Les 5 Thèmes
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"Les aspects humains de la gestion" est une notion émergente qui s'est apparue en vertu
des multiples changements qui se sont survenus dans les environnements de l'entreprise.
En effet, dans un environnement tout à fait stable ; caractérisé par une pénurie de
l'offre ; dans lequel évoluaient les entreprises des années 60, une gestion mécaniste et
bureaucratique était suffisante pour réaliser les performances souhaitées et l'effort était
orienté vers une optimisation de l'appareil productif.
Cependant, avec les changements auxquelles se sont affrontées les entreprises, une telle
gestion s'est avérée impuissante à aboutir aux résultats souhaités et les dirigeants ont
commencé à prendre conscience du caractère stratégique de la ressource humaine dans
l'atteinte des objectifs organisationnels tout particulièrement lorsque les autres avantages
concurrentiels s'avèrent vite éphémères.
Aujourd'hui, il devient de plus en plus manifeste que la structure hiérarchique et
bureaucratique n'est pas la forme de structure organisationnelle permettant de coordonner
adéquatement la contribution différenciée d'une multitude de personnes employées dans un
effort commun de production de biens ou de fourniture de services. En effet, la structure
bureaucratique, caractérisée par une division minutieuse du travail, une définition précise de
l'autorité, une multiplication des règles et des procédures, une formalisation des rapports
entre les individus qui accentue la distance sociale entre eux, n'est plus l'instrument le plus
efficace pour susciter et maintenir la collaboration des personnes dans une tâche commune.
On peut envisager une structure organisationnelle plus flexible, présentant un nombre réduit
de niveaux d'autorité, favorisant ainsi la décentralisation de la prise de décision et la
communication horizontale. Une telle structure repose sur le principe de la présence à sa base
d'une multitude d'unités sociales restreintes, assumant à la fois des responsabilités de gestion
et d'exécution du travail.
A des structures plus flexibles, doit également correspondre une main-d'œuvre plus
polyvalente, qui possède une palette d'habiletés favorisant le passage d'une fonction à une
autre au sein d'une équipe de travail.
C'est ainsi qu'est apparue la nécessité de la mobilisation des employés autour d'une ou
de plusieurs valeurs, une telle mobilisation ne pourra être effectuée qu'en considérant les
principes de gestion en les orientant vers un intéressement de plus en plus accru aux aspects
humains.
En effet, on assiste de plus en plus au sein des organisations à un effort croissant visant
à motiver la ressource humaine à travers l'aménagement du travail dans des équipes et la
mise en place de structures adéquates favorisant la communication interpersonnelle.
De telles pratiques nécessitent un changement dans la culture de l'entreprise qui visera à
orienter les comportements des individus et des groupes sans recourir constamment à
l'élaboration des règles et des procédures, ce qui nous amènera à s'intéresser à la notion de
Leadership dans l'entreprise.
Finalement, et malgré ces efforts pour humaniser les pratiques de gestion, des conflits
vont nécessairement surgir ce qui implique la nécessité d'une négociation permanente pour
les éviter et d'une gestion efficace lorsqu'ils se produisent.
I- Gestion des équipes de travail :
La situation actuelle des entreprises fait que sa réussite passe par la bon marche de
groupes de travail à qui on attribue les noms de commissions, délégations ou groupes de
projets.
L'objectif d'un manager d'équipe étant donc de s'assurer de l'efficacité de son groupe et
de la cohésion de ses membres.
La première difficulté à laquelle se heurte le manager d'équipe est la formation même
du groupe, c'est ainsi que; vu les divergences de cultures; les membres doivent être choisis
minutieusement de manière à garantir une entente et un bon climat du travail. De même, le
groupe devra réunir des personnes ayant des aptitudes professionnelles différentes et
complémentaires pour surmonter les différentes situations-problèmes auxquelles il se
confronte.
Une fois le groupe formé, il est question de lui fixer les règles sur la base desquelles il
fonctionnera à savoir les objectifs, les responsabilités et les normes.
Fixer les objectifs constitue à la fois un des actes de pilotage de l'équipe et une tâche
particulièrement difficile vu les divergences et la contradiction des objectifs individuels, la
difficulté de traduire certaines missions en objectifs quantifiés et de mesurer la responsabilité
de chaque équipe dans l'atteinte des objectifs organisationnels globaux.
C'est ainsi qu'un objectif doit être mesurable, repéré dans le temps, appliqué à un point
ou à un domaine précis, il doit aussi être mobilisateur, ambitieux et réaliste en fonction de
l'équipe à qui il s'adresse. Ambitieux, car il faut en permanence proposer de se dépasser, c'est
la seule condition de progrès. Mais réaliste, s'il est très difficile à atteindre, l'équipe baissera
les bras. L'objectif doit finalement être fixé en face à face, donc en commun avec ceux qui
vont devoir l'atteindre.
Après avoir défini les objectifs, il faut mettre en place les normes que les membres de
l'équipe devront observer dans leur réalisation, les normes sociales, par essence, régissent
surtout les comportements observables et non pas les sentiments personnels ou les pensées
secrètes et elles peuvent être considérées comme positives ou négatives en fonction des
objectifs fixés et de la culture d'une organisation.
Les normes font pression pour rendre les comportements le plus conformes possible,
une partie de cette conformité se traduit par l'acquiescement que l'on observe lorsque les
comportements s'alignent sur les normes de groupe. Un autre aspect concerne la conviction
intime. Dans ce cas, l'individu ne change pas seulement son comportement mais ses attitudes
et ses valeurs. La conviction intime va plus loin car la norme est alors intériorisée et les
valeurs du groupe deviennent les valeurs de la personne.
Si les objectifs sont définis convenablement, ils mobiliseront les membres du groupe
pour les atteindre, il revient dans ce cas au manager de l'équipe de mettre à la disposition de
l'équipe les pouvoirs nécessaires pour l'accomplissement de sa tâche, il s'agit donc de
déléguer une partie du pouvoir.
Déléguer c'est transmettre son pouvoir à quelqu'un pour l'accomplissement d'une
mission sans pour autant en perdre la responsabilité. Il s'agit donc de répartir et d'organiser le
travail au sein de l'équipe.
Pour pouvoir déléguer, il convient avant tout d'être bien dans son poste, dans sa mission
afin d'avoir l'aisance nécessaire pour:
- prendre du recul, et faire le tri entre l'accessoire et l'essentiel, il est à signaler que
déléguer permet de se procurer de nouvelles connaissances du fait de l'allègement des
responsabilités qu'il suscite;
- Donner le droit à l'erreur;
- Ne pas craindre de perdre son pouvoir;
- Accepter la différence dans les façons de faire;
- Ne pas avoir peur de contrôler, il s'agit là d'une condition indispensable à la
délégation, et il s'avère que le contrôle est souhaité par celui qui a reçu la délégation.
Cependant, la délégation n'est pas une affaire facile, car la délégation devra
normalement être planifiée pour permettre la préparation des membres de l'équipe à assumer
la réalisation des tâches plus complexes.
Finalement, la délégation pose le problème de la confiance que le manager d'équipe
devra accorder à chacun des membres de l'équipe.
A côté de la confiance, le contrôle est le deuxième corollaire de la délégation, en effet,
le manager d'équipe doit assurer le contrôle de chaque collaborateur à période constante
adaptée à son activité, aussi, le contrôle doit s'inscrire dans une perspective de progrès et doit
se baser sur des indicateurs clairs et quantifiés définis lors de la définition de l'objectif de
l'équipe.
Une autre tâche importante du management de l'équipe est le fait de pouvoir prendre
une décision en cas de dilemme, pour se faire, il devra essayer de réunir le maximum
d'informations et de solutions concernant les parties du problème sur lesquelles un consensus
n'a pu être trouvé, s'il ne peut pas mettre en accord le groupe sur un choix, il devra prendre
lui même la décision, car, le pilotage ne se partage pas, et c'est d'ailleurs l'un des aspects sur
lesquels, il sera jugé de la part de ses collaborateurs.
Le manager d'une équipe de travail peut lui incomber aussi la charge d'activités
opérationnelles de ;la gestion des ressources humaines telles que l'évaluation ou la formation,
on s'est intéressé plutôt dans notre présentation à ce qui est de nature à améliorer le climat
social de l'équipe et assurer l'efficacité du groupe.
Cette efficacité du groupe, qui se traduit par son bon fonctionnement, peut s'analyser à
travers un certain nombre de critères dits de "maturité" dont on peut citer:
- Mécanismes adéquats de feed-back, chacun s'informe sur les avis des autres;
- Procédures adéquates de prise de décision;
- Cohésion: Les personnes s'estiment et s'apprécient;
- Organisation et procédures flexibles;
- Communications claires entre les personnes;
- Objectifs précis acceptés par les participants;
- Participation au leadership : Chacun contribue à faire avancer le problème commun;
- Acceptation des points de vue des personnes minoritaires.