Physique Quantique
Physique Quantique
Physique Quantique
Elle fut développée dans les années 1920 par une dizaine de physiciens
européens, pour résoudre des problèmes que la physique
classique échouait à expliquer, comme le rayonnement du corps noir,
l'effet photoélectrique, ou l'existence des raies spectrales. Elle se montra
féconde en résultats et en applications diverses : elle permit notamment
d'élucider le mystère de la structure de l'atome et, plus globalement, elle
s'avéra être le cadre général de description du comportement
des particules élémentaires, jusqu'à constituer le socle de la physique
moderne.
Panorama général
Lois de probabilités
Histoire
l'effet tunnel ;
la supraconductivité et superfluidité.
Notions fondamentales
État quantique
Ces deux représentations concernent les états purs, c'est-à-dire les états
de systèmes quantiques simples idéalisés et isolés, où chaque
composante peut être quantifiée et observée. Pour les états mixtes,
représentant les états quantiques en interaction complexe avec un
environnement ou un appareil de mesure, où les composantes sont trop
nombreuses ou inaccessibles à l'observation, l'état quantique est plutôt
représenté par une matrice densité8.
Principe de superposition
Autrement dit, l'ensemble des états possibles d'un système physique est
un espace vectoriel (ou plus précisément un espace de Hilbert, comme
mentionné plus haut), dont la dimension peut être quelconque.
Le point important est qu'un état superposé n'est pas un état traduisant
une ignorance vis-à-vis de l'état « réel » du système, mais bien une
indétermination intrinsèque au système, qui n'est ni dans l'état , ni dans
l'état . Ce point souleva de nombreux questionnements dans la
communauté scientifique. En particulier, le principe de superposition est à
l'origine de ce qu'on appelle le problème de la mesure quantique,
que Schrödinger popularisa en l'appliquant à un chat qui ne serait, selon
le paradoxe de Schrödinger, ni mort, ni vivant.
Règle de Born
Pour simplifier les calculs, les vecteurs d'états sont en général normalisés
afin que le dénominateur soit égal à un. Cela n'affecte en rien les calculs
de probabilités. En pratique, la règle de Born s'écrit donc le plus souvent :
ou encore :
La règle de Born est l'un des postulats de la mécanique quantique les plus
difficiles à appréhender. Il fait aussi l'objet de controverses, ne serait-ce
que parce que son statut axiomatique est mis en doute par au moins deux
interprétations : l'interprétation des mondes multiples et l'interprétation
transactionnelle. Selon ces deux interprétations, la règle de Born peut être
déduite à partir de considérations mathématiques et physiques plus
profondes11.
Grandeur observable
Parmi ces combinaisons linéaires, certaines peuvent très bien être des
états de mesure parfaitement déterminée pour un autre processus de
mesure B. La question est donc de savoir quel peut être le résultat de
mesure de A pour ces états « propres » à B.
Opérateurs unitaires
Cas général
Équation de Schrödinger
Commutateur
Fonction d'onde
En pratique, l'état est le plus souvent écrit dans une base d'états de
position spatiale parfaitement déterminée :
La fonction est appelée « fonction d'onde » et c'est sur elle que se font
l'essentiel des calculs obtenus à partir de l'équation de Schrödinger.
Matrice densité
Ainsi, dans une base orthonormale d'états , même si l'état exact est
inconnu, il est tout de même possible de lui attribuer une distribution de
probabilités , où est la probabilité pour le système d'être dans l'état
quantique . La question est alors de savoir comment rendre compte de ce
type de probabilité dans les calculs.
Fermions et bosons
Même parmi les nombres complexes, il n'existe que deux racines carrées
de l'unité : 1 et -1. Cela implique qu'il ne peut exister que deux types bien
distincts de particules, celles pour lesquelles , les bosons, et celles pour
lesquelles , les fermions (ces noms font référence aux physiciens qui ont
découvert les statistiques associées : Satyendranath Bose et Enrico Fermi).
On a : et donc :
Autrement dit la probabilité pour que deux fermions soient dans le même
état est toujours nulle. Une telle propriété est d'une importance
considérable dans la nature. On lui doit par exemple en grande partie
l'impénétrabilité des corps (en) ou encore la stabilité de la matière14.
À l'inverse, les bosons ont tendance à se regrouper les uns avec les autres,
car leurs amplitudes de probabilités interfèrent constructivement quand ils
sont dans le même état. Ceci est la cause de nombreux phénomènes,
comme l'émission stimulée, à la base du fonctionnement des lasers.
Oscillateur harmonique
Pour des raisons qui apparaissent en cours de calcul (cf. article détaillé),
ces opérateurs sont appelés opérateurs respectivement de création et
d'annihilation de quanta, ou encore opérateurs d'échelle. Ensuite, un
raisonnement par récurrence permet de montrer le caractère quantifié des
niveaux d'énergie possible, et de calculer leurs valeurs. Ces quanta sont
l'analogue mécanique des photons, et à ce titre ils sont parfois
appelés phonons.
Spin de l'électron
Avec un choix d'unités adéquat, cela signifie que pour un électron dans
l'état , la mesure du moment magnétique de spin selon donnera à coup
sûr +1 comme résultat de mesure. De la même façon un électron dans
l'état donnera nécessairement -1 comme résultat de mesure selon ce
même axe.
Dès lors, et forment la base d'un espace vectoriel de dimension deux, et
l'observable associée à la mesure du spin selon l'axe s'écrit alors, en
représentation matricielle :
(l'indice 3 est ici choisit car l'axe est traditionnellement le troisième axe
du trièdre spatial)
Autrement dit, dès lors que et sont associés aux observables liées à la
mesure du spin selon les axes et , alors les règles de trigonométries
apparaissent, mais avec une signification probabiliste. C'est là un résultat
typique de la mécanique quantique.
Atome d'hydrogène