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Topographie G1 Const

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CHAPITRE 0 : INTRODUCTION GENERALE

Ce présent cours de topographie est destiné aux étudiants de premier graduat


constructions de l’institut supérieur pédagogique et technique de Likasi (ISPT/Likasi), de
charge horaire 75 heures (45 théories et 30 pratiques).

1. But et objectifs du cours


La topographie fait partie des sciences de la terre, c’est la technique qui permet
la mesure puis la représentation graphique ou numérique d’une surface terrestre.
L'ingénieur géomètre topographe intervient à chaque étape d’un chantier. Il réalise le
travail préparatoire aux projets d'aménagement et de construction, via des relevés de
terrain, de l'élaboration et de l'interprétation de données géographiques.
Objectifs généraux :
L’ingénieur de constructeur qui n'est pas spécialisé en topographie doit être capable
de comprendre tout document établis par un topographe, pouvoir communiquer avec un
topographe, savoir-faire des opérations de la topographie, surveiller la bonne exécution
d'un lever, Réceptionner éventuellement les travaux réalisés et de manipuler des appareils
topographiques.

Objectifs spécifiques :
L’étudiant qui m’aura suivi avec succès, à la fin de ce cours sera capable de :
 Réaliser un relevé terrain en planimétrie tout comme en altimétrie ;
 Réaliser l’implantation d’un ouvrage de construction sans ambiguïtés grâce aux
différentes techniques topographiques apprises ;
 Manipuler sans difficultés les appareils et instruments topographiques (niveau
d’ingénieur, théodolite, GPS, double mètre, décamètre, ect…)
 Réaliser le profil en long et en travers pour un projet linéaire (route, chemin de
fer, etc..) et la cubature des terres.
 Etablir les courbes de niveau pour un relief ;
 Traiter d’une manière numérique grâce à l’outil informatique et aux logiciels
topographies (Covadis, autocad civil 3D, ect..) les données du terrain.
 Ect..

2. Prérequis :

Ce cours nécessite une connaissance préalable de la trigonométrie plane, de la géométrie


plane, de la géométrie cotée, des autres branches de la mathématique et de la géographie et de
l’informatique de base.
Sachant que la topographique a deux grandes parties : la planimétrie et l’altimétrie. Ce cours est
subdivisé en quatre sections à savoir :
1. La première section concerne les rappels sur les relations trigonométriques et quelles
généralités sur la topographie
2. La deuxième section concerne les opérations topographiques réalisables en planimétrie
tandis que la troisième section parle des opérations altimétriques.

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3. La quatrième section concerne la représentation du relief de la terre et quelles applications
topographiques en construction.

3. Méthodologie d’apprentissage
Cours fait dans le feed-back à l’intention des étudiants à l’aide de différentes méthodes
et techniques pédagogiques.
Notes de cours sont disponibles au début du cours sous formats papier et électronique.
Différents logiciels disponibles : Covadis et Autocad civil 3D.

4. Evaluations
Contrôle contenu avec des T.D et TP.
Première interrogation sur la première et seconde section, après la fin de cette partie.
La deuxième interrogation sur les autres chapitres.
Une interrogation de rattrapage si possible.
Des exercices pratiques sur terrain (site ISPT)
Exposé sur différents thèmes qui seront donné en rapport avec la topographie.
Examen semestriel à la session de juillet.
Examen de rattrapage à la session de septembre.

Bibliographie
L’étudiant peut compléter sa documentation en servant de références
bibliographiques indiquées dans le cours et par ses propres recherches.

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SECTION 1 : RAPPELS ET GENERALITES
CHAPITRE I : RAPPELS TRIGONOMETRIQUES
I.1. Relations trigonométriques

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I.2.Quelques définitions

• Le point : est l’intersection de deux lignes. En géométrie, il est désigné par une lettre
majuscule. On n’appelle aussi « point » les deux extrémités d’une ligne limitée.

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• La ligne : c’est la partie commune à deux surfaces qui se rencontrent. On obtient aussi une ligne en
glissant un peu. L’unique dimension de la ligne est la longueur. Une ligne peut être droite, courbe
ou brisée. En topographie on parle seulement d’un alignement. Une ligne droite est la plus courte
distance qui relie les deux parties de la surface donnée. Une ligne brisée est formée de deux
morceaux de droite ou segments. Elle peut être ouverte ou fermée ; Du point de vue de la position,
une ligne droite peut être horizontale, verticale ou oblique.
• La droite : une ligne droite donne une droite. Elle est constituée par une suite des points illimités
dans les deux sens. En géométrie, une droite se désigne par une lettre minuscule. Une demi-droite
est une portion de droite illimitée dans un sens et limitée dans l’autre sens par un point qui en est
l’origine. Un segment est une portion de droite comprise entre deux points. On le désigne par deux
points qui marquent ses extrémités. Deux droites peuvent être parallèles, perpendiculaires, sécantes
ou confondues.
• Le plan : une surface sur laquelle on peut appliquer en tout sens une règle bien droite. Il a
deux dimensions : la longueur, la largeur et la hauteur.
• La surface, volume et forme géométrique : on appelle surface d’un corps la partie de ce
corps qui le limite ou qui le sépare de l’espace environnant. On distingue les surfaces planes
et courbes. Une surface possède deux dimensions : la longueur et la largeur. Le volume
d’un corps est la portion occupée par ce corps. Un volume possède trois dimensions : la
base, la hauteur et le rayon. Un ensemble des points, des lignes et des plans s’appelle forme
géométrique.
• Les angles : ce sont des figures formées par deux demi-droites issues d’un même point. Ces deux
demi-droites sont les côtés de l’angle, leur point de rencontre est le sommet. On désigne l’angle par
3 lettres en mettant celui du sommet au milieu. La grandeur d’un angle dépend de l’écartement de
ses côtés et non de leur longueur. Deux angles sont égaux quand en les appliquant l’un sur l’autre,
on peut les faire coïncider. Quand deux segments de droite se coupent, deux angles se forment : un
angle concave et un angle convexe. Un angle concave est le plus long schéma parcouru par l’un
des segments pour atteindre l’autre segment. Un angle convexe est la plus petite distance parcourue
par un segment pour atteindre l’autre. On distingue : un angle droit, un angle aigu et un angle obtus.
Deux droites qui se coupent sont perpendiculaires quand les angles qu’elles forment autour de
leur point d’intersection sont égaux. La bissectrice d’un angle est la demie – droite issue du sommet
et qui divise cet angle en deux angles égaux.
• L’arpentage : peut être défini comme étant un ensemble des travaux de mesure, de calculs et des
dessins qui sont nécessaires pour mettre sur une carte avec une certaine précision d’une région et
certains de ses détails. L’arpentage consiste donc à mesurer la terre avec soin de pouvoir utiliser
ses mesures dans la pratique. Pour les mesures de topographie, une précision de 1 à 2 cm sur 100m
reste suffisante. La valeur d’un angle peut être convertie en longueur horizontale à l’aide du
théorème de Pythagore.
• Une courbe de niveau : est une ligne que relie entre eux des points qui ont une même altitude. Deux
courbes de niveau ne peuvent pas se croiser.
• Le point de repère : c’est un point de référence dans la région avec lequel on peut comparer les
mesures que l’on relève. Il est important de noter la hauteur, la direction et les coordonnées de ce
point càd X, Y et Z de ce point.
• Les systèmes de mesure angulaires : C’est la subdivision du cercle en angles. Les systèmes les plus
courants sont : le système sexagésimal s’exprime en degré. Un cercle complet vaut 360° et le
système centésimal qui lui s’exprime en grade et le cercle complet vaut 400 grades.

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CHAPITRE II : GENERALITES TOPOGRAPHIQUES

II.2. Définitions et finalités


La topographie fait partie des sciences de la terre. C’est la technique qui permet la
mesure puis la représentation graphique ou numérique d’une surface terrestre.
Nom d'origine grecque formé en 1544 en bas latin à partir de deux termes grecs :
• « topos » qui signifie lieu
• « graphein » qui signifie écrire ou décrire
D'après son étymologie, ce mot signifie donc "écrire à propos d'un lieu".

Elle a pour but la représentation plane à une échelle donnée d’une certaine étendue de terrain
comportant des détails sur un plan ou sur une carte (Figure II. 1).

Figure II. 1. Représentation d’un étendu de terrain sur une carte.

II.2. Subdivision de la topographie

La topographie détermine aussi la position et l’altitude de n’importe quel point situé


dans une zone donnée, qu’elle soit de la taille d’un continent, d’un pays, d’un champ ou d’un corps
de rue. Ces détails peuvent être :
 Naturels : Cours d’eau, roches, bois, rivières, montagnes, champs, etc….
 Artificiels : Route, Voie ferrée, Bâtiment, Talus, canaux, ports, routes, etc…..
 Conventionnels : Limite de commune, de département, etc…
Les contours de ces détails (un bâtiment par exemple) sont projetés orthogonalement sur une surface
de niveau prise comme plane de comparaison à l’altitude zéro. La vue de ce plan s’appelle la
planimétrie.
La définition des altitudes de chacun des points du contour s’appelle l’altimétrie. Les
plans topographiques groupent la planimétrie et l’altimétrie.
Le technicien chargé de l’opération définit l’échelle en fonction de l’étendue du terrain
à représenter, de la précision et du format souhaité pour le document à obtenir. Ce dernier peut être
une carte qui sera dressée principalement à l’usage du public ou bien en vue d’une étude particulière.

II. 3. Différentes sciences en rapport avec la topographie

L’établissement d’un plan ou d’une carte englobe plusieurs sciences :


1. Topométrie :

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Du grec topos signifiant le lieu et métrie signifiant l’opération de mesurer. C’est donc l’ensemble
des techniques permettant d’obtenir les éléments métriques indispensables à la réalisation d'un plan
à grande ou très grande échelle.
Ces éléments nécessitent différentes mesures sur le terrain, suivies de nombreux calculs, schémas
et croquis. C’est un domaine vaste qui demande de nombreuses compétences auxquelles l’outil
informatique est aujourd’hui indispensable.

La nuance entre ces deux techniques réside dans le fait qu’en topographie le terrain est représenté
in situ alors qu’en topométrie les calculs et reports sont des phases ultérieures au travail sur le site.

2. Topologie :

C’est la science qui analyse les lois générales de la formation du relief par les déformations lentes
des aires continentales appelées mouvements épirogéniques, atténués ultérieurement par les actions
externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace, à l’eau et à la neige.
3. Géodésie :

C’est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe l’ensemble des
techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et altimétriques d’un certain
nombre de points géodésiques et repères de nivellement.

4. Cartographie :

C’est l’ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et techniques intervenant à partir
d’observations directes ou de l’exploitation d’un document en vue d’élaborer des cartes, plans et
autres moyens d’expression. Ci-après, est donnée une classification des cartes en fonction de leur
échelle et de leur finalité :

5. Géographie :

La science qui a pour objet la description de la terre, sur le rapport du sol, du climat, et des activités
humaines.

6. Photogrammétrie :
La photogrammétrie signifie d’une façon générale la réalisation d’observation à l’aide des photos,
appliquées lorsque le mesurage de l’objet lui-même est difficile ou impossible à effectuer. Il s’agit
donc d’une méthode d’observation indirecte.
La photogrammétrie consiste en la confection des cartes à partir des photographies aériennes ou des
photographies satellitaires donc l’interprétation et les observations doivent faire l’objet d’une
spécialité car les cartes (photos) sont sous forme numérique ou graphique.

Si l’appareil qui sert d’effectuer les observations est situé au sol, on parle de la photogrammétrie
terrestre

N.B. : on appelle « canevas », l’ensemble des points connus en planimétrie et/ou en altimétrie avec
une précision absolue homogène.

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II.4. Plan, Carte et Echelle

1. Un plan :
Un plan représente une surface plus restreinte et à une échelle trop grande ; obtenue par projection
orthogonale sur une surface plane.
2. Une carte :
Une carte représente une surface très étendue généralement à une échelle très petite.
Telles que cartes géographique, cartes topographiques et cartes routières.
La carte permet également de montrer les variations et les développements des phénomènes dans
le temps, ainsi que leurs facteurs de mouvement et de déplacement dans l’espace.
3. Lecture d’une carte :

Le nord, par convention, est toujours en haut de la carte (Figure II. 2 (a), Figure II. 2 (b). Une carte
topographique représente une certaine région. Cette reproduction est un dessin orienté et selon la
convention, le Nord est toujours au-dessus, le Sud, en dessous, l'Ouest à gauche et l'Est à droite
(Figure I.3 (c)). La direction du nord est indiquée par les méridiens (Figure I. 3 (b)) qui sont
représentés par deux ou trois lignes verticales très fines parcourant la carte de haut en bas.

Figure II. 2 (a). Carte topographique (le nord en Figure II. 2 (b). Carte topographique (direction
haut de la carte). du nord indiquée par les méridiens).

Le nord magnétique, indiqué par l’aiguille aimantée d’une boussole, et le nord


géographique, dit nord vrai correspondent au point de convergence des méridiens : le pôle
nord.

Figure I. 3 (c). Orientation conventionnelle du Nord, Sud, Ouest et l’Est (Carte


I.G.N ‘Institut géographique national de France’).

La différence d’angle entre les deux nord s’appelle la déclinaison magnétique, qui
varie avec le lieu et le temps. Une carte contient, le numéro et la série de la carte, l’échelle, la date

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de réalisation, la date de la dernière révision, la déclinaison magnétique, sa mise à jour et
l’équidistance des courbes et la cartouche avec les symboles utilisés. Les cartes utilisent de
nombreux codes de couleurs pour synthétiser le paysage. Les couleurs portées sur les cartes au

éme
relèvent d’un code précis utilisé dans le monde entier.

La couleur bleu représente tout ce qui a rapport avec l’eau, les cours d’eau, la mer, les étangs, les
canaux, les glaciers (contours dessinés au trait bleu), les marais, les zones inondables, …. etc. Les
noms des éléments d’hydrographie sont imprimés en bleu.
La couleur verte correspond à la végétation. Les différents traitements graphiques indiquent la
nature de la couverture végétale : feuillus, conifères, vignes, broussailles, exceptées les zones
cultivées qui restent en blanc. Les limites des forêts domaniales et des parcs naturels sont
représentées par un trait vert épais.
La couleur orange représente le relief à travers les courbes de niveaux. Les falaises sont dessinées
en noir.
La couleur noir est employé pour une grande partie des indications en lettres ou chiffres : nom de
lieu, de village, hameaux, ruines, altitudes, chiffres de population, numéros de routes, etc. elle
indique aussi les voies ferrées, les chemins et les sentiers.
La couleur jaune représente les routes non classées.
La couleur rouge représente les routes principales et secondaires.

4. Echelle
L’échelle est définie par le rapport entre une distance graphique mesurée sur la carte et celle
équivalente sur le terrain. Les deux distances étant exprimées dans la même unité. En topographie,
elle s’exprime sous la forme de 1/Ech. Plus le dénominateur est grand, plus l’échelle est petite. Une
image donnée dans une carte sous la forme ci-dessous (Figure II. 4), permet de se mettre un ordre
de grandeur en tête.

ème
Figure II. 4. Petit extrait d'une carte topographique au .
Tableau 1 : Echelles selon leur Finalités

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II.5. Forme et dimensions de la terre
La surface de la terre n’étant pas plane, elle a une forme plus proche de l’ellipsoïde de
révolution. L’ellipsoïde est différent d’une sphère avec laquelle on le confond en géographie.
Mais on définit les formes suivantes en topographie et en géodésie comme surface de référence.
Géoïde ou surface de niveau zéro : c’est la surface moyenne de la mer supposée prolongée
sous le continent. Cette surface n’a pas de définitions mathématiques, elle est irrégulière et mal
connue jusqu’à présent. On peut dire que cette surface est perpendiculaire en tout point à la pesanteur
et qu’elle diffère très peu à l’ellipsoïde de révolution. Le géoïde est la surface de référsence pour la
détermination altimétrique.
C’est la surface de niveau zéro passant par le Niveau Moyen des Mers. Ce niveau moyen est établi
à l’aide des marégraphes. Qui sont des enregistreurs des mouvements de la mer

Ellipsoïde : il est nécessaire pour l’établissement des cartes. On prend pour surface de
référence, une surface définie mathématiquement et dont les éléments pourront être calculés avec
précision.

II.6. Coordonnées géographiques d’un point à la surface du sol

Le système de coordonnées géographiques qui sert de référence pour la localisation de tout point
quelconque de la surface du globe.
L’axe de rotation de la terre est l’axe des pôles PP¢. Le cercle perpendiculaire à l’axe des pôles est
l’équateur. La demi-ellipse méridienne passant par les pôles et par un point A est la méridienne de
A.
Un point sur l’ellipsoïde est repéré par sa longitude et sa latitude (rapportées à la normale (na)à
l’ellipsoïde en A). Elles sont définies ci-après :

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 Longitude (λ) : la longitude λ d’un lieu A est l’angle dièdre formé par le méridien du lieu
avec le méridien origine. Elle est comprise entre 0° et 180° Est ou Ouest. Le méridien origine
international est celui de Greenwich (observatoire de la banlieue de Londres).
 Latitude (φ) : la latitude de A est l’angle φ que fait la verticale (na) de A avec le plan de
l’équateur. Elle est comprise entre 0 à 90° Nord ou Sud. Les cercles perpendiculaires à la
ligne des pôles PP sont appelés parallèles : ils sont parallèles au plan de l’équateur.
 Hauteur ellipsoïdale (h) : à un point A situé sur la surface de la terre et sur la même verticale
que A, on associera une troisième coordonnée correspondant à la hauteur au-dessus de
l’ellipsoïde, notée h, mesurée suivant la normale (na).

On appelle :
Gisement : c’est l’angle horizontal que fait une direction avec le Nord Lambert (sens des Y
croissant) : il se compte à partir de la partie positive de l’axe des Y, dans le sens des aiguilles d’une
montre de 0 à 400 grades ou de 0 à 360°. Il est constant le long d’une direction.
Azimut : c’est l’angle horizontal formé par une direction quelconque avec une autre direction prise
comme référence : il se compte à partir de la direction de référence dans le sens des aiguilles d’une
montre de 0 à 400 grades ou de 0 à 360°. Il n’est pas constant le long d’une direction.

II.7. Systèmes de projection


Impossible de projeter une surface courbe sur un plan sans la déformer, sauf pour une
portion dont les plus grandes dimensions ne dépassent pas quelques kilomètres. La géodésie est la
science qui a pour but de transformer la surface courbe de l’ellipsoïde en surface plane. L’objectif
des projections cartographiques est d’obtenir une représentation plane du modèle ellipsoïdal de la
surface de la Terre.
Par calcul, il est possible de définir le type et les paramètres d’une projection dans le but de
minimiser certaines déformations.
On choisit alors :
• soit de conserver les surfaces (projections équivalentes)
• soit de conserver localement les angles (projections conformes)
• soit de conserver les distances à partir d’un point donné (projections équidistantes)
• soit d’opter pour une représentation ne conservant ni les angles ni les surfaces (projections
dites aphylactiques).

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Une autre façon de classer les projections planes est de s’intéresser à leur canevas, c’est-à-dire
l’image des méridiens et des parallèles. C’est selon cette approche que nous allons aborder les
grandes familles de projection.
1. Projections coniques

2. Projections cylindriques

3. Projections azimutales
SSYSEMES DE PROJECTIONSYSTEMES DE
PROJECTIONYSTSYSTEMES DE PROJECTION-EMES
DE PROJECTION

II.8. Quelques matériels et instruments topographiques


1) Le fil à plomb
Le plomb est un objet lourd fixé sur une ficelle. A cause du poids, la ficelle prend de manière
verticale la forme d’une ligne droite verticale. Cette ligne droite peut coïncider soit avec le jalon, la
mire, le coin d’une maison etc. La verticalité d’un fil à plomb peut nous aider à placer un instrument
de manière verticale ou perpendiculaire au-dessus d’un plan donné.
2) La boussole
C’est un instrument qui nous indique la direction du Nord magnétique. C’est un appareil de guide
en aviation, dans l’exploitation maritime, pour les touristes, pour la guerre, ect.

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On l’utilise en topographie pour :
 déterminer les azimuts et le gisement des directions des polygones ou des directions à lever
 positionner les cartes et plans lors du dessin
 faire la polygonale afin de dessiner et calculer les superficies du terrain.

3) L’altimètre
C’est un appareil topographique utilisé pour déterminer l’altitude des points. C’est ce qu’on appelle
cote nivelletique d’un point. On dit que la cote est relative quand elle est arbitraire ou imposée. Elle
est absolue quand on a utilisé un altimètre
4) Le podomètre
Un instrument de mesure des distances directes. Il a dans sa morphologie une tige et une roue
attachée à un compteur. Cet instrument est utilisé sur un terrain plat ou en pente régulière.
5) Le jalon
C’est une tige en bois ou en fer, longue de 2m, peinte en couleur vive (rouge et blanche alternée).
Une tige qui nous permet de délimiter une surface et de tracer des lignes / alignements sur le terrain.
Il sert aussi à marquer des points qui doivent être visibles à une certaine distance.

N.B. -Ne jamais laisser les jalons de bois trop longtemps sous la pluie et ne pas les ranger à
proximité d’une source de chaleur et sur terre.
-les jalons inutilisés ne peuvent jamais être plantés verticalement mais aussi les poser à plat
est à déconseiller.
6) Piquets
Les piquets sont des barres acérées, de bois solide parfois aussi des tubes en acier ou des
ronds. Les piquets ont une longueur qui varie de 50 à 70cm.
Les piquets sont utilisés pour l’indication de certains points remarquables sur terrain.
Ils sont enfoncés dans le sol pour matérialiser les points mesurés ou à mesurer. s
Pour sa visibilité, le piquet est peint à la partie supérieure avec une couleur vive et quelque
fois on l’entoure avec de la chaux ou de la peinture blanche.
Dans le cas de la fondation, on utilise deux à trois piquets reliés au moyen de planches ou
des lattes clouées appellent chaises.
Des clous ou des traits de scie permettent de tendre des fils qui indiquent les largeurs des
fondations et les profondeurs des murs.

7) La mire
Une latte graduée en cm qui est utilisée pour mesurer l’altitude et la distance ainsi qui pour sonder
une rivière. Cette latte peut être en bois ou en métal ; pliable ou non et / ou démontable ; mesurant

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généralement 4m de long. Elle peut ne pas être équipée d’un poignet et d’une nivelle sphérique. Elle
a une alternance de la couleur rouge et noire sur un fond blanc.
8) Le trépied
Il sert de support à un instrument que l’on fixera à une hauteur donnée. Il se compose de trois pieds
et une tête pour recevoir l’appareil avec une vis de fixation. Le quatrième élément est un ensemble
de trois vis de blocage des pieds coulissants. L’instrument peut être vissé sur la tête au moyen d’un
écrou ou une ailette. Les pieds sont télescopiques de sorte que l’instrument puisse être placé
horizontalement même sur un terrain en pente. A l’aide d’un fil à plomb sous la tête d’un trépied,
on peut placer un instrument verticalement au-dessus d’un piquet ou d’un pied.
9) Le cadre A
Est un instrument simple et facile à utiliser pour établir des courbes de niveau. Sa fabrication exige
deux bâtons / lattes de plus ou moins 2m, un bâton de 1 à 1,5m, une ficelle, un poids et quelques
clous. Procédure : voir partie pratique.
10) Le triangle à pente
Un assemblage de trois lattes suivant le théorème de Pythagore muni d’une graduation de la pente
en pourcentage. Nous l’utilisons en topographie pour déterminer la pente longitudinale d’un terrain
et pour tracer des courbes de niveau.
Montage : une latte de 1,79 m, une latte de 1m et une latte d’une longueur variable pour lier les deux
de façon à avoir un angle droit à l’intérieur et à l’extérieur. Pour la graduation, le niveau de pavement
ou terrain plat nous donne une pente de 0% ; chaque 10 cm de différence de niveau correspond sur
le mur à 5 % de pente sur la transversale du triangle à pente.
11) Les balises
Ce sont des mâts de bois au-dessus desquels on place un fanion ou un papillon ; Ces mâts dressés
vers le ciel, maintenu à terre par des étais qu’on enfonce dans le sol, peuvent signaliser le point
repère pendant les opérations topographiques. Après avoir monté les balises, il faudra s’assurer de
leur verticalité dans toutes les directions.
12) Le niveau à lunette
C’est un appareil topographique que nous utilisons pour les opérations de jalonnement, pour le
traçage des courbes de niveau, pour mesurer la pente, pour le nivellement, pour la mesure des
distances et des angles. En bref, c’est un appareil que nous utilisons pour l’altimétrie et la
planimétrie.
Il est composé d’une lunette et d’un niveau torique. Le tout est mobile autour d’un axe vertical qu’on
appelle aussi « axe de rotation ».
Si l’instrument est bien réglé, la ligne de visée est horizontale lorsque la bulle d’air est centrée.
L’exigence fondamentale est la suivante : la ligne de visée de la lunette doit être parallèle à la
direction visée du niveau torique.
Un appareil utilisé en topographie pour la détermination des angles, des distances et les altitudes
(cotes) des points. La mise en station du théodolite se fait à l’aide de trois vis callentes. Le théodolite
est l’instrument le plus universel utilisé en topographie pour mesurer les distances, les angles
horizontaux et les angles verticaux.
13) Le GPS : Global Positionning System
14. La station totale.
Une Station totale est bâtie autour d’un théodolite électronique. Les Stations totales ne fonctionnent
pas toutes de la même façon.

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CHAPITRE III : ERREURS ET FAUTES

III.1. Introduction

Lorsqu’on mesure plusieurs fois une grandeur, on obtient des résultats qui diffèrent
entre eux, quel que soit les soins avec lesquels les mesures ont été effectués. Cela prouve qu’Il y a
toujours dans la pratique une différence entre la valeur réelle et la valeur mesurée de la grandeur
considérée. La différence entre les deux valeurs s’appelle erreur. Elle peut être positive ou négative.
Une erreur n’est pas une faute, nous ne sommes pas responsables de des erreurs car
les erreurs arrivent indépendamment de notre volonté par suite de l’imperfection de nos sens et des
appareils utilisés.
Une faute par contre est due à l’inconscience et au manque des soins apportés aux
opérations de mesure sur terrain. Une faute est toujours plus grande en valeur absolue qu’une simple
erreur.
Aucun topographe n’est autorisé d’employer une mesure entachée de fautes dans
n’importe quel calcul.
La règle d’or en topographie est d’effectuer les mesures au moins deux fois afin de
déceler une faute éventuelle d’opération ou une erreur systématique due à l’imprécision des
instruments. La valeur la plus probable d’une mesure est la moyenne des mesures. Cette moyenne
peut être arithmétique, quadratique ou pondérée.
Moyenne arithmétique Moyenne quadratique Moyenne pondérée

𝑥𝑖 2
𝑋=√ 𝑛

Avec ∑Xi : somme des mesures n : nombre de mesures


Fi : fréquence de la mesure ∑Fi : somme de la fréquence de mesures

Exemple

Nombre de mesures 1 2 3 4 5 6 7
mesures 322,80 323,10 322,90 322,90 322,80 322,80 323,10

Moyenne arithmétique (MA)


n=7

= 2260,40 .

Moyenne quadratique : (MQ)

= 322,914

Moyenne pondérée : (MP)

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III.2. Causes d’erreurs ou des fautes dans les mesurages

a) Fautes
Parmi les fautes nous pouvons citer :
o L’oubli d’inscription d’une centaine de mètres lors de l’échange des fiches ;
o L’oubli d’une partie de décamètre ;
o Faute de lecture ;
o L’oublie d’une portée de ruban ;..

Les fautes représentent en générale un écart important. C’est en faisant plusieurs


mesurages qu’on peut les éliminer et améliorer les résultats.
Les fautes sont dues à l’imprudence de l’homme.
Les fautes sont aussi appelées erreurs parasites

b) Erreurs
La topographie étant une science, les erreurs n’échappent pas à la règle, elles sont évidentes.
On constate aussi l’existence de l’erreur lorsqu’il doit exister une relation entre les résultats de
plusieurs mesurages.
Nous distinguons deux types d’erreurs : les erreurs accidentelles et les erreurs systématiques.
• Les erreurs accidentelles
Les erreurs accidentelles sont celles dues à la fabrication des instruments utilisés. Elles sont
aussi appelées erreurs de construction ou de fabrication.
Ce sont : - l’erreur de centrage de cercle ; - l’erreur de centrage du viseur ;
-la non verticalité du pivot ; - la non verticalité du trait vertical sur l’axe secondaire ; - la non
verticalité de l’axe optique…
Il y a des erreurs accidentelles qu’on peut corriger mais Il y a d’autre qu’on ne peut pas
éliminées par exemple : l’erreur de centrage du cercle ; l’erreur de calage ; l’erreur de réglage du
fil vertical.

• Les erreurs systématiques


Les erreurs systématiques sont dues à la nature humaine, elles sont aussi appelées erreurs
d’observation.
Les erreurs d’observation ne sont pas éliminées mais simplement réduites en recommençant
les mesures à plusieurs reprises.
Parmi les erreurs d’observation nous pouvons citer :
- l’erreur de centrage ou de mise en station ;
- l’erreur de positon du signal visé ;
- l’erreur de pointée ;
- l’erreur due à la réfraction atmosphérique.
En pratique nous pouvons citer les erreurs suivantes : défaut de longueur du décamètre, défaut
de l’alignement, défaut d’horizontalité, défaut de tension, défaut de verticalité des fiches ou jalons,
défaut de plombage,… voir figure 4

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N.B : - Les erreurs systématiques proviennent de causes qui, dans des circonstances identiques,
donnent lieu à des erreurs de la même grandeur et qui peuvent être dépistées.
- Les erreurs accidentelles proviennent de causes inconnues et par conséquent imprévisibles.
Elles n’obéissent apparemment à aucune loi et dépendant seulement du hasard.
- Les erreurs systématiques peuvent être éliminées par m’emploie des méthodes de mesures
adoptées, par le réglage des instruments utilisés ou par la prise en compte de l’influence de l’erreur
calculée sur le résultat du mesurage ou par la méthode de visée réciproque. Voir figure 5.

L1 L1
Fig.5 Elimination de l’erreur systématique

Les erreurs systématiques :


Dans les mêmes conditions d’utilisation, ce sont celles qui se produisent toujours dans le même
sens, elles sont commutatives.

Les principales erreurs systématiques sont :


-Erreur d’étalonnage : le ruban lors de l’emploi est soumis aux déformations diverses, ce qui
modifient la longueur du ruban. La seule vérification est celle effectuée sur une base perse. Il
convient ensuite de tenir compte de la correction d’étalonnage. Il faut bien noter les lectures. Avec
un double décamètre trop long, on obtiendra une quantité trop petite dans le résultat de la mesure.

-Erreur de dilatation : seule la dilatation du ruban en acier peut être calculée. Le coefficient de
dilatation de l’acier est de 108. 10-7. Ce qui fait une variation de 1,1 mm/100 m pour une variation
de 1°C.

-Erreur d’élasticité : sous l’effet de la torsion, les rubans comme tous les autres matériaux, ou
métaux subissent un allongement élastique.
-Erreur de chaînette : c’est une erreur qui apparaît lorsqu’on opère en mode suspendu elle augmente
si la tension diminue et elle augmente également si la section augmente. Une tension moyenne
permet d’annuler l’influence de l’erreur d’élasticité et l’erreur de chaînette.

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-L’erreur d’alignement : type de l’erreur accidentelle { caractère systématique avec un double
décamètre, une erreur d’alignement de 20cm engendre une erreur de = 0,001m la formule
utilisée est la suivante : L – D =
h : erreur d’alignement ; l : la graduation du ruban ; D : distance de la longueur réelle ; L : la
longueur mesurée.
-L’erreur d’horizontalité : le défaut d’horizontalité se produit sur les mesures par ressorts
horizontaux. Elle est identique à celle qui provient du défaut d’alignement.

II.3. Tolérances admises dans les mesurages

2.3.1 Introduction

Les erreurs systématiques et la façon de les éliminer sont traitées par la topographie.
Les erreurs accidentelles font l’objet de l’étude des erreurs.
Le but de l’étude des erreurs accidentelles est essentiellement de :
- établir une échelle pour la précision de nos mesurages ;
- fixer la valeur la plus probable d’une grandeur, dont les différents mesurages
présentent plusieurs résultats ;
- Corriger les mesurages.
NB. Le calcul des erreurs ne peut en aucun cas servir à un mesurage parfait, même plusieurs
mesurages.
Si on effectue par exemple une fois un mesurage avec une erreur totale m, l’erreur M de la
moyenne de n résultats n’est pas m/n mais M = .
Après 6 mesurages, l’erreur moyenne n’est plus significative.
Pour déterminer la précision d’un mesurage, on utilise les erreurs caractéristiques tel que :
l’erreur moyenne arithmétique, l’erreur moyenne quadratique et l’erreur probable.

- l’erreur moyenne arithmétique 't' est la moyenne arithmétique de la valeur absolue


des erreurs ξ :
t=
- l’erreur moyenne quadratique m est la moyenne quadratique des erreurs ξ.

m=
- l’erreur probable ‘r’ est la valeur pour laquelle il y a 50% de chance sur 100% pour
la faute commise E soit plus petite en valeur absolue que ‘r’.

2.3.2. Valeur probable d’une grandeur mesurée (x)


Supposons lors du mesurage répété d’une grandeur A, on a trouvé les résultats
suivants : A1, A2, A3, A4, .... Le problème est de déterminer quelle est la valeur la plus
probable de la grandeur A sur les différentes mesures.
En probabilité, on prétend que la valeur réelle d’A’ est donnée par l’expression
suivante :
∑Pi (A’- Ai)2= P1(A’-A1)2 + P2(A’-A2)2 + P3(A’-A3)2 +… qui est le minimum (méthode
des plus petits carrés).
L’expression ci-dessus sera minimum lorsque la première dérivée par A’ sera nulle et la deuxième
dérivée positive.

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P1, P2, P3 … sont les coefficients d’importance des résultats de mesurage A1, A2, A3, …
Première dérivée = 2P1 (A’-A1) +2P2 (A’-A2) + 2P3 (A’-A3)+ …= 0
Deuxième dérivée = A’ (P1+P2+P3…) = P1 A1+P2 A2+ P3 A3+… > 0
A’ =
Si toutes les mesures sont aussi précises donc elles ont la même valeur P, alors la formule devient :
A’= n : nombre de mesures.
D’où A’ est la moyenne arithmétique des valeurs (A1, A2, A3…) mesurées.

III.3.3 Rapport entre les erreurs caractéristiques et le module de précision

; r= ; t= ;

3𝑡 2 𝑡 1
𝑚= = 3𝑟 0,564 = 0,707 =
4 √𝜋 √2
h est le module de précision, il est aussi égale à . p est le poids de Gauss ou le
poids du mesurage.

N.B. Plus p et h sont grands, plus les erreurs caractéristiques sont petites et le mesurage est précis.
Les mesures d’égale précision sont des mesures qui ont les mêmes h, r, p, t, et m.

Remarque : les erreurs systématiques que l’on ne peut pas éliminer, sont traitées comme les
erreurs accidentelles.
Toutes les erreurs qui ne peuvent pas être calculées d’avance, ni calculées par une mode
opératoire, celles donc les cause sont fortuits et donc le signe n’est pas constant sont les erreurs
accidentelles.

Vue ce qui précède, les tolérances sur les mesures sont les suivantes :
- Défaut de longueur : 1 à 2 mm pour 10 m
- Défaut d’alignement : 2 mm pour 10 m
- Défaut d’horizontalité : 2 mm pour 10 m
- Défaut de terrain : 1 mm pour 10 m
Pour une distance de 10 m, on aurait une tolérance de 7 mm, ce qui est absolument inadmissible.
La tolérance est fixée à 2 à 3cm pour 100 m ou 0,5 à 1cm pour 100 m pour le chainage de la voie.

III.4. Compensation

III.4.1. Introduction

Avec l’étude des erreurs, les observations topographiques doivent être équilibrées après
identification des écarts.
On adopte comme valeur la plus probable, la valeur de la moyenne la plus probable adoptée au point
III.3.2 .
La constatation statistique sur les mesures directes, lorsque la valeur exacte X est inconnue
nous conduit à adopter comme valeur la plus probable, la valeur de la moyenne
A’= = (Mx)

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Les écarts résiduelles ξ à la moyenne sont :
ξ1 =A1 – Mx ; ξ2 =A2- Mx ; ξ3 = A3-Mx; … ; ξn=An-Mx
ξ : est l’erreur résiduelle d’un observateur. C’est la différence entre la grandeur mesurée et la valeur
probable.

L’erreur probable d’une observation sera :e

L’erreur probable de l a moyenne sera : e

L’écart type sera : σ= Ec type ou σ =

II.4.2. Remarques :

• Pour un nivellement géométrique l’écart type sera :


-Erreur sur la mire : 1mm
-Erreur de calage de la bulle : 0,5mm
-Erreur de verticalité : 0,5m
• Pour une portée l’écart type sera : Ec type
• Pour un nivelé : Ec type
• Pour un cheminement comportant n nivelés nous aurons :
Ec type = ± 0,707mm √
Tolérance T = ± 1,488mm
• Pour un nivellement trigonométrique, la tolérance de fermeture angulaire
admissible est : T = ± 2,5 ξv
Avec : ξv = erreur moyenne de la mesure d’un angle

ξv = 1 centigrade travail de précision. ξv = 2 centigrades autres travaux.


D : côte du canevas (distance en kilomètres).

II.4.3. Erreur probable d’une observation

Pour un nombre de mesures limitées, on démontre que l’erreur probable d’une mesure
isolée, écart équiprobable, écart dont la probabilité d’être dépassée en valeur absolue est de ½. Les
calculs de probabilité donnent :

2𝜎
𝑒𝑝 = 3
L’erreur maximale (em) ou tolérance T est donné par :
em = 4ep d’où T =
La tolérance est la valeur conventionnelle qui définit la limite à partir de laquelle il y a
présomption des fautes.

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Exemple

Considérons les valeurs suivantes :

Nombre de mesures 1 2 3 4 5
mesures 7,45 7,46 7,47 7,48 7,49

La moyenne arithmétique : M =
ξ1= 7,45 – 7,47 = -0,02 ξ 2= 7,46 – 7,47 = 0,01 ξ3= 7,47 – 7,47 = 0,00
ξ4= 7,48 – 7,47 = + 0,01 ξ5= 7,49 – 7,47 = + 0,002

Ecart type σ est de 0,01414.


eP0 = 0,007 ep

em = T = 2,700 x 0,01414 = 0,038

X = 7,47 ± 0,038

Exercice. En mesurant les 3 angles d’un triangle, la somme s’écarte de 180° selon les chiffres
suivants :
+1,2’’ ; +1,9’’ ; +2,7’’ ; -4,7’’ ; +3,9’’ ; -2,8’’ ; +1,8’’ ; -3,9’’ ; 4,7’’

III.4.4 Ecart de fermeture

L’écart de fermeture est la comparaison entre les éléments calculés et les éléments donnés.
- Si l’écart de fermeture est inférieur ou égal à l’écart type (Ec type), la
compensation se fait proportionnellement au nombre de nivelles
(observations).
Ef ≤ Ec type ≤ T
- Si l’écart de fermeture est compris entre l’écart type et la tolérance, la
compensation se fait proportionnellement à la longueur de nivelles.
Ec type ≤ Ef ≤ T
- Si l’écart de fermeture est supérieur { la tolérance, il n’ya pas de
compensation { faire, on reprend les travaux car il y a faute.
Ef ≤ Ec type ≤ T
N.B. Pour tout travail topographique, la compensation des résultats est primordiale ainsi le
principe de surabondance des mesures doit être respecté.
III.5. Les unités des mesures topographiques.
Nous allons utiliser les unités suivantes :
- pour les angles le grade (v) et le degré (0) avec leur sous multiples ;
- Pour les distances le mètre (m) ;
- Pour les surfaces l’hectare (h)

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DEUXIEME SECTION : LA P L A N I M E T R I E

CHAPITRE I. INTRODUCTION
I.1. Généralités

La planimétrie a pour but, la représentation par dessin de la projection sur un plan


horizontal de tous les points caractéristiques de la portion de terrain considéré sans s’occuper de la
cote d’altitude de ces points.
Pour atteindre ce but, il est nécessaire de connaître les angles horizontaux et les distances
horizontales qui séparent les différents points les uns des autres, de même que leurs positions
respectives par rapport à une orientation bien donnée ou déterminée. Le mesurage des
distances et des angles horizontaux s’effectue au moyen d’instruments spéciaux et suivant des
méthodes appropriées.

I.2. Détails de terrains et leurs représentations

Pour procéder aux opérations planimétriques et altimétriques, il convient d’abord de


connaître la nature du terrain, ses détails et de rechercher les modes les plus appropriés pour leurs
représentations sur la carte.
Les détails d’un terrain sont classés en deux catégories : les détails de nivellement et les
détails de la planimétrie.

a) Les détails de nivellement


En topographie si on veut étudier un terrain, il faut relever les détails qui serviront aux
nivellements donc fixer quelques points sur le terrain.
Avant de déterminer la latitude des points, il faut connaître les détails de la planimétrie donc les
coordonnées planimétriques. Ces détails sont constitués par les mouvements de terrain.

b) Les détails de planimétrie


Les détails de planimétrie sont constitués par les lignes tracées à la surface du sol, soit
artificiellement (limites administratives, clôtures, voies de communication, pont, ligne électrique ou
téléphonique, contours des bâtiments…) soit naturellement (cours d’eau, plages des sables, lacs,
limites de végétations …). Les détails de planimétrie sont les points remarquables trouvés sur un
terrain.

N.B. - Les opérations planimétriques font abstraction de la courbure de la terre.


- Pour la suite de l’étude, on va chaque fois qu’il faut déterminer les coordonnées des points,
faire le rattachement (opération de rattachement) des points à étudier aux points géodésiques du 1°,
2°, 3° ou 4° ordre disponibles dans la région (site) ou soit aux points fixes remarquables ayant des
coordonnées déjà connues.

d) Les signes conventionnels


Il arrive très souvent en pratique lors de la représentation des détails sur un plan que la
réduction à l’échelle des longueurs mesurées sur le terrain nous amène à des dimensions trop
petites pour qu’on puisse clairement les représentés sur le plan. On constate que certains
détails planimétriques ne sont pas bien détaillés suite à l’échelle qui est très petite, donc les
détails sont soit très rapprochés et ils sont difficile à représenter.

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De ce qui précède, on représente des signes conventionnels dont les dimensions n’ont aucun
rapport avec les dimensions réelles de l’élément sur terrain.
Les signes conventionnels sont établis pour chaque échelle et groupés dans un tableau. Voir
figure 5.

bâtiment pont chemin de fer

Route ou limite

broussailles église hôpital cimetière

Fig. 6 Signes conventionnels de représentation


dedetails
rivière
D’autres signes non représentés ici, font l’objet d’une légende.

Un plan est réalisé pour une grande capacité de raisons, ainsi l’actualisation des signes
est nécessaire. L’intitulé du plan peut aider à déterminer la raison première de sa réalisation.
Un plan doit contenir le nom de l’initiateur ; le lieu ; la date ; l’échelle ; le nom
de l’opérateur (dessinateur, concepteur…) et son identification.
Quelque fois une légende accompagnant le plan pour beaucoup plus de clartés sur les détails.
Les bornes de propriétés, les frontières, les avenus, et les constructions sont représentés sur le plan
avec des traits noirs. La couleur rouge est utilisée pour tous éléments du projet.
Plusieurs signes ont été adoptés pour la représentation du relief d’un terrain et des éléments
des constructions ou les éléments naturels.
Il arrive aussi qu’on utilise les hachures pour différencier les détails d’un terrain.

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Chapitre II : MESURAGE DES DISTANCES

II.1. Introduction

La planimétrie se définie comme l’exécution de l’exploitation des mesures qui


permettent de représenter sur le plan horizontal les détails situés sur la surface de la terre (du
sol).
Avant de parler du mesurage proprement dit, parlons d’abord des appareils et
méthodes utilisés en planimétrie qui nous permettrons de faciliter le mesurage.

II.2. Alignement

On appelle alignement, la ligne droite déterminée par l’intersection d’un plan vertical avec
le terrain.
Le plan vertical passe dans l’axe des piquets ou des jalons plantés verticalement dans la ligne droite
déterminée par les points de départ et d’arriver de l’alignement.
Les procédés utilisés pour lever les plans nécessitent le tracé de nombreux alignements qui
servent des bases aux levés des angles, des distances et des détails qui sont parsèment sur le terrain.
Il est à noter que le tracé d’alignement des points éloignés les uns des autres est
également indispensable avant de faire le mesurage des distances entre les points.
Les procédés utilisés pour tracer un alignement seront détaillés par la suite.
Les instruments qui sont nécessaire à la réalisation d’alignement sont : les jalons, les
prismes, le fil à plomb, les piquets, etc.. .
Pour réaliser un alignement on utilise les procédés suivants : le jalonnement ; l’équerre d’arpenteur
ou au moyen des tachéomètres (théodolites).

II.3. Méthode de visée : comment faire la visée.


Les lignes et plans de visée.
Dans la plupart des instruments, les plans de visée sont déterminés par les traits des lunettes. La
lunette est souvent munie d’un dispositif œilleton cran de au guidon qui détermine une ligne de
vision parallèle à la lunette elle-même, afin de faciliter la recherche des objets à viser.

II.4. Les erreurs de collimation

Avec un instrument muni d’un niveau parfait, l’axe optique est parfait et horizontal. En
pratique, l’axe optique forme un angle α avec l’horizontal l’angle α est proche de 0° mais il n’est
pas égal à zéro.
Cet angle est la collimation verticale dans le plan vertical et l’angle est la collimation
horizontale dans le plan horizontal. Dans ce cas nous parlerons de l’erreur de collimation verticale
et l’erreur de collimation horizontale.
Il est à noter que l’erreur de collimation horizontale n’a pas d’influence sur le nivellement
mais seulement dans le cas des alignements toute fois elle ne joue aucun rôle dans le cas de mesurage
des angles.
Pour réduire ou annuler l’erreur de collimation, on fait des visées à portées égales
ou approximations égales.
L’erreur de collimation verticale est directement proportionnelle à la distance de la portée.
Voir figure 7

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L
Ligne de
α α
Plan
visée

horizontal

α est l’angle entre la ligne de visée et le plan horizontal


fig.7 lignes de visée et plan horizontal

II.5. Réalisation d’alignements ou tracés d’alignements.

a) Introduction
La réalisation des alignements se fait avec la méthode dite jalonnement.
Le jalonnement est un procédé qui consiste à matérialiser un alignement à l’aide des jalons. Le
jalonnement d’un alignement peut se faire selon la longueur et la précision demandée. Il peut se
faire :
-à vue (à l’œil nu) ; - à l’aide de la lunette ; - à l’aide d’un jalon – au moyen réticule de la
lunette ; - avec un laser d’alignement.

N.B. Pour faire un alignement avec précision, on utilise le laser d’alignement et au moyen du réticule
d’une lunette (théodolite ou tachéomètre).

b) Problème 1 : Tracer un alignement déterminé par deux points qui sont visibles l’un de l’autre
b1) La distance est parcourable :
C’est un alignement dit sans obstacle voir figure 8
Pour résoudre le problème, on a besoin des jalons et d’une nivelle sphérique (nivelle
cylindrique) ou d’un fil à plomb.
L’exécution se fait comme suite :
- à chaque extrémités (points A et B), placer un jalon verticalement.
- L’opérateur se place derrière le jalon B et l’aide operateur placera les jalons
intermédiaires en commençant par le point le plus éloigné de l’opérateur soit A.
L’opérateur se tenant à environ 2,5m en arrière de B, vise tangentiellement les jalons A et
B et fait placer par son aide les jalons intermédiaires en commençant toujours par le plus éloigné de
l’opérateur.
Le jalonnement étant terminé, aucun des jalons intermédiaires ne peut sortir de la ligne droite
ainsi matérialisée.
N.B. l’opérateur utilise des signes avec les mains pour guider l’aide ou encore on peut utiliser
éventuellement une radio ou un téléphone.
- Bras tendu horizontalement : déplacer le jalon dans la direction indiquée - Bras tendu
verticalement au-dessus de la tête : améliorer la position verticale - Amener les bras le
long du corps : planter le jalon.
On peut aussi utiliser le niveau ou le théodolite. Voir fig 9
Dans ce cas on a besoin des jalons, d’un nivelle sphérique ou un fil { plomb et un niveau ou
un théodolite.

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L’exécution se fait comme suite :
-matérialiser les points extrêmes soit A par un jalon planté verticalement dans le sol.
- Stationner l’appareil au-dessus du point B, l’autre extrémité de l’alignement.
- L’opérateur placé derrière l’appareil vise le point A et l’aide place les jalons intermédiaires en
commençant par le point le plus éloigné de l’opérateur.
Il est bon que l’opérateur, après avoir callé l’appareil dans l’alignement doit seulement vise
autant que possible le pied des jalons cas de théodolite, car le niveau est moins adapté parce qu’il
ne peut pas basculer dans un plan vertical.
Ici aussi on utilise les mêmes signes avec les mains ou on peut utiliser la radio ou le
téléphone.

Fig. 8 implantation d’une ligne entre deux points A et B sans obstacle

B Fig 9 alignement avec lunette du théodolite ou du niveau

b2) La distance est parcourable voir figure 10


Du point A on voit le point B mais une partie de l’alignement n’est pas visible.
Cas de dépression ou de changement des pentes.
Dans ce cas il est bon d’utiliser la méthode de tachéomètre (théodolite) ou d’un laser
d’alignement toutes fois on peut le faire comme au point b1 en cas de force majeur.
Tracer d’un alignement au moyen du tachéomètre ou théodolite.
L’emploi du tachéomètre est requis pour les opérations de précision et dans le cas ou le
trace d’alignement est effectuée au moyen des piquets en bois sur la tête desquels on peut planter
un clou exactement dans la ligne de visée de l’instrument.
La matérialisation ultérieure éventuelle de l’alignement ou d’un point quelconque de celui-
ci se fera au moyen des jalons que l’on plantera verticalement derrière les piquets et en regard des
clous, dans la direction généralement de l’alignement.
L’exécution se fait comme suite :
 planter un jalon derrière le piquet B dans la direction générale de l’alignement A – B.

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 mettre l’instrument en station au-dessus du point A en ayant soin de faire coïncider l’axe
vertical de l’instrument avec la verticale passant par la tête du clou du piquet au moyen du
fil à plomb ou du fil à plomb optique.
 orienter la lunette dans la direction du jalon B, caller le plateau horizontal, amener le fil
vertical de la lunette exactement dans l’axe du pied du jalon ou dans l’axe du clou si ce
dernier est suffisamment visible.
 faire planter par un aide les jalons intermédiaires en commençant toujours par les plus
éloignés de l’appareil.
N.B. Cette opération se fait sans changement de station ou sans déplacement de l’operateur.
Ligne de visée

Fig 10 Cas de dépression ou de changement des pentes.

c) Problème 2 : prolongement d’un alignement.

Les deux points de l’alignement existant sont visibles l’un de l’autre et la distance est
parcourable : prolongement sans obstacle.
Ici on aura besoin d’un jeu de jalon, une nivelle sphérique ou fil à plomb et
éventuellement un théodolite.
On procède de la manière suivante :
 l’alignement existant est fixé par deux jalons indiquant les deux extrémités ou une extrémité et un
autre jalon intermédiaire.
 en visant B à partir de A, on détermine C qui est le point d’arriver de la prolongation.
 - pour placer les jalons intermédiaires, on enlève le jalon en B, l’opérateur se place derrière le point
de départ de A et l’aide place les jalons intermédiaires, en commençant toujours par le point le plus
éloigné.

d) Problème 3 : Tracer un alignement déterminé par deux points qui sont non visible l’un de
l’autre : alignement avec obstacle.

d1) La distance est parcourable. 1° Méthode. Voir figure 11

On a besoin d’un jeu de jalons et d’une nivelle sphérique ou d’un fil à plomb.
Dans ce cas on utilise la méthode de Fourrier lorsqu’il s’agit d’une butte comme obstacle.
L’exécution se fait de la manière suivante :
-placer sur les deux extrémités des jalons.
-l’opérateur cherche deux points 1 et 2 en dehors de l’alignement desquels qu’il puisse
apercevoir simultanément les points A et B.
-l’opérateur se place derrière le point 2 et vise la ligne 2 – A. L’aide se déplace sur la ligne 2 –
²

A jusqu’à ce qu’il puisse encore apercevoir le point B. Il plante le jalon au point 1.

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- L’opérateur se place derrière le point 1 et vise la ligne 1 – B. L’aide se déplace sur la ligne 1 –
B jusqu’à ce qu’il puisse voir le point A il plante un jalon en 2’
-L’opération est répétée et l’on détermine successivement les points 1’, 1’’, 2’’, 1’’’, 2’’’ ,2’’’’
etc.…
-A la fin, les deux segments de droites A -2’’ et B – 1’’ qui ont un tronçon d’alignement 1’’’ – 2’’’
en commun, se trouvent dans le prolongement l’un de l’autre.

A 1’’
1’ 2’’ B
2’
1
2

1’’’ 2’’’
A Fig 11.Alignement avec obstacle
cas d’une bute B

d2) La distance est parcourable 2° Méthode voir la figure 12

On a besoin d’un jeu de jalons et d’un nivelle sphérique ou fil de plomb. Dans ce cas aucun
point situé entre A et B ne permet d’apercevoir simultanément A et B.
Pour résoudre ce problème, on procède de la manière suivante :
-l’opérateur cherche deux points 1 et 2 à partir desquels on peut voir A et ensuite deux autres points
3 et 4 d’où l’on peut apercevoir B. Les quatre points 1,2, 3, et 4 doivent être visible les uns des
autres.
-l’opérateur se place derrière le point 1 et vise la ligne 1 – 4 et place un jalon en 2’ d’où l’on peut
encore voir A et en 3’ d’ou on peut encore apercevoir le point B.
-l’opérateur vise la ligne 2’ – A et l’aide place le jalon en 1’.
-l’opérateur vise la ligne 3’- B et l’aide place le jalon en un point 4’ duquel il peut encore voir le
point 1’.
-les opérations sont répétées et on détermine successivement les points 2’’et 3’’, 1’’ et 4’’ 2’’’
3’’’ 1’’’ et 4’’.

Remarque :
 s’il n’est pas possible de trouver des points intermédiaires 1.2.3.et 4 il faut utiliser d’autres
méthodes plus complexes.
 deux segments droits, lesquels ont un tronçon en commun se trouvent dans le prolongement l’un
de l’autre.

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[Date]
A B

Fig 12. Alignement avec obstacle deuxième méthode cas d’une


bute

e) Problème 4 : Elever la perpendiculaire en un point A situé sur un alignement donné.

Les matériels utilisés sont : - un jeu de jalons, un nivelle sphérique ou un fil à plomb et un mètre
de ruban.

Méthode 1 : Application du triangle rectangle parfait.


 matérialiser l’alignement donné par les jalons et déterminer le pied de la perpendiculaire sur cet
alignement.
 mesurer à partir du point A (pied) choisi une distance qui soit un multiple de 3 sur
l’alignement donné.
 déterminer le point hors de la droite au moyen du mètre ruban de façon à ce que les distances soient
multiples de 4 au côté de l’angle droit et l’hypoténuse soit le multiple de 5.
Dans la même proportion de multiple. Voir figure 13

4m
C
5m
900 Fig 13 tracé de la perpendiculaire avec la méthode
3, 4 et 5 sur l’alignement CB au point A
A 3m

B
Méthode 2 : application du triangle isocèle

 alignement matérialisé par les jalons et marquer un point B sur l’alignement { l’aide un jalon.
 à partir du point choisi B sur l’alignement, définir deux points A et C sur l’alignement qui seront
situés de part et d’autre du point choisi B à égale distance donc AB = BC Il faut que les points
trouvés soient belle et bien sur l’alignement.

 déterminer un point en dehors de l’alignement de façon qu’il soit à égale distance des deux points A
et C mesurés départ et autre du point choisi B .

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 le point trouvé D et le point choisi B sont sur la perpendiculaire à l’alignement AC.

Voir figure 14 D

Fig 14 tracé de la perpendiculaire avec la méthodedu


triangle isocèle sur l’alignement AC au point B pied de
A la hauteur
B
C
f) Problème 5 : Elever une perpendiculaire sur un alignement (AB) à partir d’un point situé en
dehors de l’alignement.
1° Méthode : Application du triangle isocèle Voir figure 15 A

Ici on a besoin des matériels suivants : un jeu de jalons, une nivelle sphérique ou un fil en
plomb et un mètre ruban.
Le problème se résous de la manière suivante :
- l’alignement AB étant déj{ matérialisé { l’aide des jalons A et B.
- le point C est aussi matérialisé par le jalon hors de l’alignement.
- on définit sur l’alignement un point D quelconque et on mesure la distance CD.
on définit sur l’alignement AB un point E de telle sorte que CD = CE, et on mesure la distance
DE.
- on détermine le point F en divisant DE par deux. La distance mesurée DF = DE et le
point F est le pied de la perpendiculaire CF.

2° Méthode trigonométrique. Figure 15B.

Nous avons ici besoin des matériels suivants : un jeu des jalons, un mètre ruban, une nivelle
sphérique ou un fil à plomb et un théodolite.
 après avoir matérialisé l’alignement AB et le point C par des jalons, on choisit un point D
quelconque sur l’alignement AB.
 mesurer la distance CD et placer l’instrument au point D et mesurer l’angle formé par
l’alignement AB avec la direction CD.
 en considérant le problème résolu et on considère le triangle CDE rectangle.
 on calcul la distance DE sur l’alignement AB DE= CD x cos α.
 on mesure l’alignement AB la distance DE, E est le pied de la perpendiculaire.

Remarque 1 :
Tracer les perpendiculaires au moyen d’équerre optique.
L’équerre à prismes est le plus facile à utiliser pour élever des perpendiculaires à partir des
points donnés sur l’alignement ou en dehors de l’alignement. Les équerres optiques

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[Date]
utilisées actuellement sont celles à prismes pentagonaux. L’équerre se tient à la main, le
centrage peut se faire avec un fil à plomb, soit à l’aide d’une canne à plomb.
Nous avons actuellement deux formes d’équerres :
- l’équerre à prismes simple : permet à partir d’un point pris sur l’alignement de tracer une
perpendiculaire à celui-ci. Elle permet aussi d’abaisser la perpendiculaire sur un alignement à partir
d’un point pris hors de l’alignement.
- l’équerre à double prismes permet à un seul opérateur de placé un jalon entre deux points alignés.
L’équerre à double prismes permet aussi de tracer des perpendiculaires soit par un point pris hors
de la droite. L’utilisation de l’équerre se fera lors des T.D.

Remarque 2
S’il faut abaisser une perpendiculaire sur un alignement AB à partir d’un point C plus élevé
situé en dehors de l’alignement, il faut procéder de la manière suivante : figure 16 abaisser sur AB
une perpendiculaire à partir d’un point S situé sur une droite quelconque
passant au pied S’ de la verticale issue de C ; déterminer R’ par approximation
- mesurer SS’ et rapporter cette distance sur AB a partir de R’ ; - tracer la perpendiculaire
RT et prolonger la jusqu’à S’

Problème 6 : Tracer une parallèle à l’alignement AB, passant par un point C.

On peut le faire en appliquant les triangles égaux ou au moyen d’un théodolite.


Méthode 1. Voir figure 17
Nous utilisons les matériels suivants : un mètre ruban ; un jeu de jalons ; une
nivelle sphérique ou un fil à plomb.
L’exécution:
- l’alignement AB et le point C sont matérialisés par des jalons.
- déterminer deux points quelconques D et E sur l’alignement AB ;
- joindre D à C
- mesurer la distance CD, diviser la par deux et déterminer ainsi le point F.
- mesurer EF et prolonger l’alignement EF jusqu’en G pour que EF soit égale à GF.
- l’alignement GC est la parallèle { DE. Donc GC est la parallèle { AB.

Méthode 2. Voir figure.17

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On le fait avec un théodolite et avec toujours un jeu de jalons, un mètre ruban et
une nivelle sphérique ou fil à plomb.
Apres avoir matérialisé le point C et l’alignement AB, on abaisse une perpendiculaire à
l’alignement AB à partir de C et qui aura pour pied D.
Sur l’alignement CD, élever une perpendiculaire en C ; La perpendiculaire à la direction CD est la
parallèle à AB.
Ces opérations peuvent être faites avec une équerre à prismes.

Problème 7 : Tracer un alignement avec obstacle.


Lorsque nous parlons de l’obstacle, il s’agit d’un élément naturel ou artificiel qui
empêche la vue et est infranchissable.
Il s’agit des cas suivants :
-cas d’un faible obstacle (arbre) ; - cas d’un butte (problème 3) ; - cas d’un grand
obstacle.

a) prolongement d’un alignement AB au-delà d’un obstacle empêchant la vue et est


infranchissable. Voir figure 18
On peut utiliser la méthode des parallèles voir problème 6.
Ici on a besoin d’un théodolite, d’un jeu de jalons, un fil à plomb ou une nivelle sphérique
et d’un mètre ruban.
On commence par matérialiser les points A et B.
- en B, élever une perpendiculaire { l’alignement AB. Cela donne Bx. Mesurer une
distance arbitraire qui arrive devant l’obstacle. Cela détermine le point C.
- En C élever une perpendiculaire à la direction Bx, on obtient Cy.
- Déterminer sur la direction un point D et en D, élever une perpendiculaire à Cy qui
donne Dz.
- Sur DZ à partir de D mesurer la distance DE = BC. - En E élever une perpendiculaire à
l’alignement DZ. Cela donne EF.

b) Tracer un alignement AB : cas de faible obstacle. Voir le cas des parallèles. Voir
figure18. Mais il faut choisir un point en dehors de l’alignement et qui sera visible de
deux points (extrémités de l’alignement).
- Choisir un point D proche de A mais visible en A et en B ;
- Tracer l’alignement DB et par A et B tracer les perpendiculaires à DB
- Porter sur la perpendiculaire tracée en B la distance AD pour trouver C
- Joindre C à D la parallèle à l’alignement AB.
- Choisir deux points (G et H) de part et d’autre de l’obstacle sur
l’alignement CD, élever en chaque point la perpendiculaire à CD et porter
sur les perpendiculaires lever la distance AD soit E et F. Les points E et F
sont dans l’alignement AB.

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c) Tracer un alignement AB au-delà d’un obstacle. Voir figure 19
L’obstacle empêche la vue et est infranchissable cas des bâtiments.
Pour bien faire ce travail, il faut avoir les matériels suivants : - un mètre ruban, un jeu de
jalons, une nivelle sphérique ou un fil à plomb, une équerre à prismes et un théodolite.
L’exécution de l’opération se fait de la manière suivante :
- définir l’alignement par les jalons plantés en A et B.
- partant de A, réaliser un alignement qui passe devant l’obstacle soit Ax
- abaisser une perpendiculaire partant du point B sur l’alignement Ax. Soit E. sur
l’alignement Ax déterminer deux points soit C et D de telle sorte que C soit sur l’autre
côté de l’obstacle que D.
- on suppose le problème résolu et on obtient trois triangles rectangles semblables.
- mesurer les distances AC, CD, DE, EB.
- calculer les distances CG, DF en appliquant la théorie des triangles semblables. Voir
figure 19

Considérons les triangles semblables suivants :


∆ ACG et ∆ ABE ; ∆ ADF et ∆ AEB

N.B. Cette méthode peut être utilisé pour prolonger un alignement AB au-delà d’un
obstacle empêche la vue et qui est infranchissable.

II.6 Mesurage directe des distances ou les mesures linéaires

a) Introduction.
Les mesurages des distances se fait avec les instruments suivants :
- mètre, mètre double, décamètre, chaine d’arpenteur,…
Ruban métallique ou en plastique enroulé dans un boitier. L’extrémité libre du ruban
possède un anneau qui est parfois compris ou non dans la longueur du ruban.
Une graduation en mm est gravée ou imprimée sur le ruban en général la longueur du ruban
est variable suivant le fabriquant.
La chaîne est faite des tiges et d’anneau métalliques. Actuellement les chaines sont
en voie de disparition.

- Les fiches d’arpenteur


Les fiches d’arpenteur sont des tiges en fer galvanisé de 20 à 30 cm de long,
pourvues d’un anneau à la partie supérieur.

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[Date]
Quand la distance à mesurer est plus grande que celle du ruban utilisé, on utilise les
fiches d’arpenteur pour marquer sur le terrain l’extrémité du ruban plusieurs fois déroulé
afin de connaître le nombre de fois que le ruban a été déroulé.
Un arpenteur doit posséder un jeu de onze fiches. Parmi lesquelles se trouve une
fiche alourdie d’un plomb. Cette dernière fiche est utilisée pour les mesurages en terrain
oblique pour faciliter la projection verticale sur terrain lors de l’opération de mesurage.
Les fiches sont utilisées pendant le mesurage des distances afin de marquer
temporairement sur le sol la position des extrémités du ruban.
- Le pas ou double pas
Cette méthode permet de mesurer rapidement les dimensions des détails pour les
levés à petites échelles.
Elle permet de vérifier si une erreur importante n’a pas été commise sur la mesure d’une
distance.
- Le téléscomètre ou télescope
Il remplace la règle en bois (mire) et en métal utilisé dans le passé. Il est constitué
de plusieurs éléments en antenne, utilisés pour les mesures dans les parties battues, il peut
être manié par une personne.
- La roulette
C’est une sorte de roue qui a un compteur qui mesure la distance parcours par la
roue.
Elle ne mesure pas les distances horizontales.
- Le télescomètre et lasermetre
Il existe les instruments qui mesurent les distances à l’aide des rayons laser ou à
l’aide des ondes sans que l’opérateur parcours cette distance. Cette opération se fait avec
de réflecteurs.

N.B. Les mètres ruban sont disponibles en différentes longueurs on a : de 10m, 20m, 30m,
… 500m et voir même de 1km.

b) Utilisation
Le mesurage direct ou mesurage à plat des distances au moyen du décamètre
tendu directement sur le sol, ne peut s’opérer qu’en terrain horizontal et dans les terrains
ayant des pentes ne dépassant pas 2cm /m ou 2%.
Mesurer directement une longueur, c’est la composer à une mesure étalon, que
l’on porte bout à bout au temps de fois qu’il est nécessaire.
Lors du mesurage, il faut toujours tenir le ruban tendu et horizontal.
Le ruban doit être nettoyé après l’usage
Lors du mesurage il faut bien regarder la position du zéro car il peut être situé à 10cm
du début ou au début du mètre ruban (anneau du coté intérieur) ou encore sur la face externe
de l’anneau.

c) Mesurage des distances parcourables


C1) Chainage
Cette opération est appelé chainage parce qu’on utilisait une chaine d’arpenteur et
les opérateurs sont des chaineurs. Dans cette méthode on utilise des fiches dont le nombre
est de 11 seulement.
Avec ℮ nombre d’échange des fiches ; m : mesure finale que l’opérateur pour
attendre le dernier point (extrémité) ; f : nombres de fiches que l’operateur { planter âpres
le dernier échange de fiches avec son aide ; L : longueur mesurée ; k : la mesure du ruban.

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L’échange de fiches se fait lorsque l’opérateur aura planté toutes les onze fiches
mais la dernière fiche servira de repère et ne sera pas échangée. D’où la longueur
est donnée par la formule suivante :

L = 10 x ℮ x k + f x k + m
Pour mesurer une distance, il faut d’abord la matérialiser au moyen des jalons ou
des piquets en bref faire l’alignement.
 les piquets ou les jalons sont placés l’un par rapport { l’autre { une distance inférieure à
la longueur du ruban.
 on mesure la distance entre les centres des piquets qui sont indiqués par un clou et les
distances partielles sont ensuite additionnées.

Comment faire un chainage avec des fiches sur une distance AB.
-l’opérateur plante une fiche en A, lequel aura été auparavant défini avec précision.
-l’aide part dans la direction de B avec 10 fiches. L’opérateur tient la poignée ou l’extrémité
du ruban contre la fiche plantée et dirige l’aide. Tous les deux tendent le ruban et l’aide
plante une fiche à l’extrémité du ruban.
-chaque fois que l’on avance, l’opérateur reprend la fiche plantée par l’aide.
-après 10 longueurs du ruban, l’aide a planté toutes ses fiches et l’opérateur à 10 notes et
le mesurage se poursuit.
-la dernière distance, inférieure à la longueur du mètre ruban, est directement mesure et
consignée soit m.

Remarque :
- la précision exigée pour la mesure est de 1/1000.
- pour éviter les erreurs, la distance doit être mesurée une deuxième fois en sens inverse.
- quand on doit mesurer avec précision et que l’on ne sait pas poser le ruban sur le sol, on
doit apporter une correction :
Pour le ruban de 30m, soustraire à la longueur du ruban 0,0015m ;
Pour la longueur de 20m, soustraire à la longueur du ruban 0,001m.
Lorsque la distance est inférieure à 20m il n’y a pas de correction à faire.

N.B. Quand l’inclinaison est supérieure à 2%, il faut abandonner le mesurage à plat.
Il faut faire attention car les erreurs peuvent être commises à la lecture sur le ruban et
aussi aux calculs des longueurs.

C2) Mesurage des distances sur le terrain en pente. Voir figure 20


Dans ce cas, on utilise la fiche plombée. On avance par longueur du ruban ou
par partie d’une longueur du ruban ou encore par partie d’une longueur qui est tendue
horizontalement. La fiche plombée est maintenue contre la poignée ou l’extrémité
du ruban et lâchée. Au point ainsi marqué, on plante une fiche ordinaire pour le mesurage
du tronçon, il faut que le plan vertical soit déterminé avec précision au moyen d’un jalon
et d’une nivelle sphérique. Il peut arriver qu’à la place de la fiche plombée, on utilise un fil
à plomb.

Fig 20 mesurage des distances


dans un terrain en pente

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[Date]
d) Genre de mesurages directs
-Mesurage cumulé : c’est un mesurage compté à partir d’un point de référence qui est
considéré comme le point zéro.
-Mesurage partielle : on mesure les distances entre deux points successifs dans un
alignement déjà tracé.
N.B. Les mesures cumulées sont écrites verticalement (perpendiculairement à
l’alignement) et les mesures partielles sont écrites horizontalement (dans le sens de
l’alignement).
- Mesurage combiné : renferme les deux autres formes des mesurages donc il est la
combinaison des deux méthodes. Voir figure 21.

II. 7. Mesurage indirect des distances ou cultellation.


a) Introduction
On abandonne le mesurage à plat aussitôt que la pente du terrain à mesurer dépasse 2%.
Dans ce cas le mesurage est effectué par tronçons horizontaux successifs et la longueur
totale du décamètre ou ruban ne peut être employée que dans les terrains peu inclinés. Dans ce cas
on fait recours à d’autres instruments ou aux calculs trigonométriques.
Les distances que nous mesurons en topographie sont des distances horizontales. En cas
d’un terrain accidenté, on procède par cultellation ou mesure indirecte.
b) Mesurage des distances au moyen des fils stadimetriques
Dans la plupart des instruments topographiques, les deux petits traits horizontaux
sont dessinés sur la ligne verticale du réticule, à la même distance de l’intersection du
croisillon. Ces deux lignes sont des lignes stadimétriques.
Pour mesurer la distance, on utilise le théodolite ou le niveau et la mire.
On stationne l’appareil sur le point de départ et la mire sur le point d’arriver.
On fait la lecture inférieure Li et la lecture supérieure Ls. La distance est donnée par la
formule suivante : L = 100 (Ls – Li) Ls
et Li sont en m et L sera aussi en m.
Pour les distances supérieures à 100m, la lecture devient moins précise.
Nous allons approfondir le mesurage par stadia lors de la stadimetrie dans cas de la ligne
de visée est horizontale et aussi pour la ligne de visée est oblique.

II.8. Mesurage des distances inaccessibles.


a) Les extrémités de l’alignement AB sont inaccessibles simultanément.
Ici on doit utiliser la méthode du rectangle ou la méthode des triangles semblables vus lors
des alignements.
b) Une seule extrémité est accessible.
Dans ce cas, il faut chercher à construire les triangles semblables ou les triangles rectangles.

N.B. Pour mesurer les distances donc les deux extrémités ne sont simultanément
accessibles on utilise les matériels suivants : le théodolite pour mesurer les angles, les

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 36


[Date]
jalons, les nivelles sphérique, l’équerre à prisme, la mètre ruban. Nous donnerons
seulement les modes d’exécution.

• Mesure d’une distance AB, les deux points sont séparés par un obstacle l’obstacle
empêche la vue et est infranchissable. Voir figure 22

On peut utiliser deux méthodes qui sont basées sur les triangles (le triangle rectangle et
les triangles semblable).

Cas de triangle rectangle


- Marquer ou matérialiser les points A et B à l’aide des jalons.
- Au départ de A, réaliser un alignement arbitraire qui s’étend au-delà de
l’obstacle AX.
- En B, abaisser une perpendiculaire sur AX cela donne BC.
- Mesurer les distances AC et BC.
- On aura le triangle rectangle ABC, et appliquer le théorème de Pythagore
AB =
.

On peut aussi utiliser le triangle quelconque. Voir figure 22


- Après avoir matérialiser les points A et B par les jalons, réaliser un
alignement arbitraire qui passe au-delà de l’obstacle AX.
- Sur AX choisir un point C quelconque d’où l’on peut apercevoir B.
- Mesurer les angles Ậ et C et les distances de AC et BC.
- Déterminer AB par calcul. Théorème de Pythagore appliqué aux triangles
quelconques : AB = .

• Mesure d’une distance AB, coupée par un obstacle : l’obstacle n’empêche pas la
vue mais n’est pas franchissable et un des deux points est inaccessible.

1° Méthode voir la figure 23


- Matérialiser les points A et B à l’aide des jalons.
- En B, élever une perpendiculaire à AB cela donne BX.
- Sur BX prendre un point C quelconque.
- Diviser BC en deux parties égales de façon à obtenir le point D.
- En C élever une perpendiculaire à BX : cela donne CY.
- L’opérateur se place en C et dirige l’aide qui se déplace avec un jalon dans
le prolongement de l’alignement AD. Ce faisant on détermine le point E.
- Mesurer la distance CE CE = AB.

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-
2° Méthode voir figure 23
- Matérialiser les points A et B à l’aide des jalons.
- En B élever une perpendiculaire à AB, soit BX, sur BX choisir un point C
de telle sorte que BC soit un nombre entier et un multiple de 3, 4, 5 ou 6.
- En C élever une perpendiculaire à BX cela donne CY.
- L’opérateur se place derrière C et dirige l’aide qui se déplace avec un jalon
dans le prolongement de l’alignement AD. Ce faisant, on détermine le
point E et on mesure la distance CE. AB = 3xCE.

3° Méthode voir figure 24


- Après avoir matérialiser les points A et B, choisir le point C quelconque à
partir duquel on peut voir A.
- Mesure l’angle ABC et l’angle BCA à l’aide de théodolite.
- Déterminer aussi l’angle BAC par les formules suivantes :
180° =γ+β+α. Soit γ= 180° - (α + β)
- Mesurer la distance BC et utiliser la règle de sinus.

AB = =

• Mesurage d’une distance AB, située de l’autre côté d’un obstacle (rivière) qui
n’empêche pas la vue.
Méthode 1 Figure 25
- Les points A et B sont matérialisé au moyen de jalons.
- Réaliser un alignement VW de l’autre côté de l’obstacle.
- Au départ de A(B) abaisser une perpendiculaire sur VW on obtient le pied
C(D) prolonge cette perpendiculaire en X(Y).
- Diviser la distance CD en deux parties égales, on obtient E
- L’opérateur se place derrière C(D) et guide l’aide qui se déplace avec un
jalon sur le prolongement de l’alignement BE (AE). Déterminer ensuit le
point F(G). -

Mesurer la distance FG. FG = AB

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Méthode 2 voir figure 25
- Après avoir matérialise les points A et B.
- Réaliser de l’autre côté de l’obstacle un alignement quelconque XX’.
- Sur XX’ ; déterminer 2 points C et D.
- Considérons les triangles ∆ACD, ∆BCD et ∆ABD
- Mesurer et calculer les angles de trois triangles.
- A l’aide de la règle de sinus et autres formules de la trigonométrie on peut
calculer les cotes des trois triangles.
AD = ; BC = ; BD = ; AC =

AB = =√

II.9. Pratiques de mesurage

a) Le terrain est horizontal


Cas des chaines d’arpenteur ave 11 fiches et échange se fait à 100 ou 200 de dix
fiches et une fiche restant au sol pour matérialiser le dernier point.

b) Le terrain incliné mais la pente régulière.


La règle générale des mesures des distances en topographie est uniquement la
mesure des distances horizontales.
Donc la distance obtenue suivant la pente ne sera pas considérée car elle n’est pas
horizontale donc la distance à introduire dans les calculs doit être différente de la distance
mesurée à plat. Figure 27
DH = distance horizontale ; DP = distance suivant la pente ; dn = différence
de niveau.
Si c’est la différence entre la distance horizontale et la distance suivant la pente, on
a:
c = DP – DH et DH = DP- c
DH =√

c) Terrain incliné mais la pente irrégulière

On décompose la distance en tronçon d (égale inclinaison et on applique la méthode de la


pente régulière dans chaque tronçon.
Pour les terrains inclinés, on peut appliquer directement la cultellation.

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[Date]
Chapitre III : MESURE DES ANGLES HORIZONTAUX
III.1. INTRODUCTION
D’une manière générale, la majeure partie des segments à lever ne sont pas
des segments isolés, mais des segments successifs changeant de direction et qui sont liés
les uns aux autres en forme polygonale (ligne polygonale).
La méthode de lève dite polygonale qui consiste à mesurer les distances des
sommets en sommets ainsi que les angles formés par les côtés consécutifs.
Le mesurage des angles horizontaux nécessite un goniomètre équipé
obligatoirement d’un cercle horizontal, appelé limbe, gradué de 0 à 400 grades ou 0° à 360°
et une alidade mobile repérer par un indexe.
Dans ce cas nous pouvons citer : le théodolite et le tachéomètre.

III.2. PRINCIPE DE MESURAGE


Pour mesurer un angle horizontal, on a besoin d’un système (intiment) à trois axes,
doté d’un cercle gradué, perpendiculaire au premier axe.
La lecture s’effectue sur le cercle au moyen d’un vernier qui peut être fixé au cercle
ou se déplacera de façon indépendante.
Pour mesurer à partir du point A l’angle entre les deux plans verticaux, passant par les
points A, B et C, on procède comme suit :
-Placer l’instrument en A (stationner l’appareil au sommet A de l’angle) ;
-Viser un à un les jalons placer sur les repères (B et C) et faire les lectures des angles
lC et lB sur le lembe;
-L’angle α = lc – lB. Voir figure 26

Si l’on a mesuré les angles ayant le même sommet S, on opèrera par tour d’horizon.
On a aussi le tour d’horizon dans lequel toutes les directions sont rapportées à la direction
de référence.

Exemple : comme le limbe est gradué


dans le sens des aiguilles d’une montre
et si la lecture lB= 24,5678V et
la lecture lC = 56,3479V
l’angle sera de :
α = 56,3479V – 24,5678V = 32,2201V

si la lecture lB= 324,5548V et la lecture lC = 156,3979V l’angle


sera de : α ≠ 156,3979V – 324,5548V = -
168,1569.
Dans ce cas la valeur de l’angle sera de :
α = (156,3979V + 400V) – 324,5548V =231,8431V.
Si l’angle est en degré il faut prendre la valeur de 360° à la place de 400 grades(v).

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[Date]
III.3. METHODE DE LECTURE DES ANGLES

D’une manière générale on a deux méthodes : la répétition et la réitération.


a) Par la méthode répétitive : par répétition

Cette méthode qui est la plus précise mais nécessite l’emploi d’un instrument
répétiteur, comme par exemple le théodolite Wild T2.
La méthode consiste à ouvrir plusieurs fois l’angle sur le limbe de l’appareil en
faisant qu’une lecture finale en procédant comme suit :
- On part avec le zéro du limbe et du vernier en coïncidence avec la vis du mouvement
particulier bloquée et la vis du mouvement général débloquée ;
- On vise le jalon d’extrémité du premier côté de l’angle, on bloque le mouvement général
et après avoir débloqué le mouvement particulier, on ouvre l’angle en visant le jalon
d’extrémité de son deuxième coté ;
- On bloque ce mouvement particulier sur ce point, et après avoir débloqué le mouvement
général, on vise de nouveau le jalon de la première extrémité ;
- On bloque à nouveau ce mouvement général sur ce point, et après avoir débloqué ce
mouvement particulier en ouvrant de nouveau l’angle en visant le jalon de la deuxième
extrémité ;
- On a donc ainsi ouvert l’angle deux fois.
Par répétition on peut ouvrir l’angle n fois et si L est la lecture finale, l’angle
mesuré vaut ; α =
Dans le cas où la premier lecture L0 est différente de zéro, on a : α =

Remarques
 La répétition excessive du mouvement particulier et général n’entraine pas une
amélioration de la précision. C’est pourquoi on prend toujours n = 4.
 La méthode répétitive est recommandée pour la mesure des petits angles pour lesquels la
répétition peut s’effectuer exclusivement avec les mouvements fins.
 On peut effectuer les lectures aux deux endroits prévus, appelés index. On prend alors la
moyenne des lectures.
 Afin d’éviter des erreurs grossières, notamment dans les calculs du nombre de répétitions,
il est conseillé d’effectuer une lecture après la première répétition pour obtenir une valeur
approximative de l’angle. Une hésitation dans le comptage peut alors être immédiatement
résolue.
 Le cercle gradué possède une graduation croissante vers la gauche et une graduation
décroissante vers la droite. Il faut faire attention à ce que les lectures s’effectuent sur la
même graduation, soit de l’intérieure soit de l’extérieure.
 Les résultats sont consignés sur le formulaire. Voir le tableau.

b) Méthode réitérative ou par réitération.

Cette méthode consiste à déterminer la valeur d’un angle en partant d’une


graduation quelconque du limbe que l’on fixe dans la direction du premier côté de l’angle
et en déduisant cette première lecture de la deuxième, obtenue en visant le deuxième côté
de l’angle.
Cette méthode est plus compliquée et moins précise que la méthode par répétition
car il y a dans cette méthode chaque fois deux lectures et deux approximations.

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[Date]
Dans la théorie des erreurs on démontre que si on fait n opérations du même
ordre, les erreurs sont réduites de pour la répétition tandis qu’elles ne sont
réduites que pour la réitération.
Remarques
- On peut faire les lectures sur les deux index. On prend alors la moyenne des deux valeurs
obtenues.
-Afin d’éliminer les erreurs d’instruments, on prend comme deuxième origine 90° et on
rejette les opérations.
- Les résultats sont consignés sur le formulaire. Voir le tableau

N.B. La méthode réitérative est préférable à la méthode répétitive car, dans cette dernière
les lectures sont toujours effectuées dans la même direction, et c’est ainsi que les fautes
s’additionnent.
Il existe également le danger que les erreurs soient commises à chaque blocage du
cercle gradué.

c) Procédés pratiques
En pratique, on a trois procédés mais d’une manière générale on utilise une seule
méthode.
• Doublement d’observations
-On utilise les modes opératoires les plus simples telle que l’on puisse éliminer les erreurs
systématiques du goniomètre automatiquement et diminuer l’importance de ces erreurs
accidentelles.
-On procède alors par double retournement, c’est l’application de la méthode de
doublement des observations.
-On exécute une première lecture de l’angle, cercle vertical à gauche, puis une seconde
mesure cercle vertical à droite. On accentue la symétrie des observations et inversant
l’ordre des mesures et le sens de l’observation. Le carnet d’observation se présente de la
manière suivante : voir tableau.
• Méthode magnétique ou mode incliné. figure 24
Cette méthode nous permet de déterminer l’azimut ou le gisement d’une direction.
N
Y V0
1= azimut de A 1
2= azimut de B
2 α Fig.24. méthode magnétique

VSA = la – l0 VSB = lb - l0 α = lb – la = VSB - VSA

Le déclinatoire (boussole précise) est fixé sur la manche solidaire du limbe par un
collier. Ainsi le limbe à la même orientation en toutes les sections lorsque l’aiguille est
amenée en ses repères à l’aide du mouvement général.
Dans ces conditions, la ligne de visée pour laquelle on fait la lecture zéro, la direction
fait un angle constant avec la direction de l’axe des y.
Cet angle s’appelle Go ou Vo du déclinatoire.
L’azimut est : VSA = V0d + la sens horlogique.

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[Date]
VSB = V0d – lb sens anti horlogique.
L’azimut d’une direction est l’angle formé par le point avec le nord magnétique.
Pratiquement, il reste toujours un V0d résiduel. On admettra pour les visées de détail que le
V0d du déclinatoire est négligeable.
Nous pouvons remarquer que le procédé de mesurage est identique à la méthode
goniométrique.

d) Méthode des visées directes et inverses figure 25

Cette méthode opératoire est spéciale au mode décliné.


Pour déterminer le gisement d’une direction AB on stationnera successivement aux
extrémités de la direction de AB.
Après avoir orienté le déclinatoire et l’instrument en A, on effectue une vidée sur
B. En B on effectue la visée inverse on obtient ainsi deux lectures.
La lecture directe ld de A vers B et la lecture inverse lI de B vers A qui a part la différence
de 200 grades ou 180°.
La tolérance est de 20’’ et même de 30’’. En prenant la moyenne de ces deux lectures, on
obtient la lecture compensée.

GAB= L com.

Le doublement de l’observateur par visée directe et inverse


permet :

- d’éliminer les erreurs systématiques ;


- de constater les fautes supérieures à la tolérance.
e) Mesurage des angles au moyen du décamètre
Par manque d’instruments appropriés, on peut parfois avoir besoin de connaître la valeur
d’un angle, dans ce cas on fait appel aux notions de la trigonométrie donc on applique le théorème
de PYTHAGORE.

Exemple : Pour déterminer l’angle A, on prend sur les côtés AB et AC de longueur égales et on
mesure ensuite la distance BC.

Fig 26. Détermination des angles par calcul

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[Date]
CHAPITRE IV. MESURE DES ANGLES VERTICAUX ET
MESURE DE HAUTEUR

IV.1. INTRODUCTION

Par angle vertical d’un point élevé B par rapport à un point d’observation A, on
entend l’angle formé par la direction AB avec le plan horizontal passe par le point A.
Si le point B se trouve au-dessus du plan horizontal, l’angle vertical est calculé de façon
positive et on l’appelle angle d’élévation. Mais si B est en dessous du plan horizontal,
l’angle est compté négativement et on parle de l’angle de dépression.
L’angle vertical varie de +100 grades et à – 100 grades ou de +90° à – 90°. Nous
appelons angle zénithal d’un point B par rapport à un point A d’observation l’angle formé
par la verticale au point d’observation A avec la direction de la droite AB. Voir figure 27

Fig 27. Détermination des angles verticaux

La somme de l’angle zénithal et l’angle vertical d’un même point B par rapport à un
point d’observation A est égal à 90° (100 grades).
L’angle zénithal est calculé de 0° à 90°.

IV.2. MESURE DE L’ANGLE VERTICAL

Pour mesurer les angles verticaux ; il faut disposer d’un instrument composé d’un
système à trois axes.
Qui a :
- un cercle gradué perpendiculaire au deux axes et centré sur celui-ci ;
- Un ou deux index sur lesquels on peut lire la graduation ;
- Une nivelle cylindrique permettant de placer la lunette horizontalement.
Dans ce cas nous pouvons utiliser les théodolites ou le tachéomètre.
En pratique, on commence toujours pour stationner l’appareil en A et ensuite on vise
le point B. on lit directement la valeur de la mesure de l’angle.
Afin d’éliminer les erreurs instrumentales, on procède de la sorte :
-Après avoir fait la lecture du cercle { gauche, on tourne l’appareil de 180° ou 200 grades
dans le plan horizontal, on vise encore B et faire la lecture avec le cercle à droite. La
valeur de l’angle { prendre en compte est la moyenne.

α=

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IV.3. MESURE DES HAUTEURS

a) Introduction
Pour mesurer la hauteur d’un bâtiment ou d’un point d’élévation, on utilise
deux méthodes (avec les instruments et avec une équerre). Toutes fois nous pouvons
avoir le cas où le bâtiment est accessible et le cas où le bâtiment est inaccessible.
Pour déterminer la hauteur on utilise les formules de la trigonométrie.

b) Principe
Toutes les formules pour les mesures de hauteur reviennent à l’application de la formule
suivante : H = D tg α = D cotg β

N.B. : Sur des grandes distances, des erreurs peuvent


se produire à cause de la courbure de la
terre et de la réfraction de la lumière. Les
éléments sont rassemblés dans la
formule suivante :
H β

H=
D α kmoyen= 0,13

Le deuxième terme décrit l’erreur de courbure, le troisième terme celle de la


réfraction et R est le rayon de la terre ≈ 6371 km.

H=

c) Détermination de la hauteur d’une tour


 La distance horizontale peut être mesurée.

d) Mesurage des espaces étroits (pas de possibilité de mesurer les deux points l’un à côté de
l’autre).
Considérons les éléments suivants : d, d° ,B, ∆H, α1, α2, β1, β2. ∆H=H2-H1

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[Date]
e) Mesure d’une hauteur inaccessible au moyen d’une équerre
-On fixe une équerre KEC sur un jalon de manière que son coté KE soit parallèle au
jalon. -L’opérateur tenant le jalon en main, s’éloigne ou se rapproche de la tour
(bâtiment) { mesurer jusqu’{ ce que la ligne de visée passant par CK passe aussi au
sommet de l’élément { mesurer.
-La similitude des triangles semblables BCF et KEC donne :

BF=

-En mesurant la hauteur AF et l’on ajoute { BF, on obtient la hauteur recherchée.


AB= AF+FB.
N.B. La distance FC sera mesurée et la distance FB sera aussi déterminée de la même
façon que la distance AF.
A

F E C

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CHAPITRE IV : I M P L A N T A T I ON

V.1. INTRODUCTION

On entend par implantation, les travaux qui consistent à matérialiser exactement


sur terrain, au moyen des piquets ou autres repères, tous les points caractéristiques d’un
tracé de manière à permettre correctement la réalisation des terrassements préalables et de
procéder ensuite à l’exécution de l’ouvrage projeté ; à son emplacement prévu.

V.2. LES INSTRUMENTS ET METHODES TOPOGRAPHIQUES


D’IMPLANTATION

A. INSTRUMENTS TOPOGRAPHIQUES

A.1. Introduction
Les appareils topographiques sont des divers types : le jalon, la chaine d’arpenteur, le
ruban ; le théodolite, le tachéomètre, le niveau, GPS,…
- Les appareils à type ‘’cercle’’ ne comporte qu’un limbe horizontal
- Les appareils à type théodolite permettent la mesure précise des angles dans le plan
horizontal et plan vertical.
- Les appareils à type tachéomètre qui en plus de possibilité du théodolite, permettent la
mesure des distances sans avoir à parcourir cette distance avec un étalon de mesure. Le
calcul se fait avec une rapidité que n’a pas la mesure directe.
Le tachéomètre est donc l’appareil qui permet de mesurer à partir d’une station donnée, la
distance, la direction (l’angle) et la dénivellation. C’est l’addition d’un dispositif
stadimétrique qui transforme un théodolite en tachéomètre.

Exemples:

WILD RDS, DISTORRAT, WILD 35, KERN, GEISS, WILD T2


- Le WILD T2 est muni des fils stadimétriques au rapport 100, mais il donne la distance à
peine le dn à100m. Alors qu’il fournit une lecture angulaire à 4 décimales. Le T2 reste
donc le théodolite départ sa vocation principale ce n’est pas un tachéomètre.
- Un niveau peut être muni de fils stadimétriques et porté un limbe gradué en degré ou en
grade (le NAK2). Bien que n’étant pas un tachéomètre, le niveau permet cependant
d’exécuter la tachéométrie en terrain plus ou moins plat avec grande précision et rapidité.
Il donne alors les mesures en trois dimensions (la direction, la distance et la différence de
niveaux). Voir photos

A2. Etude des instruments topographiques.

Sur le terrain, le topographe mesure les longueurs et les angles.


Les instruments topographiques utilisés sur terrain sont les suivants:
Les instruments de chainage et les appareils optiques.
En topographie les mesures des distances se ramènent toujours à des mesures
d’angles avec les procédés indirects ou l’on mesure l’angle sous lequel on voit une longueur
connue déterminée par une base.

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[Date]
Nous pouvons mesurer les longueurs directement par le chainage ou indirectement par des
mesures angulaires.
Actuellement on mesure la distance en fonction du temps en faisant intervenir la
vitesse de propagation des ondes électromagnétiques cas des théodolites électroniques
avec des réflecteurs.
On regroupe les instruments topographiques par catégorie.
On a : - les instruments d’arpentage ;- les niveaux ; - les théodolites ; - les tachéomètres.

Dans chacune de catégories, des instruments se diffèrent que par des dispositions de
détails conçus et réalisés selon les convenances des constructeurs (fabricants).
Il suffit de bien connaître un appareil de chaque catégorie pour pouvoir utiliser sans
difficultés les autres instruments de même catégorie.
Car l’étude des instruments montre qu’ils sont tous constitués par un petit nombre
d’organes connus et essentiel tel que : les viseurs, les lunettes, les cercles gradués, les
niveleurs et autres dispositifs.
L’étude des appareils comprend les principes généraux optiques et mécaniques ; la
description des instruments, leurs rôles, la manière de les utilisés, les limites d’emploi, les
avantages et les inconvénients.

A.3 Définitions
Un niveau : est un instrument qui a pour but principal la détermination directe et précise
de différences d’altitudes.
La ligne de visée d’un niveau est toujours rendue horizontale.
Un théodolite : est un instrument destiner à la mesure précise des angles verticaux et
horizontaux.
Un tachéomètre : est un instrument permettant des mesures indirectes de longueur par
visée directes avec une mire. Le tachéomètre est dit auto réducteur lorsqu’il permet de
déterminer sans calcul, les distances réduites à l’horizontal.

A.4 Quelques exemple :


Instruments topographiques WILD.
• Niveaux à lunettes :
NKO1 : petit niveau de chantier.
N1O : niveau d’ingénieur { précision ± 5mm/1km.
N2 : niveau d’ingénieur { nivelles réversibles.
NA2 : niveau automatique universel.
N3 : niveau de haute précision ± 2,5 mm/1km.

• Théodolite
To : théodolite boussole (T5, T1), - T1A théodolite
répétiteur. T16 : théodolite universel ; T3 : théodolite de
haute précision ; T2 : théodolite universel (réitérateur).

• Tachéomètre :
RDS auto réducteur.
RDH : auto réducteur de précision.
RK1 : à alidade réducteur de précision.
DM1 : diastimomètre.

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[Date]
B. Méthodes d’implantation

B.1. Les alignements figurent 30

 Un alignement est l’intersection d’un plan vertical avec la surface du sol. C’est donc
une ligne unie, ondulée ou brisée, mais sa projection sur un plan horizontal est toujours
une droite.

En topographie et surtout en planimétrie, nous considérons les distances et les angles


horizontaux. Nous mesurons directement ou indirectement les angles et les distances que
forment les alignements entre eux.
 L’implantation des alignements peut se faire à l’aide de tachéomètre ou d’un théodolite
voir même par jalonnement.

Pour une plate-forme ou une route, après avoir implanté les piquets d’axe, il faut aussi
implanter les piquets des crêtes et de terrassement.
Donc il ne suffit pas seulement de planter les piquets d’axe, il faut aussi placer les
piquets de crête et de terrassement, les pieds des talus de déblais… Si l’on constate que les
engins peuvent de placer les piquets, il faut aussi placer les piquets de repère à l’abri des
engins.

 En arpentage, on lève une parcelle { l’aide d’un ou plusieurs alignements (base ou


canevas) et des perpendiculaires sur ces alignements.

Remarquons que dans l’arpentage on ne mesure pratiquement que les distances. Ces mesures de
distances
Fig . 30 Alignement permettent d’établir le plan et elles permettent également de

déterminer les angles entre les alignements.

B.2. Les bâtiments

On plante les piquets aux points qui forment le contour du bâtiment suivant les
méthodes habituelles d’implantation.
On commence par implanter les piquets de fouilles de fondation.
En construisant les chaises ou chevalet de part et d’autre des alignements du contour du
bâtiment aux endroits où seront creusées les fondations.
Sur les chaises et aux dimensions prévues par le plan, on plante de clous qui au moyen des
cordeaux déterminerons la largeur de fouille.
Si le bâtiment comporte des murs de refend ou des cloisons intérieurs, on les
déterminera aussi au moyen des chaises supplémentaires. voir figure 52 page 60B

B.3. Les raccordements circulaires

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[Date]
B.3.1. Introduction
La partie circulaire d’une route, d’un chemin de fer ou d’une canalisation doit être implanté
de manière à ce que les extrémités de la courbe soit tangentes aux alignements
correspondants.
Nous étudierons seulement la liaison entre deux alignements droits par un arc de
cercle tangent aux deux alignements droits donnés.
Pour bien tracer les raccordements circulaires, il faut connaitre les alignements (les axes
de deux alignements droits) à relier et le rayon de la courbure qui est imposé par les
alignements ou par les conditions techniques de l’ouvrage.
Pour réaliser les raccordements, on utilise les méthodes suivantes :
- méthode analytique ; - méthode par intersection ; - méthode par abscisses et ordonnées à
la tangente ou à la corde ; -méthode de quart ; - méthode de coordonnées polaires.

B.3.2. Recherche des points de tangence (début et fin de la courbe)


Soit les deux alignements XX’ et YY’ à relier avec une courbe de rayon R.
On doit supposer que le début et la fin de la courbe sont connus.
On effectue la construction suivante :
- On prolonge les deux alignements jusqu’à ce qu’ils se coupent en un point S ;
- On mesure l’angle 2α entre les deux alignements aux sommets S ;
- On considère le triangle rectangle OAS. Voir figure 31

Cotg AS = OA.cotg α mais OA=R R= rayon


AS = R.cotg α AS = BC

Des problèmes peuvent cependant se présenter si certains ponts ne sont pas accessibles.
Dans ce cas on procède de la sorte :
Si le point S est inaccessible voir figure 32
- définissez dans le prolongement de X’A et Y’B des distances égales et relier les
extrémités D et E.
- déterminer le milieu F entre ces deux nouvelles extrémités D et E, connaissant la
position de
O qui est { l’intersection des perpendiculaires en A { l’axe X’A et en B { l’axe Y’B ou
l’intersection des droites parallèles aux alignements X’A et Y’B distant de R (rayon).
- mesurer l’angle 2β en O entre A et B α = 90 – β.
Si le point O et S sont tous les deux inaccessibles voir figure33
-placer arbitrairement M et N sur X’A et Y’B et mesurer les
angles α1 et α2 - mesurer la longueur MN et calculer ensuite :

α= α1+ α2 ; SA et SB ; SA = SB = cotg

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SM de SM = MN. SN MA de MA = SA - SM
NB de NB = SB – SN.

A condition de mesurer MA et MB de M et N dans la direction X’ et Y’. Nous trouvons


les points A et B. nous calculons ensuite AD et BE
AD = BE = R. tg (β/4) = R. tg (45° - α/4) d’où D et E peuvent être fixés. Le milieu de
DE donne C.

B.4. Méthode analytique voir figure 34


La partie circulaire est connue par la connaissance des éléments ci-
après : R : le rayon de raccordement ;
α : l’angle au sommet B que l’on peut mesurer ou déterminer sur le terrain selon le cas ;
T : tangente BT1 = BT2 que l’on calcul ;
B : la distance OB que l’on calcul ;
D : développement de l’arc que l’on calcul.
A=1800 – B T =R.tg D=

B =OB – R =

T1, B et T2, sont les trois points qui déterminent la courbe qu’on va planter.
Pratiquement, on cherche les points intermédiaires tous les 20m (10m ou 5m) selon la
longueur de la courbe.
Les méthodes graphiques peuvent nous permettre de tracé les alignements des courbes sans
trop de calculs.

1° Méthode par intersection figure 35


- Selon la géométrie plane, dans un cercle ou dans des cercles égaux, des angles inscrits qui
interceptent les mêmes arcs (ou la même corde) sont égaux et réciproquement. SA te SB
sont divisées en n segments égaux. Plus n est grand, plus grande est la précision sur le
tracé de la partie circulaire car il y aura beaucoup des points. - On peut aussi le faire par
intersection d’angle. Figure 36

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[Date]
Comme le sommet se retrouve à l’intersection des directions AX’ et BY’, il est facile
d’exécuter la méthode d’intersection des angles si le point S est difficile à accéder sur
terrain pour des raccordements à grand rayon.
α 1 = βi

2° Méthode d’abscisses et d’ordonnées à la tangente Ou méthode de la perpendiculaire à la


tangente. figure 37

Soit deux alignements VV’ et ZZ’ à relier au moyen d’un alignement circulaire
de rayon donné R. En supposant que le problème posé à une solution on procède de la
manière suivante :
- On choisit un point D quelconque sur la courbe de coordonnées (Xi ; Yi)
- On trace DE perpendiculaire à AO et on trace aussi CD perpendiculaire à AS
- On nomme la distance AC = Xi et la distance CD = Yi ; à chaque valeur de Xi
correspond une valeur de Yi qui détermine à chaque fois un point de la courbe.
- On cherche la formule pour calculer Yi en fonction de Xi en considérant le triangle
rectangle DEO

OE = √ OD=R OE=R-Y DE = X
R- Yi

Pour faire l’implantation sur le terrain, on fait de la manière suivante :


- Prolonger les deux alignements jusqu’à leur point d’intersection S
- Mesurer l’angle au sommet S ; 2α et calculer et déterminer les points de début et de la fin
de la courbe de A et B.
- Sur le prolongement de l’alignement, on mesure des distances Xi quelconques, on obtient
les points Cet C’ Fet F’
- A l’aide de la formule ou du tableau on calcul les valeurs de Y
- En chacun de ces points on élève une perpendiculaire à AS et BC
- On mesure les distances Y et on y trouve à chaque fois deux points de la courbe, soit I et
I’ et Y et Y’ etc. …

N.B. * cette méthode est rejetée dès que la distance Y est supérieur à 10m.
Si cela est le cas, on érige à partir du dernier trouvé K un perpendiculaire KL au rayon KO.
On peut alors continuer et appliquer les mêmes valeurs de X et Y.
Si la courbe fait partie d’un profil long, on est obligé de déterminer les points de la
courbe de façon à ce que la courbe soit divisée en n partis égales.
Dans ce cas, les distances ne peuvent pas être prises arbitrairement, mais doivent être
calculées.

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[Date]
On divise l’angle 90° - α en un nombre de parties égales suivant le nombre souhaité des
points de la courbe.
( )
On considère le triangle rectangle CDO : CD = X = R° sin

3° Méthode d’abscisses et d’ordonnées { la corde ou méthode de la flèche sur corde figure 38

-On trace la corde AB et on y élève la flèche CD


CO = R CD = R-DO nous considérons le triangle rectangle ADO

CD = R – là nous allons trouver un nouveaux point de la courbe


soit C. - Ensuite nous traçons la corde AC et on y élève la flèche EF ; dans le triangle
AFO on calcul encore EF = R - ; La aussi on trouve deux nouveaux
points de la courbe E et G.
- Après un calcul analogue avec ( ), nous trouvons quatre nouveaux points de la
courbe I,
K, L et N.
- les calculs peuvent continuer avec ( ), …
Pour implanter on fait de la manière suivante :
- Prolonger les deux alignements jusqu’à leur point d’intersection S et mesurer l’angle au
sommet S : 2α ;
- Calculer et déterminer les points du début et de la fin de la courbe soit A et B, et
mesurer la distance AB. Il faut aussi déterminer le point D milieu de AB ;
- En D ériger une perpendiculaire à AB. Calculer la flèche et la mesurer sur terrain. Ceci
nous donne le point C ;
- Mesurer les distances AB et BC et en déterminer les milieux F et H ;
-Elever en F une perpendiculaire à AC et en H une perpendiculaire à BC, calculé et
mesuré la flèche. On obtient les points E te G
- De même pour déterminer les points I, K, Let N

4° Méthode des quartes figures 39


On trace la bissectrice de l’angle au sommet S : 2α qui passe par le milieu AB. On
porte DC = f1 la flèche calculée par la méthode analytique.
f ;…

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[Date]
5° Méthode des coordonnées polaires figure 40
Avec la géométrie plane on sait que l’angle tangentiel est égal à tout angle
inscrit qui intercepte le même arc dans une même circonférence ou dans des
circonférences égales. Ici le centre est difficile à atteindre car il est plus éloigné de
l’arc du cercle.

B.5. Méthode des flèches au moyen des jalons et du double décamètre.

La précision de cette méthode peut être augmentée au moyen de MEDICO en


relevant les flèches sur tous les piquets implantés et en affectant ceux-ci des corrections
trouvées. La flèche f est celle d’une corde de 20 m calculée suivant la formule : f
Le rayon R sera en mètre.
On la réalise de la manière suivante :
- Planter un jalon au point de tangence T sur l’alignement XA ;
- Prolonger l’alignement AX et planter un jalon au point C à 10m de T ;
- En C tracer une perpendiculaire à AX. Mesurer une distance f sur la perpendiculaire du
point C à AX et planter un jalon au point T1 ;
- Prolonger l’alignement T1 et planter autre jalon à 10m du jalon T1 soient K
- Elever une perpendiculaire en K par rapport à T1 mesure une distance sur la
perpendiculaire de 2f et planter un jalon au point T2
- Prolonger l’alignement T1-T2 et planter un jalon au point E à 10m du jalon T2
- Elever une perpendiculaire à la direction T2- E et mesurer une distance 2f et planter un
jalon au point T3;
- Et continuer de la même façon jusqu’à tracer la courbe. Voir la figure 41

B.6. Relier deux chemins dans le plan vertical figure 42

Pour relier verticalement des chemins, on utilise presque une parabole. La pente
de deux chemins est connue ; - on détermine le début et la fin de la courbe et on réalise la
construction suivante :

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[Date]
-AS et BS sont divisés en un même nombre de segments égaux.
-On relie les points 1-1’ ; 2-2’ ; 3-3’ ; 4-4’ et etc. …
-Le point d’intersection de 1-1 avec 2-2’ donne le point C de la parabole, l’intersection de
2-2’ avec 3-3’ donne le point D etc.
-Les hauteurs (altitudes) des points A et B étant connues, on peut aussi calculer les hauteurs
(altitudes) des points C, D, E…

C. Mesure d’un rayon d’une courbe existante figure 43

Lors de la reconnaissance d’un chemin, on doit connaître la mesure des rayons


d’une courbe. Cela doit être effectué rapidement, avec une précision suffisante et avec
un minimum de matériels. Ici on peut utiliser un théodolite un jeu de jalons et un mètre
ruban. Mesure l’angle β = 2α

-On détermine { vue d’œil le début et la fin de la courbe ;


-On mesure l’angle α au moyen d’un
théodolite ; -On mesure la longueur de la
courbe L ;
-On applique la formule.
N.B. – On mesure toujours le rayon du coté intérieur de la courbe, vue que c’est celui-ci
est très important pour la circulation.
- la précision dépend du soin que l’on consacre aux mesurages de α et L.

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[Date]
CHAPITRE IV : LEVE DE TERRAINS

VI. 1. INTRODUCTION

Lever un terrain, c’est mesurer tous les éléments qui permettent de le représenter
exactement sur un plan à une échelle donnée avec tous les détails qu’il comporte.
Les procèdes utilisés pour faire les levés d’un terrain sont variables, mais ils
doivent toujours s’inspirer des deux principes fondamentaux suivants :
-Il faut d’abord procéder au levé des grandes lignes directives avant de passer au levé
de détails, afin d’éviter l’accumulation des erreurs résultant de la juxtaposition des
petits éléments les uns des autres.
- Il faut éviter les opérations complexes, mais au contraire les fractionner en opérations
simples se contrôlant mutuellement afin de faire apparaître les fautes ou les erreurs
inadmissibles.

Pour se conformer à ces principes, on relève sur le terrain un certain nombre des
points du 1° ordre que l’on relie par des segments de droites pour former un canevas
topographique du 1° ordre ou canevas directeur.
On trace ensuite un canevas du 2° ordre rattaché au canevas du 1° ordre.
Le canevas topographique peut se présenter sous formes de figures géométriques telles
qu’un polygone (triangle, rectangle, hexagone, …), une ligne brisée et comme il peut même
se réduire à une seule ligne droite surtout dans le cas des levés simples.
Ces procédés utilisés pour les levés de terrain, n’ont rien d’absolu car ils dépendent
de l’étendue du terrain, du nombre de détails qui parsèment le terrain aussi que des
instruments qu’on dispose. Mais nous allons seul disposer de trois procèdes dans notre
cours.
• Procédé du levé au décamètre ou arpentage du terrain, ici il y’a pas la mesure des
angles sauf les angles de 90° peuvent être fait avec le tracé des perpendiculaires.
• Procédés nécessitant que des mesures angulaires et très peu de mesures linéaires.
• Procédés nécessitant des mesures linéaires et angulaires.

VI.2. OPERATIONS PRELIMINAIRES EN LEVES LINEAIRES

a)Démarcation des points

Pour faire un levé, on détermine d’abord les points situés sur la figure géométrique
que l’on désire connaître et qui existent réellement sur le terrain. Ces points choisis sur le
terrain sont appelés sommets, devrons définir les lignes de la figure géométrique et seront
matérialisés par des piquets en bois ou métalliques ou encore en béton.
S’il faut représenter une courbe, il faut plusieurs points.
Les points choisis peuvent être une base des levés et sera appelé canevas.
c) Signalisation des sommets

Les opérations de levé exigeront à ce que ces points matérialise soient signalés.
La signalisation est encore nécessaire même si les sommets ont déjà été remarqués à l’aide
des piquets ou des bornes, étant donné qu’ils sont placés au ras des sols non visibles à
grande distance. On signale un sommet à l’aide d’un jalon ou d’une mire. On fait aussi
usage des perches si le point servira dans d’autres applications. Si le point n’est pas

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borné, il suffira d’enfoncer le jalon dans le sol pour qu’il reste dans la position verticale
durant les travaux de levé.

VI. 3. TECHNIQUES DE LEVE TOPOGRAPHIQUE

3.1. Introduction

Pour lever un terrain ou un canevas, on procède toujours de l’ensemble aux détails


ainsi nous avons :
La triangulation du 1°, 2°et 3° ordre qu’on appelle aussi opérations de la
géodésie car les points formant ce canevas sont des points géodésiques du 1°, 2° et 3° ordre
;
La triangulation cadastrale : la triangulation cadastrale est liée au canevas des
points géodésiques par l’intersection ou relèvement ; - Polygonation principale ; -
Polygonation secondaire.

Remarque :
- chaque fois qu’on lève un terrain, il faut déterminer le nord géographique.
-Dans l’avenir, nous remplacerons la triangulation par la mesure des côtés de triangles
grâce à l’emploi dans appareils des mesures des distances au moyen d’ondes
électromagnétiques ou par photogrammétrie.

3.2. Procédé de levés topographiques

1° Procédés par mesures linéaires (arpentage de terrains)


L’arpentage d’un petit nombre de parcelles contigües, totalement indépendantes
des terrains aux alentours, c’est un problème qu’on rencontre fréquemment dans la pratique
des chantiers.
On essayera de ceinturer le terrain au moyen d’un système de lignes et des mesures
connues. Ici on peut soit construire la figure avec des angles droits définis à l’aide
de l’équerre à prismes ou autres méthodes vues précédemment ou soit exclusivement par
le mesurage des longueurs.
Partant dans ce cas du triangle qui est défini par les longueurs de trois cotés ou par les
coordonnées du quadrillage.

a) Levé par diagonale comme canevas figure 44


Dans le cas d’un terrain en forme d’un quadrilatère, on décompose la figure en
deux triangles. Pour représenter le terrain sur un plan, on procède comme suite : - On
trace la diagonale et à l’aide d’un compas on détermine les autres cotés ; - Pour mesurer
un bâtiment dans ce réseau, on prolonge les façades jusqu’{ ce qu’elles coupent les
diagonales ;
- On mesure alors les distances diagonale- façades et les longueurs des façades.

Une autre méthode consiste à abaisser les perpendiculaires, à mesurer leurs


longueurs et les distances entre les pieds des perpendiculaires.
Les perpendiculaires ne peuvent pas dépasser 40m.

Réalisation : On commence par ébaucher sur le terrain un réseau de lignes de mesurage et


par les matérialiser au moyen des piquets.

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On choisit les lignes de telle sorte qu’il soit facile de mesurer le long de celles-ci. Il est
préférable qu’un lien existe entre les lignes de mesure et les objets sur le terrain.
De cette façon, les lignes de mesurage seront, { l’avenir, facilement repérables. Le réseau
des lignes de mesurage forme une base (canevas) qui sera mesurée avec beaucoup de
précision. Les limites du terrain et les points de détail seront liés à ce réseau.

b) Levé par abscisse et ordonnées avec une directrice comme canevas figure 45
Par les points A et B appartenant à la triangulation du 1er ,2eme , 3eme ou 4eme ordre,
on trace un alignement qui est appelé directrice ou base des opérations à laquelle on
rattachera tous les sommets du polygone à lever au moyen des perpendiculaires.
La base des opérations doit être parcourue aisément et il faut qu’en le suivant qu’on
puisse voir tous les sommets du polygone.
La mesure des abscisses sur la base doit se faire par mesures cumulées. Les valeurs
des ordonnées sont inscrites à leurs extrémités respectives et normales à la direction. Voir
figure 45

N.B. Il peut arriver que les points A et B ne soient pas sur la triangulation mais ils doivent
avoir des coordonnées connues.

c) Levé d’un terrain que l’on ne peut pas parcourir figure 46


Dans le cas des lacs, marrais, cours d’eau, … on trace un polygone autour du terrain
et on a ainsi un canevas sur lequel on élève les perpendiculaires passant par les différents
sommets du terrain.

d) Levé d’un terrain par plusieurs directrices figure 47


Ici on trace les directions au canevas de base des opérations.

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Sur chacune de ces bases des opérations, on élève les perpendiculaires passant par les
différents sommets du polygone à lever et formant avec les limites du terrain des triangles
et des trapèzes.

e) Levé d’un terrain délimité par des courbes Figure48


On cherche { tracer une figure telle que l’on peut facilement reporter sur un plan la
forme plus ou moins réelle du terrain.
On divise la courbe en plusieurs points rapprochés que l’on projette sur la base des
opérations

2° Procédés par mesures linéaires et angulaire


Dans ce cas on utilise le mètre ruban et le théodolite respectivement pour mesurer les
distances et les angles.
a) Levé d’un terrain par rayonnement voir figure 49
Ici on installe un théodolite en un point central O du terrain ayant des coordonnées
connues ou soit déterminer d’avance sur le canevas.
Dans ce cas on mesure les angles des différents sommets et leur somme doit être égale à
400 grades ou 360°.
On mesure ensuite les distances du point O avec les autres sommets. Les autres
distances non mesurées sur terrain seront calculées par les méthodes de la trigonométrie
(résolutions des triangles).
Pour relever les détails on se sert des côtés du polygone comme base d’opérations
et les perpendiculaires élevées aux points voulus qui déterminent les figures et on obtient
facilement les sections (surfaces).
Nous remarquons que le levé par rayonnement est basé sur le principe des
coordonnées polaires pour positionner le canevas et représenter le terrain.

b) Levé par coordonnées rectangulaire et par rayonnement


On choisit comme axe des X et des Y directrices passant par le centre de station O
ou se fait le rayonnement.
Pour lever les sommets du terrain par coordonnées rectangulaires ; on abaisse les
perpendiculaires sur les axes à partir des sommets à lever.
On fait la lecture des angles des sommets part rayonnement. Figure 50

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c) Levé d’un terrain par coordonnées bipolaire.
Ce procédé consiste à rattacher tous les points à lever à deux points de stations.
Dans chaque station on détermine les angles horizontaux et les longueurs des directions.
La distance entre les deux stations sera aussi mesurée. Figure 51

d) Levé d’un terrain par cheminement.


La méthode de levé un terrain par cheminement trouve son application lorsque le
terrain et parsemé d’obstacles. On trouve ce genre de terrain dans les villes, villages, les
vallées étroites et sinueuses…
En bref là où il existe des constructions créant d’obstacle à la vue.
Pour lever, on fait de la manière suivante :
 On trace d’abord un polygone de 1° ordre qui contourne le territoire à lever et à l’intérieur de
ce canevas du 1° ordre, on trace un ou plusieurs polygones du 2°, 3° ou 4° ordre. En suivant
les chemins ou les directions d’accès facile en s’appuyant au départ et à l’arrivée sur des
sommets du canevas du 1° ordre ;
 De cette façon on peut serrer de très près tous les détails qui doivent figurer sur le plan.

On mesurera les longueurs de tous les côtés des polygones, que l’on obtiendra par
mesurage direct au moyen du mètre ruban ;
 On mesurera aussi les angles des différents polygones, donc la somme des angles dans un
polygone est donnée par la formule suivante : =180° (n±2)

NB. Le levé des détails se fera par abscisses et ordonnées sur les côtés de divers polygones,
pris comme base d’opérations.

On a le cheminement encadré par deux points des coordonnées connues et cheminement


fermé avec un point qui est à la fois le point de départ et le point d’arrivé, il est connu en
coordonnées. Figures 52 et 53.

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3° Procédés par mesures angulaires et par des mesures linéaires

a) Levé par intersection


Comme dans d’autres méthodes, ce procédé consiste à rattacher tous les points à
lever à partir des deux points des stations.
Les deux points seront séparés l’un à l’autre par une distance que l’on mesure avec
précision au moyen d’un ruban.
On déterminera les angles formés par les différents sommets avec une ligne droite
passant par les deux stations.
Peut-être pour compléter les mesures des angles, on doit aussi mesurer les distances
de quelques sommets aux stations comme éléments de vérification.
Si le terrain est vaste, on peut prendre plusieurs points des stations.
Les distances des cotés non mesurer peuvent être déterminé par calculs avec les
formules de la trigonométrie.
= 2R.

Pour déterminer les angles, on utilisera le théodolite ou le tachéomètre. voir figure


54

b) Lever au moyen du canevas triangulé


Ces précédés sont applicable lorsque le terrain est parsemé d’obstacles empêchant
certaines visées.
On choisit plusieurs sommets visibles deux à deux de façon à former des triangles
épousant le plus possible la forme équilatérale pour éviter les angles aigus ou trop aigus
qui donneraient moins de précision.
Dans ce cas on fait aussi le mesurage des angles en utilisant comme stations ou sera
placer l’instrument de mesure le théodolite ou le tachéomètre. On complètera les
mesures des angles par quelles mesures des distances. Voir figure 55.

NB. Ces trois procédés vue ci haut nous conduit à trouver un canevas topographique.

3.3. Levés de détails

Les détails sont levés en utilisant les côtés du canevas topographique comme base
des opérations.

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Les points des détails seront attachés au canevas topographique.
Pour lever les détails on utilise les procédés suivants :
- Levé par abscisses et ordonnées
- Levé par rayonnement
- Levé par coordonnées triangulaires ou rectangulaires
- Levé par intersections
Remarques : Pour lever les détails inaccessibles, on utilise le levé par intersection car les
obstacles tels que l’eau, le marrai, les ravins … rendant les mesurages impossible ou
difficile et peu précis.
Les carrefours de rues ou les places publiques sont bien levé par le
rayonnement. Mais ici le théodolite peut être placé en plusieurs points de
rayonnement.

3.4. Le canevas géodésique

a) Introduction

Un canevas a pour but de limiter l’accumulation des points en compartimentant


le terrain.
Un canevas planimétrique ou topographique est un ensemble de points
matérialisés sur le terrain et déterminés de manière à ce que l’on puisse connaître leurs
positions mutuelles avec précision.
Les points du canevas ou sommets et les lignes du canevas constituent la
charpente sur laquelle on rattache les détails du terrain.
Le canevas encadrera la région à lever et pourra être décomposé en canevas
d’ensemble et en canevas de détails. Il faut déterminer sur le canevas le maximum de
sommet avec le minimum d’opérations dépendantes et précises.

b) Canevas classique ou triangulation

Le canevas d’ensemble est généralement déterminé par triangulation classique.


Le but de la triangulation est de placer dans un territoire donné une série de sommets dont
les valeurs numériques sont déterminées avec une grande précision.
La position d’un point de la surface de la terre est déterminée par observation
astronomique et ce point de la surface de la terre est appelé le point astronomique
fondamental.
La triangulation est constituée d’une série de grands triangles { cotés commun
dont on détermine tous les angles horizontaux par des visées longues et on mesure avec
précision les côtés. L’un des côtés sera appelé base et devra être réduite à la surface de
référence du géoïde ou l’ellipsoïde de révolution.
Les contrôles des mesures linéaires et angulaires se font en rattachant la première
base sur une deuxième par fermeture.
D’où l’apparition de l’écart de fermeture dans les calculs des coordonnées ou des angles
azimutaux.
A partir de la base, on calculera de proche en proche les côtés de tous les triangles
et on déduira les coordonnées géographiques et rectangulaires de tous les sommets.
Ce sont des triangles qui peuvent avoir des cotés allant de 40 à 50km ou canevas du 1°
ordre.

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b) La polygonation de précision

Basée sur les points astronomiques de


la zone à lever est considérée comme
canevas géodésiques fondamental.
Il est à noter que la triangulation
classique représente un réseau d’usage
universel à tradition séculaire.

c) Canevas d’ensemble secondaire

La polygonation est le trait d’union entre la triangulation de 4° ordre ou 5° ordre


et les levés des détails.
Le canevas de détails et canevas d’ensemble secondaire nous permettrons de
calculer les coordonnées d’un point. Figure 54

VI.4. Calcul des coordonnées d’un point 4.1. Généralités

a) Introduction
Pour positionner un point sur le terrain, il faut déterminer les coordonnées en
fonction d’un système d’axes choisis et visibles.
Les coordonnées d’un point en fonction de ces axes sont données par l’abscisse et
l’ordonnée et celles-ci déterminent sans équivoque la place du point en fonction du système
d’axes.
A partir d’un point connu A, on peut déterminer la position de B.
Pour arriver { la détermination des coordonnées, on détermine la distance AB et l’angle α
(l’angle formé par la direction parallèle à Y et la direction AB).
L’angle α est appelé angle cartographique, l’angle de gisement ou l’argument de
AB et cet angle est toujours mesuré dans le sens horlogique. L’angle peut être azimut
géographique ou magnétique de AB, lorsque l’axe Y est dirigé vers le nord géographique
ou magnétique. A côté de α, la direction AB possède un second argument, { savoir β.
Nous indiquerons les deux arguments par (AB) pour α et par (BA) pour β le rapport
de deux arguments est (BA) = (AB) ± 180°. Figure 55

B) Les coordonnées géographiques


Parmi les coordonnées
géographiques, nous citons :
la longitude, la latitude et l’altitude.

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C) Les coordonnées rectangulaires
L’emploie de coordonnées géographiques est peu pratique pour la désignation et
les calculs des coordonnées des points, ainsi on a superposé au système de coordonnées
géographiques un quadrillage Lambert qui permet de désigner les points par leurs
coordonnées ramenées à des axes rectangulaires.
Les axes
Nord Lambert (NL) : c’est la direction des Y positifs en un point. C’est aussi la direction
du nord du quadrillage Lambert
Nord géographique (NG) : c’est la direction du méridien du point vers le pôle nord (nord
géographique).
L’angle formé entre la direction du nord Lambert et celle du nord géographique est appelé
‘’convergence de méridiens’’.
Nord magnétique (NM) : c’est la direction de la pointe de l’aiguille aimanté de la boussole
c’est à dire le champ magnétique terrestre du moment et du lieu. L’angle formé par le nord
géographique et le nord magnétique s’appelle ‘’ déclinaison magnétique’’. La déclinaison
magnétique varie avec le temps et l’espace. Voir figure 56

D) Les orientations
L’azimut : c’est la direction de l’angle
comptée de 0 à 400 grades ou de 0 à 3600
depuis une direction de référence dans le
sens de l’aiguille d’une montre.
Gisement (G) : c’est l’angle formé par
l’axe des Y positifs du quadrillage
Lambert et la direction à lever. Il est
mesuré dans le sens des aiguilles d’une
montre { partir de l’axe des Y. En bref
c’est l’angle entre une direction et le
nord géographique ou le nord Lambert.
Figure 57 Orientement : on appelle
orientement d’une direction, l’angle
formé par celui-ci avec le nord Lambert
mais compte dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre.

4.2. Transmission des gisements et des coordonnées

a) Introduction
Les distances et les angles nous amènent à la détermination des coordonnées et
d’angle azimutal d’un point.
Pour déterminer l’angle azimutal d’un point on utilise un instrument portant une
aiguille aimantée ‘’déclinatoire’’ ou une boussole. En pratique, on confond le nord
géographique et le nord Lambert.
Pour transmettre les coordonnées et les gisements, il est nécessaire que le point de
départ soit connu en coordonnées et en gisement.

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B) Transmission des gisements et des coordonnées
Pour une direction AB, le gisement est l’angle compris entre la direction du nord
du quadrillage Lambert et la direction AB.
Le gisement de la direction BA est égal au gisement AB majorée ou minorée de 200 grades
ou 180° : BA = AB± 200 grades.
NB. Pour une direction, la somme de l’orientement et le gisement vaut 400 grades ou 360°
: ӨAB+ GAB = 400grades ou 360°. Figure 58

La transmission des gisements n’est valable que


lorsqu’on opère en mode goniométrique les
mesurages en mode déclinée consistent à déterminer
le gisement AB au moyen d’un appareil muni d’un
déclinatoire pour lequel on dispose une boussole
adaptée. Connaissant la déclination (déclinaison
magnétique δ) du lieu, on peut calculer le gisement de
la direction comme suite :
- Placer la boussole sur le point ;
- lire le nord magnétique et déterminer aussi le nord
géographique : nord magnétique + δ = nord
géographique
- Le nord géographique nous permet de calculer le
gisement.

La transmission des gisements consiste à calculer le gisement de chaque côté d’un


cheminement { partir du gisement de départ ou d’origine ou encore d’entrée d’un autre
point connu d’avance au quel on a rattaché le cheminement (les polygones de la ligne
levé) avec des angles de gauches ou des droites du cheminement.
En pratique il y a deux cheminements ; - cheminement ouvert et cheminement
fermé.

C) Cheminement ouvert ou cheminement encadré figure 59


Lorsqu’un cheminement polygonal (ligne polygonale) peut être rattaché à deux
points (des coordonnées rectangulaires et le gisement connus), on dit que le cheminement
est en cadré.

Dans ce cas, le cheminement est orienté


au départ par G1 et { l’arrivée par G2.
On dispose ainsi d’un élément de
vérification angulaire car en ajoutant au
gisement de départ tous les angles
mesurés, on retrouve à un multiple de
200 grades ou 360° la valeur du
gisement d’arrivée.

C1) Transmission de gisement

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G2 = G1 + ∑αg – 360°.n G2 = G1 + ∑αd + 360°.n
G1 :gisement de depart ∑αg :somme des angles horizontaux de gauche.
G2 :gisement d’arrivé ∑αd :somme des angles horizontaux de droite.
Pour la verification, on a besoin de :
∑αt :somme theorique des angles horizontaux et ∑α0 :somme des angles horizontaux.
∑αt = (G1 – G2) ± 360°.n = ∆G ± 360°.n
Pour transmettre le gisement d’un point A vers B, on utilise la formule suivante :
GB = GA + αAB ± 180°

La formule générale est la suivante :


G i = G i-1 + αi ± 180°
G i : gisement d’une direction qu’on cherche déterminer
G i – 1 : gisement de la direction qui précède et αi angle entre les directions.
On utilise le signe+ pour les angles horizontaux de droite et le signe – pour les
angles horizontaux de gauche.

C2)Calcul de l’écart de fermeture angulaire


A la fin des opérations, le gisement d’arrivée diffère très souvent du gisement
calculé préalablement. Ceci s’explique si l’on tient compte en particulier de l’impossibilité
des mesures parfaites des angles car il existe plusieurs causes d’inexactitude d’où le calcul
de l’écart de fermeture.
G2 Désigne le gisement d’arrivée donné de la direction.
G2C Désigne le gisement d’arrivée calculé de la direction après transmission des
gisements effectué grâce à la direction de départ et des angles horizontaux mesurés.
On appelle écart de fermeture angulaire du cheminement Efa la différence entre G2
et
G2C : Efa = G2 – G2C ou Efa = ∑αo - ∑αt
Si n est le nombre des angles mesurés, la tolérance angulaire est donné par la formule
suivante :
T = 2,7 ℮ erreur moyenne angulaire, elle est donnée pour chaque appareil.

C3) Transmission des coordonnées figure 60

De la longueur AB, de l’argument (AB) et des


coordonnées de A, les coordonnées de B peut être
calculées par :
XB = XA + AB sin(AB)

YB = YA + AB cos (AB)

Δ X = AB sin(AB) = XB – XA
ΔY = AB cos (AB) = YB – YA

Pour calculer les coordonnées des différents points du cheminement encadré, nous
devons considérer les éléments suivants :
-Les coordonnées du point de départ ;

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- les coordonnées du point d’arrivé qui nous servira aussi pour la
vérification ;
- le gisement de chaque direction compensé ; - les distances horizontales
des côtés.

Considérons ∆X et ∆Y les accroissements des coordonnées.


∆Xi = li sin Gi et ∆Yi = li cos Gi
∑∆xt et ∑∆Yt : Somme des accroissements théoriques
∑∆X0 et ∑∆Y0 : Somme des accroissements obtenus après calculs.
X1 et Y1 : coordonnées de départ ; X2 et Y2 coordonnées d’arrivée.

∑∆X = l. = X2 – X1 et ∑∆Y = l. = Y2 – Y1..


∆X = XB – XA et ∆Y = YB – YA
D’où les coordonnées de B seront données par la formule suivante :
XB = XA + ∆X et YB = YA + ∆Y

On généralise la formule de la sorte : Xi = X i-1 + ∆Xi et Yi = Y i-1 + ∆Yi

C4) Ecart de fermeture des coordonnées ou écarts planimétriques.


Comme sur les gisements, on a aussi les écarts de fermeture des ordonnées et des
abscisses.
Efx =∑∆X0 -∑∆Xt et Efy = ∑∆Y0 - ∑∆Yt
Ecart longitudinal Ecart transversal

La tolérance de l’erreur transversale est donnée par : TT =2,7ea . 0,157 . L .


L :longueur totale en hectometre.
La tolérance de l’erreur longitudinale est donnée par: TL =
℮a : écart angulaire (écart type sur les
angles) ℮ : écart linéaire (écart type sur
les longueurs).

C5)Ellipse de tolérance Voir figure 61

L’écart relatif est : Er = √ 𝐸𝑓𝑥 𝐸𝑓𝑦 qui est un cercle de


tolérance de rayon R centré sur B.
l’on considère dans ce cas que B(X2 ; Y2) est acceptable que si
√Δ 𝑋 Δ𝑌 ≤ 𝑅
C'est-à-dire B’ doit être à l’intérieure du cercle. ce cas est
acceptable que lorsque :Efx est égal à Efy et
R =√ 𝐸𝑓𝑥 √ . Efy

L’assimilation de l’ellipse et cercle de tolérance n’est pas rigoureusement valable.


Elle peut conduire à accepter des mesurages qui ne sont pas correctes surtout lorsque Efx
≠ Efy. Car la différence entre Efx et Efy nous conduit à tracer une ellipse de tolérance dont
les axes sont les écarts linéaires.

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Le grand axe est représenté par Efx et le petit par Efy. L’écart relatif est admissible
s’il est inférieur à 1/1000
Pour plus de précision on prend Er <1/2000.

D) Cheminements fermés

Lorsqu’un cheminement polygonal a


la forme d’une figure polygonale (ligne brisée
fermée plane), il est dit cheminement fermé.
Dans ce cas le cheminement revient sur le
point de départ c'est-à-dire le point de départ
est aussi le point d’arrivé.

Comme dans le cas de cheminement encadré, on a ici aussi les mêmes formules
pour la transmission des gisements et des coordonnées.
G i = G i-1 + αi ± 180°
Xi = X i-1 + ∆Xi et Yi = Y i-1 + ∆Yi

d1) Ecart de fermeture angulaire


Dans ce cas, la somme théorique des angles est donnée par les formules suivantes :
Angles intérieurs : 180°(n-2) = ∑αt
Angles extérieurs :180°(n+2) =∑αt
La somme obtenue après calculs :∑α0
D’où l’écart de fermeture angulaire est égale à : Efa =∑α0 - ∑αt
La tolérance angulaire est de : T = 2,7ea

d2)Ecart de fermeture des coordonnées ou écart planimétriques


(Écart de fermeture linéaire)
Efx =∑∆X0 -∑∆Xt et Efy = ∑∆Y0 - ∑∆Yt
Ecart longitudinal Ecart transversal

Comme dans le cas d’un cheminement ouvert, les coordonnées d’arrivé sont les
mêmes que pour les coordonnées de départ ; un même point qui est { la fois le départ et
l’arrivé.
on a : ∑∆Yt et ∑∆Yt sont nuls d’où : Efx =∑∆X0 et Efy =∑∆Y0
Ici on tracera l’ellipse de tolérance comme dans le cas du cheminement encadré.

E) Compensation des écarts

Compensation de l’écart angulaire


La compensation consiste à repartir les écarts (d’excédant ou de déficit) entre les
différents angles mesurés.
La compensation ne concerne que le mode Goniométrique.
Dans le mode déclinée, il n’y a pas de compensation car elle est utilisée pour le cas
d’approximation.
Par contre le mode goniométrique c’est pour la précision.

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[Date]
Usuellement la compensation s’effectue en corrigeant les angles dans le sens voulu.

Chacun des angles mesurés sera additionné de la quantité. : .Efa


A condition que l’écart de fermeture angulaire soit inférieur à la tolérance.
Efa < T Dans le cas contraire il n’y aura pas compensation.

Compensation des écarts linéaires


La compensation planimétrique se fait suivant les deux axes ; longitudinalement
et transversalement.
La compensation des écarts linéaires se fait soit proportionnellement aux cotés ou soit
proportionnellement à la distance.
Proportionnellement à la distance : δ∆Xi (∆Xi .li) et δ∆Yi (∆Yi .li)

δ: Compensation { chaque point i.


NB. : Avant de faire la compensation il faut toujours vérifier si les écarts sont inférieurs à
la tolérance Efx < TL et Efy < Tt

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F) Tableau
Pour faciliter le travail de calcul, toutes les données sont regroupées dans un
tableau qu’on appelle tableau de nivellement.

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TROISIEME SECTION : ALTIMETRIE OU NIVELLEMENT

CHAPITRE I : GENERALITES

L’altimétrie est la partie de la topographie qui a pour objet l’étude du relief du


sol. Son but est de déterminer les côtés ou altitudes des différents points d’un terrain par
rapport à une surface de comparaison.
La représentation du relief sur les plans peut se faire soit par la méthode du plan
coté, soit par les courbes de niveau ou encore les hachures.
La surface de comparaison est le niveau de la mer.
En topographie, on dit que deux points sont de même niveau quand ils sont situés sur le
même plan horizontal donc ils ont la même cote.
Niveler un point quelconque, c’est déterminer sa cote verticale au-dessus ou en
dessous du niveau de la mer.
Du point de vue nivellement, on considère deux grandes méthodes :
- nivellement direct ;
- nivellement trigonométrique ou indirect.
Il existe aussi le nivellement barométrique.
Les nivellements se font avec les appareils ou instruments suivants :
- Le théodolite ;
- Le niveau ;
- Le tachéomètre ;
- La mire ;
- Les jalons ;
- Les fils à plomb.

NB. Dans un nivellement barométrique on utilise pas le thermomètre ni des mires ou autres
appareils topographiques.

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CHAPITRE II : NIVELLEMENTS DIRECTS

II.1. PRINCIPE DE NIVELLEMENT figure 62

Le nivellement s’exécute en principe par visée


horizontale définie par la surface d’un liquide en
équilibre (bulle de niveau) sur laquelle agit la
direction de la pesanteur.

Comme matériel, on utilise le niveau et les mires. Le niveau est capable de


déterminer en un point de station S, un plan horizontal normal à la direction du fil à plomb
grâce à une lunette horizontale pointant autour de son axe vertical.
On fait une première lecture arrière en visant la mire placée en A et en visant la
mire placée verticalement en B, on fait une deuxième lecture (lecture avant).
La différence d’altitude entre les points A et B ou la différence de niveau ou de
nivellement entre A et B est égale :
dN = CAR – CAV = lar - lav

La dénivelle dN est par convention et suivant le sens des mesures de grandeur


en signe est égale à la différence de la lecture arrière lar moins la lecture avant lav.
La dénivelée est limitée par la distance entre deux points et par la hauteur de la mire. De
ce fait quand le terrain est fortement en pente, la longueur de visée doit diminuer.
Si deux points { niveler ne sont pas visible d’une même station, on procèdera
par un nivellement par cheminement ; d’où le nivellement composé. Un nivellement
composé est composé des plusieurs dénivelées simples attachées les unes des autres de
manière que la lecture arrière d’une station se prend ou même points de la station
précédente. Dans ce cas, la dénivelée totale est donnée par la somme des dénivelées
partielles.

dN = ∑dNi =∑ Cari – Cavi

NB. Quel que soit la méthode employer, il faut toujours partir d’un point de repère, c'est-
àdire d’un point dont la hauteur est connue par rapport au niveau de départ. Partant de ce
point de repère, on détermine les hauteurs des autres points. Par les formules ci-hautes.
Et l’altitude d’un point est donnée par la formule :
Altitude de B = altitude de A ± dN

II.2. CHEMINEMENT DE NIVELLEMENT

a) Le nivellement simple ou ordinaire voir figure 62

Le nivellement simple est utilisé lorsque l’on peut déterminer les hauteurs des
points { niveler sans changer la station.

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Pour déterminer le niveau d’un point B connaissant l’altitude du point A, on met
le niveau en station entre A et B de préférence au milieu et on vise horizontalement.
La ligne de visée permet de lire la hauteur AA’ sur la mire placée en A, on place ensuite
la mire en B et on lit BB’. La différence du niveau entre le lecture faite sur la mire en A
s’appelle le lecture arrière au coup arrière CAR et la lecture faite sur la mire en B
s’appelle la lecture avant ou au coup avant CAV .
La dénivelée (différence de niveau dN) = lecture arrière – lecture avant.

dN = CAR dN = CAR – CAV = lar - lav – CAV = lar – lav

b) Le nivellement composé voir figure 63

Lorsque le nivellement direct entre deux points n’est pas possible suite { la
distance ou suite { la difficulté d’effectuer les lectures, on va déterminer la différence de
niveau entre ces deux points en utilisant des points intermédiaires tels que les distances
soient inferieures à la distance maximum admise et que lectures sont possibles.
Donc ici on applique le nivellement simple entre le point de départ avec le point
intermédiaire immédiat, ensuite entre les points intermédiaires jusqu’au dernier point
intermédiaire avec le point d’arriver.

Portée de visée et vérification du carnet de nivellement

La portée varie surtout entre 80 et 100 m pour plus de précision, il ne faut pas
dépasser 80 m et on conseil de placer la station au milieu de deux points à niveler. La
portée est la distance allant de la station jusqu’aux points visés. Pour des grands travaux,
il ne faut pas dépasser 80 m et quand il y a la chaleur, il ne faut pas viser les 50 premiers
centimètres du bas de la mire.
Le cheminement composé conduit à l’établissement d’un tableau qu’on appelle
carnet de nivellement.
Comme partout en topographie, il faut toujours faire les mesures en
surabondance donc faire les mesures allées et retour.
Si la différence entre la hauteur du point de départ à l’aller et la hauteur de ce même
point au retour est admissible, on prendra comme hauteur de ce point la moyenne des
deux valeurs. Pour le contrôle du nivellement, on fait la somme des lectures avant
et la somme des lectures arrière et on détermine la différence de niveau :
- Somme des lectures arrières – somme des lectures avants ;
- Somme des différences positives – somme des différences négatives.

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Ces deux différences doivent être égales et doivent en plus être égales à la hauteur du
point de départ – hauteur du point d’arrivée.

c) Nivellement par rayonnement voir figure 64

Le nivellement par
rayonnement nous facilite la
détermination des courbes de
niveau et se fait lorsque presque
tous les points à niveler sont
visibles à partir d’une seule
station.
Si la station est située sur un point
connu en altitude, on mesurera
dans ce cas la hauteur de tourillon
HN et le dénive de tous les points
rayonnés seront déterminés par la
formule suivante :
dNi =HN - lav

Après chaque nouvelle mise en station pour une série successive des points,
on doit naturellement viser à nouveau, soit un point de la série précédente soit le point
fixe (station 1) de la série précédente. La visée d’un point de la série précédente sera
alors la lecture arrière.
Ici l’altitude de point est donnée par : Altitude Pi = Altitude connue ± (HN –l’avi)

II.3. Vérification des opérations

Si les opérations sont effectuées dans des meilleures conditions ( Appareil de


précision, respect des distances des portées, l’emplacement de la station au milieu de la
portée).
L’erreur maximale de visée est de : εmax = ± 20 mm
L : longueur du nivellement en Km
Pour les leves de détails, on prendra : εmax = ± 10 mm √
L’écart de fermeture doit être toujours inférieur ou égale à ε max mais s’il est
supérieur, on reprend les mesures (les opérations) comme dans les cas des cheminements
encadré et fermé .
on a l’écart de fermeture ξf = Hc – HT
HC : la hauteur calculée ou obtenue. HT : la connue ou théorique.
Si ξf est inférieur à εmax, on doit repartir l’écart aux différentes dénivelées. La
répartition se fait de deux manières :

1° Si le nivellement a été exécuté dans un terrain peu accidenté

Dans ce cas on utilise les distances pour faire la compensation. Ici on tient compte
de :
- l : la longueur totale du cheminement ;

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- ξf : l’écart de fermeture ;
- d : la distance cumulée d’un point nivelé quelconque par rapport au point de départ.
La correction à apporter pour chaque dénivelée sera calculée par la formule

suivante : δ∆dN =

2° Si le nivellement est exécuté dans un terrain accidenté


Dans ce cas l’écart de fermeture doit se repartir sur les différentes stations en
fonction des nivelés. On a :
- Εf = écart de fermeture ;
- ∑dNi : somme de dénivelées ou dénivelée cumulée (somme des différences partielles
des hauteurs depuis le point de départ jusqu’au point considéré) ; -
- H : la différence des niveaux totale ou théorique.
- dN : denivele.
δ∆dNi

II.4. Erreurs de nivellement

Des erreurs de nivellement peuvent se produire à cause des facteurs suivants :


-La courbure de la terre

On commet une faute égale à e. Il est suffisant de savoir que celle-ci s’obtient par : e =
avec D la distance du nivellement et R le rayon de la terre. R= 6371 Km.
-Réfraction des rayons
Par la réfraction de la lumière dans l’air, des erreurs se produisant. Elles peuvent être
évitées en prenant les intervalles plus ou moins égaux.
Il nous faut également tenir compte des vibrations de l’air. Il est alors préférable de
raccourcir la distance de mesurage.
-Inclinaison de la mire
Elle est évitable si l’on emploie une nivelle sphérique. Quand la mire ne peut rester droite
à cause d’un temps venteux, l’observateur note la plus petite lecture possible.
-Mire changée de place
Contrôler toujours si la mire se trouve à la bonne place (droite et bien centrée sur le
point).
-Changement de la position du niveau
Avant le mesurage, enfoncer toujours solidement les pieds des trépieds dans le sol, prenez
aussi un sol plus dur que possible.

II.5 Les méthodes d’observation

a)Influence des erreurs de collimation sur le nivellement. Figure 65

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Les erreurs de collimation sont éliminées
quand on installe l’appareil exactement au
milieu de deux points à niveler.
En effet, les erreurs en lecture avant et en
lecture arrière sont les mêmes.
𝑦
X= g𝐶

Elle (erreur) n’a donc aucune influence sur


la différence entre les deux points.

Le réglage d’un niveau n’étant jamais parfait, il subsiste dans le plan de visée,
entre la directrice de la nivelle et l’axe optique de la lunette, un défaut de parallélisme
introduisant une erreur systématique appelée erreur de colimaçon.
Toutefois il existe aussi d’autres erreurs systématiques dues aux défauts de construction.
On peut éliminer l’erreur de collimation ainsi que d’autres erreurs systématiques en
utilisant certaines méthodes d’observations appropriées aux instruments utilisés.
En pratique on les élimine de trois
manières : -

La méthode des visées


égales
- La méthode de visée réciproque
- La méthode Suisse (la méthode Suisse est la combinaison de deux
méthodes).

b) Méthode des visées égales Figure 66

La méthode des visées égales est basée sur l’équidistance des mires par rapport à
la station. Si l’axe optique était parallèle { la directrice de nivelle, il n’y a pas erreur de
colimaçon.
Mais en pratique l’axe de la nivelle optique n’est pas parallèle { la directrice de la nivelle,
mais il est incliné sous l’angle C (colimaçon) : Alors si on ne respecte pas l’équidistance,
il y aura erreur dans XB et dans XA d’où
XB - XA ≠ 0 alors XB - XA est l’erreur de colimaçon.

Par cette méthode on élimine l’erreur


de colimaçon et ainsi que les autres erreurs
systématiques par raison de symétrie.
Pour les opérations qui demandent une
grande précision l’équidistance des points
visés par station doit être à 1m près par
rapport à la station.

C) Méthode des visées réciproques Figure 67


Il peut arriver sur terrain qu’on a l’impossibilité de placer la station au milieu de deux points à
niveler et dans l’impossibilité d’appliquer la méthode des visées égales.

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 76


[Date]
Pour se faire, on utilise la méthode des doublements d’observations appelée
méthode de visées réciproques. Cette méthode nous permet de déterminer la valeur de
l’erreur de colimaçon et la faire disparaître de l’appareil en réglant celui-ci
En faisant les lectures sur les mires aux points A et B, à la première station plus
proche de A on a : XA et XB dNA- dNB = h
Puis en faisant les lectures sur les mires aux points A et B à la deuxième station
plus proche de B on a : dNA’- dNB’= h’ On tire l’angle C de colimaçon :
Ainsi connaissant l’angle C, on peut corriger l’erreur de colimaçon sur l’appareil si
possible l’éliminer.

II.6 Le mesurage des pentes : le niveau de campagne figure 68

C’est un triangle dépliant avec une base de 4’. Déplié,


il peut servir au mesurage de courtes distances,
la base est divisée en en pieds, demi pieds et le pied
extérieur sont divisés en pouces.
Niveler au moyen de la bulle d’air dans le côté.

Pour le mesurage des pentes un fil à plomb se trouve sur l’un des côtés.
La base est placée sur le plan incliné et le fil à plomb dans l’ouverture d’un des côtés. On peut
ainsi directement lire l’inclinaison.
Pour le mesurage d’angles, placer le niveau à plat sur le sol, le repère vers vous sur les
deux autres cotés existe une graduation en degré. Cela vous permet de lire directement l’angle on
peut faire l’usage d’un tableau de conversion.
Le tableau de conversion

% pente 5 10 15 20 30 40 50 60 66 ,66 70 80 90 100


3° 6° 9° 11° 17° 22° 27° 31° 34° 35° 39° 42° 45°
4’ - - - - - - 8/4 - 6/4 - - - 4/4

NB : A la fin du nivellement direct tous les éléments levés sont consignés dans le carnet de nivellement avec tous
les calculs de compensation d’erreurs.
station Points Distances Lectures Dénivelle ΔdN Altitude de points observation
visées
simple cumulée arrière avant + -

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CHAPITRE III : NIVELLEMENT INDIRECTS OU
TRIGONOMETRIQUES

III.1. PRINCIPE

Le nivellement indirect appelé aussi nivellement trigonométrique, il consiste à


déterminer la différence de niveaux entre les points par des calculs.
Connaissant la distance qui sépare les deux points ainsi que l’angle que forme
l’horizontale (ligne) avec la ligne de visée parallèle à la droite qui joint les points (points
de station et le point à niveler), on peut calculer la différence de niveaux. Voir figure 70.

Cette méthode est applicable lorsqu’on a


un appareil permettant de lire les angles
verticaux tel que le théodolite ou le
tachéomètre.

III.2. EXECUTION DU NIVELLEMENT Figure 70

On place le tachéomètre en station sur le point A, mesurer la hauteur du tourillon et placer


aussi la mire au point B. La distance horizontale entre A et B sera déjà connue ou déterminer avant
ou après le nivellement mais on doit la connaître avant les calculs.
Viser sur la mire la graduation d’égale hauteur que la hauteur du tourillon ceci pour que la
ligne de visée soit parallèle à la ligne passant sur les points A et B
Lire l’angle formé par la ligne de visée et l’horizontale directement sur l’appareil - La
dénivelée est donnée par les formules suivantes : dN= d.tgα = d.
d : distance horizontale de AB ; α : angle vertical

Si on connaît la distance inclinée de AB soit d’, on peut aussi déterminer la distance


inclinée de AB soit d, on peut aussi déterminer la dénivelée par les formules suivantes : dN = d’ sin
α = d’ ; d = d’cosα.

Remarque

-Si la ligne de visée est ascendante, la dénivelée est positive et dans les cas contraire on a
la dénivelée négative.
- On peut aussi utiliser le cheminement par rayonnement pour déterminer
certaines altitudes des points.
- Si la distance est grande, on peut procéder par cheminement pour déterminer la
dénivelée. - La distance maximale entre deux points ne doit pas dépasser 200 ou
250 m à cause de la courbure terrestre et de la réflexion atmosphérique qui
modifie la distance zénithale. Mais si un cas pareille se présente, il faut utiliser
la formule vue sur calcul des hauteurs ‘’mesures des angles verticaux’’ page
et paragraphe N° - Les erreurs acceptables sont de :
- Pour la distance elle est de ± 10cm / 100m
- Pour les angles elle est de 1 centigrade

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- L’erreur moyenne pour une dénivelée est de ± 17 mm/ 100m

NB. Comme de l’autre nivellement, on réalise { la fin un carnet de nivellement avec les
rubriques suivantes :

Carnet de nivellement

stations Points distances lectures Dénivèlle Altitude De observation


visés ΔdN points

simples cumulée sarrière savant s+ -

Voir aussi l’exemple d’un carnet de nivellement

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CHAPITRE IV : NIVELLEMENTS BAROMETRIQUES

IV .1. INTRODUCTION

Dans la nature, la pression barométrique est variable en fonction de l’altitude. Toutes fois
cette pression barométrique est instable car la température a aussi de l’influence sur cette pression.
Malgré cette instabilité, on peut utiliser la pression barométrique pour déterminer l’altitude d’un
point ou en bref faire le nivellement.
La pression atmosphérique varie avec l’altitude en fonction d’une loi définie
expérimentalement par LAPLACE à partir des lois de Boyle Mariotte et Gay Lussac. La formule a
été établie par HALLEY en pratique.

ΔdN= H₁- H = 18400(L + α tm)log

H1et H : altitude de deux stations en m


ΔdN : la dénivelée entre les deux points (différence des altitudes de deux
points) . α : coefficient de dilatation de l’air α = . tm : température
moyenne entre les deux stations tm .
P₁ et P₂ sont les pressions mesurées au deux points (stations).

IV.2. CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE


BAROMETRIQUE

Pour utiliser le nivellement barométrique il faut avoir :


- Deux baromètres
- Deux thermomètres
Car les mesures doivent être mesurées ou déterminées au même moment aux deux points,
il faut que les deux pressions et les deux températures soient prises au même moment.

L’utilisation de la formule vue sur le nivellement barométrique est valable qu’après


une certaine correction instrumentale tel que :
- Correction d’index des appareils ;
- Etalonnement des thermomètres et des baromètres ;
- Correction de la capillarité.

Les valeurs T1 et T2 sont celle prises à températures ambiante mais ramenées à la


température absolue c'est-à-dire en degré Kelvin.
Au voisinage de la pression 760 mm de Hg sous accélération normal, soit à la
pression de 1013 millibars ; une variation de pression de 1mm Hg correspond { une
dénivellation d’au moins 10 m et avec le baromètre de précision 0,10 mm Hg on peut aussi
avoir une précision de 1 m.

N.B. Le nivellement barométrique est utilisé dans les nivellements souterrains parce
qu’on admet sous réserve que le gradient de pression est relativement régulier.

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CHAPITRE V : LA STADIMETRIE

V.1. INTRODUCTION

Elle est une méthode qui permet de déterminer d’une manière indirecte les
distances entre les points sans qu’on parcoure les distances avec un ruban (mètres
rubans).
La stadimètrie, dont le principe est basé sur les propriétés des triangles
semblables.
Elle exige une connaissance de la trigonométrie et de la géométrie.
Ici on utilise comme instruments : le niveau, le théodolite ou le tachéomètre donc les
appareils qui ont une lunette stadimètriques

a) Instrument en position horizontale


En supposant une coupe longitudinale de la lunette jusqu’{ la mire placée { une
distance D, on aura deux triangles semblables isocèles donc les angles aux sommets sont
opposés. Voir figure 71.

Figure 71 lunette optique .

En fonction de la figure, on a les éléments suivants :


- P : la distance entre l’axe de l’objectif et l’axe de stationnement
- f : la distance focale ; F : foyer ; f : distance de l’objectif au foyer
- d : la distance entre l’axe de l’objectif et la mire
- M et N : M indique la lecture supérieure sur la mire et N la lecture inférieure sur la mire.
les lectures sont fait sur les files stadimétriques m et n des réticules de la lunette.
- Les triangles semblables MNF et m’n’F (forme par objectif et son rayon mh ; mn :
diamètre de l’objectif).

D=

Pour déterminer la distance D entre l’axe de station et la mire, il faut :


- Lire la lecture supérieure et la lecture inférieure pour déterminer H ;
- H = ls – li avec ls : lecture supérieure sur la mire et li lecture inférieure sur la mire ;

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- Multiplier H par un coefficient qu’on appelle coefficient k ou nombre générateur ;
- Ajouter à ce résultat une constante égale à (f + p) éléments correcteur ; - ls et li ont pour
unité le mètre (m).

D = (ls – li). K + f + p

Le coefficient k est égal { 100 et d’une manière générale, les appareils sont
pourvus d’une lunette supplémentaire qui ramène la distance au centre de la station de
sorte qu’il n’y a pas de constante à ajouter.
D’où la distance d’une visée est de : D = 100 (ls – li)

D = 100.(ls – li) =

b) Instrument en position inclinée figure 72

Comme en topographie, on détermine que les


distances horizontales, on peut déterminer à
partir de cette distance la distance inclinée en
utilisant le théorème de Pythagore dans un
triangle rectangle.

Pour pouvoir déterminer la distance inclinée au moyen de fils stadimétriques il


faudrait incliner la mire, pour la rendre perpendiculaire { la ligne de visée. De tel sort
qu’on utilise la formule : D= 100(ls – li).
Comme il est difficile de placer la mire perpendiculairement à la ligne de visée parce que
le porteur de la mire et l’opérateur on difficile { déterminer l’inclinaison de la mire
pratiquement. Cette méthode est seulement théorique.
Pratiquement on place la mire verticalement et on fait les deux lectures et on
détermine la distance comme si s’était une distance horizontale. Mais pour trouver la
distance horizontale Dh on applique la formule suivante : Dh = Di cos α.
Avec α= l’angle vertical.

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CHAPITRE VI : LA TACHEOMETRIE

VI. 1. GENERALITES

On appelle méthode tachéométrique, le procédé qui consiste à effectuer rapidement le levé d’un
terrain à l’aide d’un tachéomètre.
Le tachéomètre est un théodolite dont la lunette a été modifié afin de nous permettre à effectuer
des mesures des distances d’une manière optique sans parcourir la distance avec un mètre ruban.
D’une manière pratique, le tachéomètre comprend en général deux parties : la polygonale de base
et le levé des détails.
Dans le cas de la tachéométrie, on peut combiner les nivellements planimétriques et les nivellements
altimétriques.

VI.2. LE POLYGONALE DE BASE

Comme en planimétrie, les polygones de base est levé par cheminement les cotes et les distances
sont mesurées indirectement par les mesures optiques.
Pour éviter les erreurs, on fait les lectures avec cercle à droite et aussi avec le cercle à gauche. Pour
le calcul de distance, il faut faire plus de quatre mesures. Les différences de niveau entre les points sont aussi
mesurées de deux fois dans le sens aller et aussi dans le sens retour.

VI. 3. LEVE DES DETAILS

Nombre de détails à rattacher à chacune des stations est en générale considérables, il peut atteindre
plusieurs dizaines ou centaines suivant le besoin. Il faut déterminer les points de détails planimétriques et
altimétriques au même moment pour réduire le temps de travail ou réduire le délai.
Il faut régler l’alidade des angles verticaux de manière à l’horizontal ça puisse indiquer 0° ou 90°(
0 ou 100grades). Dans ces conditions, les lectures au cercle vertical donnent directement l’angle zénithal de
la ligne de visée. Il faut éviter une double lecture et les calculs inutiles.
Les distances et les dénivelées seront calculées par les formules vues dans les chapitres qui ont
précédés.
Les détails sont levés en même temps que la polygonale de base.
CONCLUSION SUR LES NIVELLEMENTS

A la fin d’un nivellement, on doit consigner les résultats dans un carnet de nivellements.
Le carnet de nivellement n’est pas standard mais elle doit contenir les mêmes rubriques. Donc il doit avoir
les détails planimétriques et altimétriques relevés sur terrain. On fait la fusion des deux carnets :
le carnet planimétriques et les carnets altimétriques.
Il aura les colonnes suivantes :
- Les points de stations ;
- Les points visés ;
- Les distances (distance cumulée et distance partielle) ;
- Les angles de mesurés ;
- les angles compenses ;
- les azimuts ;
- les cadrans ;
- Le nombre générateur (fonction sinus / cosinus) ;
- ∆x et ∆y (accroissement des coordonnées x et y des points) ;
- X et Y les coordonnées des points ;
- Les lectures (supérieures et inférieures) ou seulement les lectures de la ligne niveleuse
arrière et avant ;
- Les différences des altitudes ; - Les altitudes des points ; - Les observations.

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QUATRIEME SECTION : REPRESENTATIONS DU RELIEF ET LES CUBATURES

I. INTRODUCTION

On représente le sol ou les reliefs d’un terrain avec tous les détails planimétriques
et altimétrique en utilisant les carnets de nivellement établie après nivellement du terrain.
Il est noté que les carnets de nivellements dans sa partie observation, on ajoute en annexe
un plan de détails pour faciliter l’interprétation du carnet et pour représenter les détails
altimétriques sur un même plan, on utilise les représentations suivantes :
- La représentation du relief par plan coté ;
- La représentation par courbes des niveaux ;
- Représentation du relief par profil en long et profil en travers.
Les profils en long et en travers nous conduirons à la cubature de terrassement.

II. REPRESENTATION DU RELIEF PAR PLAN COTE

Présentation de la méthode
Cette représentation est d’usage courant et son établissement exige d’abord un
plan planimétrique précis.
Avant d’arriver à cette représentation, on doit déterminer les éléments
suivants :
- On détermine les cotes d’altitude des différents sommets (points) et certains
nombre des points remarquables situés à l’intérieur du canevas de base. On peut aussi
déterminer les altitudes des points extérieurs du polygone en cas des points de
rattachement s’il y a pas à l’intérieur du polygone.
-Chaque point nivelé est fixé sur le plan par des relevés planimétriques (relevés d’angles
et des distances). Ces points peuvent aussi être fixés sur le plan par les relevés d’abscisses
et d’ordonnées sur plusieurs directions suivant le mode de relevés effectués sur terrain.
On peut aussi utiliser encore les coordonnées des points si on les avait calculées d’avance.
- Il faut relever un assez grand nombre de côtés de niveau pour qu’on puisse admettre
qu’entre deux points nivelés il n’y ait pas de changement de pente.
-La représentation du relief par plan coté a également pour but d’obtenir un plan à courbes
de niveau, qui aussi servira de support pour la représentation des profils en long et en
travers.
-Dans les dessins des plans côtés, le virgule séparant la partie décimale de la partie entière
des côtés de niveau est remplacée par un point que l’on situe exactement à l’emplacement
du point nivelé.

Remarque
- Pour définir avec précision la forme du terrain, il faut bien choisir les points. Il est
évident que les points remarquables rapportés sur le plan coté ne doivent pas être
relevés au hasard. Il faut le prendre de manière à obtenir la représentation réelle
du terrain. On prendra par exemple les sommets, les crêtes de talus, les
ondulations, les dépressions,…
- Les points essentiels étant rapportés sur le plan, il est facile de déduire par calcul
les côtés des points intermédiaires dont on a besoin.
- Suivant que le terrain est accidenté ou pas la densité des points par hectare est la
suivante :
- 2 à 20 points par hectare pour un plan à l’échelle 1/5000

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 84


[Date]
- 5 à 50 points par hectare pour un plan à l’échelle 1/2000
- 10 à 100 points par hectare pour un plan à l’échelle 1/1000
III. REPRESENTATION DU RELIEF DU SOL PAR COURBES DE NIVEAU

III.1 . Définitions qui sont liées aux courbes de niveau

 Le relief du sol peut être représenté par des courbes de niveau qui sont aussi appelées
courbes hypsométriques.

En coupant fictivement le terrain par une série des plans horizontaux équidistants on
obtient avec l’intersection de chacun des plans avec le sol des courbes et chaque courbe
détermine ou relie ou encore passe par les points qui ont les mêmes cotés altitude.
L’ensemble de ces sections (coupes effectués avec les différents plans) équidistantes
donne naissance { un système des courbes qu’on appelle courbes de niveau. Chaque
courbe comprend tous les points de la surface ayant la même altitude.
 La distance séparant deux points horizontaux successifs est l’équidistance altimétrique.
On l’appelle aussi équidistance naturelle E’. Un terrain est représenté avec plus de
précision si l’équidistance naturelle est faible.

Il est bon d’éviter des trop faibles équidistances naturelles car il y a risque d’avoir
plusieurs courbes qui surchargeront le dessin.
 L’équidistance graphique ℮ est l’équidistance E’ réduite à l’échelle du plan E.
℮ = E. E’ = . E’ E = ℮.n E =

On admet que l’inclinaison du terrain est constante entre deux courbes de niveau
successives.

Exemple :

La courbe de A et la courbe de niveau A + ℮ ou


la courbe de niveau A - ℮.
Considérons d, la distance séparant deux
courbes de niveau consécutives sur le plan et
D la distance horizontale sur le terrain.
La déclivité ou la pente moyenne P est calculée p
les formules suivantes :

P= ; e=

On peut déterminer la pente d’un terrain lorsqu’on a deux courbes de niveau successives.
 Les courbes sont souvent tracées en traits fins. Mais pour faciliter l’interprétation des
plans à courbes de niveau, on renforcera certaines courbes. L’équidistance des courbes
renforcées ou courbes maitresses peut varier de 5 ou 10 m. L’équidistance des courbes
maitresses est fonction de l’échelle du plan et suivant le cas généralement elle se fait
après 4 ou 5 courbes fins.

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 85


[Date]
 Si les points très importants ne sont pas sur les courbes, on peut tracer des courbes à leurs
altitudes. Ces courbes sont intercalées entre les courbes d’équidistance ℮ et seront en
traits interrompues.
 On marque sur chaque courbe l’altitude de la courbe de façon à ne pas gêner la lecture du
plan.

III.2. FORMES GENERALES DES TERRAINS

a) Les lignes caractéristiques


On appelle lignes caractéristiques les intersections des versants.
Thalweg : c’est une ligne caractéristique qui est la ligne de réunion des eaux
Crêtes : c’est aussi une ligne caractéristique qui est la ligne de partage des eaux.
Les lignes caractéristiques sont perpendiculaires aux courbes de niveau.
On peut les représenter sur un plan horizontal en courbes de niveau avec les flèches qui
représentent des lignes de plus grandes pentes.
A cause de l’érosion, les courbes de niveau ne sont pas en angles vifs, mais possèdent
une certaine courbure de rayon plus grand sur les crêtes que dans les Thalwegs. Deux
surfaces peuvent se couper sans définir des vallées et des crêtes, seulement de
changement de pentes.
Au passage d’une ligne caractéristique, une courbe change de direction.

1730

1325 1735

1740
1320 1745
1750.
1315 1745
1310 1740
1305
13735

Fig 74. Les lignes caractéristiques : THALWEG et ligne de FAITE ou ligne de CRETES.

b) Le mamelon figure 75

Le mamelon est un mouvement de terrain dont les versants s’abaissent de tous les
côtés à partir d’un sommet qui peut être { pic. Le mamelon est représenté par des courbes
fermées qui s’enveloppent de telle sorte que la cote d’altitude d’une courbe enveloppante
est inférieure à celle de la courbe enveloppée. Les versants se réunissent en une ligne de
crête ou en un point (pic).

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 86


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Fig 75. Les formes caractéristiques : Mamelon et Cuvette

c) La cuvette figure 75
C’est l’inverse du mamelon. La représentation est semblable à celle du mamelon
mais ici les courbes enveloppantes ont des cotes supérieures à celles des courbes
enveloppées. C’est une dépression du terrain.

d) Ligne de plus grande pente et ligne de plus faible pente figure 74

La ligne de plus grande pente est celle qui coupe perpendiculairement les courbes
de niveau successivement rencontrées. Là où il y a des lignes de plus grande pente, les
courbes des niveaux sont les plus rapprochés les unes des autres.
Ces lignes peuvent être droites, courbées ou brisées suivant les terrains et elles
représentent les directions que suivent les filets d’eau sur un terrain incliné.
La ligne de crête est une ligne de moindre pente.
Au niveau de crête, les courbes de niveau sont éloignées les unes des autres.

e) Versants ou flancs

Le versant est constitué par un plan incliné.


Il est représenté par des courbes de niveau sensiblement parallèles et à peu près
équidistantes (d’équidistantes presque égale). La plus part des versants ont une forme
concave ou convexe.
Très souvent accusée suivant deux lignes de changement de pente l’une située vers le haut
qui est sensiblement parallèle { la ligne de crête, l’autre située vers le bas qui est { peu près
parallèle à la ligne de Thalweg. Figure 76.

Fig 76. Les formes caractéristiques :Versant ou flancs et vallée

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f) Vallée

La vallée est une dépression constituées de deux versants appelés flancs et qui se
réunissent suivant une ligne de Thalweg.
Les parallèles peuvent être à fond concaves, plat ou même à fons raviné (raccordement
d’un angle dièdre aigu). Figure 76

g) La croupe
La croupe est le mouvement de terrain en relief, forme par des versants qui se
réunissent en une ligne de faîte, incliné dans le même sens sur toute sa longueur et dont le
profil est généralement convexe.
A l’aval, la croupe aboutit à un Thalweg ou à un col.

h) Le col
Le col est généralement formé de deux croupes qui se font face et par deux vallées
opposées.
La ligne de faîte s’abaisse puis se relève, le point le plus bas de cette ligne de faîte constitue
le contre du mouvement composé de terrain qu’appelons col.
Ici on parle de : - Le coteau : croupe allongée
-Le ravin : vallée encaissée
-L’éperon : croupe terminée par un mamelon.

i) Eperon

C’est la partie terminale d’une ligne de faîte. Au lieu de descendre suivant une pente
continue vers le Thalweg, elle se relève et elle donne lieu à un mouvement de terrain
caractéristique en forme de mamelon, qu’on appelle éperon.

j) Les formes d’ensemble

Parmi les formes d’ensembles on peut citer :


Les plaines : elle représente une surface à peu près plane et peu élevée au-dessus du
niveau de la mer. Elle est sillonnée des vallées peu profondes et séparée par des
ondulations en pentes douces résultent de l’érosion.
Les plateaux : ils ressemblent aux plaines et ne se différentient de ces dernières que
par leurs altitudes plus élevées au-dessus du niveau de la mer.
Les collines : ce sont des espaces des hauteurs allongées et plus ou moins sinueuses
dont le relief varie de 5 à 50 m au-dessus du niveau d’une plaine ou d’un plateau.
Leur ligne de faîte s’élève ou s’abaisse en donnant une succession de mamelons, d’éperons
et de col dont la pente est généralement douce.
Les montagnes : les montagnes sont des espaces des hauteurs dont le relief dépasse
500m par rapport au niveau des plaines et des plateaux. Suivant les altitudes on parle
de :
- Basses montagnes : de 500 à 1000m
- Moyennes montagnes : de 1000 à 2000m
- Hautes montagnes : plus de 2000m
Les montagnes constituent un massif quand leur largeur est à peu près égale à leur
longueur. Elles forment des chaines des montagnes lorsqu’elles sont plus longues que

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larges. Les chaines portent des chainons et contre forts dont le point d’attache avec la
chaine elle-même s’appelle nœud.

III.3. TRACE DES COURBES DE NIVEAU

Comme on sait qu’il n’y a pas de changement de pente entre deux points nivelés
qui se trouvent sur deux courbes successives. Alors pour les tracés des courbes de niveau,
il suffira donc de déterminer leurs points de passage ayant des cotés rondes sur les droites
qui rejoignent deux points nivelés voisins.
En admettant que les courbes de niveau sont équidistantes de 1m en altitude, on
calculera leurs points de passage par interpolation et extrapolation. On dispose de trois
méthodes pour déterminer les points de passages :
- Méthode graphique (à l’aide du papier calqué)
- Méthode par calculs
- Méthode à l’aide d’une échelle métrique.

a) Méthode graphique

 On commence par préparer d’abord un morceau de papier calque sur lequel on trace une
série des lignes parallèles et exactement aux intervalles régulières et qui servirons de
grilles pour trouver les points de passage à cotés rondes des courbes de niveau sur les
droites qui joignent les points nivelés voisins.
 L’intervalle régulier des lignes parallèles est l’équidistance. Elle varie en fonction de
l’échelle du plan. En pratique, on prépare plusieurs morceaux de papier calque pour
différentes équidistances.
 Les lignes du papier calque seront orientées par approximation pour que les deux points
nivelés voisins, réunis par un segment occupent leurs côtes de niveau respectif par
rapport au lignage du papier calque, et leurs points de passage sont marqué par le perçage
du calque au moyen d’une pointe sèche (pointe d’un compas).

Exemple : si les points voisins ont les côtés suivants : A= 1237,52 et B = 1245,25m. En
manœuvrant le papier calque de manière à coïncider les points A et B { leur altitudes
respectives, on constate qu’il ya huit points de passage de courbes (à côté ronde) de
niveau entre A et B

: 1240, 1241, 1242, 1243, 1244, et 1245. Figure 77


C B
1245
C
1244
C
1243
C
1242
C
1241
C
1240
A

Fig 77. construction des courbes de niveau méthode graphique

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b) Méthode par calculs

Connaissant la distance horizontale entre deux points voisins et leurs altitudes, on peut
déterminer les altitudes des points de passage.
La différence des altitudes des points voisins dN est proportionnelle à la distance qui sépare
les deux points.
Comme on connaît les cotes rend des points de passage et leur dénivelé qui est égale à
l’équidistance on peut par interpolation déterminer l’écartement de chaque point par
rapport soit au point A ou B sur la droite qui relie les deux points.
Exemple :
AB = 112 m (distance entre A et B) ; la dénivelée entre A et B est de :
dN=1245,25 – 1237,52 = 7,73.
- Pour une dénivelée de un mètre (1 m), on a la distance de :
- Pour une dénivelée de 0,25 m, on aura de B qu’il faut rapporter
sur la droite joignant A et B. On l’altitude de 1245 m.
- Pour l’altitude de 1244 m, on a une dénivelée de : 1245,25 – 1244 = 1,25 m. Par rapport
{ B le point d’altitude 1244 m sera à la distance de :

= 18,111 m.
-Pour l’altitude de 1243 m, on a une dénivelée de : 1245,25 – 1243 =
2,25 Par rapport à B le point d’altitude 1243 m sera à la distance de :

= 32,60 m.
On fait les mêmes calculs pour 1242, 1241, 1240, …..1237
Les distances seront portées sur le plan à l’échelle pour trouver les points des altitudes
calculées.

c) Méthode de l’échelle métrique

Pour cette méthode, on utilise la règle à échelle. Suivant l’échelle du plan, on fait
coïncider le point A d’altitude 1237,52 m avec la graduation 7,52 et le point B’ d’altitude
1245,25 m sera coïncidé avec la graduation 15,25. En reliant les points B et B’, on élève
des parallèles à BB’
De 8,00 ; 9,00 ; 10,00 ; 11,00 ; 12,00 ; 13,00 ; 14,00 ; 15,00 on obtient ainsi les points de
passage des courbes de niveau par l’intersection de ces parallèles avec le segment AB .
voir figure 78

1239 B 1239.25
1238
1237
A 1233,75 1236
1235
1234 B'
3 A 4 5 6 7 8 9 10Fig 78. construction
des courbes de niveau méthode de l'échelle métrique

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[Date]
IV. REPRESENTATION DU RELIEF DU SOL PAR PROFILS EN LONG ET
PROFILS EN TRAVERS

IV.1. GENERALITES

Les travaux de terrassement ont pour objet, la modification du relief naturel du


sol en vue de l’exécution d’ouvrages variées soit en y apportant des terres (remblais) pour
hausser le niveau du sol, soit en fouillant pour y pratiquer des excavations en y enlevant
des terres (déblais).
Les volumes des remblais et des déblais sont nécessaires pour l’exécution des
voies de communication, soit à la surface du sol, soit { l’intérieure du sol ou sous l’eau, ou
bien encore à l’exécution des fouilles pour la construction d’un ouvrage d’art ou autres.
Les travaux de terrassement comprennent les opérations ci-après :
- La fouille ou l’extraction des terres qu’on appelle le déblayage ;
- Le transport des déblais ou des remblais ;
- La mise en remblais ou en dépôt de terres extraites ou transportées.

La détermination des volumes des terres ou des terrassements doit être traitée
avant le début des travaux, dès que les relevés topographiques le permettent.
Cette opération a pour but :
- De déterminer le volume des terres à déplacer afin de respecter le plan fixé initialement
;-
- De déterminer les distances moyennes de transport afin de chercher les conditions les
plus économiques pour l’exécution des travaux ;
- De déterminer l’excèdent final des remblais ou des déblais afin de prévoir l’évacuation
ou l’emprunt des terres ;
- De déterminer éventuellement un profil définitif pour arriver à une égalité déblais –
remblais ;
- De fournir les éléments indispensables pour l’établissement du planning de travail.

Alors les études de terrassement comprennent le mouvement de terre et la cubature


des terrassements (détermination de volume de remblais et de déblais nécessaire à la
construction).
Pour arriver à déterminer les volumes de terre, on utilise les profils en long et le
profil en travers. Les deux profils permettent de représenter un terrain suivant une longue
bande ayant une faible largeur.

IV.2. PROFIL EN LONG

a) Définition
Le profil en long est la coupe verticale du terrain passant par tous les piquets
d’implantation de l’axe d’une route, d’une canalisation, … ou d’un autre ouvrage sur tout
dans le cas de voie de communication ou des galeries. Cette coupe est développée sur un
plan dans un système d’axes altitude - distance. L’axe forme des alignements droits et des
courbes. Le profil en long sert à déterminer les pentes à donner à la plateforme et
à calculer à l’aide des profils en travers, le volume des terrassements nécessaires à
l’établissement d’une voie ou un ouvrage.

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[Date]
b) Etablissement du profil en long

- Le profil en long est dessiné sur une bande de papier d’environ 40cm de haut et d’une
longueur aussi grande que nécessaire.
-On choisit arbitrairement un plan de comparaison ou un niveau de référence de façon à ce
que tout le profil puisse être dessiné au-dessus et dans le plan de la limite du papier. La
ligne du plan de comparaison constitue en même temps l’axe des distances.
- On trace en suite une verticale passant par le point de départ de l’axe de construction. Cette
ligne forme l’axe des altitudes.
- Les échelles sont différentes en hauteur (altitudes) et en longueur (distances). L’échelle des
hauteurs est généralement dix fois plus grande que celle des longueurs afin d’accentuer les
accidents du terrain.
Les échelles utilisées habituellement sont : pour les longueurs 1/1000 ou 1/2000 pour les
hauteurs : 1/100 ou 1/200.
- Les côtés du profil en long du terrain naturel sont prélevés sur le plan à courbes des niveaux.
La ligne du profil en long est tracée à l’encre noire.
- Comme on dispose de tous les éléments nécessaires pour l’élaboration du projet que l’on
trace généralement en rouge, il est facile de calculer les pentes, les rayons de courbures, les
points de passage de transition,…
- Les côtés des points du profil en long sont en générale calculés en fonction de la pente. On
peut aussi les mesurés sur le graphique si le dessin a été fait avec une grande précision. -
Les points mesurés pendant le nivellement, sont dans ce cas portés sur l’épure en fonction
des résultats du carnet de nivellement. Ces points sont reliés par des segments de droites.
La pente entre deux points successifs est supposée uniforme on obtient ainsi les lignes du
profil en long.
- Sur la même feuille de papier et à la même échelle, on dessine ensuite un second profil en
long qui représente la plateforme à réaliser. Ce second profil en long est dessiné à l’encre
rouge. On appelle le profil du projet.
- Le profil du projet doit également permettre et satisfaire autant que possible aux principes
de la compensation des terrassements. Il faut toujours s’assurer que les volumes des déblais
et des remblais soient à peu près égaux en tenant compte des rampes et pentes imposées
par le projet. On tient aussi compte de la nature des courbes et du sol pour façonner les
talus.
- - Entre les points obligatoires (les points par lesquels doit passer l’axe de la construction),
on dessine en rouge une ligne brisée de façon à ce que les conditions et les principes
concernant les pentes soient remplis.
Pour permettre l’écoulement des eaux de pluies. La ligne de projet ne peut pas être
horizontale, il faut qu’elle ait une pente la plus inférieure est de 0,5%.
- Compte tenu du foisonnement, on s’arrange à ce que le volume de déblais soit légèrement
supérieur à celui des remblais. Les emblais sont souvent teintés en rouge et les déblais en
noir.
- Les points d’intersection entre les profils rouge et noir sont appelés points de passage ou
de transition. Ils correspondent aux endroits où selon le plan, les déblais se transformera en
remblai et inversement. Il faut toujours déterminer les points de passage et leur position sur
le profil en long. Voir figure 79

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[Date]
c) Calcul du point de passage
C1) recherche de la distance 1° Les deux pentes ou rampes sont de même sens
Soient P et P’ les pentes respectives des segments CB et AD ; X la distance cherchée du
point B au point ou se coupent les deux déclinaisons p et p’ ;d la distance cherchée du
point A au point P soit L -X

On considère les deux triangles ΔACP et ΔBDP qui sont semblables.

a.x = b(L – x) = b.L – b.x


a.x + b.x = b.L x= d = p. x et a = p’.x

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2° les deux pentes ou rampes sont de sens contraires

B B
A p
PP’
h’ a b PP’
h p p’ p’
h’’
D
D C L-X X
X L

En considérant les deux triangles semblables ΔACP et ΔBPD on a :


a.X = b.(L- X) X= d’où d=p.X et a = p’. X

X h = h’+ h’’

C2) détermination de l’altitude du point de passage

Altitude du point d’intersection ou de passage Hp: - Altitude du profil rouge à gauche Hg


- Altitude du profil rouge à droite Hd Altitude du point de passage :

Hp = Hg + ou Hp = Hd +

d) Les inscriptions à porter sur le profil en long


Entre les lignes horizontales sous la ligne de référence on a :

- Les numéros des points levés au profil, les points remarquables et points de passage
sont identifiés par le numéro du point du profil noir qui les précède immédiatement
auquel on ajoute un indice ;
- Les distances partielles entre deux points successifs ;
- Les distances cumulées qui sont écrites parallèlement { l’axe des ordonnées ;
- Les cotes du terrain (ligne noir) qui sont écrite parallèlement { l’axe des ordonnées ;
- Les cotes du projet (ligne rouge) qui sont écrites parallèlement { l’axe des ordonnées ; -
Les pentes du terrain ;
- Les pentes du projet
- Les alignements et les courbes
Sur l’épure
La différence d’altitude entre les profils du projet et du terrain. Cela représente donc la
hauteur des déblais ou des remblais suivant la ligne d’axe de la construction. Ce sont les
cotés de terrassement.
Toutes les renseignements possibles que l’on juge utilise peuvent encore être portés sur le
profil en long tel que : la nature du sol, la couleur de remblai et déblais ; cas d’une
légende.

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N.B. Les échelles de longueur et la hauteur (altitude) doivent figure également sur
l’épure.

IV.3. LES PROFILS EN TRAVERS

a) Définition

Les profils en travers sont des coupes verticales du terrain tracées à chacun des
piquets d’implantation ou aux points de passage perpendiculairement { l’axe de la
plateforme (perpendiculairement au profil en long).
b) Etablissement des profils en travers

 Une fois le tracé de l’axe de la construction jalonné sur terrain, il s’agit de mesurer et de niveler
avec précision les hauteurs (altitudes) de tous les points remarquables.
 Les profils doivent s’étendre suffisamment loin de part et d’autre de l’axe de la plateforme,
afin d’obtenir une représentation assez étendu du relief du sol.
 Le nivellement des points ou des piquets des profils en travers se fait au même moment que
le nivellement des points du profil en long.
 Les profils en travers portent les numéros d’ordre des piquets correspondants au profil en long
et on représente la section transversale de la plateforme en remblais ou en déblais ; suivant les
indications et les niveaux déterminés du profil en long.
 Les profils en travers sont habituellement dessinés { l’échelle 1/100 tant pour les longueurs
que pour les hauteurs.
 on indique sur chaque côté du profil les surfaces des remblais et des déblais donc on indique
les surfaces du côté droit et aussi du côté gauche.

c) Tracé des profils en travers

- Le nombre des profils en travers qu’un projet de voies de communication peut avoir, est
souvent élevé. Les profils en travers sont rapportés dans un cahier de grand format.
- Dans chaque profil en travers, la pente du terrain est supposé uniforme.
- La pente du profil en travers varie d’une façon régulière et continue entre deux profils
en travers successifs. De la même façon, la pente du profil en long est supposé
uniforme entre deux profils en travers successifs.
- Un profil en travers peut être entièrement en remblais, en déblais ou mixte. En pratique
on distingue seulement 5 sortes de profils en travers : voir figures 80 81 82 83 84
– le profil en déblai ; - le profil en remblais ;
- le profil mixte ; - le profil partiellement en déblai ; - le profil
partiellement mixte.
Il y a deux profils types qui sont : - totalement en remblais ou totalement en remblai

Fig 82. profil en travers totalement en remblais Fig 80. profil en travers totalement en déblais

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[Date]
Fig 83. profil en travers partiellement
Fig 81. profil en travers mixte

Fig 80. profil en travers partiellement en déblais

- Sur les dessins des profils en travers, on doit trouver toutes les données nécessaires aux
calculs des surfaces :
- La largeur de la construction (route), les accotements, les bas -cotés et
fossés
- La différence de niveau entre profils du projet et du terrain - Les pentes des
talus (4/4 en déblais et 3/4 en remblais).
- les pentes en travers du terrain.
- Les points de passage des talus et du profil du terrain.
d) Sur un profil en travers on trouve les rubriques suivantes :
- Plan de comparaison
- Cotes terrain
- Cotes projets
- Distances partielles

e)Calcul des points de passage. Voir les mêmes calculs vus sur le profil en long.

a) Les deux pentes ont les mêmes sens (les pentes sont toutes deux montantes ou
descendantes). Voir sur le profil en long
b) Les deux pentes ont les sens contraires

V. CUBATURE DE TERRASSEMENT

La cubature des terrassements a pour objet, l’évaluation du volume des terres


comprises entre les surfaces limitées par les profils du terrain naturel et les profils du
projet.

a) Calculs des surfaces des profils en travers

Sur chaque profils en travers on doit déterminer avec précision tous les points de
passages et les crêtes, les distances partielles, les différences de niveau entre le terrain et le
projet aux points de changement de pente sur projet ou sur le terrain naturel.
Pour faciliter l’établissement de tableau de cubature, on évaluera séparément les
surfaces de remblais et déblais à droite et à gauche de l’axe du projet toute en disposant les
calculs sur la feuille de profils en travers.
Les surfaces des profils en travers sont évaluées par la décomposition du profil en
Figures géométriques simples à calculer. Voir figure 118 –
121 On peut obtenir les surfaces par l’application des
procédés suivants :
- Décomposition par parallèles équidistantes.

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 96


[Date]
- Report de PT sur papier calque quadrillé, il suffit de compter le nombre des
petits carrés pour en obtenir la surface ramenée à l’échelle.
- Evaluation de la surface au moyen des tables.
- Evaluation de la surface avec des logiciels de dessin.
- Evaluation par les méthodes analytiques.

b) Cubature : détermination des volumes


Il n’y a pas beaucoup des méthodes pour calculer les volumes des terres.

b1) La méthode exacte


C’est une méthode analytique qui conduit à des calculs très long et pénibles. Elle se fait
actuellement avec l’ordinateur et les logiciels approprier.

b2) La méthode expéditive


Il y’a deux méthodes expéditives :
- Méthode de l’air médiane
- Méthode de la moyenne des aires

• Méthode de l’air médiane

La distance entre deux profils en travers consécutifs est appelée la distance inter-
profil. La méthode consiste à déterminer la surface d’une section située au milieu de deux
profils en travers consécutifs. Donc ici on calcul une surface fictive qu’on appelle aire
médiane qui est la moyenne arithmétique des cotes des profils qui encadre la section fictive.
Cette méthode donne des résultats plus rapprochés à la méthode des moyennes des aires
mais elle est moins employée à cause de la complexité des calculs et du fait qu’elle exige
une grande attention.

• Méthode de la moyenne des aires

Très utilisé dans les travaux publics. Pour trouver le volume de terrassement, on
commence par calculer une section fictive supposé être la moyenne des sections qui
encadre cette section. On prend les sections de deux profils en travers consécutifs et on
calcul la moyenne arithmétique de la section fictive qu’on multiplie par la distance entre
les deux profils en travers.

V= en généralisant pour n profils en travers on a :

V= ou
V= .
-En cas des points de passage, le profil du point de passage sera considéré comme un
profil en travers à part en tiers. Car en se point il y’a changement de profil successifs.
- Au point de passage le profil change des remblais en déblais ou vis versa.
- Pour trouver le volume des terrassements entre un PT et le profil du point de passage
PP’, on multiplie la moitié de la section du PT par la distance qu’il y’a entre PT et PP.

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[Date]
Méthode de la moyenne des longueurs
Ici on prend la moyenne des distances entre les profils consécutifs.

V= S₀. + … + Sn.

d) Conclusion

Tableau
- Les résultats des calculs que nous venons de déterminer seront consignés dans un
tableau qu’on appelle avant mettre des terrassements ou tableau des terrassements
- Les profils fictifs des points de passage, seront aussi repris dans le tableau même s’il
ne sert pas dans les calculs.
- Dans le tableau, on peut déterminer sans difficulté la différence entre les remblais et
les déblais
Le tableau a des rubriques ci-après :
- N° des profils, ainsi que les points de passage
- Surface en déblais
- Surface en remblais
- Somme des surfaces de deux profils successifs en déblais
- Somme des surfaces de deux profils successifs en remblais

Lorsqu’il s’agit de profils mixtes, les surfaces en remblais et en déblais sont calculées
séparément.
- La distance entre profils (entre deux profils successifs)
- Le volume en déblais gauche, volume en déblais doit
- Le volume en remblai gauche, volume en remblais droit

Ici on tient compte du foisonnement


- Somme algébrique des colonnes déblais et remblais
- Volume de terres disponible ou exigé au vue d’un profil bien déterminer voir
exemple

e) Foisonnement des terres

On appelle foisonnement, l’augmentation des volumes des terres désagrégées par


les fouilles. Le volume de terre calculé est fait avec les terres en place entre profils en
travers. Mais quand on exécute les déblais, les terres à enlever se présentent sous forme
des matières désagrégées qui augmente le volume suivant la nature de la terre. Les
coefficients de foisonnement et de compactage sont consignés dans le tableau ci-après.
De la même manière, le volume des remblais calculé est celui en place mais il faut toujours
lui appliquer le coefficient lors du compactage. Ceci pour éviter les terrassements ou les
déformations. D’où l’importance du surhauteur, surlongueur et du surlargeur.
Le foisonnement est exprimé par le rapport suivant : f =
V’ volume des terres désagrégées et V volume des terres en place.

TOPOGRAPHIE G1 CONSTRUCTIONS /ISPT-LIKASI 2018- 2019 dispensé par Josué Yumba 98


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