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Cours 19 Système Locomoteur (Muscles)

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Introduc)on

   

• L’appareil locomoteur
comprend 3 parties ou
systèmes:
– Système osseux.
– Système articulaire.
– Système musculaire.
Muscles  et  )ssu  
musculaire    
 
Les  muscles:  descrip)f  des  muscles  

• Le corps humain possède 639 muscles dont 570


muscles striés squelettiques
• Les plus connus sont:
• Au niveau de la tête
• Au niveau du dos
• Au niveau du thorax
• Au niveau abdominal
• Au niveau du membre supérieur et inférieur
Les  muscles:  descrip)f  des  muscles  
• Au niveau de la tête: les muscles masticateurs qui
permettent la mobilisation de la mâchoire
Les  muscles:  descrip)f  des  muscles  

• Au niveau du dos :le trapèze et le grand dorsal muscle


superficiel agissant sur la colonne vertébrale et le bras
Les  muscles:  descrip)f  des  muscles  
• Au niveau du thorax : les pectoraux, les muscles intercostaux
Les  muscles:  descrip)f  des  muscles  

• Au niveau abdominal :
les grands droits et les
obliques qui ont un
rôle protecteur pour
les organes
abdominaux
Les  muscles:  descrip)f  des  muscles  

• Au niveau du membre
inférieure: Le grand
fessier, muscle jumeaux
de la jambe
Principaux muscles squelettiques
Généralités

• Lorsque nous entendons parler de muscles, ce sont


ceux des boxeurs ou des haltérophiles qui nous
viennent à l'esprit. Mais le coeur et les parois des
autres organes creux contiennent aussi une certaine
proportion de tissu musculaire.
• Sous ses différentes formes, le tissu musculaire
constitue presque la moitié de notre masse corporelle.
• La principale caractéristique des muscles est leur
capacité de transformer une énergie chimique (ATP) en
énergie mécanique dirigée.
• Grâce à cette propriété, les muscles sont capables
d'exercer une force.
Généralités

• Trois types de tissu musculaire, Squelettique,


cardiaque et lisse
• Les cellules des muscles squelettiques et lisses (non
celles du muscle cardiaque) ont une forme allongée et,
de ce fait, sont appelées fibres musculaires.
• Chaque fois que vous verrez les préfixes « myo » ou
mys» ou «sarco », il sera fait référence au muscle.
• Par exemple, les cellules musculaires portent aussi le
nom de myocytes, la membrane plasmique des fibres
musculaires se nomme sarcolemme (lemma:
enveloppe), et le cytoplasme de la fibre musculaire est
appelé sarcoplasme.
Généralités
• Le tissu musculaire squelettique est un ensemble
d'organes qui recouvrent le squelette osseux et s'y
attachent.
• Les fibres musculaires squelettiques sont les plus longues
• Elles portent des bandes transversales bien visibles
nommées stries.
• Ils sont le seul type de muscle soumis à la volonté.
• Trois mots clés: squelettique, strié, volontaire.
• Ils confèrent au corps la capacité de bouger et de se
déplacer.
• Ils peuvent se contracter rapidement, mais ils se fatiguent
facilement et doivent prendre quelque repos après de
courtes périodes d'activité.
• Capables d'exercer une force considérable
• Permettent de répondre à une vaste gamme de besoins
moteurs (de qques gs a plusieurs Kgs)
Généralités

• Le tissu musculaire cardiaque n'existe que


dans le cœur
• Les myocytes cardiaques sont striés, comme les
myocytes squelettiques, mais le muscle
cardiaque n'est pas volontaire.
• Les mots clés à retenir pour ce type de muscle
sont donc: cardiaque, strié, involontaire.
• Le muscle cardiaque se contracte à un rythme
relativement constant déterminé par le centre
rythmogène
Généralités

• Le tissu musculaire lisse dans les parois des organes


viscéraux creux tels que l'estomac, la vessie et les
organes des voies respiratoires.
• Son rôle consiste à pousser les liquides et d'autres
substances dans les canalisations internes de
l'organisme.
• Les muscles lisses sont formés de «fibres» allongées,
mais ils ne sont pas striés, ne sont pas soumis à la
volonté.
• Pour les décrire avec précision, on peut dire qu'ils sont
viscéraux et non striés, involontaires.
• Les contractions des fibres musculaires lisses sont lentes
et continues.
Généralités
Caractéristiques fonctionnelles du tissu musculaire

Le tissu musculaire possède quatre propriétés


particulières qui lui permettent de remplir ses fonctions.
• L'excitabilité, est la capacité de percevoir un stimulus
et d'y répondre.
• La contractilité est la capacité de se contracter avec
force en présence de la stimulation appropriée
• L'extensibilité est la capacité d'étirement.
• L'élasticité est la possibilité qu'ont les fibres
musculaires de se rétracter et de reprendre leur
longueur de repos lorsqu'on les relâche.
Fonctions des muscles

• Production du mouvement
Les muscles squelettiques assurent la locomotion
et la manipulation, la circulation sanguine est
assurée par le battement régulier du muscle
cardiaque et des muscles lisses (vaisseaux
sanguins et le long des systèmes digestif, urinaire
et génital).
• Maintien de la posture
Le fonctionnement des muscles squelettiques qui
déterminent notre posture atteint rarement le seuil
de la conscience. Hormis durant notre sommeil,
leur action est constante, ils effectuent sans
cesse des ajustements infimes grâce auxquels
nous pouvons conserver notre posture assise ou
debout malgré l'effet omniprésent de la force
gravitationnelle.
Fonctions des muscles
Stabilisation des articulations
Au cours même de la traction qu'ils exercent pour
déplacer les os, les muscles stabilisent et renforcent les
articulations de notre squelette
Dégagement de chaleur
Cette chaleur revêt une importance vitale parce qu'elle
maintient l'organisme à une température adéquate.
Étant donné que les muscles squelettiques constituent
au moins 40 % de notre masse corporelle, ce sont eux
qui dégagent le plus de chaleur.
Autres fonctions
• Ils protègent les organes internes les plus fragiles
(les viscères) en les enveloppant
• Ils forment aussi les valves
• Ils permettent la dilatation et la contraction des
pupilles
• Ils composent les muscles arrecteurs des poils fixés
aux follicules pileux
Le muscle squelettique

• Chaque muscle squelettique est un organe bien


délimité
• Les fibres musculaires squelettiques (cellule
musculaire) sont le principal composant du muscle
• Il y a également des vaisseaux sanguins, des
neurofibres et une grande quantité de tissus
conjonctifs
Le tissu musculaire squelettique
Innervation et irrigation sanguine
• Chaque muscle est desservi par un nerf, une artère et une
ou plusieurs veines
• Contrairement aux fibres musculaires cardiaques et lisses,
qui peuvent se contracter en l'absence de toute stimulation
nerveuse, chaque fibre musculaire squelettique (cellule) est
dotée d'une terminaison nerveuse qui régit son activité.
• Ils sont abondamment irrigués (la contraction des fibres
musculaires représente une énorme dépense d'énergie)
• Les cellules musculaires produisent de grandes quantités de
déchets métaboliques.
• Dans les muscles squelettiques les capillaires sont longs et
reliés entre eux par de nombreux ponts
Gaines de tissu conjonctif

• Dans un muscle, les fibres (ou cellules) musculaires sont


enveloppées individuellement et maintenues ensemble par
différentes gaines de tissu conjonctif.
• Ces gaines jouent un double rôle:
o Elles soutiennent chaque cellule
o Renforcent l'ensemble du muscle
• Il 3 types de gaines
o Épimysium. Tissu conjonctif dense enveloppe
l'ensemble du muscle
o Périmysium et faisceaux de fibres. C’est un tissu
conjonctif dense régulier (les fibres musculaires sont
regroupées en faisceaux)
o Endomysium. Chaque fibre musculaire se trouve à
l'intérieur d'une fine gaine de tissu conjonctif.
Gaines de tissu conjonctif
Attaches

• La plupart des muscles squelettiques s'attachent à des os en


au moins deux endroits
• Les attaches du muscle peuvent être directes ou indirectes.

o Les attaches directes, ou charnues, l'épimysium du muscle est


soudé a l’os ou au cartilage.
o Dans les attaches indirectes, les enveloppes de tissu
conjonctif se joignent à un tendon.

• Les attaches indirectes sont de loin les plus répandues en


raison de leur solidité aussi pour l’avantages en matière
d'encombrement
Types morphologique des muscle
Le fibre musculaire squelettique

•Chaque fibre musculaire squelettique a la forme d'une longue


cellule cylindrique
•Elle renferme de nombreux noyaux ovales situés juste au­
dessous du sarcolemme (mb plasmique)
•Leur diamètre se situe entre 10 et 100 um, (X10 une cellule
d’organisme
•Leur longueur peut atteindre de 30 à 35 cm (Muscle
couturier)
•Le sarcoplasme d'une fibre musculaire est comparable au
cytoplasme des autres cellules, mais il abrite des réserves
importantes de glycogène sous forme de granules, une
quantité considérable de myoglobine (protéine qui se lie à
l’O2 (transport intracellulaire d’O2))
• Chaque fibre musculaire comporte un grand nombre de
myofibrilles parallèles, regroupées en faisceaux, qui parcourent
toute la longueur de la cellule
• Mesurant chacune de 1 à 2 μm de diamètre, les myofibrilles
sont si serrées les unes contre les autres qu'elles semblent
emprisonner les mitochondries et les autres organites
• Chaque fibre musculaire peut posséder des centaines ou des
milliers de myofibrilles, qui constituent environ 80 % de son
volume.
• Sur la longueur de chaque myofibrille, on remarque une
alternance de bandes sombres (stries A) et de bandes claires
(stries 1).
• Chaque strie A possède en son milieu une rayure plus claire
(strie H)
• Chaque zone H est divisée en deux par une ligne verticale
sombre (ligne M)
• Au milieu des stries I, on remarque également une ligne Z
• Un sarcomère est la plus petite unité contractile de la fibre
musculaire (l'unité fonctionnelle).
• Mesurant en moyenne 2 μm de long au repos, le sarcomère est la
région d'une myofibrille comprise entre deux lignes Z successives
• Les myofilaments, correspondent a des filament d’actine ou de la
myosine
• Les filaments épais contenant de la myosine parcourent toute la
longueur de la strie A (1500 / myofibrille)
• Les filaments minces contenant de l'actine enrobent les filaments
épais et s'étendent le long de la strie 1 et d'une partie de la strie
A (3000 / myofibrille)
Les contractions musculaires dépendent des myofilaments de
myosine et d'actine

• La myosine est à la fois une protéine de structure et une


protéine fonctionnelle (enzyme).
• La tige est composée de deux chaînes polypeptidiques lourdes
identiques
• Les lobes de la tête a deux chaînes légères, sont les sites
actifs de la myosine
• Chaque filament épais compte environ 300 molécules de
myosine
• En plus de comporter des sites de liaison de l'actine et de
l'ATP, les têtes contiennent des ATPases (enzymes qui
dissocient l'ATP pour libérer l'énergie nécessaire à la
contraction musculaire)
Les contractions musculaires dépendent des myofilaments de
myosine et d'actine
Les contractions musculaires dépendent des myofilaments de
myosine et d'actine

• L'actine possède des sous-


unités de polypeptides (actine
globulaire)
• Il portent des sites de liaison
sur lesquels les têtes de
myosine se fixent lors de la
contraction.
• L'épine de chaque filament
mince est constituée de deux
filaments d'actine qui forment
une structure hélicoïdale
Les contractions musculaires dépendent des myofilaments de
myosine et d'actine
• Le filament mince comprend aussi plusieurs protéines de régulation.
• Des brins de polypeptides de tropomyosine, entourent le centre
de l'actine, la rigidifient et la stabilisent.
• Des molécules de tropomyosine sont placées bout à bout le long
des filaments d'actine; chacune s'associe à sept monomères d'actine.
• Dans une fibre musculaire au repos, elles bloquent les sites actifs de
l'actine
• La troponine, protéine régulatrice du filament d’actine
Les contractions musculaires dépendent des myofilaments de
myosine et d'actine
• Le filament élastique est composé d'une des protéines les plus longues
de l'organisme, la titine.
• Le filament élastique maintient les filaments épais en place, stabilisant ainsi
l'organisation de la cellule musculaire
• La titine ne s'oppose pas à l'étirement dans les limites normales, mais elle
devient plus raide lors des étirements excessifs qui pourraient disloquer les
sarcomères.
• La dystrophine, une protéine structurale, lie les filaments minces aux
protéines intégrées du sarcolemme (qui à leur tour sont amarrées à la
matrice extracellulaire).
Le muscle squelettique

Cette micrographie électronique à transmission d'une partie d'un


sarcomère montre clairement les têtes de myosine qui forment les
ponts d'union produisant la force contractile. (X 277000)
Les fibres musculaires squelettiques contiennent deux séries de
tubules intracellulaires qui participent à la régulation de la
contraction musculaire:
1) Le réticulum sarcoplasmique
2) Les tubules transverses

Réticulum sarcoplasmique est un réticulum endoplasmique


lisse.
• Un grand nombre de mitochondries et de granules de
glycogène sont accolés étroitement au réticulum
sacroplasmique
• La fonction principale du réticulum sarcoplasmique consiste
à régler la concentration intracellulaire de calcium ionique:
il emmagasine le calcium
Tubules transverses: le sarcolemme de la cellule musculaire
pénètre à l'intérieur de la cellule et forme ainsi un long tube
nommé tubule transverse, ou tubule T.
• La lumière des tubules T communique avec le liquide
interstitiel de l'espace extracellulaire
• La contraction musculaire est régie par les influx de nature
électrique qui parcourent le sarcolemme.
• Étant donné qu'ils sont en continuité avec le sarcolemme, les
tubules transverses peuvent acheminer ces influx dans les
régions les plus profondes de la cellule musculaire et à
chaque sarcomère (réseau de communication rapide)
Modèle du glissement des filaments

• Durant la contraction, les filaments minces glissent le long


des filaments épais, de telle sorte que les filaments
d'actine et de myosine se chevauchent davantage.

• Dans une fibre musculaire au repos, les filaments épais et


minces ne se chevauchent qu'à l'extrémité de la strie A

• Quand les cellules musculaires sont stimulées par le


système nerveux, les têtes de myosine des filaments
épais s'accrochent aux sites de liaison de l'actine situés
sur les filaments minces, et le glissement s'amorce.
Modèle du glissement des filaments
Physiologie d'une fibre musculaire squelettique

Pour qu'une fibre de muscle squelettique se


contracte:

1) Elle doit être activée : stimulée par une


terminaison nerveuse jusqu'à ce que le potentiel
de la membrane change;
2) Elle doit générer et propager le PA sur son
sarcolemme;
3) Il doit se produire une augmentation temporaire
de la concentration intracellulaire de Ca2+, ce qui
provoque finalement la contraction musculaire.
1ère étape

• Les cellules nerveuses qui activent les fibres musculaires


squelettiques sont appelées neurones moteurs du système
nerveux somatique (volontaire).
• Ces neurones moteurs sont « situés» dans l'encéphale et dans
la moelle
• À son entrée dans le muscle, l'axone de chaque neurone
moteur se divise en de nombreuses branches et chacune de ces
branches se ramifie à son tour en de multiples télodendrons
(ramifications terminales)
• Les vésicules synaptiques secrètent l’acétylcholine (ACh).
• Aussitôt après s'être liée aux récepteurs, l'ACh se dissocie en
acide acétique et en choline, grâce à l'acétylcholinestérase
1ère étape
1ère étape

Les événements qui se déroulent à la jonction neuromusculaire


peuvent être modifiés par de nombreuses toxines, drogues et
maladies.
la myasthénie
Manque de récepteurs de l'Ach
La chute des paupières supérieures (ptôsis),
La perception de deux images pour un seul objet (diplopie),
Une difficulté à mastiquer, à avaler et à parler ainsi qu'une faiblesse
et une fatigabilité musculaires
La présence d'anticorps antirécepteurs de l'Ach (auto-immune)
Traitement: anti-cholinestérasiques et des immunosuppresseurs
2ème étape

Le PA est le résultat d'une suite de phénomènes électriques qui


se propagent sur toute la longueur du sarcolemme.
Il comprend 3 étapes
1) Dépolarisation locale et génération d'un potentiel de plaque
(ACh à Na+)
2) Génération et propagation du potentiel d'action (ouverture
Na+)
3) Repolarisation (ouverture K+)

Pendant la repolarisation, on dit que la fibre musculaire est en


période réfractaire, parce qu'elle ne peut plus être stimulée
tant qu'elle n'est pas entièrement repolarisée.
Bien que le PA soit très court (de 1 à 2 ms), la phase de
contraction d'une fibre musculaire peut durer 100 ms
2ème étape
3ème étape

Le PA prend fin bien avant que le moindre signe de contraction se manifeste


C'est durant le temps de latence que le couplage excitation-contraction se
produisent.
le signal électrique n'agit pas directement sur les myofilaments, mais il
provoque une augmentation de la concentration du Ca2+ intracellulaire, qui
entraîne le glissement des filaments.
Le couplage excitation-contraction en 4 étapes:

1. Le PA provoque l'ouverture des canaux à Ca2+ ce qui produit la


libération d'ACh
2. L'ACh libérée se lie aux récepteurs et provoquent l'ouverture des
canaux à Na+ et K+
3. La dépolarisation locale provoque l'ouverture des canaux Na+ induit la
production et la propagation du PA
4. La transmission du PA le long des tubules transverses modifie la
conformation des protéines, ce qui stimule la libération de Ca2+
dans le cytosol par le Réticulum sarcoplasmique
3ème étape
• La liaison des têtes de myosine à l'actine nécessite la
présence d'ions Ca2+
• Lorsque la concentration intracellulaire de Ca2+ est faible, la
cellule musculaire reste au repos parce que le complexe
troponine-tropomyosine s'interpose entre les têtes de
myosine et les sites actifs de liaison à la myosine de l'actine.
• Lorsque la concentration de Ca2+ augmente, les ions Ca2+ se
fixent aux sites de régulation de la troponine.
• En présence de Ca2+, le masque produit par la tropomyosine
est donc levé.
• Dès que les sites de liaison de l'actine sont exposés, les
événements du cycle des ponts d'union se succèdent
rapidement
• Le glissement des filaments minces continue tant que le signal
calcique se poursuit et qu'il y a suffisamment d'ATP.
• Si les influx se succèdent très rapidement, les «bouffées»
successives de libération d'ions Ca2+ du RS provoquent une
forte augmentation de la concentration intracellulaire en ions
Ca2+.
• Dans ce cas, les cellules musculaires ne se détendent pas
complètement entre les stimulus successifs; la contraction est
donc plus intense et se poursuit jusqu'à la fin de la stimulation
• Lorsque les pompes à Ca2+ du RS récupèrent les ions calcium
du sarcoplasme et que la troponine change de nouveau sa
forme, la tropomyosine masque les sites actifs de l'actine, la
contraction prend fin et les filaments reprennent leur position
initiale
• La rigidité cadavérique, illustre bien le fait que c'est l'ATP qui
permet le détachement des têtes de myosine.
• La plupart des muscles commencent à durcir 3 ou 4 heures après la
mort. La rigidité atteint un maximum après 12 heures, puis diminue
peu à peu pendant les 48 à 60 heures suivantes.
• Les cellules qui meurent ne peuvent plus exécuter de transport actif
pour se débarrasser du calcium, dont la concentration est
normalement plus élevée dans le liquide interstitiel
• L'afflux de calcium dans les cellules musculaires entraîne alors la
formation de ponts d'union entre la myosine et l'actine.
• Cependant, peu de temps après l'arrêt de la respiration, la synthèse
de l'ATP prend fin et le détachement des têtes de myosine devient
imposible.
• L'actine et la myosine sont désormais liées de façon irréversible, ce
qui provoque la rigidité cadavérique, qui disparaît lorsque les
protéines musculaires se dégradent quelques heures après la mort.
La rigidité cadavérique

claquage musculaire
Contraction d'un muscle squelettique

Les principes de la mécanique des muscles:

1) Les principes qui régissent la contraction d'une fibre


musculaire = celle d’un muscle squelettique
2) La force exercée sur un objet par un muscle contracté est
appelée tension musculaire et on nomme charge la force
opposée au muscle par le poids de l'objet
3) Si la tension musculaire augmente mais que la charge reste
immobile, la contraction est dite isométrique (soulever une
voiture). Si la tension musculaire dépasse la charge et produit
un raccourcissement du muscle, la contraction est dite
isotonique (soulève un sac).
Contraction d'un muscle squelettique
Unité motrice

• L'ensemble formé par un neurone moteur et toutes les fibres


musculaires qu'il dessert
• Lorsqu'un neurone moteur déclenche un PA, toutes les fibres
musculaires qu'il innerve se contractent.
• Le nombre de fibres musculaires par unité motrice peut varier
de quatre à plusieurs centaines (très grande précision = petit
nombre)
• Les fibres musculaires d'une même unité motrice ne sont pas
regroupées; elles sont réparties dans l'ensemble du muscle
Contraction d'un muscle squelettique
Secousse musculaire

La contraction musculaire est mesuré par électro-myogramme.

1) Période de latence: quelques premières millisecondes qui


suivent la stimulation
2) Période de contraction. Les têtes de myosine sont actives (10
à 100 ms).
3) Période de relâchement. (de 10 à 100 ms) est provoquée par
un retour du Ca2+ dans le RS.
Les secousses de certains muscles sont rapides et courtes
Contraction d'un muscle squelettique

Réponses musculaires graduées

Les divers degrés de contraction musculaire sont appelés


réponses musculaires graduées.

En règle générale, la contraction musculaire peut être modulée


de 2 façons:

1) par le changement de la fréquence des stimulations

2) par le changement de la force des stimulus.


Contraction d'un muscle squelettique
1) par le changement de la fréquence des stimulations:

• Le SN produit une plus grande force musculaire en augmentant la


fréquence des influx dans les neurones moteurs
• La seconde contraction sera plus vigoureuse que la première.
• Ce phénomène, appelé sommation temporelle, est dû au fait que le
second stimulus survient avant que le muscle soit complètement
détendu
• La période réfractaire est toujours respectée (si le second stimulus
arrive avant la fin de la repolarisation, il n'y aura pas de sommation)
• Si l'intensité du stimulus ne varie pas et si la fréquence s'accélère, il
en résulte un tétanos incomplet ou complet (On confond parfois le
tétanos avec la maladie bactérienne du même nom qui provoque des
contractions involontaires graves)
• Lors d'un tétanos prolongé, le muscle en vient inévitablement à
perdre sa capacité de se contracter et sa tension retombe à une
valeur nulle (la fatigue musculaire)
Contraction d'un muscle squelettique
2) par le changement de la force des stimulus.
La force de la contraction dépend de la sommation spatiale (nombre
d'unités motrices qui se contractent simultanément)
Le mécanisme de recrutement n'est pas aléatoire; il est dicté par le
principe de taille (petit en premier et plus grand par la suite)
Contraction d'un muscle squelettique

Tonus musculaire

• Même les muscles au repos sont presque toujours


légèrement contractés : le tonus musculaire
• Dû à des réflexes spinaux en réaction à l'activation des
mécanorécepteurs (sensibles à l'étirement)
• Permet aux muscles de rester fermes, stabilise les
articulations et assure le maintien de la posture.
Contraction d'un muscle squelettique
Production d'énergie pour la contraction

Les quantités d'ATP emmagasinées dans les muscles sont peu


abondantes (qque seconde de contraction)

La formation de l’APT se fait selon 3 voies:

1) Phosphorylation directe de l'ATP par la Créatine Phosphate: très


rapide et peut maintenir une puissance musculaire maximale
pendant 10 à 15 sec (sprinteur pour courir un 100 m). Les réserves
de CP sont reconstituées au cours des périodes d'inactivité.
2) à partir du glycogène en empruntant une voie métabolique
anaérobie (glycolyse et production d'acide lactique). lorsqu'on court
le plus rapidement possible sur une distance de 600 m
Contraction d'un muscle squelettique

3) Respiration cellulaire aérobie : 95 % de l'ATP utilisé par les muscles


est fourni par la respiration cellulaire aérobie. le glycogène
musculaire fournit la plus grande partie de l'énergie. Ensuite, les
principales sources d'énergie sont le glucose transporté par le sang,
l'acide pyruvique provenant de la glycolyse et des acides gras libres.
Au bout d'environ 30 min, les acides gras deviennent la principale
source d'énergie.

La respiration cellulaire aérobie fournit environ 32 molécules


d'ATP par molécule de glucose et il nécessite un apport continu
d'oxygène et de glucose.
Contraction d'un muscle squelettique
Fatigue musculaire

• Est une incapacité physiologique de se contracter même si le


muscle reçoit encore des stimulus.
• Les causes exactes ne sont pas toutes connues
• L'absence totale d'ATP produit des contractures (la crampe des
écrivains)
• Les pompes à Na+/K+ n'arrivent pas à corriger rapidement le
déséquilibre ionique (accumulation de K+)
• Une trop grande accumulation intracellulaire d'acide lactique
élève le taux des ions H+ et altère les protéines contractiles
Contraction d'un muscle squelettique

Force de la contraction musculaire

Dépend d'un certain nombre de facteurs:


1) Nombre de fibres musculaires stimulées : Plus le nombre d'unités
motrices
2) Taille des fibres musculaires stimulées : Plus le muscle est
volumineux, plus la tension qu'il peut exercer est considérable et
plus il est fort (l'exercice physique régulier renforce les muscles
par une hypertrophie; augmentation de la taille et non du nombre
3) Fréquence des stimulations
4) Degré d'étirement du muscle: La longueur de repos optimale des
fibres musculaires est celle à laquelle elles peuvent exercer une
force maximale
Pathologie

• Même au repos, les muscles reçoivent du système nerveux de


faibles stimulus intermittents.
• L'immobilisation complète, pendant un séjour forcé au lit ou à la
suite de la perte de stimulation nerveuse, entraîne une atrophie
due à l'inactivité
• Dans de telles conditions, la force musculaire peut décroître de
5 % par jour
• Lorsqu'il est entièrement privé de stimulation nerveuse, un
muscle paralysé peut s'atrophier jusqu'à atteindre le quart de
son volume initial.
• L'atrophie d'un muscle qui a subi une dénervation peut être
retardée par des stimulations électriques régulières
Muscles lisses

ü Les muscles des parois des organes creux sont presque tous des
muscles lisses.
ü Les processus chimiques et mécaniques de la contraction sont
les mêmes dans tous les tissus musculaires avec des
particularités importantes pour les muscles lisses:
• Elles sont fusiformes et possèdent un noyau en leur centre
• Leur diamètre se situe généralement entre 2 et 5 μm et
leur longueur est de 100 à 400 μm (les fibres musculaires
squelettiques 20 fois plus larges et plusieurs milliers de fois
plus longues)
• Ils sont dépourvues des épaisseurs de tissu conjonctif
grossier
• On trouve entre elles un peu de tissu conjonctif lâche,
sécrété par les muscles lisses, et dans lequel passent les
vaisseaux sanguins et les neurofibres.
Muscles lisses
• Il y a deux types de muscle lisse: couche longitudinale et couche
circulaire
• L'alternance de contractions et de relâchements de ces couches
opposées a pour effet de mélanger le contenu de la lumière et de le
pousser le long des organes creux (péristaltisme) Les
contractions des muscles lisses du rectum, de la vessie et de
l'utérus permettent d'expulser leur contenu.
• Les muscles sont reliés à des neurofibres du système nerveux
autonome (involontaire)
• Ces dernières libèrent le neurotransmetteur dans une large fente
synaptique située dans la région des cellules musculaires lisses
• Ces jonctions sont appelées jonctions diffuses
• Le réticulum sarcoplasmique des fibres musculaires lisses est moins
développé que celui des fibres musculaires squelettiques
• Il n'y a pas de tubules transverses, mais des cavéoles contenant une
concentration élevée de Ca2+ tout près de la membrane
Muscles lisses

Pathologie: Les contractions des muscles lisses donnent aussi lieu à


la gêne respiratoire (asthme et crampes d'estomac)

• Les filaments épais des muscles lisses portent des têtes de


myosine sur toute leur longueur
• Il n'y a pas de complexes de troponine dans les filaments minces.
• Une protéine appelée calmoduline sert plutôt de site de liaison
au calcium.
• Les filaments épais et minces sont disposés « en biais».
• Des faisceaux de protéines contractiles s'entrecroisent à
l'intérieur des cellules des muscles lisses, de sorte qu'ils semblent
suivre l'axe longitudinal de la cellule du muscle lisse de façon
hélicoïdale
Contraction des muscles lisses

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