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Rapport de stage de fin d’études sous le thème :

Audit cycle de trésorerie


« Cas d’une société exportatrice opérant dans le
secteur agroalimentaire »

Cabinet d’accueil : AUGECO


Periode de stage : 20/05/2024 au 16/05/2024

Réalisé par : Encadré par :


Mohamed ID HAH Dr. Amina IDRISSI CHOUAHDI
Membres de jury: Enseignante chercheur à l’ENCG-UI
Dr. Amina IDRISSI CHOUAHDI Agadir
Enseignante chercheur à l’ENCG-UIZ Agadir
Dr. Fatima RAHOUA Tuteur de stage :
Enseignante chercheur à l’ENCG-UIZ Agadir Mme Nadia ANBARE
Dr. Rachid OUMLIL Senior Auditrice
Enseignante chercheur à l’ENCG-UIZ Agadir

Année universitaire 2023-2024


Remerciements

Il n'est pas facile à tout moment de la vie d'exprimer notre profonde estime et
gratitude à tous ceux et celles qui nous ont apporté conseil, aide, soutien et
bienveillance.

Que ce travail, fruit de mon stage et, par évidence, de ma formation au sein de
École nationale de commerce et de gestion, puisse témoigner de ma reconnaissance
et de mon envie d'équilibrer la balance de mon côté, avec mon humble et modeste
ambition.

Je tiens à remercier toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin au bon
déroulement de mon stage au sein du cabinet AUGECO et à la réalisation du
présent rapport. Je cite particulièrement Mme et M. ANBARE, qui m’ont bien
accueillie le premier jour et m’ont permis de découvrir les différentes facettes du
métier. ainsi que mon encadrante professionnelle Mme Nadia pour son
encadrement précieux, ses conseils avisés. Je remercie également tous les
collaborateurs du cabinet pour leur accueil chaleureux, leur bienveillance et leur
esprit d’équipe. Chacun d’entre eux a contribué à enrichir mon expérience et à me
faire progresser.

Et je tiens à exprimer ma profonde gratitude à mon encadrant pédagogique


Madame Amina IDRISSI CHOUAHDI pour son aide, ses conseils, et ses
orientations tout au long de la période d’élaboration de ce travail, que je lui espère
plus de prospérité dans son parcours scientifique.

2
Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude aux membres honorables du
jury qui ont accepté d'évaluer mon travail et de lui accorder leur attention. Leur
participation et leur expertise représentent une marque de confiance inestimable, et
je leur en suis sincèrement reconnaissant.
Avant-propos

Nul ne peut contester qu'une formation théorique, aussi complète et exhaustive


soit-elle, ne peut à elle seule rendre l'étudiant apte à appréhender la réalité
économique et la vie quotidienne des entreprises, cellules de base de l'économie de
chaque nation. En effet, l'entreprise, étant une entité complexe et
multidimensionnelle en perpétuelle mutation, est un terrain propice à l'application
des acquis théoriques et au développement des qualités personnelles.

C'est dans cette optique que les étudiants de l’École Nationale de Commerce et de
Gestion sont tenus, à l'issue de leur quatrième année d'études, d'effectuer un stage
en vue de consolider le contact Entreprise-Étudiant et de se familiariser avec le
climat professionnel.

En tant qu'étudiant en 4ème année à l’ENCG, j'ai eu le plaisir d'effectuer un stage


pratique d’un mois au sein du cabinet AUGECO.

4
La liste des abréviations

CAC Commissaire aux comptes

CGNC Code général de normalisation comptable

CNCC Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes.

IS Impôts sur les société

IGOC Instruction Générale des Opérations de Change

NEP Norme d'exercice professionnel

ODC Office des changes

SA Société anonyme

SARL Société à à responsabilité limitée

SNC Société en Nom Collectif

SICAV Sociétés d'investissement à capital variable

5
Sommaire

REMERCIEMENTS 2

AVANT-PROPOS 4

LA LISTE DES ABRÉVIATIONS 5

SOMMAIRE 6

INTRODUCTION 8

CHAPITRE 1: CADRE CONCEPTUEL 12

SECTION 1 : CADRE LÉGAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES 12


1. COMMISARIAT AUX COMPTES 12
2. DÉMARCHE DE L’AUDIT 15
SECTION 2 : LE CYCLE DE TRÉSORERIE 25
1. DÉFINITION DE LA TRÉSORERIE 25
2. RATIOS FINANCIERS LIÉS À LA TRÉSORERIE 27

CHAPITRE 2 : CHAMPS D’INVESTIGATION ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 29

SECTION 1 : PRÉSENTATION DU CABINET D'AUDIT 29


SECTION 2 : PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ AUDITÉE 29
SECTION 3 : LA PRÉSENTATION DE LA MÉTHODOLOGIQUE ADOPTÉE ET SA JUSTIFICATION 31

CHAPITRE 3 : RÉSULTATS DE L’ÉTUDE ET BILANS PERSONNEL ET PROFESSIONNEL 32

SECTION 1 : ÉVALUATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE RELATIF AU CYCLE DE TRÉSORERIE


POUR LA SOCIÉTÉ 32
1. IDENTIFICATION ET APPRÉCIATION DU RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES 32
2. RISQUE LIÉ 38
3. RISQUES D’AUDIT 39
4. SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS RÉSULTANT DE L'ÉVALUATION DE CONTRÔLE INTERNE
POUR LE CYCLE DE TRÉSORERIE 40
SECTION 2 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L'AUDIT DU CYCLE TRÉSORERIE POUR LA SOCIÉTÉ 41
1. LA REVUE ANALYTIQUE 43
2. TRAVAUX DE VALIDATION DES COMPTES 46
SECTION 3 : BILAN DE STAGE 50
1. LE BILAN PROFESSIONNEL 50
2. BILAN PERSONNEL 52

CONCLUSION GÉNÉRALE 53
6
BIBLIOGRAPHIE 54

LISTE DES FIGURES 55

ANNEXES 56

TABLE DES MATIÈRES 61

7
Introduction

Le secteur agroalimentaire représente une part importante de l’économie


marocaine compte tenu des niveaux de production et d’emploi qu’il représente.

Les activités exercées dans le secteur agroalimentaire au Maroc sont celles qui
concernent l’agriculture et la vente de produits issus d’exploitations marocaines au
consommateur final. À ce titre, elles impliquent la transformation de produits
provenant de fermes marocaines en aliments destinés à la vente. Parmi ces
activités, on peut citer notamment la transformation et valorisation des produits de
la pêche.

De même, la transformation alimentaire représente une activité économique


importante au Maroc. En 2018, l’industrie agroalimentaire était la deuxième filière
industrielle du Maroc, représentant 25 % du PIB industriel total, avec des recettes
supérieures à 100 milliards de dirhams (9 milliards d’euros) 1. En 2016, l’industrie
de la transformation alimentaire employait 141 000 personnes réparties en 2 050
établissements et représentant 23 % de la main-d’œuvre industrielle 2.

La trésorerie est un point de passage essentiel de l'audit des comptes d'une


entreprise En raison de la liquidité immédiate des valeurs détenues par la
trésorerie.

Selon une étude réalisée en 2018 par l'Association of Certified Fraud Examiners
(ACFE), 88% des cas de fraude professionnelle impliquaient des liquidités, tandis
que les stocks constituaient le type d'actif le plus fréquemment détourné dans les

1
Délégation de l’UE au Maroc, 2020.
2
Source: Haut-Commissariat au Plan.
8
cas de fraude non monétaire. Cela souligne l'importance d'examiner attentivement
les pratiques de gestion des liquidités lors des audits.

Le présent rapport a pour objectif d'analyser le système de contrôle interne du


cycle de trésorerie d'une société exportatrice opérant dans le secteur
agroalimentaire au Maroc. Le rapport identifiera les principaux risques liés au
cycle de trésorerie et formulera des recommandations pour améliorer le système de
contrôle interne de la société.

Notre problématique est « Comment l'évaluation et l'amélioration des contrôles


internes du cycle de trésorerie peuvent-elles réduire les principaux risques diffus et
spécifiques dans le secteur d'activité ? » Cette problématique s’articule autour des
questions suivantes :

◦ Quels sont les principaux risques diffus du secteur d’activité ?


◦ Comment l’évaluation de contrôle interne du cycle de trésorerie peut
révéler les risques liés ?
◦ Quels sont les principaux risques identifiés lors de l'audit du cycle de
trésorerie dans la société ?
◦ Quels sont les différents contrôles à effectues au cycle trésorerie ?
◦ Quelles recommandations peuvent être formulées pour améliorer le
système de contrôle interne du cycle trésorerie de la société ?

Les objectifs que nous nous sommes fixés pour ce stage sont multiples :

◦ Pour nous-mêmes : Ce stage est une réelle opportunité pour se lancer dans
la vie professionnelle. Effectivement, il offre une perspective plus large à
notre formation, rend notre intégration sociale plus facile et apporte de la
valeur ajoutée à nos projets professionnels et personnels. De plus, cela nous
9
permet de confronter nos connaissances académiques notamment en matière
de l’audit financier et comptable à des problèmes réels, ce qui nous aide à
identifier les différences entre la théorie que nous avons apprise et les
compétences concrètes nécessaires.
◦ Pour notre école : Les étudiants ont l'opportunité d'enrichir leur formation
théorique en effectuant un stage qui offre une expérience pratique. Une fois
qu'ils auront obtenu leur diplôme, il facilitera alors leur intégration
professionnelle. De plus, il offre la possibilité d'intégrer une étude de cas à la
bibliothèque de l'école.
◦ Pour le cabinet : celle-ci bénéficiera des recherches du stagiaire sur l'audit
du cycle de trésorerie, en particulier en ce qui concerne l'identification des
risques et l'amélioration des contrôles internes. Cette collaboration permettra
au cabinet de renforcer ses pratiques de gestion de la trésorerie et d'optimiser
ses processus financiers.

Pour répondre à ces questions permettra de répondre implicitement aux deux


besoins mentionnés ci-dessus, tout en permettant à tout lecteur de comprendre la
démarche de contrôle du cycle de trésorerie. Toutefois, avant d'aborder la
problématique, il est essentiel de présenter l'ensemble des connaissances théoriques
nécessaires à la compréhension du sujet. C'est pourquoi la première partie sera
consacrée à l'aspect théorique, en expliquant le commissariat aux comptes et les
points qui lui sont liés. Ensuite, nous aborderons la démarche d'audit, ainsi que les
référentiels et normes applicables. Dans un second temps, nous nous pencherons
sur le cycle de trésorerie et les différents ratios financiers.

Après avoir explicité l'ensemble des connaissances théoriques nécessaires, nous


passerons à une partie empirique dans laquelle nous répondrons à la

10
problématique. Nous commencerons par présenter le cabinet dans lequel le stage a
été effectué, les principales tâches accomplies durant ce stage, ainsi que la société
auditée. Dans un deuxième chapitre, nous détaillerons les travaux de contrôles mis
en œuvre dans le cycle de trésorerie. Enfin, le dernier chapitre présentera les
recommandations et opinions formulées lors de notre intervention.

11
Chapitre 1: Cadre conceptuel

Dans ce chapitre nous allons essayer d’identifier le cadre théorique de notre thème
choisi, Nous consulterons divers ouvrages, articles, normes et référentiels pour
établir clairement le cadre conceptuel et les notions clés sur lesquels repose notre
sujet de stage, À cet effet nous allons d'abord commencer dans un premier lieu par
le cadre légal du commissaire aux comptes, les référentiels et normes applicables à
l'audit. Dans un deuxième lieu, Nous allons aborder le cycle de trésorerie, les
différents ratios financiers et les risques diffus de ce cycle.

Section 1 : Cadre légal du commissaire aux comptes


1. Commisariat aux comptes

Le manuel des normes a défini le commissariat aux comptes comme étant « une
mission d’audit à caractère légal dans la mesure où elle est imposée par les lois sur
les sociétés. Le commissaire aux comptes, nommé par l’assemblée des associés et,
en cas de carence, par voie de justice, a pour mission permanente de vérifier les
comptes de la société, en vue d’émettre son avis sur leur régularité, sincérité et
image fidèle. Il est également chargé par la loi de certaines vérifications
spécifiques et de certaines missions connexes. 3»

1.1. La profession de l’expert-comptable

Un commissaire aux comptes (CAC) est un expert-comptable inscrit au tableau de


l'ordre des experts-comptables. Il a le monopole de certifier les comptes et faire
d'autres interventions. Selon l’article premier de la loi 15-89 qui indique les actes
professionnels des experts comptables « Est expert-comptable celui qui fait
profession habituelle de réviser, d'apprécier et d'organiser les comptabilités des

3
Manuel des normes : Audit légal et contractuel, page 4
12
entreprises et organismes auxquels il n'est pas lié par un contrat de travail. Il est
seul habilité à:

- attester la régularité et la sincérité des bilans, des comptes de résultats et des états
comptables et financiers;

- délivrer toute autre attestation donnant une opinion sur un ou plusieurs comptes
des entreprises ou des organismes;

- exercer la mission de commissaire aux comptes.»

1.2. Missions du commissaire aux comptes

La 17-95 définit les missions du commissaire aux compte « Le ou les commissaires


aux comptes ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans
la gestion, de vérifier, les valeurs et les livres, les documents comptables de la
société et de vérifier la conformité de sa comptabilité, aux règles en. vigueur. Ils
vérifient également la sincérité et la concordance, avec les états de synthèse, des
informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration ou du
directoire et dans les documents adressés aux actionnaires sur le patrimoine de la
société, sa situation financière et ses résultats. Le ou les commissaires aux comptes
s'assurent que l’égalité a été respectée entre les actionnaires »

1.3. Champ d'application du commissariat aux comptes

Comme déjà indiqué dans les deux paragraphes ci-dessus, le commissariat aux
comptes est imposé par la loi pour certaines sociétés selon la réunion de certaines
conditions. Ces conditions se distinguent d’une société à autre selon la nature
juridique de la société.

13
-Pour les sociétés anonymes, la loi 17-95 préciser que « Il doit être désigné dans
chaque société anonyme, un ou plusieurs commissaires aux comptes chargés d' une
mission de contrôle et du suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les
buts déterminés par la présente loi. »

D’autre part, les sociétés faisant appel public l’épargne sont tenues de désignées au
moins deux commissaires aux comptes4

-Dans les sociétés en nom collectif, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997)


en son article 12 « Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou
plusieurs commissaires aux comptes. Toutefois, sont tenues de désigner un
commissaire au moins, les sociétés dont le chiffre d'affaires à la clôture de
l'exercice social dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes.
Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un ou
plusieurs commissaires aux comptes peut être demandée par un associé au
président du tribunal, statuant en référé. »

-Dans les sociétés en commandite par actions, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le


13/02/1997) en son article 34 « L'assemblée générale ordinaire des actionnaires
désigne un ou plusieurs commissaires aux comptes ; les dispositions de l'article 13
sont applicables, sous réserve des règles propres à la société en commandite par
actions. »

-Dans les sociétés à responsabilité limitée, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le


13/02/1997) en son article 80 « Les associés peuvent nommer un ou plusieurs
commissaires aux comptes dans les conditions prévues au deuxième alinéa de
l'article 75. Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au
moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires, à la clôture
4
Article 159 de la loi 17-95
14
d'un exercice social, dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors
taxes. Même, si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination
d'un commissaire aux comptes peut être demandée au président du tribunal,
statuant en référé, par un ou plusieurs associés représentant au moins le quart du
capital. »

Pour les coopératives, la loi fixe un seuil de chiffre d'affaires, à la clôture de deux
exercices successifs, dépasse le montant de dix millions de dirhams. 5

2. Démarche de l’audit

La mission d'audit conduit à exprimer une opinion sur les comptes conformément
au référentiel comptable utilisé : les comptes devant exprimer sincèrement, dans
tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l'entité et les résultats de
ses opérations.6

De l'acceptation de la mission à l'émission des rapports qui marque la fin de ses


travaux, le commissaire aux comptes doit respecter la démarche suivante dans la
conduite de sa mission7 :

2.1. Prise de connaissance et évaluation des risques y compris le contrôle


interne :
2.1.1. La planification de la mission.
2.1.2. Plan de la mission.

Selon la NEP 300, « le commissaire aux comptes élabore un plan de mission


décrivant l'approche générale des travaux d'audit. 8»

5
Article 72 de la loi 112-12
6
Guide pratique d'audit aide à la mise en œuvre du référentiel de normes.
7
(Lejeune, 2007)
8
NEP 300, Normes d’exercice professionnel, CNCC.

15
Contenu du plan de mission : Le plan de mission doit, en règle générale en raison
des adaptations éventuelles en fonction de chaque entité, comporter les
informations suivantes :

- Présentation de l'entreprise

◦ Activité, organisation, structure, secteur d'activité ;

◦ Modifications intervenues dans l'environnement de l'entreprise ;

⁃ Contenu de la mission

◦ Nature de la mission (certification des comptes individuels, des comptes


consolidés, etc.) ;

◦ Co-intervenants, date de fin de mandat ;

⁃ Évaluation des risques inhérents et du contrôle interne ;

◦ Évaluation du risque lié à la situation économique et financière (marché de


l'entreprise, produits de l'entreprise, climat social, ...) ;

◦ Évaluation du risque lié à l'organisation ;

◦ Évaluation du risque lié à l'attitude de la direction (implication dans


l'activité, respect des obligations sociales, prise en compte des textes
légaux,);

◦ Appréciation des risques liés au contrôle interne. Pour chaque cycle, (stocks
et en-cours, clients ventes, ...),

16
◦ Appréciation globale du risque (faible, moyen, élevé) lié à la conception et
au fonctionnement du contrôle interne ;

- Détermination du seuil de signification

Sur la base de son jugement professionnel, le commissaire aux comptes identifie


des critères pertinents à partir desquels, par application de taux ou d'autres
modalités de calcul, il détermine le seuil ou les seuils de signification. Ces critères
peuvent être, par exemple : le résultat courant, le résultat net, le chiffre d'affaires,
les capitaux propres ou l'endettement net.9

2.1.3. Programme de travail.

Selon la NEP 300, « le programme de travail définit la nature et l'étendue des


diligences estimées nécessaires à la mise en œuvre du plan de mission au cours de
l'exercice (...) ; il indique le nombre d'heures de travail affectées à
l'accomplissement de ces diligences et les honoraires correspondants 10 ».

2.1.4. La prise de connaissance de l’entité et son environnement.

La prise de connaissance de l'entité permet au commissaire aux comptes de


constituer un cadre de référence dans lequel il planifie son audit et exerce son
jugement professionnel pour évaluer le risque d'anomalies significatives dans les
comptes et répondre à ce risque tout au long de son audit.11

2.1.5. Le contrôle du bilan d'ouverture de l'exercice d'entrée en fonction

Lorsque le commissaire aux comptes intervient au titre de la première année de son


mandat, il vérifie que le bilan de clôture de l’exercice précédent repris pour
l’ouverture du premier exercice dont il certifie les comptes, qualifié de bilan
9
Norme d'exercice professionnel (NEP 320)
10
Norme d'exercice professionnel (NEP 330)
11
Norme d'exercice professionnel (NEP 315)
17
d’ouverture, ne contient pas d’anomalies significatives susceptibles d’avoir une
incidence sur les comptes de l’exercice.12

2.1.6. Le risque d'audit et ses composants (risque inhérent, risque lié au


contrôle et risque de non détection)

Composantes du risque d'audit. Le risque d'audit se subdivise selon le schéma


suivant:

Risque d’audit

Risque d’anomalie significatifs Risque de non détection

Risque inhérent Risque lié au contrôle

Figure 1 : Composants du risque d’audit13

- Le risque inhérent : le risque qu’un compte ou qu’une catégorie d’opérations


comportent des anomalies significatives isolées ou cumulées avec des anomalies
dans d’autres soldes ou catégories d’opérations nonobstant les contrôles internes
existants ; il pourra s’agir de risques liés au secteur d’activité, à la réglementation,
à la complexité des opérations, …

- Le risque lié au contrôle : le risque de non-détection d’une anomalie dans un


compte ou une catégorie d’opérations malgré les systèmes comptables et de
contrôles internes mis en place dans l’entité ; soit donc, du fait propre des systèmes
de l'entité elle-même,

12
Norme d'exercice professionnel (NEP 510)
13
Lejeune, G. Emmerich, J. (2007), Audit et commissariat aux comptes, Gualino.
18
Le risque de non-détection : le risque que les contrôles substantifs mis en œuvre
par l’auditeur ne parviennent pas à détecter les erreurs dans un compte ou une
catégorie d’opérations ; soit donc, propre à la démarche d'audit.14

Les points forts dégagés lors de l'analyse des risques inhérents et de contrôle,
l’auditeur effectuera des contrôles minima, et pour les faiblesses, au contraire, il
effectuera des contrôles maxima.

2.2. Procédures d’audit en réponse à l’évaluation des risques


2.2.1. Le contrôle interne

Selon la définition de COSO15 « Le contrôle interne est un processus mis en œuvre


par la direction générale, la hiérarchie, le personnel d'une entreprise et destiné à
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation de trois objectifs suivants :

◦ La réalisation et l'optimisation des opérations

◦ La fiabilité des informations financières

◦ La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur. »

2.2.2. Appréciation du contrôle interne

Les différentes étapes de l'appréciation du contrôle interne peuvent être résumées


dans le schéma ci-après :

14
Guide pratique d’audit, OEC
15
Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission
19
Figure 2 : Étapes de l'appréciation du contrôle interne16

2.2.3. La collecte des éléments probants

La collecte des éléments probants est effectuée tout au long de la mission de


commissariat aux comptes et est destinée à obtenir un nombre suffisant d'éléments
permettant d'exprimer une opinion sur les comptes.

Différents techniques de collecte peuvent être utilisées seules ou conjointement 17:

⁃ l'inspection : il s'agit d'examiner des livres comptables, des documents ou


des actifs physiques ;
16
Lejeune, G. Emmerich, J. (2007), Audit et commissariat aux comptes, Gualino.
17
Lejeune, G. Emmerich, J. (2007), Audit et commissariat aux comptes, Gualino.

20
⁃ l'observation physique : examen d'un processus ou de la façon dont une
procédure est appliquée par d'autres personnes ;

⁃ les demandes d'informations ou d'explications : les demandes


d'informations ou d'explications sont faites auprès de personnes compétentes
appartenant ou non à l'entité ;

⁃ les demandes de confirmations : les demandes de confirmations visent à


s'assurer auprès des tiers de l'exactitude des éléments contenus dans les
comptes ;

⁃ les procédures analytiques : ces procédures consistent à effectuer des


comparaisons entre des données chiffrées issues des comptes annuels ou
sectorielles et à en analyser les conclusions ;

⁃ la vérification d'un calcul ;

⁃ la réexécution de contrôles : qui porte sur les contrôles réalisés à l'origine


par l'entité.

2.3. Travaux de fin de mission:

⁃ Vérifications spécifiques :

Les vérifications spécifiques sont définies strictement par la loi, il entre dans la
mission de l'auditeur légal de procéder à des investigations particulières.

Elles sont reprises ci-après :

◦ Conventions règlementées.18

18
Articles 58, 59, 61 et 97 de la loi 17-96
21
◦ Actions de garantie.19

◦ Égalité entre actionnaires.20

◦ Rapport de gestion.21

◦ Documents adressés aux actionnaires.22

◦ Acquisition d'une filiale, prise de participation et de contrôle.23

⁃ Événements postérieurs :

D’après le code général de la normalisation comptable (CGNC), les événements


postérieurs se définie comme des circonstances ayant une influence sur l’activité
de l’entreprise, intervenues après la clôture de l’exercice, connues avant la
première communication externe des états de synthèse, et susceptibles d'avoir des
répercussions favorables ou défavorables sur le patrimoine, la situation financière
ou les résultats de l’exercice clos et des exercices suivants.

- Continuité de l'exploitation :

La continuité d'exploitation est une convention comptable de base ; il importe


donc pour l'auditeur de s'assurer que l'entité est toujours en situation de maintenir
ce principe. Certains indicateurs peuvent aider à s'interroger sur cette position 24:

◦ Niveau des capitaux propres et fonds de roulement négatif.

◦ Retrait du soutien financier par les prêteurs ou créanciers.

19
Articles 47 et 85 de la loi 17-96
20
Article 166 al.2 de la loi 17-96
21
Article 166 al.1 de la loi 17-96
22
Article 166 al.1 de la loi 17-96
23
Article 172 al.2 de la loi 17-96
24
Guide pratique d’audit, OEC
22
◦ Marge brute d'autofinancement négative.

◦ Perte d'exploitation importante.

◦ Insuffisance de trésorerie pour payer les créanciers aux échéances.

◦ Incapacité à respecter les conditions des contrats de prêts.

◦ Refus de crédit par les fournisseurs,

- Rapports sur les comptes annuels.

Le rapport de l’auditeur doit contenir une formulation d’opinion d’ensemble sur les
états financiers reposant sur les conclusions tirées des éléments probants
accumulées au cours de la mission.25

La structure du rapport Le rapport comporte 26:

◦ Un intitulé,

◦ Un destinataire,

◦ Un paragraphe de présentation ou d'introduction identifiant les états


financiers et rappelant les responsabilités respectives de la direction de
l'entité et de l'auditeur,

◦ Un paragraphe décrivant la mission avec référence aux normes


applicables et les diligences mises en œuvre,

25
Voir exemple du rapport générale dans l’annexe 2
26
Guide pratique d’audit, OEC

23
◦ Un paragraphe d'opinion rappelant le référentiel comptable utilisé pour
l'établissement des comptes et exprimant l'opinion de l'auditeur sur
l'image fidèle des comptes,

◦ La date du rapport,

◦ Le nom et l'adresse de l'auditeur, et sa signature,

◦ Expression de l'opinion.

L'opinion s'exprime sous la forme :

◦ D’une certification pure et simple,

◦ D’une certification avec réserve (pour raison de désaccord ou de


limitation),

◦ D’un refus de certifier (pour raison de désaccord important, de


restrictions à l'étendue des travaux ou d'incertitudes multiples).

La démarche d’audit peut être résumée dans le schéma ci-après :

24
Figure 3 : Schéma de la démarche de l’audit, CNCC.
Section 2 : Le cycle de trésorerie
1. Définition de la trésorerie

On peut définir la trésorerie comme étant l'ensemble des fonds disponibles et


mobilisables à un moment donné par une entreprise. Ainsi, elle peut être positive
ou négative.

Certes, le code générale de normalisation comptable distingue deux type de


trésorerie27 :

27
Code générale de normalisation comptable, page 239.
25
- Trésorerie actif : elle est définit comme l’ensemble des soldes bancaires débiteurs
au bilan et des valeurs en numéraire disponibles.

- Trésorerie passif : elle est définit par l’ensemble des soldes bancaires créditeurs
au bilan, remboursables dans des délais contractuellement définis à court terme.

De même, le CGNC a prévoit une méthode de calcul de la trésorerie nette qui


mesure de la trésorerie dégagée au bilan par la différence entre le fonds de
roulement fonctionnel et le besoin de financement global.

La trésorerie nette est positive si le premier l’emporte sur le second ; elle est
négative dans le cas contraire.

Cette somme ainsi déterminée correspond bien sûr à la somme algébrique de la «


trésorerie actif » et de la « trésorerie passif » figurent dans le bilan.

Le plan comptable marocaine repartit la rebrique de trésorerie actif en postes :

511 Chèques et valeurs à encaisser

514 Banques, Trésorerie Générale et Chèques Postaux débiteurs

516 Caisses, régies d'avances et accréditifs

Et la rebrique de trésorerie passif en :

552 Crédits d'escompte

553 Crédits de trésorerie

554 Banques (soldes créditeurs)

26
2. Ratios financiers liés à la trésorerie

Les ratios de trésorerie expriment le rapport entre deux variables financières d'une
entreprise. Ils peuvent être représentés sous forme de coefficient, d'indice ou de
pourcentage.

Généralement, les ratios de trésorerie servent à :

◦ Analyse de la solvabilité d’une entreprise ;

◦ Contrôler l’autonomie financière, le délai de paiement des créances clients,


etc.

2.1. Les différents ratios de trésorerie


2.1.1. Le ratio de liquidité générale

Mesure a capacité à respecter les engagements financiers à court terme grâce à des
liquidités.

Mode de calcul :

Actif circulant / Dettes à court terme x 100

Interprétation :

Si le ratio de liquidité est supérieur à 1, l’entreprise peut financer son passif


circulant grâce à son actif circulant. Elle est donc en capacité de régler ses dettes à
court terme tout en développant son activité.

Lorsqu’il est inférieur à 1, cela indique que le fonds de roulement d’une entreprise
est négatif.

27
2.1.2. Délai moyen de règlement fournisseur

Est un ratio de trésorerie qui permet d’analyser le délai de règlement des factures
par les fournisseurs.

Mode de calcul :

(Dettes fournisseurs x 360) / total des achats TTC

Interprétation :

La valeur de ce ratio ne doit être ni trop élevé ni trop bas. Il faut savoir qu’un long
règlement des factures fournisseurs indique des problèmes de trésorerie au niveau
de l’entreprise.

2.1.3. Le délai moyen des encaissements clients en jours

Est le nombre moyen de jours passés avant que les clients règlent la facture.

Mode de calcul :

(Créances clients x 360) / chiffre d’affaires TTC.

2.1.4. La trésorerie nette

Correspond à l’ensemble de la trésorerie restant après le financement d’un cycle


d’exploitation.

Mode de calcul :

Trésorerie nette = fonds de roulement net global – besoin en fonds de roulement.

28
Chapitre 2 : Champs d’investigation et méthodologie de recherche

Section 1 : Présentation du cabinet d'audit

Le cabinet AUGECO, fondé par M. Omar ANBARE, Expert-comptable et


Commissaire aux comptes, est implanté à Agadir, avenue des fars, depuis la fin de
l’année 1984. En tant que premier Expert-comptable à Agadir, Il offre une
expertise complète en matière d'expertise comptable, d'audit commissariat aux
comptes et d'expertise judiciaire, ainsi qu'en Business Process Outsourcing (la
tenue de la comptabilité, la supervision comptable, le reporting financier, la tenue
fiscale et la tenue sociale, etc.)

AUGECO compte sur une équipe de 12 collaborateurs, est répartie sur les services
d'audit financier, comptabilité et social. Ils travaillent en étroite collaboration pour
offrir un service de qualité personnalisé à chaque client, en tenant compte de ses
besoins spécifiques et de son secteur d'activité.

Le cabinet AUGECO possède un portefeuille de clients diversifié et intéressant,


composé d'entreprises de toutes tailles et de secteurs d'activité variés. Cette
diversité permet au cabinet de s'adapter aux besoins spécifiques de chaque client et
de lui proposer des solutions sur mesure.

Section 2 : Présentation de la société auditée

Pour des raisons de confidentialité, la société auditée sera nommée « Société X ».

La société X est une société anonyme implantée à Agadir, spécialisée dans la


production et l’exportation des produits agro-alimentaires.

La totalité de la production de la société est destinée à l’export (marché de l’Union


Européenne).
29
La stratégie de la société est basée le soutien et le dynamisme commercial de la
« société italienne Y »28 . Elle est basée également sur une démarche qualité (suivi
en amont de la production de poivron : conseil et assistance aux producteurs) et
une maîtrise des coûts de production.

La liste des produits fabriqués est la suivante :

- Poivron farcis au Thon avec l'huile tournesol ou l’huile d’olive,

- Poivron farcis aux Anchois avec l'huile tournesol ou l'huile d'olive,

- Poivron Farcis a la tomate avec l’huile de tournesol,

- Antipasto avec l’huile de tournesol,

- Poivron à farcir avec l’huile de tournesol.

La société est soumise à la réglementation des changes : établissement des comptes


rendus de réalisation des transactions financières et commerciales selon la
périodicité trimestrielle prévue par ladite réglementation.

La société bénéficie des encouragements prévus par le Code Général des Impôts :
imposition à l’I.S au taux réduit de 17.50% au titre du chiffre d’affaires réalisé à
l’export.

La société est assujettie de plein droit à la TVA. Étant donné que l’activité est
destinée exclusivement à l’export, la société bénéficie de l’exonération avec droit à
déduction en vertu de l’article 92-I-1° du CGI. Par conséquent, elle bénéficie des
remboursements de taxe prévus à l’article 103 du CGI, et bénéficie également du
régime suspensif prévu à l’article 94 du code précité.

28
La Société mère.
30
Section 3 : La présentation de la méthodologique adoptée et sa justification

Pour mieux aborder notre problématique, Une approche qualitative est privilégiée,
impliquant l'analyse de documents (les états financiers, les PVs, les états de
rapprochement, les feuilles de travail des auditeurs, etc.) et des entretiens avec le
personnel clé impliqué dans la gestion de la trésorerie dans la société. Cette
approche permet de recueillir des données riches et détaillées sur les processus et
les contrôles internes liés à la trésorerie.

L'analyse des documents comptables de la société a été réalisée à l'aide de trois


logiciels complémentaires : Sage, RevisAudit et Excel.

◦ Sage a été utilisé pour extraire les journaux comptables.

◦ RevisAudit a permis de rassembler et de structurer les données extraites.

◦ Excel a été utilisé pour analyser et filtrer les données de manière


approfondie.

31
Chapitre 3 : Résultats de l’étude et bilans personnel et professionnel
section 1 : Évaluation du système de contrôle interne relatif au cycle de
trésorerie pour la société
1. Identification et appréciation du risque d’anomalies significatives
1.1. Au niveau des comptes pris dans leur ensemble
Entité et son environnement : Risque élevé

- Le secteur d'activité est porteur.

- La concurrence est rude, ce qui amène les industriels à être plus attractifs.

- Le prix des matières premières a fortement évolué, réduisant par la même


occasion les marges opérationnelles.

- Le marché de la société est en recul à cause de la non adaptation du produit


aux besoins de la clientèle ciblée.

- Il existe des risques spécifiques au marché liés aux normes d'hygiène et de


sécurité au travail, ains qu'aux normes relatives aux imports / exports.

- par ailleurs, afin d'être estampillé "produits italiens", les conserves doivent
impérativement contenir un certain pourcentage d'intrant italien (comme
l'huile par exemple).

- les frais vient gonfler le coût d'achat des marchandises.

- la production peut souffrir d'une fluctuation des MP (en terme aussi bien de
quantité de produit que de qualité).

- A cause de la baisse d'activité la continuité d'exploitation est remise en


question sachant que le marché cible est en régression.
32
- Il n'y a pas d'indice montrant que la société cherche à améliorer l'image des
états financiers. aucun élément d'optimisation fiscale ou sociale n'a été
relevé.

- la qualité de l'organisation comptable au niveau de la société est un


indicateur de l'intérêt qu'elle manifeste pour l'information comptable.

- Il n'y a pas de risque spécifique liés à l'environnement général de contrôle.

- la société n'est pas liée par des emprunts ou des financements extérieurs, et
n'est pas liée aux contraintes de l'actionnariat.

- le conseil d'administration est composé d'un actionnariat stable, identique


dans la société que dans la société Y, qui est client et actionnaire de X.

- le contrat de travail du directeur d'usine arrive à expiration en février 2023 :


s'agissant d'un contrat étranger, le renouvellement est conditionné à
l'autorisation préalable du ministère du travail.

- Risque très important de chute des marges.

- Risque de sous activité importants

- Risque sur les prix de transfert29 : risque +++

Environnement de contrôle : Risque faible

- bien que l'actualisation n'a pas été formalisée, le manuel de procédure existe
car la société était catégorisée.30
29
Pour l’OCDE, les prix de transfert désignent les prix auxquels une entreprise transfère des biens corporels, des
actifs incorporels, ou rend des services à des entreprises associées.
30
Selon l’article 4 de la loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants « Les personnes assujetties à
la présente loi dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à dix millions de dirhams (10 000 000 DH) doivent
33
- les opérations avec les parties liées concernent les ventes / achats. nous
n'avons pas obtenu d'explication sur les prix de transferts, et il n'y a pas de
procédure mise en place. ce point fait l'objet de nos notes d'information au
conseil d'administration.

- les opérations sont approuvées par le conseil, mais il n'y a aucun formalisme.
par exemple, en 2022, le directeur de l’usine a augmenté le prix de vente de
5%, mais aucun document n'a été écrit ni signé entre la société Y et la
société X.

Fraudes et blanchiment : Risque faible

- Risque important d'obsolescence des emballages, qui ne sont plus appropriés


à la clientèle cible.

- Les factures sont générées du logiciel commercial.

les contrôles sur place amène à vérifier :

- vérification des sauts de séquences

- vérification des quantités produites / vendues

- vérification des quantités exportées,

- vérification par le FEC des opérations jugées anormales ( ventes hors journal
de ventes, contrôle de non compensation etc...)

- rapprochement entre le coût de production et le prix de vente.

34
- les risques d’anomalies significatives résultant de fraudes identifiés au
niveau des comptes pris dans leur ensemble et au niveau des assertions.

Les activités d'import-export entre sociétés du groupe représente, dans la


cartographie du cabinet, des activités à risques, avec une vigilance renforcée.

- L’évaluation du risque général : il y a un très faible risque lié aux normes.

35
- Évaluation du risque lié aux caractéristiques de l'entité : A notre avis31, il
n'y a pas de risques liés aux caractéristiques de l'entité.

- Évaluation du risque lié aux opérations : A notre avis, il n'y a pas de


risques spécifiques liés aux opérations décrites dans cette section.

- Évaluation globale du risque : A notre avis, les risques liés à l'entité, aux
opérations ou à l'organisation, sont faibles.

Bien que l'évaluation globale du risque soit faible, la société figure sur la
cartographie des risques élevés du cabinet, notamment au regard des infractions
liées à l'office des change (risque de transfert de devises ou risque de transfert de
bénéfices)

Respect des textes légaux : risque non défini

- Des textes légaux et règlementaires ont une incidence sur la société


(obligation de contenir des intrants italiens pour que la production puisse
être estampillée "produits italiens"

- Obligation, par l'ODC d'encaisser ses créances dans un délai ne dépassant


pas 150 jours.

Continuité d'exploitation : Risque Moyen

- en raison de la baisse de la rentabilité.

- Problèmes liés au risque de cession des actions au directeur de l’usine. Les


salariés rejettent ce potentiel actionnariat.

36
Transactions avec les parties liées : Risque faible

- Aucune incidence d'audit

1.2. Au niveau de cycle de trésorerie


1.2.1. Risque inhérent

- Les placement de la société s'agit de SICAV de placement.

- Le cours de change appliqué par la société est celui de la date facture.

- Il n'y a pas de couverture particulière.

- Les règlements clients intervenants dans un délai assez court (inférieur à 5


mois)

- L’impact des fluctuations de cours de change par opération est assez faible

Après avoir présenté les principales caractéristiques de l’entreprise et son secteur


d’activité nous aborderons ensuite l’appréciation du contrôle interne du cycle
trésorerie.

L'étape d'appréciation du contrôle interne de l'audit a pour objectif de déterminer


dans quelle mesure les sécurités ou procédures mises en place par l'entreprise sont
suffisantes, en théorie et en pratique, pour empêcher ou détecter et corriger les
anomalies dans le traitement des données comptables.

Le travail de recensement des opérations, depuis l'opération elle même jusqu'à sa


comptabilisation, s'effectue soit en utilisant les techniques narratives, soit en
utilisant le diagramme de circulation des documents « flow chart ».

37
Les flux de transactions qui touchent le cycle de la trésorerie sont essentiellement
constitués par les encaissements (recettes) et les décaissements (règlements).

Le contrôle de trésorerie consiste à s'assurer du contrôle des paiements, du contrôle


des encaissements et des enregistrements.

1.2.2. Description des flux d’encaissement

Le seul client reconnu dans la comptabilité de la société est le commissionnaire


italienne Y qui vent les produits à d’autre société qui font la distribution.

La société établie uniquement les factures de ventes au nom de la société Y. Pour le


client français SDM, c’est le commissionnaire italienne qui lui facture les produits.

Les virements sont le mode de règlement utilisé pour les encaissements.

Mme Amina (Service comptabilité et gestion de stock) s’occupe de la suivi de la


trésorerie, l’établissement des états de rapprochement bancaire et le contrôle de la
caisse.

Mme Mina (Aide Comptable) se charge de la gestion de la caisse, détention des


espèces, comptabilisation des dépenses de caisse sur le logiciel de comptabilité
(accès au journal caisse) ;

1.2.3. Description des flux de décaissement

Le Directeur de l’unité de Production s’occupe de la signature des titres de


paiement (Chèques, LCN) tirés sur les comptes bancaires en MAD.

Mme Khadija (Service Import/Export) détenue des chéquiers et se charge de la


préparation et présentation à la signature des règlements fournisseurs.

38
Les plafonds légaux en matière de décaissement ne sont jamais dépassés sauf pour

39
le règlement des salaires des ouvriers.32

2. Risque lié

- Le risque que la société fait des erreurs en matière des opérations libellées en
devise soit dans le calcul, de saisie ou de jugement sont favorisées par la
complexité des montants de ces des opérations.
- Il existe un risque que des virements non autorisés soient effectués ou que des
virements soient détournés.
- Il n’y a pas une séparation des fonctions d’enregistrement et de détention des
valeurs monétaires dans le cas de Mme Mina (Aide Comptable) qui se e charge
de la gestion de la caisse, détention des espèces, comptabilisation des dépenses
de caisse sur le logiciel de comptabilité (accès au journal caisse).
- Sans une documentation adéquate et une traçabilité claire des opérations, il
devient difficile de détecter et de corriger les anomalies.

40
3. Risques d’audit

Risque Risque Risque d’Anomalie Niveau de


Liste des Cycles
Inhérent Global Significative diligences

Clients Élevé Élevé Élevé Complet

Stocks Faible Faible Faible Analytique

Immobilisations Faible Faible Faible Analytique

Immo. Financières Faible Faible Faible Analytique

Trésorerie Faible Faible Faible Analytique

Fournisseurs Faible Faible Faible Analytique

Personnel Faible Faible Faible Analytique

Emprunts Faible Faible Faible Analytique

Capitaux propres et assimilés Faible Faible Faible Analytique

État Moyen Moyen Moyen Limité

Autres débiteurs & autres créditeurs Faible Faible Faible Analytique

Provisions Faible Faible Faible Analytique


Autres produits & autres charges Faible Faible Faible Analytique

Associés & cptes courants Faible Faible Faible Analytique

Source : Élaboré par nos propre soins

41
4. Synthèse des Recommandations Résultant de l'Évaluation de Contrôle
Interne pour le Cycle de Trésorerie
Risque d'erreur dans le taux de change : Mettre en place un système automatisé
pour la mise à jour des taux de change et la saisie des opérations en devises.
Effectuer des contrôles périodiques pour vérifier la justesse des taux appliqués.

Risque de fraude ou de détournement : Mettre en œuvre une double vérification


des virements par des personnes différentes. Introduire une authentification forte
pour l’autorisation des virements, comme l'utilisation de tokens ou
d’authentification multi-facteurs.

Risque d'inexactitude des enregistrements : Établir une revue périodique des


enregistrements de caisse par un responsable supérieur. Utiliser des logiciels de
comptabilité avec des journaux de bord pour tracer toutes les modifications
apportées.

Risque d'erreur dans les montants des paiements: Mettre en place une
procédure de vérification croisée des montants avant la signature des paiements.
Utiliser des systèmes automatisés pour générer les paiements et minimiser les
erreurs humaines.

Risque de dépassement des plafonds légaux : Effectuer des revues périodiques


des paiements effectués pour vérifier le respect des plafonds.

Risque de manque de formation et de compétence : Organiser des sessions de


formation régulières pour le personnel en charge des contrôles internes.
Encourager la certification professionnelle continue pour maintenir un haut niveau
de compétence.

42
Risque de dépendance excessive sur un seul individu : Mettre en place une
rotation des tâches et une politique de vacances obligatoires pour réduire la
dépendance sur un seul individu. Documenter les procédures critiques pour assurer
la continuité des opérations.

Risques liés aux procédures spécifiques

Absence de couverture des risques de change : Évaluer la possibilité de mettre


en place des instruments de couverture pour les risques de change, tels que les
contrats à terme ou les options. Suivre régulièrement les expositions aux risques de
change et ajuster les stratégies de couverture en conséquence.

Suivi des Placements: Superviser régulièrement les placements en SICAV pour


s'assurer qu'ils répondent aux objectifs financiers de l'entreprise et qu'ils sont gérés
de manière prudente et transparente.

Conformité aux Réglementations : S'assurer que les opérations d'import-export


respectent les réglementations en vigueur, les obligations d'encaissement des
créances dans les délais prescrits par l'ODC.

Section 2 : Présentation des résultats de l'audit du cycle trésorerie pour la


société

Après avoir apprécié le dispositif du contrôle interne, l'auditeur devra se pencher


sur l'examen des comptes en s'appuyant sur les conclusions tirées de son
appréciation. En effet, l'objectif poursuivi par l'auditeur en appréciant le contrôle
interne est de déterminer dans quelle mesure il pourra s'appuyer sur ce contrôle
pour définir la nature, l'étendue et le calendrier de ses travaux.

43
L'auditeur doit lors de l'audit du cycle trésorerie s'assurer de la réalisation des
objectifs suivants :

◦ Exhaustivité des enregistrements : Il s'agit de s'assurer que toutes les


recettes sont enregistrées et encaissées et que les paiements sont saisis et
comptabilisés.

◦ Réalité des enregistrements : S'assurer que les recettes enregistrées


correspondent aux recettes réelles et que les règlements comptabilisés
correspondent aux dépenses réelles.

◦ Spécialisation des exercices : Lors du contrôle, l'auditeur doit s'assurer que


toutes les recettes sont enregistrées dans la bonne période et que tous les
paiements réalisés sont enregistrés sur la bonne période.

◦ Évaluation des recettes et dépenses : Il s'agit de s'assurer que les recettes


enregistrées et les dépenses réalisées sont correctement évaluées. Aussi, il
faudrait s'assurer que toutes les recettes et les dépenses réalisées sont
correctement imputées totalisées et centralisées.

Nous allons donc débuter, dans un premier temps, par une revue analytique
détaillée de la trésorerie qui mettra en évidence certaines carences à prendre en
considération dans le programme de validation des comptes. Après le déroulement
des différentes étapes de validation des comptes selon un programme de travail
adapté aux risques présentés par le cycle trésorerie de la société, nous allons
procéder à une synthèse de l'ensemble des problèmes dégagés lors de nos travaux
d'examen des comptes, en appréciant d'une part leurs risques et en élaborant d'autre
part des recommandations destinées à faire face à l'ensemble de ces problèmes.

44
1. La revue analytique

La revue analytique, également appelée l'examen analytique, Selon le NEP 520, est
une technique de contrôle qui consiste à apprécier des informations financières à
partir de leurs corrélations avec d'autres informations, issues ou non des comptes,
ou avec des données antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l'entité ou
d'entités similaires.

Le contrôle des comptes de trésorerie s'appuie sur les conclusions tirées de


l'appréciation du contrôle interne du cycle de la trésorerie.

Sur la base des conclusions des évaluations des contrôles interne, le niveau de
risque retenu pour le cycle de trésorerie est un niveau faible.

Source : document officiel du cabinet

45
1.1. Commentaire des Variations des Revues Analytiques de la Trésorerie
1.1.1. Chèques et valeurs à encaisser

Les chèques et valeurs à encaisser sont restés constants à 0,00 MAD pour les deux
périodes, 31/12/2022 et 31/12/2023. Cela signifie qu'il n'y a eu aucun montant en
chèques ou autres valeurs à encaisser en fin d'année pour les deux périodes
considérées.

Ceci s'explique par que la société n'ait pas eu de transactions impliquant des
chèques ou d'autres valeurs à encaisser durant ces périodes, se basant plutôt sur
d'autres modes de paiement plus immédiats comme les virements bancaires.

1.1.2. Banques, T.G & CP

La trésorerie en banque a diminué de manière significative, passant de 2 584


930,11 MAD en 2022 à 1 265 519,18 MAD en 2023, soit une baisse de 51,04 %.
Cette réduction peut être due à une diminution des encaissements (une
augmentation de poste créances de de 369 153,92 MAD en 2023) et une paiement
d’une

1.1.3. Caisses, régies d'avances et accréditifs

Les fonds disponibles en caisse ont chuté de 143 830,93 MAD à 6 573,06 MAD,
soit une diminution de 95,43 %.

1.1.4. Produits Financiers

La diminution des produits financiers de 46,06 %, passant de 179 926,65 MAD en


2022 à 97 053,67 MAD en 2023, est principalement due à une chute des gains de
change, qui ont diminué de manière significative, passant de 176 480,58 MAD en
2022 à 42 222,67 MAD en 2023. À noter que, au cours de cet exercice, la société a

46
effectué le rachat de TVP. Cependant, cette baisse a été en partie compensée par
des revenus des TVP de 54 831 MAD.

1.1.5. Charges Financières

Les charges financières ont augmenté de 7,87 %, passant de 113 446,08 MAD à
122 378,62 MAD. Cette augmentation est principalement due à la perte de change.

1.2. Analyse des ratios de trésorerie

Le ratio de liquidité générale :

Le ratio de liquidité s’élève a 12,51, cela peut indiquer une très forte capacité à
couvrir ses dettes à court terme.

Délai moyen de règlement fournisseur :

Un délai moyen de règlement fournisseur de 12 jours indique que la société paie


rapidement ses fournisseurs.

Le délai moyen des encaissements clients en jours :

Un délai moyen des encaissements clients de 43 jours est un signe positif pour la
société. Cela signifie qu'elle reçoit généralement les paiements de ses clients assez
rapidement après avoir fourni des biens ou des services. De plus, ce délai est
inférieur au délai de rapatriement que l’exportateur dispose pour encaisser et

47
rapatrier le produit des exportations réalisées en vente ferme, ce qui témoigne d'une

48
efficacité accrue dans la gestion des flux de trésorerie.33

La trésorerie nette :

Une trésorerie nette positive de 3.374.539,32 MAD indique que l'entreprise dispose
de suffisamment de liquidités pour couvrir ses obligations financières à court terme
et offre une sécurité financière à l'entreprise en cas d'imprévus.

2. Travaux de validation des comptes


2.1. Validation des comptes bancaires.

La validation des comptes bancaires se fait principalement à travers :

◦ La demande de confirmations externes de la part des banques : Il s'agit de la


technique dite de « circularisation des comptes bancaires », qui implique
l'exploitation des réponses aux lettres de circularisation.

◦ Le test des états de rapprochement bancaire : Ce test permet de vérifier


l'exactitude des soldes bancaires en comparant les relevés bancaires avec les
enregistrements comptables de l'entreprise.

◦ La vérification de la présentation des comptes bancaires et des comptes


rattachés dans les états financiers : Cela inclut la vérification de l'exactitude
et de la conformité des informations bancaires présentées dans les états
financiers.

49
2.1.1. Circularisation des comptes bancaires

Pour nous assurer de l'exactitude des soldes bancaires ainsi que de l'éventualité
d'existence de passifs non enregistrés, nous avons procédé à la circularisation de
l'ensemble des comptes bancaires de la société « X ». Les lettres de circularisation
ont été signées par le Directeur Général de la société et envoyées aux banques par
nos soins. Dans notre cas, la société dispose des comptes bancaires dans une seule
banque.

Les demandes de confirmations bancaires utilisent des modèles types de lettre de


circularisation, de façon à garantir que toutes les informations concernant les
accords particuliers avec la banque nous soient bien signalées.

La demande de confirmation devra porter sur le numéro du compte, le solde du


compte, les conditions éventuelles de rémunération et de fonctionnement du
compte. Les conditions de fonctionnement des comptes bancaires peuvent prendre
différentes formes, dispositions de compensation de soldes, lignes de crédit
ouvertes, garanties ou cautionnements.

Il convient également de déterminer s'il n'existe pas de comptes qui, bien


qu'ouverts au nom de la société, appartiennent en fait à des tiers (par exemple une
association ou des comptes d'épargne des employés) ou correspondent à des actifs
de la société ne figurant pas dans les comptes.

Afin de connaître le modèle de lettre de circularisation que nous avons utilisé,


veuillez vous référer à l'annexe 1.

Durant notre intervention, nous avons reçu des réponses aux lettres de
circularisation envoyées au banque.

50
Dans ce cas où nous aurions reçu des réponses, il aurait fallu effectuer les travaux
suivants :

- Pointer le solde et les informations relatives au compte bancaire;

- Examiner les différences ou les réclamations figurant sur les réponses des
banques ;

- Vérifier l'existence d'informations ou d'engagements qu'il convient de mentionner


à l'ETIC.

2.1.2. État de rapprochement bancaire

Après avoir obtenu une copie des états de rapprochement des autres comptes, à la
date de clôture, nous avons :

◦ Vérifié l'exactitude arithmétique du rapprochement ;

◦ Pointé les soldes bancaires tels qu'ils apparaissent sur les états de
rapprochement, avec les soldes figurant aux relevés bancaires au 31/12/N ;

◦ Vérifié les anciens suspens ;

◦ Vérifié l'apurement des suspens.

51
Source 1: ERB 51410006 (Document officiel de l'entreprise)

2.1.3. La vérification de l’état de rapprochement bancaire


Date N° de compte Libellé Comptabilité ERB Ecart

31/12/2023 514100001 CREDIT DU MAROC (DEBITEURS) 43255 585.698,58 585.698,58 0,00

31/12/2023 514100003 CREDIT DU MAROC 46016 0,45 0,45 0,00

31/12/2023 514100006 CREDIT DU MAROC (DEBITEURS) 364512 58.761,25 58.761,25 0,00

31/12/2023 514100007 N° 021 010 0000 171 242 07555 7 07 621.058,90 621.058,90 0,00

52
2.3. Validation des comptes de caisses

53
Les caisses devraient faire l'objet de comptages périodiques et notamment à la
clôture de l'exercice. Le solde des caisses sera validé sur la base des Procès-

54
Verbaux desdits comptages34.

2.3.1. Le rapprochement entre la comptabilité et le PV de caisse

N° de Comptabilit PV de Ecar
Date Libellé
compte é caisse t

31/12/202
516100000 CAISSE 6.573,06 6.573,00 0,06
3

Source : Élaboré par nos propre soins.

Conclusions :

La société a procédé à la clôture avec un comptage physique de sa caisse, Aucune


anomalie n’a été relevée concernant la nature du solde ;

la caisse n’a en aucun moment été créditrice;

Le rapprochement entre le solde comptable de la caisse et le PV de caisse dégage


un écart non significatif de 0,06.

Section 3 : Bilan de stage


1. Le bilan professionnel

Au début de mon stage d'un mois au sein du cabinet d'audit AUGECO, j'avais fixé
plusieurs objectifs précis, comme détaillé dans l'introduction de ce rapport. Mon
principal objectif était d'acquérir une compréhension approfondie de la démarche
d'audit, en particulier des audits financiers et des contrôles internes. Je voulais
également développer des compétences pratiques en analyse de données

55
financières et en préparation de rapports d'audit, et contribuer de manière
significative aux projets d'audit en cours.

Après réflexion, je suis heureux de constater que j'ai atteint la plupart de ces
objectifs. J'ai pu m'immerger dans les activités quotidiennes de l'équipe d'audit, ce
qui m'a permis de comprendre les mécanismes et les défis des audits financiers de
manière détaillée. J'ai également développé des compétences solides en analyse de
données financières, grâce aux tâches pratiques auxquelles j'ai participé.

Toutefois, certains objectifs n'ont pas été atteints comme prévu. Par exemple, je
n'ai pas pu approfondir autant que je l'aurais souhaité l‘évaluation du contrôle
interne, en raison du temps limité et de la priorité accordée aux travaux de révision
des comptes et la rédaction des rapports générales. Cela m'a appris l'importance de
bien gérer le temps et de prioriser les tâches essentielles.

Au cours de mon stage, j'ai rencontré plusieurs difficultés. L'une des principales
difficultés a été la complexité de certaines normes comptables et réglementaires
que je devais appliquer. J'ai abordé ce problème en consacrant du temps à la lecture
et à l'étude des normes pertinentes, J'ai également sollicité des conseils et du
soutien auprès de mes collègues plus expérimentés, ce qui m'a permis de gagner en
efficacité. Cela m'a aidé à mieux comprendre les exigences et à appliquer
correctement les normes dans mes travaux d'audit.

Le stage m'a permis de découvrir le métier d'auditeur financier, qui est directement
lié au thème de mon stage. J'ai appris que ce métier exigeait des compétences
analytiques, une grande attention aux détails et une solide compréhension des
principes comptables et financiers.

56
En termes de savoir-faire, j'ai acquis des compétences pratiques en audit financier,
telles que l'examen et la vérification des états financiers, l'analyse des données
financières et la préparation de rapports d'audit soit le rapport générale el le
spécial. Ainsi, j'ai supervisé de nombreuses déclarations fiscales et sociales au sein
du service comptabilité. J'ai également développé des compétences
interpersonnelles importantes, comme la communication efficace et la
collaboration avec les collaborateurs. Ces compétences sont essentielles pour
réussir dans ce domaine et seront bénéfiques pour ma carrière future.

2. Bilan Personnel

Mon expérience de stage m'a également aidé à clarifier mes objectifs


professionnels futurs. Grâce à cette expérience, j'ai découvert un intérêt profond
pour le domaine de l'audit financier et du conseil. J'aimerais explorer davantage ce
domaine dans le cadre de mes projets de recherche futurs.

De plus, je suis désormais plus certain de vouloir poursuivre une carrière en tant
qu'auditeur financier. Le stage m'a donné un aperçu réaliste des défis et des
récompenses associés à ce métier, et je me sens bien préparé et motivé pour
continuer dans cette voie. À l'avenir, je prévois de poursuivre dans la voie
d’expertise comptable et approfondir mes connaissances et compétences dans ce
domaine.

En conclusion, ce stage d'un mois au sein du cabinet AUGECO a été une


expérience extrêmement enrichissante sur les plans professionnel et personnel. Il
m'a permis de développer des compétences précieuses, de surmonter des défis et de
clarifier mes objectifs de carrière futurs.

57
58
Conclusion générale

Ce rapport a exploré le secteur agroalimentaire marocain, en mettant en lumière


l'importance de la trésorerie dans le cycle financier d'une société exportatrice.

L'étude s'est concentrée sur le système de contrôle interne du cycle de trésorerie de


la société X, une société spécialisée dans la production et l’exportation de produits
agroalimentaires. L'analyse a révélé plusieurs points clés.

La société X montre une efficacité notable dans la gestion de ses encaissements et


de ses paiements, ce qui est un signe positif pour sa trésorerie et ses relations
commerciales. La validation des comptes bancaires a confirmé l'exactitude des
soldes sans anomalies significatives. Les ratios financiers démontrent une solide
capacité à couvrir les obligations financières à court terme.

L'évaluation du contrôle interne a permis d'identifier les risques inhérents et de


contrôle, notamment en matière de conformité réglementaire et de gestion des
liquidités. Les recommandations formulées visent à renforcer les pratiques de
gestion de la trésorerie et à optimiser les processus financiers de la société.

En guise de conclusion, je peux dire que le présent rapport a été pour moi une
occasion de toucher un aspect très important du travail de l’auditeur et m’a permet
de confronter mes connaissances académiques à des situations réelles, et de
développer des compétences pratiques en audit financier et en contrôle interne.

59
Bibliographie

Ouvrage :
Lejeune, G. E. (2007). Audit et commissariat aux comptes. Gualino.
Dupont, J., & Martin, M. (2014). Audit interne et référentiels de risques. Dunod
Ordre des experts comptables, Manuel des normes : audit légal et contractuel.
Documents juridiques :
Code général de normalisation comptable (CGNC).
Loi N°17-95 relatives aux sociétés anonymes
Loi n°5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la
société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la société
en participation.
Loi 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants.
Webographie :
https://www.finances.gov.ma/Publication/depf/
2010/1575_performancesperspectivpe_iaamaroc_nov10.pdf
https://www.hcp.ma
https://www.cncc.fr

60
61
Liste des figures
FIGURE 1 : COMPOSANTS DU RISQUE D’AUDIT___________________________18
FIGURE 2 : ÉTAPES DE L'APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE____________20
FIGURE 3 : SCHÉMA DE LA DÉMARCHE DE L’AUDIT, CNCC.________________25

établir un manuel qui a pour objet de décrire l'organisation comptable de leur entreprise »
31
Commissaire aux comptes.
32
En vertu de l’article 11 du Code Général des Impôts (C.G.I) au Maroc, les paiements en espèces ne doivent pas
dépasser 5.000 dirhams par jour et par fournisseur.
33
Selon l’article 333 de l'IGOC 2013- Délai de rapatriement. « L’exportateur dispose d’un délai maximum de 150
jours à compter de la date de l’imputation douanière pour encaisser et rapatrier le produit des exportations réalisées
en vente ferme. »

34
Annexe 2
62
ANNEXES
Annexe 1 : Lettre de circularisation

La banque

A Agadir, le 27/03/2024
Messieurs,

Dans le cadre du contrôle de nos comptes au 31/12/2022 effectué par notre


commissaire aux comptes :

Coordonnées de Commissaire aux comptes

Nous vous prions de bien vouloir lui adresser directement la situation dans vos
livres des opérations de notre société, en cours à la date du 31/12/2023.

1. Le solde des divers comptes courants, de dépôts ou autres, indiquant les


restrictions éventuelles à leur fonctionnement.
2. Le montant des intérêts, commissions et frais à cette date qui n'avaient pas
encore été pris en considération pour déterminer le solde de ces comptes.
3. La limite des découverts et les plafonds d'escompte autorisés.
4. Le nom des personnes habilitées, seules ou conjointement, à signer pour le
fonctionnement de ces comptes.

5. Le détail des emprunts, ou des avances (taux, échéance, montant, garanties,


etc.) non remboursés à la date précitée.
6. Le détail des effets à l'escompte et des effets à l'encaissement.
63
7. Le détail des titres ou autres valeurs détenus chez vous, pour notre compte, soit
en dépôt libre, soit pour encaissement, sujets ou non à privilège, gage ou toute
autre restriction.
8. Les coupons remis à l'encaissement et non encore encaissés à la date ci-dessus.
9. Les engagements de notre société au titre des opérations à terme non dénouées
(achats ou ventes à terme sur devises ou autres), ou d'autres instruments
financiers.
10. Les engagements par signature souscrits par votre banque au profit de notre
société :
- obligations cautionnées : obligations en circulation, engagements délivrés,
- avals fournisseurs,
- crédits documentaires,
- autres cautions, avals et acceptations.
11. La nature, le montant et l'objet des garanties constituées en faveur de votre
banque par notre société :
- nantissements et hypothèques constitués en garantie de crédits consentis à
notre société,
- cautions données par notre société au titre de crédits consentis à des tiers.
12. Le détail des cautions et avals qui nous ont été donnés par une autre personne
physique ou morale.

Au cas où certaines de ces demandes ne trouveraient pas leur application, nous


vous demandons de bien vouloir le préciser.

Compte tenu de nos contraintes de calendrier, nous vous serions très obligés de
faire parvenir votre réponse le plutôt possible et de nous en adresser une copie.

64
Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués.

LA Direction Générale

Annexe 2 : Exemple d’un rapport générale

Aux Actionnaires (Associés)


Société X
Agadir (siège)
RAPPORT GENERAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES EXERCICE
DU................. AU ..................

65
Conformément à la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale
du (date), nous avons procédé à l’audit des états de synthèse , ci-joints, de la
société ABC au 31 décembre XXXX (date de clôture), lesquels comprennent le
bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion, le tableau de
financement et l’état des informations complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice
clos à cette date. Ces états de synthèse qui font ressortir un montant de capitaux
propres et assimilés de DH XXXXX dont un bénéfice net (perte nette) de DH
XXXXX sont la responsabilité des organes de gestion de la société. Notre
responsabilité consiste à émettre une opinion sur ces états de synthèse sur la base
de notre audit.
Nous avons effectué notre audit selon les normes de la Profession. Ces normes
requièrent qu’un tel audit soit planifié et exécuté de manière à obtenir une
assurance raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d’anomalies
significatives. Un audit comprend l’examen, sur la base de sondages, des
documents justifiant les montants et informations contenus dans les états de
synthèse. Un audit comprend également une appréciation des principes comptables
utilisés, des estimations significatives faites par la Direction Générale (Gérance)
ainsi que de la présentation générale des comptes. Nous estimons que notre audit
fournit un fondement raisonnable de notre opinion.
Opinion sur les états de synthèse
A notre avis, les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus donnent,
dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du patrimoine et de la
situation financière de la société X au 31 décembre XXXX (date de clôture) ainsi
que du résultat de ses opérations et de l’évolution de ses flux de trésorerie pour
l’exercice clos à cette date, conformément aux principes comptables admis au
Maroc.

66
Prévoir d’informer également, le cas échéant, sur les aspects suivants :
- incertitude sur la continuité de l’exploitation,
- les changements dans les principes, méthodes d’évaluation ou de présentation par
rapport à l’exercice précédent,
Vérifications et informations spécifiques
Nous avons procédé également aux vérifications spécifiques prévues par la loi et
nous nous sommes assurés notamment de la concordance des informations données
dans le rapport de gestion du Conseil d’Administration (Directoire/Gérance)
destiné aux actionnaires (associés) avec les états de synthèse de la société.
Prévoir d’informer également, le cas échéant, sur les aspects suivants :
- prise de participation,
- irrégularité dans la tenue du registre des PV du Conseil d’Administration.
Le Commissaire aux comptes
(Nom du commissaire aux comptes
signataire)

67
Table des Matières

REMERCIEMENTS

AVANT-PROPOS

LA LISTE DES ABRÉVIATIONS

SOMMAIRE

INTRODUCTION

CHAPITRE 1: CADRE CONCEPTUEL

SECTION 1 : CADRE LÉGAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES


1. COMMISARIAT AUX COMPTES
1.1. LA PROFESSION DE L’EXPERT-COMPTABLE
2. DÉMARCHE DE L’AUDIT
2.1. PRISE DE CONNAISSANCE ET ÉVALUATION DES RISQUES Y COMPRIS LE CONTRÔLE INTERNE :
2.1.1. LA PLANIFICATION DE LA MISSION.
2.1.2. PLAN DE LA MISSION.
2.1.3. PROGRAMME DE TRAVAIL.
2.1.4. LA PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTITÉ ET SON ENVIRONNEMENT.
2.1.5. LE CONTRÔLE DU BILAN D'OUVERTURE DE L'EXERCICE D'ENTRÉE EN FONCTION
2.1.6. LE RISQUE D'AUDIT ET SES COMPOSANTS (RISQUE INHÉRENT, RISQUE LIÉ AU CONTRÔLE ET RISQUE
DE NON DÉTECTION)
2.2. PROCÉDURES D’AUDIT EN RÉPONSE À L’ÉVALUATION DES RISQUES
2.2.1. LE CONTRÔLE INTERNE
2.2.2. APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE
2.2.3. LA COLLECTE DES ÉLÉMENTS PROBANTS
2.3. TRAVAUX DE FIN DE MISSION:
SECTION 2 : LE CYCLE DE TRÉSORERIE
1. DÉFINITION DE LA TRÉSORERIE
2. RATIOS FINANCIERS LIÉS À LA TRÉSORERIE
2.1. LES DIFFÉRENTS RATIOS DE TRÉSORERIE
2.1.1. LE RATIO DE LIQUIDITÉ GÉNÉRALE
2.1.2. DÉLAI MOYEN DE RÈGLEMENT FOURNISSEUR
2.1.3. LE DÉLAI MOYEN DES ENCAISSEMENTS CLIENTS EN JOURS
2.1.4. LA TRÉSORERIE NETTE

CHAPITRE 2 : CHAMPS D’INVESTIGATION ET MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

SECTION 1 : PRÉSENTATION DU CABINET D'AUDIT


SECTION 2 : PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ AUDITÉE
SECTION 3 : LA PRÉSENTATION DE LA MÉTHODOLOGIQUE ADOPTÉE ET SA JUSTIFICATION
68
CHAPITRE 3 : RÉSULTATS DE L’ÉTUDE ET BILANS PERSONNEL ET PROFESSIONNEL

SECTION 1 : ÉVALUATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE RELATIF AU CYCLE DE TRÉSORERIE


POUR LA SOCIÉTÉ
1. IDENTIFICATION ET APPRÉCIATION DU RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES
1.1. AU NIVEAU DES COMPTES PRIS DANS LEUR ENSEMBLE
1.2. AU NIVEAU DE CYCLE DE TRÉSORERIE
1.2.1. RISQUE INHÉRENT
1.2.2. DESCRIPTION DES FLUX D’ENCAISSEMENT
1.2.3. DESCRIPTION DES FLUX DE DÉCAISSEMENT
2. RISQUE LIÉ
3. RISQUES D’AUDIT
4. SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS RÉSULTANT DE L'ÉVALUATION DE CONTRÔLE INTERNE
POUR LE CYCLE DE TRÉSORERIE
SECTION 2 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE L'AUDIT DU CYCLE TRÉSORERIE POUR LA SOCIÉTÉ
1. LA REVUE ANALYTIQUE
1.1. COMMENTAIRE DES VARIATIONS DES REVUES ANALYTIQUES DE LA TRÉSORERIE
1.1.1. CHÈQUES ET VALEURS À ENCAISSER
1.1.2. BANQUES, T.G & CP
1.1.3. CAISSES, RÉGIES D'AVANCES ET ACCRÉDITIFS
1.1.4. PRODUITS FINANCIERS
1.1.5. CHARGES FINANCIÈRES
1.2. ANALYSE DES RATIOS DE TRÉSORERIE
2. TRAVAUX DE VALIDATION DES COMPTES
2.1. VALIDATION DES COMPTES BANCAIRES.
2.1.1. CIRCULARISATION DES COMPTES BANCAIRES
2.1.2. ÉTAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE
2.1.3. LA VÉRIFICATION DE L’ÉTAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE
2.2. VALIDATION DES COMPTES DE TRÉSORERIE PASSIF
2.3. VALIDATION DES COMPTES DE CAISSES
2.3.1. LE RAPPROCHEMENT ENTRE LA COMPTABILITÉ ET LE PV DE CAISSE
SECTION 3 : BILAN DE STAGE
1. LE BILAN PROFESSIONNEL
2. BILAN PERSONNEL

CONCLUSION GÉNÉRALE

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES FIGURES

ANNEXES

ANNEXE 1 : LETTRE DE CIRCULARISATION


ANNEXE 2 : EXEMPLE D’UN RAPPORT GÉNÉRALE

TABLE DES MATIÈRES

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