TFC Gracia Version Finale Ok Ok Ok Bien
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UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA
B.P. : 225
UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA
B.P. 225
EPIGRAPHE
DEDICACE
A vous mes sœurs Christelle Mbuyi, Natacha MUSAW, Deborah MUSWAMBA et BAJIKA
Miradi.
REMERCIEMENTS
Nous rendons gloire à l’Eternel Dieu tout puissant pour ces haut faits, nous ne savons
pas combien te dire merci, les mots nous manquent pour t’exprimer ce que nous ressentons au
cœur.
Nos remerciements s’adressent à l’assistant William NGOBA NGOYI Directeur de ce
travail de fin de cycle, pour nous avoir dirigés malgré leurs multiples taches. N’eut été votre
soutien, ce travail ne s’appellerait pas travail de fin de cycle. C’est pour nous une grande
occasion de vous exprimer notre sentiment de reconnaissance et de profonde gratitude. Chers
Directeur, nous n’aurons que vous comme voie, car dit on « si tu veux voir plus loin, il faut
s’appuyer sur les épaules des géants ».
Nos remerciements s’adressent à tout le corps académique et scientifique de la faculté
des sciences économiques et des gestions pour leur formation durant notre premier cycle
universitaire.
Nos remerciements les plus sincères s’adressent aussi à toutes les autorités
académiques de l’université de mbujimayi qui nous ont encadrés d’une manière ou d’une
autre durant notre premier cycle dans cette chère université de la fondation cardinale Joseph
Albert MALULA.
En fin nos remerciements s’adressent à tous nos camarades et compagnons de lutte et
plus particulièrement, NKONGOLO Dieudonné, KALAMBAYI Fiston, MWADI Ruth, etc.
Pour la franche collaboration.
A toute personne qui n’a pas retrouvée son nom ici mais qui, de loin ou de près avait
contribué à notre avancement nous disons merci.
INTRODUCTION
1. Problématique
La crise socio-économique que connait la République Démocratique du Congo ne cesse
d’enfoncer le pays dans le plus profond du gouffre du sous-développement. Avec un revenu
par tête d’habitant de 0,63 USD par jour et un Indice de Développement Humain de 0,286, la
République Démocratique du Congo figure à la dernière position du classement mondial selon
l’Indice de Développement Humain.
En effet, cette situation de crise que connait la RDC est le résultat des plusieurs
évènements survenus pendant ces dernières décennies, parmi lesquels, nous pouvons citer : la
zaïrianisation, les pillages des années 1990 et 1991, la crise financière internationale, la chute
des prix des matières premières ainsi que diverse guerres en répétition que connait la partie
Est du pays.
Il est évident que cette crise se fait sentir tant sur le plan économique que social. Les
statistiques révèlent qu’à présent plus de 70% de la population congolaise vivent en dessous
du seuil de pauvreté. Abandonnée à elle-même et vivant de façon éparpillée sur territoire
national, cette population se caractérise notamment par un record d’analphabétisme et de
pauvreté ainsi que le chômage.
Cependant par manque d’emplois dans le secteur formel, certains de ces individus
faisant partie de la classe sociale dite des « lumpen » se contente du vol et de la mendicité,
d’autre par contre se lancent dans des activités commerciales telles que : les alimentations, les
shops, les quincailleries, les restaurants, etc.
Par l’exercice de leurs activités, ces personnes deviennent des micro-entrepreneurs à
part entière et par conséquent, des véritables acteurs dans la lutte contre la pauvreté.
Cependant la majorité de cette population ne dispose pas suffisamment des moyens tant
financiers que matériels leurs permettant d’assurer le cycle d’exploitation de leurs activités, ni
d’accroitre le niveau de leurs activités. Pour y remédier, certains micro-entrepreneurs ont
décidés de recourir au microcrédit.
Ainsi, dans notre travail il sera question de répondre à la question suivante :
Quel est l’apport des microcrédits sur le niveau d’activités des PME de la commune de
Dibindi ?
De manière spécifiquement est-ce que l’obtention de microcrédit permet-elle aux
micro-entrepreneurs d’accroitre leur niveau d’activités ?
2. Hypothèse
Au regard de ce qui est dit à la problématique, cette étude se propose l’hypothèse selon
laquelle les microcrédits contribuent à l’accroissement du niveau d’activité de PME à
condition que ces dernières ne détournent le but du crédit, et ne considèrent l’argent de crédit
comme un cadeau, mais plutôt comme argent qui doivent être destinés aux activités rentables
pour lesquelles ils ont réellement été demandé.
3. Objectifs
Le plus grand objectif de ce travail est de décrire l’apport des microcrédits sur les PME de
la commune de Dibindi.
D’une façon spécifique ; il sera question :
- De décrire le niveau d’activité et du Chiffre d’affaire des PME avant et après l’accès
au crédit.
4. Méthodologie et Techniques
Tout travail scientifique s’apprécie par la valeur des méthodes et techniques des recherches
utilisés.
4.1 Méthodes
Une méthode est un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit.
Selon OWANDJALOLA WELO, la méthode est comprise, comme la voie ou le chemin à
suivre par un chercheur pour atteindre les objectifs poursuivis.
Une méthode peut être ainsi comprise comme démarche logique et rationnelle de l’esprit pour
arriver à la connaissance ou à la démonstration d’une vérité.
Dans le but de réaliser notre travail nous avons fait recours aux méthodes suivantes :
La méthode descriptive
La méthode inductive
Elle est une méthode scientifique qui obtient des conclusions générale à partir des
prémisses individuelles. Elle nous a permis de partir du cas particulier au cas général, elle
nous a amené à prélever un échantillon sur base d’une portion des PME de la commune de
DIBINDI pour notre étude afin de généraliser les résultats obtenus sur l’ensemble des PME
de la ville de mbujimayi.
La méthode analytique
3
4.2 Techniques
Ces sont des outils qui permettent au chercheur de collecter les informations
scientifiques, lesquelles seront organisées par les méthodes pour passer le sens.
Pour parvenir à la réalisation de notre travail nous avons fait usage de technique suivantes.
Technique documentaire
Celle-ci nous a permis de consulter les ouvrages, les travaux de fin d’études, les
mémoires, les notes de cours, les syllabus, les revues ainsi que les différents outils documents
et publications qui ont un rapport avec notre sujet de recherche.
Technique d’interview
Elle nous a servi de recueillir des informations supplémentaires en interrogeant toute les
personnes pouvant nous les fournir.
5.1 Choix
Notre étude sur l’apport socio-économique des microcrédits sur les PME de la
commune de Dibindi est d’une grande importance à la mesure ou la compréhension et
l’analyse des microcrédits nous fournira les informations sur le niveau d’activité, le chiffre
d’affaire des entreprises individuelles et leurs motivation d’obtenir des crédits .C’est ce qui
va nous aider à organisé et amélioré le niveau d’activité de ce sous-secteur économique.
Le choix porté à ce sujet est motivé par la disparition récurrente des PME sur la ville
mbujimayi.
5.2 Intérêt
C’est ne pas par prétention ou imagination que nous aimerions effectuer cette étude
mais c’est à cause des certains faits observés.
Personnellement par cette étude nous aimerions savoir ce qui motive les PME Kasaienne
en générale et celle de la commune de DIBINDI en particulier à solliciter les microcrédits
auprès des IMF. Mais en évaluant leur efficacité dans le volume de leurs activités. En fin
approfondir la connaissance en matière d’octroi de crédit ainsi que le micro finances avec
notre formation requise en sciences économiques et de gestion.
Cette étude va servir d’outils important aux micro- entrepreneurs des PME pour prendre
des décisions sur la gestion de leurs activités.
Sur le plan scientifique Cette étude prouve notre curiosité de comprendre la politique
d’octrois de microcrédit par les IMF et son apport réel sur les PME. Dans le monde cette
étude constituera une archive qui pourra être consulté pour les futures recherches.
7. Canevas
En dehors de l’introduction et de la conclusion, ce travail renferme en son sein trois
chapitres, dont le premier chapitre nous parle des généralités ayant trait à notre sujet, et le
second nous présente le cadre de notre étude et enfin le troisième chapitre porte sur l’apport
socio-économique des microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.1
11
M’BAYO MAURICE, l’art de confectionner un travail scientifique, éd Press UNILU, 2004
, p37
2
RAPPORT DU PNUD, promouvoir le développement humain,2011, p 58
3
PINTO R. &GRAWITH, méthode de science sociale, Dalloz, Paris 1971. P.289
4
OWANDJALOLA WELO, notes de cours de méthodologie de la recherche scientifique, édit conscience Africaine
ISTM/Kin, 2006-2008, P. 9
5
6
1.1 Crédit
Le mot crédit vient du latin « credere » qui veut dire croire, le crédit est une expression
de confiance. Pour le dictionnaire Robert, « c’est un prêt consentit à un tiers ».
Le mot crédit désigne également des ressources prêtées par une banque ou un
établissement financier à un agent économique qui s’engage à payer les intérêts et rembourser
le capital du prêt.
Ainsi dans le cadre de notre étude nous avons compris le crédit comme un acte par
lequel un agent à capacité de financement transfert ses biens ces ressources, ces marchandise
en contrepartie d’un payement de l’intérêt à l’échéance.
Le crédit d’équipement : c’est un crédit qui vise l’acquisition des matériels et biens
d’équipement.
Le crédit à la consommation : prêt sollicité par les ménages pour faire face à leurs
besoins de consommation.
Il sied de signaler qu’une opération de crédit met en relation deux parties distinctes :
- D’une part le débiteur, c’est lui qui sollicite le crédit et s’engage à rembourser après
un certain temps, un montant comprenant le capital emprunter majoré des intérêts
générés par ce capital sur base d’un taux d’intérêt préalablement fixé par le préteur.2
- D’autre part le créancier, c’est lui qui met les fonds à la disposition du débiteur
généralement, les créanciers sont des banques ou certains organismes spécialisés qui
accordent des crédits à leurs clients.
Cependant les banques octroient les crédits par des moyens suivants :
L’opération de crédit ne se limite pas seulement entre les banques commerciales et les
particuliers (ménages, et les entreprises non financière) elle s’étend également au niveau des
opérations entre la banque centrale et les banques commerciales.
En effet la banque centrale est pour les banques commerciales ce qu’elles sont pour le
particulier, donc la banque centrale fournit à ces clients qui sont les banques commerciales
tous les services que celles-ci fournissent aux particuliers. Elle leur accord des crédits
réescompte leurs effets, achète leurs titres, et leurs offre tant d’autres services. La banque
centrale est la banque des banques.
En rapport avec ce qui précède, nous pouvons remarquer qu’à travers le crédit, les
banques tant centrales que commerciales créent véritablement une monnaie supplémentaire en
plus des billets en circulation.
1.2 Entreprise
Etymologiquement, le terme entreprise dérive d’ « entreprendre » et date d’environ
1430 à 1440 avec le sens de « prendre entre ses mains », aux environs de 1480, il prit
l’acceptation actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif ».
25
KabambaAllegra, « Cours monnaie et crédit, G3 Economie », UM, 2019
8
Dans la lignée de l'école classique de la gestion, avec Taylor et Fayol (début du XXe)
L’entreprise est vue comme une organisation qu'il est possible de piloter à l'aide d'outils ou
d'instruments de gestion, élaborés dans le cadre d'une démarche rationnelle.
L’entreprise représente une réalité très large et aux formes multiples. C’est un élément
fondamental de la vie économique d’un pays. Des nombreuses définitions de l’entreprise sont
proposées car les points de vue de ceux qui les adoptent sont souvent divers et différents.Dans
ce travail, nous allons retenir la définition la plus générale, proche de celle du fondement de
gestion financière: « Une entreprise est une unité économique organisée qui par la
combinaison des facteurs de productions, produit des biens et /ou des services pour un marché
déterminé en poursuivant des objectifs multiple.
Les entreprises forment un ensemble hétérogène qui pose des délicats problèmes de
classification.
Ainsi, on peut classer les entreprises en se plaçant à des points de vue très variés, c’est-à-dire
en choisissant divers critères :
Petites entreprises 10 à 49
36
MARCHESNAY, gestion de la PME/PMI, éd. Nathan, paris, 1997, p.8.
9
Il ressort de ce tableau que les limites du personnels sont de 0 à 9 pour les TPE, de 10
à 49 personnes pour les PE et de 50 à 199 personnels pour les ME.
Le cadre de notre recherche nous allons nous baser sur les entreprises de petite taille,
qui sont formée de deux premières catégories des PME précisément les très petites
entreprises ou micro entreprises et les petites entreprises.
Si l’on considère les personnes à qui appartient l’entreprise, c’est-à-dire faire allusion à la
notion de propriétaire des capitaux, on distingue :
- Les entreprises publiques
- Les entreprises privées
- Et les entreprises semi-publiques
En se fondant soit sur l’effectif du personnel employé, soit sur le montant des ventes, soit
sur l’importance des capitaux utilisés, on distingue :
- Les grandes entreprises
o Les petites et moyennes entreprises
Par ailleurs l’appellation petite et moyenne entreprise recouvre une panoplie des
définitions. En effet, plusieurs définitions ont été proposées par différents pays et institutions
du monde parmi lesquelles nous avons retenus quelques-unes :
D’après la Belgique, la PME est considérée comme toute entité économique qui
emploie de 1 à 50 personnes et dont le chiffre d’affaire ne peut pas dépasser vingt-sept
millions d’euro.
Selon le bureau international du travail, les PME sont des entreprises industrielles
modernes qui occupent jusqu’à 50 personnes, les unités familiales de 3 à 4 membres, des
industries villageoises, des associations des personnes, les sociétés coopératives, et les
personnes travaillant à leur tour dans les structures non structurées de l’économie.
10
Selon la banque mondiale, les PME sont des entreprises engagées dans les activités
comportant les difficultés d’accès sous la forme d’infrastructures et de ressources humaines et
qui n’ont pas d’accès aux crédits des institutions financières.
En RDC, il existe des définitions juridiques et doctrinales des PME et chacune d’elle
est formulée soit en fonction du capital financier ou de l’effectif employé, soit en fonction de
la nationalité du propriétaire ou du mode de gestion spécialisé. Nous avons retenues les quatre
suivantes :
- Le décret-loi n 086 du 10 juillet 1998 portant régime fiscale applicable aux PME en
matière d’impôt sur le revenu professionnel et impôt sur le chiffre d’affaire à
l’intérieur tel que modifié à ce jour, définit la PME comme tout entreprise quel que
soit sa forme juridique, qui emploie un personnel de moins de 200 personnes et dont la
valeur totale du bilan ne dépasse pas 11.200.000 francs congolais.
Cette définition, qui repose sur des critères bien définis vient remédier au caractère
sommaire et inapproprié de la première définition. Elle ouvre les portes du secteur de petite et
moyenne entreprise aux étrangers et n’insiste pas sur la concentration de la gestion au niveau
de chef d’entreprise.
- La loi n 004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements entend par
PME, les entités économiques constituées soit sous forme d’entreprises individuelles
soit sous forme d’entreprise sociétaire. Sous la première forme, la propriété revient
aux personnes physiques et le chef d’entreprise est tenu d’assurer lui-même les
fonctions de gestion financière et administrative. Sous la seconde forme, il s’agit de la
société employant au moins cinq travailleurs.
- La charte des petites et moyennes entreprises d’aout 2009 définit la PME comme toute
unité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou
morales et qui présente des caractéristiques suivantes4 :
47
Ministère des petites et moyennes entreprises, « charte des PME en R. D .Congo » Kinshasa, 2009, p.5 et 6.
11
Valeur des investissements mise en place pour les activités de l’entreprise inférieure
ou égale à 350 mille USD ;
cette dernière définition est celle qui est retenue dans le cadre du présent travail car elle
apporte plus de détails et des précisions au concept petite et moyenne entreprise bien qu’elle 5
présente tout de même quelques limites notamment, l’utilisation d’une monnaie étrangère
(dollar américain) dans son texte même de la définition.
En plus l’autre limite dans cette définition, réside dans le fait qu’elle ne distingue pas
entre une activité impliquée dans le service, la production, le commerce, l’agriculture ou un
mélange de plusieurs activités. En outre, une différenciation dans les domaines d’activité
serait utile pour comprendre le chiffre d’affaires lié au type de société dont on a en face
(notamment en Afrique et en Amérique latine) l’ensemble des services financiers qui en
découlent ont contribués à améliorer sensiblement.6
Les institutions de microfinance sont des organisations qui offrent des services
financiers à des personnes à faible revenu qui n’ont pas accès au secteur financier formel
(banque classique).
Au sein du secteur ce terme institution de microfinance renvoie aujourd’hui à une grande
variété d’organisation, diverses par leur degré de structuration et leur statut juridique.
En république démocratique du Congo, le secteur de microfinance est constitué des
organisations telles que :
- Les organisations non gouvernementales (ONG)
- Les associations
- Les mutuelles
- Les coopératives d’épargne et de crédit
- Les établissements financiers
- Les banques, etc. .
58
www.Petiteentreprise.net consulté le 09 mai 2019 15h30’
9
www.mobile.dictionary.reverso.net consulté le 03mai 2019 à 12h40’
10
www.Undp.Org consulté le 05 mai 2019 à 10h00’
611
www.jeolpro-educ.com consulté le 12 juin 2019 à 12H30’
12
En réalité, le terme microcrédit n’est véritablement apparu qu’à la fin des années 1970
à la suite de l’initiative du professeur Muhammad Yunus qui fonda la GrameenBank de
Bangladesh. Loin de voir les femmes incapables d’obtenir des prêts auprès des banques
formelles pour l’exercice de leur petit commerce, le professeur Muhammad Yunus se décida
de prêter de sa propre poche des petites sommes qui furent rapidement remboursées dans leur
intégralité. Par cette initiative, le but poursuivi par le professeur Muhammad était de pouvoir
aider les femmes exclues du système financier formel à disposer des moyens leur permettant
de démarrer ou de développer leur petit commerce, et par conséquent réduire le taux de la
pauvreté. De cette expérience qui est née la GrameenBank qui, à ce jour prête à des millions
des pauvres qui remboursent sans problème, l’intégralité des prêts consentis.
A la fin des années 1990, le microcrédit est devenu un nouveau mot d’ordre des
organisations non gouvernementales spécialisées dans l’aide au développement et des
institutions de microcrédit.
Le secteur de microcrédit finance a dès lors connu une croissance régulière jusqu’à
atteindre en 2007, 25 milliards de dollars pour l’ensemble des crédits relevant des institutions
de microfinance. En République démocratique du Congo, l’histoire de microfinance date de la
période coloniale et peut se subdiviser en trois (3) grandes période, à savoir :
De 1970 à 1990
Cette période est caractérisée par l’émergence des coopératives d’épargnes et du crédit en
raison notamment de l’accessibilité des services offerts aux membres et de leur implantation
dans les milieux les plus riches reculés dépourvus des banques. Toute fois faute d’un cadre
légal spécifique, ces coopératives d’épargnes et du crédit, continueront à se conformer aux
dispositions du décret de 1995 et de ce fait seront désormais placées sous la tutelle du
ministère de développement rural.
1.4.3Rôle de la microfinance
Depuis les années 1970 avec l’avènement de GrameenBank de Muhammed Yunus, la
microfinance est devenue un outil important de développement. Dans plusieurs études, des
chercheurs ont démontré que les institutions de microfinance jouent trois rôles, en particulier
dans le développement :
- Aider les pauvres à faire face à leurs besoins de base et de se protéger contre les
risques,
- D’être associé avec les améliorations en économie du bien-être des familles et
- De supporter la participation économique des femmes et de promouvoir l’égalité des
genres
Atteindre les pauvres : dans les définitions ci-dessus nous voyons que la
microfinance met au premier plan les pauvres et cela incite Otero à formuler que la «
microfinance permet aux travailleurs indépendants pauvres de créer un capital
productif, de protéger le capitale qu’ils ont, de faire face aux risques, et d'éviter la
destruction de leur capital. Elle tente de constituer un patrimoine et de créer de la
richesse chez les personnes qui en sont dépourvues. Pour les très pauvres, la
microfinance devient un outil de liquidité qui permet de lisser leurs modes de
consommation et de réduire leur niveau de vulnérabilité »
Construire des institutions : elle déclare sur ce point l’importance de créer des
institutions privées pour offrir aux pauvres des services financiers. Elle insiste aussi
sur la durabilité et la solidité de ces institutions, car dans le cas échéant elle ne sera
qu’un moyen temporaire pour lutter contre la pauvreté.
Approfondir la portée du système financier : elle défend que les institutions doivent
être réglementées et faire partie du système financier et de ce fait « elles peuvent
accéderaux marchés de capitaux pour financer leurs portefeuilles de prêts qui leur
permettent d'augmenter considérablement le nombre de personnes pauvres qu'ils
atteignent. Ils peuvent également réaliser des économies, en fournissant d’autres
services financiers importants pour les pauvres, et les dépôts d'accès comme une autre
source de capital ».
1.4.4Importancedu microcrédit
Le microcrédit joue un rôle important au sein d’une économie, dans ce sens qu’il
contribue non seulement à l’accroissement du revenu des ménages, mais à l’accroissement du
niveau d’activité des micro-entrepreneurs
- Accroitre leur niveau d’activité ainsi que les disponibilités de réalisation de profit.
- Disposer d’un capital soutiendra leur croissance.
- Financer leur cycle d’exploitation.7
- Acquérir des équipements modernes permettant d’augmenter leur productivité8.
712
Madior top P, L’impact de la microfinance sur la performance des firmes et les bien être des entrepreneurs au
Panama,2017 p 23
813
KAMUNGA Richard, analyse du portefeuille des micros crédit face au profit des entreprises de petites
Taille, UM,2017 p 12
15
Dans le cadre de notre étude, le microcrédit peut également constituer une puissance
d’émancipation, en permettant aux pauvres, de devenir des agents économiques
duChangement.
Par l’octroi des crédits et tant d’autres services financiers, les institutions des microfinance
jouent un rôle majeur dans la lutte contre des nombreuses dimensions des pauvreté, car du fait
que les microcrédits permettent d’accroitre le chiffre d’affaire des petites et moyennes
entreprises (pme), les revenus générés par l’activité de ces dernières contribuent non
seulement au développement de l’activité génératrice des revenu mais aussi aux revenus
versés aux ménages à travers les salaires et tant d’autres avantages sociaux.
Il sied de signaler qu’en réalité toutes ces modalités dépendent d’une institution à une autre.
B) Modalité de remboursement
Contrairement aux modalités d’obtention qui sont fixées en avances, les modalités des
remboursements dépendent de l’accord entre les créanciers et le débiteur. Mais le plus
souvent, le remboursement des prêts se fait :
Cependant quelques soit la modalité de remboursement adoptée par les deux parties, le
montant à rembourser comprend toujours la valeur initiale du prêt majorée des intérêts.
14
JEAN, « la contribution de la microfinance au développement socio-économique dans la commune de
carrefour : le cas d’ACME pour la période 2000 -2009 », UH2015
16
L’activité économique est dans tous les pays, parmi les activités les plus réglementées
qui soient. En effet aujourd’hui, les états règlementent cette activité pour les raisons
suivantes :
- Assainir le secteur financier
- Améliorer les informations disponibles pour les investisseurs.
- Assurer la stabilité du système financier
- Crée un cadre propice pour favoriser le partenariat entre les praticiens congolais et les
partenaires extérieurs.
- Aider les IMF à mieux aider les pauvres
- Protéger les IMF contre la concurrence déloyale.
1.6 Rentabilité
D’aprèsElieCohen, la rentabilité au sein d’une entreprise met en cause le rapport entre
une mesure du résultat et les actifs avancé afin de l’obtenir.
Dans le cadre de notre étude nous comprenons la rentabilité comme le rapport entre un
revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l’obtenir.
Il faut souligner que dans la vie d’une entreprise la rentabilité joue un rôle important à savoir :
17
Le chiffre d’affaire est un indicateur de performance des ventes d’une entreprise, c’est
pour cela du point de vue financier, cette notion est utilisée à des fins multiples :
- Evaluer sa société
- Evaluer et suivre la performance des ventes
- Déterminer ses parts de marchés dans un secteur.
915
P. MADIOR TOP, mémoire, « l’impact de la microfinance sur les performances des firmes et
Les bien être des entrepreneurs au Panama »US, département de l’économie 2017, page 10
1016
www.accion.org consulté le 19 Juin 2019 à 12h30’
18
Ainsi, dans cette partie consacrée à la littérature, nous allons discuter respectivement
du rôle et des impacts de la microfinance dans des sous-sections distinctes. La partie portant
sur les impacts de la microfinance se consacre sur l'effet que peut avoir un accès aux services
financiers sur les pauvres. Ainsi différentes conclusions d’articles fondées sur des évidences
empiriques constituent cette dernière. Finalement nous allons terminer cette section par
quelques critiques faites sur la microfinance.
2.1Impact de la microfinance
Le grand succès de la microfinance provient de l’espoir que les autorités ont sur cette
dernière non pas à éradiquer la pauvreté, mais à diminuer considérablement le nombre de
pauvres dans le monde. Le Professeur Mohammed Yunus estime que 5% de la population
pauvre et clients de Grameen Bank sortent de la pauvreté chaque année (Anis Chowdhury,
2009). Dans ce contexte Dichter (2006) déclare : « 2005 année du microcrédit de l’ONU a
marqué le long voyage du microcrédit d’une obscure expérience dans le milieu des années
soixante-dix au statut d’un mouvement mondial. Le microcrédit a attiré l’attention de non
seulement l’industrie d’aide au développement, mais des journalistes, des éditorialistes, des
décideurs et une grande partie du grand public tant au nord qu’au sud. Pratiquement tous les
projets de développement que je vois ces jours, de la santé maternelle et infantile à
l’éducation des femmes, de la conservation des sols à la sylviculture … et tout le monde des
bergers de chameaux de la Mauritanie aux paysans de la Chine rurale peut parler le même
jargon ».
Les IMF deviennent des outils incontournables pour le développement rural. Tant les
institutions que les emprunteurs, les pauvres, ont un rôle très important à jouer dans
l’éradication de la pauvreté dans le monde. Le précurseur de ce mouvement déclare que les
pauvres peuvent créer un monde sans pauvreté … le crédit, à son tour, peut créer des emplois.
Alors Muhamed Yunus se demande pourquoi attendre que les autorités gouvernementales les
créent pour les pauvres (Yunus 2005). Donc tout ce qui reste ce sont des institutions capables
de financer les pauvres à développer leur propre entreprise. Cependant est-il efficace de
donner aux pauvres du financement ? Quels sont les impacts de cet accès au crédit ?
Beaucoup de chercheurs s’attèlent à répondre aux nombreuses questions que la microfinance
suscite.
2.2Microfinance et pauvreté
Il est très facile de voir ce qu’on ne peut pas faire sans avoir accès au crédit. Par
exemple il serait difficile pour certains entrepreneurs de commencer une activité ou que celle-
ci soit durable sans un soutien financier ou aux agriculteurs d’avoir de la semence ou de
l’engrais.
Alors il n’est pas évident pour les pauvres de créer leur propre micro entreprise car
exclus du système bancaire traditionnel. Hudon (2010) considère que « la microfinance
s’inscrirait donc fondamentalement dans une dynamique inclusive de développement ». Les
pauvres deviennent à la fois les acteurs et les bénéficiaires de cette politique. L’espoir qu’elle
suscite est énorme au point que Peachey et Roe (2004) estiment que l’accès au crédit est aussi
important que l’accès à l’eau, aux soins de santé ou à l’éducation. M. Yunus pense qu’il
devrait être un droit de l’homme (Hudon, 2010).
19
Tandis que Bateman et Chang se basent sur des affirmations, d’autres conclusions
faites par des chercheurs se fondent sur des évidences empiriques. Selon l’étude Angelucci,
Karlan et Zinman (2013), l’accès au crédit a un effet sur la taille de l’entreprise dû à
l’utilisation du prêt comme investissement en équipement pour l’entreprise, seulement le
revenu et les dépenses restent sans réaction. Augsburg, Haas, Harmgart et Meghir (2015)
trouvent que ni l’auto emploi ni le revenu ne présentent des effets positifs à la réception de
prêt. Pour Attanasio, Augsburg, Haas, Fitzsimons et Harmgart (2015) les emprunts ne sont
pas profitables aux entreprises ou changent les autres sources de revenus des ménages. Ils
croient que le taux d’intérêt élevé peut expliquer ce résultat.
Zohir et Matin (2004) déclarent que la plupart des prêts sont utilisés pour l’agriculture,
le transport, le commerce ou encore la transformation ce qui entraine plus d’utilisation des
intrants agricoles d’où une production plus élevée. Ceci mène à améliorer l’emploi dans ce
secteur et une baisse des prix des biens profitables aux pauvres. Selon Attanasio, Augsburg,
Haas, Fitzsimons et Harmgart (2015) les prêts permettent d’accroitre les chances
d’entreprendre et dans le même sens accroissent l’offre de travail. Cependant Tarozzi,
Johnson et Desai (2015) ne trouvent pas une amélioration de l’offre du travail, mais déclarent
que le prêt a un impact positif et non significatif sur le salaire.
20
Il est démontré dans plusieurs études que le fait d’accroitre les IMF contribue à
augmenter le nombre d’emprunteurs et dans le même sens le nombre d’activités. Tarozzi,
Johnson et Desai (2015) utilisent les données d’un essai randomisé contrôlé collectées à partir
des habitants des zones rurales d’Amhara et d’Oromiya en Éthiopie et trouvent que le
programme, conduit par Family Health International, a un effet positif et statistiquement
significatif sur le nombre d’emprunteurs. Ils trouvent parmi les emprunteurs se trouvant dans
le groupe traité une addition de 25% par rapport au groupe de contrôle. Cependant ils ne
trouvent pas de changement de comportement des individus en vers les autres sources
d’emprunts. De même Angelucci, Karlan et Zinman (2013) trouvent que l’amélioration de
l’accès au crédit conduit à la croissance des emprunteurs dans une étude faite au Mexique en
collaboration avec la Compartamos Banco.
Dans une étude faite en Mongolie, Attanasio, Augsburg, Haas, Fitzsimons et Harmgart
(2015) détectent une croissance de 8% de chance d’entreprendre une activité, particulièrement
chez les femmes. Ils décèlent aussi que la propriété des actifs de l’entreprise croit si le ménage
possède des outils et de la machinerie. Angelucci, Karlan et Zinman (2013) trouvent une
augmentation de la taille des microentreprises. Du côté de Crépon, Devoto, Duflo et Parienté
(2015), ils utilisent aussi l’essai randomisé contrôlé au Maroc dans le but d’étudier l’impact
du crédit sur 13% des ménages qui vivent dans les villages traités, trouvent une augmentation
de l’investissement des actifs utilisés par des entrepreneurs individuels sur leurs activités. Ils
déclarent aussi que le microcrédit aide les entrepreneurs indépendants dans le domaine de
l’agriculture et de l’élevage à étendre leurs entreprises, mais ne concoure pas à en créer une
nouvelle. Pour ne citer que cela, nous pouvons prétendre que l’accès au crédit a un effet
positif soit sur la création de microentreprises soit sur leur expansion. Cependant si
l’accroissement des IMF mène à un plus grand nombre de microentreprises, les rendements de
ces dernières diminuent et se retrouvent en dessous du coût de l’emprunt (Siddiqur Osmani,
1989). La situation devient rapidement précaire pour les emprunteurs surtout si les IMF
demandent un taux d’intérêt élevé (Huq, 2004)
A) Le taux d’intérêt
En ce qui concerne les microcrédits, le taux d’intérêt est l’aspect qui fait le plus de
critiques venant des chercheurs. Il représente les coûts que subissent les emprunteurs lors
d’un prêt, mais est aussi la principale source de revenus de ces institutions. En 2006, le taux
d’intérêt moyen des microcrédits dans le monde s’élevait à 24.8%. En ce moment ils peuvent
être supérieurs à 50% ou même être égaux à 100%. Le CGAP déclare sur une note sur la
microfinance en 2004 que « les taux d’intérêt du microcrédit sont établis de façon à permettre
l’offre de services financiers durables, à long terme et à grande échelle.
Les IMF se doivent d’utiliser des taux d’intérêt leur permettant de couvrir leurs coûts ...
Seules les IMF viables sont en mesure de fournir un accès permanent aux services financiers
aux centaines de millions de personnes qui en ont besoin ».Morduch poursuit le point de vue
de la pérennité et déclare que certains donateurs croient qu’un peu plus de 5% de tous les
programmes de la microfinance existant à ce jour seront financièrement durables. Ainsi,
parmi les chercheurs, nous distinguons deux groupes de pensées : les institutionnalistes et les
« welfaristes ». Les premiers pensent que les institutions financières devraient être capables
de générer leur propre revenu pour couvrir leurs coûts.
21
Ils concluent que la durabilité financière est la clé d’un approvisionnement réussi de
services financiers pour les pauvres et que l’autosuffisance financière est une condition
nécessaire pour la durabilité financière. Contrairement aux institutionnalistes, les « welfaristes
» argumentent que les IMF peuvent être durables sans pour autant être autosuffisantes
financièrement. Ils s’appuient sur les donateurs qui voient leur investissement comme un
investissement social, donc le but recherché n’est pas un grand retour sur investissement.
Mais une question qui nous vient à l’esprit est de savoir pourquoi les IMF ne
réclament-elles pas les mêmes taux que les banques traditionnelles ? La CGAP11 nous donne
un exemple pour mieux comprendre la réponse, de ce fait prêter une somme de 10 000$ en
100 prêts est plus coûteux en termes de salaire du personnel que de la faire en une seule fois.
L’exemple nous montre que les coûts que subit une IMF sont largement plus importants que
ceux des banques traditionnelles à cause de la complexité et la diversité des services qu’elle
fournit à sa clientèle.
Le taux d’intérêt des microfinances continue d’être un débat très controversé. Ainsi
avec une clientèle pauvre, quelles seront les conséquences sur cette dernière ? L’une des
réponses à cette question est l’endettement ou encore pire le surendettement. Dans la sous-
section suivante, nous allons traiter le problème de l’endettement et du surendettement.
B)L’endettement et surendettement
1117
www.cgap.or Microcredit-Interest-Rates-Feb-2009-French.pdf
22
Le prêt peut être perçu comme une dette des emprunteurs envers les prêteurs. Si
celui-ci n’est pas utilisé pour une activité qui va générer un revenu plus tard, il sera difficile
pour les emprunteurs de rembourser leurs prêts. Il est montré, voir évident dans plusieurs
études que les prêts ne sont toujours pas utilisés en tant qu’investissement donc l’endettement
est toujours présent.Ainsi selon Guérin, Roesch, Héliès et Venkatasubramanian la
transformation entre prêt et endettement peut être due par le fait que « la majorité des
microcrédits (60 à 80 %) est utilisée à des fins « non productives », c’est-à-dire ne générant
pas de revenu direct et dont on peut supposer que le remboursement suppose un endettement
supplémentaire ». Cependant l’endettement peut aussi être dû à l’utilisation du prêt comme
un investissement, mais que celui-ci ne soit pas rentable. Bien que la microfinance tente
d’améliorer la situation de vie des pauvres, elle peut des fois empirer la situation. Sarah
Guntz pense que d'un point de vue moral, une dette, en général, peut être défavorable pour
les personnes, en particulier pour ceux qui sont déjà pauvres. Elle nous fait remarquer la
pression exercer sur les pauvres pour le remboursement de leur dette et que la méthode la
plus utilisée, dans des pays comme le Bangladesh, est les prêts en groupes pour influencer les
paiements à leur échéance et mettre de la pression entre membres de peur de perdre leur
dignité envers les autres, mais aussi envers la communauté. Ces mesures sont parfois suivies
de suicides et de violence envers un membre du groupe de prêt qui fait un défaut de paiement
pour pouvoir toujours bénéficier de la solvabilité et de la crédibilité des institutions de
microfinance.
revenu, l’éducation, l’autonomisation des femmes … brèves sur la vie des pauvres dans son
ensemble est controversée. En outre elle fait l’objet de beaucoup de critiques notamment sur
les taux d’intérêt des IMF, sur les risques d’endettement et tant d’autres. Cependant elle reste
un outil puissant pour la réduction conséquente de la population qui vive en dessous du seuil
de pauvreté. Alors pourAnis Chowdhury « elle a besoin de la complémentarité de l’offre et de
la demande. Du côté de l’offre, des facteurs comme des infrastructures, des compétences
entrepreneuriales… sont nécessaires pour que les microentreprises soient plus productives.
Mais le potentiel accru de la productivité restera essentiellement non exploité sans les facteurs
de demande. En d’autres mots, sans soutien macroéconomique, le commerce et une structure
de la politique de l’industrie, les microentreprises resteront micro, sans liaison en amont ou en
aval de possibilités de création d’emplois ».
Toutes ces études convergent dans ce sens que, chaque auteur vise la réduction du
taux de la pauvreté grâce à l’octroi des crédits par les microfinances, par contre elles
divergent avec la nôtre dans ce sens que nous aimerions décrire l’apport des socio-
économique des microcrédits sur les PME en fait cet apport fait référence à la variation du
chiffre d’affaire, du volume d’activité avant et après accès au crédit.
25
1218
Rapport annuel de la commune de DIBINDI, 2010
27
- La gestion est confiée à une seule personne responsable qui est en même temps le chef
ou le propriétaire de l’entreprise. Il assure toutes les fonctions qui sont généralement
assurées dans les grandes entreprises par des personnes distinctes.
- Le patrimoine de l’entreprise n’est pas distinct de celui de l’exploitant.
- L’insuffisance des moyens.
- L’absence de la comptabilité ou la tenue d’une comptabilité élémentaire.
2.3 Typologie
Nous pouvons distinguer deux catégories des PME à savoir :
Les PME formelles
Ces sont celles œuvrant dans l’économie structurée et sont dans la plupart, groupées au sein
de l’office de promotion des PME congolaises (OPEC).
Les PME informelles
Ces sont celles œuvrant dans le secteur non structuré de l’économie. Ce secteur comprend
les activités productrices des biens matériels ou immatériels, qui exercent hors les normes
légales.
Par définition, les entreprises du secteur informel ne sont pas déclarées et ne déclarent pas
leur main d’œuvre. Elles sont donc illégale parce qu’elles ne respectent pas les règles de leur
existence et de leur fonctionnement.
28
13
Beaujolais BOFOYA. K, Statistique pour économiste, cours et exercices corrigés,
Kinshasa XC, Mars 2003, p.92.
29
Le fait que nous possédons la liste complète de notre population de base, nous amène à
faire recours aux méthodes d’échantillonnage probabilistes, c’est-à-dire celles faisant recours
au hasard.
Ainsi, notre échantillon sera tiré de la liste des PME de différents secteurs d’activités
de la commune de Dibindi.
1.3 Population mère des PME et taille de l’échantillon
1.3.1. Population mère
La population mère désigne un ensemble dont les éléments sont choisis parce qu’ils
possèdent tous une même propriété et qu’ils sont de même nature 14. Notre population mère
est constituée PME exerçant leurs activités dans la commune de Dibindi, Précisément dans
le Quartier Dibindi. C’est sur cette population qu’est tiré notre échantillon sur quoi nos
enquêtes ont été orientées.
1.3.2. Taille de l’échantillon
De manière générale, l’échantillon est une fraction représentative d’une population.
Partant de notre domaine de recherche, il sied de signaler que nos recherches concernent les
PME de la commune de DIBINDI qui ont bénéficiées le microcrédit de la part des IMF.
D’où, il fallait qu’on constitue un échantillon tiré de manière aussi représentative que
possible de la population ciblée.
Ainsi, notre échantillon sera déterminé par la formule suivante :
Z ²p × P(1−P)× N
n=
Z ²p × P ( 1−P ) + ( N−1 ) × e ²
Où :
- n= taille de l’échantillon
- N= taille de la population
- P= proportion attendue d’une réponse de la population ou proportion réelle.
- e= marge d’erreur d’échantillonnage
- Zp= intervalle de confiance d’échantillonnage
Donc notre effectif d’échantillon des PME qui ont bénéficiés les microcrédits dans la
commune de Dibindi est de 352.
1.4 Enquête proprement dite
Cette étape a consisté à la descente sur terrain afin de récolter les données nécessaires à
l’analyse et à l’explication du chiffre d’affaire des PME.
1.4.1. Collecte des données
La collecte de données a été effectuée à l’aide d’un questionnaire comprenant une série
des questions destinées à recueillir les informations nécessaires à la vérification de nos
hypothèses. Ce questionnaire a été administré à l’aide de la technique d’interview adaptée à la
réalité du terrain d’études, lesquelles réalités nous ont, par exemple, obligée de nous adapté à
une des langues rencontrées sur le terrain, notamment : Ciluba, Lingala, Swahili et Français.
la situation sociodémographique
la situation socio-économique
2.1. Situation socio-démographique
Sur un échantillon de 352 petites et moyennes entreprises il a été identifié les
caractéristiques de ces entrepreneurs selon le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, la
profession, nombre d’enfants, nombre des travailleurs et la nature d’activités.
Présentation des propriétaires selon le sexe
Tableau n° 3 : Présentation des propriétaires de PME par sexe
SEXE EFFECTIFS %
Féminin 190 54
Masculin 162 46
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir de l’enquête du juin 2019
Du tableau ci-haut, il ressort que 54% des PME enquêtées sont gérées par des femmes
et 46% par les hommes. Le nombre élevé de femmes est justifié par le fait qu’elles sont plus
entreprenantes que les hommes qui par contre préfèrent les emplois.
32
L’examen des données reprises dans ce tableau nous renseignent qu’en moyenne les
personnes bénéficiaires des microcrédits dans la commune de Dibindi sont âgées de 42 ans,
ont 5 enfants en moyennes par ménage et elles ont en moyenne 5 ans d’ancienneté dans leur
secteur d’activité respectif. Au regard des différents coefficients de variation, moyenne des
nombres d’enfants, et l’âge des personnes bénéficiaires du crédit s’éloigne plus de la réalité
par contre celle des autres variables ne s’éloignent pas de la réalité.
Présentation des propriétaires selon l’état civil
Tableau n°5 : Présentation des propriétaires des PME selon l’état civil
Il ressort du tableau ci-haut que : 49% des enquêtées sont mariés, 21% sont célibataires, 17%
sont divorcés et 13% sont veufs ou veuves.
33
De ce tableau, il ressort que 58% de nos enquêtées ont franchis les études supérieures
(universitaires), cette réalité laisse sous-entendre que le niveau d’étude a un impact positif sur
l’entreprenariat.
2.2. Situation Socio-Economique
Cette sous-section aborde l’analyse sous l’angle socio-économique de l’apport de
microcrédits les PME de la commune de Dibindi. Mais avant toute chose, nous chercherons à
identifier d’abord les secteurs d’activités qui sont financés ainsi que les IMF qui ont
financées.
1° Présentation des enquêtés selon le secteur d’activité
Tableau n°7 : Présentation selon le secteur d’activité
SECTEURS EFFECTIFS %
Alimentation 134 38
Quinquélerie 130 37
Shop mobil money 88 25
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées
Il ressort de données du tableau ci-haut que 38% de PME enquêtées sont des
alimentations, 37% sont des Quinquélerie, 25% sont des shop mobil money.
2° Présentation des enquêtés selon les IMF qui ont financé
Tableau n°8 : Présentation selon les IMF qui ont financé
IMF EFFECTIFS %
FINCA 197 56
ADVANS BANK CONGO 155 44
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées
Les données reprises dans ce tableau et ce graphique ci-haut nous renseigne que, 56%
de nos enquêtées sont clients de la FINCA, 44% sont client de ADVANS BANK CONGO.
34
OBJECTIFS EFFECTIFS %
Accroitre le niveau d’activité 271 77
Financer un autre projet 74 21
Faire face aux problèmes de gestion quotidienne 7 2
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées
L’examen des données reprises dans le tableau ci-dessus montre que 77% de nos
enquêtées sollicitent le crédit pour accroitre le niveau de leurs activités. Cette réalité laisse
sous-entendre que la plupart des PME ont besoin des financements pour leur épanouissement.
1° selon le montant du crédit obtenu
Tableau n°10 : Présentation selon le montant de crédit obtenu
Les données de ce tableau nous renseigne que, 59% de nos enquêtées ont obtenus entre
500 et 5000 USD des crédits, 25% ont obtenus entre 5000 et 9500 USD, 16% ont obtenus
95000 et 14000 USD. Donc en moyenne 5306,818USD.
2° Présentation de l’évolution du chiffre d’affaire des PME
Ici, il est question de présenter la moyenne de chiffre d’affaire avant et après le crédit voir il y
a des améliorations après avoir bénéficié du crédit.
- Présentation du chiffre moyen avant accès au crédit
Tableau n°11: Présentation des enquêtés selon le chiffre d’affaire avant accès au crédit
Les données reprise dans ce tableau renseigne que, 58% de nos enquêtes réalisé un
chiffre d’affaire journalier compris entre 500000 ET 5000000 CDF et 42% réalisées entre
5000000 et 9500000 CDF. Donc en moyenne 460369 CDF.
- Présentation du chiffre d’affaire moyen après accès au crédit
Tableau n°12 : Présentation Selon La Variation Du Chiffre D’affaire Après Accès Au Crédit.
Ce tableau nous montre que, 42% de nos enquêtées réalisent un chiffre d’affaire
journalier compris entre 50000 et 500000 CDF, 58% réalisent un chiffre d’affaire journalier
qui varie entre 500000 et 950000 CDF. C’est-à-dire en moyenne 534517 CDF. Cette moyenne
du chiffre d’affaire après accès au crédit semble s’amélioré de 74 149 CDF par rapport au
chiffre d’affaire avant accès au crédit.
3° Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les PME
Tableau n°13: Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les PME
APPORTS EFFECTIFS %
Amélioration du chiffre d’affaire 123 35
Augmentation du volume d’activité 197 56
Amélioration de bénéfice 32 9
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées
Les données reprises dans ce tableau nous montrent que ,56% de PME enquêtées grâce
au microcrédit ont augmentées leur volume d’activité, 35% ont améliorées leur chiffre
d’affaire et enfin 9% ont améliorées leur bénéfice.
2.2.2. Présentation des descriptifs par rapport au taux d’intérêt, à la main d’œuvre, et au
le cycle de crédit
Tableau n°14 : statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt, à la main d’œuvre, et au le
cycle de crédit
Variables observations Moyenne Ecart-type CV
Taux d’intérêt 352 6 2,62 44
Main d’œuvre 352 2 1,07 53
Cycle de crédit 352 4 2,23 37
Source : nous même, à partir des données collectées
L’examen des données reprises dans ce tableau nous renseignent qu’en moyenne les
personnes bénéficiaires des microcrédits dans la commune de Dibindi ont obtenus le crédit au
taux d’intérêt de 6%, grâce à l’augmentation du volume de leurs activité elles ont employées
en moyenne 2 travailleurs, et elles sont en moyenne au 4 ème cycle de crédit. Au regard des
différents coefficients toutes les moyennes ne s’éloignent pas de la réalité.
36
L’examen des données reprises dans le tableau ci-dessous montre que 90% de nos
enquêtés remboursent leurs crédits avec le bénéfice générer par l’activité et 10% seulement au
des difficultés à rembourser le crédit à partir des bénéfices générés par leur activité et recourt
aux emprunts ailleurs pour rembourser le crédit.
CONCLUSION GENERALE
Nous sommes au terme de nos investigations sur l’apport socio-économique des
microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.
Tout au long de cette étude notre préoccupation a été de décrire l’apport des
microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.
D’une façon spécifique ; il était question, de décrire le niveau d’activité et du Chiffre
d’affaire des PME avant et après l’accès au crédit.
Nous nous sommes posé la question suivante :
- Quel est l’apport des microcrédits sur le niveau d’activités des PME de la commune de
Dibindi ?
- De manière spécifiquement est-ce que l’obtention de microcrédit permet-elle aux
micro-entrepreneurs d’accroitre leur niveau d’activités ?
Nous somme partie de l’hypothèse selon laquelle, les microcrédits contribuent à
l’accroissement du niveau d’activité de PME à condition que ces dernières ne détournent le
but du crédit, et ne considèrent l’argent de crédit comme un cadeau, mais plutôt comme
argent qui doivent être destinés aux activités rentables pour lesquelles ils ont réellement été
demandés. Pour mener à bien notre étude, nous avons utilisé les méthodes suivantes:
La méthode descriptive
La méthode inductive
La méthode analytique
Ces différentes méthodes ont été soutenues par les techniques ci-après :
Technique documentaire
Technique d’interview
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail a porté sur trois chapitres, le premier
chapitre du présent travail était consacré aux généralités, ici nous avons relevé quelques
notions jugées utiles pour l’ aboutissement de cette étude. Il s’agit notamment des généralités
sur le crédit, microcrédit, l’entreprise, la rentabilité, le chiffre d’affaire, IMF.
Deuxième chapitre quant à lui a porté sur la présentation du cadre de notre recherche. Dans ce
chapitre, nous avons premièrement présenté la ville de Mbujimayi, en second lieu nous avons
présentés la commune de Dibindi et en fin nous avons relevé les caractéristiques des PME de
la commune de Dibindi.
Ceci nous permet de confirmer notre hypothèse selon laquelle les microcrédits
contribuent à l’accroissement du niveau d’activité de PME à condition que ces dernières ne
détournent le but du crédit, et ne considèrent l’argent de crédit comme un cadeau, mais plutôt
comme argent qui doivent être destinés aux activités rentables pour lesquelles ils ont
réellement été demandés.
Nous n’avons pas la prétention d’avoir atteint l’autre bout de réflexion sur l’apport de
microcrédit. La perfection étant l’apanage divin, nous assumons l’entière responsabilité des
38
erreurs et omissions éventuelles constatées dans ce travail et pour lesquelles nous sollicitons
votre indulgence.
39
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
IV. Webographie
Http://www.cd.undp.org/centent
Http://www.libreafrique.org/kadila-R.DC-pauvreté
http://www.microworld.org/fr/news
https://www.definitions-marketing.com/definition/portefeuille-produit
https://www.petite-entreprise.net/Fr
www.Petiteentreprise.net consulté le 09 mai 2019 15h30’
www.mobile.dictionary.reverso.net consulté le 03mai 2019 à 12h40’
www.Undp.Org consulté le 05 mai 2019 à 10h00’
www.jeolpro-educ.com consulté le 12 juin 2019 à 12H30’
41
ANNEXES
Tableau n°1 : Catégorisation des PME selon leur effectif du personnel15
Tableau n°4: Statistique descriptive Selon l’âge, le nombre d’enfants par ménages, et la
période d’ancienneté dans le secteur d’activité
Tableau n°5 : Présentation des propriétaires des PME selon l’état civil
Tableau n°11: Présentation des enquêtés selon le chiffre d’affaire avant accès au crédit
Tableau n°12 : Présentation Selon La Variation Du Chiffre D’affaire Après Accès Au Crédit.
Tableau n°13: Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les PME
Tableau n°14 : statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt, à la main d’œuvre, et au le
cycle de crédit
Tableau n°15: présentation selon les sources que permettent de rembourser le crédit.
Tableau n°16: présentation selon la variation du chiffre d’affaire avant accès au crédit
Tableau n°17 : Présentation Selon La Variation Du Chiffre D’affaire Après Accès Au Crédit.
Tableau n°19: présentation selon l’apport des microcrédits sur les PME
156
MARCHESNAY, gestion de la PME/PMI, éd. Nathan, paris, 1997, p.8.
42
I. Identité de l'enquêté
Activités
Alimentation
Vestimentaire
Quinquélerie
Pharmacie
Librairie
Shop transaction mobile
Autres : à préciser
Ou Non
i
3. Si non pourquoi?
45
………………………………………………………………………………………………………………………………
4. Si oui, quel est et nom de l’institution qui vous a financé ?
FINCA
ADVANS BANQUE CONGO
Autre (à préciser)
1 an
2 à 3 ans
4 à 5 ans
+ de 5 ans
14. le crédit a- t- il favorisé une augmentation de l’activité qui aurait favorisé un besoin
en main d’œuvre ?
OUI NON
REMERCIEMENTS.............................................................................................................................III
LISTE DES ABREVIATIONS...........................................................................................................IV
INTRODUCTION................................................................................................................................1
Problématique......................................................................................................................................1
Hypothèse..............................................................................................................................................2
Objectifs................................................................................................................................................2
Méthodologie et Techniques................................................................................................................2
4.1 Méthodes.........................................................................................................................................2
La méthode descriptive...........................................................................................................................2
La méthode inductive..............................................................................................................................2
La méthode analytique...........................................................................................................................2
4.2 Techniques.....................................................................................................................................3
Technique documentaire........................................................................................................................3
Technique d’interview............................................................................................................................3
Choix et intérêt du sujet.......................................................................................................................3
5.1 Choix................................................................................................................................................3
5.2 Intérêt.............................................................................................................................................3
Délimitation du cadre de recherche....................................................................................................4
Canevas.................................................................................................................................................4
CHAPITRE I : GENERALITES....................................................................................................5
Section 1. Définitions des concepts...................................................................................................5
1.1 Crédit..............................................................................................................................................5
1.2 Entreprise........................................................................................................................................6
Classification des entreprises :............................................................................................................7
1.4 Institution de micro finance (IMF).............................................................................................10
1.4.1 Historique et évolution du microcrédit...................................................................................11
48