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A vendre, sur Mon Espace Santé : vos

données de santé sont aux mains des Gafam


et de Big Pharma
Publié par wikistrike.com sur 28 Mai 2022, 08:08am

Catégories : #Politique intérieure, #Santé - psychologie


Ameli veille sur votre santé, malgré vous. Aussi a-t-elle créé
d'autorité Mon Espace Santé numérique pour y inclure vos
données de santé (personnelles). Un fichier contenant les
données de près de 500 000 patients avait été diffusé sur le
darkweb début 2021. Un fâcheux précédent, mais qui n'a pas
empêché Ameli de rester confiante envers les plateformes
numériques.

Le Health Data Hub (dossier médical partagé) hébergé par Microsoft Azure
a été stoppé par la Cnil en janvier 2022. Au cœur du problème : le Cloud
Act, qui permet aux autorités américaines d’accéder à des données quelle
que soit leur localisation. Qu’importe ! le financement du Health Data Hub
a été établi à 12,6 millions d’euros peu de temps après le blocage de la Cnil.
Rendez-vous est pris pour après l’élection présidentielle. Faire numériser
les données de santé des Français par Bill Gates, c’est un projet que Macron
n’a jamais abandonné. Le 12 mai un arrêté est publié au JO.

Emmanuel Macron, non seulement réélu mais aussi président du Conseil


européen jusqu’à fin juin, a trouvé un nouveau packaging pour justifier le
projet des « Data Challenges au service de la santé » de Microsoft : « Cet
événement n’est pas organisé par le Gouvernement français. Il est
cependant autorisé par celui-ci à utiliser l’emblème de la présidence
française du Conseil de l’Union européenne. »
Et le Health Data Hub recrute !
L’espace santé numérique, un grand pas vers le remplacement de l’État par
les Gafam
Le test de lancement de Mon Espace Santé par Ameli auprès des assurés en
2021 avait été un échec. Quasiment personne n’en avait fait la demande.
Cette année, Ameli ne vous demande pas votre avis. L’Espace Santé de
chaque assuré est créé automatiquement, sauf pour ceux qui s’y sont
opposés à temps. Nous vous avions donné le mode d’emploi pour vous y
opposer. La délégation ministérielle au numérique en santé (DNS) a lancé le
23 mai un « Tour de France de l’inclusion numérique » pour promouvoir
Mon espace santé. La DNS est en train de recruter 18 coordinateurs
régionaux auprès des agences régionales de santé, plus de 4 000
médiateurs, formés à l’accompagnement d’usagers de l’espace numérique
de santé, tout cela avec le soutien des acteurs de l’inclusion numérique
comme Emmaüs Connect, la Mednum, le réseau Aidants connect, entre
autres. Des bénévoles, baptisés « ambassadeurs Mon espace santé », feront
la promotion de l’Espace numérique santé auprès de leur entourage. Pour
toute la France 432 ont déjà été recrutés, ce qui est peu et, de plus, cela a
des airs de vente pyramidale à la Tupperware.
Vers un marché unique européen des produits et services de santé
numériques
Depuis le 1er février 2022, il est interdit de se déplacer au sein de l’Union
européenne sans une preuve numérique attestant qu’une personne a été
vaccinée contre le covid-19 ou a un résultat de test négatif ou s’est rétablie
du covid-19.
Dans la foulée, la Commission européenne a lancé début mai l’Espace
européen des données de santé (EHDS). Il permettra à l’Union, dit-elle, de
métamorphoser la manière dont les soins de santé sont dispensés aux
citoyens de toute l’Europe. Il donnera aux citoyens le pouvoir d’utiliser leurs
données de santé dans tous les États européens. Et, surtout, il favorisera un
véritable marché unique des produits et services de santé numériques, et
permettra l’utilisation des données de santé à des fins de recherche,
d’innovation, d’élaboration des politiques et de réglementation. Oui, vous
avez bien lu, vos données de santé serviront aux laboratoires qui vous
veulent du bien. La commission ajoute — et comment ne pas être rassuré ?
— « tout en garantissant le plein respect des normes élevées de l’UE en
matière de protection des données ».
Après le diagnostic à distance, les thérapies à distance
Des complotistes se plaignent du manque de personnel soignant. Le
gouvernement a trouvé la parade : non seulement le diagnostic peut être fait
à distance, mais également le traitement. « Le numérique est une révolution
industrielle, donc il est normal que ça soit long et qu’il y ait de la résistance
au changement, mais ce n’est pas si différent de l’arrivée d’une nouvelle
technique de médicaments arrivant sur le marché », a estimé Maryne
Cotty-Eslous, faisant allusion aux thérapies géniques anti-covid-19 qui ont
un peu de mal à s’implanter dans la durée. Vos données de santé sont aux
mains des Gafam et de Big Pharma. Et c’est un marché juteux qui va
s’ouvrir, à en croire Maryne Cotty-Eslous, PDG de la start-up Lucine, et
Franck Le Meur, PDG de TechToMed. Ils donnent en exemple la société
américaine Pear Therapeutics, entrée sur le Nasdaq fin 2021 et valorisée à
1,6 milliard de dollars, qui propose des thérapies numériques auprès des
patients et des professionnels de santé. Pour l’instant les bénéfices ne sont
quand même pas à la hauteur de l’investissement (chiffre d’affaires de
2021 : 4,2 millions de dollars).
En route, petits pas par petits pas, vers le meilleur des mondes ou un monde
meilleur ?

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