Didactique Des Disciplines
Didactique Des Disciplines
Didactique Des Disciplines
ISP/ADI
NOTES DE COURS DE
DIDACTIQUE DES
DISCIPLINES
A l’usage des étudiants de la troisième licence OSP et GAISF
PAR :
YOLOKI IYETE, Assistante
INTRODUCTION
Enseigner est un métier noble et contraignant. Il est noble puisqu’il contribue
à l’éducation et à la formation du citoyen, futur cadre du pays. C’est grâce à
l’enseignement que l’homme voit s’épanouir ses potentialités psychiques et morales
et cela grâce à l’acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être sans lesquels
son intégration dans la société demeure problématique.
Par ailleurs enseigner est contraignant dans la mesure où l’exercice de métier
d’enseignement requiert de ce dernier non seulement une bonne formation générale
mais aussi une solide formation professionnelle.
Convaincu de ce caractère contraignant de la formation enseignante, J.
PIAGET recommande à tous ceux qui destinent à l’exercice de cette formation
psychologique jusqu’à la fin des études supérieures ou universitaires.
Curieusement, en RDC, les diplômés d’état continuent à assurer des
enseignements non seulement dans les écoles primaires, mais également aux
établissements d’enseignement secondaire particulièrement dans les écoles éloignées
des grands centres urbains. Cette réalité évoquée, n’épargne pas les écoles qui
organisent les humanités en santé communautaire.
Cette situation devrait interpeller le pouvoir organisateur des écoles ainsi que
les corps d’inspecteurs de l’EPSP. Toutefois, il y a lieu d’espérer qu’avec un minimum
de volonté un changement pourra intervenir dans le système éducatif congolais en
ce qui concerne la qualification des enseignants tant au primaire que secondaire.
Signalons aussi que, la didactique est une discipline d’action théorique et
pratique, elle inculque les connaissances et initie aux actions sur terrain selon des
schémas bien conçus à cette fin. C’est un guide bien indiqué pour mieux entamer les
actions enseignantes efficace et efficiente c’est-à-dire qui produit l’effet qu’on attend
et qui produit réellement cet effet, bref le résultat.
LES OBJECTIFS DU COURS :
A. LES OBJECTIFS GENERAUX
Sensibiliser les étudiants de L1 OSP et GAISF à la nécessité de la formation
didactique pour tout futur enseignant ;
Fournir un ensemble de connaissances nécessaire à ces étudiants pour leur
formation professionnelle.
~2~
a) Point de convergence
La didactique et la didaxologie visent un même objet, à savoir : l’optimisation
du processus ensiegnement-apprentissage.
b) Points de divergences :
La didactique est déductive (principes, règles inspirées d’autres sciences)
La didaxologie est empirique (fondée sur l’étude systématique des faits
observés en situation de classe) ;
La didactique considère l’enseignement et l’apprentissage comme étant deux
réalités distinctes ;
La didaxologie considère l’enseignement et l’apprentissage comme étant deux
processus inséparables. D’où l’expression « processus enseignement-
apprentissage » ;
Bref, la didactique est fondée sur des théories existantes d’autres sciences
pour en déduire des directives pratiques visant à rendre efficace l’acte
d’enseignement. La didaxologie part des investigations menées au sein des
classes pour aboutir à des principes, des règles vérifiables et nécessaires à
l’optimisation du processus enseignement-apprentissage.
Exemple :
1) La didactique (déductive) encourage le recours aux différentes méthodes
d’enseignement.
2) La didaxologie recommande qu’on commence par examiner les résultats des
élèves ayant suivi des leçons par les différentes méthodes afin de retenir
celles qui sont efficaces objectivement.
1.6. TYPOLOGIE DES DIDACTIQUES
A. Selon l’objet d’étude
On distingue 3 types de didactique qui sont :
Didactique générale
Didactique des disciplines
Didactique spéciale
1. La didactique générale étudie l’ensemble des règles, des principes, des
moyens et des pratiques qu’on peut employer dans tout enseignement.
~6~
2. La didactique des disciplines, elle applique les règles, les principes, les
moyens et les pratiques étudiées en didactique générale à chaque branche
ou sous branches (discipline) et à chaque degré scolaire.
3. La didactique spéciale, elle concerne l’enseignement des cas spéciaux, tels
que les enfants aveugles, les sourds-muets et les enfants surdoués,…
B. Selon l’évolution de la pensée
On distingue 5 types de didactiques.
1) La didactique rationnelle : elle se base sur la raison (ce qui est vraie) et la
logique (ce qui est cohérent). Ex : aller du facile au difficile.
2) La didactique empirique : elle se base sur les résultats de l’expérience des
praticiens, des bons maîtres qui ont réussi leur carrière. Il s’agit de
l’expérience issue du savoir-faire pédagogique des enseignants. Ex : le
procédé la Martinière de TABAREAU.
3) La didactique déductive. C'est le résultat des différentes démarches
empiriques (essaie-erreur, croyances traditionnelles), déduites en pratique
pédagogique. Exemple :
Maïeutique de Socrate a donné naissance à la méthode interrogative ;
Le Pragmatisme de John Dewey a débouché au procédé
d’enseignement appelé « learning by doing » c.-à-d. apprendre en
agissant.
4) La didactique expérimentale : elle est basée sur l'intuition des novateurs de la
pédagogie. Ex : la méthode globale de lecture élémentaire d'Ovide Decroly qui
consiste à enseigner le son ou la lettre à partir de phrase.
5) La didactique expérimentale appelée didaxologie : elle est basée sur les
résultats contrôlés de la recherche scientifique.
C. Selon l’évolution historique
On distingue :
1) La didactique classique ou traditionnelle. C'est celle qui conçoit
l'éducation et l'enseignement (instruction) par le chemin de l'enseignant
qui est au centre de l'enseignement. On éduque ou on enseigne par
autorité en faisant l'élève une discipline qui doit faire tout ce que
l'enseignant dit.
~7~
4. Méthode de groupe
5. Méthode inventive ou créative
6. Méthodes active ou participatives
2.3. PRINCIPALES METHODES DIDACTIQUE
2.3.1. METHODE INTUITIVE OU DEMONSTRATIVE
La méthode intuitive ou l'intuition, c’est la méthode qui consiste à amener
l'esprit de l'enfant à une connaissance réfléchie et approfondie à partir des
perceptions sensibles.
Ici, l’acquisition des connaissances se fait par le contact d'un organe de sens
(l'œil, l'oreille, la langue, la peau, le nez) avec objet extérieur.
Ex. Un congolais né en France entend parler des bonnes mangues du Congo
(oreille) mais ça lui donne une connaissance très vague. Arriver au Congo, il voit la
mangue (œil), il la touche (le toucher) il goutte (langue) après, il s'aperçoit qu'il a
acquis une connaissance approfondie de la mangue grâce aux contacts des organes
avec l'objet mangue.
Avec la méthode intuitive, le maître doit enseigner ses élèves, à leur montrant
les objets, à leur parlant des objets, à leur touchant et goutant si possible des objets
et en les faisant sentir l’odeur des objets pour une acquisition de connaissance
approfondie.
Il y a deux sortes d'intuitions : l'intuition sensible et l'intuition rationnelle
a) L’intuition sensible, c'est la connaissance des choses extérieures au moyen des
organes de sens
b) L'intuition rationnelle, c'est la connaissance des choses au moyen de la raison
par l’abstraction.
Ex. Le maître montre à ses élèves un papier blanc, une robe blanche, un
mouchoir blanc, une maison blanche,... en regardant ces objets, l'élève est frappé
par une qualité « blanche » de ces objets, c’est-à-dire il abstrait la qualité blanche
dans son esprit même sans objet. Cette représentation de la qualité blanche en
dehors de tout objet est une abstraction. C'est par l'abstraction que l'enfant que
l'élève saisie une notion.
Donc l'abstraction d'une connaissance rationnelle a avoir à une intelligence
supérieure. Ex. Former une idée, un jugement et un raisonnement.
~ 11 ~
C’est la méthode par laquelle le maître fait découvrir une connaissance par les
élèves.
Ex. En grammaire, le maître amène les élèves à découvrir eux-mêmes la règle
à partir de l’observation, des applications d’une règle. Pour explication d’un texte : le
maitre fait analyser le texte par les élèves. Cette méthode est formative, elle habitue
l’élève à observer, à juger et à raisonner d’une façon personnelle.
2.4.5. LES METHODES ACTIVES
Comme son nom l’indique, une méthode active est celle qui amène l’activité
dans le processus enseignement-apprentissage.
En effet, la théorie des méthodes actives est née de la réaction aux méthodes
traditionnelles. Comme on le sait, centrées sur la seule activité de l’enseignant, ces
méthodes ne visaient que l’enseignement sans se préoccuper ni de la manière dont
les élèves doivent apprendre mieux, ni de leurs besoins, ni de leurs intérêts ou de
leurs aptitudes. Elles rendaient ainsi l'apprenant passif dans ce sens qu'il ne
participait pas à la leçon mais la subissait, recevait le savoir comme un récipient à
remplir dans une relation de maître savant face à élève ignorant et qui gobe sans
réagir tout ce que l'enseignant lui inculque. D'où sa passivité, caractéristique de
l'école ancienne ou traditionnelle.
Cela étant, les méthodes actives sont celles qui permettent de mettre en
activité les deux acteurs du processus enseignement-apprentissage, à savoir
l’enseignant et les élèves dans une relation d’interaction dans la construction du
savoir. A ce titre, elles s’appellent méthodes participatives c’est-à-dire enseignant et
élèves participent au processus enseignement-apprentissage. D’où l’activité
caractéristique de l’école active ou nouvelle.
1) NAISSANCE
Les méthodes actives dites méthodes nouvelles se sont formées en réaction
contre les méthodes traditionnelles dans le souci de comprendre et d’aider les
enfants en difficulté.
Des noms des grands pédagogues restent attachés à leur mise en œuvre,
comme ceux d’OVIDE DECROLY, EDOUARD CLAPAREDE, BOVET, JOHN DEWEY,
COUSINER et plus récemment MARIA MONTESSORI, CAR ROGERS, CEL ESTIN
FREINET, FERRIERE, …
~ 17 ~
Bien qu’une étude minutieuse montrerait qu’il n’y a pas d’identité d’inspiration
entre ces auteurs et que les courants américains, notamment, le plus récent avec
Rogers, s’écartent sensiblement des plus anciens, une communauté d’inspiration se
dégage pourtant de cette famille de méthode dont :
La culture de la spontanéité des élèves
Le développement de la liberté d’invention, de création, d’initiative (sous la
conduite du maître)
La prise en compte des composantes affectives et sociales du développement
des élèves (travail productif des enfants dans une ambiance d’équipe).
2) METHODES ACTIVES OU METHODES NOUVELLES ?
L’épithète « active » fait allusion à l’activité. Mais est-ce que tout ce qui est
nouveau est actif ? Non, certes, car même aujourd’hui dans nombre d’écoles utilisent
encore des méthodes traditionnelles c’est-à-dire celles qui ne fournissent nullement
ni l’activité ni la participation des élèves au processus enseignement-apprentissage.
Par contre, l’épithète « nouvelle » se rapporte non pas au temps mais à
l’esprit de la méthode, à l’idée que les méthodes actuelles c’est-à-dire celles utilisées
dans la pédagogie aujourd’hui ne peuvent que promouvoir l’activité de l’élève. Donc
méthodes actives, méthodes nouvelles et méthodes actuelles sont des expressions
synonymes mais chacun se référant à une réalité donnée.
3) ORGANISATION DES METHODES ACTIVES
L’organisation des méthodes actives réside dans ces deux facteurs
fondamentaux, à savoir : la confiance et la liberté.
En effet, ceux deux facteurs fondent l’activité de l’apprenant dans la mesure
où ils incitent l’apprenant à s’exprimer spontanément, à formuler ses observations à
donner ses impressions, à poser librement ses questions.
Avec les méthodes actives, déclare F. Léon cité par Fr. Macaire, l’élève devient
l’acteur principal de sa formation, il agit au lieu d’écouter, de regarder et de subir. Il
découvre la science de première main, il s’éduque lui-même. Quant au maître, il
s’abstient de trop frayer la voie, il met les élèves aux prises avec les difficultés et
laisse le plaisir de triompher des obstacles. Sa tâche est celle d’un guide : il stimule
les énergies et encourage les efforts, il suggère parfois une solution mais ne la donne
pas toute faite, jamais il n’enlève la joie de la découverte personnelle.
~ 18 ~
La confiance dont il est question ici doit être entendue dans le sens de
l’initiative libre laissée à l’enfant dont on connait les capacités. En effet le rôle du
maître étant celui d’ « apprendre » lui enjoint de capacités de l’apprenant constitue
un préalable à la liberté qui lui est due.
Cependant, il ne s’agit pas d’une liberté sans contrôle laissée à l’apprenant. En
fait la confiance, comme on dit n’exclut pas le contrôle.
Par ailleurs, quand bien même par ces méthodes on vise la spontanéité de
l’apprenant, cette spontanéité n’est pas anarchique, elle s’exprime dans un cadre
tracé par l’enseignant au même titre qu’étant convaincu qu’Adam et Eve n’avaient
pas encore toutes les capacités voulues pour comprendre et maîtriser le mystère du
jardin d’Eden, Dieu leur accorda la liberté de manger des fruits de tous les arbres,
excepté l’arbre de la connaissance du bien et du mal. De même, en situation
d’enseignement-apprentissage, la spontanéité, la liberté s’exprime dans les matières
pour lesquelles le maître a confiance que l’apprenant détient les capacités
d’acquisition voulues.
Ainsi, le maître doit parfois s’imposer, surtout avec les plus jeunes,
l’expérience lui apprend vite qu’auprès des enfants de six à dix ans on ne peut pas
tout obtenir par la persuasion. Il est indispensable que l’enseignant demeure le
personnage central de la classe, celui qui assigne les buts à atteindre, fixe la
progression, choisit les moyens, informe, explique, contrôle, redresse.
4) LIMITE DES METHODES ACTIVES
L’emploi des méthodes actives est une tâche ardue. Laisser la liberté à l’enfant
d’exprimer toutes sa spontanéité dans un contexte d’enseignement-apprentissage est
la chose la plus ardue qui soit en pédagogie.
L’emploi des méthodes actives suppose, de la part de l’enseignant, la
compétence professionnelle et l’autorité sinon cous couvert de méthodes actives, on
arriverait facilement au désordre, à l’anarchie.
Selon Gévaudan, la liberté qu’on offre à l’apprenant ne peut être qu’une
liberté dirigée et contenue. On a beau vouloir en faciliter l’éclosion, on n’évitera pas
des règlements, des consignes, des sanctions. Qu’on utilise des fiches plutôt que des
manuels ; que des manipulations et des observations autonomes se substituent à
l’étude méthodique de la phrase et du paragraphe, il faudra, bon gré, malgré, que
~ 19 ~
les apprenants s’inclinent devant l’évidence, acceptent des ordres, obéissent à des
lois.
Par ailleurs, l’usage des méthodes actives met l’enseignant en activité
perpétuelle : il prépare sa leçon et entrevoit les possibilités de la dispenser en
maintenant l’entrain des apprenants, l’attention à la leçon, l’effort au travail dans une
atmosphère de liberté et de confiance … avant de la donner. Tout est préparé à
l’avance, même des mécanismes d’obtenir la coopération des apprenants aux tâches
qui nécessitent plus d’efforts de leur part. Cela n’est pas chose aisée car ici
l’enseignant travaille plus que dans l’école traditionnelle.
5) QUELLES SONT DONC LES METHODES ACTIVES ?
Rappelons qu’à l’origine, les méthodes actives étaient celles qu’utilisaient les
pionniers de l’éducation nouvelle ou école active qui voulait rompre avec
l’enseignement traditionnel et la relation de contrainte qui le caractérise, ont basé
leur pédagogie sur l’activité propre de l’enfant, sa spécificité fonctionnelle, son
intérêt.
Pour cela, ils ont conçu des systèmes d’éducation qui tenaient compte
essentiellement des problèmes que les enfants avaient à résoudre dans leur vie de
tous les jours de leurs besoins premiers, de leurs motivations naturelles et
spontanées comme le jeu, le chant, le dessin, …
Les pédagogues de l’école active ont tenté de développer l’autonomie des
enfants et leurs capacités à « apprendre » en concevant des instruments appropriés
dont : les fichiers autocorrectifs et l’enseignement programmé, la non-directivité, le
micro enseignement, l’enseignement individualisé, etc.
Cette approche de la formation des apprenants a connu une évolution dans
son application. En effet, pour A. Medici, qu’elles s’appellent méthode MONTESSORI,
COUSINET, FREINET ou de WINNETKA, système Dalton ou de Decroly, qu’elles
s’appliquent à tous jeunes enfants ou bien qu’elles s’étendent sur toute l’échelle de
l’enseignement, qu’elles s’adressent plus particulièrement à l’intelligence ou qu’elles
aspirent à former l’individu dans la totalité de ses fonctions, l’individu seul ou dans
ses rapports de collaboration avec les autres, toutes les méthodes nouvelles ont su
répondre à une loi fondamentale du jeune âge : elle satisfait ce besoin d’activité qui
~ 20 ~
Réponse : Aucune. L’emploi des méthodes actives est possible dans toutes
les disciplines de la connaissance humaine car dans toutes ces disciplines, il y a
possibilité de provoquer l’activité de l’apprenant suivant le modèle du
conditionnement opérant.
~ 22 ~
Ce sont des moyens par lesquels le maître exerce les élèves à concrétiser
l’enseignement donné. Ces moyens sont :
a) La reproduction
b) L’initiation
c) L’invention
d) Des devoirs scolaires
a) La reproduction
C’est la manière de faire répéter ou reproduire oralement ou par écrit une
matière enseignée.
b) L’initiation
C’est la manière de faire appliquer l’enseignement donné à un sujet analogue.
c) L’invention
C’est la manière de faire trouver par les élèves eux-mêmes, une application
nouvelle d’un enseignement donné.
d) Les devoirs scolaires
Ce sont des exercices d’application que l’élève s’efforce de résoudre seul.
e) But des devoirs
Appliquer les notions acquises
Contrôler les connaissances des élèves
Prolonger l’action des élèves
Préparer une nouvelle leçon
Avantage des devoirs
Fixer les connaissances acquises
Constater les erreurs pour les corriger
Exiger l’effort personnel de l’élève
Favoriser l’habitude du travail soigné
Qualités des devoirs scolaires
Les devoirs doivent être adaptés au niveau intellectuel des élèves
Les devoirs doivent être en rapport avec la matière donnée
Ils doivent être variés, motivés, propres à intéresser et à la curiosité des
élèves
Les devoirs doivent être pratiques, réguliers mais pas trop long
~ 25 ~
le maître contrôle rapidement les bonnes réponses. La correction est faite au tableau
par un élève.
Ce procédé permet d’interroger tous les élèves à la fois et fait gagner
beaucoup de temps pour la correction. Ça exige un effort personnel de l’élève.
d) Les interrogations
Ce procédé qui consiste à poser des questions aux élèves afin de vérifier leur
savoir.
Nécessité de l’interrogation
L’interrogation fait connaitre les lacunes. Les incompréhensions générales et
individuelles, pour opérer des changements dans la leçon.
Ex. Ré explication, appel une intuition, aider les élèves faibles par des
exercices supplémentaires …
Qualités des interrogations
Les interrogations doivent :
Faire appel à la mémoire, à l’esprit d’observation, au jugement et au
raisonnement des élèves
Etre simple et énoncées clairement
Stimuler les élèves et les porter à la réflexion
e) Les examens ou les compositions
Les examens sont des travaux écrits ou oraux exécutés par les élèves à des
intervalles réguliers pour sonder les connaissances exactes sur une partie importante
de la matière étudiée.
Avantage des examens
Les examens permettent au maître de découvrir les faiblesses. Ca stimule les
élèves pour fournir un effort afin d’obtenir un bon résultat. Ça permet aux élèves de
recevoir les matières de programme étudié. Ils habituent les élèves à la recherche.
Inconvénient des examens
Les examens provoquent des tensions nerveuses et fatiguent beaucoup les
élèves qui fournissent beaucoup d’effort de mémoire ; bourrage de crâne.
Condition d’un bon examen
Les examens doivent se porter sur l’ensemble des matières étudiées
Les questions se rapporteront aux parties les plus importantes du programme
~ 27 ~
c. La récapitulation
5. Procédés particuliers
1. Procédés d’action
2. Learning by doing
3. Le travail en équipe
6. Procédés d’activation
Notion :
C’est l’ensemble des moyens qui provoquent et suscitent un effort personnel
d’apprentissage.
Sortes :
1. Le syllabus : c’est une tâche proposée par le maître sous forme de question,
un ou plusieurs jours avant la leçon et devras être exécutée personnellement
par l’élève en dehors de la classe.
2. Les enquêtes : ce sont des renseignements précis quêtes auprès des
personnes de métier en fonction du centre d’intérêt en cours.
3. Les recherches dans les documents
4. La manipulation d’outils des machines (procédé manuel)
5. Confection de matériel intuitif
7. Learning by doing
C’est apprendre en agissant devise de John Dewey, pédagogue et philosophe
de l’école active. Ce procédé demande l’élève à fournir un travail manuel
accompagné de réflexion.
8. Le travail en équipe
Les élèves sont groupés en trois ou cinq pour travailler ensemble soit une
même tâche en rassemblant leurs idées pour maîtriser un apprentissage, soit une
tâche collective en se partageant les rôles au gré des convenances.
9. Le travail individuel
C’est une tâche imposée à tous les élèves d’une classe et chacun d’eux
travaille personnellement.
Le maître fait appel à la coopération des élèves pour faciliter l’assimilation des
connaissances.
~ 30 ~
Ex. Le maître demande aux élèves de travailler ensemble, d’échanger les idées
pour trouver la solution à un problème.
~ 31 ~
CHAPITRE 4 : LECON
4.1. NOTION DE LA LECON
La leçon est l’ensemble d’activités dirigées ou surveillées par l’enseignant et
dont le but est de faire acquérir une nouvelle connaissance.
4.2. SORTES DE LECON
On distingue plusieurs sortes de leçon selon les matières à enseigner et selon
les moments de la formation pédagogique :
A. Selon les matières à enseigner, on distingue six sortes de leçon qui sont :
1. Leçon des choses
2. Leçon d’initiation
3. Leçon de révision
4. Leçon de synthèse
5. Leçon de contrôle
6. Leçon d’application
1. Leçon de chose : elle porte essentiellement sur l’observation des choses
2. Leçon d’initiation : ce sont des leçons qui apprennent les notions qui seront
véritablement étudiées plus tard. Ex. leçon d’étude des nombres sont des
leçons d’initiation pour l’apprentissage des opérations fondamentales.
3. Leçon de révision : c’est celle où le maître revoit les connaissances servant
des bases à des nouvelles connaissances. Elle peut aussi être portée sur une
matière mal assimilée.
4. Leçon de synthèse : c’est une leçon où l’enseignant récapitule les matières
pour ne donner que l’essentiel.
5. Leçon de contrôle : c’est une leçon où le maître vérifie si les élèves ont saisi
les liaisons internes entre les différents points d’un chapitre ou d’un cours.
6. Leçon d’application : ce sont souvent des exercices pratiques portant sur
les notions de la matière vue précédemment afin de le fixer ou de la maîtriser
d’avantage.
B. Selon les moments de la formation pédagogique
On distingue 4 sortes de leçon qui sont :
1. Leçon modèle
2. Leçon type
~ 32 ~
3. Leçon d’essaie
4. Leçon d’application
1. Leçon modèle : c’est une leçon dispensée aux élèves de l’école d’application
par un professeur chargé de la pratique professionnelle ou un enseignant de
l’école d’application en présence des élèves-maîtres. Elle a pour but d’illustrer
les différentes étapes à suivre au cours d’une leçon. Elle est appelé aussi
« leçon de démonstration »
2. Leçon type : c’est une leçon donnée aux élèves de l’école d’application par le
maître titulaire de la classe en présence des élèves-maîtres. Elle permet aux
élèves-maîtres de découvrir les étapes méthodologiques particulières à chaque
branche d’enseignement.
3. Leçon d’essai : c’est une leçon donnée par un élève-maître aux élèves d’une
école d’application en présence de ses condisciples, du professeur de
didactique et du maître titulaire de la classe. A la fin de cette leçon est suivie
une critique de la leçon qui consiste à faire des observations sur les points
positifs et négatifs.
4. Leçon d’application : ce sont des leçons données par les élèves-maîtres
repartis en petits groupes dans les classes de l’école d’application sous le
contrôle des maîtres titulaires des classes.
4.3. QUALITES D’UNE BONNE LECON
1. Une bonne leçon doit être claire et cohérente c’est-à-dire facile à comprendre
avec un enchainement logique
2. Une bonne leçon doit être concise et équilibré c’est-à-dire donnée en peu de
mots et quantité bien dosée selon le temps imparti.
3. Une bonne leçon doit être complète c’est-à-dire formant un tout qui comprend
tous les points essentiels
4. Une bonne leçon doit être adaptée c’est-à-dire être conforme au programme
et au niveau de compréhension des élèves.
5. Une bonne leçon doit être intuitive c’est-à-dire appuyée sur un matériel
didactique adéquat
6. Une bonne leçon doit être active c’est-à-dire provoquant l’activité chez l’élève
~ 33 ~
7. Une bonne leçon doit être graduée c’est-à-dire elle doit aller du facile au
difficile, du connu à l’inconnu.
8. Une bonne leçon doit être attrayant c’est-à-dire elle doit attirer l’attention des
élèves
9. Une bonne leçon doit être une réponse aux préoccupations et aux questions
des élèves.
4.4. LES ETAPES D’UNE BONNE LECON
Une leçon comprend généralement trois grandes étapes :
1. Introduction de la leçon (activités initiales)
2. Corps de la leçon ou développement de la leçon (activités principales)
3. Application de la leçon (activités de contrôle et de fixation)
1. Introduction de la leçon
C’est l’étape qui consiste à préparer les élèves à acquérir la connaissance qui
fera l’objet de la leçon. Cette préparation se fait sur deux plans : sur le plan
intellectuel et sur le plan émotif.
Sur le plan intellectuel : il s’agit de s’assurer si les élèves possèdent les
connaissances nécessaires à la compréhension de la connaissance nouvelle. Le
maître commence par la révision.
Sur le plan émotif : il s’agit de montrer de la matière, faire sentir le problème posé
et la nécessité d’y apporter une bonne solution.
Le maître motive la leçon avant d’arriver à l’annonce du sujet. Donc dans l’étape de
l’introduction de la leçon, il y a trois points essentiels qui sont :
1) La révision
2) La motivation
3) L’annonce du sujet
4) L’annonce de l’objectif opérationnel
N.B. Dans l’enseignement primaire, le maître doit faire en sorte que les élèves
découvrent les sujets de la leçon à l’aide de ses questions et le maître, annonce le
sujet que les élèves doivent noter et aussi l’annonce de l’objectif opérationnel pour
qu’ils sachent avec précision d’où est ce que le maître veut les amener au terme de
sa leçon.
~ 34 ~
Sans doute, le travail ennoblit l’homme, car c’est par cet exercice que l’homme
devient capable de transformer la nature. De ce fait, le travail est considéré
comme le facteur-clé du développement.
Le travail manuel revêt une valeur éducative incontestable dans la mesure où
les travaux manuels sont d’une utilité pratique pour la vie socio-économique et
ont sur le plan psychologique un caractère révélateur à l’égard de la
personnalité de l’individu.
Le TM développe les facultés psychiques, motrices et mentales et accroit
l’esprit d’observation, de l’imagination créatrice et le sens du travail bien fait.
Le TM exige la persévérance et la patience. Il donne le gout du beau dans
l’appréciation du résultat acquis et il développe l’esprit d’initiative et l’habileté
manuelle.
6.4.4. Les bases psychologiques
Les facultés physiques et mentales dont jouit l’enfant ne peuvent connaitre un
véritable épanouissement que lorsque celles-ci sont soumises en une intense activité.
Thondirke le confirme par sa loi de l’exercice qui s’énonce en ces termes : « le
développement est fonction de l’exercice ». Jean Jacques Rousseau a encore enfoncé
le clou. Il s’en suit que toute activité de conception reste stérile si elle n’est pas
précédée de manipulation et d’observations concrètes, vice-versa. Minder, 1987 cité
par Ibeki a montré dans son article d’une grande sensibilité que : « c’est avec la
main que l’enfant rend ses premiers services. »
6.4.5. Matériel didactique
Les matériels didactiques sur lesquels repose la leçon de travail manuel sont
les suivants :
Matériaux de base : papier, carton, tissus, argile, paille,…
Matériaux proprement dit : machette, coupe-coupe, houe, hache, arrosoir,
broquette, balais,…
6.4.6. Directives méthodologiques
Basées sur les méthodes participatives qui prennent leur point de départ de
l’observation et de l’expérimentation, les leçons du TM porteront sur les sujets variés,
adaptés aux particularités du milieu afin de montrer aux apprenants la
~ 53 ~
CONCLUSION
L’école est le deuxième milieu par excellence de transformation des individus,
notamment en les faisant passer de l’état d’ignorance (A) à l’état de connaissance
(A’). C’est une tâche de grande valeur car elle est à la fois délicate et exaltante et
n’est pas laissée à la portée de n’importe qui : elle exige de l’éducateur ou
enseignant une conscience et une compétence professionnelle prouvée afin de
réaliser son objectif ultime.
A ce titre, pour y parvenir, l’enseignant doit user de son savoir, de son savoir-
être et de son savoir-faire qu’il est tenu de développer à tout moment en faveur des
apprenants, en termes à la fois cognitif, affectif et psychomoteur.
De son côté, l’apprenant doit développer et assimiler les connaissances
enseignées, développer le caractère, la détermination et la technicité.
Le cours de didactique des disciplines constitue à juste titre, une initiation
fondamentale à l’exploitation en faveur des apprenants, des aspects de
comportement didactiques, des dimensions de l’éducation et des stratégies de
transmission de connaissances à l’école.
La didactique telle qu’elle est développée dans ces différents grands chapitres
est une discipline d’action théorique et pratique. Elle inculque les connaissances
nécessaires à l’enseignant et initie aux actions sur terrain, c’est un guide important
efficace et efficiente.
C’est ainsi que nous pensons avec fermeté qu’après l’avoir reçu comme
capital, les étudiants qui l’auront suivi avec attention seront capable de nous
manifester leur compétence et savoir-faire sur terrain éducationnel. Nous souhaitons
à chacun et chacune les vœux de l’utiliser et de l’exploiter judicieusement pour le
bien-être de nos apprenants. Que chacun y trouve son compte afin de dire ou de
s’affirmer réellement comme éducateur et pédagogue.