RDC Rapport Sur Les Ufe
RDC Rapport Sur Les Ufe
RDC Rapport Sur Les Ufe
INSPECTION GENERALE
APPROFONDISSEMENT DE LA THEMATIQUE DU
CONTINUUM EN EDUCATION FORMATION EN AFRIQUE
Thématique 5 : Un cursus mixte Education/Formation au Collège
ou au Lycée.
CAS DES UNITES FORMATION-EMPLOI
Par
Août 2017
1
1. Contexte
Depuis la période coloniale, le système éducatif congolais a mis très peu d’accents sur
l’enseignement et la formation techniques et professionnels.
Quelques écoles artisanales ou professionnelles étaient à compter de doigts.
On a observé une ruée vers les écoles d’enseignement général conduisant aux études
supérieures/universitaires après l’Indépendance du pays en 1960.
Le culte du diplôme d’Etat hantait tout le monde qui voulait exercer le métier de bureau en vue
de remplacer les colons belges.
C’est ainsi que l’on s’est retrouvé avec un grand nombre des jeunes détenant des diplômes d’Etat
ou des universitaires qui ne pouvaient pas être engagés dans les structures de l’Administration
publique. D’où le taux élevé de chômage des jeunes auquel le pays doit faire face.
Or, la plupart des établissements de l’Enseignement et Formation Techniques et Professionnels
(EFTP) manquent ou disposent d’ateliers dégarnis qui ne répondent plus aux normes
pédagogiques et sécuritaires, des laboratoires et autres supports pédagogiques défectueux voire
inexistants, des enseignements inadaptés à la technologie, l’insuffisance et le manque de remise
à niveau des formateurs à telle enseigne que, ni l’Etat, ni les partenaires ne peuvent arriver à
équiper en matériel approprié toutes les écoles. Ceci a donné lieu aux multiples préoccupations
en rapport avec :
1°. L’Élargissement du nombre d’écoles techniques et professionnelles ;
2°. Le Renforcement de l’apprentissage des élèves ;
3°. L’Implication de tous les acteurs (école, entreprise, formations professionnelles et
techniques, …
4°. La Garantie de la bonne utilisation des équipements pédagogiques et didactiques ;
5°. la pérennisation des investissements des bailleurs.
2. Analyse de la situation
La non prise en compte de l’implication des entreprises dans l’élaboration des programmes de
formation, la mise en œuvre des cursus de formation voire même dans l’évaluation pédagogique
et la certification des apprenants a entrainé :
1. L’inadéquation récurrente entre l’offre de la formation et la demande d’emploi ;
2. Le chômage des cadres formés dû au refus de ces derniers par les entreprises à cause de
leur contre-performance …
3
3.1. Introduction
L’école technique et de formation professionnelle a pour mission de former des cadres qualifiés
et compétents capables de répondre aux besoins du marché de l’emploi. Or, en République
Démocratique du Congo, la plupart des diplômés sortis du système éducatif sont en chômage à
cause entre-autre de l’inadéquation entre les programmes de formation qu’ils ont suivis et les
besoins réels du monde de travail, évolution technologique oblige.
Pour pallier la distorsion entre cette inadéquation et l’insertion socioprofessionnelle des
finalistes, il faille en amont mettre en œuvre dans les établissements de formation technique et
professionnelle des stratégies qui prennent en compte cette problématique.
Pareille entreprise ne peut être menée à terme que dans un cadre d’une formation des
apprenants en alternance entre l’école et les entreprises à travers une convention de partenariat.
- chercher des informations pour les apprenants en constituant une banque des données
(statistiques, répertoires des entreprises, annuaires des anciens élèves, calendrier des
rencontres,…) ;
- organiser des stages professionnels dans les entreprises (temps, lieu, nombre de
stagiaires, durée et méthodes d’encadrement et d’évaluation) ;
- sensibiliser les jeunes sur l’importance de l’EFTP en les invitant massivement à s’y inscrire.
3.2.3. Composition de l’UFE
Sous l’encadrement du conseiller pédagogique de l’école, l’UFE est composée des enseignants
des branches d’options, du chef d’atelier et du maître de stage.
Les Inspecteurs des spécialisations et les partenaires peuvent être invités à prendre part aux
travaux ou à des réunions de l’UFE en cas de nécessité.
3.2.4. Activités de l’UFE
L’UFE organise des formations en alternance également appelées « stage » avec le monde du
travail. Celui-ci repose sur le partage des activités entre l’école et les entreprises partenaires. Les
deux parties prenantes doivent prendre en compte, dans leurs programmes, les apprentissages
effectués chez l’une comme chez l’autre.
On distingue trois catégories des stages :
- le stage d’observation ou de sensibilisation ;
- le stage de formation ou d’application ;
- le stage d’intégration ou d’insertion.
3.2.4.1. Stage d’observation ou de sensibilisation
C’est la prise de contact avec la réalité du travail dans le secteur d’activités de la profession ou
du métier choisi.
Il consiste en la visite guidée des apprenants dans une ou plusieurs entreprises pour découvrir
son organisation et ses méthodes de travail. Ce stage s’effectue au début de l’année scolaire,
c'est-à-dire au premier trimestre de l’année scolaire.
3.2.4.2. Stage de formation ou d’application
Ce stage permet à l’apprenant de réaliser une partie des activités d’apprentissage prévues au
programme d’études sous l’encadrement du maître de stage avec la contribution de l’entreprise.
Autrement dit, ce stage met l’apprenant en situation de travail réel, par rapport aux compétences
qu’il a acquises à l’école en vue de déceler en lui les lacunes à combler. Il est organisé au
deuxième trimestre de l’année scolaire.
3.2.4.3. Stage d’intégration ou d’insertion
5
4. Evaluation
Chaque catégorie de stage est cotée par les deux parties prenantes assortie d’un rapport à
l’intention des autorités scolaires qui spécifie les points forts et faibles du stagiaire avec des
recommandations et des remédiations nécessaires.
5. Public bénéficiaire
1°. Les apprenants des établissements de l’enseignement et de formation techniques et
professionnels ainsi que des centres spécialisés qui sont familiarisés avec ce qui les attend
dans le milieu professionnel. Devenus qualifiés et compétitifs, ils auront à affronter avec
efficacité les exigences de l’employeur.
2°. Les enseignants et formateurs qui bénéficient d’une opportunité de maîtriser et de
transmettre les techniques du métier.