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    062 - Integration Par La Methode de Gauss

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    Intégration par la méthode de Gauss

    Notations

    On note C ([−1,1], ℝ ) l’algèbre réelle des fonctions réelles définies et continues sur [−1,1] .

    On note ℝ [X ] l’algèbre réelle des polynômes réels en l’indéterminée X , et, pour n ∈ ℕ , on note ℝ n [X ] le
    sous-espace vectoriel de ℝ [X ] constitué des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à n .
    Pour P ∈ ℝ [X ] et m ∈ ℕ , on note P (m ) le polynôme dérivé de P à l’ordre m .
    On identifiera, polynôme et fonction polynomiale associée.

    Partie I

    n ! (n )
    1. Pour tout n ∈ ℕ , on pose U n = (X 2 −1)n et Pn = Un .
    (2n )!
    1.a Déterminer le degré ainsi que le coefficient dominant de Pn .
    1.b Justifier que la famille B = (P0 , P1 , …, Pn ) constitue une base de ℝ n [X ] .

    1 n n 
    2

    2n  ∑
    n −k
    2.a En exploitant la formule de Leibniz, établir : Pn = k  (X −1) (X + 1) .
    k

      k =0
     n 

    2.b En déduire les valeurs de Pn (1) et de Pn (−1) .


    3.a Déterminer les racines de U n ainsi que leur multiplicité.
    3.b En exploitant le théorème de Rolle, montrer que Pn possède au moins n racines dans l’intervalle ]−1,1[ .
    3.c Le polynôme Pn peut-il avoir d’autres racines que celles évoquées ci-dessus ?
    Quelle est la multiplicité des racines Pn ?
    4.a Etablir que ∀P ,Q ∈ ℝ [X ] , on a :
    1 n 1

    ∫−1 P (t )Q (t )dt = ∑ (−1) P (t )Q (t )−1 + (−1) ∫−1 P (t )Q (t )dt .


    (n +1) k (n −k ) (k ) n +1 1 (n +1)

    k =0

    1
    4.b En déduire que pour tout Q ∈ ℝ n [X ] on a : ∫ Pn +1 (t )Q (t )dt = 0
    −1

    Partie II

    On reprend les notations de la partie précédente.


    On note a 0 , a1 , …, an les racines distinctes du polynômes Pn +1 .
    1. On considère l’application ϕ : ℝ n [X ] → ℝn +1 définie par ϕ(P ) = (P (a 0 ), P (a1 ), …, P (an )) .
    1.a Montrer que ϕ est un isomorphisme de ℝ - espaces vectoriels.
    1.b En déduire que pour tout f ∈ C ([−1,1], ℝ ) , il existe un unique polynôme P ∈ ℝ n [X ] tel que pour tout
    i ∈ {0,1,…, n } on ait P (ai ) = f (ai ) . On notera P = Pf cet unique polynôme déterminé par f .
    n
    2. Pour tout i ∈ {0,1,…, n } , on pose Li = ∏ (X −ak ) .
    k =0
    k ≠i

    2.a Pour i , j ∈ {0,1, …, n } , calculer Li (a j ) .


    2.b Justifier que la famille C = (L0 , L1 ,…, Ln ) forme une base de ℝ n [X ] .

    2.c Soit f ∈ C ([−1,1], ℝ ) .


    Exprimer les composantes λ0 , λ1 , …, λn de Pf dans la base C à l’aide des valeurs de f et de Li en ai .
    1 1
    3. Pour f ∈ C ([−1,1], ℝ ) , on pose I ( f ) = ∫ f (t )dt et J ( f ) = ∫ Pf (t )dt .
    −1 −1

    n
    3.a Montrer que J ( f ) peut s’écrire J ( f ) = ∑ µi f (ai )
    i =0

    avec des réels µi qu’on exprimera en fonction des Li et des ai .


    3.b Observer que J : f ֏ J ( f ) est une forme linéaire sur C ([−1,1], ℝ ) .
    3.c Montrer que si f est une fonction polynomiale de degré inférieur à n alors J ( f ) = I ( f ) .
    3.d On suppose maintenant que f est une fonction polynomiale de degré inférieur à 2n + 1 .
    En réalisant la division euclidienne de f par Pn +1 , montrer qu’on a encore J ( f ) = I ( f ) .
    3.e Etablir que les µi sont strictement positifs.

    4. Soit f : [−1,1] → ℝ une fonction de classe C 2n + 2 . On pose M = sup f (2n +2) (t ) .


    t ∈[−1,1]

    4.a Exprimer la partie régulière du développement de Taylor de f à l’ordre 2n + 1 en 0.


    Celle-ci sera notée T2n +1 ( f ) .
    2M
    4.b En appliquant l’inégalité de Taylor-Lagrange à f établir que : I ( f ) − I (T2n +1 ( f )) ≤ .
    (2n + 3)!
    2M
    4.c Obtenir de même : J ( f ) −J (T2n +1 ( f )) ≤ .
    (2n + 2)!
    4.d En déduire une majoration de I ( f ) −J ( f ) .

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