Corrige Ds 1108
Corrige Ds 1108
Corrige Ds 1108
PROBLÈME 1
Partie I. Domaine de définition
1
1. Soit x ∈]1, +∞[ fixé. La fonction t 7→ est continue et positive sur ]1, +∞[, donc a
ln(t)
Z x2
2 dt
fortiori sur le segment [x, x ]. Par positivité de l’intégrale, il s’ensuit que est
x ln(t)
bien définie et positive.
1
2. Soit x ∈]0, 1[ fixé. En ce cas x2 < x et t 7→ est continue et négative sur ]0, 1[, donc
ln(t)
Z x2 Z x
dt dt
a fortiori sur le segment [x2 , x]. De plus =− est positive.
x ln(t) x 2 ln(t)
Nous pouvons ainsi définir une fonction numérique f :]0, 1[∪]1, +∞[→ R (à valeurs posi-
tives) par
Z x2
dt
∀x ∈]0, 1[∪]1, +∞[, f (x) = .
x ln(t)
x−1
Comme précédemment, il s’ensuit que f ′ (x) = > 0. f est donc également croissante
ln(x)
sur J.
1
Partie III. Étude des limites aux bornes du domaine de définition
1. Étude en 0 par valeurs supérieures
a. Soit x ∈]0, 1[ et t ∈ [x2 , x]. Par croissance de la fonction ln, on a ln(x2 ) 6 ln(t) 6 ln(x) < 0.
Par passage aux inverses, il vient :
1 1 1
6 6
ln(x) ln(t) ln(x2 )
Z x Z x Z x
1 1 1
Par croissance de l’intégrale, il en résulte que dt 6 dt 6 2
dt,
x2 ln(x) x2 ln(t) x2 ln(x )
soit
x − x2 x − x2
6 −f (x) 6 .
ln(x) 2 ln(x)
En prenant les opposés, on obtient finalement
x(x − 1) x(x − 1)
6 f (x) 6 .
2 ln(x) ln(x)
x(x − 1) x(x − 1)
b. Comme lim = lim = 0, l’encadrement ci-dessus montre que lim f (x) =
x→0 2 ln(x) x→0 ln(x) x→0
0. La fonction f est donc bien prolongeable par continuité au point 0 et f (0) = 0.
2. Étude en l’infini
a. Soit x > 1 et t ∈ [x, x2 ]. On déduit également de la croissance de la fonction ln l’encadre-
ment suivant :
1 1 1
2
6 6
ln(x ) ln(t) ln(x)
Par croissance de l’initégrale (cette fois, les bornes sont dans le bon sens), il vient
x(x − 1) x(x − 1)
6 f (x) 6 .
2 ln(x) ln(x)
x(x − 1)
b. Par croissances comparées, nous savons que lim = +∞. Par comparaison, il
x→+∞ 2 ln(x)
en résulte également que lim f (x) = +∞.
x→+∞
c. D’après l’encadrement précédent, nous avons
(x − 1) f (x) (x − 1)
6 6 .
2 ln(x) x ln(x)
(x − 1) f (x)
Par croissances comparées, on a lim = +∞. D’où, par comparaison, lim =
x→+∞ 2 ln(x) x→+∞ x
+∞. Ainsi, la courbe représentative de f présente une branche parabolique de direction
asymptotique (Oy).
3. Étude en 1
2
dt
a. Soit x ∈]1, +∞[. Effectuons le changement de variable u = ln(t), dsq du = . Il vient
t
Z x2 Z ln(x2 )
dt du 2
= = ln(|u|) ln(x)ln(x ) = ln(2).
x t ln(t) ln(x) u
x t x2
6 6
t ln(t) t ln(t) t ln(t)
Ainsi, la limite des taux de variations de f en 0 est nulle. Par définition, c’est dire
précisément que f est dérivable en 0 et que f ′ (0) = 0. Le graphe de la fonction f présente
une tangente horizontale à l’origine.
2. Au voisinage de 1, posons x = 1+t, avec t → 0. On a ln(1+t) = t− 12 t2 +o(t2 ). Autrement
dit :
1
ln(x) = (x − 1) − (x − 1)2 + o ((x − 1)2 )
2 x→1
3. On a
1 1 1 1 1 1
= 1 2 2
= 1 = (1 + t + o(t))
ln(1 + t) t − 2 t + o(t ) t 1 − 2 t + o(t) t 2
Revenons en x pour obtenir finalement
1 1 1
= + + o (1).
ln(x) x − 1 2 x→1
3
4. Pour x 6= 1, on a
x−1 1
f ′ (x) = = 1 + (x − 1) + o (x − 1)
ln(x) 2 x→1
x 0 1 +∞
|
f ′ (x) + 1 +
|
| ր +∞
f (x) ln(2)
0 ր |
EXERCICE 1
Dans cet exercice, nous considérons la suite réelle (xn )n∈N définie par
x0 ∈]1, +∞[
1
∀x ∈ N, xn+1 = xn + 1 +
xn − 1
1 x(x − 2)
f ′ (x) = 2
=
(x − 1) (x − 1)2
x 2 +∞
|
f ′ (x) − 0 +
|
+∞ | +∞
f (x) ց | ր
4
4
1 x
2. Soit x > 1, on a h(x) = f (x) − x = 1 + = > 0.
x−1 x−1
3. Représentez sur le même graphique le graphe de la fonction f , la première bissectrice et
les premiers termes de la suite (xn ). (On prendra pour le graphe x0 = 2).
Partie II. Étude de la suite (xn )n∈N
1. D’après l’étude des variations de f , on remarque que l’intervalle I =]1, +∞[ est stable par
f . Comme x0 ∈ I, une récurrence immédiate permet d’en déduire que pour tout entier
xn ∈ I. Ainsi, la suite (xn ) est bien définie et à valeurs dans ]1, +∞[.
2. D’après l’étude du signe de h sur I, nous savons que h est positive sur cet intervalle. Étant
donné n ∈ N, on a xn+1 − xn = f (xn ) − xn = h(xn ) > 0. Ceci étant vrai pour tout entier
naturel n, il s’ensuit que la suite (xn ) est croissante.
3. D’après le théorème de la limite monotone, la suite (xn ) est convergente ou divergente
vers +∞. Supposons par l’absurde que (xn ) converge vers un réel ℓ. En ce cas, par le
théorème cas d’une itératrice continue, ℓ est une extrémité de l’intervalle I ou un point
fixe de f . Comme xn > x0 > 1, ℓ ne peut être égal à 1. Comme la fonction h est strictement
positive sur I, f n’a pas de point fixe dans I, par suite ℓ ne peut appartenir à I. Enfin,
∞ n’étant pas réel, on aboutit dans chaque cas à une contradiction. Par l’absurde on a
montré que la suite (xn ) diverge vers +∞.
Partie III. Recherche d’un équivalent
1. Montrons par récurrence sur l’entier n que xn > n + 1 pour tout n.
• Init. lorsque n = 0, on a par construction que x0 > 1.
• Hér. soit n > 0 tel que xn > n + 1. Alors xn − 1 > 0 et par construction de la suite,
nous avons
1
xn+1 = 1 + xn + > 1 + xn > n + 2
xn − 1
• Ccl.Par récurrence, on a montré que pour tout entier naturel n ∈ N, xn > n + 1.
1
2. Soit n > 2, on a par construction de la suite xn − xn−1 − 1 = . Comme d’après
xn−1 − 1
la question précédente xn−1 > n, il en résulte directement que
1
0 6 xn − xn−1 − 1 6 .
n−1
1
3. Soit n > 2 et k ∈ [[[2, n]], on a 0 6 xk − xk−1 − 1 6 . Sommons terme à terme ces
k−1
n − 1 encadrements. Par télescopage il vient :
n n−1
X 1 X1
0 6 xn − x1 − (n − 1) 6 = .
k=2
k − 1 k=1 k
4. Soit k > 2. On sait que pour tout réel u > −1, on a ln(1 + u) 6 u. Appliquons ceci au
réel − k1 > 1. Il vient :
1 1 k−1
− > ln(1 − ) = ln( ) = ln(k − 1) − ln(k).
k k k
5
1
En prenant les opposés, on obtient le résultat souhaité : 6 ln(k) − ln(k − 1). Sommons
k
terme à terme ces n − 1 encadrements, il vient (par télescopage) :
n−1 n−1 n−1
X 1 X 1 X
=1+ 61+ ln(k) − ln(k − 1) 6 1 + ln(n − 1) − ln(1).
k=1
k k=2
k k=2
n−1
X 1
0 6 xn − x1 − (n1) 6 1 +
k=2
k
n−1
X
6 1+ ln(k) − ln(k − 1)
k=2
6 1 + ln(n − 1),
soit encore
n + 1 6 xn 6 x1 + n ln(n − 1)
En divisant par n cet encadrement, il vient
1 xn x1 ln(n − 1)
1+ 6 61+ +
n n n n
Les deux suites encadrantes sont convergentes de limite 1. Par encadrement, s’ensuit
xn
que lim = 1, ce qui revient à dire (par la caractérisation de l’équivalence par les
n→+∞ n
quotients) que xn ≡ n.
EXERCICE 2
On considère pour tout entier naturel non nul n ∈ N⋆ la fonction polynomiale Pn :
[0, +∞[→ R définie pour tout x ∈ [0; +∞[ par
2n
X xk x2 x2n−1 x2n
Pn (x) = (−1)k = −x + −···− + .
k=1
k 2 2n − 1 2n
6
D’après l’identité géométrique , il en résulte que
ap-
x2n − 1 pliquée
∀x ∈ R+ , Pn′ (x) =
x+1 ici
à
N −x
2. Soit n ∈ N⋆ fixé. Etudions le signe de la fonction dérivée Pn′ : qui
est
∀x ∈ R+ , Pn′ (x) > 0 ⇐⇒ x2n > 1 ⇐⇒ x > 1. différent
de
Par conséquent, la fonction Pn est décroissante sur [0; 1] et croissante sur [1; +∞[. Le
1
tableau de variations de Pn résume ces propriétés :
x 0 1 +∞
|
Pn′ (x) − 0 +
|
0 | +∞
Pn ց | ր
|
N
⋆
3. Soient n ∈ N et x ∈ [0; +∞[, alors
2n+2 2n
X
kx
k X xk x2n+1 x2n+2 1 x
Pn+1 (x) = (−1) = (−1)k − + = Pn (x)+x2n+1 − +
k=1
k k=1
k 2n + 1 2n + 2 2n + 1 2n + 2
Montrons par récurrence que pour tout entier naturel non nul n ∈ N⋆ , Pn (1) < 0 et
Pn (2) ≥ 0.
x2 1 4
• Initialisation : P1 (x) = −x + donc P1 (1) = − < 0 et P1 (2) = −2 + = 0.
2 2 2
• Hérédité : soit n ∈ N⋆ tel que Pn (1) < 0 et Pn (2) ≥ 0. Alors, d’après la formule
ci-dessus,
1 1
Pn+1 (1) = Pn (1) + − < Pn (1)
2n + 2 2n + 1
2n+1 2 1 2n+1 1 1
Pn+1 (2) = Pn (2) + 2 − = Pn (2) + 2 − ≥ Pn (2)
2n + 2 2n + 1 n + 1 2n + 1
Comme par hypothèse de récurrence Pn (1) < 0 et Pn (2) ≥ 0, il s’en suit que
Pn+1 (1) < 0 et Pn+1 (2) ≥ 0.
• Conclusion : la propriété P (n) est vraie pour n = 1 et elle est héréditaire, par le
principe de récurrence, elle est donc vraie pour tout entier naturel non nul. N
4. Soit n ∈ N⋆ fixé. D’après la question 2, la fonction Pn est continue (vu qu’elle est dérivable
,) et strictement croissante sur [1, +∞[. D’après le théorème de la bijection , Pn réalise
une bijection de [1; +∞[ sur J = [Pn (1); +∞[. Comme Pn (1) < 0 < ∞, 0 ∈ J. Par suite, pour
prou-
7 ver
exis-
tence
et
il existe un unique xn ∈]1; +∞[ tel que Pn (xn ) = 0. De plus comme d’après la question 3,
Pn (1) < 0 = Pn (xn ) ≤ 2, il vient
1 < xn ≤ 2.
N
Partie II. Étude de la suite (xn )n∈N⋆
x2n − 1
1. D’après la question 1 de la Partie I, Pn est dérivable et ∀x ∈ R+ , Pn′ (x) = .
1+x
x2n − 1
Comme de plus Pn (0) = 0, Pn est l’unique primitive de la fonction continue x 7→
1+x
qui s’annule en 0. D’après le lien fondamental entre primitive et intégrale, il en résulte
que Z x 2n
+ t −1
∀x ∈ R , Pn (x) = dt.
0 t+1
N
2. Soit n ∈ N⋆ fixé. Comme par construction Pn (xn ) = 0, l’expression intégrale de Pn (xn )
donne :
Z xn 2n Z 1 2n Z xn 2n
t −1 t −1 t −1
0 = dt = dt + dt
0 t+1 0 t+1 1 t+1
D’où l’on tire
xn 1
t2n − 1 1 − t2n
Z Z
dt = dt.
1 t+1 0 t+1
N
3. Démontrons par récurrence sur n ∈ N⋆ que pour tout réel t ∈ [1; +∞[, t2n − 1 ≥ n(t2 − 1).
• Initialisation : t2 − 1 = 1(t2 − 1).
• Hérédité : soit n ∈ N⋆ tel que pour tout t ≥ 1, t2n − 1 ≥ n((t2 − 1).
Soit t ∈ [1; +∞[. Alors
N
⋆
4. D’après la question précédente, pour tout n ∈ N , et pour t ≥ 1
t2n − 1 t2 − 1
≥n = n (t − 1)
t+1 t+1
Par croissance de l’intégrale, il en résulte que
Soit
a≤
8 b
et
f, g :
[a, b] →
R
telle
que
xn xn x
t2n − 1 (t − 1)2 n
2
Z Z
dt ≥ n (t − 1) dt ≥ n ≥ (xn − 1)2 .
1 t+1 1 2 1 n
2 xn t2n − 1
Z
2
(xn − 1) ≤ dt
n 1 t+1
2 1 1 − t2n
Z
≤ dt.
n 0 t+1
Comme xn < 1, j’obtiens en prenant les racines carrées des deux membres :
√
2 ln 2
0 < xn − 1 ≤ √ −−−→ 0
n n→∞
N
√
2 ln 2
5. Comme la suite de terme général √ est convergente vers 0 par opérations algébriques,
n
il en résulte finalement que (xn ) est convergente de limite 1. N
conver-
gence
par
en-
ca-
dre-
ment