Guide Rat Aeronefs Dgt-Dgac
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Guide Rat Aeronefs Dgt-Dgac
du travail
Direction générale
de l'Aviation civile
31 mars 2022
1. Le rapport .................................................................................................................................... 15
2. Le rapport avec préconisation d’investigations complémentaires ................................................. 15
3. Le pré-rapport .............................................................................................................................. 15
LEXIQUE ............................................................................................................................................ 16
2
I. PRESENTATION GENERALE : CADRE D’APPLICATION ET
OBJECTIFS DE LA MRA
L’arrêté du 24 décembre 2020 décline au domaine d’activité des aéronefs*1 une obligation inscrite
à la partie législative du code du travail (CT) depuis la loi n° 2012-1088 du 8 août 2016.
L’article L. 4412-2 CT impose en effet une obligation de repérage de l’amiante préalablement à toute
opération comportant un risque d’émission de poussières (donc d’exposition des travailleurs aux fibres
d’amiante) et portant sur un ouvrage relevant de l’un des domaines d’activités identifiés comme ayant
conduit, par le passé, à avoir recours à de l’amiante à l’état naturel ou à des composants de construction
en contenant (cf. liste limitative énoncée à l’article R. 4412-97/II, issu du décret n° 2017-899 du 9 mai
2017 pris pour l’application de l’article L.4412-2 précité).
Précise et adapte aux spécificités du secteur aéronautique les principes réglementaires en matière
de mission de repérage de l’amiante (MRA)2 avant travaux introduits dans le décret du 9 mai 2017.
La norme NF L 80-001 : mai 2020 constitue le référentiel applicable pour réaliser la MRA.
Lorsque la MRA doit être réalisée, cette norme fixe des obligations à la charge des donneurs d’ordre
(en termes de communication d’informations à l’opérateur de repérage ou de dispositions à prendre
pour l’organisation de sa mission de repérage) ainsi que la méthodologie devant être suivie par
l’opérateur de repérage, en termes de préparation, de réalisation ainsi que de restitution de sa mission
de repérage amiante avant travaux.
A compter du 1er janvier 2023 Pour les aéronefs de plus de 5,7 tonnes de masse
maximale certifiée au décollage.
Raison à cela : attendre le temps nécessaire pour pouvoir disposer, pour ce domaine d’activité,
d’opérateurs de repérage (OR) formés conformément aux exigences réglementaires
A compter du 1er janvier 2023 et au plus tard le 1er janvier 2028 pour les aéronefs de
moins de 5,7 tonnes de masse maximale certifiée au décollage, lors de la réalisation de
l’opération de maintenance de plus haut rang* effectuée durant cette période.
A noter : eu égard à la nature et à l’importance des vérifications réalisées à l’occasion de cette
maintenance, la mise en œuvre de l’obligation de MRA dans ce cas de figure se confondra avec la
réalisation et/ou la finalisation de la cartographie afférente à l’aéronef considéré.
1Les termes marqués d’une astérisque (*) sont définis dans le lexique en fin de document.
2 La mission de repérage amiante avant travaux équivaut à la notion réglementaire de repérage amiante avant travaux (RAT), prévue
à l’article R. 4412-97 du code du travail.
3
A noter :
- Dans le cas des opérations de démantèlement, l’entrée en vigueur de l’obligation de MRA dépend
donc de la masse maximale de l’aéronef concerné : au plus tard le 1er janvier 2023 pour les aéronefs
de plus de 5,7 tonnes de masse maximale certifiée au décollage et au plus tard le 1er janvier 2028
pour les aéronefs de moins de 5,7 tonnes de masse maximale certifiée au décollage.
- Avant ces dates, et si son travail d’évaluation du risque amiante le conduit à devoir programmer la
réalisation d’une MRA (absence de données afférentes aux équipements, pièces, composants ou
ingrédients concernés par les travaux projetés et établissant de façon claire l’absence ou la présence
d’amiante), recommandation est faite au donneur d’ordre (DO) de demander à l’opérateur de
repérage qu’il missionne de réaliser ce repérage conformément aux lignes directrices de la norme
NF L 80-001 : mai 2020, de façon à ce que les conclusions issues de cette MRA (présence comme
absence d’amiante) puissent demeurer opposables au moment de l’entrée en vigueur de l’arrêté du
24 décembre 2020 (cf. article 20).
- Avant ces dates, le donneur d’ordre a la possibilité d’anticiper l’entrée en vigueur de ces nouvelles
exigences et d’en alléger les conséquences à leur entrée en vigueur en commençant dès à présent,
voire en complétant, la cartographie existante afférente à l’aéronef considéré (cf. article 4 de l’arrêté
du 24 décembre 2020 et paragraphes ci-dessous sur les possibilités de dispense de MRA associées).
Qui est DO ?
De ce fait, le DO est le propriétaire, de l’aéronef sauf s’il a établi un contrat pour la gestion du
maintien de la navigabilité avec un organisme de gestion du maintien de la navigabilité* pour
l‘aéronef considéré (CAMO*/CAO*). Auquel cas, les responsabilités du DO relatives à
l’obligation légale de MRA sont transférées à l’organisme de gestion du maintien de la
navigabilité* en question.
A noter : on ne prend en considération que la nationalité de celui à l’origine des travaux : par exemple,
uniquement celle du CAMO* s’il est l’instigateur des travaux considérés.
2 cas de figures sont toutefois à distinguer dans le domaine des aéronefs, en termes de mise en
œuvre de l’obligation légale de MRA (cf. tableau page suivante).
4
Le DO est de nationalité française : Le DO est de nationalité autre que française :
Lorsque le DO ne sait pas démontrer la - Le DO n’est pas régi par la réglementation française
présence ou l’absence d’amiante dans la zone ni donc par l’obligation légale de mécanisme de MRA.
des travaux envisagés de l’aéronef ou de ses Il peut certes, le cas échéant, communiquer des
composants, il met en œuvre le mécanisme de éléments concernant son aéronef et relatifs à la
MRA et procède à la désignation d’un OR présence ou à l’absence d’amiante dans le périmètre
satisfaisant aux exigences réglementaires de des travaux projetés, mais il n’est pas soumis aux
compétences exigences de l’arrêté du 24 décembre 2020
Conséquence : en cas de repérage de l’amiante réalisé à
l’initiative de ce DO, la personne qu’il a missionnée pouvait
ne pas remplir les compétences attendues par la
réglementation française et/ou a pu ne pas mettre en œuvre
une méthodologie de repérage telle qu’attendue par la
réglementation française, ce qui a pour conséquence que le
ou les documents communiqués ne suffisent pas à répondre
aux attendus de la réglementation française.
Raison à cela : Les réglementations de ces états diffèrent considérablement en matière d’amiante, d’où
la possibilité d’avoir recours, lors de travaux réalisés dans ces états, à des équipements, pièces,
composants ou ingrédients présentés comme « sans amiante » au titre de leur réglementation mais
devant être qualifiés d’amiantés au sens de la réglementation nationale comme européenne.
Ou livré après le 1er janvier 1997 dès lors que le DO a, dans le cadre de son évaluation des
risques, des éléments l’amenant à penser possible la présence d’amiante sur cet aéronef (par
exemple du fait du lieu de production de l’aéronef ou du fait de la connaissance d’une utilisation
5
d’équipements, pièces, composants ou ingrédients susceptibles de contenir de l’amiante lors
de travaux de maintenance réalisés sur le territoire national).
Tous travaux portant sur l’aéronef dès lors qu’émissifs de poussières susceptibles de contenir de
l’amiante : maintenance, modification, réparation, démantèlement, etc.
Confiés à des travailleurs (soit ceux relevant de l’effectif du DO, soit des professionnels
auxquels ce dernier fait appel, peu importe dans ce dernier cas qu’ils soient salariés ou
indépendants). Ne sont donc pas pris en considération les travaux directement réalisés par le
(ou les) pilote(s) propriétaire(s) d’un aéronef qu’il(s) utilise(nt) pour ses/leurs loisirs, ou les
travaux réalisés par un ou plusieurs mécanicien(s) bénévole(s) pour le compte du/des
propriétaire(s).
A noter : La notion de bénévolat implique l’absence de relation de travail salariée entre le ou les
propriétaires de l’aéronef (et plus généralement tout commanditaire de travaux portant sur ledit
aéronef) et les personnes chargées de travailler sur celui-ci, et plus généralement l’absence de
prestation de service moyennant contrepartie, qu’elle soit monétaire ou en nature (tel, par
exemple, l’octroi d’heures d’utilisation de l’aéronef en question).
Portant sur un aéronef immatriculé en France ou à l’étranger, dès lors que les travaux
commandés sont pris en charge par des travailleurs soumis au code du travail français.
Cela correspond à la situation où les informations déjà détenues par le DO pour l’aéronef considéré,
en particulier celles provenant de la cartographie (et de ses mises à jour suite à d’éventuelles
opérations de repérage), permettent de conclure à la présence ou à l’absence d’amiante dans le
périmètre des travaux : le DO est alors affranchi de procéder à un repérage préalablement à
l’opération nouvellement projetée sur l’aéronef en question. Cette situation peut concerner tout ou
partie du programme des travaux projetés.
Le donneur d’ordre devra indiquer, dans la commande de travaux, ce qui lui permet de se dispenser,
en tout ou partie, de la réalisation préalable d’une MRA.
Raisons à cela : L’article L. 4412-2 imposant au DO de joindre la MRA au dossier de consultation des
entreprises ou au devis en cas d’opération relevant du champ de cette obligation de repérage préalable de
l’amiante, le DO doit indiquer les raisons justifiant de ne pas joindre un tel document.
Dans l’hypothèse où la cartographie fondant cette dispense établit la présence dans le périmètre des
travaux d’équipements, pièces, composants ou ingrédients contenant de l’amiante, il devra qualifier
juridiquement ces travaux et veiller à les confier à des entreprises remplissant les exigences fixées par
le décret n° 2012-639 du 4 mai 2012 (soit titulaires d’une certification « SS3 », soit en mesure de prendre
en charge des interventions susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante « SS4 »).
6
Attention :
- Les éléments déjà détenus pour l’aéronef considéré doivent, pour fonder une cartographie et une situation
de dispense, être clairs et facilement exploitables : il n’est effectivement pas attendu de la part du DO qu’il
procède à la réalisation d’investigations à l’égal d’un OR, dans la mesure où il ne dispose pas de ses
compétences et connaissances en matière de recherche de l’amiante.
- Si parmi ces éléments figurent des rapports afférents à des MRA réalisées avant la publication de la norme
NF L 80-001 : mai 2020 portant sur tout ou partie du périmètre de l’opération projetée, et si le DO ne dispose
pas d’autres données quant à la présence ou à l’absence d’amiante dans les équipements, pièces,
composants, ingrédients concernés (par exemple via la cartographie de l’aéronef), il devra faire procéder à
une évaluation de la conformité réglementaire de ces documents par un OR répondant aux exigences
réglementaires de compétence.
La cartographie prend en compte la spécificité des aéronefs et valorise la traçabilité des équipements, pièces,
composants ou ingrédients, exigée par les règlements techniques aéronautiques. Le DO établit et tient à jour une
cartographie pour chaque aéronef (identifié par son numéro de série, son type, son modèle).
La cartographie est associée à la vie de l’aéronef. Elle doit donc être tenue à jour tout le long de l’exploitation de ce
dernier et, en cas de cession dudit aéronef, doit être transmise en l’état au nouveau propriétaire, afin que ce dernier
(ou son CAMO*/CAO*) en assure la mise à jour.
Ainsi, cette cartographie, qui peut être perçue de prime abord comme une contrainte, permet de ne pas avoir
à réaliser systématiquement des MRA qui retarderaient les chantiers. Il convient de rappeler qu’en cas de
doute sur la présence d’amiante, la protection individuelle et collective des travailleurs intervenant sur
aéronefs doit être assurée comme si la présence de l’amiante était avérée.
L’article R. 4412-97-3.I du code du travail liste plusieurs situations autorisant le DO à être exempté
d’avoir à réaliser la mission de repérage d’amiante préalablement aux travaux projetés.
7
Les exemptions liées à une situation d’urgence : l’urgence autorisant à être exempté de
l’obligation de réaliser une MRA préalablement à l’engagement des travaux programmé n’est
aucunement d’ordre économique. Effectivement, la rédaction de l’article R. 4412-97-3.I
associe étroitement cette situation d’urgence à la notion de sinistre telle qu’entendue par le
code des assurances (ceci pouvant désigner soit un évènement d’ordre naturel tel
qu’inondation, tornade, cyclone, feu de forêt, etc., soit un accident de nature à causer des
dommages graves aux biens voire aux personnes et nécessitant la réalisation de travaux de
régularisation à brefs délais, bien avant le temps nécessaire pour la bonne réalisation d’une
MRA).
Or, ces situations ne se retrouvent pas ou peu dans le secteur aéronautique : outre l’urgence
liée à un évènement naturel qui prend pour ce domaine d’activité une dimension
exceptionnelle, l’autre cas d’urgence se télescope avec la réglementation aéronautique
régissant la navigabilité des aéronefs, cette dernière listant déjà les cas où l’aéronef reste
autorisé à naviguer en dépit d’un dysfonctionnement (tolérance faisant perdre au sinistre
considéré son caractère d’urgence) ou, à l’inverse, imposant son maintien au sol pour
régularisation du dysfonctionnement considéré (contrainte forte faisant perdre l’intérêt associé
à la mise en œuvre d’un cas d’exemption, à savoir la réalisation rapide des travaux rendus
nécessaires du fait du sinistre subi).
2. Les travaux sont susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante mais ne sont pas
constitutifs d’une opération de désamiantage.
A noter : Cette qualification s’imposerait si un même DO de travaux faisait réaliser, sur une série
d’aéronefs similaires, l’enlèvement systématique des mêmes équipements, pièces, composants ou
ingrédients contenant de l’amiante : cf. logigramme de répartition SS3/SS4
3. Les travaux mettent en œuvre des processus générant un empoussièrement ne dépassant pas
100 fibres d’amiante par litre d’air.
Comment identifier les processus devant être mis en œuvre dans le cadre de l’opération projetée?
En rapprochant le programme de travaux de la liste des équipements, pièces, composants et ingrédients
susceptibles de contenir de l’amiante reproduite en annexe A de la norme NF L 80-001 : mai 2020. Etant
précisé qu’un processus correspond au triptyque matériaux amiantés / technique de travail / moyen(s) de
protection collective mis en œuvre au poste de travail pour réduire l’émission de poussières.
Comment connaître le niveau d’empoussièrement des processus devant être mis en œuvre ? En
sollicitant les mesurages d’empoussièrement réalisés à cette fin par l’entreprise pressentie pour réaliser
les travaux ou, à défaut (voire à fins de comparaison avec les données communiquées par ladite
entreprise), en consultant les données mises à disposition à fin d’estimation sur SCOL@MIANTE (lien à
rajouter).
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Attention :
- L’exemption à procéder à une MRA préalablement à l’engagement des travaux projetés peut ne se
légitimer que pour une partie desdits travaux (par exemple, uniquement pour les travaux de réparation
ou de maintenance remplissant les conditions cumulatives rappelées ci-dessus). En l’absence
d’éléments autorisant de se dispenser de la MRA, celle-ci sera requise pour le reste de l’opération
projetée, et ce antérieurement à son engagement.
- Si le DO est autorisé à s’exempter d’une MRA préalablement à l’engagement des travaux, il reste
tenu d’appliquer pour les travaux concernés par cette exemption les dispositions du décret du 4 mai
20123 : effectivement, du fait de cette exemption, il n’a pu établir ni la présence ni l’absence d’amiante,
faisant des travaux concernés une intervention susceptible de provoquer l’émission de fibres
d’amiante. Ce faisant, ledit DO :
Devra préciser à l’entreprise pressentie pour réaliser les travaux considérés les raisons l’ayant
conduit à se prévaloir d’un cas d’exemption et, ce faisant, à ne pas lui communiquer pour lesdits
travaux un rapport de repérage.
Devra retenir pour la réalisation de ces travaux une entreprise ayant les compétences requises
pour réaliser une intervention SS4 (établissement d’un mode opératoire pour chaque processus
à mettre en œuvre, personnel formé à la prévention des risques liés à l’amiante selon les
dispositions de l’arrêté du 23 février 2012).
- La qualification d’intervention SS4 des travaux considérés est la résultante de l’exemption autorisant
à se dispenser de la réalisation d’une MRA préalablement à l’engagement des travaux considérés.
En conséquence, il est déconseillé aux entreprises prenant en charge les travaux sur les
équipements, pièces, composants ou ingrédients en question de programmer à cette occasion un
mesurage d’empoussièrement sur opérateur, aux fins de satisfaire aux obligations d’évaluation du
niveau d’empoussièrement des processus mises à leur charge. Effectivement, l’incertitude quant à la
présence d’amiante (faute d’investigations préalables établissant avec certitude l’absence ou la
présence d’amiante dans ces équipements, pièces, composants ou ingrédients) emporterait un doute
dans le cas où l’analyse de ces mesurages ne permettrait pas de décompter de fibres d’amiante
(travaux bien maîtrisés ou absence, en réalité, de fibres d’amiante dans cet équipement, pièce,
composant ou ingrédient).
- La MRA doit être confiée à un opérateur de repérage (OR) détenant une « attestation de
compétence » : cette attestation est délivrée à l’intéressé par un organisme de formation après que
ce dernier ait suivi et validé une formation au métier d’OR (selon les modalités fixées en annexe de
l’arrêté du 24 décembre 2020).
A Noter : L’OR peut tout aussi bien être un prestataire extérieur qu’un travailleur relevant de l’effectif du donneur
d’ordre ou de l’atelier réalisant les travaux, sous réserve que l’opérateur de repérage possède l’indépendance et
l’impartialité dans l’exercice de sa MRA. Si les opérations de maintenance sont réalisées par un mécanicien
indépendant, celui-ci ne peut également être la personne en charge de réaliser la MRA portant sur l’aéronef
considéré (contraire au principe d’indépendance par rapport aux entreprises participant aux travaux : R. 4412-97-
1)
Le DO met à disposition de l’OR toutes les informations dont il dispose, qui sont utiles à la réalisation
de la MRA.
Les paragraphes 5.3.1 et 5.3.2 de la norme NF L 80-001 explicitent la préparation de la mission de
repérage, notamment en ce qui concerne la passation de la commande de la mission et les
obligations du DO à l’égard de l’OR.
Le DO se coordonne avec l’atelier en charge des travaux pour prendre les dispositions adéquates
permettant la réalisation du repérage par l’OR (notamment, en déposant l’aménagement cabine,
en évacuant les personnels, …).
10
Cas où l’opérateur de repérage réalise par lui-même Cas où l’opérateur de repérage réalise
l’ensemble des investigations requises au titre de la la mission sous la supervision d’un
mission de repérage mécanicien titulaire d’une licence de
mécanicien aéronautique
L’opérateur de repérage remplit Mission de repérage en lien avec - L’opérateur de repérage ne remplit pas
personnellement toutes les des travaux de démantèlement personnellement toutes les exigences de
exigences de maintien en état de d’un aéronef hors cadre agréé* maintien en état de navigabilité* de l’aéronef
navigabilité* de l’aéronef - et la mission de repérage n’est pas en lien
avec des travaux de démantèlement hors
cadre agréé*
- Plusieurs cas de figures - Conditions cumulatives à réunir : - Le mécanicien aéronautique supervisant
possibles : L’opérateur : > Aéronef destiné à être démantelé et, l’opérateur de repérage doit être titulaire d’une
> est titulaire d’une licence de par conséquence, à ne plus voler licence en cours de validité et afférente aux tâches
mécanicien aéronautique en cours > Enlèvement sur ledit aéronef de de maintenance et à l’aéronef considérés.
de validité pour les tâches de tous les équipements, pièces,
maintenance et l’aéronef considérés composants ou ingrédients pouvant - Si l’opérateur de repérage conserve la maîtrise de
> est autorisé à réaliser des tâches être employés sur d’autres aéronefs la mission de repérage (en particulier le choix de la
de maintenance conformément aux ayant pour leur part toujours vocation nature comme du nombre des investigations à
procédures de l’organisme agréé en à voler après délivrance d’un certificat réaliser), les investigations portant directement sur
charge des travaux considérés libératoire le cas échéant. l’aéronef (investigations approfondies,
> est autorisé à réaliser des tâches prélèvement, sondage dès lors qu’ils ne seraient
de maintenance conformément aux - Conséquences : l’opérateur de pas strictement d’ordre visuel) doivent être réalisés
dispositions spécifiques de l’arrêté repérage est légitime à réaliser, par par le mécanicien aéronautique, selon les
relatif au certificat de navigabilité de lui-même, les différentes démarches indications données par l’opérateur de repérage. A
l’aéronef considéré. (investigations approfondies, défaut, le maintien en état de navigabilité* de
sondages*, prélèvements*) requises l’aéronef ne peut être considéré comme garanti.
- Conséquences : l’opérateur de au titre de sa mission et portant sur
repérage est habilité à réaliser, par l’aéronef concerné. Important :
lui-même, les différentes démarches > Cela ne transforme pas le mécanicien
(investigations approfondies, aéronautique en opérateur de repérage (il n’est pas
sondages*, le cas échéant attendu qu’il suive la formation au métier de
prélèvements*) requises au titre de repérage prévue par l’arrêté du 24 décembre 2020)
sa mission et portant sur l’aéronef et ne lui délègue pas les responsabilités associées
concerné. à la mission de repérage (la responsabilité associée
aux démarches d’investigation et aux conclusions
de ladite mission incombant au seul opérateur de
repérage)
> Par contre, les démarches réalisées par le
mécanicien aéronautique sur indication de
l’opérateur de repérage (nécessairement émissives
de poussières) et le contexte de leur réalisation
(recherche destinée à identifier, le cas échéant, des
équipements, pièces, composants ou ingrédients
contenant de l’amiante) font nécessairement
relever ces activités du champ des interventions
susceptibles de provoquer l’émission de fibres
d’amiante (article R. 4412-94 2°).
En conséquence, le mécanicien aéronautique doit
avoir suivi et validé, préalablement, la formation à la
prévention des risques liés à l’amiante en cas
d’interventions susceptibles de provoquer
l’émission de fibres d’amiante, telle que prévue par
l’arrêté du 23 février 2012. Il devra par ailleurs
utiliser les moyens de protection (notamment
individuel) mis à disposition par son employeur,
après évaluation du risque auquel le mécanicien
peut se trouver exposé lors de ces activités.
Attention : si les opérations de maintenance ou de démantèlement d’un
aéronef sont réalisées par un mécanicien indépendant, celui-ci ne peut
également être la personne en charge de réaliser la MRA portant sur l’aéronef
considéré (par application du principe d’indépendance de l’OR vis-à-vis des
entreprises participant aux travaux programmés : R. 4412-97-1)
Dans toutes ces situations, l’opérateur de repérage doit :
> Avoir suivi et validé la formation à la prévention des risques liés à l’amiante en cas d’interventions susceptibles de provoquer
l’émission de fibres d’amiante prévue par l’arrêté du 23 février 2012
> Avoir suivi et validé la formation au métier d’opérateur de repérage dispensé par un organisme de formation répondant aux exigences
fixées en annexe de l’arrêté du 24 décembre 2020
11
2. Démarches d’investigations dans le cas de MRA
L’arrêté du 24 décembre 2020 prévoit que ces démarches devant être réalisées par l’OR sont décrites
dans la norme NF L 80-001 : mai 2020. Il convient tout particulièrement de noter les points suivants :
2.1. Précisions concernant le sujet des prélèvements*
En conséquence :
Il est attendu de la part de l’OR qu’il informe le DO de son intention de procéder à un ou plusieurs
prélèvements* d’échantillons sur un ou plusieurs équipements, pièces, composants ou
ingrédients de son aéronef ;
Ce DO peut refuser la réalisation de tout ou partie de ces prélèvements* s’il peut justifier de
difficultés de rechange ou d’approvisionnement sur le ou les équipements, pièces, composants
ou ingrédients concernés, ce qui serait de nature à altérer la navigabilité de l’aéronef considéré
(cas des pièces qui ne sont plus produites des aéronefs anciens historiques ou orphelins, par
exemple).
En pareille situation :
Les prélèvements* ne sont exigés que si l’OR ne peut pas conclure à la présence ou à l’absence
d’amiante, c’est à dire s’il ne dispose d’aucun élément fiable via la cartographie et la
documentation technique y afférente, un précédent repérage pour le même périmètre de
mission, ou encore un marquage de produit. Un prélèvement n’est pas nécessaire pour les
pièces, équipements, produits dont on sait qu’ils sont amiantés ou qu’ils ne sont pas amiantés.
12
Attention : Dans pareille situation, la qualification amiantée de cet équipement, pièce, composant ou
ingrédient est la conséquence de l’impossibilité de réaliser la seule investigation (prélèvement
d’échantillon aux fins d’analyse* par un laboratoire accrédité) de nature à pouvoir fonder une conclusion
de présence ou d’absence d’amiante. En conséquence, il est déconseillé aux entreprises prenant en
charge les travaux programmés sur l’équipement, pièce, composant ou ingrédient en question de
programmer à cette occasion un mesurage d’empoussièrement sur opérateur, aux fins de satisfaire aux
obligations d’évaluation du niveau d’empoussièrement des processus mise à leur charge. Effectivement,
l’incertitude quant à la présence d’amiante emporterait un doute dans le cas où l’analyse de ces
mesurages ne permettrait pas de décompter de fibres d’amiante (travaux bien maîtrisé ou absence, en
réalité, de fibres d’amiante dans cet équipement, pièce, composant ou ingrédient).
A noter : En cas de constitution d’ECS*, ces derniers, ainsi que la démarche suivie pour les constituer,
doivent être restituées dans le rapport (ou pré-rapport) produit par l’opérateur de repérage.
Il peut arriver, tout particulièrement dans le cas d’une opération de démantèlement d’un aéronef hors
cadre agréé*, que la réalisation de certaines investigations, pourtant requises au titre de la mission
de repérage, ne puissent être réalisées avant engagement des travaux programmés.
L’opérateur de repérage indique dans son rapport les raisons techniques ayant rendu
techniquement impossibles certaines investigations avant engagement des travaux, et
préconise à destination du DO la réalisation d’investigations complémentaires en cours de
travaux (en précisant si possible la ou les phases de travaux à l’occasion desquelles ces
investigations complémentaires seront à réaliser).
13
Le DO devra qualifier les travaux concernés par cette situation d’intervention susceptible de
provoquer l’émission de fibres d’amiante et les confier à une entreprise ayant les compétences
pour les réaliser en sécurité (établissement d’un mode opératoire pour chaque processus à
mettre en œuvre, personnel formé selon les exigences de l’arrêté du 23 février 2012).
Il devra par ailleurs, lors de la mise au jour d’équipements, de pièces, de composants ou
d’ingrédients suspects, faire procéder aux investigations complémentaires préconisées, en
veillant à les confier à un opérateur de repérage satisfaisant aux exigences réglementaires de
compétence fixées à l’arrêté du 24 décembre 2020.
L’entreprise retenue devra, pour la partie des travaux concernée, mettre en œuvre des
mesures de protections collectives et individuelles comme si la présence d’amiante était avérée
(identification des processus et évaluation de leur niveau d’empoussièrement respectif selon
les mêmes modalités qu’en cas de situation d’exemption, cf. plus haut).
14
3. MODALITES DE RESTITUTION D’UNE MRA
3 types de rapport, pouvant tous être rédigés en langue française comme anglaise et dont le contenu
doit être conforme aux indications données dans l’annexe D de la norme NF L 80-001, peuvent être
produits par un opérateur de repérage à l’issue de sa mission :
1. Le rapport
Ce document est établi par l’opérateur de repérage dans l’hypothèse où il a été mis en mesure de
réaliser, dans le cadre de la mission confiée, l’ensemble des investigations requises du fait du
programme de travaux envisagé par le DO.
Ce rapport se distingue du précédent en ce qu’il a vocation à être établi par l’opérateur de repérage dans
l’hypothèse où il n’a pu, durant sa mission, réaliser certaines investigations dans la mesure où celles-ci
sont indissociables de l’engagement effectif des travaux. Dans ce cas de figure, l’opérateur de repérage
devra justifier dans son rapport les raisons techniques ayant rendu impossible la réalisation de ces
investigations, mais également alerter le DO quant à la nécessité de faire réaliser lesdites investigations
une fois les travaux engagés.
Le donneur d’ordre peut, sur la base de ce rapport, autoriser l’engagement des travaux pour la totalité
de son projet mais doit, pour ceux n’ayant pu être précédés d’investigations, veiller à les confier à une
entreprise ayant les compétences réglementairement requises pour réaliser des interventions
susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante. Il doit aussi programmer la réalisation
d’investigations complémentaires sur les équipements, pièces, composants ou ingrédients susceptibles
de contenir de l’amiante qui seront mis au jour au fur et à mesure des travaux portant sur les parties de
l’aéronef n’ayant pu être précédées d’investigations.
3. Le pré-rapport
Ce document a vocation à être établi lorsque l’opérateur de repérage n’a pas été en mesure,
durablement, du fait de la carence ou d’insuffisances de la part du DO, de réaliser certaines investigations
relevant de sa mission de repérage (exemple : situation où, alors que l’opérateur de repérage ne remplit
pas personnellement les exigences de maintien en état de navigabilité* applicables à l’aéronef et/ou aux
tâches de maintenance pour l’aéronef objet de sa mission de repérage, il n’a pu avoir, durablement,
l’appui d’un mécanicien titulaire d’une licence de mécanicien aéronautique en cours de validité pour les
tâches de maintenance et l’aéronef considérés, ce alors que cette présence était indispensable à la
réalisation de certaines investigations portant sur ledit aéronef). Après avoir informé le DO de la difficulté
rencontrée, et faute d’avoir constaté une évolution de la situation rapportée, l’opérateur de repérage
remettra au DO un pré-rapport qui indiquera expressément les parties non-investiguées ainsi que les
raisons à cela (carence ou insuffisance de la part du DO).
Le donneur d’ordre ne peut, sur la base d’un simple pré-rapport, autoriser l’engagement des travaux sur
la totalité de son projet : il n’est légitime à le faire que pour la partie des travaux ayant effectivement
donné lieu à investigations, et sous réserve que celle-ci puisse être dissociée du reste du projet n’ayant
pu encore donner lieu à investigations aux fins de recherche d’amiante.
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LEXIQUE
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