Clef Sanctuaire
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est de partager ses admirations avec les lecteurs, son admiration pour les
grands textes nourrissants du passé et celle aussi pour l’œuvre de contem-
porains majeurs qui seront probablement davantage appréciés demain
qu’aujourd’hui.
Trop d’ouvrages essentiels à la culture de l’âme ou de l’identité de cha-
cun sont aujourd’hui indisponibles dans un marché du livre transformé
en industrie lourde. Et quand par chance ils sont disponibles, c’est finan-
cièrement que trop souvent ils deviennent inaccessibles.
La belle littérature, les outils de développement personnel, d’identité
et de progrès, on les trouvera donc au catalogue de l’Arbre d’Or à des prix
résolument bas pour la qualité offerte.
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DISCOURS
PHILOSOPHIQUE
SUR
LES TROIS PRINCIPES,
ANIMAL, VÉGÉTAL ET MINÉRAL.
ou
LA CLEF
DU SANCTUAIRE PHILOSOPHIQUE.
Par SABINE STUART DE CHEVALIER.
TOME PREMIER,
A PARIS,
Chez QUILLAU, Libraire, rue Christine, au
Magasin Littéraire, par Abonnement.
M. D C C. LXXXI.
Avec Approbation & Privilège du Roi.
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PREFACE
PRÉFACE.
J’ai reçu cette précieuse Clef ou ces leçons de mon mari ;
elle découvre, quand on sait s’en servir à propos, tous les
mystères de la Science la plus sublime & la plus utile
pour la santé ; & quand on a le bonheur de les compren-
dre & de les mettre en pratique, on ne doit plus
s’occuper qu’à pratiquer le bien selon l’intention des Phi-
losophes, c’est-à-dire des Sages.
La lumière de la Chimie est la sagesse qui doit briller
dans les ténèbres, comme Basile le dit dans la troisième
Clef de ses ouvrages sublimes.
Tous ceux qui travaillent en [v] Chimie sont pour
l’ordinaire appelés Chimistes ; cependant, il est certain
que tous n’ont pas la même intention, ni la même
science ; c’est pourquoi ils sont bien différents.
Je ne parle ici que de la véritable Alchimie méthodique
convenable à la Nature, parce qu’elle enseigne d’abord
entre autres choses, à discerner & à connaître parfaite-
ment le mal du bien, le mauvais du bon, & l’impur d’avec
le pur, par le moyen de laquelle on peut subvenir à
l’impuissance de la Nature & la corriger, laquelle pro-
cède alors en l’augmentation des métaux de la même
manière, comme si on voulait aider à un fruit qui est
verd en lui procurant sa maturité, ou [vj] comme si on
voulait d’un seul grain ou d’une seule semence en faire
une augmentation & une très grande multiplication, ce
qu’il est possible de faire avec peu de frais.
L’autre Art Chimique qui est sophistique & faux, je ne
l’entends pas & je ne désire pas de l’apprendre, parce
qu’il détourne son maître du bon chemin en lui promet-
tant des montagnes d’or, mais ses promesses sont vaines
& frivoles ; & si quelque ignorant vous propose de tra-
vailler avec vous, en vous disant qu’il n’a pas le moyen
de suppléer aux dépenses requises pour faire l’œuvre,
alors soyez bien sur vos gardes, & ne vous y fiez pas ; car
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EXPLICATION
EXPLICATION
Des deux Estampes qui sont dans cet Ouvrage, inventées
par SABINE STUART DE CHEVALIER, née en Écosse.
CELLE du premier Volume, qui est à la première page,
représente un laboratoire de Chimie placé dans le jardin
des Hespéries, c’est-à-dire des sages Adeptes (Voyez le 2e
Volume, page 171) où l’on voit l’arbre de vie, avec les
pommes d’or qu’il produit pour ceux qui en font un bon
usage, en soulageant, sans ostentation, les malheureux
qui sont en grand nombre.
Ces pommes d’or sont le Symbole de la Médecine univer-
selle ou de l’or potable, qui guérit toutes les maladies &
prolonge la vie.
Ce jardin est arrosé des eaux salutaires du fleuve philo-
sophique. (Lisez le Dictionnaire Mytho-Hermétique, page
40, & page 395, à l’article pomme d’or.)
Il y a dans ce laboratoire une bibliothèque qui contient
les livres les plus précieux des Philosophes, pour ins-
truire ceux auxquels Dieu accorde le don inestimable de
cette science. On voit les sept planètes sur le dos des li-
vres qui traitent de la science céleste, relativement aux
opérations de l’Alchimie.
A côté de la bibliothèque, on voit un Religieux Bénédic-
tin, assis sur un tabouret, qui paraît fort étonné de ce
qu’une dame qui cultive [ij] cette science sublime, arrive,
contre son attente, par le jardin des Hespéries, & pré-
sente à ce Religieux célèbre & modeste une couronne
d’or enrichie de pierreries avec les attributs de la royau-
té.
Plus ce Religieux paraît vouloir refuser les marques de
la royauté, plus aussi cette dame s’empresse & l’invite à
prendre le sceptre & le diadème qu’elle lui présente,
pour le déterminer à s’habiller tout de suite convena-
blement à son état, afin de paraître dans le monde tel
qu’il est en effet, puisque enfin par son étude elle lui fait
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DISCOURS PHILOSOPHIQUE
Sur les trois Principes, Animal, Végétal, & Minéral.
LA Nature a reçu de Dieu un pouvoir absolu pour exer-
cer son empire, sur tous les êtres qui sont dans
l’univers ; elle embrasse tous les Royaumes, toutes les
Provinces, & tous les lieux en particulier, pour distri-
buer partout, en même temps, ce qui convient à la per-
fection de chaque être ; elle a constitué princes les qua-
tre Éléments, & leur a donné le pouvoir d’accomplir la
volonté du Créateur, en les disposant de manière qu’ils
agissent continuellement l’un dans l’autre.
Le Feu a commencé à agir dans l’Air, où il a produit le
soufre. L’Air a commencé à agir dans l’Eau, où il a pro-
duit le mercure. L’Eau a commencé [2] ses opérations
dans la Terre où elle a produit le sel. La Terre n’ayant
pas de sujet où elle eût pu agir, n’a rien produit ; mais
elle a conservé toutes les productions dans son sein. Voi-
là pourquoi il n’y a que trois Principes, la terre étant la
nourrice & la matrice de tous les autres êtres.
Les Anciens n’ont décrit que deux effets des Éléments ou
deux Principes ; ils connaissaient peut-être le troisième,
& n’en ont rien dit pour des raisons particulières ; ne
craignant point d’ailleurs une critique sévère, en dédiant
leurs ouvrages à leurs enfants, ils se sont bornés à faire
la description du soufre & du mercure qui sont la base
des métaux dont on extrait une médecine qu’ils connais-
saient parfaitement.
Un Enfant de l’Art doit connaître toutes les choses acci-
dentelles, quand il veut approcher d’un élément, afin
qu’il puisse distinguer & choisir les moyens qu’il doit
employer pour parvenir à la fin qu’il se propose : s’il a
envie de remplir le nombre quatre, il doit savoir que les
trois Principes ont été produits par quatre, & ne pas
ignorer non plus, qu’il faut encore [3] diminuer & ré-
duire les trois Principes à deux, qui sont le mâle & la
femelle, & que ces deux derniers en produisent un qui
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DES ÉLÉMENTS.
Les Philosophes sont convenus de représenter les élé-
ments sous différentes figures, pour des raisons que
nous n’avons pas besoin de discuter.
Ils ont représenté l’eau sous la forme d’un dragon ;
L’air, sous celle d’un oiseau ;
Le feu, sous celle d’un Ange ;
Et la terre, sous celle d’un bélier.
L’eau fait vivre la terre, la terre est le vase qui contient
l’eau ; si toute la terre est le vase de l’eau, il s’enfuit que
l’eau habite dans la terre.
Les Philosophes ayant choisi le bélier pour indiquer la
terre, il est bien clair que l’eau qui habite la terre sera le
ventre de la terre.
L’expression d’Hermès vient à l’appui de cette vérité. Vi-
sitez les entrailles de la Terre, dit ce Philosophe, en rec-
tifiant vous trouverez la pierre cachée, qui est une véri-
table médecine.
Il est très essentiel de savoir la qualité des éléments,
aussi bien que la quantité. Le succès des opérations
chimiques dépend de cette connaissance. [27] La terre
est sèche & froide ; l’air est humide & chaud ; le feu est
chaud & sec ; l’eau est froide & humide.
Quoique tous les éléments soient différents & contraires,
en tout ou en partie, la terre ne se trouve, dans un sens,
que dans l’eau, & l’eau ne se trouve que dans la terre ;
ces deux éléments ne s’accordent que dans un genre seu-
lement ; c’est à dire, dans le froid : car le feu ne peut se
trouver que dans l’air, & ces deux éléments sont d’accord
pour ce qui regarde la chaleur seulement. C’est pourquoi
nous voyons clairement que la terre vit de la substance
de l’eau, & le feu de celle de l’air. Par la même raison,
l’eau participe, dans un genre seulement, avec la terre
par rapport au froid, & avec l’air par rapport à
l’humidité. La terre, au contraire, paraît intermédiaire,
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DE L’AIR.
Tout ce que nous venons de dire de l’eau peut être appli-
qué à l’air qui n’est autre chose qu’une vapeur d’eau.
C’est pourquoi, quand vous aurez l’eau philosophique,
vous serez en même temps possesseur de l’air des Philo-
sophes. Aussitôt que vous aurez séparé du corps physi-
que les parties grossières, vous aurez un esprit pur &
philosophique, avec lequel vous ferez des merveilles,
pourvu que vous ayez le secret de découvrir ce qu’il
contient intérieurement.
Geber dit que cet esprit contient une chose sèche, par
conséquent l’air philosophique contient un feu & une
[30] terre vierge avec laquelle on peut faire des prodiges.
DU FEU.
Le feu est celui de tous les éléments qui a le plus
d’empire sur tous les composés, il ne peut exister que
dans l’esprit universel qui se trouve partout & en parti-
culier dans les quatre éléments. Cette opinion est
contraire à celle de ceux qui admettent des corps sim-
ples, sans considérer que des êtres simples ne peuvent
avoir des qualités différentes, favorables & contraires en
même temps.
Voilà ce qui nous a fait prendre la résolution de nier
l’existence des corps simples, parce que tout corps est
indubitablement composé de plusieurs êtres réunis.
La Philosophie, d’ailleurs, n’admet aucun être qui ne soit
composé des quatre éléments.
Le feu physique est absolument nécessaire pour teindre
le mercure des Philosophes, & le feu philosophique est
également nécessaire pour le mûrir.
Pontanus a fait un excellent traité sur le feu philosophi-
que, mais tout le [31] monde n’est pas en état de le lire
avec fruit. Ceux qui travaillent sans principes cherchent
ce feu partout, tandis qu’il est dans leurs mains ; ils ne
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vin, afin que l’un soit imprégné par l’autre, pour être
plus facilement réunis avec l’or.
Les vertus célestes ont une grande propriété ; elles agis-
sent puissamment sur les métaux ; mais elles ne sont
regardées que comme un infiniment propre à travailler
les choses inférieures. Il faut disposer le sujet sur lequel
on veut les faire opérer, c’est-à-dire, [49] que quand on
veut appliquer des esprits, on doit rendre agile la ma-
tière sur laquelle ces mêmes esprits doivent opérer.
Quand un véritable Artiste veut commencer l’opération,
a soin de préparer l’or pour en extraire la vertu sémi-
nale : il faut le réduire en sa première matière, où il
était avant que d’être or ; pour lors, il végétera & pro-
duira des fruits ; mais il faut le visiter jusqu’à sa racine
& le réduire en putréfaction ; voilà le seul moyen de faire
fructifier l’or.
Le froment mis en terre nous enseigne la manière de
travailler au magistère hermétique. Le blé doit pourrir
en terre avant que de germer, & quand la putréfaction a
développé son germe, il attire de la terre & des astres
des vertus analogues à sa nature ; ses esprits se forti-
fient, & le mettent dans le cas de produire le centuple.
Nous trouvons cette méthode dans l’Évangile, où nous
lisons que si le froment ne se pourrit pas dans la terre, il
ne produira point de fruit, parce que sans cela il ne
pourrait attirer de la terre & des eaux du ciel les vertus
[50] génératives par le développement de sa racine qui le
nourrit de tout ce qui est analogue à sa substance.
Par la même raison, il faut également développer la ra-
cine de l’or pour le mettre en état d’attirer une vertu mé-
tallique & séminale ; il doit être réduit en sa première
matière pour être un sujet propre à recevoir & attirer
toutes les vertus qui lui sont nécessaires dans sa généra-
tion.
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DE LA MATIÈRE DE LA PIERRE.
Nous ne devons point chercher cette matière dans les
règnes animal ni végétal, parce que les Philosophes [76]
les ont spécifiés, mais il faut prendre ce dont ils n’ont
jamais parlé ; c’est à nous à faire des recherches pour
remonter jusqu’à l’origine des trois principes, des trois
règnes, ou pour parler plus intelligiblement, nous de-
vons prendre la minière des minières, ou la matière
première des métaux.
Cette minière n’influe pas seulement dans les minières ;
car les végétaux & minéraux lui doivent également leur
existence ainsi que la base de leur composition.
Écoutez ce que dit Aristote. Tous les êtres se convertis-
sent en ce dont ils ont été composés. Ils peuvent se ré-
soudre en eau mêlée d’une petite portion de terre : il est
donc évident qu’ils sont composés de terre & d’eau, qui a
une qualité particulière.
J’alléguerai deux raisons pour lesquelles on ne doit point
prendre la matière spécifiée. La première est, parce que
les Philosophes ont une matière particulière que la Na-
ture leur prépare elle-même.
La seconde est, parce que les corps morts ne conviennent
pas à l’opération de la pierre : je dis les corps morts,
parce que tout ce qui est tiré [77] du centre des trois rè-
gnes dont nous venons de parler, est considéré comme
mort ; mais on peut les ressusciter.
L’expérience nous prouve qu’aussitôt qu’un animal est
privé de l’air, il périt. Le poisson meurt aussitôt qu’il est
hors de l’eau. Une plante périt aussitôt qu’elle est arra-
chée de la terre. Les uns & les autres ne se multiplient
plus, & meurent par la seule raison qu’ils sont privés de
leur nourriture & de leur élément.
Nous devons bien considérer toutes ces choses, & nous
apprendrons à connaître un soufre vif & multiplicatif
pour faire la pierre. Un homme mort n’est plus propre à
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multiplier son espèce, & tous les autres êtres lui res-
semblent en cette occasion
Les Philosophes, en décrivant ce magistère admirable,
ont dit qu’il fallait imiter Dieu dans la création du
monde, c’est-à-dire que nous devons faire un ciel neuf,
une terre neuve ; mais comme il n’y a que Dieu, seul, qui
puisse créer de rien & en faire un chaos, nous devons
donc par conséquent prendre une partie de ce chaos, &
cette même partie doit être restée imparfaite. Nous de-
vons séparer les [78] eaux d’avec les eaux, & faire para-
ître visiblement les quatre éléments, qui sont une partie
du chaos ; le mercure des corps ; la matière éloignée ; le
plomb des Philosophes ; le menstrue universel ; le dra-
gon qui nourrit & qui dévore ; le corps philosophique, la
minière des minières, & la première matière qui est ab-
solument nécessaire pour faire la pierre.
Voilà les expressions des Philosophes sur ce point essen-
tiel. Les uns disent que la matière de la pierre est le
mercure de nature, d’autres le Neptune avec son tri-
dent ; le ventre qui porte dans son sein son fils qui est
l’or & l’eau philosophique, Jupiter qui enlève Ganymède,
le bain où le Roi se lave ; le vase des Sages contient le
sel, le soufre, le sperme des métaux & leur humide radi-
cal, dont ils font un mercure philosophique par une opé-
ration artificielle qu’ils font concourir avec la Nature
pour effectuer la matière la plus proche ; mais pour la
rendre telle, il faut lui faire subir les douze travaux
d’Hercule, & on a la terre vierge, la Diane nue, le sel des
métaux, la femme qui attend son époux, la matière pri-
vée de sa forme, [79] l’eau sèche, l’enfant royal, le soufre
des Philosophes qui ont donné à leur matière une si
grande quantité de noms, qu’ils ont mis les ignorants
dans le cas de ne pouvoir se décider pour choisir une ma-
tière préférablement à une autre, sans pouvoir distin-
guer la bonne d’avec la mauvaise.
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Mais quel est donc ce troisième sujet ? quel est cet her-
maphrodite des Sages ? Je vais vous le déclarer ingénu-
ment, & dans la pure vérité ; c’est l’arsenic ; mais ne
vous y trompez pas, ce n’est pas l’arsenic vulgaire ; c’est
celui des Sages. C’est un arsenic grossier, c’est l’épouse,
la nymphe qui réside dans l’antimoine & dans un autre
sujet.
Il y a des signes certains pour la reconnaître, de manière
à ne pas s’y tromper.
Quand cette matière est sur le feu ; elle jette continuel-
lement une vapeur & des fleurs blanches, surtout lors-
qu’elle est en fusion.
Quoique Philalèthe, & d’autres Philosophes, paraissent
donner à entendre que c’est l’arsenic antimonial, ils
conviennent cependant que cette vapeur intermédiaire
est contraire au mercure vulgaire avec lequel elle n’a
[120] aucune connexion, quoiqu’elle tire son origine du
même principe.
On ne peut cependant pas nier, qu’après avoir tourmen-
té le vif-argent par un long travail, on ne lui procure une
qualité particulière pour dissoudre les métaux,
Plusieurs Philosophes, parmi lesquels se trouve Flamel,
disent qu’après avoir fait subir certaines opérations au
mercure vulgaire, il est acuité par le moyen du vinaigre
minéral, par la vertu du sel de nitre & du sel métallique,
L’Artiste ne saurait comprendre les merveilles qu’il
opère en travaillant, & en incorporant toutes ces matiè-
res.
Toutes les fois que nous ferons l’union du soufre arseni-
cal de la terre, ou du soufre commun, l’union produira
toujours des minéraux ou des métaux. Si l’on sait célé-
brer l’hymen à un métal quelconque, il se convertira
promptement en mercure coulant & corporel ; mais
quand il est réduit à ce point, il est volatil & électrique,
sous la forme métallique. On peut facilement
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Après cela, vous aurez un sel parfait, c’est ce que les Phi-
losophes appellent eau qui ne mouille pas les mains ;
sans cette eau, rien ne pourrait croître dans le monde.
Voilà un des plus grands secrets des Philosophes ; voilà
l’esprit universel corporifié, & dont on peut se servir
pour guérir les maladies les plus dangereuses. Voilà
l’opération philosophique qu’on dit être l’ouvrage des
femmes, parce que c’est une lessive, parce que ce sont les
femmes qui font la lessive.
Ce sel, ainsi préparé, est le véritable sel de la terre, qui,
aux yeux, ne paraît qu’une seule & même chose ; mais il
en contient cependant trois différentes avec les quatre
éléments.
1. Il contient d’abord un esprit volatil & fixe en même
temps, quoiqu’il ne soit que d’une nature moyenne.
2°. Il contient un sel ammoniac ou sel volatil.
3°. Il renferme une substance saline, fixe, [169] alcaline.
Voilà ce qui est contenu dans la substance du sel philo-
sophique, qui est le Symbole de la très Sainte Trinité.
PRÉPARATION DE L’ESPRIT DE SEL PHILOSOPHI-
QUE.
Prenez trois livres de sel philosophique, broyez-le avec
une livre de la terre calcinée dont il a été tiré ; arrosez-
les avec de l’eau de pluie d’été ; broyez le tout jusqu’à
consistance de pâte, dont vous formerez des boules de la
grosseur d’une petite noix : faites-les sécher à l’ombre,
mettez-les dans une cornue de terre, & faites distiller
l’esprit de sel philosophique selon l’art.
La partie volatile du sel se sublimera & s’attachera au
col de la cornue. Quand votre vase sera refroidi, vous dé-
tacherez le sublimé avec une plume, & vous le mettrez
dans l’esprit, où il se dissoudra & s’incorporera promp-
tement ; parce que l’esprit & le sel volatil sont de la
même nature.
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TABLE DES TITRES
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APPROBATION
APPROBATION,
J’Ai lu, par l’ordre de Monseigneur le Garde des Sceaux, un Ma-
nuscrit intitulé : Discours philosophique sur les trois Principes,
par M.* **. Je n’ai rien trouvé dans cet Ouvrage qui est de pure
Alchimie, qui m’ait paru d’en voir en empêcher l’impression. A Pa-
ris, ce 23 Septembre 1780. MACQUER.
PRIVILEGE DU ROI.
LOUIS, par la grâce de Dieu, Roi de France & de Navarre, A nos
amés & féaux Conseillers, les Gens tenants nos Cours de Parle-
ment, Maîtres des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand
Conseil, Prévôt de Paris, Baillis, Sénéchaux, leurs Lieutenants
Civils & autres nos Justiciers qu’il appartiendra : SALUT. Notre
bien aimée la Dame SABINE STUART DE CHEVALIER Nous a
fait exposer qu’elle désirerait faire imprimer & donner au Public
un Ouvrage de sa composition, intitulé : Discours Philosophique
sur les trois Principes ; s’il Nous plaisait lui accorder nos Lettres
de Privilège à ce nécessaires. A CES CAUSES, voulant favora-
blement traiter l’Exposante, Nous lui avons permis & permettons
de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui sem-
blera, & de le vendre, faire vendre par tout notre Royaume. Vou-
lons qu’elle jouisse de l’effet du présent Privilège, pour elle & ses
hoirs à perpétuité, pourvu qu’elle ne le rétrocède à personne, & si
cependant elle jugeait à propos d’en faire une cession l’Acte qui la
contiendra sera enregistré en la Chambre Syndicale de Paris, à
peine de nullité, tant du Privilège que de la cession ; & alors, par
le fait seul de la cession enregistrée, la durée du présent privilégié
sera réduite à celle de la vie de l’Exposante ou à celle de dix an-
nées, à compter de ce jour, si l’Exposante décède avant
l’expiration desdires dix années. Le tout conformément aux arti-
cles IV & V de l’Arrêt du Conseil du trente Août 1777, portant Rè-
glement sur la durée des Privilèges en Librairie. FAISONS défen-
ses à tous Imprimeurs, Libraires & autres personnes, de quelque
qualité & condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression
étrangère dans aucun lieu de notre obéissance ; comme aussi
d’imprimer ou faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni
contrefaire lesdits Ouvrages, sous quelque prétexte que ce puisse
être, sans la permission expresse & par écrit de ladite Exposante,
ou de celui qui la représentera, à peine de saisie, & de confiscation
des exemplaires contrefaits, de six mille livres d’amende, qui ne
pourra être modérée, pour la première fois ; de pareille amende, &
de déchéance d’état en cas de récidive, & de tous dépens, domma-
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APPROBATION
LE BEGUE.
FOURNIER, Adjoint.
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DISCOURS
PHILOSOPHIQUE
SUR
LES TROIS PRINCIPES,
ANIMAL, VÉGÉTAL ET MINÉRAL.
ou
LA CLEF
DU SANCTUAIRE PHILOSOPHIQUE.
Par SABINE STUART DE CHEVALIER.
TOME SECOND,
A PARIS,
Chez QUILLAU, Libraire, rue Christine, au
Magasin Littéraire, par Abonnement.
M. D C C. LXXXI.
Avec Approbation & Privilège du Roi.
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EXPLICATION
EXPLICATION
De la seconde Figure qui est si la page 203 du second Vo-
lume.
CETTE figure représente un roi majestueux, enveloppé
d’un marteau de pourpre, destiné au plus grand roi de
l’univers, ayant la couronne sur la tête ; il s’élève dans le
ciel, & presque semblable au soleil, il remplit de la plus
vive lumière tout l’espace qui l’environne.
Comme il a triomphé de tous ses ennemis après les plus
grands travaux, (c’est-à-dire, après toutes les opérations
de la Chimie où il a passé ;) c’est pourquoi un ange qu’on
voit sortir d’un nuage enflammé, comme une aurore bo-
réale, vient d’un vol rapide pour mettre une triple cou-
ronne de laurier sur la tête de ce roi victorieux, (qui est
l’or philosophique, l’or potable, & la médecine univer-
selle,) qui foule & achève d’écraser sous ses pieds un
monstre horrible trois têtes, après l’avoir percé avec
l’épée de Mars. (Voyez page 95, 156, & 206, du second
Volume.) Les ailes de l’ange représentent la volatilité de
la matière avant que ce roi ou l’or fois fixé : lisez, page 25.
du second Volume.
La première tête ressemble à celle d’un gros dogue ; (elle
représente le mercure :) la seconde, à celle d’un loup ;
(elle dénote le soufre des Philosophes :) la troisième, à
celle d’un lion ou d’un léopard, qui sont des animaux
cruels ; (elle indique la force de l’esprit salin.) La tête est
le liège de l’esprit, où l’on ne saurait lui en assigner une
plus convenable. (Voyez la première clef de Basile Valen-
tin & son troisième chapitre de la génération occulte des
planètes, où il dit que Jupiter est un esprit igné.)
Ces trois têtes sont adhérentes à un seul corps, dont la
queue ressemble à un gros serpent en fureur, qui est
écrasé par Hercule ; (c’est-à-dire, par le roi ou l’or qui l’a
terrassé & mis sous ses pieds après les différentes opéra-
tions de l’artiste.)
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SUR les trois Principes, Animal, Végétal, & Minéral.
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sont des fables qui n’ont pas de sens commun, parce qu’il
s’attache aux mots, sans se donner la peine de réfléchir.
Je conviens que l’expression d’Hésiode paraît fabuleuse,
lorsqu’il dit que Thétis est fille du Ciel, & qu’Hypérion
engendra le Soleil & la Lune. Le Soleil échauffe une eau
qui enflamme le soufre, & il en résulte un mercure qui
est le principe de l’or ; ainsi quand on lit les ouvrages
des Philosophes, tant anciens que modernes, il faut avoir
de la patience & ne pas s’arrêter à la première phrase ;
si l’on rencontre de l’obscurité ou du ridicule en appa-
rence, il ne faut jamais se rebuter ; une phrase en expli-
que une autre, & cette explication ne viendra quelque-
fois que dans un endroit où vous vous y attendrez le
moins, mais sous l’énigme.
Hésiode ne s’est pas contenté de dire que Thétis était
fille du Ciel, il a ajouté qu’elle était mère du Soleil, [55]
qui est le père de tous les métaux.
Ce mot Thétis, signifie le soufre qui se convertit en mer-
cure, & ce mercure se métallifie par le moyen d’un feu
lent qui se trouve dans les minières dans les entrailles
de la terre.
Voilà une preuve non équivoque, que les fables des An-
ciens, sont réellement des ouvrages philosophiques qui,
sous des emblèmes, renferment les arcanes de la Nature.
Tubaliain, Cham, Chamia, Chemia, tous ces mots signi-
fient Chimie.
L’expression si souvent répétée dans tous les ouvrages
des Philosophes : La Nature se réjouit avec la Nature, la
Nature retient la Nature, la Nature triomphe de la Na-
ture ; cette expression, dis-je, vient de l’Égypte. Cela si-
gnifie, que la Nature est la mère de la Chimie, & qu’elle
préside à toutes ses opérations.
Moïse avait appris toutes les sciences des Égyptiens,
c’est pourquoi les Prêtres disaient que c’était un second
Hermès, en le voyant expliquer tous les hiéroglyphes.
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Nous avons déjà dit que tous les métaux sortent d’une
même source & ont tous les mêmes principes matériels,
qui sont le mercure. C’est pourquoi il paraît que le mer-
cure vulgaire est la matière métallique la plus analogue
à tous les métaux, & qu’il devrait, lui seul, avec l’or pur,
suffire à la composition [70] de la pierre : il semble qu’il
ne lui manque autre chose qu’un degré de pureté & de
cuisson avec un ferment.
Mais les Philosophes ne pensent pas ainsi ; ils n’ignorent
pas que le mercure vulgaire contient une partie de la
matière de la pierre ; & que, si l’on veut l’employer dans
la composition de la médecine, il faut lui donner ce qui
lui manque pour être un vif-argent parfait.
La privation de l’air est, en partie, la cause qui fait res-
ter le mercure dans l’état de crudité où nous le voyons. Il
attend ce qui lui manque pour parvenir au degré de mé-
tal parfait ; & quand cela n’arrive pas, il faut nécessai-
rement qu’il ait été arrêté par quelques accidents, quel-
que vice local, ou cette matière a été si malade, si mal-
traitée, qu’elle a perdu toute sa force & toute sa vertu
propagative orifique.
Si l’on avait fait dissoudre de l’or dans le mercure philo-
sophique, que le tout eût été préparé par un adepte, &
que rien n’y manquât pour faire la pierre, si cette ma-
tière était même dans l’œuf, si après l’avoir fait cuire
pendant un mois, on la laissait refroidir, la même chose
arriverait, la vertu propagative [71] orifique serait
éteinte comme elle l’est dans le mercure vulgaire qui a
essuyé des accidents dans les minières.
Pour faire un mercure convenable au magistère, il faut
commencer par purifier ce corps métallique de toutes
des superfluités, & lui donner tout ce qui lui manque, il
faut l’animer avec un vrai soufre brûlant pour consumer
toutes les impuretés qu’il rencontre. Ce soufre doit avoir
en même temps une qualité générative & propagative.
En un mot, pour que le mercure vulgaire devienne un
véritable mercure philosophique, il n’y a autre chose à
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faute. Basile Valentin est celui qui a essuyé les plus for-
tes bordées de calomnies injurieuses, tandis que c’est ce-
lui de tous les Philosophes européens qui mérite les plus
grands éloges à tous égards. Personne n’a parlé de la
pierre avant lui d’une manière si claire & si positive,
quoique sous le voile de l’énigme ; à chaque page, on voit
que ce saint homme ne respire que pour Dieu, & qu’il
aime son prochain bien tendrement. Il voudrait donner
la pierre à tous ceux qui craignent le Seigneur. On voit
bien qu’il ne cherche pas à tromper, puisqu’il se plaint
de ce qu’il ne lui est pas permis [180] de parler autre-
ment que par allégories.
En effet, tous les ouvrages de Basile Valentin, sont allé-
goriques & remplis de fictions ingénieuses. Son nom
même, & sa qualité de Religieux Bénédictin, sont autant
de fictions & d’allégories ; car Basile, dérivé de Βασιλευς,
mot grec qui signifie Roi, indique assez la matière qu’il
faut convertir en régule dont on fait le mercure des Phi-
losophes. Valentin annonce la force, la puissance de la
Médecine universelle qui pénètre l’homme, le change, le
renouvelle, & le rend en quelque façon spirituel, à cause
de l’essence spirituelle du mercure philosophique. Il se
dit Frère de l’Ordre de Saint-Benoît, parce qu’il avait be-
soin de ce titre pour exécuter son dessein allégorique, &
faire connaître que le Roi ou l’or répand la bénédiction
céleste sur ses frères indigents les métaux imparfaits
auxquels il communique une essence aérienne très pure.
Basile Valentin personnifie le mercure philosophique,
ainsi que tous les métaux, & il les fait parler. Il leur
souhaite à tous une bénédiction céleste, qui est un don
du Saint-Esprit, [181] ou le mercure des Philosophes, le
dissolvant universel de tous les métaux, sans corrosif,
dont il parle dans sa première & sa seconde Clef. Il fait
parler ensuite Jupiter ou l’étain avec Mercure qui a déjà
passé par la sphère de Saturne ou du plomb. Jupiter se
glorifie d’être revêtu de la robe de Mercure, oubliant
qu’il a porté autrefois la robe sale de Saturne ; cela
n’indique autre chose que la progression philosophique,
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Elle n’a plus besoin d’autre chose que des rayons du So-
leil pour être éclairée, enrichie, & pour acquérir une
santé robuste, en attendant du Ciel la vertu qui lui est
nécessaire pour vous rendre heureux.
Fin du second Volume.
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