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~1~

UNIVERSITE DE BANDUNDU

B.P:548
BANDUNDU–VILLE

Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education


Département des Sciences de l’Education

FACTEURS DE LA DEGRADATION DE LA QUALITE DE


L’ENSEIGNEMENT DANS LES ECOLES SECONDAIRES
DE LA VILLE DE BANDUNDU
« Cas des Instituts CBCO Malebo 1 et CBCO Malebo 2 »


KWAMA LUTALA Tridon

Mémoire Présenté et Défendu en vue de


l’Obtention du grade de Licencié en Sciences
de l’Education.
Option : Administration et Inspection Scolaire

Directeur : Roland VELE MUKELENGE


Professeur Associé
Encadreur : Ignace MUPA ISANSAKA
Chef de Travaux

Année Académique : 2023 – 2024

DEDICACE
~2~

A nos très chers parents : Ferdinand KWAMA et Ernestine


MANTEKA, pour les efforts fournissent en faveur de notre formation et
éducation, en dépit de la conjoncture de notre très cher et beau pays, ils se sont
point lassé.

KWAMA LUTALA Tridon


~3~

REMERCIEMENTS

Au terme d’un parcours si long comme celui-ci, il n’est pas


toujours aisé d’établir une liste de ceux qui ont contribué enfin d’arriver au
bon port. Nous allons faire un effort de citer quelques acteurs qui nous ont
soutenus de près ou de loin.
Nos sincères remerciements au Très-Haut le Dieu Tout
Puissant pour la grâce quotidienne et au Saint-Esprit pour la force et la
capacité de bien évidemment réaliser ce travail.
Nos remerciements vont de tout cœur aux autorités
académiques de l’Université de Bandundu et tous les enseignants ayant
contribué intellectuellement depuis notre intégration dans la vie
estudiantine ; et plus particulièrement à notre Directeur, Monsieur le
Professeur Roland VELE MUKELENGE et à notre Encadreur, Monsieur
le Chef de Travaux Ignace MUPA ISANSAKA, malgré leurs multiples
occupations ont volontiers accepté la direction de ce travail.
Nos remerciements au couple Pastoral Roger KITAMBO et
Bijoux KITAMBO pour leurs soutiens spirituels.
Nous tenons à remercier encore tous nos frères, sœurs
Membre de famille, amis, connaissances et collègues : Landrine KWAMA,
Dieu MABANZA, Libostone MANTEKA, Josué MASILA, Sylvain
TSHIBANGU, Gustave TABUKU, Patrick NDOMBE, Christian MUTUNDU,
Cédrick MANDAKA, Christenvie BUKE, Sarah KUKEMBILA, Gédéon
MWANYA, Aristote LUKOKI, Thérèse MUSAMPA, Yves VAVAY, Aser
MISIALA, Gracia KAKESA et Judrine BIMBIDI pour leurs contributions tant
morales que spirituelles.

KWAMA LUTALA Tridon


~4~

1. INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

L’humanité étant en pleine évolution c’est ainsi que


chaque institution qui désire se développer doit produire pour la
survie de la société. Aucun pays au monde n’a jamais atteint le
développement durablement sans un système éducatif efficace et
sans un enseignement solide et universel.
En République Démocratique du Congo, chaque
institution scolaire présente à tout le niveau, le résultat des
activités formatrices des apprenants et des enseignants. Mais, la
réalité de notre système éducatif au Congo est plus que négatif
que positif. Car nous constatons que depuis un bon bout de
temps, le système se dégrade.
YAWIDI MAYINZAMBI (2008), soutient que les écoles se
donnent le courage de présenter les résultats qui ne reflètent pas
la qualité du travail des élèves et des enseignants durant l’année.
Ainsi, nous ignorons exactement ce que valent nos écoles par
rapport aux enseignements.
L’enfant lui-même dans toute structure dont le
fonctionnement est mal adapté peut conduire à la dégradation de
l’enseignement. L’enseignant comme l’un des éléments le plus
déterminant du milieu avec toute la possibilité de transfert peut
être la source de la baisse de l’enseignement. Et enfin le milieu
scolaire lui-même avec toute sorte de figure humaine et autre
déploiement d’énergie conscientes et inconscientes qui
déterminent la réussite ou la dégradation de l’enseignement.
Dans plusieurs écoles secondaires de la ville de
Bandundu, les infrastructures se trouvent dans un état de
délabrement très avancé; et l’enseignement se fait sans livre de
classe, et sans matériel didactique, avec un éclairage électrique
~5~

médiocre, voire inexistant et certains élèves sont souvent forcés


de s’asseoir à même sur le sol.
En principe, tous les partenaires de notre système
éducatif devraient se regarder en face pour trouver les voies et
moyens qui pourraient contribuer à l’amélioration de la baisse de
la qualité d’enseignement dans les écoles secondaires de la ville
de Bandundu.
A la lumière de tout ce qui précède, nous posons les
questions suivantes :
- Quelles sont les causes principales dégradation de la qualité
de l’enseignement dans les écoles secondaires de
Bandundu ?
- Qu’est-ce qui déstabilise le bon fonctionnement du système
éducatif congolais ?

0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL


BIDUNGWA IBANDA (2008), affirme que l’hypothèse est
l’idée ou la pensée que l’on veut défendre ou démontrer comme
thèse tout au long du travail par rapport à la problématique, elle
est la réponse directe à l’interrogation principale que traduit cette
première partie de l’introduction générale.
Pour TAZI KIZEY (2018), une hypothèse est une réponse
provisoire ou anticipative à la question de la problématique.
L’hypothèse est soit affirmée ou infirmée.
Face à la préoccupation fondamentale de notre étude,
nous répondons provisoirement de la manière suivante :
- Plusieurs facteurs seraient à la base de la dégradation dans
le secteur de l’enseignement tels que: le budget alloué dans
le secteur de l’enseignement serait insignifiant ; les
mauvaises conditions de travail des enseignants; le manque
des infrastructures dans les écoles, ect.
- L’inadaptation du programme scolaire contribuerait à la
baisse de la qualité l’enseignement.
~6~

0.3. OBJECTIF DE L’ETUDE


Les objectifs :
 Sur le plan scientifique : cette étude constitue un miroir,
une base des données qui permettra au chercheur intéressé
à puiser des informations allant dans le sens à lui permettre
de développer d’autres pistes de recherche. Et nous voulons
sensibiliser tous les partenaires de notre système éducatif de
prendre conscience de la responsabilité qu’ils ont en tant
que éducateur en vue de redynamiser l’enseignement dans
les écoles ;
 Sur le plan professionnel : que l’Etat congolais puisse
améliorer la condition de travail des enseignants à l’école ;
en répondant positivement aux besoins des enseignants en
leur payant un salaire consistant.

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET


Le choix de cette étude n’est pas le fait du hasard, car
elle s’intéresse à la situation de l’homme au travail. Les
partenaires de notre système éducatif sont des diverses
catégories et ils devraient multiplier beaucoup d’efforts afin de
trouver les pistes de solutions pour un enseignement de qualité.
En tenant compte de la complexité des problèmes
auxquels notre pays est buté pour son fonctionnement et son
développement, notre souhait d’aider les autorités politico-
administratives de doter le secteur de l’enseignement d’un
budget conséquent, qui permettrait aux enseignants de dispenser
un enseignement de qualité.

0.5. APERÇU METHODOLOGIQUE


L’élaboration d’un travail scientifique fait toujours
recours à une panoplie des méthodes et des techniques. Dans
cette étude, nous utiliserons les méthodes et techniques ci-après :
~7~

2. METHODE
- La méthode analytique : celle-ci s’est avérée importante
pour apprécier et analyser des données recueillies en
s’appuyant sur l’analyse de contenu ;
- La méthode d’enquête : elle a consisté à être en contact
avec les enseignants du secondaire de Bandundu, pour
récolter auprès d’eux des données nécessaires à notre
étude ;
- La méthode statistique : elle a permis d’analyser
statistiquement les données issues de l’enquête.

La méthode étant plus ou moins abstrait, la technique


apparait comme moyen palpable pour effectuer à bien une
recherche. Elle appuie les méthodes comme outil pour la récolte
des données.
2. TECHNIQUE
Ainsi, les techniques suivantes sont utilisées dans la
présente étude :
- La technique documentaire : elle nous a permis d’obtenir
des informations contenues dans des documents divers en
vue de la rédaction, notamment de la partie théorique de
notre étude ;
- La technique de questionnaire : elle a été utilisée pour
récolter auprès des enseignants du secondaire de Bandundu,
les données relatives à la dégradation de l’enseignement.

0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL


Pour ne pas éparpiller la semence de notre réflexion sur
ce thème, notre étude est délimitée dans le temps et dans
l’espace.
Dans l’espace, notre étude concerne la dégradation des
enseignements dans les écoles secondaires de Bandundu. Dans le
temps, nous avons retenu l’année scolaire 2020 à 2024.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL


~8~

Hormis l’introduction et la conclusion, le présent travail


comprend trois chapitres :
- Le premier chapitre traite des considérations générales et
théoriques en rapport avec notre sujet ;
- Le deuxième chapitre est consacré au cadre physique et
méthodologique de la recherche, nous y avons présenté le
milieu dans lequel s’est effectué cette étude et avons, en ce
qui concerne le cadre méthodologique, décrit la population
et l’échantillon, les méthodes et les techniques ;
- Le troisième chapitre porte sur la présentation, l’analyse et
l’interprétation des résultats.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES ET THEORIQUES


Dans ce chapitre, il est question d’une part de définir
quelques concepts clés relatifs à notre sujet de recherche à
savoir : problématique ; dégradation ; enseignement ; école ;
élève et d’autre part de passer en revue de quelques études
antérieures.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
1.1.1. PROBLEMATIQUE
Pour VELE MUKELENGE (2019), la problématique est
toute question qui pose problème et dont les réponses font
toujours débat.
D’après TAZI KIZEY (2018), la problématique ne veut
pas dire question. C’est plutôt le problème soulevé par le sujet de
la recherche. Tout problème commence toujours par une phase
d’introduction c’est-à-dire un ensemble d’idée qui introduit la
pensée générale du travail.
~9~

D’après le Dictionnaire Robert de Poche (2009), la


problématique est un ensemble des problèmes qui se posent sur
un sujet. La problématique est la présentation d’un problème sous
différent aspect.
La problématique est la question à laquelle le chercheur
va tenter de répondre. C’est une question complexe qui demande
d’être capable de conjuguer plusieurs informations parfois
divergentes, en les justifiants et tout en restant neutre.
1.1.2. DEGRADATION
La dégradation est l’affaiblissement continu de note
système éducatif qui se détériore chaque jour. La dégradation est
l’action d’endommager quelque chose ; c’est le fait d’être abimé ;
la dégradation est la détérioration progressive d’une relation ;
d’une situation c’est l’avilissement.
La dégradation est une action d’endommager quelque
chose, le fait d’être abimé, altéré ; c’est une déchéance, un
avilissement.

1.1.3. ENSEIGNEMENT
Pour THEUNISSEN. J (1966), l’enseignement s’adresse
aux facultés des connaissances pour le développer ; le
perfectionner et leur faire acquérir des connaissances. Il est donc
nécessaire pour bien enseigner d’avoir des notions de
psychologie, science qui étudie le comportement humain et
animal.
a. Nature de l’enseignement
Enseigner, selon Saint Thomas cité par NDIYO EBENGO
(2009), c’est causer une connaissance dans un autre par
l’opération propre de l’intelligence de celui qui apprend.
- Causer une connaissance : le maître doit fonder, provoquer
un savoir ; il doit aider l’élève, mais ne peut étudier à sa
place ;
- Par l’opération propre de l »intelligence de ce lui qui
apprend ; l’élève doit faire travailler son intelligence
~ 10 ~

(acquérir des idées, construire des jugements et des


raisonnements) et pas seulement ses sens et sa mémoire.

b. Nécessité de l’enseignement
Sans l’aide extérieur d’un maître, l’homme peut arriver
à la connaissance de beaucoup de choses, cependant
l’enseignement est nécessaire parc ce que :
1. Il sert de stimulant
Les facultés de connaissances sont d’autant plus
excitées par la présence d’objets, d’images et d’idées que ces
derniers son mieux adaptés aux intérêts des élèves.
2. Il provoque une habitude
Les facultés de connaissances sont exercées :
- A la perception ;
- A l’idée, au jugement et au raisonnement.
3. Il soutient l’effort personnel de l’élève
Par ses questions, par les exercices, par les devoirs et
les examens, par les récompenses et les punitions, le maître aide
les élèves à travailler continuellement. Sans instituteur, les élèves
se fatigueraient rapidement de l’étude.
c. But de l’enseignement
1. But ultime : c’est le but formel de l’enseignement : c’est-à-dire
l’éducation intellectuelle, l’élève sera capable de :
- Comprendre par lui-même, c’est-à-dire d’étudier
personnellement, de découvrir la vérité, par exemple l’étude
d’un texte : comprendre les mots, découvrir les sentiments
des personnages et le but de l’auteur ;
- Formuler des jugements et des raisonnements personnels ;
- Résoudre correctement les problèmes que pose la vie, par
exemple établir un budget familial.
2. But intermédiaire
a. L’habitude de l’effort intellectuel
~ 11 ~

Habituer l’élève à penser par lui-même, à réfléchir, à


juger, à raisonner. « C’est en forgeant qu’on devient forgeron »
dit-on. Il en va de même pour l’intelligence. C’est en posant
souvent des actes intellectuels que l’élève acquerra la facilité de
les poser.
b. Le gout de l’effort intellectuel
Faire sentir la joie que procurent :
- La découverte d’une connaissance ou la solution d’un
problème, par exemple dans l’apprentissage de la lecture
élémentaire, l’élève ressent de la joie lorsqu’il est parvenu à
associer un mot écrit carton au même mot écrit au tableau
noir ;
- L’énoncé d’un jugement de valeur, par exemple Jésus est
mon ami, il m’aime. Je dois aussi lui faire plaisir.
3. But immédiat : c’est le but utilitaire de l’enseignement,
l’instruction.
a. Les branches outils
 Fondamentales à tout homme instruit, de tout milieu et de
toute condition sociale ;
 Chaque élève doit acquérir la maitrise parfaite de tous. Les
automatismes de lecture, d’écriture et de calcul.
- Calcul élémentaire ;
- Quatre opérations ;
- Mesure de grandeur au degré élémentaire ;
- Langue maternelle ;
- parler : utiliser les termes propres ;
- Lire : lecture silencieuse, lecture expressive ;
- Ecriture : écriture élémentaires, rédaction ; fond et forme.
N.B : Les français étant la langue officielle du Congo, les élèves en
sortant de l’école primaire doivent procéder une
connaissance suffisance de cette langue pour pouvoir
entreprendre éventuellement des études secondaires avec
succès.
b. Les branches de culture
~ 12 ~

- Agréables et même utiles dans un mode civilisé ;


- Se limiter à en donner des éléments.
1. Histoire et géographie ;
2. Sciences naturelles et observation.
c. Les principes
1. Religion : donne à l’homme les fois fondamentales de la vie
religieuse, morale, sociale, familiale ;
2. Politesse : « se gêner pour ne pas gêner les autres » ;
3. Hygiène : principes pour la santé du corps ;
4. Causeries morales ; éducatives ; éducation civique.
En conclusion, les maîtres doit préparer les élèves à la
vie. Dans son enseignement, son effort ne doit pas se limiter à
atteindre le but immédiat de l’enseignement, en meublant
l’intelligence de ses élèves (tête bien pleine), mais il doit avoir
l’ambition de donner leur intelligence (tête bien faites).
Pour KELIKWELE BENSE (2017), l’enseignement est le
résultat d’un traitement didactique obéissant à des contraintes
précises : on distingue entre le savoir savant (tel qu’il émane de la
recherche), et le savoir enseigné (celui que l’observateur
rencontre dans les pratiques de classe).
La transposition didactique est constituée des
« mécanismes généraux permettant le passage d’un objet de
savoir à un objet d’enseignement ».
D’après DELANDSHEERE (1988), l’enseignement est un
processus par lequel l’environnement d’un individu ou des
plusieurs individus sont modifié pour mettre ses individus en
mesure d’apprendre, de produire le comportement déterminée
dans des conditions spécifiques ou de répondre adéquatement à
des situations spécifiques.
Selon le Dictionnaire Robert de Poche (2009),
l’enseignement est l’action ou l’art d’enseigner. C’est la
profession des enseignants.
1.1.4. ECOLE
~ 13 ~

Etymologiquement, ce mot est d’origine Grec


« Schole » désignant les temps libre qui n’étais pas occupé par les
affaires et qui pourrait être librement consacré à l’amélioration et
à la culture de l’esprit.
D’après NDIYO EBENGO (2005), l’école est un
établissement, une entreprise, une société oupt l’on transmet des
connaissances aux enfants. Pour que cet enseignement atteigne
les buts escomptés, l’école doit avoir une bonne ambiance, une
collaboration avec les élèves et les parents d’élèves ainsi qu’une
organisation pédagogique, administrative spécifique.
L’école ne doit pas être considérée comme une salle de
jeu ou comme une prison.
La coopération école-famille, comme nous l’avons dit
précédemment, l’école d’aujourd’hui ne peut pas s’isoler de la
société encore loin de la famille de ses élèves. Elle doit établir une
collaboration étroite et organisée, dès le début de chaque année
scolaire.
De cette façon, l’école devient une seconde famille et
les maîtres comme des parents. Sans cette coopération, les
objectifs de l’éducation en générale ne peuvent pas être réalisés.
Pour KITUMBA. G. (2003), le terme école peut avoir
d’autres sens par exemple celui de doctrine ou d’appartenance
idéologique, philosophique et religieuse. Mais quant à l’école dont
nous parlons ici c’est celle de l’institution.
D’après SYNDERS. J. (1976), l’école est un lieu où la
culture populaire et culture savante s’unissent et se fécondent
mutuellement.
Quant F. BONNET (1989), l’école est une vaste
entreprise qui profite à tous et qui offre à chacun les conditions
d’un épanouissement et d’un développement aux maximums.
Nous retenons que l’école est un lieu social qui aide
l’enfant à devenir un adulte c’est-à-dire quelqu’un qui devient
autonome durant toute sa vie.

1.1.5. ELEVE
~ 14 ~

Selon le Dictionnaire Universel (1997), défini l’élève


comme toute personne qui reçoit les leçons d’un maître, qui
fréquente un établissement scolaire.
Pour G. MIALLARET (1971), le terme élève signifie tout
enfant adolescent qui fréquentent un établissement
d’enseignement pour être instruit.
Pour nous, un élève est une personne qui apprend
auprès d’un enseignant dans un centre de formation, donc il est
l’acteur principal de sa formation éducative. Sans consentement,
toute action éducative est vouée à l’échec. Il ne faut pas exercer
une contrainte sur l’élève, il est mieux de le motiver à ce qu’il
puisse accepter l’éducation.
1.1.6. QUELQUES FACTEURS CONTRIBUANT A LA DEGRADATION DE
L’ENSEIGNEMENT
D’après YAWIDI MAYINZAMBI (2008), dans son ouvrage
intitulé : pourquoi mon enfant a-t-il échoué, l’auteur soutient ce
qui suit :
1. Le manque d’un budget conséquent dans l’enseignement
La responsabilité est grande chez l’état congolais, l’on
ne peut pas avoir une bonne qualité de l’enseignement dans un
pays lors qu’on ignore la budgétisation de ce secteur, cause pour
laquelle l’éducation a toujours eu un coup.
Tous les pays que nous envions et d’où nous nous mettons a
copier leurs systèmes éducatifs de fois sans comprendre, ont
préalablement disposés un budget consistant dans ledit secteur
éducationnel.

2. Le manque de la rémunération satisfaisante aux


enseignants
Un enseignant mal rémunéré, incapable de nouer les
deux bouts du mois avec son salaire ne pourrait être :
- Performant dans son travail ;
- Un modèle pour ses élèves ;
- N’a pas l’autorité
~ 15 ~

° Ne peut être performant


Puisque mal rémunéré, l’enseignant ne peut se sentir
contraint de donner le meilleur de lui-même à son travail. La
documentation, la préparation des leçons, la régularité et la
ponctualité au cours ne sauraient être sa préoccupation
fondamentale.
Aussi ne pourrait-il transmettre aux apprenants que des
connaissances lacunaires. Dès lors, quel bon résultat faudrait-t-il
encore attendre que l’enfant réalise à l’école.
° Ne peut être un modèle pour ses élèves
L’enseignant mal payé ne peut pas prendre soin de lui-
même ni soigner son apparence (habituellement et équipement).
Il n’attitre donc personne à devenir comme lui c’est-à-dire un
homme à sa manière. Il en va de même d’un enfant qui s’y prend
très bien dans l’exploitation de ses mains et l’organisation de
l’espace.
Que ce soit pour le dessin, le travail manuel ou la
gymnastique et la chorégraphie, il peut manifester des talents
exceptionnels. Capable de saisir les notions théoriques et de les
traduire en dessin, seul moyen dont il sache bien se servir, il ne
pourra jamais obtenir la moyenne des points exigés dans notre
système scolaire et donc ce verra condamner à rentrer à la
maison avec un bulletin plein de rouge.
Aucune alternative n’est présente à cet enfant qui, du
reste, ne manifeste aucune affection mentale de nature à le faire
dans une école spéciale. Tout ce qu’il demande, c’est d’exprimer
autrement son savoir. Il pourrait tout aussi bien poursuivre sa
formation et la terminer sans jamais exceller une langue, mais il
saisit parfaitement ce qui lui est demandé et y répond avec un
autre moyen d’expression.
Tant que l’Etat n’y pensera, il continuera d’enterrer des
« MOZART » avec leur agilité et leur virtuosité au lieu de les aider
à exploser. La théorie moderne « intelligence multiples » de
l’américain HOWARD GERDNER n’a pas de place dans le type de
~ 16 ~

bulletin proposé par le ministère de l’enseignement primaire,


secondaire et professionnel.
° N’a pas l’autorité
Secoué psychologiquement par l’incapacité à travers des
solutions aux problèmes du vécu quotidien qui l’assaillent,
l’enseignant ne disposera d’aucun pouvoir pour exercer son
autorité sur les apprenants. Il ne s’agit pas d’une contraignante
mais d’une force organisatrice que les élèves ne sauront découvrir
en sa parole.
Il en est de même des parents, eux non plus bien
payés. La mauvaise politique de rémunération ne peut leur
permettre :
- D’acheter tous les objets classiques exigés à son enfant par
l’école pour favoriser son bon apprentissage ;
- De payer les frais de participation de l’enfant aux activités
parascolaires ect.

3. Le manque de formation des enseignants

L’Etat congolais, ne s’occupe pas de la formation des


enseignants de l’école secondaire. Certes, nous disposons des
humanités « pédagogiques » mais, elles assurent une formation
générale aux apprenants, les préparant aux études supérieurs
plutôt qu’à une profession précise, les outillant de manière à
évoluer, à la fin de formation d’instituteurs, l’Etat crée des
conditions favorables à l’inadaptation des écoliers à l’école. Ne
bénéficiant pas d’un bon encadrement scolaire, les écoliers
peuvent éprouver des difficultés dans l’apprentissage scolaire et
seraient incapables de maitriser les notions scolaires.
Ainsi la base mal assurée, note Martin EKWA BISISAL
(2004), ne peut-elle restituer, généralement que le produit
impropre à la consommation par le secondaire. Les anneaux de la
chaine se tenant sans faille, l’enseignement secondaire ne peut
fournir aux échelons supérieurs que ce qu’il a.
~ 17 ~

4. L’agrément des écoles non-viables


Le pouvoir organisateur de l’école peut être à la base
de l’échec d’un enfant à l’école. Cela, dans la mesure où il agrée
des écoles non viables, ignore les nouvelles théories
pédagogiques, n’assure pas la formation des enseignants
qualifiés, élabore des programmes de formation inadéquat aux
réalités de la société, n’assure pas une rémunération conséquente
aux enseignants et aux parents, ne fournit pas de frais de
fonctionnement aux écoles et n’organise pas d’écoles ou de
filières d’études de proximité.

Il se constate dans notre pays que l’Etat agrée des écoles qui
n’ont d’école que leur arrêté d’agrément ou leur dénomination. Il
s’agit plus souvent des écoles qui n’ont pas d’espace de jeu, qui
servent de classe le matin, de maison d’habitation l’après-midi, de
salle de fête le samedi, de lieu de culture le dimanche.
On en voit qui ne disposent pas d’une aération, de banc
… de tels établissements non viables placent les apprenants dans
des conditions des défavorables à l’apprentissage scolaire. Les
parents qui envoient leurs enfants dans ces écoles sont autant
condamnables que les promoteurs et l’Etat lui-même. Lorsqu’on
place les semences dans une terre aride (sec), les cultivateurs
peuvent-ils s’attendre à ce qu’il fasse une bonne récolte ? Que du
temps perdu et des gaspillages d’énergies.
5. La familiarisation
En effet c’est lors que le milieu éducatif devient une
affaire familiale c’est-à-dire si le prefet est de la tribu Luba les
enseignants seront les lubas en 85% c’est une chose a évitée. Or
avec ce scenario il serait quasiment impossible d’avoir une bonne
qualité de l’éducation.

L’enseignant qui ne suscite pas le respect dans le chef de ses


élèves, ne constitue pas en modèle pour ces derniers. Il lui est
difficile de voir son savoir scientifique être valorisé par les
apprenants. Dans ce sens, entrave lui-même le processus
~ 18 ~

d’apprentissage scolaire de ses élèves. Quelles que soient les plus


difficiles socio-économiques qu’il connait, l’enseignant ne doit pas
les faires savoir à ses apprenants.
Il n’y a pas pour lui mille manière des s’abaisser vis-à-
vis de ses élèves que de leur parler de ses problèmes personnels
en ces termes : « je paye difficilement mon loyer », « je passe
quelques fois la nuit affamé » ou « je parcours des distances à
pied pour venir enseigner » … la familiarité avec les apprenants
n’est pas incitatrice à l’effort scolaire.
Elle installe la loi moindre effort et occasionne
l’inadaptation de l’écolier, l’élève aux matières, au programme de
formation. Par la familiarité, certains enseignants vont jusqu’à
donner des réponses, à la place des apprenants, aux questions
qu’ils leurs posent. Tels sont les cas de l’enseignant qui se permet
de demander à l’élève de partager avec lui le morceau de pain
qu’il consomme, ou l’argent de transport réservé au retour à
domicile.
En fin de compte, cela oblige l’enseignant à donner aux
apprenants les notes qu’ils ne méritent pas à cause de ces
« faveurs » dénigrantes. Dans de telles conditions, il se réalisera
un nivellement vers le bas. Les parents pourraient s’étonner que
leur enfant soit incapable de lire, écrire, calculer, s’appliquer
comme il faut alors qu’il a des notes supérieurs.
6. Le refus de cultiver l’esprit de compétition
L’école est un lieu par excellence où l’on attend de
chaque individu l’exploitation au maximum de ses capacités.
Chaque élève doit être placé dans une situation qui le soumet à
exceller plus que les autres et à voir ses efforts récompensés par
les meilleures performances qu’il a réalisées par rapport à ses
condisciples.
Mais si l’élève constate, par exemple, que lors d’une
interrogation, l’ensemble de sa classe riche en bravant l’autorité
de l’enseignant, et que ce dernier en demeure indifférent, il ne
pourrait déployer des efforts nécessaires dans l’étude à domicile
pour assimiler ses leçons. Son découragement ne le rendra plus
capable de devenir meilleur. Si l’on ne soumet pas les élèves à
~ 19 ~

l’émulation, à la connaissance de ce qu’ils valent les uns par


rapport aux autres, on installe un désintérêt dans l’apprentissage
scolaire.
7. Le non-respect de programme de formation
Il y a un rapport direct entre les capacités des enfants
et le programme de formation à suivre. Si l’enseignant exploite un
programme de formation d’un niveau qui dépasse ou qui n’est pas
du tout du niveau des apprenants, on assiste à un manque
d’attention, à un désintéressement de tout ce que l’enseignant
dispense.
Dans pareil cas, le travail fourni par les élèves, s’il se
révèle bon, finira par bloquer psychiquement ces derniers à
certaines étapes de leur évolution scolaire.
En outre, on peut constater de la paresse chez un élève
par le fait que le travail qu’on lui propose ou exige d’accomplir
n’est pas à sa taille, ne correspond pas à ses capacités physiques.
8. L’utilisation de la mauvaise méthode d’enseignement
Chaque leçon nécessite une méthode appropriée. La
méthode utilisée par l’enseignant pour transmettre ses leçons
peut décourager l’enfant dans son effort d’apprendre et être à la
base de certaine trouble d’apprentissages tels que la dyslexie.
La mauvaise méthode est celle qui ne tient pas compte de :
- La nature de la leçon. par exemple, la leçon qui traite de la
rivière au lieu d’amener les élèves au bord d’une rivière, le
maître se contente dessiner plutôt la rivière au tableau.

9. L’enseignement se réalise dans une langue étrangère


L’apprenant peut se révéler inadapté aux matières
scolaires pour le fait de la langue d’enseignement. Lorsque cette
langue n’est pas au préalable apprise et maitrisée par les
enseignés, on aboutit à une situation où ces derniers ne
parviennent pas à réaliser de bons rendements.
~ 20 ~

L’incompréhension gagnera la relation enseignant-


enseigné au point d’aboutir à déconcentrer les apprenants.
L’enfant qui ne comprend pas la langue d’enseignement, ne peut
comprendre le contenu de ses leçons. Par conséquent, il ne pourra
répondre correctement aux questions qui lui sont posées.
10.Le recrutement des enseignants non qualifié
Un enseignant incompétent constitue un problème pour
les apprenants. Il place ses élèves dans une position de rejet de
son cours. Aussi, à influencer négativement les performances
scolaires de l’enfant.
Sous qualifié et non motivé, l’enseignant, note MBUYU.
A. MUKALAY (2000), enseigne vaille que vaille sans préparation
aucune, souvent en fonction des examens, sans laisser les élèves
avancer à leur propre allure et digérer la matière.
Pendant les examens, ces enseignants ne savent pas
poser des questions mettant ainsi les élèves des conditions
inconfortables pour répondre.
11.L’ignorance de nouvelles théories pédagogiques
Nous évoquons ici, un problème crucial se pose dans
notre société. Il s’agit de l’absence de suivi dans la recherche
pédagogique. Le cas des intelligences multiples et des méthodes
actives fait école.
Le bulletin scolaire en République Démocratique du
Congo permet d’additionner les côtes d’un élève de manière
verticale pour calculer la moyenne lui permettant de passer ou
non de classe.
De la sorte, les disciplines regroupées en branches
instrumentales (français et mathématique) et branches d’éveil
esthétique (où se trouve le reste) hormis le travail manuel portent
des pondérations qui peuvent facilement influer sur l’échec
scolaire d’un candidat.
Un élève qui obtient 60% en français est bon pour les
langues, tandis que celui qui obtient même côte en mathématique
est jugé bon en sciences. Que dire de celui qui obtient la même
~ 21 ~

côte dans les travaux manuels ou dans les branches d’éveil


esthétique ? Bien plus, la pondération des branches
instrumentales par rapport au total, représentent 60% voire plus.
De cette manière, l’élève qui réussit dans ces branches
est assuré d’obtenir son quitus pour la classe supérieure. Mais là
où le bât blesse, c’est lorsqu’il s’agit d’un cas assez fréquent d’un
élève qui réussit en mathématique avec plus de 60% alors qu’en
français, faute d’une correction expression orale et écrite, il
n’atteint pas 40%. Il va se retrouver avec moins de 50% dans
cette rubrique de branches instrumentales et de ce fait,
n’atteindra pas la moitié au total. Il sera classé comme moins bon
pour les études et donc inadapté.

12.Les programmes de formation non conforme aux réalités


sociales
Les leçons ou cours dispensés à l’école doivent être
compris, assimilés et appliqués par les apprenants. Cette
exigence est facilitée si les notions soumises à l’apprentissage se
rapportent aux réalités vécues par les élèves.
Notre pays n’offre pas cette possibilité aux apprenants.
Aussi, ces derniers exercent-ils plus leur mémoire pour
consommer le savoir étranger qu’on leur a transmis à l’école de
manière brute et tel qu’il a été importé.
Cette situation expose les élèves à l’inadaptation
scolaire, cela dans le sens où ils ne parviennent pas à posséder et
à s’approprier le savoir de l’enseignant de façon à l’appliquer dans
les conditions du milieu de vie est le leur.

13. Le manque de frais de fonctionnement des écoles


L’Etat qui se désengage de sa responsabilité à faire
fonctionner les établissements scolaires, compromet un bon
apprentissage scolaire par conséquent, une école qui ne peut se
~ 22 ~

procurer des craies pour ses enseignants assurer le recyclage de


ces derniers, organiser des visites guidés pour ses élèves est
appelée à assurer une formation au rabais à ses élèves.

1.2. ETUDES ANTERIEURES


Le travail scientifique comme effort de la recherche
dans un domaine quelconque ne peut être rédigé sans toutefois
recourir aux anciens travaux des autres chercheurs. Tous cela
dans le but d’approfondir les pistes non exploités.
1.2.1. EKWA BISISAL (2004)
Dans son ouvrage intitulé : « l’école trahit » souligne
que l’école est pointée du droit avec le système qui fut démolie
lors de la deuxième République, par une étatisation mal étudiée
et mal appliquées c’est-à-dire, l’auteur s’érige en témoin gênant
en dénonçant la déperdition de l’enseignement. Aussi longtemps
que l’Etat congolais n’apportera pas de réforme pour le
développement de l’école. Les élèves subiront l’irresponsabilité de
leurs tuteurs.
A quoi sert l’école, puisque l’Etat qui est l’employeur
reste une opérant pour l’utilisation du produit de l’école. Le
manque d’attention au soin qu’il fait opérer dans le secteur de
l’enseignement demeure une question sans réponses.
L’auteur démontre dans ses analyses que l’Etat
congolais ne semble plus savoir la maison terminée, il décide de
mettre une usine. Tout le système éducatif congolais est
corrompu. L’élève peut tricher lors d’un examen sous l’œil
complice du surveillant. Toute la société est interpelée quand elle
déplore la crise du système éducatif, l’auteur s’acharne sur les
enseignants, sur les élèves crise arrivent à l’enseignement
supérieur sans avoir maitrisé le mécanisme de la lecture et de
l’écriture.
En guise de conclusion, l’auteur rassure que la bataille
pour revaloriser l’enseignement au Congo est possible. Le Congo
a su le faire à l’époque précoloniale, à l’époque coloniale et juste
après l’indépendance pour son système scolaire.
~ 23 ~

Raison pour laquelle actuellement le poids financier


repose sur les étroites épaules des parents puisque l’Etat a
démissionné de ses responsabilités.
1.2.2. ERICK CIRUZIAL (2008)
Sur l’impact de la qualité de l’éducation ; le secteur
éducatif illustre bien la profondeur de la crise que traverse notre
pays. La population congolaise a un taux élevé de personnes sans
instruction et cela est inquiétant car, on ne peut pas se
développer dans un pays qui tourne le dos à l’éducation de ses
habitants. Lors que les travailleurs sont instruits et en bonne
santé, ils peuvent s’adapter rapidement aux changements
technologiques.
En RDC, le non financement de l’éducation a pour
conséquence la corruption. L’intelligence est l’application dans les
salles de classes ne sont plus le seul moyen pour réussir. Un peu
d’argent suffit à un étudiant de passer dans la classe supérieure.
Certains parents estiment que la réussite est devenu un droit pour
leurs enfants de peur payer plusieurs fois les frais scolaires.
En parlant de la qualité de l’enseignement primaire et
secondaire, nous constatons que plusieurs élèves du secondaire
éprouvent d’énormes difficultés pour formuler une phrase.
Certaines localités n’ont pas des bâtiments, ni les
personnels enseignants qualifiés pour transmettre les
connaissances aux apprenants. Les anciennes infrastructures
d’accueils ne sont pas entretenu et manque des écritoires.
En résumé, il est difficile pour un élève de suivre les
leçons débout dans la salle de classe voir même à travers la
fenêtre.
1.2.2. CONFRONTATION DES ETUDES ANTERIEURS A LA NOTRE
Les études réalisées par les auteurs que nous avons
évoqués ci-haut, comme la nôtre montre clairement que plusieurs
écoles secondaires manquent des infrastructures, et
l’enseignement est purement livresque. Car le manque d’attention
dans le secteur de l’enseignement reste une question sans
réponse.
~ 24 ~

CHAPITRE II : CADRE PHYSIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA


RECHERCHE
Dans ce chapitre, nous présentons d’une part le milieu
physique de notre étude, c’est-à-dire le cadre dans lequel nous
avons mené nos investigations et d’autre part, la manière dont
nous avions procédé, pour collecter les données de l’étude et les
traites. Nous indiquons aussi les difficultés auxquelles nous étions
confrontés sur le terrain durant le déroulement de la recherche.
2.1. PRESENTATION DU MILIEU : VILLE DE BANDUNDU
2.1.1. APERÇU HISTORIQUE
A l’arrivée de l’homme Blanc en 1887, l’étendu
qu’occupait la ville de Bandundu et ses environs comptait
plusieurs villages et chefs. Chacun d’eux avait ses capacités dit-
on. Le renommé chef KUBE NGAMANDWA habitait le village
BODJIKA, aussi appelé BONGALI, se situant à l’actuel endroit où
est érigé l’Office de Bac, lequel a reçu le surnom de NGAMANDUM.
~ 25 ~

D’après la signification de ce nom BOMA « NGA » veut


dire propriétaire et MANDUM, poisson électrique pour aussi
exprimer sa force.
A la question lui posée par l’homme Blanc pour
connaitre le nom de son village, le chef donna son nom et par
incompréhension, l’homme Blanc, par la même difficulté
linguistique, écrivait Bandundu à la place de NGAMUNDUM.
Sur le plan juridique, le statut de la ville de Bandundu a
évolué successivement comme suit :
 En 1991 : l’agglomération autochtone de Bandundu fut un
poste de transit qui faisait partie du district du Kwango ;
 Le 04 Mai 1932 : Bandundu devient « Banning-ville » par
l’ordonnance n° 68-32 du 04 Mai de la même année ;
 en 1934 : il est devenu chef-lieu du territoire du Bas-Kwilu ;
 Le 12 Mars 1935 : Banning-ville sera détaché du Lac Léopold
II, actuellement District du Maï-ndombe, jusqu’en 1954 ;
 Le 15 Octobre 1954 : Banning-ville sera détachée du Lac
Léopold II au profit du district de Kwilu, nouvellement crée ;
 En 1963 : Banning-ville deviendra le chef-lieu de la
préfecture et fut à la même occasion érigée commune ;
 Le 23 Octobre 1966 : la commune de Banning-ville reprend
son ancienne appellation Bandundu ;
 Le 24 Avril 1967 : la commune de Bandundu devient chef-
lieu de la province portant le même nom, avec le maintien
du siège des institutions administratives publiques à Kwilu,
jusqu’en 1971, l’année de leur transfert à Bandundu ;
 Le 21 Novembre 1969 : par l’ordonnance-loi n° 69-275, du
21 Novembre 1969, l’agglomération de Bandundu avec ses
trois communes : Basoko, Disasi et Mayoyo.
Mais, elle s’est vue attribuée le rand d’entité
administrative décentralisée officiellement institué par
l’ordonnance loi n° 82-006 du Février 1989 portant organisation
territoriale, politique et administrative à la République
Démocratique du Congo. Elle est de ce fait, pourvue personnalité
juridique et d’une autonomie financière.
~ 26 ~

2.1.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE


Le chef-lieu de la province du Bandundu (Kwilu) est une
ville portuaire située sur la rive droite de la rivière Kwilu, bâtie au
confluent des rivières Kwango et Kwilu.
Cette ville est limitée :
- Au Nord : par le territoire de Kutu dans la province de Mai-
ndombe ayant comme frontière, la rivière Kasaï ;
- Au Sud et l’Ouest : par le territoire de Kwamouth dans la
province de Mai-ndombe, comme frontière la rivière
Kwango ;
- A l’Est : par le territoire de Bagata dans la province du Kwilu,
elle est naturellement baignée par la rivière Kwilu.
2.1.3. SITUATION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE ET CULTURELLE
Il est sans doute que jusqu’a nos jours, l’histoire de la
ville de Bandundu présente des points de vue divergent quant à
ses premièrs habitants. Personne ne dit que ce sont les Yansi qui
furent les premiers habitants. Ils perdirent ce pendant leur pouvoir
sur cette terre à cause de leurs tendances à vouloir occuper le
Sud-est de Bandundu.
A cause de leurs multiples déplacements, les peuples
Boma qui s’y voulaint s’y accrocher commencèrent à acheter
progressivement les fortes savanes aux peuples Yansi qui les
avaient accueillis comme étrangers.
2.1.4. SITUATION ECONOMIQUE
Du point de vue économique, la ville de Bandundu est
peu développée. Toutefois, il y est installées et organisées des
directions provinciales de certaines entreprises dont les sièges
sont à Kinshasa, les PME, les bureautiques et centres
informatiques, cyber café, les institutions financières, les
établissements d’enseignement primaire, secondaire, supérieur et
universitaire, ainsi que les réseaux de communication.
2.1.5. SITUATION ADMINISTRATIVE
~ 27 ~

2.1.5.1. MAIRIE
La mairie est composée des autorités politico-
administratives et des agents de carrière de l’administration.
Parmi ceux qui font partie des autorités politico-administratives,
nous citons :
- Le maire : il est responsable de l’entité, il engage l’entité
qu’il dirige. Sur le plan administratif, il est l’ordonnateur
principal de la ville selon la loi financière n° 83-003 du
Février 1983 telle que modifiée et complétée par
l’ordonnance n° 87/004 du 10 Février 1987 ;
- Le maire-adjoint : il est le substitut du maire en cas de
vacance ou déplacement et selon la même loi précitée, il est
le gestionnaire des crédits de la ville ;
- Les bourgmestres des communes : exerce le même pouvoir
que le maire au niveau de son entité ;
- Les bourgmestres adjoints : ils assistent le bourgmestre et le
remplacent en cas d’empêchement ou d’absence. Il est à
noter que maire adjoint.
2.1.6. ADMINISTRATION URBAINE
La ville de Bandundu compte trois communes à savoir :
la commune de Basoko, commune de Disasi et la commune de
Mayoyo.
La commune de Basoko dont la superficie est de 95.23
2
Km subdivisée en cinq quartiers dont : Air-Congo, Buza, Ifuri,
Lumbu et Salongo.
La commune de Disasi, quant à elle, avec sa superficie
2
de 45 Km , moins grande que celle de Basoko, comprend neuf
quartiers qui sont : Kwango, Ibole, Kamanyola, Lwani, Mampuya,
Mobutu, Nsele, Molende et Salaminta.
Enfin, la commune de mayoyo avec une superficie plus
vaste que de deux communs précédentes, soit 135.55 Km 2, qui
comprend six quartiers : Bosembo, Kimvuka, Malebo, Ito, Musaba
et Ngamilele.
~ 28 ~
~ 29 ~

2.1.7. REPERTOIRE DES ECOLES SECONDAIRES DE LA SOUS DIVISION URBAIN DE BANDUNDU 1 PAR
RESEAU
N° Ecoles Régime Matricul Option Structure
e 1 2 3 4 5 6 Total
01 INST. PAPA MOVOTO N.C 3007539 Secondaire Générale 02 02 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 01 04
Latin-Philo 01 01 01 01 01 04
02 INST. KWANGO N.C 3001177 Secondaire Générale 02 02 04
Latin-Philo 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
03 INST. NKUFI KILANGA N.C 3018716 Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Com et Gestion 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
04 INST. MAYELE 1 N.C 3001785 Secondaire Générale 04 03 07
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
05 INST. MAYELE 2 N.C 3001854 Secondaire Générale 03 03 06
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
06 IDAP N.C Secondaire Générale 01 01 02
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Latin Philo 01 01 01 01 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
07 INST. BOSEMBO N.C 3001171 Secondaire Générale 02 02 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
~ 30 ~

Social 01 01 01 01 04
08 ITAV. ITO N.C 3001176 Secondaire Générale 02 02 04
Vétérinaire 01 01 01 01 01 04
Agriculture 01 01 01 01 01 04
Sous total 17 16 21 21 21 21 117
09 INST. KIKESA C.C 411712 Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
10 INST. MOSALA C.C 3001190 Secondaire Générale 03 03 06
Machine-Outil 01 01 01 01 04
Auto Cycle Longue 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
Ebénisterie 01 01 01 01 04
Machine Auto Cycle 01 01 01 01 04
Longue 01 01 01 03
Electronique
11 Lycée MARIE GORETTI C.C 3001188 Secondaire Générale 04 03 07
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
12 Lycée MATONDO C.C 3001188 Secondaire Générale 01 01 02
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Informatique et Nutrition 01 01 01 01 04
13 Saint ARNOLD C.C Secondaire Générale 01 01 02
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
14 INST. LWANI C.C 3018313 Secondaire Générale 03 03 06
~ 31 ~

Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
15 INST. SALAMINTA C.C 3011938 Secondaire Générale 03 03 06
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
16 ITAV. ITO C.C Secondaire Générale 02 02 04
Agriculture 01 01 01 01 04
Vétérinaire 01 01 01 01 04
17 INST. KIVUVU C.C 3001170 Secondaire Générale 02 02 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
Latin-Philo 01 01 01 01 04
Informatique 01 01 01 01 04
18 Lycée NTO-MAMBOTE C.C 3001170 Secondaire Générale 02 02 04
Latin-Philo 01 01 01 01 01 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 01 04
19 INST. LUMBU C.C Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Sous total 32 28 31 27 26 24 168
20 INST. LISALA CBCO C.P Secondaire Générale 02 02
Commerciale et Gestion
Social
Pédagogie Générale
21 INST. MALEBO CBCO Secondaire Générale 02 02 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Agriculture 01 01 01 01 04
Secrétariat 01 01 01 01 04
~ 32 ~

22 INST. MOLENDE CEBU Secondaire Générale 02 02 04


Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
23 INST. MOLENDE CADC Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Social 01 01 01 01 04
24 INST. NSADISA C.P Secondaire Générale 01 01 02
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
coupe et couture 01 01 01 01 04
25 INST. LUKOLAMA CEBU Secondaire Générale 01 01 02
Agriculture 01 01 01 01 04
Vétérinaire 01 01 01 01 04
26 INST. SALAMINTA CBCO Secondaire Générale 01 01 02
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
27 INST. FIPA CFMC Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
28 INST. MAKWANGA CADAF Secondaire Générale 01 01 02
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
29 INST. CADAF Secondaire Générale 01 01 02
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
30 INST. BIWATA Secondaire Générale 02 02 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Social 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
~ 33 ~

31 INST. BOLONDO Secondaire Générale 02 02 04


Social 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
32 INST. MUBUY Secondaire Générale 02 02 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
33 INST. MAYA Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
Mécanique Générale 01 01 01 01 04
34 INST. SAMANGA C.P Secondaire Générale 01 01 02
Maçonnerie 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
35 INST. BWANGU C.P Secondaire e Générale 02 02 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Math-Physique 01 01 01 01 04
36 INST. NZAMBI KELE CADAF Secondaire Générale 02 02 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Social 01 01 01 01 04
37 INST. MPIKO LITOMBA Secondaire Générale 02 02 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Sous total 31 29 43 43 41 39 226
38 INST. LONGO C.K Secondaire Générale 03 03 06
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
~ 34 ~

39 Lycée LONGO C.K Secondaire Générale 03 03 06


Social 01 01 01 01 04
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
40 INST. LONGO 2 C.K Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
41 INST. DU 30 JUIN C.K Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
42 INST. BOLINGO C.K Secondaire Générale 01 01 02
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Sous total 09 09 06 06 06 06 42
43 INST. WEMBE CAS Secondaire Générale 02 01 03
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
44 INST. BWANGANI ESCO Secondaire Générale 02 01 03
Electricité 01 01 01 01 01
45 INST. KAPEMBA Secondaire Générale 01 01 02
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
46 INST. TANTOLO ESCO Secondaire Générale 03 03 06
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
47 INST. KANIKA Secondaire Générale 01 01 - - - - 02
48 INST. NTOTOLO 2 Secondaire Générale 01 01 02
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Sous total 05 05 03 03 03 03 22
~ 35 ~

49 INST. KALARI ESSE Secondaire Générale 01 01 02


Construction 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
Pédagogie Générale 01 01 01 01 04
Sous total 01 01 03 03 03 03 14
50 INST. BIYAM P.A Secondaire Générale 01 01 02
Mécanique Générale 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
51 INST. MULI-MBAA Secondaire Générale 02 02 04
Coupe et Couture 01 01 01 01 04
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
52 INST. MAMAN THECLA Secondaire Générale 01 01 02
Electricité 01 01 01 01 04
Mécanique Générale 01 01 01 01 04
53 INST. MAYOKO Secondaire Générale 01 01 02
Commerciale et Gestion 01 01 01 01 04
Social 01 01 01 01 04
54 INST. LUMIERE Secondaire Générale 01 01 02
Biologie Chimie 01 01 01 01 04
55 C.S. KIMPUTO Secondaire Générale 01 01 02
Mécanique Générale 01 01 01 01 04
Electricité 01 01 01 01 04
Sous total 06 07 10 10 10 10 53
Total Général 10 99 12 11 11 11 671
6 3 9 4 0

2.1.8. EFFECTIFS DES ELEVES DES ECOLES DU SECONDAIRE PAR OPTION ORGANISEE
~ 36 ~

N° Options organisées Structure Total


1ère
2
ème
3 ème
4ème 5 ème
6 ème

01 Secondaire Générale 3.402 2.783 6.185


02 Pédagogie Générale 386 332 327 316 1.351
03 Math-Physique 253 194 151 141 739
04 Biologie Chimie 550 226 569 642 2.247
05 Latin-Philo 130 116 122 89 457
06 Commerciale et Gestion 311 330 291 250 1.282
07 Social 150 96 69 73 388
08 Electricité 220 180 142 187 729
09 Mécanique Cycle Longue 12 06 09 03 30
10 Mécanique Auto Cycle Longue 58 50 79 85 272
11 Machine-Outil 47 33 25 10 115
12 Ebénisterie 20 14 13 02 - - 49
13 Coupe et Couture 341 263 227 199 1.030
14 Agriculture 10 19 29 29 87
15 Vétérinaire 11 16 13 26 66
16 Informatique 161 85 44 33 223
17 Secrétariat 25 27 27 28 107
18 Electronique 24 35 30 19 108
19 Construction 20 07 - - 27
20 Nutrition 10 25 30 15 70
Total 3.422 2.797 2.792 2.747 2.310 2.196 15.709
~ 37 ~

2.2. CADRE METHODOLOGIQUE


2.2.1. POPULATION D’ETUDE
Selon BURA PULUNYO (2009), une population est
l’ensemble d’élément parmi lesquels, on peut choisir l’échantillon,
c’est-à-dire un ensemble d’éléments qui possèdent les
caractéristiques que l’on veut observer ou traiter.
D’après EASTON. P. (1984), la population d’étude
désigne l’ensemble d’unités qu’on exploite, en vue de la
généralisation ou de l’extrapolation des caractéristiques d’une
unité constante sur l’échantillon.
Pour GRAWITZ. M. (2011), la population est un
ensemble dont les éléments sont choisis pace qu’ils possèdent
tous une même propriété et qu’ils sont de même nature.
A cet effet, dans le cadre de notre étude, notre
population est constituée de tous les enseignants du secondaire
de la ville de Bandundu. C’est dans cette population que nous
avons pu dégager notre échantillon d’étude.
2.2.2. ECHANTILLON D’ETUDE
L’échantillon n’est rien d’autre qu’un nombre limité des
sujets choisis pour besoin de la recherche tirés d’une population
de référence, autrement appelée population-mère.
Selon NGUB’USIM MPEY NKA (2000), un échantillon est
un choix d’un nombre limité d’individus et dont les résultats
permettent de tirer une conclusion applicable à la population-
mère.
Cette définition laisse comprendre combien le choix ou
la sélection d’un échantillon est un des problèmes les plus
importants dans une recherche, car la valeur des résultats
obtenus est intimement liée à cette opération. Ceci que
l’échantillonnage doit respecter certaines techniques susceptibles
de garantir le pouvoir de représentative qui caractérise
grandement un échantillon d’étude.
Le choix pour telle ou telle technique est conditionnée
par certains facteurs tels que le temps, la population à étudier, la
~ 38 ~

structure de cette population, les objectifs de recherche, le degré


de précision souhaité par le résultat, la disponibilité et les
ressources dont on dispose.
Dans le cadre de notre étude, nous avons constitué un
échantillon occasionnel de 80 enseignants du secondaire dans la
ville de Bandundu.
La constitution de cet échantillon s’est basée sur le
critère de la disponibilité ou de la facilité d’accès aux données,
tout en sachant que les résultats qui en seront issus ne pourront
pas être généralisés à toute la population de référence.
2.2.3. DESCRIPTION DE LA CARACTERISTIQUE DE L’ECHANTILLON
D’ETUDE
Notre échantillon d’étude est caractérisé par les
variables : sexe, niveau d’étude et état-civil. Selon ces variables,
nos sujets d’enquête sont repartis de la manière suivante :
Tableau n° 01 : Répartition des sujets selon le sexe

Sexe Réaction Fréquence


Masculin 60 75
Féminin 20 25
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : La lecture du tableau n° 1, illustre clairement que


sur un total de 80 sujets enquêtés, 60 sujets soit
(75%) sont du sexe masculin ; par contre 20 sujets
soit (25%) sont du sexe féminin. nous constatons
que bon nombre des sujets enquêtés sont du sexe
masculin.
Tableau n° 02 : Répartition des sujets selon le niveau d’étude

Niveau d’étude Réaction Fréquence


D6N 26 32,5
Gradué 44 55
Licencié 10 12,5
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain
~ 39 ~

Commentaire : En lisant le tableau n° 2, nous constatons que sur


un total de 80 sujets enquêtés, 44 sujets soit (55%)
sont des gradués ; alors que 26 sujets soit (32,5%)
sont des diplômés d’Etat et des sous qualifiés dans
l’enseignement ; et enfin 10 sujets soit (12,5%)
sont des licenciés. Ceci montre clairement la
majorité des sujets enquêtés sont des gradués.
Tableau n° 02 : Répartition des sujets selon l’état-civil

Etat-civil Réaction Fréquence


Marié 48 60
Célibataire 15 18,75
Divorcé 12 15
Veuf (ve) 05 6,25
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : La lecture du tableau ci-haut indique clairement


que sur un total de 80 sujets enquêtés, 48 sujets
soit (60%) sont des mariés ; mais 15 sujets soit
(18,75%) sont des célibataires ; alors que 12 sujets
soit (15%) sont divorcés de leurs épouses ; et enfin
5 sujets soit (6,25%) sont de veufs. Il apparait
clairement qu’on bon nombre des sujets enquêtés
se mariés officiellement.
2.2.4. METHODE ET TECHNIQUE
2.2.4.1. METHODE DE RECHERCHE
Il s’agit ici de décrire la manière dont nous avons
abordé ou approché le sujet d’étude.
Selon KUYUNSA. B et SHOMBA. K. (1995), le vocable
méthode désigne l’effort intellectuel qui organise le choix du sujet
et accompagne le cherche dans la collecte systématique des
matériaux concernant la méthode de recherche.
Nous avons utilisé la méthode d’enquête dont la
démarche consiste à descendre sur terrain pour obtenir auprès
des sujets ciblés des informations nécessaires à l’étude en vue de
la vérification de nos hypothèses.
~ 40 ~

2.2.4.2. TECHNIQUE DE RECHERCHE


Une technique est une réalisation pratique, une
matérialisation effective d’une procédure.
La technique, comme méthode est un moyen atteindre
un but, mais elle se situe au niveau des faits et des étapes
pratiques. Elle représente les étapes d’opération limitée, liées à
des éléments pratiques.
Pour GRAWITZ. M. (1986), la technique est un outil ou
instrument ayant un but qu’on doit atteindre, à savoir :
- Motiver, inciter l’enquêteur à parler ;
- Obtenir les informations adéquates pour l’enquêteur.
Pour ce qui concerne nos investigations, nous avons
utilisé le questionnaire d’enquête comme moyen d’instrument de
récolté des informations auprès des enquêtés.
2.2.4.3. TECHNIQUE DE RECOLTE DE DONNEES : LE QUESTIONNAIRE
Selon PINTO. R. et GRAWITZ. M. (1971), le questionnaire
est un moyen de communication essentiel entre l’enquêté et
l’enquêteur. Il comporte une série de questions concernant le
problème sur lequel on attend de l’enquêté une information.
Il est aussi, selon NGUB’USIM MPEY NKA (2004), un
ensemble de questions limitées, structurées et standardisées dans
le but d’obtenir verbalement ou par écrit auprès d’un sujet ou
d’un groupe de sujets des réponses ou d’informations traduisant
une opinion ou un fait précis ou une situation.
2.2.5. ELABORATION DU QUESTIONNAIRE
Notre questionnaire est constitué des questions
ouvertes et des questions fermées.
- Les questions fermées : sont celles où les réponses sont à
l’avance et le répondant est obligatoirement appelé à choisir
parmi l’éventail des réponses qui lui est présenté ;
- Les questions ouvertes : sont celles où la liberté est
laissée au sujet de répondre avec ses propres mots.
~ 41 ~

S’agissant de notre questionnaire, celui-ci est dans


l’ensemble composé de 11 questions dont 8 questions
fondamentales et 3 questions de base.

2.2.6. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE


Il existe deux modes d’administration du questionnaire :
 L’administration directe de la question où le sujet lit et note
lui-même ses réponses sur le questionnaire ;
 l’administration indirecte de la question où le sujet donne
des réponses verbales et l’enquêteur qui lit le questionnaire
note les réponses que lui fournit l’enquêté.
2.2.7. LA PRE – ENQUETE
La pré-enquête sert de mesurer la facilité
d’interprétation et de compréhension des données ainsi que le
degré d’acceptabilités d’un questionnaire. NTUNGA. P. (2017).
Notre pré-enquête s’est déroulé sur un nombre de 18
sujets dont 15 hommes et 3 femmes, tous des enseignants du
secondaire dans la ville de Bandundu.
D’après MUCCHIELLI. R. (1971), est situé entre 10 et 20,
le nombre des sujets pouvant être abordés en pré-enquête pour
une enquête portant sur 100 et 200 sujets.
A l’issue de cette pré-enquête, il s’est révélé que toutes
nos questions étaient bien comprises par ces sujets, et par
conséquent, aucune des questions de notre questionnaire n’a été
supprimée.
2.2.8. L’ENQUETE PROPREMENT DITE
Notre enquête s’est déroulée, comme annoncée plus
haut, auprès des enseignants dans les écoles secondaires de
Bandundu-ville.
Après les avoir rencontrés et les avoir remis les
questionnaires, nos enquêtés ont obtenu de nous des explications
et des précisions sur la manière de se compter lors de l’enquête.
C’est dans le but de leur faciliter la compréhension et d’orienter
leurs réponses.
~ 42 ~

Pour certains qui étaient disponibles, nous procédions


par l’administration directe. Tandis que pour les autres, ils
restaient avec les questionnaires que nous devrions en principe
récupérer après 48 heures.
Au total nous avons administré 90 questionnaires.
Après récupération, nous nous sommes enfin retrouvés avec 80
protocoles. Les 10 autres n’ont pas remis et constituent de ce fait,
ce que nous appelons la mortalité expérimentale.
Il est important de signaler que notre étude ne s’est pas
faite sans difficultés. La difficulté majeure est liée à la lenteur des
enquêtés dans la remise des protocoles d’enquête.
2.2.9. DEPOUILLEMENT DES DONNEES
Etant donné que notre questionnaire était composé de
deux types des questions, nous avons jugé nécessaire d’utiliser la
technique d’analyse de contenu pour le dépouillement de ces
questions, particulièrement les questions ouvertes.
Cette technique nous a aidés à faire une description
objective, systématique et quantitative des informations récoltées
lors de l’enquête, dans le but de les interpréter.
Les protocoles ont été dépouillées question par
question de manière à déterminer pour chaque question, les
fréquences des réponses et les justifications aux questions
ouvertes. Ces fréquences obtenues ont été transformées
pourcentage pour une meilleure compréhension suivant la ci-
F
après : %= N x 100

Légende :
- % : pourcentage
- f : fréquence
- N : taille de l’échantillon.
~ 43 ~

CHAPITRE III : PRESENTATION, ANALYSE ET


INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre nous présentons, analysons et
interprétons les résultats de notre enquête. Dans une enquête, il
est de coutume de présenter les données, les analyser afin
d’interpréter les résultats de la recherche ou de l’investigation.
Ces résultats permettent ainsi au lecteur de comprendre les
conclusions auxquelles l’enquête a abouti et aussi les pistes de
solutions proposées par le chercheur.
Pour des raisons d’ordre et de cohérence dans la
démarche, nous précédons à la présentation systématique des
données de notre enquête. Nous y allons question par question,
suivi de leur analyse. L’interprétation issue des résultats de ces
données fait l’objet de cette étude.
3.1. PRESENTATION DES RESULTATS
Les résultats obtenus à l’issue de notre enquête sont
présentés dans les tableaux ci-dessous :
3.1.1. REACTION A LA PREMIERE QUESTION
Quelle serait la cause principale de la dégradation de
l’enseignement dans les écoles secondaires ?
Tableau n° 04 : Symptômes de la crise d’identité

Réaction Fréquenc Pourcenta


e ge
Modicité salariale 20 25
Mauvaise méthode 10 12,5
utilisé dans
l’enseignement
Manque de réforme 03 3,75
Budget insuffisant 45 56,25
Corruption 02 2,5
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain
~ 44 ~

Commentaire : Le tableau ci-haut démontre clairement que sur


un total de 80 sujets enquêtés, 45 sujets soit
(56,25%) disent que le budget dans le secteur de
l’enseignement est insuffisant ; tandis que 20 sujets
soit (25%) affirment que la modicité salariale
contribue à la dégradation de l’enseignement ;
mais 10 sujets soit (12,5%) incombent la faute à la
mauvaise méthode utilisée dans l’enseignement ;
alors que 3 sujets soit (3,75%) proposent la réforme
de l’enseignement ; et enfin 2 sujets soit (2,5%)
disent que la corruption serait l’une des causes de
la dégradation de l’enseignement. Ceci montre
clairement que la plupart des sujets enquêtés
disent que le budget dans le secteur de
l’enseignement est vraiment insuffisant.
3.1.2. REACTION A LA DEUXIEME QUESTION
Est-ce que le programme scolaire est-il adapté aux réalités
de la société ?
Tableau n° 05 : Adaptation du programme scolaire

Réaction Fréquence Pourcenta


ge
Oui 15 18,75
Non 60 75
Neutre 05 6,25
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : Le tableau n° 5, renseigne que sur un total de 80


sujets enquêtés, 60 sujets soit (75%) constatent
que le programme scolaire est inadaptés aux
réalités de la société ; par contre 15 sujets soit
(18,75%) ont donné des avis contraires ; alors que
5 sujets soit (6,25%) sont restés neutre. Nous
remarquons que plusieurs enseignants disent que
le programme scolaire est inadapté aux réalités de
la société.
~ 45 ~

3.1.3. REACTION A LA TROISIEME QUESTION


Comment peut-on améliorer la qualité de l’enseignement
dans les écoles ?
Tableau n° 06 : Amélioration de la qualité d’enseignement

Réaction Fréquenc Pourcenta


e ge
Bonne condition de 10 12,5
travail
Un bon salaire 40 50
Equipement scolaire 05 6,25
Enseignant qualifié 18 22,5
Infrastructure 07 8,75
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : La lecture de ce tableau illustre clairement que


sur un total de 80 sujets enquêtés, 40 sujets soit
(50%) veulent un bon salaire pour dispenser un
enseignement de qualité ; cependant 18 sujets soit
(22,5%) désirent des enseignants qualifiés ; mais
10 sujets soit (12,5%) proposent des bonnes
conditions de travail ; alors que 7 sujets soit (8,7%)
disent que l’Etat doit améliorer les infrastructures
scolaires ; et enfin 5 sujets soit (6,25%) disent que
les écoles doivent être équipés avec les matériels
didactiques. En sommes la plupart des sujets
enquêtés veulent recevoir un bon salaire.
3.1.4. REACTION A LA QUATRIEME QUESTION
Les écoles présentent-elles les résultats réels des élèves ?
Tableau n° 07 : Présentation des résultats

Réaction Fréquence Pourcentag


~ 46 ~

e
Oui 10 12,5
Non 68 85
Neutre 02 2,5
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : Dans ce tableau, nous remarquons que sur un


total de 80 sujets enquêtés, 68 sujets soit (85%)
reconnaissent que les écoles attribuent des
résultats fantaisistes aux élèves ; alors que 10
sujets soit (12,5%) ont donné des avis contraires ;
et enfin 2 sujets soit (2,5%) sont restés indifférents.
Comme nous pouvons le constater, bon nombre de
nos sujets enquêtés reconnaissent que les écoles
attribuent des résultats irréels aux élèves.
3.1.5. REACTION A LA CINQUIEME QUESTION
Le programme scolaire de cours est-il bien respecté dans
les écoles ?
Tableau n° 08 : Respect du programme scolaire

Réaction Fréquence Pourcentag


e
Oui 09 11,25
Non 70 87,5
Neutre 01 1,25
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : Il ressort de ce tableau que sur un total de 80


sujets enquêtés, 70 sujets soit (87,5%) disent que
le programme scolaire n’est pas respecté dans
plusieurs écoles ; tandis que 9 sujets soit (11,25%)
ont donné des avis contraires ; et enfin 1 sujet soit
(1,25%) est resté neutre. D’une manière générale,
la majorité des enseignants disent que les ecoles
ne respectent pas le programme scolaire ; et
~ 47 ~

parfois certaines matières prévues dans le


programme restent inachevées.

3.1.6. REACTION A LA SIXIEME QUESTION


Qu’est-ce qui provoque l’inadaptation du programme
scolaire dans le système éducatif congolais ?
Tableau n° 09 : Inadaptation du programme

Réaction Fréquenc Pourcenta


e ge
Incompréhension de la 55 68,75
langue française
Sous qualification 13 16,25
Manque de motivation 12 15
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : Au regard du tableau ci-dessus, il se dégage que


sur un total de 80 sujets enquêtés, 55 sujets soit
(65,75%) estiment que l’incompréhension de la
langue française provoque l’inadaptation du
programme scolaire ; alors que 13 sujets soit
(12,25%) disent que c’est la sous-qualification de
certains enseignants qui provoque l’inadaptation du
programme scolaire ; et 12 sujets soit (15%)
confirment que le manque de motivation contribue
à l’inadaptation du programme scolaire. Nous
constatons que la majorité des sujets enquêtés
estiment que l’incompréhension de la langue
française provoque l’inadaptation du programme
scolaire.
3.1.7. REACTION A LA SEPTIEME QUESTION
~ 48 ~

Les déroulements des enseignements se passent dans les


bonnes conditions ?
Tableau n° 10 : Déroulement des enseignants

Réaction Fréquence Pourcenta


ge
Oui 20 25
Non 58 72,5
Neutre 02 2,5
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : La lecture du tableau ci-haut indique que sur un


total de 80 sujets enquêtés, 58 sujets soit (72,5%)
désapprouvent que les enseignements se
déroulent dans les mauvaises conditions c’est-à-
dire les effectifs sont pléthorique et les salles non
éclairées ; par contre 20 sujets soit (25%) ont
donné des avis contraire ; et enfin 2 sujets soit
(2,5%) sont restés indécis. Nous constatons que
beaucoup d’enseignants désapprouvent les
conditions de travail.
3.1.8. REACTION A LA HUITIEME QUESTION
Pensez-vous que les autres partenaires contribuent à la
dégradation de l’enseignement ?
Tableau n° 11 : Les autres partenaires face à la dégradation de
l’enseignement

Réaction Fréquence Pourcentage


Oui 50 62,5
Non 29 36,25
Neutre 01 1,25
Total 80 100
Source : Enquête sur terrain

Commentaire : Le tableau n° 11, indique clairement que sur un


total de 80 sujets enquêtés, 50 sujets soit (62,5%)
affirment que les autres partenaires contribuent à
~ 49 ~

la dégradation de l’enseignement ; par contre 29


sujets soit (36,25%) ont donné des avis contraire et
enfin 1 sujet soit (1,25%) est resté neutre.
3.2. INTERPRETATION DES RESULTATS
Cette dernière partie du présent chapitre de notre
étude, porte sur deux aspects fondamentaux. Le premier aspect
consiste à interpréter les résultats que nous venons d’obtenir de
nos analyses. Il s’agit d’une opération qui consiste à donner un
sens, une signification explicite et compréhensible aux chiffres ;
aux statistiques ou mieux encore aux résultats de l’enquête.
C’est un exercice éminemment psychologique qui exige
à la fois objective, technique, tact et savoir-faire de la part du
chercheur.
Pour le second aspect, il est question de mettre en
parallèle ces résultats à la lumière des affirmations à priori
avancée en titre d’hypothèse de les confirmer ou de les infirmer.
Pour y arriver, nous procédons de manière progressive
et systématique, question par question ou indicateur par
indicateur.

Pour la question qui consiste à savoir : quelle serait la


cause principale de la dégradation de l’enseignement dans les
écoles secondaires ? Nous constatons que, sur un total de 80
sujets enquêtés, 45 sujets soit (56,25%) disent que le budget dans
le secteur de l’enseignement est insuffisant ; tandis que 20 sujets
soit (25%) affirment que la modicité salariale contribue à la
dégradation de l’enseignement ; mais 10 sujets soit (12,5%)
incombent la faute à la mauvaise méthode utilisée dans
l’enseignement ; alors 3 sujets soit (3,75%) disent que la
corruption serait l’une des causes de la dégradation de
l’enseignement. ceci montre clairement que la plupart des sujets
enquêtés disent que le budget dans le secteur de l’enseignement
est vraiment insuffisant.
~ 50 ~

Quant à la question de savoir : est-ce que le


programme scolaire est-il adapté aux réalités de la société ? Nous
remarquons que sur un total de 80 sujets enquêtés, 60 sujets soit
(75%) constate que le programme scolaire est inadaptés aux
réalités de la société ; par contre 15 sujets soit (18,75%) ont
donné des avis contraire ; alors que 5 sujets soit (6,25%) sont
resté neutre. Ceci montre que plusieurs enseignants disent que le
programme scolaire est inadapté aux réalités de la société.
En ce qui concerne l’amélioration de la qualité de
l’enseignement, il se dégage que sur un total de 80 sujets
enquêtés, 40 sujets soit (50%) veulent un bon salaire pour
dispenser un enseignement de qualité ; cependant 18 sujets soit
(22,5%) désirent des enseignants qualifiés ; mais 10 sujets soit
(12,5%) proposent des bonnes conditions de travail ; alors que 7
sujets soit (8,7%) disent que l’Etat congolais doit améliorer les
infrastructures scolaire ; en fin 5 sujets soit (6,25%) disent que les
écoles doivent être équipées avec les matériels didactiques. en
somme la plupart des sujets veulent recevoir un bon salaire.
Partant de la présentation des résultats réels des
élèves, nous constatons que sur un total de 80 sujets enquêtés,
68 sujets soit (85%) reconnaissent que les écoles attribuent des
résultats fantaisistes aux élèves ; cependant 10 sujets soit
(12,5%) ont donné des avis contraires ; et enfin 2 sujets soit
(2,5%) sont restés indifférents. Comme nous pouvons le constater,
bon nombre de nos sujets enquêtés reconnaissent que les écoles
attribuent des résultats irréels aux élèves.
Pour la question qui consiste à connaitre si le
programme scolaire est-il bien respecté dans les écoles ? En clair
la plupart des enseignants constatent que le programme scolaire
n’est pas respecté dans les écoles et certaines matières prévues
dans le programme restent inachevées.
Pour ce qui est l’inadaptation du programme, nous
constatons que beaucoup de sujets enquêtés estiment que
l’incompréhension de la langue française provoque l’inadaptation
du programme scolaire.
~ 51 ~

Par rapport à la condition du déroulement des


enseignements, nous constatons que sur un total de 80 sujets
enquêtés, 58 sujets soit (72,5%) désapprouvent les mauvaises
conditions du déroulement des enseignements ; alors que 20
sujets soit (25%) ont donné des avis contraires ; et enfin 2 sujets
soit (2,5%) sont restés indécis.
Pour la question de savoir : pensez-vous que les autres
partenaires contribuent à la dégradation de l’enseignement ? Il se
dégage que sur un total de 80 sujets enquêtés, 50 sujets soit
(62,5%) affirment que les autres partenaires contribuent à la
dégradation de l’enseignement ; par contre 29 sujets soit
(36,25%) ont donné des avis contraires ; et enfin 1 sujet soit
(1,25%) est resté neutre.
En référence aux résultats susmentionnés, nous
confirmons les hypothèses emises, car plusieurs facteurs seraient
à la base de la dégradation de l’enseignement, notamment : le
budget alloué dans le secteur de l’enseignement serait
insignifiant, les mauvaises conditions de déplorables du travail, le
manque des infrastructures dans les écoles et l’inadaptation du
programme scolaire à la baisse de l’enseignement.
~ 52 ~

CONCLUSION
Le présent travail qui touche a sa fin a porté sur : «
facteurs de la dégradation de la qualité de l’enseignement dans
les écoles secondaires de la ville de Bandundu. Cas des instituts
CBCO Malebo 1 et CBCO Malebo 2 ».
Nous sommes parti du constat selon lequel plusieurs
enseignants s travaillent dans des conditions déplorables avec des
effectifs pléthoriques. Face à la situation socio-professionnelle
difficile que traverse le système éducatif congolais, certains
enseignants auraient tendance à ne pas appliquer les procédés et
les techniques qui visent à renforcer les acquisitions de savoir
chez les élèves.
Par conséquent certaines matières restent inachevées
enseignants restent inachevés et la modicité salariale démotive
l’enseignant dans la salle des classes. Face à ce constat, nous
nous sommes posé les questions suivantes :
- Quelles sont les causes principales de la dégradation de
l’enseignement dans les écoles secondaires de Bandundu-
ville ?
- Qu’est-ce qui déstabilise le bon fonctionnement du système
éducatif congolais ?
~ 53 ~

En entreprenant, une telle étude, nous poursuivons les


objectifs ci-après :
- Sur le plan scientifique : cette étude constitue un miroir,
une base des données qui permettra au chercheur intéressé
à puiser des informations allant dans le sens de lui permettre
de développer d’autres pistes de recherche. Et nous voulons
sensibiliser tous les partenaires de notre système éducatif de
prendre consciences de la responsabilité qu’ils ont entant
qu’éducateur en vue de redynamiser l’enseignement dans
les écoles ;
- Sur le plan professionnel : que l’Etat congolais puisse
améliorer la condition de travail des enseignants à l’école.
A la lumière des objectifs et de la problématique
soulevés, nous avons émis des hypothèses servent de fil
conducteur.
Ainsi nous formulons nos hypothèses de la manière
suivante :
- Plusieurs facteurs seraient à la base de la dégradation de
l’enseignement telles que : le budget alloué dans le secteur
de l’enseignement serait insignifiant, les mauvaises
conditions des enseignants, le manque des infrastructures
dans les écoles ;
- L’inadaptation du programme scolaire contribuerait à la
baisse de l’enseignement.
Pour atteindre les objectifs fixés et vérifier les
hypothèses, nous avons recouru à la méthode d’enquête qui a été
appuyé par la technique du questionnaire dans la récolte des
données.
Les questionnaires ont été administrés auprès de 80
enseignants disponibles qui dispensent les enseignements dans
les écoles secondaires de Bandundu-ville.
Les données récoltées ont dépouillées par l’analyse de
contenu en transformant les réponses en fréquence observées.
Ces fréquences ont été ensuite traitées par la technique de
pourcentage en vue de synthétiser et leur quantification.
~ 54 ~

A l’issus de l’analyse des résultats, nous avons abouti à


la conclusion suivante :
- Beaucoup d’enseignants disent que le budget alloué dans le
secteur de l’enseignement est insuffisant ;
- (75%) des répondants constatent que le programme scolaire
est inadapté aux réalités de la société ;
- La plupart des participants reconnaissent que les écoles
attribuent des résultats fantaisistes aux élèves ;
- (70%) des sujets enquêtés disent que le programme scolaire
reste inachevé ;
- La majorité des sujets enquêtés estiment que
l’incompréhension de la langue française provoque
l’inadaptation du programme scolaire ;
- Plusieurs enseignants désapprouvent les mauvaises
conditions de travail avec des effectifs pléthoriques.
Au regard de ce résultats, nous confirmons nos
hypothèses de travail. Cependant il convient de reconnaitre que
malgré ses mérites, cette étude présente également certaines
limites.
A ce propos, nous n’avons pas épuisé tous les aspects
qui se rapportent à la dégradation de l’enseignement dans les
écoles secondaires.
La nature de notre échantillon occasionnel ne nous
permet pas de généraliser les résultats de l’étude à tous les
enseignants du secondaire de Bandundu-ville.
Ainsi, nous suggérons :
- Aux enseignant entant que professionnel de l’enseignement
d’assurer l’encadrement intellectuel et moral des élèves. Car
l’enseignant a pour mission de faire participer
progressivement l’élève à la somme des valeurs qui font
vivre à tous les niveaux l’individu, la société et l’humanité.
- A l’Etat congolais en tant que pouvoir organisateur de
l’enseignement national d’améliorer les conditions de vie et
de travail des enseignants pour réveiller eu eux les zèles de
leur beau métier.
~ 55 ~

Nous sommes conscients que cette étude n’a pas


épuisé tous les aspects inhérents à son objet. Cependant que tous
nos lecteurs ne nous tiennent pas trop de rigueur suite aux
imperfections qu’ils auront rencontrées dans cette étude.

BIBLIOGRAPHIE
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fin de cycle ? Contenu et étapes, Kinshasa, éd. MEDIASPAUL.
02.BURA PULUNYO (2009), Statistique inferentielle, cours inédit,
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03.CIRUZIA ERICK (2008), Impact de la qualité de l’éducation sur
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04. DELANDSHEERE. G (1988), Introduction de la recherche en
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09.KELIKWELE. B. (2018), Pédagogie générale, cours inédit, FPSE,


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éd. MABIKI.
~ 57 ~

République Démocratique du Congo


UNIVERSITE DE BANDUNDU

B.P : 543/BANDUNDU – VILLE


Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education
Département des Sciences de l’Education

QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Madame, Monsieur : ……………………………………………………


Dans le cadre de l’élaboration de notre Mémoire de fin d’étude
intitulé : « Problématique de la dégradation de l’enseignement dans les
écoles secondaires de Bandundu-ville ».
~ 58 ~

A cet effet, nous sollicitons votre participation et répondant de


façon claire et précise à toutes les questions posées. Et nous vous
garantissons l’anonymat et vous remercions d’avance.
I. IDENTIFICATION

- Sexe :
- Etat-civil :
- Ancienneté :

II. QUESTION PROPREMENT DITE


01. Quelle serait la cause principale de la dégradation de l’enseignement
dans les écoles secondaires ?
Réponse : ……………………………………………………………………
02. Est-ce que le programme scolaire est-il adapté aux réalités de la
société ?
Oui non
03. Comment peut-on améliorer la qualité de l’enseignement dans les
écoles ?
04. Les écoles présentent-elles les résultats réels des élèves ?
Oui non neutre
Pourquoi ? ……………………………………………………………………
05. Le programme scolaire est-il bien respecté dans les écoles ?
Oui non neutre
06. Qu’est-ce qui provoque l’inadaptation du programme scolaire dans le
système éducatif congolais ?
Oui non neutre
07. Le déroulement des enseignements se passe dans les bonnes
conditions?
Oui non neutre
Justifiez votre réponse : ………………………………………………………
~ 59 ~

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