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USTHB - ALGER
Faculté Génie Electrique
Département Télécommunication
Spécialité : Télécommunication
Présenté par
NASRALLAH Abdelhak
Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat en science. Il a été effectué au sein
du Laboratoire Ingnierie des Systmes Intelligents et Communicants (LISIC) de la Faculté
Génie Electrique, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene.
Je remercie Dieu pour m’avoir donné le courage et la force pour terminer ce travail. Ces
travaux de recherche ont été effectués sous la direction du Professeur HAMZA Abdelkrim.
Je tiens à lui exprimer toute ma gratitude pour m’avoir accueilli au sein de son équipes,
pour son encadrement de qualité et pour m’avoir accordé sa confiance. Je les remercie
également pour avoir toujours été disponible, pour m’avoir guidée tout en me laissant
libre dans mes choix et pour son soutien scientifique et moral.
Je tiens à remercier, Mr. AMROUCHE Abdelrahman Professeur à l’université de Houari
Boumediene, de m’avoir fait l’honneur et le plaisir d’accepter de présider le jury de sou-
tenance.
J’adresse mes profonds remerciements à Messieurs A. GASSOUM Professeur à l’Univer-
sité de Blida, Mr M.FEZARI Professeur à l’Université de Annaba, Mme. T.MEKSSEN
Professeur à Université de USTHB, Mr M.BENSSALAH Professeur à EMP et Mr BOU-
KABA Toufik de L’école supérieure des techniques avioniques pour avoir évalué mon
travail de thèse et pour d’avoir accepté de l’examiner.
Je tiens à remercier tous les membres du laboratoire LISIC, et à leur tête son directeur, le
Professeur FERGANI Belkacem pour leur aide durant toutes les analyses effectuées dans
ce laboratoire.
Sur un plan plus personnel, je voudrais remercier l’ensemble de ma famille de m’avoir
constamment encouragé et aidé à franchir les obstacles surtout pendant les moments de
doute. Que mes parents et ma femme, qui seront les seuls désignés par pudeur, y trouvent
une pensée pleine d’affection. Les mots sont insuffisants pour exprimer combien je leur suis
reconnaissant, Merci est bien trop faible pour témoigner votre impact sur l’aboutissement
ii
de cette thèse.
Que tous mes proches (qui ne seront encore là non plus pas désignés, mais ils/elles se re-
connaitront j’en suis sûr), reçoivent toute mon affection pour être restés toujours présents
pendant cette période de vie en ermite.
Merci à mes collègues pour leurs aides, je pense notamment à Khadar Brahim, Bouzidi,
Amine, Yassin, Azzdine, Mohaned Moukran, Hamza, sofiane ... et autres.
iii
Table des matières
Abréviations viii
Resume 1
INTRODUCTION GENERALE 2
iv
Table des matières
I.12 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
v
Table des matières
vi
Table des matières
CONCLUSION GENERALE 86
Bibliographie 89
vii
Abréviations
viii
Liste des figures
ix
Table des figures
x
Liste des tableaux
xi
Liste des tableaux
xii
RESUME
Dans cette thèse nous avons considéré le problème de la détection robuste de spectre
utilisées pour la radio cognitive, d’un signal déterministe inconnu noyé dans un bruit
Gaussien, corrélé et non stationnaire. Ce dernier qui suit une distribution Gaussienne
modélisée avec un coefficient d’incertitude de la puissance de bruit.
Deux détecteurs reposent sur la détection d’énergie sont ensuite construit en utilisant
ces coefficients. Les expressions analytiques des distributions de ce détecteur sous les
deux hypothèses sont déterminées pour le cas Gaussien. Des expressions analytiques ori-
ginales des seuils adaptative de détection sont également dérivées et utilisées pour la
construction d’un algorithme de détection d’énergie qui permet améliorer et de réduire
considérablement l’effet d’incertitude du bruit sur la détection, et offrent de meilleures
performances que celles obtenues avec les techniques classiques existantes dans les mêmes
conditions.
La seconde contribution est traitée en dernière partie. Elle porte sur la détection d’énergie
à l’aide d’une approche bootstrap, Le modèle proposé est appliqué dans le cas où le
nombre d’échantillon utilisés est de petite taille et pour traiter le problème de test statis-
tique corrélé afin d’estimer la distribution de test statistique. Cette nouvelle approche ne
nécessite aucune information préalable sur l’environnement.
Mot clés Radio cognitive, Sondage spectral, Détecteur d’énergie, Seuil adaptative, In-
certitude du bruit, Bootstrap.
INTRODUCTION
Introduction générale
3
Introduction générale
Ces systèmes sont qualifiés de radio intelligente ou radio opportuniste car, en plus de
la détection autonome des bandes libres, ils doivent aussi être capables de changer leurs
paramètres de transmissions afin de répondre, d’une part, aux attentes de l’utilisateur et,
d’autre part, aux contraintes de disponibilités des fréquences et de la ressource disponible
(bande, rapport signal sur bruit (SNR)...).
Plusieurs difficultés existent lors du sondage spectral dont le plus reconnu est le niveau
d’interférence avec l’utilisateur primaire (définit par le SNR qui peut atteindre -20 dB
4
Introduction générale
La première partie qui est composée des chapitres I et II est une présentation générale du
contexte de la radio cognitive et le problème de la détection de spectre.
- Premier chapitre : Il sera consacré au contexte dans lequel s’inscrit notre étude.
Nous présentons une généralité sur la radio cognitive, on va aborder la notion de la
RC ; les fonctionnalités et les composantes de cette technologie et aussi les protocoles qui
5
Introduction générale
interviennent pour la mise oeuvre au sein d’un environnement radio. Par la suite, on va
explorer les différentes applications de cette nouvelle technologie dans les divers domaines
de la vie pour répondre aux différentes exigences des technologies actuelles et aussi pour
les futures tendances dans le domaine des télécommunications.
- Deuxième chapitre : Nous allons aborder un état de l’art sur les techniques les plus
connues utilisées dans la détection spectrale (Spectrum Sensing) ; ainsi que une étude de
performance de ces techniques en abordant les avantages et les inconvénients de chacune
de ces méthodes.
La deuxième partie de ce travail est dédiée aux contributions et résultats obtenus. Elle
comporte les chapitres III et IV.
- Troisième chapitre : Dans cet chapitre une approche de détection pour améliorer et
éliminer l’effet d’incertitude du bruit sur la détection est proposée. Elle est basée sur un
seuillage adaptatif.
La théorie de base de la détection d’énergie est donnée au début de ce chapitre. Elle est
suivie de la dérivation analytique des expressions des distributions de la statistique de
détection sous les deux hypothèses dans le cas Gaussien. Des expressions analytiques des
seuils de détection sont ensuite calculées et un nouvel approche de détection d’énergie
basé sur ces expressions est proposé. Des résultats qui concrétisent l’apport de l’approche
proposes sont présentés en dernière partie de ce chapitre. Ils concernent les performances
obtenues dans le cas de données simulées.
- Quatrième chapitre : La seconde contribution de cette thèse est présentée dans le
chapitre IV. Elle porte sur la détection d’énergie à l’aide d’une approche bootstrap, pour
la détection de spectre. Le modèle proposé est appliqué dans le cas où le nombre d’un
échantillon est de petite taille et pour traiter le problème de test statistiques corrélées afin
d’estimer la distribution de test statistique. Cette nouvelle approche ne nécessite aucune
information préalable sur l’environnement. La théorie de base de la technique de bootstrap
est donnée au début de ce chapitre. Elle est suivie de la dérivation analytique des expres-
sions des distributions de la statistique de détection qui est effectuée de deux manières
non paramétrique et paramétrique. Des résultats des simulations, les performances du
détecteurs proposés sont analysées et comparées aux détecteur d’énergie conventionnels.
Nous terminerons ce manuscrit par une conclusion générale pour montrer les points prin-
cipaux dégagés de ce travail.
6
Chapitre I
I.1 Introduction
Dans ce premier chapitre, nous allons étudier les différents aspects de la radio cogni-
tive. Aujourd’hui, les fréquences radio sont considérées comme des ressources rares, il
est aussi connu que les systèmes de communications numériques sans fil n’exploitent pas
l’intégralité de la bande de fréquence disponible. Les futurs systèmes sans fils seront donc
amenés à exploiter de manière intelligente ces bandes de fréquences inoccupées, qui leurs
permettront de s’adapter à leurs environnements. De ce besoin, de nouvelles solutions
sont apparues. Cela a donné naissance à la radio logicielle, qui au début était prévue pour
des applications militaires mais qui s’est progressivement exportée vers le domaine civil.
La radio cognitive correspond à l’étape suivante qui relie directement avec le besoin de
gérer et de s’adapter à l’environnement du terminal radio, ce concept répond mieux au
défi de taille lié à l’utilisation du spectre mais aussi à celui d’augmenter le débit. Dans
ce chapitre nous présenterons, les notions et les concepts fondamentaux définissants une
radio cognitive, Nous commencerons par son constituant de base qui est la radio logicielle,
ensuite nous aborderons l’architecture et les composantes de la radio cognitive, puis nous
présenterons ses fonctions et le cycle de cognition. Finalement, nous citerons quelques
applications envisageables.
8
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
L’idée de la radio cognitive a été présentée officiellement par Joseph Mitola, puis publiée
plus tard dans un article en 1999. Connu comme le : Père de la radio logicielle. Dr Mitola
combine son expérience de la radio logicielle ainsi que sa passion pour l’apprentissage
automatique et l’intelligence artificielle pour mettre en place la technologie de la radio
cognitive dans le but d’optimiser les performances des systèmes de communication. Et
donc d’après lui : Une radio cognitive peut connaı̂tre, percevoir et apprendre de son en-
vironnement puis agir pour simplifier la vie de l’utilisateur . De plus il est connu que,
les caractéristiques basiques de la radio cognitive est la capacité à l’adaptation des pa-
ramètres de la radio (fréquence centrale, puissance, modulation et bande passante) pour
être modifiés selon le milieu environnant, la situation, les exigences de l’utilisateur, l’état
du réseau, la géolocalisation, etc. D’autre part la SDR est capable d’offrir la flexibilité,
la reconfigurabilité et la portabilité inhérentes pour l’aspect radio cognitive ; en d’autres
termes la radio cognitive doit être implémentée et être mise en oeuvre à la base de la
SDR. Et donc la radio logicielle est une ”technologie habilitante” pour la radio cognitive.
Comme nous le montre la figure I.2 :
Dans le modèle simple, les éléments de la radio cognitive entourent le support radio
logicielle restreinte. la machine cognitive représente la partie en charge d’optimiser le
contrôle de la SDR en utilisant certains paramètres d’entrées tels que les résultats de
sondage, l’apprentissage du milieu environnant la radio, le contexte d’utilisateur et l’état
du réseau. Comme nous pouvons le constater sur la figure I.2 :
9
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
Le terme radio cognitive est utilisé pour décrire un système ayant la capacité de détecter et
de reconnaı̂tre son cadre d’utilisation, ceci afin de lui permettre d’ajuster ses paramètres
de fonctionnement radio de façon dynamique et autonome et d’apprendre des résultats
de ses actions et de son cadre environnemental d’exploitation. Les définitions de la ra-
dio cognitive sont multiples ; aucune n’est officiellement agrée. On peut la considérer
comme une forme de communication sans fil dans laquelle un émetteur/récepteur peut
détecter intelligemment les canaux de communication qui sont en cours d’utilisation et
ceux qui ne le sont pas, et peut se déplacer dans les canaux inutilisés. Ceci permet d’op-
timiser l’utilisation des fréquences radio disponibles du spectre tout en minimisant les
interférences avec d’autres utilisateurs. La radio cognitive est également nommée : ”ra-
dio intelligente”, ”agile radio” ou ”dynamic spectrum access ” ; elle utilise une approche
flexible des transmissions radio, qui exploitent en temps réel les informations disponibles
dans son environnement (canal de transmission, modulations, nombre d’utilisateurs, loca-
lisation géographique, puissances d’émission), afin d’établir des communications fiables,
quel que soit le moment de la transmission et l’emplacement des terminaux.
10
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
La structure d’un système radio cognitif est définie par un ensemble cohérent de règles
de conception par lesquelles un ensemble spécifique de composantes réalise une série de
fonctions, de produits et de services, comme le montre la figure I.3 ci-après :
11
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
12
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
Cette technique permet aux utilisateurs de déterminer et détecter les bandes non uti-
lisées du spectre. L’un des objectifs de la détection spectrale est d’obtenir le statut du
spectre (libre/occupé), de sorte que le spectre puisse être consulté par un utilisateur se-
condaire (US) sans interférence avec un utilisateur primaire (UP). Ce défi réside dans le
fait de mesurer l’interférence au niveau du récepteur primaire causée par les transmissions
d’utilisateurs secondaires. Il existe deux type sondage :
• Sondage réactif : il est initié uniquement lorsque l’utilisateur présente des données
à émettre. Dans ce cas, le sondage se fait périodiquement jusqu’à ce que toute la
donnée soit transmise. Son avantage réside dans la diminution du temps de sondage
inutile cependant elle présente l’inconvénient d’attendre les résultats du sondage
avant l’émission de la donnée.
13
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
Ces deux modes opératoires présentent des avantages et inconvénients. Ils peuvent être
utilisés selon l’application et les conditions de l’environnement.
C’est la partie principale de la radio cognitive. Elle vise à exploiter les données issues
de la détection, permettre de choisir les meilleurs fréquences disponibles, répondant aux
besoins des utilisateurs, qui offrent une meilleure qualité de service (QdS). Cette fonction
est scindée en deux étapes comme suit :
1. Analyse du spectre : les résultats du sondage vont être analysés pour estimer la
qualité du spectre disponible en tenant compte de :
— La corrélation moyenne ;
— La disponibilité du spectre.
Mais ces résultats généralement restent imprécis et bruités, des algorithmes d’ap-
prentissage ou d’intelligence artificielle sont utilisés.
14
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
C’est le processus qui consiste à utiliser le spectre radio entre les utilisateurs secondaires
et les utilisateurs primaires d’une manière opportuniste, dynamique et efficace, sans faire
une interférence entre eux.
La radio cognitive doit être dotée de certaines capacités fonctionnelles pour pouvoir ac-
complir son rôle, que Mitola décrit dans ce qu’il a appelé, le cycle cognitif. La Figure (I.7)
décrit en détail ce cycle commençant par l’étape d’observation jusqu’à l’étape d’action
afin de permettre à la radio cognitive d’interagir avec son environnement. Les systèmes
cognitifs observent, orientent, planifient, décident et agissent, tout en apprenant de leur
environnement afin d’être plus efficaces au fil du temps. Les différentes étapes du cycle
cognitif sont les suivantes :
15
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
L’accès dynamique au spectre (Dynamics Spectrum Access DSA) est une technique
adoptée par les réseaux radio pour sélectionner dynamiquement les spectres d’exploi-
tations à partir des spectres disponibles. La DSA est une approche opposée à la gestion
statique actuelle du spectre. Cette technique permet aux utilisateurs secondaires d’ex-
ploite un spectre licencié sans causer d’interférence nuisibles aux utilisateurs primaires
16
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
[25]. Il existe trois modèles de stratégies d’accès dynamique au spectre, comme illustre la
figure I.8.
Ce modèle autorise le spectre pour une utilisation à usage exclusif, en respectant cer-
taines règles. L’idée principale est d’introduire une flexibilité pour améliorer l’efficacité
du spectre. Deux approches ont été proposées dans le cadre de ce modèle : droits de pro-
priété du spectre [27] et attribution dynamique du spectre [2]. Quand a l’accès il peut
être par :
• Des licences ;
• Des Spécifiques régions, temps, bande de fréquence ;
• L’utilisateur primaire peut donner des sous-licences ;
• L’allocation dynamique par temps ou régions, ou par statistiques des trafics.
Ce modèle a été conçu pour autoriser l’utilisateur secondaire (non autorisé) d’accéder de
manière opportuniste au spectre sans interférer avec les utilisateurs primaires (autorisé),
de manière général ce type d’accès est basé sur la priorité, on y trouve deux modes :
• Mode overlay : L’utilisateur primaire est prioritaire par rapport à l’utilisateur se-
condaire. Par conséquent, ce dernier n’utilise que les vides dans le spectre.
17
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
Ce modèle est aussi appelé modèle de spectre commun, c’est à dire qui comporte des utili-
sateurs secondaires, qui peuvent exiger quelques conditions comme la puissance maximale
à transmettre ou la transmission par cycle. Comme exemple de ce modèle, les bandes ISM
(Industrial Scientific Medical).
Chaque système doté d’une radio doit assurer sa fonction principale d’effectuer des com-
munications efficaces. En plus de ¸ca, les radios cognitives doivent effectuer des traitements
de signal supplémentaires qui lui permettent d’être conscient de leurs environnements ra-
dio (autres utilisateurs), et des besoins de leurs propres utilisateurs en même temps,
Etablit pour tirer profit des bandes fréquentielles VHF et UHF entre 54-862 MHz (non
contigüe) par les RC [14]. C’est peut-être l’exemple le plus flagrant des applications de la
18
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
radio cognitive, qui est concerné avec l’exploitation des trous spectraux dans le spectre
alloué pour les systèmes (wireless regional area network TV Broadcasting ( WRAN) non
utilisé dans certains endroits ruraux [5]. Ces bandes nécessitent un pouvoir de détection
allant jusqu‘a des SNR de -20 dB de la part des utilisateurs secondaires cognitives.
Le concept de la radio cognitive peut être appliqué à une variété de domaine de commu-
nication sans fil. Parmi les applications on peut citer :
Les réseaux sans fil de prochaine génération (5G) : La radio cognitive devrait être
une technologie clé pour la prochaine génération de réseaux sans fil hétérogènes. La radio
cognitive fournira des renseignements intelligents à la fois pour l’utilisateur et pour le
fournisseur d’équipements. Et peut résoudre de nombreux problèmes comme améliorer la
QoS , réduire les interférences intercellulaires et intracellulaires, et améliorer la couverture
ou l’efficacité spectral , augmenter le débit ou même permettre une interopérabilité et une
mobilité dans/entre les réseaux hétérogène ( 4G LTE-A, 5G).
Réseaux militaires : L’avantage de la radio cognitive est que les paramètres de la com-
munication sans fil peuvent être adaptés de manière dynamique en fonction du temps et
de l’emplacement ainsi que de la mission des soldats. Par exemple, si certaines fréquences
sont brouillées,bruyantes ou bien mises sous écoute, les dispositifs radio cognitifs peuvent
établir une communication avec plusieurs saut de fréquences (Frequency hoppping)assez
rapide pour que l’ennemie ne puisse pas la capter.
19
Chap I : Généralité sur la radio cognitive
I.12 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre les notions importantes concernant la radio cogni-
tive tel que les fonctions et les composants de la radio cognitive ainsi que le cycle cognitif,
en passant par une petite description de la radio logicielle. Nous avons terminé par souli-
gner quelques applications envisageables en radio cognitive. De manière générale, la radio
cognitive est un domaine qui relie les télécommunications et l’intelligence artificielle. Elle
est, avant tout, un système radio qui met en place, en plus de sa fonction principale (la
communication), un ”cycle cognitif” qui lui permet de comprendre son contexte et d’agir
en conséquence. Ce qui offre aux utilisateurs un débit et une QoS accrus, globalement une
augmentation du confort dans leurs communications. D’un point de vue opérateur, une
gestion optimisée du spectre s’impose pour pouvoir tirer le maximum de profit de la bande
passante globale disponible, dans le chapitre qui suit, nous allons nous intéresser à cette
manière d’optimisation et au sondage spectral qui représente une des plus importantes
fonctions de la radio cognitive.
20
Chapitre II
II.1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons nous intéresser à la détection spectrale, comme nous le savons
dans la radio cognitive il existe deux types d’utilisateurs, un Utilisateur Primaire (US)
qui utilise des sous-bandes pré-allouées pour lui. Et Utilisateur Secondaires (UP) qui est
autorisé à utiliser un trou spectral.
L’une des principales fonctions de la radio cognitive permettant à la radio d’apprendre
les paramètres liés aux caractéristiques du canal pour détecter temporairement des trous
de spectre ou des espaces blancs sans causer des interférences nuisibles aux activités
des utilisateurs autorisés ou des utilisateurs primaires [14]. Une fois que les trous du
spectre sont disponibles, les fonctionnalités de partage et d’attribution du spectre sont
mises en place pour utiliser les bandes du spectre. La performance de la détection du
spectre est importante car toutes les fonctionnalités de la radio cognitive seront basées
sur l’information liée à la disponibilité du spectre.
Nous allons aussi étudier les différentes techniques utilisées pour la détection du spectre.
La détection du spectre est l’opération la plus importante dans le cycle cognitif. Cette
opération permet d’identifier l’état du spectre (occupé ou non) et de caractériser le signal
de occupant le spectre par sa fréquence porteuse, sa modulation et sa bande passante
[15, 17].
Il existe plusieurs types de techniques tels que le filtre adapté (MFD MatchedFilter De-
tector) ou le détecteur d’énergie (ED Energy Decector )... . Ces détections doivent faire
face à des défis importants tels que [8, 22] :
22
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
estimation est en dessous du seuil de décision, elle est prise comme bruit. c’est le
cas de la méthode de détection d’énergie.
— Temps de détection : il est souhaitable que les durées de détection soient plus
courtes et les durées de transmission de données plus longues. Si le temps de
détection est trop long, la durée de transmission de données réduit, réduisant ainsi
le débit [15]
Sans oublier d’autres paramètres qui rentre en jeu lors de la conception d’un détecteur de
spectre comme la portée, la consommation d’énergie, de la robustesse du sondage mais
aussi de la complexité de calcul.
23
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
Les caractéristiques du sondage spectral doit garantir que le système radio cognitive est
capable d’éviter toutes interférence avec les autres Equipements de Utilisateur (EU), en
conservant ses performances pour lesquelles elle a été conçue. Pour cela il doit tenir compte
des paramètres comme :
La tâche essentielle dans la détection du spectre est de décider si le spectre est inactif
ou non. Cette problématique est résolue par la décision entre les deux hypothèses, qui
peut être modélisées par des tests d’hypothèse binaire comme suit :(un problème de test
d’hypothèse binaire) [15]
H0 : x[n] = η[n]
H1 : x[n] = h[n]s[n] + η[n], n = 1, 2, ...N (II.1)
Hypothèse H0 indique il n’y a pas UP dans la détection du canal, tandis que H1 stipule
que UP est présent, x[n] correspond aux échantillons du signal reçu, η[n] correspond à des
24
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
échantillons de bruit de processus, qui est considéré comme bruit blanc gaussien additif
(AWGN) ayant une variance ση2 , s[n] correspondant à des échantillons du signal UP ayant
une variance σs2 , h est le gain de canal à l’instant n.
Dans la littérature, on trouve plusieurs technique statistique de détection, on peut citer :
Cette méthode pouvant être utilisée afin d’estimer un certain nombre de paramètres in-
connus, dans notre cas elle utilise les probabilités à postériori sous l’hypothèse H0 et H1
pour le signal reçu x(n), qui est donné par [17, 18] :
P (H1 | x) H1
Λ(x) = ln[ ]T γ (II.2)
P (H0 | x) H0
P (x | H1 ) H1 P (H0 ) 0
Λ(x) = ln[ ] TH0 ln[ ]γ = γ (II.3)
P (x | H0 ) P (H1 )
0
Le seuil γ nécessite les probabilités apriori sous l’hypothèse H0 et H1 .
P (x | H1 ) H1
Λ(x) = ln[ ]T 0=γ (II.4)
P (x | H0 ) H0
Mais ce détecteur est inapproprié et ne répond à l’exigence lors d’une détection pour le
cas P (H0 ) 6= P (H1 ).
C’est la détection la plus utilisée dans le sondage spectral, elle utilise l’approche par seuil,
elle maximise la probabilité de détection P (Ω(x) > x | H1 ) pour une probabilité de fausse
alarme P (Ω(x) > x | H0 ) constante, ou Ω(x) est le rapport de vraisemblance qui peut
s’écrire sous la forme [17, 18] :
25
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
P (x | H1 )
Ω(x) = (II.5)
P (x | H0 )
Ω(x) TH
H0 γ
1
(II.6)
Pour déterminer la performance d’un détecteur on utilise des courbes pour évaluer et
comparer les critères sélectionnés de manière plus usuelle et compréhensible. On peut
citer :
26
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
— Techniques coopératives.
— Techniques non-coopératives.
27
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
Dans cet environnement coopératif, les radios cognitives coopèrent et communiquent les
unes avec les autres pour prendre une décision pour accéder au spectre et maximiser
une fonction [54, 55, 56] en tenant compte des contraintes. Cette coopération permet de
remédier au problème de l’utilisateur principale (UP) caché, qui est dû au shadowing et
à l’effet d’évanouissement causés par les trajets multiples du canal.
Comme nous pouvant le voir sur la figure ci-dessous (Figure II.2) les radios cognitives R1
et R2 ne voient pas le signal primaire à cause de l’effet d’ombre et d’évanouissement alors
que R3 détecte ce signal, la coopération de R3 et R1 permet de voir la présence du signal
primaire.
De plus la radio coopérative permet de réduire le temps de sondage, contrairement à une
seul radio qui nécessite un temps relativement long pour avoir une précision relativement
acceptable et atteindre ses performances de détection.
Figure II.2 — Coopération des radios cognitives sous l’effet d’ombre et l’effet mul-
titrajets
Il existe deux types de technique coopérative [57, 58], qui sont les suivants :
28
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
avoir détecté la présence /absence du signal primaire, par la suit cette décision est
retransmise à toutes les autre radios.
Cette technique vise à maximiser le rapport signal-bruit reçu pour les canaux AWGN. Le
détecteur est donc connu pour être un détecteur cohérent optimal [36, 37], cette méthode
basée sur le MFD ne peut être utilisée que lorsque le US a des informations sur les
différents paramètres de la mise en oeuvre physique de l’utilisateur principal, mais aussi
sur la structure physique du signal primaire ( comme : type de modulation ,la fréquence
porteuse ,la bande passante,ou même la forme d’impulsion ).
Le détecteur MFD peut être mise en oeuvre en utilisant, un signal pilote qui représente
l’information à priori du signal primaire, puis cette séquence est corrélée avec le signal
reçu, comme l’illustre la figure II.3
Cette corrélation est noté TM F D , sera comparé avec le seuil λ la décision est prise à partir
de la formule suivante :
29
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
N
X −1
TM F D = x(n)y ∗ (n) TH
H0 γ
1
(II.7)
n=0
le seuil est calculé à partir de la probabilité de fausse alarme (Pfa). D’après [20, 21],
Le test statistique TM F D suit une loi de distribution gaussienne. donc sous l’hypothese
H0 on a
et sous l’hypothese H1
ou
−1
NP
γ = y(n)2
n=0
Pour la probabilité de détection et de fausse alarme sont données par [15, 18] :
!
λ−γ
PDM F D = P r (TM F D > λ; H1 ) = Q p 2 (II.10)
γση
!
λ
PFMAF D = P r (TM F D > λ; H0 ) = Q p 2 (II.11)
γση
30
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
Les signaux ont une particularité statistique appelée cyclo stationnarité qui est observée
à travers leurs paramètres statistiques qui sont causés par les trains d’impulsions, les
préfixes cyclique τ , et qui varient périodiquement dans le temps avec une période appelée
périodecyclique. Donc dans cette méthode l’autocorrélation prend tout son sens, appelé
autocorrélation cyclique Rxx (t, τ ),elle est utilisé à partir du signal d’entrée. Pour un signal
cyclo stationnaire, la fonction d’autocorrélation cyclique prend des valeurs non nulles à
certaines fréquences cycliques non nulles. Comme le bruit est supposé blanc et stationnaire
(donc il n’est pas cyclo stationnaire), sa fonction d’autocorrélation cyclique prend des
valeurs nulles sur toutes les fréquences cycliques non nulles. Elle se calcule par application
de la Transformée de Fourrier Rapide (FFT). [66, 67, 68]
∞
X
Rxx (t, τ ) = Rxx (α, τ )ej2Παf τ (II.13)
α=−∞
31
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
La densité spectrale de corrélation(DSC) du signal est calculée par FFT du CAF comme
suivant :
Z ∞
α
SX (f ) = Rxx (α, τ )e−j2Παf τ (II.14)
τ =−∞
La fonction DSC est une fonction à deux dimensions (fréquence et fréquence cyclique α)
Cette fonction DSC est utilisée selon deux hypothèses H0 et H1 comme suit :
Sηα (f ) H0
Syα (f ) = (II.15)
S α (f ) + S α (f ) H1
x η
Sωα (f ) est la densité spectral de corrélation (DSC) du bruit et Sxα (f ) DSC du signal pri-
maire. Il est démontré que le bruit n’est pas un processus cyclostationnaire par conséquent
sa fonction SCD est nulle pour α 6= 0. Dans le cas de la détection d’une composante cy-
clique pour α 6= 0, un signal est présent (Hypothèse H1 ).
Cette méthode ne nécessite aucune connaissance sur le bruit, et a montré ses preuve et a
donné une bonne performance à faible SNR mais elle nécessite la connaissance du ou des
signaux à détecter, sans oublier l’inconvénient de sa complexité pour sa réalisation.
Contrairement aux autres techniques, le détecteur ED est le plus simple et le plus utilisé
dans la littérature. ED peut être appliquée pour tout type de signal, et ne nécessite aucune
information sur les signaux reçus(appelé méthode aveugle) et il fournit une complexité de
32
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
calcul relativement faible [13] [14]. En réalité, lorsque la détection est entamée, ED sera
la première approche qui vient à l’esprit puisque la détection est significativement liée à
la détection de la puissance du signal de l’utilisateur principale.
La figure II.5 illustre l’implémentation de cette technique :
Cette technique est basée sur la décomposition en valeurs propres de la matrice de co-
variance (EVD), puis on exploite les propriétés de ces valeurs pour décider la présence
du signal ou de son absence [29][30]. Si le signal reçu présente que du bruit dans ce cas,
toutes les valeurs propres seront égales et équivalentes à la puissance du bruit, dans le
cas où le signal primaire est présent, il introduit un certain degré de corrélation dans la
matrice de covariance ce qui veut dire que lorsque le signal primaire apparait comme un
bruit blanc dans ce cas le détecteur ne peut pas le détecter.
33
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
Cette technique est aveugle mais son inconvénient est la complexité de calcul de la
décomposition en valeurs propres de la matrice de covariance.
Il existe trois algorithmes basés sur la décomposition en valeurs propres [29][33], dont le
détail est donné dans la setion suivante.
QL
λi
AAGM = i=1
L
TH
H0 ζEM E
1
(II.16)
P
λi
i=1
A(N ) H1
AEM E = T ζEM E (II.17)
λmin H0
Avec :
A(N ) : est l’énergie estimée du signal reçu ;
γ− (σs2 + ση2 )
PDEM E = P r (A(N ) ≥ λmin ζEM E ; H1 ) = Q q (II.18)
2
MN
(ση2 )2
34
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
γ − (σs2 + ση2 )
PfEM
a
E
= P r (A(N ) ≥ λmin ζEM E ; H0 ) = Q √ (II.19)
2N
√
N 2
ζEM E = √ √ (1 + √ Q−1 (PF A )) (II.20)
( N − M L)2 MN
λmax H1
AM M E = T ζM M E (II.21)
λmin H0
Chaque détecteur présente des avantages et des inconvénients pour la détection du signal.
Pour dire qu’une détection spectrale est performante ; elle a besoin certaines exigences
comme :
35
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
— Rejet du bruit : la bonne méthode est celle qui représente une grande immunité
contre le bruit.
— Rejet des interférences : qui dépend du degré de connaissance que l’on dispose
sur le bruit ou/et le signal.
Le tableau ci-dessous résume une comparaison entre les aspects de ces méthodes.
36
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
Les figures II.7 et II.8 montrent la Pd par rapport au SNR à un taux de fausse alarme
constant pour les trois détecteurs de détection (ED, MME et EME). A partir de ces
courbes, nous montrons que l’ED a perdu sa capacité de détection lors de la diminution
du SNR. Pour un SNR suffisamment faible, une détection robuste devient impossible.
Ces résultats proviennent du fait que l’analyse théorique des algorithmes ED suppose que
la variance du bruit est connue et que le bruit sous-jacent a une distribution gaussienne
stationnaire parfaite. D’autre part, nous constatons que si la connaissance des paramètres
du signal est fournie, le ED peut toujours effectuer une haute probabilité de détection.
Les résultats de figure II.8 présent les courbes en termes de Pd en fonction de SNR.
Tous les détecteurs fonctionnent à une condition Pfa = 0.05. A partir de ces courbes,
On remarque que la technique MME donne des meilleurs résultats en respectant le même
SNR sur l’intervalle [-25 0] dB . Pour SN R > −12 dB, la technique de détection MME
est mieux que la technique de détection EME.
Donc la technique MME est robuste pour des faibles SNR ; par contre la technique ED
est très sensible aux faibles valeurs de SNR qui influe directement sur la probabilité de
détection.
37
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
38
Chap II : Etat de l’art sur les techniques de détection de spectre
II.10 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons traité la fonction la plus importante dans la radio cognitive,
qui est le sondage spectral ; pour cela, nous avons classifié plusieurs techniques de son-
dage largement utilisées et citées en littérature, nous nous sommes aussi intéressé à leurs
caractéristiques, avantages et limites.
Ces méthodes sont fondées sur un test d’hypothèse binaire, sur le signal reçu. La première
hypothèse H0 stipule que le signal reçu est composé uniquement de bruit et la bande est
alors déclarée libre. La seconde hypothèse H1 stipule que le signal reçu est composé à
la fois de bruit et de signaux de télécommunications correspondante ainsi à une bande
occupée.
Dans des environnements variables dans le temps, les performances des détections vont
être différentes et pour certains ils sont largement inférieurs. Mais il reste que les méthodes
qui offrent des meilleures performances sont :
— détection basée sur les valeurs propres : Performance de détection fiable et robustesse
au bruit. Suivit par le
Pour rallier les avantages des deux détecteurs, les chercheurs ont conçu la détection basée
sur la valeur propre minimale EME (Energy Minimum Eigenvalue) et le détecteur l’énergie
du signal, sur lequel nous allons nous intéresser dans le prochain chapitre.
Le chapitre suivant présente en détail le procédé de synthèse des échantillons et les tech-
niques de caractérisation de détecteur l’énergie.
39
Chapitre III
III.1 Introduction
Pour une ED [23, 24, 25] , le carré absolu du signal reçu x(n) est calculé et en moyenner
sur une période de temps, comme suit :
N −1
1 X
TED = x(n)2 TH
H0 γ
1
(III.1)
N n=0
En supposant que pour une grande valeur de N , Sur la base de cette observation, le
théorème central limite peut donc être utilisé pour rapprocher la statistique de test gaus-
41
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
sienne [15][22] alors TED est distribué sous H0 et H1 , respectivement comme suit :
N (σ 2 , 2 σ 4 )
η N η
T∼ (III.2)
N (σ 2 + σ 2 , 2 (σ 2 + σ 2 )2 )
s η N s η
Les performances d’un tel détecteur sont évaluer par le calcule deux paramètre qui sont
la probabilité de détection et la probabilité de fausse alarme, qui est obtenue sur la base
des statistiques de TED suivant :
γ − (σs2 + ση2 )
PDED = P r (TED ≥ γ; H1 ) = Q q (III.3)
2 2 2 2
N
(σs + ση )
γ− ση2
PFED
A = P r (TED > γ; H0 ) = Q
q (III.4)
2 4
σ
Ns η
L’énergie moyenne mesurée est comparée à un seuil de détection fixe γ [15][21], calculées
à partir de (III.4) en tant que :
r
2
ση2 (1 )Q−1 PFED
γ= + A (III.5)
Ns
Où Q(.) représente la fonction Q gaussienne.
La figure III.1 représente la courbe ROC du détecteur d’énergie.
La première courbe illustre la probabilité de détection Pd en fonction de la probabilité de
fausse alarme Pfa en se basant sur une distribution exacte de Chi-deux.
D’autre part, les probabilités Pd et Pfa sont estimées sous Matlab en utilisant la simu-
lation Monte-Carlo et en se basant sur Approximation d’une distribution Chi-deux par
gaussienne [15][18].
N = 2[Q−1 (PFED −1 ED 2
A ) − Q (PD )(1 + SN R)] (SN R)
−2
(III.6)
42
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
bien définie en terme de probabilité de détection, pour les faibles SN R, on doit augmenter
le nombre N car le premier terme varie peu par rapport au deuxième terme (SN R)−2 ,
donc N ≈ (SN R)−2 ce qui donne pour des SN R trop petits SN R ≈ 0 on doit collecter
une infinité d’échantillons N ≈ ∞ pour assurer les performances voulues [72].
Analysant maintenant le cas où la puissance du bruit varie dans une plage σ 2 ∈ [ ρ1 ση2 , ρση2 ],
avec ρ > 1 est le facteur d’incertitude du bruit qui est très proche de 1. Pour calculer la
PDED et la PFED
A , on considère le cas le plus défavorable, c-à-d :
γ− (σs2 2
+σ )
PDED = P r (TED ≥ γ; H1 ) = min Q q
2
|{z}
σ 2 ∈[ ρ1 ση2 ,ρση2 ] N
(σs2 + σ 2 )2
2 1 2
γ − (σs + ρ ση )
= Q q (III.7)
2 2 + 1 σ 2 )2
N
(σ s ρ η
γ−σ 2 γ− ρση2
PFED
A = P r (TED > γ; H0 ) = max Q q = Q q (III.8)
|{z} 2 4 2 2
1
σ 2 ∈[ ση2 ,ρση2 ] Ns
σ Ns
ρσ η
ρ
D’après cette équation (III.8), par élimination du seuil γ des deux expressions, on aura N
en fonction de la PFED ED
A et la PD :
43
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
N = 2[ρQ−1 (PFED −1 ED 2
A ) − Q (PD )(1/ρ + SN R)] (SN R − (ρ − 1/ρ))
−2
(III.9)
que ρ ≈ 1, il est clair que les premiers terme des équations (III.6) et (III.9) est presque le
même pour un faible SNR, les deuxièmes termes (SN R)− 2 et (SN R − (ρ − 1/ρ))−2 des
deux équations III.6) et (III.9), respectivement ne sont plus les mêmes sous les mêmes
conditions (SN R ≈ 0 et ρ ≈ 1).
Ce qui veut dire pour assurer les mêmes performances à un SNR = 0.1 = -10 dB, il nous
faut une infinité d’échantillons (N ≈ ∞), ce qui devient pratiquement impossible. Ce
SNR s’appelle en littérature le SNR-WALL [72][73].
La figure (III.2) montre l’effet d’incertitude du bruit sur les performances d’un détecteur
ED pour Pd = 0.95 et Pfa = 0.05.
Figure III.2 — Effet d’incertitude du bruit sur les performances d’un ED.
Dans [78], Guicai Y et al ont proposé une méthode pour éliminer l’effet d’incertitude
du bruit ; pour cela, ils ont opté pour un seuillage adaptatif, c-à-d pour un bruit qui
varie dans une plage bien définie σ 2 ∈ [ ρ1 ση2 , ρση2 ], on doit varier le seuil aussi dans une
44
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
0 0
plage γ ∈ [ ρ1 0 γ, ρ γ] pour compenser cette incertitude. Alors les équations (III.7) et (III.8)
devient :
10
0
(σs2
γ − 2
+σ ) ρ
γ − (σs2 + ρ1 ση2 )
PDED = P r (TED ≥ γ; H1 ) = min min Q q = Q q
|{z} |{z} 2 2 2 1 2 2
γ 0 ∈[ 1 0 γ,ρ0 γ]σ 2 ∈[ 1 ση2 ,ρση2 ] N
2 2
(σs + σ ) 2
N
(σs + ρ ση )
ρ ρ
0 0
2
γ −σ ργ− ρση2
PFED
A = P r (TED > γ; H0 ) = max max Q q = Q q (III.10)
2 4 2
ρση2
|{z} |{z}
γ 0 ∈[ 1 0 γ,ρ0 γ]σ 2 ∈[ 1 ση2 ,ρση2 ] Ns
σ Ns
ρ ρ
0
Avec : ρ ≈ 1
D’après cette équation, par élimination du seuil γ des deux expressions, on aura N en
fonction du Pfa et Pd :
0
ρ ED 0 2 0 ρ ρ −2
N = 2[ 0 Q−1 (PFED −1
A ) − Q (PD )ρ (1/ρ + SN R)] (ρ SN R − ( 0 − )) (III.11)
ρ ρ ρ
0
0 0 0
lorsque ρ = ρ ≈ 1 ; ρ (1/ρ + SN R)]2 ≈ 1 + SN R ; et ((ρ SN R − ( ρρ0 − ρρ ))−2 = (SN R) − 2,
ceci nous ramène aux performances du cas d’un bruit à une puissance fixe [78][79].
45
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
D’après les résultats obtenus, on remarque que les performances s’améliorent de plus
en plus que la plage du seuil augmente, prenant par exemple le cas où il n y a pas
0
d’incertitude (ρ = ρ = 1) comme référence, pour un SNR = -5 dB, la probabilité de
détection P d w 0.77.
Comparant cette valeur avec le cas où l’incertitude est maximale (ρ = 1.08) et y a pas de
0
seuillage dynamique (ρ = 1), donc P d w 0.42, ce qui fait un écart de 0.35 ce qui est très
énorme.
Pour dépasser les limites du système CED, une nouvelle méthode de détection du spectre
est proposée basée sur la détection de l’énergie. Dans cette nouvelle méthode, on calcule
la moyenne d’une liste contenant les L valeurs statistiques de test de ré-échantillonnage
du signal reçu. En utilisant cette idée, il faut calculer d’abord le rééchantillonnage des
signaux reçus par une fenêtre glissante, puis calculez la puissance d’échantillonnage de
chaque signal de rééchantillonnage obtenu.
cette version améliorée de l’algorithme de détection d’énergie (MEED) peut surmonter
les limitations du schéma de détection d’énergie conventionnel (CED)[52]. Cette nouvelle
technique s’inspire de la technique de bootstrap, Le test statistique est donc calculé par
la moyenne de l’énergie obtenue.
Considérons le signal reçu x(n), n = 1, 2, ..., N avec N est le nombre totale des
échantillons, puis on sur-échantillonne ce signal avec un facteur M noté comme suit :
x(n) = [x1 (n), x2 (n), ..., xM (n)]T . Ensuite, on choisit un facteur de lissage noté L pour
composer le signal yi (n), telque :
46
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
−L+1
NsX
1
Ti (yi ) = yi (n)2 (III.13)
Ns − L + 1 n=1
L
1X
T avg (Ti ) = Ti (yi ) TH
H0 γavg
1
(III.14)
L i=1
r
2
ση2 (1 )Q−1 PFMAEED
γavg = + (III.15)
NL L
— Étape 4 : Jugez l’état de l’utilisateur primaire. Si T avg (Ti ) ≥ γavg le signal primaire
est présent sinon il est absent.
47
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
Les valeurs des test statistiques Ti (yi ) peuvent être supposées normalement distribuées.
Par conséquent, T avg (Ti ) est la moyenne de variables aléatoires gaussiennes indépendantes
et identiquement distribuées (i.d.d.), elle est également normalement distribuée.
2
ou uavg et σavg sont donnés par
ση2 H0
uavg = (III.17)
σ2 + σ2 H1
s η
2
2
σ2
NL L η
H0
σavg = 2(σs2 +ση2 )
(III.18)
NL L
H1
γavg − uavg H1
PDM EED = Pr (T avg (Ti ) ≥ γavg ; H1 ) = Q q (III.19)
2 2 H )2
NL L
(σavg 1
γavg − uavg H0
PFMaEED = Pr (T avg (Ti ) ≥ γavg ; H0 ) = Q q (III.20)
2 2 H )2
NL L
(σavg 0
r
2
ση2 (1 )Q−1 PFMAEED
γavg = + (III.21)
NL L
Dans cette section, on effectuée une simulation pour évaluer les performances de
la détection à travers la version améliorée de détecteur d’énergie (MEan Energy
48
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
49
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
La figure III.8 illustre une comparaison des performances entre les deux détecteurs
CED et MEED, dans le cas ou L= 8 et N = 100 échantillons du signal reçu pour
chaque détecteur. D’après les courbes, on peut facilement observer que la probabilité
de détection pour l’algorithme proposé est beaucoup plus élevé que l’algorithme
traditionnel pour des faibles valeurs du SNR.
50
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
51
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
Pour surmonter les limites du système CED, une autre nouvelle algorithme de détection
d’énergie avec un seuil dynamique est introduit EDDT [115]. L’algorithme proposé prend
en compte l’effet d’incertitude du bruit lors de la prise de décision finale sur l’état actuel du
PU, ce qui se traduit par un détecteur d’énergie robuste avec de meilleures performances
de détection que le détecteur d’énergie conventionnel.
A partir de Eq. (III.3) et Eq. (III.4), on peut augmenter/diminuer de maniere extrêmement
la valeur de Pd/Pfa en diminuant/augmentant dynamiquement la valeur de seuil, respec-
tivement. En utilisant cette idée, calculez d’abord les signaux reçus rééchantillonnés par
une fenêtre glissante, puis calculez la puissance pour chaque signal obtenu. La description
détaillée de la méthode est présentée ci-dessous.
le facteur d’incertitude du bruit ρ peut être estimé comme suit [78][79] :
Par conséquent, le seuil dynamique pour la détection d’énergie est devenu comme suit :
γ
dyn1 = ργED H0
γnew = (III.23)
γdyn2 = γED H1
ρ
T EDDT ≤ γ H0 (l’utilisateur primaire absent)
dyn2
(III.24)
T EDDT ≥ γdyn1 H1 (l’utilisateur primaire present)
52
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
γdyn2 − ση2
PFEDDT
a = P r (TEDDT ≤ γdyn2 ; H0 ) = Q q (III.26)
2
N
(ση2 )2
L’algorithme 1 montre les détails de Détecteur d’energie avec seuil dynamique EDDT.
γ
dyn1 = ργED H0
γnew =
γdyn2 = γED H1
ρ
T EDDT ≤ γ H0 (l’utilisateur primaire absent)
dyn2
T EDDT ≥ γdyn1 H1 (l’utilisateur primaire present)
Dans cette partie nous allons étudier l’effet des différents paramètres N et L, qui
représentant respectivement le nombre d’échantillons et le facteur de lissage ; qui sont
53
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
des paramètres utilisés pour le calcul du seuil. Et cela pour différente technique basée sur
la detection d’energie.
- Effet du nombre d’échantillons N : La figure III.9 représente des résultats de la si-
mulation obtenue, pour évaluer l’impact du nombre des échantillons N, en termes
de probabilité de détection en fonction du SNR pour Pfa =0.05 et L = 6 fixe à
250,500,750 et 1000 nombre d’échantillons ; On peut constater qu’en augmentant le
nombre des échantillons, la probabilité de détection s’améliore également ; cepen-
dant il est préférable d’avoir un nombre limité d’échantillons par souci de temps
de détection, ce dernier étant un paramètre primordial pour la radio cognitive, qui
doit avoir une durée finie et limitée dans le temps. Mais pour des faibles valeurs du
SNR, en augmentant le nombre d’échantillons on remarque que la probabilité de
détection augmente par la même occasion, cela implique qu’une détection parfaite
(Pd=1) peut être obtenue à des faibles SNR avec un nombre élevé d’échantillons.
0.9
0.8
0.7
Probability of detection Pd
0.6
0.5
EDDT N=250
0.4
EDDT N=500
EDDT N=750
0.3
EDDT N=1000
0.2
0.1
0
-25 -20 -15 -10 -5 0 5
SNR(dB)
54
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
55
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
La figure III.11 illustre une comparaison des performances entre les deux détecteurs CED
et EDAT, dans le cas ou L= 8 et N = 150 échantillons du signal reçu pour chaque
détecteur. D’après les courbes, on peut facilement voir que la probabilité de détection
pour l’approuche proposé est beaucoup plus élevé que l’algorithme traditionnel pour des
faibles valeurs SNR.
56
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
III.5.1 Principe
Dans cette section, nous proposons une deuxième approche de détection de spectre basée
sur la détection d’énergie avec un seuillage adaptative EDAT [114]. L’algorithme pro-
posé permet d’améliorer et de réduire considérablement l’effet d’incertitude du bruit,
et offrent de meilleures performances que celles obtenues avec les techniques classiques
57
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
existantes dans les mêmes conditions. De plus, plusieurs résultats ont été tirés de cette
phase d’implémentation concernant l’efficacité de la méthode proposée et sa robustesse.
La description détaillée de cette approche est représenté ci-dessous.
le facteur d’incertitude du bruit ρ peut être estimé comme suit [15], [16] :
1
ρ=1+ (III.27)
|{z} (Ti (yi )) − |{z}
max min (Ti (yi ))
1≤i≤L 1≤i≤L
Par conséquent, le seuil dynamique pour la détection d’énergie est devenu comme suit :
ξ
dyn1 = ρξED H0
ξnew = (III.28)
ξdyn2 = ξED H1
ρ
T EDAT ≤ ξ H0 (l’utilisateur primaire absent)
dyn2
(III.29)
T EDAT ≥ ξdyn1 H1 (l’utilisateur primaire present)
L’algorithme 2 montre les détails de Détecteur d’energie avec seuil adaptative EDAT.
58
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
1 1
0.9 0.9
EDAT N=100
EDAT N=250 EDAT L=3
0.8 0.8 EDAT L=8
EDAT N=500
EDAT N=1000 EDAT L=12
Probability of detection Pd
0.7
Probability of detection Pd
0.6 0.6
0.5 0.5
0.4 0.4
0.3 0.3
0.2 0.2
0.1 0.1
0 0
-20 -15 -10 -5 0 -20 -15 -10 -5 0
SNR en dB SNR en dB
Figure III.13 — Pd vs SNR pour différentes Ns Figure III.14 — Pd vs SNR pour différentes L
59
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
Dans la figure III.14 nous avons tracé les probabilités de détection Pd en fonction de
différentes valeurs du SNR. D’après cette figure on peut noter qu’en augmentant des
valeurs de facteur de lissage L, les probabilités de détection Pd augmentent tout en restant
la probabilité de fausse alarme Pfa fixe.
1 1
0.9 0.9
EDAT Pfa=0.001
0.8 0.8
EDAT Pfa=0.01
EDAT Pfa=0.05
Probability of detection Pd
Probability of detection Pd
0.7 0.7
EDAT Pfa=0.1
0.6 0.6
0.5 0.5
0.4 0.4
EDAT rho=1.06
0.3 0.3
EDAT rho=1.04
0.2 0.2 EDAT rho=1.02
EDAT rho=1.00
0.1 0.1
0 0
-20 -15 -10 -5 0 -15 -10 -5 0
SNR en dB SNR en dB
Figure III.15 — Impact des Pfa sur la détection Figure III.16 — Impact de l’incertutide de bruit
La figure III.16 présente la robustesse de la méthode proposé pour plusieurs niveaux d’in-
certitude de bruit. On peut observer que la technique de détection avec le seuil adaptatif
basé sur la détection d’énergie est robuste sous l’incertitude du bruit.
60
Chap III : Détecteur ED avec l’estimation de l’incertutide de bruit
III.6 Conclusions
Dans ce chapitre, nous avons vu de nouvelles familles de techniques de détection basées sur
la détection d’énergie, qui sont le détecteur MEED, EDAT et EDDT ; en plus la technique
de détection d’énergie pour le sondage spectral utilisée pour la radio cognitive.
En premier lieu, on a simulé et évalué sous Matlab une dérivée de la méthode classique
ED à travers l’approche de ré-échantillonnage du signal avec une fenêtre glissante. Les
résultats de performances décris par les courbes Pd en fonction du rapport signal sur
bruit (SNR). On a constaté que la méthode proposée est efficace et plus robuste que la
méthode de détection d´énergie (ED).
Par la suite, on a réalisé deux détecteurs reposant sur la détection d’énergie, des expres-
sions analytiques originales de seuillage adaptative de détection sont également dérivées et
utilisées pour la construction d’un algorithme de détection de spectre qui permet améliorer
et de réduire considérablement l’effet d’incertitude du bruit, et offrent de meilleures per-
formances que celles obtenues avec les techniques classiques existantes dans les mêmes
conditions. De plus, plusieurs résultats ont été tirés de cette phase d’implémentation
concernant l’efficacité des deux méthodes proposées et ses robustesses.
Dans cette evaluation, nous avons abordé l’effet des différents paramètres utilisés pour le
calcul du seuil, qui sont le nombre d’échantillons N et le facteur de lissage L, il semble
évident que plus on augmente ces paramètres, meilleure est la probabilité de détection.
Il n’est pas toujours évident de les augmenter et cela pour tous type de détection, par
souci de temps de détection et complexité de réalisation. Sur la base de compromis entre
la complexité et la performance, une valeur de N et L est choisie comme valeur optimale.
61
Chapitre IV
IV.1 Introduction
Dans ce chapitre nous allons introduire une autre nouvelle catégorie des techniques de
sondage, en combinant un test de détection d’énergie et des méthodes de rééchantillonnage
basées sur l’approche de bootstrap par moving block. Cette dernière a l’avantage d’être
plus résistante au problème d’incertitude du bruit par rapport à la technique ED. En
d’autres termes, ce sont des techniques non-paramétriques et aveugles qui ne dépendent
pas de la distribution du bruit. Le modèle proposé est appliqué pour surmonter le problème
d’un échantillon de petite taille et pour traiter le problème des statistiques corrélées afin
d’estimer la distribution de test statistique. Cette nouvelle approche ne nécessite aucune
information préalable sur l’environnement et utilise une méthode de bootstrap pour le
rééchantillonnage afin de conserver approximativement les dépendances temporelles qui
distinguent la présence et l’absence du signal. Dans ce qui suit, nous donnons en premier
lieu, la définition du bootstrap, ainsi que son principe. En deuxième lieu, des simulations
ont été réalisées pour comparer les méthodes proposées qui sont basées sur l’approche
bootstrap et la méthode conventionnelle de détection d’énergie.
Schématiquement, le bootstrap est une procédure qui consiste à réaliser par ordina-
teur ce que l’expérimentateur pourrait faire en pratique si cela était possible, c’est à
dire répéter l’expérimentation un grand nombre de fois. Ainsi, avec le bootstrap, de
nouvelles expérimentations ne sont plus nécessaires [80]. En effet, les données dispo-
nibles sont réutilisées. Pour être plus précis, les observations originales sont réaffectées
de manière aléatoire, puis l’estimateur est recalculé. Ces réaffectations et recalcules d’es-
timateurs sont réalisés un grand nombre de fois et sont considérés comme des répétitions de
l’expérimentation. À première vue, cela ressemble à une simulation Monte Carlo, mais ce
n’est pas le cas. En effet, le plus grand avantage du bootstrap comparé avec la méthode
de Monte Carlo réside dans le fait que le bootstrap ne nécessite pas la répétition de
l’expérimentation, contrairement à la simulation Monte Carlo.
D’un autre point de vue, l’idée essentielle de Bootstrap est de simuler autant que possible
des probabilités du monde réel en remplaçant les inconnues par des estimés provenant
63
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
des données observées. Par conséquent, à partir des simulations du monde bootstrap, des
entités d’intérêt inconnues dans le monde réel peuvent être estimées, comme le montre la
figure IV.1.
64
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
65
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Pour définir facilement le bootstrap paramétrique, supposons qu’il existe des informa-
tions sur F . En effet, si on prend l’exemple d’une distribution F Gaussienne, mais avec
des paramètres de moyenne et de variance µ et σ 2 inconnus. En utilisant le bootstrap,
cela suggère que le tirage de l’échantillon bootstrap de taille N se fait à partir d’une
distribution Gaussienne ayant une moyenne µ̂ et une variance σ̂ 2 . Contrairement au cas
non-paramétrique, ces deux paramètres sont estimés à partir des données originales X.
Cette méthode de bootstrap paramétrique a été introduite par [81, 82, 83] et se base
sur la connaissance à priori de la distribution des données originales, d’où l’appellation
paramétrique.
Alors, étant donné un échantillon original X = X1 , X2 , ..., Xn de Fθ , on estime tout
d’abord le paramètre d’intérêt θ qui pourrait être un des paramètres d’une Gaussienne
(si F est Gaussienne). Puis, on effectue le tirage aléatoire de taille n de F̂θ̂ et on répète
cela B. fois
La figure IV.4 montre un exemple de l’histogramme et de la distribution obtenus par
cette approche paramétrique. L’échantillon originale X est pris gaussien avec une moyenne
µ = 3, une variance σ 2 = 25 (N (3, 25)) et un nombre d’échantillon N = 15. Le nombre
de répétitions B est égal à 1000.
66
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Dans cette section, nous présentons un bref aperçu des techniques de bootstrap et com-
ment elles peuvent être appliquées pour estimer la distribution des problèmes de test
d’hypothèse.
bootstrap[83] est un outil attractif qui permet d’obtenir des distributions estimées en
les approchant avec des distributions expérimentales sans avoir à refaire l’expérience. La
procédure de bootstrap est effectuée sur la base de l’ensemble de données originales. La
première étape du bootstrap consiste à choisir au hasard un échantillon pour générer de
nouveaux échantillons aléatoires, puis à répéter la première étape B fois. Nous devons
souligner sur le fait que les ensembles de données bootstrap sont de la même taille qu’ils
sont créés.
À la fin, les statistiques sont calculées sur chaque réplique de données générées par boots-
trap. La distribution bootstrap de la statistique souhaitée est obtenue par ses valeurs
bootstrap B. Les détails sont fournis dans [106].
Le Moving block bootstrap, abrégé en MBB, est l’une des techniques de bootstrap les
plus populaires dans l’inférence de séries temporelles. Le MBB a été présenté [107, 108].
Supposons que la statistique η est calculée à partir d’un vecteur d’observation aléatoire
x = [x0 , x1 , ..., xN −1 ]T , où T désigne l’opération de transposition, tiré d’une distribution
inconnue Fx .
67
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Dans cette section, un moving block bootstrap est introduit pour le rééchantillonnage
afin de maintenir les dépendances temporelles qui caractérisent la présence et l’absence du
signal. Nous nous référons à [106, 107] pour décrire le bootstrap en détail. Nous définissons
L est la taille de bloc dans l’algorithme 3 qui est égale au facteur de lissage L.
Avec des échantillons aléatoires Y = Y1 , Y2 , . . . , YQ , la méthode MBB obtient Q chevau-
chant (l > m) ou (l ≤ m) pour chauque segment de l échantillons sous la forme d’une
matrice avec l lignes et q colonnes, où m est la longueur de chevauchement. l représente
la longueur de bloc et N est le nombre total d’observations. Après avoir déterminé la lon-
gueur des blocs, l, nous obtenons N = (nl + 1) i.i.d blocs. Pour faciliter la compréhension,
la Fig. IV.5 montre comment construire une matrice de données à partir du bloc de
détection et de vecteurs de détection.
68
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Et sélectionnez aléatoirement des blocs des données originales pour générer les données
bootstrap : xbN = (xb [1]xb [2] . . . xb [N ]) où L < N et k = [N/L]. Ainsi, la masse de
probabilité attribuée à chaque bloc qui se chevauche est 1/(N − L + 1) et les Yi ∗ sont
indépendants et identiquement distribués. Par conséquent, la distribution bootstrap de
la statistique intéressée est fournie via ses valeurs bootstrap B. L’algorithme de test de
bootstrap utilisant le moving block bootstrap est présenté dans Algorithme 3.
Etape 3. Dessinez un ensemble d’échantillons par bootstrap xbN = (x∗1 , x∗2 , . . . , x∗L ) via
Y , la probabilité de choisir n’importe quel bloc est 1/(n − l − 1)
Etape 4. Calculer la statistique de bootstrap θ̂∗ à partir de X ∗ Répétez Étape 3 et Étape
4 pour b = 1, 2, ..., B.
Etape 5. Approximer les statistiques de θ̂ en utilisant la distribution empirique de θ̂∗
69
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Dans la section précédente, nous avons supposé que le bruit est un bruit blanc gaussien, en
plus, le détecteur d’énergie est modélisée comme un problème de test d’hypothèse binaire.
Et nous avons supposé que la distribution du test statistique TED sous l’hypothèse H1 est
connue, en supposant que les observations sont i.i.d . Contrairement au cas où l’échantillon
observé est constitué de variables aléatoires non indépendantes, l’estimation asymptotique
devient plus complexe et associée à des quantités inconnues. De plus, une approximation
acceptable n’est obtenue que pour un nombre plus grand d’échantillons N. Le deuxième
problème possible survient lorsque la taille de l’échantillon aléatoire est petite. Comme
mentionné précédemment, l’expression asymptotique de la probabilité de fausse alarme
n’est pas valide. Par conséquent, le seuil de test est calculé selon l’Eq. (III.14) peut ne
pas être précis, ce qui dégrade les performances de détection. Pour surmonter ces deux
problèmes, la technique du bootstrap pour la détection du spectre est utilisée pour estimer
le seuil de test, dans le cas de détection dépendante de l’énergie et de petites tailles
d’échantillon [116].
Dans ce qui suit, un détecteur basé sur le maximum d’énergie est proposé en utilisant
l’approche bootstrap. Nous devons comparer deux distributions de tests statistiques, où
70
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
un test d’hypothèse entièrement non paramétrique est proposé. La deuxième méthode est
basée sur le bootstrap paramétrique, est utilisée pour estimer les paramètres inconnus,
puis caractériser les distributions des tests statistiques. La statistique de décision indiquée
par Tmax est définie comme :
Dans cette section, on analyse les distributions approchées par un test basé sur la tech-
nique de bootstrap non paramétrique. L’objectif est de confirmer l’approximation de la
71
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
distribution estimée avec la distribution réelle sous H1 , qui est ensuite utilisé pour décrire
les erreurs de décision qui pourraient être produites par le test statistique. Pour vérifier
l’analyse dans cette section, les résultats de la simulation seront présentés dans la section
IV.4.
Supposons que Tmax soit un test statistique selon des hypothèses binaires, calculé à partir
de l’échantillon x(N ) = (x1, ..., xN ). Malheureusement, dans la plupart des cas pratiques,
la distribution F (Tmax ) de Tmax est inconnu et approché asymptotiquement. Cependant,
cette approche peut ou non bien fonctionner. Par ailleurs, nous pouvons utiliser une
méthode bootstrap qui repose sur la réplication des données pour approximer la distribu-
tion. Cela fonctionne sans aucune hypothèse sur les distributions.
Avec une approche de bootstrap, nous pouvons calculer une estimation fiable de ces quan-
tités. Tout d’abord, tirez au hasard N des échantillon X du signal reçu et calculez le test
statistique T̂max à l’aide de l’équation(IV.1). Dans la deuxième étape, une grande valeur de
réplique B des données originales est appliquée. Et le rééchantillonnage fractionné en une
b
représentation bootstrap de Y. puis T̂max est calculé pour chaque réplique de bootstrap
de Y pour obtenir au total les valeurs B de test statistique . Enfin, les valeurs B obtenues
de T̂max peuvent être utilisées pour approximer la distribution de test statistique FTmax .
La figure IV.6 illustre le schéma fonctionnel du détecteur non paramétrique proposé.
72
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
b
Pour tester l’hypothèse, nous avons classé la statistique bootstrap comme T̂max(1) ≤
b b b
T̂max(2) leq . . . ≤ T̂max(B) pour obtenir le seuil de test γ = T̂max(q) à partir des statistiques
ordonnées, soit q = (1 − α)(1 − B). Ensuite, un détecteur binaire déclare laquelle des deux
hypothèses. La valeur de T̂max est vérifiée par rapport à un seuil de détection pour juger
de la présence ou non du signal PU. Si la valeur est significative, c’est-à-dire T̂max ≥ γ
, nous acceptons H1 , sinon nous acceptons H0 . L’implémentation du test bootstrap non
paramétrique est résumée dans Algorithme 4.
73
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
matrice de covariance des données bootstrap sera représentée par une matrice diagonale.
Supposons que les moving blocks Yx,n peuvent structurer comme des M vecteurs, chacun
de L (appelé L facteur de lissage) taille de données de chaque vecteur, on peut alors
écrire comme suit :
x[1]
x[2]
x[N − l + 1]
x[2]
x[3]
x[N − l + 2]
Y1 = , Y =
.. 2 .. , . . . , Y N −l+1 = .. ;
.
.
.
x[l] x[l + 1] x[N ]
M = N + L − 1, (IV.2)
M
1 X
p(YN ) = (L×M ) M
exp[− Y H (n)R−1
Y Y (n)], (IV.4)
π det(RY ) n=1
Où H désigne un opérateur hermitien conjugué et RY = E[Y (n)Y H (n)] désigne la matrice
de covariance de Y (n) et R−1
Y est l’inverse de la matrice de covariance. On suppose que
M
ˆ 1 X
RY = (Yn − Ȳ )(Yn − Ȳ )T . (IV.5)
M n=1
74
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
M
1 X
Ȳ = Yn = 0. (IV.6)
M n=1
M
1 X 1
RˆY = Yn YnT = YN YNT . (IV.7)
M n=1 N
λ[0] · · · λ[L − 1]
λ[1]
λ[1] λ[0] · · · λ[L − 2]
RˆY = . (IV.8)
.
.. .
.. . .. .
..
λ[L − 1] λ[L − 2] · · · λ[0]
Dans le cas d’un petit échantillon, la matrice de covariance R̂y correspond à une mauvaise
approximation de Ry .
En conséquence, RY , peut calculer en utilisant la méthode de bootstrap paramétrique de
(IV.8), pour obtenir (p(YN )) dans (IV.4).
Nous proposons d’utiliser le bootstrap paramétrique. Par conséquent, la technique moving
blocks bootstrap, appliqué sur les données observées, est tiré de Fˆ1 (YN , R̂Y ), où R̂Y est
la matrice de covariance simple estimée pour RY à l’instant N , c’est-à-dire,
Notez que nous générons les réplications bootstrap sous H1 . De plus, la matrice de cova-
riance est calculée pour toutes les réplications bootstrap b = 1, ..., B. Supposée en utilisant
les données bootstrap du moving blocks, la matrice de covariance devient
M
1b 1 X 1b 1b
RˆY = Y Y T
b = 1, ..., B. (IV.10)
M n=1 n n
Donc, la matrice de covariance RY , en (IV.4) est estimée par R̂Y , telle que
75
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
b B b
](R̂Y ) X R̂Y
R̂Y = = , (IV.11)
B b=1
B
où (]) représente le cardinal. À ce stade, la probabilité de distribution dans (IV.4) peut
être obtenue.
La méthode paramétrique de détection d’énergie basée sur le bootstrap (ParamBootED)
est résumée dans l’algorithme 5.
Basé sur la modélisation ci-dessus, le signal reçu reéchantillonné YN est considéré comme
i.i.d. et de moyenne nulle, le SCM peut modéliser par la modélisation suivante :
H0 : R̂Y = σ̂η2 I,
H1 : R̂Y = R̂s + σ̂η2 I, n = 1, 2, ..., N. (IV.12)
N (σ̂ 2 , 2 σ̂ 4 )
η N η
T max ∼ (IV.13)
N (σ̂ + σ̂ 2 , 2 (σ̂ 2 + σ̂ 2 )2 )
2
s η N s η
76
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
PFmax
A = Pr(Tmax > γmax | H0 ))
= 1 − Pr(Tmax ≤ γmax | H0 )
= 1 − Pr(max(T1 , T2 , ..., TM ) ≤ γmax | H0 )
M
Y
= 1− PFi A , (IV.14)
i=1
2
γ−σ γ− ρση2
PFED
A = Pr (TED > γ; H0 ) = max Q q = Q q . (IV.15)
|{z} 2 4 2 2
σ 2 ∈[ 1 ση2 ,ρση2 ] Ns
σ Ns
ρση
ρ
γmax − σ̂η2
PFi A = Pr(Ti > γmax | H0 ) = Q q , (IV.17)
2 4
σ̂
Ns η
γmax − (σ̂s2 + σ̂η2 )
PDi = Pr(Ti > σ̂max | H1 ) = Q q . (IV.18)
2 2 2 2
N
(σ̂s + σ̂η )
77
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
des performances est examinée à l’aide des courbes ROC et Pd en fonction du SNR,
pour différentes tailles d’échantillons. Nous supposons que le signal d’utilisateur principal
(PU) est transmis avec un bruit blanc gaussien (AWGN) et que les signaux reçus x[n]
, n = 1....., N , sont temporellement corrélés.
La valeur minimale des répliques de bootstrap B nécessaires pour calculer l’approximation
de la distribution est également discutée dans la littérature [112]. Une mesure empirique
du nombre des répliques de bootstrap B consiste à choisir un nombre compris entre 25
et 50 pour l’estimation de la variance et fixé B à environ 1 000 lorsqu’on demande des
intervalles de confiance de 95. Néanmoins, avec la croissance rapide de la puissance de
calcul, il n’y a aucun problème de dépasser ces valeurs.
Les simulations numériques permettent d’évaluer les performances des méthodes pro-
posées. Les tailles d’échantillon sont N = 10, 20, 50 et aux fins de l’évaluation de la
détection spectrale, nous fixons N = 10.
Il faut choisir correctement la longueur de bloc L pour la méthode de MBB. Dans [113],
les auteurs ont proposé de déterminer la longueur de bloc optimale. Dans cette simulation,
la longueur du bloc est fixée à L = 5. Le nombre de réplications de bootstrap est fixé à
B = 499 dans tous les cas. Notez que nous avons prouvé que le bootstrap avec l’utilisation
d’une énorme réplication B n’améliore pas significativement les performances.
Pour générer des résultats, nous utilisons 5 × 103 fois exécutions de Monte Carlo. Les
paramètres de simulation sont résumés dans le tableau ci-dessus :
78
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Plus précisément, les courbes de la fig. IV.8 illustre l’ECDF de la statistique BootED de
différentes distributions, sous H1 par rapport à la gaussienne générique.
Selon les deux schémas suivants, il est évident que, sous H1 , l’approximation bootstrap
CDF est plus performante que l’approximation asymptotique de la distribution statistique
de test.
79
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
La figure. IV.9 représente les résultats de simulation obtenus en faisant varier le nombre
d’échantillons. La simulation représente les courbes de la probabilité de détection en fonc-
tion du SNR pour Pfa = 0,05 et L = 5 avec différentes tailles d’échantillon N = 10, 20
et 50. Nous observons que l’approche proposée fonctionne bien même lorsque la taille de
l’échantillon est très petite. A partir de cette figure, il est clair de noter que l’approche
proposée a de bonnes performances en termes de probabilité de détection à des valeurs
SNR plus faibles.
80
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Figure IV.10 — Comparaison les probabilités de détection entre les méthodes pro-
posées et CED
Pour comparer les performances entre le CED avec les détecteurs proposés, nous
considérons N = 10 échantillons du signal reçu pour chaque détecteur, les probabilités
de détection de l’algorithme proposé obtenues en exploitant les paramètres de forme de
l’estimateur de bootstrap, puis nous les comparons avec les résultats d’une méthode non
paramétrique et CED. Comme le montrent les courbes de la fig. IV.11 et fig. IV.12, on voit
clairement que la méthode proposée de meilleures performances en termes de probabilité
de détection par rapport l’algorithme classique sous une faible valeur de SNR.
Le tableau IV.1 résume les résultats des méthodes proposées par rapport à la méthode
CED, avec la même valeur de Pf=0,2 et N=10. Les résultats de la méthode NParamBoo-
tED, à SNR = -5dB, probabilité de détection Pd = 0,8, et dans le cas de SNR = -10dB,
Pd = 0,52.
Il a un impact évident sur l’amélioration du Pd et du Pfa pour les faibles SNR. En
conséquence, la méthode proposée est la meilleure alternative pour la détection du spectre
en radio cognitive.
81
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
82
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
La figue. IV.13 montre les performances des algorithme proposés qui décrit la variation
de la probabilité de détection avec l’SNR pour différentes niveaux d’incertitude de bruit.
On peut observer que la méthode proposée basée sur la détection du maximum d’énergie
en utilisant l’approche bootstrap améliore la probabilité de détection en présence d’in-
certitude de bruit, par rapport au CED. n = 10, pfa = 0,01 , b = 500, MC = 50000.
83
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
Le tableau IV.2 fournit une comparaison entre les résultats obtenus par CED et les
méthodes proposées. Il est conforme que les méthodes proposées sont décrites avec une
détection à haute probabilité dans le cas de petite échantillon et vise à fournir des per-
formances de détection robustes pour améliorer le processus de détection dans le cas
d’environnements avec une incertitude de bruit et d’une complexité de calcul plus faible.
Table IV.2 — Comparaison entre les résultats obtenus par CED et les méthodes
proposées
84
Chap IV : Détection robuste de spectre basée sur une approche bootstrap
IV.5 CONCLUSIONS
Dans ce chapitre, nous avons introduit une nouvelle méthode de détection robuste en
combinant un test de détection d’énergie avec la méthode de bootstrap par moving block.
Le modèle proposé est appliqué pour surmonter le problème des petites tailles d’échantillon
et pour traiter le problème de test statistique corrélé afin d’estimer la distribution de test
statistique.
Cette nouvelle approche ne nécessite pas d’information préalable sur l’environnement
et utilise une méthode de bootstrap dans le but de conserver approximativement les
dépendances temporelles qui distinguent la présence et l’absence du signal.
Nous avons effectué des simulations pour comparer la méthode proposée basée sur l’ap-
proche bootstrap et la méthode conventionnelle de détection d’énergie. Les résultats de
simulation obtenus montrent que la méthode proposée est nettement supérieure même
lorsque la taille de l’échantillon est petite, ce qui est généralement connu une blocage
dans les performances de détection dans la détection de spectre conventionnel et classique
et offre une performance de détection robuste pour améliorer le processus de détection en
cas d’incertitude du bruit.
85
CONCLUSION
GENERALE
Conclusion générale
Dans cette thèse nous avons traité la fonction la plus cruciale de la radio cognitive, qui
est la détection ou bien le sondage spectral. Pour cela, nous avons au préalable défini le
contexte général de la radio cognitive. Ensuite, plusieurs techniques ont été présentées
à savoir la technique du filtre adapté, la détection basée sur la cyclostationnarité, la
détection basée sur la décomposition en valeurs propres et la détection d’énergie. Cette
dernière a le mérite d’être simple et moins complexe comparant aux autres techniques.
Néanmoins, elle voit ses performances se détériorer en présence d’un milieu avec incerti-
tude du bruit, une solution est proposée afin de surmonter ce problème en utilisant un
seuillage adaptatif.
De plus, le nombre petit d’échantillon et le problème de détection d’énergie dans le cas
d’un bruit Gaussien, corrélé et non stationnaire. Ceci dit, des nouvelles approches et
algorithmes de détection spectrale sont étudies et améliores pour perfectionner cette tache
toute en dépassant les limitations des méthodes conventionnelles.
En premier lieu, on a simulé et évalué sous Matlab une méthode dérivée de la méthode
classique ED à travers l’approche de ré-échantillonnage du signal avec une fenêtre glis-
sante. Les résultats de performances décris par les courbes ROCs et pd en fonction de
SNR. On a constaté que la méthode proposée est efficace et plus robuste que la méthode
de détection d´énergie (ED).
En deuxième lieu, on a réalisé deux détecteurs reposent sur la détection d’énergie, ensuite
des expressions analytiques originales de seuillage adaptative de détection sont également
dérivées et utilisées pour la construction d’un algorithme de détection de spectre qui
permet améliorer et de réduire considérablement l’effet d’incertitude du bruit, et offrent
de meilleures performances que celles obtenues avec les techniques classiques existantes
dans les mêmes conditions. De plus, plusieurs résultats ont été tirés de cette phase
d’implémentation concernant l’efficacité des deux méthodes proposées et ses robustesses.
Par ailleurs, une deux autre nouvelles catégories des techniques de sondage basées sur les
tests statistiques bootstrap a été étudiées et évaluées. Cette dernière a l’avantage d’être
plus résistante au problème d’incertitude du bruit par rapport à la technique ED. En
d’autres termes, ce sont des techniques non-paramétriques et aveugles qui ne dépendent
pas de la distribution du bruit.
Cette thèse a pour but d’étudier et évaluer les différentes techniques de sondage spec-
tral, entre outre une implémentation, sous un environnement Simulation de Matlab, nous
87
Conclusion générale
À travers cette thèse, nous avons enrichi nos connaissances dans le domaine de la radio
cognitive, la détection, les tests statistiques et l’implémentation de ses techniques. Il serait
intéressant comme perspective de proposer :
— L’étude et l’implémentation des autres techniques de sondage comme celle basée sur
la cyclostationnarité et sur la décomposition en valeurs propres ;
— Validation les performances de détection des signaux a travers une plate-forme SDR
comme USRP, BladeRF.
88
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