Finances Publiques
Finances Publiques
Finances Publiques
Étymologie
Finance : finis (latin) = fin, terme, cessation.
En droit romain le mot finis marque la fin des opérations juridiques et notamment, le
paiement d’une somme d’argent ; ce qui est le cas dans le contrat de vente. Ce mot a
donné naissance à une série d’expressions qui sont toutes synonymes du paiement
d’une somme d’argent.
Dans le vieux français, le participe présent du verbe finir qui était « finant ». Il va
donner naissance au mot finance, qui signifiera le paiement d’une somme d’argent et
on garde l’expression « moyennant finance »
Au pluriel, il aura une signification autre : jusqu’à la fin du 18e siècle, les finances
désignent les deniers et revenus publics destinés à subvenir aux charges de État
Le mot finance ne revêt pas le même sens suivant qu’il est employé au singulier ou au
pluriel. Les finances ne sont pas la finance. Loi de finances.
Crédit = autorisation, donnée à des personnes particulières, de dépenser
Comment caractériser les finances publiques, alors que cette matière est à la croisée
des chemins entre, le droit, l’économie, … Par conséquent, elle n’a pas trop
d’autonomie.
Cette discipline, tout en faisant appel à de nombreuses disciplines, a connu une
évolution qui lui est propre. Elle va donc arriver à se distinguer des autres disciplines,
pour avoir une réelle autonomie.
Les finances publiques apparaissent dans les années 30 en France et on rencontre 4
écoles de finances publiques :
- l’école de science pure des finances, école qui se préoccupe que des facteurs
économiques, qu’on appelle science financière (en Italie aujourd’hui)
- école juridique et historique, science qui s’occupe de décrire les organismes et les
mécanismes politiques et administratifs aux moyens desquels s’exercent l’activité
financière de l’État.
- l’école collectiviste, elle voit dans les phénomènes financiers les moyens d’assurer
une nouvelle répartition des richesses entre les individus, de supprimer les inégalités
sociales et d’établir l’égalité des fortunes.
- l’école réaliste, elle considère les phénomènes financiers dans leur milieu
économique, social, politique et juridique.
Ils sont étudiés en tant que phénomène complexe.
Les approches modernes, c’est plutôt l’école réaliste qui l’a emporté. La plupart des
auteurs se réclame de cette école réaliste pluridisciplinaire. Le problème est qu’il
n’existe pas de formation pluridisciplinaire, mais aujourd’hui la plupart sont juristes.
Les différences :
- l’économie est plus vaste que les finances publiques, car elle englobe aussi la
microéconomie
- l’économie est d’avantage tournée vers des méthodes mathématiques et statistiques
que les finances publiques qui font plutôt appel au droit et à la science politique
- l’économie ne s’intéresse guère au cadre dans lequel sont prises les décisions
financières publiques
La complémentarité
Il existe des disciplines économiques spécialisées dans l’étude des finances publiques.
Économie des finances publiques qui étudie les conséquences économiques des
interventions de la puissance publique. P. ex. : les moyens pour lutter contre le
chômage sont-ils efficaces ?
Discipline d’économie financière, qui porte sur les personnes publiques,
essentiellement du point de vue monétaire et financier. C’est une discipline qui étudie
l’impacte des personnes publiques dans le domaine de la finance.
- Différence d’objet :
l’objet est poursuivi par la dépense publique est l’intérêt général. Elle rend la
comparaison entre les activités privées et les intervention publiques très difficiles,
sauf lorsque les personnes publiques exercent une activité industrielle et commerciale.
Les dépenses du service public n’ont rien à voir. L’objectif principal pour la personne
privée est la réalisation de profit.
Dans la dépense publique, l’intérêt poursuivi a beaucoup plus souvent que dans la
dépense privée un caractère immatériel.
La conséquence de se caractère immatériel est qu’il est très difficile d’évaluer, en
données chiffrées, les résultats des dépenses publiques, ce qui pose un problème
d’évaluation des dépenses publiques.
L’objet de la dépense publique est très souvent différé dans le temps, ce qui signifie
que de nombreuses dépenses sont réalisées non seulement pour la génération présente,
mais aussi pour les générations futures.
- Différence de volume :
Les volumes des finances publiques sont exprimés la plupart du temps en milliard
d’euros. Déficit : 46mrd budget de l’État : 286mrds, dette 1.100mrds
- différence de moyens :
Les personnes publiques et surtout l’État disposent de moyens de contrainte dont les
personnes privées ne sont pas titulaires, ce sont les prérogatives de puissance publique
: pouvoir de lever l’impôt, procédure de contrainte afin de recouvrir un impôt,
Règle d’insolvabilité de la personne publique.
C’est dans l’intérêt général.
Le régime des finances publiques est beaucoup plus stricte et sévère que celui des
finances privées, ce qui va se traduire par l’obligation pour les personnes publique de
respecter un ensemble de règles contraignantes : obligation de prévoir un budget,
règles de la comptabilité publique en matière de dépense, car l’exécution est le
moment où l’argent passe d’une caisse publique à une caisse privée.
Les finances publiques sont soumises à des contrôles poussés, les contrôles
financiers :
les contrôles politiques effectués par l’assemblée délibérante (assemblée nationale),
les contrôles administratifs avec l’inspection générale des finances (IGF) qui effectue
des contrôles surprises,
les contrôles juridictionnels par la chambre régionale et territoriale des comptes, la
cour des comptes, la cour de discipline budgétaire et financière (CDBF). La cour des
comptes s’occupe de contrôler les services de l’État, les chambres régionales
contrôlent au niveau régional.
Conclusion : La frontière entre les finances publique et privée n’est pas toujours si
précise. Certaines dépenses et recettes publiques échappent au régime du droit public.
Inversement, il existe des personnes privées qui sont soumises au droit public, p. ex.
les organismes locaux de sécurité sociale. Ce sont des personnes de droit privé
(associations) ou les SM, sociétés d’économie mixte. Les SM sont considérées comme
des personnes morales de droit privé.
La frontière est d’autant plus floue que les finances publiques connaissent une
véritable mutation. Apparaissent des techniques copiées sur les finances privées, p.ex.
comptabilité patrimoniale.
Les finances publiques sont en relation étroite avec le droit constitutionnel et le droit
administratif.
2 disciplines étroitement liées, à tel point que pendant longtemps les finances
publiques étaient un chapitre du droit administratif. Peu à peu les finances publiques
vont s’autonomiser vers la fin du 19e s. qui va donner lieu à un cours de finances
publiques vers 1920.
Influence du droit administratif sur les finances publiques
Elle se mesure de 3 manières :
- les finances publiques ont très souvent pour objet de mettre en œuvre sur le plan
financier des décisions administratives qui ont été prises conformément aux principes
et aux règles du droit administratif.
- les finances publiques dépendent en grande partie de l’organisation administrative.
Les règles financières sont différentes, suivant que sont concernées les personnes
publiques, l’État, les collectivités territoriales ou les établissements publics.
- les mécanismes financiers dépendent de l’administration interne. Le ministre de
l’économie et des finances risque d’avoir un poids plus important que le Premier
Ministre.
La compréhension des finances publiques passe par une connaissance des règles
administratives
Influence des finances publiques sur le droit administratif
La plupart du temps les questions financières vont provoquer le changement
administratif.
Lorsqu’une activité se trouve érigée en service public, se pose la question de savoir
comment est financée cette activité. La réponse est donnée par les finances publiques.
Les services publics ne peuvent pas fonctionner sans ressources publiques. Et donc la
question du financement est une question essentielle au fonctionnement du service
publique, qui est une fonction administrative.
L’organisation financière exerce une influence considérable sur le fonctionnement de
l’administration.
Ex. : la longueur des délais de paiement, la réglementation de certaines opérations,
des contrôles financiers lourds. Le contrôleur financier appose son visa sur toutes les
décisions financières prises par le ministre. Le comptable public, agent du ministère
des finances, va exécuter la dépense publique. Avant de payer, il va contrôler la
régularité de la dépense.
L’administration tient compte de la jurisprudence rendue par les juridictions
financières. Ex. la gestion de fait = théorie qui fait qu’une personne qui manipule des
deniers publics, sans y être autorisée, est soumises aux mêmes responsabilités que le
comptable public. Or, il s’agit d’une responsabilité personnelle et pécuniaire, donc
très lourde.
Elles existent avant l’État moderne qui apparaît aux alentours du 15e -16e s. il existe
des sociétés antérieures qui n’ignorent pas les questions financières : les cités antiques
qui connaissent l’impôt et une spécialisation de certains citoyens en matière
financière. Les dépenses existent en Égypte ou il existe une confusion entre les
dépenses publiques et les dépenses religieuses.
L’antiquité romaine voit apparaître des finances publiques, notamment sous l’empire
romain. Ce sont des dépenses considérables : la solde des légions, le traitement des
fonctionnaires, notamment les fonctionnaires pour collecter l’impôt, la voierie, les
monuments, les spectacles gratuits, etc.
La période franque (476 ap JC) qui connaît une diminution des dépenses publiques.
Les fonctionnaires ne sont pas rémunérés; ils vivent du produit des terres qui leurs
sont concédées. L’armée ne coûte rien, elle est équipée aux frais de ceux qui la
composent. Les dépenses de la cour sont financées par des revenus que le roi se
procure grâce à ses domaines.
La période féodale (987-1715) se caractérise par l’absence totale de finances
publiques. Les impôts ne sont plus établis dans l’intérêt général mais dans l’intérêt
privé du seigneur.
Une administration financière royale va apparaître, prévaut, baillis, sénéchaux. La
fonction était confiée par adjudication. Il existe aussi un impôt pour l’église, la dîme
ecclésiastique, qui est payé par les fidèles pour subvenir aux frais du culte (entretien et
construction des édifices).
Les finances de l’ancien régime, dans cette période monarchique diffèrent de la
période féodale par 2 traits :
- l’impôt perd son caractère de redevance privée pour retrouver son caractère normal
de contribution aux dépenses publiques de l’État.
- Le roi, au nom de l’État est investi du droit d’établir des impôts sur toute l’étendue
du royaume et ce à titre permanent. Les seigneurs perdent leur droit de lever l’impôt
sur leur domaine.
Absence d’une comptabilité sérieuse; il n’existe pas de comptabilité de l’État. Les
écritures comptables publiques sont embrouillées. Il existe une cour des comptes, qui
est une espèce de parlement financier. Pour que ces livres d’écritures (grimoires)
arrivent jusqu’à Paris il faut 25 ans. Ce qui conduira à la fin du régime en 1785.
C’est un système fiscal injuste, qui va révolter la population. Les cahiers de doléances
de 1789 revendiquent de manière unanime l’égalité de tous les contribuables devant
l’impôt, la suppression des privilèges fiscaux et des procédés de contrôle fiscaux qui
placent le contribuable à la merci des agents du fisc. Les impôts pèsent
essentiellement sur les pauvres (impôt sur le sel, qui encourageait la contrebande). La
gabèle a entraîné 500 condamnations par an aux galères.
La révolution française est caractérisée par ses idées. Mais en pratique les belles idées
ont été hasardeuses.
C’est une période très importante pour les finances publiques, car il va apparaître un
système administratif moderne, voulu par Bonaparte et ses conseillers.
La réforme de l’administration fiscale : est créé un corps de receveurs généraux,
responsables du recouvrement de l’impôt, il est placé sous l’autorité du ministre des
finances.
Au Ministère des Finances on crée la direction générale des contributions directes, qui
se substitue aux administrations communales aux municipalités en matière fiscale.
En l’an 12 est créée la régie des droits réunis dont la compétence porte sur les
contributions indirectes.
2e apport : institution du Conseil de l’Administration des Finances, créé sous le
Consulat. Les 3 consuls, les 2 ministres (finances + trésor), plusieurs membres du
Conseil d’État et les directeurs généraux du ministère. Le budget va être équilibré dès
l’an 10 (1802) jusqu’en 1811. Mais le déficit de 1811 est dû aux premières défaites
napoléoniennes.
3e apport : création des administrations financières : la Caisse de Garantie et
d’Amortissement (ancêtre de la caisse des dépôts et de consignation)
+ Création de la Banque de France (1800). Elle est à l’origine une société privée qui
sera nationalisée au 20e s.
+ création de la Cour des Comptes (1807)
+création de la Caisse de Service (1806), ancêtre du Trésor Public
La situation financière est restée saine jusqu’à la campagne de Russie. L’Empire
pouvait remplir les caisses grâce aux conquêtes et notamment grâce aux rançons qui
étaient imposées aux peuples vaincus.
Il y a l’aspect militaire, mais aussi l’aspect financier des conquêtes militaires.
Conclusion : cette période montre une dimension politique incontestable, la révolution
française est une réaction au désordre financier et fiscal de l’ancien régime. Le
consulat et l’Empire montrent le lien très fort entre les finances publique et
l’organisation administrative.
Le Baron Louis était un Ministre des Finances qui écrivait en 1818 que
«L’administration des finances doit être tellement transparente que chaque
contribuable puisse la juger comme ses propres affaires. »
La toute puissance des chambres va très rapidement imposer que celles-ci puissent
disposer d’informations précises et justes afin de mieux contrôler le pouvoir exécutif.
Cette transparence des finances publiques est assurée par la consécration des principes
budgétaires et par le développement des règles de la comptabilité publique.
Le principe de spécialité budgétaire : il implique que les crédits, qui sont des
autorisations juridiques de faire une dépense, doivent être affectés à une dépense
spécialisée, c’est-à-dire, une dépense précisée, détaillée par le document
budgétaire.
Ce principe apparaît en 1817, spécialisation de ministère par ministère.
En 1828, une spécialisation par grands services à l’intérieur des ministères.
En 1831, …
Le principe d’annualité budgétaire : principe qui impose le vote du budget pour une
année et qui découle du caractère annuel du vote de l’impôt. Il est posé par la
constitution de 1791. Le parlement doit voter les dépenses chaque année et donc
contrôler l’action du gouvernement. Le vote annuel du budget permet à la
bourgeoisie de contrôler les dépenses de la couronne. Il parait en 1792, puis, en
1817 par une loi et par décret du 31 mai 1862.
Cette neutralité est le résultat d’une combinaison associant la limitation des dépenses
publiques et équilibre budgétaire.
La limitation des dépenses publiques. C’est une règle qui signifie que le
gouvernement ne doit être autorisé à dépenser que le stricte nécessaire, ce qui
permet au services publiques de fonctionner, qui sont réduits puisque l’État est
limité aux prérogatives de puissance publique. Il existe un véritable rejet pour les
dépenses publiques qui sont jugées comme néfastes. Lorsque l’État effectue une
dépense, il réduit les biens disponibles sur le marché et en même temps, il diminue
le pouvoir d’achat des contribuables qui vont financer cette dépense publique. Les
dépenses privées présentent une plus grande utilité que celles de l’État. Par
conséquent le volume des dépenses publiques est incroyablement modéré, car il ne
dépasse pas les 15% du revenu national.
L’équilibre budgétaire. Il est copié sur le modèle classique de l’équilibre économique
de plein emploi. Dans le cadre de ce modèle, l’État intervient comme un simple
consommateur à travers des dépenses liées à des charges régaliennes. Ces charges
sont limitées et doivent être financées exclusivement par l’impôt. Ce qui veut dire
que l’emprunt public et les expédients monétaires sont bannis.
L’impôt est une bonne ressource publique, car librement consenti par les
contribuables.
La règle de l’équilibre budgétaire est tellement évidente à l’époque qu’elle n’est posée
par aucun texte. Il s’agit d’une convention non écrite. La conséquence est qu’avant
1914 aucun ministre n’aurait osé présenter un budget en déséquilibre parce qu’il
aurait été renversé. Les chambres s’autolimitent qui décide de ne pas altérer
l’équilibre budgétaire.
La neutralité des finances publiques. Elle signifie que le budget (neutre) n’exerce pas
d’effet sur la situation économique. La neutralité est double, subjective et
objective.
La neutralité subjective concerne les acteurs politiques : on ne cherche pas à exercer
une influence sur l’économie par des moyens financiers. Il y a une volonté subjective
de ne pas intervenir dans l’économie. Les dépenses ne seront pas destinées à favoriser
un secteur particulier. Les ressources sont d’assurer l’égalité devant les charges
publiques, donc pas de règles d’exonération, etc.
La neutralité objective, qui résulte des faits de ce que sont les finances publiques à
l’époque. Les dépenses doivent uniquement servir au fonctionnement des services
publiques et leurs répercutions économiques sont objectivement réduites, d’autant
plus que les budgets sont réduits.
Le libre jeu des lois économiques n’est pas affecté par l’intervention réduite de l’État.
L’influence du budget sur l’économie est d’autant plus limitée que le budget est voté
dans l’équilibre. Le déficit budgétaire est un moyen d’intervention dans l’économie.
A. La disparition de la transparence
Cette neutralité est marquée par la fin de la limitation des dépenses. Dans tous les
pays, malgré les différences affectant les régimes politiques, malgré les différences
concernant l’organisation administrative, malgré les différences de tradition, on
constate que les dépenses publiques augmentent de manière continue. Cette
augmentation a été précisée par la loi de Wagner et elle trouve essentiellement des
causes politiques, l’État providence, la démagogie électoraliste et des causes
économiques, le progrès technique et des causes sociales, dépenses de solidarité
sociale (régime général de la sécu de 1945).
Fin également de l’équilibre budgétaire. C’est surtout la 2e guerre mondiale qui va
annoncer la rupture de l’équilibre budgétaire. Les recettes ne pouvaient plus entretenir
les dépenses d’armement. La France entretient les troupes allemandes (200 milliards
par an). Ensuite vient l’effort de reconstruction. À cela s’ajoute la théorie des cycles
de Keynes.
Abandon de la neutralité, le budget de l’État exerce une influence considérable sur
l’économie.
Fin de la neutralité objective, puisque les dépenses publiques sont élevées, on ne peut
plus considérer objectivement qu’elles exercent aucune influence sur l’économie. La
qualité des dépenses publiques aussi change. La nature des dépenses publiques
influent sur l’économie. Ce sont souvent des dépenses de transfert (p.ex. prestations
sociales), elles passent d’une caisse privée, par une caisse publique, pour repasser
dans une caisse privée.
Le paradoxe aujourd’hui est de dire qu’on a une Europe libérale, mais 95% du budget
de l’Europe sont des dépenses de transfert (aides communautaires p.ex.)
Fin de la neutralité subjective : les finances publiques vont être utilisées comme un
instrument de politique économique. On parle de politique budgétaire qui recouvre les
choix budgétaires retenus par les gouvernants à des fins essentiellement économiques
ou sociales.
On va avoir une politique budgétaire structurelle et une politique plus conjoncturelle,
qui va permettre de lutter p. ex. contre l’inflation.
§ 2 : L’interventionnisme étatique
- procédés « libéraux »
Ils laissent subsister la liberté des agents économiques, mais en vue d’orienter, et non
d’infléchir, ces agents dans un sens particulier.
Subventions
Facilités de crédit
Dégrèvements fiscaux
Les interventions financières prennent aujourd’hui souvent la forme d’interventions
libérales, car elles ont plus d’influence sur les comportements des particuliers. Les
procédés autoritaires mettent les individus en face d’une obligation.
Les procédés libéraux d’intervention permettent de mener une politique plus fine que
les procédés autoritaires, qui finalement fonctionnent sur un mode binaire, permission
ou interdiction.
L’incitation fiscale est modulable.
Les critiques de l’interventionnisme :
1) inefficacité de cet interventionnisme. On augmente la pression fiscale et donc un
phénomène de résistance à l’impôt (fraude, évasion).
2) effets pervers. Elle entraîne un effet d’éviction qui réduit soit la consommation, soit
l’épargne qui se transforme en investissement.
3) politique déstabilisante. L’augmentation des prélèvements obligatoires favorise les
revendications salariales et les dépenses collectives deviennent très vite irréversibles
(droits acquis).
2) Dépendance juridique :
L’idée est que les ordres juridiques nationaux sont également affectés par cette
mondialisation. Ces ordres juridiques doivent demeurer attractifs pour les agents
économiques et l’objectif du législateur national est d’éviter que les entreprises ne
quittent le territoire (délocalisations) et même essayer d’attirer de nouvelles
entreprises, qui pourront générer des emplois. Ce phénomène de concurrence des
législations s’appelle le « forum shopping », c’est-à-dire, le choix de la meilleure
législation. Une entreprise va rechercher la législation qui lui est le plus favorable en
fonction de critères fiscaux, de la législation sociale et de charges sociales. Les
finances publiques sont affectées dans son ensemble et dans ce contexte international
la France est contrainte de diminuer ses ressources fiscales et de diminuer les charges
sociales. On maintient donc les déficits publics, que l’on aggrave et on doit donc
réduire les dépenses publiques, les plus lourdes étant la rémunération des
fonctionnaires. Il faut donc supprimer des emplois, mais aussi réduire les dépenses
d’investissement.
C’est un critère organique qui est retenu et c’est le sens le plus traditionnel des
finances publiques. On distingue 2 catégories de personnes morales de droit public :
- Les personnes morales de droit public international, les organisations internationales
et les communautés européennes, celle-ci comportent un budget, avec des ressources
propres.
- Les personnes morales de droit public interne, les finances de l’État, les finances des
collectivités locales et les finances des établissements publics nationaux et locaux. Un
établissement public est une personne morale de droit public qui est créée par une
personne publique territoriale en vue de la gestion d’un service public particulier. Ils
sont destinés à une mission spéciale. Ils disposent d’une autonomie pour la gestion de
la mission de service public et se manifeste par l’existence d’un budget autonome.
On entend par là les finances des activités de nature publique. Ce n’est plus une
approche organique, mais une approche matérielle.
La difficulté est de définir l’activité publique.
Il y a deux critères pour définir les activités des finances publiques :
- Ce sont des activités non marchandes. Serait considéraient comme rentrant dans les
finances publiques, les finances ne se reportant pas à des activités industrielles et
commerciales. Ces dernières s’opposent aux activités administratives qui ne procurent
pas de bénéfices directs. Ce critère repose sur la distinction entre la sphère privée et la
sphère publique. On considère que la sphère publique ne doit pas tout englober. Il
reste des activités qui demeurent réservées à l’initiative privée. C’est Sieyès qui a
posé cette distinction reconnue ensuite par une décision du conseil d’État du 30 mai
1930, chambre syndicale du commerce en détail de la ville de Nevers qui met un
terme au socialisme municipal puisqu’il y avait des élus locaux qui avait décidé
d’offrir à leurs administrés des services relevant du secteur privé à un moindre coût.
Le conseil d’État rappelle donc que les entreprises ayant un caractère commercial
restent en règle générale réservées à l’initiative privée.
- Les activités de nature publique sont les activités financées par des prélèvements
obligatoires. C’est une approche qui se réfère à la notion de prélèvement obligatoire
qui est une notion large que l’on a tendance à confondre avec les impôts. Cette notion
englobe, en fait, les impôts auxquels s’ajoutent les cotisations sociales (qui ne sont pas
des impôts) et toutes les cotisations versées à des organismes comme les organismes
professionnels. Les finances publiques rassemblent donc les finances des activités
financées par ces prélèvements obligatoires, prélevés par voie de contrainte. Il est
pratiquement impossible de déterminer à quelles dépenses ces prélèvements
obligatoires vont être employés. Il y a un principe du droit budgétaire qui interdit
l’affection d’une ressource particulière à une dépense particulière. Le problème est
que pour faire accepter au contribuable un nouvel impôt, il faut lui expliquer à quoi il
sert. Et donc, la tendance s’inverse.
- La combinaison des deux critères. C’est les finances des activités non marchandes
financées par des prélèvements obligatoires. Ce critère est retenu par la comptabilité
nationale qui permet de dresser un portrait de l’activité économique de la nation. La
comptabilité de la nation définit les administrations publiques comme rassemblant les
entités institutionnelles exerçant principalement des activités non marchandes et
essentiellement financées par des prélèvements obligatoires reçus directement ou par
voie de subvention.
Par économie publique, on entend les finances regroupant le secteur des organismes
dirigés par les pouvoirs publics que l’on appelle aussi le secteur public. Ce sont les
finances des entreprises publiques qui sont entrées dans le secteur public soit par voie
de nationalisation soit par voie ou par prise de capital majoritaire d’entreprises privées
par des entreprises publiques. Ce phénomène est la nationalisation rampante. C'est-à-
dire qu’une entreprise publique va racheter des entreprises privées.
Le secteur public est très difficile à cerner à cause de ce phénomène de nationalisation
rampante. Des entreprises vont entrer dans le secteur public pendant que d’autres vont
en sortir. On a un rapport, chaque année, sur l’État actionnaire.
Les entreprises publiques sont intégrés dans l’économie mondiale et leur activité
dépasse bien souvent les simples finances nationales et donc il est difficile de faire
rentrer ces finances dans les finances publiques.
C’est une définition plus juridique assez récente des finances publiques qui part de
l’idée que l’expression finances publiques recouvre en réalité un régime juridique. Il y
a une complémentarité avec la définition matérielle car la soumission à un régime
juridique de finances publiques est souvent la conséquence de l’application de critères
préalables matériels. La supériorité de la définition formelle vient du fait que c’est une
définition donnée par le droit positif.
Qu’est ce qu’un régime juridique de finances publiques ?
On peut dire qu’il y a trois éléments :
- Il y a des règles particulières et obligatoires de prévisions et d’autorisations des
dépenses et des recettes. Ces règles forment le droit budgétaire c'est-à-dire l’ensemble
des règles qui régissent l’élaboration, le contenu et l’adoption des budgets. Le budget
étant défini comme un acte de prévision et d’autorisation.
- Il y a des règles particulières régissant l’exécution des opérations financières. Ces
règles forment la comptabilité publique c'est-à-dire l’ensemble des règles qui
permettent concrètement la description et l’exécution des opérations financières (c'est-
à-dire des dépenses et des recettes). Il y a donc un processus particulier des dépenses
publiques.
- Il y a enfin des règles particulières de contrôle. Il existe une diversité des
mécanismes de contrôle pesant sur les finances publiques. On trouve des contrôles
politiques (ex : Parlement, gouvernement) contrôles administratifs, et surtout des
contrôles juridictionnels (Chambre régionales des comptes etc.).
Conclusion :
Lors de l’étude de du droit des finances publiques, on s’aperçoit qu’il existe au moins
trois régimes, en ce sens que les organismes que l’on étudie sont plus ou moins
fortement soumis au régime des finances publiques. En ce sens, pour ces organismes,
il n’y a pas de différence de nature, toutes les finances des organismes soumises au
moins à l’un des éléments du régime de finances publiques sont des finances
publiques. Il y a simplement différence de degrés en ce sens que le régime des
finances publiques est plus ou moins fortement appliqué.
En ce sens qu’y apparaît tous les éléments des finances publiques (droit budgétaire,
comptabilité publique et contrôle) : les finances de l’État, les finances
communautaires, les finances des collectivités territoriales, les finances des
établissements publics administratifs décision 77-98 L d’avril 1977. Ils échappent à ce
régime complet des finances publiques.
C’est le régime dans lequel le droit budgétaire est appliqué avec beaucoup moins de
rigueur, tandis que la comptabilité et les contrôles sont présents. Ce régime comporte
les organismes de sécurité sociale, de droit public ou de droit privé, il est impossible
d’établir un véritable budget en ce qui concerne les dépenses correspondantes aux
risques gérés. Il existe des états de prévision, on les retrouve dans la loi de
financement de la sécurité sociale. Mais aussi les établissements publics industriels et
commerciaux (EPIC). Ils doivent simplement établir un état de prévision des dépenses
et des recettes. Certains EPIC sont doté d’un comptable public et d’autres non. Ceux
qui le sont, sont soumis à un régime de comptabilité publique ainsi qu’à un contrôle.
Ceux qui ne sont pas dotés d’un comptable entre dans le troisième régime
C’est le régime dans lequel les organismes sont simplement soumis à un contrôle
financier public. Ils ne connaissent pas de budget, ils ne sont pas soumis à la
comptabilité publique, ils sont totalement libres, mais comme ils bénéficient de crédit
publics ils demeurent sous le contrôle de la puissance publique.
Organismes les plus proches :
Les entreprises publiques nationales (capital détenu en majorité par l’Etat) sont
soumises depuis 1976 au contrôle de la cour des comptes, prévu par l’article L.
111-4 du code des juridictions financière (CJF). Ce contrôle n’est pas
juridictionnel, il est administratif.
On trouve ensuite les entreprises publiques locales (société d’économie mixte) qui ont
été instituées par une loi, le 7 juillet 1983. Ces sociétés sont soumises à un
contrôle public, contrôle du préfet assisté de la chambre régionale des comptes.
Troisième catégorie : les organismes bénéficiant de concours public. Catégorie la plus
vaste. Se sont les organismes de droit privés qui bénéficient de ressources
publiques et le plus souvent de subventions ou d’aides.
Les organismes bénéficiant de la générosité publique. Les finances de ses organismes
dont l’objet d’un contrôle, par la cour des comptes, prévu par l’article L. 111-8 du
CJF.
-Les premières finances sont les dépenses sociales.
-ensuite on trouve les dépenses de l'État.
-puis on a les dépenses locales.
-et enfin les dépenses européennes.
Les cadres généraux de l’autorisation. On entend par là les différentes questions très
générales que permet de résoudre le droit budgétaire, entendu comme l’ensemble des
règles gouvernant la prévision, l’autorisation et la dépense des ressources publiques
ainsi que la présentation et le contenu des budgets publics.
On trouve à la fois un cadre économique et un cadre juridique.
C’est l’étude des stratégies financières, l’action de la puissance publique par des
moyens essentiellement financiers. Elles prennent deux formes qui ont toujours
coexisté, intervention par les ressources publiques et par les dépenses publiques.
1) Classification administrative
a) classification administrative organique
Nombreuses classifications :
2) Classification politique
Les dépenses vont être regroupées d’après les autorités administratives qui les
effectuent. La portée de la classification pose un problème sérieux, elle manque de
stabilité tout simplement parce que l’organisation administrative évolue.
3) Classification économique
Le critère est très simple, les dépenses sont groupées selon de grandes fonctions qui
sont censées rassembler et recouvrir l’ensemble des activités publiques. On distingue
1o grandes fonctions, pour l’État, pouvoir public et administration générale, éducation
et culture, secteur social, santé et emploi etc. La portée de cette classification permet
de mesurer d’un coup d’œil quelles sont les activités les plus coûteuses.
4) Classification financière
Elle est très discutable. il y a les dépenses neutres et les dépenses actives.
- Les neutres sont celles qui ne doivent pas modifier les conditions de la vie
économique, sociale et politique tel qu’elles résulteraient du libre jeu des lois
naturelles.
- Les dépenses actives sont celles qui exercent une influence en particulier sur
l’économie, la politique et le secteur social. Se sont des instruments d’intervention
que l’on distingue selon leur objet.
Cette classification politique manque d’objectivité et de fiabilité. Ex : rémunérer les
fonctionnaires est neutre. Mais en même temps la revalorisation des traitements des
fonctionnaires va avoir une influence sur leur consommation et cela relance
l’économie.
a) les dépenses relatives aux services votés et les dépenses découlant du service voté :
5) Classification juridique
Ces dépenses se distinguent par la nouveauté de la dépense essentiellement par
rapport à l’exercice budgétaire précédent. La prévision d’une dépense de l’exercice
précédent auxquelles on va enlever les mesures nouvelles d’économie et auxquelles
on va ajouter les dépenses nouvelles. Le service voté correspond au minimum de
dotation que le gouvernement juge indispensable pour poursuivre l’exécution des
services publics dans les conditions approuvées par le Parlement l’année précédentes.
Cette distinction est apparue dans la loi organique relative aux lois de finances dans la
mesure où le budget est justifié dès le 1er euro : tous les crédits sont discutés y
compris ceux de l’année précédente. L’article 47 de cette loi ne fait pas disparaître la
notion de service voté.
1) Sur la structure
Dépenses obligatoires (imposées par la loi, la constitution) et dépenses facultatives.
Une commune doit inscrire certaines dépenses dans son budget.
Il existe une distinction entre dépenses autorisées et dépenses interdites. Les
collectivités ne peuvent pas faire des dépenses qui sont réservé à l’État ou à
d’autres collectivités.
2) Sur la conjoncture
On peut dire que les dépenses publiques peuvent exercer une influence sur la structure
économique et à la fois sur la conjoncture.
Sur la structure, elle se fait par le biais de la politique de grands travaux qui ont
commencé vers le XIXème et qui ont connu un essor considérable au cours du
XXème siècle. L’État peut intervenir au moyen des prêts ou des garanties d’emprunts,
des dépenses de services à priori administratives qui concourent à l’amélioration des
structures économiques. Cette intervention est contestée, on considère qu’elles sont
coûteuses au plan budgétaire et inefficace au plan économique. Elle tend de plus en
plus à se spécialiser sur des secteurs de pointe ou en crise.
1) Aspect juridique
Sur la conjoncture, c’est une idée plus récente, on pensait que les fluctuations
économiques étaient inévitables. Cet État d’esprit a changé à partir de la crise de
1929, on a lancé progressivement des politiques d’actions conjoncturelles pour mener
une relance de l’économie et ainsi pallier la crise. Trois catégories de dépenses sont
utilisées pour mener cette politique :
Les dépenses de rémunération publique (fonctionnaire) et les allocation sociales:
création d’un pouvoir d’achat supplémentaire qui permet de relancer l’économie
au moyen de la consommation.
Les dépenses de travaux publics, politique du « new deal », souvent utilisées parce
que pratique, elles sont élastiques, on peut facilement les modifier et les arrêter.
Les dépenses d’ armement utilisées pour exercer une action sur la conjoncture
économique.
2) Aspect économique
Aspect juridique, économique et politique
c) l'école de Chicago
Le traité de Wagner a développé cette théorie : dans les États en voie
d’industrialisation les dépenses publiques augmentent plus rapidement que la
croissance économique et ce pour 3 raisons :
- l’industrialisation conduit à une complexité de l’activité économique. Cette
complexité exige des formes nouvelles d’organisation de l’administration et de la vie
sociale.
- le développement économique s’accompagne d’un accroissement de la demande de
services publics spécifiques. Lorsqu’on a résolu la question du toit et de la nourriture,
on a aspiré à de nouveaux services : culture, éducation, santé, etc.
- l’industrialisation repose sur des changements technologiques et exige souvent des
investissements nouveaux et importants, qu’en pratique seul l’État peut réaliser :
chemins de fer, routes, communication, etc.
Cette théorie est critiquée :
Elle est ancienne, elle est formulée dans le contexte de l’industrialisation et a donc
moins de pertinence dans un autre contexte, qui est le notre. Il y a pourtant de
nouveaux investissements
3) Aspect politique
dégagée en 1967 par deux économistes britanniques Peacok et Wiseman. Les
dépenses augmentent pour affronter une crise. L’augmentation des dépenses publiques
prend une forme d’escalier
1) Classification juridique
2) Classification financière
ressources que les collectivités publiques peuvent se procurer comme des simples
particuliers et notamment en vendant des biens ou en offrant des services. P.ex. la
vente de coupe de bois, les musées, etc.
Les personnes publique peuvent aussi louer des biens : p.ex. l’IGN (institut
géographique national) loue ses avions à des compagnies privées de prospection
minière.
3) Classification économique
les impôts, les amendes, les rémunérations de services rendus (péage), participation
financière par les sociétés (dividendes perçues sur des entreprises publiques)
a) classification des ressources qui se fonde sur la nature des richesses sur les quels le
prélèvement est effectué
ressources de nature financière, qui sont en principe assorties de charges : les
emprunts. Elles ne peuvent pas faire l’objet d’une prévision chiffrée. Ce sont des
ressources de trésorerie.
On a une première classification juridique. Elle est importante car elle tient compte de
l’ensemble des ressources. C’est une classification qui repose sur le constat que dans
la technique de perception des recettes publiques, la collectivité utilise ou pas des
prérogatives de dépenses publiques.
Les ressources sans mise en œuvre de prérogatives de puissance publique, sont les
ressources que les collectivités publiques peuvent se procurer comme de simples
particuliers et notamment en vendant des biens (vente de coupes de bois du domaine
forestier) ou en offrant des services (cantines, musées). Les personnes publiques
peuvent aussi louer des biens.
Les ressources avec mise en œuvre de prérogatives de puissance publique, sont les
plus importantes et seront prélevées par voie de contrainte sur la base de pouvoir
régalien de la puissance publique. On va donc trouver des techniques de prélèvements
qui n’existent pas en droit privé (les impôts, les taxes, cotisations sociales qui offrent
une contrepartie).
Une deuxième classification est une classification financière qui repose sur le fait que
parmi les ressources publiques, certaines entrent définitivement dans le patrimoine de
la collectivité et n’entraîne aucune charge pour la collectivité alors que d’autres
ressources présentent un caractère temporaire et entraîne en général une charge dans
le futur. On va distinguer les ressources à caractère définitif ou à caractère temporaire.
Parmi celles à caractère définitif, on trouve les impôts, les amendes, les rémunérations
de services rendus (péage autoroutier), les dons et legs, les participations financières
dans les sociétés (dividendes des actions que l’État possède sur différentes sociétés).
Les ressources à caractère temporaires sont des ressources de nature financière
assortie de charge et figurent les emprunts qui vont être remboursé avec les intérêts.
Elles ne peuvent faire l’objet de prévisions chiffrées, c’est les ressources de trésorerie.
La classification économique.
Il en existe deux sortes :
- Une classification des ressources qui se fonde sur la nature des richesses sur lesquels
le prélèvement est effectué. C’est une classification importante qui se limite au
prélèvement fiscal. L’idée est, qu’au point de vue fiscal, la richesse est cachée, elle
n’apparaît pas spontanément à l’autorité publique. On va taxer la richesse au moment
où elle va se manifester et en principe, la richesse privée apparaît lorsqu’elle change
de patrimoine. A ce moment, il y a 3 catégories d’impôt : les impôts sur la
consommation ou la dépense (taxe sur la valeur ajoutée par exemple), les impôts sur
le revenu (impôt sur salaire ou encore sur le bénéfice des sociétés) et les impôts sur le
capital (lors du transfert de patrimoine : donation, droit de succession, droit de
mutation ou d’enregistrement). L’ISF est soumis à un régime déclaratif. Il est remis en
question car la hausse de l’immobilier est énorme.
- Une autre classification se porte sur la répercussion économique des prélèvements
obligatoires. Elle distingue les ressources ordinaires des extraordinaires. Les
ressources ordinaires sont les ressources qui n’ont pas de répercussion grave sur
l’économie donc elles peuvent être maintenues sans problème. Les extraordinaires
sont celles qui sont prélevées pour faire fasse à un besoin ponctuel (effort de guerre).
Elles ne peuvent être maintenues de manière durable et ne peuvent être prélevées
qu’exceptionnellement et pour une durée limitée. Il y a la contribution sociale
généralisée, ou encore la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS)
par exemple.
§ 2 : Les effets des ressources publiques sur l’économie.
Presque tous les pays ont connu une augmentation continue des prélèvements
obligatoires. On assiste depuis les années 2000 à une stagnation de ces prélèvements
obligatoires.
Sur le plan théorique, à chaque époques, les prélèvements obligatoires ont été
considérés comme ayant atteint une limite intolérable. Il n’y a aucune explication qui
permette de dire qu’il existe un taux de pression fiscale maximum. Ce dernier dépend
de choix politique.
On a une tentative économique de trouver un seuil d’une pression fiscale : c’est
l’économiste Laffer qui a commit cette courbe en cloche
Trop d’impôt tue l’impôt : un taux d’imposition trop fort aboutit à détruire la base sur
laquelle les impôts sont perçus.
Cela s’explique par des phénomènes de résistance à l’impôt, qui font que quand
l’impôt est trop élevé il devient insupportable pour le contribuable qui va essayer de
frauder l’impôt ou aller vers des États plus attractifs (évasions fiscales).
Un taux élevé de pression fiscale entraîne des découragements qui aboutissent à ce
que les contribuables ne s’enrichissent pas.
Le problème de la courbe de Laffer est que ce dernier ne donne aucun chiffre, il ne dit
pas à quel moment le taux de pression fiscale est à son maximum
Elles portent surtout sur les dépenses publiques, sont liées au plan interne dans les
administrations et on se trouvent confronter à la difficultés suivante : il est aussi
difficile de réduire les dépenses publiques que de les augmenter.
La réduction des dépenses publiques caractérise une politique de rigueur budgétaire.
Si on observe les différentes catégories de dépenses, on peut constater que les
possibilités de réduction des dépenses sont limitées. On a les dépenses de
fonctionnement (concernant le service public, dépenses de personnel (rémunérations
et pensions)), de transfert et d’investissement.
Pour limiter les dépenses de fonctionnement, on ne recrute plus de fonctionnaires et
on joue sur les départs à la retraite.
Les dépenses de transferts sont intouchables, elles transitent par le service public et
qui repartent dans les caisses privées. Elles portent atteinte aux droits acquis (aide
sociale).
Les dépenses d’investissement peuvent être facilement réduites. Mais si on investie
pas dans le patrimoine public, on risque de sacrifier l’avenir car l’absence
d’investissement se manifestera par une diminution des équipements collectifs.
Augmentation difficile des dépenses publiques.
Une augmentation brutale n’est guère envisageable. Les budgets publics autre que
ceux de l’État sont soumis de manière impérative au principe d’équilibre budgétaire.
L’État n’est pas soumis à l’équilibre budgétaire mais à un équilibre plus fous,
l’équilibre économique et financier. Cet équilibre résulte du solde des capacités de
financement de l’État des collectivités territoriales et des organismes de sécurité
sociale.
Si le solde est positif (capacité de financement qui se dégage), le déficit de l’État est
acceptable.
Si le solde est négatif (les trois types de collectivités sont en besoin de financement) le
déficit budgétaire est moins supportable car il entraînera une augmentation de la
pression fiscale.
Elles viennent parasiter les décisions politiques. Il y en a deux types : les contraintes
internationales et les résistances catégorielles.
Les internationales :
- il y a d’abord la concurrence fiscale entre les États et le choix pour les entreprises de
la meilleure législation fiscale.
- L’insertion des finances publiques nationales dans le cadre européen. Cette insertion
impose la réduction des déficits publics et donc limitent la marge de manœuvre des
autorités en matière budgétaire.
Les catégorielles :
Ce sont les résistances des groupes de pression soit en faveur du maintien d’une
dépenses publique soit contre l’augmentation des dépenses publiques sachant que la
règle est que toutes les personnes qui bénéficient d’une dépense publique vont
demander leur maintien et toutes les personnes qui la supportent vont essayer que la
dépenses disparaissent.
Il y a les classiques c'est-à-dire les traités qui sont régis par l’article 53 de la
constitution qui dit que les traités qui engagent les finances de l’État ne peuvent être
ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi.
Cet article 53 permet de préserver la compétence budgétaire du parlement au cas où
un traité aurait des conséquences financières. Sans cet article, l’exécutif pourrait
court-circuiter le législatif.
Les sources communautaires : il n’y a pas vraiment d’harmonisation du droit
budgétaire régissant le budget des États membres de la communauté européenne. En
revanche, le budget des communautés européennes est régi exclusivement par des
règles communautaires.
Il existe bien un droit budgétaire communautaire qui figure dans le traité instituant la
communauté européenne relayé ensuite par des règlements financiers modifiés en
2002.
Définition : L’unité budgétaire signifie que l’on réunit dans un seul document toutes
les charges et les ressources soumises à autorisation de l’autorité délibérante (unité
matérielle).
Ce document est, en principe, unique. Il fait l’objet d’un débat parlementaire unique.
Le principe d’unité apparaît sous la restauration et il est posé par l’art. 6 de la LOLF.
Il reprend textuellement l’ordonnance de 59 : « l’ensemble des recettes assurant
l’exécution de l’ensemble des dépenses, toutes les recettes et toutes les dépenses sont
retracées sur un compte unique intitulé budget général.
Application du principe d’unité :
- Avantages
Il permet de voir facilement si le budget est en équilibre; il permet d’éviter l’existence
de dépenses hors budget et il permet d’éviter que l’on réalise des économies
apparentes en transférant des dépenses d’un budget à un autre (débudgétisation). Il
apporte donc plus de clarté et plus de sincérité au document budgétaire.
La règle de l’unité devrait conduire à l’élaboration d’un seul document budgétaire, qui
permettrait de retracer l’ensemble des finances publiques. L’unité budgétaire s’entend
par catégorie de collectivité.
- Limites
Les limites sont rassemblées dans la notion de démembrement budgétaire, c’est-à-
dire, des éléments qui se situent en dehors du budget. Il en existe 2 types : les
démembrements apparents et les démembrements réels, qui constituent la plus grave
atteinte au principe d’unité budgétaire.
Il concerne le budget de État qui se compose de 3 ensembles, le budget général, les
budgets annexes et les comptes spéciaux du trésor. Ce fractionnement est apparent,
puisque les 3 ensembles figurent dans la loi de finance.
Le budget général : il reprend les dépenses définitives des services des ministères.
Figurent toutes les dépenses qui ne sont pas retracées dans les budgets annexes ou
dans les comptes spéciaux du trésor.
Les budgets annexes : ils sont définis par l’art. 18 de la LOLF. Ils retracent les seules
opérations des services de État non dotées de la personnalité morale, résultant de leurs
activités de production de biens ou de prestations de services donnant lieu au
paiement de redevances lorsqu’elles sont effectuées à titre principal par lesdits
services.
Il faut donc un service qui ne soit pas distinct de État et il faut que le service se livre à
des activités de caractère économique. Ex: budget de l’aviation civile, des monnaies et
médailles, du journal officiel, etc.
Les comptes spéciaux du trésor
À l’origine, ils devaient retracer que des mouvements de fons provisoires, mais
aujourd’hui des comptes spéciaux des opérations qui ne sont pas provisoires.
Art. 19-24 de la LOLF il existe 4 catégories de comptes spéciaux du trésor :
- les comptes d’affectation spéciale - ils permettent d’affecter une recette à une
dépense particulière
- les comptes de commerce - ils retracent des activités commerciales réalisées à titre
exceptionnel par les services de État (vente des produits de détenus).
- les comptes d’opérations monétaires - il concerne le coût de l’émission de la
monnaie et les opérations de change.
- les comptes de concours financiers - ils retracent les prêts et les avances consenties
par État (avances aux collectivités territoriales ou prêts à des États étrangers).
La création d’un budget annexe ou d’un compte spécial du trésor ne peut être faite que
par une loi de finance. À l’occasion du contrôle de constitutionnalité de la loi de
finance, le CC va vérifier que les conditions sont bien réunies.
Les démembrements réels sont de véritables atteintes au principe d’unité
- les débudgétisations : mettre certaines opérations hors budget, en général en les
transférant à des organismes juridiquement différents et indépendants de État Elle
permet de diminuer l’ampleur du déficit, sans faire disparaître la dépense, mais en la
transférant à un autre organisme (EPIC). La limite de la débudgétisation est fixée par
le CC. Il existe des dépenses qui relèvent obligatoirement de État Le gouvernement a
souhaité transférer au fond de solidarité de vieillesse une partie des retraites des
fonctionnaires, mais relavant de nature à État, elles n’ont pas être transférées.
- les budgets autonomes : c’est le budget d’une personne publique distincte de État
Elle possède la personnalité morale, ce qui la distingue du budget de État Tous les
budgets publics, autres que celui de État : les collectivités territoriales, qui sont
autonomes, les établissements publics
- la distinction complexe entre les opérations budgétaires et les opérations de
trésorerie. Ces opérations vont concerner l’emprunt ou la monnaie ne sont pas
retracées dans le budget, du coup un ensemble d’opérations financières dérogent au
principe d’unité budgétaire.
Les astuces consistent à qualifier une opération budgétaire en une opération de
trésorerie, ce qui se traduit par une charge budgétaire, mais qui n’a pas été inscrite
dans le budget, parce que déguisé en opération de trésorerie. Le CC n’a pas vu
l’astuce et n’a pas annulé. La Cour de Comptes a relevé qu’il y avait violation de la
loi par rapport au principe de l’unité budgétaire.
L’universalité signifie que toutes les dépenses et toutes les recettes figurent dans le
document budgétaire, sans liaison directe entre une catégorie de recette et une
catégorie de dépenses. Il se subdivise en 2 parties
- règle de non affectations recettes aux dépenses : une recette déterminée ne peut être
utilisée pour le financement d’une dépense particulière. Principe posé par l’art 6. de la
LOLF, qui indique que l’ensemble des recettes assure l’exécution de l’ensemble des
dépenses. Cette règle se justifie par 3 raisons :
° l’affectation d’une recette à une dépense risque d’aboutir à des autorisations de
dépenses indéterminées parce que l’évaluation des recettes n’est pas limitative.
° l’affectation d’une recette à une dépense risque d’engendrer des gaspillages dans le
cas ou le service dispose de ressources supérieures à ses besoins.
° l’affectation met en cause une certaine conception de État, qui est une entreprise
d’ensemble et les ressources dont il dispose doivent être mises en commun et faire
l’objet d’un arbitrage global qui n’est rien d’autre que la mise en œuvre de la notion
d’intérêt général.
Les limites à la règle de non affectation : (art. 16, 17, 18 et 21 LOLF)
art. 16 : dérogations générales « certaines recettes peuvent être directement affectées à
certaines dépenses, mais ces affectations prennent la forme de budgets annexes, de
comptes spéciaux ou de procédures comptables particulières »
A) Le principe de spécialité.
2) La valeur de l’équilibre
Elle varie en fonction des catégories de collectivité.
Le CC a précisé que la loi de finance devait prévoir les conditions générales de
l’équilibre, c’est-à-dire, il y a obligation de présenter l’article d’équilibre de la loi de
finance, qui constitue, selon le CC, un élément important de la première partie de la
loi de finance et c’est même la raison d’être de cette première partie de la loi de
finance. (79-110 DC)
91-298 DC : le CC impose l’intervention d’une loi de finance rectificative lorsque les
grandes lignes de l’équilibre se trouvent bouleversés en cours d’exercice.
3) La pratique de l’équilibre
On compte plusieurs phases :
- 1958-64 : phase de déséquilibre qui s’explique par la période de reconstruction de
l’après guerre, puis par la guerre d’Algérie et le flux des rapatriés d’Algérie.
- 1965-77 : le retour à l’équilibre entrecoupé seulement de 2 années, présentant un
découvert : 66 et 68. Le budget prévisionnel est respecté, mais 9 lois de règlement
font apparaître un découvert pendant cette période sur les 13 lois de finance.
- 1978-85 : crise due au choc pétrolier : ralentissement de l’activité économique, donc
moins de rentrées fiscales et une forte croissance des dépenses publiques.
- 1985-90 : période qui marque la volonté de diminuer le déficit budgétaire
- 1990-95 : en plein traité de Maastricht et donc augmentation des déficits, avec une
volonté législative de maîtriser ces déficits. (Loi d’orientation pour la maîtrise des
déficits de 1994).
- 1995-2002 : on reste dans les critères posés par les critères de convergences du traité
de Maastricht.
2003- : on sort des 3% du PIB. Nous sommes victimes d’une procédure européenne et
on y échappe grâce à des alliés qui eux aussi sont sortis des clous : l’Allemagne et
Portugal. Période de réduction du déficit budgétaire.
En gros, l’équilibre a guère été respecté, il a été transformé par les critères de
convergence européens.
B) LA PROCÉDURE BUDGÉTAIRE
Proche de la procédure législative ordinaire puisque la loi de finances demeure une loi
ordinaire. Mais cette procédure est encadrée par la loi organique essentiellement pour
tenir compte des délais brefs d’adoption de la loi de finance (avant 31 décembre). Le
1er moment fort est la 1 ère lecture devant l’ass Nationale puis la navette entre le
sénat et l’AN. La 1 ère lecture est le moment le plus important car dispose de 40 jours
afin d’examiner en 1 ère lecture la loi de finance. C’est en cette matière que la
commission des finances intervient. L’art 39 de la LOLF prévoit que le projet de loi
de finance de l’année est immédiatement renvoyé à la commission des finances. cet
article 39 est en contradiction avec l’art 32 de la C°. La commission des finances est
saisie et elle peut demander des informations aux fonctionnaires et membres du
gouvernement à travers des « questionnaires budgétaire ». d’autres commission
permanentes peuvent être saisies pour avis, et en général c’est le cas, chacune des 5
autres commissions permanentes va émettre un rapport pour avis.
La discussion en séance publique vient après, et va tenir compte de l’adoption de la
1ère partie du projet de loi de finances avant la 2nde partie. On a d’abord une
discussion générale, puis une discussion des articles de la 1 ère partie. Et l’article
d’équilibre qui clôt la 1ère partie doit être adoptée avant l’examen de la 2nde partie.
Cet examen de la 2nde partie commence par l’examen des crédits développés par le
fascicule budgétaire. Discussion longue formelle sans grand intérêt. « Liturgie
Léthargie Litanie ». Pour le vote final du projet, le gouvernement procède
éventuellement à une 2nde délibération, qui lui permet de nettoyer le texte et
éventuellement de corriger l’art d’équilibre de la 1 ère partie.
La navette : l’examen de la loi de finance se fait selon la procédure d’urgence car pour
respecter le principe d’annualité l’urgence est de droit. C’est l’art 40 de la LOLF. La
navette se fait entre 10 et 15 jours, pour respecter le délai maximal de 70 jours.
Lorsque l’AN et le sénat ont adopté le projet, le gouvernement a le droit de convoquer
la commission mixte paritaire. Cette commission va discuter uniquement sur les
articles restant en discussion, c’est le système de l’entonnoir ou le respect des droits
acquis : on ne remet pas en cause le reste. Le gouvernement dispose du pouvoir
d’apporter de nouvelles mesures devant la CMP par voix d’amendement (commission
mixte paritaire). Donc soit adoption d’un texte commun soit l’échec de la CMP. En
cas d’adoption, vote de l’AN en 1er lieu puis du sénat et l’adoption définitive de la loi
de finance. En cas d’échec, on a une nouvelle lecture de l’AN le texte est transmis au
sénat et si le sénat rejette ce texte c’est le dernier mot de l’AN et le projet de loi de
finance est adopté.
L’hypothèse du défaut d’adoption du projet de loi de finance avant le début de
l’exercice. on retrouve l’art 45 de la LOLF qui prévoit différentes hypothèses dans le
cas où le projet de loi de finances n’est pas adopté dans les délais. Il y a l’hypothèse
d’un projet de loi de finances partielle qui doit être adopté avant le 11 décembre en
principe le vote sur l’ensemble intervient le 9 décembre. La 2ème hypothèse de la loi
de finances spéciale qui autorise le gouvernement à percevoir les impôts existant qui
doit être déposée avant le 19 décembre de l’année.
Lorsque les dépense et recettes ont été prévues et autorisées il faut procéder à leur
exécution concrète. Elle pose des questions particulières et est soumise à un droit
spécifique qu’on appelle le droit ou les règles de la comptabilité publique. Deniers
publics : CE et Cour des comptes les définissent. Art 11 du décret du 29 décembre
1962 portant règlement général sur la comptabilité publique définie les deniers publics
comme des fonds ou valeurs qui sont la propriété des organismes publics.
Les deniers publics sont les deniers destinés en principe à l’exécution d’un service
public ou qui sont mis à la disposition d’une personne publique ou qui, provenant
d’une caisse publique en sont sortis irrégulièrement.
La comptabilité publique c’est l’ensemble des règles juridiques et techniques
applicables à l’exécution, à la description et au contrôle des opérations financières des
organismes publics.
- aspect formel : caractérisé par un ensemble de règles (loi relative aux lois de
finances du 1er août 2001 qui comporte un titre consacré à la comptabilité de l’état ;
on retrouve des dispositions concernant la comptabilité notamment à l’art 44 ; des lois
de finances et en particulier celle du 23 février 1963 qui concerne les responsabilité
des garanties des comptables publics et la gestion de faits. Décret du 29 décembre
1962 portant règlement général sur la comptabilité publique. décret qui comporte une
1ère partie qui s’applique à tous les organismes publics, une 2ème au services de
l’état, une 3ème aux établissement publics nationaux). Il existait une partie 4
consacrée à la comptabilité locale mais suite à une désaccord ministre de
l’intérieur/des finances. C’est un décret qui ne s’applique qu’à l’état finalement.
- Aspect organique, la comptabilité publique concerne principalement les organismes
publics qui sont visés par l’art 1er dans lequel on trouve l’état et les établissement
publics nationaux. Les collectivités territoriales et les établissement publics locaux.
Les organismes de sécurité sociale par des dispositions particulières se voient
appliquer un régime assez proche des organismes publics.
- Aspect matériel avec la notion de deniers publics.
SECTION 2 –