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Didactique Des Disciplines

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE D’ADI

ISP/ADI

NOTES DE COURS DE
DIDACTIQUE DES
DISCIPLINES
A l’usage des étudiants de la troisième licence OSP et GAISF

PAR :
YOLOKI IYETE, Assistante

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024


~1~

INTRODUCTION
Enseigner est un métier noble et contraignant. Il est noble puisqu’il contribue
à l’éducation et à la formation du citoyen, futur cadre du pays. C’est grâce à
l’enseignement que l’homme voit s’épanouir ses potentialités psychiques et morales
et cela grâce à l’acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être sans lesquels
son intégration dans la société demeure problématique.
Par ailleurs enseigner est contraignant dans la mesure où l’exercice de métier
d’enseignement requiert de ce dernier non seulement une bonne formation générale
mais aussi une solide formation professionnelle.
Convaincu de ce caractère contraignant de la formation enseignante, J.
PIAGET recommande à tous ceux qui destinent à l’exercice de cette formation
psychologique jusqu’à la fin des études supérieures ou universitaires.
Curieusement, en RDC, les diplômés d’état continuent à assurer des
enseignements non seulement dans les écoles primaires, mais également aux
établissements d’enseignement secondaire particulièrement dans les écoles éloignées
des grands centres urbains. Cette réalité évoquée, n’épargne pas les écoles qui
organisent les humanités en santé communautaire.
Cette situation devrait interpeller le pouvoir organisateur des écoles ainsi que
les corps d’inspecteurs de l’EPSP. Toutefois, il y a lieu d’espérer qu’avec un minimum
de volonté un changement pourra intervenir dans le système éducatif congolais en
ce qui concerne la qualification des enseignants tant au primaire que secondaire.
Signalons aussi que, la didactique est une discipline d’action théorique et
pratique, elle inculque les connaissances et initie aux actions sur terrain selon des
schémas bien conçus à cette fin. C’est un guide bien indiqué pour mieux entamer les
actions enseignantes efficace et efficiente c’est-à-dire qui produit l’effet qu’on attend
et qui produit réellement cet effet, bref le résultat.
LES OBJECTIFS DU COURS :
A. LES OBJECTIFS GENERAUX
 Sensibiliser les étudiants de L1 OSP et GAISF à la nécessité de la formation
didactique pour tout futur enseignant ;
 Fournir un ensemble de connaissances nécessaire à ces étudiants pour leur
formation professionnelle.
~2~

B. LES OBJECTIFS OPERATIONNELS


Spécifiquement, au terme de l’enseignement de la didactique spéciale,
l’étudiant de L3 OSP et GAISF qui l’aura suivi avec attention sera capable de :
 Relever les objectifs généraux et spécifiques de ce cours ;
 Expliciter les concepts et expressions clés liés au cours ;
 Citer et décrire les différentes méthodes et procédés d’enseignement dans la
réalité du processus enseignement-apprentissage ;
 Donner les marches générales des leçons et les préparer de manière
pédagogique en les dispensant convenablement aux apprenants ;
 Acquérir les qualités d’une bonne leçon et les transférer dans les situations
d’apprentissages ;
 Identifier et expliquer les objectifs généraux, les OTI et les directives
méthodologiques des disciplines de formation psychopédagogique ;
 Tenir correctement les documents pédagogiques d’un enseignant.
~3~

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA DIDACTIQUE


1.1. DEFINITION DU CONCEPT « DIDACTIQUE »
P. FOULQUIE (1971 ; p16) dans son dictionnaire de la langue pédagogique
souligne que le concept « didactique » vient du Grec « didactikos » qui signifie
« propre à instruire, à enseigner ».
Selon ABELI, cité par K. LOKOMBE (1990) la didactique est une science
auxiliaire de la pédagogie, une science relative aux méthodes et aux techniques,
appropriées d’enseignement pour mieux transmettre les connaissances aux
apprenants.
Ainsi, nous pouvons dire que la didactique est un ensemble des stratégies ou
manière de procéder par l’enseignement afin d’optimiser le processus enseignement-
apprentissage, c’est-à-dire en vue d’accroitre le succès scolaire pour la majorité
d’élèves. Exemples d’élément relevant de la didactique ; préparation de leçons ;
méthodes, techniques d’enseignement, instrument d’évaluation pédagogique etc.
1.2. DIDACTIQUE ET METHODOLOGIE
Les termes « didactique » et « méthodologie » sont couramment utilisés pour
désigner les méthodes, les procédés ou les techniques d’enseignement. Il n’en reste
pas moins vrai que ces deux termes n’ont pas exactement le même contenu.
Selon le dictionnaire de la langue pédagogique de P. FOULQUIE (1971 ; p
269) le concept « methodos » dont « meta » qui signifie vers et « dos » qui signifie
chemin. En y ajoutant le suffixe « logos » qui signifie science, littéralement ce
concept signifie « science de chemin menant vers ».
Ainsi, la méthodologie est une science qui se rapporte aux méthodes, règles,
procédés et principes normatifs à suivre en vue de la réalisation d’un objectif
déterminé dans le cadre de la pratique de l’enseignement et de la recherche
scientifique. D’où ce concept prêté à une interprétation différente selon que l’on est
enseignant ou chercheur. Dans les milieux académiques, ce concept prend le sens
d’une démarche scientifique. On parle alors de « Méthodologie de recherche ».
Du côté de pratique enseignement, les expressions « méthodologie générale »
et « méthodologie spéciale » jadis utilisées dans les humanités pédagogiques ont
cédé place aux expressions « didactique générale et didactique des disciplines
scolaires » mieux appropriés au domaine de l’enseignement. Ce changement
~4~

terminologique qu’à été adopté en 2005 conformément au prescrit du programme


national de formation psychopédagogie, page 6.
1.3. DE LA DIDACTIQUE A LA DIDAXOLOGIE
Il importe de connaitre le procédé par lequel la didactique dont il est question
ci-dessus a été élaborée à ses débuts.
Jadis, les philosophes s’intéressent aux problèmes d’éducation ont pratiqué
une didactique déductive en vue de l’efficacité de leur action éducative. Nous
pensons à Comenius, Aristote, Platon, Anselme, etc.
A ce jour, la didactique a beaucoup évolué. Elle a quitté le stade de la
déduction pour atteindre celui d’expérimentation (didaxologie).
1.4. LA DIDACTIQUE DEDUCTIVE
C’est la didactique constituée des principes, des procédés, des lois, des règles
déduites des pratiques propres aux sciences connexes comme la philosophie, la
biologie, la sociologie, etc. c’est-à-dire que cette didactique part des théories
existantes liées à ces sciences pour aboutir à des directives pratiques susceptibles de
rendre efficace le processus enseignement-apprentissage.
C’est cette didactique déductive bien élaborée que les enseignants appliquent
dans la pratique pédagogique. Ex. la méthode intuitive avec le principe d’intuition, la
méthode interrogative et le procédé la Martinière, etc.
1.5. LA DIDAXIOLOGIE
C’est une forme de didactique qui rire ses principes, ses lois ou normes à
partir de l’analyse des données récoltées d’une situation didactique effective. Selon
DE CORTE et AL, cette didactique est une méthodologie générale à caractère
scientifique visant à intégrer des connaissances solides (objectives) apportées par les
sciences sociales et par la recherche en éducation.
La didaxologie part des investigations faites dans des situations naturelles
d’enseignement-apprentissage, pour aboutir à des principes, à des règles vérifiables
nécessaires à l’optimisation de la pratique pédagogique. On y trouve un effort à
double but, à savoir :
 Orienter le processus enseignement-apprentissage pour plus d’efficacité.
 Exercer une influence sur le curriculum (programme).
Qu’y a-t-il de commun et de différent entre la didactique et la didaxologie ?
~5~

a) Point de convergence
La didactique et la didaxologie visent un même objet, à savoir : l’optimisation
du processus ensiegnement-apprentissage.
b) Points de divergences :
 La didactique est déductive (principes, règles inspirées d’autres sciences)
 La didaxologie est empirique (fondée sur l’étude systématique des faits
observés en situation de classe) ;
 La didactique considère l’enseignement et l’apprentissage comme étant deux
réalités distinctes ;
 La didaxologie considère l’enseignement et l’apprentissage comme étant deux
processus inséparables. D’où l’expression « processus enseignement-
apprentissage » ;
 Bref, la didactique est fondée sur des théories existantes d’autres sciences
pour en déduire des directives pratiques visant à rendre efficace l’acte
d’enseignement. La didaxologie part des investigations menées au sein des
classes pour aboutir à des principes, des règles vérifiables et nécessaires à
l’optimisation du processus enseignement-apprentissage.
Exemple :
1) La didactique (déductive) encourage le recours aux différentes méthodes
d’enseignement.
2) La didaxologie recommande qu’on commence par examiner les résultats des
élèves ayant suivi des leçons par les différentes méthodes afin de retenir
celles qui sont efficaces objectivement.
1.6. TYPOLOGIE DES DIDACTIQUES
A. Selon l’objet d’étude
On distingue 3 types de didactique qui sont :
 Didactique générale
 Didactique des disciplines
 Didactique spéciale
1. La didactique générale étudie l’ensemble des règles, des principes, des
moyens et des pratiques qu’on peut employer dans tout enseignement.
~6~

2. La didactique des disciplines, elle applique les règles, les principes, les
moyens et les pratiques étudiées en didactique générale à chaque branche
ou sous branches (discipline) et à chaque degré scolaire.
3. La didactique spéciale, elle concerne l’enseignement des cas spéciaux, tels
que les enfants aveugles, les sourds-muets et les enfants surdoués,…
B. Selon l’évolution de la pensée
On distingue 5 types de didactiques.
1) La didactique rationnelle : elle se base sur la raison (ce qui est vraie) et la
logique (ce qui est cohérent). Ex : aller du facile au difficile.
2) La didactique empirique : elle se base sur les résultats de l’expérience des
praticiens, des bons maîtres qui ont réussi leur carrière. Il s’agit de
l’expérience issue du savoir-faire pédagogique des enseignants. Ex : le
procédé la Martinière de TABAREAU.
3) La didactique déductive. C'est le résultat des différentes démarches
empiriques (essaie-erreur, croyances traditionnelles), déduites en pratique
pédagogique. Exemple :
 Maïeutique de Socrate a donné naissance à la méthode interrogative ;
 Le Pragmatisme de John Dewey a débouché au procédé
d’enseignement appelé « learning by doing » c.-à-d. apprendre en
agissant.
4) La didactique expérimentale : elle est basée sur l'intuition des novateurs de la
pédagogie. Ex : la méthode globale de lecture élémentaire d'Ovide Decroly qui
consiste à enseigner le son ou la lettre à partir de phrase.
5) La didactique expérimentale appelée didaxologie : elle est basée sur les
résultats contrôlés de la recherche scientifique.
C. Selon l’évolution historique
On distingue :
1) La didactique classique ou traditionnelle. C'est celle qui conçoit
l'éducation et l'enseignement (instruction) par le chemin de l'enseignant
qui est au centre de l'enseignement. On éduque ou on enseigne par
autorité en faisant l'élève une discipline qui doit faire tout ce que
l'enseignant dit.
~7~

2) La didactique moderne, c'est celle qui conçoit l'enseignement et


l'éducation par le chemin de l'élève et se caractérise par Learning
(apprentissage). Elle met l'enfant ou élève au centre de tout travail
éducatif (Pédocentrisme). L’élève devient l'acteur principal de
l'enseignement et le maître devient un guide, un entraineur, ...
~8~

CHAPITRE DEUX : METHODES D’ENSEIGNEMENT-


APPRENTISSAGE
Doctrines pédagogiques et pratiques éducatives sont en interaction
permanente. Que les premiers suscitent les secondes, ou l'inverse, qu'il y ait entre
continuité visible ou pas, elles ne cessent de s'influencer les unes les autres.
Pour qu'on puisse parler de « méthode » il faut que celle-ci ait acquis une
stabilité et soit identifiable en tant que telle. Depuis, une trentaine d'années, leur
rythme de succession s'est accéléré et c'est une preuve très importante de l’évolution
pédagogique à notre époque. Ce qui nous intéresse, c'est de situer celles qui, d'une
manière ou d'une autre, ont affecté la pensée pédagogique au cours du siècle.
2.1. DEFINITION D’UNE METHODE EN DIDACTIQUE
Qu'est-ce qu'une méthode en fait ? Il importe d'abord de ne pas confondre
méthode et technique, voire procédé (recette) dont on se contenterait de constater
l'efficacité sans savoir à quoi elle tient.
Une méthode, au sens propre résulte toujours et nécessairement de
l'intrication et de la synthèse de trois composantes. Ainsi que l'a bien montré GUY
AVANZINI (1975), la première et la plus importante est fournie par des finalités qui
caractérisent le type d'homme, de société et de culture et la conception de l'école
s'efforce de devenir et d'atteindre.
La seconde composante procède de la manière dont on perçoit la structure
logique des diverses matières. Les notions à acquérir au titre de chacune sont
considérées comme présentant des difficultés variables, qui exigent leur
emboitement selon l'ordre de présentation qui semble le meilleur, D’où la progression
didactique que manifestent tant la suite des leçons que le plan des manuels et les
rubriques des programmes des classes successives.
La troisième enfin, c’est la conception que l'on a de l'élève et de son attitude à
l'égard du travail scolaire : comment perçoit-on sa réceptivité intellectuelle. En
fonction de son âge, des trais communs aux enfants et des caractéristiques
personnelles de chacun ? Il ne faut pas ignorer ici que l’école aussi place l'élève dans
une série de situations qui mettent en évidence ses aptitudes, ses possibilités, ses
démarches intellectuelles, ses dépendances culturelles.
~9~

Le problème de l'enseignement, et il est rude, c'est de combiner tout cela :


faire assimiler à l’élève les connaissances que les finalités posées ou formulées
commandent de lui transmettre. Or rien ne garantit d'amblée qu'une telle démarche
aboutisse. On ne peut donc que tâtonner, essayer des dispositifs inégalement
pertinents et, au terme de leur mise en application, les évaluer plus ou moins
rigoureusement. C'est dire que l'enseignement est une invention continue, aléatoire
et risquée. Mais, lorsque l'une d'elles semble efficace, elle est recommandée par les
instructions officielles. C'est d'une méthode qu'il s’agit. Celle-ci est donc, au sens fort,
une démarche organisée, formalisée et orientée vers l’obtention d'un but clairement
posé. Bien entendu son application quotidienne comporte et, même, requiert la mise
au point de procédés et de techniques dont le choix détaillé relève de l'initiative
permanente et de discernement de l'enseignant. Mais il n'y a une méthode que si ces
modalités successives sont unifiées et homogénéisées par la référence, au moins
implicite à ces paramètres fondamentaux, que l'on trouve en l'anonymat.
Notons que l'efficacité d'une méthode n'est jamais garantie. Elle est donc
constamment l’objet de recherche de perfectionnement. C'est à ce titre que notre
siècle devait voir apparaitre plusieurs essais de méthodes neuves à couse des
changements qui, pendant ce temps, affectent les trois variables de base à savoir,
les finalités éducatives, les matières d'enseignement-apprentissage, et l'apprenant.
2.2. SORTES DES METHODES D’ENSEIGNEMENT
Les principales méthodes didactiques sont :
1. Méthode intuitive ou l'intuition
2. Méthode analytique ou analyse
3. Méthode synthétique ou la synthèse
4. Méthode inductive ou l'induction
5. Méthode déductive ou la déduction
6. Méthode affirmatives
7. Méthode interrogative
Autre méthodes
1. Méthode démonstrative
2. Méthode de discussion
3. Méthode no directive
~ 10 ~

4. Méthode de groupe
5. Méthode inventive ou créative
6. Méthodes active ou participatives
2.3. PRINCIPALES METHODES DIDACTIQUE
2.3.1. METHODE INTUITIVE OU DEMONSTRATIVE
La méthode intuitive ou l'intuition, c’est la méthode qui consiste à amener
l'esprit de l'enfant à une connaissance réfléchie et approfondie à partir des
perceptions sensibles.
Ici, l’acquisition des connaissances se fait par le contact d'un organe de sens
(l'œil, l'oreille, la langue, la peau, le nez) avec objet extérieur.
Ex. Un congolais né en France entend parler des bonnes mangues du Congo
(oreille) mais ça lui donne une connaissance très vague. Arriver au Congo, il voit la
mangue (œil), il la touche (le toucher) il goutte (langue) après, il s'aperçoit qu'il a
acquis une connaissance approfondie de la mangue grâce aux contacts des organes
avec l'objet mangue.
Avec la méthode intuitive, le maître doit enseigner ses élèves, à leur montrant
les objets, à leur parlant des objets, à leur touchant et goutant si possible des objets
et en les faisant sentir l’odeur des objets pour une acquisition de connaissance
approfondie.
Il y a deux sortes d'intuitions : l'intuition sensible et l'intuition rationnelle
a) L’intuition sensible, c'est la connaissance des choses extérieures au moyen des
organes de sens
b) L'intuition rationnelle, c'est la connaissance des choses au moyen de la raison
par l’abstraction.
Ex. Le maître montre à ses élèves un papier blanc, une robe blanche, un
mouchoir blanc, une maison blanche,... en regardant ces objets, l'élève est frappé
par une qualité « blanche » de ces objets, c’est-à-dire il abstrait la qualité blanche
dans son esprit même sans objet. Cette représentation de la qualité blanche en
dehors de tout objet est une abstraction. C'est par l'abstraction que l'enfant que
l'élève saisie une notion.
Donc l'abstraction d'une connaissance rationnelle a avoir à une intelligence
supérieure. Ex. Former une idée, un jugement et un raisonnement.
~ 11 ~

2.3.2. LA METHODE ANALYTIQUE OU L’ANALYSE


La méthode analytique consiste à décomposer un tout à ses parties.
Généralement, la leçon se présente comme un tout quand le maître annonce le sujet.
L'élève ne peut pas arriver à une connaissance approfondie si le maitre
n'analyse pas sa leçon c’est-à-dire s'il ne décompose pas la leçon à ses différentes
parties pour faciliter la compréhension.
Ex. Le maitre présente un vélo devant ses élèves. Ces derniers n'auront une
connaissance approfondie du vélo que, quand ils sauront les différentes parties d'un
vélo.
Ainsi, si vous présentez un vélo sans selle, les élèves vous diront que ce n'est
pas un vélo, c'est une partie du vélo.
L'analyse facilite l'acquisition de connaissance grâce à la décomposition.
Sorte d’analyses
Il y a trois sortes d’analyse qui sont :
a) L’analyse expérimentale : c’est la décomposition réelle d’un objet à ses
différentes parties.
b) L’analyse mentale : c’est la décomposition d’un objet au niveau de l’esprit. Ex.
L’enseignant distingue dans une leçon l’introduction, le développement et
l’application de la leçon. L’élève qui analyse une phrase.
c) L’analyse rationnelle : c’est la décomposition qui se fait à des idées. Ex. La
vertu de la charité comprend : l’entraide, l’amour, la gratitude, la patience.
2.3.3. LA METHODE SYNTHETIQUE OU SYNTHESE
La méthode synthétique consiste à récompenser un tout à l'aide de ses
parties. Son but est de réunir en aspect général ce qui était analysé. C’est la suite
logique exigée par l'intelligence après un travail d’observation et d'analyse.
La synthèse et l'analyse sont inséparablement unies dans l'enseignement, elles
forment un tout.
La leçon commence généralement de la matière à étudier, elle continue par
une analyse approfondie et se termine par une synthèse précise et bien ordonnée.
La synthèse facilite la mémoire par ses vues d'ensemble, elle fait surgir
clairement la vérité après l'analyse.
2.3.4. LA METHODE DEDUCTIVE OU INDUCTIVE
~ 12 ~

La méthode déductive est un raisonnement qui va de la règle générale pour


l'appliquer à des cas particuliers. Cette méthode est souvent utilisée dans une leçon
d'application surtout après avoir enseigné une règle générale ou une formule
générale.
Ex. Apres avoir étudié la règle du pluriel des noms, le maître enseigne
comment appliquer cette règle avec le nom singulier. La méthode déductive vient
souvent après l'enseignement donné par la méthode inductive
2.3.5. LA METHODE AFFIRMATIVE
Les méthodes affirmatives sont celles qui permettent à un enseignant
d’affirmer une vérité acceptée par tous ceux qui ont les connaissances scientifiques.
Il affirme à des apprenants le bien-fondé de ces connaissances, de ce savoir
universellement accepté.
Au cours de cette affirmation, il procède parfois par la démonstration de son
savoir-faire, il affirme par la parole et les gestes ce qu’il connait, ce qu’il maitrise tout
en faisant appel à des procédés expositif (savoir) ou des procédés démonstratifs
(savoir-faire).
2.3.6. LA METHODE INTERROGATIVE
Les méthodes interrogatives consistent à substituer à l’exposer et à la
démonstration un ensemble des questions pour faire découvrir par l’apprenant les
connaissances que l’on désire faire acquérir.
1. Caractéristiques des méthodes interrogatives
L’attitude de base est animée par le contrôle de l’acquis antérieur, la
découverte de connaissance est parfois aussi le contrôle de la maitrise de la matière
enseignée.
Bref : c’est une attitude d’enquête/
 Les buts et besoins sont ceux de l’enseignant et de la société qui demande la
maitrise du programme de formation ;
 Le système de valeur ; il se base sur les principes selon lesquels
l’apprentissage, le jeu des questions n’est efficace que dans la mesure où ces
questions ont un sens et se rapportent à la matière enseignée ;
 Les matières enseignées par les méthodes interrogatives sont généralement le
savoir-faire. Par l’interrogation, on peut contrôler la maitrise du contenu d’un
~ 13 ~

exposé ou les éléments d’une démonstration fait sur un aspect donné du


savoir ;
 Les modifications sont typiquement cartésiennes c’est-à-dire on divise la
matière en petites parties et on pose les questions à chaque élève en allant du
simple au compliqué ;
 L’autorité reste celle de l’enseignant, cependant elle est modérée et libérale
quant à la forme ; quant au fond, l’enseignant doit préparer ses questions et
les poser correctement ;
 Le renforcement dans les méthodes interrogatives est positif car un
enseignant avisé en didactique encourage toujours les apprenants qui
prennent le courage de répondre à une question. Si la réponse du condisciple
est bonne, tous les apprenants la mémorisent et l’assimilent.
2. Qualités des questions dans les méthodes interrogatives
Pour rendre les méthodes interrogatives faciles à utiliser, il est conseillé aux
apprenants de composer des bonnes questions qui sont en rapport avec l’objectif
d’apprentissage formulé au départ. Ces questions sont à hiérarchiser selon la logique
didactique fondée sur le principe cartésien c’est-à-dire l’analyse progressive.
Généralement, les questions à poser doivent être :
 Utiles et nécessaires c’est-à-dire en rapport avec les objectifs et significatives ;
 Elles doivent être convenables c’est-à-dire formulées dans un langage claire et
précis qui répond à la pertinence ;
 Elles doivent être intelligibles ;
 Elles doivent être variées c’est-à-dire formulées des différentes façons ;
 Elles doivent être précises, c’est-à-dire sans équivoque ;
 Elles doivent être coordonnée c’est-à-dire enchainées selon les différentes
parties du cours ;
 Elles doivent être adaptées au niveau des apprenants.
Bref, à travers les différentes questions, les méthodes interrogatives favorisent
les activités des apprenants et leurs participations à la leçon : elles permettent le
Feedback régulier entre l'enseignant et les apprenants : elles favorisent les réponses
fournies.
~ 14 ~

Elles développent également l'élocution chez chaque apprenant comme celui-


ci doit réfléchir et répondre verbalement à la question, elles habituent les apprenants
à l'effort de la compréhension de la question et à son analyse avant d'y répondre.
Les méthodes interrogatives présentent aussi des inconvénients, notamment :
 Elles exigent de l'enseignant plus de travail de préparation, des questions
répondants aux qualités citées ci-haut ;
 Elles étouffent la prise d'initiative chez les apprenants, car c'est le maître seul
qui pose des questions et attend ;
 Elles partagent les activités de la classe dans la proportion de 50o/o entre
l'enseignant et les apprenants.
Voici quelques conseils pratiques à suivre pour utiliser les méthodes
interrogatives en classe :
1. Les exigences de la construction des questions quelles que soit les difficultés
de préparation de ces questions.
2. Faire une bonne préparation de la leçon en décomposant la matière de
manière qu'il y ait des questions à chaque partie.
3. Accompagner chaque partie de la leçon si nécessaire d'un support matériel ;
d'un schéma.
4. Poser les questions en rapport avec les objectifs opérationnels de différentes
matières enseignées.
5. Bien orienter les questions pour faire participer les apprenants à la leçon.
6. Faire en sorte que les bonnes reposes aux questions posées soit en rapport
direct avec la synthèse que les apprenants peuvent copier dans leurs cahiers.
Les méthodes interrogatives sont-elles actives ? Non, elles ne sont pas actives
bien qu’elles facilitent l’activité chez les apprenants. Elles sont celles de la découverte
(si les élèves arrivent aux résultats) elles sont aussi les méthodes de contrôle ; si les
élèves arrivent à donner des bonnes réponses aux questions posées, elles utilisent
régulièrement les procédés de découverte et de contrôle
NB. Un raisonnement est un enchainement logique des idées qui amène à une
conclusion.
~ 15 ~

2.4. METHODES NOUVELLES


2.4.1. METHODE DE DISCUSSION
C’est une méthode qui consiste à échanger avec les élèves sur un sujet donné.
Chacun doit chercher les arguments pour expliquer soit le pour et le contre. Cette
méthode favorise la participation des élèves à la leçon.
Les échanges font entre l’enseignant ou entre les enseignés eux même sous la
direction de l’enseignant.
2.4.2. METHODE NON DIRECTIVE
C’est une méthode qui favorise la liberté et l’initiation du maitre et l’élève dans
des connaissances.
Le maitre est libre de concevoir un moyen ou une voie personnelle qui peut
amener facilement les élèves à l’acquisition des connaissances.
Le maitre laisse aussi aux élèves la liberté et l’initiative de chercher une voie
dans le processus d’enseignement-apprentissage pour accéder à une connaissance
nouvelle, il n’intervient qu’en cas de nécessité.
Les partisans de cette méthode sont :
1) Jean PIAGET
2) CARL ROGERS
3) LEWIS
2.4.3. METHODE DE GROUPE
C'est une méthode qui consiste à organiser le travail en groupe c’est-à-dire à
un groupe d'élève (3 à 5 personnes) de travailler ensemble sous la direction du
maitre. Ex. A une tâche collective, les élèves se partagent les rôles à jouer au gré de
convenances. Ils rassemblent leurs idées propres et les défendent devant le maître.
Ils s'entraident pour maitriser un apprentissage. Cette méthode développe le
sens de la responsabilité chez les élèves et le sens de la solidarité. Les élèves
apprennent à tenir compte des autres, à donner et à recevoir.
NB. Cette méthode n'est applicable à l'école primaire qu'à partir de 4e année
2.4.4. METHODE INVENTIVE OU CREATIVE
~ 16 ~

C’est la méthode par laquelle le maître fait découvrir une connaissance par les
élèves.
Ex. En grammaire, le maître amène les élèves à découvrir eux-mêmes la règle
à partir de l’observation, des applications d’une règle. Pour explication d’un texte : le
maitre fait analyser le texte par les élèves. Cette méthode est formative, elle habitue
l’élève à observer, à juger et à raisonner d’une façon personnelle.
2.4.5. LES METHODES ACTIVES
Comme son nom l’indique, une méthode active est celle qui amène l’activité
dans le processus enseignement-apprentissage.
En effet, la théorie des méthodes actives est née de la réaction aux méthodes
traditionnelles. Comme on le sait, centrées sur la seule activité de l’enseignant, ces
méthodes ne visaient que l’enseignement sans se préoccuper ni de la manière dont
les élèves doivent apprendre mieux, ni de leurs besoins, ni de leurs intérêts ou de
leurs aptitudes. Elles rendaient ainsi l'apprenant passif dans ce sens qu'il ne
participait pas à la leçon mais la subissait, recevait le savoir comme un récipient à
remplir dans une relation de maître savant face à élève ignorant et qui gobe sans
réagir tout ce que l'enseignant lui inculque. D'où sa passivité, caractéristique de
l'école ancienne ou traditionnelle.
Cela étant, les méthodes actives sont celles qui permettent de mettre en
activité les deux acteurs du processus enseignement-apprentissage, à savoir
l’enseignant et les élèves dans une relation d’interaction dans la construction du
savoir. A ce titre, elles s’appellent méthodes participatives c’est-à-dire enseignant et
élèves participent au processus enseignement-apprentissage. D’où l’activité
caractéristique de l’école active ou nouvelle.
1) NAISSANCE
Les méthodes actives dites méthodes nouvelles se sont formées en réaction
contre les méthodes traditionnelles dans le souci de comprendre et d’aider les
enfants en difficulté.
Des noms des grands pédagogues restent attachés à leur mise en œuvre,
comme ceux d’OVIDE DECROLY, EDOUARD CLAPAREDE, BOVET, JOHN DEWEY,
COUSINER et plus récemment MARIA MONTESSORI, CAR ROGERS, CEL ESTIN
FREINET, FERRIERE, …
~ 17 ~

Bien qu’une étude minutieuse montrerait qu’il n’y a pas d’identité d’inspiration
entre ces auteurs et que les courants américains, notamment, le plus récent avec
Rogers, s’écartent sensiblement des plus anciens, une communauté d’inspiration se
dégage pourtant de cette famille de méthode dont :
 La culture de la spontanéité des élèves
 Le développement de la liberté d’invention, de création, d’initiative (sous la
conduite du maître)
 La prise en compte des composantes affectives et sociales du développement
des élèves (travail productif des enfants dans une ambiance d’équipe).
2) METHODES ACTIVES OU METHODES NOUVELLES ?
L’épithète « active » fait allusion à l’activité. Mais est-ce que tout ce qui est
nouveau est actif ? Non, certes, car même aujourd’hui dans nombre d’écoles utilisent
encore des méthodes traditionnelles c’est-à-dire celles qui ne fournissent nullement
ni l’activité ni la participation des élèves au processus enseignement-apprentissage.
Par contre, l’épithète « nouvelle » se rapporte non pas au temps mais à
l’esprit de la méthode, à l’idée que les méthodes actuelles c’est-à-dire celles utilisées
dans la pédagogie aujourd’hui ne peuvent que promouvoir l’activité de l’élève. Donc
méthodes actives, méthodes nouvelles et méthodes actuelles sont des expressions
synonymes mais chacun se référant à une réalité donnée.
3) ORGANISATION DES METHODES ACTIVES
L’organisation des méthodes actives réside dans ces deux facteurs
fondamentaux, à savoir : la confiance et la liberté.
En effet, ceux deux facteurs fondent l’activité de l’apprenant dans la mesure
où ils incitent l’apprenant à s’exprimer spontanément, à formuler ses observations à
donner ses impressions, à poser librement ses questions.
Avec les méthodes actives, déclare F. Léon cité par Fr. Macaire, l’élève devient
l’acteur principal de sa formation, il agit au lieu d’écouter, de regarder et de subir. Il
découvre la science de première main, il s’éduque lui-même. Quant au maître, il
s’abstient de trop frayer la voie, il met les élèves aux prises avec les difficultés et
laisse le plaisir de triompher des obstacles. Sa tâche est celle d’un guide : il stimule
les énergies et encourage les efforts, il suggère parfois une solution mais ne la donne
pas toute faite, jamais il n’enlève la joie de la découverte personnelle.
~ 18 ~

La confiance dont il est question ici doit être entendue dans le sens de
l’initiative libre laissée à l’enfant dont on connait les capacités. En effet le rôle du
maître étant celui d’ « apprendre » lui enjoint de capacités de l’apprenant constitue
un préalable à la liberté qui lui est due.
Cependant, il ne s’agit pas d’une liberté sans contrôle laissée à l’apprenant. En
fait la confiance, comme on dit n’exclut pas le contrôle.
Par ailleurs, quand bien même par ces méthodes on vise la spontanéité de
l’apprenant, cette spontanéité n’est pas anarchique, elle s’exprime dans un cadre
tracé par l’enseignant au même titre qu’étant convaincu qu’Adam et Eve n’avaient
pas encore toutes les capacités voulues pour comprendre et maîtriser le mystère du
jardin d’Eden, Dieu leur accorda la liberté de manger des fruits de tous les arbres,
excepté l’arbre de la connaissance du bien et du mal. De même, en situation
d’enseignement-apprentissage, la spontanéité, la liberté s’exprime dans les matières
pour lesquelles le maître a confiance que l’apprenant détient les capacités
d’acquisition voulues.
Ainsi, le maître doit parfois s’imposer, surtout avec les plus jeunes,
l’expérience lui apprend vite qu’auprès des enfants de six à dix ans on ne peut pas
tout obtenir par la persuasion. Il est indispensable que l’enseignant demeure le
personnage central de la classe, celui qui assigne les buts à atteindre, fixe la
progression, choisit les moyens, informe, explique, contrôle, redresse.
4) LIMITE DES METHODES ACTIVES
L’emploi des méthodes actives est une tâche ardue. Laisser la liberté à l’enfant
d’exprimer toutes sa spontanéité dans un contexte d’enseignement-apprentissage est
la chose la plus ardue qui soit en pédagogie.
L’emploi des méthodes actives suppose, de la part de l’enseignant, la
compétence professionnelle et l’autorité sinon cous couvert de méthodes actives, on
arriverait facilement au désordre, à l’anarchie.
Selon Gévaudan, la liberté qu’on offre à l’apprenant ne peut être qu’une
liberté dirigée et contenue. On a beau vouloir en faciliter l’éclosion, on n’évitera pas
des règlements, des consignes, des sanctions. Qu’on utilise des fiches plutôt que des
manuels ; que des manipulations et des observations autonomes se substituent à
l’étude méthodique de la phrase et du paragraphe, il faudra, bon gré, malgré, que
~ 19 ~

les apprenants s’inclinent devant l’évidence, acceptent des ordres, obéissent à des
lois.
Par ailleurs, l’usage des méthodes actives met l’enseignant en activité
perpétuelle : il prépare sa leçon et entrevoit les possibilités de la dispenser en
maintenant l’entrain des apprenants, l’attention à la leçon, l’effort au travail dans une
atmosphère de liberté et de confiance … avant de la donner. Tout est préparé à
l’avance, même des mécanismes d’obtenir la coopération des apprenants aux tâches
qui nécessitent plus d’efforts de leur part. Cela n’est pas chose aisée car ici
l’enseignant travaille plus que dans l’école traditionnelle.
5) QUELLES SONT DONC LES METHODES ACTIVES ?
Rappelons qu’à l’origine, les méthodes actives étaient celles qu’utilisaient les
pionniers de l’éducation nouvelle ou école active qui voulait rompre avec
l’enseignement traditionnel et la relation de contrainte qui le caractérise, ont basé
leur pédagogie sur l’activité propre de l’enfant, sa spécificité fonctionnelle, son
intérêt.
Pour cela, ils ont conçu des systèmes d’éducation qui tenaient compte
essentiellement des problèmes que les enfants avaient à résoudre dans leur vie de
tous les jours de leurs besoins premiers, de leurs motivations naturelles et
spontanées comme le jeu, le chant, le dessin, …
Les pédagogues de l’école active ont tenté de développer l’autonomie des
enfants et leurs capacités à « apprendre » en concevant des instruments appropriés
dont : les fichiers autocorrectifs et l’enseignement programmé, la non-directivité, le
micro enseignement, l’enseignement individualisé, etc.
Cette approche de la formation des apprenants a connu une évolution dans
son application. En effet, pour A. Medici, qu’elles s’appellent méthode MONTESSORI,
COUSINET, FREINET ou de WINNETKA, système Dalton ou de Decroly, qu’elles
s’appliquent à tous jeunes enfants ou bien qu’elles s’étendent sur toute l’échelle de
l’enseignement, qu’elles s’adressent plus particulièrement à l’intelligence ou qu’elles
aspirent à former l’individu dans la totalité de ses fonctions, l’individu seul ou dans
ses rapports de collaboration avec les autres, toutes les méthodes nouvelles ont su
répondre à une loi fondamentale du jeune âge : elle satisfait ce besoin d’activité qui
~ 20 ~

permet à l’enfant de s’affirmer le long de son devenir et traduire les marques


distinctives de sa personnalité.
En plus, avec ses méthodes, l’instruction non seulement devient chaque fois
pour l’élève une occasion de vivre, de se lancer vers les expériences en réalisant une
intégration de ses dons, mais par cela même, elle l’amène à entrer en rapports
multiples avec les autres.
Aujourd’hui on a tendance à classer sous l’expression « méthodes actives »
toutes les méthodes qui impliquent réellement l’apprenant et qui tentent de lui faire
construire son savoir en recourant à des techniques telles que l’étude des cas, la
simulation, le jeu de rôles. C’est dans cet ordre d’idées que les méthodes comme la
non directivité, la méthode de discussion en groupe, et toutes les autres méthodes
inventives sont considérées comme des méthodes actives.
En effet, lorsqu’un formateur propose à un apprenant d’utiliser un livret
d’enseignement programmé, il rend son apprenant « actif ». Cependant, si
l’enseignant détermine les objectifs, les étapes du cours, la programmation et si les
étudiants se contentent de suivre le chemin balisé que l’enseignant a tracé sans eux,
cet enseignant n’utilise pas une méthode active mais une méthode traditionnelle bien
qu’elle soit utilisée aujourd’hui.
Par contre, si c’est l’apprenant qui décide de sa propre volonté que cet
apprentissage est essentiel pour lui en fonction des objectifs personnels et s’il choisit
pour cela d’utiliser un livret programmé sur incitation on orientation de son
formateur, ce formateur utilise une méthode active.
C’est pourquoi CLAPARED écrit : « Ainsi, je l’ai dit ailleurs, une leçon doit
être une réponse. Si elle remplit cet office, elle sera de l’école active,
quand bien même les élèves ne feraient rien d’autre qu’écouter »
L’approche behavioriste de l’explication du comportement humain par
conditionnement surtout dans son modèle « répondant » peut mieux illustrer
l’activité de l’apprenant (du sujet) dans une classe ou l’enseignant (expérimentateur)
utilise une méthode active.
6) Y A-T-IL DES DISCIPLINES OU LES METHODES ACTIVES NE SONY
PAS APPLICABLES ?
~ 21 ~

Réponse : Aucune. L’emploi des méthodes actives est possible dans toutes
les disciplines de la connaissance humaine car dans toutes ces disciplines, il y a
possibilité de provoquer l’activité de l’apprenant suivant le modèle du
conditionnement opérant.
~ 22 ~

CHAPITRE 3 : PRINCIPAUX PROCEDES D’ENSEIGNEMENT


3.1. NOTION
Les procédés d’enseignement sont des moyens pratiques et particulier
employés pour faciliter l’acquisition des connaissances, l’application des
connaissances, le contrôle et la conservation des connaissances.
3.2. SORTES DES PROCEDES D’ENSEIGNEMENT
a) Procédés généraux de l’enseignement
Nous distinguons 4 principaux procédés d’enseignement qui sont :
1. Procédés d’acquisition
2. Procédés d’application
3. Procédés de contrôle
4. Procédés de conservation
1. Procédés d’acquisition
Ce sont des moyens pratiques qui aident les élèves à acquérir plus facilement
les nouvelles connaissances. Ces moyens sont :
a) Procédés intuitifs
b) Procédés comparatif
c) Procédés descriptif
d) Procédés narratif
e) Procédés de coopération
f) Procédés manuels
a. Les procédés intuitifs
Ce sont les moyens par lesquels la connaissance à acquérir est présentée sous
forme sensible au moyen de matériel concret.
Il consiste à partir des choses concrètes ou de leur reproduction pour arriver
aux idées abstraites, il place les objets avant les mots, les faits avant les formules.
Ex :
 Faire connaitre la notion d’un nombre au moyen d’objet
 Illustrer un problème d’arithmétique au moyen de graphique et de dessins
 Expliquer le sens d’une vertu par des actions inspirées de cette vertu
Il existe plusieurs manières de présenter des connaissances sous-forme
sensible.
~ 23 ~

Ces moyens sont :


1. Matériel didactique (objet en nature ou en production)
2. Procédés tabulaires : ceux qui exploitent le tableau noir.
Ex. Dessins, croquis, schéma, canevas, craie de couleur …
3. Procédés audio-visuels : ce sont des techniques modernes exploitées dans
l’enseignement pour faciliter l’acquisition de connaissances telles que : la
radio, la télévision, l’ordinateur, le vidéo, le disque, le film, …
4. Parmi les techniques audio-visuelles, on trouve les techniques sensuelles,
auditives et audiovisuelles.
Ex :
 L’entraide pour illustrer la vertu de charité
 Le vol pour illustrer le défaut ou le vice
b. Le procédé comparatif
C’est la manière de confronter plusieurs objets pour en tirer certaines
conclusions pratiques. Ils s’appuient sur l’analogie pour faire comprendre des
nouvelles idées.
Ex. Apprendre l’idée de l’avion à partir de la comparaison avec un oiseau.
c. Le procédé descriptif
C’est la manière de décrire intuitivement un objet qu’on ne peut présenter
autrement.
d. Le procédé narratif
C’est la manière dont le maître habille son enseignement avec les récits, des
contes, des fables, …
e. Le procédé de coopération
C’est la manière dont le maître fait appel à la coopération des élèves pour
faciliter l’assimilation des connaissances.
Ex. Le maître demande aux élèves de travailler ensemble, d’échanger les idées pour
trouver la solution à un problème.
f. Le procédé manuel
C’est la manière de communiquer certaines connaissances par le travail
personnel de l’élève.
2. Procédés d’application
~ 24 ~

Ce sont des moyens par lesquels le maître exerce les élèves à concrétiser
l’enseignement donné. Ces moyens sont :
a) La reproduction
b) L’initiation
c) L’invention
d) Des devoirs scolaires
a) La reproduction
C’est la manière de faire répéter ou reproduire oralement ou par écrit une
matière enseignée.
b) L’initiation
C’est la manière de faire appliquer l’enseignement donné à un sujet analogue.
c) L’invention
C’est la manière de faire trouver par les élèves eux-mêmes, une application
nouvelle d’un enseignement donné.
d) Les devoirs scolaires
Ce sont des exercices d’application que l’élève s’efforce de résoudre seul.
e) But des devoirs
 Appliquer les notions acquises
 Contrôler les connaissances des élèves
 Prolonger l’action des élèves
 Préparer une nouvelle leçon
Avantage des devoirs
 Fixer les connaissances acquises
 Constater les erreurs pour les corriger
 Exiger l’effort personnel de l’élève
 Favoriser l’habitude du travail soigné
Qualités des devoirs scolaires
 Les devoirs doivent être adaptés au niveau intellectuel des élèves
 Les devoirs doivent être en rapport avec la matière donnée
 Ils doivent être variés, motivés, propres à intéresser et à la curiosité des
élèves
 Les devoirs doivent être pratiques, réguliers mais pas trop long
~ 25 ~

Correction des devoirs


Pour la correction de devoirs, le maître doit contrôler pour signaler les erreurs
que les élèves doivent corriger seul.
Le contrôle du maître se fait de deux manières :
 Contrôle superficiel : signe ou paraphe du maître pour constater que le devoir
est terminé.
 Contrôle plus précis : le maître souligne la faute et fait des annotations sur la
marge.
Ex. Corriger l’orthographe des mots soulignés.
3. Procédés de contrôle
Ce sont des moyens qui aident le maître à vérifier l’enseignement, à se rendre
compte si les élèves ont compris et assimilé la leçon.
Ces moyens sont :
a) La correction du maître
b) L’autocorrection des élèves
c) Le procédé la Martinière
d) Les interrogations
e) Les examens ou composition
a) La correction du maître
Le maître doit chaque fois corriger les cahiers des élèves et au tableau une
correction de dictée ou d’un problème.
b) L’autocorrection des élèves
Les élèves corrigent eux-mêmes leurs propres fautes sous la direction du
maître.
c) Le procédé la Martinière
C’est un procédé de contrôle collectif rapide inauguré à Lyon (France) par
TABAREAU à l’école la MARTINIERE. Il est souvent utilisé quand les réponses sont
courtes et uniformes par exemple en calcul, en dictée.
Comment on procède ? Après une question, le maître donne le 1 er signal pour
que les élèves écrivent la réponse. Au 2e signal, les élèves déposent leurs touches au
stylo. Au 3e signal, ils montrent leurs réponses en haut et le maître donne la bonne
réponse. Au 4e signal, ceux qui n’ont pas la bonne réponse baissent leurs réponses et
~ 26 ~

le maître contrôle rapidement les bonnes réponses. La correction est faite au tableau
par un élève.
Ce procédé permet d’interroger tous les élèves à la fois et fait gagner
beaucoup de temps pour la correction. Ça exige un effort personnel de l’élève.
d) Les interrogations
Ce procédé qui consiste à poser des questions aux élèves afin de vérifier leur
savoir.
Nécessité de l’interrogation
L’interrogation fait connaitre les lacunes. Les incompréhensions générales et
individuelles, pour opérer des changements dans la leçon.
Ex. Ré explication, appel une intuition, aider les élèves faibles par des
exercices supplémentaires …
Qualités des interrogations
Les interrogations doivent :
 Faire appel à la mémoire, à l’esprit d’observation, au jugement et au
raisonnement des élèves
 Etre simple et énoncées clairement
 Stimuler les élèves et les porter à la réflexion
e) Les examens ou les compositions
Les examens sont des travaux écrits ou oraux exécutés par les élèves à des
intervalles réguliers pour sonder les connaissances exactes sur une partie importante
de la matière étudiée.
Avantage des examens
Les examens permettent au maître de découvrir les faiblesses. Ca stimule les
élèves pour fournir un effort afin d’obtenir un bon résultat. Ça permet aux élèves de
recevoir les matières de programme étudié. Ils habituent les élèves à la recherche.
Inconvénient des examens
Les examens provoquent des tensions nerveuses et fatiguent beaucoup les
élèves qui fournissent beaucoup d’effort de mémoire ; bourrage de crâne.
Condition d’un bon examen
 Les examens doivent se porter sur l’ensemble des matières étudiées
 Les questions se rapporteront aux parties les plus importantes du programme
~ 27 ~

 Les élèves devront disposer de temps suffisant pour réfléchir et répondre


posément
 Les questions seront écrites et disposées clairement au tableau. Elles seront
lies attentivement avant que les élèves n’y répondent.
 Les questions seront assez nombreuses et variées (questions faciles,
moyennes et difficiles) pour permettre un classement normal des élèves
 La feuille d’examen doit être propre, lisible sans rature et les réponses
disposées avec soin
 Les appréciations seront toujours équitables à toutes les questions selon les
éléments des réponses
 A la fin des examens, il faut la proclamation des résultats solennels
Sortes d’examens
Il existe deux catégories d’examen
a) Examen ordinaire
b) Examen objectif
a. Examen ordinaire
C’est un examen ou les réponses sont longues, les élèves peuvent les
exprimer de plusieurs manières.
Ces examens ont l’avantage de donner la liberté d’expression aux élèves, de
former l’expression, le jugement et le raisonnement.
Les inconvénients sont d’ordre subjectif car il y a une grande différence dans
l’appréciation des examinateurs. Même chez un seul examinateur, il y a différence
des notes de correction après des moments différents.
b. Examen objectif
Un examen objectif se compose d’une série des questions auxquelles l’élève
ne répond que par un mot, un signe, un chiffre ou une lettre.
Les examens objectifs évaluent les connaissances assimilées en posant des
questions de simple rappel.
Exemple
1. Question ordinaire : quel est le carré de 4 ?
2. Phrases ou texte mutiles ou à compléter : le stylo sert à ……………..
~ 28 ~

Les examens objectifs évaluent les connaissances reconnues en posant des


questions de reconnaissance.
Ex.
a) Distinguer le vrai du faux : 8 est le double de 2. Vrai ou Faux
b) Choix unique : l’élève choisi une bonne réponse parmi d’autres réponses
suggérées.
Ex. Les mangues que j’ai ……… étaient délicieuses.
a. Mangé
b. Mangés
c. Mangées
d. Choix multiple : l’élève doit choisir les bonnes réponses parmi plusieurs
proposées.
a) Enfant
b) Jean
c) Crayon
d) Lukala
e) Kisangani
e. Associer les villes et leurs provinces
1. Kisangani a. Katanga
2. Kindu b. Orientale
3. Lubumbashi c. Maniema
Avantages des examens objectifs
La correction est objective, très rapide et très aisée
Un grand nombre des questions résolues a peu du temps
Conclusion : les examens sont nécessaires pour le maître que pour les élèves, il ne
faut pas vouloir remplacer tous les examens ordinaires par les examens objectifs.
4. Procédé de conservation
Ce sont des moyens qui aident les élèves à retenir et à fixer les connaissances
acquises.
Ces moyens sont :
a. La répétition
b. La récitation
~ 29 ~

c. La récapitulation
5. Procédés particuliers
1. Procédés d’action
2. Learning by doing
3. Le travail en équipe
6. Procédés d’activation
Notion :
C’est l’ensemble des moyens qui provoquent et suscitent un effort personnel
d’apprentissage.
Sortes :
1. Le syllabus : c’est une tâche proposée par le maître sous forme de question,
un ou plusieurs jours avant la leçon et devras être exécutée personnellement
par l’élève en dehors de la classe.
2. Les enquêtes : ce sont des renseignements précis quêtes auprès des
personnes de métier en fonction du centre d’intérêt en cours.
3. Les recherches dans les documents
4. La manipulation d’outils des machines (procédé manuel)
5. Confection de matériel intuitif
7. Learning by doing
C’est apprendre en agissant devise de John Dewey, pédagogue et philosophe
de l’école active. Ce procédé demande l’élève à fournir un travail manuel
accompagné de réflexion.
8. Le travail en équipe
Les élèves sont groupés en trois ou cinq pour travailler ensemble soit une
même tâche en rassemblant leurs idées pour maîtriser un apprentissage, soit une
tâche collective en se partageant les rôles au gré des convenances.
9. Le travail individuel
C’est une tâche imposée à tous les élèves d’une classe et chacun d’eux
travaille personnellement.
Le maître fait appel à la coopération des élèves pour faciliter l’assimilation des
connaissances.
~ 30 ~

Ex. Le maître demande aux élèves de travailler ensemble, d’échanger les idées
pour trouver la solution à un problème.
~ 31 ~

CHAPITRE 4 : LECON
4.1. NOTION DE LA LECON
La leçon est l’ensemble d’activités dirigées ou surveillées par l’enseignant et
dont le but est de faire acquérir une nouvelle connaissance.
4.2. SORTES DE LECON
On distingue plusieurs sortes de leçon selon les matières à enseigner et selon
les moments de la formation pédagogique :
A. Selon les matières à enseigner, on distingue six sortes de leçon qui sont :
1. Leçon des choses
2. Leçon d’initiation
3. Leçon de révision
4. Leçon de synthèse
5. Leçon de contrôle
6. Leçon d’application
1. Leçon de chose : elle porte essentiellement sur l’observation des choses
2. Leçon d’initiation : ce sont des leçons qui apprennent les notions qui seront
véritablement étudiées plus tard. Ex. leçon d’étude des nombres sont des
leçons d’initiation pour l’apprentissage des opérations fondamentales.
3. Leçon de révision : c’est celle où le maître revoit les connaissances servant
des bases à des nouvelles connaissances. Elle peut aussi être portée sur une
matière mal assimilée.
4. Leçon de synthèse : c’est une leçon où l’enseignant récapitule les matières
pour ne donner que l’essentiel.
5. Leçon de contrôle : c’est une leçon où le maître vérifie si les élèves ont saisi
les liaisons internes entre les différents points d’un chapitre ou d’un cours.
6. Leçon d’application : ce sont souvent des exercices pratiques portant sur
les notions de la matière vue précédemment afin de le fixer ou de la maîtriser
d’avantage.
B. Selon les moments de la formation pédagogique
On distingue 4 sortes de leçon qui sont :
1. Leçon modèle
2. Leçon type
~ 32 ~

3. Leçon d’essaie
4. Leçon d’application
1. Leçon modèle : c’est une leçon dispensée aux élèves de l’école d’application
par un professeur chargé de la pratique professionnelle ou un enseignant de
l’école d’application en présence des élèves-maîtres. Elle a pour but d’illustrer
les différentes étapes à suivre au cours d’une leçon. Elle est appelé aussi
« leçon de démonstration »
2. Leçon type : c’est une leçon donnée aux élèves de l’école d’application par le
maître titulaire de la classe en présence des élèves-maîtres. Elle permet aux
élèves-maîtres de découvrir les étapes méthodologiques particulières à chaque
branche d’enseignement.
3. Leçon d’essai : c’est une leçon donnée par un élève-maître aux élèves d’une
école d’application en présence de ses condisciples, du professeur de
didactique et du maître titulaire de la classe. A la fin de cette leçon est suivie
une critique de la leçon qui consiste à faire des observations sur les points
positifs et négatifs.
4. Leçon d’application : ce sont des leçons données par les élèves-maîtres
repartis en petits groupes dans les classes de l’école d’application sous le
contrôle des maîtres titulaires des classes.
4.3. QUALITES D’UNE BONNE LECON
1. Une bonne leçon doit être claire et cohérente c’est-à-dire facile à comprendre
avec un enchainement logique
2. Une bonne leçon doit être concise et équilibré c’est-à-dire donnée en peu de
mots et quantité bien dosée selon le temps imparti.
3. Une bonne leçon doit être complète c’est-à-dire formant un tout qui comprend
tous les points essentiels
4. Une bonne leçon doit être adaptée c’est-à-dire être conforme au programme
et au niveau de compréhension des élèves.
5. Une bonne leçon doit être intuitive c’est-à-dire appuyée sur un matériel
didactique adéquat
6. Une bonne leçon doit être active c’est-à-dire provoquant l’activité chez l’élève
~ 33 ~

7. Une bonne leçon doit être graduée c’est-à-dire elle doit aller du facile au
difficile, du connu à l’inconnu.
8. Une bonne leçon doit être attrayant c’est-à-dire elle doit attirer l’attention des
élèves
9. Une bonne leçon doit être une réponse aux préoccupations et aux questions
des élèves.
4.4. LES ETAPES D’UNE BONNE LECON
Une leçon comprend généralement trois grandes étapes :
1. Introduction de la leçon (activités initiales)
2. Corps de la leçon ou développement de la leçon (activités principales)
3. Application de la leçon (activités de contrôle et de fixation)
1. Introduction de la leçon
C’est l’étape qui consiste à préparer les élèves à acquérir la connaissance qui
fera l’objet de la leçon. Cette préparation se fait sur deux plans : sur le plan
intellectuel et sur le plan émotif.
Sur le plan intellectuel : il s’agit de s’assurer si les élèves possèdent les
connaissances nécessaires à la compréhension de la connaissance nouvelle. Le
maître commence par la révision.
Sur le plan émotif : il s’agit de montrer de la matière, faire sentir le problème posé
et la nécessité d’y apporter une bonne solution.
Le maître motive la leçon avant d’arriver à l’annonce du sujet. Donc dans l’étape de
l’introduction de la leçon, il y a trois points essentiels qui sont :
1) La révision
2) La motivation
3) L’annonce du sujet
4) L’annonce de l’objectif opérationnel
N.B. Dans l’enseignement primaire, le maître doit faire en sorte que les élèves
découvrent les sujets de la leçon à l’aide de ses questions et le maître, annonce le
sujet que les élèves doivent noter et aussi l’annonce de l’objectif opérationnel pour
qu’ils sachent avec précision d’où est ce que le maître veut les amener au terme de
sa leçon.
~ 34 ~

4.5. CORPS DE LA LECON OU DEVELOPPEMENT DE LA LECON


Sur la fiche de préparation on mentionne cette étape activités principales ou
leçon proprement dite. Cette étape consiste à faire comprendre la leçon ou la
connaissance nouvelle par les élèves. Le maître développera sa leçon par l’analyse où
il expliquera d’une manière approfondie la matière en établissant à tout prix le
feedback.
Après analyse, le maître va synthétiser la matière à retenir. Donc dans les
activités principales, il a deux points :
1. Analyse
2. Synthèse
4.6. APPLICATION DE LA LECON OU ACTIVITES DE CONTROLE ET DE
FIXATION
C’est l’étape qui permet de faire retenir la matière étudiée. Elle sert aussi à
contrôler le degré des connaissances acquises par les élèves et à faire assimiler
d’avantage la matière.
Les exercices ou question de l’application doivent être en rapport avec les
objectifs de la leçon. L’application de la leçon peut être soit orale ou écrite.
4.7. PREPARATION DE LECON
4.7.1. NOTION
Préparer une leçon consiste à délimiter exactement la longueur de la leçon et
prévoir les moyens les meilleurs pour l’enseigner. C’est aussi écrire la leçon sur une
fiche de préparation et maîtriser la matière à enseigner.
4.7.2. IMPORTANCE ET AVANTAGE D’UNE PREPARATION DE LECON
Une bonne préparation de leçon permet au maître de maîtriser la matière à
enseigner, les questions à poser, les matériels à utiliser, d’éviter le tâtonnement et
d’enseigner avec assurance.
La réussite d’une leçon dépend en grande partie de sa préparation, c’est
pourquoi, nous disons que « autant vaut la préparation, autant vaut la
leçon ».
~ 35 ~

CHAPITRE 5 : ETUDE DE LA DIDACTIQUE DES DISCIPLINES DE


LA FORMATION PSYCHOPEDAGOGIQUE
Ordinairement et traditionnellement les disciplines de formation
psychopédagogique sont composées de la pédagogie générale, de la psychologie
générale, de la didactique générale et de la didactique des disciplines dispensées aux
humanités pédagogiques.
5.1. LA PEDAGOGIE
5.1.1. Objectif général de la discipline
Selon le récent programme national 3005, complété par celui de 2009, le
cours de pédagogie vise à former des « enseignants », des « éducateurs » aimant
leur métier et connaissant l’éducation et la pédagogie comme base d’un
enseignement de qualité.
L’enseignement de la pédagogie est dispensé aux futurs enseignants pour les
préparer à mieux aborder l’éducation des enfants qu’ils auront dans leurs classes
respectives pendant le stage de professionnalisation ou dans la vie active.
OTI en 1ère HP
A la fin du cours de pédagogie en 1ère HP, l’apprenant devra être capable
d’expliquer le rapport existant entre éducation et pédagogie.
OTI en 2e HP
A la fin du cours de pédagogie en 2 e HP, l’apprenant devra être capable de
décrire le portrait et le comportement qui caractérise un enseignant.
OTI en 3e HP
A la fin de la 3 e HP, l’apprenant doit être capable d’expliquer les grands
principes pédagogiques et les moyens stratégiques utilisés dans l’éducation.
OTI en 4e HP
A la fin de la 4e HP, l’apprenant doit pouvoir expliquer les principes et les lois
organisant sa future carrière d’enseignant.
5.1.2. Directives méthodologiques
En 1ère, 2e HP, la méthode utilisée sera de préférence intuitive ou encore
analytique selon la leçon du jour, mais rien n’empêche qu’on recourt aussi à la
déduction.
~ 36 ~

En 3e, 4e HP, l’abondance de matières à voir, heureusement allégé par la


maturité d’esprit et la capacité déductive amènera le professeur à faire travailler
individuellement ou collectivement les élèves en dehors des heures de cours qu’on
réservera à la synthèse des résultats des recherches et à la prise ou discussion du
résumé.
Les instructions du programme national 2009 formulent les recommandations
suivantes pour le cours de la pédagogie.
A) Pour la 1ère année HP
Le cours de pédagogie vise la sensibilisation et l’éveil de l’intérêt pour la
profession enseignante.
B) Pour la 2e année HP
Le cours de pédagogie dans cette classe consiste à éveiller davantage l’intérêt
et la curiosité de l’apprenant afin de susciter un ardent désir de poursuivre la section
pédagogique, il est destiné également à renforcer les capacités et les intérêts de
l’apprenant afin de motiver celui-ci à fournir les efforts nécessaires pour répondre
positivement aux exigences de la profession enseignante.
C) Pour la 4e année HP
L’enseignement de la pédagogie consiste à favoriser chez l’apprenant
l’imagination créatrice, l’attitude participative aux travaux de recherche et de goût de
l’effort. Il apporte une exigence de pensée rigoureuse et d’expression précise des
concepts dans le domaine psychopédagogique.
5.2. LA PSYCHOLOGIE
5.2.1. Objectif général de la discipline
Selon le programme national 2005, complété par celui de 2009, le cours de
psychologie vise à développer chez les futurs enseignants la connaissance du
comportement humain spécialement du comportement des enfants et des
adolescents afin de donner un enseignement adapté à leur développement. Bref, le
cours de psychologie est dispensé aux futurs enseignants pour les préparer à mieux
comprendre les apprenants en vue de leur bonne adaptation au milieu scolaire de
vie.
OTI (1ère HP)
~ 37 ~

A l’issue du cours de psychologie en 1 ère année, l’apprenant devra être capable


d’expliquer les aspects de la psychologie, de la psychophysiologie et de vie active de
l’enfant.
OTI (2e HP)
A l’issue du cours de psychologie en 2 e HP, l’apprenant devra être capable
d’analyser la vie active et la vie affective de l’enfant en vue des applications
pédagogiques.
OTI (3e HP)
En 3e HP, à l’issue du cours de psychologie, l’apprenant devra être capable de
déterminer les aspects psychologiques de la vie cognitive et de la personnalité de
l’enfant.
OTI (4e HP)
A l’issue du cours de psychologie en 4 e, l’apprenant devra être capable
d’analyser la psychologie de l’enfant et de l’adolescent à travers les réactions
manifestées dans la vie quotidienne.
5.2.2. Directives méthodologiques
A. En 1ère HP
Selon les instructions du programme, le cours de psychologie est destiné à la
sensibilisation et à la conscientisation de l’apprenant afin de susciter chez lui la
curiosité et l’intérêt dans l’étude du comportement de l’enfant et de l’adolescent.
B. En 2e HP
On vise non seulement la sensibilisation et la conscientisation des apprenants
mais également le renforcement des capacités de ceux-ci dans la compréhension des
phénomènes psychologiques pour des besoins d’adaptation scolaire.
C. En 3e HP
L’objectif principal du cours est de faire acquérir les connaissances générales
et spécifiques à l’apprenant, suscité ensuite l’esprit critique, la créativité et la
curiosité intellectuelle de manière à bien gérer ses attitudes et comportements
devant divers problèmes auxquels il est confronté en famille, à l’école et dans la
communauté, particulièrement pendant ses leçons d’essai et son stage.
D. En 4e HP
~ 38 ~

Le cours de psychologie poursuit les mêmes objectifs qu’en 3 e HP : il s’agit de


fournir aux apprenants des connaissances générales et spécifiques de les rendre
capable de faire face aux diverses situations qu’ils rencontreront dans leur vie
quotidienne : l’esprit critique, l’esprit d’initiative, la créativité sans les compétences à
développer ou à faire acquérir par les apprenants pour une gestion rationnelle de
leurs efforts, de leurs attitudes et comportements.
5.3. LA DIDACTIQUE GENERALE
Ce cours est dispensé aux futurs enseignants pour les doter des connaissances
nécessaires à la pratique d’enseignement. D’après MULIER VANDAMME et F. MULIER
(1979 : 5) « enseigner » suppose non seulement avoir une information sur la
législation et l’organisation scolaires par la pédagogie, non seulement avoir une
connaissance relativement approfondie des comportements enfantins par la
psychologie de l’enfant, mais également aussi avoir l’acquisition de connaissances
théoriques et surtout pratiques des techniques spécifiques à chaque discipline grâce
à la didactique des disciplines.
5.3.1. Objectif général de cette discipline
Le cours de didactique générale vise à former les futurs enseignants
connaissant et comprenant les principes, les règles et les prescriptions qui fondent
l’enseignement et l’apprentissage, à les rendre capables de les appliquer
rationnellement dans leurs pratiques d’enseignement. Cet objectif général sera
accessible si, au cours de formation, on peut s’assurer du succès des OTI ci-après :
OTI 1 (en 2e année HP)
Au terme de ce cours en 2e année HP, les apprenants doivent être capables
d’appliquer les différentes notions théoriques aux activités d’analyse des leçons et
des documents de travail scolaire.
OTI 2 (3e année HP)
A l’issue du cours de didactique générale, l’apprenant doit être capable
d’appliquer les principes, les stratégies (méthodes) et les procédés ou les techniques
d’enseignement et le stage.
OTI 3 (4e année HP)
~ 39 ~

A l’issue du cours de didactique générale, l’apprenant doit être capable


d’appliquer les principes de cette discipline dans son stage et dans sa vie
professionnelle entière.
5.3.2. Directives méthodologiques
En 2e année HP
Ce cours est destiné à conscientiser les apprenants sur quelques méthodes et
techniques d’enseignement.
En 3e année HP
L’objectif général du cours de didactique générale est de permettre aux futurs
enseignants d’acquérir les méthodes, techniques et autres concepts indispensables
qu’un enseignant doit utiliser dans la 4 e l’observation de situations didactiques
concrètes précédera toute notion théorique. Pour se livrer à des expériences et
expérimentation prudente auxquelles ils auront été initiés durant leur formation.
En 4e année HP
Le cours de didactique générale a pour but de permettre aux apprenants de
renforcer leurs capacités sur l’utilisation des méthodes et des procédés
d’enseignement. Ce cours veut également faire acquérir des connaissances générales
et spécifiques afin d’assurer une gestion rationnelle d’une classe.
5.4. DIDACTIQUE DES DISCIPLINES
5.4.1. Objectif général de l’enseignement de la didactique des
disciplines
Le cours de didactique des disciplines du primaire vise à faire acquérir aux
futurs enseignants le savoir, le savoir-faire et le savoir-être qui le rendent capable,
dans chacune des disciplines scolaires et l’enseignement primaire, de préparer ses
leçons, de les réaliser efficacement, de les évaluer et de gérer correctement la
relation pédagogique enseignant-apprenants de manière à provoquer
l’apprentissage.
Ce cours doit amener le futur enseignant à la maîtrise de chacune des
disciplines scolaires inscrites au programme de l’enseignement primaire par l’analyse
de sa notion, sa classification, ses objectifs et directives méthodologiques ainsi que
de la fiche de préparation y afférent.
OTI 1 (En 2e année HP)
~ 40 ~

En 2e année HP, au terme de l’enseignement de la didactique des disciplines,


l’apprenant devra être capable d’appliquer les notions apprises dans l’élaboration des
fiches de préparation et dans l’analyse des leçons.
OTI 2 (En 3e HP)
A l’issue de la didactique des disciplines en 5 e HP, l’apprenant devra être
capable de préparer une leçon et de l’enseigner dans une classe.
OTI 3 (En 4e HP)
A l’issue de ce cours en 4 e HP, l’apprenant devra être capable d’appliquer
toutes les notions apprises sur la préparation et la présentation de ses leçons.
5.4.2. Directives méthodologiques
Selon les instructions du nouveau programme 2005, complété par celui de
2009, voici comment les compétences en matière de didactique des disciplines ont
été échelonnées.
A) Pour la 2e année HP
La visée principale du cours consiste à sensibiliser les futurs enseignants et à
faire acquérir par ces derniers des connaissances de base sur des situations
didactiques spécifiques à chaque discipline scolaire enseignée à l’EP pour assister aux
leçons types.
B) Pour la 3e HP
La formation pédagogique des futurs enseignants s’articulera essentiellement
sur l’observation des classes en action et sur la pratique d’enseignement. De cette
observation et de l’expérience personnelle qui s’en suivra, les futurs enseignants
seront amenés à dégager quelques principes de didactique générale et de la
didactique des disciplines. Ce qui lui (l’apprenant) permettra de développer une
attitude favorable et un savoir-faire dans la pratique de l’enseignement.
C) Pour la 4e HP
Les directives méthodologiques prévues au niveau de la 3 e HP valent
également en 4e HP. Toutefois, il convient de noter qu’à ce niveau la grille horaire
devient plus volumineuse par rapport à celle fixée en 3 e HP : soit 4h de didactique
par semaine. Le programme prévoit, après le rappel de la matière de 3 e année,
l’étude des disciplines d’éveil scientifique et l’étude des disciplines d’éveil esthétique.
~ 41 ~

L’organisation des leçons-types et des leçons d’essai sera intensifiée


conformément à la grille horaire. En dehors de ces leçons, les futurs enseignants
réaliseront également un certain nombre de leçons d’applications.
Il est prévu aussi un stage pratique d’une durée d’un mois qui doit débuter à
la 2e quinzaine du mois de février. Chaque futur enseignant effectuera son stage à
travers les 3 degrés de l’enseignement primaire. Ce stage commencera par une
phase passive au cours de laquelle le stagiaire assistera quelques jours à toutes les
leçons dispensées par les titulaires des classes. Avant de participer d’une manière
active à la conduite de la classe sous la direction du prof de didactique et sous la
surveillance du titulaire de classe. Il assumera alors toutes les tâches pédagogiques
et administratives qui incombent du titulaire : tenue des documents (tous)
pédagogiques, surveillance des entrées et sorties des classes, supervision des
recréations, entretien du local, gestion des conflits entre apprenants.
Pendant le stage, les futurs enseignants seront suivis par leur prof de
didactique qui appréciera les travaux de chacun. A la fin du stage, chaque futur
enseignant doit rédiger un rapport de stage.
En conclusion, les étudiants de troisième licence doivent être capables de
justifier le bien fondé du cours de didactique de l’enseignement de cours à caractère
psychopédagogique tel que figuré au programme de leur formation. L’enseignement
de ces disciplines ne doit pas être dispensé par n’importe quel cadre universitaire, il
faut dans ce cas confier ces cours aux bons soins d’un enseignant initié et formé à
cette fin. Un pédagogue compétent, consciencieux et responsable, un homme qui fait
montre de prérequis et de pré acquis.
~ 42 ~

CHAPITRE 6 : DIDACTIQUE DES DISCIPLINES CONNEXES


6.1. DIDACTIQUE DE DESSIN (Domaine des arts)
6.1.1. Notion
Le dessin est l’expression de la réalité par graphique.
6.1.2. Objectifs généraux
 Développer l’esprit d’observation et de l’imagination créatrice ;
 Exprimer ses idées et ses sentiments ;
 Perfectionner l’expression géographique des représentations mentales ;
 Développer la sensibilité du beau : l’éducation esthétique ;
 Le dessin exerce l’œil par l’évaluation des dimensions, la perception de la
distance, l’appréciation de surface et de volume, la distinction des couleurs ;
 Il exerce la main et lui donne de la sûreté par la répétition des exercices ;
 Il développe la mémoire des formes et souvent laisse libre cours à
l’imagination ;
 Le dessin est une base essentielle de l’éducation professionnelle.
6.1.3. Importance
Le dessin se révèle d’une valeur éducative incontestable tant sur le plan
psychopédagogique que socio-économique.
a. Sur le plan psychopédagogique : il apparait comme un moyen de
communication entre individus et peut de ce fait permettre de comprendre le
caractère et la personnalité d’un être humain. Il est en outre un puissant
facteur du développement de la créativité et un outil de formation
intellectuelle et esthétique.
b. Sur le plan socio-économique : le dessin constitue par ailleurs une source
économique et fait l’objet de prestige social en ce sens qu’il donne à son
auteur une renommée tant nationale qu’internationale. Les dessins ont une
utilité pratique pour toutes les industries (Savard, 1968 : 432) et fait partie
intégrante de l’art. il accroit l’habileté visuelle et manuelle, éduque le goût,
met en œuvre l’imagination, les pouvoirs de création, la volonté et l’initiative.
(Dotrens, 1966 : 305)
6.1.4. Sortes de dessin
On distingue quatre types de dessin :
~ 43 ~

- Dessin d’observation (dirigé) : ce sont des dessins qui se réalisent sur


base d’un modèle à reproduire.
- Dessin d’imagination (libre) : il s’agit de dessin ou le modèle concret est
absent. On les appelle aussi dessins d’inventions, dessins spontanés ou encore
dessins créatifs.
- Dessin géométriques : constituent à reproduire les proportions
géométriques des objets à dessiner.
- Dessins décoratifs ou d’ornementations : ce sont des dessins où l’on se
propose de faire acquérir aux élèves les qualités d’ordre, d’harmonie en les
initiant à l’agencement des formes et des couleurs.
6.1.5. Matériel didactique
Les objets de la nature, les êtres vivants, les personnages, les paysages, les
objets artistiques remarquables et les monuments locaux, le cahier de dessin, les
crayons, les gommes, les couleurs, lattes, …
6.1.6. Méthodes et procédés
 Le procédé intuitif est le plus recommandé en dessin d’observation
 La non directivité consiste à placer l’élève dans les conditions de découvrir
lui-même les réalités ; allusion faite au procédé actif dans le cadre de
l’enseignement de dessin d’observation. Celle-ci porte sur trois phases :
 Phase préparatoire : dominée par la causerie entre l’enseignant et
les élèves afin de se fixer certaines idées à reproduire.
 Phase exécutoire : chaque élève reproduit sur papier ou cahier de
dessin le fruit, de son imagination.
 Phase d’appréciation : mise en valeur par l’enseignant.
6.1.7. Directives méthodologiques
 Le dessin interviendra sous forme de travail d’illustration et de
documentation en rapport avec d’autres activités : les sciences naturelles,
les mesures des grandeurs, etc.
 Au niveau du degré terminal, la correction tendra plus vers les réalités et
les vérités des formes les plus belles. On ne perdra pas de vue de former
le sens esthétique surtout au cours de l’exploration du milieu : paysage,
réalisations pratiques et remarquables.
~ 44 ~

 On peut utiliser la méthode qui inspire le dessin d’imitation. En effet,


dessiner consiste dans ce cas à imiter le plus fidèlement possible les
choses que l’on voit, que l’on observe.
 On peut aussi utiliser la méthode appelée intuitive ou naturelle. Dans ce
cas, dessiner c’est exprimer ce que l’on voit, et ce que l’on imagine.
 Les instructions officielles adoptent généralement la seconde méthode
(méthode intuitive) car elle consiste à respecter la liberté de l’enfant, à
suggérer plutôt que corriger, à ne pas abuser de critique, à tenir compte
de différences individuelles et surtout à ne pas décourager l’esprit de
créativité et d’imagination.
 Pendant l’exécution du travail, le maître circule entre les bancs, montrant à
chacun ses erreurs, donnant ici un conseil, là un coup de crayon.
6.1.8. Préparation type d’une leçon de dessin
Au-delà des directives méthodologiques énoncées ci-haut, la préparation d’une
leçon de dessin se rapporte au :
 Choix de l’objet à dessiner : l’objet à dessiner, en plus d’être identifié dans
le contenu du programme, doit être indiqué en rapport avec les autres leçons
étudiées.
 Choix de modèle : il doit être fait avec beaucoup des soins. Il répondra à
deux ordres de préoccupations : les unes purement pédagogiques qui
résultent de l’établissement d’une progression de difficultés ; les autres qui
seront esthétiques et qui viseront à ne donner comme modèle pratique que
les objets ayant une certaine beauté et réalisme.
 Modèle de production : l’élève peut travailler soit par imitation (voir le
concret) soit par imagination (abstrait).
 L’élève sera libre dans le cas de dessin d’imagination, d’inventer les
compositions décoratives.
 Ce genre de dessin où l’élève peut donner libre cours à son imagination lui
plait beaucoup. Cette liberté accordée à l’enfant ne signifie pas qu’on le laisse
agir librement comme il veut ; il y a un programme de dessin auquel il faut se
référer.
A. Marche de leçon du dessin libre
~ 45 ~

a. Annonce du sujet : histoire, conte, fable ou un événement de la vie, …


b. Causerie d’observation :
 L’enseignant raconte librement le récit et les élèves font un effort
d’exprimer librement leurs sentiments
 Il insiste sur les gestes appropriés et sur certaines attitudes
caractéristiques qu’il fait prendre aux élèves
 Il termine en ramenant à ce qui peut être dessiné
c. Exécution :
 Les élèves dessinent la scène
 Le maître contrôle et veille à la mise en page
 Il défend l’usage de latte et suggère ce qui manque
 Il apprécie la place des objets, encourage et félicite éventuellement
 L’enseignant critique certains résultats
d. Mise au point propre du dessin exécuté.
B. Marche de la leçon du dessin dirigé (1er et 2e degré)
a. Annonce du sujet : histoire, cote, fable ou événement
b. Préparation :
 Causerie familière pour éveiller l’intérêt des élèves
 L’enseignant raconte d’une façon très suggestive
 Il attire l’attention sur les attitudes et les gestes des personnages
 Le dessin constructif de l’ensemble : l’enseignant élabore au TN le
croquis global de la scène
 Etudes des éléments : nécessaire pour le dessin final ou sont repris
en détails d’abord par l’enseignant et les élèves ensuite.
c. Exécution
 Les élèves dessinent d’abord les lignes principales de l’ensemble. A
ce moment, l’enseignant contrôle, suggère, rectifie et encourage
 Critiques de quelques résultats
C. Marche de la leçon sur base d’un récit (3e degré)
a. Préparation
 Le récit raconté par l’enseignant
~ 46 ~

 Le récit est repris par un élève : dans l’entre-temps, le maître


élabore au TN quelques croquis schématiques pour illustrer le récit
 Choix de scène à dessiner
 Analyse du projet : chaque élément de la scène est considéré en
détail. Ces éléments sont dessinés au TN par l’enseignant et montre
les différentes façons de combiner les éléments.
b. Exécution
 Travail préparatoire : les élèves exécutent sur brouillon d’abord les
grandes lignes, puis s’attachent aux détails. L’enseignant contrôle,
suggère et encourage quelques résultats
6.2. DIDACTIQUE DE L’EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
(DOMAINE DU DEVLOPPEMENT PERSONNEL)
6.2.1. Notions
La gymnastique est l’ensemble des exercices musculaires pour assurer le
développement harmonieux du corps. Toutes fois, elle n’est pas à confondre avec le
jeu le sport. Si le jeu est essentiellement axé sur les activités récréatives, le sport
quant à lui fait plus appel à l’esprit de compétition pour gagner sur l’adversaire.
(Ibeki, pédagogie générale, 2001 : 45)
6.2.2. Objectifs
L’élève à l’issue d’une leçon de gymnastique doit être capable de :
 Se familiariser et manipuler les termes relatifs à la gymnastique afin de
désigner chaque mouvement du corps par son nom
 Esquisser avec leste (avec facilité) les mouvements du corps
 Exercer le sens musculaire et d’assouplir le corps en général
 Protéger et de fortifier son organisme
 Développer l’esprit d’observation, de discipline, d’ordre et de sacrifice
6.2.3. Importance
En général, l’éducation physique a le privilège :
 D’assurer l’équilibre ou le développement harmonieux du corps humain
 Elle développe les qualités physiques, intellectuelles, morales nécessaires dans
la vie de tous les jours
~ 47 ~

 Elle assure également la formation du caractère, l’esprit d’équipe et permet de


corriger certains défauts ou certaines tares (vice ou défaut)
6.2.4. Matériel didactique
La leçon de gymnastique exige certains matériels didactiques comme : tapis,
cordes, balles, maillots, trainings (chaussure de sport qui possède une semelle en
caoutchouc), bottines ou pantoufles du genre, sifflets, …
6.2.5. Sortes de gymnastique
On en distingue généralement deux :
 Gymnastique de maintien : entrent dans cette catégorie : les exercices
d’ordre et d’activation, les exercices d’assouplissement, exercices tonifiants
(rendre plus actif) et formatifs, exercice de retour au calme.
 Gymnastique fonctionnelle ou sportive : on trouve le sport individuel,
l’athlétisme, le sport collectif, …
NB : La gymnastique de maintien se distingue de la seconde part le fait que la
première intéresse tout le monde alors que la seconde s’adresse à certains
individus particuliers
6.2.6. Qualités et directives méthodologiques
a. Qualités
Une bonne leçon de gymnastique doit être :
- Adaptée : aux forces ou capacités physiques des élèves
- Progressive : en allant du facile au difficile
- Active : en enchainant bien les exercices sans interruption ni hésitation
- Attrayante : en variant les mouvements et en faisant appel aux jeux,
dimension nécessaire pour lutter contre la fatigue
b. Directives méthodologiques
Constituant l’activité de base de l’éducation physique, la gymnastique doit
céder petit à petit la place à l’initiation athlétique et sportive, ceci dans le but de
susciter et d’aiguiser chez l’enfant le goût d’extérioriser une ambition, une
potentialité réelle et cachée, de développer sans égoïsme l’esprit de la concurrence
et le sens de la performance et de tendre vers l’excellence. Le maître évitera de se
montrer trop strict dans le contrôle des activités planifiées, mais aussi certaines
activités devront se dérouler sous forme de concours ou des compétitions. La
~ 48 ~

progression (graduation des difficultés) doit être rigoureusement observée et un


dérivatif psychologique doit être maintenu à la fin de la séance (retour au calme par
respiration rythmé, laver les jambes, etc.).
6.2.7. Plan d’une leçon d’éducation physique et sportive
Une leçon normale d’éducation physique comprend 3 parties :
La mise en train : elle prépare le muscle aux efforts que la leçon proprement dite
exigera. Elle consiste à des évolutions et des exercices d’assouplissement. Ce temps
ne doit pas dépasser 5 minutes sur les 50 prévues.
La leçon proprement dite : elle comporte l’exécution d’un mouvement nouveau.
(Durée de 20 minutes sur 30).
On suivra la progression suivante dans la leçon proprement dite :
 Démonstration et explication du maître : face aux élèves mais à une certaine
distance de façon à être vu de tous. Le maître exécute les mouvements
nouveau puis après quelques explications très claires, il les refait lentement ;
 Essais libres et contrôlés, les élèves exécutent ensuite ces mouvements par
essais libres. Ils répètent en volonté sous le contrôle du maître
 Réalisation d’ensemble : cette phase s’exécute au commandement si possible
rythmé par le sifflet.
Le retour au calme : il comprend un exercice de relâchement, la détente nerveuse
et musculaire. Marche lente accompagnée de chant, remise au calme du sytème
respiratoire (durée 5 minutes).
Notons qu’une leçon de gymnastique ou une activité de sport doit avoir une tenue
(habillement) approprié.
6.3. DIDACTIQUE DE MUSIQUE ET CHANT
6.3.1. Notions
La musique est à la fois une théorie et un art de combiner, selon certaines
règles, les sons agréables à l’oreille.
Théorie car elle est un ensemble relativement organisé d’idées ou de
concepts se rapportant à un domaine déterminé.
Art parce qu’elle fait appel au savoir innée, à l’expérience, à la vocation, à
l’intuition, aux gestes, aux coutumes et traditions d’un peuple.
6.3.2. Objectifs
~ 49 ~

A la fin de la leçon de musique, l’élève doit être capable de, (d’) :


 Manier certains termes propres à la musique
 Identifier chaque instrument musical et au besoin l’initier à la manipulation de
celui-ci
 Développer les muscles vocaux et de distinguer les quatre tons grâce à
l’exécution des chansons
 Citer et chanter les différentes notes de la gamme musicales
 Exprimer ses sentiments par le chant
 Interpréter quelques chansons du répertoire local
 Développer la sensibilité à la mélodie, de l’apprécier et de contribuer à l’éveil
et au changement du comportement.
6.3.3. Importance de la musique
La musique permet à l’élève de :
 Développer le sentiment du beau, loin d’être l’apanage du seul cours de dessin
ou d’esthétique, est aussi assuré par la musique
 Créer chez l’individu, par son effet thérapeutique, l’équilibre affectif et éveille
les sentiments de l’espérance de vie
 Rendre féconde l’imagination créatrice
 Elle sert la détente de l’esprit et de stimulation à la concentration pour Minder,
M. 1987 : 275, la musique :
 Exerce des effets psychologiques évidents sur la conduite et est actuellement
utilisée dans les relations d’aide et des thérapies comportementales
 La musique est devenue un trésor inestimable pour les artistes car elle
contribue au bienêtre matériel et à la renommée de l’artiste musicien.
 Le contenu de la chanson a l’avantage de véhiculer l’information dont la valeur
éducative est indéniable
6.3.4. Matériel didactique à utiliser
Dans le cadre de la musique classique, il est conseillé l’usage de craie de
couleur. En plus, il faut :
- Des instruments et appareils de musique moderne comme flute, fanfare,
piano, accordéon, guitare, magnétophones, …
~ 50 ~

- Des instruments du milieu traditionnel comme tam-tam, tambour, cor, corne,


xylophone, saxophone, hochet, harmonica, …
6.3.5. Directives méthodologiques
Une leçon de chant sera basée sur une démarche thématique c’est-à-dire
organisée autour de thèmes. Ce mode connu sous l’appellation de « centre
d’intérêt » a l’avantage d’établir la relation étroite avec ce que l’élève voit, entend,
découvre et exprime.
Le chant se déroulera par audition ou par répétition suivant le schéma
suivant :
- L’enseignant chante d’abord deux ou trois fois la chanson en entièreté
- Les élèves répètent ensuite chaque partie musicale, de préférence phrase par
phrase collectivement, par rangée et individuellement après l’enseignant
- La répétition de toute la chanson en veillant sur la modulation vocale, la pause
de la voix, l’émission correcte des sons.
L’enseignant partira dès le degré élémentaire des chants court, faciles à la
portée des écoliers ou élèves selon leur intérêt, tant pour leur texte que pour leur
mélodie. Sa voix et sa tessiture doivent rester naturel c’est-à-dire ni trop grave et
trop aigu. Il aura toujours présent à l’esprit la nécessité de rythmer les chants à
l’aide d’instruments, objets appropriés et de leur certains chants à l’exécution des
marches, des rondes, de danses.
Au degré moyen, l’enseignant accordera une place importante aux chansons
dont le texte permet la dramatisation, aux danses populaires et à l’eurythmie
(alternance de la musique avec la gymnastique).
Au degré terminal, l’enseignant choisira des chansons en tenant compte de la
morale de la société et du centre d’intérêt.
6.3.6. Le schéma d’une leçon de chant à ce niveau est le suivant :
- Lecture silencieuse du texte
- Explication des mots et du sens du texte
- Audition du chant exécutée par l’enseignant
- Apprentissage du chant morceau, répétition après répétition
- Chant complet par l’élève et maître. Il pourra au besoin utiliser les instruments
musicaux que l’on trouve dans le milieu et recourir aux bandes casettes.
~ 51 ~

Quelques musiciens célèbres du milieu seront étudiés à l’occasion.


6.3.7. Marche de leçon du chant (musique)
1. Introduction de l’un ou l’autre chant déjà appris
2. Leçon nouvelle
a. Analyse
- Lecture modèle par l’enseignant
- Explication des mots difficiles
- Chant modèle du texte entier par l’enseignant
- Etude de chant partie par partie :
 L’enseignant chante plusieurs fois
 Les élèves répètent : individuellement, par rangée et collectivement
b. Synthèse
Chant en entier par les élèves rangée par rangée puis collectivement
3. Application : chant collectif par la classe
6.4. ENSEIGNEMENT DU TRAVAIL MANUEL
6.4.1. Notion
Toute activité qu’exerce l’homme en mettant en jeu son effort physique ou
mental mérite le nom de « travail ». Comme l’indique bien ce mot latin manus qui
signifie « main », le travail manuel est une activité qui sollicite la main comme faculté
principale.
6.4.2. Objectifs poursuivis par le TM
A la fin d’une leçon de travail manuel, l’élève doit être capable de :
 Manier les termes propres à chaque objet ou activités d’ordre manuel ;
 Mettre en relation le travail manuel et le travail de l’esprit ;
 Développer les facultés manuelles, motrices et intellectuelles ;
 Développer la musculature et accroitre la performance physique ;
 Eveiller et manifester l’intérêt aux différents travaux d’utilité physique ;
 Développer le sens d’observation, le sens esthétique ainsi que le sens du
travail bien fait, exprimer ses pensées par l’activité manuelle ;
 Réaliser des travaux pratiques d’intérêt commun.
6.4.3. Importance
~ 52 ~

 Sans doute, le travail ennoblit l’homme, car c’est par cet exercice que l’homme
devient capable de transformer la nature. De ce fait, le travail est considéré
comme le facteur-clé du développement.
 Le travail manuel revêt une valeur éducative incontestable dans la mesure où
les travaux manuels sont d’une utilité pratique pour la vie socio-économique et
ont sur le plan psychologique un caractère révélateur à l’égard de la
personnalité de l’individu.
 Le TM développe les facultés psychiques, motrices et mentales et accroit
l’esprit d’observation, de l’imagination créatrice et le sens du travail bien fait.
 Le TM exige la persévérance et la patience. Il donne le gout du beau dans
l’appréciation du résultat acquis et il développe l’esprit d’initiative et l’habileté
manuelle.
6.4.4. Les bases psychologiques
Les facultés physiques et mentales dont jouit l’enfant ne peuvent connaitre un
véritable épanouissement que lorsque celles-ci sont soumises en une intense activité.
Thondirke le confirme par sa loi de l’exercice qui s’énonce en ces termes : « le
développement est fonction de l’exercice ». Jean Jacques Rousseau a encore enfoncé
le clou. Il s’en suit que toute activité de conception reste stérile si elle n’est pas
précédée de manipulation et d’observations concrètes, vice-versa. Minder, 1987 cité
par Ibeki a montré dans son article d’une grande sensibilité que : « c’est avec la
main que l’enfant rend ses premiers services. »
6.4.5. Matériel didactique
Les matériels didactiques sur lesquels repose la leçon de travail manuel sont
les suivants :
 Matériaux de base : papier, carton, tissus, argile, paille,…
 Matériaux proprement dit : machette, coupe-coupe, houe, hache, arrosoir,
broquette, balais,…
6.4.6. Directives méthodologiques
Basées sur les méthodes participatives qui prennent leur point de départ de
l’observation et de l’expérimentation, les leçons du TM porteront sur les sujets variés,
adaptés aux particularités du milieu afin de montrer aux apprenants la
~ 53 ~

complémentarité des individus d’une même société sur le plan socio-économique. La


graduation de toute activité en fonction de l’âge des enfants s’avère nécessaire.
Quelques principes à respecter au cours de la leçon du TM
 Le principe de l’activité libre : compte tenu de la valeur révélatrice de la
personnalité de l’élève, les travaux manuels doivent être adaptés à ses forces
et capacités physiques pour se livrer à l’activité libre ;
 Principe relatif à l’emploi des outils : les choix des outils pour les travaux
manuels tiendra compte de certaines dispositions physiques qui caractérisent
les élèves. Ceux des outils qui présenteront des dangers ou de maniement
exigera beaucoup de délicatesses seront éliminés ou réservés aux sujets âgés.
 Principe de variété et de motivation : la plus grande variété consistera à
faire le choix des exercices et des matériaux car il est nécessaire que les
écoliers s’exercent sur les matériaux divers et apprennent à manier les outils
assez variés les uns des autres pour éveiller leur intérêt et leur curiosité.
 Principe de l’ordre et de discipline : l’ordre, la conscience et la propreté
doivent régner lors d’une leçon de travaux manuels comme ailleurs dans les
autres cours.
 Au degré élémentaire : le maître s’efforcera de susciter chez les élèves par
l’observation des activités manuelles du milieu, les attitudes favorables au
goût de l’effort et à l’amour du travail manuel. Les activités à exécuter à ce
niveau seront légères et se feront sous l’encadrement du maître. Et sous
formes d’occupations récréatives, en détente joyeuse. Ce dernier commencera
d’abord par expliquer et montrer à l’aide du matériel approprié comment
s’exerce une activité de travail manuel. Ensuite, il exécutera concrètement une
tâche spécifique dont il montrera l’utilité, la place et l’importance dans un
cadre précis d’une société donnée.
 Les leçons du TM dans les degrés moyens poursuivront de fins
éducatives d’utilité sociale et économiques : agriculture, élevage, hygiène
publique… ils ne doivent pas être déposé comme les corvées imposées contre
le gré des élèves mais feront appel à la discipline librement consentie,
agissant grâce au travail collectif, à la coopération et à l’entraide en vue d’une
orientation sociale.
~ 54 ~

 Pour les classes terminales, l’enseignant fera prendre conscience aux


élèves de la noblesse du travail manuel pour susciter leur goût et leur esprit
du travail bien fait. Pour ce faire, il veillera à participer lui-même aux travaux
manuels.
Les étapes dans la conduite des exercices
 Préparation des séances : compte tenu du travail à exécuter, il faut
réfléchir aux conditions d’exécution, à l’emploi des outils nécessaires, aux
difficultés qui peuvent se présenter et qu’il faut surmonter.
 Installation matérielle : il faut installer les matériels dans un local
approprié ou dans une salle de classe selon le type des travaux manuels à
exécuter.
 Exécution des travaux : cette étape repose sur trois conceptions à savoir :
 Conception du travail manuel individuel : ou chaque élève choisit
librement le travail qu’il désire.
 Conception du travail du groupe-classe : toute la classe exécute les
mêmes travaux.
 Conception des manuels collectifs par équipe : chaque équipe choisit ou
propose un travail à faire.
 Exécution proprement dite : ou on présente l’objet à exécuter, on observe
en analysant et vient la phase d’exécution proprement dite.
 NB : un accent particulier sera mis sur la nécessité du travail collectif,
l’entretien et le travail bien fait.
6.4.7. Marches des leçons des travaux manuels
Marche de la leçon des travaux d’entretien
Avant le travail :
 Dénombrer et distribuer les instruments de travail
 Se rendre au travail autant que possible en chantant
Pendant le travail :
 L’enseignant explique le travail à exécuter et son utilité
 Le travail proprement dit :
a. Les élèves se taisent ou chantent durant le déroulement du travail
~ 55 ~

b. L’enseignant surveille et se place de façon à focaliser son attention sur


tous les élèves
c. Il corrige les maladroits et veille à ce que le travail soit bien fait
d. Il veille également à ce que personne ne quitte ou boycotte le travail
Après le travail :
 Contrôler les instruments de travail
 Retour en classe en chantant

CHAPITRE 7 : MODELE DES DOCUMENTS PEDAGOGIQUES A


TENIR PAR LES ENSEIGNANTS
Dans le but de rendre efficace ses enseignements, l’enseignant doit avoir un
certain nombre des documents pédagogiques à tenir.
7.1. La fiche de préparation
Est destinée à des préparations approfondies ou détaillées. A l’école
secondaire, l’enseignant est tenu à préparer toutes les leçons prévues par jour, car
les matières diffèrent d’une classe à une autre. Sauf pour les classes parallèles.
Comme avantage, la fiche de préparation est un garde-fou de l’enseignant pour
qu’il ne s’éloigne pas de l’essentiel.
La fiche de préparation comprend deux parties : partie administrative ou
l’entête et la partie pédagogique divisée en trois colonnes.
Modèle d’une fiche de préparation
FICHE DE PREPARATION N° 03/PEDA/IèHP/2019-2020
A. ENTETE
NOM DU PROFESSEUR : CLASSE :
BRANCHE : HEURE :
SOUS-BRANCHE : JOUR ET DATE :
REVISION : MD :
SUJET : REFERENCE : Manuel utilisé et
consulté
B. MARCHE DE LECON
Activités du maitre ou stratégies didactiques Activités des élèves
~ 56 ~

Timin Introduction (Activités initiales)


g 1. Révision
Questions sur la matière précédente. Réponses prévues
2. Motivation : cette question permet
aux élèves de découvrir le sujet du
jour.
3. Annonce du sujet suivi de l’annonce
de l’objectif opérationnel
Développement (Activités principales)
a. Analyse Réponses des élèves
A l’aide de questions, le maitre et les constituent le contenu à
élèves développent la nouvelle enseigner.
matière
b. Synthèse
Questions récapitulatives sur les
grandes lignes de la leçon. Ces lignes
constitueront le résumé.
Application (Activités de fixation et de
contrôle)
a. Application immédiate : contrôle
b. Application différée : fixation
Autoévaluation

7.2. Journal de classe


C’est un document qui contient le plan succinct de la leçon. C’est un document
indispensable qui accompagne le maître et doit être tenu toujours journalièrement et
à la veille.
7.2.1. Avantages du journal de classe
 Il donne au maître les habitudes de l’ordre, de propreté
 Il donne l’assurance car au cas d’empêchement, il permet à une autre
personne d’avoir une vue d’ensemble sur les activités du jour
~ 57 ~

 C’est un moyen pour l’inspecteur de contrôler le travail de la classe


7.2.2. Modèle du journal de classe
Jour et Heure Classe Branche s/branche Sujet de Sujet de N° de Tâche à imposer Obs
date révision leçon fiche

Lundi, 8h20- 3 ème


Psychologi Psycho. Sortes de Sortes de 4 Cherchez 1 exemple
16/10/201 9h10 HP e Gén. psychologi psychologie par sortes de
5 e selon selon les psycho étudiées.
l’objet domaines
d’étude d’application

Selon l’expérience, la rubrique qui pose beaucoup de problème aux


enseignants est celle de la tâche imposée. Celle-ci se donne au fur et à mesure qu’on
avance avec la matière (un travail dirigé, un devoir à domicile, observation faite à
rapport avec la leçon du jour). Le résumé, l’étude ne sont pas des tâches imposées
comme le met la plupart des enseignants.
7.3. Cahier de prévision des matières
C’est un document dans lequel le maître prévoit la matière à donner, répartie
par trimestre, période, mois et semaine. La prévision de matière se fait pendant les
vacances en tenant compte des éléments ci-après : calendrier scolaire, le programme
national, le manuel adapté au programme national et la charge horaire de chaque
branche.
N.B : Faire la prévision des matières ne signifie pas recopier la table de matière du
manuel en usage, car il se peut que certains chapitres qui s’y trouve ne font pas
partie du programme national.
7.3.1. Importance de la prévision des matières
La prévision des matières bien faite et respectée est un facteur de succès pour
l’enseignant car elle donne à ce dernier la certitude d’avoir parcouru aisément tout le
programme de la formation sans se hâter.
7.3.2. Modèle de prévision des matières
Mois Semaine du … Matières prévues Nombre Référence Réalisation Obs
au … d’heure A B C
s

Septembre 2 au 7/9/2019 Les habitudes 1h Psycho 3e Cause à évoquer


La volonté 1h pp 20-25 si la leçon n’a pas
eu lieu
~ 58 ~

N.B : La subdivision de la colonne de la réalisation dépend de nombre des classes


parallèles dans une école.
7.4. Cahier de cotes ou carnet des points des élèves
Ce document contient tous les points de devoir, interrogation et examen pour
tous les élèves de la classe. Il faut éviter toute rature ou surcharge dans ce
document. Les travaux se donnent en tenant compte de nombre des heures de
chaque matière :
 Pour les cours de 1, 2 et 3 heures par semaine, l’enseignant doit donner au
moins trois travaux ou plus.
 Pour les cours de 4 à 5 heures par semaine, l’enseignant doit donner au moins
quatre travaux ou plus aux élèves.
 Pour les cours de 6 à 7 heures par semaine, l’enseignant doit donner au moins
cinq travaux ou plus aux élèves.
 Pour les cours de 8, 9 et 10 heures par semaine, l’enseignant donnera au
moins six travaux ou plus aux élèves.
NB : Il est toujours souhaitable de prévoir plusieurs types des travaux dans ce
document pour permettre aux élèves de bien réussir à la fin d’une période donnée.
Modèle d’un cahier de cote
Classe : 3e HP PREMIERE PERIODE
Histoire
Type des travaux Interro. Int. Or. Dev. Appl. Contrôle doc TG
Ecrites élèves
J.C CAH
N° de travail 1 2 3 4 1 2 1 2 1 2 1 2 1 2
Date
Max
N° Nom et Post nom

7.5. Cahier de composition ou questionnaire


C’est un document qui renferme toutes les compositions de l’enseignant. Il est
préférable que l’enseignant ait deux cahiers de composition : l’un pour les travaux
~ 59 ~

quotidiens et l’autre pour la composition des examens. Ce dernier sera remis à la


direction huit jours avant la passation des examens pour permettre au chef
d’établissement de vérifier la congruence des questions posées pour ainsi les
approuvées si elles sont adaptées. Toutes les questions doivent être pondérées et les
réponses aux questions posées doivent être écrites en stylo autre que celui du
questionnaire.
Modèle d’un cahier de questionnaire
Interrogation de l’informatique
Date et jour : Mardi, le 11/12/2014 Heure : 2ème H
Durée : 10’ Classe : 4ème SC
Max : 10 points Participants : 32
Pour le devoir, l’enseignant indiquera aussi dans le cahier de composition le jour de
la remise. C’est pour qu’il n’oublie pas une tâche donnée aux élèves.
~ 60 ~

CONCLUSION
L’école est le deuxième milieu par excellence de transformation des individus,
notamment en les faisant passer de l’état d’ignorance (A) à l’état de connaissance
(A’). C’est une tâche de grande valeur car elle est à la fois délicate et exaltante et
n’est pas laissée à la portée de n’importe qui : elle exige de l’éducateur ou
enseignant une conscience et une compétence professionnelle prouvée afin de
réaliser son objectif ultime.
A ce titre, pour y parvenir, l’enseignant doit user de son savoir, de son savoir-
être et de son savoir-faire qu’il est tenu de développer à tout moment en faveur des
apprenants, en termes à la fois cognitif, affectif et psychomoteur.
De son côté, l’apprenant doit développer et assimiler les connaissances
enseignées, développer le caractère, la détermination et la technicité.
Le cours de didactique des disciplines constitue à juste titre, une initiation
fondamentale à l’exploitation en faveur des apprenants, des aspects de
comportement didactiques, des dimensions de l’éducation et des stratégies de
transmission de connaissances à l’école.
La didactique telle qu’elle est développée dans ces différents grands chapitres
est une discipline d’action théorique et pratique. Elle inculque les connaissances
nécessaires à l’enseignant et initie aux actions sur terrain, c’est un guide important
efficace et efficiente.
C’est ainsi que nous pensons avec fermeté qu’après l’avoir reçu comme
capital, les étudiants qui l’auront suivi avec attention seront capable de nous
manifester leur compétence et savoir-faire sur terrain éducationnel. Nous souhaitons
à chacun et chacune les vœux de l’utiliser et de l’exploiter judicieusement pour le
bien-être de nos apprenants. Que chacun y trouve son compte afin de dire ou de
s’affirmer réellement comme éducateur et pédagogue.

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