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1

UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA

B.P. : 225

APPORT SOCIO-ECONOMIQUE DU MICROCREDIT


SUR LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES DE LA
COMMUNE DE DIBINDI

PRESENTE PAR : KAMUNGA CIUNZA Gracia

Travail de Fin Cycle présenté et défendu en


vue de l’obtention du grade de gradué en
Sciences Economiques et de Gestion

ANNEE ACADEMIQUE : 2018-2019


2

UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
Fondation Cardinal Joseph Albert MALULA

B.P. 225

APPORT SOCIO-ECONOMIQUE DU MICROCREDIT


SUR LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES DE LA
COMMUNE DE DIBINDI

PRESENTER PAR : KAMUNGA CIUNZA Gracia

Travail de Fin Cycle présenté et défendu en


vue de l’obtention du grade de gradué en
Sciences Economiques et de Gestion

Dirigé par : NGOBA NGOYI William


Assistant

ANNEE ACADEMIQUE : 2018-2019


I

EPIGRAPHE

« Le microcrédit c’est aider chaque personne à


atteindre son meilleur potentiel »
Muhammad Yunus 
II

DEDICACE

A vous très chers parents, CIUNZA Isidore et BAJIKA Jeanne

A vous mes frères, Christian KABANGA, Mardochée KANYINDA, Israël MUKENDI.

A vous mes sœurs Christelle Mbuyi, Natacha MUSAW, Deborah MUSWAMBA et BAJIKA
Miradi.

Aux amis et connaissances.

KAMUNGA CIUNZA Gracia


III

REMERCIEMENTS

Nous rendons gloire à l’Eternel Dieu tout puissant pour ces haut faits, nous ne savons
pas combien te dire merci, les mots nous manquent pour t’exprimer ce que nous ressentons au
cœur.
Nos remerciements s’adressent à l’assistant William NGOBA NGOYI Directeur de ce
travail de fin de cycle, pour nous avoir dirigés malgré leurs multiples taches. N’eut été votre
soutien, ce travail ne s’appellerait pas travail de fin de cycle. C’est pour nous une grande
occasion de vous exprimer notre sentiment de reconnaissance et de profonde gratitude. Chers
Directeur, nous n’aurons que vous comme voie, car dit on « si tu veux voir plus loin, il faut
s’appuyer sur les épaules des géants ».
Nos remerciements s’adressent à tout le corps académique et scientifique de la faculté
des sciences économiques et des gestions pour leur formation durant notre premier cycle
universitaire.
Nos remerciements les plus sincères s’adressent aussi à toutes les autorités
académiques de l’université de mbujimayi qui nous ont encadrés d’une manière ou d’une
autre durant notre premier cycle dans cette chère université de la fondation cardinale Joseph
Albert MALULA.
En fin nos remerciements s’adressent à tous nos camarades et compagnons de lutte et
plus particulièrement, NKONGOLO Dieudonné, KALAMBAYI Fiston, MWADI Ruth, etc. 
Pour la franche collaboration.
A toute personne qui n’a pas retrouvée son nom ici mais qui, de loin ou de près avait
contribué à notre avancement nous disons merci.

KAMUNGA CIUNZA Gracia


IV

LISTE DES ABREVIATIONS

ABC : Advans Banque Congo

BCC : Banque Centrale du Congo

BIAC : Banque Internationale pour l'Afrique au Congo

BIC : Banque Internationale de Crédit

CDF : Congolese Democratic Franc

EPT : Entreprise de petite taille

FINCA : la Fondation International Community Assistance

IDH : Indice de Développement Humain

IMF : Institutions de Micro Finance

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires

ONG : Organisation Non Gouvernementale

P.E : Petite entreprise

PME : Petite et moyenne entreprise

RDC : République Démocratique du Congo

TMB : Trust Merchant Bank

TPE : Très petite entreprise

UM : Université de Mbujimayi

UPCC : Université Protestante au Cœur du Congo

UNILU : Université de Lubumbashi

UNIKIN : Université de Kinshasa

USD : United States Dollar


1

INTRODUCTION
1. Problématique
La crise socio-économique que connait la République Démocratique du Congo ne cesse
d’enfoncer le pays dans le plus profond du gouffre du sous-développement. Avec un revenu
par tête d’habitant de 0,63 USD par jour et un Indice de Développement Humain de 0,286, la
République Démocratique du Congo figure à la dernière position du classement mondial selon
l’Indice de Développement Humain.

En effet, cette situation de crise que connait la RDC est le résultat des plusieurs
évènements survenus pendant ces dernières décennies, parmi lesquels, nous pouvons citer : la
zaïrianisation, les pillages des années 1990 et 1991, la crise financière internationale, la chute
des prix des matières premières ainsi que diverse guerres en répétition que connait la partie
Est du pays.
Il est évident que cette crise se fait sentir tant sur le plan économique que social. Les
statistiques révèlent qu’à présent plus de 70% de la population congolaise vivent en dessous
du seuil de pauvreté. Abandonnée à elle-même et vivant de façon éparpillée sur territoire
national, cette population se caractérise notamment par un record d’analphabétisme et de
pauvreté ainsi que le chômage.

L’objectif ultime des initiatives dans le domaine de la microfinance, faut-il le rappeler,


est d’élargir l’accès aux services financiers afin que les populations démunies, puissent
financer des activités créatrices de revenus, augmenter leur pouvoir d’achat et améliorer leurs
conditions de vie et, in fine, combattre la pauvreté.

Cependant par manque d’emplois dans le secteur formel, certains de ces individus
faisant partie de la classe sociale dite des « lumpen » se contente du vol et de la mendicité,
d’autre par contre se lancent dans des activités commerciales telles que : les alimentations, les
shops, les quincailleries, les restaurants, etc.
Par l’exercice de leurs activités, ces personnes deviennent des micro-entrepreneurs à
part entière et par conséquent, des véritables acteurs dans la lutte contre la pauvreté.
Cependant la majorité de cette population ne dispose pas suffisamment des moyens tant
financiers que matériels leurs permettant d’assurer le cycle d’exploitation de leurs activités, ni
d’accroitre le niveau de leurs activités. Pour y remédier, certains micro-entrepreneurs ont
décidés de recourir au microcrédit.
Ainsi, dans notre travail il sera question de répondre à la question suivante :

 Quel est l’apport des microcrédits sur le niveau d’activités des PME de la commune de
Dibindi ? 
 De manière spécifiquement est-ce que l’obtention de microcrédit permet-elle aux
micro-entrepreneurs d’accroitre leur niveau d’activités ?

Ce donc à cette préoccupation fondamentale que cette étude se propose de répondre.


2

2. Hypothèse

Au regard de ce qui est dit à la problématique, cette étude se propose l’hypothèse selon
laquelle les microcrédits contribuent à l’accroissement du niveau d’activité de PME à
condition que ces dernières ne détournent le but du crédit, et ne considèrent l’argent de crédit
comme un cadeau, mais plutôt comme argent qui doivent être destinés aux activités rentables
pour lesquelles ils ont réellement été demandé.

3. Objectifs

Le plus grand objectif de ce travail est de décrire l’apport des microcrédits sur les PME de
la commune de Dibindi.
D’une façon spécifique ; il sera question :
- De décrire le niveau d’activité et du Chiffre d’affaire des PME avant et après l’accès
au crédit.

4. Méthodologie et Techniques

Tout travail scientifique s’apprécie par la valeur des méthodes et techniques des recherches
utilisés.

4.1 Méthodes
Une méthode est un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit.
Selon OWANDJALOLA WELO, la méthode est comprise, comme la voie ou le chemin à
suivre par un chercheur pour atteindre les objectifs poursuivis.
Une méthode peut être ainsi comprise comme démarche logique et rationnelle de l’esprit pour
arriver à la connaissance ou à la démonstration d’une vérité.

Dans le but de réaliser notre travail nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

 La méthode descriptive

C’est une méthode d’aide à la description de l’organisation et du fonctionnement d’un champ


de recherche, elle nous a aidés à décrire l’apport des microcrédits sur les PME du Kasaï-
Oriental.

 La méthode inductive

Elle est une méthode scientifique qui obtient des conclusions générale à partir des
prémisses individuelles. Elle nous a permis de partir du cas particulier au cas général, elle
nous a amené à prélever un échantillon sur base d’une portion des PME de la commune de
DIBINDI pour notre étude afin de généraliser les résultats obtenus sur l’ensemble des PME
de la ville de mbujimayi.

 La méthode analytique
3

Cette méthode consiste à analyser systématiquement toutes les données et toutes


informations. Elle nous a permis d’analyser l’apport des microcrédits sur les PME du Kasaï-
Oriental.

4.2 Techniques
Ces sont des outils qui permettent au chercheur de collecter les informations
scientifiques, lesquelles seront organisées par les méthodes pour passer le sens.
Pour parvenir à la réalisation de notre travail nous avons fait usage de technique suivantes.

 Technique documentaire

Celle-ci nous a permis de consulter les ouvrages, les travaux de fin d’études, les
mémoires, les notes de cours, les syllabus, les revues ainsi que les différents outils documents
et publications qui ont un rapport avec notre sujet de recherche.

 Technique d’interview

Elle nous a servi de recueillir des informations supplémentaires en interrogeant toute les
personnes pouvant nous les fournir.

5. Choix et intérêt du sujet

5.1 Choix

Notre étude sur l’apport socio-économique des microcrédits sur les PME de la
commune de Dibindi est d’une grande importance à la mesure ou la compréhension et
l’analyse des microcrédits nous fournira les informations sur le niveau d’activité, le chiffre
d’affaire des entreprises individuelles et leurs motivation d’obtenir des crédits .C’est ce qui
va nous aider à organisé et amélioré le niveau d’activité de ce sous-secteur économique.
Le choix porté à ce sujet est motivé par la disparition récurrente des PME sur la ville
mbujimayi.

5.2 Intérêt 
C’est ne pas par prétention ou imagination que nous aimerions effectuer cette étude
mais c’est à cause des certains faits observés.

Le travail présente trois intérêts :

 Sur le plan personnel

Personnellement par cette étude nous aimerions savoir ce qui motive les PME Kasaienne
en générale et celle de la commune de DIBINDI en particulier à solliciter les microcrédits
auprès des IMF. Mais en évaluant leur efficacité dans le volume de leurs activités. En fin
approfondir la connaissance en matière d’octroi de crédit ainsi que le micro finances avec
notre formation requise en sciences économiques et de gestion.

 Sur le plan socio-économique


4

Cette étude va servir d’outils important aux micro- entrepreneurs des PME pour prendre
des décisions sur la gestion de leurs activités.

 Sur le plan scientifique

Sur le plan scientifique Cette étude prouve notre curiosité de comprendre la politique
d’octrois de microcrédit par les IMF et son apport réel sur les PME. Dans le monde cette
étude constituera une archive qui pourra être consulté pour les futures recherches.

6. Délimitation du cadre de recherche


Notre étude se limite sur l’apport des microcrédits que les IMF accordent aux PME de
la ville de Mbujimayi. Nous avons choisi comme champ empirique la commune de DIBINDI
du fait de la diversité des activités économiques qu’on y trouve. Les informations que nous
allons recueillir décriront les réalités des PME pendant la période allant de 2016 à 2018 vu
que c’est à partir de 2016 que les IMF sont venues s’installer sur la ville de Mbujimayi.

7. Canevas
En dehors de l’introduction et de la conclusion, ce travail renferme en son sein trois
chapitres, dont le premier chapitre nous parle des généralités ayant trait à notre sujet, et le
second nous présente le cadre de notre étude et enfin le troisième chapitre porte sur l’apport
socio-économique des microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.1

11
M’BAYO MAURICE, l’art de confectionner un travail scientifique, éd Press UNILU, 2004
, p37
2
RAPPORT DU PNUD, promouvoir le développement humain,2011, p 58
3
PINTO R. &GRAWITH, méthode de science sociale, Dalloz, Paris 1971. P.289
4
OWANDJALOLA WELO, notes de cours de méthodologie de la recherche scientifique, édit conscience Africaine
ISTM/Kin, 2006-2008, P. 9
5
6

CHAPITRE I : GENERALITES


Dans ce chapitre il sera question de donner des définitions aux concepts ayant trait à
notre sujet, ceci constituera notre première section, la deuxième section sera consacrée à la
revue de littérature.

Section 1. Définitions des concepts


L’esprit scientifique nous recommande de ne pas entrainer les lecteurs dans des
considérations ou affirmations erronées et ceci pour avoir utilisé les termes avec imprécision.
Dans cet ordre d’idée, il nous est indispensable de préciser les sens, de définir les mots dont la
répétition sera inévitable dans ce travail.

Parmi eux nous retiendrons les suivants :

1.1 Crédit

Le mot crédit vient du latin « credere » qui veut dire croire, le crédit est une expression
de confiance. Pour le dictionnaire Robert, «  c’est un prêt consentit à un tiers ».

Le mot crédit désigne également des ressources prêtées par une banque ou un
établissement financier à un agent économique qui s’engage à payer les intérêts et rembourser
le capital du prêt.

Ainsi dans le cadre de notre étude nous avons compris le crédit comme un acte par
lequel un agent à capacité de financement transfert ses biens ces ressources, ces marchandise
en contrepartie d’un payement de l’intérêt à l’échéance.

En effet il existe plusieurs formes des crédits à savoir :

 Selon le critère « destination » on distique :

 Le crédit d’exploitation : c’est un prêt destiné à l’approvisionnent des matières des


productions permettant à l’entreprise d’assurer son cycle d’exploitation.

 Le crédit d’équipement : c’est un crédit qui vise l’acquisition des matériels et biens
d’équipement.

 Le crédit immobilier : c’est un crédit destiné à l’acquisition des valeurs immobilières


(terrain, immeuble, etc.)

 Le crédit à la consommation : prêt sollicité par les ménages pour faire face à leurs
besoins de consommation.

 Selon le critère « temps » on distingue :

 Le crédit à court terme : crédit remboursable à moins d’un an.


7

 Le crédit à moyen terme : crédit dont la durée de remboursement va de un (1) an à


cinq (5) ans.

 Le crédit à long terme : crédit remboursable à plus de cinq ans.

Il sied de signaler qu’une opération de crédit met en relation deux parties distinctes :

- D’une part le débiteur, c’est lui qui sollicite le crédit et s’engage à rembourser après
un certain temps, un montant comprenant le capital emprunter majoré des intérêts
générés par ce capital sur base d’un taux d’intérêt préalablement fixé par le préteur.2

- D’autre part le créancier, c’est lui qui met les fonds à la disposition du débiteur
généralement, les créanciers sont des banques ou certains organismes spécialisés qui
accordent des crédits à leurs clients.

Cependant les banques octroient les crédits par des moyens suivants :

- Les créances en comptes courant : le client de la banque peut s’effectuer des


paiements pour un montant supérieur à son dépôt, son compte en banque devient
momentanément négatif, et il devra rembourser à la date donnée.

- L’escompte de traite ou de lettre de change  : par l’escompte la banque paie le


bénéficiaire et devient propriétaire de la traite quelle présentera au débiteur au moment
de son échéance.

L’opération de crédit ne se limite pas seulement entre les banques commerciales et les
particuliers (ménages, et les entreprises non financière) elle s’étend également au niveau des
opérations entre la banque centrale et les banques commerciales.

En effet la banque centrale est pour les banques commerciales ce qu’elles sont pour le
particulier, donc la banque centrale fournit à ces clients qui sont les banques commerciales
tous les services que celles-ci fournissent aux particuliers. Elle leur accord des crédits
réescompte leurs effets, achète leurs titres, et leurs offre tant d’autres services. La banque
centrale est la banque des banques.

En rapport avec ce qui précède, nous pouvons remarquer qu’à travers le crédit, les
banques tant centrales que commerciales créent véritablement une monnaie supplémentaire en
plus des billets en circulation.

1.2 Entreprise
Etymologiquement, le terme entreprise dérive d’ « entreprendre » et date d’environ
1430 à 1440 avec le sens de « prendre entre ses mains », aux environs de 1480, il prit
l’acceptation actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif ».

25
KabambaAllegra, «  Cours monnaie et crédit, G3 Economie », UM, 2019
8

Dans la lignée de l'école classique de la gestion, avec Taylor et Fayol (début du XXe)
L’entreprise est vue comme une organisation qu'il est possible de piloter à l'aide d'outils ou
d'instruments de gestion, élaborés dans le cadre d'une démarche rationnelle.

L’entreprise représente une réalité très large et aux formes multiples. C’est un élément
fondamental de la vie économique d’un pays. Des nombreuses définitions de l’entreprise sont
proposées car les points de vue de ceux qui les adoptent sont souvent divers et différents.Dans
ce travail, nous allons retenir la définition la plus générale, proche de celle du fondement de
gestion financière: «  Une entreprise est une unité économique organisée qui par la
combinaison des facteurs de productions, produit des biens et /ou des services pour un marché
déterminé en poursuivant des objectifs multiple.

De cette définition, soulignons quatre aspects essentiels :


- L’entreprise crée (ou transforme) des biens ou des services susceptibles de satisfaire
les besoins des individus, des autres entreprises ou collectivités diverses.
- L’entreprise produit pour le marché, c’est-à-dire qu’elle vend les biens et services
produits.
- L’entreprise combine les facteurs de production, Cela signifie qu’elle engage une main
d’œuvre importante pour l’attente de ses objectifs.
- L’entreprise recherche le profit car sa survie en dépend.

o Classification des entreprises :

Les entreprises forment un ensemble hétérogène qui pose des délicats problèmes de
classification.

Ainsi, on peut classer les entreprises en se plaçant à des points de vue très variés, c’est-à-dire
en choisissant divers critères :

a) D’après la taille du personnel

Elles sont catégorisées en trois :


- Très petites entreprises ou micros entreprises
- Petites entreprises
- Moyennes entreprise
MARCHESNAY a montré la répartition au niveau de nombre de salarié dans un tableau que
voici :
Tableau n°1 : Catégorisation des PME selon leur effectif du personnel 3

PME NOMBRE DES SALARIES

Très petites entreprises 0à9

Petites entreprises 10 à 49

Moyennes entreprises 50 à 199

36
MARCHESNAY, gestion de la PME/PMI, éd. Nathan, paris, 1997, p.8.
9

SOURCE : MARCHEVSNAY, gestion des pme/pmi

Il ressort de ce tableau que les limites du personnels sont de 0 à 9 pour les TPE, de 10
à 49 personnes pour les PE et de 50 à 199 personnels pour les ME.

Le cadre de notre recherche nous allons nous baser sur les entreprises de petite taille,
qui sont formée de deux premières catégories des PME précisément les très petites
entreprises ou micro entreprises et les petites entreprises.

b) D’après leur statut juridique

Si l’on considère les personnes à qui appartient l’entreprise, c’est-à-dire faire allusion à la
notion de propriétaire des capitaux, on distingue :
- Les entreprises publiques
- Les entreprises privées
- Et les entreprises semi-publiques

C) D’après leur dimension

En se fondant soit sur l’effectif du personnel employé, soit sur le montant des ventes, soit
sur l’importance des capitaux utilisés, on distingue :
- Les grandes entreprises
o Les petites et moyennes entreprises

1.3 Petites et moyennes entreprises (PME)


Pour ce qui concerne notre étude nous avons compris la PME comme petite entité
économique individuelle qui par l’usage des multiples facteurs produit et commercialise des
biens et des services dans le but lucratif. On les trouve généralement dans les pays émergent
ou le développement économique repose quasi majoritairement sur elles. Il faut noter que les
pme jouent un rôle non négligeable dans le développement économique des pays en voie de
développement.

Par ailleurs l’appellation petite et moyenne entreprise recouvre une panoplie des
définitions. En effet, plusieurs définitions ont été proposées par différents pays et institutions
du monde parmi lesquelles nous avons retenus quelques-unes :

D’après la Belgique, la PME est considérée comme toute entité économique qui
emploie de 1 à 50 personnes et dont le chiffre d’affaire ne peut pas dépasser vingt-sept
millions d’euro.

La France quant à elle, définit la PME comme toute entreprise juridiquement et


financièrement indépendante au sein de laquelle le dirigeant assume la responsabilité
financière, technique et sociale sans que ces éléments soient dissociés.

Selon le bureau international du travail, les PME sont des entreprises industrielles
modernes qui occupent jusqu’à 50 personnes, les unités familiales de 3 à 4 membres, des
industries villageoises, des associations des personnes, les sociétés coopératives, et les
personnes travaillant à leur tour dans les structures non structurées de l’économie.
10

Selon la banque mondiale, les PME sont des entreprises engagées dans les activités
comportant les difficultés d’accès sous la forme d’infrastructures et de ressources humaines et
qui n’ont pas d’accès aux crédits des institutions financières.

En RDC, il existe des définitions juridiques et doctrinales des PME et chacune d’elle
est formulée soit en fonction du capital financier ou de l’effectif employé, soit en fonction de
la nationalité du propriétaire ou du mode de gestion spécialisé. Nous avons retenues les quatre
suivantes :

- La loi n 073-011 du 05 janvier portant création de promotion des PME congolaises


(OPC), une PME est définie comme une entreprise agricole, commerciale, industrielle,
et des services qui est la propriété des personnes physiques de nationalité congolaise
ou des sociétés au capital détenu en majorité par des personnes physiques ou morales
de de nationalité congolaise dans laquelle toutes les fonctions de gestion, c’est-à-dire
administration, finance, production, commercialisation, approvisionnement sont
exercées par le chef de l’entreprise. Cette définition met surtout l’accent sur la
nationalité des propriétaires qui ne doivent être que de nationalité congolaise, donc le
législateur tend à réserver le secteur des PME aux seuls entrepreneurs nationaux. Et,
elle insiste sur la concentration de la gestion au niveau de chef d’entreprise.

- Le décret-loi n 086 du 10 juillet 1998 portant régime fiscale applicable aux PME en
matière d’impôt sur le revenu professionnel et impôt sur le chiffre d’affaire à
l’intérieur tel que modifié à ce jour, définit la PME comme tout entreprise quel que
soit sa forme juridique, qui emploie un personnel de moins de 200 personnes et dont la
valeur totale du bilan ne dépasse pas 11.200.000 francs congolais.

Cette définition, qui repose sur des critères bien définis vient remédier au caractère
sommaire et inapproprié de la première définition. Elle ouvre les portes du secteur de petite et
moyenne entreprise aux étrangers et n’insiste pas sur la concentration de la gestion au niveau
de chef d’entreprise.

- La loi n 004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements entend par
PME, les entités économiques constituées soit sous forme d’entreprises individuelles
soit sous forme d’entreprise sociétaire. Sous la première forme, la propriété revient
aux personnes physiques et le chef d’entreprise est tenu d’assurer lui-même les
fonctions de gestion financière et administrative. Sous la seconde forme, il s’agit de la
société employant au moins cinq travailleurs.

- La charte des petites et moyennes entreprises d’aout 2009 définit la PME comme toute
unité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou
morales et qui présente des caractéristiques suivantes4 :

Nombre d’emplois permanents de 1 à 200 personnes ;

Chiffre d’affaires hors taxes compris entre 1 et 400 millions USD ;

47
Ministère des petites et moyennes entreprises, « charte des PME en R. D .Congo » Kinshasa, 2009, p.5 et 6.
11

Tenue d’une comptabilité selon le système comptable en vigueur république


démocratique du Congo ;

Valeur des investissements mise en place pour les activités de l’entreprise inférieure
ou égale à 350 mille USD ;

Mode de gestion concentré ou ouvert à la décentralisation.

cette dernière définition est celle qui est retenue dans le cadre du présent travail car elle
apporte plus de détails et des précisions au concept petite et moyenne entreprise bien qu’elle 5
présente tout de même quelques limites notamment, l’utilisation d’une monnaie étrangère
(dollar américain) dans son texte même de la définition.

En plus l’autre limite dans cette définition, réside dans le fait qu’elle ne distingue pas
entre une activité impliquée dans le service, la production, le commerce, l’agriculture ou un
mélange de plusieurs activités. En outre, une différenciation dans les domaines d’activité
serait utile pour comprendre le chiffre d’affaires lié au type de société dont on a en face
(notamment en Afrique et en Amérique latine) l’ensemble des services financiers qui en
découlent ont contribués à améliorer sensiblement.6

1.4 Institution de micro finance (IMF)

Les institutions de microfinance sont des organisations qui offrent des services
financiers à des personnes à faible revenu qui n’ont pas accès au secteur financier formel
(banque classique).
Au sein du secteur ce terme institution de microfinance renvoie aujourd’hui à une grande
variété d’organisation, diverses par leur degré de structuration et leur statut juridique.
En république démocratique du Congo, le secteur de microfinance est constitué des
organisations telles que :
- Les organisations non gouvernementales (ONG)
- Les associations
- Les mutuelles
- Les coopératives d’épargne et de crédit
- Les établissements financiers
- Les banques, etc.  .

Dans la pratique, les institutions de microfinance ne se limitent pas seulement aux


microcrédits, mais proposent à leurs clients tout un éventail des services financiers
notamment : assurances, produits d’épargnes, transferts d’argents, etc.

58
www.Petiteentreprise.net consulté le 09 mai 2019 15h30’
9
www.mobile.dictionary.reverso.net consulté le 03mai 2019 à 12h40’
10
www.Undp.Org consulté le 05 mai 2019 à 10h00’
611
www.jeolpro-educ.com consulté le 12 juin 2019 à 12H30’
12

1.4.1 Historique et évolution du microcrédit


Le microcrédit trouve ses antécédents dans la pratique des prêts sur gage à taux faible
ou nuls des mots de piété, les tontine en pays émergeants dans les mutuelles de crédit
agricole, les banque populaires créées en Europe à la fin du XIXèmesiècle.

En réalité, le terme microcrédit n’est véritablement apparu qu’à la fin des années 1970
à la suite de l’initiative du professeur Muhammad Yunus qui fonda la GrameenBank de
Bangladesh. Loin de voir les femmes incapables d’obtenir des prêts auprès des banques
formelles pour l’exercice de leur petit commerce, le professeur Muhammad Yunus se décida
de prêter de sa propre poche des petites sommes qui furent rapidement remboursées dans leur
intégralité. Par cette initiative, le but poursuivi par le professeur Muhammad était de pouvoir
aider les femmes exclues du système financier formel à disposer des moyens leur permettant
de démarrer ou de développer leur petit commerce, et par conséquent réduire le taux de la
pauvreté. De cette expérience qui est née la GrameenBank qui, à ce jour prête à des millions
des pauvres qui remboursent sans problème, l’intégralité des prêts consentis.

L’initiative du professeur Muhammad Yunus sur le microcrédit lui a valu le prix


Nobel de paix en 2006, et a ouvert la voie à des nombreuses autres expériences même dans le
monde entier. Dans les années 1980, le secteur de microcrédit va connaitre un essor
considérable. Les initiatives se multiplient en Amérique latine en Afrique et partout dans le
monde. Les institutions accordant des crédits en milieu urbain, ont ainsi commencé à couvrir
leurs frais de subventions.

A la fin des années 1990, le microcrédit est devenu un nouveau mot d’ordre des
organisations non gouvernementales spécialisées dans l’aide au développement et des
institutions de microcrédit.

Le secteur de microcrédit finance a dès lors connu une croissance régulière jusqu’à
atteindre en 2007, 25 milliards de dollars pour l’ensemble des crédits relevant des institutions
de microfinance. En République démocratique du Congo, l’histoire de microfinance date de la
période coloniale et peut se subdiviser en trois (3) grandes période, à savoir :

 De la période coloniale à 1970

Par le décret du 24 mars, le législateur à organiser la création et le fonctionnement des


sociétés coopératives indigènes dont l’objet social était de promouvoir par la mise en
œuvre des principes de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres
exclusivement. Cette période se caractérise par l’absence de structure financière de proximité
formelle d’initiative privée agréée. Elle se caractérise aussi par la création par le pouvoir
colonial de la caisse d’épargne du Congo. Institution de droit publique, afin de collecter les
petites épargnes.
13

 De 1970 à 1990

Cette période est caractérisée par l’émergence des coopératives d’épargnes et du crédit en
raison notamment de l’accessibilité des services offerts aux membres et de leur implantation
dans les milieux les plus riches reculés dépourvus des banques. Toute fois faute d’un cadre
légal spécifique, ces coopératives d’épargnes et du crédit, continueront à se conformer aux
dispositions du décret de 1995 et de ce fait seront désormais placées sous la tutelle du
ministère de développement rural.

 De 1990 à nos jours


Cette période se caractérise par la fragilité du système financier et particulièrement les
coopératives d’épargnes et de crédit.
En effet, cette fragilité était due au contexte socio-économique et politique difficile caractérisé
par les pillages, l’hyper inflation et l’instabilité politique qu’a connue le pays entre les années
1990 et 1991.

Aujourd’hui, la plupart des coopératives d’épargne et de crédit se sont regroupées en


15 centrales et ont adhérés à des structures comme la coopérative centrale d’épargne et de
crédit en outre on assiste depuis quelques années à un engagement des institutions de
microfinance qui sont présentées comme les agents de développement et de lutte contre la
pauvreté.

1.4.2 Objectif et vision du microcrédit

Le microcrédit vise l’expansion du développement et l’éradication de la pauvreté


grâce à une forme d’aide qui ne s’apparente plus à une assistance pure et simple.
Par l’octroi des microcrédits, les institutions de microfinance visent le renforcement des
capacités de l’économie sociale orientée vers le bien-être des populations urbaines et rurale.

1.4.3Rôle de la microfinance
Depuis les années 1970 avec l’avènement de GrameenBank de Muhammed Yunus, la
microfinance est devenue un outil important de développement. Dans plusieurs études, des
chercheurs ont démontré que les institutions de microfinance jouent trois rôles, en particulier
dans le développement :
- Aider les pauvres à faire face à leurs besoins de base et de se protéger contre les
risques,
- D’être associé avec les améliorations en économie du bien-être des familles et
- De supporter la participation économique des femmes et de promouvoir l’égalité des
genres

Étant donné la dominance croissante du libéralisme dans la communauté internationale,


elle est une nouvelle façon de traiter la pauvreté et le sous-développement en mettant
beaucoup l’accent sur l’application des forces du marché et de l’entrepreneuriat individuel
privé selon Otero la microfinance et le développement se croisent en trois points essentiels.
Otero pense aussi que si la microfinance combine trois points, elle peut être une bonne
stratégie de développement. Ces trois points sont les suivants :
14

 Atteindre les pauvres : dans les définitions ci-dessus nous voyons que la
microfinance met au premier plan les pauvres et cela incite Otero à formuler que la «
microfinance permet aux travailleurs indépendants pauvres de créer un capital
productif, de protéger le capitale qu’ils ont, de faire face aux risques, et d'éviter la
destruction de leur capital. Elle tente de constituer un patrimoine et de créer de la
richesse chez les personnes qui en sont dépourvues. Pour les très pauvres, la
microfinance devient un outil de liquidité qui permet de lisser leurs modes de
consommation et de réduire leur niveau de vulnérabilité »

 Construire des institutions : elle déclare sur ce point l’importance de créer des
institutions privées pour offrir aux pauvres des services financiers. Elle insiste aussi
sur la durabilité et la solidité de ces institutions, car dans le cas échéant elle ne sera
qu’un moyen temporaire pour lutter contre la pauvreté.

 Approfondir la portée du système financier : elle défend que les institutions doivent
être réglementées et faire partie du système financier et de ce fait « elles peuvent
accéderaux marchés de capitaux pour financer leurs portefeuilles de prêts qui leur
permettent d'augmenter considérablement le nombre de personnes pauvres qu'ils
atteignent. Ils peuvent également réaliser des économies, en fournissant d’autres
services financiers importants pour les pauvres, et les dépôts d'accès comme une autre
source de capital ».

1.4.4Importancedu microcrédit
Le microcrédit joue un rôle important au sein d’une économie, dans ce sens qu’il
contribue non seulement à l’accroissement du revenu des ménages, mais à l’accroissement du
niveau d’activité des micro-entrepreneurs

Le microcrédit peut aider :

a) Les ménages à :

- Accroitre leur revenue.


- Sortir de la pauvreté
- Financer des activités sociales
- Créer des entreprises individuelles viables
- Assurer leurs activités alimentaires, leurs soins de santé, et l’éducation des enfants

b) Les petites et moyennes entreprises à :

- Accroitre leur niveau d’activité ainsi que les disponibilités de réalisation de profit.
- Disposer d’un capital soutiendra leur croissance.
- Financer leur cycle d’exploitation.7
- Acquérir des équipements modernes permettant d’augmenter leur productivité8.
712
Madior top P, L’impact de la microfinance sur la performance des firmes et les bien être des entrepreneurs au
Panama,2017 p 23
813
KAMUNGA Richard, analyse du portefeuille des micros crédit face au profit des entreprises de petites
Taille, UM,2017 p 12
15

- Disposer des moyens financiers nécessaires permettant de réaliser des performances


et d’accroitre leur dimension.

Dans le cadre de notre étude, le microcrédit peut également constituer une puissance
d’émancipation, en permettant aux pauvres, de devenir des agents économiques
duChangement.

Par l’octroi des crédits et tant d’autres services financiers, les institutions des microfinance
jouent un rôle majeur dans la lutte contre des nombreuses dimensions des pauvreté, car du fait
que les microcrédits permettent d’accroitre le chiffre d’affaire des petites et moyennes
entreprises (pme), les revenus générés par l’activité de ces dernières contribuent non
seulement au développement de l’activité génératrice des revenu mais aussi aux revenus
versés aux ménages à travers les salaires et tant d’autres avantages sociaux.

1.4.5Modalités d’obtention et de remboursement de crédit


A) Modalité d’obtention du crédit

Généralement pour bénéficier du microcrédit, certaines conditions sont mises en place


notamment :
- Être client de l’IMF ou de la coopérative c’est-à-dire avoir un compte d’épargne en
mouvement.
- Présenter des garanties de remboursement
- N’avoir aucun mauvais antécédent en matière de crédit.
- Jouir d’une bonne moralité
- Disposer dans son compte d’épargne d’un minimum de 20% du montant sollicité
- Présenter un projet d’activité rentable
- Accepter l’encadrement et le suivi des créanciers (IMF ou coopérative)

Il sied de signaler qu’en réalité toutes ces modalités dépendent d’une institution à une autre.

B) Modalité de remboursement

Contrairement aux modalités d’obtention qui sont fixées en avances, les modalités des
remboursements dépendent de l’accord entre les créanciers et le débiteur. Mais le plus
souvent, le remboursement des prêts se fait :

- Soit par un versement unique à l’échéance ;

- Soit par plusieurs versements successifs effectués sous formes d’annuités.

Cependant quelques soit la modalité de remboursement adoptée par les deux parties, le
montant à rembourser comprend toujours la valeur initiale du prêt majorée des intérêts.

1.4.6Règlementation du système financier en RDC

14
JEAN, « la contribution de la microfinance au développement socio-économique dans la commune de
carrefour : le cas d’ACME pour la période 2000 -2009 », UH2015
16

L’activité économique est dans tous les pays, parmi les activités les plus réglementées
qui soient. En effet aujourd’hui, les états règlementent cette activité pour les raisons
suivantes :
- Assainir le secteur financier
- Améliorer les informations disponibles pour les investisseurs.
- Assurer la stabilité du système financier
- Crée un cadre propice pour favoriser le partenariat entre les praticiens congolais et les
partenaires extérieurs.
- Aider les IMF à mieux aider les pauvres
- Protéger les IMF contre la concurrence déloyale.

En République Démocratique du Congo, la règlementation et le contrôle du secteur


financier sont assurés par les autorités de contrôle ci-après :
- Le ministère de petite et moyenne entreprise et artisanat : ce ministère s’occupe de la
promotion du secteur de la microfinance en RDC ;
- La banque centrale du Congo : elle accorde l’agreement ç des institutions financières.
Elle assure la réglementation et la supervision du secteur financier
- Le ministère de finance : ce ministère assure la tutelle de la BCC et suit l’évolution de
tout le secteur financier en RDC.

1.5 Les bailleurs de fonds


Les bailleurs de fonds sont des coopérations bilatérales telles que :
- L'agence Des Etats-UnisPour Le Développement International (USAID) ;
- L'agence Française De Développement (AFD),
- La KreditanstaltfürWiederaufbau (KFW),
- Le Department for International Development (DFID)
- Et les coopérations multilatérales tels que :
- Commission européenne ;
- Nations unies ;
- Banque régionale de développement du secteur.

Les bailleurs de fonds peuvent apporter un concours important en améliorant


l'environnement du secteur financier pour les banques qui s'engagent dans les opérations de
micro financement. Ils peuvent, par exemple, inviter les gouvernements à supprimer les
réglementations financières répressives, telles que le plafonnement des taux d'intérêt et les
réserves obligatoires trop lourdes ou les programmes de distribution sélective du crédit. Ces
réformes permettront aux institutions de micro finance d'affronter la concurrence sur des
marchés ouverts, et de couvrir leurs charges d'exploitation, leurs risques et le coût
d'opportunité du capital

1.6 Rentabilité
D’aprèsElieCohen, la rentabilité au sein d’une entreprise met en cause le rapport entre
une mesure du résultat et les actifs avancé afin de l’obtenir.
Dans le cadre de notre étude nous comprenons la rentabilité comme le rapport entre un
revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour l’obtenir.

Il faut souligner que dans la vie d’une entreprise la rentabilité joue un rôle important à savoir :
17

- Elle assure la survie de l’entreprise


- Elle permet à l’entreprise de préserver son indépendance financière.

1.7 Chiffre d’affaire


C’est la somme des ventes de biens ou des services d’une entreprise pendant une
période donnée sans tenir compte des charges.

Le chiffre d’affaire est un indicateur de performance des ventes d’une entreprise, c’est
pour cela du point de vue financier, cette notion est utilisée à des fins multiples :
- Evaluer sa société
- Evaluer et suivre la performance des ventes
- Déterminer ses parts de marchés dans un secteur.

Section 2 : Revue de littérature


Nous ne pouvons pas prétendre commencer notre recherche sans pour autant jeter un
coup d'œil sur les travaux antérieurs de nos prédécesseurs qui ont orienté leurs études dans le
même angle que la nôtre. Sans prétendre avoir tout consulté comme sources écrites relatives à
notre recherche nous citons :

P. Madior top (2017) « L’impact de la microfinance sur la performance des firmes et


les bien être des entrepreneurs au Panama » selon cet auteur :

La pauvreté est un phénomène présent depuis toujours. Souvent exclus du système


bancaire traditionnel, les pauvres n’ont généralement pas accès à un ensemble de services
financiers leur permettant de créer leur propre entreprise ou de continuer leurs activités, de
lisser leur consommation, d’épargner pour se prémunir d’éventuels risques ou encore pour le
financement des études de leurs enfants, etc. Compte tenu de ce qui précède, la microfinance
tente de remédier à cette situation en rendant accessible les services financiers pour les
pauvres. Ainsi peut-on dire qu’elle a très vite suscité beaucoup d’enthousiasme aux yeux des
9
organismes internationaux, des bienfaiteurs, des donateurs, etc. Il est hors de doute que cela a
grandement participé à son succès.

En 2015, la Banque Mondiale a estimé le nombre de pauvres dans le monde à environ


702 millions. Par conséquent, il ne devrait pas manquer de preneurs en cas de disponibilité
d’accès aux services financiers pour les pauvres. De plus d’après Otero et Rhyne (1994) cité
par Madior top, le mouvement de la microfinance s’est répandu rapidement après la naissance
de la Grameen Bank. La forte capacité de la demande combinée au taux de remboursement
élevé des emprunteurs comme dans le cas de Recife au Brésil 10, porte à croire qu’une grande
partie de la structure nécessitant au bon fonctionnement et à la durabilité de ce mouvement est
réunie. De ce fait beaucoup de chercheurs se sont penchés sur ce sujet pour regarder à la
loupe les impacts de la microfinance non seulement sur les pauvres, mais aussi sur les micro-
entrepreneurs ou encore sur l’ensemble de la société.

915
P. MADIOR TOP, mémoire, « l’impact de la microfinance sur les performances des firmes et
Les bien être des entrepreneurs au Panama »US, département de l’économie 2017, page 10
1016
www.accion.org consulté le 19 Juin 2019 à 12h30’
18

Ainsi, dans cette partie consacrée à la littérature, nous allons discuter respectivement
du rôle et des impacts de la microfinance dans des sous-sections distinctes. La partie portant
sur les impacts de la microfinance se consacre sur l'effet que peut avoir un accès aux services
financiers sur les pauvres. Ainsi différentes conclusions d’articles fondées sur des évidences
empiriques constituent cette dernière. Finalement nous allons terminer cette section par
quelques critiques faites sur la microfinance.

2.1Impact de la microfinance

Le grand succès de la microfinance provient de l’espoir que les autorités ont sur cette
dernière non pas à éradiquer la pauvreté, mais à diminuer considérablement le nombre de
pauvres dans le monde. Le Professeur Mohammed Yunus estime que 5% de la population
pauvre et clients de Grameen Bank sortent de la pauvreté chaque année (Anis Chowdhury,
2009). Dans ce contexte Dichter (2006) déclare : « 2005 année du microcrédit de l’ONU a
marqué le long voyage du microcrédit d’une obscure expérience dans le milieu des années
soixante-dix au statut d’un mouvement mondial. Le microcrédit a attiré l’attention de non
seulement l’industrie d’aide au développement, mais des journalistes, des éditorialistes, des
décideurs et une grande partie du grand public tant au nord qu’au sud. Pratiquement tous les
projets de développement que je vois ces jours, de la santé maternelle et infantile à
l’éducation des femmes, de la conservation des sols à la sylviculture … et tout le monde des
bergers de chameaux de la Mauritanie aux paysans de la Chine rurale peut parler le même
jargon ».

Les IMF deviennent des outils incontournables pour le développement rural. Tant les
institutions que les emprunteurs, les pauvres, ont un rôle très important à jouer dans
l’éradication de la pauvreté dans le monde. Le précurseur de ce mouvement déclare que les
pauvres peuvent créer un monde sans pauvreté … le crédit, à son tour, peut créer des emplois.
Alors Muhamed Yunus se demande pourquoi attendre que les autorités gouvernementales les
créent pour les pauvres (Yunus 2005). Donc tout ce qui reste ce sont des institutions capables
de financer les pauvres à développer leur propre entreprise. Cependant est-il efficace de
donner aux pauvres du financement ? Quels sont les impacts de cet accès au crédit ?
Beaucoup de chercheurs s’attèlent à répondre aux nombreuses questions que la microfinance
suscite.

2.2Microfinance et pauvreté

Il est très facile de voir ce qu’on ne peut pas faire sans avoir accès au crédit. Par
exemple il serait difficile pour certains entrepreneurs de commencer une activité ou que celle-
ci soit durable sans un soutien financier ou aux agriculteurs d’avoir de la semence ou de
l’engrais.

Alors il n’est pas évident pour les pauvres de créer leur propre micro entreprise car
exclus du système bancaire traditionnel. Hudon (2010) considère que « la microfinance
s’inscrirait donc fondamentalement dans une dynamique inclusive de développement ». Les
pauvres deviennent à la fois les acteurs et les bénéficiaires de cette politique. L’espoir qu’elle
suscite est énorme au point que Peachey et Roe (2004) estiment que l’accès au crédit est aussi
important que l’accès à l’eau, aux soins de santé ou à l’éducation. M. Yunus pense qu’il
devrait être un droit de l’homme (Hudon, 2010).
19

Dans un monde où le premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD)


est la réduction de l’extrême pauvreté, la microfinance est au cœur des débats. Plusieurs
chercheurs se consacrent sur la question pour voir les réels impacts de cette dernière. Dans
une étude conduite par Robinson (2001) portant sur les clients de seize institutions de
microfinance à travers le monde, il montre que l’accès aux IMF conduit à une amélioration de
la qualité de vie des clients, de leur confiance en soi, contribue à la diversité des stratégies des
moyens de subsistance et ainsi augmente leur revenu. Selon un article de Littlefield, Murduch
et Hashemi (2003) qui tentent de savoir si la microfinance est l’outil adéquat pour atteindre
les OMD, ils considèrent qu’elle permet aux pauvres de protéger, diversifier et augmenter
leurs sources de revenus, elle est donc un chemin essentiel pour sortir de la pauvreté et
éradiquer la faim. Dans ce papier, ils exposent un ensemble d’études tenues au Ghana, en
Inde, en Indonésie et au Bangladesh pour ressortir les effets positifs de l’accès au crédit sur le
revenu. En somme, ils concluent en disant que « Les services financiers réduisent ainsi la
pauvreté et ses effets dans de multiples façons concrètes. Et la beauté de la microfinance …
est qu’elle peut atteindre bien au-delà des limites des ressources insuffisantes des donateurs ».

Pendant longtemps les défenseurs de la microfinance ont évalué le succès de l’impact


de l’accès au crédit sur les pauvres grâce aux taux de remboursement élevés et à la croissance
des institutions de microfinance. Nous pouvons prendre l’exemple du taux de remboursement
de Recife au Brésil qui est de 99.5% ou encore les 2247 branches bancaires que détenait la
Grameen Bank en mai 2006. Seulement, Bateman et Chang (2009) estiment que l’impact
positif de la réduction de la pauvreté et la croissance du développement au sein de la
communauté locale, par le biais de la microfinance, a été supposé comme acquis. Ils
poursuivent par une affirmation prise comme une évidence par les avocats des IMF à savoir
plus de microfinance entraine une plus grande réduction de la pauvreté.

Tandis que Bateman et Chang se basent sur des affirmations, d’autres conclusions
faites par des chercheurs se fondent sur des évidences empiriques. Selon l’étude Angelucci,
Karlan et Zinman (2013), l’accès au crédit a un effet sur la taille de l’entreprise dû à
l’utilisation du prêt comme investissement en équipement pour l’entreprise, seulement le
revenu et les dépenses restent sans réaction. Augsburg, Haas, Harmgart et Meghir (2015)
trouvent que ni l’auto emploi ni le revenu ne présentent des effets positifs à la réception de
prêt. Pour Attanasio, Augsburg, Haas, Fitzsimons et Harmgart (2015) les emprunts ne sont
pas profitables aux entreprises ou changent les autres sources de revenus des ménages. Ils
croient que le taux d’intérêt élevé peut expliquer ce résultat.

Zohir et Matin (2004) déclarent que la plupart des prêts sont utilisés pour l’agriculture,
le transport, le commerce ou encore la transformation ce qui entraine plus d’utilisation des
intrants agricoles d’où une production plus élevée. Ceci mène à améliorer l’emploi dans ce
secteur et une baisse des prix des biens profitables aux pauvres. Selon Attanasio, Augsburg,
Haas, Fitzsimons et Harmgart (2015) les prêts permettent d’accroitre les chances
d’entreprendre et dans le même sens accroissent l’offre de travail. Cependant Tarozzi,
Johnson et Desai (2015) ne trouvent pas une amélioration de l’offre du travail, mais déclarent
que le prêt a un impact positif et non significatif sur le salaire.
20

2.3Impact sur les entreprises

Il est démontré dans plusieurs études que le fait d’accroitre les IMF contribue à
augmenter le nombre d’emprunteurs et dans le même sens le nombre d’activités. Tarozzi,
Johnson et Desai (2015) utilisent les données d’un essai randomisé contrôlé collectées à partir
des habitants des zones rurales d’Amhara et d’Oromiya en Éthiopie et trouvent que le
programme, conduit par Family Health International, a un effet positif et statistiquement
significatif sur le nombre d’emprunteurs. Ils trouvent parmi les emprunteurs se trouvant dans
le groupe traité une addition de 25% par rapport au groupe de contrôle. Cependant ils ne
trouvent pas de changement de comportement des individus en vers les autres sources
d’emprunts. De même Angelucci, Karlan et Zinman (2013) trouvent que l’amélioration de
l’accès au crédit conduit à la croissance des emprunteurs dans une étude faite au Mexique en
collaboration avec la Compartamos Banco.

Dans une étude faite en Mongolie, Attanasio, Augsburg, Haas, Fitzsimons et Harmgart
(2015) détectent une croissance de 8% de chance d’entreprendre une activité, particulièrement
chez les femmes. Ils décèlent aussi que la propriété des actifs de l’entreprise croit si le ménage
possède des outils et de la machinerie. Angelucci, Karlan et Zinman (2013) trouvent une
augmentation de la taille des microentreprises. Du côté de Crépon, Devoto, Duflo et Parienté
(2015), ils utilisent aussi l’essai randomisé contrôlé au Maroc dans le but d’étudier l’impact
du crédit sur 13% des ménages qui vivent dans les villages traités, trouvent une augmentation
de l’investissement des actifs utilisés par des entrepreneurs individuels sur leurs activités. Ils
déclarent aussi que le microcrédit aide les entrepreneurs indépendants dans le domaine de
l’agriculture et de l’élevage à étendre leurs entreprises, mais ne concoure pas à en créer une
nouvelle. Pour ne citer que cela, nous pouvons prétendre que l’accès au crédit a un effet
positif soit sur la création de microentreprises soit sur leur expansion. Cependant si
l’accroissement des IMF mène à un plus grand nombre de microentreprises, les rendements de
ces dernières diminuent et se retrouvent en dessous du coût de l’emprunt (Siddiqur Osmani,
1989). La situation devient rapidement précaire pour les emprunteurs surtout si les IMF
demandent un taux d’intérêt élevé (Huq, 2004)

2.4 Les critiques

A) Le taux d’intérêt

En ce qui concerne les microcrédits, le taux d’intérêt est l’aspect qui fait le plus de
critiques venant des chercheurs. Il représente les coûts que subissent les emprunteurs lors
d’un prêt, mais est aussi la principale source de revenus de ces institutions. En 2006, le taux
d’intérêt moyen des microcrédits dans le monde s’élevait à 24.8%. En ce moment ils peuvent
être supérieurs à 50% ou même être égaux à 100%. Le CGAP déclare sur une note sur la
microfinance en 2004 que « les taux d’intérêt du microcrédit sont établis de façon à permettre
l’offre de services financiers durables, à long terme et à grande échelle.
Les IMF se doivent d’utiliser des taux d’intérêt leur permettant de couvrir leurs coûts ...
Seules les IMF viables sont en mesure de fournir un accès permanent aux services financiers
aux centaines de millions de personnes qui en ont besoin ».Morduch poursuit le point de vue
de la pérennité et déclare que certains donateurs croient qu’un peu plus de 5% de tous les
programmes de la microfinance existant à ce jour seront financièrement durables. Ainsi,
parmi les chercheurs, nous distinguons deux groupes de pensées : les institutionnalistes et les
« welfaristes ». Les premiers pensent que les institutions financières devraient être capables
de générer leur propre revenu pour couvrir leurs coûts.
21

Ils concluent que la durabilité financière est la clé d’un approvisionnement réussi de
services financiers pour les pauvres et que l’autosuffisance financière est une condition
nécessaire pour la durabilité financière. Contrairement aux institutionnalistes, les « welfaristes
» argumentent que les IMF peuvent être durables sans pour autant être autosuffisantes
financièrement. Ils s’appuient sur les donateurs qui voient leur investissement comme un
investissement social, donc le but recherché n’est pas un grand retour sur investissement.

Mais une question qui nous vient à l’esprit est de savoir pourquoi les IMF ne
réclament-elles pas les mêmes taux que les banques traditionnelles ? La CGAP11 nous donne
un exemple pour mieux comprendre la réponse, de ce fait prêter une somme de 10 000$ en
100 prêts est plus coûteux en termes de salaire du personnel que de la faire en une seule fois.
L’exemple nous montre que les coûts que subit une IMF sont largement plus importants que
ceux des banques traditionnelles à cause de la complexité et la diversité des services qu’elle
fournit à sa clientèle.

La littérature éthique et économique condamne les pratiques de ces taux d’intérêt


élevés. Fouillet déclare que certaines autorités publiques, comme l’État du Tamil Nadu dans
le sud de l’Inde en 2006, ont déclaré les marchés de microcrédit "dangereux" voire "usuriers".
Il poursuit dans le même article et expose que « quelques institutions financières demandant
des taux d’intérêt annuels supérieurs à 60% pourraient ainsi être considérées par certains
comme de simples IMF ou comme des escrocs par d’autres ». Dans ce contexte pourrait-il y
avoir un compromis entre les deux camps pour plafonner le taux d’intérêt ? Les libéraux sont
très réticents à ce sujet et pensent qu’en interdisant le prêt au-delà du taux d’usure, on réduit
non seulement la satisfaction des prêteurs, mais aussi celle de l’emprunteur qui se voit
interdire l’accès à un emprunt sans qu’un autre prêt à meilleur taux lui soit proposé
(Acclassato, 2008).

Le taux d’intérêt des microfinances continue d’être un débat très controversé. Ainsi
avec une clientèle pauvre, quelles seront les conséquences sur cette dernière ? L’une des
réponses à cette question est l’endettement ou encore pire le surendettement. Dans la sous-
section suivante, nous allons traiter le problème de l’endettement et du surendettement.

B)L’endettement et surendettement

1117
www.cgap.or Microcredit-Interest-Rates-Feb-2009-French.pdf
22

Le prêt peut être perçu comme une dette des emprunteurs envers les prêteurs. Si
celui-ci n’est pas utilisé pour une activité qui va générer un revenu plus tard, il sera difficile
pour les emprunteurs de rembourser leurs prêts. Il est montré, voir évident dans plusieurs
études que les prêts ne sont toujours pas utilisés en tant qu’investissement donc l’endettement
est toujours présent.Ainsi selon Guérin, Roesch, Héliès et Venkatasubramanian la
transformation entre prêt et endettement peut être due par le fait que « la majorité des
microcrédits (60 à 80 %) est utilisée à des fins « non productives », c’est-à-dire ne générant
pas de revenu direct et dont on peut supposer que le remboursement suppose un endettement
supplémentaire ». Cependant l’endettement peut aussi être dû à l’utilisation du prêt comme
un investissement, mais que celui-ci ne soit pas rentable. Bien que la microfinance tente
d’améliorer la situation de vie des pauvres, elle peut des fois empirer la situation. Sarah
Guntz pense que d'un point de vue moral, une dette, en général, peut être défavorable pour
les personnes, en particulier pour ceux qui sont déjà pauvres. Elle nous fait remarquer la
pression exercer sur les pauvres pour le remboursement de leur dette et que la méthode la
plus utilisée, dans des pays comme le Bangladesh, est les prêts en groupes pour influencer les
paiements à leur échéance et mettre de la pression entre membres de peur de perdre leur
dignité envers les autres, mais aussi envers la communauté. Ces mesures sont parfois suivies
de suicides et de violence envers un membre du groupe de prêt qui fait un défaut de paiement
pour pouvoir toujours bénéficier de la solvabilité et de la crédibilité des institutions de
microfinance.

Selon Guérin, Roesch, Héliès et Venkatasubramanian « la microfinance offre une


option de jonglerie supplémentaire, elle élargit l’éventail des choix et, dans certains cas, il est
probable que cet élargissement joue un rôle positif … Mais il est également probable que ces
nouvelles sources financières fragilisent certaines familles dans la mesure où elles les incitent
à s’endetter et à satisfaire des besoins de dépenses, non en fonction de « projets » d’activité,
mais bien pour profiter de la possibilité de crédit ». Certains parmi les IMF fournissent des
prêts sans pour autant enquêter sur la capacité de remboursement de leurs clients ou encore
sans savoir l’usage qu’en fera l’emprunteur. D’autres augmentent à la fois leur taux d’intérêt
et le plafond du montant des prêts ce qui fait que les risques de faire un défaut de paiement
augmentent. D’ailleurs si nous prenons le cas de l’Inde, les IMF se sont senties confiantes à
cause de forts taux de remboursement et ont augmenté leur taux d’intérêt et le montant des
prêts. Donc les emprunteurs ont commencé à utiliser leurs prêts à des fins personnelles tels
que le remboursement de la dette antérieure et la consommation d'alcool. Pour payer, ils se
tournent vers les usuriers, en d’autres termes vers le milieu informel. À défaut de paiement,
elles recourent souvent à des manières agressives telles que l’expropriation ou le saisi de bien.
Plusieurs Indiens ne pouvaient pas rembourser leur prêt et autant des suicides et le désespoir
ont augmenté que la pression des IMF sur les emprunteurs. Les répercussions de ce
phénomène ont entrainé une crise d’État.

En somme l’endettement empêche la pérennité de la microfinance, car causant des


pertes, mais aussi remet en question la solvabilité et la crédibilité des emprunteurs. Alors
l’endettement n’est profitable ni pour les IMF ni pour leurs clients. De plus il a causé des
séries de suicide en Inde et au Bangladesh faisant penser que la microfinance peut détruire
plus qu’elle n’améliore. Sauf que les critiques sur les IMF ne s’arrêtent pas seulement au taux
d’intérêt et à l’endettement. Dans ce qui suit, nous allons essayer de synthétiser certains autres
critiques faites sur la microfinance.

2.5 D’autres critiques


23

Le rôle le plus important de la microfinance est de donner aux pauvres un accès à un


ensemble de services financiers. Sauf que les coûts de transactions élevés, le petit nombre de
pauvres vivants dans les villages et tant d’autres dépenses rendent la mission des IMF difficile
et non profitable. Selon certaines études la microfinance octroie des services financiers à
seulement une fraction de la population pauvre. Par conséquent, beaucoup de chercheurs
accusent la microfinance de pratiquer une sélection chez leurs clients marginalisant ainsi les
très pauvres et favorisant parmi les pauvres ceux qui sont plus « aisés ». De plus, il faut aussi
prendre en compte la diversité des structures sociales des pays ou villages. Nous pouvons
prendre exemple sur le Bangladesh. Après la période postérieure à la guerre des agriculteurs,
le principal problème était le manque de financement ce qui a conduit à des régimes de prêts
subventionnés et de coopératives rurales. Sauf que dans la plupart des cas les pauvres n’ont
pas été atteints par les mesures et les institutions n’ont pas été durables. On trouve des impacts
sur seulement des cas isolés en raison de la méconnaissance du modèle de diversité des
structures sociales des villages. Selon Bateman et Chang pour tout secteur de production il
existe une échelle minimum efficiente au-dessus de laquelle certaines entreprises ne peuvent
pas survivre.

Alors un investissement suffisant est nécessaire pour la survie et la croissance des


microentreprises et ainsi contribuer à la durabilité des microfinances et participer à la
réduction de la pauvreté dans leur localité. Cependant les IMF ne tiennent pas en compte le
rôle crucial des économies d’échelle ce qui fait que les microentreprises ont une petite chance
de survivre dans ces secteurs d’activités. Aussi la prolifération des institutions de
microfinance entraine une hausse du nombre d’emprunteurs et il est démontré dans plusieurs
études que l’accès au crédit augmente le nombre d’activités des entrepreneurs. Dans ce cas le
nombre de microentreprises va croître et l’offre aussi. Donc si la demande ne suit pas, les
rendements des entreprises vont diminuer et auront pour cause la perte qui à son tour va
impacter sur le remboursement des prêts. Dans cette optique, Pollin note que les
microentreprises ont besoin d'un bon fonctionnement du marché domestique qui englobe
suffisamment de gens avec assez d'argent pour acheter ce que ces entreprises ont à vendre.
Finalement, les microentreprises bénéficient grandement de l’expansion de l’offre en payant
des salaires décents dans leurs économies locales. C’est la meilleure façon de maintenir de
manière dynamique un marché domestique. Aujourd’hui tout est informatisé, et la maitrise de
la technologie est primordiale pour le développement des pays. Donc pour que les pays
puissent se développer de façon durable et ainsi réduire la pauvreté, il faut une certaine
maîtrise de la technologie et des sciences. Or, les clients de la microfinance n’ont pas, en
général, l’éducation nécessaire, parfois même ce sont des gens qui ne sont jamais allés à
l’école, pour répondre aux besoins du développement moderne. Par conséquent Bateman et
Chang estiment que la microfinance agit de sorte à inhiber les microentreprises industrielles
avec des perspectives de modernisation technologique car « les entrepreneurs désireux de
travailler sur des projets relativement sophistiqués ne sont généralement pas en mesure de
satisfaire les termes et conditions imposés par les IMF locales, alors que les microentreprises
les plus simples se voient généralement offrir le soutien continu de leur IMF locale ».

En guise de conclusion, depuis le XVIIIe siècle la structure de la microfinance ne


cesse d’évoluer. Les services qu’elle octroie ne se limitent pas aux prêts et les épargnes, mais
nous trouvons aussi des services de paiement, de transferts d’argent et d’assurance pour les
pauvres. Alors durant ces cinquante dernières années, le nombre d’IMF dans le monde ne finit
pas d’augmenter. La microfinance a suscité un intérêt particulier et de l’espoir aux yeux de la
communauté internationale. La microfinance est sans doute à la tête d’un mouvement
mondiale pour l’éradication de la pauvreté. Toutefois son impact sur la consommation, le
24

revenu, l’éducation, l’autonomisation des femmes … brèves sur la vie des pauvres dans son
ensemble est controversée. En outre elle fait l’objet de beaucoup de critiques notamment sur
les taux d’intérêt des IMF, sur les risques d’endettement et tant d’autres. Cependant elle reste
un outil puissant pour la réduction conséquente de la population qui vive en dessous du seuil
de pauvreté. Alors pourAnis Chowdhury « elle a besoin de la complémentarité de l’offre et de
la demande. Du côté de l’offre, des facteurs comme des infrastructures, des compétences
entrepreneuriales… sont nécessaires pour que les microentreprises soient plus productives.
Mais le potentiel accru de la productivité restera essentiellement non exploité sans les facteurs
de demande. En d’autres mots, sans soutien macroéconomique, le commerce et une structure
de la politique de l’industrie, les microentreprises resteront micro, sans liaison en amont ou en
aval de possibilités de création d’emplois ».

Toutes ces études convergent dans ce sens que, chaque auteur vise la réduction du
taux de la pauvreté grâce à l’octroi des crédits par les microfinances, par contre elles
divergent avec la nôtre dans ce sens que nous aimerions décrire l’apport des socio-
économique des microcrédits sur les PME en fait cet apport fait référence à la variation du
chiffre d’affaire, du volume d’activité avant et après accès au crédit.
25

Chapitre II. PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE


Ce chapitre nous présente le cadre spatial dans lequel notre étude a été effectuée.
Nous aurons à développer trois sections : la première nous présentera la ville Mbujimayi,
dans la seconde nous parlerons de la commune de Dibindi ainsi que sa situation économique
en générale.
Section 1. Présentation ville de Mbujimayi
1.2 Historique
C’est par l’ordonnance n°67-211 du 30 mai 1967 que la ville de Mbujimayi,
anciennement appelé territoire de Bakwanga, fut érigé en sous-région urbaine. Elle est
devenue une entité administrative décentralisée dotée d’une personnalité juridique par
ordonnance n°82-006 du 25 février 1985 portant organisation territoriale, politique et
administrative de la République Démocratique du Congo, spécialement en son article 54, par
l’article 53 du décret ci-haut mentionné, elle est reconnue comme chef-lieu de la province du
Kasaï-Oriental.
1.2 Situation géographique 
Le nombre, la dénomination, ainsi que les limites de chacune de cinq communes
urbaines qui composent la ville de Mbujimayi ont été déterminées par l’arrêté départemental
n°085 du 04 mars 1968 du commissaire d’Etat à l’administration du territoire et
décentralisation. Ainsi à nos jours, les limites de la ville de Mbujimayi sont définies et
déterminées par l’article 21 de l’ordonnance n° 67-221 du 03 mai 1967 et se présente de la
manière suivante :
- Au nord : la rivière Bipemba et de sa source la plus occidentale jusqu’à son confluent
avec la rivière muya, de là jusqu’à son embouchure dans la rivière de Mbujimayi,
faisant ainsi frontière avec le territoire de lupatapata.
- A l’Est : en amont de la rivière Mbujimayi jusqu’à son confluent avec la rivière
Kanshi, frôlant ainsi le territoire de tshilengi.
- Au sud : de la rivière Kanshi jusqu’à son point d’intersection avec la route Bena
Mbala localité située dans le territoire de lupatapata.
- A l’ouest : la route de Ben a Mbala jusqu’à la limite du village de Makala. De là
jusqu’à son point le plus oriental, et puis de ce point une droite jusqu’à la source de la
rivière Bipemba, toujours dans le territoire de lupatapata.
26

1.3 Situation démographique

Tableau n°2 : Evolution de la population de la ville de Mbujimayi de 2014 à 2017


COMMUNES ANNEES
2014 2015 2016 2017
BIPEMBA 1325342 1232947 1043564 1067837
DIBINDI 714817 1028349 994752 654683
DIULU 706013 99742 92879 566739
KANSHI 73743 87493 65424 676537
MUYA 526426 931197 875443 543679
TOTAL 3346341 3379728 3072062 3509475
Source : Mairie de Mbujimayi, bureau de la population, tableau statistique de la population congolaise.

Les données de ce tableau nous renseignent que la population de la ville de


Mbujimayi a variées à la hausse soit 33387 personnes de 2014 à 2015, de 2015 à 2016 elle a
variée à la baisse soit 307666 personnes ceci est expliqué par l’exode rural, et en fin de 2016 à
2017 il y eu une augmentation de 437413 personnes.

Section 2.Présentation de la commune de Dibindi12


Cette section va pouvoir présenter la commune de DIBINDI, qui est le cadre choisi
pour cette étude. Sur ce, il nous est nécessaire de présenter les différents points qui puissent
nous donner une vue d’ensemble de ladite commune. 
Cette commune a une potentialité économique essentiellement commerciale secondée
par l’exploitation artisanale de diamants hormis le grand marché de Bakwadianga qui est géré
par la Mairie. Cette entité administrative dispose de quelques marchés pirates, une maison de
fabrication des mousses et autres objets en plastiques. DAIPN qui s’occupe de l’élevage des
poules, la Station de la REGIDESO qui approvisionne la population en eau potable.
Maisà causes des certains troubles politique, sécuritaires (affaire kamuena sapu) la
pluparts des importateursà une période donnée ne pouvaient aller payer leurs marchandises,
et cela avait entrainé une hausse pérennante du prix des biens sur les marché et les denrées
alimentaire devenait plus couteux ce qui a plongé toute l’économie de la ville de Mbujimayi
et ces environs dans une crise.
Vu la multitude des activités économique qui se retrouvent dans la commune de
Dibindi, pour des raisons de limitation de notre recherche, nous nous sommes concentrés
plus sur les activités suivantes :

- la vente des différentes pièces de rechanges appelée « Quinquélerie »


- le mobile money appelée « mini-shop de télécommunication »
- les alimentations appelée « boutique »
2.1Caractéristiques des PME de la commune de Dibindi
Il existe toute une diversité des

1218
Rapport annuel de la commune de DIBINDI, 2010 
27

- La gestion est confiée à une seule personne responsable qui est en même temps le chef
ou le propriétaire de l’entreprise. Il assure toutes les fonctions qui sont généralement
assurées dans les grandes entreprises par des personnes distinctes.
- Le patrimoine de l’entreprise n’est pas distinct de celui de l’exploitant.
- L’insuffisance des moyens.
- L’absence de la comptabilité ou la tenue d’une comptabilité élémentaire.

2.3 Typologie
Nous pouvons distinguer deux catégories des PME à savoir :
 Les PME formelles
Ces sont celles œuvrant dans l’économie structurée et sont dans la plupart, groupées au sein
de l’office de promotion des PME congolaises (OPEC).
 Les PME informelles
Ces sont celles œuvrant dans le secteur non structuré de l’économie. Ce secteur comprend
les activités productrices des biens matériels ou immatériels, qui exercent hors les normes
légales.
Par définition, les entreprises du secteur informel ne sont pas déclarées et ne déclarent pas
leur main d’œuvre. Elles sont donc illégale parce qu’elles ne respectent pas les règles de leur
existence et de leur fonctionnement.
28

CHAPITRE III : APPORT SOCIO-ECONOMIQUE DES


MICROCRDITS SUR LES PME DE LA COMMUNE DE DIBINDI
Nous consacrons ce présent chapitre à l’analyse du chiffre d’affaire d’une part avant
l’accès au crédit et d’autre part après accès au crédit. Dans ce chapitre nous aurons à
développer trois sections : méthodologie de collecte des données sera notre première section,
la seconde section nous présenterons les résultats ainsi que leurs interprétations nous
présenterons et enfin la différente difficulté rencontrée dans l’élaboration de notre travail
constituera notre troisième et dernière section de ce chapitre.
Section 1 : Méthodologie de collecte des données
Pour effectuer une enquête, on s’intéresse à une population mère dont on va généralement
interroger une partie. C’est l’échantillon dont il faut déterminer la taille soigneusement, car cette
dernière a une grande importance sur la précision des estimations réalisées sur les caractéristiques
de la population mère. Ces données sont récoltées grâce à un questionnaire d’enquête et la
consultation des différents documents traitant le problème étudié.
Un échantillon doit posséder les mêmes caractéristiques que la population que l’on souhaite
étudier. A cette condition, les résultats observés sur l’échantillon peuvent être extrapolés à
l’ensemble de sa population de référence.
En ce qui concerne notre étude, étant donné que les PME de la commune de Dibindi
constituent la population mère de notre enquête, c’est à partir d’elle que nous allons tirer notre
échantillon.
Il est important de préciser que, nous nous basons sur le nombre des PME opérationnelles
en 2018 du centre des impôts de Dibindi /Kasaï-Oriental (DPI).

1.1 Objectif de l’enquête


Notre objectif est de réunir les différentes informations et vérifier certains faits dans
la gestion des PME de la commune de Dibindi, qui nous permettront de déterminer
l’évolution du chiffre d’affaire afin de réaliser une analyse comparative de cette variation
avant et après accès au crédit.
1.2. Méthode d’échantillonnage
Lorsqu’on veut entreprendre une action en rapport avec une population donnée, il faut
connaitre le mieux possible cette population. Idéalement, on devrait effectuer un recensement
complet, c’est-à-dire recueillir les informations faisant l’objet d’étude auprès de tous les
individus de la population et à partir de ces informations, faire une étude statistique 13. Par
ailleurs, du point de vue pratique, il nous a été difficile d’effectuer un recensement complet de
notre population mère pour des raisons suivantes :
- L’étroitesse intermittente des avenues,
- Le manque de signalisation de certains quartiers et avenues,
- Le manque de connaissance des quartiers de la population ciblée,
- Et aussi les moyens à notre disposition et le temps pour effectuer cette étude nous ont
été très limités.

13
Beaujolais BOFOYA. K, Statistique pour économiste, cours et exercices corrigés,
Kinshasa XC, Mars 2003, p.92.
29

- la manière dont la plupart interprètent la recherche scientifique, c’est-à-dire nous


n’étions pas les bienvenus partout.

Le fait que nous possédons la liste complète de notre population de base, nous amène à
faire recours aux méthodes d’échantillonnage probabilistes, c’est-à-dire celles faisant recours
au hasard.
Ainsi, notre échantillon sera tiré de la liste des PME de différents secteurs d’activités
de la commune de Dibindi.
1.3 Population mère des PME et taille de l’échantillon
1.3.1. Population mère
La population mère désigne un ensemble dont les éléments sont choisis parce qu’ils
possèdent tous une même propriété et qu’ils sont de même nature 14. Notre population mère
est constituée PME exerçant leurs activités dans la commune de Dibindi, Précisément dans
le Quartier Dibindi. C’est sur cette population qu’est tiré notre échantillon sur quoi nos
enquêtes ont été orientées.
1.3.2. Taille de l’échantillon
De manière générale, l’échantillon est une fraction représentative d’une population.
Partant de notre domaine de recherche, il sied de signaler que nos recherches concernent les
PME de la commune de DIBINDI qui ont bénéficiées le microcrédit de la part des IMF.
D’où, il fallait qu’on constitue un échantillon tiré de manière aussi représentative que
possible de la population ciblée.
Ainsi, notre échantillon sera déterminé par la formule suivante :

Z ²p × P(1−P)× N
n=
Z ²p × P ( 1−P ) + ( N−1 ) × e ²

Où :
- n= taille de l’échantillon
- N= taille de la population
- P= proportion attendue d’une réponse de la population ou proportion réelle.
- e= marge d’erreur d’échantillonnage
- Zp= intervalle de confiance d’échantillonnage

Le tableau suivant donne les valeurs de Zp associées aux intervalles de confiance :


Tableau n°6 : valeurs de Zp associées aux intervalles de confiance
N° Intervalle de confiance Z-score
1 80% 1,28
2 85% 1,44
3 90% 1,65
4 95% 1,96
5 99% 2,58
1419
GOURIEROUX Christian, 1981,Théorie des sondages 2ème éditéconomie, Paris, p. 158.
30

Source : REA L.M, statistique descriptive approfondie, 1997, p72


Avec :
- N= 6427 (Effectif des enseignants payés au Kasaï-Oriental)
- P= 50%= 0,5 (valeur type)
- e= 5%= 0,05 (valeur type)
- Zp= 95%= 1,96

( 1,96 )2 × 0,5 ( 1−0,5 ) × 3140


On a : n= 2 = 351,8 soit 352 PME
( 1,96 ) × 0,5 (1−0,5 ) +(3140−1)(0,05) ²

Donc notre effectif d’échantillon des PME qui ont bénéficiés les microcrédits dans la
commune de Dibindi est de 352.
1.4 Enquête proprement dite
Cette étape a consisté à la descente sur terrain afin de récolter les données nécessaires à
l’analyse et à l’explication du chiffre d’affaire des PME.
1.4.1. Collecte des données
La collecte de données a été effectuée à l’aide d’un questionnaire comprenant une série
des questions destinées à recueillir les informations nécessaires à la vérification de nos
hypothèses. Ce questionnaire a été administré à l’aide de la technique d’interview adaptée à la
réalité du terrain d’études, lesquelles réalités nous ont, par exemple, obligée de nous adapté à
une des langues rencontrées sur le terrain, notamment : Ciluba, Lingala, Swahili et Français.

1.4.2  Déroulement de l’enquête


Notre enquête s’est déroulée dans les quartiers de la commune de Dibindi, lieux où sont
concentrées les PME, pendant 1 mois, soit de mai jusqu’au mois de juin, afin d’arriver à
s’imprégner de l’évolution du chiffre d’affaire des PME avant et après accès au crédit.
Toutefois, quelques difficultés ont été rencontrées dont nous retenons:
Outre les difficultés financières, nous nous sommes buté au problème de réticence dans
la livraison des informations par les enquêtés, qui par moment nous confondaient aux agents
de fisc.
Nonobstant ces difficultés, les efforts énormes ont été consentis pour l’obtenir les
informations importantes.
Section 2 : Présentation et interprétation des résultats
Cette section est consacrée à la présentation des résultats de l’enquête et leur lecture.
Elle constitue la description pratique sur le chiffre d’affaire des PME bénéficiaires des
microcrédits sur la commune de Dibindi.
Les résultats que nous présentons dans les lignes qui suivent retracent les tendances
qui ses sont dégagées après le dépouillement des données collectées lors de notre enquête qui
a eu lieu dans la commune de Dibindi. Pour mieux comprendre la problématique de notre
étude, nous présentons les données selon les points suivants :
31

la situation sociodémographique
la situation socio-économique
2.1. Situation socio-démographique
Sur un échantillon de 352 petites et moyennes entreprises il a été identifié les
caractéristiques de ces entrepreneurs selon le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, la
profession, nombre d’enfants, nombre des travailleurs et la nature d’activités.
 Présentation des propriétaires selon le sexe
Tableau n° 3 : Présentation des propriétaires de PME par sexe
SEXE EFFECTIFS %
Féminin 190 54
Masculin 162 46
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir de l’enquête du juin 2019

Du tableau ci-haut, il ressort que 54% des PME enquêtées sont gérées par des femmes
et 46% par les hommes. Le nombre élevé de femmes est justifié par le fait qu’elles sont plus
entreprenantes que les hommes qui par contre préfèrent les emplois.
32

 Présentation des propriétaires Selon l’âge, le nombre d’enfants par ménages, et la


période d’ancienneté dans l’activité
Tableau n°4: Statistique descriptive Selon l’âge, le nombre d’enfants par ménages, et la période
d’ancienneté dans l’activité

Variables Observations Moyennes Écart type CV Min Max

L’âge 352 42 28,72 68 25 75


Nombres d’enfants 352 5 33,55 71 0 15
Ancienneté dans le 352 5 2,25 45 1 10
secteur d’activité
Source : nous même, à partir des données collectées

L’examen des données reprises dans ce tableau nous renseignent qu’en moyenne les
personnes bénéficiaires des microcrédits dans la commune de Dibindi sont âgées de 42 ans,
ont 5 enfants en moyennes par ménage et elles ont en moyenne 5 ans d’ancienneté dans leur
secteur d’activité respectif. Au regard des différents coefficients de variation, moyenne des
nombres d’enfants, et l’âge des personnes bénéficiaires du crédit s’éloigne plus de la réalité
par contre celle des autres variables ne s’éloignent pas de la réalité.
 Présentation des propriétaires selon l’état civil
Tableau n°5 : Présentation des propriétaires des PME selon l’état civil

ETAT CIVIL EFFECTIFS %


Célibataire 72 21
Divorcé 60 17
Marié 173 49
Veuf (Ve) 47 13
TOTAL 352 100
Source : nous même à partir des données collectées

Il ressort du tableau ci-haut que : 49% des enquêtées sont mariés, 21% sont célibataires, 17%
sont divorcés et 13% sont veufs ou veuves.
33

 Présentation des propriétaires selon le niveau d’instruction


Tableau n°6 : Présentation selon le niveau d’instruction

FORMATIONS EFFECTIFS POURCENTAGE(%)


N’a jamais était à l’école 49 17
Primaire 39 14
Secondaire 127 11
Supérieur (universitaire) 130 58
TOTAL 352 100
Source  : nous même à partir des données collectées

De ce tableau, il ressort que 58% de nos enquêtées ont franchis les études supérieures
(universitaires), cette réalité laisse sous-entendre que le niveau d’étude a un impact positif sur
l’entreprenariat.
2.2. Situation Socio-Economique
Cette sous-section aborde l’analyse sous l’angle socio-économique de l’apport de
microcrédits les PME de la commune de Dibindi. Mais avant toute chose, nous chercherons à
identifier d’abord les secteurs d’activités qui sont financés ainsi que les IMF qui ont
financées.
1° Présentation des enquêtés selon le secteur d’activité
Tableau n°7 : Présentation selon le secteur d’activité

SECTEURS EFFECTIFS %
Alimentation 134 38
Quinquélerie 130 37
Shop mobil money 88 25
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées

Il ressort de données du tableau ci-haut que 38% de PME enquêtées sont des
alimentations, 37% sont des Quinquélerie, 25% sont des shop mobil money.
2° Présentation des enquêtés selon les IMF qui ont financé
Tableau n°8 : Présentation selon les IMF qui ont financé

IMF EFFECTIFS %
FINCA 197 56
ADVANS BANK CONGO 155 44
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées

Les données reprises dans ce tableau et ce graphique ci-haut nous renseigne que, 56%
de nos enquêtées sont clients de la FINCA, 44% sont client de ADVANS BANK CONGO.
34

2.2.1. Apport socio-économique des microcrédits sur les PME


Cette partie présente les avantages que présentent les microcrédits sur les PME. Raison pour
laquelle une analyse sera faite sur le montant moyen de crédit bénéficié par les PME, sur
l’évolution du chiffre d’affaire réalisé par les PME, ainsi que sur les apports proprement dit
des microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.
1° Présentation des enquêtés selon l’objectif du crédit
Tableau n°9 : Présentation selon le but du crédit

OBJECTIFS EFFECTIFS %
Accroitre le niveau d’activité 271 77
Financer un autre projet 74 21
Faire face aux problèmes de gestion quotidienne 7 2
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées

L’examen des données reprises dans le tableau ci-dessus montre que 77% de nos
enquêtées sollicitent le crédit pour accroitre le niveau de leurs activités. Cette réalité laisse
sous-entendre que la plupart des PME ont besoin des financements pour leur épanouissement.
1° selon le montant du crédit obtenu
Tableau n°10 : Présentation selon le montant de crédit obtenu

CLASSES EFFECTIFS % Xi XiNi


500-5000 208 59 2750 572000
5000-9500 88 25 7250 638000
9500-14000 56 16 11750 658000
TOTAL 352 100 21750 1868000
Source : nous même, à partir des données collectées

Les données de ce tableau nous renseigne que, 59% de nos enquêtées ont obtenus entre
500 et 5000 USD des crédits, 25% ont obtenus entre 5000 et 9500 USD, 16% ont obtenus
95000 et 14000 USD. Donc en moyenne 5306,818USD.
2° Présentation de l’évolution du chiffre d’affaire des PME
Ici, il est question de présenter la moyenne de chiffre d’affaire avant et après le crédit voir il y
a des améliorations après avoir bénéficié du crédit.
- Présentation du chiffre moyen avant accès au crédit
Tableau n°11: Présentation des enquêtés selon le chiffre d’affaire avant accès au crédit

CLASSES EFFECTIFS % Xi XiNi


50000-500000 207 58 275000 FC 56925000
500000-950000 145 42 725000 FC 105125000FC
TOTAL 352 100 1000000 FC 162050000 FC
Source : nous même, à partir des données collectées
35

Les données reprise dans ce tableau renseigne que, 58% de nos enquêtes réalisé un
chiffre d’affaire journalier compris entre 500000 ET 5000000 CDF et 42% réalisées entre
5000000 et 9500000 CDF. Donc en moyenne 460369 CDF.
- Présentation du chiffre d’affaire moyen après accès au crédit
Tableau n°12 : Présentation Selon La Variation Du Chiffre D’affaire Après Accès Au Crédit.

CLASSES EFFECTIFS % Xi XiNi


50000-500000 149 42 275000 CDF 40975000 CDF
500000-950000 203 58 725000CDF 147175000 CDF
TOTAL 352 100 1000000 CDF 188150000 CDF
Source : nous même, à partir des données collectées

Ce tableau nous montre que, 42% de nos enquêtées réalisent un chiffre d’affaire
journalier compris entre 50000 et 500000 CDF, 58% réalisent un chiffre d’affaire journalier
qui varie entre 500000 et 950000 CDF. C’est-à-dire en moyenne 534517 CDF. Cette moyenne
du chiffre d’affaire après accès au crédit semble s’amélioré de 74 149 CDF par rapport au
chiffre d’affaire avant accès au crédit.
3° Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les PME
Tableau n°13: Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les PME

APPORTS EFFECTIFS %
Amélioration du chiffre d’affaire 123 35
Augmentation du volume d’activité 197 56
Amélioration de bénéfice 32 9
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées

Les données reprises dans ce tableau nous montrent que ,56% de PME enquêtées grâce
au microcrédit ont augmentées leur volume d’activité, 35% ont améliorées leur chiffre
d’affaire et enfin 9% ont améliorées leur bénéfice.
2.2.2. Présentation des descriptifs par rapport au taux d’intérêt, à la main d’œuvre, et au
le cycle de crédit
Tableau n°14 : statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt, à la main d’œuvre, et au le
cycle de crédit
Variables observations Moyenne Ecart-type CV
Taux d’intérêt 352 6 2,62 44
Main d’œuvre 352 2 1,07 53
Cycle de crédit 352 4 2,23 37
Source : nous même, à partir des données collectées

L’examen des données reprises dans ce tableau nous renseignent qu’en moyenne les
personnes bénéficiaires des microcrédits dans la commune de Dibindi ont obtenus le crédit au
taux d’intérêt de 6%, grâce à l’augmentation du volume de leurs activité elles ont employées
en moyenne 2 travailleurs, et elles sont en moyenne au 4 ème cycle de crédit. Au regard des
différents coefficients toutes les moyennes ne s’éloignent pas de la réalité.
36

2.2.3. Sources de remboursement de crédit


Tableau n°15: présentation selon les sources que permettent de rembourser le crédit.

RESSOURCES EFFECTIFS POURCENTAGE (%)


Bénéfice généré par l’activité 317 90
Emprunter ailleurs 35 10
TOTAL 352 100
Source : nous même, à partir des données collectées

L’examen des données reprises dans le tableau ci-dessous montre que 90% de nos
enquêtés remboursent leurs crédits avec le bénéfice générer par l’activité et 10% seulement au
des difficultés à rembourser le crédit à partir des bénéfices générés par leur activité et recourt
aux emprunts ailleurs pour rembourser le crédit.

Section 3 : Discussions théorique


L’étude sur l’apport socio-économique des microcrédits sur les PME a fait l’objet des
plusieurs recherches, travaux scientifiques, sur le plan internationale ; national ; et local.
Parmi eux nous pouvons citer :
Atys LUTETE, dans son étude sur l’apport des institutions congolaises de microcrédit dans le
développement socio-économique de la RDC, selon lui plusieurs variables peuvent expliquer
la pauvreté mais parmi elles, les variables clés sont :
- l’inégalité des revenus
- la précarité sociale
Neville MPUNGA, dans son étude sur l’apport des microcrédits sur le volume de production
du Kasaï-Oriental,Cette étude a révélé que les microcrédits accordés par les microfinances au
Kasaï-Oriental ne stabilisent pas la situation économique du Kasaï-Oriental vu la faiblesse des
investissements qui diminue le volume de production.
Selon cet auteur le système de microcrédit apporte plusieurs autres effets positifs dans la vie
des bénéficiaires, notamment :
- le microcrédit permet de réduire le chômage dans le sens qu’ils favorisent l’initiative
entrepreneuriale
- aussi pour la nation, la mobilisation de l’épargne engendre par le système microcrédit
pourrait ramener une masse monétaire importante sous le contrôle de la BCC
Au regard de ces différentes études énumérées précédemment, cependant il sied de
signaler que toutes ces études convergent toutes sur le fait que elles démontrent que les
microcrédit accordés par les IMF aux micro-entrepreneurs contribue d’une manière ou d’une
autre à la réduction de la pauvreté, du chômage et dès l’amélioration des conditions socio-
économique des personnes à faible revenu.
37

CONCLUSION GENERALE
Nous sommes au terme de nos investigations sur l’apport socio-économique des
microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.
Tout au long de cette étude notre préoccupation a été de décrire l’apport des
microcrédits sur les PME de la commune de Dibindi.
D’une façon spécifique ; il était question, de décrire le niveau d’activité et du Chiffre
d’affaire des PME avant et après l’accès au crédit.
Nous nous sommes posé la question suivante :
- Quel est l’apport des microcrédits sur le niveau d’activités des PME de la commune de
Dibindi ? 
- De manière spécifiquement est-ce que l’obtention de microcrédit permet-elle aux
micro-entrepreneurs d’accroitre leur niveau d’activités ?
Nous somme partie de l’hypothèse selon laquelle, les microcrédits contribuent à
l’accroissement du niveau d’activité de PME à condition que ces dernières ne détournent le
but du crédit, et ne considèrent l’argent de crédit comme un cadeau, mais plutôt comme
argent qui doivent être destinés aux activités rentables pour lesquelles ils ont réellement été
demandés. Pour mener à bien notre étude, nous avons utilisé les méthodes suivantes:
 La méthode descriptive
 La méthode inductive
 La méthode analytique
Ces différentes méthodes ont été soutenues par les techniques ci-après :
 Technique documentaire
 Technique d’interview

Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail a porté sur trois chapitres, le premier
chapitre du présent travail était consacré aux généralités, ici nous avons relevé quelques
notions jugées utiles pour l’ aboutissement de cette étude. Il s’agit notamment des généralités
sur le crédit, microcrédit, l’entreprise, la rentabilité, le chiffre d’affaire, IMF.
Deuxième chapitre quant à lui a porté sur la présentation du cadre de notre recherche. Dans ce
chapitre, nous avons premièrement présenté la ville de Mbujimayi, en second lieu nous avons
présentés la commune de Dibindi et en fin nous avons relevé les caractéristiques des PME de
la commune de Dibindi.

A l’issue de notre étude, nous avons abouti au résultat suivant :


Les données Recueillies démontrent que 77% des PME enquêtées demande le crédit pour
accroitre leur activité commerciale. Celles-ci étant rentable pour la plupart de ces PME, nous
constatons que la majorité soit 58% des PME parviennent à augmenter leur chiffre d’affaire
journalier après remboursement intégral de l’emprunt contracté. soit 74149 CDF, 56% ont
augmentés leur volume d’activité grâce au microcrédit, 35% des PME ont amélioré du chiffre
d’affaire, 9% de PME ont amélioréesleurs bénéfices, grâce à l’apport des microcrédits sur le
volume de leurs activités respectives les PME ont employées en moyenne deux travailleurs,

Ceci nous permet de confirmer notre hypothèse selon laquelle les microcrédits
contribuent à l’accroissement du niveau d’activité de PME à condition que ces dernières ne
détournent le but du crédit, et ne considèrent l’argent de crédit comme un cadeau, mais plutôt
comme argent qui doivent être destinés aux activités rentables pour lesquelles ils ont
réellement été demandés.
Nous n’avons pas la prétention d’avoir atteint l’autre bout de réflexion sur l’apport de
microcrédit. La perfection étant l’apanage divin, nous assumons l’entière responsabilité des
38

erreurs et omissions éventuelles constatées dans ce travail et pour lesquelles nous sollicitons
votre indulgence.
39

BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages

1. M’BAYO MUSEWA, l’art de confectionner un travail scientifique, UNILU, 2017,


45pages
2. COPER F, Confrontation d’études économiques, Arma Colin, 127 pages
3. MARCHESNAY, gestion de la pme/pmi, éd. Nathan, paris, 1997, 73pages
4. PINTO et GRAWITZ M, Méthode des sciences sociale, 4èmeéduction, Dalloz, Paris,
2001, 107pages
5. Muhammad Yunus, vers un monde sans pauvreté, 2007, 202pages 
6. Vincent Fernand, le microcrédit est –il un outil de développement,éd Genève 2006,
75pages
7. Cohen Monique, connaitre la clientèle des IMF outils d’analyse pour les praticiens de
la microfinance, USAID / AIMS, 2001, 39pages
8. Marise, l’économie informelle au zaïre : suivi et pauvreté dans la période de
transaction,éd Harmattan, 1996,571pages
9. PINTO R, Méthodes en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1971, 47pages
10. SHOMBA K, Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique, Presse
UNIKIN, 53pages

II. Mémoires, TFC et cours

1. Kabamba Allegra, monnaie et crédit, UM, 2019, 53pages


2. Kabuya Augustin, financement des entreprises, UM, 2019, 154pages
3. FALCUCCI Alyson, La micro finance et son impact sur la pauvreté dans le pays
en développement, mémoire master, Université du Sud-Toulon-Van, 2012,
87pages
4. MALIKWISHA Meni, l’importance du secteur informel en RDC, 2000,67pages
5. Gentil et j-m. SERVET, localismeet mondialisation : la micro finance comme
révélateur et levier de changements socioéconomiques’’ in Micro 56pages
6. corhay Albert et Mapapa BANGALA, fondement de gestion financière, édit
université de liège, 534pages
7. MARCHESNAY, gestion de la PME/PMI, éd. Nathan, paris, 1997, 65pages
8. MBIYA KALALA Billy, cout de formation d’un gradué dans les milieux
universitaires, UM, 2017, 71pages
9. MULUTUL,  l’impact des microcrédits dans le budget des ménages à Kinshasa,
2010, FSEG, UNIKIN, 57pages
10. KAMBIDIBUA KALALA, l’apport des microcrédits dans le chiffre d’affaire de
micro-entreprise en RDC, 2012, FSEG UNIKIN, 67pages
11. KALONJI NSENGA Joseph, Cours de comptabilité analytique d’exploitation, G3
Economie, 2016, UM, Inédit 87pages
12. KONGOY, cours de gestion des institutions des micros finances, UPC, L1FASE,
2008, inédit 65pages
13. NSENSELE WA YUMBA Eric, Les ONG de micro finance et lutte contre la
pauvreté en R.D.C de 1990 à 2011, Mémoire, UPC, 2012, inédit, 72pages

III. Journal, Rapports et Autres documents


40

1. PNUD, Rapport sur le développement humain, 2011, 107pages


2. BCC, Rapport annuel, 2016,365pages
3. JOURNAL OFFICIEL, Instruction n°1 relative aux institutions de micro finance,
Kinshasa, 05 juillet 2006
4. Ministère des petites et moyennes entreprises, charte des PME en R. D .Congo 
Kinshasa, 2009, 73pages
5. Commune de DIBINDI, rapport annuel, 2010, p10

IV. Webographie
Http://www.cd.undp.org/centent
Http://www.libreafrique.org/kadila-R.DC-pauvreté
http://www.microworld.org/fr/news
https://www.definitions-marketing.com/definition/portefeuille-produit
https://www.petite-entreprise.net/Fr
www.Petiteentreprise.net consulté le 09 mai 2019 15h30’
www.mobile.dictionary.reverso.net consulté le 03mai 2019 à 12h40’
www.Undp.Org consulté le 05 mai 2019 à 10h00’
www.jeolpro-educ.com consulté le 12 juin 2019 à 12H30’
41

ANNEXES
Tableau n°1 : Catégorisation des PME selon leur effectif du personnel15

Tableau n°2 : Evolution de la population de la ville de Mbujimayi de 2014 à 2017

Tableau n° 3 : Présentation des propriétaires de PME par sexe

Tableau n°4: Statistique descriptive Selon l’âge, le nombre d’enfants par ménages, et la
période d’ancienneté dans le secteur d’activité

Tableau n°5 : Présentation des propriétaires des PME selon l’état civil

Tableau n°6 : Présentation selon le niveau d’instruction

Tableau n°7 : Présentation selon le secteur d’activité

Tableau n°8 : Présentation selon les IMF qui ont financé

Tableau n°9 : Présentation selon le but du crédit

Tableau n°10 : Présentation selon le montant de crédit obtenu

Tableau n°11: Présentation des enquêtés selon le chiffre d’affaire avant accès au crédit

Tableau n°12 : Présentation Selon La Variation Du Chiffre D’affaire Après Accès Au Crédit.

Tableau n°13: Présentation synthèse de l’apport des microcrédits sur les PME

Tableau n°14 : statistique descriptive par rapport au taux d’intérêt, à la main d’œuvre, et au le
cycle de crédit

Tableau n°15: présentation selon les sources que permettent de rembourser le crédit.

Tableau n°16: présentation selon la variation du chiffre d’affaire avant accès au crédit

Tableau n°17 : Présentation Selon La Variation Du Chiffre D’affaire Après Accès Au Crédit.

Tableau n°18 : Présentation de l’emploie de la main d’œuvre

Tableau n°19: présentation selon l’apport des microcrédits sur les PME

156
MARCHESNAY, gestion de la PME/PMI, éd. Nathan, paris, 1997, p.8.
42

Classes Ni Xi XiNi ni (xi-X‾‾) 2 moyenne variance= ϭ= 28,72 cv = 68%


% = 42 82,51
25-35 106 30 30 3180 6784
35-45 134 38 40 5360 536
45-55 60 17 50 3000 3840
55-65 35 10 60 2100 11340
65-75 17 5 70 1190 13328
Total 352 100 250 14830 44308
Selon le nombre d’enfants par ménage
classes ni % Xi XiNi ni (xi-X‾‾) 2 moyenne = variance ϭ= 3,55 cv = 71,13
5 =
12,65
0-5 190 54 2,5 475 1188
5-10 123 35 7,5 922,5 769
10-15 39 11 13,5 487,5 2496
total 352 100 23 1980 4453

Selon le temps d’ancienneté dans le secteur d’activité


classes Effectifs %) Xi XiNi ni (xi-X‾‾) 2 moyenne = variance= 5,08 ϭ= 2,25 cv = 45%
5

1-5 183 52 3 549 732


5-10 169 48 7,5 1268 1056,25
total 352 100 11 1817 1788,25

Selon le cycle de crédit


43

Classes Effectifs % Xi XiNi ni (xi-X‾‾) 2 moyenne = variance= 2,23 ϭ= 1,49 cv =


4 37%
1-3 120 34 2 240 480
3-5 155 44 4 620 0
5-7 77 22 6 462 308
total 352 100 12 1322 788
selon la main d’œuvre engagée
classes Effectifs % Xi XiNi ni (xi-X‾‾) 2 moyenne = variance=1,14 ϭ= cv =
2 7 1,071 53%
0-2 194 55 1,5 291 48,5
2-4 158 45 3,5 553 355,5
total 352 100 5 844 404

Selon le taux d’intérêt


classes Effectifs % Xi XiNi ni (xi-X‾‾) 2 moyenne = 6 variance= ϭ= 2,62 cv =
6,87 44%
1-5 197 56 3 591 1773
5-10 85 24 7,5 637,5 191,25
10-15 70 20 12,5 875 455
total 352 100 23 2103,5 2419,25
44

Questionnaire d'enquête sur l’apport socio-économique des microcrédits sur les


PME de la commune de Dibindi
N° questionnaire : ……………

Nom de l'enquêteur : …………………………………….


Lieu de l'enquête : ……………………………………….
Date de l'enquête : ……./………./2019    

I. Identité de l'enquêté

Nom de l'enquêté : ………………………………………………………………………………………………..


Sexe : …………………M………………………F…………………………………………………………………...
Age : ………………………………………………………………………………………………………………
Commune d'habitation : …………………………………………………………………………………………..
Etat matrimonial : ……………………………………………………………………………….………………..
Taille de la famille (nombre d'enfant à charge) :
…………………………………………………  …………...
Niveau d'études : …………………………………………………………………………………. …………… 
Filière de formation suivie (section, option faculté, etc.) :
………………………………………  …………...
             

II. Situation professionnelle


1. Quel est le secteur de votre activité ?

Activités
Alimentation
Vestimentaire
Quinquélerie
Pharmacie
Librairie
Shop transaction mobile
Autres : à préciser

2. Avez-vous déjà obtenu un financement auprès d’une banque, d’une institution de


microfinance ou d’une coopérative d’épargne et de crédit ?

Ou Non
i

3. Si non pourquoi?
45

………………………………………………………………………………………………………………………………
4. Si oui, quel est et nom de l’institution qui vous a financé ?

FINCA
ADVANS BANQUE CONGO
Autre (à préciser) 

5. Depuis combien de temps exercez-vous cette activité ?

1 an
2 à 3 ans
4 à 5 ans
+ de 5 ans

6. Quel montant avez-vous obtenu comme financement ?


…………………………………………………………………………………………………………
7. A quel taux d’intérêt avez-vous obtenu ce prêt ?
8. Trouvez-vous ce taux d’intérêt faibles ou élevés ?
A. Très élevés
B. Elevés
C. Faible
D. N’a pas d’avis

9. Pour quelle raison avez-vous sollicité ce financement ?

Accroitre le niveau d’activité


Financer un autre projet
Autre (à préciser)

10. Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrées ?


A. L’activité n’est pas rentable
B. Les échéances ne sont pas adaptées
C. Autres (préciser)

11. Comment faite-vous pour contourner ces difficultés ?


A. Négocier un rééchelonnement
B. emprunter ailleurs pour rembourser
C. Ne pas rembourser
D. Autres (à préciser)
12. Avec quelles ressources avez-vous remboursé votre prêt ?
A. Epargne personnelle
B. Bénéfice généré par l’activité
C. En empruntant ailleurs
D. Autres (à préciser)
13. Quel chiffre d’affaire réalisez-vous :
46

Avant le crédit Après le crédit


Bon jour Bon jour
Jour normal Jour normal
Mauvais jour Mauvais jour

14. le crédit a- t- il favorisé une augmentation de l’activité qui aurait favorisé un besoin
en main d’œuvre ?

OUI NON

15. Si oui, le besoin en main d’œuvre a été de combien de personne ?


A. 1-2
B. 3-4
C. Autre (à préciser)

16. vous êtes au quantième cycle de crédit ?


……………………………………………………………………………………………………………………
17. Quel est l’apport du microcrédit sur votre activé ?
A. L’amélioration du chiffre d’affaire
B. l’augmentation du volume d’activité
C. l’amélioration de bénéfice
D. Autre (à préciser)
47

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE………………………………………………………………………………………………………………………………………….I
DEDICACE……………………………………………………………………………………………………………………………………………II

REMERCIEMENTS.............................................................................................................................III
LISTE DES ABREVIATIONS...........................................................................................................IV
INTRODUCTION................................................................................................................................1
Problématique......................................................................................................................................1
Hypothèse..............................................................................................................................................2
Objectifs................................................................................................................................................2
Méthodologie et Techniques................................................................................................................2
4.1 Méthodes.........................................................................................................................................2
La méthode descriptive...........................................................................................................................2
La méthode inductive..............................................................................................................................2
La méthode analytique...........................................................................................................................2
4.2 Techniques.....................................................................................................................................3
Technique documentaire........................................................................................................................3
Technique d’interview............................................................................................................................3
Choix et intérêt du sujet.......................................................................................................................3
5.1 Choix................................................................................................................................................3
5.2 Intérêt.............................................................................................................................................3
Délimitation du cadre de recherche....................................................................................................4
Canevas.................................................................................................................................................4
CHAPITRE I : GENERALITES....................................................................................................5
Section 1. Définitions des concepts...................................................................................................5
1.1 Crédit..............................................................................................................................................5
1.2 Entreprise........................................................................................................................................6
Classification des entreprises :............................................................................................................7
1.4 Institution de micro finance (IMF).............................................................................................10
1.4.1 Historique et évolution du microcrédit...................................................................................11
48

1.4.2 Objectif et vision du microcrédit............................................................................................12


1.4. 3Rôle de la microfinance.............................................................................................................12
1.4.4 Importance du microcrédit.......................................................................................................13
1.4.5 Modalités d’obtention et de remboursement de crédit..........................................................14
1.4.5 Règlementation du système financier en RDC............................................................................14
1.5 Les bailleurs de fonds..................................................................................................................15
1.6 Rentabilité....................................................................................................................................15
1.7 Chiffre d’affaire............................................................................................................................16
Section 2 : Revue de littérature..........................................................................................................16
2.1 Impact de la microfinance...........................................................................................................17
2.2 Microfinance et pauvreté.............................................................................................................17
2.3Impact sur les entreprises.............................................................................................................19
2.4 Les critiques..................................................................................................................................19
A) Le taux d’intérêt............................................................................................................................19
B) L’endettement et surendettement....................................................................................................20
2.5 D’autres critiques.........................................................................................................................21
Chapitre II. PRESENTATION DU CADRE DE RECHERCHE...................................................24
Section 1. Présentation ville de Mbujimayi.......................................................................................24
1.2 Historique.....................................................................................................................................24
1.2 Situation géographique...............................................................................................................24
1.3 Situation démographique.............................................................................................................24
Section 2. Présentation de la commune de Dibindi..........................................................................25
2.1 Caractéristiques des PME de la commune de Dibindi..............................................................25
2.3 Typologie.......................................................................................................................................26
CHAPITRE III : APPORT SOCIO-ECONOMIQUE DES MICROCRDITS SUR LES PME DE
LA COMMUNE DE DIBINDI..........................................................................................................27
Section 1 : Méthodologie de collecte des données.............................................................................27
1.1 Objectif de l’enquête...................................................................................................................27
1.2. Méthode d’échantillonnage.....................................................................................................27
1.3 Population mère des PME et taille de l’échantillon.................................................................28
1.3.1. Population mère.........................................................................................................................28
1.3.2. Taille de l’échantillon.................................................................................................................28
1.4 Enquête proprement dite............................................................................................................28
1.4.1. Collecte des données..................................................................................................................28
1.4.2  Déroulement de l’enquête..........................................................................................................29
Section 2 : Présentation et interprétation des résultats..................................................................29
49

2.1. Situation socio-démographique..................................................................................................29


2.2 SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE....................................................................................31
Section 3 : Discutions théorique.........................................................................................................34
Section 4 : Difficultés et faiblesses du travail...........................................................................................
CONCLUSION GENERALE............................................................................................................35
BIBLIOGRAPHIE.............................................................................................................................37
I. Ouvrages.....................................................................................................................................37
II. Mémoires, TFC et cours.........................................................................................................37
III. Journal, Rapports et Autres documents...............................................................................37
IV. Webographie...........................................................................................................................38
ANNEXES...........................................................................................................................................39

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