Document 569276
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Document 569276
(UAC)
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
(FSA)
Présentée par
Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
Le 19 Décembre 2011
Composition du Jury
Presented by
Jury Members
Je certifie que ce travail a été réalisé par Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU sous
ma supervision à la Faculté des Sciences Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi,
pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome, Option : Economie, Socio-Anthropologie
et Communication pour le développement rural (ESAC).
Le Superviseur
i
DEDICACES
Je dédie ce travail à :
L’Eternel, le Dieu Tout Puissant pour son amour, sa protection, sa bonté et ses grâces qui
m’ont galvanisée tout au long de ma formation et en particulier au cours de la réalisation de la
présente thèse. Reçois Seigneur ce travail comme une action de grâce pour tous les bienfaits
accomplis dans ma vie.
Mon père Alphonse YEHOUENOU, que cette œuvre soit pour toi, Papa, le symbole de mon
amour filial et le début de la récompense de tes multiples sacrifices qui ont été pour moi un
foyer de dévouement et d’engouement au travail. Je suis fière de t’avoir comme père.
Ma mère Pascaline CODJIA, pour m’avoir inculquée dès ma tendre enfance, le goût du
travail bien fait, l’humilité et la simplicité, l’amour du prochain…, tant de vertus qui ont
édifié ma personnalité. Reçois ce travail comme un acompte pour tes nombreux sacrifices,
même si la somme due ne pourra jamais être entièrement payée. Je ne pouvais rêver mieux
que toi comme mère.
Mes frères et sœurs Thierry, Carolle, Dolores et Adriana, pour l’amour, le soutien et les
prières. Ce travail est aussi le vôtre. Je vous aime.
ii
REMERCIEMENTS
« Les hommes ne sont rien sans les hommes » a dit SEIDOU BADIAN. Nous ne saurons
soumettre cette thèse à l’appréciation du jury sans manifester toute notre reconnaissance à
l'endroit de certaines personnes sans lesquelles le travail n’aurait pu être effectif. Ainsi, nous
tenons à remercier très sincèrement:
- Les initiateurs du Projet BioNetAgro pour le soutien financier nécessaire à la
réalisation du présent travail ;
- Dr. Ir. Françoise ASSOGBA-KOMLAN, responsable du PCM à l’INRAB et
coordonnatrice nationale du projet BioNetAgro pour les nombreux efforts consentis pour la
réalisation de ce travail ;
- Dr. Ir Anselme ADEGBIDI, professeur à la FSA/UAC et coordonateur du projet
BioNetAgro à la FSA pour avoir permis notre insertion dans le volet socio économique dudit
projet ;
- Dr. Barthélémy HONFOGA, professeur à la FSA/UAC qui, malgré les multiples
occupations, a accepté d’assurer avec beaucoup de compétence et de rigueur la direction et
l’appui scientifique nécessaires à la réalisation de ce travail. Nous lui témoignons notre
profonde gratitude ;
- Dr. Patrice ADEGBOLA, directeur du PAPA pour sa disponibilité, son expertise, son
assistance et ses nombreux conseils tout au long de ce travail. Recevez l’expression de notre
profonde reconnaissance pour votre précieuse contribution.
- Monsieur Faustin VIDOGBENA, doctorant du département d’ESAC à la FSA/UAC
qui a bien voulu nous permettre l’accès à la base de données de sa thèse et n’a ménagé aucun
effort pour nous venir en aide tout au long de la réalisation de ce document. Recevez ici la
marque de notre respect pour votre personne ;
- Monsieur M’Baye NOUKOMMEY pour toute l’affection, le soutien et le réconfort
depuis notre première année jusqu’à la réalisation de ce document. Sincèrement merci.
- Ir. Rostaing AKOHA pour son soutien moral, ses conseils et la pertinence de ses
remarques tout au long de ce périple ;
- Les agents des CeRPA en particulier Mme Victoire AHLE, Mr Joël AZAGBA pour la
disponibilité et l’amabilité dont ils ont fait preuve en nous servant d’éclaireurs sur le terrain ;
- A Mr Hervé AYANOU chargé de programme au CRM-MC pour son accueil, son aide
et sa disponibilité pendant et après la phase de collecte de données ;
- Aux enquêtrices ADOUKONOU Adélaïde et BOURAIMA Bintou pour leur précieuse
aide au cours de la collecte et de la saisie des données ;
iii
- Les maraîchers du Mono-Couffo pour avoir accepté de se mettre à notre service au
cours de nos enquêtes ;
- Le corps professoral et les équipes décanales successives de la Faculté des Sciences
Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi pour leur contribution à notre formation ;
- Nos collègues de la 35ème promotion, particulièrement à ceux de l’option Economie,
Socio-Anthropologie et Communication pour l’ambiance conviviale qui a régné entre nous
tout au long de notre cursus académique ;
- Tous ceux qui de près ou de loin nous ont soutenus de diverses manières et dont nous
n’avons pas pu citer les noms ici, nous leur présentons toute notre reconnaissance.
A toutes ces généreuses personnes, nous prions le Dieu Tout Puissant pour qu'il leur rende
leurs bienfaits au centuple.
iv
RESUME
Au Bénin, la contribution économique et sociale du maraîchage est limitée par un
certain nombre de facteurs dont les attaques d’insectes et de maladies. Ces ravageurs et
maladies s’attaquent à tous les légumes cultivés, mais les dommages varient en fonction des
légumes. L’utilisation des pesticides chimiques est à ce jour la principale option de lutte
adoptée par les maraîchers, malgré leur niveau de conscience sur les risques encourus. De
bonnes attitudes en faveur d’innovations qui réduiraient les coûts de traitements, les risques et
les dangers de santé aux maraîchers et aux consommateurs sont cependant développées par les
chercheurs. L’une d’elles est l’utilisation du filet anti-insectes, comme moyen de protection
physique contre les ravageurs. Après plusieurs essais en station, cette innovation est en cours
d’introduction dans le milieu rural.
La présente étude conduite dans les départements du Mono et du Couffo s’est donc
intéressée à la rentabilité financière de cette technologie, sur les cultures de chou et de piment
auprès des maraîchers de la zone d’étude. Elle a pour objectif principal de vérifier à travers
une analyse de la rentabilité, si l’utilisation du filet en production maraîchère présente un
avantage financier supérieur à celui de la protection phytosanitaire classique. Spécifiquement,
elle vise à : (i) faire une typologie des systèmes de production maraîchers rencontrés ; (ii)
évaluer la rentabilité financière des différents systèmes de production obtenus et la comparer
avec celle de l’utilisation du filet anti-insectes puis (iii) analyser la sensibilité de la
technologie dans les systèmes de production identifiés. Les données sont collectées par
questionnaire structuré auprès de 205 producteurs choisis suivant un échantillonnage aléatoire
stratifié. Les principaux outils d’analyse qui ont été utilisés sont : la statistique descriptive,
l’analyse en composante principale, le K-Means Cluster Analysis, le test d’analyse de
variance à un facteur, le t de Student et la budgétisation.
De l’analyse des résultats, il ressort qu’il existe trois (03) systèmes de production
maraîchère dans les départements du Mono et du Couffo : le système intensif, le système
semi-intensif et le système extensif. L’analyse de la rentabilité de la production du chou et du
piment dans ces systèmes révèle qu’ils sont financièrement rentables. La comparaison avec
les revenus issus de l’utilisation du filet montre que ce dernier offre des revenus plus
importants et donc est financièrement plus rentable que les anciennes pratiques. Cependant,
l’approfondissement de l’étude de la rentabilité aux calculs du ratio bénéfice/coûts et des
productivités des facteurs de production (travail et capital) révèle que c’est le système extensif
de production qui les rémunère mieux. Le constat est que seuls les producteurs du système
intensif et semi-intensif ont eu à utiliser la technologie. De façon générale, l’utilisation de
v
cette technologie est plus rentable avec la production du chou que celle du piment. Mais,
l’utilisation du filet ne permet l’amélioration de la productivité du travail, pour aucune des
cultures étudiées en raison de son itinéraire technique qui rend le travail plus contraignant. La
productivité du capital n’est améliorée avec cette technologie que pour la production du chou
dans les systèmes semi-intensif et intensif. L’emploi du filet exige des coûts additionnels. Le
poste de dépenses le plus important dans l’usage de cet équipement est la main d’œuvre. En
effet, l’utilisation du filet anti-insectes demande des coûts additionnels en main d’œuvre pour
sa mise en place et son entretien quotidien. L’analyse de sensibilité révèle qu’avec une
réduction de 50% des coûts de main d’œuvre liés à l’utilisation du filet anti-insectes, la
technologie sera financièrement plus rentable pour la production des deux cultures mais
surtout pour le chou. Précisons qu’avec ce scénario, la productivité du travail n’est améliorée
dans aucun système pour aucune spéculation.
Enfin, l’étude a fait des suggestions en mettant un accent sur le mode d’emploi de la
technologie. Il faudrait donc revoir l’itinéraire technique de cet outil et prendre en compte les
contraintes techniques et économiques liés à son utilisation pour permettre sa large et rapide
diffusion.
Mots clés : filet anti-insectes, système de production, rentabilité financière, chou, piment.
vi
ABSTRACT
In Benin, the economic and social contribution of the market gardening is limited by a
number of factors among which insect attacks and diseases. Such pests and diseases attack all
the vegetable crops but the attacked parts and the damages vary depending on the vegetables.
The use of chemical pesticides remains the main pest control option adopted by market
gardeners, despite their level of awareness of the risks incurred. Some good behaviours in
favour of innovations, which would reduce the risks and dangers on the health of market
gardeners and consumers are however developed by researchers. One among them is the use
of the agro-net as a means of physical protection against pests. After several trials in station,
this innovation is being introduced into farmers’fields.
This study conducted in Mono and Couffo departments was therefore interested by the
financial viability of this technology on cabbage and pepper crops grown by market gardeners
of the study area. It mainly aims at checking through a profitability analysis, if the use of the
net in market gardening production presents a financial advantage higher than the typical
phytosanitary protection. Specifically, it aims at: (i) making a typology of the market
gardening production systems identified; (ii) assessing the financial profitability of the various
production systems obtained and comparing them with the profitability of the use of anti-
insects net and (iii) analyzing the sensitivity of the cost of using the technology in the
identified production systems. The data are collected by the means of a structured
questionnaire submitted to 205 farmers chosen according to random and stratified sample.
The main analysis tools used are: the descriptive statistics, the principle component analysis,
the K-Means Cluster Analysis, the test of one-way analysis of variance, the t of Student and
the budgeting.
The results show that three (03) market gardening systems in Mono and Couffo
departments: the intensive system, the semi-intensive system and the extensive system. The
analysis of the profitability of cabbage and pepper production in those systems reveals that
they are financially profitable. The comparison with the incomes derived from the use of the
net show that the use of the net offers more incomes; and thus is financially more profitable
than the former practices. However, the furthering of the profitability study through
calculations of the productivities of production factors reveals that the extensive production
system is the most profitable. The observation is that only producers of intensive and semi-
intensive system had use of the technology. In general, the use of this technology is more
profitable with the production of cabbage than pepper. But the use of the net does not improve
labor productivity because of its technical route which makes the work more demanding.
vii
Capital productivity is improved with this technology only for the production of cabbage. The
use of the net requires additional costs. The position of the largest expenses in the use of this
equipment is labor. Indeed, the use of anti-insect net demands additional costs in labor for its
installation and daily maintenance. The sensitivity analysis reveals that with a 50% reduction
in cost of labor associated with the use of anti-insect net, the technology will be financially
viable for the production of two cultures but especially for cabbage. It should be noted that
with this scenario, the labor productivity is improved in any system for any speculation.
Finally, the study makes suggestions with emphasis on how to use technology. It
should therefore review the technical route of this tool and take into account technical and
economic constraints associated with its use to allow the rapid and widespread dissemination.
Keywords :anti-insects net, production system,private profitability, cabbage, pepper.
viii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ix
LISTE DES TABLEAUX
x
LISTE DES FIGURES
xi
Sommaire
CERTIFICATION........................................................................................................................i
DEDICACES..............................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS..................................................................................................................iii
RESUME....................................................................................................................................v
ABSTRACT..............................................................................................................................vii
INTRODUCTION GENERALE..................................................................................................1
1ère Partie.....................................................................................................................................4
xii
2ème Partie...................................................................................................................................51
CONCLUSION GENERALE.................................................................................................105
SUGGESTIONS......................................................................................................................107
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.................................................................................109
ANNEXES..............................................................................................................................117
xiii
INTRODUCTION
GENERALE
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
L’agriculture urbaine et périurbaine constitue l’une des préoccupations majeures en
Afrique subsaharienne compte tenu de la croissance démographique. Selon Olanrewaju et al.
(2004), en Afrique tropicale, la croissance rapide de la population urbaine pose la question de
l'approvisionnement alimentaire des villes. Dès lors, l'agriculture urbaine et périurbaine se
présente comme une option qui tente de répondre au problème de l'amélioration de l'insécurité
alimentaire des citadins, face à la faiblesse des performances des systèmes de production
rurale (Tinker 1998, cité par Hounpkonou 2003). Les cultures maraîchères deviennent une
activité économique répondant de façon efficace à la demande alimentaire urbaine (Singbo et
al., 2004).
Au Bénin, la production maraîchère est une source importante d’emploi dans
les milieux urbains, périurbains et surtout les rives des fleuves et/ou les vallées de certaines
zones (Tiamiyou, 1995). Elle est une source de revenus monétaires de nombreux producteurs
de ces zones spécifiques. Au sud du Bénin, la production de légumes représente l’activité
principale en termes d’occupation et de revenus pour la majorité des exploitations agricoles.
Le maraîchage contribuerait à la création de près de 60 000 emplois directs et de 25.000
emplois indirects (PADAP, 2003). Les revenus générés par l’activité maraîchère permettent à
plusieurs dizaines de milliers de familles de subvenir à leurs divers besoins. Pour beaucoup de
producteurs, le maraîchage constitue une alternative permettant de sortir d’une situation de
précarité économique due à la pauvreté.
Par ailleurs, le maraichage joue un rôle important dans le secteur économique en ce
sens qu’il a un fort potentiel en gain de devises. Selon le document de la Stratégie de
Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP, 2007-2009) l’économie béninoise est
vulnérable aux chocs externes, car elle est essentiellement basée sur le coton (40 % des
recettes d’exportation). La diversification des cultures d’exportation est alors un volet qui
pourrait réduire progressivement cette vulnérabilité. C’est dans ce contexte que le
Gouvernement béninois a, dans son Plan de Relance du Secteur Agricole (2011) identifié et
retenu douze filières prioritaires à promouvoir. Au nombre de celles-ci, les cultures
maraîchères figurent en bonne place.
Outre son importance sociale et économique, le maraîchage constitue aussi une richesse
alimentaire et nutritionnelle. En effet, la consommation nationale de légumes frais est élevée
et estimée en 2002, à 74.000 tonnes, soit environ 80 kg par personne et par an (PADAP,
2003). Les cultures maraîchères représentent une source d’aliments variées qui complètent les
besoins de la population béninoise dont l’alimentation de base est composée essentiellement
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Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
de glucides, principaux aliments énergétiques (Amoussougbo, 1993). Il est donc clair que les
cultures maraîchères revêtent une importance capitale pour les pays tropicaux.
Cependant, le secteur maraîcher béninois est confronté à de nombreuses difficultés.
Des études antérieures au Sud-Bénin (Tiamiyou, 1995 ; Adégbola et al., 2001) mentionnent
entre autres contraintes : la pénurie foncière, les difficultés d’approvisionnement en intrants
agricoles spécifiques (semences et engrais), la non maîtrise de l’eau (quantité et qualité),
l’absence de crédit et les attaques parasitaires. De manière générale, en Afrique sub-
saharienne, les insectes et les acariens ravageurs sont parmi les principales causes de perte de
rendement des cultures maraîchères (CIRAD, 2008). Pour garantir leurs récoltes, les
producteurs effectuent des traitements chimiques de plus en plus fréquents avec des doses
croissantes de produits souvent non homologués. Cette situation pourrait d’une part entraîner
la présence de résidus dans les récoltes et dans l’environnement (contamination des sols et des
nappes d’eau) puis d’autre part, avoir des répercussions sur la santé aussi bien publique
qu’animale. Pour y remédier, le projet " Hort CRSP BioNetAgro" a été initié et vise à élaborer
des solutions techniquement efficaces et économiquement viables pour les producteurs
maraîchers, afin d’accroître le rendement et de préserver la qualité nutritionnelle des légumes.
L’utilisation du filet anti-insectes comme outil de protection phytosanitaire des cultures
horticoles est une innovation du projet et est en cours d’introduction dans le milieu rural.
La présente étude vise à évaluer la rentabilité financière de cette technologie innovante
qu’est le filet anti-insectes. Elle s’inscrit d’une part dans le cadre des travaux de fin d’étude
requis pour l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome à la Faculté des Sciences
Agronomiques (FSA) et d’autre part dans le volet socio-économique du projet BioNetAgro.
De façon spécifique, cette étude se propose d’appréhender le surplus financier que génèrent
les systèmes de culture sous filet et de le comparer à celui des systèmes sous protection
phytosanitaire en vue d’une adoption potentielle de la technologie par les maraîchers au Sud
Bénin en général et ceux des départements Mono-Couffo en particulier.
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Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
1ère Partie :
1.1 Contexte
L’adoption d’une innovation est une décision permettant la pleine utilisation d’une
idée nouvelle comme seule voie favorable pour résoudre un problème (Rogers, 1983). Cette
définition montre que l’adoption est consécutive à une prise de décision, mais elle n’indique
pas le siège de ce processus de prise de décision. Ainsi, selon Van Den Ban et al. (1984)
l’adoption est un processus mental qui commence depuis le premier contact de l’individu avec
l’innovation, jusqu’à l’étape de rejet ou d’acceptation. Une innovation pour être adoptée doit
avoir cinq caractéristiques : la pertinence, la compatibilité, la complexité, la divisibilité et la
transparence.
La pertinence est l'avantage relatif de l'innovation par rapport aux pratiques
traditionnelles de l'individu. Elle est perçue par l’adoptant comme étant le niveau de profit
qu’il pourra tirer d’une innovation. L'individu estime en terme économique, le gain
supplémentaire qu'il pourrait avoir en laissant de coté ses pratiques traditionnelles pour
adopter l'innovation. Mais le gain en question n'est pas toujours en terme économique. Il peut
également s'agir d'un prestige social, d'une mode, ou d'une satisfaction quelconque. Cette
attitude conduit le paysan à se demander si l’innovation apportée permet de mieux atteindre
ses objectifs et à moindre coût qu’auparavant. La pertinence s’exprime habituellement donc
en termes de profit économique, quoique les paysans pratiquant une agriculture de subsistance
accordent beaucoup plus d’importance à l’évitement des risques ; c’est-à-dire que l’on
comparera les avantages en cas de réussite aux inconvénients en cas d’échec. Deux éléments
sont donc à retenir dans cette comparaison à savoir, les valeurs attendues et la probabilité que
ces valeurs (positives ou négatives) se produisent. En conséquence, il se peut qu’une solution
très positive et dont la probabilité de réussite est relativement grande, ne soit pas prise en
considération si les effets négatifs prévisibles en cas d’échec sont particulièrement graves.
La compatibilité de l’innovation avec les valeurs et pratiques existantes des adoptants
potentiels influe également la rapidité d’adoption d’une innovation. Elle correspond au degré
d’adéquation entre les valeurs et les pratiques des adoptants potentiels et celles nécessaires à
l’utilisation de l’innovation
La complexité : La simplicité et la facilité d’utilisation de l’innovation que perçoivent
les adoptants potentiels peut également représenter un frein ou un catalyseur à sa diffusion. En
effet, une innovation qui nécessite un apprentissage sera plus lente à être adoptée que celle qui
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
ne requiert pas le développement de compétences spécifiques. Plus l'innovation est facile à
comprendre et à utiliser, plus vite elle est adoptée.
La divisibilité est la possibilité d’expérimentation de l’innovation avant son adoption
ou rejet définitif. Si le paysan est en mesure d’essayer l’innovation sans dépenser
irrémédiablement trop d’argent, il pourrait l’adopter plus rapidement.
La transparence est la mesure dans laquelle les paysans peuvent voir les résultats
d’une innovation. S’il est facile pour quelqu’un de voir les avantages d’une innovation, il est
aussi probable qu’il l’adoptera. Par ailleurs, une fois que les avantages d’une innovation sont
perçus par un adoptant, ce dernier, au lieu de chercher à cacher l’innovation aux autres
membres de son système social, recherche plutôt à informer ses collègues sur le bien fondé de
l’innovation afin que soit accéléré le processus de diffusion.
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Le maraîchage, une activité d’enjeu de souveraineté alimentaire, s’intègre dans les douze
filières prioritaires identifiées et retenues par le Gouvernement dans le Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole au Bénin (PSRSA 2011). En effet, il emploie environ 4 % de la
population active et contribue à la richesse nationale. La production maraîchère est passée de
293.707 tonnes en 2007 à 306.063 tonnes en 2008, soit une augmentation de 4,2%, due
surtout à une augmentation des superficies de 3,2% (DPP/MAEP 2009). Autrement dit, ce
secteur agricole est stratégique en termes de balance commerciale mais surtout en termes de
sécurité alimentaire, d’autant plus que les légumes sont particulièrement destinés aux milieux
urbains. La culture maraîchère en milieux urbain et périurbain joue donc un rôle important au
plan social et économique dans la vie de la population béninoise (Assogba R. et al., 2008).
Selon les mêmes auteurs, l'offre en produits maraîchers au Bénin en général, et dans les
principales villes en particulier, demeure largement en dessous de la demande. D’après les
statistiques du Commerce Extérieur de 2004 fournies par Tandem 2009, une part importante
des importations provient des pays limitrophes même sahéliens (Togo, Nigeria, Burkina
Faso). De plus, la qualité des légumes est souvent moyenne en termes de fraîcheur, de taille,
de présentation, et plus grave, de résidus de pesticides et de fertilisants (Fayomi 2006). Il est
donc opportun de se pencher sur les moyens de diversifier et de développer les productions
maraîchères tant en quantité qu’en qualité. La production maraîchère au Bénin est de deux
types : une production saisonnière extensive en zone rurale sans investissement important et à
faible productivité et une production régulière dans des périmètres urbains et péri urbains
essentiellement au sud Bénin où les populations urbaines y sont les plus nombreuses et l’eau
facilement accessible (Tandem, 2009). Ce type de maraîchage est potentiellement le plus
intéressant à développer grâce à la régularité de l’offre et de la demande, la disponibilité en
main-d’œuvre, la rentabilité à court et moyen terme, les techniques utilisées qui peuvent être
améliorées. Mais la production saisonnière en zone rurale requiert aussi l’attention de la
recherche qui vise l’amélioration des conditions de vie à tous les niveaux.
Sous un climat marqué par de grandes variations saisonnières (sécheresse et humidité),
cette activité très dépendante de l’eau est essentiellement assurée par de petits producteurs sur
des surfaces parfois très réduites, et avec des moyens souvent rudimentaires. Pour garantir
leurs récoltes en luttant contre les ravageurs, ces producteurs font fréquemment recours aux
pesticides avec des doses croissantes et des produits phytosanitaires souvent non homologués.
Cela est dû au fait que, ces maraîchers connaissent rarement les produits qu'ils utilisent en
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Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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termes de composition, toxicité, dosage, fréquence d'utilisation et mode d'application
(Assogba-Komlan F. et al, 2006). Si ces pratiques phytosanitaires incontrôlées leur permettent
tant bien que mal de dégager des bénéfices, elles constituent un danger majeur pour la santé
des populations par les risques d'ingestion de résidus chimiques présents dans les légumes. En
effet, l’utilisation abusive des pesticides chimiques dans la production maraîchère ou encore
la production des légumes en association avec le coton afin de bénéficier des effets des
pesticides utilisés sur ce dernier, contribue à augmenter la prévalence des résidus dans les
légumes cultivés. La santé des consommateurs et même des producteurs qui manipulent ces
produits se trouvent donc hypothéquée. Pour preuve, en 1999, il a été estimé à 87 le nombre
de décès dû à la contamination par les pesticides chimiques des légumes produits en
association avec le coton au nord-bénin (Adékambi et Adégbola, 2008). De même,
l’environnement n’est pas épargné. La présence de pesticides dans le sol, les eaux de
ruissellement et les points d'eau où se développent les larves de moustiques, contribue à
sélectionner des populations de moustiques résistants aux mêmes insecticides que ceux
utilisés en santé publique. L’utilisation abusive des pesticides chimiques compromet donc la
qualité des légumes, tout en ayant des conséquences néfastes sur la santé des producteurs et
sur celle des consommateurs, par la présence des résidus toxiques dans les légumes et sur
l’environnement, sans oublier la contamination de la nappe phréatique (Amoussougbo, 1993).
La recherche des moyens et méthodes de lutte qui préservent davantage la santé des
producteurs et des consommateurs tout en respectant l’environnement, amène les chercheurs à
recommander diverses alternatives : pesticides spécifiques aux cultures maraîchères, extraits
botaniques, biopesticides… A cet effet, les nombreux travaux entrepris pour évaluer les effets
de nombreux pesticides botaniques et biopesticides en production maraîchère (Atropo et al.,
2001 ; Fanou et al., 2004 ; Houndété et al., 2004) ont abouti à des résultats satisfaisants.
Malgré toutes ces performances démontrées des extraits de plantes et biopesticides et
reconnues des producteurs eux-mêmes, leur utilisation reste encore très limitée (Adékambi et
Adégbola, 2008). Selon Adékambi et Adégbola (2010), plusieurs raisons sont avancées par
les maraîchers pour justifier cette faible utilisation des extraits aqueux de plantes et/ou
biopesticides. Il s’agit de la lenteur des actions de ces extraits aqueux sur les ravageurs, de la
difficulté de préparation des extraits aqueux des plantes, de la non disponibilité des
biopesticides, du nombre de traitements jugé trop élevé que requiert l’utilisation des extraits
aqueux et/ou biopesticides, et de la taille des emblavures. Il ressort de ces raisons que les
perceptions qu’ont actuellement les maraîchers des extraits aqueux et/ou biopesticides ont un
impact négatif sur leur adoption (Adékambi et Adégbola, 2010).
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Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Néanmoins des techniques existent permettant de protéger de façon durable les cultures
avec un moindre impact sur l’environnement (filets anti-insectes, variétés tolérantes aux
maladies…). L’une de ces techniques a été mise en place par une équipe de chercheurs du
Cirad et de l'IRD à Cotonou (Bénin). Cette équipe a adapté le concept de la moustiquaire de
lit à la protection des cultures maraîchères au Bénin (Assogba-Komlan F. et al, 2006). Un
simple filet en tissu moustiquaire sans insecticide, utilisé sur une planche de culture comme
une moustiquaire sur un lit, est mis en place en fin de journée au dessus de petits arceaux pour
empêcher les insectes nocturnes d'attaquer la culture ou de venir pondre sur les feuilles tout en
évitant l’écrasement des plants. Le filet est enlevé le matin vers 9h pour permettre l'arrosage
et aussi à la faune utile de détruire les éventuels ravageurs qui seraient passés au travers. Cet
outil s'est révélé particulièrement efficace pour protéger les choux en contrôlant la teigne
Plutella xylostella résistante aux insecticides.
Le contrôle physique (filet anti-insecte ou agronomique) vise à diminuer le recours aux
pesticides (INRAB/PCM, 2011). L’efficacité de la protection des cultures avec des filets anti-
insectes a déjà été démontrée dans différents pays sur diverses spéculations. A Ontario, les
producteurs serricoles qui ont installé les filets agronomiques ont noté une réduction de la
présence des ravageurs ainsi qu’une baisse de l’utilisation de pesticides, ce qui a permis
d’améliorer l’efficacité des programmes de lutte biologique (Murphy et Ferguson 2000 cités
par J. Martin 2007). Des propos recueillis auprès de producteurs québécois révèlent que leurs
essais avec les filets anti-insectes ont été concluants; diminution de l’utilisation de pesticides
ainsi qu’une meilleure qualité des fruits et des légumes (J. Martin, 2007). Cette technique
culturale innovante pour le maraîchage au Bénin vise donc à limiter l’usage inconsidéré des
pesticides.
La production maraîchère sous cette technologie améliorée est-elle en réalité rentable pour
les producteurs? Quel est en terme quantitatif l’avantage qu’offre l’utilisation des filets pour
la protection des cultures horticoles par rapport aux méthodes classiques? Telles sont les
préoccupations essentielles de cette étude portant sur la rentabilité financière de la
production des cultures de chou et de piment sous filet anti-insectes dans les départements
Mono et Couffo. Elle ambitionne de faire une évaluation ex ante de l’efficacité économique
de l’utilisation du filet en vue de sa généralisation auprès des maraîchers du Sud Bénin.
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Les hypothèses de travail découlent des objectifs assignés à cette étude et se présentent
comme suit :
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eux pour assurer une production végétale et/ou animale en vue de satisfaire les objectifs des
responsables de l’exploitation agricole.
Le système de production est l’outil de base qui permet de décrire l’exploitation agricole
et d’en comprendre le fonctionnement (Adégbidi, 1994). Adégbidi (op. cit) définit le système
de production comme un ensemble organisé et combiné de sous-systèmes de cultures,
d’élevage et des ressources en terre, en moyens de production et en force de travail permettant
la mise en œuvre de ces sous-systèmes. Pour Dufumier (1996), à l’échelle de l’exploitation
agricole, le système de production peut être défini comme la combinaison dans le temps et
dans l’espace, des ressources disponibles et des productions elles-mêmes : végétales et
animales.
Selon Dixon et Gulliver (2001) cités par Simeni Tchuinte (2005), les analyses des
systèmes de production peuvent permettre de déterminer les priorités régionales en matière
d’investissement rural et de recherche, contribuer à identifier et à diffuser les meilleures
pratiques dans un système de production et à surveiller leur impact. Ces applications
intéresseront probablement le secteur privé et les autres utilisateurs non gouvernementaux.
Etant donné l’objectif de cette étude s’intéressant aux cultures maraîchères, le système de
production dans notre cas sera assimilé au sous-système de cultures maraîchères. La définition
de C. Reboul (op.cit) se rapproche plus du sens donné au système de production dans ce
travail.
2.1.2 Maraîchage
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D’après Diouf et al. (1999), certains auteurs définissent les légumes comme des
plantes herbacées dont les parties comestibles sont récoltées sur la plante encore sur pied ou
pendant sa période de repos. D’autres définissent les légumes comme étant des parties
fraîches des plantes, qui sont consommées seules, comme compléments alimentaires ou
comme plat d’accompagnement. Les principaux légumes cultivés peuvent être classés selon
leur nature, leur demande sur le marché et leurs lieux de culture.
Selon la nature de l’organe consommé, Agossou et al. (2001) distinguent :
- Les légumes fruits : tomate, poivron, piment, gombo, concombre, navet;
- Les légumes feuilles : amarante, grande morelle, crincrin, chou, laitue;
- Les légumes à bulbes : oignons, échalotes;
- Les légumes à racines ou tubercules : carotte, pomme de terre.
Selon le critère de la demande, Tiamiyou (1995) répartit les légumes en deux grandes
catégories : les légumes de grande consommation (grande morelle, amarante, crincrin, tomate,
oignon, gombo, piment) et ceux produits en quantités moins importantes (pomme de terre,
carotte, chou, laitue, navet, concombre, courge, courgette, aubergines,…).
Les légumes produits varient également selon les zones de production (Agossou et al.,
2001) :
Les cultures traditionnelles de plein champ pratiquées aussi bien en milieu rural qu'en
milieu urbain : tomate, piment, gombo, oignon, grande morelle, amarante, crincrin, célosie;
Les cultures exotiques également désignées sous le vocable de légumes de type
européen pratiquées dans les zones urbaines et périurbaines. Elles concernent la carotte, le
chou, la laitue, le concombre, le poivron, le navet, etc. Notons que ces cultures sont
actuellement plus ou moins introduites dans le milieu rural.
Dans le cadre de ce travail, les légumes seront désignés par le terme général de
cultures maraîchères ou spécifiés. Le maraîchage étant défini comme une culture intensive,
ceci nous amène à préciser le concept d’intensification.
En économie classique, les termes «intensif» versus «extensif» ou
«intensification» versus «extensification» expriment un rapport entre les facteurs de
production : la terre, le travail et le capital. Plus exactement, ils décrivent l’importance
relative des facteurs travail et capital par rapport à la terre. Est donc considéré comme intensif
« ce qui utilise beaucoup de facteurs de production autres que la terre » (Habault, 1983). Cette
conception met l’accent sur les quantités d’intrants par unité de surface. Le terme « intensif »
peut également être utilisé par rapport aux produits (outputs) ou au niveau de production.
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L’intensification désigne dans ce cas une augmentation de la productivité de la terre, c’est-à-
dire du volume de production par unité de surface récoltée (Hounkpodoté et Tossou, 2001).
La définition du Larousse (2002) plutôt généraliste du concept de maraîchage est loin
de prendre en compte les spécificités de cette activité dans le contexte africain en général et
béninois en particulier. D’autres définitions alternatives ont été proposées par différents
auteurs pour combler ce vide.
Selon Gonroudobou (1984), le maraîchage est une activité complexe qui se caractérise
par la mise en valeur de superficies réduites et par la production d’une multitude de
spéculations. Il s’agit alors d’une production intensive et continue. Une série d’opérations (le
labour et le dressage des planches, le repiquage, l’arrosage, la récolte, la vente etc.) occupe la
journée du maraîcher. Cette définition paraît plus explicite sur ce qu’est le maraîchage dans le
contexte béninois. Cependant, en identifiant le maraîchage à une activité continue, elle s’est
bornée au système moderne, occultant ainsi une bonne partie des exploitations, en
l’occurrence les systèmes de décrue. La production maraîchère de décrue est une composante
non moins importante du maraîchage au Sud-Bénin qui est d’ailleurs assez fournie en bas
fonds exploitables périodiquement.
Pour tenir compte de la grande variabilité que présente le maraîchage dans le contexte
du Sud-Bénin, le concept de maraîchage sera compris ici, à l’instar de Tiamiyou (2002),
comme la culture intensive, continue ou saisonnière de légumes et de certains fruits, pratiquée
sur différents types de sol, en saison des pluies ou en saison sèche, dans les villes ou en zone
rurale, en plein champ ou sur un périmètre préalablement délimité et aménagé ou non.
Les facteurs de production sont les différentes entités, personnes physiques ou objets
économiques, dont les services sont utilisés lors des opérations de production. Les facteurs de
production sont des composantes de l'entreprise ; elles en font partie. On distingue
classiquement trois facteurs de production: le travail, la terre, et le capital.
Le rôle du travail dans la production est assez évident et n'a sans doute pas besoin
d'être développé. Il est facile aussi de comprendre ce que sont les services de la terre, en
particulier si l'on pense à la production agricole. Le travail comme la terre sont les facteurs de
production originaires, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas été produits, et plus particulièrement ils
n'ont pas été produits à des fins économiques. Le troisième facteur, le capital, est au contraire
un facteur de production qui a lui-même été produit dans des conditions et dans une optique
économiques. La nature du capital est beaucoup plus mystérieuse et controversée que celle
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des autres facteurs de production. Il y a en effet des conceptions très différentes du capital.
Citons-en deux.
Une première conception que l'on peut appeler matérielle considère le capital comme
une collection d'objets permettant d'améliorer la productivité du travail et de la terre. Un
tracteur, une charrue, sont ainsi des biens de capital, et il est possible de comprendre
facilement en quoi de tels outils permettent d'augmenter la productivité. Mais cette conception
n'explique pas de manière totalement satisfaisante pourquoi des objets très nombreux et très
hétérogènes devraient être regroupés dans cette unique catégorie de capital.
Une autre conception plus unificatrice interprète le capital comme un tout homogène,
dont la mesure est une valeur, et non pas une collection d'objets. Cette valeur ou ce fonds dont
dispose l'entreprise contribue à la production dans la mesure où elle permet à l'entreprise de
rémunérer les facteurs de production, de les faire subsister, avant de vendre le produit de leur
activité. Disposer d'un capital revient alors à pouvoir faire des avances, faire des dépenses qui
n'aboutiront que plus tard à un produit fini et à des ventes.
2.1.4 Productivité
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(efficacité technique) et choisir une combinaison de facteurs qui tient compte des avantages
des prix relatifs des inputs et de leur productivité marginale (efficacité allocative). L’efficacité
technique induit l’output maximal possible, alors que l’efficacité allocative induit des coûts
minima d’input (Upton, cité par Kodjo, 2000).
Notons que la productivité que l’on cherche à mesurer est généralement une
productivité moyenne et concerne par exemple la production d’une année. Néanmoins, il est
aussi utile de mesurer la productivité marginale (se rapportant à la «dernière unité» produite)
parce qu’elle permet de connaître la production additionnelle que crée une unité additionnelle
d’input. Cependant, c’est avant tout, la productivité moyenne qui entrera dans le cadre de
cette étude. Il importe encore de préciser que la production et les facteurs de production
doivent en principe s’entendre en nature (quantités) et en coûts. Ce qu’il faut retenir, c’est la
quantité de produits obtenus d’une part, la quantité de facteurs de production utilisés d’autre
part.
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2.1.5 La rentabilité
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(20è) restent dans le schéma ricardien des rendements marginaux décroissants. La croissance
économique s’explique principalement par l’accroissement des facteurs de production (travail
L et capital K) mais pour sortir de la conclusion pessimiste de Ricardo (pas de croissance à
long terme) ils rajoutent à leur modèle théorique le progrès technique qui permet de sortir du
sentier stationnaire de la production. Ce dernier est comme une « manne tombée du ciel ». Il
est exogène. D’où vient le progrès technique ? Quelle est son origine ?
Les économistes de la théorie de la croissance endogène (fin du 20è) résolvent ce
problème théorique en incorporant le progrès technique dans les facteurs de production eux-
mêmes. Le progrès technique s’incorpore et s’accumule dans le capital et le travail. En
utilisant le capital et en travaillant apparaît ce qu’ils appellent le learning by doing qui permet
d’engendrer du progrès technique pendant et dans la production.
Depuis Marshall (1890), la microéconomie s’intéresse plus à l’entreprise en tant que
système productif qu’en tant qu’organisation. La frontière entre la microéconomie et la
gestion s’inscrit dans cette différenciation. Dans cette perspective, l’entreprise peut être
réduite à une fonction de production dans laquelle les facteurs de production ou inputs, le
travail (L) et le capital (K) constituent les variables indépendantes, et le volume de production
(Q) ou output, la variable dépendante. Si l’entreprise ne génère qu’un seul produit, elle sera
dite mono produit, et multi produits si elle génère plusieurs types d’output. La modélisation
prendra une direction différente selon l’unicité ou la diversité des outputs. L’objectif du
raisonnement microéconomique est de déterminer la quantité (ou les quantités) d’output que
l’entreprise doit générer et quelle combinaison de facteur doit-elle mettre en œuvre pour
obtenir un tel volume.
A priori, il serait tentant de croire que la production d’une entreprise croît à mesure
qu’elle augmente ses facteurs de production. Or la théorie microéconomique montre dans un
premier temps que les rendements de production sont tôt ou tard décroissants, c'est-à-dire
qu’un accroissement des facteurs de production ne garantit pas à partir d’un certain volume
une augmentation plus que proportionnelle ou proportionnelle de la production. Cette loi des
rendements décroissants s’applique tout autant en courte période (rendements factoriels
décroissants) qu’en longue période (rendements d’échelle décroissants). L’entrepreneur n’a
donc pas intérêt, du moins tant qu’il ne modifie pas son organisation, à augmenter sa taille au-
delà de ce qu’il est convenu d’appeler taille optimale.
En second lieu, il est nécessaire d’introduire les données “financières“ de l’entreprise
réduites à son budget et aux prix des facteurs de production. Budget et prix sont supposés
donnés à l’analyste. L’entreprise doit alors choisir parmi les combinaisons de facteurs
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accessibles à son budget celle qui lui permet d’obtenir la capacité de production maximale.
L’entreprise choisit donc une taille efficiente (permettant d’obtenir la production maximale au
moindre coût). Si la taille optimale est intérieure à l’espace budgétaire l’entrepreneur choisira
évidemment cette taille comme capacité de production et mettra en œuvre sa combinaison de
facteurs.
En troisième lieu, l’ultime choix de l’entreprise sur son volume de production dépend
de sa rationalité de maximisation du profit. Selon la structure de marché sur laquelle opère
l’entreprise et selon les périodes d’étude, il est possible qu’elle cherche à définir un volume de
production inférieur à celui que lui permet sa capacité de production, mais en aucun cas elle
ne pourra générer un volume supérieur à ce que lui autorise sa capacité.
Fonction de production
Rendements marginaux
Ce concept fait référence à la façon dont la productivité marginale d’un facteur varie
lorsqu’on augmente (diminue) l’utilisation de ce facteur. Loi des rendements marginaux
décroissants : «Si on augmente la quantité d’un facteur variable en maintenant fixe
l’utilisation de tous les autres inputs, il est un point au-delà duquel la production totale
augmente à un rythme sans cesse décroissant».
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Cette loi peut être représentée graphiquement avec les produits (Y) en ordonnées et le
facteur (X) en abscisse (figure n°1). Sur ce graphique, sont aussi représentées la fonction de
production [Y= f (X)], la courbe de productivité moyenne (Y/X) et la courbe dérivée, appelée
productivité marginale ( Dy/ dX).
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Décisions de l’agriculteur : La maximisation du revenu et non du profit
□, profit
KA, rémunération du capital fourni par l’agriculteur
WA, rémunération du travail fourni par l’agriculteur
P, valeur des ventes
CV, charges variables des facteurs achetés à l’extérieur
CF, charges fixes payés à l’extérieur
Or comme KA et WA ne peuvent être calculés facilement, la fonction que l’agriculteur
cherche à maximiser est □ + KA + WA (c’est à dire P – CV – CF), généralement appelé
revenu agricole (ou revenu). Le fait que l’exploitant fournisse une part essentielle des moyens
de productions sans que ceux-ci ne passent par un marché n’est pas sans importance pour
comprendre le fonctionnement des unités de production.
Au Bénin, les travaux de Sagbohan (1998) ont permis de distinguer cinq grandes zones
de production maraîchère en se basant sur des critères tels que la situation géographique,
les types de légumes produits et les systèmes de production. On distingue:
- Malanville et Karimama au Nord extrême, zone en activité d’octobre à avril avec des
cultures irriguées de pomme de terre , d’oignon à gros bulbes et de tomates de type
Roma auxquelles sont associées les cultures de piment, gombo, courgettes et de manioc;
- La région de Natitingou au Nord-Est du Bénin avec la culture irriguée de tomate,
pomme de terre, oignon, piment et gombo ;
- Le plateau d’Adja au Sud-Ouest (Klouékanmé, Toviklin, Lalo, Dogbo, et sites
environnants) avec de petites exploitations paysannes sur lesquelles sont produits la tomate
locale, le piment et le gombo en saison de pluie ;
- La région du Sud-Est regroupant Sèhouè, Pobè et la vallée de l’Ouémé. Les deux
premières localités produisent exclusivement de la tomate en saisons de pluies tandis que la
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vallée de l’Ouémé se caractérise par les cultures de décrue où la tomate et les légumes feuilles
sont surtout produits ;
- Les zones périurbaines constituées de ceintures de cultures maraîchères Cotonou,
Porto-Novo, Parakou, Natitingou, Djougou produisent des légumes locaux et exotiques
(laitue, haricot vert, carotte, chou, concombre, betterave etc.) durant toute l’année grâce à
un arrosage manuel.
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moyenne des surfaces exploitées en légumes est de 7.000 m². Le piment est généralement
repiqué après la tomate. Il bénéficie de la protection du feuillage des pieds de tomate et se
développe lorsque le cycle de la tomate est achevé. La tomate est essentiellement produite
pendant la grande saison des pluies. Les apports de matière organique et des engrais minéraux
sont quasiment inexistants. La grande majorité des producteurs n'utilise aucun pesticide sur
les cultures légumières.
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2.3.3 Rentabilité des cultures maraîchères
L’évaluation de la rentabilité des cultures maraîchères a été au centre de plusieurs
études. En se basant sur les systèmes précédemment définis par le PADAP (2003),
Singbo et al. (2004) ont évalué le niveau de rentabilité des légumes au Sud-Bénin. L’analyse
financière a porté sur l’évaluation par budget partiel. Les données ont été collectées sur un
échantillon de 193 producteurs de légumes des principales zones de production du Sud-Bénin
(Cotonou, Porto-Novo, Vallée de l’Ouémé, Sèmè, Ouidah et Grand-Popo). L’analyse de ces
différents systèmes de production révèle que la culture maraîchère dans la vallée de l’Ouémé
repose presque exclusivement sur les légumes locaux. Les principaux sont le piment, la
tomate et le Gboma. Ces cultures se pratiquent une seule fois dans l’année au cours de la
période de décrue. Dans la zone côtière, l’oignon, le piment et la tomate constituent les
principales cultures des différents systèmes identifiés. La carotte et le chou constituent des
cultures secondaires. La zone intra-urbaine est caractérisée par une diversité de légumes.
Toutefois, la culture de Gboma et de laitue constituent les deux principales cultures autour
desquelles se concentrent la plupart des successions culturales. L’analyse par budget partiel
montre que la tomate, l’oignon et la laitue sont plus rentables. Le taux marginal de rentabilité
indique que la rentabilité financière des légumes cultivés varie fortement d’une zone à une
autre. Dans la vallée de l’Ouémé, la tomate et le piment sont les deux légumes qui procurent
une meilleure rentabilité aux producteurs. Par contre, dans la zone intra-urbaine, la laitue est
plus rentable que les autres cultures. Dans la zone côtière, l’oignon représente la culture la
plus rentable pour les maraîchers.
Des spéculations spécifiques ont fait l’objet d’une étude de rentabilité. On note des
études sous-régionales et des études localisées au Bénin.
Coste et al., (2004) se sont appuyés sur une analyse de la compétitivité des filières
tomate et pomme de terre au Bénin, au Niger et au Nigéria pour montrer que les coûts de
production de tomate augmentent fortement au Bénin en contre-saison. En contre saison, les
coûts unitaires de production sont plus élevés qu’en saison des pluies en raison des frais
d’irrigation. Dans le bassin de Lalo, la technique d’arrosage avec de l’eau achetée à la pompe
de l’ex-SBEE est très coûteuse. A Guene, la culture de contre saison implique l’utilisation de
la motopompe qui représente alors 75% du coût de production et qui le fait augmenter de plus
de 60% par rapport à la saison pluviale. A Natitingou, l’augmentation du coût de production
provient de la faiblesse des rendements de cette période, due à l’absence d’un système
performant d’irrigation. L’analyse des coûts de commercialisation révèle qu’en saison des
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pluies, le prix de revient de la tomate d’origine béninoise est nettement plus bas que ceux des
produits provenant des bassins concurrents, du Nigeria notamment. La présence des tomates
nigérianes sur le marché béninois en saison des pluies résulte donc davantage d’une
insuffisance de l’offre domestique que d’une meilleure compétitivité prix des produits du
Nigeria. Mais en contre saison, les tomates nigérianes sont nettement plus compétitives (coût
de production plus faible) que celles du principal bassin d’approvisionnement de Cotonou :
Lalo. En ce qui concerne la pomme de terre, les productions nigérianes disposent d’un
avantage comparatif certain. Cependant, il faut noter que les pommes de terre d’origine extra
régionale, très appréciées des consommateurs, sont vendues une fois et demie plus cher que
celles produites au Bénin ou au Nigeria.
La Matrice d’Analyse de Politique (MAP) a été utilisée par l’IITA (2002b) pour
déterminer la compétitivité des systèmes de production de la tomate et du chou au Bénin et au
Ghana. Les résultats obtenus stipulent que le système de production de chou le plus rentable
au Bénin est celui qui utilise la motopompe pour l’irrigation et assure les traitements
phytosanitaires par un biopesticide (Dipel ou biotit). Au Bénin, la tomate produite dans un
système utilisant les pesticides chimiques et les engrais est la plus rentable ; mais ses coûts
sont aussi les plus élevés.
Dans le cas des recherches localisées au Bénin, Adégbola et al. (2004) ont fait une
étude de la rentabilité des exploitations maraîchères de Grand-Popo. Afin de parvenir à une
typologie basée sur les perceptions paysannes, la méthode du classement par niveau de
prospérité de Barbara Grandin a été utilisée. Cette étude montre que ces exploitations peuvent
être regroupées en cinq (05) classes en se basant sur les variables discriminantes que sont :
situation géographique de l'exploitation, la formation ou non par les organismes
d'intervention, le type de système d’irrigation utilisé, la situation matrimoniale du maraîcher,
la quantité totale de main d'œuvre allouée à chaque culture, les consommations
intermédiaires, la valeur ajoutée, la superficie totale exploitée, et la proportion de la main
d'œuvre familiale dans le total pour chaque culture. En fonction de ces variables les classes
distinguées sont : ‘’gros producteurs du littoral, utilisateurs de motopompe ;’’producteurs
moyens du littoral, utilisateurs de pompe Naguézé ; petits producteurs du littoral, utilisateurs
de motopompe ; petits producteurs, formés en maraîchage ; producteurs moyens situés hors
du littoral à système d’irrigation manuel. Les résultats montrent pour la culture de piment, que
les classes ‘’Petits producteurs, formés en maraîchage’’ et ‘’Producteurs moyens situés hors
du littoral à système d’irrigation manuel’’ ont les coûts de production et les résultats nets
d’exploitation les plus faibles. Par contre les exploitations des classes ’’Gros producteurs du
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littoral, utilisateurs de motopompe’’, ‘’Producteurs moyens du littoral utilisateurs de pompe
Naguézé’’ et ‘’Petits producteurs du littoral, utilisateurs de motopompe’’ ont les coûts de
production et les résultats nets d’exploitation les plus élevés et sont ainsi les classes les plus
performantes pour la culture de piment.
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niveau de fertilité des sols, l’insuffisance de la main-d’œuvre en certaines périodes de l’année,
inexistence par moment de marchés pour l’écoulement des produits.
Au terme de ce tour d’horizon, on se rend compte que beaucoup d’études ont été
réalisées dans le domaine de la production maraîchère au Bénin. On peut retenir que les
contraintes traversent les années et demeurent inchangés. Les chercheurs continuent toujours
de réfléchir à comment les endiguer. L’un de leur apport constitue le contrôle physique par
l’utilisation du filet anti-insectes. Il apparaît clairement un manque d’informations sur cette
technologie notamment en ce qui concerne sa rentabilité.
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3.1.2 La phase exploratoire
C’est la phase d’enquête proprement dite. L’objectif est de collecter les données au
niveau des unités d’enquête que constituent les maraîchers sélectionnés. Les méthodes
utilisées regroupent les entretiens structurés avec comme outil principal le questionnaire; les
entretiens semi-structurés et enfin les observations participantes pour mieux comprendre et
analyser les données collectées.
Les principales informations recueillies ont été relatives :
- aux caractéristiques socioéconomiques et culturelles des producteurs (sexe, âge,
ethnie, origine, nombre de personnes par ménage, nombre d’actifs agricoles, niveau
d’instruction, nombre d’années d’expérience) ;
- aux caractéristiques des différentes exploitations (variétés de légumes cultivés,
superficie, techniques culturales, quantité produite, statut du foncier) ;
- à l’estimation des coûts des intrants agricoles (semences ; engrais minéraux: urée,
NPK ; engrais organiques : bouse de vache, fientes de volaille; pesticides). La quantité de
chaque intrant est spécifiée par système de production et par unité de surface, les prix relatifs
aux intrants ont également été collectés ;
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- à l’estimation de la quantité et du type de main d’œuvre utilisée dans le champ par
activité (défrichement, préparation des planches, semis ou repiquage, sarclage/binage,
traitement phytosanitaire, fertilisation, irrigation, récolte et vente). La quantité de travail
effectuée a été évaluée en nombre de jours utilisés pour l’ensemble des activités considérées
puis convertie en homme-jour ;
- à l’estimation du capital (coût et mode d’acquisition de la terre, coût d’achat de tout le
matériel utilisé au champ et la durée de vie de ce matériel pour le calcul des amortissements) ;
- à l’estimation des recettes brutes issues de la vente des produits maraîchers ;
- aux contraintes liées à l’utilisation du filet.
La présente étude est conduite au Sud Bénin. Cette région couvre les départements de
l’Atlantique, du Littoral, du Mono, du Couffo, de l’Ouémé, du Plateau et du Zou. Le
point de départ du choix de la zone d’étude constitue les zones d’intervention du Projet. Ainsi
les sites retenus dans un premier temps correspondent à ceux dans lesquels ont été conduits
des essais en milieu réel et des tests de pré-vulgarisation par les équipes du PCM (Programme
de Cultures Maraîchères) de l’INRAB (Institut National des Recherches Agricoles du Bénin),
des CRM (conseils régionaux de maraîchers) et de l’ONG APECTETRA. Il s’agit des centres
maraîchers de Sèmé-Kpodji, Cotonou, Pahou, Ouidah, des communes de Lokossa, Athiémé,
Bopa, Houéyogbé, Comé et Grand-Popo dans le département du Mono et celles de Dogbo,
Lalo, Klouékanmey, Aplahoué et Toviklin dans le département du Couffo. En effet, c’est dans
ces différentes zones, que l’innovation a été introduite ou est en cours d’introduction. Le
constat est que les départements du Mono et du Couffo sont les plus représentés. Les
maraîchers de ces départements ont donc été retenus. De plus, ces localités sont dans la phase
de pré-vulgarisation du filet et offrent d’un point de vue numérique assez de producteurs qui
connaissent la technologie.
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
études (Singbo et al., 2004 ; Adégbola et al., 2004 ; Fanou, 2008 ; Padonou, 2008…) ont déjà
abordé la rentabilité financière et économique de la tomate dans divers systèmes de
production. Le piment occupe la deuxième place et peu de travaux se sont intéressés à lui.
Selon les travaux de Koukponou et al (2010), au niveau de la production de semences locales,
le piment vient en premier avec 72% de maraîchers qui le cultivent. Ce chiffre traduit
l’importance de la spéculation dans la zone d’étude.
Le chou est une culture en cours d’introduction dans le Mono-Couffo. Toutefois, elle
représente la culture exotique la plus produite avec 34% de maraîchers (Koukponou et al.,
2010). Mieux, le chou est le produit maraîcher rapportant plus de revenus aux producteurs et
fait objet d’échange entre les pays de la sous région. Il est également un produit facilement
conservable (Adorghloh-hessou, 2006 cité par Fanou, 2008). Au-delà de toutes ces
considérations, le chou est la première spéculation sur laquelle l’utilisation du filet anti-
insectes a été testée au Bénin. Elle est suivie du piment et de la tomate ; d’où le choix porté
sur le chou et le piment pour cette étude.
Les unités de recherche dans le cadre de notre étude constituent les ménages des
maraîchers. Chaque unité de recherche doit être informée de la technologie afin de donner ses
points de vue sur l’outil. Le choix des producteurs s’est opéré sur la base de la liste des
maraîchers ayant pris part à la formation sur la protection physique à l’aide de filets anti-
insectes contre les principaux ravageurs du chou, de la tomate et du piment. La formation a
été financée par le projet Facilité d’Appui aux Filières Agricoles (FAFA) sur demande du
Conseil Régional des Maraîchers des départements du Mono et du Couffo (CRM-MC) en
collaboration avec le Programme Cultures Maraîchères (PCM) de l’INRAB. Cette liste
comporte les noms des maraîchers qui ont utilisé le filet mais aussi ceux qui ont suivi ou vu
faire les expérimentations en milieu réel. Elle a servi de base pour notre échantillonnage. Au
total, 205 maraîchers ont été recensés. Le tableau n°1 montre la répartition des maraîchers
selon l’utilisation ou non de la technologie.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Djakotomey 0 3 3
Dogbo 35 3 38
Grand-Popo 31 2 33
Houéyogbé 4 4 8
Klouékanmey 4 5 9
Lalo 5 7 12
Lokossa 3 4 7
Toviklin 8 0 8
Total 164 41 205
Source : Enquêtes Septembre-Octobre 2011
3.4 Méthode d’estimation des quantités physiques et des prix des intrants
Les coûts de production ont été obtenus à partir des quantités physiques des différents
inputs et de leurs prix. Les différents éléments entrant en ligne de compte pour l’estimation du
coût de production sont : la main d’œuvre, les semences, les engrais minéraux et organiques,
les produits phytosanitaires, le carburant, les équipements et petits matériels.
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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Prix des inputs
La main d’œuvre : En ce qui concerne l’estimation du coût de la main d’œuvre, les donnés
ont été collectées sur la rémunération de la main d’œuvre salariée utilisée par opération dans
chaque cycle de production. Le coût de la mise en place et de l’entretien du filet a été estimé à
partir du temps mis pour effectuer ces opérations et du coût d’opportunité de la main d’œuvre
familiale. Le coût d’opportunité de la main d’œuvre familiale est égal à son prix de marché.
Les intrants : Le prix financier des intrants utilisés dans la production maraîchère est le prix
courant, c’est à dire le prix sur le marché.
Les matériels et équipements agricoles : Les matériels et équipements utilisés pour les
activités agricoles ont été identifiés. Leur amortissement a été comptabilisé. La méthode de
calcul utilisée est celle de l’amortissement constant. Pour chaque équipement, il a été estimé
le nombre, la durée de vie, et le prix unitaire. L’annuité par type d’équipement a été calculée à
partir de la formule suivante : Ami = ni * Pi / Di
Avec :
Ami : l’annuité de l’équipement considéré chez l’individu i,
ni : le nombre de cet équipement qu’il possède,
Pi : le prix unitaire et
Di : la durée de vie du même équipement chez l’individu i,
Le prix (financier) des outils utilisés, de même que leur durée d’utilisation ont été directement
obtenus auprès des producteurs. Le montant total de l’amortissement (Ami) a été ensuite
divisé par le nombre de spéculations pour lesquelles les mêmes matériels et équipements ont
été utilisés. La part des charges à mettre au compte de la spéculation étudiée est ainsi obtenue.
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Objectif spécifique 1: Faire une typologie des systèmes de production maraîchers rencontrés.
Pour représenter les systèmes de productions d’une zone donnée, il est rare de pouvoir
identifier un système “type“ ou “moyen“. A l’inverse, considérer chaque système comme un
cas unique est valorisant car on reconnaît à chaque producteur sa spécificité. Mais cette
démarche est peu opérationnelle, que ce soit en termes d’analyse ou d’intervention car il
faudrait pouvoir disposer de beaucoup de moyens et de temps. Il s’agira ici donc de faire une
typologie des maraichers enquêtés. Qu’est-ce qu’une typologie ?
La typologie est une méthode qui, à partir d’ensembles, vise à élaborer des types,
c’est-à-dire des modèles génériques constitués en regroupant des données ayant certains traits
en commun. Bâtir une typologie consiste à décrire la diversité des situations en la représentant
sous la forme de catégories. Elle simplifie la réalité en la réduisant à quelques principaux
types à partir de critères jugés pertinents par rapport au problème étudié. Dans ce cas, les
critères discriminants retenus sont la superficie emblavée au cours de la campagne de
production précédente 2010, le nombre d’années d’expérience dans l’activité, la taille du
ménage, le nombre d’actifs agricoles, les coûts de la main d’œuvre, des semences, des engrais
et des pesticides utilisés au cours de la campagne précédente et l’âge du producteur.
L’Analyse en Composantes Principales (ACP) et la classification en nuées
dynamiques ou K-Means Cluster Analysis ont été utilisées. Elles ont été utilisées en raison de
la nature quantitative des données et ont permis de décrire les relations existant entre les
différentes variables qui permettent de caractériser un système de production.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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Objectif spécifique 2 : Evaluer la rentabilité financière des différents systèmes de production
obtenus et les comparer avec la rentabilité de l’utilisation du filet anti-insectes.
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motopompe et le filet anti-insectes. L’annuité par type d’outillage a été estimée par la formule
précédemment donnée : Ami = ni * Pi / Di
La budgétisation agricole ou budget total est la combinaison des budgets des cultures
mises en place dans l’exploitation. Par conséquent, la recette totale du maraîcher est la
différence entre la somme des recettes pour chaque culture et les coûts des intrants
correspondants. La marge brute d’un système correspond à la somme des marges brutes des
cultures de ce système. Ainsi, se calcule la marge nette d’un système.
Un autre type de budgétisation peut être utilisé pour prendre des décisions relativement
mineures: il s’agit du budget partiel. Le budget partiel estime la rentabilité des nouvelles
activités introduites dans l’exploitation et montre la nette croissance ou décroissance du
revenu agricole résultant du changement proposé. La nouvelle activité devrait être
techniquement faisable, ceci signifie qu’elle répond au système de culture existant. Le budget
partiel comporte quatre éléments: a) Nouveaux coûts, b) Revenu renoncé, c) Coûts épargnés
et d) Nouveau revenu.
Etant donné que le système de production est assimilé au système de cultures
maraîchères dans notre étude et vu qu’elle s’est limitée sur deux spéculations, le budget
d’entreprise ou compte d’exploitation a été utilisé pour l’estimation de la rentabilité des
différents systèmes rencontrés.
Le ratio bénéfice/coût est le rapport entre le revenu net ou bénéfice dégagé de la
production et les coûts totaux de production. Ce ratio a été calculé pour conclure de la
rentabilité des spéculations par système de production.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Le tableur Excel a permis de faire les calculs. L’analyse de variance avec le test F de
Fisher nous a permis d’accepter ou de rejeter l’hypothèse. Le test t de Student a été utilisé
pour voir s’il existe une différence significative entre les différents coûts et marges moyennes
par hectare des systèmes de production identifiés et la nouvelle technologie. Ce test a
également permis de dégager le système de production le plus rentable.
Dans cet objectif, les performances économiques ont été également calculées avec et
sans utilisation du filet au niveau des systèmes rencontrés. Les formules suivantes ont été
utilisées :
Productivité du travail = Produit brut - tous les coûts sauf le travail / Nombre d’unités de
travailleurs
Productivité du capital = Produit brut - tous les coûts sauf le capital / Capital
Des comparaisons ont été ensuite faites afin de voir dans quelle mesure le recours à
cette technologie améliore la rentabilité des facteurs de production (travail et capital).
L’analyse de variance avec le test F de Fisher et le test t de Student ont été utilisés pour voir
s’il existe une différence significative entre les ratios calculés.
Les difficultés rencontrées lors de ce travail sont de plusieurs ordres : les données à
collecter et la phase de l’enquête. Au niveau des données collectées, la contrainte majeure a
été celle liée à la nature des données. Elles sont essentiellement quantitatives et demandent de
la mémoire pour se souvenir des prix et des différents niveaux d’intrants utilisés lors de la
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campagne agricole précédente 2010. Pour ce qui est de la phase d’enquête, les difficultés se
résument essentiellement à la disponibilité des enquêtés en raison des travaux champêtres.
Toutefois, en procédant à des prises de rendez-vous soit à domicile, soit au champ du
producteur, nous avions surmonté cette difficulté. De même, la réticence de certains
maraîchers à fournir les revenus issus de la vente de leurs produits nous a amené à procéder à
des estimations. Les prix collectés au niveau de plusieurs maraîchers permettent néanmoins de
rendre ces estimations réalistes.
Quel que soit le caractère scientifique qui est donné à ce travail, nous sommes obligés
de reconnaître qu'il comporte certaines insuffisances liées à la nature même des techniques
utilisées. La méthodologie suivie a quelques insuffisances. La principale étant que les données
ont été collectées en un seul passage, et qu’il a fallu faire appel à la mémoire des enquêtés
pour avoir les caractéristiques de leurs ménages et de leurs systèmes de production. De
plus, en raison de la nature quantitative des données à collecter, l’effort de mémoire de la part
des maraîchers pourrait affecter la fiabilité des données. Ce faisant, les données collectées
pourraient êtres quelque peu biaisées. Afin de réduire cette marge d’erreur, les interviews ont
été reprises au niveau de certains paysans chez qui les données semblent être douteuses.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Les départements du Mono et du Couffo couvrent une superficie totale de 4.009 km²,
soit 3,6% de la superficie totale du Bénin.
Le relief de ces deux départements est composé de cinq (05) grands ensembles à
savoir, le plateau de Lonkly, le plateau de terre de barre, la grande dépression de la Lama, les
zones de moyenne et de basse vallée et la zone du littoral.
Le climat de type subéquatorial est caractérisé par la succession annuelle de quatre (4)
saisons: deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses en alternance ;
Grande saison pluvieuse : mars à juillet
Petite saison sèche : juillet à août
Petite saison pluvieuse : août à novembre
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Couffo
Grande saison sèche : novembre à mars.
Précisons que ce calendrier subit des perturbations en raison des changements
climatiques. La pluviométrie varie entre 1.160 mm au nord et 850 mm au sud.
Le réseau hydrographique comprend le fleuve Mono et ses affluents, la lagune de Grand
Popo, le Couffo et le lac Ahémé communiquant avec l'océan par le chenal Aho
Sols et végétations
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Couffo
De ce qui précède, il est indéniable que le sol et la végétation s'influencent
mutuellement. La végétation de la zone étant composée d'espèces arbustives, des graminées
telles que Panicum maximum, l'Andropogon gagnanus, le Pennisetum puerpureum, le
Paspalum vaginadum etc ... Ainsi que de nombreuses légumineuses d'introduction récente
telles que Moringa oleifera, Leucaena Zeucocephala, Glyicidia sepium, qui sont utilisées
dans l'alimentation des animaux. Les cocotiers rencontrés surtout sur les sols sableux du
cordon littoral et les palmiers à huile disséminés un peu partout sur le territoire du
département sont aussi abondamment utilisés dans l'alimentation des populations.
Peuplement et démographie
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Couffo
Activités économiques
L'agriculture
L'agriculture reste encore la principale source de revenus des populations des
départements du Mono et du Couffo. On observe trois grands types d’exploitations :
- les exploitations de petite taille, tenues par de petits agriculteurs aux ressources
limitées avec la seule contribution de la main d’œuvre familiale pour l‘exécution des
opérations culturales. Ces exploitations ont généralement de petites superficies (0,50 ha au
maximum) ;
- les exploitations de taille moyenne, conduites par des exploitants disposant d’un peu
de ressources et capables de financer une main-d’œuvre extérieure. Ces types d’exploitations
ont généralement des superficies comprises entre 0,50 et 1,50 ha ;
- les grandes exploitations dirigées par des exploitants communément appelés ‘’gros
producteurs’’ capables de réunir des moyens substantiels pour utiliser une technologie
moderne ou semi-moderne de production. Ce sont pour la plupart des exploitations
bénéficiant des prestations d’équipements d’attelage. Minoritaires, ces exploitations ont des
superficies atteignant parfois 10 ha et plus.
D’une façon générale, les exploitations agricoles, essentiellement constituées de
plusieurs petits champs (2000 à 5000 m 2 de superficie), comportent traditionnellement
plusieurs cultures en association avec du palmier vignoble sur des terres de faible niveau de
fertilité.
L'agriculture essentiellement de type traditionnel est spécialisée dans la
production vivrière. La superficie totale est de 225.000 hectares environ dont en moyenne
170.000 sont cultivés chaque année. Les principales cultures pratiquées dans le département
sont :
- les cultures céréalières : connaissent dans ce département une évolution avec une
production moyenne de 133.671 tonnes au cours de la campagne 2010-2011 soit un
accroissement de 6,12% par rapport à la campagne précédente (125.966) (CeRPA Mono-
Couffo 2011). Les principales céréales cultivées sont le maïs et le riz.
- les racines et tubercules : les principales tubercules sont l'igname, le manioc, la patate
douce dont la production totale moyenne en 2010-2011 s'élève à 347.129 tonnes.
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Couffo
- les principales légumineuses cultivées dans le département sont : l'arachide et le niébé
dont selon le CeRPA Mono-Couffo, la production totale moyenne est de 20.814 tonnes en
2010-2011.
- les cultures maraîchères les plus cultivées sont : la tomate, le piment, les légumes
feuilles et le gombo. La production moyenne en tonnes est de 44.870 en 2010-2011.
L'élevage
L'élevage est une activité secondaire dans le Mono-Couffo. Les animaux les plus
élevés sont les ovins, les porcins et les caprins. La conduite des bovins est confiée à des
gardiens peuhls rémunérés par les propriétaires.
Les fermes d’élevage privées y sont rares ou très peu nombreuses. Il existe cependant
quelques gros éleveurs de bovins installés dans les communes de Klouékanmey, Houéyogbé,
Athiémé et Grand-Popo. Des centres avicoles, de cuniculture et d’aulacodiculture parfois non
moins importants existent çà et là dans les départements du Mono et du Couffo.
La pêche
Environ 55.002 personnes sont installées dans ce secteur. La pêche continentale se
pratique dans les cours d'eau comme le fleuve Mono et ses affluents. Les techniques utilisées
sont la pose de filets, des "acadja" et des claies dites «XHA » technique traditionnelle en
voie de disparition. La pêche maritime connaît l'utilisation des pirogues motorisées.
Les principaux types d'engins utilisés sont la ligne, les sennes de plage, les sennes
tournantes coulissantes et différents types de filets maillants.
Le commerce et la transformation
L'industrialisation semble peu importante car le département ne dispose que d'une
usine d'égrenage de coton à Agamè, d'une huilerie à Houin-Agamé, d'une usine d'eau
minérale à Possotomè et d'une usine de textile. Les marchés d’Azové, de Klouékanmé, de
Dogbo et de Comé sont les plus importants du département. Dans ces marchés sont
commercialisés les produits agricoles transformés ou non transformés.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
- 1 00 km de routes nationales primaires Comé-Lokossa Dogbo Tota-Azové-Lanta;
- 330 km de routes secondaires latérisées et de pistes de dessertes carrossables et;
- environ 600 km de pistes difficilement carrossables. Seule la zone des Tchi située
entre Bopa et Tchi Ahomadégbé ne comporte aucun axe de pénétration carrossable en dehors
de la voie reliant cette localité à Lalo, par Hlassarnê.
L'idée de l’utilisation du filet pour la protection physique est venue d’un chercheur du
Cirad intégré dans une équipe de l'IRD à Cotonou (Bénin). Ce dernier a décidé d'adapter le
concept de la moustiquaire de lit à la protection des cultures maraîchères au Bénin. Cette
nouvelle technique de protection des cultures maraîchères a été développée par une ONG
béninoise nommée APRETECTRA. Celle-ci avait pour tâche de pré vulgariser l’innovation
en collaboration avec les Conseils Régionaux des Maraîchers. L’utilisation du filet anti
insectes en station a commencé en 2005. La première tentative de son introduction sur le
terrain s’est faite à travers le Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMA)
dans la commune de Ouidah. Ce projet visait à asseoir un système efficace et efficient de
production maraîchère respectueux de l’environnement en appuyant la formation,
l’installation financière et matérielle, la mise en réseau des actifs formés de deux villages
témoins : Agbanzinkpota dans l’Arrondissement d’Avlékété et de Toligbé dans
l’Arrondissement de Houakpè - Daho. Financé par le Fonds Social de Développement de
l’Ambassade de France sous le n°2002-23/ BEN/24/DR/01//01, il a été exécuté par l’ONG-
APRETECTRA qui a démarré les activités en juillet 2007. L’introduction de la technologie
s’est faite à travers des formations aux producteurs. Soulignons que ce premier pas n’a pas
connu un grand succès. La commune de Ouidah a donc été la première à abriter l’utilisation
du filet sur la culture du chou en pépinière et en plein champ.
Pourquoi le chou? Le chou est une spéculation sujette à d’énormes attaques
parasitaires nécessitant de ce fait un grand nombre de traitements phytosanitaires. Cet état de
chose contribue à l’empoisonnement du légume en raison des effets de rémanence des divers
produits utilisés. Etant consommé pour la plupart frais ou préparé, le chou pose dès lors un
problème de santé qu’il urge d’endiguer. L’utilisation du filet en station s'est révélée
particulièrement efficace pour protéger les choux en contrôlant la teigne Plutella xylostella
résistante aux insecticides.
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La technologie s’est ensuite étendue au département du Mono-Couffo. Dans le but de
mettre à la disposition des producteurs de ces départements des approches de solutions
réduisant l’usage des pesticides et rassurant pour la santé des consommateurs, le projet
Facilité d’Appui aux Filières Agricoles (FAFA) sur demande du Conseil Régional des
Maraîchers des départements du Mono et du Couffo a financé une recherche-action sur la
protection physique à l’aide de filets anti-insectes contre les principaux ravageurs du chou, de
la tomate et du piment. Les activités ont été menées par l’INRAB / CIRAD en collaboration
avec l’ONG APRETECTRA. Le projet FAFA a eu lieu en 2010. Pour ce projet, 07 sites ont
été identifiés dans 07 communes. Par commune, huit (08) producteurs pilotes ont été
identifiés sur la base de critères comme le nombre d’années dans le maraîchage, les
superficies emblavées par campagne, le recours aux agents du CRM et/ou du CeCPA etc…
Ces 56 producteurs pilotes ont suivi une formation donnée par l’ONG APRETECTRA. Ces
derniers ont été dotés du matériel à savoir le filet et les arceaux. A chacun de ces producteurs
pilotes, il était recommandé de trouver cinq (05) autres producteurs devant suivre
l’expérimentation avec eux. Une liste exhaustive de tous ces producteurs ayant utilisé et ayant
vu fait a été réalisée. Des difficultés d’ordres organisationnel, technique, agronomique et
financière enregistrées au cours de cette première phase n’ont pas permis d’avoir la réussite
escomptée. Toutefois, malgré tous ces déboires, il ressort des propos des producteurs que le
filet était efficace et qu’ils étaient disposés à l’utiliser.
Face à cette volonté manifeste, le projet BioNetAgro a été initié. Ce projet a comme
responsable national l’INRAB plus précisément le Programme Cultures Maraîchères (PCM).
A cette institution se rattache la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) qui s’occupe du
volet économique. La troisième institution dans ce projet est l’ONG APRETECTRA qui
s’occupe de la vulgarisation de la technologie. Le projet BioNetAgro a pour ambition de
collecter des données entomologiques, agronomiques et technico-économiques sur le filet
anti-insectes.
Soulignons que des recherches en milieu réel sous gestion chercheurs sur le filet anti
insectes ont été réalisées sur des sites maraîchers de Cotonou et de Sèmé kpodji.
Les objectifs de la protection physique sous filet sont multiples. On peut citer :
- Protéger la santé par la réduction des pulvérisations ;
- Augmenter l’efficacité de la protection de la plante ;
- Augmenter la productivité tout en augmentant la qualité du produit ;
- Contrôler la résistance des insectes aux insecticides ;
- Réduire la pollution environnementale à partir des résidus de pesticides.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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La technologie est encore dans sa phase de pré vulgarisation donc très peu répandue.
Toutefois des efforts continuent d’être faits en vue de sa généralisation à tous les maraîchers.
Description du filet
Encore appelé filet agronomique, le filet anti-insectes est une moustiquaire en polyester
utilisée pour protéger de façon naturelle les cultures maraîchères contre leurs ravageurs. Il
constitue donc une technologie culturale innovante pour le maraîchage au Bénin.
Les filets agronomiques utilisés sont variés selon la couleur, la porosité, la résistance au
flux d’air, les matériaux de fabrication et la confection. La sélection du filet se fait en
fonction de la dimension du corps de l’insecte à bloquer; plus l’insecte est petit, plus les
mailles du filet seront petites et rapprochées, diminuant la porosité du filet et par ricochet
l’évapotranspiration de la plante. Au Bénin, c’est le filet de maille 1,5mm qui a été introduit
auprès des maraîchers. Toutefois, on retrouve en station des filets de maille 0,4mm et 0,9mm
où des tests sont en cours pour comparer l’efficacité des filets anti-insectes à 0,4 mm ; 0,9 mm
et à 1,5 mm de maille pour la protection du chou en pépinière contre les ravageurs (Chenilles,
pucerons).
Les filets sont confectionnés selon trois méthodes: tissés, tricotés et poinçonnés
(Ajwang et Tantau, 2002 cité par Jérôme Martin, 2007). Les filets tissés sont les plus
couramment utilisés de nos jours en offrant le meilleur compromis entre l’exclusion
d’insectes et la restriction du flux d’air. Les filets tricotés sont confectionnés à partir d’un fils
enroulé avec la boucle précédente afin de former un réseau durable contre les déchirures et
l’effilochure. Les filets peuvent être fabriqués en acier inoxydable et en laiton; ils ont
l’avantage de durer plus longtemps mais sont beaucoup plus dispendieux (Ajwang et Tantau
2002 op.cit).
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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Préparation du lit de semis et des planches ;
Traiter le sol au furadan et au Topsin M lors de la mise en place de la pépinière ;
Semis en lignes distantes de 15 cm (pour la pépinière) ;
Poser les arceaux à 30 cm au dessus du sol et enfouis à 20 cm dans le sol ;
Poser les filets anti-insectes juste après le semis ;
Maintenir les bords avec des supports lourds (cailloux, bois…) pour éviter que le vent
n’enlève le filet.
Un rouleau de filet permet de couvrir 7 planches de 12 m² (2 m x 6 m) et une pépinière
de 4 m² (1 m x 4 m). La moustiquaire est posée juste après la mise en place de la pépinière et
est enlevée uniquement au moment des arrosages et des entretiens. Pour les planches sous
filet le repiquage se fait à un écartement de 40 cm x 40 cm entre lignes et entre plants.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, la formation des maraîchers sur le filet
concerne en grande partie le chou mais aussi le piment et la tomate. Sur le terrain on retrouve
néanmoins d’autres spéculations comme le crincrin, le gombo, l’amarante, la grande morelle,
l’oignon dont les pépinières sont conduites sous filet. Les raisons qui sous tendent une telle
pratique sont diverses. Pour certains producteurs, les pépinières sous filet permettent aux
graines de bien lever, de faire moins de traitements, d’avoir de plants plus vigoureux mais
pour d’autres c’est un moyen de lutte aviaire ; en ce sens que le filet empêche les volailles
d’endommager la pépinière.
De façon générale, une contrainte est une restriction de quelque ordre (Wikipédia,
2007). En agriculture, une contrainte peut être définie comme un élément qui pèse sur les
choix (de technologie, d’aménagement, d’allocation des ressources…). Les contraintes sont
pour l'essentiel d'origine naturelle : elles sont liées au climat, au relief, au sol ou encore à la
végétation. D'autres types de contraintes - sociales, techniques, économiques… - peuvent
aussi peser sur l’agriculture. Elles sont dites techniques lorsqu’elles sont relatives à une
activité donnée, à un savoir faire ou au fonctionnement d’une technologie. Les contraintes
sociales renvoient aux habitudes culturelles et / ou cultuelles. Quant aux contraintes
économiques, elles relèvent du pouvoir d’achat des producteurs à acquérir tel ou tel autre
facteur de production.
Les contraintes techniques et économiques dans cette étude sont celles liées à
l’utilisation du filet anti insectes.
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Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Des entretiens avec les producteurs, il ressort que l’utilisation du filet anti-insectes
présente un certain nombre de difficultés. Pour certains, ces contraintes seraient les raisons
qui justifieraient le rejet ou l’abandon de la technologie. Pour d’autres, le filet est une bonne
chose mais pour le rendre meilleur, il faudrait revoir certains de ses critères. La synthèse de
ces deux groupes de producteurs nous amène à citer les contraintes ci après :
- main d’œuvre onéreuse pour la mise en place, l’entretien et l’utilisation quotidienne du
filet ;
- contrainte de temps qui rend délicat l’utilisation du filet : en effet le filet doit être
enlevé vers 9h le matin et replacer vers 17h le soir ;
- les mailles du filet laissent passer les pucerons et les œufs de certaines pestes ; ce qui
occasionne des frais supplémentaires pour l’utilisation de pesticides (traitements d’appoint) ;
- accessibilité physique et financière du filet et d’arceaux ;
- incapacité d’utiliser le filet sur de grandes superficies ; ce qui est en parfaite
corrélation avec le coût de la main d’œuvre supplémentaire et de l’achat du matériel.
- destruction du filet par les termites et les rats.
50
Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
2ème Partie :
Parmi les enquêtés, on note une prédominance des chefs d'exploitations hommes
(93,2%) par rapport aux chefs d'exploitation femmes (6,8%). Ils sont majoritairement
autochtones (84,75%) avec une faible proportion d’allochtones (15,25%) venus pour la
plupart du Togo.
15%
7%
Hommes Autochtones
femmes 85% allochtones
93%
On note une grande diversification des groupes socioculturels dans la zone d’étude. Le
groupe socioculturel dominant est celui des Adja (64,4%), suivie des Sahouè (15,3%) Mina
(16%) et des Watchi (6,8%). Le Fon et le Cotafon viennent ensuite avec une proportion de
1,7% chacun.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
2% 2%
7% Adja
Mina
15%
Sahouè
Watchi
10%
64% Fon
Cotafon
L'âge minimum des producteurs est de 21ans et le maximum de 80ans pour l'ensemble
des enquêtés. L'âge moyen des producteurs enquêtés est de 44ans avec une variabilité de
14,107 (ó = 14,107). La taille moyenne des unités de production est de 7 personnes (ó =
4,044) avec un maximum de 19 pour un minimum de 2 personnes. Les producteurs enquêtés
sont majoritairement chrétiens (64,5% soit 11,9% de catholiques, 42,4% de protestants et
10,2% d’évangélistes). 30,5% sont animistes et 5% n’ont pas de religion.
5%
12% Catholiques
31%
Protestants
42% Evangélistes
10%
Animistes
Pas de religion
La majorité des producteurs sont mariés (93,2%) contre 6,8% de célibataires. Ils sont
pour la plupart monogames (50,8%) contre 37,3% polygames. Les chefs d’exploitation
polygames ont en moyenne deux femmes. Le niveau d’instruction est un facteur important
dans l’adoption de nouvelles technologies. Parmi les enquêtés 39% sont analphabètes contre
61% instruits. On dénombre parmi les instruits 20,3% qui ont le niveau primaire, 27,1% au
niveau secondaire 1er cycle et 13,6% au niveau secondaire 2nd cycle.
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
14%
39%
Sans niveau
27% Primaire
Secondaire 1er cycle
20% secondaire 2nd cycle
regroupées en deux catégories : les activités para-agricoles telles que la transformation des
produits agricoles (surtout du vin de palme en sodabi) et les activités non agricoles telles que
le commerce, la pêche, l'artisanat et le transport (taxi moto).
35
30
25
20
15
10
0
Transformation Commerce Artisanat Transport Pêche
L'expérience dans le maraîchage est importante dans cette étude en ce sens qu'elle
pourrait servir de critères pour justifier les différences de marges brutes observées au sein des
différentes catégories de producteurs. Pour l'ensemble de la zone, l'expérience moyenne des
producteurs est de 9ans (ó = 7,399). Précisons que l’année d’expérience varie d’une culture à
une autre. Ainsi pour le chou, elle est en moyenne de 4 ans (ó = 1,858). Pour le piment,
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Lauria ne Sênadé Massan YEHOUENOU
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
l’année d’expérience moyenne est de 10 ans (ó = 14,107). 91,53% des enquêtés affirment
qu’ils s’adonnent à cette culture parce qu’ils ont vu fait leurs parents. Le reste (8,47%)
prétend y trouver un gagne pain substantiel.
74,6% des enquêtés appartiennent à une association. Plusieurs raisons peuvent
expliquer cet état de chose mais les plus importantes sont : l’entraide ou l’assistance en cas de
problèmes (100%), l’épargne (25%), les possibilités d’emprunt (18,75%) et le désir de
prendre part à la gestion des affaires de la communauté (6,25%). Parmi les enquêtés, 11,9%
affirment avoir appartenir autrefois à une association mais ont préféré quitter pour des raisons
de malversation et de mauvaise gestion au sein du groupement. Le reste (13,6%) n’appartient
à aucune association. Les producteurs de ce dernier groupe révèlent ne trouver aucun intérêt à
faire partie d’une association ; ce sont des individuels.
Certaines associations ont été créées sous l'incitation des CeRPA, afin de faciliter aux
maraîchers, l'accès au crédit agricole. La demande de crédit auprès d’institutions formelles est
quasi inexistante en raison du fort taux d’intérêt qu’elles perçoivent. Le problème du
financement de l’activité est contourné par voie informelle en ayant recours aux parents ou
amis, aux tontines et dans de rares cas aux usuriers. Il est important de mentionner que les
associations de maraîchers sont peu fonctionnelles dans la zone d’étude.
5.2.1 La terre
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
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Couffo
40
35
30
25
20
15
10
0
Héritage Achat Location Prêt gratuit
L’héritage demeure malgré tous les problèmes fonciers de la localité ; ceci se traduit
par la première place qu’elle occupe dans le classement. Toutefois, les superficies de terre
héritées sont très fractionnées. Cet état de chose place le producteur dans une situation
d’insuffisance. Ce dernier se trouve alors obligé d’accéder à la terre par un autre moyen qu’est
l’achat. La prédominance de l’achat (33,9%) pourrait donc s’expliquer par la rareté de la terre
due à une pression démographique occasionnant ainsi des transactions intra et inter villages en
vue de l’obtention de ce facteur important. Le pouvoir d’achat variant d’un individu à un
autre, certains maraîchers se retrouvent dans l’incapacité de faire recours à l’achat. Ces
derniers font la location de terre. Le pourcentage affecté à ce type d’acquisition de la terre
(30,5%) témoigne de la part non négligeable de maraîchers qui s’y adonnent. En moyenne, le
"cantis" (400m²) coûte 1000F/saison.
Le prêt gratuit est une autre forme de mode de faire valoir rencontrée dans la région.
Il se fait au sein des membres d’une même famille et parfois entre amis. Il se traduit par un
emprunt sans contrepartie financière mais morale. En effet, l’attribution de la parcelle se fait
sur l’étude de la moralité du demandeur. Dans les rares cas où le propriétaire et le demandeur
n’ont aucun lien de parenté, le prêt gratuit nécessite un avaliseur qui est une personne
susceptible de témoigner du bon comportement du demandeur. 27,1% des maraîchers
enquêtés font recours à ce mode de faire valoir basé sur la moralité. Leur redevance n’est ni
en nature ni en espèces. Cependant la quasi-totalité de ces maraîchers offrent une partie de
leurs produits ou font des présents à leurs propriétaires. Cette attitude est destinée à
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témoigner de la gratitude au propriétaire mais surtout à maintenir de bonnes relations avec lui
afin de garantir une utilisation permanente de la parcelle.
Les superficies emblavées varient d’un maraicher à un autre. La superficie moyenne
par producteur est de 2 ±4,87ha. Ce qui justifie l’importance accordée au maraîchage dans
cette région du pays. Au total, 52,5% des maraîchers enquêtés ont une superficie inférieure à
1ha ; 22% ont une superficie égale à 1ha ; 33,9% ont une superficie comprise entre 1 et 2ha ;
17% une superficie comprise entre 2 et 5ha et 5,1% cultivent au-delà de 5ha.
La main d'œuvre est un facteur de production très important dans le maraîchage. Dans
les localités enquêtées, on distingue essentiellement: la main d'œuvre familiale et la main
d’œuvre salariée temporaire.
27%
MOF:Main d'œuvre
familiale
73% MOST: Main d'œuvre
salariée temporaire
L’observation de la figure 9 démontre que la main d'œuvre familiale est la plus développée
dans ces départements avec un pourcentage de 73,3%. Les femmes et les enfants aident le
chef de ménage dans toutes les opérations culturales mais surtout pour le désherbage, le
repiquage, le sarclo-binage, l’arrosage et la récolte. La rémunération de cette main d'œuvre
n'est ni directe ni indirecte; elle intervient sous formes compensatrices: fourniture des repas,
soins divers accordés aux membres de la famille, distribution d'une partie de la récolte aux
femmes pour la vente… Le
nombre moyen de personnes par ménage est 7. Ce nombre
expliquerait l’importance de ce type de main d’œuvre.
26,7% des enquêtés font recours à la main d’œuvre salariée temporaire. Ce type de
main d’œuvre est essentiellement utilisé pour le défrichement, la confection des planches et
le sarclage par ordre d’importance. Les ouvriers sont payés sur la base de la tâche accomplie
conformément aux clauses du contrat établi entre eux et l'exploitant. La confection d’une
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planche coûte 500FCFA. Ce prix peut être revu à la baisse si la terre est facile à travailler dans
la localité. Pour le sarclage, le prix varie entre 1000FCFA et 1500FCFA le canti et est
fonction de la densité de la culture présente sur la parcelle à sarcler.
5.2.3 Le capital
Quatre types d’intrants sont considérés au niveau du capital. Ce sont les semences, les
engrais, les produits phytosanitaires et les équipements de travail. La quasi-totalité des
enquêtés soit 81,7% font le maraîchage sur fonds propres. Pour le reste, certains ont bénéficié
d’aides et/ou de prêts auprès de parents et/ou d’amis (5%), d’autres ont obtenu des prêts
auprès de leurs groupes de tontine (10%) et 3,4% ont fait recours aux institutions bancaires
(CLCAM).
Semences maraîchères
Les semences maraîchères utilisées sont de deux types: les semences commerciales et
les semences locales. Les enquêtes ont montré que près de 60% des maraîchers combinent les
deux types de semences (commerciales et locales). Environ, 10% et 30% respectivement
utilisent exclusivement des semences commerciales et locales.
Les semences commerciales ou améliorées les plus importantes en termes de nombre
de maraîchers qui les emploient sont par ordre décroissant la tomate, le chou, la laitue, la
carotte et l’oignon. Les proportions de maraîchers qui produisent ces spéculations sont les
suivantes : 36% pour la tomate, 34% pour le chou, 10% pour la laitue, 10% pour la carotte et
8,5% pour l’oignon. Le chou occupe donc la deuxième place et ses variétés commerciales les
plus utilisées sont : KK Cross, Mylor, Oxylus avec une prédominance de la variété KK cross.
Les semences commerciales utilisées sont conditionnées en sachets de grammage différents (2
g, 5 g, 10 g, 25 g) et en boîte de 50 g ou 100 g. La boite de 50g coûte 12500FCFA.
Au niveau des semences locales, 09 spéculations produites ont été identifiées :
amarante, aubergine, crincrin, gombo, grande morelle, oignon, piment, poivron et tomate. Les
plus importantes en termes de nombre de maraîchers qui les cultivent sont : le piment (72%),
tomate (63%), grande morelle (51%), gombo (35%), crincrin (33%). L’amarante et l’oignon
sont cultivés par moins de 10% des maraîchers et l'aubergine et le poivron sont cultivés par
moins de 5% des maraîchers. Les cultivars de ces variétés locales sont nombreux et non
décrits avec précision. Les maraîchers les identifient à la durée de leurs cycles, à la largeur de
leurs feuilles, à la forme (piment bec d’oiseau), à la résistance de leurs fruits (tomate
tohounvi), à leurs origines géographiques (agolin - ninnouwi) ou même à la société qui l’a
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mise au point (tomate SONAFEL). En ce qui concerne le piment, les cultivars suivants de
variétés locales sont cités par les enquêtés : piment long appelé bec d'oiseau, piment rond
vert, piment gboyébécé, piment rond de Malanville, piment adologbo, etc. Les durées de cycle
varient entre 2 et 6 mois.
Engrais
Deux types d’engrais sont utilisés par les producteurs des deux départements : il s’agit
des engrais organiques et des engrais chimiques. Les engrais organiques utilisés
comprennent les bouses de vache, les fientes de poulets, les crottes de lapins, le compost, la
gadoue (tas d’ordure en décomposition). Les engrais chimiques utilisés sont essentiellement le
NPK 15 15 15 et l’urée. Ils sont conditionnés dans des sacs de 50 kg.
Les engrais organiques et chimiques sont généralement utilisés en association sur les
parcelles maraîchères ; les engrais organiques étant utilisés pour la fumure de fond et les
engrais chimiques utilisés pour fouetter le développement des cultures. Les enquêtes ont
révélé que 51% des maraîchers des deux départements adoptent cette pratique. Cependant,
une proportion considérable de maraîchers (35%) n’utilise que de l’engrais chimique pour
fertiliser les parcelles. Par contre, seulement 11% utilisent uniquement de l’engrais organique
et 3% ne fument pas du tout leurs parcelles. C’est dire que la fertilisation des parcelles
maraîchères est une pratique courante dans les deux départements.
Koukponou et al. (2010) dans une étude faisabilité d’installation de boutiques
d’intrants agricoles dans le Mono Couffo ont révélé que les doses moyennes d’engrais
utilisées sur les cultures maraîchères dans les communes d’Aplahoué, Grand–Popo, Lokossa
et Klouékanmè dépassent 300Kg/ha et que la commune de Lalo a la dose la plus faible soit
100Kg à l’hectare. Selon les mêmes auteurs, la dose moyenne d’engrais sur les cultures
maraîchères dans les deux départements est de 244 kg / ha.
L’utilisation des engrais spécifiques au maraîchage dans les deux départements du
Mono-Couffo est quasi inexistante. Toutes les cultures maraîchères sont fumées au moyen de
ces engrais chimiques. Dans certains cas, les maraîchers réservent l’urée aux légumes feuilles
(Grande morelle, amarante, chou, crincrin) alors que les fruits (tomate, piment, gombo) sont
fumés avec le NPK.
Produits phytosanitaires
Les maraîchers utilisent une large gamme de produits phytosanitaires qui se compose
des insecticides incluant les insecticides coton, les fongicides et produits de traitement du sol.
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Ces produits phytosanitaires sont utilisés pour le traitement des semences et des cultures. Il est
à noter que les herbicides ne sont pas utilisés en maraîchage dans les deux départements.
Le traitement des semences est une pratique peu courante au niveau des maraîchers.
Seulement le tiers (37%) des maraîchers traite les semences avant usage ; les 2/3 restants n’en
font pas une préoccupation. Les principaux produits utilisés pour le traitement des semences
sont : Topsin M, Banko plus, Top crop, Foko, Ridomil et Kocide. Plus. L'usage de Topsin M
est le plus répandu; il est utilisé par 56% des maraîchers qui traitent leurs semences.
En ce qui concerne le traitement des cultures, les enquêtes ont révélé que 73% des maraîchers
s’y adonnent. Les produits phytosanitaires les plus utilisés sont : Cypercal (utilisé par 30% des
maraîchers), Lambder super (23%), Lambda finer (12%), Cyper D (2%), Pacha (14%),
Kinikini (9%), Thionex (5%), Decis (5%). Tous les autres produits phytosanitaires sont
utilisés par moins de 2% des enquêtés. A signaler que le Cypercal et le Thionex sont des
insecticides coton. Ces produits sont utilisés par les maraîchers sans une connaissance réelle
des propriétés et des conditions d’utilisation. Pour les maraîchers enquêtés, la plupart des
pesticides utilisés sont appliqués sur toutes les cultures maraîchères produites. La fréquence
moyenne de traitement est d’un passage chaque deux semaine en cas de faible attaque et d’un
passage par semaine lorsque les attaques sont très fortes. Les traitements débutent en
pépinière une à deux semaines après repiquage ou à la floraison pour les derniers à
commencer le traitement. Certains traitements se font même à titre préventif dans l’ignorance
totale de seuil minimum d’attaque pour déclencher un traitement. Les doses d’épandage des
produits phytosanitaires varient de même d’un maraîcher à un autre.
Equipements de travail
Les équipements de travail utilisés pour la production maraîchère sont divers mais
pour la plupart traditionnels. On distingue les arrosoirs, les binettes, les houes, les dabas, les
coupe-coupe, les râteaux, les motopompes, les pulvérisateurs… Certains sont spécifiques au
maraîchage : cas des arrosoirs, et motopompes et accessoires. Les bottes, les tenues de
protection et gants sont très peu utilisés mais existent par endroits.
Le tableau n°2 présente les statistiques d’utilisation du matériel agricole. De l’analyse
de ce tableau, il ressort que tous les maraîchers utilisent des houes. Le coupe-coupe est utilisé
par 77% d’entre eux, la daba (63%), les arrosoirs (58%), les pulvérisateurs (52%) et les
motopompes (40%). Les autres matériels à savoir les bottes, les pelles, le râteau et les binettes
sont utilisés par moins de 10% des maraîchers. Le nombre moyen de houes par maraîcher est
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4. Pour les coupe-coupe et dabas, la moyenne par maraîcher est de 2. Cette moyenne est de 3
pour les arrosoirs et 2 pour les pulvérisateurs.
Tableau 2 : Statistiques d’utilisation du matériel agricole dans le maraîchage
Matériel Nombre moyen / % de maraîchers
maraîcher utilisant le matériel
Arrosoirs 3 58
Binette 7 4
Coupe-coupe 2 77
Daba 2 63
Houe 4 100
Motopompe et 1 40
accessoires
Botte 1 7
Pelle 1 2
Pulvérisateur 2 52
Râteau 2 5
Source : Enquêtes Septembre-Octobre 2011
L’eau est un élément très important dans le maraîchage. Pour preuve, sa disponibilité
et sa maîtrise font partie des problèmes majeurs auxquels est confronté ce secteur.
Les différents systèmes d’irrigation rencontrés dans la zone sont conformes à ceux identifiés
par Agégbola et al. (2004). Il s’agit des systèmes composés de :
- forage, motopompe, tuyaux PVC souterrains, et de raccords ;
- forage ou puits, motopompe, tuyaux PVC (installés au-dessus du sol), citerne et
d’arrosoirs ;
- forage ou puits, pompe ‘’Naguézé’’, tuyaux PVC (installés au-dessus du sol), citerne
et d’arrosoirs ;
- puits, citerne et d’arrosoirs ;
- marécage, bassine et bol ; et
- le système pluvial.
En se basant sur la technique d’exhaure et la technique de distribution, on peut
combiner différents systèmes en trois principaux systèmes d’irrigation:
- système 1 : la technique d’exhaure est manuelle (utilisation de seaux, avec ou sans
corde, de bassines, de bidons) et la technique de distribution est aussi manuelle (utilisation
d’arrosoirs, de bassines et de bols). C’est le système le plus répandu. Il est pratiqué par 76,3%
des maraîchers enquêtés.
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- système 2 : la technique d’exhaure est mécanisée ou motorisée (utilisation de pompe
manuelle, motopompe ou pompe électrique) et la technique de distribution est manuelle
(utilisation d’arrosoirs). Ce système est pratiqué par 13,5% de l’échantillon.
- système 3 : la technique d’exhaure est mécanisée ou motorisée (utilisation de pompe
manuelle, motopompe ou pompe électrique) et la technique de distribution est ‘modernisée’
(utilisation de tuyauterie flexible plus pomme d’arrosage). Ce système est pratiqué par 10,2%
des enquêtés.
Les forages, les puits et cours d’eau sont donc essentiellement les lieux
d’approvisionnement en eau des producteurs. Cependant, il faut noter que les systèmes
d’irrigation (source d’eau, moyens d’exhaure, mode de distribution) ne sont pas utilisés de
manière exclusive. Certains maraîchers utilisent plusieurs sources d’eau et combinent un
certain nombre de moyens d’exhaure et de distribution de l’eau pour l’irrigation. A titre
illustratif, pour l’arrosage des pépinières, la quasi-totalité des maraîchers emploient l’arrosoir.
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semences, des engrais et des pesticides utilisés au cours de la campagne précédente et l’âge du
producteur.
Le test F de Fisher a permis d’identifier les variables les plus discriminantes à partir de
l’analyse de cluster
Tableau 3 : Variables et significations
Variables F Signification
Superficie emblavée 125,299 0,000*
Années d’expérience 1,107 0,033**
Taille du ménage 0,239 0,789ns
Nombre d’actifs agricoles 817,252 0,000*
Coûts de la main d’œuvre 1872 0,000*
Coûts des semences 8402 0,000*
Coûts des engrais 1104 0,000*
Coûts des pesticides 2626 0,000*
Age du producteur 0,043 0,958ns
ns
Notes : * : significatif au seuil de 1% ** : significatif au seuil de 5% : non significatif au seuil de 10%
Source : Traitement données d’enquête Septembre-Octobre 2011
Les variables les plus significatives au seuil de 1% sont : la superficie emblavée par le
producteur au cours de la campagne précédente 2010, le nombre d’actifs agricoles, les coûts
de la main d’œuvre et les coûts des semences, engrais et pesticides. Ces critères sont donc les
plus discriminants issus de l’analyse. Il ressort que les variables taille du ménage et âge du
producteur expliquent très peu les différences au sein des enquêtés. Ces variables ne
constituent donc pas des éléments de différenciation majeurs au sein de l’échantillon. Les
critères non discriminants étant écartés, il s’agit de faire une analyse multivariée de type ACP
(Analyse en Composantes Principales).
Une Analyse en Composante Principale (ACP) et une classification par Nuées
dynamiques (K-Means Cluster Analysis) ont été effectuées sur l’ensemble des variables pour
identifier les systèmes de production et les caractéristiques qui expliquent le mieux les
variations observées. Les tableaux 4 et 5 résument les résultats de l’ACP.
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Tableau 4: Valeurs propres et proportion d’information concentrées sur les axes
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L’examen de ce tableau nous permet de dire que toutes les variables sont très bien
prises en compte par les trois métavariables que nous avons retenues.
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Comme mentionné dans la méthodologie, le K-Means Cluster Analysis réalisé avec le
logiciel SPSS 16.0 a été fait pour hiérarchiser et caractériser les différents systèmes de
production identifiés. Il s’agit d’un outil utilisé pour segmenter une population donnée selon
des critères quantitatifs. Du K-Means Cluster Analysis, précédé de l’Analyse en Composante
Principale (utilisée pour la détermination du nombre de groupes), il ressort que l’on distingue
trois principaux types systèmes de production dans les départements du Mono et du Couffo.
Le tableau n°7 présente les caractéristiques des systèmes identifiées suivant les critères
utilisés et la répartition des ménages par système.
Tableau 7 : Caractéristiques des systèmes de production identifiés
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main d’œuvre familiale, ils ont énormément recours à la main d’œuvre salariée pour toutes les
opérations surtout les travaux de défrichement labour, sarclage et récolte. Pour preuve, le
nombre moyen d’actifs ayant travaillé sur les champs de ces producteurs est de 18 personnes
pour la saison de production. Aussi, les coûts engagés pour la main d’œuvre par ces
maraichers témoignent de l’intensité de l’utilisation de la main d’œuvre salariée. Ils sont
minoritaires (21,95%) dans l’échantillon. L’analyse montre que les producteurs de ce groupe
bien qu’ayant une superficie emblavée significative sont moins jeunes. Ils ont en moyenne 54
(±8) ans. Cela pourrait expliquer la forte utilisation de la main d’œuvre salariée En général,
ils ont de grands enfants (26 ±3 ans) qui se sont mariés et ont quitté la maison parentale pour
s’installer ailleurs (autre arrondissement, Togo ou Ghana…). Ce départ crée un manque à
gagner parce qu’il contribue à réduire la quantité de main d’œuvre. Le producteur de ce
groupe n’a donc de choix que de combler ce vide au moyen de ressources financières. Ce qui
en réalité fait accroitre son investissement. Cependant, la taille des superficies emblavées et le
besoin relatif d’un revenu conséquent futur explique la motivation de ces producteurs à faire
face aux coûts additionnels.
- Le système de production semi-intensif: Ce système regroupe des “producteurs
moyens“. Ces derniers sont les plus représentés dans l’échantillon (53,17%). Ils sont de jeunes
adultes avec une moyenne d’âge de 38 (±5) ans. Ils sont chefs de ménage de familles
relativement grandes ; en moyenne 6 (±4) personnes. Le nombre de personnes travaillant sur
leurs champs (9 ±6 personnes en moyenne) est plus élevé que les membres de leurs familles.
Ceci pourrait s’expliquer par une utilisation de la main d’œuvre salariée en plus de la main
d’œuvre familiale. Toutefois, les coûts engagés pour la main d’œuvre par ces maraichers
s’élèvent en moyenne à 540.000 FCFA (±383.961,08FCFA) . Leur recours à la main d’œuvre
salariée est donc moins intense que dans le groupe précédent. Ils sont moyennement riches
parce qu’ils dépensent en moyenne par an sur leurs champs 145.060FCFA (±98204,35FCFA)
de semences, 342.000FCFA (±176.000,4FCFA) d’engrais et 177.000FCFA (±48.044,9FCFA)
de pesticides. Leurs champs s’étendent en moyenne sur 2,25ha (±2,06 ha). Ces terres sont soit
héritées, louées ou achetées. Ces producteurs sont beaucoup moins expérimentés que le
groupe précédent. Ceci pourrait se justifier par leur âge qui est aussi plus petit que celui des
précédents. Ils sont intermédiaires entre les gros producteurs et les petits producteurs.
- Le système de production extensif: Les maraîchers de ce système sont à l’opposé de
ceux du système intensif de production des “petits producteurs“. Représentant en moyenne
25% de l’échantillon, ils sont très jeunes (en moyenne 27 ±6 ans) par rapport aux producteurs
des deux systèmes précédents. Sans doute en raison de leur jeune âge, ils disposent de
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ressources limitées. Leur mode de faire valoir est essentiellement la location ou le métayage.
Ils emblavent de petites superficies (en moyenne 0,99 ±0,87 ha). Par rapport aux maraichers
des deux groupes précédents, la taille de leur ménage est plus petite (en moyenne 5 ±4
personnes). Ils utilisent essentiellement la main d’œuvre familiale. Les coûts engagés pour la
main d’œuvre s’élèvent en moyenne à 118.000FCFA. Avec un écart type de 90.380FCFA, ces
charges sont mêmes absentes chez certains producteurs de ce groupe. En comparaison aux
producteurs des autres systèmes, ils dépensent moins pour les semences (en moyenne
43.751,06 ±21.407FCFA), les engrais (59.000 ±37550FCFA en moyenne) et les pesticides
(38.112,37 ±8.642FCFA). La moyenne de quatre (04) années d’expérience (±3 ans) leur
permet de travailler généralement seul sur leurs champs comme le démontre le nombre
d’actifs travaillant sur les champs de ce groupe de maraichers (en moyenne 1).
L’étude étant basée sur les cultures de chou et de piment, nous avions observé la
répartition des producteurs de chou et de piment par système identifié. Le tableau 8 présente
l’effectif et le pourcentage des producteurs de chou et de piment dans chaque système.
Tableau 8 : Répartition des producteurs par système selon les cultures de chou et de
piment
Systèmes Système intensif Système semi-intensif Système extensif
Producteurs de chou 22 44 5
48,89% 40,37% 9,8%
Producteurs de piment 45 101 51
100% 92,66% 100%
Source : Enquêtes Septembre-Octobre 2011
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culture dans les habitudes des maraîchers du Mono-Couffo. Cette culture a pris plus
d’importance aujourd’hui avec l’avènement du filet anti-insectes“.
Quant au piment, il est cultivé par presque que tous les producteurs enquêtés
(96,10%). L’analyse du tableau 8 révèle tous les enquêtés des systèmes intensif et semi
intensif produisent le piment. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que le piment est une
culture traditionnelle et fait partie des habitudes culturales des producteurs. De plus, les
raisons évoquées par les enquêtés pour justifier le choix de la production de cette spéculation,
sont relatives à son exercice par un membre de la famille (parents, grands-frères). Autrement
dit, la production de piment peut être assimilée à un apprentissage familial transmis de
génération en génération. Par contre, les raisons justifiant la production de chou sont
différentes. La quasi-totalité de enquêtés affirment “avoir vu fait un ami ou un voisin“.
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Cette partie de l’étude vise à estimer la rentabilité des différentes spéculations au sein
des différents systèmes identifiées. Les indicateurs économique que sont la marge brute et la
marge nette sont donc évalués et comparés pour rendre compte de la performance de chaque
culture au sein de chaque groupe. La rentabilité des spéculations sous filet est également
évaluée et des comparaisons sont faites entre les anciennes pratiques et la nouvelle
technologie.
Le tableau n°9 présente la répartition des producteurs par système et selon l’utilisation
ou non du filet.
Tableau 9 : Répartition des producteurs par système et selon l’utilisation ou non du filet
Il ressort de l’analyse du tableau n°9 que le filet n’est pas utilisé par les producteurs du
système extensif. La raison pourrait être les coûts liés à l’utilisation de la technologie.
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Analyse des coûts variables de production
Le ratio F est significatif à 1% pour les coûts variables de production. Ce qui témoigne
d'une différence significative des moyennes des coûts variables de production pour les
différents systèmes.
De façon empirique, les dépenses en semences montrent des coûts plus élevés pour le
système intensif (39.325,81 ±11.602,13FCFA). On serait amené à affirmer que les maraîchers
de ce système utilisent en plus des semences locales des semences améliorées pour cette
culture. Le test statistique t confirme cette hypothèse. Il est noté une différence significative
des coûts de semences entre le système intensif et les deux autres systèmes. Par contre, la
différence entre les coûts de semences pour le système semi-intensif et extensif n’est pas
significative. Dans ce cas, l'homogénéité des dépenses pourrait résulter du fait que les
semences sont locales et ne font donc pas l'objet d'un achat pour ces deux groupes de
maraîchers.
Les dépenses financières pour l'engrais et les pesticides sont statistiquement
différentes pour les trois systèmes de production. L’utilisation de ces intrants serait donc
étroitement liée au pouvoir d’achat des producteurs. Les maraîchers ne respectent donc pas les
recommandations pour l’application de ces intrants. Comme le témoigne les propos d’un
maraîcher : “Chacun fertilise et traite son champ en fonction de ses moyens. Si tu as beaucoup
de ressources et que tu mets bien l’engrais et les pesticides, tu auras une bonne récolte“. Ces
dépenses réelles par rapport à celles qui seraient réalisées si les quantités recommandées
étaient respectées, varient donc d’un système de production à un autre.
Les coûts de l’énergie sont relatifs à l’achat du carburant pour les motopompes. Les
producteurs du système extensif n’engagent aucun coût pour cette rubrique parce qu’ils ne
disposent pas de motopompe. Le test t de Student révèle qu’il y a une différence significative
entre le coût enregistré au niveau du système intensif (290.000 ±89.600FCFA) et celui du
système semi-intensif (175.150,32FCFA). L’explication qui en découlerait est que dans le
premier système les producteurs n’utilisent que les motopompes pour l’arrosage. Tandis que
dans le second système, l’utilisation des motopompes n’est pas exclusive comme dans le
groupe précédent. L’arrosage se fait aussi bien avec des équipements modernes que
traditionnels. Ce mixage contribuerait à réduire les frais d’acquisition de l’énergie pour les
producteurs du système semi-intensif.
L’analyse du tableau 10 révèle l’absence de l’utilisation de la main d’œuvre salariée
pour le système de production extensif. Les coûts de la main d’œuvre sont plus importants
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dans le système intensif (412.536,98 ±36.153,44FCFA) que dans le système semi-intensif
(113.448,3 ±10.709,62FCFA). Le test t de comparaison est significatif au seuil de 1% et
confirme la différence observée pour la main d’œuvre au niveau de ces deux systèmes. Cette
différence pourrait s’expliquer par le fait que les producteurs du système intensif font recours
à la main d’œuvre pour toutes les opérations par opposition aux producteurs du système semi-
intensif qui privilégient le recours à la main d’œuvre salariée pour les activités pénibles
(défrichement, labour, sarclage…).
La part occupée par les différents postes des coûts variables totaux présentés au
tableau montre que c’est l’engrais qui a la part la plus élevée au niveau des systèmes semi-
intensif et extensif. Mais la part des coûts variables totaux correspondant à l’engrais diminue
lorsqu’on passe du système extensif au système semi-intensif. On pourrait donc dire plus on
utilise des intrants moins la part des coûts affectés à l’engrais augmente.
Dans le système intensif, ce sont les coûts d’énergie qui sont les plus élevés. Ils sont suivis
des coûts de la main d’œuvre et des coûts d’engrais. L’engrais occupe donc la troisième place
dans ce groupe de maraichers. La main d’œuvre occupe aussi la deuxième dans le système
semi-intensif et l’énergie vient en troisième position pour ce même groupe.
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Analyse des coûts fixes
Les coûts fixes correspondent à la dépréciation des équipements et matériels durables
utilisés. Il s’agit ici essentiellement du petit outillage manuel composé de la houe, la daba, le
coupe-coupe et les équipements d’arrosage (arrosoirs et/ou motopompes).
Le F de Fisher prouve qu’il existe une différence au sein des systèmes au seuil de 5%.
L’observation du tableau 10 montre que les coûts fixes les plus élevés sont enregistrés au
niveau par le système intensif (280.632 ±65.179,5FCFA). Notons que la différence observée
entre les systèmes intensif et semi-intensif n’est pas significative au seuil de 5% ; ceci pourrait
s’expliquer par le fait que ces deux groupes utilisent des équipements modernes pour
l’irrigation des parcelles. Par contre, la différence entre ces systèmes et le système extensif est
significative au seuil de 1%. La raison pourrait être l’intensité de l’utilisation d’équipements
traditionnels par ce dernier. En effet, les producteurs du système extensif font uniquement un
arrosage manuel par opposition aux deux autres systèmes.
7.1.1.2 Résultats d’exploitation et ratio de rentabilité par système pour la culture de piment
La marge brute est obtenue après déduction du produit brut des coûts variables totaux.
L’observation du tableau n°10 révèle que les marges brutes à l’hectare donnent
respectivement 2696761,12 ±517626,14FCFA, 1552576,81 ±832979,68FCFA, 870626,31
±58689,45FCFA pour les systèmes intensif, semi-intensif et extensif. Ces valeurs montrent
que la culture du piment est rentable dans la zone d’étude. La différence entre les marges
brutes obtenues est significative au seuil de 1%. Il s’ensuit que les producteurs du système
extensif ont les marges brutes les plus faibles. La production de piment dans le système
intensif et la production sous filet anti-insectes offre des marges brutes plus élevées.
Pour le revenu net d’exploitation, les producteurs du système extensif ont les marges
nettes les plus faibles (804902,26 ±47490,95FCFA). Cette situation s’explique par le fait
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qu’elles ont les coûts variables totaux et les produits bruts les plus faibles. Par contre, le
système de production (2416129,12 ±452446,64FCFA) et le système semi-intensif
(1380571,81 ±818896,5FCFA) ont des marges nettes élevées. Ces résultats restent
comparables à ceux obtenus par Adégbola et al. (2004) dans la région de Grand-Popo. Ces
auteurs ont trouvé que les ‘‘Gros producteurs du littoral utilisateurs de motopompe’‘ et
’‘Producteurs moyens du littoral utilisateurs de pompe Naguézé’‘ ont les valeurs ajoutées et
les résultats nets d’exploitation les plus élevés. Cette situation s’explique par le fait que ces
classes ont les niveaux de consommation intermédiaire les plus élevés (semences améliorées,
utilisation de carburant pour faire fonctionner un système d’irrigation amélioré, et emploi de
grande quantités d’engrais chimique et organique et de pesticide). L’introduction des coûts
fixes dans la rentabilité n’affecte donc pas le rang des systèmes de production. Le système de
production extensif reste plus rentable financièrement que les deux autres systèmes.
Mais si la marge nette par hectare indique que le système intensif de production rapporte le
plus de bénéfice à l'ha, il n'indique pas par rapport à quel investissement (dépenses totales de
production). Ainsi le ratio bénéfice/coût permet de prendre en compte cette spécificité.
L’observation de ce ratio dans le tableau n°10 place en première position le système extensif
de production (4,74). Ce ratio indique que dans ce groupe, le bénéfice obtenu fait plus de 4
fois le capital de départ. La deuxième place est prise par le système semi-intensif (1,94). Vient
enfin le système intensif (1,87) D’après le test statistique t la différence entre ces ratios est
significative.
Du point de vue de ce ratio, le système extensif de production est financièrement
le plus rentable. Il est suivi du système semi-intensif et du système intensif de
production.
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Tableau 12: Compte d’exploitation du chou dans les systèmes de production rencontrés
(F CFA/ha)
Rubriques Système intensif Système semi-intensif Système extensif
Revenus
A. Produits bruts 5.405.568,21 4.631.394,13 3.251.576,16
±869.231,07 ±1.080.222,9 ±526.441,05
F (produits bruts) = 2,59 Signification : 0,011
Coûts variables
B. Semences 471.950 ±152.200a 379.135,11±173.853,25a 224.038,19±102.111,8a
C. Engrais 513.761,82 386.902,82 306.008
±213.051,98a ±211.229,5b ±177.777,87c
D. Pesticides 204.600 113.080,41 105.335,1
a a
±86.800 ±71.964,53 ±75.181,6a
E. Main d’œuvre salariée 331.370,57 321.225,15 0
a b
±171.895,3 ±109.132,4
F. Energie 307.268,68 234.455,58 0
±88.515,65a ±99.061,2b
G. Total (B+C+D+E+F) 1.828.951,07 1.434.799,07 635.381,29
a b
±712.462,93 ±665.240,88 ±355.071,27c
F (coûts variables de production) = 3,289 Signification : 0,000
Marge brute
H. Revenu brut 3.576.617,14 3.196.595,06 2.616.194,87
d’exploitation (A-G) ±156.768,14 ±414.982,02 ±171.369,78
F (marge brute) = 8,17 Signification : 0,045
Coûts fixes
I. Amortissement 275.340,55 186.812,9 81.272,13
±83.455,67a ±78.200,8a ±3.130,72b
F (coûts fixes) = 0,69 Signification : 0,561
Marge nette
J. Revenu net 3.301.276,59 3.009.782,16 2.534.922,74
d’exploitation (H-I) ±73.312,47 ±336.781,22 ±168.239,06
F (marge nette) = 9,1 Signification : 0,009
K. Coûts totaux de 2.104.291,62 1.621.611,97 716.653,42
production (G+I) ±795.918,6a ±743.441,68b ±358.201,99c
F (coûts totaux de production) = 15,66 Signification : 0,000
a
L. Ratio bénéfice/coûts 1,57 1,86 b 3,54 c
(J/K)
Les valeurs marquées de +/- sont les écarts standard
Les moyennes portant les mêmes lettres en exposant ne sont pas statistiquement différentes selon ‘’Student-Newman-keuls’’.
Source : Enquêtes Septembre-Octobre 2011
L’analyse du tableau n°12 révèle qu’au sein du système de production intensif, les
dépenses sont élevées pour la main d’œuvre, l’engrais et les semences. Notons que les
différences au niveau des coûts de semences pour les trois systèmes ne sont pas significatives.
Ce qui pourrait s’expliquer par le fait que les semences de chou ne sont pas produites
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localement comme le piment. Le producteur pour produire cette spéculation est donc obliger
quelque soit son système de production de se procurer des semences améliorées et
commercialisées. Les prix d’achat sont parmi les plus élevés comme le démontre les chiffres :
471950FCFA, 379135,11FCFA et 224038,19FCFA respectivement pour les systèmes
intensif, semi-intensif et extensif. Les producteurs s’approvisionnent auprès des boutiques ou
parfois vont au Togo ; ce qui contribue à augmenter les prix de revient des semences.
L’analyse du tableau n°12 permet aussi de remarquer que les coûts en pesticides sont
relativement élevés (en comparaison avec le piment) dans les trois systèmes de production. Le
système intensif a les coûts les plus importants en pesticides comparativement aux systèmes
semi-intensif et extensif. Le test statistique t témoigne au seuil de 10% qu’il n’existe pas une
différence significative pour ces coûts au sein des différents systèmes. L’explication pourrait
être que le chou qui exige des dépenses importantes pour les achats de pesticides. Selon les
propos d’un producteur : “on traite beaucoup le chou parce qu’il est trop attaqué par les
parasites“. Les pesticides sont donc utilisés pour traiter la spéculation confrontée aux fortes
pressions parasitaires. Ce résultat rejoint celui de Zossou (2004) qui indique que la présence
du chou dans l’exploitation est l’un des motifs pour lesquels les pesticides sont utilisés.
Les coûts liés à l’utilisation de la main d’œuvre salariée et de l’énergie sont nuls dans
le système de production extensif. De plus, il faut aussi noter que les charges fixes sont faibles
par rapport aux deux autres systèmes. En effet, ces producteurs n’ont recours qu’au petit
outillage (houe, coupe-coupe, binette, râteau, arrosoir, etc.) pour la conduite des cultures.
Le compte d’exploitation des systèmes de production semi-intensif dégage un
bénéfice net de 3009782,16 ±336.781,22Fcfa/ha. Les dépenses intermédiaires sont
relativement élevées. En fait le recours à une irrigation semi-motorisée permet un gain de
temps et engendre des frais d’irrigation supplémentaires (essence, huile à moteur, entretien du
matériel, etc.). Les dépenses liées à la main d’œuvre dans ce système sont nettement
supérieures en comparaison au système de production extensif qui n’en utilisent pas.
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Tableau 13 : Proportion de chaque coût d dans les coûts variables totaux par système
pour la culture de chou.
En moyenne, le système de production intensif a les charges variables les plus élevées
soit 1.828.951,07 ±712.462,93FCFA/ha, ses principaux postes de dépenses sont l’engrais
(28,09%) les semences (25,8%), l’énergie (18,12%), la main d’œuvre (16,8%) et les
pesticides (11,19%). Le système de production semi-intensif vient en deuxième position avec
1.434.799,07 ±665.240,88FCFA/ha. Il a pour principaux postes de dépenses l’engrais
(26,97%), les semences (26,42%), l’énergie (22,39%), la main d’œuvre (16,34%) et
minoritairement les pesticides (7,88%). On remarque que l’ordre des intrants est le même que
pour le système intensif. La troisième pace occupée par l’énergie serait due aux besoins en
eau de la culture de chou. En effet, le stade le plus critique au cours du cycle de culture du
chou est le stade de pommaison, où l’alimentation en eau et le suivi phytosanitaire sont les
plus importants. Le mode d’irrigation motorisée arrive à concilier ces deux exigences mieux
que l’arrosage manuel qui caractérise le système extensif. Dans ce système, les dépenses
moyennes sont de 635.381,29 ±355.071,27FCFA/ha. L’engrais (48,16%), les semences
(26,42%) et les pesticides (16,58%) constituent ses postes d’achat les plus importants. Les
charges variables moyennes des différents systèmes de production présentent une différence
significative de 1%.
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coûts les plus faibles sont enregistrés dans le système de production extensif. Cette situation
pourrait s’expliquer par le fait qu’elles utilisent un système d’irrigation léger, induisant un
amortissement faible. De même, elles ont un niveau de consommation intermédiaire faible et
n’utilisent pas une main d’œuvre salariale.
7.1.2.2 Résultats d’exploitation et ratio de rentabilité par système pour la culture de chou
Il ressort de l’analyse du tableau n°12 que les marges brutes moyennes à l’hectare
donnent 5.405.568,21FCFA, 4.631.394,13FCFA, et 3.251.576,16FCFA respectivement pour
les systèmes de production intensif, semi-intensif et extensif. Les différences entre ces valeurs
sont significatives au seuil de 5%. Ces chiffres montrent que de manière générale la
production de chou dans la zone d’étude est rentable quelque soit le système auquel appartient
le maraîcher. Les marges brutes sont toutes importantes mais les plus élevées sont
enregistrées dans le système intensif. Ces résultats confirment les travaux de Siméni (2005)
qui dans une étude rentabilité des cultures maraîchères dans la commune de Djougou a révélé
que de toutes les cultures exotiques, le chou est la spéculation ayant la marge brute la plus
importante avec un investissement important en intrants également.
Cultivés sur de petites superficies comparativement aux cultures traditionnelles
(piment) en particulier, les choux fournissent des rendements très élevés à l’aide d’un système
rendu intensif avec l’utilisation du filet, de l’engrais chimique et des pesticides. Cependant,
cette relative intensification peut encore être améliorée et par conséquent les marges brutes.
En effet, l’étude réalisée par de l’IITA (2002) mentionne que le système de chou le plus
rentable au Bénin est celui qui est basé sur l’utilisation de la motopompe pour le système
d’irrigation et le traitement des parasites à l’aide des bio pesticides tels que le Dipel ou le
Biotit.
Les marges nettes varient d’un système de production à un autre. L’analyse de
variance avec le F de Fisher et la comparaison avec le t de Student donnent les mêmes
tendances qu’avec les marges brutes moyennes. Par conséquent, la hiérarchisation obtenue
plus haut pour la marge brute, reste valable pour la marge nette. Cette hiérarchisation place en
première position la production de chou dans le système intensif. Viennent ensuite les
systèmes de production semi-intensif et extensif. L’introduction des coûts fixes dans la
rentabilité n’affecte donc pas le rang des systèmes en ce qui concerne leur performance
économique.
Comme pour le piment, nous avions déterminé le ratio marge nette/coût total de
production dans les différents systèmes. De l’analyse du tableau n°12, il ressort que le ratio
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bénéfice/coût est de 1,57 pour le système intensif, 1,86 pour le système semi-intensif et 3,54
pour le système extensif.
En nous basant sur le ratio bénéfice/coût, nous pouvons affirmer que le système
extensif est financièrement le plus rentable. Il est suivi du système semi-intensif et du
système intensif.
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Coûts fixes
I. Amortissement 242.500 172.005 380.332 280.632
±53.450 a ±34.083,18 b ±133.120 a ±65.179,5c
F (coûts fixes) = 10, 978 Signification : 0,604 F = 12,008 Sig : 0,945
Marge nette
J. Revenu net d’exploitation 1.382.650 1.380.571,81 2.540.762 2.416.129,12
a
(H-I) ±450.296 ±818.896,5 a ±231.103 b ±452.446,64 b
F (marge nette) = 7,11 Signification : 0,020 F = 9,34 Sig : 0,004
K. Coûts totaux de 1.243.677 709.978,19 1.833.938 1.293.187,23
production (G+I) ±235.762 a ±91.325,22 b ±430.328 c ±263.219,4 d
F (coûts totaux de production) = 10,45 Signification : F = 12,44 Sig : 0,019
0,021
L. Ratio bénéfice/coûts (J/K) 1,11 a 1,94 b 1,39 c 1,87 d
Les valeurs marquées de +/- sont les écarts standard
Les moyennes portant les mêmes lettres en exposant ne sont pas statistiquement différentes selon ‘’Student-Newman-keuls’’.
Source : Enquêtes Septembre-Octobre 2011
Système semi-intensif
Il existe au seuil de 1% des différences pour les coûts variables de production au
niveau des deux pratiques. Ces différences sont aussi significatives au seuil de 1% par le test t
de comparaison de moyennes.
L’utilisation du filet anti-insectes présente les coûts variables de production les plus
élevés (1.001.177 ±222.312 FCFA) en comparaison à la pratique habituelle qui n’utilise que
537.973,19 ±77.242,04 FCFA. Cet écart pourrait se justifier par l’intensité d’utilisation des
intrants au niveau de chaque pratique. L’observation du tableau montre une différence
significative (Test t de Student) entre les deux pratiques pour tous les intrants sauf pour les
engrais. La différence entre les semences pourrait s’expliquer par le fait que pour l’utilisation
du filet, les producteurs ont utilisé des semences améliorées (TPS 0251). Tandis que dans
leurs habitudes, les semences du piment sont produites localement. Mais certains des
producteurs de ce système achètent également des semences améliorées pour compléter leur
stock de semences locales. L’absence de différence entre les coûts d’engrais pourrait traduire
que les doses d’engrais appliquées avec le filet sont conformes à celles des pratiques
habituelles des producteurs de ce système. Pour les pesticides, le coût le plus important est
enregistré au niveau de la colonne sans filet (46.823,5 ±10.005,2FCFA) par opposition à la
colonne avec filet (33.206 ±16.194FCFA). Ceci s’explique par le fait que dans leurs pratiques
habituelles, les producteurs font plus de traitements phytosanitaires. En effet, pour réduire les
attaques parasitaires afin de sécuriser leurs récoltes, ces producteurs augmentent le nombre de
traitements. La moyenne de ce nombre est de 2 fois par mois. L’utilisation du filet anti-
insectes réduirait donc l’intensité de l’utilisation des produits phytosanitaires. Le coût de
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l’énergie est élevé pour la colonne avec filet (221.245 ±13.105FCFA) par rapport à la colonne
sans filet (175.150,32 ±21.591,47FCFA). La différence entre ces chiffres est significative et
s’explique par l’arrosage des produits sous filet est fait à l’aide de motopompe par la majorité
des producteurs. Or dans leurs pratiques, les producteurs de ce système n’utilisent pas
exclusivement la motopompe pour l’arrosage. Ils font un mélange entre les techniques et
modernes et traditionnelles.
La parcelle du piment sous filet exige les coûts les plus élevés en main d’œuvre
(495.417 ±103.503 FCFA). L’explication pourrait découler du fait que les activités pour
lesquelles cette main d’œuvre est employée sont des opérations pénibles, qui requièrent de
laborieux efforts physiques. Les salaires élevés versés en sont la conséquence. Outre les
activités de défrichement et de labour, les opérations de mise en place, moustiquage et
démousticage du filet sont des tâches fastidieuses et onéreuses du point de vue temps
consacré. Elles contribuent énormément à l’augmentation des coûts de la main d’œuvre.
Les coûts totaux de production sont plus importants avec l’utilisation du filet
(1.243.677 ±235.762 FCFA) que pour les pratiques habituelles des producteurs (709.978,19
±191.325,22 FCFA) comme le montre le compte d’exploitation. Les différences sont
significatives au seuil de 5%. Les coûts fixes élevés (242.500 ±53.450 FCFA) observés pour
l’utilisation du filet pourraient s’expliquer par le fait qu’en dehors de la dépréciation du petit
outillage et du matériel d’irrigation (motopompes), le filet a été pris en compte. En effet, le
filet est considéré comme un équipement amortissable en raison de sa durée de vie moyenne
de 3ans. Les producteurs ont reçu cet outil comme un don de la part de l’ONG
APRETECTRA. Mais la dépréciation de ce matériel a été comptabilisé dans les coûts fixes
afin de voir l’impact qu’il aurait si les producteurs l’avait acquis par leurs propres moyens.
Système intensif
Les explications du système semi intensif restent valables pour le système intensif. La
différence se situe dans le niveau d’intensité de l’utilisation des intrants qui est forte dans ce
cas. Les coûts totaux variables avec l’utilisation du filet sont plus importants (1.453.606
±397.208FCFA) que ceux enregistrés dans les pratiques habituelles des producteurs de ce
système (1.012.555,23 ±198.039,9FCFA). Pour l’utilisation de cet outil, le poste de dépenses
le plus important est la main d’œuvre (866.234 ±179.408FCFA soit 59,59% des coûts
variables). Les coûts de pesticides (26.913 ±11.550FCFA) sont relativement faibles par
rapport aux habitudes des producteurs (66.420,38 ±9.351,13FCFA). Les coûts totaux de
production suivent aussi le même ordre que les coûts variables lorsqu’on compare les valeurs
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de la nouvelle technologie (1.833.938 ±430.328FCFA) à celles des pratiques habituelles
(1.293.187,23 ±263.219,4FCFA).
L’utilisation du filet anti-insectes pour la production du piment nécessite donc des
coûts importants. Toutefois, elle permet de réduire considérablement les coûts de pesticides.
Ce qui est bénéfique pour les consommateurs (réduction des résidus présents dans les
légumes) et l’environnement (réduction de la pollution).
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rouleaux de filet nécessaires. L’utilisation du filet en plein champ demanderait aussi plus de
travaux pour les activités de moustiquage et démoustiquage quotidiennes. Tout ce qui précède
contribuera à l’augmentation des coûts de production. Pour ce fait, il a été recommandé aux
producteurs de se limiter à l’utilisation du filet en pépinière pour le piment. Des recherches
sont en cours dans les stations pour voir dans quelle mesure étendre l’utilisation du filet en
plein champ sur le piment.
En ne protégeant que la pépinière, la nouvelle technologie ne couvre pas tout le cycle
cultural du piment. De plus, elle créée des frais supplémentaires pour son utilisation. Mais
après le repiquage, les plants sous filet en pépinière poursuivent leur développement à l’air
libre comme dans les habitudes anciennes. Ce qui pourrait expliquer la différence non
significative signalée plus haut.
Cependant, les maraîchers affirment être satisfaits de l’utilisation du filet en pépinière
pour le piment. Selon leurs propos, l’utilisation du filet en pépinière protège les plants des
dégâts causés par les animaux et les criquets et permet aussi d’avoir des plants vigoureux à
repiquer. Mais ils déplorent la présence de la mouche blanche qui arrive à traverser les mailles
occasionnant ainsi des frais d’achat d’insecticides pour les traitements d’appoint. Selon
Siméni (2005), le piment se distingue parmi les cultures traditionnelles mais à cause des
maladies dues aux attaques d’insectes, les producteurs ne bénéficient pas pleinement des
investissements fournis lors de sa mise en place.
Pour le revenu net d’exploitation, les tendances sont les mêmes que pour la marge
bute. L’utilisation du filet offre les marges nettes les plus grandes dans les deux systèmes.
Cette situation s’expliquerait par le fait qu’elle a les coûts variables totaux et les produits bruts
les plus élevés.
La marge nette ne suffit pas pour témoigner de la rentabilité d’une technologie. Le
ratio bénéfice coût permet de voir le bénéfice obtenu par rapport à l’investissement de départ.
L’observation du tableau n°14 révèle que les ratios les plus élevés sont obtenus avec les
pratiques habituelles des producteurs soit 1,94 contre 1,11 pour l’utilisation du filet dans le
système semi-intensif et 1,87 contre 1,39 pour l’utilisation du filet dans le système intensif. La
différence observée au niveau de chaque système serait due au fait que l’utilisation du filet
pour la production du piment nécessite un investissement élevé que pour la production de la
même culture dans les pratiques habituelles des producteurs.
Même si la parcelle sous filet dégage un revenu net important, du point de vue
ratio bénéfice/coût, l’utilisation du filet anti-insectes pour la production du piment n’est
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pas financièrement plus rentable que leurs pratiques habituelles pour les maraîchers des
systèmes intensif et semi-intensif.
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D’après le tableau n°15, il apparaît une grande variation du produit brut d’une parcelle
à une autre au sein de chaque système. L’analyse de variance est significative au seuil de 1%
comme le démontre le test de Fisher pour les deux systèmes. Les différences entre ces chiffres
au sein de chaque système sont significatives. L’utilisation du filet présente la recette
moyenne par hectare la plus élevée comparativement aux pratiques habituelles dans les deux
systèmes ; soit 4.996.100 ±687.931FCFA contre 4.631.394,13 ±1.080.222,9FCFA pour le
système semi-intensif et 7.790.500 ±1.090.780FCFA contre 5.405.568,21 ±869.231,07FCFA
pour le système intensif. Ces écarts pourraient s’expliquer par le fait que l’utilisation du filet
anti-insectes nécessite des coûts de production importants mais offre également les plus
grandes recettes. La protection physique par utilisation du filet anti-insectes contribuerait
donc à l’obtention de recettes conséquentes.
Les coûts variables totaux les plus élevés sont enregistrés l’utilisation de la
technologie au niveau des deux systèmes. La différence entre ces chiffres est significative au
seuil de 1% par système. L’absence de signification notée au niveau des deux systèmes pour
les coûts de semences s’explique par le fait que les semences du chou sont commercialisées.
Les producteurs sont donc obligés d’en acheter pour la production de la culture. Au niveau de
certains intrants, par système, les écarts entre les valeurs sont importants. Ils requièrent donc
notre attention.
Les différences sont significatives au niveau des coûts en pesticides dans les deux
systèmes de production. Les coûts importants sont enregistrés dans les pratiques habituelles
des producteurs soit 113.080,41 ±71.964,53FCFA/ha contre 93.696 ±62.048 FCFA/ha pour
l’utilisation du filet dans le système semi-intensif et 204.600 ±86.800 FCFA/ha contre
105.299 ±83.025FCFA/ha pour l’utilisation du filet dans le système intensif. Ces écarts
pourraient s’expliquer par le fait qu’en raison de la nature sensible aux parasites du chou, les
producteurs font beaucoup de traitements. Une étude réalisée par l’IRD en collaboration avec
l’INRAB sur l’utilisation de filets anti-insectes a révélé que le nombre de Plutella xylostella,
d'Hellula undalis dénombrés sous culture de chou couvert de filet anti insectes est
significativement réduit (Martin et al., 2005 et Martin et al., 2006). Les résultats du compte
d’exploitation confirment donc ce résultat de l’IRD par les coûts réduits en achat de pesticides
observés au niveau de l’utilisation du filet anti-insectes. Cette technologie réduirait donc les
quantités de pesticides utilisés pour la production du chou. Par ailleurs, ces chiffres prouvent
que l’utilisation du filet anti-insectes n’exclut pas le recours aux pesticides. Les coûts
enregistrés au niveau de chaque système pour l’utilisation du filet sont relatifs aux traitements
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d’appoint faits pour éliminer les parasites (comme les pucerons) qui arrivent à traverser les
mailles du filet.
Un autre pôle d’attention est : les coûts pour la main d’œuvre. Les différences
observées sont significatives au seuil de 5% au niveau de chaque système. L’utilisation du
filet a les coûts les plus élevés en main d’œuvre (502.500 ±187.285FCFA/ha contre
321.225,15 ±109.132,4FCFA/ha pour le système semi-intensif et 763.695 ±291.923FCFA/ha
contre 331.370,57 ±171.895,3FCFA/ha pour le système intensif). Ceci serait du aux activités
de mise en place, d’entretien, de moustiquage et démoustiquage du filet anti-insectes. En
effet, le filet est enlevé tous les matins vers 9h et posé tous les soirs vers 17h avant l’activité
des parasites. Lorsque ces horaires ne sont pas respectées, les insectes infectent les cultures et
en reposant le filet plus tard, il se créée un micro climat favorable à leur développement.
Contrairement au piment, le chou a été produit sous filet depuis la pépinière jusqu’à la
maturation complète.
Au niveau de chaque système, les différences sont significatives entre les valeurs des
coûts variables et des coûts totaux de production. L’analyse du tableau n° 15 montre que la
production du chou sous filet a les coûts totaux de production les plus élevés dans le système
semi-intensif (1.743.836 ±799.463FCFA/ha contre 1.621.611,97 ±743.441,68FCFA/ha) et
dans le système intensif (2.657.429 ±1.301.500FCFA/ha contre 2.104.291,62
±795.918,6FCFA/ha). Le grand investissement en main d’œuvre que demande l’utilisation de
la technologie pourrait en être la raison. Les différences au niveau des coûts fixes sont
significatives au seuil de 5% dans les deux systèmes de production. Les coûts du filet
considéré comme équipement sont pris en compte pour l’amortissement au niveau du compte
d’exploitation du filet dans chaque système de production.
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de pourriture sur les fruits. De plus ces fruits étaient très gros. J’ai vendu ma récolte à 250F
l’unité“. Cet avantage qu’offrirait le filet contribuerait donc énormément à des revenus
intéressants et par ricochet à des marges brutes élevées.
Les marges nettes varient d’une colonne à une autre au sein de chaque système.
L’analyse de variance avec le F de Fisher est significative au seuil de 10% pour le système
semi-intensif et de 5% pour le système intensif. La comparaison avec le t de Student donne les
mêmes tendances qu’avec les marges brutes moyennes. Par conséquent, la hiérarchisation
obtenue plus haut pour la marge brute, reste valable pour la marge nette. Cette hiérarchisation
place en première position l’utilisation du filet dans les deux systèmes de production.
L’examen du tableau révèle que dans le système semi-intensif, la différence au niveau
des ratios bénéfice/coûts est significative d’après le test t de Student. Il ressort de cette
remarque que la production du chou sous filet rapporterait plus que sa production sans filet
dans le système semi-intensif. Dans le système intensif, le constat est le même. L’utilisation
du filet a le ratio le plus grand (1,93 contre 1,57 pour les anciennes pratiques).
En nous basant sur le ratio bénéfice/coût, nous pouvons affirmer que la
production du chou sous filet est financièrement plus rentable que sa production selon
les anciennes pratiques.
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De ce qui précède, nous retenons que l’utilisation du filet pour la production du
piment n’est pas financièrement plus rentable que les anciennes pratiques dans les
systèmes de production intensif et semi-intensif. Par contre, la production du chou sous
filet est financièrement plus rentable dans ces deux systèmes.
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Les résultats consignés dans le tableau n°16 donnent pour la productivité du travail, les
valeurs respectives de 4085,92FCFA, 3238,19FCFA et 3562,14FCFA par homme-jour pour
les systèmes de production intensif, semi-intensif et extensif. La différence entre ces valeurs
étant significative au seuil de 5%, la productivité du travail est donc plus élevée dans le
système intensif. On déduit donc que ce système offre une meilleure rémunération journalière
du travail. La productivité du travail du système extensif occupe la deuxième place et vient
enfin celle du système semi-intensif.
Les productivités du capital calculées et présentées au tableau n°16, donnent
respectivement pour les systèmes de production intensif, semi-intensif et extensif les chiffres
2,86 ; 2,94 et 5,74. La différence entre les ratios est significative. Ces valeurs expriment les
gains imputables à l’investissement d’un francs du capital. Autrement dit, dans le système
intensif, 1FCFA investit rapporte 2,86FCFA. L’analyse de ces chiffres place en première
position les producteurs du système extensif ; viennent ensuite les producteurs du système
semi-intensif et ceux du système intensif. La faible productivité du capital du système intensif
pourrait s’expliquer par leurs coûts totaux de production élevés. La productivité du capital
permet donc de confirmer les conclusions tirées sur la base du ratio marge nette/coûts totaux.
Le coût de production du kilogramme du piment est respectivement de 87,16FCFA,
84,9FCFA, et 43,56FCFA pour les systèmes de production intensif, semi-intensif et extensif.
La différence entre ces valeurs est significative au seuil 1%. Ces chiffres traduisent combien
doit débourser le producteur pour produire un kilogramme de piment. L’analyse du tableau
n°16 montre que ce sont les producteurs du système extensif qui dépensent moins par Kg de
piment produit. Le coût le plus élevé est enregistré au niveau des producteurs du système
intensif. Ceci pourrait s’expliquer par la forte intensité de l’utilisation des facteurs de
production dans ce système.
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Tableau 17 : Productivité du travail et du capital de la culture du piment avec utilisation
du filet anti-insectes
Système semi-intensif Système intensif
Productivité du
2,11a 2,94 b 2,38 c 2,86d
capital investi
F = 5,33 Signification : 0,000 F = 3,19 Sig : 0,000
Coût de
production par 118,39a 84,9b 104,80 c 87,16 d
kg (Fcfa/kg)
F = 7,01 Signification : 0,000 F = 6,98 Sig : 0,003
L’observation du tableau n°17 permet d’affirmer que l’utilisation du filet nécessite une
main d’œuvre élevée. Mais cette technologie permet d’améliorer la productivité brute de la
terre dans les deux systèmes comme le démontrent les rendements avec et sans filet au sein de
chaque système.
Les différences sont significatives entre les ratios au sein de chaque système. La
productivité du travail est donc plus élevée avec les anciennes pratiques qu’avec la nouvelle
technologie. On déduit donc que l’utilisation du filet dans les systèmes de production intensif
et semi-intensif ne contribue pas à une meilleure rémunération journalière du travail.
Pour la production du piment, l’utilisation du filet ne permet pas l’amélioration de la
productivité du capital investi dans les deux systèmes. Ceci s’expliquerait par les surcoûts
qu’engendre l’utilisation de la technologie. Les coûts de production par kilogramme de
piment confirment aussi que l’utilisation du filet revient plus chère aux producteurs dans les
deux systèmes. Les coûts additionnels de main d’œuvre pour la mise en place et l’entretien
quotidien de cet outil en sont les causes principales.
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système semi-intensif donc est meilleure à la productivité du travail dans le même. Le facteur
limitant étant le capital dans la zone d’étude, on conclut donc que les systèmes extensif et
semi-intensif sont les plus performants. On remarque aussi que plus le capital investi est
important plus la productivité du capital est faible. Cette remarque serait conforme à la loi des
rendements décroissants qui stipule que la productivité marginale décroît pour toute unité
additionnelle d’un facteur de production (input) lorsque tous les autres facteurs sont
maintenus inchangés.
L’observation des coûts de production par kilogramme de chou révèle que c’est dans
le système extensif qu’on a le plus bas chiffre (55,1FCFA/kg). La production du kilogramme
du chou dans le système intensif revient à 97,32FCFA/kg soit respectivement une différence
de 9,79FCFA et 42,22FCFA dans les systèmes semi-intensif (87,53FCFA) et extensif
(55,1FCFA). La production du chou dans le système intensif coûte plus chère que dans les
deux autres systèmes.
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permet d’améliorer les rendements dans les deux systèmes. Cet outil améliore donc la
productivité de la terre.
Pour chaque système, la productivité du travail la plus élevée est obtenue avec les
pratiques habituelles des producteurs. La plus faible est obtenue avec l’utilisation du filet. Le
recours à cette nouvelle technologie ne permet donc pas d’améliorer la productivité du travail
dans les deux systèmes. La cause en est la nature contraignante de l’utilisation de cet outil.
Cette technologie rend le travail plus long et fatiguant.
Le capital est le facteur limitant dans la zone d’étude. L’observation des ratios de la
productivité du capital au niveau des deux systèmes semi-intensif et intensif révèle une
différence significative d’après le test t de Student. Dans ces systèmes, la productivité du
capital la plus importante est celle obtenue avec l’utilisation du filet. On a les ratios 2,86 sans
filet contre 2,87 avec filet pour le système semi-intensif et 2,57 sans filet contre 2,93 avec filet
pour le système intensif. On déduit que l’utilisation du filet pour la production de chou dans
les systèmes intensif et semi-intensif permet d’améliorer la productivité du capital.
Par ailleurs, les coûts de production par kilogramme de chou sont faibles avec
l’utilisation du filet dans les deux systèmes. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que malgré
l’exigence en coûts additionnels que nécessite l’utilisation de la technologie, cette dernière
contribuerait à une nette amélioration du rendement de chou à l’hectare dans les deux
systèmes.
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expérimentés la technologie. Avec cet outil, les rendements des cultures sont nettement
améliorés dans les systèmes de production intensif et semi-intensif pour les deux cultures. On
déduit qu’avec cette technologie la productivité de la terre est améliorée.
Cependant, la productivité du travail n’est pas améliorée pour les deux systèmes pour
la production du chou et du piment. La raison est que l’utilisation du filet est contraignante.
Le respect de son itinéraire technique rend le travail plus long et fatiguant.
La conclusion sur la productivité du capital avec la technologie varie d’une
spéculation à une autre. Ainsi, l’utilisation du filet dans la production du piment ne contribue
pas à l’amélioration du capital dans le système intensif et le système semi-intensif. Mais pour
la production du chou, l’utilisation du filet contribue à l’amélioration du capital dans les deux
systèmes (semi-intensif et intensif). Il sera donc recommander aux producteurs de chou de
s’approprier cette technologie en vue d’améliorer leurs rendements et la qualité de leurs
récoltes.
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Scénario 1 : Réduction de 20% des coûts de la main d’œuvre
Ce scénario suppose la réduction de 20% des coûts en main d’œuvre nécessaires pour
l’emploi du filet anti-insectes. Les coûts de la main d’œuvre pourraient être réduits de 20%
si :
le matériel était facile d’emploi : le maraicher n’aurait pas besoin d’aide
supplémentaire pour la manipulation quotidienne du filet ; ce qui réduit les charges.
Le dispositif était mis en place une seule fois : un dispositif en forme de serre
annulerait les manipulations quotidiennes.
La réduction de 50% des coûts de la main d’œuvre liée à l’utilisation du filet anti-
insectes serait possible avec la mise en place d’un dispositif fixe (comparable aux serres) et
d’un système d’arrosage automatique pour une meilleure gestion de l’eau.
Ces deux scénarii supposent que les autres coûts d’intrants sont maintenus inchangés.
Les tableaux n°20 et n°21 présentent la synthèse des scénarii dans les systèmes de production
intensif et semi-intensif pour les cultures de piment et de chou.
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Tableau 20 : Synthèse des scénarii sur les coûts en main d’œuvre pour l’utilisation du filet anti-insectes sur le piment
B. Coûts variables 537.973,19 1 001 177,00 902.093,60 753 468,50 1.012.555,23 1 453 606,00 1.280.359,20 1 020 489,00
totaux
C. Revenu brut 1.552.576,81 1 625 150,00 1.724.233,40 1872 858,50 2.696.761,12 2 921 094,00 3 094 340,80 3 354 211,00
d’exploitation
D. Revenu net 1.380.571,81 1 382 650,00 1.481.733,40 1630 358,50 2.416.129,12 2 540 762,00 2.714.008,80 2 973 879,00
d’exploitation
E. Coûts totaux de 709.978,19 1 243 677,00 1.144.593,60 995 968,50 1.293.187,23 1 833 938,00 1.660.691,20 1 400 821,00
production
F. Ratio 1,94 1,11 1,29 1,64 1,87 1,39 1,63 2,12
bénéfice/coûts
G. Productivité 3 238,19 1 875,36 2.009,76 2 211,35 4 085,92 2 754,66 2 942,49 3 224,24
travail
H. Productivité 2,94 2,11 2,29 2,64 2,86 2,38 2,63 3,12
capital
I. Coût 84,90 118,39 108,95 94,81 87,16 104,80 94,90 80,05
production/kg
Source : Traitement données enquêtes Septembre-Octobre 2011
Scénario 0 : Situation réelle avec le filet
Scénario 1 : Réduction de 20% des coûts de la main d’œuvre
Scénario 2 : Réduction de 50% des coûts de la main d’œuvre
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de chou pommé (Brassica oleracea) et de piment
(Capsicum frutescens) dans les départements Mono et Couffo
Tableau 21 : Synthèse des scénarii sur les coûts en main d’œuvre pour l’utilisation du filet anti-insectes sur le chou
B. Coûts variables 1 434 799,07 1 588 945,00 1 488 445,00 1 337 695,00 1 828 951,07 2 267 104,00 2 114 365,00 1 885 256,50
totaux
C. Revenu brut 3 196 595,06 3 407 155,00 3 507 655,00 3 658 405,00 3 576 617,14 5 523 396,00 5 676 135,00 5 905 243,50
d’exploitation
D. Revenu net 3 009 782,16 3 252 264,00 3 352 764,00 3 503 514,00 3 301 276,59 5 133 071,00 5 285 810,00 5 514 918,50
d’exploitation
E. Coûts totaux de 1 621 611,97 1 743 836,00 1 643 336,00 1 492 586,00 2 104 291,62 2 657 429,00 2 504 690,00 2 275 581,50
production
F. Ratio 1,86 1,87 2,04 2,35 1,57 1,93 2,11 2,42
bénéfice/coûts
G. Productivité 4 708,15 3 504,25 3 612,54 3 774,97 5 784,61 5 152, 34 5 305,65 5 535,62
travail
H. Productivité 2,86 2,87 3,04 3,35 2,57 2,93 3,11 3,42
capital
I. Coût 87,53 87,25 82,23 74,69 97,32 85,27 80,38 73,02
production/kg
Source : Traitement données enquêtes Septembre-Octobre 2011
Scénario 0 : Situation réelle avec le filet
Scénario 1 : Réduction de 20% des coûts de la main d’œuvre
Scénario 2 : Réduction de 50% des coûts de la main d’œuvre
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
Cas du piment
L’analyse du tableau 20 montre que la réduction de 20% (scénario1) des coûts de la
main d’œuvre dans le système semi-intensif pour l’utilisation du filet pour la production du
piment permet un accroissement de 6,10 % de la marge brute par rapport à la situation réelle
(scénario0). Cet accroissement de la marge brute provoque un accroissement de 7,17% de la
marge nette. Avec le scénario2 soit 50% des réductions des coûts de la main d’œuvre, les
marges brute et nette augmentent respectivement de 15,24% et de 17,92% par rapport à la
situation réelle. La réduction des coûts de la main d’œuvre liés à l’utilisation du filet permet
donc d’accroître les revenus. Le ratio bénéfice/coût évolue d’un scénario à un autre. Mais le
constat est que même avec une réduction jusqu’ à 50% des coûts de la main d’œuvre liés à
l’utilisation du filet, le ratio bénéfice/coûts (1,64) demeure faible par rapport à celui (1,94)
obtenu dans les pratiques habituelles des producteurs du système semi-intensif pour la
production du piment. Comme le montre le tableau, les productivités du travail et du capital et
le coût de production du kilogramme de piment ne sont pas non plus améliorés (en
comparaison au système sans filet) malgré la réduction des 50% des coûts de la main d’œuvre
liés à l’utilisation du filet.
Pour le système intensif, on remarque aussi que les marges brute et nette augmentent
avec la réduction des coûts liés à la main d’œuvre lorsque les autres coûts d’intrants sont
maintenus inchangés. Avec une réduction de 20% des coûts de la main d’œuvre liés à
l’utilisation du filet, on n’observe pas une amélioration des productivités du travail et du
capital par rapport aux performances des producteurs de ce système pour la production du
piment. Mais avec le scénario2 (50% de réduction des coûts de main d’œuvre), l’utilisation du
filet anti-insectes pour la production du piment sera financièrement plus rentable pour les
producteurs du système de production intensif comme l’indique le ratio bénéfice/coût (2,12
contre 1,87 pour le système sans filet). Par ailleurs, elle contribuera à l’amélioration de la
productivité du capital investi (accroissement de 9,09%) mais pas à la productivité du travail.
Les coûts de production du kilogramme de piment se verront réduire de 7,11FCFA/kg par
rapport aux pratiques habituelles des producteurs du système (87,16FCFA/kg).
Cas du chou
L’observation du tableau 21 révèle qu’au niveau du système semi-intensif, le
scénario1 (20% des coûts de la main d’œuvre liés à l’utilisation du filet avec les autres coûts
d’intrants maintenus inchangés) permet une augmentation des revenus bruts et nets et du ratio
bénéfice/ coût qui passe de 1,86 avec les pratiques des producteurs à 2,04 avec le scénario. Ce
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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scénario permet aussi une amélioration de la productivité du capital qui passe de 2,86 dans les
pratiques habituelles à 3,04 avec le scénario. Les coûts de production par kilogramme sont
réduits de 5,3FCFA par rapport aux pratiques des producteurs de ce système pour la
production du chou. Avec le scénario 2 ces ratios augmentent. Le ratio bénéfice/coût passe à
2,35 et la productivité du capital à 3,35. Mais il est important de souligner que ces scénarii
n’arrivent pas à améliorer la productivité du travail dans le système semi-intensif pour la
production du chou.
Sans les scénarii, la production du chou sou filet anti-insectes est financièrement
rentable pour les producteurs du système intensif. L’application des scénarii dans ce système
permet de noter une amélioration du ratio bénéfice/ coûts et de la productivité du capital
investi. Mais, même avec le scénario 2 (50% des coûts de la main d’œuvre liés à l’utilisation
du filet avec les autres coûts d’intrants maintenus inchangés), la productivité du travail n’est
toujours pas améliorée. Le coût de production du kilogramme de chou devient plus intéressant
avec le scénario 2 qui le réduit de 24,3FCFA par rapport aux pratiques habituelles des
producteurs de ce système.
102
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
Couffo
main d’œuvre sont réduits de 50% ; même si elle ne permet pas une amélioration de la
rémunération journalière du travail (productivité du travail).
Sans les scénarii, l’utilisation du filet pour la production du chou dans les deux
systèmes est financièrement plus rentable pour les producteurs (que leurs pratiques
habituelles) parce qu’elle contribue à l’augmentation du ratio bénéfice/coûts. Ainsi avec une
réduction de 20% des coûts de la main d’œuvre nécessaire à l’utilisation de cette technologie,
la production du chou sous filet sera très rentable pour les producteurs de ces deux systèmes.
Malgré ces scénarii, l’utilisation du filet n’améliore la productivité du travail dans
aucun système pour aucune spéculation. L’explication réside dans le fait que le mode
d’emploi de la technologie ne s’intègre pas dans les habitudes des producteurs. Il faudra donc
revoir l’itinéraire technique de cet outil pour favoriser sa rapide et large diffusion.
103
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Couffo
CONCLUSION
GENERALE ET
SUGGESTIONS
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CONCLUSION GENERALE
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s’approprier cet outil. Les scénarii ont essentiellement tournés autour des coûts de la main
d’œuvre. En effet, ces coûts représentent le poste de dépenses le plus important dans un
système utilisant le filet. A l’issue des suppositions, il ressort qu’avec une réduction de 50%
des coûts de la main d’œuvre, les coûts des autres intrants étant maintenus fixes, l’utilisation
du filet sera rentable pour la production du piment en système intensif et pour la production
du chou dans les systèmes semi-intensif et intensif. Cette réduction contribuera à
l’amélioration de la productivité du capital mais pas à celle du travail.
Le filet peut s’intégrer dans les pratiques paysannes. Les freins à son adoption et à sa
diffusion sont : son mode d’emploi qui rend contraignant le travail, son besoin en main
d’œuvre additionnel et son coût d’acquisition. Une fois ces obstacles aplanis, le filet anti-
insectes encore appelé filet agronomique serait le meilleur remède pour le rapport qualité-prix
dans la production maraîchère.
L’emploi du conditionnel dans cette assertion se justifie par le fait que la rentabilité à
elle seule ne suffit pas pour conclure sur l’adoption ou non d’une technologie. D’autres
facteurs non moins importants tels que les perceptions et les préférences des producteurs
entrent en ligne de compte.
106
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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SUGGESTIONS
Au terme de cette étude, nous formulons quelques suggestions en vue d’une plus grande
rentabilité dans la production maraichère avec l’usage du filet anti-insectes comme moyen de
protection contre les ravageurs dans les départements du Mono et du Couffo. Les dites
suggestions vont à l’endroit des producteurs, des services de pré-vulgarisation, des centres de
recherche agricole, des promoteurs du Projet et de l’Etat.
A l’endroit des producteurs
- Mettre en pratique les informations reçues aux diverses formations ;
- Transmettre l’information aux autres producteurs n’ayant pas participé aux différentes
formations ;
- Essayer l’outil pour se faire une opinion ;
- Respecter les consignes données pour tirer un meilleur profit de la technologie.
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A l’endroit des promoteurs du Projet BioNetAgro
- Rendre le filet accessible physiquement et financièrement ;
- Réduire les mailles du filet afin de contrôler les ravageurs de petites tailles ;
- Revoir l’itinéraire technique de l’outil afin d’améliorer son mode d’emploi pour le
rendre accessible à tous les types de maraîchers.
A l’endroit de l’Etat
- Promouvoir l’utilisation du filet chez les maraîchers en subventionnant son coûts
d’acquisition et en contrôlant l’entrée des pesticides chimiques prohibés et non homologués
sur le territoire national ;
- Faciliter l’accès au crédit aux maraîchers afin de permettre l’adoption du filet ;
- Développer la promotion des produits maraîchers sains auprès des consommateurs à
travers des sensibilisations sur l’importance de la qualité sanitaire des produits pour la santé.
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Couffo
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Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de
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Couffo
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Couffo
CERTIFICATION........................................................................................................................i
DEDICACES..............................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS..................................................................................................................iii
RESUME....................................................................................................................................v
ABSTRACT..............................................................................................................................vii
INTRODUCTION GENERALE..................................................................................................1
1ère Partie.....................................................................................................................................4
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2.3.4 Contraintes à la production maraîchère au Bénin................................................27
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE............................................................................29
3.1 Phases de déroulement de l’étude...........................................................................................29
3.1.1 La phase de revue documentaire..........................................................................29
3.1.2 La phase exploratoire...........................................................................................30
3.1.3 La phase d’enquête fine........................................................................................30
3.2 Choix de la zone d’étude, des spéculations, des unités de recherche et échantillonnage.....31
3.2.1 Choix de la zone d’étude......................................................................................31
3.2.2 Choix des spéculations.........................................................................................31
3.2.3 Choix des unités de recherche et échantillonnage................................................32
3.3 Nature, sources et outils de collecte des données..................................................................33
3.4 Méthode d’estimation des quantités physiques et des prix des intrants...............................33
3.5 Outils et méthodes d’analyse...................................................................................................36
3.6 Limites de la recherche : difficultés rencontrées et fiabilité des données..............................39
3.6.1 Difficultés rencontrées..........................................................................................39
3.6.2 Fiabilité des données............................................................................................40
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DE LA TECHNOLOGIE..................................41
4.1 Présentation de la zone d’étude..............................................................................................41
4.1.1 Situation géographique.........................................................................................41
4.1.2 Présentation physique...........................................................................................41
4.1.3 Milieu humain......................................................................................................43
4.2 Historique, diffusion et description du filet anti insectes........................................................46
4.2.1 Historique et diffusion du filet au Bénin..............................................................46
4.2.2 Description et mise en place du filet anti-insectes...............................................48
4.2.3 Contraintes techniques et économiques du filet...................................................49
2ème Partie...................................................................................................................................51
115
Lauriane Sênadé Massan YEHOUENOU
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chou pommé (Brassica oleracea) et de piment (Capsicum frutescens) dans les départements Mono et
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5.2.4 L’eau dans le maraîchage.....................................................................................61
CHAPITRE 6 : TYPOLOGIE DES SYSTEMES DE PRODUCTION MARAICHERS.......................................63
6.1 Inventaire et classification........................................................................................................66
6.2 Caractérisation des systèmes de production...........................................................................67
6.3 Conclusion partielle..................................................................................................................70
CHAPITRE 7 : ANALYSE DES SYSTEMES DE PRODUCTION MARAICHERE...........................................71
7.1 Rentabilité financière des cultures dans les systèmes identifiés.............................................72
7.1.1 Rentabilité financière de la production de piment...............................................72
7.1.2 Rentabilité financière de la production du chou..................................................76
7.2 Rentabilité financière des cultures étudiées sous filet anti-insectes......................................81
7.2.1 Rentabilité financière du piment sous filet anti-insectes......................................81
7.2.2 Rentabilité financière du chou sous-filet.............................................................86
7.3 Conclusion partielle..................................................................................................................89
CHAPITRE 8 : PERFORMANCES ECONOMIQUES DES SYSTEMES DE PRODUCTION...........................91
8.1 Analyse des productivités du travail et du capital pour la production du piment..................91
8.1.1 Analyse des productivités du travail et du capital dans les systèmes de
production identifiés.....................................................................................................91
8.1.2 Analyse des productivités du travail et du capital avec l’utilisation du filet anti-
insectes pour la production du piment..........................................................................92
8.2 Analyse des productivités du travail et du capital pour la production du chou.....................94
8.2.1 Analyse des productivités du travail et du capital dans les systèmes de
production identifiés.....................................................................................................94
8.2.2 Analyse des productivités du travail et du capital avec l’utilisation du filet anti-
insectes pour la production du chou..............................................................................95
8.3 Conclusion partielle..................................................................................................................96
8.4 Analyse de sensibilité de l’utilisation du filet anti-insectes.....................................................97
8.5 Synthèse générale..................................................................................................................102
CONCLUSIONGENERALE ETSUGGESTIONS.........................................................................104
CONCLUSION GENERALE.................................................................................................105
SUGGESTIONS......................................................................................................................107
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES.................................................................................109
ANNEXES..............................................................................................................................117
116
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ANNEXES
Influence de la rentabilité financière sur l’adoption du filet anti-insectes pour la protection des cultures de chou pommé (Brassica oleracea) et de piment
(Capsicum frutescens) dans les départements Mono et Couffo
Traitement
nématicide
Paillage
Dépaillage
Préparation
des planches
Fumure de fond
119
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ANNEXE 3 : Quelques photos du filet anti-insectes
QUESTIONNAIRE PRINCIPAL
REGION D’ENQUETE :
LOCALITE :
NOM DE L’ENQUETEUR :
Les informations collectées au cours de cette enquête sont strictement confidentielles au terme de la loi N°
91/023 du 16 décembre 1991 sur les Recensements et Enquêtes Statistiques qui stipule en son article 5 que
« les renseignements individuels d’ordre économique ou financier figurant sur tout questionnaire d’enquête
statistique ne peuvent en aucun cas être utilisés à des fins de contrôle ou de répression économique ».
This work is made possible by the generous support of the American people through the United States Agency for
International Development (USAID) under Award No. EPP-A-00-09-00004. The contents are the responsibility of
Horticulture CRSP project BioNetAgro investigators and do not necessarily reflect the views of USAID or the United States
Government.
Septembre 2011
SECTION 00 : RENSEIGNEMENTS GENERAUX
A – RENSEIGNEMENTS SUR LE MENAGE
Q6 DEPARTEMENT : 1=Atlantique, 2=Couffo, 3= Littoral, 4= Mono, 5= Ouémé | |
Q7 ARRONDISSEMENT/ COMMUNE ACTUEL/LE :
Q8 en 2010: VILLAGE/QUARTIER :
Q9 STRATE DE RESIDENCE :
1 = Strate urbaine 2 = Strate semi urbaine 3 = Strate rurale
| |
| |
Q18 RESULTAT DE LA COLLECTE :
1 = Enquête complète (Toutes les sections 3 = Enquête incomplète (Une ou plusieurs
renseignées pour tous les membres) sections non renseignées pour tous les
2 = Enquête incomplète (Une ou plusieurs membres)
sections non renseignées pour certains 4 = Enquête incomplète (Tout complet
membres) sauf nombre jours de dépenses à la
section 15)
5 = Questionnaire entièrement non rempli
Q19 RAISON DE NON-REPONSE
1=Refus 2=Absence 3=Incapacité | |
Q20 APPRECIATION DE LA QUALITE DE L’ENQUETE
1=Très bonne 2=Bonne 3=Moyenne 4=Mauvaise 5=Très Mauvaise | |
du ménage
MENAGE
Q1 Numéro d'ordre 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18
(Nom) est de quel sexe ?
01.2 CARACTERISTIQUES DES MEMBRES
Q2 1=Masculin | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
2=Féminin
Quel est le lien de parenté
DU MENAGE
| | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
98 pour NSP ;97= Depuis
la naissance Q12
Où habitait (Nom) avant
de venir s’installer dans
Q10
cet arrondissement ? | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
CF CODES
Pourquoi (Nom) est-il/elle
Q11 venu(e) s’installer dans cet | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
arrondissement ? CF CODES
(Nom) est-il/elle victime d'un
Q12 handicap ? 1=Oui ; 1=Non | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
nombre de [équipement]
Quel est actuellement le
combien
Quel est le statut Encercl [nom de l'équipement] au dernier
12 mois ?
biens
z moment de son
Comment vous 1=Ramassage camion/bac à ordure possédés 2 = Non Equipement équipement ?
4=Recyclées -vous le acquisition ?
Q3 débarrassez-vous 2=Jetées dans la nature suivant
5=Autre (à préciser..)………………. dernier
des ordures 3=Enterrées/Brûlées | | En milliers de En milliers de
équipem
FCFA FCFA
ménagères ent de
ce type
Code Equipement Rép.
?
Comment vous 1= Versées dans la cour/chaussée 4= Versées dans la rivière/ruisseau
1 Téléphone cellulaire | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
Q04 2 Houe
débarrassez-vous des 2 = Versées dans la rigole 5= Versée dans la nature | |
3 = Versées dans la fosse sceptique 6= Autre (à préciser)…………… 3 Coupe-coupe
eaux usées ?
4 Daba | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
5 Motoculteur | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
6 Filet anti-insectes | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
7 Pulvérisateur | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
8 Brouette sur roues | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
9 Arrosoir manuel | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
10 Tourniquet | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
11 Motopompe | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
12 Source d’eau | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
14 Groupe –électrogène | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
15 Vélo-Moto-Auto | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
16 Radio/ radio cassette | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
17 Ordinateur | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
SECTION 08 : AGRICULTURE
8.1 – Exploitation à but agricole
Q71 Q72 Q73 Q74 Q75 Q76 Q77 Q78 Q79 Q80 Q81 Q82 Q83
Quelle est la Comment avez- Qui a travaillé Quel est le Combien Combien Combien avez- Combien Quelle est la Disposiez- Quelle est la Quelle était Etes-vous
superficie totale de vous acquis ces principalement nombre total avez-vous avez-vous vous payé pour avez-vous valeur totale vous des valeur totale de la satisfait des
terre exploitée (en terres ? sur ces de personnes payé pour la payé pour l’achat des payé pour des autres équipements ces interventions des
ha) par les membres 1 = achat exploitations qui travaille main- d'œuvre l’achat des pesticides au l’achat des charges au pour cette équipements ? principale structures
de votre ménage (y 2 = location au cours des 12 habituellement au cours des semences au cours des 12 engrais au cours des 12 activité ? (au coût de source de spécialisées du
compris les terres en 3 = prêt gratuit derniers mois ? dans ces 12 derniers cours des 12 derniers mois ? cours des 12 derniers remplacement) financement MAEP ?
jachère) au cours exploitations mois ? derniers derniers mois ? 1 = Oui de cette
des 12 derniers 4 = domaine CF CODES au cours des mois ? En Milliers mois ? en Milliers 0 = N’est pas au
communautaire modernes activité ?
mois? MEMBRES 12 derniers En Milliers Fcfa En Milliers Fcfa courant de ces
5 = autres mois? Fcfa En Milliers En Milliers Fcfa 2 = Oui
CF CODES interventions
(95 si 95 ha ou plus) (préciser) Fcfa Fcfa traditionnels 1 = Pas satisfait
2=
NB. 3 = Non Moyennement
1 ha=10.000 m² satisfait
Q82
3 = Très satisfait
| | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | | |
Codes Q72 : 1= Chef de ménage et/ou son conjoint 2= Les autres membres du ménage 3= manœuvres ou toute autre personne rémunérée 4= Autre (à préciser)
Codes Q81 : 1 = Autofinancement 2 = Parents/amis 3 = Institution bancaire 4 = COOPEC 5 = Tontine 6 = FNPEJ 7 = Autre Ministère (à préciser) 8= Autres (préciser)
Quelles sont les structures qui procurent des appuis dans le domaine du maraîchage? 1= CeCPA 2= Recherche 3 = ONG 4 = OP 5 = Autres :
1=action 2=spectre d’action; 2=cout d’achat ; 3=disponibilité ; 4=facilité d’emploi ; 5=toxicité pour l’homme et l’environnement ; 6=emploi sur grande superficie ; 7=quantité de main d’œuvre liée à son usage ; autre (à
préciser)
SECTION 13 : AGRICULTURE ET ACTIVITES DU MONDE RURAL INTERROGER DE PREFERENCE CHAQUE PERSONNE CONCERNEE
produit ? produit? autre ? ménage de locomotion récolte ? irrigué ? produit ? s pour ce s pour ce
produit ? ce
1 = Saison pour se qu’utilise/utiliser 1=Traditio produit ? produit ?
1 = Oui 1=<10%, produit ?
(inscrire 1 = Oui CF codes 2 = Contre- Inscrivez la rendre aux ait votre ménage CF nnelle
2 = Non 2=11-50% 1=Oui
l’année) 2 = Non produits saison distance en parcelles de ? CODES 2=Amélior 1=Oui 1=Oui
Produit suivant 3=les 2 3=51-75%, 2=Non 1=Oui
km ;000 si ce produit? Inscrivez le temps en 4=> 75% ée 2=Non 2=Non
moins de 500 m 3=Les 2=Non
CF CODES minutes
Produit deux
01 Choux | | | | | | | | | | | | || || | | | | || || | | | | | | | | | | | | | | |
Légumes-
02 | | | | | | | | | | | | || || | | | | || || | | | | | | | | | | | | | | |
Feuilles
03 Piment | | | | | | | | | | | | || || | | | | || || | | | | | | | | | | | | | | |
04 Tomate | | | | | | | | | | | | || || | | | | || || | | | | | | | | | | | | | | |
Autres
05 | | | | | | | | | | | | || || | | | | || || | | | | | | | | | | | | | | |
(préciser)
01 Choux
02 Légumes-Feuilles
03 Piment
04 Tomate
05 Autres (préciser)
13.2 b
Pour le produit achat de achat des achat des achat des
(Nom] la semence pesticides
au cours du dernier engrais engrais
cycle à combien vous chimiques organique
estimez les dépenses s
engagées pour
01 Choux
02 Légume-Feuille
03 Piment
04 Tomate
05 Autres :
13.2c
amortissement du matériel aratoire l’amortissement du matériel de l’amortissement du matériel l’amortissement du l’amortissement de la l’amortissement du filet
traitement d’irrigation magasin source d’eau
Nom du Valeur Année Valeur Nom du Valeur Année Valeur Nom du Valeur Année Valeur Valeur Année Valeur Valeur Année Valeur Valeur à Année Vale
matériel à d’achat actuelle matériel à d’acha actuell matériel à d’acha actuell à d’acha actuell à d’acha actuell l’achat d’ach ur
l’achat l’achat t e l’achat t e l’achat t e l’achat t e at actu
elle