Guide MSM
Guide MSM
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ACRONYMES 04
PREFACE 06
REMERCIEMENTS 07
INTRODUCTION 08
BIBLIOGRAPHIE 36
A C R O N Y M E S
AC Agent Communautaire
AGR Activités Génératrices de Revenus
ANS-CI Alliance Nationale contre le sida en Côte d’Ivoire (ouAlliance Côte d’Ivoire)
ARV Anti rétroviral
ASAPSU Association de soutien à l’Auto-Promotion Sanitaire Urbaine
CAMES Centre Chrétien d’Assistance Médicale et Sociale
CC Changement de Comportement
CCC Communication pour le Changement de Comportement
CdeC Clinique de Confiance
CD Conseil Dépistage
CDIP Conseil Dépistage Initié par le Prestataire
CDV Conseil Dépistage Volontaire
CIP Côte d’Ivoire-Prospérité
CHU-T Centre Hospitalier et Universitaire de Treichville
COSCI Conseil des Organisations de Lutte contre le Sida
CS Centre de Santé
DGLS Direction Générale de la Lutte contre le sida
DPS Direction de la prévention du Sida
EDS Enquête Démographique de Santé
EP Educateur de pairs
ET Educateur terrain
eTME élimination dela Transmission Mère Enfant
FHI360 Family Health International360
FM Fonds Mondial
HAI Heartland Alliance International
HSH Homme ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes
HSHVVIH Homme ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes vivant avec le VIH/sida
IEC Information Education Communication
IO Infections Opportunistes
IST Infection Sexuellement Transmissible
JHU John Hopkins University
IMT Institut de Médecine Tropical d’Anvers (Belgique)
LGBTi Lesbienne Gay Bisexuel Transgenre intersex
MARPs Most At Risk Populations / Les Populations les plus à Risque
MSHP Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
MSLS Ministère de la Santé et de la Lutte contre le sida
MST Maladie Sexuellement Transmissible
OBC Organisation à Base Communautaire
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONUSIDA Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/sida
PAPO-HV Projet d’Assistance aux Populations Hautement Vulnérables
PEC Prise en Charge
PEPFAR President’s Emergency Plan for AIDS Relief
PLS-PHV Programme de Lutte contre le Sida chez les Populations Hautement Vulnérables
PMA Paquet Minimum d’Activités
PNPEC Programme National de Prise En Charge des personnes vivant avec le VIH
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PSM Professionnel du Sexe Masculin
PTME Prévention de la Transmission Mère-Enfant
PVVIH Personne(s) vivant avec le VIH
RIP+ Réseau Ivoirien des organisations des personnes vivant avec le VIH
SHARM-CI Survey HIV and Associated Risk factors among Men who have sex with
men - Côte d’Ivoire
SIDA Syndrome de l’Immunodéficience Acquise
SMIT Service des Maladies Infectieuses et Tropicales
TARV Traitement Antirétroviral
TB Tuberculose
TTT Traitement
UD Usager de Drogue
UDI Usager de Drogue par Injection(ou utilisateur de drogues injectables)
VIH Virus de l’Immunodéficience Humaine
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
P R E F A C E
Ce guide que nous avons l’honneur de préfacer nous parait remarquable car il est le fruit d’une
importante prise de conscience et d’une collaboration entre les programmes nationaux et
internationaux.
L’ampleur de la pandémie et ses ravages au sein des populations, en particulier des minorités
sexuelles, doivent donner aux prestataires de santé de nouvelles orientations quant à leur prise en
charge.
Cependant, il serait utile de noter que la volonté de donner une réponse efficace à la prévalence du
VIH devrait passer par la formation, l’acquisition d’informations précises et fiables afin d’offrir des
services et soins de qualité à l’attente des bénéficiaires.
Cela ne sera possible que par l’implication de tout le personnel de santé, avec des programmes et
des plans stratégiques bien élaborés, en prenant en compte toutes les composantes de la santé et
les HSH en particulier.
Si les autres cibles prioritaires ont une prise en charge médicale, il en est moins pour les HSH qui,
de par leurs pratiques sexuelles, n’en bénéficient pas dans tous les centres de santé.
C’est pour pallier ces insuffisances que le Programme de Lutte contre le Sida en charge des
Populations Hautement Vulnérables (PLS-PHV) a conçu le présent guide afin d’orienter les
prestataires de santé dans leurs pratiques quotidiennes, tout en respectant les spécificités de cette
cible.
Les bonnes pratiques contenues dans ce guide permettront à chaque prestataire de santé
d’améliorer ses services afin de permettre à chaque HSH de vivre en bonne santé dans la
perspective d’une société sans discrimination ni stigmatisation.
06
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
R E M E R C I E M E N T S
Le PLS-PHV remercie tous ceux et toutes celles qui ont contribué à l’élaboration de ce manuel,
notamment, Mme le Ministre de la santé et de la lutte contre le sida, Dr Raymonde Goudou Coffi,
Monsieur le Directeur Exécutif d’Alliance Côte d’Ivoire pour l’appui technique et financier à travers
le FONDS MONDIAL, et les personnes dont les noms suivent :
07
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
I N T R O D U C T I O N
L’infection à VIH constitue depuis plus d’une décennie un problème majeur de santé publique dans le
monde.
L’Afrique subsaharienne demeure l’une des régions les plus touchées avec 22,9 millions de personnes
infectées contre 340 millions dans le monde dont une prévalence de 67% (Rapport ONUSIDA 2009).
La Côte d’Ivoire est l’un des pays de l’Afrique de l’Ouest le plus durement frappé par l’infection à VIH
avec une prévalence de 3.7% selon le rapport EDS III.
Ce taux est inégalement réparti au sein de la population générale. En effet, il existe des populations clés
dont les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes, les usagers de drogues, les
professionnels de sexe, les routiers, les migrants, … où l’infection reste fortement élevée.
L’étude bio comportementale, SHARM CI sur les HSH, réalisée en 2011 à Abidjan, a relevé une
séroprévalence de 18% au sein de cette population.
Les Infections Sexuellement Transmissibles, bien que leur prévalence ait connu une régression au sein
de la population générale, suscitent encore un regain d’intérêt avec l’apparition du VIH.
En effet, il est clairement démontré par les études épidémiologiques que les IST, qu’elles soient
ulcératives ou non, favorisent la transmission du VIH, ce qui modifie le cours naturel de certaines IST.
L’existence d’une IST multiplierait par 10 le risque de transmission du VIH.
Notons que les HSH représentent une population au sein de laquelle le lien étroit, qui existe entre les
IST et le VIH, est fortement mis en évidence. D’où l’association du diagnostic et du traitement des IST à
la lutte contre l’infection à VIH.
La vulnérabilité des HSH aux IST/VIH/sida résulte de plusieurs facteurs bio comportementaux.
En Côte d’ivoire, l’étude SHARM CI montre que presque tous les HSH (90,3%) ont eu à la fois des
rapports sexuels oraux et anaux avec un homme dans la dernière année.
L’existence d’autres déterminants de la vulnérabilité des HSH à l’infection à VIH, telles que la
stigmatisation et la discrimination, viennent réduire l’accès de cette population aux services de
prévention et de prise en charge. Cette marginalité crée des obstacles dans l’accès au dépistage du VIH,
à l’information, aux moyens de prévention, soins, traitements et services d’appui, ce qui, par conséquent,
augmente les risques de transmission du VIH.
Aussi, les prestataires de santé ne sont-ils pas toujours formés à la prise en charge des IST/VIH/sida
chez les HSH. Ce fait contribue fortement aux attitudes stigmatisantes et discriminantes de certains
prestataires de santé à leur endroit, ce qui a été signifié à travers des rapports écrits par les associations
des défenses des droits des HSH en Côte d’Ivoire.
Pour pallier cette situation et contribuer à la réduction de la prévalence des IST et du VIH au sein de
cette population clé, la Côte d’Ivoire a décidé de développer des stratégies de lutte contre l’infection à
VIH. Ces stratégies, basées sur les recommandations de l’ONUSIDA et inclues dans le PNS 2011-2015,
ont pour une de leurs composantes essentielles, la prise en charge des IST/VIH et sida au sein des
centres de santé.
Vu la problématique médicale de cette prise en charge et la prévalence élevée au sein de cette
population, il est essentiel de former les prestataires de santé à la prise en charge de cette population ;
d’où l’élaboration de ce guide qui, s’appuyant sur les normes et directives nationales, intègre toutes les
spécificités des HSH.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
CHAPITRE I :
GENERALITES SUR LES IST ET LE VIH/SIDA
Une infection sexuellement transmissible (IST) est une affection contagieuse due à des
microorganismes multiples et variés, liés entre eux par un mode de transmission : les rapports
sexuels.
Les infections sexuellement transmissibles sont dues à plus d’une trentaine de bactéries, virus ou
parasites.
Dans les pays en développement, ce groupe d’infections et leurs complications sont l’un des cinq
premiers motifs de consultation des adultes. Elles peuvent provoquer des maladies chroniques ou
aigües, ou peuvent ne pas s’accompagner de signes notamment chez la femme, mais les
personnes infectées peuvent contaminer leurs partenaires.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Ecoulements
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Plaies, ulcérations
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Boutons,
Végétations
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Localisation buccale
Localisation Anal
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
a. La transmission sexuelle
• Hétérosexuelle
• homosexuelle
b. La transmission sanguine
• Transfusion de sang ou dérivés contaminés : syphilis, VIH
• Instruments non stérilisés
c. La transmission mère-enfant
• Transplacentaire mère/enfant (syphilis, VIH)
• Intra partum (gonorrhée, chlamydia, herpès)
• Au cours de l’allaitement (syphilis, VIH, chancre mou)
d. La transmission accidentelle
• Directe : gale, attentat à la pudeur (impubère), lèvre, langue, doigt, sein : syphilis,
chancre mou, gonococcie.
• Indirecte : objets souillés, œil, laboratoire (ex : test de Nelson), gonococcie, syphilis,
hépatite B, VIH.
Une IST non ou mal soignée peut entraîner des complications graves aussi bien chez la femme que
chez l’homme.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
• Paralysie ;
• Infection à VIH ;
• LGV= Lymphogranulomateuse vénerienne.
1.5 - Stratégies de prévention et de lutte contre les IST (contrôle des IST)
Elles visent la réduction des risques d’infection (ou contagiosité), du nombre des partenaires et
contacts sexuels à risque. Elles sont principalement primaire et secondaire.
a. La prévention primaire
Elle comporte :
• Le changement de comportement, c'est-à-dire la réduction du nombre de partenaires et
l’utilisation des préservatifs ;
• L’amélioration de la disponibilité des préservatifs.
b. La prévention secondaire
C’est la prise en charge précoce et efficace des IST. Elle permet d’éviter les complications d’IST.
Elle vise non seulement à diminuer la durée de contagiosité mais aussi à éliminer les nouveaux cas.
La prise en charge précoce et efficace des IST permet l’interruption de la chaine de transmission
des IST et empêche l’apparition de complications et de séquelles (sauf le sida).
Le diagnostic des IST courantes se fait selon l’algorithme national.
4 Les interventions ciblées auprès des groupes vulnérables tels que les HSH
4 Le suivi et évaluation
4 La recherche opérationnelle
II - VIH/sida
2.1 - Définitions
a. le VIH est le virus de l’immuno-deficience humaine. C’est le microbe qui est responsable de
l’infection.
Il existe deux types de VIH : VIH 1 et VIH 2. Une personne peut être porteuse des deux types de
virus (VIH1 et VIH2 autrement dit VIH dual).
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
La personne est apparemment en bonne santé mais peut contaminer ses partenaires sexuels.
Cette personne devient fragile et s’expose à certaines maladies dites opportunistes.
Le deuxième stade dure plusieurs années. Si la personne prend des médicaments contre le VIH
(les ARV) correctement, la personne peut rester à ce stade pensant très longtemps.
L’infection à VIH est « aussi » une IST. Les liens entre le VIH et l’IST sont :
4Voie de transmission commune. Le VIH a le même mode de transmission sexuelle que les
autres IST qui sont d’ailleurs une porte d’entrée pour le VIH ;
4Forte association entre la présence d’une IST et l’infection à VIH : les IST accroissent le risque
d’aquisition et de transmission des IST/VIH/sida. C’est le cas des ulcérations, des plaies des
muqueuses et des inflammations et écoulements ano-génitaux. Les IST favorisent l’entrée du
VIH par les plaies au niveau des muqueuses, les ulcérations.
Par exemple : l’anorectite à Chlamydia trachomatis (LGV) et la syphilis accroissent
significativement le risque de transmission du VIH ;
18
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
CHAPITRE II :
PRESENTATION DE L’HOMOSEXUALITE
I - L’HOMOSEXUALITE DANS LA CONSULTATION MEDICALE
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, "la santé est un état complet de bien-être physique,
mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité".
L’orientation sexuelle fait partie des déterminants de santé qui concourent à ce bien-être.
Prendre soin de sa santé suppose avoir une existence sociale en tant qu’HSH dans son milieu de
vie, dans son lieu de travail, dans sa famille et dans les structures de santé.
Les HSH en Côte d’Ivoire ont accès aux soins, mais ne reçoivent pas toujours des services adaptés.
Cette situation s’explique par le fait que :
• connaître l’orientation sexuelle d’un client n’est pas une préoccupation dans la pratique
routinière des prestataires de santé ;
• les patients n’osent pas évoquer leurs pratiques sexuelles par peur de jugements ;
• les prestataires de santé ont parfois des attitudes qui stigmatisent et qui sont discriminantes ;
• l’auto stigmatisation des HSH les empêche de fréquenter les centres de santé pour leur PEC
médicale ;
• en Afrique, nombreux sont ceux qui pensent que la sexualité ne doit pas être discutée
ouvertement et que les relations sexuelles entre hommes ne peuvent être tolérées que tant
qu’elles ne sont pas visibles ;
• vu les pathologies occasionnées par les pratiques sexuelles des HSH, les prestataires de
santé sont souvent dans l’incapacité de répondre à leurs besoins, d’où la nécessité de ce
guide de santé.
Une étude, menée en France par AIDES et la Fédération Française des Centres LGBTi, a permis
d’observer que la grande majorité des personnes interrogées (93%) déclaraient avoir été bien
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
accueillies par les soignants, 30% des femmes et 27% des hommes déclaraient avoir eu peur de
dire qu’ils étaient HSH ou bisexuels.
Connaître les problématiques médicales liées à l’orientation sexuelle et avoir une certaine aisance
dans la relation avec les patients HSH peut limiter l’éventuel embarras du patient comme celui du
médecin.
Il est mondialement reconnu aujourd’hui qu’être HSH c’est aussi être potentiellement amené à
rencontrer, aimer, vivre avec un partenaire séropositif au VIH/sida et/ou au virus de l’hépatite.
L’étude SHARM CI, réalisée en 2011 à Abidjan, a montré :
• une prévalence du VIH de 18% chez les HSH enquêtés ;
• la non utilisation des préservatifs lors du dernier rapport anal chez 30% des répondants.
II - QUELQUES DEFINITIONS
a. les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH)
Les HSH, ou «Branchés» en Côte d’Ivoire, sont des hommes qui ont des rapports sexuels avec
d’autres hommes.
Cette catégorisation de population se situe plutôt du côté du comportement sexuel que de l’identité
sexuelle.
Le terme HSH englobe également les hommes qui ont des rapports sexuels à la fois avec des
hommes et des femmes et les hommes qui ont des rapports avec des hommes, selon les
circonstances ou les périodes de leur de vie.
Les HSH peuvent s’auto-identifier en tant que HSH, bisexuels, ou gays, mais peuvent également
s’auto-identifier comme étant hétérosexuels.
L’étude SHARM-CI a montré que 54% des participants HSH se déclaraient bisexuels. Parmi la
population de l’étude, 79% reconnaissaient avoir eu des rapports sexuels avec au moins une
femme dans les 12 derniers mois.
Plus spécifiquement, ce terme identifie les gens qui reconnaissent et assument une orientation
affective et sexuelle en direction des personnes du même sexe.
Le terme gay peut également être rapporté aux événements et aux thématiques liés à une
orientation affective et sexuelle en direction des personnes du même sexe.
Tous les HSH ne s’auto-identifient pas comme étant «gays», en dépit de leurs relations sexuelles,
parfois même exclusives avec d’autres hommes.
Cela s’explique par le fait que l’identité et le comportement sexuel ne sont pas nécessairement liés.
L’identité «gay» est considérée par certains comme trop visible, trop stigmatisant.
Ce terme identifie les gens qui ont une identité de genre différente du sexe biologique. Une
personne transgenre a l’impression d’être née dans un corps qui ne lui correspond pas, c'est-à-dire
qu’elle habite un corps d’homme alors qu’elle se sent femme ou inversement. Certains parlent de
troisième genre.
20
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Certaines circonstances peuvent occasionner des relations sexuelles entre hommes comme c’est
les cas dans les :
• prisons ;
• casernements militaires ;
• hébergements ou environnements non mixtes (internats scolaires) ;
• etc.
D’autres circonstances, telles que la pauvreté ou la précarité socio-économique, peuvent être
propices à l’échange de services sexuels entre hommes, contre de l’argent ou des biens, un
logement, de la nourriture, etc.
Enfin, toute pratique sexuelle entre hommes n’est pas forcément volontaire, les hommes pouvant
être victimes de violences sexuelles.
C’est un mythe de croire que tous les HSH ont des relations sexuelles avec pénétration anale. A
contrario, Il est parfaitement établi que le rapport génito-anal est également pratiqué entre hommes
et femmes.
Les HSH peuvent avoir des rapports sexuels seulement avec des hommes, avec des hommes et
des femmes, selon les circonstances ou les périodes de leur vie.
Les rôles sexuels n’étant pas définis en fonction des rôles biologiques et fondés sur le sexe, les
rapports sexuels entre hommes peuvent inclure une gamme plus complexe et plus variée de
comportements. Un homme peut choisir d’être soit actif ou passif pendant les rapports génito-oraux
ou anaux, ou peut choisir les deux rôles à la fois. Il existe de nombreuses variantes et préférences
en matière d’activité sexuelle parmi les HSH qui sont :
• la pénétration anale ;
• le rapport génito-oral ;
• l’anulingus ;
• les relations crurales (entre les cuisses) ;
• le doigté ;
• la masturbation mutuelle ;
• La partouze ;
• L’insertion d’objets (godemichets et autres jouets sexuels) de la main (fist-funking) dans l’anus
et le rectum ;
• etc.
L’Enquête Presse Gay de 2004 en France, fait apparaître que la consommation de substances
psycho-actives serait 4 fois supérieure chez les gays que dans la population générale.
En outre, l’étude SHARM CI 2011, laisse apparaître une consommation d’alcool chez 40% des
répondants. La consommation d’alcool s’est révélée être fréquente et plus excessive en prélude aux
activités sexuelles.
La même étude fait apparaître que 1 HSH sur 10 reconnait consommer des drogues non
injectables, en majorité du cannabis et de la marijuana.
On peut affirmer que la problématique de la consommation des substances psycho actives existe
chez les HSH, même si c’est, sans nul doute, un problème plus vaste de santé.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
En 2008 en France, 37% des nouvelles contaminations au VIH/sida ont été contractées lors de
rapports HSH, et le risque de transmission du VIH/sida est plus important en cas d’IST (Infection
Sexuellement Transmissible).
Dans le même pays, l’Enquête Presse Gay a révélé que 40% des HSH interrogés déclaraient avoir
contracté une IST au cours de leur vie.
Dans l’étude SHARM CI 2011, à Abidjan, 19% des répondants ont déclaré avoir eu des antécédents
d’IST au cours des douze derniers mois.
Nous aborderons les IST de manière plus approfondie dans la rubrique "conseils et réflexes
cliniques".
De manière plus générale, il est important pour le praticien d’avoir à l’esprit que devant tout
symptôme d’IST (fièvre, éruption cutanée, adénopathies, …) il est indispensable de prescrire des
tests de dépistage incluant bien sûr le VIH/sida.
D’après Abraham Maslow, le célèbre psychologue, les 3 strates supérieures des besoins
fondamentaux de l’être humain se décrivent de la façon suivante :
• Besoin d’appartenance, soit le besoin social qui reflète le besoin d’appartenir à un groupe, une
famille, une tribu ;
• Besoin d’estime de soi, soit confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des
autres ;
• Besoin d’auto-accomplissement.
Le mal-être qu’engendre l’impossibilité de vivre sa sexualité de façon épanouie pour les HSH a pour
résultante une prédisposition accrue aux pathologies dépressives.
Ainsi, l’homophobie devrait être considérée comme un déterminant de santé. En effet, quoi de plus
difficile que d’aller vers la satisfaction de ces besoins fondamentaux lorsqu’on ne peut révéler aux
autres et même à ses proches la nature réelle de sa personnalité.
L’Enquête Presse Gay met en lumière les points suivants concernant les HSH :
Une vigilance toute particulière devrait donc être apportée aux divers signes évocateurs de
pathologie dépressive.
22
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
CHAPITRE III :
RELATIONS PRESTATAIRES DE SANTE - PATIENTS
Le client HSH a-t-il des attentes particulières ?
Marina Castaneda, dans son livre "Comprendre l’homosexualité", écrivait : « Nous devons
néanmoins nous demander pourquoi il est si important de connaître les raisons de
l'homosexualité ».
Après tout, les hétérosexuels ne se demandent jamais pourquoi ils sont hétérosexuels.
Cette question devient pertinente seulement quand l'orientation sexuelle est perçue comme
anormale, ou comme un déficit. Dévoiler son homosexualité est toujours un moment d’angoisse tant
la peur du rejet et de la stigmatisation reste présente à l’esprit. Chez le patient HSH, la crainte de
révélation, même involontaire, reste forte.
Ainsi, le prestataire de santé doit accepter ou recevoir tout patient, peu importe son orientation
sexuelle.
Lorsque le patient fait partie d’un groupe spécifique tels que les HSH, la relation prestataire de santé
et patient HSH est plus complexe à développer. Des obstacles peuvent survenir du côté des
prestataires de santé comme du côté des patients HSH.
Briser tous ces obstacles permettra une prise en charge efficace du patient HSH.
Ces difficultés sont volontiers renforcées par celles qui surviennent dans le contexte du VIH
(Stigmatisation, discrimination, peur des soignants, etc.).
La personne en consultation attendra du praticien plusieurs choses :
• bon accueil ;
• respect de sa vie privée ;
• respect de son droit à la santé ;
• respect de la confidentialité ;
• pas de jugement ;
• prise en compte de ses besoins spécifiques en matière de santé.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
CHAPITRE IV :
LA PRATIQUE AU QUOTIDIEN
I - GUIDE POUR LA CONDUITE D’UNE CONSULTATION
1.1 - Accueil
Pouvoir créer une atmosphère où le client se sent en confiance, notamment au calme et face à un
professionnel à l’écoute, peut lui donner envie de se confier.
Cela peut enrichir la relation pour l’un ou pour l’autre et optimiser l’autonomie du client HSH.
Accueil avec respect, courtoisie, sans jugement ni préjugé.
1.2 - Interrogatoire
Les facteurs sociaux sont devenus un sujet d’intérêt depuis l’avancée de l’épidémie à VIH.
Il existe des liens évidents entre la santé sexuelle, la maladie et les facteurs sociaux qui influencent
la santé sexuelle :
• Consommation de la drogue ;
• Alcool ;
• Réseaux sexuels ;
• Prostitution ;
• Tourisme sexuel.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
4Obtenir le plus de détails sur les rapports sexuels les plus récents avec les points suivants :
• Régulier ou occasionnel
• Protégé/non-protégé
• Préservatifs (quand, combien de fois, difficultés techniques, situationnelles)
• D'autres mesures pour réduire les risques (gel lubrifiant)
• Alcool ou drogues utilisés
• Avec qui ? (des hommes, des femmes)
• Violence/consentement ?
• Plaisir ?
• Evaluer la capacité du client à négocier des moyens de prévention pour leur protection lors
des situations sexuelles:
- Connaissance de base de la transmission des IST et du VIH ;
- Habitué à l'utilisation du préservatif, et se sentir confortable en demandant au partenaire
d’en utiliser (verbalement ou non) ;
- Demander le statut sérologique du partenaire ?
• L'utilisation du sildénafil citrate ou d’autres produits pour faire durer le rapport sexuel
augmente le risque de traumatismes ano-rectaux ;
• Ne pas prétexter que l’utilisation des préservatifs fasse durer l'érection et diminue la
performance sexuelle.
Le prestataire doit garder à l'esprit que les rapports sexuels en échange d'argent, de drogue, de
nourriture, etc. sont des formes de prostitution (non-affichée), qui ne sont pas toujours considérées
par le client comme telle.
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Lorsqu’un client parle de sa sexualité ou si le médecin suggère d’en discuter, c’est l’occasion de
savoir quels sont les besoins du client, en termes de prévention notamment. Souvent devant
n’importe quel symptôme, le client HSH se demande s’il est lié à sa sexualité ou à une IST.
L’examen physique est le même que celui de tout client, il devra mettre l’accent et respecter les
éléments suivants :
• Expliquez au client les raisons pour réaliser un examen physique de la santé sexuelle ;
• Expliquez qu’il existe plusieurs IST qui ne présentent aucun symptôme ;
• mettre le client en confiance :
- Expliquer chaque étape que vous allez effectuer ;
- Montrer au client chaque équipement que vous utiliserez (tampons, écouvillons, lampe,
anuscope, …).
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
Bouche
L’examen de la bouche comprend :
• l’examen de la langue ;
• du plancher buccal ;
• des gencives ;
• des muqueuses (jugales, du
voile du palais) ;
• des amygdales ;
Cœur et Poumons
• Faire l’auscultation du client
Abdomen
• Faire coucher le client sur le dos,
genoux fléchis ;
• Demander au client d'exposer son
abdomen, idéalement, poitrine
jusqu’aux genoux :
- Inspecter la peau
- Rechercher des signes de maladie
chronique du foie, éruptions cutanées
de la syphilis
• Palper le foie et la rate.
27
Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
4Scrotum
• Inspecter la peau, tenir le scrotum d'une main et noter les changements ;
• Vérifiez chacun des testicules :
- Rouler doucement les testicules entre les doigts et le pouce ;
- Résultats normaux des testicules
• Variations normales - un testicule peut être plus grand que l’autre et le testicule gauche peut
résider plus bas que celui de la droite ;
• Normalement de forme ovale ;
• Consistance ferme, lisse et caoutchouteuse.
- Résultats anormaux des testicules
• Identifiez des mottes ou des bosses sur le testicule
• Examiner l'épididyme (à côté du testicule)
- Mou et mobile;
- Peut être légèrement sensible ;
4Pénis
• Inspecter la base du pénis (près des poils pubiens) et le long du pénis : Rechercher des
verrues, ulcères, éruptions cutanées
• Rétracter et inspecter sous le prépuce : Rechercher des verrues, ulcères, éruptions cutanées,
des problèmes hygiéniques
• Partie urétrale :
- Rechercher des verrues, ulcères ;
- Réaliser une pression au niveau du prépuce ;
- Faire un prélèvement urétral si nécessaire ;
4Périnée et rectum (Position genou pectoral ou décubitus latéral gauche genou fléchi)
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Guide de prise en charge médicale des IST/VIH/sida chez les HSH à l’intention des prestataires de santé
• Périnée et rectum
Position genou-pectoral ou décubitus latéral gauche ou genou fléchi :
• Demander au client de rétracter ses fesses avec les deux mains ;
• Inspecter la région péri anale et la fente anale :
aRechercher des verrues, des ulcères, des éruptions cutanées, des hémorroïdes, des
saignements, une décharge, une procidence ;
aDemander au client de pousser et réaliser un examen digital du canal anal en premier et du
rectum avec un doigt ganté bien lubrifié, vérifier la tonicité du sphincter anal et la présence
de masse.
Schéma de l’anus
• Il se réalise avec un anuscope qui peut être à usage unique en plastique (recommandé) ou
en métal à usage multiple.
• Un anuscope a les caractéristiques suivantes :
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INTERET DE L’ANUSCOPIE
De façon générale, celle-ci ne devrait pas être réalisée en présence de lésions herpétiques externes
importantes.
II - REFLEXES CLINIQUES
1. En cas d’urgence
Au cours d’un rapport sexuel à risque de transmission du VIH (rupture du préservatif, violence
sexuelle), un traitement d’urgence doit être administré dans les services de santé (au mieux dans
les 4 heures et au maximum dans les 48 premières heures qui suivent la prise de risque).
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Cet outil est malheureusement encore trop peu connu ou sous utilisé, tant par les clients que par
les médecins.
2. Lors du Dépistage
La communauté HSH étant particulièrement touchée par les IST, dont le VIH, le dépistage est
d’autant plus important. Proposer au client HSH les tests de dépistage :
• sérologie VIH et TPHA-VDRL (syphilis) une fois par an a minima ;
• sérologie des hépatites A, B et C lors d’un premier dépistage ;
• en cas de sexualité “sanglante” ou de consommation de drogue par voie nasale (poppers ou
cocaïne) ou intraveineuse, une sérologie de l’hépatite C annuelle est conseillée.
En fonction des résultats, les vaccinations contre les hépatites A et B, plus fréquentes dans ce
groupe, sont vivement recommandées.
3. Face à des signes évocateurs d’une primo infection ou d’une infection à VIH :
RAPPEL :
Un test pour le VIH se positive à 6 semaines après l’infection en cas de prélèvement sanguin
(sérologie avec test ELISA de 4è génération) et seulement après 3 mois pour des tests de dépistage
rapide.
Les clients n’ont pas toujours conscience de ces délais et peuvent être trop vite rassurés suite à un
test négatif fait juste après une prise de risque.
Le VIH devrait, dans les situations idéales, être systématiquement dépisté en même temps que la
syphilis (TPHA VDRL) et les hépatites A, B et C.
QUESTIONS FREQUENTES :
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3.1 - Dermatologie
• Un prurit, quelle que soit sa localisation ou son évolution, fait évoquer la gale ;
• La syphilis peut être suspectée devant de nombreux signes, un chancre (douloureux ou pas),
une éruption cutanée généralisée, voir même une papule isolée au niveau des organes
génitaux. Le TPHA VDRL est largement proposé, en association aux autres sérologies de
dépistage des IST dont le VIH ;
• Un chancre fait penser à la syphilis mais aussi au Chlamydiae Trachomatis ;
• Une éruption ou des signes de brûlures, notamment du visage ou des organes génitaux, incite
à questionner quant à l’utilisation de poppers.
3.2 - Gastro-entérologie
3.3 - ORL
3.4 - Psychiatrie
Les raisons pour lesquelles, à un moment donné de sa vie, un client n’a pour seule issue que la
tentative de suicide sont multiples. Il est capital de souligner l’existence d’un taux élevé de suicide
chez les adolescents et les jeunes HSH.
3.5 - Rhumatologie
Arthralgie(s), arthrite(s), polyarthrite fébrile font chercher des signes urologiques et cutanés d’une
infection à gonocoque et rechercher le germe au prélèvement.
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3.6 - Autres
• En cas d’IST, penser à traiter les partenaires et à désinfecter les objets sexuels échangés.
• Si un HSH vous demande une prescription de stimulateurs de l’érection (sildénafil, tadalafil,
vardenafil), pensez à le prévenir des interactions éventuelles avec les poppers (risque de
malaise hypotensif).
• Si un client HSH est susceptible d’utiliser de la testostérone (pratique du bodybuilding) penser
au risque d’infarctus du myocarde, d’hyperlipidémie, de cancer de la prostate et
d’hypogonadisme.
IV. EN PRATIQUE
• Utiliser le langage et la terminologie des clients et être attentif au langage qu’on utilise pour
qu’il soit le plus approprié possible ;
• Certaines personnes ne se définissent pas comme “HSH” même en ayant des rapports
sexuels avec des partenaires du même sexe ;
• La population des HSH n’est pas homogène, même si elle constitue une même communauté ;
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• Trouver une occasion favorable pour parler avec le client de son état sérologique (VIH et IST)
et ainsi aborder avec lui les différentes stratégies de prévention et de réduction des risques ;
• Impliquer le client dans le processus décisionnel et voir avec lui la démarche d’accès aux
différents tests ;
• Supposer que tous les clients HSH en font part à leur médecin ;
• Utiliser le terme "HSH" pour décrire un client qui dit avoir des partenaires du même sexe ;
• Présumer de l’état sérologique du client ainsi que de la connaissance qu’il a des IST ;
• Prescrire systématiquement le test VIH et d’autres tests à un client sous prétexte qu’il est HSH ;
• Présumer que son client se sente à l’aise avec des termes comme "partenaire actif" et
"partenaire passif" ;
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ANNEXES :
ALGORITHME DE PRISE EN CHARGE SYNDROMIQUE DES
INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST)
EN COTE D’IVOIRE CHEZ LES HOMMES
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B I B L I O G R A P H I E
1 - Formation des pairs éducateurs.
Manuel de référence pour les pairs éducateurs en santé de la reproduction.
Centre d’Etude de la famille africaine(CEFA) et Africare.
4 - La Discrimination sociale à l’encontre des Hommes ayant des rapports sexuels avec
d’autres hommes (HSH).
Conséquences sur la politique et les programmes de lutte contre le VIH. Mai 2010
11 - Le VIH et les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes au
Moyen-Orient et en Afrique du Nord, d’une démarche de sensibilisation à
une démarche d’engagement
Manuel de la région MENA 2012
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18 - Formation des pairs éducateurs MSM sur les IST/VIH/sida, manuel de référence
20 - Prévention et prise en charge de l’infection du VIH/SIDA et des autres IST ciblant les
professionnels du sexe et leurs partenaires en Cote d’Ivoire, Rapport technique de la
Mission Technique d’Appui OMS 15-17 Octobre 2008.
23 - Comprendre et travailler avec les Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres
hommes : Pour une prévention combinée et une prise en charge globale des IST et du VIH
Réseau Africain des Formations sur le VIH-SIDA
25 - FHI360 : Etude sur le VIH et les facteurs de risques associés parmi les HSH à Abidjan,
(SHARM CI 2012)
27 - ONUSIDA 2009 : Rapport ONUSIDA. Rapport mondial : Rapport ONUSIDA sur l’épidémie
mondiale de sida 2009.Genève, ONUSIDA, 2012
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