CSTB Comprendre Role Ssi
CSTB Comprendre Role Ssi
CSTB Comprendre Role Ssi
Ce guide vous permettra d’appréhender le SSI et ses composants et d’intégrer les APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
ALARME INCENDIE
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
Rédigé par les experts de la coordination SSI au sein de la société CSD & Associés.
la maintenance • Chapitre 11 : La mission du coordinateur SSI • Glossaire • Les principales normes SSI
en vigueur • Liste des abréviations d’usage courant, réglementaires ou normatives
CSTB ÉDITIONS
Comprendre le rôle et l’organisation d’un SSI
84, avenue Jean Jaurès - Champs-sur-Marne - 77747 Marne-la-Vallée cedex 2
Tél. +33 (0)1 64 68 82 82 - informations.editions@cstb.fr • boutique.cstb.fr
Les systèmes
de sécurité incendie
Établissement public au service de l’innovation dans le bâtiment, le CSTB, Centre
Scientifique et Technique du Bâtiment, exerce quatre activités clés : la recherche, l’expertise,
l’évaluation et la diffusion des connaissances, organisées pour répondre aux enjeux
de la transition écologique et énergétique dans le monde de la construction. Son champ
de compétences couvre les produits de construction, les bâtiments et leur intégration dans
les quartiers et les villes.
Avec plus de 900 collaborateurs, ses filiales et ses réseaux de partenaires nationaux,
européens et internationaux, le groupe CSTB est au service de l’ensemble des parties
prenantes de la construction pour faire progresser la qualité et la sécurité des bâtiments.
Ce guide a été réalisé d’après les documents de référence déjà publiés à la date
du 10 octobre 2023.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages
publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation
du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont
autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées
à une utilisation collective et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère
scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 1er juillet 1992 –
article L 122-4 et L 122-5 et Code Pénal article 425).
© CSTB novembre 2023
GUIDE PRATIQUE
sécurité incendie
Les systèmes de
sécurité incendie
Comprendre le rôle et l’organisation
d’un SSI
S O M M A I R E
7 CHAPITRE 1 : Domaine d’application du guide
9
CHAPITRE 2 : Synthèse des principales réglementations existantes
en matière d’incendie
9 1. Textes réglementaires
14 2. Autres textes de références
15
CHAPITRE 3 : Détermination de la catégorie du système de sécurité
à mettre en place
15 1. Dans les établissements recevant du public (ERP)
16 2. Dans les immeubles de grande hauteur (IGH)
16 3. Dans les bâtiments soumis à la réglementation du Code du travail
17
CHAPITRE 4 : Les catégories de systèmes de sécurité incendie
et d’équipements d’alarme
18 1. Système de sécurité incendie de catégorie A
18 2. Système de sécurité incendie de catégorie B
19 3. Système de sécurité incendie de catégorie C
19 4. Système de sécurité incendie de catégorie D
19 5. Système de sécurité incendie de catégorie E
22 6. Associativité des matériels
23 CHAPITRE 5 : Le système de détection incendie (SDI)
23 1. Équipement de contrôle et de signalisation
23 2. Détecteurs automatiques d’incendie
30 3. Déclencheurs manuels
30 4. Surveillance par détection
33 CHAPITRE 6 : Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)
33 1. Centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI)
35 2. Unité de signalisation (US)
36 3. Unité de gestion centralisée des issues de secours (UGCIS)
39 CHAPITRE 7 : Le système de sonorisation de sécurité
39 1. Équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale
40 2. Haut-parleur d’alarme vocale
6 Sommaire
Domaine d’application
du guide
Ce guide est là pour vous permettre d’appréhender le système de sécurité incendie et
ses composants et d’intégrer les systèmes dans une approche globale de la prévention
incendie.
Le SSI participe à la sécurité active d’un bâtiment en cas de sinistre. La définition des
équipements résulte de la combinaison des obligations minimales réglementaires, des
attentes de l’exploitant et du niveau de formation des utilisateurs. C’est pourquoi la notion
de SSI peut paraître rébarbative compte tenu de l’ensemble des référentiels à conjuguer.
Un système de sécurité incendie (SSI) est constitué de l’ensemble des matériels servant à :
■ collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie ;
■ traiter ces informations ;
■ effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie d’un bâtiment ou d’un
établissement.
Les fonctions de mise en sécurité concernent les actions suivantes :
■ le compartimentage ;
■ l’évacuation ;
■ le désenfumage ;
■ la mise à l’arrêt de certaines installations techniques.
Dans sa version la plus complète, un SSI est composé de deux sous-systèmes principaux :
■ un système de détection incendie (SDI) ;
■ un système de mise en sécurité incendie (SMSI).
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE U.C.M.C. D.A.S.
Unité de Signalisation
U.S.
Système de Détection Incendie Système de Mise en Sécurité Incendie
S.D.I. S.M.S.I.
Les textes réglementaires imposent donc des mesures de protection afin de réduire
ou contenir les effets de l’incendie.
La réglementation relative à la prévention des risques d’incendie est conséquente et
souvent complexe. En effet, les établissements recevant du public (ERP), les immeubles
de grande hauteur (IGH), les locaux relevant du Code du travail et les installations classées
pour la protection de l’environnement (ICPE) sont autant d’établissements régis par
des textes réglementaires différents.
1. Textes réglementaires
1.1 Établissements relevant du Code du travail
Les articles R. 4216-1 à R. 4216-30 et R. 4216-32 à R. 4216-34 du Code du travail fixent les
dispositions concernant la prévention et la protection contre les incendies que doivent
observer les maîtres d’ouvrage lors de la construction de lieux de travail ou lors de leurs
modifications, extensions ou transformations. On y retrouve notamment des dispositions
concernant les dégagements, le désenfumage, le chauffage des locaux, le stockage et
la manipulation des matières inflammables.
Les articles R. 4227-1 à R. 4227-41 et R. 4227-55 à R. 4227-57 du Code du travail fixent les
dispositions concernant la prévention et la protection contre les incendies sur les lieux
de travail que doivent observer les employeurs utilisateurs. On y retrouve notamment
des dispositions concernant les dégagements, l’éclairage de sécurité, le chauffage des
locaux, le stockage et la manipulation des matières inflammables, les moyens d’extinction,
les systèmes d’alarme et les consignes de sécurité incendie.
10 CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie
La prise en compte des personnes en situation de handicap est définie par les
articles R. 4216-2, R. 4216-2-1, R. 4216-2-2, R. 4216-2-3, R. 4227-13, R. 4227-37 à R. 4227-39
du Code du travail, issus du décret n° 2011-1461 du 7 novembre 2011 relatif à l’évacuation
des personnes handicapées des lieux de travail en cas d’incendie. Ils ont introduit la
notion d’« évacuation différée ». Ainsi, des espaces d’attente sécurisés – zones ou locaux
offrant une protection contre l’incendie pendant au moins une heure – doivent être mis
en place dans les nouveaux établissements afin que les personnes puissent s’y réfugier
en attendant les secours.
de 5e catégorie ;
■■ cinquième catégorie : établissements accueillant un nombre de personnes inférieur au
Pour l’application du règlement de sécurité, les ERP sont classés en deux groupes :
■■ le premier comprend les établissements des 1re, 2e, 3e et 4e catégories ;
■■ le second ne concerne que les établissements de la 5e catégorie.
Pour les ERP du premier groupe, le nombre de personnes pris en compte pour la
détermination de la catégorie intègre à la fois le public et le personnel n’occupant pas
des locaux indépendants qui posséderaient leurs propres dégagements.
Pour les ERP de 5e catégorie, seul l’effectif du public est pris en compte. L’effectif du
personnel n’est pris en compte que pour le calcul des sorties.
Catégorie Usage
IGH A Habitation
IGH O Hôtel
IGH R Enseignement
IGH S Dépôt d’archives
IGH U Sanitaire
IGH W1 Entre 28 et 50 m
Bureau
IGH W2 Au-dessus de 50 m
IGH Z Mixte
IGHTC Tour de contrôle
ITGH 1
Très grande hauteur
1. Un ITGH (immeuble de très grande hauteur) est un bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau, mesuré comme
ci-dessus, est situé à plus de 200 m par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics
de secours et de lutte contre l’incendie.
14 CHAPITRE 2 – Synthèse des principales réglementations existantes en matière d’incendie
2.2 Normes
Une norme est un document qui définit des exigences, des spécifications, des lignes
directrices ou des caractéristiques à utiliser systématiquement pour assurer l’aptitude à
l’emploi des matériaux, des produits, des processus et des services.
Les normes visent à répondre aux besoins du marché et sont par principe d’utilisation
volontaire. Toutefois, certaines d’entre elles peuvent contribuer à l’application de la
réglementation technique et même devenir d’application obligatoire.
CHAPITRE 3
15
Détermination de la catégorie
du système de sécurité
à mettre en place
La catégorie du système de sécurité (SSI) à installer est déterminée au regard des risques
à couvrir, de l’organisation, de l’architecture, du mode d’exploitation, des prescriptions
applicables, des contraintes de fonctionnement et des moyens disponibles pour faire face
à un sinistre.
Le choix du SSI est guidé principalement par la situation à couvrir. Il est précisé pour
les établissements recevant du public (ERP) dans les dispositions particulières de chaque
type d’établissement. Il entraîne, notamment, certaines contraintes d’exploitation dont il
convient de tenir compte dès la phase de conception.
S’il est mis en place un équipement d’alarme de type supérieur à l’exigence réglementaire,
les moyens humains de gestion devront être en adéquation avec les contraintes
d’exploitation imposées réglementairement pour cet équipement.
Niveau de risque
S.S.I. E D C B A
IGH
Type
d'alarme 2a 2a 2a 2a
2b 2b 2b
3 3 3
4 4
Observation
Il existe également un système de sécurité incendie de catégorie A option IGH.
Il est identique au SSI catégorie A, sauf qu’il ne comporte pas de déclencheur
manuel et que son unité de gestion d’alarme (UGA) ne gère pas de temporisation
au déclenchement de l’alarme d’évacuation.
Attention
Dans les systèmes de sécurité incendie des catégories B à E, il est possible, en
complément du mode de commande prévu, d’utiliser un ou plusieurs détecteurs
autonomes déclencheurs (DAD), au sens de la norme NF S 61‑961, pour commander
chacun, automatiquement, un, deux ou trois DAS assurant localement la même
fonction.
Dans un SSI de catégorie A, aucune détection automatique indépendante du SDI
ne peut être mise en œuvre, à l’exception de celles des installations d’extinction
automatique.
Ensemble indépendant
S.D.A.D. D.C.T.
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
APPUYEZ ICI
U.C.M.C. et/ou D.L.
type SA
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE
E.C.S.A.V.
ALARME INCENDIE
U.S.
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
U.G.C.I.S.
et/ou D.L.
APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE
U.S. E.C.S.A.V.
APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE
et lumineux
U.G.C.I.S.
CHAPITRE 4 – Les catégories de systèmes de sécurité incendie et d’équipements d’alarme 21
E.C.S.
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE
ou
APPUYEZ ICI APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE EN CAS DE NECESSITE
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
ALARME INCENDIE
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
type SA
et lumineux S.S.I. de catégorie C S.M.S.I.
Prise S.D.A.D. D.C.T.
d'informations D.C.S
au moyen des
DM d'un EA3 U.S. D.A.C. D.A.S.
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EN CAS DE NECESSITE
ALARME INCENDIE
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
S.S.I. de catégorie D
B.A.A.S. B.A.A.S. Type Sa S.M.S.I.
type Pr Prise S.D.A.D. D.C.T.
d'informations
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE
DM d'un EA2a
EN CAS DE NECESSITE
D.A.S.
ou EA2b
répartis en ZDM U.G.A. 2 (EA2a)
B.A.A.S. lumineux
E.C.S.A.V.
D.S. et/ou D.L.
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE
APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE
Commande
de mise B.A.A.S. type Ma (EA3)
à l'arrêt Tout autre dispositif autonaume (EA4)
S.S.I. de catégorie E
ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE ALARME INCENDIE
S.M.S.I.
EN CAS DE NECESSITE
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
APPUYEZ ICI
APPUYEZ ICI
EN CAS DE NECESSITE
EN CAS DE NECESSITE
La marque NF SSI apporte la preuve par tierce partie que tous les produits entrant dans la
composition d’un système certifié NF SSI sont :
■■ conformes aux normes en vigueur ainsi qu’à des spécifications complémentaires visant
à garantir leurs performances (selon le référentiel technique défini dans l’annexe 1
du référentiel NF 508) ;
■■ compatibles entre eux selon des exigences « système » décrites dans le référentiel
technique défini dans l’annexe 1 référentiel NF 508, ceci, d’une part, afin de conserver
leurs performances et, d’autre part, de communiquer entre eux pour assurer les
fonctions essentielles requises par la sécurité incendie.
Les essais d’associativité sont réalisés selon la norme NF EN 54‑13. Cependant, les essais
de coupure et de court-circuit impédant ne s’appliquent qu’aux circuits de détection au
sens de la norme EN 54‑2.
Les essais d’associativité sont réalisés par le laboratoire aux conditions de température et
d’hygrométrie ambiantes au laboratoire :
■■ raccordement selon les spécifications du constructeur de la capacité maximale
admissible par circuit de détection et ligne de diffusion d’évacuation ;
■■ simulation par des résistances équivalentes de la longueur maximale du câble
admissible ;
■■ essais à la tension minimale et à la tension maximale déclarées par le constructeur.
Le système
de détection incendie (SDI)
1. quipement de contrôle
É
et de signalisation
L’équipement de contrôle et de signalisation doit être conforme à la norme EN 54‑2.
C’est un composant du système de détection et d’alarme incendie grâce auquel d’autres
composants peuvent être alimentés en électricité.
Il est utilisé pour :
■■ recevoir les signaux délivrés par les détecteurs automatiques d’incendie et/ou
les déclencheurs manuels d’alarme ;
■■ déterminer si ces signaux correspondent à des conditions d’incendie ;
■■ signaler ces conditions d’incendie par des signaux audibles et visibles ;
■■ préciser le lieu du danger.
Il est utilisé pour contrôler le bon fonctionnement du système et délivrer un signal audible
et visible pour alerter de tout dérangement (par exemple : court-circuit, rupture de liaison
ou défaut d’alimentation). Il est capable, si nécessaire, de transmettre le signal à la station
de réception de dérangements en passant par le dispositif de transmission du signal de
dérangement.
Enfin, il est capable, si nécessaire, de transmettre le signal d’alarme feu, par exemple :
■■ aux dispositifs d’alarme feu, qu’ils soient audibles ou visibles, ou à un système d’alarme
vocale ;
■■ à une station de réception par l’intermédiaire de la fonction de transmission de l’alarme
feu ;
■■ à la fonction de contrôle pour les installations ou les systèmes de protection contre
l’incendie ;
■■ à d’autres systèmes ou équipements ne faisant pas l’objet de la norme EN 54.
MODES DE TEMPÉRATURE
FONCTIONNEMENT
Courbe du feu
Température statique
maximum de réponse
Température statique
minimum de réponse
Température
maximum d'application
Température
typique d'application
Produits de combustion
ou de pyrolyse
Tableau 4 : Classification des détecteurs de fumée par aspiration (extrait de la norme EN 54‑20)
Température Température
Température Température
statique statique
Classe typique maximale
minimale maximale
du détecteur d’application d’application
de réponse de réponse
°C °C
°C °C
A1 25 50 54 65
A2 25 50 54 70
B 40 65 69 85
C 55 80 84 100
D 70 95 99 115
E 85 110 114 130
F 100 125 129 145
G 115 140 144 160
3. Déclencheurs manuels
Le déclencheur manuel conforme à la norme NF EN 54‑11 est un boîtier de transmission
d’un état d’alarme incendie vers un équipement de contrôle et de signalisation (ECS).
Cette action est déclenchée par l’opérateur, qui excerce une pression mécanique sur la
fenêtre amovible. Son retour à l’état de repos ne peut se faire qu’après un réarmement
local à l’aide d’une clé spéciale fournie avec le produit.
Un outil de simulation permet également le passage à l’état d’alarme du déclencheur, sans
appui sur la zone de manœuvre. Cet outil est très pratique pour tester le déclencheur
lorsqu’il est équipé d’un volet de protection transparent (en option).
4.2 Z
ones d’un bâtiment nécessitant
une surveillance
■ Niveau de surveillance
Le niveau de surveillance peut être défini de la manière suivante :
■■ surveillance totale : surveillance généralisée de tous les volumes et locaux d’un
bâtiment par une détection incendie ;
■■ surveillance partielle : surveillance d’un ou plusieurs volumes ou locaux spécifiés d’un
bâtiment par une détection incendie ;
■■ surveillance locale : surveillance locale mise en place pour surveiller un équipement
spécifique ou pour surveiller une zone spécifiquement désignée.
Observation
Quel que soit le niveau de surveillance, les règles d’installation et le niveau de
performance définis à l’annexe A de la norme NF S 61‑970 sont applicables.
CHAPITRE 5 – Le système de détection incendie (SDI) 31
Le système de mise
en sécurité incendie (SMSI)
Le SMSI, composé d’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) conforme à
la norme NF S 61‑934, est un ensemble d’équipements qui, à partir d´informations ou
d’ordres de commande manuelle, permet la gestion centralisée de la mise en sécurité par
fonction et par zone de mise en sécurité, aussi bien en ordres électriques de commande
qu’en surveillance et contrôle des informations (défauts, positions, etc.).
Il permet la gestion des fonctions de mise en sécurité suivantes :
■■ évacuation ;
■■ compartimentage ;
■■ désenfumage.
Il est constitué au minimum d’un matériel central et, éventuellement, de matériels déportés.
Il est alimenté par une ou plusieurs alimentations électriques de sécurités (EAES), au sens
de la norme NF EN 12101‑10.
1. entralisateur de mise
C
en sécurité incendie (CMSI)
Il existe deux types de centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) :
■■ type A : le centralisateur est conçu pour être intégré à un SSI de catégorie A, au
sens de la norme NF S 61‑931, comprenant, par définition, un système de détection
d’incendie (SDI) ;
■■ type B : le centralisateur est conçu pour être intégré à un SSI de catégorie B, au sens de
la norme NF S 61‑931. Il n’est pas connecté à un système de détection d’incendie (SDI).
Un CMSI doit nécessairement comporter :
■■ une unité de commande manuelle centralisée (UCMC) ;
■■ une unité de signalisation (US) ;
■■ une unité de gestion d’alarme (UGA) ;
■■ un CMSI peut également comporter une unité de gestion centralisée des issues de
secours (UGCIS).
Un CMSI doit :
■■ collecter les informations suivantes :
−− information de feu correspondant à la zone de détection automatique (ZDA)
concernée et provenant du système de détection d’incendie (SDI) dans le cas
d’un CMSI de type A ;
−− information d’alarme correspondant à la zone de détection manuelle (ZDM)
concernée et provenant du SDI, dans le cas d’un CMSI de type A ;
34 CHAPITRE 6 – Le système de mise en sécurité incendie (SMSI)
Commande
Élément
déporté
Remontée
d'information
C.M.S.I. Évacuation
D.A.S.
Boucle de dialogue
Élément déporté
Remontée Commande
d'information
C.M.S.I. Évacuation
D.A.S.
UNITÉ DE SIGNALISATION
Normalement éteint.
Exemple
Pour les établissements recevant du public, les durées T1 et T2 sont limitées à T1 max
= 8 secondes et T2 max = 3 minutes.
Le maintien du verrouillage (T2) de la porte considérée doit être réalisé au niveau d’accès I
à l’aide d’un bouton-poussoir ou de tout autre moyen à accès immédiat par un libellé.
Au cours d’une séquence de fonctionnement, chacune des durées de temporisation T1
et T2 ne doit pas pouvoir être prolongée ou réitérée par l’exploitant.
Le déverrouillage automatique des issues de secours est obtenu dès le déclenchement
de la diffusion de l’alarme générale.
Lorsqu’il existe un équipement d’alarme de type 1, ce déverrouillage peut être obtenu
avec ou sans temporisation en cas de détection d’incendie.
Le déverrouillage général immédiat de toutes les portes doit pouvoir être obtenu à partir
du matériel central au niveau d’accès I par action sur un interrupteur. Le réarmement de
cet interrupteur doit s’effectuer au niveau d’accès II.
Lorsque le déverrouillage d’une ou de plusieurs issues a été obtenu automatiquement à la
fin de la temporisation T1 ou de la temporisation T2, le retour à l’état de veille ne peut être
obtenu qu’après un réarmement manuel local effectué à proximité du DAS (bloc-porte), au
niveau d’accès I.
La défaillance de l’un des composants constitutifs du matériel central ou d’un matériel
déporté nécessaires au processus conduisant à l’émission de l’ordre de déverrouillage
doit :
■■ soit ne pas perturber le processus de demande d’ouverture ;
■■ soit, au plus tard lors d’une demande d’ouverture, entraîner automatiquement le
déverrouillage immédiat de la porte ou des portes concernées et la signalisation du
défaut sur l’US.
L’UGCIS doit assurer la surveillance des liaisons avec chaque dispositif de demande
d’ouverture. Tout défaut de liaison doit être signalé sur l’US et :
■■ soit ne pas perturber le fonctionnement de l’UGCIS ;
■■ soit entraîner automatiquement le déverrouillage immédiat de la porte ou des portes
concernées.
CHAPITRE 6 – Le système de mise en sécurité incendie (SMSI) 37
Le système de sonorisation
de sécurité
Un Système de Sonorisation de Sécurité est utilisé pour générer et diffuser le signal de
l’alarme générale d’évacuation dans une (ou plusieurs) zone(s) de diffusion d’alarme pour
l’évacuation.
Il est constitué d’un ou plusieurs équipements de contrôle et de signalisation d’alarme
vocale (ECSAV) et de diffuseurs d’évacuation (haut-parleurs).
POWER
+
LOREM IPSUM
INC
NETWORK
LOREM IPSUM
IMC
LOREM IPSUM 1 2 3 4 5 6 7 8
ALARM
1. Équipement de contrôle et
de signalisation d’alarme vocale
L’équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale (ECSAV) conforme à la norme
EN 54-16 est un composant du système de détection et d’alarme incendie grâce auquel
d’autres composants peuvent être alimentés en électricité. Il est utilisé pour :
■ recevoir les signaux délivrés par l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS) ;
■ gérer les priorités et la transmission des signaux émis par le microphone et le générateur
de messages d’urgence ;
■ transmettre les messages aux circuits de haut-parleurs.
Il est également utilisé pour contrôler le bon fonctionnement du système d’alarme vocale
et délivrer un signal audible et visible pour n’importe quel dérangement, par exemple,
un court-circuit, un circuit ouvert, un défaut d’alimentation ou une défaillance des
amplificateurs de puissance.
40 CHAPITRE 7 – Le système de sonorisation de sécurité
Il est composé :
■■ si nécessaire, des commandes manuelles pour le choix des circuits de haut-parleurs ;
■■ si nécessaire, des indicateurs permettant d’identifier le circuit de haut-parleurs
sélectionné ;
■■ des générateurs de messages et des amplificateurs de puissance ;
■■ si nécessaire, des microphones permettant de délivrer en direct des messages
d’urgence.
Les fonctions
de mise en sécurité
1. Fonction d’évacuation
La diffusion du signal d’évacuation doit être réalisée conformément à la norme NF S 61‑936 :
■■ pour les CMSI de type A par une UGA 1 et/ou par une UGA pour des immeubles de
grande hauteur (IGH) ;
■■ pour les CMSI de type B par une UGA 2.
Les diffuseurs d’évacuation sont des équipements permettant la diffusion d’un signal
d’évacuation, tels que les diffuseurs sonores (DS), les diffuseurs lumineux (DL), les
diffuseurs d’alarme générale sélective (DAGS) et/ou autres types.
Les diffuseurs sonores (DS) sont des dispositifs électroacoustiques permettant l’émission
du signal d’alarme générale d’évacuation.
On distingue :
■■ les dispositifs sonores d’alarme feu (DSAF) au sens de la norme NF EN 54‑3 ;
■■ les blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS) au sens de la norme NF C 48‑150 de type :
−− bloc autonome d’alarme sonore satellite (BAAS Sa) ;
−− bloc autonome d’alarme sonore satellite à message enregistré (BAAS Sa-Me) ;
−− bloc autonome d’alarme sonore Marche/Arrêt (BAAS MA) ;
−− bloc autonome d’alarme sonore Marche/Arrêt à message enregistré (BAAS MA-Me) ;
■■ les haut-parleurs au sens de la norme NF EN 54‑24 et les avertisseurs sonores.
Observation
Par avertisseur sonore, on entend tout autre dispositif de diffusion du signal sonore
d’évacuation diffusant un son conforme à la norme NF S 32‑001 et non encadré par
une norme.
Les diffuseurs lumineux (DL) sont des dispositifs contribuant à la diffusion de l’alarme
générale d’évacuation, en accompagnement des diffuseurs sonores (DS).
On distingue trois familles de diffuseurs lumineux :
■■ les dispositifs visuels d’alarme feu (DVAF) conforme à la norme NF EN 54‑23 ;
■■ les diffuseurs lumineux autonomes ;
■■ les autres diffuseurs lumineux non autonomes.
Les diffuseurs d’alarme générale sélective (DAGS) sont des dispositifs permettant la
diffusion de l’alarme générale sélective.
Les autres diffuseurs d’évacuation (par exemple, de type tactile ou vibrant) en
accompagnement des diffuseurs sonores (DS).
42 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité
3. Fonction de compartimentage
Le compartimentage permet de diviser un bâtiment en volumes réduits afin de pouvoir
maintenir le feu dans la zone où il a pris naissance. Il permet ainsi d’éviter la propagation
au reste du bâtiment des flammes et des fumées. Bien sûr, les compartiments comportent
des ouvertures indispensables pour la circulation des personnes (portes) et pour les
équipements techniques (conduits, câbles) qui dégradent ponctuellement les degrés de
résistance au feu des parois de leurs parois. C’est pourquoi ces ouvertures seront prévues
pour résister au feu en cas d’incendie et rétablir le degré de résistance au feu de la
paroi traversée.
Figure 14 : Compartimentage
4. Fonction de désenfumage
4.1 Généralités
Le désenfumage a pour objet d’extraire, en début d’incendie, une partie des fumées et
des gaz de combustion afin de maintenir praticables les cheminements destinés à faciliter
l’évacuation des personnes et l’intervention des secours. Ils permettent de mieux voir son
chemin et limitent les effets toxiques des fumées.
Les systèmes d’évacuation de fumées et de chaleur créent une couche exempte de fumées
au-dessus du sol par l’évacuation de la fumée. Ils améliorent ainsi les conditions d’une
évacuation sûre ou le sauvetage des personnes, la protection des biens et permettent
l’attaque du feu lorsqu’il est encore dans ses phases primitives. Ils évacuent aussi les gaz
chauds libérés par le feu dans sa phase de pleine expansion.
L’utilisation de systèmes d’évacuation de fumées et de chaleur est devenue une pratique
courante pour créer des espaces libres en dessous d’une nappe de fumées stratifiées.
Ces systèmes contribuent aux conditions d’évacuation des occupants des bâtiments, à
réduire les dommages dus au feu et les pertes financières en empêchant l’accumulation
des fumées. Ils facilitent l’attaque du feu en réduisant les températures des toitures et en
retardant la propagation latérale du feu.
46 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité
Afin d’assurer ces effets bénéfiques, il est essentiel que les appareils d’évacuation des
fumées et de la chaleur opèrent parfaitement et de façon fiable chaque fois qu’ils sont mis
en service tout au long de leur existence sur site. Un système d’évacuation de chaleur et
de fumées est un ensemble structuré d’équipements de sécurité conçu pour jouer un rôle
positif en cas d’incendie.
En fonction de la conception du système et du dispositif de désenfumage, des exutoires
ou des ventilateurs extracteurs de fumées et de chaleur peuvent être utilisés dans un
système de contrôle des fumées et de la chaleur. Les ventilateurs extracteurs de fumées
et de chaleur peuvent être installés en toiture, en partie haute des murs d’un immeuble ou
dans un système de caisson avec l’extracteur à l’intérieur ou à l’extérieur d’un réservoir à
fumées ou encore dans un local technique.
Il convient que les systèmes de ventilation mécanique pour l’extraction des fumées et de
la chaleur fonctionnent grâce à un ventilateur.
La performance d’un système de ventilation mécanique pour l’extraction des fumées et
de la chaleur dépend :
■■ de la température des fumées ;
■■ de la taille, du nombre et de l’implantation des ouvertures d’évacuation ;
■■ de l’influence du vent ;
■■ de la taille, de la géométrie et de l’implantation des ouvertures d’amenée d’air ;
■■ du moment de la mise en route ;
■■ de l’implantation et de l’environnement du système (par exemple, la disposition et les
dimensions du bâtiment).
Les systèmes de ventilation pour l’extraction des fumées et de la chaleur sont mis en
œuvre dans les bâtiments et les ouvrages où les dimensions particulières (importantes), la
forme ou la configuration rendent nécessaire le contrôle des fumées.
Les fumées et les gaz chauds, générés par un incendie, présentent pour les personnes des
risques liés à leur température, à leur opacité et à leur toxicité. Par ailleurs, ces différents
paramètres vont gêner, voire empêcher, l’évacuation des occupants et l’intervention des
équipes de secours.
En cas d’incendie dans un local, le désenfumage remplira donc trois fonctions essentielles :
■■ rendre praticable les cheminements utilisés pour l’évacuation, sans panique et en
sécurité ;
■■ permettre aux services de secours de trouver rapidement le foyer et de procéder à
l’extinction ;
■■ limiter la propagation de l’incendie en évacuant vers l’extérieure chaleur, gaz et produits
imbrûlés.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 47
4.2 Matériels
■ Ventilateurs de désenfumage
L’utilisation de systèmes de ventilation pour le contrôle des fumées et de la chaleur afin
de créer des espaces exempts de fumées en dessous d’une nappe de fumées stratifiées
est devenue une pratique courante. Il est clairement établi que ces systèmes aident à
l’évacuation des occupants des bâtiments, réduisent les dommages dus au feu et les
pertes financières en empêchant l’accumulation des fumées, facilitent la lutte contre
l’incendie, réduisent les températures des toitures et retardent la propagation latérale du
feu. Pour obtenir ces effets bénéfiques, il est essentiel que les ventilateurs de contrôle des
fumées et de la chaleur fonctionnent parfaitement et de façon fiable chaque fois qu’ils sont
utilisés tout au long de leur durée de vie. Un système de ventilation pour le contrôle de la
chaleur et des fumées est un ensemble structuré d’équipements de sécurité conçu pour
jouer un rôle positif en cas d’incendie.
Le désenfumage par tirage mécanique est assuré par des extractions mécaniques de
fumée et des amenées d’air naturelles ou mécaniques.
Les ventilateurs d’extraction sont des produits fabriqués, contrôlés et marqué CE selon les
dispositions de l’annexe ZA de la norme NF EN 12101‑3. Leurs liaisons avec les conduits
doivent assurer leur fonction pendant une heure avec des fumées à 400 °C, ou être
classés F400 90.
■ Coffrets de relayage
Les ventilateurs de soufflage et d’extraction doivent être commandés par un coffret de
relayage (CR) conforme à la norme NF S 61‑937‑9.
Ces coffrets de relayage sont des organes capables d’interpréter des ordres provenant
d’autres systèmes pour transmettre la puissance électrique nécessaire au fonctionnement
des ventilateurs et de transmettre en retour diverses informations provenant du ventilateur
à destination d’un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).
On distingue deux familles de coffrets de relayage :
■■ première famille : coffrets pour ventilateur de désenfumage seul ;
■■ deuxième famille : coffrets pour ventilateur de désenfumage et de confort.
La marque NF certifie que les coffrets de relayage sont conformes aux normes
NF S 61-937‑9 et NF S 61-937‑1, ainsi qu’au référentiel de certification NF.
Un coffret de relayage ne peut commander qu’un seul ventilateur de désenfumage,
conformément au paragraphe 9-3-2‑2 de la norme NF S 61‑932. Le coffret doit être installé
en dehors de la zone de mise en sécurité desservie par le ventilateur qu’il commande.
Conformément à la norme EN 61010‑1, l’appareil doit être utilisé selon les spécifications
du constructeur, faute de quoi la fonction qu’il se doit d’assurer pourrait être compromise.
48 CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité
■ Volets de désenfumage
Les volets de désenfumage sont couramment utilisés dans les systèmes de contrôle des
fumées et de la chaleur pour limiter le nombre de conduits et de ventilateurs pour gaz
chauds. Les conduits comportant des volets de désenfumage desservent généralement
plusieurs compartiments feu différents. Les systèmes peuvent être dédiés à l’extraction
des fumées ou combiner éventuellement la ventilation et l’extraction des fumées. Un volet
de désenfumage participe à la fonction de désenfumage.
inclinaison comprise entre 60° et 120° par rapport à l’horizontale inférieure à 30° par
rapport à la verticale. On distingue les gammes suivantes :
−− coulissant ou à guillotine,
−− à axe horizontal ou à axe vertical,
−− à l’italienne,
−− à lames.
Selon la réglementation, le marquage « CE » est obligatoire. Les ouvrants dits « composés »
sont réservés aux ouvrages spéciaux qui, par définition, sont des cas d’exception.
CHAPITRE 8 – Les fonctions de mise en sécurité 49
5 - le dispositif de commande avec signalisation (DCS) : il s’agit d’un DCMR équipé d’une
unité de signalisation (US) et présentant une entrée de télécommande exclusivement
réservée au déclenchement d’un ou de plusieurs DAS du système de mise en sécurité
incendie (SMSI) par l’équipement d’alarme (EA).
Un DCS doit répondre aux dispositions des normes NF S 61‑938 et NF S 61‑935
et aux caractéristiques complémentaires applicables.
EVACUATION
DES FUMEES
REENCLENCHEMENT APRES
VER TURE UTILISATION
OU Presser la manivelle en la
manœuvrant légèrement
en rotation
CONFORME NFS 61938
FE
RMETURE
TEL. 01 45 10 06 40
FAX 01 45 95 25 50
w_>01_05195BL85
■ Alimentation de sécurité
L’alimentation de sécurité fait partie intégrante du système de mise en sécurité incendie.
Elle permet d’alimenter les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) d’un CMSI, les diffuseurs
sonores ou les détecteurs automatiques pour ambiances spécifiques.
Cette alimentation est conforme aux normes NF S 61‑940, EN 54‑4 et EN 12101‑10.
On distingue deux types d’alimentation de sécurité :
■■ l’alimentation électrique de sécurité (AES ou EAES) : dispositif qui fournit l’énergie
électrique à tout ou partie d’un SSI afin de lui permettre d’assurer ses fonctions. Une
alimentation électrique de sécurité doit être conforme à la NF EN 12101‑10 ou NF EN 54‑4
ou NF S 61‑940 ;
■■ l’alimentation pneumatique de sécurité (APS ou EAES) : dispositif qui fournit l’énergie
pneumatique nécessaire au fonctionnement de certains DAS. Une alimentation
pneumatique de sécurité doit répondre aux dispositions de la norme soit NF S 61-939
et aux caractéristiques complémentaires applicables, soit NF EN 12101‑10.
CHAPITRE 9
55
NIVEAU 0
D.M.
Public
NIVEAU 1 NIVEAU 2
NIVEAU 3 NIVEAU 4
Technicien de
maintenance Technicien système
L’exploitation
et la maintenance
1. ègles d’exploitation selon
R
le paragraphe 6 de la norme NF S 61‑933
Le respect des règles d’exploitation et de maintenance d’un système de sécurité
incendie (SSI) doit permettre de conserver dans le temps les spécifications figurant dans
le dossier d’identité tel que défini dans la norme NF S 61‑932.
Pour ce æfaire, les conditions suivantes doivent être réunies :
■■ le dossier d’identité, qui fixe les caractéristiques fonctionnelles des éléments constitutifs
du SSI, doit être tenu à jour et prendre en compte les évolutions du SSI ;
■■ le dossier d’identité doit être connu des personnels chargés de l’exploitation et de la
maintenance du SSI ;
■■ les personnels chargés de l’exploitation du SSI et de la maintenance doivent avoir le
niveau requis pour les tâches qui leur sont attribuées ;
■■ des consignes écrites pour le personnel chargé de l’exploitation du SSI et des
opérations de maintenance, de niveaux d’accès I et II, doivent être établies.
Elles doivent :
■■ respecter les instructions des constructeurs et/ou des installateurs du SSI ;
■■ définir les actions d’exploitation et de maintenance ;
■■ préciser les actions qui donnent lieu à enregistrements.
Tout constat de l’état réel entraînant la nécessité de modifier l’installation doit être consigné
dans le compte rendu adressé au chef d’établissement.
Les actions de maintenance doivent être réalisées par des techniciens compétents ou
spécialisés, selon les cas.
Ces actions sont :
■■ les actions préconisées par le fabricant de chaque composant du SSI dans la notice de
maintenance dudit composant ;
■■ les actions préconisées par le concepteur, le fabricant ou l’installateur du SSI pour
répondre aux spécificités du système installé ;
■■ à défaut, les actions définies par le mainteneur lorsqu’aucune préconisation n’est
définie.
Les documents relatifs aux actions de maintenance constituent la notice de maintenance.
Il appartient au chef d’établissement d’habiliter le personnel chargé de l’exploitation et de
la maintenance élémentaire.
Le personnel chargé de l’exploitation doit posséder un niveau de qualification suffisant,
donné par une formation réactualisée dans le temps en fonction de ses attributions et de
ses responsabilités.
60 CHAPITRE 10 – L’exploitation et la maintenance
La formation des exploitants doit prendre en compte au minimum les aspects suivants :
■■ la connaissance du site ;
■■ les consignes de sécurité internes à l’établissement ;
■■ la manipulation des éléments constitutifs du SSI et les conséquences prévisibles
engendrées.
Il doit être possible de consulter l’historique détaillé des événements des dernières
72 heures. Les événements significatifs non justifiés doivent être conservés entre deux
visites de maintenance.
Pour les SSI de catégorie A et B, les essais doivent, chacun, faire l’objet d’un enregistrement
précisant le type d’essai, l’équipement concerné et le résultat de l’essai. Ils peuvent, sous
la responsabilité du personnel chargé de l’exploitation du SSI, être sous-traités à une
entité disposant d’une compétence suffisante.
Les enregistrements de chaque opération portant sur les équipements du SSI doivent être
signés par la personne ayant réalisé les opérations. Seuls les derniers enregistrements
doivent être conservés par le chef d’établissement.
Suite à un constat d’anomalie ou de dérangement, le chef d’établissement doit faire
effectuer les remises en état dans les meilleurs délais et mettre en œuvre les moyens
humains ou matériels pour suppléer le manque de surveillance ou de mise en sécurité.
CHAPITRE 10 – L’exploitation et la maintenance 61
2. ègles de maintenance
R
selon le paragraphe 7
de la norme NF S 61‑933
Pour les prestations de maintenance qui ne sont pas réalisées par une entreprise extérieure,
les niveaux de traçabilité des consignes et des actions réalisées, de qualification du
personnel, de périodicité, etc. doivent être à l’image de ceux exigés à une entreprise
extérieure. La transmission de l’exécution de la maintenance à une autre entité (nouveau
propriétaire, mise en place d’un contrat de maintenance, transfert du maître d’ouvrage à
l’exploitant, etc.) doit notamment pouvoir s’effectuer dans les mêmes conditions que lors
d’un changement de titulaire d’un contrat de maintenance.
L’entité titulaire d’un contrat de maintenance doit :
■■ disposer d’une organisation spécifique dans la maintenance des SSI et assurer la
qualité des prestations fournies ;
■■ fournir une attestation d’assurance couvrant les prestations de maintenance objets du
contrat ;
■■ apporter la preuve de sa capacité en termes de compétences et de moyens mis
en œuvre ;
■■ mettre à disposition de l’exploitant des techniciens compétents dans la réalisation des
prestations de maintenance du SSI objet du contrat ;
■■ proposer, selon les besoins de l’exploitant, un délai d’intervention compatible avec la
nature de son activité ;
■■ être en mesure de réaliser, après accord du chef d’établissement, toute action de
formation à destination des personnels chargés de l’exploitation. Un procès-verbal
précisant les sujets traités et les supports de formation utilisés sera établi à l’issue de
chaque formation.
Les opérations de maintenance corrective doivent être réalisées par un technicien spécialisé
pour intervenir sur les éléments constitutifs du SSI au niveau d’accès III ou IV.
Ce personnel doit, en outre, posséder la compétence pour apprécier les conséquences
de ses actions sur le système et son exploitation.
En préalable à toute opération de maintenance du SSI, le chef d’établissement doit être
informé des conséquences de ces opérations afin de lui permettre d’apprécier, en liaison
avec le mainteneur, les mesures compensatoires éventuellement nécessaires.
La nature et la périodicité des opérations de maintenance préventive et des essais
fonctionnels figurent dans les notices élaborées par les fabricants pour chacun des
constituants du SSI.
En plus de ces opérations et en fonction des conditions d’exploitation et/ou des
particularités du système, des opérations complémentaires peuvent être édictées par
l’installateur ou le mainteneur. Ces éléments sont à annexer dans le dossier d’identité.
Les critères déterminés par le constructeur et/ou l’installateur, prenant en compte la nature
de l’exploitation, doivent permettre d’établir :
■■ un échéancier ;
■■ un état de dégradation ;
■■ des seuils prédéterminés significatifs de dégradation propres à déclencher une action.
À défaut de définition de la périodicité, les essais fonctionnels doivent être réalisés au
minimum une fois par an. Ces essais peuvent être répartis sur deux visites.
3. Contrôles
Selon l’article R. 4224-17 du Code du travail, les installations et les dispositifs techniques
et de sécurité des lieux de travail sont entretenus et vérifiés suivant une périodicité
appropriée.
Selon l’article 15 de l’arrêté du 4 novembre 1993, les moyens et les dispositifs de
signalisation doivent, selon le cas, être régulièrement nettoyés, entretenus, vérifiés et
réparés, remplacés si nécessaire, de manière à conserver leurs qualités intrinsèques ou
de fonctionnement. Les signaux lumineux et les signaux acoustiques doivent notamment
faire l’objet d’une vérification de leur bon fonctionnement et de leur réelle efficacité avant
leur mise en service et, ultérieurement, au moins chaque semestre. La vérification des
alimentations de secours doit être pratiquée au moins une fois par an.
Dans les établissements recevant du public (ERP), les vérifications doivent être conformes
aux modalités prévues par la norme en vigueur correspondante. Pour les systèmes de
détection d’incendie, les vérifications doivent comporter les essais fonctionnels prévus à
l’article MS 56 (§ 3, deuxième tiret) de l’arrêté du 25 juin 1980.
Observation
Avant leur mise en service, les systèmes de sécurité incendie doivent faire l’objet
d’une vérification, y compris de fonctionnement.
Les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B doivent toujours être
vérifiés par une personne ou un organisme agréé.
CHAPITRE 11
63
La mission du
coordinateur SSI
La mission de coordination du système de sécurité incendie (SSI) a été mise en place via
la norme NF S 61‑932 de septembre 1993 suite aux difficultés rencontrés lors de la mise
en œuvre du système de sécurité incendie.
En effet, la multitude de lots techniques (courant fort, courant faible, désenfumage,
étanchéité, façades, menuiseries, ventilation, climatisation), mettant chacun en œuvre
différentes parties du SSI, a montré combien il était nécessaire que les travaux d’installations
du système de sécurité incendie soient définis et coordonnés par une personne unique.
La norme NF S 61-931 de juillet 2000 a complété et détaillé le contenu de la mission
du coordinateur SSI, en définissant les tâches à réaliser lors des différentes phases qui
constituent cette mission.
La personne chargée de cette mission doit être capable de suivre la mise en place du SSI,
depuis sa conception théorique jusqu’à sa réception technique.
La mission de coordination SSI est définie dans la série des normes SSI NF S 61‑930 à
NF S 61‑970, et s’appuie aussi sur la dernière norme française de sécurité NF S 61‑931
en date de février 2014.
La mission de coordination doit nécessairement conduire à l’analyse des besoins de
sécurité et à la conception du SSI.
Cette mission est également exigée lors de la réalisation et lors de modifications ou
extensions éventuelles.
1. Contenu de la mission
La mission du coordinateur SSI implique la réalisation des tâches décrites ci-après.
3. Documents élaborés
par le coordinateur SSI
Le coordinateur SSI est chargé de produire les documents suivants :
■■ le cahier des charges fonctionnel du SSI ;
■■ les comptes rendu de réunion spécifique SSI en phase de réalisation (transmis au
maître d’œuvre, au bureau de contrôle technique et aux entreprises) ;
■■ les avis sur les documents d’exécution des entreprises en phase de réalisation (transmis
au maître d’œuvre, au bureau de contrôle technique et aux entreprises) ;
■■ le rapport de réception technique (rédigé à la suite des tests satisfaisants et annexé au
dossier d’identité SSI) ;
■■ le dossier d’identité SSI (mis à disposition de la commission de sécurité lors de la visite
de réception et remis ensuite au maître d’ouvrage) ;
■■ les plans des zones de mise en sécurité (ZS) avec localisation des zones de diffusion
d’alarme (ZA), des zones de compartimentage (ZC) et des zones de désenfumage (ZF).
66 CHAPITRE 11 – La mission du coordinateur SSI
Pour chacun de ces sujets, le référentiel détaille les moyens que doit mettre en œuvre le
coordinateur SSI pour satisfaire ses engagements vis-à‑vis du client.
Pour être certifiée, une entreprise doit déposer un dossier de demande et subir un audit
préalable. À la suite de cet audit, il est prévu un contrôle de connaissances d’au minimum
50 % des coordinateurs SSI de l’entreprise, ainsi que l’audit d’un dossier SSI réalisé par
l’entreprise postulante.
Si l’ensemble des critères de certification est rempli, l’entreprise bénéficie de la certification
pour une durée de trois ans.
Le dossier d’identité du SSI comporte les informations définies dans le tableau 1. Elles sont
ordonnées dans différentes rubriques et classées de A à Y.
Cet ordre peut être soit adapté au cas par cas, soit défini avec l’exploitant.
Ce dossier est modifiable en fonction des évolutions du bâtiment (réaménagements,
extensions, etc.). Il doit être tenu à jour des transformations faites sur l’installation et prendre
en compte les correctifs qui pourraient être notés lors des opérations de maintenance.
CHAPITRE 11 – La mission du coordinateur SSI 67
A Présentation du SSI
Installation de ventilation
O
Schéma de principe de l’installation réalisée
Installation de désenfumage
P
Schéma de principe de l’installation réalisée
Glossaire
NF EN 12449 : Cuivre et alliages de cuivre – Tubes ronds sans soudure pour usages
généraux.
NF EN 60268-16 : Équipement pour systèmes électroacoustiques – Partie 16 : Évaluation
objective de l’intelligibilité de la parole au moyen de l’indice de transmission de la parole.
NF EN 60695-2-11 : Essais relatifs aux risques du feu – Partie 2-11 : Essais au fil incandescent/
chauffant – Méthode d’essai d’inflammabilité pour produits finis (GWEPT).
NF EN ISO 7010 : Symboles graphiques – Couleurs de sécurité et signaux de
sécurité – Signaux de sécurité enregistrés.
NF ISO 8573-1 : Air comprimé – Partie 1 : Polluants et classes de pureté.
77
DS : diffuseur sonore
DSAF : dispositifs sonores d’alarme feu
DVAF : dispositifs visuels d’alarme feu
EA : équipement d’alarme
EAE : équipement d’alimentation électrique
EAES : équipement d’alimentation en énergie de sécurité
ECS : équipement de contrôle et de signalisation
ECSAV : équipement de contrôle et de signalisation d’alarme vocale
ERP : établissement recevant du public
ICPE : installations classées pour la protection de l’environnement
IGH : immeubles de grande hauteur
OSM : organe de sécurité à manipuler
SDAD : systèmes de détecteurs autonomes déclencheurs
SDI : système de détection incendie
SMSI : système de mise en sécurité incendie
SSI : système de sécurité incendie
SSS : système de sonorisation de sécurité
TBTS : très basse tension de sécurité
UCMC : unité de commande manuelle centralisée
UGA : unité de gestion d’alarme
UGCIS : unité de gestion centralisée des issues de secours
US : unité de signalisation
VTP : volume technique protégé
ZA : zone de diffusion d’alarme
ZC : zone de compartimentage
ZD : zone de détection
ZDA : zone de détection automatique
ZDM : zone de détection manuelle
ZF : zone de désenfumage
ZS : zone de mise en sécurité
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