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ROYAUME DU MAROC

‫الوولـــــــنح الوغشتٍـــــح‬
MINISTERE DE LA SANTE
‫ّصاسج الصحــــــــــــح‬
INSTITUT SUPERIEUR DES PROFESSIONS
INFIRMIERES ET TECHNIQUES DE SANTE
‫الوعِذ العالً للوِي الروشٌضٍح ّذقٌٍاخ‬
RABAT ‫الصحح الشتــــــــــاط‬

MEMOIRE DE PROJET DE FIN D’ETUDES


Pour l’Obtention du Diplôme de Licence

Filière : Techniques de Santé


Option : Préparateur en pharmacie
Intitulé :

L’automédication par les anti-inflammatoires non


stéroïdiens

Présenté par : EL FEIDAH Amal et NZOULOU Nouhaila


Le 09/07/2021

Devant le Jury :

AHIAYOUCH HASNA ISPITS de Rabat Examinatrice


TOUILTARIK ISPITS de Rabat Examinateur
FAHSI KARIM ISPITS de Rabat Examinateur
ZEGGWAGH NAOUFEL ALI ISPITS de Rabat Encadrant

Promotion : 2018 – 2021/ 5iéme Promotion


Année Universitaire : 2020 - 2021

ISPITS de Rabat, Avenue Hassan II Km 4,5 Route de Casa, Rabat, Téléphone : 05-37-69-19-68 Télécopie: 05-37-69-27-96
Dédicace :

Nous dédions ce travail

A nos très chers parents

Pour leur encouragement et leur soutien économique et moral, et tous les


sacrifices consentis avec dévouement pour nos éducations et nos longues années
d’études. Vos prières et vos bénédictions étaient un grand secours pour mener à
bien nos études. Ce travail est le fruit de toutes les peines et tous les sacrifices que
vous nous avions cessé de déployer. Qu’ALLAH le Tout Puissant, vous comble de
santé, de prospérité et vous accorde une longue vie afin que je puisse vous combler
à mon tour…

A nos frères et nos sœurs

Aucun mot ne saurait exprimer nos sentiments les plus profondes envers vous.
Vos sacrifices, votre gentillesse sans égale, votre profond attachement nous ont
permis de réussir nos études. Nous vous assure que sans votre aide, vos conseils et
vos encouragements ce travail n’aurait vu le jour. Qu’ALLAH vous comble de
bonheur, de santé, de succès et de prospérité dans votre vie et vous protège.

A nos familles

Egalement que ce travail soit témoignage de notre profonde affection, et de


notre reconnaissance pour votre soutien durant toutes ces années d’études.

A tous nos amis, et nos collègues de l’option PPH.

A ceux que nous avons eus la chance de connaître, dans les meilleurs
moments de notre vie, à nos chers amis.

Ainsi qu’à toutes les personnes qui nous aidée de près ou de loin dans
la réalisation de ce mémoire.
Remerciements :

Nous tiens avant tout de remercier le bon Dieu de nous avoir donné la volonté,
la puissance et la patience qui nous ont permis de suivre nos études et de mener à
bien ce travail.

Il nous est particulièrement agréable de témoigner nos reconnaissances et


exprimer nos profondes gratitudes à Monsieur BOUAZZAOUI, le directeur de
ISPITS Rabat, qui pilote notre institut, on vous remercie pour rendre nos études
passe dans des meilleures conditions.

Nous adressons nos sincères remerciements à Monsieur FARES Rachid, le


directeur adjoint chargé de la direction des études pour sa disponibilité qu’il nous a
accordée pour assurer une bonne continuité de nos études.

Nous tenons à remercier Monsieur HIMMI Bannacer le chef et coordinateur de


filière « techniques de santé » qui nous a permis de suivre nos études dans les
meilleures conditions.

Nous souhaitons également remercier Madame HARDOUZ Houria pour ses


efforts dispensés pour nous garantir une bonne planification des cours.
A l’équipe pédagogique,

Nos vifs remerciements à toute l’équipe pédagogique : ATTARE Fatiha,


ZEJLI Latifa, RADI Mohammed, ISSMAIILI Saadia, NAIM Majda, TALBI
Mohammed et enfin madame HARDOUZ Houria pour tous leurs efforts et leur
disponibilité.

A nos enseignants,

Nous remercions infiniment nos chers enseignants, on adresse nos immenses


respects pour leurs efforts et pour nous avoir transmis leur savoir et leur passion tout
au long de ces trois ans de notre formation. Nous parlons de ZEGGWAGH Naoufal
Ali, Madame FRIGUI Widad, HAKAM Najat,…

Nous adressons notre remerciement a notre encadrant Mr ZEGGWAGH


Naoufal Ali pour la disponibilité qu’il nous a accordée pour le suivi de ce travail et
pour nous avoir fait part de ses précieux conseils, pour les nombreuses discussions
que nous avons eu pour sa sensibilité, et son égard, nous vous remercions pour votre
soutien permanent et votre intérêt pour mener à bien notre travail.

Et enfin on remercie tous les membres des jurys d’avoir acceptés de juger
notre travail : Mme AHIAYOUCH HASNA, Mr TOUILTARIK et Mr FAHSI
KARIM.
Liste des abréviations
AFIPA : association française de l'industrie pharmaceutique

AINS : anti-inflammatoire non stéroïdien

AMM : autorisation de mise sur le marché

ANSM : agence nationale de sécurité des médicaments

ATB : antibiotique

CHUIBS : centre hospitalier universitaire Ibn Sina

CNOM : conseil national d’ordre des médecins

COX : cyclo-oxygénase

CP : Comprimé

DCI : dénomination commune internationale

HTA : hypertension artérielle

IPP : inhibiteur de la pompe à protons

MPF : médicaments à prescription facultative

MPO : médicaments à prescription obligatoire

NTIA : Néphrite tubulo-interstitielle aigue allergique

OMS : organisation mondiale de la santé

PA : principe actif

PGE : prostaglandine
Liste des figures
Figure 1: action de la phospholipaseA2 ........................................................................................... 28
Figure 2: Métabolites de l'acide arachidonique ............................................................................... 29

Liste des graphiques

Graphique 1:répartition de l’échantillon de l’étude ......................................................................... 40


Graphique 2:répartition de la population cible selon le sexe en fonction de la tranche d’âge
................................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Graphique 3:Répartition de femmes de l'échantillon en fonction de la grossesse et l'allaitement .. 46
Graphique 4: prévalence de la situation pathologique des personnes interrogées ........................... 47
Graphique 5:prévalence des maladies dont ils souffrent les personnes interrogées ........................ 48
Graphique 6:recours à l’automédication .......................................................................................... 49
Graphique 7:Prévalence de l’automédication selon les médicaments AINS utilisés ...................... 50
Graphique 8:Le recours à l’automédication pendant la dernière fois .............................................. 52
Graphique 9:réaction du patient face à son malaise......................................................................... 53
Graphique 10:la détermination de la dose ....................................................................................... 54
Graphique 11: source d’approvisionnement .................................................................................... 55
Graphique 12: les raisons de l’automédication par les AINS .......................................................... 56
Graphique 13:nature de la demande ................................................................................................ 57
Graphique 14:le contact entre le délivreur et le patient ................................................................... 58
Graphique 15:la fréquence de recours à l’automédication .............................................................. 59
Graphique 16: la connaissance des risques des médicaments AINS ............................................... 60
Graphique 17:recours à l’arrêt du médicament lors d’une sensation d’amélioration ...................... 61
Graphique 18: la prévalence de la survenue d’effets indésirables suite à la prise d’un médicament
AINS sans prescription .................................................................................................................... 62
Graphique 19:prévalence des effets indésirables rencontrés ........................................................... 63
Graphique 20:Réaction du patient suite à la survenue d’un effet indésirable.................................. 64
Graphique 21:l’achat des médicaments AINS sans avis médical .................................................... 65
Graphique 22:conseil des médicaments à l’entourage ..................................................................... 66
Graphique 23:Le taux de satisfaction par la prise des médicaments AINS sans prescription ......... 67
Liste des tableaux
Tableau 1: formes galénique par voie d'administration ................................................................... 21
Tableau 2: Classification des médicaments ..................................................................................... 25
Tableau 3: indications des différentes molécules des AINS ............................................................ 30
Tableau 4: interactions médicamenteuses des AINS ....................................................................... 32
Tableau 5:effets indésirables des AINS ........................................................................................... 35
Tableau 6:répartition de l’échantillon de l’étude ............................................................................. 39
Tableau 7:répartition de la population cible selon le sexe en fonction de la tranche d’âge ............ 45
Résumé
Introduction : l’automédication se définit comme la prise de médicaments sans avis médical,
elle comporte trois étapes : l’auto-diagnostic, auto prescription et une auto- consommation. C’est
une pratique encouragée par le contexte économique des patients. Toutefois, ce comportement
présente des risques. L’utilisation d’AINS compte tenu de la gravité potentielle de leurs effets
indésirables, nous nous sommes interrogés sur le niveau de connaissance de la population générale.
Notre objectif principal était d’évaluer l’usage irrationnel, les connaissances des personnes
interrogées sur ces médicaments et la prévalence des effets indésirables. Un des objectifs
secondaires était de déterminer les principales sources de l’automédication par AINS.

Matériel et méthode : une étude prospective de nature descriptive transversale, menée par un
questionnaire anonyme auprès les officines de la ville de Rabat, le service de néphrologie, hôpital
de maternité Souissi relevant au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina, ainsi la diffusion du
questionnaire en ligne réalisée par le logiciel Google Forms. La collecte des données a été réalisée
du 12 Avril à 4 Juin 2021.

Résultats : Dans cette étude, il a pu être constaté que ce sont majoritairement les femmes qui
consomment les AINS hors prescription représentant 70,83%.En ce qui concerne l’âge il a pu être
trouvé que les adultes entre 20 à 30 ans occupent la première position 51,25% surtout dans la
population féminine. Il y pu retrouver que 88,75% des patient ont recours à l’automédication par
les AINS sans aucun avis médical, tandis que 11,25% assument le contraire. L’enquête a pu
révéler que dans 110 cas (25,82%), le patient se présente à l’officine sans aucune idée du
médicament qu’il souhaite obtenir et s’adresse donc directement à son pharmacien. 46,94% des
patients ont déclaré avoir souvent recours à l’automédication à chaque fois qu’ils tombent malade,
un pourcentage de 41,31% la recours dans certains cas, ce qui insiste que la majorité de la
population a recours à l’automédication par rapport à ceux qui s’automédiquent rarement 11,73%.
La source la plus fréquente reste l’achat sur le conseil du pharmacien 79.81 % ce qui montre que
les patients font confiance au pharmacien. Les spécialités les plus utilisées sont : ASPRO®,
ASPEGIC®, SURGAM®, PONSTYL®, BRUFEN®…Globalement les indications préconisées
pour ces produits semblent respectées. La majorité des personnes interrogées 60,32% ont
annoncées qu’elles ne sont pas informées sur les risques liés à la prise de médicaments AINS en
automédication. 17% des patients ont déclaré avoir pris un médicament AINS en automédication
qu’ils n’ont pas supporté et ils ont rencontré un effet indésirable : ils sont surtout gastriques. Nos
résultats ont montré un taux de satisfaction globale de 83% concernant la consommation de
médicaments AINS en automédication.

Conclusion : Certains AINS sont fréquemment utilisés dans le cadre de l'automédication. Cette
pratique est favorable et bénéfique dans la prise en charge de nombreux maux, toutefois l'accès à
ces molécules hors ordonnance ne doit pas faire oublier leur dangerosité potentielle. Les AINS
sont en effet des médicaments dotés de nombreux effets indésirables et interactions
médicamenteuses.

Mots clés : automédication, anti inflammatoire non stéroïdiens, niveau de connaissance, les
effets indésirables.
Abstract

Introduction: Self-medication is defined as taking medication without medical advice, it


comprises 3 stages: self-diagnosis, self-prescription and self-consumption. This is a practice
encouraged by the economic context of the patients. However, this behavior presents risks. The
use of NSAIDs given the potential severity of their side effects, we wondered about the level of
knowledge of the general population about them. Our main objective was to assess irrational use,
the knowledge of those interviewed about these drugs and the prevalence of side effects. One of
the secondary objectives was to determine the main sources of self-medication with NSAIDs.

Material and method: Prospective study of a cross-sectional descriptive nature, conducted by


an anonymous questionnaire with pharmacies in the city of Rabat, the nephrology service,
maternity hospital under the Ibn Sina University Hospital Center, as well as the distribution of the
online questionnaire carried out by Google Forms software. Data collection was carried out from
April 12 to June 4, 2021.

Results: In this study, it was found that it was predominantly women, who consume non-
prescription NSAIDs, representing 70.83%. With regard to age, it was found that adults between
20 and 30 years old occupy the first position 51.25% especially in the female population. He
found that 88.75% of patients resort to self-medication with NSAIDs without any medical advice,
while 11.25% assume the opposite. The investigation revealed that in 110 cases (25.82%), the
patient presented to the pharmacy without any idea of the drug he wanted to obtain and therefore
contacted his pharmacist directly. 46, 94% of patients declared that they often resort to self-
medication whenever they fall ill, a percentage of 41.31% resort to some cases, which insists that
the majority of the population resort to self-medication compared to those who seldom self-
medicate 11, 73%. The most frequent source remains the purchase on the advice of the pharmacist
79.81% which shows that patients trust the pharmacist. The specialties most used are: ASPRO®,
ASPEGIC®, SURGAM®, PONSTYL®, and BRUFEN®… Overall, the indications recommended
for these products seem to be respected. The majority of people surveyed 60.32% announced that
they are not informed about the risks associated with taking NSAIDs for self-medication. 17% of
patients said they had taken a self-medication NSAID that they could not bear and they
experienced an adverse effect: they are mainly gastric. Our results showed an overall satisfaction
rate of 83% regarding the consumption of NSAIDs for self-medication.

Conclusion: Some NSAIDs are frequently used for self-medication. This practice is favorable
and beneficial in the management of many ailments; however access to these non-prescription
molecules should not obscure their potential dangerousness. NSAIDs are indeed drugs with many
side effects and drug interactions.

Keywords: self-medication, non-steroidal anti-inflammatory drugs, level of knowledge, adverse


effects.
‫هلخص‬

‫ُؼشف اٌؼالط اٌزار‪ ٟ‬ثأخز األد‪٠ٚ‬خ ثذ‪ ْٚ‬ا‪ ٞ‬اعزشبسح ؽج‪١‬خ ‪٠ٚ ،‬زى‪ ِٓ ْٛ‬صالس ِشاحً ‪:‬اٌزشخ‪١‬ض اٌزار‪ ، ٟ‬اٌ‪ٛ‬طفخ‬ ‫هقذهح ‪َّ ٠ :‬‬
‫اٌطج‪١‬خ اٌزار‪١‬خ ‪ٚ ،‬االعز‪ٙ‬الن اٌزار‪. ٟ‬ئٔ‪ٙ‬ب ِّبسعخ ‪٠‬شغؼ‪ٙ‬ب اٌغ‪١‬بق االلزظبد‪ٌٍّ ٞ‬شػ‪ِٚ. ٝ‬غ رٌه‪ ،‬فاْ ٘زا اٌغٍ‪ٛ‬ن ٌٗ ػذح‬
‫ٔظشا ٌٍشذح اٌّحزٍّخ ‪٢‬صبس٘ب اٌغبٔج‪١‬خ‪ ،‬رغبءٌٕب ػٓ ِغز‪ِ ٜٛ‬ؼشفخ ػبِخ إٌبط ػٕ‪ٙ‬ب ‪.‬وبْ ٘ذفٕب‬
‫ِخبؽش‪.‬رغزخذَ ِؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ً‬
‫اٌشئ‪١‬غ‪ ٛ٘ ٟ‬رم‪ ُ١١‬االعزخذاَ غ‪١‬ش اٌّؼمٍٓ ٌ‪ٙ‬زٖ االد‪٠ٚ‬خ‪ِٚ ،‬ؼشفخ أ‪ٌٚ‬ئه اٌز‪ ٓ٠‬اعز‪ٍٙ‬ى‪ٛ‬ا ٘زٖ األد‪٠ٚ‬خ ‪ٚ‬أزشبس ا‪٢‬صبس اٌغبٔج‪١‬خ ٌذ‪. ُٙ٠‬‬
‫وبْ أحذ األ٘ذاف اٌضبٔ‪٠ٛ‬خ ٘‪ ٛ‬رحذ‪٠‬ذ اٌّظبدس اٌشئ‪١‬غ‪١‬خ ٌٍؼالط اٌزار‪ ٟ‬ثبعزخذاَ ِؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ‪.‬‬

‫الْسائل ّ الطشٌقح ‪:‬دساعخ اعزجبل‪١‬خ ٌطج‪١‬ؼخ ‪ٚ‬طف‪١‬خ ِمطؼ‪١‬خ ‪ ،‬رُ ئعشاؤ٘ب ث‪ٛ‬اعطخ اعزج‪١‬بْ فشد‪ ٞ‬ئٌ‪ ٝ‬اٌظ‪١‬ذٌ‪١‬بد ف‪ِ ٟ‬ذ‪ٕ٠‬خ‬
‫اٌشثبؽ ‪ٚ ،‬خذِخ أِشاع اٌىٍ‪ِٚ ، ٝ‬غزشف‪ ٝ‬اٌ‪ٛ‬الدح اٌزبثغ ٌٍّشوض االعزشفبئ‪ ٟ‬اٌغبِؼ‪ ٟ‬اثٓ ع‪ٕ١‬ب ‪ٚ ،‬وزٌه ر‪ٛ‬ص‪٠‬غ اٌّ‪ٛ‬لغ اإلٌىزش‪ٟٔٚ‬‬
‫ٌالعزج‪١‬بْ اٌز‪ ٞ‬رُ اعشاؤٖ ث‪ٛ‬اعطخ ثشٔبِظ ‪ Google Forms.‬رُ عّغ اٌج‪١‬بٔبد ف‪ ٟ‬اٌفزشح ِب ث‪ 12 ٓ١‬أثش‪ ً٠‬ئٌ‪2021.ٛ١ٔٛ٠ 4 ٝ‬‬

‫الٌرائح ‪:‬ف‪٘ ٟ‬زٖ اٌذساعخ ‪ٚ ،‬عذ أْ إٌغبء ‪٠‬غز‪ٍٙ‬ىٓ ثشىً أعبع‪ِ ٟ‬ؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ثذ‪ ْٚ‬ا‪ٚ ٞ‬طفخ ؽج‪١‬خ ثٕغجخ ‪. ٪ 70.83‬‬
‫اِب ف‪ّ١‬ب ‪٠‬خض اٌغٓ ٔغذ أْ اٌجبٌغ‪ِ ٓ١‬ب ث‪ 20 ٓ١‬ئٌ‪ 30 ٝ‬عٕخ رحزً اٌّشرجخ األ‪ ٪ 51.25ٌٝٚ‬خبطخ ػٕذ اإلٔبس ‪ٚٚ.‬عذ أْ‬
‫‪ ِٓ ٪88.75‬اٌّشػ‪ٍ٠ ٝ‬غإ‪ ْٚ‬ئٌ‪ ٝ‬اٌؼالط اٌزار‪ ٟ‬ثّؼبداد االٌز‪ٙ‬بة د‪ ْٚ‬أ‪ ٞ‬اعزشبسح ؽج‪١‬خ ‪ ،‬ث‪ّٕ١‬ب ‪ ٪ 11.25‬ػىظ رٌه ‪.‬‬
‫‪ٚ‬وشفذ اٌذساعخ أٔٗ ف‪ 110 ٟ‬حبٌخ‪٠ ،) ٪ (25. 82‬أر‪ ٟ‬اٌّش‪٠‬غ ئٌ‪ ٝ‬اٌظ‪١‬ذٌ‪١‬خ د‪ ْٚ‬أ‪ ٞ‬فىشح ػٓ اٌذ‪ٚ‬اء اٌز‪٠ ٞ‬ش‪٠‬ذ اٌحظ‪ٛ‬ي ػٍ‪، ٗ١‬‬
‫‪ٚ‬ثبٌزبٌ‪ٍ٠ ٟ‬غئ اٌ‪ٔ ٝ‬ظ‪١‬حخ اٌظ‪١‬ذٌ‪. ٟ‬طشػ‪ ِٓ ٪ 46,94‬اٌّشػ‪ ٝ‬أٔ‪ٍ٠ ُٙ‬غإ‪ ْٚ‬ف‪ ٟ‬وض‪١‬ش ِٓ األح‪١‬بْ ئٌ‪ ٝ‬اٌؼالط اٌزار‪ ٟ‬وٍّب‬
‫ِشػ‪ٛ‬ا ‪ٔٚ ،‬غجخ‪ٍ٠ ٪ 41.31‬غإ‪ ْٚ‬ف‪ ٟ‬ثؼغ اٌحبالد ‪ ،‬اٌش‪ٟ‬ء اٌز‪٠ ٞ‬إوذ ػٍ‪ ٝ‬أْ غبٌج‪١‬خ اٌغىبْ ‪ٍ٠‬غإ‪ ْٚ‬ئٌ‪ ٝ‬اٌؼالط اٌزار‪ٟ‬‬
‫ِمبسٔخ ثّٓ ‪٠‬م‪ ِْٛٛ‬ثبٌؼالط اٌزار‪ ٟ‬ف‪ ٟ‬حبالد ٔبدسح فمؾ‪. ٪ 11,73‬اٌّظذس األوضش ش‪ٛ١‬ػًب ٘‪ ٛ‬اٌششاء ثٕب ًًء ػٍ‪ٔ ٝ‬ظ‪١‬حخ اٌظ‪١‬ذٌ‪ٟ‬‬
‫ثٕغجخ‪ِّ ٪ 79.81‬ب ‪٠‬ذي ػٍ‪ ٝ‬صمخ اٌّشػ‪ ٝ‬ثبٌظ‪١‬ذٌ‪ ِٓ. ٟ‬ث‪ ٓ١‬االد‪٠ٚ‬خ األوضش اعز‪ٙ‬الوب ٘‪، ASPEGIC® ٚ ،: ASPRO® ٟ‬‬
‫‪ BRUFEN® .... ٚ ، PONSTYL® ٚ ، SURGAM® ٚ‬ثشىً ػبَ‪٠ ،‬جذ‪ ٚ‬أْ د‪ٚ‬اػ‪ ٟ‬االعزؼّبي اٌّ‪ٛ‬ط‪ ٝ‬ث‪ٙ‬ب ٌ‪ٙ‬زٖ‬
‫االد‪٠ٚ‬خ ِحزشِخ ‪.‬أػٍٓ غبٌج‪١‬خ األشخبص اٌز‪ ٓ٠‬لبِ‪ٛ‬ا ثبٌؼالط اٌزار‪ ٟ‬ثٕغجخ‪ ٪ 60.32‬أٔ‪٠ ٌُ ُٙ‬زُ ئثالغ‪ ُٙ‬ثبٌّخبؽش اٌّشرجطخ ػٕذ‬
‫اعز‪ٙ‬الن ِؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ِٓ خالي ل‪١‬بِ‪ ُٙ‬ثبٌؼالط اٌزار‪. ٟ‬أػٍٓ ‪ ِٓ ٪ 17‬اٌّشػ‪ ٝ‬أٔٗ ػٕذ ل‪١‬بِ‪ ُٙ‬ثبٌؼالط اٌزار‪ ِٓ ٟ‬خالي‬
‫رأص‪١‬شا عٍج‪ً١‬ب ‪:‬غبٌج‪١‬ز‪ٌٙ ُٙ‬ب رأص‪١‬ش ػٍ‪ ٝ‬اٌّؼذح ‪.‬أظ‪ٙ‬شد ٔزبئغٕب ِؼذي االلزٕبع اإلعّبٌ‪ٟ‬‬
‫ً‬ ‫ِؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ٌُ ‪٠‬زحٍّ‪٘ٛ‬ب ‪ٚٚ‬اع‪ٛٙ‬ا‬
‫لذسٖ‪ ٪ 83‬ف‪ّ١‬ب ‪٠‬زؼٍك ثبعز‪ٙ‬الن ِؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ٌٍزطج‪١‬ت اٌزار‪. ٟ‬‬

‫الخالصح ‪ :‬وض‪١‬شا ِب رغزخذَ ثؼغ ِؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ف‪ ٟ‬اٌؼالط اٌزار‪٘. ٟ‬زٖ اٌّّبسعخ ِالئّخ ‪ِٚ‬ف‪١‬ذح ف‪ ٟ‬ػالط ثؼغ‬
‫األِشاع ‪ٌٚ ،‬ىٓ اٌ‪ٛ‬ط‪ٛ‬ي ئٌ‪٘ ٝ‬زٖ االد‪٠ٚ‬خ ثذ‪ٚ ْٚ‬طفخ ؽج‪١‬خ ال ‪ٕ٠‬جغ‪ ٟ‬أْ ‪٠‬غز‪ٙ‬بْ ثخط‪ٛ‬سر‪ٙ‬ب اٌّحزٍّخ ‪ِ.‬ؼبداد االٌز‪ٙ‬بة ٘‪ٟ‬‬
‫ثبٌفؼً أد‪٠ٚ‬خ ٌ‪ٙ‬ب اٌؼذ‪٠‬ذ ِٓ ا‪٢‬صبس اٌغبٔج‪١‬خ ‪ ٚ‬ثؼغ اٌزفبػالد ِغ ثبل‪ ٟ‬االد‪٠ٚ‬خ االخش‪.ٜ‬‬

‫ملواخ الوفراذ ‪:‬اٌزطج‪١‬ت اٌزار‪ِ ، ٟ‬ؼبداد االٌز‪ٙ‬بثبد ‪ِ ،‬غز‪ ٜٛ‬اٌّؼشفخ ‪ ،‬ا‪٢‬صبس اٌغبٔج‪١‬خ‪.‬‬
Table des matières
Dédicaces
Remerciements
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des graphiques
Liste des tableaux
Résumé

I. INTRODUCTION GENERALE : .......................................................................................................................1


II. PROBLEMATIQUE : ..........................................................................................................................................4
REVUE DE LITTERATURE
I. GENERALITE SUR L’AUTOMEDICATION : .................................................................................................6
1. Définitions : .....................................................................................................................................................6
2. Les étapes de l’automédication : ......................................................................................................................7
3. Types de l’automédication : .............................................................................................................................8
4. Les origines de l’automédication : ...................................................................................................................8
a. Les proches : .............................................................................................................................................................8
b. Internet : ....................................................................................................................................................................9
c. Les livres : .................................................................................................................................................................9
d. La presse : ............................................................................................................................................................... 10
e. La télévision : .......................................................................................................................................................... 10
f. Les professionnels de la santé : ............................................................................................................................... 10
5. Les causes de l’automédication : .................................................................................................................. 11
6. Maladies ou symptômes sur lesquels porte l’automédication : ...................................................................... 12
7. Les facteurs de risque : .................................................................................................................................. 12
a. Les facteurs de risque liés au patient : ..................................................................................................................... 13
b. Les facteurs de risque liés au diagnostic : ............................................................................................................... 13
c. Les facteurs de risque liés au médicament .............................................................................................................. 13
8. Les risques thérapeutiques : ........................................................................................................................... 15
9. Les conséquences de l’automédication : ........................................................................................................ 16
d. L’interaction médicamenteuse : .............................................................................................................................. 16
e. Les intoxications médicamenteuses : ...................................................................................................................... 16
f. La pharmacodépendance et la toxicomanie : ........................................................................................................... 16
g. Les résistances :....................................................................................................................................................... 16
10. Les acteurs de l’automédication et leur responsabilité : ................................................................................ 17
11. Les règles d’un acte thérapeutique sans prescription : ................................................................................... 17
II. GENERALITE SUR LES MEDICAMENTS : .................................................................................................. 19
1. Définitions : ................................................................................................................................................... 19
2. Classification selon la voie d’administration : ............................................................................................... 21
3. Les différents types de médicament :............................................................................................................. 22
a. Médicaments à prescription facultative : (M.P.F) : ................................................................................................. 22
b. Médicaments à prescription obligatoire (M.P.O) : .................................................................................................. 23
4. Les anti-inflammatoires non stéroïdien : ....................................................................................................... 25
a. Définition de l'inflammation : ................................................................................................................................. 25
b. Propriétés pharmacologiques des AINS : ................................................................................................................ 26
c. Mécanisme d’action des anti-inflammatoires non stéroïdiens : .............................................................................. 28
5. Indications des AINS : ................................................................................................................................... 30
6. Les caractéristiques pharmacocinétiques des AINS : .................................................................................... 31
7. Pharmacodynamie des effets utiles en clinique ............................................................................................. 31
8. Interaction médicamenteuse : ........................................................................................................................ 31
9. Classification des AINS :............................................................................................................................... 33
a. Acide acétylsalicylique : ......................................................................................................................................... 33
b. Les dérivés anthraniliques : ..................................................................................................................................... 33
c. Les dérivés arylacétiques : ...................................................................................................................................... 33
d. Les dérivés arylpropioniques : ................................................................................................................................ 34
e. Les –oxicams :......................................................................................................................................................... 34
f. Les coxibs : ............................................................................................................................................................. 34
10. Les effets indésirables des AINS : ................................................................................................................. 34
11. Surveillance des effets : ................................................................................................................................. 36
12. Les personnes à risque : ................................................................................................................................. 36
13. Contre-indications : ....................................................................................................................................... 36
14. Précautions d’emploi : ................................................................................................................................... 37
15. Intoxication aiguë et surdosage : ................................................................................................................... 37
MATERIEL ET METHODE
1. Présentation de l’étude :................................................................................................................................. 39
2. Echantillonnage : ........................................................................................................................................... 39
3. Taille et composition de l’échantillon : ......................................................................................................... 39
4. Répartition : ................................................................................................................................................... 39
5. Type d’étude : ................................................................................................................................................ 40
6. Milieu d’étude : ............................................................................................................................................. 40
7. Période de l’étude : ........................................................................................................................................ 40
8. Méthode de collecte des données :................................................................................................................. 40
9. Elaboration du questionnaire : ....................................................................................................................... 41
10. Critères d’inclusion :...................................................................................................................................... 42
11. Critères d'exclusion : ..................................................................................................................................... 42
12. Analyse statistique : ....................................................................................................................................... 42
13. Forces et limites : ........................................................................................................................................... 42
RESULTATS ET DISCUSSION
I. Résultats : ........................................................................................................................................................... 45
1. Répartition de la population cible selon le sexe en fonction de la tranche d’âge :........................................ 45
2. Répartition de femmes de l'échantillon en fonction de la grossesse et l'allaitement : .................................... 46
3. La situation pathologique des personnes interrogées : ................................................................................... 47
4. Recours à l’automédication par les AINS : .................................................................................................... 49
5. Prévalence de l’automédication selon les médicaments AINS utilisés : ........................................................ 50
La deuxième partie de la question (« cochez dans la liste ? ») concerne uniquement les 426 personnes ayant
répondu « oui » à la question précédente. Alors que 54 « non » n’ont pas répondus à cette question. ................... 51
6. Le recours à l’automédication par les AINS pour la dernière fois : .............................................................. 52
7. Réaction du patient face à son malaise : ........................................................................................................ 53
8. La détermination de la dose : ......................................................................................................................... 54
9. Source d’approvisionnement par ces médicaments : ..................................................................................... 55
10. Les raisons de l’automédication par les AINS : ............................................................................................. 56
11. Nature de la demande : .................................................................................................................................. 57
12. Le contact entre le délivreur et le patient : ..................................................................................................... 58
13. La fréquence de recours à l’automédication par les AINS : .......................................................................... 59
14. La connaissance des risques induits par les médicaments AINS en cas d’association avec un autre
traitement en cours : ................................................................................................................................................ 60
15. Comportement du patient lors d’une sensation d’amélioration : ................................................................... 61
16. La survenue des effets indésirables : ............................................................................................................. 62
17. Réaction du patient suite à la survenue d’un effet indésirable : ..................................................................... 64
18. L’achat des médicaments AINS sans prescription :....................................................................................... 65
19. Conseil des médicaments AINS à l’entourage :............................................................................................. 66
20. Le taux de satisfaction de la prise des médicaments AINS en automédication : ........................................... 67
II. Discussion : ........................................................................................................................................................ 68
1. Automédication et sexe : ............................................................................................................................... 68
2. Automédication par les AINS et âge : ........................................................................................................... 69
3. Pratique de l’automédication par les AINS : ................................................................................................. 69
4. Les sources d’informations conduisant à l’automédication par les AINS : ................................................... 69
5. La détermination de la dose lors de l’automédication par les AINS : ............................................................ 70
6. Les médicaments AINS les plus utilisés en automédication :...................................................................... 70
7. Les indications des AINS en automédications ............................................................................................... 71
8. Les conséquences de l’automédication par les AINS : effets indésirables et risques : .................................. 71
9. Taux de satisfaction : ..................................................................................................................................... 73
Recommandations
Conclusion
Références bibliographiques
Annexes
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

I. INTRODUCTION GENERALE :

L’usage irrationnel ou non rationnel des médicaments est un problème mondial majeur.
L'OMS estime que plus de la moitié de l'ensemble des médicaments sont prescrits, distribués ou
vendus de manière inappropriée. En même temps, environ un tiers de la population mondiale n’a
pas accès aux médicaments essentiels. Les types courants d’usage irrationnel des médicaments
sont:

 l’usage d’un trop grand nombre de médicaments par patient (polypharmacie);


 l’usage inapproprié d’antimicrobiens, souvent en posologies inadéquates, pour le traitement
d’infections non microbiennes;
 l’usage abusif de produits injectables quand des formulations orales seraient plus
appropriées;
 la non-conformité des pratiques de prescription aux directives thérapeutiques;
 l’automédication inappropriée et fréquente de médicaments disponibles uniquement
sur ordonnance [1]

Il n’existe pas de définition unique de l’automédication dans la littérature. Selon


l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « l’automédication est l’utilisation, hors prescription
médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de
médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché (AMM),
avec la possibilité d’assistance de conseils de la part des pharmaciens » [2]. L’automédication
peut concerner aussi bien la médecine moderne que la médecine traditionnelle.

L’automédication est une pratique courante qui existe depuis bien longtemps. C’est un acte
émanant du patient lui-même afin de prendre en charge les symptômes d’une pathologie qu’il
perçoit selon ses propres connaissances sans l’intervention d’un professionnel de santé, la
connaissance se transfère du professionnel vers le patient qui se prend en charge de façon
autonome.

L’automédication est un processus au cours duquel le patient assume une grande


responsabilité dans la prise en charge de petits maux en consommant des produits pharmaceutiques
dont l’usage sans prescription médicale est autorisé. Elle est acceptable si l’efficacité et l’innocuité
du médicament ont été démontrées, et si le diagnostic et le traitement sont clairement établis sans
avis médicale. Le médicament n’est pas un produit banal, c’est à la fois une substance possédant
des propriétés curatives et préventives à l’égard de la maladie, un potentiel poison quand les règles
de stockage et de conservation le concernant ne sont pas respectées.

Elle est subdivisée en deux formes, selon la source d’obtention du médicament :


l’automédication à l’officine et l’automédication à domicile. Les risques de l’automédication à
l’officine sont assez faibles par rapport aux risques de l’automédication à domicile. [3]

1
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Au quotidien, il est fréquent de tenter de soulager sans consultation médicale préalable


divers maux passagers et sans gravité. Dans certaines maladies chroniques (rhinite allergique,
arthrose, etc.), lorsque le diagnostic est bien connu, on peut également traiter soi-même les
rechutes. Mais il est nécessaire de prendre en compte la volonté de se soigner seul et vite et la
dangerosité potentielle de certains médicaments.

Selon les estimations de l’OMS, à l’échelle mondiale, plus de la moitié des médicaments
sont prescrits, distribués ou vendus de manière inappropriée et la moitié des patients ne les
prennent pas correctement. Un usage incorrect des médicaments avec des effets nocifs pour les
patients entraîne un gaspillage des ressources. Cet usage incorrect peut prendre la forme d’une
consommation exagérée ou inappropriée des médicaments sur prescription ou en vente libre. [3]

A l’échelle de l’Afrique, une étude s’est réalisée par un questionnaire dans deux pays
africains: le Congo Brazzaville et le Gabon en 2018. L’étude est effectuée sur 1.000 personnes par
pays pour un échantillon total de 2.000 répondants selon la méthode des quotas définis selon le
critère du genre. Ainsi, 50% des répondants sont des femmes et 50% des hommes. L’âge minimum
est de 16 ans et le maximum est de 88 ans, avec une moyenne de 32 ans. Le taux de prévalence de
l’automédication est de 67% sur l’ensemble des deux pays. Cependant, une analyse par pays révèle
les utilisateurs ne sont pas équitablement représentés dans nos échantillons. Ainsi, ce taux dépasse
90% au Congo et n’est que de 34% au Gabon.

Au Maroc, les femmes sont plus accros aux médicaments sans ordonnance. La
consommation de médicaments délivrés sans ordonnance est «nettement plus élevée chez les
femmes de tous les groupes d’âge et à toutes les époques». Les abus de médicaments qui
concernent moins de 5% de la population n’affichent aucun écart notable selon le genre. Selon une
étude réalisée par le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance au Maroc (CAPM) et
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 66% des Marocains pratiquaient l’automédication.
Celle-ci touche à 60% des femmes contre 40% des hommes.

L’automédication répond à une volonté économique, à une stratégie commerciale des


entreprises pharmaceutiques et des pharmacies mais cela ne doit pas se faire au dépend de la
sécurité des patients. En effet, l’automédication peut être source d’effets indésirables. Le médecin
généraliste doit intégrer ce comportement dans sa pratique afin d’en prévenir les risques pour ses
patients [4].

L’automédication concernait des médicaments banals, mais aussi des antibiotiques, des
analgésiques, des antiépileptiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Parfois les patients
auraient recours à l’automédication par manque de temps ou d’argent pour consulter un médecin
ou encore pour soigner temporairement les troubles en attendant un avis médical.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font partie des médicaments les plus
utilisés dans le monde, qu’ils soient délivrés sur ordonnance médicale ou consommés en
automédication. Leur toxicité potentielle est d’autant plus importante que les personnes concernées
sont des personnes âgées, des personnes à risque de poly-médication, les femmes enceintes ou des
personnes souffrant des troubles rénaux.

2
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

L’étude s’intéresse aux AINS consommés dans le cadre de l’automédication. En effet, la


consommation des AINS au Maroc est très importante aussi bien en prescription qu'en
automédication : ils occupent le septième rang parmi l'ensemble des classes thérapeutiques en
nombre d'unités vendues avec environ 16 millions d'unités par an ce qui représente 7% des ventes
des médicaments. Le diclofénac est l'AINS le plus vendu [5]. Ces médicaments, antalgiques,
antiagrégant et antipyrétiques remarquablement efficaces, forment une vaste famille de composés
chimiques très hétérogène, puisque constituée de substances aux structures chimiques diverses. Ils
possèdent néanmoins des propriétés communes, tant du point de vue de leur action
pharmacologique que de leurs effets secondaires. Délivrés sans ordonnance médicale, la fréquence
et la gravité potentielle de leurs effets secondaires ont poussé à intéresser au niveau de
connaissance des patients sur ces médicaments.

L’étude a pour objectif principal de décrire l’usage irrationnel des médicaments en général
et des médicaments AINS en particulier utilisés en automédication, et de sensibiliser les
consommateurs interrogés par les risques et les effets indésirables qui pourraient découler de
l’utilisation abusive et non contrôlée de ces médicaments.

Objectifs secondaires :

 Caractériser le comportement d’automédication par les AINS.


 Identifier les médicaments AINS les plus consommés en automédication.
 Evaluer le taux de satisfaction liée à ce comportement.
 Connaitre les sources d’approvisionnement de ces médicaments

L’étude est effectuée par le billet d’un questionnaire en vue d’évaluer les connaissances des
patients sur les risques liés à l’automédication par les AINS.

L’étude est constituée de deux parties

- Première partie est consacrée aux généralités sur : le médicament, l’automédication, les
médicaments anti-inflammatoires
- Deuxième partie : consacrée à l’étude à l’aide d’un questionnaire, du phénomène de
l’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens.

3
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

II. PROBLEMATIQUE :

Selon l’OMS, l’automédication consiste dans le fait qu’un individu recoure à un


médicament, de sa propre initiative ou de celle d’un proche, dans le but de soigner une affection ou
un symptôme qu’il a lui-même identifié, sans avoir recours à un professionnel de santé.
L’automédication peut concerner aussi bien la médecine moderne que la médecine traditionnelle.

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens constituent des médicaments antalgiques,


antipyrétiques et anti-inflammatoires très utilisés dans de multiples domaines en thérapeutique, la
majorité de ces AINS sont aussi accessibles hors prescription médicale : c’est l’automédication.
Certains AINS sont fréquemment utilisés dans le cadre de l’automédication, cette pratique parait
favorable et bénéfique dans la prise en charge de nombreux maux (soulagement des douleurs,
réduire la fièvre…), toutefois l’accès à ces molécules hors ordonnance ne doit pas faire oublier leur
dangerosité potentielle, car ils sont dotés de nombreux effets indésirables et interactions
médicamenteuses.

L’automédication est de plus en plus fréquente, elle est dangereuse par la méconnaissance
de l’équilibre entre les effets souhaités du médicament et ses effets secondaires, par conséquent, un
surdosage, une interaction médicamenteuse avec un autre traitement en cours peuvent faire
pencher la balance du côté des effets indésirables.

 Dans quelle mesure l’automédication par les AINS est-elle source de risques pour le
consommateur ?

L’objectif principal :

 Décrire r l’usage irrationnel des médicaments anti-inflammatoire non stéroïdiens


utilisés en automédication, chez une population contenant différentes catégories de
personnes : les personnes âgées, les personnes souffrant des troubles rénaux, les
femmes enceintes… ainsi de sensibiliser les consommateurs interrogés par les
risques et les effets indésirables qui pourraient découler de l’utilisation abusive et
non contrôlée de ces médicaments

Les objectifs secondaires :

 Caractériser le comportement d’automédication par les AINS.


 Identifier les médicaments AINS les plus consommés en automédication.
 Evaluer le taux de satisfaction liée à ce comportement.
 Connaitre les sources d’approvisionnement de ces médicaments.

4
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Revue de littérature

5
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

I. GENERALITE SUR L’AUTOMEDICATION :


1. Définitions :

Etymologiquement l’automédication se décompose de la manière suivante :

- Auto : préfixe grec qui veut dire soit même.


- Médication : dérivé du terme latin « medicatio » qui a un rapport avec le médicament.

Donc, on peut dire que c’est le fait d’effectuer un acte thérapeutique sans prescription d’un
médecin ou le conseil d’un pharmacien. [7].

- Solon l’OMS :

Il n’existe pas de définition unique de l’automédication dans la littérature. Pour l’OMS,


« L’automédication responsable consiste pour les patients à soigner certaines maladies grâce à des
médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions
d’utilisation indiquées ». Pour l’association médicale mondiale, l’automédication correspond à
« L’emploi, par une personne, de sa propre initiative ou sur les conseils d’un professionnel de
santé, de médicaments titulaires d’une autorisation de mise sur le marché, légalement délivrés sans
prescription » [7].

- Selon le code de la santé publique :

Selon le code de la santé publique de la France : « l’automédication est définie comme un


comportement et non comme une catégorie de produits. C’est le fait pour un patient d’avoir
recours à un ou plusieurs médicaments de prescription facultative dispensée dans une pharmacie et
non effectivement prescrit par un médecin » [8].

- Selon le conseil national de l’ordre des médecins :

Selon le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) : Utilisation, hors prescription
médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leur proches et de leur propre initiative, de
médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité d’assistance et de
conseils de la part des pharmaciens [9].
.
- Selon dictionnaire de LAROUSSE :

« Utilisation thérapeutique par un malade de médicament en dehors d’un avis médical » [10].

6
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

2. Les étapes de l’automédication :

L’automédication consiste à faire, devant la perception d’un trouble de santé, un


autodiagnostic et se traiter sans avis médical. Elle englobe donc une auto prescription, un
autodiagnostic et une autoconsommation.

- Autodiagnostic :

L’automédication est un comportement qui nait lors d’un déséquilibre ou trouble de l’état
de santé de l’individu. Celui-ci va, chercher, personnellement, à identifier le ou les symptômes qui
l’affectent et ceci, par sois même. C’est la première étape du processus d’automédication que l’on
appelle : « autodiagnostic ».

Le patient dispose pour cela d’un arsenal d’information non négligeable. Tout d’abord ; il
peut faire appel à son propre savoir, à « sa culture médicale », qu’il s’est fondée tout au long de sa
vie. Son éducation, son environnement, ainsi que les événements médicaux qu’ils ont affectés lui
ou ses proches contribuent à l’élaboration de la connaissance scientifique.

Ensuite l’individu a accès, et ce, de plus en plus facilement à des informations médicales
diffusées sur internet, dans les journaux papiers spécialisés à travers des émissions télévisées de
santé. La pertinence de l’autodiagnostic va donc être variable d’un individu à l’autre et tributaire
de son histoire et de son environnement.

- Auto prescription

Après avoir identifié les symptômes ou la pathologie qui l’affecte et en avoir évalué la
gravité, l’individu se trouve devant plusieurs situations.

Dans un premier cas, il ignore ce qu’il a dans ce cas, il auto évalue la gravité de la situation;
s’il juge que le problème est grave, il s’orientera naturellement vers un médecin. Soit au contraire
il juge le problème non risqué, il aura alors tendance à s’orienter vers son pharmacien d’officine.

Dans un second cas, l’individu sait ce qu’il a, ou du moins penser savoir. Il choisit donc un
médicament qui y remédiera, médicament qu’il trouvera dans son armoire à pharmacie ou dans
celle de son entourage souvent les médicaments anciennement prescrivent et non notamment
consommés. Ou qu’il ira chercher dans une officine. [11]

Il choisit donc un schéma posologique de façon souvent assez aléatoire car, il n’a pas gardé
les prescriptions médicales antérieures. Sur ce qu’ il a pu comprendre le risque de ce type de
comportement, évidemment amplifié lorsque le patient applique les conseils thérapeutiques de son
entourage.

Du fait de leurs particularités physiopathologiques, certaines sous-classes de la population


seront soumises à un risque plus grand en cas d’automédication : cette pratique devrait être
proscrite chez la femme enceinte et doit être utilisée avec prudence chez le sujet âgé et le
nourrisson. Trois situations d’auto prescription peuvent être distinguées : le traitement des
7
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

affections courantes, l’autogestion d’une pathologie chronique et l’achat de médicaments par effet
de publicité. [12]

- Une auto consommation

Cette étape vient juste après que le patient auto-prescrit son traitement, elle consiste à
prendre soit des médicaments dont il dispose dans sa pharmacie familiale, ou bien d'acquérir un
médicament de l’officine sans ordonnance.

3. Types de l’automédication :

 L’automédication « primaire » :

Elle permet de soigner des symptômes alors qu’aucun diagnostic n’a pas été porté par un
médecin. Cette automédication ne doit pas durer plus d’un jour ou deux. En cas de non sédation
des symptômes, il faut consulter le médecin. Il peut utiliser, soit certains types de médicaments
vendus sans ordonnance soit des médicaments en urgence qui sont au nombre d’une dizaine, et qui
ne sont utilisables que sous certaines conditions précises. Exemple, le mal de tête.

 L’automédication « secondaire » :

Appelée également « ré-médication » : elle permet de soigner les symptômes d’une maladie
ou d’une crise qui a déjà été diagnostiquée par le médecin. Celui-ci vous a alors laissé une
ordonnance avec des indications précises pour que vous sachiez quoi faire au cas où la crise
surviendrait. Exemple : la colique néphrétique.

 L’automédication « tertiaire » :

Elle est pratiquée depuis de nombreuses années par les personnes ayant une maladie
chronique comme l’asthme ou le diabète insulinodépendant. Ce sont les personnes elles-mêmes,
avec l’accord et sous le contrôle régulier du médecin, qui s’administrent les médicaments à des
doses qu’ils connaissent et qu’ils adaptent le cas échéant. [13]

4. Les origines de l’automédication :

L’automédication repose sur le savoir du consommateur. Ce savoir va déterminer la


réussite, ou pas, d’une automédication appropriée. Ce savoir est acquis via de nombreuses sources
qui n’ont pas tout la même force de conviction, la même véracité ni la même sécurité. Les
différentes sources d’information auxquelles les consommateurs ont accès :

a. Les proches :

Les proches sont, la source d'information la plus puissante et la plus reconnue par la
population générale. Les savoirs transmis via le savoir du « monologue » familial, sont tant des
remèdes des grandes mères que des connaissances acquises par expérience. Par exemple, une jeune
mère dont l’enfant a de la fièvre ira chercher conseil chez sa propre mère qui, dans la même
situation, lui appliquait des compresses d’eau froide et lui faisait boire du jus de citron. La
8
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

situation est quelque peu différente s’il y a un proche qui a des connaissances de base reconnues en
sciences médicales ou de santé. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un professionnel de la
santé dans son entourage.

b. Internet :

Dans le cadre de la santé, Internet peut être une source très vaste d’information. Il aide pour
aller y chercher un diagnostic quelconque et approfondir ses connaissances, aussi s’y procurer un
grand nombre de produits. D’après plusieurs études ont été confirmé que le net est une source
d’information souvent consultée et souvent considérée comme vraie.

Sur Internet, il se trouve des sites de diagnostics différentiels qui vous proposent un
diagnostic tout en vous conseillant d’aller voir un médecin. Mais ils ont pu remarquer que ces
sites proposaient des diagnostics très précis à partir d’un seul symptôme, ce qui paraît plus que
douteux. Ce que peut trouver des myriades de diagnostics différents pour un même symptôme, du
plus banal au plus grave, ceci sans indications sur les probabilités relatives de ces derniers. Pour un
mal de tête isolé, le lecteur pourra souffrir de stress ou de méningite dans les mêmes mesures.

Dans cette liste de maladies proposées par les sites, le lecteur aura tendance à faire une
présélection. Lorsqu’il se présentera chez son médecin, il aura déjà une idée de diagnostic en tête.
Si le médecin n’est pas du même avis que le site préalablement consulté, le patient aura davantage
tendance à mettre en doute les paroles du médecin que celles du site, installant un obstacle dans la
relation de confiance entre le médecin et le patient.

c. Les livres :

La littérature de vulgarisation médicale est extrêmement vaste. Il existe deux grandes catégories :

 Première catégorie : Majoritairement, des conseils d’hygiène et éventuellement de


médecines alternatives pour des maladies qui ont été préalablement diagnostiquées par un
médecin ou pour des maux bénins. Ces derniers n’ont pas semblé à risques pour les
consommateurs, car les rôles du pharmacien et du médecin sont considérés comme
références principales. Ils sont par ailleurs principalement axés sur la prévention.

 Deuxième catégorie : Il se trouve des listes de symptômes associés aux diverses


pathologies possibles. Livres prudent, recommande d’aller voir un médecin ou un
spécialiste aux premiers symptômes pouvant être associés à quelque chose de sérieux et
répète régulièrement que la référence est le médecin avec quelques conseils sur ce que peut
associer au traitement (tisanes, phytothérapie…) sans courir de risques.

 Troisième catégorie : les médicaments sont dangereux pour la santé. Il est conseillé de
réfugier dans la phytothérapie. Il n‘est fait aucune mention du médecin. Cependant, il y a
des choses cohérentes avec les connaissances scientifiques actuelles.

9
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Quatrième catégorie : Loin de toute la littérature recommandable, il existe aussi des


ouvrages qui, non seulement, rejettent la médecine telle que tout le monde la connait mais
n’apportent ni de vraies informations, ni d’alternatives judicieuses. Ce genre d’ouvrage ne
se trouve pas facilement à la bibliothèque car, les livres ne sont pas achetés au hasard, mais
se trouvent sans grande difficulté en librairie.

d. La presse :

Il y a plusieurs catégories de magazines qui traitent de la santé :

- Soit les magazines qui se trouvent en pharmacie.


- les magazines que l’on achète en Kiosque.

Les premières sont écrites par les pharmaciens. La qualité et la quantité d’information
varient d’un magazine à l’autre. En effet, il se trouve souvent une explication de maladie associées
à un médicament qui devrait le soigner.

Cette source d’information est largement distribuée et souvent consultée par les
consommateurs. En pharmacie, il y a aussi des brochures spécialisées dans les médecines
parallèles (par exemple, brochure sur l’homéopathie).

Les seconds ne sont pas forcément écrits par des professionnels de la santé et ont surtout un
but médiatique. Ils ne sont pas destinés à des gens qui recherchent à tout prix une information
scientifique.

e. La télévision :

Une des sources d’information la plus accessible est sans doute la télévision. En effet, sans
fournir le moindre effort, le téléspectateur ingurgite de l’information en masse. La publicité, les
émissions de santé et les reportages sont aussi nombreux que variés. La publicité permet aux gens
de savoir à l’avance quelle substance ils souhaitent utiliser. Ils s’adressent ensuite au pharmacien
qui devient simplement leur fournisseur. Fort heureusement la plupart des pharmaciens ne se
contentent pas de vendre les médicaments, mais constituent à eux seuls une source d’information
pour le consommateur.

f. Les professionnels de la santé :

En ville, les gens ont tendance à aller consulter un pharmacien et, éventuellement sur leur
conseil, un médecin. Par contre, à la campagne, les gens se soignent seuls avant d’aller consulter
un médecin sans passer demander conseil à la pharmacie.

Les pharmaciens se considèrent tous, comme un « centre de triage » important entre le


consommateur et le médecin. Les pharmaciens assistent les patients d’éviter de voir un médecin
pour des affections qui ne nécessitent pas une consultation.

10
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

De façon plus globale, l’accès à l’information a bouleversé le modèle classique du parcours


de soin. L’influence du patient est centrale puisque celui-ci participe de manière active à sa prise
en charge à l’issue d’une décision partagée où chaque professionnel de santé est amené à jouer un
rôle. [14]

5. Les causes de l’automédication :

Quelle qu'en soit la modalité, les facteurs poussant les personnes de se soigner eux-mêmes
sont de nature diverses :

 Les connaissances;
 La commodité;
 Les facteurs économiques;
 La gestion de temps;
 Les rapports malade-médecin;
 L'accès aux médicaments.
 Motifs liés au niveau éducatif et profil psychologique du patient ;

 Les connaissances :

Chacun est basé sur ses expériences personnelles, sur la transmission des savoirs et des
comportements vis-à-vis de certains signes les plus fréquentes telles les maux de tête, maux de
gorge, la fièvre...

 La commodité :

Se manifeste par la difficulté d’accès au médecin (un rendez-vous d’une période longue…)
ce qui oblige le malade à prendre la décision de se soigner seul.

 Les facteurs économiques :

En fonction de sa franchise d’assurance et de ses moyens financiers, le patient pourra se


tourner préférentiellement vers l’automédication. Ceci pour éviter les frais d’une consultation et
des médicaments prescrits, qui sont généralement plus onéreux que les produits en automédication.

 La gestion de temps :

« Le temps c’est de l’argent », comme l’illustre cette expression bien connue,


l’automédication permet un gain de temps énorme pour tous : qui irait appeler un médecin pour
une fièvre passagère ? : Personne.

Un temps chargé (Travail, occupation des enfants…) peut écarter des symptômes en tant
que priorité secondaire, pour autant qu’ils ne soient pas invalidants pour des activités quotidiennes
de base. L’automédication, dans ce cas, permet de limiter le terme de la consultation.

11
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Les rapports malade-médecin :

L’insatisfaction envers le corps médical peut découler une dégradation de la relation


médecin-patient. Pour cette raison-là, la peur d’une nouvelle insatisfaction est une excuse
suffisante pour éviter les consultations.

 La facilité d’accès aux médicaments :

Le grand nombre de pharmacie par habitant et le commerce des médicaments (revendeurs,


internet, libre accès en pharmacie) permettant de plus en plus la facilité de trouver un médicament,
ainsi que la responsabilité du pharmacien dans la délivrance de certains produits sans contrôle
banalise l’achat en pharmacie [15].

 Motifs liés au niveau éducatif et profil psychologique du patient [16] :

- La situation pathologique est jugée de peu d’importance pour le patient.


- Le patient a déjà souffert d’une symptomatologie comparable.
- Il existe une crainte d’apprendre qu’il s’agit d’une maladie sérieuse, mais crainte qui n’élimine
pas le désir du malade de se soigner.

6. Maladies ou symptômes sur lesquels porte l’automédication :

L’automédication est très primaire, elle porte le plus souvent sur des symptômes simples,
directement ressentis par le sujet (céphalée, toux, rhum…). Il s’agit plus rarement d’une
automédication élaborée pourtant sur un malaise au diagnostic précis.

Les malaises pour lesquels les gens s’automédiquent sont variés:


- Les maux de gorge : rhume, toux, angines
- Céphalées
- Les douleurs diverses et fièvre
- Les troubles digestifs : constipation, diarrhée, brûlures d’estomac…
- Les états grippaux
- Les fatigues passagères : l’insomnie et nervosité…
- Les infections urinaires : cystalgies, dysménorrhées, problèmes génitaux…

7. Les facteurs de risque :

Le recours à l’automédication n’est pas sans danger pour le patient. Ce comportement est à
risque d’erreur diagnostique et thérapeutique. Les principaux risques de l’automédication sont de
sous-estimer sa pathologie, se baser sur un diagnostic erroné, utiliser un médicament inefficace,
inadapté ou selon, une posologie anormale ou prolongée, fausser les résultats biologiques, masquer
des symptômes, entraîner une poly médication et une surconsommation ou encore des interactions
médicamenteuses.

12
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Les facteurs de risque lors de la consommation de médicaments d’automédication sont liés


aux patients, au diagnostic ou au médicament :

a. Les facteurs de risque liés au patient :

Le patient qui consomme des médicaments d’automédication peut appartenir à une


population à risque. Les nouveau-nés part un système métabolique et immunologique sont exposés
à un risque de surdosage. Les personnes âgées présentent le plus souvent une diminution de leur
activité d’élimination métabolique et/ou rénale ce qui augmente le risque d’accumulation et de
toxicité des médicaments. De plus, les personnes âgées sont souvent poly pathologiques et
polymédiquées ce qui potentialise le risque d’interactions médicamenteuses. En dehors des âges
extrêmes de la vie, la grossesse et l’allaitement sont également des situations à risque par les effets
tératogènes ou foetotoxiques de certains traitements.

b. Les facteurs de risque liés au diagnostic :


Le premier risque majeur de l’automédication est celui de soigner un symptôme
d’apparence banale, mais qui, en fait, est un signe avant-coureur exprime a minima d’une
pathologie grave en début d’évolution.
Pratique l’automédication dans ce cas revient de retarder le diagnostic en enrayant
momentanément le développement de la maladie et masque ainsi son évolution qui se poursuivra
néanmoins à bas bruit. Ne jamais oublier qu’un symptôme même bien défini ou d’apparences
isolées peut masquer une pathologie grave débutant. Le second risque majeur de l’automédication
est la survenue d’une iatropathologie.

c. Les facteurs de risque liés au médicament

La consommation inappropriée d’un médicament est risquée pour le patient car, elle peut
conduire à la survenue d’effets indésirables.

 Effets indésirables graves :

C’est une réponse nuisible et accidentelle ayant lieu à des doses utilisées chez l’homme
dans un but diagnostic, prophylactique ou thérapeutique.

 Situation a risque :

- Interactions médicamenteuses :
Ce sont les modifications des effets d'un médicament par un autre administré au malade
simultanément ou antérieurement. Les conséquences peuvent être particulièrement dangereuses :

Augmentation du risque d'ulcère avec les salicylées et les AINS, diminution de l'efficacité
des contraceptifs oraux lorsqu'ils sont associés à l'alcool éthylique ou l’augmentation du risque
hémorragique avec les anti vitamines K.

13
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Ils sont fréquents et notamment chez les personnes âgées qui souffrent de plusieurs
maladies chroniques donc qui ont une poly médication, la simple prise d’un antifongique peut
aboutit à un coma hypoglycémique mortel.

- Intoxications médicamenteuses :

Il n’existe pas de médicaments inoffensifs. Tout médicament est susceptible d’être toxique
et d’entrainer des troubles de l’organisme pouvant conduire à la mort. La toxicité d’un produit est
l’ensemble des effets nocifs qu’il entraine lors de son administration.

Il existe deux grands types de toxicité :

 La toxicité aigüe résulte de l’absorption d’une substance à doses élevées entrainant des
troubles immédiats.
 La toxicité chronique résulte de l’absorption d’une substance prise par petites doses
longtemps répétées entrainant des troubles à long terme.

Certains médicaments présentent, en outre, des risques particuliers : le risque mutagène est
dû aux modifications des caractères génétiques par les médicaments. Le risque cancérigène
représente l’action favorisante de médicaments dans l’apparition d’un cancer.

- Mauvaise gestion de l’armoire à pharmacie familiale :

Les conditions de stockage des médicaments à pharmacie familiale ne sont pas toujours
respectées soit à l’abri de la chaleur, de la lumière et de l’humidité. La vérification des dates de
péremption des produits conservés est une pratique rare.

De plus les médicaments sont souvent déconditionnés et perdent à la fois leur boite et leur
notice. De plus que certains médicaments comme les sirops ou les collyres ne pas dépasser un mois
après l’ouverture. Par ailleurs, les rangements de l’armoire sont à la portée des enfants, qui peut
causer une catastrophe dans un temps à l’autre.

- Abus des médicaments :

Le terme « d’abus médicamenteux » désigne toute utilisation du médicament hors


prescription pour des problèmes autres que ceux pour lesquels ils ont été prescrits ou selon, une
posologie augmentée en termes de dosage ou de fréquence des prises.

L’utilisation des médicaments de l’automédication pour le traitement symptomatique de


maladies bénignes est facilement diagnostiquée par le patient, certaines spécialités contiennent des
substances psychoactives qui présentent un potentiel additif.

- Inobservance du traitement et des ordonnances :

Un lien a été établi entre la pratique de l’automédication et la non-observance


thérapeutique. Lors de l’automédication, la disparition des symptômes entraine l’arrêt de la prise
14
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

de médicaments. A l’inverse, un traitement prescrit peut se prolonger au-delà de la disparition des


symptômes, par exemple pour traiter une infection bactérienne. Les adeptes d’automédication, à
l’inverse de ceux qui s’automédiquent peu, sont ceux qui auront le plus tendance à la non-
observance thérapeutique. Par exemple, ces derniers arrêteront de prendre leurs antibiotiques avant
la fin de la boite, lorsqu’ils se sentent mieux,

Observance thérapeutique qualifie l’adhésion du malade aux instructions du prescripteur.


Selon les Anglo-saxons l’observance se définit comme le respect de la prescription médicale par le
malade ou l’adhésion de celui-ci à un schéma thérapeutique.

Le pharmacien contribue grandement à la qualité de l’observance. Il faut signaler encore


que le pharmacien doit informer et rassurer en recommandant toujours d’avertir le médecin traitant
si l’évolution du traitement ne donne pas satisfaction

8. Les risques thérapeutiques :

Se définit comme les aggravations pouvant apparaitre suite à la consommation des


médicaments. Ils sont appelés « les effets nocifs ou les effets toxiques »

Il existe divers risques que peut provoquer la prise de médicament en automédication :

 Le risque hépatique :

Presque tous les médicaments peuvent causer un certain risque, le plus dangereux est celui
du paracétamol qui provoque une hépatotoxicité ou une nécrose hépatique de mécanisme toxique
si il a été pris de façon inappropriée surtout en automédication. Les autres risques plus sévères
sont : Ictères, Hépatites, Tumeurs hépatocellulaires, etc.

 Le risque rénal :

Différentes atteintes de fréquence très inégale : nécrose tubulaire aiguë, néphrite


interstitielle aiguë et chronique, syndrome néphrotique. Les principaux produits responsables sont :
Les antibiotiques du groupe des aminosides, céphalosporines, certaines produits de contrastes
iodés, sulfamides, etc.

 Le risque hématologique : ce divise en deux catégories

- Des risques rares, mais graves : les agranulocytoses, les thrombopénies et les
anémies aplasiques ;

-Des risques bénins, dont les conséquences peuvent être minimisés: les anémies
hémolytiques, les anémies mégaloblastiques, les méthémoglobinémies, etc.

Les médicaments en cause sont : les AINS, certains antiépileptiques et certains


antibiotiques (ATB).

15
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Le risque allergique :

Il se définit par les mécanismes immunologiques provoqués par les médicaments.


Les signes cliniques d’une allergie se manifestent par : un choc anaphylactique, des œdèmes, des
éruptions cutanées, asthme ou bronchospasme. Les médicaments responsables sont : les
pénicillines, les glucocorticoïdes, les antihistaminiques, certaines anesthésiques généraux, etc.
[17].

9. Les conséquences de l’automédication :

L’automédication peut entrainer des effets néfastes plus ou moins importants liés aux
risques ci-dessus. Ils résultent souvent d’une méconnaissance des médicaments utilisés, d’une
mauvaise interprétation des symptômes ou de l’application d’un traitement inadapté :

d. L’interaction médicamenteuse :

Ce sont les modifications des effets d’un médicament par un autre administré au malade
simultanément ou antérieurement. Les conséquences peuvent être particulièrement dangereuses :

-Augmentations du risque d’ulcère avec les salicylées et les AINS;


- Diminutions de l’efficacité des contraceptifs oraux lorsqu’ils sont associés aux
barbituriques ;
- Augmentation des effets hypnotiques des barbituriques lorsqu’ils sont associés à
l’alcool éthylique.

e. Les intoxications médicamenteuses :

Elles représentent le danger le plus préoccupant. Elles interviennent :

 Soit lorsqu’une dose importante de médicament a été absorbée, par accident ou par
tentative de suicide ;
 Soit lorsqu’il y a absorption de médicaments de mauvaises qualité, toxiques ou ayant été
détériorées. L’OMS a dénoncé ce fait dans un article paru dans son bulletin intitulé :
« Utilisation de médicaments toxiques dans les pays en développement ».

f. La pharmacodépendance et la toxicomanie :

Elles sont à craindre surtout avec les opiacés. D’autres rendent les individus dépendants :
les antimigraineux, les hypnotiques.

g. Les résistances :

Elles proviennent de l’utilisation abusive de certaines molécules. Elles sont observées avec
les antibiotiques et les sulfamides et en fait avec les antipaludéens.
16
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

10. Les acteurs de l’automédication et leur responsabilité :

L’automédication est un phénomène de société qui doit être pris au sérieux. Il est donc
impérieux que des actions hardies soient engagées sur le plan sanitaire et sociopolitique.

Les responsabilités en automédication sont en relation étroite avec :

 Le patient
 Le médecin
 Le pharmacien

 Les laboratoires pharmaceutiques

11. Les règles d’un acte thérapeutique sans prescription :

L’ANSM donne sept règles utiles lors de l’utilisation de médicaments hors prescription
médicale, ces règles il peut être classé en 3groupes :

o Avant d’acheter un médicament (la 1ére et la 2éme règle)


o Avant de prendre un médicament (la 3éme règle)
o Au cours de traitement (la 4éme, la 5éme, la 6éme et la 7éme règle)

1. Pour tout médicament pris devant le comptoir, il est important de valider votre choix avec
votre pharmacien d’officine. Car, il vous aidera dans votre choix du médicament le mieux
adapté à votre cas et vous informera sur la posologie, les indications, les contre-indications,
les précautions d’emploi et les effets indésirables éventuels.

2. Soyez particulièrement vigilant(e) si : vous êtes enceinte, vous allaitez, vous êtes allergique
à certains produits, vous êtes âgé(e), vous êtes atteint(e) d’une affection de longue durée
(notamment maladie du foie, du cœur ou des reins, diabète). Demandez systématiquement
conseil à votre pharmacien. De même, si vous choisissez un médicament pour votre enfant,
demandez toujours l'avis de votre pharmacien qui pourra vous orienter, si nécessaire, vers
une consultation médicale.

3. Lisez toujours la notice : la notice vous apporte des informations importantes pour utiliser
votre médicament de la façon la plus efficace possible et dans les meilleures conditions de
sécurité. C’est un document de référence qu’il faut lire avant de commencer votre
traitement.

4. Ne prenez pas de votre propre initiative plusieurs médicaments différents car, leurs effets
peuvent se cumuler ou au contraire s’opposer. Si vous prenez déjà des médicaments
17
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

(traitement ponctuel ou au long cours, comme les anticoagulants), signalez-le toujours à


votre pharmacien. Le jeûne, l’alcool (bière, vin..), le tabac et certaines boissons (à base de
plantes, jus de pamplemousse) modifient aussi l’effet de certains médicaments. Soyez
vigilant(e) et adaptez votre mode de vie afin d’éviter ces interactions.

5. Respectez les doses par prise, l’intervalle entre les prises, le nombre de prises quotidiennes
et la durée de votre traitement :

6. Si aucune amélioration n’intervient après quelques jours de traitement, si vos symptômes


s’aggravent, s’ils se répètent fréquemment, ou en cas de doute demandez l’avis de votre
médecin ou de votre pharmacien. Indiquez-leur toujours les médicaments que vous avez
pris de vous-même pour vous soulager.

7. Si vous présentez un événement indésirable (même mineur). Il est important de le signaler


à votre médecin ou votre pharmacien qui prendra le cas échéant la décision d’en informer
les autorités de santé. Il vous donnera la conduite à tenir pour votre traitement. [18]

18
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

II. GENERALITE SUR LES MEDICAMENTS :


1. Définitions :

 Définition de médicament :

La définition du médicament est commune à l’ensemble des pays soit d’Afrique ou l’Union
Européenne, elle est donc essentielle car, elle détermine une grande partie des règles qui
s’appliquent au médicament, en particulier l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) des
spécialités pharmaceutiques.

Il faut savoir que le médicament répond à une définition juridique précise qui a été
explicitée par une jurisprudence abondante. Cette définition permet de différencier le médicament
d'un grand nombre d’autres produits qui voudrait tirer avantage de son « auréole» sans pour autant
se soumettre aux conditions drastiques imposées par la loi et requises pour bénéficier de son statut.

Le médicament contient :

- Un principe actif, substance d’origine chimique ou naturelle caractérisée par un


mécanisme d’action curative ou préventif précis dans l’organisme,

- Des excipients, substances d’origine chimique ou naturelle qui facilitent l’utilisation du


médicament, mais ne présente pas l’effet curatif ou préventif

Selon L’OMS :

Le médicament est « toute substance entrant dans la composition d’un produit


pharmaceutique et destinée à modifier ou explorer un système physiologique ou un état
pathologique dans l’intérêt de la personne qui la reçoit. [19]

Selon la loi 17-04 :

Article premier : « On entend par « médicament », au sens de la présente loi, toute


substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à
l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout produit pouvant être administré à
l'homme ou à l'animal en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier
leurs fonctions organiques. » [20]

Selon le code de la santé publique française :

« On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant


des propriétés curatives ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que
toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l'homme ou chez l'animal ou pouvant
leur être administrée, en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier
leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou
métabolique ».
19
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Sont notamment considérés comme des médicaments les produits diététiques qui
renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas
elles-mêmes des aliments, mais dont la présence confère à ces produits, soit des propriétés
spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d'épreuve.
Les produits utilisés pour la désinfection des locaux et pour la prothèse dentaire ne sont pas
considérés comme des médicaments.

Lorsque, eu égard à l'ensemble de ses caractéristiques, un produit est susceptible de


répondre à la fois à la définition du médicament prévue au premier alinéa et à celle d'autres
catégories de produits régies par le droit communautaire ou national, il est, en cas de doute,
considéré comme un médicament [21].

 Qu’est-ce qu’un médicament d’automédication :

Il n’existe pas de définition réglementaire du médicament d’automédication. Or la


prescription étant obligatoire pour toute spécialité inscrite sur une liste, en déduit que tous les
médicaments non-inscrits sur une liste peuvent faire l’objet d’automédication, mais cette
définition positive n’est jamais formulée.

Donc, il peut se substituer au terme de « médicament d’automédication » le terme de


« médicament de prescription médicale facultative ».

Ce sont des médicaments accessibles sans ordonnance et pouvant bénéficier de publicité.


Généralement destinés à des personnes se plaignant de certains troubles sans fièvre ne nécessitant
pas une consultation chez le médecin, ce sont essentiellement des médicaments utilisés dans le
traitement de le rhume, maux de gorge, douleur, fatigue, constipation… Ils sont le plus souvent
faciles d’utilisation et ne présentent pas de dangers à conditions de suivre les conseils du
pharmacien.

L’AFIPA propose la définition suivante du médicament d’automédication :

« Le médicament d’automédication : est demandé spontanément par le patient-consommateur et/ou


conseillé par le pharmacien, peut être prescrit par un médecin, est pris en charge avec le patient-
consommateurs lui-même, pour faire l’objet de communication auprès du grand public » [22]

 Le principe actif :

C’est la substance chimique ou biologique qui porte l’activité pharmacologique attendu. Il a


un nom chimique internationale officialiser par l’OMS appelé DCI ou dénomination commune
internationale et que ne change pas quel que soit le pays et la langue.

 Les excipients :

Les excipients par opposition aux principes actifs sont des substances
pharmacologiquement inertes qui ont un rôle technique dans le médicament. Ils permettent la
conservation du médicament (conditionne le PA), lui dont un volume et une présentation ce qui
permet l’identification de médicament par le malade. Ce sont par exemple les diluants permettant
20
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

d’augmenter le volume et faciliter la prise par le patient, les lubrifiants, les liants, les édulcorants,
les délitant…, bien que n’étant pas des principes actifs, les excipients peuvent avoir un effet qu’il
ne faut pas négliger. Certains sont même classés comme « excipient à effet notoire », et doivent
figurer expressément dans la composition déclarer du médicament, tant en qualité qu’en quantité.
 La forme galénique :

C’est la forme finale du médicament (gélules, comprimés, suppositoire…). Elle peut être
variable pour un même principe actif et joue un rôle important dans la vitesse d’absorption du
médicament.
 Le dosage :

Pour une même DCI et une même forme galénique ; il peut y avoir plusieurs dosages et
plusieurs présentations. C’est la teneur en PA par unité de prise.
Exemple : Ampicilline gélule 250 mg et Ampicilline gélule 500mg. [23]

2. Classification selon la voie d’administration :

Il existe plusieurs voies d’administration qui présentent toutes des avantages et des
inconvénients, mais selon la voie utilisée, les principes actifs n’ont pas le même devenir dans
l’organisme et subissent des modifications métaboliques plus ou moins importantes, ce qui peut
altérer leur activité pharmacologique. Le tableau qui suit présente les principales voies
d’administration et les formes pharmaceutiques administrées par chacune d’elles : [23]

Tableau 1: formes galénique par voie d'administration

Voie d’administration Forme pharmaceutique

Voie orale Solides : comprimés, capsules, sachets, pilules, granulés,


poudres.
Liquides : sirops, suspensions, solutions buvables, huiles.

Voie parentérale Solutions et suspensions injectables, implants


Voie rectale Suppositoires, capsules rectales
Voie vaginale Ovules, capsules vaginales, comprimés vaginaux,
solutés, crèmes, mousses, gelées.

Voie ophtalmique Collyres, pommades ophtalmiques, bains oculaires.


Voie aérienne Gouttes nasales, gargarismes, aérosols, inhalations, bains
de bouche.

Voie auriculaire Gouttes, pommades


Voie percutanée Pommades, crèmes, gels, pates, mousses, lotions.
.
21
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

3. Les différents types de médicament :

D’après la réglementation européenne il existe deux grandes catégories de médicaments :

- Les médicaments à prescription facultative (M.P.F) : c’est une spécialité dont le principe actif
n’est pas inscrit sur une liste de substances vénéneuses.
- Les médicaments à prescription obligatoire (M.P.O) : Comprenant des médicaments appartenant
aux listes I (les toxiques) ou II (les dangereux) et ceux classés comme stupéfiants, remboursable ou
non par les organismes de sécurité sociale.

NB : C'est l'autorité d'enregistrement qui, en délivrant l'autorisation de mise sur le marché, décide
du statut du médicament.

a. Médicaments à prescription facultative : (M.P.F) :

Les médicaments qui ne sont pas classés sur une liste sont en vente libre en pharmacie,
c'est-à-dire qu’ils peuvent être délivrés par le pharmacien sans présentation d'une ordonnance
(classe des médicaments dit de prescription médicale facultative). Mais peuvent, bien entendu, être
prescrits par les médecins. Ces médicaments ne sont pas pour autant dénués de risque et leur
utilisation prolongée ou à fortes doses peut être à l'origine d'effets indésirables. Ils sont souvent
utilisés en automédication, c'est-à-dire pris par le malade, de sa propre initiative ou à celle de son
entourage.

C’est ainsi qu’il se peut différencier les médicaments conseils (conseillés par le
pharmacien), des médicaments grand public (promotion assurée dans les médias, vente sur surface
libre) et les Switch.

- Médicaments conseils :

Ils sont hors liste et délivrés sans prescription médicale ; ils peuvent être conseillés à
l’officine et ils y sont en vente libre. Ces médicaments conseils doivent subir les critères suivants :

 Les indications thérapeutiques, la durée de traitement et les informations figurant dans la


notice permettent leur utilisation, avec le conseil particulier du pharmacien.
 Le contenu du conditionnement en poids, en volume ou en nombre d’unités de prise est
adapté à la posologie et à la durée de traitement recommandé dans la notice.
 L’AMM ou la décision d’enregistrement ne comporte pas d’interdiction ou de restriction en
matière de publicité auprès du public en raison d’un risque possible pour la santé publique.
 Ces médicaments doivent être présentés dans un espace dédié, clairement identifié, de
façon à permettre un contrôle effectif du pharmacien. Ce dernier met à la disposition du
public les informations émanant des autorités de santé relatives au bon usage des
médicaments de médication officinale.

22
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

- Médicaments grand public :

Ils bénéficient de la publicité à la télévision, dans la presse populaire et dans les officines ;
il s’agit, entre autre, du médicament « familial » destiné à traiter des affections bénigne sur une
courte durée.

- Médicaments Switch :

C’est le passage d’un médicament à prescription obligatoire à un médicament à prescription


facultative. Le mot « Switch » (en anglais : commutateur) désigne communément la transformation
par une forme pharmaceutique d’un médicament de prescription (vendu uniquement sur
ordonnance) en un médicament d’automédication (vendu sans ordonnance au comptoir de la
pharmacie).

En pratique, pour procéder à un « Switch », il suffit d’obtenir une exonération de la


réglementation des substances réservées à la prescription. Cette exonération, accordée par le
ministre de la santé, précise, pour des raisons de sécurité, les doses maximales par prise et les
quantités maximales par boîte à respecter en automédication.

L’exonération peut être limitée à certaines voies d’administration (par exemple application
locale et voie orale).

En règle générale, l’autorisation de mise sur le marché du médicament « switché » est


octroyée sur la base d’un dossier bibliographique. Il n’est pas exigé de nouvelles évaluations
cliniques, s’agissant d’une substance bien connue, utilisée depuis longtemps dans la même
indication. Les bénéfices attendus et le risque d’effets indésirables ont déjà été évalués initialement
et le recul d’utilisation est important. Il est exceptionnel qu’une évaluation complémentaire soit
nécessaire et exigée.

Ces trois sous classes de médicaments sont des médicaments d’automédication.

b. Médicaments à prescription obligatoire (M.P.O) :

Un médicament est soumis à prescription médicale lorsqu’il :


- Est susceptible de présenter un danger, directement ou indirectement, même dans des conditions
normales d’emploi, s’il est utilisé sans surveillance médicale ;
- Contient des substances ou des préparations à base de ces substances, dont il est indispensable
d’approfondir l’activité et / ou les effets secondaires ;
- Est, sauf exception, prescrit par un médecin pour être administré par voie parentérale.

Ainsi l’ordonnance garantie une meilleure observance du traitement. Mais,


malheureusement, en réalité les pharmaciens n’appliquent généralement, pas ces réglementations
régissant la délivrance des médicaments sur ordonnance ; il peut se trouve des antibiotiques, des
AINS, des corticoïdes, des hypnotiques…qui sont délivrés en pharmacie, sans ordonnance, à la
demande du patient, mais aussi conseillés par le pharmacien.
23
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Ceci aura comme conséquences, en plus de l’absence du suivi et l’absence du contrôle,


cette délivrance des médicaments à prescription obligatoire sans ordonnance, encombre l’armoire à
la pharmacie par ces médicaments qui seront utilisés ultérieurement, dans le cadre d’une
automédication à domicile et là le risque est encore plus important :

- Développement de résistances bactériennes ;


- Aggravation d’état (mauvaise prise en charge) ;
- Médicament non approprié…

Mais, faut-il rappeler que les médicaments, qu’ils « soient soumis à prescription »
ou « non soumis à prescription », il importe de s’assurer de leur bonne utilisation en adéquation
avec les besoins de santé publique, les interventions d’analyse, de contrôle, de vérification
d’absence de contre-indication… sont importantes pour les médicaments soumis à prescription ;
elles sont indispensables pour les médicaments non soumis à prescription : le fait de pouvoir s’en
remettre à soi-même pour se soigner, banalise l’emploi des médicaments et peut faire oublier qu’il
y a des précautions à prendre avec tout médicament sans exception.
L’utilisation d’un médicament aussi courant, n’a jamais été anodine et comporte toujours des
risques potentiels. [24]

 Liste I : médicaments toxiques :

Les substances contenues dans cette liste sont dénommées anciennement tableau A, ont un
potentiel fortement toxique, si ce n’est pas mortel. Leur zone thérapeutique est étroite. Le seuil
toxique de ces substances est proche de leur seuil thérapeutique. Y sont inscrits aussi des
médicaments dont il ne souhaite pas le renouvellement, malgré leur toxicité faible

Ils sont étiquetés comme suit : un rectangle blanc entouré d’un filet rouge, Il s’agit de
médicaments qui Possèdent une toxicité intrinsèque forte, peuvent provoqués des effets
indésirables importants et présentent des risques sérieux de potentialisation avec d’autres
médicaments.

 Liste II : médicaments dangereux :

Les substances de cette liste sont dangereuses et dénommées anciennement tableau C sans
toutefois engager le pronostic vital. Ils sont étiquetés comme suit : un rectangle blanc entouré d’un
filet vert, Il s’agit de médicament qui : Possèdent une toxicité intrinsèque plus faible que celle des
médicaments toxiques, peuvent nécessités une surveillance médicale lors de leur administration,
mais moins rigoureuse que les toxiques et ont des effets indésirables ou des risques de
potentialisation moindres.

 Liste des stupéfiants : médicaments toxicomanogènes :

Un stupéfiant est une substance ou préparation dont l’administration plus ou moins


prolongée provoque des perturbations graves de la personnalité avec dépendance physique et
psychique et toxicomanie. Les stupéfiants font partie des psychotropes psychodysleptiques.
24
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

En pratique, les expressions « substances narcotiques », « substances addictives », et


« drogues » sont équivalentes.

Le conditionnement : les médicaments classés sur la liste des stupéfiants sont délivrés dans
une boite comportant un carré blanc avec deux bandes rouges. Ils ne peuvent être prescrits que sur
une ordonnance sécurisée et sont détenus dans les officines et en milieu hospitalier dans les
armoires fermées à clef munies d’un système d’alerte ou de sécurité.

L’inscription de médicaments en tant que stupéfiants ou en tant que médicaments de la liste


I ou liste IIa pour conséquence pratique principale leur dispensation uniquement sur prescription
médicale. [25]

Tableau 2: Classification des médicaments

Liste Ordonnance Durée de la Quantité délivrée


prescription
Liste I Ordonnance simple Renouvelée jusqu’à 12 Par fraction de 30
non renouvelable mois jours au maximum
sauf mention
contraire « à
renouveler X fois »
Liste II Ordonnance simple Limitée à 12 mois Par fraction de 30
renouvelable sauf jours au maximum
mention contraire « à (contraceptif 3 mois)
ne pas renouveler »
stupéfiants Ordonnance sécurisée De 7 à 28 jours selon De 7 à 28 jours selon
la substance et la la prescription
forme pharmaceutique

4. Les anti-inflammatoires non stéroïdien :

a. Définition de l'inflammation :

L’inflammation ou réaction inflammatoire est la réponse des tissus vivants, vascularisés à


une agression. Cette agression peut être liée à une infection, c’est-à-dire à une bactérie, un virus,
un parasite ou encore un champignon. Elle peut aussi être due à un agent physique comme le froid,
les radiations, un traumatisme ou encore à un agent chimique, c’est-à-dire un agent caustique, une
toxine ou un venin. Les corps étrangers exogènes ou endogènes peuvent aussi entrainer une
réaction inflammatoire. Enfin, l’inflammation peut être liée à une agression de type
dysimmunitaire.

Cette réaction inflammatoire est habituellement bénéfique, son but étant d’éliminer l’agent
pathogène et de réparer les lésions tissulaires. Parfois elle peut être néfaste s’il y a une anomalie de
régulation des processus inflammatoires ou s’il y a des anomalies qualitatives ou quantitatives des
cellules intervenant dans l’inflammation.

25
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

L’inflammation aiguë se caractérise par quatre principaux symptômes :

- La douleur :

La douleur est un des principaux symptômes de l'inflammation. Elle est liée à la libération
de bradykinine et d’histamine à l’endroit où des signaux de danger sont détectés. Celles-ci
stimulent les voies nociceptives du système nerveux, ce qui entraine la douleur.

- La Rougeur et l’œdème :

Le phénomène de rougeur est lié à l’apparition d’une congestion active. Il s’agit d’une
vasodilatation artériolaire et capillaire qui a lieu de manière locale. Cette vasodilatation va
entrainer une augmentation de la pression hydrostatique et des médiateurs chimiques vont
entrainer une augmentation de la perméabilité des petits vaisseaux, ce qui aboutit au passage dans
le tissu conjonctif interstitiel d’un exsudat constitué d’eau et de protéines plasmatiques. Ces
phénomènes entrainent la formation d’un œdème inflammatoire. Ce qui induit alors un gonflement
des tissus, qui comprime les terminaisons nerveuses et est responsable de la sensation de douleur.

Cet œdème a quatre fonctions principales :

 Il entraine un apport local de médiateurs chimiques et de moyens de défense.


 Il dilue les toxines accumulées dans la lésion.
 Il limite le foyer inflammatoire en formant une barrière de fibrine, ce qui évite la diffusion
des micro-organismes infectieux.
 Il ralentit le courant circulatoire par hémoconcentration, ce qui favorise la diapédèse
leucocytaire.
- La Fièvre :

La fièvre est une augmentation de la température corporelle à 38°C et plus. Elle est induite
par des médiateurs lipidiques notamment les prostaglandines 2 (PGE2) et les cytokines, qui vont
envoyer un message à l'hypothalamus, lui-même responsable de la thermorégulation. Cette fièvre
peut avoir un effet bénéfique lors d’infections invasives sévères, d’ailleurs il a été observé que des
infections graves non fébriles étaient associées à une augmentation de la mortalité. [26]
b. Propriétés pharmacologiques des AINS :

Cette classe de molécules est dotée de quatre grandes indications : antalgiques,


antipyrétiques, antiagrégants plaquettaires (les coxibs ne possèdent pas cet effet) et anti-
inflammatoires. Les trois premiers effets surviennent à des doses relativement faibles et l’effet
anti-inflammatoire n’apparaît généralement qu’à des posologies doubles des précédentes. Ainsi,
pour la principale molécule de cette classe utilisée en automédication, à savoir l’ibuprofène, les
effets antalgiques et antipyrétiques surviennent à des doses comprises entre 400 et 1200 mg par
jour réparties en trois à quatre prises, alors que son potentiel anti-inflammatoire ne se manifeste
qu’à des posologies supérieures, comprises entre 1200 et 2400 mg par jour.

26
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Action antalgique :

Les AINS ont une action antalgique : ils s’opposent au phénomène douloureux. La douleur
associe donc des phénomènes physiques et psychiques. Elle peut être divisée en trois
composantes : facteur sensori-discriminatif, facteur affectio-émotionnel et comportemental et
facteur cognitif. Cette douleur peut être un phénomène aigü ou prolongé, alors qualifié de
chronique.

Les AINS exercent leur action analgésique essentiellement au niveau périphérique, même
si un effet central n’est pas exclu. Cette activité est liée à leur composante anti- inflammatoire
résultant de l’inhibition de la synthèse des prostaglandines. En effet, si les prostaglandines ne sont
pas proprement dites à l’origine de douleurs, elles participent en revanche à la douleur provoquée
par d’autres médiateurs de l’inflammation.

 Action antipyrétique :

Les AINS sont également dotés d’une activité antipyrétique. La fièvre est perçue comme
une réaction de défense de l’organisme. Elle est donc souvent associée à un phénomène infectieux,
viral ou bactérien.
A ce niveau, les AINS interviennent à la fois en réduisant les prostaglandines cérébrales qui
sont pyrogènes et en réduisant la sécrétion d’interleukine-I par les leucocytes.
 Action antiagrégant plaquettaire :

Résulte de l’inhibition de la formation de thromboxane. Les coxibs sont dénués d’effet anti
plaquettaires à dose usuelle.
Tous les AINS inhibant la COX1 ont un degré divers des propriétés antiagrégants
plaquettaires dues à l’inhibition de la synthèse du thromboxane A2 plaquettaire, l’un des plus
puissants pro-agrégants connus synthétisé lors de l’activation plaquettaire. Les AINS sélectifs de la
COX 2 ne sont pas des antiagrégants plaquettaires.

 Action anti-inflammatoire :

Enfin, les AINS sont aussi dotés d’une composante anti-inflammatoire.

La réaction inflammatoire, comme précédemment la douleur, est un signal d’alarme de


l’organisme vis-à-vis d’un danger. Elle est en effet le résultat d’une réaction immunitaire complexe
impliquant de très nombreux médiateurs dans un but de protection des tissus attaqués.
L’inflammation, qu’elle soit aiguë c’est-à-dire de courte durée (quelques minutes à quelques
jours), ou chronique prolongée (plusieurs semaines à plusieurs années), est généralement très
douloureuse, d’où un recours fréquent aux anti-inflammatoires. Cette utilisation peut cependant
être à double tranchant et se révéler néfaste dans certaines situations puisque la réaction
inflammatoire est avant tout un phénomène physiologique développé dans un but de protection de
l’organisme et de signal d’alerte en cas de danger. [27]

27
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

c. Mécanisme d’action des anti-inflammatoires non stéroïdiens :


Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont des médicaments qui bloquent la
formation des prostaglandines, les substances responsables de l’inflammation. Ce sont des
médicaments efficaces, mais ils ont parfois une image faussement rassurante. En réalité, ce ne sont
pas des médicaments anodins.

C’est une classe de médicaments étendue, comprenant de nombreuses molécules telles que
l’ibuprofène. Ils agissent en bloquant la formation des prostaglandines, les substances responsables
de l’inflammation. Ils ont des propriétés antalgiques (contre la douleur), antipyrétiques (contre la
fièvre), à doses plus élevées, anti-inflammatoires et antiagrégant plaquettaire. [28]

Par leur action inhibitrice de la COX, tous les AINS inhibent la transformation de l’acide
arachidonique en prostaglandines ou thromboxane.
Les Coxibs sont des inhibiteurs dis "sélectifs" de la COX2 aux doses usuelles. Ils ont été
présentés comme une nouvelle classe d’AINS agissant préférentiellement sur la synthèse des
prostaglandines lors des phénomènes inflammatoires et donc sans effet indésirable gastrique. Or,
ils n’ont pas montré d'avantages sur ce plan par rapport aux autres AINS et leur efficacité n’est pas
supérieure à celle des AINS classiques.

En revanche, ils exposent à des effets indésirables cardiovasculaires pouvant être graves
(risque d’infarctus du myocarde). L’augmentation de la fréquence d’infarctus du myocarde et
d’AVC a d’ailleurs conduit au retrait mondial en 2004 du rofécoxib. En inhibant
préférentiellement la COX2, les Coxibs ne diminuent pas la production de thromboxane. Ils n’ont
donc pas d’effet antiagrégant plaquettaire. [29]

Lorsqu’il y a une lésion tissulaire, il existe une enzyme appelée la phospholipase A2 qui va
sectionner les phospholipides au niveau cellulaire. La section des phospholipides conduit à la
libération d’acide arachidonique.

Figure 1: action de la phospholipaseA2

Ces cyclo-oxygénases qui sont des protéines membranaires possèdent un domaine


enzymatique et sont capables de métaboliser l’acide arachidonique. Il existe deux isoformes de
cyclo-oxygénases, la cyclooxygénase-1 et la cyclooxygénase-2.

28
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Les cyclo-oxygénases 1 que se trouve dans la plupart des tissus transforment l’acide
arachidonique en prostaglandines 1 qui sont impliquées dans la sécrétion de mucus et de
bicarbonate (HCO3-) au niveau gastrique. Elles transforment aussi cet acide arachidonique en
thromboxane A2 qui est un facteur d’agrégation plaquettaire. Cette cyclooxygénase-1 a un gène
qui la prédispose à synthétiser des prostaglandines lors de l’homéostasie, car il est très peu
inductible.

Le gène de la cyclo-oxygénase-2 est fortement inductible, il est donc capable d’être stimulé
pour synthétiser des prostaglandines en situation de stress. Ces cyclo-oxygénases 2 vont
transformer l’acide arachidonique en prostacyclines qui ont un effet antiagrégant plaquettaire et
entrainent une vasodilatation. Enfin, elles vont également transformer cet acide arachidonique en
prostaglandines 2 qui vont entrainer les processus de fièvre, douleur et d’inflammation par
recrutement du système immunitaire [28].

Figure 2: Métabolites de l'acide arachidonique

29
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

5. Indications des AINS :

Certains AINS sont commercialisés à faibles doses pour leur effet antalgique et
antipyrétique, leur effet anti-inflammatoire n’apparaissant qu’à des doses plus élevées. [29]
Tableau 3: indications des différentes molécules des AINS

Molécules Indications
AINS utilisés comme antalgiques- Traitement symptomatique des affections
antipyrétiques : Ibuprofène, kétoprofène, douloureuses et/ou fébriles
diclofénac, naproxène, acide méfénamique
Traitement symptomatique des dysménorrhées
essentielles.

Classe des arylcarboxyliques (diclofénac, Traitement symptomatique au long cours des


kétoprofène…) rhumatismes inflammatoires chroniques et de
certaines arthroses douloureuses et invalidantes.
Classe des fénamates (acide niflumique)
Traitement symptomatique de courte durée de
Classe des oxicams (piroxicam, meloxicam,
poussées aiguës des rhumatismes abarticulaires,
ténoxicam)
arthroses, arthrite, lombalgies.
Classe des indoliques (indométacine, sulindac)
Douleurs post-opératoires, crises de coliques
néphrétiques, traumatologie, traitement adjuvant
des manifestations inflammatoires en
stomatologie ou chirurgie dentaire ou ORL.

Phénylbutazone Traitement symptomatique au long cours de la


spondylarthrite ankylosante.
Traitement de courte durée (moins de 7 jours)
des poussées aiguës de rhumatismes
abarticulaires, goutte et radiculalgie sévère.
Nimésulide Traitement symptomatique des arthroses
douloureuses et invalidantes.
Célécoxib Traitement symptomatique des douleurs de
l’arthrose et de la polyarthrite rhumatoïde.
Parécoxib Traitement à court terme des douleurs post-
opératoires.

30
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

6. Les caractéristiques pharmacocinétiques des AINS :

 Absorption : Résorption digestive rapide, bonne biodisponibilité (70 à 80%).


 Distribution : Bonne diffusion dans la plupart des tissus et fluides de l’organisme (diffusion
facilitée dans les tissus inflammatoires). Forte liaison aux protéines plasmatiques (60 à
99%).
 Métabolisme : Métabolisme hépatique intense (90%).
 Elimination : essentiellement urinaire sous forme de métabolites.

7. Pharmacodynamie des effets utiles en clinique

L’effet anti-inflammatoire, l’effet antalgique et l’effet antipyrétique résultent de l’inhibition


de la formation des prostaglandines :
- Effet anti-inflammatoire : atténuation des phénomènes inflammatoires impliquant les
prostaglandines (vasodilatation, œdème, douleur) sans effet sur les processus entraînant des
lésions tissulaires chroniques.
- Effet antalgique : atténuation des douleurs d’origine périphérique.
- -Effet antipyrétique : diminution de la fièvre et retour à la normale de la température
corporelle par abaissement du seuil du thermostat hypothalamique.
L’importance respective de ces trois effets varie avec les produits.
L’effet antiagrégant plaquettaire résulte de l’inhibition de la formation de thromboxane.
Les Coxibs sont dénués d’effet antiplaquettaire à dose usuelle.

8. Interaction médicamenteuse :

Les AINS entraînent une diminution de l’excrétion rénale de très nombreux médicaments,
avec parfois des conséquences cliniques graves lors d’une altération de la fonction rénale même de
faibles amplitudes. [29]

31
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Tableau 4: interactions médicamenteuses des AINS

Interaction médicamenteuse Mécanisme et conséquences de l’interaction

AINS entre-eux Augmentation du risque digestif et


hémorragique

AVK Déplacement des AVK de leur site d’action.


Augmentation du risque hémorragique

Héparines Déplacement des héparines de leur site d’action.


Augmentation du risque hémorragique

Antiagrégants plaquettaires Déplacement des AAG de leur site d’action.


Augmentation du risque hémorragique

Diurétiques, IEC Diminution de la filtration glomérulaire par


diminution de la synthèse des prostaglandines
rénales. Risque d’IRA en cas de déshydratation

Metformine Risque d’acidose lactique par diminution de


l’élimination rénale de la metformine

Lithium Augmentation de la lithiémie par diminution de


son élimination rénale. Risque de surdosage

Méthotrexate Augmentation de la toxicité hématologique du


MTX par diminution de son élimination rénale
et déplacement de ses sites de liaisons aux
protéines plasmatiques. Risque de surdosage

Sulfamides hypoglycémiants Risque d’hypoglycémie par déplacements de


leurs sites de liaison plasmatiques par les AINS

Ciclosporine, Tacrolimus Addition des effets néphrotoxiques


Bétabloquants Réduction de l’effet antihypertenseur par
inhibition des prostaglandines vasodilatatrices
par les AINS

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

9. Classification des AINS :

Les anti-inflammatoires sont des médicaments très utilisés par les patients. Une étude de
2013 en France place d’ailleurs l’ibuprofène comme deuxième molécule la plus vendue en officine
après le paracétamol [25]. Cette classe est cependant vaste, avec de nombreuses molécules
disponibles, mais leurs indications sont cependant semblables tout comme leurs effets
indésirables.

a. Acide acétylsalicylique :

Il y a de nombreuses spécialités d'acide acétylsalicylique. Celui-ci est utilisé seul, ou


associé le plus souvent la vitamine C ou de la caféine. Il se trouve aussi parfois associé au
paracétamol : ASPRO®, ASPEGIC®.

- Mécanisme pharmacologique :

L’acide acétylsalicylique est un dérivé salicylé. Il est extrait de l’écorce de saule, mais il se
trouve aussi des dérivés salicylés dans la reine des près.

Il entraine une inhibition des cyclo-oxygénases 1 et 2, par acétylation d’un résidu sérine au
niveau du site actif de la cyclo-oxygénase. Cette inhibition est irréversible. L’activité de l’acétyl
salicylique pour la cyclo-oxygénase 1 est cent fois supérieure à celle observée pour la cyclo-
oxygénase 2. A faible dose, l’aspirine va donc inhiber préférentiellement la cyclo-oxygénase 1
d’où un effet antiagrégant plaquettaire qui sera majoritaire (jusque 300 mg par jour). Cet effet va
persister 8 à 10 jours, ce qui correspond à la durée de vie des plaquettes. A forte dose (jusque 3g
par jour), il y a aussi une inhibition de la cyclo-oxygénase 2, ce qui donne l'effet antalgique et anti-
inflammatoire.

b. Les dérivés anthraniliques :

Cette classe est représentée par l’Acide Niflumique Nifluril® et l’Acide Méfénamique Ponstyl®.

- Mécanisme d’action :

Contrairement à l’aspirine, il n’y a pas d’interaction covalente avec le site hydrophobe des
cyclo-oxygénases, donc l’inhibition n’est pas irréversible. Il résulte des interactions de type
ionique ou hydrophobe, ainsi les dérivés anthraniliques vont entrer en compétition avec l’acide
arachidonique de manière réversible. Donc, il aura des effets antalgiques, antipyrétiques et anti-
inflammatoires. L’effet antiagrégant plaquettaire est quant à lui de courte de durée et moins
important qu’avec les dérivés salicylés.

c. Les dérivés arylacétiques :


Cette classe est représentée par l’Indométacine Indocid®, le Sulindac Arthrocine ® et le
diclofénac Voltarène ®.

33
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

- Mécanisme d’action :

L’Indométacine et le Sulindac sont de puissants inhibiteurs des deux isoformes de la cyclo-


oxygénase. Cependant, l’Indométacine a une demi-vie courte. Dans le Sulindac il y a un
remplacement d’une liaison azotée par une liaison carbone-fluor, ce qui augmente la demi-vie
d’action. Le Diclofénac est un inhibiteur mixte des cyclo-oxygénases 1 et 2, préférentiellement
dirigé contre la cyclo-oxygénase 2.

d. Les dérivés arylpropioniques :

Cette classe est composée de différentes molécules qui sont : ibuprofène, kétoprofène, naproxène.

Ce sont des acides faibles, en effet leur pKa est plus élevé que les autres AINS, donc leurs
effets indésirables digestifs sont moins prononcés. Le mécanisme pharmacologique est toujours le
même, c’est-à-dire une inhibition des cyclo-oxygénases ce qui aboutit à un effet antipyrétique,
antalgique et anti-inflammatoire.

e. Les –oxicams :

Les Oxicams sont des AINS à longue durée d’action : Piroxicam, meloxicam, ténoxicam.

f. Les coxibs :

- Mécanisme d’action :

Les coxibs, représentés par le Célécoxib : Célebrex ® et Etoricoxib : Arcoxia ® sont


inhibiteurs sélectifs des cyclo-oxygénase 2. Ils se fixent prioritairement dans le site actif de la
cyclo-oxygénase 2 via les interactions hydrophobes, mais pénètrent mal dans le site actif de la
cyclo-oxygénase 1. Donc, moins de problèmes hémorragiques et digestifs. [30]

10. Les effets indésirables des AINS :

-Aux doses thérapeutiques :ًles effets indésirables des AINS sont nombreux, très fréquents parfois
graves voire mortels. Etant donné leur très grande utilisation, notamment en France, les AINS font
partie des médicaments les plus dangereux. Il convient de mettre en garde le patient contre les
risques d’automédication. [29]

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Tableau 5:effets indésirables des AINS

molécules Nature de l’effet indésirable Gravité

Epigastralgies, Nausées, modérée


gastralgies, vomissements,
diarrhée,
hémorragie digestive occulte, Potentiellement grave
ulcère gastroduodénal,
perforation digestive
rétention hydrosodée, Potentiellement grave
hyperkaliémie, IRA, oligurie,
syndrome néphrotique,
élévation
Prurit, éruptions cutanées, Peu grave
urticaire
AINS
Crise d’asthme, œdème de Potentiellement grave
Quincke voire choc
anaphylactique,
Syndrome de Lyell ou de Potentiellement grave
Stevens-Johnson
Vertiges, céphalées, troubles Peu grave
visuels bénins, somnolence,
acouphènes, asthénie, insomnie
Elévation des transaminases Réversible

Hépatites Potentiellement grave

Leucopénie, thrombopénie, Potentiellement grave


agranulocytose
Cystite médicamenteuse Potentiellement grave

Complications infectieuses Graves


cutanées et des tissus mous
(notamment en cas de
varicelle), pleuro-pulmonaires,
neurologiques et ORL
Célécoxib Infarctus du myocarde Potentiellement grave

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

11. Surveillance des effets :


Au cours d’un traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la numération et la
formule sanguine, les fonctions hépatiques et rénales, notamment chez les patients présentant des
facteurs de risques : sujets âgés, hypovolémie quelle que soit la cause, insuffisance rénale
chronique, insuffisance cardiaque, syndrome néphrotique, néphropathie lupique et cirrhose
hépatique décompensée.
Une surveillance de la kaliémie est recommandée en cas de diabète ou en cas de traitement
concomitant avec des médicaments hyperkaliémants.
Chez les patients prenant un traitement anticoagulant, il convient de surveiller
particulièrement l’apparition d’une symptomatologie digestive. En cas d’hémorragie gastro-
intestinale, interrompre le traitement. [29]

12. Les personnes à risque :

- population physiologique particulière :


 Femme enceinte et allaitante : utilisation contre-indiquée à partir du 6ème mois. Toxicité de
classe concernant tous les inhibiteurs de synthèse de prostaglandines : risques d’atteinte
fonctionnelle rénale et d’atteinte cardio-pulmonaire. Lors de l’accouchement, il y a un
risque d’allongement du temps de saignement pour la mère et l’enfant.
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, il convient d’éviter de
les administrer chez la femme qui allaite
 Sujet âgé : les sujets âgés présentent un risque accru d’effets indésirables aux AINS en
particulier d’hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales.
Cependant, il n’y a pas lieu de réduire la posologie chez le sujet âgé.
- population pathologique particulière :
 Insuffisance rénale sévère : les AINS sont contre-indiqués en cas d’insuffisance rénale
sévère.
Les AINS, en inhibant l’action vasodilatatrice des prostaglandines rénales, sont
susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle par diminution de la
filtration glomérulaire. Cet effet-indésirable est dose dépendant.
 Insuffisance hépatique sévère : les AINS sont contre-indiqués en cas d’insuffisance
hépatique sévère.

13. Contre-indications :

 Allergie aux AINS ou à l’aspirine.


 Ulcère gastroduodénal en évolution.
 Insuffisances hépatiques ou rénales sévères.
 Antécédents récents de rectites ou rectorragies (pour les suppositoires).

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Grossesse (au premier trimestre et formellement au 3ème trimestre) et allaitement.

 Enfants < 15 ans sauf mention.


 Lupus érythémateux disséminé.
 Affections cardiaques et vasculaires (Célécoxib et Parécoxib).
 HTA non contrôlée (phénylbutazone).
 Hémopathies, atteintes des lignées sanguines (phénylbutazone).

14. Précautions d’emploi :


 Arrêt immédiat en cas de réaction allergique (crise d’asthme) ou autres troubles graves.
 Utiliser avec prudence les AINS en cas de déshydratation, HTA, antécédents d’ulcère,
hernie hiatale ou hémorragie digestive, insuffisance cardiaque, hépatique ou rénale, chez le
sujet âgé et chez les conducteurs et utilisateurs de machines.
 La prescription d’un anti-sécrétoire (Inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP) en
association aux AINS se justifie dans des situations de risque clairement identifiées :
-sujets > 65 ans ;
-antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal compliqué ou non compliqué ;
-association à un antiagrégant plaquettaire, notamment l’aspirine à faible dose et le
clopidogrel et/ou les corticoïdes et/ou un anticoagulant (tout en rappelant que ces
associations doivent de principe être évitées) ;
 Les IPP seront utilisés à demi-dose (sauf oméprazole pleine dose), il n’y a pas de bénéfice
clinique supplémentaire à prescrire une pleine dose.
 Ne pas utiliser les AINS dans un contexte d'infection courante comme une angine, une
rhinopharyngite, une otite, une toux, une infection pulmonaire, une lésion cutanée ou la
varicelle, en particulier en automédication.

15. Intoxication aiguë et surdosage :


 Symptômes de l’intoxication : Somnolence, vertiges, désorientation, brûlures de l’estomac,
nausées, vomissements, convulsions surtout chez l’enfant en bas âge. Un surdosage sévère
peut conduire à une hypertension, une insuffisance rénale aiguë, une atteinte hépatique, une
détresse respiratoire, un coma, des convulsions et un collapsus cardiovasculaire avec arrêt
cardiaque.
 Signes biologiques : Altération des fonctions rénales et hépatiques, hypoprothrombinémie,
acidose métabolique.
 Conduite à tenir : Pas d’antidote spécifique, transfert immédiat en milieu hospitalier ;
évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique ; charbon activé pour diminuer
l’absorption du médicament et traitement symptomatique avec surveillance des fonctions
rénales et hépatiques. [29]
37
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

MATERIEL ET
METHODE

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

1. Présentation de l’étude :

En vue d'évaluer l’usage irrationnel des médicaments anti-inflammatoire non stéroïdiens


utilisés en automédication, un questionnaire-patient a été élaboré qui s'adressait aux patients
consommant des AINS en automédication, que ceux-ci soient vendus directement à la demande du
patient ou qu'ils soient conseillés par le pharmacien. L’étude s’est concernée sur différentes
catégories de personnes et particulièrement les personnes âgées, les personnes souffrant des
troubles rénaux, les femmes enceintes…, qui sont les personnes à risque de l’automédication par
ces médicaments.

Ce questionnaire a été mis en place dans les officines de la ville de RABAT, le service de
néphrologie du CHUIBS, l’hôpital de maternité SOUISSI relevant au CHUIBS, on a même le
diffuser en ligne pour qu’on puisse obtenir une variété de réponses et de différents groupes d’âge.

Cette enquête de terrain avait aussi pour objectif d'estimer les connaissances des patients
sur cette classe médicamenteuse, notamment en matière d'effets indésirables et de contre-
indications, caractériser le comportement d’automédication, connaitre les sources
d’approvisionnement de ces médicaments et évaluer le taux de satisfaction liée à ce comportement.
Elle avait enfin pour but de sensibiliser les patients sur les risques liés à l’automédication par cette
classe pharmaceutique.

2. Echantillonnage :

L’étude est effectuée par une enquête auprès la clientèle de 10 officines de la ville de
RABAT choisies de manière aléatoire, les patients hospitalisés au niveau du service de
néphrologie, les femmes enceintes de l’hôpital de maternité SOUISSI, et les personnes qui ont
répondu au questionnaire diffusé en ligne.

3. Taille et composition de l’échantillon :

L’échantillon compte 100 consommateurs des officines, 50 patientes de l’hôpital de


maternité, 30 patients du service néphrologie et 300 réponses collectées en ligne.

4. Répartition :
Tableau 6:répartition de l’échantillon de l’étude

Les officines Service de Hôpital de Questionnaire


néphrologie maternité en ligne
Effectif 100 30 50 300
Pourcentage 20,84% 6,25% 10,41% 62,5%

39
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Répartition de l’échantillon de l’étude

21%
Les officines
Service de néphrologie
6%
Hôpital de maternité
63% 10% Questionnaire en ligne

Graphique 1:répartition de l’échantillon de l’étude

5. Type d’étude :

Il s’agit d’une étude prospective de nature descriptive transversale.

6. Milieu d’étude :

L’enquête est réalisée au niveau des pharmacies d’officine de la ville de RABAT, le service
de néphrologie et l’hôpital de maternité SOUISSI.

7. Période de l’étude :

L’enquête a duré deux mois, de 12 Avril à 4 Juin 2021.

8. Méthode de collecte des données :

Elle comporte la mise en place de 10 copies du questionnaire figurant à l'annexe I dans les
officines de Rabat. Le principe était de proposer à toutes les personnes achetant des AINS en
dehors d'une prescription médicale de remplir le questionnaire.

Pour le service de néphrologie et l’hôpital de maternité, les questions étaient posées


directement sur les patients concernés et ensuite orienté vers les médecins traitants afin d’obtenir
plus d’information sur le cas des patients, les questions étaient traduites en arabe dialectale
formulées dans un langage simple et direct notamment les concepts techniques.

40
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Ce questionnaire était totalement anonyme, principalement sous forme de cases à cocher,


constitué de 24 questions. Le nombre de questionnaires distribués est identique au nombre de
questionnaires récoltés.
Pour le questionnaire en ligne, il a été réalisé par le logiciel Google Forms et partagé dans
les réseaux sociaux.

9. Elaboration du questionnaire :

Le questionnaire à choix multiples (annexe 1) a été réalisé dans le but de connaître le


comportement des patients consommant les médicaments anti-inflammatoire non stéroïdiens en
termes d’automédication.

Pour pouvoir faciliter le recueil de données, le questionnaire a été élaboré de façon pour
faciliter le remplissage :

 En limitant le nombre de questions (questionnaire limité à deux pages avec une


présentation claire et lisible),

 En proposant des prés choix de réponses, plusieurs réponses par question étaient possibles
sans préciser un ordre de priorité,

 En choisissant un questionnaire sous la forme de cases à cocher.

Le titre du questionnaire indiquait le thème de l’étude à savoir l’automédication par les


AINS. Puis, un paragraphe d’introduction expliquait le cadre de la réalisation de l’étude (projet de
fin d’étude).

Dans cette étude, le comportement d’automédication a été abordé dans son ensemble, en
étudiant à la fois l’automédication (responsable et « sauvage ») à travers la question « Quand avez-
vous recourus à l’automédication pour la dernière fois ? » et l’automédication « sauvage » ou
l’autoprescription à travers la question « A partir de quelle source vous prenez ces médicaments ?»
et la réponse proposée « l’habitude d’en prendre ».

Dans la question « Comment déterminez-vous la dose lors de l’automédication ? » décrit la


manière utilisée par les patients pour préciser à quelle dose vont prendre ces médicaments.

La question « avez-vous déjà rencontré un effet indésirable suite à la prise de ce


médicament ? » permet d’aborder l’objectif principal de l’étude à savoir la survenue d’effets
indésirables lors d’un comportement d’automédication.

La personne interrogée avait la possibilité de décrire l’effet indésirable rencontré. Celui-


être attribué à un type de médicament ou une spécialité si une unique réponse était donnée à la
question du questionnaire à savoir « cochez dans la liste, si vous avez prendre des médicaments
AINS sans avis d’un médecin ».

41
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Le reste du questionnaire vise à recueillir les informations nécessaires pour répondre aux
objectifs secondaires.

10. Critères d’inclusion :

Pour faire partir à l’échantillon de l’étude, les sujets devaient remplir les critères suivants :

 Les patients inclut étaient donc tous les patients, sans limite d’âge, de sexe, d’origine ou de
niveau d’études.
 Accepter de répondre au questionnaire.
 Pratiquant l’automédication par les AINS.

11. Critères d'exclusion :

Ne fait pas partir de l'échantillon, toute personne ne répondant pas aux critères d'inclusion
énumérés ci-haut et les personnes qui ont refusé de répondre au questionnaire.

12. Analyse statistique :

Les analyses statistiques auprès de l’échantillon de l’étude ont été réalisées en utilisant le
logiciel Microsoft Excel 2010 et Microsoft Word 2010 et Google Forms les résultats sont exprimés
en effectif et en pourcentage.

13. Forces et limite :

Cette étude est originale elle a permis d’établir une approche chiffrée de décrire l’usage
irrationnel des médicaments AINS utilisés en automédication et d’évaluer le niveau de
connaissance des personnes pratiquant l’automédication par ces médicaments sur les risques et les
effets indésirables suite à cette pratique. De plus, cette étude a permis de caractériser le
comportement d’automédication par les AINS lorsqu’il était source d’effets indésirables.

Cette étude est également intéressante du fait qu’elle a concerné un effectif conséquent
(n=480) et qu’elle était multicentrique : elle a impliqué 4 lieux de recueil différents : des personnes
du service de néphrologie, l’hôpital de maternité, les officines de la ville de Rabat et les personnes
qui ont répondu en ligne.

Lors de l’élaboration du projet de mémoire on a rencontré certains problèmes et obstacles


majeurs qui ont rendu difficile de réaliser la tache de l’enquête et d’atteindre les objectifs tracés :

 Les pharmaciens qui ne sont presque, jamais présent dans leur pharmacie seuls les aides
pharmaciens qui ne pouvaient pas autorisé l’enquête ; il fallait donc retourner dans la même
pharmacie plusieurs fois pour avoir la permission pour remplir le questionnaire.

42
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Plus le manque du temps pour remplir le questionnaire à causes de la charge du travail dans
les officines.
 Le refus par certains pharmaciens d’accepter la réalisation de l’enquête dans leur officine.
 Refus de réponses au questionnaire.
 L’indisponibilité de certains personnels au niveau du service de néphrologie et l’hôpital de
maternité.

43
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

RESULTATS ET
DISCUSSION

44
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

I. Résultats :
1. Répartition de la population cible selon le sexe en fonction de la tranche
d’âge :

Tableau 7:répartition de la population cible selon le sexe en fonction de la tranche d’âge

Sexe / l’âge Féminin % Masculin %


< 20 ans 41 12,05 11 7,85
Entre 20 et 30 197 57,96 49 35
ans
Entre 30 et 40 57 16,76 54 38,57
ans
> 40 ans 45 13,23 26 18,58
Total 340 100% 140 100%

Commentaire :

Sur les 480 questionnaires récoltés, l’utilisation des AINS hors prescription médicale est
en très large majorité effectués par des femmes. Elles sont en effet 340 à procéder à cette pratique
(environ 70,84%), la majorité de ces derniers ont de 20 à 30 ans représentées par 57,96% suivi de
ceux âgé de 30 à 40 ans avec un pourcentage de 16,76%, ensuite viennent les patientes de plus de
40 ans avec un pourcentage de 13,23% et enfin vient les sujets moins de 20 ans représentées par
12,05%.
Contre 140 des hommes (soit 29,16%) la majorité est de 30 à 40 ans (environ 38,57%),
suivi de ceux âgés de 20 à 30 (35%), par la suite vient les hommes âgés de plus de 40 ans
(18,58%) et enfin les personnes âgées de moins de 20 ans (environ 7,58%).

45
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

2. Répartition de femmes de l'échantillon en fonction de la grossesse et


l'allaitement :

Si la patiente est femme:

21%

Enceinte
5% Allaitante
Aucun
74%

Graphique 2:Répartition de femmes de l'échantillon en fonction de la grossesse et


l'allaitement
Commentaire :

Dans 340 femmes de l’échantillon étudié, 21% était des femmes enceintes (soit 71) et
5% étaient allaitantes (soit 16).

46
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

3. La situation pathologique des personnes interrogées :

Est-ce que vous souffrez d'une maladie ?

29%
Oui
Non
71%

Graphique 3: prévalence de la situation pathologique des personnes interrogées

Commentaire :

Sur un total de 480 personnes ayant approuvée la pratique de l’automédication, 139


(environ 29%) ont mentionnées qu’elles souffrent de différentes maladies, en revanche 341
(représentée par 71%) ont confirmées qu’elles sont saines.

47
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Sur les 480 réponses obtenues à cette question, 139 personnes ont coché « oui » contre 341
« non ».

La deuxième partie de la question (« Si OUI lesquels ? ») concerne uniquement les 139


personnes ayant répondu « oui » à la question précédente. Alors que 341 « non » n’ont pas
répondus à cette question.

Si oui lesquels ?
IR + syndrome néphrotique 2
Insuffisance rénale aigue 3
Nécrose tubulaire aigue 4
Néphropathie lupique 4
Hyalinose segmentaire et focale 5
iInsuffisance rénale chronique terminale 5
Syndrome néphrotique 7
Hypercholestérolémie 41
Maladies articulaires 34
Otite moyenne aigue 20
Hypertension artérielle 55
Ulcère de l'estomac 40
Ictère 18
Angine de poitrine 21
Migraine 37
Cataracte 9
Appendicite 10
Diabète 48
Lithiase urinaire 13
Lithiase biliaire 14
Anémie 28
Asthme 13

0 10 20 30 40 50 60

Graphique 4:prévalence des maladies dont ils souffrent les personnes interrogées
Commentaire :

Pendant l’étude réalisée, les 139 personnes qui souffrent de maladie ils ont mentionné leurs
pathologies, l’enquête a permis de prendre note que les pathologies les plus fréquentes chez eux
sont : HTA, diabète, cholestérol, migraine, les maladies articulaires et l’anémie.
48
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

4. Recours à l’automédication par les AINS :

Prenez-vous des médicaments AINS


sans avis d'un médecin?

11%

Oui
Non

89%

Graphique 5:recours à l’automédication par les AINS

Commentaire :

Sur 480 patients interrogés, seulement 54 (représente 11%) ont répondus n’avoir jamais eu
recours à l’automédication. Les 426 restants ont reconnus avoir recours à cette pratique avec un
pourcentage de presque 89%.

49
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

5. Prévalence de l’automédication selon les médicaments AINS utilisés :

Liste des AINS utilisés


XENID® 93
SPEDIFEN® 73
BRUFEN® 100
ASAFARM® 96
ASKARDIL® 97
CARDIOSPI… 224
ASPRO® 418
MOLGAM® 267
ASPEGIC® 416
SURGAM® 298
VITANEVRIL® 144
DI-INDO® 190
NALGESIC® 87
PONSTYL® 312
IDOL® 216
DIFAL® 207
FENAC® 143
VOLTARENE® 213
CATAFLAM® 257
DICLOMAX® 119
CELEBREX® 105
ISOX® 88
KETOFLEX® 98
FLEXEN® 101
ADVIL® 79
NUROFEN® 85
PROFENID 135
REMOX® 58
DOLICOX® 69
MEFSAL® 73
MOBIC® 35
FELDENE® 88
ALOXIA® 114
ALGIXENE® 185
0 100 200 300 400 500

Graphique 6:Prévalence de l’automédication selon les médicaments AINS utilisés

50
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Sur les 480 réponses obtenues à cette question, 426 personnes ont coché « oui » contre 54ont
cochés « non ».

La deuxième partie de la question (« cochez dans la liste ? ») concerne uniquement les 426
personnes ayant répondu « oui » à la question précédente. Alors que 54 « non » n’ont pas
répondus à cette question.

Commentaire :

Lors de la réalisation de l’étude, les 426 personnes qui ont confirmé qu’elles utilisent des
médicaments AINS sans prescription médicale, l’enquête a permis de prendre note que les
médicaments les plus consommés sont : Aspro®, Aspégic®, Surgam®, Ponstyl®, Molgam®
Cardiospirine®, Idol®, Voltarène®, Difal®, Askardil®, Di-indo®, Algixène®…

51
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

6. Le recours à l’automédication par les AINS pour la dernière fois :

Quand avez-vous recourus à


l'automédication par les AINS pour la
dernière fois?

38% < 1 mois


> 1 mois
62%

Graphique 7:Le recours à l’automédication par les AINS pendant la dernière fois

Commentaire :

Selon l’échantillon étudié, il a été obtenu 162 patients ayant recours à l’automédication par
les AINS pendant la dernière fois moins d’un mois représente 38,02%, par contre 264 ont
annoncés qu’ils sont recourus à l’automédication plus d’un mois qui représente environ 61,97%.

52
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

7. Réaction du patient face à son malaise :

En cas de maladie, que faites-vous


d'habitude ?
74,88%

80,00%
70,00%
60,00%
50,00% 25,11%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Acheter un médicament Consulter un médecin
directement de l'officine

Graphique 8:réaction du patient face à son malaise

Commentaire :

Selon le questionnaire proposé, 74,88% (319) des patients interrogés ont déclaré qu’en cas
de maladie ils achètent des médicaments AINS directement de l’officine selon, leur avis personnel,
en revanche 25,11% (107) des patients tends à consulter le médecin.

53
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

8. La détermination de la dose :

Comment déterminez-vous la dose lors de


l'automédication?

La notice 46,24%

L'importance des signes ressentis 50,23%

Le poids 1,17%

L'age 2,34%

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00%

Graphique 9:la détermination de la dose

Commentaire :

Au total des 426 questionnaires récoltés, 50,23% des patients ont confirmé qu’ils
déterminent la dose de médicament selon, l’importance des signes ressentis, 46,24% des patients la
détermine selon, la notice, tandis que 2,34% et 1,17% détermine la dose selon, l’âge et le poids.

54
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

9. Source d’approvisionnement par ces médicaments :

A partir de quelle source vous prenez ces


médicaments AINS ?
90,00%
79,81%
80,00%
70,00%
60,00%
48,12%
50,00%
38,96%
35,44%
40,00%
30,00%
20,18%
20,00%
4,46%
10,00%
0,00%
L'entourage Acheter de la Acheter de la Acheter après L'habitude d'en Ancienne
pharmacie sur pharmacie sur recherche sur prendre ordonnance
conseil de conseil du Internet
l'entourage pharmacien

Graphique 10: source d’approvisionnement


Commentaire :

Parmi les 426 personnes ayant eu recours à l’automédication, la majorité d’entre elles
(79,81% soit 340 personnes) ont déclaré d’avoir acheté les médicaments AINS consommés en
automédication de la pharmacie sur le conseil du pharmacien, d’autres personnes ont l’habitude
d’en prendre (48,12% soit 205).
D’après les résultats il existe quelques personnes qui sont influencées par leur entourage
lorsqu’il s’agit de la consommation des médicaments sans prescription médicale (il s’agit d’obtenir
les médicaments de l’entourage 38,96%, et acheter de la pharmacie sur le conseil de l’entourage
35,44%).
D’autre achètent les médicaments à partir d’anciennes ordonnances (20,18%) ou après
recherche sur Internet (4,46%).

55
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

10. Les raisons de l’automédication par les AINS :

Pourquoi avez-vous déjà pris ces médicaments


AINS?
Rhumatisme inflammatoire 53,99%

Douleurs menstruelles 57,27%

Migraine 27,69%

Douleurs articulaires 62,44%

Mal au dos 48,82%

Mal aux dents 50,46%

Fièvre 38,73%

Maux de tete 80,98%

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00% 80,00% 90,00%

Graphique 11: les raisons de l’automédication par les AINS


Commentaire :

Dans l’échantillon étudié, les indications motivant la prise d’AINS été, du plus fréquent au
moins fréquent : maux de tête (n=345 ; soit 80,98% des patients), douleurs articulaires (n=266,
soit 62,44%), les douleurs menstruelles (n=244, soit 57,27%), rhumatisme inflammatoire (n=230,
soit 53,99%), mal aux dents (n=215 ; soit 50,46%), mal au dos (n=208, soit 48,82%), fièvre
(n=165, soit 38,73%), migraine (n=118, soit 27,69%).

56
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

11. Nature de la demande :

Nature de la demande
74,88%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% 20,89%
30,00% 14,78%
20,00%
10,00%
0,00%
Verbale Présentation d'ancien Ancienne ordonnance
conditionnement

Graphique 12:nature de la demande


Commentaire :

D’après les 426 patients interrogés, 329 (74,88%) des patients ont affirmé qu’ils
demandent les médicaments AINS sans prescription surtout verbalement. Tandis que 99 (soit
20,89%) des clients demandent ces médicaments par présentation d’un ancien conditionnement et
73 (14,78%) par des anciennes ordonnances.

57
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

12. Le contact entre le délivreur et le patient :

90,00%
73,95%
80,00%

70,00%
62,5%
60,00%
Est-ce que vous demandez conseil
50,00% au délivreur ?
37,5%
40,00% Est-ce que le délivreur vous
demande si vous etes sous un
30,00%
autre traitement ?
26,05%
20,00%

10,00%

0,00%
Oui Non

Graphique 13:le contact entre le délivreur et le patient


Commentaire :

 Parmi les 426 réponses récoltées, 335 (78,63%) patients ont déclarés qu’ils demandent des
conseils auprès des pharmaciens ou des aides pharmaciens alors que 91 (21,36%) patients
ont affirmés qu’ils ne demandent pas de conseil.
 Les questionnaires ont aussi permis de s’informer sur l’attitude du pharmacien ou l’aide
pharmacien auprès les patients ayant recours à l’automédication par les AINS. De ce fait,
175 (41,07%) patients ont déclarés que le pharmacien (aide pharmacien) ne demande pas
s’ils sont sous un autre traitement médicamenteux lors de leurs achats d’un médicament
AINS non prescrit, tandis que 251 (58,92%) des patients ont affirmé le contraire.

58
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

13. La fréquence de recours à l’automédication par les AINS :

A quelle fréquence recourez-vous à


l'automédication par les AINS ?

Très rare 11,73%

Dans certains cas 41,31%

A chaque fois que vous tombez malade 46,94%

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%

Graphique 14:la fréquence de recours à l’automédication par les AINS

Commentaire :

46,94% des patients ont affirmé qu’ils recourent à l’automédication à chaque fois qu’ils
tombent malade, 41,31% recours dans certains cas et 11,73% ont déclarés dans des cas très rare.

59
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

14. La connaissance des risques induits par les médicaments AINS en cas
d’association avec un autre traitement en cours :

80,00%
72,76%
70,00%
60,32%
60,00%
Saviez-vous qu'il existe des risque
50,00% lorsque vous associez des
39,75% médicaments AINS avec votre
40,00% traitement en cours ?
Avez-vous déjà donné ces
30,00%
médicament non prescrits à votre
enfant ?
20,00%

10,00% 3,75%
0,00%
Oui Non

Graphique 15: la connaissance des risques des médicaments AINS


Commentaire :

 Parmi les 426 personnes ayant eu recours à l’automédication, la majorité d’entre elles
(39,75% soit 169 personnes incluses) ont déclaré avoir été informées des risques liés à la
consommation des médicaments AINS en automédication, tandis que 60,32% soit 257
personnes ont annoncées le contraire.

 3,75% des personnes ayant eu recours à l’automédication (soit 16 personnes) ont déclaré
avoir déjà automédiqué leur enfant. La répartition des personnes ayant déclaré
n’automédiqué pas leur enfant représente 72,76% (environ 310).

60
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

15. Comportement du patient lors d’une sensation d’amélioration :

Lorsque vous sentez une amélioration, est-ce vous


arretez brutalement votre traitement ?
100,00%
86,38%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00% 13,61%

10,00%
0,00%
Oui Non

Graphique 16:recours à l’arrêt du médicament lors d’une sensation d’amélioration

Commentaire :

Parmi les 426 entretiens réalisés, 368 (86,38%) des patients ont confirmé l’arrêt brutale des
médicaments AINS une fois il y a une sensation d’amélioration de leur état tandis que 58 (13,61%)
patients ayant consommés des médicaments AINS sans prescription ont déclarés qu’ils continuent
leurs traitements.

61
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

16. La survenue des effets indésirables :

Avez-vous déjà rencontré un effet indésirable suite


à la prise de ces médicaments AINS ?

17%

Oui
Non

83%

Graphique 17: la prévalence de la survenue d’effets indésirables suite à la prise d’un


médicament AINS sans prescription

Commentaire :

La survenue d’effets indésirables a touché 17% des personnes (soit 74 personnes) ayant déclaré
avoir eu recours à l’automédication par les anti-inflammatoire non stéroïdiens.

 Sur les 480 réponses obtenues à cette question, 74 personnes ont coché« oui » contre 352 « non
».

La deuxième partie de la question (« Si OUI lesquels ? ») concerne uniquement les 74


personnes ayant répondu « oui » à la question précédente. Alors que 352« non » ont été obtenus à
cette première question.

62
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Si oui lesquels ?
intoxication 7
somnolence 8
démangeaisons 13
hématémèse 4
douleurs abdominales 11
diarrhée 16
Syndrome néphrotique 4
Atteine glomérulaire 5
NTIA 5
Hypoperfusion rénale 5
Insuffisance rénale fonctionnelle 3
Céphalées 15
Epigastralgie 12 Si oui lesquels ?
Prise de poids 6
Crise d'asthme 7
Eruption cutanée 9
Hémorragie digestive 11
Ulcère gastrique 14
Brulures d'estomac 15
Nausées 17
Asthénie 6
Vertige 13
Maux de tete 19
Vomissement 10
0 5 10 15 20

Graphique 18:prévalence des effets indésirables rencontrés


Commentaire :

Les effets indésirables rapportés par les personnes interrogées s’étant automédiquées par les
AINS se répartissaient comme suit :

 110 effets indésirables étaient de type digestif : nausée, vomissement, diarrhée, douleurs
abdominales, hématémèse.
 22 effets indésirables étaient de type allergique : éruption cutanée, démangeaisons.
 23 effets indésirables étaient de multiples catégories : cardiologique (soit somnolence
céphalées…).
 7 effets indésirables respiratoires : crises d’asthme.
 21 effets indésirables rénales : insuffisance rénale fonctionnelle, hypoperfusion rénale,
atteinte glomérulaire, syndrome néphrotique, NTIA.
 38 effets indésirables de système nerveux : maux de tête, asthénie, vertige.
 Intoxication : 7 états.

63
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

17. Réaction du patient suite à la survenue d’un effet indésirable :

Lorsque vous sentez d'un effet indésirable, que


faites vous ?

Consulter un médecin 23,76%

Recours au conseil du pharmacien 34,65%

Arreter le traitement 73,26%

0,00% 2,00% 4,00% 6,00% 8,00% 10,00% 12,00% 14,00%

Graphique 19:Réaction du patient suite à la survenue d’un effet indésirable

Commentaire :

Parmi les 74 patients interrogés et qui ont confirmé la survenue des effets indésirables, 54
(12,67%) des patients ont déclaré le recours à l’arrêt des médicaments lors de l’apparition des
effets indésirables, 21 (4,92%) ont eu recours au conseil du pharmacien et 11 (2,58%) ont eu
recours à consulter le médecin.

64
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

18. L’achat des médicaments AINS sans prescription :

90,00%
85,44%
80,00%
74,17% Lorsque vous allez à la pharmacie
70,89% sans ordonnance, savez-vous
70,00%
exactement ce que vous allez
60,00% acheter ?
D'après vous, est-ce que tous les
50,00% médicaments peuvent être
achetés sans ordonnance ?
40,00%
29,1% Prenez-vous toujours les memes
30,00% 25,82%
médicaments lorsque vous avez
recours à l'automédication ?
20,00%
14,55%
10,00%

0,00%
Oui Non

Graphique 20:l’achat des médicaments AINS sans avis médical


Commentaire :

 74,17% (316) de l’échantillon connaissent exactement ce qu’ils vont acheter de la


pharmacie sans ordonnance, tandis que 25,82% (110) affirment le contraire
 14,55% (62) de l’échantillon disent que tous les médicaments peuvent être achetés sans
ordonnance, tandis que 85 ,44% (364) disant le contraire.
 70,89% (302) prennent les mêmes médicaments lorsqu’ils recourent à l’automédication,
par contre 29,1% (124) n’achètent pas les mêmes.

65
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

19. Conseil des médicaments AINS à l’entourage :

Il vous arrive de conseiller un médicament AINS


à votre entourage ?

Toujours 21,12%

Souvent 63,84%

Jamais 15,02%

0,00% 10,00% 20,00% 30,00% 40,00% 50,00% 60,00% 70,00%

Graphique 21:conseil des médicaments AINS à l’entourage


Commentaire :

Parmi les 426 questionnaires récoltés, 272 (63,84%) de l’échantillon ont confirmé la
recommandation ou le conseil d’un médicament souvent, et 90 (21,12%) de l’échantillon les
recommandent toujours, d’autre part 64 (15,02%) ont assurés qu’ils ne conseillent pas des
médicaments AINS à son entourage.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

20. Le taux de satisfaction de la prise des médicaments AINS en automédication :

Avez-vous été satisfait par la prise de ces


médicaments AINS ?

17%

Oui
Non

83%

Graphique 22:Le taux de satisfaction par la prise des médicaments AINS sans prescription

Commentaire :

83% des personnes incluses (soit 355 personnes) ayant eu recours à l’automédication par
les anti-inflammatoire non stéroïdiens ont déclaré avoir été satisfaits par la prise de médicaments
en automédication, tandis que 17% (71 personnes) affirment le contraire.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

II. Discussion :
Les AINS est une classe médicamenteuse très utilisée dans la prise en charge de
phénomènes inflammatoires et/ou douloureux. Bien que souvent utilisés dans le cadre de
prescriptions médicales, certaines molécules peuvent aussi être dispensées par le pharmacien dans
le cadre de l'automédication. Le but de l’étude est d’évaluer l’usage irrationnel des médicaments
anti-inflammatoire non stéroïdiens utilisés et de déterminer les utilisations de ces molécules
lorsqu'elles sont acquises en dehors de toute prescription. [31]

Cette enquête de terrain avait aussi pour objectif d'estimer les connaissances des patients
sur cette classe médicamenteuse, notamment en matière d'effets indésirables et de contre-
indications, caractériser le comportement d’automédication, connaitre les sources
d’approvisionnement de ces médicaments et évaluer le taux de satisfaction liée à ce comportement.
Elle avait enfin pour but de sensibiliser les patients sur les risques liés à l’automédication par cette
classe pharmaceutique.

L'objectif était aussi de voir si les données localement recueillies sont en accord avec les
données nationales.

1. Automédication et sexe :

Dans cette étude, il a pu être constaté que ce sont majoritairement les femmes qui
consomment les AINS hors prescription auprès des pharmacies, représentant 70,83%, contre les
hommes avec un pourcentage de 29,17%. Cela confirme les données nationales et internationales,
selon lesquelles les femmes sont les principales pratiquantes de l’automédication.

D’ailleurs c’était le résultat de plusieurs études qui ont toutes confirmées que
l’automédication existe chez les deux sexes et plus poussée chez la clientèle féminine, on parle de
l’étude réalisée au niveau national : l’étude de L’automédication à l’officine dans la région de
l’orientale (Enquête auprès 121 Pharmacies) réalisée en 2010. Et au niveau international selon une
enquête menée par l’AFIPA en avril 2012 souligne également cette prédominance féminine (64%
des femmes contres 36% d’hommes). [32]

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce résultat :

 La femme se procure le médicament pour automédication, pour elle-même ainsi que pour
ses enfants ;

 Concernant les problèmes gynécologiques plus la physiologie particulière de la femme et le


souci de beauté, les femmes ont encore une gêne à consulter le médecin, ou même
demander conseil au pharmacien, donc l’automédication constitue toujours le premier
choix du traitement. [31]

 La majorité des femmes souffrent des douleurs menstruelles durant leur période de règles,
c’est pour cela elle tend à l’automédication par les AINS pour soulager ces douleurs.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

2. Automédication par les AINS et âge :

- En ce qui concerne l’âge il a pu être trouvé que les adultes entre 20 à 30 ans occupent la
première position représentant la grande proportion des personnes interrogées (51,25%)
surtout dans la population féminine.

- En deuxième position vient la tranche d’âge entre 30 à 40 ans avec un pourcentage de


23,12%.

- La troisième position, est occupée par les personnes qui ont de plus de 40 ans (14,8%),
pour l’automédication par les AINS il a pu être remarqué en dernier rang la tranche d’âge
de moins de 20 ans avec un pourcentage de 10,83%.

Il apparait donc que ce sont bien les femmes qui effectuent principalement
l’automédication par les AINS.

L’ensemble des résultats obtenus concorde avec ceux obtenus lors d’autres enquêtes. Une
enquête réalisée par Raynaud en 2008 dit que « c’est aux âges actifs que le recours apparaît le plus
élevé, avec un maximum entre 20 et 30 ans, puis la probabilité de recours diminue avec l’âge, tant
pour les hommes que pour les femmes. » [33], une autre enquête a été menée dans la ville de Fès
montre que la tranche d’âge 20 ans à 45 ans (jeune adulte) représente presque 75 % des personnes
ayant déclaré avoir eu recours à l’automédication. [34].

3. Pratique de l’automédication par les AINS :

Selon les résultats obtenus, il y pu retrouver que 88% (426) des patient ont recours à
l’automédication par les AINS sans aucun avis médical, tandis que 11% (54) assument le contraire.

L’enquête a pu révéler que dans 110 cas (25,82%), le patient se présente à l’officine sans
aucune idée du médicament qu’il souhaite obtenir et s’adresse donc directement à son pharmacien.
Dans 316 cas (74,17%) le patient vient à la pharmacie avec une idée de ce qu’il souhaite obtenir en
demandant un médicament précis. Donc, les personnes interrogées ont moins recours au conseil du
pharmacien et préfèrent de choisir eux-mêmes ses médicaments.

46,94% des patients ont déclaré avoir souvent recours à l’automédication à chaque fois
qu’ils tombent malade, un pourcentage de 41,31% la recours dans certains cas, ce qui insiste que la
majorité de la population a recours à l’automédication par rapport à ceux qui s’automédiquent
rarement 11,73%.

4. Les sources d’informations conduisant à l’automédication par les AINS :

En ce qui concerne la confiance accordée aux sources d’information, peu de gens font
confiance à internet (4,46 %). Les renouvellements d’ordonnance sont arrivés en second degré
(20,18%).
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Dans ce cadre, 35,44% des patients interrogés ont déclarés l’achat des médicaments AINS
sur conseil de l’entourage, suivi d’un pourcentage de 38,96% assument qu’ils prend ces
médicament à travers leur entourage ; ce qui indique l’importance du « bouche à oreille » dans la
société marocaine ; alors que des patients ont confirmés qu’ils recommandent ou conseillent
souvent (63,84%) un médicament AINS à leur entourage, 21,12% les recommandent toujours,
d’autre part 15,02% des patients ont assuré qu’ils ne conseillent jamais des médicaments.

Un pourcentage de 48,12% assument qu’ils prennent des médicaments AINS qui ont
l’habitude déjà d’en prendre.

Les patients font essentiellement confiance au pharmacien (79,81%). Ce principal


interlocuteur est donc le mieux placé pour mener des actions d’éducation au bon usage de ces
médicaments.

D’autres études ont aussi démontré que la source d’information la plus fréquente est le
pharmacien chez les français 94 % en 2011 et 91,3% en 2012 [35,36], la publicité et l’internet
restent les choix les plus faibles (respectivement 17.4 % et 11.6% chez la population française en
2012) [36].

Cela indique que les recommandations de bon usage de ces médicaments, en termes de
durée, le respect de la posologie, les contre-indications et les interactions médicamenteuses, ne
sont fréquemment pas respectées.

5. La détermination de la dose lors de l’automédication par les AINS :

En pratique, l’utilisation des AINS dans le cadre de l’automédication n’est pas toujours
conforme aux recommandations, particulièrement en termes de posologie, selon l’étude effectuée,
50,23% des patients ont déclaré qu’ils déterminent la dose selon, l’importance des signes ressentis
ce qui parait logique pour eux et ici se pose la question de la méconnaissance des patients sur les
risques liés aux médicaments notamment le surdosage, 46,24% la détermine selon, la notice du
médicament, et un faible pourcentage de 2,34% et 1,17% la détermine respectivement selon, l’âge
et le poids.

6. Les médicaments AINS les plus utilisés en automédication :

L’automédication concerne toutes les familles thérapeutiques, notamment les antalgiques et


les AINS, selon une étude réalisée au niveau national : l’automédication : enquête auprès des
officines de la région de RABAT-SALE-KENITRA en 2017, confirme que La première place est
occupée par les antalgiques s’imposent largement comme étant les médicaments les plus
fréquemment utilisés en automédication.

Cette classe constitue d’après plusieurs études, le chef de fils des médicaments pris en
automédication. Le paracétamol est la DCI la plus utilisée soit seule ou associés à d’autres
principes actifs, pour traiter la grippe et le rhume. [37]

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

La forte consommation d’antalgiques a également été rapportée dans le plan international


selon, une étude réalisée intitulée « Assessment of Self-Medication Practices Among Medical,
Pharmacy, and Health Science Students in Gondar University », où 46% des répondants pratiquant
l’automédication en utilisaient le paracétamol et 24% les AINS. [38]

Ensuite, viennent les anti-inflammatoires non stéroïdiens en deuxième position. Cette


classe dont toutes les formes galéniques sont très utilisées en automédications, ceci est dû à la
banalisation des symptômes traités par cette classe (Maux de tête, douleurs dentaires,
lombalgies…) et la sous-estimation des leurs effets nocifs et hépatotoxiques, les DCI les plus
utilisés sont acide acétyl salicylique, diclofénac et l’ibuprofène. [37]

Selon notre étude les spécialités les plus utilisées sont : ASPRO®, ASPEGIC®,
SURGAM®, PONSTYL®, BRUFEN®, DICLOMAX®, VOLTARENE®, IDOL®,
ASKARDIL®, ALGIXENE®.

7. Les indications des AINS en automédications

Les motifs d’utilisation des AINS en automédication semblent dans notre étude conforme
aux indications de ces produits. Les maux de tête, mal au dos, rhumatisme inflammatoire, les
douleurs articulaires et menstruelles ou encore les douleurs dentaires sont les principaux motifs.
La fièvre et la migraine en est aussi une utilisation, mais plus en retrait.

Globalement les indications préconisées pour ces produits semblent respectées. Ainsi maux
de tête, migraine, douleurs dentaires, musculaire, articulaires ou encore menstruelles font partie
des indications principales des AINS commercialisés dans le cadre de l’automédication. Leur
utilisation à visée de l’obtention d’une apyrexie nécessite cependant une plus grande vigilance,
surtout chez l’enfant.

Ces anti-inflammatoires sont souvent utilisés en première intention dans ces indications,
parfois dans un second temps après échec du paracétamol. Ces utilisations, y compris en première
ligne, sont conformes aux recommandations préconisées pour ces molécules : « traitement de
courtes durées de la fièvre et/ou des douleurs, maux de tête, états grippaux, douleurs dentaires,
courbatures, règles douloureuses ». Le soulagement doit être rapide.

S’ils sont particulièrement efficaces dans ces pathologies, il est nécessaire de s’interroger
sur leur rapport bénéfice/risque.

8. Les conséquences de l’automédication par les AINS : effets indésirables et


risques :

 Effets indésirables :

17% pratiquant l’automédication ont déclarés avoir pris un médicament AINS en


automédication qu’ils n’ont pas supportés, ont ressentis des effets secondaires (vomissement, maux

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

de tête, vertige, asthénie, nausée, brulures d’estomac, céphalée, diarrhée, éruption cutané,
épigastralgies…) ;
Les effets indésirables et surtout gastriques de cette famille thérapeutique, normalement
doivent la limiter au niveau de l’automédication, car un abus d’AINS, forcément va augmenter la
fréquence d’avoir un ulcère pour une personne qui s’automédiquent par cette classe.

D’ailleurs c’est le résultat d’une étude publiée sur le bulletin de l’académie nationale de
médecine à Paris. [39]
Ces manifestations sont dues à une mauvaise maitrise des posologies, car pour la majorité,
les connaissances sur les médicaments sont médiocres. Une éducation des patients en matière
d’effets secondaires du médicament doit d’appliquer et surtout si son utilisation était dans le sens
d’automédication.
D’après les personnes interrogées et ont eu l’apparition des effets indésirables, 73,26% ont
déclarés le recours à l’arrêt des médicaments lors de l’apparition d’un effet indésirable, 34,65%
des patient ont eu recours au conseil du pharmacien et 23,76% des patients ont recours à la
consultation d’un médecin.
 Risque :

La majorité des personnes interrogées soit 59,17% ont annoncées qu’elles ne sont pas
informées sur les risques liés à la prise de médicament AINS en automédication, alors qu’elles
consomment ces médicaments sans prudence et ne prennent pas en considération leur situation
physiologique ou pathologique.
Cas de grossesse :

Pendant la réalisation de notre étude, on a eu 21% des femmes enceintes : la consommation


de médicaments en automédication pendant la grossesse peut comporter des risques pour le fœtus
car, tous les médicaments, ou presque, traversent la barrière placentaire et peuvent avoir des effets
sur l’embryon ou le fœtus.

Cas d’insuffisance rénale ou hépatique :

Les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique connue ou non sont considérés
comme étant à haut risque dans toute forme de médication, en particulier en cas d’automédication
sous forme de compléments alimentaires (vitamines, minéraux, oligo-éléments, protéines, acides
aminés, phytothérapie) ou allopathique (anti-inflammatoires non stéroïdiens, laxatifs) [40].

Les AINS peuvent être responsables d'œdèmes et d'hypertension artérielle par rétention
hydrosodée. Parmi les complications plus graves, l'insuffisance rénale aiguë d'origine
hémodynamique est la plus courante. Elle est plus fréquente chez les personnes âgées et est
favorisée par l'hypoperfusion rénale préalable (insuffisance cardiaque, hypovolémie par
déshydratation, traitement diurétique, syndrome néphrotique, cirrhose décompensée...), les
prostaglandines intervenant alors dans le maintien du débit de filtration glomérulaire.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Plus rarement, les AINS peuvent entraîner des néphrites interstitielles aiguës ou chroniques
et des troubles hydro électrolytiques. Les coxibs peuvent avoir des effets indésirables rénaux
comparables aux AINS classiques.

En cas d’insuffisance hépatique plusieurs facteurs coexistent et concourent à une réduction


de la clairance hépatique des médicaments s’accompagnant de conséquences
pharmacodynamiques, il convient alors de proscrire l’utilisation de paracétamol, des AINS et
d’adapter les posologies des thérapeutiques prescrites [41].

9. Taux de satisfaction :

En 2011, une étude a évalué l’impact du type de médicament (10 médicaments de


prescription médicale obligatoire (metformine, lévothyroxine… (n=9 387)) Versus 10
médicaments d’automédication en libre accès (ibuprofène, paracétamol, aspirine… (n=7 226)) Sur
la satisfaction des patients par rapport à la consommation d’un de ces médicaments.
Quatre critères étaient analysés :
 l’efficacité
 les effets secondaires
 la facilité d’utilisation
 la satisfaction globale
Au total, les médicaments d’automédication en libre accès ont présenté des meilleurs
résultats vis-à-vis des critères sur les effets indésirables et la satisfaction globale, mais ils étaient
moins performants quant à l’efficacité et la facilité d’utilisation après ajustement sur l’âge, le sexe,
la race, la gravité de la pathologie selon, le patient et les autres traitements consommés. [42]

Nos résultats ont montré un taux de satisfaction globale de 83% concernant la


consommation de médicaments AINS en automédication. De plus, le fait d'avoir reçu une
information quant aux risques de s’automédiquer augmentait significativement la satisfaction liée à
ce comportement.

Il serait intéressant d’évaluer les autres critères proposés par la littérature pour étudier la
satisfaction (l’efficacité et la facilité d’utilisation) vis-à-vis d’un comportement d’automédication.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Recommandations :

 Aux autorités sanitaires :

 Sensibiliser la population des risques d’automédication par des émissions documentaires,


ou des brochures et dépliants d’information sur le mauvais usage du médicament, ainsi
d’organiser des compagnes sanitaires.
 Le conditionnement externe des médicaments à prescription médicale facultative doit
porter des informations détaillées adéquates à l’usage rationnel du médicament.
 Améliorer les prestations au niveau des formations sanitaires pour encourager les gens à
consulter
 Elaboration d’un référentiel de bon usage des médicaments de prescription médicale
facultative dans la prise en charge autonome de certaines pathologies.
 Assurer le suivi et le contrôle des officines, afin qu’elles appliquent la disposition de la loi
en vigueur
 Former les aides pharmaciens à l’officine, afin que la population puisse bénéficier de
quelques conseils de la part de ces derniers

 Aux prescripteurs :

 Rationaliser leur prescription et rechercher à s’améliorer plus afin d’éviter aux malades
certaines dépenses inutiles.
 Adapter le coût des ordonnances aux réalités socio-économiques de la population.

 Aux pharmaciens :

 Consacrer la majorité du temps aux activités dans les officines et assurer pleinement leur
rôle de conseil.
 Exiger l’ordonnance lors des achats (des produits tableau).
 Prendre le temps d’expliquer aux clients de façon explicite les dangers de l’automédication.
 Participer à l’information et la sensibilisation des patients.

 Aux patients :

 Consulter toujours un professionnel de la santé en cas de maladie


 Prendre toujours son médicament sur avis médical
 Ne pas dépasser la posologie
 Ne s’automédiquer que pendant des durées courtes
 Informer son médecin de toute automédication
 Respecter les indications : un médicament est destiné à guérir, soulager ou prévenir une ou
plusieurs maladies bien précises : ne donnez jamais un médicament qui vous a été prescrit à
quelqu’un d’autre.
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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

 Ne prenez jamais certains médicaments en cas de contre-indication, par exemple, si vous


êtes enceintes, allergiques…
 Attention aux situations modifiant les conditions d’emploi : prise d’autres médicaments,
coexistence d’une autre maladie.
 Adapter votre mode de vie : prenez garde à certains aliments ou boissons, en cas de
conduite de véhicule…
 Respecter les modalités de prise : posologie (dose et fréquence des prises), durée de
traitement, horaires par rapport au repas.
 Contacter votre médecin ou votre pharmacien en cas d’effets indésirables.
 Rester vigilant quel que soit le médicament que vous prenez : médicament sur ordonnance,
ou conseiller par votre pharmacien ou encore acheté de votre propre initiative.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Conclusion
L’automédication est une réalité culturelle, sociale et d’actualité et qui augmente dans notre
pays. La population consommatrice des médicaments ne respecte pas toujours les règles
d’utilisation établies, entrainant de graves conséquences sur la santé : intoxication due au
surdosage ou de produits périmés, des effets indésirables et des erreurs de dosage ou de diagnostic
liées au fait que les personnes ne vont plus en consultation pour des différentes raisons.

Si cette pratique semble favorable, elle n'est cependant pas dénuée de risques.

L'efficacité des anti-inflammatoires non stéroïdiens dans de nombreux domaines n'est plus
à prouver. La triple performance antalgique, antipyrétique et anti-inflammatoire fait de cette classe
médicamenteuse l'une des plus complètes sur le plan thérapeutique, mais aussi potentiellement
dangereux en raison de la multiplicité de leur effet indésirable et interaction médicamenteuse.

Les bénéfices des AINS sont fréquemment appréciés dans des pathologies multiples et
variées. Ces aptitudes les ont positionnés comme médicaments de choix dans la prise en charge de
la douleur à un moment où l’automédication se développe. La population marocaine parait de plus
en plus encline à la prise en charge des pathologies bénignes par le biais de l'automédication.

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’usage irrationnel des médicaments anti-
inflammatoire non stéroïdiens utilisés et de déterminer les utilisations de ces molécules
lorsqu'elles sont acquises en dehors de toute prescription. Cette enquête de terrain avait aussi pour
objectif d'estimer les connaissances des patients notamment en matière d'effets indésirables et de
contre-indications.

Notre étude a mis en évidence que la majorité des personnes interrogées pratiquant
l’automédication par les AINS sont des femmes. Nous avons également pu identifier le faible
niveau de connaissance des patients sur les risques liés aux AINS consommés en automédication,
en termes des effets indésirables qui sont potentiellement graves et les contre-indications, les
résultats ont aussi révélé les principales sources de l’automédication, que ça soit l’achat sur le
conseil du pharmacien ou conseiller par l’entourage, il y a aussi des patients qui ont l’habitude de
prendre ces médicaments. Nos résultats soulignent de façon forte la nécessité de politiques
d’éducation thérapeutique.

L’automédication est favorisée par la pauvreté, l’absence de la formation sur les


médicaments, parfois la sous-estimation des symptômes par les patients et la banalisation de
l’usage des médicaments, toutefois l’automédication est un comportement à risque qui doit être
confiné. Il est primordial de sensibiliser la population, par la mise en place d’un programme
d’information sur les effets indésirables, les interactions médicamenteuses et l’abus de
consommation de médicaments.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
[1] : Organisation mondiale de la santé. Promouvoir l’usage rationnel des médicaments: éléments
principaux. Genève OMS. 2002 Sep [cited 2014 Jun 12]; disponible sur:
http://apps.who.int/medicinedocs/pdf/s4873f/s4873f.pdf

[2]: Organisation mondiale de la santé : Lignes directrices pour l’évaluation réglementaire des
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Disponible sur http://apps.who.int/medicinedocs/ pdf/s2218e/s2218e.pdf

[3] :BOURKI.H 2017automédication auprès des officines dans la région de rabat salé Kenitra
Université Mohammed 5 de RABAT Disponible sur :
httb://ao.um5 .ma/xmlui/handle/123456789/16186

[4] : L. Sailler, G. Pugnet, JL. Montastruc. Automédication. REVUE DU PRATICIEN


N°1463, 2012 Décembre: PP : 62.

[5] : KETTANI.FZ : prescription et automédication des anti-inflammatoires non stéroïdiens :


enquête menée en officine dans la région de RABAT. Thèse de pharmacie. Faculté de médecine et
de la pharmacie de RABAT, 2003

[6] OUASRHIR Abd-el-Ali. 2010 ; AUTOMÉDICATION À L’OFFICINE DANS LA RÉGION


DE L’ORIENTALE (Enquête auprès 121 Pharmacies).UNIVERSITE MOHAMMED V
.FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE –RABAT.

[7] CHRISTELLE PIGNOREL.2013-2014 ; Automédication et effets indésirables : étude


transversale descriptive auprès de 666 personnes consultant dans le quart Nord-Ouest de l’île de la
Réunion entre septembre 2013 et mai 2014. Université VICTOR SEGALEN Bordeaux II faculté
de médecine.

[8] FARDEHEB Yasmine.2015 .Evaluation du phénomène d’automédication dans la Wilaya de


Tlemcen. Université Abou Bekr BELKAYED. Faculté de médecine.

[9] POUILLARD J. L’automédication. Rapport adopté lors de la session du Conseil National de


l’Ordre des Médecins de Février. 2001.
L’URL:http://www.conseilnational.medecin.fr/sites/default/files/automedication.pdf

[10] DICTIONNAIRE LAROUSSE .L’URL:


https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/autom%C3%A9dication/6756

[11] Queneau .P, Ostermann.G. Soulager la douleur. Paris: Odile Jacob, 1999.46.
L’URL: https://www.amazon.fr/Soulager-douleur-PatriceQueneau/articl/journal.ma.

[12] L’URL: http://www.academie-medecine.fr/rapport/automédiaction.pdf.

77
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

[13] Dr Loïc ETIENNE, Médecin urgentiste depuis 1980


L’URL: http://www.zeblogsante.com/lautomedication-cest-quoi/.

[14] BOUKRI HASSANE.2017. L’automédication: enquête menée auprès des officines de la


région RABAT-SALE-KENITRA. Université Mohammed V ; faculté de médecine et de la
pharmacie RABAT.

[15] D'Almeida A. Problématique de l'automédication dans la commune urbaine de


Lomé. TOGO, 2003. Thèse de doctorat.

[16] G.ostermann "aspects psychologiques de l'automédication" Automédication, autoprescription,


autoconsommation (2e colloque de l'APNET, Palais du Luxembourg, 17 décembre 1998).

[17] M. Moulin et A. Coquerel. Abrégés, Connaissances et Pratiques de Pharmacologie. Edition


MASSON, 2éme édition. Paris, 2002. Page 121

[18] AFSSAPS, Tout ce que vous devez savoir sur les médicaments en accès direct dans votre
pharmacie; Juin 2008 disponible sur l'URL :
http://ansm.sante.fr/content/download/13001/158336/version/2/file/reglesdor.pdf

[19] ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE (O.M.S). (1995). Critère de sélection de


médicaments essentiels. Comité O.M.I.S d’expert, 6ème rapport technique, Genève, Pp : 5-6

[20] Dahir n° 1-06-151 du 30 chaoual 1427 (22 novembre 2006) portant promulgation de la loi n°
17-04 portant code du médicament et de la pharmacie.

[21] Code de la santé publique - Article L5111-1, Modifié par Loi n°2007-248 du 26 février 2007.
Article 3 JORF 27 février 2007.

[22] site officiel de l’AFIPA, disponible sur l’URL : https://www.afipa.org

[23] « Automédication » thèse de pharmacie 1991

[24] EL HMAINI NADA. L’automédication et la médication officinale : enquête par questionnaire


dans les pharmacies de la province de Khémisset. Université Mohammed V, faculté de la
médecine et de la pharmacie RABAT .

[25]TALBERT, WILLOQUET, GERVAIS. Guide pharmacologie clinique. Edition Le


Moniteur.2011. 14 ; 16

[26]Mme TUCCIO Giusi, Automédication par anti-inflammatoires non stéroïdiens étude de


terrain en officine et évaluation des risques. Université de Lille, Faculté de Pharmacie de Lille.

[27] Le Cocq Verdin-Anne Lauree, l’automédication par les AINS : avantages et inconvénients.
Université de ROUEN. UFR de médecine et de pharmacie 2014.

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L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

[28] Mme TUCCIO Giusi, Automédication par anti-inflammatoires non stéroïdiens étude de
terrain en officine et évaluation des risques. Université de Lille, Faculté de Pharmacie de Lille.

[29] Anti-inflammatoires non-stéroïdiens. Disponible sur l’URL :


https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/anti-inflammatoires-non-
steroidiens

[30] Mme TUCCIO Giusi, Automédication par anti-inflammatoires non stéroïdiens étude de
terrain en officine et évaluation des risques. Université de Lille, Faculté de Pharmacie de Lille.

[31] AFIPA. Information et automédication. 2001 Mai.

[32] NAZON, T.B.M.D.A., LES DETERMINANTS A L’ACHAT DE MEDICAMENTS


D’AUTOMEDICATION (AVRIL 2012) disponible sur l'URL :
https://s3-eu-west-1.amazonaws.com/afipadocuments/afipa/lfypkIVi1CRtyB9o.pdf

[33] Denis Raynaud, « Les déterminants du recours à l'automédication », Revue française des
affaires sociales 2008/1 (), p. 81-94.

[34] 57. E.E.El IDRISSI LA PRATIQUE DE L'AUTOMEDICATION ENQUETE DANS LA


VILLE DE FES, thèse pharma, 2016.

[35] Perrin E. 71% des Français pratiquent l’automédication, 13 avril 2010. Disponible à l’URL :
http://www.maxisciences.com/autom%e9dication/71-desfrancais-pratiquent-
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[36] CHAZAUD C. Le comportement d’automédication et son abord en consultation. A partir


d’une enquête auprès des patientèles de neuf médecins généralistes des Yvelines. Faculté de
Médecine PARIS DESCARTES, 2012. UNIVERSITE PARIS DESCARTES (PARIS 5). Thèse de
Médecine.

[37] l’automédication : enquête auprès des officines de la région de RABAT-SALE-KENITRA en


2017.

[38] S.M. Abay,W.Amelo. Assessment of Self-Medication Practices Among Medical, Pharmacy,


and Health Science Students in Gondar University, Ethiopia. J Young Pharm. 2010 Sep;2 (3):
306 10.

[39] BANWARTH B, DOURY P, QUENEAU P, MICHEL FB. « La prescription des anti-


inflammatoires non stéroïdiens » Bulletin de l’académie nationale de médecine. Paris, 1998, Vol
182 ; N°7. P1431-8

[40] Buyse, S., et al. Adaptation des thérapeutiques médicamenteuses en cas d’insuffisance
hépatocellulaire. Réanimation, 2007. 16(7): p. 576-586.

79
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

[41] Leriverend, H., N. Clere, and S. Faure, Insuffisance rénale et néphrotoxiques


médicamenteuse. Actualités Pharmaceutiques, 2016. 55(557): p. 23-30.

[42] Automédication et effets indésirables : étude transversale descriptive auprès de 666 personnes
consultant dans le quart Nord-Ouest de l’île de la Réunion entre septembre 2013 et mai 2014.

80
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Annexes

81
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

AINS: les anti-inflammatoires non stéroïdiens :


NAPROXENE BI-PROFENID® PONSTYL®
PHARMA®

ALGIXENE® FLEXEN® NALGESIC®

ALOXIA® KETOFLEX® ACIGAM®

BREXIN® CARTREX® INDOPHARM®

FELDENE® ISOX® TIAGAM®

MOBIC® CELEBREX® SURGAM®

ARTYX® DICLOMAX® MOLGAM®

MELOXAM® DICLO PHARMA® VITANEVRIL®

MEFSAL® CATAFLAM® ASPEGIC®

DOLICOX® VOLTARENE® CATALGINE®

PIROXAM® FENAC® ASPRO®

ARCOXIA® DIFAL® CARDIOASPIRINE®

SPEDIFEN® INDOLAN® ASKARDIL®

REMOX® IDOL® ASAFARM®

PROFENID® DI-INDO® XENID®

ADVIL® NUROFEN® BRUFEN®

82
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Questionnaire sur l’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens

Ce questionnaire s’inscrit dans le cadre de notre travail de recherche de fin d’étude en tant
qu’étudiantes préparatrices en pharmacie au sein de l’institut supérieur des professions infirmières et
techniques de santé de Rabat en vue d’obtention du diplôme licence professionnelle.
Le sexe : Age :
 ≤ 20ans
 Féminin  entre 20et 30 ans
 Masculin  Entre 30 et 40 ans
 ≥ 40 ans
Si la patiente est femme : Est-ce que vous souffraient d’une
 Enceinte maladie ?
 Allaitement  Oui
 Aucun  Non
Si oui laquelle ?
Prenez-vous des médicaments AINS Quand avez-vous recourus à
sans avis d’un médecin ? l’automédication pour la dernière fois ?
 Oui  < 1mois
 Non  >1mois
Si oui, lesquels ?
(cochez dans la liste)

En cas de maladie, que faites-vous Comment déterminez-vous la dose lors


d’habitude ? de l’automédication ? selon :
 Acheter un médicament  L’âge
directement de l’officine  Le poids
 Voir un médecin  L’importance des signes ressentis
 Notice
Nature de la demande : Est-ce que vous demandez conseil au
 Verbal délivreur?
 Présentation d’ancien  Oui
conditionnement  Non
 Ancienne ordonnance
Lorsque vous sentez une amélioration, Saviez-vous qu’il existe des risques
est ce que vous arrêtez brutalement votre lorsque vous associez des médicaments
traitement ? AINS avec votre traitement sans avis de
 Oui votre médecin?
 Non  Oui
 non

83
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

A partir de quelle source vous prenez ces Pourquoi avis vous déjà pris ces
médicaments ? médicaments ?
 L’entourage  Maux de tête
 Acheter de la pharmacie  Fièvre
sur conseil de l’entourage  Mal aux dents
 Acheter de la pharmacie  Mal au dos
sur conseil du pharmacien  Douleurs articulaire
 Acheter après recherche  Migraine
sur internet  Douleurs menstruelles
 L’habitude d’en prendre  Rhumatisme inflammatoire
 Ancienne ordonnance
Est-ce que le pharmacien vous demande A quelle fréquence recourez-vous à
si vous êtes sous un autre traitement ? l’automédication ?
 Oui  A chaque fois que vous tombez
 Non malade
 Dans certain cas
 Très rare
Avez-vous déjà rencontré un effet Lorsque vous sentez d’un effet
indésirable suite à la prise de ce indésirable, que faites-vous ?
médicament ?  Arrêter le traitement
 Oui  Recours au conseil du pharmacien
 Non  Consulter un médecin
Si oui, lesquels ?

Avez-vous déjà donné ce médicament non Avez-vous été satisfait par la prise de ce
prescrit à votre enfant? médicament ?
 Oui  Oui
 Non  Non
Lorsque vous allez à la pharmacie sans D’après vous, est-ce que tous les
ordonnance, savez-vous exactement ce médicaments peuvent être achetés sans
que vous allez acheter ? ordonnance ?
 Oui  Oui
 Non  Non
Prenez-vous toujours les mêmes Il vous arrive de conseiller un médicament
médicaments lorsque vous avez recours à à votre entourage ?
l’automédication ?  jamais
 Oui  souvent
 Non  toujours

84
‫‪L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021‬‬

‫السي‬ ‫الدٌس‬
‫الًًًِٓ‪02‬عٕخ‬ ‫□‬ ‫□ روش‬
‫ِبًث‪ً02ًٚ02ٓ١‬عٕخ ً‬ ‫□‬ ‫□ أض‪ٝ‬‬
‫ِبًث‪02ًٚ02ًٓ١‬عٕخ‬ ‫□‬
‫اوضشًًِٓ‪02‬عٕخ‬ ‫□‬

‫ُل ذسرِلل أدٌّح هضادج لاللرِاب تذّى‬ ‫إرا ماًد الوسرِلنح أًثى‬
‫اسرشاسج طثٍح؟ ً‬ ‫□ حبًِ ً‬
‫□ ٔؼُ‬ ‫□ ِشػؼخ ً‬
‫□ ال‬ ‫□ الًش‪ٟ‬ء‬

‫فً حالح الوشض‪ ،‬هارا ذفعل عادج؟‬ ‫هرى اخش هشج هد فٍِا تالعالج الزاذً؟‬
‫□ ششاءًاٌذ‪ٚ‬اءًِجبششحًًِٓاٌظ‪١‬ذٌ‪١‬خ‬ ‫□ الًًًًِٓش‪ٙ‬ش ً‬
‫□ اعزشبسحًاٌطج‪١‬ت‬ ‫□ اوضشًًِٓش‪ٙ‬ش ً‬

‫ها الوصذس الزي ذأخز هٌَ ُزٍ االدٌّح؟‬ ‫مٍف ذحذد الدشعح عٌذ العالج الزاذً؟‬
‫□ اٌّح‪١‬ؾًاٌؼبئٍ‪ٟ‬‬ ‫□ اٌغٓ ً‬
‫□ ششاءًًِٓاٌظ‪١‬ذٌ‪١‬خًثٕبءًػٍ‪ًٔٝ‬ظ‪١‬حخً‬ ‫□ اٌ‪ٛ‬صْ ً‬
‫لش‪٠‬ت ً‬ ‫□ اػشاعًاٌّشع‬
‫□ ششاءًًِٓاٌظ‪١‬ذٌ‪١‬خًثٕبءًػٍ‪ًٔٝ‬ظ‪١‬حخً‬ ‫□ ٔششحًاٌذ‪ٚ‬اء‬
‫اٌظ‪١‬ذٌ‪ً ٟ‬‬
‫□ ششاءًثؼذًاٌجحشًػٍ‪ًٝ‬االٔزشٔذ‬
‫□ ‪ٚ‬طفخًؽج‪١‬خًلذ‪ّ٠‬خ‬
‫□ ػبدحًششاءٖ‬

‫ًطثٍعح الطلة‪:‬‬ ‫لوارا اسرِلند ُزٍ االدٌّح؟‬


‫□ شف‪ً ٟٙ‬‬ ‫طذاعًاٌشأط‬ ‫□‬
‫□ رمذ‪ًُ٠‬ػٍجخًد‪ٚ‬اءًلذ‪ّ٠‬خ‬ ‫حّ‪ً ٝ‬‬ ‫□‬
‫□ ‪ٚ‬طفخًؽج‪١‬خًلذ‪ّ٠‬خ‬ ‫اًٌُف‪ًٟ‬االعٕبًْ‬ ‫□‬
‫االًَاٌظ‪ٙ‬ش ً‬ ‫□‬
‫االًَاٌّفبطً‬ ‫□‬
‫طذاعًٔظف‪ً ٟ‬‬ ‫□‬
‫االًَاٌذ‪ٚ‬سحًاٌش‪ٙ‬ش‪٠‬خ‬ ‫□‬
‫اٌش‪ِٚ‬بر‪١‬ضًَاالٌز‪ٙ‬بث‪ٟ‬‬ ‫□‬

‫ُل ٌسالل الصٍذلً ارا مٌد ذخضع ألي عالج‬ ‫ُل ذطلة الٌصٍحح هي الصٍذلً؟‬
‫اخش؟‬ ‫□ ٔؼُ‬
‫□ ٔؼُ‬ ‫□ ًال‬
‫□ ال‬

‫‪85‬‬
‫‪L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021‬‬

‫ُل ذعلن أى ٌُاك هخاطش عٌذ قٍاهل تالعالج‬ ‫من هشج ذقْم فٍِا تالعالج الزاذً؟‬
‫الزاذً؟‬ ‫□ ف‪ًٟ‬وًًِشحًرّشع ً‬
‫□ ٔؼُ‬ ‫□ ف‪ًٟ‬ثؼغًاٌحبالد‬
‫□ ًال‬ ‫□ ٔبدسًعذا‬

‫عٌذها ذشعش تالرحسي‪ُ ،‬ل ذرْقف فدأج عي‬ ‫ُل ذْاخَ هشنلح فً ًظاهل النلْي؟‬
‫عالخل؟‬ ‫□ ٔؼُ ً‬
‫□ ٔؼُ‬ ‫□ ال ً‬
‫□ ال‬ ‫اراًوبٔذًاالعبثخًثٕؼُ‪ً،‬فّبً٘‪ًٟ٘‬زًٖ‬
‫اٌّشىٍخ؟‬

‫‪.‬‬

‫عٌذها ذشعش تاثش خاًثً‪ ،‬هارا ذفعل حٌٍِا؟‬ ‫ُل عاًٍد هي قثل هي اي سد فعل سلثً تعذ‬
‫□ ر‪ٛ‬لفًاٌؼالط ً‬ ‫اسرعوالل لِزٍ االدٌّح؟‬
‫□ ؽٍتًٔظ‪١‬حخًاٌظ‪١‬ذٌ‪ٟ‬‬ ‫□ ٔؼُ ً‬
‫□ اعزشبسحًاٌطج‪١‬ت‬ ‫□ ال ً‬
‫ارا ماًد االخاتح تٌعن‪ ،‬فوا ُْ؟‬

‫ُل مٌد ساضٍا عٌذ اسرِالمل لِزا الذّاء؟‬ ‫ُل سثق لل اعطاء ُزا الذّاء الغٍش هْصْف‬
‫□ ٔؼًُ‬ ‫لطفلل؟‬
‫□ ال‬ ‫□ ٔؼُ ً‬
‫□ ال‬

‫حسة سأٌل ُل ٌوني ششاء خوٍع االدٌّح تذّى‬ ‫عٌذها ذزُة الى الصٍذلٍح تذّى ّصفح طثٍح‪ُ ،‬ل‬
‫ّصفح طثٍح؟‬ ‫ذعلن تالضثظ ها الزي سرشرشٌَ؟‬
‫□ ٔؼُ ً‬ ‫□ ٔؼُ ً‬
‫□ ال‬ ‫□ ال‬

‫ُل سثق لل(ي) أى أّصٍد تذّاء لوي حْلل؟‬ ‫ُل ذسرِلل دائوا ًفس االدٌّح عٌذ قٍاهل تالعالج‬
‫□ اثذا ً‬ ‫الزاذً؟‬
‫□ غبٌجبًِب ً‬ ‫□ ٔؼُ ً‬
‫□ دائّب ً‬ ‫□ ال‬

‫‪86‬‬
L’automédication par les anti-inflammatoires non stéroïdiens 2021

Résumé
Introduction : l’automédication se définit comme la prise de médicaments sans avis médical,
elle comporte trois étapes : l’auto-diagnostic, auto prescription et une auto- consommation. C’est
une pratique encouragée par le contexte économique des patients. Toutefois, ce comportement
présente des risques. L’utilisation d’AINS compte tenu de la gravité potentielle de leurs effets
indésirables, nous nous sommes interrogés sur le niveau de connaissance de la population générale.
Notre objectif principal était d’évaluer l’usage irrationnel, les connaissances des personnes
interrogées sur ces médicaments et la prévalence des effets indésirables. Un des objectifs
secondaires était de déterminer les principales sources de l’automédication par AINS.

Matériel et méthode : une étude prospective de nature descriptive transversale, menée par un
questionnaire anonyme auprès les officines de la ville de Rabat, le service de néphrologie, hôpital
de maternité Souissi relevant au Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina, ainsi la diffusion du
questionnaire en ligne réalisée par le logiciel Google Forms. La collecte des données a été réalisée
du 12 Avril à 4 Juin 2021.

Résultats : Dans cette étude, il a pu être constaté que ce sont majoritairement les femmes qui
consomment les AINS hors prescription représentant 70,83%.En ce qui concerne l’âge il a pu être
trouvé que les adultes entre 20 à 30 ans occupent la première position 51,25% surtout dans la
population féminine. Il y pu retrouver que 88,75% des patient ont recours à l’automédication par
les AINS sans aucun avis médical, tandis que 11,25% assument le contraire. L’enquête a pu
révéler que dans 37 cas (28,55%), le patient se présente à l’officine sans aucune idée du
médicament qu’il souhaite obtenir et s’adresse donc directement à son pharmacien. 45% des
patients ont déclaré avoir souvent recours à l’automédication à chaque fois qu’ils tombent malade,
un pourcentage de 41,66% la recours dans certains cas, ce qui insiste que la majorité de la
population a recours à l’automédication par rapport à ceux qui s’automédiquent rarement 13,34%.
La source la plus fréquente reste l’achat sur le conseil du pharmacien 70.83 % ce qui montre que
les patients font confiance au pharmacien. Les spécialités les plus utilisées sont : ASPRO®,
ASPEGIC®, SURGAM®, PONSTYL®, BRUFEN®…Globalement les indications préconisées
pour ces produits semblent respectées. La majorité des personnes interrogées 59,17% ont
annoncées qu’elles ne sont pas informées sur les risques liés à la prise de médicaments AINS en
automédication. 21% des patients ont déclaré avoir pris un médicament AINS en automédication
qu’ils n’ont pas supporté et ils ont rencontré un effet indésirable : ils sont surtout gastriques. Nos
résultats ont montré un taux de satisfaction globale de 80% concernant la consommation de
médicaments AINS en automédication.

Conclusion : Certains AINS sont fréquemment utilisés dans le cadre de l'automédication. Cette
pratique est favorable et bénéfique dans la prise en charge de nombreux maux, toutefois l'accès à
ces molécules hors ordonnance ne doit pas faire oublier leur dangerosité potentielle. Les AINS
sont en effet des médicaments dotés de nombreux effets indésirables et interactions
médicamenteuses.

Mots clés : automédication, anti inflammatoire non stéroïdiens, niveau de connaissance, les
effets indésirables.
87

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