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Venant Thèse 2017

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Caractérisations phénotypiques des

populations de pintades (Numida


meleagris) locales élevées au Bénin

Venant Pascal HOUNDONOUGBO

Essai présenté en vue de l’obtention du grade de


docteur en sciences agronomiques et ingénierie biologique

Promoteurs : Prof. Nicolas GENGLER


Prof. Jérôme BINDELLE

2017
Caractérisations phénotypiques des
populations de pintades (Numida
meleagris) locales élevées au Bénin

Venant Pascal HOUNDONOUGBO

Essai présenté en vue de l’obtention du grade de


docteur en sciences agronomiques et ingénierie biologique

Promoteurs : Prof. Nicolas GENGLER


Prof. Jérôme BINDELLE

2017
Copyright.
Aux termes de la loi belge du 30 juin 1994, sur le droit d’auteur et les droits voisins, seul
l’auteur a le droit de reproduire partiellement ou complètement cet ouvrage de quelque façon
et forme que ce soit ou d’en autoriser la reproduction partielle ou complète de quelque
manière et sous quelque forme que ce soit. Outre photocopie ou reproduction sous autre
forme est donc faite en violation de ladite loiiiet des modifications ultérieures
HONDONOUGBO Pascal Venant (2017): Caractérisations phénotypiques des
populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au Bénin. Thèse de
doctorat (PhD). Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech (Belgique), 130p.

Résumé
La pintade (Numida meleagris) est une volaille d’origine africaine. Son élevage est
répandu en Afrique subsaharienne dans un système traditionnel où plusieurs variétés
sont élevées en liberté. Ces variétés qui diffèrent par le coloris de leur plumage sont
très peu caractérisées. Au nord Bénin, l’élevage avicole moderne est peu rencontré
et la pintade constitue la pondeuse d’œufs de table dans cette région. Mais, la
mortalité élevée, la faible productivité de la pintade locale limitent fortement le
développement de son élevage. Il est alors nécessaire de caractériser les variétés de
pintades élevées pour mieux les valoriser dans un système amélioré. L’objectif de
cette thèse est de caractériser phénotypiquement la population de pintade locale
élevée au Bénin afin de mieux valoriser l’espèce dans des programmes
d’amélioration et de développement du secteur avicole national. Une revue
bibliographique (Article de synthèse) a permis de réaliser l’état des lieux de
l’élevage de pintade au Bénin et de mieux orienter nos travaux pour une bonne
caractérisation des variétés élevées. L’existence de plusieurs variétés dans les
élevages a été soulignée dans la revue bibliographique et nous a amené à des
enquêtes et un suivi des élevages de pintades en milieu villageois. Ces enquêtes et
suivi nous ont permis de caractériser les pintades locales dans leur milieu d’élevage
selon les dire des éleveurs. Ils nous ont aussi permis de dégager selon les éleveurs,
les objectifs de production, l’importance socio-économique et culturelle des variétés
élevées. L’influence de l’alimentation sur les performances technico-économiques
des pintades locales a été soulignée dans l’Article de synthèse et l’Article I. Cette
influence a été abordée en évaluant l’influence de l’alimentation sur le potentiel de
croissance de la pintade locale en station (Article II). Enfin, des travaux ont été
réalisés en station pour mieux caractériser les variétés de pintades rencontrées dans
les élevages sur le plan morphologique, performances de croissance et de
reproduction (Articles III, IV et V). Ces différents travaux nous ont permis de
recenser les différentes variétés de pintades locales élevées au Bénin, les objectifs
d’élevage des éleveurs ainsi que quelques difficultés liées au développement de cet
élevage. Ces travaux nous ont surtout permis de mieux caractériser les variétés
rencontrées. Cette caractérisation pourrait être valorisée pour améliorer la
productivité des variétés par sélection.
HONDONOUGBO Pascal Venant (2017): Phenotypic characterisation of local
guinea fowl (Numida meleagris) population raised in Benin. PhD Thesis. University
of Liège, Gembloux Agro-Bio Tech (Belgium), 130p.

Summary
The guinea fowl (Numida meleagris) is poultry of African origin which is spread
in sub-Saharan Africa. The production system is almost free-range harvesting where
several varieties are reared. Despite differences in their feather color, those varieties
are not fully characterized. In Northern Benin, modern poultry farming is scarce,
where the guinea fowl is spread as the main layer in traditional poultry breeding.
High mortality and low productivity of this local guinea fowl have been limited the
breeding improvements. Therefore, it is necessary to characterize the population of
reared guinea fowl for better appreciation in improved systems. This thesis aimed to
characterize the population of local guinea fowl of Benin towards a better
appreciation in national development programs for the poultry sector improvement.
A literature review made possible to understand about the current situation of guinea
fowl reared in Benin, and also it guided our work for better characterization of
studied varieties. It highlighted the diversity of varieties in poultry farms and led us
to implement a survey and a follow-up of the guinea fowl’s farms in villages (Paper
I). The local guinea fowls within their breeding systems were characterized
following the farmer’s knowledge, which enabled us to know about the farmers
breeding objectives, socio-economic and cultural importance of these varieties.
Feeding effects on technical and economical performances of local guinea fowls
were outlined in the review paper as well as in Paper I. These effects have been
addressed "on-station" by evaluating the growth of local guinea fowl (Paper II).
Finally, several experiments were carried out on-station towards better
characterization regarding morphology, growth and reproduction performances of
guinea fowl varieties identified in village farms (Paper III, IV, and V). These
investigations allowed us to identify several local guinea fowl varieties reared in
Benin, to understand the farmer’s perceptions and constraints linked to this breeding
system development, resulting on better characterization of these varieties. This
characterization could be enhanced to improve productivity through genetic
selection.
A mes enfants
Considérés ce travail comme une référence
Afin qu’il vous serve à mieux faire
Ce travail se doit d’avoir été réalisé pour vous
Remerciements
Je tiens à exprimer ma sincère reconnaissance à toutes les personnes physiques et
morales qui ont contribué de manière directe ou indirecte à la réalisation de ce
travail.
Je tiens tout particulièrement à exprimer ma profonde gratitude aux Professeurs
Nicolas GENGLER et Jérôme BINDELLE, respectivement Promoteur et Co
Promoteur de cette thèse. Au cours de cette formation doctorale, j’ai pu bénéficier de
leur disponibilité, de leur suivi rigoureux, de leur soutien, de leur expérience et de
leur rigueur scientifique. Ils ont toujours répondu promptement à toutes mes
sollicitations. Ils m’ont encouragé dans les moments difficiles. J’ai été
particulièrement très touché par leur simplicité et leurs qualités humaines. Qu’ils
trouvent ici le témoignage de ma plus vive reconnaissance.
J’exprime toute ma reconnaissance aux membres de mon comité de thèse. Nos
échanges fructueux et leur disponibilité ont été déterminantes dans la qualité de ce
document.
Qu’il me soit permis d’exprimer toute ma profonde gratitude au Professeur
Christophe M. A.A. CHRYSOSTOME qui est mon parrain à la Faculté des Sciences
Agronomique de l’Université d’Abomey-Calavi et membre de comité de cette thèse,
pour sa disponibilité, et sa rigueur scientifique. J’ai été particulièrement très touché
par sa simplicité et ses qualités humaines. Qu’il trouve ici le témoignage de ma plus
vive reconnaissance.
Je remercie les Professeurs André THEWIS, Yves BECKERS, Nadia
EVERAERT, Roger PALM et le Dr. Hedi HAMMAMI pour leurs conseils, leur
assistance technique et contributions.
Je suis profondément reconnaissant aux Professeurs Yves BECKES et Nadia
EVERAERT qui ont accepté de faire partie de mon comité de thèse.
J’ai un profond souvenir pour le regretté Professeur André BULDGEN, qui m’a
donné l’opportunité de travailler dans les projets FSA5 et qui a accepté être mon
promoteur avant d’être fauché par la mort. Son humilité, ses conseils resteront
gravés dans ma mémoire.
Je remercie également le Mr. Fréderic M. HOUNDONOUGBO et Mathias N.
HOUNDONOUGBO pour l’intérêt qu’ils ont manifesté à mon travail ainsi que pour
leurs multiples conseils.
Je tiens particulièrement à exprimer toute ma reconnaissance à tous les
Enseignants du Département de Production Animales de la Faculté des Sciences
Agronomiques de l’Université d’Abomey-Calavi qui ont vivement et unanimement
recommandé mon inscription en thèse.
Je remercie tous les éleveurs de pintades du département des Collines, de
l’Atacora et du Borgou qui ont spontanément adhéré à ce projet de recherche et l’ont
soutenu de manière motivés et disponibles lors des travaux de terrain.
Je voudrais également exprimer ma reconnaissance au personnel et stagiaires du
Laboratoire de Recherche Avicole et de Zoo-Economie (La.R.A.Z.E) en particulier
Charles C. HOUNWANOU, Boris BEHINGAN, Symphorose HOUANGNI, Clet
SOGBOSSI, Tatiana VIDJO et Léon M. TOSSOU pour leur aide précieuse durant la
conduite des essais.
Je remercie tous les amis et particulièrement François Dossouhoui, Ulbad Tougan,
Guénolé Akouédégni, Anatole Aguèssy Vognon, Adi Mama, Théophile Odjo, Jean-
Claude Edah, Alexis Zountchégbé, Anselme Adjahossou, ….
Je voudrais témoigner de ma profonde gratitude à la Faculté des Sciences
Agronomiques et à l’Université d’Abomey-Calavi qui m’ont autorisé à suivre cette
formation doctorale et aux autorités Béninoises qui ont accepté de financer cette
formation.
Que tout le personnel et doctorants du laboratoire d’élevage de précision et du
laboratoire de génétique animale de Gembloux Agro-Bio Tech (Géneviève, Cécile,
Bienvenu, Sylvie, Yanick, Sophie, Emilie, Pascal, Naina, Christine, Aurélie,
Frédéric, Pierre et Jérémie, Rodrigo) sans qui, notre séjour en Belgique n’aurait pas
pu être si intéressant, trouvent ici non seulement une simple formule de
remerciements, mais l’expression de notre profonde gratitude.
Je remercie l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) pour avoir
financé le séjour de deux mois qui m’a permis de finaliser et de défendre
publiquement cette thèse.
Les phrases nous semblent creuses pour exprimer nos remerciements à l’endroit de
Mr. HOUNDONOUGBO Dèhouégnon Martin qui m’a soutenu moralement et
financièrement tout le long de cette formation.
Je ne peux terminer sans remercier les familles HOUEHOU, ATOUNSA,
DOSSOU et HOUNDONOUGBO pour leur soutien moral, leur patience et leur
sacrifice.
Table des matières

AVANT PROPOS .................................................................................................................................. 1


INTRODUCTION GÉNÉRALE ET SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE ....................................... 3

INTRODUCTION GÉNÉRALE .................................................................................................................... 5


OBJECTIF DE CE TRAVAIL ...................................................................................................................... 7
ARTICLE DE SYNTHÈSE: CHARACTERISTICS OF GUINEA FOWL (NUMIDA MELEAGRIS) BREEDING IN WEST
AFRICA ................................................................................................................................................ 9
Abstract ...................................................................................................................................................... 9
Résumé ..................................................................................................................................................... 10
Introduction .................................................................................................................................. 11
Origin and environmental requirements of Guinea fowls ............................................................ 12
Morphology and genotype of Guinea fowls .................................................................................. 13
Traditional rearing system in West Africa.................................................................................... 16
Feeding......................................................................................................................................... 16
Animal performances in traditional systems of West-Africa......................................................... 16
Growth ...................................................................................................................................................... 16
Reproduction performances ...................................................................................................................... 17
Causes of mortality ................................................................................................................................... 18
Conclusion.................................................................................................................................... 19
Recommendation .......................................................................................................................... 20
References .................................................................................................................................... 20

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ............................................................................................... 25

ARTICLE I: PHENOTYPIC, SOCIO-ECONOMIC AND GROWTH FEATURES OF GUINEA FOWLS RAISED UNDER
DIFFERENT VILLAGE SYSTEMS IN WEST AFRICA................................................................................... 31
Abstract ........................................................................................................................................ 31
Introduction .................................................................................................................................. 32
Material and methods ................................................................................................................... 32
Plumage color investigation and socio-economic importance ................................................................... 32
Survival rates and growth performance..................................................................................................... 33
Statistical analysis ..................................................................................................................................... 34
Results .......................................................................................................................................... 35
Plumage color investigation and socio-economic importance ................................................................... 35
Survival rates ............................................................................................................................................ 37
Growth performance ................................................................................................................................. 38
Growth performance in extensive system of Common, Bonaparte and White Guinea fowls in Atacora,
Borgou and Collines zones .................................................................................................................. 38
Growth performance between Bonaparte and Common varieties raised under two different village
systems ................................................................................................................................................ 40
Comparative growth performances between six Guinea fowl varieties raised under an extensive system
in Collines zone ................................................................................................................................... 41
Discussion .................................................................................................................................... 41
Conclusion ................................................................................................................................... 45
Conflict of interests ...................................................................................................................... 45
Acknowledgements ....................................................................................................................... 45
References .................................................................................................................................... 45
ARTICLE II: EFFET DE LA PROVENANCE ET DE LA PROPORTION DES ACIDES AMINÉS (LYSINE ET
MÉTHIONINE) SUR LES PERFORMANCES ZOOÉCONOMIQUES DE LA PINTADE LOCALE GRISE (NUMIDA
MELEAGRIS) ÉLEVÉE AU BÉNIN ........................................................................................................... 49
Résumé ......................................................................................................................................... 49
Abstract........................................................................................................................................ 49
Introduction ................................................................................................................................. 50
Matériel et méthodes.................................................................................................................... 50
Analyse statistique .................................................................................................................................... 51
Résultats....................................................................................................................................... 52
Performances de croissance....................................................................................................................... 52
Evolution pondérale ............................................................................................................................. 52
Vitesse de croissance ........................................................................................................................... 52
Indice de consommation alimentaire.................................................................................................... 53
Caractéristiques carcasse ........................................................................................................................... 53
Pigmentation de la peau ....................................................................................................................... 53
Rendement carcasse ............................................................................................................................. 54
Paramètres économiques ........................................................................................................................... 54
Coût et indice d’efficience alimentaire ................................................................................................ 54
Coût carcasse ....................................................................................................................................... 55
Discussion .................................................................................................................................... 55
Performances de croissance....................................................................................................................... 55
Evolution pondérale ............................................................................................................................. 55
Vitesse de croissance ........................................................................................................................... 56
Indice de consommation alimentaire.................................................................................................... 57
Caractéristiques carcasse ........................................................................................................................... 57
Pigmentation de la peau ....................................................................................................................... 57
Rendement carcasse ............................................................................................................................. 57
Paramètres économiques ........................................................................................................................... 58
Coût et indice d’efficience alimentaire ................................................................................................ 58
Coût carcasse ....................................................................................................................................... 58
Conclusion ................................................................................................................................... 58
Bibliographie ............................................................................................................................... 58
ARTICLE III: GROWTH AND CARCASS PERFORMANCES OF GUINEA FOWLS REARED UNDER INTENSIVE
SYSTEM IN BENIN ............................................................................................................................... 63
Abstract........................................................................................................................................ 63
Introduction ................................................................................................................................. 64
Materials and methods................................................................................................................. 65
Results and discussion ................................................................................................................. 67
Conclusion ................................................................................................................................... 75
Acknowledgement ........................................................................................................................ 75
Bibliography ................................................................................................................................ 75
ARTICLE IV: ÉVALUATION DES PERFORMANCES DE REPRODUCTION EN CONDITION AMÉLIORÉE DES
VARIÉTÉS DE PINTADES (NUMIDA MELEAGRIS) LOCALES ÉLEVÉES AU BÉNIN. ...................................... 79
Résumé ......................................................................................................................................... 79
Abstract ........................................................................................................................................ 80
Introduction .................................................................................................................................. 81
Matériel et méthodes .................................................................................................................... 82
Animaux ................................................................................................................................................... 82
Régimes alimentaires ................................................................................................................................ 82
Mesures .................................................................................................................................................... 82
Analyses statistiques ................................................................................................................................. 84
Résultats ....................................................................................................................................... 84
Ingestion alimentaire................................................................................................................................. 84
Performance de croissance et de ponte...................................................................................................... 85
Performance de reproduction des mâles .................................................................................................... 86
Discussion .................................................................................................................................... 86
Ingestion alimentaire................................................................................................................................. 86
Performance de croissance et de ponte...................................................................................................... 87
Performance de reproduction des mâles .................................................................................................... 88
Conclusion.................................................................................................................................... 88
Références bibliographiques ........................................................................................................ 89
ARTICLE V: ÉVALUATION DE LA QUALITÉ INTERNE ET EXTERNE DES ŒUFS DE CINQ VARIÉTÉS DE
PINTADES (NUMIDA MELEAGRIS) LOCALES ÉLEVÉES AU BÉNIN ............................................................ 93
Résumé ......................................................................................................................................... 93
Abstract ........................................................................................................................................ 94
Introduction .................................................................................................................................. 95
Matériel et méthodes .................................................................................................................... 95
Résultats ....................................................................................................................................... 97
Qualité externe des œufs ........................................................................................................................... 97
Qualité interne des œufs............................................................................................................................ 99
Discussion .................................................................................................................................. 100
Conclusion.................................................................................................................................. 102
Références .................................................................................................................................. 103

DISCUSSION GÉNÉRALE ET CONCLUSIONS .......................................................................... 105

Discussion générale ................................................................................................................... 107


Conclusions et perspectives ........................................................................................................ 112
Références générales .................................................................................................................. 113

ANNEXES .......................................................................................................................................... 117


Liste des figures

FIGURE 1: MORPHOLOGY OF GUINEA FOWL ............................................................................ 13


FIGURE 2. GUINEA FOWLS VARIETIES NAMED BASED ON PLUMAGE COLOR:
COMMONA,B;BONAPARTEC,D;WHITEE,F; GRAYG,H; ISABELLEI,J,K,L; BLACKM,N,O;
MULTICOLOREDP ........................................................................................................... 35
FIGURE 3. SURVIVAL RATES OF GUINEA FOWL VARIETIES IN EXTENSIVE SYSTEM ................... 38
FIGURE 4. COMMON AND BONAPARTE GUINEA FOWL’S GROWTH PERFORMANCE MEANS
RAISED UNDER SEMI-CONFINEMENT (SC) AND EXTENSIVE (EX) SYSTEMS ..................... 40
FIGURE 5. GROWTH PERFORMANCE MEANS FOR VARIETIES RAISED UNDER AN EXTENSIVE
SYSTEM IN COLLINES ZONE ............................................................................................ 41
FIGURE 6 : COURBE DE CROISSANCE DES PINTADEAUX SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES
AMINÉS UTILISÉS (AAL= ACIDE AMINÉ DU MARCHÉ LOCAL; AAI= ACIDE AMINÉ
IMPORTÉ) ........................................................................................................................ 52
FIGURE 7. GUINEA FOWLS VARIETIES NAMED BASED ON PLUMAGE COLOR:
COMMONA,B;BONAPARTEC,D;WHITEE,F; BLACKG,H; GRAYI,J. SOURCE
HOUNDONOUGBO ET AL. (2017) ..................................................................................... 65
FIGURE 8: GROWTH CURVES FOR DIFFERENT VARIETIES OF LOCAL GUINEA FOWLS RAISED
UNDER INTENSIVE SYSTEM IN BENIN .............................................................................. 68
Liste des tableaux
TABLE 1: MORPHOLOGICAL DIFFERENCES BETWEEN GUINEA FOWL VARIETIES ....................... 14
TABLE 2: GENETIC FORMULAS OF DIFFERENT COLORS (DAMS, 1996) ..................................... 15
TABLE 3. NUMBER OF ANIMALS .............................................................................................. 33
TABLE 4. PRODUCTION PURPOSE, EGGS SOURCE AND BREEDING SYSTEM IN AGRO ECOLOGICAL
ZONES OF BENIN ............................................................................................................. 36
TABLE 5. GUINEA FOWL VARIETY RESISTANCE TO DISEASES IN THE TRADITIONAL REARING
CONDITION ACCORDING TO BENIN FARMERS .................................................................. 36
TABLE 6. GUINEA FOWL AVERAGE MARKET PRICES (STANDARD ERROR) BY VARIETIES AND
ZONES IN FRANC CFA ..................................................................................................... 37
TABLE 7. GROWTH PERFORMANCE (G) MEANS FOR COMMON, BONAPARTE AND WHITE GUINEA
FOWLS REARING IN EXTENSIVE SYSTEM UNDER DIFFERENT ZONES ................................. 39
TABLEAU 8 : COMPOSITION PHYSIQUE ET CHIMIQUE DES RATIONS ALIMENTAIRES UTILISÉES . 51
TABLEAU 9 : GAINS MOYENS QUOTIDIENS SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES AMINÉS ET PAR
TRANCHE D’ÂGE ............................................................................................................. 53
TABLEAU 10 : INDICE DE CONSOMMATION ALIMENTAIRE SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES
AMINÉS ........................................................................................................................... 53
TABLEAU 11 : PIGMENTATION DE LA PEAU SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES AMINÉS ............ 54
TABLEAU 12 : RENDEMENT DE CARCASSE SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES AMINÉS ............. 54
TABLEAU 13 : COÛT ET INDICE D’EFFICIENCE ALIMENTAIRE SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES
AMINÉS ........................................................................................................................... 55
TABLEAU 14 : COÛT CARCASSE SUIVANT LA SOURCE DES ACIDES AMINÉS ............................. 55
TABLE 15: PHYSICAL AND CHEMICAL DIET COMPOSITION ....................................................... 67
TABLE 16: LEAST SQUARE MEAN CARCASS TRAITS PERFORMANCES OF LOCAL GUINEA FOWL
VARIETIES BENIN (COMMON, BONAPARTE, WHITE, GREY AND BLACK) RAISED UNDER
INTENSIVE SYSTEM IN BENIN .......................................................................................... 70
TABLE 17: LEAST SQUARE MEAN GROWTH AND CARCASS MEASUREMENTS OF LOCAL GUINEA
FOWL VARIETIES AT 16 WEEKS OLD AND RAISED UNDER INTENSIVE SYSTEM IN BENIN .. 72
TABLE 18. PHENOTYPIC CORRELATIONS AMONG GROWTH AND CARCASS TRAITS OF LOCAL
GUINEA FOWLS RAISED UNDER INTENSIVE SYSTEM IN BENIN ......................................... 74
TABLEAU 19 : COMPOSITION CHIMIQUE CALCULÉE DES RATIONS ALIMENTAIRES UTILISÉES .. 83
TABLEAU 20: CONSOMMATION ALIMENTAIRE MENSUELLE EN G SUR CINQ MOIS DE PONTE PAR
VARIÉTÉ DE PINTADES LOCALES ..................................................................................... 84
TABLEAU 21: ÉVOLUTION DU POIDS ET DE LA PONTE PAR VARIÉTÉ DE PINTADES LOCALES .... 85
TABLEAU 22: FRÉQUENCE DE LA PRODUCTION DE SEMENCES SUR 48 COLLECTES DE SEMENCES
PAR PINTADE LOCALES MÂLES (CHI²) ............................................................................. 86
TABLEAU 23: INGRÉDIENTS ET COMPOSITION NUTRITIONNELLE DE L’ALIMENT PONTE DES
PINTADES ........................................................................................................................ 96
TABLEAU 24: QUALITÉ EXTERNE DES ŒUFS DE CINQ VARIÉTÉS DE PINTADES LOCALES ÉLEVÉES
AU BÉNIN ....................................................................................................................... 98
TABLEAU 25: FRÉQUENCE DE COULEUR DE LA COQUILLE DES ŒUFS DE CINQ ÉCOTYPES DE
PINTADES LOCALES ÉLEVÉES AU BÉNIN .......................................................................... 99
TABLEAU 26: QUALITÉ INTERNE DES ŒUFS DE CINQ ÉCOTYPES DE PINTADES LOCALES
ÉLEVÉESAU BÉNIN ........................................................................................................ 100
Liste des sigles et abréviations
AIEA: Agence Internationale de l’Energie Atomique
ASECNA: Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à
Madagascar
CERPA: Centre Régional de production Agricole
CCN: Comité consultatif National
CIP: Comité Interprofessionnel de la Pintade
FCFA: Francs CFA
FAO : Organisation des Nations Unis pour l’Agriculture et l’Alimentation
FIDA: Fonds International pour le Développement Agricole
GLM: General Linear Model
INSAE: Institut Nationale de la statistique et de l’Analyse Économique
JORF: Journal officiel de la République Française « Lois et décrets »
La.R.A.Z.E.: Laboratoire de Recherche Avicole et de Zoo économie
MAEP: Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
NS: Non significatif
PAM: Programme d’Alimentation Mondial
Projet FSA5: Projet de Recherche-Développement en faveur de l’élevage dans le
Borgou
PROC FREQ: Procédure d’analyse de fréquence
SAS: StatisticalAnalysis System
SSA: Sub-Saharan Africa
Avant propos
Cette thèse portant sur «la variabilité phénotypique des variétés de pintades
(Numida meleagris) locales élevées au Bénin » est présentée sous la forme d’une
compilation d’articles scientifiques publiés, acceptés ou soumis dans des revues.
Pour cette raison, certaines sections sont rédigées en français, langue de travail de
l’auteur, et d’autres en anglais. Cette thèse est structurée en trois parties principales.
La première partie est composée d’une introduction générale situant le contexte et
les objectifs de l’étude. Cette introduction est suivie d’une synthèse bibliographique
(article de synthèse) sur les caractérisations de l’élevage de la pintade en Afrique de
l’Ouest. Cet article de synthèse dresse le portrait de l’élevage des pintades en
général et plus particulièrement des variétés locales en Afrique subsaharienne et de
leurs caractéristiques. Il pointe également les questions de recherche qu’il convient
d’adresser en vue d’assurer un développement de cette activité au service du
développement de cette région.
La deuxième partie est constituée des résultats obtenus lors des différentes
activités conduites dans le cadre de nos recherches pour le doctorat, à savoir des
enquêtes et suivis d’élevage chez des éleveurs, ainsi que des expérimentations en
milieu contrôlé. Ces résultats ont été valorisés sous la forme d’articles publiés ou en
voie de soumission. Quatre aspects complémentaires y sont abordés, à savoir :
1. La caractérisation phénotypique et l’évaluation des performances de croissance
en milieu villageois de différentes variétés de pintades locales élevées au
Bénin (Article 1). Cet article a permis de recenser les variétés de pintades
élevées sur base phénotypique et d’évaluer les caractéristiques socio-
économiques de leur élevage ainsi que leur performance de croissance ;
2. L’évaluation de l’effet de la provenance et de la proportion des acides aminés
(Lysine et méthionine) sur les performances zoo économiques de la pintade
locale grise (Numida meleagris) élevée au Bénin (Article 2). Cet article a
permis de mettre en évidence le rôle prépondérant de l’alimentation dans les
faibles performances de croissance observées chez les pintades locales ;
3. La caractérisation phénotypique et des performances de croissance de
différentes variétés de pintades locales élevées en conditions améliorées en
station expérimentale au Bénin (Article 3);
4. L’enregistrement des performances de reproduction des variétés de pintades
locales élevées en condition améliorée en station au Bénin (Article 4) et
l’évaluation de la qualité externe et interne de leurs œufs (Article 5). Ces deux
articles ont permis de mettre en évidence les caractéristiques différentielles des
variétés sur le point de vue des performances de ponte, de reproduction et de
dégager les variétés les plus adaptées à la ponte et/ou à la chair.
Enfin, la troisième partie consiste en une discussion générale des différents
résultats engrangés au cours de cette thèse. Elle se termine par les perspectives de
recherches futures pour le développement de la filière de production de pintades au
Bénin et en Afrique de l’Ouest de manière générale.

1
1
Introduction générale et synthèse
bibliographique
Introduction générale et synthèse bibliographique

Introduction générale
La sécurité alimentaire est aujourd’hui le plus grand défi de l’Organisation
Mondiale des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Elle
consiste à obtenir et garantir de façon durable une production alimentaire croissante
et de qualité pour la population mondiale qui ne cesse d’augmenter d’année en
année. En 2014, le niveau de consommation de protéines d’origine animale au Bénin
a été estimé à 12 kilogrammes/habitant/an. C’est un niveau de consommation qui est
inférieur au seuil de consommation minimale recommandé par la FAO et fixé à 20
kilogrammes de protéines par an (FAO, 2014). Environ 22% de cette consommation
totale de protéines sont fournis par les produits avicoles. En 2011, la consommation
d’œufs de table quant à elle était de 0.8 kg/personne/an (FAO, 2015) contre 13
kg/personne/an dans les pays développés alors que la moyenne mondiale était de 9
kg/personne/an (FAO, 2009). Au Bénin, la volaille constitue la deuxième source de
viande (21 %) après les bovins (58 %) selon MAEP (2011). Parmi les espèces
aviaires élevées au Bénin, la pintade occupe la troisième place après le poulet et le
canard. L’importation de viande de poulet congelé a varié de 19 361 tonnes en 1995
à 49 634 tonnes en 2005 au Bénin (FAO, 2008). Bien que l’insécurité alimentaire ait
diminué de 10 % entre 1992 et 2015, le pourcentage de personnes sous-alimentées
reste très élevé dans les pays africains en développement (FAO, FIDA et PAM,
2015). Dans le domaine de la production animale, l’aviculture représente l’une des
voies sur lesquelles les pays de l’Afrique subsaharienne se sont engagés pour
augmenter leur production en protéines animales.
Malgré les efforts fournis par le gouvernement béninois, la production de viande
en générale et de volaille en particulier reste en deçà des besoins exprimés par la
population (CCN, 2013; FAO, 2013). Compte tenu d’un taux de croissance
démographique de 3 à 4%/an (INSAE, 2003), la dépendance vis-à-vis de l’extérieur
en viande de volaille et en œufs augmente chaque année. En outre, les poulets
locaux sont gardés par 80% des ménages au Benin (Tougan et al., 2013) et
produisent plus de revenus que les autres espèces animales présentes au sein de ces
mêmes ménages. Le poulet local « bicyclette » est principalement demandé pour sa
chair et la pintade est élevée en plus de sa viande pour la forte demande de ses œufs.
L’élevage moderne est faiblement connu au Nord du Bénin où la pintade constitue la
volaille pondeuse par excellence (Chrysostome, 1995; Houndonougbo, 2011). La
pintade est également très fortement appréciée par les consommateurs. Cependant,
les éleveurs ne cessent d’évoquer la mortalité élevée, la faible productivité et la
mauvaise performance de la volaille villageoise plus particulièrement de la pintade
locale comme contraintes majeures à un développement de cette filière pour
contribuer au problème de sécurité alimentaire mentionné précédemment (Dahouda,
2009; Houndonougbo, 2011 et Boko, 2012). Cette faible productivité de la race
locale serait liée à des facteurs génétiques et environnementaux tels que
l’alimentation, les intempéries, les prédateurs et le microbisme du milieu d’élevage
(Laurenson, 2002; Houndonougbo, 2011; Boko et al., 2012).
Plusieurs tentatives d’introduction de races exotiques (porcine et lapins) et de
souches exotiques (opération coq) n’ont pu aboutir à cause de la faible adaptation de
5
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

ces races ou souches aux conditions climatiques, aux conditions traditionnelles


d’élevage des pays tropicaux et leur système de gestion (MAEP, 2011; CCN, 2013;
FAO, 2013). En tenant compte du fort potentiel d’adaptation aux conditions
climatiques tropicales et d’élevage familiale des variétés locales de pintades, il va
falloir pour plus d’efficacité redynamisée l’aviculture en se basant sur la population
locale de volailles dont les caractéristiques zootechniques et génétiques sont très peu
connues. Ceci permettrait de valoriser le caractère rustique et l’adaptabilité à
l’environnement tropical de ces populations locales tout en les préservant.
Parmi ces populations locales de pintades élevées au Bénin, certaines variétés
telles que la grise (Commune), la Bonaparte, la Cendre, l'Isabelle, l'Albinos
(Blanche), la Panachée (Multicolore) et la Noire ont été identifiées par Chrysostome
(1995) et Houndonougbo (2011). Cependant, les caractéristiques de ces variétés
restent très peu connues, restreignant la possibilité de les intégrer dans un
programme d’amélioration de la productivité de la filière avicole béninoise basée sur
des ressources génétiques endogènes. Dès lors, ce travail a été entrepris dans le but
de pallier ce manque de caractérisation afin de permettre la mise en place d’un tel
programme.

6
Introduction générale et synthèse bibliographique

Objectif de ce travail
L’objectif principal de cette thèse est de caractériser les variétés de pintades
locales élevées au Bénin afin de mieux les valoriser à travers un programme
d’amélioration.
De manière spécifique, au travers de cette étude, nous avons cherché à:
 Recenser et caractériser selon le dire des éleveurs et sur la base de suivi des
performances dans leur milieu naturel, le potentiel de production des variétés
élevées,
 Évaluer l’influence de l’alimentation sur l’extérioration du potentiel de
croissance de différentes variétés de pintades locales et de les comparer;
 Approfondir la caractérisation en condition améliorée (station) afin d'obtenir
des informations précises et complémentaires sur la croissance et la
constitution corporelle des variétés rencontrées ainsi que leurs performances de
reproduction et la qualité physique interne et externe de leurs œufs.
Les résultats de ces travaux serviront de base sûre et fiable pour amorcer des
programmes d’amélioration génétiques durable par la sélection ou par croisement
basé sur l’utilisation de ces ressources génétiques locales, tout en respectant
certaines contraintes visant à leur maintien comme ressource animale dans les
élevages villageois du Nord Bénin.

7
Introduction générale et synthèse bibliographique

Article de synthèse: Characteristics of guinea fowl


(Numida meleagris) breeding in West Africa
Basé sur l’article: Houndonougbo P.V., Bindelle J., Chrysostome A.A.M.C.,
Hammami H., Gengler N. 2017. TROPICUTURA, Vol 35(3), pp. 222-230.

Abstract
Guinea fowl production in sub-Saharan Africa (SSA) is generally practiced under
family and traditional rearing systems mainly for consumption and income
generation, but this species plays also a major socio-cultural role in specific
ceremonies. Birds are kept in free range or in confinement with outdoor access and
fed on grain cereals, vegetables, edible termites and kitchen residues found in nature
or occasionally supplied by the farmers. Several Guinea fowl varieties are observed
and all are characterized by slow growth, high mortality of young and a relatively
wild instinct. Although this avian species is less sensitive to some poultry diseases
(Newcastle disease, Marek disease, Gumboro disease etc.), local guinea fowl are
very sensitive to other poorly controlled diseases that require further study. These
varieties differ greatly by their feather color, their morphological characteristics and
growth performance, but further thorough and sustained research is needed to
quantify these differences. Several researches established the nutritional
requirements of local Guinea fowl but in terms of breeding, little works were done
compared to chicken. Some recessive and dominant genes as well as genotypic
differences were highlighted between varieties.

Key words: local Guinea fowl; variety; characteristics; genetics; breeding.

9
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Résumé
L’élevage de la pintade locale en Afrique subsaharien se pratique généralement
selon un système d’élevage familial. Dans ce système, les animaux sont en
divagation stricte ou en semi-liberté et se nourrissent de grains de céréales, de
végétaux, de termites non toxiques et de restes de cuisine trouvés dans la nature ou
occasionnellement servis par les éleveurs. Plusieurs groupes à nuances spéciales
appelées variétés sont rencontrées et sont caractérisése par une faible croissance, une
forte mortalité des jeunes et un instinct sauvage. Semblable par leur forme, ces
variétés diffèrent fortement par la couleur de leur plumage. En ce qui concerne les
caractéristiques morphologiques et des performances de croissance, des différences
ont été signalées par certains auteurs, mais méritent des recherches approfondies et
soutenues pour mettre en évidence les différences entre les variétés élevées. Des
efforts de recherche ont été consentis dans le domaine de l’alimentation et ont
permis d’avoir une idée sur les besoins nutritionnels de la pintade locale. Sur le plan
de l’amélioration génétique, peu de travaux ont été effectués comparativement au
poulet. Mais d’ores et déjà, des gènes récessifs et dominants de même que des
différences génotypiques ont été soulignées entre les variétés. Sur le plan
pathologique, bien que résistantes à certaines maladies aviaires, les pintades locales
restent sensibles à d’autres maladies très peu maîtrisées qui nécessitent des études
plus approfondies.

Mots clés: Pintade locale; variété; caractéristiques; génétique; élevage.

10
Introduction générale et synthèse bibliographique

Introduction
In the tropics and specifically in West Africa, small poultry farming holds an
important share in the agricultural economy which contributes up to 37% of the
gross domestic product (GDP) and over 85% of export earnings of developing
countries (Fanou, 2006). Livestock production contributes up to 6% of national
GDPs (Sanfo et al., 2012). In Benin, livestock estimates for 2014 for poultry reached
23,221,000 birds (COUNTRYSTAT/Bénin, 2013), while local breeds in species of
poultry including chickens, ducks, Guinea fowls, turkeys, and pigeons, averaged
11.2 million birds and produced 10,560 tons of meat in 2004 (Fandy, 2005). The
importance of Guinea fowls (Numida meleagris) in national flocks varies according
to the country. For example, with 6.5 million birds, it ranks second after chicken in
Burkina Faso (Sanfo et al., 2012), while in Benin, Guinea fowl is the third most
represented domestic bird species, after chicken and duck. Local guinea fowl
populations in Benin represent 11% of the national poultry population, or 3.5 million
of birds, of which 79% are found in the north of Benin (Chrysostome, 1995). Similar
numbers are found in Burkina Faso with 6 117 826 heads in 2004 (Sanfo et al.,
2007a). The Ghana bird population in 2010 was about 36 271 196 heads including
7.1% of guinea fowl or approximately 2 574 996 heads (FAO, 2014). In Niger,
according to Moussa Amadou et al. (2011), the domestic poultry population in 2007
was 120 190 410 with in first rank the chicken (55%) followed by guinea fowl
(26%). In the African tropics, Guinea fowls provide not only high quality dietary
protein but these birds play also an important social and cultural role (Dahouda,
2009; Sanfo et al., 2012). Guinea fowl is used to welcome important guests, as
respectable social gifts, funerals, festivals, sacrifices and payment of dowries
(Chrysostome et al., 1997; Dei and Karbo, 2004). The motivations for the practice of
small poultry farming are double: income generation through the sale of live poultry
and sometimes eggs, and household consumption (Moreki, 2010; Konlan et al.,
2011). Guinea fowl meat is considered as a delicacy with demand being higher than
supply and high price that make it a useful tool for poverty reduction (Avornyo et
al., 2007). Dahouda (2009) reported live guinea fowl and eggs prices of 1630 FCFA
and 45 FCFA, respectively, when chicken is sold in Benin between the price of 800
and 1450 FCFA, and adult male between 1000 and 2000 FCFA while the chicken
eggs are sold between 30 and 35 FCFA in 2002 (Chrysostome, 2003). In Ghana, the
income derived by the breeder guinea fowl consists to 70.7% of the sale of guinea
fowl and 39.3% from the sale of eggs with an 8.2% profit on the selling price (Ikani
and Dafwang, 2004).
However, despite similar carcass dressing percentage, it is suspected that Guinea
fowl has a higher production cost associated with a longer rearing period and a high
feed conversion ratio estimated to 2.74 in comparison to 1.96 for chicken in
intensive production systems (Plouzeau and Sauveur, 1992). With 12 to 14 weeks,
Guinea fowls take twice the time to reach a commercial weight at slaughter, namely
1.8 kg, compared to the 7 to 8 weeks required for chicken.
Moreover, despite a strong market demand, rearing Guinea fowls in tropical Africa
is undermined by several constraints such as feed quality and quantity and shelter
that affect the health of the animals and the productivity of the whole system (Sanfo
11
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

et al., 2012). Currently there is also only very limited work done on the genetic
improvement of Guinea fowls under local conditions (Sanfo et al., 2007a; Sanfo et
al., 2008; Boko, 2012; Sanfo et al., 2012). As stated before, in industrial systems in
temperate countries, a production cycle for meat lasts between 82 and 94 d with 1.6
to 2 kg of weight (JORF, 2006). But in Benin and Burkina Faso, it may take 5 to 6
months with 1138 g and 932 g weight respectively (Dahouda, 2009; Sanfo et al.,
2012). In addition, most small poultry farmers raise birds from local breeds which
performance potential are unknown. This manuscript reviews the characteristics of
the traditional breeding system of local guinea fowls in West Africa focusing on the
assets and constraints of this activity and the limits of the varieties that are reared.
Origin and environmental requirements of Guinea fowls
Guinea fowls are part of the Galliformes order, lower order of the Alectoropodes,
family of the Phasianidae, and subfamily of the Numididae including 4 genera
(Numida, Agelastes, Acryllium and Gutta). Singh et al. (2010b) showed by a
multivariate test of cluster that there is a low (weak) genetic distance between the
guinea fowl of variety lavender and the varieties of hens and quails (0.211-0.215)
but a genetic great distance with the duck and the turkey (goose) (0.343-0.350).
Different species of Numida are found where Numida meleagris is the common
ascendant strain of the domestic fowl that includes several varieties and improved
strains (Le Coz-Douin, 1992; Chantale, 2003). Originating from hot and dry
environments in tropical West Africa (Boko, 2012), the domestic Guinea fowl has
generated different varieties that spread throughout the world with human
migrations (Chantale, 2003). First traces date back to the Antiquity with references
in the Greek mythology stating that Guinea fowls were born from the transformation
of the King Meleager’s sisters in birds by the goddess Artemis. Guinea fowls were
mainly used in ancient Rome and Greece as birds for sacrifice. Later, they left the
altars for Greek and Roman tables and began to be raised in farmyards. Their trace
was lost in Europe during the Dark Ages, reappearing in the late Middle Ages (1300
– 1500) (Le Coz-Douin, 1992; Chantal, 2003). Later, as for poultry in general,
intensive rearing and breeding techniques were developed and the Guinea fowl
industry is nowadays well-developed in some countries such as France or the US.
Although, Guinea fowls originate from the tropics, the comfort zone of adult birds
ranges from 10 to 25o C (Yo et al., 1994) and feed intake strongly decreases between
20 and 30% when temperature reaches 32oC. As for chicks during the first 30 days
of life, the thermoneutrality zone is higher (31 to 33o C) and thermoregulation is
inefficient, inducing high death toll of young guinea fowls if temperature is too low
(Le Coz-Douin, 1992). There is also a strong sensitivity to day-length in the
development of reproductive organs and the fattening of females resulting in a well-
marked laying season (Sanfo et al., 2008), possibly resulting in a synchrony between
resources availability and egg production. The best performances are reported to be
found in the rainy season; when it was observed in West Africa that feed intake was
highest (Konlan et al., 2011). Furthermore, the birds lay in cycles of up to 40 weeks
which coincide with the rainy season and last until several weeks after the onset of
the dry season (Avornyo et al., 2007; Konlan et al., 2011). Finally, under artificial

12
Introduction générale et synthèse bibliographique

rearing conditions, Bougon et al. (1994) reported that under continuous lighting fat
deposition was reduced by 12 and 23% for males and females, respectively.
Morphology and genotype of Guinea fowls
The birds of the subfamily Numidae, including guinea fowl (Figure 1), have the
form of vultures and were well described by various authors (Le Coz-Douin, 1992;
Chantale, 2003; Groot and Koppes, 2010; Singh et al., 2010a; Boko, 2012).

Figure 1: Morphology of guinea fowl

Unlike most avian species, sexual dimorphism in Guinea fowls is characterized by


heavier females than males (Le Coz-Douin, 1992). The weight development of both
sexes is the same until 12 weeks of age, but beyond, females display higher weight
gains with a difference of about 20% because of sexual maturity resulting in higher
fat deposition and development of the genitalia (Blum, 1984). Cloaca examination is
the surest assessment concerning sexing at 8 weeks of age (Anonyme, 1991). The
cry is also an element of sexing used by farmers; according to them it is composed
of double syllables and monosyllable for females and males, respectively
(Chrysostome, 1995). Numida meleagris var. galeata commonly called the pearl
gray helmeted Guinea fowl is the most widespread variety in Africa. The cephalic
protuberance is brown-colored; the cheeks take on lilac, dark brown eyes, bright red
wattles, and pink beak at basis with ash-like color at the other end. The legs are slate
gray; the feathers are blue-gray with many bead-shaped white spots (Groot and
Koppes, 2010; Singh et al., 2010a). The neck and the upper breast are black-blue
uniform. Newly hatched pearl gray helmeted Guinea fowl chicks are red-brown with
five black longitudinal stripes on the head. Their back is striped and dotted with
black spots and stripes and the belly is yellowish. Their legs and beak are red (Groot
and Koppes, 2010; Singh et al., 2010a). The first feather of chicks after hatching is
brown edged with red and yellow brown color (Le Coz-Douin, 1992). From the fifth

13
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

to the tenth week, tiny white spots appear in a gray-brown feather. From the tenth
week, the guinea fowl take their adult morphology (Le Coz-Douin, 1992). Despite
morphological differences mentioned before, plumage color allows to differentiate 5
additional varieties which presence varies with the location between and within
countries such as Benin, Niger or Nigeria (Ayorinde et al., 1988; Singh et al., 2010a;
Chrysostome, 1995). The table 1 shows some morphological differences between
some varieties.

Table 1: morphological differences between guinea fowl varieties

The morphological part Morphological characteristics between varieties

Varying from 43 to 75 cm according to the


body length variety (Groot and Koppes, 2010; Singh et al.,
2010a).

9.03 cm for Common, 8.85 cm for Ash and 8.93


sternum length
cm for Black at 28 weeks (Fajemilehin, 2010)

Tarsus length, drumstick length, body


length, wings length and the chest Similar between varieties (Fajemilehin, 2010)
circumferences

Main characters (Dams, 1996)

White Guinea fowl or albino guinea fowl: which is rare and the feathers are completely
white without beads (chicks and adults) and their skin is not pigmented
Chamois guinea fowl: Feathers are yellowish-slightly ocher and is sometimes wrongly
referred to as White guinea fowls
Lilac guinea fowl: with bright blue gray feather and dark chest and neck
Isabella guinea fowl: Feathers are beige with
Purple guinea fowl: Feather are uniformly dark
Bonaparte guinea fowl: Considered as a crossed breed between Gray, Lilac, Purple, and
White varieties. It presents white-albino feathers on the chest and secondary flight feathers
on the wings, but never at the top nor on the tail. They also give birth to very heterogeneous
groups, concerning the plumage

According to Dams (1996), the different colors of guinea fowl are characterized by
different genes (Table 1). The lilac color is represented by an autosomal recessive
gene 'l', a dilution of gray with a background blue azure color, chicks having light
ash-colored stripes with dark ash. Chamois guinea fowls have an autosomal
recessive gene ‘c’ and a pigmented skin with yellow stripes slightly reddish. The
gray color is observed in individuals carrying at least one dominant allele, the Lilac
'L', the chamois 'C’ or isabelle 'Is'; thus, the pearl gray guinea fowl are generally
heterozygous and frequently obtained from crossing between the 'violet' and 'lilac'

14
Introduction générale et synthèse bibliographique

ones. Finally, the Dun color, is present on a sex-related gene with 'is is' for the male
and 'is-' for females. Conversely to mammals, male birds have two identical sex
chromosomes while female birds have two different sex chromosomes (Dams,
1996). Likewise, it is difficult to obtain double recessive males from Isabella
individuals regarding a gene linked to the sex. However, auto sexing crossings are
possible. Possible genetic formulas of different colors according to Dams (1996) are
described below:

Table 2: Genetic formulas of different colors (Dams, 1996)

Guinea fowl with pearls Guinea fowl without pearls

Pure Gray: PP LL CC Is (Is Is for male) Purple: pp LL CC Is (Is Is for male)

Lilac: PP ll CC is (Is Is for male) Azure: ppll CC is- (Is Is for male)

Isabelle: PP LL CC is- (is is for male) Rachel: pp LL CC is- (is is for male)

Buff: PP LL cc Is- (Is Is for male) Fulva: pp LL cc Is- (Is Is for male)

Notwithstanding plumage differences, genetic variations seem to affect bird’s


performances as different varieties differ also in terms of productive straits
(Fajemilehin, 2010) and resistance under traditional farming conditions (Sanfo et al.,
2012): e.g. number of eggs laid per season, egg, quality such as shell thickness and
viability of young guinea fowls. Ayorinde et al. (1988) showed significant difference
between consumption and feed conversion between white, gray, black and ash
varieties; while the growth performance did not vary significantly. The challenge in
Guinea fowl reproductive improvement in traditional farming systems of West
Africa lies in the enhancement of the laying performance, including egg weight,
conformation of the shell, eggs hatchability rates, in females and the ability to
harvest the semen volume and fertility in males. Artificial insemination (AI) is
important with this species because Guinea fowls are monogamous birds and hence
using AI increases the speed of the improvement process. The complexity of guinea
fowl improvement is related to the fact that laying and weight performances on one
hand and levels of abdominal fat and meat yield on the other are antagonist criteria
(Blanchet, 2011) while both are important for increased productivity in dual purpose
traditional systems. The genetic variability of local guinea fowl already illustrated
by the differences in variety has also been highlighted by microsatellites studies
(Kayang et al., 2009). For those authors, the indigenous West African guinea fowl
populations of Ghana and Benin more are diverse genetically but genetically more
distant from the non-indigenous individuals from Japan. This genetic variability
opens a huge opportunity to improve local varieties of guinea fowl in sub-Saharan
Africa. France is the only country operating an organized guinea fowl genetic
improvement system (Seigneurin et al., 2013). This system is based on the breeding
and improvement of closed complementary female and male lines and their crossing

15
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

to obtain final production (Magali, 2016). The current system is based on traditional
phenotypic and genealogical information. Genomic selection is not expected to be
used until five or ten years because, the genome of the guinea fowl has not yet been
sequenced and genomic selection remains costly (Magali, 2016). The need for
genomic selection is less obvious in Guinea fowl than in cattle because of the lower
interval between generations, approximately 6 months.
Traditional rearing system in West Africa
The traditional free-range rearing system for Guinea fowls in West Africa is well
documented (Sanfo et al., 2008; Boko, 2012). It is integrated in the family poultry
rearing system where birds scavenge in groups of at least twelve birds together with
birds of different age and species such as chicken, Muscovy ducks or turkeys (Sanfo
et al., 2007a). In Benin, family rearing of guinea fowls is mostly met in in the north
of the country. Housing for poultry includes traditional circular mud huts (the “Tatas
Somba”), henhouse or barns built with mud walls or straw (Chrysostome, 1995).
The door of the barn is always oriented westwards opposite of prevailing winds
(Chrysostome, 1995). The roof is usually made of stubble found around the villages.
Stubble acts as a good insulator against direct sunlight, but is also a nest for various
parasites (Smith, 1992).
Feeding
Smallholders feeding systems are based on grain, herbaceous plants and insects
scavenged in the field and in the areas around the villages. The birds fed themselves
around concessions, by gleaning here and there and received occasionally from the
traditional breeder some grain supplement. Although qualitative assessments have
been performed, the quantity of raw matter ingested in the wild during scavenging
has not been correctly measured yet. According to Dahouda (2009) and Boko
(2012), the diet of the scavenging bird is generally made of energy (kitchen waste,
bran, corn, millet, sorghum, soybeans and rice), vitamins (green fodder, sprouted
grains and fruits), minerals (salt, pounded shells) and protein-rich (termites,
legumes, and soybean draff) ingredients. The composition of the supplements
distributed by the farmers varies with the availability of the feed ingredients and the
age of the birds: young chicks with down feathers are often supplemented ad libitum
with crushed cereals and termites; feathered chicks and adults receive only cereal
grains as complement (corn, millet and sorghum) in the morning and/or the evening
(Chrysostome et al., 1997). Besides its nutritive function, the feeding of birds
encourages them to return to the chicken house in the evening (Dahouda, 2009;
Boko, 2012).
Animal performances in traditional systems of West-Africa
Growth
Ayorinde et al. (1988) observed three phases of growth for birds reared in West-
Africa: from 0 to 6 weeks corresponding to a rapid growth and 7 to 16 weeks
corresponding to a slower growth with an inflection point found around 16 weeks.
Local guinea fowls are known for having lower growth rates than improved breeds
such as strain Galor (Fajemilehin, 2010). Moreover, the growth performance in
16
Introduction générale et synthèse bibliographique

avian species depends on the farming system (Van der Horst and Clavé, 2007;
Tougan et al., 2013) and the energy and protein levels in the diet. In traditional
breeding system in Benin, guinea fowl weight at 12 weeks of age 417 g and 334 g
for males and females, respectively while at six months, under improved rearing
conditions, i.e. animals bred in chicken houses, receiving a balanced diet and
appropriate veterinary care, the mean weights at six months were 1151±108 g for
males versus 1085±74 g for females (Dahouda, 2009). These values are similar to
those reported by Sanfo et al. (2009) in a similar system. In Algeria, Halbouche et al.
(2010), reported 1008 g live weight for 90 days old guinea fowls fed a well-balanced
2800 kcal/ME/kg and 22% CP diet. This performance of local guinea fowl is far
lower than those displayed by improved birds in Europe who reach 1800 g
bodyweight at 12 weeks under 3000 kcal/kg diet (Le Coz-Douin, 1992) and raises
the question of the assessment of the feed requirements for local varieties of Guinea
fowls. These performances are much higher than the ones obtained by Dahouda
(2009) in local guinea fowls reared in improved breeds in Benin which varies from
687 g to 695 g at 12 weeks of age with the respective levels of energy for starting,
growing and finishing of 2902, 2914 and 2910 kcalME /kg, and 23.3, 20.3, 16.3%
for protein. Under similar rearing conditions, the average weight of grey (510 g)
differs from that of the Black (478 g) and Ash (467 g) at 12 weeks. This difference
is low at 28 weeks with 980.1 g for grey guinea fowl, 970.4 g for ash and 950.8 g for
black (Fajemilehin, 2010).
Reproduction performances
Reproductive performances are strongly affected by the strain, the climate and the
quality of the feed. Sexual maturity in females can theoretically be reached at 24
weeks (Sanfo et al., 2007a), but in traditional systems it takes between 32, 36 and 37
weeks in Nigeria (Ayorinde et al., 1988), Benin (Dahouda, 2009) and Algeria
(Halbouche et al., 2010) respectively. Guinea fowl are seasonal breeders (Moreki,
2010). Economically, the short laying season coinciding with the rainy season is a
limiting factor to the activity (Chrysostome, 1995). Nonetheless, Moreki and Seobo
(2012) reported that Guinea fowl hens start laying in spring with increasing daylight
and are able to lay during 9 months in a row. The egg-laying period can be extended
and early fertility improved by using artificial lighting. In Ghana, Konlan et al.
(2011) argued that female Guinea fowl with pearls (Common breed) are capable of
laying fertile eggs throughout the year with a daily laying rate of 40% (Konlan et al.,
2011) when given adequate supplementary feeds and if provided water ad libitum. In
the same study, hatchability with natural incubation was 69% and 66% in October
and November, respectively (Konlan et al., 2011). This result is similar to the 68%
hatchability reported by Karbo et al. (2002) and the 70% observed by Avornyo et al.
(2007) but lower than the hatchability of 88% reported by Saina et al. (2005).
However, Konlan et al. (2011) found that the hatchability sharply decreased to 18%
in December at the peak of the Harmattan hot and dry season. Therefore, besides the
seasonal impact of feed availability on female laying performances, the
environmental changes associated with the hot dry season seem to be detrimental
either to eggs hatchability because of problems during brooding or males’ semen
quality and sexual activity. Indeed, sperm quantity and quality depend on the weight
of the testicles which are affected by environmental factors such as lighting,
17
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

temperature and feeding (Le Coz-Douin, 1992). Males’ activity and fertility might
be especially problematic in Guinea fowls since the monogamous character requires
a higher sex ratio to get a good fertility as compared to other poultry species.
The number of eggs laid each year per female in Nigeria reached 97 (Ayorinde et
al., 1988) and higher than values of 72 and 68 reported under Benin controlled
environment by Chrysostome (1995) and Dahouda (2009). In Burkina Faso, Sanfo et
al. (2007a) indicated 103.8±9.6 eggs/female/year in accordance with the findings of
(Halbouche et al., 2010) who pointed out 107 eggs/female/year. The duration of the
laying season is 7 months (Dahouda, 2009). For Sanfo et al. (2012), the duration of
laying season in improved system is to 5 months for the first year and 7.5 months for
the second laying year.
The guinea fowl eggs are smaller but more resistant to breakage than those of hens
(Ikani and Dafwang, 2004; Houndonougbo et al., 2014). They have on average 47
mm long and 36.5 mm for the largest diameter and they weight between 25 and 50 g
(Sanfo et al., 2012). For Ikani and Dafwang (2004) in Nigeria the guinea fowl eggs
weigh between 35 and 40 g against 45-55 g for chicken’s eggs. External and internal
characteristics of guinea fowl eggs varies from a local variety to another
(Houndonougbo et al., 2014). According to Narushin and Romanov (2002), both
thick egg shells and firm interiors, which are accepted as being higher than average,
lead to an increase in egg weight, which results in the more successful hatching of
embryos from heavier eggs. For example, investigations in the central region of
Burkina Faso showed that eggs weight ranged between 25 to 50 g (Sanfo et al.,
2007b) and their fertility rate averaged 84.4% but varied with the egg weight. The
embryonic death varied between 11.2% and 17.3%. Hatching rate was reported to be
positively correlated (r= 0.85, p< 0.05) to the egg weight (Sanfo et al., 2007b). The
one-day chicks weighed 25.2±1.9 g on average and their weight was positively
correlated (r= 0.96, p< 0.05) to egg weight (Sanfo et al., 2007b).
Furthermore, Sanfo et al. (2007a) showed that eggs from guinea fowl reflect the
basic tendency for low hatchability to be a feature of eggs with shapes that are not
within the normal range. In addition, these authors showed that more rounded eggs
were less successful in hatching than those with sharp ends. Similar observations
have been reported for quail eggs by Sezer (2007). Therefore, the external and
internal quality of eggs could be used as criteria to improve egg weight and fertility
and used as selection criteria between varieties (Alkan et al., 2013). Incubation
condition may also influence hatchability. In Northern Benin, eggs are brooded by
hens, guinea fowl or duck (Boko, 2012). In traditional free-range breeding system of
West Africa, the incubation period of guinea fowl eggs lasts between 26 and 28 days
(Chrysostome, 1995; Sanfo et al., 2007a; Dahouda, 2009) and hatching rates are
usually higher than and 80%: 79.9% in Benin (Dahouda, 2009), and between 81 and
93 in Nigeria (Ayorinde et al., 1988). In Burkina Faso, the production cycle of local
Guinea fowl females was estimated to 3.2±1 year with a productivity of 5.3±1.2
adult guinea fowls per female each year (Sanfo et al., 2007a).
Causes of mortality
In the Borgou department of Benin, a survey carried out on Guinea fowl breeding
system showed that 27.7% of chick deaths were due to various illnesses, 19.3% to
18
Introduction générale et synthèse bibliographique

straying in the bush, 16.8% to various accidents, 7.2% to drowning in run-off water
during heavy rain, 5.4% to predators, 5.4% to food poisoning and 18.1% to other
causes (Dahouda, 2009). In Niger the causes of high mortality observed according to
Moussa et al. (Moussa et al., 2011) were undiagnosed diseases (72%), poor housing
(13%), predation (8%) and lack of feed (6%). According to Sanfo et al. (Sanfo et al.,
2007b), youth mortality causes can be related to the weight of incubated eggs where
mortality is higher among guinea fowl obtained from eggs of 25g to 35g (46.4%)
and lower for guinea fowl obtained from eggs of 45 g to 50 g (5.7%). The major
pathology in free range system is due to parasitic infestation such as ascariasis,
capillariasis and syngamose (Boko, 2012). These parasites are responsible of major
retardation in growth of birds reared in free range, weight loss and diarrhea,
although Guinea fowls are the birds performing the best under poor hygienic
conditions (Boko, 2012). The traditional free range and multi-species systems
induces high infestation rate (Chrysostome et al., 1997; Boko, 2012). Comparatively
to Niger, the prevalence trichomoniasis infectionis low in Benin (Chrysostome et al.,
1997), whereas the coccidia prevalence is very high, reaching about 71% in Benin
(Chrysostome et al., 1997). Five categories of ectoparasites with a dominance of
Argas sp were identified by Salifou et al. (2004) in Benin. However, the impact of
ectoparasites on the mortality of Guinea fowls has not been clearly established.
Guinea fowls are not immune to outbreaks of pasteurellosis, Salmonella pullorum
and Newcastle virus although it is said by the farmers to be less sensitive than
chickens to viral diseases (Chrysostome et al., 1997). According to Singh et al.
(2010a) young subjects under two months are the most vulnerable in Burkina Faso,
Sanfo et al. (2007a) indicated that the highest mortality rates ranging from 33.1 to
68.9% according to the villages is observed between the hatching to the fourth week
of age. Similarly, Boko (2012) indicates that global chick mortality varies between
65 and 68% in Benin.
Conclusion
Family poultry breeding occupies a significant place in the activities of rural
households and peri-urban Africa and Guinea fowl plays an important part, along
with other species such as chickens, Muscovy ducks, and turkeys. In terms of
preference of producers and consumers, guinea fowl ranks first because of its dual
abilities: growth performance and laying eggs. Even though Guinea fowl is more
interesting compared to the other avian species, it often remains less available for
the consumer because of its low productivity in the current traditional breeding
system in sub-Saharan Africa. The low annual production of eggs, low-weight
performance and high mortality especially of the young, determine the low
productivity of guinea fowl. The lack of suitable follow-up in its breeding system is
characterized by the lack of control of the habitat, diet and disease especially in
chicks younger than two months old. Several experiments to improve farming
conditions have shown that egg production can be increased, as well as weight and
mortality can be decreased without achieving the performance of exotic strains.
Similarly, the significant difference in growth performances among the local guinea
fowl population must be studied, also to enable any genetic improvement programs.
Finally, contrary to chicken, typically local guinea fowl of Benin has not yet

19
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

benefited from any health follow-up or prophylactic standard leading to the


improvement of their survival and their productivity.
Recommendation
To develop and increase his productivity, family poultry in general and
particularly the guinea rearing will be dynamized based on the local guinea
population whose the Zootechnical charasteristics and genetic are little known.To
achieve this, we must best characterized varieties of local guinea fowl to better use
them in the conservation and improvement programs.
Specifically, we should:
 Identify and characterize according to the breeders point of view and the
performance monitoring based in their natural environment by surveys and
follow-breeding
 Evaluate the influence of diet on the externalization of the potential of the
local guinea fowl growth in improve rearing condition
 Deepen in improved condition the characterization to obtain accurate
information and additional on growth, body composition of the varieties
encountered, reproduction and the physical and chemical qualities of products
(eggs and meat).
The set of results obtained will serve as a safe and reliable basis to initiate
conservation programs and sustainable genetic improvement through selection or
cross based on the use of local genetic resources and/or commercial strains.
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23
2
Présentation des résultats
Présentation des résultats

De l’article de synthèse bibliographique présenté dans le chapitre précèdent, il


ressort que plusieurs variétés de pintades se rencontrent en Afrique subsaharienne et
sont réparties de façon inégale par pays et par zone géographique. Certaines variétés
présentes dans tel pays ou zone géographique peuvent être absentes ou rares dans tel
autre pays ou zone géographique. De même, les performances et la productivité bien
que faibles varient en fonction des milieux et du système d’élevage. L’alimentation,
la forte mortalité des jeunes et la différence génétique des variétés sont soupçonnées
être responsables des faibles performances et de productivité des pintades locales.
Cette synthèse fait ressortir également des questions de recherche qu’il convient
d’adresser en vue d’assurer un développement de cette activité au service du
développement de ces régions. Ces questions, nous amènent à faire l’inventaire des
variétés rencontrées dans les élevages villageois, les caractériser sur le plan
phénotypique et morphologique, à évaluer l’influence de l’alimentation sur les
performances zooéconomiques de la pintade locale et enfin, voir si leurs
caractéristiques de reproduction diffèrent d’une variété à l’autre.

27
Présentation des résultats

Préambule
Cette étude première étude vise la caractérisation phénotypique et l’évaluation des
performances de croissance en milieu villageois des différentes variétés de pintades
locales élevées au Bénin. Les résultats attendus de cette étude devraient permettre de
recenser les variétés de pintades élevées sur base phénotypique et d’évaluer les
caractéristiques socio-économiques de leur élevage ainsi que leur performance de
croissance.
A cet effet, des enquêtes et des suivis d’élevages en milieu villageois ont été
effectués dans trois zones agroécologiques (l’Atacora, le Borgou et les Collines).
Ces enquêtes et suivis ont portés sur les différentes variétés élevées, le système
d’élevage, les objectifs de production des éleveurs, les contraintes d’élevage, la
fréquence dans les élevages, l’adaptabilité des variétés aux conditions d’élevage
villageoises et enfin les performances de croissance suivant les modes d’élevage des
variétés.

29
Présentation des résultats

Article I: Phenotypic, socio-economic and growth


features of Guinea fowls raised under different village
systems in West Africa
Basé sur l’article: Houndonougbo P. V., Chrysostome A.A. C., Rodrigo R. M.,
Hammami H., Bindelle J., Gengler N. 2017. African Journal of Agricultural
Research (AJAR), Vol. 12(26), pp. 2232-2241.
Abstract
In Benin, family Guinea fowls farming has become an important activity in
economic and social aspects that contribute to food security, poverty reduction and
well-being. However, current information about production systems and
consumption is still limited. This information would be useful to improve the
sustainable exploitation of agricultural and commercial genetic resources. We aimed
to identify and assess the socio-economic and phenotypic features of local guinea
fowl varieties as well as to investigate phenotypic variability and growth
performance of guinea fowls raised under different environments. Growth
performance and survival rates of guinea fowl varieties were recorded in three zones
of Benin: Collines, Atacora and Borgou. Seven varieties, Gray, Common,
Bonaparte, White, Black, Isabelle and Multicolored, of guinea fowls were identified
in Benin. The farmers chose the guinea Fowl variety to be raised according to
breeding system, agro-ecological zone, disease resistance, market price and
production purpose. Bonaparte, Common, and Gray varieties emerged as most
resistant whereas White, Black and Gray outperformed in growth and may be used
for breeding purposes. The semi-confinement system could be recommended for
startup as a temporary solution to reduce mortalities rate of young birds and improve
production of local guinea fowls in Benin. The existence of several varieties on
farms does not encourage genetic improvement program of these resources.
Establishing selection or crossbreeding programs in controlled environments would
be more appropriate for guinea fowls raised in Benin.

Key words: survey, agro-ecological zones, confinement systems.

31
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Introduction
In West Africa, family poultry farming has become an important activity in
economic and social aspects. Strategies for developing family poultry production at
village level have been reported over the years (Riise et al., 2005). In Benin, family
poultry is meat/eggs sources that contribute to food security, poverty reduction and
well-being of local people. This activity has potential profitability leading farmers to
increase their production over the years (Guèye, 2009; Moreki et al., 2010). In 2013,
poultry population (chicken, duck, guinea fowl, turkeys and pigeons) was about
18.19 million (http://faostat.fao.org). However, current information about poultry
production and consumption in Benin is still limited. Despite guinea fowl meat/eggs
production is the third largest, chicken (1st) and duck (2nd), productivity is still low.
This fact might be due to genetic and environmental factors (alimentation,
microbisme, intempéries, prédateurs, etc) as well as guinea fowl farming issues
(Sanfo et al., 2007; Fajemilehin, 2010).
Chrysostome (1995) identified several guinea fowl varieties in Benin, such as
Gray, Lilac, Isabelle, Chamoise, Albino, Variegated and Black. However,
phenotypic features were not well reported; a fact that still limits any breeding
improvement of guinea fowl. Few reports of environmental and genetic variability
among varieties can be found in literature (Kayang et al., 2002; Kayang et al., 2010);
thus, more efforts need to be done to better describe and evaluate local guinea fowl
in terms of phenotypic and genetic diversity. This information would be useful to
improve the sustainable exploitation of agricultural and commercial genetic
resources.
This study tries to address to investigate 1) the phenotypic parameters and
socioeconomics aspects of guinea fowl varieties in Benin as raised under different
breeding systems and agro ecological zones 2) the growth performance of these
guinea fowl varieties raised under contrasting environments. Toward this
orientation, we have been based on socio-economic survey and data recording for
growth performance of Guinea fowl varieties in three agro-ecological zones in
Benin.
Material and methods
Plumage color investigation and socio-economic importance
A survey was conducted on 131 village farmers in three different agro-ecological
zones (Atacora, Borgou and Collines) in the Central and North regions of Benin
(survey sheet in appendix). This survey aimed to identify and assess the socio-
economic and phenotypic features of local guinea fowl varieties. The Atacora and
Borgou zones are characterized by semi-arid Sudanese climate with annual rainfall
ranging from 900 to 1100 mm, average temperature is 27.5 °C, humidity is around
50% and there are from fair to poor grazing areas. In Collines zone, the climate is
the Guinean Sudanese with average rainfall of 1200 mm per year. The annual
average temperature is 27 °C and humidity of 60%. This is an area of transhumance
where agricultural residues are abundant and potentially used (Bertrand et al., 2013).

32
Présentation des résultats

The farmers were chosen based on their experience in the guinea fowl production,
farm accessibility, absence of exotic guinea fowls and availability of local varieties.
The surveyed farmers were identified on the guinea fowl producers list made by the
project between Belgium and Benin on livestock development in Borgou (FSA5)
and snowball survey based on rural development officers in the departments of
Collines and Atacora.
The survey was based on a socio-economic quiz, phenotypic aspects of different
guinea fowl varieties as well as on observations and discussions with farmers. Dams
(1996) and Fajemilehin (2010) identified different varieties of guinea fowl based on
color and presence/absence of spots and/or beads in plumage. Information on egg
source, production targets (purpose and market price), disease resistance,
reproduction, management were also performed. Mating is generally not organized
and conducted for each local poultry variety as between varieties available in
neighboring farms. In these farms, the poultry scavenging system is more adopted.
Survival rates and growth performance
From birth to 12 weeks of age, measurements of survival rates and growth
performance for six varieties (Gray, Common, Bonaparte, White, Black and
Isabelle) were recorded in Collines, whereas only three (Common, Bonaparte and
White) were recorded in Atacora and Borgou zones. Guinea fowls were individually
identified at birth by numbered rings (tags) on the leg and further weighted every
week using a precision scale. These animals were raised in two different systems:
extensive with feed additives and semi-confinement. The first system was followed-
up in all zones whereas semi-confinement only in Collines with 30 Common births
and 36 Bonaparte births.
In the semi-confinement system, farmers use many types of feed additives such as
termites and crushed maize kernels; by adding or not toasted soy/sorghum or maize
malt/soy beans from homemade cheese. A total of 566 individuals from different
varieties, 37 incubations and 13 poultry farms, under extensive system, were
recorded from birth to 12 weeks old (Table 3).

Table 3. Number of animals

Zone/Variety Black Bonaparte Common Gray Isabelle White Total


Atacora 0 72 111 0 0 69 252
Borgou 0 36 26 0 0 36 98
Collines 26 40 64 26 25 35 216
Total 26 148 201 26 25 140 566

33
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Statistical analysis
Egg source, production targets, disease resistance, reproduction, and management
were analysed by using Proc FREQ. The growth performance data was analysed
using Proc GLM procedures from SAS software (SAS, 2002).
Sources of variation were the managed via the following equation:
yijk =μ+Di +R j +U k +Di *R j +eijk ,
[1]

yijk is the observation for dependent variables associated to the overall mean µ, the
fixed effects of variety i (Di), of zone j (Rj) and of system management k (Uk), Di*Rj
is the variety*zone interaction and the corresponding residual error (e ijk).

34
Présentation des résultats

Results
Plumage color investigation and socio-economic importance
Based on plumage color, our investigation showed that there was indeed diversity
of guinea fowl varieties in Central and North of Benin. Seven varieties were
identified gray beaded (Common; Figure 2a and 2b), gray beaded with white chest
(Bonaparte; Figure 2c and 2d), non-beaded white (White; Figure 2e and 2f), Gray
(Figure 2g and 2h), Isabelle (Figure 2i, 2j, 2k and 2l), Black (Figure 2m, 2n and 2o)
and Multicolored (Figure 2p).

Figure 2. Guinea fowls varieties named based on plumage color:


Commona,b;Bonapartec,d;Whitee,f; Grayg,h; Isabellei,j,k,l; Blackm,n,o; Multicoloredp

In Benin, guinea fowls have been mainly raised for dual purpose. Among all
surveyed zones, 73% of farmers raise guinea fowls for that purpose, while only 18
and 9% raise them for egg and meat purposes, respectively (Table 4). This
production system concerns mainly Atacora and Borgou zones. In Collines zone,
65% of farmers raise dual and 35% egg purposes fowls. The main egg source is
border farmers followed up by local market (59% vs. 13% in average) whereas
random mating appeared to be the most used breeding system (Table 4). In order to

35
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

improve production, from all 131 farmers, 72% adopted random and 23% close
relatives mating modes whereas 5% keep buying eggs outside Benin.

Table 4. Production purpose, eggs source and breeding system in agro ecological zones of
Benin

Agro-ecological zone (Number of farmers)


Atacora (53) Borgou (42) Collines (36)
Purpose
Egg and meat 74% 83% 65%
Egg 14% 9% 35%
Meat 12% 8% 0%
Egg source
Another village 6% 8% 0%
Border country 1% 3% 6%
Border farmer 62% 42% 65%
Local market 11% 25% 18%
Border farmer and local market 16% 14% 5%
Own hatching sources 4% 8% 6%
Breeding system
Random 83% 44% 60%
Eggs outside Benin 4% 6% 10%
Mating close relatives 13% 50% 30%

The disease resistance of guinea fowl varieties raised in Central Benin (Collines)
as reported by the farmers is shown in Table 5. The Common guinea fowl variety
appears to be the most resistant to diseases in the traditional rearing condition
(75.3%), followed by the Black (52%) and Bonaparte (47%). The Multicolored,
White, Isabelle and Gray varieties are the most sensitive guinea fowl varieties in
Benin (Table 5).

Table 5. Guinea Fowl variety resistance to diseases in the traditional rearing condition
according to Benin farmers

Resistance/Variety Common Bonaparte White Gray Isabelle Black Multicolored


Intermediate (%) 23.4 23.4 23.4 23.4 23.4 23.4 23.4
High (%) 75.3 46.7 22.1 28.6 23.4 51.9 20.8
Low (%) 1.3 29.9 54.5 48.0 51.9 24.7 55.8

36
Présentation des résultats

The market price of guinea fowls varied between agro-ecological zones and
varieties (Table 6). The White variety was the most expensive with average prices of
2886, 3133 and 3278 CFA franc (FCFA) in Atacora, Borgou and Collines zones,
respectively. Black and Isabelle market prices were similar between zones; however,
these prices differed from Gray, Common, Multicolor and Bonaparte varieties
(Table 6). The guinea fowl market price was higher in Collines than Atacora
(P<0.01) and Borgou (P<0.04) zones. Nevertheless, similar prices were observed
between Atacora and Borgou (P>0.05; Table 6).

Table 6. Guinea fowl average market prices (standard error) by varieties and zones in franc
CFA

Zone*Variet
Average market price (standard error) Zone Variety
y
Variety/Zone Ab (n=32) Bb (n=33) Ca (n=30) P-value
Commonc 2211 (45.5) 2367 (54.4) 2433 (47.6) *** *** NS
Bonapartec 2132 (38.8) 2206 (42.0) 2533 (55.1) *** *** NS
Whitea 2886 (69.6) 3133(142.3) 3278 (89.6) *** *** NS
Grayc 2275 (49.6) 2256 (28.1) 2400 (53.7) *** *** NS
Isabellebc 2328 (60.1) 2356 (29.5) 2450 (61.5) *** *** NS
Blackb 2475 (46.6) 2656 (46.0) 2700 (51.5) *** *** NS
Multicolored
c 2193 (36.3) 2244 (28.1) 2433 (55.1) *** *** NS
A=Atacora; B=Borgou; C=Collines; *: significant; **: high significant; ***: very high significant; NS: non-
significant; Zones/varieties followed by same letters (a, b, c) are not statically different (P<0.05).

Survival rates
The survival rates varied according to bird age (Figure 3). No deaths were
observed for Common, Bonaparte and Black varieties in the first week. At week
three, survival rates of 4 varieties were similar (Common, Bonaparte, Gray and
White; around 90%), whereas Isabelle and Black varieties presented smaller rates,
i.e., 67% and 70%, respectively. From week three to eight, Isabelle and Black
continued to be more susceptible, White and Gray had intermediary whereas
Bonaparte and Common presented the highest survival rates (Figure 3). Survival rate
stability between varieties was observed from week nine to 12, except for Black.
This variety showed an abrupt decrease from week 11 to 12 (Figure 3).

37
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

120

100

Survival rates 80

60

40

20

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
week week weeks weeks weeks weeks weeks weeks weeks weeks weeks weeks weeks
Age (week)
Common Bonaparte White Ash
Gray Isabelle Black (violet)

Figure 3. Survival rates of guinea fowl varieties in extensive system

Growth performance
Growth performance in extensive system of Common, Bonaparte and White Guinea
fowls in Atacora, Borgou and Collines zones
In general, guinea fowl’s growth performances differed between zones (Table 7).
These differences were significant for almost all the growth period. Higher growth
performances were observed in Borgou (from week 0 to 8) and Collines (from week
9 to 12) zones. In summary, better growth performances were identified in Collines
followed by Borgou and Atacora, respectively. Growth performances between
varieties highly differed at birth (P<0.01), while there were no statistical differences
at week one (Table 7). The Common variety presented higher performances from
week two to eight in Atacora and Borgou zones whereas White guinea fowls
outperformed in Collines. At week 12, the White variety had better performances in
all zones. Moreover, zone by variety interaction was statistically significant for all
tested period (week 0 to 12; P<0,001; Table 7).

38
Table 7. Growth performance (g) means for Common, Bonaparte and White guinea fowls rearing in extensive system under different zones

Week (W)

Variety*Zone W0 W1 W2 W3 W4 W5 W6 W7 W8 W9 W10 W11 W12

32.8aa 53.8aa 76.9aa 121.8aa 194.3aa 231.7aa 332.4aa 415.9aa 456.4aa 519.0aa 575.6aa 620.1aa 610.6aa
Common*Atacora
Common*Borgou 25.6aa 45.9aa 68.8ba 108.7ba 193.5ba 272.3ba 340.0ba 441.0ba 465.7aa 491.4ba 523.6ba 562.8aa 610.8aa
Common*Collines
28.7ba 40.4ba 60.7ca 92.6ca 118.3ca 168.9ca 228.1ca 282.6ca 343.6aa 398.7ba 492.7ca 577.3ba 658.3ba
29.1aa 51.6aa 76.2aa 84.5ab 90.5ab 130.7ab 167.5ab 261.0ab 342.4ab 401.5ab 458.8ab 513.3ab 546.4ab
Bonaparte*Atacora
Bonaparte*Borgou 30.0aa 54.7aa 79.8ba 116.3bb 168.6bb 245.0bb 276.0bb 343.5bb 364.1ab 448.8bb 505.8bb 515.8ab 561.0ab
Bonaparte*Collines
29.6ba 39.0ba 54.8ca 70.3cb 117.1cb 154.9cb 210.1cb 267.4cb 372.3ab 431.2bb 480.7cb 544.2bb 582.7bb

White*Atacora 26.1ab 40.1aa 62.7ab 105.6ac 185.1ac 233.7ac 275.9ac 317.7ac 357.5ac 354.6ab 432.1aa 513.5aa 612.6aa
White*Borgou 25.9ab 54.2aa 93.1bb 132.1bc 195.1bc 267.5bc 299.1bc 303.5bc 357.9ac 437.3bb 521.2ba 564.4aa 622.8aa
White*Collines
29.1bb 46.3ba 77.7cb 119.5cc 175.4cc 225.6cc 267.6cc 304.5cc 451.3ac 496.4bb 577.5ca 706.1ba 825.9ba
P-value (zone) ** *** *** *** *** *** *** *** NS *** * *** ***
P-value (variety) ** NS *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** ***

P-value (zone*variety) *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** ***
The first letter indicates differences for the zone and the second for the variety; means between classes in the same column followed by different letters differ significantly: *:
Significant (P<0.05), **: highly significant (P<0.01), ***: very highly significant (P<0.001); NS: non-significant
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Growth performance between Bonaparte and Common varieties raised under two
different village systems
Although both varieties showed similar body weight at birth under extensive and
semi-confinement systems, they outperformed under semi-confined system from the
first to the tenth week (Figure 4). Differences between varieties were observed at
weeks 12 (P<0.05) where the heaviest weights were registered for Common variety
under extensive system.
In summary, from week one to eight, birds under the semi-confinement system
outperformed in terms of growth performance compared to those under an extensive
raising system (Figure 4). After week 8, when birds under the semi-confinement
system were changed from confinement to extensive, growth performance were, in
general, similar between systems.

Figure 4. Common and Bonaparte guinea fowl’s growth performance means raised under
semi-confinement (SC) and extensive (EX) systems

40
Présentation des résultats

Comparative growth performances between six Guinea fowl varieties raised under an
extensive system in Collines zone
The Collines zone was previously reported as the best zone in terms of growth
performance. Therefore, we further compared varieties raised in this zone under the
most common village system (extensive). Growth performances comparison
between all guinea fowls was performed in order to identify the variety that
outperformed. Figure 5 showed differences in growth performances between
varieties along the tested period. Highest body weights at week 12 were observed for
White and Gray varieties whereas the lowest weights were observed for Isabelle and
Bonaparte. In general, the Black variety outperformed from the starting phase
(weeks 2, 3, 4, 6 and 7) and White in final period, week eight to 12. Common and
Bonaparte varieties showed similar results up to week 9, whereas from weeks 10 to
12, Common outperformed. The Gray variety showed smaller performances in the
beginning (weeks 0 to 7), but higher after this period compared to other varieties.

Figure 5. Growth performance means for varieties raised under an extensive system in
Collines zone

Discussion
Seven (07) guinea fowl varieties have been identified in North and Central parts of
Benin (Figure 2). The Common (Figure 2a and 2b), Gray (Figure 2g and 2h) and
Black (Figure 2m, 2n and 2o) varieties were also identified in Nigeria by
Fajemilehin (2010) and Niger by Singh et al. (2010). The Isabelle (known as Rousse
or JAA) and White varieties were also identified by Singh et al. (2010) with similar
plumage color. In addition, the Bonaparte variety has been reported in different
studies (Chenevard, 1931; Cauchard, 1971; Dams, 1996). Albino feathers on the
41
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

chest and secondary flight wings are specific features of Bonaparte distinguishing it
from Gray (Figure 2d), Black (Figure 2n) and Isabelle (Figure 2i) varieties. This
white color on the chest and secondary wings appeared to be heritable over
generations. In the plumage of young Isabelle birds can be observed an exchange
from fawn to gray color (Figure 2i, 2j, 1k and 2l). This exchange tends to be in
different degrees between fowls. Gene features related to the color of Isabelle
variety would be recessive and/or related to sex (Dams, 1996), and therefore the
explanation about this exchange remains unknown. Globally, some of the identified
varieties in our study have already been described by Chrysostome (1995).
However, one of the varieties (Chamoise) described by these authors is currently
absent in Benin or currently named Isabelle. In addition, the Multicolored variety
observed in our study had been described by these authors as Variegated variety and
been characterized by several plumage colors unevenly distributed all over the body
(Figure 2p).
Our investigations showed that most guinea fowl eggs/meat production in the agro
ecological zones is under extensive system with or without feed additives. Fed
additives are cooked by using termites and cereals. This food is further offer to
young birds, and the amount and frequency varied depending upon farmer and zone.
These results and the uniform farming system in West African corroborated with
literature (Sanfo et al., 2007; Boko et al., 2013; Konlan and Avornyo, 2013;
Avornyo et al., 2016). In general, farmers chose to raise such variety based on
production purpose, diseases resistance and market price. This information agreed
with those reported by Sanfo et al. (2012) who stated that White guinea fowls are
not seen by farmers as one of the best to be raised. This is due to its plumage color
(predator attraction), lightweight body shape and low laying performance.
The largest proportions of farmers (73%) raising dual-purpose guinea fowls
known by their higher egg production and consumer acceptance compared to local
chickens. This is in agreement with literature (Sanfo et al., 2007). Some farmers
(18%) due to limited available space in crowded areas or even robbery likelihood
prefer limited laying center sheds. These eggs are used for consumption, to increase
profit or both.
The higher percentage of farmers under egg purpose system in Collines compared
to Atacora and Borgou might be explained by the smaller odds to be stolen and
number of predators. Meat purpose farmers (9% in average) usually buy eggs,
incubates them under hen, and after hatching, the fowls are raised until sold out. The
main reason for this is to not face transportation costs and risks buy selling eggs as
well as robbery and predators.
The main egg source is eggs incubation from border farmers, being 59.49% in
total was higher than 44% reported by Avornyo et al. (2016) in Ghana. This egg
source is performed in order to ensure the eggs quality and fertility. This statement is
consistent with Chrysostome (1993) who believed that reproduction is ensured by
incubation under hen and eggs fertility by high sex ratio.
Unlikely our study, where random mating is the most used breeding system by
farmers (72%); Avornyo et al. (2016) reported high mating rates of close relatives.
Despite random mating may lead to lower genetic improvement, close relatives

42
Présentation des résultats

mating might be carefully used in order to avoid inbreeding. Some farmers are
aware from this fact and already appeal to eggs acquiring from other cities or even
border countries. However, these sources remain limited due to several risks as
transportation that may affect egg quality and fertility.
In Benin, guinea fowl selection by farmers is made based on mass selection guided
by farmer’s practices and interests. Therefore, by verifying different guinea fowl
production system in Benin, we may infer that farmers will have harsh time to
achieve animal breeding improvement. This is due to the absence of controlled
production and reproduction systems. It would be hard to establish animal breeding
programs since there is no quality in phenotype recording as well as reliable
pedigree. This observation is in agreement with Sanfo et al. (2007), who reported
that some farmers randomly practice mass selection based on criteria as eggs
hardness and shape, and bird body shape.
Another interesting selection criterion is disease resistance. This can guarantee
fewer losses in the production system. The resistance diversity between varieties
reported in this study corroborates with those results reported by Sanfo et al. (2012).
According to farmers, these differences might be due to the raise condition and
animal care. However, farmers appear to not take into account the frequency of each
variety in their system. According to our findings, the Bonaparte variety presented a
more stable survival rates testifying their adaptability to different husbandry
conditions. On the other hand, the Gray variety was characterized as susceptible in
the starting phase but stable after this period. This might be due to the viability of
young Gray guinea fowl to outbreaks than to husbandry conditions and/or care. At
last, White, Black and Isabelle were most susceptible varieties due to their survival
rate instability, especially after week 4. This survival rate instability may be
characterized by the influence of husbandry conditions and susceptibility to
parasites, bacteria and virus (Boko et al., 2013).
In general, the prices were relatively higher in Collines. Collines is a less known
agro-ecological zone in Benin. The market prices of guinea fowls were higher
compared to those reported by Boko et al. (2011) and Dahouda et al. (2008) who
reported market prices values of 1500 and 1630 FCFA, respectively. Market prices
increase with demand increasing of guinea fowls or production decrease. The
unexpected second reason may happen due to diseases and even outbreaks, the main
responsible for a large number of deaths (Boko et al., 2013).
Growth performances of Gray, Bonaparte and White varieties varied between
zones (Atacora, Borgou and Collines). It happened due to different food availability
and care providing to young birds by farmers (Table 7). These results agreed with
those reported by Singh et al. (2010) who have reported different performance
(range 780-925 g) in different environments, for the same variety at week 12.
In Benin, the Atacora and Borgou are considered the most important zones for
guinea fowl livestock. In these zones, farmers provide efficient care whereas, in
Collines they are less experienced. This explained higher growth performances in
Atacora and Borgou (Table 7). Care and food supplement provided by farmers
enable faster growth of young guinea fowls (Sanfo et al., 2012). From eight weeks
old (after critical period), farmers from Atacora and Borgou have been reduced care,

43
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

and animals have been faced hard periods to adapt to the new condition of life. On
the hand, the animals from Collines are usually adapted to this condition at this point
since care is minimal from the beginning. In addition, the availability of food in
these zones is different and this has influenced growth performance. The Collines
zone outperformed Atacora and Borgou due to its high grain production covered
vegetation (http://faostat.fao.org). The Atacora is under desert influence and presents
low soil fertility, being then the less fortunate zone.
Mortality rates of young guinea fowls under semi-confinement system tended to
decrease in our study as already reported in literature (Laurenson, 2002; Dahouda et
al., 2008; Boko et al., 2013). Significant improvements on growth performance were
achieved compared to the extensive system, especially in starting phase. Similar
results after week eight (Fig 4) may be due to the adaptation time for birds under the
semi-confinement system, i.e., fowls might have had smaller gains, none or even lost
weight. Nevertheless, the semi-confinement system still appeared to be more
efficient to improve farms profitability. In addition, animals under this type of
system are also less stressed and, therefore, to improve feed supplies in this system
could be very beneficial for farmers (Laurenson, 2002; Dahouda et al., 2008).
Growth performance differences observed between varieties under extensive
system in Collines (Fig 5) agreed with Sanfo et al. (2007) and Fajemilehin (2010).
However, Sanfo et al. (2007) and Fajemilehin (2010) observed that Black and
Common varieties outperformed, respectively, whereas, in our study, the White
variety presented the best performance. Genetic diversity of varieties may explain
differences in weight and offer an opportunity to improve growth performance of
guinea fowls through selection Sanfo et al. (2012).
However, guinea fowl growth curves can be very different. Some varieties such as
Common, Gray and Black have faster growth at beginning and lower by the end.
Fajemilehin (2010) reported similar results for the same varieties. Differences in
growth might be also explained by the adopted husbandry system, parasitism,
bacterial diseases and supply of feed additives (Dahouda et al., 2008; Boko et al.,
2013). In summary, White, Gray and Black guinea fowls appeared to have faster
growth compared to Common, Bonaparte and Isabelle varieties in North and Central
parts of Benin.
Although our study was designed to cover regions known for their raising guinea
fowl potential in Benin, the survey and measurement-based data still depends upon
concerns of farmers regarding production history, i.e., absence of valuable recording
systems at national level as well as data recording at farmer level. In this context, the
guinea fowl’s varieties identification was mostly based on plumage color and on
farmers’ knowledge. In general, it appears that main interests of farmers were linked
to economic rather than technical issues.
To overcome these limitations, data recording in a controlled station should be
encouraged towards better identification of “pure” individuals of those studied
varieties. Advanced genetics/genomics techniques and novel reproduction
biotechnologies should also be prioritized.

44
Présentation des résultats

Conclusion
Seven varieties of guinea fowls were identified in Benin and the choice is made by
farmers according to breeding system, agro-ecological zone, disease resistance,
market price and production purpose.
Bonaparte, Common, and Gray varieties emerged as most resistant in the
traditional rearing condition whereas White, Black and Gray outperformed in growth
and may be used for breeding purposes.
The semi-confinement system could be recommended for startup as a temporary
solution to improve production of local guinea fowls in Benin.
The existence of several varieties on farms does not encourage genetic
conservation and improvement of these resources. However, establishing selection
or crossbreeding programs in controlled environments would be more appropriate
for guinea fowl raised in Benin.
Conflict of interests
The authors declare that there are no conflicts of interest arising from intellectual,
personal, or financial circumstances of our research
Acknowledgements
The authors thank the Government of Benin for financial support as well as all
producers and breeders who have accepted to participate and provided data for this
study. The authors also would like to thank Arnaud Houndonougbo, Bio Orou,
Tatiana W. Koura and Christelle Codjia for helping in the investigation phase and
performance monitoring.
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caractéristiques des œufs de la pintade locale (Numida meleagris) en système de
conduite améliorée dans la région centre du Burkina Faso. Rev. Elev. Med. Vet.
Pay. 65: 25–29.
SAS, 2002. SAS/STAT user’s guide: Version 6. SAS Inst.
Singh B., Barwal R.S. & Singh B., 2010. Performance of Guinea Fowl in Tarai and Bhabar
area of Uttarakhand. Indian J. Poult. Sci. 45(1): 71–73.

46
Présentation des résultats

Préambule
Les résultats de l’article de synthèse confirmés par l’article I dans le cas précis du
Nord du Bénin montrent que la faible productivité des pintades locales serait liée à
des facteurs génétiques et environnementaux : couleur de plumage (variété),
potentiel de croissance et de reproduction, la disponibilité alimentaire, les maladies,
le mode d’élevage, etc. La faible productivité touche essentiellement les
performances de croissances et de reproduction auxquelles s’ajoute un taux de survie
des jeunes oiseaux dans les élevages très faible. La variabilité des performances de
croissance observées entre variétés et au sein d’une même variété en fonction des
zones géographiques considérées et des modes de démarrage ajouté à la variabilité
du taux de survie entre variété, nous amène à souhaiter évaluer l’influence de chacun
des facteurs sur la faible productivité observée afin de mieux caractériser ces
variétés de pintades locales. Pour cela, des noyaux reproducteurs par variété ont été
constitués en station à partir des œufs collectés dans les élevages des trois zones
agroécologiques de l’étude précédente et mis en reproduction par accouplement intra
variété. Les sujets issus de ces croisements intra variété ont ensuite été utilisés pour
les études comparatives des performances de croissance et de reproduction, ainsi
qu’un test nutritionnel sur les besoins en acides animés.
Dès lors, l’étude suivante a testé l’influence de l’alimentation sur les performances
de croissance des pintades locales a été évaluée à travers une évaluation de l’effet de
la provenance et de la proportion d’acides aminés essentiels, Lysine et méthionine,
dans les provendes sur les performances zooéconomiques de la pintade locale grise
(Numida meleagris) en station expérimentale.

47
Présentation des résultats

Article II: Effet de la provenance et de la proportion


des acides aminés (Lysine et méthionine) sur les
performances zooéconomiques de la pintade locale
grise (Numida meleagris) élevée au Bénin
Basé sur l’article Houndonougbo P. V., Houangni M. S. M., Houndonougbo F. M.,
Chrysostome A.A. C., Beckers Y., Bindelle J., Gengler N. 2013. Journal de la
Recherche Scientifique de l’Université de Lomé (Togo), Série A, 15(2), pp. 113-
123.
Résumé
Seize semaines d’expérimentation ont permis d’évaluer l’effet de la provenance
des acides aminés (Lysine et Méthionine) de synthèse sur les performances de
croissance des pintades locales. De ces études, le poids des pintadeaux nourris aux
acides aminés acquis localement (lot AAL) est passé de 26,09 à 805,12 g à 16
semaines tandis que celui des pintadeaux nourris aux acides aminés importés (lot
AAI) est passé de 28,25 à 1079,16 g. Les pintadeaux du lot AAI ont pris par jour en
moyenne 1,49 g de plus que ceux du lot AAL et les indices de consommation sont
plus élevés dans le lot AAL que dans le lot AAI de l’éclosion à 12 semaines (3
contre 2) puis c’est inversé entre 13ième et 16ième semaine. L’amélioration de la
proportion de carcasse est plus marquée au niveau du muscle du bréchet (+1,76%)
en faveur du lot AAI. Le kilogramme de carcasse commercialisable du lot AAL
revient à 400 FCFA de plus que le lot AAI.

Mots clés : Pintade commune - acides aminés - performances de croissance -


rendement carcasse
Abstract
A survey on 16 weeks allowed to evaluate the effect of source of synthetic amino
acid (lysin and methionin) on the growth performances in local guinea fowl of
Benin. It comes out from this study that the weight of guinea fowl fed with local
amino acids (batch AAL) increased from 26.09 to 805.12 g from the birth to the age
of 16 weeks, while the one of guinea fowl fed with the imported amino acids (batch
AAI) had increased from 28.25 g at birth to 1079.16 g at the age of 16 weeks. The
birds of the batch AAI gained daily on average 1.49 g more than the birds of the
batch AAL with the highest feed intake recorded in the batch AAL from the birth to
the age of 12 weeks, but this tendency was inversed from the age of 13 weeks to the
age of 16 weeks. The improvement of the carcass proportion was more important in
breast muscle of the birds of the batch AAI (+1.76%). The carcass cost of the birds
from the batch AAL was estimated to be about 400 FCFA/kg more expensive than
the carcass of birds from the batch AAI.

Key words: Indigenous guinea fowl; amino acids; growth performances;carcass


yield.

49
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Introduction
Autrefois prélevée dans la nature et ensuite élevée en divagation, la pintade locale
fait de plus en plus l’objet de travaux qui visent à créer les conditions favorables
pour son élevage conventionnel. La forte appréciation de sa viande et ses œufs , fait
que le développement de son élevage revêt une grande importance en zone tropicale
africaine. Plusieurs études réalisées au Bénin et dans la sous-région ont révélé que la
pintade locale élevée aussi bien en conditions améliorées qu’en divagation présente
des performances de croissance faible (Dahouda et al., 2008; Halbouche et al.,
2010 ; Sanfo et al., 2007; Sanfo et al., 2008). De plus les besoins recommandés
varient fortement d’un auteur à l’autre. C’est pour évaluer les causes de leur faible
croissance qu’a été initiée cette étude de l’impact de certains acides aminés intégrés
dans la préparation des rations alimentaires et de leur provenance sur les
performances de ces pintades.
Matériel et méthodes
Fécondés par accouplements naturels, les œufs collectés chez des pintades
reproductrices grises (mâles et femelles) locaux élevés en poulailler ont été incubés.
Une fois les pintadeaux éclos, ils ont été identifiés à l’aide de bagues alaires
numérotées et répartis en deux lots de 6 répétions chacun. Chaque répétition était
constituée de 5 pintadeaux soit un total de 30 pintadeaux par lot. Les oiseaux ont été
conduits pendant 16 semaines dont 4 semaines de démarrage et 12 semaines de
croissance. Ils ont été élevés au sol pendant huit semaines puis transférées dans des
cages. Les poids des animaux ont été pris individuellement tous les 14 jours à l’aide
d’un peson mécanique. A 16 semaines d’âge, 10 animaux de chaque lot ont été
choisis pour le rendement carcasse. Après abattage et après être déplumé et éviscéré,
les carcasses ont été pesés et les muscles du bréchet, de la cuisse et de la jambe
gauches ont été prélevées puis pesées. La carcasse a été rapportée au poids avant
saignée tandis que les proportions du bréchet, de la cuisse et de la jambe gauche, ont
été évaluées par rapport au poids de la carasse. Pour les pesées, nous avons disposé
d’un peson électronique de 500 g de portée de 0,1% de précision et d’un peson
mécanique de 5 kg de portée et de 20 g de précision.
Une ration alimentaire a été formulée par phase: la R1 (lot AAL) et R1’ (lot AAI)
pour le démarrage et la R2 (lot AAL) et R2’ (lot AAI) pour la croissance. Les rations
AAL et AAI diffèrent par l’origine des acides aminés (lysine et méthionine). Dans
AAL est incorporé des acides aminés (lysine et méthionine) acheté sur le marché
béninois alors que dans AAI est incorporé des acides aminés (lysine et méthionine)
obtenus du laboratoire de zootechnie de Gembloux Agro-Bio Tech de l’Université
de Liège. Dans ces rations, le rapport EM/PB est de 130 pour le démarrage et de 140
pour la croissance, la lysine représente 6 à 7% de la PB et la méthionine 40 à 50% de
la lysine. Les formulations sont consignées dans le tableau 1.
Les paramètres mesurés sont les performances de croissance et les index
économiques. Il s’agit de l’évolution pondérale, des gains moyens quotidiens
(GMQ), des indices de consommation (IC), les caractéristiques de la carcasse, le
coût alimentaire, l’indice d’efficience alimentaire et le coût de la carcasse. La

50
Présentation des résultats

pigmentation de la peau a été évaluée par une et même personne neutre et des notes
ont été attribuées selon le degré de pigmentation.
Analyse statistique
Les données ont été analysées à l’aide de la version 9.2 du logiciel d’analyse SAS
avec la procédure du General Linear Model (GLM) selon le modèle suivant:
Yi = μ + Ri + εi
Yi représentant l’observation des variables dépendantes; μ la moyenne générale; Ri
l’effet du lieu d’acquisition de l’acide aminé et εi l’erreur résiduelle.

Tableau 8 : Composition physique et chimique des rations alimentaires utilisées

Ingrédients AAL AAI AAL’ AAI’


Maïs 50,67 50,67 59,08 59,08
Soja toasté 19,24 19,24 6,63 6,63
Tourteau de Soja (au solvant) 15,62 15,62 14,23 14,23
Tourteau de Coton 5 5 9 9
Farine de poisson 3 3 5 5
Lysine HCL 0,2 0,2 0, 37 0, 37
DL-méthionine 0, 38 0, 38 0,36 0,36
Huile de palme 1 1 1 1
Phosphate bi-calcique 0,43 0,43 0,07 0,07
Coquille d’huître 1, 39 1, 39 0,89 0,89
Sel (NaCl) 0,18 0,18 0,18 0,18
Pré-mix 2,65 2,65 2,94 2,94
Concentré Minéral Vitaminé (C.M.V.) 0,25 0,25 0,25 0,25
Composition calculée
Énergie Métabolisable (kcal/kg) 3000 3000 2900 2900
Lysine (%) 1,28 1,28 1,29 1,29
Méthionine (%) 0,60 0,60 0,64 0,64
Acide aminé soufré (%) 1,15 1,15 1,06 1,06
Calcium (%) 1,23 1,23 1,02 1,02
Phosphore disponible (%) 0,5 0,5 0,49 0,49
Sodium (%) 0,18 0,18 0,2 0,2
Humidité (%) 8,20 8,20 8,46 8,46
Analyses chimiques
Protéine Brut (%) 18,83 19,97 17,6 18,67
Matière Grasse (%) 7,97 8,04 6,5 6,56
AAL=ration démarrage avec acide aminé local ; AAI= ration démarrage avec acide aminé importé ; AAL’= ration
croissance acide aminé local ; AAI’= ration Croissance avec acide aminé importé

51
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Résultats
Performances de croissance
Evolution pondérale
Similaires en début d’essai (26,09 contre 28,25 g), les poids des pintadeaux,
nourris aux acides aminés acquis sur le marché local et ceux qui sont nourris aux
acides aminés importés, diffèrent de façon très hautement significative de la 4ème
semaine à la 16ème semaine. Comme l’indique la figure 6, ces poids sont
respectivement à la 4ème, 10ème, 12ème, 14ème et 16ème semaine de 115,61;
444,73; 583,96; 702,5 et 805,12 g pour le 1er lot et de 172,12; 688,79; 877,65;
982,71 et 1079,16 g pour le 2nd lot.
1200

1000

800
Poids (g)

600
AAI
AAL
400

200

0
2 4 6 8 10 12 14 16
âge (semaines)

Figure 6 : Courbe de croissance des pintadeaux suivant la source des acides aminés utilisés
(AAL= acide aminé du marché local; AAI= acide aminé importé)

Vitesse de croissance
Le tableau 9 montre que, la vitesse de croissance de nos deux lots de pintadeaux
s’est significativement différenciée de 4 à 10 semaines d’âge avec les plus fortes
valeurs dans le lot AAI nourri aux acides aminés importés (12,23 g/j contre 8,21 g/j).
Malgré l’inversion de la tendance précédemment observée de la 13ème à la 16ème
semaine, on note une différence non-significative du gain pondéral journalier de la
11ème semaine à la fin de l’expérimentation.

52
Présentation des résultats

Tableau 9 : Gains moyens quotidiens suivant la source des acides aminés et par tranche
d’âge

GMQ GMQ GMQ GMQ GMQ


1-4 5-10 11-12 13-14 15-16
Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine
AAL (n=30) 3,4±0,6 8,2±0,6a 10,0±1,1 8,0±1,4 7,0±0,7
AAI (n=30) 4,6±0,6 12,2±0,6b 12,9±1,1 7,8±1,4 6,6±0,7
Probabilité
NS * NS NS NS
(P)
NS : P non significatif ; *: P<0,05 ; Les valeurs affectées de différentes lettres dans la même colonne sont
significativement différentes au seuil de 5%.

Indice de consommation alimentaire


De l’éclosion à la 12ème semaine, les pintadeaux nourris aux acide aminés acquits
sur le marché local ont ingéré environ trois fois leur gain pondéral (2,91 ; 2,61 et
2,92). Quant à ceux qui sont nourris aux acides aminés importés de la Belgique, ils
en ont ingéré près du double de leur gain pondéral (2,29; 1,77 et 2,27). De la 13ème à
la 14ème semaine, ils ont approximativement consommé six et sept fois ce gain (6,43
et 6,59). Cette consommation est passée entre la 15ème à la 16ème semaine à 9,27 fois
le gain pour le premier lot et à 10,49 fois le gain pour le second. Mais la valorisation
de l’ingestion alimentaire ne s’est significativement différenciée d’un lot à l’autre
que de la 5ème semaine à la 10ème (Tableau 10).

Tableau 10 : Indice de consommation alimentaire suivant la source des acides aminés

IC IC IC IC IC
1-4 5-10 11-12 13-14 15-16
Semaine Semaine Semaine Semaine Semaine
AAL (n=30) 2,91±0,33 2,61±0,13b 2,92±0,29 6,43±0,97 9,27±1,43
AAI (n=30) 2,29±0,33 1,77±0,13a 2,27±0,29 6,59±0,97 10,49±1,43
Probabilité
NS ** NS NS NS
(P)
NS : P non significatif ; ** : P<0,01 ; Les valeurs affectées de différentes lettres dans la même colonne sont
significativement différentes au seuil de 5%.

Caractéristiques carcasse
Pigmentation de la peau
Après être déplumé, la peau des pintades présentait des colorations uniformes
selon qu’ils soient nourris aux acides aminés localement acquis ou importés de la
Belgique. Mais la pigmentation au jaune est plus prononcée chez les sujets nourris
aux acides aminés importés que chez les sujets nourris aux acides aminés acquis sur
le marché local. La différence entre ces deux pigmentations est significative au seuil
de 5%. (Voir Tableau 11).

53
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Tableau 11 : Pigmentation de la peau suivant la source des acides aminés


Pigmentation Peau
AAL (n=10) P+ b
AAI (n=10) P++ a
Probabilité (P) ***
*** : P<0,001 ; Les valeurs affectées de différentes lettres sont significativement différentes au seuil de 5%.

Rendement carcasse
L’observation du Tableau 12 montre que les carcasses des pintadeaux nourris aux
acides aminés, acquis sur le marché béninois, faisaient 76,01% de leur poids vif
tandis que celles des sujets nourris aux acides aminés importés en représentaient
78,10%. Considérant l’ordre d’importance des muscles, les muscles du bréchet, de la
jambe gauche et de la cuisse gauche représentaient respectivement 8,96, 7,22 et
4,62% de la carcasse pour les animaux nourris aux acides aminés acquis sur le
marché local, et 10,72, 7,03 et 4,62% de la carcasse ayant reçu les acides aminés
importés. En comparant, seules les proportions des muscles du bréchet présentent
une différence très hautement significative au seuil de 5% entre les deux lots.

Tableau 12 : Rendement de carcasse suivant la source des acides aminés

Proportions (%)
Carcasse Bréchet Cuisse gauche Pilon gauche
b
AAL (n=10) 76,01±1,40 9,00±0,20 7,22±0,20 4,62±0,10
AAI (n=10) 78,10±1,10 10,72±0,20 a 7,00±0,20 4,62±0,20
Probabilité (P) NS *** NS NS
*** : P<0,001 ; Les valeurs affectées de différentes lettres sont significativement différentes au seuil de 5%.

Paramètres économiques
Coût et indice d’efficience alimentaire
Pour produire 1kg de viande, les oiseaux du lot nourris aux acides aminés acquis
sur le marché béninois (lot AAL) ont consommé 1245,79 FCFA d’aliment et ceux
du lot nourris aux acides aminés importés de la Belgique (lot AAI) en ont consommé
pour une valeur de 967,27 FCFA. Aussi, 1 FCFA investi dans l’alimentation des
pintadeaux sous acides aminés locaux induit un gain pondéral de 2,01 FCFA de
valeur alors que la même mise permet de générer 2,59 FCFA de gain pondéral chez
ceux sous acides aminés importés. La différence entre les lots est très significative
pour les deux paramètres au seuil de 5% (Tableau 13).

54
Présentation des résultats

Tableau 13 : Coût et indice d’efficience alimentaire suivant la source des acides aminés

Coût alimentaire Efficience alimentaire


(en FCFA/kg de viande) (en FCFA)
AAL (n=30) 1245,79±28,36a 2,01±0,07a
AAI (n=30) 967,27±28,36b 2,59±0,07b
Probabilité (P) ** **
** : P<0,01 ; Les valeurs affectées de différentes lettres sont significativement différentes au seuil de 5%.

Coût carcasse
Du tableau 14, on déduit que 1638,98 FCFA dépensés pour nourrir les pintadeaux
avec des acides aminés disponibles sur le marché local permet de produire 1 kg de
carcasse commercialisable. Pour le même résultat, il faut débourser 1238 FCFA avec
les acides aminés importés. La différence entre ces coûts est très hautement
significative au seuil de 5%.

Tableau 14 : Coût carcasse suivant la source des acides aminés

Coût carcasse
(en FCFA)
AAL (n=10) 1638,98±36,58 a
AAI (n=10) 1238±36,58 b
Probabilité **
** : P<0,01 ; Les valeurs affectées de différentes lettres sont significativement différentes au seuil de 5%. ;

Discussion
Performances de croissance
Evolution pondérale
A partir de la 4ème semaine, les poids obtenus révèlent une différence très
hautement significative entre les deux lots. C’est à ce moment que la valorisation
effective des apports en acides aminés a débuté conformément à la théorie de
Larbier et Leclercq (1991). Selon cet auteur, les pintadeaux ont les besoins les plus
élevés en protéines entre la 5ème et la 10ème semaine d’âge. La période avant 4
semaines aurait alors permis aux animaux, d’évacuer le stress occasionné par les
différentes opérations subies, de s’adapter à leur cadre de vie et de mettre en place
leur physiologie digestive afin que différents organes devant assurer l’assimilation
des nutriments puissent acquérir toutes les capacités nécessaires entre l’éclosion et
l’âge de 4 semaines. L’importance de la différence de croissance entre les deux lots
quant à elle serait imputable à la qualité des acides aminés apportés.
En effet, à 12 semaines, les pintadeaux du lot AAL pesaient 583,96 g alors que
ceux du lot AAI faisaient 877,65 g. Comparés aux poids obtenus au même âge par
Houndonougbo (2011) chez les pintadeaux élevés en semi-claustration et en
divagation, les oiseaux nourris aux acides aminés acquis localement avaient un poids
55
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

moindre (583,96 g contre 606 et 658 g) mais ceux qui sont nourris aux acides
aminés importés pesaient nettement plus (877,65 g contre 606 et 658 g). Les poids
obtenus sont également supérieurs à ceux de Fajemilehin (2010), de Sanfo et al.
(2009), de (Dahouda et al. (2008) et de Dahouda et al. (2009) qui ont respectivement
obtenu 510,41 g à 12 semaines, 450 g à 12 semaines, 333,5 à 417,2 g à 12 semaines
et 686.7 à 695 g à 12 semaines. Cette différence de résultats pourrait s’expliquer
aussi bien par la qualité douteuse des acides aminés acquis sur le marché Africain
que par le niveau protéique maintenu élevé dans nos rations croissance (21,5%)
contre les 16,3% utilisée par Dahouda et al. (2009). Par contre, nos valeurs sont
inférieures à celles qui ont été rapportées par Halbouche et al. (2010) et par Nahshon
et al. (2007) et qui ont été respectivement de 1008 g à 13 semaines et de 1 kg à 12
semaines. Dans les aliments utilisés par ce dernier, le taux de protéines brutes allait
de 22,4 à 23,1% pour les régimes de croissance et de 19,6 à 22,7% pour les régimes
de finition. La faiblesse de nos résultats pourrait aussi être en partie imputable aux
températures auxquelles ont été soumis nos oiseaux. Selon les normes fixées pour
l’élevage avicole, la température ambiante du milieu devrait se situer entre 19 et
24°C. La température observée par Nahshon et al. (2007) était de 21°C contre une
température ambiante moyenne de 26,7°C utilisée dans les locaux d’élevage de la
présente étude de juin à septembre 2012 (ASECNA, 2012).
Vitesse de croissance
Les pintadeaux au cours de l’essai ont grandi à une vitesse croissante de l’éclosion
à la 12ème semaine et a progressivement chuté jusqu’à la 16ème semaine. Les
meilleurs croissants des pintadeaux ont été observés entre la 4ème et la 12ème semaine
avec un pic à la 12ème semaine. Ses résultats sont conformes aux 12,5 rapporté par
Halbouche et al. (2010) à 12 semaines et à la théorie de Ayorinde et al. (1988) selon
laquelle les pintades réaliseraient leur meilleure performance de croissance entre 0 et
16 semaines d’âge après quoi celle-ci ralentirait et prendrait une pente négative.
Mais dans le cadre de nos essais, cette pente négative a été très forte dès la 13ème
semaine avant de s’adoucir entre la 15ème et la 16ème semaine. Les deux vitesses de
croissance ayant chuté, elles sont devenues presque identiques à la 13ème semaine
avant que celle des pintadeaux recevant les acides aminés du marché local ne
prennent le dessus sur ceux recevant les acides aminés importés. Cette inversion de
la tendance après la 14ème semaine s’explique par une croissance compensatrice des
pintadeaux ayant reçu les acides aminés du marché local.
Les gains moyens quotidiens de nos pintadeaux sont supérieurs à celui de 6,87 g/j
observé par Houndonougbo (2011) chez les pintadeaux élevés en semi-claustration
mais celui de 7,49 g/j qu’il note en divagation est néanmoins meilleur que celui des
pintadeaux de notre lot AAL. L’élevage en claustration permet aux pintadeaux
d’exprimer des performances de croissance plus élevées que celles qu’ils
exprimeraient en semi-claustration. Mais l’élevage en divagation donne une vitesse
de croissance plus intéressante que la conduite sous acides aminés acquis localement
cependant, celles qui sont sous acides aminés importés permet aux pintadeaux
d’avoir de meilleures vitesses de croissance comparée aux résultats précités. Les
gains moyens quotidiens de nos oiseaux (7,33 et 8,82 g/j) sont également meilleurs à
celui de 5,9 g/j obtenu par Sanfo et al. (2009).

56
Présentation des résultats

Indice de consommation alimentaire


L’évolution de l’indice de consommation nous permet de dire que les animaux ont
mieux converti leur ingestion alimentaire entre la naissance et la 12ème semaine. A
partir de la 13ème semaine, ce paramètre prend de fortes valeurs traduisant ainsi une
faible valorisation alimentaire. La production d’un kilogramme de viande requiert
moins d’aliment entre la naissance et la 12ème semaine qu’entre la13ème et la 16ème.
Entre la 1ère et la 12ème semaine, les indices de consommation obtenus à cet âge
varient entre 2,29±0,33 et 2,92±0,29 et sont plus faibles que celui de 3,23 obtenu par
Baeza et al. (2003) et ceux de 3,04 et de 3,79 obtenus par Halbouche et al. (2010)
respectivement de 0 à 4 semaines et de 5 à 8 semaines. Les pintadeaux nourris aux
acides aminés importés ont mieux valorisé les aliments que ceux qui sont nourris
aux acides aminés localement acquits. Toutefois les résultats obtenus (surtout ceux
du lot AAL) se rapprochent des valeurs de 2 observée par Cisse et al. (2001), de 1,9
obtenu par Fasuyi et al. (2005) et de 2,26 par Obun et al. (2008) chez les poulets de
chair. De même, les 2,6 obtenus par Savadogo (1995) sont conforme aux résultats
obtenus avant la 13ème semaine dans la présente étude. Les 4,30 de Carlier (2000) et
4,40 de Halbouche et al. (2010) sont cependant meilleurs à nos valeurs entre la 13ème
et 16ème semaine. Comparé aux 9,27 et 10,49 que nous avons eu entre la 15ème et la
16ème semaine, la valeur de 8 observée par Dehoux et al. (1997) et de Savadogo
(1995) sont aussi meilleures. L’augmentation de l’indice de consommation avec
l’évolution de l’âge pourrait être liée à la composition corporelle de la pintade et/ou
à la préparation du système de reproduction.
En effet, le développement corporel des êtres vivants se fait de manière non
statique. Il est très intense aux jeunes âges et ralentit au fur et à mesure que le sujet
grandit. Ainsi, plus la tranche d’âge dans laquelle se trouve l’animal facilite sa
croissance, plus il a besoin des acides aminés qui sont déterminants dans la
constitution de sa chaîne protéique. Larbier et Leclercq (1991) situent les besoins les
plus élevés en protéines chez la pintade entre la 5ème et la 10ème semaine d’âge. Dans
cette période, elle convertit mieux l’aliment qu’elle consomme en masse corporelle.
Plus l’aliment couvrira ses besoins nutritionnels de l’oiseau, moins il devra en
consommer. Une augmentation de l’indice de consommation en fonction de
l’évolution de l’âge se confirme alors à travers nos résultats.
Caractéristiques carcasse
Pigmentation de la peau
Les animaux ayant été, tous conduits en claustration et nourris avec des rations qui
diffèrent par la provenance des acides aminés incorporés, la différence de
pigmentation de la peau, nous amène à dire que l’alimentation (la qualité des acides
aminés) influence la pigmentation de la peau en fonction du degré de conversion et
d’assimilation des nutriments. Chez les pintadeaux nourris aux acides aminés
importés, la coloration grisée de la peau est conforme à la couleur obtenue en
élevage label (CIP, 1997).
Rendement carcasse
Le rendement carcasse des pintades nourries aux acides aminés importés (78,10%)
est supérieur à celui des pintades nourries aux acides aminés du marché local
(76,01%) bien que la différence soit non significative. Ces valeurs sont toutefois
57
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

supérieures à celle de 65,9% obtenue sur les pintades locales par Sanfo et al. (2009),
de 68,3% obtenu par Houndonougbo et al. (2008) et de 64,6 et 68.3% obtenus par
Teguia et al. (2007) sur les poulets chair. Mais sont similaires au 76,6% rapportée
par Teguia et al. (2007).
L’analyse des proportions des muscles souligne qu’une alimentation efficace
favorise un développement plus prononcé du muscle du bréchet où la différence est
très hautement significative en faveur des pintades nourries aux acides aminés
importés (10,72±0,21% contre 8,96±0,16%). La qualité de l’alimentation de nos
oiseaux se confirme également par la quasi-inexistence de la graisse abdominale sur
leurs carcasses.
Paramètres économiques
Coût et indice d’efficience alimentaire
La production d’un kilogramme de poids vif nécessite plus de ressources
financières consacrée à l’alimentation chez les pintadeaux du lot des acides aminés
du marché local que chez ceux du lot des acides aminés importés mais dans l’un ou
dans l’autre cas, cet investissement (1245,79 et 967,27 FCFA) est moins que celui
nécessité (1991, 1507 et 1517 FCFA) pour le même résultat d’après Dahouda et al.
(2009). Cette différence pourrait être imputable à la qualité nutritionnelle des
aliments servis. L’obtention d’1kg de poids vif chez la pintade demande plus
d’investissement que chez le poulet de chair comme le montrent les 507 et les
583,75 FCFA d’aliment/kg de gain de poids notés respectivement par
Houndonougbo et al. (2008) et par Houndonougbo et al. (2009) chez ces derniers.
La faible aptitude génétique des pintades à accumuler des muscles justifie le faible
développement de la masse corporelle nécessitant un investissement relativement
élevé pour la production d’un kilogramme de poids vif.
Coût carcasse
Il est très important pour l’éleveur d’évaluer judicieusement le prix de revient de la
carcasse à commercialiser. En ne considérant que le volet « alimentation », le
kilogramme de carcasse des pintades nourries aux acides aminés localement acquis
revient à 1638,98 FCFA au producteur alors que celui des pintades nourries aux
acides aminés importés lui revient à 1238 FCFA. Ne pouvant vendre la viande selon
l’aliment consommé, la 2ème option d’alimentation lui permettra d’obtenir une
meilleure marge bénéficiaire. Le rapport qualité-prix de l’alimentation est une fois
encore démontré en méléagriculture.
Conclusion
Les acides aminés importés ont permis aux pintadeaux de croître plus rapidement
sans ingérer plus d’aliments que ceux qui ont consommé les aliments contenant les
acides aminés du marché local et sans créer de dommage à leur état de santé. Le
poids corporel ainsi que le rendement carcasse des pintades nourries aux acides
aminés importés sont nettement meilleures. Elles offrent au producteur des produits
finaux moins chers et, par conséquent, une meilleure marge bénéficiaire.
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58
Présentation des résultats

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60
Présentation des résultats

Préambule
Les études précédentes (Article I et II) ont montré que la disponibilité et la qualité
des aliments avaient une influence significative sur la productivité des pintades
locales plus particulièrement sur les performances de croissance. L’hypothèse de
l’influence de l’environnement d’élevage (le système alimentaire) sur les
performances des pintades locales se trouve alors confirmée. Il reste à savoir si
l’hypothèse génétique de la variabilité des performances inter et intra variété est
aussi confirmée. La caractérisation phénotypique des oiseaux devrait prendre en
compte aussi bien le coloris des plumages et des mesures morphologiques que les
performances de croissance, de reproduction et la qualité des produits. L’étude
suivante se focalise sur la caractérisation phénotypique des performances de
croissance de cinq variétés de pintades locales (Commune, Bonaparte, Blanche,
Cendre et Noire) élevées en condition améliorée au Bénin. Comme résultats
attendus, sur la base des coloris, la performance de croissance, les mesures
morphologiques et viscérales comparées des variétés étudiées seront déterminées.
De même, la variabilité au niveau rendement carcasses de ces différentes variétés
sera évaluée. Pour ce faire, des pintadeaux issus de l’accouplement intra variété
d’individus obtenus à partir de l’incubation des œufs collectés chez des éleveurs sur
base phénotypique et de performance de croissance ont été utilisés et conduits de
l’éclosion à 16 semaines d’âge.

61
Présentation des résultats

Article III: Growth and carcass performances of


guinea fowls reared under intensive system in Benin
Basé sur l’article Houndonougbo P. V., Mota R. R., Chrysostome A.A. C.,
Bindelle J., Hammami H., Gengler N., 2017, Livestock of Research for Rural
Development (LRRD), 29(10), Article #193.
Abstract
Several local guinea fowl varieties continued to be reared in extensive systems in
Benin, even though productivity remains low. Improving rearing conditions through
feeding and housing may enhance local guinea fowls’ productivity in Benin.
Therefore, the objective of this study was to verify growth and carcass performances
of five (Common, Bonaparte, Grey, White and Black) local guinea fowl varieties
under intensive management conditions. At birth, 36 keets (young guinea fowls) of
each identified variety were randomly divided into six batches and reared up to 16
weeks old under the same feeding and housing conditions. Body weights were
recorded up to week 15. At week 16, carcass measurements were also taken. The
results showed that growth performances and carcass measurements (morphological
and visceral) differed among guinea fowl varieties. The body weights differed
significantly (P<0.05) and the highest least square mean body weight was observed
in Common variety (832±24 g), whereas the lowest in Black (698±39 g). In general,
better carcass yields were observed in Grey variety (P<0.05). Liver weight, intestine
length and caecum length were higher in Bonaparte variety compared to all varieties
(P<0.05). Moreover, gizzard weight and thigh proportion were higher in Common
(P<0.05) than in any variety. Breast weight and breast proportion were significantly
higher in Grey guinea fowls (P<0.001). Body weight was moderate to high
correlated with drumstick length, body length, wing size, tarsus diameter, thigh
length and thorax circumference (range 0.34-0.60). The phenotypic variability and
their impact on the characterization of these varieties enabled to suspect that these
varieties are genetically different strains. The results also support the hypothesis that
the guinea fowl population in Benin presents large opportunities for genetic
improvement.

Key words: genetic correlation, genetic improvement, management condition,


phenotypic variability, productivity

63
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Introduction
As a rural poultry enterprise, the production of guinea fowl has potential to
become more profitable in intensive than extensive management systems (Adeyeye
and Aremu, 2010; Agbolosu et al., 2014). The importance of the guinea fowl
production is evident in West Africa: domesticated animals are widely exploited,
provide high quality of protein and play an important social and cultural role
(Dahouda et al., 2009; Sanfo et al., 2012). However, the remained low guinea fowl
productivity may result from low performances and profitability achievements under
extensive management systems. Improving rearing conditions through feeding and
housing may enhance local guinea fowls’ productivity in Benin.
Genetic improvement via selection is also an important tool that must be
considered (Boko et al., 2013; Dahouda et al., 2009; Sanfo et al., 2012). The growth
performance variability under extensive systems have already been reported
(Dahouda et al., 2009; Halbouche et al., 2010; Nahashon et al., 2010; Sanfo et al.,
2012). All of these authors have pointed out the genetic variability between guinea
fowl varieties and their nutritional requirements.
On the other hand, to our knowledge, studies comparing growth and carcass
performances between guinea fowls in Benin remain unknown. Therefore, the
objective of this study was to verify growth and carcass performances of five
(Common, Bonaparte, Grey, White and Black) local guinea fowl varieties under
intensive management conditions. The following assumptions were made: the first
hypothesis was that growth performance differed among varieties, the second that
carcass measurements (morphological and visceral) also differed among varieties,
and the final hypothesis stipulated that body and carcass measurements differences
were crucial to characterize guinea fowl varieties in Benin.

64
Présentation des résultats

Materials and methods


Five genetic varieties of guinea fowls (Common, Bonaparte, Grey, White and
Black) commonly reared in Benin were used in this study. Their names are normally
based on plumage color. Therefore, plumage color and the presence of spots were
used to differentiate them (Figure 7).

(a) (b) (c) (d)

(e) (f) (g) (h)

(i) (j)

Figure 7. Guinea fowls varieties named based on plumage color:


Commona,b;Bonapartec,d;Whitee,f; Blackg,h; Grayi,j. Source Houndonougbo et al. (2017)

Ninety fertilized eggs were incubated for each variety. The eggs were originated
through individual intra-variety mating performed in village farms and thus, high
degree of purity could be expected for each variety. At hatch, 58 guinea keets
(young guinea fowls) were obtained per variety. At this moment, due to batch
availability, only 36 out of 58 were randomly sorted and divided into six
homogeneous batches. This procedure was done separately for each variety. As long
as sex identification in guinea fowls can only been done very late (14 weeks old),
neither sex identification nor sex balance were performed at hatch. However, after
14 weeks old, the sex identification was performed in order to consider this variable
as a fixed effect in the statistical model. The guinea fowls were identified by
numbered rings. The groups of six were randomly distributed in a chicken coop with
36 boxes of 0.4 m². After two months, the animals were randomly transferred into
metal cages to be raised until 16 weeks old. These birds received the same feeding
management. No humidity and temperature control were possible. Therefore, the
observed temperature ranged between 23.50 and 27.70°C, while relative humidity
rate was between 70 and 95%.

65
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Physical and chemical diet composition of the diet offered to birds is presented in
Table 15. From week 0 to 16, each bird received 6580g of food, being 1050g and
5530g, respectively in the starter and grower phases. In this period, body weights,
feathers color and presence of spots and/or pearls were recorded. At week 16,
growth and carcass measurements were analyzed. Twelve animals of 16 weeks old
were slaughtered for carcass yields (morphological and visceral) evaluation. The
studied growth and carcass traits were: body weight, body length, , wing size,
boneless drumstick proportion, boneless drumstick weight, boneless thigh
proportion, boneless thigh weight, breast circumference, breast length, breast
proportion with bone, breast weight with bone, caecum length, carcass yield,
drumstick length, drumstick proportion with bone, drumstick weight with bone,
gizzard weight, heart weight, intestine length, liver weight, slaughter weight, tarsus
diameter, tarsus length, thigh proportion with bone, thigh weight with bone, thorax
circumference.
The growth performances were analyzed by using Statistical Analysis System
software (SAS, 2002). The GLM procedure of SAS was used for variance analysis.
The test of Fisher was used to determine the significance of variety and sex effects.
Based on the estimated correlations between the studied traits, Principal
Components Analysis (PCA) was further used on body measurements recorded at
week 16 to further highlight traits that better characterizes the Guinea fowl varieties.

66
Présentation des résultats

Table 15: Physical and chemical diet composition

Ingredients (%) Starter diet Grower diet


Maize 50.67 59.08
Soybean toasted 19.24 6.63
Soybean meal 15.62 14.23
Coton meal 5.00 9.00
Fish meal 3.00 5.00
Lysin HCL 0.20 0.37
DL-methionin 0.38 0.36
Palm oil 1.00 1.00
Bi-calcium Phosphate 0.43 0.07
Oyster shell 1.39 0.89
Salt (NaCl) 0.18 0.18
Premix1 2.65 2.94
C.M.V2 0.25 0.25
Calculated composition
Metabolisable energy (kcal/kg) 3000 2900
Lysin (%) 1.28 1.29
Methionin (%) 0.60 0.64
Methionin+ Cystin (%) 1.15 1.06
Calcium (%) 1.23 1.02
Avelaible phosphorus (%) 0.50 0.49
Sodium (%) 0.18 0.20
Moisture (%) 8.20 8.46
Chemical analyses
Crude Protein (%) 18.83 17.60
Crude fat (%) 7.97 6.50
Crude Fiber (%) 6.80 7.10
1:
Premix contained per kg: Vitamins: A 4000000 UI; D3 800000 UI; E 2000 mg; K 800 mg; B1 600 mg; B2 2000
mg; niacin 3600 mg; B6 1200 mg; B12 4 mg; choline chloride 80000 mg; Minerals: Cu 8000 mg; Mn 64000 mg; Zn
40 000 mg; Fe 32000 mg; Se 160 mg.; 2: Concentrate minerals enriched with vitamins.

Results and discussion


As shown in Figure 8, the least square mean body weight of guinea fowls was, in
general, similar among varieties. Note that there was a slight superiority of
Bonaparte up to week six and Common starting at week eight, whereas the lowest
performance in Black. At week 16, no significant differences were observed among
varieties (range 906.40-1029.80g). Few studies have been compared varieties over
ages. Fajemilehin (2010) confirmed the relative superiority of Common variety
67
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

(called Pearl in this study) at advanced ages. Nevertheless, the least square mean
body weights in this study were higher than those reported by Fajemilehin (2010).
At eight weeks old, this author reported body weights of 276.20, 294.90 and 258.30
g for Common, Grey (called Ash) and Black varieties, respectively. The results in
this study were also higher than the values reported by Nahashon et al. (2009), Sanfo
et al. (2009) (range 197.20 and 227.80 g in both studies) and by Sanfo et al. (2012)
in Burkina Faso (values around 200 g). On the other hand, the results were similar to
those reported by Dovonou et al. (2009) (range 365.00 to 416.60 g). In general, body
weight measures at weeks 12 and 16 were higher than those in literature (Dahouda et
al., 2009; Dovonou et al., 2009; Fajemilehin, 2010; Sanfo et al., 2012; Sanfo et al.,
2009). However, these results were lower than those obtained in improved guinea
fowls raised in France (Nahashon et al., 2007; Laudadio et al., 2012). The growth
curves of the studied varieties did not reach the asymptomatic point at week 16 and
justified the results reported by Sanfo et al. (2009). These authors obtained
asymptomatic point at week 22. It can be inferred that animals normally do not reach
their full growth potential in 16 weeks of experimentation. Therefore, improvement
in their performances may be only achieved by raising them under controlled
feeding and housing conditions. This last hypothesis is consistent with Halbouche et
al. (2010), who reported least square mean body weights of 1,008g at 90 days old in
local guinea fowls.

1200

1000
Body weigth (g)

800
Common
600 Bonaparte
White
400
Grey
200 Black

Figure 8: Growth curves for different varieties of local guinea fowls raised under intensive
system in Benin

68
Présentation des résultats

Table 16 presented 24 studied carcass traits. A total of 17 traits presented


significant differences: ten were significant (P<0.05), two high significant (P<0.01)
and five very high significant (P<0.001). The Bonaparte variety showed the highest
values for six of these 17 traits, including thorax circumference, liver weight and
intestine length. On the other hand, the Common variety presented highest values for
five of them (Table 16). The Grey variety presented the highest values for breast
weight with bone, breast proportion with bone, carcass yield and tarsus length
whereas the Black variety showed the highest breast circumference and drumstick
bone proportion.
In summary, Grey and Black carcass yields were the highest (85.10 to 79.20%),
while body weights were the lowest values. The carcass yields found herein were
higher than those reported by Sanfo et al. (2008) at the same age (75.70%).
Moreover, our values were also higher than those observed by Nobo et al. (2012) at
13 weeks old (74.10% in males and 75.82% in females). The carcass yields found in
the present study were also higher than the 70.00% reported by Laudadio et al.
(2012), but similar with Nahashon et al. (2009) (range 72.90-76.50%). These not
expected results in this study might be explained by the low level of fat in our
guinea fowls. The observed differences in carcass yields may depend upon bone and
muscle proportion.
The animals were reared under the same environmental conditions and agro-
ecological area in Benin as in Tougan et al. (2013a). These authors characterized the
five local ecotypes of chicken as Holli, Fulani, Sahoue, South and North. They also
reported some variability between them. It implies that differences between the five
varieties in our study may be an indicator of genetic variability among varieties.
The study of Denbow et al. (2000) revealed that fast-growing Leghorn chickens
have longer intestine length than slow-growing (179.60 vs. 108.20 cm). Although
our results are lower than this reported in chickens, they partially supported the
hypothesis that slow-growing guinea fowls (Black; 90.00 cm) had shorter intestine
than fast-growing (Bonaparte; 103.40 cm). This is a valid hypothesis even though
significant differences in intestine length between fast-growing Common and slow-
growing Black guinea fowls were not observed.

69
Table 16: Least square mean carcass traits performances of local guinea fowl varieties Benin (Common, Bonaparte, White, Grey and
Black) raised under intensive system in Benin

Trait (n=12) Common Bonaparte White Grey Black Standard error P-value
Body length (cm) 42.70 42.80 42.90 42.60 42.30 0.16 NS
Boneless drumstick proportion (%) 4.60a 4.30ab 4.60ab 4.00b 4.60ab 0.06 *
Boneless drumstick weight (g) 31.70 30.30 30.30 28.10 29.50 0.54 NS
Boneless thigh proportion (%) 7.20a 6.90ab 6.50b 6.50b 7.00ab 0.08 **
Boneless thigh weight (g) 49.50a 48.00ab 42.20b 45.40ab 45.20ab 0.73 *
Breast circumference (cm) 38.10b 39.40ab 40.70ab 40.30ab 41.40a 0.34 *
Breast length (cm) 12.90a 13.00a 12.40ab 12.20b 12.70ab 0.09 *
Breast proportion with bone (%) 9.50a 8.40b 8.30b 10.00a 9.00ab 0.12 ***
Breast weight with bone (g) 66.10a 58.60ab 54.00b 71.00a 57.80ab 1.31 ***
Caecum length (cm) 13.00 13.90 13.40 13.50 13.10 0.17 NS
Carcass yield (%) 77.40b 78.50ab 78.20ab 85.10a 79.20ab 0.48 *
Drumstick length (cm) 12.20 12.30 12.70 12.70 12.90 0.09 NS
Drumstick proportion with bone (%) 6.00ab 5.80ab 6.00ab 5.50b 6.10a 0.07 *
Drumstick weight with bone (g) 41.20 40.40 39.40 37.90 39.30 0.56 NS
Gizzard weight (g) 21.70a 20.60ab 17.50b 18.10ab 19.40ab 0.43 *
Heart weight (g) 4.40 4.40 4.40 4.10 4.20 0.08 NS
Intestine length (cm) 92.40b 103.40a 98.30ab 101.00a 90.00b 1.16 ***
Liver weight (g) 12.30b 14.90a 11.50bc 11.40bc 9.90c 0.31 ***
Slaughter weight (g) 890.00 892.40 834.70 836.30 811.90 9.66 *
Tarsus diameter (cm) 1.00ab 1.10a 1.00ab 1.00b 1.00ab 0.01 *
Tarsus length (cm) 6.60b 6.40b 6.50b 7.10a 6.80ab 0.06 **
Thigh proportion with bone (%) 8.30 8.00 7.70 7.70 8.30 0.08 NS
Thigh weight with bone (g) 56.70a 56.20ab 50.40b 53.60ab 53.10ab 0.73 *
Thorax circumference (cm) 25.60a 25.70a 23.40b 23.60b 23.80b 0.16 ***
NS: non significant; *: P˂0.05; **: P˂0.01; ***: P˂0.001. The least square means between the classes of the same line followed by different letters differ significantly with
the threshold of 5%. ANOVA: Analysis of Variance (test of significance).
Présentation des résultats

Growth and carcass measurements of local guinea fowls can be observed in Table
17. There were no differences for least square mean body weights, drumstick length
and thigh length among varieties. However, two varieties showed distinct features:
Common, with higher body length and larger wing size, and Grey, with higher tarsus
length, tarsus diameter and thorax circumference. Differences between sexes were
significant for body weight, tarsus length, tarsus diameter and wing size. Males were
heavier and presented longer and thicker tarsus as well as greater wing sizes.
Differences between carcass traits were previously reported in five local chicken
ecotypes in Benin (Tougan et al., 2013b). It was confirmed the same behavior in all
studied guinea fowl varieties. It was observed higher differences in tarsus length
than by Fajemilehin (2010) studying the same varieties. These results were lower
than those reported by Nsoso et al. (2006) in improved 12 weeks old guinea fowls in
Botswana. The Grey and Black varieties used herein had the lowest least square
mean weight, but highest tarsus length and carcass yield. These results are
confirmed by the negative correlation reported between tarsus length and body
weight. The positive correlation between tarsus length and thorax circumference
showed the interdependence between them.

71
Table 17: Least square mean growth and carcass measurements of local guinea fowl varieties at 16 weeks old and raised under intensive
system in Benin

Trait (n=36)
Body Drumstick Tarsus Tarsus Thigh Body Wing
Thorax circumference
weight length length diameter length length size
Variety
Common 965.00±22.00 13.12±0.21 6.65±0.09b 1.07±0.02b 12.12±0.17 53.86±0.48a 26.49±0.35ab 73.38±0.65a
Bonaparte 955.00±39.60 12.87±0.37 6.88±0.17ab 1.05±0.04b 11.79±0.31 52.58±0.85ab 24.83±0.62b 71.42±1.16ab
White 892.20±32.30 12.86±0.30 6.97±0.14ab 1.09±0.03ab 11.83±0.26 51.16±0.70b 26.72±0.51ab 72.39±0.90ab
Grey 887.90±34.30 13.62±0.32 7.64±0.14a 1.18±0.03a 11.27±0.27 49.79±0.74b 27.21±0.53a 71.42±1.01ab
Black 876.70±36.10 12.69±0.34 7.20±0.15a 1.12±0.03ab 11.61±0.28 51.05±0.78b 26.10±0.57ab 69.77±1.06b
ANOVA NS NS *** * NS *** * *
Sex
Male 953.30±23.70a 13.20±0.22 7.31±0.10a 1.14±0.02a 11.54±0.19 51.70±0.51 26.35±0.37 72.15±0.69a
Female 877.50±18.10b 12.86±0.17 6.83±0.02b 1.06±0.02b 11.91±0.14 51.68±0.39 26.19±0.28 71.19±0.53b
ANOVA * NS *** ** NS NS NS *
NS: non significant; *: P˂0.05; **: P˂0.01; ***: P˂0.001. The least square means between the classes of the same line followed by different letters differ significantly with
the threshold of 5%. ANOVA: Analysis of Variance (test of significance).
Présentation des résultats

The phenotypic correlations (r) between/within growth and carcass traits recorded
at week 16 week are presented in Table 18. Many traits showed from high (P˂0.01)
to very high (P˂0.001) significant correlations. Overall, the body weight of guinea
fowls was moderate to high correlated with drumstick length, body length, wing
size, tarsus diameter, thigh length and thorax circumference (0.34 ≤ r ≤ 0.60;
P<0.01). The drumstick length was high correlated with tarsus diameter and thorax
circumference (0.64; P<0.001) and moderately correlated (0.29 ≤ r ≤ 0.38; P<0.01)
with body length and wing size. The tarsus length was high and positively correlated
with tarsus diameter (r = 0.40; P<0.001) and thorax circumference (r = 0.70;
P<0.001) as well as negatively and moderate correlated with body length (r = -0.30;
P<0.01) and wing size (r = -0.17; P<0.001). The thigh length was high and
positively correlated with body length (r = 0.50; P<0.001), as wing size was with
body length (r = 0.39; P<0.001) and thorax circumference (r = 0.45; P<0.001).
The first, second, third and fourth eigenvalues of the correlation matrix for
growth/carcass measurements represented 40.40, 25.50, 10.10 and 7.50% of the
initial variance, respectively. The first axis (eigenvector) representing the first
eigenvalue was high and positively correlated with all studied traits (range 0.58-
0.77), except with tarsus length (r = 0.06) and tarsus length (r = 0.40). The second
axis differentiated animals characterized by drumstick length, tarsus length, tarsus
diameter and thorax perimeter from animals characterized by body weight, thigh
length, body length, and wing size. Finally, the third axis discriminated animals
characterized by body weight, tarsus diameter and wing size from the other studied
traits.
It appeared that tarsus length, tarsus diameter, body length, thorax circumference
and wing size could be used for local guinea fowl characterization in Benin. The
principal component analysis showed that the four first axes expressed 83.50% of
total variability. The representation quality by axis and for the first factorial
indicated that the first axis is positively correlated with all studied traits and did not
allow animal regrouping. However, the second axis discriminated animals
characterized by using body weight, thigh length, body length and wing size from
animals characterized by using drumstick length, tarsus length, tarsus diameter and
thorax circumference. Slight differences were indicated between heavier (Common
and Bonaparte) and lighter (Grey and Black) varieties. It is important to highlight
that even if animals came from rather pure strains, the guinea fowl varieties are
generally reared in free range altogether and the admixture generated by inter-
varietal mating becomes genetic and phenotypic differentiation complex.

73
Table 18. Phenotypic correlations among growth and carcass traits of local guinea fowls raised under intensive system in Benin

Trait
Thorax
Body Drumstick Tarsus Tarsus Thigh Body Wing
Trait circumferenc
weight length length Diameter Length length size
e
Body weight 1.00
Drumstick length 0.41*** 1.00
NS
Tarsus length -0.10 0.25* 1.00
** ***
Tarsus diameter 0.34 0.64 0.40*** 1.00
** * *
Thigh length 0.36 0.26 -0.26 -0.10NS 1.00
Body length 0.57*** 0.29** -0.30** 0.01NS 0.50*** 1.00
Thorax ** *** * *** NS
0.36 0.64 0.28 0.70 0.06 0.16NS 1.00
circumference
Wing size 0.60*** 0.38** -0.17NS 0.35** 0.23* 0.45*** 0.39*** 1.00
NS: non significant; *: P˂0.05; **: P˂0.01; ***: P˂0.001.
Présentation des résultats

Conclusion
The phenotypic variability observed and their impact on variety characterization
enabled to suspect that they are genetically different strains. However, the mixing of
these birds in traditional farms, where they are generally reared in free range system,
generates admixture between these strains. The results also support the hypothesis
that the guinea fowl population in Benin presents large opportunities for genetic
improvement based on their phenotypic variability.
Acknowledgement
The authors thank the government of Benin for its financial contribution. The
authors are also very much grateful to the Animal Sciences Unit of Gembloux Agro
Bio Tech (University of Liege) for all types of supporting.
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75
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

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76
Présentation des résultats

Préambule
Les études précédentes (Article I, II et III) ont révélé que la faible productivité des
pintades locales est essentiellement liée à des facteurs génétiques et
environnementaux. Comme facteurs environnementaux, les aléas climatiques, les
maladies et l’alimentation ont une importance prépondérante sur l’extériorisation du
potentiel génétique des pintades locales. La variabilité des performances de
croissances entre variétés, des mesures morphologiques et viscérales ainsi que des
rendements carcasse sont autant d’indicateurs des variations génétiques existantes
entre les variété locales de pintades étudiées. Dans l’étude suivante, nous nous
interrogeons sur l’existance de différences entre variétés du point de vue de la
reproduction en termes de qualité des œufs pondus par les femelles et de la semence
produite par les mâles.
Comme résultats attendus, les caractéristiques différentielles des variétés sur le
point de vu des performances de reproduction seront connues. Des femelles et mâles
issus de croisement intra-variétés de pintades Communes, Bonapartes, Blanches,
Cendres et Noires ont été utilisés à l’âge de 16 semaines à 12 mois après l’entrée en
ponte.

77
Présentation des résultats

Article IV: Évaluation des performances de


reproduction en condition améliorée des variétés de
pintades (Numida meleagris) locales élevées au Bénin.
Basé sur l’article de Houndonougbo P.V., Chrysostome A.A.C., Hammami H.,
Bindelle J., Gengler N. en cours de soumission dans la Revue Internationale des
Sciences Biologiques et chimiques (IJBCS)
Résumé
La présente étude a pour objectif de caractériser par les performances de
reproduction, les variétés de pintades locales élevées en conditions optimales afin de
mieux orienter les éleveurs en matière d’amélioration animale vers les spéculations
de chair ou de ponte. Les variétés concernées par cette étude sont la commune, la
bonaparte, la blanche, la cendre et la noire. Par variété, 12 femelles et 6 à 10 mâles
issus d’accouplements entre pintades de même variété et âgés de 16 semaines en
moyenne ont été suivis pendant 14 mois. Les données sur l’ingestion alimentaire, les
performances de ponte des femelles et la production de semences chez les mâles ont
été collectées individuellement. L’ingestion alimentaire sur les 5 premiers mois de
ponte, ainsi que les poids à 16 semaines (912 g pour la Noire à 1064 g pour la
Commune), en début de ponte (1186 g pour la Noire à 1479 g pour la Commune) et
en fin ponte (1352 g pour la Cendre à 1712 g pour la Commune) ont différé d’une
variété à l’autre (p<0,001). La consommation alimentaire a varié entre 941 et 1971
g/semaine un mois après l’entrée en ponte et entre 1793 et 2059 g/semaine après
quatre mois de ponte. De même, la variété Cendre a été la plus précoce (24,2
semaines) et la Commune la plus tardive (27,4 semaines). En raison d’une
importante variabilité inter-individu, le nombre d’œufs pondus en 12 mois n’était
pas significativement différent entre variétés (p>0,05). Le nombre de collectes de
semences fructueuses (production>0,05 ml) varie d’une variété à l’autre de 19%
pour les pintades Communes à 43% pour les pintades Cendre. Un fort potentiel
d’amélioration et de sélection entre variété et au sein des variétés est possible étant
données les variabilités de performances observées au sein et entre les variétés
étudiées.

Mots clés: Pintade, variété, ponte, semence, ingestion, poids, Bénin

79
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Abstract
The objective of this study is to characterize the reproductive performance of local
varieties of guinea fowl reared in optimal conditions to better orient animal breeders
towards broiler or layer speculations. The varieties concerned by this study are the
common, the Bonaparte, the white, the grey and the black. Per variety, 12 females
and 6-10 males of 16 weeks old from an intra-varietal mating were used in an
experiment lasting 14 months. Data on feed intake, laying performance of females
and semen production of males were individually collected. The feed intake during
the first 5 months of laying, as well as the weights at 16 weeks-old (912 g for the
Black variety to 1064 g for the Common one), at the beginning of laying (1186 g for
the Black and 1479 g for the Common variety) and at the end of the laying phase
(1352 g for the grey to 1712 g for the Common variety) differed from one variety to
another (p <0.001). Feed consumption varied between 941-1971 g / week after one
month of laying and 1793-2059 g / week after four months of laying. Also, the Grey
variety was the most precocious (24.2 weeks) while the Common one was the
tardiest (27.4 weeks). Due to an important inter-individual variability, the number of
eggs laid in 12 months was not significantly different among varieties (p>0.05). A
huge potential of improvement and selection is possible within and among varieties
considering the difference in performances observed within and among the varieties
considered.

Key word: Guinea fowl, variety, egg-laying, semen, feed intake, weight, Benin

80
Présentation des résultats

Introduction
L’aviculture familiale fait partie des voies les plus rapides de lutte contre
l’insécurité alimentaire en matière de protéine d’origine animale en Afrique de
l’Ouest et plus particulièrement au Bénin. Cependant, cet élevage essentiellement
paysan, est peu documenté du point de vue des caractéristiques des animaux élevés.
La pintade (Numida Meleagris) constitue une source de protéines animales et de
revenus pour les communautés locales (Chrysostome, 1995 ; Sanfo et al., 2007). Au
Bénin, la pintade élevée prioritairement pour la production d’œufs suivi de la
production de viande (Chrysostome,1995 ; Houndonougbo et al., 2017a) est très
appriciée les consommateur de par la qualité organoleptique de sa viande (goût de
gibier) et de ses oeufs. Malgré son importance, le développement de son élevage est
handicapé par la faible productivité des animaux élevés dans un système extensif
divaguant (Agwunobi et Ekpenyong, 1990 ; Chrysostome,1995 ; Houndonougbo et
al., 2017a). Une amélioration des conditions d’élevage pourrait améliorer la
productivité des pintades locales (Sanfo et al., 2009 ; Halbouche et al., 2010;
Houndonougbo et al., 2017a). La présence de plusieurs variétés de pintades dans les
élevages villageois suggère qu’une caractérisation adéquate de ces variétés
permettrait de mieux conseiller les éleveurs quant aux stratégies de sélection et
d’amélioration animale en fonction de leurs objectifs de production (Fajemilehin,
2010; Houndonougbo et al., 2017a). Cette caractérisation pour être pertinente, doit
se faire tant dans les milieux d’élevage habituels qu’en conditions améliorées et doit
porter aussi bien sur les mesures morphologiques, les performances de croissance
pris en compte dans l’article 3 deuxième partie du documentque sur les
paramètresde la reproduction. En aviculture, la production d’œuf chez les femelles et
de semence (sperme) chez les mâles constituent des éléments caractéristiques de
l’espèce et de la souche. En élevage de la pintade, la production et la qualité de
semence constituent les facteurs limitant pour la fertilité des œufs et l’insémination
artificielle.
Partant de l’hypothèse que toutes les variétés de pintades rencontrées en milieu
villageois n’ont pas le même potentiel de reproduction (ponte pour les femelles et
production de semence pour les mâles), l’objectif de l’étude présentée ici était
d’évaluer et de comparer le potentiel de reproduction des cinq variétés différentes de
pintades locales élevées en conditions améliorées au Bénin pour mieux orienter les
éleveurs dans leur choix de variété et de mode d’élevage.

81
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Matériel et méthodes
Animaux
90 œufs issus d’accouplements entre même variété, réalisés à la Ferme du
Laboratoire de Recherche Avicole et de la Zoo-Economie (LaRAZE) de la Faculté
des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) du
Bénin ont été incubés par variété. Étant donné la variabilité génétique des variétés, à
l’éclosion seuls les sujets présentant le phénotype strict de la variété parentale
(Houndonougbo et al., 2017b) ont été conservés, à savoir 61% pour la variété
Bonaparte, 82% pour la Commune, 52% pour la variété Noire et 100% pour les
variétés Cendre et blanche. De cette population, 36 pintadeaux (6 pintadeaux* 6
répétitions) de poids moyen ont été retenus pour chaque variété et ont été élevés en
groupes aléatoires. Des bagues alaires ont été utilisées pour l’identification
individuelle de pintadeaux. Après 16 semaines, 12 femelles et 6 à 10 mâles par
variété ont été retenus aléatoirement pour la phase reproduction. Les pintades
retenues ont été suivies dans des cages individuelles sur batterie en bâtiment ouvert
bénéficiant de l’éclairage naturel diurne jusqu’à l’entrée en reproduction (ponte et
production de semence) puis pendant 12 mois de production pour les femelles et 6
mois pour les mâles dans les mêmes conditions.
Régimes alimentaires
Un aliment de croissance a été servi jusqu’à 26 semaines et remplacé ensuite par
un aliment ponte (Tableau 19). Les aliments ont été distribués aux femelles et aux
mâles tous les matins et les refus ont été pesés chaque semaine pendant toute
l’expérience (5 mois).
Mesures
Le poids à 16 semaines a été enregistré sur tous les animaux, ainsi que leur
consommation d’aliment sur base hebdomadaire. La semence des mâles a été
collectée à raison de 2 fois par semaine par la technique du massage dorso
abdominal (Mayer et Rouvier, 2009). Une récolte était considérée comme fructueuse
dès lors qu’un volume compris entre 0,05 et 0,25 ml était récolté chez pintade
(Meyer et Rouvier, 2009). L’âge et le poids à la première collecte fructueuse a été
enregistrée, ainsi le nombre de collecte de semence fructueuse jusqu’à l’âge de 12
mois. Les données collectées sur les femelles se rapportaient à l’âge et au poids à
l’entrée en ponte, poids en fin ponte, le nombre d’œufs pondus et leur poids. Les
œufs ont été collectés tous les matins avant 10 h. Un peson électronique de 500 g de
portée de 0,1% de précision et des dynamomètres (1000 et 2500 g) de portée et 20 g
de précision a été utilisé pour les pesées des animaux.

82
Présentation des résultats

Tableau 19 : Composition chimique calculée des rations alimentaires utilisées

Démarrage Croissance Ponte


Ingrédients (%)
Maïs 50.7 59.1 59,7
Soja toasté 19.2 6.6 11,9
Tourteau de soja 15.6 14.2 13
Tourteau de coton 5 9 3,1
Farine de poisson 3 5 0
Lysine HCL 0.2 0.4 0,2
DL-méthionine 0.4 0.4 0,4
Huile de palme 1 1 0
Phosphate Bi-calcique 0.4 0.1 2,5
Coquilles d'huître 1.4 0.9 8,8
Sel (NaCl) 0.2 0.2 0,2
Premix1 2.7 2.9 0
2
C. M. V 0.3 0.3 0,2
Composition calculée
E.M.3 (kcal/kg) 3000 2900 2750
Lysine (%) 1.3 1.3 0,9
Méthionine (%) 0.6 0.6 0,5
Méthionine+ Cystine (%) 1.2 1.1 0,4
Calcium (%) 1.2 1.0 4
Phosphore disponible 0.5 0.5 0,6
Sodium (%) 0.2 0.2 0,18
Analyses chimiques
Protéines brutes (%) 18.8 17.6 15,3
Matière grasse (%) 8.0 6.5 13
Cellulose brute (%) 6.8 7.1 6,2
1
Premix par kg: Vitamines : A 4000000 UI; D3 800000 UI; E 2000 mg; K 800 mg; B1 600 mg;B2 2000 mg; niacine
3600 mg; B6 1200 mg; B12 4 mg; choline chloride 80000 mg; Minéraux: Cu 8000 mg; Mn 64000 mg; Zn 40 000
mg; Fe 32000 mg; Se 160 mg.
2
Concentrés minéraux vitaminés;3 Energie métabolisable

83
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Analyses statistiques
Les paramètres de croissance et de reproduction des cinq variétés étudiées ont été
comparés avec le logiciel SAS 9.4 au moyen des procédures GLM pour l’analyse de
la variance et Chi² pour l’analyse de fréquence avec le coefficient de variation à 95%
calculé sur base de la formule :

Où, P est la fréquence relative et N le nombre de pintade par variété. Chaque


pintade a été considérée comme unité expérimentale. Le modèle utilisé lors de la
procédure GLM était le suivant:
Yij = μ + Ri + εij
Yij représentant l’observation des variables dépendantes pris sur l’individu j de la
variété i ; μ la moyenne générale ; Ri l’effet de la variété i et εij l’erreur résiduelle.
Résultats
Ingestion alimentaire
La variété commune a été la variété à forte capacité d’ingestion pendant les 5 mois
de mesure (1620g, 1971g, 2411g, 1965g et 2059g respectivement) (Tableau 20)
(P<0.001). Cette variété a été suivie de la bonaparte (1374 g), de la blanche (1347
g), de la noire (1216 g) et de la cendre (941 g) le 1er mois. Au 2ième mois de ponte,
elle a été suivie de la variété blanche (1680 g), noire (1678 g) et bonaparte (1637 g).
Au 3ième mois la bonaparte (2155 g) et la noire (2245 g) avaient des capacités
d’ingestion similaires, légèrement au-dessus de celle de la blanche (2056 g) et de la
cendre (1968 g). Au 4ième mois la bonaparte (1932 g) et la noire (1935 g) ont une
capacité d’ingestion similaire à la commune suivie de la cendre (1826 g). Au 5ième
mois la noire (2037 g) a une capacité d’ingestion similaire à la commune alors que la
blanche et la cendre ont des capacités similaires (2019 g et 1936 g respectivement).

Tableau 20: Consommation alimentaire mensuelle en g sur cinq mois de ponte par variété
de pintades locales

Mois de ponte
Variétés (n=12) 1er 2ième 3ième 4ième 5ième
a a a a
Commune 1620 1971 2411 1965 2059a
Bonaparte 1374ab 1637b 2155ab 1932a 1795b
Blanche 1347ab 1680b 2056b 1770b 2019ab
Cendre 941c 1323c 1968b 1826ab 1936ab
Noire 1216b 1678b 2245ab 1935a 2037a
SEM 67 40 77 30 43
Prob *** *** ** *** **
SEM=Moyenne des erreurs standards **= P< 0,01; ***=P<0,001; Les valeurs affectées de différentes lettres dans la
même colonne sont significativement différentes au seuil de 5%.

84
Présentation des résultats

Performance de croissance et de ponte


La variété cendre a été celle pour laquelle l’âge d’entrée en ponte était le plus
précoce avec 24 semaines (P<0.001) que les autres variétés qui sont entrées en ponte
à un âge similaire (26 à 27,4 semaines) (P>0.05). La variété commune apparaît
comme la plus tardive avec 27,4 semaines. Les poids en fin croissance, à l’entrée en
ponte et en fin ponte ont aussi fortement variés d’une variété à l’autre et à l’intérieur
des variétés (p<0,001). Mais le classement des variétés n’était pas similaire selon
qu’on soit en fin croissance, entrée en ponte et fin ponte. La variété commune a
affiché le poids le plus élevé en fin croissance, à l’entrée en ponte et en fin ponte
(1064, 1479 et 1712g respectivement). Par contre, le classement des autres variétés a
varié au cours de la ponte, avec toutefois la variété noire qui présentait toujours des
poids parmi les plus faibles (912, 1187 et 1369g suivant le stade). Etant donné que le
nombre d’œufs pondu par pintade à la 1ière phase, à la 2ième phase et le nombre total
d’œufs pondu à fortement varié (p<0,001) à l’intérieur des variétés, les différences
entre variétés ne se sont pas avérées significatives (p>0,05). Toutefois, en fin ponte,
le nombre moyen d’œufs pondus par femelle a été plus élevé chez la pintade
bonaparte (93 œufs) suivie de la commune (81 œufs), de la noire (70 œufs), de la
cendre (64 œufs) et de la blanche (60 œufs). De même, l’indice de conversion (ayant
varié à l’intérieur des variétés (P<0.001), aucune différence significative n’a été
observée entre variétés (P>0.05) (tableau 21).

Tableau 21: Évolution du poids et de la ponte par variété de pintades locales

Variété de pintade (n=12)


Commune Bonaparte Blanche Cendre Noire SEM Pinter Pintra
a a a b a
AEP (s) 27,4 27 26,3 24,2 26,2 0,4 *** ***
PFC (16s) 1064a 1030ab 967ab 989ab 912b 38 *** ***
PDP(g) 1479a 1186b 1238b 1281b 1187b 43 *** ***
PFP (g) 1712a 1425b 1521b 1352b 1369b 44 *** ***
NO1 39 56 31 34 34 5 NS ***
NO2 43 38 29 31 36 5 NS ***
NOT 81 93 60 65 70 9 NS ***
IC 0.3 0.4 0.3 0.3 0.3 0.04 NS ***
SEM=Moyenne des erreurs standards; **= P< 0,01; ***=P<0,001; NS=non significatif; AEP=Age d’entrée en
ponte; PFC= Poids fin croissance ; PDP= poids début ponte ; PFP : Poids fin ponte ; NO1 : Nombre d’œufs pour
1ère phase de ponte ; NO2=Nombre d’œufs à la 2ième phase de ponte ; NOT =Nombre d’œufs totaux ; IC : Indice de
conversion ; S : semaine ; Pinter= probabilité inter-variété ; Pintra= Probabilité intra variété; Les valeurs affectées de
différentes lettres dans la même colonne sont significativement différentes au seuil de 5%.

85
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Performance de reproduction des mâles


Le nombre de pintades produisant de semences à la collecte était très faible
(Tableau 22). Cette proportion de 27,08% était encore plus faible lorsqu’il s’agit de
production de quantité de semences nécessaire (≥0,05ml) pour effectuer
l’insémination artificielle (23,63%). En générale, le pourcentage de mâles produisant
de semences suffisantes pour une insémination artificielle variait d’une variété à
l’autre et à l’intérieur des variétés (p<0,001). Les mâles cendres apparaissaient
comme les plus productifs avec 43% de production de semence suffisantes pour
effectuer une insémination artificielle suivi de la blanche et la bonaparte (30%), de
la noire (26%)et enfin de la commune (18%).

Tableau 22: Fréquence de la production de semences sur 48 collectes de semences par


pintade locales mâles (Chi²)

Production de semence (%)


Variétés <0,05ml CR >0,05ml CR
Commune (n=10) 2.6 0.9 18.7 2.4
Bonaparte (n=6) 9.7 4.8 29.9 7.5
Blanche (n=8) 3.2 2.5 30.2 6.5
Cendre (n=6) 4.2 3.3 43.1 8.1
Noire (n=7) 3.5 3 25.7 7.1
Toutes les variétés (n=37) 3.5 23.6
Pr. *** ***
CR : Intervalle de confiance, * : P<0,05, ** : P<0,001, *** : P<0,0001

Discussion
Ingestion alimentaire
Malgré la forte capacité d’ingestion alimentaire des pintades communes par
rapport aux autres variétés, les valeurs de l’ingestion alimentaire obtenues sont
inférieures à celles de 104 et 123 g par jour obtenues sur des pintades locales en
condition améliorée élevées respectivement en cage et au sol par Halbouche et al.
(2010) et à celle 115 g par jour de Seigneurin et al. (2013) pour les pintades femelles
améliorées. Cette plus faible capacité d’ingestion observée ici pourrait provenir de
l’âge des oiseaux en début d’expérimentation pour la ponte qui est de 23 semaines
alors que dans l’étude d’Halbouche et al (2010) elle était de 48 semaines. De fait,
L’évolution de l’ingestion alimentaire en fonction de l’âge observée dans cette étude
concorde avec les résultats de Halbouche et al. (2010). Comparé à l’ingestion des
pintades améliorées, la faible capacité d’ingestion ajouté à la grande variabilité de
l’ingestion à l’intérieur des variétés de pintades locales pourrait s’expliqué par la
capacité de digestion des pintades améliorées acquise sous l’effet de la sélection et
de l’amélioration.

86
Présentation des résultats

Performance de croissance et de ponte


L’entrée en ponte est plus précoce chez la cendre (24,2 semaines) et plus tardive
chez la commune (27,4 semaines). L’âge d’entrée en ponte obtenu pour la variété
Commune, Bonaparte, Blanche et Noire est supérieur aux 22,8 semaines obtenues
par Sanfo et al. (2009) au Burkina Faso mais inférieur à celui de 34 semaines obtenu
par Halbouche et al. (2010) en Algérie. Par contre, les 24,2 semaines obtenues chez
la pintade Cendre est similaire à celui obtenu par Sanfo et al. (2009) et est inférieur à
celui de Halbouche et al. (2010). L’idée de Sanfo et al. (2009) selon laquelle
l’amélioration de l’alimentation induit une précocité de l’entrée en ponte, n’est pas
entièrement vérifiée dans cette étude où la précocité a varié en fonction de la variété
et encore moins avec les résultats de Halbouche et al. (2010) qui obtiennent 34
semaines avec une alimentation améliorée. Ces différences d’âge d’entrée en ponte
avec les études précédemment citées s’expliquent certainement par des différences
environnementale (systèmes d’éclairage et d’alimentation), mais aussi par des
différences liées aux races et variétés considérées. De fait que dans la présente étude,
une forte variabilité a été observée entre variété, y compris au sein des variétés elles-
mêmes, il est hautement probable que cette variabilité de l’âge d’entrée en ponte
puisse être valorisée comme critère de sélection et d’amélioration. La réduction de
l’âge d’entrée en ponte pourrait induire une amélioration de la rentabilité de la
production d’œufs des pintades locales.
L’évolution du poids des pintades entre la fin de la croissance et la fin de la ponte
en passant par l’entrée en ponte réitère l’idée que le pic de croissance n’est pas
atteint à la 16ième semaine comme montré par Houndonougbo al. (2013). La
variabilité génétique entre variété pourrait expliquer la forte variabilité des poids
entre variété conformément à Sanfo et al (2008). Par contre, la forte variabilité de
poids à l’intérieur des variétés est conforme aux résultats de Sanfo et al (2008) et
confirme la possibilité d’améliorer les performances pondérales par sélection des
variétés locales de pintades suggérée par Sanfo et al. (2008 et 2009).
Même si le nombre moyen d’œufs pondus par femelle n’a pas varié de façon
significative entre variété, la forte variation observée dans les variétés a impacté les
valeurs obtenues et pourrait aussi servir d’opportunité d’amélioration de la ponte par
sélection intra variété. Le nombre moyen d’œufs pondus par femelle et par variété
sur 48 semaines est de 81, 93, 60, 65, 70 respectivement pour la variété Commune,
Bonaparte, Blanche, Cendre et Noire. Ces valeurs sont supérieures à la moyenne de
76 obtenue par Sanfo et al. (2009) en 82 semaines mais inférieure à celle de 104
obtenue par Halbouche en 43 semaines de ponte et celle de 140 à 145 de Magali
(2016) chez les pintades améliorées de souche parentale en 54 semaines. Ceci
montre une fois encore l’influence de l’effet génétique et de l’environnement sur
l’expression du potentiel de reproduction des pintades en milieu tropical. La variété
Bonaparte ressort comme la meilleure pondeuse suivie de la Commune et de la
Noire. La variété Bonaparte étant un produit de croisement entre plusieurs variétés
(Dams; 1996), des améliorations inter-variétales peuvent être envisagées pour
améliorer la ponte des pintades locales.

87
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Performance de reproduction des mâles


Chez les mâles, moins de 45% des collectes de semence permettent d’avoir des
quantités de semences indiquées pour la pintade par Meyer et Rouvier (2009). Ces
résultats concordent avec ceux de Pichereau (2012) qui obtient 10 fructueuses sur
336 tentatives chez les oiseaux amazones. La faible production de semence observée
chez les pintades locales dans cette étude est conforme aux observations de Meyer et
Rouvier (2009) et Pichereau (2012) qui précisent que parmi les espèces de volailles
domestiques, les pintades mâles produisent très peu de semences puisqu’ils occupent
l’avant dernière place juste avant le canard de barbarie mâle. La variation du taux de
collecte de semences fructueuses entre variété pourrait s’expliquer par l’instinct de
peur plus développé chez certaines variétés que d’autres et/ou par le nombre de
mâles stériles n’ayant pas donnés de semence durant toute l’expérimentation (les
taux étant calculés par rapport au nombre total de collectes par variété durant
période expérimentale) variable d’une variété à l’autre (Dahouda, 2009; Pichereau,
2012). Cette variabilité entre variété et dans les variétés pourrait être saisie comme
opportunité pour l’amélioration de la production de semences par sélection dans la
population des mâles. Cette augmentation de la production de semence chez les
mâles va faciliter l’insémination artificielle qui a un rôle double à savoir pallier à
l’instinct monogame de la pintade et facilité la gestion de la reproduction dans un
programme de sélection. Les mâles Cendres ont le taux de collecte fructueuse le plus
élevé (43%) suivie de la Blanche (30%). Mais en matière de ponte, les femelles de
ces deux variétés ont eu le nombre d’œufs les plus faibles (65 et 60 respectivement
pour la Cendre et la Blanche). La Commune et la Noire qui ont les taux de collectes
les plus faibles (19 et 26% respectivement), pondent par contre relativement mieux
(83 et 70 œufs respectivement). La variété Bonaparte avec un taux de collecte de
semence fructueuse similaire au taux de la Blanche (30%) et une moyenne d’œuf
pondu plus élevée (93 œufs/femelle), pourrait être plus indiquée pour la
reproduction artificielle par insémination. Seulement qu’à l’étape actuelle des études
sur les variétés locales, l’éclosion des œufs issus de l’accouplement intra variété de
la Cendre ont donnés des pintadeaux dans les proportions de 61% Bonapartes, 36%
Communes et 4% Multicolores témoignant ainsi son caractère croisé. Une
purification des variétés s’impose donc pour mieux les caractériser. Le nombre de
collectes de semence fructueuses par mâle a en général varié de 0 à 22 pendant les 6
mois de collecte donc aucun candidat n’a atteint la moyenne d’une collecte par
semaine nécessaire pour l’insémination artificielle.
Conclusion
Les pintades locales en phase de ponte, ont une capacité d’ingestion, de ponte et
de production de semence faible en condition d’élevage amélioré en cage.
L’ingestion alimentaire, l’âge d’entrée en ponte, le nombre moyen d’œufs pondus
par les femelles, la fréquence et le volume de semences produit par les mâles varie
significativement d’une variété à l’autre et au sein d’une même variété. De même le
nombre d’œufs pondus par femelle par cycle varie significativement dans la variété
même si entre variété les différences sont non significatives. Ces différentes
variations inter et intra variété laissent croire à une variabilité génétique entre les
variétés qui dépasse une simple variation phénotypique liée aux conditions
88
Présentation des résultats

d’élevage. Elles offrent donc une grande opportunité d’amélioration des


performances de reproduction par sélection des variétés locales de pintades dans la
sous-région Ouest Africaine.
Références bibliographiques
Agwunobi L. N. & Ekpenyong E. T., 1990. Nutritive and economic value of Guinea fowl
(Numida meleagris) production in developing countries.J. Sci. Food Agric., 52,
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doctorat. Institut national Agronomique deGrignon, Paris, France.190p
Fajemilehin S. O. K., 2010. Morph structural characteristics of three varieties of grey-
breasted helmeted guinea fowl in Nigeria.Int. J. Morphol., 28(2), 557-562.
Halbouche M., Didi M., Bourezak N. & Lamari S., 2010. Performance de Ponte, de
Reproduction et de Croissance de la Pintade Locale Numida Meleagris en
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Houndonougbo P.V., Bindelle J., Chrysostome A.A.M.C., Hammami H. & Gengler N.,
2017b. Characteristics of guinea fowl (Numida meleagris) breeding in West
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Houndonougbo P.V., Chrysostome A.A.M.C., Reis Mota R., Hammami H., Bindelle J. &
Gengler N., 2017a. Phenotypic, socio-economic and growth features of Guinea
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Magali, 2016. Génétique Grimaud Frères Sélection et Galor-Amice Soquet - Sélectionneur
de pintades, un métier d'équilibriste.
http://aviculture.reussir.fr/actualites/genetique-grimaud-freres-selection-et-galor-
amice-soquet-selectionneur-de-pintades-un-metier-d-
equilibriste:Y1A279HN.html (19/06/2016).
Meyer C. & Rouvier R., 2009. L’insémination artificielle des volailles. Cirad, Campus de
Baillarguet, 34398 Montpellier, cedex 5, France. 23p
Pichereau A., 2012. Les techniques de prélèvement et d’insémination artificielle chez les
oiseaux. Thèse de doctorat. École Nationale Vétérinaire d’Alfort, Alfort, France.
84p
Sanfo R., Boly H., Sawadogo L. & Ogle B., 2007. Caractéristiques de l’élevage villageois
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Sanfo R., Boly H., Sawadogo L. & Brian O., 2008. Performances pondérales de la pintade
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Sanfo R., Boly H., Sawadogo L. & Brian O., 2009. Performances de production de la
pintade locale (Numida meleagris) en système de conduite améliorée dans le
plateau centre du Burkina Faso. Rev. Afr. Santé Prod. Anim. (RASPA), 7(S), 115-
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Seigneurin F., Grasseau I., Chapuis H. & Blesbois E., 2013. An efficient method of guinea
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http://ps.oxfordjournals.org/content/92/11/2988.full.pdf (19/06/2016)

89
Présentation des résultats

Préambule
Après avoir caractérisé les pintades locales à travers les études précédentes sur
leur morphologie, leur performance de croissance et de reproduction, il reste à les
caractériser par rapport à la qualité de leur produits. Comme produits d’intérêt pour
les éleveurs, nous avons la viande et les œufs (Dahouda, 2009 ; Houndonougbo,
2011). La question est de savoir si les qualités physiques, chimiques et
organoleptiques des ces produits varient d’une variété à l’autres et au sein de
chacune des variétés ? Pour Mertens et al. (2005), la couleur et la forme de l’œuf
dépend avant tout des facteurs génétiques mais peuvent être influencées par les
conditions d’élevage, les maladies et certaines contraintes particulières.
La présente étude a pour but d’évaluer la qualité interne et externe des œufs des
variétés de pintades locales élevées au Bénin. Cinq variétés sont concernées par cette
étude (Commune, Bonaparte, Blanche, Cendre et Noire). Comme résultats attendus,
les qualités physiques internes et externes des œufs des cinq variétés locales de
pintades concernées par l’étude seront connues. Les œufs utilisés pour cette étude
ont été collectés chez des pintades locales de chacune des variétés mise en
reproduction par accouplement entre même variété et élevées dans les mêmes
conditions au sol en station.

91
Présentation des résultats

Article V: Évaluation de la qualité interne et externe


des œufs de cinq variétés de pintades (Numida
meleagris) locales élevées au Bénin
Basé sur l’article de Houndonougbo P.V., Chrysostome A.A.C.M., Houndonougbo
M. F., Hammami H., Bindelle J., Gengler N., 2014, Revue Le CAMES, Sciences de
la vie, de la terre et Agronomie, 2(2), 42-47.
Résumé
L’étude vise à évaluer la qualité externe et interne des œufs des variétés de
pintades locales du Bénin (Commune, Bonaparte, Blanche, Cendre et Noire) afin de
mieux les caractériser. Vingt-quatre pintades de chaque variété âgées de 38 semaines
ont été élevées en station et cinq œufs du jour ont été collectés et analysés chaque
semaine par variété pendant 8 semaines. Les pintades Blanches pondent les plus gros
œufs alors que les Bonapartes pondent les plus petits (P< 0,01). La coquille des œufs
est majoritairement roux claire et roux foncé. Les pourcentages les plus élevés de
roux claire sont obtenus chez les pintades Noires (55%), Bonapartes (42,5%) et
Communes (40%) alors que les œufs roux foncés sont prédominants chez les
Blanches (45%) et Cendres (42,5%). Les œufs à coquille roux claire avec des
granulations sont seulement obtenus chez les pintades Blanches (2,5%) et les œufs à
coquille tachetée sont obtenus chez les Cendres (25%) et Bonapartes (20%). Les
œufs de pintades Blanches ont enregistré les plus fortes valeurs de l’épaisseur du
blanc et du jaune d’œuf, le poids du blanc et du jaune d’œuf (épaisseur du blanc et
du jaune et poids du blanc et du jaune étant respectivement : 6,82 mm ; 17,8 mm ;
13 g et 22 g). Les pintades Noires pondent les œufs les plus colorés (intensité
moyenne du jaune à l’échelle Roch: 7,46) tandis que les Communes en pondent les
moins colorés. La variabilité de la qualité des œufs enregistrée peut être utilisée dans
la caractérisation, la sélection et l’amélioration des populations de pintades élevées
au Bénin.

Mots clés :Pintades– Oeufs–Qualité externe - Qualité interne–Bénin.

93
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Abstract
The study aimed to evaluate the external and internal qualities of eggs from local
varieties of guinea fowl (Common breed, Bonaparte, White, Grey and Black) of
Benin. Twenty-four guinea fowl of guinea fowl of each variety aged of 38 weeks
were reared in station and five new-laid eggs were collected daily and analyzed
weekly by variety for 8 weeks. It appears that White guinea fowl lay the heaviest
eggs while Bonaparte laid the smallest (P<0.05). According to the egg size, White
guinea fowls were the best followed by Black guinea fowl, Common guinea fowl
and Grey guinea fowl. Eggshell color was mostly red bright and dark red. The
predominant bright red eggs were obtained in black guinea fowl (55%), Bonaparte
(42.5%) and Common (40%), while the dark red were mostly recorded in White
(45%) and Grey guinea fowls (42.5%). The slight red shell eggs with grits were only
obtained in White variety (2.5%) and mottled eggs were produced by the Grey
guinea fowl (25%) followed by Bonaparte guinea fowl (20%). Furthermore, egg
from white guinea showed the best physical quality that are egg white thickness, egg
yolk thickness, egg white weight and egg yolk weight (respectively 6.82 mm 17.8
mm; 13 g and 22 g). The most colored egg yolk was found in black guinea fowls
while the less colored was observed in the common greed. In short, it appears from
this study that qualities of eggs depend on genetic type and could be used for
characterization and genetic improvement by selection and crossing.

Keywords: guinea fowl - egg - internal quality - external quality – Benin.

94
Présentation des résultats

Introduction
La pintade (Numida meleagris) est une espèce très appréciée de par sa viande et
ses œufs en Afrique de l’ouest (Chrysostome, 1995 ; Sanfo et al., 2007). Son
élevage constitue une source de mobilisation de protéines animales et de revenus
pour les communautés (Sanfo et al., 2007). L’objectif de l’élevage de la pintade au
Bénin est prioritairement la production d’œufs suivi de la production de viande
(Chrysostome,1995 ; Houndonougbo, 2011). Malgré son importance, le
développement de l’élevage de la pintade locale est handicapée par la faible
productivité des animaux élevés dans un système extensif divaguant (Agwunobi et
Ekpenyong, 1990 ; Chrysostome,1995 ; Houndonougbo, 2011). Une amélioration
des conditions d’élevage pourrait augmenter la productivité de la pintade locale
(Sanfo et al., 2009 ; Halbouche et al., 2010; Houndonougbo, 2011).
Toutefois, l’existence de plusieurs variétés de pintades dans les élevages villageois
béninois impose la caractérisation de ces différentes variétés afin de mieux
conseiller les éleveurs et d’apprécier l’effet des améliorations (Fajemilehin, 2010;
Houndonougbo, 2011). Cette caractérisation selon Fajemilehin (2010) doit porter,
entre autre, sur les structures morphologiques des œufs, principal objectif d’élevage
de la pintade au Bénin. Ces structures morphologiques caractérisées par la qualité
interne et externe peuvent être utilisés pour mieux caractériser les pintades locales et
servir comme critères d’amélioration (Obike et al., 2012 ; Alkan et al.,2013).
L’objectif de l’étude a été d’évaluer la qualité externe et interne des œufs de cinq
variétés de pintades locales afin de mieux orienter les éleveurs dans leur choix.
Matériel et méthodes
Vingt-quatre pintades femelles de chaque variété (Commune, Bonaparte, Blanche,
Cendre,Noire) ont été mises en reproduction à 38 semaines d’âge en mode d’élevage
au sol à la ferme d’application de la Faculté des Sciences Agronomiques de
l’Université d’Abomey-Calavi (FSA/UAC). À partir de juillet 2012, tous les sept
jours, 5 œufs du jour sont prélevés par variété de manière aléatoire parmi les oeufs
collectés les matins à 8 heures. L’opération a été répétée pendant 8 semaines pour un
total de 40 œufs par variété afin de mesurer l’effet de la variété sur la qualité des
oeufs. Les pintades ont été élevées dans les mêmes conditions et nourries ad libitum
au même aliment dont les ingrédients et la composition nutritionnelle sont consignés
dans le tableau 23.

95
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Tableau 23: Ingrédients et composition nutritionnelle de l’aliment ponte des pintades

Ingrédients (%) Aliment Ponte


Maïs 59,67
Tourteau de soja 13
Tourteau de coton 3,08
Soja torréfié 11,93
Coquille d'huître 8,82
Phosphate bi calcique 2,5
Sel (NaCl) 0,18
Lysine 0,24
Méthionine 0,37
Concentré minéral vitaminé (CMV) 0,21
Composition nutritionnelle
Matière Sèche (%) 7,78
Cellulose brute (%) 3,25
Matière grasse (%) 4,72
Energie Métabolisable (kcal/kg MS) 2750
Protéine brute (%) 17
Lysine (%) 0,85
Méthionine (%) 0,45
Acide aminé soufré (%) 0,52
Calcium (%) 3,9
Phosphore total (%) 0,49
MS : matière sèche

L’analyse de la qualité externe et interne effectuée sur les œufs prélevés a porté
sur plusieurs paramètres. Le poids de l’œuf (W), le poids de la coquille (Poids_C), le
poids du jaune (Pj) et du blanc (Pb) ont été mesurés à l’aide d’une balance
électronique de marque « digital eggscale Comfort » de portée 500 g et de sensibilité
0,1 g. Le grand diamètre de l’œuf (GD), le diamètre du jaune (DJ), le diamètre du
blanc (DB) et la longueur de l’œuf (L) ont été mesurés à l’aide d’une règle de pied à
coulisse. La hauteur du jaune (Hj) et la hauteur du blanc (Hb) sont mesurées à l’aide
d’un trépieds micrométrique électrique de précision 0,01micromètre. La coloration
du jaune d’œuf (CJ) a été déterminée par l’échelle roche. La coloration (blanche,
roux claire ou roux foncé avec ou sans petites taches blanc) et la forme de la coquille
(lisse avec ou sans granulation, poreux avec ou sans granulation) ont été appréciées.
L’épaisseur de la coquille sans membrane interne est mesurée à l’aide d’un
micromètre électrique de précision 0,001mm. La mesurea été faite à la base de l’œuf
(Ep_CB), à l’extrémité pointue de l’œuf (Ep_CH) puis à la partie médiane de l’œuf
(Ep_CM) comme la décrit Amer (1972).
96
Présentation des résultats

Les paramètres tels que, la proportion de la coquille (Proport_C), la proportion du


jaune (Prop_J), la proportion du blanc (Prop_B), l’index de la coquille
(Index_I=poids coquillex100/surface coquille), l’index du jaune, l’index du blanc, la
surface (SA), l’index de la forme (IF) et l’Unité Haugh (HU) ont été calculés.
SA (cm2) = 4,518 xL0,289xGD0,3164x W0,4882 (Carter ; 1975).
L’Index de forme est calculé suivant la formule .

L’Unité Haugh est calculée grâce à la formule de Haugh (1937) :


HU=100log(Hb-1,7W0,37 + 07,57)
avec Hb = hauteur de l’albumen épais et W = poids de l’ œuf.
Les analyses statistiques des données sur la qualité externe et interne des œufs ont
été faites à l’aide du modèle GLM du logiciel SAS 9.2. Version 2002. Le modèle
PROC FREC du logiciel SAS 9.2 version 2002 a été utilisé pour calculer les
données relatives à la couleur et formes de la coquille des œufs par variété de
pintade.
Résultats
Qualité externe des œufs
Les résultats sur la qualité externe des œufs (Tableau 24) n’ont révélé aucune
différence significative entre les variétés pour l’index de forme et l’épaisseur de la
coquille (Ep CH=haut, Ep CB=basse et Ep CM=médiane). Quant au poids, la
proportion et l’index de la coquille, la différence a été significative entre les variétés.
Elle est hautement significative (p<0,01) pour le grand diamètre et très hautement
significatives (p<0,001) pour la longueur de l’œuf, le poids et la surface de l’œuf.
Les grands diamètres des œufs des pintades Bonapartes et Cendre sont été très
proches de celui de la variété Noires mais plus faibles que celui des autres variétés
étudiées. Le grand diamètre des œufs des pintades Blanches a été suivi de celui des
pintades Communes. La longueur des œufs des pintades Bonapartes a été
significativement plus faible (P<0,05) que celles des œufs des autres variétés qui
sont similaires. Le poids moyen des œufs des pintades Blanches a été plus élevé et
diffère significativement (P<0,05) de celui des pintades Communes et Bonapartes.
Le poids moyen des œufs des pintades Cendres et Noires sont comparable à celui
des pintades Communes et Bonapartes. La surface des œufs varie de la même
manière avec les mêmes différences significatives d’une variété à l’autre, tout
comme le poids des œufs. Le poids moyen de la coquille des œufs des pintades
Communes diffère de façon significative (p<0,05), de celui des pintades Blanches
(7,11 contre 7,86 g). Cette observation est similaire aux poids des coquilles des œufs
97
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

des trois autres variétés de pintades. La proportion de la coquille des œufs des
pintades Communes a été plus faible que de celles des pintades Bonapartes et Noires
qui sont comparables. L’index I de la pintade Bonaparte, Blanche et Cendre, sont
comparables à celui des pintades Communes et Noires qui différent entre eux
(P<0,05).

Tableau 24: Qualité externe des œufs de cinq variétés de pintades locales élevées au Bénin

Variétés
Paramètres ES Pvar.
Commune Bonaparte Blanche Cendre Noire
GD (cm) 3,82ab 3,75a 3,86b 3,75a 3,77a 0,02 **
L (cm) 4,91a 4,72b 4,90a 4,99a 5,01a 0,03 ***
W (g) 40,73a 38,77b 42,70c 40,81ac 41,20ac 0,49 ***
Poids_C (g) 7,11a 7,38ab 7,86b 7,59ab 7,74ab 0,17 *
Proport_C 17,42a 19,05b 18,36ab 18,60ab 18,86b 0,35 *
Surface (cm²) 55,24a 53,46b 57,03c 55,35ac 55,66ac 0,44 ***
Index_I 12,84a 13,79ab 13,75ab 13,71ab 13,89b 0,26 *
Index_F 0,78 0,79 0,79 0,75 0,75 0,07 NS
Ep_CH (mm) 0,48 0,49 0,51 0,48 0,50 0,01 NS
Ep_CB (mm) 0,47 0,49 0,48 0,48 0,49 0,01 NS
Ep CM (mm) 0,46 0,49 0,49 0,48 0,50 0,01 NS
a b
, et c: sur la même ligne, les valeurs affectées de différentes lettres sont significativement différentes (P< 0,05);
ES: Erreur standard; P.var: probabilité suivant les variétés; *: significative; **:hautement significative; ***: très
hautement significative; NS:non significative ; W : poids œuf. ; Ep_CH : épaisseur coquille haut pointe de l’œuf ;
Ep_CB : épaisseur coquille base œuf ; Ep_CM : épaisseur coquille partie médiane ; GD : grand Diamètre de l’œuf ;
L : longueur de l’œuf; Proport_C : proportion de la coquille ; Poids_C : poids de la coquille.

Les fréquences des couleurs de la coquille des œufs (Tableau 25) ont montré que
seules les pintades Blanches et Communes ont pondu des œufs à coquille Blanche
lisse dans les proportions respectives de 2,5 et 5%. Par contre, chez la pintade Noire,
2,5% des coquilles étaient Blanches poreuses et 2,5% Blanches avec des grains.
Les œufs à coquillage roux claire ont été observés pour 55% chez les pintades
Noires, 42,5% chez les pintades Bonapartes et 40% chez les pintades Communes. En
revanche, pour ceux à coquillage roux foncé, 45% ont été observés chez les pintades
Blanches et 42,5% chez les pintades Cendres. Seules les pintades Blanches ont
pondu des œufs à coquille roux claire avec des granulations dans une proportion de
2,5%. La fréquence la plus élevée des œufs à coquille tachetée a été observée chez
les pintades Cendres suivies de la pintade Bonaparte.

98
Présentation des résultats

Tableau 25: Fréquence de couleur de la coquille des œufs de cinq écotypes de pintades
locales élevées au Bénin

1 1P 1G 2 2T 2P 2G 3 3T 3P Total

Cendre 0 0 0 27,5 12,5 0 0 45 12,5 2,5 100


Blanche 2,5 0 0 27,5 7,5 12,5 2,5 42,5 5 0 100
Commune 5 0 0 40 7,5 2,5 0 30 7,5 7,5 100
Noire 0 2,5 2,5 55 7,5 12,5 0 10 7,5 2,5 100
Bonaparte 0 0 0 42,5 17,5 10 0 27,5 2,5 0 100
P= Poreux ; G=grain ; T= tacheté ; 1=blanc ; 2=roux clair ; 3=roux foncé

Qualité interne des œufs


L’épaisseur du blanc, la couleur du jaune, l’unité Haugh, le poids du blanc et du
jaune (Tableau 26) ont été significativement différents suivant les variétés (P<0,05).
L’index du blanc, la largeur du blanc et le diamètre du jaune des œufs ont présenté
des différences significatives selon la variété de pintades (p<0,05).
La coloration du jaune d’œuf des pintades Communes a été la plus faible et
différent de celui des pintades Noires (P<0,05). La coloration des œufs des autres
variétés a été comparable à celles des variétés Communes et Noires. Le diamètre
moyen du blanc d’œuf des pintades Bonapartes a été la plus faible et diffère de celui
des pintades Communes et de la pintade Noire (P<0,001). Quant au diamètre du
jaune d’œuf, les œufs des pintades Bonapartes ont le diamètre moyen le plus faible
qui diffère de celui des pintades Blanches, Cendres et Noire (P<0,001). Le diamètre
du jaune d’œuf des pintades Communes a été comparable à celui des pintades
Blanches et ceux des autres variétés étudiées. Les index du blanc d’œuf des pintades
Communes et Noires ont été comparables mais plus faibles que celui des pintades
Bonapartes (P<0,01). Le poids du blanc d’œuf des pintades Bonapartes et Cendres
ont été comparables mais diffèrent de celui des pintades Blanches (P<0,05). Le
poids moyen du jaune d’œufs des pintades Bonapartes a été différent de celui des
pintades Communes, Blanches et Cendres (P<0,05).

99
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Tableau 26: Qualité interne des œufs de cinq écotypes de pintades locales élevées au Bénin

Variétés
Paramètres ES Pvar.
Commune Bonaparte Blanche Cendre Noire
Hb (mm) 6,07 6,72 6,82 6,51 6,05 0,21 *
Hj (mm) 17,30 17,20 17,80 17,40 17,60 0,17 NS
CJ 6,26b 7,34ab 6,57ab 7,00ab 7,46a 0,30 *
DB (cm) 7,76a 7,01b 7,67a 7,51ab 7,78a 0,13 ***
DJ (cm) 3,80ab 3,75a 3,88b 3,90b 3,85b 0,03 ***
Index du
0,80a 0,97b 0,91ab 0,89ab 0,79a 0,04 **
blanc
Index du
4,57 4,59 4,60 4,46 5,78 0,05 NS
jaune
Unité Haugh 83,40 88,20 87,40 85,9 83,30 1,31 *
Pj (g) 13,00a 12,00b 13,00a 13,10a 12,90ab 0,24 *
Pb (g) 20,90ab 20,50a 22,00b 20,80a 21,20ab 0,32 *
Prop_J 37,70 37,30 37,30 38,30 39,60 0,85 NS
Prop_B 60,30 63,00 62,80 61,40 61,20 0,85 NS
a, b et c : sur la même ligne, les valeurs affectées de différentes lettres sont significativement différentes (P< 0,05);
ES : Erreur standard; Pvar : probabilité suivant les variétés; * : significative ; ** :hautement significative ; *** :
très hautement significative ; NS :non significative ;Hb : hauteur du blanc ; Hj : hauteur du jaune ; Pb : poids du
blanc ; Pj : poids du jaune ; prop_J : proportion du jaune ; Prop_B : Proportion du blanc ; DB : diamètre du
blanc ; DJ : diamètre du jaune ; CJ : couleur du jaune.

Discussion
Les caractéristiques externes des œufs décrites pour le grand diamètre, la longueur
et le poids des œufs ont révélé que, les pintades Bonapartes pondent de petits œufs.
Toutefois, le poids moyen de leurs œufs est proche des 37,7 g rapporté par Dahouda
et al. (2007) et 37,8 g rapporté par Sanfo et al. (2012) pour les pintades locales en
général élevées en système amélioré. Le poids moyen des œufs des autres variétés se
retrouve dans l’intervalle de poids de 34 à 45,7 g rapporté par Alkan et al. (2013)
mais obtenu dans des conditions différentes sans effet variété. Les pintades étant de
même âge et élevées dans les mêmes conditions, la variation observée du poids des
œufs dans cette étude pourrait s’expliquer par une différence génétique entre ces
variétés. Les poids des œufs des pintades Communes et Noires mesurés ont été
supérieurs à ceux obtenus par Obike et al. (2011) de 37,67 g chez les pintades
Communes et 37,91 g chez les pintades Noires. Ces différences de poids des œufs
seraient liées aux facteurs environnementaux et aux conditions d’expérience.
S’agissant de la longueur des œufs, la valeur de 37,2 mm obtenue lors de nos études
pour les œufs des Bonapartes est similaire à la valeur de 37,1 mm rapportée par
Sanfo et al. (2012). Toutefois, les valeurs de la longueur des œufs obtenues
respectivement pour les pintades Communes, Blanches et Cendres ont été conformes
à la moyenne de 49,47 mm rapportée par Alkan et al. (2013). La taille et le poids des
100
Présentation des résultats

œufs observés dans cette étude se justifie par la théorie de Obike et al. (2012) selon
laquelle la taille et le poids des œufs sont proportionnelle au poids de l’animal. En
effet, Houndonougbo (2011) a observé en milieu villageois que la variété Blanche
avait les meilleures performances de croissance à 12 semaines (825,86 g) et la
Bonaparte la plus faible performance (582,175 g). Contrairement à la taille de l’œuf,
les œufs des pintades Bonapartes et Noires ont le pourcentage du poids de la
coquille par rapport au poids de l’œuf le plus élevée (19,05 et 18,86%). Les œufs des
pintades Communes ont présenté le plus faible pourcentage (17,42%). Les
proportions de la coquille (17,42 à 19,05%) enregistrées dans cette étude sont
supérieures à celle de 16,10% rapportée par Alkan et al. (2013) chez les pintades en
Turquie. Ces différences de la proportion de la coquille seraient liées à l’âge en
début d’expérience et la valeur génétique des variétés (FAO, 2004)
L’index de forme des œufs des pintades Cendres et Noires (Tableau 24) ont été
similaires à la moyenne de 0,76% obtenue par Alkan et al. (2013) et 0,76 obtenue
par Oke et al. (2004) à 50 semaines d’âge. Par contre, les pintades Cendres et Noires
ont présenté des œufs à index de formes plus faibles que ceux des œufs des pintades
Communes, Bonapartes et Blanches. L’index de forme est un facteur important de
caractérisation des espèces aviaires et peut être utilisé comme critère de sélection.
Elle permet de mesurer la résistance mécanique de la coquille des œufs (Gendron et
Blentz, 1970). Les œufs des pintades Bonapartes et Blanches pourraient plus résister
aux casses que ceux des pintades Communes avec un taux d’éclosion plus faible que
les œufs des autres variétés. D’ailleurs, les plus faibles épaisseurs de coquilles
mesurées à différents endroits de l’œuf des pintades Communes indiquent une plus
forte aptitude à l’éclosion. L’épaisseur de la coquille des œufs des autres variétés
sont similaires aux valeurs 0,53; 0,54 et 0,54 mm correspondant aux trois niveaux de
mesure rapportés par Alkan et al. (2013). Cependant, elles sont supérieures aux
valeurs 0,37 et 0,39 mm rapportés par Houndonougbo et al. (2012) sur les poules
pondeuses ISA Brown. Les valeurs de l’épaisseur de la coquille rapportées par
Obike et al. (2011) chez les pintades commune (0,43 mm) et noire (0,41 mm) sont
inférieures à celles de cette étude.
Les couleurs de la coquille des œufs enregistrées dans la présente étude sont: le
blanc, le roux clair, le roux foncé et le blanc tacheté de roux (Tableau 25). La
surface de la coquille est lisse, poreuse ou parfois avec de petites granulations. Les
pintades Communes, Bonapartes et Noires pourraient être classées comme des
pintades qui pondent des œufs roux foncés alors que les pintades Cendres et
Blanches, seraient celles qui pondent des œufs à coquille roux claire. Ces
observations montrent qu’il y a une variabilité génétique entre les variétés de
pintades étudiées en se basant sur la théorie de Mertens et al. (2010). Selon ces
derniers, la couleur et la forme de la coquille dépendent avant tout de facteurs
génétiques, mais peuvent être influencées par les maladies, les conditions d’élevage
et les contraintes environnementales particulières. La variabilité de couleur et de
forme de la coquille des œufs observée entre les variétés et au sein d’une même
variété peut être attribuée au niveau d’hybridation liée au brassage des pintades dans
les élevages. La concentration de coquille des œufs et la couleur de la coquille des
œufs pourraient être utilisées comme des critères de sélection.

101
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Sur la qualité interne des œufs, les pintades Bonapartes ont présenté une bonne
coloration du jaune d’œuf après la pintade Noire. Le régime alimentaire étant les
mêmes pour toutes les variétés, la petite taille des œufs des pintades Bonapartes
serait un facteur favorisant la forte coloration du jaune noté au niveau des œufs de
cette variété par rapport aux œufs des autres variétés de pintades. Le poids du jaune
et du blanc d’œuf a varié de façon significative d’une variété à l’autre.
Conformément au fait que la qualité de l’albumen est associée à la qualité de blanc
épais mesurée par les unités Haugh (Mertens et al. 2010), les œufs des pintades
Bonapartes (Tableau 26) ont eu les meilleures qualités du blanc d’œuf avec l’Unité
Haugh la plus élevée suivis des œufs des pintades Blanches, Cendres, Communes et
Noires. Les valeurs d’Unité Haugh obtenues sont supérieures au 74,97 obtenue par
Alkan et al. (2013). Les proportions du jaune et du blanc d’œuf n’ont présenté
aucune différence significative d’une variété à l’autre. Cette similarité des
proportions du jaune et du blanc d’œuf est une preuve que quelle que soit la
variation de la taille et du poids des œufs, les proportions du jaune et du blanc
restent invariables à l’intérieur de la coquille et ceci indépendamment de la variété.
L’index du blanc a varié de façon très significative d’une variété à l’autre. Il en a
été de même pour la hauteur du blanc. Les valeurs de l’index et de la hauteur du
jaune et du blanc d’œuf enregistrées ont été supérieures à celles obtenues par Alkan
et al. (2013) qui sont respectivement de 3,7 et 14,99 pour l’index et la hauteur du
jaune d’œuf ; puis, 0,68 et 4,77 pour l’index et la hauteur du blanc d’œuf. Cette
différence est liée au fait que Alkan et al. (2013) ont conservé les œufs à
température ambiante pendant 24 heures avant l’évaluation de la qualité des œufs
alors que dans la présente étude, seuls les œufs frais du jour ont été utilisés. Selon
Dudusola (2009), l’indice du jaune et l’unité Haugh des œufs diminuent avec
l’augmentation de la température et la durée de conservation.
Conclusion
Les pintades étant élevées dans les mêmes conditions, les variations significatives
des qualités physiques externe et interne des œufs d’une variété à l’autre peuvent
être attribuées à des variations génétiques existant entre les différents phénotypes
étudiés. Ces variations de qualités physiques externe et interne des œufs peuvent être
utilisées comme des critères de différenciation. Elles constituent une base de
sélection en vue d’améliorer la productivité de la population de pintades locales.
Ainsi, les variétés Bonapartes seront considérées comme des variétés qui pondent
des œufs de petites tailles, les Blanches et les Noires comme celles qui pondent de
gros œufs et les Communes et Cendre, celles qui pondent des œufs de taille
moyenne. La couleur et la forme des coquilles d’œufs permettent d’avoir deux
groupes de pintades, celles qui pondent des œufs à coquille roux claire (pintades
Noires, Bonapartes et Communes) et les pintades qui pondent des œufs à coquille
roux foncé (pintades Blanche et Cendre). Quant à la qualité physique interne, les
pintades Bonapartes et Noires ont les meilleures colorations du jaune d’œuf. Le
brassage des animaux divagants dans les élevages traditionnels pourrait expliquer les
rapprochements observés entre les qualités des œufs des différentes variétés.
D’autres études en cours sur la reproduction et la qualité chimique des œufs des

102
Présentation des résultats

pintades femelles collectées sur plusieurs générations pourraient nous permettre de


mieux apprécier les variations et la part génétique de ces variations.
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103
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

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104
3
Discussion générale et conclusions
Discussion générale et conclusions

Discussion générale
L’élevage de la pintade est répandu en Afrique subsaharienne et la pintade est
élevée dans un système divagant presque de cueillette où plusieurs variétés sont
élevées. Ces variétés qui diffèrent par le coloris de leur plumage sont très peu
caractérisées. Au nord Bénin, la pintade constitue la pondeuse par excellence de
cette région. Mais, son élevage est fortement limité par la mortalité élevée, la faible
productivité et sa mauvaise performance. Il est alors nécessaire de caractériser les
populations de pintade élevées pour mieux les valoriser dans un système
d’amélioration génétique durable conciliant la station et le milieu villageois.
L’objectif de cette thèse est de faire la caractérisation phénotypique des
populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au Bénin afin de mieux
les valoriser dans des programmes d’amélioration génétique pour le développement
du secteur avicole national. Pour atteindre cet objectif, une revue bibliographique a
permis de faire l’état des lieux de l’élevage des pintades dans la région Ouest
Africaine et de mieux orienter le reste de nos travaux pour une bonne caractérisation
des variétés.
La partie expérimentation est constituée de cinq points. Le premier point a permis
à travers une enquête et un suivi des élevages de pintades en milieu villageois, de
recenser et de caractériser les variétés de pintades locales dans leur milieu d’élevage.
Le deuxième point a été consacré à l’évaluation de l’influence de l’alimentation sur
le potentiel de croissance des pintades locales en station. Le troisième point a été
consacré à la caractérisation approfondie sur le plan morphologique, viscéral et sur
les performances de croissance en condition améliorée des variétés rencontrées dans
les élevages villageois. Le quatrième point a porté sur l’aspect reproduction des
variétés de pintades locales élevées en condition améliorée. Le dernier point a
permis d’évaluer la qualité physique externe et interne des œufs des variétés de
pintades locales du Bénin (Commune, Bonaparte, Blanche, Cendre et Noire) afin de
renforcer leur caractérisation.
Les pintades sont élevées au Bénin comme dans la plupart des pays Ouest
Africains dans un système extensif dans lequel plusieurs variétés de pintades sont
élevées pour la viande et les œufs (Sanfo et al., 2008; Dahouda et al., 2009; Moussa
Mamadou et al., 2010; Boko et al., 2012; Moreki et Seabo, 2012; Obike et Azu,
2012). De point de vue phénotypique (coloris du plumage), les variétés de pintades
locales, la Grise (39,6%) et la Bonaparte (38,5%) apparaissent comme les variétés
dominantes dans les élevages au Bénin. Le nombre et la proportion de ces variétés
dans les élevages en Afrique subsaharienne varient d’un pays à l’autre
(Houndonougbo et al., 2017b). Au Burkina, la présence des variétés Commune,
Noire, Lilas et Blanche a été rapportée par Sanfo et al. (2009) avec une forte
proportion de la variété Commune (72,1%) suivi de la Noire (14,1%). D’après
Moreki (2012), la Commune, la Bonaparte et la Cendre sont observées au Botswana
alors que Fajemilehin (2010) et Ayorinde et al. (1988) rapporté par Sanfo et al.
(2012) ont montré que les variétés Commune, Blanche, Cendre et la Noire sont
présentes au Nigéria et au Niger où la variété Isabelle a été aussi observée en plus
(Singh et al., 2010). Le système divagant dans lequel les pintades locales sont

107
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

élevées au Bénin et dans certains pays africains, favorise fortement le brassage entre
les variétés (Dahouda, 2009; Boko, 2012 ; Sanfo et al., 2008 ; Fajemilehin, 2010).
Ce système expose les pintades aux aléas climatiques, aux maladies, aux prédateurs
et à la malnutrition selon les saisons qui affectent significativement leur productivité
(Dahouda et al., 2008; Boko et al., 2012 ; Sanfo et al., 2007). Cet effet du système
divagant sur la productivité oriente la préférence des éleveurs vers les variétés
résistantes aux maladies et les plus prisées comme l’a souligné Sanfo et al. (2009).
La valeur marchande selon Houndonougbo et al. (2017a) est fonction de la zone
d’élevage et de la variété. Les faibles performances observées chez les variétés
locales dans les élevages villageois fait penser à un faible potentiel génétique de ces
dernières conformément aux observations de Singh et al. (2010). La différence de
performance de croissance observée entre variétés dans les mêmes conditions
d’élevage en milieu villageois soutien les causes génétiques de la faible productivité
renforcée par les travaux de Sanfo et al. (2009) et Fajemilehin (2010) qui ont abouti
à la même conclusion. Cette faible productivité est aussi influencée par les
conditions (alimentation, les conditions sanitaires et les efforts physiques de
déplacement) dans lesquelles elles sont élevées (David et al., 2005; Dahouda, 2009;
Sanfo et al., 2009; Singh et al., 2010; Boko, 2012; Farougou et al., 2013; Nahashon
et al., 2013 ).
L’influence de l’alimentation sur les performances des pintades locales au Bénin a
été mis en exergue dans l’article 2 de la deuxième partie de la thèse où la qualité des
acides aminés de synthèse (lysine et méthionine de synthèse) disponibles sur le
marché Béninois est mise en cause dans cette étude (Houndonougbo et al., 2013).
Cette qualité a affecté les performances de croissance (IC et GQM), l’efficience
alimentaire et la qualité de la carasse (muscle du bréchet et la pigmentation de la
peau). Cette mise en cause pourrait aussi porter sur d’autres ingrédients utilisés dans
la formulation de ration pour la pintade. L’inadéquation entre la table de
composition chimique des ingrédients alimentaires utilisée et la composition
chimique réelle des ingrédients disponibles a été mise en exergue dans cette étude et
est conforme aux observations de Houndonougbo et al. (2008). En effet, la teneur en
protéine des rations obtenues après analyse chimique a été en dessous des valeurs
attendues (19 et 18 contre 23% pour démarrage et 17 et 16 contre 21% pour la
croissance) par calcul (Houndonougbo et al., 2013). L’influence du disponible
alimentaire dans les zones d’élevage a été souligné par Houndonougbo at al. (2017a)
où la différence de performance des pintades dans trois zones agro-écologiques du
Bénin a été observée. Des observations similaires ont été aussi soulignées dans les
travaux de Singh et al. (2010). Mais la faible capacité d’ingestion alimentaire des
pintades locales par rapport aux pintades améliorées observée par Halbouche et al.
(2010) et Seigneurin et al. (2013) et dans la présente étude (article 4 deuxième
partie) pourrait être une explication aux faibles performances de croissance et de
reproduction des variétés locales de pintades observées.
En améliorant les conditions d’élevage et l’alimentation, les pintades locales
performent mieux que dans le système d’élevage villageois (Article 3 deuxième
partie). Cette même observation a été déjà faite par Houndonougbo et al. (2014) au
Bénin, Sanfo et al. (2009 et 2012) au Burkina Faso, au Ghana par Konlan et
Avornyo (2013) et en Algérie par Halbouche et al. (2010). Cependant,
108
Discussion générale et conclusions

l’amélioration des performances n’a pas permis à ces variétés locales d’atteindre
celle de 1,4 kg à 8 semaines obtenues sur les pintades améliorées par Nahashon et al.
(2010) et Laudadio et al. (2012). Toutefois, les résultats de cette étude montrent un
reste d’appétit de croissance à 16 semaines d’âge concordant avec les résultats de
Sanfo et al. (2009) pour qui le point asymptotique de la croissance des pintades
locales est obtenu à 22 semaines. La diversité de performance entre les variétés
observées est conforme aux observations de Sanfo et al. (2008 et 2009) mais diverge
sur le point de vue des variétés les plus performantes où Sanfo et al. (2008) et
Fajemilehin (2010) classent différemment les variétés de pintades locales. Cette
divergence pourrait s’expliquer par la divergence des conditions d’élevage et
l’alimentation corroborée par Sanfo et al. (2007 et 2008). La diversité des
performances entre variété explique la diversité génétique entre ces variétés locales
de pintades alors que les poids moyens relativement faibles par rapport à celles des
pintades améliorées seraient beaucoup plus imputables à la grande variabilité des
performances des pintades au sein des variétés qu’à l’alimentation. Le rendement de
carcasse élevé (77 à 85%) observé dans cette étude chez les pintades locales par
rapport aux pintades améliorées (70%), traduit le faible niveau d’engraissement de
ces dernières selon Richard et al. (1994). La variation du niveau d’engraissement
entre ces variétés explique la variation du rendement carcasse entre variété de
pintades et justifie une fois encore l’hypothèse de l’existence d’une diversité
génétique entre ces variétés en accord avec Alleman et al. (1999) pour qui
l’engraissement chez la volaille est génétique et héritable. Les performances des
variétés de pintades n’ont pas suivi la théorie de Denbow (2000) établi chez les
poulets, selon laquelle la vitesse de croissance est fonction de la longueur de
l’intestin. La différence des exigences alimentaires entre variétés de pintades locales
pourrait expliquer ces résultats et justifier les résultats différents de classement des
variétés en fonction des performances obtenus par Houndonougbo (2011), Sanfo et
al. (2008) et Fajemilehin (2010). La diversité génétique entre variété se renforce par
la différence des mesures morphologiques entre variété. Mais l’analyse en
composante principale (ACP) n’a pas permis de faire une démarcation entre les
variétés. Ce mélange des variétés dans le plan constitué par le premier et le troisième
axe dans les deux groupes constitués, explique l’effet du système divagant renforcé
par la proximité des élevages sur le brassage entre les oiseaux de différentes variétés
souligné par Sanfo et al. (2008 et 2015).
En effet, les variétés sont représentées par les différents coloris de plumage des
pintades rencontrées dans les élevages villageois. Les noyaux de la station sont
constitués après la phase enquête et suivi en milieu villageois à partir des œufs
collectés dans trois communes de chacune des trois départements concernés par cette
étude. La constitution des noyaux reproducteurs à partir des pintades issues de
l’éclosion de ces œufs, ne permet pas de dire dans la présente étude que ces variétés
sont pures. Même si les oiseaux utilisés pour les différentes études en station dans le
cadre de cette thèse sont issus de la reproduction entre pintades de même variété de
ces noyaux, le caractère divagant des animaux en milieu villageois n’est pas en
faveur de la pureté des variétés.
L’âge d’entrée ponte des pintades femelles a varié entre variété et au sein des
variétés. Ces variations pourraient être liées à une variabilité génétique entre les
109
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

variétés, confirmant ainsi les résultats des études précédentes. La forte variabilité de
poids et de nombre d’œufs pondus à l’intérieur des variétés est conforme aux
résultats de Sanfo et al (2008) et confirme la possibilité d’améliorer les
performances de croissance et de ponte par sélection au sein des variétés locales de
pintades suggérée par Sanfo et al. (2008 et 2009). Le nombre moyen d’œufs pondus
par femelle et par variété sont supérieures à la moyenne obtenue par Sanfo et al.
(2009) mais inférieure à celle obtenue par Halbouche et celle Magali (2016) chez les
pintades améliorées de souche parentale laissant penser à une possibilité
d’amélioration de la ponte. Les variations observées de la taille et du poids des œufs
entre variété corroborent la théorie de Obike et al. (2012) selon laquelle la taille et le
poids des œufs sont proportionnelles au poids des oiseaux. Les valeurs de l’épaisseur
de la coquille obtenues dans cette étude sont supérieures à celles obtenues par Obike
et al. (2011) et Alkan et al. (2013) et ces différences pourraient être lié à l’âge de
ponte selon FAO (2004). Par contre, la variabilité de l’épaisseur de la coquille
observée entre variété serait probablement liée à la valeur génétique des variétés
selon FAO (2004). Ces différences peuvent influencer les taux d’éclosion des œufs.
Les valeurs de l’index obtenues sont similaires à celles obtenues par Oke et al.
(2004) et Alkan et al. (2013). Selon Mertens et al. (2010), la couleur et la forme de
la coquille dépendent avant tout de facteurs génétiques. Ainsi, la variabilité de la
couleur et de la forme des œufs observée entre variété dépendent des variabilités
génétiques entre les variétés étudiées. Du fait que l’index permet de mesurer la
résistance mécanique des œufs selon Gendron et Blentz (1970), les variabilités
observées entre variété pourraient être au même titre que la concentration et la
couleur de la coquille, être utilisé comme critères de sélection pour limiter la casse
des œufs pondus ou augmenter le taux d’éclosion des œufs.
La faible production de semence observée chez les pintades locales dans cette
étude est conforme aux observations de Meyer et Rouvier (2009) et Pichereau
(2012). Le taux de collectes fructueuses varie d’une variété à l’autre et au sein des
variétés (p<0.001). Une diversité génétique entre les variétés pourrait expliquer cette
variabilité. Cette diversité génétique se serait manifestée par l’instinct de peur plus
développé chez certaines variétés que d’autres et/ou par le nombre de mâles stériles
variable d’une variété à l’autre (Dahouda, 2009; Pichereau, 2012). Cette variabilité
entre variété et au sein des variétés pourrait être saisie comme opportunité pour
l’amélioration de la production de semences par sélection dans la population des
mâles. Une purification des variétés s’impose donc pour mieux les caractériser
(caractérisation phénotypique et génomique). Le nombre de collectes de semence
fructueuses par mâle a en général varié pendant les 6 mois de collecte sans qu’aucun
candidat n’ait atteint la moyenne d’une collecte par semaine nécessaire pour
l’insémination artificielle.
Sur le plan sanitaire, l’effet des conditions sanitaires sur les faibles productivités
observées se justifie par la forte mortalité des jeunes pintadeaux observée dans cette
étude (Houndonougbo et al., 2017a), dans d’autres études au Bénin et dans d’autres
pays africains (Sanfo et al., 2008; Dahouda et al, 2009; Singh et al., 2010; Boko et
al., 2012). Cette forte mortalité affecte plus certaines variétés de pintades que
d’autres et risquent de faire disparaître les variétés les plus sensibles si rien n’est fait
pour leur conservation. La diversité de sensibilité entre les variétés dans les mêmes
110
Discussion générale et conclusions

conditions d’élevage, peut être attribuée à la différence génétique entre ces


dernières. Toutefois, cette mortalité est relativement faible en système amélioré
indépendamment des variétés (Dahouda et al., 2009; Sanfo et al.,2015) et justifie
l’effet environnemental sur la productivité faible observée en élevage villageois.
L’effet environnemental sur le plan sanitaire est caractérisé par le microbisme
richement fourni en ectoparasites, parasites gastro-intestinaux, bactéries et virus
dans les élevages villageois qui héberges plusieurs espèces animales à pathologies
croisées à la fois (Boko et al., 2012).
La diversité de pintade observée à travers la différence de coloris de plumage
nécessite une caractérisation approfondie afin de mieux les orienter selon les
objectifs de production des éleveurs qui sont prioritairement la viande et les œufs
(Houndonougbo et al., 2017a). Le système divagant dans lequel les pintades locales
sont élevées au Bénin peut être perçu comme un atout de récupération dans un
programme de purification. Une étude approfondie sur la purification de ces variétés
pourrait permettre de mieux faire leur caractérisation en intégrant en plus de la
caractérisation phénotypique, la caractérisation génomique des variétés rencontrées.
La diversité de performance observée entre les variétés et au sein des variétés locales
au cours de nos travaux ouvre la voie à la possibilité d’améliorer les performances
des pintades locales par sélection et ceci en améliorant les conditions d’élevage et
d’alimentation conformément à la conclusion de Sanfo et al. (2008 et 2009). Le
système divagant n’étant pas favorable au contrôle de la reproduction, il va falloir
baser tout programme d’amélioration des pintades locales en station avec la
possibilité de dissémination des résultats de l’amélioration (gain génétique) dans les
élevages traditionnels à travers des élevages pilotes multiplicateurs.
Ainsi, le problème de la sensibilité des variétés aux conditions d’élevage qui
affectent différemment la survie des pintades par variété sera prise en compte. La
forte mortalité au démarrage dans les élevages pourrait être limiter par l’adoption du
système d’élevage en semi-claustration où les pintadeaux seront mieux suivis sur le
plan sanitaire et alimentaire afin d’assurer un bon démarrage des jeunes
(Houndonougbo et al., 2017a). Pour lever l’influence négative de l’alimentation sur
les performances et la productivité des pintades locales, il va falloir recenser les
disponibles alimentaires, analyser leur composition chimique et évaluer leur taux
d’incorporation afin de mieux les valoriser dans les rations pour pintade (Nahashon
et al., 2007; Dahouda et al., 2008; Sanfo et al., 2009; Halbouche et al., 2010).
Concernant l’aspect reproduction, la variabilité de l’âge d’entrée ponte entre
variété et intra-variété, la forte variabilité de poids et de nombre d’œufs pondus par
les femelles et le taux de collectes de semences fructueuses par les mâles entre
variété et à l’intérieur des variétés renforcent l’idée de la possibilité d’amélioration
de la productivité des pintades locales pour ces caractères. L’amélioration de la
production de semences sera en faveur de l’insémination artificielle indispensable
pour le contrôle de performances dans les programmes d’amélioration par sélection
en station (milieu contrôlé) des variétés de pintades locales. Elle permettra aussi de
palier à l’instinct monogame des pintades. La variabilité de la taille et du poids des
œufs peut être utilisée par les éleveurs comme indicateur de choix des variétés à
élever comme se fût le cas au Bénin chez les poules pondeuses où les éleveurs
choisissent les souches « Harco » pour leurs gros œufs et les « Isa Brown » pour leur
111
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

nombre d’œufs plus élevé que ceux des « Harco ». Du fait que l’index permet de
mesurer la résistance mécanique des œufs selon Gendron et Blentz (1970), les
variabilités observées entre variété pourraient être au même titre que la
concentration et la couleur de la coquille utilisée comme critères de sélection pour
limiter la casse des œufs pondus ou augmenter le taux d’éclosion des œufs. Les
variations de qualités physiques externe et interne des œufs en générale peuvent être
utilisées comme des critères de différenciation. Ces différentes variations inter et
intra variété laissent croire à une variabilité génétique entre les variétés et offrent
une grande opportunité d’amélioration des performances de production par sélection
des variétés locales de pintades dans la sous-région Ouest Africaine.
Conclusions et perspectives
Cette étude a permis, après avoir fait l’inventaire des caractéristiques des variétés
de pintades locales en Afrique subsaharienne, de recenser puis de caractériser les
variétés de pintades élevées au Bénin en système traditionnel et en système amélioré
(station). Plusieurs facteurs sont à l’origine des faibles performances observées en
système traditionnel et en station chez les pintades locales.
Sur la base de la couleur du plumage, neuf variétés de pintades locales sont
identifiées et élevées dans un système de divagation principalement pour la viande et
les œufs. Certaines variétés, à cause de leur sensibilité aux maladies et de leur faible
adaptabilité aux conditions d’élevage traditionnel sont menacées de disparition si
rien n’est fait pour leur conservation. La méconnaissance de la composition
chimique des ingrédients alimentaires locaux entrant dans les aliments pour pintades
locales ne favorise pas l’élaboration de rations efficientes pour pintade.
La variabilité observée entre et au sein des différentes variétés étudiées sur le plan
performance de croissance et de reproduction, sur les différentes mesures
morphologiques et viscérales, puis sur les qualités physiques internes et externes des
œufs confirment l’idée d’une variabilité génétique au sein de la population de
pintades locales déjà soulevée par d’autres auteurs. Ces différentes variabilités
observées constituent une opportunité pour améliorer la productivité de ces variétés
par sélection.
Au regard de tous les résultats obtenus dans cette étude, nos futures recherches
vont se focaliser sur:
 Une évaluation de la composition chimique des ingrédients alimentaires par
des méthodes d’analyses chimique ou par l’utilisation du SPIR ainsi que
l’évaluation de leur digestibilité par les variétés de pintades locales pour
permettre de formuler des aliments efficients pouvant induire une amélioration
significative des performances de ces dernières.
 Une étude comparée des besoins alimentaires des variétés élevées en fonction
du sexe pour permettre de moderniser les courbes de croissance afin de faire
ressortir les paramètres cinétiques par l’équation de Gompertz (vitesse de
maturation et point d’inflexion)
 Une étude sur la reproduction, la qualité physique et chimique des œufs des
pintades femelles collectées sur plusieurs générations pour permettre de mieux
apprécier les variations et la part génétique de ces variations.
112
Discussion générale et conclusions

 Des travaux complémentaires de recherches concernant la variation génétique


inter et intra-variété pour permettre de mieux clarifier la part génétique des
différences entre variété de pintades rencontrées et de déterminer l’héritabilité.
 Une étude sur la sensibilité aux maladies et au stresse des variétés qui pourra
être valorisée dans les programmes d’amélioration par sélection pour
améliorer la productivité.
 La mise en place d’un programme d’amélioration génétique par sélection des
variétés locales rencontrées au Bénin nécessaire pour l’amélioration de leur
productivité.
 Organiser et former les éleveurs pour mieux assurer une diffusion des variétés
sélectionnées.
 Enfin, la mise en place d’une organisation et d’un système de contrôle de la
filière alimentation des animaux domestiques où le rôle régalien de l’Etat sera
défini et assumé.
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Discussion générale et conclusions

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115
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

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116
Annexes
Annexes

Annexe N° 1

FICHE D’ENQUETE
Présentation et raison de la visite : nous sommes venus ici dans le cadre
d’apprendre comment les paysans mènent leurs activités agricoles et principalement
l’aviculture (élevage de la volaille). Vos réponses seront strictement utilisées à des
fins de recherche et seront gardées confidentielles.

I – IDENTIFICATION ET GENERALITES
Zone Agro écologique :
Département/Commune : Arrondissement :
Village/Quartier : Date de l’interview
(jour/mois/année) :
Nom du chef de ménage
Nom de l’enquêteur : Code
A. Composition et activités du ménage
1- Combien de personnes sont membres du ménage dans le sens qu’elles vivent
sous le même toit et subviennent aux besoins ensemble
Nombre de femme Enfants Collatéraux Tontine Accès au
crédit
2- Quelle est la principale activité du Chef de ménage ?
3- Quelles sont les activités secondaires du Chef de ménage ?
4- Qui s’occupe ou l’aide dans l’exercice de ces activités ?
6- Elevez- vous des animaux ? Oui Non
Si Oui lesquelles

Types Effectifs Destination ordre


d’animaux 0- 6-12 6-12 >12 sem >12 sem d’importance
6sem sem sem mâle Femelles
mâle femelle
Poulets
Dindes
Canards
Pintades
Autres précisez

Pourquoi n’élevez vous pas tel type de volaille ?

119
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

Objectif de production (utilisez méthode de cailloux pour prioriser)


Cérémonie Consommation Vente Réception des
invités
Poulets
Dindes
Canards
Pintades
Autres précisez
Pour les produits de vente est
Œufs La viande Les deux à la fois
Poulets
Dindes
Canards
Pintades
Autres précisez
B- Elevage
7-A quel membre du ménage appartient les pintades ?
Nombre
0-6sem Pintadeaux Pintadeaux femelles Mâles
femelles en mâles en
croissance croissance
Chef de ménage
Epouse 1
Epouse 2
Epouse 3
Enfants
Autre (précisez)

Total

8- Obtention des animaux

a) Quelle est la provenance de vos pintades?


importation d’autres localités du pays?

importation d’un pays voisin ?


Achat dans un élevage voisin ?

Achat sur le marché local locale ?


b) Partez-vous de jeunes animaux pour agrandir votre cheptel? Oui Non
précisez
c) Elevez-vous un type spécifique de pintade ? Oui / Non Lequel ?
Pourquoi ?

120
Annexes

d) achez vous pour (utiliser la méthode de cailloux pour prioriser)


agrandir l’effectif?

A cause d’un caractère désiré ?

Récapitulatif de l’origine des animaux


9- Les variétés élevées
a) Existe-il une différence entre les pintades que vous élevez ?
b) Quels sont vos critères de différenciations des pintades ?
c) Quels sont les différents types de pintades que vous élevez ?
Votre préférence (utiliser la méthode de cailloux pour classer?
d) Pouvez-vous nous attraper chaque type et en faire une description détaillée ? Si
oui Demandez à chaque fois l’effectif par variété et complétez le tableau ci-dessous

Variété Pintadeaux Pintadeaux Pintadeaux Femelles Mâle Particularités


femelles mâles en
en croissance
croissance

e) De toutes les variétés (types) que vous avez citées lesquelles préférez-vous ?

Pourquoi ?
Objectifs visés dans l’élevage (Utiliser la méthode de cailloux pour prioriser)

Poids Œufs Couleur Résistance Autres


pondus plumage
Poulets
Pintades V1
Pintades V2
Pintades V3
Pintades V4
Pintades V5

Pintades Vn

121
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

f) Existe-t-il des variétés issues des pintades sauvages ?


Si oui comment les reconnaître et peut-on avoir une description
détaillée. (Inscrire dans le tableau page 4-5)
g) Quel est le sexe que vous achetez pour améliorer ou accroître votre
cheptel et pourquoi ?

Quel est le mode de croisement que vous utilisez ?

h) Quel est le prix de vente moyen des pintades ?

i) Variation du prix en fonction du plumage

Quel plumage et/ ou variété se vend facilement ? (Utiliser la méthode de


cailloux pour classer?

j) Comment décidez- vous du prix de vente ?

Variété Pintadeaux Pintades Pintades femelle Mâle


femelle en mâle en
croissance croissance
Période de
fête

Saison sèche

Saison des
pluies

k) Combien avez-vous vendu depuis les fêtes à ce jour ?


l) Qui achète vos produits commerçants éleveurs consommateur féticheurs
(utiliser la méthode de cailloux pour classer?
m) Vos pintades sont t elles maintenus à cause de la conservation de vos
races ? de leur productivité ? de leur résistance ? sélection ? (Utilisez la méthode de
cailloux pour prioriser)
n) Critères de sélection des pintades destinées à quitter l’élevage
-plus faibles
- moins productif
- plus âgée
- mâles
122
Annexes

Plus jeunes
o) Principaux facteurs environnementaux qui affectent la productivité des
pintades que vous élevez (utiliser méthode de cailloux pour prioriser)
- saison
- pluie
- température
- humidité
- autres
- aucun
p) Principaux facteurs environnementaux qui affectent la productivité des
pintades que vous élevez et que vous contrôlez (utiliser méthode de cailloux pour
prioriser)
- saison
- pluie
- température
- humidité
- autres
- aucun
q) Par quelles dispositions (utiliser méthode de cailloux pour prioriser)
- Construction d’habita
- Réchauffement
- Parcage dans la cuisine
- Autres à précisez
- Aucun

r) jjj

10) Quelles sont les difficultés rencontrées?

123
Caractérisations phénotypiques des populations de pintades (Numida meleagris) locales élevées au
Bénin

11) Quelle est la résistance des différentes variétés à :

Variété Eto Piétinement Diarrhée Helminthose Particularités


uffement

12) Résistance des variétés aux maladies : citez les variétés par ordre de
résistance

13) Faites-vous de la sélection des femelles pour la reproduction ? Oui/Non


Si oui suivant quels critères ? (Utiliser la méthode de cailloux pour
prioriser)
- couleur de plumage
- Poids
- Aspect générale
- Nombre d’œuf
- présence d’un caractère recherché
- tempérament
- état de conformation
- fertilité
- résistances aux maladies
- résistance des pintadeaux
- autres.

124
Annexes

14) Quelles sont vos principales axes d’amélioration de votre élevage (Utiliser la
méthode de cailloux pour prioriser)
- alimentation
- soins vétérinaires
- hygiène
- habitat
- conduite d’élevage
- introduction de sang nouveau
15) dfdfdf

D’après vous quelles sont les variétés les plus demandées (classez par ordre
d’importance.

Mots de remerciements et annoncez à l’éleveur que vous pourrez repassez


dans son élevage pour des photos des différentes variétés et faire des prélèvements
en vue des analyses de laboratoire.

125
Individus(se Caractéristiqu Utilisatio Utilit Forme Coule Couleu Ty Tenu Présenc Couleur Spot Autre
x) e n é des u des r des p e e d’un et dans le s
Nom local de fondamentale barbillon yeux pattes élément aspect Plumag
la variété s sur du e
pattes plumag
e
NB : Peut-on avoir (acheter) un œuf par variété.
Couleur Couleur Couleur Envergur Tour Lon- Longueu Longueu Diamè- Poids Poids Nbre Nbre Nbre
des de la du bec des poitri- gueu du tarse de la tre du adult des d’œufs de de
oreillons peau oiseaux ne corps jambe tarse oeufs par cycle poussin
cycle éclos
Annexe N° 2

Fiche de suivi de croissance

Nom de l’éleveur Village Arrondissement

N° poule mère Plumage des Type génétique des pintades femelles


pintades femelles

N° Age Caracté- Plum- N° Age Caracté- Plum


Sexe Poids (g) Sexe Poids (g)
(sem) ristique age (sem) ristique age
Annexe N° 3

Fiche de suivi de Reproduction

Nom de l’éleveur Village Arrondissement

N° poule mère Plumage des Type génétique des pintades femelles


pintades femelles
Variété V1 Age Nombre de Nombre d’œufs Eclos /cycle Jeune Particularités
d’entré en cycle de pondu par chaque survi à 6
ponte ponte cycle sem

N1
N2
N3
N4
N5
N6
Variété V2 Age Nombre de Nombre d’œufs Eclos /cycle Jeune Particularités
d’entré en cycle de pondu par chaque survi à 6
ponte ponte cycle sem

N1
N2
N3
N4
N5
N6

Variété V3 Age Nombre de Nombre d’œufs Eclos /cycle Jeune Particularités


d’entré en cycle de pondu par chaque survi à 6
ponte ponte cycle sem

N1
N2
N3
N4
N5
Variété V4 Age Nombre de Nombre d’œufs Eclos /cycle Jeune Particularités
d’entré en cycle de pondu par chaque survi à 6
ponte ponte cycle sem

N1
N2
N3
N4
N5

Suivi mensuel des reproducteurs en fonction type de plumage

Femelle Ponte Vente Œufs Autoconsommé Couvé Non Eclos Morts Mort
oeufs cassés éclos 0à6 6 à 12
sem sem
Annexe N° 4

Fiche de suivi mensuel de l’exploitation

Nom de l’éleveur Village Arrondissement

N° Observation Plumage des Type génétique des pintades femelles


pintades femelles

Effectif début Mouvement de la variété N° Effectif


final
Eclos Achats Ventes Morts Autoconsommé Pertes
Pintadeaux 0 à 6 semaines
Pintadeaux de 6 à 12
semaines
Pintades mâles de 3 à 6 mois
Pintades femelles de 3 à 6
mois
Pintades mâles de plus de 6
mois
Pintades femelles de plus de
6 mois

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