211 Cours
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Sur la terre ferme, la lumière solaire n'est présente qu'au dessus du sol, tandis que l'eau liquide et les
nutriments
minéraux sont présents essentiellement dans le sol.
L'humidité de l'air ainsi que sa température peuvent subir d'importantes variations.
Des innovations évolutives ont permis aux végétaux terrestres de s'adapter à ces contraintes de la vie fixée
à l'interface du sol et de l'atmosphère.
1°) Les racines, des organes adaptés à l’absorption de l’eau et des minéraux du sol :
Chaque plante dispose d'un réseau de racines très longues et très fines et souvent ramifiées. Leur petit
diamètre
maximise leur surface de contact avec l'eau du sol. Près de leurs extrémités, les racines sont parfois
couvertes de très nombreux poils absorbants, très fins et très allongés, démultipliant encore les capacités de la
plante à absorber eau et ions minéraux.
Chez la plupart des espèces, les racines s'associent au mycélium de champignons. Celui-ci peut former
un feutrage en surface ou pénétrer à l'intérieur même de la racine
jusque dans ses cellules. Cette association, appelée mycorhize, est une symbiose : le champignon se
nourrit des matières organiques fabriquées par la plante, et celle-ci bénéficie, grâce aux filaments mycéliens du
champignon, d'un volume d'exploitation de l'eau du sol très supérieur à ce qu'il serait sans mycorhize.
Plates et fines, le plus souvent très nombreuses, les feuilles offrent une grande surface d'exposition aux
rayons solaires, qui peuvent ainsi atteindre toutes les cellules de leur parenchyme chlorophyllien. Elles sont
limitées extérieurement par deux épidermes recouverts d'une cuticule imperméable aux gaz, ce qui protège la
plante contre la déshydratation.
Cependant, des milliers de petits orifices, les stomates, permettent l'entrée du CO2 dans la feuille. Une fois
l'épiderme franchi, ce gaz peut atteindre toutes les cellules chlorophylliennes grâce aux lacunes qui les séparent.
Inversement, de la vapeur d'eau s'échappe à travers les stomates.
Cette transpiration est nécessaire car elle permet de faire monter la sève depuis les racines jusqu'aux
feuilles. Elle tend à dessécher la feuille, mais l'ouverture des stomates varie selon la quantité d'eau disponible
dans le sol, l'humidité et la température de l'air.
Les plantes terrestres s'adaptent a la vie fixée a |'interface du sol et de |’atmosphère en développant de
grandes surfaces d'échange dans ces deux milieux : Leurs racines absorbent efficacement l’eau et lésions du
sol grâce à Ieurs poils absorbants et aux mycorhizes. Leurs feuilles fines et nombreuses optimisent
l'exposition des cellules chlorophylliennes a la lumière, et les stomates permettent leur approvisionnement
en CO2 tout en limitant les pertes en eau grâce à Ieur ouverture variable.
II/Les plantes face aux contraintes de l’environnement : (TD1)
Au cours de leur évolution, les plantes terrestres ont développé de multiples adaptations aux conditions
environnementales extrêmes, ainsi qu'aux variations journalières ou saisonnières de ces conditions.
Les espèces végétales adaptées aux milieux de vie très secs possèdent souvent des feuilles réduites, voire
absentes.
Quand elles existent, elles sont recouvertes de poils et/ou d'une cuticule épaisse, leurs stomates sont
protégés au
fond de cryptes. Elles peuvent avoir la capacité de s'enrouler sur elles-mêmes (exemple Oyat), réduisant
encore leur transpiration.
Une sécheresse sévère peut provoquer la chute d'une partie ou de la totalité des feuilles. l'ensemble de ces
caractéristiques et comportements limitent la photosynthèse, mais protègent la plante contre une déshydratation
qui lui serait fatale.
Les systèmes racinaires des plantes de milieu sec sont également adaptés à cette contrainte : ils sont
souvent très étendus et explorent profondément le sol, ce qui optimise l'approvisionnement en eau de la plante.
La présence de liquides pouvant geler dans les organes pourrait causer de grands dommages à la plante.
Là où ce risque existe, les végétaux montrent différentes adaptations:
-les plantes annuelles franchissent la mauvaise saison sous forme de graines contenant très peu d'eau,
des réserves de matière organique et un embryon en vie ralentie.
- les plantes pérennes entrent aussi en vie ralentie et protègent leurs bourgeons (des organes
indispensables à la reprise de leur développement) par d'épaisses écailles. La plupart des arbres
perdent leurs feuilles. Certaines plantes herbacées ne subsistent durant l'hiver que grâce à des
organes souterrains (bulbes, rhizomes, tubercules).
En milieu très sec, les plantes limitent leurs pertes en eau grâce a des feuilles de taille réduite,
recouvertes d'une épaisse cuticule, de poils et de cryptes protégeant leurs stomates. Leur réseau racinaire
très étendu favorise l'absorption de l’eau du sol.
Leur capacité a entrer en vie ralentie permet aux plantes de survivre durant les périodes froides, soit
sous forme de graines, soit sous forme d'organes de réserves souterrains, ou encore en protégeant leurs
bourgeons par d'épaisses écailles.
Le xylème est constitué de files de cellules mortes, allongées, dont ne subsiste que la paroi latérale,
renforcée par des dépôts de lignine. Les vaisseaux du xylème transportent la sève brute (eau et ions minéraux)
provenant des poils absorbants ou des mycorhizes, depuis les extrémités des racines jusqu'aux organes aériens.
Dans les feuilles les vaisseaux du xylème se ramifient abondamment (réseau de nervures). Ils apportent eau et
ions minéraux aux cellules chlorophylliennes.
2°) Le phloème et la circulation de la sève élaborée :
Le phloème est constitué de files de cellules vivantes, allongées, aux parois de cellulose. Les vaisseaux du
phloème, aussi appelés tubes criblés, transportent la sève élaborée (eau, sucres, acides aminés, etc.) depuis les
cellules chlorophylliennes vers tous les organes de la plante, et en particulier vers ceux ne réalisant pas la
photosynthèse (racines, bourgeons, organes de stockage, etc.).
Les vaisseaux du xylème transportent la sève brute (eau et ions minéraux) provenant des racines
jusqu'aux feuilles, ou se déroule la photosynthèse. Les vaisseaux du phloème les produits de la
photosynthèse (sucres, acides aminés) depuis les cellules chlorophylliennes vers tous les organes de la
plante, et en particulier vers les organes de stockage.
Chaque bourgeon contient une ébauche de tige feuillée à l'extrémité de laquelle se trouve un méristème
caulinaire.
Il s'agit d'un massif de cellules embryonnaires : petites et cubiques, elles sont indifférenciées et capables
de se diviser indéfiniment. La multiplication de ces cellules par mitose, très organisée dans l'espace et dans le
temps, engendre les ébauches de la tige, des feuilles, et des futurs bourgeons.
L'apex d'une racine comporte également un méristème, le méristème racinaire.
Les cellules produites par le fonctionnement des méristèmes racinaires et caulinaires, disposées en files
parallèles, peuvent subir une élongation. Cette croissance orientée permet l'allongement des racines et des
segments de tiges, ainsi que l'agrandissement des feuilles.
Des méristèmes existent aussi au sein d'organes déjà développés. C'est le cas du cambium, a l'origine des
vaisseaux du bois, qui provoquent une croissance du diamètre des tiges et des racines.
L'auxine est la première hormone végétale qui a été découverte. Elle est principalement sécrétée par les
bourgeons apicaux et les jeunes feuilles, et migre vers le bas, jusqu'aux racines. Elle provoque une élongation
des cellules et favorise la formation de racines secondaires ; elle inhibe au contraire le développement des
bourgeons axillaires.
Ses effets dépendent de sa concentration, mais aussi de la présence et de l'abondance d'autres hormones:
ainsi, les cytokinines sont des hormones produites par les racines, qui migrent vers les parties aériennes de la
plante. Contrairement à l'auxine, elles stimulent le développement des bourgeons axillaires.
L’organisation fonctionnelle
des plantes à fleurs
(Bordas,Ed.2020, p.205)
(Belin, Ed.2020, p.213)