Cours Pathologie Digestive
Cours Pathologie Digestive
Cours Pathologie Digestive
LES ASCITES
Ce terme est utilisé pour désigner la présence dans le péritoine d’un liquide
non hématique. Les anomalies expliquant cette présence de liquide intrapéritonéal se
résument en deux types :
- Une atteinte hépatique, l’ascite dans ce cas est pauvre en protide. Il s’agit alors
d’un transudat défini par un taux de protide inférieur à 25 g/l,
- Une pathologie péritonéale est responsable des ascites riche en protides ou
exsudat avec un taux de protides supérieur à 25 g/l.
I- DIAGNOSTIC POSITIF
L’examen clinique d’une ascite peut mettre en évidence des signes en fonction de
la quantité de liquide présent dans le péritoine.
- L’inspection
Elle retrouve une augmentation du volume de l’abdominal (augmentation du
périmètre abdominal, prise de poids), l’ombilic est déplissé, la peau en regard est
amincie, tendue. Classiquement, sur un sujet débout est décrit un abdomen en ‘’
obusier’’ pointé en avant, un abdomen tombant en ‘’besace’’ sur le pubis et sur un
sujet couché un abdomen en ventre de batracien.
- La percussion révèle une matité franche hydrique au niveau des flancs et de
l’hypogastre, une matité mobilisable en décubitus latéral.
- La palpation elle objective :
Le signe du glaçon ; il est rechercher en présence dune hépatomégalie : la
dépression brusque du foie à l’aide d’un doigt refoule ce dernier qui donne en
retour un choc au point de la dépression (ou foie revient buter contre le point de
dépression).
Le signe de flot : il se traduit par une onde de propagation créée par le doigt sur
une paroi qui est transmise au côté controlatéral.
- Les signes d’accompagnement, ils sont à rechercher systématiquement : soit des
œdèmes blancs mous indolores gardant le godet soit un épanchement pleural
(droit 80%, gauche 10%).
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2- L’ascite de petite abondance
Le diagnostic est plus difficile. Il faut y penser devant une inspection normale
malgré une prise de poids récente et une matité mobile des flancs.
3- L’ascite cloisonnée
C’est une variante d’ascite au cours de laquelle l’examen clinique retrouve une matité
fixe (non mobile) ou en damier.
3- Le globe vésical
Le globe vésical est une matité sous ombilicale douloureuse ayant une limite
supérieure convexe vers le haut.
4- Le kyste ovarien
La matité ici est médiane avec une limite supérieure convexe.
5- Le fibrome
6- La grossesse
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infection est due à une inoculation microbienne au cours d’une ponction d’ascite
surtout itérative.
3- Les troubles hydoélectrolytiques
On peut citer l’hyponatrémie (liée à un traitement diurétique, un régime hyposodé ou
désodé), le syndrome hépatorénal, l’ascite réfractaire (persistance ou récidive
précoce d’une ascite en moins d’un mois malgré un traitement diurétique, un regime
hyposodé).
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d’origine pancréatique, colique, ovarienne, gastrique, œsophagienne, utérine,
mammaire.
Sur le plan clinique, il y a une altération de l’état général (AEG), un syndrome sub-
occlusif par compression digestives, des nodules durs douloureux de l’ombilic, ou du
cul de sac de Douglas au toucher rectal (TR).
2- L’ascite pancréatique
L’ascite est en rapport avec une fuite de liquide pancréatique dans la cavité
péritonéale d’un canal pancréatique rompu ou d’un pseudo kyste.
Le tableau clinique associe l’ascite à une douleur abdominale sus ombilicale
transfixiante. Le liquide d’ascite est riche en amylase. La lipasémie et l’amylasémie
sont élevées.
3- La tuberculose péritonéale
La cytologie de l’ascite est majoritairement lymphocytaire. La laparoscopie montre
de nombreux nodules blanchâtres disséminés sur le péritoine viscéral et péritonéal.
A côté, sur le plan clinique outre l’ascite, il y a une AEG, des frissons vespéraux avec
parfois une atteinte pleuropulmonaire, digestive, méningée.
4- Le mésothélium péritonéal
C’est une tumeur maligne des cellules méseothéliales du péritoine.
5- La péricardite constrictive
6- L’insuffisance rénale terminale
7- Les maladies du système : lupus érythémateux disséminé (LED), périarthrite
noueuse (PAN), purpura rhumatoïde
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LES HEMORRAGIES DIGESTIVES
I- GENERALITES
Les hémorragies digestives sont de véritables situations d’urgences médico-
chirurgicales. Elles peuvent s’objectiver par une ou plusieurs des situations cliniques
suivantes :
- L’hématémèse,
- Le méléna,
- La rectorragie,
- L’anémie aiguë ou un choc hémorragique.
B- LE DIAGNOSTIC
1- L’interrogatoire
L’interrogatoire du patient et/ou de ses proches est capital. Il permet de noter :
- L’existence ou non d’épisodes hémorragiques antérieurs,
- Les antécédents d’ulcère gastroduodénal,
- L’existence d’une douleur récente d’allure ulcéreuse,
- La prise de traitement gastrotoxique,
- Les antécédents pathologiques d’origine hépatique,
- De vomissements alimentaires ou bilieux précédent l’hémorragie,
- La notion d’intoxication éthylique.
2- L’examen clinique
En dehors et après les signes d’une anémie (asthénie brutale, dyspnée, syncope…),
l’examen clinique recherche :
- Une douleur épigastrique provoquée,
- Des signes d’insuffisance hépatique (syndrome oedematoascitique, signes
d’encéphalopathie hépatique, angiome stellaire),
- Les signes d’HTP splénomégalie, circulation veineuse collatérale),
- Une tumeur abdominale.
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3- Les examens complémentaires
a- La biologie
Doivent être demandés la NFS, le groupe sanguin rhésus, la crase sanguine, le
bilan hépatique (recherche d’une insuffisance hépatique).
b- L’endoscopie digestive
Elle repose sur la fibroscopie digestive haute qui est l’examen de première intention.
Elle pose le diagnostic dans 90% par la visualisation des lésions et permet des gestes
endoscopiques si nécessaire.
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A- DEFINITION
- Le méléna représente l’émission de selles noires, liquides, gluantes (noir
goudron), nauséabondes correspondant à du sang digéré. Il est à distinguer des
selles noircis par les aliments, les médicaments (charbon, fer).
- La rectorragie, est l’émission par l’anus de sang rouge vif. Ce sang peut
s’accompagner de caillots, peut enrober les selles moulées ou être mêlé à une
diarrhée (diarrhée sanglante).
B- LE DIAGNOSTIC
1- Les signes cliniques
L’examen clinique est précédé par l‘interrogatoire qui précisera la notion :
- de douleur abdominale,
- de prise de médicaments (AINS, anticoagulants entre autre),
- d’antécédents de rectorragie, de colite inflammatoire, de pathologie ulcéreuse
gastroduodénale,
- de prise de température rectale,
- de trouble récent du transit,
- d’explorations recto coliques récentes.
Par la suite, l’examen clinique constate le saignement, appréciera le retentissement
général de l’hémorragie, avec en plus une palpation abdominale, un TR, un examen
anal.
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la notion de prise de température rectale. L’endoscopie visualise une ulcération
longitudinale de la face antérieure du rectum. Le traitement se fait par
électrocoagulation ou par suture.
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- Rétablir l’hémodynamie, devant les signes d’intolérance ou de choc : perfusion
de solutés macromoléculaires, éventuellement transfusion sanguine.
- Etablir la surveillance des paramètres cliniques (TA, pouls, conscience),
biologiques (taux d’hémoglobine, hématocrite).
4- Rechercher la cause
Elle se fait par une enquête clinique et par la réalisation de bilans
complémentaires (FOGD, coloscopie, anuscopie, TOGD, lavement baryté).
5- Traiter la cause
Seule la prise en charge de l’étiologie permet d’arrêter le saignement et
d’empêcher les récidives.
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LES ICTERES
I- GENERALITES
1- Définition
L’ictère est la coloration jaune à bronze des téguments par augmentation de la
bilirubinémie. Il y deux type d’ictère : l’ictère à bilirubine non conjuguée et l’ictère à
bilirubine non conjuguée.
2- Le mécanisme
- Les ictères à bilirubine non conjuguée
Ils se voient en cas d’hyperproduction anormale de bilirubine par destruction des
hématies (ictère hémolytique) ou en cas d’anomalie de conjugaison ou d’excrétion de
la bilirubine (au cours des hépatites) ;
- Les ictères à bilirubine conjuguée
Ils sont liés à un défaut de l’évacuation de la bile par le canal cholédoque.
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douleur épigastrique), une asthénie massive, la triade de Caroli : céphalée,
urticaire, arthralgie,
- une période ictérique avec un ictère franc cutanéomuqueux (accompagné par des
urines foncées, des selles normales ou modérément décolorées, une
hépatomégalie discrète parfois une splénomégalie).
2- Les cirrhoses
L’ictère peut apparaître dans l’évolution d’une cirrhose, mais il traduit la
décompensation et l’aggravation.
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féroce, un amaigrissement, une asthénie, une anorexie, une douleur épigastrique,
une hépatomégalie importante.
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TUBERCULOSE INTESTINALE
I- DEFINITION
C’est la localisation intestinale du bacille de Koch (BK). L’atteinte se fait soit par
voie digestive (BK dégluti), soit par voie hématogène (miliaire tuberculeuse), soit par
voie lymphatique (tuberculose ganglionnaire), soit de proche en proche (tuberculose
péritonéale ou génitale).
A l’examen on note :
- une sensibilité ou un emportement de la fosse iliaque droite,
- une tuméfaction de la FID.
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- La forme compliquée : avec une obstruction colique, une fistule génito-intestinale,
une hémorragie massive, une perforation en péritoine libre.
III- LE TRAITEMENT
1- Le traitement médical
- Les antituberculeux :
Sont utilisés en multithérapie sous surveillance clinique et biologique selon un
schéma de 6 mois les molécules suivantes : l’isoniazide 5mg/kg/J, la rifampicine
10mg/kg/j, l’éthambutol 15mg/kg, la pyrazinamide 20mg/kg.
2- Le traitement chirurgical
La chirurgie est réservée à la forme compliquée, par une résection iléo-caecale.
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LES LITHIASES VESICULAIRES ET COMPLICATIONS
I- GENERALITES
A- DEFINITION
La lithiase vésiculaire est la présence d’un ou de plusieurs calculs dans la vésicule
biliaire. C’est une pathologie asymptomatique habituellement et d’évolution bénigne.
Elle est beaucoup plus fréquente dans les pays développés, deux fois plus chez la
femme que chez l’homme.
B- PHYSIOPATHOLOGIE
Il existe trois types de lithiases biliaires : la lithiase pigmentaire, la lithiase
cholestérolique et la lithiase mixte.
- La lithiase pigmentaire, 20% des LV, elles sont dures, noires, radio-opaques. Elle
se forme à la suite d’une accumulation de bilirubine non conjuguée. Les facteurs
favorisant sont représentés par l’enfance (hémolyse), la drépanocytose, la
cirrhose, les infections biliaires (bactériennes ou parasitaires), les obstacles
biliaires. Ces facteurs sont à l’origine de la dé conjugaison de la bilirubine
conjuguée et des difficultés d’élimination de bilirubine non conjuguée, d’où la
formation de calculs.
- La lithiase cholestérolique, 80% des LV, elle est jaune, brune, mous, friables,
radio-transparentes (lorsqu’elles sont pures). L’augmentation de la concentration
biliaire en cholestérol entraine la précipitation et formation de microcristaux dont
l’accumulation aboutit à la formation de calculs.
La survenue d’une lithiase cholestérolique est favorisée par : l’âge (supérieur à 40
ans), le sexe féminin, l’obésité, la prise de contraceptifs oraux, la multiparité, le
régime hypercalorique, la génétique (certaines races).
Au cours de leur formation, les lithiases vésiculaires ne présentent pas de
symptomatologies cliniques. La migration des calculs responsable de distension des
parois vésiculaires entrainent l’apparition des signes cliniques.
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distension des voies biliaires et la contraction de la vésicule biliaire provoquées par la
migration des calculs.
1- La colique hépatique
C’est une douleur
- à début brutal,
- siégeant à l’hypochondre droit ou à l’épigastre (rarement),
- à irradiation antéropostérieure vers l’omoplate, le rachis dorsal ;
- d’intensité violente avec des renforcements paroxystiques,
- à type de torsion, de broiement ;
- qui inhibe l’inspiration profonde
- déclenchée parfois par la prise de certains aliments : graisse, œufs, chocolat
- s’accompagnant de nausées, de vomissements ;
- évoluant en quelques heures mais moins de 6 heures.
Au cours de la colique hépatique, il n’y a pas de fièvre, pas d’ictère, une durée de
plus de 6 heures signe la survenue de complications.
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4- Les examens complémentaires
a- L’imagerie médicale
- L’échographie abdominale
L’échographie abdominale un examen important. Elle décèle la lithiase vésiculaire
dans 90%. Cet examen parcourt les voies biliaires intra hépatique à la recherche
d’une éventuelle dilatation.
- La radiographie de l’examen sans préparation
Elle peut mettre en évidence les calculs présentent sous forme de calcifications,
situées dans l’aire de l’hypochondre droit.
b- La biologie
La NFS est normale, de même que le bilan hépatique (transaminases, bilirubine
essentiellement).
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1- L’angiocholite aiguë
C- LA CHOLECYSTITE CHRONIQUE
C’est une inflammation d’évolution chronique de la vésicule biliaire provoquée par
une obstruction intermittente du canal cystique.
La cholécystite chronique est soit muette cliniquement, elle est alors révélée par une
échographie soit symptomatique par une crise de colique hépatique.
D- LE CANCER VESICULAIRE
C’est une tumeur rare, elle fait suite à un remaniement cellulaire de la muqueuse
vésiculaire (vésicule en porcelaine) siège d’une cholécystite chronique qui est le fait
une volumineuse lithiase (plus de 3 cm).
IV- LE TRAITEMENT
1- Le traitement de la crise de colique hépatique
Il comporte :
- Une diète,
- Un repos au lit,
- L’administration
d’antispasmodiques per os et surtout par voie intraveineuse :
Phloroglucinol (SPASFON®), Tiémonium (VISCERALGINE®), d’antiémétique :
métoclopramide (PRIMPERAN®),
des antalgiques et des anti-inflammatoires
la pose d’une vessie de glace sur l’hypochondre droit.
La récidive d’une colique hépatique doit conduire à la cholécystectomie.
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3- La cholécystite aiguë
Le traitement est dans un premier temps médical et dans un second temps
chirurgical.
- Le traitement médical
Il associe :
un jeun,
une vessie de glace,
une aspiration digestive
un apport hydrique et électrolytique si nécessaire ; éventuellement des
macromolécules en cas de choc uniquement,
une administration d’antispasmodiques : Phloroglucinol (SPASFON®),
Tiémonium (VISCERALGINE®), Drotavérine (NOSPA®) une ampoule 3 à 6 fois/
jour,
L’antibiothérapie en bithérapie:
• Soit ceftriaxone 2g/j + métronidazole 1,5g/jour par voie intraveineuse,
• Soit amoxicilline+l’acide clavulanique 1 à 3 g/jour,
• Soit l’ofloxacine 400 mg/j + le métronidazole 1,5 g/l ;
Les antalgiques-antipyrétiques voire des inflammatoires: la Noramidopyrine, le
paracétamol, le kétoprofène (PROFENID®)
- Le traitement chirurgical
C’est la cholécystectomie qui doit être faite à froid.
5- La cholécystite chronique
Il est essentiellement chirurgical par cholécystectomie.
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LES GASTRITES
3- Les complications
Il faut retenir :
- L’anémie de Biermer qui est due à une malabsorption de la vitamine B12 par
atrophie de la muqueuse gastrique,
- La cancérisation par remaniement de la muqueuse gastrique,
- L’hémorragie digestive : hémorragie intestinale, méléna
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- gastrites auto-immunes : maladie de Biermer, la thyroïdite, le diabète
- les gastrites non auto-immunes : la gastrite survient alors au cours de la
tuberculose, maladie de Crohn, la syphilis, la sarcoïdose, les infections fongiques,
l’ingestion de corps étranger, la cirrhose, la colonisation gastrique par
Hélicobacter pylori.
5- Le traitement
a- Le traitement médical
L'objectif est de diminuer ou de neutraliser les acides de l'estomac et de privilégier la
cicatrisation des ulcérations. Il faut :
- Supprimer les causes et de proscrire l'alcool, les épices, le tabac, l'aspirine et les
anti- inflammatoires. Il convient également d’éviter les aliments particulièrement
irritants et d'éviter de surcharger l'estomac.
- Les antiacides, antisécrétoires
- Les prokinétiques : le métoclopramide (PRIMPERAN®), dompéridone
(PERIDYS®, MOTILIUM®), métopimazine (Vogalène®).
- Le traitement de la cause : maladie de Biermer vitamine B12 à vie, et des autres
causes.
b- Le traitement instrumental
Il est réservé aux hémorragies digestives, c’est l’hémostase endoscopique.
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Elles sont dues à l’alcool, l’acide acétylsalicylique ou les AINS, les caustiques.
L’endoscopie met en évidence soit une gastrite catarrhale, soit une gastrite érosive,
soit une gastrite corrosive (par caustiques). Cliniquement on note une gastralgie, des
vomissements voire une hématémèse.
Le traitement est la suppression de l’agent causale, la correction du déficit sanguin
s’il y a lieu, prescription d’anti sécrétoire.
A part on peut citer les gastrites de stress (Interventions chirurgicales, dans les
services de réanimation, des polytraumatisés, les grands brûlés, état septiques), les
Gastrites allergiques (rares, dues à l’ingestion d’allergènes alimentaires).
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L’AMIBIASE HEPATIQUE
I- LES SIGNES
A- LA FORME AIGUE TYPIQUE OU AMIBIASE HEPATIQUE TYPIQUE
Cette forme donne lieu à un tableau d’hépatomégalie douloureuse et
fébrile appelé la triade de Fontan.
1- Les manifestations cliniques
a- La douleur
La douleur est un symptôme fréquent, de survenue rapide soit brutalement soit
progressivement en quelques jours ou semaines. C’est :
- une douleur sourde, inhibant l’inspiration profonde,
- de siège basithoracique droite ou épigastrique ou à l’hypochondre droit ou au
flanc droit,
- l’irradiation est inconstante vers l’épaule droite, la région lombaire ou à tout
l’abdomen,
- variable dans son intensité, pouvant aller d’une simple pesanteur à la douleur
intenable syncopale obligeant le patient à adopter une attitude en chien de fusil
antalgique sur le côté atteint.
Cette douleur est objectivée à la manœuvre de Bordes Blanc Siguier. Elle se
recherche sur un patient en décubitus dorsal, la percussion à l’aide du rebord cubital
et le point formé de la main droite de l’examinateur, la main gauche écartée en
éventail sur l’hypochondre droit, provoque une douleur vive appelée douleur à
l’ébranlement en masse du foie. Cette manœuvre est à pratiquer avec prudence.
b- La fièvre
Elle oscille entre 38 et 39°, avec des frissons. Elle est inconstante.
c- L’hépatomégalie
Elle est présente dans 50 à 75% des cas. C’est une hépatomégalie modérée, ferme,
sensible rarement bosselée, entrainant souvent une voussure de l’hypochondre droit.
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2- Les examens complémentaires
a- La NFS/VS
La vitesse de sédimentation est accélérée, la NFS met en évidence une anémie
modérée avec une hyperleucocytose > à 10000/ml en faveur des polynucléaires
neutrophiles.
b- L’échographie hépatique
Elle objective l’abcès, précise le nombre de poches. L’échographie hépatique est un
élément de surveillance, par la recherche de signes de pré-rupture et de collection de
l’abcès. Elle facilite et guide également des gestes thérapeutiques comme la
ponction d’un abcès collecté.
c- La sérologie amibienne
Elle permet de confirmer le diagnostic, devant des signes cliniques et des images
échographiques typiques.
3- L’amibiase compliquée
- L’extension aux organes voisins (extension de proche en proche) : les poumons,
le diaphragme,
- La rupture de l’abcès, elle peut se faire dans la plèvre, le péritoine, le péricarde,
l’intestin: la clinique varie selon le lieu de rupture ; détresse respiratoire, état de
choc, péritonite aiguë, tamponnade aiguë.
- L’amibiase maligne ou fulminante ; forme grave avec un trouble de la conscience
voire un coma survenant sur une hépatomégalie douloureuse fébrile.
C- L’EVOLUTION
Lorsque le diagnostic et le traitement sont entrepris précocement, l’amibiase
hépatique a une mortalité inferieure à 1% avec une guérison sans séquelles. Les
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signes fonctionnels (douleur, anorexie) disparaissent assez vite, la température se
normalise au bout de 3 à 5 jours.
Sans traitement, l’abcès se collecte, l’état général s’altère, peut survenir un trouble
de la conscience puis le décès. Autrement peuvent se voir la rupture de l’abcès,
l’extension aux organes voisins, la surinfection bactérienne.
II- LE TRAITEMENT
Le but du traitement est de détruire le parasite afin d’obtenir une réparation des
lésions hépatiques.
1- Le traitement médical
C’est :
- Le repos au lit
- La prescription d’antalgiques, antipyrétiques
- L’antibiothérapie :
le métronidazole à 50 mg/kg/jour d’abord par voie intraveineuse puis per os
pendant 3 à 4 semaines,
le secnidazole (Flagentyl®) à 30 mg/kg/jour chez l’enfant et 1,5 à 2 g/jour chez
l’adulte per os pendant 2 à 3 semaines,
Le tinidazole (Fasigyne®) à 30 mg/kg/jour chez l’enfant et 1,5 g/jour chez
l’adulte per os pendant 2 à 3 semaines,
L’association tiliquinol+tilbroquinol (Intetrix®) à 6 gélules/jour chez l’adulte per
os pendant 2 à 3 semaines.
2- Le traitement chirurgical
Il peut s’agir soit du drainage percutané soit à la ponction écho guidée d’un abcès.
Le traitement chirurgical est indiqué en cas d’abcès collecté en pré-rupture, de
menace de rupture ou devant une évolution non satisfaisante malgré un traitement
médical bien mené.
3- Le traitement préventif
Il consiste à éviter la contamination orofécale. L’accent doit être mis sur l’éducation
sanitaire et les mesures d’hygiènes élémentaires.
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LES HEPATITES VIRALES
I- GENERALITES
L’hépatite virale désigne un processus inflammatoire provoquée par un virus au
cours de laquelle la majorité des signes est en rapport avec l’atteinte hépatique. Les
virus responsables sont connus sous le nom de virus hépatotropes, ils sont au
nombre de 6 : le virus de l’hépatite A, le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite C,
le virus de l’hépatite D, le virus de l’hépatite E, le virus de l’hépatite G. Cependant,
certains agents viraux tels que Epstein Barr, arbovirus, le cytomégalovirus, l’herpès
simplex virus, de même que certains médicaments peuvent également être à l’origine
d’une hépatite.
Les virus A et E se transmettent par voie orofécale et ne donne pas d’hépatite
chronique. Les virus B, C, D peur être contactés soit par voie sexuelle, soit par voie
sanguine. Une hépatite D ne peut survenir qu’en cas d’existence préalable d’une
hépatite B. Le virus G se transmet par le sang ou les produits sanguins surinfectés.
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- Un signe cutané, rare, l’urticaire.
L’association urticaire, céphalées, arthralgies constitue la triade de Caroli
caractéristique de la phase pré-ictérique de l’hépatite virale.
L’examen physique est le plus souvent normal, une hépatomégalie modérée peut
être notée (rarement).
b- La phase ictérique
A cette phase il y a :
- Un ictère modéré, survenant progressivement
- Une asthénie persistante
- Les autres signes de la phase pré-ictérique disparaissent.
L’examen clinique rapporte peu de signes, seulement une hépatomégalie élastique,
modérée, peu sensible et inconstante.
Il n’y a donc pas de signes d’encéphalopathie hépatique, ni de signes d’insuffisance
hépatocellulaire, ni d’hypertension portale.
c- L’évolution
Elle est généralement favorable spontanément, l’ictère disparait en 2 à 3 semaines,
l’asthénie persiste et peut même se prolonger plusieurs mois.
c- L’échographie abdominale
Elle est le plus souvent normale, elle écarte les éventuelles anomalies des voies
biliaires.
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d- Autres examens
La NFS est normale, la goutte épaisse est négative, le sérodiagnostic de Widal est
également négatif.
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Sur le plan biologique, il y a une élévation persistante des transaminases.
L’évolution expose à la survenue d’une cirrhose ou d’un carcinome hépatocellulaire
après 20 à 30 ans d’activité.
IV- TRAITEMENT
A- LE TRAITEMENT CURATIF
1- Les mesures d’hygiène
Ces mesures sont :
- Un repos, l’alitement n’est pas obligatoire
- Une proscription de tout facteur hépatotoxique : alcool, les oestroprogestatifs, le
paracétamol….
- Le régime alimentaire d’exclusion n’est plus d’actualités.
2- Les antiviraux
Plusieurs antiviraux sont actifs sur le VHB, VHC ; les plus utilisés sont :
- La vidarabine VIRA A*
- L’interféron 2 alpha.
3- La transplantation hépatique
Elle est indiquée dans la prise en charge des formes graves (hépatite fulminante).
B- LE TRAITEMENT PREVENTIF
La prévention de la transmission des virus hépatotropes est essentielle et doit se
pratiquer à tous les niveaux et simultanément :
- Le dépistage systématique des donneurs de sang est devenu obligatoire,
- Utilisation universelle de matériel de soins jetable avec une désinfection
minutieuse, rigoureuse selon les procédures préconisées,
- Encourager et renforcer l’hygiène alimentaire et corporelle qui fait partie des
principes élémentaires de vie,
- La vaccination systématique et généralisée des enfants (en cours au BF) et du
personnel de santé contre :
• Le VHA : HAVRIX® : une dose en intramusculaire suivie d’un rappel 6 à 12
mois puis tous les 10 ans,
• Le VHB : EUVAX B®, 2 schémas
Soit 3 injections IM à 1 mois d’intervalle avec un rappel après la dernière
injection,
Soit une 2 injections IM (0,5 ml soit 10 µg d’Ag HBs, chez l’enfant et 1
ml soit 20 µg d’Ag HBs chez l’adulte) à 1 mois d’intervalle puis 6 mois.
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Des précautions d’utilisations : le vaccin est à éviter chez les personnes atteintes
d’affections fébriles graves, en cas d’existence d’une pathologie neurologique
sclérotique, par voie IV, chez les femmes enceintes.
Il est recommandé non seulement une recherche du VHB avant la proposition de la
vaccination mais aussi la vérification de son efficacité.
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LES ULCERES GASTRODUODENAUX
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Toute douleur de siège épigastrique, persistant plusieurs jours doit faire
penser à une maladie ulcéreuse gastroduodénale et motiver la demande
puis la réalisation d’une endoscopie digestive haute, si possible.
c- Examen clinique
L’examen clinique est normal en l’absence de complications. Cependant une
sensibilité épigastrique à la palpation douce ou profonde peut être notée. Il faut par
ailleurs rechercher des signes d’une anémie (pâleur conjonctivale, asthénie,
tachycardie, …)
b- NFS
A la recherche d’une anémie, en cas de saignement minime sur un ulcère.
3- Evolution
Sous traitement on obtient une cicatrisation au delà de 4 à 6 semaines dans 80 à
95%, sous antisécrétoires. Sans traitement la guérison est possible, mais le risque de
survenue des complications est élevé.
4- Diagnostic différentiel
a- La colique hépatique
La douleur siège dans l’hypochondre droit, avec une irradiation à épaule, une
inhibition de l’inspiration profonde.
b- La douleur colique
C’est une douleur à type de torsion, siégeant généralement en sous-ombilical,
soulagée par les antispasmodiques et émission de selles ou de gaz ;
c- La pancréatite aigüe
Là, la douleur est très intense, non rythmée par les repas, à irradiation postérieure
vers épaule gauche accompagnée de nausées et de vomissements, de trouble du
transit intestinal.
d- Les gastrites
Confère cours sur les gastrites
2- La perforation gastrique
Elle entraine un tableau de péritonite généralisée, avec pneumopéritoine. Les
signes cliniques sont une douleur abdominale en coup de poignard, très intense,
angoissante, permanente, siégeant à l’épigastre, diffuse à tout l’abdomen, avec un
maximum à l’ombilic (cri de l’ombilic) s’accompagne de nausées et/ou de
vomissements. L’examen du patient objective une contracture abdominale (ventre de
bois).
3- Sténose pyloroduodénale
C’est un tableau de vomissements chroniques, postprandiaux tardifs (1-2h)
soulageant la symptomatologie douloureuse épigastrique.
4- Cancérisation
Le risque de transformation maligne concerne les ulcères gastriques, d’où l’intérêt
d’une surveillance avec un examen histologique des pièces biopsiques.
III- TRAITEMENT
1- Formes Non compliquées
a- Mesures générales :
Elles consistent à :
- arrêter ou réduire le tabac, l’alcool, les épices,
- éviter les médicaments tels que les AINS, les corticoïdes, les anticoagulants.
b- Médicaments
- Les inhibiteurs des récepteurs histaminiques H2 (anti H2)
Le traitement avec les antiH2 doit durer 6-8 semaines.
La ranitidine Azantac* / Raniplex * : 150mg x 2 / jour,
La famotidine Pepdine* / Gastrodomina* : 40 mg/jour,
La cimétidine Tagamet* 800mg/jour
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- Les antibiotiques anti-Hélicobacter pylori pendant 7 jours
Soit Amoxicilline 2g/j + Métronidazole 500 mg x 2 / j
Soit Clarithromycine (Binoclar* / Zeclar* / Naxy*) 500mg x 2/j +
Amoxicilline 1g x 2/j
b. L’hémorragie :
Il faut une voie veineuse avec une restauration éventuelle de la volémie, des
antisécrétoires par voie intraveineuse.
c. La sténose :
Il faut une aspiration gastrique couplée à la chirurgie (gastrectomie 2/3 ou
antrectomie + vagotomie).
d. Le cancer gastrique :
Le traitement est une gastrectomie plus ou moins associée à la chimiothérapie
anticancéreuse.
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LES CIRRHOSES
A- LA CIRRHOSE COMPENSEE
2- Bilan complémentaire
a- La biologie hépatique :
Les transaminases sont légèrement augmentées, il y a une augmentation de la
bilirubine non conjuguée.
b- L’échographie abdominale
Elle décrit les caractères du foie, recherche une splénomégalie, une ascite, une
dilatation du calibre de la veine porte.
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La NFS montre une anémie, une thrombopénie, une neutropénie
B- LA CIRRHOSE DECOMPENSEE
La cirrhose est dite décompensée lorsque survient sur une forme initialement
asymptomatique :
- une ascite quelque soit son abondance. L’ascite peut s’accompagner d’œdèmes
des membres inferieurs, qui sont mous indolores prenant le godet,
- une encéphalopathie hépatique : c’est l’ensemble de manifestations
neuropsychiques qui surviennent au cours d’une cirrhose. Elle est classée en 3
stades cliniques:
Le stade 1 : il y a un astérixis (Flapping tremor) qui est une chute transitoire
du tonus musculaire volontaire, entrainant des mouvements bilatéraux irréguliers,
asymétriques, de rapprochement et d’écartement des doigts. Il se recherche bras,
mains tendus, les doigts écartés.
Le stade 2 : il y a un astérixis plus une désorientation temporospatiale
(confusion),
Le stade 3 : c’est le stade de coma hépatique, de profondeur variable, calme,
parfois rythmé par des crises convulsives générales ou une agitation psychomotrice.
L’encéphalopathie hépatique est provoquée par une accumulation puis une
intoxication du cerveau par l’ammoniac, non éliminé du fait d’une insuffisance
hépatique. L’ammoniac est produit lors d’une infection bactérienne, d’une hémorragie
digestive, d’une erreur thérapeutique (neurosédatifs) chez un patient atteint de
cirrhose.
- des signes d’une insuffisance hépatocellulaire, tels que l’hippocratisme digital,
angiome stellaire, l’épistaxis, l’aménorrhée et/ou stérilité chez la femme,
l’impuissance, l’hypotrophie testiculaire, la gynécomastie chez l’homme,
l’hypoglycémie, la tachycardie.
1- L’hémorragie digestive
C’est une complication dramatique dans notre contexte de travail. Le
saignement est important, entraine un choc hémorragique et hypovolémique
responsable du décès.
3- Les infections
Il faut retenir :
- L’infection spontanée de liquide d’ascite : elle résulte d’une contamination
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péritonéale à point de départ hématogène ou d’une ponction d’ascite septique. Les
signes cliniques sont : une douleur abdominale, un ictère, une altération de l’état
général, une encéphalopathie hépatique.
- La broncho-pneumopathie
Elle est favorisée par l’atteinte hépatique, s’exprimant par une pneumonie : fièvre,
des râles, une douleur thoracique.
4- Ictère
L’ictère est considéré comme un élément de mauvais pronostic. En l’absence
des autres complications, l’ictère témoigne d’une aggravation de la cirrhose.
5- Syndrome hépatorénal
C’est une insuffisance rénale fonctionnelle survenant dans un contexte
d’insuffisance hépatocellulaire et d’hypertension portale.
2- La cirrhose alcoolique,
C’est la première cause de cirrhose en Europe. La présence de signes
d’imprégnation éthylique facilite le diagnostic clinique: l’hyperthermie conjonctivale,
l’érythrose palmaire, la glossite (langue rouge, dépapillée), une fonte musculaire
interdigitaux, un tremblement de la langue et des extrémités.
3- La cirrhose biliaire
La cirrhose biliaire est la complication des cholestases prolongées d’origine
inconnue. La cholestase prolongée est caractérisée par une destruction des voies
biliaires évoluant vers la cirrhose.
4- La cirrhose cardiaque
Elle est la conséquence d’une congestion hépatique chronique par défaillance
cardiaque aboutissant à la cirrhose après une désorganisation de l’architecture du
foie.
III- TRAITEMENT
1- La cirrhose compensée
Le traitement d’une cirrhose compensée comporte :
- un régime alimentaire : il doit être normal, équilibré avec une réduction des
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aliments mal supportés,
- une interdiction de la consommation d’alcool et, éviter l’utilisation de
médicaments hépatotoxiques (neurosédatifs) sauf en cas de nécessité, donner une
dose réduite et sous surveillance,
- un traitement étiologique :
la cirrhose cardiaque : c’est la prise en charge adéquate d’une insuffisance
cardiaque,
la cirrhose virale : proposer un traitement antiviral tel que l’interféron,
la cirrhose alcoolique : interdire l’alcool, prescrire des vitamines
- la transplantation hépatique :
Elle se fait en cas d’échec du traitement médical et pour les formes graves d’emblée.
2- Les complications
a- L’ascite :
Le traitement est symptomatique :
- Le régime désodé + repos au lit
- Les diurétiques :
Spironolactone : Aldactone* 50/75 mg dose journalière variant de 75 – 150
mg/jour
Furosémide : Lasilix * 20-80mg/jour
- La ponction évacuatrice :
Elle est indiquée pour les ascites trop importantes avec une gène fonctionnelle, en
cas de traitement diurétique inefficace ou devant les ascites réfractaires. La ponction
d’ascite doit être rigoureusement aseptique afin de minimiser le risque d’infection de
liquide d’ascite.
b- L’encéphalopathie hépatique
Le Lactulose (Duphalac*) 1cuillère mesure x 3f/j (absorbe l’ammoniac) ou la
néomycine 250 mg 2cp x 3f/j sont souvent utilisés couplés au traitement du facteur
déclenchant.
c- Les infections
L’infection du liquide d’ascite est traitée par une antibiothérapie, soit l’amoxicilline +
acide clavulanique soit une céphalosporine de 3e génération, soit une quinolone.
La broncho-pneumopathie doit bénéficier une antibiothérapie à large spectre.
d- L’hémorragie digestive
Idem cours hémorragie digestive.
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LA PANCREATITE AIGUE
Introduction
Les étiologiques sont nombreuses. Parmi elles, on peut retenir l’alcool, la lithiase
biliaire comme les plus importantes. Les autres causes sont : l’infection (CMV,
oreillon/rubéole), le traumatisme, les médicaments (corticoïdes, isoniazide), la
chirurgie (voie biliaire principale, pancréas), l’hyperlipidémie.
I- SIGNES
1- Les signes cliniques
a- La douleur abdominale pancréatique
C’est une douleur constante, sus ombilicale de siège épigastrique. Elle est
brutale dans sa survenue, transfixiante, irradie dans les hypochondres, atteignant
vite une intensité qualifiée d’insoutenable. La douleur pancréatique dure 24 – 48
heures, elle peut persister plusieurs jours.
3- Evolution
L’évolution spontanée est favorable dans la forme œdémateuse, la mortalité est
inferieure à 1%. Elle atteint 40% dans la forme nécrosante (avec nécrose massive).
Les complications sont nombreuses :
- L’hémorragie digestive ou intra-péritonéale massive, la nécrose, la perforation
digestive,
- Le choc hypovolémique par défaillance viscérale,
- La surinfection qui entraîne un choc septique,
- L’insuffisance rénale aiguë (IRA) liée à l’hypovolémie
- Le diabète,
- La formation de pseudo kystes du pancréas.
II- LE TRAITEMENT
La prise en charge de la pancréatite aiguë se fait dans un service de réanimation
dans un centre médical, en soin intensif médicochirurgical et par une équipe
pluridisciplinaire.
1- Le traitement médical
C’est :
- Le jeun avec une nutrition parentérale pour les formes graves,
- L’hydratation après la prise d’une voie veineuse de gros calibre,
- Corriger le choc hypovolémique,
- Antalgiques : le paracétamol, parfois les morphiniques, sont contre-indiqués les
AINS/AAS (troubles de l’hémostase, inefficaces),
- Les antibiotiques : non recommandés, sauf en cas de surinfection.
2- Le traitement chirurgical
C’est le traitement étiologique, il peut s’agir :
- D’une pancréatectomie ou de l’exérèse-drainage de lésions nécrotiques –
infectées et pseudo kyste,
- D’une cholécystectomie en cas de lithiase.
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