Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

MinaderInfos 002E-4

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 11

Dossier

Les visages de l’or


vert au Cameroun :
Forces, faiblesses,
opportunités et menaces
Brefs aperçus et découvertes des charmes et potentialités

L
du Cameroun dans le domaine agricole
e Cameroun s’est doté d’une vision de développement dont la finalité
est de faire du pays, « un pays émergent, démocratique et uni dans sa di-
versité » à l’horizon 2035. Dans ce cadre, une place de choix est
réservée au secteur rural dans le processus de relance économique du pays.
Ce secteur reste le principal pilier sur lequel l’économie camerounaise
repose en vue d’atteindre ses objectifs de croissance à deux chiffres. Il
présente l’avantage d’induire des effets d’entrainement sur les autres sec-
teurs.
Conscient de l’importance de ce secteur, le Chef de l’Etat, Son Excellence
Paul Biya a engagé le gouvernement à opérer une véritable « révolution
agricole » dans le cadre de ce qu’Il a appelé « Agriculture de Seconde Géné-
ration».
La contribution du sous-secteur « Agriculture et Développement Rural » à la
relance économique du Cameroun est importante. En effet, son apport reste
perceptible sur la croissance économique, la génération d’emplois, ainsi que
dans le processus de promotion de l’autosuffisance et de la sécurité
alimentaire. Cette situation se justifie par les potentialités agro-écologiques
offertes par le milieu et la volonté politique du gouvernement pour assurer
le développement de ce sous-secteur.

Dossier réalisé
par Djaoudjaourou, Théophile Awana
et Heris Nange Tohnain

Magazine trimestriel d’informations du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural 37


Les atouts et les potentialités
de l’agriculture camerounaise
Le Cameroun est un grand pays agricole qui regorge de
potentialités innombrables, variées et importantes pour son
développement. Elles se déclinent ainsi qu’il suit:

Une grande diversité agro


écologique
Il s’agit de cinq zones agro-écologiques et d’un vaste réseau hydrographique
favorable aux activités agricoles variées avec des activités anthropiques
variées également.

Disponibilité et fertilité des sols :


zone écologique propice à l’activité
agricole
Les ressources foncières au Cameroun sont importantes, mais largement
non ou sous exploitées. Le pays a une superficie de 47 millions
d’hectares cultivables, 9,2 millions sont utilisées à des fins agricoles. Les
terres arables s’étendent sur environ 7,2 millions d’hectares auxquels il
faut ajouter près de 2 millions d’hectares de pâturages. Seulement 1.8
millions d’hectares actuellement sont effectivement cultivés (26% de
la surface cultivable).
Le pays comporte une variété de paysages, de zones géomorphologiques
et climatiques, qui peuvent être regroupées en cinq entités régionales
ou zones agro écologiques distinctes. Du point de vue de l’étendue et
des caractéristiques pluviométriques et pédologiques, les cinq
grandes unités écologiques qui composent le territoire national
sont :
i) la zone forestière monomodale ;
ii) la zone forestière bimodale ;
iii) la zone des hauts plateaux ;
iv) la zone des hautes savanes ;
v) la zone des savanes soudano-sahéliennes.

38
Great potential of irrigable land
Cameroon has over 7,200,000 hectares of arable land with less than one-
fifth under cultivation. More than 4,000,000 hectares of Cameroon's 7,200,000
hectares of arable land are exploited. However, most of it is exploited by
small family farmers or small-scale producers. In order to meet the sustainable
development goals of eradicating hunger, increasing production and modernising
agriculture, it is necessary to switch to second-generation agriculture, in
other words, manage larger farms.

A dynamic national agricultural


research system
Cameroon has a dynamic national agricultural research system with a
strategic plan, research programmes and numerous research results
that need to be used in the agricultural sector.

A highly strategic geographical


position
Cameroon is located at the heart of Africa and in the Gulf of Guinea, at
the junction of Equatorial Africa in the south and Tropical Africa in the
north. Its wide coastline provides many economic and commercial op-
portunities.
Cameroon, more than the other countries of the Central African sub-
region is endowed with climatic and natural conditions that are very
favourable to agricultural production.

A dynamic population
Following the drop in commodity prices, agricultural producers easily
adopted the government's policy of crop and export diversification.
The current growing interest in cooperative movements is proof of
the willingness and ability of rural people to take control of their
own destiny.

39
Les principales filières agricoles
du Cameroun
La production de l’agriculture industrielle et d’exportation
s’est accrue ces dernières années. Elle concerne
essentiellement les produits de rente, notamment : le cacao, le
café, le coton, la banane, l’huile de palme le caoutchouc,
l’anacarde.

Le cacao
Le cacao est produit dans plusieurs régions du pays, notamment dans le
Sud, le Sud-Ouest, le Centre, le Littoral, l’Ouest, l’Est, le Nord-Ouest et
l’Adamaoua. Au cours de la campagne agricole 2019-2020, le Cameroun
a produit et commercialisé 257 151 tonnes de fèves de cacao contre
264 253 tonnes au cours de la campagne précédente. A court terme,
les perspectives d’évolution de la filière cacao sont très favorables. Cet
accroissement va se poursuivre au regard de l’extension du verger, de
la création et de l’entretien des pistes rurales et de l’amélioration
continue de la couverture sanitaire.
Parallèlement, non seulement le marché international reste demandeur,
mais la transformation artisanale locale connaît également un essor re-
marquable pour la production du beurre et de la poudre de cacao dont
la rentabilité est au moins 3 fois plus élevée que celle des fèves brutes.
Avec une telle garantie d’écoulement, chaque millier d’ha de cacaoyers
additionnels coûterait à son promoteur près de 1,5 milliard de FCFA,
en même temps que 500 emplois directs. Si cette même production
était transformée localement en beurre et en poudre de cacao, elle gé-
nérerait près de 3,5 milliards de francs CFA chaque année. La production
des plants améliorés, la création de nouvelles plantations et le dévelop-
pement de la transformation constituent des maillons qui présentent
des opportunités d’investissement. Il est à noter que le Plan stratégique
pour la période 2020-2027 de la Sodecao se propose de contribuer
fortement à l’objectif gouvernemental d’accroitre la production
nationale de cacao de 640 000 tonnes à l’horizon 2030.
Coffee
The Government’s Production targets for year 2020 within the framework of
the recovery plan stand at 125,000 tonnes of Robusta coffee and 35,000
tonnes of Arabica coffee. Coffee is cultivated in several regions of the country
including the West, Littoral, Centre, and East Regions. Coffee farming activities
cover 210,000 ha and create around 150,000 permanent jobs and 280,000
temporary jobs. Production amounts to about 8,000 tonnes for Arabica
coffee and 37,000 tonnes for Robusta coffee. A start-up investment of 1.5
billion CFA francs would enable the creation of about 1,875 ha of coffee
plants, for an average production of 1,300 tonnes of coffee. Exports would
generate about 1.3 billion CFA francs annually in foreign currency and 800
permanent jobs. If this additional output were entirely processed locally into
roasted coffee, it would generate CFAF 1.6 billion. Investment opportunities
in this sub-sector are geared towards production through the creation of
new orchards in the East, Littoral, South-West and Centre Regions. In order
to increase the added value of Cameroon’s coffee, it is important to create
coffee processing units that will contribute to improving the country’s trade
balance.

Cotton
During the 2019-2020 farming season, Cameroon produced 328,448 tonnes,
that is an 8.36% increase, compared with the 2018-2019 production, which
stood at 320,062 tonnes. In real terms, this represents an increase of 8,386
tonnes between the two seasons. The increase in production in 2019-2020
is due, inter alia, to the distribution of 30 billion FCFA of credit in terms of
fertilizers, pesticides and agricultural equipment.
All cotton produce is sold to SODECOTON, which has a monopoly in this
sub-sector. Each year SODECOTON pays out about 2 billion FCFA in
wages for 732 permanent jobs and 1,200 temporary jobs. Produc-
tion output could soon record a significant increase, conside-
ring the actions taken by government to relaunch this
sub-sector.
However, despite the measures taken by public authorities
to revitalise this sub-sector, producers' incomes may not
improve significantly in the short term due to the uncer-
tainty of the international market. Therefore, in order to
improve the standards of living of populations in the cot-
ton-producing areas, local processing activities of this pro-
duct will have to be intensified.
La banane dessert
La banane dessert présente une très nette dualité qui rend difficile toute
analyse en ce sens qu'elle est à la fois à la base de l'alimentation humaine à
l'instar du riz, du blé et du maïs et un important produit d'exportation.
La banane dessert est produite dans neuf régions sur dix du Cameroun (la
région du Nord exceptée). Les zones de grande production sont le Littoral
et le Sud-Ouest. La banane couvre une superficie de terre avoisinant 9 200
hectares. La production, estimée à 343 000 tonnes avec environ 260 000
tonnes pour les agro-industries dont la production est presqu’entièrement
exportée.
La banane dessert camerounaise est très appréciée sur le marché
international. Le pays est le premier producteur de bananes dans la zone
Afrique, Caraïbes et Pacifique.
La filière banane tire principalement sa force de son poids stratégique sur
la balance commerciale. A court terme et compte tenu des contraintes du
marché, il s’agit essentiellement de préserver sa capacité productive
actuelle et ce faisant, les emplois et les devises qu’elle génère. Compte
tenu de sa rentabilité et de la disponibilité des terres dans sa zone agro-
écologique de prédilection, des investissements privés supplémentaires
sont recommandés dans la filière pour accroître les superficies cultivées et
les productions.

L’huile de palme
Le Cameroun est le plus grand producteur d’huile de palme de la sous-
région CEMAC avec une superficie de terres exploitée estimée à 65 000
hectares. Les exploitants sont de plus en plus nombreux dans la filière,
mais la fraction la plus importante de la production est assurée par la
Société Camerounaise des Palmerais (SOCAPALM), la Société Africaine
Forestière et Agricole du Cameroun (SAFACAM) et la Société des Fermes
Suisses qui, à elles seules couvrent près de 40 000 ha de palmeraies, essen-
tiellement localisées dans les régions du Littoral, du Sud-Ouest et du Sud.
Par ailleurs, ces trois entreprises réalisent près de 80% de la production
nationale d’huile de palme.
Malgré ces performances, la demande nationale en huile de palme reste
loin d’être satisfaite. Les unités de transformation de l’huile de palme
tournent en moyenne à 50% de leurs potentiels, en même temps que des
périodes de pénurie sont de temps en temps enregistrées sur les marchés
de consommation. En outre, la demande mondiale en huile de palme
brute s’accroît annuellement de près de 4%. Les sous-produits de
la filière sont encore largement sous exploités au Cameroun.
La filière palmier à huile a encore devant elle, un vaste
champ d’opportunités. Dans le souci d’améliorer la pro-
duction d’huile de palme, les principaux producteurs en-
visagent d’étendre davantage les superficies.
Les implications de la transformation industrielle et de
la valorisation des sous-produits s’ajouteront à ces per-
formances. La création de nouveaux vergers par les in-
vestisseurs privés est fortement encouragée par le
gouvernement.

42
Natural rubber
Rubber production remained almost unchanged in the past years. The
continuous drop in sales prices since 2012 and unfavourable weather
conditions are responsible for this stagnation. In 2019, a decline in
Chinese demand and abundant supplies jeopardized the recovery of
global natural rubber prices.

The development of small-scale producers' farms around and under


the supervision of large agribusiness companies would certainly help
develop this sub-sector in Cameroon

Cashew nut
Cameroon aims to produce and distribute 5 million cashew nuts or
cashew nut plants in 5 years, which will enable the country to plant
about 50,000 hectares of cashew trees. The national strategy for the
promotion and development of the cashew nut sub-sector plans to
produce 50,000 tonnes in 2025. The Government strategy also
envisages to create about 150,000 jobs in the cashew nut sub-sector
by the year 2023, including about 1,000 jobs in the processing sector.
According to experts, cashew nut, a cash crop still unknown in
Cameroon, can be cultivated in all the ten regions of the country. Part
of the Centre Region, the East Region, and the three northern Regions
of the country (North Far North and Adamawa), with hot climates are
best suited to this crop. In the North, Far North and Adamawa
Regions, the development of the cashew nut sub-sector is highly
promising, as this crop may become the second most important
cash crop in this part of Cameroon after cotton.

43
L’agriculture vivrière
L'agriculture vivrière est une agriculture essentiellement tournée
vers l'autoconsommation et l'économie de subsistance. Elle est
en grande partie autoconsommée par les agriculteurs et la
population locale.
L’agriculture vivrière au Cameroun regroupe
- les céréales telles que le blé, le maïs, le mil, le sorgho, le riz
paddy, etc. ;
- les racines, les tubercules et bananes : le manioc, la banane
douce non industrielle, la banane plantain, le macabo, le taro, la
pomme de terre, l’igname, etc. ;
- les plantes oléagineuses telles que l’arachide, la noix de cajou, la
graine de coton, etc.;
- les fruits et légumes, notamment les agrumes, les ananas, les
fruits tropicaux, les légumineuses et les légumes secs, les épices
et les condiments, les légumes feuilles et les champignons, les
plantes et les fleurs d’ornement, etc.
Le principal défi à relever dans le domaine des productions
vivrières concerne le passage à une production rurale intensive
qui permettrait : (i) d’assurer la sécurité et l’autosuffisance
alimentaires (ii) d’approvisionner l’industrie de transformation et
de créer un marché et une consommation internes pour les
filières extraverties et enfin, (iii) de développer les exportations et
améliorer la balance commerciale.

Le riz
En 2020, la demande de riz est évaluée à 576 949 tonnes
pour une production moyenne nationale de 140 170
tonnes (24,3% de la demande). Les pouvoirs publics
comptent accroître les volumes de production dans la
filière rizicole, pour pouvoir mettre sur le marché
national, “au moins 350 000 tonnes de riz blanchi à
l’horizon 2023”. Parmi les projets en cours figurent en
bonne place, selon Gabriel Mbaïrobe, ministre de l’Agri-
culture et du Développement rural “l’appui technique
et financier aux coopératives et agro-industries pour la
production des semences de qualité, la vulgarisation des
techniques modernes de production de riz, ainsi que
l’amélioration des techniques de récolte et de post-
récolte à travers différents projets [...] un programme

44
d’aménagement de 37 500 hectares supplémentaires de périmètres hy-
dro-agricoles”. C’est dire que la demande locale de riz est loin d’être
satisfaite. On l’estime à 25 kg par personne, soit (pour 20 millions de Ca-
merounais), environ 500 000 tonnes de riz. Le déficit de production serait
donc de l’ordre de 350 000 tonnes de riz, ce qui correspond à une
production de 600 000 tonnes de paddy. Au regard des réserves foncières
disponibles pour la culture du riz, du déficit de production ci-dessus
mentionné et de la forte demande en riz enregistrée dans la sous-région
CEMAC, le Gouvernement du Cameroun encourage des investissements
privés en vue d’accroitre plus efficacement l’offre.

Maize
Maize production in Cameroon peaked at 2.3 million tonnes in 2019.
However, this production could not meet national demand, which is
slightly over 2.8 million tonnes. Consequently, Cameroon recorded a
maize production deficit of over 500,000 tonnes in 2019. This deficit,
which has been recurrent for several years, often forces brewing companies
to resort to imports to meet their maize grits needs. The same is true for
the poultry industry, where maize accounts for up to 80% of feed, the main
feed for chickens. Faced with this discrepancy between national maize
production and the needs of industry and the population, the Government
of Cameroon set up a national support programme for the maize sub-
sector a few years ago.
The revival of the sub-sector requires increased private investments in the
production of improved seed varieties, the creation of new farms, the pro-
motion of agricultural mechanisation and the development of processing.
These measures could result in an increase in cultivated areas, yields per
hectare and production.

Cassava
Cassava production lays emphasis on varieties that are suitable for
industrial production and likely to lead to a wide range of cassava
derivatives and by-products. The revival of this sub-sector involves the
promotion of industrial production of cassava intended for processing to
produce starch and other derivatives indispensable for agro-food, textile,
cosmetics, pharmaceutical, brewing industries, etc.

45
Les nouvelles zones agricoles
du Cameroun
Le Cameroun dispose d’abondantes ressources foncières encore
largement sous-exploitées. L’une des caractéristiques importantes
de ces terres est leur adaptabilité à une gamme variée de cultures.
Ainsi, dans chacune des cinq zones agro-écologiques que compte
le Cameroun, il est possible de développer une diversité de
cultures dont les céréales, les oléagineux, les racines et tubercules,
les fruits et légumes et les cultures pérennes.
Toutefois, l’essentiel des réserves en terres arables du Cameroun
se situent dans les Régions de l’Est, du Littoral, du Sud-Ouest, du
Nord-Ouest, du Nord, du Centre et de l’Adamaoua. On y trouve
de vastes étendues de terres encore inexploitées, présentant des
potentialités agricoles variées :
- la zone située entre la plaine Tikar et le plateau de l’Adamaoua
est le domaine des hautes savanes, propices pour les cultures cé-
réalières, oléagineuses, fruitières ainsi que les racines et tuber-
cules;
- la zone soudano-sahélienne comprise entre le Nord de la
Région de l’Adamaoua et la ville de Kousséri dans l’Extrême-
Nord est essentiellement apte pour les cultures céréalières,
fruitières et maraîchères ;
- la zone côtière comprenant une partie de la Région du Littoral
et le Sud-ouest est adaptée à toutes les gammes de cultures (cé-
réalières, oléagineuses, fruitières, racines
et tubercules) ;
- les Régions de l’Est et du Nord-Ouest sont favorables pour les
cultures oléagineuses, fruitières ainsi que pour les racines et tu-
bercules.

46
Major threats to the agricultural
sector in Cameroon
Cameroon agriculture faces major
challenges and threats at several levels
as detailed in the situational analysis of
the agricultural sector proposed and
highlighted in the National Agriculture
Investment Plan (2014-2020) and the

T
Rural Sector Development Strategy
(2015-2020).

he analysis of the realities of Cameroon


agriculture shows a strong dominance of
the agricultural sector by family farming
with low-intensity production systems (RSDS,
2016). However, the sector employed 51.2% of
Access from farm to market road
the population during the 2016/2017 season,
with a high rate of about 70% in the Far North
and West Regions. The average farm size is 1.7 to private investment, is yet another threat.
ha. The thorny issue of access to production areas
The second threat is the ageing of farmers and due to overlapping authorities in the development
the dependence of young people on the informal of rural tracks between several ministries (Public
sector. According to IEESI 2, in the predominantly Works, MINEPAT and MINADER). The review
informal agricultural sector in rural areas, the of public expenditures in the rural sector in
average age of heads of households is 45.6 years 2018 (EACOM, 2018) identified the following as
compared with other sectors. Moreover, the So- the main causes: the presence of numerous
cio-Economic Group (SEG) of farmers is pro- actors in the construction of access roads to
portional to age: about 25% of 25-29 years old, agro-pastoral basins, with no effective coordination
40% of 40-44 years old, 50% of 50-54 years old, of actions; the failure to control climate change
60% of 60-64 years old and 75% of 65 years old hazards; current agricultural extension and advisory
and over. systems and their shortcomings; insufficient qua-
The third threat is the under-financing of agricul- litative and quantitative seed; and poor quality
tural activities by credit institutions where the of public expenditures management in the rural
minimum conditions for granting credit (land sector. The Review of Public Expenditures in
title, guarantee) are not accessible to farmers. the Rural Sector (AECOM,2018) concludes that
According to the results of ECAM3, only 5.5% of the overall financing of the sector is appropriate
households’ credit applications were approved. but not efficient enough. There are too many mi-
Other factors include low income and difficult nistries, public institutions and projects managing
living conditions of rural households, given that a juxtaposition of roles, as well as high transaction
in the informal agricultural sector, the average costs with no effective results.
monthly income is less than 27.500 CFA francs Furthermore, the weak strategic framework, with
compared with the institutional sector, making it expenditure largely meant for the functioning of
the poorest group.The dilapidated and inadequate public institutions; excessive centralisation of
transport and socio-economic infrastructures, budget execution and the permanent top-down
as well as the poor quality of housing exacerbate approaches, does not allow for the optimal use
these constraints. of local staff. There is also the problem of poor
The shortcomings of the legislative and regulatory collaboration among the various stakeholders
framework with significant disparities in regional (RLAs, professional organisations, private sector,
development and land access that are unfavourable civil society, TFPs, NGOs).

47

Vous aimerez peut-être aussi