du poète fait d’attentes, de désirs et de souvenirs.

Dans ce poème : vision du Brésil depuis le bateau alors qu’il s’approche des côtes --) mouvement,
découverte progressive du paysage, rapprochement, dévoilement.

Plan :

- V 1 à 9 : horizon bouché, le pays imaginé


- V10 à 15 : des reliefs surgissent dans le champ visuel
- V16 à 18 : rapprochement, vision des maisons
- V 19 à 21 : l’appel des sens, de l’amour*

Partie 1

Un paysage encore inaccessible « derrière », « par delà », ‘horizon fermé »

Lumière très faible, ne permettant pas de distinguer « ciel éteint », « mer grise ». Ciel et mer se
confondent (même couleur, même vers)

v. 1= alexandrin, vers lyrique, parfaitement équilibré entre ciel et mer. Rime interne entre
« derrière » et « mer ».

Allit en R v. 1 , 2, 3,4,5

V .1 : Binaire= balancement du bateau, roulis

v. 2 : lieu précis permet de situer le poète, sur le bateau, donc en mouvement. Verbe mouvement
« creuse »

v. 4 Après plusieurs enjambements pour retarder la suite de la proposition (effet d’attente pour le
lecteur comme c’est le cas pour le voyageur-poète) , après le CC de lieu, voici le sujet attendu et
nommé « le Brésil ». Attente, impatience, dire pour faire exister devant ses yeux et/ou devant les
yeux du lecteur.

« avec toutes ses palmes »= valorisant. Effet d’exotisme (végétation) + connotation de réussite,
d’honneur

v. 5= très long, comme si le texte exprimait le désir d’arriver à destination. Le pays rêvé prend toute
la place sur la page et dans les mots : « énormes », « éléphants »

tjs le mvt « mouvantes »

association végétal/ animal dans une totale harmonie (la comparaison)


la vision rêvée s’élance ensuite sur 4 vers dans une énumération pour dire la richesse du pays ( « de »
« des » « de la » « de »). Tous ces éléments font suite à « il y a » , expriment la profusion

v. 6 personnification des bambous = nature vivante

élévation (« ciel »)= connotation positive

répétition du nom « douceur », appartient au lexique des émotions, des sentiments humains. Le
poète vient chercher le réconfort, la paix

rime interne « douceur » « profondeur »= insistance sur le lien entre monde extérieur et monde
intérieur

« fourré », idée de se cacher, de trouver un jardin secret, un refuge

v. 8 et 9 Rejet du mot « volupté »= mise en valeur. Evocation de l’amour avec aussi « ovales
féminins » évoquant les visages. Souvenirs ou désirs de rencontres ?

sens du toucher, suggestion de caresses

bonheur exceptionnel « pur » : recherche d’une sorte d’Eden, de paradis… Peut-être aussi celui de
l’enfance…

Partie 2

Présentatif « voici » : le poète nous montre

Evolution temporelle dans le poème, et spatiale « peu à peu » / « s’est décousu » qui s’oppose à
« horizon fermé » du début.

Avec verbe pronominal, impression que l’horizon a agit tout seul (même chose pour « terre s’est
allongée »). Le pays semble vivant, animé de vie propre. (monde merveilleux)

La terre semble naître tout simplement devant les yeux émerveillés du poète qui assistent un peu à
la création du monde en découvrant les côtes du Brésil sortant de la brume.

« place fine » : idée de grâce, d’élégance, de douceur

4 vers suivants pour dire l’apparition d’un autre élément du relief : les montagnes (« cimes »
« montagnes »). Idée ici de force, de solidité (« prestige » « responsabilité »). Montagnes
personnifiées. Harmonie parfaite entre douceur et force, entre le féminin et le masculin
(symboliquement)

Idée d’une naissance (sortie du néant), d’une création (ce qu’est le poème), qui se fait peu à peu, non
sans difficultés et luttes (« réticences des lointains »). Le rejet de « lointains » permet de montrer la
distance qui semble immense encore, et la difficulté pour les cimes de pointer vers le ciel encore gris.
Partie 3

adv de temps « déjà » : impression que tout s’accélère, c’est la joie de la découverte, de la révélation
(presque au sens religieux). Le bateau est beaucoup plus près des côtes, et le voyageur distingue les
formes des maisons, la plage.

Vue (« luisent ») et ouïe (« bruissante »). Plusieurs sens pour partager les émotions, le contact avec le
monde réel.

« déchirure des plages » : impression d’une ligne. Le poète déchiffre le paysage avec une métaphore
qui suggère un bruit, une forme, et aussi un sentiment moins positif. Déchirement de l’âme du poète
qui quitte toujours son pays pour le retrouver ?

Ce qui se présente est d’abord accueillant pourtant avec la connotation des maisons= foyer, sécurité,
famille. Avec l’impression de continuité « le long », l’impression de lumière « luit », puis la douceur
avec « glissement » « plan huilé ». Pas de rupture ici, v. 18 avec la liquide [L]. Vers composé 10 + 5
syllabes.

Partie 4

Dernière partie, plus courte

Vision rapprochée (presque gros plan)

Rassemble les deux formules « déjà » et « voici » des parties précédentes

Retour, comme au début, de la figure de la femme, de l’amour (effet de boucle dans le poème)

« suave » rappelle « volupté »= les sens et l’amour

Cette femme symbolise l’amour qu’il ressent pour ce pays, un pays puissant et doux à la fois, fertile
(image du champ de cannes à sucre)

Sens de l’odorat (ces champs sentent fort)

Effet d’attente du derniers vers dans une inversion du sujet. V. 20= suspens, temps que les odeurs
parviennent réellement jusqu’à lui qui est encore dans le bateau+ jeu avec le lecteur.

Personnification de la nature, ici de l’humus qui est reconnaissant envers les pluies. Dernier mot,
avec inversion adj/ nom = « pluie » symbole de fertilité, de récoltes. Pays très verdoyant, luxuriant.

Dernier vers allit [R] pour exprimer cette force de vie. Couleur rouge symbolise le sang, la vie. Tous
les sens dans ce dernier vers : vue…

Concl : hymne à la vie, à la nature. Tous les espoirs, les désirs, du poète sont là. Peut-être aussi
quelques appréhensions, quelques mystères. Liens nature/ vie intérieure. Beauté du monde,
harmonie du paysage. Mouvement progressif dans le poème comme une rencontre. Temps et
espaces sont travaillés ensemble nous donnant l’impression d’être nous aussi sur le bateau. Lyrisme,
travail sur le rythme du vers libre, les effets d’attente

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