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I

EPIGRAPHE

C’est la société qui rend les


gens pauvres, il faut donner
à chacun la possibilité de
devenir entrepreneur et une
fois qu’ils le sont et
s’engager à libérer leur
créativité : la pauvreté
disparait.

YUNUS MUHAMMAD
II

DEDICACE

A mes aimables parents : Jean-Robert BOELI et Sylvie


ITONGO LOMPATSHI ;
A mes frères et sœurs : Chadrack INTENU, Méschack
MPENGE, Jérémie TSHIKOKO, Abani LOWALA, Elysée EOLIA et
Naomie NSAFU ;

REMERCIEMENTS

« Réjouissez-vous en espérance, soyez patients dans


l’affliction, persévérez dans la prière » Romain 12 :12.
III

Le présent travail marque la fin de mon deuxième cycle


universitaire, est rendu possible grâce au parcours de plusieurs
personnes à qui je voudrais témoigner toute ma
reconnaissance. Au-delà d’une simple réflexion personnelle, elle
est le fruit de plusieurs contributions.
Je remercie tout d’abord le Seigneur Jésus-Christ qui
m’a accompagné tout au long de ma vie, de m’avoir octroyé la
santé, courage et volonté tout au long de ces années
académiques, ainsi que de m’avoir guidé pour mener bien ce
travail.
Je tiens à exprimer aussi toute ma gratitude,
reconnaissance à mon directeur le Professeur BAKENGE et à
mon Co-directeur le Chef de travaux Marcel KABASELE. Je les
remercie de m’avoir encadré. Leurs remarques, conseils, ainsi
que leurs commentaires pertinents ont contribué à alimenter
ma réflexion.
J’adresse mes sincères remerciements à tous les
enseignants de la grande faculté des sciences économiques et
de gestion.
Je remercie mes très chers parents Jean-Robert BOELI
et Sylvie ITONGO, qui ont été toujours là pour moi : « Vous avez
tout sacrifié pour mes études n’épargnant ni santé ni efforts,
vous m’avez donné un magnifique modèle de labeur et de
persévérance. Je suis bénéficiaire d’une éducation dont je suis
fière ». Je n’oublierais jamais votre amour et les nombreux
sacrifices consentis pour moi.
A tous mes grands-mères, frères et sœurs, cousins(es),
tentes, oncles notamment : Ana MONYA, Véronique ISSAKA,
Jean-Jacques ENGENYE, Dieu-Merci ENGEYE, Dieu-Merci ESSO,
Esperance NSASE, Esther NSIMA, Philomène NSONGE.
Enfin, je tiens à remercier très chaleureusement tous
mes amis et connaissances notamment : Albert SHAKOBE,
Joseph KANDE.
Ainsi qu’à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre,
nous ont apporté leur soutien trouvent ici l’expression de nos
sincères remerciements.
IV

MPUSA LOFOFU Alfred

LISTE DES ABREVIATIONS

FINCA : Fondation Internationale Pour l’Assistance Communautaire


RDC : République Démocratique du Congo
IMF : Institution de microfinance
MPE : Moyenne et petite entreprise
TPE : Très petite et moyenne entreprise
PME : Petite et moyenne entreprise
VB : Village Banking
BL : Individuel loan
ONG : Organisation Non Gouvernementale
SARL : Société Par Action à Responsabilité Limitée
BM : Branche Manager
BOSS : Superviseur de Services Bancaires
SRC : Superviseur des crédits
RO : Officier de Recouvrement
V

BO : Officier Bancaire
CRO : Officier de crédit
BANCOSOL : Banconsolidariosa
IF : Institution financière
COOPEC : Coopérative d’épargne et de crédit
UCCEC : Union de coopérative Centrale d’épargne de crédit
GCAP : Groupe Consultatif d’assistance aux pauvres
AB : Agence bancaire
TPEM : Très petites et moyennes entreprise
BCC : Banque Centrale
ISD : Dollars Américaine

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1 : Groupes ciblés de la stratégie d’inclusion financière


Tableau N°02. Evolution des comptes ouverts
Tableau N°03. Evolutions des crédits bruts
Tableau N°04. Evolution des crédits octroyés et remboursés4
Tableau n° 5 : Projets financés par FINCA (cumule de 5 dernières
années)
Tableau n° 7: Part des bénéficiaires par type de financement au moment
de la création
Tableau n° 8 : Principales motivations de la création des enquêtés
Tableau n° 8 : Principales motivations de la création des enquêtés
Tableau n°9. Présentation des propriétaires des pm par sexes
Tableau n° 10 : Présentation des propriétaires selon le niveau
d’instruction
Tableau n°11. Statistique descriptive selon l’Age, le Nombre d’Enfants et
l’Ancienneté de l’Activité
Tableau n°12. Présentation des propriétaires des PME selon l’état-civil
Tableau n°13 Présentation selon la profession
Tableau n°14. Présentation selon les activités
Tableau n°16 Présentation selon le but microcrédit
Tableau n°16. Présentation selon le montant de crédit obtenu
VI

Tableau n° 17 : Présentation des enquêtés d’affaires avant accès au


crédit
Tableau n°18 : Présentation selon la variation du chiffre d’affaire après
accès au crédit
Tableau n° 19 : Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur
les PME
Tableau n°20 : Statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt, à la
main d’œuvre et cycle de crédit
1

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

La République Démocratique du Congo est un pays où il est


difficile de faire les affaires car les conflits ont paralysé tous les secteurs
d’activités. Et le secteur financier Congolais ne fait pas exception. Par
conséquent, toute une génération de Congolais grandi sans avoir accès à
des services financiers officiels. Ils comprennent très difficilement leur
fonctionnement et ils n’ont pas surtout pas accès à des services aux
institutions financières. Ils sont confrontés à des graves contraintes
d’accessibilité au système financier classique. 71% de la population
éprouvent des difficultés d’accéder aux services financiers formel et
après une moitié de la population adulte est enracinée profondément
dans zones rurales qu’ils ne sont même pas pris en compte pour les
besoins de sondage relatif à l’inclusion financière. Les questions se
posent aujourd’hui à une large majorité de la population, qui n’a pas
accès aux banques. Il existe un fossé entre l’essentiel de la population-les
1
paysans, les familles des milieux pauvres et populaire des villes, petits
entrepreneure du secteur informel et les établissements financiers du
secteur formel.

Les banques les voient comme clients peu rentables et


extrêmement risqués. En retour, ceux-ci sont conscients que les banques,
trop formelle, trop prudente, sont inadaptées à leurs besoins. La solution
pour gérer son argent est de se tourner vers des acteurs financiers
informels, dont le taux d’intérêt sont souvent exorbitants et les services
inadaptés. Pour certains individus, cette situation se traduit par une
exclusion économique et social.

L’inaccessibilité financière est d’autant plus un handicap qu’elle


touche la population et les très petites entreprises(TPE) qui représentent
une importante source par le biais des emplois. Ces entreprises font face
à de fortes difficultés structurelles qui contraignent leur développement
don le manque d’accès aux financements.

Cette carence du système financier classique a contribué à


favoriser l’émergence de la microfinance ; qui est venu élargir les modes
de l’offre de ses services aux personnes exclues de banques classiques.

1
KODILA KO.,” « Pauvreté en République Démocratique du Congo : un rapide état
de lieux », Congo Economic Review, Working paper N°01/10, mars 2011.
2

Au regard des problèmes constatés, les préoccupations scientifiques de la


présente étude se résument autour des propos interrogatifs suivant :

 Comment la microfinance contribue-t-elle à l’inclusion


financière dans la ville de Kananga ?
 Quel mécanisme que FINCA utilise pour créer les Petites et
moyennes entreprise dans la ville de Kananga ?

Voilà quelques questions provisoires auxquelles qui serviront


de repérés pour la conduite de notre étude.

0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE

L’hypothèse d’un travail de recherche est une proposition des


réponses provisoires aux questions soulevées par la problématique. Elle
doit être formulée de telle sorte que l’observateur de cette analyse
puisse fournir des réponses définitives (GRAWITH).

Pour y remédier à ces problèmes :

 La microfinance contribue à l’inclusion financière car elle donne la


possibilité à une population pauvre, marginalisée et exclue du
système financier classique dans la ville de Kananga d’accéder aux
produits financiers (transactions, paiements, épargne, crédit,
assurance) à un coût abordable, utiles et adaptés à leurs besoins.
 L’offre des crédits de faible montant « microcrédits » est un
mécanisme qui permet à des familles pauvres de créer les
activités productives et génératrice des revenus. Le microcrédit
est considéré comme un élément crucial et important de la
microfinance pour favoriser la création et le développement des
petites et moyennes entreprises dans la ville de Kananga.

Voilà les éléments des réponses que nous allons vérifier lors de
notre investigation sur le terrain.2

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

0.3.1. CHOIX
Le choix de la microfinance FINCA s’explique par le fait qu’elle
est l’une des grandes IMF la plus rependue et la plus connue en RDC. Et
principalement, nous portons plus notre attention sur sa vie financière
afin de nous rendre compte de la pérennité des activités.

0.3.2. INTERET
Le présent travail poursuit trois intérêt :

a)Intérêt personnel
2
GRAWITH, M. (2001). Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 11 ème édition. Page, 28.
3

Les résultats de ce travail pourront nous permettre de donner


des orientations à la population pauvre et exclue du système bancaire
classique, d’aller vers les institutions de microfinance. Ce travail, nous
aidera à mieux comprendre à faire une bonne analyse sur la
microfinance et connaitre son rôle dans l’inclusion financière et dans la
réduction de la pauvreté pour permettre à la population marginalisée
d’accéder aux services financiers.

b) Intérêt scientifique

Etant donné que notre mémoire est celui de recherche orienté


dans le domaine économique, il constitue un document qui met en
évidence les données réelles, qualificatives et vérifiable pouvant servir à
d’autres recherches ultérieures.3

Donc, cette étude reste un outil que les chercheurs peuvent


s’en servir à l’avenir car elle met en leur disposition quelques
informations relatives à l’analyse sur « Microfinance, vecteur d’inclusion
financière dans la création d’entreprise ».

c)Intérêt managérial

L’analyse de ce sujet permettra de donner aux institutions de


microfinance et particulièrement la microfinance FINCA RDC/Kananga
un moyen pour bien orienter ses services à des populations pauvres,
exclue du système financier classique et d’améliorer sa politique de
l’offre pour atteindre cette dernière.

0.4. ETAT DE LA QUESTION


La question relative à l’inclusion financière a fait couler
beaucoup d’encre et de salive, surtout en ce qui concerne la position dans
laquelle se trouvent les pays de l’Afrique Centrale, quant à ce qui
concerne le financement des activités génératrices de revenus par la
population à faible revenus. Beaucoup de recherches et projets ont été
effectués dans le sens des propositions des solutions à la microfinance et
à l’inclusion financière de plus démunis dans le continent, plus
particulièrement en République Démocratique du Congo. Et la
microfinance est citée par plusieurs chercheurs comme un instrument
pouvant aider à la réduction de la pauvreté dans les pays en
développement, en permettant aux pauvres d’avoir l’accès aux moyens
efficaces de financement de leurs activités productives.

La microfinance, selon plusieurs auteurs constitue un moyen


efficace de financement et d’accès aux services financiers à des
personnes marginalisées dans la société, n’ayant pas des moyens
3
M’BAYO MAURICE, l’art de confectionner un travail scientifique, éd Press UNILU, 2004. Page,37.
4

nécessaires afin de satisfaire aux exigences du système bancaire


classique.

Avant d’entamer notre étude nous avons parcouru à certains


nombres d’ouvrages à lumière de notre étude ou analyse. En effet, cela
est dit par l’honnêteté scientifique, nous avons consulté les écrits de
plusieurs auteurs touchant au sujet que nous traitons dans ce mémoire.
Parmi les auteurs qui ont traité cette question de microfinance et de
l’inclusion financière, on peut citer quelques-uns :

Selon SEBASTIEN BOYE, J HAJDENBERG ET Christine


Poursat : ils démontrent que pour tous familles ou entrepreneurs,
pauvres ou riches, l’accès à des services financiers est une nécessité et
qu’une par écrasante de la population mondiale en est exclue. En
décrivant les principaux services financiers offerts par les institutions de
microfinance et l’impact de ses services. Ils nous montrent en quoi la
microfinance peut répondre efficacement à cette demande.4
Et enfin, la microfinance est en générale utilisé comme un outil
d’insertion pour des populations en situation d’exclusion par les banques
classiques ;
Selon LAPENU, Zeller,Greely, Chao-Béroff et Verhagen(2004),
les performances sociales d’une IMF doivent être mesurées sur chaque
niveau d’action de l’organisation( trois niveau sont présents, le premier
sont les objectifs ou intentions 5de la base de l’institution, le deuxième
sont les actions ou processus mise en place pour atteindre ses objectifs et
finalement, le troisième niveau correspond aux résultats ou impacts
obtenus à la suite de ces deux premiers niveaux ). Les auteurs proposent
donc cinq niveaux de profondeur que peut prendre une évaluation de
l’impact social de l’IMF. Le premier et le plus simple est d’évaluer les
objectifs du départ. Le deuxième niveau correspond à faire une
évaluation des actions entreprises afin de savoir si celles-ci apportent sur
le plan social. Le troisième niveau est de comprendre et évaluer la
relation qu’il existe entre les objectifs de départ et les mise en place pour
les atteindre. Le quatrième niveau est de vérifier si les trois niveaux
(objectifs, actions, résultats) suivent les normes sociales établies pays,
avec les régulations nécessaires (un système financier en bonne santé est
essentiel au développement d’une économie) ;

Quant à Otero (1999), il nous dit ceci, dans le pays en


développement, l’objectif ultime de la microfinance est de contribuer au
développement de ces économies. Pour cela, on peut identifier les trois
44
BOYE, S., HAJDENBERG, J., C. (2006), ” Le guide de la microfinance : microcrédit et épargne pour le
développement ‘’, Ed. Eyrolles, France. Pp 27-28.
5
5.LAPENU et autres (2004). “ Performances sociales : Une raison d’être des institutions de microfinance et
pourtant encore peu mesurées. Quelques pistes ‘’, Monde en développement, Vol. no 126, no 2. Pp,51-68.
5

leviers d’actions principaux où la microfinance peut avoir un impact direct


au développement : premièrement l’accès aux groupes les plus démunis
dans ces pays (populations qui n’ont pas accès à des biens élémentaires
comme santé, de l’eau potable ou l’éducation) afin de les aider à sortir de
cette situation précaire. Deuxième la mise en place d’institutions privées
étant en mesure de fournir un système de financement aux pauvres, ces
institutions deviennent une partie de l’infrastructure du pays et
constituent un moyen de fournir des capitaux au plus démunis.
Finalement, les IMF doivent s’intégrer et faire partie entièrement du
système financier du pays, avec les régulations nécessaires (un système
financier en bonne santé est essentiel au développement d’une
économie) ; 6

Selon Mohamed,Mensah et Gyeke-Dako(2017) mettent en


lumière l’impact potentiel de l’inclusion financière sur la réduction de la
pauvreté Chez les personnes à faible revenu dans le 35 pays de l’Afrique
subsaharienne. Ils ont utilisé le modelé d’effet de traitement et
techniques d’appariement des scores de propension. Les résultats
montrent que les pauvres qui sont financièrement inclus en tirent un
bénéfice net et de la prestation sociale plus importante que ce qui ne le
sont pas financièrement. En résumé, ces études indiquent que l’inclusion
financière est l’outil de la réduction de la pauvreté, en augmentant la
stabilité financière, en réduisant la pauvreté et vulnérabilité, en réduisant
les stress. Cependant plus part de ces études ont utilisé la pauvreté
monétaire pour évaluer l’effet de l’inclusion financière sur la pauvreté, or
cette dernière est de nature multidimensionnelle ; 7

Bijlsma et Al (2018) confirment également que l’inclusion


financière traditionnelle contribue à la croissance économique des pays
pauvres à travers les facteurs économiques regroupés au niveau de la
demande (niveau de revenu, d’éducation, littéraire financière et genre),
de l’offre (profondeur financier, rendement des actifs, prêts bancaires),
au niveau social (réduction des inégalités et du chômage) ; 8 6

Quant à Sahay et autres (2015) montrent également que l’accès


aux services financiers soutient la croissance, réduit les inégalités de
revenus et renforce la stabilité financière tant que l’environnement
réglementaire est sain. Ils suggèrent qu’un accès excessif et non
réglementé peut mettre en danger la stabilité financière. De plus, d’après
leur étude, une augmentation de l’accès financier des entreprises et des
6
Otero, M. (1999). Ramener le développement dans microfinance. Journal de microfinance/ESR Review,1(1).
Pp, 8-15.
7. Mohamed, J. I., Mensah, L., & Gyeke-Dako, A. (2017). Inclusion financière et reduction de la pauvreté en
Afrique subsaharienne. Revue financière africaine,19(1).Pp19-22.
8. Bijlsama et AL (2018)., L’effet du développement économique. Economique appliqué, 50(57). Pp, 6128-
6148.
6

ménages stimulerait la croissance économique jusqu’à un seuil optimal,


après lequel l’effet plafonnerait ; 9

Dans la même optique des choses, Kablan Sandrine (2012) a


souligné que « si le système bancaire classique peine toujours à atteindre
le segment de marché composés d’agents économiques sans collatéraux,
ou PME à comptabilité sans transparence, les IMF quant à elles, arrivent
à atteindre ce segment de marché par la gestion d’asymétrie
d’information telle que la caution solidaire ». Elle conclut en disant que,
la microfinance s’est développée à travers le monde notamment dans le
pays en développement pour répondre aux besoins financiers des
populations défavorisées en matière des prêts, d’épargne, d’assurance et
de transfert de fonds. 10

A l’image de ce qui nous précède, tous ces travaux nous ont


orientés dans la recherche en nous livrant certaines idées tout à fait
fondées et originales.

Quant à nous le présent mémoire se focalise sur


« Microfinance, vecteur de l’inclusion financière dans la création
d’entreprises » : Cas de

FINCA RDC/ Kananga. Ce qui nous différencies de nos prédécesseurs


c’est d’abord la spécificité de notre travail dans une institution de
microfinance qui est FINCA et l’année dans laquelle nous menons nos
recherches et surtout certaines variables choisies dans cette étude, nous
différencie des certaines recherches de nos prédécesseurs.7

0.5. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES

Tout travail scientifique s’apprécie par la valeur des méthodes


et techniques des recherches utilisées.

0.5.1. METHODES
Une méthode est un ensemble des opérations intellectuelles
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle
poursuit.

7
9.Sahay, R, Cihak, M., N’’’Diaye, P., Barajas, A., Mitra, S., Kyobe, A., et Al.
(2015). Financial inclusion: Can it meet multiple macroeconomie Goal? IMF
Staff Discussion Note 15/17, september.
10.Kablan Sandrine, « efficacité des institutions de microfinance en UE-MOA :
une approche outreach-intermediation financière », « halshs-00710106 », 2012.
Page 3.
7

Selon Maurice Angers, la méthode est définie comme «


l’ensemble des procédures, des démarches précises adoptées pour en
arriver à un résultat ». 11

Dans le but de réaliser notre travail nous avons fait recours aux méthodes
suivantes :
 Méthode déductive
Elle est une méthode scientifique qui consiste à des propositions
prises pour prémisses à des propositions qui résultent, suivant des règles
logiques. Dans la pratique, la méthode déductive consiste à appliquer un
principe général à un cas particulier. Il s’agit donc par exemple de
vérifier une hypothèse générale sur le plus grand nombre d’observation
particulière.

0.5.2. TECHNIQUES

Ces sont des outils qui permettent au chercheur de collecter les


informations scientifiques, lesquelles seront organisées par les méthodes
pour passer le sens.
Pour parvenir à la réalisation de notre travail nous avons fait usage de
techniques suivantes :
 Technique documentaire
Elle consiste à étudier et analyser les documents pour arriver à
déterminer les faits dont ces documents portent des traces. Celle-ci nous
a permis de consulter les ouvrages, les mémoires, les thèses de doctorat,
les articles, les notes de cours, syllabus, les revues ainsi que les différents
outils documents et publications qui ont un rapport avec notre sujet de
recherche.
 Technique d’interview
C’est un entretien entre l’observateur et son sujet, cette
interview a pour but d’organiser un rapport de communication verbale
entre les enquêteurs et le8enquêtés. Elle nous a permis de recueillir des
informations supplémentaires en interrogeant toute les personnes
pouvant nous les fournir. 12

8
11.
Angers, M. (1997). Initiation à la pratique à la méthodologie des recherches. Casbah université. Page, 21.
12. Aktouf, O. (1987). Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations, une
introduction à la démarche classique et une critique, Montréal : Le Presses de l’Université du Québec. Page,
27.
8

0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL


Pour donner l’impression d’avoir épuisé toute les matières
économiques, financières et par gré de ne pas trop élargir notre travail,
nous le limitons dans le temps et dans l’espace.

0.6.1. Délimitation spatiale

Dans la complexité des faits et des phénomènes du domaine


économique et financier, notre attention s’est orientée vers
Microfinance, vecteur d’inclusion financière dans la création
d’entreprise : cas de FINCA Kananga.

0.6.2. Délimitation temporelle

Il y a toute évidence qu’un phénomène puisse évoluer dans le


temps, au cours d’une période donnée de l’histoire. De ce fait, ce
phénomène sous examen n’échappe pas à cette réalité. Pour bien
analyser ce phénomène et comprendre l’essence de notre sujet, nos
observations s’incluront dans l’intervalle de 2019 à 2023.

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction générale et la conclusion, notre travail


est réparti en quatre chapitre. Le premier chapitre porte sur la
considération générale, le deuxième parle de la microfinance, le
troisième sur l’inclusion financière et en fin le quatrième
Chapitre est consacré sur l’impact de microfinance sur la création d’une
petite et moyenne entreprise (PME) dans la ville de Kananga : Cas de
FINCA.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de nos recherches, nous nous sommes heurtées à


certaines difficultés qui ne nous ont pas empêchés de poursuivre nos
recherches, nous citons :

 Les moyens financiers surtout pour le déplacement en vue de


récolter les données faisaient souvent défaut et parfois
bloquaient les activités ;
 Le problème lié à la récolte des informations car ces agents
n’étaient pas toujours disposés pour recevoir les étudiants et
surtout non coopératifs ;
9

 Le problème lié à la compréhension de notre demande,


l’institution n’offre pas les données chiffrées aux chercheurs ;
Le problème lié à la documentation même sur net, il n’était pas
toujours aisé d’avoir des informations précises par rapport à
celles nous cherchons.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction générale et la conclusion, notre travail


est réparti en quatre chapitre. Le premier chapitre porte sur la
considération générale, le deuxième parle de la microfinance, le
troisième sur l’inclusion financière et en fin le quatrième
Chapitre est consacré sur l’impact de microfinance sur la création des
petites et moyennes entreprises (PME) dans la ville de Kananga : Cas de
FINCA.

CHAPITRE I : CONSIDERATION GENERALE


10

Dans ce chapitre nous allons définir les concepts de base de


notre travail et évoquer sur la présentation du cadre de l’étude.

I.1.DEFINITION DES CONCPTS DE BASE


Les concepts de base à définir sont les suivants : Microfinance,
inclusion financière et l’entreprise.

I.1.1. MICROFINANCE

Le concept microfinance a été définit par plusieurs


auteurs à tel point que nous ne pouvons pas ressortir toute les
définitions ici. Du moins nous retenons celles des intervenants
suivants :
 Selon Messomo, la microfinance se définit comme un ensemble des
services du système financier et non financier constitué du microcrédit,
de micro-épargne, de la micro-assurance, des transferts de fonds, des
services conseil, de santé, de formation et renforcement des capacités
offerts aux populations pauvres, vulnérables et marginalisée des services
bancaires traditionnels.
 Pour Tollenaere (2002), la microfinance est un outil de
développement et de lutte contre la pauvreté et de l’exclusion de
population défavorisées. Elle est constituée d’un ensemble des services
financiers (crédit, épargne, assurance, etc.) qui visent à permettre aux
populations exclues du système bancaire classique d’améliorer leurs
revenus par l’augmentation des ressources des ménages et l’accès au
capitale financier.
 Selon Labie (2007), considère la microfinance comme l’octroi des
services financiers (généralement du crédit et/ ou de l’épargne) à des
personnes développant une activité économique productive, le plus
souvent de l’artisanat ou du commerce, et n’ayant pas accès aux
institutions financières commerciales en raison de leur profil
économique.9

I.1.2 MICROCREDIT
Le microcrédit est un prêt d’un montant faible destinée à des
personnes exclues du système bancaire traditionnel, du fait de la fragilité
de leur situation financière.

913
MESSOMO E., S. (2017), « Microcrédits et performance financière et sociale des institutions de
microfinance au Cameroun », Revue Gestion d’organisation. Pp, 79-81.
14. TOLLENAERE C. (2002), « Eléments de réflexion pour la promotion de la microfinance », Notes
d’information n°25.
15. LABIE M. (2007), « Réflexion préliminaires pour une approche éthique de la gestion des organisations en
microfinance », Ethique et économie/Ethics and Economics, 5(1). Pp,1-5.
11

I.1.3. PRET
Un prêt bancaire est le fait pour un établissement de crédit, de
proposer une solution de financement, en mettant à disposition des fonds
à un bénéficiaire, sans en exiger le remboursement immédiat.
I.1.4. Assurance
Une assurance bancaire est une assurance qui garantit la prise
en charge de tout ou une partie de la dette en cas de sinistre pendant
des échéances de remboursement ou du capital restant dû d’un crédit en
cas de survenance de certains événements.
I.1.5. Epargne
L’épargne correspond à la partie du revenu des ménages ou des
entreprises qui n’est pas utilisées pour la consommation future.

I.1.6. L’INCLUSIOPN FINANCIERE

L’inclusion financière rend compte de la possibilité pour les


individus et entreprises d’accéder à toute une gamme des produits et
services financiers comme (transactions, paiement, épargnes, crédits,
assurances), qui soient d’un coût abordable, utile, adapté à leurs besoins
et proposés par des prestataires fiables et responsables.
 Selon la République Démocratique du Congo(RDC), l’inclusion
financière consiste à favoriser l’accès équitable aux services financiers
adaptés et abordables et leur utilisation par toutes les couches de la
population et par les entreprises, particulièrement les MPEM, en vue
d’améliorer leur bien-être et leur résilience.
Cela requiert une attention particulière en faveur des segments
de la population historiquement exclus ou mal desservis par le secteur
financier formel.
I.1.7. FINANCE

La finance est un domaine de l’économie qui étudie la gestion


des ressources financières d’une entreprise ou d’une organisation. Elle
s’intéresse à la manière dont les entreprises obtiennent des fonds, les
investissent et les gèrent pour maximiser leur rentabilité. 10

I.1.8. L’ENTREPRISE

1016.
BOYE, S., HAJDENBERG, J., C. (2006). Op.cit. Page 40.
17. MIA THOM. (2016). République Démocratique du Congo, Rendre l’accès possible (MAKING ACCESS
POSSIBLE) : Rapport sur le diagnostic de l’inclusion financière. Pp,16-18.
12

Le problème économique fondamentale provient de ce que


l’être humain a des besoins à satisfaire. Les biens et services
nécessaires pour y parvenir ne leurs sont pas fournis directement par
la nature d’où la nécessité est de produire ces biens et services par la
combinaison des ressources rares.
Alors dans ce cas l’entreprise devient un élément primordial
pour répondre au problème de la production.
L’entreprise est définie comme une cellule économique
spécialisée dans la production des biens et services, échangés sur le
marché, en vue de satisfaire les besoins du consommateur. Elle
s’analyse aussi comme cellule sociale, produisant de la valeur et
répartissant des revenus placés sous l’autorité d’un centre des
décisions.
I.1.9. Petite et Moyennes entreprise/PME

En République Démocratique du Congo, on entend par une


PME, c’est une entreprise agricole, commerciale, industrielle,
artisanale, et de services dont le capital est détenu uniquement par des
personnes physique ou morales de nationalité congolaise. Les PME
sont considérées comme toute entreprise qui emploie moins de cent
salariés qui utilisent également des méthodes simples de production et
de gestion.
I.1.10. Très Petites moyennes entreprise/PTE

Une PTE est une entreprise ayant moins de 10 salariés et un


chiffre d’affaire inferieur que les PME. Elles représentent la majorité
des entreprises en RDC et sont souvent des entreprises familiales ou
des entreprises individuelles.

I.2. PRESENTATION DE LA FONDATION INTERNATIONALE POUR


L’ASSISTANCE COMMUNAUTAIRE

Dans ce chapitre, nous allons procéder à la présentation de


l’institution « the foundation international commuty assistance/ FINCA
Kananga ». Qui est le lieu sur lequel repose notre étude.
I.2.1. HISTORIQUE

The international commuty assistance (FINCA RDC) est une


association de microcrédit à but non-lucratif appartenant au groupe
FINCA internationale présent aujourd’hui dans 22 pays du monde,
13

fondée par JHON HATCH en 1984 et qui pour slogan : « smail loans-big
change ». Parfois désignée comme la « banque mondiale des pauvres »
et un « vaccin de la pauvreté pour la planète ». FINCA est l’instigateur
de la méthodologie du village Banking dans microcrédit. Il est
considéré comme l’un des pionniers de la microfinance moderne.
FINCA RDC a son siège social à KINSHASA-GOMBE et son quartier
générale à WASHINGTON(USA).
La filiale congolaise de FINCA a commencé à opérer en Mai
2003, dans un contexte marqué par une situation politique très
instable, ainsi qu’une extrême méfiance du public en vers les
institutions financières. En dépit de cela FINCA RDC, dotée alors du
statut d’Organisation Non Gouvernementale (ONG), parvint à recevoir
un succès impressionnant avec son produit de village Banking. 19
En 2005, FINCA RDC obtient aux termes de l’instruction n°
001 de la Banque Centrale du Congo le statut d’institution de
microfinance. 20
En 2006, un nouveau produit crédit individuel lancé par
l’institution a permis à FINCA RDC de doubler son portefeuille de
crédit en l’espace de quelques mois seulement.
C’est dans ce contexte que FINCA RDC décida de passer à la
phase d’expansion de ses activités. A l’heure actuelle, FINCA RDC est
présente dans 12 provinces du pays. Elle compte plus de 600 employés,
servant plus 350.000 clients dont 52% est constitué de femmes, pour
un portefeuille global de plus 117.000.000 USD. De manière
exhaustive, FINCA RDC est présente dans les provinces suivantes :
Kinshasa, Haut-Katanga, Kongo-Central, Lualaba, Sud-Kivu, Nord-Kivu,
Tanganyika, Haut-Uélé, Tshopo, Kasaï-Oriental, Kasaï et Kasaï-Central.
La succursale de Kananga fut opérationnelle en juin 2019,
actuellement elle compte 20 employées.11

En dépit de tous ces succès, les quelles ne permettraient pas


d’offrir au public de nouveaux produits tels que les transferts d’argent
et les paiements électroniques. De par la législation congolaise, en
effet, seules les banques sont habilitées à gérer les moyens de
paiement dont font partie les transferts et les paiements électroniques.
Cet obstacle est désormais levé, car depuis le mois de Mai 2008,
FINCA RDC est une société par action à responsabilité limitée(SARL),
disposant du tout nouveau statut juridique de « société de
microfinance ».12
I.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
FINCA RDC/Kananga est situé sur l’avenue Boulevard
Lumumba, N°36, Quartier MALANDJI, Commune de Kananga, Province
du Kasaï-Central, en République Démocratique du Congo.

11
20.
Petit prêts-grands changements, campagne publicitaire,2018. P,5.
21. Présentation de FINCA, dépliant, Kinshasa, FINCA, 2010. P,2.
22. Dépliant, présentation FINCA et ses produits et ses services, Kinshasa, 2010. Pp, 2-5.
12
23. Nancy,2010. Présentation de FINCA. P p,1-5.
14

I.2.3. STATUT JURIDIQUE


FINCA RDC est une société par action à responsabilité
limitées (SARL). Elle dispose du numéro de registre commercial
KG/4096/M et de l’identification nationale 01-610-N53321. Elle est
agréée par la Banque Centrale du Congo. La succursale de Kananga
jouit de même statut juridique.
I.2.4. VISION, MISSION ET STRATEGIES

I.2.4.1. LA VISION

La vision de FINCA est de construire un réseau international


d’entreprises durable et variables qui améliorent les niveaux des vies
de gens dans le monde entier.

I.2.4.2. LA MISSION

La mission de FINCA est de réduire la pauvreté grâce a des


solutions durables qui permettent aux gens d’accumuler des richesses
durables, de créer des emplois et d’améliorer leur niveau de vie.
I.2.4.3. LES STRATEGIES

L’entreprise FINCA utilise quatre types des stratégies :


 Bas cout total : consiste à proposer sur le marché un
produit dont le cout total est inférieur à ceux de concurrence ;
 Cher de produit : consiste pour une organisation, à
faire de l’innovation son argument principal de la compétitivité, en
présentant sur le marché des nouveaux produits, dont la concurrence
ne dispose pas encore ;
 Enfermement du client : consiste à fournir sur le
marché, des produits associées et compatibles uniquement entre-deux,
de sorte que la clientèle désireuse de tirer le maximum d’avantages des
produits achetés, soit enfermé dans la consommation de ceux de ladite
organisation ;
 La solution client : elle consiste pour une
organisation à investir dans la mise en œuvre des rapports de longue
durée avec le client. Ceux-ci estiment que l’organisation comprend
leurs problèmes commerciaux ou personnels et ils ont confiance dans la
capacité de l’organisation à développer des solutions (la vente, les
produits multiples et services), le service exceptionnel (avant et après
la vente) et la qualité du rapport.
Ces stratégies sont celles que FINCA a adoptées.

I.2.5. STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNEEMENT


I.2.5.1. STRUCTURE ORGANIQUE
15

FINCA RDC/Kananga est dirigée par une structure


d’exécution. Il s’agit des salariés chargés de la gestion technique de
l’entité et qui ont à leur tête un gérant. Au niveau de FINCA
RDC/Kananga, le gérant est appuyé dans l’exercice de ses fonctions par
des collègues techniciens qui exercent quelque autorité à divers postes
de responsabilité. Elle est organisée de la manière suivante :
1.LA DIRECTION
2.DEPARTEMENT DES OPERATIONS BANCAIRE
 SERVICE DE RENSEIGNEMENT
 SERVICE DE MOBILE ET DIGITALE
 SERVICE DE CAISSE
 SERVICE D’ASSAINISSEMENT.
3 DEPARTEMENT DE CREDIT
 SERVICE DE CREDIT EN GROUPE(VB)
 SERVICE DE CREDIT INDIVIDUEL(BL)
4 DEPARTEMENT DE RECROUVEMENT

I.5.2. LE FONCTIONNEMENT

1. LA DIRECTION
Elle est dirigée par le directeur de la branche (BM). Ce dernier
s’occupe de la supervision, contrôle et de la coordination de toutes les
activités de la branche ; il veille à la bonne exécution et application des
règles, instructions et les directives émanant des organisations
supérieures de l’institution. Il étudie le marché dans le but d’accroitre le
rendement de l’entreprise et il est le chef du portefeuille crédit.
2. DEPARTEMENT D’ADMINISTRATION
Le département d’administration est chargé de la gestion de
stock, de ressources humains, des matériel et immobiliers et de bureau,
gestion des équipements et tout ce qui a comme correspondances
administratives et leur transmission. Il est coordonné par le superviseur
de services bancaires (BOSS), lequel est assisté par les officiers des
départements. Dont on trouve entre autre ; « agent de renseignement,
16

agent mobile et digitale, l’agent de la caisse et l’agent chargé


d’assainissement.
Il travaille en correspondance avec le département de finance,
d’administration, de ressources humains, juridique et service bancaire à
Kinshasa.

3. DEPARTEMENT DES CREDITS


Le département des crédits est assuré par le superviseur de
crédits (SRC), cette dernière est chargé de veiller au bon montage des
dossiers de prêts par les agents de crédits. L’évaluation de business des
clients avant l’octroi de crédits et fait la validation dans le but de la
limitation des risques de crédit et au respect des normes de la politique
de crédits en vigueur. Il gère aussi les staffs crédits (BL et VB). En
principe ce département est toujours animé par deux superviseur de
crédits mais la branche de Kananga dispose un superviseur qui
coordonne toute les activités de crédits.
3. DEPARTEMENT DE RECOUVREMENT
Ce département est dirigé par l’officier de recouvrement (RO), il a pour
mission de faire le suivi de tout prêt ayant fait plus ou moins 62 jours
de retard ou les sommes restant dues par un emprunteur dans le
respect du contrat de crédits à l’échéance.
17

1.2.4.2. ORGANIGRAMME

DIRECTION

DEPARTEMENT DE
RECOUVREMENT DEPARTEMENT DEPARTEMENT
DES CREDITS D’ADMINISTRATION

SERVICE DE CREDIT SERVICE DE SERVICE SERVICE SERVICE


INDIVIDUEL SERVICE DE
RENSEIGNEMENT DE CAISSE MOBILE ET D’ASSAINI
CREDIT EN DIGITAL SSEMENT
GROUPE

13

13
24. Jonas Tshilumbayi,(2022).Département d’administration de FINCA RDC/Kananga
18

I.2.6. PRODUITS DE FINCA RDC/KANANGA

FINCA RDC/Kananga dispose à l’heure actuelle d’un


portefeuille de 6.500.000 USD pour plus de 24.000 clients, repartis dans
deux produits de crédit : le village Banking et le crédit individuel,
l’épargne et le transfert des fonds.

I.2.6.1. PRODUIT CREDIT

a. Le Crédit Village Banking(VB)

Le VB fait référence à groupe de 15 à 30 micro-entrepreneurs,


qui se réunissent chaque semaine ou toutes les deux semaines et qui,
une fois organisées et formées, peuvent bénéficier d’un prêt initial entre
50 USD à 500 USD, pour les besoins de fonds déroulement de leurs
activités productives.

Le prêt est octroyé pour 24 semaines appelées « cycle », il est


remboursé chaque semaine ou une fois le mois, suivant des versements
égaux. Durant les réunions de versement, les membres ont également la
possibilité d’épargner et de construire ainsi leur capital propre.
A la fin du cycle, les clients peuvent bénéficier d’un crédit plus
important, en fonction de leur rapport de remboursement, de la
présence aux réunions et d’épargnes accumulées durant le cycle.
La particularité du crédit VB consiste dans l’effet qu’aucune
garantie matérielle ou financier n’est exigé de la part des clients :la
garantie appliquée est la solidarité entre membre, lesquels se
choisissent et se garantissent les uns les autres.
La garantie solidaire du crédit VB implique que le crédit est
accordé au groupe, représenté par un comité de cinq membres, et que
c’est au groupe de prêter aux membres et assurer le suivi du
remboursement des fonds prêtés. Si un membre ne vient rembourser, le
groupe tout entier assure %le versement à sa place, au nom de la
solidarité qui la lie au membre défaillant : c’est le « payé de poche ».
Le groupe se chargera par la suite d’effectuer le suivi du
remboursement en arrière, puis de le distribuer aux membres du groupe
lors de la prochaine réunion, en fonction de la contribution de chacun.14

 QUELQUES IDEES FORCES DU VILLAGE BANKING


 Les clients se choisissent ;
 Les clients reçoivent directement les crédits sans intermédiaire ;
 Les clients gèrent eux-mêmes l’administration des
fonds : « démocratie économique »

 CONDITION D’OCTROI DU CREDIT VB

14
25.Présentation
de FINCA RDC et ses produits et services, kinshasa,2010. Pp, 2-5.
26.Fiche de campagne publicitaire,2010. P,5.
19

Les conditions à remplir pour les personnes désireuses de bénéficier de


ce produit sont les suivantes :
 Etre majeur et de nationalité congolais,
 Disposer d’une activité économique existant depuis 6 mois,
participer à toutes les réunions,
 Épargner régulièrement et obtenir la garantie du groupe et se
soumettre à tous ses règlements.
Ce type de crédit, dont le maximum est fixé à 5.000 USD, est
caractérisé par un taux de remboursement de plus de 99%.

b. LE CREDIT INDIVIDUEL (individuel loan)

Le crédit individuel cible des micros entrepreneurs disposant


d’activités plus structurées que celles financées par le produit VB :
restaurants, cybercafés, hôtels, boutiques d’habillement etc.
La taille de prêt est comprise entre 500 à 100.000 USD, selon
les besoins du client, sous réserve de la capacité financière de son
entreprise. Les clients disposent en outre de la possibilité de choisir la
durée de la période de remboursement, compris de 6 à 36 mois
maximum : la fréquence des remboursements est mensuelle.
Le prêt est sécurisé par des gages, lesquels contribuent des
biens usuels du ménage (voitures, téléviseurs, mobiliers de bureau) ; il
faut, noter que ces gages restent à la disponibilité du client toute la
durée du prêt, afin de rendre la procédure de crédit souple.

 CONDITIONS D’OCTROI DU CREDIT INDIVIDUEL

Les conditions d’éligibilité au crédit individuel sont les suivants :


 Etre de nationalité congolaise ;
 Disposer d’une activité commerciale existante depuis au moins 6
mois ;
 Disposer des documents officiels d’enregistrement de l’activité à
financer

Les micros entrepreneure expatriés peuvent eux aussi


bénéficier d’un crédit individuel, pourvu qu’ils disposent du statut de
résident, qui leurs entreprises aient existé depuis au moins cinq ans, et
qu’ils présentent un garant congolais, en plus des gages physiques (ou
du cash).

I.2.6.2 LE PRODUIT EPARGNE


Nous distinguons ici : le compte épargne « compte lisungi »,
compte épargne « compte panier d’or ».
a. Compte épargne « compte Lisungi »
20

Le compte épargne « Lisungi » permet de disponibiliser


l’argent mis en compte par les clients pour faire face aux imprévus ou
pour investir dès qu’une opportunité se présente. Ce compte permet
aussi d’accumuler de fonds nécessaires avec degré de liquidité incessant
et un taux d’intérêt compétitif.

 CARACTERISTIQUE
 Ce compte épargne fonctionne en franc-congolais et en dollars
américain ;
 Pas de frais demander à l’ouverture de compte ;
 Il est rémunéré de 2% ;
 Pas de frais de fermeture ou de clôture du compte ;
 Dépôt minimum de 1$ à l’ouverture du compte ;
 Pas de frais de maintenance.

b. COMPTE EPARGNE « Panier d’or »

Le compte épargne « panier d’or » est un compte à terme qui


offre la possibilité de fructifier les dépôts. Ce compte place en lieu sûr
élevés à condition de ne faire le retrait avant le terme choisi.
 CARACTERISTIQUE
C’est un compte à terme de trois, six ou douze mois et le taux
d’intérêt annuel est très compétitif :
 Solde minimum est de 1$ à l’ouverture de compte ;
 Taux de rémunération pour trois mois est de 2,5%, six mois 2,75%
et pour douze mois à 3% ;
 Pas de frais d’ouverture du compte ;
 Pas de frais de maintenance et de fermeture.

c. COMPTE COURANT « Falanga »

Le compte courant « Falanga » c’est un compte à vue, qui


permet à tout client de pouvoir effectuer les opérations des dépôts et
retraits de fonds à tout moment.

 CARACTERISTIQUE
 Il est non rénumérable ;
 Le solde minimum à l’ouverture est de 1$ ;
 Pas de frais de maintenance, ni frais de fermeture.
d. COMPTE EPARGNE « compte avenir »
C’est un compte pour les jeunes de 0 à 24 ans et qui offre la
possibilité : de réaliser des projets ; de faciliter la scolarité ; de préparer
l’avenir des enfants.

Ce compte est disponible sous deux formes :


1. COMPTE AVENIR à VUE
C’est un compte courant dans le lequel l’épargne est
rémunérable.
2. COMPTE AVENIR à terme
21

C’est un compte bloqué pendant une certaine période et qui offre


la possibilité de gagner plus des intérêts.

 CARACTERISTIQUE
 Dépôt minimum est de 1$ à l’ouverture ;
 Pas de frais de maintenance et de fermeture de compte ;
 Le compte « Avenir à vue » est rémunéré à 3% l’an respectivement
pour 3 mois,6 mois et 12 mois ;
 Le compte « Avenir à terme » est rémunéré à 3,5%, 3,75%, 4% l’an
respectivement pour 3 mois, 6 mois et 12 mois.
e. COMPTE CLICK
C’est compte d’épargne ouvert à partir d’un téléphone mobile.
L’opération suivante peut être effectuer en composant le
¿ 455 ≠ viales resauex VODACOM , AIRTEL et ORANGE .Il est rémunéré de 2% l’an .

I.2.6.3. TRANSFERT DES FONDS

Avec l’arrivée de mobile Banking, le transfert des fonds se fait


aussi de nos jours à partir de téléphone. Ainsi, chez FINCA RDC, pour
bénéficier de ce service il faut premièrement ouvrir un compte auprès
d’un agent, en fournissant l’identité complète et 1 USD comme premier
dépôt dans le compte. Le transfert ou retrait des fonds se font
uniquement auprès des commerçants qui sont en partenariat avec
FINCA ; il est donc mentionné devant leurs maisons de
commerce « FINCA express » : signe d’identification.

I.2.7. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE

FINCA est parmi les intervenants du développement en RDC.


Elle permet d’offrir des services de façon permanente et continue à
servir un grand nombre d’individus. Dans la plupart de cas, FINCA est
un outil efficace qui permet de lutter efficacement contre la pauvreté et
l’exclusion financière en améliorant les conditions économiques et
sociales des personnes vulnérables. Le but avoué de l’appui du public
par le microcrédit, épargne est d’améliorer le bien- être des ménages
par le biais d’un meilleur accès à ses produits et services.

I.2.7.1. SUR LE PLAN SOCIAL

Les gens pauvres, dès qu’ils devant des revenus


supplémentaires, investissent dans l’éducation de leurs enfants. Des
études montrent que les clients de la microfinance sont plus
susceptibles à l’école et de rester plus longtemps. Cela montre
également que l’augmentation du revenu sert à l’amélioration du bien-
être des ménages. Ces revenus sont investis dans l’alimentation, les
soins médicaux, à l’habillement ou encore à l’amélioration de l’habitat.
22

Dans cette perspectives, FINCA RDC porte son attention vers


les couches défavorisées en soutenant les « les enfants orphelins » et des
séances d’éducation financière aux bénéficiaires de ses produits.

I.2.7.2. SUR LE PLAN ECONOMIQUE

FINCA RDC permet aux individus excluent du système


bancaire classique de pouvoir non seulement d’augmenter leur revenu
par le crédit et épargne, mais aussi d’avoir l’accès de transférer les
fonds à ses proches, en RDC ou à l’étranger. 15
I.3. CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce premier chapitre, le deux sections ont été abordées.
La première section nous avons défini les concepts de base,
notamment : la microfinance, microcrédit, prèt, épargne, inclusion
financière, finance, assurance , entreprise, PME et PTE.
En second plan, c’est de la Fondation Internationale Pour
l’Assistance Communautaire(FINCA RDC/Kananga) dont il s’agit. Nous
avons présenté de façon globale et plus ou moins succinte notre champ
d’investigation, FINCA RDC/Kananga, qui a plus de cinq d’éxistence
dans la ville de Kananga. Nous avons pu observer que FINCA est un
géant dans le monde de microfinance.

CHAPITRE II. LA MICROFINANCE

II.1. FONDEMENT THEORIQUE


II.1.1. NOTION SUR LA MICROFINANCE

Le terme « activité de microfinance » désigne un acte de


consentir un crédit, recevoir l’épargne et / ou offrir les services
financiers à une clientèle qui n’est pas desservie par les systèmes
financiers et bancaires classiques par manque de garanties matérielles à
offrir pour assurer pleinement le remboursement du crédit consenti, ou
par la petitesse des sommes impliquées qui occasionne des coûts de
transaction élevées.

15
27.Rapport annuel FINCA RDC, 2018.Pp, 18-20.
23

Le terme « institution de microfinance » désigne toute


personne morale agrée pour faire les activités de microfinance par
l’autorité compétente. Il réfère à la fois aux institutions ayant le statut
juridique de coopérative ou de société commerciale.

II.1.2. HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE

Selon Maria Nowak, les origines du microcrédit se situent en


Babylonie c’est-à-dire 3400 av. J.C à l’époque ; le temple d’Ourouk
faisait fructifier les offrandes reçues des fidèles en leur consentant des
prêts en nature. En 1849 ; un bourgmestre perussien, F.W.Raiffeisen,
fonde en Rhénanie la première société de coopérative d’épargne et de
crédit, une institution qui offre des services d’épargne aux populations
ouvrières pauvres et exclues des banques classiques. Progressivement,
en s’appuyant sur l’épargne collectée, elle octroie des crédits à ses
clients. Ces organisations sont dites « mutualistes » car elles
mutualisent l’épargne de leurs membres pour la prêter à d’autres
membres.
Des nombreuses institutions se développent sur cette base en
Europe et en Amérique du nord, puis à partir de 1950 dans les pays du
sud notamment en Afrique. Mais elle reste à cette l’époque
essentiellement focalisée sur l’épargne avec des produits de crédits
souvent limités.
Dans les années soixante et soixante-dix après l’indépendance,
les gouvernements de nombreux pays en développement prennent
conscience de la nécessité de fournir aux paysans un accès au crédit aux
taux d’intérêt subventionnés. Mais ces initiatives connaissent
rapidement de grandes difficultés pour trois raisons : d’abord leur
gestion est soumise à des fortes pressions politiques et électoralistes,
ensuite elles sont souvent mal gérées et enfin, les taux d’intérêt
appliqué sont trop faibles pour pouvoir espérer atteindre la pérennité
financière.16

A partir des années 1970, de nouvelles formes de « finance


pour les pauvres » ont été conçues au sein des quelles a dominé le
microcrédit sous le modelé de la fondation de la grameen Bank au
Bangladesh.
Grace au professeur Muhammad Yunus, qui apporte la preuve
que les personnes pauvres sont très fiables parce qu’elles remboursent
majoritairement leurs prêts et sont en mesure de payer les taux d’intérêt
couvrant les frais du prêt.
Le professeur Yunus prête aux femmes à l’aide de son propre
budget des petites sommes qui sont remboursées rapidement entre 98%
à 100%. De cette expérience est née la Grameen Bank qui, aujourd’hui,
prête à des milliers de pauvres qui remboursent leur prêt totalement et
souvent sans difficulté. Ensuite, en 1990, PRODEM, L’ONG bolivienne
créée en 1986 ; décide de « filialiser » ses activités de microcrédit sous

16
28.Maria Nowak, (2009). Le microcrédit ou le pari de l’homme, éd, Eyrolles, Pari. Page,10.
24

forme de banques en créant Bancosolidariosa (Bancosol), c’est le début


de l’émergence d’une « industrie de la microfinance ».

A la fin des années 1990, le succès de la microfinance continue


de faire écho, la microfinance englobe toute une gamme de service
financier (crédit, épargne, assurance, etc.) et non financiers (éducation,
formation, alphabétisation, etc.) destinés aux exclus du système
financier traditionnel. Entre 1983 et 2008, cent millions de personnes
ont pu bénéficier des microcrédits accordés par plus de 700 IMF à
travers le monde. Muhammad Yunus et la communauté internationale
envisage aujourd’hui d’aider cinq cent millions de personnes afin de
briser le cercle vicieux de la pauvreté dans dix années avenir à travers
plusieurs organismes de microfinance.

II.1.3. SORTE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

Les IMF sont subdivisées en quatre catégories en fonction des


opérations qui leur sont autorisées, la structure de fonctionnement et
contrôle, les règles de gestion et/ ou les normes prudentielles exigés et
l’importance des risques liés aux activités de microfinance.

 Catégorie 1 :
La première catégorie est constituée des IMF informelles. Les
IMF informelles sont celles qui sont constituées sous forme de tontines
sous toutes leurs variantes et n’opèrent sur base des cotisations qui leur
sont versées par les membres. Elles ne requièrent aucune forme
juridique ni agrément de la Banque Centrale pour l’exercice de leur
activité. Toutefois, les membres restent assujettis à leurs statuts et
règlement interne.17

Néanmoins, les IMF informelles ont l’obligation de :


 Procéder gratuitement à l’enregistrement au niveau de l’entité
administrative locale la plus décentralisée et d’y déposer la liste des
membres ;
 Présenter à l’entité administrative un règlement interne de
fonctionnement ;
 Décrire dans un document, l’approche méthodologique
d’intervention auprès de ses membres et les sommes mise en jeu.
18

 Catégorie 2 :

17
29. YUNUS, M. 2004, “ Grameen Bank, Microcredit and Millennium Developpement Goals”, Economic and
Political Weekly, vol. 39, no. 36.Pp. 4077-4080.

18
30.Groupe
PlaNet Finance, ‘’ A propos du microcrédit’’, microworld,( en ligne),
http://www.microworld.org/fr/about-microworld/propos-du-micro%C3%A9dit. Consulté le 19/04/2024 à
20h :20 minutes.
31.Yunus, Muhamed, (1997), Vers un monde sans pauvreté, Paris, JC Lattès. Page, 355.
25

La deuxième catégorie est constituée des IMF ayant la forme


juridique d’une coopérative d’épargne et de crédit dont la valeur des
dépôts qu’elle recueille est inférieure à un seuil fixé par règlement de la
Banque Centrale.
La Banque Centrale précise par voie de règlement, un régime
spécial allégé de contrôle pour les IMF de deuxième catégorie. Cette
catégorie est exonérée de certaines normes prudentielles relatif au ratio
de solvabilité, le non exigence de capital minimum réglementaire ainsi
que de la certification des états financiers par auditeur externe. Elles ne
doivent pas avoir plus d’un point de service au guichet.
 Catégorie 3 :
La troisième catégorie est constituée des IMF ayant adopté la
forme juridique de coopérative d’épargne et de crédit ou des société
anonyme et qui ont déjà mobilisé un volume de dépôt supérieur à un
seuil fixé par la Banque Centrale. Elles sont tenues de respecter les
règles de gestion et les normes prudentielles définies par la Banque
Centrale correspondant à leur niveau de catégorisation et doivent avoir
une structure de fonctionnement et contrôle développé.19
Catégorie 4 :
La quatrième catégorie est constituée des IMF octroyant des
crédits au public mais ne recevant pas les dépôts du public. La Banque
Centrale précise par voie de règlement, un régime spécial de contrôle
pour les institutions de microfinance de quatrième catégorie.

II.1.4. ROLE ET IMPOTANCE DE LA MICROFINANCE

Pour jouer son rôle fondamental à savoir l’intermédiation


financière, une institution de microfinance doit offrir des services
d’épargne et de crédit. Son rôle n’est pas de tout faire mais d’offrir des
services financiers de manières professionnelles, viables et adaptés aux
besoins de la clientèle pauvre. D’une manière générale, les institutions
de microfinance ont aussi pout rôles, l’animation, l’information, le
contrôle et la formation.
La microfinance est certes un outil utile et potentiellement
efficace pour combattre la pauvreté. Le simple fait que le microcrédit
permet à des milieux, si non des millions de personnes de se libérer des
usuriers et la pauvreté, devraient être un argument suffisant pour
reconnaitre le rôle positif qu’il peut jouer dans la vie économique et
social de ces personnes.
La finalité d’une intervention en microfinance n’est pas d’offrir
des services financiers, mais aussi et surtout de promouvoir le
développement économique d’un quartier, d’une région, d’un secteur ou
d’une filière. Il est important de réaliser qu’une institution de
microfinance(IMF) ne sera jamais viable si les activités économiques
qu’elle finance ne sont-elles pas viables.

19
32.
NSANZABAGNWA Monique, ”Politique nationale de la microfinance au Rwanda. Page, 21.
33.Soko, C. (2009), Les modèles de microfinance en Côte d’Ivoire origines, organisations et impact, Paris,
L’harmattan. Page, 361.
26

L’institution de microfinance, pour fonctionner elle doit


recevoir l’épargne des membres, des usagers en capacité des
financements. Pour que leurs actions soient possibles, il faut que le taux
d’intérêt soit suffisant pour financer le fonctionnement. De nombreux
problèmes se posent ainsi aux institutions de microfinance(IMF), qui
suffisamment procéder à une collecte de l’épargne, ce qui signifie
qu’elles doivent proposer de taux d’intérêt attrayant et elles doivent
suffisamment attirer des membres et usagers ou elles doivent avoir
suffisamment des membres ayant une capacité d’épargne.

II.1.5. PRODUITS DE LA MICROFINANCE

2.1.5.1. Le microcrédit

Etant le produit financier fondamental proposé par la


microfinance, bon nombre des agents le confondent avec la microfinance
en soi. Il désigne quant à lui un système qui consiste à attribuer des
prêts de très faibles montants à des entrepreneurs, commerçants ou
exploitants, des artisans… afin de les aider à développer ou à créer leur
propre microentreprise : il est le montant sur lequel porte le prêt.20
On distingue dans cette rubrique :

a. Le microcrédit solidaire
La règle exige ici, que l’on constitue des groupes
d’entrepreneurs composé des 5 à 30 membres et que dans ce derniers,
les microcrédits sont octroyés individuellement à chacun d’eux.

Certes, n’exigeant pas des garanties matérielles à ces


individus, les groupes servent à ce que chaque membre se
porte « caution solidaire » pour les autres dans ce sens si l’un des
membres ne rembourse pas son prêt, les autres doivent le faire pour lui,
(BOYE et al 2009) cité par Alyson FALCUCCI (2012). Bien que les prêts
soient accordés individuellement, les sanctions en ce cas de non-
remboursement (suspension de nouveaux prêts par exemple), quant à
elles, concernant le groupe ; raison pour laquelle on a confié aux
membres eux-mêmes la tâche de constituer les groupes. Mais, nous
pouvons noter que, la pression sociale fait que chacun rembourse car
qu’aucun ne veut être celui qui pénalise les autres.

b. Le microcrédit individuel

20
34. Ablo, C. (2007) « importance de la microfinance dans le financement des microentreprises au Togo, Conférence
économique Africaine, 16 pages.
35.Ngabonzima, M.G.I. (2009), « le rôle de la microfinance dans l’autonomisation et la participation active
des femmes au développement locale Rwanda, Université du Québec à Rimouski, 191 pages.
36. Gentil, D. et Servet, J.M., (2002) « Microfinance : petites sommes, grands effets ? Revue Tiers Monde
n°172. Pp,729-735.
27

Ici, en basant sur la capacité à présenter des garanties de


remboursement et un certain degré de sécurité de l’institution lui
octroyant le crédit, le prêt est octroyé à une personne, et non plus à un
groupe. Ce qui fait que, contrairement au crédit solidaire, ici l’analyse
des dossiers de crédit et les garanties présentées par le client relève de
la plus haute importance. Et donc pour octroyer ce crédit, on tient
compte de deux choses : la capacité de remboursement du client ainsi
que ses garanties. Ce qui fait que l’IMF se charge elle-même de la
sélection de ses emprunteurs.
2.1.5.2. L’épargne
Etant la part du revenu mise en réserve auprès des institutions
financières(IF) par les ménages en vue d’une utilisation ultérieure, elle
joue en même temps le rôle de source de financement interne des IF, qui
à leurs tours, octroient ces sommes sous formes des prêts. Ce pourquoi
les IMF proposent donc une gamme de produits d’épargne, afin d’attirer
le plus de clients possibles.
En microfinance nous distinguons :
a. L’épargne obligatoire
C’est un montant qu’exigent les IMF à fin d’accorder des
crédits. Dépendant de celui du prêt octroyé, elle doit être versée avant
l’octroi du crédit, ou au même moment. Elle se caractérise par des
versements obligatoires que doivent réaliser les bénéficiaires d’un
crédit ; elle est une des conditions du microcrédit solidaire.
Elle représente donc pour les individus une contrainte et
surtout un coût d’accès au crédit, plutôt qu’une ressource financière.
Elle doit pouvoir être mobilisable en cas de besoins pour être appréciée.
Mais pour l’IMF, c’est loin d’être contrainte, au contraire, elle lui
permet de se constituer une source de financement sans coûts de
collecte et d’avoir une garantie facile à mettre en place des fonds, de
créer un fonds de réserve.
b. L’épargne volontaire
C’est une épargne versée sur un compte bloqué pendant une
durée déterminée pouvant aller de quelques semaines à plusieurs
années. Ce compte doit être régulièrement rémunéré. Les IMF
l’apprécient beaucoup car cela permet de pouvoir faire des
anticipations, ainsi que de prévoir et planifier la gestion de la liquidité
des dépôts. Etant bloquée pendant un certain temps, connu de
l’institution, elle est « prêtée » aux clients désirant un crédit.
c. Le dépôt à vue
Il s’agit des comptes d’épargne le plus liquides, ils n’ont
aucune contrainte ; les clients y déposent et y retirent de l’argent
28

comme bon leur semble. Cependant, les IMF imposent souvent des
limites dans le nombre et le montant de retrait.
En effet, des mouvements de retraits trop nombreux, surtout
pour des petites sommes, font subir à l’IMF des coûts de gestion trop
élevés. De plus, autres avantagent pour l’IMF, les dépôts à vue ne
peuvent pas être recyclés en crédits puisqu’ils n’ont pas de durée
déterminée et peuvent donc être retiré à n’importe quel moment.
2.1.5.3. LA MICRO-ASSURANCE
Elle permet aux pauvres de se protéger des risques auxquels
ils peuvent être exposés, là où l’épargne et le microcrédit ne suffisent
plus. Grâce à un grand nombre de personnes assurées, qui mutualisent
régulièrement de petites sommes, d’importants montants engagés par
les familles peuvent être couverts.
L’IMF en tire un double avantage : elle satisfait ses clients et
diminue leur risque d’impayés, leur vulnérabilité étant réduite.
2.1.5.4. LE TRANSFERT DES FONDS
Grace aux services « mobile Banking » (service de transfert
d’argent à travers les téléphones portables), la microfinance permet aux
personnes ne disposant pas de comptes bancaires mobile, d’effectuer de
transactions financières rapidement et facilement dans leur entourage
sans en parcourir des longues distances.
II.1.6. LES CLIENTS DE LA MICROFINANCE
Le client type des services de microfinance est une personne
dont les revenus sont faibles et qui n’a pas accès aux institutions
formelles faute de pouvoir remplir les conditions exigées par les
institutions (documents, identifications, garanties, dépôts minimum). Il
mène généralement une petite activité génératrice des revenus dans le
cadre d’une entreprise familiale.21
1. Dans les zones rurales
Ce sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant
une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.
2. Dans les zones urbaines
La clientèle est plus diversifiée : petits commerçants,
prestataires de services, artisans, vendeurs de rues, etc… On les
dénomme généralement sous le terme de petits entrepreneurs et la
plupart d’entre eux travaillent dans le secteur informel et non structuré.
C’est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou

2137
Oumarou Ibrahim Chaibou, (2019). Rôle de la microfinance dans l’inclusion financière des pays de
l’UEMOA : application au cas de Niger. Pp, 15-20.
29

mal servi par les institutions financières classiques (banques,


assurances) que s’adresse la microfinance.

II.2. LA MICROFINANCE EN RDC


2.2.1. ORIGINE
L’histoire de la microfinance en RDC démarre sous la période
coloniale avec des sociétés de type coopératif. Entre 1987 et 1990, les
coopératives d’épargne et de crédit(COOPEC) ont émergé dans le pays
et se sont implantées dans les endroits reculés dépourvus des banques. 22
En effet, l’évolution de la microfinance s’est fait de la manière
ci-après : Premièrement, il y a eu création de la COOPEC à savoir la
Caisse populaire de Mbuji-Mayi, de la période coloniale à 1970, en suite,
de 1970 à 1990, le mouvement coopératif congolais s’est développé dans
trois principaux milieux, notamment à Basankusu, Kinshasa et Bukavu.
Ces initiatives se sont fusionnées pour donner naissance à l’UCCEC
(Union des coopératives Centrales d’Epargne et de Crédit). Mais les
pillages de 1993 et de 1995, l’hyperinflation, les mesures monétaires
incohérentes et les guerres ont contribuées à fragiliser le système
financier en RDC entrainant entre autre, la réduction des activités des
COOPEC.
Cette crise au sein des COOPEC a permis la propulsion
d’autres institutions venues remplacer ces institutions en récoltant
l’épargne de leurs adhérents tout en accordant aux autres des crédits à
des taux unilatéraux. Ce sont les organisations non gouvernementales
de développement(ONGD) ou d’autres initiatives dites de
développement. La fin des conflits armés et des réformes économiques a
contribué à l’amélioration des indicateurs économiques et la stabilité
socio-économique. Cependant, l’amélioration du climat des affaires au
début des années 2000 a permis l’entrée dans le secteur de
microfinance, des institutions internationales ou nationales privées ; en
même temps qu’une organisation de ce secteur par les autorités
politiques commencera avec la promulgation d’une loi régissant le
secteur de microfinance en 2000.
C’est ainsi que les mesures prises par le gouvernement ont
permis de relancer les activités d’intermédiation financière.
2.2.2. LES FORMES JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES DES
IMF

Il existe en RDC, une diversité de catégories possibles pour


consentir du crédit et réaliser toutes ou une partie d’opérations de
microfinance. La loi bancaire n°003-2002 prévoit cinq catégories :

22
38.Mpanzu Bolamba (2004), « Microfinance en République Démocratique du Congo », Cas du site maraicher de
N’djili/CECOMAF à Kinshasa, Mémoire DES,Belgique, FUSAGx et et UCL. www.memoireoneline.come, consulté le 25
Avril.P,49.
30

banque, coopérative d’épargne et de crédit, caisse d’épargne, institution


financière spécialisée et société financière. En plus de ces cinq
catégories, on trouve essentiellement les IMF subdivisées en trois
niveau : les messageries financières, les organismes sans but lucratif
consentant du « crédit social » et le service des comptes chèques
postaux.

2.2.3. CONSTITUTION DES IMF


Les IMF sont obligatoirement constituées sous la forme d’une
personne morale. En RDC, elles ne peuvent qu’adopter la forme de
Société par Action à Responsabilité Limitée(SARL). Le nombre minimum
d’associés ou actionnaires est fixé à 7 et leur capital minimum est fixé à
l’équivalence en francs congolais de 100.000 USD ; un capital qui doit
être intégralement libéré à la constitution.

2.2.4. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES IMF


Les règles d’organisation et fonctionnement d’une institution
de microfinance sont déterminées dans ses statuts et règlement
intérieur. Pour un fonctionnement harmonieux des activités de
l’institution de microfinance, le cumul des fonctions de gestion et de
contrôle, par un même organe, est interdit. Les dirigeants d’une
institution de microfinance sont désignés conformément aux dispositions
statutaires.23

2.2.5. ACTEURS DE LA MICROFINANCE EN RDC

Les acteurs du secteur de microfinance en RDC peuvent être regroupés


comme suit :
Les individus, des groupes solidaires, des microcrédits, petites et
moyennes entreprises : confrontés au problème de pauvreté, ont
entrepris des activités nouvelles, capables de générer des revenus. Ce
qui les a amenés à concevoir des micros projet en quête de micro
financement ;
Des prestataires de services financier, principalement les
structures financières de proximité qui sont de deux types, à savoir : les
mutualistes (les coopératives d’épargne et de crédit) et les non
mutualistes (les institutions de microfinance) ainsi que les banques
commerciales. C’est donc en réponse aux besoins de micro financement
sus évoqué que l’on a assisté à la création de ces institutions capables
de mobiliser des ressources tant internes qu’externes et d’octroyer des
microcrédits aux personnes les plus démunies ne pouvant accéder aux
avantages du système bancaire classiques ;
Des bailleurs de fonds : ceux-ci interviennent dans la promotion
du secteur de la microfinance soit au niveau du renforcement des
capacités, soit par l’octroi de financement ou de subvention ;
Le gouvernement qui est chargé d’élaborer une politique et une
stratégie nationale de microfinance ;
Des cabinets d’audit et de conseil : en charge de la certification
des états financiers produits par les institutions de microfinance.
2339
Mpanzu Bolamba (2004). OP.CIT. P,30.
31

2.2.6. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE LA MICROFINANCE


EN RDC

 Mettre en place un environnement légal, réglementaire,


institutionnel et économique favorable au développement
soutenu du secteur de microfinance en RDC ;
 Encourager le développement des IMF pérennes et
professionnelles qui offrent les produits et services variés
de qualité ;
 Augmenter la capacité financière et d’investissement des
individus et l’autonomisation des femmes ;
 Contribuer à l’amélioration de l’accès des congolais aux
services financiers, plus particulièrement pour les groupes
sociaux qui n’accèdent pas aux services financiers
classiques, en particulier les femmes ;
 Mobiliser les ressources, bancariser la population et
capitaliser ou monétiser le secteur rural en vue d’assurer
la distribution équitable des sources et institutions
financières ;
 Faciliter la création des emplois à travers le renforcement
du secteur de microfinance bien soutenu ;
 Promouvoir l’émergence d’une expertise nationale dans le
domaine de la microfinance capable de servir de modèle
dans la sous-région.

2.3.CONCLUSION PARTIELLE

Dans l’articulation de ce deuxième chapitre, le deux sections


ont été séléctionnée.
La prémière est axé sur le fondement théorique sur la
microfinance, ici nous nous sommes pointé sur la notion de
microfinance, son historique, sur les diffentes formes des IMF, son
importance et les produits de la microfinance.
La seconde section porte sur la microfinance en RDC. Dans
cette section l’analyse est basée sur l’origine de la microfinance en
RDC, ses formes juridiques, constitutions des IMF en RDC, organisation
et fonctionnemet, acteurs de microfinance en RDC et les objectifs
politique de la microfinance en RDC.
32

CHAPITRE III. L’INCLUSION FINANCIERE

3.1. FONDEMENT THEORIQUE DE L’INCLUSION FINANCIERE


3.1.1. NOTION SUR L’INCLUSION FINANCIERE

Diverses recherches ont été réalisées sur les stratégies


d’inclusion financière avec une panoplie de théories et de pratiques qui
sont loin d’évacuer les points de divergences sur la question. La finance
inclusive est un centre d’intérêt pour les économistes du fait son
intégration parmi les leviers de la lutte contre la pauvreté. Le
développement durable, dans sa quête d’établissement de sociétés
justes et équitables, se préoccupe à des personnes en situation
d’exclusion financière.
Par ailleurs, « l’inclusion financière définit la possibilité pour
les individus et les entreprises d’accéder à moindre coût à toute une
gamme de produits et de services financiers utiles et adaptés à leurs
besoins. Il s’agit de l’accès aux moyens de transactions, de paiements,
d’épargne, de crédits et d’assurance proposés par des prestataires
fiables et responsables » (Banque mondiale,2014).
33

Toutefois nous considérons l’inclusion financière comme une


stratégie de généralisation à l’accès aux services financiers, aux
entreprises, aux ménages et aux individus exclus par le système
bancaire classique dans un souci de leur garantir une participation
économique effective et une habilitation pour pouvoir faire face à la
satisfaction de leurs besoins et à l’amélioration de leurs conditions de
vue.

3.1.2. HISTORIQUE DE L’INCLUSION FINANCIERE


Pendant une longue période, des inefficacités ont empêché les
marchés financiers d’émerger dans le pays en développement, et le
résultat fut frappant : les pauvres avaient peu d’accès au crédit et peu
de capacité à créer de l’épargne par le biais des institutions formelles.
Les obstacles étaient tout simplement trop élevés pour que les banques
traditionnelles veuillent les servir, et personne d’autre ne comblait le
vide.
24
A cet effet, le premier objectif de la microfinance était de combler cette
lacune en offrant des petits prêts à ces populations pour financer des
activités génératrices de revenus et ainsi entrer dans le cycle vertueux
de l’intégration sociale.

 Années 70-80
A partir des années 1970, Muhamed Yunus, surnommé
banquier des pauvres, a changé le paysage de la finance après avoir
fondé, en 1976, la Grameen Bank au Bangladesh.
Il a développé un nouveau modèle commercial, connu sous le
de microcrédit. Par l’intermédiaire de services financiers qu’elle fournit,
la microfinance a permis aux démunis de gravir les échelles financières.
En tant qu’elle, la microfinance a également été considérée comme un
outil pour lutter contre la pauvreté, notamment pour le flux de ménages
à faibles revenus.
A ses débuts, le mouvement du microcrédit n’était pas
financièrement viable ; il fallait une subvention. En revanche, dans le
secteur du microcrédit, les subventions devenaient à un moment donné
un obstacle un progrès plutôt qu’un accélérateur de changement.
La microfinance s’est par la suite développée dans le cadre de
l’ajustement structurel dans les années 1980 et s’est de plus impliquée

24
40. ALIOUNE NIANG MBAYE. (2013). L’inclusion financière face au gouffre de la pauvreté et l’exclusion,
Sénégal. Pp, 45-68.
41.Alexandre Berthode et Gisela Davico, (2013). Paronama de l’inclusion financière postale à travers le
monde., union postale universelle. P, 10.
42
Oumarou Ibrahim Chaibou, (2019). Op.cit. Pp, 24.
34

dans la privatisation de l’accès aux services publics, par exemple avec


WaterCredit, les prêts à l’éducation, la micro-assurance maladie, le
crédit pour services de santé etc. C’est désormais devenu une industrie
de renommée mondiale qui s’appuie sur des prêts à taux d’intérêt
élevés.
En tant qu’industrie financière représentant environ 100
milliards de dollars de prêts, elle générait un actif important pour les
investisseurs. Les transactions étaient petites mais très nombreuses et
les frais perçus étaient élevés.
 Années 90
Plusieurs crises de microcrédit se sont produites à la fin des
années 90, principalement avec des suicides de débiteurs en Inde, ainsi
que des mouvements de résistance tels que le mouvement émerge des
victimes du microcrédit au Maroc, affectant ainsi la réputation du
secteur. Les résultats décevant des principales études d’impact ont
également conduit à atténuer le battage médiatique autour de la
microfinance en tant qu’outil de lutte contre la pauvreté. Cela a
nécessité un changement de terminologie pour rétablir la confiance et
renforcer la crédibilité de la microfinance. Face à un discours négatif et
controversé, le changement de terminologie a été perçu comme un
moyen de redonner une dimension plus universelle à la microfinance.
Cette modification reflète également la volonté des acteurs de la
microfinance, en particulier celle du Groupe consultatif d’assistance aux
pauvres(CGAP), d’associer les banques centrales. Cependant, il a fallu
adapter les conditions aux priorités des banques centrales pour attirer
vers la microfinance.

 Années 2000+
A partir des années 2000, c’est le nouveau label « inclusion
financière » qui a attiré les banques centrales vers la microfinance. La
finance inclusive, y compris l’offre standard et les nouvelles technologies
à faible coût, est devenue le terme générique pour les actions destinées
aux populations à faible revenu. L’inclusion financière élargit le champ
d’action au-delà de la microfinance.
Elle permet le financement des défavorisés non seulement par
les institutions microfinance, mais par les grandes banques, sociétés de
carte de crédit, et réseaux mobiles aussi. Dans un certain nombre de
pays, ces dernières années ont vu une augmentation considérable de
l’inclusion bancaire. Ceci a été réalisé principalement grâce à des
politiques de transferts sociaux, conditionnels ou non. La microfinance
n’a donc plus le monopole de l’inclusion financière. Dans un sens
général, cependant, accorde une plus grande attention aux questions
sociales liées à l’inclusion financière.
35

Aujourd’hui, l’activité de microcrédit a atteint un stade de


maturité relative. Ce n’est pas comme si les progrès de l’industrie du
microcrédit avaient résolu les problèmes résultant d’un manque
d’inclusion financière. Jusqu’à l’arrivée des nouveaux acteurs dans le
secteur de l’inclusion financière, tels que les fintechs et les opérateurs
de téléphonie mobile, les IMF étaient les seules à opérer dans des
régions isolées. Elles ont créé des banques locales, formé des caissiers
locaux, etc. aujourd’hui, cependant, grâce à la numérisation ; les
fintechs et les banques peuvent atteindre ces clients sans avoir besoin
de bâtiments physiques. Ils peuvent également collecter l’épargne dans
des villages où il n’y a jamais eu de banques.
3.1.3. COMPOSANTES DE L’INCLUSION FINANCIERE
L’inclusion financière proprement dite est un concept aux
multiples facettes, constitué de plusieurs composantes qui peuvent être
pertinentes en totalité ou en partie pour le programme particulier d’un
pays. Nous offrons ci-après des exemples de quatre aspects sous
lesquels l’inclusion financière peut être définit, classés par ordre de
complexité croissante :
1. Accès. Cet aspect concerne en premier lieu la capacité à
utiliser les services et produits financiers disponibles, offerts
par les institutions formelles. Pour pouvoir comprendre les
niveaux d’accès, il peut donc être nécessaire de connaitre et
analyser les obstacles potentiels s’opposant à l’ouverture et à
l’utilisation d’un compte bancaire, tels que les coûts
occasionnés et la distance physique des points de prestation
des services bancaires (agences, AB, etc.). Un substitut
élémentaire pour mesurer l’accès peut être dérivé du nombre
total des comptes ouverts dans les institutions financières, en
estimant la proportion de la population détenant un compte.
En règle générale, des données sur l’accès peuvent être
obtenues à travers les informations fournies par les
institutions financières.
2. Qualité. Comme mesure de la pertinence du service ou
produit financier à répondre aux besoins liés au style de vie
du consommateur, l’aspect de la qualité reflète l’expérience
du consommateur telle que démontrée par ses attitudes et
opinions à l’égard des produits actuellement disponibles pour
lui. La mesure de la qualité servira donc à apprécier la nature
et profondeur de la relation entre le fournisseur du service
financier et le consommateur ainsi que les choix disponibles
et le niveau de compréhension de ces choix et de leurs
implications par le consommateur.
3. Utilisation. Ne se limitant pas seulement à l’adoption
basique des services ou produit financier. Autrement dit,
pour déterminer l’utilisation, il faut disposer de plus de
36

détails sur la régularité, la fréquence et la durée de


l’utilisation dans le temps. Cela implique aussi la nécessité de
mesurer quelle combinaison de produits financiers est
utilisée par un individu ou un ménage.
4. Bien-être. Le résultat le plus difficile à mesurer est l’impact
d’un mécanisme ou produit financier sur la vie des
consommateurs, y compris les changements induits dans la
consommation, les activités économiques et bien-être des
populations concernées. Pour pouvoir distinguer le rôle des
services financiers dans la vie des gens, sans confondre avec
le rôle d’un autre facteur concurrent, tel qu’une
augmentation de revenu, il importe de concevoir la recherche
en conséquence, comme cela est discuté au-dessus. Pour
obtenir des informations sur la qualité, l’utilisation et bien-
être, il est crucial de connaitre les points de vue des
utilisateurs, c’est-à-dire d’avoir des données obtenues au
moyen d’une enquête effectuée du côté de la demande.25

3.1.4. POPULATION CIBLE


Comme il a été précédemment mentionné, un certain nombre
de populations sont plus marginalisés que d’autres. Ainsi, les catégories
cibles sont celles qui ont le plus de contraintes à l’accès et l’utilisation
des services financiers à l’instar des femmes, populations résidant dans
des zones enclavées et des TPE/PME. Sur la base de ce constant, notre
étude menée en Mai 2024 a ainsi privilégié cinq segments de la
population pour lesquels l’inclusion financière s’avère particulièrement
importante, comme il est décrit dans le tableau suivant :

Tableau n° 1 : Groupes ciblés de la stratégie d’inclusion


financière
Segments Caractéristiques Services non adaptés
 Personnes  Compte bancaire
Jeunes non disposant de peu ;
autonomes et de revenus ou  Paiement par
adultes démunis dépendantes de carte, mobile
leurs proches, les ou internet ;
jeunes de (15-24
ans). Il s’agit des  Education

2543
Alioune Niang MBAYE., (2023). Op.cit page 20
37

écoliers et financière de
étudiants n’ayant base.
pas le travail
formel ou
informel pour
prendre en
charge au moins
leurs dépenses
personnelles.

 Personnes ayant  Compte


Adultes à faibles des revenus dépôt/retrait,
revenus et jeune en limités ou épargne ;
voie d’autonomisation instables.  Éducation
 Salariés du financière ;
secteur privé et  Petits crédits
public, déclarés pour biens
ou pas à la CNSS. d’équipement ;
 Chômeurs.
Microentreprises  Entreprise  Assurances
patentées équipement ;
comprenant  Services
moins de 6 d’accompagne
salariés et ment.
déclarant un CA
mensuel
inférieur à
500USD.
Très petites  Compte et
entreprises/Méso Continuum de très moyens de
finance petites et entreprises paiement ;
formelles ne tiennent  Crédits MT
pas la comptabilité et équipement et
elles sont gérées par prêts
les propriétaires eux- participatifs ;
mêmes.  Crédits pour
BFR ;
 Services
d’accompagne
ment
Exploitations Les exploitations sont  Compte
agricoles familiales en général de taille dépôt/retrait,
modeste et le revenu épargne ;
net d’exploitation est  Crédit et
inférieur à 200 USD subvention de
par récolte. campagne, de
l’élevage et
d’équipement ;
 Assurance
climatique.
38

Source : Fiche de l’inclusion financière de FINCA. Mai,2024.


3.1.5. DIFFERENCE ENTRE L’INCLUSION FINANCIERE ET
LA MICROFINANCE
La différence entre l’inclusion financière et la microfinance
dépend de la définition que nous adopterons. Si nous utilisons la
définition(Roodman,2013) qui décrit l’esprit de la microfinance
comme « la fourniture de services financiers utiles à dizaines de millions
de personnes de manière professionnelle », alors il y a beaucoup de
chevauchements entre la microfinance et l’inclusion financière. La
différence essentielle étant que l’inclusion financière se concentre
uniquement sur un éventail ciblé de population.
Mais si nous admettons la microfinance comme une solution
promettant de réduire la pauvreté d’une manière efface et
rentable(Cheston,2010), alors la différence essentielle serait l’objectif
final. L’inclusion financière vise à s’assurer que chacun a accès à des
outils financiers, tandis que la microfinance veut s’assurer que
l’utilisation de ces outils entraine les bénéfices positifs pour les
personnes vivant dans la pauvreté. Selon cette définition, la
microfinance est liée à d’autres besoins de développement, tels que la
santé, l’éducation, le logement et aux marchés. Il s’agit de voir comment
la fourniture de services financiers peut aider les clients à aborder
d’autres aspects de leur vie qui les maintiennent prisonniers de la
pauvreté. 26

La principale différence réside dans les objectifs implicites qui


sous-tendent chacun des termes. L’inclusion financière poursuit un
objectif purement quantitatif, qui pointe vers une inclusion bancaire à
100%. Mais cela ne nous dit rien sur l’utilisation des comptes bancaires.
Pour les pionniers de la microfinance, ce n’est pas tant l’accès que
l’impact qui compte mais plutôt la capacité à changer la vie des
personnes grâce à la finance.27
3.1.6. IMPORTANCE DE MICRO ET MACROECONOMIQUE
DANS L’INCLUSION FINANCIERE
L’inclusion financière a d’irréfutables effets positifs sur
l’économie. Tout d’abord, elle enrichit l’efficacité de l’intermédiation
financière en augmentant le nombre d’acteurs du système financier,
ainsi le volume et la valeur des transactions.
26
44. David Roodman, (2013). Impact du microcrédit sur le flux de capitaux au Bangladesh : Revisiter les
données factuelles.P,20.
45
KOKOU FAMBARI ATCHI., (2022). Effet de l’inclusion financière sur la pauvreté multidimensionnelle au
Togo. Pp 24-27
27
46.David Roodman,2013. P,25.
47. République démocratique du Congo. (2016). Rendre l’accès possible (making access possible). Rapport
sur le diagnostic financier. Pp 20-80.
39

Au niveau microéconomique, l’accès pour le plus grand nombre


de personnes à des services financiers de qualité, a un effet positif sur
l’emploi ainsi la consommation des ménages, ce qui stimule, par
conséquent, l’économie locale. Par ailleurs, l’accès à l’épargne permet
aux personnes dont le revenu est irrégulier, de mieux gérer les
situations d’urgences financières et les pics de dépenses et donc
maintenir un niveau de consommation plus stable dans le te croissance
dans le temps. De plus, l’accès au financement est un gage de
croissance pour les très petites, petites et moyennes entreprises(TPME),
ce qui est d’une extrême importance, étant donné les petites et
moyennes entreprises les plus dynamique sont responsables de la
création du plus grand nombre d’emplois dans une économie.
Au niveau macroéconomique, un système financier étendu,
mesuré par son niveau d’intermédiation financière, présente une
corrélation positive avec la croissance, l’emploi, la pauvreté et par-là,
une réduction des inégalités. 38

III.2. ETAT DE LIEUX DE L’INCLUSION FINANCIERE EN RDC

3.2.1. CADRE REGLEMENTAI ET INSTITUTIONNEL DU SYSTEME


FINANCIER CONGOLAIS

La volonté de consolider la stabilité du système financier et


d’améliorer l’inclusion financière a conduit le gouvernement à renforcer
son cadre légal pour le conformer aux standards internationaux en cette
matière. Ainsi, des nouveaux textes de lois ont été promulgués alors que
certains ont été modifiés. A ce jour, le système financier congolais
repose sur les textes de loi ci-après :
 La loi organique n°18/0217 du 13 décembre 2018 portant
l’organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du
Congo qui confère à l’institut d’émission, en sus de la
conduite de la politique monétaire, notamment la mission
de veiller à la stabilité financière au travers de la
surveillance du système financier congolais ;
 La loi n°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions
applicables aux Coopératives d’Epargne et de crédit ;
 La loin°11/020 du 15 septembre 2011 fixant relatives à
l’activité de la microfinance en République Démocratique
du Congo ;
 La loi n°15/003 du février 2015 relative au crédit-bail ;
 La loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des
assurances qui consacre la libéralisation du secteur des
assurances en RDC ;
 La loi n°18/019 du 09 juillet 2018 relative aux systèmes de
paiement et règlement-titres qui comble les insuffisances
40

qui entravent le développement harmonieux du secteur


financier et introduit des innovations majeures se
rapportant au fonctionnement des systèmes de paiement
électronique et l’utilisation des instruments de paiement ;
 La loi n°22/068 du 27 décembre 2022 portant la lutte
contre le blanchiment de capitaux, le financement de
terrorisme et la prolifération des armes de destructions
massive ;
 La loi n°22/069 du 27 décembre 2022 relative à l’activité
et au contrôle des établissements de crédit qui, à travers
ses innovations par rapport à l’ancienne loi, vise à
permettre d’éviter les défaillances bancaires et protéger
de manière optimale les déposants et le système financier
Congolais ;
 L’ordonnance-loi n°23/010 du 13 mars 2023 portant Code
du numérique.
En sus de ces textes, la BCC a édicté une série d’instructions
qui découlent essentiellement des textes de lois sus évoqués
particulièrement les instructions 24 du 11 novembre 2011 relative à
l’émission de la monnaie électronique et aux établissements de monnaie
Electronique et 42 du 09 mars 2020 relative aux règles applicables à la
monétique en RDC ayant respectivement permis l’introduction dans
l’écosystème financier congolais des nouveaux acteurs à savoir : les
établissements de Monnaie Electronique et fintechs sous l’appellation
d’agrégateurs.28
Par ailleurs, la BCC assure la réglementation et le contrôle des
établissements de crédit, des sociétés financières, tandis que des
prestataires des services connexes, des systèmes et des moyens de
paiement tandis que l’ARCA veille sur le secteur des assurances.
Le Ministère des finances est responsable de la politique du
secteur financier et veille, en collaboration avec la BCC et L’ARCA, sur
la stabilité.
Dans ce cadre le Ministère des finances et la BCC ont signé la
convention portant création, organisation et fonctionnement du Comité
de stabilité financière en République Démocratique du Congo le 23
novembre 2021, conformément à l’article 22 de la loi organique
n°18/027 du 13 décembre 2018 partant organisation et fonctionnement
de la Banque Centrale du Congo.
Ce comité, présidé par le Ministère des finances, exerce la
surveillance du système financier dans son ensemble, dans le but d’en
préserver la stabilité et la capacité à assurer une contribution
soutenable à la croissance économique.
2848
Banque centrale du Congo, « Rapport sur la stabilité financière, éd 2014.Pp 10-12
41

3.2.2. PAYSAGE DU SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS


Le secteur financier formel est composé de 287 institutions,
dont 108 établissement de crédit, 137 sociétés financières, 39 sociétés
œuvrant dans le secteur des assurances, caisses de sécurité sociale et
un fonds de garantie.
En outre, les établissements de crédit et société financière, la
RDC compte 23 agrégateurs(fintechs), 2 opérateurs de système de
paiement monétique agréés par la BCC ainsi qu’un réseau d’agents
bancaires. 39
a) Secteur bancaire
Le secteur bancaire congolais compte 14 banques en activité
avec un réseau d’exploitations composé de 445 points de service dont
371 agences et 74 guichets avancés.
Du point de vue volume d’activités, il domine largement le
système financier avec un total d’actifs représentant actuellement 97%
des actifs du secteur financier (contre 95% en 2013). A la faveur de
l’accélération de l’activité économique, le secteur bancaire connait une
croissance remarquable depuis quelques années. Le total du bilan du
secteur est passé de 15% du PIB en 2022.
S’agissant des ressources des banques, elles sont composées
principalement des dépôts qui représentent 75% du total du passif alors
que les fonds propres tournent autour de 8%. Ces dépôts sont, sont
constitué en devises à près de 85% et à court terme à près de 80%.

b) Secteur de la microfinance
Le secteur de microfinance congolais compte 101 institutions
de microfinance, dont 78 coopératives d’épargne et de crédit, 15
sociétés de microfinance et 8 entreprises de micro-crédit.
En dépit de leur nombre plus important par rapport aux
banques, les institutions de microfinance comptent moins de points
d’exploitation (186) que les banques (445) et ne représentent qu’un
faible pourcentage des actifs du secteur financier, soit environ 3%.
c) Réseau des agents bancaires
L’agent bancaire est défini comme une personne physique ou
morale exerçant une activité commerciale qui agit au nom et pour le
compte de l’assujetti (établissements de crédits et sociétés financières)
lorsqu’il réalise des opérations bancaires.
Les institutions financières font usage des agents bancaires
pour les opérations hors de leurs agences et guichets, lesquels
permettent de sécuriser ainsi les opérations effectuées et rapprochent
42

les institutions financières de leurs clients sur lieu de travail ou


d’affaires.
En 2022, les banques et les institutions de microfinance ont
détenu un réseau de 11431 agents bancaires, dont 84,9 détenus par les
banques.
d) Etablissement de Monnaie Electronique
Compte tenu des problèmes d’infrastructures routières et
énergétiques auxquels le pays est confronté et en vue d’accélérer l’accès
aux services financières, la BCC a mis en place un cadre réglementaire
qui intègre les spécificités des services financiers numériques, à travers
notamment la publication des textes suivants :
 Instruction n°24 du 11 novembre 2011, relative à
l’émission de la monnaie électronique et aux
établissements de Monnaie Electronique(EME) ;
 Instruction n°29 du 28 juin 2016 relative à l’activité des
agents bancaires qui a l’avantage de désengorger les
agences et guichets, de rapprocher les services à leur
clientèle, de réduire le coût des services et charges pour
les institutions financières et de transport pour les clients.
A ce jour, le secteur financier compte quatre établissements de
Monnaie Electronique(EME), tous créent par des sociétés de
télécommunication.

e) Secteur de la fintech
A fin 2022, la RDC compte 23 agrégateurs agrées par la BCC
dont la majorité offre des solutions d’encaissement telles que les
paiements sur les sites de e-commerce et l’acceptation des instruments
de paiement électronique sur TPE.
f) Moyens de paiement
Le paysage des paiements de détail reste très dominé par
l’utilisation des espèces, à la fois en monnaie locale et en dollar
américain, avec un accès limité aux services financiers formels.

g) Points d’acceptation des paiements électroniques


En fin 2022, la RDC a compté 11.397 points d’acceptation des
paiements électroniques dont 817 DAB et 10. 580 TPE. Sur plan
géographique, 6 provinces enregistrent le plus grand nombre des points
d’acceptation (86%), à savoir : Kinshasa (4.817, soit42%), le Haut-
Katanga (1.499, soit 13%), le Kongo Central (1.472, soit 13%), le Nord
Kivu (974 soit 9%), Sud-Kivu (689, soit 6%) et le Lualaba (394, soit 3%).
43

La province de la Tshuapa ne dispose d’aucun point


d’acceptation des paiements électroniques.
h) Secteur des assurances
La promulgation de loi n°15/005 portant Code des assurances
en mars 2015 avait mis fin au monopole qui caractérisait le secteur des
assurances en RDC depuis plusieurs années.
Cependant, les premiers agréments aux nouveaux opérateurs
d’assurances n’ont été accordés qu’en mars 2019 après la création de
l’ARCA. Depuis lors, le marché congolais des assurances est en
constante croissance tant en nombre d’opérateurs actifs, qu’en volume
de primes émises. Le code des assurances reconnait deux groupes
d’opérateurs d’assurances : les entreprises d’assurances et de
réassurances, et les intermédiaires d’assurances. Le secteur d’assurance
compte 41 opérateurs d’assurances, dont 10 entreprises d’assurances,
29 intermédiaires d’assurances et 2 entreprises de réassurances
régionale.
3.2.3. SITUATION DE L’INCLUSION FINANCIERE

Suite à la mise en œuvre des réformes dans le secteur


financier, y compris celles recommandées par la Banque mondiale à
l’issue de l’évaluation du secteur financier de 2013 et celles reprises
dans la feuille de route(MAP), l’inclusion financière en RDC a connu une
amélioration au cours de ces dernières années comme l’attestent
certains indicateurs d’accès et d’utilisation. 29
Cependant, les différents taux observés traduisent encore un
niveau très élevé d’exclusion financière, laissant des millions d’individus
et des milliers de MPEM dans l’impossibilité de bénéficier des avantages
du système financier.
Le faible niveau de développement des infrastructures de base
dans le secteur de transport, de l’énergie et de la communication dans
pays comme la RDC constitue un obstacle majeur à l’amélioration
significative de l’inclusion financière. A cela s’ajoutent des obstacles
sociaux et réglementaires qui limitent l’accès aux services financiers,
particulièrement dans les coins les plus reculés où l’activité économique
est l’largement dominée par le secteur informel.30

3.2.4. PROBLEMATIQUE DE L’INCLUSION FINANCIERE EN RDC

Des défis et contraintes majeurs doivent être relevés au niveau


des infrastructures matérielles, sociales et réglementaires et de la
structure même de l’économie pour accroissement substantiel du taux
d’inclusion financière en RDC.
1. Au niveau du gouvernement
2949
République démocratique du Congo,(2016). OP.CIT. P,50.
3050
République démocratique du Congo,(2016). OP.CIT. P,52.
44

- Le manque ou la mauvaise qualité des


infrastructures (route, électricité, internet à haut
débit et permanent, identité numérique, etc.) ;
- L’instabilité politique, induisant notamment un
mauvais climat des affaires ;
- L’absence d’un régime incitatif pour le secteur
financier ;
- Le faible niveau de revenu de la population ;
- L’étroitesse de l’écosystème pour rendre les services
financiers numériques plus attractifs et basculer
vers une économie digitalisée ;
- La non digitalisation des services de l’Etat (paiement
des taxes et impôts, règlement facture d’eau et
d’électricité, etc.), ne permettent pas ainsi une
meilleure accessibilité des services
gouvernementaux et une responsabilisions et
transparence accrues ;
- L’absence d’une entité dédiée à l’observation de la
qualité des services financiers et médiation entre les
consommateurs et les institutions financières.
2.Au niveau des autorités de régulation et contrôle :
 La lenteur dans la réalisation de grandes réformes suite
notamment aux contraintes budgétaires (Fonds de garantie des
dépôts, deuxième phase de modernisation et de Central des
risques, etc.) et rétractation de partenaires au développement ;
 L’absence d’interopération entre les différents acteurs dans le
secteur financier ;
 L’absence d’une structure dédiée exclusivement à l’inclusion
financière devant assurer notamment la protection des
consommateurs des services financiers et la supervision de la
conduite du marché ;
 La non-vulgarisation des textes légaux et réglementaires pour une
meilleure appropriation par les institutions financières ;
 La lenteur dans la publication des textes légaux réagissant le
secteur financier, lesquels intègrent les meilleures pratiques.

3.Au niveau de la population


 Le faible niveau d’alphabétisation ;
 Le faible niveau d’éducation financière ;
 La réticence vis-à-vis du secteur financier suite
notamment aux faillites de certaines grandes
institutions financières, aux coûts des
transactions et risques élevées ;
45

 Le manque de confiance vis-à-vis des opérateurs


d’assurances dû notamment au non-paiement
des indemnisations ;
 La méconnaissance des opérateurs d’assurances
et des produits d’assurances ;
 Le faible niveau d’éducation assurantielle.
4. Au niveau des institutions financières
- La concentration des institutions financières dans les
milieux urbains ;
- L’inadaptation des produits aux besoins de la population ;
- L’insuffisance des services de paiement adaptés aux
différentes couches de la population.

3.2.5. STRATEGIES NATIONALE D’INCLUSION FINANCIERE


La SNIF de la RDC est une feuille de route, agréé par
l’ensemble des parties prenantes de l’écosystème financier congolais,
indiquant les actions à mettre en œuvre, de 2023 à 2028, pour accélérer
le niveau d’inclusion financière en RDC.

1. VISION
La vision de la SNIF de la RDC à l’horizon 2028, s’article
comme suit : « Améliorer l’accès aux produits et services financiers
formels, abordables et adaptés ainsi que leur usage par la majorité de la
population et des entreprises, particulièrement des MPME et ce, de
manière socialement responsable ». Cette vision est en ligne avec le
programme économique du gouvernement qui vise notamment la
consolidation de la stabilité du système financier, renforcement du
capital humain, la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté.
2. OBJECTIFS
L’analyse des indicateurs du secteur financier congolais atteste
que le taux d’inclusion financière est encore bas. Fort de ce constat,
l’objectif du gouvernement est d’améliorer significativement ce taux
pour atteindre 65% en 2028.
3. OBJECTIFS STRATEGIQUES
La SNIF en RDC comprend six objectifs stratégiques qui
concourent à l’amélioration de l’accès aux produits et services financiers
et de leur usage par les populations les plus démunies et MPME. Ces
objectifs spécifiques sont :
 Objectif stratégique N°1 : Accès accru aux services et
produits financiers ;
 Objectif stratégique N°2 : Davantage de crédits aux
ménages et aux PME ;
 Objectif stratégique N°3 : Utilisation accrue de l’argent
mobile et autres services Fintech ;
46

 Objectif stratégique N°4 : Education financière et


protection des consommateurs ;
 Objectif stratégique N°5 : Infrastructures et Institutions
plus solides.31

3.3 CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce troisième chapitre, les deux sections ont été identifiés,


notamment :
La première section s’articule sur le fondement théorique. Dans cette
section nous nous sommes attardé et en précisant en détails notion sur
l’inclusion financière, son historique, ses composantes, sa cible, sa
difference entre la microfinance et son importance dans la
microéconomie et dans la macroéconomie.
La seconde section porte sur l’état de lieux de l’inclusion financière en
République Démocratique du Congo. Ici nous avons détailé le système
financier congolais.

31
51.RDC Op.cit. Pp, 60-68.
47

CHAPITRE IV. IMPACT DE MICROFINANCE SUR LA CREATION


DES PME DANS LA VILLE DE KANANGA : CAS DE FINCA
RDC/KANANGA

Notre enquête s’est déroulée pendant d’un (01) mois, soit du


Mai jusqu’au mois de juin dans l’IMF FINCA et auprès des
bénéficiaires de ses services dans la ville de Kananga, lieu où sont
concentrés les PME.

D’après l’étude faite, les agents de FINCA et les propriétaires


des PME financées par l’IMF FINCA ont répondu à nos préoccupations,
afin d’arriver à s’imprégner sur l’analyse des indicateurs d’activités et
de financement d’activités par la microfinance FINCA dans la ville de
Kananga.

4.1. ANALYSE DES INDICATEURS D’ACTIVITES OFFERTS


PAR FINCA RDC/Kananga
Dans cette section, nous allons premièrement procéder à la
présentation des données quantitative relative à l’évolution des
comptes ouverts, dépôts ainsi que les crédits octroyés.
4.1.1. EVOLUTION DES COMPTES OUVERTS
A ce stade ici, l’indicateur éclaire sur l’adhésion des
membres(clients) dans la branche de FINCA Kananga au cours de ces
Cinq (05) dernières années.

Tableau N°02. Evolution des comptes ouverts


48

NOMBRE Variation Variation


en val en %
absolu
2019 3200 0 -
2020 4000 1200 37,5
2021 5000 1000 31,25
20222 5800 800 25
2023 6000 200 6,25
Total 24000 3200 100
Source : Département d’administration FINCA
RDC/Kananga
Commentaire :
Nous constatons que l’activité d’ouverture des comptes a
connu un essor et un développement appréciable au cours de ces Cinq
(05) dernières années. 2019 l’année de l’implataion, la branche de
FINCA RDC/Kananga a ouvert 3200 comptes, en 2020, 4000 comptes
ont été ouverts, en 2021, 5000 comptes et une augmentation en 2022
de 5800 et en suite 6000 comptes ouverts en 2023. La moyenne totale
est de 24000 comptes ouverts aux clients pendant ce cinq ans
d’existance.

Graphique N°01. Evolution des comptes ouverts

Evolution des comptes ouverts


7000

6000

5000

4000

3000

2000

1000

0
2019 2020 2021 2022 2023

NOMBRE
Source : Nous-mêmes sur base Variation
du tableau N°02
Commentaire :
En 2019, l’année d’implantation, la branche FINCA-Kananga a
enregistré 3200 clients, 4000 en 2020 avec une variation de 37,5%,
5000 en 2021 avec une variation de 31,25%, 5800 en 2022 avec une
49

variation estimée de 25% et 6000 comptes en 2023 dont la variation est


estimée de 6,25%. Cette augmentation est dû par la multiplicité des
campagnes d’éducation financière et de l’expansion des points de
FINCA-Express dans la ville de Kananga.

4.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS


Pour réaliser l’analyse de ce point, il est question seulement
de prendre en compte l’évolution de l’épargne brute que la branche de
FINCA Kananga a mobilisée pendant ce cinq dernières années.
Tableau N°03. Evolution des dépôts
DEPOTS Variation en Variation en %
val absolue
2021 3 050 900 0 0
2020 4 900 600 2 399 700 28,57
2021 4 300 900 -599 700 -7,14
2022 6 900 800 2 599 900 30,95
2023 10 900 600 3 999 800 47,62
TOTAL 30 053 800 8 399 700 100
Source : département d’administration de FINCA RDC/Kananga
Commentaire :
Il est vrai que plusieurs institutions de microfinance
fonctionnent avec l’épargne récoltée auprès de leurs clients. Et ceci est
l’une des activités principales de la microfinance FINCA, elle occupe une
place prépondérante dans sa croissance.
L’examen de ce tableau montre bien la performance de la
branche de FINCA Kananga en terme de mobilisation de l’épargne
auprès de ses clients, dont la moyenne totale est de 30 053 600 USD de
fonds mobilisés au cours des années.
50

Graphique N°02 : Evolution des dépôts

Chart Title
16000000

14000000

12000000

10000000 Variation en %
Variation en val abs
8000000
DEPOTS
6000000

4000000

2000000

0
2019 2022 2021 2022 2023
-2000000
Sccccccccccccccccccccccc
source : Nous-mêmes sur base du tableau n°03
Commentaire :
En 2019, l’année d’implantation, la branche FINCA Kananga a
mobilisé 3 050 900 USD auprès de ses clients,4 900 600 USD en 2020
avec une variation de 28,57%, 4 300 900 USD en 2021 avec une
diminution de -7,14% par rapport à l’année 2020, 6 900 800 USD en
2022 avec une variation estimée de 30,95% et 10 900 600 USD en
2023, dont la variation est estimée de 47,62%. Cette augmentation est
dû par la multiplicité des campagnes d’éducation financière et de
l’expansion des points de FINCA-Express dans la ville de Kananga. La
moyenne des variations est estimée de 8 399 700 USD
51

4.1.3. EVOLUTION DE L’ACTIVITE CREDIT


Afin de pouvoir apprécier l’état de l’activité de crédit qui est l’une
des activités de base de la microfinance FINCA, quelques indicateurs ci-
dessous seront utiles pour notre analyse.
Ces indicateurs sont :
 L’évolution des crédits brut
 L’évolution des crédits octroyés et remboursés
a) Evolution des crédits bruts
b) Tableau N°04. Evolutions des crédits bruts
MONTANT Variation en val Variation en %
absolu
2019 2 900 600 0 0
2020 3 800 900 900300 17,59
2021 4 000 200 199300 3,89
2022 5 000 100 999900 19,53
2023 8 020 400 3 020 30059
TOTAL 23 722 200 5 118 800100
Source : Département des crédits de FINCA RDC/Kananga
Commentaire :
Dans ce tableau, nous constatons que les crédits octroyés sont
augmentés au cours de notre période d’étude. En 2019, la branche de
FINCA RDC/Kananga a octroyée les crédits de 2 900 600 USD, en 2020 ,
3 800 900 USD, en 2021, 4 000 200 USD, ensuite 5 000 100 en 2022, et en
fin une forte augmentation en 2023 dont le montant s’elève de 8 8 020 400
USD de crédits octroyés Cependant, cette évolution s’explique par le fait de
la performance des agents de crédits de la branche de FINCA
RDC/Kananga.
52

Graphique N°03. Evolution des crédits bruts


Evolution des crédits brut
12000000

10000000

8000000

6000000

4000000

2000000

0
2019 2020 2021 2022 2003

Source : Nous-mêmes MONTANT


à partir du tableau
Variation N°04
en val abs Variation %

Commentaire :
Ce graphique nous montre les crédits octroyés par FINCA a connu
une bonne évolution année par année. En 2019 année du début, elle a
décaissé une somme de 2 900 600 USD, 3 800 900 USD avec une
variation de 17,59%, 4 000 200 USD en 20221 avec une variation de 3%,
5 000 100 USD en 2022 avec 17,53% et en fin une forte augmentation de
59% avec une somme 8 020 400 USD. Dont la moyenne totale d’argent
déboursée au cours de ces cinq années est de 23 722 200 et sa variation en
valeur absolu est de 5 118 800 USD.

b) EVOLUTION DES CREDITS OCTROYES ET REMBOURSES

Tableau N°05. Evolution des crédits octroyés et remboursés


ANNEE CREDITS CREDITS ECARTS
OCTROYES REMBOURSES
2010 2 900 600 2 810 600 90 000
2020 3 800 900 3 705 000 95 900
2021 4 000 200 4 000 200
2022 5 000100 5 000 100
2023 8 020 400 8 020 400
TOTAL 23 722 200 23 5536 300
185
900
Source : Département des crédits de FINCA RDC/Kananga
Commentaire :
Ce tableau nous renseignet l’évolution des crédits octroyés
et remboursés au cours de ce cinq dernières années. En 2019 les crédits
octroyés le montant est de 2 900 600 USD et les crédits remboursés le
montant est de 2 810 600, en 2020, elle a octroyée les crédits dont le
montant s’elève de 3 800 900 USD et les crédits remboursés dont le
53

montant est de 3 705 000 USD. En 2021, 4 000 200 USD montant de crédits
octroyés et le même montant a été remboursé, en suite en 2022, 5 000 100
USD ont été déboursé pour l’emprunt et le même a été remboursé et en fin
en 2023, la microfinance FINCA a octroyée les crédits dont le montant
s’elève de 8 020 400 USD et ce même montant a été remboursé. Nous avons
constaté que la branche de FINCA RDC/Kananga a perdu une somme
importante de 185 900 USD. Cette situation s’explique par le fait que au
début, les agents de crédits n’avaient la maitrise d’analyse des crédits.
Graphique n°04. Evolution des crédits octroyés et

Evolution des crédits octroyés et remboursés


9000000
8000000
7000000
6000000
5000000
4000000
3000000
2000000
1000000
0
2019 2020 2021 2022 2023

CREDIT OCTROYES CREDIT REMBOURSES ECART


remboursés
Source : Nous-mêmes à partir du tableau N°05
Commentaire :
Le graphique n°04 nous montre comment evoluent les crédits
octroyés et remboursés au cours de la période de notre étude. Nous
signalons que la microfinance FINCA RDC/Kananga a perdu le somme
importante estimée à 90 000 USD en 2019 et 95 900 USD en 2020 dont les
clients de mauvaises foi n’ont pas honoré leurs engagements. Pour les
restes d’années les agents de crédits ont fait un bon travail en faisant une
bonne analyse sur les activités des emprunteurs avant l’octroi des crédits.

4.2. FINANCEMENT DES ACIVITES PAR FINCA


54

4.2.1. Parallélisme des trois secteurs d’activités financés


FINCA étant une institution de microfinance, elle ne fait que
réaliser sa mission qui est de financer quelques activités génératrices des
revenus en octroyant des crédits à ses membres au cours de ces cinq
dernières années.
 Tableau n° 06 : Projets financés par FINCA (cumule de 5
dernières années)
Nb des Pourcentage Emplois Montant
projets créés d’investissem
financés ent
Services 5000 34,5 400 6 500 000
Commerce 8500 58,6 550 10 200 000
TPI 1000 6,9 200 3 300 000
TOTAL 14500 100 1150 20 000 000
Source : nous-mêmes sur base des données récoltées chez FINCA
Commentaire :
Le tableau n° 06 nous montre bien l’évolution des projets
financés par la microfinance FINCA depuis son implantation dans la ville de
Kananga. Elle a financée 5000 PME et dont 400 emplois ont été crées dans
le secteur des services avec un montant d’investissement de 6 500 000 USD
et puis 85000 PME financées dont 550 emplois crées dans le secteur de
commerce avec un montant d’investistement qui s’elève de 10 200 000
USD et puis 1000 PME accompagnées dont 200 emplois crées avec un
montant d’investiment de 3 300 00 USD.
Cette situation explique l’implication de cette institution de
microfinance dans le développement des pme dans la ville de Kananga.
Graphique n° 05: Projets financés par FINCA (cumule de 5 dernières
années)

9000
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Services Commerce TPI

Source : nous-mêmes sur base


Nbr des du
projetstableau ci-haut

Commentaire :
55

Selon le graphique n°05, le secteur de commerce est le plus


attractif pour les porteurs de projets accompagnés par la branche de FINCA
RDC/Kananga depuis son implantation avec 8500 projets financés, suivi du
secteur des services avec 5000 projets financés, puis 1000 projets financés.
 Crédits octroyé dans le cadre de financement par genre
Tableau n°07 : crédits octroyés dans le cadre de financement par
genre
GENRE NOMBRE DES POURCENTAGE
CREDITS
FEMMES 12 000 100 60
HOMMES 7 999 900 40
TOTAL 20 000 000 100
Source : nous-mêmes sur base des données récoltées chez FINCA
Commentaire :
Ce tableau nous renseigne que les femmes ont bénéficiées plus les
crédits auprès de la microfinance FINCA avec une somme importante de
12 000 100 USD et les hommes la somme varie de 7 999 900 USD. Cette
situation montre que FINCA considère plus les femmes car elles
remboursent les crédits bien que les hommes et elles présentent moins des
risques.

4.2.2. CREATION D’ENTREPRISE DIRECTE ET INDICTE DANS LA


VILLE DE KANANGA
Les résultats que nous allons présenter dans les lignes suivantes
retracent les tendances qui se sont dégagées après le dépouillement des
données collectées lors de notre enquête qui a lieu auprès des 30
bénéficiaires des crédits de la microfinance FINCA.
 Tableau n° 08: Part des bénéficiaires par type de financement
au moment de la création
EFFECTIFS POURCENTAGE(%)
MICROCREDIT 24 80
AUTRES 6 20
FINANCEMENTS
AUCUN 0 0
FINANCEMENT
TOTAL 30 100
Source : nous-mêmes à partir des données récoltées

Commentaire :
56

Ce tableau montre que 24 bénéficiaires des crédits ont crées les


activités génératrice des revenus par le microcrédit et 6 personnes malgré
qu’elles bénéficient les crédits chez FINCA, ont crées les activités par
d’autres sources de financement.
Graphique n° 06 : Part des bénéficiaires par type de
financement au moment de la création

Part des bénéficiaires par type de finan-


cement au moment de la création

Microcrédit
20% Autres financements
Parts

80%

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°08


Commentaire :
Il ressort dans le tableau n° et graphique n° ci-haut que le
microcrédit est un élément crucial pour favoriser la création des pme car
80% des enquêtés ont bénéficiés les microcrédits dans le but de financé des
nouvelles entreprises et 20% ont financés leurs activités par d’autres
sources de financement.
 Tableau n° 09 : Principales motivations de la création des
enquêtés
Motivations Effectifs Pourcentage(%)
Etre indépendant 6 20
Augmenter ses revenus 8 27
Comme profession 14 53
TOTAL 30 100
Source : nous-mêmes à partir des données récoltées

Commentaire :
57

Ce tableau nous montre que 53% des enquêtés considère


l’entrepreneuriat comme une profession, 27% juste pour accroitre leurs
revenus et en suit 20% se lancent dans le domaine de l’entrepreneuriat
juste pour avoir leur indépendance financière.

4.2.3. IMPORTANCE AU RECOURS DES MICROCREDITS PAR LES


PME
Cette partie présente les avantages que présentent les
microcrédits sur les PME dans la ville de Kananga. Raison pour laquelle une
analyse sera faite sur la situation socio-démographique et socio-
économique.
le montant moyen des crédits bénéficiés par les PME, sur
l’allocation du chiffre d’affaire réalisé par elles, ainsi que sur les apports
proprement dit des microcrédits sur les PME.
a) SITUATION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
Sur un échantillon de 30 bénéficiaires, nous avons identifié les
caractéristiques de ces entrepreneurs selon les sexes, le niveau
d’instruction, nombre d’enfants, nombres de travailleurs et l’état civil et
leur profession.

 Présentation des bénéficiares selon le sexe


Tableau n°10. Présentation des bénéficiaires par sexes
SEXE EFFECTIFS POURCENTAGE
FEMININ 20 67
MASCULIN 10 33
TOTAL 30 100
Source : Nous-mêmes à partir des données récoltées
Commentaire :
Dans ce tableau, il ressort enquètés 20 bénéficiares enquêtés sont
des femmes et 10 bénéficiares enquetés sont des hommes.

Graphique n°07. Présentation des propriétaires selon le sexe

Présentation des bénéficiaires de microcrédits selon le sexe


67%
58

Nous-mêmes à partir du tableau n°06

FEMININ MASCULIN

Source : nous-mêmes sur base du tableau n°10


Commentaire :
Ce graphique ressort que 67% des PME enquêtées sont gérées par
les femmes et 33% par les hommes. Le nombre élevé des femmes est justifié
par le fait qu’elles sont plus entreprenantes que les hommes qui par contre
préfèrent les emplois.
 Présentation des propriétaires selon le niveau
d’instruction

Tableau n° 11 : Présentation des bénéficiaires selon le niveau


d’instruction
INSTRUCTION EFFECTIF POURCENTAGE(
S %)
N’a jamais été à 0 0
l’école
Primaire 3 10
Secondaire 10 33,3
Supérieur(universit 17 56,7
aire)
Total 30 100
Source : nous-mêmes à partir des données collectées
Commentaire :
De ce tableau, il ressort que parmis les bénéficiares des
microcrédits enquêtées, 17 personnes ont franchis les études supérieurs et
universitaires, 10 personnes sont les diplomées d’Etat et en suite 3
personnes se sont limitées au niveau primaire.
59

Graphique n° 8 : Présentation des bénéficiares selon le


niveau selon le niveau d’instruction

Présentation des bénéficiaires selon le


niveau d’instruction

N'a jamais aller à l'école


Primaire
10%
Secondaire
Sup et universitaire

57% 33%

Source : nous-mêmes à partir du tableau n°11


Commentaire :

L’analyse de ce graphique montre que 57% de nos enquêtées ont


franchis les études supérieures(universitaires), 33 % sont les diplomés
d’Etat et en suit 10% sont les primairiens. Cette réalité laisse sous-entendre
que le niveau d’étude a un impact positif sur l’entreprenariat.
 Présentation des bénéficiaires selon l’Age, le
Nombre d’Enfants par ménages et la période
d’Ancienneté de l’activité

Tableau n°12. Statistique descriptive selon l’Age, le Nombre


d’Enfants et l’Ancienneté de l’Activité
Variables Observati Moyenn Ecart- CV Min Max
on es type
L’Age 30 38 10 26,3 20 60
Nombre 30 4 2,5 62,5 0 15
d’enfants
Ancienne 30 3 2,2 73,3 1 10

Source : nous-mêmes sur base des données récoltées

Commentaire :
60

L’examen des données de ce tableau nous renseignent qu’en


moyenne, les personnes bénéficiaires des microcrédits dans ville de
Kananga sont âgées de 38 Ans, ont 4 enfants en moyenne par ménage et
elles ont en moyenne 3 Ans d’ancienneté dans leurs secteurs d’activités
respectif. Au regard des différents coefficients de variations, moyenne des
enfants, et l’âge des personnes bénéficiaires du crédit s’éloigne plus de
réalité et celles d’autres variables ne s’éloignent pas de réalité.
 Présentation des propriétaires selon l’Etat Civil

Tableau n°13. Présentation des béficiaires des microcrédits selon


l’état-civil

Effectifs Pourcentage
Célibataire 9 30
Marié 16 53,3
Divorcé 3 10
Veuve 2 6,7
Total 30 100
Source : nous-mêmes sur base des données récoltées
Commentaire :
Ce tableau nous que 9 bénéficiares des microcrédits
enquetés sont les célibataires, 16 bénéficiares sont mariés, 3
bénéficiares sont divorcés et 2 bénéficiares sont les veuves.
Graphique n°09. Présentation des propriétaires des PME selon
l’état-civil
Présentation des bénéficiaires des microcrédits selon l'état
civile

7%
10%
30%

53%

Célibataire Marié Divorcé Veuf(ve)


Source : nous-mêmes sur base des données récoltées
Commentaire :
61

Il ressort de ce graphique que 53% des propriétaires des pme


sont mariés, 30% sont célibataires, 10% sont divorcés et 7% sont veufs et
veuves.
 Présentation des bénéficiaires de microcrédit selon la
profession

Tableau n°14 Présentation selon la profession


Profession Effectifs Pourcentage
Commerçant 12 40,00
Médecin 3 10,00
Comptable 8 26,67
Informaticien 4 13,33
Avocat 3 10,00
Total 30 100
Source : nous-mêmes à partir des données collectées
Commentaire :
Ici dans ce tableau, nous constatons 12 bénéficiaires des
microcrédits sont commerçant de profession, 3 bénéficiares sont les
medécins, 8 bénéficiaires sont de comptables, puis 4 bénéficiaires sont les
informaticiens.
Graphique n° 10 : Présentation selon la profession

Présentation selon la profession

10%

13%
40%

27%
10%

s
Source : nous-mêmes
commerçants sur baseComptables
Médecins du tableau n°14
Infprmaticiens Avocats

Commentaire :
Ce tableau et graphique relèvent que 40% des micro-
entrepreneurs enquêtés sont dans le commerce à titre profession
62

habituelle,27% sont des comptables,13% sont des informaticiens, 10% sont


des médecins, et 10% des avocats.
b) SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Cette partie présente les avantages que présentent les
microcrédits sur les PME dans la ville de Kananga. Raison pour laquelle une
analyse sera faite sur le montant moyen des crédits bénéficiés par les
propriétaires de PME, sur l’allocation du chiffre d’affaire réalisé, ainsi que
sur les apports proprement dit des microcrédits sur les PME.

a) Présentation des enquêtés selon les secteurs


d’activités

Tableau n°15. Présentation selon les activités


Activités EFFECTIF POURCENTAGE
SHOP MOBIL MONEY 5 16,7
PHARMACIE 9 30
MAISON 12 40
D’HABILLEMENT
TERASSE 4 13,3
TOTAL 30 100
Source : nous-mêmes à partir des données récoltées
Commentaire :
Les données reprises dans ce tableau nous renseignent que 12
PME financées par le microcrédit sont les maisons d’habillement, 9 PME
financées sont les pharmacies, 5 PME financées sont les shop mobil money
et puis 4 PME financées sont les terasses.
Graphique n°11. Présentation selon les secteurs d’activités

Présentation selon les secteurs d'activités


08

13% 17%

40% 30%

Sources : nous-mêmes à partir des données récoltées


Commentaire :
Shop mobil money Pharmacie
Maison d'habillement Terasse
63

Ce graphique n°11, nous montrent que 40% des pme enquêtées


sont de maisons d’habillement, 30% sont des pharmacies, 17% sont des
shops mobil money et 13% sont des terrasses.

b) Présentation des enquêtés selon l’objectif du


microcrédit

Tableau n°16 Présentation selon le but microcrédit


But du crédit Effectifs Pourcentage
Accroitre le niveau d’activité 24 8
0
Finance autre projet 4 13
Faire face aux problèmes de 2 7
gestion quotidienne
Total 30 100
Source : Nous-mêmes à partir des données récoltées
Commentaire :
Il ressort dans ce tableau que 24 bénéficiaires de microcrédit
enquêtés solicitent le microcrédit pour accroitre leur niveau d’activité , 4
finances d’autres projets et en suite 2 pour faire face aux problèmes de
gestion quotitidienne.

Graphique n°12. Présentation selon le but du crédit

Présentation selon le but du


crédit
Accroitre le niveau d'ac-
tivité
Financer autres projets
7%
13% Faire face aux prob-
lèmes de gestion qua-
tidienne

80%

Source : Nous-mêmes à partir des données récoltées

Commentaire :
L’examen des données reprises dans le tableau n°08 et le
graphique n°08, nous montrent que 80% de nos enquêtés sollicitent le
crédit pour accroitre le niveau de leurs activités. Cette réalité laisse sous-
64

entendre que la plupart des pme ont besoin des financements pour leur
épanouissement.

c) Selon le montant du crédit obtenu

Tableau n°16. Présentation selon le montant de crédit obtenu


Classes Effectifs % Xi Xi.ni
500-5000 7 23,3 2750 19250
5000-9500 11 36,7 7250 79750
9500-14000 12 40 1150 141000
Total 30 100 21750 240000
Source : Nous-mêmes à partir des données récoltées
Commentaire :
Les données de ce tableau nous renseignent que 40% des
propriétaires des pme enquêtées ont obtenu les crédits entre 500 à 5000
USD, 36,7% ont obtenu les crédits entre 5000 à 9500 USD et 23,3% ont
obtenu les crédits entre 9500 USD à 14000 USD. Donc la moyenne
estimée est de 8000 USD par pme.
d) Présentation de l’évolution du chiffre d’affaire des pme
Ici, il question de présenter la moyenne de chiffre d’affaire avant
et après le crédit voir il y a des améliorations après avoir bénéficié du
crédit.
- Présentation du chiffre moyen avant accès au
crédit

Tableau n° 17 : Présentation des enquêtés d’affaires avant accès au


crédit
Classes Effectifs % Xi Xi.ni
5000-500000 19 63,3 27500 5 225 000
500000- 11 36,7 725000 7 975 000
950000
TOTAL 30 100 1000 000FC 13 200 000
Source : nous même à partir des données collectées
Les données reprise dans ce tableau renseigne que 63% de nos
enquêtés réalise un chiffre d’affaires journalier compris entre 50 000 CDF
et 5000,000 CDF 37% réalisées entre 5000 000 CDF et 950000 CDF.
Donc en moyenne 440 000 CDF.

e) Présentation du chiffre d’affaire moyen après accès au


crédit
65

Tableau n°18 : Présentation selon la variation du chiffre d’affaire


après accès au crédit
Classes Effectifs % Xi Xi.ni
5000-500000 10 33,3 27500 2750000
500000- 20 66,7 725000 14.500.000
950000
TOTAL 30 100 1000 000FC 17 250 000
Source : nous même à partir des données collectées
Ce tableau nous montre que 33% de nos enquêtés réalisent un
chiffre d’affaire journalier compris 50 000 CDF et 500000 CDF, 67%
réalisent un chiffre d’affaire journalier qui varie entre 500.000 CDF et
950 000 CDF. C’est-à-dire en moyenne 575 000 CDF. Cette moyenne du
chiffre d’affaire après accès au crédit semble s’amélioré de 135000 CDF
par rapport au chiffre d’affaire avant accès au crédit.
f) Présentation synthèse de l’apport du microcrédit sur les
PME

Tableau n° 19 : Présentation synthèse de l’apport des microcrédits


sur les PME
APPORTS EFFECTIF %
Amélioration du chiffre 10 33
d’affaire
Augmentation du 14 47
volume d’activité
Amélioration du 6 20
bénéfice
Total 30 100
Source : nous même à partir des données collectées
Les données reprises dans ce tableau nous montrent que, 47 % des
PME enquêtés grâces au microcrédit ont augmenté leur chiffre d’affaire et
enfin 20% ont améliorées leurs bénéfices.
66

g) Présentation des descriptifs par rapport au taux d’intérêt,


à la main d’œuvre et le cycle de crédit.

Tableau n°20 : Statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt,


à la main d’œuvre et cycle de crédit
Variable Observations Moyennes Ecart-type CV
Taux 30 6 3,7 58%
d’intérêt
Main 30 3 1,06 35%
d’œuvre
Cycle de 30 4 1,46 37%
crédit
Source : nous-mêmes à partir des données collectées
L’examen des données reprises dans ce tableau nous renseignent
qu’en moyenne des personnes bénéficiaires des microcrédits dans la ville de
Kananga ont obtenus les crédits au taux de 6%, grâce à l’augmentation du
volume de leurs activités, elles ont employée au-moins 3 travailleurs, et
elles ont en moyenne 4ème cycle de crédit.
Au regard des différentes positions toutes les moyennes ne
s’éloignent pas de la réalité.
4.3. CONCLUSION PARTIELLE

Le présent chapitre quatrième chapitre est intitulé « l’impact de


microfinance sur la création des PME dans la ville de kananga : Cas de
FINCA RDC/kananga. Ce chapitre nous a permis de discerner deux sections,
notamment :
La prémière section s’est artuculée sur l’analyse des indicateurs
d’activités offerts par la branche de FINCA kananga. Dans cette section
nous avons mené une analyse quantitative9 de chaque produits offerts, dont
les résultats obtenu sont allignés dans ce sens : 24000 comptes ouverts,
30 053 800 USD d’épargnes colléctées et 23 722 200 USD des crédits
octroyés au cours de ce cinq dernières années de son implation dans la ville
de Kananga.
La seconde porte sur le financement des activités par la branche de
FINCA kananga au cours de ce cinq dernières années. Cette section nous a
permi de connaitre les secteurs d’activités que finance cette institution, la
création directe des PME par le bénéficiare des crédits et l’importance du
microcrédit dans le financement des activités génératrice des revenus.
67

CONCLUSION GENERALE

Nous voici maintenant au terme de notre travail qui a porté


sur « Microfinance, vecteur d’inclusion financière dans la création
d’entreprise » : Cas de FINCA RDC/Kananga. Cette recherche a eu pour
but, d’estimer la contribution de la microfinance FINCA dans la vie
économique et social de la population et des PME exclues du système
bancaire classique.
C’est ainsi qu’une investigation a été effectué dans la branche de
FINCA RDC/Kananga, et aussi bien auprès des bénéficiaires des
microcrédits, de manière à répondre aux préoccupations suivantes :
 FINCA étant une institution du système financier
décentralisé, et prestataire des services financiers dans la ville de
Kananga, accomplit-elle sa mission dans la lutte contre
l’exclusion financière ?
 Dans quel mécanisme que la microfinance FINCA utilise
pour créer les Petites et moyennes entreprise dans la ville de
Kananga ?
De ce questionnement, il y a eu des réponses anticipatives
suivante qui ont été formulées :
 La microfinance contribue à l’inclusion financière car elle permet à
une population pauvre, marginalisée et exclue du système financier
classique dans la ville de Kananga d’accéder aux produits financiers
(transactions, paiements, épargne, crédit, assurance) à un coût
abordable, utiles et adaptés à leurs besoins.
 L’offre des crédits de faible montant « microcrédits » est un
mécanisme qui permet à des familles pauvres de créer les activités
productives et génératrice des revenus. Le microcrédit est considéré
comme un élément crucial et important de la microfinance pour
favoriser la création et le développement des petites et moyennes
entreprises dans la ville de Kananga.

Dans le but d’atteindre les objectifs de cette étude, la méthode


inductive a été utilisée en vue d’atteindre la vérité poursuivie. Quant aux
techniques, plusieurs instruments ou outils ont été employés pour avoir
accès aux données essentielles à cette recherche, notamment : la technique
documentaire et la technique d’interview. Et ces techniques ont donné lieu
à une enquête par sondage et aux données comptable de FINCA
RDC/Kananga entre 2019 et 2023.
Cette recherche a eu comme population, les bénéficiaires des
microcrédits de FINCA dans la ville de Kananga. Un échantillon a été
68

distingué dans cette recherche constitué de 30 propriétaires des PME ayant


bénéficié les microcrédits. Ainsi que les données comptables de FINCA
RDC/Kananga.

Pour une vue générale, ce travail est composé de quatre (04)


grands chapitres :
Le premier chapitre traite sur la considération générale.
Dans ce chapitre, nous avons définis les concepts de base et
la présentation de la Fondation Internationale Pour
l’Assistance Communautaire, FINCA en sigle.
Le deuxième chapitre est axé sur la microfinance. Ici, y a
deux sections décrite dont le fondement théorique de la
microfinance et l’évolution de la microfinance en RDC.
Le troisième chapitre parle sur l’inclusion financière. Dans
ce chapitre, nous avons divisé en deux sections, notamment :
le fondement théorique de l’inclusion financière et l’état de
lieux de l’inclusion financière en RDC.
Le quatrième chapitre est intitulé « « l’impact de
microfinance sur la création des PME dans la ville de
kananga : Cas de FINCA RDC/kananga. Ce chapitre est
subdivisé en deux sections, notamment : l’analyse des
indicateurs d’activités offerts par FINCA RDC/Kananga et la
seconde porte sur le financement des activités.
Au regard des résultats obtenus, la première hypothèse a été
confirmée, étant donné que les analyses des indicateurs ont indiqué une
croissance positive. Les résultats indiquent une très forte tendance à la
hausse du nombre des membres(clients) adhérant dans la microfinance
FINCA entre 2019 et 2023, le nombre des membres a augmenté de 24 000
en moyenne ; les dépôts ont aussi augmenté de 30 053 800 USD en
moyenne entre 2019 et 2023 ; et en suite les crédits octroyés par l’IMF
FINCA ont augmentés de 23 722 200 USD, en moyenne et annuellement
entre 2019 et 2023.
Cette première hypothèse a été confirmée car l’institution de la
microfinance FINCA RDC/Kananga a accompli son rôle et sa mission de
pourvoir ses services financiers a des personnes pauvres et des PME
marginalisé et excluent du système financier classique dans la ville de
Kananga.
En suit, la deuxième hypothèse a été aussi confirmée car le
microcrédit est considéré comme une meilleure altérative pour le
financement des petites et moyennes entreprises dans la ville de Kananga.
Pendant son existence dans la ville de Kananga, elle a financé les projets au
nombre des 14500, 1150 emplois créer dont le montant de financement
varie de 20 millions de dollars.
69

Les résultats indiquent aussi que le taux d’accroissement du


chiffre d’affaire des propriétaires des PME après avoir obtenu les
microcrédits auprès de FINCA. Le chiffre d’affaire annuel avant l’obtention
des microcrédits était de 13 200 000 CDF, dont la moyenne de 440 000
CDF par pme et il y a une tendance à la hausse du chiffre d’affaire après
l’accès du microcrédit de 17 250 000 CDF, dont la moyenne mensuelle de
57 5000 CDF.
Sur le plan de la qualité des services offerts, il parait essentiel de
mettre en évidence le potentiel que revêtent l’IMF FINCA pour répondre
efficacement aux besoins de financement des PME.

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72

Table des matières


EPIGRAPHE...............................................................................................................................................I
DEDICACE................................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS..............................................................................................................................III
LISTE DES ABREVIATIONS............................................................................................................V
0. INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
0.1. PROBLEMATIQUE..................................................................................................................1
0.2. HYPOTHESES DE RECHERCHE...................................................................................2
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET.......................................................................................2
0.3.1. CHOIX........................................................................................................................................2
0.3.2. INTERET..................................................................................................................................2
a) Intérêt personnel......................................................................................................................3
b) Intérêt scientifique..................................................................................................................3
c) Intérêt managérial...................................................................................................................3
0.4. ETAT DE LA QUESTION......................................................................................................3
0.5. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES.............................................................................6
0.5.1. METHODES............................................................................................................................6
0.5.2. TECHNIQUES........................................................................................................................7
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL..........................................................................................7
0.6.1. Délimitation spatiale........................................................................................................8
0.6.2. Délimitation temporelle..................................................................................................8
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL..............................................................................................8
0.8. DIFFICULTES RENCONTREES........................................................................................8
0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL..............................................................................................9
CHAPITRE I : CONSIDERATION GENERALE.................................................................10
73

I.1.DEFINITION DES CONCPTS DE BASE........................................................................10


I.1.1. MICROFINANCE.................................................................................................................10
I.1.2 MICROCREDIT.....................................................................................................................10
I.1.3. PRET.........................................................................................................................................11
I.1.4. Assurance...............................................................................................................................11
I.1.5. Epargne..................................................................................................................................11
I.1.6. L’INCLUSIOPN FINANCIERE......................................................................................11
I.1.7. FINANCE.................................................................................................................................11
I.1.8. L’ENTREPRISE....................................................................................................................12
I.1.9. Petite et Moyennes entreprise/PME.......................................................................12
I.1.10. Très Petites moyennes entreprise/PTE...............................................................12
I.2. PRESENTATION DE LA FONDATION INTERNATIONALE POUR
L’ASSISTANCE COMMUNAUTAIRE.....................................................................................13
I.2.1. HISTORIQUE........................................................................................................................13
I.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE.....................................................................................14
I.2.3. STATUT JURIDIQUE.........................................................................................................14
I.2.4. VISION, MISSION ET STRATEGIES........................................................................14
I.2.4.1. LA VISION..........................................................................................................................14
I.2.4.2. LA MISSION......................................................................................................................14
I.2.4.3. LES STRATEGIES...........................................................................................................14
I.2.5. STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNEEMENT...................................15
I.2.5.1. STRUCTURE ORGANIQUE........................................................................................15
I.5.2. LE FONCTIONNEMENT.................................................................................................16
1.2.4.2. ORGANIGRAMME.........................................................................................................17
I.2.6. PRODUITS DE FINCA RDC/KANANGA..................................................................18
I.2.6.1. PRODUIT CREDIT.........................................................................................................18
I.2.6.2 LE PRODUIT EPARGNE...............................................................................................20
I.2.6.3. TRANSFERT DES FONDS..........................................................................................21
I.2.7. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE.................................................................................21
I.2.7.1. SUR LE PLAN SOCIAL.................................................................................................22
I.2.7.2. SUR LE PLAN ECONOMIQUE.................................................................................22
CHAPITRE II. LA MICROFINANCE.......................................................................................23
II.1. FONDEMENT THEORIQUE............................................................................................23
II.1.1 DEFINITION DE LA MICROFINANCE....................................................................23
II.1.2. HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE.................................................................23
II.1.3. SORTE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE........................................24
74

II.1.4. ROLE ET IMPOTANCE DE LA MICROFINANCE.............................................25


II.1.5. PRODUITS DE LA MICROFINANCE......................................................................26
2.1.5.1. Le microcrédit..............................................................................................................26
2.1.5.2. L’épargne.........................................................................................................................27
II.2. LA MICROFINANCE EN RDC.........................................................................................29
2.2.1. ORIGINE..............................................................................................................................29
2.1.2. LES FORMES JURIDIQUES ET INSTITUTIONNELLES DES IMF...........30
2.1.3. CONSTITUTION DES IMF............................................................................................30
2.1.4. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DES IMF......................................30
2.1.5. ACTEURS DE LA MICROFINANCE EN RDC.....................................................30
2.2.6. OBJECTIFS DE LA POLITIQUE DE LA MICROFINANCE EN RDC.........31
CHAPITRE III. L’INCLUSION FINANCIERE....................................................................32
3.1. FONDEMENT THEORIQUE DE L’INCLUSION FINANCIERE......................32
3.1.1. DEFINITION DE L’INCLUSION FINANCIERE..................................................32
3.1.2. HISTORIQUE DE L’INCLUSION FINANCIERE.................................................32
3.1.3. COMPOSANTES DE L’INCLUSION FINANCIERE.........................................34
3.1.4. POPULATION CIBLE.....................................................................................................36
Tableau n° 1 : Groupes ciblés de la stratégie d’inclusion financière...............36
3.1.5. DIFFERENCE ENTRE L’INCLUSION FINANCIERE ET LA
MICROFINANCE.............................................................................................................................37
3.1.6. IMPORTANCE DE MICRO ET MACROECONOMIQUE DANS
L’INCLUSION FINANCIERE.....................................................................................................38
III.2. ETAT DE LIEUX DE L’INCLUSION FINANCIERE EN RDC..........................38
3.2.1. CADRE REGLEMENTAI ET INSTITUTIONNEL DU SYSTEME
FINANCIER CONGOLAIS............................................................................................................38
3.2.2. PAYSAGE DU SYSTEME FINANCIER CONGOLAIS........................................40
3.2.3. SITUATION DE L’INCLUSION FINANCIERE.....................................................42
3.2.4. PROBLEMATIQUE DE L’INCLUSION FINANCIERE EN RDC...................43
3.2.5. STRATEGIES NATIONALE D’INCLUSION FINANCIERE............................44
CHAPITRE IV. IMPACT DE MICROFINANCE SUR LA CREATION DES PME
DANS LA VILLE DE KANANGA : CAS DE FINCA RDC/KANANGA......................46
4.1. ANALYSE DES INDICATEURS D’ACTIVITES OFFERTS PAR FINCA
RDC/Kananga....................................................................................................................................46
4.1.1. EVOLUTION DES COMPTES OUVERTS.............................................................46
Tableau N°02. Evolution des comptes ouverts..............................................................46
Graphique N°01. Evolution des comptes ouverts.........................................................47
4.1.2. EVOLUTION DES DEPOTS.........................................................................................48
75

Tableau N°03. Evolution des dépôts....................................................................................48


4.1.3. EVOLUTION DE L’ACTIVITE CREDIT...........................................................................................50
Tableau N°03. Evolutions des crédits bruts....................................................................50
Tableau N°04. Evolution des crédits octroyés et remboursés4............................51
4.2. FINANCEMENT DES ACIVITES PAR FINCA........................................................52
4.3. 1. Parallélisme des trois secteurs d’activités financés..................................52
4.2.1. CREATION D’ENTREPRISE DIRECTE ET INDICTE DANS LA VILLE DE
KANANGA...........................................................................................................................................53
Tableau n° 7: Part des bénéficiaires par type de financement au moment
de la création....................................................................................................................................54
Tableau n° 8 : Principales motivations de la création des enquêtés..............55
4.2.2. IMPORTANCE AU RECOURS DES MICROCREDITS PAR LES PME.....55
a. SITUATION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE.....................................................................55
a) Présentation des propriétaires selon le sexe..........................................................55
Tableau n°9. Présentation des propriétaires des pm par sexes...........................55
Tableau n° 10 : Présentation des propriétaires selon le niveau d’instruction
..................................................................................................................................................................56
Tableau n°11. Statistique descriptive selon l’Age, le Nombre d’Enfants et
l’Ancienneté de l’Activité...........................................................................................................57
Tableau n°12. Présentation des propriétaires des PME selon l’état-civil......58
Graphique n°09. Présentation des propriétaires des PME selon l’état-civil 58
Tableau n°13 Présentation selon la profession.............................................................59
Graphique n° 10 : Présentation selon la profession...................................................60
Tableau n°14. Présentation selon les activités..............................................................61
Graphique n°11. Présentation selon les secteurs d’activités................................61
Tableau n°16 Présentation selon le but microcrédit.................................................62
Graphique n°12. Présentation selon le but du crédit................................................62
Tableau n°16. Présentation selon le montant de crédit obtenu..........................63
Tableau n° 17 : Présentation des enquêtés d’affaires avant accès au crédit
..................................................................................................................................................................63
Tableau n°18 : Présentation selon la variation du chiffre d’affaire après
accès au crédit.................................................................................................................................64
Tableau n° 19 : Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les
PME........................................................................................................................................................64
Tableau n°20 : Statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt, à la
main d’œuvre et cycle de crédit.............................................................................................65
CONCLUSION GENERALE.........................................................................................................66
ANNEXE...............................................................................................................................................73
76

ANNEXE

CYCLE DE CREDIT
Classe Effectifs % yi Yini Ni(yi-ÿ)²
1-3 10 33 2 20 40
3-5 14 47 4 56 0
5-7 6 20 6 36 24
Total 30 100 12 112 64

¿ 112
Ÿ= N = =4 Variance :
30
¿( yi− ÿ) 64
= =2 , 13
N 30

Ecart-type :
1, 46
√ ¿ ( yi− ÿ )
N
= 1,46 Cout variable =
Ecart−type
moyenne

X100= =37 %
4

MAIN D’ŒUVRE
Classes Effectifs % Yi Yini Ni(yi-ÿ)
0-2 13 43 1,5 19,5 29,25
2-4 17 57 3,5 59,5 4,25
Total 30 10 5 79 33,5
79 33 ,5
Ÿ= =2 ,6=3 C²= =1 , 12
30 30

C 1 , 06
Ecart-type = 1,06 CV= x 100= =100=35 %
ÿ 3
TAUX D’INTERET
Classes Effectifs % Yi Yini Ni(yi-ÿ)
1-5 16 53 3 48 144
2-10 9 30 7,5 67,5 20,25
10-15 5 17 12,5 62,5 211,25
Total 30 23 178 375,5
77

178 375 ,5
Y= =5 , 9=6 C²= =12 , 52
30 30

6
C= √ C ²=3 , 5 CV = x 100=
ÿ
3 ,5
x 100=58 %
6

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