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Cours Zoo, CHCL. 2

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I.

-Généralités

1.1.- Définition et histoire de la zoologie

Etymologiquement. Le terme zoologie dérive du Grec Zoon=animal ; logos=parole, discours,


science. Etude. Il s’agit d’une branche des sciences naturelles qui se rapporte a l’étude de toutes
les formes de vie animale, depuis les espèces unicellulaires jusqu’aux espèces pluricellulaires.

En fait, la zoologie est un domaine pluridisciplinaire qui n'existe pas pour lui-même, ce qui est
un paradoxe pour un mot que tout le monde connaît et dont le sens paraît très simple. Retracer
l'histoire de la zoologie est un exercice complexe et revient à suivre différents fils qui,
commençant et s'interrompant, se réunissant et se séparant, en constituent la trame.

L'être humain a, depuis toujours, observé les animaux ; les connaissances qui en résultent se
trouvent dans toutes les cultures humaines et ont principalement une vocation utilitariste lorsqu'il
s'agit de connaître les mœurs des animaux chassés, des prédateurs, des commensaux, des
parasites ou des espèces domestiques...

Antiquité : C'est Aristote (384-322 av. J.-C.) qui est l'auteur de l'œuvre zoologique de l'Antiquité
la plus remarquable en ce qu'il analyse l'ensemble des phénomènes de la nature et de l'être
humain dans une approche unifiée. Il réalise la classification d'environ 500 espèces d'animaux en
se fondant sur les modes de vie, l'anatomie et la physiologie. La zoologie comme science a été
fondée par Aristote; mais, après sondiscipleThéophraste, elle tomba pour ainsi dire dans l'oubli.

La renaissance : La Renaissance
La decouverte de l’Amerique vers la fin du xve siecle, ouvre la serie d’une longue suite de
voyages qui firent connaitre aux savants europeens des faunes jusqu’alors inconnues. Il a fallut
plus de 2 siecles pour les connaitres approximativement D'ailleurs, l'Amérique, avec sa faune
relativement pauvre en grands animaux, a longtemps reçu de l'Europe beaucoup plus qu'elle ne
lui a donné : le Cobaye ou Cochon d'Inde et le Dindon sont les seuls animaux domestiques
qu'elle ait fourni à l'Ancien monde en échange du cheval, du boeuf, du porc, du mouton,
etc. L'Histoire naturelle du Brésil, de Marcgrave (1648), publiée en Hollande, est le résultat de la
première expédition scientifique faite dans ce pays sous les auspices de Maurice de Nassau.

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L'Époque moderne
J. Ray (1628-1704), après Rondelet, rejoint cette pléiade de savants. Il fut le premier des
classificateurs modernes, dans son Histoire des Oiseaux et dans celle desPoissons, dont les
divisions n'ont guère été modifiées par Linné. Swammerdam(1637-1680) consacra sa vie à
l'entomologie : son Histoire naturelle des Insectes(édition française de 1682) distingue ceux à
métamorphoses complètes de ceux qui les ont incomplètes et décrit avec soin ces
transformations. Citons encore Redi(1626-1698), qui s'occupa des reptiles et des insectes et
s'éleva le premier contre les savants qui, sur la foi d' Aristote, faisaient encore naître les vers, sans
germes préalables, de la putréfaction des animaux morts.
La découverte du microscope ouvrit, au commencement du XVIIIe siècle, une nouvelle voie aux
recherches des naturalistes. Le plus célèbre des micrographes de cette époque
fut Leeuwenhoeck (1632-1723), qui fabriqua lui-même ses microscopes et les fit servir aux
progrès de l'anatomie et de la physiologie : il découvrit les animaux et végétaux microscopiques,
que l'on appela d'abord des Infusoires, et il figura un très grand nombre d'entre eux.
Les zoologiste classificateurs.

C'est de Carl Von Linné (1707-78) que l'on fait généralement dater la zoologie moderne, bien
que nous ayons déjà vu que le savant naturaliste (d'ailleurs plus botaniste que zoologiste) avait eu
des précurseurs, tels que Ray et quelques autres. La nomenclature binominale ou binaire, qu'il
imposera à ses successeurs et qui est fondée sur la notion du genre et de I'espèce, existait déjà
avant lui, mais elle prit une forme plus arrêtée et plus scientifique dans les diverses éditions
du Systema Naturae qui se succédèrent de 1735 à 1774; la 12e édition publiée, après la mort de
Linné, par son élève Gmelin, parut en 10 volumes (de 1788 à 1798). Linné se contente de diviser
le règne animal en six classes, dont les caractères distinctifs sont donnés dans le tableau
suivant :
-

2.- Différentes branches de la zoologie

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La zoologie comporte différentes branches susceptibles d’intéresser plusieurs catégories
professionnelles : biologistes, médecins, vétérinaires, agronomes, pharmaciens, écologistes etc.
Les principales branches sont :

 Protozoologie : gr. Protos=premier, zoon=animal, logos= science ; étude des


protozooaires ou animaux unicellulaires avec comme application la parasitologie : gr.
para=auprès, sitos = nourriture, science naturelle étudiant les parasites humains.
 Helminthologie : gr. Helminthos=ver parasite, logos=étude. Etude des vers parasites avec
comme application la parasitologie
 Batracologie ; gr. Batracos=Amphibien, étude des batraciens ou amphibiens avec comme
application l’élevage de la grenouilles, animale très utilisé pour les expériences de
Médecine et vde Biologie dont la chaire est également très estimée.
 Malacologie : gr.Malacos=mou,logos=science ;étude des mollusques ou animaux au
corps mou avec comme application la conchyliculture : gr.konkhulion=coquillage ;
élevage des coquillage avec : l’ostréiculture ou élevage des huitres, la mytiliculture ou
élevage des moules, l’héliciculture ou elevage des escargot.
 Arthropodologie : gr.Arthron=articulation,podos=pied, logos=étude=science ; études des
arthropodes ou animaux a appendices articulés. On y distingue :
La placodeologie ou études des crustacés, l’acarologie ou étude des acariens,
l’entomologie (entomon=insectes, logos=science) étude des insectes.

 Ichtyologie : gr.Ikhthus=poisson, logos=science ; étude des poissons avec comme


application la pisciculture : lat. Piscis=poisson, élevage des poissons relevant du domaine
de l’aquaculture
 Herpétologie ou Erpétologie : gr.Herpeton=Reptile, logos=science, étude des reptiles
avec comme application élevage des reptiles.
 Ornithologie : lat. Ornis, ornithos=oiseau, logos=science ; étude des oiseaux avec comme
application l’aviculture : lat avis=oiseau, colere=cultiver, élevage des oiseaux.
 Mammalogie : lat.mamma=mamelle ou mastozoologie : gr.Mastos=mamelle,
logos=science ; étude des mammifères avec comme application : l’élevage des animaux

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de laboratoire, la cuniculiculture : lat cuniculis=lapin, colere=cultiver, l’élevage de
lapins, l’élevage des ruminants bovin, ovin, caprin)

3.-Approche pour étudier les animaux

La zoologie fait appel a d’autres sciences pour faciliter l’étude des organismes appartenant aux
différentes branches de la zoologie :

 La taxinomie animale (du grec taxi=arrangement) ou étude de la classification des


organismes animaux
 La morphologie animale (du grec morphos : forme) ou étude de la forme externe des
organismes animaux
 L’anatomie animale (du grec anatom : dissection) ou étude de la structure interne des
organismes animaux.
 La physiologie animale (du grec :phusis=nature) étude du fonctionnement des différentes
parties des organismes vivants.
 La cytologie animale (du grec Kutos=cellule) etude de la cellule animale.
 L’histologie animale ( du grec histos :tissus) ou etude des tissus animaux
 L’écologie animale( du grec oïkos=maison) ou étude de la relation existant entre les
organismes animaux et le milieu.
 La génétique animale ou étude de l’hérédité animale (du latin heres : héritier)
 La paléontologie animale (du grec paléo : ancien, ontos ; être, logos=science) ou étude
des fossiles animaux
 La pathologie animale (du grec pathos : souffrance) ou étude des maladies animales

4.-Importance des animaux


4.1.-Importance Numérique des animaux
Le nombre d’espèce animale vivante dans le monde est estimé actuellement à 1 400 000.
Ce nombre peut augmenter suivant qu’il y ait découverte de nouvelles espèces ou

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disparition d’espèces connues. Le nombre d’individus par espèce est très variable ( près
de 7 milliards pour l’homme, quelques individus pour le lamantin) ceci porte a des
milliards le nombre d’animaux sur terre. Les embranchements les mieux connus, citons
 Les protozoaires du grec protos : premier, Zoon : animal ; plus de 30 000 espèces.
 Les spongiaires sporifères ou éponges. Du latin spongia ; eponge, porus : conduit, fere :
porter, environ 5000 espèces.
 Les cnidaires ou cnidoblastes du grec knidê : ortie, blastos : bourgeon, environ 9400
espèces
 Les cténaires ou Cténophores, du grec ctenos : peigne, pherein : porter ; environ 80
espèces
 Les plathelminthes, du grec platus : large, helnins :ver parasite ; environ 16000 espèces
 Les nématodes, du grec nêmatodes : semblable a un fil ; environ 10 000 especes.
 Les acanthocéphales, du grec akantha : epine, Képhalê : tête ; vers non estimés.
 Les Annélides, du latin : Annulus : anneau ; environ 17 000 espèces
 Les Mollusques, du latin mollis : mou ; environ 130 000 espèces
 Les Arthropodes, du grec arthron : articulation, podos : pied ;environ 1 130 000 espèces
dont les insectes ou hexapodes ( du grec hexa :6,podos : pied) représentent au moins 1
million ; les arachnides ou octopodes, (du grec arachni : araignée, octo : 8), environ 80
000 espèces et les crustacés ( du latin crusta : croûte), environ 40 000 espèces.
 Les Echinodermes, du grec khinos : hérisson, derma : peau ; environ 6 000 especes
 Les Chordés ou Cordés, du grec khordé : boyau ; environ 55 000 especes. Ce sont les
plus évolués, dans l’echelle zoologique avec les agnates ( du grec gnathos : mâchoire, a :
privatif), environ 60 4speces, les chondrichthyens( du grec Chondros=cartilage,
Ikhthus=poisson) environ 600 especes ; les osteichthyens( du grec osteon=os, ikhthus :
poisson) environ 30 000 especes ; les amphibiens : 3000 especes, les reptiles : environ
6000 especes ; les oiseaux environ 9 000 especes , enfin les mammiferes( du latin
mamma = mamelle et fere= porter) environ 4400 especes.

Selon diverses source le nombre d’espèces animales varie de 1 a 17 millions dans le monde
diverses sources. Quant a la faune haïtienne elle est estimée a environ 2 000 espèces, dont 75 %
sont endémique. D’autres espèces (environ 200) récemment observées sur l’Ile de la Navase
viendront augmenter ce nombre après leur identification.

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4.2.-Importance médicale des animaux

Beaucoup de maladie humaines sont d’origine animale. On appelle zoonoses, les maladies
transmissibles de l’animal a l’homme et vice versa. Il existe environ 300 zoonoses
parasitaires( sarcosporidiose, téniasis, toxoplasmose, amibiase) et une soixantaine de zoonose
bactériennes et virales( charbon, rage etc..). Certains protozoaires, helminthes, insectes, acariens
sont responsables de maladies parasitaires graves chez l’homme. Dans les laboratoires, le rat, le
lapin, le cobaye, la souris blanche servent à diverses études. Le cobaye est l’animal de choix
pour le diagnostic expérimental de certaines maladies ; leptospirose, tétanos, tuberculose,
charbon. La souris est utilisée pour étudier le pouvoir pathogène expérimental de Brucella, des
Campylobacter, du virus rabique, tandis que le lapin est l’animal de choix pour le diagnostic
biologique de la syphilis.

Dans l’industrie pharmaceutique, les animaux sont utilisés pour la préparation de sérum (cheval),
insuline (porc, bovin), vaccin (œuf de poule). Les glandes et les organes internes de certains
animaux sont utilisés dans la fabrication de médicaments. L’arénicole (Arenicola marina)des
pêcheurs possède des globules rouges dont les propriétés se rapprochent de celles globules
rouges humains. Cet annélide ouvre une voie importante pour la production industrielle de sang
nécessaire à la transfusion sanguine.

4.3.-Importance agricole des animaux

La chasse, la pèche, l’élevage, sont des activités générant des revenus et fournissant des emplois
a des millions d’individus. La viande et les produits carnés, les œufs et les ovo produits, le lait et
les produits laitiers constituent les principales sources de protéines pour l’homme. Les animaux
fournissent beaucoup de produits à usage domestique : laine, plumes, cornes, miel, cire, éponges
etc.. Le lombric comme la fourmi interviennent dans l’oxygénation du sol tandis que les abeilles
et certains oiseaux favorisent la pollinisation des plantes. Les plus grands régulateurs d’insectes
nuisibles à l’agriculture sont les oiseaux.

4.4.-Importance environnementale des animaux

L’étude de l’importance environnementale des animaux exige une bonne compréhension du


concept « écologie »

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L'écologie est une science qui étudie les écosystèmes à plusieurs niveaux :
 la population qui signifie un ensemble d’individus de la même espèce
 la biocénose ou communauté d'espèces, les écotones et les écosystèmes des différents
habitats (marins, aquatiques, terrestre, etc.)
 la biosphère. La Terre, d'un point de vue écologique, comprend plusieurs systèmes :
l'hydrosphère (ou sphère de l'eau), la lithosphère (ou sphère du sol) et l'atmosphère (ou
sphère de l'air).
La biosphère s'insère dans ces systèmes terrestres, elle est la partie vivante de la planète, la
portion biologique qui abrite la vie qui se développe. Il s'agit d'une dimension superficielle
localisée, qui descend jusqu'à 11 000 mètres de profondeur et s'élève
jusqu'à 15 000 mètres d'altitude par rapport au niveau de la mer. La majorité des espèces vivantes
vivent dans la zone située de -100 mètres à +100 mètres d'altitude.
La vie s'est tout d'abord développée dans l'hydrosphère, à faible profondeur, dans la zone
photique. Des êtres pluricellulaires sont ensuite apparus et ont pu coloniser également les zones
benthiques. La vie terrestre s'est développée plus tardivement, après que se soit formée la couche
d'ozone protégeant les êtres vivants des rayons ultraviolets. Les espèces terrestres vont d'autant
plus se diversifier que les continents vont se fragmenter, ou au contraire se réunir.
Biosphère et biodiversité sont indissociables, caractéristiques de la planète Terre. On définit la
biosphère comme étant la sphère du vivant, alors que la biodiversité en est la diversité. La sphère
est le contenant, alors que la diversité en est le contenu. Cette diversité s'exprime à la fois au
niveau écologique (écosystème), population (diversité intraspécifique) et espèce (diversité
spécifique).
La biosphère contient de grandes quantités d'éléments tels que le carbone, l'azote et l'oxygène.
D'autres éléments, tels que le phosphore, le calcium, le potassium sont également indispensables
à la vie. Au niveau des écosystèmes et de la biosphère, il existe un recyclage permanent de tous
ces éléments, qui alternent l'état minéral et l'état organique : ce sont les cycles biogéochimiques .
En effet, le fonctionnement des écosystèmes est essentiellement basé sur la conversion de
l'énergie solaire en énergie chimique par les organismes autotrophes, grâce à la photosynthèse .
Cette dernière aboutit à la production de sucres et à la libération d'oxygène. Ce dernier est utilisé
par un grand nombre d'organismes - autotrophes comme hétérotrophes - pour dégrader les sucres
par la respiration cellulaire, libérant ainsi de l'eau, du dioxyde de carbone et l'énergie nécessaire à
leur fonctionnement. Ainsi, l'activité des êtres vivants est à l'origine de la composition spécifique
de l'atmosphère terrestre, la circulation des gaz étant assurée par de grands courants aériens.
Les océans sont de grands réservoirs, qui stockent les échanges de l'eau, assurent une stabilité
thermique et climatique, ainsi que le transport des éléments chimiques grâce aux grands courants
océaniques.

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De même, la composition des sols est la résultante de la composition de la roche mère, de l'action
géologique et des effets cumulatifs des êtres vivants.

Ecosysteme Le premier principe de l'écologie est que chaque être vivant est en relation continue
avec tout ce qui constitue son environnement. On parle d'écosystème pour caractériser une
interaction durable entre des organismes et un milieu. Il se définit comme un système
d’interraction constitué de groupes d’organismes et de leur milieu physique ou inanimé.
L'écosystème est analytiquement différencié en deux ensembles qui interagissent :

 la biocénose, composée de l'ensemble des êtres vivants


 le milieu (dit biotope). Au sein de l'écosystème, les espèces ont entre elles des liens de
dépendance, dont alimentaire. Elles échangent entre elles et avec le milieu qu'elles modifient,
de l'énergie et de la matière. La nécromasse en est un des éléments.
La notion d'écosystème est théorique : elle est multiscalaire (multi-échelle), c’est-à-dire qu'elle
peut s'appliquer à des portions de dimensions variables de la biosphère ; un étang, une prairie, ou
un arbre mort. Une unité de taille inférieure est appelée un microécosystème. Il peut, par
exemple, s'agir des espèces qui ont colonisé une pierre immergée. Un mésoécosystème pourrait
être une forêt, et unmacro-écosystème une région et son bassin versant.
Les principales questions se posant à un écologue lors de l'étude des écosystèmes sont :

 comment a pu se réaliser la colonisation d'une terre aride ?


 comment s'est poursuivie cette évolution ?
 l'état actuel est-il stable ?
 quelles sont les relations existant entre les différents éléments du système ?
Les écosystèmes sont souvent classés par référence aux biotopes concernés. On parlera

 d'écosystèmes continentaux (ou terrestres), tels que les écosystèmes forestiers (forêts), les
écosystèmes prairiaux (prairies, steppes, savanes), les agro-écosystèmes (systèmes
agricoles) ;
 d'écosystèmes des eaux continentales, pour les écosystèmes benthiques (lacs, étangs)
ou écosystèmes lotiques (rivières, fleuves) ;
 d'écosystèmes océaniques (les mers, les océans).
Une autre classification pourra se faire par référence à la biocénose (par exemple, on parlera
d'écosystème forestier, ou d'écosystème humain).

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Le biotope, ou milieu de vie, est classiquement caractérisé par un ensemble de paramètres
géologiques, géographiques et climatologiques, dits facteurs écologiques abiotiques. En réalité le
sol est vivant, et le climat et divers paramètres géographiques écopaysagers sont en permanence
rétrocontrolés par le vivant, et évoluant, avec des périodes de crise vers une complexité
croissante4. Dans l'approche classique, les éléments dits abiotiques sont :

 l'eau, à la fois élément indispensable à la vie, et parfois au milieu de vie car il n'est pas
toujours en condition
 l'air, qui fournit le dioxygène et le dioxyde de carbone aux espèces vivantes, et qui permet la
dissémination du pollen et des spores ;
 le sol, à la fois source de nutriment et support de développement ;
 la température, qui ne doit pas dépasser certains extrêmes, même si les marges de tolérance
sont importantes chez certaines espèces ;
 la lumière, permettant la photosynthèse.
La biocénose est un ensemble de populations d'êtres vivants, plantes, animaux, microorganismes.
Chaque population est le résultat des procréations entre individus d'une même espèce et
cohabitant en un lieu et en un temps donné. Lorsqu'une population présente un nombre
insuffisant d'individus, l'espèce risque de disparaître, soit par sous-population, soit
par consanguinité.
NB. Une population peut se réduire pour plusieurs raisons, par exemple, disparition de son
habitat comme la destruction d'une forêt, ou par prédation excessive telle que la chasse d'une
espèce donnée
La biocénose se caractérise par des facteurs écologiques biotiques, de deux types : les relations
intraspécifiques et interspécifiques.
Les relations intraspécifiques sont celles qui s'établissent entre individus de la même espèce,
formant une population. Il s'agit de phénomènes de coopération ou de compétition, avec partage
du territoire, et parfois organisation en société hiérarchisée.

LES RELATIONS ENTRE LES INDIVIDUS D'UNE COMMUNAUTÉ


Les individus vivant dans la même communauté ne sont pas isolés les uns des autres. Ainsi, ils
entrent en relation et cela peut leur apporter certains avantages, mais aussi certains
inconvénients. Plusieurs type de relations peuvent s'établir entre les individus d'une même espèce
(relation intraspécifique) ou entre des individus d'espèces différentes (relation interspécifique).

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On peut résumer l'impact des relations entre les individus de la façon suivante :
Espèce A Espèce B
Compétition - -
Prédation + -
Parasitisme + -
Symbiose + +
Mutualisme + +
Commensalisme + 0
où "-" représente un désavantage, "+" représente un avantage et "0" représente un impact neutre.

La compétition est une relation entre des espèces qui ont besoin des mêmes ressources
(nourriture, eau, territoire, etc.). L'une des espèces, généralement celle qui est la plus adaptée,
tirera profit des ressources disponibles dans le milieu.
La compétition peut également avoir lieu entre deux individus de la même espèce. On dira alors
que la compétition est intraspécifique. Par exemple, lorsque les deux mâles veulent se reproduire
avec la même femelle, ils vont souvent combattre et le vainqueur aura accès à la reproduction.
La prédation est une relation dans laquelle une espèce (le prédateur) en consomme une autre (la
proie).
Le parasitisme est une relation où une espèce (le parasite) profite d'une autre espèce (l'hôte) en
lui étant nuisible
Le parasite peut vivre à l'intérieur de son hôte (endoparasite) ou sur celui-ci (ectoparasite).
Pendant son cycle biologique ou une partie de son cycle, le parasite vit et se reproduit sur un ou
plusieurs hôtes.La chenille qui se nourrit des feuilles d'un arbre l'affaiblit et peut donc être
considérée comme un parasite.
À la différence du prédateur, le parasite ne tue pas son hôte, car sa survie en dépend. Cependant,
il peut l'affaiblir ou entrainer des maladies qui pourraient lui être mortelles.

LA SYMBIOSE

La symbiose est une relation où la survie de deux espèces dépend de leur association.
Outre les lichens, les micro-organismes se trouvant à l'intérieur du système digestif d'animaux
sont un autre exemple de symbiose, comme ceux qui permettent la digestion de la cellulose chez
les ruminants.

Les lichens correspondent à la symbiose entre un champignon et une algue ou une cyanobactérie.
Source

LE MUTUALISME

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Le mutualisme est une relation de coopération, où deux espèces retirent un avantage qui peut
être lié à la protection, au déplacement ou à l'alimentation. Par contre, cette relation n'est pas
essentielle à la survie des deux espèces.
Le mutualisme n'a pas seulement lieu entre deux espèces animales. La pollinisation des plantes
par les abeilles est un autre exemple de mutualisme : le nectar est une source de nourriture
supplémentaire offerte par les plantes en "échange" des services de pollinisateur des abeilles.
Certaines espèces d'oiseaux, comme les pique-bœufs, vont débarrasser de grands mammifères de
leurs parasites en les mangeant.

Le commensalisme est une relation entre deux espèces, mais pour laquelle une seule d’entre

elles (le commensal) retire des bénéfices. L’autre espèce (l’hôte) ne subit toutefois aucun

dommage et n'en retire aucun avantage.


Dans le cas de ce type de relation, il est important de se souvenir que la présence ou l'absence du
commensal ne change absolument rien à la vie de l'hôte.

Les relations interspécifiques


Les relations interspécifiques, c'est-à-dire celles entre espèces différentes, sont nombreuses et
décrites en fonction de leur effet bénéfique, délétère ou neutre (par exemple,
la symbiose (relation ++) ou la compétition (relation --). La relation la plus importante est la
relation de prédation (manger ou être mangé), laquelle conduit aux notions essentielles en
écologie de chaîne alimentaire (par exemple, l'herbe consommée par l'herbivore, lui-même
consommé par un carnivore, lui-même consommé par un carnivore de plus grosse taille).
La niche écologique est ce que partagent deux espèces quand elles habitent le même milieu et
qu'elles ont le même régime alimentaire. Toutefois, selon le principe de l'exclusion compétitive,
deux espèces ne peuvent pas partager une niche écologique identique, en raison de leur
compétition: l'espèce la mieux adaptée finira par supplanter l'autre.
NB. La niche ecologique de l’animal est son role global dans une communauté. Ainsi, la niche
ecologique de la gambusie( poisson dulcicole) est de se nourrir de larves de moustiques et de
servir de nourriture aux hérons
Les interactions existantes entre les différents êtres vivants s'accompagnent d'un brassage
permanent de substances minérales et organiques, absorbées par les êtres vivants pour leur
croissance, leur entretien et leur reproduction, et rejetées comme déchets. Ces recyclages
permanents des éléments (en particulier le carbone, l'oxygène et l'azote) ainsi que l'eau sont
appelés cycles biogéochimiques.
Ils confèrent à la biosphère une stabilité durable en dehors des interventions humaines et
des phénomènes géoclimatiques exceptionnels.

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Cette autorégulation, en particulier due à des phénomènes de rétroaction négative comme
 diminution naturelle de la fertilité des prédateurs lorsque la population de gibier diminue,
assure la pérennité des écosystèmes et se manifeste par une très grande constance de la
concentration des divers éléments présents dans chaque milieu. On parle d'homéostasie.
L'écosystème tend également à évoluer vers un état théorique d'équilibre idéal, le climax.

En résumé :

L’animal fait parti d’un écosystème auquel appartiennent les plantes, les microbes, les
champignons et l’homme. Ils dépendent tous les uns des autres et ont besoin d’énergie pour
entretenir leurs processus vitaux. Contrairement à l animal, l’homme peut manipuler et
influencer les écosystèmes.

L’écosystème se définit comme un système d’interaction constitué de groupes d’organismes et


de leur milieu physique ou inanimé. L’écosystème comporte aussi un milieu abiotique
représenté par : l eau, le dioxyde de carbone, le sol, la lumière, l’humidité, la température, le
vent, etc..

L’écosystème peut être un lac, un jardin, une prairie, une montagne, un aquarium. Dans
l’écosystème, certains animaux sont nuisibles (ravageurs, vecteurs) d’autres sont utiles ( lutte
biologique contre les vecteurs et ravageurs, pollinisation…)

ENERGIE SOLAIRE

Producteurs de glucides: amidon-fructose-saccharose


Plante verte autotrophe. Certains monères. Certains protistes

Decomposeurs ou saprophytes consommateurs ou être


hétérotrophes
Bacteries -Herbivores :
beuf,lapin,cobaye,cheval
Mycetes : champignons, moisissures pigeon, oie,certaines carpes etc
Levures
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-Carnivores : chien, chat, buse,
chouette,
Mangouste, faucon, anguille,
gambusies
Schéma des trois principales parties biotiques d’un écosystème

Représentation schématique de quelques chaines alimentaires

L’ensemble des relations predateurs/proies des organismes d’un écosystème définit ce qu’on
appelle une chaine alimentaire.

Producteur

Pois congo Algues Maïs

Consommateur 1er Sauterelle verte paramecie souris


ordre ou herbivore
Larve
Consommateur de 2e Grenouille d’anopheles poule
ordre ou carnivore

Consommateur de 3e Couleuvre Gambusie ou porc


ordre ou carnivore 2 Madeleine Guppy

Carnivore de Faucon ou gris- Héron Homme


sommet gris

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