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DEVOIR SURVEILLÉ N◦ 2 - DURÉE 3 HEURES

Soyez précis et concis. Soignez la présentation ainsi que l’orthographe et pensez à encadrer vos
résultats.
La calculatrice n’est pas autorisée.

Exercice 1 : Quelques calculs de sommes.

Calculer
n
les sommes
n
suivantes : n n n n  
X X
2
X
k
X 1 X 3k X n k n−k
(3k − 2) ; (4k + k − 2) ; (−11) ; k
; n−k+1
; x 2 .
k=1 k=1 k=1 k=1
5 k=0
2 k=0
k

Exercice 2 : Faire passer un tableau.

√
Un couloir de largeur 3 3 mètres tourne à angle droit et sa largeur n’est plus que de 1 mètre. On
π
considère la droite variable passant par O, faisant avec le mur l’angle α. (0 < α < ) et qui coupe les
2
deux murs en A et B (voir dessin).

1. Exprimer OA, OB puis AB en fonction de α .

√
π 3 3 1
2. On considère la fonction f définie sur ]0, [ par f (x) = + .
2 sin(x) cos(x)
π √
(a) Résoudre sur ]0, [ l’inéquation ( 3cos(x))3 − sin3 (x) > 0.
2
(b) Etudier la fonction f .
(c) Déterminer la valeur extremum de AB.
3. On veut transporter dans ce couloir un tableau en position verticale. Quelle conséquence pra-
tique peut-on tirer des questions précédentes ?

Exercice 3 De la trigonométrie.
1.(a) Montrer que pour tout x ∈ R, 4(cos4 (x) + sin4 (x)) = 3 + cos(4x)
 π  π
(b) Résoudre dans R : 4(cos4 (x) + sin4 (x)) = 7 cos 2x + cos 2x −
6 6
 2. Transformer en produit : A = sin(y + z − x) + sin(z + x − y) + sin(x + y − z) − sin(x + y + z)
3. Résoudre les équations suivantes :
√
3
(1) cos 2x − π3 =


.
√ 2
3
(2) sin(2x) = .
2
√
(3) cos(x) − 3sin(x) = 1.

(4) 4cos2 (x) − 3 = 0.

Exercice 4 : Une équation du troisième degré

On se propose de résoudre dans R l’équation suivante (E) : x3 − 12x − 8 = 0.
1. Etudier les variations de la fonction f définie sur R par f (x) = x3 − 12x − 8. En déduire le
nombre de solutions réelles de l’équation (E).
2. Dans cette question, on propose une méthode pour trouver les racines réelles de (E).
(a) Linéariser cos3 (θ), où θ ∈ R.
(b) On cherche les solutions de (E) sous la forme x = a cos(θ), avec a réel. Trouver un réel a
positif pour que l’équation (E) se ramène à la résolution de cos(3θ) = k, où k est un réel
fixé à déterminer.
(c) Conclure.

Exercice 5 un système.
Résoudre
 le système d’équation (Sm ) suivant, où m ∈ R et (x, y) ∈ R3 :
 mx − 1 my + 1
+ = 2m
x−2 y+3
 x + (2m − 1)y = 2.
 CORRIGÉ

Exercice 1 : Quelques calculs de sommes.

On a:
n  
X n k n−k
x 2 .
k=0
k
n n n
X X X 3n(n + 1) n(3n − 1)
(3k − 2) = 3 k− 2= − 2n = ;
k=1 k=1 k=1
2 2
n n n n
X X X X 2n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1) n(8n2 + 15n − 5)
(4k 2 +k−2) = 4 k2+ k−2 1= + −2n = ;
k=1 k=1 k=1 k=1
3 2 6
Xn n
X
(−11)k est la somme des termes d’une suite géométrique de raison -11. Comme -116= 1, (−11)k =
k=1 k=1
−11
(1 − (−11)n ) ;
12
n  
X 1 1 1
De même, k
= 1− n ;
k=1
5 4 5
Xn
En utilisant la formule an+1 − bn+1 = (a − b) ak bn−k , on obtient :
! k=0
n k n k
 
X 3 1 X 3 1 n+1 1
= = (3 − n+1 .
k=0
2n−k+1 2 k=0 2n−k 5 2
n  
k n−k n
X
D’après la formule du binôme de Newton, x 2 = (x + 2)n .
k=0
k

Exercice 2 : Faire passer un tableau.

√
3 3 1
1. Les relations dans les triangles rectangles donnent : sin(α) = et donc cos(α) = donc
√ OA√ OB
3 3 1 3 3 1
OA = et OB = . Ainsi AB = OA + OB = +
sin(α) cos(α) sin(α) cos(α)
√ √ √
2.(a) Soit x ∈]0, π2 [. ( 3cos(x))3 − sin3 (x) > 0 ⇐⇒ 3cos(x) > sin(x), car x 7→ 3 x est stricte-
ment croissante sur R.
√ √
3cos(x) > sin(x) ⇐⇒ tan(x) < 3 car cos(x) > 0 sur ]0, π2 [.
√ π
tan(x) < 3 ⇐⇒ x < .
3
(b) f est dérivable sur ]0, π2 [ et pour tout x ∈]0, π3 [,
√ √
0 −3 3cos(x) sin(x) −3 3cos3 (x) + sin3 (x)
f (x) = + = .
sin2 (x) cos2 (x) sin2 (x)cos2 (x)
Soit x ∈]0, π2 [, d’après la question 2.(a), f 0 (x) > 0 ⇐⇒ x > π
3
. f est donc strictement
décroissante sur ]0, π3 [ et strictement croissante sur ] π3 , π2 [.
(c) D’après la question précédente et la question 1.)
AB est minimum pour α = π3 et vaut alors
f ( π3 ) = 8.
 3. Le tableau ne doit pas avoir une largeur plus grande que la valeur minimale de AB. Autrement
celui-ci butera forcément contre le mur longeant le couloir de largeur 1m.
Le tableau doit donc avoir une largueur inférieure à 8m.

Exercice 3
1.(a) Soit x ∈ R. D’après les formules d’Euler,
4
24 cos4 (x) = (eix + e−ix ) = ei4x + 4ei2x + 6 + 4e−i2x + e−i4x = 2cos(4x) + 8cos(2x) + 6. (1)
4
(2i)4 sin4 (x) = (eix − e−ix ) = ei4x − 4ei2x + 6 − 4e−i2x + e−i4x = 2cos(4x) − 8cos(2x) + 6. (2)
Or, (2i)4 = 24 , de plus en additionnant (1) et (2) et en simplifiant par 4, on obtient :
4(cos4 (x) + sin4 (x)) = 3 + cos(4x).

7 7 7 7
(b) On a, pour tout x ∈ R, 7cos 2x + π6 cos 2x − π6 = cos(4x) + cos( π3 ) = cos(4x) + .


2 2 2 4
Ainsi,
4 4
 π  π 7 7
4(cos (x) + sin (x)) = 7cos 2x + cos 2x − ⇐⇒ 4(cos4 (x) + sin4 (x)) = cos(4x) + .
6 6 2 4
7 7
D’après 1.) cette équation est équivalente à : 3 + cos(4x) = cos(4x) + (?). On a
2 4
1 π −π
(?) ⇐⇒ cos(4x) = ⇐⇒ ∃k ∈ Z ; 4x = + 2kπ ou ∃k ∈ Z ; 4x = + 2kπ. Ainsi,
2 3 3
   
4 4
 π  π π kπ −π kπ
4(cos (x) + sin (x)) = 7 cos 2x + cos 2x − ⇐⇒ x ∈ + ;k∈Z ∪ + ;k∈Z .
6 6 12 2 12 2
2. Les formules de trigonométrie donnent : sin(y + z − x) + sin(z + x − y) = 2sin(z)cos(y − x),
sin(x + y − z) − sin(x + y + z) = 2sin(−z)cos(x + y) = −2sin(z)cos(x + y)). Ainsi A =
2sin(z)(cos(y − x) − cos(x + y)) = 2sin(z)(−2sin(y)sin(−x)) = 4sin(x)sin(y)sin(z) = A
3. (1) Soit x ∈ R.
√
3 π
cos 2x − π3 = ⇔ cos 2x − π3 = cos( ) ⇔ 2x = π3 + π π π



6
+ 2kπ ; k ∈ Z ou 2x = 3
− 6
+
2 6
2kπ ; k ∈ Z ⇔ x = π4 + kπ ; k ∈ Z ou x = 12
π
+ kπ k ∈ Z.
(2) Soit x ∈ R.
√
3
sin(2x) = ⇔ sin(2x) = sin( π3 ) ⇔ x = π6 [π] ou x = π3 [π].
2
(3) Soit x ∈ R.
√ √
cos(x) − 3sin(x) = 1 ⇔ 12 cos(x) − 23 sin(x) = 21 ⇔ cos(x + π3 ) = cos( π3 )
−2π
⇔ x = 0[2π] ou x = 3
[2π].
(4) Soit x ∈ R.
√ √
3 3
4cos2 (x) − 3 = 0 ⇔ cos(x) = 2
ou cos(x) = − 2
−π
⇔ x = π6 [2π] ou x = 6
[2π] ou x = 5π
6
[2π] ou x = − 5π
6
[2π].

Exercice 4
1. f est continue, dérivable sur R et pour tout x ∈ R, f 0 (x) = 3(x2 − 4). Ainsi f 0 (x) > 0 ⇔ x ∈
] − ∞, −2[∪]2, +∞[. f est donc strictement croissante sur ] − ∞, −2[, strictement décroissante
sur ] − 2, 2[ et strictement croissante sur ]2, +∞[. De plus, lim f (x) = −∞, lim f (x) = +∞,
x→−∞ x→+∞
f (−2) = 8 et f (2) = −24. D’après le théorème de la bijection, f réalise donc une bijection de
 ] − ∞, −2[ sur ] − ∞, 8[, il existe donc un unique réel a ∈] − ∞, −2[ tel que f (a) = 0 ; f réalise
une bijection de ] − 2, 2[ sur ] − 24, 8[, il existe donc un unique réel b ∈] − 2, 2[ tel que f (b) = 0 et
enfin f réalise une bijection de ]2, +∞[ sur ] − 24, +∞[, il existe donc un unique réel c ∈]2, +∞[
tel que f (c) = 0. L’équation (E) admet donc trois solutions exactement dans R.
3
e + e−iθ
 iθ
3
2.(a) Soit θ ∈ R. D’après les formules d’Euler, cos (θ) = . On développe le membre
2
3 e3iθ + 3eiθ + 3e−iθ + e−3iθ
de droite, on obtient cos (θ) = .
8
cos(3θ) + 3cos(θ)
Puis, d’après la formule de Moivre, cos3 (θ) =
4
(b) a cos(θ) est solution de (E) si et seulement si a3 cos3 (θ) − 12acos(θ) − 8 = 0. En utilisant
3
la question 2.a), on obtient : a cos(θ) est solution de (E) si et seulement si a4 cos(3θ) +
cos(θ)( 34 a3 − 12a) − 8 = 0
On choisit alors un réel a de sorte que 34 a3 − 12a = 0, on prend a = 4 et ainsi 4 cos(θ)
1
solution de (E) si et seulement si cos(3θ) = (F)
2
1
(c) Résolvons l’équation (F). cos(3θ) = ⇔ cos(3θ) = cos( π3 ) ⇔ 3θ = π3 + 2kπ ; k ∈ Z ou
2
3θ = − π3 + 2kπ ; k ∈ Z ⇔ θ = π9 + 2kπ/3 ; k ∈ Z ou θ = − π9 + 2kπ/3 ; k ∈ Z.
On obtient alors trois valeurs de cos(θ) à savoir cos( π9 ), cos( 7π
9
) et cos( 13π
9
) en prenant k=0,
k=1 puis k=2 dans le premier ensemble de solutions de (F), le deuxième ensemble donne les
mêmes valeurs de cosinus. Ces trois réels sont deux à deux disctincts puisque la différence
et la somme entre n’importe lequel d’entre eux n’est pas congru modulo 2π
On sait d’après 1) qu’il y a trois solutions exactement à (E), ce ne peut donc être que les
réels 4cos( π9 ), 4cos( 7π
9
) et 4cos( 13π
9
)
3.

Exercice 5
∈ R2 avec x 6= 2 et y 6= 3.
Soit (x, y) 
(mx − 1)(y + 3) + (x − 2)(my + 1) = 2m(x − 2)(y + 3)
(Sm ) ⇐⇒
 x + (2m − 1)y = 2
(3m + 1)x + (−1 − 2m)y − 5 = 6mx − 4my − 12m
⇐⇒
+ (2m − 1)y
x = 2
x + (2m − 1)y = 2
⇐⇒L3 ↔L2 ,L2 ↔L3
 (−3m + 1)x + (−1 + 2m)y = −12m + 5
−3mx = −12m + 3
⇐⇒L2 ←L2 −L1
x + (2m − 1)y = 2
1er cas m 6= 0.
4m − 1
x =


(Sm ) ⇐⇒ m
−2m + 1
 (2m − 1)y =
 .
m
1
1er sous-cas m 6=
 2
 x = 4m − 1

(Sm ) ⇐⇒ m
−1
 y =
 .
m
 1 −1 1
Or, x = 2 et y = −3 sont exlus. On a : 4m−1m
= 2 ⇐⇒ m = et = −3 ⇐⇒ m = . Pour la
2 m 3
1
valeur m = (Sm ) n’admet donc pas de solution.
3
1
2e sous-cas m =
2
(Sm ) ⇐⇒ x = 2. Or, x = 2 est exlu, il n’y a donc pas de solution.
2e cas : m = 0
(Sm ) =⇒ 0 = 3 ; il n’y a pas de solution.
Finalement,
 
1 1 4m − 1 −1
Si m ∈/ {0, , } Sol(Sm ) = ,
2 3 m m
Sinon Sol(Sm ) = ∅.