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Exercices + corrigés de droit civil - LICENCE III - Ivoire-Juriste
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ANNALES DE DROIT CIVIL –
LICENCE III
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PRÉFACE Ce document intitulé Annales de droit Civil – Licence 3, prend en compte 29 sujets d’examen intégralement corrigés (questionnaires, vrai ou faux, cas pratiques, dissertations, commentaires). Ce manuel regorge de nombreux exercices corrigés qui vous permettrons de booster vos connaissances en droit civil (régime des obligations – Sûretés – Droit des Biens). Le droit civil est l’une des disciplines principales de la Licence 3 de droit ivoirien et comprend le régime des obligations, Sûretés, et droit des Biens.
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QUESTIONNAIRES
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1- La Promesse de prêt subordonnant la remise future des deniers à l’appréciation
que fera le candidat prêteur des garanties offertes par l'emprunteur est-elle valable ?
Justifiez votre réponse.
2- Comment qualifiez-vous le fait selon lequel un débiteur s’engage à payer à son
créancier une partie du prix qu’il recevra de la vente éventuelle de sa propriété située au bord de la lagune Ebrié ?
3- Les articles 1659 et 1660 du Code Civil réglementent le contrat de vente à
ramener qui réserve au vendeur la faculté de reprendre la chose vendue, si bon lui semble dans un délai maximal de 5 ans.
Comment qualifiez-vous cette modalité de la vente ?
4- Dans un concordat clôturant la procédure de faillite, la société A renonce à la
créance qu’elle détient sur la société B. Néanmoins, il est stipulé que la société B honorera cette créance dans l’hypothèse où elle reviendrait à meilleure fortune.
Comment qualifiez-vous cet accord ?
5- Peut-on compenser des sommes dues au titre d'un contrat de travail à une employée de maison avec la valeur des objets empruntés par celle-ci à son employeur ?
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CORRECTION DES QUESTIONS
1- Contrat : promesse de prêt sous condition
La condition : l'appréciation par le candidat prêteur des garanties offertes par
l'emprunteur.
En l'espèce, c’est le prêteur qui est le débiteur de la remise future des deniers. Condition purement potestative de la part du débiteur.
Celui-ci pourrait, à sa guise, déclarer insuffisante les garanties proposées par
l'emprunteur.
Par conséquent, cette condition est annulable et permet l'annulation de la promesse
de prêt dans son ensemble (art. 1172 C. Civ.).
La promesse de prêt subordonnant la remise future des deniers à l’appréciation du
prêteur des garanties offertes par l’emprunteur ne saurait être valable.
2- Le paiement du prix est subordonné au prix de la vente éventuelle de la maison.
Le paiement partiel est un paiement subordonné, conditionné.
La condition : la vente éventuelle de la maison.
La condition : la vente éventuelle de la maison est potestative parce qu’elle dépend
de la volonté du débiteur, mais elle n'est pas purement potestative parce que la vente éventuelle de la maison suppose l’accomplissement d’un fait extérieur, l’acquisition de la maison par un tiers (existence d’un aléa).
« Par conséquent, il n’y a pas de condition purement potestative de la part du débiteur
».
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3- La vente à ramener est un contrat qui permet au vendeur de reprendre la chose
vendue, si bon lui semble dans un délai maximal de 5 ans.
Apparemment, c’est une vente sous condition.
La condition, c’est la faculté pour le vendeur de reprendre le bien si bon lui semble dans un délai maximal de 5 ans.
C’est donc une vente sous condition résolutoire, puisque le vendeur pourra récupérer le bien.
C’est même une condition résolutoire purement potestative, puisque cela dépend du bon vouloir du vendeur. La vente devrait-elle alors être nulle ?
Non puisque c’est la loi même en ses articles 1659 et 1660 qui autorise cette vente sous condition résolutoire purement potestative.
4- L’hypothèse de concordat remise de dette à titre onéreux.
Remise de dette entraîne extinction de la dette et libération du débiteur, (suivie d’une
obligation naturelle).
Mais en l’espèce, il a été stipulé clairement une condition de retour à meilleure
fortune pour le remboursement. On est donc en présence d’une remise de dette sous condition résolutoire.
La remise de dette sera anéantie par la survenance de l’événement qui sert de
condition résolutoire. Avant la réalisation de la condition la remise de dette s’exécute normalement.
En cas de réalisation de la condition, la remise de dette est censée n’avoir jamais
existé. Mais si on demeure dans l’objectif du concordat, il ne pèsera plus sur le débiteur libéré qu’une obligation naturelle.
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5- Article 1291 Code Civil la compensation n’a lieu qu’entre deux dettes qui ont pour objet une somme d’argent ou une certaine quantité de choses fongibles de la même espèce
Définition de la compensation : extinction de deux dettes réciproques jusqu’à
concurrence de la plus faible :
L’employée a emprunté des objets qui correspondent à une certaine valeur, cette valeur est due à l’employeur.
L’employeur doit à son employée des sommes au titre du contrat de travail.
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CONDITIONS DE LA COMPENSATION
-- Réciprocité des obligations : Les deux personnes se trouvent ici débitrices l’une envers l’autre. (Article 1289, Code Civil).
-- Fongibilité des obligations : Article 1291, Code Civil confère Civil 1er, 10 Juin 1987. B. n° 187. R.I.D. Civ. 1988. 143.
Apparemment, il s’agit de dettes de sommes d’argent, mais en raison de leur nature
certaines créances ne peuvent faire l’objet d’une compensation.
Les créances de salaires ne peuvent se compenser avec toute dette de salarié envers son employeur, (caractère alimentaire) du salaire indispensable à la survie du créancier, cette créance ne peut s’éteindre même si l’employée est débitrice de son employeur.
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EXERCICES : VRAI OU FAUX
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EXERCICES : VRAI OU FAUX
Répondez par vrai ou faux en justifiant de manière concise vos réponses.
1) Le créancier, qui à l’aide de l’action obliqué revendique le paiement de ce qui lui
est dû sur les sommes réintégrées dans le patrimoine de son débiteur doit nécessairement mettre en cause celui-ci.
2) L’action paulienne, tendant à la révocation d’un acte consenti frauduleusement
par le débiteur, nécessite dans tous les cas, la preuve de la fraude du tiers-acquéreur.
3) Un débiteur qui s’engage à rembourser un prêt “dès retour à meilleure fortune, ou
dans tous les cas dans un délai de trois ans, ne peut être forcé à s’exécuter avant ledit délai.
4) Le non-respect des formalités du transport de créance de l’article 1690 du Code
Civil invalide la cession de créance.
5) Au contraire d’une condition casuelle ou mixte, la condition purement potestative,
sur le fondement de l’article 1174 du Code Civil, est nécessairement nulle.
6) La clause "solidaire et indivisible" qui figure souvent dans les contrats n’est qu’une simple clause de style, une pétition de principe, puisque solidarité et indivisibilité ont des effets communs.
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7) La délégation parfaite a l’inconvénient pour le délégataire de comporter
l’intransmissibilité des garanties et l’inopposabilité des exceptions.
8) La compensation conventionnelle a ceci de particulier qu’elle se défie de toutes
les conditions de la compensation légale, comme la liquidité, la fongibilité, etc.
9) Le paiement subrogatoire ne libère pas le débiteur. Le solvens peut dans tous les cas se retourner contre lui pour exercer l’action du créancier en vue d’obtenir le paiement intégral de la créance.
10) La solidarité ne se présume point ; il faut qu’elle soit expressément stipulée par les parties pour qu’elle puisse exister.
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Format : E-book Catégorie : Annales de droit (29 exercices corrigés de droit civil)
