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Physique Quantique

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La mécanique quantique est la branche de la physique théorique qui a

succédé à la théorie des quanta et à la mécanique ondulatoire pour


étudier et décrire les phénomènes fondamentaux à l'œuvre dans
les systèmes physiques, plus particulièrement à
l'échelle atomique et subatomique.

Elle fut développée dans les années 1920 par une dizaine de physiciens
européens, pour résoudre des problèmes que la physique
classique échouait à expliquer, comme le rayonnement du corps noir,
l'effet photoélectrique, ou l'existence des raies spectrales. Elle se montra
féconde en résultats et en applications diverses : elle permit notamment
d'élucider le mystère de la structure de l'atome et, plus globalement, elle
s'avéra être le cadre général de description du comportement
des particules élémentaires, jusqu'à constituer le socle de la physique
moderne.

La mécanique quantique comporte de profondes difficultés conceptuelles.


Si son formalisme mathématique est d'une efficacité inégalée note 1, son
interprétation ne fait pas l'unanimité dans la communauté scientifique 1.
Parmi ses concepts, on peut citer la dualité onde corpuscule,
la superposition quantique, l'intrication quantique ou encore la non-
localité.

L'expression physique quantique désigne le corpus théorique plus étendu


qui s'appuie sur la mécanique quantique pour décrire un ensemble plus
vaste de phénomènes, dont les interactions fondamentales dans le modèle
standard.

Un quantomécanicien est un spécialiste de mécanique quantique et un


quantochimiste un spécialiste de chimie quantique2.

Panorama général

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Article détaillé : Introduction à la mécanique quantique.

Globalement, la mécanique quantique se démarque de la physique


classique par deux aspects : des règles différentes quant à l'additivité
des probabilités3, et l'existence de grandeurs physiques ne pouvant se
manifester que par multiples de quantités fixes, appelés quanta, qui
donnent leur nom à la théorie.

Lois de probabilités

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Dans la conception classique des lois de probabilité, lorsqu'un événement


peut se produire de deux façons différentes incompatibles l'une avec
l'autre, les probabilités s'additionnent. Tel n'est pas le cas en mécanique
quantique, où la probabilité d'un évènement est liée à une amplitude de
probabilité susceptible d'interférer, y compris de façon destructive.

Cette propriété est illustrée par l'expérience des fentes de Young,


considérée notamment par Richard Feynman comme la plus
emblématique du comportement quantique de la matière. Dans son cours
de mécanique quantique, Feynman consacre un long chapitre à son
analyse détaillée. Cette expérience illustre aussi le concept de dualité
onde-corpuscule, à la base de l'interprétation standard de la théorie.

On considère actuellement qu'aux échelles macroscopiques, l'apparente


non-observation de ce comportement probabiliste s'explique par un
phénomène appelé décohérence. Cependant d'autres explications
existent, mais aucune ne fait l'unanimité : elles relèvent essentiellement
de différences dans l'interprétation de la mécanique quantique.

Existence des quanta

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La mécanique quantique tire son nom de l'existence de grandeurs ne


pouvant se manifester que par multiples de quantités fixes, souvent liées
à la constante, découverte par Max Planck. Ces grandeurs sont par
exemple l'énergie ou le moment cinétique des particules.

L'illustration la plus manifeste et la plus riche en conséquences de ce


phénomène se trouve probablement dans la structure de l'atome et plus
précisément dans l'organisation des électrons autour du noyau. En effet,
les électrons se répartissent en occupant les places laissées libres par les
valeurs possibles des nombres quantiques liés à leur énergie et leur
moment cinétique. Cette organisation permet d'expliquer le
comportement chimique et spectroscopique des éléments naturels.

L'existence des quanta n'est pas une propriété fondamentale de la


mécanique quantique, car elle peut être démontrée à partir d'autres
considérations, notamment relatives à la règle sur l'additivité des
probabilités mentionnée plus haut. Cependant, elle constitue certainement
l'un des aspects les plus caractéristiques de la mécanique quantique, car
c'est elle qui se manifeste le plus aisément dans les équations, et c'est
historiquement par cet aspect que la mécanique quantique fut découverte.

Histoire

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Article détaillé : Histoire de la mécanique quantique.


C'est incontestablement la résolution du problème du rayonnement du
corps noir qui a marqué le début de la théorie quantique. Au début
du XXe siècle, Max Planck résout en effet ce problème en prenant
l'hypothèse que l'énergie des atomes ne peut s'échanger que par
multiples d'une quantité particulière, proportionnelle à la fréquence du
rayonnement et à une nouvelle constante appelée depuis constante de
Planck et reconnue par la suite comme l'une des quatre constantes
fondamentales :

Cette idée de grandeurs énergétiques ne pouvant s'échanger que de façon


discrète inspirera alors de nombreux physiciens, comme Niels Bohr, qui
s'en serviront notamment pour développer un modèle de la structure de
l'atome. Plus généralement, ce fut le début de ce qu'on appela la théorie
des quanta.

Peu de temps après la découverte de Planck, Albert Einstein, à la suite


notamment de son analyse de l'effet photo-électrique, suggère que la
quantité hν est l'énergie d'une particule électromagnétique qui sera plus
tard appelée photon. Cette réintroductionnote 2 d'une conception
corpusculaire de la lumière va inciter Louis de Broglie à proposer une
relation analogue à celle de Planck, mais pour la quantité de mouvement :

où est un vecteur d'onde. est la constante de Planck dite réduite.

Ce faisant, il est l'instigateur de la dualité onde corpuscule qui incitera


certains physiciens à rechercher une description ondulatoire de la matière.
Parmi ceux-ci, Erwin Schrödinger y parvient et obtient une équation
différentielle, portant désormais son nom, qui permet de décrire
précisément l'évolution quantique d'une particule. Cette équation prouva
rapidement sa pertinence dans sa description du modèle de l'atome
d'hydrogène.

Parallèlement, Werner Heisenberg avait développé une approche


radicalement différente, qui s'appuyait sur des calculs matriciels
directement inspirés de la mécanique analytique classique.

Ces deux approches, ainsi que la confusion concernant le concept de


dualité onde corpuscule, donnaient à la mécanique quantique naissante
un besoin de clarification. Cette clarification intervint grâce aux travaux
d'un physicien britannique, Paul Adrien Dirac.

Dans un livre publié en 1930, intitulé Principes de la mécanique quantique,


Dirac montre que les deux approches, celles de Schrödinger et
d'Heisenberg, ne sont en fait que deux représentations d'une
même algèbre linéaire. Dans cet ouvrage fondateur, Dirac extrait les lois
proprement quantiques, en faisant abstraction des lois déjà imposées par
la physique classique. Dirac donne alors une représentation axiomatique
de la mécanique quantique, probablement inspirée des développements
mathématiques de l'époque, notamment en ce qui concerne la géométrie
projective4.

Le travail de Dirac avait été précédé quelques années auparavant par


celui de John Von Neumann, mais l'ouvrage de Von Neumann était
beaucoup plus rigoureux sur le plan mathématique, de telle sorte qu'il
plaisait surtout aux mathématiciens. Les physiciens lui ont préféré celui de
Dirac et c'est donc essentiellement l'ouvrage de Dirac qui a laissé une
postérité. Dans la préface d'une réédition de son livre, Von Neumann
mentionne l'ouvrage de Dirac et le décrit comme « une représentation de
la mécanique quantique qui peut à peine être surpassée en termes de
brièveté et d'élégance », mais ajoute tout de même dans le paragraphe
suivant que sa méthode « ne satisfait en aucune façon les exigences de la
rigueur mathématique »5.

Quelques exemples de succès

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Cette section a besoin d'être recyclée (janvier 2022).


Une réorganisation et une clarification du contenu sont
nécessaires. Améliorez-la ou discutez des points à améliorer.

Historiquement, la théorie a d'abord permis de décrire correctement les


structures électroniques des atomes et des molécules, ainsi que leurs
interactions avec un champ électromagnétique. Elle explique aussi le
comportement de la matière condensée, dont :

 la structure des cristaux et leurs vibrations ;

 les propriétés de conductivité électrique et de conduction


thermique des métaux grâce à la théorie des bandes ;

 l'existence et les propriétés des semi-conducteurs ;

 l'effet tunnel ;

 la cryptographie et le jeu de hasard6

 la supraconductivité et superfluidité.

La mécanique quantique a aussi résolu le paradoxe de Gibbs : en physique


statistique classique, des particules identiques sont considérées comme
discernables, et l'entropie n'est alors pas une grandeur extensive. L'accord
entre la théorie et l'expérience fut rétabli en tenant compte du fait que des
particules identiques sont indiscernables en mécanique quantique.
La théorie quantique des champs, généralisation relativiste de la
mécanique quantique, permet quant à elle de décrire les phénomènes où
le nombre total de particules n'est pas conservé : radioactivité, fission
nucléaire (c'est-à-dire la désintégration du noyau atomique) et fusion
nucléaire.

Notions fondamentales

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Article détaillé : Postulats de la mécanique quantique.

Paul Dirac dégage les propriétés essentiellement quantiques des


phénomènes physiques et les exprime à travers quelques postulats et
concepts qui sont à la base de la mécanique quantique. Elles sont
présentées ici d'une façon moins formelle, plus propice à une
compréhension générale. L'article détaillé présente leur formulation de
façon plus rigoureuse mais aussi plus abstraite.

État quantique

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Article détaillé : État quantique.

En substance, un état quantique est ce qui quantifie ce que l'on peut


savoir d'un système quantique. Il permet de calculer les probabilités et les
valeurs moyennes mesurées des observables (position, quantité de
mouvement, etc.). Les états quantiques sont décrits mathématiquement
par un vecteur d'état dans un espace de Hilbert, représenté par une
notation dédiée introduite par Dirac, dite notation bra-ket7. Un état
quantique s'écrit alors sous la forme . L'évolution dans le temps de ce
vecteur d'état est décrite mathématiquement par la fonction d'onde ,
gouvernée par l'équation de Schrödinger.

Ces deux représentations concernent les états purs, c'est-à-dire les états
de systèmes quantiques simples idéalisés et isolés, où chaque
composante peut être quantifiée et observée. Pour les états mixtes,
représentant les états quantiques en interaction complexe avec un
environnement ou un appareil de mesure, où les composantes sont trop
nombreuses ou inaccessibles à l'observation, l'état quantique est plutôt
représenté par une matrice densité8.

Dans le cas de la notation bra-ket, on exprime l'état quantique en fonction


des états propres, c'est dire les états pour lesquels on est sûr que si on
effectuait une mesure d'une observable, on obtiendrait à coup sûr une
valeur donnée. On utilise en général pour ces états le même symbole que
celui utilisé pour identifier cette valeur. Par exemple, lorsqu'on est sûr que
si on effectuait cette mesure, le résultat serait une valeur , alors on note
l'état . Il existe en général un certain nombre (voire une infinité) d'états
propres pour une observable donnée. Par exemple, si on s'intéresse
au spin d'une particule de spin 1/2, on obtient deux états propres de
direction opposée : et . Pour l'observable de position, on obtient une
infinité d'états propres correspondant à chacune de positions
possibles ... .

Ces états propres sont des vecteurs orthogonaux de l'espace vectoriel de


Hilbert, et en forment une base, liée à une observable donnée. Un état
quantique quelconque est alors exprimé comme une combinaison
linéaire de ces états propres, par exemple un état généralisé de spin 1/2 : ,
a et b étant des nombres complexes.

Deux états quantiques quelconques distincts ne sont pas


forcément distinguables, car il existe une probabilité que la mesure de
deux états distincts donne la même valeur mesurée. Deux états
quantiques sont dits distinguables lorsqu'il existe au moins un processus
de mesure dans lequel on est absolument sûr que les deux états donnent
des résultats différents9.

Principe de superposition

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Le plus important postulat de la mécanique quantique est probablement


le principe de superposition10. Selon ce principe, si un système physique
peut se trouver dans un état , et si de même il peut se trouver dans un
état , alors il peut aussi se trouver dans un état linéairement composé :

où et sont deux nombres complexes quelconques.

Autrement dit, l'ensemble des états possibles d'un système physique est
un espace vectoriel (ou plus précisément un espace de Hilbert, comme
mentionné plus haut), dont la dimension peut être quelconque.

Le point important est qu'un état superposé n'est pas un état traduisant
une ignorance vis-à-vis de l'état « réel » du système, mais bien une
indétermination intrinsèque au système, qui n'est ni dans l'état , ni dans
l'état . Ce point souleva de nombreux questionnements dans la
communauté scientifique. En particulier, le principe de superposition est à
l'origine de ce qu'on appelle le problème de la mesure quantique,
que Schrödinger popularisa en l'appliquant à un chat qui ne serait, selon
le paradoxe de Schrödinger, ni mort, ni vivant.

Le principe de superposition fut aussi analysé et critiqué par Einstein qui,


avec Boris Podolsky et Nathan Rosen, imagina une expérience,
dite expérience EPR, afin de le mettre en défaut. Une expérience
comparable fut menée à la fin du XXe siècle par Alain Aspect, qui confirma
le principe de superposition.

Règle de Born

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La règle de Born, du nom du physicien Max Born, est une interprétation


probabiliste des coefficients linéaires du principe de superposition. Elle est
d'ailleurs souvent appelée interprétation probabiliste note 3.

Cette règle peut être illustrée en considérant par exemple le chat de


Schrödinger, évoqué plus haut, et dont l'état quantique peut être écrit
ainsi :

Une expérience qui chercherait à déterminer si ce chat est mort ou vif ne


donnerait aucun résultat avec certitude (dans le cas contraire le chat
serait soit dans l'état , soit dans l'état ). De façon simplifiée, il peut être dit
que la règle de Born quantifie cette incertitude en stipulant que la
probabilité de trouver le chat mort est égale au carré du module de , divisé
par la somme des carrés des modules de et .

Plus généralement, pour un système dont le vecteur d'état est une


combinaison linéaire d'états distinguables , la probabilité pour que le
résultat de la mesure définissant la distinguabilité soit le même que si le
système avait été dans l'état est :

où les sont les coefficients linéaires du vecteur d'état note 4.

Pour simplifier les calculs, les vecteurs d'états sont en général normalisés
afin que le dénominateur soit égal à un. Cela n'affecte en rien les calculs
de probabilités. En pratique, la règle de Born s'écrit donc le plus souvent :

ou encore :

, où le coefficient de proportionnalité est sous-tendu par la relation de


normalisation : ,

La règle de Born est l'un des postulats de la mécanique quantique les plus
difficiles à appréhender. Il fait aussi l'objet de controverses, ne serait-ce
que parce que son statut axiomatique est mis en doute par au moins deux
interprétations : l'interprétation des mondes multiples et l'interprétation
transactionnelle. Selon ces deux interprétations, la règle de Born peut être
déduite à partir de considérations mathématiques et physiques plus
profondes11.
Grandeur observable

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Article détaillé : Observable.

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Lorsqu'à la suite d'une expérience, on est sûr d'obtenir toujours le même


résultat de mesure , on dit que le système physique considéré est dans
l'état . Ceci ne signifie pas pour autant qu'on connait avec certitude le
résultat d'une mesure effectuée avec un dispositif expérimental différent.
En d'autres termes, la connaissance même totale de l'état d'un système
ne garantit pas la connaissance parfaite de résultats de toute expérience
faite sur lui.

Ainsi par exemple, si on mesure la position d'une particule dans l'état , on


est sûr qu'on obtiendra , mais par contre il n'est a priori pas possible de
savoir avec certitude ce que donnera le résultat de mesure d'impulsion,
car sinon la particule serait aussi dans l'état , ce qui n'est pas le cas
général et constitue donc une hypothèse ad hoc.

Plus généralement, si pour un certain processus de mesure A on note tous


les états de résultat de mesure parfaitement déterminés, alors en vertu du
principe de superposition, toutes les combinaisons linéaires possibles sont
aussi des états possibles pour certains systèmes :

Parmi ces combinaisons linéaires, certaines peuvent très bien être des
états de mesure parfaitement déterminée pour un autre processus de
mesure B. La question est donc de savoir quel peut être le résultat de
mesure de A pour ces états « propres » à B.

L'interprétation probabiliste des coefficients linéaires suggère alors que le


résultat de mesure, s'il n'est pas déterministe, sera tout de même
statistiquement égal à l'espérance mathématique :

Cette expression est une forme sesquilinéaire des coefficients . Dans le


sous-espace vectoriel généré par les , on peut donc écrire cette expression
en utilisant un produit scalaire dans lequel la base est orthonormée. C'est
le choix de ce produit scalaire qui donne un sens à la notation bra-ket : les
vecteurs bra, notés « vers la gauche », sont alors les éléments de l'espace
dual de l'espace des états ket. On a alors la relation :

où est le symbole de Kronecker.


L'expression de l'espérance mathématique peut alors s'écrire :

Le terme suggère l'introduction de l'opérateur linéaire dont les vecteurs


propres sont les et dont les valeurs propres associées sont les , valeurs
possibles des résultats de mesure. Cet opérateur est ce qu'on appelle
l'observable associé au processus de mesure A. Ce n'est rien d'autre qu'un
outil mathématique qui permet le calcul de l'espérance mathématique du
résultat de mesure12, espérance qui s'écrit alors :

L'intérêt d'une telle expression est qu'elle ne dépend plus explicitement de


la base . On gagne ainsi en abstraction et on simplifie les calculs par
une approche synthétique de la mécanique quantique, en opposition à
l'approche dite analytiquenote 5.

À partir de considérations algébriques élémentaires, il est facile de se


convaincre que l'observable est un opérateur auto-adjoint qui peut
s'écrire en fonction de ses vecteurs propres et valeurs propres ainsi :

Lorsqu'on dispose de suffisamment d'observables pour décrire tout


résultat de mesure, on dit qu'on dispose d'un ensemble complet
d'observables qui commutent, et c'est dans l'espace hermitien généré par
les vecteurs propres de ces observables que l'on travaille.

Opérateurs unitaires

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Article connexe : groupe de Lie.

Par construction, le produit scalaire dans l'espace des états permet de


calculer les probabilités de résultats de mesure. Il est alors facile de
comprendre que les opérateurs linéaires qui conservent ce produit scalaire
jouent un rôle très important en mécanique quantique. En algèbre linéaire,
ces opérateurs qui conservent le produit scalaire sont appelés opérateurs
unitaires. Ils ont comme propriété essentielle d'être l'inverse de leur
adjoint :

Cas général

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Puisqu'il conserve le produit scalaire, un opérateur unitaire transforme en


un espace physiquement indiscernable car donnant exactement les
mêmes probabilités de mesure. Inversement, il est raisonnable de
supposer qu'un opérateur transformant l'espace d'états en un espace
indiscernable est unitaire.
La considération de l'ensemble de tous les opérateurs unitaires sur , ainsi
que d'un sous-ensemble qui puisse être paramétré de façon continue par
un scalaire μ, permet alors d'approcher au premier ordre en μ :

où est un opérateur linéaire a priori quelconque qui peut, sans perdre en


généralité, être écrit sous la forme note 6.

En écrivant la relation d'unitarité de , il vient, en restant au premier ordre :

C'est-à-dire que est auto-adjoint.

En somme, lorsqu'il existe un paramètre qui transforme de façon


continue en un espace physiquement indiscernable, alors il existe un
opérateur unitaire et une grandeur observable tels
que transforme en et :

En assimilant à , et en notant le vecteur de tel que , apparait comme


le taux d'accroissement de pour une variation infinitésimale de μ au
voisinage de zéro, de telle sorte qu'il peut être écrit :

où la dépendance de en est sous-entendue ().

Équation de Schrödinger

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Article détaillé : équation de Schrödinger.

Les considérations précédentes peuvent être utilisées pour introduire


l'équation de Schrödinger d'un point de vue théorique, grâce à un principe
de symétrie selon lequel les lois de la physique sont invariantes dans le
temps. Une autre façon de dire cela est de dire qu'une expérience menée
dans un espace d'états est indiscernable d'une expérience identique
menée dans un espace d'états . On peut donc appliquer les résultats
précédents en prenant t (ou -t) pour :

Le facteur est ici réintroduit pour satisfaire aux contraintes


dimensionnelles ignorées jusqu'alors. L'expression détaillée de
l'observable , appelé hamiltonien par analogie avec la mécanique
classique, est le plus souvent obtenue à l'aide du principe de
correspondance.

Cette formulation de l'équation de Schrödinger est assez différente de la


formulation historique, et à ce titre elle est parfois appelée équation de
Schrödinger généralisée et dépendante du temps.

Impulsion et moment cinétique

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Article détaillé : moment cinétique quantique.


Comme pour l'équation de Schrödinger, mais cette fois par application du
principe selon lequel les lois de la physique sont invariantes dans l'espace,
on introduit l'observable du moment linéaire (aussi appelée impulsion) et
ses trois composantes spatiales :

Le cas du moment cinétique (parfois appelé de façon plus


explicite moment angulaire) se traite de la même façon, mais pour les
rotations dans l'espace.

Commutateur

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Intuitivement, le commutateur de deux observables détermine s'il est


possible de mesurer simultanément leur valeur13.

Le commutateur intervient dans l'expression des inégalités de


Heisenberg et du théorème d'Ehrenfest.

Étant donnés deux opérateurs et , non nécessairement observables, on


définit leur commutateur ainsi :

Le commutateur est analogue au crochet de Poisson de la mécanique


classique.

Fonction d'onde

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Article détaillé : Fonction d'onde.

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En pratique, l'état est le plus souvent écrit dans une base d'états de
position spatiale parfaitement déterminée :

Ici l'intégration joue le rôle de la sommation utilisée plus haut notamment


dans l'énoncé du principe de superposition, la différence étant qu'il s'agit
d'une somme continue, c'est-à-dire de la somme d'une infinité de termes
infiniment petits.

La fonction est appelée « fonction d'onde » et c'est sur elle que se font
l'essentiel des calculs obtenus à partir de l'équation de Schrödinger.

L'écriture de l'équation de Schrödinger non plus en fonction de mais de la


fonction d'onde se fait en remplaçant chaque terme de l'hamiltonien par
les expressions correspondantes dépendant de la fonction d'onde. Par
exemple, l'impulsion s'écrit comme vu plus haut où T(x) est l'opérateur
unitaire de translation de longueur x dans l'espace, c'est-à-dire tel que :

Dès lors, il vient :

Par un changement de variable sous l'intégrale, et en se rappelant que


l'équation est écrite au voisinage de x = 0, il découlenote 7 :

Autrement dit, l'opérateur d'impulsion agit sur le vecteur d'état en


donnant un vecteur dont les coordonnées dans la représentation spatiale
sont les dérivées de la fonction d'onde (à un facteur près ignoré ici). Ceci
permet d'effectuer tous les calculs uniquement sur la fonction d'onde et
ainsi de se ramener à la résolution d'une équation aux dérivées partielles,
c'est-à-dire à l'équation de Schrödinger sous une forme plus proche de sa
forme historique :

Matrice densité

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Article détaillé : matrice densité.

La règle de Born implique que le résultat d'une expérience peut être


indéterminé même lorsque l'état du système est parfaitement déterminé.
Cette indétermination est intrinsèque au système, et ce en un sens qui n'a
pas d'équivalent classique. Cependant, une ignorance concernant l'état
exact du système peut aussi justifier une description probabiliste au sens
classique du terme, c'est-à-dire avec l'acceptation usuelle des lois de
probabilités.

Ainsi, dans une base orthonormale d'états , même si l'état exact est
inconnu, il est tout de même possible de lui attribuer une distribution de
probabilités , où est la probabilité pour le système d'être dans l'état
quantique . La question est alors de savoir comment rendre compte de ce
type de probabilité dans les calculs.

L'étude du système se réduit à celle de la mesure des observables


disponibles, qui elle-même se réduit à la mesure de leur valeur moyenne
qui s'écrit, pour une observable et si le système est dans l'état :

Comme le système est dans un état inconnu, mais avec la distribution de


probabilité , l'espérance mathématique devient :

Cette expression est en quelque sorte une double espérance


mathématique, prenant en compte à la fois les probabilités quantiques et
classiques. Les termes sont en effet des espérances mathématiques, pour
des distributions de probabilité associées au principe de superposition et à
la règle de Born. L'expression est quant à elle une espérance
mathématique associée à une distribution de probabilité traduisant une
ignorance vis-à-vis de l'état réel du système, c'est-à-dire une distribution
de probabilité classique.

L'espérance mathématique peut alors s'écrire :

L'expression est ce qu'on appelle la matrice densité associée à la


distribution de probabilités dans la base . est la trace.

La matrice densité n'est, à l'instar des observables, qu'un outil


mathématique qui permet le calcul des espérances mathématiques des
résultats de mesure, mais contrairement aux observables, la matrice
densité incorpore la prise en compte d'une possible ignorance de l'état
exact du système.

Exemples notables de problèmes quantiques

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En mécanique quantique, il existe quelques problèmes et sujets d'études


qui sont désormais très bien analysés, et qui s'avèrent très utiles pour la
compréhension d'autres systèmes. Ils font partie intégrante du corpus
théorique et sont traités en détail dans tous les manuels.

Fermions et bosons

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Les lasers fonctionnent grâce à la propension


qu'ont les bosons à occuper le même état quantique.

Les principes fondamentaux énoncés plus haut suffisent déjà à expliquer


l'une des propriétés les plus importantes de la matière : la distinction
entre bosons et fermions.

En effet, cette distinction découle essentiellement du caractère vectoriel


de l'espace des états et de son interprétation probabiliste. Si on considère
un système physique (ou plus simplement une particule) et que l'on
note son état, alors un système physique constitué de deux de ces
particules s'écrira en utilisant le produit tensoriel des deux vecteurs.

La question qui se pose alors est celle de savoir comment se comporte le


système si, par la pensée, on intervertit les rôles joués par les deux
particules. Autrement dit, on s'interroge sur la relation entre et . Ces deux
systèmes étant parfaitement analogues, lorsque les particules sont
considérées indiscernables, elles doivent se comporter de la même façon.
Leur répartition de probabilité est donc la même et elles sont donc reliées
par un scalaire :

Or, si on intervertit à nouveau les particules, on doit nécessairement


réobtenir le système initial, de telle sorte que :

Même parmi les nombres complexes, il n'existe que deux racines carrées
de l'unité : 1 et -1. Cela implique qu'il ne peut exister que deux types bien
distincts de particules, celles pour lesquelles , les bosons, et celles pour
lesquelles , les fermions (ces noms font référence aux physiciens qui ont
découvert les statistiques associées : Satyendranath Bose et Enrico Fermi).

De cela il découle directement le principe d'exclusion de Pauli, auquel


seuls les fermions obéissent. Considérons par exemple un fermion et
imaginons deux particules de cette espèce dans exactement le même
état .

On a : et donc :

Autrement dit la probabilité pour que deux fermions soient dans le même
état est toujours nulle. Une telle propriété est d'une importance
considérable dans la nature. On lui doit par exemple en grande partie
l'impénétrabilité des corps (en) ou encore la stabilité de la matière14.

À l'inverse, les bosons ont tendance à se regrouper les uns avec les autres,
car leurs amplitudes de probabilités interfèrent constructivement quand ils
sont dans le même état. Ceci est la cause de nombreux phénomènes,
comme l'émission stimulée, à la base du fonctionnement des lasers.

Des considérations comparables aux calculs effectués plus haut


permettent de comprendre qu'un nombre pair de fermions se comportent
comme des bosons. Ceci est la cause de phénomènes comme
la supraconductivité, où les électrons forment des paires de Cooper. C'est
aussi ce qui explique les différences de comportement entre les
différents isotopes de l'hélium : dans un atome d'hélium 4 (4He), chaque
particule est présente en double (deux électrons, deux protons et deux
neutrons, formant des paires de Cooper), ce qui fait de cet atome un
boson. Ce qui n'est pas le cas dans l'atome d'hélium 3 (3He), qui n'a qu'un
neutron, ce qui fait de cet atome un fermion ; qui peut s'associer à un
autre atome d'hélium 3 pour former un boson d'une paire de Cooper.

Le caractère bosonique ou fermionique des particules est lié à leur spin,


par ce qu'on appelle le théorème spin-statistique.

Oscillateur harmonique

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Article détaillé : oscillateur harmonique quantique.

Parmi les systèmes que l'on peut résoudre analytiquement en mécanique


quantique, l'un d'entre eux a une importance particulière tant sur le plan
historique que théorique. Il s'agit de l'oscillateur harmonique.

En mécanique classique, l'oscillateur harmonique est un système de


grande importance car il constitue une bonne approximation de n'importe
quel système stable autour d'une position d'équilibre. Dans un système
d'unités adéquat, l'équation énergétique s'écrit :

Où et sont respectivement l'impulsion et la position du mobile.

En mécanique quantique, l'équation est formellement la même, mais les


grandeurs impliquées sont de nature différente. Au lieu d'être des
scalaires réels dépendant du temps, l'impulsion et la position sont des
opérateurs linéaires sur l'espace vectoriel des états. Ces grandeurs
peuvent être manipulées de manière algébrique comme avec des scalaires
normaux, à ceci près qu'il s'agit d'une algèbre non commutative. Il faut
donc prêter attention aux commutateurs entre les opérateurs concernés.
En l'occurrence, le commutateur entre et est :

La résolution du système passe alors par une factorisation inspirée de


l'identité remarquable . En se rappelant que , on introduit donc deux
opérateurs (à un facteur de normalisation près) :

Pour des raisons qui apparaissent en cours de calcul (cf. article détaillé),
ces opérateurs sont appelés opérateurs respectivement de création et
d'annihilation de quanta, ou encore opérateurs d'échelle. Ensuite, un
raisonnement par récurrence permet de montrer le caractère quantifié des
niveaux d'énergie possible, et de calculer leurs valeurs. Ces quanta sont
l'analogue mécanique des photons, et à ce titre ils sont parfois
appelés phonons.

Cette introduction d'opérateurs de création et d'annihilation est une


technique assez emblématique de la physique quantique. On la retrouve
par exemple dans la théorie du moment cinétique quantique ou en théorie
quantique des champs.
Effet tunnel

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Article détaillé : Effet tunnel.

L'effet tunnel désigne la propriété que possède un objet quantique de


franchir une barrière de potentiel même si son énergie est inférieure à
l'énergie minimale requise pour franchir cette barrière. C'est un effet
purement quantique, qui ne peut pas s'expliquer par la mécanique
classique. Pour une telle particule, la fonction d'onde, dont le carré du
module représente la densité de probabilité de présence, ne s'annule pas
au niveau de la barrière, mais s'atténue à l'intérieur de la barrière,
pratiquement exponentiellement pour une barrière assez large. Si, à la
sortie de la barrière de potentiel, la particule possède une probabilité de
présence non nulle, elle peut traverser cette barrière. Cette probabilité
dépend des états accessibles de part et d'autre de la barrière ainsi que de
l'extension spatiale de la barrière.

Spin de l'électron

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Articles détaillés : spin et matrices de Pauli.

Historiquement, le spin de l'électron est d'abord un phénomène


expérimental observé notamment lors de l'expérience de Stern et Gerlach.
En substance, il apparaît comme une sorte de très faible moment
magnétique n'admettant que deux valeurs possibles, qui sont opposées et
qui ne varient pas continûment selon l'axe de mesure. Il s'agit donc d'une
grandeur qui ne respecte pas, du moins en apparence, les lois spatiales de
la trigonométrie, tout en étant directionnelle. Ces observations assez
curieuses n'ont pu être expliquées que par la mécanique quantique.

Le spin de l'électron est donc une grandeur a priori directionnelle qui ne


peut prendre que deux valeurs de magnitude égale et de sens opposé. Les
états quantiques correspondants sont alors en général notés et note 8. Ces
états dépendent d'un axe d'observation particulier, traditionnellement
placé verticalement, c'est-à-dire selon l'axe .

Avec un choix d'unités adéquat, cela signifie que pour un électron dans
l'état , la mesure du moment magnétique de spin selon donnera à coup
sûr +1 comme résultat de mesure. De la même façon un électron dans
l'état donnera nécessairement -1 comme résultat de mesure selon ce
même axe.
Dès lors, et forment la base d'un espace vectoriel de dimension deux, et
l'observable associée à la mesure du spin selon l'axe s'écrit alors, en
représentation matricielle :

(l'indice 3 est ici choisit car l'axe est traditionnellement le troisième axe
du trièdre spatial)

Par application du principe de superposition, toute superposition linéaire


de et est aussi un état possible pour l'électron. Parmi ces combinaisons
linéaires, il en est qui sont les vecteurs propres de deux matrices et :

, et forment avec la matrice unité ce qu'on appelle les matrices de Pauli.

La considération d'un vecteur unitaire et de l'observable : permet alors


de faire apparaître la valeur moyenne suivante de pour l'état :

où est l'angle éloignant de l'axe .

Autrement dit, dès lors que et sont associés aux observables liées à la
mesure du spin selon les axes et , alors les règles de trigonométries
apparaissent, mais avec une signification probabiliste. C'est là un résultat
typique de la mécanique quantique.

Le spin de l'électron joue un rôle très important en mécanique quantique,


d'une part parce que c'est un phénomène qui n'a pas d'équivalent
classique, et d'autre part parce que c'est l'un des systèmes quantiques les
plus simples dans la mesure où il n'a que deux états (ou plus précisément,
que son espace vectoriel est de dimension deux note 9). À ce titre il est
souvent utilisé comme modèle d'étude pour des systèmes plus complexes,
même lorsque le phénomène physique sous-jacent est complètement
différent. L'exemple emblématique est le modèle d'Ising.

Atome d'hydrogène

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Article détaillé : atome d'hydrogène.

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Formulation de la mécanique quantique par intégrale de chemin

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Article détaillé : intégrale de chemin.

Richard Feynman, dans sa thèse en 1942, introduit la notion d'intégrale de


chemin afin de présenter une nouvelle formulation de la mécanique
quantique15. Ces résultats ne seront publiés qu'en 194816 en raison de la
seconde guerre mondiale. À terme, le but de cette approche serait de
formuler une théorie de l'électrodynamique quantique en développant la
quantification par intégrale de chemin. Si de nos jours on retient le
formalisme Hamiltonien de la mécanique quantique pour traiter des
problèmes classiques (au sens non relativiste), il s'avère que la
formulation de Feynman est largement prédominante pour traiter les
problèmes relativistes notamment en théorie quantique des champs,
l'avantage provenant du fait que cette approche est non perturbatrice.

Par ailleurs, en 1953, Feynman appliqua son approche pour formuler


la mécanique statistique quantique (en) par intégrale de chemin
(intégrale de Wiener, formule de Feynman-Kac (en)) et tenta d'expliquer
la transition lambda dans l'hélium superfluide.

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