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Eurocode 2: Calcul Des Structures en Béton

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Reef4 version 4.4.3.

7 - Edition 164 - Juin 2011


Document : NF EN 1992-3 (décembre 2006) : Eurocode 2 - Calcul des structures en béton - Partie 3 : Silos et réservoirs (Indice de classement
: P18-730)

NF EN 1992-3
Décembre 2006
P 18-730

Eurocode 2
Calcul des structures en béton
Partie 3 : Silos et réservoirs

Eurocode 2 - Design of concrete structures - Part 3 : Liquid retaining


and containment structures

Eurocode 2 - Bemessung und Konstruktion von Stahlbeton- und


Spannbetontragwerken - Teil 3 : Stütz- und Behälterbauwerke aus Beton

Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le 5
novembre 2006 pour prendre effet le 5 décembre 2006.

Correspondance
La Norme européenne EN 1992-3 :2006 a le statut d'une norme française.

Analyse
La présente partie de l'Eurocode 2 donne les règles de conception et de calculs
à utiliser pour les silos et réservoirs en béton afin de satisfaire aux exigences de
sécurité, d'aptitude au service et de durabilité. Le présent document ne
comprend pas de document d'application national mais doit être complété par
une annexe nationale qui définit les modalités de son application.

Descripteurs
Thésaurus International Technique : structure en béton, réservoir de
stockage, silo, béton armé, béton précontraint, symbole, calcul, exigence,
résistance des matériaux, durabilité, déformation, limite.

1 sur 26
Membres de la commission de normalisation
Président : M CORTADE
Secrétariat : MME PERO - SETRA - CTOA
M BABA BUREAU VERITAS
BALOCHE CSTB - SERVICE DES STRUCTURES
BOUCHON SETRA - CTOA
MME BOURDETTE ATHIL
M BUI SETRA - CTOA
CAUSSE VINCI CONSTRUCTION GRANDS PROJETS
CHAUSSIN MISOA
MME CHAUVEL EDF - SEPTEN
M COIN
CORTADE
DE CHEFDEBIEN CERIB
e
FONTAINE CGPC - 3 SECTION
GAUSSET ARCADIS
GRENIER
GUITONNEAU PARSIDER
HOLLEBECQ AFCAB
IMBERTY SETRA
LACROIX
LE DUFF
MARTIN BUREAU VERITAS
MATHIEU CEMAGREF
MOREAU BOUYGUES CONSTRUCTION
MME OSMANI EIFFAGE
M PAILLE SOCOTEC
PASSEMAN CERIB
PEYRAC DREIF
PY KP1 R&D
RAOUL SETRA - CTOA
MME ROBERT CERIB
M SCHELL RS CONSEIL ET DEVELOPPEMENT
TEPHANY MINISTERE DE L'INTERIEUR, DE LA SECURITE INTERIEURE ET DES LIBERTES
LOCALES
THEVENIN BUREAU VERITAS
THONIER
TOUTLEMONDE LCPC
TRINH CETEN APAVE INT
XERCAVINS PX DAM CONSULTANT
ZHAO C.I.T.C.M.

2 sur 26
Avant-propos national
A.P.1 Introduction
(0) Le règlement du Comité européen de Normalisation (CEN) impose que les normes européennes adoptées par
ses membres soient transformées en normes nationales au plus tard dans les 6 mois après leur ratification et que
les normes nationales en contradiction soient annulées.
(1) La présente publication reproduit la norme européenne EN 1992-3 :2005 " Eurocode 2 : Calcul des structures
en béton - Partie 3 : Silos et réservoirs ", ratifiée par le CEN le 24 novembre 2005 et mise à disposition en juin
2006. Elle fait partie d'un ensemble de normes constituant la collection des Eurocodes, qui dépendent dans une
certaine mesure les unes des autres pour leur application. Certaines d'entre elles sont encore en cours
d'élaboration. C'est pourquoi le CEN a fixé une période de transition nécessaire à l'achèvement de cet ensemble
de normes européennes, période durant laquelle les membres du CEN ont l'autorisation de maintenir leurs
propres normes nationales adoptées antérieurement.
(2) Cette publication, faite en application des règles du CEN, peut permettre aux différents utilisateurs de se
familiariser avec le contenu (concepts et méthodes) de la norme européenne.
(3) L'application en France de cette norme appelle toutefois un ensemble de précisions et de compléments pour
lesquels une Annexe Nationale est en préparation dans le cadre de la Commission de normalisation BNSR CF
EC2. En attendant la publication de cette Annexe Nationale, si la norme européenne est employée, ce ne peut
être qu'avec les compléments précisés par l'utilisateur et sous sa responsabilité.
A.P.2 Références aux normes françaises
La correspondance entre les normes mentionnées à l'article " Références normatives " et les normes françaises
identiques est la suivante :
EN 1990
: NF EN 1990 (indice de classement : P 06-100-1)
EN 1991-1-5
: NF EN 1991-1-5 (indice de classement : P 06-115-1)
EN 1991-4
: NF EN 1991-4 (indice de classement : P 06-140-1)
EN 1992-1-1
: NF EN 1992-1-1 (indice de classement : P 18-711-1)
EN 1992-1-2
: NF EN 1992-1-2 (indice de classement : P 18-712-1)
EN 1997
: NF EN 1997 (indice de classement : P 94-25 1 )
1)
Toutes les parties.

3 sur 26
Avant-propos
Le présent document (EN 1992-3 :2006) a été élaboré par le Comité Technique CEN/TC 250 " Eurocodes
structuraux ", dont le secrétariat est tenu par BSI.
Cette Norme européenne devra recevoir le statut de norme nationale, soit par publication d'un texte identique, soit
par entérinement, au plus tard en décembre 2006, et toutes les normes nationales en contradiction devront être
retirées au plus tard en mars 2010.
Le présent document remplace l'ENV 1992-4 :1998.
Le Comité Technique CEN/TC 250 du CEN est responsable de tous les Eurocodes Structuraux.
Selon le Règlement Intérieur du CEN/CENELEC, les instituts de normalisation nationaux des pays suivants sont
tenus de mettre cette Norme européenne en application : Allemagne, Autriche, Belgique, Chypre, Danemark,
Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède
et Suisse.
Origine du programme des Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Programme des Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Statut et domaine d'application des Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Normes nationales transposant les Eurocodes
Voir l' EN 1992-1-1 .
Liens entre les Eurocodes et les spécifications techniques harmonisées (EN et ATE) pour les produits
Voir l' EN 1992-1-1 .
Informations additionnelles spécifiques à l'EN 1992-3 et lien avec l' EN 1992-1-1
Le domaine d'application de l'Eurocode 2 est défini au 1.1.1 de l'EN 1992-1-1 et celui de la présente partie de
l'Eurocode 2 est défini au 1.1.2 du présent document. D'autres parties complémentaires de l'Eurocode 2 sont
indiquées au 1.1.1 de l'EN 1992-1-1 ; elles couvrent des techniques ou applications additionnelles, en complément
et en supplément à la présente Partie. Quelques articles, qui ne sont pas spécifiques aux structures en béton
retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents et qui relèvent strictement de la Partie 1-1, ont dû être
ajoutés à l'EN 1992-3. Ces articles sont considérés comme des interprétations valables de la Partie 1-1 et les
projets conformes aux exigences de l'EN 1992-3 sont considérés comme satisfaisant aux principes de l' EN
1992-1-1 .
Il convient de noter que les produits, tels que des conduites en béton, qui sont fabriqués et utilisés conformément à
une norme de produit étanche, sont considérés comme satisfaisant aux exigences, y compris les dispositions
constructives, de la présente norme sans calcul supplémentaire.
Il existe des règlements spécifiques pour les surfaces des structures de stockage conçues pour contenir des
denrées alimentaires ou de l'eau potable. Il convient de se reporter à ces règlements si nécessaire, leurs
dispositions n'étant pas traitées dans la présente norme.
Lors de l'utilisation du présent document, il convient de respecter tout particulièrement les hypothèses et conditions
implicites indiquées au 1.3 de l'EN 1992-1-1 .
Les neuf chapitres du présent document sont complétés par quatre Annexes informatives. Ces annexes ont été
constituées pour fournir des informations générales sur les matériaux et le comportement des structures, lesdites
informations pouvant être utilisées en l'absence d'information spécifique concernant les matériaux effectivement
utilisés ou les conditions de service réelles.
Comme indiqué ci-dessous, il convient de se référer aux Annexes nationales qui donnent des renseignements sur les
normes d'accompagnement compatibles à utiliser. Pour la présente partie de l'Eurocode 2, une attention toute
particulière doit être accordée à l' EN 206-1 (Béton - Critères de performances, de production, de mise en oeuvre
et de conformité).
Pour l'EN 1992-3, les clauses additionnelles ci-après s'appliquent.
La présente Partie 3 de l'Eurocode 2 complète l' EN 1992-1-1 pour les aspects particuliers concernant les
structures en béton retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
La présentation et l'organisation de la présente Partie 3 correspondent à celles de l' EN 1992-1-1 . Toutefois la
Partie 3 contient des principes et des règles d'application spécifiques aux structures en béton retenant des liquides
ou stockant des matériaux pulvérulents.
Lorsqu'un paragraphe particulier de l' EN 1992-1-1 n'est pas mentionné dans la présente EN 1992-3, ce paragraphe
de l' EN 1992-1-1 est applicable sous réserve d'être approprié au cas considéré.
Certains principes et règles d'application de l' EN 1992-1-1 sont modifiés ou remplacés dans la présente partie,
auquel cas les versions modifiées se substituent à celles de l' EN 1992-1-1 pour le calcul des structures en béton

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retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents.
Lorsqu'un principe ou une règle d'application de l' EN 1992-1-1 est modifié(e) ou remplacé(e), le nouveau numéro
est obtenu par l'addition du chiffre 100 au numéro original. Lorsqu'un nouveau Principe ou une nouvelle Règle
d'application est ajouté(e), ce nouvel élément est identifié par le numéro qui suit le dernier numéro de clause
correspondant de l' EN 1992-1-1 , auquel il est ajouté 100.
Un sujet non abordé par l' EN 1992-1-1 est introduit dans la présente partie au moyen d'un nouvel article. Le numéro
de cet article suit celui de l'article de l' EN 1992-1-1 le plus approprié.
La numérotation des équations, des figures, des notes et des tableaux de la présente partie suit la même logique
que celle adoptée ci-dessus pour les clauses.
Annexe nationale pour l'EN 1992-3
La présente norme donne des valeurs, avec des notes indiquant où des choix nationaux peuvent devoir être
effectués. Il convient par conséquent de doter la norme nationale transposant l'EN 1992-3 d'une Annexe nationale
contenant l'ensemble des Paramètres Déterminés au niveau National à utiliser pour le calcul des structures en béton
retenant des liquides ou stockant des matériaux (c'est à dire des silos et réservoirs) destinés à être construits dans
le pays concerné.
Les choix nationaux sont admis dans l'EN 1992-3 aux clauses suivantes :
7.3.1 (111)
7.3.2 (112)
7.3.3
8.10.3.3 (102) et (103)
9.11.1 (102)

5 sur 26
Section 1 Généralités

1.1 Domaine d'application


Remplacer le paragraphe 1.1.2 de l'EN 1992-1-1 par :

1.1.2 Domaine d'application de la Partie 3 de l'Eurocode 2


(101)P La Partie 3 de l'EN 1992 couvre des règles additionnelles à celles définies dans la Partie 1-1 pour le calcul
des structures en béton non armé ou faiblement armé, en béton armé ou en béton précontraint retenant des liquides
ou stockant des matériaux pulvérulents.
(102)P Les principes et règles d'application fournis dans la présente Partie concernent le calcul des éléments de
structure qui supportent, ou sont en contact, directement les liquides ou matières stockés (c'est-à-dire les parois
des structures retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents ). Il convient de calculer les autres
éléments qui supportent ces éléments primaires (tour supportant la cuve d'un château d'eau, par exemple)
conformément aux dispositions de la Partie 1-1.
(103)P La présente partie ne couvre pas :
les structures destinées au stockage de matériaux à très basses ou très hautes températures ;
les structures destinées au stockage de matières dangereuses dont la fuite pourrait constituer un risque
majeur pour la santé ou la sécurité ;
le choix et la conception des revêtements adhérents ou non ou des peintures et les conséquences de ce choix
sur le calcul de la structure ;
les réservoirs sous pression d'air ;
les structures flottantes ;
les grands barrages ;
l'étanchéité au gaz.
(104) La présente norme est valable pour des matériaux stockés qui sont de manière permanente à des
températures comprises entre - 40 °C et + 200 °C.
(105) Pour le choix et la conception des revêtements adhérents ou non ou des peintures, il convient de se référer
aux documents appropriés.
(106) La présente norme traite tout particulièrement les structures retenant des liquides ou stockant des matériaux
pulvérulents, cependant, il est admis que les clauses relatives à l'étanchéité peuvent également s'appliquer à
d'autres types de structures pour lesquelles l'étanchéité est requise.
(107) Dans les clauses relatives aux fuites et à la durabilité, la présente norme couvre principalement les liquides
aqueux. Lorsque d'autres liquides sont stockés en contact direct avec du béton de structure, il convient de se
reporter à une documentation spécialisée.

1.2 Références normatives


Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document
de référence s'applique (y compris les éventuels amendements).
EN 1990
Eurocode 0, Bases de calcul des structures.
EN 1991-1-5,
Eurocode 1, Actions sur les structures - Partie 1-5 : Actions générales - Actions thermiques.
EN 1991-4
Eurocode 1, Actions sur les structures - Partie 4 : Silos et réservoirs.
EN 1992-1-1,
Eurocode 2, Calcul des structures en béton - Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments.
EN 1992-1-2,
Eurocode 2, Calcul des structures en béton - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu.
EN 1997
Eurocode 7, Calcul géotechnique.

1.6 Symboles
Ajouter après 1.6.

1.7 Symboles spéciaux utilisés dans la Partie 3 de l'Eurocode 2


Majuscules latines
R ax facteur définissant le degré de bridage axial extérieur assuré par des éléments assemblés à l'élément

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considéré ;
R m facteur définissant le degré de bridage des moments assuré par les éléments assemblés à l'élément
considéré.
Minuscules latines
f ctx résistance à la traction, quelle qu'en soit la définition ;
f ckT résistance caractéristique à la compression du béton, ajustée pour tenir compte de la température.
Minuscules grecques
ε av déformation moyenne de l'élément ;
ε az déformation réelle au niveau z ;
ε iz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
ε Tr déformation thermique transitoire ;
ε Th déformation thermique non gênée du béton.

7 sur 26
Section 2 Bases de calcul

2.1 Exigences
2.1.1 Exigences de base
Ajouter après (3) :
(104) Il convient que les situations de projet à prendre en considération soient conformes aux normes EN 1990 , EN
1991-4 et EN 1991-1-5, section 3 . En outre, pour les structures en béton retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents, les situations de projet particulières suivantes peuvent être à considérer :
conditions de service, y compris opérations de vidange et de remplissage ;
explosions dues à la poussière ;
effets thermiques causés, par exemple, par les matières stockées ou la température ambiante ;
exigences relatives aux essais d'étanchéité à l'eau des réservoirs.

2.3 Variables de base


2.3.1 Actions et influences de l'environnement

2.3.1.1 Généralités
Ajouter après (1) :
(102)P Les coefficients partiels relatifs aux actions dans les structures retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents sont donnés dans l' Annexe normative B de l'EN 1991-4 .
(103) Il convient de déterminer les actions résultant du sol ou de l'eau dans le sol conformément à l' EN 1997 .

2.3.2 Propriétés des matériaux et des produits

2.3.2.3 Propriétés du béton eu égard à l'étanchéité à l'eau


(101) Lorsque les épaisseurs minimales de l'élément de structure indiquées en 9.11 (102) sont utilisées, un rapport
eau-ciment plus faible peut alors être requis, de même qu'il convient d'envisager de limiter la dimension maximale
des granulats.

8 sur 26
Section 3 Matériaux

3.1 Béton
3.1.1 Généralités
(103) Il convient de tenir compte de l'effet de la température sur les propriétés du béton dans le calcul.
NOTE
Pour plus d'informations, on pourra se reporter à l'Annexe informative K.

3.1.3 Déformation élastique


Remplacer (5) par :
(105) A défaut d'informations plus précises, le coefficient linéaire de dilatation thermique peut être pris égal à 10 ×
-6 -1
10 K . Il convient toutefois de noter que le coefficient de dilatation thermique du béton diffère considérablement
selon la nature des granulats et selon les conditions d'humidité à l'intérieur du béton.

3.1.4 Fluage et retrait


Ajouter après (5) :
(106) Lorsque les éléments de structure sont exposés pendant de longues périodes à des températures élevées (>
50 °C), le fluage est fortement modifié. Lorsqu'il est probable que cette modification soit significative, il convient de
manière générale d'obtenir des données appropriées pour les conditions de service particulières envisagées.
NOTE
L'Annexe informative K donne des indications sur l'évaluation des effets du fluage aux températures élevées.

3.1.11 Evolution de la chaleur et développement de la température dus à l'hydratation


(101) Lorsque les conditions durant les phases de construction sont considérées comme significatives, il convient
généralement de déterminer les caractéristiques d'évolution de la chaleur d'hydratation pour un ciment donné à
partir d'essais. Il convient alors de déterminer l'évolution réelle de la chaleur d'hydratation en tenant compte des
conditions attendues pendant le jeune âge de l'élément (cure, conditions ambiantes par exemple). Il convient, à
partir de la formulation du béton, de la nature du coffrage, des conditions ambiantes et des conditions aux limites,
d'établir la valeur maximale de l'élévation de température et l'instant où celle-ci se produit après le coulage du
béton.

3.2 Acier de béton armé


3.2.2 Propriétés
(107) Pour les aciers de béton armé soumis à des températures comprises entre - 40 °C et + 100 °C (en l'absence
de toute analyse particulière), il convient de se référer au 3.2.2 de l'EN 1992-1-1 . Pour des températures plus
élevées, des informations sont données en 3.2.3 de l'EN 1992-1-2 . Pour la relaxation à des températures
supérieures à 20 °C, des informations sont données en 10.3.2.2 de l'EN 1992-1-1 .

3.3 Acier de précontrainte


3.3.2 Propriétés
(110) Pour les torons de précontrainte soumis à des températures comprises entre - 40 °C et + 100 °C (en
l'absence de toute analyse particulière), les valeurs de résistance et de relaxation à des " températures normales "
s'appliquent. Pour des températures plus élevées, des informations peuvent être trouvées au 3.2.4 de l'EN 1992-1-2
.

9 sur 26
Section 4 Durabilité et enrobage des armatures

4.3 Exigences de durabilité


Ajouter après 4.4.1.2 (13) :
(114) L'abrasion de la face interne des parois d'un silo peut provoquer la contamination des matériaux stockés ou
conduire à une réduction significative de l'enrobage des armatures. Trois mécanismes d'abrasion peuvent se
produire :
usure mécanique liée aux processus de remplissage et de vidange ;
attaque physique liée à l'érosion et à la corrosion se produisant avec les variations de température et
d'humidité ;
attaque chimique liée à la réaction entre le béton et le matériau stocké.
(115) Il convient de mettre en oeuvre des mesures appropriées pour s'assurer que les éléments soumis à l'abrasion
resteront aptes au service pendant la durée d'utilisation de projet.

10 sur 26
Section 5 Analyse structurale
Ajouter après 5.11 :

5.12 Détermination des effets de la température


5.12.1 Généralités
(101) Des analyses rigoureuses peuvent être effectuées sur la base des dispositions du 3.1.4 et de l' Annexe B de
l'EN 1992-1-1 pour le fluage et le retrait.
(102) Dans les structures de stockage, des gradients de température élevés peuvent se produire lorsque le
matériau stocké, soit subit un auto-échauffement, soit est placée dans la structure à température élevée. Dans ce
cas, il est nécessaire de calculer les gradients de température résultants ainsi que les sollicitations induites.

5.13 Calcul des effets de la pression interne


(101) La pression interne due aux matériaux solides stockés agit directement sur la face interne du béton. En
l'absence d'analyse plus rigoureuse, il peut être supposé que la pression interne exercée par les liquides agit au
centre des éléments les retenant.

11 sur 26
Section 6 Etats limites ultimes (ELU)
Ajouter après 6.2.3 (8) :
(109) Il convient de choisir l'inclinaison des bielles défini au 6.2.3 (2) pour la résistance à l'effort tranchant en tenant
compte de l'influence de l'effort normal de traction s'il est significatif. Par mesure de sécurité, cotθ peut être pris
égal à 1,0. La procédure décrite à l'Annexe QQ de l' EN 1992-2 peut également être utilisée.
Ajouter après 6.8 :

6.9 Dimensionnement pour les explosions provoquées par la poussière


6.9.1 Généralités
(101)P Lorsque les silos sont conçus pour contenir des matériaux susceptibles de poser un risque d'explosion
provoquée par la poussière, l'ouvrage doit soit être dimensionné pour résister aux pressions maximales attendues,
soit être équipé d'un système de décharge adéquat qui réduira la pression à un niveau acceptable. Les charges
appropriées résultant des explosions provoquées par la poussière sont traitées dans l' EN 1991-4 et les
considérations générales relatives au dimensionnement pour les explosions dans l'EN 1991-1-7 ; il convient toutefois
de tenir compte des points (101) à (105) du 6.9.2 .
(102)P La projection de flammes par les conduits d'évacuation ne doit pas porter atteinte à l'environnement ni
entraîner des explosions dans d'autres parties du silo. Les risques pour les personnes du fait de la projection de
verre ou d'autres débris doivent être limités au maximum.
(103) Il convient de faire déboucher les évents de décharge directement à l'air libre au moyen de conduits
d'évacuation, qui réduisent la surpression d'explosion.
(104) Il convient d'ouvrir les systèmes de décharge à basse pression et de leur donner une faible inertie.
(105) Il convient de traiter les actions dues aux explosions provoquées par la poussière comme des actions
accidentelles.

6.9.2 Calcul des éléments de structure


(101) Les pressions maximales dues aux explosions se produisent dans les trémies vides ; néanmoins, les
pressions dans une trémie partiellement remplie, combinées aux pressions correspondantes de la matière en vrac,
peuvent conduire à une condition de calcul plus critique.
(102) Lorsque des forces d'inertie apparaissent sous l'effet d'une décharge brutale de gaz, suivie par le
refroidissement des fumées chaudes, la pression peut devenir inférieure à la pression atmosphérique. Il convient
d'en tenir compte lors du dimensionnement de l'enceinte et des éléments du circuit d'acheminement des matériaux.
(103) Il convient de protéger les éléments formant le dispositif de décharge contre les risques d'arrachement qui
viendraient s'ajouter à ceux de la projection des débris.
(104) Lors de la chute de pression due à la décharge, des forces de réaction apparaissent : il convient d'en tenir
compte dans le dimensionnement des éléments de structure.
(105) Il convient de demander l'aide de spécialistes lorsque des installations complexes sont envisagées ou lorsque
le risque de blessures en cas d'explosion pourrait être élevé.

12 sur 26
Section 7 Etats-limites de service (ELS)

7.3 Maîtrise de la fissuration


7.3.1 Considérations générales
Ajouter après (9) :
(110) Il est commode de classer les structures retenant des liquides ou stockant des matériaux pulvérulents en
fonction du degré de protection requis vis-à-vis des fuites. Le Tableau 7.105 donne cette classification. Il convient
de noter que tous les bétons permettent le passage par percolation de faibles quantités de liquides et de gaz.

Tableau 7.105 - Classification de l'étanchéité


(111) Il convient de choisir les valeurs limites de fissuration appropriées en fonction de la classification de l'élément
considéré, en accordant une attention toute particulière à la fonction que l'ouvrage doit remplir. En l'absence
d'exigences plus spécifiques, ce qui suit peut être adopté.
Classe d'étanchéité 0. -les dispositions du 7.3.1 de l'EN 1992-1-1 peuvent être adoptées.
Classe d'étanchéité 1. -il convient de limiter à w k1 l'ouverture des fissures dont il est prévisible qu'elles traversent la
section sur toute son épaisseur. Les dispositions du 7.3.1 de l'EN 1992-1-1 s'appliquent lorsque la section n'est pas
fissurée sur toute son épaisseur et lorsque les conditions indiquées en (112) et (113) ci-après sont satisfaites.
Classe d'étanchéité 2. -il convient généralement d'éviter les fissures dont il est prévisible qu'elles traversent la
section sur toute son épaisseur, à moins que des mesures appropriées aient été prises (par exemple, revêtements
ou joints munis de profilés d'étanchéité).
Classe d'étanchéité 3. -en règle générale, des mesures spéciales (par exemple revêtements ou précontrainte) se
révèlent nécessaires pour assurer l'étanchéité à l'eau.
NOTE
La valeur de w k1 à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe nationale . Les valeurs
recommandées pour les structures retenant de l'eau sont définies comme une fonction du rapport de la
pression hydrostatique, h D , à l'épaisseur, h , du voile retenant l'eau. Pour h D / h ≤ 5, w k1 = 0,2 mm, alors
que pour h D / h ≥ 35, w k1 = 0,05 mm. Pour les valeurs intermédiaires de h D / h , une interpolation linéaire
entre 0,2 et 0,05 peut être utilisée. De la limitation des ouvertures des fissures à ces valeurs, il peut résulter,
dans un intervalle de temps relativement court, une auto-réparation effective des fissures.

(112) Pour avoir l'assurance pour les structures de classe 2 ou 3 que les fissures ne traversent pas la section sur
toute son épaisseur, il convient que la valeur de calcul de la hauteur de la zone comprimée calculée pour la
combinaison d'actions quasi-permanente soit au moins égale à x min . Lorsqu'une section est soumise à des actions
alternées, il convient de considérer que les fissures traversent cette dernière sur toute son épaisseur, à moins qu'il
puisse être démontré qu'une partie de l'épaisseur de section reste toujours comprimée. Il convient que cette
épaisseur de béton comprimé soit normalement au moins égale à x min sous toutes les combinaisons d'actions
appropriées. Les effets des actions peuvent être calculés en supposant que le matériau a un comportement
élastique linéaire. Il convient de calculer les contraintes résultantes dans la section en négligeant la résistance en
traction du béton.
NOTE
Les valeurs de x min à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe nationale . La valeur
recommandée de x min est la plus petite des valeurs 50 mm ou 0,2 h , où h est l'épaisseur de l'élément.

(113) Si les dispositions de 7.3.1 (111) pour la classe d'étanchéité 1 sont satisfaites, il peut alors être supposé qu'il

13 sur 26
y a auto-réparation des fissures à travers lesquelles l'eau s'écoule, lorsque les éléments ne sont pas soumis à des
modifications significatives de chargement ou de température en service. En l'absence d'informations fiables, il peut
être supposé qu'il y a auto-réparation lorsque l'ordre de grandeur prévu des déformations pour une section donnée
-6
dans les conditions de service est inférieur à 150 × 10 .
(114) Si l'auto-réparation est improbable, toute fissure traversant la section sur toute son épaisseur peut conduire à
des fuites, quelle que soit son ouverture.
(115) Les silos contenant des matières sèches peuvent généralement être conçus en classe d'étanchéité 0,
l'utilisation de la Classe 1, 2 ou 3 pouvant toutefois se révéler appropriée lorsque la matière stockée est
particulièrement sensible à l'humidité.
(116) Il convient d'accorder une attention toute particulière au cas des éléments de structure soumis à des
contraintes de traction dues au retrait gêné ou aux déformations thermiques.
(117) Les critères de réception des structures retenant des liquides peuvent inclure le niveau maximal de fuite.

7.3.3 Maîtrise de la fissuration sans calcul direct


Remplacer la note du (2) par :
NOTE
Lorsque le ferraillage minimal spécifié en 7.3.2 est prévu, les Figures 7.103N et 7.104N donnent les valeurs
maximales du diamètre et de l'espacement des barres pour les différentes valeurs de l'ouverture calculée des
fissures, dans le cas de sections entièrement tendues.

Il convient de modifier le diamètre maximal des barres indiqué par la Figure 7.103N à l'aide de l'Expression [7.122]
ci-dessous, en lieu et place de l'Expression (7.7) qui s'applique lorsque φ s * a été calculé pour la flexion pure :

où :
φ s est le diamètre maximal ajusté des barres ;
φ s * est le diamètre maximal des barres obtenu à partir de la Figure 7.103N ;
h est l'épaisseur totale de l'élément ;
d est la distance entre le centre de gravité de la couche extérieure d'armature et la face opposée du béton (
voir Figure 7.1(c) de la Partie 1-1 ) ;
f ct,eff est la valeur moyenne de la résistance en traction du béton telle que définie dans la Partie 1-1 où f ct,eff
est exprimé en MPa.
Pour une fissuration principalement causée par des déformations gênées, il convient de ne pas dépasser les
diamètres des barres indiqués à la Figure 7.103N , quand la contrainte de l'acier est la valeur obtenue
immédiatement après fissuration (c'est-à-dire σ s dans l'Expression (7.1)).
Pour une fissuration principalement causée par l'application d'une charge, il est loisible de satisfaire aux diamètres
maximaux des barres indiqués sur la Figure 7.103N ou aux espacements maximaux des barres indiqués sur la
Figure 7.104N . Il convient de calculer la contrainte dans l'acier sur la base d'une section fissurée sous la
combinaison d'actions adéquate.
Pour des valeurs intermédiaires de l'ouverture calculée des fissures, une interpolation est possible.

7.3.4 Calcul de l'ouverture des fissures


Ajouter après (5) :
(106) Des informations relatives au calcul de l'ouverture des fissures dans les éléments soumis à des déformations
gênées dues à la température ou au retrait sont données dans les Annexes informatives L et M.

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Figure 7.103N - Diamètre maximal des barres pour le contrôle
des fissures des éléments soumis à une traction axiale

Figure 7.104N - Espacements maximum des barres pour le


contrôle des fissures des éléments soumis à une traction axiale
Ajouter après 7.3.4 :

7.3.5 Maîtrise de la fissuration due à des déformations imposées gênées


(101) Lorsque cela est souhaitable, la limitation de la formation de fissures du fait de déformations imposées
gênées dues aux variations de température ou au retrait peut être obtenue pour les structures de Classe 1 (voir
Tableau 7.105) en s'assurant que les contraintes de traction résultantes ne dépassent pas la résistance à la traction
f ctk,0.05 du béton, adaptée, le cas échéant, à l'état de contrainte bidimensionnel (voir Annexe QQ de l' EN 1992-2 )
et, pour les structures de Classe 2 ou de Classe 3, lorsque aucun revêtement n'est utilisé, en s'assurant que toute
la section reste comprimée. Ceci peut être obtenu :

15 sur 26
en limitant l'augmentation de température due à l'hydratation du ciment ;
en supprimant ou réduisant le bridage ;
en réduisant le retrait du béton ;
en utilisant un béton présentant un coefficient de dilatation thermique faible ;
en utilisant un béton avec une capacité de déformation en traction élevée (structures de Classe 1 uniquement)
;
en appliquant une précontrainte.
(102) Il est généralement suffisamment précis de calculer les contraintes en supposant que le béton a un
comportement élastique et en tenant compte des effets du fluage en utilisant le module d'élasticité effectif du béton.
L'Annexe Informative L fournit une méthode simplifiée, qui peut être utilisée à défaut d'un calcul plus rigoureux, pour
l'évaluation des contraintes et des déformations dans des éléments en béton soumis à des déformations gênées.

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Section 8 Dispositions constructives relatives aux armatures de béton armé et de
précontrainte - Généralités

8.10.1 Disposition des armatures de précontrainte et des gaines


8.10.1.3 Gaines de précontrainte (précontrainte par post-tension)
Ajouter après (1) :
(102) Dans le cas de réservoirs circulaires avec précontrainte intérieure au béton, il y a lieu de veiller à éviter toute
possibilité de rupture locale due aux câbles par éclatement de l'enrobage situé du côté intérieur. En règle générale,
ceci est évité si le centre de gravité théorique des câbles horizontaux se situe dans le tiers extérieur de l'épaisseur
de la paroi. Lorsque les dispositions relatives à l'enrobage rendent ceci impossible, cette exigence peut être
assouplie, à condition que le conduit demeure dans la moitié extérieure de l'épaisseur de la paroi.
(103) Il convient généralement de limiter le diamètre d'une gaine de précontrainte intérieure à la valeur maximale
égale à k fois l'épaisseur de paroi.
NOTE
La valeur de k à utiliser dans un pays donné peut être fournie par son Annexe nationale . La valeur
recommandée est k = 0,25.

(104) Il convient de répartir la force de précontrainte de manière aussi uniforme que possible à l'intérieur de la
paroi. Il convient de disposer les ancrages ou les zones d'ancrages de manière à réduire les risques de distribution
non uniforme de la force de précontrainte, à moins que des mesures spécifiques ne soient prises pour tenir compte
de ces effets.
(105) Lorsque des structures soumises à des températures élevées contiennent des armatures graissées de
précontrainte non adhérentes verticales sont utilisées, il est probable que cette graisse s'échappe. Pour éviter cela,
il est préférable de ne pas utiliser ce type d'armatures de précontrainte comme précontrainte verticale. Si ce type
d'armatures est néanmoins utilisé, il convient de prévoir des dispositifs afin de pouvoir vérifier, et renouveler si
nécessaire, la présence de graisse.

8.10.4 Ancrages et coupleurs pour armatures de précontrainte


Ajouter après (5) :
(106) Si des ancrages sont situés à l'intérieur de réservoirs, il convient de veiller tout particulièrement à les protéger
contre toute corrosion éventuelle.

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Section 9 Dispositions constructives relatives aux éléments et règles particulières

9.6 Voiles
Ajouter après 9.6.4 :

9.6.5 Jonction des parois en angle


(101) Lorsque la jonction des parois en angle est monolithique et que celles-ci sont soumises à des moments et à
des efforts tranchants tendant à ouvrir l'angle (c'est-à-dire que les faces internes des voiles sont tendues), une
attention toute particulière doit être apportée aux dispositions constructives des armatures pour s'assurer que les
efforts de traction en diagonale sont correctement pris en compte. L'utilisation d'un système de bielles et tirants tel
qu'indiqué au 5.6.4 de l'EN 1992-1-1 constitue une approche adéquate pour le calcul.

9.6.6 Joints de dilatation


(101) Il convient de doter les réservoirs de joints de dilatation dès lors que des moyens efficaces et économiques
ne peuvent être mis en oeuvre par ailleurs pour limiter la fissuration. La stratégie à adopter dépend des conditions
de service de la structure et du niveau de risque de fuite acceptable. Différentes dispositions satisfaisantes pour la
conception et la réalisation des joints ont été développées dans différents pays. Il convient de noter que le bon
fonctionnement des joints nécessite qu'ils soient correctement réalisés. Par ailleurs, les produits d'étanchéité pour
joints ont fréquemment une durée de vie considérablement plus courte que la durée d'utilisation de projet de la
structure, et il convient par conséquent, dans ce cas, de réaliser les joints de manière à ce qu'ils puissent être
contrôlés et réparés ou remplacés. D'autres informations sur les dispositions des joints de dilatation sont fournies
dans l'Annexe informative N. Il est également nécessaire de s'assurer que le produit d'étanchéité est compatible
avec le matériau ou le liquide à contenir.

9.11 Parois précontraintes


9.11.1 Section minimale d'armatures de béton armé et dimensions de la section transversale
(101) Dans les cas où il n'y a pas de précontrainte verticale (ou inclinée dans les parois inclinées), il convient de
prévoir des armatures de béton armé verticales (ou inclinées), en conformité avec les règles de béton armé.
(102) Il convient généralement que l'épaisseur des parois latérales des pulvérulents ne soit pas inférieure à t 1 mm
pour la classe 0 ou à t 2 mm pour les Classes 1 ou 2. Il convient que l'épaisseur des voiles réalisés à l'aide de
coffrages glissants ne soit pas inférieure à t 2 mm quelle que soit la classe, et que les trous laissés par les tiges de
levage soient rebouchés avec un coulis approprié.
NOTE
Les valeurs de t 1 et t 2 à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe nationale . La
valeur recommandée est 120 mm pour t 1 et 150 mm pour t 2 .

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Annexe K (informative) Effet de la température sur les propriétés du béton

K.1 Généralités
(101) La présente annexe traite des effets de l'exposition à des températures comprises entre - 25 °C et + 200 °C
sur les propriétés du béton. Les propriétés traitées sont les suivantes : résistance et raideur, fluage et déformation
thermique transitoire.
(102) Dans tous les cas, les modifications des propriétés dépendent fortement du type de béton utilisé et il convient
de considérer que la présente annexe ne fournit que des recommandations générales.

K.2 Propriétés des matériaux aux températures négatives


(101) Lorsque la température du béton est abaissée au-dessous de zéro, sa résistance et sa raideur augmentent.
Cette augmentation dépend essentiellement de l'humidité du béton : l'augmentation de la résistance et de la raideur
est d'autant plus importante que le degré d'humidité est élevé. Il convient de noter que l'augmentation des
propriétés ne s'applique qu'aux structures dont la température serait, de manière permanente, inférieure à - 25 °C.
(102) Le fait d'abaisser la température du béton à - 25 °C conduit à une augmentation de la résistance en
compression :
d'environ 5 MPa pour un béton à faible degré d'humidité ;
d'environ 30 MPa pour un béton saturé d'humidité.
(103) Les expressions données dans le Tableau 3.1 pour la résistance à la traction peuvent être modifiées comme
suit pour tenir compte de l'effet de la température :

où :
f ctx résistance en traction, quelle qu'en soit sa définition (voir Tableau K.1 ) ;
α coefficient tenant compte du degré d'humidité du béton. Les valeurs de α sont données dans le Tableau K.1 ;
f ckT résistance caractéristique à la compression du béton, modifiée pour tenir compte de la température
conformément à (102) ci-dessus.

Tableau K.1 - Valeurs de α pour du béton saturé ou sec


(104) Le fait d'abaisser la température du béton à - 25 °C conduit à une augmentation du module d'élasticité :
d'environ 2 000 MPa pour un béton à faible degré d'humidité ;
d'environ 8 000 MPa pour un béton saturé d'humidité.
(105) Aux températures inférieures à 0 °C, on peut prendre pour le fluage une valeur comprise entre 60 % et 80 %
de la valeur du fluage aux températures normales. En dessous de - 20 °C, le fluage peut être supposé négligeable.

K.3 Propriétés des matériaux aux températures élevées


(101) Des informations relatives à la résistance en compression et à la résistance en traction du béton à des
températures supérieures aux températures normales sont données au 3.2.2 de l'EN 1992-1-2 .
(102) Le module d'élasticité du béton peut être supposé ne pas varier avec la température jusqu'à 50 °C. Pour des
températures supérieures, il peut être supposé une diminution linéaire du module d'élasticité atteignant 20 % à une
température de 200 °C.
(103) Dans le cas où le béton est chauffé avant chargement, il peut être supposé que le coefficient de fluage,

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lorsque la température au-delà d'une température normale (prise égale à 20 °C), est multipliée par le facteur
approprié du Tableau K.2 .

Tableau K.2 - Coefficients multiplicateurs du coefficient de


fluage pour tenir compte de la température lorsque le béton est
chauffé avant chargement
(104) Lorsque le chargement est appliqué pendant le chauffage du béton, il se produit des déformations, en excès
de celles calculées à l'aide des coefficients multiplicateurs des coefficients de fluage donnés en (103) ci-dessus.
Cette déformation en excès, qui se produit dans le béton chauffé sous contraintes, est une déformation thermique
transitoire irréversible, indépendante du temps,. La déformation thermique transitoire maximale peut être calculée
de manière approchée à l'aide de l'expression :

où :
κ constante obtenue à partir d'essais. La valeur de κ satisfait 1,8 ≤ κ ≤ 2,35 ;
f cm valeur moyenne de la résistance en compression du béton ;
ε Tr déformation thermique transitoire ;
ε Th déformation thermique non gênée du béton (variation de température multiplié par le coefficient de
dilatation) ;
σ c contrainte de compression appliquée.

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Annexe L (informative) Calcul des déformations et des contraintes dans des
sections de béton soumises à des déformations imposées gênées

L.1 Expressions pour le calcul de contrainte et de déformation dans une section non
fissurée
(101) La déformation à tout niveau d'une section est donnée par :

et la contrainte dans le béton peut être calculée à partir de :

où :
R ax facteur définissant le degré de bridage axial extérieur produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré ;
R m facteur définissant le degré de bridage des moments produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré. Dans les cas les plus courants, R m peut être pris égal à 1,0 ;
E c,eff module d'élasticité effectif du béton tenant compte du fluage le cas échéant ;
ε iav déformation moyenne imposée (c'est-à-dire la déformation moyenne qui se produirait si l'élément était
entièrement libre) ;
ε iz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
ε az déformation réelle au niveau z ;
z hauteur de la section ;
z hauteur du centre de gravité de la section ;
1/ r courbure.

L.2 Evaluation du bridage


(101) Les facteurs de bridage peuvent être calculés à partir de la connaissance des raideurs de l'élément considéré
et des éléments assemblés à celui-ci. Comme alternative, pour des situations courantes, des valeurs pratiques du
facteur de bridage axial peuvent être déduites de la Figure L.1 et du Tableau L.1 . Dans de nombreux cas (voile
coulé sur une dalle de base existante épaisse, par exemple), il est clair qu'aucune courbure significative ne peut se
produire et un facteur de bridage des moments de 1,0 est approprié.

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Figure L.1 - Facteurs de bridage pour des situations types

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Tableau L.1 - Facteurs de bridage pour la partie centrale des
parois illustrée à la Figure L.1

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Annexe M (informative) Calcul de l'ouverture des fissures dues au bridage de
déformations imposées

M.1 Généralités
(101) Les déformations imposées traitées dans la présente annexe sont le retrait et les déformations thermiques au
jeune âge dues au refroidissement des éléments durant les jours suivant immédiatement le bétonnage.
Deux problèmes pratiques de base doivent être examinés. Ces derniers sont liés aux différents types de bridage et
sont illustrés ci-dessous.

Figure M.1 - Types de bridage de parois


Les facteurs contrôlant la fissuration dans ces deux cas sont relativement différents, et sont significatifs de cas
réels. Le cas (a) se produit lorsqu'une nouvelle partie de béton est coulée entre deux partie pré-existantes. Le cas
(b), particulièrement courant, se produit lorsqu'une paroi est coulée sur une dalle de base rigide pré-existante. Le
cas (a) a fait l'objet de recherches intensives au cours des 25 ou 30 dernières années et est relativement bien
connu. Le cas (b) n'a pas fait l'objet d'études aussi systématiques, et il semble que peu de recommandations aient
été publiées sur ce sujet.

M.2 Bridage d'un élément à ses extrémités


(a) Bridage d'un élément à son extrémité
L'ouverture maximale des fissures peut être déterminée à l'aide de l' expression (7.8) de l'EN 1992-1-1 où (ε sm - ε
cm ) est calculé à partir de l' expression [M.1] .

Pour vérifier la fissuration sans calcul direct, σ s peut être déterminé à l'aide de l'expression [M.2] qui peut alors être
utilisée avec les Figures (7.103N) et (7.104N) afin d'obtenir une disposition satisfaisante des armatures.

où ρ est le rapport A s / A ct et A ct est l'aire de la section de béton tendu, telle que définie au 7.3.2.
(b) Bridage sur un bord d'une paroi de grande longueur
Contrairement au bridage aux extrémités, la formation de fissure dans le cas présent influence uniquement la
distribution locale des contraintes et l'ouverture de fissure est fonction de la déformation de bridage plutôt que de la
capacité d'allongement du béton. Il est possible d'évaluer de manière raisonnable l'ouverture de fissure en prenant
la valeur de (ε sm - ε cm ) donnée par l'expression [M.3] dans l'expression (7.8) de l'EN 1992-1-1.

où :
R ax facteur de bridage. Voir l'Annexe informative L ;
ε free déformation qui se produirait si l'élément était totalement libre de se déformer.
La Figure M.2 représente la différence entre les fissurations dans les deux cas de bridage.

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Figure M.2 - Relation entre ouverture des fissures et
déformation imposée pour les parois bridées sur un bord ou aux
extrémités

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Annexe N (informative) Joints de dilatation
(101) Deux options principales sont possibles :
a. bridage total : dans ce cas, aucun joint de dilatation n'est prévu et les ouvertures des fissures et leurs
espacements sont contrôlés par la mise en oeuvre d'armatures adéquates conformément aux dispositions du
7.3 ;
b. liberté de mouvement : la fissuration est contrôlée par la proximité des joints. Un pourcentage modéré
d'armatures de béton armé est prévu, suffisant pour transmettre les mouvements éventuels au joint adjacent. Il
convient qu'aucune fissuration significative ne se produise entre les joints. Lorsque le bridage est produit par du
béton situé au-dessous de l'élément considéré, un joint glissant peut être utilisé pour s'affranchir du bridage ou
le réduire.
Le Tableau N.1 donne les recommandations concernant ces options.

Tableau N.1 - Conception des joints pour le contrôle de la


fissuration

© AFNOR 2006 - Imprimé par SETEC TPI le 08/07/2011

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