Les Doctrines Sociales
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Introduction
I- LE SYNDICALISME
Le syndicalisme est un mouvement socio - professionnel ayant pour but la défense des intérêts
matériels et moraux des travailleurs. Il s’exprime à travers les syndicats qui sont des associations de
travailleurs pour la défense de leurs intérêts. C’est en Angleterre, au début du XIX e, que naquit le
premier mouvement syndical sous la forme de corporations c’est à dire des associations de travailleurs
d’une même branche. Mais dans d’autre pays comme la France, le droit d’association n’est reconnu à
l’ouvrier que dans la seconde moitié du XIX e. Les différents syndicats qui naissaient un peu partout en
Europe restent divisés quant à leurs méthodes d’action. Certains choisissent la voie pacifique tandis
que d’autres la voie violente.
1- Le syndicalisme réformiste
Il est né en Angleterre à partir de 1825. Les premiers syndicats prenaient le nom de trade unions. Ils
étaient nombreux dans le textile, la métallurgie, les mines de charbon. Ils regroupaient d’abord
seulement les ouvriers qualifiés. A partir de 1887, les Trade unions ouvrent leurs portes aux ouvriers
non qualifiés. Les moyens d’action utilisés ont un caractère pacifique: dialogue, concertation,
conciliation plus tard les Trade unions inclurent dans leur stratégie la politique. On assiste alors à la
politisation du syndicalisme britannique avec la création du Labour Party (Parti Travailliste). Le
syndicalisme réformiste se rencontre aussi en Allemagne, aux États-Unis, dans les pays scandinaves
(Norvège, Danemark, Suède, Finlande). A côté du syndicalisme réformiste, on note le syndicalisme
révolutionnaire.
Il s’est développé en France, en Belgique et dans les pays de l’Europe méridionale (Portugal, Espagne,
Italie). Ce type de syndicalisme est fortement influencé par les idées de liberté, d’égalité véhiculée par
la Révolution Française de 1789, mais aussi par les idées anarchistes. Il s’explique également par
l’immobilisme institutionnel car depuis 1791, la loi Chapelier avait interdit aux ouvriers français toute
forme d’association. Dès l’autorisation des syndicats par la loi Waldeck – Rousseau en 1884, les
syndicats français opte pour les méthodes violentes: occupation de la voie publique, manifestations
violentes dans la rue, incendies d’usines, agressions physiques de bourgeois. A cette violence, les
bourgeois répondent par la répression policière, les arrestations, les tortures. Finalement, les syndicats
français convaincus de l’inefficacité des méthodes violentes, s’unissent au sein de la Confédération
Générale des Travailleurs (C G T), sous la direction de Victor Griffuelhes en 1895. La C G T est dont
chargée de poser les revendications et utilise des moyens pacifiques. En 1906, la C G T, la charte
d’Amiens, affirme son indépendance vis à vis des partis politiques.
En dépit de la différence des méthodes utilisés, les deux types de syndicalisme (réformiste et
révolutionnaire ) restent unis quant aux revendications posées qui se résument comme suit: diminution
du temps de travail sans diminution de salaire, augmentation du taux horaire, arrêt du contrôle des
livrets, limitation du travail des femmes et des enfants, pris en charge médicale par l’employeur en
cas de maladie, ou d’accident du travail, assouplissement des règlements intérieurs des usine et
entreprises. Les syndicats sont aidés dans leur lutte par le mouvement socialiste.
II- LE SOCIALISME
Dans sa lutte pour assurer de meilleures conditions de vie aux ouvriers, le syndicalisme a bénéficié du
soutien d’un mouvement, d’une idéologie économique sociale politique, qui condamne la propriété
privée des moyens de production, l’individualisme, l’exploitation de l’homme par son prochain: c’est
le socialisme. On a essentiellement deux types de socialisme: le socialisme utopique et le socialisme
scientifique ou marxisme.
1- Le socialisme utopique
Avant 1848, les théoriciens du socialisme fondaient leurs idées sur une vision de rêve de la société
future. En réalité même s’ils cherchaient à instaurer une justice sociale, leurs théories restaient
inapplicables à la société. C’est en raison de ce caractère irréalisable de leurs théories que leurs
contemporains leur ont attribué le nom de socialistes utopiques. Les principaux théoriciens de ce
socialisme sont: Claude Henri de Saint-Simon, Charles Fourier, Robert Owen, David Ricardo, Louis
Blanc, Etienne Cabet.
Il a été mis au point par Karl Marx et son ami Friedrich Engels. Ce socialisme se fonde sur une
analyse scientifique des mécanismes historique et économiques qui sont à l’origine des inégalités
sociales. Le marxisme s’appuie sur deux théories: la lutte des classes et l’internationalisme ouvrier.
En 1848, dans Le Manifeste du Parti Communiste, Marx montre que le moteur de l’histoire et
l’évolution des sociétés, c’est la lutte des classe, qui s’exprime à travers les rapports de production,
qu’il appelle matérialisme historique ou dialectique. Il pense aussi que l’avènement d’un régime
socialiste est l’aboutissement logique et inévitable de la lutte des ouvriers contre la bourgeoisie au sein
du capitalisme, qui se détruira par ses propres contradictions. Mais pour hâter la victoire du
socialisme, les prolétaires doivent assurer la révolution en deux étapes :
- d’une part prendre le pouvoir politique grâce au suffrage universel, instaurer une dictature du
prolétariat, collectiviser les moyens de production et d’échange,
- d’autre part, former au-delà des frontières un vaste mouvement unique et irrésistible pour établir
une société sans classes : le communisme.
Pour atteindre tous ces objectifs les ouvriers doivent parler d’une seule voie, c’est pour cela que Marx
lance son célèbre slogan « prolétaire de tous les pays unissez-vous. Cet appel sera entendu car les
ouvriers de divers horizons vont, à Londres, en 1864, créer la Première Internationale Ouvrière.
Celle-ci disparaît en 1876 avant d’être remplacée, en 1889, par la Deuxième Internationale
Ouvrière. En plus, partout en Europe on assiste à la naissance de partis socialistes. Le marxisme porte
son influence jusqu’au delà du XIX e siècle avec la naissance en 1917 de l’Union des Républiques
Socialistes Soviétiques sous la direction de Lénine, en 1949, de la République Populaire Chinoise avec
Mao Tsé Tong
Cependant, d’autre socialiste s’opposent à la vision marxiste du socialisme, et cette tendance est
constituée par les anti-autoritaristes ou anarchistes. L’anarchisme est né de la divergence entre Marx et
Michel Bakounine et qui à entraîne l’expulsion du dernier de l’Internationale Ouvrière en 1872. Pour
les anarchistes, l’Etat prolétarien dont parle Karl Marx est encore une forme de domination des masses
populaires par quelques uns. C’est pour cela, les anarchistes prônent la disparition totale de l’Etat et
son remplacement par une libre association des individus, des villes. Dans cette tendance à côté de
Bakounine on retrouve Proudhon.
CONCLUSION