Tpe DR Daba Ii
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Introduction
1- Généralités
2- définition de concepts
a) protolangue
b) protolangue
1- la glottochronologie
2- la paléo linguistique
3- la méthode comparatiste
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
INTRODUCTION
Depuis une vingtaine d'années, les linguistes de la tradition américaine à travers leurs travaux
pluridisciplinaires de l'"Ecole de Stanford" (regroupant Luigi Cavalli-Sforza, généticien, Colin
Renfrew, archéologue et Merritt Ruhlen, linguiste) plus communément appelé "Nouvelle
Synthèse" en est la preuve la plus incontournable. Leurs travaux, ainsi que ceux de leurs
partisans, convergent vers un seul but : comprendre l'origine de l'Homme par l'étude de sa
diversité génétique, culturelle et linguistique. Bien sûr, une telle convergence n'est pas le fruit
d'une création spontanée, elle résulte d'un lent processus qui, depuis l'étude des langues
amérindiennes par Swadesh et Greenberg, n'a jamais cessé de faire converger linguistique,
archéologie et génétique. D'ailleurs, Merritt Ruhlen, pilier linguistique de la "Nouvelle Synthèse"
doit beaucoup aux travaux de ces derniers (e. G. Développement du concept de vocabulaire de
base au sein de la glottochronologie (Swadesh), développement de la méthode de comparaison
multilatérale (Greenberg). . . ). Ainsi, en nous focalisant sur cette succession des méthodes de
classification linguistique, nous pouvons mener une réflexion centrée autour de trois points
essentiels : dans un premier temps, nous porterons notre attention sur les généralités et la
définition de concepts nécessaires à la compréhension de notion glottochronologie, ensuite, nous
présenterons les différentes méthodes de datation de langues et en fin nous jetterons un regard
sur les critiques de la méthode glottochronologique.
I- Généralités et définition de concepts
1- généralités
Les résultats de la méthode glottochronologique ne peuvent être très précis. Elle est toutefois
utilisée dans les recherches portant sur des évolutions de langues dont on ne dispose pas ou trop
peu de documents écrits, la méthode comparative se révélant inadéquate dans ce genre de cas.
2- définition de concepts
a) protolangue
En linguistique historique, une protolangue est une langue le plus souvent non attestée mais
parfois attestée (par exemple le latin), dont a évolué un groupe de langues apparentées. Dans ce
sens, on parle de langues comme le proto-indo-européen, le proto-slave, le proto-germanique,
etc. On appelle parfois « langue commune » une telle langue, ex. slave commun, germanique
commun.
Bickerton 2006 entend par (en) protolangue le prédécesseur hypothétique de toutes les langues,
apparu il y a des centaines de milliers, peut-être des millions d'années, sur lequel on émet des
hypothèses à partir des caractéristiques de la langue des petits enfants et des pidgins dans leurs
étapes initiales. Il considère comme essentiel de distinguer cette protolangue des protolangues
reconstruites pour les diverses familles de langues du monde, formées il y a des milliers, tout au
plus quelques dizaines de milliers d'années, comme le proto-indo-européen [4].
b) protolangage
Le protolangage serait un langage primitif d'il y a deux millions d'années. Il serait composé de
juxtapositions de mots concrets sans grammaire, permettant aux mots d'avoir un sens global
indépendamment de l'ordre dans lequel ils sont utilisés.
Cette notion a été élaborée par le linguiste Derek Bickerton, dans son livre Roots of Language, à
partir de son étude des créoles. Pour lui, le processus de créolisation peut aider à comprendre et
l'acquisition de la langue chez les enfants, et l'évolution de la faculté du langage chez les
humains.
Gregory Katz formule l’hypothèse d’un protolangage génétique antérieur à toute conscience
humaine, dont l’évolution progressive aurait permis l’émergence des langues verbales et leur
polymorphisme [1].
Plusieurs méthodes existent pour dater les langues ou du moins déterminer les instants de
divergences des langues d’une même famille. Mais trois méthodes sont les plus employées : La
Glottochronologie, la Paléo linguistique et le comparatisme
1- Glottochronologie
t= logC/2logK
C : la proportion du vocabulaire commun. Ce vocabulaire étant une liste de mots appelée liste de
SWADESH. Cette liste comporte des mots qui sont invariables sur le plan culturel. Par exemple
la gauche reste toujours la gauche, la droite reste la droite, ici, là-bas etc...
K : constante de rétention par millénaire. Dans son étude Swadesh a constaté que les langues
indo-européennes qui permettaient un recul de plus de mille années avaient un taux de rétention
compris entre 81% et 86%.Ce qui signifie que deux langues issues d’une même souche perdent
en moyenne 14% à 19% du lexique commun tous les mille ans.
Cette méthode, souvent décriée, par les linguistes présente une limite. Elle suppose que le taux
de déperdition lexicale est constant dans le temps.(Comme pour la décomposition du Carbone 14
servant à la datation). Pourtant on sait tous qu'une défaite militaire entrainant une assimilation
peut accélérer cette déperdition lexicale. De même que l’usage par un groupe A des manuels
scolaires ou religieux écrits en langue B., peut contaminer rapidement le lexique de la langue A,
créant des fausses parentés et les calculs deviennent alors insignifiants.
La méthode demande dont une exclusion de toutes interférences (Ce qui introduirait la variation
dans le rythme d’évolution de la langue) Un groupe répond en grande partie à ces critères au
Cameroun, malgré le fait que la tradition soit orale et non écrite.
2- La Paléo linguistique
Si deux groupes proches se donnant un même ancêtre, et que ces deux groupes ont le même mot
pour désigner un concept ,un animal ou un objet, on fait les fouilles archéologiques et on suppose
que l’ancêtre commun n'est pas plus vieux que le concept, l'objet. Par exemple si le groupe A
désigné par un même mot « la hache» que le groupe B, on déduit que l'ancêtre commun de A et
B date de l’apparition de la « hache » dans leur environnement culturel.
Mais reste un problème à résoudre, celui de l’emprunt d’un mot. Dans ce le cas de l'emprunt, on
suppose que les deux langues étaient en contact à l’apparition de la « hache». La limite c'est
qu'on peut bien emprunter le mot « hache » des siècles après son apparition.
3- La méthode comparatiste
Le procédé consiste à découvrir les lois d’évolution phonétique qui ont présidé à la
différenciation des langues qui sont donc à l’origine de loi de correspondance phonétique lors de
la mise en évidence lors de la comparaison de langue en famille.
La méthode comparatiste a permis au cours de 20 e siècle d’identifier partout dans le monde des
familles de langues du type de la famille indo-européenne. A chacune de ces familles
correspond en principe une protolangue dont descendent toutes les autres langues actuelles de la
famille, certaines de ces familles comprennent plusieurs certaines langues. Comme la famille
bantu, dont les langues se répandissent sur une bonne moitié du continent africain. Du point de
vue temporel, ce travail correspond à une remontée dans le temps de quelques milliers donnés
La constante de rétention n’est pas universelle, varie avec le temps, l'environnement, la langue et
la signification du mot ;
Le modèle de l'arbre généalogique (Stammbaummodel) semble trop confus lorsqu'il est appliqué
au champ linguistique. L'influence entre langues se poursuit fréquemment après leur séparation,
tandis que la théorie glottochronologique considère qu'une fois la séparation effectuée, il n'y a
plus d'interaction ;
Les transformations phonétiques peuvent empêcher l'identification de deux mots apparentés (par
exemple le français chef et l'anglais head) ou amener à des rapprochements erronés (par exemple
entre l'anglais day et l'espagnol día) ;
Une paire de mots peuvent être partiellement apparentés, comme l'espagnol sol et le français
soleil. Dans ces cas on a proposé de les considérer comme des mots pleinement apparentés ou
bien de leur assigner des coefficients.
Dans certaines langues, le vocabulaire basique contient des emprunts linguistiques ; dans ces cas
le mot ne doit pas être pris en compte.
Dans certaines langues certains éléments du vocabulaire dit de base sont absents, et l'on est alors
contraint de réduire le nombre de mots de la liste.
CONCLUSION
La linguistique est indispensable à l’élaboration d’une science historique africaine. Elle jouera
cependant ce rôle dans la mesure où un effort important est entrepris dans le domaine qui est le
sien. Son apport jusqu’ici a été relativement faible et souvent fort peu sûr au plan scientifique.
Des travaux sont encore en cours. Les méthodes ont gagné en précision et le champ
d’investigation s’est notablement élargi. Il est prévisible dans ce contexte que l’analyse des
langues africaines permette dans un avenir proche de contribuer à élucider des points importants
de l’histoire du continent.