Eurocode 2: Calcul Des Structures en Béton
Eurocode 2: Calcul Des Structures en Béton
Eurocode 2: Calcul Des Structures en Béton
NF EN 1992-3
Décembre 2006
P 18-730
Eurocode 2
Calcul des structures en béton
Partie 3 : Silos et réservoirs
Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5
novembre 2006 pour prendre effet le 5 décembre 2006.
Correspondance
La Norme européenne EN 1992-3 :2006 a le statut d'une norme française.
Analyse
La présente partie de l'Eurocode 2 donne les règles de conception et de calculs
à utiliser pour les silos et réservoirs en béton afin de satisfaire aux exigences de
sécurité, d'aptitude au service et de durabilité. Le présent document ne
comprend pas de document d'application national mais doit être complété par
une annexe nationale qui définit les modalités de son application.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : structure en béton, réservoir de
stockage, silo, béton armé, béton précontraint, symbole, calcul, exigence,
résistance des matériaux, durabilité, déformation, limite.
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Membres de la commission de normalisation
Président : M CORTADE
Secrétariat : MME PERO - SETRA - CTOA
M BABA BUREAU VERITAS
BALOCHE CSTB - SERVICE DES STRUCTURES
BOUCHON SETRA - CTOA
MME BOURDETTE ATHIL
M BUI SETRA - CTOA
CAUSSE VINCI CONSTRUCTION GRANDS PROJETS
CHAUSSIN MISOA
MME CHAUVEL EDF - SEPTEN
M COIN
CORTADE
DE CHEFDEBIEN CERIB
e
FONTAINE CGPC - 3 SECTION
GAUSSET ARCADIS
GRENIER
GUITONNEAU PARSIDER
HOLLEBECQ AFCAB
IMBERTY SETRA
LACROIX
LE DUFF
MARTIN BUREAU VERITAS
MATHIEU CEMAGREF
MOREAU BOUYGUES CONSTRUCTION
MME OSMANI EIFFAGE
M PAILLE SOCOTEC
PASSEMAN CERIB
PEYRAC DREIF
PY KP1 R&D
RAOUL SETRA - CTOA
MME ROBERT CERIB
M SCHELL RS CONSEIL ET DEVELOPPEMENT
TEPHANY MINISTERE DE L'INTERIEUR, DE LA SECURITE INTERIEURE ET DES LIBERTES
LOCALES
THEVENIN BUREAU VERITAS
THONIER
TOUTLEMONDE LCPC
TRINH CETEN APAVE INT
XERCAVINS PX DAM CONSULTANT
ZHAO C.I.T.C.M.
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Avant-propos national
A.P.1 Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées par
ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que
les normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1992-3 :2005 " Eurocode 2 : Calcul des structures
en béton - Partie 3 : Silos et réservoirs ", ratifiée par le CEN le 24 novembre 2005 et mise à disposition en juin
2006. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes, qui dépendent dans une
certaine mesure les unes des autres pour leur application. Certaines d'entre elles sont encore en cours
d'élaboration. C'est pourquoi le CEN a fixé une période de transition nécessaire à l'achèvement de cet ensemble
de normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN ont l'autorisation de maintenir leurs
propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.
(3) L'application en France de cette norme appelle toutefois un ensemble de précisions et de compléments pour
lesquels une Annexe Nationale est en préparation dans le cadre de la Commission de normalisation BNSR CF
EC2. En attendant la publication de cette Annexe Nationale, si la norme européenne est employée, ce ne peut
être qu'avec les compléments précisés par l'utilisateur et sous sa responsabilité.
A.P.2 Références aux normes françaises
La correspondance entre les normes mentionnées à l'article " Références normatives " et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 1990
: NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
EN 1991-1-5
: NF EN 1991-1-5 (indice de classement : P 06-115-1)
EN 1991-4
: NF EN 1991-4 (indice de classement : P 06-140-1)
EN 1992-1-1
: NF EN 1992-1-1 (indice de classement : P 18-711-1)
EN 1992-1-2
: NF EN 1992-1-2 (indice de classement : P 18-712-1)
EN 1997
: NF EN 1997 (indice de classement : P 94-25 1 )
1)
Toutes les parties.
3 sur 26
Avant-propos
Le présent document (EN 1992-3 :2006) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 " Eurocodes
structuraux ", dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en décembre 2006, et toutes les normes nationales en contradiction devront être
retirées au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l'ENV 1992-4 :1998.
Le Comité Technique CEN/TC 250 du CEN est responsable de tous les Eurocodes Structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède
et Suisse.
Origine du programme des Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Programme des Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Statut et domaine d'application des Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Normes nationales transposant les Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
Voir l' EN 1992-1-1 .
Informations additionnelles spécifiques à l'EN 1992-3 et lien avec l' EN 1992-1-1
Le domaine d'application de l'Eurocode 2 est défini au 1.1.1 de l'EN 1992-1-1 et celui de la présente partie de
l'Eurocode 2 est défini au 1.1.2 du présent document. D'autres parties complémentaires de l'Eurocode 2 sont
indiquées au 1.1.1 de l'EN 1992-1-1 ; elles couvrent des techniques ou applications additionnelles, en complément
et en supplément à la présente Partie. Quelques articles, qui ne sont pas spécifiques aux structures en béton
retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents et qui relèvent strictement de la Partie 1-1, ont dû être
ajoutés à l'EN 1992-3. Ces articles sont considérés comme des interprétations valables de la Partie 1-1 et les
projets conformes aux exigences de l'EN 1992-3 sont considérés comme satisfaisant aux principes de l' EN
1992-1-1 .
Il convient de noter que les produits, tels que des conduites en béton, qui sont fabriqués et utilisés conformément à
une norme de produit étanche, sont considérés comme satisfaisant aux exigences, y compris les dispositions
constructives, de la présente norme sans calcul supplémentaire.
Il existe des règlements spécifiques pour les surfaces des structures de stockage conçues pour contenir des
denrées alimentaires ou de l'eau potable. Il convient de se reporter à ces règlements si nécessaire, leurs
dispositions n'étant pas traitées dans la présente norme.
Lors de l'utilisation du présent document, il convient de respecter tout particulièrement les hypothèses et conditions
implicites indiquées au 1.3 de l'EN 1992-1-1 .
Les neuf chapitres du présent document sont complétés par quatre Annexes informatives. Ces annexes ont été
constituées pour fournir des informations générales sur les matériaux et le comportement des structures, lesdites
informations pouvant être utilisées en l'absence d'information spécifique concernant les matériaux effectivement
utilisés ou les conditions de service réelles.
Comme indiqué ci-dessous, il convient de se référer aux Annexes nationales qui donnent des renseignements sur les
normes d'accompagnement compatibles à utiliser. Pour la présente partie de l'Eurocode 2, une attention toute
particulière doit être accordée à l' EN 206-1 (Béton - Critères de performances, de production, de mise en oeuvre
et de conformité).
Pour l'EN 1992-3, les clauses additionnelles ci-après s'appliquent.
La présente Partie 3 de l'Eurocode 2 complète l' EN 1992-1-1 pour les aspects particuliers concernant les
structures en béton retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
La présentation et l'organisation de la présente Partie 3 correspondent à celles de l' EN 1992-1-1 . Toutefois la
Partie 3 contient des principes et des règles d'application spécifiques aux structures en béton retenant des liquides
ou stockant des matériaux pulvérulents.
Lorsqu'un paragraphe particulier de l' EN 1992-1-1 n'est pas mentionné dans la présente EN 1992-3, ce paragraphe
de l' EN 1992-1-1 est applicable sous réserve d'être approprié au cas considéré.
Certains principes et règles d'application de l' EN 1992-1-1 sont modifiés ou remplacés dans la présente partie,
auquel cas les versions modifiées se substituent à celles de l' EN 1992-1-1 pour le calcul des structures en béton
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retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
Lorsqu'un principe ou une règle d'application de l' EN 1992-1-1 est modifié(e) ou remplacé(e), le nouveau numéro
est obtenu par l'addition du chiffre 100 au numéro original. Lorsqu'un nouveau Principe ou une nouvelle Règle
d'application est ajouté(e), ce nouvel élément est identifié par le numéro qui suit le dernier numéro de clause
correspondant de l' EN 1992-1-1 , auquel il est ajouté 100.
Un sujet non abordé par l' EN 1992-1-1 est introduit dans la présente partie au moyen d'un nouvel article. Le numéro
de cet article suit celui de l'article de l' EN 1992-1-1 le plus approprié.
La numérotation des équations, des figures, des notes et des tableaux de la présente partie suit la même logique
que celle adoptée ci-dessus pour les clauses.
Annexe nationale pour l'EN 1992-3
La présente norme donne des valeurs, avec des notes indiquant où des choix nationaux peuvent devoir être
effectués. Il convient par conséquent de doter la norme nationale transposant l'EN 1992-3 d'une Annexe nationale
contenant l'ensemble des Paramètres Déterminés au niveau National à utiliser pour le calcul des structures en béton
retenant des liquides ou stockant des matériaux (c'est à dire des silos et réservoirs) destinés à être construits dans
le pays concerné.
Les choix nationaux sont admis dans l'EN 1992-3 aux clauses suivantes :
7.3.1 (111)
7.3.2 (112)
7.3.3
8.10.3.3 (102) et (103)
9.11.1 (102)
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Section 1 Généralités
1.6 Symboles
Ajouter après 1.6.
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considéré ;
R m facteur définissant le degré de bridage des moments assuré par les éléments assemblés à l'élément
considéré.
Minuscules latines
f ctx résistance à la traction, quelle qu'en soit la définition ;
f ckT résistance caractéristique à la compression du béton, ajustée pour tenir compte de la température.
Minuscules grecques
ε av déformation moyenne de l'élément ;
ε az déformation réelle au niveau z ;
ε iz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
ε Tr déformation thermique transitoire ;
ε Th déformation thermique non gênée du béton.
7 sur 26
Section 2 Bases de calcul
2.1 Exigences
2.1.1 Exigences de base
Ajouter après (3) :
(104) Il convient que les situations de projet à prendre en considération soient conformes aux normes EN 1990 , EN
1991-4 et EN 1991-1-5, section 3 . En outre, pour les structures en béton retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents, les situations de projet particulières suivantes peuvent être à considérer :
conditions de service, y compris opérations de vidange et de remplissage ;
explosions dues à la poussière ;
effets thermiques causés, par exemple, par les matières stockées ou la température ambiante ;
exigences relatives aux essais d'étanchéité à l'eau des réservoirs.
2.3.1.1 Généralités
Ajouter après (1) :
(102)P Les coefficients partiels relatifs aux actions dans les structures retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents sont donnés dans l' Annexe normative B de l'EN 1991-4 .
(103) Il convient de déterminer les actions résultant du sol ou de l'eau dans le sol conformément à l' EN 1997 .
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Section 3 Matériaux
3.1 Béton
3.1.1 Généralités
(103) Il convient de tenir compte de l'effet de la température sur les propriétés du béton dans le calcul.
NOTE
Pour plus d'informations, on pourra se reporter à l'Annexe informative K.
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Section 4 Durabilité et enrobage des armatures
10 sur 26
Section 5 Analyse structurale
Ajouter après 5.11 :
11 sur 26
Section 6 Etats limites ultimes (ELU)
Ajouter après 6.2.3 (8) :
(109) Il convient de choisir l'inclinaison des bielles défini au 6.2.3 (2) pour la résistance à l'effort tranchant en tenant
compte de l'influence de l'effort normal de traction s'il est significatif. Par mesure de sécurité, cotθ peut être pris
égal à 1,0. La procédure décrite à l'Annexe QQ de l' EN 1992-2 peut également être utilisée.
Ajouter après 6.8 :
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Section 7 Etats-limites de service (ELS)
(112) Pour avoir l'assurance pour les structures de classe 2 ou 3 que les fissures ne traversent pas la section sur
toute son épaisseur, il convient que la valeur de calcul de la hauteur de la zone comprimée calculée pour la
combinaison d'actions quasi-permanente soit au moins égale à x min . Lorsqu'une section est soumise à des actions
alternées, il convient de considérer que les fissures traversent cette dernière sur toute son épaisseur, à moins qu'il
puisse être démontré qu'une partie de l'épaisseur de section reste toujours comprimée. Il convient que cette
épaisseur de béton comprimé soit normalement au moins égale à x min sous toutes les combinaisons d'actions
appropriées. Les effets des actions peuvent être calculés en supposant que le matériau a un comportement
élastique linéaire. Il convient de calculer les contraintes résultantes dans la section en négligeant la résistance en
traction du béton.
NOTE
Les valeurs de x min à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe nationale . La valeur
recommandée de x min est la plus petite des valeurs 50 mm ou 0,2 h , où h est l'épaisseur de l'élément.
(113) Si les dispositions de 7.3.1 (111) pour la classe d'étanchéité 1 sont satisfaites, il peut alors être supposé qu'il
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y a auto-réparation des fissures à travers lesquelles l'eau s'écoule, lorsque les éléments ne sont pas soumis à des
modifications significatives de chargement ou de température en service. En l'absence d'informations fiables, il peut
être supposé qu'il y a auto-réparation lorsque l'ordre de grandeur prévu des déformations pour une section donnée
-6
dans les conditions de service est inférieur à 150 × 10 .
(114) Si l'auto-réparation est improbable, toute fissure traversant la section sur toute son épaisseur peut conduire à
des fuites, quelle que soit son ouverture.
(115) Les silos contenant des matières sèches peuvent généralement être conçus en classe d'étanchéité 0,
l'utilisation de la Classe 1, 2 ou 3 pouvant toutefois se révéler appropriée lorsque la matière stockée est
particulièrement sensible à l'humidité.
(116) Il convient d'accorder une attention toute particulière au cas des éléments de structure soumis à des
contraintes de traction dues au retrait gêné ou aux déformations thermiques.
(117) Les critères de réception des structures retenant des liquides peuvent inclure le niveau maximal de fuite.
Il convient de modifier le diamètre maximal des barres indiqué par la Figure 7.103N à l'aide de l'Expression [7.122]
ci-dessous, en lieu et place de l'Expression (7.7) qui s'applique lorsque φ s * a été calculé pour la flexion pure :
où :
φ s est le diamètre maximal ajusté des barres ;
φ s * est le diamètre maximal des barres obtenu à partir de la Figure 7.103N ;
h est l'épaisseur totale de l'élément ;
d est la distance entre le centre de gravité de la couche extérieure d'armature et la face opposée du béton (
voir Figure 7.1(c) de la Partie 1-1 ) ;
f ct,eff est la valeur moyenne de la résistance en traction du béton telle que définie dans la Partie 1-1 où f ct,eff
est exprimé en MPa.
Pour une fissuration principalement causée par des déformations gênées, il convient de ne pas dépasser les
diamètres des barres indiqués à la Figure 7.103N , quand la contrainte de l'acier est la valeur obtenue
immédiatement après fissuration (c'est-à-dire σ s dans l'Expression (7.1)).
Pour une fissuration principalement causée par l'application d'une charge, il est loisible de satisfaire aux diamètres
maximaux des barres indiqués sur la Figure 7.103N ou aux espacements maximaux des barres indiqués sur la
Figure 7.104N . Il convient de calculer la contrainte dans l'acier sur la base d'une section fissurée sous la
combinaison d'actions adéquate.
Pour des valeurs intermédiaires de l'ouverture calculée des fissures, une interpolation est possible.
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Figure 7.103N - Diamètre maximal des barres pour le contrôle
des fissures des éléments soumis à une traction axiale
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en limitant l'augmentation de température due à l'hydratation du ciment ;
en supprimant ou réduisant le bridage ;
en réduisant le retrait du béton ;
en utilisant un béton présentant un coefficient de dilatation thermique faible ;
en utilisant un béton avec une capacité de déformation en traction élevée (structures de Classe 1 uniquement)
;
en appliquant une précontrainte.
(102) Il est généralement suffisamment précis de calculer les contraintes en supposant que le béton a un
comportement élastique et en tenant compte des effets du fluage en utilisant le module d'élasticité effectif du béton.
L'Annexe Informative L fournit une méthode simplifiée, qui peut être utilisée à défaut d'un calcul plus rigoureux, pour
l'évaluation des contraintes et des déformations dans des éléments en béton soumis à des déformations gênées.
16 sur 26
Section 8 Dispositions constructives relatives aux armatures de béton armé et de
précontrainte - Généralités
(104) Il convient de répartir la force de précontrainte de manière aussi uniforme que possible à l'intérieur de la
paroi. Il convient de disposer les ancrages ou les zones d'ancrages de manière à réduire les risques de distribution
non uniforme de la force de précontrainte, à moins que des mesures spécifiques ne soient prises pour tenir compte
de ces effets.
(105) Lorsque des structures soumises à des températures élevées contiennent des armatures graissées de
précontrainte non adhérentes verticales sont utilisées, il est probable que cette graisse s'échappe. Pour éviter cela,
il est préférable de ne pas utiliser ce type d'armatures de précontrainte comme précontrainte verticale. Si ce type
d'armatures est néanmoins utilisé, il convient de prévoir des dispositifs afin de pouvoir vérifier, et renouveler si
nécessaire, la présence de graisse.
17 sur 26
Section 9 Dispositions constructives relatives aux éléments et règles particulières
9.6 Voiles
Ajouter après 9.6.4 :
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Annexe K (informative) Effet de la température sur les propriétés du béton
K.1 Généralités
(101) La présente annexe traite des effets de l'exposition à des températures comprises entre - 25 °C et + 200 °C
sur les propriétés du béton. Les propriétés traitées sont les suivantes : résistance et raideur, fluage et déformation
thermique transitoire.
(102) Dans tous les cas, les modifications des propriétés dépendent fortement du type de béton utilisé et il convient
de considérer que la présente annexe ne fournit que des recommandations générales.
où :
f ctx résistance en traction, quelle qu'en soit sa définition (voir Tableau K.1 ) ;
α coefficient tenant compte du degré d'humidité du béton. Les valeurs de α sont données dans le Tableau K.1 ;
f ckT résistance caractéristique à la compression du béton, modifiée pour tenir compte de la température
conformément à (102) ci-dessus.
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lorsque la température au-delà d'une température normale (prise égale à 20 °C), est multipliée par le facteur
approprié du Tableau K.2 .
où :
κ constante obtenue à partir d'essais. La valeur de κ satisfait 1,8 ≤ κ ≤ 2,35 ;
f cm valeur moyenne de la résistance en compression du béton ;
ε Tr déformation thermique transitoire ;
ε Th déformation thermique non gênée du béton (variation de température multiplié par le coefficient de
dilatation) ;
σ c contrainte de compression appliquée.
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Annexe L (informative) Calcul des déformations et des contraintes dans des
sections de béton soumises à des déformations imposées gênées
L.1 Expressions pour le calcul de contrainte et de déformation dans une section non
fissurée
(101) La déformation à tout niveau d'une section est donnée par :
où :
R ax facteur définissant le degré de bridage axial extérieur produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré ;
R m facteur définissant le degré de bridage des moments produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré. Dans les cas les plus courants, R m peut être pris égal à 1,0 ;
E c,eff module d'élasticité effectif du béton tenant compte du fluage le cas échéant ;
ε iav déformation moyenne imposée (c'est-à-dire la déformation moyenne qui se produirait si l'élément était
entièrement libre) ;
ε iz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
ε az déformation réelle au niveau z ;
z hauteur de la section ;
z hauteur du centre de gravité de la section ;
1/ r courbure.
21 sur 26
Figure L.1 - Facteurs de bridage pour des situations types
22 sur 26
Tableau L.1 - Facteurs de bridage pour la partie centrale des
parois illustrée à la Figure L.1
23 sur 26
Annexe M (informative) Calcul de l'ouverture des fissures dues au bridage de
déformations imposées
M.1 Généralités
(101) Les déformations imposées traitées dans la présente annexe sont le retrait et les déformations thermiques au
jeune âge dues au refroidissement des éléments durant les jours suivant immédiatement le bétonnage.
Deux problèmes pratiques de base doivent être examinés. Ces derniers sont liés aux différents types de bridage et
sont illustrés ci-dessous.
Pour vérifier la fissuration sans calcul direct, σ s peut être déterminé à l'aide de l'expression [M.2] qui peut alors être
utilisée avec les Figures (7.103N) et (7.104N) afin d'obtenir une disposition satisfaisante des armatures.
où ρ est le rapport A s / A ct et A ct est l'aire de la section de béton tendu, telle que définie au 7.3.2.
(b) Bridage sur un bord d'une paroi de grande longueur
Contrairement au bridage aux extrémités, la formation de fissure dans le cas présent influence uniquement la
distribution locale des contraintes et l'ouverture de fissure est fonction de la déformation de bridage plutôt que de la
capacité d'allongement du béton. Il est possible d'évaluer de manière raisonnable l'ouverture de fissure en prenant
la valeur de (ε sm - ε cm ) donnée par l'expression [M.3] dans l'expression (7.8) de l'EN 1992-1-1.
où :
R ax facteur de bridage. Voir l'Annexe informative L ;
ε free déformation qui se produirait si l'élément était totalement libre de se déformer.
La Figure M.2 représente la différence entre les fissurations dans les deux cas de bridage.
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Figure M.2 - Relation entre ouverture des fissures et
déformation imposée pour les parois bridées sur un bord ou aux
extrémités
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Annexe N (informative) Joints de dilatation
(101) Deux options principales sont possibles :
a. bridage total : dans ce cas, aucun joint de dilatation n'est prévu et les ouvertures des fissures et leurs
espacements sont contrôlés par la mise en oeuvre d'armatures adéquates conformément aux dispositions du
7.3 ;
b. liberté de mouvement : la fissuration est contrôlée par la proximité des joints. Un pourcentage modéré
d'armatures de béton armé est prévu, suffisant pour transmettre les mouvements éventuels au joint adjacent. Il
convient qu'aucune fissuration significative ne se produise entre les joints. Lorsque le bridage est produit par du
béton situé au-dessous de l'élément considéré, un joint glissant peut être utilisé pour s'affranchir du bridage ou
le réduire.
Le Tableau N.1 donne les recommandations concernant ces options.
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