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الوولـــــــنح الوغشتٍـــــح
MINISTERE DE LA SANTE
ّصاسج الصحــــــــــــح
INSTITUT SUPERIEUR DES PROFESSIONS
INFIRMIERES ET TECHNIQUES DE SANTE
الوعِذ العالً للوِي الروشٌضٍح ّذقٌٍاخ
RABAT الصحح الشتــــــــــاط
Devant le Jury :
ISPITS de Rabat, Avenue Hassan II Km 4,5 Route de Casa, Rabat, Téléphone : 05-37-69-19-68 Télécopie: 05-37-69-27-96
Dédicace :
Aucun mot ne saurait exprimer nos sentiments les plus profondes envers vous.
Vos sacrifices, votre gentillesse sans égale, votre profond attachement nous ont
permis de réussir nos études. Nous vous assure que sans votre aide, vos conseils et
vos encouragements ce travail n’aurait vu le jour. Qu’ALLAH vous comble de
bonheur, de santé, de succès et de prospérité dans votre vie et vous protège.
A nos familles
A ceux que nous avons eus la chance de connaître, dans les meilleurs
moments de notre vie, à nos chers amis.
Ainsi qu’à toutes les personnes qui nous aidée de près ou de loin dans
la réalisation de ce mémoire.
Remerciements :
Nous tiens avant tout de remercier le bon Dieu de nous avoir donné la volonté,
la puissance et la patience qui nous ont permis de suivre nos études et de mener à
bien ce travail.
A nos enseignants,
Et enfin on remercie tous les membres des jurys d’avoir acceptés de juger
notre travail : Mme AHIAYOUCH HASNA, Mr TOUILTARIK et Mr FAHSI
KARIM.
Liste des abréviations
AFIPA : association française de l'industrie pharmaceutique
ATB : antibiotique
COX : cyclo-oxygénase
CP : Comprimé
PA : principe actif
PGE : prostaglandine
Liste des figures
Figure 1: action de la phospholipaseA2 ........................................................................................... 28
Figure 2: Métabolites de l'acide arachidonique ............................................................................... 29
Matériel et méthode : une étude prospective de nature descriptive transversale, menée par un
questionnaire anonyme auprès les officines de la ville de Rabat, le service de néphrologie, hôpital
de maternité Souissi relevant au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina, ainsi la diffusion du
questionnaire en ligne réalisée par le logiciel Google Forms. La collecte des données a été réalisée
du 12 Avril à 4 Juin 2021.
Résultats : Dans cette étude, il a pu être constaté que ce sont majoritairement les femmes qui
consomment les AINS hors prescription représentant 70,83%.En ce qui concerne l’âge il a pu être
trouvé que les adultes entre 20 à 30 ans occupent la première position 51,25% surtout dans la
population féminine. Il y pu retrouver que 88,75% des patient ont recours à l’automédication par
les AINS sans aucun avis médical, tandis que 11,25% assument le contraire. L’enquête a pu
révéler que dans 110 cas (25,82%), le patient se présente à l’officine sans aucune idée du
médicament qu’il souhaite obtenir et s’adresse donc directement à son pharmacien. 46,94% des
patients ont déclaré avoir souvent recours à l’automédication à chaque fois qu’ils tombent malade,
un pourcentage de 41,31% la recours dans certains cas, ce qui insiste que la majorité de la
population a recours à l’automédication par rapport à ceux qui s’automédiquent rarement 11,73%.
La source la plus fréquente reste l’achat sur le conseil du pharmacien 79.81 % ce qui montre que
les patients font confiance au pharmacien. Les spécialités les plus utilisées sont : ASPRO®,
ASPEGIC®, SURGAM®, PONSTYL®, BRUFEN®…Globalement les indications préconisées
pour ces produits semblent respectées. La majorité des personnes interrogées 60,32% ont
annoncées qu’elles ne sont pas informées sur les risques liés à la prise de médicaments AINS en
automédication. 17% des patients ont déclaré avoir pris un médicament AINS en automédication
qu’ils n’ont pas supporté et ils ont rencontré un effet indésirable : ils sont surtout gastriques. Nos
résultats ont montré un taux de satisfaction globale de 83% concernant la consommation de
médicaments AINS en automédication.
Conclusion : Certains AINS sont fréquemment utilisés dans le cadre de l'automédication. Cette
pratique est favorable et bénéfique dans la prise en charge de nombreux maux, toutefois l'accès à
ces molécules hors ordonnance ne doit pas faire oublier leur dangerosité potentielle. Les AINS
sont en effet des médicaments dotés de nombreux effets indésirables et interactions
médicamenteuses.
Mots clés : automédication, anti inflammatoire non stéroïdiens, niveau de connaissance, les
effets indésirables.
Abstract
Results: In this study, it was found that it was predominantly women, who consume non-
prescription NSAIDs, representing 70.83%. With regard to age, it was found that adults between
20 and 30 years old occupy the first position 51.25% especially in the female population. He
found that 88.75% of patients resort to self-medication with NSAIDs without any medical advice,
while 11.25% assume the opposite. The investigation revealed that in 110 cases (25.82%), the
patient presented to the pharmacy without any idea of the drug he wanted to obtain and therefore
contacted his pharmacist directly. 46, 94% of patients declared that they often resort to self-
medication whenever they fall ill, a percentage of 41.31% resort to some cases, which insists that
the majority of the population resort to self-medication compared to those who seldom self-
medicate 11, 73%. The most frequent source remains the purchase on the advice of the pharmacist
79.81% which shows that patients trust the pharmacist. The specialties most used are: ASPRO®,
ASPEGIC®, SURGAM®, PONSTYL®, and BRUFEN®… Overall, the indications recommended
for these products seem to be respected. The majority of people surveyed 60.32% announced that
they are not informed about the risks associated with taking NSAIDs for self-medication. 17% of
patients said they had taken a self-medication NSAID that they could not bear and they
experienced an adverse effect: they are mainly gastric. Our results showed an overall satisfaction
rate of 83% regarding the consumption of NSAIDs for self-medication.
Conclusion: Some NSAIDs are frequently used for self-medication. This practice is favorable
and beneficial in the management of many ailments; however access to these non-prescription
molecules should not obscure their potential dangerousness. NSAIDs are indeed drugs with many
side effects and drug interactions.
ُؼشف اٌؼالط اٌزار ٟثأخز األد٠ٚخ ثذ ْٚا ٞاعزشبسح ؽج١خ ٠ٚ ،زى ِٓ ْٛصالس ِشاحً :اٌزشخ١ض اٌزار ، ٟاٌٛطفخ هقذهح َّ ٠ :
اٌطج١خ اٌزار١خ ٚ ،االعزٙالن اٌزار. ٟئٔٙب ِّبسعخ ٠شغؼٙب اٌغ١بق االلزظبدٌٍّ ٞشػِٚ. ٝغ رٌه ،فاْ ٘زا اٌغٍٛن ٌٗ ػذح
ٔظشا ٌٍشذح اٌّحزٍّخ ٢صبس٘ب اٌغبٔج١خ ،رغبءٌٕب ػٓ ِغزِ ٜٛؼشفخ ػبِخ إٌبط ػٕٙب .وبْ ٘ذفٕب
ِخبؽش.رغزخذَ ِؼبداد االٌزٙبة ً
اٌشئ١غ ٛ٘ ٟرم ُ١١االعزخذاَ غ١ش اٌّؼمٍٓ ٌٙزٖ االد٠ٚخِٚ ،ؼشفخ أٌٚئه اٌز ٓ٠اعزٍٙىٛا ٘زٖ األد٠ٚخ ٚأزشبس ا٢صبس اٌغبٔج١خ ٌذ. ُٙ٠
وبْ أحذ األ٘ذاف اٌضبٔ٠ٛخ ٘ ٛرحذ٠ذ اٌّظبدس اٌشئ١غ١خ ٌٍؼالط اٌزار ٟثبعزخذاَ ِؼبداد االٌزٙبة .
الْسائل ّ الطشٌقح :دساعخ اعزجبل١خ ٌطج١ؼخ ٚطف١خ ِمطؼ١خ ،رُ ئعشاؤ٘ب ثٛاعطخ اعزج١بْ فشد ٞئٌ ٝاٌظ١ذٌ١بد فِ ٟذٕ٠خ
اٌشثبؽ ٚ ،خذِخ أِشاع اٌىٍِٚ ، ٝغزشف ٝاٌٛالدح اٌزبثغ ٌٍّشوض االعزشفبئ ٟاٌغبِؼ ٟاثٓ عٕ١ب ٚ ،وزٌه رٛص٠غ اٌّٛلغ اإلٌىزشٟٔٚ
ٌالعزج١بْ اٌز ٞرُ اعشاؤٖ ثٛاعطخ ثشٔبِظ Google Forms.رُ عّغ اٌج١بٔبد ف ٟاٌفزشح ِب ث 12 ٓ١أثش ً٠ئٌ2021.ٛ١ٔٛ٠ 4 ٝ
الٌرائح :ف٘ ٟزٖ اٌذساعخ ٚ ،عذ أْ إٌغبء ٠غزٍٙىٓ ثشىً أعبعِ ٟؼبداد االٌزٙبة ثذ ْٚاٚ ٞطفخ ؽج١خ ثٕغجخ . ٪ 70.83
اِب فّ١ب ٠خض اٌغٓ ٔغذ أْ اٌجبٌغِ ٓ١ب ث 20 ٓ١ئٌ 30 ٝعٕخ رحزً اٌّشرجخ األ ٪ 51.25ٌٝٚخبطخ ػٕذ اإلٔبس ٚٚ.عذ أْ
ِٓ ٪88.75اٌّشػٍ٠ ٝغإ ْٚئٌ ٝاٌؼالط اٌزار ٟثّؼبداد االٌزٙبة د ْٚأ ٞاعزشبسح ؽج١خ ،ثّٕ١ب ٪ 11.25ػىظ رٌه .
ٚوشفذ اٌذساعخ أٔٗ ف 110 ٟحبٌخ٠ ،) ٪ (25. 82أر ٟاٌّش٠غ ئٌ ٝاٌظ١ذٌ١خ د ْٚأ ٞفىشح ػٓ اٌذٚاء اٌز٠ ٞش٠ذ اٌحظٛي ػٍ، ٗ١
ٚثبٌزبٌٍ٠ ٟغئ أٌ ٝظ١حخ اٌظ١ذٌ. ٟطشػ ِٓ ٪ 46,94اٌّشػ ٝأٍٔ٠ ُٙغإ ْٚف ٟوض١ش ِٓ األح١بْ ئٌ ٝاٌؼالط اٌزار ٟوٍّب
ِشػٛا ٔٚ ،غجخٍ٠ ٪ 41.31غإ ْٚف ٟثؼغ اٌحبالد ،اٌشٟء اٌز٠ ٞإوذ ػٍ ٝأْ غبٌج١خ اٌغىبْ ٍ٠غإ ْٚئٌ ٝاٌؼالط اٌزارٟ
ِمبسٔخ ثّٓ ٠م ِْٛٛثبٌؼالط اٌزار ٟف ٟحبالد ٔبدسح فمؾ. ٪ 11,73اٌّظذس األوضش شٛ١ػًب ٘ ٛاٌششاء ثٕب ًًء ػٍٔ ٝظ١حخ اٌظ١ذٌٟ
ثٕغجخِّ ٪ 79.81ب ٠ذي ػٍ ٝصمخ اٌّشػ ٝثبٌظ١ذٌ ِٓ. ٟث ٓ١االد٠ٚخ األوضش اعزٙالوب ٘، ASPEGIC® ٚ ،: ASPRO® ٟ
BRUFEN® .... ٚ ، PONSTYL® ٚ ، SURGAM® ٚثشىً ػبَ٠ ،جذ ٚأْ دٚاػ ٟاالعزؼّبي اٌّٛط ٝثٙب ٌٙزٖ
االد٠ٚخ ِحزشِخ .أػٍٓ غبٌج١خ األشخبص اٌز ٓ٠لبِٛا ثبٌؼالط اٌزار ٟثٕغجخ ٪ 60.32أٔ٠ ٌُ ُٙزُ ئثالغ ُٙثبٌّخبؽش اٌّشرجطخ ػٕذ
اعزٙالن ِؼبداد االٌزٙبة ِٓ خالي ل١بِ ُٙثبٌؼالط اٌزار. ٟأػٍٓ ِٓ ٪ 17اٌّشػ ٝأٔٗ ػٕذ ل١بِ ُٙثبٌؼالط اٌزار ِٓ ٟخالي
رأص١شا عٍجً١ب :غبٌج١زٌٙ ُٙب رأص١ش ػٍ ٝاٌّؼذح .أظٙشد ٔزبئغٕب ِؼذي االلزٕبع اإلعّبٌٟ
ً ِؼبداد االٌزٙبة ٌُ ٠زحٍّ٘ٛب ٚٚاعٛٙا
لذسٖ ٪ 83فّ١ب ٠زؼٍك ثبعزٙالن ِؼبداد االٌزٙبة ٌٍزطج١ت اٌزار. ٟ
الخالصح :وض١شا ِب رغزخذَ ثؼغ ِؼبداد االٌزٙبة ف ٟاٌؼالط اٌزار٘. ٟزٖ اٌّّبسعخ ِالئّخ ِٚف١ذح ف ٟػالط ثؼغ
األِشاع ٌٚ ،ىٓ اٌٛطٛي ئٌ٘ ٝزٖ االد٠ٚخ ثذٚ ْٚطفخ ؽج١خ ال ٕ٠جغ ٟأْ ٠غزٙبْ ثخطٛسرٙب اٌّحزٍّخ ِ.ؼبداد االٌزٙبة ٟ٘
ثبٌفؼً أد٠ٚخ ٌٙب اٌؼذ٠ذ ِٓ ا٢صبس اٌغبٔج١خ ٚثؼغ اٌزفبػالد ِغ ثبل ٟاالد٠ٚخ االخش.ٜ
ملواخ الوفراذ :اٌزطج١ت اٌزارِ ، ٟؼبداد االٌزٙبثبد ِ ،غز ٜٛاٌّؼشفخ ،ا٢صبس اٌغبٔج١خ.
Table des matières
Dédicaces
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des graphiques
Liste des tableaux
Résumé
I. INTRODUCTION GENERALE :
L’usage irrationnel ou non rationnel des médicaments est un problème mondial majeur.
L'OMS estime que plus de la moitié de l'ensemble des médicaments sont prescrits, distribués ou
vendus de manière inappropriée. En même temps, environ un tiers de la population mondiale n’a
pas accès aux médicaments essentiels. Les types courants d’usage irrationnel des médicaments
sont:
L’automédication est une pratique courante qui existe depuis bien longtemps. C’est un acte
émanant du patient lui-même afin de prendre en charge les symptômes d’une pathologie qu’il
perçoit selon ses propres connaissances sans l’intervention d’un professionnel de santé, la
connaissance se transfère du professionnel vers le patient qui se prend en charge de façon
autonome.
1
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Selon les estimations de l’OMS, à l’échelle mondiale, plus de la moitié des médicaments
sont prescrits, distribués ou vendus de manière inappropriée et la moitié des patients ne les
prennent pas correctement. Un usage incorrect des médicaments avec des effets nocifs pour les
patients entraîne un gaspillage des ressources. Cet usage incorrect peut prendre la forme d’une
consommation exagérée ou inappropriée des médicaments sur prescription ou en vente libre. [3]
A l’échelle de l’Afrique, une étude s’est réalisée par un questionnaire dans deux pays
africains: le Congo Brazzaville et le Gabon en 2018. L’étude est effectuée sur 1.000 personnes par
pays pour un échantillon total de 2.000 répondants selon la méthode des quotas définis selon le
critère du genre. Ainsi, 50% des répondants sont des femmes et 50% des hommes. L’âge minimum
est de 16 ans et le maximum est de 88 ans, avec une moyenne de 32 ans. Le taux de prévalence de
l’automédication est de 67% sur l’ensemble des deux pays. Cependant, une analyse par pays révèle
les utilisateurs ne sont pas équitablement représentés dans nos échantillons. Ainsi, ce taux dépasse
90% au Congo et n’est que de 34% au Gabon.
Au Maroc, les femmes sont plus accros aux médicaments sans ordonnance. La
consommation de médicaments délivrés sans ordonnance est «nettement plus élevée chez les
femmes de tous les groupes d’âge et à toutes les époques». Les abus de médicaments qui
concernent moins de 5% de la population n’affichent aucun écart notable selon le genre. Selon une
étude réalisée par le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance au Maroc (CAPM) et
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 66% des Marocains pratiquaient l’automédication.
Celle-ci touche à 60% des femmes contre 40% des hommes.
L’automédication concernait des médicaments banals, mais aussi des antibiotiques, des
analgésiques, des antiépileptiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Parfois les patients
auraient recours à l’automédication par manque de temps ou d’argent pour consulter un médecin
ou encore pour soigner temporairement les troubles en attendant un avis médical.
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font partie des médicaments les plus
utilisés dans le monde, qu’ils soient délivrés sur ordonnance médicale ou consommés en
automédication. Leur toxicité potentielle est d’autant plus importante que les personnes concernées
sont des personnes âgées, des personnes à risque de poly-médication, les femmes enceintes ou des
personnes souffrant des troubles rénaux.
2
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
L’étude a pour objectif principal de décrire l’usage irrationnel des médicaments en général
et des médicaments AINS en particulier utilisés en automédication, et de sensibiliser les
consommateurs interrogés par les risques et les effets indésirables qui pourraient découler de
l’utilisation abusive et non contrôlée de ces médicaments.
Objectifs secondaires :
L’étude est effectuée par le billet d’un questionnaire en vue d’évaluer les connaissances des
patients sur les risques liés à l’automédication par les AINS.
- Première partie est consacrée aux généralités sur : le médicament, l’automédication, les
médicaments anti-inflammatoires
- Deuxième partie : consacrée à l’étude à l’aide d’un questionnaire, du phénomène de
l’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens.
3
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
II. PROBLEMATIQUE :
L’automédication est de plus en plus fréquente, elle est dangereuse par la méconnaissance
de l’équilibre entre les effets souhaités du médicament et ses effets secondaires, par conséquent, un
surdosage, une interaction médicamenteuse avec un autre traitement en cours peuvent faire
pencher la balance du côté des effets indésirables.
Dans quelle mesure l’automédication par les AINS est-elle source de risques pour le
consommateur ?
L’objectif principal :
4
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Revue de littérature
5
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Donc, on peut dire que c’est le fait d’effectuer un acte thérapeutique sans prescription d’un
médecin ou le conseil d’un pharmacien. [7].
- Solon l’OMS :
Selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) : Utilisation, hors prescription
médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leur proches et de leur propre initiative, de
médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité d’assistance et de
conseils de la part des pharmaciens [9].
.
- Selon dictionnaire de LAROUSSE :
« Utilisation thérapeutique par un malade de médicament en dehors d’un avis médical » [10].
6
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
- Autodiagnostic :
L’automédication est un comportement qui nait lors d’un déséquilibre ou trouble de l’état
de santé de l’individu. Celui-ci va, chercher, personnellement, à identifier le ou les symptômes qui
l’affectent et ceci, par sois même. C’est la première étape du processus d’automédication que l’on
appelle : « autodiagnostic ».
Le patient dispose pour cela d’un arsenal d’information non négligeable. Tout d’abord ; il
peut faire appel à son propre savoir, à « sa culture médicale », qu’il s’est fondée tout au long de sa
vie. Son éducation, son environnement, ainsi que les événements médicaux qu’ils ont affectés lui
ou ses proches contribuent à l’élaboration de la connaissance scientifique.
Ensuite l’individu a accès, et ce, de plus en plus facilement à des informations médicales
diffusées sur internet, dans les journaux papiers spécialisés à travers des émissions télévisées de
santé. La pertinence de l’autodiagnostic va donc être variable d’un individu à l’autre et tributaire
de son histoire et de son environnement.
- Auto prescription
Après avoir identifié les symptômes ou la pathologie qui l’affecte et en avoir évalué la
gravité, l’individu se trouve devant plusieurs situations.
Dans un premier cas, il ignore ce qu’il a dans ce cas, il auto évalue la gravité de la situation;
s’il juge que le problème est grave, il s’orientera naturellement vers un médecin. Soit au contraire
il juge le problème non risqué, il aura alors tendance à s’orienter vers son pharmacien d’officine.
Dans un second cas, l’individu sait ce qu’il a, ou du moins penser savoir. Il choisit donc un
médicament qui y remédiera, médicament qu’il trouvera dans son armoire à pharmacie ou dans
celle de son entourage souvent les médicaments anciennement prescrivent et non notamment
consommés. Ou qu’il ira chercher dans une officine. [11]
Il choisit donc un schéma posologique de façon souvent assez aléatoire car, il n’a pas gardé
les prescriptions médicales antérieures. Sur ce qu’ il a pu comprendre le risque de ce type de
comportement, évidemment amplifié lorsque le patient applique les conseils thérapeutiques de son
entourage.
affections courantes, l’autogestion d’une pathologie chronique et l’achat de médicaments par effet
de publicité. [12]
Cette étape vient juste après que le patient auto-prescrit son traitement, elle consiste à
prendre soit des médicaments dont il dispose dans sa pharmacie familiale, ou bien d'acquérir un
médicament de l’officine sans ordonnance.
3. Types de l’automédication :
L’automédication « primaire » :
Elle permet de soigner des symptômes alors qu’aucun diagnostic n’a pas été porté par un
médecin. Cette automédication ne doit pas durer plus d’un jour ou deux. En cas de non sédation
des symptômes, il faut consulter le médecin. Il peut utiliser, soit certains types de médicaments
vendus sans ordonnance soit des médicaments en urgence qui sont au nombre d’une dizaine, et qui
ne sont utilisables que sous certaines conditions précises. Exemple, le mal de tête.
L’automédication « secondaire » :
Appelée également « ré-médication » : elle permet de soigner les symptômes d’une maladie
ou d’une crise qui a déjà été diagnostiquée par le médecin. Celui-ci vous a alors laissé une
ordonnance avec des indications précises pour que vous sachiez quoi faire au cas où la crise
surviendrait. Exemple : la colique néphrétique.
L’automédication « tertiaire » :
Elle est pratiquée depuis de nombreuses années par les personnes ayant une maladie
chronique comme l’asthme ou le diabète insulinodépendant. Ce sont les personnes elles-mêmes,
avec l’accord et sous le contrôle régulier du médecin, qui s’administrent les médicaments à des
doses qu’ils connaissent et qu’ils adaptent le cas échéant. [13]
a. Les proches :
Les proches sont, la source d'information la plus puissante et la plus reconnue par la
population générale. Les savoirs transmis via le savoir du « monologue » familial, sont tant des
remèdes des grandes mères que des connaissances acquises par expérience. Par exemple, une jeune
mère dont l’enfant a de la fièvre ira chercher conseil chez sa propre mère qui, dans la même
situation, lui appliquait des compresses d’eau froide et lui faisait boire du jus de citron. La
8
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
situation est quelque peu différente s’il y a un proche qui a des connaissances de base reconnues en
sciences médicales ou de santé. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un professionnel de la
santé dans son entourage.
b. Internet :
Dans le cadre de la santé, Internet peut être une source très vaste d’information. Il aide pour
aller y chercher un diagnostic quelconque et approfondir ses connaissances, aussi s’y procurer un
grand nombre de produits. D’après plusieurs études ont été confirmé que le net est une source
d’information souvent consultée et souvent considérée comme vraie.
Sur Internet, il se trouve des sites de diagnostics différentiels qui vous proposent un
diagnostic tout en vous conseillant d’aller voir un médecin. Mais ils ont pu remarquer que ces
sites proposaient des diagnostics très précis à partir d’un seul symptôme, ce qui paraît plus que
douteux. Ce que peut trouver des myriades de diagnostics différents pour un même symptôme, du
plus banal au plus grave, ceci sans indications sur les probabilités relatives de ces derniers. Pour un
mal de tête isolé, le lecteur pourra souffrir de stress ou de méningite dans les mêmes mesures.
Dans cette liste de maladies proposées par les sites, le lecteur aura tendance à faire une
présélection. Lorsqu’il se présentera chez son médecin, il aura déjà une idée de diagnostic en tête.
Si le médecin n’est pas du même avis que le site préalablement consulté, le patient aura davantage
tendance à mettre en doute les paroles du médecin que celles du site, installant un obstacle dans la
relation de confiance entre le médecin et le patient.
c. Les livres :
La littérature de vulgarisation médicale est extrêmement vaste. Il existe deux grandes catégories :
Troisième catégorie : les médicaments sont dangereux pour la santé. Il est conseillé de
réfugier dans la phytothérapie. Il n‘est fait aucune mention du médecin. Cependant, il y a
des choses cohérentes avec les connaissances scientifiques actuelles.
9
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
d. La presse :
Les premières sont écrites par les pharmaciens. La qualité et la quantité d’information
varient d’un magazine à l’autre. En effet, il se trouve souvent une explication de maladie associées
à un médicament qui devrait le soigner.
Cette source d’information est largement distribuée et souvent consultée par les
consommateurs. En pharmacie, il y a aussi des brochures spécialisées dans les médecines
parallèles (par exemple, brochure sur l’homéopathie).
Les seconds ne sont pas forcément écrits par des professionnels de la santé et ont surtout un
but médiatique. Ils ne sont pas destinés à des gens qui recherchent à tout prix une information
scientifique.
e. La télévision :
Une des sources d’information la plus accessible est sans doute la télévision. En effet, sans
fournir le moindre effort, le téléspectateur ingurgite de l’information en masse. La publicité, les
émissions de santé et les reportages sont aussi nombreux que variés. La publicité permet aux gens
de savoir à l’avance quelle substance ils souhaitent utiliser. Ils s’adressent ensuite au pharmacien
qui devient simplement leur fournisseur. Fort heureusement la plupart des pharmaciens ne se
contentent pas de vendre les médicaments, mais constituent à eux seuls une source d’information
pour le consommateur.
En ville, les gens ont tendance à aller consulter un pharmacien et, éventuellement sur leur
conseil, un médecin. Par contre, à la campagne, les gens se soignent seuls avant d’aller consulter
un médecin sans passer demander conseil à la pharmacie.
10
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Quelle qu'en soit la modalité, les facteurs poussant les personnes de se soigner eux-mêmes
sont de nature diverses :
Les connaissances;
La commodité;
Les facteurs économiques;
La gestion de temps;
Les rapports malade-médecin;
L'accès aux médicaments.
Motifs liés au niveau éducatif et profil psychologique du patient ;
Les connaissances :
Chacun est basé sur ses expériences personnelles, sur la transmission des savoirs et des
comportements vis-à-vis de certains signes les plus fréquentes telles les maux de tête, maux de
gorge, la fièvre...
La commodité :
Se manifeste par la difficulté d’accès au médecin (un rendez-vous d’une période longue…)
ce qui oblige le malade à prendre la décision de se soigner seul.
La gestion de temps :
Un temps chargé (Travail, occupation des enfants…) peut écarter des symptômes en tant
que priorité secondaire, pour autant qu’ils ne soient pas invalidants pour des activités quotidiennes
de base. L’automédication, dans ce cas, permet de limiter le terme de la consultation.
11
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
L’automédication est très primaire, elle porte le plus souvent sur des symptômes simples,
directement ressentis par le sujet (céphalée, toux, rhum…). Il s’agit plus rarement d’une
automédication élaborée pourtant sur un malaise au diagnostic précis.
Le recours à l’automédication n’est pas sans danger pour le patient. Ce comportement est à
risque d’erreur diagnostique et thérapeutique. Les principaux risques de l’automédication sont de
sous-estimer sa pathologie, se baser sur un diagnostic erroné, utiliser un médicament inefficace,
inadapté ou selon, une posologie anormale ou prolongée, fausser les résultats biologiques, masquer
des symptômes, entraîner une poly médication et une surconsommation ou encore des interactions
médicamenteuses.
12
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
La consommation inappropriée d’un médicament est risquée pour le patient car, elle peut
conduire à la survenue d’effets indésirables.
C’est une réponse nuisible et accidentelle ayant lieu à des doses utilisées chez l’homme
dans un but diagnostic, prophylactique ou thérapeutique.
Situation a risque :
- Interactions médicamenteuses :
Ce sont les modifications des effets d'un médicament par un autre administré au malade
simultanément ou antérieurement. Les conséquences peuvent être particulièrement dangereuses :
Augmentation du risque d'ulcère avec les salicylées et les AINS, diminution de l'efficacité
des contraceptifs oraux lorsqu'ils sont associés à l'alcool éthylique ou l’augmentation du risque
hémorragique avec les anti vitamines K.
13
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Ils sont fréquents et notamment chez les personnes âgées qui souffrent de plusieurs
maladies chroniques donc qui ont une poly médication, la simple prise d’un antifongique peut
aboutit à un coma hypoglycémique mortel.
- Intoxications médicamenteuses :
Il n’existe pas de médicaments inoffensifs. Tout médicament est susceptible d’être toxique
et d’entrainer des troubles de l’organisme pouvant conduire à la mort. La toxicité d’un produit est
l’ensemble des effets nocifs qu’il entraine lors de son administration.
La toxicité aigüe résulte de l’absorption d’une substance à doses élevées entrainant des
troubles immédiats.
La toxicité chronique résulte de l’absorption d’une substance prise par petites doses
longtemps répétées entrainant des troubles à long terme.
Certains médicaments présentent, en outre, des risques particuliers : le risque mutagène est
dû aux modifications des caractères génétiques par les médicaments. Le risque cancérigène
représente l’action favorisante de médicaments dans l’apparition d’un cancer.
Les conditions de stockage des médicaments à pharmacie familiale ne sont pas toujours
respectées soit à l’abri de la chaleur, de la lumière et de l’humidité. La vérification des dates de
péremption des produits conservés est une pratique rare.
De plus les médicaments sont souvent déconditionnés et perdent à la fois leur boite et leur
notice. De plus que certains médicaments comme les sirops ou les collyres ne pas dépasser un mois
après l’ouverture. Par ailleurs, les rangements de l’armoire sont à la portée des enfants, qui peut
causer une catastrophe dans un temps à l’autre.
Le risque hépatique :
Presque tous les médicaments peuvent causer un certain risque, le plus dangereux est celui
du paracétamol qui provoque une hépatotoxicité ou une nécrose hépatique de mécanisme toxique
si il a été pris de façon inappropriée surtout en automédication. Les autres risques plus sévères
sont : Ictères, Hépatites, Tumeurs hépatocellulaires, etc.
Le risque rénal :
- Des risques rares, mais graves : les agranulocytoses, les thrombopénies et les
anémies aplasiques ;
-Des risques bénins, dont les conséquences peuvent être minimisés: les anémies
hémolytiques, les anémies mégaloblastiques, les méthémoglobinémies, etc.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Le risque allergique :
L’automédication peut entrainer des effets néfastes plus ou moins importants liés aux
risques ci-dessus. Ils résultent souvent d’une méconnaissance des médicaments utilisés, d’une
mauvaise interprétation des symptômes ou de l’application d’un traitement inadapté :
d. L’interaction médicamenteuse :
Ce sont les modifications des effets d’un médicament par un autre administré au malade
simultanément ou antérieurement. Les conséquences peuvent être particulièrement dangereuses :
Soit lorsqu’une dose importante de médicament a été absorbée, par accident ou par
tentative de suicide ;
Soit lorsqu’il y a absorption de médicaments de mauvaises qualité, toxiques ou ayant été
détériorées. L’OMS a dénoncé ce fait dans un article paru dans son bulletin intitulé :
« Utilisation de médicaments toxiques dans les pays en développement ».
f. La pharmacodépendance et la toxicomanie :
Elles sont à craindre surtout avec les opiacés. D’autres rendent les individus dépendants :
les antimigraineux, les hypnotiques.
g. Les résistances :
Elles proviennent de l’utilisation abusive de certaines molécules. Elles sont observées avec
les antibiotiques et les sulfamides et en fait avec les antipaludéens.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
L’automédication est un phénomène de société qui doit être pris au sérieux. Il est donc
impérieux que des actions hardies soient engagées sur le plan sanitaire et sociopolitique.
Le patient
Le médecin
Le pharmacien
L’ANSM donne sept règles utiles lors de l’utilisation de médicaments hors prescription
médicale, ces règles il peut être classé en 3groupes :
1. Pour tout médicament pris devant le comptoir, il est important de valider votre choix avec
votre pharmacien d’officine. Car, il vous aidera dans votre choix du médicament le mieux
adapté à votre cas et vous informera sur la posologie, les indications, les contre-indications,
les précautions d’emploi et les effets indésirables éventuels.
2. Soyez particulièrement vigilant(e) si : vous êtes enceinte, vous allaitez, vous êtes allergique
à certains produits, vous êtes âgé(e), vous êtes atteint(e) d’une affection de longue durée
(notamment maladie du foie, du cœur ou des reins, diabète). Demandez systématiquement
conseil à votre pharmacien. De même, si vous choisissez un médicament pour votre enfant,
demandez toujours l'avis de votre pharmacien qui pourra vous orienter, si nécessaire, vers
une consultation médicale.
3. Lisez toujours la notice : la notice vous apporte des informations importantes pour utiliser
votre médicament de la façon la plus efficace possible et dans les meilleures conditions de
sécurité. C’est un document de référence qu’il faut lire avant de commencer votre
traitement.
4. Ne prenez pas de votre propre initiative plusieurs médicaments différents car, leurs effets
peuvent se cumuler ou au contraire s’opposer. Si vous prenez déjà des médicaments
17
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
5. Respectez les doses par prise, l’intervalle entre les prises, le nombre de prises quotidiennes
et la durée de votre traitement :
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Définition de médicament :
La définition du médicament est commune à l’ensemble des pays soit d’Afrique ou l’Union
Européenne, elle est donc essentielle car, elle détermine une grande partie des règles qui
s’appliquent au médicament, en particulier l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) des
spécialités pharmaceutiques.
Il faut savoir que le médicament répond à une définition juridique précise qui a été
explicitée par une jurisprudence abondante. Cette définition permet de différencier le médicament
d'un grand nombre d’autres produits qui voudrait tirer avantage de son « auréole» sans pour autant
se soumettre aux conditions drastiques imposées par la loi et requises pour bénéficier de son statut.
Le médicament contient :
Selon L’OMS :
Sont notamment considérés comme des médicaments les produits diététiques qui
renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas
elles-mêmes des aliments, mais dont la présence confère à ces produits, soit des propriétés
spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d'épreuve.
Les produits utilisés pour la désinfection des locaux et pour la prothèse dentaire ne sont pas
considérés comme des médicaments.
Le principe actif :
Les excipients :
Les excipients par opposition aux principes actifs sont des substances
pharmacologiquement inertes qui ont un rôle technique dans le médicament. Ils permettent la
conservation du médicament (conditionne le PA), lui dont un volume et une présentation ce qui
permet l’identification de médicament par le malade. Ce sont par exemple les diluants permettant
20
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
d’augmenter le volume et faciliter la prise par le patient, les lubrifiants, les liants, les édulcorants,
les délitant…, bien que n’étant pas des principes actifs, les excipients peuvent avoir un effet qu’il
ne faut pas négliger. Certains sont même classés comme « excipient à effet notoire », et doivent
figurer expressément dans la composition déclarer du médicament, tant en qualité qu’en quantité.
La forme galénique :
C’est la forme finale du médicament (gélules, comprimés, suppositoire…). Elle peut être
variable pour un même principe actif et joue un rôle important dans la vitesse d’absorption du
médicament.
Le dosage :
Pour une même DCI et une même forme galénique ; il peut y avoir plusieurs dosages et
plusieurs présentations. C’est la teneur en PA par unité de prise.
Exemple : Ampicilline gélule 250 mg et Ampicilline gélule 500mg. [23]
Il existe plusieurs voies d’administration qui présentent toutes des avantages et des
inconvénients, mais selon la voie utilisée, les principes actifs n’ont pas le même devenir dans
l’organisme et subissent des modifications métaboliques plus ou moins importantes, ce qui peut
altérer leur activité pharmacologique. Le tableau qui suit présente les principales voies
d’administration et les formes pharmaceutiques administrées par chacune d’elles : [23]
- Les médicaments à prescription facultative (M.P.F) : c’est une spécialité dont le principe actif
n’est pas inscrit sur une liste de substances vénéneuses.
- Les médicaments à prescription obligatoire (M.P.O) : Comprenant des médicaments appartenant
aux listes I (les toxiques) ou II (les dangereux) et ceux classés comme stupéfiants, remboursable ou
non par les organismes de sécurité sociale.
NB : C'est l'autorité d'enregistrement qui, en délivrant l'autorisation de mise sur le marché, décide
du statut du médicament.
Les médicaments qui ne sont pas classés sur une liste sont en vente libre en pharmacie,
c'est-à-dire qu’ils peuvent être délivrés par le pharmacien sans présentation d'une ordonnance
(classe des médicaments dit de prescription médicale facultative). Mais peuvent, bien entendu, être
prescrits par les médecins. Ces médicaments ne sont pas pour autant dénués de risque et leur
utilisation prolongée ou à fortes doses peut être à l'origine d'effets indésirables. Ils sont souvent
utilisés en automédication, c'est-à-dire pris par le malade, de sa propre initiative ou à celle de son
entourage.
C’est ainsi qu’il se peut différencier les médicaments conseils (conseillés par le
pharmacien), des médicaments grand public (promotion assurée dans les médias, vente sur surface
libre) et les Switch.
- Médicaments conseils :
Ils sont hors liste et délivrés sans prescription médicale ; ils peuvent être conseillés à
l’officine et ils y sont en vente libre. Ces médicaments conseils doivent subir les critères suivants :
22
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Ils bénéficient de la publicité à la télévision, dans la presse populaire et dans les officines ;
il s’agit, entre autre, du médicament « familial » destiné à traiter des affections bénigne sur une
courte durée.
- Médicaments Switch :
L’exonération peut être limitée à certaines voies d’administration (par exemple application
locale et voie orale).
Mais, faut-il rappeler que les médicaments, qu’ils « soient soumis à prescription »
ou « non soumis à prescription », il importe de s’assurer de leur bonne utilisation en adéquation
avec les besoins de santé publique, les interventions d’analyse, de contrôle, de vérification
d’absence de contre-indication… sont importantes pour les médicaments soumis à prescription ;
elles sont indispensables pour les médicaments non soumis à prescription : le fait de pouvoir s’en
remettre à soi-même pour se soigner, banalise l’emploi des médicaments et peut faire oublier qu’il
y a des précautions à prendre avec tout médicament sans exception.
L’utilisation d’un médicament aussi courant, n’a jamais été anodine et comporte toujours des
risques potentiels. [24]
Les substances contenues dans cette liste sont dénommées anciennement tableau A, ont un
potentiel fortement toxique, si ce n’est pas mortel. Leur zone thérapeutique est étroite. Le seuil
toxique de ces substances est proche de leur seuil thérapeutique. Y sont inscrits aussi des
médicaments dont il ne souhaite pas le renouvellement, malgré leur toxicité faible
Ils sont étiquetés comme suit : un rectangle blanc entouré d’un filet rouge, Il s’agit de
médicaments qui Possèdent une toxicité intrinsèque forte, peuvent provoqués des effets
indésirables importants et présentent des risques sérieux de potentialisation avec d’autres
médicaments.
Les substances de cette liste sont dangereuses et dénommées anciennement tableau C sans
toutefois engager le pronostic vital. Ils sont étiquetés comme suit : un rectangle blanc entouré d’un
filet vert, Il s’agit de médicament qui : Possèdent une toxicité intrinsèque plus faible que celle des
médicaments toxiques, peuvent nécessités une surveillance médicale lors de leur administration,
mais moins rigoureuse que les toxiques et ont des effets indésirables ou des risques de
potentialisation moindres.
Le conditionnement : les médicaments classés sur la liste des stupéfiants sont délivrés dans
une boite comportant un carré blanc avec deux bandes rouges. Ils ne peuvent être prescrits que sur
une ordonnance sécurisée et sont détenus dans les officines et en milieu hospitalier dans les
armoires fermées à clef munies d’un système d’alerte ou de sécurité.
a. Définition de l'inflammation :
Cette réaction inflammatoire est habituellement bénéfique, son but étant d’éliminer l’agent
pathogène et de réparer les lésions tissulaires. Parfois elle peut être néfaste s’il y a une anomalie de
régulation des processus inflammatoires ou s’il y a des anomalies qualitatives ou quantitatives des
cellules intervenant dans l’inflammation.
25
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
- La douleur :
La douleur est un des principaux symptômes de l'inflammation. Elle est liée à la libération
de bradykinine et d’histamine à l’endroit où des signaux de danger sont détectés. Celles-ci
stimulent les voies nociceptives du système nerveux, ce qui entraine la douleur.
- La Rougeur et l’œdème :
Le phénomène de rougeur est lié à l’apparition d’une congestion active. Il s’agit d’une
vasodilatation artériolaire et capillaire qui a lieu de manière locale. Cette vasodilatation va
entrainer une augmentation de la pression hydrostatique et des médiateurs chimiques vont
entrainer une augmentation de la perméabilité des petits vaisseaux, ce qui aboutit au passage dans
le tissu conjonctif interstitiel d’un exsudat constitué d’eau et de protéines plasmatiques. Ces
phénomènes entrainent la formation d’un œdème inflammatoire. Ce qui induit alors un gonflement
des tissus, qui comprime les terminaisons nerveuses et est responsable de la sensation de douleur.
La fièvre est une augmentation de la température corporelle à 38°C et plus. Elle est induite
par des médiateurs lipidiques notamment les prostaglandines 2 (PGE2) et les cytokines, qui vont
envoyer un message à l'hypothalamus, lui-même responsable de la thermorégulation. Cette fièvre
peut avoir un effet bénéfique lors d’infections invasives sévères, d’ailleurs il a été observé que des
infections graves non fébriles étaient associées à une augmentation de la mortalité. [26]
b. Propriétés pharmacologiques des AINS :
26
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Action antalgique :
Les AINS ont une action antalgique : ils s’opposent au phénomène douloureux. La douleur
associe donc des phénomènes physiques et psychiques. Elle peut être divisée en trois
composantes : facteur sensori-discriminatif, facteur affectio-émotionnel et comportemental et
facteur cognitif. Cette douleur peut être un phénomène aigü ou prolongé, alors qualifié de
chronique.
Les AINS exercent leur action analgésique essentiellement au niveau périphérique, même
si un effet central n’est pas exclu. Cette activité est liée à leur composante anti- inflammatoire
résultant de l’inhibition de la synthèse des prostaglandines. En effet, si les prostaglandines ne sont
pas proprement dites à l’origine de douleurs, elles participent en revanche à la douleur provoquée
par d’autres médiateurs de l’inflammation.
Action antipyrétique :
Les AINS sont également dotés d’une activité antipyrétique. La fièvre est perçue comme
une réaction de défense de l’organisme. Elle est donc souvent associée à un phénomène infectieux,
viral ou bactérien.
A ce niveau, les AINS interviennent à la fois en réduisant les prostaglandines cérébrales qui
sont pyrogènes et en réduisant la sécrétion d’interleukine-I par les leucocytes.
Action antiagrégant plaquettaire :
Résulte de l’inhibition de la formation de thromboxane. Les coxibs sont dénués d’effet anti
plaquettaires à dose usuelle.
Tous les AINS inhibant la COX1 ont un degré divers des propriétés antiagrégants
plaquettaires dues à l’inhibition de la synthèse du thromboxane A2 plaquettaire, l’un des plus
puissants pro-agrégants connus synthétisé lors de l’activation plaquettaire. Les AINS sélectifs de la
COX 2 ne sont pas des antiagrégants plaquettaires.
Action anti-inflammatoire :
27
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
C’est une classe de médicaments étendue, comprenant de nombreuses molécules telles que
l’ibuprofène. Ils agissent en bloquant la formation des prostaglandines, les substances responsables
de l’inflammation. Ils ont des propriétés antalgiques (contre la douleur), antipyrétiques (contre la
fièvre), à doses plus élevées, anti-inflammatoires et antiagrégant plaquettaire. [28]
Par leur action inhibitrice de la COX, tous les AINS inhibent la transformation de l’acide
arachidonique en prostaglandines ou thromboxane.
Les Coxibs sont des inhibiteurs dis "sélectifs" de la COX2 aux doses usuelles. Ils ont été
présentés comme une nouvelle classe d’AINS agissant préférentiellement sur la synthèse des
prostaglandines lors des phénomènes inflammatoires et donc sans effet indésirable gastrique. Or,
ils n’ont pas montré d'avantages sur ce plan par rapport aux autres AINS et leur efficacité n’est pas
supérieure à celle des AINS classiques.
En revanche, ils exposent à des effets indésirables cardiovasculaires pouvant être graves
(risque d’infarctus du myocarde). L’augmentation de la fréquence d’infarctus du myocarde et
d’AVC a d’ailleurs conduit au retrait mondial en 2004 du rofécoxib. En inhibant
préférentiellement la COX2, les Coxibs ne diminuent pas la production de thromboxane. Ils n’ont
donc pas d’effet antiagrégant plaquettaire. [29]
Lorsqu’il y a une lésion tissulaire, il existe une enzyme appelée la phospholipase A2 qui va
sectionner les phospholipides au niveau cellulaire. La section des phospholipides conduit à la
libération d’acide arachidonique.
28
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Les cyclo-oxygénases 1 que se trouve dans la plupart des tissus transforment l’acide
arachidonique en prostaglandines 1 qui sont impliquées dans la sécrétion de mucus et de
bicarbonate (HCO3-) au niveau gastrique. Elles transforment aussi cet acide arachidonique en
thromboxane A2 qui est un facteur d’agrégation plaquettaire. Cette cyclooxygénase-1 a un gène
qui la prédispose à synthétiser des prostaglandines lors de l’homéostasie, car il est très peu
inductible.
Le gène de la cyclo-oxygénase-2 est fortement inductible, il est donc capable d’être stimulé
pour synthétiser des prostaglandines en situation de stress. Ces cyclo-oxygénases 2 vont
transformer l’acide arachidonique en prostacyclines qui ont un effet antiagrégant plaquettaire et
entrainent une vasodilatation. Enfin, elles vont également transformer cet acide arachidonique en
prostaglandines 2 qui vont entrainer les processus de fièvre, douleur et d’inflammation par
recrutement du système immunitaire [28].
29
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Certains AINS sont commercialisés à faibles doses pour leur effet antalgique et
antipyrétique, leur effet anti-inflammatoire n’apparaissant qu’à des doses plus élevées. [29]
Tableau 3: indications des différentes molécules des AINS
Molécules Indications
AINS utilisés comme antalgiques- Traitement symptomatique des affections
antipyrétiques : Ibuprofène, kétoprofène, douloureuses et/ou fébriles
diclofénac, naproxène, acide méfénamique
Traitement symptomatique des dysménorrhées
essentielles.
30
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
8. Interaction médicamenteuse :
Les AINS entraînent une diminution de l’excrétion rénale de très nombreux médicaments,
avec parfois des conséquences cliniques graves lors d’une altération de la fonction rénale même de
faibles amplitudes. [29]
31
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
32
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Les anti-inflammatoires sont des médicaments très utilisés par les patients. Une étude de
2013 en France place d’ailleurs l’ibuprofène comme deuxième molécule la plus vendue en officine
après le paracétamol [25]. Cette classe est cependant vaste, avec de nombreuses molécules
disponibles, mais leurs indications sont cependant semblables tout comme leurs effets
indésirables.
a. Acide acétylsalicylique :
- Mécanisme pharmacologique :
L’acide acétylsalicylique est un dérivé salicylé. Il est extrait de l’écorce de saule, mais il se
trouve aussi des dérivés salicylés dans la reine des près.
Il entraine une inhibition des cyclo-oxygénases 1 et 2, par acétylation d’un résidu sérine au
niveau du site actif de la cyclo-oxygénase. Cette inhibition est irréversible. L’activité de l’acétyl
salicylique pour la cyclo-oxygénase 1 est cent fois supérieure à celle observée pour la cyclo-
oxygénase 2. A faible dose, l’aspirine va donc inhiber préférentiellement la cyclo-oxygénase 1
d’où un effet antiagrégant plaquettaire qui sera majoritaire (jusque 300 mg par jour). Cet effet va
persister 8 à 10 jours, ce qui correspond à la durée de vie des plaquettes. A forte dose (jusque 3g
par jour), il y a aussi une inhibition de la cyclo-oxygénase 2, ce qui donne l'effet antalgique et anti-
inflammatoire.
Cette classe est représentée par l’Acide Niflumique Nifluril® et l’Acide Méfénamique Ponstyl®.
- Mécanisme d’action :
Contrairement à l’aspirine, il n’y a pas d’interaction covalente avec le site hydrophobe des
cyclo-oxygénases, donc l’inhibition n’est pas irréversible. Il résulte des interactions de type
ionique ou hydrophobe, ainsi les dérivés anthraniliques vont entrer en compétition avec l’acide
arachidonique de manière réversible. Donc, il aura des effets antalgiques, antipyrétiques et anti-
inflammatoires. L’effet antiagrégant plaquettaire est quant à lui de courte de durée et moins
important qu’avec les dérivés salicylés.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
- Mécanisme d’action :
Cette classe est composée de différentes molécules qui sont : ibuprofène, kétoprofène, naproxène.
Ce sont des acides faibles, en effet leur pKa est plus élevé que les autres AINS, donc leurs
effets indésirables digestifs sont moins prononcés. Le mécanisme pharmacologique est toujours le
même, c’est-à-dire une inhibition des cyclo-oxygénases ce qui aboutit à un effet antipyrétique,
antalgique et anti-inflammatoire.
e. Les –oxicams :
Les Oxicams sont des AINS à longue durée d’action : Piroxicam, meloxicam, ténoxicam.
f. Les coxibs :
- Mécanisme d’action :
-Aux doses thérapeutiques :ًles effets indésirables des AINS sont nombreux, très fréquents parfois
graves voire mortels. Etant donné leur très grande utilisation, notamment en France, les AINS font
partie des médicaments les plus dangereux. Il convient de mettre en garde le patient contre les
risques d’automédication. [29]
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
13. Contre-indications :
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MATERIEL ET
METHODE
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
1. Présentation de l’étude :
Ce questionnaire a été mis en place dans les officines de la ville de RABAT, le service de
néphrologie du CHUIBS, l’hôpital de maternité SOUISSI relevant au CHUIBS, on a même le
diffuser en ligne pour qu’on puisse obtenir une variété de réponses et de différents groupes d’âge.
Cette enquête de terrain avait aussi pour objectif d'estimer les connaissances des patients
sur cette classe médicamenteuse, notamment en matière d'effets indésirables et de contre-
indications, caractériser le comportement d’automédication, connaitre les sources
d’approvisionnement de ces médicaments et évaluer le taux de satisfaction liée à ce comportement.
Elle avait enfin pour but de sensibiliser les patients sur les risques liés à l’automédication par cette
classe pharmaceutique.
2. Echantillonnage :
L’étude est effectuée par une enquête auprès la clientèle de 10 officines de la ville de
RABAT choisies de manière aléatoire, les patients hospitalisés au niveau du service de
néphrologie, les femmes enceintes de l’hôpital de maternité SOUISSI, et les personnes qui ont
répondu au questionnaire diffusé en ligne.
4. Répartition :
Tableau 6:répartition de l’échantillon de l’étude
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
21%
Les officines
Service de néphrologie
6%
Hôpital de maternité
63% 10% Questionnaire en ligne
5. Type d’étude :
6. Milieu d’étude :
L’enquête est réalisée au niveau des pharmacies d’officine de la ville de RABAT, le service
de néphrologie et l’hôpital de maternité SOUISSI.
7. Période de l’étude :
Elle comporte la mise en place de 10 copies du questionnaire figurant à l'annexe I dans les
officines de Rabat. Le principe était de proposer à toutes les personnes achetant des AINS en
dehors d'une prescription médicale de remplir le questionnaire.
40
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
9. Elaboration du questionnaire :
Pour pouvoir faciliter le recueil de données, le questionnaire a été élaboré de façon pour
faciliter le remplissage :
En proposant des prés choix de réponses, plusieurs réponses par question étaient possibles
sans préciser un ordre de priorité,
Dans cette étude, le comportement d’automédication a été abordé dans son ensemble, en
étudiant à la fois l’automédication (responsable et « sauvage ») à travers la question « Quand avez-
vous recourus à l’automédication pour la dernière fois ? » et l’automédication « sauvage » ou
l’autoprescription à travers la question « A partir de quelle source vous prenez ces médicaments ?»
et la réponse proposée « l’habitude d’en prendre ».
41
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Le reste du questionnaire vise à recueillir les informations nécessaires pour répondre aux
objectifs secondaires.
Pour faire partir à l’échantillon de l’étude, les sujets devaient remplir les critères suivants :
Les patients inclut étaient donc tous les patients, sans limite d’âge, de sexe, d’origine ou de
niveau d’études.
Accepter de répondre au questionnaire.
Pratiquant l’automédication par les AINS.
Ne fait pas partir de l'échantillon, toute personne ne répondant pas aux critères d'inclusion
énumérés ci-haut et les personnes qui ont refusé de répondre au questionnaire.
Les analyses statistiques auprès de l’échantillon de l’étude ont été réalisées en utilisant le
logiciel Microsoft Excel 2010 et Microsoft Word 2010 et Google Forms les résultats sont exprimés
en effectif et en pourcentage.
Cette étude est originale elle a permis d’établir une approche chiffrée de décrire l’usage
irrationnel des médicaments AINS utilisés en automédication et d’évaluer le niveau de
connaissance des personnes pratiquant l’automédication par ces médicaments sur les risques et les
effets indésirables suite à cette pratique. De plus, cette étude a permis de caractériser le
comportement d’automédication par les AINS lorsqu’il était source d’effets indésirables.
Cette étude est également intéressante du fait qu’elle a concerné un effectif conséquent
(n=480) et qu’elle était multicentrique : elle a impliqué 4 lieux de recueil différents : des personnes
du service de néphrologie, l’hôpital de maternité, les officines de la ville de Rabat et les personnes
qui ont répondu en ligne.
Les pharmaciens qui ne sont presque, jamais présent dans leur pharmacie seuls les aides
pharmaciens qui ne pouvaient pas autorisé l’enquête ; il fallait donc retourner dans la même
pharmacie plusieurs fois pour avoir la permission pour remplir le questionnaire.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Plus le manque du temps pour remplir le questionnaire à causes de la charge du travail dans
les officines.
Le refus par certains pharmaciens d’accepter la réalisation de l’enquête dans leur officine.
Refus de réponses au questionnaire.
L’indisponibilité de certains personnels au niveau du service de néphrologie et l’hôpital de
maternité.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
RESULTATS ET
DISCUSSION
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
I. Résultats :
1. Répartition de la population cible selon le sexe en fonction de la tranche
d’âge :
Commentaire :
Sur les 480 questionnaires récoltés, l’utilisation des AINS hors prescription médicale est
en très large majorité effectués par des femmes. Elles sont en effet 340 à procéder à cette pratique
(environ 70,84%), la majorité de ces derniers ont de 20 à 30 ans représentées par 57,96% suivi de
ceux âgé de 30 à 40 ans avec un pourcentage de 16,76%, ensuite viennent les patientes de plus de
40 ans avec un pourcentage de 13,23% et enfin vient les sujets moins de 20 ans représentées par
12,05%.
Contre 140 des hommes (soit 29,16%) la majorité est de 30 à 40 ans (environ 38,57%),
suivi de ceux âgés de 20 à 30 (35%), par la suite vient les hommes âgés de plus de 40 ans
(18,58%) et enfin les personnes âgées de moins de 20 ans (environ 7,58%).
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
21%
Enceinte
5% Allaitante
Aucun
74%
Dans 340 femmes de l’échantillon étudié, 21% était des femmes enceintes (soit 71) et
5% étaient allaitantes (soit 16).
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
29%
Oui
Non
71%
Commentaire :
47
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Sur les 480 réponses obtenues à cette question, 139 personnes ont coché « oui » contre 341
« non ».
Si oui lesquels ?
IR + syndrome néphrotique 2
Insuffisance rénale aigue 3
Nécrose tubulaire aigue 4
Néphropathie lupique 4
Hyalinose segmentaire et focale 5
iInsuffisance rénale chronique terminale 5
Syndrome néphrotique 7
Hypercholestérolémie 41
Maladies articulaires 34
Otite moyenne aigue 20
Hypertension artérielle 55
Ulcère de l'estomac 40
Ictère 18
Angine de poitrine 21
Migraine 37
Cataracte 9
Appendicite 10
Diabète 48
Lithiase urinaire 13
Lithiase biliaire 14
Anémie 28
Asthme 13
0 10 20 30 40 50 60
Graphique 4:prévalence des maladies dont ils souffrent les personnes interrogées
Commentaire :
Pendant l’étude réalisée, les 139 personnes qui souffrent de maladie ils ont mentionné leurs
pathologies, l’enquête a permis de prendre note que les pathologies les plus fréquentes chez eux
sont : HTA, diabète, cholestérol, migraine, les maladies articulaires et l’anémie.
48
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
11%
Oui
Non
89%
Commentaire :
Sur 480 patients interrogés, seulement 54 (représente 11%) ont répondus n’avoir jamais eu
recours à l’automédication. Les 426 restants ont reconnus avoir recours à cette pratique avec un
pourcentage de presque 89%.
49
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
50
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Sur les 480 réponses obtenues à cette question, 426 personnes ont coché « oui » contre 54ont
cochés « non ».
La deuxième partie de la question (« cochez dans la liste ? ») concerne uniquement les 426
personnes ayant répondu « oui » à la question précédente. Alors que 54 « non » n’ont pas
répondus à cette question.
Commentaire :
Lors de la réalisation de l’étude, les 426 personnes qui ont confirmé qu’elles utilisent des
médicaments AINS sans prescription médicale, l’enquête a permis de prendre note que les
médicaments les plus consommés sont : Aspro®, Aspégic®, Surgam®, Ponstyl®, Molgam®
Cardiospirine®, Idol®, Voltarène®, Difal®, Askardil®, Di-indo®, Algixène®…
51
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Graphique 7:Le recours à l’automédication par les AINS pendant la dernière fois
Commentaire :
Selon l’échantillon étudié, il a été obtenu 162 patients ayant recours à l’automédication par
les AINS pendant la dernière fois moins d’un mois représente 38,02%, par contre 264 ont
annoncés qu’ils sont recourus à l’automédication plus d’un mois qui représente environ 61,97%.
52
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
80,00%
70,00%
60,00%
50,00% 25,11%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Acheter un médicament Consulter un médecin
directement de l'officine
Commentaire :
Selon le questionnaire proposé, 74,88% (319) des patients interrogés ont déclaré qu’en cas
de maladie ils achètent des médicaments AINS directement de l’officine selon, leur avis personnel,
en revanche 25,11% (107) des patients tends à consulter le médecin.
53
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
8. La détermination de la dose :
La notice 46,24%
Le poids 1,17%
L'age 2,34%
Commentaire :
Au total des 426 questionnaires récoltés, 50,23% des patients ont confirmé qu’ils
déterminent la dose de médicament selon, l’importance des signes ressentis, 46,24% des patients la
détermine selon, la notice, tandis que 2,34% et 1,17% détermine la dose selon, l’âge et le poids.
54
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Parmi les 426 personnes ayant eu recours à l’automédication, la majorité d’entre elles
(79,81% soit 340 personnes) ont déclaré d’avoir acheté les médicaments AINS consommés en
automédication de la pharmacie sur le conseil du pharmacien, d’autres personnes ont l’habitude
d’en prendre (48,12% soit 205).
D’après les résultats il existe quelques personnes qui sont influencées par leur entourage
lorsqu’il s’agit de la consommation des médicaments sans prescription médicale (il s’agit d’obtenir
les médicaments de l’entourage 38,96%, et acheter de la pharmacie sur le conseil de l’entourage
35,44%).
D’autre achètent les médicaments à partir d’anciennes ordonnances (20,18%) ou après
recherche sur Internet (4,46%).
55
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Migraine 27,69%
Fièvre 38,73%
0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00% 80,00% 90,00%
Dans l’échantillon étudié, les indications motivant la prise d’AINS été, du plus fréquent au
moins fréquent : maux de tête (n=345 ; soit 80,98% des patients), douleurs articulaires (n=266,
soit 62,44%), les douleurs menstruelles (n=244, soit 57,27%), rhumatisme inflammatoire (n=230,
soit 53,99%), mal aux dents (n=215 ; soit 50,46%), mal au dos (n=208, soit 48,82%), fièvre
(n=165, soit 38,73%), migraine (n=118, soit 27,69%).
56
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Nature de la demande
74,88%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% 20,89%
30,00% 14,78%
20,00%
10,00%
0,00%
Verbale Présentation d'ancien Ancienne ordonnance
conditionnement
D’après les 426 patients interrogés, 329 (74,88%) des patients ont affirmé qu’ils
demandent les médicaments AINS sans prescription surtout verbalement. Tandis que 99 (soit
20,89%) des clients demandent ces médicaments par présentation d’un ancien conditionnement et
73 (14,78%) par des anciennes ordonnances.
57
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
90,00%
73,95%
80,00%
70,00%
62,5%
60,00%
Est-ce que vous demandez conseil
50,00% au délivreur ?
37,5%
40,00% Est-ce que le délivreur vous
demande si vous etes sous un
30,00%
autre traitement ?
26,05%
20,00%
10,00%
0,00%
Oui Non
Parmi les 426 réponses récoltées, 335 (78,63%) patients ont déclarés qu’ils demandent des
conseils auprès des pharmaciens ou des aides pharmaciens alors que 91 (21,36%) patients
ont affirmés qu’ils ne demandent pas de conseil.
Les questionnaires ont aussi permis de s’informer sur l’attitude du pharmacien ou l’aide
pharmacien auprès les patients ayant recours à l’automédication par les AINS. De ce fait,
175 (41,07%) patients ont déclarés que le pharmacien (aide pharmacien) ne demande pas
s’ils sont sous un autre traitement médicamenteux lors de leurs achats d’un médicament
AINS non prescrit, tandis que 251 (58,92%) des patients ont affirmé le contraire.
58
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Commentaire :
46,94% des patients ont affirmé qu’ils recourent à l’automédication à chaque fois qu’ils
tombent malade, 41,31% recours dans certains cas et 11,73% ont déclarés dans des cas très rare.
59
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
14. La connaissance des risques induits par les médicaments AINS en cas
d’association avec un autre traitement en cours :
80,00%
72,76%
70,00%
60,32%
60,00%
Saviez-vous qu'il existe des risque
50,00% lorsque vous associez des
39,75% médicaments AINS avec votre
40,00% traitement en cours ?
Avez-vous déjà donné ces
30,00%
médicament non prescrits à votre
enfant ?
20,00%
10,00% 3,75%
0,00%
Oui Non
Parmi les 426 personnes ayant eu recours à l’automédication, la majorité d’entre elles
(39,75% soit 169 personnes incluses) ont déclaré avoir été informées des risques liés à la
consommation des médicaments AINS en automédication, tandis que 60,32% soit 257
personnes ont annoncées le contraire.
3,75% des personnes ayant eu recours à l’automédication (soit 16 personnes) ont déclaré
avoir déjà automédiqué leur enfant. La répartition des personnes ayant déclaré
n’automédiqué pas leur enfant représente 72,76% (environ 310).
60
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
10,00%
0,00%
Oui Non
Commentaire :
Parmi les 426 entretiens réalisés, 368 (86,38%) des patients ont confirmé l’arrêt brutale des
médicaments AINS une fois il y a une sensation d’amélioration de leur état tandis que 58 (13,61%)
patients ayant consommés des médicaments AINS sans prescription ont déclarés qu’ils continuent
leurs traitements.
61
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
17%
Oui
Non
83%
Commentaire :
La survenue d’effets indésirables a touché 17% des personnes (soit 74 personnes) ayant déclaré
avoir eu recours à l’automédication par les anti-inflammatoire non stéroïdiens.
Sur les 480 réponses obtenues à cette question, 74 personnes ont coché« oui » contre 352 « non
».
62
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Si oui lesquels ?
intoxication 7
somnolence 8
démangeaisons 13
hématémèse 4
douleurs abdominales 11
diarrhée 16
Syndrome néphrotique 4
Atteine glomérulaire 5
NTIA 5
Hypoperfusion rénale 5
Insuffisance rénale fonctionnelle 3
Céphalées 15
Epigastralgie 12 Si oui lesquels ?
Prise de poids 6
Crise d'asthme 7
Eruption cutanée 9
Hémorragie digestive 11
Ulcère gastrique 14
Brulures d'estomac 15
Nausées 17
Asthénie 6
Vertige 13
Maux de tete 19
Vomissement 10
0 5 10 15 20
Les effets indésirables rapportés par les personnes interrogées s’étant automédiquées par les
AINS se répartissaient comme suit :
110 effets indésirables étaient de type digestif : nausée, vomissement, diarrhée, douleurs
abdominales, hématémèse.
22 effets indésirables étaient de type allergique : éruption cutanée, démangeaisons.
23 effets indésirables étaient de multiples catégories : cardiologique (soit somnolence
céphalées…).
7 effets indésirables respiratoires : crises d’asthme.
21 effets indésirables rénales : insuffisance rénale fonctionnelle, hypoperfusion rénale,
atteinte glomérulaire, syndrome néphrotique, NTIA.
38 effets indésirables de système nerveux : maux de tête, asthénie, vertige.
Intoxication : 7 états.
63
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Commentaire :
Parmi les 74 patients interrogés et qui ont confirmé la survenue des effets indésirables, 54
(12,67%) des patients ont déclaré le recours à l’arrêt des médicaments lors de l’apparition des
effets indésirables, 21 (4,92%) ont eu recours au conseil du pharmacien et 11 (2,58%) ont eu
recours à consulter le médecin.
64
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
90,00%
85,44%
80,00%
74,17% Lorsque vous allez à la pharmacie
70,89% sans ordonnance, savez-vous
70,00%
exactement ce que vous allez
60,00% acheter ?
D'après vous, est-ce que tous les
50,00% médicaments peuvent être
achetés sans ordonnance ?
40,00%
29,1% Prenez-vous toujours les memes
30,00% 25,82%
médicaments lorsque vous avez
recours à l'automédication ?
20,00%
14,55%
10,00%
0,00%
Oui Non
65
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Toujours 21,12%
Souvent 63,84%
Jamais 15,02%
Parmi les 426 questionnaires récoltés, 272 (63,84%) de l’échantillon ont confirmé la
recommandation ou le conseil d’un médicament souvent, et 90 (21,12%) de l’échantillon les
recommandent toujours, d’autre part 64 (15,02%) ont assurés qu’ils ne conseillent pas des
médicaments AINS à son entourage.
66
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
17%
Oui
Non
83%
Graphique 22:Le taux de satisfaction par la prise des médicaments AINS sans prescription
Commentaire :
83% des personnes incluses (soit 355 personnes) ayant eu recours à l’automédication par
les anti-inflammatoire non stéroïdiens ont déclaré avoir été satisfaits par la prise de médicaments
en automédication, tandis que 17% (71 personnes) affirment le contraire.
67
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
II. Discussion :
Les AINS est une classe médicamenteuse très utilisée dans la prise en charge de
phénomènes inflammatoires et/ou douloureux. Bien que souvent utilisés dans le cadre de
prescriptions médicales, certaines molécules peuvent aussi être dispensées par le pharmacien dans
le cadre de l'automédication. Le but de l’étude est d’évaluer l’usage irrationnel des médicaments
anti-inflammatoire non stéroïdiens utilisés et de déterminer les utilisations de ces molécules
lorsqu'elles sont acquises en dehors de toute prescription. [31]
Cette enquête de terrain avait aussi pour objectif d'estimer les connaissances des patients
sur cette classe médicamenteuse, notamment en matière d'effets indésirables et de contre-
indications, caractériser le comportement d’automédication, connaitre les sources
d’approvisionnement de ces médicaments et évaluer le taux de satisfaction liée à ce comportement.
Elle avait enfin pour but de sensibiliser les patients sur les risques liés à l’automédication par cette
classe pharmaceutique.
L'objectif était aussi de voir si les données localement recueillies sont en accord avec les
données nationales.
1. Automédication et sexe :
Dans cette étude, il a pu être constaté que ce sont majoritairement les femmes qui
consomment les AINS hors prescription auprès des pharmacies, représentant 70,83%, contre les
hommes avec un pourcentage de 29,17%. Cela confirme les données nationales et internationales,
selon lesquelles les femmes sont les principales pratiquantes de l’automédication.
D’ailleurs c’était le résultat de plusieurs études qui ont toutes confirmées que
l’automédication existe chez les deux sexes et plus poussée chez la clientèle féminine, on parle de
l’étude réalisée au niveau national : l’étude de L’automédication à l’officine dans la région de
l’orientale (Enquête auprès 121 Pharmacies) réalisée en 2010. Et au niveau international selon une
enquête menée par l’AFIPA en avril 2012 souligne également cette prédominance féminine (64%
des femmes contres 36% d’hommes). [32]
La femme se procure le médicament pour automédication, pour elle-même ainsi que pour
ses enfants ;
La majorité des femmes souffrent des douleurs menstruelles durant leur période de règles,
c’est pour cela elle tend à l’automédication par les AINS pour soulager ces douleurs.
68
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
- En ce qui concerne l’âge il a pu être trouvé que les adultes entre 20 à 30 ans occupent la
première position représentant la grande proportion des personnes interrogées (51,25%)
surtout dans la population féminine.
- La troisième position, est occupée par les personnes qui ont de plus de 40 ans (14,8%),
pour l’automédication par les AINS il a pu être remarqué en dernier rang la tranche d’âge
de moins de 20 ans avec un pourcentage de 10,83%.
Il apparait donc que ce sont bien les femmes qui effectuent principalement
l’automédication par les AINS.
L’ensemble des résultats obtenus concorde avec ceux obtenus lors d’autres enquêtes. Une
enquête réalisée par Raynaud en 2008 dit que « c’est aux âges actifs que le recours apparaît le plus
élevé, avec un maximum entre 20 et 30 ans, puis la probabilité de recours diminue avec l’âge, tant
pour les hommes que pour les femmes. » [33], une autre enquête a été menée dans la ville de Fès
montre que la tranche d’âge 20 ans à 45 ans (jeune adulte) représente presque 75 % des personnes
ayant déclaré avoir eu recours à l’automédication. [34].
Selon les résultats obtenus, il y pu retrouver que 88% (426) des patient ont recours à
l’automédication par les AINS sans aucun avis médical, tandis que 11% (54) assument le contraire.
L’enquête a pu révéler que dans 110 cas (25,82%), le patient se présente à l’officine sans
aucune idée du médicament qu’il souhaite obtenir et s’adresse donc directement à son pharmacien.
Dans 316 cas (74,17%) le patient vient à la pharmacie avec une idée de ce qu’il souhaite obtenir en
demandant un médicament précis. Donc, les personnes interrogées ont moins recours au conseil du
pharmacien et préfèrent de choisir eux-mêmes ses médicaments.
46,94% des patients ont déclaré avoir souvent recours à l’automédication à chaque fois
qu’ils tombent malade, un pourcentage de 41,31% la recours dans certains cas, ce qui insiste que la
majorité de la population a recours à l’automédication par rapport à ceux qui s’automédiquent
rarement 11,73%.
En ce qui concerne la confiance accordée aux sources d’information, peu de gens font
confiance à internet (4,46 %). Les renouvellements d’ordonnance sont arrivés en second degré
(20,18%).
69
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Dans ce cadre, 35,44% des patients interrogés ont déclarés l’achat des médicaments AINS
sur conseil de l’entourage, suivi d’un pourcentage de 38,96% assument qu’ils prend ces
médicament à travers leur entourage ; ce qui indique l’importance du « bouche à oreille » dans la
société marocaine ; alors que des patients ont confirmés qu’ils recommandent ou conseillent
souvent (63,84%) un médicament AINS à leur entourage, 21,12% les recommandent toujours,
d’autre part 15,02% des patients ont assuré qu’ils ne conseillent jamais des médicaments.
Un pourcentage de 48,12% assument qu’ils prennent des médicaments AINS qui ont
l’habitude déjà d’en prendre.
D’autres études ont aussi démontré que la source d’information la plus fréquente est le
pharmacien chez les français 94 % en 2011 et 91,3% en 2012 [35,36], la publicité et l’internet
restent les choix les plus faibles (respectivement 17.4 % et 11.6% chez la population française en
2012) [36].
Cela indique que les recommandations de bon usage de ces médicaments, en termes de
durée, le respect de la posologie, les contre-indications et les interactions médicamenteuses, ne
sont fréquemment pas respectées.
En pratique, l’utilisation des AINS dans le cadre de l’automédication n’est pas toujours
conforme aux recommandations, particulièrement en termes de posologie, selon l’étude effectuée,
50,23% des patients ont déclaré qu’ils déterminent la dose selon, l’importance des signes ressentis
ce qui parait logique pour eux et ici se pose la question de la méconnaissance des patients sur les
risques liés aux médicaments notamment le surdosage, 46,24% la détermine selon, la notice du
médicament, et un faible pourcentage de 2,34% et 1,17% la détermine respectivement selon, l’âge
et le poids.
Cette classe constitue d’après plusieurs études, le chef de fils des médicaments pris en
automédication. Le paracétamol est la DCI la plus utilisée soit seule ou associés à d’autres
principes actifs, pour traiter la grippe et le rhume. [37]
70
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Selon notre étude les spécialités les plus utilisées sont : ASPRO®, ASPEGIC®,
SURGAM®, PONSTYL®, BRUFEN®, DICLOMAX®, VOLTARENE®, IDOL®,
ASKARDIL®, ALGIXENE®.
Les motifs d’utilisation des AINS en automédication semblent dans notre étude conforme
aux indications de ces produits. Les maux de tête, mal au dos, rhumatisme inflammatoire, les
douleurs articulaires et menstruelles ou encore les douleurs dentaires sont les principaux motifs.
La fièvre et la migraine en est aussi une utilisation, mais plus en retrait.
Globalement les indications préconisées pour ces produits semblent respectées. Ainsi maux
de tête, migraine, douleurs dentaires, musculaire, articulaires ou encore menstruelles font partie
des indications principales des AINS commercialisés dans le cadre de l’automédication. Leur
utilisation à visée de l’obtention d’une apyrexie nécessite cependant une plus grande vigilance,
surtout chez l’enfant.
Ces anti-inflammatoires sont souvent utilisés en première intention dans ces indications,
parfois dans un second temps après échec du paracétamol. Ces utilisations, y compris en première
ligne, sont conformes aux recommandations préconisées pour ces molécules : « traitement de
courtes durées de la fièvre et/ou des douleurs, maux de tête, états grippaux, douleurs dentaires,
courbatures, règles douloureuses ». Le soulagement doit être rapide.
S’ils sont particulièrement efficaces dans ces pathologies, il est nécessaire de s’interroger
sur leur rapport bénéfice/risque.
Effets indésirables :
71
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
de tête, vertige, asthénie, nausée, brulures d’estomac, céphalée, diarrhée, éruption cutané,
épigastralgies…) ;
Les effets indésirables et surtout gastriques de cette famille thérapeutique, normalement
doivent la limiter au niveau de l’automédication, car un abus d’AINS, forcément va augmenter la
fréquence d’avoir un ulcère pour une personne qui s’automédiquent par cette classe.
D’ailleurs c’est le résultat d’une étude publiée sur le bulletin de l’académie nationale de
médecine à Paris. [39]
Ces manifestations sont dues à une mauvaise maitrise des posologies, car pour la majorité,
les connaissances sur les médicaments sont médiocres. Une éducation des patients en matière
d’effets secondaires du médicament doit d’appliquer et surtout si son utilisation était dans le sens
d’automédication.
D’après les personnes interrogées et ont eu l’apparition des effets indésirables, 73,26% ont
déclarés le recours à l’arrêt des médicaments lors de l’apparition d’un effet indésirable, 34,65%
des patient ont eu recours au conseil du pharmacien et 23,76% des patients ont recours à la
consultation d’un médecin.
Risque :
La majorité des personnes interrogées soit 59,17% ont annoncées qu’elles ne sont pas
informées sur les risques liés à la prise de médicament AINS en automédication, alors qu’elles
consomment ces médicaments sans prudence et ne prennent pas en considération leur situation
physiologique ou pathologique.
Cas de grossesse :
Les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique connue ou non sont considérés
comme étant à haut risque dans toute forme de médication, en particulier en cas d’automédication
sous forme de compléments alimentaires (vitamines, minéraux, oligo-éléments, protéines, acides
aminés, phytothérapie) ou allopathique (anti-inflammatoires non stéroïdiens, laxatifs) [40].
Les AINS peuvent être responsables d'œdèmes et d'hypertension artérielle par rétention
hydrosodée. Parmi les complications plus graves, l'insuffisance rénale aiguë d'origine
hémodynamique est la plus courante. Elle est plus fréquente chez les personnes âgées et est
favorisée par l'hypoperfusion rénale préalable (insuffisance cardiaque, hypovolémie par
déshydratation, traitement diurétique, syndrome néphrotique, cirrhose décompensée...), les
prostaglandines intervenant alors dans le maintien du débit de filtration glomérulaire.
72
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Plus rarement, les AINS peuvent entraîner des néphrites interstitielles aiguës ou chroniques
et des troubles hydro électrolytiques. Les coxibs peuvent avoir des effets indésirables rénaux
comparables aux AINS classiques.
9. Taux de satisfaction :
Il serait intéressant d’évaluer les autres critères proposés par la littérature pour étudier la
satisfaction (l’efficacité et la facilité d’utilisation) vis-à-vis d’un comportement d’automédication.
73
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Recommandations :
Aux prescripteurs :
Rationaliser leur prescription et rechercher à s’améliorer plus afin d’éviter aux malades
certaines dépenses inutiles.
Adapter le coût des ordonnances aux réalités socio-économiques de la population.
Aux pharmaciens :
Consacrer la majorité du temps aux activités dans les officines et assurer pleinement leur
rôle de conseil.
Exiger l’ordonnance lors des achats (des produits tableau).
Prendre le temps d’expliquer aux clients de façon explicite les dangers de l’automédication.
Participer à l’information et la sensibilisation des patients.
Aux patients :
75
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Conclusion
L’automédication est une réalité culturelle, sociale et d’actualité et qui augmente dans notre
pays. La population consommatrice des médicaments ne respecte pas toujours les règles
d’utilisation établies, entrainant de graves conséquences sur la santé : intoxication due au
surdosage ou de produits périmés, des effets indésirables et des erreurs de dosage ou de diagnostic
liées au fait que les personnes ne vont plus en consultation pour des différentes raisons.
Si cette pratique semble favorable, elle n'est cependant pas dénuée de risques.
L'efficacité des anti-inflammatoires non stéroïdiens dans de nombreux domaines n'est plus
à prouver. La triple performance antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire fait de cette classe
médicamenteuse l'une des plus complètes sur le plan thérapeutique, mais aussi potentiellement
dangereux en raison de la multiplicité de leur effet indésirable et interaction médicamenteuse.
Les bénéfices des AINS sont fréquemment appréciés dans des pathologies multiples et
variées. Ces aptitudes les ont positionnés comme médicaments de choix dans la prise en charge de
la douleur à un moment où l’automédication se développe. La population marocaine parait de plus
en plus encline à la prise en charge des pathologies bénignes par le biais de l'automédication.
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’usage irrationnel des médicaments anti-
inflammatoire non stéroïdiens utilisés et de déterminer les utilisations de ces molécules
lorsqu'elles sont acquises en dehors de toute prescription. Cette enquête de terrain avait aussi pour
objectif d'estimer les connaissances des patients notamment en matière d'effets indésirables et de
contre-indications.
Notre étude a mis en évidence que la majorité des personnes interrogées pratiquant
l’automédication par les AINS sont des femmes. Nous avons également pu identifier le faible
niveau de connaissance des patients sur les risques liés aux AINS consommés en automédication,
en termes des effets indésirables qui sont potentiellement graves et les contre-indications, les
résultats ont aussi révélé les principales sources de l’automédication, que ça soit l’achat sur le
conseil du pharmacien ou conseiller par l’entourage, il y a aussi des patients qui ont l’habitude de
prendre ces médicaments. Nos résultats soulignent de façon forte la nécessité de politiques
d’éducation thérapeutique.
76
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
[1] : Organisation mondiale de la santé. Promouvoir l’usage rationnel des médicaments: éléments
principaux. Genève OMS. 2002 Sep [cited 2014 Jun 12]; disponible sur:
http://apps.who.int/medicinedocs/pdf/s4873f/s4873f.pdf
[2]: Organisation mondiale de la santé : Lignes directrices pour l’évaluation réglementaire des
médicaments à utiliser dans l’automédication/ EDM/QSM/002000.
Disponible sur http://apps.who.int/medicinedocs/ pdf/s2218e/s2218e.pdf
[3] :BOURKI.H 2017automédication auprès des officines dans la région de rabat salé Kenitra
Université Mohammed 5 de RABAT Disponible sur :
httb://ao.um5 .ma/xmlui/handle/123456789/16186
[11] Queneau .P, Ostermann.G. Soulager la douleur. Paris: Odile Jacob, 1999.46.
L’URL: https://www.amazon.fr/Soulager-douleur-PatriceQueneau/articl/journal.ma.
77
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
[18] AFSSAPS, Tout ce que vous devez savoir sur les médicaments en accès direct dans votre
pharmacie; Juin 2008 disponible sur l'URL :
http://ansm.sante.fr/content/download/13001/158336/version/2/file/reglesdor.pdf
[20] Dahir n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la loi n°
17-04 portant code du médicament et de la pharmacie.
[21] Code de la santé publique - Article L5111-1, Modifié par Loi n°2007-248 du 26 février 2007.
Article 3 JORF 27 février 2007.
[27] Le Cocq Verdin-Anne Lauree, l’automédication par les AINS : avantages et inconvénients.
Université de ROUEN. UFR de médecine et de pharmacie 2014.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
[28] Mme TUCCIO Giusi, Automédication par anti-inflammatoires non stéroïdiens étude de
terrain en officine et évaluation des risques. Université de Lille, Faculté de Pharmacie de Lille.
[30] Mme TUCCIO Giusi, Automédication par anti-inflammatoires non stéroïdiens étude de
terrain en officine et évaluation des risques. Université de Lille, Faculté de Pharmacie de Lille.
[33] Denis Raynaud, « Les déterminants du recours à l'automédication », Revue française des
affaires sociales 2008/1 (), p. 81-94.
[35] Perrin E. 71% des Français pratiquent l’automédication, 13 avril 2010. Disponible à l’URL :
http://www.maxisciences.com/autom%e9dication/71-desfrancais-pratiquent-
lautomedication_art6865.html.
[40] Buyse, S., et al. Adaptation des thérapeutiques médicamenteuses en cas d’insuffisance
hépatocellulaire. Réanimation, 2007. 16(7): p. 576-586.
79
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
[42] Automédication et effets indésirables : étude transversale descriptive auprès de 666 personnes
consultant dans le quart Nord-Ouest de l’île de la Réunion entre septembre 2013 et mai 2014.
80
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Annexes
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Ce questionnaire s’inscrit dans le cadre de notre travail de recherche de fin d’étude en tant
qu’étudiantes préparatrices en pharmacie au sein de l’institut supérieur des professions infirmières et
techniques de santé de Rabat en vue d’obtention du diplôme licence professionnelle.
Le sexe : Age :
≤ 20ans
Féminin entre 20et 30 ans
Masculin Entre 30 et 40 ans
≥ 40 ans
Si la patiente est femme : Est-ce que vous souffraient d’une
Enceinte maladie ?
Allaitement Oui
Aucun Non
Si oui laquelle ?
Prenez-vous des médicaments AINS Quand avez-vous recourus à
sans avis d’un médecin ? l’automédication pour la dernière fois ?
Oui < 1mois
Non >1mois
Si oui, lesquels ?
(cochez dans la liste)
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
A partir de quelle source vous prenez ces Pourquoi avis vous déjà pris ces
médicaments ? médicaments ?
L’entourage Maux de tête
Acheter de la pharmacie Fièvre
sur conseil de l’entourage Mal aux dents
Acheter de la pharmacie Mal au dos
sur conseil du pharmacien Douleurs articulaire
Acheter après recherche Migraine
sur internet Douleurs menstruelles
L’habitude d’en prendre Rhumatisme inflammatoire
Ancienne ordonnance
Est-ce que le pharmacien vous demande A quelle fréquence recourez-vous à
si vous êtes sous un autre traitement ? l’automédication ?
Oui A chaque fois que vous tombez
Non malade
Dans certain cas
Très rare
Avez-vous déjà rencontré un effet Lorsque vous sentez d’un effet
indésirable suite à la prise de ce indésirable, que faites-vous ?
médicament ? Arrêter le traitement
Oui Recours au conseil du pharmacien
Non Consulter un médecin
Si oui, lesquels ?
Avez-vous déjà donné ce médicament non Avez-vous été satisfait par la prise de ce
prescrit à votre enfant? médicament ?
Oui Oui
Non Non
Lorsque vous allez à la pharmacie sans D’après vous, est-ce que tous les
ordonnance, savez-vous exactement ce médicaments peuvent être achetés sans
que vous allez acheter ? ordonnance ?
Oui Oui
Non Non
Prenez-vous toujours les mêmes Il vous arrive de conseiller un médicament
médicaments lorsque vous avez recours à à votre entourage ?
l’automédication ? jamais
Oui souvent
Non toujours
84
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
السي الدٌس
الًًًِٓ02عٕخ □ □ روش
ِبًثً02ًٚ02ٓ١عٕخ ً □ □ أضٝ
ِبًث02ًٚ02ًٓ١عٕخ □
اوضشًًِٓ02عٕخ □
ُل ذسرِلل أدٌّح هضادج لاللرِاب تذّى إرا ماًد الوسرِلنح أًثى
اسرشاسج طثٍح؟ ً □ حبًِ ً
□ ٔؼُ □ ِشػؼخ ً
□ ال □ الًشٟء
فً حالح الوشض ،هارا ذفعل عادج؟ هرى اخش هشج هد فٍِا تالعالج الزاذً؟
□ ششاءًاٌذٚاءًِجبششحًًِٓاٌظ١ذٌ١خ □ الًًًًِٓشٙش ً
□ اعزشبسحًاٌطج١ت □ اوضشًًِٓشٙش ً
ها الوصذس الزي ذأخز هٌَ ُزٍ االدٌّح؟ مٍف ذحذد الدشعح عٌذ العالج الزاذً؟
□ اٌّح١ؾًاٌؼبئٍٟ □ اٌغٓ ً
□ ششاءًًِٓاٌظ١ذٌ١خًثٕبءًػًٍٔٝظ١حخً □ اٌٛصْ ً
لش٠ت ً □ اػشاعًاٌّشع
□ ششاءًًِٓاٌظ١ذٌ١خًثٕبءًػًٍٔٝظ١حخً □ ٔششحًاٌذٚاء
اٌظ١ذًٌ ٟ
□ ششاءًثؼذًاٌجحشًػًٍٝاالٔزشٔذ
□ ٚطفخًؽج١خًلذّ٠خ
□ ػبدحًششاءٖ
ُل ٌسالل الصٍذلً ارا مٌد ذخضع ألي عالج ُل ذطلة الٌصٍحح هي الصٍذلً؟
اخش؟ □ ٔؼُ
□ ٔؼُ □ ًال
□ ال
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
ُل ذعلن أى ٌُاك هخاطش عٌذ قٍاهل تالعالج من هشج ذقْم فٍِا تالعالج الزاذً؟
الزاذً؟ □ فًٟوًًِشحًرّشع ً
□ ٔؼُ □ فًٟثؼغًاٌحبالد
□ ًال □ ٔبدسًعذا
عٌذها ذشعش تالرحسيُ ،ل ذرْقف فدأج عي ُل ذْاخَ هشنلح فً ًظاهل النلْي؟
عالخل؟ □ ٔؼُ ً
□ ٔؼُ □ ال ً
□ ال اراًوبٔذًاالعبثخًثٕؼًُ،فّبًًٟ٘٘زًٖ
اٌّشىٍخ؟
.
عٌذها ذشعش تاثش خاًثً ،هارا ذفعل حٌٍِا؟ ُل عاًٍد هي قثل هي اي سد فعل سلثً تعذ
□ رٛلفًاٌؼالط ً اسرعوالل لِزٍ االدٌّح؟
□ ؽٍتًٔظ١حخًاٌظ١ذٌٟ □ ٔؼُ ً
□ اعزشبسحًاٌطج١ت □ ال ً
ارا ماًد االخاتح تٌعن ،فوا ُْ؟
ُل مٌد ساضٍا عٌذ اسرِالمل لِزا الذّاء؟ ُل سثق لل اعطاء ُزا الذّاء الغٍش هْصْف
□ ٔؼًُ لطفلل؟
□ ال □ ٔؼُ ً
□ ال
حسة سأٌل ُل ٌوني ششاء خوٍع االدٌّح تذّى عٌذها ذزُة الى الصٍذلٍح تذّى ّصفح طثٍحُ ،ل
ّصفح طثٍح؟ ذعلن تالضثظ ها الزي سرشرشٌَ؟
□ ٔؼُ ً □ ٔؼُ ً
□ ال □ ال
ُل سثق لل(ي) أى أّصٍد تذّاء لوي حْلل؟ ُل ذسرِلل دائوا ًفس االدٌّح عٌذ قٍاهل تالعالج
□ اثذا ً الزاذً؟
□ غبٌجبًِب ً □ ٔؼُ ً
□ دائّب ً □ ال
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021
Résumé
Introduction : l’automédication se définit comme la prise de médicaments sans avis médical,
elle comporte trois étapes : l’auto-diagnostic, auto prescription et une auto- consommation. C’est
une pratique encouragée par le contexte économique des patients. Toutefois, ce comportement
présente des risques. L’utilisation d’AINS compte tenu de la gravité potentielle de leurs effets
indésirables, nous nous sommes interrogés sur le niveau de connaissance de la population générale.
Notre objectif principal était d’évaluer l’usage irrationnel, les connaissances des personnes
interrogées sur ces médicaments et la prévalence des effets indésirables. Un des objectifs
secondaires était de déterminer les principales sources de l’automédication par AINS.
Matériel et méthode : une étude prospective de nature descriptive transversale, menée par un
questionnaire anonyme auprès les officines de la ville de Rabat, le service de néphrologie, hôpital
de maternité Souissi relevant au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina, ainsi la diffusion du
questionnaire en ligne réalisée par le logiciel Google Forms. La collecte des données a été réalisée
du 12 Avril à 4 Juin 2021.
Résultats : Dans cette étude, il a pu être constaté que ce sont majoritairement les femmes qui
consomment les AINS hors prescription représentant 70,83%.En ce qui concerne l’âge il a pu être
trouvé que les adultes entre 20 à 30 ans occupent la première position 51,25% surtout dans la
population féminine. Il y pu retrouver que 88,75% des patient ont recours à l’automédication par
les AINS sans aucun avis médical, tandis que 11,25% assument le contraire. L’enquête a pu
révéler que dans 37 cas (28,55%), le patient se présente à l’officine sans aucune idée du
médicament qu’il souhaite obtenir et s’adresse donc directement à son pharmacien. 45% des
patients ont déclaré avoir souvent recours à l’automédication à chaque fois qu’ils tombent malade,
un pourcentage de 41,66% la recours dans certains cas, ce qui insiste que la majorité de la
population a recours à l’automédication par rapport à ceux qui s’automédiquent rarement 13,34%.
La source la plus fréquente reste l’achat sur le conseil du pharmacien 70.83 % ce qui montre que
les patients font confiance au pharmacien. Les spécialités les plus utilisées sont : ASPRO®,
ASPEGIC®, SURGAM®, PONSTYL®, BRUFEN®…Globalement les indications préconisées
pour ces produits semblent respectées. La majorité des personnes interrogées 59,17% ont
annoncées qu’elles ne sont pas informées sur les risques liés à la prise de médicaments AINS en
automédication. 21% des patients ont déclaré avoir pris un médicament AINS en automédication
qu’ils n’ont pas supporté et ils ont rencontré un effet indésirable : ils sont surtout gastriques. Nos
résultats ont montré un taux de satisfaction globale de 80% concernant la consommation de
médicaments AINS en automédication.
Conclusion : Certains AINS sont fréquemment utilisés dans le cadre de l'automédication. Cette
pratique est favorable et bénéfique dans la prise en charge de nombreux maux, toutefois l'accès à
ces molécules hors ordonnance ne doit pas faire oublier leur dangerosité potentielle. Les AINS
sont en effet des médicaments dotés de nombreux effets indésirables et interactions
médicamenteuses.
Mots clés : automédication, anti inflammatoire non stéroïdiens, niveau de connaissance, les
effets indésirables.
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