Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Code Cima

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 208

LIVRE I LE CONTRAT

TITRE I - Règles communes aux Assurances de Dommages non Maritimes et


aux Assurances de Personnes

Chapitre Ier - Dispositions générales

Article 1 Domaine d'application

Les titres I, II et III du présent livre ne concernent que les assurances terrestres. Ils
ne sont applicables ni aux assurances maritimes, ni aux assurances fluviales, ni aux
réassurances conclues entre assureurs et réassureurs. Les opérations d'assurance
crédit ne sont pas régies par les titres mentionnés au premier alinéa.

Article 2 Dispositions impératives

Ne peuvent être modifiées par convention les prescriptions des titres I, II et III du
présent livre, sauf celles qui donnent aux parties une simple faculté et qui sont
limitativement énumérées dans les articles 4 alinéa 2, 5, 9, 10, 35 à 38, 42, 45, 46,
50, 51, 53, 58 et 72.

Article 3 Souscription de contrats non libellés en francs CFA - Interdiction

Il est interdit aux personnes physiques résidant sur le territoire d'un Etat membre
de la CIMA et aux personnes morales pour leurs établissements situés sur le
territoire d'un Etat membre de la CIMA de souscrire des contrats d'assurance directe
ou de rente viagère non libellés en F.CFA, sauf autorisation du Ministre en charge
des assurances de l'Etat membre.

Sont nuls de plein droit les contrats souscrits à dater de l'application du présent
Code en infraction aux dispositions du présent article.

Les sociétés d'assurance qui bénéficient d'une dérogation pour libeller des
contrats en devises sont assimilées à des détenteurs agréés de devises et doivent
effectuer auprès des ban ques centrales une déclaration de leurs engagements et
avoirs en devises.

Article 4 Réassurance – Coassurance

(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Réassurance

Dans tous les cas où l'assureur se réassure contre les risques qu'il a assurés, il
reste seul responsable vis-à-vis de l'assuré.

Multirisque

Plusieurs risques différents, notamment par leur nature ou par leur taux, peuvent
être assurés par une police unique.

Coassurance

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Plusieurs assureurs qui opèrent au sein d'un même Etat, peuvent également
s'engager par une police unique. En cas de sinistre, il n'y a pas de solidarité entre les
Coassureurs dans leurs rapports avec l'assuré.

Chapitre II - Conclusion et preuve du contrat d'assurance


Forme et transmission des polices

Article 5 Mandat-Assurance pour compte

L'assurance peut être contractée en vertu d'un mandat général ou spécial ou


même sans mandat, pour le compte d'une personne déterminée. Dans ce dernier
cas, l'assurance profite à la personne pour le compte de laquelle elle a été conclue,
alors même que la ratification n'aurait lieu qu'après le sinistre.

L'assurance peut aussi être contractée pour le compte de qui il appartiendra.

La clause vaut tant comme assurance au profit du souscripteur du contrat, que


comme stipulation pour autrui au profit du bénéficiaire connu ou éventuel de ladite
clause.

Le souscripteur d'une assurance contractée pour le compte de qui il appartiendra


est seul tenu au paiement de la prime envers l'assureur ; les exceptions que
l'assureur pourrait lui opposer sont également opposables au bénéficiaire du contrat,
quel qu'il soit.

Article 6 Proposition d'assurance-Modification du contrat

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20/4/99)


La proposition d'assurance n'engage ni l'assuré, ni l'assureur ; seule la police ou
la note de couverture constate leur engagement réciproque.

L'assureur est tenu avant la conclusion du contrat de fournir une fiche


d'information sur le prix, les garanties et les exclusions.

Est considérée comme acceptée la proposition faite par lettre recommandée


avec accusé de réception, par lettre contresignée ou par tout autre moyen faisant foi
de la date de réception, de prolonger ou de modifier un contrat, ou de remettre en
vigueur un contrat suspendu, si l'assureur ne refuse pas dans les quinze jours après
qu'elle lui soit parvenue.

Les dispositions de l'alinéa précédent ne sont pas applicables aux assurances


sur la vie.

Article 7 Preuve du contrat, avenant, note de couverture

Le contrat d'assurance est rédigé par écrit dans la ou les langues officielles de
l'Etat membre de la CIMA en caractères apparents. Lorsque, avant la conclusion du
contrat, l'assureur a posé des questions par écrit à l'assuré, notamment par un
formulaire de déclaration du risque ou par tout autre moyen, il ne peut se prévaloir du
fait qu'une question exprimée en termes généraux n'a reçu qu'une réponse
imprécise.

Toute addition ou modification au contrat d'assurance primitif doit être constatée


par un avenant signé des parties.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les présentes dispositions ne font pas obstacle à ce que, même avant la
délivrance de la police ou de l'avenant, l'assureur et l'assuré ne soient engagés l'un à
l'égard de l'autre par la remise d'une note de couverture.

Article 8 Mentions du contrat d'assurance

Les polices d'assurance doivent indiquer :

- les noms et domiciles des parties contractantes ;

- la chose ou la personne assurée ;

- la nature des risques garantis ;

- le moment à partir duquel le risque est garanti et la durée de cette garantie ;

- le montant de cette garantie ;

- la prime ou la cotisation de l'assurance ;

- les conditions de la tacite reconduction, si elle est stipulée ;


- les cas et conditions de prorogation ou de résiliation du contrat ou de
cessation de ses effets ;

- les obligations de l'assuré, à la souscription du contrat et éventuellement en


cours de contrat, en ce qui concerne la déclaration du risque et la déclaration des
autres assurances couvrant les mêmes risques ;

- les conditions et modalités de la déclaration à faire en cas de sinistre ;

- le délai dans lequel les indemnités sont payées ;

- pour les assurances autres que les assurances contre les risques de
responsabilité, la procédure et les principes relatifs à l'estimation des dommages
en vue de la détermination du montant de l'indemnité ;

- la prescription des actions dérivant du contrat d'assurance ;

- les formes de résiliation ainsi que le délai de préavis.

Les clauses des polices édictant des nullités, des déchéances ou des exclusions
ne sont valables que si elles sont mentionnées en caractères très apparents.

Les polices des sociétés d'assurance mutuelles doivent constater la remise à


l'adhérent du texte entier des statuts de la société.

Article 9 Transmission de la police d'assurance

La police d'assurance peut être à personne dénommée, à ordre ou au porteur.

Les polices à ordre se transmettent par voie d'endossement, même en blanc.

La police d'assurance sur la vie peut être à ordre. Elle ne peut être au porteur.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
L'endossement d'une police d'assurance sur la vie à ordre doit, à peine de nullité,
être daté, indiquer le nom du bénéficiaire de l'endossement et être signé de
l'endosseur.

Article 10 Opposabilité des exceptions

L'assureur peut opposer au porteur de la police ou au tiers qui en invoque le


bénéfice, les exceptions opposables au souscripteur originaire.

Chapitre III - Obligations de l'assureur et de l'assuré

Article 11 Exclusions et faute intentionnelle ou dolosive

Les pertes et les dommages occasionnés par des cas fortuits ou causés par la
faute de l'assuré sont à la charge de l'assureur, sauf exclusion formelle et limitée
contenue dans la police.

Toutefois, l'assureur ne répond pas des pertes et dommages provenant d'une


faute intentionnelle ou dolosive de l'assuré.

La charge de la preuve du caractère intentionnel de la faute appartient à


l'assureur.

Article 12 Obligations de l'assuré

L'assuré est obligé :

1° de payer la prime ou cotisation aux époques convenues ;

2° de répondre exactement aux questions posées par l'assureur, notamment


dans le formulaire de déclaration du risque par lequel l'assureur l'interroge lors de la
conclusion du contrat, sur les circonstances qui sont de nature à faire apprécier par
l'assureur les risques qu'il prend en charge ;

3° de déclarer, en cours de contrat, les circonstances nouvelles qui ont pour


conséquence, soit d'aggraver les risques, soit d'en créer de nouveaux et rendent de
ce fait inexactes ou caduques les réponses faites à l'assureur, notamment dans le
formulaire mentionné au 2° ci-dessus.

L'assuré doit, par lettre recommandée ou contresignée, déclarer ces


circonstances à l'assureur dans un délai de quinze jours à partir du moment où il en
a eu connaissance.

En cas de lettre contresignée, un récépissé servant de preuve doit être délivré à


l'assuré ;

4° de donner avis à l'assureur, dès qu'il en a eu connaissance et au plus tard


dans le délai fixé par le contrat, de tout sinistre de nature à entraîner la garantie de
l'assureur. Ce délai ne peut être inférieur à cinq jours ouvrés.

En cas de vol ou en cas de sinistre mortalité de bétail, ce délai est fixé à 48


heures.

Les délais ci-dessus peuvent être prolongés d'un commun accord entre les
parties contractantes.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les dispositions mentionnées aux 1°, 3° et 4° ci-dessus ne sont pas applicables
aux assurances sur la vie.

Article 13 Paiement de la prime

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 Avril 2000)

Sauf convention contraire, la prime est payable au domicile de l'assureur ou du


mandataire désigné par lui à cet effet et titulaire d'un mandat écrit.
La prise d'effet du contrat est subordonnée au paiement de la prime par l'assuré.

Lorsqu’une prime ou fraction de prime d’un contrat renouvelé par tacite


reconduction est impayée dix jours après son échéance, la garantie ne peut etre
suspendue que trente jours après la mise en demeure de l’assuré. Au cas où la
prime annuelle a été fractionnée, la suspension de la garantie, intervenue en cas de
non paiement d’une des fractions de prime, produit ses effets jusqu’au terme du
contrat sans qu’il soit besoin de la renouveler.

Le contrat non résilié reprend pour l’avenir ses effets, à midi le lendemain du jour
où ont été payés, à l’assureur ou au mandataire désigné par lui à cet effet, la prime
arriérée ou, en cas de fractionnement de la prime annuelle, les fractions de prime
ayant fait l’objet de la mise en demeure et celles venues à échéance pendant la
période de suspension ainsi que, évenuellement, les frais de poursuites et de
recouvrement.

L’assureur ne peut, par une clause du contrat, déroger à l’obligation de la mise


en demeure.

La mise en demeure ou la résiluation pour non paiement de prime doit se faire


par lettre recommandée ou lettre contresignée.

Toutefois, l’assureur qui aura donné sa garantie, en fixant une date de prise
d’effet dans les documents contractuels sans pour autant que la prime ait été payée,
ne pourra en aucun cas se prévaloir de l’alinéa 2 pour refuser la prise en charge d’un
sinistre qui surviendrait lorsque les dispositions de l’alinéa 3 n’auront pas été mises
en application.

Les dispositions des alinéas 2 à 7 du présent article ne sont pas applicables aux
assurances sur la Vie.

Article 14 Avis d'échéance

Pour les contrats à tacite reconduction, à chaque échéance de prime, l'assureur


est tenu d'aviser à la dernière adresse connue, au moins quinze jours à l'avance,
l'assuré, ou la personne chargée du paiement des primes, de la date d'échéance et
du montant de la somme dont il est redevable.

Article 15 Aggravation et modification du risque

En cas d'aggravation du risque en cours de contrat, telle que, si les circonstances


nouvelles avaient été déclarées lors de la conclusion ou du renouvellement du
contrat, l'assureur n'aurait pas contracté ou ne l'aurait fait que moyennant une prime
plus élevée, l'assureur a la faculté, soit de dénoncer le contrat en remboursant la
fraction de prime non courue, soit de proposer un nouveau montant de prime.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les dispositions du présent article ne sont applicables ni aux assurances sur la
vie, ni à l'assurance maladie lorsque l'état de santé de l'assuré se trouve modifié.

Si, pour la fixation de la prime, il a été tenu compte de circonstances spéciales,


mentionnées dans la police, aggravant les risques, et si ces circonstances viennent à
disparaître au cours de l'assurance, l'assuré a le droit de résilier le contrat, sans
indemnité, si l'assureur ne consent pas la diminution de prime correspondante,
d'après le tarif applicable lors de la souscription du contrat.

L'assureur ne peut plus se prévaloir de l'aggravation des risques quand, après en


avoir été informé de quelque manière que ce soit, il a consenti au maintien de
l'assurance.

Article 16 Obligations de l'assureur

Lors de la réalisation du risque ou à l'échéance du contrat, l'assureur doit


exécuter dans le délai convenu la prestation déterminée par le contrat et ne peut être
tenu au-delà.

L'assureur ne couvre pas les sinistres survenus après expiration ou suspension


du contrat.

Article 17 Faillite ou liquidation judiciaire

L'assurance subsiste en cas de faillite ou de liquidation judiciaire de l'assuré. Le


syndic ou le débiteur autorisé par le juge ou le liquidateur selon le cas et l'assureur
conservent le droit de résilier le contrat pendant un délai de trois mois à compter de
la date du jugement de faillite ou de liquidation judiciaire. La portion de prime
afférente au temps pendant lequel l'assureur ne couvre plus le risque est restituée au
débiteur.

En cas de faillite d'une entreprise d'assurance, les contrats qu'elle détient dans
son portefeuille cessent de plein droit d'avoir effet le quarantième jour à midi, à
compter de la publication dans un journal d'annonces légales, de la décision du
retrait de l'agrément. Les primes sont dues proportionnellement à la période de
garantie. Le syndic peut surseoir au paiement des sinistres.

Article 18 Fausse déclaration intentionnelle : sanctions

Indépendamment des causes ordinaires de nullité, et sous réserve des


dispositions de l'article 80, le contrat d'assurance est nul en cas de réticence ou de
fausse déclaration intentionnelle de la part de l'assuré, quand cette réticence ou cette
fausse déclaration change l'objet du risque ou en diminue l'opinion pour l'assureur,
alors même que le risque omis ou dénaturé par l'assuré a été sans influence sur le
sinistre.

Les primes payées demeurent alors acquises à l'assureur, qui a droit au


paiement de toutes les primes échues à titre de dommages et intérêts.

Les dispositions du second alinéa du présent article ne sont pas applicables aux
assurances sur la vie.

Article 19 Fausse déclaration non intentionnelle

L'omission ou la déclaration inexacte de la part de l'assuré dont la mauvaise foi


n'est pas établie n'entraîne pas la nullité de l'assurance.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Si elle est constatée avant tout sinistre, l'assureur a le droit soit de maintenir le
contrat, moyennant une augmentation de prime acceptée par l'assuré, soit de résilier
le contrat dix jours après notification adressée à l'assuré par lettre recommandée ou
contresignée, en restituant la portion de la prime payée pour le temps où l'assurance
ne court plus.

Dans le cas où la constatation n'a lieu qu'après un sinistre, l'indemnité est réduite
en proportion du taux des primes payées par rapport au taux des primes qui auraient
été dues, si les risques avaient été complètement et exactement déclarés.

Article 20 Sanctions en cas de déclaration tardive et clauses de déchéance


prohibées

Sont nulles :

1° lorsqu'elle est prévue par une clause du contrat, la déchéance pour


déclaration tardive au regard des délais prévus au 3° et 4° de l'article 12 ne peut être
opposée à l'assuré que si l'assureur établit que le retard dans la déclaration lui a
causé un préjudice. Elle ne peut également être opposée dans tous les cas où le
retard est dû à un cas fortuit ou de force majeure ;

° toutes clauses générales frappant de déchéance l'assuré en cas de violation


des lois et des règlements, à moins que cette violation ne constitue un crime ou un
délit intentionnel ;

3° toutes clauses frappant de déchéance l'assuré à raison de simple retard


apporté par lui à la déclaration du sinistre aux autorités ou à des productions de
pièces, sans préjudice du droit pour l'assureur de réclamer une indemnité
proportionnée au dommage que ce retard lui a causé.

Article 21 Résiliation

- (Modifié par Décision du Cobseil des Ministres du 20/04/1995)


La durée du contrat et les conditions de résiliation sont fixées par la police.

Toutefois, l'assuré a le droit de résilier le contrat à l'expiration d'un délai d'un an,
en envoyant une lettre recommandée à l'assureur au moins deux mois avant la date
d'échéance. Ce droit appartient, dans les mêmes conditions, à l'assureur. Il peut être
dérogé à cette règle pour les contrats individuels d'assurance Maladie, pour la
couverture des risques de construction et des risques autres que ceux des
particuliers. Le droit de résilier le contrat tous les ans doit être rappelé dans chaque
police. Le délai de résiliation court à partir de la date figurant sur le cachet de la
poste.

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux assurances sur la
vie.

Article 22 Forme de la résiliation

Dans tous les cas où l'assuré a la faculté de demander la résiliation, il peut le


faire à son choix, soit par une déclaration faite contre récépissé au siège social ou
chez le représentant de l'assureur dans la localité, soit par acte extra judiciaire, soit
par lettre recommandée, soit par tout autre moyen indiqué dans la police.

Article 23 Résiliation après sinistre


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Dans le cas où une police prévoit pour l'assureur la faculté de résilier le contrat
après sinistre, la résiliation ne peut être faite que dans un délai de trois mois après
qu'il en ait eu connaissance et moyennant un préavis d'un mois à dater de la
notification à l'assuré par lettre recommandée, par acte extrajudiciaire ou par tout
autre moyen. L'assureur qui, passé le délai d'un mois après qu'il a eu connaissance
du sinistre, a accepté le paiement d'une prime ou cotisation ou d'une fraction de
prime ou cotisation correspondant à une période d'assurance ayant débuté
postérieurement au sinistre ne peut plus se prévaloir de ce sinistre pour résilier le
contrat.

Dans le cas prévu au premier alinéa ci-dessus, les polices doivent reconnaître à
l'assuré le droit, dans le délai d'un mois, de la notification de la résiliation de la police
sinistrée, de résilier les autres contrats d'assurance qu'il peut avoir souscrits auprès
de l'assureur, la résiliation prenant effet un mois à dater de la notification à l'assureur.

La faculté de résiliation ouverte à l'assureur et à l'assuré par application des deux


précédents alinéas, comporte restitution par l'assureur des portions de primes ou
cotisations afférentes à la période pour laquelle les risques ne sont plus garantis.
Article 24 Durée du contrat

La durée du contrat doit être mentionnée en caractères très apparents dans la police.
La police doit également mentionner que la durée de la tacite reconduction ne peut
en aucun cas être supérieure à une année.
A défaut de cette mention, l'une des parties peut, nonobstant toute clause contraire,
résilier le contrat sans indemnité, chaque année, à la date anniversaire de sa prise
d'effet moyennant un préavis d'un mois au moins.
Article 25 Résiliation pour modification ou cessation du risque

En cas de survenance d'un des événements suivants :

- changement de domicile ;

- changement de profession ;
- retraite professionnelle ou cessation définitive d'activité professionnelle ;

- changement de situation ou de régime matrimonial.

Le contrat d'assurance peut être résilié par chacune des parties lorsqu'il a pour
objet la garantie de risques en relation directe avec la situation antérieure et qui ne
se retrouvent pas dans la situation nouvelle.

La résiliation du contrat ne peut intervenir que dans les trois mois suivant la date
de l'événement.

Elle prend effet un mois après que l'autre partie au contrat en a reçu notification.

L'assureur doit rembourser à l'assuré la portion de prime ou de cotisation


correspondant à la période pendant laquelle le risque n'a pas couru, période calculée
à compter de la date d'effet de la résiliation.

Il ne peut être prévu le paiement d'une indemnité à l'assureur dans les cas de
résiliation susmentionnés.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux assurances sur la
vie.

Article 26 Résiliation : Forme

Lorsqu'une partie entend résilier un contrat d'assurance en vertu des dispositions


de l'article 25, elle doit adresser à l'autre partie une lettre recommandée avec
demande d'avis de réception, indiquant la nature et la date de l'événement qu'elle
invoque et donnant toute précision de nature à établir que la résiliation est en relation
directe avec ledit événement.

Article 27 Résiliation : délai

La date à partir de laquelle le délai de résiliation est ouvert à l'assuré en raison


de la survenance d'un des événements prévus à l'article 25 est celle à laquelle la
situation nouvelle prend naissance.

Toutefois, en cas de retraite professionnelle ou de cessation définitive d'activité


professionnelle, le point de départ du délai est le lendemain de la date à laquelle la
situation antérieure prend fin.

Lorsque l'un quelconque des événements est constitué ou constaté par une
décision juridictionnelle ou lorsqu'il ne peut en être déduit d'effets juridiques qu'après
une homologation ou un exequatur, la date retenue est celle à laquelle cet acte
juridictionnel est passé en force de chose jugée.

Chapitre IV - Compétences et prescription

Article 28 Prescription biennale ou quinquennale

Toutes actions dérivant d'un contrat d'assurance sont prescrites par deux ans à
compter de l'événement qui y donne naissance.

Toutefois, ce délai ne court :

1° en cas de réticence, omission, déclaration fausse ou inexacte sur le risque


couru, que du jour où l'assureur en a eu connaissance ;

2° en cas de sinistre, que du jour où les intéressés en ont connaissance, s'ils


prouvent qu'ils l'ont ignoré jusque-là.

Quand l'action de l'assuré contre l'assureur a pour cause le recours d'un tiers, le
délai de la prescription ne court que du jour où ce tiers a exercé une action en justice
contre l'assuré ou a été indemnisé par ce dernier.

La prescription est portée à cinq ans dans les contrats d'assurance sur la vie
lorsque le bénéficiaire est une personne distincte du souscripteur et, dans les
contrats d'assurance contre les accidents atteignant les personnes, lorsque les
bénéficiaires sont les ayants droit de l'assuré décédé.

Article 29 Interruption de la prescription

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La prescription est interrompue par une des causes ordinaires d'interruption de la
prescription et par la désignation d'experts à la suite d'un sinistre. L'interruption de la
prescription de l'action peut, en outre, résulter soit de l'envoi d'une lettre
recommandée avec accusé de réception adressée par l'assureur à l'assuré en ce qui
concerne l'action en paiement de la prime et par l'assuré à l'assureur en ce qui
concerne le règlement de l'indemnité.

Article 30 Compétences

Dans toutes les instances relatives à la fixation et au règlement des indemnités


dues, le défendeur (assureur ou assuré) est assigné devant le tribunal du domicile de
l'assuré, de quelque espèce d'assurance qu'il s'agisse, sauf en matière d'immeubles
ou de meubles par nature, auquel cas le défendeur est assigné devant le tribunal de
la situation des objets assurés.

Toutefois, s'il s'agit d'assurances contre les accidents de toute nature, l'assuré peut
assigner l'assureur devant le tribunal du lieu où s'est produit le fait dommageable.

LIVRE I LE CONTRAT

TITRE II - Règles relatives aux assurances de dommages


non-maritimes

Chapitre 1er - Dispositions générales

Article 31 Principe indemnitaire

L'assurance relative aux biens est un contrat d'indemnité ; l'indemnité due par
l'assureur à l'assuré ne peut pas dépasser le montant de la valeur de la chose
assurée au moment du sinistre.

Il peut être stipulé que l'assuré reste obligatoirement son propre assureur pour
une somme, ou une quotité déterminée, ou qu'il supporte une déduction fixée
d'avance sur l'indemnité du sinistre.

Article 32 Dommages causés par les personnes ou biens


dont l'assuré est civilement responsable

L'assureur est garant des pertes et dommages causés par des personnes dont
l'assuré est civilement responsable quelles que soient la nature et la gravité des
fautes de ces personnes, ou par des choses qu'il a sous sa garde.

Article 33 Surassurance

Lorsqu'un contrat d'assurance a été consenti pour une somme supérieure à la


valeur de la chose assurée, s'il y a eu dol ou fraude de l'une des parties, l'autre partie
peut en demander la nullité et réclamer, en outre, des dommages et intérêts.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
S'il n'y a eu ni dol ni fraude, le contrat est valable, mais seulement jusqu'à
concurrence de la valeur réelle des objets assurés et l'assureur n'a pas droit aux
primes pour l'excédent. Seules les primes échues lui restent définitivement acquises,
ainsi que la prime de l'année courante quand elle est à terme échu.

Article 34 Assurances cumulatives

Celui qui est assuré auprès de plusieurs assureurs par plusieurs polices, pour un
même intérêt, contre un même risque, doit donner

immédiatement à chaque assureur connaissance des autres assureurs.

L'assuré doit, lors de cette communication, faire connaître le nom de l'assureur


avec lequel une autre assurance a été contractée et indiquer la somme assurée.

Quand plusieurs assurances contre un même risque sont contractées de manière


dolosive ou frauduleuse, les sanctions prévues à l'article 33, premier alinéa, sont
applicables.

Quand elles sont contractées sans fraude, chacune d'elle produit ses effets dans
les limites des garanties du contrat et dans le respect des dispositions de l'article 31,
quelle que soit la date à laquelle l'assurance aura été souscrite. Dans ces limites, le
bénéficiaire du contrat peut obtenir l'indemnisation de ses dommages en s'adressant
à l'assureur de son choix.

Dans les rapports entre assureurs, la contribution de chacun d'eux est


déterminée en appliquant au montant du dommage le rapport existant entre
l'indemnité qu'il aurait versée s'il avait été seul et le montant cumulé des indemnités
qui auraient été à la charge de chaque assureur s'il avait été seul.

Article 35 Sous-assurance

S'il résulte des estimations que la valeur de la chose assurée excède au jour du
sinistre la somme garantie, l'assuré est considéré comme restant son propre
assureur pour l'excédent, et supporte, en conséquence, une part proportionnelle du
dommage, sauf convention contraire.

Article 36 Intérêt d'assurance

Toute personne ayant intérêt à la conservation d'une chose peut la faire assurer.

Tout intérêt direct ou indirect à la non réalisation d'un risque peut faire l'objet
d'une assurance.

Article 37 Vice propre de la chose assurée

Les déchets, diminutions et pertes subies par la chose assurée et qui proviennent
de son vice propre ne sont pas à la charge de l'assureur, sauf convention contraire.

Article 38 Exclusion des risques de guerre

L'assureur ne répond pas, sauf convention contraire, des pertes et dommages


occasionnés, soit par la guerre étrangère, soit par la guerre civile, soit par des
émeutes ou par des mouvements populaires.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Lorsque ces risques ne sont pas couverts par le contrat, l'assuré doit prouver que
le sinistre résulte d'un fait autre que le fait de guerre étrangère ; il appartient à
l'assureur de prouver que le sinistre résulte de la guerre civile, d'émeutes ou de
mouvements populaires.

Article 39 Perte totale de la chose assurée

En cas de perte totale de la chose assurée résultant d'un événement non prévu
par la police, l'assurance prend fin de plein droit et l'assureur doit restituer à l'assuré
la portion de la prime payée d'avance et afférente au temps pour lequel le risque
n'est plus couru.

Article 40 Décès de l'assuré et aliénation de la chose assurée

En cas de décès de l'assuré ou d'aliénation de la chose assurée, l'assurance


continue de plein droit au profit de l'héritier ou de l'acquéreur, à charge pour celui-ci
d'exécuter toutes les obligations dont l'assuré était tenu vis-à-vis de l'assureur en
vertu du contrat.

Il est loisible, toutefois, soit à l'assureur, soit à l'héritier ou à l'acquéreur de résilier


le contrat. L'assureur peut résilier le contrat dans un délai de trois mois à partir du
jour où l'attributaire définitif des objets assurés a demandé le transfert de la police à
son nom.

En cas d'aliénation de la chose assurée, celui qui aliène reste tenu vis-à-vis de
l'assureur au paiement des primes échues, mais il est libéré, même comme garant
des primes à échoir, à partir du moment où il a informé l'assureur de l'aliénation par
lettre recommandée.

Lorsqu'il y a plusieurs héritiers ou plusieurs acquéreurs, si l'assurance continue,


ils sont tenus solidairement du paiement des primes.

Il ne peut être prévu le paiement d'une indemnité à l'assureur dans les cas de
résiliation susmentionnés.

Les dispositions du présent article ne sont pas applicables au cas d'aliénation


d'un véhicule terrestre à moteur ou de navires et bateaux de plaisance.

Article 41 Aliénation des véhicules terrestres à moteur


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

En cas d'aliénation d'un véhicule terrestre à moteur ou de ses remorques ou


semi-remorques, et seulement en ce qui concerne le véhicule aliéné, le contrat
d'assurance est suspendu de plein droit à partir du cinquième jour de l'aliénation à
vingt quatre heures. Il peut être résilié par chacune des parties moyennant préavis de
10 jours.

A défaut de remise en vigueur du contrat par accord des parties ou de résiliation


par l'une d'elles, la résiliation intervient de plein droit à l'expiration d'un délai de six
mois à compter de l'aliénation.
L'assureur est tenu au remboursement du prorata de prime correspondant à la
période allant de la date de cette résiliation à la date d'échéance.

L'assuré doit informer l'assureur, par lettre recommandée ou par tout autre
moyen prévu dans la police, de la date d'aliénation.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Il ne peut être prévu le paiement d'une indemnité à l'assureur dans les cas de
résiliation susmentionnés.

L'ensemble des dispositions du présent article est applicable en cas d'aliénation de


navires ou de bateaux de plaisance quel que soit le mode de déplacement ou de
propulsion utilisé.

Article 42 Subrogation de l'assureur

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

L'assureur qui a payé l'indemnité d'assurance est subrogé, jusqu'à concurrence


de cette indemnité, dans les droits et actions de l'assuré contre les tiers qui ont
causé le dommage ayant donné lieu à la garantie de l'assureur.

L'assureur peut être déchargé de tout ou partie de sa garantie envers l'assuré,


quand la subrogation ne peut plus, par le fait de l'assuré, s'opérer en faveur de
l'assureur.
Article 43 Droits des créanciers sur l'indemnité d'assurance

Les indemnités dues par suite d'assurance sont

attribuées, sans qu'il y ait besoin de délégation expresse, aux créanciers privilégiés
ou hypothécaires, suivant leur rang.

Néanmoins, les paiements faits de bonne foi avant opposition sont valables.

Il en est de même des indemnités dues en cas de sinistre par le locataire ou par
le voisin qui répondent de l'incendie à moins qu'il ne prouve que l'incendie est arrivé
par cas fortuit ou force majeure, ou par vice de construction, ou que le feu a été
communiqué par une maison voisine.

En cas d'assurance du risque locatif ou du recours du voisin, l'assureur ne peut


payer à un autre que le propriétaire de l'objet loué, le voisin ou le tiers subrogés à
leurs droits, tout ou partie de la somme due, tant que lesdits propriétaire, voisin ou
tiers subrogés n'ont pas été désintéressés des conséquences du sinistre, jusqu'à
concurrence de ladite somme.

Article 44 Disparition de la chose assurée

L'assurance est nulle si, au moment du contrat, la chose assurée a déjà péri ou
ne peut plus être exposée aux risques.

Les primes payées doivent être restituées à l'assuré, sous déduction des frais
exposés par l'assureur, autres que ceux de commissions, lorsque ces derniers ont
été récupérés contre l'agent ou le courtier.

Chapitre II - Les assurances contre l'incendie

Article 45 Dommages garantis

L'assureur contre l'incendie répond de tous dommages matériels causés par


conflagration, embrasement ou simple combustion. Toutefois, il ne répond pas, sauf
convention contraire, de ceux occasionnés par la seule action de la chaleur ou par le

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
contact direct et immédiat du feu ou d'une substance incandescente s'il n'y a eu ni
incendie, ni commencement d'incendie susceptible de dégénérer en incendie
véritable.

Article 46 Obligations de l'assureur

Les dommages matériels résultant directement de l'incendie ou du


commencement d'incendie sont seuls à la charge de l'assureur, sauf convention
contraire.

Si, dans les trois mois à compter de la remise de l'état des pertes assorti des
justificatifs pertinents, l'expertise n'est pas terminée du fait de l'assureur ou de
l'expert qu'il a désigné, l'assuré a le droit de faire courir les intérêts par sommation.

Si elle n'est pas terminée dans les six mois, chacune des parties peut procéder
judiciairement.

Article 47 Secours et mesures de sauvetage

Sont assimilés aux dommages matériels et directs les dommages matériels


occasionnés aux objets compris dans l'assurance par les secours et par les mesures
de sauvetage.

Article 48 Disparition des objets assurés pendant l'incendie

L'assureur répond de la perte ou de la disparition des objets assurés survenue


pendant l'incendie, à moins qu'il ne prouve que cette perte ou cette disparition est
provenue d'un vol.

Article 49 Vice propre de la chose

L'assureur, conformément à l'article 37, ne répond pas des pertes et


détériorations de la chose assurée provenant du vice propre ; mais il garantit les
dommages d'incendie qui en sont la suite, à moins qu'il ne soit fondé à demander la
nullité du contrat d'assurance par application de l'article 18, premier alinéa.

Article 50 Incendies résultant de cataclysmes

Sauf convention contraire, l'assurance ne couvre pas les incendies directement


occasionnés par les éruptions de volcan, les tremblements de terre et autres
cataclysmes.

Chapitre III - Les assurances


de responsabilité

Article 51 Mise en oeuvre de la garantie

Dans les assurances de responsabilité, l'assureur n'est tenu que si, à la suite du
fait dommageable prévu au contrat, une réclamation amiable ou judiciaire est faite à
l'assuré par le tiers lésé.

Article 52 Clauses des polices

Les polices d'assurance garantissant des risques de responsabilité civile doivent


prévoir qu'en ce qui
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
concerne cette garantie aucune déchéance motivée par un manquement de l'assuré
à ses obligations

commis postérieurement au sinistre ne sera

opposable aux personnes lésées ou à leurs ayants droit. Elles ne doivent contenir
aucune clause interdisant à l'assuré de mettre en cause son assureur ni de l'appeler
en garantie à l'occasion d'un règlement de sinistre.

Article 53 Reconnaissance de responsabilité et transaction

L'assureur peut stipuler qu'aucune reconnaissance de responsabilité, aucune


transaction, intervenues en dehors de lui, ne lui sont opposables. L'aveu de la
matérialité d'un fait ne peut être assimilé à la reconnaissance d'une responsabilité.

Article 54 Action directe – Dépens

Action directe

L'assureur ne peut payer à un autre que le tiers lésé tout ou partie de la somme
due par lui, tant que ce tiers n'a pas été désintéressé, jusqu'à concurrence de ladite
somme, des conséquences pécuniaires du fait dommageable ayant entraîné la
responsabilité de l'assuré.

Dépens

Les dépens résultant de toute poursuite en responsabilité dirigée contre l'assuré


sont à la charge de l'assureur, sauf convention contraire.

Chapitre IV - Les Assurances des risques agricoles


Article 55 Risques agricoles, définition
(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Sont considérés pour l'application du présent Code comme présentant le


caractère de risques agricoles :

- les risques auxquels sont exposés les personnes physiques ou morales qui
exercent exclusivement ou principalement une profession agricole ou connexe à
l'agriculture ainsi que leurs biens ;

- Les risques auxquels sont exposés les membres du personnel employés par ces
personnes physiques ou morales ainsi que leurs biens agricoles ;

- les risques auxquels sont exposés les membres de la famille des personnes
physiques mentionnées ci-dessus ainsi que leurs biens agricoles , lorsqu'ils
vivent avec elles sur leur exploitation.

LIVRE I LE CONTRAT

TITRE III - Règles relatives aux assurances


de personnes et aux contrats de capitalisation

Chapitre 1er - Dispositions générales

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 56 Capital assuré

En matière d'assurance sur la vie et d'assurance contre les accidents atteignant


les personnes, les sommes assurées sont fixées par le contrat.

En matière d'assurance sur la vie, le capital ou la rente garantis peuvent être


exprimés en unités de compte constituées de valeurs mobilières ou d'actifs figurant
sur une liste dressée par le Conseil des Ministres chargés des assurances dans les
Etats membres de la CIMA.

Dans tous les cas, le contractant ou le bénéficiaire a la faculté d'opter entre le


règlement en espèces et la remise des titres ou des parts. Toutefois lorsque les
unités de compte sont constituées par des titres ou des parts non négociables, le
règlement ne peut être effectué qu'en espèces.

La contre-valeur en espèces des sommes versées par l'assureur lors de la


réalisation du risque ne peut toutefois être inférieure à celle du capital ou de la rente
garantis, calculée sur la base de la valeur de l'unité de compte à la date de prise
d'effet du contrat ou, s'il y a lieu, de son dernier avenant.

Article 57 Absence de subrogation

Dans l'assurance de personnes, l'assureur, après paiement de la somme


assurée, ne peut être subrogé aux droits du contractant ou du bénéficiaire contre des
tiers à raison du sinistre.

Toutefois, lorsqu'il est prévu par le contrat, le recours subrogatoire de l'assureur


qui a versé à la victime une avance sur indemnité du fait de l'accident peut être
exercé contre la personne tenue à réparation dans la limite du préjudice subi par
l'assuré et non réparé par le tiers responsable.

Chapitre II - Assurance sur la vie et contrats de capitalisation

Section I - Dispositions Générales

Article 58 Assurance sur la vie

La vie d'une personne peut être assurée par

elle-même ou par un tiers. Plusieurs personnes

peuvent contracter une assurance réciproque sur la tête de chacune d'elles par un
seul et même acte.

Article 59 Consentement de l'assuré

L'assurance en cas de décès contractée par un tiers sur la tête de l'assuré est
nulle, si ce dernier n'y a pas donné son consentement par écrit avec indication du
capital ou de la rente initialement garantis.

Le consentement de l'assuré doit, à peine de nullité, être donné par écrit, pour
toute cession ou constitution de gage et pour transfert du bénéfice du contrat souscrit
sur sa tête par un tiers.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 60 Assurance sur la tête d'un incapable

Il est défendu à toute personne de contracter une assurance en cas de décès sur
la tête d'un mineur âgé de moins de 12 ans, d'un majeur en tutelle, d'une personne
placée dans un établissement psychiatrique d'hospitalisation.

Toute assurance contractée en violation de cette prohibition est nulle.

La nullité est prononcée sur la demande de l'assureur, du souscripteur de la


police ou du représentant de l'incapable.

Les primes payées sont intégralement restituées.

L'assureur et le souscripteur sont en outre passibles, pour chaque assurance


conclue sciemment en violation de cette interdiction, de la plus forte amende
contraventionnelle.

Ces dispositions ne mettent point obstacle dans l'assurance en cas de décès, au


remboursement des primes payées en exécution d'un contrat d'assurance en cas de
vie, souscrit sur la tête d'une des personnes mentionnées ci-dessus.

Article 61 Assurance sur la tête d'un mineur de plus de 12 ans

Une assurance en cas de décès ne peut être contractée par une autre personne
sur la tête d'un mineur parvenu à l'âge de douze ans sans l'autorisation de celui de
ses parents qui est investi de l'autorité parentale, de son tuteur ou de son curateur.

Cette autorisation ne dispense pas du consentement personnel de l'incapable.

A défaut de cette autorisation et de ce consentement, la nullité du contrat est


prononcée à la demande de tout intéressé.

Article 62 Mentions de la police

La police d'assurance sur la vie doit indiquer, outre les énonciations mentionnées
dans l'article 8 :

1° les nom, prénoms et date de naissance de celui ou ceux sur la tête desquels
repose l'opération ;

2° l'événement ou le terme duquel dépend l'exigibilité du capital ou de la rente


garantis.

Article 63 Durée

La durée d'un contrat de capitalisation est fixée par convention.

Article 64 Mentions du titre ou contrat de capitalisation

Tout titre ou contrat de capitalisation doit indiquer :

1° le montant du capital remboursable à l'échéance et le montant à toute époque


du capital remboursable par anticipation ;

2° le montant et la date d'exigibilité des versements ;


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
3° la date de prise d'effet ainsi que la date d'échéance du contrat ;

4° la valeur de rachat garantie du contrat d'année en année pendant au moins 6


ans ;

5° les conditions dans lesquelles l'entreprise peut consentir des avances ;

6° les conditions de déchéance opposables aux souscripteurs pour retard dans


les versements, sans que ces déchéances puissent avoir effet avant un délai d'un
mois à dater du jour de l'échéance ; ce délai ne court, si le contrat est nominatif, qu'à
partir d'une mise en demeure par lettre recommandée ;

7° la substitution de plein droit de tous les héritiers des titulaires de contrats


nominatifs auxdits titulaires, ainsi que l'interdiction pour l'entreprise de stipuler à leur
décès aucun versement supplémentaire ou aucune retenue spéciale ;

8° la limitation des sommes à prélever pour frais de gestion en proportion des


versements ;

9° le numéro ou la combinaison de lettres dont la désignation par le sort peut


entraîner le remboursement anticipé à la suite de tirages ;

10° le nombre des tirages par an, ainsi que leurs dates ;

11° le mécanisme des tirages et les conditions de publicité dans lesquelles ils
s'effectuent ;

12° les ressources qui alimentent les tirages lorsqu'ils ne sont pas garantis, la
proportion des titres remboursés par anticipation avec la spécification de la méthode
employée pour la désignation des titres par le sort.

Article 65 Renonciation, Indication des valeurs de rachat

- (Modifié par Décision du Cobseil des Ministres du 22/04/1999)


Toute personne physique qui a signé une proposition d'assurance ou une police
d'assurance sur la vie ou un contrat de capitalisation a la faculté d'y renoncer par
lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou tout autre moyen faisant
foi de la réception pendant le délai de trente jours à compter du premier versement.

La renonciation entraîne la restitution de la prime versée, déduction faite du coût


de police, dans le délai maximal de trente jours à compter de la réception de ladite
renonciation. Au-delà de ce délai, les sommes non restituées produisent de plein
droit intérêt au taux légal majoré de moitié durant deux mois, puis, au double du taux
légal.
La proposition d'assurance, la police d'assurance, ou le contrat de capitalisation
doivent indiquer notamment, pour les contrats qui en comportent, les valeurs de
rachat garanties au terme de chacune des huit premières années au moins.

Le défaut de communication des informations énumérées à l'alinéa précédent


entraîne de plein droit la prorogation du délai prévu au premier alinéa jusqu’au
trentième jour suivant la date de la communication effective de ces informations.

Article 66 Suicide

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
L'assurance en cas de décès est de nul effet si l'assuré se donne volontairement
et consciemment

la mort au cours des deux premières années du contrat.

Article 67 Remboursement de la provision mathématique

Dans le cas de réticence ou fausse déclaration mentionné à l'article 18, dans le


cas où l'assuré s'est donné volontairement et consciemment la mort au cours du
délai mentionné à l'article 66 ou lorsque le contrat exclut la garantie du décès en
raison de la cause de celui-ci, l'assureur verse au contractant ou, en cas de décès de
l'assuré, au bénéficiaire, une somme égale à la provision mathématique du contrat.

Article 68 Assurance au profit d'un bénéficiaire déterminé

Le capital ou la rente garantis peuvent être payables lors du décès de l'assuré à


un ou plusieurs bénéficiaires déterminés.

Est considérée comme faite au profit de bénéficiaires déterminés la stipulation


par laquelle le bénéfice de l'assurance est attribué à une ou plusieurs personnes qui,
sans être nommément désignées, sont suffisamment définies dans cette stipulation
pour pouvoir être identifiées au moment de l'exigibilité du capital ou de la rente
garantis.

En l'absence de désignation d'un bénéficiaire dans la police ou à défaut


d'acceptation par le bénéficiaire, le contractant a le droit de substituer un bénéficiaire
à un autre. Cette désignation ou cette substitution ne peut être opérée, qu'avec
l'accord de l'assuré, lorsque celui-ci n'est pas le contractant.

Cette désignation peut être réalisée soit par voie d'avenant au contrat, soit par
voie testamentaire.

Article 69 Révocation et acceptation du bénéficiaire

La stipulation en vertu de laquelle le bénéfice de l'assurance est attribué à un


bénéficiaire déterminé devient irrévocable par l'acceptation expresse ou tacite du
bénéficiaire.

Tant que l'acceptation n'a point eu lieu, le droit de révoquer cette stipulation
n'appartient qu'au stipulant et ne peut, en conséquence, être exercé de son vivant
par ses créanciers ni par ses représentants légaux.

Ce droit de révocation ne peut être exercé, après la mort du stipulant, par ses
héritiers, qu'après l'exigibilité de la somme assurée et au plus tôt trois mois après
que le bénéficiaire de l'assurance a été mis en demeure, par acte extrajudiciaire,
d'avoir à déclarer s'il accepte.

L'attribution à titre gratuit du bénéfice d'une assurance sur la vie à une personne
déterminée est présumée faite sous la condition de l'existence du bénéficiaire à
l'époque de l'exigibilité du capital ou de la rente garantis, à moins que le contraire ne
résulte des termes de la stipulation.

Article 70 Assurance sans désignation de bénéficiaire

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Lorsque l'assurance en cas de décès a été conclue sans désignation du
bénéficiaire, le capital ou la rente garantis font partie du patrimoine ou de la
succession du contractant.

Article 71 Droit propre du bénéficiaire

Le capital ou la rente stipulés payables lors du décès de l'assuré à un


bénéficiaire déterminé ou à ses héritiers ne font pas partie de la succession de
l'assuré. Le bénéficiaire, quelles que soient la forme et la date de sa désignation, est
réputé y avoir eu seul droit à partir du jour du contrat, même si son acceptation est
postérieure à la mort de l'assuré.

Article 72 Paiement des primes par un tiers

Tout intéressé peut se substituer au contractant pour payer les primes.

Article 73 Action en paiement des primes afférentes aux contrats d'assurance


vie ou de capitalisation

L'assureur n'a pas d'action pour exiger le paiement des primes afférentes aux
contrats d'assurance vie ou de capitalisation.

Le défaut de paiement d'une prime ou d'une cotisation ne peut avoir pour


sanction que la suspension ou la résiliation pure et simple du contrat et, dans ce
dernier cas, le versement de la valeur de rachat que ledit contrat a éventuellement
acquise.

Lorsqu'une prime ou une fraction de prime n'est pas payée dans les dix jours de
son échéance,

l'assureur adresse au contractant une lettre

recommandée, par laquelle il l'informe qu'à l'expiration d'un délai de quarante jours à
dater de l'envoi de cette lettre le défaut de paiement entraîne soit la résiliation du
contrat en cas d'inexistence ou d'insuffisance de la valeur de rachat, soit la réduction
du contrat.

L'envoi de la lettre recommandée par l'assureur rend la prime portable dans tous
les cas.

Article 74 Valeurs de réduction et de rachat, avances

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)


Les modalités de calcul de la valeur de réduction et de la valeur de rachat sont
déterminées par un règlement général mentionné dans la police et établi par
l'assureur après accord du Ministre en charge du secteur des assurances.

Dès la signature du contrat, l'assureur informe le contractant que ce règlement


général est tenu à sa disposition sur sa demande. L'assureur doit communiquer au
contractant, sur la demande de celui-ci, le texte du règlement général.

Dans la limite de la valeur de rachat, l'assureur peut consentir des avances au


contractant.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
L'assureur doit, à la demande du contractant, verser à celui-ci la valeur de rachat
du contrat dans un délai qui ne peut excéder deux mois. Au-delà de ce délai, les
sommes non versées produisent de plein droit intérêt au taux d'escompte majoré de
moitié durant deux mois, puis, à l'expiration de ce délai de deux mois, au double du
taux d'escompte.

Pour les assurances sur la vie et de capitalisation, l'assureur ne peut refuser la


réduction ou le rachat lorsque 15% des primes ou cotisations prévues au contrat ont
été versés. En tout état de cause, le droit à rachat ou à réduction est acquis lorsque
au moins deux primes annuelles ont été payées.

L'assureur peut d'office substituer le rachat à la réduction si la valeur de rachat


du contrat est inférieure au montant brut mensuel du salaire minimum
interprofessionnel garanti (SMIG) dans l'Etat de souscription du risque.

Article 75 Information de l'assuré

Pour les contrats souscrits et aussi longtemps qu'ils donnent lieu à paiement de
prime, l'assureur doit communiquer chaque année au contractant les montants
respectifs de la valeur de rachat, de la valeur de réduction, des capitaux garantis et
de la prime du contrat.

Ces montants ne peuvent tenir compte de participations bénéficiaires qui ne


seraient pas attribuées à titre définitif.

L'assureur doit préciser en termes précis et clairs dans cette communication ce


que signifient les opérations de rachat et de réduction et quelles sont leurs
conséquences légales et contractuelles.

Pour les contrats ne donnant plus lieu à paiement de prime, les informations
visées ci-dessus ne sont communiquées pour une année donnée qu'au contractant
qui en fait la demande.

Le contrat doit faire référence à l'obligation d'information prévue aux alinéas


précédents.

Article 76 Indemnité de rachat

Pour tout contrat d’assurance sur la vie et pour tout contrat de capitalisation
comportant une valeur de rachat, cette valeur de rachat est égale à la provision
mathématique du contrat diminuée, éventuellement, d'une indemnité qui ne peut
dépasser 5% de cette provision mathématique. Cette indemnité doit être nulle à
l'issue d'une période de dix ans à compter de la date d'effet du contrat.

Article 77 Assurances dépourvues de réduction ou de rachat

Les assurances temporaires en cas de décès ainsi que les rentes viagères
immédiates ou en cours de service ne peuvent comporter ni réduction ni rachat. Les
assurances de capitaux de survie et de rente de survie, les assurances en cas de vie
sans contre-assurance et les rentes viagères différées sans contre-assurance ne
peuvent comporter de rachat.

Article 78 Meurtre de l'assuré par le bénéficiaire

Le contrat d'assurance cesse d'avoir effet à l'égard du bénéficiaire qui a été


condamné pour avoir donné volontairement la mort à l'assuré.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Le montant de la provision mathématique doit être versé par l'assureur au
contractant ou à ses ayants cause, à moins qu'ils ne soient condamnés comme
auteurs ou complices du meurtre de l'assuré.

Si le bénéficiaire a tenté de donner la mort à l'assuré, le contractant a le droit de


révoquer l'attribution du bénéficiaire de l'assurance, même si le bénéficiaire de
l'assurance avait déjà accepté la stipulation faite à son profit.

Article 79 Paiement de bonne foi au bénéficiaire apparent

Lorsque l'assureur n'a pas eu connaissance de la désignation d'un bénéficiaire


par testament ou autrement, ou de l'acceptation d'un autre bénéficiaire ou de la
révocation d'une désignation, le paiement du capital ou de la rente garantis fait à
celui qui, sans cette désignation, y aurait eu droit, est libératoire pour l'assureur de
bonne foi.

Article 80 Erreur sur l'âge de l'assuré

L'erreur sur l'âge de l'assuré n'entraîne la nullité de l'assurance que lorsque son
âge véritable se trouve en dehors des limites fixées pour la conclusion des contrats
par les tarifs de l'assureur.

Dans tout autre cas, si, par suite d'une erreur de ce genre, la prime payée est
inférieure à celle qui aurait dû être acquittée, le capital ou la rente garantis sont
réduits en proportion de la prime perçue et de celle qui aurait correspondu à l'âge
véritable de l'assuré. Si, au contraire, par suite d'une erreur sur l'âge de l'assuré, une
prime trop forte a été payée, l'assureur est tenu de restituer la portion de prime qu'il a
reçue en trop sans intérêt.

Section II Participation des assurés aux bénéfices techniques et


financiers

Article 81 Principe

Les entreprises d'assurance sur la vie ou de capitalisation doivent faire participer


les assurés aux bénéfices techniques et financiers qu'elles réalisent, dans les
conditions fixées par le présent Code.

Le montant minimal de cette participation est déterminé globalement pour les


contrats individuels et collectifs de toute nature souscrits sur le territoire d'un des
Etats membres de la CIMA, à l'exception des contrats collectifs en cas de décès.

Les contrats à capital variable ne sont pas soumis aux dispositions de la présente
section.

Article 82 Compte de participation aux résultats

Pour chaque entreprise, le montant minimal de la participation aux bénéfices à


attribuer au titre d'un exercice est déterminé globalement à partir d'un compte de
participation aux résultats.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Ce compte comporte les éléments de dépenses et de recettes qui figurent dans
les colonnes grandes branches et collectives de l'état C1 visé au Livre IV du présent
Code, à l'exclusion des sommes correspondant aux rubriques "participation aux
excédents liquidée", "primes cédées aux réassureurs" et des sommes correspondant
aux sous-totaux : "produits financiers nets" et "sinistres et charges incombant aux
réassureurs". Il comporte également en dépenses la participation de l'assureur aux
bénéfices de la gestion technique, qui est constituée par 10% du solde créditeur des
éléments précédents.

Il est ajouté en recette du compte de participation aux résultats 85% au moins du


compte financier prévu à l'article 84. Le compte de participation aux résultats
comporte en outre les sommes correspondant au "solde de réassurance cédée",
calculées conformément aux dispositions de l'article 85 et, s'il y a lieu, le solde
débiteur du compte de participation aux résultats de l'exercice précédent.

Article 83 Participation aux résultats et aux bénéfices

Le montant minimal annuel de la participation aux résultats est le solde créditeur


du compte de participation aux résultats défini à l'article 82.

Le montant minimal annuel de la participation aux bénéfices est égal au montant


défini à l'alinéa précédent diminué du montant des intérêts crédités aux provisions
mathématiques.

Article 84 Compte financier

Le compte financier visé à l'article 82 est établi suivant les règles fixées ci-dessous :

Il comprend :

- en recettes :
la quote-part :
a) des produits financiers de toute nature ;
b) des plus-values par estimation de valeurs ;

- en dépenses :
c) la quote-part des moins-values par estimation de valeurs ;
d) sur autorisation de la Commission de contrôle et après justifications, la quote-
part des résultats que la société a dû affecter aux fonds propres pour maintenir la
marge de solvabilité réglementaire.

Pour l'établissement du compte défini à l'article 82 :

La part des produits financiers à inscrire en recettes de ce compte est égale au


produit du taux de rendement des placements de l'entreprise

réalisés sur le territoire de l'état membre de la CIMA par le montant moyen au cours
de l'exercice

des provisions techniques brutes de cessions en réassurance des contrats


considérés.

Ce taux de rendement est égal au rapport :

- du produit des placements net de charges au sens de l'état C1 augmenté des


plus-values sur cessions d'éléments d'actif, nettes des moins-values, ainsi que du
montant des réévaluations d'actif effectuées dans le cadre de l'article 335-13 du
Livre III du présent Code, net des amortissements éventuels prévus audit article ;
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
- au montant moyen, au cours de l'exercice, de l'ensemble des placements,
ainsi que des autres éléments d'actif pouvant être admis en représentation des
provisions techniques, à l'exception des valeurs remises par les réassureurs.

Article 85 Solde de réassurance cédée

Pour l'application de l'article 82, il est prévu, dans le compte de participation aux
résultats, une rubrique intitulée "solde de réassurance cédée".

Seule est prise en compte la réassurance de risque, c'est-à-dire celle dans


laquelle l'engagement des cessionnaires porte exclusivement sur tout ou partie de la
différence entre le montant des capitaux en cas de décès ou d'invalidité et celui des
provisions mathématiques des contrats correspondants.

Dans les traités limités à la réassurance de risque, le solde de réassurance


cédée est égal à la différence entre le montant des sinistres à la charge des
cessionnaires et celui des primes cédées. Il est inscrit, selon le cas, au débit ou au
crédit du compte de participation aux résultats.

Dans les autres traités, le solde de réassurance cédée est établi en isolant la
réassurance de risque à l'intérieur des engagements des cessionnaires. Les
modalités de calcul du solde sont précisées par voie réglementaire, par référence
aux conditions normales du marché de la réassurance de risque.

Article 86 Affectation de la participation aux bénéfices

Le montant des participations aux bénéfices des assurés peut être affecté
directement aux provisions mathématiques ou porté, partiellement ou totalement, à la
provision pour participation aux excédents mentionnée à l'article 81. Les sommes
portées à cette dernière provision sont affectées à la provision mathématique ou
versées aux assurés au cours des cinq exercices suivant celui au titre duquel elles
ont été portées à la provision pour participation aux excédents.

Section III - Tirages au sort

Article 87 Sommes pour les tirages

Les tirages au sort qui servent à déterminer les contrats ou titres de capitalisation
remboursables par anticipation doivent s'effectuer publiquement en présence d'un
huissier, aux lieux fixés par les contrats, et dans les conditions prévues par lesdits
contrats.

Les sommes remboursées lors des tirages au sort doivent être, soit égales, soit
croissantes avec les tirages successifs, sans pouvoir dépasser le capital
remboursable à l'échéance.

Les tirages ne peuvent avoir lieu plus d'une fois par mois.

Article 88 Procès verbal

Un procès-verbal du tirage, comportant notamment la liste complète des numéros


de contrats remboursables, est établi, à l'issue du tirage, par l'huissier, en présence
des personnes ayant assisté au tirage.

Chaque tirage doit faire l'objet d'une liste distincte.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 89 Information du bénéficiaire

En cas de sortie d'un titre à un tirage, l'entreprise doit, avant toute démarche de
ses représentants auprès du bénéficiaire, adresser par la poste à ce dernier une
lettre l'informant que son contrat avec l'entreprise a pris fin et qu'il lui sera payé sans
aucune retenue et sans aucune obligation de sa part, ni à l'égard de la personne qui
fera le paiement, ni à l'égard de l'entreprise, la somme fixée par les conditions
générales de son titre et reproduite dans ladite lettre.

Article 90 Publication, Information du public

Après chaque tirage et dans un délai de huit jours, les entreprises doivent publier
la liste prévue à l'article 88.

Un exemplaire de la liste est adressé au Ministre en charge du secteur des


assurances ainsi qu'à toute personne intéressée.

Copie de la liste mentionnée à l'article 88 doit être adressée à toute personne


intéressée, sur sa demande.

Toute personne intéressée a droit, après chaque tirage, sur sa demande, à la


délivrance d'une liste intégrale des titres sortis dans les séries qui l'intéressent et non
encore remboursés.

Section IV - Dispositions diverses relatives aux contrats d'assurance


sur la vie et de capitalisation

Article 91 Déclaration à l'assureur

Quiconque prétend avoir été dépossédé par perte, destruction ou vol d'un contrat ou
police d'assurance sur la vie, ou d'un bon ou contrat de capitalisation, lorsque le titre
est à ordre ou au porteur, doit en faire la déclaration à l'entreprise d'assurance, à son
siège social, par lettre recommandée avec avis de réception. L'entreprise
destinataire en accuse réception à l'envoyeur, en la même forme, dans les huit jours
au plus tard de la remise ; elle lui notifie en même temps qu'il doit, à titre
conservatoire et tous droits des parties réservés, acquitter à leur échéance les
primes ou cotisations prévues, dans le cas où le tiers porteur ne les acquitterait pas,
afin de conserver au contrat frappé d'opposition son plein et entier effet.

La déclaration mentionnée à l'alinéa précédent emporte opposition au paiement


du capital ainsi que de tous accessoires.

Article 92 Présentation du contrat frappé d'opposition

Si le contrat frappé d'opposition vient à être présenté à l'entreprise, elle s'en saisit
et en demeure séquestre jusqu'à ce qu'il ait été statué par décision de justice sur la
propriété du titre ou que l'opposition soit levée.

Il est délivré récépissé du contrat saisi au tiers porteur s'il justifie de son identité
et de son domicile.

A défaut de cette justification, le contrat est restitué sans formalité à l'opposant.

Article 93 Rachat de rente

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les entreprises d'assurance sur la vie peuvent procéder au rachat des rentes
concernant les contrats qui ont été souscrits auprès d'elles, lorsque les quittances
d'arrérages correspondantes ne dépassent pas 25.000 F.CFA.

Le barème fixant la valeur de rachat des rentes visées ci-dessus est celui des
provisions mathématiques.

Article 94 Assurance sur la vie en temps de guerre

Toute police d'assurance sur la vie doit contenir une clause aux termes de
laquelle, en cas de guerre étrangère, la garantie du contrat n'aura effet que dans les
conditions qui seront déterminées par chaque Etat membre après la cessation des
hostilités.

TITRE IV - Les assurances de groupe

Article 95 Définition

Est un contrat d'assurance de groupe le contrat souscrit par une personne


morale ou un chef d'entreprise en vue de l'adhésion d'un ensemble de personnes
répondant à des conditions définies au contrat, pour la couverture des risques
dépendant de la durée de la vie humaine, des risques portant atteinte à l'intégrité
physique de la personne ou liés à la maternité, des risques d'incapacité de travail ou
d'invalidité ou du risque de chômage.

Les adhérents doivent avoir un lien de même nature avec le souscripteur.

Article 96 Cotisation d'assurance – Transparence

Les sommes dues par l'adhérent au souscripteur au titre de l'assurance doivent


lui être décomptées distinctement de celles qu'il peut lui devoir, par ailleurs, au titre
d'un autre contrat.

Article 97 Exclusion d'un adhérent

Le souscripteur ne peut exclure un adhérent du bénéfice du contrat d'assurance


de groupe que si le lien qui les unit est rompu ou si l'adhérent cesse de payer la
prime.

L'exclusion ne peut intervenir qu'au terme d'un délai de quarante jours à compter
de l'envoi, par le souscripteur, d'une lettre recommandée de mise en demeure. Cette
lettre ne peut être envoyée que dix jours au plus tôt après la date à laquelle les
sommes dues doivent être payées.

Lors de la mise en demeure, le souscripteur informe l'adhérent qu'à l'expiration


du délai prévu à l'alinéa précédent, le défaut de paiement de la prime est susceptible
d'entraîner son exclusion du contrat.

Cette exclusion ne peut faire obstacle, le cas échéant, au versement des


prestations acquises en

contrepartie des primes ou cotisations versées

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
antérieurement par l'assuré.

Lorsqu'un adhérent cesse de remplir les conditions d'adhésion à un contrat


groupe comportant une épargne, la société doit lui proposer la souscription d'un
contrat individuel ou, en cas de refus, lui reverser le montant de la provision
mathématique qui lui revient.

Article 98 Information de l'adhérent

Le souscripteur est tenu :

- de remettre à l'adhérent un document établi par l'assureur qui définit les


garanties et leurs modalités d'entrée en vigueur ainsi que les formalités à
accomplir en cas de sinistre ;

- d'informer par écrit les adhérents des modifications qu'il est prévu, le cas
échéant, d'apporter à leurs droits et obligations.

L'adhérent peut dénoncer son adhésion en raison de ces modifications.

Toutefois, la faculté de renonciation n'est pas offerte à l'adhérent lorsque le lien


qui l'unit au souscripteur rend obligatoire l'adhésion au contrat.

Le souscripteur d'un contrat d'assurance groupe garantissant des emprunteurs


ne peut ni modifier ni résilier celui-ci sans avoir obtenu l'accord de chaque
emprunteur.

TITRE V - Dispositions transitoires

Article 99 Dispositions transitoires


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22 Avril 1999)

Les dispositions des articles 1 à 98 s'appliquent sans délai aux nouveaux


contrats.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
LIVRE II Les assurances obligatoires

TITRE I - L'assurance des véhicules terrestres à moteur et de leurs remorques


et semi-remorques

Chapitre Ier - Personnes assujetties

Article 200 Personnes assujetties - Personnes assurées - Véhicules


concernés(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Toute personne physique ou toute personne morale autre que l'Etat, au sens du
droit interne, dont la responsabilité civile peut être engagée en raison de dommages
subis par des tiers résultant d'atteintes aux personnes ou aux biens et causés par un
véhicule terrestre à moteur, ainsi que ses remorques ou semi-remorques, doit, pour
faire circuler lesdits véhicules, être couverte par une assurance garantissant cette
responsabilité, dans les conditions fixées par le présent Code.

Les contrats d'assurance couvrant la responsabilité mentionnée au premier


alinéa du présent article doivent également couvrir la responsabilité civile de toute
personne ayant la garde ou la conduite, même non autorisée, du véhicule, à
l'exception des professionnels de la réparation, de la vente et du contrôle de
l'automobile, ainsi que la responsabilité civile des passagers du véhicule objet de
l'assurance.

Les contrats doivent couvrir, en plus de la responsabilité civile des personnes


mentionnées au 1er alinéa du présent article, celle du souscripteur du contrat et du
propriétaire du véhicule.

L'assureur est subrogé dans les droits que possède le créancier de l'indemnité
contre la personne responsable de l'accident lorsque la garde ou la conduite du
véhicule a été obtenue à l'insu ou contre le gré du propriétaire.

Les membres de la famille du conducteur ou de l'assuré sont considérés comme


des tiers au sens du premier alinéa du présent article.

Article 201 Professionnels de la réparation et de la vente

Les professionnels de la réparation, de la vente et du contrôle de l'automobile


sont tenus de s'assurer pour leur propre responsabilité, celle des personnes
travaillant dans leur exploitation, et celle des personnes ayant la garde ou la conduite
du véhicule, ainsi que celle des passagers.

Cette obligation s'applique à la responsabilité civile que les personnes


mentionnées au précédent alinéa peuvent encourir du fait des dommages causés
aux tiers par les véhicules qui sont confiés au souscripteur du contrat en raison de
ses fonctions et ceux qui sont utilisés dans le cadre de l'activité professionnelle du
souscripteur du contrat.

Article 202 Remorques

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
L'obligation d'assurance s'applique aux véhicules terrestres à moteur et à leurs
remorques ou semi-remorques.

Par remorque ou semi-remorques, il faut entendre :

1° les véhicules terrestres construits en vue d'être attelés à un véhicule terrestre


à moteur et destinés au transport de personnes ou de choses ;

2° tout appareil terrestre attelé à un véhicule terrestre à moteur.

Sauf en cas de réticence ou de fausse déclaration intentionnelle, l'adjonction à un


véhicule terrestre à moteur de petites remorques ou semi-remorques constitue au
sens des articles 15 et 19, une aggravation du risque couvert par le contrat
garantissant ce véhicule.

Article 203 Chemins de fer et tramways

Les dispositions de l'article 200 ne sont pas applicables aux dommages causés
par les chemins de fer et les tramways.

Chapitre II - Etendue de l'obligation d'assurance

Article 204 Etendue territoriale

L'assurance prévue à l'article 200 doit comporter une garantie de la


responsabilité civile s'étendant à l'ensemble des territoires des Etats membres de la
CIMA. Cette garantie, lorsqu'elle est appelée à jouer hors du territoire d'un Etat
membre de la CIMA, est accordée par l'assureur dans les limites et conditions
prévues par la législation applicable dans l'Etat sur le territoire duquel s'est produit le
sinistre.

Article 205 Evénements garantis

L'obligation d'assurance s'applique à la réparation des dommages corporels ou


matériels résultant :

1° des accidents, incendies ou explosions causés par le véhicule, les accessoires


et produits servant à son utilisation, les objets et substances qu'il transporte ;

2° de la chute de ces accessoires, objets, substances ou produits.

Article 206 Exclusions autorisées

Par dérogation aux dispositions qui précèdent, l'obligation d'assurance ne


s'applique pas à la réparation :

1° des dommages subis :

a) par la personne conduisant le véhicule ;

b) pendant leur service, par les salariés ou préposés de l'assuré responsable


des dommages ;

2° des dommages ou de l'aggravation des dommages causés par des armes ou


engins destinés à exploser par modification de structure du noyau de l'atome ou par
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
tout combustible nucléaire, produit ou déchet radioactif ou par toute autre source de
rayonnements ionisants et qui engagent la responsabilité exclusive d'un exploitant
d'installation nucléaire ;

3° des dommages atteignant les immeubles, choses ou animaux loués ou confiés


au conducteur à n'importe quel titre ;

4° des dommages causés aux marchandises et objets transportés, sauf en ce qui


concerne la détérioration des vêtements des personnes transportées, lorsque celle-ci
est l'accessoire d'un accident corporel.

Article 207 Exclusions autorisées. Permis de conduire

Le contrat d'assurance peut, sans qu'il soit contrevenu aux dispositions de


l'article 200, comporter des clauses prévoyant une exclusion de garantie dans les
cas suivants :

1° lorsque, au moment du sinistre, le conducteur n'a pas l'âge requis ou ne


possède pas les certificats, en état de validité, exigés par la réglementation en
vigueur pour la conduite du véhicule, sauf en cas de vol, de violence ou d'utilisation
du véhicule à l'insu de l'assuré ;

2° en ce qui concerne les dommages subis par les personnes transportées,


lorsque le transport n'est pas effectué dans les conditions suffisantes de sécurité
fixées par un arrêté des autorités compétentes.

En outre, le contrat peut comporter des clauses de déchéance non prohibées par
la loi, sous réserve qu'elles soient insérées aux conditions générales et que la
déchéance soit motivée par des faits postérieurs au sinistre.

L'exclusion prévue au 1° du premier alinéa du présent article ne peut être


opposée au conducteur détenteur d'un certificat déclaré à l'assureur lors de la
souscription ou du renouvellement du contrat, lorsque ce certificat est sans validité
pour des raisons tenant au lieu ou à la durée de résidence de son titulaire ou lorsque
les conditions restrictives d'utilisation, autres que celles relatives aux catégories de
véhicules, portées sur celui-ci n'ont pas été respectées.

Article 208 Autres exclusions

Sont valables, sans que la personne assujettie à l'obligation d'assurance soit


dispensée de cette obligation dans les cas prévus ci-dessous, les clauses des
contrats ayant pour objet d'exclure de la garantie la responsabilité encourue par
l'assuré :

1° du fait des dommages causés par le véhicule lorsqu'il transporte des sources
de rayonnements ionisants destinées à être utilisées hors d'une installation nucléaire,
dès lors que lesdites sources auraient provoqué ou aggravé le sinistre ;

2° du fait des dommages subis par les personnes transportées à titre onéreux,
sauf en ce qui concerne les contrats souscrits par des transporteurs de personnes
pour les véhicules servant à l'exercice de leur profession ;

3° du fait des dommages causés par le véhicule, lorsqu'il transporte des matières
inflammables, explosives, corrosives ou comburantes et à l'occasion desquels
lesdites matières auraient provoqué ou aggravé le sinistre ; toutefois, la non-
assurance ne saurait être invoquée du chef de transports d'huiles, d'essences
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
minérales ou de produits similaires, ne dépassant pas 500 kilogrammes ou 600 litres,
y compris l'approvisionnement de carburant liquide ou gazeux nécessaire au
moteur ;

4° du fait des dommages survenus au cours d'épreuves, courses, compétitions


ou leurs essais, soumis par la réglementation en vigueur à l'autorisation préalable
des Pouvoirs publics. Toute personne participant à l'une de ces épreuves, courses,
compétitions ou essais en qualité de concurrent ou d'organisateur n'est réputée avoir
satisfait aux prescriptions du présent titre que si sa responsabilité est garantie par
une assurance, dans les conditions exigées par la réglementation applicable en la
matière.

Article 209 Franchise

Il peut être stipulé au contrat d'assurance que l'assuré conserve à sa charge une
partie de l'indemnité due au tiers lésé.

Article 210 Exceptions inopposables aux tiers

Ne sont pas opposables aux victimes ou à leurs ayants droits :

1° la limitation de garantie prévue à l'article 209, sauf dans le cas où le sinistre


n'ayant causé que des dégâts matériels, le montant de ceux-ci n'excède pas la
somme fixée par arrêté du Ministre en charge du secteur des assurances ;

2° les déchéances, à l'exception de la suspension régulière de la garantie pour


non-paiement de prime ;

3° la réduction de l'indemnité applicable conformément à l'article 19 ;

4° les exclusions de garanties prévues aux articles 207 et 208.

Dans les cas susmentionnés, l'assureur procède au paiement de l'indemnité pour


le compte du responsable.

Il peut exercer contre ce dernier une action en remboursement pour toutes les
sommes qu'il a ainsi payées ou mises en réserve à sa place.

Article 211 Déchéance

Est réputée non écrite toute clause stipulant la déchéance de la garantie de


l'assuré en cas de condamnation pour conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise
d'un état alcoolique.

Toutefois, une telle clause est opposable à l'assuré pour les garanties non
obligatoires.

Article 212 Tarif minimal

Les entreprises d'assurance déterminent librement leurs tarifs en responsabilité


civile automobile. Ceux-ci doivent être au moins égaux au tarif minimal approuvé par
la Commission de contrôle pour chaque Etat membre.

Ce tarif minimal repose notamment sur les critères suivants :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
- zone géographique de circulation ;

- caractéristiques et usage du véhicule ;

- statut socio-professionnel et caractéristiques du conducteur habituel.

Chapitre III - Contrôle de l'obligation d'assurance

Article 213 Attestation d'assurance avec certificat détachable

Tout conducteur d'un véhicule mentionné à l'article 200 doit, dans les conditions
prévues aux articles de la présente section, être en mesure de présenter un
document faisant présumer que l'obligation d'assurance a été satisfaite.

Cette présomption résulte de la production, aux fonctionnaires ou agents chargés


de constater les infractions à la police de la circulation, d'un des documents dont les
conditions d'établissement et de validité sont fixées par le présent Code.

Ces documents se composent d'une attestation d'assurance conservée par le


propriétaire du véhicule et, détachable de cette attestation, d'un certificat d'assurance
obligatoirement apposé sur le véhicule automoteur.

A défaut de ces documents, la justification est fournie aux autorités judiciaires par
tous moyens.

Les documents prévus au présent article n'impliquent pas une obligation de


garantie de la part de l'assureur.

Section I - L'attestation d'assurance

Article 214 Mentions de l'attestation

Pour l'application de l'article 213, l'entreprise d'assurance doit délivrer, sans frais,
un document justificatif pour chacun des véhicules couverts par la police.

Si la garantie du contrat s'applique à la fois à un véhicule à moteur et à ses


remorques ou semi-remorques, un seul document justificatif peut être délivré, à la
condition qu'il précise le type de remorques ou semi-remorques qui peuvent être
utilisées avec le véhicule ainsi que, le cas échéant, leur numéro d'immatriculation.

Pour les contrats d'assurance concernant les personnes mentionnées à l'article


201, le document justificatif doit être délivré par l'entreprise d'assurance en autant
d'exemplaires qu'il est prévu par le contrat.

Le document justificatif doit mentionner :

- la dénomination et l'adresse de l'entreprise d'assurance ;

- les nom, prénoms et adresse du souscripteur du contrat ;

- le numéro de la police d'assurance ;

- la période d'assurance correspondant à la prime ou portion de prime payée ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
- les caractéristiques du véhicule, notamment son numéro d'immatriculation ou, à
défaut, et s'il y a lieu, le numéro du moteur ;

- dans le cas prévu au troisième alinéa du présent article, la profession du


souscripteur ;

- les noms des pays sur le territoire desquels la garantie contractuelle s'applique.

Article 215 Valeur probante de l'attestation

La présomption qu'il a été satisfait à l'obligation d'assurance est établie par le


document justificatif pour la période mentionnée sur ce document.

Article 216 Délivrance des documents justificatifs : attestation provisoire

Le document justificatif mentionné à l'article 214 est délivré dans un délai


maximal de quinze jours à compter de la souscription du contrat et renouvelé lors du
paiement des primes ou portions de primes subséquentes.

Faute d'établissement immédiat de ce document, l'entreprise d'assurance délivre


sans frais, à la souscription du contrat ou en cours de contrat, une attestation
provisoire qui établit la présomption d'assurance pendant la période qu'elle
détermine, dont la durée ne peut excéder un mois.

Cette attestation, qui est éventuellement établie en autant d'exemplaires que le


document justificatif correspondant, doit mentionner :

- la dénomination et l'adresse de l'entreprise d'assurance ;

- les nom, prénoms et adresse du souscripteur du contrat ;

- la nature et le type du véhicule ou, en ce qui concerne les contrats d'assurance


mentionnés à l'article 201, la profession du souscripteur ;

- la période pendant laquelle elle est valable.

Article 217 Forme de l'attestation

Les dimensions et la couleur de l'attestation d'assurance mentionnée à l'article


214 et de l'attestation provisoire d'assurance mentionnée à l'article 216 seront
définies par la Commission de contrôle des assurances.

Article 218 Véhicules non assujettis à l'obligation d'assurance

Pour l'utilisation des véhicules appartenant à l'Etat ou mis à sa disposition, non


couverts par un contrat d'assurance et n'ayant pas fait l'objet d'une immatriculation
spéciale, il est établi une attestation de propriété par l'autorité administrative
compétente.

Article 219 Vol ou perte de documents

En cas de perte ou de vol de l'attestation, l'assureur ou l'autorité compétente en


délivre un duplicata sur la simple demande de la personne au profit de qui le
document original a été établi.

Section II - Le certificat d'assurance détachable

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 220 Obligation

Tout souscripteur d'un contrat d'assurance prévu par l'article 200 doit apposer sur
le véhicule automoteur assuré un certificat d'assurance qui est une partie détachable
de l'attestation d'assurance.

Article 221 Mentions du certificat

Toute entreprise d'assurance agréée dans un pays membre de la CIMA doit


délivrer sans frais un certificat pour chacun des véhicules couverts par le contrat, à
l'exception toutefois des remorques.

Le certificat doit mentionner :

a) la dénomination de l'entreprise d'assurance ;

b) un numéro permettant l'identification du souscripteur ;

c) le numéro d'immatriculation du véhicule ;

d) le numéro du moteur lorsque le véhicule n'est pas soumis à immatriculation ;

e) les dates de début et de fin de validité.

Par dérogation au deuxième alinéa, le certificat délivré aux personnes


mentionnées à l'alinéa 1er de l'article 201 ne doit comporter que les indications a), b)
et e) ainsi qu'en termes apparents le mot "garage".

Tout conducteur d'un véhicule sur lequel est apposé le certificat décrit à l'alinéa
précédent doit en outre être en mesure de justifier aux autorités chargées du contrôle
des documents justificatifs que la conduite du véhicule lui a été confiée par une des
personnes mentionnées à l'alinéa 1er de l'article 201.

Article 222 Certificat provisoire

Le certificat mentionné à l'article 221 est délivré par l'entreprise d'assurance dans
un délai maximal de quinze jours à compter de la souscription du contrat et
renouvelé lors du paiement des primes ou portions de primes subséquentes.

Faute d'établissement immédiat de ce document, l'entreprise d'assurance délivre,


sans frais, à la souscription du contrat ou en cours de contrat, un certificat provisoire.

Les dates de validité portées sur le certificat provisoire sont les mêmes que celles
portées sur l'attestation et l'attestation provisoire.

En cas de perte ou de vol du certificat, l'assureur en délivre un double sur la


demande justifiée du souscripteur du contrat.

Article 223 Durée

La garantie de l'assureur prend fin à la date fixée dans les conditions particulières
du contrat.

Article 224 Véhicules non assujettis à l'obligation d'assurance

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les véhicules utilisés par l'Etat doivent être équipés, lorsqu'ils ne font pas l'objet
d'une immatriculation spéciale, d'un certificat d'assurance spécifique dont les
caractéristiques sont fixées par le Ministre en charge du secteur des assurances.

Chapitre IV - Indemnisation des victimes

Section I - Champ d'application

Article 225 Dispositions générales

Les dispositions du présent Code s'appliquent, même lorsqu'elles sont


transportées en vertu d'un contrat, aux victimes d'un accident causé par un véhicule
terrestre à moteur ainsi que ses remorques ou semi-remorques.

Elles s'appliquent soit lors de la transaction, soit lors de la procédure judiciaire.

Section II - Régime juridique de l'indemnisation

Article 226 Inopposabilité de la force majeure et du fait du tiers

Les victimes, y compris les conducteurs ne peuvent se voir opposer la force


majeure ou le fait d'un tiers par le conducteur ou le gardien d'un véhicule mentionné
à l'article 225.

Article 227 Incidences de la faute du conducteur et impossibilité d'apprécier


les fautes commises

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)


La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour
effet de limiter ou d'exclure l'indemnisation des dommages corporels ou matériels
qu'il a subis. Cette limitation ou cette exclusion est opposable aux ayants droit du
conducteur et aux personnes lésées par ricochet.
Lorsque les circonstances d'une collision entre deux ou plusieurs véhicules ne
permettent pas d'établir les responsabilités encourues, chacun des conducteurs ne
reçoit de la part du ou des autres conducteurs que la moitié de l'indemnisation du
dommage corporel ou matériel qu'il a subi.
Lorsque le conducteur d'un véhicule terrestre à moteur n'en est pas le
propriétaire, la faute de ce conducteur peut être opposée au propriétaire pour
l'indemnisation des dommages causés à son véhicule. Le propriétaire dispose d'un
recours contre le conducteur sous réserve des dispositions prévues à l'article 42.

Article 228 Victimes n'ayant pas la qualité de conducteur

Les victimes, hormis les conducteurs de véhicules terrestres à moteur, sont


indemnisées des dommages résultant des atteintes à leur personne qu'elles ont
subis, sans que puisse leur être opposée leur propre faute à l'exception du cas où
elles ont volontairement recherché les dommages subis.

Les fournitures et appareils délivrés sur prescription médicale donnent lieu à


indemnisation selon les mêmes règles.

La faute commise par la victime a pour effet de limiter ou d'exclure


l'indemnisation des dommages aux biens qu'elle a subis.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 229 Lésés à la charge effective de la victime

Le préjudice subi par les personnes physiques qui établissent être en


communauté de vie avec la victime directe de l'accident peut ouvrir droit à réparation
dans les limites ci-après:

- en cas de blessures graves réduisant totalement la capacité de la victime directe,


seul(s) le(les) conjoint(s) sont admis à obtenir réparation du préjudice moral subi,
et ce dans la limite de deux SMIG annuels, pour l'ensemble des bénéficiaires ;
- en cas de décès de la victime directe, la personne lésée par ricochet est
assimilée, selon son age, à un enfant majeur ou mineur. A ce titre elle entre
parmi les bénéficiaires énumérés aux articles 265 et 266 du présent code.
La réparation à laquelle elle peut prétendre entre dans la limite des plafonds fixés
par ces textes.

LIVRE II
Les assurances obligatoires

TITRE I - L'assurance des véhicules terrestres à moteur et de leurs remorques


et
semi-remorques

Chapitre IV - Indemnisation des victimes

Section III - Procédure d'offre

Article 230 Communication des procès-verbaux

Un exemplaire de tout procès-verbal relatif à un accident corporel de la


circulation doit être transmis, automatiquement aux assureurs impliqués dans ledit
accident par les officiers ou agents de la police judiciaire ayant constaté l'accident.
Le délai de transmission est de 3 mois à compter de la date de l'accident.

La forme et le contenu des procès-verbaux sont harmonisés à l'intérieur des


Etats membres de la CIMA.

Article 231 Délai de présentation de l'offre

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)


Indépendamment de la réclamation que peut faire la victime, l'assureur qui
garantit la responsabilité civile du fait d'un véhicule terrestre à moteur est tenu de
présenter dans un délai maximum de douze mois à compter de l'accident une offre
d'indemnité à la victime qui a subi une atteinte à sa personne. En cas de décès de la
victime, l'offre est faite à ses ayants droit tels qu'ils sont définis aux articles 265 et
266 dans les huit mois du décès.

L'offre comprend tous les éléments indemnisables du préjudice, y compris les


éléments relatifs aux dommages aux biens lorsqu'ils n'ont pas fait l'objet d'un
règlement préalable.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Elle peut avoir un caractère provisionnel lorsque l'assureur n'a pas, dans les six
mois de l'accident, été informé de la consolidation de l'état de la victime. L'offre
définitive d'indemnisation doit alors être faite dans un délai de six mois suivant la
date à laquelle l'assureur a été informé de cette consolidation.

En cas de pluralité de véhicules, et s'il y a plusieurs assureurs, l'offre est faite par
l'assureur désigné dans la convention d'indemnisation pour compte d'autrui visée aux
articles 267 et suivants.

Les dispositions qui précèdent ne sont pas applicables aux victimes à qui
l'accident n'a occasionné que des dommages aux biens (véhicules et objets
transportés).

Article 232 Modalités de la communication du procès-verbal

A l'occasion de sa première correspondance avec la victime, l'assureur est tenu,


à peine de nullité relative de la transaction qui pourrait intervenir, d'informer la victime
qu'elle peut obtenir de sa part, sur simple demande, la copie du procès-verbal
d'enquête de la force publique et de lui rappeler qu'elle peut à son libre choix, et à
ses frais, se faire assister du conseil de son choix.

Article 233 Offre tardive : pénalité

Lorsque l'offre n'a pas été faite dans les délais impartis à l'article 231, le montant
de l'indemnité produit intérêt de plein droit au double du taux de l'escompte dans la
limite du taux de l'usure à compter de l'expiration du délai et jusqu'au jour de l'offre
devenue définitive. Cette pénalité est réduite, ou annulée, en raison de circonstances
non imputables à l'assureur et notamment lorsqu'il ne dispose pas de l'adresse de la
victime.

Article 234 Protection des mineurs et des incapables

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)


L'assureur doit soumettre au juge des tutelles ou au conseil de famille, compétent
suivant les cas pour l'autoriser, tout projet de transaction concernant
un majeur sous tutelle ou un mineur . Il doit également donner avis sans formalité au
juge des tutelles ou au conseil de famille, quinze jours au moins à l'avance, du
paiement du premier arrérage d'une rente ou de toute somme devant être versée à
titre d'indemnité au représentant légal de la personne protégée.

Le paiement qui n'a pas été précédé de l'avis requis ou la transaction qui n'a pas
été autorisée peut être annulée à la demande de tout intéressé ou du ministère
public à l'exception de l'assureur.

Toute clause par laquelle le représentant légal se porte fort de la ratification par
le mineur ou le majeur en tutelle de l'un des actes mentionnés à l'alinéa premier du
présent article est nulle.

Article 235 Faculté de dénonciation de la transaction

La victime peut, par lettre recommandée avec demande d'avis de réception,


dénoncer la transaction dans les quinze jours de sa conclusion pour des motifs de
non respect du présent code.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toute clause de la transaction par laquelle la victime abandonne son droit de
dénonciation est nulle.

Les dispositions ci-dessus doivent être reproduites en caractères très apparents


dans l'offre de transaction et dans la transaction à peine de nullité relative à cette
dernière.

Article 236 Délai de paiement et intérêts de retard

Le paiement des sommes convenues doit intervenir dans un délai d'un mois
après l'expiration du délai de dénonciation fixé à l'article 235.

Dans le cas contraire, les sommes non versées produisent de plein droit, intérêt
au taux d'escompte majoré de moitié durant deux mois, puis, à l'expiration de ces
deux mois, au double du taux d'escompte.

Article 237 Exception de garantie : règlement pour compte (Modifié par


Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Lorsque l'assureur invoque une exception de garantie légale ou contractuelle


prévue à l'article 210 ci-dessus, il est tenu de satisfaire aux prescriptions des articles
231 à 236 pour le compte de qui il appartiendra ; la transaction intervenue pourra
être contestée, devant le juge par celui pour le compte de qui elle aura été faite, sans
que soit remis en cause le montant des sommes allouées à la victime ou à ses
ayants droit.

Article 238 Véhicules de l'Etat

Pour l'application des articles 231 à 236 l'Etat est assimilé à un assureur.

Article 239 Règlement contentieux : délais


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Lorsque l'assureur qui garantit la responsabilité civile et la victime ne sont pas


parvenus à un accord dans le délai prévu à l’article 231, l’indemnité due par
l’assureur est calculée suivant les modalités fixées aux articles 258 et suivants.

Le litige entre l'assureur et la victime ne peut être porté devant l'autorité judiciaire
qu'à l'expiration du délai de l'article 231.
Le juge fixe l'indemnité suivant les modalités fixées aux articles 258 et suivants.

Article 240 Production de documents à la charge de la victime

La victime est tenue, à la demande de

l'assureur, de lui donner les renseignements ci-après :

1° Ses nom et prénoms ;

2° Ses date et lieu de naissance ;

3° Son activité professionnelle et l'adresse de son ou de ses employeurs ;

4° Le montant de ses revenus professionnels avec les justificatifs utiles ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
5° La description des atteintes à sa personne accompagnée d'une copie du
certificat médical initial et autres pièces justificatives en cas de consolidation ;

6° La description des dommages causés à ses biens ;

7° Les nom, prénoms et adresses des personnes à sa charge au moment de


l'accident ;

8° La liste des tiers payeurs appelés à lui verser des prestations ;

9° Le lieu où les correspondances doivent être adressées.

La victime est tenue, à la demande de l'assureur, de produire les documents


suivants :

1° Carte d'identité ;

2° Extrait d'acte de naissance ;

3° Acte de mariage.

Article 241 Production de documents par les ayants droit de la victime

Lorsque l'offre d'indemnité doit être présentée aux ayants droit de la victime, à
son (ses) conjoint (s) ou aux personnes mentionnées à l'article 265, chacune de ces
personnes est tenue, à la demande de l'assureur de lui donner les renseignements
ci-après :

1° Ses nom et prénoms ;

2° Ses date et lieu de naissance ;

3° Les nom et prénoms, date et lieu de naissance de la victime ;

4° Ses liens avec la victime ;

5° Son activité professionnelle et l'adresse de son ou de ses employeurs ;

6° Le montant de ses revenus avec les justifications utiles ;

7° La description de son préjudice, notamment les frais de toute nature qu'elle a


exposés du fait de l'accident ;

8° La liste des tiers payeurs appelés à lui verser des prestations, ainsi que leurs
adresses ;

9° Le lieu où les correspondances doivent être adressées.

A la demande de l'assureur, les mêmes personnes sont tenues de produire les


documents suivants :

1° Certificat de décès de la victime ;

2° Jugement d'hérédité non frappé d'appel ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
3° Certificat de vie des ayants droit.

4° Le certificat de genre de mort

5° Les actes civils des ayants droit et leurs pièces d'identité.

Article 242 Mentions à apposer sur les correspondances

La correspondance adressée par l'assureur en application des articles 231 et 240


mentionne, outre les informations prévues à l'article 232, le nom de la personne
chargée de suivre le dossier de l'accident. Elle rappelle à l'intéressé les
conséquences d'un défaut de réponse ou d'une réponse incomplète. Elle indique que
la copie du procès-verbal d'enquête de la force publique qu'il peut demander en vertu
de l'article 232 lui sera délivrée sans frais.

Article 243 Contenu de l'offre

L'offre d'indemnité doit indiquer, outre les mentions exigées par l'article 231,
l'évaluation de chaque chef de préjudice et les sommes qui reviennent au
bénéficiaire.

L'offre précise, le cas échéant, les limitations ou exclusions d'indemnisation,


retenues par l'assureur, ainsi que leurs motifs. En cas d'exclusion d'indemnisation,
l'assureur n'est pas tenu, dans sa notification, de fournir les indications et documents
prévus au premier alinéa.

Article 244 Avis donné à la victime de l'examen médical

En cas d'examen médical pratiqué en vue de l'offre d'indemnité mentionnée à


l'article 231, l'assureur ou son mandataire avise la victime, quinze jours au moins
avant l'examen, de l'identité et des titres du médecin chargé d'y procéder, de l'objet,
de la date et du lieu de l'examen, ainsi que du nom de l'assureur pour le compte
duquel il est fait. Il informe en même temps la victime qu'elle peut se faire assister, à
ses frais, d'un médecin de son choix.

Article 245 Communication du rapport médical

Dans un délai de vingt jours à compter de l'examen médical, le médecin adresse


un exemplaire de son rapport à l'assureur, à la victime et, le cas échéant, au
médecin qui a assisté celle-ci.

Article 246 Indication à la victime des recours des tiers payeurs

L'offre d'indemnité doit indiquer, outre les mentions exigées par l'article 231, les
créances de chaque tiers payeur et les sommes qui reviennent au bénéficiaire. Elle
est accompagnée de la copie des décomptes produits par les tiers payeurs.

Si la victime ou ses ayants droit n'a pas communiqué à l'assureur la liste des tiers
payeurs, le paiement effectué est libératoire, les tiers payeurs devront adresser leurs
recours à la victime ou ses ayants droit bénéficiaires de l'indemnité.

Section IV - Allongement et suspension des délais

Article 247 Retard dans la déclaration de l'accident à l'assureur

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Lorsque l'assureur qui garantit la responsabilité civile du fait d'un véhicule à
moteur n'a pas été avisé de l'accident de la circulation dans le mois de l'accident, le
délai prévu au premier alinéa de l'article 231 pour présenter une offre d'indemnité est
suspendu à l'expiration du délai d'un mois jusqu'à la réception par l'assureur de cet
avis.

Article 248 Cas du décès postérieur à l'accident

Lorsque la victime d'un accident de la circulation décède plus d'un mois après le
jour de l'accident, le délai prévu à l'article 231 pour présenter une offre d'indemnité
aux héritiers et, s'il y a lieu, au conjoint de la victime est prorogé du temps écoulé
entre la date de l'accident et le jour du décès.

Article 249 Retard dans la communication des documents justificatifs

Si, dans un délai de six semaines à compter de la présentation de la


correspondance, par laquelle l'assureur demande les renseignements qui doivent lui
être adressés conformément aux articles 240 ou 241 ci-dessus, l'assureur n'a reçu
aucune réponse ou qu'une réponse incomplète, le délai prévu au premier alinéa de
l'article 231 est suspendu à compter de l'expiration du délai de six semaines et
jusqu'à la réception de la lettre contenant les renseignements demandés.

Article 250 Absence de réponse ou réponse incomplète de la victime

Si l'assureur n'a reçu aucune réponse ou qu'une réponse incomplète dans les six
semaines de la présentation de la correspondance par laquelle, informé de la
consolidation de l'état de la victime, il a demandé à cette dernière ceux des
renseignements mentionnés à l'article 240 qui lui sont nécessaires pour présenter
l'offre d'indemnité, le délai prévu au premier alinéa de l'article 231 est suspendu à
compter de l'expiration du délai de six semaines jusqu'à la réception de la réponse
contenant les renseignements demandés.

Article 251 Nouvelle demande de l'assureur : délai de l'offre en cas de


réponse incomplète

Lorsque la victime, ou ses ayants droit ne fournissent qu'une partie des


renseignements demandés par l'assureur dans sa correspondance et que la réponse
ne permet pas, en raison de l'absence de renseignements suffisants, d'établir l'offre
d'indemnité, l'assureur dispose d'un délai d'un mois à compter de la réception de la
réponse incomplète pour présenter à l'intéressé une nouvelle demande par laquelle il
lui précise les renseignements qui font défaut.

Dans le cas où l'assureur n'a pas respecté ce délai, la suspension des délais
prévus aux articles 249 et 250 cesse à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de
la réception de la réponse incomplète, lorsque celle-ci est parvenue au-delà du délai
de six semaines mentionné aux mêmes articles ; lorsque la réponse incomplète est
parvenue dans le délai de six semaines mentionné aux articles 249 et 250 et que
l'assureur n'a pas demandé dans un délai de quinze jours à compter de sa réception
les renseignements nécessaires, il n'y a pas lieu à suspension des délais prévus à
l'article 231.

Article 252 Refus d'examen médical ou contestation du choix du médecin

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Lorsque la victime ne se soumet pas à l'examen médical mentionné à l'article 244
ci-dessus ou lorsqu'elle élève une contestation sur le choix du médecin sans qu'un
accord puisse intervenir avec l'assureur, la désignation, à la demande de l'assureur,
d'un médecin à titre d'expert d'un commun accord entre le médecin de l'assureur et
le médecin de la victime, proroge d'un mois le délai imparti à l'assureur pour
présenter l'offre d'indemnité.

Article 252 bis Divergences sur les conclusions de l'expertise

S'il y a divergence sur les conclusions de l'examen médical, l'expert de l'assureur


et l'expert

désigné par la victime désignent un tiers expert d'un commun accord. L'avis de ce
dernier s'impose. Le délai imparti à l'assureur pour présenter l'offre d'indemnité est
prorogé d'un mois.

Article 253 Délais supplémentaires en cas de résidence à l'étranger

Lorsque la victime réside à l'étranger, les délais qui lui sont impartis en vertu des
articles 249 et 250 ci-dessus sont augmentés d'un mois. Le délai imparti à l'assureur
pour présenter l'offre d'indemnité est prorogé de la même durée.

Section V - Recours des tiers payeurs

Article 254 Prestations ouvrant droit à recours

Ouvrent droit à un recours contre la personne tenue à réparation les prestations à


caractère indemnitaire énumérées ci-dessous :

- En cas de décès :

.les capitaux décès versés par les organismes sociaux quels qu'ils soient ;

.les rentes et pensions de reversion servies par ces organismes ou par les
débiteurs divers au profit du ou des conjoints survivants ainsi que des enfants de
la victime.

- En cas de blessure :

.les prestations versées par les organismes sociaux au titre :

.des frais de traitement médical et de rééducation ;

.des prestations en espèces pour incapacité temporaire ou permanente ;

.les salaires et les accessoires du salaire maintenus par l'employeur ;

.les prestations versées par les groupements mutualistes ;

.les prestations servies par l'assureur qui a indemnisé l'assuré dans le cadre d'un
contrat d'avance sur recours.

Article 255 Production des créances des tiers payeurs

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La demande adressée par l'assureur à un tiers payeur en vue de la production de
ses créances indique les nom, prénoms, adresse de la victime, son activité
professionnelle et l'adresse de son ou de ses employeurs.

Le tiers payeur précise à l'assureur pour chaque somme dont il demande le


remboursement la disposition législative, réglementaire ou conventionnelle en vertu
de laquelle cette somme est due à la victime.

Dans tous les cas, le défaut de production des créances des tiers, dans un délai
de quatre mois à compter de la demande émanant de l'assureur, entraîne déchéance
de leurs droits à l'encontre de l'assureur et de l'auteur du dommage.

Dans le cas où la demande émanant de l'assureur ne mentionne pas la


consolidation de l'état de la victime, les créances produites par les tiers payeurs
conservent un caractère provisionnel.

LIVRE II
Les assurances obligatoires

TITRE I - L'assurance des véhicules terrestres à moteur et de leurs


remorques et semi-remorques

Chapitre IV - Indemnisation des victimes

Section VI - Prescription

Article 256 Délai de prescription


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Les actions en responsabilité civile extra-contractuelle, auxquelles le présent


code est applicable, se prescrivent par un délai maximum de cinq ans à compter de
l'accident.

Toutefois, pour les accidents dont le délai de prescription restant à courir est
supérieur ou égal à cinq ans, ce délai court à compter de la date d'entrée en vigueur
du présent Code. Pour les Etats ayant ratifié le Traité postérieurement à l'entrée en
vigueur du Code, le délai de prescription visé à l'alinéa 1er ci-dessus ne court qu'à
compter de la date de ratification dudit Traité.

Ne sont pas concernés par les dispositions du présent article les accidents dont
le délai de prescription restant à courir à l’entrée en vigueur du code est inférieur à
cinq (5) ans.

Section VII - Modalités d'indemnisation des préjudices subis par la victime


directe

Article 257 Préjudices indemnisables

Les seuls préjudices susceptibles d'être indemnisés sont ceux mentionnés aux
articles 258 à 266.

Article 258 Frais

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22 avril 1999)
Les frais de toute nature peuvent être, soit remboursés à la victime sur
présentation des pièces justificatives, soit pris en charge directement par l'assureur
du véhicule ayant causé l'accident.

Toutefois, leurs coûts ne sauraient excéder deux fois le tarif le plus élevé des
hôpitaux publics du pays de l’accident et en cas d’évacuation sanitaire justifiée par
expertise, une fois le tarif le plus élevé des hôpitaux publics du pays d’accueil.

A la demande de la victime, l’assureur du véhicule ayant causé l’accident ou


du véhicule dans lequel la victime était transportée est tenu de délivrer, dans la
limite des tarifs prévus ci-dessus, une lettre de garantie pour la prise en charge des
frais médicaux.

Les frais futurs raisonnables et indispensables au maintien de l'état de santé


de la victime postérieurement à la consolidation font l'objet d'une évaluation
forfaitaire après avoir recueilli l'avis d'un expert.

Article 259 Incapacité temporaire


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)
La durée de l'incapacité temporaire est fixée par expertise médicale.
En cas de pertes de revenus, l’évaluation du préjudice est basée :

- pour les personnes salariées, sur le revenu net (salaires, avantages ou primes
de nature statutaire) perçu au cours des six mois précédant l'accident ;

- pour les personnes non salariées disposant de revenus, sur les déclarations
fiscales des deux dernières années précédant l'accident ;

- pour les personnes majeures ne pouvant justifier de revenus, sur le SMIG


mensuel.

Dans les deux premiers cas, l'indemnité mensuelle à verser est plafonnée à trois
fois le SMIG annuel. Le SMIG s'entend pour le pays sur le territoire duquel s'est
produit l'accident.

Article 260 Incapacité permanente


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999

a) Préjudice physiologique

Le taux d'incapacité est fixé par expertise médicale en tenant compte de la


réduction de capacité physique.

Ce taux varie de 0 à 100% par référence au barème médical adopté par la CIMA,
figurant en annexe au présent livre.

L'indemnité prévue dans le cas où l'assureur et la victime ne sont pas parvenus à


un accord dans le délai fixé à l'article 239 est calculé suivant l'échelle de valeur de
points d'incapacité ci-dessous :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Valeur du point d'IP (en pourcentage du SMIG annuel)

Age du blessé

Taux d'IP Moins de De 15 ans De 20 ans De 25 ans De


30 ans De 40 ans De 60 ans 70 ans en
% 15 ans à 19 ans à 24 ans à 29 ans à 39
ans à 59 ans à 69 ans et plus

Moins de 5 6 6 6
6 6 6 5 5
De 6 à 10 12 12 12
12 12 12 10 10
De 11 à 15 14 14 14
14 14 12 12 10
De 16 à 20 16 16 14
14 14 12 12 12
De 21 à 30 17 17 16
16 16 14 14 12
De 31 à 40 18 18 17
17 16 14 14 13
De 41 à 50 18 18 18
17 17 16 15 13
De 51 à 70 19 19 19
18 18 17 16 14
De 71 à 90 25 20 20
19 19 18 17 15
De 91 à 100 29 24 24
22 22 20 19 18

b) Préjudice économique

Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité
permanente d'au moins 50%.

L'indemnité est calculée :

-pour les salariés, en fonction de la perte réelle et justifiée ;

-pour les actifs non salariés, en fonction de la perte de revenus établie et justifiée.

Dans tous les cas, l'indemnité est plafonnée à sept fois le montant du SMIG
annuel du pays où s'est produit l'accident.

c) Préjudice moral

Ce préjudice n'est indemnisé que s'il est lié à l'attribution d'un taux d'incapacité
permanente d'au moins 80 %.

L'indemnité est fixée à une fois le montant du SMIG annuel du pays où s'est
produit l'accident.

Article 261 Assistance d'une tierce personne

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La victime n'a droit à une indemnité pour assistance d'une tierce personne qu'à
la condition que le taux d'incapacité permanente soit au moins égal à 80% selon le
barème indiqué à l'article 260.

L'assistance doit faire l'objet d'une prescription médicale expresse confirmée par
expertise.

L'indemnité allouée à ce titre est plafonnée à 25% de l'indemnité fixée pour


l'incapacité permanente.

Article 262 Souffrance physique et préjudice esthétique

La souffrance physique (ou pretium doloris) et le préjudice esthétique sont


indemnisés séparément.

Ils sont qualifiés par expertise médicale et indemnisés selon le barème ci-
dessous exprimé en pourcentages du SMIG annuel :

1) très léger ; 5
2) léger ; 10
3) modéré ; 20
4) moyen ; 40
5) assez important ; 60
6) important ; 100
7) très important ; 150
8) exceptionnel ; 300

Article 263 Préjudice de carrière

Le préjudice de carrière s'entend :

-soit de la perte de chance certaine d'une carrière à laquelle peut


raisonnablement espérer un élève ou un étudiant de l'enseignement primaire,
supérieur ou leur équivalent ;

-soit de la perte de carrière subie par une personne déjà engagée dans la vie
active.

Dans le premier cas, l'indemnité à allouer ne saurait dépasser douze mois de


bourse officielle de la catégorie correspondante.

Dans le second cas, l'indemnité est limitée à six mois de revenus calculés et
plafonnés dans les conditions de l'article 259 ci-dessus.

Les indemnités ci-dessus ne peuvent être cumulées. En cas de désaccord entre


l'assureur et la victime sur la réalité du préjudice, ces indemnités sont fixées dans les
limites ci-dessus par le juge compétent. Le désaccord ne saurait faire obstacle au
règlement des autres indemnités.

Section VIII - Modalités d'indemnisation des préjudices subis par les ayants droit
de la victime décédée (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril
1995)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 264 Frais funéraires

Les frais funéraires sont remboursés sur présentation des pièces justificatives et
dans la limite du SMIG annuel.

Article 265 Préjudice économique des ayants droit du décédé- (Modifié


par Décsion du Conseil des Ministre du 22/04/1999)

Chaque enfant à charge, conjoint (e) et ascendant en ligne directe de la victime


recevra un capital égal au produit d’un pourcentage des revenus annuels, dûment
prouvés, du décédé par la valeur du prix de un franc de rente correspondant à son
âge, selon la table de conversion figurant en fin du présent Livre
A défaut de revenus justifiés, le calcul du préjudice économique subi par les
personnes précitées est effectuée, dans les mêmes conditions, sur la base d'un
revenu fictif correspondant à un SMIG annuel.
La capitalisation est limitée à vingt et un an pour les enfants sauf s'ils justifient de
la poursuite d'études supérieures, auquel cas la limite est reportée à vingt cinq ans.

Les pourcentages de répartition des revenus du décédé entre les membres de sa


famille (ascendants, conjoint (s) et enfant(s)) sont indiqués dans les tableaux ci-
après :

Clé de répartition jusqu'à quatre enfants à charge

En pourcentage du Ascendants Conjoint (s) Enfant (s)


Enfants

revenu avec avec répartition avec


répartition orphelins doubles

répartition uniforme
uniforme avec répartition

uniforme entre entre les


entre uniforme entre

les ascendants conjoints les


enfants les orphelins

% du revenu à capitaliser selon l'âge


du bénéficiaire 5 40
30 50

Clé de répartition au-delà de quatre enfants à charge

En pourcentage du revenu Ascendants Conjoint (s) Enfant (s) Enfants orphelins


avec répartition avec répartition avec répartition doubles avec uniforme entre
uniforme entre uniforme entre répartition uniforme les ascendants les conjoints les
enfants entre les orphelins

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
% du revenu à capitaliser selon l'âge
du bénéficiaire 5 35
40 50

Les quotités ci-dessus sont réparties entre les enfants à charge, les ascendants
en ligne directe (père et mère) et les conjoints, d'une manière égale à l'intérieur de
chacun des groupes de bénéficiaires.

Dans le cas où une famille comprend à la fois des orphelins simples et des
orphelins doubles, le tableau à retenir est celui des orphelins doubles.

L'indemnité globale revenant aux ayants-droits au titre du préjudice économique


est plafonnée à soixante cinq fois le montant du SMIG annuel de l'Etat membre sur le
territoire duquel l'accident est survenu.

Article 266 Préjudice moral des ayants droit du décédé


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1995)

Seul le préjudice moral du (des) conjoint (s), des enfants mineurs, des enfants
majeurs, des ascendants et des frères et soeurs de la victime décédée est
indemnisé.

Les indemnités sont déterminées selon le tableau ci-dessous, par bénéficiaire :


En pourcentage
du SMIG annuel

Conjoint (s) 150


Enfants mineurs 75
Enfants majeurs 50
Ascendants (premier degré) 50
Frères et soeurs 25

En cas de pluralité d'épouses survivantes, le montant total des indemnités qui leur
sont allouées au titre de leur préjudice moral ne peut excéder 300% du SMIG annuel.

Toutefois, les indemnités de l'ensemble des bénéficiaires donnent lieu à


réduction proportionnelle lorsque leur cumul dépasse de 15 fois le SMIG annuel.
Section IX - Indemnisation pour compte d'autrui

I - Le mandat

Article 267 Accident de plusieurs véhicules


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

En cas d'accident ne mettant en cause qu'un seul véhicule, la procédure d'offre


incombe à l'assureur de responsabilité civile de ce véhicule quelle que soit la qualité
de la victime : personne transportée ou tiers circulant (piéton, cycliste, cavalier ...).

Lorsque plusieurs véhicules participent à la survenance d'un accident à


conséquences corporelles, l'offre d'indemnisation aux victimes intervient selon les
modalités ci-après.

Article 268 Choix du meneur de la procédure d'offre


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
En cas d'accident provoquée par plusieurs véhicules la procédure d'offre
incombe :

-vis à vis des personnes transportées, à l'assureur de responsabilité du véhicule


dans lequel les victimes ont pris place ;

-à l'égard des tiers circulants, par l'assureur du véhicule qui a heurté la victime. Si
ce véhicule n'est pas identifié, l'offre est présentée par l'assureur du véhicule dont le
numéro de la plaque d'immatriculation est le plus faible.

-à tout moment l'assureur, qui estime que la responsabilité de son assuré est
prépondérante, peut revendiquer la gestion du dossier.

Article 269 Responsable de la procédure d'offre


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20/04/1995 )

Dans les rapports entre conducteurs, régis par l'article 268 du présent Code, et
pour les dommages corporels et matériels, la procédure d'offre incombe s'il y a lieu :

-en cas d'accident entre deux véhicules, à l'assureur désigné par le barème de
responsabilité ci-annexé ;

-en cas d'accident mettant en cause plus de deux véhicules, par l'assureur du
véhicule dont le numéro de la plaque d'immatriculation est le plus faible.

Article 270 Responsabilité du payeur pour compte

L'assureur qui intervient pour le compte d'autrui reçoit mandat d'agir comme s'il
s'agissait de ses propres intérêts.

Les intérêts de retard éventuellement supportés restent à sa charge.

Article 271 Subrogation du payeur pour compte

L'assureur qui a versé les sommes dues à la victime ainsi qu'aux tiers-payeurs
est subrogé dans les droits des personnes indemnisées à concurrence des
paiements effectués.

Article 272 Compétence du médecin-examinateur

Le médecin ou l'expert technique désigné par l'assureur mandaté doit justifier :

-soit de sa qualité d'expert judiciaire inscrit sur la liste établie à cet effet ;

-soit de la possession de diplômes appropriés ;

-soit de cinq années d'activité ininterrompue dans le domaine concerné.

Chaque Etat tient le répertoire des experts habilités à exercer.

II - Le recours après paiement pour compte

Article 273 Incontestabilité du règlement pour compte

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les paiements effectués en conformité avec les dispositions du présent Code ne
peuvent donner lieu à contestation.

Article 274 Contribution des assureurs


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

La contribution des assureurs après indemnisation des lésés par l'assureur


mandaté s'établit, vis à vis de chacune des victimes, en fonction de la part de
responsabilité incombant à chaque conducteur.

Les responsabilités sont déterminées selon le barème en fin du présent Livre.

Ce barème s’applique également pour l’indemnisation directe des victimes


lorsque le sinistre n’a occasionné que des dommages matériels.

En cas d'impossibilité de se prononcer sur l'étendue des responsabilités


encourues, le montant du dommage indemnisé est partagé entre les assureurs de
responsabilité par parts égales.

La part non acquittée par un co-auteur inconnu ou non assuré est supportée
par le Fonds de Garantie Automobile du pays sur le territoire duquel s’est produit le
sinistre. A défaut de l’existence d’un Fonds de garantie automobile, cette quotité est
supportée par les autres assureurs par parts égales.

Article 275 Contribution en cas de responsabilité non déterminée

Lorsque les responsabilités ne peuvent être établies, chaque conducteur


conserve à sa charge la moitié des dommages matériels et corporels qu'il a subis, ou
que ses ayants-droit ont subis du fait de son décès.

L'autre moitié indemnisée en vertu du mandat est supportée par parts égales par
les assureurs de responsabilité civile de chacun des autres co-auteurs ayant
participé à la collision.

III - La conciliation et l'arbitrage

Article 276 Commission nationale d'arbitrage


Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Les conflits nés de l'exercice des recours sont obligatoirement soumis à un arbitrage
auprès de la Commission Nationale d'Arbitrage composée de trois assureurs
étrangers aux sociétés représentées dans le litige.

Les membres composant la Commission d'arbitrage rendent leur sentence en


qualité d'amiables compositeurs dans le mois de leur saisine. Leur mandat, d'une
durée annuelle, leur est dévolu par l'association nationale des assureurs automobile.

Pour les marchés dont le nombre de sociétés est réduit, les assureurs désignent
d'accord parties un tiers arbitre.

Article 277 Intérêts de retard

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les sommes réclamées et dues, non remboursées, portent intérêt au taux de
l'escompte à compter du mois écoulé suivant la date de la demande.

TITRE II - L'assurance des facultés à l'importation

Article 278 Assurance des facultés à l'importation

L'assurance des facultés à l'importation revêt un caractère obligatoire dans la mesure


où les législations nationales le prévoient. Elle est alors régie par les dispositions
spécifiques de ces législations.

TITRE III - Dispositions transitoires

Article 279 Dispositions transitoires

Les dispositions des articles 200 à 278 entrent en vigueur sans délai.

Elles s'appliquent à tous les accidents n'ayant pas donné lieu à une décision
judiciaire passée en force de chose jugée ou à une transaction passée entre les
parties.

Toutefois, elles n'ont pas d'effet rétroactif en ce qui concerne l'application des
articles 200 dernier alinéa et 206 à 211 du présent code.

LIVRE III
LES ENTREPRISES

TITRE I - DISPOSITIONS GENERALES ET CONTROLE

Section I - Dispositions générales

Article 300 Objet et étendue du contrôle


Le contrôle s'exerce dans l'intérêt des assurés, souscripteurs et bénéficiaires de
contrats d'assurance et de capitalisation.

Sont soumises à ce contrôle :

1° les entreprises qui contractent des engagements dont l'exécution dépend de la


durée de la vie humaine ou qui font appel à l'épargne en vue de la capitalisation et
contractent, en échange de versements uniques ou périodiques, directs ou indirects,
des engagements déterminés ;

2° les entreprises d'assurance de toute nature y compris les entreprises exerçant une
activité d'assistance et autres que celles visées au 1°.

Les entreprises ayant exclusivement pour objet la réassurance ne sont pas soumises
au contrôle.

Article 301 Formes des sociétés d'assurance


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toute entreprise d’assurance d'un Etat membre mentionnée à l'article 300 doit être
constituée sous forme de société anonyme ou de société d'assurance mutuelle.

Toutefois une société d’assurance ne peut se constituer sous la forme d’une société
anonyme unipersonnelle.

Une entreprise étrangère ne peut pratiquer sur le territoire d'un Etat membre l'une
des opérations mentionnées à l'article 300 ou des opérations de réassurance que si
elle satisfait aux dispositions de la législation nationale dudit Etat.

Article 302 Clauses types

La Commission de contrôle des assurances peut imposer l'usage de clauses types


de contrats et fixer les montants maximaux et minimaux des tarifications.

Article 303 Documents destinés au public – Mentions

Les titres de toute nature, les prospectus, les affiches, les circulaires, les plaques, les
imprimés et tous les autres documents destinés à être distribués au public ou publiés
par une entreprise mentionnée à l'article 300 doivent porter, à la suite du nom ou de
la raison sociale, la mention ci-après en caractères uniformes : "Entreprise régie par
le Code des assurances ". Ils ne doivent contenir aucune allusion au contrôle, ni
aucune assertion susceptible d'induire le public en erreur sur la véritable nature de
l'entreprise ou l'importance réelle de ses engagements.

Article 304 Documents commerciaux – Tarifs

Les entreprises mentionnées à l'article 300 doivent, avant usage, communiquer dans
l'une des langues officielles au Ministre en charge du secteur des assurances dans
l'Etat membre, qui peut prescrire toutes rectifications ou modifications nécessitées
par la réglementation en vigueur, cinq exemplaires des conditions générales de leurs
polices, propositions, bulletins de souscription, prospectus et imprimés destinés à
être distribués au public ou publiés ou remis aux porteurs de contrats ou adhérents.

Les entreprises d'assurance doivent, avant d'appliquer leurs tarifs, obtenir le visa du
Ministre en charge du secteur des assurances dans l'Etat membre qui statue dans
les trois mois à dater du dépôt de trois spécimens de tarifs. Les demandes de visa
des tarifs applicables aux contrats d'assurance sur la vie comportant les clauses
spéciales relatives aux risques de décès accidentel et d'invalidité doivent être
accompagnées des justifications techniques relatives auxdites clauses.

Dans un délai de trois mois à compter de la communication d'un tarif ou de tout autre
document d'assurance, le Ministre en charge du secteur des assurances dans l'Etat
membre peut en prescrire la modification. A l'expiration de ce délai, le document peut
être diffusé auprès du public.

S'il apparaît qu'un document mis en circulation est contraire aux dispositions
législatives et réglementaires, le Ministre en charge du secteur des assurances dans
l'Etat membre peut en décider le retrait ou en exiger la modification après avis
conforme de la Commission de contrôle des assurances.

Les visas accordés par le Ministre en charge du secteur des assurances dans l'Etat
membre par application des dispositions du présent article n'impliquent qu'une
absence d'opposition de la part du Ministre, aux dates auxquelles ils sont donnés ; ils
peuvent toujours être révoqués par le Ministre.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 305 Statuts – modifications

Les entreprises mentionnées à l'article 300 du présent Code doivent, avant de


soumettre à l'assemblée générale des modifications à leurs statuts, obtenir l'accord
du Ministre en charge du secteur des assurances dans l'Etat membre qui statue dans
les trois mois du dépôt de trois spécimens des projets de modification des résolutions
portant statuts. A l'expiration de ce délai, en l'absence d'observation du Ministre, les
modifications sont considérées comme approuvées. Ce délai est réduit à quarante
cinq jours pour les augmentations de capital social.

Article 306 Changement de dirigeant

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Toute entreprise agréée en application de l'article 326 est tenue de soumettre à


l’approbation du Ministre en charge du secteur des assurances dans l’Etat membre
après avis conforme de la Commission, préalablement à sa réalisation, tout
changement de titulaire concernant les fonctions de Président ou de Directeur
Général.

Ces Autorités disposent d’un délai de trois mois pour se prononcer. L’absence de
réaction à l’expiration de ce délai vaut acceptation.

Article 307 Contribution des entreprises d'assurance

Les frais de toute nature résultant de l'application des dispositions du présent Code
relatives au contrôle en matière d'assurance, sont couverts au moyen de
contributions dont le montant et les modes de versement sont définis par les articles
55 et 56 du Traité, les statuts du Secrétariat général de la Conférence et ceux de
l'IIA.

Les primes ou cotisations formant l'assiette de contribution se calculent en ajoutant


au montant des primes ou cotisations émises, y compris les accessoires de primes et
coûts de polices, nettes d'impôts, nettes d'annulations de l'exercice et de tous les
exercices antérieurs, la variation des primes ou cotisations acquises à l'exercice et
non émises ; ce montant s'entend hors acceptations. Les cessions ou rétrocessions
ne sont pas déduites.

Article 308 Assurance directe à l'étranger


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

Il est interdit, sauf dérogation expresse du Ministre en charge des assurances, de


souscrire une assurance directe d'un risque concernant une personne, un bien ou
une responsabilité situé sur le territoire d'un Etat membre auprès d'une entreprise
étrangère qui ne se serait pas conformée aux prescriptions de l'article 326.

Toute cession en réassurance à l’étranger portant sur plus de 75 % d’un risque


concernant une personne, un bien ou une responsabilité situé sur le territoire d’un
Etat membre à l’exception des branches mentionnées aux paragraphes 4, 5, 6, 11 et
12 de l’article 328, est soumise à l’autorisation du Ministre en charge des
assurances.

Section II - Commission régionale de contrôle des assurances

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 309 Commission régionale de contrôle des assurances

La Commission régionale de contrôle, ci-après dénommée la Commission, est


l'organe régulateur de la Conférence. Elle est chargée du contrôle des sociétés, elle
assure la surveillance générale et concourt à l'organisation des marchés nationaux
d'assurances.

Article 310 Rôle et compétences

La Commission organise le contrôle sur pièce et sur place des sociétés d'assurance
et de réassurance opérant sur le territoire des Etats membres. Elle dispose du corps
de contrôle constitué au sein du Secrétariat général de la Conférence. Les
constatations utiles à l'exercice du contrôle effectuées par les directions nationales
des assurances dans le cadre de leurs missions propres lui sont communiquées.

La Commission peut demander aux entreprises la communication des rapports de


commissaires aux comptes et d'une manière générale de tous documents
comptables dont elle peut, en tant de que de besoin, demander la certification.

Les entreprises doivent mettre à sa disposition tous les documents mentionnés à


l'alinéa précédent, ainsi que le personnel qualifié pour lui fournir les renseignements
qu'elle juge nécessaires.

Dans la mesure nécessaire à l'exercice de sa mission de contrôle et dans les


conditions déterminées par le présent Code, le contrôle sur place peut être étendu
aux sociétés mères et aux filiales des sociétés contrôlées et à tout intermédiaire ou
tout expert intervenant dans le secteur des assurances.

Article 311 Injonctions

Quand elle constate de la part d'une société soumise à son contrôle la non
observation de la réglementation des assurances ou un comportement mettant en
péril l'exécution des engagements contractés envers les assurés, la Commission
enjoint à la société concernée de prendre toutes les mesures de redressement
qu'elle estime nécessaires. L'absence d'exécution des mesures de redressement
dans les délais prescrits est passible des sanctions énumérées à l'article 312.

Article 312 Sanctions

a) Quand elle constate à l'encontre d'une société soumise à son contrôle une
infraction à la réglementation des assurances, la Commission prononce les sanctions
disciplinaires suivantes :

-l'avertissement ;

-le blâme ;

-la limitation ou l'interdiction de tout ou partie des opérations ;

-toutes autres limitations dans l'exercice de la profession ;

-la suspension ou la démission d'office des dirigeants responsables ;

-le retrait d'agrément.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La Commission peut en outre infliger des amendes et prononcer le transfert d'office
du portefeuille des contrats.

b) Pour l'exécution des sanctions prononcées par elle, la Commission propose au


Ministre en charge du secteur des assurances, le cas échéant, la nomination d'un
administrateur provisoire.
Lorsque les décisions de la Commission nécessitent la nomination d'un liquidateur,
elle adresse une requête en ce sens au Président du Tribunal compétent et en
informe le Ministre en charge des assurances.

Article 313 Contrôle sur place - rapport contradictoire

En cas de contrôle sur place, un rapport contradictoire est établi. Si des observations
sont formulées par le vérificateur, il en est donné connaissance à l'entreprise. La
Commission prend connaissance des observations formulées par le vérificateur et
des réponses apportées par l'entreprise. Les résultats des contrôles sur place sont
communiqués au Ministre en charge du secteur des assurances et au Conseil
d'administration de l'entreprise contrôlée et sont transmis aux commissaires aux
comptes.

Article 314 Décisions

Les injonctions et les sanctions prononcées par la Commission prennent la forme de


décisions prises à l'issue d'une procédure contradictoire au cours de laquelle les
dirigeants ont été mis en mesure de présenter leurs observations.

LIVRE III ENTREPRISES

TITRE I - DISPOSITIONS GENERALES ET CONTROLE

Article 315-1 Organisation des marchés nationaux

Dans le cadre de la mission de surveillance et d'organisation définie à l'article 309, la


Commission :

a) émet un avis qui conditionne la délivrance de l'agrément par le Ministre en charge


du secteur des assurances selon les dispositions de l'article 315-2 ;

b) dispose de tous documents et statistiques concernant les marchés nationaux


d'assurances sur le territoire couvert par le Traité ;

c) transmet au Conseil ses observations et ses propositions sur le fonctionnement du


secteur des assurances ainsi que sur les modifications de la législation unique qui lui
paraissent appropriées.

d) Elle transmet aux autorités des Etats membres ses observations concernant les
suites données à ses décisions sur le territoire de ceux-ci ainsi que ses
recommandations sur le fonctionnement des marchés nationaux des assurances.

Article 315-2 Modalités de délivrance d'un agrément

L'octroi par le Ministre en charge du secteur des assurances de l'agrément demandé


par une société d'assurances est subordonné à l'avis conforme de la Commission.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La Commission dispose d'un délai maximum de deux mois pour se prononcer.
L'absence de réponse à l'expiration de ce délai vaut acceptation.

Les agréments prononcés par les autorités nationales avant l'entrée en vigueur des
présentes dispositions demeurent valables.

Article 316 Décisions exécutoires

Les décisions de la Commission de contrôle sont notifiées aux entreprises


intéressées et au Ministre en charge du secteur des assurances dans l'Etat membre
concerné. Les décisions sont exécutoires dès leur notification.

Article 317 Recours

Les décisions de la Commission ne peuvent être frappées de recours que devant le


Conseil et dans un délai deux mois à compter de leur notification.

Le Conseil a la faculté d'annuler les décisions de la Commission.

Les recours n'ont pas de caractère suspensif.

Toutefois, quand elle prononce le transfert d'office du portefeuille des contrats ou le


retrait d'agrément, la Commission peut, sur la demande du Ministre en charge du
secteur des assurances dans l'Etat membre concerné, autoriser sous conditions
précisées par elle la poursuite de l'activité de la société pendant une durée maximale
de six mois à compter de la notification de la décision et dans l'attente de la décision
du Conseil sur un éventuel recours.

Article 318 Composition

1) Sont membres de la Commission :

a) un jurisconsulte ayant une expérience en matière d'assurances nommé par le


Conseil ;

b) une personnalité ayant exercé des responsabilités dans le secteur des


assurances, choisie pour son expérience du marché africain des assurances et
nommée par le Conseil ;

c) une personnalité ayant acquis une expérience des problèmes du contrôle des
assurances en Afrique dans le cadre de l'aide technique fournie par les Etats tiers ou
les organisations internationales, nommée par le Conseil ;

d) six représentants des directions nationales des assurances nommés par le


Conseil ;

e) le Directeur Général de la CICA-RE ;

f) une personnalité qualifiée dans le domaine financier désignée d'un commun


accord par le gouverneur de la BEAC et le gouverneur de la BCEAO (et de la
Banque Centrale des Comores) ;

Le Conseil nomme le président de la Commission parmi les personnalités désignées


aux alinéas précédents.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Pour chacun des membres visés aux a), b), c), d) et f) ci-dessus, le Conseil nomme,
selon des critères identiques, un membre suppléant. Le Directeur Général de la
CICA-RE peut se faire représenter par le Directeur Général adjoint de la CICA-RE.

2) Siègent à la Commission sans voix délibérative :

-le Président de la FANAF, à l'exception des cas où l'ordre du jour d'une réunion
appelle une délibération intéressant l'entreprise d'assurance à laquelle il appartient ;

-le Secrétaire général de la Conférence ;

-le Directeur général de l'IIA ;

-un Représentant du Ministre en charge des assurances dans l'Etat membre où


opère chaque société faisant l'objet d'une procédure disciplinaire ou sollicitant un
octroi d'agrément.

Article 319 Mandat

Le mandat des membres de la Commission ne siégeant pas es qualité est fixé à trois
ans renouvelable, à l'exception de ceux visés à l'article 23 alinéa d du traité dont le
mandat est renouvelable par rotation.

Dans l'exercice de leurs fonctions, les membres de la Commission ne sollicitent ni


n'acceptent d'instructions d'aucun gouvernement ni d'aucun organisme.

Les membres de la Commission ayant voix délibérative s'abstiennent de tout acte


incompatible avec les devoirs d'honnêteté et de délicatesse attachés à l'exercice de
leurs fonctions. A l'exception du Directeur général de la CICA-RE, ils ne peuvent,
pendant la durée de leur mandat et dans les deux ans qui suivent l'expiration de
celui-ci, recevoir de rétribution d'une entreprise d'assurance.

Les membres de la Commission, ainsi que les personnalités y siégeant sans voix
délibérative sont tenus au secret professionnel.

En dehors des renouvellements réguliers et des décès, les fonctions de membre de


la Commission prennent fin par démission volontaire ou d'office.

Tout membre de la Commission ayant manqué à ses obligations peut être déclaré
démissionnaire par le Conseil.

Le Secrétaire général de la Conférence est chargé du Secrétariat de la Commission.

Article 320 Majorité

Les délibérations de la Commission sont acquises à la majorité simple des membres


présents ou représentés. Le Président détient une voix prépondérante en cas de
partage.

La Commission ne peut siéger valablement que si neuf des membres la composant


sont présents ou représentés par leur suppléant.

Section III - Procédures de redressement et de sauvegarde

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 321 : Mesures de sauvegarde
(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Lorsque la situation financière d’une entreprise soumise à son contrôle est telle que
les intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats sont compromis ou susceptibles
de l’être, la Commission ou le Ministre en charge du secteur des assurances dans
l’Etat membre après avis conforme du Secrétaire Général de la CIMA, peut prendre
l’une des mesures d’urgence suivantes :

a) mise de l’entreprise sous surveillance permanente,

b) restriction ou interdiction de la libre disposition de tout ou partie des actifs de


l’entreprise,

c) désignation d’un administrateur provisoire à qui sont transférés les pouvoirs


nécessaires à l’administration et à la direction de l’entreprise. Cette désignation est
faite soit à la demande des dirigeants lorsqu’ils estiment ne plus être en mesure
d’exercer normalement leurs fonctions, soit à l’initiative de la Commission ou de son
mandataire lorsque la gestion de l’établissement ne peut plus être assurée dans des
conditions normales, ou lorsqu’a été prise la sanction prévue au 5° alinéa du
paragraphe a) de l’article 312.

Les mesures mentionnées aux b) et c) du présent article sont levées ou confirmées


par la Commission, après procédure contradictoire, dans un délai de quatre mois.

Pendant la période mentionnée au précédent alinéa, les dirigeants de l’entreprise


sont mis à même d’être entendus. Ils peuvent se faire assister d’un professionnel en
assurance de leur choix.

Article 321-1 : Plan de redressement


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)
Lorsqu’une entreprise soumise à son contrôle ne respecte pas les dispositions des
articles 335 et/ou 337, la Commission exige que lui soit soumis, dans un délai d’un
mois :

 un plan de redressement prévoyant toutes les mesures propres à restaurer,


dans un délai de trois mois, une couverture conforme à la réglementation, si
l’entreprise ne satisfait pas à la réglementation sur les provisions techniques ;

 un plan de financement à court terme apte à rétablir dans un délai de trois


mois, la marge de solvabilité, si celle-ci n’atteint pas le minimum fixé par la
réglementation.

La Commission Régionale de Contrôle des Assurances se réserve le droit de


proroger les délais prévus ci-dessus.

Elle peut bloquer ou restreindre la libre disposition des actifs de la société et/ou
charger un commissaire contrôleur d’exercer une surveillance permanente de

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
l’entreprise. Ce commissaire contrôleur choisi parmi ceux de la Commission ou de
la direction nationale des assurances du pays concerné doit veiller à l’exécution du
plan de redressement. Il dispose à cet effet, des droits d’investigation les plus
étendus. Il doit notamment être avisé immédiatement de toutes les décisions prises
par le conseil d’administration ou par la direction de l’entreprise.

Si l’entreprise ne soumet pas dans les délais le plan exigé ou si celui qu’elle a
soumis ne recueille pas l’approbation de la Commission ou si le programme
approuvé n’est pas exécuté dans les conditions et délais prévus, la Commission
prononce les sanctions prévues à l’article 312.

Article 321-2 : Conseil de surveillance

(Modifié par Décision du Conseil des Miniustres du 04/04/2000)

Lorsque, conformément aux dispositions de l’article 321 c), un administrateur


provisoire est désigné auprès d’une entreprise soumise au contrôle de la
Commission en vertu des article 300 et 309, un conseil de surveillance est mis en
place par le Ministre en charge des assurances. Il est composé du Directeur des
assurances ou de son représentant, de l’Agent judiciaire de l’Etat ou de son
représentant et d’un représentant de l’agence nationale de la Banque centrale. Il est
présidé par le Directeur des assurances ou son représentant.

Il exerce un contrôle permanent de la gestion de l’entreprise et doit notamment être


avisé préalablement à leur exécution de toutes les décisions prises par
l’administrateur provisoire.

Le conseil de surveillance approuve les états financiers arrêtés par l’administrateur


provisoire ainsi que le rapport de gestion établi par les commissaires aux comptes.

Article 321-3 : Restriction ou interdiction de la libre disposition des actifs


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

Lorsque la Commission ou le Ministre en charge des assurances, après avis du


Secrétaire Général de la CIMA, est amené à restreindre ou interdire la libre
disposition des actifs d’une entreprise, l’une ou plusieurs des mesures suivantes
peuvent être prises :

 prescription par lettre recommandée à toute société ou collectivité émettrice ou


dépositaire de refuser l’exécution de toute opération portant sur des comptes ou
des titres appartenant à l’entrprise intéressée, ainsi que le paiement des intérêts
et dividendes afférents auxdits titres ;

 subordination de l’exécution de ces opérations au visa préalable d’un


commissaire-contrôleur ou de toute personne qui aura été accréditée à cet effet ;

 inscription sur les immeubles de l’entreprise, de l’hypothèque mentionnée par


l’article 332-1 ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
 prescription aux conservateurs des hypothèques, par lettre recommandée, de
refuser la transcription de tous actes, l’inscription de toute hypothèque portant sur
les immeubles appartenant à l’entreprise ainsi que la radiation d’hypothèque
consentie par un tiers au profit de l’entreprise ;

 dépôt auprès d’une banque des grosses de prêts hypothécaires consentis par
ladite entreprise ;

 transfert auprès d’une banque, de tous les fonds, titres et valeurs détenus ou
possédés par l’entreprise, dans des conditions à déterminer, pour y être déposés
dans un compte bloqué. Ce compte ne pourra être débité sur ordre de son
titulaire que sur autorisation expresse de la Commission ou du Ministre, et
seulement pour un montant déterminé ;

Les dirigeants de l’entreprise qui n’effectuent pas le transfert mentionné à l’alinéa


précédant sont passibles des sanctions prévues à l’article 312.

Article 322 Entreprises d'assurance sur la vie ou de capitalisation

Si les circonstances l'exigent, la Commission de contrôle des assurances peut


ordonner à une entreprise de suspendre le paiement des valeurs de rachat ou le
versement d'avances sur contrats.

Section IV - Transfert de portefeuille

Article 323 Procédure

Les entreprises pratiquant les opérations mentionnées à l'article 300 peuvent, avec
l'approbation de la Commission de contrôle des assurances, transférer en totalité ou
en partie leur portefeuille de contrats, avec ses droits et obligations, à une ou
plusieurs entreprises agréées.

La demande de transfert est portée à la connaissance des créanciers par un avis


publié au Journal Officiel et/ou dans un journal d'annonces légales, qui leur impartit
un délai de trois mois au moins pour présenter leurs observations au Ministre en
charge du secteur des assurances dans l'Etat membre. Le Ministre informe la
Commission de contrôle des assurances.

Les assurés disposent d'un délai d'un mois à compter de la publication de cet avis au
Journal Officiel et/ou dans un Journal d'annonces légales pour résilier leur contrat.
Sous cette réserve, la Commission de contrôle des assurances approuve le transfert
s'il lui apparaît que le transfert est conforme aux intérêts des créanciers et des
assurés. Cette approbation rend le transfert opposable aux assurés souscripteurs et
bénéficiaires de contrat et aux créanciers.

Article 324 Transfert d'office

Lorsque la Commission de contrôle des assurances décide, en application de l'article


312, d'imposer à une entreprise le transfert d'office de son portefeuille de contrats
d'assurance, cette décision est portée à la connaissance de l'ensemble des
entreprises d'assurance de l'Etat membre par un avis publié au Journal Officiel et/ou
dans un Journal d'annonces légales. Cet avis fait courir un délai de quinze jours

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
pendant lesquels les entreprises qui accepteraient de prendre en charge le
portefeuille en cause doivent se faire connaître à la Commission.

L'entreprise désignée par la Commission de contrôle des assurances pour prendre


en charge le portefeuille de contrats d'assurances transféré est avisée de cette
désignation par lettre recommandée avec demande d'avis de réception.

La décision qui prononce le transfert en fixe les modalités et la date de prise d'effet.

Section V – Liquidation

Article 325 Procédure, ouverture

La faillite d'une société régie par le présent Code ne peut être prononcée à l'égard
d'une entreprise soumise aux dispositions du présent livre qu'à la requête de la
Commission de contrôle des assurances ; le tribunal peut également se saisir d'office
ou être saisi par le Ministère Public d'une demande d'ouverture de cette procédure
après avis conforme de la Commission de contrôle des assurances.

Le président du tribunal ne peut être saisi d'une demande d'ouverture du règlement


amiable qu'après avis conforme de la Commission de contrôle des assurances.

Article 325-1 : Effets du retrait d'agrément : liquidation


(Modifié du Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

La décision de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances prononçant le


retrait total de l'agrément emporte de plein droit, à dater de sa publication au Journal
Officiel et/ou dans un Journal d'annonces légales, si elle concerne une entreprise
d'un Etat membre, la dissolution de l'entreprise ou si elle concerne une entreprise
étrangère, la liquidation de l'actif et du passif du bilan spécial de ses opérations sur le
territoire national.

Dans les deux cas, la liquidation est effectuée par un mandataire de justice
désigné sur requête de la Commission par ordonnance rendue par le président du
tribunal compétent. Ce magistrat choisit un liquidateur parmi ceux qui sont agréés
par le tribunal et figurant sur la liste communiquée par la Commission Régionale de
Contrôle des Assurances dans sa requête.

Il commet par la même ordonnance un juge chargé de contrôler les opérations de


liquidation ; ce juge est assisté, dans l'exercice de sa mission, par un ou plusieurs
commissaires contrôleurs désignés par la Commission Régionale de Contrôle des
Assurances.

Le juge et/ou le liquidateur sont remplacés dans les mêmes formes.

Les ordonnances relatives à la nomination ou au remplacement du juge-contrôleur et


du liquidateur ne peuvent être frappées ni d'opposition, ni d'appel, ni de recours en
cassation.

Article 325-2 : Liquidateur


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Le liquidateur agit sous son entière responsabilité. Il a les pouvoirs les plus étendus
sous réserve des dispositions du présent chapitre, pour administrer, liquider, réaliser
l'actif, tant mobilier qu'immobilier, et pour arrêter le passif, compte tenu des sinistres
non réglés. Toute action mobilière ou immobilière ne peut être suivie ou intentée que
par lui ou contre lui.

Pendant la durée de la liquidation, l’entreprise demeure soumise au contrôle de la


Commission Régionale de Contrôle des Assurances et du juge contrôleur.

Ils peuvent demander à tout moment au liquidateur tous renseignements et


justifications et faire effectuer les vérifications sur place.

Ils adressent au président du tribunal tous rapports qu'ils estiment nécessaires. Le


président du tribunal procède, en cas de besoin, sur le rapport du juge-contrôleur ou
à la demande de la Commission, au remplacement du liquidateur par ordonnance
non susceptible de recours.

Article 325-3 : Publication


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

La Commission Régionale de Contrôle des Assurances publie la décision prononçant


le retrait total d’agréments sous forme d’extraits ou d’avis dans un journal habilité à
recevoir les annonces légales, dès sa notification aux dirigeants de l’entreprise
d’assurance.

Dans les dix jours de la nomination du liquidateur et à la diligence de celui-ci,


l’ordonnance du président du tribunal est également publiée sous forme d’extraits
ou d’avis dans un journal habilité à recevoir les annonces légales.
Article 325-4 Admission des créanciers

Le liquidateur admet d'office au passif les créances certaines. Avec l'approbation


du juge-contrôleur, il inscrit sous réserve, au passif, les créances contestées, si les
créanciers prétendus ont déjà saisi la juridiction compétente ou s'ils la saisissent
dans un délai de quinze jours à dater de la réception de la lettre recommandée
avec accusé de réception qui leur est adressée en vue de leur faire connaître que
leurs créances n'ont pas été admises d'office.

Article 325-5 : Liquidateur, obligations


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Le liquidateur établit sans retard une situation sommaire active et passive de


l'entreprise en liquidation et la remet aussitôt au juge-contrôleur et à la Commission.

En outre, il leur adresse trimestriellement un rapport sur l’état de la liquidation, dont il


dépose un exemplaire au greffe du tribunal.

Copie de ce rapport est adressée au président du tribunal, au Ministère Public et au


Ministre en charge des Assurances.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Ce rapport doit comprendre au moins une situation comptable trimestrielle, un
rapport détaillé des actifs réalisés, du passif apuré ainsi que les perspectives de
dénouement des opérations de la liquidation en cours.

Lorsqu'il a connaissance de faits prévus à l'article 333-4, commis par des dirigeants
de droit ou de fait, apparents ou occultes, rémunérés ou non, de l'entreprise en
liquidation, le liquidateur en informe immédiatement le Ministère Public, le juge-
contrôleur et la Commission.

Article 325-5bis : Dispositions transitoires


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Les dispositions des articles 325-2 et 325-5 s’appliquent sans délai à toutes les
entreprises d’assurance y compris celles qui sont en cours de liquidation.

Article 325-6 : Salaires privilèges

En cas de liquidation, effectuée dans les conditions prévues à l’article 325-1 les
salaires correspondants aux soixante derniers jours de travail et les congés payés
dus, plafonnés trente jours de travail, doivent être payés nonobstant l’existence de
tout autre privilège.

Article 325-7 Salaires, privilèges, subrogation

Nonobstant l'existence de toute autre créance, les créances que garantit le privilège
établi à l'article 325-6 doivent être payées par le liquidateur, sur simple ordonnance
du juge-contrôleur, dans les dix jours de la décision de la Commission de contrôle
des assurances prononçant le retrait total d'agrément, si le liquidateur a en main les
fonds nécessaires.

Toutefois, avant tout établissement du montant de ces créances, le liquidateur doit,


avec l'autorisation du juge-contrôleur et dans la mesure des fonds disponibles, verser
immédiatement aux salariés, à titre provisionnel, une somme égale à un mois de
salaire impayé sur la base du dernier bulletin de salaire.

A défaut de disponibilité, les sommes dues en vertu des deux alinéas précédents
doivent être acquittées sur les premières rentrées de fonds.

Au cas où lesdites sommes seraient payées au moyen d'une avance, le prêteur sera,
de ce fait, subrogé dans les droits des intéressés et devra être remboursé dès la
rentrée des fonds nécessaires sans qu'aucun autre créancier puisse y faire
opposition.

Article 325-8 Répartitions

Le liquidateur procède aux répartitions avec l'autorisation du juge-contrôleur. Il tient


compte des privilèges des créanciers ; entre créanciers égaux en droits et entre
créanciers chirographaires, les répartitions sont effectuées au marc le franc.

A dater de la nomination du liquidateur, les poursuites individuelles des créanciers


sont suspendues.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
A défaut par les créanciers d'avoir valablement saisi la juridiction compétente dans le
délai prescrit, les créances contestées ou inconnues ne seront pas comprises dans
les répartitions à faire. Si les créances sont ultérieurement reconnues, les créanciers
ne pourront rien réclamer sur les répartitions déjà autorisées par le juge-contrôleur,
mais ils auront le droit de prélever sur l'actif non encore réparti les dividendes
afférents à leurs créances dans les répartitions ultérieures.

Les sommes pouvant revenir dans les répartitions aux créanciers contestés qui ont
régulièrement saisi la juridiction compétente dans le délai prescrit seront tenues en
réserve jusqu'à ce qu'il ait été statué définitivement sur leurs créances ; les
créanciers auront le droit de prélever sur les sommes mises en réserve les
dividendes afférents à leurs créances dans les premières répartitions, sans préjudice
de leurs droits dans les répartitions ultérieures.

Article 325-9 Transactions, aliénations

Le liquidateur peut, avec l'autorisation du juge-contrôleur, transiger sur l'existence ou


le montant des créances contestées sur les dettes de l'entreprise.

Le liquidateur ne peut aliéner les immeubles appartenant à l'entreprise et les valeurs


mobilières non cotées en Bourse que par voie d'enchères publiques, à moins
d'autorisation spéciale du juge-contrôleur. Celui-ci a la faculté d'ordonner des
expertises aux frais de la liquidation.

Nonobstant toute disposition contraire, les valeurs et immeubles des entreprises


étrangères, mentionnés aux articles 332 et 332-1 peuvent être réalisés par le
liquidateur et les fonds utilisés par lui à l'exécution des contrats.

Article 325-10 Liquidation, clôture

Le tribunal prononce la clôture de la liquidation sur le rapport du juge-contrôleur


lorsque tous les créanciers privilégiés tenant leurs droits de l'exécution de contrats
d'assurance, de capitalisation ou d'épargne ont été désintéressés ou lorsque le cours
des opérations est arrêté pour insuffisance d'actif.

Article 325-11 Retrait d'agrément, cessation des contrats - Assurances de


dommages

En cas de retrait de l'agrément prononcé à l'encontre d'une entreprise mentionnée au


2° de l'article 300, tous les contrats souscrits par elle cessent de plein droit d'avoir
effet le quarantième jour à midi, à compter de la publication au Journal Officiel et/ou
dans un Journal d'annonces légales de la décision de la Commission de contrôle des
assurances prononçant le retrait. Les primes ou cotisations échues avant la date de
cette décision, et non payées à cette date, sont dues en totalité à l'entreprise, mais
elles ne sont définitivement acquises à celle-ci que proportionnellement à la période
garantie jusqu'au jour de la résiliation. Les primes ou cotisations venant à échéance
entre la date de la décision et la date de résiliation de plein droit des contrats ne sont
dues que proportionnellement à la période garantie.

Article 325-12 Retrait d'agrément, cessation des contrats - Assurances vie

Après la publication au Journal Officiel et/ou dans un Journal d'annonces légales de


la décision de la Commission de contrôle des assurances prononçant le retrait de
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
l'agrément accordé à une entreprise mentionnée au 1° de l'article 300, les contrats
souscrits par l'entreprise demeurent régis par leurs conditions générales et
particulières tant que la décision de la Commission de contrôle des assurances
prévue à l'alinéa suivant n'a pas été publiée au Journal Officiel et/ou dans un Journal
d'annonces légales, mais le liquidateur peut, avec l'approbation du juge-contrôleur,
surseoir au paiement des sinistres, des échéances et des valeurs de rachat. Les
primes encaissées par le liquidateur sont versées sur un compte spécial qui fait
l'objet d'une liquidation distincte.

La Commission de contrôle des assurances, à la demande du liquidateur et sur le


rapport du juge-contrôleur, fixe la date à laquelle les contrats cessent d'avoir effet,
autorise leur transfert en tout ou partie à une ou plusieurs entreprises, proroge leur
échéance, décide la réduction des sommes payables en cas de vie ou de décès ainsi
que des bénéfices attribués et des valeurs de rachat, de manière à ramener la valeur
des engagements de l'entreprise au montant que la situation de la liquidation permet
de couvrir.

Les dispositions des articles 325-3, 325-4 et 325-8 ne sont pas applicables tant que
la Commission de contrôle des assurances n'a pas fixé la date à laquelle les contrats
cessent d'avoir effet, et le délai de dix jours, prévu au premier alinéa de l'article 325-
3, ne court qu'à compter de la publication de cette décision au Journal Officiel et/ou
dans un Journal d'annonces légales.

Article 325-13 Nullité des opérations postérieures au retrait d'agrément

A la requête de la Commission de contrôle des assurances, le tribunal peut


prononcer la nullité d'une ou plusieurs opérations réalisées par les dirigeants d'une
entreprise pourvue d'un liquidateur à la suite du retrait de l'agrément ; à charge, pour
la Commission de contrôle des assurances, d'apporter la preuve que les personnes
qui ont contracté avec l'entreprise savaient que l'actif était insuffisant pour garantir
les créances privilégiées des assurés et que l'opération incriminée devait avoir pour
effet de diminuer cette garantie.

Article 325-14 Courtiers, mandataires

Lorsqu'une entreprise pratiquant les opérations d'assurance terrestre de véhicules à


moteur fait l'objet d'un retrait de l'agrément, les personnes physiques ou morales
exerçant le courtage d'assurance par l'intermédiaire desquelles des contrats
comportant la garantie de risques mentionnés à l'article 200 du Livre II du présent
Code ont été souscrits auprès de cette entreprise doivent reverser à la liquidation le
quart du montant des commissions encaissées, à quelque titre que ce soit, à
l'occasion de ces contrats, depuis le 1er janvier de l'année précédant celle au cours
de laquelle l'agrément est retiré.

La même disposition s'applique aux mandataires non salariés de la même entreprise,


qui n'étaient pas tenus de réserver à celle-ci l'exclusivité de leurs apports de contrats.

TITRE II - Régime administratif

Chapitre 1er - Les agréments

Section I - Délivrance des Agréments

Article 326 Agrément


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les entreprises soumises au contrôle par l'article 300 ne peuvent commencer leurs
opérations qu'après avoir obtenu un agrément. Toutefois, en ce qui concerne les
opérations d'acceptation en réassurance, cet agrément n'est pas exigé.

L'agrément est accordé sur demande de l'entreprise, pour les opérations d'une ou
plusieurs branches d'assurance. L'entreprise ne peut pratiquer que les opérations
pour lesquelles elle est agréée.

Toute entreprise réalisant des opérations définies au 1° de l'article 300 ne peut


pratiquer en même temps les opérations définies au 2° du même article.

Les sociétés qui à la date d'application du présent Code pratiquent à la fois les
opérations définies aux 1° et 2° de l'article 300 ont un délai de trois ans pour se
mettre en conformité avec les prescriptions des deux alinéas ci-dessus.

Article 327 Contrats souscrits en infraction à l'article 326

Sont nuls les contrats souscrits en infraction à l'article précédent. Toutefois, cette
nullité n'est pas opposable, lorsqu'ils sont de bonne foi, aux assurés, aux
souscripteurs et aux bénéficiaires.

LIVRE III
LES ENTREPRISES

TITRE II - Régime administratif

Chapitre 1er - Les agréments

Section I - Délivrance des Agréments

Article 328 Branches


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20/04/1995)

L'agrément prévu à l'article 326 est accordé branche par branche. A cet effet, les
opérations d'assurance sont classées en branches de la manière suivante :

Branches IARD

1 Accidents (y compris les accidents de travail et les maladies professionnelles) :


a) prestations forfaitaires ;
b) prestations indemnitaires ;
c) combinaisons ;
d) personnes transportées.

2 Maladie :
a) prestations forfaitaires ;
b) prestations indemnitaires ;
c) combinaisons.

3 Corps de véhicules terrestres (autres que ferroviaires) :


Tout dommage subi par :
a) véhicules terrestres à moteur ;
b) véhicules terrestres non automoteurs.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
4 Corps de véhicules ferroviaires :
Tout dommage subi par les véhicules ferroviaires.

5 Corps de véhicules aériens :


Tout dommage subi par les véhicules aériens.

6 Corps de véhicules maritimes, lacustres et fluviaux :


Tout dommage subi par :
a) véhicules fluviaux ;
b) véhicules lacustres ;
c) véhicules maritimes.

7 Marchandises transportées (y compris les marchandises, bagages et tous autres


biens) :
Tout dommage subi par les marchandises transportées ou bagages,
quel que soit le moyen de transport.

8 Incendie et éléments naturels :


Tout dommage subi par les biens (autres que les biens compris dans
les branches 3, 4, 5, 6 et 7) lorsqu'il est causé par :
a) incendie ;
b) explosion ;
c) tempête ;
d) éléments naturels autres que la tempête ;
e) énergie nucléaire ;
f) affaissement de terrain.

9 Autres dommages aux biens :


Tout dommage subi par les biens (autres que les biens compris dans les
branches 3, 4, 5, 6 et 7) et lorsque ce dommage est causé par la grêle ou la
gelée, ainsi que par tout événement, tel le vol, autre que ceux compris dans la
branche 8.

10 Responsabilité civile véhicules terrestres automoteurs :


Toute responsabilité résultant de l'emploi de véhicules terrestres automoteurs (y
compris la responsabilité du transporteur).

11 Responsabilité civile véhicules aériens :


Toute responsabilité résultant de l'emploi de véhicules aériens (y compris la
responsabilité du transporteur).

12 Responsabilité civile véhicules maritimes, lacustres et fluviaux :


Toute responsabilité résultant de l'emploi de véhicules fluviaux, lacustres et
maritimes (y compris la responsabilité du transporteur).

13 Responsabilité civile générale :


Toute responsabilité autre que celles mentionnées sous les 10, 11 et 12.

14 Crédit :
a) insolvabilité générale ;
b) crédit à l'exportation ;
c) vente à tempérament ;
d) crédit hypothécaire ;
e) crédit agricole.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
15 Caution :
a) caution directe ;
b) caution indirecte.

16 Pertes pécuniaires diverses :


a) risques d'emploi ;
b) insuffisance de recettes (générale) ;
c) mauvais temps ;
d) pertes de bénéfices ;
e) persistance de frais généraux ;
f) dépenses commerciales imprévues ;
g) perte de la valeur vénale ;
h) pertes de loyers ou de revenus ;
i) pertes commerciales indirectes autres que celles mentionnées précédemment ;

j) pertes pécuniaires non commerciales ;


k) autres pertes pécuniaires.

17 Protection juridique

18 Assistance :
Assistance aux personnes en difficulté, notamment au cours de déplacements.

19 (Réservé).

Branches vie

20 Vie-décès :
Toute opération comportant des engagements dont l'exécution dépend de la
durée de la vie humaine.

21 Assurances liées à des fonds d'investissement :


Toutes opérations comportant des engagements dont l'exécution dépend de la
durée de la vie humaine et liées à un fonds d'investissement.
Les branches mentionnées aux 20 et 21 comportent la pratique d'assurances
complémentaires au risque principal, notamment celles ayant pour objet des
garanties en cas de décès accidentel ou d'invalidité.

22 Opérations tontinières :
Toutes opérations comportant la constitution d'associations réunissant des
adhérents en vue de capitaliser en commun leurs cotisations et de répartir l'avoir
ainsi constitué, soit entre les survivants, soit entre les ayants droit des décédés.

23 Capitalisation :
Toute opération d'appel à l'épargne en vue de la capitalisation et comportant, en
échange de versements uniques ou périodiques, directs ou indirects, des
engagements déterminés quant à leur durée et à leur montant.

Article 328-1 Risques accessoires

Toute entreprise obtenant l'agrément pour un risque principal appartenant à une


branche mentionnée aux 1 à 18 de l'article 328 peut également garantir des risques
compris dans une autre branche sans que l'agrément soit exigé pour ces risques,
lorsque ceux-ci sont liés au risque principal, concernent l'objet couvert contre le
risque principal et sont garantis par le contrat qui couvre le risque principal.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toutefois, les risques compris dans les branches mentionnées aux 14, et 15 de
l'article 328 ne peuvent être considérés comme accessoires à d'autres branches.

Article 328-2 Risques complémentaires

Les entreprises agréées pour pratiquer les branches mentionnées aux 20 et 21 de


l'article 328 peuvent réaliser directement, à titre d'assurance accessoire faisant partie
d'un contrat d'assurance sur la vie et moyennant paiement d'une prime ou cotisation
distincte, des assurances complémentaires contre les risques d'atteintes corporelles
incluant l'incapacité professionnelle de travail, de décès accidentel ou d'invalidité à la
suite d'accident ou de maladie. Dans ce cas, le contrat doit préciser que ces
garanties complémentaires prennent fin au plus tard en même temps que la garantie
principale.

Les demandes de visa des tarifs d'assurance sur la vie comportant les assurances
complémentaires contre les risques mentionnés au premier alinéa, que les
entreprises sont tenues de présenter conformément à l'article 304 doivent être
accompagnées des justifications techniques relatives à ces garanties accessoires.

Section II - Conditions des agréments

Article 328-3 Critères de l'octroi ou du refus de l'agrément

Tous les documents accompagnant les demandes d'agrément doivent être


rédigés dans la ou les langues officielles.

Pour émettre l'avis prévu à l'article 20 du Traité, la Commission de contrôle des


assurances prend en compte :

 les moyens techniques et financiers dont la mise en oeuvre est proposée et


leur adéquation au programme d'activité de l'entreprise ;

 l'honorabilité et la qualification des personnes chargées de la conduire ;

 la répartition de son capital ou, pour des sociétés mentionnées à l'article


330, les modalités de constitution du fonds d'établissement ;

 l'organisation générale du marché.

Tout avis défavorable doit être motivé et notifié par la Commission de contrôle
des assurances.

L'avis défavorable marquant le refus total ou partiel de l'agrément ne peut être


émis que si l'entreprise a été préalablement mise en demeure par lettre
recommandée de présenter ses observations par écrit dans un délai de quinze
jours.

L'entreprise peut se pourvoir devant le Conseil des Ministres dans les deux mois
de la notification du refus d'agrément, total ou partiel, ou, en l'absence de
notification, à l'expiration d'un délai de six mois à compter du dépôt d'un dossier
régulièrement constitué de demande d'agrément.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 328-4 Entreprise d'un Etat membre
(Modifié par Décision du Conseil des Ministres 22/04/1999)

Toute demande d'agrément présentée par une entreprise d'un Etat membre doit être
produite en cinq exemplaires et comporter :

a) la liste, établie en conformité avec l'article 328, des branches que l'entreprise se
propose de pratiquer ;

b) le cas échéant, l'indication des pays étrangers où l'entreprise se propose


d'opérer ;

c) un des doubles de l'acte authentique constitutif de l'entreprise ou une


expédition ;

d) le procès-verbal de l'assemblée générale constitutive ;

e) deux exemplaires des statuts et une attestation de dépôt bancaire ;

f) la liste des administrateurs et directeurs, ainsi que de toute personne appelée à


exercer en fait des fonctions équivalentes avec les nom, prénoms, domicile,
nationalité, date et lieu de naissance de chacun d'eux.

Les personnes mentionnées ci-dessus doivent produire un extrait de leur casier


judiciaire datant de moins de trois mois ou un document équivalent délivré par une
autorité judiciaire ou administrative compétente.

En outre, si elles sont de nationalité étrangère, ces personnes doivent satisfaire


aux dispositions des lois et règlements relatifs à la situation et à la police des
étrangers.

g) Un programme d'activités comprenant les pièces suivantes :

1° un document précisant la nature des risques que l'entreprise se propose de


garantir ;

2° pour chacune des branches faisant l'objet de la demande d'agrément, deux


exemplaires des polices et imprimés destinés à être distribués au public ou
publiés ;

3° pour chacune des branches faisant l'objet de la demande d'agrément, deux


exemplaires des tarifs.

S'il s'agit d'opérations d'assurance comportant des engagements dont


l'exécution dépend de la durée de la vie humaine, d'opérations
complémentaires aux opérations précédentes, l'entreprise doit produire le tarif
afférent à toutes ces opérations, ainsi qu'une note technique exposant le mode
d'établissement des tarifs et les bases de calcul des diverses catégories de
primes ou cotisations.

S'il s'agit d'opérations d'appel à l'épargne en vue de la capitalisation,


l'entreprise doit produire le tarif complet des versements ou cotisations,
accompagné de tableaux indiquant au moins année par année les provisions
mathématiques et les valeurs de rachat correspondantes, ainsi que d'une note
technique exposant le mode d'établissement de ces divers éléments.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
4° les principes directeurs que l'entreprise se propose de suivre en matière de
réassurance ;

5° Le plan d’informatisation de l’entreprise , les prévisions de frais d’installation


des services administratifs et du réseau de production ainsi que les moyens
financiers destinés à y faire face.

6° pour les trois premiers exercices sociaux :

- les prévisions relatives aux frais de gestion autres que les frais d'installation,
notamment les frais généraux et les commissions ;

- les prévisions relatives aux primes et aux sinistres ;

- la situation probable de trésorerie ;

- les bilan, compte d’exploitation et compte général des pertes et profits


prévisionnels,
- l’état C1 prévisionnel.

7° pour les mêmes exercices sociaux :

- les prévisions relatives aux moyens financiers destinés à la couverture des


engagements ;

- les prévisions relatives à la marge de solvabilité que l'entreprise doit


posséder en application des dispositions du présent Code ;

8° dans le cas d'une société anonyme, la liste des principaux actionnaires ainsi
que la part du capital social détenue par chacun d'eux ; dans le cas d'une
société d'assurance mutuelle, les modalités de constitution du fonds
d'établissement ;

9° le nom et l'adresse du principal établissement bancaire où sont domiciliés les


comptes de l'entreprise ;

10° en cas de demande d'extension d'agrément, les documents mentionnés aux c)


d) et e) du présent article ne sont pas exigés. L'entreprise doit indiquer, s'il y a
lieu, toute modification intervenue concernant l'application des dispositions du f)
du présent article, ainsi que celles de l'article 328-5 et justifier qu'elle dispose
d'une marge de solvabilité au moins égale au montant réglementaire.

Article 328-5 Qualification et expérience professionnelle

Lors de l'examen du dossier d'agrément, la Commission de contrôle des assurances


prend en considération la qualification et l'expérience professionnelle des personnes
mentionnées au 1° f) de l'article 328-4. Celles-ci doivent produire un état descriptif de
leurs activités. Elles indiquent notamment :

1° la nature de leurs activités professionnelles actuelles et de celles qu'elles ont


exercées les dix années précédant la demande d'agrément ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2° si elles ont fait l'objet, soit de sanctions disciplinaires prises par une autorité de
contrôle ou une organisation professionnelle compétente, soit d'un refus d'inscription
sur une liste professionnelle ;

3° si elles ont fait l'objet d'un licenciement ou d'une mesure équivalente pour faute ;

4° si elles ont exercé des fonctions d'administrateur ou de direction dans des


entreprises ayant fait l'objet de mesures de redressement ou de liquidation judiciaire,
de mesures concernant la faillite personnelle et les banqueroutes, ou de mesures
équivalentes à l'étranger.

Article 328-6 Entreprise étrangère

1° Toute demande d'agrément présentée par une société dont le siège social est
situé hors du territoire de l’Etat membre où elle désire opérer doit être produite en
double exemplaire et comporter, outre les documents prévus aux a), e) et f) de
l'article 328-4 :

a) le bilan, le compte d'exploitation générale et le compte général de pertes et


profits pour chacun des trois derniers exercices sociaux ; toutefois, lorsque
l'entreprise compte moins de trois exercices sociaux, ces documents ne doivent être
fournis que pour les exercices clôturés ;

b) un certificat délivré par les autorités administratives compétentes, énumérant les


branches que l'entreprise est habilitée à pratiquer ainsi que les risques qu'elle
garantit effectivement et attestant qu'elle est constituée et qu'elle fonctionne dans
son pays d'origine conformément aux lois de ce pays ;

c) la proposition à l'acceptation de la Commission de contrôle des assurances d'une


personne physique ayant la qualité de mandataire général et satisfaisant aux
conditions fixées par le présent Code ;

d) un programme d'activités comportant les pièces mentionnées au g), 1 à 7, de


l'article 328-4 ;

e) la justification que l'entreprise possède sur le territoire de l'Etat membre, une


succursale où elle fait élection de domicile.

2° En cas de demande d'extension d'agrément, les documents mentionnés aux e) et


f) de l'article 328-4 ainsi qu'aux c) et e) du présent article ne sont pas exigés.

Article 328-7 Mandataire général

Le mandataire général mentionné à l'article 328-6 c), est une personne physique. Il
doit avoir son domicile et résider sur le territoire de l'Etat membre depuis six mois au
moins. Il doit produire un extrait de son casier judiciaire datant de moins de trois mois
ou un document équivalent délivré par une autorité judiciaire ou administrative
compétente ou, à défaut, une déclaration sous serment ou une déclaration solennelle
faite devant une autorité compétente ou un notaire, aux termes de laquelle il affirme
ne pas avoir fait, à l'étranger, l'objet d'une condamnation qui, si elle avait été
prononcée par une juridiction nationale serait inscrite au casier judiciaire. L'autorité
compétente ou le notaire délivre une attestation faisant foi de ce serment ou de cette
déclaration solennelle.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
En outre, s'il est de nationalité étrangère, le mandataire général doit satisfaire aux
dispositions des lois et règlements relatifs à la situation et à la police des étrangers.

Lorsque le mandataire général est un préposé salarié ou un mandataire rémunéré à


la commission de l'entreprise, ses fonctions de mandataire général ne lui font pas
perdre cette qualité.

Le mandataire général doit produire, en ce qui concerne sa qualification et son


expérience professionnelle, les informations prévues par l'article 328-5.

Les dispositions du présent article sont applicables au mandataire général des


Lloyd's.

Article 328-8 Compte rendu d'exécution

Pendant les trois exercices faisant l'objet des prévisions mentionnées au g), 6 et 7 de
l'article 328-4, l'entreprise doit présenter à la Commission de contrôle des
assurances, pour chaque semestre, un compte rendu d'exécution du programme
d'activité.

Si les comptes rendus ainsi présentés font apparaître un déséquilibre grave dans la
situation financière de l'entreprise, la Commission peut à tout moment prendre les
mesures nécessaires pour faire renforcer les garanties financières jugées
indispensables et, à défaut, procéder au retrait de l'agrément.

Section III - Publicité, suspension et caducité de l'agrément

Article 328-9 Publicité de l'agrément

L'agrément est publié au Journal Officiel de l'Etat membre où la société doit exercer
ses activités.

Article 328-10 Agrément cessant de plein droit après transfert de portefeuille

En cas de transfert intervenant en application de l'article 323 ou de l'article 312, et


portant sur la totalité des contrats appartenant à une branche ou sous-branche
déterminée, l'agrément cesse de plein droit d'être valable pour cette branche ou
sous-branche.

Article 328-11 Agrément cessant de plein droit par défaut de souscription

Si une entreprise qui a obtenu l'agrément pour une branche ou sous-branche n'a pas
commencé à pratiquer les opérations correspondantes dans le délai d'un an à dater
de la publication du Journal Officiel de l'arrêté d'agrément, ou si une entreprise ne
souscrit, pendant deux exercices consécutifs, aucun contrat appartenant à une
branche ou sous-branche pour laquelle elle est agréée, l'agrément cesse de plein
droit d'être valable pour la branche ou sous-branche considérée.

Article 328-12 Caducité de l'agrément

A la demande d'une entreprise s'engageant à ne plus souscrire à l'avenir de


nouveaux contrats entrant dans une ou plusieurs branches ou sous-branches, le
Ministre en charge du secteur des assurances dans l'Etat membre peut, par décision

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
publiée au Journal Officiel, constater la caducité de l'agrément pour lesdites
branches ou sous-branches.

Chapitre II - Règles de constitution et de Fonctionnement

Section I - Dispositions communes

Article 329 : Agrément des dirigeants


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Pour être éligibles au poste de Directeur Général, les postulants doivent être
titulaires :

 soit d’un diplôme d’études supérieures en assurance ou en actuariat et justifier


d’une expérience minimale de cinq ans à un poste d’encadrement supérieur dans
une entreprise d’assurance, une organisation d’assurance, un cabinet de courtage
d’assurance ou dans une administration de contrôle des assurances,

 soit d’un diplôme de l’enseignement supérieur d’orientation économique ou


juridique avec une expérience de 5 ans dans des fonctions de direction d’une
entreprise à caractère financier,

 soit d’un diplôme de l’enseignement supérieur avec une expérience minimale de


dix ans dans des fonctions d’encadrement supérieur dans une entreprise ou dans
une administration.

Ne peuvent, à un titre quelconque, fonder, diriger, administrer, gérer et liquider les


entreprises soumises au Contrôle de la Commission Régionale de Contrôle par
l'article 300 et, d'une façon générale, les entreprises d'assurance et de réassurance
de toute nature et de capitalisation, que les personnes n'ayant fait l'objet d'aucune
condamnation pour crime de droit commun, pour vol, pour abus de confiance, pour
escroquerie ou pour délit puni par les lois des peines de l'escroquerie, pour
soustraction commise par dépositaire public, pour extorsion de fonds ou valeurs,
pour émission de mauvaise foi de chèques sans provision, pour atteinte au crédit de
l'Etat membre, pour recel des choses obtenues à l'aide de ces infractions ; toute
condamnation pour tentative ou complicité des infractions ci-dessus, ou toute
condamnation à une peine d'un an de prison au moins, quelle que soit la nature du
délit commis, entraîne la même incapacité.

Les faillis non réhabilités ainsi que les administrateurs, directeurs généraux des
sociétés d’assurance et assimilés ayant fait l’objet d’un retrait d’agrément sont
frappés des interdictions prévues à alinéa précédent. Celles-ci pourront également
être prononcées par les tribunaux à l'encontre de toute personne condamnée pour
infraction à la législation ou à la réglementation des assurances.

Toutefois, pour l’application de l’interdiction mentionnée à l’alinéa précédent frappant


les administrateurs, directeurs généraux des sociétés d’assurance et assimilés
ayant fait l’objet d’un retrait d’agrément, la Commission tiendra compte de leur
responsabilité dans la faillite de l’entreprise d’assurance concernée.

Article 329-1 Objet

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les entreprises soumises au contrôle par l'article 300 ne peuvent avoir d'autre objet
que celui de pratiquer des opérations mentionnées à l'article 328 , ainsi que celles
qui en découlent directement, à l'exclusion de toute autre activité commerciale.

Elles peuvent faire souscrire des contrats d'assurance pour le compte d'autres
entreprises agréées avec lesquelles elles ont conclu un accord à cet effet.

Article 329-2 Tirages au sort

Il est interdit, pour les opérations autres que celles mentionnées au 23 de l'article
328, de stipuler ou de réaliser l'exécution de contrats ou l'attribution de bénéfices par
la voie de tirage au sort.

Section II - Sociétés anonymes d'assurance et de capitalisation

Article 329-3 Capital social


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Les entreprises soumises au contrôle par l'article 300, constituées sous forme de
sociétés anonymes et dont le siège social se trouve sur le territoire d'un Etat membre
doivent avoir un capital social au moins égal à 500 millions de F.CFA, non compris
les apports en nature. Chaque actionnaire doit verser avant la constitution définitive,
la moitié au moins du montant des actions en numéraire souscrites par lui.

La libération du reliquat doit intervenir dans un délai qui ne peut excéder trois ans à
compter de l’immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier, selon les
modalités définies par les statuts ou par une décision du conseil d’administration.

Les sociétés qui, à la date d’entrée en vigueur des présentes dispositions, ont un
capital inférieur à ce minimum, doivent s’y conformer dans un délai de trois ans

Article 329-4 Commissaires aux comptes : rapport spécial

Le rapport spécial des Commissaires aux comptes, prévu par la loi sur les sociétés
commerciales, doit contenir, outre les mentions prévues par cette loi et concernant
les conventions, l'indication du montant des sommes versées aux administrateurs et
dirigeants à titre de rémunération ou commission pour les contrats d'assurance et de
capitalisation souscrits par leur intermédiaire.

Article 329-5 Emprunts, publicité, mention du privilège

Dans les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou documents


quelconques relatifs aux emprunts des entreprises mentionnées à l'article 329-3, il
doit être rappelé de manière explicite qu'un privilège est institué au profit des assurés
par l'article 332 et indiqué que le prêteur, même s'il est assuré, ne bénéficie d'aucun
privilège pour les intérêts et le remboursement de cet emprunt. Cette mention doit
figurer également en caractères apparents sur les titres d'emprunt.

Article 329-6 Documents émis, mention du capital

Les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou documents quelconques,


ainsi que les polices émises par les sociétés anonymes mentionnées à la présente
section doivent indiquer, au-dessous de la mention du montant du capital social, la
portion de ce capital déjà versée.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 329-7 : Participation supérieure à 20%, acquisition de la majorité des
droits de vote, autorisation du Ministre en charge des assurances
(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Toute opération de vente ayant pour effet de conférer directement ou


indirectement, à un actionnaire personne physique ou morale ou à plusieurs
actionnaires personnes morales liées par des relations de sociétés mère et filiale,
soit une participation atteignant 20% du capital social, soit la majorité des droits de
vote à l'assemblée générale d'une entreprise mentionnée à l'article 329-3 doit,
préalablement à sa réalisation, obtenir l’autorisation du Ministre en charge des
assurances de l’Etat membre.

Le dossier relatif à cette demande d’atorisation doit comprendre les éléments


suivants :

1) Toutes informations relatives à l’opération envisagée et notamment :

 la part du capital ou les droits de vote déjà détenus par l’acquéreur ou par
des personnes appartenant au même groupe ;
 la nature, le montant, les objectifs, les effets attendus et les mécanismes
de la cession projetée ;

2) Toutes informations relatives à l’acquéreur :

a) S’il s’agit d’une personne physique :

 ses nom, prénom, domicile, nationalité, date et lieu de naissance ;


 un état descriptif de ses activités comprenant les informations
mentionnées à l’article 328-5 ;
 toutes informations permettant d’apprécier sa situation patrimoniale ;
 si elle a fait ou est susceptible de faire l’objet d’une des procédures
prévues à l’article 329.

b) S’il s’agit d’une personne morale :

 la dénomination et l’adresse de son siège social,


 tout document faisant foi de sa constitution régulière selon les lois et
règlements du pays de son siège social ;
 la liste des administrateurs et dirigeants avec nom, prénom, domicile,
nationalité, date et lieu de naissance,
 la répartition du capital et des droits de vote détenus par chacun d’eux ;
 la description de ses activités et le détail de ses participations dans des
entreprises d’assurance ;
 les bilans et comptes d’exploitation générale des deux derniers exercices
clos ;
 si elle a fait ou est susceptible de faire l’objet d’une enquête ou d’une
procédure professionnelle, administrative ou judiciaire, les sanctions ou les
conséquences financières qui en sont résultées ou sont susceptibles d’en
résulter ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
 s’il s’agit d’une société d’assurance, le taux de couverture de sa marge
de solvabilité et de ses engagements réglementés conformément à la
législation en vigueur dans le pays du siège social.

Dès réception du dossier complet, le Ministre dispose d’un délai de trois mois pour
se prononcer sur la cession, après avis conforme de la Commission Régionale de
Contrôle des Assurances.

La cession pourra être réalisée dès réception d’une autorisation du Ministre ou, en
cas de silence, à l’expiration du délai prévu à l’alinéa précédent.

Les dispositions du présent article s’appliquent également aux cessions d’actions


d’entreprises ayant leur siège social dans un Etat membre de la CIMA dont l’activité
principale consiste à prendre des participations dans des entreprises mentionnées à
l’article 300.

En cas de manquement aux dispositions du présent article, le Ministre, après avis


conforme de la Commission, suspend, jusqu’à la régularisation de la situation,
l’exercice des droits de vote attachés aux actions détenues irrégulièrement,
directement ou indirectement.

Article 329-8 Dividendes, répartitions

Il ne peut être procédé à une distribution de dividendes qu’après constitution des


réserves et provisions prescrites par les lois et règlements en vigueur, après
amortissements intégral des dépenses d’établissement et après que les dispositions
réglementaires concernant la marge de solvabilité et la couverture des engagements
réglementés aient été satisfaites.

Section III - Sociétés d'assurance mutuelles

Article 330 Sociétés d'assurance mutuelles - Définition

Les sociétés d'assurance mutuelles ont un objet non commercial. Elles sont
constituées pour assurer les risques apportés par leurs sociétaires. Moyennant le
paiement d'une cotisation fixe ou variable, elles garantissent à ces derniers le
règlement intégral des engagements qu'elles contractent. Toutefois, les sociétés
d'assurance mutuelles pratiquant les opérations d'assurance sur la vie ou de
capitalisation ne peuvent recevoir de cotisations variables.

§ I – Constitution

Article 330-1 Excédent de recettes, répartition

Les excédents de recettes des sociétés d'assurance mutuelles pratiquant une ou


plusieurs des branches mentionnées aux 1 à 18 de l'article 328 sont répartis entre
les sociétaires dans les conditions fixées par les statuts, sous réserve des
dispositions du premier alinéa de l'article 330-35.

Article 330-2 : Fonds d’établissement


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les sociétés d’assurance mutuelles doivent avoir un fonds d’établissement au moins
égal à 300 millions de F CFA.

Les sociétés qui, à la date d’entrée en vigueur des présentes dispositions, ont un
fonds d’Etablissement inférieur à ce minimum, doivent s’y conformer dans un délai
de trois ans.

Article 330-3 Documents émis, mentions

Les sociétés d'assurance mutuelles régies par la présente section doivent faire
figurer dans leurs statuts et dans tous les documents prévus à l'article 304 l'une des
deux mentions ci-après imprimées en caractères uniformes : "Sociétés d'assurance
mutuelles à cotisations fixes" ou "Sociétés d'assurance mutuelles à cotisations
variables", suivant le régime des cotisations appliqué aux sociétaires.

Article 330-4 Constitution, formes

Les sociétés mentionnées à la présente section doivent être formées par acte
authentique fait en double original quel que soit le nombre des signataires de l'acte.

Article 330-5 Projets de statuts

Les projets de statuts doivent :

1° indiquer l'objet, la durée, le siège, la dénomination de la société et la


circonscription territoriale de ses opérations, déterminer le mode et les conditions
générales suivant lesquels sont contractés les engagements entre la société et
les sociétaires, et préciser les branches d'assurance garanties directement ou
acceptées en réassurance ;

2° fixer le nombre minimal d'adhérents, qui ne peut être inférieur à cinq cents ;

3° fixer le montant minimal des cotisations versées par les adhérents au titre de la
première période annuelle et préciser que ces cotisations doivent être
intégralement versées préalablement à la déclaration prévue à l'article 330-9 ;

4° indiquer le mode de rémunération de la direction et, s'il y a lieu, des


administrateurs en conformité des dispositions de l'article 330-14 ;

5° prévoir la constitution d'un fonds d'établissement destiné à faire face, dans les
limites fixées par le programme d'activités prévu au g) de l'article 328-4, aux
dépenses des trois premières années et à garantir les engagements de la
société, et préciser que le fonds d'établissement devra être intégralement versé
en espèces préalablement à la déclaration prévue à l'article 330-9 ;

6° prévoir le mode de répartition des excédents de recettes ;

7° prévoir, pour les sociétés pratiquant les opérations mentionnées aux 20 à 23 de


l'article 328 le versement de cotisations fixes.

Article 330-6 Avantages particuliers, interdiction

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Dans les projets de statuts, il ne peut être stipulé aucun avantage particulier au profit
des fondateurs.

Article 330-7 Fonds social complémentaire


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

Les projets de statuts peuvent prévoir la constitution d'un fonds social


complémentaire destiné à procurer à la société les éléments de solvabilité dont elle
doit disposer pour satisfaire à la réglementation en vigueur. Ce fonds est alimenté
par des emprunts et/ou des prélèvements de droits d’adhésion sur les nouveaux
adhérents en vue de financer un plan d'amélioration de l'exploitation ou un plan de
développement à moyen ou long terme. Les sociétaires peuvent être tenus de
souscrire aux emprunts dans les conditions prévues à l'article 330-33.

Les prélèvements des droits d’adhésion cités ci-dessus doivent être autorisés par
l’Assemblée Générale délibérant comme prévu à l’article 330-23 et faire l’objet d’une
résolution spéciale dont la teneur doit être préalablement soumise à l’approbation de
la Commission. Il doit être obligatoirement joint au texte de la résolution, le montant à
payer par adhérent et le montant total attendu de cette opération.

Article 330-8 Document d'adhésion, mentions

Le texte entier des projets de statuts doit être reproduit sur tout document destiné à
recevoir les adhésions.

Article 330-9 Adhésions, déclaration notariée

Lorsque les conditions prévues aux articles 330-5 à 330-8 sont remplies, les
signataires de l'acte primitif ou leur fondés de pouvoirs le constatent par une
déclaration devant notaire.

A cette déclaration sont annexés :

1° la liste nominative dûment certifiée des adhérents contenant leurs nom, prénoms,
qualité et domicile, et, s'il y a lieu, la dénomination et le siège social des sociétés
adhérentes, le montant des valeurs assurées par chacun d'eux et le chiffre de leurs
cotisations ;

2° l'un des doubles de l'acte de société ou une expédition s'il a été passé devant un
notaire autre que celui qui reçoit la déclaration ;

3° l'état des cotisations versées par chaque adhérent ;

4° l'état des sommes versées pour la constitution du fonds d'établissement ;

5° un certificat du notaire constatant que les fonds ont été versés préalablement à la
déclaration prévue au présent article.

Article 330-10 Assemblée constitutive

La première assemblée générale, qui est convoquée à la diligence des signataires


de l'acte primitif, vérifie la sincérité de la déclaration mentionnée à l'article 330-9 ; elle
nomme les membres du premier Conseil d'administration, et pour la première année,
les commissaires aux comptes prévus par l'article 330-27.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Le procès-verbal de la séance constate l'acceptation des membres du Conseil
d'administration et des commissaires présents à la réunion.

La société n'est définitivement constituée qu'à partir de cette acceptation.

§ II – Administration

Article 330-11 Administration

L'administration de la société est confiée à un Conseil d'administration nommé par


l'assemblée générale et composé de cinq membres au moins non compris, le cas
échéant, les administrateurs élus par les salariés conformément aux dispositions de
l'article 330-12 et dont le nombre doit figurer dans les statuts.

Les administrateurs sont choisis parmi les sociétaires à jour de leurs cotisations, à
l'exception de ceux qui sont élus par les salariés. Ils doivent être remplacés lorsqu'ils
ne remplissent plus cette condition.

Ils ne peuvent être nommés pour plus de six ans ; ils sont rééligibles, sauf stipulation
contraire des statuts.

Ils sont révocables pour faute grave par l'assemblée générale.

Les statuts doivent prévoir, pour l'exercice des fonctions d'administrateur, une limite
d'âge s'appliquant, soit à l'ensemble des administrateurs, soit à un pourcentage
déterminé d'entre eux.

A défaut de disposition expresse dans les statuts, le nombre des administrateurs


ayant dépassé l'âge de soixante dix ans ne peut être supérieur au tiers des
administrateurs en fonction.

Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l'alinéa


précédent est nulle.

Article 330-12 Conseil d'administration

Le Conseil d'administration peut comprendre, outre les administrateurs dont le


nombre et le mode de désignation sont prévus par le présent Code, un ou plusieurs
administrateurs élus par le personnel salarié. Le nombre de ces administrateurs, qui
est fixé par les statuts, ne peut être supérieur à quatre ni excéder le tiers de celui des
autres administrateurs. Lorsque le nombre des administrateurs élus par les salariés
est égal ou supérieur à deux, les cadres et assimilés ont un siège au moins.

Pour l'application du présent article, les modalités de désignation des administrateurs


élus par le personnel salarié sont fixées conformément aux dispositions de la loi sur
les sociétés commerciales.

Les statuts ne peuvent subordonner à quelque condition que ce soit l'élection au


Conseil d'administration des sociétaires à jour de leurs cotisations.

Toute nomination intervenue en violation du présent article est nulle. Cette nullité
n'entraîne pas celle des délibérations auxquelles a pris part l'administrateur
irrégulièrement nommé.

Article 330-13 Président et Vice-Président


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Le Conseil d'administration élit parmi ses membres un président, et au besoin un
vice-président, dont les fonctions durent trois ans ; ils sont rééligibles.

Les statuts doivent prévoir pour l'exercice des fonctions de président et de vice-
président du Conseil d'administration une limite d'âge qui, à défaut d'une disposition
expresse, est fixée à soixante cinq ans.

Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l'alinéa


précédent est nulle.

Lorsqu'un président ou vice-président de Conseil d'administration atteint la limite


d'âge, il est réputé démissionnaire d'office.

Les délibérations sont prises à la majorité absolue des voix des membres du Conseil.

Le vote par procuration est interdit.

Les pouvoirs du Conseil d'administration sont déterminés par les statuts, dans les
limites des lois et règlements en vigueur.

Article 330-14 Directeurs

Les administrateurs peuvent choisir parmi eux ou, si les statuts le permettent, en
dehors d'eux, un ou plusieurs directeurs ; ils sont responsables envers la société de
la gestion de ces directeurs.

Les statuts doivent prévoir pour l'exercice des fonctions de directeur une limite d'âge
qui, à défaut d'une disposition expresse, est fixée à soixante cinq ans.

Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l'alinéa


précédent est nulle.

Lorsqu'un directeur atteint la limite d'âge, il est mis à la retraite d'office.

Le total des rémunérations que les administrateurs peuvent percevoir en une année
de la société, à quelque titre que ce soit, ne peut excéder ni le traitement annuel fixe
du directeur, ni le pourcentage des frais de gestion déterminé par l'assemblée
générale.

Aucune rémunération liée d'une manière directe ou indirecte au chiffre d'affaires de


la société ne peut être allouée à quelque titre que ce soit à un administrateur ou à un
directeur.

Le directeur et les employés, autres que le personnel directement chargé de la


commercialisation ne peuvent être rémunérés que par un traitement fixe et par des
avantages accessoires ayant le caractère, soit d'aide et d'assistance à eux-mêmes
ou aux membres de leur famille, soit de contribution à la constitution de pensions de
retraite en leur faveur. Ces avantages ne peuvent en aucun cas consister en
allocations variables avec l'activité de la société, notamment avec le montant des
cotisations, le montant des valeurs assurées, ou le nombre des sociétaires.

Les avantages accessoires qui seraient accordés au directeur ou à l'un quelconque


des employés, autres que ceux qui sont chargés du placement et de la souscription
des contrats et que ceux qui dirigent cette activité ou en assurent l'encadrement, ne

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
peuvent représenter plus de 20% du total des sommes affectées par la société à de
tels avantages, ni plus de 25% du montant du traitement de l'intéressé.

Les sociétés d'assurance mutuelles ne peuvent, en aucun cas, attribuer à forfait leur
gestion à quelque personne ou à quelque organisme que ce soit.

Article 330-15 Administrateurs, responsabilité

Les administrateurs sont responsables, civilement et pénalement, des actes de leur


gestion, conformément aux dispositions législatives en vigueur.

Article 330-16 Administrateurs, interdiction

Il est interdit aux administrateurs et aux directeurs de prendre ou de conserver un


intérêt direct ou indirect dans une entreprise, un marché, un traité ou une opération
commerciale ou financière faits avec la société ou pour son compte, à moins qu'ils
n'y soient autorisés par l'assemblée générale.

Il est, chaque année, rendu à l'assemblée un compte spécial de l'exécution des


marchés, entreprises, traités ou opérations commerciales ou financières par elle
autorisés, aux termes du précédent alinéa. Ce compte rendu spécial doit faire l'objet
d'un rapport des commissaires aux comptes.

Article 330-17 Assemblée générale, composition

Les statuts déterminent la composition de l'assemblée générale. Cette dernière se


compose soit de tous les sociétaires à jour de leurs cotisations, soit de délégués élus
par ces sociétaires. Pour l'application de cette seconde faculté, les sociétaires
peuvent être répartis en groupements suivant la nature du contrat souscrit ou selon
des critères régionaux ou professionnels. Le nombre de ces délégués ne peut être
fixé à moins de cinquante.

Les statuts peuvent rendre applicables aux sociétaires les dispositions relatives au
vote par correspondance prévues pour les actionnaires par les dispositions
correspondantes de la loi sur les sociétés commerciales.

Article 330-18 Assemblées générales, convocation

Les statuts indiquent les conditions dans lesquelles est faite la convocation aux
assemblées générales : cette convocation doit faire l'objet d'une insertion dans un
journal habilité à recevoir les annonces légales et précéder de quinze jours au moins
la date fixée pour la réunion de l'assemblée.

La convocation doit mentionner l'ordre du jour ; l'assemblée ne peut délibérer que sur
les questions figurant à cet ordre du jour.

L'ordre du jour ne peut contenir que les propositions du Conseil d'administration et


celles qui lui auront été communiquées vingt jours au moins avant la réunion de
l'assemblée générale avec la signature d'un dixième des sociétaires au moins, ou de
cent sociétaires si le dixième est supérieur à cent.

Tous les sociétaires qui en auront fait la demande devront être informés de la
réunion de chaque assemblée générale par une lettre affranchie à leurs frais et
expédiée dans le délai imparti pour la convocation de cette assemblée.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 330-19 Assemblées générales - prohibition des conditions d'accès
censitaire

Sont nulles les clauses statutaires qui subordonnent à une condition de montant de
cotisation la participation à l'assemblée générale ou à l'élection des membres de
l'assemblée générale de sociétaires à jour de leurs cotisations.

Article 330-20 Assemblées générales, feuille de présence

Dans toutes les assemblées générales, il est tenu une feuille de présence. Elle
contient les nom et domicile des membres présents ou représentés.

Cette feuille, dûment émargée par les sociétaires ou leurs mandataires, et certifiée
exacte par le bureau de l'assemblée, doit être déposée au siège social et
communiquée à tout requérant.

Article 330-21 Sociétaires, information

Tout sociétaire peut, dans les quinze jours qui précèdent la réunion d'une assemblée
générale, prendre, au siège social, communication par lui-même ou par un
mandataire du bilan, du compte d'exploitation générale et du compte général de
pertes et profits qui seront présentés à l'assemblée générale ainsi que de tous les
documents qui doivent être communiqués à l'assemblée.

Article 330-22 Assemblée générale, périodicité

Il est tenu chaque année au moins une assemblée générale au cours du trimestre
fixé par les statuts et dans les conditions fixées par ces derniers. A cette assemblée
sont présentés par le Conseil d'administration le bilan, le compte d'exploitation
générale et le compte général de pertes et profits de l'exercice écoulé.

Le Conseil d'administration peut, à toute époque, convoquer l'assemblée générale.

Article 330-23 Assemblée générale, quorum

L'assemblée générale délibère valablement si les sociétaires présents, représentés


ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, sont au nombre du
quart au moins du nombre total des sociétaires. A défaut, une nouvelle assemblée
est convoquée dans les formes et délais prescrits par l'article 330-18 ; cette
assemblée délibère valablement quel que soit le nombre des membres présents,
représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance.

Article 330-24 Assemblée générale, délibérations

L'assemblée générale qui doit délibérer sur la nomination des membres du premier
Conseil d'administration et sur la sincérité de la déclaration faite, aux termes de
l'article 330-9, par les signataires de l'acte primitif, est composée de tous les
sociétaires ayant adhéré préalablement à la constitution définitive de la société.

Elle délibère valablement si les sociétaires présents, représentés ou ayant fait usage
de la faculté de vote par correspondance, forment la majorité.

A défaut, elle ne peut prendre qu'une délibération provisoire ; dans ce cas, une
nouvelle assemblée générale est convoquée. Deux avis, publiés à huit jours
d'intervalle, au moins un mois à l'avance, dans l'un des journaux habilités à recevoir

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
les annonces légales, font connaître aux sociétaires les résolutions provisoires
adoptées par la première assemblée, et ces résolutions deviennent définitives si elles
sont approuvées par la nouvelle assemblée qui délibère valablement si le nombre
des sociétaires présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance, atteint au moins le cinquième du nombre total des sociétaires.

Article 330-25 Assemblée générale, modification des statuts, augmentation


des engagements des sociétaires

L'assemblée générale délibérant comme il est dit ci-après peut modifier les statuts
dans toutes leurs dispositions. Elle ne peut, toutefois, ni changer la nationalité de la
société, ni réduire ses engagements, ni augmenter les engagements des sociétaires
résultant des contrats en cours, sauf en cas d'accroissement des impôts et taxes
dont la récupération sur les sociétaires n'est pas interdite et sous réserve des
dispositions de l'alinéa suivant.

Les modifications statutaires tendant à remplacer la cotisation fixe par une cotisation
variable sont applicables aux contrats en cours, nonobstant toute clause contraire,
un mois au moins après la notification faite aux assurés dans les formes prévues à
l'article 330-26. Toutefois, dans le mois qui suit cette notification, l'assuré a le droit de
résilier les contrats qu'il a souscrits auprès de la société, dans les conditions fixées
par les deuxième et troisième alinéas de l'article 23 du Livre I du présent Code.

L'assemblée générale délibère valablement si le nombre des sociétaires présents,


représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, représente
les deux tiers au moins du nombre total des sociétaires.

Si une première assemblée n'a pas réuni le quorum précédent, une nouvelle
assemblée peut être convoquée. La convocation reproduit l'ordre du jour indiquant la
date et le résultat de la précédente assemblée.

La seconde assemblée délibère valablement si le nombre des sociétaires présents,


représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, atteint la
moitié du nombre total des sociétaires.

Si cette seconde assemblée ne réunit pas le quorum prévu à l'alinéa précédent, il


peut être convoqué une troisième assemblée qui délibère valablement si le nombre
des sociétaires présents, représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance, atteint le tiers du nombre total des sociétaires.

A défaut de quorum, cette troisième assemblée peut être prorogée à une date
ultérieure de deux mois au plus à partir du jour auquel elle avait été convoquée.

Cette assemblée délibère valablement si le nombre des sociétaires présents,


représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par correspondance, atteint le
tiers du nombre total des sociétaires.

Dans les assemblées générales mentionnées au présent article, les résolutions, pour
être valables, doivent toujours réunir les deux tiers au moins des voix des sociétaires
présents ou représentés ou ayant fait usage de la faculté de vote par
correspondance.

Article 330-26 Statuts, modification, notification

Toute modification des statuts est portée à la connaissance des sociétaires, soit par
remise du texte contre reçu, soit par pli recommandé, soit au plus tard avec le
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
premier avis d'échéance ou récépissé de cotisation qui leur est adressé. Cette
modification est également mentionnée sur les avenants aux contrats en cours.

Les modifications des statuts non notifiées à un sociétaire dans les formes prévues
au précédent alinéa, ne lui sont pas opposables.

Article 330-27 Commissaires aux comptes, nomination

L'assemblée générale nomme pour six exercices un ou plusieurs commissaires aux


comptes.

Ne peuvent être nommés commissaires aux comptes d'une société régie par la
présente section :

1° les fondateurs et administrateurs de la société, ainsi que leurs parents et alliés


jusqu'au quatrième degré inclusivement ;

2° les personnes et les conjoints des personnes qui reçoivent de celles mentionnées
au 1° ci-dessous ou de la société un salaire ou une rémunération quelconque à
raison de fonctions autres que celle de commissaire aux comptes ;

3° les sociétés de commissaires dont l'un des associés se trouve dans une des
situations prévues au 1° et 2° ci-dessus.

Les commissaires aux comptes ne peuvent être nommés administrateurs ou


directeurs des sociétés qu'ils contrôlent moins de cinq années après la cessation de
leurs fonctions. La même interdiction est applicable aux associés d'une société de
commissaires aux comptes.

Articles 330-28 Commissaires aux comptes, récusation - Expertise de


"minorité"

Le contrôle des sociétés d'assurance mutuelles est exercé par un ou plusieurs


commissaires aux comptes conformément aux dispositions correspondantes de la loi
sur les sociétés commerciales.

Le droit de récuser un ou plusieurs commissaires aux comptes et le droit de


demander en justice la désignation d'un expert chargé de présenter un rapport sur
une ou plusieurs opérations de gestion sont ouverts aux sociétaires admis à faire
partie de l'assemblée générale et représentant au moins le dixième de ceux-ci.

Le président du tribunal de grande instance statue en référé sur les requêtes en


justice des sociétaires relatives au contrôle des commissaires aux comptes.

Articles 330-29 Commissaires aux comptes, convocation

Les commissaires aux comptes sont convoqués, en même temps que les
administrateurs, à la réunion du Conseil d'administration qui arrête les comptes de
l'exercice écoulé. Ils sont également convoqués, au plus tard lors de la convocation
des sociétaires, à toutes les assemblées générales.

Les commissaires aux comptes ne peuvent convoquer l'assemblée générale


qu'après avoir vainement requis sa convocation du Conseil d'administration par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception. Si les commissaires aux comptes
sont en désaccord sur l'opportunité de convoquer l'assemblée, l'un deux peut

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
demander au président du tribunal de grande instance, statuant en référé,
l'autorisation de procéder à cette convocation, les autres commissaires et le
président du Conseil d'administration dûment appelés.

La communication aux commissaires aux comptes de documents détenus par des


tiers qui ont accompli des opérations pour le compte de la société est autorisée par le
président du tribunal de grande instance statuant en référé.

Articles 330-30 Commissaires aux comptes, honoraires

Le montant des honoraires des commissaires aux comptes est fixé d'un commun
accord entre ceux-ci et la société.

Le président du tribunal de grande instance du lieu du siège social, statuant en


référé, est compétent pour connaître tout litige tenant à la fixation du montant des
honoraires.

§ III - Obligations des sociétaires et de la société

Article 330-31 Sociétaires, limitation des engagements

Le sociétaire ne peut être tenu en aucun cas, sauf par application des dispositions du
premier alinéa de l'article 330-25, ni au-delà de la cotisation inscrite sur sa police
dans le cas d'une société à cotisations fixes, ni au-delà du montant maximal de
cotisation indiqué sur sa police dans le cas d'une société à cotisations variables.

Le montant maximal de cotisation prévu dans ce dernier cas ne peut être inférieur à
une fois et demie le montant de la cotisation normale nécessaire pour faire face aux
charges probables résultant des sinistres et aux frais de gestion.

Le montant de la cotisation normale doit être indiqué sur les polices délivrées à leurs
sociétaires par les sociétés à cotisations variables.

Les fractions du montant maximal de cotisation que les assurés des sociétés à
cotisations variables peuvent, le cas échéant, avoir à verser en sus de la cotisation
normale, sont fixées par le Conseil d'administration.

Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux sociétés pratiquant une
ou plusieurs des branches mentionnées aux 20 à 23 de l'article 328.

Article 330-32 Tarification

Le Conseil d'administration décide de l'admissibilité et de la tarification de tout risque


prévu par les statuts, sous réserve de l'application des lois et règlements en vigueur.
Aucun traitement préférentiel ne peut être accordé à un sociétaire.

Article 330-33 Mutuelles, emprunts

Les sociétés d'assurance mutuelles ne peuvent contracter d'emprunts que pour


constituer :

1° le fond d'établissement qu'elles peuvent avoir à constituer aux termes de l'article


330-5 ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2° les nouveaux fonds d'établissement qu'elles peuvent avoir à constituer, aux
termes de l'article 330-5 précité, lorsqu'elles sollicitent l'agrément pour de
nouvelles branches ;

3° les fonds qui peuvent être nécessaires en vue du développement de leurs


opérations et du financement de la production nouvelle ;

4° le fonds social complémentaire.


Tous les emprunts destinés à former les fonds mentionnés aux 2° et 3° du
précédent alinéa doivent être autorisés préalablement par l'assemblée générale
délibérant comme il est dit à l'article 330-25.

Tout emprunt destiné à la constitution et, éventuellement, à l'alimentation du fonds


social complémentaire doit être autorisé par l'assemblée générale délibérant comme
il est dit à l'article 330-23 et faire l'objet d'une résolution spéciale dont la teneur doit
être préalablement soumise à l'approbation de la Commission de contrôle des
assurances, qui se prononcera au vu de l'un des plans mentionnés à l'article 330-7.
Ce plan doit être obligatoirement joint au texte de la résolution. A l'expiration d'un
délai de deux mois à dater du dépôt du texte de la résolution et du document
mentionné ci-dessus, et en l'absence de décision expresse de la Commission,
l'autorisation est considérée comme accordée. La résolution déterminera quels
sociétaires devront souscrire à l'emprunt, sans que cette obligation puisse porter sur
les sociétaires dont les contrats étaient en cours au moment où les statuts ont été
modifiés. La participation des sociétaires déjà adhérents de la société au moment où
celle-ci décide d'émettre un emprunt ne pourra être supérieure à 10% de leur
cotisation annuelle.

Dans tous les prospectus, affiches, circulaires, notices, annonces ou documents


quelconques relatifs aux emprunts des sociétés, il doit être rappelé de manière
explicite qu'un privilège est institué au profit des assurés par l'article 332 et indiqué
que le prêteur, même s'il est assuré, ne bénéficie d'aucun privilège pour les intérêts
et le remboursement de cet emprunt. Cette mention doit figurer également en
caractères apparents sur les titres d'emprunts.

Article 330-33 bis : Mutuelles, emprunts et titres subordonnés


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

I. Les emprunts et titres subordonnés, entrant dans les éléments constitutifs de la


marge de solvabilité, visés à l’article 337-1, doivent répondre aux conditions
suivantes :

1° Dans l’hypothèse d’une liquidation de l’entreprise d’assurance débitrice, ces


titres ou emprunts ne peuvent être remboursés qu’après règlement de toutes les
autres dettes existant à la date de la liquidation ou contractées pour les besoins
de celle-ci.

2° Le contrat d’émission ou d’emprunt ne comporte pas de clause prévoyant que,


dans des circonstances déterminées autres que la liquidation de l’entreprise
d’assurance débitrice, la dette devra être remboursée avant l’échéance convenue.

3° le contrat d’émission ou d’emprunt prévoit qu’il ne pourra être modifié qu’àprès


que la Commission aura déclaré, après avoir vérifié que le contrat modifié
continuera de remplir les conditions fixées au présent article, ne pas s’opposer à
la modification envisagée.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
4° Le contrat d’émission ou d’emprunt doit prévoir une échéance de
remboursement des fonds au moins égale à cinq ans ou, lorsque aucune
échéance n’est fixée, un préavis d’au moins cinq ans pour tout remboursement.

II.- Au plus tard un an avant la date prévue pour le remboursement de tout ou partie
des fonds visés au paragraphe I ci-dessus, l’entreprise d’assurance débitrice soumet
à la Commission un plan indiquant comment la marge de solvabilité sera maintenue,
après le rembousement, au niveau requis par la réglementation. Ce plan n’est pas
exigé si la part des fonds incluse dans la marge de solvabilité est progressivement et
régulièrement ramenée à zéro par l’entreprise d’assurance au cours des cinq
dernières années au moins avant l’échéance de remboursement.

III.- Les fonds provenant des emprunts et titres subordonnés à durée déterminée
entrant dans la composition de la marge de solvabilité peuvent être remboursés par
anticipation à l’initiative de l’entreprise d’assurance débitrice si la Commission a
préalablement autorisé un tel remboursement, après s’être assurée que la marge de
solvabilité ne risquait pas d’être ramenée en dessous du niveau nécessaire pour
garantir durablement le respect de la marge requise par la réglementation.

Dans les mêmes conditions, la Commission peut autoriser le remboursement des


fonds provenant des emprunts et titres subordonnés à durée indéterminée entrant
dans la composition de la marge de solvabilité sans application du préavis prévu au
4° du paragraphe I du présent article.

Dans les cas visés au présent paragraphe, l’entreprise d’assurance débitrice soumet
au moins six mois à l’avance à la Commission Régionale de contrôle des
assurances, à l’appui de sa demande d’autorisation, un plan indiquant comment la
marge de solvabilité sera maintenue, après le remboursement, au niveau requis par
la réglementation. L’absence de décision notifiée à l’entreprise à l’expiration d’un
délai de six mois vaut autorisation.

Sont notamment soumis aux dispositions du présent paragraphe l’amortissement


anticipé par offre publique d’achat ou d’échange et le rachat en Bourse de titres
cotés ; toutefois, un émetteur peut racheter en Bourse sans autorisation préalable
jusqu’à 5% des titres émis, à condition d’informer la Commission des rachats
effectués.

IV.- Les contrats d’émission concernant des emprunts et titres à durée indéterminée
qui prévoient formellement que tout remboursement est subordonné à autorisation
préalable de la Commission n’ont pas à prévoir le délai de préavis minimum visé au
4° du paragraphe I du présent article.

Article 330-34 Emprunt - Titre représentatif

Le titre remis à tout sociétaire ayant souscrit à un emprunt pour constitution ou


alimentation du fonds social complémentaire doit être établi dans la forme prévue par
le Secrétariat général de la Conférence.

Article 330-35 Excédents de recettes, répartition

Il ne peut être procédé à des répartitions d'excédents de recettes qu'après


constitution des réserves et provisions prescrites par les lois et règlements en
vigueur, après amortissement intégral des dépenses d'établissement et après que
les dispositions réglementaires concernant la marge de solvabilité aient été
satisfaites.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La Commission de contrôle peut s'opposer à une affectation d'excédents aux
réserves libres.

Article 330-36 Excédents distribuables

Les excédents distribuables en application de l'article 330-25 sont affectés par


priorité à des remboursements anticipés de l'emprunt mentionné à l'article 330-7
proportionnels aux souscriptions de chaque sociétaire.

Lorsque la société prend l'initiative de radier un sociétaire, celui-ci peut demander à


être immédiatement remboursé de sa contribution à cet emprunt. Il en est de même
lorsque le sociétaire fait usage du droit prévu au deuxième alinéa de l'article 23 du
Livre I du présent Code.

Article 330-37 Force majeure, règlements partiels

En cas de force majeure résultant d'intempéries et d'épizooties d'un caractère


exceptionnel, un décret pris sur le rapport de la Commission de contrôle des
assurances et du Ministre de l'Agriculture de l'Etat membre, peut autoriser une ou
plusieurs sociétés régies par la présente section, après épuisement de leurs
ressources disponibles, à n'effectuer immédiatement qu'un règlement partiel des
sinistres dus à ces causes. Les sociétés qui ont obtenu cette autorisation doivent
affecter par priorité tous les excédents de recettes constatés ultérieurement, au
paiement du solde de l'indemnité restant dû à chaque ayant droit.

Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux sociétés pratiquant une
ou plusieurs des branches mentionnées aux 20 à 23 de l'article 328.

Article 330-38 Pertes atteignant la moitié des emprunts contractés

Dans le cas où, du fait de pertes constatées dans les documents comptables, l'actif
net devient inférieur à la moitié du montant du fonds d'établissement, le Conseil
d'administration est tenu de provoquer la réunion de l'assemblée générale délibérant
comme il est dit à l'article 330-25, à l'effet de statuer sur la question de savoir s'il y a
lieu de prononcer la dissolution de la société.

Article 330-39 Sociétés d'assurance mutuelles, dissolution, excédent d'actif

En cas de dissolution non motivée par un retrait d'agrément d'une société


d'assurance mutuelle, l'excédent de l'actif net sur le passif est dévolu, par décision
de l'assemblée générale, soit à d'autres sociétés d'assurance mutuelles, soit à des
associations reconnues d'utilité publique.

§ IV - Sociétés de réassurance mutuelles

Article 330-40 Sociétés de réassurance mutuelles

Il peut être formé, entre sociétés régies par la présente section, des sociétés de
réassurance mutuelles ayant pour objet la réassurance des risques garantis
directement par les sociétés qui en font partie.

Ces sociétés de réassurance sont soumises aux dispositions de la présente section.


Toutefois, elles sont valablement constituées lorsqu'elles réunissent au moins sept
sociétés adhérentes ; leurs statuts fixent, sans condition de montant minimal, le
montant de leur fonds d'établissement ; l'assemblée générale est composée de
toutes les sociétés adhérentes.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
§ V - Publicité

Article 330-41 Sociétés d'assurance mutuelles, constitution, formalités

Dans le mois de la constitution de toute société d'assurance mutuelle, une expédition


de l'acte constitutif, de ses annexes et une copie certifiée des délibérations prises par
l'assemblée générale prévue à l'article 330-10 sont déposées en double exemplaire
au greffe du tribunal de grande instance du siège social.

Ces mêmes documents doivent être déposés, dans le même délai, au ministère en
charge du secteur des assurances dans l'Etat membre.

Article 330-42 Publicité, extrait

Dans le même délai d'un mois, un extrait des documents mentionnés à l'article 330-
41 est publié dans l'un des journaux habilités à recevoir les annonces légales. Il est
justifié de l'insertion par un exemplaire du journal certifié par l'imprimeur et enregistré
dans les trois mois de sa date.

Article 330-43 Extrait

L'extrait doit contenir la dénomination adoptée par la société et l'indication du siège


social, la désignation des personnes autorisées à gérer, administrer et signer pour la
société et, en outre, le nombre d'adhérents, le montant des cotisations versées au-
dessous duquel la société ne pouvait être valablement constituée, l'époque où la
société a été constituée, celle où elle doit finir et la date du dépôt au greffe du
tribunal de grande instance.

Il indique également le montant et le mode de constitution du fonds d'établissement


et s'il y a lieu, le montant du droit d'entrée.

L'extrait des actes et pièces déposées est signé, pour les actes publics, par le
notaire.

Article 330-44 Modification des statuts, dissolution

Sont soumis aux formalités ci-dessus prescrites, tous actes et délibérations ayant
pour objet la modification des statuts ou la continuation de la société au-delà du
terme fixé pour sa durée, ou la dissolution de la société avant ce terme.

Article 330-45 Pièces déposées au greffe, communication

Toute personne a le droit de prendre communication des pièces déposées au greffe


du tribunal de grande instance ou même de s'en faire délivrer à ses frais expédition
ou extrait par le greffier ou par le notaire détenteur de la minute.

Toute personne peut également exiger qu'il lui soit délivré, au siège de la société,
une copie certifiée des statuts, moyennant paiement d'une somme qui ne peut
excéder 500 F.CFA.

§ VI – Nullités

Article 330-46 Nullité de constitution

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toute société mentionnée à la présente section constituée en violation des articles
330-4 à 330-24 est nulle.

Toutefois, ni la société ni les sociétaires ne peuvent se prévaloir vis-à-vis des tiers de


bonne foi des nullités ci-dessus prévues.

Article 330-47 Nullités, effets

Lorsque la société est ainsi annulée, les fondateurs auxquels la nullité est imputable
et les administrateurs en fonction au moment où elle a été encourue sont
responsables solidairement envers les tiers et envers les sociétaires du dommage
résultant de cette annulation.

Si, pour couvrir la nullité, une assemblée générale devait être convoquée, l'action en
nullité n'est plus recevable à partir de la date de la convocation régulière de cette
assemblée.

L'action en nullité de la société ou des actes et délibérations postérieurs à sa


constitution est éteinte lorsque la cause de la nullité a cessé d'exister avant
l'introduction de la demande ou, en tout cas, du jour où le tribunal statue sur le fond
en première instance.

Nonobstant la régularisation, les frais des actions en nullité intentées antérieurement


sont à la charge des défendeurs.

Le tribunal saisi d'une action en nullité peut, même d'office, fixer un délai pour couvrir
les nullités.

L'action en responsabilité, pour les frais dont la nullité résultait, cesse également
d'être recevable, lorsque la cause de la nullité a cessé d'exister, soit avant
l'introduction de la demande, soit au jour où le tribunal statue sur le fond en première
instance, soit dans un délai imparti pour couvrir la nullité, et, en outre, que trois ans
se sont écoulés depuis le jour où la nullité était encourue.

Les actions en nullité ci-dessus mentionnées sont prescrites par cinq ans.

Article 330-48 Agrément, action en nullité, restriction

A partir du jour où a été notifié à une société régie par la présente section l'arrêté de
la Commission de contrôle des assurances lui accordant l'agrément mentionné à
l'article 326, l'action en nullité prévue à l'article 330-47 ne peut être intentée que par
la Commission de contrôle des assurances.

Section IV - Sociétés tontinières

Article 331 Sociétés tontinières, définition

Les sociétés tontinières sont des sociétés d'assurance mutuelles qui réunissent leurs
adhérents en groupes distincts dénommés associations et répartissent, à l'expiration
de chacune de ces associations, les fonds provenant de la capitalisation en commun
de leurs cotisations, déduction faite de la partie affectée aux frais de gestion, entre
les survivants des associations en cas de vie ou entre les ayants droit des décédés
des associations en cas de décès, en tenant compte de l'âge des adhérents et de
leurs versements.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les sociétés régies par la présente section doivent faire figurer à la suite de leur
dénomination, dans leurs statuts, contrats ou titres émis par elles et autres
documents de toute nature destinés à être distribués au public ou publiés, la mention
ci-après en caractères uniformes : "société à forme tontinière".

A l'exception du 3° de l'article 330-5, des articles 330-31, 330-35 à 330-38 et 330-


40, les dispositions de la section III du présent chapitre sont applicables aux sociétés
à forme tontinière, sous réserve des dérogations prévues à la présente section.

Article 331-1 Souscriptions, prélèvements

Les fonds provenant des souscriptions doivent être intégralement versés aux
associations sous la seule déduction des frais de gestion statutaires.

Les frais de gestion ne peuvent être prélevés sur les versements afférents à chaque
souscription que dans une proportion uniforme pendant toute leur durée. Toutefois,
pour faire face aux dépenses d'acquisition des contrats et dans la limite de ces
dépenses, les sociétés peuvent prélever sur les premiers versements afférents à
chaque souscription, si les statuts le stipulent, 3,50% au plus du montant de la
souscription, sans pouvoir dépasser en aucun cas la moitié du prélèvement statutaire
total.

Les fonds de chaque association doivent être gérés séparément et ne peuvent se


confondre à aucun égard avec ceux des autres associations.

Article 331-2 Nombre de membres des associations

Les associations en cas de survie ou en cas de décès que créent les sociétés à
forme tontinière ne peuvent être valablement constituées que si elles comprennent
au moins deux cents membres.

Article 331-3 Durée

Aucune association en cas de survie ne peut avoir une durée inférieure à dix ans ni
supérieure à vingt-cinq ans, comptés à partir du 1er janvier de l'année au cours de
laquelle elle a été ouverte.

La durée pendant laquelle une association en cas de survie demeure ouverte doit
être inférieure d'au moins cinq ans à sa durée totale.

Article 331-4 Inscriptions

L'ouverture et la constitution de chaque association en cas de survie ainsi que la


clôture des listes d'inscription à ladite association doivent être constatées par
délibérations du Conseil d'administration de la société.

Article 331-5 Contre-assurance

Pour une même société à forme tontinière, l'association en cas de décès doit être
unique. Toutefois, une seconde association dite de contre-assurance,
obligatoirement distincte de la première, peut être constituée dans le but exclusif de
compenser la perte pouvant résulter du décès des sociétaires pour les souscripteurs
aux associations en cas de survie formées par la société.

Article 331-6 Liquidation des associations en cas de décès


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les cotisations revenant aux associations en cas de décès sont calculées en tenant
compte de l'âge des sociétaires à l'époque de leur échéance et suivant un tarif établi
sur une table de mortalité spécifiée par les statuts. Elles sont proportionnelles au
montant, déterminé au moyen dudit tarif, de la somme probable à obtenir lors de la
répartition.

Article 331-7 Répartitions

A l'expiration de chaque association, une délibération du Conseil d'administration de


l'entreprise arrête la répartition entre les ayants droit. Une copie de cette délibération,
certifiée par le directeur de l'entreprise et par deux membres du Conseil
d'administration spécialement désignés à cet effet par le Conseil, est adressée à la
Commission de contrôle des assurances avec un état nominatif de la répartition en
double exemplaire.

Article 331-8 Liquidation des associations en cas de survie

Dans les associations en cas de survie, la répartition porte sur l'intégralité de l'avoir
de l'association. Elle est effectuée entre les ayants droit au prorata du montant de
leur souscription. Toutefois, les bénéficiaires dont les droits auraient été réduits par
suite de la cessation de paiement des annuités dues par les souscripteurs ne
participent à la répartition que sur les bases spécifiées par les statuts de l'entreprise.

Les droits des bénéficiaires sont ramenés à l'égalité proportionnelle au moyen de


barèmes de répartition établis d'après une table de mortalité et, s'il y a lieu, un taux
d'intérêt spécifié par les statuts et tenant compte de l'âge des sociétaires ainsi que du
mode et de l'époque des versements.

La répartition prévue à l'article 331-7 ne peut être arrêtée qu'au vu des certificats de
vie des sociétaires survivants ou des actes de décès desdits sociétaires, s'ils sont
décédés après la date fixée au contrat pour l'expiration de l'association, sous réserve
des délais fixés par les statuts pour la production desdites pièces.

Article 331-9 Répartitions

A la fin de chaque année, l'intégralité de l'avoir de chaque association en cas de


décès est répartie entre les ayants droit des sociétaires décédés au cours de l'année,
sous la seule déduction des prélèvements qui pourraient être spécifiés par les statuts
en conformité du 9° de l'article 331-12.

La répartition est effectuée au prorata des sommes correspondant à chaque


cotisation, conformément à l'article 331-6.

Pour l'association dite de contre-assurance, la répartition est effectuée au prorata


des sommes versées sur les souscriptions aux associations en cas de survie.

La répartition ne peut être arrêtée qu'au vu des pièces justifiant du décès des
sociétaires, sous réserve des délais fixés par les statuts pour la production desdites
pièces.

Article 331-10 Dates de liquidation

Chaque association en cas de survie doit être liquidée dans l'année qui suit son
expiration.

Les associations en cas de décès doivent être liquidées à la fin de chaque année.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 331-11 Prévision d'une somme déterminée à l'avance, interdiction

Les sociétés à forme tontinière ne peuvent avoir pour objet de garantir à leurs
adhérents que la liquidation d'une association leur procurera une somme déterminée
à l'avance.

Article 331-12 Statuts, mentions obligatoires

Les statuts des sociétés à forme tontinière doivent spécifier, sous réserve des
prescriptions contenues dans le présent livre :

1° les conditions de formation et de durée des associations en cas de survie et des


associations en cas de décès ;

2° la cessation, en cas de décès du sociétaire, du versement des annuités que le


souscripteur aurait encore à faire aux associations en cas de survie ;

3° la réduction des droits acquis au bénéficiaire s'il y a eu cessation des versements


du souscripteur aux associations en cas de survie, sous la condition de justifier de
l'existence du sociétaire et du paiement d'une fraction de la souscription totale, sans
que les statuts puissent fixer cette fraction à plus de trois dixièmes ;

4° les bases de répartition pour les contrats ainsi réduits avec exclusion ou non du
partage des intérêts et bénéfices ;

5° les délais et les formes dans lesquels la société est tenue d'aviser les intéressés
de l'expiration des associations en cas de survie ;

6° les délais pour la production des pièces et justifications réglementaires à l'appui


des liquidations d'associations, ainsi que l'affectation des sommes non retirées par
les ayants droit, dans un délai déterminé, à partir du 31 décembre de l'année
pendant laquelle a eu lieu la répartition ;

7° l'affectation des fonds des associations en cas de survie, qui ne pourraient être
liquidées par suite du décès ou de la forclusion de tous leurs membres, ainsi que des
associations en cas de décès qui ne pourraient être liquidées par suite de l'absence
de décès ;

8° le mode de paiement des cotisations aux associations en cas de décès, qui


doivent être exigibles d'avance au début de chaque année, sauf la première, qui peut
être payée à l'échéance choisie par le souscripteur et qui doit alors être réduite d'un
quart, de la moitié ou des trois quarts, selon que le versement de la cotisation a lieu
dans le deuxième, le troisième ou le quatrième trimestre de l'année ;

9° la quotité des prélèvements qui pourraient être affectés à la constitution d'une


provision en faveur des survivants des associations en cas de décès ;

10° les conditions dans lesquelles la société, en cas de dissolution non motivée par
un retrait d'agrément, peut procéder à la liquidation par anticipation des associations
en cours, en vertu d'une délibération spéciale de l'assemblée générale des
souscripteurs.

Article 331-13 Conseil d'administration, membres

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La participation aux assemblées générales s'effectue dans les conditions prévues à
l'article 330-17. Toutefois, pour l'élection de délégués, les groupements de
sociétaires s'effectuent sur la base des associations.

Chapitre III – Privilèges

Article 332 Autres opérations d'assurances : privilège

L'actif mobilier des entreprises soumises au contrôle par l'article 300 est affecté par
un privilège général au règlement de leurs engagements envers les assurés et
bénéficiaires de contrats. Ce privilège prend rang selon l'ordre établi par les lois de
chaque Etat membre.

Pour les entreprises étrangères, l'actif mobilier représentant les provisions


techniques et les cautionnements est affecté par un privilège spécial au règlement de
leurs opérations d'assurances directes pour les contrats souscrits ou exécutés sur le
territoire de l'Etat membre.

Article 332-1 Hypothèque

Lorsque les actifs affectés par une entreprise à la représentation des provisions
qu'elle est tenue de constituer sont insuffisants ou lorsque la situation financière de
cette entreprise est telle que les intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats sont
compromis, les immeubles faisant partie du patrimoine de ladite entreprise peuvent
être grevés d'une hypothèque inscrite à la requête de la Commission de contrôle des
assurances. Cette hypothèque est obligatoirement prise lorsque l'entreprise fait
l'objet d'un retrait de l'agrément par la Commission de contrôle des assurances ou
dans le cas des entreprises étrangères par le Ministre en charge des assurances du
lieu de son siège social.

Article 332-2 Créances garanties

Pour les entreprises pratiquant les opérations mentionnées au 1° de l'article 300, la


créance garantie par le privilège ou l'hypothèque légale est arrêtée au montant de la
provision mathématique diminuée, s'il y a lieu, des avances sur polices, y compris les
intérêts, et augmentée, le cas échéant, du montant du compte individuel de
participation aux bénéfices, ouvert au nom de l'assuré, lorsque ces bénéfices ne sont
pas payables immédiatement après la liquidation de l'exercice qui les a produits.

Pour les autres assurances, la créance garantie est arrêtée, en ce qui concerne les
assurances directes, au montant des indemnités dues à la suite de sinistres et au
montant des portions de primes payées d'avance ou provisions de primes
correspondant à la période pour laquelle le risque n'a pas couru, les créances
d'indemnités étant payées par préférence. Pour les indemnités dues sous forme de
rentes, elle est arrêtée au montant de la provision mathématique.

Pour les opérations de réassurance de toute nature, elle est arrêtée au montant des
provisions correspondantes telles qu'elles sont définies par le présent Code.

Article 332-3 Opérations de réassurance

Pour les opérations de réassurance, le montant des provisions correspondant à la


créance garantie par le privilège ou l'hypothèque légale mentionnés aux articles 332
et 332-1 est arrêté à un montant égal à la différence entre le montant des provisions
techniques qui figurent au passif du dernier bilan du cessionnaire au titre de ses

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
acceptations et le montant de toutes créances nettes dudit cessionnaire sur le
cédant, telles qu'elles figurent au même bilan au titre des acceptations.

Article 332-4 Garanties constituées à l'étranger

Lorsqu'une entreprise d'un Etat membre a constitué dans un pays étranger des
garanties au profit de créanciers tenant leurs droits de contrats d'assurance exécutés
dans ce pays, le privilège institué au premier alinéa de l'article 332 ne peut avoir pour
effet de placer ces créanciers dans une situation plus favorable que celle de
créanciers tenant leurs droits de contrats exécutés sur le territoire de l'Etat membre.

Chapitre IV – Sanctions

Article 333 Infractions à l'article 329

Les infractions aux dispositions de l'article 329 seront punies d'un emprisonnement
de six mois à deux ans et d'une amende de 300.000 à 3.000.000 FCFA ou de l'une
de ces deux peines seulement.

Article 333-1 Sanctions

Sont passibles d'un emprisonnement de huit à quinze jours et d'une amende de


18.000 à 360.000 FCFA ou de l'une de ces deux peines seulement les dirigeants
d'entreprise qui méconnaissent les obligations ou interdictions résultant des articles
310 alinéa 3, 303, 304, 306, 329-2, 329-5,330-35 alinéa 1, 334-1, 335, 401, 404.

En cas de récidive, la peine d'emprisonnement pourra être portée à un mois et celle


d'amende de 360.000 à 720.000 F.CFA.

Article 333-2 Dirigeant d'entreprise, notion

Pour l'application des pénalités énumérées au présent chapitre, sont considérés


comme dirigeants d'entreprise le président directeur général, le président, les
administrateurs, les directeurs généraux adjoints, les directeurs, les membres du
Conseil de surveillance et du directoire, les gérants et tout dirigeant de fait d'une
entreprise d'un Etat membre, et, dans le cas d'une entreprise étrangère, le
mandataire général.

Article 333-3 Infractions à l'article 308


( Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

Toute infraction aux dispositions de l'article 308 sera punie d'une amende de 50% du
montant des primes émises à l'extérieur ou cédée en réassurance à l’étranger au-
dessus du plafond fixé à l’article 308.

En cas de récidive, l’amende sera portée à 100% de ce même montant. Le jugement


sera publié aux frais des condamnés ou des entreprises civilement responsables.

Article 333-4 Banqueroute

Si la situation financière de l'entreprise dissoute par retrait total de l'agrément est


telle que celle-ci n'offre plus de garanties suffisantes pour l'exécution de ses
engagements, seront punis des peines de la banqueroute simple le président, les
administrateurs, directeurs généraux, membres du directoire, directeurs, gérants
ou liquidateurs de l'entreprise quelle qu'en soit la forme et, d'une manière
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
générale, toute personne ayant directement ou par personne interposée
administré, géré ou liquidé l'entreprise, sous couvert ou aux lieu et place de ses
représentants légaux, qui ont, en cette qualité, et de mauvaise foi :
1° soit consommé des sommes élevées appartenant à l'entreprise en faisant des
opérations de pur hasard ou fictives ;

2° soit, dans l'intention de retarder le retrait d'agrément de l'entreprise, employé des


moyens ruineux pour se procurer des fonds ;

3° soit, après le retrait d'agrément de l'entreprise, payé ou fait payer irrégulièrement


un créancier ;

4° soit fait contracter par l'entreprise, pour le compte d'autrui, sans qu'elle reçoive de
valeurs en échange, des engagements jugés trop importants eu égard à sa
situation lorsqu'elle les a contractés ;

5° soit tenu ou fait tenir, ou laissé tenir irrégulièrement la comptabilité d'entreprise ;

6° soit, en vue de soustraire tout ou partie de leur patrimoine aux poursuites de


l'entreprise en liquidation ou à celles des associés ou créanciers sociaux, détourné
ou dissimulé, tenté de détourner ou de dissimuler une partie de leurs biens ou qui
se sont frauduleusement reconnus débiteurs des sommes qu'ils ne devaient pas.

Seront punies des peines de la banqueroute frauduleuse les personnes mentionnées


qui ont frauduleusement :

1° ou soustrait des livres de l'entreprise ;

2° ou détourné ou dissimulé une partie de son actif ;

3° ou reconnu l'entreprise débitrice de sommes qu'elle ne devait pas, soit dans les
écritures, soit par des actes publics ou des engagements sous signature privée,
soit dans le bilan.

Article 333-5 Liquidateur, interdictions

Il est interdit au liquidateur et à tous ceux qui ont

participé à l'administration de la liquidation d'acquérir personnellement, soit


directement, soit indirectement, à l'amiable ou par vente de justice, tout ou partie de
l'actif mobilier ou immobilier de l'entreprise en liquidation.

Sera puni des peines sanctionnant l'abus de confiance tout liquidateur ou toute
personne ayant participé à l'administration de la liquidation qui, en violation des
dispositions de l'alinéa précédent, se sera rendu acquéreur pour son compte,
directement ou indirectement, des biens de l'entreprise.

Sera puni des mêmes peines tout liquidateur qui se sera rendu coupable de
malversation dans sa gestion.

Article 333-6 Condamnations, publications

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Tous arrêts et jugements de condamnation rendus en vertu des articles 333-4 et 333-
5 deuxième alinéa, seront, aux frais des condamnés, affichés et publiés dans un
journal habilité à recevoir les annonces légales.

S'il y a condamnation, le Trésor Public ne pourra exercer son recours contre le


débiteur qu'après la clôture de la liquidation.

Article 333-7 Frais de poursuite, charge

Les frais de la poursuite intentée par un créancier seront supportés, s'il y a


condamnation, par le Trésor Public, sauf recours contre le débiteur dans les
conditions prévues à l'article 333-6 et, s'il y a relaxe, par le créancier poursuivant.

Article 333-8 Sanctions en cas de liquidation des succursales des entreprises


étrangères

Les dispositions des articles 333-4 à 337-7 sont applicables lors de la liquidation de
l'actif et du passif du bilan spécial des opérations d'une entreprise étrangère dont le
siège social n'est pas sur le territoire d'un Etat membre.

Article 333-9 Sanctions des règles relatives à la constitution, et aux


souscriptions

Seront punis d'un emprisonnement de un à cinq ans et d'une amende de 360.000 à


7.200.000 F.CFA ou de l'une de ces deux peines seulement ceux qui sciemment :

1° dans la déclaration prévue pour la validité de la constitution de l'entreprise, auront


fait état de souscriptions de contrats qu'ils savaient fictives, ou auront déclaré des
versements de fonds qui n'ont pas été mis définitivement à la disposition de
l'entreprise ;

2° par simulation de souscriptions de contrats ou par publication ou allégation de


souscriptions qui n'existent pas ou de tous autres faits faux, auront obtenu ou
tenté d'obtenir des souscriptions de contrats ;

3° pour provoquer des souscriptions de contrats, auront publié les noms de


personnes désignées contrairement à la vérité comme étant ou devant être
attachées à l'entreprise à un titre quelconque ;

4° auront procédé à toutes autres déclarations ou dissimulations frauduleuses dans


tous documents produits à la Commission de contrôle des assurances, à la
direction nationale des assurances ou portés à la connaissance du public.

Article 333-10 Sanctions des règles de fonctionnement

Seront punis d'un emprisonnement de un à cinq ans et d'une amende de 360.000 à


7.200.000 F.CFA, ou de l'une de ces deux peines seulement, le président, les
administrateurs, les gérants ou les directeurs généraux des entreprises non
commerciales mentionnées à l'article 300 qui :

1° sciemment, auront publié ou présenté à l'assemblée générale un bilan inexact en


vue de dissimuler la véritable situation de l'entreprise ;

2° de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de l'entreprise, un usage qu'ils
savaient contraire à l'intérêt de celle-ci, à des fins personnelles ou pour favoriser

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
une autre entreprise dans laquelle ils étaient intéressés directement ou
indirectement ;

3° de mauvaise foi, auront fait des pouvoirs qu'ils possédaient ou des voix dont ils
disposaient en cette qualité un usage qu'ils savaient contraire aux intérêts de
l'entreprise, à des fins personnelles ou pour favoriser une autre entreprise dans
laquelle ils étaient intéressés directement ou indirectement.
Les dispositions du présent article seront applicables à toute personne qui,
directement ou par personne interposée, aura, en fait, exercé la direction,
l'administration ou la gestion desdites entreprises sous le couvert ou aux lieu et
place de leurs représentants légaux.

Article 333-11 Sanction des règles relatives à la liquidation(Modifié par Décision


du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

En cas de liquidation effectuée dans les conditions prévues à l'article 325-1, les
dispositions suivantes sont applicables :

1° Si la situation financière de l'entreprise dissoute à la suite du retrait total de


l'agrément fait apparaître une insuffisance d'actif par rapport au passif qui doit être
réglé au cours de la liquidation, le tribunal peut, en cas de faute de gestion ayant
contribué à cette insuffisance d'actif, décider à la demande du liquidateur ou même
d'office que les dettes de l'entreprise seront supportées en tout ou partie, avec ou
sans solidarité, par tous les dirigeants de droit ou de fait, rémunérés ou non, ou par
certains d'entre eux.

L'action se prescrit par trois ans à compter du dépôt au greffe du huitième rapport
trimestriel du liquidateur ;

2° Les dirigeants qui se seront rendus coupables des agissements mentionnés à


l'article 333-4 pourront faire l'objet des sanctions prévues en cas de faillite
personnelle.

Article 333-12 Sanction des règles relatives aux clauses types et à la


contribution et à la non production de documents aux autorités de contrôle

Toute infraction aux dispositions des articles 302 et 307 sera punie d'une amende de
180.000 à 360.000 F.CFA. En ce qui concerne les infractions aux dispositions de
l'article 302, l'amende sera prononcée pour chacune des infractions constatées sans
que le total des amendes encourues puisse excéder 3.000.000 F.CFA.

Les mêmes sanctions sont applicables en cas de non production de documents à la


Commission de contrôle et aux Directions nationales d'assurance.

Article 333-13 Infractions aux règles relatives à la forme des entreprises, à la


publicité, à l'agrément, et aux procédures de sauvegarde

Toute infraction aux dispositions des articles 301, 304 alinéa 3, 326 et 322 est punie
d'une peine d'emprisonnement de un mois à cinq ans et d'une amende de 360.000 à
3.600.000 F.CFA ou de l'une de ces deux peines seulement.

Article 333-14 Délit d'entrave – sanctions

Tout obstacle mis à l'exercice des missions de la Commission de contrôle des


assurances ou des commissaires contrôleurs des assurances est passible d'un

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
emprisonnement de un mois à six mois et d'une amende de 360.000 à
1.000.000 F.CFA ou de l'une de ces deux peines seulement.

TITRE III - REGIME FINANCIER

Chapitre I - Les engagements réglementés

Section I - Dispositions générales

Article 334 Engagements réglementés

Les engagements réglementés dont les entreprises mentionnées à l'article 300


doivent, à toute époque, être en mesure de justifier l'évaluation sont les suivants :

-1° les provisions techniques suffisantes pour le règlement intégral de leurs


engagements vis-à-vis

des assurés ou bénéficiaires de contrats ;

-2° les postes du passif correspondant aux autres créances privilégiées ;

-3° les dépôts de garantie des agents, des assurés et des tiers, s'il y a lieu ;

-4° une provision de prévoyance en faveur des employés et agents destinée à faire
face aux engagements pris par l'entreprise envers son personnel et ses
collaborateurs.

Les provisions techniques mentionnées au 1° du présent article sont calculées, sans


déduction des réassurances cédées à des entreprises agréées ou non, dans les
conditions déterminées par les articles 334-2, 334-8, 334-9, 334-10, 334-11 à 13.

Article 334-1 Engagements en devises

Lorsque les garanties d'un contrat sont exprimées dans une monnaie déterminée,
conformément à la dérogation prévue à l'article 3 du Livre I du présent Code, les
engagements de l'entreprise d'assurance mentionnés à l'article 334 sont libellés dans
cette monnaie.

Lorsque les garanties d'un contrat ne sont pas exprimées dans une monnaie
déterminée, les engagements d'une entreprise d'assurance sont libellés dans la
monnaie du pays où le risque est situé. Toutefois, cette entreprise peut choisir de
libeller ses engagements dans la monnaie dans laquelle la prime est exprimée si,
dès la souscription du contrat, il paraît vraisemblable qu'un sinistre sera payé, non
dans la monnaie du pays de situation du risque, mais dans la monnaie dans laquelle
la prime a été libellée.

Si un sinistre a été déclaré à l'assureur et si les prestations sont payables dans une
monnaie déterminée autre que celle résultant de l'application des dispositions
précédentes, les engagements de l'entreprise d'assurance sont libellés dans la
monnaie dans laquelle l'indemnité à verser par cette entreprise a été fixée par une
décision de justice ou bien par accord entre l'entreprise d'assurance et l'assuré.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Lorsqu'un sinistre est évalué dans une monnaie connue d'avance de l'entreprise
d'assurance mais différente de celle qui résulte de l'application des dispositions
précédentes, les entreprises d'assurance peuvent libeller leurs engagements dans
cette monnaie.

Section II - Provisions techniques des opérations d'assurance


sur la vie et de capitalisation.

Article 334-2 Provisions techniques (vie et capitalisation)

Les provisions techniques correspondant aux opérations d'assurance sur la vie et


aux opérations de capitalisation sont les suivantes :

-1° provision mathématique : différence entre les valeurs actuelles des engagements
respectivement pris par l'assureur et par les assurés ;

-2° provision pour participation aux excédents : montant des participations aux
bénéfices attribués aux bénéficiaires de contrats lorsque ces bénéfices ne sont
pas payables immédiatement après la liquidation de l'exercice qui les a produits ;

-3° toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de
contrôle des assurances.

Article 334-3 Assurance sur la vie et capitalisation – Provisions


mathématiques – Chargements

Les provisions mathématiques de tous les contrats d'assurance vie et capitalisation


dont les garanties sont exprimées en francs CFA ou en unités de compte doivent être
calculées en prenant en compte les chargements destinés aux frais d'acquisition
dans l'engagement du payeur de primes.

Lorsque ces chargements ne sont pas connus, ceux-ci sont évalués au niveau
retenu pour le calcul des valeurs de rachat tel qu'il a pu être exposé dans la note
technique déposée pour le visa du tarif. Dans l'éventualité où, pour un contrat, ce
niveau n'est pas déterminé, la valeur provisionnée devra être égale au plus à 110%
de la valeur de rachat.

La provision résultant du calcul précédent ne peut être négative, ni inférieure à la


valeur de rachat du contrat, ni inférieure à la provision correspondant correspondant
au capital réduit.négative, ni inférieure à la valeur de rachat du contrat, ni inférieure à
la provision correspondant au capital réduit.

Article 334-4 Provisions mathématiques

Les provisions mathématiques des contrats d'assurance sur la vie doivent être
calculées d'après les tables de mortalité mentionnées à l'article 338 et d'après des
taux d'intérêt mentionnés au même article.

Lorsque la durée de paiement des primes est inférieure à la durée du contrat, les
provisions mathématiques doivent comprendre, en outre, une provision de gestion
permettant de couvrir les frais de gestion pendant la période au cours de laquelle les
primes ne sont plus payées. Ces frais doivent être estimés à un montant justifiable et
raisonnable, sans pouvoir être inférieurs, chaque année à :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
-a) assurances en cas de décès : 0,30 p. mille du capital assuré pour les
assurances temporaires et 0,75 p. mille du capital assuré pour les autres
assurances ;

-b) assurances en cas de vie : 0,75 p. mille du capital assuré.

Pour les rentes immédiates, 3% du montant de chaque arrérage.

Pour l'application du présent article, les rentes différées sont considérées


comme la combinaison d'un capital différé et d'une rente immédiate ;

-c) assurances comportant simultanément une garantie en cas de décès et une


garantie en cas de vie :

le taux prévu au b) ci-dessus s'applique à la garantie en cas de vie et le taux prévu


au a) pour les assurances temporaires en cas de décès s'applique à l'excédent de la
garantie en cas de décès sur la garantie en cas de vie.

La Commission de contrôle des assurances, peut, sur justification, autoriser une


entreprise à calculer les provisions mathématiques de tous ses contrats en cours, à
l'exception de ceux qui sont mentionnés à l'article 338-2, en leur appliquant lors de
tous les inventaires annuels ultérieurs les bases techniques définies au présent
article. S'il y a lieu, la Commission de contrôle des assurances peut autoriser
l'entreprise à répartir sur une période de cinq ans au plus les effets de la modification
des bases de calcul des provisions mathématiques.

Article 334-5 Rentes viagères : provisions mathématiques

Les provisions mathématiques de tous les contrats individuels et collectifs de rentes


viagères doivent être calculées en appliquant auxdits contrats, lors de tous leurs
inventaires annuels à partir de cette date, les bases techniques définies au premier
alinéa de l'article 334-4 et, éventuellement, à l'article 334-6.

Toutefois, la Commission de contrôle des assurances peut, sur justification, autoriser


une entreprise à répartir sur une période de cinq ans au plus les effets résultant des
dispositions prévues à l'alinéa ci-dessus.

Article 334-6 Provision mathématique des contrats à taux majorés

Les provisions mathématiques afférentes aux contrats d'assurance sur la vie et aux
contrats de capitalisation visés à l'article 338-2 doivent être calculées d'après un taux
au plus égal au plus faible des taux d'intérêts suivants :

-soit le taux du tarif ;

-soit le taux de rendement réel diminué d'un cinquième, de l'actif représentatif des
engagements correspondants.

Article 334-7 Primes payées d'avance

Les primes des contrats d'assurances sur la vie payées d'avance à la date de
l'inventaire en sus des fractions échues doivent être portées en provision
mathématique pour leur montant brut, diminué de la commission d'encaissement,
escompté au taux du tarif.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Section III - Provisions techniques des autres opérations d'assurance

Article 334-8 Provisions techniques (IARD)

Les provisions techniques correspondant aux autres opérations d'assurance sont les
suivantes :

-1° provision mathématique des rentes : valeur actuelle des engagements de


l'entreprise en ce qui concerne les rentes et accessoires de rentes mis à sa
charge ;

-2° provision pour risques en cours : provision destinée à couvrir les risques et les
frais généraux afférents, pour chacun des contrats à prime payable d'avance, à la
période comprise entre la date de l'inventaire et la prochaine échéance de prime,
ou à défaut, le terme fixé par le contrat ;

-3° provision pour sinistres à payer : valeur estimative des dépenses en principal et
en frais, tant internes qu'externes, nécessaires au règlement de tous les sinistres
survenus et non payés, y compris les capitaux consécutifs des rentes non encore
mises à la charge de l'entreprise ;

-4° provision pour risques croissants : provision pour les opérations d'assurance
contre les risques de maladie et d'invalidité et égale à la différence des valeurs
actuelles des engagements respectivement pris par l'assureur et par les assurés ;

-5° provision pour égalisation : provision destinée à faire face aux charges
exceptionnelles afférentes aux opérations garantissant les risques dus à des
éléments naturels, le risque atomique, les risques de responsabilité civile dus à la
pollution et les risques spatiaux ;

-6° provision mathématique des réassurances : provision à constituer par les


entreprises mentionnées au 2ème alinéa de l'article 300 qui acceptent en
réassurance des risques cédés par des entreprises d'assurance sur la vie et égale
à la différence entre les valeurs actuelles des engagements respectivement pris
l'un envers l'autre par le réassureur et le cédant ;

-7° toutes autres provisions techniques qui peuvent être fixées par la Commission de
contrôle des assurances.

§ I - Provision pour risques en cours

Article 334-9 Montant

Le montant minimal de la provision pour risques en cours doit être calculé


conformément aux dispositions des articles 334-10 et 334-11. Cette provision doit
être, en outre, suffisante pour couvrir les risques et les frais généraux afférents, pour
chacun des contrats à prime ou cotisation payable d'avance, à la période comprise
entre la date de l'inventaire et la prochaine échéance de prime ou cotisation ou, à
défaut, le terme fixé par le contrat.

Article 334-10 Montant - Modalités de calculs

Le montant minimal de la provision pour risques en cours s'obtient en multipliant par


le pourcentage de 36% les primes ou cotisations de l'exercice inventorié, non
annulées à la date de l'inventaire, et déterminées comme suit :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
-1° primes ou cotisations à échéance annuelle émises au cours de l'exercice ;

-2° primes ou cotisations à échéance semestrielle émises au cours du deuxième


semestre ;

-3° primes ou cotisations à échéance trimestrielle émises au cours du dernier


trimestre ;

-4° primes ou cotisation à échéance mensuelle émises au cours du mois de


décembre.

Les primes ou cotisations à terme échu sont exclues du calcul. Les primes ou
cotisations payables d'avance s'entendent y compris les accessoires et coûts des
polices.

En sus du montant minimal déterminé comme il est prévu ci-dessus, il doit être
constitué une provision pour risques en cours spéciale, afférente aux contrats dont
les primes ou cotisations sont payables d'avance pour plus d'une année ou pour une
durée différente de celle indiquée aux 1°, 2°, 3° et 4° du premier alinéa du présent
article. Pour l'année en cours, le taux de calcul est celui prévu ci-dessus ; pour les
années suivantes il est égal à 100% des primes ou cotisations.

En cas d'inégale répartition des échéances de primes ou fractions de primes au


cours de l'exercice, le calcul de la provision pour risques en cours peut être effectuée
par une méthode de prorata temporis.

Dans la même hypothèse, la Commission de contrôle des assurances peut prescrire


à une entreprise de prendre les dispositions appropriées pour le calcul de ladite
provision.

Dans le cas où la proportion des sinistres ou des frais généraux par rapport aux
primes est supérieure à la proportion normale, la Commission peut également
prescrire à une entreprise d'appliquer un pourcentage plus élevé que celui fixé à cet
article.

La provision pour risques en cours doit être calculée séparément dans chacune des
branches mentionnées à l'article 328.

Article 334-11 Réassurance

La provision pour risques en cours relative aux cessions en réassurance ou


rétrocessions ne doit en aucun cas être portée au passif du bilan pour un montant
inférieur à celui pour lequel la part du réassureur ou du rétrocessionnaire dans la
provision pour risques en cours figure à l'actif.

Lorsque les traités de cessions en réassurance ou de rétrocessions prévoient, en cas


de résiliation, l'abandon au cédant ou au rétrocédant d'une portion des primes
payées d'avance, la provision pour risques en cours relative aux acceptations ne
doit, en aucun cas, être inférieure au montant de ces abandons de primes calculés
dans l'hypothèse où les traités seraient résiliés à la date de l'inventaire.

§ II - Provisions pour sinistres restant à payer

Article 334-12 Modalités de calcul

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
La provision pour sinistres à payer est calculée exercice par exercice.

Sans préjudice de l'application des règles spécifiques à certaines branches prévues


à la présente section, l'évaluation des sinistres connus est effectuée dossier par
dossier, le coût d'un dossier comprenant toutes les charges externes
individualisables ; elle est augmentée d'une estimation du coût des sinistres
survenus mais non déclarés.

La provision pour sinistres à payer doit toujours être calculée pour son montant brut,
sans tenir compte des recours à exercer ; les recours à recevoir font l'objet d'une
évaluation distincte.

Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa du présent article, l'entreprise


peut, avec l'accord de la Commission de contrôle des assurances, utiliser des
méthodes statistiques pour l'estimation des sinistres survenus au cours des deux
derniers exercices.

Article 334-13 Chargement de gestion

La provision pour sinistres à payer calculée conformément à l'article 334-12 est


complétée, à titre de chargement, par une évaluation des charges de gestion qui,
compte tenu des éléments déjà inclus dans la provision, doit être suffisante pour
liquider tous les sinistres et ne peut être inférieure à 5%.

CHAPITRE II - Réglementation des placements et autres éléments


d'actif

Article 335 : Couverture - Localisation – Congruence


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Les engagements réglementés tels que définis à l’article 334 doivent, à toute
époque, être représentés par des actifs équivalents, placés et localisés sur le
territoire de l’Etat membre sur lequel les risques ont été souscrits.

Toutefois, dans une quotité maximale de 50% des actifs représentatifs des
engagements réglementés, les actifs placés et localisés dans d’autres Etats
membres de la CIMA sont admis.

Article 335-1 Représentation des engagements réglementés des entreprises


visées au 2° de l'article 300
(Modifié par Décisions du Conseil des Ministres du 20/04/95 et du 22/04/1999)

Sous réserve des dérogations prévues aux articles 335-3, 335-4 et 335-5, les
engagements réglementés des entreprises réalisant des opérations dans les
branches 1 à 18 de l'article 328 sont représentés à l'actif du bilan de la façon
suivante :

1°) Sont admis dans la limite globale de 50% et avec un minimum de 15% du
montant total des engagements réglementés :

a) les obligations et autres valeurs émises ou garanties par l'un des Etats membres
de la CIMA ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
b) les obligations émises ou garanties par un organisme financier international à
caractère public dont un ou plusieurs Etats membres de la CIMA font partie ;

c) les obligations émises ou garanties par une institution financière spécialisée dans
le développement ou une banque multilatérale de développement compétente
pour les Etats membres ;

2°) Sont admis dans la limite globale de 40% du montant total des engagements
réglementés :

a) obligations autres que celles visées au 1°, ayant fait l'objet d'un appel public à
l'épargne et faisant l'objet de transactions sur un marché au fonctionnement
régulier et contrôlé d'un Etat membre de la CIMA et inscrites sur une liste fixée par
la Commission Régionale de Contrôle des des Assurances après avis conforme
de la banque centrale compétente ou inscrites à la cote officielle d'une bourse de
valeurs d'un Etat membre de la CIMA ;

b) actions et autres valeurs mobilières non obligataires, inscrites à la cote officielle


d'une bourse de valeur d'un Etat membre de la CIMA ou ayant fait l'objet d'un
appel public à l'épargne ou faisant l'objet de transactions sur un marché au
fonctionnement régulier et contrôlé d'un Etat membre de la CIMA et inscrites sur
une liste fixée par la Commission Régionale de Contrôle des Assurances après
avis conforme de la banque centrale compétente, autres que celles visées aux c)
et e) ;

c) actions des entreprises d'assurance ou de réassurance ayant leur siège social


sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA ou dont un ou plusieurs
Etats membres de la CIMA sont actionnaires ;

d) actions, obligations, parts et droits émis par des sociétés commerciales ayant
leur siège social sur le territoire de l'un des Etats membres de la CIMA, autres
que les valeurs visées aux a), b), c), e) du 2° du présent article ;

e) actions des sociétés d'investissement dont l'objet est limité à la gestion d'un
portefeuille de valeurs mentionnées aux 1°, 2°a) et b) du présent article ;

3°) Sont admis dans la limite de 40 % du montant total des engagements


réglementés :

-les droits réels immobiliers afférents à des immeubles situés sur le territoire de l'un
des Etats membres de la CIMA ;

4°) Sont admis dans la limite de 20% du montant total des engagements
réglementés :

-les prêts obtenus ou garantis par les Etats membres de la CIMA ;

5°) Sont admis dans la limite globale de 10% du montant total des engagements
réglementés :

a) les prêts hypothécaires de premier rang aux personnes physiques ou morales


ayant leur domicile ou leur siège social sur le territoire de l'un des Etats membres
de la CIMA dans les conditions fixées par l'article 335-7 ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
b) les prêts obtenus ou garantis par les établissements de crédit ayant leur siège
social dans un Etat membre de la CIMA, des institutions financières spécialisées
dans le développement ou des banques multilatérales de développement
compétentes pour les Etats de la CIMA ;

6°) Sont admis pour un montant minimal de 10% et dans la limite de 40% du montant
total des engagements réglementés :

 les comptes ouverts dans un établissement situé dans l'Etat sur le territoire
duquel les contrats ont été souscrits ;

 les espèces en caisse.

La tenue des comptes est effectuée par les établissements de crédit, les comptables
du trésor ou les centres de chèques postaux. Ils doivent être libellés au nom de
l'entreprise d'assurance ou de sa succursale dans l'Etat sur le territoire duquel les
contrats ont été souscrits et ne peuvent être débités qu'avec l'accord d'un dirigeant,
du mandataire général ou d'une personne désignée par eux à cet effet.

Les intérêts échus et / ou courus des placements énumérés ci-dessus sont assimilés
auxdits placements.

Lorsque le paiement d'un, ou de plusieurs sinistres, dont le coût excède 5% des


primes émises a pour effet de ramener la part des actifs visés à l'article 335-1 6° en-
dessous du seuil minimal de 10%, la situation doit être régularisée sous un délai de
trois mois.

Article 335-2 : Représentation des engagements réglementés des entreprises


visées au 1° de l'article 300 (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du
22/04/1999)

Les règles fixées à l'article 335-1 sont applicables aux engagements réglementés
des entreprises réalisant des opérations dans les branches 20 à 23 de l'article 328, le
plafond fixé à l'article 335-1 6° étant ramené à 35% pour ces branches.

Sont admises en représentation des engagements réglementés des entreprises


réalisant des opérations dans les branches 20 à 23 de l'article 328 les avances sur
contrats et les primes ou cotisations restant à recouvrer de trois mois de date au
plus, dans les limites respectives de 30% et 5% des Provisions Mathématiques.

Article 335-3 Primes arriérées de moins d'un an


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

La provision pour risques en cours des entreprises pratiquant les opérations


mentionnées aux branches 1 à 18 de l'art. 328, à l'exception des branches 4 à 7, 11
et 12, peut être représentée, jusqu'à concurrence de 30% de son montant par des
primes ou cotisations nettes d'impôts, de taxes et de commissions, et de un an de
date au plus.

Les provisions techniques relatives aux branches 4 à 7, 11 et 12 peuvent être


représentées, jusqu'à concurrence de 30% de leur montant par des primes ou
cotisations nettes d’impôts, de taxes et de commissions, et de un an de date au
plus ».

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 335-4 Dispersion
(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 22/04/1999)

Rapportée au montant total des engagements réglementés, la valeur au bilan des


actifs mentionnés ci-après ne peut excéder, sauf dérogation accordée cas par cas
par la Commission de contrôle :

1°) 5% pour l'ensemble des valeurs émises et des prêts obtenus par un même
organisme, à l'exception des valeurs émises et des prêts obtenus par un Etat
membre de la CIMA.

Toutefois, le ratio de droit commun de 5% peut atteindre 10% pour les titres d'un
même émetteur, à condition que la valeur des titres de l'ensemble des émetteurs
dont les émissions sont admises au-delà du ratio de 5% n'excède pas 40% du
montant défini ci-dessus ;

2°) 15% pour un même immeuble ou pour les parts ou actions d'une même société
immobilière ou foncière ;

3°) 2% pour les valeurs mentionnées au d) du 2° de l'article 335-1, émises par la


même entreprise.

Une entreprise d'assurance ne peut affecter à la représentation de ses engagements


réglementés plus de 50% des actions émises par une même société.

Article 335-5 : Créance sur les Réassureurs

Les provisions techniques relatives aux affaires cédées à un réassureur ne doivent


être représentées que par des dépôts en espèce à concurrence du montant garanti.

Pour la représentation des provisions techniques correspondant aux branches 4 à 7,


11 et 12 de l’article 328, les créances sur les réassureurs sont admises dans la limite
de 20% desdites provisions techniques.

Article 335-6 Acceptations en réassurance

Les provisions techniques afférentes aux acceptations en réassurance doivent être


représentées à l'actif par des créances espèces détenues sur les cédantes au titre
desdites acceptations.

Article 335-7 Droits réels immobiliers

Les entreprises ne peuvent acquérir d'immeubles grevés de droits réels représentant


plus de 65% de leur valeur, ni consentir de droits réels sur leurs immeubles, sauf
autorisation, accordée à titre exceptionnel, par la Commission de contrôle.

Article 335-8 Prêts privilégiés


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Les prêts hypothécaires mentionnés au 5° (a) de l'article 335-1 doivent être garantis
par une hypothèque de premier rang prise sur un immeuble situé sur le territoire de
l'un des Etats membres de la CIMA, sur un navire ou sur un aéronef. L'ensemble des
privilèges et hypothèques de premier rang ne doit pas excéder 65% de la valeur

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
vénale de l'immeuble, du navire ou de l'aéronef constituant la garantie du prêt,
estimée au jour de la conclusion du contrat.

Article 335-9 Valeurs mobilières

Les valeurs mobilières et titres assimilés doivent faire l'objet soit d'une inscription en
compte, ou d'un dépôt, auprès d'un établissement visé à l'article 335-1, soit d'une
inscription nominative dans les comptes de l'organisme émetteur, à condition que
celui-ci soit situé dans l'Etat membre de la CIMA sur le territoire duquel les risques
ont été souscrits.

Les actes de propriété des actifs immobiliers, les actes et les titres consacrant les
prêts ou créances doivent être conservés sur le territoire de l'Etat membre de la
CIMA sur lequel les risques ont été souscrits.

Article 335-10 :Garantie des créances sur les Réassureurs

La garantie des créances sur les réassureurs mentionnée au deuxième alinéa de


l’article 335-5 est constituée soit par des dépôts en espèces, soit par des lettres de
crédits bancaires, soit par le nantissement des valeurs visées au 1° et 2° de l’article
335-1».

Les valeurs reçues en nantissement sont évaluées conformément aux dispositions


des articles 335-11 et 335-12.

Les lettres de crédits mentionnées au premier alinéa du présent article ne peuvent


être délivrées que par un établissement de crédit domicilié dans un Etat membre de
la CIMA et n’appartenant pas au même groupe que la cédante et/ou le réassureur.

Article 335-11 Valeurs mobilières amortissables

Les valeurs mobilières amortissables énumérées aux 1° et 2° a) et b) de l'article 335-


1 sont évaluées à leur valeur la plus faible résultant de la comparaison entre la valeur
d'acquisition, la valeur de remboursement et la valeur vénale.

Article 335-12 Modalités d'évaluation – Principes

A l'exception des valeurs évaluées comme il est dit à l'article 335-11, les actifs
mentionnés à l'article 335-1 font l'objet d'une double évaluation :

1°) Il est d'abord procédé à une évaluation sur la base du prix d'achat ou de revient ;

a) les valeurs mobilières sont retenues pour leur prix d'achat ;

b) les immeubles sont retenus pour leur prix d'achat ou de revient sauf lorsqu'ils ont
fait l'objet d'une réévaluation acceptée par la Commission de contrôle des
assurances auquel cas la valeur réévaluée est retenue. Les valeurs sont
diminuées des amortissements pratiqués au taux annuel de 2%. Le prix de revient
des immeubles est celui qui ressort des travaux de construction et d'amélioration à
l'exclusion des travaux d'entretien proprement dits ;

c) les prêts, les nues-propriétés et les usufruits sont évalués suivant les règles
déterminées par la Commission de contrôle.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Dans tous les cas, sont déduits, s'il y a lieu, les remboursements effectués et les
provisions pour dépréciation.

2°) Il est ensuite procédé à une évaluation de la valeur de réalisation des


placements :

-les titres non cotés sont retenus pour leur valeur vénale correspondant au prix qui
en serait obtenu dans les conditions normales de marché et en fonction de
l'utilité du bien pour l'entreprise ;

-les titres cotés sont retenus pour leur dernier cours coté au jour de l'inventaire ;

-les immeubles sont retenus pour une valeur de réalisation dans les conditions
fixées dans chaque cas par la Commission de contrôle des assurances, c'est-à-
dire une valeur déterminée après expertise effectuée conformément à l'article
335-13.

3°) La valeur inscrite au bilan est celle qui résulte de l'application du 1° du présent
article. Dans le cas où la valeur de réalisation de l'ensemble des placements estimée
comme il est dit au 2° lui est inférieure, il est constitué une provision pour
dépréciation égale à la différence entre ces deux valeurs.

Article 335-13 Expertise

La Commission de contrôle peut faire procéder à la fixation par une expertise de la


valeur de tout ou partie de l'actif des entreprises et notamment des immeubles et des
parts et actions de sociétés immobilières leur appartenant ou sur lesquels elles ont
consenti un prêt ou une ouverture de crédit hypothécaire.

La valeur résultant de l'expertise doit figurer dans l'évaluation de la valeur de


réalisation des placements prévues à l'article 335-12 2°. Elle peut également être
inscrite à l'actif du bilan dans les limites et les conditions fixées dans chaque cas par
la Commission de contrôle.

Les frais de l'expertise sont à la charge des entreprises.

CHAPITRE III - Revenus des placements

Article 336 Maintien du revenu net des placements

Les entreprises d'assurance sur la vie ou de capitalisation doivent maintenir le


revenu net de leurs placements à un montant au moins égal à celui des intérêts dont
sont créditées les provisions mathématiques.

Les modalités d'application du présent article sont fixées aux articles 336-1 à 336-4.

Article 336-1 Revenu des placements – Calcul

Le revenu net des placements en valeurs mobilières amortissables s'obtient en


ajoutant au montant des coupons nets d'impôts le supplément de revenus
correspondant à l'excédent du prix de remboursement des titres sur leur valeur
d'affectation aux provisions.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Quand la valeur d'affectation des titres est supérieure à leur prix net de
remboursement, la perte de revenu correspondant à la différence est déduite du
montant des coupons.

Le supplément ou la perte des revenus sont calculés en faisant usage d'un taux
d'escompte égal au taux moyen des provisions déterminé comme il est indiqué à
l'article 336-2.

Le revenu des placements autres que ceux en valeurs mobilières amortissables est
représenté par les coupons ou loyers du dernier exercice connu, nets d'impôts et
charges.

Article 336-2 Intérêts crédités aux provisions mathématiques

Le montant des intérêts dont sont créditées les provisions mathématiques s'obtient
en multipliant le montant des provisions des entreprises par le taux d'intérêt qui sert
de base au calcul des tarifs.

Lorsque les provisions mathématiques sont calculées en évaluant les engagements


effectifs des parties à un taux d'intérêt inférieur à celui du tarif, le taux de calcul des
provisions peut être substitué au taux du tarif.

Le montant des intérêts servis aux provisions pour participation aux excédents
s'obtient en multipliant le montant de ces provisions par le taux d'intérêt prévu aux
contrats correspondants.

Le taux moyen des provisions s'obtient en divisant le montant des intérêts à servir
aux provisions par le montant total des provisions.

Article 336-3 Majoration des provisions mathématiques

Lorsque le revenu total des placements est inférieur au montant total des intérêts
dont sont créditées les provisions, il y a lieu de faire subir à celles-ci une majoration
destinée à combler l'insuffisance actuelle et future des revenus des placements
afférents aux contrats en cours.

Cette majoration est portée au passif du bilan sous la rubrique des provisions
mathématiques.

Son montant doit être au moins égal à dix fois l'insuffisance actuelle des revenus et
diminué, le cas échéant de la plus-value accusée par les placements à la date
retenue pour le calcul des revenus, estimés, pour les placements, selon les règles de
l'article 335-12.

Exceptionnellement, des délais pour la constitution de cette majoration peuvent être


accordés par la Commission de contrôle des assurances.

Article 336-4 Dérogations

Les entreprises ne sont tenues de faire les calculs mentionnés aux articles 336-1 à
336-3 que lorsque le revenu annuel, non compris les bénéfices provenant de ventes
ou de conversions, est inférieur au montant des intérêts dont les provisions
mathématiques doivent être créditées. Les calculs sont faits en se plaçant pour les
entreprises au 31 décembre. Ils peuvent être révisés chaque année.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
CHAPITRE IV - Solvabilité des entreprises

Article 337 Principe

Toute entreprise soumise au contrôle en vertu de l'article 300 doit justifier de


l'existence d'une marge de solvabilité suffisante, relative à l'ensemble de ses
activités.

Article 337-1 Eléments constitutifs de la marge de solvabilité


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

La marge de solvabilité mentionnée à l'article 337 est constituée, après déduction


des pertes, des amortissements restant à réaliser sur commissions, des frais
d'établissement ou de développement et des autres actifs incorporels, par les
éléments suivants :

1. le capital social versé ou le fonds d'établissement constitué ;

2. la moitié de la fraction non versée du capital social ou de la part restant à


rembourser de l'emprunt pour fonds d'établissement ;

3. l'emprunt ou les emprunts pour fonds social complémentaire ; toutefois, à partir


de la moitié de la durée de l'emprunt, celui-ci ne sera retenu dans la marge de
solvabilité que pour sa valeur progressivement réduite chaque année d'un
montant constant égal au double du montant total de cet emprunt divisé par le
nombre d'années de sa durée ;

4. les réserves de toute dénomination, réglementaires ou libres, ne correspondant


pas à des engagements ;

5. les bénéfices reportés ;

6. sur demande et justification de l'entreprise et avec l'accord de la Commission


de contrôle des assurances, les plus-values pouvant résulter de la sous-
estimation d'éléments d'actif et de la surestimation d'éléments de passif, dans la
mesure où de telles plus-values n'ont pas un caractère exceptionnel.

7. les fonds effectivement encaissés provenant de l’émission des titres ou


emprunts subordonnés ; ces titres et emprunts doivent répondre aux conditions,
notamment de durée et de remboursemenrt, qui sont fixées à l’article 330-33
bis ; la prise en compte de ces fonds est admise jusqu’à concurrence de 50% de
la marge de solvabilité prévue au présent article ; toutefois, la prise en compte
de ceux de ces fonds qui proviennent de titres ou emprunts à durée déterminée
n’est admise qu’à concurrence de 25 % de cette marge. Tout remboursement
effectué irrégulièrement peut, conformément aux dispositions de l’article 312 du
présent Code, donner lieu à application de sanctions par la Commission.

8. les droits d’adhésion prélevés sur les nouveaux adhérents des sociétés
d’assurance mutuelles conformément à l’article 330-7 bis.

Article 337-2 Montant minimal de la marge de solvabilité des sociétés


IARD(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Pour toutes les branches mentionnées aux 1 à 18 de l'article 328, le montant


minimum réglementaire de la marge de solvabilité est égal au plus élevé des
résultats obtenus par application des deux méthodes suivantes :
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
a) Première méthode (calcul par rapport aux primes)

A 20% du total des primes directes ou acceptées en réassurance émises au cours de


l'exercice et nettes d'annulations est appliqué le rapport existant, pour le dernier
exercice, entre le montant des sinistres demeurant à la charge de l'entreprise après
cession et rétrocession en réassurance et le montant des sinistres bruts de
réassurance, sans que ce rapport puisse être inférieur à 50%.

b) Deuxième méthode (calcul par rapport à la charge moyenne annuelle des


sinistres)

Au total des sinistres payés pour les affaires directes au cours des trois derniers
exercices, sans déduction des sinistres à la charge des cessionnaires et
rétrocessionnaires, sont ajoutés, d'une part, les sinistres payés au titre des
acceptations en réassurance ou en rétrocession au cours des mêmes exercices,
d'autre part, les provisions pour sinistres à payer constituées à la fin du dernier
exercice, tant pour les affaires directes que pour les acceptations en réassurance.

De cette somme sont déduits, d'une part, les recours encaissés au cours des trois
derniers exercices, d'autre part, les provisions pour sinistres à payer constituées au
commencement du deuxième exercice précédant le dernier exercice, tant pour les
affaires directes que pour les acceptations en réassurance. Il est appliqué un
pourcentage de 25% au tiers du montant ainsi obtenu.

Le résultat déterminé par application de la deuxième méthode est obtenu en


multipliant le montant calculé à l'alinéa précédent par le rapport existant, pour le
dernier exercice, entre le montant des sinistres demeurant à la charge de l'entreprise
après cession en réassurance et le montant des sinistres brut de réassurance, sans
que ce rapport puisse être inférieur à 50%.

Article 337-3 Montant minimal de la marge de solvabilité des sociétés vie

Pour toutes les branches, mentionnées aux 20 à 23 de l'article 328, les assurances
complémentaires non comprises, le montant minimal réglementaire de la marge est
calculé par rapport aux provisions mathématiques. Ce montant est égal à 5% des
provisions mathématiques, relatives aux opérations d'assurances directes sans
déduction des cessions en réassurance et aux acceptations en réassurance,
multiplié par le rapport existant, pour le dernier exercice, entre le montant des
provisions mathématiques après cessions en réassurance et le montant des
provisions mathématiques brut de réassurance, sans que ce rapport puisse être
inférieur à 85%. Il lui est ajouté le montant correspondant aux assurances
complémentaires calculé selon la méthode définie à l'article 337-2 pour les branches
1 à 18.

Article 337-4 Cas des sociétés mixtes

Lorsqu'une société réalise à la fois des opérations dans les branches 1 à 18 et dans
les branches 20 à 23 de l'article 328, conformément aux dispositions du dernier
alinéa de l'article 326, le montant minimal réglementaire de la marge de solvabilité
est égal à la somme des marges de solvabilité minimales obtenues en appliquant
séparément les méthodes définies aux articles 337-2 et 337-3 respectivement aux
opérations réalisées dans les branches 1 à 18 et aux opérations réalisées dans les
branches 20 à 23 de l'article 328.

CHAPITRE V - Tarifs et frais d'acquisition et de gestion

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 338 Tables de mortalité et taux d'intérêt(Modifié par Décision du Conseil
des Ministres du 22/04/1999)

Les tarifs présentés au visa du Ministre en charge des Assurances par les
entreprises d'assurance sur la vie ou à la Commission Régionale de Contrôle des
Assurances par cette autorité doivent, sous réserve des dispositions de l'article 338-
2, être établis d'après les éléments suivants :

1° table de mortalité TD pour les assurances en cas de décès et TV pour les


assurances en cas de vie, annexées au présent article ;

2° taux d'intérêt au plus égaux à 3,5%.

Ces tarifs doivent comporter des chargements permettant la récupération par


l'entreprise d'un montant de frais justifiable et raisonnable.

Article 338-1 Tarif d'inventaire

Pour l'application de l'article 74 du Livre I du présent Code, le tarif d'inventaire


comprend des chargements permettant la récupération des frais égaux à ceux
prévus à l'article 334-3.

Article 338-2 Taux majorés, actifs cantonnés

Les tarifs des contrats de rente viagère immédiate souscrits par des personnes
âgées d'au moins 65 ans, ainsi que des contrats vie et capitalisation à prime unique
d'une durée maximale de dix ans, peuvent être établis d'après un taux d'intérêt
supérieur aux taux mentionnés à l'article 338.

En ce cas et pour chacun des tarifs, le visa est subordonné aux conditions
suivantes :

1° l'actif représentatif des engagements correspondant à ces contrats doit être isolé
dans la comptabilité de l'entreprise ;

2° cet actif doit pouvoir procurer un taux de rendement supérieur d'au moins un tiers
au taux d'intérêt du tarif.

Pour les contrats mentionnés au premier alinéa du présent article, lorsque le taux de
rendement des placements nouveaux effectués au cours de l'exercice et affectés en
représentation des engagements correspondant à un tarif déterminé est inférieur au
taux de ce tarif majoré de 33%, les contrats cessent d'être présentés au public.

LIVRE III
LES ENTREPRISES

TITRE IV - Dispositions transitoires

Article 338-3 Dispositions transitoires

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les dispositions prévues aux articles 335-1, 335-4, 335-11 et 335-12 entrent en
application au plus tard 3 ans après l'entrée en vigueur du présent Code. Pendant la
période transitoire, le Conseil des Ministres fixe les règles temporaires applicables
par les entreprises d'assurance. Ces règles peuvent être différenciées par Etat pour
tenir compte de la situation prévalant au moment de l'entrée en vigueur du texte

Annexe à l'article 338

Table de mortalité TD

lx = nombre de vivants à l'âge x dx=nombre de décès entre l'âge x


et l'âge x+1

x lx dx 53 854.166 9.057
54 845.109 9.761
1 1.000.000 24.280 55 835.348 10.512
2 975.720 2.220 56 824.836 11.310
3 973.500 1.100 57 813.526 12.158
4 972.400 750 58 801.368 13.054
5 971.650 610 59 788.314 14.000
6 971.040 530 60 774.314 14.992
7 970.510 470 61 759.322 16.029
8 970.040 440 62 743.293 17.110
9 969.600 410 63 726.183 18.227
10 969.190 390 64 707.956 19.377
11 968.800 380 65 688.579 20.552
12 968.420 379 66 668.027 21.741
13 968.041 390 67 646.286 22.934
14 967.651 430 68 623.352 24.119
15 967.221 510 69 599.233 25.278
16 966.711 649 70 573.955 26.393
17 966.062 800 71 547.562 27.446
18 965.262 970 72 520.116 28.412
19 964.292 1.110 73 491.704 29.269
20 963.182 1.221 74 462.435 29.989
21 961.961 1.299 75 432.446 30.547
22 960.662 1.370 76 401.899 30.914
23 959.292 1.420 77 370.985 31.067
24 957.872 1.470 78 339.918 30.980
25 956.402 1.490 79 308.938 30.633
26 954.912 1.530 80 278.305 30.013
27 953.382 1.560 81 248.292 29.110
28 951.822 1.580 82 219.182 27.923
29 950.242 1.606 83 191.259 26.464
30 948.636 1.646 84 164.795 24.752
31 946.990 1.729 85 140.043 22.820
32 945.261 1.853 86 117.223 20.710
33 943.408 1.989 87 96.513 18.473
34 941.419 2.136 88 78.040 16.171
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
35 939.283 2.29789 61.869 13.867
36 936.986 2.47190 48.002 11.628
37 934.515 2.66291 36.374 9.513
38 931.853 2.86892 26.861 7.576
39 928.985 3.09393 19.285 5.859
40 925.892 3.33694 13.426 4.389
41 922.556 3.60195 9.037 3.174
42 918.955 3.88896 5.863 2.209
43 915.067 4.19997 3.654 1.475
44 910.868 4.53698 2.179 941
45 906.332 4.90199 1.238 570
46 901.431 5.295100 668 328
47 896.136 5.720101 340 177
48 890.416 6.182102 163 90
49 884.234 6.677103 73 43
50 877.557 7.210104 30 19
51 870.347 7.783105 11 7
52 862.564 8.398106 4 3
107 1 1
LIVRE III LES ENTREPRISES

TITRE IV - Dispositions transitoires

Annexe à l'article 338

Table de mortalité TV

lx = nombre de vivants à l'âge x dx=nombre de décès entre l'âge x


et l'âge x+1

X lx dx 53 919.352 4.493
54 914.859 4.903
1 1.000.000 18.490 55 909.956 5.353
2 981.510 1.990 56 904.603 5.847
3 979.520 909 57 898.756 6.389
4 978.611 610 58 892.367 6.983
5 978.001 480 59 885.384 7.632
6 977.521 400 60 877.752 8.340
7 977.121 340 61 869.412 9.110
8 976.781 300 62 860.302 9.949
9 976.481 271 63 850.353 10.856
10 976.210 249 64 839.497 11.838
11 975.961 241 65 827.659 12.896
12 975.720 240 66 814.763 14.031
13 975.480 249 67 800.732 15.245
14 975.231 270 68 785.487 16.538
15 974.961 310 69 768.949 17.906
16 974.651 360 70 751.043 19.347

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
17 974.291 410 71 731.696 20.853
18 973.881 471 72 710.843 22.414
19 973.410 520 73 688.429 24.018
20 972.890 570 74 664.411 25.647
21 972.320 600 75 638.764 27.281
22 971.720 619 76 611.483 28.891
23 971.101 650 77 582.592 30.449
24 970.451 681 78 552.143 31.915
25 969.770 718 79 520.228 33.251
26 969.052 757 80 486.977 34.407
27 968.295 799 81 452.570 35.339
28 967.496 843 82 417.231 35.992
29 966.653 892 83 381.239 36.318
30 965.761 941 84 344.921 36.268
31 964.820 995 85 308.653 35.805
32 963.825 1.039 86 272.848 34.897
33 962.786 1.088 87 237.951 33.533
34 961.698 1.143 88 204.418 31.717
35 960.555 1.205 89 172.701 29.478
36 959.350 1.271 90 143.223 26.869
37 958.079 1.346 91 116.354 23.965
38 956.733 1.430 92 92.389 20.870
39 955.303 1.520 93 71.519 17.695
40 953.783 1.624 94 53.824 14.566
41 952.159 1.735 95 39.258 11.604
42 950.424 1.861 96 27.654 8.911
43 948.563 1.999 97 18.743 6.573
44 946.564 2.152 98 12.170 4.636
45 944.412 2.321 99 7.534 3.109
46 942.091 2.509 100 4.425 1.975
47 939.582 2.715 101 2.450 1.179
48 936.867 2.944 102 1.271 658
49 933.923 3.196 103 613 340
50 930.727 3.474 104 273 162
51 927.253 3.781 105 111 70
52 923.472 4.120 106 41 28
107 13 13

LIVRE IV

TITRE IV - Dispositions transitoires

REGLES COMPTABLES APPLICABLES AUX ORGANISMES D'ASSURANCE

Chapitre I - Principes généraux

Article 401 Plan comptable

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les entreprises d'assurance soumises au contrôle de l'Etat, qu'il s'agisse
d'entreprises de droit national ou de succursales d'entreprises étrangères, doivent
établir leur comptabilité dans la forme prévue par le présent Code.

Leur comptabilité doit notamment faire apparaître, par exercice et pour chacune des
catégories indiquées à l'article 411, les éléments suivants de leurs affaires brutes de
cessions et de leurs affaires cédées : primes, sinistres, commissions, provisions
techniques.

Article 402 Inventaire

L'inventaire qui doit être établi chaque année doit comprendre l'estimation détaillée
de tous les éléments qui entrent dans la composition des postes de l'actif et du
passif.

Article 403 Exercice comptable

Sauf impossibilité reconnue par la Commission de contrôle des assurances,


l'exercice comptable commence le 1er janvier et finit le 31 décembre de chaque
année.

Exceptionnellement, le premier exercice comptable des entreprises qui commencent


leurs opérations au cours d'une année civile peut être clôturé à l'expiration de l'année
suivante.

Article 404 Conservation des pièces comptables

Les entreprises doivent conserver pendant dix ans au moins leurs livres de
comptabilité, les lettres qu'elles reçoivent, les copies des lettres qu'elles adressent,
ainsi que toutes pièces justificatives de leurs opérations.

Article 405 Etats annuels

Les entreprises doivent produire chaque année à la Commission de contrôle des


assurances et au Ministre en charge des assurances dans l'Etat membre, au plus
tard le 1er août, le compte rendu détaillé annuel de leurs opérations.

Les entreprises doivent communiquer à la Commission de Contrôle des assurances


et au Ministre en charge des assurances dans l'Etat membre, sur sa demande, tous
renseignements et documents permettant d'apprécier la valeur des immeubles, prêts,
titres ou créances quelconques figurant dans leur bilan à quelque titre que ce soit et
sous quelque forme que ce soit, et tous autres renseignements sur leurs opérations
que la Commission de contrôle des assurances et le Ministre en charge des
assurances dans l'Etat membre estime nécessaire à l'exercice du contrôle.

La Commission de contrôle des assurances et le Ministre en charge des assurances


dans l'Etat membre peuvent demander que le compte d'exploitation générale, le
compte général de pertes et profits et le bilan leur soient communiqués avant d'être
soumis à l'assemblée générale au plus tard à la date à laquelle ils doivent être tenus
à la disposition des commissaires aux comptes.

CHAPITRE II - La comptabilité des entreprises d'assurance et de


capitalisation

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Section I - Dispositions générales

Article 406 Livres et documents comptables - Comptabilité : tenue

Les livres ou documents prévus au présent chapitre peuvent être établis par tous
moyens ou procédés conférant par eux-mêmes un caractère d'authenticité aux
écritures comptables et permettant le contrôle de la comptabilité.

La comptabilité est tenue en partie double.

Article 407 Comptabilité : tenue

Les entreprises dont le système comptable fait appel à l'informatique doivent


respecter les règles suivantes :

§ L'organisation du système de traitement doit garantir toutes les possibilités


d'un contrôle éventuel ;

§ Le système de traitement doit établir, sur papier ou éventuellement sur tout


support offrant les conditions de garantie et de conservation définies en matière
de preuve, des états périodiques numérotés et datés récapitulant dans un ordre
chronologique toutes les données qui y sont entrées, sous une forme interdisant
toutes insertions intercalaires ainsi que toutes suppressions ou additions
ultérieures ;

§ L'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée doivent être indiqués


en clair. En outre, chaque donnée doit s'appuyer sur une pièce justificative
constituée par un document écrit ;

§ Lorsque les données sont prises en charge par un procédé qui, autrement,
ne laisserait aucune trace, elles doivent être également constatées par un
document écrit directement intelligible ;

§ Il doit être possible, à tout moment, de reconstituer à partir des données


définies ci-dessus, les éléments des comptes, états et renseignements soumis à
la vérification ou, à partir de ces comptes, états et renseignements, de retrouver
les données entrées. Tout solde de compte doit pouvoir être justifié par un relevé
des écritures dont il procède à partir d'un autre solde de ce même compte.
Chacune de ces écritures doit comporter une référence permettant l'identification
des données correspondantes ;

§ L'exercice de tout contrôle doit comporter droit d'accès à la documentation


relative aux analyses, à la programmation et à l'exécution des traitements ;

§ Les procédures de traitement automatisé de comptabilités doivent être


organisées de manière à permettre de contrôler si les exigences de sécurité et de
fiabilité requises en la matière ont bien été respectées ;

§ Dans le cas où une liste est nécessaire pour justifier un montant porté en
comptabilité (sinistres en suspens, provisions mathématiques, primes émises,
etc.), chaque article de la liste doit comporter les références indispensables au
contrôle et la totalisation doit en être faite page par page, cumulativement, et à la
fin de chaque subdivision ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
§ Si l'entreprise souhaite ne pas éditer une telle liste, au moment de la
passation de l'écriture comptable, elle devra enregistrer alors les données qui la
composent sur un support informatique approprié tel qu'une bande magnétique.

Article 408 Ecritures comptables – justifications

Les entreprises doivent être à même d'apporter la justification de toutes leurs


écritures comptables, y compris celles qui sont relatives aux opérations à l'étranger.

A l'appui des opérations de l'inventaire annuel sont dressées les balances de tous les
comptes et sous-comptes ; ces balances doivent permettre de contrôler les
centralisations des écritures figurant au grand livre général.

Article 409 Engagements en monnaie étrangère

Dans le cas où l'entreprise possède un actif exprimé ou a des engagements libellés


en monnaies étrangères, les comptes concernés sont tenus dans ces monnaies.

L'inventaire annuel, le bilan, le compte d'exploitation, le compte de pertes et profits et


les autres documents publiés sont établis en francs CFA ; les monnaies étrangères
sont converties en francs CFA d'après les cours des changes constatés et notifiés à
cet effet par la Commission de contrôle des assurances.

Les plus-values nettes de change éventuellement dégagées sont portées selon le


cas à un compte de "Réserve spéciale pour fluctuations de change" ou de "Réserve
spéciale pour cautionnement à l'étranger".

Article 410 Comptabilité des valeurs

La comptabilité des valeurs est tenue par prix d'achat.

La moins-value pouvant résulter d'un écart entre la valeur d'achat et la valeur de


réalisation fait l'objet d'une provision dans les écritures d'inventaire, sauf autorisation
spéciale de la Commission de contrôle des Assurances.

Les cessions de titres en portefeuille sont réputées porter par priorité sur les titres de
même nature acquis ou souscrits à la date la plus ancienne.

Les plus ou moins-values résultant des cessions en cause sont déterminées en


fonction de la valeur d'origine pour laquelle les titres figuraient au bilan.

Article 411 Risques - Ventilation par catégorie

Les risques doivent être ventilés entre les catégories suivantes :

§ accidents corporels et maladie (dont accidents du travail) ;

§ véhicules terrestres à moteur : responsabilité civile ;

§ véhicules terrestres à moteur : autres risques ;

§ incendie et autres dommages aux biens ;

§ responsabilité civile générale ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
§ transports aériens ;

§ transports maritimes ;

§ autres transports ;

§ autres risques directs dommages ;

§ acceptations dommages ;

§ assurance sur la vie humaine : grande branche ;

§ assurance sur la vie humaine : collectives ;

§ assurance sur la vie humaine : complémentaires ;

§ assurance sur la vie humaine : autres risques ;

§ capitalisation ;

§ acceptations vie.

Article 411-1 Risques des véhicules terrestres à moteur : ventilation(Ajouté par


Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Les risques des véhicules terrestres à moteur sont ventilés entre les catégories
suivantes :

§ véhicules de tourisme ;

§ véhicules de transport privé ;

§ véhicules de transport public de marchandises ;

§ véhicules de transport public de voyageurs ;

§ véhicules à deux roues ;

§ autres véhicules (véhicules spéciaux, engins de chantiers, etc. ...).

Section II - Documents et registres comptables

Article 412 Livres

Les entreprises doivent tenir notamment les registres, livres ou fichiers ci après :

a) un livre-journal général, relié, sur lequel sont reportées les récapitulations


périodiques des différentes opérations. Le livre-journal est tenu par ordre de dates,
sans blanc, lacune, ni transport en marge ;

b) un grand-livre général dans lequel sont tenus :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
- tous les comptes principaux conformément au chapitre III du présent titre ;

- les autres comptes nécessaires à l'établissement du bilan, du compte


d'exploitation et du compte de pertes et profits.

La tenue au grand-livre de tous les comptes divisionnaires ou sous-comptes dérivés


d'un même compte de rang supérieur dispense d'y ouvrir ce dernier.

La tenue des comptes divisionnaires et celle des sous-comptes nécessaires à


l'établissement des états prévus à l'article 422 est également obligatoire, sous une
forme laissée au libre choix des entreprises.

Les entreprises désireuses de pousser leurs écritures au-delà de ces comptes


obligatoires doivent utiliser les sous-comptes définis au chapitre III du présent titre,
avec leur numéro et intitulé ;

c) un livre des balances trimestrielles de vérification donnant au dernier jour de


chaque trimestre civil la récapitulation des soldes de tous les comptes ouverts au
grand-livre général ; chaque balance doit être arrêtée dans les trois mois suivant ce
jour ;

d) un livre relié des inventaires annuels, sur lequel sont transcrits des résultats de
ceux-ci ;

e) un dossier des opérations d'inventaire réunissant les documents justificatifs des


chiffres d'inventaire, du bilan, du compte d'exploitation et du compte de pertes et
profits, ou les références permettant de retrouver immédiatement ces documents ;

f) un ou plusieurs livres de caisse donnant le solde en caisse journalier, le


dépouillement et la classification des entrées et des sorties ;

g) des livres de banques et de chèques postaux tenus comme les livres de caisse ;

h) des relevés journaliers du montant des avoirs de trésorerie : caisse, banques et


chèques postaux.

Le livre de caisse, les livres de banques et de chèques postaux donnent les totaux
par mois et la récapitulation depuis le début de l'exercice. Ils peuvent être tenus en
un seul document.

Les données des registres auxiliaires ou des documents en tenant lieu doivent être
récapitulées périodiquement et au moins une fois par mois.

Article 413 Titres, immeubles, prêts

Les titres mobiliers, immeubles et prêts font l'objet d'un inventaire permanent qui
repose sur la tenue de relevés individuels et de registres des mouvements.

a) les relevés individuels sont établis, dans l'ordre prévu au plan comptable, sur un
registre ou sur des fiches ; à chaque intitulé de valeurs est réservé un feuillet ou
une fiche.

Les indications à y porter sont :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
§ pour les valeurs mobilières : la désignation du titre, les dates d'entrée ou de
sortie, le nombre des titres achetés, vendus ou remboursés, les soldes en
nombre, les prix d'achat nets des frais d'acquisition, les prix de vente ou de
remboursement, les prix de sortie, les soldes de valeur ainsi que la date de
livraison des titres et celle du règlement financier. Les numéros des titres peuvent
être reproduits, soit sur le relevé, soit sur un inventaire séparé. Les inscriptions
doivent être faites le lendemain au plus tard de la réception de l'avis d'achat ou de
vente délivré par l'intermédiaire ou de l'accord de la contrepartie, et, pour les
remboursements sur annuités ou sur titres, au plus tard le lendemain de
l'encaissement ;

§ pour les immeubles : la date des opérations ; à l'entrée, les sommes


effectivement versées ventilées s'il y a lieu en paiements en principal et frais
d'acquisition ; à chaque inventaire, les amortissements correspondants ; à la
vente, le prix de vente et les sommes effectivement encaissées. Le feuillet ou la
fiche est créée dès la signature de l'acte d'achat ou de promesse d'achat ou dès
le prononcé de l'adjudication. Les promesses de vente sont mentionnées dès la
naissance des engagements ;

§ pour les prêts : la désignation du placement, la date et le prix d'entrée, le taux


d'intérêt, la date de paiement des intérêts, la date du remboursement total ou les
échéances des remboursements partiels ainsi que, pour les prêts hypothécaires,
la valeur du gage au jour de la conclusion du prêt. Le montant des
remboursements est inscrit au plus tard le lendemain de leur encaissement. En
cas de retard de plus de trois mois dans les paiements stipulés, mention en est
portée sur le feuillet ou la fiche ;

§ pour les valeurs remises par les réassureurs ou par d'autres personnes
physiques ou morales : en plus des indications analogues, le nom du déposant ;

§ pour les valeurs qui ne sont pas au siège social de l'entreprise : le lieu de
dépôt.

Les placements affectés par l'entreprise à la représentation des provisions


mathématiques de rentes constituées en accidents du travail font l'objet d'une
mention spéciale.

b) Les mouvements sont transcrits sur un ou plusieurs registres ; il est tenu un


relevé distinct par catégorie de valeurs immobilisées ou de comptes financiers
faisant l'objet d'un compte principal du plan comptable. Ces transcriptions sont
passées sans délai ; toutefois, celles afférentes aux placements autres que les
valeurs mobilières peuvent n'être portées qu'à la fin de chaque mois. Pour chaque
opération sont mentionnés la date, le nombre et la désignation des valeurs, et le
montant, soit de l'entrée, soit de la sortie ; le solde des valeurs doit pouvoir être
déterminé à toute époque et doit être effectivement tiré au moins une fois par
mois. Les achats et les ventes d'immeubles sont portés dès l'existence des
engagements ; les promesses d'achats ou de ventes, les achats et ventes
subordonnés à une condition non encore réalisée sont mentionnés pour mémoire.

En outre, un registre relié, tenu par ordre de dates, reçoit mensuellement le report
des soldes des divers comptes et celui des écritures d'ordre, les promesses
d'achat ou de vente étant réinscrites chaque mois jusqu'à extinction des
engagements ; les reports sont visés, pour certification, mensuellement par le
directeur et au moins trimestriellement par le président du Conseil d'administration
ou par le président du directoire ou le directeur général unique.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
c) Les entreprises qui tiennent un registre des "entrées de valeurs" et un registre
des "sorties de valeurs" permettant de tenir constamment à jour un compte
"Placements en cours de règlement" ne sont pas astreintes à porter les
placements non encore réglés sur les fiches ni dans les comptes prévus aux a) et
b) ci-dessus. Le solde du compte "Placements en cours de règlement" est inscrit
mensuellement sur le registre des mouvements.

Section III - Tenue de documents relatifs aux contrats, aux sinistres et à la


réassurance

Article 414 Enregistrement des contrats

Les entreprises doivent, soit délivrer les polices sous un numérotage continu pouvant
comprendre plusieurs séries, sans omission ni double emploi, les avenants
successifs étant rattachés à la police d'origine, soit affecter aux assurés ou
sociétaires des numéros continus répondant aux mêmes exigences.

Les informations relatives à ces documents doivent être à tout moment d'un accès
facile et comporter au moins les éléments suivants :

§ soit numéro de la police ou de l'avenant, soit numéro de l'assuré ou du


sociétaire avec toutes les polices ou avenants le concernant ;

§ date de souscription, durée du contrat ;

§ nom du souscripteur, de l'assuré ;

§ éventuellement nom ou code de l'intermédiaire ;

§ date et heure de la prise d'effet stipulée au contrat ;

§ date et motif de la sortie éventuelle ;

§ monnaie dans laquelle le contrat est libellé ;

§ catégories et sous-catégories d'assurance ;

§ montant des limites de garantie, du capital ou de la rente assurée.

Article 415 Enregistrement des sinistres

Sauf pour les opérations d'assurance maladie et marchandises transportées, les


événements, les sinistres faisant jouer ou susceptibles de faire jouer au moins une
des garanties prévues au contrat, ou les sorties sont enregistrés dès qu'ils sont
connus sous un numérotage continu pouvant comprendre plusieurs séries. Cet
enregistrement est effectué par exercice de survenance ou, en transports, par
exercice de souscription. Il comporte les renseignements suivants : date et numéro
de l'enregistrement, numéro de police, nom de l'assuré, date de l'événement. Il doit
en être établi au moins une fois par mois une liste à lecture directe.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Par ailleurs, les informations suivantes doivent être portées sur un document pouvant
être facilement consulté : numéro de l'enregistrement, numéro de la police et
désignation du bureau décentralisé, de l'agence, du courtier ou du courtier-juré dont
dépend la police, nom de l'assuré, date de survenance de l'événement, catégories ou
sous-catégories de la garantie ou des garanties mises en jeu, nature de l'événement
ou du sinistre ou motif de la sortie, désignation des victimes, bénéficiaires ou
adversaires, monnaie dans laquelle est libellé le contrat, première estimation et, sauf
dans le cas où la société est réglementairement dispensée de la méthode dossier
par dossier, évaluations successives des sommes à payer, mention des réclamations
en justice, date et montant des paiements effectués (les sommes payées étant
ventilées en principal et en frais accessoires), date et montant des recours et
sauvetages perçus, évaluations successives des sommes à recouvrer.

Article 416 Enregistrement des sinistres (suite)

Dans toutes les catégories de risques définies à l'article 411 les sinistres survenus
dans l'exercice inventorié sont portés sur une liste à lecture directe indiquant, outre le
numéro de sinistre prévu à l'article 415, les sommes payées au cours de l'exercice et
l'évaluation des sommes restant à payer.

Les sinistres survenus au cours des exercices antérieurs et qui n'étaient pas réglés à
la fin de l'exercice précédent font l'objet de listes analogues comportant, en outre, les
évaluations à la fin de l'exercice précédent.

Les recours ou sauvetages donnent lieu à un traitement parallèle.

Section IV - Dispositions particulières aux opérations de coassurance, coréassurance


et acceptation en réassurance

Article 417 Enregistrement des opérations de réassurance

Les traités de réassurance, acceptations, d'une part, cessions et rétrocessions,


d'autre part, sont enregistrés par ordre chronologique avec les indications suivantes :

§ numéro d'ordre du traité ;

§ date de signature ;

§ date d'effet ;

§ durée ;

§ nom du cédant, du cessionnaire ou du rétrocessionnaire ;

§ nature des risques objets du traité ;

§ date à laquelle l'effet prend fin ;

§ nature du traité.

Les registres peuvent être tenus à feuillets mobiles.

Article 418 Coassurance, comptabilisation

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les opérations de coassurance effectuées par une entreprise, directement ou par
l'intermédiaire d'un groupement ou d'une association d'entreprises, doivent, pour la
quote-part souscrite, être comptabilisées comme des opérations d'assurance directe
et sont soumises à toutes les règles applicables à ces dernières.

Article 419 : Co-réassurance, comptabilisation(modifié par décision du conseil


des Ministres du 22 avril 1999)

Toute entreprise qui participe, à l’intérieur d’organismes communs, à des opérations


de compensation, de répartition ou de co-réassurance doit comptabiliser en
assurances directes l’intégralité des affaires souscrites directement par elle.

Elle doit ensuite comptabiliser la part non conservée par elle sur ses propres
souscriptions comme cession d’affaires directes, et enregistrer la part qui lui revient
dans les affaires apportées à l’association par les autres entreprises adhérentes
comme acceptations. Toutefois, elle peut, avec l’accord de la Commission de
Contrôle des Assurances, utiliser toute autre méthode évitant la duplication des
primes.

Les entreprises participant à l’organisme commun doivent être en mesure de justifier


les résultats du groupement ou de l’association.

Article 420 Groupements de coassurance et de coréassurance

Les groupements ou associations de coassurance ou de coréassurance ne peuvent


réunir que des entreprises d'assurance agréées et éventuellement des entreprises
de réassurance.

Ils peuvent prendre l'engagement envers la Commission de contrôle des assurances


ainsi qu'envers chacun de leurs adhérents, de se soumettre au contrôle ; de tenir une
comptabilité conforme aux règles posées par la présente section ; de calculer
conformément aux prescriptions réglementaires les provisions techniques des
affaires gérées ; d'adresser annuellement à la Commission de contrôle des
assurances, au Ministre en charge des assurances dans l'Etat membre et aux
entreprises adhérentes un compte d'exploitation générale et un compte général de
pertes et profits conformes aux comptes 80 et 87, ainsi que les états modèles C10a
et C10b avec indication des pourcentages afférents à chaque entreprise adhérente,
ainsi que tous autres documents nécessaires au contrôle des opérations de
coassurance ou de coréassurance qui pourraient être demandés par la Commission
de contrôle des assurances et le Ministre en charge des assurances dans l'Etat
membre.

Lorsque ces conditions sont remplies, les entreprises adhérentes sont dispensées de
fournir à la Commission de contrôle des assurance et au Ministre en charge des
assurances dans l'Etat membre la justification des chiffres qui leur sont indiqués par
le groupement ou l'association, sauf en ce qui concerne le pourcentage de leur
participation.

L'autorisation de bénéficier des dispositions qui précèdent ne peut être retirée que
par décision visant la totalité des entreprises adhérentes à un groupement ou à une
association. Ce retrait est prononcé dès qu'il est établi que le groupement ou
l'association n'a pas tenu correctement les engagements qu'il avait pris envers la
Commission de contrôle des assurances et du Ministre en charge des assurances
dans l'Etat membre, ou envers ses adhérents, ou se livre à une activité contraire à
l'intérêt des assurés ou à l'intérêt général.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Si, en outre, le groupement ou l'association apporte des garanties jugées suffisantes
par la Commission de contrôle des assurances et le Ministre en charge des
assurances dans l'Etat membre, notamment en matière de représentation des
engagements techniques, les entreprises adhérentes sont elles-mêmes dispensées
dans la même mesure de fournir les garanties réglementaires correspondantes.

Article 421 Provisionnement

En ce qui concerne les acceptations en réassurance, les entreprises qui enregistrent


immédiatement en comptabilité tous les éléments reçus de leurs cédants doivent, en
l'absence d'informations suffisantes, compenser provisoirement les soldes de tous
les comptes incomplets d'un même exercice par une écriture d'attente qui sera
contre-passée à l'ouverture de l'exercice suivant.

En tout état de cause et quel que soit le mode de comptabilisation retenu, lorsque le
réassureur non en possession de tous les comptes d'un ou plusieurs traités connaît
cependant l'existence d'une perte, celle-ci doit être provisionnée pour son montant
prévisible.

Section V - Comptes rendus à établir et documents à adresser à la Commission de


contrôle des assurances et au Ministre en charge des assurances dans l'Etat
membre

Article 422 Etats comptables


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 04/04/2000)

Outre les comptes prévus par ailleurs au plan comptable, notamment :

- le bilan établi selon le compte 89 ;

- le compte d'exploitation générale établi selon le compte 80 ;

- le compte général de pertes et profits établi selon le compte 87 ;

- le compte des résultats en instance d'affectation établi selon le compte 88.

- les entreprises doivent établir chaque année les états suivants :

- C1 Compte d'exploitation générale par catégories ;

- C4 Engagements réglementés et actifs représentant ces engagements ;

- C5 Liste détaillée et état récapitulatif des placements ;

- C9 Ventilation par exercice de souscription et par branche des primes


arriérées, encaissements et annulations.

- C10 Ventilation par exercice de survenance des sous-catégories de véhicules


terrestres à moteur ;

- C10a Ventilation par sous-catégorie d'opérations ;

- C10b Paiements et provisions pour sinistres, par exercice (assurances


terrestres) ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
- C10c Paiements et provisions pour sinistre, par exercice (transport) ;

- C11 Marge de solvabilité ;

- C20 Mouvement au cours de l'exercice inventorié des polices, capitaux ou


rentes assurés ;

- C21 Détail, par année de souscription des capitaux ou rentes sortis au cours
de l'exercice inventorié ;

- C25 Participations des assurés ou des porteurs de contrats aux résultats


techniques et financiers.

Article 423 Compte rendu annuel, délivrance

Les entreprises doivent délivrer à toute personne qui en fait la demande, et


moyennant paiement d'une somme qui ne peut excéder 1000 F.CFA un compte
rendu annuel comprenant les éléments suivants :

- le compte d'exploitation générale ;

- le compte général de pertes et profits ;

- le compte de répartition et d'affectation des résultats ;

- le bilan complété par un extrait de la classe 0 et par le tableau des


renseignements concernant les filiales et les participations.

Article 424 Compte rendu annuel, envoi

Les entreprises doivent adresser le compte rendu annuel mentionné à l'article 423 au
Ministre en charge des assurances dans l'Etat membre en cinq exemplaires, dans
les trente jours qui suivent l'approbation des comptes par l'assemblée générale et au
plus tard le 1er août de chaque année.

Elles doivent adresser les mêmes documents dans les mêmes conditions à la
Commission de contrôle des assurances.

Article 425 Dossier annuel – Envoi

Les entreprises remettent au Ministre en charge des assurances dans l'Etat membre,
dans les trente jours qui suivent la réunion de leur assemblée générale et au plus
tard le 1er août de chaque année, un dossier relatif aux opérations effectuées au
cours de l'exercice écoulé. Ce dossier est produit en trois exemplaires.

Il est certifié par le président du Conseil d'administration ou le président du directoire


ou le directeur général unique dans les sociétés anonymes, par le directeur et par le
président du Conseil d'administration dans les sociétés d'assurance mutuelle et les
sociétés à forme tontinières, par le mandataire général ou son représentant légal
dans les entreprises étrangères, sous la formule suivante : "le présent document,
comprenant X feuillets numérotés, est certifié conforme aux écritures de l'entreprise
et aux règles applicables à l'assurance, sous les sanctions prévues".

Il comprend :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
1. des renseignements généraux ;

2. les documents énumérés à l'article 422.

Elles doivent adresser les mêmes documents dans les mêmes conditions à la
Commission de contrôle des assurances.

Article 426 Renseignements généraux : sociétés de droit national

Les renseignements généraux du dossier annuel à produire à la Commission de


contrôle des assurances et au Ministre en charge des assurances dans l'Etat
membre par les entreprises de droit national sont les suivants :

a) la raison sociale de l'entreprise, son adresse, la date de sa constitution, les


modifications apportées aux statuts en cours d'exercice, et, si de telles
modifications sont intervenues, un exemplaire à jour des statuts ;

b) les nom, date et lieu de naissance, nationalité et domicile des membres du


Conseil d'administration ou du directoire et du personnel de direction ; les
professions des membres du Conseil d'administration ou du directoire et les
grades ou fonctions du personnel de direction ;

c) la raison sociale de la société mère s'il y a lieu, et la liste des filiales ;

d) la liste des branches pratiquées dans le pays concerné, l'année du début de


l'exploitation et la date des agréments ;

e) la liste des pays où l'entreprise travaille et les branches qu'elle y pratique, la


date de l'agrément par les autorités de contrôle de ces pays si cet agrément
existe, et l'année du début de l'exploitation ;

f) un tableau indiquant les ventes et les achats de portefeuilles de contrats


effectués au cours de l'exercice, les modifications apportées aux branches
exploitées dans le pays concerné et dans les autres pays ou territoires ;

g) la liste des accords en vigueur en matière de tarifs, de conditions générales


des contrats, d'organisation professionnelle, de concurrence ou de gestion
financière, ainsi que la liste des accords administratifs ou commerciaux avec
d'autres entreprises d'assurance, de réassurance ou de capitalisation ;

h) les obligations et les autres emprunts émis au cours de l'exercice, les


remboursements ou amortissements effectués ;

i) la liste des personnes physiques ou morales qui se sont portées caution pour
l'entreprise ;

j) le rapport du Conseil d'administration ou ceux du directoire et du Conseil de


surveillance et les rapports des commissaires de surveillance à l'assemblée des
actionnaires ou associés ;

k) une déclaration aux termes de laquelle l'entreprise ne s'est portée caution pour
aucune personne physique ou morale, ou, dans le cas contraire, le nom des
personnes pour lesquelles l'entreprise s'est portée caution, et le montant des
engagements garantis ; une déclaration aux termes de laquelle l'entreprise n'a
pris aucun engagement de vente ou d'achat à terme et n'a signé aucune

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
promesse d'achat ou de vente, ou, dans le cas contraire, la déclaration du
montant des engagements de cette nature souscrits restant en cours au 31
décembre ;

l) une déclaration analogue concernant les cas de coassurance et de


coréassurance comportant solidarité entre les assureurs ou les réassureurs ;

m) un tableau indiquant les modifications apportées au cours de l'exercice :

-au capital social (versements, appels, augmentations ou réductions,


remboursements) ;

-au fonds d'établissement, aux amortissements réalisés sur l'emprunt pour fonds
d'établissement ;

n) un tableau indiquant l'effectif, au dernier jour de l'exercice, du personnel salarié de


l'entreprise dans le pays concerné ventilé en "personnel de direction et cadres",
"inspecteurs du cadre", "agents de maîtrise", "employés", "autres producteurs
salariés", "total du personnel salarié dans le pays concerné", l'effectif du personnel
salarié employé à l'étranger, le total du personnel salarié, ainsi que le nombre
d'agents généraux dans le pays concerné.

Article 427 Renseignement généraux : entreprises étrangères

Les renseignements généraux du dossier annuel à produire à la Commission de


contrôle des assurances et au Ministre en charge des assurances dans l'Etat
membre par les entreprises étrangères sont les suivants :

a) la raison sociale de l'entreprise, la date de sa constitution, l'adresse de son


siège social et de son siège spécial dans le pays concerné et, s'il y a lieu, la date
d'agrément ;

b) les nom, domicile, nationalité et profession des membres du Conseil


d'administration, des directeurs et du mandataire général ou de son représentant
légal ; la date de l'acceptation du mandataire général ;

c) la raison sociale de la société mère s'il y a lieu, et la liste des filiales ;

d) un tableau indiquant les modifications apportées au cours de l'exercice au


capital social et aux fonds sociaux ;

e) un bilan et un compte de pertes et profits pour l'ensemble des opérations. En


outre, les renseignements suivants doivent être fournis en ce qui concerne les
opérations effectuées par le siège spécial dans le pays concerné ;

f) la liste des branches exploitées, l'année du début de l'exploitation et la date


des agréments ;

g) un tableau indiquant les ventes et les achats de portefeuilles de contrats


effectués au cours de l'exercice, les modifications aux branches exploitées dans
le pays concerné ;

h) la liste des accords conclus avec d'autres entreprises d'assurance en matière


de tarifs, de conditions générales des contrats, d'organisation professionnelle, de

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
concurrence ou de gestion financière ainsi que la liste des accords administratifs
ou commerciaux avec d'autres entreprises d'assurance, de réassurance ou de
capitalisation ;

i) les obligations et les autres emprunts émis au cours de l'exercice, les


remboursements et les amortissements effectués ;

j) la liste des personnes physiques ou morales qui se sont portées caution pour
l'entreprise ;

k) une déclaration aux termes de laquelle l'entreprise ne s'est portée caution pour
aucune personne physique ou morale ou, dans le cas contraire, le nom des
personnes pour lesquelles l'entreprise s'est portée caution et le montant des
engagements garantis ; une déclaration aux termes de laquelle l'entreprise n'a
pris aucun engagement de vente ou d'achat à terme et n'a signé aucune
promesse d'achat ou de vente, ou, dans le cas contraire, la déclaration du
montant des engagements de cette nature souscrits restant en cours au 31
décembre ;

l) une déclaration relative aux engagements pris par l'entreprise si celle-ci pratique
des opérations de coassurance ou de coréassurance comportant solidarité entre
les assureurs ou les réassureurs ;

m) un tableau indiquant l'effectif, au dernier jour de l'exercice, du personnel salarié


de l'entreprise dans le pays concerné ventilé en "personnel de direction et cadres",
"inspecteurs du cadre", "agents de maîtrise", "employés", "autres producteurs
salariés", "total du personnel salarié dans le pays concerné", ainsi que le nombre
d'agents généraux dans le pays concerné.

Article 428 Commissaires contrôleurs

Les entreprises doivent tenir à la disposition des commissaires contrôleurs, quinze


jours au moins avant la réunion de l'assemblée générale chargée de statuer sur
l'approbation des comptes, tous les éléments comptables et statistiques nécessaires
à l'établissement des états C1, C10a et C10b prévus à l'article 422.

Article 429 Assurances automobiles - Etats provisoires

Pour la branche automobile, les entreprises doivent adresser au Ministre en charge


du secteur des assurances et à la Commission de contrôle, au plus tard le 31 mars
de chaque année, des états provisoires C10a et C10b relatifs aux opérations
réalisées au cours du précédent exercice.

LIVRE IV

REGLES COMPTABLES APPLICABLES AUX ORGANISMES D'ASSURANCE

TITRE IV - Dispositions transitoires

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Chapitre III - Plan comptable particulier à l'assurance et à la capitalisation

Section I - Le cadre comptable

Article 430 Classes comptables

Les classes du cadre comptable sont numérotées de 1 à 8 et 0. Chaque classe


comporte des comptes principaux (dont le deuxième chiffre est numéroté de 0 à 9.
Les comptes principaux sont eux-mêmes subdivisés en comptes divisionnaires
(trois chiffres) à leur tour ventilés en sous-comptes (quatre chiffres dont le dernier
est également numéroté de 0 à 9). Les chiffres qui codifient les comptes se lisent
toujours à partir de la gauche.

Les classes du cadre comptable sont aménagées de manière à séparer :

- les comptes du bilan (classes 1 à 5) ;

- les comptes de gestion (classes 6 et 7) ;

- les comptes de résultats (classe 8) ;

- les comptes spéciaux (classe 0).

A cet effet , elles se présentent ainsi :

1. Comptes de capitaux permanents.

2. Comptes de valeurs immobilisées.

3. Comptes de provisions techniques.

4. Comptes de tiers.

5. Comptes financiers.

6. Comptes de charges par nature.

7. Comptes de produits par nature.

8. Comptes de résultats.

9. Comptes spéciaux.

Section II - Liste des comptes

Article 431 Liste des comptes


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Les classes mentionnées à l'article 430 sont les suivantes :


Classe 1

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Comptes de capitaux permanents

10. Capital

100. Capital social

1000. Capital appelé

1001. Capital non appelé

101. Fonds d'établissement

1010. Fonds constitué

1016. Part restant à rembourser de l'emprunt pour fonds d'établissement

102. Fonds social complémentaire

103. Fonds de dotation des entreprises nationales.

11. Réserves

110. Primes d'émission

112. Réserves statuaires

113. Réserves spéciales des plus-values nettes à long terme

114. Réserves provenant de subventions d'équipement

115. Réserves facultatives

116. Réserves de renouvellement des immobilisations

118. Réserves spéciales de réévaluation

119. Réserves pour cautionnements.

12. Report à nouveau

13. Réserves réglementaires

130. Réserve pour remboursement de l'emprunt pour fonds d'établissement

134. Réserves pour fluctuations de change

14. Subventions d'équipement reçues

141. Subventions reçues

147. Subventions inscrites à pertes et profits

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
15. Provisions pour pertes et charges

150. Provision pour garantie des moins-values sur titres gérés

154. Provision pour avances de commissions reçues des réassureurs

155. Provisions pour litiges et autres risques

1550. Provisions pour litiges

1556. Provisions pour amendes et pénalités

1557. Provisions pour pertes de change

157. Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices

158. Provisions pour régimes de prévoyance du personnel

159. Etranger

1599. Provision pour perte de cautionnement

16. Emprunts et autres dettes à plus d'un an

160. Obligations et bons

162. Emprunts pour cautionnement

1620. Dans le pays concerné

1629. A l'étranger

163. Autres emprunts

1630. Dans le pays concerné

1639. A l'étranger

165. Avances reçues et comptes courants bloqués

166. Dettes pour dépôts de garantie en espèces des agents généraux

167. Dettes pour dépôts de garantie en espèces des assurés

168. Dettes pour cautionnement et autres dépôts de garantie reçue en espèces

1680. Cautionnement

1685. Dépôts des locataires

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
1688. Divers

169. Avances de l'Etat

17. Comptes de liaison des établissements et succursales

18. Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et rétrocessionnaires en


représentation d'engagements techniques

19. Provision pour dépréciation des immobilisations et titres

192. Immobilisations couvrant les provisions techniques et les cautionnements

195. Titres de placements non admis en couverture des provisions techniques et


des cautionnements

Classe 2

Comptes de valeurs immobilisées

20. Frais d'établissement et de développement dans le pays concerné

200. Frais de constitution

2000. Frais de constitution

2008. Amortissement

201. Frais d'établissement

2010. Frais de prospection

2011. Frais de recherches

2012. Frais d'études

2013. Frais de publicité

2018. Amortissement

202. Frais d'augmentation de capital ou de fonds d'établissement ou de fonds social


complémentaire

2020. Frais

2028. Amortissement

203. Frais d'émission d'obligations

2030. Frais

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2038. Amortissement

204. Frais d'acquisition des immobilisations

2040. Terrains non construits

2042. Immeubles bâtis

2047. Immobilisations incorporelles

2048. Amortissement

20480. Terrains non construits

20482. Immeubles bâtis

20487. Immobilisations incorporelles

205. Frais d'acquisition des contrats, précomptés

2058. Amortissement

206. Primes de remboursement des obligations émises par l'entreprise

2060. Primes

2068. Amortissement

209. Frais d'acquisition des immobilisations d'exploitation

2094. Frais d'acquisition

2098. Amortissement

21. Immobilisations dans le pays concerné

210. Terrains non construits

2100. Terrains

2102. Forêts et exploitations rurales

2109. Provision pour dépréciation des terrains

21090. Terrains

21092. Forêts et exploitations rurales

211. Parts de société civile à objet foncier

2110. Partie libérée

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2111. Partie non libérée

2119. Provision pour dépréciation

212. Immeubles bâtis

2121. Terrains

2122. Constructions

2128. Amortissement

2129. Provision pour dépréciation

213. Parts et actions de sociétés immobilières non cotées

2131. Partie libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2132. Partie non libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2138. Amortissement

2139. Provision pour dépréciation

214. Matériel

2140. Matériels électroniques et mécanographiques

2142. Autres matériels

2148. Amortissement

215. Matériel de transport

2150. Véhicules automobiles

2158. Amortissements

216. Autres immobilisations corporelles

2160. Mobilier et matériel de bureau

2162. Agencements, aménagements, installations

2168. Amortissement

218. Immobilisations incorporelles

2180. Fonds de commerce et droit au bail

2189. Provision pour dépréciation

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
219. Immobilisations d'exploitation

2190. Terrains non construits

21902. Terrains divers

21904. Terrains pour oeuvres sociales

21909. Provision pour dépréciation

2192. Immeubles bâtis

21921. Terrains d'assise des immeubles

21922. Constructions

21928. Amortissement

21929. Provision pour dépréciation

2193. Parts et actions de sociétés immobilières

21931. Partie libérée

21932. Partie non libérée

21938. Amortissements

21939. Provision pour dépréciation

2198. Immobilisations incorporelles

21981. Immobilisations diverses

21989. Provision pour dépréciation

22. Immobilisations en cours dans le pays concerné

220. Terrains affectés à une construction en cours

2200. Terrains

2209. Provision pour dépréciation des terrains

222. Immeubles en cours de construction

2220. Immeubles

2229. Provision pour dépréciation des immeubles

223. Parts et actions de sociétés immobilières (immeubles en cours)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2231. Partie libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2232. Partie non libérée des parts et actions de sociétés immobilières

2239. Provision pour dépréciation

224. Avances aux sociétés immobilières

228. Avances et acomptes sur commandes d'immobilisations

229. Immobilisations d'exploitation

2290. Terrains

2292. Immeubles bâtis

2293. Parts et actions de sociétés immobilières

2299. Provision pour dépréciation

23. Valeurs mobilières et titres assimilés détenus dans le pays concerné,


affectables à la représentation des engagements réglementés, appartenant à
l'entreprise et conservés par elle (autres que les titres de participation)

230. Valeurs de l'Etat cotées

231. Valeurs des secteurs public et semi-public cotées (obligations et titres


participatifs)

232. Autres valeurs cotées (obligations et titres participatifs)

233. Autres valeurs cotées (actions et autres valeurs mobilières)

234. Actions de société d'investissement à capital variable et parts de fonds


communs de placement

2341. Sicav et FCP d'obligations

2346. Sicav et FCP diversifiés

2347. FCP à risques

235. Valeurs représentant les provisions techniques afférentes aux opérations


d'assurance sur la vie à capital variable

236. Valeurs étrangères cotées (obligations)

237. Valeurs étrangères cotées (actions)

238. Autres valeurs

2381. Admises sans limitation

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2386. Admises avec limitation

239. Provisions pour dépréciation des valeurs mobilières et titres assimilés

24. Prêts et effets assimilés affectables à la représentation des engagements


réglementés, dans le pays concerné

240. Prêts aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics


administratifs.

241. Prêts aux établissements publics de l'Etat

242. Prêts aux organismes de construction garantis par une collectivité territoriale

243. Prêts aux sociétés d'assurance à forme mutuelle

244. Prêts aux entreprises industrielles et commerciales

245. Prêts immobiliers aux personnes physiques, prêts aux constructeurs de


navires ou aux armateurs et billets hypothécaires

246. Bons du Trésor et autres bons autorisés

247. Avances sur polices

248. Autres prêts

249. Provisions pour dépréciation des prêts

25. Titres de participation détenus dans le pays concerné

250. Titres cotés - partie libérée

2500. Actions de sociétés d'assurance

2501. Parts et actions de sociétés immobilières

2502. Parts et actions de sociétés immobilières d'investissement

2503. Actions de sociétés d'investissement mobiliers

2504. Autres valeurs

2505. Actions de sociétés étrangères d'assurance

2506. Parts et actions de sociétés immobilières à l'étranger

2507. Actions de sociétés d'investissement à l'étranger

2508. Autres valeurs étrangères

251. Titres non cotés - partie libérée

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2510. Actions de sociétés d'assurance

2513. Actions de sociétés d'investissement mobiliers

2514. Autres valeurs

2515. Actions de sociétés étrangères d'assurance

2516. Parts et actions de sociétés immobilières à l'étranger

2517. Actions de sociétés d'investissement à l'étranger

2518. Autres valeurs étrangères

252. Actions de sociétés d'investissement à capital variable et parts de fonds


communs de placement

2521. Sicav et FCP d'obligations

2526. Sicav et FCP diversifiés

2527. FCP à risques

253. Valeurs représentant les provisions techniques afférentes aux opérations


d'assurance sur la vie à capital variable

254. Parts dans les associations, syndicats, groupements d'intérêts économiques et


organismes divers

255. Parts de sociétés à responsabilité limitée ou en commandite simple

256. Titres cotés - partie non libérée

2560. Actions de sociétés d'assurance

2561. Parts et actions de sociétés immobilières

2562. Parts et actions de sociétés immobilières d'investissement

2563. Actions de sociétés d'investissement mobiliers

2564. Autres valeurs

2565. Actions de sociétés étrangères d'assurance

2566. Parts et actions de sociétés immobilières à l'étranger

2567. Actions de sociétés d'investissement à l'étranger

2568. Autres valeurs étrangères

257. Titres cotés - partie non libérée

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2570. Actions de sociétés d'assurance

2573. Actions de sociétés d'investissement mobilier

2574. Autres valeurs

2575. Actions de sociétés étrangères d'assurance

2576. Parts et actions de sociétés immobilières à l'étranger

2577. Actions de sociétés d'investissement à l'étranger

2578. Autres valeurs étrangères

259. Provision pour dépréciation des titres de participation

26. Dépôts et cautionnement dans le pays concerné

260. Dépôts de garantie effectués en espèces par l'entreprise

262. Cautionnement de réciprocité des entreprises étrangères

2622. Valeurs mobilières

2625. Espèces

263. Valeurs ou espèces déposées chez les cédants en garantie des acceptations
du siège social (ou du siège spécial)

2630. Valeurs remises en nantissement aux cédants

26301. Immobilisations

26302. Immobilisations en cours

26303. Valeurs mobilières et titres assimilés affectables à la représentation des


engagements réglementés (autres que les titres de participation)

26304. Prêts et effets assimilés affectables à la représentation des engagements


réglementés

26305. Titres de participation

26307. Autres valeurs

26309. Provision pour dépréciation des valeurs remises aux cédants

2635. Créances pour espèces déposées chez les cédants

264. Valeurs remises par l'entreprise en garantie d'opérations autres que les
acceptations

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
269. Provision pour dépréciation des actifs déposés en cautionnements

27. Valeurs garantissant les engagements envers les Institutions de prévoyance ou


couvrant les fonds de placement gérés par l'entreprise

28. Valeurs immobilisées à l'étranger

280. Frais d'établissement

2805. Frais d'acquisition des contrats précomptés

2807. Divers

281. Immobilisations

2810. Terrains

2812. Immeubles

2813. Parts et actions de sociétés immobilières

2814. Matériel

2815. Matériel de transport

2816. Autres immobilisations corporelles

2818. Immobilisations incorporelles

2819. Immobilisations d'exploitation

282. Immobilisations en cours

2820. Terrains

2822. Immeubles bâtis

2823. Parts et actions de sociétés immobilières

2828. Avances et acomptes sur commandes d'immobilisations

2829. Immobilisations d'exploitation

283. Valeurs mobilières affectables à la représentation des engagements


réglementés appartenant à l'entreprise conservée par elle

2830. Fonds d'Etat

2838. Autres valeurs

284. Prêts affectables à la représentation des engagements réglementés à


l'étranger

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
285. Titres de participation

286. Dépôts et cautionnements

2860. Dépôts de garantie effectués en espèces

2861. Cautionnements relatifs aux opérations d'assurance

2863. Valeurs ou espèces déposées chez les cédants en garantie des acceptations
des succursales à l'étranger

28630. Valeurs remises en nantissement aux cédants

28635. Créances pour espèces déposées chez les cédants

2864. Valeurs remises en garantie d'opérations autres que les acceptations

288. Amortissement

289. Provision pour dépréciation

Classe 3

Comptes de provisions techniques

31. Provisions techniques des opérations d'assurance directe vie dans le pays
concerné

310. Primes

3104. Provisions mathématiques

3105. Virements de provisions

315. Sinistres

3150. Pour sinistres à payer

3152. Pour capitaux et arrérages à payer

3153. Pour rachats à payer

3158. Pour participation aux excédents

32. Provisions techniques des opérations d'assurance directe dommages, RC et


risques divers

320. Primes

3200. Pour risques en cours : primes émises par anticipation

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
3201. Pour risques en cours : autres primes

3205. Pour risques croissants

3206. Pour égalisation

3207. Autres provisions

3208. Pour ristournes à payer aux assurés

3209. Pour annulations de primes

325. Sinistres

3250. Pour sinistres à payer

3254. Provisions mathématiques

3257. Autres provisions

3258. Pour participation aux excédents

3259. Prévisions de recours à encaisser

34. Provisions techniques des acceptations vie dans le pays concerné

340. Primes

345. Sinistres

35. Provisions techniques des acceptations dommages, RC et risques divers dans


le pays concerné

350. Primes

355. Sinistres

38. Provisions techniques à l'étranger

381. Opérations d'assurance directe vie

3810. Primes

3815. Sinistres

382. Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers

3820. Primes

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
3825. Sinistres

384. Acceptations vie

3840. Primes

3845. Sinistres

385. Acceptations dommages, RC et risques divers

3850. Primes

3855. Sinistres

39. Part des cessionnaires et rétrocessionnaires dans les provisions techniques

391. Opérations d'assurance directe vie dans le pays concerné

392. Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers dans le pays


concerné

3920. Primes

39201. Pour risques en cours et provisions diverses

39208. Pour ristournes à payer aux assurés

39209. Pour annulations de primes

3925. Sinistres

39251. Pour sinistres à payer et provisions diverses

39259. Prévisions de recours à encaisser

394. Acceptations vie dans le pays concerné

3940. Primes

3945. Sinistres

398. Opérations à l'étranger

3981. Opérations d'assurance directe vie

39810. Primes

39815. Sinistres

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
3982. Opérations d'assurance directe dommages, RC et risques divers

39820. Primes

39825. Sinistres

3984. Acceptations vie

39840. Primes

39845. Sinistres

3985. Acceptations dommages, RC et risques divers

39850. Primes

39855. Sinistres

Classe 4

Comptes de tiers

40. Réassureurs, cédants, coassureurs

400. Comptes courants des cessionnaires et rétrocessionnaires

4000. Soldes débiteurs

4001. Soldes créditeurs

404. Comptes courants des cédants et rétrocédants

4040. Soldes débiteurs

4041. Soldes créditeurs

408. Comptes courants des coassureurs

4080. Soldes débiteurs

4081. Soldes créditeurs

409. Provision pour dépréciation des comptes de réassureurs, cédants,


coassureurs

41. Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs

410. Comptes avec les agents généraux, les courtiers et autres producteurs dans le
pays concerné

4100. Assurances directes

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
411. Créances sur les assurés, agents généraux, courtiers et autres producteurs et
dettes envers eux (passant par le compte 410) dans le pays concerné

4110. Primes (brutes de commissions) nettes de taxes, sur affaires directes

4112. Commissions sur primes, affaires directes

4114. Taxes sur prime, affaires directes

4116. Soldes espèces débiteurs, affaires directes

4118. Soldes espèces créditeurs, affaires directes

412. Comptes de primes en recouvrement direct, dans le pays concerné

4120. Primes, nettes de taxes, sur affaires directes

4124. Taxes sur prime, affaires directes

413. Créances diverses sur les agents et courtiers et dettes envers eux (ne passant
pas par le compte 410 et distinctes des dépôts de garantie), dans le pays concerné

414. Créances diverses sur les assurés et dettes envers eux (autres que les primes
échues, les indemnités ou autres prestations contractuelles, les dépôts de garantie
et les répartitions d'excédents), dans le pays concerné

4140. Créances

4141. Dettes

415. Primes contentieuses dans le pays concerné, affaires directes

416. Créances douteuses dans le pays concerné

4160. Sur les agents

4161. Sur les courtiers

4162. Sur les assurés

417. Courtiers de réassurance dans le pays concerné

4170. Cessions et rétrocessions

41700. Créances

41701. Dettes

4174. Acceptations

41740. Créances

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
41741. Dettes

418. Assurés et courtiers, agents généraux et autres producteurs à l'étranger

4182. Comptes de primes des assurés

4183. Créances diverses sur les agents et courtiers et dettes envers eux

4184. Créances diverses sur les assurés et dettes envers eux

4186. Primes contentieuses et créances douteuses sur les agents, courtiers,


assurés

419. Provision pour dépréciation des comptes agents, courtiers, producteurs,


assurés

4190. Dans le pays concerné

4198. A l'étranger

42. Personnel

420. Avances et acomptes au personnel

4200. Personnel de direction

4201. Autre personnel administratif

4202. Personnel de production

425. Rémunérations dues au personnel

4250. Personnel de direction

4251. Autre personnel administratif

4252. Personnel de production

426. Dépôts du personnel

427. Oppositions

428. Comité d'entreprise

43. Etat

432. Avances sur prêts ou subventions

433. Parts bénéficiaires amorties

435. Taxes sur les contrats d'assurance ou de capitalisation

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
436. Autres impôts et taxes

438. Opérations particulières avec l'Etat

44. Actionnaires (ou sociétaires)

440. Impôts et taxes recouvrables sur les actionnaires (ou sociétaires)

441. Actionnaires : capital non appelé

442. Actionnaires : restant dû sur capital appelé

443. Versements reçus sur augmentation de capital

445. Comptes courants des actionnaires

446. Comptes courants des administrateurs

447. Dividendes (ou excédents à répartir)

448. Capital à rembourser

45. Filiales (ou société mère)

450. Comptes courants des filiales

455. Comptes courants de la société mère

459. Provision pour dépréciation financière des comptes des filiales (ou de la
société mère)

46. Débiteurs et créditeurs divers

460. Obligataires et porteurs de parts bénéficiaires

4600. Obligations échues à rembourser

4601. Coupons à payer sur obligations

4602. Impôts et taxes recouvrables sur obligations

4603. Parts bénéficiaires amorties à rembourser

4604. Intérêts des parts bénéficiaires à payer

4605. Impôts et taxes recouvrables sur l'intérêt des parts bénéficiaires

461. Versements restant à effectuer sur titres non libérés

4611. Parts et actions de sociétés immobilières (immobilisations terminées)

4612. Parts et actions de sociétés immobilières (immobilisations en cours)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
4615. Titres de participation détenus dans le pays concerné

46156. Titres cotés

46157. Titres non cotés

4617. Valeurs garantissant les engagements envers les institutions de prévoyance

4618. Valeurs immobilisées à l'étranger

462. Institutions de prévoyance

463. Sécurité sociale

464. Régimes de prévoyance

465. Créances sur des organismes d'assurance en raison d'avances aux assurés

466. Etats étrangers, organismes publics internationaux

467. Fonds de garantie et autres fonds

468. Divers

469. Provision pour dépréciation financière de comptes débiteurs divers

47. Comptes de régularisation, passif

470. Charges à payer

475. Produits perçus ou comptabilisés d'avance

4751. Loyers

4753. Revenus

4756. Produits divers

48. Comptes de régularisation, actif

480. Charges payées ou comptabilisées d'avance

485. Produits à recevoir

4856. Produits divers

4857. Intérêts courus et non échus (sur placements figurant à l'actif pour leur valeur
en capital)

486. Primes acquises et non émises nettes de commissions et de taxes et nettes


de cessions

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
4861. Assurances directes dans le pays concerné

4869. Assurances directes à l'étranger

49. Comptes d'attente à régulariser

Classe 5

Comptes financiers

50. Emprunts à moins d'un an

502. Emprunts pour cautionnements

5020. Dans le pays concerné

5029. A l'étranger

503. Autres emprunts

5030. Dans le pays concerné

5039. A l'étranger

509. Avances de l'Etat

51. Prêts non affectables à la représentation des engagements réglementés

513. Prêts aux coopératives ou sociétés d'économie mixte de construction de


logements non garantis en totalité par les départements et communes

516. Prêts aux Etats étrangers, organismes étrangers ou internationaux

517. Prêts à l'étranger

518. Autres prêts

519. Provision pour dépréciation des prêts

52. Effets à payer

53. Effets à recevoir

54. Chèques et coupons à encaisser

540. Chèques

545. Coupons et intérêts échus et non recouvrés

55. Titres de placement

550. Titres cotés, partie libérée, dans le pays concerné

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
552. Titres non cotés, partie libérée, dans le pays concerné

553. Parts de SARL dans le pays concerné

554. Titres émis par la société et rachetés par elle

556. Titres cotés, partie non libérée, dans le pays concerné

557. Titres non cotés, partie non libérée, dans le pays concerné

558. Valeurs à l'étranger

559. Provision pour dépréciation des titres de placement

56. Banques et chèques postaux

560. Institut d'émission

562. Autres banques dans le pays concerné

564. Comptes du Trésor dans le pays concerné

565. Chèques postaux dans le pays concerné

566. Comptes dans les caisses des établissements publics dans le pays concerné

567. Autres établissements dans le pays concerné

568. Banques à l'étranger

569. Autres établissements à l'étranger

57. Caisse

570. Siège social

571. Succursales dans le pays concerné

578. Succursales (l'étranger)

59. Virements internes

590. Virements de fonds

Classe 6

Comptes de charges par nature

60. Prestations dans le pays concerné

601. Prestations échues (affaires directes vie)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
6010. Sinistres

6012. Capitaux échus

6013. Arrérages échus

6014. Rachats

6015. Participation aux excédents liquidée

602. Prestations et frais payés (affaires directes dommages, RC et risques divers)

6020. Sinistres en principal

6021. Capitaux constitutifs de rentes

6023. Arrérages après constitution

6024. Rachats

6025. Participation aux excédents

6026. Frais accessoires

6029. Recours en principal

604. Prestations échues (acceptations vie)

6040. Sinistres

6042. Capitaux échus

6043. Arrérages échus

6044. Rachats

6045. Participation aux excédents

6048. Retraits de portefeuille

6049. Entrées de portefeuille

605. Prestations et frais (acceptations d'affaires dommages, RC et risques divers)

6050. Sinistres et frais accessoires nets de recours

6055. Participation aux excédents

6058. Retraits de portefeuille

6059. Entrées de portefeuille

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
609. Part des réassureurs dans les prestations et frais

6091. Prestations échues (affaires directes vie)

60910. Sinistres

60912. Capitaux échus

60913. Arrérages échus

60914. Rachats

60915. Participation aux excédents

60918. Retraits de portefeuille

60919. Entrées de portefeuille

6092. Prestations et frais payés (affaires directes, dommages, RC et risques divers)

60920. Sinistres

60925. Participation aux excédents

60928. Retraits de portefeuille

60929. Entrées de portefeuille

6094. Prestations et frais (acceptations vie)

60940. Sinistres

60942. Capitaux échus

60943. Arrérages

60944. Rachats

60945. Participation aux excédents

60948. Retraits de portefeuille

60949. Entrées de portefeuille

6095. Prestations et frais (acceptations d'affaires dommages, RC et risques divers)

60950. Sinistres

60955. Participation aux excédents

60958. Retraits de portefeuille

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
60959. Entrées de portefeuille

61. Frais de personnel dans le pays concerné

610. Salaires et appointements du personnel administratif

6100. Salaires

6103. Heures supplémentaires

6105. Primes imposées par la loi ou les conventions collectives

6106. Autres primes

6107. Gratifications

612. Rémunérations du personnel de production

613. Indemnités et avantages divers en espèces

615. Rémunérations des administrateurs

616. Charges connexes aux salaires et appointements

6160. Charges connexes aux salaires et appointements du personnel administratif

61600. Congés payés

61602. Indemnités de préavis et de licenciement

61604. Supplément familial

6162. Charge connexes aux rémunérations du personnel de production

61620. Congés payés

61622. Indemnités de préavis et de licenciement

61624. Supplément familial

617. Charges de Sécurité sociale

6170. Cotisations de Sécurité sociale sur salaires et appointements

61700. Assurances sociales

61704. Prestations familiales

61706. Accidents du travail

6172. Cotisations de Sécurité sociale sur rémunérations du personnel de


production

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
61720. Assurances sociales

61724. Prestations familiales

61726. Accidents du travail

6175. Cotisations aux régimes de prévoyance et retraites

61750. Cotisations aux mutuelles

61757. Cotisations aux autres régimes de prévoyance ou de retraites

6176. Prestations directes

61764. Prestations familiales

61765. Retraites

6178. Cotisations aux fonds de chômage

618. Autres charges sociales

6181. Oeuvres sociales

6188. Comité d'entreprise

62. Impôts et taxes dans le pays concerné

620. Taxes et impôts directs

6200. Taxe professionnelle

6201. Impôts fonciers et taxes foncières

6203. Autres taxes municipales et départementales

6206. Taxe d'apprentissage

6207. Taxe sur les salaires ou appointements du personnel administratif

6208. Taxe sur les rémunérations du personnel de production

6029. Taxe sur les excédents de provisions pour sinistres

622. Taxes et impôts indirects, à l'exclusion de la taxe unique d'assurance

6221. Taxes sur le chiffre d'affaires

624. Impôts, taxes et droits d'enregistrement

6240. Droits d'enregistrement des actes et marches

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
6241. Timbres fiscaux

625. Droits de douane

626. Taxes perçues par les organismes publics internationaux

627. Taxes professionnelles

6270. Frais de contrôle

6279. Taxes diverses

628. Taxes diverses

6280. Participation aux fonds de garantie à la charge des sociétés

6281. Contribution au fonds commun de majoration des rentes viagères

6282. Contribution au fonds de compensation des risques de l'assurance de la


construction

6283. Contribution des institutions financières

6284. Taxe sur certains frais généraux

6289. Taxes diverses

63. Travaux, fournitures et services extérieurs dans le pays concerné

630. Loyers et charges locatives

6300. Terrains d'exploitation

6302. Immeubles utilisés pour les besoins de l'entreprise

63020. Siège

63021. Agences ou bureaux décentralisés

63024. Immeubles pour oeuvres sociales

6306. Matériel et mobilier

63060. Matériels électroniques et mécanographiques

63061. Véhicules

63062. Matériel de bureau

63065. Mobilier

60366. Autres matériels

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
631. Entretien et réparations (frais payés à des tiers)

6310. Entretien des terrains d'exploitation

6312. Entretien des immeubles utilisés pour les besoins de l'entreprise

63120. Siège

63121. Agences ou bureaux décentralisés

63124. Immeubles pour oeuvres sociales

6316. Entretien et réparations du matériel et du mobilier

63160. Matériels électroniques et mécanographiques

63162. Matériel de bureau

63165. Mobilier

63166. Autres matériels

6318. Produits divers d'entretien

632. Travaux et façons exécutés à l'extérieur

6320. Travaux de mécanographie

6325. Autres travaux

6326. Personnel intérimaire non rémunéré directement par l'entreprise

6327. Frais d'apérition

633. Mobilier et petit matériel

634. Fournitures faites à l'entreprise

6340. Electricité

6341. Eau

6342. Gaz

6345. Autres fournitures

635. Redevances

636. Etudes, recherches et documentation technique (frais payés à des tiers)

637. Rémunérations d'intermédiaires et honoraires (à l'exclusion de ceux portés


aux comptes 60 et 65)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
638. Primes d'assurances

6380. Assurance incendie

6381. Assurance vol

6382. Assurance transports

6383. Assurance RC

6386. Assurance du personnel au profit de l'entreprise

6389. Autres assurances

64. Transports et déplacements dans le pays concerné

640. Transports du personnel

641. Voyages et déplacements

6410. Inspecteurs producteurs

6411. Agents généraux

6413. Autres producteurs

6414. Personnel administratif

6415. Autres inspecteurs

6416. Personnel de direction

6417. Personnel extérieur

6418. Administrateurs

6419. Divers

648. Transports divers (matériel, archives...)

65. Commissions dans le pays concerné

651. Agents généraux

652. Courtiers

653. Autres producteurs mandataires

654. Salariés des sociétés pour leurs commissions occasionnelles

655. Variation de commissions sur primes acquises et non émises

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
656. Cotisations aux régimes de retraites des producteurs non salariés

657. Acceptations

6574. Vie

6575. Dommages, RC et risques divers

658. Amortissements des frais d'acquisitions précomptés

659. Frais d'acquisition précomptés

66. Frais divers de gestion dans le pays concerné

660. Publicité et propagande

6600. Annonces et insertions

6601. Catalogues et imprimés

6602. Publicité collective

6605. Foires et expositions

6608. Cadeaux

661. Missions et réceptions

662. Fournitures de bureau

6620. Imprimés et fournitures pour la mécanographie

6621. Autres imprimés

6622. Autres fournitures

663. Documentation générale

664. Frais de poste et télécommunications

6640. Affranchissements

6643. Téléphone et télégrammes

6644. Télex

6645. Télégestion

665. Frais d'actes et de contentieux (à l'exclusion de ceux qui sont portés en 60 et


67)

6650. Frais d'actes

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
6655. Frais de contentieux des primes

6656. Autres frais de contentieux

666. Cotisations et dons

6660. Cotisations aux organismes professionnels

6661. Pourboires et étrennes

6668. Autres cotisations

6669. Autres dons

667. Frais des conseils et assemblées, jetons de présence

668. Subventions accordées

67. Frais financiers dans le pays concerné

670. Intérêts des emprunts contractés par l'entreprise

6700. Emprunts obligatoires

6702. Autres emprunts

671. Intérêts des comptes et dépôts créditeurs

6710. Comptes courants avec les cessionnaires et rétrocessionnaires

6711. Comptes courants avec les cédants et rétrocédants

6714. Autres comptes créditeurs

6716. Dépôts espèces effectués par les cessionnaires et rétrocessionnaires

6717. Dépôts des agents

6719. Autres dépôts

672. Intérêts bancaires ; commissions sur ouverture de crédit, cautions et aval

673. Escomptes accordés

674. Frais de banque et de recouvrement

6740. Frais sur titres

6741. Frais sur effets

6745. Commissions diverses

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
6746. Frais de contentieux des placements

675. Frais d'achat des titres

676. Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents

677. Autres charges financières

678. Frais sur immeubles

6780. Entretien

6785. Réparations

6789. Autres charges (assurances, gérance...)

679. Ajustement des valeurs affectées à la représentation des opérations


d'assurance à capital variable

68. Dotations de l'exercice aux comptes d'amortissements et de provisions dans le


pays concerné

680. Dotations aux amortissements des frais d'établissement et de développement


(à l'exception des frais d'acquisition des contrats précomptés)

6800. Frais de constitution

6801. Frais d'établissement

6802. Frais d'augmentation de capital ou de fonds d'établissement ou de fonds


social complémentaire

6803. Frais d'émission d'obligations

6804. Frais d'acquisition des immobilisations

6806. Primes de remboursement des obligations émises par l'entreprise

6809. Frais d'acquisition des immobilisations d'exploitation

681. Dotations aux amortissements des immobilisations

6812. Immeubles et bâtis

6813. Parts et actions de sociétés immobilières

6814. Matériel

6815. Matériel de transport

6816. Autres immobilisations corporelles

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
6819. Immobilisations d'exploitation

685. Dotations aux provisions pour pertes et charges d'exploitation (à l'exception de


la provision pour garantie des moins-values sur titres gérés 150)

6854. Provision pour avances de commissions reçues des réassureurs

6855. Pour litiges et autres risques

6857. Pour charges à répartir sur plusieurs exercices

6858. Pour régimes de prévoyance du personnel

689. Dotations aux provisions pour dépréciation des comptes de tiers

6890. Réassureurs, cédants coassureurs

6891. Agents, courtiers, producteurs, assurés

6895. Filiales

6896. Débiteurs divers

69. Charges par nature à l'étranger

690. Prestations

6901. Affaires directes vie

6902. Affaires directes dommages, RC et risques divers

6904. Acceptations vie

6905. Acceptations dommages, RC et risques divers

6909. Part des réassureurs dans les prestations et frais

69091. Affaires directes vie

69092. Affaires directes dommages, RC et risques divers

69094. Acceptations vie

69095. Acceptations dommages, RC et risques divers

691. Frais de personnel

6910. Salaires et appointements du personnel administratif et charges connexes

6912. Salaires et rémunérations du personnel de production et charges connexes

6913. Indemnités et avantages divers en espèces

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
692. Impôts et taxes

6920. Directs

6922. Indirects

6927. Taxes professionnelles

6928. Divers

693. Travaux fournitures et services extérieurs

6930. Loyers, charges locatives, entretien, réparations

6932. Travaux , mobilier, autres fournitures

694. Transports et déplacements

695. Commissions

6950. Affaires directes

6957. Acceptations

6958. Amortissements des frais d'acquisition précomptés

6959. Frais d'acquisition précomptés

696. Frais divers de gestion

697. Frais financiers

6970. Intérêts des emprunts, des comptes de dépôts créditeurs, intérêts bancaires ;
commissions sur ouverture de crédit, cautions et avals

6974. Frais de banque, contentieux des placements

6975. Frais d'achat des titres

6976. Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents

6977. Autres charges financières

6978. Frais sur immeubles

698. Dotation de l'exercice aux comptes d'amortissements et de provisions

6980. Amortissements des frais d'établissement et de développement

6981. Amortissements des immobilisations

6985. Provision pour pertes et charges

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
6989. Provision pour dépréciation des comptes de tiers

Classe 7

Comptes de produits par nature

70. Primes ou cotisations dans le pays concerné

701. Primes (affaires directes vie)

7010. Primes périodiques émises

7011. Primes uniques émises

7013. Coûts de polices et accessoires

7019. Annulations

70190. Sur émissions de l'exercice

70191. Sur émissions des exercices antérieurs

702. Primes (affaires directes dommages, RC et risques divers)

7022. Primes émises

70220. Sur exercice courant

70221. Sur exercices antérieurs

7023. Coûts de polices et accessoires

7024. Variation de la provision de primes acquises et non émises

7025. Rappels de cotisations

7026. Autres rappels de primes

7029. Annulations

70290. Sur émissions de l'exercice

70291. Sur émissions des exercices antérieurs

704. Primes (acceptations vie)

7040. Primes

7048. Entrées de portefeuille

7049. Retraits de portefeuille

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
705. Primes (acceptations dommages, RC et risques divers)

7050. Primes

7058. Entrées de portefeuille

7059. Retraits de portefeuille

709. Part des réassureurs dans les primes

7091. Affaires directes vie

70910. Primes

70918. Entrées de portefeuille

70919. Retraits de portefeuille

7092. Affaires directes dommages, RC et risques divers

70920. Primes

70928. Entrées de portefeuille

70929. Retraits de portefeuille

7094. Acceptations vie

70940. Primes

70948. Entrées de portefeuille

70949. Retraits de portefeuille

7095. Acceptations dommages, RC et risques divers

70950. Primes

70958. Entrées de portefeuille

70959. Retraits de portefeuille

71. Subventions d'exploitation reçues dans le pays concerné

73. Réductions et ristournes de primes dans le pays concerné

74. Ristournes, rabais et remises obtenus dans le pays concerné

75. Commissions et participations reçues des réassureurs dans le pays


concerné

751. Affaires directes vie

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
752. Affaires directes dommages, RC et risques divers

754. Acceptations vie

755. Acceptations dommages, RC et risques divers

76. Produits accessoires dans le pays concerné

760. Produits des services exploités dans l'intérêt du personnel

7601. Cantines

7609. Divers

762. Ventes de déchets

765. Rémunérations et produits divers

77. Produits financiers dans le pays concerné

771. Revenus des immeubles

773. Revenus des titres de placements

7731. Revenus des obligations

7735. Revenus des actions

774. Intérêts des prêts

7740. Au personnel

7741. Aux agents

7742. A des tiers

775. Revenus des titres de participation

776. Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs, intérêts
bancaires

7760. Comptes courants avec les cessionnaires et rétrocessionnaires

7761. Comptes courants avec les cédants et rétrocédants

7764. Autres comptes débiteurs

7765. Intérêts bancaires

7767. Dépôts espèces effectués chez les cédants

7769. Autres dépôts

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
777. Jetons de présence, tantièmes, rémunérations d'administrateurs

778. Autres produits financiers

779. Ajustement des valeurs affectées à la représentation des opérations


d'assurance à capital variable

78. Travaux faits par l'entreprise pour elle-même. Charges non imputables à
l'exploitation de l'exercice, dans le pays concerné

780. Travaux faits par l'entreprise pour elle-même

7800. Travaux de l'entreprise pour frais d'établissement (à l'exclusion des frais


d'acquisition des contrats)

785. Charges non imputables à l'exploitation de l'exercice

7850. Charges couvertes par des provisions

7857. Charges imputables à pertes et profits

79. Produits par nature à l'étranger

790. Primes

7901. Affaires directes vie

7902. Affaires directes dommages, RC et risques divers

7904. Acceptations vie

7905. Acceptations dommages, RC et risques divers

7909. Part des réassureurs dans les primes

791. Subventions d'exploitation reçues

793. Réductions et ristournes de primes

794. Ristournes, rabais et remises obtenus

795. Commissions et participations reçues des réassureurs

796. Produits accessoires

797. Produits financiers

7971. Revenus des immeubles

7973. Revenus des titres de placement

7974. Intérêts des prêts

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
7975. Revenus des titres de participation

7976. Intérêts des comptes courants et des comptes de dépôts débiteurs, intérêts
bancaires

7977. Jetons de présence, tantièmes, rémunérations d'administrateurs

7978. Autres produits financiers

798. Travaux faits par l'entreprise pour elle-même, charges non imputables à
l'exploitation de l'exercice

Classe 8

Comptes de résultats

80. Exploitation générale

82. Pertes et profits sur exercices antérieurs

820. Pertes sur exercices antérieurs

8202. Rappel d'impôts

8206. Charges diverses imputables à l'exploitation des exercices antérieurs

822. Profits sur exercices antérieurs

8220. Rentrées sur créances amorties

8222. Dégrèvements d'impôts

8227. Produits divers imputables à l'exploitation des exercices antérieurs

828. Reprises sur provisions antérieures

829. Utilisation des provisions précédemment constituées pour couvrir des pertes
sur exercices antérieurs et des pertes exceptionnelles

83. Dotation de l'exercice aux comptes de provisions hors exploitation ou


exceptionnelles et de réserves réglementaires

831. Dotation aux réserves diverses à l'étranger

833. Dotation aux réserves réglementaires

8330. Réserve pour remboursement de l'emprunt pour fonds d'établissement

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
8331. Fonds d'établissement constitué

8334. Réserve pour fluctuations de change

839. Dotation aux provisions pour dépréciation

8391. Sur immeubles dans le pays concerné

8392. Sur obligations dans le pays concerné

8393. Sur actions dans le pays concerné

8396. Sur créances diverses dans le pays concerné

8399. Etranger

84. Pertes et profits exceptionnels

840. Moins-values sur cessions d'éléments d'actif

8400. Dans le pays concerné

8409. Etranger

841. Pertes de change

8411. Pertes sur cessions de monnaies étrangères

8414. Pertes sur conversion de monnaies étrangères

842. Calcul des résultats sur cessions d'éléments d'actif

8421. Immobilisations dans le pays concerné

8422. Immobilisations en cours dans le pays concerné

8423. Valeurs mobilières détenues dans le pays concerné

84232. Obligations

84233. Actions

8425. Titres de participation dans le pays concerné

8428. Valeurs immobilisées à l'étranger

843. Subventions exceptionnelles accordées

844. Autres pertes exceptionnelles

8440. Créances irrécouvrables

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
8441. Droits d'entrée

8449. Etranger

845. Plus-values sur cessions d'éléments d'actifs

8450. Dans le pays concerné

8459. Etranger

846. Profits de change

8461. Profits sur cessions de monnaies étrangères

8464. Profits sur conversion de monnaies étrangères

847. Profits résultant de subventions d'équipement

848. Subventions d'équilibre reçues

849. Autres profits exceptionnels

8490. Droits d'adhésion et droits d'entrée dans le pays concerné

8499. Etranger

85. Impôts sur les bénéfices

86. Produits de prestations de services échangés entre établissements

87. Compte général de pertes et profits

88. Résultats en instance d'affectation

89. Bilan

890. Bilan d'ouverture

891. Bilan de clôture

Classe 0

Comptes spéciaux

00. Engagements en faveur de l'entreprise

000. Avals, cautions, garanties contractuels reçus

001. Avals, cautions, garanties légaux dont bénéficie l'entreprise. Autres


engagements reçus par l'entreprise

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
009. Créditeurs éventuels

01. Engagements à la charge de l'entreprise

010. Avals, cautions et garanties contractuels donnés par l'entreprise

0100. Garantie de rachat de créances hypothécaires ou de financement de prêts


hypothécaires

0101. Garantie d'acquisition d'immeubles d'habitation

01010. Habitations neuves

01011. Habitations anciennes

0102. Garantie d'acquisition d'immeubles commerciaux et industriels

0103. Garantie d'acquisition de titres représentatifs d'immeubles d'habitation

01030. Habitations neuves

01031. Habitations anciennes

0104. Garantie d'acquisition de titres représentatifs d'immeubles commerciaux et


industriels

0105. Filiales

0106. Garantie de rachat d'obligations

0107. Divers

011. Avals, cautions et garanties légaux à la charge de l'entreprise

012. Engagements contractuels de solidarité

0120. Pour participation à une association ou un groupement de coassurance ou de


coréassurance

013. Engagements légaux de solidarité

014. Engagements contractuels résultant de l'inexécution d'un contrat

015. Engagements légaux résultant de l'inexécution d'un contrat

016. Autres engagements contractuels

017. Autres engagements légaux

0170. Droits d'adhésion non remboursés

019. Débiteurs éventuels

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
03. Autres charges envers des tiers

035. Filiales

037. Divers

039. Débiteurs éventuels

050. Plan d'investissement intéressant l'entreprise

052. Opérations immobilières

057. Divers

059. Montant des investissements projetés

06. Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et rétrocessionnaires

061. Immobilisations dans le pays concerné

0611. Parts de sociétés civiles à objet foncier

0613. Parts ou actions de sociétés immobilières non cotées

063. Valeurs mobilières et titres assimilés

0630. Valeurs de l'Etat cotées

0631. Valeurs des secteurs public et semi-public cotées (obligations et titres


participatifs)

0632. Autres valeurs cotées (obligations et titres participatifs)

0633. Autres valeurs cotées (actions et autres valeurs mobilières)

0634. Actions de Sicav et part de FCP

06341. Sicav et FCP d'obligations

06342. Sicav et FCP diversifiés

0636. Valeurs étrangères cotées dans le pays concerné (obligations)

0637. Valeurs étrangères cotées dans le pays concerné (actions)

069. Cessionnaires et rétrocessionnaires propriétaires des valeurs

07. Valeurs appartenant à des institutions de prévoyance

070. Valeurs

079. Institutions propriétaires de valeurs

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
08. Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution solidaire ou avec
substitution

080. Valeurs

089. Organismes propriétaires de valeurs

09. Autres valeurs détenues par l'entreprise

090. Valeurs déposées par les administrateurs

092. Valeurs déposées par les agents

094. Valeurs déposées par d'autres tiers

099. Propriétaires des valeurs


Section III - Terminologie explicative et modalités de fonctionnement

Article 432 Terminologie explicative et modalités de fonctionnement(Modifié


par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Classe 1

Comptes de capitaux permanents

Capitaux permanents : moyens de financement utilisés par l'entreprise de façon


permanente et durable, constitués en particulier par le capital, les primes
d'émission, les bénéfices mis en réserve et les emprunts à long ou moyen terme,
les réserves ou emprunts pour fonds d'établissement.

10. Capital

La fraction du capital restant à appeler est portée au crédit du compte 1001 par le
débit du compte 441 (actionnaires, capital non appelé).

En cas d'appel de capital non libéré, le compte 1001 est débité du montant appelé
par le crédit du compte 1000, et corrélativement le compte 441 est crédité du même
montant par le débit du compte 442, ou s'il y a libération totale et immédiate par le
débit du compte intéressé de la classe 4 ou de la classe 5.

Dans le cas où l'emprunt pour fonds d'établissement est remboursé par annuités, le
compte 1010 (fonds d'établissement constitué) est crédité par le débit du compte
8331 d'un montant égal à la partie remboursée de l'emprunt.

Dans les autres cas (remboursement inférieur à l'amortissement de l'année) le


compte 1016 (part restant à rembourser de l'emprunt) est débité par le

crédit du compte 56 (banque), le compte 1010 (fonds d'établissement constitué) est


crédité par le

débit du compte 8331 d'un montant égal à la somme remboursée et le compte 130
(réserve pour remboursement de l'emprunt) est crédité par le débit du compte 8330
d'un montant égal à la somme, qui, dans l'année, a été amortie sans être
remboursée. Au terme de l'emprunt le compte 1010 est crédité par le débit du
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
compte 130 tandis que le compte 1016 est soldé par le compte 56.

11. Réserves

Le compte 110 est utilisé pour enregistrer les primes d'apports et les primes de
fusion.

Lorsque l'exploitation à l'étranger est subordonnée à un cautionnement, la réserve


imposée à ce titre figure au compte 119 ; de même, quand il est exigé des
entreprises un dépôt qui dépasse leurs engagements techniques, l'excédent est, en
principe, crédité à ce compte. S'il apparaît que les actifs correspondants à ces
suppléments de garanties exigés à l'étranger deviennent irrécupérables, il est
constitué une provision pour pertes de cautionnement (1599), par le débit du
compte 835.

12. Report à nouveau

Ce compte fonctionne après décision sur l'affectation des bénéfices ou sur le sort
des pertes laissées jusque-là en instance au compte 88.

13. Les réserves réglementaires

14. Subventions d'équipement reçues

Le compte 141 est crédité du montant de la subvention par le débit du compte


intéressé de la classe 4 ou de la classe 5.

15. Provisions pour pertes et charges

Le compte 150 (provision pour garantie des moins-values sur titres gérés et figurant
en classe 0) concerne les entreprises d'assurance qui gèrent pour le compte de
tiers (en particulier des institutions de prévoyance) des titres appartenant à ceux-ci
et qui se sont engagées à répondre de tout ou partie de la dépréciation
éventuellement subie par ces titres ; dans la mesure où cette garantie entre en jeu,
les entreprises d'assurance constituent la provision dont il s'agit par le débit du
compte 87.

Les autres provisions pour pertes et charges sont créées ou rajustées par le jeu
des comptes 68 et 698 lorsqu'elles concernent l'exploitation, par le débit du compte
835 lorsqu'elles ne concernent pas l'exploitation ou lorsqu'elles ont un caractère
exceptionnel, enfin par le jeu des comptes 7850, 828 et 829 lorsque le montant de
la provision doit être diminué ou annulé.

16. Emprunts et dettes à plus d'un an

Les titres reçus en cautionnement ne figurent pas dans les classes 2 ou 5 mais à la
classe 0 ; ils ne font donc pas l'objet d'une contrepartie au compte 168.

17. Comptes de liaison des établissements et succursales

Pour les entreprises de droit national, ce compte est normalement soldé en fin
d'exercice.

Pour les entreprises étrangères, il enregistre les écritures qui intéressent le siège

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
social.

18. Dettes pour espèces remises par les cessionnaires et rétrocessionnaires en


représentation d'engagements techniques

Ce compte n'enregistre que les espèces remises par les cessionnaires et


rétrocessionnaires pour permettre à l'assureur de représenter tout ou partie des
engagements techniques à leur charge. Les valeurs remises par les cessionnaires
et rétrocessionnaires, dans le même but, à l'assureur ne sont admises en
représentation que si elles font l'objet d'un nantissement au profit de celui-ci. Elles
sont portées hors bilan.

19. Provision pour dépréciation des immobilisations et titres

Les moins-values existant éventuellement à l'inventaire en application des règles


d'estimation des placements appartenant aux entreprises et conservées par elles
font l'objet d'une provision pour dépréciation ; à cet effet le compte 19 est crédité
par le débit du compte 87.

Classe 2

Comptes de valeurs immobilisées

Valeurs immobilisées : on entend par "valeurs immobilisées" tous les biens et


valeurs destinés à rester durablement sous la même forme dans l'entreprise.

20. Frais d'établissement et de développement dans le pays concerné

Les frais d'établissement inscrits aux comptes 200 à 204 peuvent être entièrement
amortis dès la première année.

Du compte 2010 (frais de prospection) sont exclus tous frais d'acquisition des
contrats d'assurance qui constituent le compte 205.

Les frais d'acquisition des immobilisations (compte 204) comprennent uniquement


les droits de mutation, les honoraires de notaires, les commissions éventuelles
d'intermédiaire et les frais d'acte ; ils ne comprennent pas les honoraires
d'architecte relatifs à la construction. Cette ventilation des immobilisations en frais
d'acquisition et principal n'est obligatoire que pour les biens entrant dans le
patrimoine à compter de l'entrée en vigueur du plan comptable particulier à
l'assurance.

Les comptes d'amortissement 2008, 2018, 2028, 2038, 2048 et 2068 sont crédités
par le débit du compte 680. Lorsqu'un des éléments des comptes 2000, 2010 à
2013, 2020, 2030, 2040 à 2047 et 2060 a fait l'objet d'un amortissement intégral, la
somme correspondante est compensée par le débit de celui des comptes
d'amortissement ci-dessus énumérés qui est concerné.

Les frais d'acquisition des contrats précomptés (compte 205) sont régis par la
réglementation en vigueur. Ce compte est débité par le crédit du compte 659.

Le compte 2058 est crédité par le débit du compte 658 ; il enregistre le cumul des
amortissements effectués sur les commissions des exercices n'ayant pas encore
fait l'objet d'un amortissement intégral ; lorsque l'amortissement des commissions
d'un exercice est achevé, la fraction correspondante du compte 2058 est

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
compensée par le compte 2050.

Le compte 209 est, à la clôture de l'exercice, débité (2094) par le crédit du compte
204 est crédité (2098) par le débit de 2048 ; ces écritures sont contre-passées à
l'ouverture de l'exercice suivant.

21. Immobilisations dans le pays concerné

Lorsqu'un terrain non bâti fait l'objet d'une construction, le compte 210 est crédité
par le débit du compte 220 ; lors de l'achèvement de l'immeuble, le coût de
l'ensemble terrain-construction est transféré des débits des comptes 220 et 222 ou
223 au débit des comptes 212 ou 213.

Les immobilisations corporelles (comptes 210 à 216 et 2190 à 2193) sont inscrites
en comptabilité pour leur coût réel d'achat ou pour leur coût réel de production. Les
droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes versés pour
l'acquisition des immobilisations corporelles ne sont pas compris dans ce coût ; ils
sont portés au compte 2040 ou 2042.

Les parts ou actions non cotées des sociétés immobilières ou des sociétés
d'investissements immobiliers sont portées au compte 213 (ou au compte 223).
Lorsqu'elles sont cotées, elles doivent figurer aux comptes 23 ou 25 selon la
proportion du capital possédé. Le montant des versements restant à effectuer sur
les titres non entièrement libérés est porté au débit du compte 2132 et au crédit du
compte 4611.

Le droit au bail fait l'objet du compte 2180 lorsque son acquisition comporte un prix
spécifié dans l'acte.

Les amortissements pratiqués sur les immobilisations du compte 21 sont inscrits


dans les sous-comptes à quatre chiffres se terminant par 8.

Les comptes d'amortissement 2128, 2138, 2148, 2158 et 2168 sont crédités des
amortissements effectués au cours de chaque exercice par le débit du compte 681.

Les provisions pour dépréciation (sous-comptes à quatre chiffres se terminant par


un 9) sont créées par le débit du compte 839 ; elles sont ajustées par le crédit des
comptes 828 et 829 lorsque le montant de la provision doit être diminué ou annulé.

Les immobilisations d'exploitation sont celles affectées aux opérations


professionnelles et les immobilisations de placement, celles affectées à la
couverture des engagements de l'entreprise ou constituant l'actif libre. Le compte
219 ne joue que deux fois par an ; il est débité à la clôture de l'exercice par le crédit
des comptes 210, 212, 213 et 218 ; ces écritures sont contre-passées à l'ouverture
de l'exercice suivant.

Lorsque des immobilisations sortent de l'actif, la différence entre la valeur d'actif


diminuée des amortissements et le prix de cession constitue un profit ou une perte
par réalisation qui s'inscrit aux comptes 840 ou 845.

22. Immobilisations en cours dans le pays concerné

Ce compte a pour objet de faire apparaître la valeur des immobilisations non


terminées.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
23. Valeurs mobilières et titres assimilés détenus dans le pays concerné,
affectables à la représentation des engagements réglementés, appartenant à
l'entreprise et conservés par elle (autres que les titres de participation).

Les valeurs mobilières et les parts de fonds communs de placement qui par leur
nature peuvent représenter les engagements réglementés, en conformité avec la
réglementation en vigueur, et qui ne sont pas inscrites aux comptes 25, 26 ou 28,
sont comptabilisées en 23. Ces titres y figurent même si l'entreprise n'en a pas
besoin en totalité pour représenter ses engagements réglementés ou si leur
montant excède les limitations prévues par la réglementation.

Les frais accessoires d'achat (impôts, courtage et commissions) ne sont pas


compris dans la valeur d'actif, mais portés au débit du compte 675.

Le montant versé sur le prix de souscription ou le prix d'achat d'un titre non
entièrement libéré est seul porté au compte 23.

Dans chaque rubrique les titres sont classés dans l'ordre de la cote des agents de
change.

Le compte 239 "Provisions pour dépréciation de valeurs mobilières" (de même que
les comptes 259, 26309 et 289) enregistre toutes les différences entre le prix de
revient et l'estimation inférieure, en particulier sur titres non cotés.

25. Titres de participation détenus dans le pays concerné

On considère qu'une entreprise détient une participation dans une autre lorsqu'elle
en possède une fraction au moins égale à 10%.

Le compte 254 enregistre les parts possédées par l'entreprise dans des organismes
non commerciaux. Le montant des versements restant à effectuer sur titres non
entièrement libérés est porté simultanément au débit des comptes 256 et 257 et au
crédit du compte 4615.

26. Dépôts et cautionnement dans le pays concerné

Sont inscrites aux comptes 26303, 26304 ou 26305 les valeurs qui, si elles étaient
conservées par l'entreprise, figureraient respectivement aux comptes 23, 24 ou 25.

27. Valeurs garantissant les engagements envers des institutions de prévoyance ou


couvrant les fonds de placement gérés par l'entreprise.

Lorsque la convention avec les institutions de prévoyance prévoit que les titres
seront immatriculés au nom de l'entreprise d'assurance prêtant son concours, les
fonds versés par les institutions en vue de l'achat de ces valeurs sont
comptabilisées au crédit du compte 27 ; les sommes reversées passent au débit de
ce même compte. Le compte 27 enregistre les mouvements de ce portefeuille
spécial de titres : il est débité du prix des titres y entrant et crédité du prix des titres
qui en sortent.

28. Valeurs immobilisées à l'étranger

Classe 3

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Comptes de provisions techniques

La classe 3 est, dans le présent plan, réservée aux provisions techniques, c'est-à-
dire aux charges prévisibles qui concernent l'exécution des contrats passés entre
l'entreprise et les assurés. Elle enregistre également les engagements envers les
institutions de prévoyance ou ceux relatifs aux fonds de placements gérés par
l'entreprise.

32. Provisions techniques des opérations d'assurance directe dommages, RC et


risques divers dans le pays concerné

Au compte 3200 sont enregistrées les primes émises relatives à des échéances
appartenant à des exercices postérieurs.

35. Provisions techniques des acceptations dans le pays concerné

Le compte 355 reçoit notamment les écritures d'attente destinées à compenser


provisoirement les comptes des acceptations lorsque ceux-ci sont incomplets et à
provisionner les pertes prévisibles lorsque le réassureur n'est pas en possession de
tous les comptes.

Classe 4

Comptes de tiers

Les comptes de la classe 4 enregistrent les opérations concernant les relations


avec les tiers (à l'exception de celles prévues en classe 3) et, par extension, les
écritures de régularisation des charges et produits.

40. Réassureurs, cédants coassureurs

Les comptes divisionnaires 400 à 403 donnent lieu à l'ouverture pour chaque
réassureur, dans chaque monnaie du traité, d'un compte destiné à enregistrer en
cours d'exercice toutes les opérations qui se présentent ; l'entreprise ouvre à cet
effet les comptes 4002, 4003..., jusqu'à 4038 et 4039 ; si le nombre des comptes
ainsi disponible est insuffisant, il sera créé des comptes à cinq chiffres (de 40020 et
40021 à 40398 et 40399) ou à six chiffres. En fin d'exercice, il est tiré le solde pour
chaque réassureur par monnaie et ce solde ressort aux comptes 4000 et 4001
selon qu'il est débiteur ou créditeur. Les comptes 404 à 408 fonctionnent de
manière analogue.

41. Agents, assurés et courtiers

Le compte 410 correspond aux comptes avec les agents et courtiers au sens
normal du terme. En vue de déterminer les primes arriérées, il fait à la clôture de
l'exercice l'objet d'une ventilation au compte 411 entre les divers éléments des
primes à encaisser et les soldes espèces ; ce compte 411 n'est donc qu'un compte
d'inventaire.

Le compte 412 enregistre les opérations d'assurance ne passant pas par un agent
ou un courtier et ne donnant pas lieu à commission. Les assurés sont débités des
quittances qui leur sont présentées et crédités de leurs paiements.

Les comptes 413 et 414 enregistrent les opérations autres que les opérations

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
courantes d'assurance (par exemple les prêts aux agents...).

Le compte 419 enregistre les provisions pour dépréciation autres que la provision
pour annulations de primes qui figure en classe 3.

43. Etat

Les opérations à inscrire au compte 43 sont celles faites avec l'Etat considéré en
tant que puissance publique.

Le compte 432 reçoit provisoirement les sommes versées à l'entreprise par l'Etat et
dont le caractère de prêt ou de subvention n'est pas encore établi : ce compte doit
être normalement soldé en fin d'exercice.

Au compte 433, les parts dont il s'agit sont les titres créés par les sociétés
nationalisées d'assurance ; les parts amorties ont été remboursées aux porteurs
par l'entreprise qui doit en récupérer le montant.

Les impôts et taxes à porter, le cas échéant, au compte 436 comprennent non
seulement les impôts et taxes d'Etat proprement dits, mais aussi les impôts et taxes
perçus pour le compte des départements et des communes.

45. Filiales ou société mère

Les filiales proprement dites comprennent les sociétés dont l'entreprise détient 50%
ou plus du capital.

46. Débiteurs et créditeurs divers

Le compte 465 "Créances sur des organismes d'assurance en raison d'avances


aux assurés" fonctionne de la manière suivante :

Lorsqu'en assurance des véhicules terrestres à moteur le contrat ne couvre pas les
dommages subis mais qu'une garantie de protection juridique prévoit que l'assuré
bénéficiera de la part de son assureur d'un paiement avant l'exercice du recours,
paiement et recours sont respectivement comptabilisés au débit des sous-comptes
6020 et 6026 et au crédit du sous-compte 6029.

Lorsqu'en l'absence d'une telle disposition du contrat un système analogue de


règlement fonctionne néanmoins en vertu d'un accord entre entreprises, le compte
465 est en cours d'année débité des sommes payées dans ces conditions et crédité
de celles récupérées ; il est en fin d'exercice crédité des sommes non récupérables
par le débit des comptes 6020 et 6026.

47 et 48. Comptes de régularisation

Ces comptes sont utilisés pour répartir les charges et les produits dans le temps, de
manière à rattacher à un exercice déterminé toutes les charges et tous les produits
le concernant effectivement et ceux-là seulement.

Dans le compte 470 sont compris notamment les intérêts courus et non échus sur
emprunts contractés par l'entreprise, ainsi que le montant des droits acquis par le
personnel à la clôture de l'exercice au titre des congés payés.

Les comptes 470 et 480 sont à subdiviser dans l'ordre des charges figurant aux

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
comptes 61 à 64, 66, 67 et 69.

Le compte 475 est crédité des sommes correspondant à des produits perçus ou
comptabilisés avant que les prestations et fournitures les justifiant aient été
effectuées ou fournies.

Le compte 485 est débité en fin d'exercice par le crédit des comptes 76, 77, 796 et
797 des produits acquis à l'entreprise mais dont le montant, non définitivement
arrêté, n'a pas encore été inscrit à un compte débiteur de la classe 4.

49. Comptes d'attente et à régulariser

Les opérations qui ne peuvent être imputées de façon certaine à un compte


déterminé au moment où elles doivent être enregistrées ou qui exigent une
information complémentaire sont inscrites provisoirement en 49. Ce procédé ne doit
être utilisé qu'à titre exceptionnel.

Sauf impossibilité, les opérations inscrites dans ce compte sont reclassées en fin
d'exercice parmi les comptes figurant au modèle du bilan, et le compte 49 ne figure
pas, en principe, au bilan. Si le reclassement ne peut pas être effectué, il n'est pas
établi de compensation entre les soldes créditeurs et les soldes débiteurs des
comptes, qui doivent apparaître au bilan.

Classe 5

Comptes financiers

Les comptes financiers enregistrent les mouvements de valeurs en espèces,


chèques, effets de commerce, coupons, les opérations faites avec les banques,
agents de change, etc. Ils comprennent également les emprunts à court terme,
ainsi que les titres de placement non susceptibles d'être admis en représentation
des provisions techniques et qui, de ce fait, ne présentent pas en théorie cette
permanence, cette stabilité, qui sont un des caractères des placements, admis en
représentation et constituant la classe 2.

50. Emprunts à moins d'un an

Ces comptes enregistrent les emprunts contractés par l'entreprise dont on est sûr, à
l'origine, qu'ils sont fait ou consentis pour une durée inférieure à un an.

51. Prêts non affectables à la représentation des engagements réglementés

Sont notamment affectés au compte 518 les prêts participatifs non garantis.

55. Titres de placements non énumérés précédemment

Ces titres sont ceux qui ne peuvent être affectés ni aux comptes 25 ou 285 parce
qu'ils ne sont pas des titres de participation, ni aux comptes 23 ou 283 parce qu'ils
ne sont pas susceptibles d'être admis en représentation des provisions techniques.

Les règles à suivre pour leur comptabilisation et à constitution de la provision pour


dépréciation (compte 559) sont analogues à celles déjà prévues pour les
immobilisations faisant l'objet des comptes 21 à 28.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
59. Virements internes

Ce sont des comptes de passage utilisés pour comptabiliser commodément des


opérations appelées à finalement se solder.

Classe 6

Comptes de charges par nature

La classe 6 groupe les comptes destinés à enregistrer les charges d'exploitation


technique et générale supportées en cours d'exercice (à l'exclusion toutefois de la
reprise des anciennes provisions pour prestations et de la constitution des
nouvelles qui passent directement au compte d'exploitation 80).

60. Prestations dans le pays concerné

Le compte 601 "prestations échues" est réservé aux entreprises pratiquant les
opérations définies au 1 de l'article 300 . (En capitalisation, les capitaux sortant aux
tirages garantis sont comptabilisés au compte 6010). Les participations attribuées
avant détermination des résultats de l'exercice passent par le compte 6015, qu'elles
soient à distribuer immédiatement, à incorporer à la provision mathématique ou à
verser à la provision pour dépréciation aux excédents (les participations
éventuellement allouées sur les bénéfices du compte de pertes et profits
apparaissent au compte 88).

Le compte divisionnaire 602 "prestations et frais payés (affaires directes)" est


réservé aux entreprises d'assurance dommages qui y portent les sommes ayant été
effectivement payées, y compris les arrérages avant constitution (6020). Lors de la
constitution d'une rente dont l'entreprise assumera la gestion, le compte 6020
"sinistres" est débité par le crédit du compte 6021 "capitaux constitutifs de rentes" ;
les arrérages payés à partir de ce moment viennent au débit du compte 6023 ; à
l'inventaire on débite le compte d'exploitation pour solder les comptes 6020 et 6023
tandis que le compte 6021 est soldé par le crédit du compte d'exploitation.
Inversement, si la rente constituée fait l'objet d'un rachat, le compte 6024 est débité
(par le crédit d'un compte de trésorerie). Les frais annexes individualisés par
dossier de sinistre ou de recours (tels que frais d'expertise, honoraires d'avocats,
d'avoués, frais de justice, honoraire médicaux...) sont comptabilisés au compte
6026.

61. Frais de personnel dans le pays concerné

Les frais inscrits à ce compte sont ceux qui sont supportés par l'entreprise au titre
de la rémunération de son personnel et de ses compléments (charges connexes,
charges de Sécurité sociale, frais pour oeuvres sociales). Ils ne comprennent pas
les commissions ou courtages alloués au personnel, qui trouvent leur place au
compte 654.

Le compte 612 enregistre les rémunérations versées aux salariés de l'entreprise


affectés à la présentation des opérations d'assurance. Dans le cas des salariés
percevant des rémunérations relevant pour partie du compte 610 et pour partie du
compte 612, il y a lieu de ventiler ces rémunérations entre les deux comptes, soit
immédiatement, soit en fin d'année et, lorsque cette ventilation est impossible, de
comptabiliser la rémunération dans celui de ces comptes auquel correspond la
fonction principale de l'intéressé.

Le compte 613 comprend les indemnités forfaitaires allouées au personnel, quels


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
qu'en soient l'objet et la durée.

Les comptes 613, 616, 617 et 618 concernent les personnels dont les
rémunérations sont enregistrées aux comptes 610 et 612.

Les comptes 61600 et 61620 enregistrent les sommes payées en espèces, au titre
des congés payés, aux personnes quittant l'entreprise. Ils reçoivent également, le
cas échéant, la variation, d'un 31 décembre à l'autre, du montant des droits acquis
par le personnel à la clôture de l'exercice au titre des congés payés. Ce montant
figure alors au passif du bilan, dans le compte 470 (charges à payer).

Les cotisations portées en 617 ne comprennent que la part de l'employeur.

Les autres charges sociales (compte 618) comprennent les frais pour oeuvres
sociales, à l'exception des frais qui, tels le loyer et l'entretien des cantines, doivent
être portés, en raison même de leur nature, dans les autres comptes de la classe 6.

62. Impôts et taxes dans le pays concerné

Le compte 62 enregistre tous les impôts et taxes qui sont à la charge de


l'entreprise, à l'exception :

-de ceux qui, tel l'impôt sur les bénéfices ou l'impôt sur les sociétés, constituent un
prélèvement sur les bénéfices et sont inscrits directement au débit du compte 85 ;

-de ceux qui, encaissés sur des tiers par l'entreprise, doivent être reversés par elle
et sont enregistrés aux comptes 435 (taxes sur primes d'assurance), 440 (impôts et
taxes recouvrables sur les actionnaires), 4602 et 4605 (impôts et taxes
recouvrables sur les obligataires ou porteurs de parts bénéficiaires)? ;

-des rappels d'impôts concernant les exercices antérieurs qui sont portés au
compte 8202 ;

-des pénalités et amendes fiscales, frais exceptionnels qui doivent être enregistrés
au compte 844.

63. Travaux, fournitures et services extérieurs dans le pays concerné

Le compte 63 enregistre les frais payés à des tiers, à l'exclusion des frais de
transports et de déplacements qui sont inscrits au compte 64 et des frais de gestion
qui sont portés au compte 66.

Au compte 631, la distinction entre les frais d'entretien et les frais de réparation ne
s'opère à l'intérieur du compte 631 que dans la mesure du possible ; en cas
d'impossibilité de cette distinction, le regroupement se fait sur l'intitulé "entretien". A
ce compte figurent les charges incombant à l'occupant de l'immeuble (même quand
la société est propriétaire de l'immeuble dans lequel elle est installée).

Le compte 632 enregistre les frais payés aux tiers qui sont chargés par l'entreprise
d'effectuer pour son compte des opérations ayant pour objet la fabrication de
produits ou la fourniture de services.

Les dépenses d'achat du petit matériel, qui doit être renouvelé périodiquement, sont

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
portées au débit du compte 633.

Au compte 637 sont portés des honoraires tels que ceux versés aux conseillers
fiscaux, avocats, architectes, commissaires aux comptes, experts du comité
d'entreprise...

64. Transports et déplacements dans le pays concerné

Le compte 64 enregistre tous les frais de transports et de déplacements, y compris


ceux concernant les transports de matériel et d'archives, que l'entreprise n'assure
pas par ses propres moyens. Lorsque l'entreprise assure ces transports par ses
propres moyens, les charges figurent dans les postes correspondants : salaires,
entretien et réparation du matériel, etc.

65. Commissions dans le pays concerné

Le compte 65 enregistre, d'une part, les rémunérations de toute natures allouées


aux courtiers d'assurance et aux agents généraux d'assurance au titre des services
rendus par eux à l'entreprise (à l'exception de ceux concernant l'exercice de
recours) et, d'autre part, les sommes versées aux autres mandataires de
l'entreprise en rémunération des services rendus par eux dans la présentation des
opérations d'assurance ou à des salariés de l'entreprise au titre de commissions
occasionnelles.

66. Frais divers de gestion dans le pays concerné

Le compte 668 enregistre à son débit, par le crédit des comptes intéressés à la
classe 4 ou de la classe 5, les subventions accordées par l'entreprise lorsque, eu
égard à leur périodicité ou à leur nature, ces subventions peuvent être considérées
comme ressortissant à la gestion normale.

67. Frais financiers dans le pays concerné

Par analogie avec les intérêts des emprunts obligataires, le montant minimal de la
répartition servi aux parts bénéficiaires est porté au compte 6700. L'excédent figure
au compte 88 dans les "autres répartitions".

Le compte 673 est débité des escomptes dont bénéficient les assurés (notamment
en assurance maritime) lorsque les primes stipulées payables par quarts sont en
fait acquittées en un seul versement.

Le compte 675 enregistre les frais accessoires d'achat (impôts, courtages et


commissions) des titres de participation et de placement dans le pays concerné (il
en est de même pour le compte 6975 en ce qui concerne les valeurs détenues à
l'étranger).

Le compte 677 comprend notamment les charges d'intérêts résultant de la garantie


donnée par les entreprises d'assurance aux institutions de prévoyance.

Charges payées ou comptabilisées d'avance - Charges à payer

Les comptes 61 à 64, 66 et 67, enregistrant les charges au fur et à mesure qu'elles
se produisent, n'indiquent pas le montant exact des charges qui se rapportent à
l'exercice : ils comprennent des charges engagées pendant cet exercice, mais qui
concernent des exercices postérieurs ; ils ne comprennent pas, par contre, les

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
charges qui, se rapportant à l'exercice considéré, ne seront enregistrées qu'au
cours d'un exercice ultérieur.

Pour rétablir dans les comptes de la classe 6 le montant exact des charges se
rapportant à l'exercice, ces comptes doivent être régularisés à la fin de l'exercice,
par le débit du compte 480 et par le crédit du compte 470.

A l'ouverture de l'exercice suivant, les écritures passées à ces comptes 480 et 470
sont contre-passées aux comptes intéressés de la classe 6. Toutefois, les
entreprises peuvent également débiter directement le compte 470 lors du règlement
effectif des charges à payer et créditer le compte 480 à l'échéance des charges
payées ou comptabilisées d'avance.

Les entreprises qui le jugent opportun peuvent faire jouer les comptes 470 et 480 à
la fin de chaque période comptable et non pas seulement en fin d'exercice.

68. Dotation de l'exercice aux comptes d'amortissements et de provisions dans le


pays concerné

Ces comptes sont destinés à faire apparaître dans les classes 6 les dotations de
l'exercice aux comptes d'amortissements, de provisions pour pertes et charges et
de provisions pour dépréciations des éléments de l'actif, lorsque ces provisions
concernent l'exploitation ; ils ne donnent lieu qu'à des dotations positives. Lorsque
la provision antérieurement constituée par dotation aux comptes 685 ou 689 se
révèle trop forte, l'excédent est repris par le crédit du compte 828.

Les sous-comptes dérivés de 680, 681, 685 sont débités par le crédit des comptes
d'amortissements ou de provisions correspondants dérivés des comptes 20, 21 et
15 ; le compte 689 est débité par le crédit des comptes 409, 419, 459 et 469.

Classe 7

Comptes de produits par nature

En dehors des comptes techniques (comptes 70, 73, 75 et 79), les produits
comprennent les sommes reçues ou à recevoir au titre de l'exploitation, et se
rapportant à l'exercice en cours, soit en contrepartie de fournitures de services ou
avantages exécutés ou fournis par l'entreprise, soit exceptionnellement sans
contrepartie. Ils comprennent également les travaux faits par l'entreprise pour elle-
même.

La classe 7 comprend également, par extension, des comptes correcteurs des


comptes de charges de la classe 6.

Les comptes de la classe 7 ne comprennent donc pas les produits ou les profits qui
proviennent de subventions d'équilibre ou d'équipement, d'opérations concernant
des exercices antérieurs, ou présentant un caractère exceptionnel, et qui doivent
être portés à l'un des comptes suivants : 822, 847, 848 ou 849. Les entreprises
débitent, les cas échéant, chaque compte de produits du montant des sommes qui
y sont portées et qui sont à inscrire, en définitive, au crédit du compte de pertes et
profits. Ces écritures rectificatives sont passées, au plus tard, à la fin de l'exercice.

70. Primes ou cotisations émises

Le compte 70 est, lors de l'émission des quittances, crédité du montant des primes

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
ou cotisations, y compris les accessoires et coûts de police, mais net de taxes
d'assurance.

Les capitaux constitutifs de rentes gérées par l'entreprise constituées à la suite d'un
sinistre ne sont pas comptabilisés en 70 mais sont portés au compte 6021.

71. Subventions d'exploitation reçues

Figurent à ce compte les subventions d'exploitation accordées par l'Etat, les


collectivités publiques ou les tiers, qui ne sont ni des subventions d'équilibre, ni des
subventions d'équipement.

73. Réductions et ristournes de primes

Le compte 73 enregistre en cours d'année le bonus quand il fait l'objet du


remboursement d'une partie de la prime. Il est, en fin d'année, soldé par les
comptes 701 à 706.

74. Ristournes, rabais et remises obtenus

Ce compte enregistre les rabais obtenus des fournisseurs et dont le montant, non
déduit des factures d'achat, n'est connu qu'après la comptabilisation de ces
factures. Il est crédité par le débit des comptes de tiers ou des comptes de
trésorerie et soldé en fin d'année (en même temps que les produits accessoires 76)
par le compte d'exploitation 80.

76. Produits accessoires dans le pays concerné

Le compte 765 comprend notamment la participation reçue des organismes que les
entreprises d'assurance sont autorisées à gérer.

Le remboursement des charges supportées par l'entreprise pour le compte d'autres


sociétés avec lesquelles elle a des services communs vient au crédit des comptes
intéressés de la classe 6.

Pour les placements dont la valeur comptable ne comprend pas le prorata d'intérêts
courus depuis la dernière échéance, les intérêts courus et non échus à l'inventaire
sont portés au crédit des sous-comptes intéressés du compte 77 et au débit du
sous-compte 4857. A la réouverture des comptes après l'inventaire, le sous-compte
4857 est soldé par le débit de ces sous-comptes.

Les intérêts échus et non encaissés sont portés au crédit des sous-comptes
intéressés de 77 et au débit au compte 545.

Les lots et primes de remboursement sur valeurs mobilières sont à inclure dans le
compte 77.

Dans les autres produits financiers (778) entrent notamment au crédit les intérêts
qui s'ajoutent aux primes, lorsque le tarif étant annuel, les primes ne sont,
moyennant intérêt, payables que par fractions semestrielles ou trimestrielles.

78. Travaux faits par l'entreprise pour elle-même - Travaux et charges non
imputables à l'exploitation de l'exercice

Le compte 780 est appelé à enregistrer le coût des travaux faits par l'entreprise

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
pour elle-même, dont le montant doit être porté à un compte de bilan.

Le compte 7800 est crédité par le débit du compte 20.

Le compte 785 est appelé à enregistrer la contrepartie des charges inscrites aux
comptes 61, 66 et 67 et qui sont couvertes par des provisions pour pertes et
charges constituées au cours des exercices antérieurs par le débit du compte 685
ou qui ne se rapportent pas à l'exploitation ou à l'exercice.

Classe 8

Comptes de résultats

80. Exploitation générale

Le compte 80 fait apparaître les résultats de l'exercice, c'est-à-dire ceux qui


proviennent de la gestion des diverses activités de l'entreprise. Ce compte n'est
utilisé qu'en fin d'exercice.

Le solde du compte 80 est viré, pour clôture des écritures, au compte 87.

Le compte 80 est établi conformément au modèle prévu à la sectionIV.

Les comptes constituant les postes du compte 80 sont indiqués dans les listes ci-
après.

80. Exploitation générale (comptes spéciaux aux sociétés vie et capitalisation)

Sinistres survenus : 6010, 6030, 6040, 6060, 6901, 6904 et (cessions) 60910,
60930, 60940, 60960, 6909.

Capitaux échus : 6012, 6032, 6042, 6062 et (cessions) 60912, 60932, 60942,
60962.

Arrérages échus : 6013, 6033, 6043, 6063 et (cessions) 60913, 60933, 60943,
60963.

Rachats : 6014, 6034, 6044, 6064 et (cessions) 60914, 60934, 60944, 60964.

Participation aux excédents : 6015, 6035, 6045, 6065 et (cessions) 60915, 60935,
60945, 60965.

Provisions mathématiques : 310, 340, 3810, 3840 et (cessions) 3910, 3930, 3940,
3960, 39810, 39840.

Ajustement des valeurs affectées aux assurances à capital variable (débit) : 679.

Intérêts servis à la provision pour participation aux excédents : 676 et 6976.


Primes : 701, 703, 704, 706, 7901, 7904 et (cessions) 709, 7909.

Ajustement des valeurs affectées aux assurances à capital variable (crédit) : 779.

80. Exploitation générale (comptes spéciaux aux entreprises de toute nature)

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Prestations et frais payés : 602, 604, 605, 606, 6902, 6904, 6905 et (cessions) 609,
6909.

Provisions de sinistres : 325, 355, 3825, 3855 et (cessions) 3925, 3955, 39825,
39855.

Primes : 702, 704, 705, 706, 7902, 7904, 7905 et (cessions) 709, 7909.

Provisions de primes : 320, 340, 350, 360, 3820, 3840, 3850 et (cessions) 3920,
3940, 3950, 39820, 39840, 39850.

80. Exploitation générale (comptes communs à toutes les entreprises)

Commissions : 65 et 695.

Frais d'acquisition précomptés portés à l'actif : 659 et 6959.

Amortissements des frais d'acquisition précomptés : 658, 6958.

Frais de personnel : 61 et 691.

Impôts et taxes : 62 et 692.

Travaux, fournitures et services extérieurs, transports et déplacements : 63, 64,


693, 694.

Frais divers de gestion : 66 et 696.

Dotations aux amortissements (autres que celles afférentes aux placements) :


6800, 6801, 6802, 6809, 6814, 6815, 6816, 6819, 6980.

Dotations aux provisions (autres que celles afférentes aux placements) : 685, 689,
6985, 6989.

Commissions et autres charges (cessions) : 75, 795.

Frais financiers sur titres : 6740, 675, 6974, 6975.

Frais sur immeubles de placement : 678, 6804, 6978.

Autres frais : 670, 671, 672, 673, 6741, 6745, 6746, 677, 6803, 6806, 6970, 6977.

Dotations aux amortissements des valeurs de placement : 6812, 6813, 6981.

Produits financiers sur titres : 773, 775, 7973, 7975.

Produits financiers sur immeubles de placement : 771, 7971.

Autres produits financiers : 774, 776, 777, 778, 7974, 7976, 7977, 7978.

Subventions d'exploitation : 71, 791.

Produits accessoires : 74, 76, 794, 796.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Travaux faits par l'entreprise pour elle-même - Charges non imputables à
l'exploitation de l'exercice : 78, 798.

82. Pertes et profits sur exercices antérieurs

Ce compte enregistre les pertes et profits au titre des exercices antérieurs sur les
postes non techniques, c'est-à-dire les résultats acquis au cours de l'exercice, mais
dont l'origine remonte à des exercices antérieurs.

Le compte 828 reçoit à son crédit les reprises d'excédents éventuels sur provisions
qui avaient été initialement passées par les comptes 685, 689, 835 et 839.

Le compte 829 est destiné à recevoir à son crédit la contrepartie des pertes
enregistrées aux comptes 82 et 84 et couvertes par des provisions pour pertes
constituées au cours d'exercices antérieurs par le débit des comptes 835 et 839. Le
compte 829 est crédité par le débit du compte de la provision intéressée, soit du
montant de la provision si ce montant est inférieur ou égal aux pertes, soit d'une
somme égale au montant de ces pertes si la provision est supérieure à cette
somme.

83. Dotations de l'exercice aux comptes de provisions hors exploitation ou


exceptionnelles et de réserves réglementaires.

Ne passe par le compte 831 que celles des dotations aux réserves du compte 11
qui (à la différence de celles s'effectuant par le débit du compte 88) ne sont pas de
la compétence exclusive de l'assemblée générale.

Le compte 833 est débité des dotations aux réserves réglementaires (compte 13)
qui sont une charge de l'exercice, selon les textes en vigueur, mais qui ne sont pas
directement liées à l'exploitation.

Les dotations aux réserves réglementaires peuvent être négatives si le prélèvement


peut se faire sans autorisation préalable ; si une autorisation est requise, tant
qu'elle n'est pas obtenue, le prélèvement se fait en utilisant le compte 88.

Le compte 835 sert à effectuer les dotations aux provisions pour pertes et charges
(compte 15).

Toutefois, la provision pour garantie des moins-values sur titres gérés et figurant en
classe 0 est directement constituée par le débit du compte 87.

Le compte 839 concerne les dotations aux provisions pour dépréciations des
éléments d'actif des classes 2, 4 et 5.

84. Pertes et profits exceptionnels

Ce compte enregistre les résultats acquis au cours

de l'exercice et qui proviennent d'événements ou de faits exceptionnels, tels que


réalisations d'éléments d'actif, différences de change, créances dont le caractère
irrécouvrable est apparu pendant l'exercice. Les lots et primes de remboursement
des valeurs mobilières ne sont pas considérés comme des événements
exceptionnels et sont portés aux comptes 7731 et 7973.

Le résultat des opérations de change (841, 846) est ventilé en bénéfices et pertes

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
sur cessions ou sur conversion de monnaies étrangères, dans la mesure où
l'importance relative de ces deux éléments justifie une telle ventilation. Le compte
842 est un compte de calcul qui sert à remplir les tableaux fiscaux exigés pour la
détermination des résultats sur cessions. Il fonctionne de la façon suivante :

-il est débité, par le crédit du compte d'élément d'actif concerné, du montant de la
valeur d'origine de cet élément ;

-il est crédité, par le débit du compte "amortissements" ou "provisions pour


dépréciation", du montant de l'amortissement ou de la provision relatif à l'élément
cédé et, par le débit du compte de trésorerie concerné, du montant du prix de
cession ;

-il est débité (cas de plus-value) ou crédité (cas de moins-value), pour solde par le
crédit de 845 ou le débit de 840.

Le compte 843 enregistre à son débit, par le crédit des comptes intéressés des
classes 4 ou 5, les subventions accordées par l'entreprise qui n'ont pas le caractère
de charges d'exploitation.

Les subventions d'équilibre reçues sont les subventions qui seraient accordées par
l'Etat, les collectivités publiques ou des tiers, en fonction des résultats des
entreprises qui en bénéficient.

86. Produits et prestations de services échangés entre établissements

Ce compte est en relation avec l'ouverture du compte 17 "compte de liaison des


établissements et succursales". Son solde à la clôture de l'exercice est nul.

87. Compte général de pertes et profits

Ce compte est établi conformément au modèle prévu à la section IV.

88. Résultats en instance d'affectation

Le compte 88 est établi conformément au modèle prévu à la sectionIV.

Lorsque l'exercice se solde par un profit, le compte 88 est crédité avant la


répartition des bénéfices par le débit du compte 87. Il est débité du montant des
sommes distribuées ou affectées à un compte de réserves. Le solde, s'il en existe
un, est viré au compte 12 "report à nouveau".

Le compte 88 peut être utilisé en cas de pertes.

Les sommes destinées par décision de l'assemblée générale à être ristournées aux
sociétaires des sociétés à forme mutuelle, des sociétés mutuelles et de leurs
unions, et des mutuelles agricoles, sont débitées au compte 88 lors de l'affectation
des résultats.

Si les modalités de la ristourne quantum et échéancier, sont fixées par la décision


de l'assemblée générale, son montant est porté au crédit du compte 447
"sociétaires : excédents à répartir".

Si les modalités de la ristourne ne sont pas fixées, les sommes destinées à être
ristournées sont portées au crédit du compte 115 "réserves facultatives".

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Lorsqu'une décision ultérieure de l'assemblée générale fixe les modalités de la
ristourne, le prélèvement nécessaire sur la réserve s'effectue en débitant le compte
115 par le crédit du compte 88.

Lorsque l'assemblée générale a statué, le compte 88 devient le compte de


répartition et d'affectation des résultats mentionnés à l'article 423.

89. Bilan

890. Bilan d'ouverture

891. Bilan de clôture

Ce bilan est établi conformément au modèle prévu à la section IV.

Dispositions communes aux comptes 80, 87, 88, 89.

Dans la publication du compte d'exploitation générale, du compte général de pertes


et profits, du compte de répartition et d'affectation des résultats et du bilan, les
numéros des comptes constituant des lignes ne sont pas reproduits.

Classe 0

Comptes spéciaux

La classe 0 groupe tous les comptes spéciaux qui n'ont pas leur place dans les
classes 1 à 8 du cadre comptable. Elle ne concerne donc pas les engagements
techniques formant l'objet principal de l'assurance et dont la technique classique
d'évaluation, notamment pour les provisions de la classe 3, repose sur la loi des
compensations statistiques.

Les comptes de la classe 0 sont tenus en partie double comme deux de la


comptabilité générale. Pour ce faire, on utilise, à l'intérieur de chaque compte
principal, le compte divisionnaire dont le numéro se termine par 9 comme
contrepartie de tous les autres comptes divisionnaires et sous-comptes. Par
exemple, le compte 009 est la contrepartie des comptes 000 et 001.

00. Engagements en faveur de l'entreprise

Ce compte exprime la situation de l'entreprise vis-à-vis des tiers susceptibles de


devenir débiteurs.

01. Engagements à la charge de l'entreprise

Le compte 01 exprime les différents aspects de l'entreprise à la suite des


engagements pris envers les tiers ou résultant de dispositions légales. A cet effet,
chaque élément comporte trois colonnes :

-dans la première figure la sortie maximale de trésorerie à laquelle l'entreprise est


exposée (par exemple à la suite de la mise en jeu d'une garantie solidaire ne
faisant pas supporter aux autres codébiteurs leur quote-part) ;

-dans la seconde colonne est porté le montant probable de la sortie de trésorerie en


cas de jeu de l'obligation (compte tenu des chances que cette obligation aurait de

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
ne mettre en cause l'entreprise que pour une somme partielle) ;

-enfin, la troisième colonne indique l'estimation, non plus de la trésorerie à mobilier,


mais de la perte patrimoniale éventuelle la plus probable qu'entraînerait pour
l'entreprise le fait d'avoir à honorer effectivement son engagement.

Le compte 016 concerne notamment les traités de réassurance de soutien conclus


avec une filiale ou une société dans laquelle l'entreprise détient une participation ;
les charges de trésorerie (montant maximal et charges probables) et la perte
probable sont chiffrées pour l'ensemble des trois prochains exercices.

Le compte 0170 est réservé aux sociétés d'assurance mutuelles.

03. Autres charges envers des tiers

Ce compte enregistre les montants de trésorerie que l'entreprise, en dehors de tout


engagement juridique mais à titre d'acte de bonne gestion, a décidé de consacrer à
des tiers (tels les besoins de trésorerie indispensables au cours des trois
prochaines années pour aider ou développer une filiale ou une société dans
laquelle l'entreprise détient une participation).

05. Plan d'investissement intéressant l'entreprise

Ce compte a le même objet que le compte 03 mais concerne l'entreprise elle-


même, également au cours des trois prochaines années, pour les engagements
souscrits ou les opérations ayant déjà reçu un commencement d'exécution
(notamment les opérations immobilières en cours, l'équipement d'une succursale, la
création, le développement ou la transformation du réseau commercial...).

06. Valeurs reçues en nantissement des cessionnaires et rétrocessionnaires

Ce compte reçoit les valeurs remises en nantissement par les réassureurs.

07. Valeurs appartenant à des institutions de prévoyance

Ce compte est utilisé dans le cas où la convention avec les institutions, organismes,
fédérations ou groupements de prévoyance prévoit que les titres achetés pour leur
compte sur les instructions de l'entreprise d'assurance

gérante seront inscrites en compte au nom de ces institutions.

08. Valeurs remises par les organismes réassurés avec caution solidaire ou avec
substitutions

Le compte 08 est utilisé :

-par les unions de sociétés mutuelles pour enregistrer les placements mis à leur
disposition par les mutuelles réassurées, en vue de leur permettre de faire face aux
obligations

-par les sociétés ou caisses d'assurance et de réassurance mutuelle agricoles


agréées, pour enregistrer les placements mis à leur disposition par les organismes
dispensés d'agrément qu'elles réassurent.

Ce compte est subdivisé, selon les besoins, en comptes divisionnaires et sous-


___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
comptes structurés sur le modèle de la classe 2.

Il est publié au pied du bilan dans les mêmes conditions que le compte 06.

LIVRE V

AGENTS GENERAUX, COURTIERS ET AUTRES INTERMEDIAIRES D'ASSURANCE ET DE


CAPITALISATION

TITRE I - Règles communes aux intermédiaires d'assurance

Chapitre 1er - Principes généraux

Est considérée comme présentation d'une opération pratiquée par les entreprises
mentionnées à l'article 300 le fait, pour toute personne physique ou morale, de
solliciter ou de recueillir la souscription d'un contrat d'assurance ou l'adhésion à un
tel contrat ou d'exposer oralement ou par écrit à un souscripteur ou adhérent
éventuel, en vue de cette souscription ou adhésion, les conditions de garantie d'un
tel contrat.

Article 501 Personnes habilitées pour la présentation

Les opérations pratiquées par les entreprises mentionnées à l'article 300 ne peuvent
être présentées que par les personnes suivantes :

1. les personnes physiques et sociétés immatriculées au registre du commerce pour


le courtage d'assurance agrées par le Ministre en charge du secteur des
assurances et, dans ces sociétés, les associés et les tiers qui ont le pouvoir de
gérer ou d'administrer ;

2. les personnes physiques ou morales titulaires d'un mandat d'agent général


d'assurance ou chargées à titre provisoire, pour une période de deux ans au plus
non renouvelable, des fonctions d'agent général d'assurance ;

3. les personnes physiques salariées commises à cet effet :

a) soit par une entreprise d'assurance ;

b) soit par une personne ou société mentionnée au 1° ci-dessus.

4° les personnes physiques non salariées, mandatées et rémunérées à la


commission exclusivement par les sociétés d’assurances réalisant des opérations
dans les branches 20 à 23 de l’article 328.

Article 502 Personnel d'une entreprise d'assurance : présentation

Les opérations pratiquées par une entreprise mentionnée à l'article 300 peuvent être
présentées par les membres du personnel salarié de cette entreprise ou d'une
personne physique ou morale mentionnée au 1° ou au 2° de l'article 501 :

1. au siège de cette entreprise ou personne ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2. dans tout bureau de production de ladite entreprise ou personne dont le
responsable remplit les conditions de capacité professionnelle exigées des
courtiers ou des agents généraux d'assurances.

Article 503 Assurances individuelles – Dérogations

Les opérations ci-après définies peuvent être présentées, sous la forme aussi bien
de souscriptions d'assurances individuelles, que d'adhésions à des assurances
collectives, par les personnes respectivement énoncées dans chaque cas :

1. assurances contre les risques de décès, d'invalidité, de perte de l'emploi ou de


l'activité professionnelle souscrites expressément et exclusivement en vue de
servir de garantie au remboursement d'un prêt : le prêteur ou les personnes
concourant à l'octroi de ce prêt ;

2. assurances de transport de marchandises ou facultés par voie fluviale : les


courtiers de fret ;

3. assurances couvrant à titre principal les frais des interventions d'assistance


liées au déplacement et effectuées par des tiers : les dirigeants, le personnel des
agences de voyages, des banques et établissements financiers et leurs
préposés ;

4. les banques et établissements financiers peuvent présenter des opérations


d'assurance vie et de capitalisation dès lors que la personne habilitée à présenter
ces opérations est titulaire de la carte professionnelle visée à l'article 510.

Article 504 Assurances collectives – Dérogations

Les adhésions à des assurances de groupe définies à l'article 95 du livre I du présent


Code peuvent être présentées par le souscripteur, ses préposés ou mandataires
ainsi que les personnes physiques ou morales désignées expressément à cet effet
dans le contrat d'assurance de groupe.

Article 505 Responsabilité de l'assureur du fait de ses mandataires

Lorsque la présentation d'une opération d'assurance est effectuée par une personne
habilitée selon les modalités prévues à l'article 501, l'employeur ou mandant est
civilement responsable du dommage causé par la faute, l'imprudence ou la
négligence de ses employés ou mandataires agissant en cette qualité, lesquels sont
considérés, pour l'application du présent article, comme des préposés, nonobstant
toute convention contraire.

Chapitre II - Conditions d'honorabilité

Article 506 Conditions d'honorabilité

Ne peuvent exercer la profession d'agent général ou de courtier d'assurances :

1. les personnes ayant fait l'objet d'une condamnation pour crime ou délit ;

2. Les personnes ayant fait l'objet d'une mesure de faillite personnelle ou autre
mesure d'interdiction relative au redressement et à la liquidation judiciaire des
entreprises ;

3. Les personnes ayant fait l'objet d'une mesure de destitution de fonction


d'officier ministériel en vertu d'une décision de justice.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Les condamnations et mesures visées au précédent alinéa entraînent pour les
mandataires et employés des entreprises, les agents généraux, les courtiers et
entreprises de courtage, l'interdiction de présenter des opérations d'assurance.

Ces interdictions peuvent également être prononcées par les tribunaux à l'encontre
de toute personne condamnée pour infraction à la législation ou à la réglementation
des assurances.

Article 507 Caractère limitatif - Conditions d'honorabilité

Les opérations pratiquées par les entreprises mentionnées à l'article 300 ne peuvent
être présentées par des personnes étrangères aux catégories définies aux 1° à 4° de
l'article 501 que dans les cas et conditions fixées par les articles 502 à 504 sous
réserve que ces personnes ne soient frappées d'aucune des incapacités prévues à
l'article 506.

Chapitre III - Conditions de capacité

Article 508 Conditions de capacité

Toute personne physique mentionnée à l'article 501 doit, sous réserve des
dérogations prévues aux articles 503 et 504 :

1. avoir la majorité légale dans l'Etat de présentation de l'opération ;

2. être ressortissante d'un Etat membre de la CIMA ;

3. remplir les conditions de capacité professionnelle prévues, pour chaque


catégorie et fixées par la Commission de contrôle après avis des instances
professionnelles représentatives des entreprises d'assurance ;

4. ne pas être frappée d'une des incapacités prévues à l'article 506.

Pour exercer l'une des professions ou activités énumérées au 1° de l'article 501,


toute personne mentionnée au premier alinéa du présent article doit pouvoir, à tout
moment, justifier qu'elle remplit les conditions exigées par ledit alinéa.

Les contrats d'assurance ou de capitalisation souscrits en infraction aux dispositions


de l'article 501 et du présent article ainsi que les adhésions à de tels contrats
obtenues en infraction à ces dispositions peuvent, pendant une durée de deux ans à
compter de cette souscription ou adhésion, être résiliés à toute époque par le
souscripteur ou adhérent, moyennant préavis d'un mois au moins. Dans ce cas,
l'assureur n'a droit qu'à la partie de la prime correspondant à la couverture du risque
jusqu'à la résiliation et il doit restituer le surplus éventuellement perçu.

Article 509 Contrôle des conditions de capacité du personnel

Toute personne qui, dans une entreprise mentionnée à l'article 300 du présent Code
ou une entreprise de courtage ou une agence générale, a sous son autorité des
personnes chargées de présenter des opérations d'assurance ou de capitalisation,
est tenue de veiller à ce que celles-ci remplissent les conditions prévues aux articles
501 et 508.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toute personne qui, dans les entreprises d'assurance, remet à un agent général
d'assurance ou à une personne chargée des fonctions d'agent général d'assurance
un mandat doit préalablement avoir fait au Ministre en charge du secteur des
Assurances la déclaration prescrite à l'article 517 relative à l'intéressé et avoir vérifié
qu'il ressort des pièces qui lui sont communiquées que celui-ci remplit les conditions
d'âge, de nationalité et de capacité professionnelle requises par le premier alinéa de
l'article 508.

Article 510 Documents justificatifs

Toute personne physique mentionnée aux 2° et 4° de l'article 501 ainsi que les
personnes visées au 4° de l'article 503 doivent produire une carte professionnelle
délivrée par le Ministre en charge du secteur des Assurances. La validité de cette
carte est limitée à deux ans renouvelables. Elle est conforme à un modèle défini par
la Commission de contrôle.

Article 511 Carte professionnelle – Retrait

Le Ministre qui a délivré la carte peut la retirer pour non respect des dispositions
prévues aux articles 501, 503 et 508. La décision est immédiatement exécutoire et
peut faire l'objet, par tout intéressé, d'un recours devant le tribunal compétent.

Toute modification aux conditions de capacité prévues à l'article 508 ainsi que tout
retrait de mandat doivent être notifiés au Ministre en charge du secteur des
Assurances.

Lorsque, soit de sa propre initiative, soit sur l'injonction du Ministre en charge du


secteur des Assurances, la personne qui a délivré le mandat veut le retirer, elle le
notifie à son titulaire par lettre recommandée . Cette mesure prend effet à la date de
l'envoi de ladite lettre.

Article 512 Documents

La capacité professionnelle prévue par l'article 508 se justifie par la présentation du


diplôme requis, du livret de stage ou de l'attestation de fonctions défini à l'article 513.

Article 513 Livret de stage - Attestation de fonctions

Le livret de stage doit être est conforme à un modèle fixé par la Commission de
contrôle.

Les signatures apposées sur le livret par les personnes ou chefs des entreprises
auprès de qui un stage a été effectué valent certification des indications du livret
concernant ce stage.

Le livret doit être remis dans le plus bref délai à son titulaire.L'attestation de fonctions
doit être établie, conformément à un modèle fixé par la Commission, par la personne
ou l'entreprise auprès de laquelle ont été exercées les fonctions requises.

Article 514 Courtiers et agents généraux d'assurances

Les courtiers d'assurances, les associés ou tiers qui gèrent ou administrent une
société de courtage d'assurances et les agents généraux d'assurances doivent
justifier préalablement à leur entrée en fonction :

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
a) soit de la possession d'un diplôme mentionné sur une liste fixée par la
Commission de contrôle après avis des instances professionnelles représentatives
des compagnies d'assurance, ainsi que de l'accomplisse- ment d'un stage
professionnel ;

b) soit de l'exercice à temps complet, pendant deux ans au moins, dans les services
intérieurs ou extérieurs d'une entreprise d'assurance, d'un courtier ou d'une société
de courtage d'assurance de

fonctions relatives à la production ou à l'application de contrats d'assurance, ainsi


que de l'accomplissement d'un stage professionnel, soit de l'exercice à temps
complet pendant un an au moins d'une activité en qualité de cadre ou de dirigeant
dans ces mêmes entreprises ;

c) soit de l'exercice, pendant deux ans au moins, en qualité de cadre ou de chef


d'entreprise, de fonctions de responsabilité dans une entreprise industrielle ou
commerciale, ainsi que de l'accomplissement d'un stage professionnel ;

d) soit de l'exercice pendant deux ans de fonctions de responsabilités en tant que


cadre dans une administration de contrôle des assurances.

Article 515 Mandataires salariés ou non salariés

Les intermédiaires mentionnés au 3° et 4° de l'article 501, à l'exception des


personnes physiques salariées qui exercent les fonctions de responsable de bureau
de production ou ont la charge d'animer un réseau de production, doivent justifier,
préalablement à leur entrée en fonction :

a) soit de la possession d'un diplôme mentionné sur une liste fixée par la
Commission de contrôle après avis des instances professionnelles représentatives
des entreprises d'assurance ainsi que de l'accomplissement d'un stage
professionnel ;

b) soit de l'exercice à temps complet pendant six mois au moins de fonctions


relatives à la production ou à l'application de contrats d'assurances, dans les
services intérieurs ou extérieurs d'une entreprise d'assurance, d'un courtier ou d'une
société de courtage d'assurance, d'un agent général d'assurance, ainsi que de
l'accomplissement d'un stage professionnel.

Article 516 Stages professionnels

Les stages professionnels mentionnés aux articles 514 et 515 doivent être effectués
en une seule période. Ils comportent une période d'enseignement théorique et une
période de formation pratique dans un institut africain ou de la zone franc dispensant
un enseignement spécifique en matière d'assurance. L'enseignement théorique doit
être dispensé par des professionnels qualifiés, préalablement à la formation pratique
dont la durée ne peut excéder la moitié de la durée totale du stage professionnel.

La formation pratique est effectuée sous le contrôle permanent et direct de


personnes habilitées à présenter des opérations d'assurances ou de capitalisation.

Les stages professionnels peuvent être effectués

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
auprès d'une entreprise d'assurance, d'un courtier ou d'une société de courtage
d'assurances, d'un agent général d'assurances ou d'un centre de formation choisi par
les organisations représentatives de la profession.

Les stages professionnels doivent avoir une durée raisonnable et suffisante sans
pouvoir être inférieure à cinq cents heures.

Article 517 Déclaration au Ministre en charge du secteur des assurances

En vue de permettre de vérifier les conditions d'honorabilité telles qu'elles résultent


des dispositions de l'article 506, une déclaration doit être faite au Ministre en charge
du secteur des assurances de l'Etat de présentation de l'opération d'assurance dans
les conditions prévues aux articles 518 et 520 concernant toute personne physique
entrant dans une des catégories définies aux 1° à 3° de l'article 501 avant que cette
personne ne présente des opérations d'assurances telles que définies à l'article 500.

Article 518 Déclaration au Ministre en charge du secteur des assurances –


Déclarant

L'obligation de souscrire la déclaration au Ministre en charge du secteur des


assurances incombe :

1° en ce qui concerne les courtiers d'assurances, les associés ou tiers ayant pouvoir
de gérer administrer une société de courtage d'assurances, aux intéressés eux-
mêmes ;

2° en ce qui concerne les agents généraux d'assurances, aux entreprises qui se


proposent de les mandater en cette qualité ;

3° en ce qui concerne les intermédiaires mentionnés au 3° et 4° de l’article 501 à


l'entreprise ayant la qualité d'employeur ou mandant.

Article 519 Déclaration – Formulaire

La déclaration est formulée à partir d'une fiche établie selon un modèle fixé par la
Commission de contrôle.

Article 520 Déclaration modificative

Toute modification des indications incluses dans la déclaration prévue à l'article 518,
toute cessation de fonctions d'une personne ayant fait l'objet d'une déclaration, tout
retrait du mandat doivent être déclarés au Ministre en charge du secteur des
Assurances désigné à l'article 517 par la personne ou entreprise à qui incombe
l'obligation d'effectuer la déclaration prévue à l'article 518.

Article 521 Contrôle du Ministre en charge du secteur des assurances

Il incombe au Ministre qui a reçu une déclaration prévue à l'article 518 de s'assurer
que la personne qui a fait l'objet de cette déclaration n'est pas frappée ou ne vient
pas à être frappée d'une des incapacités prévues à l'article 508 et, lorsqu'il constate
une telle incapacité, de le notifier dans le plus bref délai :

1° si elle concerne un courtier ou un associé ou un tiers ayant, dans une société de


courtage d'assurance, le pouvoir de gérer ou administrer, au greffier compétent
pour recevoir l'immatriculation au registre du commerce pour le courtage
d'assurance ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2° si elle concerne un agent général d'assurances, à l'entreprise déclarante ;

3° si elle concerne un intermédiaire mentionné au 3° et 4° de l'article 501 au


déclarant.

Le Ministre en charge du secteur des Assurances peut procéder au retrait de la carte


professionnelle.

Article 522 Intermédiaire - Mention nominative

Le nom de toute personne ou société mentionnée à l'article 501 par l'entremise de


laquelle a été souscrit un contrat d'assurance ou une adhésion à un tel contrat doit
figurer sur l'exemplaire de ce contrat ou de tout document équivalent, remis au
souscripteur ou adhérent.

Article 523 Documents commerciaux – Mentions

Toute correspondance ou publicité émanant d'une personne ou société mentionnée


au 1° de l'article 501, agissant en cette qualité, doit comporter, dans son en-tête, le
nom de cette personne ou la raison sociale de cette société, suivi des mots "courtier
d'assurances" ou "société de courtage d'assurances". Toute publicité, quelle qu'en
soit la forme, émanant d'une telle personne ou société et concernant la souscription
d'un contrat auprès d'une entreprise d'assurance ou l'adhésion à un tel contrat ou
exposant, en vue de cette souscription ou adhésion, les conditions de garantie de ce
contrat doit indiquer le nom de ladite entreprise.

Toute correspondance ou publicité émanant de personnes autres que celles


mentionnées au 1° de l'article 501 et tendant à proposer la souscription

d'un contrat auprès d'une entreprise d'assurance déterminée ou l'adhésion à un tel


contrat ou à

exposer, en vue de cette souscription ou adhésion, les conditions de garantie de ce


contrat doit indiquer le nom et la qualité de la personne qui fait cette proposition ainsi
que le nom ou la raison sociale de ladite entreprise.

TITRE II - Garantie financière

Chapitre unique

Article 524 Garantie financière


(Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995)

Tout agent général, courtier ou société de courtage est tenu à tout moment de
justifier d'une garantie financière.

Cette garantie ne peut résulter que d'un engagement de caution pris par un
établissement de crédit habilité à cet effet ou une entreprise d'assurance agréée.

Article 525 Montant

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Le montant de la garantie financière prévue à l'article 524 doit être au moins égal à la
somme de 10.000.000 FCFA et ne peut être inférieur au double du montant moyen
mensuel des fonds perçus par l'agent général, le courtier ou la société de courtage
d'assurances, calculé sur la base des fonds perçus au cours des douze derniers
mois précédant le mois de la date de souscription ou de reconduction de
l'engagement de caution.

Le calcul du montant défini à l'alinéa précédent tient compte du total des fonds
confiés à l'agent général, au courtier ou à la société de courtage d'assurances, par
les assurés, en vue d'être versés à des entreprises d'assurance ou par toute
personne physique ou morale, en vue d'être versés aux assurés.

Article 526 Engagement de caution - Durée - Exigences du garant – Attestation

L'engagement de caution est pris pour la durée de chaque année civile ; il est
reconduit tacitement au 1er janvier.

Le montant de la garantie est révisé à la fin de chaque période annuelle.

Le garant peut exiger la communication de tous registres et documents comptables


qu'il estime nécessaire à la détermination du montant de la garantie.

Le garant délivre à la personne garantie une attestation de garantie financière. Cette


attestation est renouvelée annuellement lors de la reconduction de l'engagement de
caution.

Article 527 Mise en oeuvre – Paiement

La garantie financière est mise en oeuvre sur la seule justification que l'agent, le
courtier ou la société de courtage d'assurances garanti est défaillant sans que le
garant puisse opposer au créancier le bénéfice de discussion.

La défaillance de la personne garantie est acquise un mois après la date de


réception par celle-ci d'une lettre recommandée exigeant le paiement des sommes
dues ou d'une sommation de payer, demeurée sans effet. Elle est également acquise
par un jugement prononçant la liquidation judiciaire.

Le paiement est effectué par le garant à l'expiration d'un délai de trois mois à
compter de la présentation de la première demande écrite.

Si d'autres demandes sont reçues pendant ce délai, une répartition a lieu au marc le
franc dans le cas où le montant total des demandes excéderait le montant de la
garantie.

Article 528 Cessation

La garantie cesse en raison de la dénonciation du contrat à son échéance.

Elle cesse également par le décès ou la cessation d'activité de la personne garantie


ou, s'il s'agit d'une personne morale, par la dissolution de la société.

En aucun cas la garantie ne peut cesser avant l'expiration d'un délai de trois jours
francs suivant la publication à la diligence du garant d'un avis dans deux journaux
habilités à recevoir des annonces légales, dont un quotidien, paraissant ou à défaut,
distribués dans le pays où est établi l'agent, le courtier ou la société de courtage
d'assurances.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toutefois le garant n'accomplit pas les formalités de publicité prescrites au présent
article si la personne garantie apporte la preuve de l'existence d'une nouvelle
garantie financière prenant la suite de la précédente sans interruption.

Dans tous les cas prévus aux alinéas précédents, la cessation de garantie n'est pas
opposable au créancier, pour les créances nées pendant la période de validité de
l'engagement de caution.

TITRE III - Règles spécifiques relatives aux agents généraux et aux courtiers

Chapitre I - Agents généraux

Article 529 Mandat – Cessation

Le contrat passé entre les entreprises d'assurance et leurs agents généraux, sans
détermination de durée, peut toujours cesser par la volonté d'une des parties
contractantes.

Néanmoins, la résiliation du contrat par la volonté d'un seul des contractants peut
donner lieu à des dommages-intérêts.

Les parties ne peuvent renoncer à l'avance au droit éventuel de demander des


dommages-intérêts en vertu des dispositions ci-dessus.

Chapitre II - Courtiers d'assurance et sociétés de courtage d'assurance

Article 530 Autorisation – Liste

- (Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20/04/1995)

L'exercice de la profession de courtier est soumis à l'agrément du Ministre en charge


du secteur des assurances de l'Etat dans lequel l'autorisation est demandée. Le
Ministre établit et met à jour une liste des courtiers et la transmet à la Commission de
contrôle et aux compagnies agréées sur le territoire de l'Etat.

Il est interdit aux entreprises d'assurance de souscrire des contrats d'assurance par
l'intermédiaire de courtiers non autorisés sous peine des sanctions prévues à l'article
312.

Article 531 Statut

Les courtiers d'assurances sont des commerçants sans qu'il y ait lieu de distinguer,
suivant que les actes qu'ils accomplissent sont civils ou commerciaux.

Ils sont soumis comme tels à toutes les obligations imposées aux commerçants.

Article 532 Incompatibilités

Indépendamment des dispositions légales ou réglementaires régissant l'exercice de


certaines professions ou portant statut de la fonction publique, sont incompatibles
avec l'exercice de la profession du courtier, les activités exercées par :

1° les administrateurs, dirigeants, inspecteurs et employés des sociétés


d'assurances ;
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
2° les constructeurs d'automobiles et leurs filiales, les garagistes concessionnaires,
agents de vente ou réparateurs de véhicules automobiles, les entreprises et
agents d'entreprises de crédit automobile ;

3° les entrepreneurs de travaux publics et de bâtiment, les architectes ;

4° les représentants de sociétés industrielles et commerciales ;

5° les experts comptables, les conseillers juridiques et fiscaux et les experts


d'assurances ;

6° les agents immobiliers, les administrateurs de biens, les mandataires en vente ou


location de fonds de commerce, les administrateurs et agents de sociétés de
construction ou de promotions immobilières ;

7° les personnes physiques ou morales appartenant à une entreprise quelconque


pour la négociation ou la souscription des contrats d'assurances de cette
entreprise ou de ses filiales.

Il est interdit aux agents généraux de gérer et d'administrer, directement ou par


personne interposée, un cabinet de courtage et plus généralement un intérêt
quelconque dans un tel cabinet.

La même interdiction s'applique par réciprocité aux courtiers et sociétés de courtage


d'assurance.

Il est interdit aux agents généraux et courtiers d'assurance d'exercer toute autre
activité industrielle et commerciale, sauf autorisation du Ministre en charge du
secteur des assurances.

Article 533 Autorisation – Documents

La demande d'autorisation est instruite par les Services du Ministre en charge du


secteur des assurances après dépôt par l'intéressé de l'original ou de la copie
certifiée conforme de tous les documents et pièces ci-après :

a) Pour les personnes physiques :

1. acte de naissance ou jugement supplétif tenant lieu datant de moins de six


mois ;

2. extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois ;

3. diplômes et attestations professionnelles mentionnées au titre I ci-dessus ;

4. récépissé d'inscription au registre du commerce ;

5. fiche de déclaration, visée par le Procureur de la République près le Tribunal


de Première Instance, des personnes qui seront habilitées à présenter des
opérations d'assurance au public ;

6. certificat de nationalité ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
7. pour les étrangers ressortissants d'un Etat membre de la CIMA : une carte de
résident, en plus des pièces ci-dessus.
Les ressortissants des Etats tiers dont les pays d'origine accordent en la matière
la réciprocité aux Etats de la CIMA, doivent fournir les documents et pièces sus-
mentionnés ;

8. tout autre document jugé nécessaire.

b) Pour les personnes morales :

1. statuts de la société ;

2. certificat notarié ou du commissaire aux comptes indiquant le montant du


capital social libéré ;

3. tous documents et pièces figurant aux 4°, 5° du paragraphe a) ci-dessus ;

4. liste des actionnaires ou porteurs de parts avec indication de leur nationalité et


montant de leur participation ;

5. liste, selon la forme de la société, des administrateurs, directeurs généraux et


gérants avec indication de leur nationalité ;

6. pour les présidents, directeurs généraux, gérants ou représentants légaux de


la société : pièces figurant aux 1°, 2°, 3° et 6° du paragraphe a) ci-dessus ;

7. comptes prévisionnels détaillés pour les 3 premiers exercices ;

8. tout autre document jugé nécessaire.

Les personnes physiques et morales doivent justifier d'un établissement permanent


sur le territoire d'exercice de l'activité.

Article 534 Autorisation – Forme ( modifié par décision du conseil des Ministres du
22 avril 1999)

L'autorisation ainsi que le retrait d'autorisation font l'objet d'un arrêté du Ministre en
charge du secteur des assurances.

Les arrêtés d'autorisation sont publiés au Journal Officiel.

Ces arrêtés sont publiés au journal officiel ou dans un journal habilité à recevoir les
annonces légales.

Article 535 Autorisation – Caducité

L'autorisation est réputée caduque dans les cas suivants :

1° pour les personnes physiques :

§ décès du courtier ;

§ non exercice effectif de la profession de courtier pendant une période


continue de six mois ;

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
§ faillite du courtier.

2° pour les personnes morales :

§ décès ou démission des associés, administrateurs ou préposés ayant la


qualité de gérant, de président directeur général, de directeur général ;

§ faillite ou liquidation de la société de courtage ;

§ dissolution de la société de courtage ;

§ changement de raison sociale.

Le Ministre en charge du secteur des assurances constatent la caducité de


l'autorisation accordée et engage la procédure de retrait d'autorisation . Le courtier
ou la société de courtage, dont la caducité de l'autorisation a été constatée, ne peut
plus exercer la profession de courtier d'assurance. Pour des opérations en cours, le
Ministre en charge du secteur des Assurances, compte tenu des intérêts en cause,
édicte les mesures destinées à assurer leur bonne fin.

Article 536 Autorisation - Décès, Démission

En cas de décès ou de démission du représentant légal ou du gérant d'une société


de courtage, celle-ci doit dans un délai de trois mois, à compter du décès ou de la
démission, soumettre à l'approbation du Ministre en charge du secteur des
Assurances la candidature d'un nouveau représentant légal ou d'un nouveau gérant.

Chapitre III - Responsabilité professionnelle

Article 537 Assurance de responsabilité professionnelle

Tout courtier ou société de courtage d'assurance doit être en mesure de justifier à


tout moment de l'existence d'un contrat d'assurance le couvrant contre les
conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile professionnelle.

Article 538 Contrat d'assurance responsabilité civile professionnelle

Le contrat d'assurances de responsabilité civile professionnelle prévu à l'article 537


comporte pour les entreprises d'assurances des obligations qui ne peuvent pas être
inférieures à celles définies ci-dessous.

Le contrat prévoit une garantie de 10 millions de FCFA par sinistres et par année
pour un même courtier ou société de courtage d'assurances assuré.

Il peut fixer une franchise par sinistre qui ne doit pas excéder 20% du montant des
indemnités dues. Cette franchise n'est pas opposable aux victimes.

Il garantit la personne assurée de toutes réclamations présentées entre la date


d'effet et la date d'expiration du contrat quelle que soit la date du fait dommageable
ayant entraîné sa responsabilité dès lors que l'assuré n'en a pas eu connaissance au
moment de la souscription.

Il garantit la réparation de tout sinistre connu de l'assuré dans un délai maximum de


douze mois à compter de l'expiration du contrat, à condition que le fait générateur de
ce sinistre se soit produit pendant la période de validité du contrat.
___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 539 Durée – Attestation

Le contrat mentionné à l'article 538 est reconduit tacitement au 1er janvier de chaque
année.

L'assureur délivre à la personne garantie une attestation d'assurance de


responsabilité civile professionnelle. Cette attestation est renouvelée annuellement
lors de la reconduction du contrat.

Article 540 Mentions obligatoires

Tout document à usage professionnel émanant d'un courtier doit comporter la


mention : "garantie financière et assurance de responsabilité civile professionnelle
conformes aux articles 524 et 538 du Code des assurances".

Chapitre IV - Encaissement des primes

Article 541 Mandat

Il est interdit aux courtiers et aux sociétés de courtage, sauf mandat express de
l'entreprise d'assurance d'encaisser des primes ou des fractions de prime.

Il est interdit aux courtiers et sociétés de courtage, sauf accord express de


l'entreprise d'assurance, de retenir le montant de leurs commissions sur la prime
encaissée.

Article 542 Délai

Les primes ou fractions de prime encaissées par les courtiers et sociétés de courtage
doivent être reversées aux sociétés d'assurances dans un délai maximum de trente
jours suivant leur encaissement.

Article 543 Note de couverture

Il est interdit aux courtiers et aux sociétés de courtage de délivrer une note de
couverture sans un mandat express de l'entreprise d'assurance.

Article 544 Commissions

Les commissions dues aux courtiers doivent être versées dans les trente jours qui
suivent la remise des primes à l'entreprise d'assurance.

Le Ministre en charge des assurances fixe les taux minima et maxima des
rémunérations des courtiers et sociétés de courtage.

TITRE IV - Sanctions - Pénalités

Chapitre unique

Article 545 Sanctions

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Toute personne qui présente des opérations définies à l'article 500 en
méconnaissance des règles prévues aux articles 501 à 508 est passible d'une
amende de 500.000 FCFA à 1.500.000 FCFA.

Est également passible des sanctions prévues au premier alinéa du présent article la
personne visée à l'article 509 qui a fait appel, ou par suite d'un défaut de
surveillance, a laissé faire appel, par une personne placée sous son autorité, à des
personnes ne remplissant pas les conditions définies aux articles 501 à 508.

Toute personne qui présentera en vue de leur souscription ou fera souscrire des
contrats pour le compte d'une entreprise non agréée pour la branche dans laquelle
entrent ces contrats, sera punie d'une amende de 500.000 FCFA à 2.500.000 FCFA
et en cas de récidive d'une amende de 1.000.000 F.CFA à 5.000.000 F.CFA et d'un
emprisonnement de 6 mois à 3 ans ou de l'une de ces deux peines seulement.

Est également passible des sanctions prévues au troisième alinéa du présent article
tout courtier ou toute société de courtage qui ne se sera pas conformé aux
dispositions de l'article 530.

L'amende prévue au présent article sera prononcée pour chacun des contrats
proposés ou souscrits, sans que le total des amendes encourues puisse excéder
500.000 FCFA et, en cas de récidive 5.000.000 FCFA.

Toute infraction aux prescriptions des articles 510 et 511, 518, 520, 522 à 524, 532 à
537 et 541 à 544 sera punie par une amende de 500.000 à 1.500.000 FCFA.

TITRE V - Dispositions transitoires


Chapitre unique
Article 546 Mise en conformité – Autorisation

Les courtiers et les sociétés de courtage, qui exercent dans les Etats membres de la
CIMA devront déposer auprès du Ministre en charge du secteur des assurances de
chaque pays membre, dans les trois mois qui suivent l'entrée en vigueur du présent
Code, une demande de régularisation d'autorisation conformément aux dispositions
de l'article 533.

Article 547 Mise en conformité – Délai

Les personnes physiques ou morales qui, à la date d'entrée en vigueur du présent


Code, exercent la profession de courtier d'assurance ou d'agent général doivent se
mettre en conformité avec les dispositions du Code des assurances dans un délai
d'un an à compter de la date de son entrée en vigueur.

LIVRE VI

ORGANISMES PARTICULIERS D’ASSURANCE

Chapitre I : Le Fonds de Garantie Automobile

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995
Article 600 : Objet du Fonds de Garantie Automobile

Dans chaque Etat membre, il est institué un Fonds de Garantie Automobile chargé,
lorsque le responsable des dommages demeure inconnu ou n’est pas assuré, sauf
par l’effet d’une dérogation légale à l’obligation d’assurance, de supporter, dans la
limite des plafonds fixés par les textes de chaque Etat membre relatifs audit Fonds,
les frais médicaux et d’indemniser les victimes des dommages résultant d’atteintes à
leurs personnes nés d’un accident causé par un véhicule terrestre à moteur en
circulation, ainsi que ses remorques ou semi-remorques, à l’exclusion des chemins
de fer et des tramways.

Le Fonds de Garantie Automobile paie aux victimes ou à leurs ayants droit les
indemnités qui ne peuvent être prises en charge à aucun autre titre, lorsque
l’accident ouvre droit à réparation.

Article 601 : Modalités de création et de fonctionnement du fonds de garantie

Un règlement de la CIMA fixera les modalités de fonctionnement du Fonds de


Garantie Automobile ainsi que le délai dans lequel il sera mis en place. La forme
juridique et le mode financement du Fonds de Garantie Automobile seront
déterminés par chaque Etat.

___________________________________________________________________________
Entré en vigueur le 15 février 1995

Vous aimerez peut-être aussi