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CHAPITRE1 Élasticité

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Résolution d’un problème d’élasticité

R. MOUTOU
Ph. PITTI
Bressolette

Polytech Clermont-Ferrand – Département Génie Civil

Méthode des éléments finis – p. 1/12


Position et données du problème
• Solide continu de volume Ω, de frontière dΩ = Γu ∪ Γσ
(Γu ∩ Γσ = ∅)
• Notation :
◦ x = (xi ) le point courant de Ω dans un repère (O, e1 , e2 , e3 ),
◦ u = (ui ) le champ de déplacement des points de Ω,
◦ n = (ni ) la normale extérieure à Ω.

• Chargement :
◦ f V = (fiV ) dans Ω,
◦ f S = (fiS ) sur Γσ .

• Conditions aux limites cinématiques : u = (ui ) = u = (ui ) sur Γu .

Méthode des éléments finis – p. 2/12


Hypothèses de linéarité
• petits déplacements et petites déformations :
◦ configuration déformée confondue avec configuration initiale,
◦ état de déformation défini par le tenseur ε = (εij ) tel que :

1 ! ∂ui ∂uj "


εij = + (γxy = 2 εxy )
2 ∂xj ∂xi

◦ état de contrainte défini par le tenseur σ = (σij ) avec


conditions aux limites sur Γσ :

σ.n = f S ou σij nj = fiS

• comportement élastique linéaire :

σ = H ε ou σij = Hijkl εkl

sym : 21 coef. indép. ; isotropie : E, ν (ou λ = Eν


(1+ν)(1−2ν)
, µ=G= E
2(1+ν)
)

Méthode des éléments finis – p. 3/12


Formulation forte (ou locale)

Triplet (u, ε, σ) défini ∀ x ∈ Ω vérifiant :


• les équations d’équilibre (statique)

∂σij
+ fiV = 0 dans Ω
∂xj

• la loi de comportement (élasticité linéaire)

1 ! ∂uk ∂ul "


σij = Hijkl εkl avec εkl = +
2 ∂xl ∂xk
• les conditions aux limites

σij nj = fiS sur Γσ (conditions aux limites statiques)

(ui ) = (ui ) sur Γu (conditions aux limites cinématiques)

Méthode des éléments finis – p. 4/12


Formulations faibles (ou globales)

En élasticité linéaire, équivalentes entre elles et à la formulation forte

Formulation variationnelle (dérivée du PTV)

δWi + δWe = 0 ∀ δu CA (ou δJ = δWe )


# # #
−δWi = δJ = σij δεij dV ; δWe = fiV δui dV + fiS δui dS
Ω Ω Γσ

# # #
σij δεij dV = fiV δui dV + fiS δui dS ∀ δu CA
Ω Ω Γσ

Méthode des éléments finis – p. 5/12


Formulations faibles (ou globales)

Remarques :
• formulation avec f et σ réelles et δu et δε virtuels. Il existe la
formulation duale : δJ ∗ = δWe∗ ∀δf SA ⇒ MEF en contraintes.
• cette formulation peut être présentée comme une formulation
d’extremum de l’énergie potentielle totale Π = J + Φ
(Φ potentiel dont dérivent les forces appliquées)

δΠ = 0 = δJ + δΦ = δJ − δWe , ∀δu CA

• cas dynamique
#
δWi + δWe + δWj = 0 ∀ δu CA avec δWj = −ρüi δui dV

Méthode des éléments finis – p. 6/12


Résolution approchée par discrétisation
• formulation approchée ⇒ solution approchée
• méthode de Ritz, basée sur la formulation faible
• on se restreint à chercher une solution sur le sous-espace de
champs CA de la forme :

n
$
uhi (x) = αi j Nj (x)
j=1

Nj (x) : fonction d’interpolation à choisir, αi j inconnues


• nombre fini d’inconnues ⇒ traitement numérique par ordinateur
• MEF : cas particulier dans le choix des fonctions d’interpolation

Remarque 1 : ordre de continuité des Nj (x) pour dérivées partielles !


Remarque 2 : Ritz en déplacement ⇒ solution plus rigide
Remarque 3 : cf. solution de Navier en théorie des plaques
Méthode des éléments finis – p. 7/12
Exemple : poutre en flexion

• poutre sur 2 appuis (l, Iz , E) - charge uniformément répartie q

• théorie des poutres (σ = σx = Eεx , εx = −y d2 v2 ) :


dx

qx q
Mz (x) = (l − x) v(x) = (x4 − 2lx3 + l3 x)
2 24EIz

• PTV

2 2 l
∂ 2 v ∂ 2 δv
# # # #
∂ v ∂ δv
δJ = σδεdV = Eεx δεx dV = Ey 2 2 2
dV = EIz 2 2
dx
V V V ∂x ∂x 0 ∂x ∂x
# l
δWe = q δv(x)dx
0

l l
∂ 2 v(x) ∂ 2 δv(x)
# #
⇒ EIz dx = q δv(x)dx ∀ δv CA
0 ∂x2 ∂x2 0

Méthode des éléments finis – p. 8/12


Exemple : poutre en flexion

• Champ quadratique sur toute la poutre : v(x) = αx2 + βx + γ

CA (v(0) = v(l) = 0) ⇒ v(x) = α(x2 − lx) (N (x) = x2 − lx))

ql2 ql2
PTV ⇒ α = − ⇒ v(x) = x(l − x)
24EIz 24EIz
Erreur de 20 % sur la flèche max

d2 v(x) ql2
Mz (x) = −EIz =
dx2 12

Pour améliorer l’approximation, on peut soit augmenter le degré de


l’interpolation, soit garder le même degré mais subdiviser le domaine
d’étude.

Méthode des éléments finis – p. 9/12


Exemple : poutre en flexion

• 4 él. quadratiques : 2 sur [0, l ] vi (x) = αi x2 + βi x + γi , i = 1, 2


2

 ! "
dv2 l
 appui : v1 (0) = 0 ; symétrie : =0

 dx 2

 ! " ! " ! " ! "


 continuité : v l = v l ; dv1 l dv2 l
=

1 4 2 4 dx 4 dx 4

l 2 2l2
CA ⇒ v1 (x) = α1 x − (α1 +α2 )x ; v2 (x) = α2 x −α2 lx− (α1 −α2 )
2 16
ql3
P T V ⇒ EIz l(α1 δα1 + α2 δα2 ) = − (5δα1 + 11δα2 ) ∀ δαi
192
5ql2 11ql2
α1 = − α2 = −
192EIz 192EIz
Erreur de 5 % sur la flèche max, de 8 % sur le Mz max

Méthode des éléments finis – p. 10/12


Exemple : poutre en flexion - flèche
v(x)
−0.00

−0.20

−0.40

−0.60

−0.80

−1.00

−1.20
4 el. quadratiques
1 el. quadratique
RdM
−1.40
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
x/l

Comparaison des fleches

Méthode des éléments finis – p. 11/12


Exemple : poutre en flexion - moment fléchissant
Mz(x)
0.00

−2.00

−4.00

−6.00

−8.00

−10.00

−12.00
4 el. quadratiques
1 el. quadratique
RdM
−14.00
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50
x/l

Comparaison des moments flechissants

Méthode des éléments finis – p. 12/12

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