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Document Enregistrement Universel 2024

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CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE

DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 7 D’ENTREPRISE 325


1.1 Historique 9 5.1 Être une banque responsable 328
1.2 Présentation de Société Générale 10 5.2 Être une entreprise financière exemplaire 368
1.3 Une stratégie claire pour un avenir durable 13 5.3 Tables de correspondance 392
1.4 Les métiers du Groupe 20 5.4 Note méthodologique 398
5.5 Rapport de l’organisme tiers indépendant
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE 29 sur la vérification de la déclaration
consolidée de performance extra‑financière 401
2.1 Présentation des principales activités du
groupe Société Générale 30 5.6 Plan de vigilance 404
2.2 Activité et résultats du Groupe 32
ÉTATS FINANCIERS 419
2.3 Activité et résultats des métiers 34
2.4 Rapport d’activité extra‑financière 46 6.1 États financiers consolidés 420
2.5 Nouveaux produits ou services importants 6.2 Notes annexes aux états financiers
lancés 56 consolidés 427
2.6 Analyse du bilan consolidé 64 6.3 Rapport des Commissaires aux comptes sur
les comptes consolidés 621
2.7 Politique financière 67
6.4 Rapport de gestion de Société Générale 631
2.8 Principaux investissements et cessions
effectués 70 6.5 Comptes annuels 638
2.9 Acquisitions en cours et contrats importants 71 6.6 Notes annexes aux comptes annuels 640
2.10 Propriétés immobilières et équipements 71 6.7 Rapport des Commissaires aux comptes sur
les comptes annuels 698
2.11 Événements postérieurs à la clôture 72
2.12 Déclaration relative aux événements ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS
post‑clôture 72 JURIDIQUES 705
2.13 Informations relatives aux implantations et 7.1 L’action Société Générale 706
activités au 31 décembre 2023 73
7.2 Informations sur le capital 709
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE 75 7.3 Informations complémentaires 714
3.1 Rapport du Conseil d’administration sur le 7.4 Statuts 717
gouvernement d’entreprise 76
3.2 Rapport spécial des Commissaires aux RESPONSABLE DU DOCUMENT
comptes sur les conventions réglementées 167 D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 723
3.3 Réglement Intérieur du Conseil 8.1 Responsable du Document d’enregistrement
d’administration 168 universel 724
8.2 Attestation du responsable du Document
RISQUES ET ADÉQUATION d’enregistrement universel et du Rapport
DES FONDS PROPRES 189 financier annuel 724
Chiffres clés 190 8.3 Responsables du contrôle des comptes 724
4.1 Facteurs de risque par catégorie 191
TABLES DE CONCORDANCE 725
4.2 Dispositif de gestion des risques 204
4.3 Contrôle interne 218 9.1 Tables de concordance 726
4.4 Gestion du capital et adéquation des fonds 9.2 Déclaration de l’émetteur 734
propres 225
4.5 Risque de crédit ANNEXES 735
236
4.6 Risque de contrepartie 257 10.1 Indicateurs GAR 737
4.7 Risque de marché 265 10.2 Activités liées au gaz fossile et nucléaire 758
4.8 Risque structurel – taux et change 277
4.9 Risque structurel – liquidité 281
4.10 Risque opérationnel 288
4.11 Risque de non‑conformité, litiges 295
4.12 Risque de modèle 301
4.13 Risques environnementaux, sociaux
et de gouvernance (ESG) 303
4.14 Autres risques 322
Le Document d’enregistrement universel a été déposé le 11 mars 2024 auprès de
l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) 2017/1129,
sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement.
Le Document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d’une offre au
public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation
sur un marché réglementé s’il est complété par une note d’opération et, le cas
échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document
d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF
conformément au règlement (UE) 2017/1129.

Le Document d’enregistrement universel est une reproduction de la version officielle du Document d’enregistrement universel
qui a été établie au format XHTML et est disponible sur le site de l’émetteur.

1
2
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CHIFFRES CLÉS
ET PRÉSENTATION
DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

1.1 HISTORIQUE 9 1.4 LES MÉTIERS DU GROUPE 20


1.4.1 La Banque de détail en France, Banque Privée
1.2 PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ et Assurances 20
GÉNÉRALE 10
1.4.2 Banque de Grande Clientèle et Solutions
1.3 UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN Investisseurs 23
AVENIR DURABLE 13 1.4.3 Banque de détail à l’International, Services de
Mobilité et de Leasing 26

7
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

8
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
HISTORIQUE

1.1 HISTORIQUE

Le 4 mai 1864, Napoléon III signe le décret donnant naissance à partenaires, le Groupe n’hésite pas à orienter son activité vers une
Société Générale. Fondée par un groupe d’industriels et de financiers clientèle de particuliers. Il accompagne ainsi l’essor de la société de
portés par des idéaux de progrès, la Banque nourrit l’ambition de consommation en diversifiant ses offres de crédit et d’épargne auprès
« favoriser le développement du commerce et de l’industrie en des ménages.
France ».
En juin 1987, le Groupe est privatisé. Son capital est introduit en Bourse
Dès ses premières années d’existence, Société Générale se place au avec succès et s’ouvre aux salariés. Le Groupe développe une stratégie
service de la modernisation de l’économie et prend les contours d’une de banque universelle notamment au travers de sa Banque de
banque diversifiée, à la pointe de l’innovation en matière de Financement et d’Investissement pour accompagner le
financement. Son réseau d’agences connaît un développement rapide développement à l’international de ses clients. En France, il étoffe ses
sur l’ensemble du territoire national, passant de 46 à 1 500 guichets réseaux en créant Fimatex (1995), devenu Boursorama puis
entre 1870 et 1940. Pendant l’entre‑deux‑guerres, la Banque devient le BoursoBank, aujourd’hui leader de la banque en ligne, et en acquérant
premier établissement de crédit français en termes de dépôts. le Crédit du Nord (1997). À l’étranger, il s’implante notamment en
Europe centrale et orientale (Komerčni banka en République tchèque,
Dans le même temps, Société Générale acquiert une dimension
BRD en Roumanie) et consolide son axe de développement en Afrique
internationale en contribuant au financement d’infrastructures
(Maroc, Côte d’Ivoire, Sénégal, etc.). S’appuyant sur le
indispensables au développement économique de plusieurs pays
professionnalisme de ses équipes et la relation de confiance qu’elle a
d’Europe, des Amériques et d’Afrique du Nord. Cette expansion
bâtie avec ses clients, la Banque poursuit une dynamique de
s’accompagne de l’implantation d’un Réseau de Détail à l’étranger. Dès
transformation en adoptant une stratégie de croissance durable,
1871, la Banque ouvre une succursale à Londres. À la veille de la
portée par ses valeurs d’esprit d’équipe et d’innovation, de
Première Guerre mondiale, elle est déjà présente dans 14 pays, soit
responsabilité et d’engagement.
directement, soit par le biais de ses filiales. Ce dispositif est ensuite
complété par l’ouverture de guichets à New York, Buenos Aires, En 2023, le Groupe a concrétisé deux projets stratégiques majeurs : le
Abidjan, Dakar, ou par la prise de participations dans le capital lancement de la nouvelle Banque de détail en France, SG, issue du
d’établissements financiers en Europe centrale. rapprochement des deux réseaux Société Générale et Crédit du Nord et
la création d’Ayvens, leader de la mobilité durable issu de l’acquisition
Nationalisée par la loi du 2 décembre 1945, la Banque joue un rôle actif
de LeasePlan par ALD Automotive.
dans le financement de la reconstruction du territoire français. Durant
la période des Trente Glorieuses, Société Générale connaît une forte Le Groupe compte actuellement plus de 126 000 collaborateurs
croissance et contribue à la diffusion des techniques bancaires en actifs(1) dans 65 pays.
lançant des produits innovants qu’elle met au service des entreprises,
Fort de 160 ans d’expertise au service de ses clients et du
comme les crédits à moyen terme mobilisables ou le crédit‑bail où elle
développement durable des économies, Société Générale entend
occupe une position de premier plan.
s’appuyer sur cet héritage pour mieux se projeter vers l’avenir.
À la faveur des réformes bancaires consécutives aux lois Debré
de 1966‑1967, Société Générale démontre sa capacité à s’adapter à son
nouvel environnement. Tout en continuant à soutenir ses entreprises

(1) Effectifs à fin 2023, hors personnel intérimaire.

9
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

1.2 PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

Société Générale est une banque européenne de premier plan avec servent le cœur de notre objectif : créer de la valeur durable pour
plus de 126 000 collaborateurs au service d'environ 25 millions de toutes nos parties prenantes.
clients dans plus de 60 pays à travers le monde. Nous accompagnons le
Le Groupe opère dans trois domaines d’activités complémentaires,
développement de nos économies depuis près de 160 ans, en
intégrant des offres ESG pour l’ensemble de ses clients :
proposant à nos clients entreprises, institutionnels et particuliers un
large éventail de services de conseil et de solutions financières à valeur W la Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances avec la
ajoutée. Nos relations durables et de confiance avec les clients, notre banque de détail SG, les activités de banque privée, les activités
expertise de pointe, notre capacité d’innovation unique, nos d’assurance et BoursoBank, leader de la banque en ligne ;
compétences ESG et nos franchises leader font partie de notre ADN et

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CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

W la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, acteur de Engagée à construire avec ses clients un avenir meilleur et durable,
premier plan qui propose des solutions sur mesure aux grandes Société Générale entend être un partenaire de premier plan dans la
entreprises et investisseurs avec un leadership mondial unique dans transition environnementale et le développement durable en général.
les dérivés actions, les financements structurés et l’ESG ;
Le Groupe figure dans les principaux indices de développement
W la Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de durable : DJSI (Europe), FTSE4Good (Global et Europe), Bloomberg
Leasing, regroupant des banques universelles bien établies sur leurs Gender‑Equality Index, Refinitiv Diversity and Inclusion Index, Euronext
marchés (en République tchèque, en Roumanie et dans plusieurs Vigeo (Europe et zone euro), STOXX Global ESG Leaders Index, et MSCI
pays d’Afrique), Ayvens (nouvelle marque ALD - LeasePlan), acteur Low Carbon Leaders Index (Monde et Europe).
mondial de la mobilité durable, ainsi que des activités de
financements spécialisés.

11
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

CHIFFRES CLÉS DU GROUPE

Résultats (En M EUR) 2023 2022 2021 2020 2019


Produit net bancaire 25 104 27 155 25 798 22 113 24 671
dont Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances 8 023 9 210 7 777 7 315 7 746
dont Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 9 640 10 108 9 530 7 613 8 704
dont Banque de détail à l'international, Services de Mobilité et
de Leasing 8 507 8 139 8 117 7 524 8 373
dont Hors Pôles (1 066) (302) 374 (339) (152)
Résultat brut d'exploitation 6 580 9 161 8 208 5 399 6 944
Coefficient d’exploitation 73,8% 66,3% 68,2% 75,6% 71,9%
Résultat d’exploitation 5 555 7 514 7 508 2 093 5 666
Résultat net part du Groupe 2 493 1 825 5 641 (258) 3 248
Fonds Propres (en Md EUR)
Capitaux propres part du Groupe 66,0 67,0 65,1 61,7 63,5
Capitaux propres de l’ensemble consolidé 76,2 73,3 70,9 67,0 68,6
ROTE 4,2% 2,5% 11,7% -0,4% 6,2%
Ratio Common Equity Tier 1(1) 13,1% 13,5% 13,7% 13,4% 13,3%
Expositions pondérées (en Md EUR) 388,8 362,4 363,4 351,9 345,0
(1) Chiffres déterminés selon les règles CRR2/CRD5, y compris phasage IFRS9.

Note : Les données 2022 ont été retraitées conformément à l'application des normes IFRS 17 et IFRS 9 pour les entités d'assurance. Définitions et ajustements éventuels
présentés dans la section 2.3.6 / Définitions et précisions méthodologiques, indicateurs alternatifs de performance en pages 42 - 45.

12
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

1.3 UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR


DURABLE

L’ambition du Groupe repose sur une stratégie et une feuille de route responsables et innovantes à travers la qualité de ses services, la valeur
claires pour un avenir durable : être une banque robuste aux ajoutée de ses offres et l’innovation, y compris digitale, dans un souci
performances solides et durables qui contribue aux objectifs de d’amélioration de la satisfaction clientèle. A ce titre, le Groupe mène en
développement durable. parallèle de nombreuses initiatives en matière de transformation
digitale et d’efficacité opérationnelle.
Le renforcement de la solidité de la banque constitue un enjeu
prioritaire pour le Groupe. Cela passe notamment par la poursuite du Renforcer la culture de performance et de responsabilité est également
rehaussement du ratio de capital du Groupe avec un objectif désormais une priorité du Groupe. Pour ce faire, le Groupe s’est fixé des objectifs
fixé à 13% en 2026 sous Bâle IV. L'atteinte de cette cible repose en d’amélioration du niveau d’engagement des collaborateurs, de
particulier sur une allocation et une utilisation du capital réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes
performantes, l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et la ainsi que des objectifs de diversité au sein des équipes dirigeantes. Le
simplification du portefeuille autour d’un business model cohérent, Groupe a modifié ses principes de reporting financier pour promouvoir
intégré et synergétique s’appuyant sur ses franchises cœur, tout en cette culture de responsabilité.
maintenant une gestion des risques aux meilleurs standards.
Pleinement engagé dans la mise en oeuvre des initiatives stratégiques
Le Groupe entend s'appuyer sur des activités performantes et durables présentées en septembre 2023, le Groupe a pour principaux objectifs
au sein d’un modèle solide de banque diversifiée adapté aux besoins financiers les éléments suivants :
d'environ 25 millions de clients (entreprises, institutionnels et
particuliers) et centré autour de trois pôles d’activité : W un ratio CET 1 robuste à 13% en 2026 après mise en œuvre de
Bâle IV ;
W Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances ;
W une croissance annuelle des revenus attendue entre 0% et 2% en
W Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs ; moyenne sur 2022‑2026 ;
W Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing. W une efficacité opérationnelle accrue avec un coefficient
d’exploitation inférieur à 60% en 2026 ;
Dans la Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances, le
Groupe entend, d'une part, tirer parti du nouveau modèle opérationnel W un coût du risque attendu entre 25 et 30 points de base sur la
de son nouveau réseau SG pour renforcer les synergies avec les période de 2024 à 2026 ;
activités d’Assurances et de Banque Privée tout en améliorant
l’efficacité opérationnelle et, d'autre part, accélérer le développement W une rentabilité des fonds propres tangibles comprise entre 9% et
10% en 2026 ;
de BoursoBank afin d’atteindre 8 millions de clients en 2026 et
augmenter la création de valeur à long‑terme. Au travers d’une W un objectif de LCR (Liquidity Coverage Ratio) supérieur ou égal à
proposition de valeur renforcée, le Groupe entend être le partenaire de 130% et un objectif de NSFR (Net Stable Funding Ratio) supérieur ou
référence des entreprises, professionnels, et des clients aisés et égal à 112% tout au long du cycle ;
fortunés ainsi que des clients digitaux, tout en étant une banque
responsable pour l’ensemble de ses contreparties. W un ratio de NPL (Non Performing Loans) cible compris entre 2,5% et
3% en 2026 ;
Dans les métiers de Banque de Grande Clientèle et Solutions
Investisseurs, le Groupe poursuit sa stratégie initiée en 2021 visant à W un ratio de levier compris entre 4% et 4,5% tout au long du cycle ;
renforcer la solidité et la rentabilité de son modèle. En s’appuyant sur W un ratio de MREL supérieur ou égal à 30% des encours pondérés par
son positionnement de banque de grande clientèle européenne de les risques (« RWA ») tout au long du cycle ;
premier plan et de partenaire de confiance pour ses clients, le Groupe
entend extraire davantage de valeur de ses franchises de premier plan, W l’application d’une politique de distribution responsable fondée sur
notamment à travers le déploiement d’approches innovantes, tout en un taux de distribution compris entre 40% et 50% du résultat net
continuant à améliorer l’efficacité opérationnelle et en optimisant ses publié(1), avec une distribution répartie de manière équilibrée à
ressources en particulier en capital. Les récents partenariats avec compter de 2024 entre le versement d’un dividende en numéraire et
AllianceBernstein et Brookfield illustrent par exemple la capacité du le rachat d’actions.
Groupe à développer des solutions novatrices pour élargir l’offre et la
proposition de valeur à destination des clients.
Être un leader de l'ESG
Au sein du pôle Banque de détail à l’international, Services de Mobilité
et de Leasing, les activités de banque de détail à l’international ont Dans un monde impacté par le changement climatique, les enjeux
pour principal objectif de délivrer des performances durables environnementaux et les évolutions sociétales, une banque comme
supérieurs au coût du capital à travers notamment la mise en place Société Générale a un rôle majeur à jouer. Conformément à sa raison
d’un modèle plus compact et plus efficace permettant également d’être, le Groupe place les enjeux ESG au cœur de son ambition d’être
d’offrir une expérience clients de premier plan. A travers ses activités une banque européenne de premier plan robuste et durable.
de mobilité et de leasing, qui s’appuient principalement autour La transition vers des économies bas carbone et durables expose tous
d'Ayvens, suite à la finalisation de l’acquisition de LeasePlan par ALD, le les acteurs économiques à des défis complexes et multiformes. Les
Groupe entend se positionner comme un leader mondial dans relever impose de prendre en compte les dimensions économiques
l’écosystème de la mobilité. mais aussi stratégiques, technologiques, géopolitiques et sociales des
De manière générale, le Groupe entend poursuivre son développement effets de la transition. Convaincu que cet effort doit être mené
commercial en apportant à ses clients des solutions financières collectivement, le Groupe a la volonté d’accompagner ses clients dans

(1) Après déduction des intérêts sur les titres super subordonnés et les titres subordonnés à durée indéterminée, retraité des éléments non‑cash n’affectant pas le ratio de
capital CET 1.

13
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

leurs efforts de transition et de coopérer avec l’ensemble de ses parties transition ne se limite pas au financement de technologies déjà
prenantes. éprouvées, le Groupe veut être en mesure d’accompagner l’émergence
de nouveaux acteurs mettant en œuvre de nouvelles technologies et de
À cet effet, Société Générale s’est engagé à contribuer à hauteur de
nouveaux modèles d’affaires.
300 milliards d’euros à la finance durable à l’horizon 2025. Le Groupe
met à disposition de ses clients des solutions de financement et C’est dans cette optique que le Groupe a aussi l’ambition de renforcer
d’investissement adaptées à l’évolution de leurs besoins. Afin d‘être à son investissement dans des solutions et partenariats innovants afin de
même d’accompagner ses clients à relever ces défis et de répondre aux générer davantage d’impact. Conscient de l’importance d’une
attentes de ses parties prenantes, le Groupe poursuit sa propre coopération au niveau international et de la valeur d’un apport
transformation et intègre la prise en compte des enjeux d’expertise extérieure, le Groupe renforce son partenariat avec
environnementaux et sociaux dans l’ensemble de ses processus de l’International Finance Corporation (IFC), membre du groupe Banque
décision. Mondiale, sur des projets de finance durable. Il a par ailleurs annoncé
la mise en place d’un conseil consultatif scientifique pour enrichir la
Lors de la présentation en septembre 2023 de son plan stratégique à
réflexion stratégique à partir d’avis d’experts sur les sujets relatifs au
l'horizon 2026, le Groupe a annoncé plusieurs mesures d’envergure
climat, à la nature, aux questions sociales et au développement
pour renforcer son rôle d’acteur de premier plan dans la transition vers
durable. Le Groupe a aussi annoncé le lancement d’un fonds
un monde durable. Placé au cœur de la feuille de route du Groupe,
d’investissement pour la transition de 1 milliard d’euros qui vise à
l’ESG est un impératif qui fait partie de la trajectoire stratégique de
soutenir les acteurs de la transition, les technologies vertes, les
l’ensemble des métiers.
solutions fondées sur la nature et des projets de finance à impact. Ce
Le Groupe a annoncé une accélération de la décarbonation de ses fonds procure de nouveaux moyens d’intervention en permettant
activités avec la fixation d’objectifs de réduction de son exposition aux notamment d’accompagner de nouveaux acteurs de la transition.
secteurs de l’exploration et de la production de pétrole et de gaz. En
Enfin, enraciner une culture de la responsabilité et être un employeur
tant que membre fondateur de la Net Zero Banking Alliance (NZBA),
responsable sont des priorités pour le Groupe qui a décidé d’amplifier
programme lancé en 2021 dans le cadre de l’initiative financière du
son action en faveur de la mixité en allouant 100 millions à la réduction
Programme des Nations unies pour l’Environnement (UNEP‑FI) qui
de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes. De même,
compte aujourd’hui 130 établissements bancaires, le Groupe a
Société Générale se fixe l’objectif d’avoir au moins 35% de femmes
annoncé s’être fixé d'ores et déjà des cibles sur 9 secteurs des 12
dirigeantes (Top 250) au niveau mondial à l'horizon d’ici à 2026.
secteurs concernés, afin d’aligner ses portefeuilles de financement
avec des trajectoires compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris, Le Groupe a à cœur de contribuer aux Objectifs de Développement
en commençant avec des cibles à court et moyen terme. Durable des Nations Unies. L’ambition RSE du Groupe est déclinée
selon quatre axes stratégiques, qui permettent de contribuer à un
La stratégie environnement du Groupe repose sur trois axes :
certain nombre de ces objectifs. Les deux premiers axes stratégiques –
accompagner les clients dans leurs efforts de transition, gérer l’impact
Transition écologique et Développement des territoires – constituent
des activités du Groupe sur le climat et gérer les facteurs de risques
les piliers de l’action du Groupe en faveur de la transition. Les deux
environnementaux. Le Groupe fait évoluer ses métiers en capitalisant
autres axes – Employeur responsable et Culture de la responsabilité –
sur ses expertises sectorielles pour accompagner ses clients et
constituent le socle d’une banque responsable.
développe des solutions innovantes. Convaincu que son rôle dans la

AMBITION RSE - AXES STRATÉGIQUES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE


TRANSITION ÉCOLOGIQUE
En accompagnant les clients dans leur transition avec des
solutions innovantes pour répondre à leurs nouveaux besoins,
Société Générale contribue à la préservation de la biodiversité et
entend favoriser le développement de l’économie circulaire, tout
en alignant ses portefeuilles avec des trajectoires compatibles
ACTIVITÉS
PILIER

avec les objectifs de l'Accord de Paris en commençant par des


cibles à court et moyen terme.
DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES
Société Générale soutient les transformations sociétales et
économiques sur le plan local, en participant au financement des
infrastructures, en accompagnement des acteurs locaux, PME et
entrepreneurs, en étant à la pointe de la transition vers la mobilité
durable et en développant une offre sociale et inclusive.

EMPLOYEUR RESPONSABLE
Pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du
Groupe et gagner en performance, il est essentiel de veiller à la
qualité de la vie au travail, à la diversité, l’équité et l’inclusion et
au développement professionnel des équipes. Société Générale
ACTIVITÉS

a redéfini en 2023 sa stratégie employeur responsable, qui


PILIER

constitue l’un des piliers de sa stratégie RSE.


CULTURE DE LA RESPONSABILITÉ
Société Générale intègre l’ESG au plus haut niveau de
gouvernance, en déployant un dispositif de gestion des risques
d’origine environnementale et sociale solide, en assurant le
respect des engagements du Groupe concernant le respect des
droits de l’homme, le climat et la biodiversité et en veillant à la
conduite des affaires de manière éthique et responsable.

14
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

L’ensemble des métiers du Groupe positionnent les enjeux ESG dans Des étapes clés ont également été franchies avec succès dans
leur feuille de route stratégique. Fort de son ancrage régional, la l’exécution des principales initiatives stratégiques avec notamment :
Banque de détail en France a pour ambition d’accompagne ses clients –
particuliers, entreprises et collectivités – dans la transition énergétique W la réalisation de la fusion juridique des réseaux Société Générale et
des banques du groupe Crédit du Nord, et la migration informatique
en développant une gamme complète de solutions ESG. De même, la
des clients du groupe Crédit du Nord sur le système d’information de
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs entend rester la
Société Générale ;
banque la plus innovante en matière de solution ESG alors que la
Banque de détail à l’international a pour objectif de se positionner W l’accélération du développement de sa banque digitale BoursoBank,
comme leader de l’ESG sur l’ensemble de ses régions. Enfin, Ayvens, avec le renforcement du positionnement de leader sur le marché
filiale de leasing, se fixe trois priorités pour développer la mobilité français avec plus de 5,9 millions de clients ;
durable : conseiller ses clients sur les solutions les plus écologiques,
faciliter le choix de l’électrique et proposer des solutions de mobilité W la création d’un leader mondial dans le domaine des solutions de
intégrées (Mobility‑as‑a‑Service). mobilité durable, avec notamment la finalisation de l’acquisition de
LeasePlan par ALD en mai 2023, et le lancement de la nouvelle
Faire face à ces nouveaux enjeux implique une transformation marque commune Ayvens.
d’ampleur de l’ensemble du Groupe. La RSE ne pouvant plus être le
domaine d’experts, une acculturation d’ampleur et le développement 2024 sera pour le Groupe une année d'exécution stratégique et
de compétences à grande échelle sont requis pour relever les défis de d'amélioration de la performance. Les priorités fixées sont les
la transition. Le Groupe déploie à cet effet un vaste plan de formation suivantes :
en interne. W renforcement de la performance commerciale, à travers
En tant qu’acteur responsable, le Groupe maintient aussi son objectif notamment le déploiement des nouveaux modèles relationnels et
de réduire de 50% d’ici à 2030 l’empreinte carbone de son propre de la réorganisation des Front Offices dans les franchises cœurs
fonctionnement. Ce sens des responsabilités s’illustre aussi à travers (mise en place du nouveau modèle des réseaux France, refonte de
les actions de la Fondation Société Générale visant à accélérer les l’organisation des activités de Financement et de Conseil et
actions de mécénat en soutien à la culture, à l’éducation et à l’insertion transformation profonde d’Ayvens) ;
professionnelle. W gestion du portefeuille d’activités, avec notamment la finalisation
La capacité à innover dans l’ensemble des métiers, l’engagement au des cessions annoncées (en complément de celles des filiales au
sein de coalitions internationales pour définir de nouveaux standards Congo et au Tchad déjà effectives) ;
et un sens aigu des responsabilités en tant que banque sont W amélioration linéaire de l’efficacité opérationnelle (environ
indispensables pour consolider le positionnement de leader du 500 millions d’euros d’économies brutes supplémentaires en 2024
Groupe. Les engagements forts pris dans le cadre du plan stratégique avec 750 à 800 millions d’euros de charges de transformation) ;
2023‑2026, la déclinaison de l'ambition RSE et l’opérationnalisation de
la gestion des facteurs de risque ESG permettent au Groupe de W consolidation d’un profil de liquidité solide et d’un ratio de capital
poursuivre sa transformation, de contribuer à construire les méthodes élevé avec une croissance organique limitée des RWA (croissance
et les solutions qui permettront le changement et d’accélérer les attendue inférieure à 1% par rapport à 2023) ;
actions en faveur de la transition.
W gestion rigoureuse des risques ;
Le Groupe vise à garder un positionnement de pionnier et prépare
W maintien du rythme dans le déploiement de nos initiatives et
l’avenir en développant ses capacités sur des sujets tels que le ambitions stratégiques en matière d’ESG.
développement de l’économie circulaire, la préservation de la nature et
la gestion de l’eau. Il continue d’ancrer, à tous les niveaux de son Sur le plan financier, le Groupe se fixe les objectifs suivants :
organisation, une culture de responsabilité, et poursuit le
W en 2024, le Groupe devrait profiter d'une hausse de ses revenus
renforcement de son dispositif de contrôle interne, notamment la
supérieure ou égale à 5% par rapport à 2023, notamment grâce au
fonction Conformité, pour se situer au niveau des plus hauts standards
rebond de la marge nette d'intérêt dans les activités de Banque de
de l’industrie bancaire. Par ailleurs, Société Générale a finalisé le
détail en France, Banque Privée et Assurances attendue à un niveau
déploiement de son programme Culture et Conduite, permettant
supérieur ou égal à celui de 2022 ;
d’appliquer au sein de toute l’entreprise des règles de conduite et un
socle de valeurs communes fortes. W le coefficient d’exploitation est attendu en amélioration en 2024 à
un niveau inférieur à 71% ;

Perspectives W le coût du risque 2024 est attendu dans une fourchette comprise
entre 25 points de base et 30 points de base ;
Dans une année 2023 toujours marquée par un environnement
géopolitique, économique et financier complexe et incertain, le Groupe W le Groupe entend maintenir un ratio de CET 1 d'environ 13% à la fin
a délivré de bonnes performances commerciales dans la plupart de ses de l'année 2024 ;
métiers en particulier au sein de la Banque de détail à l‘International et W enfin, la rentabilité du Groupe est attendue en amélioration en 2024
de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. En avec un ROTE supérieur à 6%.
parallèle, le Groupe a maintenu une gestion disciplinée de ses coûts, en
légère hausse malgré un contexte inflationniste. Néanmoins, la Le Conseil d’administration a arrêté la politique de distribution au titre
performance du Groupe en 2023 a été marquée notamment par de l’exercice fiscal 2023 qui vise à distribuer un montant de 1,25 euro
l’impact négatif des couvertures court terme de la marge nette par action(1) équivalent à environ 1 milliard d’euros dont environ 280
d’intérêt dans la Banque de détail en France et par des coûts millions d’euros sous forme de rachat d’actions. Un dividende en
d'intégration de LeasePlan élevés. numéraire de 0,90 euro par action sera ainsi proposé à l’Assemblée
générale des actionnaires du 22 mai 2024. Le dividende sera détaché le
27 mai 2024 et mis en paiement le 29 mai 2024.

(1) Sur la base du nombre d’actions en circulation au 31/12/2023, sous réserve des approbations habituelles de l’Assemblée Générale des actionnaires et de la BCE.

15
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

Banque de détail en France, W une banque d’expertise, avec des dispositifs encore plus adaptés
Banque Privée et Assurances aux besoins spécifiques des différentes catégories de clients, avec
par exemple la mise en place d’une banque patrimoniale, la
À travers le réseau SG et la banque digitale BoursoBank, le Groupe généralisation du conseiller unique pour les clients professionnels,
propose une offre unique via deux canaux sur le marché français et pour adresser tant leurs besoins personnels que professionnels, ou
entend bénéficier de la convergence croisée des forces des deux encore l’augmentation du nombre d’experts sur l’ensemble du
modèles afin de renforcer son positionnement différenciant sur le territoire en matière d’épargne, d’assurance et d’accompagnement
marché français. des professionnels et des entreprises dans l’ensemble de leurs
besoins de financements et de conseil ;
Les activités de Banque de détail en France se sont engagées dans une
profonde transformation au cours des dernières années afin de W une banque accessible et réactive, avec des circuits de décision plus
répondre à l’évolution rapide des comportements et des attentes courts pour accélérer les prises de décision et le temps de réponse
clients qui tendent vers toujours plus de proximité, d’expertise et de aux demandes des clients, des services digitaux de pointe
personnalisation. Cette transformation s’est accélérée avec deux permettant de réaliser ses opérations de banque au quotidien à
initiatives stratégiques majeures à travers le projet de rapprochement distance de manière sécurisée, et de souscrire de plus en plus
de Crédit du Nord et de Société Générale d’une part, et le renforcement d’offres par l’application mobile ;
du développement de BoursoBank d’autre part.
W une banque responsable, qui place les enjeux RSE au cœur de son
D’ici à 2026, la Banque de détail en France a pour objectif d’augmenter nouveau modèle en vue de renforcer l’impact positif pour les clients
sa base de clientèle à 17 millions de clients, tout en visant un et les territoires, à travers des choix nouveaux en matière d’offre et
coefficient d’exploitation inférieur à 60%, avec davantage de revenus et d’organisation, notamment la mise en place d’équipes de conseil
une base de coûts réduite. L'atteinte de cette ambition passera RSE dans chaque région, permettant à SG d’accélérer le financement
notamment par une plus grande efficacité du réseau de détail en de la transition écologique et d’être un acteur majeur du
France combinée à une contribution plus importante de BoursoBank. développement, à la fois économique et social, des régions et de
leurs écosystèmes.
La Banque de détail en France a défini une feuille de route afin
d’atteindre un modèle bancaire plus efficace, avec des objectifs La stratégie mise en œuvre vise à tirer plus de valeur d’un modèle plus
stratégiques forts : intégré, en s’appuyant sur un modèle relationnel et opérationnel plus
efficace, avec des processus optimisés, une meilleure utilisation du
W être le partenaire n°1 des entreprises, des professionnels et des digital et de l’intelligence artificielle, dans un contexte de pilotage strict
clients aisés et fortunés et des clients digitaux ainsi qu’une banque des ressources rares.
responsable pour l’ensemble ses clients ;
La proposition de valeur pour les clients sera renforcée, en particulier
W renforcer toujours plus la proposition de valeur pour les clients avec sur la clientèle cœur de cible. La Banque de détail en France vise ainsi
une qualité de service de premier plan ; à:
W avoir un modèle bancaire plus efficace ; W bénéficier du plein potentiel du modèle de bancassurance intégré en
W développer une gamme complète de solutions ESG (épargne, anticipant les évolutions du marché de l’assurance‑vie et en
financement et conseil). améliorant le potentiel d’équipement des clients en termes
d’assurance prévoyance et dommages ;
RÉSEAU SG, BANQUE PRIVÉE ET ASSURANCES W capturer le plein potentiel de la chaîne de valeur intégrée sur
En 2023, le Groupe a rapproché avec succès les réseaux du Crédit du l’épargne, avec le rapprochement des activités d’Assurances sous
Nord et Société Générale avec la réalisation de la fusion juridique le une gouvernance commune ;
1er janvier 2023, SG étant désormais la nouvelle marque de la Banque W améliorer son positionnement auprès des clients aisés et fortunés,
de détail du Groupe en France. Les migrations informatiques des en s’appuyant sur l’expertise de Banque Privée ;
banques du groupe Crédit du Nord vers le système d’information de
Société Générale ont par ailleurs été opérées avec succès au cours du W ancrer son positionnement de premier plan auprès des entreprises
premier semestre 2023. Enfin, les regroupements d’agences ainsi que et des professionnels, avec le renforcement des capacités de conseil
l’évolution des Back Offices ont débuté au second semestre 2023 avec aux clients.
une exécution progressive d’ici à 2025. En matière de Gestion de Fortune, la Banque Privée poursuit sa
La réalisation de la fusion s’accompagne de la mise en place d’un stratégie consistant à opérer en architecture ouverte pour la
nouveau modèle relationnel, permettant d’améliorer la qualité du distribution de solutions d’épargne à l’ensemble des clients. Elle
service rendu aux clients particuliers, professionnels et entreprises, et propose ainsi à ses clients des solutions d’investissement et de gestion
de s’imposer comme un acteur de référence sur le marché français, en d’actifs dans le cadre de partenariats avec des gestionnaires d’actifs
matière d’épargne, d’assurance et de solutions d’excellence pour les externes, permettant aux épargnants du réseau Société Générale
entreprises et les professionnels. Le réseau SG tirera parti d’une d’accéder aux meilleures expertises en matière d’investissement en
intégration renforcée avec les activités d’Assurance et de Banque France et à l’international tout en répondant à leur demande
Privée afin de maximiser les synergies commerciales. croissante d’investissement socialement responsable.

La banque SG prend des engagements forts vis-à-vis de ses clients en Dans l’Assurance, le Groupe entend, d'une part, poursuivre et accélérer
termes de proximité, de réactivité, d’expertise et de responsabilité. En le déploiement du modèle de bancassurance sur tous les marchés de
cohérence avec son positionnement stratégique, SG sera pour ses Banque de détail et sur tous les segments (assurance‑vie, prévoyance
clients : et dommages) où il opère et, d'autre part, mettre en oeuvre sa stratégie
numérique, notamment pour enrichir l’offre produits et les parcours
W une banque davantage présente en régions, avec des décisions clients au sein d’un dispositif omnicanal intégré, tout en diversifiant
prises dans leur immense majorité à l’échelon régional, et de plus en ses modèles d’activité et ses moteurs de croissance à travers une
plus directement en agence et en centre d’affaires. L’ensemble des stratégie d’innovation et de partenariats. Cette stratégie de croissance
clients bénéficieront d’un nombre de points de vente accru, adossés s’accompagne d’une accélération des engagements de SG Assurances
à une stratégie de marque illustrant l’ancrage territorial de la en matière de finance responsable.
Banque de détail en France à travers une marque nationale SG
accompagnée d’enseignes régionales dans ses 11 régions ;

16
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

BOURSOBANK Banque de détail à l’International,


Le Groupe continue de soutenir le développement de sa banque en Services de Mobilité et de Leasing
ligne. BoursoBank offre à ses clients une offre bancaire en ligne
diversifiée large, et innovante, un modèle efficient et un La Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing
positionnement de banque la moins chère(1) depuis 16 ans, lui contribue à la croissance rentable du Groupe, grâce à ses positions de
permettant d’atteindre de très hauts niveaux de satisfaction et de leader sur des marchés à potentiel élevé, à ses initiatives d’efficacité
recommandation. opérationnelle et de transformation digitale, et à sa capacité à générer
des synergies avec les autres activités du Groupe. Ces métiers ont
Sur l’année 2023, BoursoBank a consolidé sa position de leader en connu une transformation profonde ces dernières années, avec la
France, avec l’acquisition de 1,2 million de clients, portant le nombre création d’un leader mondial, Ayvens, dans les solutions de mobilité
total de clients à 5,9 millions à fin 2023. BoursoBank va continuer à durable, un recentrage du portefeuille, une optimisation du modèle et
accélérer l’acquisition de nouveaux clients pour atteindre plus de une amélioration du profil de risque sous‑jacent, avec notamment la
8 millions de clients en 2026, ce qui, combiné à l’augmentation de sortie effective de Russie en mai 2022 et la sortie annoncée de
l’équipement des clients et au modèle opérationnel efficace, permettra certaines géographies africaines (Congo, Guinée équatoriale,
de créer de la valeur de long terme. Mauritanie, Tchad, Burkina Faso et Mozambique). Les cessions des
filiales africaines au Congo et au Tchad ont été finalisées en décembre
Cette décision stratégique se traduira par un impact négatif cumulé
2023 et en janvier 2024 respectivement.
estimé d’environ -150 millions d’euros de résultat brut d’exploitation
entre 2023 et 2025. Le Groupe ambitionne des résultats substantiels Les activités de Banque de détail à l’international sont situées hors
avec un résultat net positif supérieur à 300 millions d’euros dès 2026. zone euro et bénéficient de fondamentaux de croissance à long terme
positifs et d'un environnement actuel de taux plus élevé, malgré un
contexte économique plus incertain du fait de la forte inflation dans ces
Banque de Grande Clientèle et Solutions régions. Le Groupe entend toutefois mettre en place un modèle plus
Investisseurs compact et plus efficace en consolidant ses positions de leadership et
de croissance responsable tout en maintenant une gestion rigoureuse
La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs s’appuie sur
des risques et du respect de la conformité au sein des activités de
(i) une base de clientèle diversifiée, solide et stable, (ii) des franchises
réseau de banques à l’international.
produits à haute valeur ajoutée et des expertises sectorielles
reconnues qui s’inscrivent dans un dispositif global. Elle sert les Les Services de Mobilité et de Leasing, en particulier Ayvens,
besoins de financement et d’investissement d’une base de clientèle bénéficient de positions compétitives sur des marchés en croissance.
large et diversifiée (entreprises, institutions financières et entités du Tous ces métiers se sont par ailleurs engagés dans des programmes
secteur public). Forte de la transformation opérée sur les dernières d’innovation et de transformation de leur modèle opérationnel afin
années (réduction du point mort et des risques liés aux activités de d'améliorer l'efficacité opérationnelle et de renforcer les synergies
Marché, et rééquilibrage des activités), son ambition est de renforcer la pour permettre d'atteindre un coefficient d'exploitation inférieur à 58%
solidité et la rentabilité de son modèle. en 2026.
Société Générale cible un coefficient d’exploitation inférieur à 65% Dans les activités de mobilité, à la suite de l’acquisition de LeasePlan,
en 2026, sur la base d’une croissance annuelle des revenus comprise Ayvens se place à la première place mondiale en termes de leasing
entre 1% et 2% en moyenne sur les activités de Financement et Conseil automobile multimarques et multicanal (hors captives et société de
(entre 2022 et 2026) et d'une fourchette de revenus comprise entre leasing financier), avec une présence dans plus de 40 pays et numéro
4,9 et 5,5 milliards d’euros sur les Activités de marché. Les objectifs un dans 29 pays. L’intégration complète de LeasePlan par ALD et le
stratégiques à long terme sont : plan PowerUp 2026 soutiennent l’ambition du Groupe d’être un leader
mondial dans l’écosystème de la mobilité, qui bénéficient de
W continuer à améliorer l’efficacité opérationnelle ; perspectives de croissance fortes et structurelles (transition
W réduire l’intensité des RWA en développant un modèle orienté structurelle de la propriété à l’usage, transition vers des solutions de
conseil et plus léger en capital ; mobilité durable, transformation digitale du secteur notamment).
Enfin, dans les activités de financement de biens d’équipement
W extraire davantage de valeur des franchises intégrées de premier professionnels, le Groupe entend capitaliser sur sa position de leader
plan ; en Europe dans les marchés où il bénéficie d’une position de premier
W rester la banque la plus innovante en matière de solutions ESG ; plan pour maintenir ses revenus et optimiser sa rentabilité dans un
environnement de hausse du coût de financement lié à la remontée
W être à la pointe de l’innovation digitale (actifs numériques, IA). des taux. Le Groupe a l'ambition de demeurer un acteur majeur pour
Tout en s’appuyant sur son positionnement de banque de grande les vendors (partenaires prescripteurs) et les clients en s’appuyant sur
clientèle européenne de premier plan et de partenaire de confiance la qualité de son service, l’innovation, l’expertise produits et des
pour ses clients, les récents partenariats avec AllianceBernstein et équipes dédiées.
Brookfield illustrent la capacité du Groupe à développer des moyens Société Générale poursuivra également sa stratégie de développement
innovants pour élargir son offre client et accroître ses revenus des synergies tant entre les activités des métiers de ce pôle qu’avec
différemment. l’ensemble des métiers du Groupe : avec les activités de Banque Privée,
avec les plateformes régionales de la Banque de Financement et
d’Investissement, au travers du développement des services de
banque commerciale (financement du commerce international,
gestion de trésorerie, services de paiement, affacturage).

(1) Le Monde/Panorabanques.com pour 2023, 12/12/23.

17
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

ÉVOLUTIONS RÉCENTES ET PERSPECTIVES MACROÉCONOMIQUES


ET RÈGLEMENTAIRES
Le resserrement des politiques économiques impacte la croissance des propositions législatives consuméristes et des engagements des
deux côtés de l'Atlantique. Le désendettement de la Chine continue banques dont les impacts restent maitrisés (e.g. taux d’usure,
également de peser sur la croissance mondiale, y compris pour les tarification bancaire, mesures de soutien à l’économie et au marché
économies émergentes. immobilier), mais qui menacent d’être rediscutés (e.g. fiscalité des
opérations de marché ou du patrimoine financier).
Les préoccupations en matière d'inflation portent désormais sur les
salaires, mais les indicateurs avancés montrent un affaiblissement des En parallèle, l’environnement de hausse des taux d’intérêt a animé les
marchés du travail, avec la normalisation des faillites d'entreprises et discussions politiques autour de la stabilité financière : les autorités et
le grand public se sont interrogés dès le premier semestre 2023 sur la
la moindre rétention de main‑d'œuvre à mesure que les marges
résilience des banques dans ce contexte de montée des taux, à la suite
bénéficiaires des entreprises sont mises sous pression. L'inflation
des faillites de banques régionales aux États‑Unis. Ce débat, qui n’est
devrait rester en moyenne inférieure à 3 % en 2024, proche des pas tranché aux États‑Unis, restera à suivre pour 2024. L’ampleur que ce
objectifs des banques centrales. questionnement a brièvement pris en Europe, du fait de la
Les spreads de crédit subiront la pression des faillites d'entreprises, quasi‑simultanéité de ces faillites aux États‑Unis avec les difficultés de
tandis que les spreads souverains de la zone euro pourraient subir une Crédit Suisse en mars 2023, ne s’est néanmoins pas traduite dans
certaine pression en raison du retour à des règles fiscales européennes l’immédiat par une volonté de renforcer les exigences bancaires en
capital au‑delà de ce qui avait été décidé dans la transposition des
plus strictes au 1er janvier 2024, en particulier dans un contexte de
accords de Bâle (CRR3/CRD6).
débat sur les réinvestissements du PEPP (programme d’achats
d’urgence face à la pandémie) de la BCE. Une plus grande volatilité des Dans la perspective d’une année 2024 avec des échéances électorales
marchés n'est pas à exclure car les effets de la récession commencent à importantes en Europe (les élections européennes de juin 2024 et la
se matérialiser. désignation de la Commission six mois plus tard), en Asie (à Taiwan en
janvier 2024 et en Inde en mai 2024), aux États‑Unis en novembre 2024,
Des baisses de taux de la BCE et de la Fed seront essentielles pour et au Royaume‑Uni avant janvier 2025, la définition des priorités des
éviter une récession. La BoJ (Bank Of Japan) devrait abandonner les différentes administrations sera à suivre de près.
taux de dépôt négatifs en 2024, mais il est peu probable qu'elle
s'éloigne ensuite de 0 % sur l’horizon de prévision. C’est à l’approche de ces échéances politiques importantes que de
nombreux chantiers réglementaires au niveau européen
Les risques géopolitiques resteront probablement élevés en 2024 avec s’accélèrent, en vue de (i) renforcer le cadre prudentiel et de résolution,
des échéances électorales à venir (Taïwan en début d'année, le (ii) accompagner les transitions environnementale et digitale, (iii) à
Parlement européen au printemps et les États‑Unis en novembre). protéger les consommateurs et à développer les marchés de capitaux
européens.
En 2023, sur le plan réglementaire, les autorités politiques ont cherché
à s’adapter à l’émergence d’une nouvelle donne géopolitique et W Les propositions CRD6 et CRR3 transposant les accords de Bâle en
économique mondiale. UE ont été adoptées, pour une entrée en vigueur prévue en janvier
2025. Alors qu’il est improbable que les standards bâlois soient
W Le contexte géopolitique dégradé, marqué par des conflits dans appliqués aux États‑Unis et au Royaume‑Uni à cette date, la
plusieurs régions du monde, a contraint les pouvoirs publics à réagir question d’un report de la date de mise en œuvre du paquet
et à prendre des mesures afin d’assurer la résilience de leur bancaire dans l’UE (au moins partiel, sur les règles de risque de
économie et de leur système financier. C’est dans ce contexte que marché, « FRTB (Fundamental Review of the Trading Book) ») se
l’UE a poursuivi sa politique de sanctions financières tout en posera en 2024.
développant des réflexions autour de son autonomie stratégique
avec notamment deux propositions (EU Net Zero Industry Act et EU W La CE a publié sa proposition de réforme du cadre de gestion de
Critical Raw Materials Act) visant à répondre aux mesures crise bancaire (CMDI), dans l’objectif d’étendre le cadre de
protectionnistes mises en place par les États‑Unis (notamment par résolution européen à davantage de petites et moyennes banques.
l’Infrastructure Investment and Jobs Act et Inflation Reduction Act). Ces négociations se poursuivront en 2024, avec une perspective
L’UE a également encouragé les investissements d’infrastructures d’accord incertaine.
(Next Generation EU), énergétiques (REPowerEU) et de défense
W Le cadre réglementaire en matière de durabilité continuera de
(European Defense Industrial Strategy). Les discussions autour du
s’affermir en 2024.
Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC), ainsi que son impact sur la
capacité des pays européens à (co-)financer la relance et les En plus des objectifs climatiques déjà adoptés, la taxonomie
transitions écologique et environnementale, font ainsi l’objet d’une européenne des activités durables s’est enrichie de plusieurs objectifs
grande attention. En France en particulier, le Gouvernement a réussi supplémentaires, et des initiatives sectorielles apportent des éléments
à porter ses projets d’autonomie stratégique et d’investissement d’appui à la trajectoire de transition des banques (e.g. Fit for 55 et
productif, en encourageant la réindustrialisation verte et innovante Green Deal Industrial Plan for the Net Zero Age, comportant les NZIA et
en milieu d’année 2023, ainsi qu’en proposant des pistes de CRMA susmentionnés).
renforcement de l’attractivité économique de la place de Paris en fin Les risques ESG font dorénavant partie de la revue du cadre prudentiel
d’année 2023. européen : au premier trimestre 2023, les établissements de crédit ont
publié des informations granulaires sur leurs expositions aux risques
W Le contexte économique, marqué par une croissance des
climatiques au titre du pilier 3. La question du traitement prudentiel
taux d’intérêts et la lutte contre l’inflation, a également préoccupé
des expositions des banques sur des activités fortement émissives en
les autorités réglementaires.
pilier 1 a pour l’instant été abandonnée pour des exigences
Les autorités ont d’abord cherché des pistes pour rétablir le pouvoir supplémentaires en pilier 2 - les conclusions finales de l’ABE (Autorité
d’achat et l’activité du crédit aux ménages et aux entreprises. Dans ce Bancaire Européenne) sur ce sujet sont attendues d’ici fin 2025. Du
cadre, les banques européennes ont fait face à de nouvelles mesures point de vue des obligations de transparence, les standards
pesant sur leur rentabilité (prélèvements fiscaux exceptionnels par multi‑secteurs de la directive sur la publication en matière de
certains pays membres, durcissement des exigences de réserves de la durabilité (CSRD) ont été adoptés et s’appliqueront progressivement à
BCE). En France, les débats parlementaires ont abouti à des partir de 2025.

18
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
UNE STRATÉGIE CLAIRE POUR UN AVENIR DURABLE

Par ailleurs, les négociations de la directive sur le devoir de vigilance Marchés de Capitaux (UMC). La volonté initiale de privilégier
européen (CS3D), qui a pour objectif de mieux responsabiliser les l’approfondissement et l’intégration des marchés européens a été
entreprises sur leurs impacts en matière de droit humains et doublée d’une ambition affirmée d’assurer l’autonomie financière
environnementaux sont en cours de finalisation. européenne. C’est dans ce cadre qu’ont été finalisées les revues de
Alors que les initiatives se multiplient au niveau international et au sein MIFIR, de la directive afférente à la gestion alternative (AIFM) et du
d’autres juridictions, la question de l’articulation du cadre européen règlement relatif aux fonds d’investissement long terme (ELTIF) et pour
avec ceux adoptés en dehors de l’UE reste plus que jamais d’actualité. l’établissement d’un point centralisé d’accès aux informations
Il s’agira pour l’UE de confirmer son rôle pionnier et d’éviter les financières et extra‑financières des entreprises (ESAP). Par ailleurs, les
distorsions de concurrence par rapport aux acteurs non européens ou colégislateurs ont prolongé leurs travaux afin de poursuivre la mise en
non réglementés. place de l’UMC, autour de trois axes :
W La transformation digitale et l’innovation autour des services W l’instauration d’un système de compensation « sûr, fiable et
financiers, dont les chantiers seront poursuivis en 2024 et par la attractif », assurant la relocalisation progressive d’une partie de la
prochaine Commission, restent une priorité réglementaire. compensation des produits Euro au sein de l’UE (revue du règlement
EMIR) ;
Les réflexions sur les paiements (e.g. le projet EPI et l’accélération de la
diffusion du paiement instantané) ont été complétées par des W l’harmonisation des régimes d’insolvabilité des entreprises, dont les
propositions sur l’open finance : la revue de la directive sur les services disparités nuisent à l’investissement transfrontalier au sein de l’UE,
de paiement (DSP3), un nouveau texte autour du partage des données et à l’attractivité des marchés européens ;
financières (Financial Data Access) et la proposition européenne autour
d’une monnaie numérique de banque centrale (digital euro). En W la simplification des régimes d’accès à la cotation en bourse (Listing
parallèle, les discussions continuent sur l’identité numérique (e‑IDAS), Act), avec pour objectif d’assurer l’attractivité des marchés de
qui pourrait remplacer l’authentification forte des systèmes de capitaux pour les entreprises de l’UE et de faciliter l’accès au capital
paiement actuels et pour laquelle les banques seront des pour les petites et moyennes entreprises.
intermédiaires de confiance pour les consommateurs.
Dans le but de mobiliser l’épargne européenne et permettre aux
L’accord européen de décembre 2023 pour règlementer les usages épargnants d’atténuer les effets de l’inflation, la Commission a publié
abusifs de l’IA et les garde‑fous en matière de systèmes IA généraux en 2023 sa proposition pour une stratégie d’investissement pour les
préservent les capacités d’innovation tout en renforçant les contrôles investisseurs particuliers, qui vise à faciliter l’accès des épargnants aux
sur les cas d’usage considérés à haut risque, dont certains aspects de la marchés des capitaux. Cette proposition s’est toutefois attirée de vives
décision de crédit et la gestion du risque. Les adaptations requises critiques de la part des producteurs et des distributeurs de produits
seront conduites dans des délais rapprochés, tout en suivant financiers, certaines mesures qu’elle contient risquant en pratique
attentivement les développements relatifs au Pacte de l’UE qui d’avoir de nombreux effets contreproductifs sur l’investissement des
concerne les IA génératives. ménages européens, et sa capacité à prospérer avant le changement
de Commission apparaît compromise.
Enfin, dans le contexte post‑Brexit et d’accroissement des besoins de
financement induits par les défis auxquels fait face l’UE, la Commission
européenne a redonné un élan au développement de l’Union des

19
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

1.4 LES MÉTIERS DU GROUPE

1.4.1 LA BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE, BANQUE PRIVÉE


ET ASSURANCES

| (EN MD EUR)
DÉPÔTS ET ÉPARGNE DE NOS CLIENTS
| PRODUIT NET BANCAIRE
(EN MD EUR) | FRAIS DE GESTION
(EN MD EUR)
304 295

9,2
6,9 6,7
8,0

136 143 136


132

2022 2023 2022 2023 2022 2023

8,0 Md€
Banque privée (actifs sous gestion)
Assurance vie (encours moyen)
Dépôts (encours moyen)

34 000 € 234 Md€ 0,6 Md€


collaborateurs d'encours de crédit de contribution au résultat net
part du Groupe (1,4 Md€ en 2022)
Depuis mai 2023, les activités de Banque de détail en France (Banque SG et 304 295
BoursoBank), de Banque Privée et d’Assurances sont réunies au sein d’un
même pilier pour optimiser les synergies entre les métiers et proposer
ainsi une large gamme de produits et services adaptés aux besoins d’une 247
clientèle diversifiée – particuliers, professionnels, entreprises, associations 234
et collectivités – à la recherche d’expertise variée.
L’année 2023 a été marquée :
W par la création de la Nouvelle Banque SG, fruit du
rapprochement réussi du Réseau Société Générale et du Crédit
du Nord. Après une bascule informatique d’envergure au printemps
2023, le nouveau modèle relationnel se met en place en renforçant
l’ancrage régional, l’expertise et la réactivité. Il capitalise, en outre,
81% 79%
sur un engagement renforcé en termes de RSE ;
W par l’atteinte par Boursorama, dénommé BoursoBank
désormais, du cap des 5 millions de clients ;
W par des performances commerciales et financières solides des
métiers de Banque Privée et d’Assurances qui valorisent toujours 2022 2023
plus notre dispositif de continuum d’offres avec les clients des Crédits Dépôts Ratio crédits sur dépôts
réseaux de Banque de détail.
Nos réseaux continuent de soutenir l’économie et d’accompagner nos
clients dans le financement de leurs projets malgré une baisse des
encours de crédits moyens de 247 milliards d’euros en 2022 à 234
milliards d’euros en 2023 dans un contexte de hausse des taux. Dans le
même temps et dans un contexte de concurrence vive en particulier sur
le segment entreprise, les encours de dépôts ont baissé de -3% à 295
milliards d'euros à fin décembre 2023.

20
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

Réseau SG en France BoursoBank


Le réseau Société Générale en France offre des solutions adaptées aux Boursorama, filiale à 100% de Société Générale, est pionnière et leader
besoins de près de 9 millions de clients particuliers, professionnels, en France sur ses trois métiers : la banque en ligne, le courtage en ligne
associations et entreprises avec des encours moyens annuels et l’information financière sur internet avec boursorama.com, premier
atteignant 217 milliards d’euros en dépôt et 201 milliards d’euros en portail d’actualités économiques et financières. Accessible à tous sans
crédit en 2023. condition de revenus ou de patrimoine, la raison d’être de
BoursoBank est de s’engager à simplifier la banque, à donner du
Le réseau SG met au service de ses clients :
pouvoir d’achat à ses clients et à donner à chacun la faculté d’agir
W près de 1 700 agences principales localisées principalement dans les sur son argent.
régions urbaines concentrant une part importante de la richesse
BoursoBank compte 5,9 millions de clients à fin 2023, en hausse de
nationale ;
+26% sur un an (après une hausse de 41% en 2022). Cette croissance
W une offre complète et diversifiée de produits et de services, allant du s’accompagne d’une progression des encours globaux de la banque de
support d’épargne à la gestion patrimoniale, en passant par les +6 milliards d’euros sur la période (pour un total de plus de 71 milliards
financements des entreprises et l’offre de moyens de paiement ; d’euros à fin décembre 2023 dont environ 15 milliards d’euros en
crédits, environ 34 milliards d’euros en dépôts bilanciels, environ
W un dispositif omnicanal complet et innovant : Internet, mobile, 13 milliards d’euros en épargne hors bilan (assurance vie) et environ
téléphone et plateformes de services. 9 milliards d’euros en Bourse).
Ce dispositif résulte de la fusion juridique des réseaux de Banque de L’année 2023 est marquée par :
détail en France Société Générale et Crédit du Nord intervenue au
1er janvier 2023. W l’atteinte en milieu d’année du cap des 5 millions de clients et
globalement la réalisation, avec deux ans et demi d’avance, de
Les migrations informatiques des banques du Groupe Crédit du Nord l’ensemble des objectifs du précédent plan stratégique ;
vers le système d’information de Société Générale ont été opérées,
avec succès, en deux temps au cours du premier semestre 2023, W le rebranding en octobre avec la simplification du nom de la
conformément au calendrier défini. banque passant de Boursorama Banque à BoursoBank (le portail
reste boursorama.com) ;
Les orientations stratégiques posées dans le cadre du programme
de rapprochement des réseaux s’articulent autour de quatre axes W l’atteinte au 2e trimestre d‘une rentabilité de près de 50 millions
majeurs : d’euros, cette étape permettant de valider le modèle économique
sous‑jacent ;
W une banque ancrée localement autour de 11 régions : les
décisions seront prises dans leur grande majorité à l’échelon W l’obtention du Label B‑Corp, certification internationale octroyée
régional, et de plus en plus directement en agence et en centre aux sociétés commerciales répondant à des exigences sociétales et
d’affaires ; environnementales, de gouvernance ainsi que de transparence
envers le public.
W une banque plus réactive, accessible et efficace avec le
lancement de programmes de simplification des processus Au‑delà du succès de son offre de banque au quotidien, BoursoBank
internes et d’optimisation des parcours clients ; propose une offre toujours plus large de produits et services avec
notamment plusieurs lancements en 2023 :
W une banque qui s’adapte davantage aux besoins spécifiques de
chaque catégorie de clients : une banque d’expertise, via des W Banque au Quotidien : lancement d’une offre BoursoPrime
dispositifs encore plus adaptés aux besoins spécifiques des permettant aux clients, en échange d’un abonnement, de bénéficier
différentes catégories de clients, avec par exemple la création d’une de multiples avantages sur l’ensemble des dimensions de l’offre et
banque patrimoniale, la généralisation du conseiller unique pour les notamment d’une offre de cashback sur l’ensemble des dépenses
clients professionnels, tant pour leurs besoins personnels que faites en cartes bancaires ;
professionnels, ou encore l’augmentation du nombre d’experts sur
W épargne : dans un contexte de hausse des taux, lancement d’un
l’ensemble du territoire en matière d’épargne, d’assurance et de
compte à terme et d’une seconde enveloppe de compte sur livret
financement.
(Bourso+) avec une collecte nette cumulée sur ces deux produits
En 2023, la banque SG a continué par ailleurs à développer son d’environ 6 milliards d’euros sur l’année ;
dispositif et son offre pour s’adapter aux besoins de ses clients. Ces
W crédits : lancement d’une offre de crédit immobilier
efforts ont notamment porté sur l’augmentation des cas d’usage sur
« écoresponsable » ;
la signature électronique et la poursuite du développement des
applications digitales sur tous les marchés Particuliers, W un élargissement de l’offre « beyond the bank » avec en conséquence
Patrimoniaux, Professionnels et Entreprises ; un volume d’affaires généré à travers la plateforme The Corner qui a
encore doublé en 2023 pour atteindre 300 millions d’euros.
W une banque responsable : le réseau Société Générale place les
enjeux de développement durable au cœur de sa stratégie. Il Banque la moins chère pour la 16e année consécutive (source Le
propose à l’ensemble de ses clientèles un accompagnement dans Monde/Panorabanque 2023) et marque préférée des Français dans la
leur transition énergétique : dans chaque région un Directeur RSE catégorie banque digitale (source Opinionway 2023), Boursobank est
régional met son expertise au service des PME/ETI, Associations et classée n°1 sur les stores avec une note de 4,9/5 sur iOS et 4,8/5 sur
collectivités territoriales avec un ensemble très complet de solutions Android et bénéficie toujours du meilleur Net Promoter Score du
de conseils et de financements construit avec des partenaires de secteur à +36 (Source Bain et Company, janvier 2023).
référence.
Son portail en ligne www.boursorama.com est toujours classé n°1 des
Les clients particuliers, également, disposent en 2023 d’un parcours sites nationaux d’informations financières et économiques en ligne
de rénovation énergétique intégrant, diagnostic, travaux et avec ~50 millions de visites chaque mois pour près de 300 millions de
financement ainsi qu’une gamme dédiée pour leur épargne. pages vues (Source ACPM – septembre 2023).
L’ensemble des typologies de clients se voit aussi proposer, en
partenariat avec Carbo, la mesure de leurs émissions de gaz à effet
de serre.

21
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

Au global, Boursobank attire principalement une clientèle jeune Société Générale Assurances
(35 ans de moyenne d’âge), urbaine, active, financièrement stable, avec
des encours moyens par client de près de 13 000 euros (épargne & Société Générale Assurances est au cœur de la stratégie de
crédits). Dans un contexte général de croissance accélérée, l’acquisition développement du groupe Société Générale, en synergie avec tous
de clients patrimoniaux continue également de croître. En parallèle, les métiers de Banque de détail, de Banque Privée et de services
Boursobank a poursuivi ses efforts d’optimisation et de rationalisation financiers. Parallèlement, Société Générale Assurances poursuit
avec notamment une baisse continue de l’ordre de 20% par an des l’ouverture de son modèle de distribution par le développement
coûts IT/clients et une structure qui n’a augmenté que de l’ordre de 6% d’accords de partenariats avec des acteurs extérieurs au Groupe.
par an depuis 2017 en nombre d’employés, là où la base clients a, elle,
Société Générale Assurances propose une gamme complète de
augmenté en moyenne de près de 30% par an.
produits et de services répondant aux besoins de la clientèle de
particuliers, de professionnels et d’entreprises, en matière
Société Générale Private Banking d’assurance‑vie épargne, d’épargne retraite, et de protection des
personnes et des biens.
Avec une forte implantation en Europe, Société Générale Private
Banking propose des solutions d’ingénierie financière et patrimoniale S’appuyant sur l’expertise de ses 3 000 collaborateurs, Société
internationales, une expertise mondiale en matière de produits Générale Assurances allie solidité financière, dynamique
structurés, de hedge funds, de mutual funds, de fonds de private equity d’innovation et stratégie de croissance durable pour être le
et de solutions d’investissement en immobilier, et un accès aux partenaire de confiance de ses clients. La collecte brute de primes
marchés des capitaux. s’élève à 13 milliards d’euros en 2023 avec une part de collecte en
unités de compte (UC) à 38%. Les encours en assurances vie épargne
Depuis janvier 2014 et en association avec le Pôle Banque de détail en atteignent 136,2 milliards d’euros à fin 2023, en hausse de 3,5%, avec
France, Société Générale Private Banking a fait évoluer en une part en UC de 38%. En protection (prévoyance et assurance
profondeur son modèle relationnel en France en étendant son offre dommages), l’activité est en croissance de 3,6% par rapport à 2022.
à l’ensemble de sa clientèle de particuliers disposant de plus de
500 000 euros dans ses livres. En 2023, Société Générale Assurances a renforcé son ambition
d’accompagner et de protéger les clients des réseaux du Groupe, en
Société Générale Private Banking a également bâti en 2022 un centre continuant de développer des outils de vente digitalisés ainsi qu’un
d’expertise Wealth Investment Services devenant ainsi un véritable dispositif phygital complet et en accélérant la personnalisation des
guichet unique regroupant des expertises uniques au sein du Groupe parcours par l’optimisation de la data et la connaissance des
sur les solutions d’investissements et d’architecture ouverte. Il comportements des clients.
comprend les compétences en matière de gestion/structuration
(Investment Management Services), les équipes en charge des solutions Par ailleurs, Société Générale Assurances a poursuivi la diversification
de marché (Market Solutions) et les sociétés de gestion (SG 29 de son modèle de distribution, relais de croissance avéré et à
Haussmann(1) en France et SGPWM(2) au Luxembourg) récupérés à la potentiel tant en assurance‑vie épargne qu’en protection, en synergie
suite de la cession de Lyxor fin 2021. avec d’autres métiers du Groupe comme Ayvens, BoursoBank, et avec
des partenaires extérieurs.
L’année 2023 aura été marquée par la fusion juridique et informatique
entre les réseaux de Banque de détail Société Générale et Crédit du En tant qu’acteur majeur du marché de l’épargne retraite en France,
Nord. Société Générale Private Banking a ainsi accueilli dans son Société Générale Assurances propose des dispositifs transversaux
dispositif de nouveaux clients en provenance du Crédit du Nord en permettant de répondre aux attentes des particuliers, des entreprises
France et à Monaco. Ce projet a permis à la Banque Privée de et de leurs salariés, grâce à des dispositifs dédiés, des parcours digitaux
renforcer son ancrage local tout en capitalisant sur sa notoriété simples et pédagogiques, des services innovants et personnalisés et un
nationale. accompagnement sur‑mesure.

L’offre de Société Générale Private Banking est disponible à partir de La solidité financière de Société Générale Assurances a été confirmée
trois principaux dispositifs géographiques : SGPB France, SGPB Europe à travers la hausse, par l’agence de notation S&P Global Ratings, de la
(Luxembourg, Monaco, Suisse) et Kleinwort Hambros (Londres, Jersey, notation de crédit à long terme de Sogecap de BBB+ à A- ainsi que de la
Guernesey, Gibraltar). Fin 2023, les encours d’actifs sous gestion de la note d’émission sur la dette hybride de BBB à BBB+.
Banque Privée s’élèvent à 143 milliards d’euros. Société Générale Assurances mène une politique active de
Société Générale Private Banking a remporté une trentaine d’awards développement de ses engagements RSE, afin d’en faire un axe de
durant l’année 2023 récompensant la qualité de son service et la différenciation stratégique. Cette politique se décline en trois
richesse de sa proposition de valeur (Euromoney, Private Banker engagements majeurs : être un assureur, un investisseur et un
International, WealthBriefing, etc.). employeur responsable. De nombreuses actions sont mises en œuvre,
tant en matière de politique d’investissement (signature du Finance for
Biodiversity Pledge, limitation de l’exposition au secteur du pétrole &
du gaz non conventionnels, développement des investissements verts,
plan de sobriété énergétique), que dans son offre de produits
(développement des offres d’UC responsables, labellisation « positive
Assurance » de dix de ses offres en protection) et par l’intégration de la
dimension RSE de façon native dans toutes les activités et tous les
processus de l’entreprise (RSE by design).

(1) SG 29 Haussmann est une société de gestion agréée et régulée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers). Ses missions sont la fourniture de services de gestion de
portefeuille, sous la forme de fonds ou de mandats, principalement au profit des clients de la Banque Privée et du réseau de la Société Générale. Elle dispose d’une
expertise dans la multigestion, la gestion structurée, les actions, les taux ainsi que la gestion alternative. Depuis le 1er novembre 2021, SG 29 accueille également l’activité
de gestion de fonds structurés pour les activités de marché.
(2) La société de gestion SGPWM est une société de droit Luxembourgeois, en charge (i) de la gestion par délégation des mandats de gestion de portefeuille des clients de la
Banque Privée (SG) à Luxembourg, (ii) de la gestion des fonds collectifs issus de la SICAV MOOREA.

22
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

1.4.2 BANQUE DE GRANDE CLIENTÈLE ET SOLUTIONS INVESTISSEURS

RÉPARTITION DU PRODUIT
NET BANCAIRE EN 2023

35%
9,6 65%
Md€
Financement Activités de Marché
et conseil et Services aux Investisseurs
10,1 Md€ en 2022

16 000
collaborateurs
€ 168 Md€
d'encours de crédit

2,3 Md€ 4 931 Md€


d'actifs conservés
de contribution au résultat net (leader mondial en produits dérivés,
part du Groupe (2,3 Md€ en 2022) 2e conservateur européen)

La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) a pour Le Groupe a confirmé en septembre 2023 la stratégie à moyen terme de
mission d’exercer sur un plan mondial les Activités de Marché et sa Banque de Grande Clientèle et de Solutions Investisseurs, et son
Services aux Investisseurs et de Financement et Conseil au service caractère clé dans son modèle de banque diversifiée. Société Générale
d’une clientèle d’entreprises, d’institutions financières, d’investisseurs a pour ambition de conforter sa position de Banque de Financement et
et de souverains. d’Investissement européenne de référence.
GBIS compte près de 16 000 collaborateurs implantés dans 35 pays et Il est idéalement positionné pour capter les tendances majeures des
une présence commerciale(1) dans une cinquantaine de pays, avec une années à venir, comme la forte croissance des besoins de financement
large couverture européenne et des représentations sur les zones en infrastructures et dans le secteur de la transition énergétique.
Europe – Moyen‑Orient – Afrique (EMEA), Amérique et Asie‑Pacifique.
La feuille de route s'est articulée autour de cinq priorités :
Au cœur des flux économiques entre émetteurs et investisseurs, GBIS
accompagne ses clients dans la durée en leur proposant une offre de W continuer d’améliorer l’efficacité opérationnelle ;
services variés comprenant des solutions intégrées et sur mesure, W réduire l’intensité des RWA en développant un modèle orienté
adaptées à leurs besoins spécifiques. Le Groupe a su nouer des conseil et plus léger en capital ;
relations fortes de long terme auprès d’une large base de clients
fidèles, grâce à la valeur ajoutée de ses franchises et la forte expertise W extraire davantage de valeur des franchises intégrées de premier
de ses métiers reconnues dans le monde entier. plan ;

Les experts de GBIS offrent à leurs clients émetteurs (grandes sociétés, W rester la banque la plus innovante en matière de solutions ESG ;
institutions financières, souverains ou secteur public) des conseils W être à la pointe de l’innovation digitale (actifs numériques, IA).
stratégiques dans le cadre de leur développement et un accès aux
marchés de capitaux pour se financer et couvrir leurs risques. Ils Tout en s’appuyant sur son positionnement de banque de grande
s’adressent également aux investisseurs qui gèrent de l’épargne clientèle européenne de premier plan et de partenaire de confiance
financière avec des objectifs de rendement et de risque définis. pour ses clients, les récents partenariats avec AllianceBernstein et
Brookfield illustrent la capacité de la Banque à développer des moyens
Pionnier de la finance durable et à impact positif, le Groupe conseille innovants pour élargir l’offre client et accroître les revenus
ses clients et leur offre des solutions concrètes de financement et différemment.
d’investissement visant la transition vers une économie plus durable.
La responsabilité sociale et environnementale est placée au cœur des
métiers de GBIS.

(1) Présence commerciale dans les pays au travers de partenariats au sein du groupe Société Générale.

23
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

Activités de Marché et Services aux Elles accompagnent leurs clients entreprises et institutions financières
Investisseurs dans leurs investissements et la gestion des risques, et leur apportent
des conseils sur les meilleures opportunités, en fonction des objectifs
La division Activités de Marché et Services aux Investisseurs (Global de protection et de rendement du capital de chaque client. Dotées de
Markets and Investor Services) intègre les activités de Marché plus de 15 ans d’expérience dans la couverture de financements
constituées des Départements « Taux, Crédit et Changes », « Actions » structurés, elles ont la capacité de proposer des solutions sur mesure
et les métiers « Titres ». La division combine ainsi la force d’une pour chaque opération de financement, y compris la couverture de
institution financière de premier plan offrant un accès global aux risques éventuels. Grâce à une expertise solide fondée sur une
marchés et l’approche client d’un courtier leader sur ses activités, à technologie de pointe et le trading algorithmique, les clients ont
travers des services à valeur ajoutée et des solutions innovantes. également accès à une large gamme d’instruments, de technologies et
de liquidités sur les marchés des taux d’intérêt et du crédit par
Les équipes (ingénieurs, vendeurs, opérateurs de marché et l’intermédiaire de plateformes à courtier unique et multicourtiers, dans
spécialistes conseils) s’appuient sur SG Markets, une plateforme l’exécution d’opérations au comptant et sur instruments dérivés.
digitale unique et singulière permettant de proposer des solutions sur
mesure, adaptées aux besoins et aux risques spécifiques de chaque Sur le plan mondial, Société Générale a été reconnue comme lauréat
client et de les accompagner dans des marchés financiers de plus en mondial de la meilleure banque de change pour les entreprises par
plus interconnectés. A titre illustratif, Société Générale a émis en 2023 Global Capital et meilleur algorithme d’exécution des opérations de
sa première obligation verte numérique sous forme de « Security change par les FXTech Awards.
Token » directement enregistrée par SG Forge sur la blockchain
Sur les produits de taux, la Banque a obtenu le titre de maison de
Ethereum avec une transparence et une traçabilité des données ESG.
l’année sur l’inflation en Europe et Asie par Global Capital.
Cette transaction valide une nouvelle étape du développement de
Société Générale Forge, filiale régulée du groupe Société Générale,
dont l’objet est d’offrir aux clients professionnels du Groupe des
ACTIONS
services de structuration, d’émission, d’échange et de conservation de La présence historique de Société Générale sur tous les grands marchés
crypto‑actifs. L’innovation est au cœur de la stratégie de GBIS et cette actions du monde, primaires et secondaires, et une culture d’innovation
opération est l’illustration de la volonté du Groupe d’utiliser les maîtrisée lui confèrent une position de leader sur une gamme complète de
technologies les plus innovantes et de créer des business models solutions variées couvrant l’ensemble des activités : actions cash et
novateurs pour toujours mieux servir ses clients. dérivés, financements par capitaux propres, produits structurés actions,
opérations stratégiques sur capitaux et activités de Prime Services.
En parallèle, les travaux du Département de recherche Société Générale
Cross Asset Research permettent de proposer une analyse de l’impact des Sur les dérivés et les produits de solutions d’investissement, fort de
événements majeurs sur les différentes catégories d’actifs, des évaluations plus de 30 ans d’expérience dans ce domaine, le Groupe bénéficie d’un
sur les liens entre les catégories d’actifs, et une synthèse stratégique de ces positionnement de leader et continue d’innover en permanence, en
informations clés. Depuis janvier 2020, la Banque intègre, de manière proposant des conseils et des solutions adaptés aux besoins de ses
systématique, une analyse sur les dimensions Environnementale, Sociale clients. Le Groupe a réussi à maintenir ce leadership mondial y compris
et Gouvernance d’entreprise (ESG) à ses publications actions en post‑revue stratégique opérée à partir de 2020 sur les produits les plus
complément de l’analyse financière fondamentale. L’Institutional Investor complexes, et ce en développant une nouvelle génération de produits
2023 Europe Research Survey a classé Société Générale meilleure de solution d’investissement et en restant pionnier dans l’innovation,
Recherche Multi‑Asset et, pour la première fois, meilleure Recherche notamment en matière de RSE.
Quantitative, confirmant la qualité de la recherche actions et Cross‑Asset
Quant. Les analystes actions Société Générale figurent également parmi Cette approche innovante est appliquée à l’ensemble des activités liées
les premiers de leur secteur en Europe. aux actions : de la recherche actions au trading, du financement par
émission d’actions aux produits listés.
Par ailleurs, sur les thématiques ESG, Société Générale a reçu le prix de
la meilleure institution Mondiale et Européenne par SRP en 2023. La Banque est également reconnue sur les domaines du Prime Services
en étant meilleur maison Capital introduction par HFM US Services
Fin 2022, Société Générale et AllianceBernstein, société leader de la Awards 2023 et Hedgeweek European Awards 2023. Le département est
gestion d’actifs et de la recherche, ont annoncé leur intention de reconnu en 2023 comme best Equity House in Asia par SRP Awards.
former une coentreprise combinant leurs activités de cash actions et de
recherche actions dont la finalisation est envisagée au premier MÉTIERS TITRES
semestre 2024. Les clients de Société Générale et de Bernstein
Research Services, comprenant entreprises, institutions financières et L’activité Métiers Titres (Société Générale Securities Services – SGSS) offre
investisseurs institutionnels, auraient accès, à travers ce partenariat, à une gamme complète de services titres solides et efficaces, qui comprend :
une gamme globale et complète de services de premier ordre en W les services de compensation leader sur le marché ;
matière de cash actions et de recherche, combinée à l’offre actuelle de
Société Générale sur les activités de marchés de capitaux actions, de W la conservation et les services de banque dépositaire couvrant
dérivés actions et de prime services. toutes les classes d’actifs ;
W les services d’administration de fonds et services destinés aux
TAUX, CRÉDIT ET CHANGES gestionnaires de produits financiers complexes ;
Les activités de Taux, Crédit et Changes (FIC – Fixed Income and W les services aux émetteurs : administration de plan de stock‑options,
Currencies) couvrent une gamme complète de produits et services, d’actionnariat salarié, etc. ;
permettant d’assurer la liquidité, la tarification et la couverture des
risques sur les taux d’intérêt, crédits, changes et marchés émergents W les services de gestion de la liquidité cash et titres ;
des clients de Société Générale.
W les activités d’agent de transfert, offrant toute une gamme de
Les équipes établies notamment à Londres, Paris, Madrid et Milan, mais services de support à la distribution de fonds.
aussi aux États‑Unis et en Asie‑Pacifique proposent un large éventail de
Avec 4 931 milliards d’euros d’actifs conservés à la fin décembre 2023
produits de flux et de produits dérivés. Soutenues par une recherche
(contre 4 257 à fin décembre 2022), SGSS se classe au 2e rang des
approfondie, l’ingénierie, le trading et les compétences e‑commerce,
conservateurs européens, offre en outre ses services de dépositaire à plus
elles offrent des conseils stratégiques, de l’information sur les flux et
3 445 OPC (Organismes de Placement Collectif) et assure la valorisation de
des prix compétitifs.
plus de 2 604 OPC pour 579 milliards d’euros d’actifs administrés.

24
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

Financement et Conseil titre de dette. Ceci permet de capitaliser sur les capacités en matière
de crédit et d’agir comme unique point d’entrée pour les produits de
Les activités de Financement et Conseil intègrent la gestion et le type ABS et prêts structurés, et ainsi d'accompagner le
développement des relations globales avec les clients stratégiques de développement de nos clients émetteurs et investisseurs. Le Groupe
la Banque. Elles regroupent : se positionne en deuxième position sur la titrisation en euros
(source Dealogic, sur l’année 2023) ;
W d’une part, la plateforme Global Banking & Advisory (GLBA) qui
combine, en une business unit, les équipes Coverage dédiées à la W les équipes de Banque d’Investissement proposent à leurs clients,
Grande Clientèle et les équipes métiers : le conseil en fusions et entreprises, institutions financières ou secteur public une approche
acquisitions et autres activités de conseil en opérations de haut de intégrée, globale et sur mesure grâce à une connaissance sectorielle
bilan, le conseil ESG, les activités de Banque de Financement et la et produits approfondie, et à une capacité d’exécution reconnue à la
Banque d’Investissement (solutions de levée de capitaux – dettes ou fois locale et transfrontalière. Les équipes proposent une gamme
actions, d’ingénierie financière et de couverture pour les complète de service de Banque d’Investissement, couvrant
émetteurs) ; l’ensemble des besoins d’investissement bancaire de leurs clients,
que ce soit en matière de conseil stratégique, fusions acquisitions,
W d’autre part, les métiers de Global Transaction et Payment
marché de capitaux et de dettes, et financement d’acquisition ou à
Services.
effet de levier. Société Générale occupe une position de premier
La plateforme GLBA opère à l’échelle mondiale avec des équipes plan sur les marchés de capitaux actions, les émissions en euros des
d’experts réparties entre la France et l’Europe, la région CEEMEA, la entreprises et institutions financières, ainsi que financement
région Amérique et l’Asie, dans lesquelles la connaissance des clients d’acquisition en Europe. Les franchises « marchés de capitaux
et de la réglementation locale est clé pour la conduite des activités actions » et « Financement d’acquisition » sont classées
domestiques, internationales et transfrontalières. S’appuyant sur cette respectivement n°4 et n°2 (Bookrunner) en France. La franchise
expertise mondiale et une connaissance sectorielle, le Groupe a été « marché de capitaux dettes » est classée n°2 (EMEA) pour les
reconnu pour son Outstanding leadership in Sustainable Project émissions en euros pour les Grandes entreprises et n°1 pour les
Finance et se positionne dans le Top 6 au niveau mondial du émissions en euros pour les Institutions Financières. Enfin, la
financement de projet (Source IJGlobal pour l’année 2023) et Top 3 du franchise « Fusions – Acquisitions » est classée n°9 en France (source
financement d’acquisition, en tant que MLA, en Europe, Moyen‑Orient Dealogic 2023).
et Afrique (source Dealogic sur l’année 2023).
Les équipes Global Transaction & Payment Services (GTPS)
Les équipes de la plateforme GLBA proposent aux clients émetteurs s’adressent aux grands acteurs économiques et financiers tels que les
une offre complète et des solutions intégrées en matière de produits, institutions financières domestiques et internationales, grandes et
de financement et de conseil. Elles s’organisent autour de quatre moyennes entreprises ayant une activité à l’international, et
pôles : multinationales, qui souhaitent un accompagnement dans la gestion
de flux et financements à court terme spécialisés (bancaires,
W la division Financement d’Actifs est composée de cinq métiers : commerciaux, corporate) et/ou paiements.
Développement & Financements Export Structurés, Financements
Aéronautiques, Industries Maritimes, Financements immobiliers, Elles assurent également un rôle d’expertise sur leurs métiers au
Solutions Structurées & Financement de la Mobilité, employant plus bénéfice des activités de banque détail du Groupe et gèrent la
de 200 spécialistes. Grâce à une large gamme de produits, nos plateforme de paiement Euro du Groupe.
professionnels expérimentés créent des solutions sur mesure pour
Présente dans plus de 40 pays, la ligne‑métier offre une gamme
les clients, sociétés financières ou institutions publiques en
complète et intégrée de solutions et services reposant sur l’expertise
combinant les connaissances financières et l’expertise de l’industrie.
des métiers de Transaction Banking. Elle fédère cinq métiers de la
La Banque se positionne parmi les leaders sur les crédits syndiqués
banque de transaction :
en Europe, au Moyen‑Orient et en Afrique (n°4 en tant que MLA,
source Dealogic sur l’année 2023) ; W gestion des paiements et de la trésorerie (cash management) ;
W la division Ressources Naturelles et Infrastructures a pour mission W financement du commerce international (trade finance) ;
de développer une activité mondiale dans le secteur des ressources
naturelles, énergétiques et des infrastructures. Elle fournit aux W activités de banque correspondante (cash clearing & correspondent
clients des solutions de financement, des prestations de conseil banking) ;
ainsi qu’un accompagnement dans leur parcours ESG et leur W affacturage et financement de la chaîne logistique (receivables &
transition énergétique, avec un focus de plus en plus significatif sur supply chain finance) ;
les thèmes de l’énergie propre, de l’électromobilité et de la
numérisation. Les clients de cette division sont les producteurs, W services de change associés aux paiements de nos activités, en
opérateurs, raffineurs, négociants, prestataires, distributeurs de partenariat avec Global Markets.
services et entreprises de logistique liées aux matières premières, Le savoir‑faire des équipes de Global Transaction Banking est
ainsi que les transformateurs en aval. Le secteur d’infrastructure se régulièrement récompensé : Best Bank for Transaction Services in
concentre sur les entreprises de construction, sociétés Western Europe (Euromoney) & Africa (Euromoney, The Banker) ; Most
concessionnaires de route à péage, services publics, collectivités innovative bank in Western Europe (Global Finance, The Innovators) ;
publiques (ou concédant), fonds d’infrastructures et les opérateurs Best Trade Finance Provider in Western Europe and France, Romania,
liés aux infrastructures digitales et d’électromobilité. Le Groupe s’est Senegal, Algeria (Global Finance) ; Global Best Bank for Financial
vu notamment décerner le prix de Energy & Commodity Finance Institutions and for Liquidity Management (Global Finance) ; Best Overall
House of the Year (Energy Risk Awards 2023), le prix Global Advisor of Bank for Cash Management in Western Europe and France (Global
the Year (Project Finance International 2023), le prix Investment Bank Finance) ; Best Cash Management Services in EMEA & Africa, Best
of the Year for Infrastructure & Project Finance (The Banker), le prix Treasury Services in EMEA, Best Trade Finance Services in EMEA & Europe,
Best Investment Bank for Sustainable Financing (GlobalFinance) pour Best Factoring Services in EMEA, Europe, CEE & Africa, Best Transactional
la seconde année consécutive et le prix World’s Best Bank Transition Bank for Financial Institutions in Europe & CEE (EMEA Finance).
Strategy (Euromoney) pour la seconde année consécutive
également ;
W la division Asset Backed Products combine l’expertise de GLBA sur
les marchés primaires, les compétences sectorielles, la titrisation et
la structuration, avec le savoir‑faire en matière de trading sur les
marchés secondaires, canaux de distribution et refinancement de

25
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

1.4.3 BANQUE DE DÉTAIL À L’INTERNATIONAL, SERVICES DE MOBILITÉ


ET DE LEASING

51 000 € 167 Md€ 1,6 Md€


collaborateurs d'encours de crédit de contribution au résultat net
part du Groupe
(1,9 Md€ en 2022)

BANQUE DE DÉTAIL À L'INTERNATIONAL RÉPARTITION DU PRODUIT NET


(EN MD EUR) BANCAIRE EN 2023
(EN MD EUR)

République

4,1
77 80 32% tchèque
64 67
Afrique
et autres
51%
Md€
4,0 Md€ en 2022

17%

2022 2023 Roumanie

Crédits
Dépôts

SERVICES RÉPARTITION DU PNB DU CRÉDIT RÉPARTITION DU PNB


DE MOBILITÉ CONSOMMATION PAR PAYS DE EQUIPMENT FINANCE
ET DE LEASING (EN M EUR) PAR SECTEUR
(EN MD EUR) Allemagne Industriel
Santé/Green

Technologies 7%
52,0
45,5 12%

0,9 408
0,4
France 285
Md€ Md€ 52%
2022 2023 1,0 Md€ en 2022 0,4 Md€ en 2022
29%
Actifs productifs d’Ayvens
225
Transports
Italie

26
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

Le pilier Banque de détail à l'International, Services de Mobilité et de KB a reçu le prix Mastercard « Banque de l’année 2023 ». En outre, KB a
Leasing regroupe : également conservé le titre de « Banque des Grandes Entreprises de
l’année ». La Banque a obtenu la deuxième place dans les catégories
W les activités de Banque de détail à l’international, au travers de nos « Banque privée de l’année », « Banque responsable de l’année ». KB
réseaux bancaires en Europe, en Afrique et en Outre‑mer ;
s’est également vu décerner le prix de « Banque de l’année 2023 en
W les activités de Mobilité et de Leasing, regroupant les activités de République tchèque » par la revue The Banker.
crédit à la consommation spécialisées, la location longue durée et
En Roumanie, BRD est la troisième banque par la taille du bilan, avec
gestion de flottes automobiles, le financement de biens
des parts de marché de l’ordre de 10% en crédits et 10,5% en dépôts à
d’équipement professionnels.
fin novembre 2023. Le groupe Société Générale est devenu
Au travers de ce pilier, le Groupe a pour ambition de servir au mieux ses l’actionnaire principal de BRD en 1999. L’activité du groupe BRD est
clients, particuliers ou entreprises, en veillant à s’adapter aux organisée autour de deux grandes lignes‑métiers : la Banque de détail
évolutions d’environnement économique et social, ainsi que (particuliers, professionnels, PME) et la Banque de Financement et
d’accompagner le développement des clients du Groupe à d’Investissement. Les encours de crédits et de dépôts s’élèvent
l’international en tirant parti de la richesse de son dispositif, dans des respectivement à 8,5 milliards d’euros et 12,6 milliards d’euros à fin
zones de croissance au sein desquelles le Groupe dispose de franchises décembre 2023.
leaders dans leur marché. La stratégie du pilier s’appuie sur le modèle
En 2023, la BRD a reçu le prix de « Banque de l’année 2023 en
relationnel de la banque diversifiée, la valorisation du fonds de
Roumanie » par la revue The Banker.
commerce par une gamme de produits élargie ainsi que la diffusion et
la combinaison de savoir‑faire permettant de développer les revenus
dans un souci constant de développement des synergies intra‑groupe,
AFRIQUE, BASSIN MÉDITERRANÉEN ET OUTRE‑MER
d’optimisation de l’allocation des ressources rares et de maîtrise des Société Générale a des positions fortes dans ces géographies à travers
risques. Avec environ 51 000 collaborateurs(1) et une présence le déploiement de services pour les particuliers comme pour les
commerciale dans 59 pays, la Banque de détail à l'International, entreprises.
Services de Mobilité et de Leasing à a vocation à offrir une large
gamme de produits et services à ses clients (particuliers, Dans le Bassin méditerranéen, le Groupe est présent au Maroc (depuis
professionnels et entreprises). Fort de la complémentarité de ses 1913), en Algérie (1999) et en Tunisie (2002). Au total, ce dispositif
expertises, la Banque de détail à l'International, Services de Mobilité et compte 588 agences et un fonds de commerce de plus de 2,4 millions
de Leasing dispose de positions solides et reconnues sur ses différents de clients. Au 31 décembre 2023, les encours de dépôts s’élèvent à
marchés. 11,7 milliards d’euros et les encours de crédits à 12,1 milliards d’euros.
En Afrique subsaharienne, le Groupe bénéficie d’une présence dans
13 pays avec des positions locales historiques fortes, notamment en
Banque de détail à l’international Côte d’Ivoire et au Sénégal (premiers par les crédits et les dépôts), au
Les activités de Banque de détail à l’international occupent aujourd’hui Cameroun (second par les crédits et les dépôts). Sur l’année 2023, la
des positions de premier plan dans différentes zones d’implantation zone affiche des encours de crédits à 8,7 milliards d’euros et des dépôts
telles que l’Europe, le Bassin méditerranéen ou encore l’Afrique à 11,1 milliards d’euros. Société Générale est la première banque
subsaharienne. internationale en Afrique de l’Ouest.
En 2023, Société Générale a annoncé la cession de ses parts dans ses
EUROPE filiales au Congo, au Tchad, en Guinée Équatoriale, en Mauritanie, au
En République tchèque, Komerční banka (KB) se positionne au Burkina Faso et au Mozambique. Le Groupe demeure pleinement
troisième rang des banques du pays en termes de taille de bilan, avec engagé dans l’accompagnement de ses grands clients sur le continent
des encours de crédits de 33,4 milliards d’euros, 209 agences et africain, à travers notamment de ses franchises mondiales de banque
7 227 collaborateurs (ETP) à fin décembre 2023. Créée en 1990, KB, de financement et d’investissement ainsi que ses filiales implantées
devenue une filiale de Société Générale en 2001, a développé ses sur le continent.
activités de banque universelle destinées aux particuliers et aux En 2023, Société Générale a reçu pour le continent les prix de Best Bank
professionnels, et a renforcé sa présence traditionnellement for Sustainability, Best bank for financial inclusion, Best Foreign
importante auprès des entreprises et des municipalités. Investment Bank, Best Factoring Services et Best Cash Management
Depuis 2020, KB a engagé des projets de transformation majeurs sur le Services, décernés par le magazine EMEA Finance, de Best Bank for
plan organisationnel, avec la mise en place des méthodes de travail Transaction Services par le magazine Euromoney. Société Générale a
agile à l’échelle, et sur le plan technique, en accentuant ses également été récompensée des prix d’Outstanding Leadership in
investissements sur la digitalisation de ses services et de l'ensemble Sustainable Finance in Africa, et de Financial Leadership in Sustaining
des parcours client. Ainsi, l’année 2024 devrait être marquée par la Communities in Africa par Global Finance. La Banque a également été
finalisation de la nouvelle plateforme destinée à la clientèle des nommée Best Bank au Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Madagascar
particuliers et aux professionnels et le démarrage des développements par EMEA Finance ; au Cameroun, Madagascar et Sénégal par le
informatiques pour les entreprises. Le groupe KB propose également magazine Global Finance, et à nouveau en Côte d’Ivoire par Euromoney.
une gamme de produits destinés aux particuliers avec ESSOX (crédit à Le prix de Bank of the Year a été décernée par The Banker à Société
la consommation et financement automobile), Modra Pyramida Générale au Sénégal, Madagascar, Algérie, Guinée Équatoriale, et au
(crédits hypothécaires), ainsi qu’une offre développée conjointement Maroc.
avec l’Assurance et la Banque Privée. KB est également présente en En Outre‑mer, le Groupe est implanté à La Réunion et à Mayotte, ainsi
Slovaquie, via KB Slovakia, qui sert exclusivement la clientèle des qu’en Polynésie française et en Nouvelle‑Calédonie,. Société Générale y
entreprises. déploie ses services pour les particuliers comme pour les entreprises.

(1) Effectif en fin de période hors personnel intérimaire.

27
CHIFFRES CLÉS ET PRÉSENTATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
LES MÉTIERS DU GROUPE

Services de Mobilité et de Leasing la plus large du secteur (43 pays), gère une flotte combinée d’environ
3,4 millions de véhicules et emploie plus de 15 000 personnes (ETP).
ACTIVITÉS DE CRÉDIT À LA CONSOMMATION
SPÉCIALISÉES Pionnier en matière de solutions de mobilité, Ayvens s’inscrit dans une
démarche d’innovation permanente afin d’accompagner au mieux ses
Le groupe Société Générale est présent en Europe et en Afrique, via clients, gestionnaires de flottes et conducteurs, et de leur proposer une
(i) des filiales spécialisées dans les services financiers aux particuliers offre adaptée à leurs besoins.
en France (CGI), en Allemagne (BDK, Hanseatic Bank) et en Italie
(Fiditalia), et (ii) des filiales rattachées aux réseaux de distribution du Ayvens est cotée en Bourse sur Euronext Paris depuis juin 2017. Société
Groupe en République tchèque (ESSOX, via KB) et au Maroc (EQDOM, Générale est l’actionnaire majoritaire d’Ayvens et, dans ce cadre,
via Société Générale Maroc). Ayvens bénéficie de la capacité de financement du Groupe ainsi que de
l’expertise du Groupe dans des métiers synergétiques avec ceux
Avec CGI, BDK, Hanseatic Bank et Fiditalia, qui totalisent un encours d’Ayvens (Assurance, banque de détail, financement des constructeurs
global de 24,1 milliards d’euros au 31 décembre 2023, le groupe Société automobiles, crédit à la consommation spécialisé axé sur le
Générale détient des positions fortes en Europe de l’Ouest (Top 3 en financement automobile).
Europe sur le financement automobile), avec des positions de leader
localement (leader du marché en France et en Allemagne, Top 4 en Italie).
FINANCEMENT DES VENTES ET DES BIENS
Ces filiales distribuent des solutions de financement aux particuliers D’ÉQUIPEMENT PROFESSIONNELS (SGEF)
(principalement des prêts affectés), selon un modèle BtoBtoC (plus de
80% des encours étant générés via 22 000 partenaires), avec une stratégie Société Générale Equipment Finance est spécialisée dans le
essentiellement axée sur le financement automobile (63% des encours). financement des ventes et des biens d’équipement professionnels.
L’activité s’effectue grâce à des partenaires prescripteurs (constructeurs
Ces franchises disposent d’avantages concurrentiels importants, avec et distributeurs de biens d’équipement professionnels, banques
une qualité d’offre et de services reconnue par les clients, soutenant partenaires), ou en direct avec les clients finaux. SGEF développe son
une croissance forte au cours des dernières années (croissance trois expertise dans quatre grands secteurs : Transport, Équipements
fois supérieure à celle du marché sur la période 2015‑2023, à 7,7% de Industriels, les Technologies, et le secteur Médical & Environnemental.
TCAM versus 2,8%).
Le groupe Société Générale figure parmi les leaders de cette activité ;
LOCATION LONGUE DURÉE ET GESTION DE s’appuyant sur le dispositif de SGEF et les réseaux du Groupe, il dispose
FLOTTES DE VÉHICULES (AYVENS) d’une présence dans plus de 35 pays (partenariats inclus) et gère un
portefeuille de 25 milliards(1) d’euros d’encours, avec une grande
Ayvens propose des solutions de mobilité autour de la location longue diversité de clientèle allant des grandes entreprises internationales aux
durée de véhicules et de la gestion de flottes automobiles pour des PME, alliée à une offre variée de produits (leasing financier, crédit,
entreprises de toutes tailles, aussi bien sur des marchés locaux qu’à location, rachat de créances, etc.) et de services (assurances,
l’international, ainsi que pour des particuliers. L’activité regroupe les marketing).
avantages financiers de la location opérationnelle et celle d'une
gamme complète de services de qualité, comprenant notamment la Regroupant plus de 1 500 collaborateurs (ETP) et régulièrement primé
maintenance, la gestion des pneus, la consommation de carburant, par l’industrie du leasing, Société Générale Equipment Finance a placé
l’assurance et le remplacement des véhicules. le développement durable au cœur de sa stratégie. SGEF a reçu en 2023
le prix Leasing Life « European Lessor of the Year », et a désormais
Avec la finalisation de l’acquisition de LeasePlan par ALD Automotive déployé la certification RSE Ecovadis dans six entités.
au cours de l’année 2023, le groupe Ayvens est devenu le leader
mondial des solutions de location longue durée de véhicules et un
acteur mondial de premier plan dans le domaine de la mobilité
durable, environ deux fois plus important par la taille que le deuxième
acteur de ce marché. Ayvens bénéficie de la couverture géographique

(1) Chiffres au 31 décembre 2023 incluant Franfinance, Sogelease et Starlease, et les activités Leasing du réseau bancaire Afrique, Bassin méditerranéen et Outre‑mer.

28
RAPPORT D’ACTIVITÉ
DU GROUPE

2.1 PRÉSENTATION DES PRINCIPALES 2.5.8 Franfinance lance Franfipay, une offre innovante
ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ de crédit long sur les sites e‑commerce 61
GÉNÉRALE 30 2.5.9 Société Générale prend une participation dans
le fonds Polestar Capital Circular Debt Fund pour
2.2 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE 32 accélérer son soutien à l’économie circulaire 61
2.3 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS 34 2.5.10 Société Générale et Brookfield s’associent pour
lancer un fonds de dette privée de 10 milliards
2.3.1 Résultats par métier 34 d’euros 62
2.3.2 Banque de détail en France, Banque privée 2.5.11 Société Générale et EIT Innoenergy s’associent
et assurances 35 pour accompagner la croissance de nouveaux
2.3.3 Banque de Grande Clientèle et Solutions champions industriels et accélérer la transition
Investisseurs 36 énergétique 62
2.3.4 Banque de détail à l’international, Services 2.5.12 Société Générale émet une première obligation
de Mobilité et de Leasing 38 verte numérique sur une blockchain publique 63
2.3.5 Hors Pôles 41
2.6 ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ 64
2.3.6 Définitions et précisions méthodologiques,
indicateurs alternatifs de performance 42 2.6.1 Principales évolutions du périmètre
de consolidation 65
2.4 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2.6.2 Variations sur les postes significatifs
EXTRA‑FINANCIÈRE 46 du bilan consolidé 66
2.4.1 Transition écologique : accélérer la
décarbonation et accompagner les clients 49 2.7 POLITIQUE FINANCIÈRE 67
2.4.2 Contribuer positivement au développement 2.7.1 Capitaux propres du Groupe 67
des territoires 51 2.7.2 Ratios de solvabilité 67
2.4.3 Être un employeur responsable 53 2.7.3 Situation d’endettement du groupe 68
2.4.4 Ancrer une culture de la responsabilité 54 2.7.4 Notations long terme, court terme, notes
2.4.5 Conduire les activités de manière responsable 55 de contrepartie et évolutions au cours
de l’exercice 69
2.5 NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES
2.8 PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS
IMPORTANTS LANCÉS 56
ET CESSIONS EFFECTUÉS 70
2.5.1 Société Générale Assurances and Tikehau Capital
lancent une solution d’investissement innovante 2.9 ACQUISITIONS EN COURS
contribuant à la réduction des gaz à effet de serre 56 ET CONTRATS IMPORTANTS 71
2.5.2 SG s’associe à Hello Watt pour faciliter 2.9.1 Financement des principaux investissements
la rénovation énergétique des logements en cours 71
de ses clients 57 2.9.2 Acquisitions et cessions en cours 71
2.5.3 Cash Services, la nouvelle marque de services des
automates bancaires 57 2.10 PROPRIÉTÉS IMMOBILIÈRES
2.5.4 Citizen Capital et SBFactory lancent Citizen cis, le ET ÉQUIPEMENTS 71
premier fonds indépendant de contrat à impact 58
2.11 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS
2.5.5 Société Générale s’associe à des start‑ups
internationales de premier plan pour faire À LA CLÔTURE 72
avancer la finance durable et à impact positif 58 2.12 DÉCLARATION RELATIVE AUX
2.5.6 Société Générale et Lemonway s’associent pour ÉVÉNEMENTS POST‑CLÔTURE 72
soutenir la croissance des marketplaces B2B des
grandes entreprises en Europe 59 2.13 INFORMATIONS RELATIVES AUX
2.5.7 SG lance le pack solaire pour accompagner IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS
de bout en bout ses clients entreprises et AU 31 DÉCEMBRE 2023 73
institutionnels dans l’installation de panneaux
photovoltaïques 60

29
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

2.1 PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS

Groupe Société Générale

Banque de détail en France,


Hors Pôles Banque Privée et Assurances

FRANCE

Société Générale* Société Générale*


Généfinance 100% Boursorama 100%
SG Financial SH 100%
Sogéparticipations 100% Franfinance 100%
Sogefinancement 100%
Société Générale SFH 100% Sogelease France 100%
Société Générale SCF 100%
Sogeprom 100%
Sogefim Holding 100%
Galybet 100% Société Générale Capital Partenaires 100%
Genevalmy 100%
Valminvest 100%
Sogemarché 100%
Sogecampus 100%

EUROPE

SG Kleinwort Hambros Limited 100%


Royaume-Uni
SG Private Banking Suisse 100%
SG Private Banking Monaco 100%

AFRIQUE - MÉDITERRANÉE

AMÉRIQUE

ASIE - AUSTRALIE

* Société mère.
Remarques :
- les taux indiqués sont les taux d’intérêt du Groupe dans la filiale détenue ;
- les groupes ont été positionnés dans la zone géographique où ils exercent principalement leur activité.

30
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
PRÉSENTATION DES PRINCIPALES ACTIVITÉS DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

DU GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

Groupe Société Générale

Banque de Grande Clientèle Banque de détail à l’international,


et Solutions Investisseurs Services de Mobilité et de Leasing

FRANCE

Société Générale* Sogessur 100%


CALIF 100% Sogecap 100%
Société Générale Factoring 100% CGL 99,9%

Banque Française Commerciale Océan Indien 50%


SGEF SA 100%
ALD 52,6%

EUROPE

Société Générale Luxembourg 100% Hanseatic Bank Allemagne 75%


Luxembourg Komerčni banka A.S. 61%
SG Investments (U.K.) Ltd 100% République Tchèque
Royaume-Uni
Société Générale International Ltd 100% BRD-Groupe SG Roumanie 60,2%
Londres Royaume-Uni Fiditalia S.P.A Italie 100%
Société Générale Effekten Allemagne 100%
SG Issuer Luxembourg 100%
SGSS Spa Italie 100%

Société Générale* succursales de :


Londres Royaume-Uni
Milan Italie
Francfort Allemagne
Madrid Espagne

AFRIQUE - MÉDITERRANÉE

SG Marocaine de Banques Maroc 57,7%


Société Générale Algérie 100%
Société Générale Côte d'Ivoire 73,3%
Union Internationale de Banques 55,1%

AMÉRIQUE

Banco SG Brazil SA Brésil 100%


SG Americas, Inc. États-Unis 100%
SG Americas Securities Holdings, LLC 100%
États-Unis

Société Générale* succursales de :


New York États-Unis
Montréal Canada

ASIE - AUSTRALIE

Société Générale (China) Ltd Chine 100%


SG Securities Asia International 100%
Holdings Ltd Hong Kong
SG Securities Korea Co, Ltd Corée du Sud 100%
SG Securities Japan Limited Japon 100%

Société Générale* succursales de :


Séoul Corée du Sud
Taipei Taiwan
Singapour
Mumbaï
Sydney

31
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE

2.2 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE

Définitions et précisions méthodologiques en p.42 et suivantes.


Les informations suivies d’un astérisque (*) sont communiquées à périmètre et taux de change constants.
Les données 2022 ont été retraitées conformément à l'application des normes IFRS 17 et IFRS 9 pour les entités d'assurance (cf. Note 1.4 des États
financiers consolidés, page 429 et suivantes).

ANALYSE DU COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 25 104 27 155 -7,6% -8,2%*
Frais de gestion (18 524) (17 994) +2,9% +0,6%*
Résultat brut d’exploitation 6 580 9 161 -28,2% -25,8%*
Coût net du risque (1 025) (1 647) -37,8% -30,8%*
Résultat d’exploitation 5 555 7 514 -26,1% -24,8%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 24 15 +60,0% +26,8%*
Gains ou pertes nets sur autres actifs (113) (3 290) +96,6% +96,6%*
Pertes de valeur des écarts d’acquisition (338) - n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (1 679) (1 483) +13,2% +15,9%*
Résultat net 3 449 2 756 +25,2% +28,4%*
dont participations ne donnant pas le contrôle 956 931 +2,7% +7,1%*
Résultat net part du Groupe 2 493 1 825 +36,6% +39,1%*
Coefficient d’exploitation 73,8% 66,3%
Fonds propres moyens 56 396 55 282
ROTE 4,2% 2,5%

Produit net bancaire Les revenus dans la Banque de détail à l’international, Services de
Mobilité et de Leasing progressent de +4,5% /2022 portés par un niveau
Sur l'année 2023, le produit net bancaire du Groupe est en baisse de d'activité stable dans la Banque de détail à l'international malgré la
-7,6% /2022. cession des activités en Russie et une forte croissance dans les activités
de Services de Mobilité et de Leasing (+9,3%) suite à l'intégration de
Les revenus de la Banque de détail en France, Banque Privée et
LeasePlan au sein d'ALD.
Assurances sont en recul de -12,9% par rapport à 2022 principalement
du fait de la baisse de la marge nette d’intérêts impactée par les Les revenus de la Gestion Propre sont de EUR -1 066 millions en 2023
opérations de couverture à court terme passées avant la période de par rapport à EUR -302 millions en 2022 du fait notamment de l'impact
hausse des taux intervenue à partir de 2022. du débouclement des couvertures sur les opérations de financement
TLTRO et d'éléments non récurrents.
La Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs présente une
activité en baisse de -4,6% malgré de solides revenus à 9,6 milliards
d’euros sur 2023. Les revenus des Activités de Marché et Services aux Frais de gestion
Investisseurs sont en baisse de -6,3% par rapport à 2022 du fait d’un
effet de base défavorable par rapport à une année 2022 record dans les Sur 2023, les frais de gestion sont de 18 524 millions d’euros, en hausse
activités de marché. Les activités de Financement et Conseil modérée de +2,9% /2022. Ils intègrent 617 millions d’euros liés à
extériorisent des revenus élevés de 3 341 millions d’euros, en léger l’intégration des activités de LeasePlan et 730 millions d’euros de
retrait de -1,4% en 2023 par rapport à 2022. charges de transformation. A périmètre constant, ils sont en hausse
très mesurée de +0,3% malgré le contexte inflationniste.

32
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DU GROUPE

Coût du risque Résultat d’exploitation


En 2023, le coût du risque s’élève à 17 points de base. Le résultat d'exploitation comptable est de 5 555 millions d'euros en
2023 contre 7 514 millions d'euros en 2022 (-26,1%).
Le Groupe dispose à fin décembre d’un stock de provisions sur encours
sains de 3 572 millions d’euros, en baisse de -197 millions d’euros par
rapport au 31 décembre 2022 en lien notamment à la forte baisse de Pertes de valeur des écarts d'acquisition
l’exposition off‑shore russe.
En 2023, l’écart d’acquisition sur les activités africaines, du bassin
Le taux brut d’encours douteux s’élève à 2,9%(1) au 31 décembre 2023. méditerranéen et d’outre‑mer ainsi que celui lié aux activités de
Le taux de couverture des encours douteux du Groupe est d’environ Financement d’Equipement ont été dépréciés pour un montant total
80%(2)au 31 décembre 2023 (après prise en compte des garanties et des d’environ -340 millions.
collatéraux).
Au 31 décembre 2023, le Groupe a fortement réduit son exposition
offshore russe à environ 0,9 milliard d’euros (Exposure at Default) par
Résultat net part du Groupe
rapport à 1,8 milliard d’euros au 31 décembre 2022 (-50%). L’exposition Le résultat net part du Groupe pour 2023 est de 2,5 milliards d’euros et
maximale à risque est estimée à environ 0,3 milliard d’euros avant le ROTE s’établit à 4,2%.
provisionnement et l’encours total de provisions s’élève à 0,2 milliard
d’euros à fin 2023. L’exposition résiduelle onshore est marginale à
environ 15 millions d’euros, elle est liée à l’intégration en cours d’année
des activités de LeasePlan en Russie.

(1) Ratio calculé selon la méthodologie de l’Autorité Bancaire Européenne publiée le 16 juillet 2019.
(2) Ratio des provisions en étape 3 et des garanties/collatéraux sur la valeur comptable brute des créances douteuses.

33
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

2.3 ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

2.3.1 RÉSULTATS PAR MÉTIER

Banque de détail
Banque de détail Banque de Grande à l'international,
en France, Clientèle et Services de
Banque Privée Solutions Mobilité et de
et Assurances Investisseurs Leasing Hors Pôles Groupe
(En M EUR) 2023 2022 2023 2022 2023 2022 2023 2022 2023 2022
Produit net bancaire 8 023 9 210 9 640 10 108 8 507 8 139 (1 066) (302) 25 104 27 155
Frais de gestion (6 708) (6 896) (6 787) (6 832) (4 765) (3 957) (264) (309) (18 524) (17 994)
Résultat brut d’exploitation 1 315 2 314 2 853 3 276 3 742 4 182 (1 330) (611) 6 580 9 161
Coût net du risque (505) (483) (30) (421) (486) (705) (4) (38) (1 025) (1 647)
Résultat d’exploitation 810 1 831 2 823 2 855 3 256 3 477 (1 334) (649) 5 555 7 514
Quote‑part des résultats net des
entreprises mises en équivalence 7 8 7 6 10 1 0 0 24 15
Gains ou pertes nets sur autres actifs 10 57 0 6 (11) 11 (112) (3 364) (113) (3 290)
Pertes de valeur des écarts
d’acquisition 0 0 0 0 0 0 (338) 0 (338) 0
Impôts sur les bénéfices (213) (489) (517) (538) (823) (838) (126) 382 (1 679) (1 483)
Résultat net 614 1 407 2 313 2 329 2 432 2 651 (1 910) (3 631) 3 449 2 756
dont participations ne donnant
pas le contrôle 4 1 33 36 826 730 93 164 956 931
Résultat net part du Groupe 610 1 406 2 280 2 293 1 606 1 921 (2 003) (3 795) 2 493 1 825
Coefficient d’exploitation 83,6% 74,9% 70,4% 67,6% 56,0% 48,6% 73,8% 66,3%
Fonds propres moyens 15 449 15 592 15 426 16 176 9 707 9 670 15,814 13 844 56 396 55 282
RONE (métiers)/ROTE (Groupe) 3,9% 9,0% 14,8% 14,2% 16,5% 19,9% 4,2% 2,5%

34
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

2.3.2 BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE, BANQUE PRIVÉE ET ASSURANCES

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 8 023 9210 -12,9%
Produit net bancaire hors PEL/CEL 8 019 9 018 -11,1%
Frais de gestion (6 708) (6 896) -2,7%
Résultat brut d’exploitation 1 315 2 314 -43,2%
Coût net du risque (505) (483) 4,6%
Résultat d’exploitation 810 1 831 -55,8%
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 7 8 -12,5%
Gains ou pertes nets sur autres actifs 10 57 -82,5%
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s
Impôts sur les bénéfices (213) (489) -56,4%
Résultat net 614 1 407 -56,4%
dont participations ne donnant pas le contrôle 4 1 x4,0
Résultat net part du Groupe 610 1 406 -56,6%
Coefficient d’exploitation 83,6% 74,9%
Fonds propres moyens 15 449 15 592
RONE 3,9% 9,0%

Activité et produit net bancaire Frais de gestion


Sur l’année 2023, les revenus ressortent à 8 023 millions d’euros en En 2023, les frais de gestion reculent -2,7% par rapport à 2022 malgré le
recul de -12,9% /2022 (-11,1% retraités de la provision PEL/CEL). La contexte inflationniste, et ressortent à 6 708 millions d’euros. Ils
marge nette d’intérêt hors PEL/CEL est en recul de -22% par rapport à incluent 312 millions d'euros de charges de transformation. Le
2022 et les commissions sont stables. coefficient d’exploitation s’établit à 83,6%.
Les encours moyens de crédits du dernier trimestre 2023 sont en recul
de -5% par rapport au dernier trimestre 2022, à 201 milliards d’euros Coût du risque
dans un contexte de taux plus élevés qu’en 2022. Les encours moyens
de dépôts du dernier trimestre 2023, sont en baisse de -6% par rapport Sur l’année 2023, le coût du risque s’établit à 505 millions d’euros soit
au dernier trimestre 2022 du fait principalement, comme anticipé, 20 points de base, stable par rapport à 2022.
d’une baisse en début d’année des dépôts des entreprises dans un
contexte de hausse des taux. Le ratio crédits sur dépôts moyens ressort
ainsi à 86% au dernier trimestre 2023. Résultat net part du Groupe
BoursoBank enregistre une conquête record pour le second trimestre Sur l’année, le résultat net part du Groupe s’établit à 610 millions
consécutif avec plus de 566 000 nouveaux clients au T4‑23. A fin 2023, d’euros en recul de -57% par rapport à 2022. La rentabilité normative
le numéro 1 français de la banque en ligne compte 5,9 millions de ressort à 3,9% sur 2023.
clients, grâce à une très forte croissance organique sur l’année
(+1,2 million de clients /2022, +26% /2022), avec des coûts d’acquisition
par client en baisse sur l’année.
Les activités de Banque Privée qui recouvrent les activités en France et
à l’international, voient le rythme de collecte d’actifs (collecte nette
divisée par les actifs sous gestion) progresser en moyenne de +4% en
2023 par rapport à 2022.

35
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Assurances

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 620 510 21,6% 22,0%*
Frais de gestion (131) (105) 24,8% 20,3%*
Résultat brut d’exploitation 489 405 20,7% 22,4%*
Coût net du risque 0 0 n/s 100,0%*
Résultat d’exploitation 489 405 20,7% 22,3%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s n/s
Gains ou pertes nets sur autres actifs 0 0 n/s n/s
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (127) (106) 19,8% 21,4%
Résultat net 362 299 21,1% 22,7%
dont participations ne donnant pas le contrôle 4 2 100,0% x 2,0*
Résultat net part du Groupe 358 297 20,5% 22,1%*
Coefficient d’exploitation 21,1% 20,6%
Fonds propres moyens 1 897 2 119

Les activités d’Assurances, qui recouvrent les activités en France et à L'activité Assurance extériorise une croissance du produit net bancaire
l’international, sont consolidées depuis le second semestre au sein du de +21,6% à 620 millions d'euros par rapport à 2022 grâce à la
pilier Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances. progression des activités d'épargne et de protection.

L’assurance‑vie épargne affiche des encours de 136 milliards d’euros à Dans l'activité Assurance, les frais de gestion augmentent de +24,8%
fin décembre 2023. La part d’unités de compte de 38% reste élevée et par rapport à 2022 avec un coefficient d'exploitation de 21,1%.
en progression de +3 points par rapport à décembre 2022.

2.3.3 BANQUE DE GRANDE CLIENTÈLE ET SOLUTIONS INVESTISSEURS

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 9 640 10 108 -4,6% -3,4%*
Frais de gestion (6 787) (6 832) -0,7% +0,5%*
Résultat brut d’exploitation 2 853 3 276 -12,9% -11,6%*
Coût net du risque (30) (421) -92,9% -92,8%*
Résultat d’exploitation 2 823 2 855 -1,1% +0,4%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 7 6 16,7% 16,7%*
Gains ou pertes nets sur autres actifs 0 6 -100,0% -100,0%*
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (517) (538) -3,9% -1,9%*
Résultat net 2 313 2,329 -0,7% 0,8%*
dont participations ne donnant pas le contrôle 33 36 -8,3% -9,3%*
Résultat net part du Groupe 2 280 2 293 -0,6% +1,0%*
Coefficient d’exploitation 70,4% 67,6%
Fonds propres moyens 15 426 16 176
RONE 14,8% 14,2%

Sur l’année 2023, les revenus restent élevés avec une légère baisse de de 65,4% en excluant la contribution au fonds de résolution unique
-4,6% par rapport à une année 2022 record (9 640 millions d’euros en (FRU).
2023 contre 10 108 millions d’euros en 2022), notamment en raison de
Le coût du risque est de 2 points de base contre 23 points de base sur
conditions de marché moins favorables que l’an dernier, plus
2022.
particulièrement dans les activités de taux.
La rentabilité normative est de 14,8% en publié et de 17,2% en excluant
Les frais de gestion sont en léger recul de -0,7% par rapport à 2022. Ils
la contribution au Fonds de Résolution Unique.
incluent 167 millions d’euros de charges de transformation. Le
coefficient d’exploitation ressort ainsi à un niveau de 70,4% sur 2023 et

36
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Activités de Marché et Services aux Investisseurs

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 6 299 6 721 -6,3% -5,0%*
Frais de gestion (4 755) (4 878) -2,5% -1,4%*
Résultat brut d’exploitation 1 544 1 843 -16,2% -14,8%*
Coût net du risque 20 5 n/s n/s
Résultat d’exploitation 1 564 1 848 -15,4% -13,9%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 7 6 16,7% 16,7%*
Gains ou pertes nets sur autres actifs 0 3 -100,0% -100,0%*
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (371) (420) -11,7% -10,1%*
Résultat net 1 200 1 437 -16,5% -15,1%*
dont participations ne donnant pas le contrôle 34 35 -2,9% -3,9%*
Résultat net part du Groupe 1 166 1 402 -16,8% -15,4%*
Coefficient d’exploitation 75,5% 72,6%
Fonds propres moyens 7 991 8 638

En 2023, les revenus des Activités de Marché et Services aux Les revenus des activités Taux, Crédit et Change sont en baisse de
Investisseurs s’élèvent à 6 299 millions d’euros, soit un recul de -6,3% -6,5% par rapport à 2022 à 2 402 millions d’euros.
par rapport à 2022.
Les revenus du Métier Titres reculent de -17,5% par rapport à 2022
Les revenus des activités de Marché s’inscrivent en légère baisse en mais sont stables (-0,7%) en excluant les effets liés à la valorisation de
2023 de -4,6% par rapport à 2022 à 5 598 millions d’euros, une très différentes participations. Les actifs en conservation et les actifs
bonne performance dans un contexte de marché moins porteur. administrés du Métier Titres s’élèvent respectivement à 4 931 milliards
d’euros et 579 milliards d’euros.
Les revenus des activités Actions sont en légère baisse de -3,2% à
3 196 millions d’euros par rapport à une forte activité en 2022.

Financement et Conseil

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 3 341 3 387 -1,4% -0,3%*
Frais de gestion (2,032) (1 954) 4,0% 5,0%*
Résultat brut d’exploitation 1 309 1 433 -8,7% -7,5%*
Coût net du risque (50) (426) -88,3% -88,1%*
Résultat d’exploitation 1 259 1 007 25,0% 26.8%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s n/s
Gains ou pertes nets sur autres actifs 0 3 -100,0% -100,0%*
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (146) (118) 23,7% 27.4%*
Résultat net 1 113 892 24,8% 26,3%*
dont participations ne donnant pas le contrôle (1) 1 n/s n/s
Résultat net part du Groupe 1 114 891 25,0% 26,6%*
Coefficient d’exploitation 60,8% 57,7%
Fonds propres moyens 7 425 7 529

Les revenus des Activités de Financement et Conseil reculent plateformes Financement d’Actifs, Asset‑Backed Products et d'un
modérément de -1,4% à 3 341 millions d’euros par rapport à une année rebond dans la banque d’investissement.
2022 record.
Enfin pour le métier Global Transaction & Payment Services, 2023
Les revenus du métier Global Banking & Advisory sont solides malgré constitue une année record avec des revenus en forte hausse de
un retrait de -6,8% par rapport à un niveau 2022 record. L’activité a +19,3% par rapport à 2022.
bénéficié notamment d’une performance commerciale soutenue des

37
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

2.3.4 BANQUE DE DÉTAIL À L’INTERNATIONAL, SERVICES DE MOBILITÉ


ET DE LEASING

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 8 507 8 139 +4,5% +1,1%*
Frais de gestion (4 765) (3 957) +20,4% +8,1%*
Résultat brut d’exploitation 3 742 4 182 -10,5% -5,5%*
Coût net du risque (486) (705) -31,1% -8,8%*
Résultat d’exploitation 3 256 3 477 -6,4% -5,1%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 10 1 n/s n/s
Gains ou pertes nets sur autres actifs (11) 11 n/s n/s
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (823) (838) -1,8% +0,4%*
Résultat net 2 432 2 651 -8,3% -7,3%*
dont participations ne donnant pas le contrôle 826 730 +13,2% +19,3%*
Résultat net part du Groupe 1 606 1 921 -16,4% -16,9%*
Coefficient d'exploitation 56,0% 48,6%
Fonds propres moyens 9 707 9 670
RONE 16,5% 19,9%

Sur l’ensemble de l’année, les revenus sont en hausse de 4,5% par Sur l’année 2023, le coût du risque est de 32 points de base par rapport
rapport à 2022 pour atteindre 8 507 millions d’euros (dont ~680 à 52 points de base en 2022.
millions d’euros issus de l’intégration de LeasePlan).
Sur l’année 2023, le résultat net part du Groupe ressort à 1 606 millions
Sur l’année, les frais de gestion s’élèvent à 4 765 millions d’euros, en d’euros, en baisse de -16,4% par rapport à 2022. La rentabilité
hausse de 20,4% par rapport à 2022 (+8,1% à périmètre et change normative ressort à 16,5%. Dans la Banque de détail à l’International,
constants) (dont ~615 millions d’euros issus de LeasePlan et ~250 la rentabilité normative en 2023 est de 17,5% et de 15,9% dans les
millions d’euros de coûts de transformation). Services de Mobilité et de Leasing.

38
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Banque de détail à l’international

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 4 191 4 190 0,0% 6,5%*
Frais de gestion (2 374) (2 368) 0,3% 8,2%*
Résultat brut d’exploitation 1 817 1 822 -0,3% 4,3%*
Coût net du risque (185) (464) -60,1% -33,4%*
Résultat d’exploitation 1 632 1 358 20,2% 11,0%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s n/s
Gains ou pertes nets sur autres actifs (8) 11 n/s n/s
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (429) (360) 19,2% 12,8%*
Résultat net 1 195 1 009 18,4% 8,5%*
dont participations ne donnant pas le contrôle 465 444 4,7% 5,8%*
Résultat net part du Groupe 730 565 29,2% 10,4%*
Coefficient d’exploitation 56,6% 56,5%
Fonds propres moyens 17,5% 12,0%

La Banque de détail à l’international affiche une bonne performance Dans la Banque de détail à l’international, les revenus se stabilisent par
commerciale en 2023 avec des encours de crédits à 67,3 milliards rapport à 2022, à 4 191 millions d’euros en dépit de l'impact lié à la
d’euros et de dépôts à 80,4 milliards d’euros, en hausse respectivement sortie de Russie. Ils sont en hausse de 6,5 % à périmètre et change
de +4,6% et +5,2% par rapport à 2022. constant.
En Europe, à 41,9 milliards d’euros à fin 2023, les encours de crédits L’Europe maintient un niveau de revenus élevé en 2023 à 2 037 millions
sont toujours orientés à la hausse (+5,1% par rapport à 2022). Ils d’euros, stable par rapport à 2022. La Roumanie affiche une bonne
progressent de +3,4% par rapport à 2022 en République tchèque et de performance financière en 2023 avec un produit net bancaire en
+12,3% /2022 en Roumanie. Les encours des dépôts atteignent hausse de +12,4% par rapport à 2022. La République tchèque affiche
53,3 milliards d’euros à fin 2023, en hausse de +7,5% par rapport à une marge nette d’intérêts plus faible par rapport à une année 2022
2022. particulièrement dynamique dans un contexte de taux élevés.
Les encours en Afrique, Bassin méditerranéen et Outre‑Mer Les revenus en Afrique, Bassin méditerranéen et Outre‑Mer progressent
progressent également avec des crédits de 25,4 milliards d’euros et des fortement sur l’année (+10,1% par rapport à 2022), tirés par une
dépôts de 27,1 milliards d’euros en 2023, en croissance respectivement croissance significative de la marge nette d’intérêts observable dans
de +3,7% et +0,8% par rapport à 2022. La région bénéficie d’une toutes les régions (+14,1% par rapport à 2022 en moyenne).
activité particulièrement dynamique en Afrique subsaharienne sur les
Les frais de gestion de la Banque de détail à l’international sont stables
encours de crédits, à +6,8% par rapport à 2022, ainsi que dans le Bassin
sur l’année à 2 374 millions d’euros.
Méditerranéen sur les dépôts qui augmentent de +4,5% par rapport à
2022.

39
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Services de Mobilité et de Leasing

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire 4 316 3 949 9,3% -4,4%*
Frais de gestion (2 391) (1 589) 50,5% 8,1%*
Résultat brut d’exploitation 1 925 2 360 -18,4% -13,2%*
Coût net du risque (301) (241) 24,9% 17,6%*
Résultat d’exploitation 1 624 2 119 -23,4% -16,9%*
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 10 1 x 10,0 x 5,0*
Gains ou pertes nets sur autres actifs (3) 0 n/s n/s
Pertes de valeur des écarts d’acquisition 0 0 n/s n/s
Impôts sur les bénéfices (394) (478) -17,6% -10,2%*
Résultat net 1 237 1 642 -24,7% -18,6%*
dont participations ne donnant pas le contrôle 361 286 26,2% 42,0%*
Résultat net part du Groupe 876 1 356 -35,4% -30,9%*
Coefficient d’exploitation 55,4% 40,2%
Fonds propres moyens 15,9% 27,6%

Les Services de Mobilité et de Leasing affichent une croissance En termes d’activité, Ayvens anticipe une amélioration progressive des
soutenue des actifs productifs, tirée notamment par la hausse de la marges dans le futur et une accélération de la normalisation du marché
valeur des véhicules. Ils atteignent 52,0 milliards d’euros à fin de la revente des véhicules d’occasion, et se fixe les cibles
suivantes pour 2024 :
décembre 2023 contre 45,5 milliards d’euros à fin décembre 2022.
W croissance annuelle de l’actif productif de +7% à +9% par rapport à
Ayvens présente un produit net bancaire en hausse de +16% en 2023 2023 ;
par rapport à 2022 post intégration de LeasePlan. Le marché des
véhicules d’occasion a entamé sa normalisation progressive en 2023, W résultat moyen de vente de véhicules d’occasion attendu entre
avec pour conséquence une baisse graduelle des résultats sur la vente 1 100 euros et 1 600 euros par véhicule(1) ;
de véhicules d’occasion. Sur l’année, le résultat moyen (excluant la
W coefficient d’exploitation entre 65% et 67%, excluant le résultat de
réduction des coûts de dépréciation) ressort à 2 344 euros par véhicule,
revente des véhicules d’occasion, éléments non récurrents et PPA(2).
ce qui reste élevé, par rapport à une année 2022 record à 3 269 euros
par véhicule. Les entités de Crédits à la consommation enregistrent un bon niveau
d’activité à fin 2023 avec des encours de crédits à 24,1 milliards d’euros
2024 sera une année structurante pour Ayvens avec des étapes
majeures dans l’intégration de LeasePlan et des synergies qui se (+0,7% par rapport à 2022) et de dépôts à 2,3 milliards d’euros (+17,5%
matérialiseront dès cette année à hauteur d'environ 120 millions par rapport à 2022). Fort d’une production élevée sur l’ensemble de
d’euros (dont 38 millions d’euros déjà sécurisés), avant d’atteindre l’année, le métier de Financement des ventes et des biens
environ 350 millions d’euros en 2025 puis environ 440 millions d’euros d’équipement professionnels atteint 15,4 milliards d’euros d’encours à
en 2026. Le montant des charges de restructuration associées est fin 2023, +2,8% par rapport à 2022.
estimé pour 2024 à environ 190 millions d’euros (avec un reliquat en Le métier de Financement des ventes et des biens d’équipement
2025 à environ 40 millions d’euros). professionnels affiche une bonne performance financière avec des
revenus en hausse de +6,0% par rapport à 2022.
Dans les Services de Mobilité et de Leasing, les coûts à 2 391 millions
d’euros progressent de +50,5% sur l’année (+8,1% par rapport à 2022 à
périmètre et change constants), incluant les coûts de LeasePlan et les
frais de restructuration liés à l’intégration.

(1) Hors réduction des coûts de dépréciation et PPA.


(2) Coefficient d'exploitation d'environ 70 % en publié et au niveau SG.

40
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

2.3.5 HORS PÔLES

(En M EUR) 2023 2022 Variation


Produit net bancaire (1 066) (302) n/s
Frais de gestion (264) (309) -14,6%
Résultat brut d’exploitation (1 330) (611) n/s
Coût net du risque (4) (38) -89,5%
Résultat d’exploitation (1 334) (649) n/s
Quote‑part des résultats net des entreprises mises en équivalence 0 0 n/s
Gains ou pertes nets sur autres actifs (112) (3 364) 96,7%
Pertes de valeur des écarts d’acquisition (338) 0 n/s
Impôts sur les bénéfices (126) 382 n/s
Résultat net (1 910) (3 631) 47,4%
dont participations ne donnant pas le contrôle 93 164 -43,3%
Résultat net part du Groupe (2 003) (3 795) 47,2%

Le Hors Pôles inclut :


W la gestion immobilière du siège social du Groupe ; notamment à une variation négative de valeur de swaps de couverture
non éligibles à la comptabilité de couverture, le débouclage des
W le portefeuille de participations du Groupe ; opérations de couverture du TLTRO pour environ -330 millions d’euros
W les fonctions de centrale financière du Groupe ; et l’impact négatif d’éléments exceptionnels pour environ -200 millions
d’euros.
W certains coûts relatifs aux projets transversaux et certains coûts
engagés par le Groupe et non refacturés aux métiers. Les frais de gestion s’élèvent à -264 millions d’euros contre
-309 millions d’euros en 2022.
En 2023 le produit net bancaire du Hors pôles s’élève à -1 066 millions
d’euros, contre ‑302 millions d’euros en 2022. Il comprend Le résultat net part du Groupe du Hors Pôles s’élève à -2 003 millions
principalement un impact d'environ -310 millions d’euros lié d’euros contre ‑3 795 millions d’euros en 2022.

41
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

2.3.6 DÉFINITIONS ET PRÉCISIONS MÉTHODOLOGIQUES,


INDICATEURS ALTERNATIFS DE PERFORMANCE
Cadre applicable Par ailleurs, les plus- et moins‑values dégagées par les pôles sur des
cessions de titres d’entités non consolidées ainsi que les résultats liés à
Les éléments financiers présentés au titre de l’année 2023 ont été la gestion du portefeuille de participations industrielles et bancaires du
examinés par le Conseil d’administration en date du 7 février 2024 et Groupe sont comptabilisés en produit net bancaire, ces titres étant
ont été établis en conformité avec le référentiel IFRS tel qu’adopté dans comptablement classés parmi les actifs financiers disponibles à la
l’Union européenne et applicable à cette date. vente.

Allocation des fonds propres normatifs Frais de gestion


En 2023, l’allocation des fonds propres normatifs aux métiers s’effectue Les frais de gestion correspondent aux postes suivants des états
sur la base de leur consommation en fonds propres déterminée selon financiers : frais de personnel + autres frais administratifs + dotations
les règles CRR (12% de leurs encours pondérés, complétés par la aux amortissement et aux dépréciations des immobilisations
consommation de fonds propres Common Equity Tier 1 qui leur est incorporelles et corporelles.
imputable, après prise en compte des participations ne donnant pas le
contrôle, et ajustés de la consommation en capital liée aux activités Les frais de gestions des pôles comprennent leurs frais directs, les frais
d’assurance). Cette règle d’allocation des fonds propres s’applique ainsi de structure du pôle, ainsi qu’une quote‑part des frais de structure du
pour les trois piliers d’activités du Groupe (Banque de détail en France, Groupe, ceux‑ci étant par principe réaffectés aux pôles en
Banque Privée et Assurances, Banque de Grande Clientèle et Solutions quasi‑totalité. Ne restent inscrits dans le Hors Pôles que les frais liés
Investisseurs et Banque de détail à l'international, Services de Mobilité aux activités de ce pôle et certains ajustements techniques.
et de Leasing) et permet l’évaluation de la consommation en capital
par activité ainsi que de leur niveau de rentabilité sur une base
Coefficient d’exploitation
autonome et homogène, en tenant compte des contraintes
réglementaires du Groupe. Le coefficient d’exploitation rapporte les frais de gestion au produit net
bancaire d’une activité. Cet indicateur donne une mesure de l’efficacité
d’un dispositif (voir glossaire).
Produit net bancaire
Le produit net bancaire (PNB) de chacun des pôles comprend :
Principaux éléments exceptionnels
W les revenus générés par son activité ;
Le tableau ci‑dessous présente les principaux éléments financiers du
W la rémunération des fonds propres normatifs qui lui sont alloués, compte de résultat qui surviennent de manière exceptionnelle sur les
calculée sur la base d’un taux long terme par devise. En exercices 2023 et 2022. Ils sont relatifs à des opérations ne relevant pas
contrepartie, afin d’assurer la comparabilité de la performance entre du cadre des activités courantes de Société Générale. Il est à noter que
les divers métiers du Groupe, les fonds propres comptables sont la liste de ces opérations n'a pas vocation à être exhaustive et n'est pas
rémunérés au Hors Pôles, à ce même taux. utilisée par le Groupe pour le pilotage de sa performance financière. La
performance du Groupe reste conformément aux annonces faites lors
du Capital Markets Day fondée sur le résultat publié du Groupe.

(En M EUR) 2023 2022


Produit Net Bancaire - Total éléments exceptionnels (199) 0
Eléments exceptionnels hérités du passé - Gestion Propre (199) 0
Frais de gestion - Total éléments exceptionnels et charges de transformation (765) (767)
Charges de transformation (730) (767)
dont Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances (312) (414)
dont Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (167) (198)
dont Banque de détail à l'international, Services de mobilité et de Leasing (251) (155)
Eléments exceptionnels (35) 0
dont Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances 60 0
dont Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs (95) 0
Autres éléments exceptionnels - Total (820) (3 364)
Gains ou pertes nets sur autres actifs - Gestion propre (112) (3 364)
Dépréciation écarts d'acquisition - Gestion propre(1) (338) 0
Provision pour actifs d'impôts différés - Gestion propre(1) (370) 0
(1) Eléments retraités du résultat net pour la détermination de la distribution proposée.

42
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Coût du risque Société Générale présente un coût net du risque commercial exprimé
en points de base. Il est calculé en rapportant la dotation annuelle
Le coût net du risque est imputé aux différents pôles de façon à refléter nette aux provisions sur risques commerciaux à la moyenne des
pour chacun d’entre eux la charge du risque inhérente à leur activité, encours de fin de période des quatre trimestres précédant la clôture.
au cours de chaque exercice. Les dotations aux dépréciations et Cet indicateur permet d’apprécier le niveau de risque de chacun des
provisions concernant l’ensemble du Groupe sont inscrites en Hors piliers en pourcentage des engagements de crédit bilanciels, y compris
Pôles. locations simples. Les éléments déterminants de ce calcul sont
indiqués dans les tableaux ci‑après.

(En M EUR) 2023 2022


Coût net du risque 505 483
Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances Encours bruts de crédits 246 701 246 249
Coût du risque en pb 20 20
Coût net du risque 30 421
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Encours bruts de crédits 169 823 182 110
Coût du risque en pb 2 23
Coût net du risque 486 705
Banque de Détail à l'international, Services de Mobilité
et de Leasing Encours bruts de crédits 150 161 135 743
Coût du risque en pb 32 52
Coût net du risque 4 38
Gestion Propre Encours bruts de crédits 20 291 15 411
Coût du risque en pb 2 25
Coût net du risque 1 025 1 647
Groupe Société Générale Encours bruts de crédits 586 977 579 513
Coût du risque en pb 17 28

Encours douteux et taux de couverture ROE, ROTE


Les « encours douteux » correspondent aux encours en défaut au sens Le ROE et le ROTE du Groupe sont calculés sur la base des fonds
de la réglementation. propres moyens, c’est-à-dire des Capitaux propres moyens part du
Groupe en IFRS.
Le taux d’encours douteux rapporte les encours douteux inscrits au
bilan aux encours bruts de crédit comptables. En excluant :
Le taux de couverture net des encours douteux est déterminé en W les gains ou pertes latents ou différés directement enregistrés en
rapportant la somme des provisions constatées au titre du risque de Capitaux propres hors réserves de conversion ;
crédit, des collatéraux et des garanties aux encours bruts identifiés
comme en défaut au sens de la réglementation. Ce taux de couverture W les titres super‑subordonnés (« TSS ») ;
mesure le risque résiduel maximal associé aux encours en défaut W les titres subordonnés à durée indéterminée (« TSDI ») reclassés en
(« douteux »). Capitaux propres.
En déduisant :
Gains ou pertes nets sur autres actifs W les intérêts à verser aux porteurs des TSS et aux porteurs des TSDI
Les gains ou pertes nets sur autres actifs enregistrent principalement reclassés ;
les plus- et moins‑values dégagées sur des cessions d’immobilisations
W la provision au titre des dividendes à verser aux actionnaires.
d’exploitation ou lors de la perte de contrôle d’une filiale consolidée,
ainsi que les écarts d’acquisition négatifs reconnus immédiatement en Pour le ROTE, sont exclus de manière additionnelle :
résultat lors de la prise de contrôle d’une entité et les écarts de
W les écarts d’acquisition nets moyens à l’actif, les écarts d’acquisition
réévaluation de l’éventuelle quote‑part antérieurement détenue par le
moyens sous‑jacents aux participations dans les entreprises mises
Groupe dans une entité dont il a pris le contrôle au cours de l’exercice.
en équivalence ;
W les immobilisations incorporelles moyennes nettes.
Impôts sur les bénéfices
Le résultat pris en compte pour calculer le ROE est déterminé sur la
La position fiscale du Groupe fait l’objet d’une gestion centralisée. base du Résultat net part du Groupe en déduisant les intérêts à verser
Les impôts sur les bénéfices sont affectés à chacun des pôles d’activités aux porteurs de titres super‑subordonnés sur la période et depuis
en fonction d’un taux d’impôt normatif qui tient compte du taux 2006, aux porteurs des TSS et TSDI reclassés.
d’imposition des pays dans lesquels sont exercées les activités, ainsi
que de la nature de leurs revenus. La différence entre l’impôt des
sociétés consolidées du Groupe et la somme des impôts normatifs des
piliers est affectée au Hors Pôles.

43
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Le résultat pris en compte pour calculer le ROTE est déterminé sur la base RONE
du Résultat net part du Groupe hors dépréciation des écarts d’acquisition,
en réintégrant les intérêts sur les TSS sur la période (y compris frais Le RONE (Return on Normative Equity) détermine le rendement sur
d’émissions payés, sur la période, à des intervenants externes et charge de Capitaux propres normatifs moyens alloués aux métiers du Groupe
réescompte liée à la prime d’émission des TSS) et les intérêts sur les TSDI (y (cf. supra, Allocation de capital). Le principe d’allocation consiste à
compris frais d’émissions payés, sur la période, à des intervenants externes allouer à chacun des métiers des Capitaux propres normatifs
et charge de réescompte liée à la prime d’émission des TSDI). correspondant à 12% des encours pondérés des métiers.

Les éléments déterminants du calcul de ces ratios sont présentés dans les tableaux ci‑après.

(En M EUR, fin de période) 2023 2022


Capitaux propres part du Groupe 65 975 66 970
Titres super subordonnés (TSS) et Titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) (9 095) (10 017)
Intérêts à verser aux porteurs de TSS & TSDI, amortissements des primes d'émission(1) (21) (24)
Gains/Pertes latents enregistrés en capitaux propres, hors réserves de conversion 636 780
Provision pour distribution(2) (995) (1 803)
Fonds propres ROE fin de période 56 500 55 906
Fonds propres ROE moyens 56 396 55 282
Ecarts d'acquisition moyens(3) (4 011) (3 650)
Immobilisations incorporelles moyennes (3 143) (2 751)
Fonds propres ROTE moyens 49 242 48 881
Résultat net part du Groupe 2 493 1 825
Intérêts versés et à verser aux porteurs de TSS & TSDI, amortissement des primes d'émission (759) (596)
Annulation des dépréciations d'écarts d'acquisitions 338 3
Résultat net Part du Groupe corrigé 2 073 1 233
ROTE 4,20% 2,50%
(1) Intérêts nets d’impôt.
(2) Basé sur la distribution de dividende proposée au titre de 2023, sous réserve des approbations habituelles de l’Assemblée générale et de la BCE.
(3) Hors écarts d’acquisition provenant des participations ne donnant pas le contrôle.

DÉTERMINATION DU RONE : FONDS PROPRES ALLOUÉS AUX MÉTIERS

(En M EUR) 2023 2022


Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances 15 449 15 592
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 15 426 16 176
Banque de détail à l'international, Services de mobilité et de Leasing 9 707 9 670

Bénéfice net par action


Conformément à la norme IAS 33, pour le calcul du bénéfice net par Ce Bénéfice net par action est alors déterminé en rapportant le Résultat
action, le « Résultat net part du Groupe » de la période est ajusté du net part du Groupe de la période ainsi corrigé au nombre moyen
montant, net d’effet fiscal, des plus- ou moins‑values sur les rachats d’actions ordinaires en circulation, hors actions propres et
partiels de titres émis classés en Capitaux propres, des frais de ces d’autocontrôle, mais y compris :
instruments de Capitaux propres et des intérêts les rémunérant.
a) les actions de trading détenus par le Groupe ; et
b) les actions en solde du contrat de liquidité.

44
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACTIVITÉ ET RÉSULTATS DES MÉTIERS

Nombre moyen de titres, en milliers 2023 2022


Actions existantes 818 008 845 478
Déductions
Titres en couverture des plans d'options d'achat et des actions gratuites attribuées aux salariés 6 802 6 252
Autres actions d'auto‑détention et d'auto‑contrôle 11 891 16 788
Nombre de Titres retenus pour le calcul du BNPA(1) 799 315 822 437
Résultat net part du Groupe (en M EUR) 2 493 1 825
Intérêts sur TSS et TSDI en (M EUR) (759) (596)
Résultat net part du Groupe corrigé (en M EUR) 1 735 1 230
BNPA (en EUR) 2,17 1,50
(1) Nombre d’actions pris en compte : nombre moyen d’actions ordinaires sur la période, hors actions propres et d’auto‑contrôle, mais y compris les actions de trading
détenues par le Groupe.

Actif net, actif net tangible


L’actif net correspond aux Capitaux propres part du Groupe, déduction Pour la détermination de l’actif net par action ou de l’actif net tangible
faite : par action, le nombre d’actions pris en compte est le nombre d’actions
ordinaires émises en fin de période, hors actions propres et
W des TSS, des TSDI reclassés ; et d’autocontrôle, mais y compris :
W des intérêts à verser aux porteurs de TSS et aux porteurs de TSDI,
W les actions de trading détenues par le Groupe ; et
mais réintégrant la valeur comptable des actions de trading
détenues par le Groupe et des actions en solde du contrat de W les actions en solde du contrat de liquidité.
liquidité.
L’actif net tangible est corrigé des écarts d’acquisition nets à l’actif, des
écarts d’acquisition en mise en équivalence et des immobilisations
incorporelles.

Fin de période (En M EUR) 2023 2022


Capitaux propres part du Groupe 65 975 66 970
Titres super subordonnés (TSS) et Titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) (9 095) (10 017)
Intérêts à verser aux porteurs de TSS & TSDI, amortissements des primes d'émission(1) (21) (24)
Valeur comptable des actions propres détenues dans le cadre des activités du trading 36 67
Actif Net Comptable 56 895 56 996
Ecarts d'acquisition (4 008) (3 652)
Immobilisations incorporelles (2 954) (2 875)
Actif Net Tangible 49 933 50 469
Nombre de titres retenus pour le calcul de l'ANA(2) 796 244 801 147
Actif Net par Action 71,5 71,1
Actif Net Tangible par Action 62,7 63,0
(1) Intérêts nets d’impôt.
(2) Nombre d'actions pris en compte : nombre d'actions ordinaires émises en fin de période, hors actions propres et d'auto‑contrôle, mais y compris les actions de
trading détenues par le Groupe (exprimé en milliers de titres).

Fonds propres et ratios prudentiels


Les fonds propres Common Equity Tier 1 du groupe Société Générale Lorsqu’il est fait référence aux ratios phasés, ceux‑ci intègrent les
sont déterminés conformément aux règles CRR2/CRD5 applicables. résultats de l’exercice en cours, sauf mention contraire.
Les ratios de solvabilité non phasés sont présentés proforma des Le ratio de levier est déterminé selon les règles CRR2/CRD5 applicables.
résultats courus, nets de dividendes, de l’exercice en cours, sauf
mention contraire.

45
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

2.4 RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

MOTEURS DE LA TRANSFORMATION POSITIVE

TRANSITION ÉCOLOGIQUE DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES

• Accélérer la décarbonation • Accompagner les acteurs locaux


- Pétrole & gaz : forte accélération de la réduction - Réseau SG : création d’une banque de détail fortement
-80% exposition au secteur upstream entre 2019 et 2030 ancrée dans les territoires en France, avec un Directeur
avec une étape intermédiaire à -50% en 2025 ; RSE nommé dans chaque région.
-70% réduction absolue des émissions GES sur la chaîne - Nouvelles offres : Pack Solaire, HelloWatt sur la
du pétrole et de gaz d’ici 2030 (vs. 2019). rénovation énergétique des logements.
- Secteurs les plus émetteurs : 9 secteurs NZBA couverts - Soutien aux femmes entrepreneures en local.
sur 12. Nouveaux ojectifs fixés sur les secteurs - Sensibilisation des acteurs locaux : Semaine de l’impact
automobile, acier, ciment, immobilier commercial, positif dans 22 villes en France.
transport maritime et aluminium. • Financer les infrastructures
- Publication du rapport Climate & Alignment. - Expertise reconnue sur le financement de projet.
• Renforcer les actions sur la nature - Participation dans le fonds AFRIGREEN : financement de
- Intégration des considérations liées à la nature dans le l’accès à l’eau et à l’éclairage en Afrique.
dispositif de gestion de l'impact E&S ainsi que dans • Être à la pointe de la mobilité durable
l'évaluation de la matérialité. - Création de AYVENS, acteur de la mobilité durable.
- Signature d’un partenariat de cinq ans avec The Ocean - Offre Mobility‑as‑a‑Service et mobilité multimodale.
Cleanup. - Partenariat mondial avec CHARGEPOINT, opérateur de
• Bâtir des solutions bornes de recharge pour véhicules.
- Repenser les métiers pour accompagner les clients dans - Plusieurs opérations de financement des transports
la transition. durables dans les économies émergentes en 2023.
- Fonds d’investissement pour la transition, les • Développer une offre sociale et inclusive
technologies vertes, la nature et l'impact de 1 milliard - Distribution de prêts étudiants avec garantie de l’État en
d’euros. France (BPI France).
- Soutenir les « champions émergents ». - BOOST : Plateforme de services non‑bancaires
Trois investissements en 2023 : INNOENERGY – accessible aux jeunes.
PARTECH – POLESTAR.
Accueil de la première promotion de start‑up ESG au sein
du Global Markets Incubator.

| ACCOMPAGNER LA TRANSITION
OBJECTIF DE CONTRIBUTION | ACCÉLÉRER LA DÉCARBONATION :
DEUX OBJECTIFS SUR LE PÉTROLE ET GAZ (INDICE BASE 100)
À LA FINANCE DURABLE Réduction de l’exposition extraction (upstream)
(EN MD EUR)
300 100
69 -50% 77
> 250
50 -80%
20

2019 2022 2025 2030 IEA 2030


Réduction des émissions absolues sur l’ensemble de la chaîne de valeur
100
2023 2025
66
Réalisation Objectif 60 -70%
30
| ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE
EMPREINTE CARBONE
DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 2019 2022 2030 IEA 2030
(EN TEQ CO2)

277 -34% | EMPLOYEUR RESPONSABLE


PART DES FEMMES PARMI LES CADRES | CULTURE DE LA
RESPONSABILITÉ
DIRIGEANTS - TOP 250 (EN %)
184 35 ACCULTURATION

63%
139 31 Réalisation

Objectif
des collaborateurs
du Groupe ont été
2019 2023 2030 formés aux sujets
Réalisation Objectif 2023 2026 RSE en 2023

IEA : scénario de l’agence internationale d’énergie (International Energy Agency)


46
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

BANQUE RESPONSABLE

EMPLOYEUR RESPONSABLE CULTURE DE LA RESPONSABILITÉ

Permettre à chaque collaborateur de réaliser pleinement Intégrer les enjeux ESG au plus haut niveau de
son potentiel gouvernance
• Pas de départs contraints dans le cadre de projets de • Direction du Développement durable rattachée à la
transformation au sein de Société Générale en France Direction générale.
(hors filiales).
• +17,5% de collaborateurs engagés en 2023 dans 32 Création d'un Conseil Consultatif Scientifique pour
parcours de reskilling par rapport à 2022. enrichir la réflexion stratégique à partir d'avis d'experts sur
• Plus de 80% de collaborateurs du Groupe ont suivi au les sujets relatifs au climat, à la nature, aux questions
moins une formation ESG depuis 2021. sociales et au développement durable.

Offrir un environnement de travail épanouissant, adapté Accord de collaboration signé avec l'International
et performant Finance Corporation (IFC) visant à renforcer l'impact positif
• Assurer les conditions d’une culture équitable et inclusive : et en support aux Objectifs de Développement Durable
- renouvellement de l’Accord triennal 2023‑2025 en faveur
de l’emploi et de l’insertion professionnelle des personnes Veiller à la conduite des affaires de manière éthique et
en situation de handicap en France ; responsable
- enveloppe de 100 millions d’euros pour réduire l’écart de • Poursuite de la démarche Culture et Conduite.
rémunération entre hommes et femmes ; • Mise à jour de l’offre de formation et de sensibilisation ESG
- ambition d’atteindre au moins 35% de femmes du Groupe : 150 modules sur six thématiques.
dirigeantes d’ici 2026. • Large déploiement des ateliers sur la Fresque du climat
• Veiller aux conditions d’une qualité de vie au travail d’ici fin 2024.
respectueuse des temps de vie :
- signature de l’accord Qualité de Vie et des Conditions de Gérer les risques d’origine ESG et piloter les
Travail en France ; engagements volontaires
- signature du nouvel accord mondial avec UNI Global • Membre fondateur de groupes de travail internationaux sur
Union. la décarbonation.
• Mise à jour des politiques sectorielles sur le Pétrole & Gaz
Favoriser l’engagement et le pouvoir d’impact des et sur les centrales thermiques.
collaborateurs
• Collaboration étroite avec les réseaux de salariés engagés,
qui représentent la voix des salariés : Prides&Allies,
Mix&Win, WAY, DKdrés, S'engaGer.
• 3e édition du challenge "Move for Youth"en soutien à des
associations (20% des effectifs engagés).
• Organisation de journées solidaires par le biais de la
Fondation Société Générale C’est vous l’avenir.

AGENCES PLUS ÉLEVÉE NOTES MOINS ÉLEVÉE

AAA AA A BBB BB B CCC

0 20 30 40 80+

19.6 Low Risk

100 60 50 30 0

69

100 60 57 54 30 0

69

A+ C+ C C- D+ D D-

A A- B B- C C- D D-

47
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

L’action du Groupe est guidée par sa raison d’être : « Construire Le Groupe décline son ambition RSE sur quatre axes stratégiques. Deux
ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant de ces axes concernent ses activités : accompagner les clients dans leur
des solutions financières responsables et innovantes ». transition écologique et contribuer positivement au développement
des territoires. Deux autres constituent le socle d’une banque
En 2023, sous l’impulsion de la nouvelle équipe de Direction générale,
responsable visant à être un employeur responsable et à développer
le Groupe a résolument placé ses ambitions ESG au cœur de sa
une culture de responsabilité dans l’ensemble de ses métiers.
stratégie et a annoncé dans son plan stratégique à horizon 2026 une
série d’initiatives pour accélérer sa contribution à la transition Le Groupe s’est fixé un objectif de contribuer à hauteur de 300 milliards
environnementale et, plus largement, aux Objectifs de Développement d’euros en matière de financements durables sur la période 2022‑2025.
Durable de l’ONU. Dans ce cadre, le Groupe a annoncé son ambition Cette cible regroupe les obligations durables, les opérations de
d’être une banque européenne de premier plan robuste et durable, de Sustainable and Positive Impact Finance (SPIF), les mandats de conseil
se positionner en leader de l’ESG et de renforcer la culture de la sur des opérations de SPIF, les Sustainability Linked Loans et les
performance et de la responsabilité. L’ESG est un impératif et fait partie garanties ainsi que le financement et la location longue durée de
des critères utilisés dans la gestion des activités du Groupe. véhicules électriques. Elle engage l’ensemble des activités du Groupe
au service des enjeux environnementaux et sociaux. À fin 2023, le
Société Générale est signataire fondateur des Principes pour une
Groupe a contribué pour plus de 250 milliards d’euros à cette cible.
Banque responsable (PRB) de l’UNEP‑FI.
Afin d’opérer les changements rendus indispensables par le contexte
Le Groupe a annoncé au second semestre 2023 une accélération de la
actuel, le Groupe poursuit sa transformation à travers la démarche
décarbonation de ses activités mettant en avant les mesures
interne « Construire ensemble », visant à engager tous les métiers dans
suivantes :
une trajectoire de transformation et à promouvoir une culture ESG
W forte accélération de l’objectif de réduction de l’exposition au dans l’ensemble du Groupe. Cette démarche s’articule autour des trois
secteur de la production de pétrole et de gaz. Cet objectif est assorti thématiques suivantes :
d’une cible de réduction absolue des émissions de gaz à effet de
W repenser les métiers de la banque : adapter les missions des équipes
serre sur toute la chaîne des activités de pétrole et de gaz ;
afin de développer les solutions nécessaires à l’accompagnement
W nouveaux objectifs de décarbonation concernant les secteurs de des clients dans leur transition ;
l’acier, de l’automobile, du ciment, de l'aluminium, et de
W mettre en œuvre la transformation : intégrer de manière
l'immobilier commercial venant compléter le processus
systématique les enjeux ESG dans toutes les décisions stratégiques,
d’alignement des financements du Groupe avec les trajectoires Net
les outils de pilotage et les processus du Groupe, et les décliner au
Zéro en 2050.
niveau des lignes‑métiers ;
Le Groupe a annoncé également un investissement plus fort dans le
W renforcer l’expertise par la formation des équipes : Société Générale
développement de solutions et partenariats innovants pour générer
a déployé une offre de formation dédiée à la RSE.
davantage d’impact et de développer le plus en amont possible son
positionnement vis-à-vis des acteurs émergents et des nouveaux Cette année le Groupe a fait émerger de nouveaux acteurs. Il s’agit
marchés : d’une part de la nouvelle Banque de détail en France, issue de la fusion
des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, désormais identifiée
W lancement à venir d’un nouveau fonds d’investissement pour la sous la marque SG : elle a pour objectif de développer une gamme
transition d'un milliard d’euros comprenant un volet
complète de solutions ESG (épargne, financement conseil). Ayvens,
d’investissement en fonds propres de 700 millions d’euros. Ce fonds
d’autre part, est la nouvelle marque mondiale de mobilité issue de
vise à soutenir les acteurs de la transition, les technologies vertes,
l’acquisition de LeasePlan par ALD et qui a pour objectif de devenir un
les solutions fondées sur la nature et des projets de finance à
acteur mondial de l’écosystème de la mobilité.
impact ;
Ces nouveaux modèles résolument tournés vers l’ESG, l’annonce du
W poursuite de la mise en place des partenariats clés, notamment avec plan stratégique et l’accélération des efforts de décarbonation
l’International Finance Corporation, membre du groupe Banque
constituent des transformations majeures. Accompagnées d’un effort
Mondiale ;
de formation sans précédent et d’une volonté de faire évoluer
W création prévue d’un comité scientifique consultatif pour enrichir la l’ensemble des métiers du Groupe pour mieux accompagner les clients,
réflexion stratégique à partir d’avis d’experts et d’une vision à long ces avancées permettent au Groupe de participer à la construction de
terme, notamment sur les sujets relatifs au climat, à la nature, aux nouveaux standards et d’ouvrir de nouvelles frontières. Fort d’un ADN
questions sociales et au développement durable. innovant et entrepreneurial, et d’une position de pionnier sur le
financement de la transition énergétique, le Groupe accélère les
Être un employeur responsable et enraciner une culture de la transformations et se prépare à relever les défis grandissants sur la
responsabilité sont des priorités pour le Groupe. Lors de son plan gestion de l’eau, l’économie circulaire, la protection et la restauration
stratégique, le Groupe a annoncé : de la nature.
W un nouvel objectif d’avoir au moins 35% de femmes dirigeantes au Cette transformation des activités permet au Groupe de se positionner
niveau mondial d’ici à 2026 (Top 250) ; pour saisir un large spectre d'opportunités à un stade où, d'une part les
W une allocation de 100 millions d’euros à la réduction de l’écart de clients existants requièrent des solutions de plus en plus sophistiquées
rémunération entre les hommes et les femmes. dans leurs parcours de transition et, d'autre part, les économies voient
apparaître de nouveaux marchés et de nouveaux acteurs.
Le Groupe a conduit en 2023 son 30e Plan Mondial d’Actionnariat
Salarié.

48
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

2.4.1 TRANSITION ÉCOLOGIQUE : ACCÉLÉRER LA DÉCARBONATION


ET ACCOMPAGNER LES CLIENTS
Société Générale est engagé depuis plus de 20 ans dans le financement OBJECTIFS SUR LE SECTEUR DU PÉTROLE ET DU
des énergies renouvelables et la finance à impact positif en tant que GAZ
membre fondateur de l’initiative « Positive Impact Finance » Le Groupe a annoncé une forte accélération de l’objectif de réduction
de UNEP‑FI. La Banque a développé une solide expertise et a accéléré de l’exposition au secteur de la production de pétrole et de gaz : la
en 2023 sa démarche d’alignement progressif des portefeuilles. Au cible fixée de -80% d’ici à 2030 par rapport à 2019, avec une étape
cœur de cette démarche d’alignement, le Groupe a inscrit son ambition intermédiaire de -50% en 2025, est l’une des plus volontaristes parmi
d’accompagner les efforts de transition de ses clients. les acteurs bancaires mondiaux.
Conscient que la décarbonation est un défi mondial qui doit être relevé Cet objectif est complété par une nouvelle cible de réduction absolue
collectivement, le Groupe travaille avec ses clients, ses pairs et de l’empreinte carbone sur toute la chaîne de valeur du pétrole et du
l’ensemble de ses parties prenantes pour accélérer la transition avec gaz de -70% d’ici à 2030 par rapport à 2019 (la cible était auparavant de
l’ambition de contribuer à construire les nouveaux standards. -30%), deux fois plus ambitieuse que le scénario Net Zero Emissions de
Afin de promouvoir la transparence et la responsabilité, le Groupe l’IEA.
contribue à de nombreux groupes de travail dans divers secteurs pour La définition de ces trajectoires NZBA a également conduit le Groupe à
soutenir la recherche et le développement dans le domaine de la remettre à jour sa politique sectorielle Pétrole et Gaz. Ainsi, Société
finance durable et de la décarbonation en développant des Générale cessera de fournir des services de financement et de conseil
partenariats et en participant à des alliances au sein d’organismes aux projets de nouveaux champs de production de pétrole et de gaz et
d’experts tels que les Principes de Poséidon, le Conseil de l’hydrogène sort du financement des acteurs privés spécialisés de la filière amont
ou plus récemment dans des secteurs tels que l’acier, l’aviation et du pétrole et du gaz, gérant ces expositions en extinction. En parallèle,
l’aluminium, avec comme objectif de promouvoir l’adoption de normes le Groupe renforce sa démarche d’engagement sur sa stratégie
communes et la comparabilité entre les entreprises. climatique avec les clients du secteur énergétique.

2.4.1.1 Accélérer la décarbonation NOUVELLES CIBLES NZBA


Secteur automobile : réduction de l’intensité moyenne des émissions
Société Générale est résolument engagé dans une démarche de
de carbone du secteur automobile (constructeurs automobiles, sur
décarbonation volontariste. Combinée à une forte capacité
leurs ventes annuelles et sur la phase d’usage du véhicule) à 90 g de
d’innovation, l’expertise sectorielle de ses équipes lui permet de
CO2 équivalent par km parcouru par véhicule d’ici à 2030 par rapport
conforter son rôle moteur avec l’ambition d’agir en leader de la
à 2021 (184 g CO2e/v‑km), soit une réduction de 51% de l’intensité des
transition et du développement durable de nos économies.
émissions.
Société Générale a publié en 2020 conjointement avec un groupe de
Secteur de l’acier : objectif d’un score d’alignement(2) à 0 d’ici à 2030,
banques un rapport sur l’application de la méthodologie PACTA (Paris
correspondant à l’alignement du portefeuille des producteurs d’acier
Agreement Capital Transition Assessment) de l’institut 2Degrees
avec la trajectoire du scénario NZE (Net Zero Emissions) de l’Agence
Investing Initiative aux portefeuilles de crédit pour le secteur bancaire.
Internationale de l’Énergie.
Société Générale a rejoint la Net‑Zero Banking Alliance (NZBA) de
l’UNEP‑FI en tant que membre fondateur en avril 2021 et s’est attelé Secteur du ciment : réduction de l’intensité carbone du secteur de la
depuis, pour les secteurs les plus carbonés définis avec NZBA, à production de ciment à 535 kg de CO2 équivalent par tonne de ciment
l'alignement de ses portefeuilles de financement avec des trajectoires d’ici à 2030 par rapport à 2022 (671 kg CO2e/t ciment), soit une
compatibles avec les objectifs de l'Accord de Paris sur la base de réduction de 20% de l’intensité des émissions par rapport à 2022.
scénarios climatiques de référence et de méthodologies de mesure
fondées sur la science. Le Groupe a aussi pris l’engagement d’être Secteur de l’immobilier commercial : cible sur l’intensité carbone du
transparent sur l’avancée de ses efforts. secteur de l’immobilier commercial de 18 kg CO2e/m2 en 2030 (basé sur
la composition actuelle du portefeuille du Groupe) vs. 49 kg CO2e/m2
La stratégie adoptée par le Groupe pour aligner ses portefeuilles de en 2022, soit une réduction de 63% par rapport à 2022.
financement se décline sur deux axes : prioriser la réduction
volontariste de son empreinte CO2 absolue sur les énergies fossiles et Secteur aluminium : cible sur l'intensité carbone du secteur de
définir une trajectoire de réduction de l’intensité carbone des production d'aluminium à 6 tonnes de CO2 équivalent par tonne
portefeuilles dans les autres secteurs. d'aluminium d'ici à 2030 vs. 8 tonnes de CO2 e/t en 2022, soit une
réduction de 25% par rapport à 2022.
L’année 2023 marque une étape importante avec l’annonce d’une
accélération des efforts d’alignement. Après avoir largement exécuté Secteur du transport maritime : objectif de score d'alignement des
son retrait du secteur du charbon thermique (cible de réduction à zéro Principes de Poseidon à 15% d'ici à 2030 qui se traduit par une baisse
de l’exposition en 2030 dans les pays de l’UE et de l’OCDE, et en 2040 de 43% en intensité (Annual Efficiency Ratio) par rapport à 2022.
pour le reste du monde) et atteint en avance sa première cible de
réduction (fixée à -20% d'ici à 2025) de son exposition au secteur de la
production de secteur et de gaz, le Groupe se fixe de nouveaux
objectifs, avec une volonté de s’aligner sur des scénario 1,5 °C (1) low
overshoot de référence.

(1) Le Groupe fixe les objectifs d'alignement des portefeuilles de crédit avec une volonté de s'aligner sur des scénarios de référence visant à limiter la hausse des températures
à + 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle. Ces scénarios peuvent admettre une période de dépassement (dite "overshoot") pendant laquelle le réchauffement augmente
au‑delà de 1,5 °C avant de revenir à +1,5 °C en 2100. Les scénarios "low overshoot" peuvent admettre des périodes de dépassement d'environ 0,1 °C pendant plusieurs
décennies.
(2) Tel que décrit par les Sustainable Steel Principles, le score est un indicateur dérivé de l'intensité (CO2/t acier).

49
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

CONFIRMATION DE LA CIBLE SUR LE SECTEUR DE opportunités qui en ressortent. Fondée sur une analyse sectorielle
LA PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ combinée à une évaluation de la trajectoire de décarbonation et de
Le Groupe maintient son objectif de réduction de l’intensité carbone transition du client, l’outil apporte un appui dans l’identification des
du secteur de la production d’électricité à 125 g de CO2 par kWh d’ici à opportunités que la transition de l’entreprise représente. Cet outil est
2030 vs. 221 g de CO2 par kWh en 2019, soit une réduction de 43%. en cours de déploiement.

Ayant à ce stade fixé des objectifs sur neuf secteurs, le Groupe poursuit Le programme a permis des avancées significatives avec des
ses travaux sur d’autres secteurs, à savoir l’aviation, l’immobilier opérations emblématiques en conseil et financement dans le secteur
résidentiel et l’agriculture. Société Générale a publié en décembre 2023 de l’électricité (financement de la première interconnexion frontalière
un rapport Climate and Alignment présentant l’avancée de ses travaux entre l’Allemagne et le Royaume‑Uni), le financement d’énergies vertes
en tant que membre de la Net Zero Banking Alliance (ce rapport est (E‑fuels au Chili et aux États‑Unis), de l’hydrogène bas carbone, des
disponible uniquement en anglais : https://www.societegenerale.com/ métaux rares (projets de cuivre‑nickel les moins coûteux et les moins
sites/default/files/documents/CSR/climate‑and‑alignment‑report.pdf). polluants au monde en Australie).
La nouvelle Banque de détail en France, SG, issue de la fusion des
réseaux du Société Générale et du Crédit du Nord, est résolument
2.4.1.2 Accompagner les clients dans leur tournée vers l’ESG et organisée pour accompagner ses clients dans la
transition écologique transition. Elle place les enjeux RSE au cœur de son nouveau modèle
en vue de renforcer l’impact positif pour les clients et les territoires, à
Le financement de la décarbonation de nos clients est un défi
travers des choix nouveaux en matière d’organisation, avec
primordial qui engendre des besoins d’investissement inédits. L’Agence
notamment la mise en place de Directeurs RSE dans chaque région.
Internationale de l’Énergie (IAE) évalue à 100 trilliards de dollars à
horizon 2050 les investissements liés à l’énergie seule. La Le Groupe apporte à ses clients une expertise pointue dans ce domaine
décarbonation des économies engendre des besoins d’investissements et enrichit l’offre complète de financements et services proposés pour
colossaux à mener souvent simultanément sur l’ensemble des chaînes accompagner la transition à travers des partenariats avec des acteurs
de valeur. Elle requiert de ce fait aussi une intelligence collective et un innovants.
effort de co‑construction.
Le Groupe intègre la dimension ESG dans la stratégie de l’ensemble des 2.4.1.3 Mettre en place un écosystème
métiers et fait de l’accompagnement des clients dans la transition une
priorité.
innovant
Souhaitant accélérer son investissement dans le développement de Société Générale s’est engagé dans le développement d’un écosystème
solutions et partenariats innovants pour générer davantage d’impact, visant à favoriser l’innovation pour développer ses métiers et servir ses
le Groupe a annoncé en septembre 2023 le lancement d’un fonds clients. Convaincu que l’innovation est un levier pour la finance
d’investissement pour la transition de 1 milliard d’euros, comprenant durable, le Groupe soutient les entreprises innovantes à travers
un volet d’investissement en fonds propres de 700 millions d’euros. Ce plusieurs incubateurs, investit dans les champions de demain et noue
fonds vise à soutenir : des partenariats permettant de proposer des solutions innovantes à
ses clients. Le lancement du nouveau fonds d’investissement pour la
W des technologies vertes et les acteurs de la transition ; transition, la nature et l’impact permettra de renforcer cette capacité à
identifier et soutenir les acteurs innovants et « champions émergents ».
W des projets à impact en cohérence avec l’ambition de contribuer aux
Objectifs de Développement Durable des Nations Unies ; Le Groupe propose plusieurs plateformes d’incubation dont le Global
Markets Incubator (GMI). Le GMI de la Direction des marchés de
W des solutions fondées sur la nature et contribuant à la préservation
capitaux aide des start‑ups et des entrepreneurs à adapter et
de la biodiversité.
implémenter des solutions innovantes dans les marchés de capitaux,
tout en renforçant son soutien à l’univers des Fintechs. En 2023 le
REPENSER LES MÉTIERS DE LA BANQUE Groupe a doublé le nombre de participants et accueilli sa première
Le Groupe intègre la dimension ESG dans la stratégie de l’ensemble de promotion de startups engagées sur les thématiques de durabilité,
ses métiers. Ces derniers adaptent leur modèle et développent une pour soutenir ses engagements et développer son offre aux clients
offre pour répondre aux nouveaux besoins des clients. entreprises, institutions financières et investisseurs privés, qui
bénéficieront de ces solutions innovantes adaptées à leurs objectifs
L’offre bancaire est progressivement élargie, avec l’objectif d’adresser ESG. À travers ces expériences d’incubation, le Groupe peut progresser
les besoins de l’ensemble des clients, quelle que soit leur taille, et de sur les enjeux de durabilité et enrichir son offre à partir des produits et
les accompagner dans leur transition. Ces offres s’adressent à tous les solutions développées par les startups.
types de clients du Groupe, non seulement sur les aspects de
financement et d’investissement mais aussi dans l’offre de services En France, l’incubateur de la banque de détail, SG Planète A, dédié aux
financiers. startups à impact, poursuit son développement avec l’accueil d’une
troisième promotion au sein de l’incubateur implanté à Lille.
Au sein des activités de Banque de Grande Clientèle et Solutions
Investisseurs, le Groupe a développé un programme interne pour faire Le Groupe ouvre de nouvelles frontières par le soutien de champions
évoluer son offre, accélérer la montée en expertise de ses équipes et de l’économie bas carbone et des nouvelles technologies. Société
co‑construire avec ses clients des solutions innovantes et adaptées à Générale a réalisé de nouveaux investissements majeurs en 2023.
leurs enjeux de transition. Fédérant plus de 400 professionnels, le
La Banque est entrée au capital de l’EIT InnoEnergy. L’objectif de ce
programme favorise l’échange d’expertise entre professionnels sur
partenariat stratégique est d’accompagner la croissance de nouveaux
différents secteurs afin de développer une vision plus globale des
champions industriels et accélérer la transition énergétique en
enjeux auxquels les clients ont à répondre. Il permet aussi d’intensifier
soutenant le développement des 200 startups actuellement en
l’approche sur les nouvelles chaînes de valeur et de renforcer la
portefeuille dont Verkor, GravitHy, Holosolis ou FertigHy. Société
compréhension des modèles d’affaires de leaders émergents. Il a
Générale les accompagnera dans leur croissance en leur offrant sa
développé en 2023 une méthodologie d’évaluation de la maturité des
gamme complète de services de financement et conseil, ainsi qu’un
clients sur la transition avec un outil permettant d’identifier les
accès privilégié à son propre écosystème de clients et d’investisseurs.

50
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

En 2023, Société Générale investit dans le fonds Polestar, le seul fonds En 2023, le Groupe a réalisé un premier exercice de cartographie des
de dette privée en Europe dédié à l’économie circulaire. Il accompagne secteurs financés en fonction de la sévérité de leurs impacts et de leurs
les entreprises néerlandaises de taille intermédiaire innovantes dans la dépendances, et a développé un indicateur de vulnérabilité financière
construction de leurs premières usines de valorisation des déchets des secteurs, fondé sur l’évaluation des risques physiques et de
organiques, plastiques, chimiques, textiles, métalliques, etc. transition liés à la nature. Ces deux exercices ont permis d’initier une
démarche d’évaluation des impacts, dépendances et risques liés à la
Cette année, le Groupe intègre le pool d’investisseurs accompagnant
nature qui sera approfondie dans les prochains mois. Les engagements
Partech qui lance son premier fonds de growth impact avec un objectif
en faveur de la biodiversité sont par ailleurs déclinés dans les
cible de 300 millions d’euros. Le fonds prévoit d’investir dans une
politiques sectorielles du Groupe qui définissent des domaines
quinzaine de champions européens. Partech Impact accompagnera le
d’exclusion pour protéger la nature. Le Groupe inclut désormais un
passage à l’échelle des solutions innovantes qui répondent aux défis
volet biodiversité dans l’évaluation environnementale et sociale de ses
d'ordre climatique et social.
clients avec l’objectif d’avoir couvert 100% des clients de la Banque de
Enfin, le Groupe a pris des participations dans les sociétés namR, Financement et d’Investissement d’ici à fin 2024. Le guide d’entretien
acteur innovant dans le domaine de la donnée au service de la E&S pour les PME intègre désormais les enjeux liés à la biodiversité. Un
transition écologique des bâtiments et des territoires, et Qarnot, programme de formation accompagne ces initiatives afin d’assurer une
pionnier dans la réutilisation de la chaleur fatale des data centers. Ces bonne compréhension des équipes sur le sujet (déploiement de
investissements s’inscrivent dans le prolongement de partenariats déjà modules de formation dédiés).
en place avec ces acteurs engagés dans la mise en place de solutions
Société Générale soutient aussi l’innovation dans ce domaine : la
innovantes.
start‑up REGROW, qui travaille sur le développement de pratiques
agricoles plus respectueuses de l’environnement, est accompagnée
2.4.1.4 Contribuer à la préservation de la cette année par l’incubateur Société Générale.
biodiversité Enfin, le soutien de solutions fondées sur la nature fait partie des
objectifs du fonds d’investissement pour la transition de 1 milliard
Contribuer à préserver la biodiversité fait partie des engagements du d’euros dont la création a été annoncée en 2023.
Groupe en faveur de la transition écologique. En tant que signataire de
l’alliance Act4nature international* Société Générale a mis à jour des En 2023, le Groupe a fait partie des sponsors de la Journée dialogue
objectifs concrets et mesurables pour l’ensemble du Groupe en faveur Entreprises Finance sur la Nature organisée par l’association
de la biodiversité. Entreprises pour l’Environnement* (EpE).

Le Groupe participe par ailleurs à plusieurs alliances internationales En complément le Groupe a signé la Charte Éco d’eau*, initiative visant
(Taskforce for Nature‑related Financial Disclosures, Science‑Based à rassembler l’ensemble des acteurs – citoyens, pouvoirs publics,
Targets Network et Finance for Biodiversity Pledge), ce qui lui permet de entreprises, associations – autour des actions à mener pour préserver
progresser continuellement dans sa compréhension des enjeux liés à la la ressource commune qu’est l’eau.
nature, et de contribuer à travers l’échange de bonnes pratiques au
renforcement collectif des expertises sur le sujet.

2.4.2 CONTRIBUER POSITIVEMENT AU DÉVELOPPEMENT


DES TERRITOIRES
Le Groupe soutient les transformations sociétales et économiques sur sur les bâtiments. La solution destinée à l’installation de panneaux
le plan local, à travers l’accompagnement des PME et entrepreneurs, le photovoltaïques accompagne le client du diagnostic à la concrétisation
financement des infrastructures notamment sociales et les métiers de du projet par la mise en relation de partenaires développeurs
la mobilité en pleine évolution. Le Groupe développe aussi une offre sélectionnés, le conseil sur l’obtention de subventions et, le cas
sociale et inclusive en France ainsi que dans les pays où il est présent. échéant, la mise à disposition d’un prêt environnemental et social ;
W afin d’accompagner ses clients particuliers dans la rénovation
2.4.2.1 Accompagner les acteurs locaux, énergétique de leurs biens immobiliers, SG s’associe en février 2023
PME et entrepreneurs à Hello Watt et propose un accompagnement de bout en bout, de
l’étude du projet énergétique au financement des travaux, en
En France, la nouvelle banque SG, dotée d’un axe régional fort, est passant par la gestion des aides ainsi qu’à la réalisation des travaux
organisée pour accompagner les clients dans leur transition. Le Groupe avec un réseau d’artisans certifiés.
offre à sa clientèle une gamme complète de produits durables
SG offre à ses clients, particuliers comme entreprises, la possibilité
comprenant notamment des offres de Prêt Environnemental et Social
d’évaluer facilement leur empreinte carbone à l’aide du calculateur
et de prêt à impact. Au‑delà de ces produits, SG propose un
Carbo, permettant de mesurer puis initier une démarche de réduction
accompagnement complet de la démarche RSE des clients avec des
de leurs émissions de CO2.
initiatives de sensibilisation, un conseil sur les différentes étapes d’un
projet et la mise en place de solutions financières. Des experts RSE Depuis juin 2022, le dispositif SG Entrepreneurs Tech accompagne
épaulent les équipes locales en région. La Banque développe aussi un 450 entreprises françaises en France et à l’international avec plus de
écosystème de partenaires qui lui permet d’enrichir son offre. 200 millions d’euros de nouveaux financements. Dédié aux
entrepreneurs de la French Tech, le dispositif s’appuie sur les meilleures
Les offres suivantes ont été lancées cette année en France :
expertises du groupe Société Générale pour offrir un continuum de
W SG a lancé une offre « Pack solaire » pour répondre aux enjeux services entre la banque de détail, la banque d’investissement et la
énergétiques et environnementaux des clients entreprises, en banque privée, qui couvre l’ensemble des besoins professionnels et
partenariat avec NamR, acteur spécialisé dans la production de personnels des dirigeants entrepreneurs.
données

51
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

Le Groupe a cette année complété son offre de produits labellisés par développement économique permettant une plus grande inclusion des
une solution sur le financement des entreprises non cotées engagées populations locales. Le Groupe a obtenu au niveau régional les
dans la transition. Société Générale Assurances et Tikehau Capital ont distinctions de meilleure banque d’investissement étrangère et
lancé en février 2023 un fonds de dette privée. Cette solution innovante meilleure banque en matière de durabilité de la part du magazine EMEA
accessible en unité de compte sur les contrats d’assurance‑vie de Finance – African Awards. Société Générale a aussi été distingué comme
Société Générale Assurances permet de financer des entreprises (PME/ regional winner (lauréat régional) sur la finance durable en Afrique par
ETI) à fort ancrage territorial. Les entreprises sélectionnées par le fonds Global Finance (classement 2023).
sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les
conditions de financement évoluent en fonction des résultats atteints.
2.4.2.3 Être à la pointe de la mobilité
Société Générale accompagne les acteurs de l’économie sociale en
durable
France et développe une présence engagée auprès des collectivités
territoriales dans les onze régions du réseau SG. Les solutions de mobilité durable contribuent au développement des
territoires. Ayvens a annoncé en 2023 dans le cadre de son plan
La prise de participation, en mars 2023, dans le fonds Citizen CIS est
stratégique PowerUP 2026 l'objectif de réduire à 90 g/CO2/km les
une étape importante de l’engagement du Groupe pour encourager
émissions de CO2 de la flotte (vs. 112 g/CO2/km en 2022). À fin 2023,
l’émergence de projets portés par des opérateurs sociaux et
Ayvens a atteint un niveau de 111g/km.
environnementaux dans le cadre du dispositif novateur des contrats à
impact. Grâce à la levée de fonds privés et l’implication de multiples Au‑delà de cette stratégie de décarbonation, Ayvens a l’ambition de
parties prenantes, ces contrats permettent le développement de développer une offre multimodale permettant de promouvoir de
solutions au plus près des besoins des territoires, pouvant contribuer à nouveaux usages et nouvelles mobilités. L’offre Mobility‑as‑a‑service
améliorer l’efficacité des politiques publiques. d’Ayvens permet à ses clients d’accéder à différents types de transport.
Enfin, SG a développé au cours de l’année 2023 de nombreuses actions Accompagnant l’évolution de l’usage de la voiture, Ayvens veut
de sensibilisation et d’information. En septembre 2023, Société atteindre 200 000 utilisateurs actifs de sa plateforme MaaS (ALD Move),
Générale a organisé la deuxième édition de la Conférence Nationale lancée en 2022. L’offre s’adapte perpétuellement pour répondre au
Photovoltaïque, un événement unique en France, dédié aux PME, ETI et mieux aux futurs besoins des clients : une offre commerciale appelée
collectivités souhaitant intégrer le photovoltaïque dans leur stratégie eMSP (electric Mobility Service Provider) a été lancée en 2023 avec
d’approvisionnement énergétique. En novembre 2023, le Groupe ChargePoint, proposant aux clients des réseaux de recharge publics,
organise la Semaine de l’Impact positif avec pour la première fois cette des chargeurs pour le domicile et le lieu de travail ainsi que des outils
année une série d’événements organisés dans 22 villes en France ayant de reporting.
réuni plus de 1 000 clients.
En nouant des partenariats autour de services novateurs pour les
En Afrique, le Groupe a pris en 2023 une participation dans le fonds de véhicules électriques, Ayvens a accéléré en 2023 le déploiement de
dette à impact Afrigreen pour adresser la demande croissante de solutions flexibles et multimodales afin d’accompagner ses clients
financement des PME et des ETI africaines en vue d’installer des dans leurs transitions de la voiture à la mobilité optimale (voiture,
centrales solaires décentralisées. La capacité à financer des actifs dans transports en commun, vélo).
des régions non équipées d’infrastructures (off‑grid) contribue à
apporter un impact positif aux territoires concernés. À la fin des contrats de leasing, les clients disposent d’une plateforme
en ligne de revente de véhicules d’occasion avec des options de
Le Groupe a aussi lancé fin 2023 l’offre « Pack solaire » dans deux financement, des extensions de garantie, une assistance à la reprise et
filiales africaines. une gestion efficace du processus d’enregistrement.
Le soutien aux femmes entrepreneures est aussi une des initiatives du Le Groupe décline aussi son ambition de soutenir les territoires dans
Groupe. Le Groupe est un partenaire engagé dans les initiatives l’ensemble des régions où il est présent en finançant des solutions de
internationales et locales dédiées à l’autonomisation et à mobilité douce et des projets d’infrastructures de transport.
l’entrepreneuriat des femmes. Société Générale a participé au projet
Women In Africa 54, qui permet aux femmes entrepreneures de
bénéficier de formations et de coaching autour de leur entreprise. À 2.4.2.4 Développer une offre sociale et
travers le programme Afrique, qui fait partie de la Fondation Société inclusive
Générale, le Groupe apporte son soutien à des initiatives locales pour
soutenir l’éducation et l’insertion professionnelle. Le Groupe soutient les jeunes et développe des services bancaires
favorisant l’inclusion financière, et accompagne les clients en situation
de fragilité financière. Le Groupe soutient aussi des initiatives de
2.4.2.2 Financer les infrastructures microfinance.

Le financement des infrastructures contribue au développement des


OFFRE JEUNES
territoires et fait partie des axes stratégiques de l’ambition RSE du
Groupe. Le Groupe accompagne la transformation économique et Société Générale développe ses produits bancaires à destination des
sociale au niveau local en finançant des infrastructures. Le Groupe jeunes.
capitalise sur une franchise et une expertise reconnue sur ce type de
En France, Société Générale a un partenariat avec Bpifrance pour
financements. Société Générale a été distingué en tant qu’Adviser of the
faciliter l’accès au crédit à des étudiants sans revenus ne bénéficiant
year par Project Finance International.
pas de caution personnelle. En 2023, le Groupe a distribué 45 millions
Le financement des infrastructures est un facteur clé du d'euros de prêts étudiants avec la garantie de Bpifrance.
développement de l’Afrique. Très impliqué par le biais de ses équipes
Société Générale propose Boost, développée en partenariat avec la
expertes établies en Europe, et par sa connaissance des besoins du
start‑up Wizbii, une plateforme de services extra‑bancaires dédiée aux
continent africain, le Groupe travaille avec des partenaires financiers
jeunes (16 à 24 ans) en France. Après avoir été la première banque à
locaux, régionaux et internationaux. Le Groupe intervient dans des
lancer un tel dispositif en 2019, Société Générale est la première
domaines variés : l’environnement (notamment l’accès à l’eau), les
banque en France à ouvrir gratuitement ce service à tous ses jeunes
transports (routes et chemins de fer, installations portuaires, etc.),
clients. Boost propose sur une plateforme digitale des services relatifs
production et distribution d’énergie, la santé avec le financement des
au développement des compétences, à la prise d’indépendance, ou
hôpitaux et les télécoms qui jouent un rôle important dans le
encore à l’entrée dans la vie active. Le Groupe a référencé sur cette
plateforme à destination des jeunes l’ensemble des événements de

52
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

recrutement organisés dans le cadre de l’initiative « 1 Jeune, En France, le Groupe offre des services gratuits, constituant les Services
1 Solution » que le Groupe a reconduit cette année pour la troisième bancaires de base. De plus, le Groupe propose une offre de banque au
fois. quotidien pour aider les clients à maîtriser leur compte avec l’offre
Généris, moyennant une cotisation mensuelle de 1 euro (et
Sur le continent africain, le Groupe s’engage aussi en faveur des
anciennement de trois euros par mois). À fin 2023, 58 236 clients
étudiants en maintenant localement des relations avec les écoles et
bénéficiaient de l’offre Généris (vs. 55 355 clients à fin 2022). Société
universités et en proposant des solutions pour financer leurs études.
Générale porte une attention particulière à cette clientèle en mettant à
Dans ce cadre, Société Générale avait annoncé son ambition de
sa disposition des outils de simulations financière ainsi que des
doubler le montant des prêts étudiants entre 2022 et 2025, pour
conseils spécifiques sur la gestion de son budget. Le Groupe déploie
atteindre 100 millions d’euros sur la base du périmètre géographique
aussi des initiatives de formation des équipes et veille aussi à ce que
existant en 2021. Sur l'année 2023 la production de crédits étudiants
les équipes reçoivent une formation adaptée pour servir cette clientèle.
est de 44,5 millions d'euros.
MICROFINANCE
FINANCE SOCIALE ET INCLUSIVE
En France le Groupe a choisi, depuis 2006, de porter son appui à la
Le Groupe propose des offres pour favoriser l’inclusion bancaire,
microfinance à travers un partenariat en France métropolitaine et
prévenir le surendettement, accompagner celles et ceux qui font face à
outremer, avec l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative
des difficultés dans la gestion de leur budget ou se trouvent en
Économique). Les encours de crédit avec l’ADIE se montaient à
situation de fragilité financière avérée.
35,9 millions d’euros à fin 2023, vs. 18,2 millions à fin 2022.
Société Générale propose depuis 2020 une offre inclusive dénommée
En Afrique, face à l’ampleur des besoins et à l’émergence de la
Kapsul. Permettant un accès facile et peu coûteux à un compte
microfinance, Société Générale a, depuis près de 20 ans, décidé de
bancaire, l’offre Kapsul s’adresse aux clients en quête de plus
soutenir le secteur et de contribuer, par son intermédiaire, à la
d’autonomie souhaitant maîtriser leur budget. Accessible en ligne ou
bancarisation de la population locale ou des TPE‑PME n’ayant pas
en agence, elle permet d’accéder aux services Société Générale dès
accès à la banque traditionnelle. L’objectif du Groupe est d’augmenter
2 euros par mois, sans conditions de revenus, ni frais de tenue de
ses encours de crédit avec des organismes de microfinance en
compte. À fin 2023, 5 400 clients bénéficiaient de cette offre (vs. 5 622 à
doublant leur montant d’ici à 2025 (par rapport à 2021). À ce stade les
fin 2022) .
engagements du Groupe s’élèvent à 135 millions d’euros, soit 67% de la
cible de 200 millions d’euros d'ici à 2025.

2.4.3 ÊTRE UN EMPLOYEUR RESPONSABLE


Veiller à la qualité de la vie au travail, à l’équité et à l’inclusion ainsi - d’une gestion adaptée des carrières et des compétences afin de
qu'au développement professionnel des équipes est un facteur proposer des opportunités à chaque salarié permettant une
essentiel pour encourager l’engagement des collaborateurs au sein du meilleure employabilité, une amélioration du taux de mobilité
Groupe et gagner en performance. interne et une meilleure maîtrise du taux de turnover. Le
Groupe propose notamment des parcours de Reskilling aux
Être un employeur responsable est une des priorités du Groupe qui a
collaborateurs en mobilité pour leur permettre de se réorienter
annoncé dans le cadre de son plan Stratégique 2023‑2026 ses
professionnellement dans le Groupe vers des métiers en
ambitions en termes de diversité, d’équité et d'inclusion avec les
croissance ou en tension.
objectifs suivants :
2. offrir un environnement de travail satisfaisant et performant afin
W avoir au moins 35% de femmes au sein des instances dirigeantes du de favoriser l’attractivité et la rétention :
Groupe d’ici à 2026 ;
- au travers de la généralisation du télétravail ou de nombreux
W allouer 100 millions d’euros à la réduction des écarts de avantages sociaux, l’objectif final est de porter une attention
rémunération hommes‑femmes.
forte au bien-être et aux conditions de travail des
Société Générale a défini en 2023 sa stratégie Employeur Responsable, collaborateurs du Groupe,
qui constitue l’un des piliers de sa stratégie RSE. Elle s’appuie sur trois - en vertu d’une politique Diversité, Équité et Inclusion dont
ambitions, déclinées en engagements :
l’objectif est de respecter chaque individualité, de nombreux
1. la réalisation, pour chaque collaborateur, de son plein potentiel engagements sont pris pour veiller à la non‑discrimination
au travers : (comprenant le sujet du handicap) et des actions sont menées
pour neutraliser les écarts de rémunération entre les genres, et
- d’une offre de formations riche et variée avec un accent fort
pour augmenter la part des femmes dirigeantes;
mis sur un large programme de formations RSE, sur la
transformation digitale et l’innovation pour accélérer la 3. favoriser l’engagement des collaborateurs, notamment à travers
montée en compétence de l’ensemble des collaborateurs du le déploiement des actions favorisant la culture du dialogue
Groupe et leur permettre d’être des acteurs majeurs dans la (expression et écoute) ou via implication de ces derniers dans des
transformation RSE de la Banque, initiatives solidaires.

53
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

2.4.4 ANCRER UNE CULTURE DE LA RESPONSABILITÉ


Éthique et conduite Responsables et le Comité des risques du Groupe). Le Groupe a mis en
place deux nouveaux comités en 2023 dont le rôle est de se prononcer
Le Code de conduite du Groupe décrit les engagements envers chaque sur la gestion des relations clients et des transactions correspondant à
partie prenante (clients, collaborateurs, investisseurs, fournisseurs, certains critères de risque ou de complexité (Group Client Acceptance
superviseurs, public/société civile) ainsi que les principes de Committee et Complex Transactions & Reputational Committee) avec un
comportement individuel et collectif attendu. Il est fondé sur les mandat qui couvre la prise en compte des enjeux ESG (voir chapitre 5
valeurs du Groupe : Esprit d’équipe, Innovation, Responsabilité, Intégrer la RSE au plus haut niveau de la gouvernance page 328).
Engagement. Le Code de conduite inclut notamment une référence
directe au dispositif de droit d’alerte s’intégrant au dispositif de lutte
contre les comportements inappropriés. Promouvoir une culture ESG dans
Le pilotage central de la démarche Culture et Conduite est assuré
l’ensemble du Groupe
conjointement par la Direction de la conformité et la Direction des L’intégration des enjeux ESG dans les feuilles de route stratégiques des
Ressources Humaines et pleinement intégré dans la gouvernance du différents métiers du Groupe est aujourd’hui bien établie dans le cadre
Groupe. Le rapport Culture et Conduite est adressé annuellement à la du programme de transformation « Construire ensemble ». Le Groupe a
Direction générale et au Conseil d’administration. Le sujet est, depuis développé en 2023 une matrice de maturité ESG adoptée par
juin 2023, inscrit tous les trimestres à l’ordre du jour du Comité l’ensemble des Business Units et Service Units du Groupe pour leur
exécutif. permettre de piloter leur transformation ESG sur six axes
En 2023, Société Générale a diffusé auprès de l’ensemble de ses fondamentaux et ainsi assurer la cohérence avec l’ambition ESG du
salariés un Document de référence de la Culture du dialogue (ou Groupe.
Speak‑Up), accompagné de différents outils d’appropriation (ateliers, Le développement d’une culture ESG passe par un effort large de
formation des correspondants Culture et Conduite, etc.). formation et de sensibilisation. Un vaste plan d’acculturation et de
Le Code de conduite fait l’objet chaque année d’une campagne de formation RSE est en cours de déploiement visant l’ensemble des
formation obligatoire pour tous les collaborateurs, dans tous les pays collaborateurs du Groupe. Ce plan comprend un dispositif
où Société Générale opère. En 2023, cette formation a été renforcée d’accompagnement avec cinq niveaux allant du niveau
avec la distribution d'un nouveau parcours Ethique et Conduite « Fondamental » au niveau « Expert » couvrant un ensemble de sujets
(voir Chapitre 5 Déployer un Code de conduite s'appuyant sur des tels que les enjeux du changement climatique, la gestion des risques
valeurs des valeurs partagées et sur le respect des droits humains Environnementaux et Sociaux, la finance durable ou encore l’économie
page 330). circulaire. Le Groupe est aussi engagé dans le déploiement à une large
échelle des ateliers de la Fresque du Climat avec pour objectif d’avoir
formé 30% des collaborateurs d’ici à fin 2024. À fin 2023, la part des
Intégrer la RSE au plus haut dans collaborateurs formés à la Fresque du climat depuis 2021 atteint plus
la gouvernance de 25%, cette proportion passe à 95% pour la population des
« Ambassadeurs » du Groupe (Top 1 400 managers du Groupe).
Maintenir des standards élevés de gouvernance en promouvant une
Le Groupe a par ailleurs mis en place un programme de reskilling RSE
culture de responsabilité est l’une des priorités de la stratégie RSE du
permettant de faire bénéficier des collaborateurs en mobilité d’une
Groupe. Dans un environnement bancaire compétitif et en pleine
formation approfondie leur permettant de réorienter leur parcours
mutation, Société Générale travaille depuis des années à renforcer sa
professionnel ou d’acquérir des compétences ESG pointues, requises
culture, articulée autour de ses valeurs, de son Code de conduite et de
désormais sur un nombre croissant de postes. Participant à
son Leadership Model. Le Groupe a fixé des principes éthiques et veille
l’acculturation ESG, cette initiative contribue aussi aux actions
à ce que chaque employé les respecte au sein de l’entreprise. Par le
engagées par le Groupe sur la gestion des carrières.
respect des réglementations et obligations éthiques en vigueur et par
la mise en œuvre de ses propres engagements, Société Générale Enfin, un cycle de conférences a été organisé avec des interventions de
entend œuvrer concrètement et ancrer une position de responsabilité. qualité sur les sujets clé de la transition.
La gestion des enjeux ESG est placée au plus haut niveau de la
gouvernance du Groupe. Le Conseil d’administration approuve les Finance responsable et engagements
orientations de la stratégie RSE sur la base des recommandations de la
Direction générale. Le Conseil d’administration supervise la mise en Une finance responsable suppose de s’engager au‑delà même du
œuvre de cette stratégie en s’appuyant sur les travaux de ses comités respect des lois et réglementations. Société Générale intègre à son
spécialisés qui revoient chacun les sujets ESG relevant de leur domaine cadre éthique de référence des engagements pris à titre volontaire. Ces
de compétence. Le Conseil d’administration est assisté dans ses engagements ont un double objectif : ils visent d’une part à limiter les
travaux sur les enjeux ESG par un Censeur, doté d’une solide expertise potentiels impacts environnementaux et sociaux négatifs directs et
sur les enjeux de la transition énergétique : son mandat, défini jusqu’en concourent d’autre part à accompagner les transactions et les clients à
mai 2025, couvre l’ensemble des sujets ESG. impact positif en termes de développement durable.
Les critères ESG pris en compte pour déterminer la rémunération des Le Groupe est soucieux de respecter ses engagements et de les piloter
dirigeants du Groupe sont arrêtés chaque année par le Conseil en toute transparence. Il contribue notamment à la fixation de
d’administration et ont été renforcés cette année (voir chapitre 3 standards et de méthodologies pour les institutions financières.
page 114).
Les Principes généraux Environnementaux et Sociaux et les politiques
Au sein de la Direction générale, un Directeur général délégué sectorielles posent le cadre général applicable au respect des droits
supervise l’ensemble des enjeux ESG et leur mise en œuvre dans les humains et de l’environnement et matérialisent les normes applicables
trajectoires des différents métiers du Groupe. La Direction du à travers le Groupe sur dix secteurs. En 2023, le Groupe a remis à jour
Développement durable est directement rattachée à la Direction trois de ses politiques sectorielles afin notamment de refléter et
générale. La mise en œuvre de la stratégie climat du Groupe est préciser les implications opérationnelles des nouvelles cibles
supervisée dans le cadre de plusieurs comités de supervision présidés d’alignement définies sur l’année.
par la Direction générale (dont le Comité des Engagements

54
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
RAPPORT D’ACTIVITÉ EXTRA‑FINANCIÈRE

Programme ESG by design (iii) l’ajout dans l’outil de notation crédit d’une notation ESG
permettant d’évaluer la vulnérabilité d’une entreprise au risque de
Le programme ESG by Design (le « Programme »), lancé fin 2022, en transition climatique (Corporate Climate Vulnerability Indicator v.2),
appui de la démarche de transformation du Groupe poursuit sa feuille (iv) la mise en œuvre opérationnelle des décisions d’alignement de
de route. Les objectifs principaux du Programme sont de : portefeuille avec la mise à jour des lignes directrices d’origination et la
mise en place d’un dispositif de suivi. Le Programme renforce par
W décliner opérationnellement l’ambition RSE dans l’ensemble du
ailleurs les processus de production des indicateurs de pilotage
Groupe, renforcer la prise en compte des enjeux ESG dans les
internes ainsi que des reportings ESG externes. Ces travaux
processus internes ;
s’accompagnent d’une mise à niveau de la collecte des données, des
W assurer le respect des obligations réglementaires et des référentiels et systèmes d’information Groupe.
engagements volontaires du Groupe en développant les méthodes,
Par ailleurs, afin de garantir une bonne coordination et transversalité
les processus et les outils relatifs à ces éléments en portant une
des travaux, le Programme accompagne les équipes finance de la
attention particulière à l’intégration des risques climatiques et
Direction financière sur le cadrage des travaux de mise en conformité
environnementaux dans le dispositif de gestion des risques du
avec les exigences de la Corporate Sustainability Reporting Directive
Groupe ;
(CSRD) : un chef de projet est nommé pour conduire ces travaux placés
W optimiser l’efficacité opérationnelle en industrialisant le dispositif sous le sponsorship de la Direction financière.
ESG et en mettant en place une infrastructure depuis l’acquisition de
données, jusqu’aux états de reporting en passant par l’évaluation
des clients et des transactions. Fondation Société Générale
Les évolutions livrées en 2023 par le Programme ont permis Le Groupe a aussi annoncé cette année l’accélération de ses actions
(i) l’enrichissement des outils de sécurité financière avec des philanthropiques, avec notamment une augmentation du budget de la
fonctionnalités pour traiter les cas d’exclusion ou les controverses Fondation Société Générale, afin de soutenir davantage la culture,
d’origine ESG ce qui permettra un déploiement du dispositif à partir l’éducation et l’insertion professionnelle. Le Groupe a annoncé un
de 2024 ; (ii) la définition d’un processus homogène au niveau du nouveau partenariat d’envergure avec The Ocean Cleanup pour
Groupe pour l’analyse des risques ESG sur un client corporate ; contribuer à la préservation des océans à travers la réduction de la
pollution plastique.

2.4.5 CONDUIRE LES ACTIVITÉS DE MANIÈRE RESPONSABLE


Réduire l’empreinte carbone des activités Reconnaissance externe
du Groupe Le groupe Société Générale a été distingué à de multiples reprises sur
Société Générale s’est engagé à réduire de 50% ses propres émissions son engagement ESG et en finance durable. En 2023 Société Générale a
carbone entre 2019 et 2030, en agissant sur l’énergie requise pour ses obtenu la distinction "Bank for Sustainability" de la part du magazine
locaux, l’informatique, les déplacements aériens et son parc IFR (International Financing Review). Société Générale a aussi reçu,
automobile. À fin 2023, le Groupe est en ligne avec la trajectoire avec pour la deuxième année consécutive, la distinction World’s Best Bank
une réduction de 34% par rapport à 2019. Depuis plusieurs années, le Transition Strategy de la part d’Euromoney et la distinction Best
Groupe accroît la part de sa consommation d’électricité d’origine Investment Bank for Sustainable Financing de la part de Global Finance.
renouvelable au travers de contrats de Garanties d’Origine et de PPA Global Finance a attribué le prix de Best SME Bank in Africa.
(Power Purchase Agreement) qui couvrent, en France, l’ensemble du En France, Société Générale est labellisée « Engagement Jeunes ».
parc immobilier des immeubles centraux ainsi que le réseau SG. La part
d’électricité verte dans les consommations d’électricité du Groupe est Dans le domaine de l’immobilier, la filiale de promotion immobilière
ainsi de 68% en 2023. Au‑delà de l’approvisionnement énergétique, la du Groupe, SOGEPROM, a été distinguée par Grand Paris
Direction de l’Immobilier travaille avec l’ensemble des implantations Aménagement comme le promoteur présentant la meilleure offre et la
en France et à l’international pour améliorer la performance meilleure réponse en matière de RSE.
énergétique du parc immobilier, et a obtenu plusieurs certifications
Boursorama a obtenu en mars 2023 la certification « B‑Corp ». Cette
environnementales (dont BREEAM, HQE).
certification atteste du respect des standards élevés de l’organisme
À fin 2023 le Groupe poursuit l’opérationnalisation de son engagement indépendant B Lab® en matière d’impact social et environnemental, de
de bannir les plastiques à usage unique dans l’environnement de transparence et de responsabilité. Engagée à poursuivre sa démarche
travail des collaborateurs à fin 2025, avec un avancement significatif en RSE, BoursoBank a pour ambition de simplifier la banque, de redonner
France à fin 2023. du pouvoir d’achat à ses clients et de participer de façon active et
responsable à la transition écologique de ses clients.

Achats responsables
Notations extra‑financières du Groupe
La filière Achats du Groupe intègre la dimension ESG dans la conduite
opérationnelle de sa mission. La politique Achats du Groupe s’est L’engagement de Société Générale en matière de développement
renforcée au cours des dernières années afin de prendre durable est reconnu par les agences de notation. Société Générale s’est
systématiquement en compte les aspects environnementaux et de nouveau distingué en 2023 dans les trois dimensions de
sociaux dans ces processus. La filière bénéficie depuis 2022 et pour une l’Environnement, du Social et de la Gouvernance auprès de l’ensemble
période de trois ans du label Relations Fournisseurs et Achats des agences de notations, démontrant ainsi la qualité de son
Responsables (RFAR) délivré par le Médiateur des Entreprises et le engagement et de son action sur les enjeux de durabilité.
Conseil National des Achats (CNA). En 2023, le Groupe a atteint
L’agence de notation extra‑financière Sustainalytics a amélioré cette
l’objectif qu’il s’était fixé pour le montant de ses achats réalisés auprès
année la notation du Groupe à 19.6. Cette évolution se situe dans une
de structures de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) soit 14 millions
trajectoire d’amélioration continue de la notation auprès de
d’euros.
Sustainalytics et place le Groupe dans la catégorie des entreprises
notées Low Risk.

55
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5 NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES


IMPORTANTS LANCÉS

2.5.1 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASSURANCES ET TIKEHAU CAPITAL LANCENT


UNE SOLUTION D’INVESTISSEMENT INNOVANTE CONTRIBUANT
À LA RÉDUCTION DES GAZ À EFFET DE SERRE
Communiqué de presse du 7 février 2023 Distribuée aujourd’hui par Société Générale Private Banking France,
cette unité de compte Article 8 (SFDR)(3) sera disponible pendant
Société Générale Assurances et Tikehau Capital, gestionnaire d’actifs 24 mois sur les contrats d’Assurance Vie assurés par Société Générale
alternatifs, annoncent un partenariat pour le lancement de SG Tikehau Assurances. SG Tikehau Dette Privée est un FCPR(4) qui offre un accès
Dette Privée. Ce support en unités de compte inédit sur le marché facilité à des actifs de qualité institutionnelle à partir de 5 000 euros
français offre aux investisseurs particuliers l’opportunité de financer des avec un niveau de risque de 4 sur 7 (SRI(5)). Sa durée de vie est de
entreprises non cotées françaises et européennes sélectionnées tout en 10 ans mais le capital investi sur le support en unités de compte est
soutenant la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. disponible à tout moment grâce à une liquidité assurée par Société
Générale Assurances.
Source de financement alternative au prêt bancaire traditionnel et à
l’émission d’obligations sur les marchés financiers, la dette privée est « Nous sommes très heureux de ce partenariat avec Société Générale
une méthode de financement de plus en plus utilisée par les qui souligne notre position de pionnier dans la dette privée et dans le
entreprises non cotées pour soutenir leur croissance. Initialement financement durable. Il est primordial que le secteur de la gestion
réservée à des investisseurs institutionnels, cette stratégie d’actifs tienne son rôle dans le fléchage de l’épargne française vers le
d’investissement est désormais accessible aux investisseurs financement des entreprises et de l’économie réelle. Contribuer à
particuliers à travers ce support innovant. l’atteinte des objectifs fixés par l’Accord de Paris est une priorité de
notre feuille de route : il est important pour Tikehau Capital de prendre
Le support permet d’investir dans la dette de PME et ETI françaises et
part au lancement d’innovations favorisant la réduction des émissions
européennes avec un fort ancrage territorial, pour les accompagner
de gaz à effets de serre des entreprises tout en leur apportant un
dans leur développement (croissance, acquisition, déploiement
financement pour accompagner leur croissance. » déclare Antoine
international…).
Flamarion, co‑fondateur de Tikehau Capital.
En finançant uniquement des entreprises prenant l’engagement de
« En s’appuyant sur l’expertise de Tikehau Capital, Société Générale
réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, SG Tikehau Dette Privée
Assurances continue d’enrichir son offre d’épargne. Cette solution
présente une stratégie bas carbone ambitieuse, alignée sur les objectifs
d’investissement innovante et liquide permettra à nos clients d’investir
fixés par l’Accord de Paris sur le Climat(1).
dans une sélection d’une cinquantaine d’entreprises et marque une
Par ailleurs, afin de peser concrètement sur la politique nouvelle étape dans notre volonté de démocratiser l’accès aux actifs
environnementale des entreprises : réels. Le lancement de ce support inédit est, en outre, une nouvelle
illustration de notre volonté d’agir concrètement en faveur de la
W chaque entreprise financée doit s’engager dans une trajectoire de transition écologique et du développement des territoires. Nos
décarbonation sur la base de la méthodologie de référence ambitions de développement sont fortes, compte tenu du
SBTi(2) proposant une application concrète de l’Accord de Paris. positionnement résolument engagé de cette offre en faveur de la
Pendant toute la durée de financement, un audit indépendant évaluera réduction des émissions de gaz à effet de serre. » ajoute Philippe
annuellement le respect de cette trajectoire et modulera, en fonction Perret, Directeur général de Société Générale Assurances.
des résultats, les conditions de financement accordées à l’entreprise.

(1) Traité international sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique visant à limiter le réchauffement climatique à un niveau inférieur à 2 °C, de préférence
1,5 °C, par rapport au niveau préindustriel.
(2) Science‑Based Target initiative (SBTi) s’adresse aux entreprises et se fixe comme objectif de piloter une « action climatique ambitieuse » en leur proposant de faire de leur
transition vers une économie bas carbone un avantage compétitif.
(3) Le support promeut des caractéristiques environnementales et sociales (« Article 8 ») au sens du règlement européen (UE) 2019/2088 dit Sustainable Finance Disclosure
(SFDR).
(4) Fonds Commun de Placement à Risque géré par Tikehau Investment Management, une société de gestion du groupe Tikehau Capital, et exclusivement accessible au sein
de contrats d’assurance vie en Unité de Compte (UC).
(5) Synthetic Risk Indicator.

56
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5.2 SG S’ASSOCIE À HELLO WATT POUR FACILITER LA RÉNOVATION


ÉNERGÉTIQUE DES LOGEMENTS DE SES CLIENTS
Communiqué de presse du 13 février 2023 W et suivre la baisse de leur consommation d’énergie post‑travaux
directement dans l’application Hello Watt.
Pour répondre aux besoins d’accompagnement et de financement de ses
clients particuliers, SG lance un nouveau dispositif, en partenariat avec En parallèle, le conseiller SG propose à ses clients des offres de
Hello Watt(1), pour faciliter la rénovation énergétique de leurs biens financement vert comme le prêt Expresso Développement Durable. Il
immobiliers. s’agit d’un crédit à taux réduit, simple, rapide et évolutif, pour financer
des travaux favorisant les économies d’énergie dans leur résidence
SG s’est associé à Hello Watt pour élaborer un accompagnement de principale, secondaire ou locative.
bout en bout, gratuit, de l’étude du projet énergétique au financement
des travaux, en passant par la gestion des aides ainsi qu’à la réalisation « Grâce à ce partenariat avec Hello Watt, nous proposons aux
des travaux avec un réseau d’artisans certifiés. particuliers une offre innovante et intégrée pour la rénovation
énergétique des logements, complémentaire à nos offres de
Les clients peuvent ainsi, par l’intermédiaire de leur conseiller SG ou financement. SG confirme ainsi son ambition d’accompagner la
directement sur la plateforme SG x Hello Watt, être mis en relation avec transition écologique et le développement durable de ses clients et des
un expert rénovation d’Hello Watt pour : territoires. » indique Véronique Loctin, Directrice RSE du réseau SG en
France.
W recevoir une étude technique et économique identifiant les travaux
de rénovation pertinents pour leur logement, leur dimensionnement « Nous sommes ravis de pouvoir faire bénéficier les clients SG de toute
et leur rentabilité ; l’expertise d’Hello Watt sur la rénovation énergétique et le solaire en
autoconsommation, dans un contexte où les prix de l’énergie vont
W bénéficier d’un réseau de professionnels certifiés et audités pour
continuer à fortement augmenter et où les passoires énergétiques
réaliser les travaux ;
deviennent progressivement interdites à la location. » ajoute Sylvain le
W confier la gestion des primes de l’État et les démarches Falher, Confondateur et CEO d’Hello Watt.
administratives à cet expert ;

2.5.3 CASH SERVICES, LA NOUVELLE MARQUE DE SERVICES


DES AUTOMATES BANCAIRES
Communiqué de presse du 15 février 2023 W pérenniser durablement le libre‑service bancaire auxquels les
Français sont attachés, dans les zones urbaines comme dans les
BNP Paribas, Crédit Mutuel Alliance Fédérale et Société Générale zones rurales ; témoignant de l’engagement territorial et relationnel
lanceront fin 2023 Cash Services, une offre complète de services des quatre enseignes participantes ;
bancaires de proximité commune aux quatre enseignes bancaires : BNP
Paribas, Crédit Mutuel, CIC et SG. W répondre aux nouvelles attentes et aux nouveaux besoins des clients
particuliers, professionnels et entreprises, notamment grâce à la
Ce projet de modernisation et de mise en commun des distributeurs modernisation du parc d’automates ;
automatiques sera opéré par 2SF (Société des Services Fiduciaires), la
nouvelle société commune à ces groupes bancaires. W réduire l’empreinte environnementale des automates grâce aux
optimisations réalisées sur les emplacements géographiques des
Cash Services sera progressivement déployé sur l’intégralité des automates, notamment dans les centres urbains ou avec des
automates dès le T4 2023 jusqu’à fin 2025, qu’ils soient implantés au équipements de dernière génération moins énergivores.
sein des agences bancaires ou dans d’autres espaces publics (centres
commerciaux, gares, etc.). Éléments clés :

Cash Services sera une marque de services spécifique aux automates et W une alliance unique pour la vitalité de tous les territoires, ruraux
facilement identifiable pour les clients des quatre enseignes. comme urbains ;

Cash Services garantira à l’ensemble des clients des enseignes W un projet de modernisation du parc d'automates de grande ampleur
bancaires partenaires l’accès gratuit à une offre de services élargie pour au service des clients de quatre grandes enseignes ;
répondre à quatre objectifs : W 1er projet en France de cette envergure – entre trois grands groupes
W renforcer considérablement l’offre de proximité pour les clients des bancaires français ;
quatre enseignes (jusqu’à trois fois) tout en conservant W 99% de la population métropolitaine dispose d’un service « retrait
l’environnement et l’intégralité des services de leur banque : la d’argent » à moins de 15 minutes en voiture.
possibilité de retirer ou déposer des billets et de la monnaie, de
déposer des chèques, de consulter son solde ou d’éditer un
RIB, etc. ;

(1) Spécialiste de la rénovation énergétique, membre du programme French Tech Green20 et soutenu par le ministère de la Transition écologique.

57
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5.4 CITIZEN CAPITAL ET SB FACTORY LANCENT CITIZEN CIS,


LE PREMIER FONDS INDÉPENDANT DE CONTRAT À IMPACT
Communiqué de presse du 14 mars 2023 du remboursement de leur investissement, les souscripteurs pourront
le cas échéant réinvestir dans un autre projet et démultiplier ainsi
Le pionnier de l’investissement à impact Citizen Capital s’associe avec SB l’impact de l’euro investi. C’est une voie nouvelle entre la philanthropie
Factory, cabinet expert en innovation sociale, pour financer des projets et l’investissement classique » explique Laurence Méhaignerie,
innovants portés par des opérateurs sociaux et environnementaux, dans Présidente de Citizen Capital.
le cadre du dispositif novateur des contrats à impact. Le fonds, doté de
14 millions d’euros, est souscrit par le Fonds Européen d’Investissement Le fonds CIS est le sixième fonds géré par Citizen Capital, dont la
et la banque SG ainsi que plusieurs fondations, familles et personnes mission « pionnière » depuis 2008 est de financer et d’accompagner des
privées. projets à fort impact social ou environnemental. Les co‑fondatrices du
cabinet SB Factory, Pauline Heuzé et Marion de la Patellière soulignent
Le Contrat à Impact est un partenariat entre le public et le privé destiné que « les Contrats à Impact créent un espace d’échange unique entre
à financer des projets sociaux et environnementaux répondant à un porteurs de projets, financeurs, payeurs publics et évaluateurs, ils sont
enjeu de politique publique tel que la santé mentale, l’insertion un accélérateur d’innovation pour la puissance publique ».
durable dans l’emploi pour lutter contre la récidive, le gaspillage
alimentaire ou la gestion des déchets… Grâce à la levée de fonds privés METTRE EN COMMUN LES MEILLEURES
et l’implication de multiples parties prenantes, ces contrats permettent COMPÉTENCES POUR RÉSOUDRE DES PROBLÈMES
le développement à grande échelle de solutions au plus près des DE SOCIÉTÉ
besoins des territoires, pouvant contribuer à améliorer les politiques
Citizen CIS est souscrit par une dizaine de financeurs, dont le Fonds
publiques.
européen d’investissement, la banque SG, la Fondation Nexity, la
Fondation Indosuez et la Fondation Sycomore ainsi que plusieurs
UNE APPROCHE CENTRÉE SUR LES COÛTS ÉVITÉS familles et entrepreneurs dont notamment Cédric Sellin, entrepreneur
POUR LA COLLECTIVITÉ
et investisseur, qui considère que « le fonds CIS a la très rare
Aujourd’hui doté de 14 millions, Citizen CIS financera des projets opportunité d’inventer un nouveau modèle de partenariat entre les
labellisés par l’État visant des objectifs d’impact prédéfinis et mesurés opérateurs sociaux et environnementaux, le secteur public et le monde
par un évaluateur indépendant, sur les trois thèmes suivants : l’Égalité de l’investissement. Son succès sera l’occasion de mettre en commun
des chances avec le ministère de l’Économie, l’Innovation pour l’emploi les meilleures compétences de chaque acteur pour résoudre des
avec le ministère du Travail et l’Économie circulaire avec l’Adème. problèmes de société à grande échelle. Pour moi, investir est un risque
qui en vaut la chandelle dans l’espoir d’un monde meilleur pour les
Cette nouvelle voie de financement permet à l’État de développer une
générations futures ».
approche centrée sur le résultat et les coûts évités pour la collectivité
plutôt que sur les moyens. Le fonds Citizen CIS permettra d’accroître « Depuis 25 ans, nous accompagnons les acteurs de l’économie sociale
l’impact social et environnemental d’environ une dizaine de projets qui agissent directement dans les territoires. Notre prise de
grâce à des investissements unitaires pouvant aller jusqu’à 1,5 million participation dans le fonds Citizen CIS est une étape importante de
d’euros. notre engagement. Nous sommes convaincus que les contrats à impact
sont un levier efficace de la transformation publique. Ce fonds est ainsi
« Le fonds propose aux souscripteurs de participer à des projets à très
un formidable accélérateur d’initiatives à impact sur le terrain »,
fort impact dans une logique de préservation du capital. En bénéficiant
explique Marie‑Christine Ducholet, Directrice du réseau SG en France.

2.5.5 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S’ASSOCIE À DES START‑UPS


INTERNATIONALES DE PREMIER PLAN POUR FAIRE AVANCER
LA FINANCE DURABLE ET À IMPACT POSITIF
Communiqué de presse du 4 avril 2023 d’encourager les collaborations avec les start‑ups, de combiner les
expertises et de fournir des solutions innovantes pour les marchés de
Onze nouvelles start‑ups engagées sur les thématiques de durabilité ont capitaux.
rejoint le Global Markets Incubator (GMI) de Société Générale dédié au
développement de solutions innovantes pour l’industrie financière. Cette année, la Banque a doublé le nombre de participants et accueilli sa
Sélectionnées parmi plus de 140 candidats, ces start‑ups travaillent sur première promotion de start‑ups engagées sur les thématiques de
les principales thématiques ESG du secteur financier, parmi lesquelles la durabilité, pour soutenir et développer son offre aux clients entreprises,
quantification des émissions carbone, le suivi et la mesure de l’impact, le institutions financières et investisseurs privés, qui bénéficieront de ces
Marché Carbone Volontaire (MCV) et la Biodiversité. solutions innovantes adaptées à leurs objectifs ESG.

Hacina Py, Directrice du Développement durable du groupe Société Isabelle Millat, Responsable Durabilité pour les activités de marché,
Générale, explique : « Nous sommes fiers d’accueillir au sein du ajoute : « Dans le domaine des activités de marché, l’innovation est
programme du GMI ces start‑ups prometteuses engagées sur les cruciale pour offrir à nos clients de nouvelles solutions adaptées à des
thématiques d’impact positif, qui sont au cœur des ambitions de besoins qui évoluent très rapidement, tout particulièrement sur les
Société Générale. Cette promotion reflète l’importance de l’innovation thématiques ESG. Le GMI est un accélérateur puissant pour répondre à
comme levier de la finance durable pour le bénéfice de nos activités et ces besoins ».
de nos clients ». À la suite de ce programme, Société Générale continuera à soutenir le
Aspiration, Emmi, BeZero Carbon, Enmacc, Regrow, Net Purpose, Simpl, développement des start‑ups les plus prometteuses, qui pourraient
Greenscope, YvesBlue, Arboretica et allcolibri participeront à un voir leurs solutions mises en œuvre à travers les différents métiers de la
programme de six mois pour faire avancer rapidement, tester, déployer et banque et proposées aux clients. Les partenariats avec ces start‑ups
exposer leurs produits et services au sein des activités de Société offrent de belles opportunités de collaborer efficacement pour soutenir
Générale. La Banque a lancé le programme du GMI en 2018 avec pour but la finance à impact positif sur les thématiques principales suivantes :

58
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

LES ÉLÉMENTS DE MESURE DES ÉMISSIONS En misant sur sa propre expertise sectorielle, Société Générale attend
CARBONE beaucoup de ces collaborations qui vont lui permettre de progresser
L’empreinte carbone des entreprises est désormais au cœur des rapidement dans les domaines de la gestion du risque, de l’analyse, de
décisions d’investissement. Un nombre croissant d’entreprises la génération et la distribution d’informations, pour toutes les classes
produisent des rapports sur leurs émissions de gaz à effet de serre et d’actifs sur les marchés cotés comme privés.
évaluent leur contribution aux risques liés au changement climatique. W Avec les start‑ups Net Purpose, Simpl, Greenscope, YvesBlue,
Les données restent encore souvent complexes, non standardisées ou Arboretica, allcolibri.
incomplètes, et le rôle de Société Générale est d’aider les investisseurs
à évaluer les progrès des entreprises pour réduire leurs émissions LA BIODIVERSITÉ
carbone et améliorer l’impact de leurs activités.
Bien que les engagements sur la neutralité carbone représentent un
W Avec Emmi. grand pas en avant dans les trajectoires de décarbonation, il est aussi
important de garder en tête les enjeux majeurs de la préservation de la
LE MARCHÉ CARBONE VOLONTAIRE (MCV) biodiversité et des écosystèmes. Société Générale met en place des
Le Marché Carbone Volontaire (MCV) gagne en importance dans la actions concrètes en faveur de la biodiversité à travers des solutions
transition vers le net zéro, pour compenser les émissions non bancaires dédiées, et cherche à toujours plus développer ses offres en
atténuables en offrant par exemple des opportunités de développer proposant des services innovants à ses clients.
des projets de solutions basées sur la nature. Cependant, le marché fait W Avec la start‑up Regrow.
face à plusieurs défis, comme la certification des méthodologies, la
liquidité et la transparence des prix. Certains développeurs de projets Antoine Connault, Directeur du Global Markets Incubator, explique :
manquent également encore d’accès au financement du fait de « Que le défi porte sur le changement climatique, l’impact positif ou
l’opacité du marché et d’un appétit au risque faible des investisseurs. des sujets de gouvernance, le programme GMI offre une opportunité
très stimulante de collaborer avec des entreprises internationales de
W Avec les start‑ups Aspiration, BeZero Carbon, Enmacc. premier plan et de développer des réflexions novatrices. Nous avons
hâte de construire des partenariats forts grâce à ce programme ! »
LE FINANCEMENT ET L’INVESTISSEMENT À IMPACT
La recherche d’impacts positifs sociaux et environnementaux est au
cœur des décisions d’un nombre croissant d’investisseurs ou de
prêteurs, qui ont pour objectif d’accélérer la transition des entreprises.

2.5.6 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET LEMONWAY S’ASSOCIENT POUR SOUTENIR


LA CROISSANCE DES MARKETPLACES B2B DES GRANDES
ENTREPRISES EN EUROPE
Communiqué de presse du 11 avril 2023 Ce partenariat innovant s’appuie sur l’expertise métier de Lemonway
en matière de paiement pour compte de tiers, associée à la robustesse
Société Générale, l’un des groupes bancaires européens majeurs, et et à la sécurité des services de Société Générale en matière de cash
Lemonway, établissement de paiement paneuropéen agréé par l’ACPR, management.
signent un partenariat commercial pour fournir des services de paiement
aux grandes entreprises d’Europe de l’ouest qui lancent leurs Partenaire bancaire de confiance pour la croissance de ses clients
marketplaces B2B. Ces deux acteurs clés aux approches corporate, Société Générale complète ainsi ses solutions dans le
complémentaires s’engagent pour servir un marché en pleine expansion domaine du e‑commerce, à travers notamment des investissements ou
dont les besoins sont encore peu couverts. des partenariats actifs. De son côté, Lemonway consolide son
positionnement auprès des grandes entreprises en Europe de l’ouest.
De nombreuses entreprises accélèrent leur transformation digitale,
devenue vitale pour satisfaire leurs clients et assurer la croissance de « Société Générale est fière d’annoncer ce partenariat commercial avec
leurs revenus B2B. Dans ce contexte, le lancement de marketplaces B2B Lemonway, dont l’expertise et l’approche sur‑mesure correspondent
permet d’améliorer l’expérience paiement, soutenir parfaitement à notre ADN. Ce partenariat nous permet d’accompagner
l’internationalisation, créer de la valeur et optimiser les processus de nos clients dans leur transformation digitale en leur proposant des
commercialisation et de distribution de la chaîne e‑commerce. solutions de paiement toujours plus complètes et innovantes, en
adéquation avec les besoins spécifiques des grandes entreprises pour
Société Générale continue de soutenir ses clients dans leur leurs marketplaces B2B. Il illustre la démarche, déployée de longue
transformation digitale en s’associant à Lemonway. En tant qu’expert date par Société Générale, de coopération avec les fintechs pour
de son secteur, Lemonway propose une solution modulaire et clé en innover au service de nos clients. » – Alexandre Maymat, Directeur de
main pour leurs marketplaces B2B. Elle englobe des solutions de Global Transaction and Payment Services chez Société Générale.
paiement ainsi que d’autres services stratégiques, tels que la
vérification d’identité et l’ouverture de comptes de paiement, la « Lemonway est fier de s’associer à une banque d’envergure
ventilation et le pilotage des flux pour les bénéficiaires. Ainsi, les internationale telle que Société Générale. Son approche servicielle
opérateurs de marketplaces B2B pourront gérer des flux de grand compte combinée à notre expertise de paiement pour compte de
transactions complexes, en conformité avec les plus hauts standards tiers répond précisément aux attentes de ce marché en forte
réglementaires. La mise en œuvre technique de ce partenariat sera croissance. Ensemble nous offrons aux marketplaces B2B une
effective prochainement, dans huit pays européens (France, Italie, expérience paiement sécurisée et conforme qui permet à nos clients
Espagne, Belgique, Pays‑Bas, Royaume‑Uni, Suisse et Allemagne). d’accélérer leur développement. » – Antoine Orsini, Chief Executive
Officer chez Lemonway.

59
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5.7 SG LANCE LE PACK SOLAIRE POUR ACCOMPAGNER DE BOUT EN


BOUT SES CLIENTS ENTREPRISES ET INSTITUTIONNELS DANS
L’INSTALLATION DE PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES
Communiqué de presse du 27 avril 2023 W enfin, le chargé d’affaires SG peut proposer un prêt Environnemental
et Social pour financer la réalisation de l’opération.
Pour répondre aux enjeux économiques et environnementaux des clients
entreprises, associations et collectivités territoriales, la banque SG lance Le Pack Solaire, concrétisant un des axes de l’ambition de la Banque
le Pack Solaire : une solution destinée à l’installation de panneaux d’accompagner la transition écologique des régions et leurs
photovoltaïques. Le client, accompagné du diagnostic à la concrétisation écosystèmes, permet aux clients d’agir sur :
de son projet, peut ainsi utiliser ou revendre l’électricité générée. W la réduction de l’empreinte carbone liée à la consommation
Partenaire de la transition énergétique de ses clients, la Banque leur a électrique de leurs bâtiments, qui s’inscrit dans les objectifs de la
proposé en 2022 une solution pour mesurer leur empreinte carbone. SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone) ;
Aujourd’hui, avec le Pack Solaire, SG les soutient dans l’installation de W la valorisation de leur patrimoine immobilier ;
panneaux photovoltaïques et les conseille durant toute la durée du
projet : W la sécurisation d’une partie de leur facture énergétique grâce aux
deux valorisations possibles de l’électricité photovoltaïque :
W la Banque identifie le besoin et estime la faisabilité du projet. Pour l’autoconsommation totale ou partielle, ou l’injection dans le réseau
cela, les chargés d’affaires utiliseront un nouvel outil, issu du pour revendre leur production ;
partenariat entre SG et namR, start‑up spécialisée dans la
production de données sur les bâtiments et leur environnement. W la mise en conformité de leurs bâtiments avec l’ensemble des
L’outil s’appuie sur de la data enrichie, précise et exploitable réglementations en vigueur (Décret tertiaire, etc.).
(concernant le terrain, le taux d’ensoleillement, les matériaux, le « En ligne avec l’ambition de la banque SG, le Pack Solaire répond de
bâtiment, etc.) pour permettre d’avoir une vision d’ensemble et façon responsable et innovante aux attentes de nos clients entreprises,
réaliste du projet ; associations et collectivités territoriales, qui souhaitent un
W afin de réaliser ensuite une étude approfondie, SG met en relation le accompagnement concret dans leurs problématiques
client avec des partenaires, sélectionnés à la suite d’un processus environnementales. Grâce à l’expertise de nos partenaires, reconnus
rigoureux, reconnus pour leur expertise et la qualité de leurs dans le domaine du solaire et de la data, nous conseillons nos clients
prestations : Apex Énergies, Legendre Énergie et Sunopée (Léon dans leur démarche RSE et la mise en œuvre de leurs projets de
Grosse Énergies Renouvelables) ; transition énergétique », déclare Véronique Loctin, Directrice RSE du
Réseau SG en France.

60
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5.8 FRANFINANCE LANCE FRANFIPAY, UNE OFFRE INNOVANTE


DE CRÉDIT LONG SUR LES SITES E‑COMMERCE
Communiqué de presse du 8 juin 2023 FRANFIPAY, UNE SOLUTION INNOVANTE DE
FINANCEMENT POUR AUGMENTER LE TAUX DE
Afin de répondre aux nouveaux enjeux du e‑commerce, Franfinance, TRANSFORMATION DES VENTES EN LIGNE
filiale spécialiste du crédit à la consommation de Société Générale, Avec l’ambition de devenir la référence du crédit e‑commerce long,
annonce le lancement de Franfipay, une solution innovante de Franfinance met à disposition des e‑commerçants Franfipay, avec tous
financement entièrement digitalisée et sécurisée, accessible par les les outils pour leur permettre de proposer un financement adapté aux
particuliers via le site de partenaires e‑commerçants de Franfinance. paniers de leur clientèle :
Franfipay est aujourd’hui une des solutions les plus rapides du marché
pour financer les achats en ligne sur une durée pouvant aller jusqu’à W des facilités de paiement en trois et quatre fois sans frais, pour les
60 mois et pour des montants de 100 euros à 30 000 euros. montants inférieurs à 4 000 euros, avec une implémentation dans le
parcours clients des sites d’e‑commerce simplifiée grâce à
Le financement long, la clé de la poursuite du développement du l’utilisation de technologies de type API ;
e‑commerce
W une offre de crédit long avec un financement des achats en ligne sur
Dans son bilan e‑commerce de 2022, la FEVAD (Fédération du une durée supérieure à quatre mois et jusqu’à 60 mois ; et pour des
E‑commerce et de la Vente à Distance) révèle que plus de 10 000 sites montants de 1 000 euros à 30 000 euros. La souscription s’effectue
marchands ont été créés en 2022. L’étude indique également que le en quelques minutes et les consommateurs pourront recevoir une
nombre de transactions effectuées sur internet et le prix du panier réponse ferme et définitive dans un court délai (en moyenne sous
moyen dépensé en ligne ont augmenté de respectivement 6,5% et 24 heures ouvrées et dans un maximum de 48 heures). L’ensemble
6,9% par rapport à 2021. « Les consommateurs attendent désormais de du parcours est entièrement dématérialisé et totalement sécurisé.
l’e‑commerce les mêmes facilités de financement que celles
disponibles en magasins pour les biens d’équipement (gros Coconstruite avec les partenaires de Franfinance et compatible avec
électroménagers, aménagement de l’habitat, etc.). Le financement tous les sites de e‑commerce, Franfipay permet de limiter les risques de
long s’impose comme la condition sine qua none à la poursuite du fraude (notamment grâce à l’utilisation de la reconnaissance faciale) et
développement du e‑commerce. Notre nouvelle offre de financement également les risques d’impayés.
long Franfipay est la réponse idéale à cet enjeu car elle permet aux
Enfin, l’installation de la solution est rapide, le parcours client simple
e‑commerçants de proposer un crédit affecté depuis leur site internet,
s’adapte aux couleurs du site marchand pour préserver l’expérience
qui répond aux exigences réglementaires les plus strictes, avec une
client.
souscription à distance, pour permettre à leurs clients de financer leurs
achats en ligne », explique Frédéric Jacob‑Peron, Directeur général de Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large du groupe Société
Franfinance. Générale de construction d’une offre complète et innovante à
destination des e‑commerçants.

2.5.9 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PREND UNE PARTICIPATION DANS LE FONDS


POLESTAR CAPITAL CIRCULAR DEBT FUND POUR ACCÉLÉRER
SON SOUTIEN À L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
Communiqué de presse du 29 juin 2023 résilience et la rentabilité à long terme des modèles commerciaux de
nos clients et de leurs chaînes de valeur. Nous sommes très heureux de
Polestar Capital annonce que Société Générale Amsterdam a pris une nous associer à Polestar Capital dont l’expertise va accélérer notre
participation dans Polestar Capital Circular Debt Fund, le seul fonds de implication sur ce nouveau segment de marché et accompagner nos
dette en Europe dédié à l’économie circulaire. Cette participation et le clients dans leur transformation à impact positif ».
partenariat commercial associé soutiendront l’innovation et aideront à
développer les projets et les solutions dans l’économie circulaire. Jan‑Willem König, Directeur général de Polestar Capital ajoute : « Le
fonds finance des technologies de rupture circulaires innovantes qui
Le fonds Polestar Capital Circular Debt Fund (PCDF), lancé en 2022 et nécessitent des capitaux relativement importants et qui mettent du
basé aux Pays‑Bas, fournit un financement non dilutif aux entreprises temps à générer des flux de trésorerie positifs. Le financement de telles
qui s’appuient sur les principes de l’économie circulaire. Il cible des entreprises est complexe dans le contexte des processus de crédit
marchés à forte croissance qui s’appuient sur des modèles circulaires traditionnels et des réglementations bancaires. En attendant, nous
dans des domaines tels que les déchets de biomasse, les biomolécules, n’avons pas le luxe d’être patients dans la mise à l’échelle des
le traitement de la pollution plastique, la construction durable et technologies circulaires durables, car nous devons réduire nos
l’environnement bâti par l’homme. émissions et notre pollution rapidement.
Le financement de projets d’économie circulaire, bien qu’urgent, reste Nous sommes donc très satisfaits de l’investissement conjoint de
un défi en raison de la réglementation applicable, de l’exposition aux Société Générale dans le fonds, ainsi que de notre partenariat pour le
nouvelles technologies et aux nouveaux marchés, et de la taille financement mutuel de la montée en gamme des sociétés innovantes
relativement réduite des investissements. Ce partenariat vise à établir dans l’économie circulaire. Ce partenariat nous permet d’accompagner
une continuité des solutions de financement pour les entreprises déjà les entreprises de l’économie circulaire dans une phase encore
circulaires, avec un premier niveau de soutien en dette fourni par PCDF peu adaptée au financement bancaire traditionnel, mais aussi de
dès le début et une transition progressive vers Société Générale pour mettre en relation les emprunteurs du fonds avec un partenaire
leurs prochaines étapes de développement. susceptible de financer le déploiement de leur technologie circulaire.
Nous pensons que ce partenariat est une étape importante pour la
Marie‑Aimée Boury, Responsable des Financements à Impact à Société
poursuite de l’accélération de la transition vers une économie
Générale Corporate & Investment Banking indique : « Soutenir
circulaire, aux Pays‑Bas et au‑delà. »
l’économie circulaire est crucial dans la lutte contre le changement
climatique et la perte de biodiversité. Cela renforce également la

61
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5.10 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET BROOKFIELD S’ASSOCIENT POUR LANCER


UN FONDS DE DETTE PRIVÉE DE 10 MILLIARDS D’EUROS
Communiqué de presse du 11 septembre Slawomir Krupa, Directeur général de Société Générale, commente :
2023 « Nous nous réjouissons de ce partenariat qui apporte une réponse
entièrement nouvelle à la demande croissante de dette privée et de
Ce partenariat global apportera d’importants capitaux privés sur le son impact positif sur l’économie réelle, tout en accroissant
marché de l’Investment Grade tout en donnant accès à des opportunités significativement les capacités d’origination et de distribution de
d’investissement différenciantes sur des actifs de grande qualité. Société Générale. Cette approche pionnière représente un alignement
d’intérêts unique entre deux acteurs de premier plan dans leurs
Société Générale et Brookfield Asset Management annoncent domaines respectifs. »
aujourd’hui un partenariat stratégique pour originer et distribuer des
investissements de dette privée de haute qualité par le biais d’un fonds Bruce Flatt, Directeur général de Brookfield, développe : « Nous
Investment Grade (haute notation crédit). Le fonds initial vise un total sommes ravis d’apporter nos propres capitaux et ceux de nos clients
de 10 milliards d’euros au cours des quatre prochaines années, avec un institutionnels pour ouvrir une formidable opportunité sur le marché
amorçage de 2,5 milliards d’euros à son lancement. de l’Investment Grade, afin de soutenir des industries essentielles, qui
sont à la base de l’économie mondiale. Nous nous réjouissons d’être un
Ce véhicule, dont les capacités d’origination et de distribution sont partenaire de choix pour les emprunteurs à la recherche de capitaux
pleinement intégrées, offrira aux émetteurs des options de sur mesure et pour les institutions désireuses d’investir dans des dettes
financement de qualité sur mesure, et aux investisseurs des privées de qualité. »
opportunités d’investissement différenciantes et de haute qualité. En
particulier, le fonds vise à répondre aux besoins des compagnies Le fonds d’amorçage se concentrera sur deux stratégies : l’une
d’assurance avec des produits Investment Grade adaptés à leurs concernera le crédit d’actifs réels dans les secteurs de l’électricité, des
exigences en matière de notation et de duration. énergies renouvelables, de la data, du stockage et transport de
l’énergie et du transport, et l’autre sera dédiée au financement de
Basé sur une forte relation à long terme entre Société Générale et fonds. Le partenariat devrait se développer au fil du temps à travers
Brookfield, le partenariat s’appuiera sur les capacités d’origination, la différentes stratégies et structures d’investissement, en s’appuyant sur
forte expertise opérationnelle et la connaissance de ces actifs par les les forces de Société Générale et de Brookfield : leurs solides capacités
deux entreprises, ainsi que sur leurs solides relations institutionnelles, d’origination et leurs relations étroites avec les investisseurs
pour apporter une valeur ajoutée à leurs clients et actionnaires institutionnels ainsi qu’avec les clients des secteurs de l’assurance et
respectifs. Il permettra également à Société Générale et Brookfield de la dette syndiquée.
d’accroître significativement leur empreinte dans le financement de
l’économie mondiale sur le long terme, en engageant des montants
importants via différentes formes de capital.

2.5.11 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET EIT INNOENERGY S’ASSOCIENT POUR


ACCOMPAGNER LA CROISSANCE DE NOUVEAUX CHAMPIONS
INDUSTRIELS ET ACCÉLÉRER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Communiqué de presse du 5 septembre InnoEnergy, les entreprises de son portefeuille et nos partenaires de
2023 confiance de l’écosystème. Nous sommes prêts pour le challenge qui
nous attend. Depuis 2010, nous menons notre mission dans ce sens et
EIT InnoEnergy, premier moteur d’innovation dans le domaine de l’énergie nous continuons à tenir nos promesses. »
durable, a annoncé aujourd’hui l’entrée à son capital de Société Générale
Demetrio Salorio, Responsable Global Banking and Advisory chez Société
parmi son pool d’investisseurs stratégiques : EIT InnoEnergy a levé
Générale, ajoute : « Société Générale est heureuse d’investir dans
140 million d'euros lors d'un placement privé. InnoEnergy et Société
InnoEnergy et de soutenir le développement de son écosystème de
Générale signent également aujourd’hui un accord de coopération à long
start‑ups et de projets industriels. Le financement de futurs leaders
terme.
développant des solutions innovantes et responsables, comme
L’objectif de ce partenariat stratégique est d’accompagner le InnoEnergy, est essentiel pour la réindustrialisation et la croissance
développement des 200 start‑ups actuellement dans le portefeuille durable de l’Europe. C’est un témoignage fort de l’engagement de Société
d’InnoEnergy et de soutenir sa stratégie de création de grands acteurs Générale dans la finance durable. »
industriels telles que Verkor, GravitHy, Holosolis ou FertigHy. Société
EIT InnoEnergy intervient au cœur de la transition énergétique et est le
Générale les accompagnera dans leur croissance en leur offrant sa
principal moteur d’innovation dans le domaine de l’énergie durable,
gamme complète de services de financement et conseil, ainsi qu’un accès
apportant la technologie et les compétences nécessaires pour accélérer le
privilégié à son propre écosystème de clients et d’investisseurs.
« green deal », progresser vers les objectifs mondiaux de décarbonation et
Le portefeuille d’InnoEnergy compte actuellement 200 start‑ups, dont améliorer la sécurité et l’approvisionnement énergétiques. Classé premier
trois licornes, qui devraient générer un chiffre d’affaires de 110 milliards investisseur à impact dans les CleanTechs en Europe en 2022, EIT
d’euros et économiser 2,1 milliards de tonnes de CO2e d’ici à 2030. InnoEnergy soutient des innovations dans de nombreux domaines,
Collectivement, ces entreprises ont levé 9,7 milliards d’euros à ce jour. s’agissant notamment du stockage de l’énergie, du transport et de la
mobilité, des énergies renouvelables et des bâtiments et villes durables.
Karine Vernier, CEO France d’EIT InnoEnergy commente : « Les objectifs
de cette levée de fonds ont été atteints. De nouveaux acteurs stratégiques Société Générale, un des tout premiers groupes européens de services
ont rejoint InnoEnergy, plusieurs actionnaires ont réinvesti et nous avons financiers et acteur de l’économie depuis plus de 150 ans, accompagne
obtenu suffisamment de nouvelles ressources financières pour doubler ses clients dans la transition énergétique avec une offre de solutions
notre impact. L’accélération de la transition énergétique en Europe et financières dédiées et un engagement de contribution à la finance
dans le monde, ainsi que l’ambition accrue de réindustrialisation dans le durable de 300 milliards d’euros d’ici à 2025.
monde occidental, constituent des opportunités uniques pour

62
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
NOUVEAUX PRODUITS OU SERVICES IMPORTANTS LANCÉS

2.5.12 SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ÉMET UNE PREMIÈRE OBLIGATION VERTE


NUMÉRIQUE SUR UNE BLOCKCHAIN PUBLIQUE
Communiqué de presse du 4 décembre Cette émission d’obligation verte numérique comprend deux
2023 innovations clés qui continueront d’être développées :
W les informations sur l’empreinte carbone liée à l’infrastructure
Le 30 novembre 2023, Société Générale a émis sa première
numérique de l’obligation sont disponibles 24 heures sur 24
obligation verte numérique sous forme de Security Token
et 7 jours sur 7 en libre accès directement dans le smart contract de
directement enregistrée par SG‑FORGE(1) sur la blockchain
l’obligation.
Ethereum avec une transparence et une traçabilité des données
ESG. Les tokens ont été entièrement souscrits par deux Cela permet aux émetteurs et aux investisseurs de mesurer les
investisseurs institutionnels de premier plan, AXA Investment émissions carbone de leurs titres sur l’infrastructure financière.
Managers et Generali Investments, par le biais d’un placement Cette innovation est un nouveau service proposé par SG‑FORGE et
privé. fait suite à la publication de son premier rapport sur l’empreinte
carbone du cycle de vie complet des Security Tokens ;
Cette transaction est la première obligation verte numérique émise par
Société Générale s’appuyant sur les fonctionnalités différenciantes de W une nouvelle option est offerte aux investisseurs pour régler des
la blockchain. Ce format nativement numérique permet d’accroître la titres on‑chain via l’EUR CoinVertible, l’actif numérique émis par
transparence et la traçabilité mais aussi la fluidité et la rapidité des SG‑FORGE en avril 2023, en complément des solutions
transactions et de leurs règlements. traditionnelles de règlement cash. Alors que les solutions de
monnaies numériques des banques centrales (CBDC) sont en cours
Cette opération inaugurale est structurée sous la forme d’une
d’expérimentation, ces méthodes de règlement innovantes
obligation senior preferred unsecured d’un montant de 10 millions
démontrent la capacité de SG‑FORGE à fournir une gamme complète
d’euros avec une maturité de trois ans. Les fonds levés seront
de services on‑chain.
exclusivement utilisés pour financer ou refinancer des activités vertes
éligibles, telles que définies dans le « cadre Obligations durables et à Cette opération est une nouvelle illustration des services innovants
Impact Positif » de Société Générale(2). Le Groupe Société Générale est développés par Société Générale sur les titres numériques. Elle
un émetteur récurrent d’obligations à impact positif depuis son contribue également à enrichir les capacités du Groupe sur les marchés
émission inaugurale de 2015. de capitaux de dette afin de répondre à la demande des clients
émetteurs et institutionnels en matière d’actifs numériques intégrant
Il s’agit également d’une première étape dans l’utilisation de la
des considérations ESG.
blockchain comme référentiel de données et outil de certification
permettant de favoriser la transparence des données ESG et à L’émission de cette obligation témoigne de la volonté de Société
impact à l’échelle mondiale, au profit des émetteurs comme des Générale de s’appuyer sur son expertise en matière de structuration
investisseurs. financière et sur les capacités technologiques de SG‑FORGE pour
contribuer à la construction d’un marché obligataire durable innovant.

(1) Société Générale‑FORGE (SG‑FORGE) est une filiale régulée du groupe Société Générale, agréée en tant qu’entreprise d’investissement et autorisée à fournir des services
d’investissement MiFID 2 sous la supervision de ACPR. La filiale est enregistrée en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’AMF. SG‑FORGE
fournit des services de structuration, d’émission, d’échange et de conservation d’actifs numériques.
(2) Lien vers le cadre « Sustainable and Positive Impact Bond framework » de Société Générale.

63
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ

2.6 ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ

ACTIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Caisse et banques centrales 223 048 207 013
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 495 882 427 151
Instruments dérivés de couverture 10 585 32 971
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 90 894 92 960
Titres au coût amorti 28 147 26 143
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti 77 879 68 171
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 485 449 506 635
Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (433) (2 262)
Actifs des contrats d'assurance et de réassurance 459 353
Actifs d'impôts 4 717 4 484
Autres actifs 69 765 82 315
Actifs non courants destinés à être cédés 1 763 1 081
Participations dans les entreprises mises en équivalence 227 146
Immobilisations corporelles et incorporelles 60 714 33 958
Écarts d'acquisition 4 949 3 781
TOTAL 1 554 045 1 484 900

PASSIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Banques centrales 9 718 8 361
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 375 584 304 175
Instruments dérivés de couverture 18 708 46 164
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 160 506 133 176
Dettes envers la clientèle 117 847 133 011
Dettes représentées par un titre 541 677 530 764
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (5 857) (9 659)
Passifs d’impôts 2 402 1 645
Autres passifs 93 658 107 315
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 1 703 220
Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance 141 723 135 875
Provisions 4 235 4 579
Dettes subordonnées 15 894 15 948
Capitaux propres part du Groupe 65 975 66 970
Participations ne donnant pas le contrôle 10 272 6 356
TOTAL 1 554 045 1 484 900

Les montants de l’année 2022 ont été retraités (R) à la suite de la Au 31 décembre 2023, le total du bilan consolidé du Groupe s’élève à
première application de manière rétrospective de la norme IFRS 17 1 554,0 milliards d’euros, en hausse de 69,1 milliards d’euros (+4,7%)
« Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments par rapport à celui au 31 décembre 2022 (1 484,9 milliards d’euros).
financiers » par les filiales du secteur de l’assurance.

64
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ

2.6.1 PRINCIPALES ÉVOLUTIONS DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION


Sont retenues dans le périmètre de consolidation les filiales et entités d’euros en numéraire, en fonction notamment de la réalisation
structurées contrôlées par le Groupe, les partenariats (activités d’objectifs d’optimisation des ratios réglementaires de LeasePlan.
conjointes ou coentreprises) et les entreprises associées dont les états
Après la réalisation de l’acquisition de LeasePlan, Société Générale
financiers présentent un caractère significatif par rapport aux comptes
reste l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité combinée, nommée
consolidés du Groupe, notamment au regard du total bilan et du
Ayvens depuis le 16 octobre 2023, avec une participation de 52,59% (le
résultat brut d’exploitation. taux de contrôle du Groupe est de 68,97% au 31 décembre 2023 en
Les principales variations du périmètre de consolidation retenu au raison de l’existence de droits de vote doubles).
31 décembres 2023 par rapport au périmètre du 31 décembre 2022 À l’issue de la réalisation de l’ensemble de la transaction, le groupe
sont les suivantes : Ayvens continuera à être consolidé par intégration globale dans les
W cession de Société Générale Congo : le Groupe a cédé l’intégralité comptes du Groupe.
de sa participation dans SG Congo, sa filiale congolaise le Au 31 décembre 2023, sous réserve de tout ajustement de l’allocation
23 décembre 2023. Cette cession a entraîné une réduction du total du prix d’acquisition et / ou du prix d’acquisition dans un délai d’un an
bilan du Groupe de 0,3 milliard d’euros ; à compter de la date d’acquisition, le Groupe a comptabilisé un écart
W acquisition de Leaseplan par ALD : le 22 mai 2023, à la suite de d’acquisition de 1 396 millions d’euros.
l’approbation par le Conseil d’administration d’ALD et par les autorités Dans le cadre de l’allocation du prix d’acquisition de LeasePlan,
réglementaires compétentes, ALD a acquis 100% de LeasePlan pour un l’évaluation à la juste valeur des actifs acquis et des passifs assumés de
montant total de 4 897 millions d’euros. Ce montant s’accompagne l’entité a conduit le Groupe à réviser à la hausse la valeur de l’actif net
d’un complément de prix pouvant s’élever au maximum à 235 millions de LeasePlan de 230 millions d’euros.

COMPOSANTES FINANCIÈRES DU PRIX D'ACQUISITION DE LEASEPLAN

Affectation au
(En M EUR) Bilan audité en Ajustement 31 décembre
date d'acquisition de juste valeur 2023
Caisse et banques centrales 3 812 - 3 812
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 615 - 615
Actifs non courants destinées à être cédés(1) 617 33 650
Immobilisations corporelles et incorporelles 23 891 330 24 221
Dont Actifs de location simple 20 983 429 21 412
Dettes représentées par un titre (9 327) 7 (9 320)
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés (2 687) (7) (2 694)
Dettes envers la clientèle (11 334) 33 (11 301)
Actifs / passifs d’impôts nets (505) (64) (569)
Autres actifs et passifs nets (1 298) (102) (1 400)
JUSTE VALEUR DES ACTIFS ET PASSIFS ACQUIS (C) 3 784 230 4 014
PARTICIPATIONS NE DONNANT PAS LE CONTROLE(2) (B) 513 - 513
PRIX D’ACHAT TOTAL (A) 4 897 - 4 897
ECART D’ACQUISITION (GOODWILL) (A) + (B) - (C) 1 626 (230) 1 396
(1) Montant après élimination des opérations intragroupe.
(2) Autres instruments de capitaux propres émis.

Le 22 mars 2023, le Groupe a annoncé qu’ALD avait signé un accord engagements pris par ALD dans le cadre de l’autorisation par la
relatif à la cession de ses filiales en Irlande, au Portugal et en Norvège Commission européenne de l’acquisition de LeasePlan par ALD, afin de
ainsi que des filiales de LeasePlan au Luxembourg, en Finlande et en parer au risque de concentration dans les pays concernés. Au
République tchèque. Ces cessions ont été engagées afin d’honorer les 31 décembre 2023, le Groupe a finalisé ces cessions.

65
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ANALYSE DU BILAN CONSOLIDÉ

2.6.2 VARIATIONS SUR LES POSTES SIGNIFICATIFS DU BILAN CONSOLIDÉ


Le poste Caisse et banques centrales à l’actif et au passif augmente Les dettes envers la clientèle augmentent de 10,9 milliards d’euros
respectivement de 16,0 milliards d’euros (+7,7%) et 1,4 milliard d’euros (+2,1%) par rapport au 31 décembre 2022 lié à l’acquisition de
(+16,2%) par rapport au 31 décembre 2022. À l’actif, cette hausse LeasePlan.
s’explique principalement par l’augmentation de l’encours auprès de la
Les dettes envers les établissements de crédit diminuent de
Réserve fédérale américaine et de la Banque de France.
15,2 milliards d’euros (-11,4%) par rapport au 31 décembre 2022. Cela
Les actifs financiers à la juste valeur par résultat augmentent de s’explique principalement par la baisse des emprunts et comptes à
68,7 milliards d’euros (+16,1%) par rapport au 31 décembre 2022. Cette terme pour -19,9 milliards d’euros.
évolution résulte principalement d’une augmentation des pensions
Les autres actifs baissent de 12,5 milliards d’euros (-15,2%) et les
livrées de 36,3 milliards d’euros, à laquelle s’ajoutent les hausses des
autres passifs baissent de 13,6 milliards d’euros (-12,7%) par rapport
obligations et autres titres de dettes du portefeuille de transaction, et
au 31 décembre 2022 principalement en raison de la baisse des dépots
des actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par
de garantie versés et reçus.
résultat pour respectivement 13,4 milliards d’euros et 13,0 milliards
d’euros. Les passifs de contrats d’assurance augmentent de 5,8 milliards
d’euros (+4,3%) par rapport au 31 décembre 2022, en lien avec
Les passifs financiers à la juste valeur par résultat augmentent de
l’augmentation de la valorisation des actifs financiers sous‑jacents aux
71,4 milliards d’euros (+23,5%) par rapport au 31 décembre 2022. Cette
contrats d’assurance à participation directe.
évolution résulte principalement des hausses des emprunts livrés pour
34,3 milliards d’euros, des instruments financiers à la juste valeur par Les immobilisations corporelles et incorporelles augmentent de
résultat sur option (essentiellement les émissions structurées) du 26,7 milliards d’euros (+78,8%) par rapport au 31 décembre 2022, en
groupe pour 25,5 milliards d’euros et des instruments de taux lien avec l’acquisition de LeasePlan générant une augmentation des
d’intérêts liés aux activités de transaction pour 14,9 milliards d’euros. actifs de location simple pour 23,8 milliards d’euros.
Les instruments dérivés de couverture baissent de 22,4 milliards Les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à 66 milliards d’euros
d’euros à l’actif (-67,9%) et de 27,5 milliards d’euros au passif (-59,5%) au 31 décembre 2023 contre 67 milliards d’euros au 31 décembre 2022.
par rapport au 31 décembre 2022. Cette variation est liée à la baisse des Cette évolution résulte principalement des éléments suivants :
instruments de couverture de juste valeur et principalement des swaps
de taux d’intérêts. W résultat part du Groupe 2023 : 2,5 milliards d’euros ;

Les prêts sur les établissements de crédit augmentent de W distribution de dividendes : - 1,4 milliard d’euros ;
9,7 milliards d’euros (+14,2%) par rapport au 31 décembre 2022. Cette W rémunération, émissions et remboursements des TSS et TSDI :
variation est liée principalement à la hausse des comptes ordinaires en -1,3 milliard d’euros ;
France et à l’augmentation des titres reçus en pension livrée.
W gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres :
Les prêts et créances sur la clientèle, enregistrés au coût amorti, -0,4 milliard d’euros.
baissent de 21,2 milliards d’euros (-4,2%) du fait principalement de la
baisse des comptes ordinaires débiteurs de 7,6 milliards d’euros et des La hausse des participations ne donnant pas le contrôle de
crédits à la clientèle de 16,0 milliards d’euros en raison d'un 3,9 milliards d’euros est essentiellement lié à la baisse du taux de
environnement économique et financier freinant la production de détention dans ALD de 75,94% fin 2022 à 52,59% au 31 décembre 2023.
crédit. Après intégration des participations ne donnant pas le contrôle
(10 milliards d’euros), les capitaux propres du Groupe s’élèvent à
Les dettes représentées par les titres augmentent de 27,3 milliards 76 milliards d’euros au 31 décembre 2023.
d’euros (+20,5%) par rapport au 31 décembre 2022. Cette variation est
expliquée principalement par la hausse des titres interbancaires et
titres de créances négociables de 20,4 milliards d’euros.

66
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
POLITIQUE FINANCIÈRE

2.7 POLITIQUE FINANCIÈRE

L’objectif de la politique financière du Groupe est d’optimiser Le Groupe a lancé un effort important d’adaptation depuis 2010, tant
l’utilisation des fonds propres pour maximiser le rendement à court et par l’accent mis au renforcement des fonds propres qu’à une gestion
long terme pour l’actionnaire, tout en maintenant un niveau des ratios stricte des ressources rares (capital et liquidité) et au pilotage
de capital (ratios Common Equity Tier 1, Tier 1 et Ratio Global) cohérent rapproché des risques afin d’appliquer les évolutions réglementaires
avec le statut boursier du titre et le rating cible du Groupe. liées au déploiement des nouvelles réglementations « Bâle 3 ».

2.7.1 CAPITAUX PROPRES DU GROUPE


Au 31 décembre 2023, les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à Dans le cadre du contrat de liquidité mis en œuvre le 22 août 2011 avec
66,0 milliards d’euros, l’actif net par action à 71,45 euros et l’actif net un prestataire de services d’investissement externe, Société Générale a
tangible par action à 62,71 euros selon la méthodologie présentée dans acquis, en 2023, 1 145 812 actions pour une valeur de 26,4 millions
le chapitre 2 du présent Document d’enregistrement universel, en d'euros et a cédé 1 145 812 actions pour une valeur de 26,4 millions
page 42. d'euors. Le contrat de liquidité conclu avec ce prestataire de services
d’investissement externe a par ailleurs été temporairement suspendu
Les capitaux propres comptables incluent 9,1 milliards d’euros de titres
pendant toute la période de rachat d’actions, à savoir du 02 janvier au
super‑subordonnés.
17 février 2023, puis du 07 août au 22 septembre 2023.
Au 31 décembre 2023, Société Générale détient au total (de manière
Les informations relatives au capital et à l’actionnariat du Groupe sont
directe et indirecte) 6,7 millions d’actions Société Générale, soit 0,84%
disponibles dans le chapitre 7 du présent Document d’enregistrement
du capital (hors actions détenues dans le cadre des activités de
universel (page 705).
trading).

2.7.2 RATIOS DE SOLVABILITÉ


Dans le cadre de la gestion de ses fonds propres, le Groupe veille à ce Le ratio Tier 1 est de 15,6%(1) et le ratio global de solvabilité s’établit à
que son niveau de solvabilité soit toujours compatible avec ses 18,2%(15) à fin 2023, au‑dessus des exigences réglementaires.
objectifs stratégiques et ses obligations réglementaires.
Le ratio TLAC (Total Loss‑Absorbing Capacity) sur les RWA s’établit à
Le Groupe est par ailleurs attentif à ce que son ratio global de 31,9% en utilisant l’option des dettes senior préférées dans la limite de
solvabilité (Common Equity Tier 1 + titres hybrides reconnus en 2,5% des expositions pondérées et sur l’exposition levier à 8,7%, à fin
Additional Tier 1 et Tier 2) offre un coussin de sécurité suffisant aux 2023. Au 31 décembre 2023, le ratio MREL (Minimum Requirement of
prêteurs seniors unsecured. own funds and Eligible Liabilities) sur les RWA s'établit à 33,7% et 9,2%
sur l'exposition de levier.
Le ratio Common Equity Tier 1 phasé s’établit au 31 décembre 2023
à 13,1% ; il était de 13,5% au 31 décembre 2022.
Le ratio de levier, selon les règles CRR2 applicables depuis juin 2021
s’élève à 4,3% au 31 décembre 2023.

(1) Incluant un effet de +6 points de base au titre du phasage d’IFRS 9. Hors cet effet, le ratio CET1 est de 13,1%.

67
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
POLITIQUE FINANCIÈRE

2.7.3 SITUATION D’ENDETTEMENT DU GROUPE


La politique d’endettement du Groupe repose sur deux principes : W d’autre part, adopter une structure de refinancement du Groupe
telle que les maturités des actifs et des passifs soient cohérentes.
W d’une part, maintenir une politique active de diversification des
sources de refinancement du groupe Société Générale afin d’en
garantir la stabilité ;

ENDETTEMENT LONG TERME DU GROUPE ENDETTEMENT LONG TERME DU GROUPE


AU 31 DECEMBRE 2023 : 209,6 MD EUR* AU 31 DECEMBRE 2022 : 174,2 MD EUR*

Dettes émises par Dettes subordonnées Dettes émises par Dettes subordonnées
les filiales consolidées (incluant les dettes les filiales consolidées (incluant les dettes
(sécurisée et non subordonnées (sécurisée et non subordonnées
sécurisée) à durée indeterminée) sécurisée) à durée indeterminée)
(20,3 Md EUR) (24,9 Md EUR) (9,5 Md EUR) (27,9 Md EUR)
10% 12% 5% 16%
Émissions
Émissions sécurisées
sécurisées (incluant CRH)
(incluant CRH) (22,9 Md EUR)
(24,6 Md EUR) 13%
12%
Émissions
senior
Émissions structurées
senior (45,9 Md EUR)
Émissions 26%
structurées
senior Émissions
(56,4 Md EUR)
vanille senior vanille
27%
non préférées Émissions senior non préférées
Émissions senior non sécurisées vanille préférées non non sécurisées
vanille préférées non (42,3 Md EUR) sécurisées (incluant (41,2 Md EUR)
sécurisées (incluant 20% CD & CP > 1 an) 24%
CD & CP > 1 an) (26,8 Md EUR)
(41,1 Md EUR) 15%
20%
* L’endettement court et long terme du Groupe s’élevait à 257,9 milliards d’euros * L’endettement court et long terme du Groupe s’élevait à 220,3 milliards d’euros
au 31 décembre 2023, dont 12,9 milliards d’euros au titre des conduits (court au 31 décembre 2022, dont : 12,5 milliards d’euros au titre des conduits (court
terme), et 54,8 milliards d’euros au titre des émissions senior structurées de terme), et 43,5 milliards d’euros au titre des émissions senior structurées de
faible dénomination (moins de 100 000 EUR), distribuées de façon faible dénomination (moins de 100 000 euros), distribuées de façon
prépondérante à de la clientèle de détail. prépondérante à de la clientèle de détail.

Au 31 décembre 2023, la liquidité levée au titre du programme À ces ressources s’ajoutent :


d'émissions long terme 2023 s’élevait à 57,5 milliards d’euros en dette
senior et subordonnée. Au niveau de la maison mère, 52,6 milliards W des financements au moyen de prêts‑emprunts de titres ou de
pensions livrées évalués à la juste valeur par résultat pour
d’euros avaient été levés au 31 décembre 2023.
181,6 milliards d’euros au 31 décembre 2023, contre 154,5 milliards
Les sources de refinancement au titre du programme d'émissions long d'euros au 31 décembre 2022 (cf. Note 3.1 des états financiers
terme 2023 se répartissent entre 3 milliards d'euros d’émissions consolidés), qui ne sont pas repris dans ce graphique. La politique
subordonnées à durée indéterminée Additional Tier, 1, 2 milliards d’endettement du groupe Société Générale a pour but non
d’euros d’émissions subordonnées Tier 2, 5,4 milliards d’euros seulement d’assurer le financement de la croissance des activités
d’émissions senior vanille non préférées non sécurisées, 7,1 milliards commerciales des métiers ainsi que le renouvellement de la dette
d'euros d'émissions senior vanille préférées non sécurisées, arrivant à maturité, mais également de maintenir des échéanciers de
27,8 milliards d’euros d’émissions senior structurées, et 7,3 milliards remboursement compatibles avec la capacité d’accès au marché du
d’euros d’émissions sécurisées. Au niveau des filiales, 4,9 milliards Groupe et sa croissance future ;
d’euros avaient été levés au 31 décembre 2023.
W des titrisations et autres émissions sécurisées (8,8 milliards d'euros à
fin 2023 et 6,7 milliards d'euros à fin 2022).

68
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
POLITIQUE FINANCIÈRE

PROGRAMME DE FINANCEMENT 2023 : 57,5 MD EUR PROGRAMME DE FINANCEMENT 2022 : 46,8 MD EUR

Dettes Dettes
subordonnées subordonnées
(incluant les dettes (incluant les dettes
subordonnées à durée subordonnées à durée
Dettes émises par indeterminée) Dettes émises par indeterminée)
les filiales consolidées (5,0 Md EUR) Émissions les filiales consolidées (2,5 Md EUR) Émissions
(sécurisées et 9% senior vanille (sécurisées et 5% senior vanille
non sécurisées) non préférées non sécurisées) non préférées
(4,9 Md EUR) non sécurisées (2,7 Md EUR) non sécurisées
9% (5,4 Md EUR) 6% (6,0 Md EUR)
Émissions 9% Émissions 13%
sécurisées sécurisées
(incluant CRH) (incluant CRH)
(7,3 Md EUR) (5,4 Md EUR)
13% Émissions 11% Émissions
senior vanille senior vanille
préférées préférées
non non
sécurisées sécurisées
(7,1 Md EUR) (6,4 Md EUR)
12% 14%
Émissions senior Émissions senior
structurées structurées
(27,8 Md EUR) (23,7 Md EUR)
48% 51%

2.7.4 NOTATIONS LONG TERME, COURT TERME, NOTES


DE CONTREPARTIE ET ÉVOLUTIONS AU COURS DE L’EXERCICE
Le tableau ci‑après résume les notes de contreparties et les notations senior long terme et court terme de Société Générale au 31 décembre 2023 :

FitchRatings Moody’s R&I Standard & Poor’s


Note de contrepartie long
terme/court terme A(dcr)/F1 A1(CR)/P‑1(CR) n/a A/A‑1
Notation senior long terme
préférée A (Positif) A1 (Stable) A (Stable) A (Stable)
Notation senior court terme F1 P‑1 n/a A‑1

Fitch a revu les perspectives de la notation long terme du Groupe de « stables » à « positives » le 3 juillet 2023.

69
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ET CESSIONS EFFECTUÉS

2.8 PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS ET CESSIONS


EFFECTUÉS

Le Groupe a poursuivi une politique d’acquisitions et de cessions ciblées conforme à ses objectifs stratégiques et ses ambitions financières.

Métier Description des investissements


Année 2023
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Acquisition de LP Group B.V. holding de LeasePlan Corporation N.V. un des leaders
et de Leasing mondiaux de la location longue durée.
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Prise de participation minoritaire dans EIT InnoEnergy, société d’investissements,
principal moteur d’innovation européen dans le domaine de l’énergie durable.
Banque de détail en France, Banque Privée et Prise de participation majoritaire dans PayXpert, Fintech spécialisée dans les services de
Assurances paiements.
Année 2022
Aucune acquisition finalisée en 2022.
Année 2021
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Acquisition de Fleetpool, leader des solutions de location de flotte de moins d’un an en
et de Leasing Allemagne.

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Acquisition de la filiale spécialisée dans la LLD de Banco Sabadell (Bansabadell Renting)
et de Leasing et mise en place d’un accord exclusif de distribution en marque blanche avec Banco
Sabadell.
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Prise de participation de 17% par ALD dans la start‑up Skipr, spécialiste du Mobility as a
et de Leasing Service.

Métier Description des cessions


Année 2023
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Cession de trois filiales ALD (Irlande, Norvège et Portugal) et de trois filiales LeasePlan
et de Leasing Corporation N.V. (République Tchèque, Finlande et Luxembourg) dans le cadre de
l’acquisition de LP Group B.V.
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Cession de la participation de SG dans Société Générale Congo.
et de Leasing

Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Cession de la totalité de la participation du Groupe dans ALD Automotive en Russie.
et de Leasing
Année 2022
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Cession de la totalité de la participation du groupe Société Générale dans Rosbank et de la
et de Leasing participation de Sogecap (81%) dans deux JV co‑détenues avec Rosbank (Société Générale
Strakhovanie LLC et Société Générale Strakhovanie Zhizni LLC).
Hors Pôles Ouverture du capital (5%) de Treezor à Master Card en complément d’un partenariat
industriel.
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité Cession d’une participation minoritaire dans l’agence allemande d’évaluation de crédit
et de Leasing Schufa.
Année 2021
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs Cession de Lyxor, spécialiste européen de la gestion d’actifs.

70
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ACQUISITIONS EN COURS ET CONTRATS IMPORTANTS

2.9 ACQUISITIONS EN COURS


ET CONTRATS IMPORTANTS

2.9.1 FINANCEMENT DES PRINCIPAUX INVESTISSEMENTS EN COURS


Les investissements en cours seront financés par les modes de financement habituels et récurrents du Groupe.

2.9.2 ACQUISITIONS ET CESSIONS EN COURS


Société Générale a signé des accords en vue de la cessions totale des La création de la coentreprise Bernstein avec AllianceBernstein dans
parts du Groupe dans ses filiales locales africaines : Société Générale les activités de cash et recherche actions progresse bien. La
de Banques en Guinée Équatoriale, Société Générale Burkina Faso, documentation définitive a été signée le 2 novembre 2023 avec une
Banco Société Générale Moçambique, Société Générale Mauritanie et structure révisée afin d’accélérer la finalisation de l’opération. A la date
Société Générale Tchad, actuellement détenues respectivement à de réalisation de l’opération, la coentreprise sera organisée sous deux
57,2%, 52,6%, 65%, 100% et 67,92% par le groupe Société Générale. entités juridiques différentes, se concentrant respectivement sur
l’Amérique du nord et sur l’Europe et l’Asie. Ces deux entités seront
La cession de Société Générale Tchad est effective depuis le mois de
ensuite combinées sous réserve d’obtention des approbations
janvier 2024. La réalisation des opérations restantes, qui pourrait
réglementaires requises. Ce changement ne devrait avoir aucun impact
intervenir en 2024, est soumise à l’approbation des instances de
significatif sur la contribution nette attendue pour le Groupe telle que
gouvernance des entités, aux conditions suspensives usuelles ainsi
communiquée précédemment. L’impact en capital est estimé à moins
qu’à la validation des autorités financières et réglementaires
de 10 points de base à la date de réalisation de l’opération, attendue au
compétentes.
premier semestre 2024. La transaction reste pleinement alignée avec
les priorités stratégiques de notre franchise Global Banking and
Investor Solutions.

2.10 PROPRIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET ÉQUIPEMENTS

La valeur brute totale des immobilisations corporelles du groupe La valeur nette des immobilisations corporelles d’exploitation, des
Société Générale s’élève au 31 décembre 2023 à 83 milliards d’euros. immeubles de placement du groupe et du droit d’utilisation de la
Elle comprend la valeur des terrains et constructions pour 5,3 milliards Société Générale s’élève à 57,1 milliards d’euros, soit seulement 3,7%
d’euros, de droits d’utilisations pour 3,6 milliards d’euros, des actifs de du total de bilan consolidé au 31 décembre 2023.
location simple des sociétés de financement spécialisés pour
De fait, par la nature des activités de Société Générale, les propriétés
67,4 milliards d’euros, des immeubles de placement pour 0,7 milliard immobilières et les équipements représentent peu à l’échelle du
d’euros (principalement liés aux activités d'assurance) et des autres Groupe.
immobilisations corporelles pour 5,9 milliards d’euros.

71
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE

2.11 ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA CLÔTURE

Aucun

2.12 DÉCLARATION RELATIVE AUX ÉVÉNEMENTS


POST‑CLÔTURE

Depuis la fin du dernier exercice, il n’est survenu aucun autre changement significatif de la performance financière du Groupe que ceux décrits dans le
présent Document d’enregistrement universel déposé auprès de l’AMF le 11 mars 2024.

72
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
INFORMATIONS RELATIVES AUX IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2023

2.13 INFORMATIONS RELATIVES AUX


IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS
AU 31 DÉCEMBRE 2023

L’article L. 511‑45 du Code monétaire et financier modifié par l’ordonnance n° 2014‑158 du 20 février 2014 impose aux établissements de crédit de
publier des informations sur leurs implantations et leurs activités, incluses dans leur périmètre de consolidation, dans chaque État ou territoire.
Société Générale publie ci‑dessous les informations relatives aux effectifs et informations financières par pays ou territoires.
La liste des implantations est publiée dans la Note 8.4 des notes annexes aux états financiers consolidés.

Résultat avant Impôts sur les


impôt sur Impôts sur les bénéfices
Pays Effectifs* PNB* bénéfices* bénéfices* différés* Autres taxes* Subventions*
Afrique du Sud - 0 - - - (0) -
Algérie 1 653 192 86 (25) 3 (6) -
Allemagne 3 305 1 335 594 (165) (42) (4) -
Arabie saoudite 5 (0) 0 (0) (0) (0) -
Australie 76 48 8 (5) 1 (1) -
Autriche 235 47 19 (3) (2) (1) -
Biélorussie - 1 1 (0) 0 - -
Belgique 645 213 114 (41) 11 (1) -
Bénin 122 26 11 (2) (2) (1) -
Bermudes(1) - 5 5 - - - -
Brésil 451 105 58 (11) (19) (3) -
Bulgarie 38 7 5 (0) 0 - -
Burkina Faso 284 46 6 (3) 2 (4) -
Cameroun 655 150 58 (23) 2 (3) -
Canada 585 42 25 (5) (0) (0) -
Chili 41 3 (0) - 0 (0) -
Chine 250 61 23 (3) (0) (0) -
Colombie 32 (0) (2) (0) (3) (0) -
Congo - 28 5 (3) (0) (1) -
Corée du Sud 103 109 39 1 (12) (3) -
Côte d’Ivoire 1 515 371 191 (40) (1) (6) -
Croatie 60 15 11 (2) (0) (0) -
Danemark 276 80 38 (0) (7) - -
Émirats arabes unis 64 33 15 - - (0) -
Espagne 1 166 464 253 (61) (4) (4) -
Estonie 14 3 2 (0) - (0) -
États‑Unis d’Amérique 1 980 1 906 649 (162) (60) (9) -
Finlande 125 50 31 (4) 0 - -
France 54 234 10 106 (1 597) 110 (139) (1 317) -
Ghana 530 92 44 (20) (0) (0) -
Gibraltar 38 17 3 - (0) - -
Grèce 266 44 25 0 (3) (0) -
Guinée 296 95 55 (17) (2) (2) -
Guinée équatoriale 230 22 7 1 - (1) -
Hong Kong 1 027 588 198 (26) (1) (1) -
Hongrie 245 41 24 (4) (0) (1) -
Îles Caïmans(2) - - - - - - -
Île de Man - - - - - - -
Île Guernesey 56 36 12 (1) (0) - -
Inde(3) 11 680 134 142 (58) 1 (2) -
Irlande 441 164 152 (14) (2) (0) -
Italie 2 509 1 129 633 (98) (65) (3) -

73
RAPPORT D’ACTIVITÉ DU GROUPE
INFORMATIONS RELATIVES AUX IMPLANTATIONS ET ACTIVITÉS AU 31 DÉCEMBRE 2023

Résultat avant Impôts sur les


impôt sur Impôts sur les bénéfices
Pays Effectifs* PNB* bénéfices* bénéfices* différés* Autres taxes* Subventions*
Japon 230 220 74 (25) 2 (5) -
Jersey 182 32 12 (2) 0 - -
Lettonie 22 4 2 (1) - - -
Lituanie 12 5 4 (1) (0) - -
Luxembourg 1 415 928 604 (54) 17 (24) -
Madagascar 1 055 86 40 (9) 0 (5) -
Malaisie 16 0 (1) - 0 - -
Maroc 4 020 545 227 (85) (6) (26) -
Maurice - - 0 - - - -
Mauritanie 169 36 7 (1) 0 (1) -
Mexique 300 48 26 (21) 5 (0) -
Monaco 296 132 59 (17) - (1) -
Norvège 141 53 24 0 (7) - -
Nouvelle‑Calédonie 344 80 41 (16) (5) (0) -
Pays‑Bas 2 622 (361) (543) (17) 172 (1) -
Pérou 32 4 2 (2) 1 - -
Pologne 728 148 89 (15) (2) (3) -
Polynésie française 265 68 36 (19) 0 (1) -
Portugal 401 69 37 (7) (2) (0) -
République tchèque 8 012 1 551 826 (140) (4) (55) -
Roumanie 8 885 795 431 (69) (3) (17) -
Royaume‑Uni 3 486 1 721 754 (197) 10 (11) -
Russie, Fédération 54 21 17 (3) (1) (0) -
Sénégal 920 133 54 (16) (0) (5) -
Serbie 32 12 9 (2) 1 (0) -
Singapour 222 153 5 (2) (0) (0) -
Slovaquie 181 44 27 (6) (1) (0) -
Slovénie 15 5 4 (1) (0) (0) -
Suède 351 103 47 (8) 0 (0) -
Suisse 599 276 66 (13) 0 (0) -
Taïwan 44 25 1 (1) (3) (2) -
Tchad 207 31 2 (2) 0 (2) -
Thaïlande - (0) (1) - - - -
Togo 29 8 3 (1) - (0) -
Tunisie 1 359 160 63 (29) 1 (5) -
Turquie 279 141 119 (0) (38) (0) -
Ukraine 45 19 17 (3) (1) (0) -
TOTAL 122 200 25 105 5 128 (1 470) (209) (1 537) -
* Effectifs : Effectifs en Équivalent Temps Plein (ETP) à la date de clôture. Les effectifs des entités mises en équivalence et des entités sorties sur l’année ne sont pas retenus.
PNB (en millions d'euros) : Contribution de l’implantation au produit net bancaire consolidé en millions d’euros. Le PNB en contribution au résultat consolidé du
Groupe s’entend avant élimination des charges et produits résultant d’opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe. La quote‑part de
résultat net des entreprises mises en équivalence est enregistrée directement dans le résultat avant impôt, leur contribution au PNB consolidé est donc nulle.
Résultat avant impôt sur les bénéfices (en millions d'euros) : Contribution de l’implantation au résultat avant impôt consolidé du Groupe avant élimination des
charges et produits résultant d’opérations réciproques réalisées entre sociétés consolidées du Groupe.
Impôts sur les bénéfices (en millions d'euros) : Tels que présentés dans les comptes consolidés en conformité avec les normes IFRS et en distinguant les impôts
courants des impôts différés.
Autres taxes (en millions d'euros) : Les autres taxes comprennent entre autres les taxes sur les salaires, la C3S, la CET, la contribution au FRU et des taxes locales. Les
données sont issues du reporting comptable consolidé et d’informations de gestion.
Subventions publiques reçues : Sommes accordées sans contrepartie ou revêtant un caractère non remboursable, versées effectivement par une entité publique à
titre ponctuel ou reconductible en vue de concourir à la réalisation d’une finalité précise.
(1) Le résultat de l’entité implantée dans les Bermudes est taxé en France.
(2) Le résultat de l’entité implantée aux îles Caïmans est taxé aux États‑Unis.
(3) L’essentiel des effectifs présents en Inde est affecté à un centre de services partagés dont le produit de refacturation est enregistré en frais généraux et non en PNB.

74
GOUVERNEMENT
D’ENTREPRISE

3.1 RAPPORT DU CONSEIL 3.2 RAPPORT SPÉCIAL DES


D’ADMINISTRATION SUR LE COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE 76 LES CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES 167
3.1.1 Gouvernance 76
3.3 RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU
3.1.2 Conseil d’administration 78 CONSEIL D’ADMINISTRATION 168
3.1.3 Direction générale 108
3.1.4 Organes de gouvernance 111
3.1.5 Politique diversité, équité & inclusion au sein
de Société Générale 113
3.1.6 Rémunération des Dirigeants du Groupe 114
3.1.7 Informations complémentaires 162
3.1.8 Conventions courantes
et conventions réglementées 166

75
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1 RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION


SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.1 GOUVERNANCE
Raison d’être statuts. En revanche, lors de son Assemblée générale extraordinaire
de 2020, Société Générale a modifié ses statuts pour préciser que le
À la suite de l’adoption de la loi dite PACTE (loi n° 2019‑486 du 22 mai Conseil détermine les orientations de l’activité de la Société et veille à
2019), le Conseil d’administration a, en 2019, débattu de la question de leur mise en œuvre conformément à son intérêt social, en prenant en
la raison d’être et en a adopté la formulation suivante : « Construire considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité
ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant (voir chapitre 5). En mai 2021, la première phrase du préambule du
des solutions financières responsables et innovantes ». Sur le plan règlement intérieur du Conseil d’administration a également été
formel, il a été décidé de ne pas inclure de raison d’être dans les modifiée en ce sens.

Présentation de l’organisation
(Au 1er janvier 2024)

CONSEIL D'ADMINISTRATION

Comité des nominations


Comité d'audit Comité des risques Comité des rémunérations et du gouvernement
et de contrôle interne
d'entreprise

Slawomir KRUPA
Directeur général

Philippe AYMERICH Pierre PALMIERI


Directeur général délégué Directeur général délégué

Banque de détail en France,


Banque Privée et Assurances
Banque de Grande Clientèle Banque de détail à l’international,
et Solutions Investisseurs Services de Mobilité et de Leasing
Secrétariat général
Risques Politique ESG
Communication
Finance Conformité
Ressources et Transformation numérique,
Innovation
Inspection générale et Audit Ressources Humaines
Système d’information

76
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

La composition du Conseil d’administration est présentée en page 79 Le mandat de Directeur général de M. Frédéric Oudéa ayant expiré le
du présent rapport sur le gouvernement d’entreprise. Le règlement 23 mai 2023, celui‑ci ayant indiqué ne pas souhaiter qu’il soit
intérieur du Conseil d’administration, définissant ses attributions, est renouvelé, le Conseil d’administration en date du 23 mai 2023 a
reproduit en pages 168 - 188 du présent Document d’enregistrement nommé M. Slawomir Krupa au mandat de Directeur général à la suite
universel. Ses travaux sont rapportés en pages 97 - 99. de sa nomination au mandat d’administrateur par l’Assemblée
générale du 23 mai 2023.
La composition de la Direction générale et du Comité exécutif figurent
dans les sections respectives du présent rapport (voir pages 109 - M. Slawomir Krupa est assisté par deux Directeurs généraux délégués,
110 et 111). M. Philippe Aymerich dont le mandat a été renouvelé le 23 mai 2023 et
M. Pierre Palmieri nommé le 23 mai 2023.
Les missions des Comités transversaux et des Risques du Groupe et les
principaux Comités métiers sont décrites dans la section 3.1.4 en M. Slawomir Krupa, Directeur général, assure en direct la supervision
page 112. de la fonction de contrôle Risques, en plus de l’Inspection et de l’audit,
de la fonction Finance, et des activités de Banque de Grande Clientèle
Les attributions du Conseil d’administration et des différents comités
et Solutions Investisseurs.
du Conseil d’administration ainsi que le compte rendu de leurs travaux
sont présentés en pages 97 et suivantes, notamment : M. Philippe Aymerich, Directeur général délégué, a plus
particulièrement en charge la supervision des ressources du Groupe,
W rôle du Président et rapport sur ses activités, p. 97 ; non compris les ressources humaines, le Secrétariat général, la
W Comité d’audit et de contrôle interne, p. 101 ; Communication, les activités de Banque de détail en France, Banque
Privée et Assurances.
W Comité des risques, p.103 ;
M. Pierre Palmieri, Directeur général délégué, a plus particulièrement
W Comité des rémunérations, p. 104 ; en charge la supervision de la fonction de contrôle conformité, la
W Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, p.105. responsabilité sociale et environnementale, les ressources humaines,
les activités de Banque de détail à l’international et les services de
Par ailleurs, le rôle du Censeur et un rapport sur ses activités sont mobilité et de leasing.
décrits en p.106.

Déclaration sur le régime de


Mode d’organisation de la gouvernance gouvernement d’entreprise
Le 15 janvier 2015, le Conseil d’administration a décidé, conformément Société Générale se réfère au Code de gouvernement d’entreprise des
à l’article L. 511‑58 du Code monétaire et financier, que les fonctions de sociétés cotées AFEP‑MEDEF (ci‑après « Code AFEP‑MEDEF » –
Président et de Directeur général seraient dissociées à l’issue de document disponible sur le site https://hcge.fr). En application du
l’Assemblée générale du 19 mai 2015. À cette date, M. Lorenzo Bini principe comply or explain, Société Générale précise qu’elle applique
Smaghi est devenu Président du Conseil d’administration et M. Frédéric l’ensemble des recommandations du Code AFEP‑MEDEF à l’exception
Oudéa est demeuré Directeur général jusqu’à l’Assemblée générale du de celle numérotée 23.1 relative à la cessation du contrat de travail du
23 mai 2023. M. Lorenzo Bini Smaghi a été renouvelé comme Président Directeur général en raison de la durée exceptionnellement longue
du Conseil d’administration, à la suite du renouvellement de son (24 ans) de son ancienneté dans l’entreprise et des avantages qui y sont
mandat d’administrateur lors de l’Assemblée générale du 17 mai 2022 attachés (décrits en page 121)
pour une durée égale à celle de son mandat d’administrateur, soit
jusqu’à l’Assemblée générale qui statuera sur les comptes de l’exercice Le fonctionnement du Conseil d’administration et de ses comités est
2025. régi par un règlement intérieur (ci‑après le « règlement intérieur »), mis
à jour le 7 février 2024. Le règlement intérieur est inséré dans le
Document d’enregistrement universel en pages 168 - 188 et les statuts
de la Société sont insérés dans le Document d’enregistrement universel
au chapitre 7.4 / Statuts.

77
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.2 CONSEIL D’ADMINISTRATION


Présentation du Conseil d’administration
(Au 1er janvier 2024)

15 92% 50%
Nombre d’administrateurs Taux d’administrateurs Représentation
(dont 3 représentant les salariés) (1)
indépendants des femmes(2)

9 56 ans 5 ans
Nombre de Âge moyen Durée moyenne
nationalités(3) de présence au Conseil

14 98%
Nombre de réunions en 2023 Assiduité moyenne en 2023

(1) Deux représentent les salariés et un les salariés actionnaires.


(2) En application de la loi et du Code AFEP‑MEDEF, sont exclus des calculs les trois administrateurs représentant les salariés.
(3) En tenant compte des administrateurs ayant plusieurs nationalités.

Au 1er janvier 2024, le Conseil d’administration comporte 15 membres : élus directement par les salariés est de quatre ans depuis l’Assemblée
treize administrateurs nommés par l’Assemblée générale (dont générale des actionnaires du 23 mai 2023, qui a approuvé une
l’administrateur représentant les salariés actionnaires nommé par modification statutaire afin d’aligner la durée de leurs mandats sur
l’Assemblée générale sur proposition des salariés actionnaires) et deux celle de quatre ans des autres administrateurs. Cette modification
administrateurs représentant les salariés et élus directement par ces simplifie la gestion des élections et garantit un renouvellement mieux
derniers. séquencé du Conseil d’administration.
À compter du 18 mai 2021 et pour une durée de deux ans, En 2024, le mandat de Mme Annette Messemer arrive à échéance et le
M. Jean‑Bernard Lévy a été nommé censeur par le Conseil Conseil d’administration, sur proposition du Comité des nominations
d’administration avec notamment pour rôle de l’accompagner dans sa et du gouvernement d’entreprise, propose son renouvellement.
mission en matière de transition énergétique. Sur proposition du
Mme Annette Messemer, administratrice indépendante depuis
Président et après avis favorable à l’unanimité du Comité des
mai 2020, membre du Comité des risques depuis mai 2020 et du
nominations et du gouvernement d’entreprise, le Conseil
Comité des rémunérations depuis mai 2023 et qui faisait partie du
d’administration, réuni le 13 avril 2023, a décidé, conformément à
Comité d’audit et de contrôle interne de mai 2020 jusqu’en mai 2023,
l’article 7 des statuts de la Société de le renouveler dans sa fonction de
sera proposée pour un deuxième mandat. Âgée de 59 ans et de
censeur pour une durée supplémentaire de deux ans, soit jusqu’au
nationalité allemande, Mme Annette Messemer apporte au Conseil une
18 mai 2025 et d’étendre la mission particulière qui lui a été confiée à
expertise bancaire et financière forte.
notamment l’ensemble de la responsabilité sociale et
environnementale et non plus uniquement à la transition énergétique. Si l’Assemblée générale approuve cette proposition, le Conseil
La nouvelle version du règlement intérieur du Conseil d’administration d’administration restera composé de 50% de femmes (6/12), de 92%
tient compte de cette décision. Pour le détail de la mission du Censeur d’administrateurs indépendants (11/12) si l’on exclut des calculs les
voir p.106 et pour un compte rendu de sa mission voir p.106. trois administrateurs représentant les salariés et de 47%
d’administrateurs de nationalité étrangère (9 nationalités sont
Un représentant du Comité social et économique assiste, sans voix
représentées au Conseil d’administration sur 15 administrateurs y
délibérative, aux réunions du Conseil d’administration.
compris les administrateurs ayant plusieurs nationalités).
La durée du mandat des administrateurs nommés par l’Assemblée
générale est de quatre ans. Ces mandats viennent à échéance de
manière échelonnée. La durée des mandats des deux administrateurs

78
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Présentation du Conseil d’administration

COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION, CHANGEMENTS EN 2023

En mai 2023, l’Assemblée a nommé quatre nouveaux administrateurs : M. Slawomir Krupa, Mme Béatrice Cossa‑Dumurgier, Mme Ulrika Ekman et
M. Benoît de Ruffray.

Nombre
Année de
initiale Terme Nombre Admini- mandats
de du d’années strateur Membre dans des
nomi- mandat au indé- d’un comité sociétés Nombre
Administrateurs Sexe Âge(1) Nationalité nation (AG) Conseil(2) pendant du Conseil cotées d’actions
Lorenzo BINI SMAGHI
Président du Conseil
d’administration
Administrateur M 67 Italienne 2014 2026 10 Oui - 1 2 174
Slawomir KRUPA Française/
Directeur général Polonaise/ 45 000
Administrateur M 49 Américaine 2023 2027 1 Non - 1 286(7)
Président
William CONNELLY du CR(3)
Administrateur M 65 Française 2017 2025 7 Oui CONOM(4) 3 2 173
Président
Jérôme CONTAMINE du COREM(6)
Administrateur M 66 Française 2018 2026 6 Oui CACI(5) 2 1 069
Béatrice
COSSA‑DUMURGIER
Administratrice F 50 Française 2023 2027 1 Oui 3 1 000
Diane CÔTÉ CACI(5)
Administratrice F 60 Canadienne 2018 2026 6 Oui CR(3) 1 1 000
Ulrika EKMAN Suédoise/ CR(3)
Administratrice F 61 Américaine 2023 2027 1 Oui CACI(5) 1 600
France HOUSSAYE(8)
Administratrice F 56 Française 2009 2024 15 Non COREM(6) 1 -
Annette MESSEMER CR(3)
Administratrice F 59 Allemande 2020 2024 4 Oui COREM(6) 4 2 000
Henri
POUPART‑LAFARGE Président
Administrateur M 54 Française 2021 2025 3 Oui du CONOM(4) 2 1 000
Johan PRAUD(8)
Administrateur M 38 Française 2021 2024 3 Non - 1 -
Lubomira ROCHET Française/
Administratrice F 46 Bulgare 2017 2025 7 Oui CONOM(4) 3 1 000
Benoît de RUFFRAY CONOM(4)
Administrateur M 57 Française 2023 2027 1 Oui COREM(6) 3 1 500
Présidente
Alexandra SCHAAPVELD du CACI(5)
Administratrice F 65 Néerlandaise 2013 2025 11 Oui CR(3) 2 3 069
Sébastien WETTER(8) 3 384
Administrateur M 52 Française 2021 2025 3 Non CACI(5) 1 7 815(7)
Jean‑Bernard LÉVY
Censeur M 68 Française 2021 2025 inapplicable
(1) er
Âge au 1 janvier 2024.
(2) À la date de la prochaine Assemblée générale devant se tenir le 22 mai 2024.
(3) Comité des risques.
(4) Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
(5) Comité d’audit et de contrôle interne.
(6) Comité des rémunérations.
(7) Via Société Générale Actionnariat (Fonds E).
(8) Administrateurs représentants les salariés.

79
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

ÉCHÉANCES DES MANDATS DES ADMINISTRATEURS NOMMÉS PAR L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE(1)

Administrateurs AG 2024 AG 2025 AG 2026 AG 2027


Lorenzo BINI SMAGHI x
Slawomir KRUPA x
William CONNELLY x
Jérôme CONTAMINE x
Béatrice COSSA‑DUMURGIER x
Diane CÔTÉ x
Ulrika EKMAN x
Annette MESSEMER x
Henri POUPART‑LAFARGE x
Lubomira ROCHET x
Benoît de RUFFRAY x
Alexandra SCHAAPVELD x
Sébastien WETTER x
(1) Les mandats des administrateurs élus par les salariés arrivent à échéance à l’issue de l’Assemblée générale qui se tiendra en 2024.

80
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

CHANGEMENTS INTERVENUS DANS LA COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DE SES COMITÉS


EN 2023

Conseil d’administration
Administrateurs Départ Nomination Renouvellement
Slawomir KRUPA 23 mai 2023
Béatrice COSSA‑DUMURGIER 23 mai 2023
Ulrika EKMAN 23 mai 2023
Benoît de RUFFRAY 23 mai 2023
Frédéric OUDÉA 23 mai 2023
Kyra HAZOU 23 mai 2023
Gérard MESTRALLET 23 mai 2023
Juan Maria NIN GÉNOVA 23 mai 2023
Comités
Comité d’audit et de contrôle interne
Alexandra SCHAAPVELD (Présidente) 23 mai 2023
Jérôme CONTAMINE 23 mai 2023
Diane CÔTÉ 23 mai 2023
Ulrika EKMAN 23 mai 2023
Sébastien WETTER 23 mai 2023
Kyra HAZOU 23 mai 2023
Annette MESSEMER 23 mai 2023
Comité des risques
William CONNELLY (Président) 23 mai 2023
Diane CÔTÉ 23 mai 2023
Ulrika EKMAN 23 mai 2023
Annette MESSEMER 23 mai 2023
Alexandra SCHAAPVELD 23 mai 2023
Kyra HAZOU 23 mai 2023
Juan Maria NIN GÉNOVA 23 mai 2023
Comité des rémunérations
Jérôme CONTAMINE (Président) 23 mai 2023
France HOUSSAYE 23 mai 2023
Annette MESSEMER 23 mai 2023
Benoît de RUFFRAY 23 mai 2023
Gérard MESTRALLET 23 mai 2023
Juan Maria NIN GÉNOVA 23 mai 2023
Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise
Henri POUPART‑LAFARGE (Président) 23 mai 2023
William CONNELLY 23 mai 2023
Benoît de RUFFRAY 23 mai 2023
Lubomira ROCHET 23 mai 2023
Gérard MESTRALLET 23 mai 2023

Au 1er janvier 2024, onze administrateurs sont membres d’un ou plusieurs comités du Conseil d’administration.

81
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

DIVERSITÉ ET COMPLÉMENTARITÉ DE LA sont présentés en page 106. Le Conseil d’administration s’assure


COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION également du renouvellement régulier de ses membres et respecte
La composition du Conseil d’administration vise à un équilibre entre strictement les recommandations du Code AFEP‑MEDEF en matière
l’expérience, la compétence et l’indépendance, dans le respect de la d’indépendance de ses membres.
parité hommes/femmes et de la diversité. À cet effet, le Conseil dispose Outre des examens spécifiques en Conseil d’administration, la
du référentiel suivant : composition du Conseil est un des thèmes revus chaque année lors de
l’évaluation du Conseil d’administration.
W respect du taux de 40% pour la parité ;
W cible minimale de 30% d’administrateurs étrangers ; Des administrateurs expérimentés
et complémentaires
W cartographie des compétences.
La compétence, et l’expérience du monde financier et de la gestion des
Le Conseil d’administration veille dans ses processus de recrutement, grandes entreprises internationales sont les critères de base de la
par les formations dispensées et les évaluations organisées, à ce que sélection des administrateurs. Par ailleurs, le Conseil d’administration
les administrateurs soient compétents, actifs, présents et impliqués. veille à disposer en son sein de personnes ayant une expérience en
Le Conseil d’administration veille à respecter strictement les matière de transformation technologique et digitale. Chaque année,
recommandations de l’EBA et de la BCE dans le cadre des procédures l’équilibre ainsi défini de la composition du Conseil d’administration
de fit and proper. est réexaminé par le Comité des nominations et du gouvernement
d’entreprise et le Conseil d’administration. L’analyse des compétences
Le Conseil d’administration veille à maintenir un équilibre en termes des administrateurs montre leur complémentarité, notamment en
d’âge au sein du Conseil d’administration ainsi que d’expérience matière de RSE (voir la matrice des compétences ci‑après). Leur profil
professionnelle et internationale. Ces objectifs sont réexaminés permet de couvrir l’ensemble du spectre des activités de la Banque et
chaque année par le Comité des nominations et du gouvernement des risques associés à son activité.
d’entreprise sur la base d’une évaluation annuelle dont les résultats

82
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Compétences des administrateurs


Le schéma ci‑dessous résume les principaux domaines d’expertise et d’expérience des administrateurs. Leurs biographies figurent en pages 88 et
suivantes.
À compter de 2024, une compétence sur les sujets relatifs à la mobilité sera évaluée afin de mieux prendre en compte l’importance nouvelle de la
mobilité au sein des activités du Groupe.

E,

É
ÉGI EPRIS

MIT
FOR
R
E

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ON

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RAT

E, C

N, D

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T

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CONSEIL
U

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RSE

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ACT
RIS
FIN

INT

INF

MA
GO

CO
D'ADMINISTRATION

Lorenzo BINI SMAGHI ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●


Slawomir KRUPA ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
William CONNELLY ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Jérôme CONTAMINE ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Béatrice COSSA-DUMURGIER ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Diane CÔTÉ ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Ulrika EKMAN ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
France HOUSSAYE ● ● ● ● ● ●
Annette MESSEMER ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Henri POUPART-LAFARGE ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Johan PRAUD ● ● ● ● ●
Lubomira ROCHET ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Benoît de RUFFRAY ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Alexandra SCHAAPVELD ● ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Sébastien WETTER ● ● ● ● ● ● ● ● ● ●
Jean-Bernard LÉVY (Censeur) ● N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A

Une représentation équilibrée des femmes et des Le Conseil d’administration veille également à une représentation
hommes au sein du Conseil d’administration équilibrée des hommes et des femmes parmi les treize membres
nommés par l’Assemblée générale des actionnaires (7 femmes sur 13).
Au 1er janvier 2024, le Conseil d’administration comporte sept femmes
et huit hommes soit 47% de femmes ou 50% si, conformément à la loi Il veille également à une représentation équilibrée des hommes et des
(articles L. 225‑23 et L. 225‑27 du Code de commerce), l’administrateur femmes au sein des comités. Au 1er janvier 2024, chaque comité
représentant les salariés actionnaires et les deux administrateurs comporte des personnes de genres différents.
représentant les salariés sont exclus du calcul.
Le Comité d’audit et de contrôle interne est présidé par une femme.

83
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Un bon équilibre dans l’âge et l’ancienneté Cet examen a été fait tout particulièrement pour M. William Connelly,
des administrateurs Président du Conseil de surveillance d’Aegon Ltd. et Président
d’Amadeus IT Group SA, pour M. Henri Poupart‑Lafarge,
Au 1er janvier 2024, l’âge moyen des administrateurs est de 56 ans :
Président‑Directeur général d’Alstom, pour M. Benoît de Ruffray,
W trois administrateurs ont moins de 50 ans ; Président‑Directeur général d’Eiffage et pour Mme Béatrice
Cossa‑Dumurgier, administratrice de Casino et Directrice générale
W six administrateurs ont entre 50 et 60 ans ; adjointe de Believe.
W quatre administrateurs ont entre 60 et 65 ans ; Dans les quatre cas, le comité a pu constater que les relations
W deux administrateurs ont entre 66 et 70 ans . économiques, financières ou autres entre les administrateurs, les
groupes qu’ils dirigent ou président et Société Générale n’étaient pas
Cette répartition équilibrée permet d’allier à la fois expérience et de nature à modifier l’analyse de leur indépendance faite en 2023. La
disponibilité. L’objectif poursuivi est de préserver un équilibre entre les part de Société Générale dans le financement de la dette de leurs
différentes tranches d’âge au sein du Conseil d’administration. groupes est apparue d’un niveau compatible avec les critères
L’ancienneté moyenne au Conseil d’administration sera de cinq ans à la d’appréciation du comité (inférieure à 5% de la dette bancaire et non
date de la prochaine Assemblée générale. Cette durée est à comparer à bancaire). Ils sont donc considérés comme indépendants.
la durée des mandats d’administrateur de quatre ans et à la pratique À la suite de ces analyses, seuls quatre administrateurs ne sont pas
du Conseil d’administration consistant à prendre en compte la règle de indépendants, M. Slawomir Krupa, l’administrateur représentant les
détermination de l’indépendance (ne pas être administrateur depuis salariés actionnaires et les deux administrateurs salariés.
plus de douze ans pour le renouvellement des administrateurs
indépendants). Si la proposition de renouvellement est adoptée par Au 1er janvier 2024, les administrateurs indépendants sont ainsi au
l’Assemblée générale, l’âge moyen sera de 56 ans. nombre de 11, soit 92% des membres du Conseil d’administration si
l’on retient la règle de calcul du Code AFEP‑MEDEF qui exclut du calcul
Une composition adaptée à la dimension les deux représentants des salariés et le représentant des actionnaires
internationale du Groupe salariés.
Neuf nationalités différentes sont représentées au Conseil Cette proportion est nettement supérieure à l’objectif que s’est fixé le
d’administration en comptant les administrateurs ayant plusieurs Conseil d’administration de respecter la proportion minimale de 50%
nationalités. d’administrateurs indépendants, recommandée dans le Code
AFEP‑MEDEF.
Tous les membres du Conseil d’administration, en dehors des
administrateurs salariés, ont une expérience internationale, soit parce Le Conseil d’administration, sur proposition du Comité des
qu’ils ont exercé une fonction hors de France au cours de leur carrière, nominations et du gouvernement d’entreprise, a examiné la situation
soit parce qu’ils ont détenu un ou plusieurs mandats dans des sociétés de l’administratrice indépendante dont le renouvellement est proposé
non françaises. à l’Assemblée générale du 22 mai 2024. Mme Annette Messemer
respecte encore les critères d’indépendance au sens du Code
L’objectif poursuivi par le Conseil d’administration est de disposer en
AFEP‑MEDEF.
son sein d’au minimum un tiers d’administrateurs étrangers parmi ceux
nommés par l’Assemblée générale, et d’être composé de personnes de Si l’Assemblée générale approuve cette proposition, le Conseil
nationalités incarnant notamment la dimension européenne du d’administration demeurera composé :
Groupe. Au 1er janvier 2024, 7 administrateurs sur 12 (soit 58%) sont
étrangers hors administrateurs salariés. W de 47% de femmes (7/15) ou 50% de femmes (6/12) si – en
application de la loi et du Code AFEP‑MEDEF – on exclut des calculs
l’administrateur représentant les salariés actionnaires et les deux
PLUS DE 92 % D’ADMINISTRATEURS administrateurs représentant les salariés ou 46% de femmes (6/13)
INDÉPENDANTS AU 1ER JANVIER 2024
si on exclut des calculs uniquement les deux administrateurs
Conformément au Code AFEP‑MEDEF, le Conseil d’administration a, sur représentant les salariés ;
le rapport de son Comité des nominations et du gouvernement
d’entreprise, procédé à un examen de la situation de chacun de ses W de 92% (11/12) d’administrateurs indépendants si, en application de
membres au 1er janvier 2024 au regard des critères d’indépendance la règle du Code AFEP‑MEDEF, on exclut des calculs les trois
définis dans le Code précité. administrateurs salariés ;

Il s’est assuré de l’état des relations d’affaires entretenues par les W d’un nombre d’administrateurs de nationalité étrangère de 7 sur 15
administrateurs ou les entreprises qu’ils dirigent avec Société Générale membres, soit un taux d’internationalisation de 47% si on inclut les
ou ses filiales. Ces relations peuvent être de clients ou de fournisseurs. administrateurs salariés et de 7 sur 12 membres, soit un taux
d’internationalisation de 58% si on exclut les trois administrateurs
Il a tout particulièrement étudié les relations bancaires et de conseil salariés.
entretenues par le Groupe avec les entreprises dont ses
administrateurs sont des Dirigeants, en vue d’apprécier si celles‑ci Le Conseil s’est assuré, qu’ainsi composé, il disposera de toutes les
étaient d’une importance et d’une nature telles qu’elles pouvaient compétences nécessaires à son bon fonctionnement et l’exercice de ses
affecter l’indépendance de jugement des administrateurs. Cette missions de définition de la stratégie du groupe Société Générale et de
analyse est fondée sur une étude multicritère intégrant plusieurs contrôle de sa mise en œuvre.
paramètres (endettement global et liquidité de l’entreprise, poids de la
dette bancaire dans l’endettement global, montant des engagements
de Société Générale et importance de ces engagements par rapport à
l’ensemble de la dette bancaire, mandats de conseil, autres relations
commerciales).

84
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

SITUATION DES ADMINISTRATEURS AU REGARD DES CRITÈRES D’INDÉPENDANCE DU CODE AFEP‑MEDEF

Statut de
salarié/de Ne pas avoir été
Dirigeant Existence ou Commissaire
exécutif/ non de lien aux comptes de Ne pas être
(2)
d’administrateur Existence ou familial proche l’entreprise au administrateur Représentant
au cours des Existence ou non de relations avec un cours des cinq de l’entreprise ou non
cinq années non de mandats d’affaires mandataire années depuis plus de d’actionnaires
précédentes croisés significatives social précédentes douze ans importants
Lorenzo BINI SMAGHI(1) ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Slawomir KRUPA ˚ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
William CONNELLY ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Jérôme CONTAMINE ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Béatrice COSSA‑DUMURGIER ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Diane CÔTÉ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Ulrika EKMAN ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
France HOUSSAYE ˚ ¸ ¸ ¸ ¸ ˚ ¸
Annette MESSEMER ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Henri POUPART‑LAFARGE ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Johan PRAUD ˚ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Lubomira ROCHET ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Benoît de RUFFRAY ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Alexandra SCHAAPVELD ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
Sébastien WETTER ˚ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸ ¸
NB : ¸ représente un critère d’indépendance satisfait et ˚ représente un critère d’indépendance non satisfait.
(1) Le Président ne perçoit ni rémunération variable, ni jeton de présence/rémunération au titre de son mandat d’administrateur, ni titre, ni rémunération liée à la performance de
Société Générale ou du Groupe.
(2) D’une société que la Société consolide, de la société mère de la Société ou d’une société consolidée par cette société mère.

Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise s’est également assuré que le censeur, M. Jean‑Bernard Lévy, respectait les critères
d’indépendance.

DES ADMINISTRATEURS ASSIDUS W 100% pour le Comité d’audit et de contrôle interne (CACI) (100%
en 2022) ;
En 2023, M. Lorenzo Bini Smaghi a présidé les 14 Conseils d’administration.
Les taux de présence des administrateurs aux travaux du Conseil W 97% pour le Comité des risques (CR) (100% en 2022) ;
d’administration et des comités sont très élevés. Le taux moyen de W 92% pour le Comité des nominations et du gouvernement
présence par séance est de : d’entreprise (CONOM) (89% en 2022) ;
W 98% pour le Conseil d’administration (CA) (97% en 2022) ; W 94% pour le Comité des rémunérations (COREM) (97% en 2022).

85
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

CA CACI CR CONOM COREM


Nombre de Taux de Nombre de Taux de Nombre de Taux de Nombre de Taux de Nombre de Taux de
Présence en 2023 réunions présence réunions présence réunions présence réunions présence réunions présence
Lorenzo BINI SMAGHI 14 100%
Frédéric OUDÉA(1) 7 100%
Slawomir KRUPA(2) 7 100%
William CONNELLY 14 100% 11 100% 9 90%
Jérôme CONTAMINE 14 100% 11 100% 8 100%
Béatrice COSSA‑DUMURGIER(2) 7 100%
Diane CÔTÉ 14 100% 11 100% 11 100%
Ulrika EKMAN(2) 7 100% 5 100% 4 100%
Kyra HAZOU(1) 7 100% 6 100% 7 100%
France HOUSSAYE 14 100% 8 100%
Annette MESSEMER 13 93% 6(1) 100% 11 100% 3(2) 100%
Gérard MESTRALLET(1) 6 86% 5 83% 3 60%
Juan Maria NIN GÉNOVA(1) 5 71% 5 71% 5 100%
Henri POUPART‑LAFARGE 14 100% 9 90%
Johan PRAUD 14 100%
Lubomira ROCHET 14 100% 10 100%
Benoît de RUFFRAY(2) 7 100% 4 100% 3 100%
Alexandra SCHAAPVELD 14 100% 11 100% 11 100%
Sébastien WETTER 14 100% 5(2) 100%
Nombre de réunions tenues
en 2023 14 11 11 10 8
Taux moyen de présence (%) 98% 100% 97% 92% 94%
(1) Présence jusqu’au 23 mai 2023.
(2) Présence à partir du 23 mai 2023.

DES ADMINISTRATEURS DISPONIBLES qui n’est pas mandataire sociale de Believe mais y exerce des fonctions
importantes. Comme annoncé lors de l’Assemblée générale du 23 mai
Le Conseil d’administration s’est assuré de la disponibilité des
2023, Mme Cossa‑Dumurgier, à la date de la prochaine Assemblée
administrateurs en appliquant les règles prévues par le Code
générale n’aura que 2 mandats dans la mesure où son mandat chez
AFEP‑MEDEF ou les règles de la BCE :
Casino ne sera pas renouvelé.
W aucun administrateur dirigeant mandataire social exécutif d’une
entreprise ne dispose de plus de trois mandats ; DES ADMINISTRATEURS ET UN CENSEUR TENUS À
DES RÈGLES DÉONTOLOGIQUES EXIGEANTES
W aucun administrateur non‑dirigeant mandataire social exécutif
d’une entreprise ne dispose de plus de quatre mandats. Chaque administrateur est tenu de respecter les règles déontologiques
prévues dans le règlement intérieur, notamment en ce qui concerne:
Le Comité a spécifiquement suivi la situation de Mme Cossa‑Dumurgier

La réglementation relative aux opérations d’initiés

EXTRAIT DE L’ARTICLE 5 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR

5.5. Chaque administrateur est tenu au respect des dispositions de la réglementation sur les abus de marché notamment celles relatives à la
communication et à l’exploitation des informations privilégiées portant sur les actions Société Générale, les titres de créance et
instruments dérivés ou d’autres instruments financiers liés à l’action Société Générale (ci‑après, Instruments financiers). Il est
également tenu au respect de ces mêmes règles pour les Instruments financiers de ses filiales ou de participations cotées ou de sociétés
sur lesquelles il disposerait d'informations privilégiées reçues du fait de sa participation au Conseil d’administration de Société
Générale.
5.6. Les administrateurs s’abstiennent d’intervenir sur le marché des Instruments financiers Société Générale pendant les 30 jours
calendaires qui précèdent la publication des résultats trimestriels, semestriels et annuels de Société Générale ainsi que le jour de ladite
publication.
Ils s’abstiennent d’effectuer des opérations spéculatives ou à effet de levier sur les Instruments financiers Société Générale ou ceux
d’une société cotée contrôlée directement ou indirectement par Société Générale au sens de l’article L. 233‑3 du Code de commerce.
Ils portent à la connaissance du Secrétaire du Conseil d’administration toute difficulté d’application qu’ils pourraient rencontrer.
5.7. Conformément à la réglementation en vigueur, les administrateurs et les personnes qui leur sont étroitement liées doivent déclarer à
l’Autorité des marchés financiers les transactions effectuées sur les Instruments financiers Société Générale.
Une copie de cette déclaration doit également être adressée au Secrétaire du Conseil d’administration.

86
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

La gestion des conflits d’intérêts

ARTICLE 8 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR

8.1. L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le Secrétaire du Conseil d’administration de tout conflit d’intérêts, y
compris potentiel, dans lequel il pourrait être directement ou indirectement impliqué. Il s’abstient de participer aux débats et à la prise
de décision sur les sujets concernés.
8.2. Le Président est en charge de gérer les situations de conflits d’intérêts des membres du Conseil d’administration. En tant que de besoin,
il en saisit le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. S’agissant des conflits qui le concerneraient personnellement, il
saisit le Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
Si nécessaire, le Président peut inviter un administrateur en situation de conflits d’intérêts à ne pas assister à la délibération.
8.3. L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le Président du Conseil d’administration et le Président du Comité des
nominations et du gouvernement d’entreprise de son intention d’accepter un nouveau mandat, y compris sa participation à un Comité
dans une société n’appartenant pas à un groupe dont il est dirigeant, afin de permettre au Conseil d’administration, sur proposition du
Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, de décider, le cas échéant, qu’une telle nomination serait incompatible avec
le mandat d’administrateur de Société Générale.
8.4. Chaque administrateur établit une déclaration sur l’honneur relative à l’existence ou non des situations visées aux 5.8 et 8.1 : (i) au
moment de son entrée en fonction, (ii) chaque année en réponse à une demande faite par le Secrétaire du Conseil d’administration à
l’occasion de la préparation du Document d’enregistrement universel, (iii) à tout moment si le Secrétaire du Conseil d’administration le
lui demande, et (iv) dans les 10 jours ouvrés suivant la survenance de tout événement rendant en toute ou partie inexacte la précédente
déclaration établie par celui‑ci.
8.5. Conformément à l’article L. 511‑53‑1 du Code monétaire et financier, Société Générale et les entités du groupe Société Générale,
tiennent à jour et à la disposition de l’ACPR, la documentation appropriée concernant l'ensemble des prêts accordés par Société
Générale ou une entité du Groupe à chaque administrateur ainsi qu’à leurs parties liées. En complément des dispositions légales, le cas
échéant applicables, relatives aux conventions réglementées imposant une autorisation préalable du Conseil d’administration à
laquelle ne prend pas part la personne intéressée, une procédure interne au Groupe dédiée aux prêts consentis à ces personnes est
établie et revue par la Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; sa mise en œuvre effective fait l’objet de contrôles
internes et d’une information du Conseil d’administration lorsque des anomalies sont relevées.
EXTRAIT DE L’ARTICLE 21 DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR : CENSEUR

Le censeur assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du Conseil d’administration et peut participer aux séances des Comités
spécialisés, avec voix consultative. […] Il est soumis aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, conflits d’intérêts et de déontologie que
les administrateurs.

En 2023, aucune situation de conflit d’intérêts n’a conduit à demander au bout d’un an. Au 1er mars 2024, tous les administrateurs
à un administrateur de ne pas participer à une réunion. respectaient ces règles. Le Président du Conseil d’administration
détient 2 174 actions Société Générale. L’obligation nouvelle de porter
DES ADMINISTRATEURS TENUS À DES la détention à 2 000 actions est à remplir avant le mois de mars de
OBLIGATIONS DE DÉTENTION D’ACTIONS SOCIÉTÉ l’année pendant laquelle le mandat prend fin.
GÉNÉRALE SIGNIFICATIVES
Chaque administrateur s’interdit de recourir à des opérations de
Le Conseil d’administration du 6 avril 2023, sur proposition du Comité couverture de cours sur ces actions. Les administrateurs représentant
des nominations et du gouvernement d’entreprise, a modifié les salariés ne sont astreints à aucune obligation de détention
l’article 19 du règlement intérieur pour porter de 1 000 à 2 000, le d’actions en application de l’article L. 225‑25 du Code de commerce.
nombre d’actions à acquérir ce qui correspond à un investissement en
actions Société Générale. L’obligation d’acquérir 1 000 actions dans les Les Dirigeants mandataires sociaux sont astreints à des obligations
12 premiers mois a été maintenue. Ainsi, les administrateurs nommés spécifiques (voir p. 161 – obligations de détention et conservation des
par l’Assemblée générale doivent détenir un nombre minimum de titres Société Générale).
600 actions au bout de six mois de mandat et 1 000 actions, au moins,

87
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Présentation des membres du Conseil d’administration et du Censeur

Lorenzo BINI SMAGHI


Président du Conseil d’administration
Administrateur indépendant

Biographie
Titulaire d’une licence en sciences économiques de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et d’un
doctorat de sciences économiques de l’Université de Chicago. À commencé sa carrière en 1983 en tant
qu’économiste au Département « Recherche » de la Banque d’Italie. En 1994, est nommé Responsable de la
Direction des politiques de l’Institut Monétaire Européen. En octobre 1998, devient Directeur général des
Relations financières internationales au sein du ministère de l’Économie et des Finances d’Italie. Président de
Né le 29 novembre 1956 SACE de 2001 à 2005. De juin 2005 à décembre 2011, membre du Directoire de la Banque Centrale Européenne.
Nationalité : italienne De 2012 à 2016, il est Président du Conseil d’administration de SNAM (Italie). De 2016 à avril 2019, il est Président
Première nomination : du Conseil d’administration d’Italgas (Italie). Il est actuellement Président du Conseil d’administration de Société
2014 Générale depuis 2015.
Échéance du mandat : 2026
Détient 2 174 actions
Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Adresse professionnelle : sociétés au cours des cinq dernières années
Tours Société Générale,
17, cours Valmy Néant. W Président du Conseil d’administration :
CS 50318
Italgas (Italie) (de 2016 à 2019).
92972 La Défense cedex
W Administrateur :
Tages Holding (Italie) (de 2014 à 2019).

88
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Slawomir KRUPA
Directeur général

Biographie
Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Entré dans le groupe Société Générale en 1996, il a débuté son
parcours en tant qu’Inspecteur à l’Inspection générale. En 1999, il quitte le Groupe pour fonder et diriger une
start‑up Internet spécialisée dans le domaine de l’e‑finance en Europe de l’Est. Il revient dans le Groupe en 2002
au sein de l’Inspection générale avant d’être nommé en 2005 au Comité de direction de ce département. À partir
de 2007, il rejoint la Banque de Financement et d’Investissement. Il est Directeur de la Stratégie et du
Développement, puis responsable de la zone Europe Centrale et de l’Est, Moyen‑Orient et Afrique (CEEMEA)
Né le 18 juin 1974
en 2009, et Directeur Adjoint des Financements en 2012, supervisant notamment les activités primaires
Nationalité : française obligataires, de titrisation et de financements à effet de levier tout en conservant ses responsabilités régionales,
/polonaise/américaine
élargies en 2013 à la Banque Privée, la Gestion d’Actifs et le Métier Titres.
Première nomination :
2023 Nommé CEO de SG Americas Inc. en janvier 2016 et responsable de la région Amérique. En janvier 2021, il rejoint
l’équipe de Direction générale du Groupe en tant que Directeur général adjoint en charge des activités de
Échéance du mandat : 2027
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs. En mai 2023, il est nommé Directeur général.
Détient 45 000 actions en
direct et 286 actions via
Société Générale Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Actionnariat (Fonds E) sociétés au cours des cinq dernières années
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale, Néant. W Président‑Directeur général :
17, cours Valmy SG Americas Inc.*. (États‑Unis) (de 2016 à 2019),
CS 50318 SG Americas Securities Holdings LLC*
92972 La Défense cedex (États‑Unis) (de 2016 à 2019).
W Président du Conseil d’administration :
SG Americas Inc.* (États‑Unis) (de 2019 à 2021),
SG Americas Securities LLC* (États‑Unis)
(de 2016 à 2019), SG Americas Securities
Holdings LLC* (États‑Unis) (de 2016 à 2021), SG
Americas Securities Holdings LLC (États‑Unis) *
(de 2016 à 2021).
W Administrateur :
SG Americas Inc.* (États‑Unis) (de 2016 à 2021),
SG Americas Securities Holdings LLC* (États‑Unis)
(de 2016 à 2021), SG Equipment Finance*
(États‑Unis) (de 2016 à 2021), Lyxor Asset
Management Inc. **(États‑Unis) (de 2016 à 2021),
Lyxor Asset Management Holding Corp.**
(États‑Unis) (de 2016 à 2021), SG Forge
(de 2022 à décembre 2023)*.

* Groupe Société Générale.


** Groupe Société Générale jusqu’à décembre 2021.

89
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

William CONNELLY
Administrateur de sociétés
Administrateur indépendant
Président du Comité des risques et membre du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise

Biographie
Ancien élève de l’Université Georgetown de Washington (États‑Unis). De 1980 à 1990, banquier chez Chase
Manhattan Bank aux États‑Unis, en Espagne et au Royaume‑Uni. De 1990 à 1999, chez Barings puis ING Barings,
responsable de l’activité fusions‑acquisitions en Espagne puis de l’activité Corporate Finance pour l’Europe
Né le 3 février 1958 occidentale. De 1999 à 2016, il exerce diverses activités dans la Banque d’Investissement chez ING Bank NV
Nationalité : française (Pays‑Bas), ses dernières fonctions ayant été responsable mondial de la Banque de Financement et
d’Investissement et membre du Comité exécutif ainsi que Directeur général de ING Real Estate BV (une filiale
Première nomination :
2017 d’ING Bank).
Échéance du mandat : 2025
Détient 2 173 actions Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Adresse professionnelle : sociétés au cours des cinq dernières années
Tours Société Générale,
17, cours Valmy Sociétés cotées étrangères : W Administrateur :
CS 50318 W Président du Conseil d’administration : Singular Bank (anciennement Self Trade Bank SA)
92972 La Défense cedex Aegon Ltd. (Bermudes) (membre depuis 2017 et (Espagne) (2019 à avril 2023).
Président depuis 2018).
W Président du Conseil d’administration :
Amadeus IT Group (Espagne) (administrateur depuis
2019) et Président (depuis 2021).

Jérôme CONTAMINE
Administrateur de sociétés
Administrateur indépendant
Président du Comité des rémunérations et membre du Comité d’audit et de contrôle interne

Biographie
Diplômé de l’École Polytechnique, de l’ENSAE et de l’École Nationale d’Administration. Après quatre ans comme
auditeur à la Cour des Comptes, a exercé diverses fonctions opérationnelles chez Total. De 2000 à 2009,
Directeur financier de Veolia Environnement. Administrateur de Valeo de 2006 à 2017, de Total Energies de 2020
Né le 23 novembre 1957 à mai 2023. De 2009 à 2018, Directeur financier de Sanofi.
Nationalité : française
Première nomination : Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
2018 sociétés au cours des cinq dernières années
Échéance du mandat : 2026
Sociétés non cotées françaises : W Administrateur et membre du Comité d’audit :
Détient 1 069 actions
W Président : Total Energies (de 2020 à mai 2023).
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale, Sigatéo (depuis 2018).
17, cours Valmy Sociétés cotées étrangères :
CS 50318 W Administrateur :
92972 La Défense cedex Galapagos N.V. (Belgique) (depuis 2022).

90
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Béatrice COSSA‑DUMURGIER
Administratrice indépendante

Biographie
Diplômée de l’École Polytechnique (1997), du Corps des Ponts et Chaussées (2000) et titulaire d’un Master of
Science au Massachusetts Institute of Technology (Boston 2000). Elle débute sa carrière chez McKinsey en France
et aux États‑Unis, avant de rejoindre, en 2000 le ministère des Finances à la Direction du Trésor, puis à l’Agence
des Participations de l’État. Elle rejoint le groupe BNP Paribas en 2004 et y occupe diverses fonctions
stratégiques, opérationnelles et exécutives au sein du G100 jusqu’en 2019, la dernière étant Directrice générale
de la filiale de courtage en ligne et membre du Comité exécutif de Domestic Markets. Elle rejoint en 2019
Née le 14 novembre 1973
BlaBlaCar comme Chief Operating Officer, Directrice générale de BlaBlaBus et membre du Comité exécutif. Elle
Nationalité : française occupe la fonction de Directrice générale adjointe de Believe depuis septembre 2022. Elle est aussi membre
Première nomination : indépendant du Conseil d’administration du Groupe Casino et membre du Comité d’audit depuis 2021 et
2023 administratrice indépendante de Peugeot Invest, membre du Comité d’audit et du Comité gouvernance,
Échéance du mandat : 2027 nominations et rémunérations depuis mai 2022.
Détient 1 000 actions
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale, Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
17, cours Valmy sociétés au cours des cinq dernières années
CS 50318
92972 La Défense cedex Sociétés cotées françaises : W Directrice générale :
W Administratrice : BNP Paribas Personal Investors (France)
Groupe Casino (depuis 2021), Peugeot Invest (de 2016 à 2019).
(depuis 2022). W Présidente du Conseil d’administration :
Sharekhan (filiale de BNP Paribas Personal
Investors) (Inde) (de 2016 à 2019).
W Administratrice :
SNCF Mobilité (France) (de 2017 à 2019),
SPAC Transition (de 2021 à septembre 2023).

Diane CÔTÉ

Administratrice indépendante
Membre du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques

Biographie

Ancienne élève de l’Université d’Ottawa, a une formation financière et comptable. De 1992 à 2012, a exercé
d’importantes fonctions dans les domaines de l’audit, des risques et de la finance dans diverses compagnies
d’assurances (Prudential, Standard Life et Aviva) au Canada et Grande Bretagne. De 2012 au 1er février 2021,
Directrice des risques et membre du Comité exécutif du London Stock Exchange Group (LSEG).
Née le 28 décembre 1963
Nationalité : canadienne
Première nomination : Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
2018 sociétés au cours des cinq dernières années
Échéance du mandat : 2026
Détient 1 000 actions Sociétés non cotées étrangères : W Administratrice :
Adresse professionnelle : W Administratrice : LCH SA (de 2019 à 2021).
Tours Société Générale, X‑Forces Enterprises (Royaume‑Uni) (depuis 2021),
17, cours Valmy Pay UK Ltd. (Royaume‑Uni) (depuis 2022),
CS 50318 ACT Commodities (Pays‑Bas) (depuis 2022).
92972 La Défense cedex

91
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Ulrika EKMAN
Administratrice indépendante
Membre du Comité d’audit et de contrôle interne et du Comité des risques

Biographie
Elle est titulaire d’un J.D. de la faculté de droit de l’université de New York, d’un M.A. en histoire de l’université
de New York et d’un B.S. du service extérieur de l’université de Georgetown. Elle était associée au sein du
cabinet d’avocats américain et international Davis Polk LLP, où elle représentait des clients dans le cadre de
transactions nationales et transfrontalières complexes dans un large éventail de secteurs, notamment des
Née le 6 octobre 1962 fusions, des acquisitions, des scissions, des cessions et des réorganisations (1990‑2004). Mme Ulrika Ekman était
membre du Comité de direction de Greenhill & Co, une banque d’investissement indépendante de premier plan
Nationalité :
qui fournit des services de conseil financier pour les fusions, les acquisitions, les restructurations, les
suédoise/américaine financements et les levées de fonds aux entreprises, aux institutions et aux gouvernements depuis ses multiples
Première nomination : bureaux répartis sur cinq continents (2004‑2012). Membre indépendant du Conseil d’administration de Greenhill
2023
& Co., où elle préside le Comité de nomination et de gouvernance et siège au Comité de rémunération de 2021 à
Échéance du mandat : 2027 2023.
Détient 600 actions
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale, Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
17, cours Valmy sociétés au cours des cinq dernières années
CS 50318
92972 La Défense cedex Sociétés non cotées étrangères : W Administratrice :
W Gérante : Greenhill & Co. (États‑Unis) (de 2021 à
Riga Properties LLC (États‑Unis) (depuis 2019). décembre 2023).

France HOUSSAYE

Administratrice élue par les salariés


Animatrice de la Prescription et des Partenariats, DCR de Rouen
Membre du Comité des rémunérations

Biographie
Salariée de Société Générale depuis 1989.

Née le 27 juillet 1967 Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Nationalité : française sociétés au cours des cinq dernières années
Première nomination : Néant. Néant.
2009
Échéance du mandat : 2024
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale,
17, cours Valmy
CS 50318
92972 La Défense cedex

92
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Annette MESSEMER
Administratrice indépendante
Membre du Comité des risques et du Comité des rémunérations

Biographie
De nationalité allemande, doctorat en sciences politiques de l’Université de Bonn (Allemagne), master en
économie internationale de la Fletcher School de la Tufts University (États‑Unis) et diplômée de Sciences Po
Paris. Commence sa carrière en Banque d’Investissement chez JP Morgan à New York en 1994, puis à Francfort et
Londres. Elle quitte JP Morgan en 2006 en tant que banquier Conseil pour rejoindre Merril Lynch et prendre un
Née le 14 août 1964 poste de membre du Comité exécutif pour la filiale allemande. En 2010, elle est nommée au Conseil de
surveillance de WestLB, par le ministère des Finances allemand, avant de rejoindre Commerzbank en 2013 où
Nationalité : allemande
elle est membre du Comité exécutif Groupe et Dirigeante de la Division Clients corporates et institutionnels
Première nomination : jusqu’en juin 2018.
2020
Échéance du mandat : 2024
Détient 2 000 actions Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Adresse professionnelle : sociétés au cours des cinq dernières années
Tours Société Générale, Sociétés cotées françaises :
17, cours Valmy W Administratrice :
CS 50318 W Administratrice : Essilor International SAS (de 2018 à 2020),
92972 La Défense cedex Savencia SA (depuis 2020), Imerys SA (depuis 2020), Essilorluxottica SA (de 2018 à 2021).
Vinci SA (depuis avril 2023).
Sociétés non cotées étrangères :
W Membre du Conseil de surveillance :
Babbel AG (Allemagne) (depuis 2021).

Henri POUPART‑LAFARGE
Président‑Directeur général d’Alstom
Administrateur indépendant
Président du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise

Biographie
Ancien élève de l’École polytechnique et de l’École nationale des ponts et chaussées et diplômé du
Massachussetts Institute of Technology (MIT). Il commence sa carrière en 1992 à la Banque Mondiale à
Washington, avant de rejoindre le ministère de l’Économie et des Finances en 1994. M. Henri Poupart‑Lafarge a
Né le 10 avril 1969 rejoint Alstom en 1998, en tant que responsable des Relations Investisseurs et chargé du contrôle de gestion. Il
Nationalité : française prend en 2000 la Direction financière du Secteur Transmission & Distribution, cédé en 2004. Directeur financier
du groupe Alstom de 2004 à 2010, il occupera le poste de Président du Secteur Grid d’Alstom de 2010 à 2011 puis
Première nomination :
2021 de Président du Secteur Transport d’Alstom du 4 juillet 2011 jusqu’à sa nomination en tant que
Président‑Directeur général. Il est Président‑Directeur général d’Alstom depuis le 1er février 2016.
Échéance du mandat : 2025
Détient 1 000 actions
Adresse professionnelle : Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
48, rue Albert‑Dhalenne sociétés au cours des cinq dernières années
93400 Saint‑Ouen‑sur‑Seine
Sociétés cotées françaises : W Administrateur :
W Président‑Directeur général : Transmashholding (Russie) (de 2012 à 2019).
Alstom (depuis 2016).

93
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Johan PRAUD
Gestionnaire Logistique

Biographie
Salarié de Société Générale depuis 2005.

Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres


sociétés au cours des cinq dernières années

Né le 9 novembre 1985 Néant. Néant.


Nationalité : française
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale,
17, cours Valmy
CS 50318
92972 La Défense cedex

Lubomira ROCHET
Associée, JAB Holding company
Administratrice indépendante
Membre du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise

Biographie
Ancienne élève de l’École Normale Supérieure, de Sciences Po et du Collège d’Europe à Bruges (Belgique).
Responsable de la stratégie chez Sogeti (Capgemini) de 2003 à 2007. Responsable de l’innovation et des start‑up
en France pour Microsoft de 2008 à 2010. Entre chez Valtech en 2010, devient Directeur général en 2012. De 2014
Née le 8 mai 1977 à 2021, Directrice du Digital et membre du Comité exécutif de L’Oréal. Depuis 2021, elle est Partner chez JAB
Nationalité : française/ Holding Company LLC.
bulgare
Première nomination : Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
2017 sociétés au cours des cinq dernières années
Échéance du mandat : 2025
Détient 1 000 actions Sociétés non cotées françaises : W Administratrice :
W Administratrice : Founders Factory Ltd.** (Royaume‑Uni)
Adresse professionnelle :
Tours Société Générale, Alan (depuis 2021). (de 2016 à 2021), Krispy Kreme Doughnuts*
17, cours Valmy Sociétés cotées étrangères : (de 2021 à décembre 2023).
CS 50318
92972 La Défense cedex W Administratrice :
Keurig Dr Pepper (depuis 2021), Coty* (depuis
janvier 2023).
Sociétés non cotées étrangères :
W Administratrice :
Bally*, Espresso House*, Gardyn*, NVA Petcare*,
Panera*, Prêt À Manger*, The Branch Tech US*
(anciennement You & M Jones) (depuis 2021),
Independence Pet Group* (États‑Unis)
(depuis 2022), Pinnacle Pet Group* (Royaume‑Uni)
(depuis 2022).

* Groupe JAB Holding company.


** Groupe L’Oréal.

94
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Benoît de RUFFRAY
Président‑Directeur général d’Eiffage
Administrateur indépendant
Membre du Comité des rémunérations et du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise

Biographie
De nationalité française, Benoît de Ruffray est ancien élève de l’École polytechnique, diplômé de l’École
nationale des ponts et chaussées et titulaire d’un master de l’Imperial College à Londres, Benoît de Ruffray
débute sa carrière en 1990 au sein du groupe Bouygues. Après avoir dirigé d’importants projets à l’international,
Né le 4 juin 1966 il devient en 2001 Directeur de la zone Amérique latine. De 2003 à 2007, il est Directeur général de Dragages
Nationalité : française Hong Kong, puis, en 2008, Directeur général délégué de Bouygues Bâtiment International. Il devient Directeur
général du groupe Soletanche Freyssinet (groupe Vinci) en 2015. Benoît de Ruffray est nommé
Première nomination :
2023 Président‑Directeur général d’Eiffage, le 18 janvier 2016.
Échéance du mandat : 2027
Détient 1 500 actions Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Adresse professionnelle : sociétés au cours des cinq dernières années
Tours Société Générale,
17, cours Valmy Sociétés cotées françaises : W Président :
CS 50318 W Président‑Directeur général : Eiffage Infrastructures* (de 2019 à 2022), Eiffage
92972 La Défense cedex Eiffage* (depuis 2016). Énergie Systèmes‑Régions France* (de 2017 à
W Administrateur : avril 2023), Eiffage Énergie Systèmes‑Télécom*
Eiffage* (depuis 2015), Getlink (depuis 2023). (de 2017 à avril 2023), Eiffarie (SAS)* (de 2018 à
Sociétés non cotées françaises : décembre 2023),
W Président : W Président du Conseil d’administration :
Eiffage Énergie Systèmes‑Participations* (depuis Eiffage Énergie Systèmes‑Clemessy* (de 2017 à
2017), Financière Eiffarie (SAS)* (membre depuis avril 2023).
2015 et Président depuis 2018), Goyer* (depuis W Administrateur :
2019). APRR* (de 2015 à juin 2023), AREA* (de 2015 à
juin 2023).
W Censeur du Conseil de surveillance :
Aéroport de Toulouse‑Blagnac* (de 2020 à
juin 2023).

* Groupe Eiffage.

Alexandra SCHAAPVELD
Administratrice de sociétés
Administratrice indépendante
Présidente du Comité d’audit et de contrôle interne et membre du Comité des risques

Biographie
Diplômée de l’Université d’Oxford (Royaume‑Uni) en politique, philosophie et économie et est titulaire d’une
maîtrise en économie du développement obtenue à l’Université Érasme de Rotterdam (Pays‑Bas). Elle a
commencé sa carrière au sein du Groupe ABN AMRO aux Pays‑Bas où elle a occupé différents postes de 1984
Née le 5 septembre 1958 à 2007 dans la Banque d’Investissement, étant notamment chargée du suivi des grands clients de la banque
Nationalité : néerlandaise avant d’être en 2008 Directeur pour l’Europe de l’ouest de la Banque d’Investissement chez Royal Bank of
Scotland Group.
Première nomination :
2013
Échéance du mandat : 2025 Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Détient 3 069 actions sociétés au cours des cinq dernières années
Adresse professionnelle : Sociétés cotées étrangères :
Tours Société Générale, W Membre du Conseil de surveillance :
17, cours Valmy W Administratirice : Vallourec SA (de 2010 à 2020), FMO (Pays‑Bas)
CS 50318 3I PLC (Royaume‑Uni) (depuis 2020). (de 2012 à 2020), Bumi Armada Berhad (Malaisie)
92972 La Défense cedex (de 2011 à mai 2023).

95
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Sébastien WETTER
Banquier en charge de la relation de Société Générale avec des institutions financières internationales
Global Chief Operating Officer au sein de la Direction commerciale Institutions Financières

Biographie
Titulaire d’une maîtrise de physique fondamentale et diplômé de l’École de Management de Lyon (EM Lyon), il a
commencé sa carrière chez Société Générale en 1997 à la Direction de la Stratégie et du Marketing de la Banque
Né le 10 juillet 1971 de détail. À partir de 2002, au sein du Département de conseil en organisation du Groupe, il a conduit différentes
Nationalité : française missions sur le périmètre de la Banque de Financement et d’Investissement et a contribué au lancement de la
Détient 3 384 actions démarche Innovation participative dans l’ensemble du Groupe. Il rejoint fin 2005 le Département des activités de
marché sur les matières premières comme Chief Operating Officer sur un périmètre mondial puis, à partir
7 815 actions via Société
Générale Actionnariat de 2008, comme Responsable du développement commercial. De 2010 à 2014, il est Secrétaire général de
(Fonds E) l’Inspection générale et de l’Audit du Groupe. En 2014, il rejoint la Direction Commerciale de la Banque de
Adresse professionnelle : Financement et d’Investissement où il occupe différents postes : Responsable du marketing pour la grande
Tours Société Générale, clientèle française et internationale, puis, à partir de 2016, Global Chief Operating Officer des équipes
17, cours Valmy commerciales couvrant les Institutions Financières. Depuis début 2020, il est Banquier et gère la relation de
CS 50318 Société Générale avec des institutions financières internationales.
92972 La Défense cedex

Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres


sociétés au cours des cinq dernières années
Néant. Néant.

Jean‑Bernard LÉVY (Censeur)


Censeur

Biographie
Ancien élève de l’École Polytechnique et de Télécom Paris Tech. De 1978 à 1986, ingénieur à France Télécom.
De 1986 à 1988, Conseiller technique au cabinet de Gérard Longuet, ministre délégué aux Postes et
Télécommunications. De 1988 à 1993, Directeur des satellites de télécommunications à Matra Marconi Space.
De 1993 à 1994, Directeur du cabinet de Gérard Longuet, ministre de l’Industrie, des Postes et
Télécommunications et du Commerce extérieur. De 1995 à 1998, Président‑Directeur général de Matra
Communication. De 1998 à 2002, Directeur général puis Associé Gérant en charge du Corporate Finance chez
Né le 18 mars 1955
Oddo et Cie. Rejoint Vivendi en août 2002 dans les fonctions de Directeur général. Président du Directoire de
Nationalité : française Vivendi de 2005 à 2012. Président‑Directeur général de Thalès de décembre 2012 à novembre 2014.
Première nomination : Président‑Directeur général d’EDF de novembre 2014 à novembre 2022.
2021
Échéance du mandat : 2025
Adresse professionnelle : Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Tours Société Générale, sociétés au cours des cinq dernières années
17, cours Valmy
CS 50318 Sociétés cotées françaises : W Président du Conseil d’administration :
92972 La Défense cedex W Administrateur : Edison S.p.À* (Italie) (de 2014 à 2019).
Forvia (anciennement Faurecia SA) (depuis 2021). W Président‑Directeur général :
Sociétés non cotées françaises : EDF* (de 2014 à 2022).
W Président : W Président du Conseil de surveillance :
JBL Consulting & Investment (depuis janvier 2023). Framatome* (depuis 2018 à 2022).
W Administrateur : W Administrateur :
Tehtris (depuis janvier 2023). Dalkia* (depuis 2014 à 2022), EDF Renouvelables*
(de 2015 à 2022), Edison S.p.À* (Italie) (de 2019
à 2022), EDF Energy Holdings* (Royaume‑Uni)
(de 2017 à 2022).

* Groupe EDF.

96
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Le Président du Conseil d’administration


RÔLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
Le Conseil d’administration a nommé M. Lorenzo Bini Smaghi Président du Conseil d’administration consécutivement à la dissociation des fonctions
de Président du Conseil d’administration et de Directeur général le 19 mai 2015. À l’issue de l’Assemblée générale mixte du 17 mai 2022 ayant
renouvelé le mandat d’administrateur de M. Lorenzo Bini Smaghi, le Conseil d’administration, à l’unanimité, l’a renouvelé dans ses fonctions de
Président du Conseil d’administration.
Les missions du Président sont précisées à l’article 9 du règlement intérieur (voir page 173).

DISTINCTION DU RÔLE DU PRÉSIDENT DU CONSEIL Le Conseil d’administration délibère sur toute question relevant de ses
D’ADMINISTRATION ET DES POUVOIRS DU attributions légales ou réglementaires et consacre un temps suffisant à
DIRECTEUR GÉNÉRAL l’accomplissement de ses missions.
Les missions particulières octroyées au Président sont limitées et leur Le Conseil d’administration intervient notamment sur les sujets
exercice n’est pas susceptible d’empiéter sur les pouvoirs du Directeur mentionnés à l’article 1.2 du règlement intérieur en page 168 qui
général prévus par la loi. À cet effet, l’article 9.8 du règlement intérieur énumère de manière non exhaustive les attributions du Conseil
du Conseil prévoit une concertation entre le Président et la Direction d’administration.
générale.

RAPPORT SUR LES ACTIVITÉS DU PRÉSIDENT DU Fonctionnement du Conseil


CONSEIL D’ADMINISTRATION POUR 2023 d’administration
En 2023, le Président du Conseil a consacré au Groupe au moins trois Le règlement intérieur régit le fonctionnement du Conseil
journées par semaine. Il a présidé toutes les réunions du Conseil et les d’administration.
executive sessions. Il a également assisté à la quasi‑totalité des
réunions des comités. Il a piloté, avec le Président du Comité des Chaque administrateur reçoit les informations nécessaires à
nominations et du gouvernement d’entreprise, l’évaluation collective l’accomplissement de sa mission, notamment en vue de la préparation
et individuelle des membres du Conseil d’administration. Il a rencontré de chaque réunion du Conseil d’administration. Les administrateurs
individuellement les administrateurs. Le Président a eu plusieurs reçoivent en outre toutes informations utiles, y compris critiques, sur
échanges avec la BCE. Par ailleurs, il a participé à de nombreuses les événements significatifs pour la Société. Chaque administrateur
réunions sur la finance et la macroéconomie en Europe et aux bénéficie des formations nécessaires à l’exercice de son mandat.
États‑Unis. Le Président s’est également exprimé à plusieurs reprises
dans les médias. Enfin, il a rencontré des clients, des investisseurs et
des actionnaires. Dans le cadre de la préparation de l’Assemblée Travaux du Conseil d’administration
générale, il a tenu des réunions avec les principaux actionnaires et Le Conseil d’administration s’est réuni 14 fois en 2023 (18 en 2022), la
proxys. Enfin, le Président a fait un roadshow pour présenter à des durée des réunions a été en moyenne de trois heures. Le taux de
investisseurs la gouvernance du Groupe. Une partie de son activité s’est présence des administrateurs a été en moyenne de 98% par réunion
déroulée via visioconférence. (97% en 2022). En dehors de ces réunions, le Conseil d’administration a
Le Président a consacré plusieurs journées à des visites au sein du tenu plusieurs conférences téléphoniques sur des sujets d’actualité. Il
Groupe. Suite à la fusion avec Crédit du Nord, il a notamment été à s’est réuni sous la forme d’un séminaire stratégique et de deux
Marseille et à Lille pour rencontrer les dirigeants du réseau SGRF en réunions stratégiques, notamment dans le cadre de la préparation du
région et échanger avec les salariés notamment les jeunes talents. Capital Markets Day en mai 2023.
Trois réunions d’administrateurs hors la présence des Dirigeants
Compétences du Conseil exécutifs (executive sessions) ont également été tenues. Elles ont porté
sur l’évaluation de la Direction générale, les plans de succession,
d’administration notamment la succession du Directeur général, l’organisation de
Le règlement intérieur du Conseil d’administration de Société Générale l’entreprise, la rémunération des Dirigeants et les orientations
définit les modalités de son organisation et de son fonctionnement. Il a stratégiques.
été actualisé le 7 février 2024.

97
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION ET LA RSE

Le Conseil d’administration a affiné, lors de sa séance du 18 janvier 2024, la manière dont il est organisé pour traiter les sujets relatifs à la RSE.
Il a analysé les nouvelles recommandations du Code AFEP‑MEDEF sur les aspects RSE publiées le 20 décembre 2022 et a conclu qu’il les
respectait toutes. S’agissant en particulier de celle n° 16 qui recommande que les sujets relatifs à la RSE fassent l’objet d’un travail préparatoire
réalisé par un comité spécialisé du Conseil d’administration, le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, puis le Conseil
d’administration du 12 janvier 2023 ont considéré qu’une société comme Société Générale peut, sans avoir de Comité RSE dédié ou combiné,
se conformer à cette recommandation en s’organisant de telle sorte que les sujets RSE soient bien préparés par un comité spécialisé qui peut
être différent selon les compétences requises pour les sujets RSE à analyser.
Le Conseil d’administration a modifié son règlement intérieur le 13 avril 2023 pour refléter plus précisément l’application des
recommandations du Code AFEP‑MEDEF sur les aspects RSE publiées le 20 décembre 2022.
La stratégie RSE (notamment sur la partie climatique) est décidée par le plein Conseil d’administration sur la base d’une proposition de la
Direction générale revue par le censeur. Cette proposition est revue préalablement par : le Comité des risques s’agissant des questions
afférentes aux risques, le Comité des rémunérations pour les sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et le Comité
des nominations et du gouvernement d’entreprise concernant les questions de gouvernance (y compris de gouvernance interne au Groupe).
Le Comité des risques examine les risques liés à la RSE au moins chaque trimestre et il examine également les résultats de l’ensemble des
stress tests climatiques.
Le Comité d’audit et de contrôle interne revoit tous les documents de communication financière et extra financière en relation avec la RSE
(devoir de vigilance, déclaration de performance extra‑financière et à partir de 2024, le rapport de durabilité) avant leur approbation par le
Conseil d’administration. Dans le cadre de l’entrée en vigueur des dispositions nationales transposant la directive CSRD, le règlement intérieur
du Conseil d’administration a été modifié le 7 février 2024 pour y préciser qu’il revient au Comité d’audit et de contrôle interne le soin de,
notamment :
a) assurer le suivi du processus mis en œuvre pour déterminer les informations à publier conformément aux normes pour la
communication d’informations en matière de durabilité/communication extra‑financière ;
b) conduire la procédure de sélection et d’émettre une recommandation à destination du Conseil d’administration sur les candidats pour
la mission d’Auditeur de durabilité ;
c) s'assurer de l’indépendance des Auditeurs de durabilité ;
d) approuver, la fourniture par chacun des Auditeurs de durabilité de certains services non interdits autres que ceux relatifs à l’Audit de
durabilité ;
e) rendre compte de la mission de certification des informations extra‑financières réalisée par les Auditeurs de durabilité ;
f) assurer le suivi du contrôle des informations extra‑financières par les Auditeurs de durabilité.
Le Comité des rémunérations propose au Conseil d’administration les critères RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux.
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les débats du Conseil d’administration sur son organisation optimale
pour traiter les sujets relatifs à la RSE. Il s’interroge aussi chaque année, à partir de la matrice des compétences des administrateurs (voir
page 83) sur les besoins du Conseil d’administration en termes de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de la RSE. Il
en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis en place et les formations proposées. En 2023, une formation a été proposée à
tous les administrateurs.
Chacun des sujets traités par les comités est ensuite débattu au sein du Conseil d’administration.
Le censeur, outre son rôle dans la préparation de la stratégie, assiste tous les comités lorsqu’ils débattent de sujets relatifs à la RSE. En effet,
lors de sa séance du 13 avril 2023, le Conseil d’administration a décidé d’étendre son mandat à l’ensemble de la RSE et non plus uniquement à
la transition énergétique.
En outre, le règlement intérieur du Conseil d’administration prévoit que les dossiers transmis au Conseil d’administration contiennent les
informations relatives aux enjeux sociaux et environnementaux à prendre, le cas échéant, en considération.
Par ailleurs, le Conseil d’administration, comme il l’a fait en 2023, présentera à l’Assemblée générale des actionnaires du 22 mai 2024, sous la
forme d’un point à l’ordre du jour, sa stratégie climatique ainsi que sa mise en œuvre et la RSE.
Enfin, dans le cadre de sa mission auprès des investisseurs, le Président présente, outre les éléments clefs de la gouvernance du Groupe, les
grands axes de la politique RSE et échange avec eux sur ces sujets.

Comme chaque année, le Conseil d’administration a arrêté les comptes Le Conseil d’administration continue de veiller à renforcer son
annuels, semestriels et trimestriels et examiné le budget. programme de conformité et à promouvoir le respect des règles et
l’intégrité comme composantes maîtresses de la culture d’entreprise.
Au cours de l’année 2023, le Conseil a continué à suivre le profil de
liquidité du Groupe et sa trajectoire en capital compte tenu des Lors de sa réunion en date du 15 décembre 2023, le Conseil
exigences réglementaires. d’administration a veillé à la mise en œuvre des objectifs de mixité au
sein des instances dirigeantes qu’il avait déterminés lors de sa réunion
Le Conseil d’administration a consacré plusieurs points au suivi des
en date du 4 novembre 2020. ll a aussi arrêté l'objectif de mixité dans
recommandations de la BCE, notamment dans le cadre du SREP. Il a
les instances dirigeantes à l'horizon 2026 (35%) (voir 3.1.5 « Politique
revu à plusieurs reprises son règlement intérieur.
de diversité au sein de Société Générale »).

98
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

L’année 2023 du Conseil d’administration a été marquée par Le Conseil d’administration a validé le closing d’acquisition de
l’organisation de la transition managériale entre Frédéric Oudéa et LeasePlan par ALD et assuré un suivi de son intégration.
Slawomir Krupa. La nomination de nouveaux Directeurs généraux
Le Conseil d’administration a également suivi le rapprochement avec
délégués, la présentation de la nouvelle organisation interne (création
Alliance Bernstein.
d’un Comité exécutif, communication financière autour de trois
piliers). Enfin, le Conseil d’administration a consacré une partie importante de
ses travaux à la banque de détail (fusion des réseaux France avec le
Par ailleurs, suite à une revue stratégique approfondie, le Conseil
Crédit du Nord, développement de BoursorBank).
d’administration a validé la stratégie présentée par Slawomir Krupa
lors du Capital Market Day.

En 2023, les principaux thèmes abordés ont été les suivants :

Stratégie RSE (responsabilité sociale et


Capital Markets Day
environnementale) Alliance Bernstein
Budget/trajectoire financière
Risques climat
Transformation des réseaux France (BDDF, Crédit
Plan de vigilance SREP
du Nord)
Systèmes d’information et sécurité informatique
ICAAP/ILAAP ALD/LeasePlan, Création d'AYVENS
(notamment cybersécurité)
Innovation Plans de résolution et de rétablissement BoursoBank
Document d’enregistrement universel et
Ressources humaines SGEF
déclaration de performance extra‑financière
Bilan du programme Culture & Conduite au sein Modern Slavery Acts adoptés par le Royaume‑Uni GTPS
du Groupe et l’Australie
Conformité Assemblée générale Afrique
Plans de remédiation (en particulier sur la lutte Plan de résilience
Satisfaction client
anticorruption, sanctions et embargos) Politique d’externalisation
Appétit pour le risque Plan d’audit BRD

Le Conseil d’administration a été informé des évolutions De même, il a débattu comme chaque année du plan de succession de
réglementaires et de leurs conséquences sur l’organisation du Groupe la Direction générale. Ces plans de succession distinguent les situations
et de son activité. Le Conseil a revu régulièrement la situation du de renouvellement au terme des mandats et les situations de
Groupe en matière de risques. Il a approuvé l’appétit pour le risque du renouvellement non prévues. Les plans de succession sont préparés
Groupe. Il a approuvé l’évaluation de l’adéquation du capital et de la par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
liquidité (ICAAP et ILAAP) ainsi que les limites globales des risques de
Sur proposition du Comité des rémunérations, le Conseil
marché. Il a examiné les Rapports annuels adressés à l’Autorité de
d’administration du 7 février 2024 a arrêté la structure des objectifs
Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) relatifs au contrôle interne
quantitatifs et qualitatifs des mandataires sociaux exécutifs. Les
ainsi que les réponses aux lettres de suite consécutives à des missions
principes généraux de la structure globale de leur rémunération
d’inspection de l’ACPR et de la Banque Centrale Européenne (BCE).
seraient globalement inchangés (voir 3.1.6).
Le Conseil a évalué la performance des Dirigeants mandataires sociaux
En 2023, le Conseil a poursuivi la méthode de travail au sein du Conseil
exécutifs et fixé leur rémunération ainsi que celle du Président. Il a
retenue en 2020 consistant à systématiser le recours à un
décidé des plans d’actions de performance.
administrateur en charge d’introduire les débats stratégiques ou
Il a débattu de la politique menée en matière d’égalité professionnelle transversaux après, le cas échéant, une présentation de la Direction
et salariale. générale. Cette méthode a permis d’enrichir les travaux et de renforcer
encore la participation individuelle des administrateurs. En outre,
Enfin, il a décidé de la répartition de la rémunération des
depuis le 18 mai 2021, le Conseil d’administration bénéficie de
administrateurs (voir p. 107) ainsi que la rémunération du censeur.
l’éclairage de M. Jean‑Bernard Lévy qu’il a nommé en qualité de
Le Conseil d’administration a préparé et arrêté les résolutions soumises censeur, et qu’il a ensuite, lors de sa séance du 13 avril 2023, renouvelé
à l’Assemblée générale annuelle. dans cette fonction pour une seconde durée de deux ans, soit jusqu’au
18 mai 2025, pour notamment l’accompagner dans ses missions en
Chaque année, le Conseil fait une revue de son fonctionnement et de matière de responsabilité sociale et environnementale, sa
sa composition sous la forme d’une évaluation. Cette évaluation est rémunération ayant été ajustée à cette occasion.
réalisée tous les trois ans par un consultant externe spécialisé et les
autres années sur la base d’entretiens et de questionnaires pilotés par Il a été constaté qu’au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023,
le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. Cette aucune nouvelle convention n’est intervenue, directement ou par
année, de même qu’en 2021, l’évaluation a été réalisée en interne. Un personne interposée, entre, d’une part, l’un des mandataires sociaux
cabinet externe avait procédé à une évaluation en 2022 et une ou l’un des actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote
évaluation externe sera également réalisée en 2025. Les conclusions de supérieure à 10% de Société Générale et, d’autre part, Société Générale
la revue en 2023 sont mentionnées dans la partie évaluation du ou une autre société contrôlée par Société Générale au sens de l’article
présent rapport (voir p. 106). L.233‑3 du Code de commerce (voir le rapport correspondant des
Commissaires aux comptes au 3.2), étant exclue de cette appréciation
les conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des
conditions normales.

99
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Les comités du Conseil d’administration W le Comité des rémunérations ;

En 2023, le Conseil d’administration a été assisté par quatre comités : W le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.

W le Comité d’audit et de contrôle interne ; Le Conseil d’administration constitue en tant que de besoin des
comités ad hoc en complément de ces quatre comités.
W le Comité des risques (et son extension le Comité des risques
américains – U.S. Risk Committee) ;

COMITÉ D’AUDIT COMITÉ


ET DE CONTRÔLE INTERNE DES RISQUES

5
Nombre
83%
Taux d’administrateurs
5
Nombre
100%
Taux d’administrateurs
d’administrateurs indépendants(1) d’administrateurs indépendants

60%
Représentation
80%
Représentation
des femmes des femmes

11
Nombre de réunions
100%
Assiduité moyenne
11
Nombre de réunions
97%
Assiduité moyenne
en 2023 en 2023 en 2023 en 2023

COMITÉ COMITÉ DES NOMINATIONS


DES RÉMUNÉRATIONS ET DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

4 75% 4 100%
Nombre Taux d’administrateurs Nombre Taux d’administrateurs
d’administrateurs indépendants(1) d’administrateurs indépendants

50%
Représentation
25%
Représentation
des femmes des femmes

8
Nombre de réunions
94%
Assiduité moyenne
10
Nombre de réunions
92%
Assiduité moyenne
en 2023 en 2023 en 2023 en 2023

(1) Le Comité comporte un administrateur salarié donc non indépendant conformément au Code AFEP‑MEDEF.

Chaque comité comporte au moins quatre membres. Aucun Mme Cossa Dumurgier sera membre à compter d'avril 2024 et invitée
administrateur n’est membre de plus de deux comités. Chaque comité dans l’intervalle.
comporte au moins un membre de chaque sexe.
Les Présidents du Comité des risques et du Comité d’audit et de
Un administrateur représentant les salariés participe au Comité des contrôle interne rencontrent la BCE et la Réserve Fédérale des
rémunérations et un autre au Comité d'audit et de Contrôle interne. Un États‑Unis (FED) au moins une fois par an pour faire un point sur
administrateur est commun au Comité des risques et au Comité des l’activité des comités.
rémunérations.
Le Président du Comité des rémunérations a rencontré une fois la BCE.
Depuis 2018, le Comité des risques était élargi aux membres du Comité
En janvier 2023 et en janvier 2024, l’USRC s’est tenu à New York.
d’audit et de contrôle interne lorsqu’il agit en tant qu’US Risk
Committee. Le 13 avril 2023, la Charte de l’US Risk Committee a été Les missions des quatre comités du Conseil d’administration sont
modifiée pour en restreindre sa composition uniquement aux seuls précisées dans les chartes de ces comités qui constituent des annexes
membres du Comité des risques et au Président du Comité d’audit et du règlement intérieur (voir page 179 et suivantes).
de contrôle interne. La composition de l’US Risk Committee est la
suivante : M. Connelly (Président), Mmes Côté, Ekman, Messemer et
Schaapveld.

100
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE Tous ses membres sont particulièrement qualifiés dans les domaines
financier et comptable, dans l’analyse du contrôle légal des comptes
Au 1er janvier
2024, le comité était composé de cinq administrateurs
pour exercer ou avoir exercé des fonctions de banquier, de Directeur
dont quatre indépendants (Mmes Côté, Ekman, Schaapveld et
financier, d’auditeur, d’avocat en fusion‑acquisition ou de membre du
M. Contamine) et un salarié (M. Wetter). Il est présidé par
Comité de direction de banque.
Mme Schaapveld.

Article 2 de la Charte du Comité d’audit et de contrôle interne: Rôle


Sans préjudice de la liste détaillée des missions mentionnées à l’article 5, le Comité d’audit et de contrôle interne a pour mission d’assurer le
suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des informations comptables, financières, et des informations en matière de
durabilité ainsi que le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle interne, de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques. Il conduit la
procédure de sélection des Commissaires aux comptes pour la mission de certification des comptes et la sélection des Commissaires aux
comptes et/ou d’un organisme tiers indépendant pour la certification des informations en matière de durabilité. Il approuve les prestations
fournies par les Commissaires aux comptes autres que la certification des comptes et les prestations fournies par les Commissaires aux
comptes et/ou les organismes tiers indépendants autres que la certification des informations en matière de durabilité.

La charte du Comité d’audit et de contrôle interne est disponible en W politique de provisionnement ;


page 180 du présent document
W enregistrement de Société Générale comme Securities Based Swap
Rapport d’activité du Comité d’audit et de contrôle Dealer auprès de la SEC ;
interne pour 2023 W contrôle des activités externalisées ;
Le comité s’est réuni 11 fois en 2023 (10 réunions en 2022), le taux de W synthèse des services des Commissaires aux comptes autres que la
participation a été de 100% (100% en 2022). certification des comptes ;
Le comité a examiné les projets de comptes annuels, semestriels et W bilan des honoraires 2023 et du budget 2024 prévu par le Collège des
trimestriels avant leur présentation au Conseil et a soumis à ce dernier Commissaires aux comptes ;
son avis sur ces comptes. Il a validé la communication financière
correspondante. Le comité a examiné également la DPEF (déclaration W document d’enregistrement universel ;
de performance extra‑financière) et le plan de vigilance.
W gouvernance et contrôle interne de la Lutte Contre le Blanchiment et
Lors de chaque arrêté des comptes, le comité a entendu les le Financement du Terrorisme (LCB‑FT) ;
Commissaires aux comptes, hors la présence du management, avant
W contrôles de Mark et de l'activité de swapdealer ;
d’entendre la présentation des comptes faite par la Direction
financière. En début d’année, les Commissaires aux comptes ont W présentation de CSRD ;
présenté en détail les Key Audit Matters. Le Directeur général a participé
à la partie des réunions consacrées à chaque arrêté et a engagé avec le W suivi de l’intégration de LeasePlan ;
comité un dialogue sur les faits marquants du trimestre. W contrôles sur les start‑up ;
Le comité entend les responsables des fonctions de contrôle interne W nomination / évaluation / rémunération de l’Inspecteur général ;
(audit, risques, conformité) ainsi que le Directeur financier à chaque
séance. Il a examiné le Rapport annuel sur le contrôle interne. W présentation des résultats du processus de certification interne des
contrôles (Internal Control Certification – I2C) ;
Chaque trimestre, le comité se réunit avec l’Inspecteur général hors la
présence du management. W rapports social et consolidé sur le dispositif de sécurité financière du
Groupe ;
Le comité a consacré plusieurs points aux questions relatives au
contrôle interne et au suivi des plans de remédiation suite à des W intégrité des marchés (séparation des activités bancaires pour
inspections des superviseurs (FED, FCA, BCE, ACPR…). Le comité a revu compte propre, réglementations américaines et européennes sur les
trimestriellement le programme de remise à niveau du contrôle dérivés, abus de marchés, indices et Benchmarks, meilleure
permanent. Le comité a revu de manière régulière les travaux de exécution et transactions du personnel) ;
l’Inspection générale et de l’audit. Il a été tenu informé des incidents W protection de la clientèle.
significatifs relevés dans le domaine de la conformité. Il tient tous les
trimestres une réunion avec l’inspecteur général hors la présence du Le comité s’est déplacé à New York et a rencontré les responsables des
management. fonctions de contrôle ainsi que les responsables des différentes
lignes‑métiers en janvier 2023 et en janvier 2024.
Jusqu'au 23 mai 2023, tous les membres du comité ont participé aux
travaux du US Risk Committee qui sert de Comité des risques et suit Le comité a discuté le programme d’audit et le budget des honoraires
l’audit des activités américaines. des Commissaires aux comptes pour 2024.

Il a revu le plan de tournée de l’Inspection générale et des audits, ainsi Le comité a revu le règlement intérieur du Conseil sur les sujets le
que les mécanismes de suivi des préconisations d’audit. concernant et notamment sa charte, avec (en février 2024) la mise à
jour de ses missions dans le cadre de la transposition de la directive
Il a examiné les projets de réponse du Groupe à des lettres de suite de CSRD.
l’ACPR, ainsi que des réponses à la BCE.
Les principaux thèmes traités dans l’année ont été les suivants :
W bilan des cessions et acquisitions réalisées en 2023 ;
W risques RGPD ;

101
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Processus d’appel d’offres mis en place pour le Processus de sélection mis en place pour la
remplacement des Commissaires aux comptes nomination des premiers Auditeurs de durabilité
Les mandats des Commissaires aux comptes de la Société, Deloitte & Pour les Entités d’intérêt public, telles que la Société, l’obligation de
Associés et Ernst & Young et Autres, arrivent à échéance à l’issue de publication dans une section de leur Rapport de gestion des
l’Assemblée générale des actionnaires du 22 mai 2024 appelée à informations en matière de durabilité (le « Rapport du durabilité »)
statuer sur les comptes de l’exercice 2023. prévue par la directive (UE) n° 2022/2464 du 14 décembre 2022
(« CSRD ») transposée en droit français s’applique dès 2025, au titre de
Les règles de rotation des Commissaires aux comptes issues de la
l’exercice 2024, ce qui impose (L. 821‑41 et L. 822‑18 du Code de
réforme européenne de l’audit, et en particulier les dispositions de
commerce) de nommer au moins un Auditeur de durabilité lors
l’article 17 du règlement (UE) n° 537/2014 du 16 avril 2014 relatif aux
l’Assemblée générale du 22 mai 2024 pour vérifier ces informations et
exigences spécifiques applicables au contrôle légal des comptes des
en garantir la fiabilité. L’Auditeur de durabilité peut être, au choix de la
entités d’intérêt public et celles de l’article L. 821‑45 (ancien
Société, soit un Commissaire aux comptes (CAC), soit un Organisme
article L. 823‑3‑1) du Code de commerce relatives à la durée maximale
tiers indépendant (OTI). La durée légale maximale du mandat de
des mandats, n’autorisent pas le renouvellement des mandats de
l’Auditeur de durabilité est identique à celle des Commissaires aux
Deloitte & Associés et Ernst & Young et Autres en qualité de
comptes, à savoir de six exercices. Toutefois, pour le premier puis le
Commissaires aux comptes de la Société.
deuxième mandat du ou des premiers Auditeurs de durabilité, la durée
En conséquence, deux nouveaux Commissaires aux comptes doivent de ces mandats peut être de trois exercices.
être proposés à la désignation par l’Assemblée générale du 22 mai
Le processus de sélection des Auditeurs de durabilité de la Société a
2024. Conformément à l’article 16 du règlement (UE) n° 537/2014 du
débuté au mois de novembre 2023. Dans un premier temps, et dans la
16 avril 2014 et à l’article L. 821‑40 (ancien L. 823‑1) du Code de
mesure où aucun OTI ne disposant d’une couverture géographique
commerce, un processus de sélection intégrant un appel d’offres a
internationale et d’une expertise dans le secteur financier compatibles
donc été mené, en toute indépendance, par le Comité d’audit et de
avec les implantations et les activités du Groupe n’a pu être identifié, la
contrôle interne.
Direction générale a préconisé au Comité d’audit d’écarter la possibilité
Ce processus de sélection a débuté lors de la réunion du Comité d’audit de confier l’audit de durabilité à un OTI et de n’envisager comme
et de contrôle interne du 4 février 2020 qui a ensuite auditionné tous Auditeur(s) de durabilité que des cabinets de Commissaires aux
les candidats à l’appel d’offres. À l’issue de ce processus, le Comité comptes. À cet effet, des échanges préliminaires ont eu lieu courant
d’audit et de contrôle interne a présenté au Conseil d’administration novembre 2023 afin de solliciter l’intérêt des principaux Commissaires
les différents choix possibles avant de lui formuler sa recommandation aux comptes pour exercer le mandat d’Auditeurs de durabilité du
de proposer à l’Assemblée générale la nomination des cabinets KPMG Groupe.
S.A et PricewaterhouseCoopers en qualité de Commissaires aux
Lors de la réunion du 17 janvier 2024, le Comité d’audit et de contrôle
comptes, en relevant que ces nominations devraient permettre de
interne a arrêté son choix consistant à recommander au Conseil
bénéficier de l’expertise technique et de l’expérience en France et à
d’administration de proposer à l’Assemblée générale la nomination des
l’étranger de ces deux cabinets.
cabinets KPMG S.A et PricewaterhouseCoopers en qualité de
Cette recommandation du Comité d’audit et de contrôle interne a été commissaires aux comptes en charge de la mission de certification des
suivie par le Conseil d’administration de la Société qui a décidé, lors informations consolidées en matière de durabilité, en relevant : en
d’une réunion du 14 janvier 2021, de soumettre à l’Assemblée générale premier lieu que nommer les candidats à la mission de certification
des actionnaires du 22 mai 2024, la nomination des cabinets KPMG S.A des comptes également pour la mission de certification des
et PricewaterhouseCoopers à compter du 1er janvier 2024. Le Conseil informations consolidées en matière de durabilité permet de satisfaire
d’administration a ensuite confirmé ce choix lors de sa réunion du au principe de connectivité des informations en matière de durabilité
18 janvier 2024 en vue de laquelle ce même Comité d’audit et de avec les comptes ; et en second lieu, que ces nominations sont
contrôle interne avait, le 17 janvier 2024 confirmé sa recommandation. parfaitement compatibles avec les implantations et les activités du
Groupe compte tenu de la couverture géographique internationale et
de l’expertise dans le secteur financier de ces cabinets et qu’en tout
état de cause aucun autre cabinet de commissaires aux comptes de
taille mondiale n’avait souhaité candidater compte tenu notamment
des règles d’incompatibilité liées à ce mandat.
À l’issue de ce processus, le Comité d’audit et de contrôle interne a
présenté au Conseil d’administration les différents choix possibles
avant de lui formuler sa recommandation, suivie par ce dernier qui a
décidé, lors de sa réunion du 18 janvier 2024, de soumettre à
l’Assemblée générale des actionnaires du 22 mai 2024, la nomination
des cabinets KPMG S.A et PricewaterhouseCoopers comme Auditeurs
de durabilité à compter du 1er janvier 2024 et pour une première durée
de mandat de trois exercices.

102
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

COMITÉ DES RISQUES Tous ses membres sont particulièrement qualifiés dans les domaines
financier et comptable, dans l’analyse des risques pour exercer ou avoir
Au 1er janvier2024, le Comité des risques était composé de cinq
exercé des fonctions de banquier, de Directeur financier, d’auditeur,
administrateurs indépendants : Mmes Coté, Ekman, Messemer, et
d’avocat en fusion‑acquisition, ou de membre du Comité de direction
Schaapveld et MM. Connelly. Il est présidé par M. Connelly. Par ailleurs,
de banque.
Mme Béatrice Cossa Dumurgier sera membre de ce comité à compter
d’avril 2024 et, dans l’intervalle, depuis sa nomination comme
administratrice, est invitée aux réunions de ce comité.

Article 2 de la charte du Comité des risques: Rôle


Le Comité des risques prépare les travaux du Conseil d’administration sur la stratégie globale et l’appétence du Groupe en matière de risques
de toute nature(1), tant actuels que futurs, et l’assiste lorsque les contrôles font apparaître des difficultés dans leur mise en œuvre.

La charte du Comité des risques est disponible en page 182 du présent document.
Rapport d’activité du Comité des risques pour 2023 W nouveaux produits ;
Au cours de l’exercice, le Comité des risques s’est réuni à 11 reprises W cyber‑résilience ;
(10 en 2022). Le taux de présence de ses membres a été de 97 % (100%
en 2022). W qualité des données ;

Au cours de chaque réunion, le comité a procédé à une revue détaillée W transformation des réseaux France (BDDF, Crédit du Nord) ;
des risques et de leurs conséquences à la fois sur les plans prudentiels W correspondance bancaire au sein du Groupe ;
et comptables.
W activités de marché ;
Le Comité des risques, à chaque réunion, entend le Directeur des
risques sur l’évolution du contexte de risque et les faits marquants. Il W performance et évaluation des fonctions conformité, audit et risque.
examine les documents relatifs à l’appétit pour le risque (risk appetite En 2023, il a consacré plusieurs points à la transformation des réseaux
statement et risk appetite framework) et prépare les décisions sur France (BDDF, Crédit du Nord) et aux risques liés au climat et à
l’ICAAP et l’ILAAP. Il reçoit régulièrement des tableaux de bord sur les l’environnement. Il a été tenu informé des principaux litiges, y compris
risques de toute nature y compris de réputation et de conformité. Il fiscaux. Il a fait une revue de l’organisation de la Direction des risques.
reçoit également, un tableau de bord sur les opérations. Enfin, il assure Il a également revu la Direction de la conformité. Il a examiné des zones
un suivi régulier de la mise en œuvre des recommandations du SREP. Il de risques spécifiques aux chantiers réglementaires. Il a également
a notamment examiné les sujets suivants : préparé les travaux du Conseil sur les plans de redressement et
W limites de risques (y compris de marchés) ; résolution. Il a donné au Comité des rémunérations son avis sur la prise
en compte des risques dans le dispositif de rémunération de la
W plan de rétablissement du Groupe ; population régulée (professionnels des marchés et autres).
W plan de résolution du Groupe ; Le comité s’est déplacé à New York et a rencontré les responsables des
fonctions de contrôle ainsi que les responsables des différentes
W le dispositif de recouvrement dans le Groupe ;
lignes‑métiers en janvier 2024.
W risques liés au climat et à l’environnement ;
En tant qu’US Risk Committee, le Comité des risques a tenu 6 réunions.
W risque de liquidité ; Il a validé l’appétit pour le risque des activités américaines. Il s’est
également acquitté des autres tâches prévues par la réglementation
W risque de taux d’intérêt ; américaine (supervision du risque de liquidité, validation des
W risque de change ; politiques de risques, etc.). Il a suivi les remédiations demandées par la
FED en matière de suivi des risques. Le comité a reçu une formation sur
W risque de crédit ; l’évolution de l’activité aux États‑Unis et sur les évolutions
W risque de marché ; réglementaires ayant un impact sur l’activité de l’US Risk Committee. La
Charte de l’US Risk Committee est annexée au règlement intérieur du
W risque opérationnel ; Conseil (voir page 186).
W gestion des litiges ; Le comité a revu le règlement intérieur sur les sujets le concernant et
notamment la composition de l’US Risk Committee et l’examen des
W prise en compte des risques dans la tarification des produits et
services ; risques associés aux orientations stratégiques du Groupe en matière de
responsabilité sociale et environnementale suite aux nouvelles
W prise en compte des risques dans la politique de rémunération ; recommandations du Code AFEP‑MEDEF sur les aspects RSE publiées
le 20 décembre 2022.

(1) La typologie des risques est celle mentionnée dans le « Group Risk Appetite Statement ».

103
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS Ses membres ont toutes les compétences pour analyser les politiques
et pratiques en matière de rémunération, y compris au regard de la
Au 1er janvier 2024, le Comité des rémunérations était composé de
gestion des risques du Groupe.
quatre administrateurs dont trois indépendants (MM. Contamine, de
Ruffray et Mme Messemer) et une salariée (Mme Houssaye). Il est présidé
par M. Contamine, administrateur indépendant.

Article 2 de la charte du Comité des rémunérations: Rôle


Le Comité des rémunérations prépare les décisions du Conseil d’administration concernant les rémunérations, notamment celles relatives à la
rémunération des dirigeants mandataires sociaux ainsi que celles des personnes qui ont une incidence sur le risque et la gestion des risques
dans la Société.

La charte du Comité des rémunérations est disponible en page 184 du Le comité a préparé les travaux du Conseil d’administration sur les
présent document conditions de départ de M. Frédéric Oudéa et de fin de mandat de Mme
Diony Lebot. Il a proposé les conditions d’emploi des nouveaux
Rapport d’activité du Comité des rémunérations mandataires sociaux.
pour 2023
Le comité a préparé l’évaluation des Dirigeants mandataires sociaux. Il
Au cours de l’exercice, le Comité des rémunérations s’est réuni à 8 a proposé les objectifs annuels des Dirigeants mandataires sociaux
reprises. Le taux de présence de ses membres a été de 94 % (97% exécutifs au Conseil.
en 2022).
Conformément à la directive CRD V et ses textes de transposition en
Le Directeur général a été associé aux travaux du Comité des France, le Comité des rémunérations a veillé à ce que les politiques de
rémunérations sauf lorsqu’il était directement concerné. Le Président a rémunération suivies par le Groupe soient non seulement conformes à
également assisté aux délibérations. la réglementation, mais aussi alignées sur la politique de maîtrise des
Les principaux thèmes traités dans l’année ont été les suivants : risques de l’entreprise ainsi que sur ses objectifs en matière de fonds
propres.
W orientations sur la politique de rémunération ;
Le comité a revu les principes de la politique de rémunération
W rémunération des mandataires sociaux y compris des applicable dans le Groupe, en particulier ceux concernant les
administrateurs ; catégories de personnel dont les activités ont une incidence
significative sur le profil de risque du Groupe, conformément aux
W égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ;
réglementations en vigueur. Il a consacré plusieurs séances à cet
W politique de rémunération de GBIS (Global Banking & Investor examen et à s’assurer que le dispositif proposé en ce qui concerne la
Solutions) ; population régulée était conforme aux nouvelles règles. Il a tout
particulièrement veillé à ce que la politique de rémunération prenne
W politique de rémunération appliquée à la population régulée ; bien en compte les risques générés par les activités et le respect par le
W rapport public sur les politiques et pratiques de rémunération pour personnel des politiques de maîtrise des risques et des normes
les personnes régulées ; professionnelles. Le Comité des risques a donné son avis sur ce sujet et
les deux comités qui ont un membre commun (Mme Annette
W impact de la mise en place de CRD V ; Messemer). Il s’est appuyé aussi sur les travaux des organes de
W supplément d’intéressement ; contrôle, externes et internes. Afin de s’assurer de la bonne prise en
compte des risques et de la conformité, le comité a entendu le
W conformité de la politique de rémunération 2023 ; Président du Comité des risques et les responsables des risques et de
la conformité. Enfin, il a examiné le Rapport annuel sur les
W objectifs quantitatifs et qualitatifs 2023 des Dirigeants mandataires
rémunérations. La politique de rémunération est décrite en détail
sociaux ;
pages 114 et suivantes. À ce sujet, le règlement intérieur du Conseil
W chapitre rémunération du présent rapport sur le gouvernement d’administration a été modifié le 2 août 2023 pour y préciser que,
d’entreprise et Rapport annuel sur les politiques de rémunération ; lorsque le Comité des rémunérations prépare les décisions du Conseil
en matière de politique de rémunération de la population régulée, il
W revue de la rémunération de la Directeur des risques et du Directeur entend le Directeur des risques, le Directeur de la Conformité ainsi que
de la Conformité du Groupe, ainsi que celle du responsable de
le Directeur de l’Inspection et de l’Audit et prend en compte l’avis du
l’audit ;
Comité des risques et il en fait état dans son avis au Conseil
W attribution des actions de performance ; d’administration. Il entend en tant que de besoin le Président du
Comité des risques.
W suivi des obligations de détention et de conservation de titres des
Dirigeants mandataires sociaux. Le comité a proposé au Conseil les plans d’attribution d’actions.

Il a validé les résolutions de l’Assemblée générale relatives aux Le comité a revu les modifications du règlement intérieur faisant suite
rémunérations. aux nouvelles recommandations du Code AFEP‑MEDEF sur les aspects
RSE publiées le 20 décembre 2022.
Le comité a analysé le bilan sur le ratio d’équité et un benchmark de la
rémunération des mandataires sociaux vis-à-vis des groupes du Le Comité des rémunérations du 11 janvier 2024 a émis un avis
CAC 40 et d’un panel composé de onze banques européennes favorable à la proposition Comité des nominations et du
(Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Credit Suisse, gouvernement d’entreprise de proposer au Conseil d’administration de
Deutsche Bank, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit) soumettre au vote de l’Assemblée générale des actionnaires du 22 mai
présentant des caractéristiques comparables à Société Générale. 2024 l’augmentation du montant global annuel de la rémunération des
administrateurs de 1,7 million d’euros à 1,835 million d’euros à
A compter de 2023, Credit Suisse est remplacé par ING. compter du 1er janvier de l’exercice 2024 et pour les exercices suivants,
jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement.

104
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU Ses membres ont toutes les compétences pour analyser les politiques
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE et pratiques en matière de nominations et de gouvernement
Au 1er janvier 2024, le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. L’identification, la sélection et la succession des membres
d’entreprise était composé de quatre administrateurs indépendants : du Conseil d’administration font l’objet d’une procédure.

Mme Rochet et MM. Connelly, Poupart‑Lafarge et de Ruffray. Il est


présidé par M. Poupart‑Lafarge.

Article 2 de la charte du Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise: Rôle


Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare les décisions du Conseil d’administration en matière de sélection des
administrateurs, de nomination des dirigeants mandataires sociaux exécutifs, de plans de succession, de composition des instances
dirigeantes et de bon fonctionnement du Conseil d’administration, notamment l’application des règles de gouvernance décrites dans le
Règlement intérieur.

La charte du Comité des nominations et du gouvernement d'entreprise Il s’est assuré du respect des procédures recommandées de la BCE pour
est disponible en page 185 du présent document la nomination du Directeur des Risques et du Directeur de la
Conformité. Déclinant une faculté prévue à l’article 17.6 du règlement
Rapport d’activité du Comité des nominations et du intérieur, l’article 3 de la Charte du comité a été modifiée par le Conseil
gouvernement d’entreprise pour 2023 d’administration du 2 novembre 2023 pour y préciser que le Président
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise a tenu du comité peut inviter les responsables des fonctions de contrôle,
10 réunions en 2022. Le taux de participation a été de 92 % (89% audit, risques et conformité, ainsi que le responsable des ressources
en 2022). humaines, à présenter des observations au comité, y compris hors la
présence de la Direction générale.
Au cours de l’année 2023, le Président du Conseil d’administration a
participé à toutes les réunions. Le Directeur général a été invité à Le comité a préparé les résolutions pour l’Assemblée générale. Il a
certaines d’entre elles. examiné les projets de mise à jour du règlement intérieur du Conseil
d’administration. En vue du renouvellement du mandat d'une
Le comité a été informé des travaux réalisés sur la gouvernance des administratrice en 2024, il a veillé au maintien de l’équilibre de la
filiales. composition du Conseil. Comme chaque année, il s’est assuré de la
bonne application du Code AFEP‑MEDEF en matière d’indépendance
Il a revu le document relatif au suivi des conventions courantes.
des administrateurs. Il a décidé de recourir à un cabinet externe pour
Après avoir recueilli l’avis du Comité des rémunérations, il a proposé au l’accompagner dans le recrutement d’une administratrice en
Conseil d’administration de soumettre au vote de l’Assemblée générale des remplacement de Mme Alexandra Schaapveld qui a vocation à ne pas
actionnaires du 22 mai 2024 l’augmentation (+8%) du montant global être renouvelée en 2025 dans la mesure où elle aura été administratrice
annuel de la rémunération des administrateurs de 1,7 million d’euros à 12 ans et ne pourra plus être considérée comme indépendante.
1,835 million d’euros à compter du 1er janvier de l’exercice 2024 et pour les
Il a procédé à l’examen de la composition des comités ainsi que celle
exercices suivants, jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement.
de l’US Risk Committee, celle‑ci ayant été modifiée pour ne comprendre
Il a constaté que la dernière revalorisation datait de 2018 et était désormais que les seuls membres du Comité des risques et le Président
inchangée bien que le nombre d’administrateurs bénéficiant de cette du Comité d’audit et de contrôle interne à l’exclusion des autres
rémunération ait augmenté de 12 à 13 depuis l’Assemblée du 18 mai membres de ce comité.
2021. L’augmentation proposée vise aussi à tenir compte d’une
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise dans le
augmentation du nombre annuel moyen total des réunions du Conseil
cadre de la préparation des plans de succession de la Direction
d’administration et de ses comités, constatée au cours des trois
générale s’appuie sur les travaux réalisés en interne par le Directeur
dernières périodes triennales (45 de 2015 à 2017 ; 52 de 2018 à 2020 ; et
général et en tant que de besoin sur des consultants externes. Ces
53 de 2021 à 2023). Enfin, cette augmentation s’inscrit dans le cadre de
plans distinguent le cas des successions imprévues et les successions
l’orientation prise par le Conseil d’administration, à la suite de son
préparées à moyen et long terme.
évaluation au titre de l’exercice 2023, consistant à ce que chacun des
administrateurs (à l’exception du Président et du Directeur général) Le Président du comité, en liaison avec le Président du Conseil, a piloté
fasse partie d’au moins un comité du Conseil d’administration. Enfin, la procédure d’évaluation interne du Conseil (voir ci‑dessous) qui a été
cette augmentation est inférieure à la hausse (+10%) du salaire de base mise en œuvre en interne.
moyen chez Société Générale en France depuis 2018.
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise a préparé
Avant de rendre son avis, le Comité des rémunérations s’est assuré que les modalités de répartition de la rémunération des administrateurs. Il
le nouveau montant global annuel de la rémunération des a proposé au Conseil d’administration du 13 avril 2023 de revoir à la
administrateurs proposé était en ligne avec le niveau constaté dans baisse de 200 000 à 160 000 euros le montant de la rémunération
d’autres entreprises financières de taille et de complexité comparables allouée (article 18.3 du règlement intérieur) aux membres de l’US Risk
en France et en Europe. Committee compte tenu de la baisse constatée du nombre de réunions
annuelles (six en 2023 contre 10 en 2022) et de sa nouvelle composition
Le Comité a revu la rémunération du censeur telle qu’elle a été
réduite qui ne comprend plus les membres du Comité d’audit et du
modifiée le 13 avril 2023 par le Conseil d’administration sur proposition
contrôle interne à l’exception de son Président.
du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
Il a proposé au Conseil d’administration du 13 avril 2023 de modifier
Enfin, le Comité a préparé les travaux du Conseil sur l’égalité
l’article 19 du règlement intérieur pour ajouter à l’obligation pour les
professionnelle hommes/femmes au sein de l’entreprise.
administrateurs de détenir 1 000 actions dans un délai de 12 mois à
Il a débattu de l’organisation de la Direction générale et de la structure compter de la nomination, une nouvelle obligation de porter cette
du Groupe. détention à 2 000 actions au plus tard à l’issue du premier mandat.

105
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Compte tenu du renouvellement du Censeur qu’il a proposé et de individuels et séparés avec le Président du Conseil d’administration et
l’extension de sa mission à l’ensemble de la RSE qu’il a également le Président du Comité des nominations et du gouvernement
proposé, il a aussi proposé au Conseil d’administration du 13 avril 2023 d’entreprise. Pour l’évaluation individuelle, chaque administrateur a
de revoir le montant de sa rémunération, prévue à l’article 21 du été invité à donner son point de vue sur la contribution de chacun des
règlement intérieur, afin qu’elle corresponde à la moyenne des autres administrateurs. Cette évaluation individuelle porte également
rémunérations versées aux administrateurs en application de sur le Président du Conseil d’administration et les interactions entre le
l’article 18 du règlement intérieur, après déduction de la somme Président et les administrateurs.
allouée au titre de l’US Risk Committee et à l’exception des
Les conclusions de l’évaluation sont préparées par les Présidents puis
rémunérations versées aux Présidents des comités.
débattues en Comité des nominations et du gouvernement
Il a veillé à ce que le règlement intérieur du Conseil d’administration d’entreprise et en Conseil d‘administration. L’évaluation individuelle
soit modifié, le 13 avril 2023, pour y préciser qu’en cas de projet de n’est pas débattue en Conseil d’administration. Chaque membre est
modification du montant global de la rémunération des informé par le Président du Comité des nominations et du
administrateurs, le Comité des nominations et du gouvernement gouvernement d’entreprise du résultat de son évaluation.
d’entreprise propose, au Conseil d’administration, un montant et sa
Cette procédure s’est déroulée entre juillet 2023 et janvier 2024.
répartition et le Comité des rémunérations donne son avis sur ces
propositions. Le fonctionnement et l'organisation du Conseil d'administration sont
jugés positivement.
Il a préparé l’examen par le Conseil du présent rapport sur le
gouvernement d’entreprise. Sur la composition du Conseil d'administration, la réponse est
également positive mais l’expérience bancaire devrait être renforcée.
Il a préparé la décision du Conseil sur la mise en œuvre des objectifs du
Groupe en matière de diversité au sein des instances dirigeantes qui Le déroulement des réunions est également jugé positivement de
ont été arrêtés par le Conseil (voir au 3.1.5 p. 113 ci‑dessous). même que l'interaction avec la direction générale.
Le comité a revu les modifications du règlement intérieur faisant suite Concernant les sujets traités, des progrès sont à souligner par rapport
aux nouvelles recommandations Code AFEP‑MEDEF sur les aspects RSE aux années précédentes sur :
publiées le 20 décembre 2022. S’agissant de la recommandation n° 16
qui recommande que les sujets relatifs à la RSE fassent l’objet d’un W la stratégie ;
travail préparatoire réalisé par un comité spécialisé du Conseil W la RSE ;
d’administration, le comité, puis le Conseil d’administration du
12 janvier 2023 ont considéré qu’une société, comme Société Générale, W les risques et le contrôle interne ;
peut, sans avoir de comité RSE dédié ou combiné, se conformer à cette
W la culture et la conduite ;
recommandation en s’organisant de telle sorte que les sujets RSE
soient bien préparés par un comité spécialisé qui peut être différent W les remédiations ;
selon les compétences requises pour les sujets RSE à analyser.
W les rémunérations.
En revanche des progrès sont attendus sur :
Censeur
W l’activité commerciale, le marketing et la satisfaction client ;
En 2023, le Conseil d’administration a été assisté par un censeur dont le
rôle a été notamment de l’accompagner dans sa mission en matière de W l’environnement de l'activité bancaire ;
RSE dont la transition énergétique. W la technologie et l'innovation ;

RAPPORT D’ACTIVITÉ DU CENSEUR W l'organisation interne du groupe et les RH.

En 2023, le censeur a participé activement aux points du Conseil Les Comités sont très appréciés.
d’administration ou du Comité des risques relatifs à la RSE et à la
Enfin, le rythme des formations reste jugé positivement, même si
transition énergétique. Il a concouru à la préparation de ces réunions
certaines évolutions sont attendues sur leur contenu.
en liaison avec la Direction générale, la Direction des Risques et la
Direction en charge de la RSE. En janvier 2023 et septembre 2023, il a Les principales leçons :
présenté au Conseil d’administration une synthèse de ses observations
a) Le thème qui suscite le plus d'attentes est celui relatif aux
sur la transition climatique, l’état d’avancement des travaux de la
ressources humaines ;
Banque et le rôle du Conseil d’administration. Il a également revu les
échanges avec la BCE sur les stress tests climatiques. b) La stratégie commerciale / satisfaction client / intégration de la
RSE dans la stratégie, continuent à être des thèmes à
développer ;
Évaluation du Conseil d’administration et
de ses membres c) l’IT et la cybersécurité suscitent beaucoup d'attentes ;
d) Sur la stratégie, le format séminaire reste apprécié. Par ailleurs,
Le Conseil d’administration consacre chaque année une partie d’une
le Conseil souhaite renforcer le suivi de certaines décisions
séance à débattre de son fonctionnement sur la base d’une évaluation
stratégiques ;
réalisée tous les trois ans par un consultant externe spécialisé et les
autres années sur la base d’entretiens et de questionnaires pilotés par e) Les formations devraient être plus opérationnelles et s'appuyer
le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. sur davantage de benchmarking.
Dans les deux cas, les réponses sont présentées de façon anonyme Enfin, le Conseil a renouvelé sa bonne appréciation du recours à
dans un document de synthèse qui sert de base aux débats du Conseil. l’introduction des dossiers devant le Conseil par un lead speaker choisi
par les administrateurs.
Pour l’année 2023, l’évaluation a été réalisée en interne sur la base d’un
questionnaire et d’entretiens. Cette évaluation a porté sur la Dans sa séance du 18 janvier 2024, le Conseil d’administration, après
composition et le fonctionnement collectif du Conseil ainsi que sur avis du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, a
l’évaluation individuelle de chaque administrateur. Cette évaluation a validé ces résultats et pris des orientations pour répondre aux attentes
été fondée sur un guide d’entretien validé par le Comité des formulées notamment sur l’organisation des travaux sur la RSE (voir
nominations et du gouvernement d’entreprise et d’entretiens p. 97).

106
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Formation W membre du Comité des nominations et du gouvernement


d’entreprise ou du Comité des rémunérations : une demi‑part ;
En 2023, 9 sessions de formation ont été organisées. Pour les nouveaux
administrateurs, un parcours individualisé d’intégration est W membre du Comité d’audit et de contrôle interne ou du Comité des
systématiquement planifié. risques : une part.

La formation du Conseil a porté en 2023 sur les points suivants : Les parts fixes peuvent être réduites au prorata de l’assiduité réelle dès
lors que l’assiduité sur l’année est inférieure à 80%.
W risques de contreparties ;
La partie variable de la rémunération est répartie en fin d’année, en
W ICAAP/ILAAP ; proportion du nombre de séances ou de réunions de travail du Conseil
d’administration et de chacun des comités auxquelles chaque
W protection clientèle de particuliers (MIFID, etc…) ;
administrateur aura participé.
W crédit à la consommation ;
Aucune rémunération en qualité d’administrateur n’est versée ni au
W produits de la ligne métier Marché ; Président du Conseil d’administration ni au Directeur général.
W organisation interne de la banque et structure juridique du Groupe ; La rémunération du censeur relève d’un statut et d’une enveloppe
distincts de ceux des administrateurs. Ses règles propres sont
W RSE (2 séances) ; déterminées par l’article 21 du règlement intérieur du Conseil
W gestion des risques de crédits. d’administration (voir page 178). Elle est égale à la moyenne des
rémunérations versées aux administrateurs, après déduction de la
Pour 2024, ce cycle sera poursuivi notamment sur la banque de détail, somme allouée au titre de l’US Risk Committee et à l’exception des
la cybersécurité et l’intelligence artificielle. rémunérations versées aux Présidents des comités. Cette rémunération
Le séminaire annuel et certaines thématiques développées lors des tient compte de son assiduité. Elle est déterminée après revue par le
réunions du Conseil visent également à apporter une formation Comité des rémunérations.
complémentaire notamment sur l’environnement réglementaire et Le Conseil d’administration a décidé, suivant l’orientation du Comité
concurrentiel. des nominations et du gouvernement d’entreprise et après avis du
Comité des rémunérations du 11 janvier 2024, de soumettre au vote de
l’Assemblée générale des actionnaires du 22 mai 2024 une
Rémunérations versées aux augmentation (+8%) du montant global annuel de la rémunération des
administrateurs de la Société administrateurs de 1,7 million d’euros à 1,835 million d’euros à
Le montant annuel de la rémunération a été fixé à 1 700 000 euros par compter du 1er janvier de l’exercice 2024 et pour les exercices suivants,
l’Assemblée générale du 23 mai 2023. Au titre de l’exercice 2023, le jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement.
montant a été utilisé en totalité. Il a constaté que la dernière revalorisation datait de 2018 et était
Les règles de répartition de la rémunération entre les administrateurs inchangée bien que le nombre d’administrateurs bénéficiant de cette
sont déterminées par l’article 18 du règlement intérieur du Conseil rémunération ait augmentée de 12 à 13 depuis l’Assemblée du 18 mai
d’administration (voir page 177). 2021. L’augmentation proposée vise aussi à tenir compte d’une
augmentation du nombre annuel moyen total des réunions du Conseil
Depuis 2018, le montant de la rémunération attribuée était diminué d’administration et de ses comités (hors séminaires et formations)
d’une somme égale à 200 000 euros à répartir entre les membres du constatée au cours des trois dernières périodes triennales (45 de 2015 à
Comité des risques et les membres du Comité d’audit et de contrôle 2017 ; 52 de 2018 à 2020 ; et 53 de 2021 à 2023). Enfin, cette
interne réunis sous la forme du Comité des risques pour les activités augmentation est inférieure à la hausse du salaire moyen (+10%)
américaines (l’US Risk Committee). Le 13 avril 2023, le Conseil depuis 2018.
d’administration a décidé de modifier l’article 18.3 de son règlement
intérieur pour revoir à la baisse de 200 000 à 160 000 euros le montant Avant de rendre son avis, le Comité des rémunérations s’est assuré que
de cette somme à répartir entre les membres de l’US Risk Committee le nouveau montant global annuel de la rémunération des
compte tenu de la baisse constatée du nombre de réunions annuelles administrateurs proposé était en ligne avec le niveau constaté dans
(six en 2023 contre 10 en 2022) et de sa nouvelle composition réduite d’autres entreprises financières de taille et de complexité comparables
qui ne comprend plus les membres du Comité d’audit et du contrôle en France et en Europe.
interne à l’exception de son Président. Ce montant est réparti à parts Le Comité a revu la rémunération du censeur telle qu’elle a été
égales entre les membres de l’US Risk Committee sous réserve du modifiée le 13 avril 2023 par le Conseil d’administration sur proposition
Président du Comité des risques qui a deux parts. Le solde est ensuite du Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise.
diminué d’un forfait de 130 000 euros répartis entre le Président du
Comité d’audit et de contrôle interne et le Président du Comité des Enfin, le Comité a préparé les travaux du Conseil sur l’égalité
risques. professionnelle hommes/femmes au sein de l’entreprise.

Le solde est divisé en 50% fixes et 50% variables. Le nombre de parts


fixes par administrateur est de six.
Des parts fixes supplémentaires sont attribuées :
W Président du Comité d’audit et de contrôle interne ou du Comité des
risques : quatre parts ;
W Président du Comité des nominations et du gouvernement
d’entreprise ou du Comité des rémunérations : trois parts ;

107
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.3 DIRECTION GÉNÉRALE


(Au 1er janvier 2024) Limitations apportées aux pouvoirs du
Directeur général et des Directeurs
Organisation de la Direction générale généraux délégués
La Direction générale dirige la Société et la représente vis-à-vis des Les statuts et le Conseil d’administration ne prévoient aucune
tiers. Elle est composée du Directeur général, M. Slawomir Krupa, qui limitation particulière des pouvoirs du Directeur général ou des
est assisté par deux Directeurs généraux délégués : Directeurs généraux délégués, qui s’exercent conformément aux lois et
règlements en vigueur, aux statuts, au règlement intérieur et aux
W M. Philippe Aymerich, en poste depuis le 14 mai 2018, renouvelé le orientations arrêtées par le Conseil d’administration.
23 mai 2023, plus particulièrement en charge de la supervision des
ressources du Groupe, non compris les ressources humaines, le L’article 1er du règlement intérieur (voir page 168) définit les cas dans
Secrétariat général, la Communication, des activités de Banque de lesquels une approbation préalable du Conseil d’administration est
détail en France, Banque Privée et Assurances ; requise (projets d’investissement stratégiques au‑delà d’un certain
montant, etc.).
W M. Pierre Palmieri, en poste depuis le 23 mai 2023, plus
particulièrement en charge de la supervision de la fonction de
contrôle conformité, la responsabilité sociale et environnementale,
les ressources humaines, les activités de Banque de détail à
l’international et les services de mobilité et de leasing.

108
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Présentation des membres de la Direction générale

Slawomir KRUPA
Directeur général

Biographie
Voir biographie dans la Présentation des membres du Conseil d’administration et du Censeur page 88

Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres


sociétés au cours des cinq dernières années

Né le 18 juin 1974 Néant. W Président‑Directeur général :


SG Americas Inc.*. (États‑Unis) (de 2016 à 2019),
Nationalité : française/
polonaise/ SG Americas Securities Holdings LLC*
américaine (États‑Unis) (de 2016 à 2019).
Détient(1) 45 000 actions en W Président du Conseil d’administration :
direct et 286 actions via SG Americas Inc.* (États‑Unis) (de 2019 à 2021),
Société Générale SG Americas Securities LLC* (États‑Unis)
Actionnariat (Fonds E) (de 2016 à 2019), SG Americas Securities
Adresse professionnelle : Holdings LLC* (États‑Unis) (de 2016 à 2021), SG
Tours Société Générale, Americas Securities Holdings LLC* (États‑Unis)
17, cours Valmy (de 2016 à 2021).
CS 50318
92972 La Défense cedex W Administrateur :
SG Americas Inc.* (États‑Unis) (de 2016 à 2021),
SG Americas Securities Holdings LLC* (États‑Unis)
(de 2016 à 2021), SG Equipment Finance*
(États‑Unis) (de 2016 à 2021), Lyxor Asset
Management Inc.**. (États‑Unis) (de 2016 à 2021),
Lyxor Asset Management Holding Corp.**
(États‑Unis) (de 2016 à 2021), SG Forge* (de 2022 à
décembre 2023).

* Groupe Société Générale.


** Groupe Société Générale jusqu’à décembre 2021.

(1) S’agissant des obligations de détention et conservation des titres Société Générale, le Conseil d’administration du 23 mai 2023 a maintenu le nombre minimum d’actions à
détenir par chacun des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs qui avait été réhaussé le 13 mars 2019. Ces nombres sont rappelés dans le paragraphe « Obligations de
détention et conservation des titres Société Générale »

109
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Philippe AYMERICH
Directeur général délégué

Biographie
Diplômé de l’École des Hautes Études Commerciales (HEC). Il a rejoint l’Inspection générale de Société Générale
en 1987 où il conduit diverses missions d’audit et de conseil avant d’être nommé Inspecteur Principal en 1994.
En 1997, il intègre Société Générale Corporate & Investment Banking en tant que Directeur général adjoint de SG
Espagne à Madrid. De 1999 à 2004, à New York, en tant que Deputy Chief Operating Officer puis, à partir de 2000,
en tant que Chief Operating Officer pour la région Amérique de Société Générale Corporate & Investment
Banking. En 2004, Directeur de la Division Automobile, Chimie et Biens d’Équipement au sein de la Direction
Né le 12 août 1965
Corporate & Institutions. En décembre 2006, nommé adjoint du Directeur des risques du groupe Société
Nationalité : française Générale. Philippe Aymerich est nommé Directeur général de Crédit du Nord en janvier 2012. Directeur général
Détient(1) 42 057 actions en délégué de la Société Générale depuis mai 2018.
direct et 9 963 actions via
Société Générale
Actionnariat (Fonds E) Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
sociétés au cours des cinq dernières années
Sociétés non cotées françaises : W Président du Conseil d’administration :
W Président du Conseil d’administration : Crédit du Nord* (de 2018 à 2020).
Boursorama* (depuis 2018), Franfinance* (depuis W Administrateur :
2019), Sogecap (depuis mai 2023). EPI (European Payment Initiative) (Belgique)
Sociétés non cotées étrangères : (représentant permanent de Société Générale
W Administrateur : (de 2020 à 2021).
EPI (European Payment Initiative) (Belgique) W Membre du Conseil d’administration :
représentant permanent de Société Générale PJSC Rosbank (de 2020 à 2022).
depuis mai 2023.

* Groupe Société Générale.

Pierre PALMIERI

Directeur général délégué

Biographie
Diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Tours. Il a débuté sa carrière chez Société Générale Corporate &
Investment Banking en 1987 dans le Département des financements export avant d’en diriger, à partir de 1989,
l’équipe d’ingénierie financière. Il rejoint l’équipe de l’Agence Internationale en 1994, où il crée la ligne‑métier
mondiale Financement des Matières Premières puis devient Responsable des Financements Structurés Matières
Premières en 2001. En 2006, il crée la ligne‑métier Ressources Naturelles et Énergie dont il devient
Né le 11 novembre 1962 co‑Responsable mondial. En 2008, il est nommé Responsable Adjoint des Activités de Financement (Global
Nationalité : française Finance), puis Responsable de 2012 à 2019. En 2019, il a pris la responsabilité de l’ensemble des activités de
Première nomination : Global Banking & Advisory jusqu’en mai 2023.
2023
Échéance du mandat : 2027
Autres mandats en cours Autres mandats et fonctions échus dans d’autres
Détient(1) 80 739 actions en
direct et 3 823 actions via sociétés au cours des cinq dernières années
Société Générale
Actionnariat (Fonds E) Sociétés cotées françaises : W Administrateur :
Adresse professionnelle : W Président du Conseil d’administration : Société Générale Luxembourg* (de 2012 à 2019).
Tours Société Générale, ALD* (depuis mai 2023). W Membre du Conseil de surveillance :
17, cours Valmy Société Générale Marocaine de Banques* (Maroc)
CS 50318 (de 2022 à octobre 2023).
92972 La Défense cedex

* Groupe Société Générale

(1) S’agissant des obligations de détention et conservation des titres Société Générale, le Conseil d’administration du 23 mai 2023 a maintenu le nombre minimum d’actions à
détenir par chacun des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs qui avait été réhaussé le 13 mars 2019. Ces nombres sont rappelés dans le paragraphe « Obligations de
détention et conservation des titres Société Générale »

110
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.4 ORGANES DE GOUVERNANCE


Le Comité exécutif Groupe
Le Comité exécutif de Société Générale ("Exco") est l'organe de gouvernance qui assiste la Direction générale dans l'exercice de ses missions de
pilotage de l'ensemble des activités du Groupe SG.

Le Comité exécutif Groupe est composé de :


W Slawomir KRUPA, Directeur général ; W Alexandre FLEURY, Co‑Directeur de la Banque de Grande Clientèle et
Solutions Investisseurs ;
W Philippe AYMERICH, Directeur général délégué ;
W Delphine GARCIN‑MEUNIER, Directrice de la Mobilité, et de la Banque
W Pierre PALMIERI, Directeur général délégué ; de détail & Services Financiers à l’international ;
W Anne‑Christine CHAMPION, Co‑Directrice des activités de Banque de
W Stéphane LANDON, Directeur des risques du Groupe ;
Grande Clientèle et Solutions Investisseurs ;
W Laura MATHER, Chief Operating Officer du Groupe ;
W Anne‑Sophie CHAUVEAU‑GALAS, Directrice des Ressources
Humaines du Groupe ; W Laetitia MAUREL, Directrice de la Communication du Groupe ;
W Marie‑Christine DUCHOLET, Directrice du Réseau SG en France ; W Grégoire SIMON‑BARBOUX, Directeur de la Conformité du Groupe.
W Claire DUMAS, Directrice financière du Groupe ;

111
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Le Comité exécutif est composé de membres qui ont, pour la quasi‑totalité, au moins 20 ans d’expérience dans les métiers de la Banque et qui sont
toutes et tous des professionnels de référence dans leur domaine d’activité. La composition du Comité exécutif reflète également une représentation
équilibrée entre les femmes et les hommes, avec sept femmes et six hommes parmi ses membres.

Les principaux Comités

DIRECTION GÉNÉRALE

COMITÉ EXÉCUTIF

COMITÉS TRANVERSES GROUPE

COMITÉ DE
COMITÉ
COMITÉ DES COMITÉ FINANCIER COMITÉ GESTION COORDINATION
DE CONFORMITÉ
RISQUES GROUPE GROUPE ACTIF-PASSIF DU CONTRÔLE
GROUPE
INTERNE GROUPE

COMITÉ COMITÉ QUALITÉ


COMITÉ DES COMITÉ DE COMITÉ
DES SYSTÈMES DES DONNÉES
ENGAGEMENTS SUPERVISION DES DES GRANDS
D'INFORMATION ET STRATÉGIE
RESPONSABLES REMÉDIATIONS RISQUES GROUPE
GROUPE D’AGRÉGATION

PRINCIPAUX COMITÉS MÉTIERS

COMITÉ
DES TRANSACTIONS COMITÉ
COMITÉ DE CRÉDIT
COMPLEXES APPROBATION
GROUPE
ET RISQUES CLIENT GROUPE
DE RÉPUTATION

Comités présidés par le Directeur général

En complément des comités de niveau Groupe présidés par la Direction renforcer la robustesse de sa Gouvernance exécutive avec la mise en
générale, d’autres comités, présidés par les Responsables des Services place d’une comitologie formalisée et harmonisée et d’un système de
Units, revoient les sujets de niveau Groupe et complètent le cadre de pilotage de ces comités, (ii) de restructurer le cadre procédural du
gestion des risques mis en place par la Direction générale. Groupe au sein du code SG et (iii) de renforcer le processus de révision
de la structure juridique de Société Générale.
De manière plus transverse, la Gouvernance du Groupe a évolué et a
continué à se renforcer ces dernières années. À ce titre, le Programme
de Gouvernance réalisé en 2022/2023 a permis au Groupe (i) de

112
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.5 POLITIQUE DIVERSITÉ, ÉQUITÉ & INCLUSION AU SEIN


DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
La politique Diversité, Equité & Inclusion (DE&I) est présentée W Chaque membre du comité DE&I est désormais co‑sponsor de l’un
annuellement par la Direction générale au Conseil d’administration. À des cinq axes prioritaires du Groupe : le genre, le handicap, la
travers cette politique, Société Générale traduit sa volonté de diversité d’origine (socio-économique et socio‑culturelle),
reconnaître et de promouvoir tous les talents, quels que soient leurs l’intergénérationnel et l’inclusion des personnes LGBT+ ;
croyances, âge, handicap, parentalité, origine ethnique, nationalité,
identité de genre, orientation sexuelle, appartenance à une W La notion d’Equité a été intégrée à la démarche pour garantir sa
prise en compte dans tout le cycle de vie du collaborateur ;
organisation politique, religieuse, syndicale ou à une minorité, ou toute
autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une discrimination. Ces W Le e‑learning obligatoire à destination des équipes RH et managers
dernières années le Groupe a fortement renforcé ses engagements en en charge du recrutement qui avait été déployé en France en 2022 a
la matière en signant, notamment, de nouvelles chartes sur la également été déployé à l’international en 2023 ;
non‑discrimination (femmes/hommes, LGBT+, parentalité…).
W Des questions complémentaires ont été ajoutées dans le baromètre
S’agissant du Conseil d’administration, Société Générale s’attache à collaborateurs annuel afin de mieux identifier les problématiques
respecter le taux de 40% de diversité de genre. Par ailleurs, le Conseil DE&I à adresser.
d’administration veille à ce que chaque comité comporte des hommes
et des femmes et que leur présidence soit répartie entre les deux En 2024, les plans d’actions mis en place depuis 2021 vont se
genres. poursuivre et être renforcés, avec notamment :

Fin 2020, le Groupe s’était fixé pour objectif d’avoir au moins 30% W La poursuite des sessions de sensibilisation aux biais et stéréotypes
de femmes à horizon 2023 parmi les cadres dirigeants en veillant au mises à disposition de l’ensemble des collaborateurs ;
respect de cet objectif tant dans les métiers que dans les fonctions et, W La mise en place de groupes de travail sur chacun des 5 axes
en complément, de mettre en place une politique volontariste pour prioritaires du groupe composés de représentants de toutes les
augmenter la représentation des profils internationaux. régions dans lesquelles le groupe est présent ;
Ces objectifs s’appliquaient à trois niveaux : celui du Comité W L’attribution d’une enveloppe de 100 millions d’euros à la réduction
Stratégique qui comprenait la Direction générale et les responsables des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes pour
des Business et Services Units, celui du Comité de direction (CODIR) et 2024 & 2025, soit environ 1% de la masse salariale du Groupe.
celui des principaux cadres dirigeants du Groupe (dits « Postes Clés
Groupe »). Chaque membre du Comité de direction est, par ailleurs, évalué sur des
objectifs de diversité.
Avec la mise en place de la nouvelle gouvernance du Groupe en 2023,
ces objectifs s’appliquent désormais au « Top 250 » composé du Comité La Direction générale présente annuellement au Conseil
Exécutif, du CODIR et des autres Postes Clés Groupe. d’administration un suivi des progrès réalisés sur l’ensemble de ces
sujets en France et à l’étranger comportant :
Au 31 décembre 2023, l’objectif fixé est atteint. La représentation
des femmes au sein du Top 250 est passée à 31% (contre 27% le W L’ensemble des actions mises en œuvre au niveau du groupe en
matière de diversité, d’équité et d’inclusion ;
31/12/2022) soit :
W Les résultats obtenus au cours de chaque exercice écoulé. Ce suivi
W 30% de femmes au sein du CODIR (incluant le Comité Exécutif)
comporte la représentation des femmes et des profils
contre 27% au 31/12/2022.
internationaux dans les postes clés (Top 250), ainsi que les plans
W 32% de femmes au sein des autres Postes Clés Groupe (hors CODIR) d’actions associés, notamment en matière de diversité dans les
contre 26% au 31/12/2022. plans de succession et les viviers de collaborateurs à fort potentiel
de leadership. Ces résultats incluent le cas échéant les raisons pour
À l’occasion de la journée investisseurs de septembre 2023 une lesquelles les objectifs n’auraient pas été atteints et les mesures
nouvelle ambition d’atteindre plus de 35% de femmes au sein du prises pour y remédier.
Top 250 a été fixée à horizon fin 2026.
Par ailleurs, s’agissant de la mise en application de la loi dite « Rixain »
Pour atteindre ce nouvel objectif de 35% un suivi étroit des progrès visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle entre les
ainsi qu’une analyse prospective seront maintenus dans le cadre des femmes et les hommespour Société Générale SA France (SGPM), les
plans de succession annuels du Top 250. résultats au 31/12/2023, publiés au 01/03/2024 sont les suivants :
Pour atteindre les objectifs pris par le Groupe, W Représentation des femmes et des hommes parmi les cadres
W Une gouvernance robuste a été mise en place avec un nouveau dirigeants : 36 % de femmes et 64 % d’hommes ;
comité DE&I qui renouvelle celui mis en place en 2021 et un nouveau W Représentation des femmes et des hommes parmi les membres des
sponsor au niveau de la Direction générale du Groupe ; instances dirigeantes (Comité Exécutif) : 54 % de femmes et 46 %
d’hommes.

113
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.6 RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS DU GROUPE


Politique de rémunération des Dirigeants l’alignement de la rémunération des Dirigeants avec les intérêts des
mandataires sociaux soumise à actionnaires et la stratégie du Groupe.

l’approbation des actionnaires Le processus suivi pour la détermination, la révision et la mise en


œuvre de la politique de rémunération des Dirigeants mandataires
La politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux sociaux permet de s’assurer de l’absence de conflits d’intérêts et de sa
présentée ci‑dessous a été arrêtée par le Conseil d’administration du conformité aux réglementations et à la stratégie de risque :
1er mars 2024 sur proposition du Comité des rémunérations.
W composition et fonctionnement du Comité des rémunérations : le
Les principes définis dans le cadre de la politique ex ante validée par Comité est composé de trois administrateurs au moins et comprend
l'Assemblée générale du 23 mai 2023 ont été reconduits. un administrateur élu par les salariés. Deux tiers au moins des
La principale évolution concerne la réintroduction du Ratio CET 1 en membres du Comité sont indépendants au sens du Code
qualité de critère de performance afin de prendre en compte des AFEP‑MEDEF(1). Sa composition lui permet d’exercer un jugement
objectifs communiqués lors du Capital Markets Day du 18 septembre compétent et indépendant sur les politiques et les pratiques de
2023 et en communication financière. rémunération au regard de la gestion des risques, des fonds propres
et la liquidité de la Société. Les Directions des risques et de la
Conformément à l’article L. 22‑10‑8 du Code de commerce, la politique conformité sont associées aux travaux d’élaboration des politiques
de rémunération présentée ci‑dessous est soumise à l’approbation de de rémunérations ; le Comité des risques donne son avis sur
l’Assemblée générale. En cas de vote négatif, la politique de l’alignement de la politique de rémunération sur la stratégie de
rémunération approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023 maîtrise des risques de l’entreprise. Les indicateurs financiers
continuera de s’appliquer. utilisés pour les objectifs de la rémunération variable des Dirigeants
mandataires sociaux exécutifs sont déterminés et évalués sur la
Le versement de la composante variable (c’est-à-dire la rémunération
base des éléments fournis par la Direction financière du Groupe. Le
variable annuelle et l’intéressement à long terme), et le cas échéant
Directeur général ne participe pas aux travaux du Comité des
exceptionnelle, de la rémunération ne sera effectué qu’après
rémunérations lorsqu’il est directement concerné ;
l’approbation de l’Assemblée générale.
W expertise indépendante : le Comité des rémunérations s’appuie sur
Conformément au deuxième alinéa du paragraphe III de
des études effectuées par le cabinet indépendant Willis Towers
l’article L. 22‑10‑8 du Code de commerce, le Conseil d’administration se
Watson. Ces études sont fondées sur les entreprises du CAC 40 ainsi
réserve le droit en cas de circonstances exceptionnelles de déroger à
que sur un panel de banques européennes comparables servant de
l’application de la politique votée à condition que la dérogation soit
référence (Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Deutsche
temporaire, conforme à l’intérêt social et nécessaire pour garantir la
Bank, ING, Intesa, Nordea, Santander, UBS, UniCredit)(2) et
pérennité ou la viabilité de la Société. Cette dérogation pourrait
permettent de mesurer :
notamment être rendue nécessaire par un événement majeur affectant
soit l’activité du Groupe ou de l’un de ses pôles d’activité, soit - la compétitivité de la rémunération globale des Dirigeants
l’environnement économique de la Banque. Le cas échéant, mandataires sociaux en comparaison d’un panel de pairs,
l’adaptation de la politique de rémunération à des circonstances
- les résultats comparés de Société Générale au regard des critères
exceptionnelles serait décidée par le Conseil d’administration sur
recommandation du Comité des rémunérations, après avis, en tant que retenus par le Groupe pour évaluer la performance des Dirigeants
besoin, d’un cabinet de conseil indépendant. Cette adaptation mandataires sociaux exécutifs,
temporaire pourrait se traduire par une modification ou une - le lien entre rémunération et performance des Dirigeants
modulation des critères ou conditions concourant à la fixation ou au mandataires sociaux exécutifs ;
paiement de la rémunération variable.
W contrôle et audit interne et externe : la conformité des décisions
GOUVERNANCE DE LA RÉMUNÉRATION DES et les éléments servant de base à la prise de décision sur la
DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX rémunération des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont
régulièrement audités par les services de contrôle interne ou des
La gouvernance de la rémunération des Dirigeants mandataires auditeurs externes ;
sociaux et le processus de décision associé visent à assurer

(1) Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP‑MEDEF ne prend pas en compte les salariés.
(2) L’échantillon des banques européennes comparables servant de référence tel qu’ajusté par le Conseil d’administration du 2 août 2023 applicable pour faire suite à la
fusion entre UBS et Crédit Suisse intervenue en juin 2023.

114
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

W circuit de validation en plusieurs étapes : les propositions du Le mandat de Diony Lebot, Directrice générale déléguée depuis le
Comité des rémunérations après la vérification par le Comité des 14 mai 2018 a pris fin le 23 mai 2023 date à laquelle son contrat de
risques de l’alignement de la politique de rémunération avec une travail Société Générale a repris tous ses effets.
gestion saine et efficace des risques sont soumises au Conseil
Il est rappelé que les mandats des Dirigeants mandataires sociaux ont
d’administration pour validation. Les décisions prises font ensuite
une durée de quatre ans et sont révocables ad nutum.
l’objet d’un vote annuel contraignant par l’Assemblée générale des
actionnaires. Il n’existe aucune convention de prestation de service conclue entre les
Dirigeants mandataires sociaux et le Groupe.
Le processus de décision suivi en matière des rémunérations des
Dirigeants permet de tenir compte des conditions de rémunération et Le détail de la situation des Dirigeants mandataires sociaux figure dans
d’emploi des salariés. le tableau page 160. Les conditions post‑emploi des Dirigeants
mandataires sociaux sont décrites page 119.
Le Comité des rémunérations procède à un examen annuel des
principes de la politique de rémunération de l’entreprise et de la
politique de rémunération des salariés régulés au sens de la PRINCIPES DE RÉMUNÉRATION
réglementation bancaire. La politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux a
Il contrôle la rémunération du Directeur des risques, du Responsable pour objectif d’assurer l’attractivité, l’engagement et la fidélisation sur
de la conformité et du Responsable de l’Audit et de l’Inspection. Il le long terme des meilleurs talents aux fonctions les plus élevées du
reçoit toute information nécessaire à sa mission et notamment le Groupe tout en s’assurant d’une gestion appropriée des risques et du
Rapport annuel transmis à la Banque Centrale Européenne. Il propose respect de la conformité et des principes édictés dans le Code de
au Conseil d’administration la politique d’attribution d’actions de conduite du Groupe.
performance et prépare les décisions du Conseil d’administration Cette politique prend en compte l’exhaustivité des composantes de la
relatives à l’épargne salariale. rémunération et des autres avantages octroyés le cas échéant dans
Ainsi, toute évolution dans les politiques et conditions de l’appréciation globale de la rétribution des Dirigeants mandataires
rémunération des salariés est portée à la connaissance du Conseil sociaux exécutifs. Elle assure un équilibre entre ces différents éléments
d’administration qui en valide les principes en même temps que la dans l’intérêt général du Groupe.
politique de rémunération des mandataires sociaux afin qu’il puisse Par le biais des critères de performance de la rémunération variable,
prendre des décisions concernant les mandataires en tenant compte elle vise à reconnaître la mise en œuvre de la stratégie du Groupe et à
des conditions de rémunération des salariés du Groupe. contribuer à sa pérennité sur le long terme dans l’intérêt de ses
Les travaux du Comité des rémunérations en 2023 sont présentés en actionnaires, de ses clients et de ses collaborateurs.
page 104. Cette rémunération variable comprend des périodes annuelles et
pluriannuelles d’appréciation de la performance prenant en compte à
SITUATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES la fois la performance intrinsèque de Société Générale et sa
SOCIAUX performance relative par rapport à son marché et ses concurrents.
Lorenzo Bini Smaghi a été nommé Président du Conseil Dans une optique de Pay for performance, en complément des critères
d’administration le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses fonctions le de performance financière, elle intègre dans la détermination de la
17 mai 2022 pour la durée de son mandat d’administrateur de quatre rémunération variable annuelle et de l’intéressement à long terme des
ans. Il ne dispose pas de contrat de travail. éléments d’appréciation extra‑financière, notamment en matière de
Slawomir Krupa a été nommé Directeur général le 23 mai 2023, en responsabilité sociale et environnementale et de respect du modèle de
succédant à Frédéric Oudéa dont le mandat du Directeur général a pris leadership du Groupe.
fin à la même date. Les fonctions de Président et de Directeur général Par ailleurs, la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux se
restent dissociées conformément à l’article L. 511‑58 du Code conforme :
monétaire et financier.
W aux dispositions du Code de commerce ;
Compte tenu de son ancienneté dans la Banque lors de sa nomination,
le Conseil d’administration a choisi de suspendre le contrat de travail W aux recommandations du Code AFEP‑MEDEF.
de Slawomir Krupa pendant la durée de son mandat en considérant Enfin, lorsque la rémunération est attribuée sous forme d’actions ou
que cette suspension ne ferait pas obstacle à la révocabilité ad nutum d’équivalents actions, les Dirigeants ont l’interdiction de recourir à des
de son mandat de Directeur général. Il est précisé qu'en aucun cas, le stratégies de couverture ou d’assurance, tant pendant les périodes
cumul de l’indemnité de départ et de la clause de non‑concurrence d’acquisition que pendant les périodes de rétention.
éventuellement due au titre de la fin de mandat social ainsi que de
toute autre indemnité de rupture qui serait liée au contrat de travail
RÉMUNÉRATION DU PRÉSIDENT NON EXÉCUTIF
(notamment l’indemnité conventionnelle de licenciement) ne pourra
dépasser le plafond recommandé par le Code AFEP‑MEDEF de deux ans La rémunération de Lorenzo Bini Smaghi a été fixée à 925 000 euros
de rémunération fixe et variable annuelle. Cette limite correspond au bruts par an depuis mai 2018 pour la durée de son mandat. Cette
montant de la rémunération fixe et variable annuelle attribuée au titre rémunération est restée inchangée à l’occasion du renouvellement de
des deux années précédant celle de la rupture. Les modalités de fin de son mandat d’administrateur et de Président lors de l’Assemblée
contrat de travail, et notamment les durées de préavis, sont celles générale du 17 mai 2022.
prévues par la Convention Collective de la Banque. Un récapitulatif des
L. Bini Smaghi ne perçoit pas de rémunération en tant
droits associés au contrat de travail suspendu de Slawomir Krupa
qu’administrateur.
figure page 121.
Afin de garantir une totale indépendance dans l’exécution de son
Philippe Aymerich, Directeur général délégué depuis le 14 mai 2018 a
mandat, il ne perçoit ni rémunération variable, ni titres, ni
été renouvelé dans sa fonction le 23 mai 2023. Pierre Palmieri a été
rémunération liée à la performance de Société Générale ou du Groupe.
nommé Directeur général délégué le 23 mai 2023. Les contrats de
travail de P. Aymerich et P. Palmieri ont été suspendus pendant la Un logement est mis à sa disposition pour l’exercice de ses fonctions
durée de leur mandat. Les modalités de fin de contrat de travail, et à Paris.
notamment les durées de préavis, sont celles prévues par la
Convention Collective de la Banque.

115
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RÉMUNÉRATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE Rémunération fixe


Une rémunération équilibrée tenant compte des SLAWOMIR KRUPA
attentes des différentes parties prenantes
La rémunération fixe annuelle de Slawomir Krupa, Directeur général,
La rémunération attribuée aux Dirigeants mandataires sociaux telle que décidée par le Conseil d’administration le 8 mars 2023 et
exécutifs est composée des deux éléments suivants : approuvée par l’Assemblée générale de 23 mai 2023 s’élève à
1 650 000 euros à compter de sa nomination par le Conseil
W la rémunération fixe (RF), qui reconnaît l’expérience et les
responsabilités exercées, et tient compte des pratiques de marché. d’administration du 23 mai 2023. Cette rémunération reste inchangée.
Elle représente une part significative de la rémunération totale ; elle
sert de base pour déterminer la rémunération variable annuelle et DIRECTEURS GÉNÉRAUX DÉLÉGUÉS
l’intéressement à long terme ; La rémunération fixe annuelle de Philippe Aymerich, Directeur général
W la rémunération variable (RV) : comportant deux éléments : délégué, telle que décidée par le Conseil d’administration le 8 mars
2023 et approuvée par l’Assemblée générale de 23 mai 2023, s’élève à
- la rémunération variable annuelle (RVA), qui dépend lors de son 900 000 euros depuis le renouvellement de son mandat à compter du
attribution de la performance financière et non financière au titre 23 mai 2023. Cette rémunération reste inchangée. Sa rémunération fixe
de l’année ; son paiement est pour partie différé dans le temps et annuelle était inchangée à 800 000 euros depuis sa nomination en tant
soumis à des conditions de présence et de performance, et ; que Directeur général délégué en mai 2018.
- l’intéressement à long terme (LTI), qui a pour objectif de La rémunération fixe annuelle de Pierre Palmieri, Directeur général
renforcer le lien des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs avec délégué, telle que décidée par le Conseil d’administration le 8 mars
les intérêts des actionnaires et de les inciter à délivrer une 2023 et approuvée par l’Assemblée générale de 23 mai 2023 s’élève à
performance de long terme. Son acquisition est soumise à une 900 000 euros. Cette rémunération reste inchangée.
condition de présence et est fonction de la performance financière
et non financière du Groupe mesurée par des critères internes et Rémunération variable annuelle
externes.
PRINCIPES GÉNÉRAUX
Dans le respect de la directive CRD5 et à la suite de l’autorisation
Le Conseil d’administration fixe chaque début d’année les critères
conférée par l’Assemblée générale en mai 2014, la composante
d’évaluation de la rémunération variable annuelle au titre de l’exercice
variable, c’est-à-dire la rémunération variable annuelle et
pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs.
l’intéressement à long terme, est plafonnée à 200% de la rémunération
fixe(1). La rémunération variable cible est fixée à 120% de la rémunération
annuelle fixe pour le Directeur général et 100% de la rémunération
annuelle fixe pour les Directeurs généraux délégués.
La rémunération variable annuelle cible est fondée à 65% sur les
critères financiers et à 35% sur les critères non‑financiers.

Critères financiers : 65% Critères non financiers : 35%


Critères financiers fondés sur la performance financière annuelle. Les Critères non financiers déterminés essentiellement en fonction de
indicateurs ainsi que leur niveau de réalisation attendu sont l’atteinte d’objectifs clés se rapportant aux objectifs en matière de la
prédéterminés par le Conseil d’administration et sont notamment RSE, à la stratégie du Groupe, à l’efficacité opérationnelle, la maîtrise des
fonction des objectifs budgétaires du Groupe. risques et le respect des obligations réglementaires.

Part financière W la cible budgétaire est encadrée par trois bornes définies ex ante par
Le Conseil d’administration du 1er mars 2024 sur proposition du Comité le Conseil d’administration et permettant un taux de réalisation de
des rémunérations a décidé de réintroduire l’indicateur Ratio CET 1 en 125% (borne haute), un taux de réalisation de 90% (borne
qualité de critère de performance afin de prendre en compte les intermédiaire) et un taux de réalisation de 50% (borne basse) en
objectifs communiqués lors du Capital Markets Day du 18 septembre dessous duquel le taux de réalisation est considéré comme nul.
2023 et en communication financière.
Le taux de réalisation de chaque objectif est défini linéairement entre
La performance financière mesurée sur le périmètre du Groupe est ces bornes.
ainsi fondée sur trois indicateurs pondérés à parts égales :
Chacun des critères liés à la performance financière est plafonné à
W la Rentabilité des capitaux propres tangibles (Return On Tangible 125% de son poids cible. La part financière maximum est plafonnée
Equity – ROTE) ; ainsi à 81,25% de la rémunération variable annuelle cible qui est égale
à 120% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et
W le Coefficient d’exploitation ; et 100% pour les Directeurs généraux délégués.
W le ratio Core Tier 1. Part non financière
À la fois financiers et opérationnels, ces critères sont directement liés Chaque année, le Conseil d’administration fixe à l’avance, sur
aux orientations stratégiques du Groupe et s’appuient sur l’atteinte proposition du Comité des rémunérations, les objectifs non financiers
d’un budget préalablement établi. Ils n’intègrent aucun élément pour l’exercice à venir. Les objectifs non financiers intègrent des
considéré comme exceptionnel par le Conseil d’administration : objectifs quantifiables définis ex ante par le Conseil d’administration et
des objectifs plus qualitatifs, notamment sur le respect de jalons dans
W l’atteinte de la cible budgétaire correspondra à un taux de l’exécution de certains projets stratégiques.
réalisation de 100% du variable cible ;

(1) Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511‑79 du
Code monétaire et financier.

116
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Le Conseil d’administration a décidé de fixer la structure des critères Communication, de la Banque de détail en France, Banque Privée et
non financiers des Directeurs généraux avec un poids des critères RSE Assurances :
inchangé par rapport à 2023 soit 20%, des objectifs communs à la
Direction générale pour un poids renforcé de 7,5% (vs. 5% en 2023) et W Réalisation des objectifs commerciaux et de satisfaction client pour
les activités du réseau SG ;
des objectifs spécifiques pour le Directeur général et les Directeurs
généraux délégués pour un poids de 7,5%. W Exécution du volet 2024 de la feuille de route stratégique en matière
de systèmes d'information ;
Concernant les objectifs RSE, ils seront communs aux mandataires
sociaux exécutifs. Ils se répartissent en quatre thèmes qui intègrent W Réalisation des objectifs 2024 des activités de BoursoBank, Banque
tous des objectifs quantifiables : Privée et Assurances.
W amélioration de l’expérience client : mesurée sur la base de Pour Pierre Palmieri, Directeur général délégué plus particulièrement
l’évolution de taux de NPS des principales activités ; en charge de la supervision de la fonction de contrôle conformité, la
RSE, les ressources humaines, de la Banque de détail à l’international
W développement des priorités du Groupe sur l’axe employeur
et des services de mobilité et de leasing :
responsable : mesuré au travers du respect des engagements en
matière de féminisation et d'internationalisation des instances W Poursuite du déploiement de la stratégie post‑acquisition s’agissant
dirigeantes et sur l’évolution du taux d’engagement des des activités d’Ayvens ;
collaborateurs ;
W Respect des jalons 2024 sur le périmètre des activités de banque de
W mise en œuvre de la stratégie RSE annoncée lors de Capital Markets détail en Afrique, Bassin méditerranéen et Outre‑Mer, notamment
Day de 18 septembre 2023 avec un renforcement de la gouvernance en matière de cessions et de la mise en place du nouveau modèle
et respect de trajectoires compatibles avec les engagements pris par opérationnel ;
le Groupe pour la transition énergétique et environnementale ;
W Poursuite des travaux relatifs à la décarbonation des activités et au
W mise en place de la directive européenne Corporate Sustainability financement de la transition énergétique.
Reporting Directive (CSRD) et des recommandations de la BCE sur les
sujets RSE et changement climatique. Les objectifs non financiers sont évalués sur la base d’indicateurs clés
qui peuvent être selon le cas quantifiés, basés sur le respect de jalons
Les objectifs communs à la Direction générale pesant pour 7,5% ou sur l’appréciation qualitative du Conseil d’administration. Ces
porteront sur : indicateurs sont définis ab initio par le Conseil d’administration. Le taux
de réalisation peut aller de 0 à 100%. En cas de performance
W Conformité règlementaire : Qualité des relations avec les
exceptionnelle, le taux de réalisation sur certains objectifs non
superviseurs et mise en œuvre des recommandations de la BCE.
financiers quantifiables peut être porté jusqu’à 120% par le Conseil
Concernant les objectifs spécifiques, pesant pour 7,5% de la d’administration, sans que le taux global de réalisation des objectifs
rémunération variable annuelle, ils concerneront en 2024 : non financiers ne puisse dépasser 100%.
Pour Slawomir Krupa, Directeur général : La part non financière maximum est plafonnée à 35% de la
rémunération variable annuelle cible qui est égale à 120% de la
W Bonne gouvernance et poursuite du déploiement de la stratégie rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et 100% pour les
présentée lors du Capital Markets Day.
Directeurs généraux délégués.
Pour Philippe Aymerich, Directeur général délégué plus
Les critères de performance financière et non financière font l’objet
particulièrement en charge de la supervision des ressources du
d’une évaluation annuelle par le Conseil d’administration.
Groupe, non compris les ressources humaines, le Secrétariat général, la

RÉCAPITULATIF DES CRITÈRES DE LA RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE

Direction générale
Poids
Objectifs financiers – 65% Indicateurs
ROTE 21,7%
Périmètre Groupe Coef. d’expl. 21,7%
Ratio CET 1 21,7%
TOTAL OBJECTIFS FINANCIERS 65,0%

Objectifs non financiers – 35%


RSE 20,0%
Conformité réglementaire 7,5%
Périmètres spécifiques de responsabilité 7,5%
TOTAL OBJECTIFS NON FINANCIERS 35,0%

MODALITÉS D’ACQUISITION ET DE PAIEMENT DE LA d’actions ou équivalents actions, conditionnés à la réalisation d’objectifs


RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE long terme en matière de profitabilité et de niveau de fonds propres du
Groupe permettant de réduire le montant versé en cas de non‑atteinte des
Dans une approche qui vise à renforcer le lien entre la rémunération et les
objectifs. Le constat de la réalisation des objectifs est soumis à l’examen du
cibles d’appétit pour le risque du Groupe tout en favorisant l’alignement
Conseil d’administration avant chaque acquisition. Une période
avec l’intérêt des actionnaires, le versement d’au moins 60% de la
d’indisponibilité d’un an s’applique à l’issue de chaque acquisition
rémunération variable annuelle est différé pendant cinq ans prorata
définitive des échéances en actions ou équivalents actions.
temporis en combinant des paiements en numéraire et des attributions

117
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Les montants de part variable attribuée en actions ou équivalents actions W acquisition définitive soumise à une condition de présence pendant
sont convertis sur la base d’un cours déterminé, chaque année, par le la période d’acquisition et à des conditions de performance.
Conseil d’administration de mars, correspondant à la moyenne pondérée
L’acquisition de l’intéressement à long terme sera ainsi fonction des
par le volume des échanges des 20 cours de Bourse précédant le Conseil
conditions de performance suivantes :
d’administration. La rémunération variable annuelle attribuée en
équivalents actions donne droit, durant la période de rétention, au W pour 33,33% de la condition de la performance relative de l’action
versement d’un montant équivalent au paiement du dividende le cas Société Générale mesurée par la progression du Total Shareholder
échéant. Aucun dividende n’est payé pendant la durée de la période Return (TSR) par rapport à celle du TSR de 11 banques européennes
d’acquisition. comparables(2) sur la totalité de la période d’acquisition. Ainsi, la
totalité de l’attribution ne serait acquise que si le TSR de Société
Si le Conseil d’administration constate qu’une décision prise par les
Générale se situe dans le quartile supérieur de l’échantillon ; pour
Dirigeants mandataires sociaux a des conséquences très significatives sur
une performance légèrement supérieure à la médiane, le taux
les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra décider non
d’acquisition serait égal à 50% du nombre total attribué ; enfin,
seulement la remise en cause totale ou partielle du versement de la
aucune action ou équivalent action ne serait acquis en cas de
rémunération variable annuelle différée (clause de malus) mais
performance inférieure à la médiane (la grille d’acquisition complète
également la restitution, pour chaque attribution, de tout ou partie des
est présentée ci‑après) ;
sommes déjà versées sur une période de six ans (clause de clawback).
Enfin, jusqu’à la date d’échéance du mandat en cours, l’acquisition du W pour 33,33% d’une condition en lien avec la rentabilité future du
Groupe ;
variable annuel différé est également soumise à une condition de
présence. Les exceptions à cette dernière sont les suivantes : départ à W pour 33,33% des conditions RSE liées au respect de trajectoires
la retraite, décès, invalidité, incapacité d’exercice de ses fonctions et compatibles avec les engagements du groupe d’alignement des
rupture du mandat justifiée par une divergence stratégique avec le portefeuilles de crédit avec l’Accord de Paris, pour l’attribution
Conseil d’administration. Au‑delà de la date d’échéance du mandat en en 2025 au titre de 2024, la cible sera définie par le Conseil
cours, la condition de présence n’est plus applicable. Toutefois, si le d’administration ;
Conseil d’administration constate après le départ du Dirigeant qu’une
décision prise durant son mandat a des conséquences très W en l’absence de profitabilité du Groupe l’année précédant
significatives sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra l’acquisition définitive de l’intéressement à long terme, aucun
appliquer soit la clause de malus soit la clause de clawback. versement ne sera dû, quelles que soient la performance boursière,
la performance RSE et la réalisation de l’objectif de rentabilité future
PLAFOND de Société Générale ;

Le montant maximum de la rémunération variable annuelle est fixé à W le constat de la réalisation des conditions de performance est
140% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et soumis à l’examen du Conseil d’administration avant chaque
116% pour les Directeurs généraux délégués. acquisition.
L’acquisition définitive est soumise à une condition de présence dans le
L’intéressement à long terme Groupe en tant que salarié ou dans un rôle exécutif pendant la période
PRINCIPES GÉNÉRAUX d’acquisition. Toutefois, sous réserve de la faculté pour le Conseil
d’administration de prendre des mesures dérogatoires dans certaines
Afin d’associer les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs aux progrès circonstances exceptionnelles :
de l’entreprise dans le long terme et d’aligner leurs intérêts avec ceux
des actionnaires, ils bénéficient du dispositif d’intéressement à long W en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité, les actions ou les
terme(1), attribué en actions ou équivalents actions. équivalents actions seraient conservées et les paiements effectués
en totalité ;
Afin de respecter les recommandations du Code AFEP‑MEDEF, le
Conseil d’administration statue chaque année, lors de la séance au W en cas de départ à la retraite ou de départ lié à un changement de
cours de laquelle il arrête les comptes de l’exercice précédent, sur contrôle, les actions ou les équivalents actions seraient conservées
l’allocation éventuelle à chacun des dirigeants mandataires sociaux et les paiements effectués en totalité, sous réserve de la réalisation
exécutifs d’une quantité d’actions ou équivalents actions Société des conditions de performance observée et appréciée par le Conseil
Générale, dont la juste valeur au moment de l’attribution est d’administration ;
proportionnée par rapport aux autres composantes de la rémunération W en cas de départ du Groupe pour des raisons liées à une évolution de
et définie en cohérence avec les pratiques des années précédentes. la structure ou de l’organisation de celui‑ci, ou de
Cette valeur est définie sur la base du cours de clôture de l’action la non‑renouvellement de mandat (sauf en cas de performance jugée
veille de ce Conseil d’administration. Par ailleurs, un Dirigeant insuffisante par le Conseil), les versements seraient effectués au
mandataire social exécutif ne peut se voir attribuer un intéressement à prorata de la durée de mandat par rapport à la durée d’acquisition
long terme à l’occasion de la cessation de ses fonctions. sous réserve de la réalisation des conditions de performance
observée et appréciée par le Conseil d’administration.
MODALITÉS D’ACQUISITION ET DE PAIEMENT DE
L’INTÉRESSEMENT À LONG TERME Enfin, les bénéficiaires de l’intéressement à long terme sont également
soumis à une clause dite de « malus ». Ainsi, si le Conseil constate
Le plan d’intéressement à long terme de chacun des dirigeants
qu’une décision prise par les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs
mandataires sociaux exécutifs présenterait les caractéristiques
a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise
suivantes :
ou sur son image, il pourra décider de la remise en cause totale ou
W attribution d’actions ou d’équivalents actions dont la durée partielle du versement de l’intéressement à long terme.
d’acquisition serait de cinq ans, suivie d’une période
d’indisponibilité d’une année après l’acquisition, portant ainsi la
durée totale de l’indexation à six ans ;

(1) Un récapitulatif historique des caractéristiques du plan annuel d’intéressement à long terme applicable aux collaborateurs du Groupe y compris les Dirigeants
mandataires sociaux exécutif figure pages 129 et suivantes.
(2) L’échantillon est déterminé le jour du Conseil d’administration décidant l’attribution du plan. À titre illustratif, l’échantillon de pairs du plan d’intéressement à long terme
2023 attribué en 2024 est composé de : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Deutsche Bank, ING, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit.

118
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

La grille d’acquisition complète de la condition de performance relative de l’action Société Générale :

Rang SG Rangs 1*-3 Rang 4 Rang 5 Rang 6 Rangs 7‑12


En % du nombre maximum attribué 100% 83,3% 66,7% 50% 0%
(1) Rang le plus élevé de l’échantillon.

PLAFOND de la valeur de l’actif net par action du groupe Société Générale au


31 décembre de l’année au titre de laquelle l’intéressement à long
Le montant total attribué au titre de l’intéressement à long terme en
terme est attribué.
valeur IFRS est plafonné à 100% de la rémunération fixe annuelle du
Directeur général et des Directeurs généraux délégués. En tout état de cause, conformément à la réglementation en vigueur, la
composante variable attribuée (la rémunération variable annuelle et
Cette disposition s’ajoute au plafonnement de la valeur finale
l’intéressement à long terme) ne pourra dépasser deux fois la
d’acquisition des actions ou de paiement des équivalents actions.
rémunération fixe.
En effet, celle‑ci est limitée à un montant correspondant à un multiple

RÉMUNÉRATION TOTALE – CHRONOLOGIE DES PAIEMENTS

Versements et acquisitions soumises à une clause de « malus »/« clawback »

Intéressement
à long terme Actions ou Actions ou
attribué au titre équivalents équivalents
de l'année N

Actions ou Actions ou
équivalents équivalents

Actions ou Actions ou
équivalents équivalents

Rémunération Actions ou Actions ou


variable équivalents équivalents
annuelle
au titre
de l'année N Numéraire

Numéraire

Actions ou Actions ou
équivalents équivalents

Numéraire

Rémunération Fixe
fixe

N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7

Acquisition Paiement/Fin de période de rétention

LES AVANTAGES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI : Ce régime prévoit le versement d’une cotisation annuelle de
RETRAITE, INDEMNITÉ DE DÉPART, CLAUSE DE l’entreprise sur un compte individuel de retraite art. 82 ouvert au nom
NON‑CONCURRENCE du bénéficiaire éligible, sur la part de sa rémunération fixe excédant
Retraite quatre plafonds annuels de la Sécurité sociale. Les droits acquis seront
versés au plus tôt à la date d’effet de la liquidation de la pension au
RÉGIME DE RETRAITE SUPPLÉMENTAIRE (ART. 82) titre du régime général d’assurance vieillesse.
Ce régime de retraite supplémentaire à cotisations définies (art. 82) a Le taux de cotisation a été fixé à 8%.
été mis en place pour les membres du Comité de direction à effet au
1er janvier 2019. Slawomir Krupa, Philippe Aymerich et Pierre Palmieri
sont éligibles à ce régime de retraite.

119
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Conformément à la loi, les cotisations annuelles les concernant au titre CLAUSE DE NON‑CONCURRENCE
d’une année sont soumises à une condition de performance : elles ne
Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, Slawomir Krupa, Philippe
seront versées dans leur totalité que si le taux d’atteinte des conditions
Aymerich et Pierre Palmieri ont souscrit au bénéfice de Société
de performance de la rémunération variable de cette même année
Générale une clause de non‑concurrence d’une durée de douze mois à
permet une attribution a minima de 80% de la rémunération variable
compter de la date de la cessation des fonctions de Dirigeant
annuelle cible. Pour une performance conduisant à une attribution en
mandataire social exécutif, conformément aux pratiques observées
deçà de 50% de la rémunération variable annuelle cible, aucune
dans les institutions du secteur financier. Elle leur interdit d’accepter
cotisation ne sera versée. Pour une performance conduisant à
une fonction de Direction générale ou de membre d’un Comité exécutif
l’attribution entre 80% et 50% de la rémunération variable annuelle
dans un établissement de crédit, en France ou à l’étranger, dont les
cible, le calcul de la cotisation au titre de l’année sera réalisé de
titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, ou une
manière linéaire.
fonction de Direction générale dans un établissement de crédit en
RÉGIME DE L’ÉPARGNE RETRAITE VALMY (EX‑IP VALMY) France. En contrepartie, ils pourraient continuer à percevoir leur
rémunération fixe brute mensuelle pendant la durée de l’interdiction.
Les Directeurs généraux délégués et le Directeur général conservent
Seul le Conseil d’administration aura la faculté de renoncer
également le bénéfice du régime de retraite supplémentaire à
unilatéralement à sa mise en œuvre, dans les quinze jours suivant la
cotisations définies qui leur était applicable en tant que salariés avant
cessation des fonctions. Dans ce cas, aucune somme ne sera due au
leur nomination comme mandataires sociaux exécutifs.
Dirigeant à ce titre.
Ce régime à cotisations définies, établi dans le cadre de l’article 83 du
Toute violation de l’obligation de non‑concurrence entraînerait le
Code général des impôts, a été mis en place en 1995, et modifié au
paiement immédiat par le Dirigeant d’une somme égale à douze mois
1er janvier 2018 (nommé Épargne Retraite Valmy). Il est à adhésion
de rémunération fixe. Société Générale serait, pour sa part, libérée de
obligatoire pour l’ensemble des salariés ayant plus de six mois
son obligation de verser toute contrepartie financière et pourrait, par
d’ancienneté dans l’entreprise et permet aux bénéficiaires de se
ailleurs, exiger la restitution de la contrepartie financière
constituer une épargne retraite, versée sous forme de rente viagère lors
éventuellement déjà versée depuis la violation constatée de
du départ à la retraite. Ce régime est financé à hauteur de 2,25% de la
l’obligation.
rémunération plafonnée à quatre plafonds annuels de la Sécurité
sociale, dont 1,75% pris en charge par l’entreprise (soit 3 079 euros sur Il est précisé qu’aucun versement ne sera effectué au titre de la clause
la base du plafond annuel de la Sécurité sociale 2023). Il est assuré en cas de départ dans les six mois précédant la liquidation de la
auprès de Sogécap. retraite ou au‑delà de 65 ans, conformément à l’article 25.4 du Code
AFEP‑MEDEF.
RÉGIME DE L’ALLOCATION COMPLÉMENTAIRE DE
RETRAITE INDEMNITÉ DE DÉPART
Régime fermé, plus aucun droit n’a été attribué après le 31 décembre 2019. Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’une
Jusqu’au 31 décembre 2019, Slawomir Krupa, Philippe Aymerich et indemnité de départ au titre de leur mandat de Dirigeant mandataire
Pierre Palmieri ont conservé le bénéfice du régime de l’allocation social exécutif.
complémentaire de retraite des cadres de direction qui leur était Les conditions de l’indemnité sont les suivantes :
applicable en tant que salariés.
W une indemnité ne sera due qu’en cas de départ contraint du Groupe,
Conformément à la loi, l’accroissement annuel des droits dans le cadre motivé comme tel par le Conseil d’administration. Aucune
de ce régime était soumis à la condition de performance pour les indemnité ne sera due en cas de faute grave, de démission ou de
Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. non‑renouvellement de mandat quelle que soit sa motivation ;
Ce régime additif mis en place en 1991 et répondant aux dispositions W le paiement de l’indemnité sera conditionné à l’atteinte d’un taux de
de l’article L. 137‑11 du Code de la Sécurité sociale concernait les réalisation global des objectifs de la rémunération variable annuelle
cadres Hors classification, nommés à partir de cette date. d’au moins 60% en moyenne sur les trois exercices précédant la
Ce régime révisé en date du 17 janvier 2019 a été définitivement fermé cessation du mandat (ou sur la durée du mandat si elle est inférieure
à compter du 4 juillet 2019 et plus aucun droit n’est attribué après le à trois ans) ;
31 décembre 2019, suite à la publication de l’ordonnance 2019‑697 du W le montant de l’indemnité sera de deux ans de rémunération fixe,
3 juillet 2019 relative aux régimes professionnels de retraite respectant ainsi la recommandation du Code AFEP‑MEDEF qui est de
supplémentaire interdisant, dès sa publication, toute affiliation de deux ans de rémunération fixe et variable annuelle ;
nouveaux bénéficiaires potentiels aux régimes de retraite
conditionnant l’acquisition des droits à l’achèvement de la carrière W le Directeur général et les Directeurs généraux délégués ne pourront
dans l’entreprise ainsi que la constitution de droits conditionnels au bénéficier de ces indemnités en cas de départ dans les six mois
titre de périodes d’activité postérieures à 2019. précédant la liquidation de la retraite ou de possibilité au moment
du départ de bénéficier d’une retraite au taux plein au sens de
Le montant des droits acquis au moment du départ à la retraite sera la Sécurité sociale conformément à l’article 26.5.1 du Code
constitué de la somme des droits gelés au 31 décembre 2018 et des AFEP‑MEDEF ;
droits minimums constitués entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre
2019. Ces droits seront revalorisés selon l’évolution du point AGIRC W toute décision en matière de versement d’indemnité de départ est
entre le 31 décembre 2019 et la date de liquidation de la retraite. Les subordonnée à l’examen par le Conseil d’administration de la
droits restent conditionnés à l’achèvement de la carrière au sein de la situation de l’entreprise et de la performance de chaque Dirigeant
Société Générale. Ils font l’objet d’un préfinancement auprès d’une mandataire social exécutif afin de justifier que ni l’entreprise, ni le
compagnie d’assurances. Dirigeant mandataire social exécutif ne sont en situation d’échec,
conforment à l’article 26.5.1 du Code AFEP‑MEDEF.
Indemnités en cas de départ
Les conditions de départ du Groupe en cas de cessation de fonction du
Directeur général ou des Directeurs généraux délégués sont
déterminées en tenant compte des pratiques de marché et sont
conformes au Code AFEP‑MEDEF.

120
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

En aucun cas, le cumul de l’indemnité de départ et de la clause de W S. Krupa serait éligible à toute indemnité de rupture qui serait due
non‑concurrence ne pourra dépasser le plafond recommandé par le au titre de la rupture du contrat de travail selon le motif de la
Code AFEP‑MEDEF de deux ans de rémunération fixe et variable rupture conformément à la législation et les accords en vigueur tels
annuelle, y compris, le cas échéant, toute autre indemnité de rupture que applicables à l’ensemble des salariés de l’entreprise.
qui serait liée au contrat de travail (notamment l’indemnité
Il est précisé que conformément à la politique de rémunération, en
conventionnelle de licenciement). Cette limite correspond au montant
aucun cas, le cumul de l’indemnité de départ et de la clause de
de la rémunération fixe et variable annuelle attribuée au titre des deux
non‑concurrence éventuellement due au titre de la fin de mandat
années précédant celle de la rupture.
social ainsi que de toute autre indemnité de rupture qui serait liée au
contrat de travail (notamment l’indemnité conventionnelle de
AUTRES AVANTAGES DES DIRIGEANTS licenciement) ne pourra dépasser le plafond recommandé par le Code
MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS
AFEP‑MEDEF de deux ans de rémunération fixe et variable annuelle.
Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’une voiture Cette limite correspond au montant de la rémunération fixe et variable
de fonction qu’ils peuvent utiliser à titre privé, ainsi que des régimes annuelle attribuée au titre des deux années précédant celle de la
collectifs de prévoyance et de frais de santé dans les mêmes conditions rupture.
que celles applicables aux salariés.
NOMINATION D’UN NOUVEAU DIRIGEANT
Rémunération variable exceptionnelle MANDATAIRE SOCIAL
Société Générale n’a pas pour pratique d’attribuer de rémunération De façon générale, les composantes de rémunération ainsi que sa
variable exceptionnelle à ses Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. structure décrite dans cette politique de rémunération s’appliqueront
Néanmoins, compte tenu de la législation imposant un vote ex ante également à tout nouveau Dirigeant mandataire social qui serait
portant sur l’ensemble des dispositions de la politique de nommé durant la période d’application de cette politique, prenant en
rémunération, le Conseil d’administration a souhaité se réserver la compte son périmètre de responsabilité et son expérience
possibilité de verser, le cas échéant, une rémunération variable professionnelle. Ce principe s’appliquera également aux autres
complémentaire en cas de circonstances très particulières, par avantages offerts aux Dirigeants mandataires sociaux (retraite
exemple en raison de leur importance pour la Société ou de complémentaire, contrat de prévoyance, etc.).
l’implication qu’elles exigent et des difficultés qu’elles présentent.
Cette rémunération serait motivée et fixée dans le respect des Ainsi, il appartiendra au Conseil d’administration de déterminer la
principes généraux du Code AFEP‑MEDEF en matière de rémunération rémunération fixe correspondant à ces caractéristiques, en cohérence
et des recommandations de l’AMF. avec celle des Dirigeants mandataires sociaux actuels et les pratiques
des établissements financiers européens comparables.
Elle respectera les modalités de paiement de la part variable annuelle,
c’est-à-dire qu’elle serait différée pour partie sur cinq ans et soumise Enfin, si ce dernier ne vient pas d’une entité issue du groupe Société
aux mêmes conditions d’acquisition. Générale, il pourrait bénéficier d’une indemnité de prise de fonction
afin de compenser, le cas échéant, la rémunération à laquelle il a
En tout état de cause, conformément à la réglementation en vigueur, la renoncé en quittant son précédent employeur. L’acquisition de cette
composante variable (c'est-à-dire la rémunération variable annuelle, rémunération serait différée dans le temps et soumise à la réalisation
l’intéressement à long terme et, le cas échéant, la rémunération de conditions de performance similaires à celles appliquées à la
variable exceptionnelle) ne pourra dépasser deux fois la rémunération rémunération variable différée des Dirigeants mandataires sociaux
fixe annuelle. exécutifs.

SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL DU RÉMUNÉRATION DES ADMINISTRATEURS


DIRECTEUR GÉNÉRAL ET DROITS ASSOCIÉS
Le Conseil d’administration a décidé, suivant l’orientation du Comité
Le Directeur général est titulaire d’un contrat de travail à durée des nominations et du gouvernement d’entreprise et après avis du
indéterminée avec la Société Générale SA. Compte tenu de son Comité des rémunérations du 11 janvier 2024, de soumettre au vote de
ancienneté dans la Banque lors de sa nomination en tant que Directeur l’Assemblée générale des actionnaires du 22 mai 2024 une
général le 23 mai 2023, le Conseil d’administration a choisi de augmentation (+8%) du montant global annuel de la rémunération des
suspendre le contrat de travail de Slawomir Krupa pour la durée de son administrateurs de 1,7 million d’euros à 1,835 million d’euros à
mandat en considérant que cette suspension ne conduirait pas à un compter du 1er janvier de l’exercice 2024 et pour les exercices suivants,
cumul d’avantages liés d’une part à son mandat et, d’autre part, à son jusqu’à ce qu’il en soit décidé autrement.
contrat de travail suspendu.
Il a constaté que la dernière revalorisation datait de 2018 et était
Slawomir Krupa ne perçoit aucune rémunération au titre de son inchangée bien que le nombre d’administrateurs bénéficiant de cette
contrat de travail suspendu. rémunération ait augmentée de 12 à 13 depuis l’Assemblée du 18 mai
En outre, durant la suspension de son contrat de travail, 2021. L’augmentation proposée vise aussi à tenir compte d’une
Slawomir Krupa n’acquiert pas d’ancienneté, et n’est plus concerné par augmentation du nombre annuel moyen total des réunions du Conseil
les mesures collectives de participation et d’intéressement ni par des d’administration et de ses comités (hors séminaires et formations)
dispositifs de l’épargne salariale en vigueur au sein de l’entreprise. constatée au cours des trois dernières périodes triennales (45 de 2015 à
2017 ; 52 de 2018 à 2020 ; et 53 de 2021 à 2023). Enfin, cette
Au terme de son mandat social de Directeur général Slawomir Krupa augmentation est inférieure à la hausse du salaire moyen (+10%)
serait à nouveau éligible aux droits attachés à son contrat de travail depuis 2018.
résultant notamment de règles d’ordre public du droit du travail et de
celles prévues par la Convention Collective de la Banque et plus Avant de rendre son avis, le Comité des rémunérations s’est assuré que
particulièrement : le nouveau montant global annuel de la rémunération des
administrateurs proposé était en ligne avec le niveau constaté dans
W dans l’hypothèse où Slawomir Krupa achèverait sa carrière au sein d’autres entreprises financières de taille et de complexité comparables
de l’entreprise, il bénéficierait de l’indemnité du dispositif des en France et en Europe.
indemnités de départ à la retraite prévu pour l’ensemble des
salariés ;

121
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Le Président et le Directeur général ne perçoivent aucune S’agissant de l’intéressement à long terme attribué à Frédéric Oudéa
rémunération en tant qu’administrateur. au titre des années antérieures, le Conseil d’administration a décidé
que pour chaque attribution, les actions non encore acquises par
Les règles de répartition de la rémunération des administrateurs sont
Frédéric Oudéa le seront au prorata du temps passé entre la date
définies à l’article 18 du règlement intérieur de Conseil
d’attribution et la date de fin de son mandat de Directeur général, c’est-
d’administration (page 177) et figurent à la page 107.
à-dire le 23 mai 2023. Toutes les autres conditions prévues par la
politique de rémunération (et notamment les conditions de
Rémunération totale et avantages de performance et l’échéancier) demeurent applicables. Cette position
répond aux attentes généralement exprimées aussi bien par les proxies
toute nature versés au cours ou attribués que par l’AMF.
au titre de l’exercice 2023 aux Dirigeants
mandataires sociaux Toutefois, le Comité des rémunérations est conscient du fait que la
question des conditions de départ de Frédéric Oudéa a fait l’objet de
Informations soumises à l’approbation des actionnaires en vertu de deux communications successives sur le site institutionnel et reconnaît
l’article L. 22‑10‑34 I du Code de commerce. que l’information des actionnaires a pu être jugée difficile d’accès. Le
Comité des rémunérations veillera à l’avenir à ce que les actionnaires
La rémunération des Dirigeants mandataires sociaux au titre de puissent bénéficier d’une communication réunie dans un document
l’exercice 2023 est conforme à la politique de rémunération approuvée unique aisément accessible.
par l’Assemblée générale du 23 mai 2023.
S’agissant de la rémunération de la nouvelle Direction générale, dans le
La politique de rémunération, les critères de performance retenus pour cadre de la nomination du nouveau Directeur général le 23 mai 2023, le
l’évaluation de la rémunération variable annuelle et les modalités Conseil d’administration rappelle qu’il a porté une attention
d’attribution de l’intéressement à long terme sont définis particulière à ce sujet et pris en compte un nombre important de
conformément aux principes indiqués en introduction de ce chapitre. paramètres et de critères pour cette décision. Le Conseil
d’administration a ainsi proposé une révision de la rémunération fixe
VOTES EXPRIMÉS LORS DE L’ASSEMBLÉE en la passant de 1,3 million d’euros à 1,65 million d’euros. Cette
GÉNÉRALE DU 23 MAI 2023 proposition se justifie par la prise en compte d’un ensemble d’éléments
Lors de l’Assemblée générale du 23 mai 2023, les 9e à 12e résolutions de contexte qui doivent être appréciés dans leur globalité :
relatives aux rémunérations versées au cours ou attribuées au titre de W le niveau proposé de rémunération constitue une simple
l’exercice 2022 aux Dirigeants mandataires sociaux ont été votées actualisation de la rémunération attribuée à Frédéric Oudéa qui
respectivement à hauteur de 93,50% pour le Président du Conseil était restée inchangée depuis 2011 ;
d’administration et entre 92,96% et 93,70% pour les Dirigeants
mandataires sociaux exécutifs. La 8e résolution portant sur le rapport W cette actualisation correspond exactement à l’évolution de la
sur l’application de la politique de rémunération au titre de l’année rémunération moyenne de base des salariés de Société Générale SA
2022, comportant notamment les ratios d’équité réglementaires, a été en France sur la même période ;
votée à hauteur de 95,14%.
W le niveau de rémunération proposé est adapté au profil de Slawomir
Les 5e et 6e résolutions portant sur la politique de rémunération ex ante Krupa qui, depuis 2021, est à la tête de la Banque d’Investissement
des Dirigeants mandataires sociaux ont été votées respectivement à du Groupe et basé aux États‑Unis ;
hauteur de 93,66% pour le Président du Conseil d’administration et de
W ce choix résulte d’une analyse très complète de la rémunération des
78,73% pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs.
Dirigeants de Banque en Europe.
Le Conseil d’administration a pris note du vote à un niveau légèrement
Le Comité des rémunérations a fondé ses travaux sur une étude du
inférieur à 80% de la 6e résolution relative à la politique de
cabinet de conseil indépendant Willis Towers Watson sur un panel de
rémunération ex ante du Directeur général et des Directeurs généraux
11 banques européennes (Barclays, BBVA, BNP Paribas, Credit Agricole,
délégués et a demandé au Comité des rémunérations de lui faire un
Crédit Suisse(1), Deutsche Bank, Intesa, Nordea, Santander, UBS et
rapport sur les motifs des votes « contre » afin d’en tirer les éventuelles
UniCredit).
conséquences sur la politique de rémunération des Dirigeants
mandataires sociaux exécutifs. Les travaux d’analyse des attentes des Selon cette étude, cette rémunération reste significativement inférieure
agences de conseil en vote et des actionnaires ont été ainsi menés par au benchmark et dans le 1er quartile du marché :
le Comité des rémunérations dont les conclusions ont été présentées
et débattues par le Conseil d’administration du 2 août 2023. W la rémunération fixe moyenne 2022 du CEO s’est élevée à
2,4 millions d’euros ;
Le COREM a noté que plusieurs explications ont été évoquées :
W la rémunération fixe médiane du CEO était de 2,5 millions d’euros ;
W le niveau de rémunération fixe du nouveau Directeur général ; et
W les conditions de départ de Frédéric Oudéa ; W la rémunération fixe du CEO du 1er quartile était de 2 millions
d’euros.
W le niveau de rémunération fixe des nouveaux Directeurs généraux
délégués ; En conséquence le Conseil d’administration a conclu que le Comité des
rémunérations avait suivi les meilleurs pratiques en vue de la fixation
W l’abaissement du plafonnement des LTI à 100% de la rémunération
de la rémunération de la Direction générale. Il a notamment respecté
fixe.
les recommandations du Code AFEP‑MEDEF qui est le code de
Le Comité des rémunérations relève que ces sujets sont de natures très référence de Société Générale en matière de gouvernance. Le Conseil
différentes et n’ont pas été hiérarchisés par les proxies. d’administration veillera à ce que les actionnaires puissent bénéficier
de toutes les informations et des explications nécessaires sur la
politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux
exécutifs.

(1) L’échantillon des banques européennes comparables servant de référence applicable avant la fusion entre UBS et Credit Suisse intervenue en juin 2023.

122
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RÉMUNÉRATION DU PRÉSIDENT NON EXÉCUTIF Les critères financiers pour le Groupe étaient la Rentabilité des
capitaux propres tangibles (Return On Tangible Equity – ROTE) et le
La rémunération de Lorenzo Bini Smaghi a été fixée à 925 000 euros par an
Coefficient d’exploitation pondérés à parts égales. À ces deux critères
depuis mai 2018 pour la durée de son mandat. Cette rémunération est
s’ajoute le Ratio Core Tier 1 utilisé comme un critère de seuil de la
restée inchangée à l’occasion du renouvellement de son mandat
rémunération variable financière. Ainsi, si un niveau fixé ex ante par le
d’administrateur et de Président lors l’Assemblée générale du 17 mai 2022.
Conseil d’administration n’est pas atteint, le taux de réalisation de
L. Bini Smaghi ne reçoit ni rémunération en tant qu’administrateur, ni chacun des critères financiers est réduit jusqu’à un seuil bas en
rémunération variable, ni interessement à long terme. dessous duquel il sera considéré comme nul. Si ce seuil est atteint, le
taux de réalisation de chacun des critères financiers pourrait être de
Un logement est mis à sa disposition pour l’exercice de ses fonctions
100%.
à Paris.
Les indicateurs financiers des périmètres de responsabilité spécifiques
Les montants versés au cours de l’exercice 2023 figurent dans le
étaient le Résultat brut d’exploitation, la Rentabilité des capitaux
tableau page 137.
propres (Return On Normative Equity – RONE) et le Coefficient
d’exploitation du périmètre de supervision, chaque indicateur étant
RÉMUNÉRATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE pondéré à parts égales.
La politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux À la fois financiers et opérationnels, ces critères sont directement liés
exécutifs veille à l’attribution d’une rémunération équilibrée tenant aux orientations stratégiques du Groupe. Ils sont définis et évalués sur
compte des attentes des différentes parties prenantes. la base de données budgétaires et n’intègrent aucun élément
considéré comme exceptionnel par le Conseil d’administration :
Rémunération fixe au titre de l’exercice 2023
W l’atteinte de la cible budgétaire correspond à un taux de réalisation
Concernant le Directeur général du 1er janvier au 23 mai 2023, Frédéric
de 100% ;
Oudéa bénéficiait d’une rémunération fixe annuelle égale à 1 300 000
euros. Cette rémunération lui a été versée prorata temporis jusqu’au W la cible budgétaire est encadrée pour chaque objectif par :
23 mai 2023 inclus.
- un point haut défini ex ante par le Conseil d’administration et
Les deux Directeurs généraux délégués bénéficiaient d’une permettant un taux de réalisation de 125%,
rémunération annuelle égale à 800 000 euros. Philippe Aymerich et
- un point bas défini ex ante par le Conseil d’administration
Diony Lebot ont perçu cette rémunération fixe prorata temporis
jusqu’au 23 mai 2023 inclus. correspondant à un taux de réalisation de 50% et en dessous
duquel le taux de réalisation est considéré comme nul.
Concernant la Direction générale du 23 mai au 31 décembre 2023 :
Le taux de réalisation de chaque objectif est défini linéairement entre
W la rémunération fixe annuelle de Slawomir Krupa en qualité de ces bornes.
nouveau Directeur général, a été fixée à 1 650 000 euros à compter
de sa nomination par le Conseil d’administration du 23 mai 2023. Chacun des critères liés à la performance financière est plafonné à
Elle a été versée prorata temporis à compter de sa nomination en 125% de son poids cible. La part financière maximum est plafonnée
qualité du Directeur général par le Conseil d’administration du 23 ainsi à 81,25% de la rémunération variable annuelle cible qui est égale
mai 2023 ; à 120% de la rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et
100% pour les Directeurs généraux délégués.
W la rémunération fixe des deux Directeurs généraux délégués a été
Part non financière
fixée à 900 000 euros. Elle a été versée prorata temporis à compter de
leur nomination en qualité de Directeurs généraux par la Conseil Compte tenu des spécificités de l’exercice 2023 avec le renouvellement
d’administration du 23 mai 2023. de la Direction générale, le Conseil d'administration a défini les
objectifs non financiers en tenant compte des particularités liées à
Ces rémunérations fixes ont fait l’objet d’un vote favorable de cette situation.
l’Assemblée générale du 23 mai 2023.
Pour la période allant du 1er janvier 2023 jusqu’au 23 mai 2023, une
Rémunération variable annuelle au titre de part représentant 35% de la rémunération variable annuelle avec des
l’exercice 2023 objectifs comportant pour partie une dimension RSE.
CRITÈRES DE DÉTERMINATION ET APPRÉCIATION DE LA Pour la période allant du 23 mai 2023 au 31 décembre 2023, les
PERFORMANCE AU TITRE DE L’EXERCICE 2023 objectifs non financiers sont répartis entre des objectifs RSE avec un
poids de 20%, des objectifs communs à la Direction générale pour un
Conformément aux règles fixées par le Conseil d’administration et
poids de 5% et des objectifs spécifiques pour le Directeur général et les
approuvées par l’Assemblée générale du 23 mai 2023, la rémunération
Directeurs généraux délégués pour un poids de 10%.
variable annuelle attribuée au titre de 2023 a été déterminée pour 65%
en fonction de la réalisation d’objectifs financiers et pour 35% en Les objectifs non financiers sont évalués sur la base d’indicateurs clés
fonction de l’atteinte d’objectifs non financiers. qui peuvent être selon le cas quantifiés, basés sur le respect de jalons
ou sur l’appréciation qualitative du Conseil d’administration. Ces
Part financière
indicateurs sont définis ab initio par le Conseil d’administration. Le taux
Le poids lié à la réalisation des objectifs financiers correspond à 65% de réalisation peut aller de 0 à 100% de la part non financière
de la rémunération variable annuelle cible, qui est égale à 120% de la maximum. En cas de performance exceptionnelle, le taux de réalisation
rémunération annuelle fixe pour le Directeur général et à 100% pour les sur certains objectifs non financiers quantifiables peut être porté
Directeurs généraux délégués. jusqu’à 120% par le Conseil d’administration, sans que le taux global de
Pour la Direction générale jusqu’au 23 mai 2023, pour le Directeur réalisation des objectifs non financiers ne puisse dépasser 100%.
général, les critères financiers étaient exclusivement composés de La part non financière maximum correspond à 35% de la rémunération
critères de niveau Groupe et, pour les Directeurs généraux délégués, ils variable annuelle cible qui est égale à 120% de la rémunération
étaient répartis entre les critères de niveau Groupe pour 60% et ceux annuelle fixe pour le Directeur général et à 100% pour les Directeurs
des périmètres de responsabilité spécifiques pour 40%. généraux délégués.
Pour la Direction générale mise en place après le 23 mai 2023, les
critères financiers étaient fondés exclusivement sur la performance du
Groupe.

123
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RÉALISATION DES OBJECTIFS DE LA RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE AU TITRE DE 2023

Les niveaux de réalisation par objectif validés par le Conseil d’administration du 7 février 2024 sont présentés dans le tableau ci‑après.

S. Krupa P. Aymerich P. Palmieri F. Oudéa D. Lebot


Période Période
01.01.2023- 23.05.2023- Période
23.05.2023 31.12.2023 01.01.2023‑23.05.2023
Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau Niveau
de de de de de de
réalisa- réalisa- réalisa- réalisa- réalisa- réalisa-
Poids tion Poids tion Poids tion Poids tion Poids tion Poids tion
Objectifs financiers 65%(1)
ROTE 32,5% 32,5% 19,5% 19,5% 32,5% 32,5% 32,5% 32,5% 32,5% 32,5% 19,5% 19,5%
Périmètre Groupe C/I 32,5% 28,7% 19,5% 17,2% 32,5% 28,7% 32,5% 28,7% 32,5% 28,7% 19,5% 17,2%
RBE 8,7% 3,9% 8,7% 5,4%
C/I 8,7% 4,2% 8,7% 6,4%
Périmètres de
responsabilité(2) RONE 8,7% 4,4% 8,7% 8,7%
TOTAL OBJECTIFS FINANCIERS 65,0% 61,2% 65,0% 49,1% 65,0% 61,2% 65,0% 61,2% 65,0% 61,2% 65,0% 57,2%
% de réalisation des objectifs
financiers 94,2% 86,9% 94,2% 94,2% 88,0%
Objectifs non financiers 35%
Collectifs RSE 20,0% 17,8% 20,0% 17,8% 20,0% 17,8%
Objectifs communs 5,0% 4,6% 5,0% 4,6% 5,0% 4,6%
Périmètres de responsabilité(2) 10,0% 9,5% 35,0% 28,0% 10,0% 8,0% 10,0% 9,5% 35,0% 26,3% 35,0% 26,3%
TOTAL OBJECTIFS NON
FINANCIERS 35,0% 31,8% 35,0% 28,0% 35,0% 30,3% 35,0% 31,8% 35,0% 26,3% 35,0% 26,3%
% de réalisation des objectifs
non financiers 90,9% 84,0% 90,9% 75,0% 75,0%
TAUX DE RÉALISATION DES
OBJECTIFS 2023 93,0% 85,9% 93,0% 87,5% 83,5%
Note : Pourcentages arrondis à des fins de présentation dans ce tableau.
ROTE : Rentabilité des capitaux propres tangibles.
C/I : Coefficient d’exploitation.
RBE : Résultat brut d’exploitation.
RONE : Rentabilité des capitaux propres normatifs.

(1) Sous réserve de l’application du critère du niveau du Ratio Core Tier 1 (critère de seuil de la rémunération variable financière). Ce critère est atteint (cf. page 125).
(2) Les périmètres de responsabilité des Dirigeants mandataires sociaux sont précisés dans la partie Gouvernance page 108 ; les périmètres de responsabilité avant le
23 mai 2023 sont rappelés page 125 .

En conséquence, les montants de rémunération variable annuelle W 542 088 euros pour Frédéric Oudéa, correspondant à une
suivants ont été attribués au titre de l’année 2023 : performance financière de 94,2% et une performance non financière
évaluée par le Conseil à 75,0% ;
W 1 110 492 euros pour Slawomir Krupa, correspondant à une
performance financière de 94,2% et une performance non financière W 265 186 euros pour Diony Lebot, correspondant à une performance
évaluée par le Conseil à 90,9% ; financière de 88,0% et une performance non financière évaluée par
le Conseil à 75,0%.
W 741 738 euros pour Philippe Aymerich, correspondant à une
performance financière de 86,9% et une performance non financière Pour chaque Dirigeant mandataire social exécutif le montant de la
évaluée par le Conseil à 84,0% ; rémunération variable annuelle correspond au montant cible de la
rémunération variable annuelle (120% de la rémunération fixe pour le
W 504 769 euros pour Pierre Palmieri, correspondant à une Directeur général et 100% de la rémunération fixe pour les Directeurs
performance financière de 94,2% et une performance non financière
généraux délégués) ajusté au prorata temporis le cas échéant, multiplié
évaluée par le Conseil à 90,9% ;
par le taux de la réalisation des objectifs.

124
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Réalisation des objectifs financiers au titre de 2023 Pour les services financiers y compris les activités d’assurance et hors
Le Résultat net part du Groupe publié s'établit à 2,5 milliards d’euros en les activités de crédit à la consommation, si la cible budgétaire est
2023, suite à des performances très solides dans la Banque de Grande atteinte en matière de RONE, elle ne l’est pas en revanche sur le
Clientèle et Solutions Investisseurs et la Banque de détail à Résultat Brut d'Exploitation et le coefficient d’exploitation.
l’International, mais intégrant l'impact négatif des couvertures à court
Enfin, au 31 décembre 2023, le ratio Common Equity Tier 1 du Groupe
terme de la marge nette d'intérêt dans la Banque de détail en France et
s’établit à 13,1%, soit environ 340 points de base au‑dessus de
des impacts liés à l'intégration de LeasePlan au sein d'Ayvens. Le ROTE
l’exigence réglementaire fixée à 9,77% au 31 décembre 2023 et
publié est égal à 4,2% sur l'année 2023.
au‑dessus du niveau requis pour l’acquisition de la part financière de la
Dans ce contexte, le ROTE sous‑jacent de niveau Groupe, hors éléments rémunération variable annuelle des Dirigeants mandataires sociaux
exceptionnels, a atteint le niveau de la cible budgétaire fixée en début exécutifs.
d’année qui anticipait pour partie la baisse des marges nettes d’intérêt
Les résultats de l’évaluation des objectifs financiers sont synthétisés
communiquée en début d’année.
dans le tableau page 124.
Le coefficient d’exploitation publié du Groupe s’élève à 73,8% avec des Réalisation des objectifs non financiers au titre de 2023
frais de gestion globalement stables à +0,3% par rapport à 2022 à
2023 a été une année de transition et de transformation marquée par
périmètre constant.
un certain nombre de réalisations majeures dans nos métiers comme la
Le coefficient d’exploitation en vision sous‑jacente hors contribution création du réseau SG en France suite à la fusion juridique des réseaux
au Fonds de Résolution Unique s'établit à 67,5% dans le haut de la Société Générale et des banques du groupe Crédit du Nord et la
fourchette de la cible donnée au marché (comprise entre 66% et 68%). création d’Ayvens.
Pour les besoins de cohérence avec les périmètres respectifs des W Concernant l’évaluation des objectifs non financiers des
Directeurs généraux délégués évalués sur leur périmètre de Dirigeants mandataires sociaux pour la période du 1er janvier
supervision avant le 23 mai 2023, l’évaluation a été réalisée sur la base jusqu’au 23 mai 2023
des anciens regroupements d’activités qui ont évolué au 3e trimestre
Les objectifs et les résultats d’évaluation sont synthétisés dans le
2023 en communication financière.
tableau ci‑après.
Pour les métiers de la Banque de détail en France, les cibles
budgétaires ne sont pas atteintes du fait notamment de la forte
dégradation de la marge nette d’intérêt. Les cibles budgétaires sont
globalement atteintes sur la Banque de détail à l’International y
compris le crédit à la consommation.

Taux de
Poids réalisation
dans le total pondéré(1)
Objectifs non financiers
F. Oudéa
W Veiller au bon fonctionnement de la gouvernance et s’assurer d’une bonne transition managériale
jusqu’au 23 mai 2023
W Contribuer à la sécurisation des projets stratégiques devant aboutir au S1 2023
35,0% 26,3%
P. Aymerich
W Vision 2025 : sécuriser les bascules informatiques de mars et mai 2023
W Poursuivre le développement de BoursoBank et la consolidation du dispositif africain
35,0% 28,0%
D. Lebot
W Pour ALD, finaliser l’acquisition de LeasePlan
W Concernant l’ESG, poursuivre les travaux d’alignement du portefeuille et d’opérationnalisation
35,0% 26,3%
(1) Pondéré par le poids respectif de chaque critère.

Afin d’apprécier l’atteinte des objectifs non financiers, après avis du points d’amélioration. En conséquence, le Conseil d'administration a
Comité des rémunérations, le Conseil d’administration a pris en considéré cet objectif comme partiellement atteint.
compte les éléments suivants :
Concernant la sécurisation des projets stratégiques devant aboutir
W Concernant Frédéric Oudéa, Directeur général jusqu’au 23 mai 2023 au 1er semestre 2023, le Conseil d’administration a souligné le respect
des grandes étapes stratégiques du projet Vision 2025 et de
Concernant le bon fonctionnement de la gouvernance et la
l’acquisition de LeasePlan. Il a considéré que l’objectif était
transition managériale, le Conseil d'administration a tout d’abord
partiellement atteint concernant notamment la réalisation des
souligné que la transition avec le nouveau Directeur général avait été
réductions de coûts. Il a aussi pris en compte la révision des cibles
bien exécutée. Le Conseil d’administration a noté certaines
financières annoncées sur le périmètre résultant de la fusion entre ALD
améliorations apportées en matière de gouvernance interne tout en
et LeasePlan. En conséquence, le Conseil d'administration a considéré
relevant notamment que la gouvernance en place et le pilotage de
cet objectif comme partiellement atteint.
l’ALM restaient perfectibles. De même, le pilotage et la gouvernance de
la qualité de la donnée et des systèmes d’information restaient des

125
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

W Concernant Philippe Aymerich, Directeur général délégué en Concernant la finalisation de l’acquisition de LeasePlan, le Conseil
charge de la supervision du réseau de détail en France et à d'administration a relevé que les étapes transactionnelles, de
l’international, BoursoBank et ITIM remédiation antitrust, les étapes administratives et réglementaires
avaient été réalisées conforment aux jalons définis mais a estimé
Le Conseil d’administration a considéré que les bascules
l’objectif partiellement atteint compte tenu de la révision des cibles
informatiques lors du rapprochement des réseaux Société Générale
financières et de certains objectifs stratégiques annoncés sur le
en France (projet Vision 2025) avaient été bien réalisées. Il a cependant
périmètre résultant de la fusion entre ALD et LeasePlan.
pris en compte dans son appréciation la performance commerciale et
les revenus en retrait ainsi que les impacts de la gestion de l’ALM de la Concernant l’objectif ESG en matière des travaux d’alignement du
Banque de détail sur la performance globale de l’activité au cours de portefeuille et d’opérationnalisation, le Conseil d'administration a
l’année. Le Conseil d’administration a évalué très positivement le reconnu les progrès réalisés dans la définition des cibles d’alignement
développement de BoursoBank qui s’est poursuivi au cours de sur les secteurs les plus émissifs identifiés par NZBA (Net Zero Banking
l’année. Alliance), ainsi que dans le développement du plan de formation et
d’acculturation ESG couvrant l’ensemble des collaborateurs du Groupe.
Sur le périmètre des entités africaines, le Conseil a apprécié
Le Conseil a également pris en compte les attentes de la BCE qui
positivement les mesures prises sur modèle opérationnel et le système
soulignent l’importance des efforts restant à réaliser. En conséquence,
d’information.
le Conseil d'administration a considéré cet objectif partiellement
En conséquence, le Conseil a considéré les objectifs partiellement atteint.
atteints.
W Concernant l’évaluation des objectifs non financiers des
W Concernant Diony Lebot, Directrice générale déléguée jusqu’au Dirigeants mandataires sociaux du 23 mai au 31 décembre 2023
23 mai 2023 en charge de la supervision d’ALD, SGEF, ASSU et de
Les objectifs et les résultats d’évaluation sont synthétisés dans le
la RSE
tableau ci‑après.

Poids Taux de
dans le réalisation
Indicateur Description total pondéré(1)
Objectifs collectifs RSE − 20%

W Expérience client W Amélioration de l’expérience client : mesurée sur la base de l’évolution


de taux de NPS des principales activités 5,0% 4,0%
W Développement des priorités du Groupe sur l’axe employeur
W Employeur responsable responsable : mesuré au travers du respect des engagements en matière
de féminisation des instances dirigeantes et sur l’évolution du taux
d’engagement des collaborateurs 5,0% 4,3%
W Notations extra‑financières W Positionnement des notations extra‑financières 5,0% 5,0%
W Intégration des sujets RSE dans la stratégie de tous les métiers du
W Intégration du sujet RSE
dans les métiers Groupe et respect de trajectoires compatibles avec les engagements pris
par le Groupe pour la transition énergétique et environnementale. 5,0% 4,5%
20,0% 17,8%
Objectifs communs − 5%
W La qualité des relations avec les superviseurs 2,5% 2,3%
W L’amélioration de l’efficience des Directions centrales 2,5% 2,3%
5,0% 4,6%
Objectifs spécifiques individuels − 10%
S. Krupa
W La mise en place et le fonctionnement de la nouvelle gouvernance, la poursuite du déploiement des plans
stratégiques et la perception par les marchés 10,0%
10,0% 9,5%
P. Aymerich
W La gouvernance de l’ALM de la Banque de détail en France, le respect des jalons 2023 du projet Vision 2025 et la
poursuite du développement de BoursoBank 10,0%
10,0% 8,0%
P. Palmieri
W La sécurisation des premiers mois de l’intégration de LeasePlan, le respect des jalons 2023 sur le périmètre AFMO et
notamment en matière de cessions et enfin les enjeux RSE 10,0%
10,0% 9,5%
(1) Pondéré par le poids respectif de chaque critère ; pourcentages arrondis à des fins de présentation dans le tableau.

Les objectifs et les résultats d’évaluation sont synthétisés dans le W Concernant l’évaluation des objectifs RSE collectifs des
tableau ci‑après. Les objectifs RSE se répartissent en quatre thèmes qui Dirigeants mandataires sociaux
intègrent tous des objectifs quantifiables
La qualité de l’expérience client mesurée par l’évolution de taux de
Afin d’apprécier l’atteinte des objectifs non financiers, après avis du Net Promoter Score (NPS) des principales activités du Groupe a été
Comité des rémunérations, le Conseil d’administration a pris en contrastée au sein du Groupe en 2023. Le Conseil d'administration a
compte les éléments suivants. noté la poursuite de la progression sur le périmètre de la Banque de

126
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Grande Clientèle et Solutions Investisseurs tandis que les entités de la Afin d’apprécier la réalisation de l’objectif de l’amélioration de
Banque de détail à l’International, Services de Mobilité et de Leasing l’efficience des Directions fonctionnelles, le Conseil d’administration
ont reçu des appréciations différentiées selon les marchés et les a notamment pris en compte le bon maintien de la performance des
natures de clientèle et que la satisfaction client est en recul au sein des Directions des ressources humaines et de la conformité dans
réseaux France dans un contexte de profonde transformation. l’accompagnement des grands chantiers de transformation du Groupe
et dans l’exécution des programmes destinés à répondre aux attentes
Concernant l’axe employeur responsable, le Conseil d’administration
des régulateurs, les avancées sur les chantiers d’efficacité
a noté les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la diversité dans le
opérationnelle de la Direction financière, ainsi que la bonne exécution
Groupe avec l’atteinte de la cible fixée de 30% de femmes dans les
des projets portant sur la maîtrise des coûts informatiques et
instances dirigeantes à fin 2023. Les femmes représentent 54% du
l'accompagnement de la transformation digitale du Groupe par la
Comité exécutif, 31% du Comité de direction et 32% des Postes Clés
Direction des ressources et transformation numérique.
Groupe. Le pourcentage des internationaux a atteint 33% au Comité de
direction et 29% des Postes Clés Groupe. W Concernant l’évaluation des objectifs spécifiques répartis entre
les différents périmètres de supervision
Le Conseil d’administration a pris note du taux d’engagement des
collaborateurs relativement stable dans un contexte de forte W Évaluation des objectifs spécifiques de Slawomir Krupa, Directeur
général, à compter du 23 mai 2023
transformation du Groupe.
Dans son évaluation le Conseil d’administration a notamment pris en
Le Conseil d’administration a noté que le positionnement des compte la qualité de l’interaction entre la nouvelle Direction générale
principales notations extra‑financières (S&P Global CSA, et le Conseil d'administration dans la définition de la nouvelle
Sustainalytics et MSCI) restait conforme aux attentes voire progressait stratégie du Groupe et la préparation du Capital Markets Day (CMD) du
en 2023 : 18 septembre 2023. Il a également noté positivement les évolutions de
la gouvernance au cours des derniers mois. Le Conseil
W la notation S&P CSA s’établit à 69/100 et place la Banque dans le
1er décile des banques mondiales ; d’administration a pris note de la qualité du travail accompli par le
Directeur général dans le domaine des relations investisseurs, en
W la notation Sustainalytics pour 2023 s’établit à 19,6/100, en amont et post‑CMD, tout en tenant compte dans son évaluation des
amélioration par rapport à 2022. Société Générale se positionne préoccupations de certains investisseurs sur la trajectoire financière du
dans le Top 16% (1er quartile) des banques mondiales ; Groupe, à l’issue du CMD, qui s’est traduite dans la performance
boursière du titre au cours de cette période.
W la notation de MSCI a passé cette année de AAA à AA avec un rating
aligné avec nos pairs et une note de 10/10 pour la section Le Conseil d'administration a considéré que les objectifs ont été
« environnement ». atteints dans leurs quasi‑totalité.
Le Conseil d’administration a constaté la poursuite de la bonne W Évaluation des objectifs spécifiques de Philippe Aymerich, Directeur
intégration des sujets ESG dans les feuilles de route stratégiques des général délégué
métiers et notamment dans le cadre de la préparation du Capital Le Conseil d’administration a constaté la refonte de la gestion de
Markets Day de septembre 2023. Le planning de formation ESG des l’ALM de SGRF côté métier, l’amélioration de l’efficacité de la
collaborateurs a été respecté et l’objectif de la définition des cibles gouvernance associée et l’optimisation des décisions de gestion. Le
d’alignement sur les secteurs les plus émissifs identifiés par NZBA (les Conseil a considéré que les jalons de la 3e année de la mise en œuvre
neuf secteurs couverts sur les 12 secteurs préconisés par l’alliance) a du projet Vision 2025 ont bien été respectés. En même temps, le
été atteint. Conseil a souhaité également prendre en compte dans son évaluation
l’évolution de la performance commerciale du réseau au cours de cette
Le Conseil d’administration a constaté que les engagements sur les période qui a été pénalisée par l’environnement et le contexte de la
trajectoires compatibles avec les engagements pris par le Groupe transformation. Enfin le Conseil a également pris en considération la
pour la transition énergétique et environnementale ont été poursuite du développement de BoursoBank au cours de l’année
respectés voire dépassés. avec une stratégie de croissance redéfinie dans le cadre du processus
Au 31 décembre 2023, le Groupe a déjà atteint plus de 250 milliards de planification stratégique.
d’euros de contribution à la finance durable, en avance de phase sur sa Le Conseil d'administration a considéré que les objectifs ont été
cible de 300 milliards d’euros entre fin 2021 et fin 2025. partiellement atteints.
L’objectif lié à l’engagement de réduction de l’exposition globale du W Évaluation des objectifs spécifiques de Pierre Palmieri, Directeur
Groupe au secteur de l’extraction pétrole et gaz à horizon 2025 a été général délégué à compter du 23 mai 2023
dépassé (réduction de 45,8% à fin 2023 par rapport à 2019). Le Groupe Concernant l’intégration de LeasePlan, le Conseil d’administration a
a d’ailleurs depuis annoncé de nouvelles cibles encore plus tout d’abord noté que la nouvelle gouvernance permettant de
volontaristes de réduction (-80% d’ici 2030 par rapport à 2019, avec répondre aux exigences réglementaires avait été mise en place. Il a pris
une étape intermédiaire de -50% en 2025). en compte positivement la révision rapide des cibles financières et de
certains objectifs stratégiques annoncés sur le périmètre résultant de la
L’objectif de réduction de CO2 pour compte propre (-20% d’émissions fusion entre ALD et LeasePlan, ainsi que le lancement de la nouvelle
de CO2 entre 2019 et fin 2023) a été atteint également en cohérence marque Ayvens.
avec l’engagement public de réduction de -50% d’émissions carbone
d’ici fin 2030 par rapport à 2019. Concernant AFMO, le Conseil a noté la bonne exécution du plan de
cession annoncé.
W Concernant les objectifs communs aux Dirigeants mandataires
sociaux exécutifs Concernant la RSE, au‑delà des points positifs relevés dans la partie
collective des objectifs, le Conseil a noté la qualité de la contribution à
S’agissant de la qualité de la relation avec les superviseurs, le la stratégie RSE annoncée dans le cadre du Capital Markets Day.
Conseil d’administration a constaté les nouvelles orientations prises
par la nouvelle Direction générale avec notamment la création d’un Le Conseil d'administration a considéré que les objectifs ont été
Remediation Oversight Committee trimestriel et d’un Remediation atteints dans leur quasi‑totalité.
Committee afin de s’assurer de la qualité des réponses apportées au
régulateur. Cette nouvelle gouvernance s’est accompagnée d’un
renforcement qualitatif et quantitatif des effectifs dédiés.

127
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE 2023 ET HISTORIQUE DES RÉMUNÉRATIONS FIXES ET VARIABLES


ANNUELLES ATTRIBUÉES AUX DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS

Rappel de la rémunération fixe + Rappel de la rémunération fixe + Rémunération fixe +


rémunération variable annuelle 2021 rémunération variable annuelle 2022 rémunération variable annuelle 2023
Rém. Rém. Rém.
Rém. fixe et Rém. fixe et Rém. fixe et
variable variable variable variable variable en % de la variable
(En EUR) Rém. fixe annuelle annuelle Rém. fixe annuelle annuelle Rém. fixe annuelle rém. fixe annuelle
S. Krupa(1) NA NA NA NA NA NA 994 583 1 110 492 112% 2 105 075
P. Aymerich 800 000 883 384 1 683 384 800 000 848 424 1 648 424 860 278 741 738 86% 1 602 016
P. Palmieri(1) NA NA NA NA NA NA 542 500 504 769 93% 1 047 269
F. Oudéa(2) 1 300 000 1 740 258 3 040 258 1 300 000 1 566 513 2 866 513 516 392 542 088 105% 1 058 480
D. Lebot(2) 800 000 910 432 1 710 432 800 000 849 528 1 649 528 317 778 265 186 83% 582 963
(1) Le mandat de S. Krupa en tant que Directeur général et le mandat de P. Palmieri en tant que Directeur général délégué ont commencé le 23 mai 2023.
(2) Le mandat de F. Oudéa en tant que Directeur général et le mandat de D. Lebot en tant que Directrice générale déléguée ont pris fin le 23 mai 2023.

Note : Montants bruts en euros, calculés sur la valeur à l’attribution.

MODALITÉS D’ACQUISITION ET DE PAIEMENT DE LA rémunération variable annuelle différée (clause de malus) mais
RÉMUNÉRATION VARIABLE AU TITRE DE L’EXERCICE 2023 également la restitution, pour chaque attribution, de tout ou partie des
sommes déjà versées sur une période de six ans (clause de clawback).
Le Conseil d’administration a fixé les modalités d’acquisition et de
paiement de la rémunération variable annuelle comme suit : Jusqu’à la date d’échéance du mandat en cours, l’acquisition du
variable annuel différé est également soumise à une condition de
W une part acquise en mars 2024 sous réserve d’un vote positif de
présence. Les exceptions à cette dernière sont les suivantes : départ à
l’Assemblée générale du 24 mai 2024, représentant 40% du montant
la retraite, décès, invalidité, incapacité d’exercice de ses fonctions et
attribué total, dont la moitié, convertie en équivalents actions, est
rupture du mandat justifiée par une divergence stratégique avec le
indisponible pendant une année ;
Conseil d’administration.
W une part non acquise et différée sur cinq ans prorata temporis,
Au‑delà de la date d’échéance du mandat en cours, la condition de
représentant 60% du montant total, attribuée aux trois cinquièmes
présence n’est plus applicable. Toutefois, si le Conseil d’administration
sous forme d’actions ou équivalents actions, et soumise à une
constate après le départ du Dirigeant qu’une décision prise durant son
double condition de profitabilité et de niveau de fonds propres du
mandat a des conséquences très significatives sur les résultats de
Groupe. Une période d’indisponibilité d’un an s’applique à l’issue de
l’entreprise ou sur son image, il pourra appliquer soit la clause de
chaque acquisition définitive des échéances en actions ou
malus soit la clause de clawback.
équivalents actions.
La rémunération variable annuelle attribuée en équivalents actions
Les montants de la part variable attribuée en actions ou équivalent
donne droit, durant la période de rétention, au versement d’un
actions sont convertis sur la base d’un cours déterminé, comme tous
montant équivalent au paiement du dividende le cas échéant. Aucun
les ans, par le Conseil d’administration de mars, correspondant à la
dividende n’est payé pendant la durée de la période d’acquisition.
moyenne pondérée par le volume des échanges des 20 cours de Bourse
précédant le Conseil. La rémunération variable versée est réduite du montant des
rémunérations éventuellement perçues par les Directeurs généraux
Si le Conseil d'administration constate qu’une décision prise par les
délégués au titre de leurs fonctions d’administrateurs dans les sociétés
Dirigeants mandataires sociaux a des conséquences très significatives
du Groupe. Le Directeur général ne perçoit aucune rémunération à
sur les résultats de l’entreprise ou sur son image, il pourra décider non
ce titre.
seulement la remise en cause totale ou partielle du versement de la

RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE – CONDITIONS D’ACQUISITION DE LA PART NON ACQUISE DIFFÉRÉE

Seuil déclencheur/Plafond
Proportion de
Conditions cumulatives l’attribution assujettie Taux de réalisation 100%
Profitabilité du Groupe 100% Profitabilité du Groupe pour l’exercice précédant l’acquisition > 0
Ratio de CET1 de l’exercice précédant l’acquisition > au seuil minimal
Niveau des fonds propres (Ratio CET 1) 100% fixé à l’attribution

128
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

RÉMUNÉRATION VARIABLE ANNUELLE PERÇUE AU COURS européennes comparables(1) sur la totalité de la période
DE L’EXERCICE 2023 d’acquisition. Ainsi, la totalité de l’attribution ne serait acquise
que si le TSR de Société Générale se situe dans le quartile
Au cours de l’exercice 2023 les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs
supérieur de l’échantillon ; pour une performance légèrement
ont perçu des rémunérations variables annuelles attribuées au titre des
supérieure à la médiane, le taux d’acquisition serait égal à 50% du
exercices 2019, 2020, 2021 et 2022 dont l’attribution a été autorisée
nombre total attribué ; enfin, aucune action ou équivalent action
respectivement par les Assemblées générales du 19 mai 2020 (les 10e à
ne serait acquis en cas de performance inférieure à la médiane (la
14e résolutions), du 18 mai 2021 (les 10e à 14e résolutions), du 17 mai
grille d’acquisition complète est présentée ci‑après) ,
2022 (les 10e à 12e résolutions) et 23 mai 2023 (les 10e à
12e résolutions). Pour les échéances différées soumises à des - pour 33,33% d’une condition en lien avec la rentabilité future du
conditions de performance, la réalisation de ces conditions a été Groupe ,
examinée et constatée par le Conseil d’administration du 7 février 2023.
- pour 33,33% d'une condition RSE liée au respect de trajectoires
Le détail des sommes versées, des montants individuels, ainsi qu’un
rappel des conditions de performance applicables et le niveau de compatibles avec les engagements du Groupe d’alignement des
réalisation de ces conditions figurent dans les tableaux page 134 et portefeuilles de crédit avec l’Accord de Paris.
suivantes et le tableau 2 page 150. Concernant la condition de la rentabilité future du Groupe, le Conseil
d’administration du 7 février 2024 a décidé que cette condition sera
INTÉRESSEMENT À LONG TERME AU TITRE DE mesurée par le niveau de ROTE (Rentabilité des capitaux propres
L’EXERCICE 2023
tangibles) Groupe sur la période 2026‑2028, soit sur les trois années
Conformément à la politique de rémunération des Dirigeants précédant l’acquisition de l’intéressement à long terme :
mandataires sociaux exécutifs approuvée par l’Assemblée générale du
W le niveau de ROTE 2026 correspond à l’objectif donné au marché
23 mai 2023, le Conseil d’administration du 7 février 2024 a décidé de dans le cadre du Capital Markets Day de septembre 2023, il
mettre en œuvre, au titre de l’exercice 2023 et sous réserve de représente 50% de la condition,
l’approbation de l’Assemblée générale du 22 mai 2024 conformément à
l’article L. 22‑10‑34, paragraphe II du Code du commerce, le plan W le niveau de ROTE à atteindre en 2027 et 2028 sera égal à celui de
d’intéressement présentant les caractéristiques suivantes : 2026 ou sera celui fixé par le Conseil d’administration en fonction
des nouvelles cibles qui seraient annoncées au marché avant le
W le montant total attribué au titre de l’intéressement à long terme en 1er janvier 2027. Chaque année compte pour 25% de la condition,
valeur IFRS est plafonné à 100% de la rémunération fixe annuelle ;
W des bornes basses et hautes encadrant les cibles définissent le taux
W la valeur de l’attribution est exprimée selon les normes IFRS. Le d’atteinte qui ne peut excéder 100%.
nombre d’actions ou d’équivalents actions en résultant est
déterminé sur la base de la valeur comptable de l’action Société Concernant la condition RSE liée au respect de trajectoires compatibles
Générale du 6 février 2024 ; avec les engagements du Groupe d’alignement des portefeuilles de
crédit avec l’Accord de Paris, la cible définie par le Conseil
W la durée d’acquisition d’actions ou d’équivalents actions est de cinq d'administration du 7 février 2024 est la réduction de -60% de
ans, suivie d’une période d’indisponibilité d’une année après l’exposition au secteur de la production de pétrole et gaz au
l’acquisition, portant ainsi la durée totale de l’indexation à six ans ; 31 décembre 2028 par rapport à l’exposition au 31 décembre 2019.
W l’acquisition définitive est soumise à une condition de présence L’acquisition serait de 100% si la cible est atteinte. Si la cible n’est pas
pendant la période d’acquisition et à des conditions de atteinte, l’acquisition serait nulle.
performance ;
W En l’absence de profitabilité du Groupe l’année précédant
W l’acquisition de l’intéressement à long terme sera ainsi fonction des l’acquisition définitive de l’intéressement à long terme, aucun
conditions de performance suivantes : versement ne sera dû, quelles que soient la performance boursière,
la performance RSE et la réalisation de l’objectif de rentabilité future
- pour 33,33% de la condition de la performance relative de l’action de Société Générale ;
Société Générale mesurée par la progression du Total Shareholder
Return (TSR) par rapport à celle du TSR de 11 banques W Le constat de la réalisation des conditions de performance est
soumis à l’examen du Conseil d’administration avant l’acquisition.

INTÉRESSEMENT À LONG TERME AU TITRE DE L’EXERCICE 2023 – CONDITIONS DE PERFORMANCE

Seuil déclencheur Plafond


Proportion de % d'acquisition % d'acquisition
l’attribution de l'attribution de l'attribution
Critères(1) assujettie Performance initiale Performance initiale
Performance relative de l’action Positionnement Positionnement
Société Générale 33,33% rang 6 du panel 50%(2) rang 1‑3 du panel 100%(2)
Réduction de l’exposition au secteur
de la production de pétrole et gaz 33,33% Réduction de 60% 100% Réduction de 60% 100%
85% du niveau 105% du niveau
ROTE du Groupe 2026, 2027 et 2028 33,33% cible 0% cible 100%
(1) Sous réserve de profitabilité du Groupe l’année précédant l’acquisition définitive de l’intéressement à long terme.
(2) La grille d’acquisition complète figure ci‑après.

(1) L’échantillon est déterminé le jour du Conseil d’administration décidant l’attribution du plan. L’échantillon de pairs du plan d’intéressement à long terme 2023 attribué
en 2024 est composé de : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Deutsche Bank, ING, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit.

129
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

La grille d’acquisition complète de la condition de performance relative de l’action Société Générale :

Rang SG Rangs 1*-3 Rang 4 Rang 5 Rang 6 Rangs 7‑12


En % du nombre maximum attribué 100% 83,3% 66,7% 50% 0%
* Rang le plus élevé de l’échantillon.

L’échantillon de référence 2024 est composé des établissements W en cas de départ du Groupe pour des raisons liées à une évolution de
financiers suivants : Barclays, BBVA, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, la structure ou de l’organisation de celui‑ci, ou de
Deutsche Bank, ING, Intesa, Nordea, Santander, UBS et UniCredit. non‑renouvellement de mandat (sauf en cas de performance jugée
insuffisante par le Conseil), les versements seraient effectués au
La valeur finale de paiement des actions ou des équivalents actions
prorata de la durée de mandat par rapport à la durée d’acquisition
sera plafonnée à un montant de 75 euros par action/équivalent action,
sous réserve de la réalisation des conditions de performance
soit environ 1,2 fois la valeur de l’actif net par action du groupe Société
observée et appréciée par le Conseil d’administration.
Générale au 31 décembre 2023.
Enfin, les bénéficiaires de l’intéressement à long terme sont également
L’acquisition définitive est soumise à une condition de présence dans le
soumis à une clause dite de « malus ». Ainsi, si le Conseil constate
Groupe en tant que salarié ou dans un rôle exécutif pendant la période
qu’une décision prise par les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs
d’acquisition. Toutefois, sous réserve de la faculté pour le Conseil
a des conséquences très significatives sur les résultats de l’entreprise
d’administration de prendre des mesures dérogatoires dans certaines
ou sur son image, il pourra décider la remise en cause totale ou
circonstances exceptionnelles :
partielle du versement de l’intéressement à long terme.
W en cas de décès, d’invalidité et d’incapacité, les actions seraient Conformément à la réglementation en vigueur, la composante variable
conservées et les paiements effectués en totalité ;
attribuée (c’est-à-dire la rémunération variable annuelle et
W en cas de départ à la retraite ou de départ lié à un changement de l’intéressement à long terme) ne peut dépasser le plafond
contrôle, les actions seraient conservées et les paiements effectués réglementaire correspondant à deux fois la rémunération fixe(1).
en totalité, sous réserve de la réalisation des conditions de
performance observée et appréciée par le Conseil d’administration ;

Le tableau ci‑dessous indique pour chaque mandataire social exécutif le montant en valeur comptable de l’intéressement à long terme et le nombre
d’instruments maximum correspondant au titre de 2023 :

Intéressement à long terme attribué


au titre de 2023
Montant attribuable Nombre d’actions Montant attribué Nombre d’actions ou
en valeur comptable maximum en valeur comptable d'équivalents actions
(IFRS)(1) attribuable(2) (IFRS)(1) maximum attribué(2)
Slawomir Krupa N/A N/A 690 180 EUR 50 674
Philippe Aymerich 518 865 EUR 38 054 570 000 EUR 41 850
Pierre Palmieri N/A N/A 391 806 EUR 28 767
(1) Sur la base du cours de l’action de la veille du Conseil d’administration du 7 février 2024 qui a déterminé l’attribution de l’intéressement à long terme.
(2) Le nombre d’instruments attribué correspond au montant total de l’attribution en valeur IFRS divisé par la valeur IFRS unitaire de l’action sur la base du cours de la
veille du Conseil d’administration du 7 février 2024.

En vertu de la politique de rémunération en vigueur et INTÉRESSEMENT À LONG TERME PERÇU AU COURS DE


conformément aux dispositions de l’article 26.5.1 du Code L’EXERCICE 2023
AFEP‑MEDEF, aucun intéressement à long terme n’est attribué au
Les échéances des plans d’intéressement à long terme attribués
titre de l’année de performance 2023 à F. Oudéa et à D. Lebot
en 2017 au titre de 2016 (deuxième échéance) et en 2019 au titre
compte tenu de la fin de leur mandat arrivé à son terme le 23 mai
de 2018 (première échéance) dont l’acquisition en mars 2023 était
2023.
conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de la
L’attribution en actions de performance a été faite dans le cadre de la performance relative de l’action Société Générale par rapport à ses
décision du Conseil d’administration du 7 mars 2024 sur l’attribution pairs ont été intégralement perdues. Le Conseil d’administration du
gratuite d’actions de performance faisant usage de l’autorisation et des 7 février 2023 a constaté que le taux de la réalisation minimale de la
pouvoirs qui lui ont été conférés par l’Assemblée générale mixte du condition de la performance relative de l’action Société Générale
17 mai 2022 (22e résolution). Elle représenterait moins de 0,01% du n’avait pas été atteint (Société Générale au 10e rang de l’échantillon des
capital. pairs ; cf. aussi le tableau 7 page 154 et dans les tableaux page 134 et
suivantes).

(1) Après l’application le cas échéant du taux d’actualisation de la rémunération variable sous la forme d’instruments différés à cinq ans et plus prévu à l’article L. 511‑79 du
Code monétaire et financier.

130
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

LES AVANTAGES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI : Les droits au titre du régime de retraite supplémentaire à cotisations
RETRAITE, INDEMNITÉ DE DÉPART, CLAUSE DE définies art. 82 sont soumis à une condition de performance,
NON‑CONCURRENCE conformément à la loi.
Retraite Le tableau ci‑après présente le pourcentage d’acquisition de la
Frédéric Oudéa ayant mis fin à son contrat de travail par démission lors cotisation correspondante due au titre de la période du mandat social
de sa nomination comme Président‑Directeur général en 2009 ne au cours de 2023, fondée sur le taux de la performance globale de la
bénéficie plus d’aucun droit à retraite surcomplémentaire de la part de rémunération variable annuelle 2023 constatée par le Conseil
Société Générale. d’administration du 7 février 2024.

Le détail des régimes de retraite applicables à Slawomir Krupa aux


Directeurs généraux délégués figure page 119(1).

Taux global de réalisation % d’acquisition de la


des objectifs 2023 contribution du plan art. 82
Slawomir Krupa 93,0% 100%
Philippe Aymerich 85,9% 100%
Pierre Palmieri 93,0% 100%
Diony Lebot 83,5% 100%

Il est rappelé que le régime de l’allocation complémentaire de retraite AUTRES AVANTAGES DES MANDATAIRES SOCIAUX
des cadres de Direction dont bénéficiaient Slawomir Krupa et les EXÉCUTIFS
Directeurs généraux délégués a été fermé aux nouvelles acquisitions de Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs bénéficient d’une voiture
droits à compter du 1er janvier 2020. Les droits acquis avant la de fonction qu’ils peuvent utiliser à titre privé, ainsi que des régimes
fermeture restent conditionnés à l’achèvement de la carrière au sein de collectifs de prévoyance et de frais de santé dans les mêmes conditions
la Société Générale. que celles applicables aux salariés. Les détails des avantages attribués
Les informations individuelles relatives aux cotisations versées figurent au titre et versés au cours de l’exercice sont présentés pages 134 et
page 135 et suivantes. suivantes.

Indemnités en cas de départ RATIOS D’ÉQUITÉ ET ÉVOLUTION DES


RÉMUNÉRATIONS
Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, pourraient être éligibles
à une indemnité de départ et être astreints à une clause de Conformément à l’article L. 22‑10‑9 du Code de commerce, le rapport
non‑concurrence au titre de leur mandat de Dirigeant mandataire ci‑après présente les informations sur l’évolution de la rémunération
social exécutif(2). de chacun des Dirigeants mandataires sociaux comparée à la
rémunération moyenne et médiane des salariés de la Société et aux
Les conditions relatives à ces éléments sont décrites page 120. performances du Groupe, sur les cinq exercices les plus récents.
S’agissant de Slawomir Krupa, Philippe Aymerich, Pierre Palmieri et Les modalités du calcul ont été définies en conformité avec les Lignes
Diony Lebot, aucun versement n’a été effectué au titre de ces éléments directrices sur les multiples de rémunération de l’AFEP‑MEDEF
au cours de l’exercice 2023. (actualisées en février 2021).
S’agissant de Frédéric Oudéa, il est rappelé que conformément à la Le périmètre pris en compte pour le calcul de la rémunération
politique de la rémunération applicable, il a été astreint à une clause moyenne et médiane des salariés :
de non‑concurrence d’une durée de six mois à compter de la date de la
cessation de ses fonctions de Directeur général. Le Conseil W « Société cotée » (article L. 22‑10‑9, I, 6°, du Code de commerce) :
d’administration du 12 janvier 2023 a décidé que cette clause devait Société Générale SA, périmètre qui inclut des succursales
être appliquée strictement, Frédéric Oudéa ne remplissant pas les étrangères ;
conditions pour faire valoir ses droits à la retraite. En conséquence, il a
W salariés en contrat de travail permanent et ayant un an d’ancienneté
perçu en 2023 sa rémunération fixe mensuelle pendant la durée de
au moins au 31 décembre de l’année du calcul.
l’application de la clause. Le montant correspondant figure dans le
tableau page 143. L’ensemble des conditions de départ de Frédéric Ce périmètre intègre tous les métiers de la banque d’une manière
Oudéa a été publié dans le Document d’enregistrement universel équilibrée. S’agissant le calcul au titre de l’année 2023 suite à la fusion
publié en mars 2023 (page 120). des réseaux Société Générale et du Groupe Crédit du Nord avec le
lancement de la nouvelle Banque de détail en France intervenu le
S’agissant de Diony Lebot, il est rappelé que le Conseil
1er janvier 2023, le périmètre pris en compte intègre les
d’administration du 23 mai 2023 a examiné les conséquences à tirer de
ex‑collaborateurs du Groupe Crédit du Nord.
la fin de son mandat de Directrice générale déléguée. L’ensemble des
conditions de fin de mandat de Diony Lebot a été publié sur le site de la Ce périmètre couvre plus de 80% de l’effectif du Groupe en France.
Société Générale (Décisions du Conseil d’administration du 23 mai
2023, page 3 ; https://www.societegenerale.com/sites/default/files/
documents/2023‑05/decision‑du‑ca‑23‑05‑23‑fr.pdf).

(1) Pour P. Aymerich et D. Lebot, les engagements réglementés « Retraite » autorisés par le Conseil d’administration du 3 mai 2018 et du 6 février 2019 ont été approuvés, puis
modifiés et renouvelés par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 (les 11e à 13e résolutions).
(2) Les conventions réglementées avec F. Oudéa ont été approuvées par l’Assemblée générale du 23 mai 2017 et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du
21 mai 2019 suite à l’autorisation du Conseil d’administration du 6 février 2019 (la 9e résolution). Les conventions réglementées avec P. Aymerich et D. Lebot ont été
approuvées et renouvelées avec modification par l’Assemblée générale du 21 mai 2019 suite à l’autorisation du Conseil d’administration du 3 mai 2018 et du 6 février 2019
(les 11e à 13e résolutions).

131
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Les éléments de rémunérations pris en compte sur une base brute Pour l’année 2023, s’agissant de la rémunération des Dirigeants
(hors charges et cotisations patronales) : mandataires sociaux, les calculs reflètent le changement de la
gouvernance du Groupe intervenu au cours de l’année 2023.
W pour les salariés : le salaire de base, les primes et avantages au titre Conformément aux Lignes directrices sur les multiples de
de l’exercice, la rémunération variable annuelle et l’intéressement à
rémunération de l’AFEP‑MEDEF, les rémunérations sont présentées de
long terme (valorisé à la valeur IFRS à l’attribution selon la méthode
sorte que le changement de Dirigeant n’impacte pas la présentation de
retenue pour l’établissement des comptes consolidés) attribués au
l’information. Ainsi, s’agissant de la fonction du Directeur général, la
titre de l’exercice, les primes de participation et d’intéressement
rémunération présentée est attachée à la fonction et non à la personne
attribuées au titre de l’exercice ;
et calculée sur la base de la rémunération de Frédéric Oudéa au titre de
W pour les Dirigeants mandataires sociaux : le salaire de base et les son mandat social du 1er janvier au 23 mai 2023 et celle de Slawomir
avantages en nature valorisés au titre de l’exercice, la rémunération Krupa pour la période du 24 mai au 31 décembre 2023. De même, la
variable annuelle et l’intéressement à long terme (valorisé à la rémunération de Pierre Palmieri dont le mandat a commencé le 23 mai
valeur IFRS à l’attribution selon la méthode retenue pour 2023 et de Diony Lebot dont le mandat a pris fin le 23 mai 2023 ont été
l’établissement des comptes consolidés) attribués au titre de annualisés aux fins de comparabilité.
l’exercice. Le détail de ces rémunérations et les montants individuels
Pour les calculs de l’année 2023, s’agissant de la rémunération des
figurent page 148.
salariés, sont pris en compte le salaire de base, les primes et les
Pour les calculs de l’année 2022, s’agissant de la rémunération des avantages au titre de 2023 ainsi que les éléments variables (la
salariés, sont pris en compte le salaire de base, les primes et les rémunération variable annuelle, l’intéressement à long terme et les
avantages au titre de 2022 ainsi que les éléments variables (la primes de participation et d’intéressement) estimés sur la base des
rémunération variable annuelle, l’intéressement à long terme et les enveloppes de l’exercice précédent et ajustés d’un coefficient estimatif
primes de participation et d’intéressement) attribués au titre de d’évolution.
l’année 2022 au cours de 2023. Pour mémoire, dans le Document
d’enregistrement universel 2023, ces éléments ont été pris en compte
sur une base estimative à partir des enveloppes de l’exercice précédent
et ajustés d’un coefficient estimatif d’évolution.

ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES SALARIÉS SUR CINQ EXERCICES

Évolution
(En milliers EUR) 2019 2020 2021 2022 2023 2019‑2023
Rémunération moyenne des salariés 76,0 76,3 83,7 88,5 86,5
Évolution +1,0% +0,4% +9,6% +5,7% -2,2% +13,8%
Rémunération médiane des salariés 54,4 55,7 59,1 61,0 63,5
Évolution +0,0% +2,5% +6,1% +3,1% +4,2% +16,9%

132
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

ÉVOLUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX ET DES RATIOS D’ÉQUITÉ SUR
CINQ EXERCICES

2023 Évolution
(En milliers d’EUR) 2019 2020(4) 2021 2022 Estimation 2019‑2023
Lorenzo Bini Smaghi Président du Conseil
d’administration
Rémunération 979,4 979,5 979,5 972,5 973,8
Évolution +3,2% +0,0% +0,0% -0,7% +0,1% -0,6%
Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 13:1 13:1 12:1 11:1 11:1
Évolution +2,2% -0,4% -8,8% -6,1% +2,4% -12,6%
Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 18:1 18:1 17:1 16:1 15:1
Évolution +3,2% -2,4% -5,8% -3,7% -3,9% -14,9%
Directeur général(1)
Rémunération 3 542,3 2 635,9 3 757,4 2 878,3 3 874,4
Évolution +10,9% -25,6% +42,6% -23,4% +34,6% +9,4%
Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 47:1 35:1 45:1 33:1 45:1
Évolution +9,9% -25,9% +30,0% -27,5% +37,7% -4,3%
Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 65:1 47:1 64:1 47:1 61:1
Évolution +10,9% -27,4% +34,3% -25,7% +29,2% -6,2%
Philippe Aymerich Directeur général délégué
Rémunération 2 125,1 1 599,4 2 232,7 2 172,1 2 176,6
Évolution +11,7% -24,7% +39,6% -2,7% +0,2% +2,4%
Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 28:1 21:1 27:1 25:1 25:1
Évolution +10,6% -25,0% +27,3% -8,0% +2,5% -10,7%
Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 39:1 29:1 38:1 36:1 34:1
Évolution +11,7% -26,5% +31,5% -5,7% -3,8% -12,8%
Pierre Palmieri(2) Directeur général à compter du 23 mai
2023
Rémunération - - - - 2 387,4
Évolution - - - - - -
Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés - - - - 28:1
Évolution - -
Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés - - - - 38:1
Évolution - - - - - -
Diony Lebot(3) Directrice générale déléguée jusqu’au
23 mai 2023
Rémunération 2 103,8 1 629,8 2 245,4 1 654,9 1 472,2
Évolution +12,4% -22,5% +37,8% -26,3% -11,0% -30,0%
Ratio par rapport à la rém. moyenne des salariés 28:1 21:1 27:1 19:1 17:1
Évolution +11,3% -22,8% +25,7% -30,3% -9,0% -39,3%
Ratio par rapport à la rém. médiane des salariés 39:1 29:1 38:1 27:1 23:1
Évolution +12,3% -24,4% +29,8% -28,5% -14,6% -41,0%
(1) Le mandat du Directeur général de F. Oudéa a pris fin le 23 mai 2023. Slawomir Krupa a été nommé Directeur général le 23 mai 2023.
(2) Le mandat de P. Palmieri en tant que Directeur général délégué a commencé le 23 mai 2023. Sa rémunération au titre de 2023 a été annualisée aux fins de
comparabilité.
(3) Le mandat de D. Lebot en tant que Directrice générale déléguée a pris fin le 23 mai 2023. Sa rémunération au titre de 2023 a été annualisée aux fins de
comparabilité.
(4) Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs avaient renoncé à 50% de leur rémunération variable annuelle au titre de 2020 résultant de l’évaluation du Conseil. Le
montant de la rémunération 2020 présenté dans le tableau a été calculé en tenant compte de la renonciation.

133
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

ÉVOLUTION DE LA PERFORMANCE DU GROUPE SUR CINQ EXERCICES(1)

Conformément à la nouvelle méthodologie de la présentation des comptes, les indicateurs C/I (Coefficient d’exploitation) et ROTE (Rentabilité des
capitaux propres tangibles), qui auparavant ont été présentés en sous‑jacent sont désormais présentés sur une base « publiée » afin de s’aligner sur
la communication financière. Le Groupe a en effet cessé de publier des indicateurs sous‑jacents à compter de l’arrêté du T3‑2023. L’historique des
données a été ajusté aux fins de comparabilité.

Évolution
2019 2020 2021 2022 2023 2019‑2023
CET1 non phasé 12,7% 13,2% 13,6% 13,5% 13,1%
Évolution +0,5 pt +0,4 pt -0,1 pt -0,4 pt +0,4 pt
C/I 71,9% 75,6% 68,2% 66,3% 73,8%
Évolution +3,7 pt -7,4 pt -1,9 pt +7,5 pt +1,9 pt
ROTE 6,2% -0,4% 11,7% 2,5% 4,2%
Évolution -6,6 pt +12,1 pt -9,2 pt +1,7 pt -2 pt
Actif net tangible par action 55,6 EUR 54,8 EUR 61,1 EUR 63,0 EUR 62,7 EUR
Évolution -1,5% +11,5% +3,1% -0,5% +12,7%
(1) Sur une base consolidée.

CET 1 : Ratio Core Tier 1.


C/I : Coefficient d’exploitation.
ROTE : Rentabilité des capitaux propres tangibles.

RÉMUNÉRATION DES ADMINISTRATEURS Le montant annuel de la rémunération des administrateurs a été fixé à
1 700 000 euros par l’Assemblée générale du 23 mai 2018. Au titre de
Les règles de répartition du montant annuel entre les administrateurs
l’exercice 2023, le montant a été utilisé en totalité.
sont déterminées par l’article 18 du règlement intérieur (page 177) et
figurent page 107. La répartition individuelle du montant attribué et versé au titre de 2023
figure dans le tableau page 151.

RÉMUNÉRATION TOTALE ET AVANTAGES DE TOUTE NATURE VERSÉS AU COURS OU ATTRIBUÉS AU TITRE DE


L’EXERCICE 2023 AUX DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX ET SOUMIS À L’APPROBATION DES ACTIONNAIRES

Conformément à l’article L. 22‑10‑34, paragraphe II, du Code de commerce, le versement de la composante variable (c’est-à-dire la rémunération
variable annuelle et l’intéressement à long terme), et le cas échéant exceptionnelle, de la rémunération ne sera effectué qu’après l’approbation de
l’Assemblée générale du 22 mai 2024.

TABLEAU 1

Monsieur Lorenzo BINI SMAGHI, Président du Conseil d’administration


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant Montant
de la rémunération attribué au titre versé au cours
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation d’exercice 2023
Rémunération fixe 925 000 EUR Rémunération fixe brute versée au cours de l’exercice. 925 000 EUR
La rémunération de Lorenzo Bini Smaghi est fixée à
925 000 EUR bruts par an depuis mai 2018.
Rémunération variable annuelle Sans objet Lorenzo Bini Smaghi ne perçoit pas de rémunération variable. Sans objet
Rémunération à raison du Sans objet Lorenzo Bini Smaghi ne perçoit pas de rémunération à raison Sans objet
mandat d’administrateur de son mandat d’administrateur.
Valorisation des avantages de 48 848 EUR Un logement est mis à sa disposition pour l’exercice de ses 48 848 EUR
toute nature fonctions à Paris.

134
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 2

Monsieur Slawomir KRUPA, Directeur général à compter du 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Rémunération fixe 994 583 EUR La rémunération fixe annuelle brute, définie 994 583 EUR
par le Conseil d’administration du 8 mars 2023
avec effet à compter de la prise de fonction en
tant que Directeur général le 23 mai 2023,
s’élève à 1 650 000 euros.
Il s’agit du prorata de la rémunération fixe
annuelle brute versé en 2023 au titre du
mandat de Directeur général commencé le
23 mai 2023.
Rémunération Slawomir Krupa bénéficie d’une rémunération
variable annuelle variable annuelle dont les critères de
détermination sont fonction à hauteur de 65%
d’objectifs financiers budgétaires et de 35%
d’objectifs non financiers. Les éléments
sont décrits page 123 du Document
d’enregistrement universel.
La rémunération variable annuelle cible
représente 120% de la rémunération fixe.
dont rémunération 222 098 EUR Évaluation de la performance 2023 – Compte Sans objet
variable annuelle (Valeur nominale) tenu des critères financiers et non financiers
payable en 2024 arrêtés par le Conseil d'administration et des
réalisations constatées sur l’exercice 2023, le
montant de la rémunération variable annuelle
a été arrêté à 1 110 492 euros(1) Cela
correspond à un taux global de réalisation de
ces objectifs de 93,0% de la rémunération
variable annuelle cible (voir page 124 du
Document d’enregistrement universel). Le
montant de la rémunération variable attribuée
à Slawomir Krupa au titre de ses fonctions de
Directeur général en 2023 a été calculé prorata
temporis, son mandat ayant débuté le 23 mai
2023.
dont rémunération 888 394 EUR W Le paiement de l’ensemble de la
variable annuelle (Valeur nominale) rémunération variable annuelle au titre de
payable les années l’exercice 2023 est conditionné à
suivantes l’approbation de l’Assemblée générale du
22 mai 2024;
W 40% de la rémunération variable annuelle
est acquise sous réserve d’un vote positif de
l’Assemblée générale du 22 mai 2024. Elle
est convertie pour moitié en équivalents
actions Société Générale dont le paiement
intervient après le délai d’un an;
W 60% de la rémunération variable annuelle
est conditionnelle et soumise à l’atteinte
d’objectifs de profitabilité du Groupe et de
niveau de fonds propres évalués sur les
exercices 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028.
Elle est convertie pour les trois cinquièmes
en équivalents actions Société Générale
payables dans quatre, cinq et six ans;
W Les modalités et les conditions de
l’acquisition et du paiement de cette
rémunération différée sont détaillées
page 128 Document d’enregistrement
universel.
Rémunération variable Sans objet Slawomir Krupa ne bénéficie d’aucune Sans objet
pluriannuelle rémunération variable pluriannuelle.
Rémunération Sans objet Slawomir Krupa ne bénéficie d’aucune Sans objet
exceptionnelle rémunération exceptionnelle.
Valorisation des options Sans objet Slawomir Krupa ne bénéficie d’aucune Sans objet
d’actions attribuées au attribution de stock‑options.
titre de l’exercice

135
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Slawomir KRUPA, Directeur général à compter du 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Valorisation d’actions 690 180 EUR Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs Sans objet
ou équivalents actions (Valorisation selon la bénéficient d’un dispositif d’intéressement à
attribués dans le cadre norme IFRS 2 en date long terme, attribué en actions ou équivalents
d’un dispositif du 6 février 2024) afin d’être associés au progrès de l’entreprise
d’intéressement de long Ce montant dans le long terme et d’aligner leurs intérêts
terme au titre de correspond à une avec ceux des actionnaires.
l’exercice attribution de Le plan attribué au titre de 2023 par le Conseil
50 674 équivalents d’administration du 7 février 2024 présente les
actions caractéristiques suivantes :
W plafond à l’attribution fixé à 100% de la
rémunération annuelle fixe ;
W attribution en actions ou équivalents, dont
la durée d’acquisition est de cinq ans, suivie
d’une période d’indisponibilité d’une année
après l’acquisition, portant ainsi la durée
d’indexation à six ans ;
W l’attribution de l’intéressement à long
terme au titre de l’exercice 2023
est conditionnée à l’approbation de
l’Assemblée générale du 22 mai 2024 ;
W l’acquisition définitive de l’intéressement à
long terme est soumise à des conditions de
présence et de performance telles que
décrites page 129 du Document
d’enregistrement universel.
Rémunération à raison Sans objet Sans objet Sans objet
du mandat
d’administrateur
Valorisation des 15 449 EUR Slawomir Krupa bénéficie d’une voiture de 15 449 EUR
avantages de toute fonction avec chauffeur.
nature
Indemnités de départ Aucun montant n’est Les caractéristiques de l’indemnité de départ des Aucun montant n’a été versé au cours de
dû au titre de Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont l’exercice clos
l’exercice clos décrites page 120 du Document
d’enregistrement universel.
Indemnité de Aucun montant n’est Les caractéristiques de la clause de Aucun montant n’a été versé au cours de
non‑concurrence dû au titre de non‑concurrence des Dirigeants mandataires l’exercice clos
l’exercice clos sociaux exécutifs sont décrites page 120 du
Document d’enregistrement universel.
Régime de retraite Cotisation du régime Un descriptif détaillé des régimes de retraites Cotisation du régime de l’Épargne retraite
supplémentaire de retraite dont bénéficient les Directeurs généraux Valmy (au titre de la période du mandat
supplémentaire délégués figure page 119. en 2023) : 1 862 EUR
(art. 82) : 71 081 EUR W Régime de l’allocation complémentaire de
retraite;
Régime fermé à l’acquisition de nouveaux
droits au 31 décembre 2019, les droits passés
restant conditionnés à l’achèvement de la
carrière au sein de la Société Générale).
À titre d’illustration, sur la base d’une hypothèse
de départ à la retraite à 62 ans, les droits à rente
potentiels ouverts pour Slawomir Krupa au
31 décembre 2019 au titre de cette allocation,
représentent, indépendamment des conditions
de réalisation de l’engagement, un montant de
rente annuelle estimé à 8 kEUR.
W Régime de retraite supplémentaire (art. 82).
Pour l’exercice 2023, la performance globale
de Slawomir Krupa s’élevant à 93,0%, la
cotisation au titre de la période de son mandat
en 2023 s’élève donc à 71 081 EUR (taux
d’acquisition de la cotisation : 100%).
W Régime de l’Épargne retraite Valmy.
Le montant de la cotisation annuelle prise en
charge par l’entreprise s’élève à 3 079 euros.
Régime de prévoyance Slawomir Krupa bénéficie du régime de Cotisations du régime de prévoyance (au titre
prévoyance dont les garanties et les taux de de la période du mandat en 2023) : 8 262 EUR
cotisations sont alignés sur ceux du personnel.
(1) Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2023.

136
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 3

Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Rémunération fixe 860 278 EUR Rémunération fixe brute versée en 2023. 860 278 EUR
Par la décision du Conseil d’administration du
8 mars 2023 la rémunération fixe de Philippe
Aymerich, a été portée de 800 000 euros à
900 000 euros par an à compter du 23 mai 2023.
Rémunération Philippe Aymerich bénéficie d’une W Rémunération variable annuelle au titre
variable annuelle rémunération variable annuelle dont les de 2022 dont l’attribution a été autorisée
critères de détermination sont fonction à par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
hauteur de 65% d’objectifs financiers (11e résolution) : 169 685 EUR.
budgétaires et de 35% d’objectifs non Les critères en application desquels la
financiers. Les éléments sont décrits rémunération variable annuelle a été calculée
page 123 du Document d’enregistrement et payée sont détaillés dans le chapitre
universel. La rémunération variable annuelle consacré à la rémunération des Dirigeants
cible représente 100% de la rémunération fixe. mandataires sociaux. Il est rappelé que la part
dont rémunération 148 347 EUR Évaluation de la performance 2023 – Compte acquise est affectée d’un paiement différé à
variable annuelle tenu des critères financiers et non financiers hauteur de 50%.
(Valeur nominale)
payable en 2024 arrêtés par le Conseil d'administration et des W Rémunérations variables annuelles
réalisations constatées sur l’exercice 2023, le différées (cf. tableau 2 page 150) :
montant de la rémunération variable annuelle W au titre de 2019 : 117 083 EUR,
a été arrêté à 741 738 euros(1). Cela correspond W au titre de 2020 : 47 216 EUR,
à un taux global de réalisation de ces objectifs W au titre de 2021 : 176 676 EUR et
de 85,9% de la rémunération variable annuelle
cible (voir page 124 du Document 171 404 EUR.
d’enregistrement universel). W L’attribution de ces rémunérations a été
autorisée respectivement par les
dont rémunération 593 391 EUR W Le paiement de l’ensemble de la Assemblées générales du :
variable annuelle (Valeur nominale) rémunération variable annuelle au titre de W 19 mai 2020 (la 11e résolution), et
payable les années l’exercice 2023 est conditionné à
W 18 mai 2021 (la 11e résolution), et
suivantes l’approbation de l’Assemblée générale du
22 mai 2024 ; W 17 mai 2022 (la 11e résolution).
W 40% de la rémunération variable annuelle W Pour les échéances différées soumises à des
est acquise sous réserve d’un vote positif de conditions de performance, la réalisation
l’Assemblée générale du 22 mai 2024. Elle de ces conditions a été examinée et
est convertie pour moitié en équivalents constatée par le Conseil d’administration
actions Société Générale dont le paiement du 7 février 2023.
intervient après le délai d’un an ; Un rappel des conditions de performance
W 60% de la rémunération variable annuelle applicables et le niveau de réalisation de ces
est conditionnelle et soumise à l’atteinte conditions figurent dans le tableau 2 page 150.
d’objectifs de profitabilité du Groupe et de
niveau de fonds propres évalués sur les
exercices 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028.
Elle est convertie pour les trois cinquièmes
en actions Société Générale cessibles dans
quatre, cinq et six ans ;
W Les modalités et les conditions de l’acquisition
et du paiement de cette rémunération différée
sont détaillées page 128 Document
d’enregistrement universel.
Rémunération variable Sans objet Philippe Aymerich ne bénéficie d’aucune Sans objet
pluriannuelle rémunération variable pluriannuelle.
Rémunération Sans objet Philippe Aymerich ne bénéficie d’aucune Sans objet
exceptionnelle rémunération exceptionnelle.
Valorisation des options Sans objet Philippe Aymerich ne bénéficie d’aucune Sans objet
d’actions attribuées au attribution de stock‑options.
titre de l’exercice

137
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Valorisation d’actions 570 000 EUR Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs 0 EUR*
ou équivalents actions (Valorisation selon la bénéficient d’un dispositif d’intéressement à *La deuxième échéance d’intéressement à
attribués dans le cadre norme IFRS 2 en date long terme, attribué en actions ou équivalents long terme attribué en 2019 au titre de 2018
d’un dispositif du 6 février 2024) afin d’être associés au progrès de l’entreprise dont l’acquisition en mars 2023 était
d’intéressement de long Ce montant dans le long terme et d’aligner leurs intérêts conditionnée à l’atteinte d’objectifs de
terme au titre de correspond à une avec ceux des actionnaires. profitabilité du Groupe et de la performance
l’exercice attribution de Le plan attribué au titre de 2023 par le Conseil relative de l’action Société Générale par
41 850 actions d’administration du 7 février 2024 présente les rapport à ses pairs a été intégralement perdue
caractéristiques suivantes : (Société Générale au 10eme rang de
W plafond à l’attribution fixé à 100% de la l’échantillon des pairs).
rémunération annuelle fixe ;
W attribution en actions ou équivalents, dont
la durée d’acquisition est de cinq ans, suivie
d’une période d’indisponibilité d’une année
après l’acquisition, portant ainsi la durée
d’indexation à six ans ;
W l’attribution de l’intéressement à long
terme au titre de l’exercice 2023
est conditionnée à l’approbation de
l’Assemblée générale du 22 mai 2024 ;
W l’acquisition définitive de l’intéressement à
long terme est soumise à des conditions de
présence et de performance telles que
décrites page 129 du Document
d’enregistrement universel ;
W l’attribution en actions est faite dans le
cadre de la 22e résolution de l’Assemblée
générale du 17 mai 2022 (la décision du
Conseil d’administration du 7 mars 2024 sur
l’attribution gratuite d’actions de
performance) ; elle représente moins de
0,006% du capital.
Rémunération à raison Sans objet Philippe Aymerich n’a perçu aucune Sans objet
du mandat rémunération à raison d’un mandat
d’administrateur d’administrateur au cours de l’exercice.
Valorisation des 4 555 EUR Philippe Aymerich bénéficie d’une voiture de 4 555 EUR
avantages de toute fonction.
nature
Indemnités de départ Aucun montant n’est Les caractéristiques de l’indemnité de départ Aucun montant n’a été versé au cours de
dû au titre de des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs l’exercice clos
l’exercice clos sont décrites page 120 du Document
d’enregistrement universel.
Indemnité de Aucun montant n’est Les caractéristiques de la clause de Aucun montant n’a été versé au cours de
non‑concurrence dû au titre de non‑concurrence des Dirigeants mandataires l’exercice clos
l’exercice clos sociaux exécutifs sont décrites page 120 du
Document d’enregistrement universel.

138
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Philippe AYMERICH, Directeur général délégué


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Régime de retraite Cotisation du régime Un descriptif détaillé des régimes de retraites Cotisation du régime de retraite
supplémentaire de retraite dont bénéficient les Directeurs généraux supplémentaire (art. 82) au titre de l’exercice
supplémentaire délégués figure page 119. 2022 dont l’attribution a été autorisée par
(art. 82) : 54 745 EUR W Régime de l’allocation complémentaire de l’Assemblée générale du 23 mai 2023
retraite ; (11e résolution) : 50 836 EUR
(Régime fermé à l’acquisition de nouveaux Cotisation du régime de l’Épargne retraite
droits au 31 décembre 2019, les droits passés Valmy : 3 079 EUR
restant conditionnés à l’achèvement de la
carrière au sein de la Société Générale).
À titre d’illustration, sur la base d’une
hypothèse de départ à la retraite à 62 ans, les
droits à rente potentiels ouverts pour
Philippe Aymerich au 31 décembre 2019 au
titre de cette allocation, représentent,
indépendamment des conditions de
réalisation de l’engagement, un montant de
rente annuelle estimé à 139 kEUR.
W Régime de retraite supplémentaire
(art. 82) ;
Pour l’exercice 2023, la performance globale
de Philippe Aymerich s’élevant à 85,9%, la
cotisation au titre de 2023 s’élève donc à
54 745 EUR (taux d’acquisition de la
cotisation : 100%).
W Régime de l’Épargne retraite Valmy.
Le montant de la cotisation annuelle prise en
charge par l’entreprise s’élève à 3 079 euros.
Régime de prévoyance Philippe Aymerich bénéficie du régime de Cotisations du régime de prévoyance :
prévoyance dont les garanties et les taux de 7 343 EUR
cotisations sont alignés sur ceux du personnel.
(1) Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

139
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 4

Monsieur Pierre PALMIERI, Directeur général délégué à compter du 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Rémunération fixe 542 500 EUR Il s’agit du prorata de la rémunération fixe 542 500 EUR
annuelle brute versé en 2023 au titre du
mandat de Directeur général délégué
commencé le 23 mai 2023.
La rémunération fixe annuelle brute, définie
par le Conseil d’administration du 8 mars 2023
avec effet à compter de la prise de fonction en
tant que Directeur général délégué le 23 mai
2023, s’élève à 900 000 euros.
Rémunération Pierre Palmieri bénéficie d’une rémunération
variable annuelle variable annuelle dont les critères de
détermination sont fonction à hauteur de 65%
d’objectifs financiers budgétaires et de 35%
d’objectifs non financiers. Les éléments
sont décrits page 123 du Document
d’enregistrement universel.
La rémunération variable annuelle cible
représente 100% de la rémunération fixe.
dont rémunération 100 954 EUR Évaluation de la performance 2023 – Compte Sans objet
variable annuelle (Valeur nominale) tenu des critères financiers et non financiers
payable en 2024 arrêtés par le Conseil du 8 mars 2023 et des
réalisations constatées sur l’exercice 2023, le
montant de la rémunération variable annuelle
a été arrêté à 504 769 euros(1) Cela correspond
à un taux global de réalisation de ces objectifs
de 93,0% de la rémunération variable annuelle
cible (voir page 124 du Document
d’enregistrement universel). Le montant de la
rémunération variable attribuée à Pierre
Palmieri au titre de ses fonctions de Directeur
général délégué en 2023 a été calculé prorata
temporis, son mandat ayant débuté le 23 mai
2023.
dont rémunération 403 815 EUR W Le paiement de l’ensemble de la
variable annuelle (Valeur nominale) rémunération variable annuelle au titre de
payable les années l’exercice 2023 est conditionné à
suivantes l’approbation de l’Assemblée générale du
22 mai 2024.
W 40% de la rémunération variable annuelle
est acquise sous réserve d’un vote positif de
l’Assemblée générale du 22 mai 2024. Elle
est convertie pour moitié en équivalents
actions Société Générale dont le paiement
intervient après le délai d’un an.
W 60% de la rémunération variable annuelle
est conditionnelle et soumise à l’atteinte
d’objectifs de profitabilité du Groupe et de
niveau de fonds propres évalués sur les
exercices 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028.
Elle est convertie pour les trois cinquièmes
en actions Société Générale cessibles dans
quatre, cinq et six ans.
W Les modalités et les conditions de
l’acquisition et du paiement de cette
rémunération différée sont détaillées
page 128 Document d’enregistrement
universel.
Rémunération variable Sans objet Pierre Palmieri ne bénéficie d’aucune Sans objet
pluriannuelle rémunération variable pluriannuelle.
Rémunération Sans objet Pierre Palmieri ne bénéficie d’aucune Sans objet
exceptionnelle rémunération exceptionnelle.
Valorisation des options Sans objet Pierre Palmieri ne bénéficie d’aucune Sans objet
d’actions attribuées au attribution de stock‑options.
titre de l’exercice

140
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Pierre PALMIERI, Directeur général délégué à compter du 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Valorisation d’actions 391 806 EUR Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs Sans objet
ou équivalents actions (Valorisation selon la bénéficient d’un dispositif d’intéressement à
attribués dans le cadre norme IFRS 2 en date long terme, attribué en actions ou équivalents
d’un dispositif du 6 février 2024) afin d’être associés au progrès de l’entreprise
d’intéressement de long Ce montant dans le long terme et d’aligner leurs intérêts
terme au titre de correspond à une avec ceux des actionnaires.
l’exercice attribution de Le plan attribué au titre de 2023 par le Conseil
28 767 actions d’administration du 7 février 2024 présente les
caractéristiques suivantes :
W plafond à l’attribution fixé à 100% de la
rémunération annuelle fixe ;
W attribution en actions ou équivalents, dont
la durée d’acquisition est de cinq ans, suivie
d’une période d’indisponibilité d’une année
après l’acquisition, portant ainsi la durée
d’indexation à six ans ;
W l’attribution de l’intéressement à long
terme au titre de l’exercice 2023
est conditionnée à l’approbation de
l’Assemblée générale du 22 mai 2024 ;
W l’acquisition définitive de l’intéressement à
long terme est soumise à des conditions de
présence et de performance telles que
décrites page 129 du Document
d’enregistrement universel ;
L’attribution en actions est faite dans le cadre de
la 22e résolution de l’Assemblée générale du
17 mai 2022 (la décision du Conseil
d’administration du 7 mars 2024 sur l’attribution
gratuite d’actions de performance) ;
elle représente moins de 0,004% du capital.
Rémunération à raison Sans objet Sans objet Sans objet
du mandat
d’administrateur
Valorisation des 0 EUR Sans objet 0 EUR
avantages de toute
nature
Indemnités de départ Aucun montant n’est Les caractéristiques de l’indemnité de départ Aucun montant n’a été versé au cours de
dû au titre de des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs l’exercice clos
l’exercice clos sont décrites page 120 du Document
d’enregistrement universel.
Indemnité de Aucun montant n’est Les caractéristiques de la clause de Aucun montant n’a été versé au cours de
non‑concurrence dû au titre de non‑concurrence des Dirigeants mandataires l’exercice clos
l’exercice clos sociaux exécutifs sont décrites page 120 du
Document d’enregistrement universel.

141
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Pierre PALMIERI, Directeur général délégué à compter du 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Régime de retraite Cotisation du régime Un descriptif détaillé des régimes de retraites Cotisation du régime de l’Épargne retraite
supplémentaire de retraite dont bénéficient les Directeurs généraux Valmy (au titre de la période du mandat
supplémentaire délégués figure page 119. en 2023) : 1 862 EUR
(art. 82) : 34 914 EUR W Régime de l’allocation complémentaire de
retraite.
(Régime fermé à l’acquisition de nouveaux
droits au 31 décembre 2019, les droits passés
restant conditionnés à l’achèvement de la
carrière au sein de la Société Générale).
À titre d’illustration, sur la base d’une
hypothèse de départ à la retraite à 62 ans, les
droits à rente potentiels ouverts pour Pierre
Palmieri au 31 décembre 2019 au titre de cette
allocation, représentent, indépendamment
des conditions de réalisation de l’engagement,
un montant de rente annuelle estimé à 10
kEUR.
W Régime de retraite supplémentaire (art. 82).
Pour l’exercice 2023, la performance globale
de Pierre Palmieri s’élevant à 93,0%, la
cotisation au titre de la période de son mandat
en 2023 s’élève donc à 34 914 EUR (taux
d’acquisition de la cotisation : 100%).
W Régime de l’Épargne retraite Valmy.
Le montant de la cotisation annuelle prise en
charge par l’entreprise s’élève à 3 079 euros.
Régime de prévoyance Pierre Palmieri bénéficie du régime de Cotisations du régime de prévoyance (au titre
prévoyance dont les garanties et les taux de de la période du mandat en 2023) : 4 357 EUR
cotisations sont alignés sur ceux du personnel.
(1) Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

142
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 5

Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général jusqu’au 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Rémunération fixe 516 392 EUR Il s’agit du prorata de la rémunération fixe 516 392 EUR
annuelle brute versé en 2023 au titre du
mandat de Directeur général qui a pris fin le
23 mai 2023.
La rémunération fixe annuelle brute, définie
par le Conseil d’administration du 31 juillet
2014 et inchangée depuis s’élevait à
1 300 000 EUR.
Rémunération Frédéric Oudéa bénéficie d’une rémunération
variable annuelle variable annuelle dont les critères de
détermination sont fonction à hauteur de 65%
d’objectifs financiers budgétaires et de 35%
d’objectifs non financiers. Les éléments
sont décrits page 123 du Document
d’enregistrement universel.
La rémunération variable annuelle cible
représente 120% de la rémunération fixe.
dont rémunération 108 417 EUR Évaluation de la performance 2023 – Compte W Rémunération variable annuelle au titre
variable annuelle (Valeur nominale) tenu des critères financiers et non financiers de 2022 dont l’attribution a été autorisée
payable en 2024 arrêtés par le Conseil d'administration et des par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
réalisations constatées sur l’exercice 2023, le (10e résolution) : 313 302 EUR.
montant de la rémunération variable annuelle Les critères en application desquels la
a été arrêté à 542 088 euros(1). Cela correspond rémunération variable annuelle a été calculée
à un taux global de réalisation de ces objectifs et payée sont détaillés dans le chapitre
de 87,5% de la rémunération variable annuelle consacré à la rémunération des Dirigeants
cible (voir page 124 du Document mandataires sociaux. Il est rappelé que la part
d’enregistrement universel). Le montant de la acquise est affectée d’un paiement différé à
rémunération variable attribuée à Frédéric hauteur de 50%.
Oudéa au titre de ses fonctions de Directeur
général délégué en 2023 a été calculé prorata W Rémunérations variables annuelles
différées (cf. tableau 2 page 150) :
temporis, son mandat ayant pris fin le 23 mai
2023. W au titre de 2019 : 215 072 EUR,
W au titre de 2020 : 98 925 EUR,
dont rémunération 433 671 EUR W Le paiement de l’ensemble de la
W au titre de 2021 : 348 051 EUR et
variable annuelle (Valeur nominale) rémunération variable annuelle au titre de
payable les années l’exercice 2023 est conditionné à 337 691 EUR.
suivantes l’approbation de l’Assemblée générale du W L’attribution de ces rémunérations a été
22 mai 2024 ; autorisée respectivement par les
W 40% de la rémunération variable annuelle Assemblées générales du :
est acquise sous réserve d’un vote positif de W 19 mai 2020 (la 10e résolution), et
l’Assemblée générale du 22 mai 2024. Elle W 18 mai 2021 (la 10e résolution), et
est convertie pour moitié en équivalents W 17 mai 2022 (la 10e résolution),
actions Société Générale dont le paiement
W Pour les échéances différées soumises
intervient après le délai d’un an ;
à des conditions de performance, la
W 60% de la rémunération variable annuelle réalisation de ces conditions a été
est conditionnelle et soumise à l’atteinte examinée et constatée par le Conseil
d’objectifs de profitabilité du Groupe et de d’administration du 7 février 2023.
niveau de fonds propres évalués sur les
exercices 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028. Un rappel des conditions de performance
Elle est convertie pour les trois cinquièmes applicables et le niveau de réalisation de ces
en équivalents actions Société Générale conditions figurent dans le tableau 2
payables dans quatre, cinq et six ans ; page 150).
W Les modalités et les conditions de
l’acquisition et du paiement de cette
rémunération différée sont détaillées
page 128 Document d’enregistrement
universel.
Rémunération variable Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucune Sans objet
pluriannuelle rémunération variable pluriannuelle.
Rémunération Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucune Sans objet
exceptionnelle rémunération exceptionnelle.
Valorisation des options Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucune Sans objet
d’actions attribuées au attribution de stock‑options depuis 2009.
titre de l’exercice

143
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général jusqu’au 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Valorisation d’actions N/A Aucun intéressement à long terme n’a été 0 EUR*
ou équivalents actions attribué à Frédéric Oudéa au titre de l’exercice *Les échéances d’intéressement à long terme
attribués dans le cadre compte tenu du non‑renouvellement de son attribué en 2017 au titre de 2016 (deuxième
d’un dispositif mandat qui est arrivé à son terme le 23 mai échéance) et en 2019 au titre de 2018
d’intéressement de long 2023. (première échéance) dont l’acquisition en
terme au titre de mars 2023 était conditionnée à l’atteinte
l’exercice d’objectifs de profitabilité du Groupe et de la
performance relative de l’action Société
Générale par rapport à ses pairs ont été
intégralement perdues (Société Générale au
10eme rang de l’échantillon des pairs).
Rémunération à raison Sans objet Sans objet Sans objet
du mandat
d’administrateur
Valorisation des 5 215 EUR Frédéric Oudéa bénéficie d’une voiture de 5 215 EUR
avantages de toute fonction.
nature
Indemnités de départ Aucun montant n’est La fin du mandat de Directeur général de Aucun montant n’a été versé au cours de
dû au titre de Frédéric Oudéa n’a donné lieu à aucune l’exercice clos
l’exercice clos indemnité de fin de mandat.
Les caractéristiques de l’indemnité de départ
des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs
sont décrites page 120 du Document
d’enregistrement universel.

144
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Monsieur Frédéric OUDÉA, Directeur général jusqu’au 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Indemnité de 650 004 EUR Caractéristiques 650 004 EUR
non‑concurrence Frédéric Oudéa a été astreint à une clause de
non‑concurrence (convention réglementée
autorisée par le Conseil du 8 février 2017 et
approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai
2017 (7e résolution)). D’une durée de six mois
à compter de la date de la cessation de ses
fonctions de Dirigeant mandataire social
exécutif, elle lui interdit d’accepter un poste de
même niveau dans un établissement de crédit
coté en Europe (définie comme l’Espace
économique européen, y compris le
Royaume‑Uni) ainsi que dans un
établissement de crédit non coté en France. En
contrepartie, il pourrait continuer à percevoir
sa rémunération fixe. Seul le Conseil
d’administration aurait la faculté de renoncer
à sa mise en œuvre, au plus tard le jour où
interviendrait la cessation des fonctions. Dans
ce cas, le Dirigeant mandataire social exécutif
serait libre de tout engagement et aucune
somme ne lui serait due à ce titre. Toute
violation de l’obligation de non‑concurrence
entraînerait le paiement immédiat par le
Dirigeant d’une somme égale à six mois de
rémunération fixe. Société Générale serait,
pour sa part, libérée de son obligation de
verser toute contrepartie financière et
pourrait, par ailleurs, exiger la restitution de la
contrepartie financière éventuellement déjà
versée depuis la violation constatée de
l’obligation.
En aucun cas le cumul de l’indemnité de
départ et de la clause de non‑concurrence ne
pourra dépasser le plafond recommandé par
le Code AFEP‑MEDEF de deux ans de
rémunération fixe et variable annuelle.
Application
Le Conseil d’administration du 12 janvier 2023
a examiné les conséquences de la fin de
mandat de Directeur général de Frédéric
Oudéa le 23 mai 2023 suite à sa décision de ne
pas se représenter pour un nouveau mandat
en mai 2023. Le Conseil a décidé que la clause
de non‑concurrence qui prévoit que Frédéric
Oudéa ne peut être nommé Directeur général
dans une banque concurrente devrait être
appliquée strictement, Frédéric Oudéa ne
remplissant pas les conditions pour faire valoir
ses droits à la retraite. En conséquence,
Frédéric Oudéa a perçu 650 004 euros au titre
de la clause de non‑concurrence.
Régime de retraite Sans objet Frédéric Oudéa ne bénéficie d’aucun régime Sans objet
supplémentaire de retraite supplémentaire.
Régime de prévoyance Frédéric Oudéa bénéficie du régime de Cotisations du régime de prévoyance :
prévoyance dont les garanties et les taux de 5 398 EUR
cotisations sont alignés sur ceux du personnel.
(1) Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

145
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 6

Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée jusqu’au 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Rémunération fixe 317 778 EUR Il s’agit du prorata de la rémunération fixe 317 778 EUR
annuelle brute versé en 2023 au titre du
mandat de Directrice générale déléguée qui a
pris fin le 23 mai 2023.
La rémunération fixe annuelle brute
déterminée par le Conseil d’administration du
3 mai 2018 et inchangée depuis cette date
s’élevait à 800 000 EUR.
Rémunération Diony Lebot bénéficie d’une rémunération W Rémunération variable annuelle au titre
variable annuelle variable annuelle dont les critères de de 2022 dont l’attribution a été autorisée
détermination sont fonction à hauteur de 65% par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
d’objectifs financiers budgétaires et de 35% (14e résolution) : 169 905 EUR.
d’objectifs non financiers. Les éléments sont Les critères en application desquels la
décrits page 123 du Document rémunération variable annuelle a été calculée
d’enregistrement universel. et payée sont détaillés dans le chapitre
La rémunération variable annuelle cible consacré à la rémunération des Dirigeants
représente 100% de la rémunération fixe. mandataires sociaux. Il est rappelé que la part
acquise est affectée d’un paiement différé à
dont rémunération 53 037 EUR Évaluation de la performance 2023 – Compte hauteur de 50%.
variable annuelle (valeur nominale) tenu des critères financiers et non financiers
payable en 2024 arrêtés par le Conseil d'administration et des W Rémunérations variables annuelles
réalisations constatées sur l’exercice 2023, le différées (cf. tableau 2 page 150) :
montant de la rémunération variable annuelle W au titre de 2019 : 112 861 EUR,
a été arrêté à 265 186 euros(1). Cela correspond W au titre de 2020 : 52 229 EUR,
à un taux global de réalisation de ces objectifs W au titre de 2021 : 182 086 EUR et
de 83,5% de la rémunération variable annuelle 176 659 EUR.
cible (voir page 124 du Document
d’enregistrement universel). Le montant de la W L’attribution de ces rémunérations a été
rémunération variable attribuée à Diony Lebot autorisée respectivement par les
au titre de ses fonctions de Directrice générale Assemblées générales du :
déléguée en 2023 a été calculé prorata W 19 mai 2020 (la 14e résolution),
temporis, son mandat ayant pris fin le 23 mai W 18 mai 2021 (la 14e résolution), et
2023. W 17 mai 2022 (la 14e résolution).
dont rémunération 212 149 EUR W Le paiement de l’ensemble de la W Pour les échéances différées soumises à des
variable annuelle (valeur nominale) rémunération variable annuelle au titre de conditions de performance, la réalisation
payable les années l’exercice 2023 est conditionné à de ces conditions a été examinée et
suivantes l’approbation de l’Assemblée générale du constatée par le Conseil d’administration
22 mai 2024. du 7 février 2023.
W 40% de la rémunération variable annuelle Un rappel des conditions de performance
est acquise sous réserve d’un vote positif de applicables et le niveau de réalisation de ces
l’Assemblée générale du 22 mai 2024. Elle conditions figurent dans le tableau 2 page 150.
est convertie pour moitié en équivalents
actions Société Générale dont le paiement
intervient après le délai d’un an.
W 60% de la rémunération variable annuelle
est conditionnelle et soumise à l’atteinte
d’objectifs de profitabilité du Groupe et de
niveau de fonds propres évalués sur les
exercices 2024, 2025, 2026, 2027 et 2028.
Elle est convertie pour les trois cinquièmes
en actions Société Générale cessibles dans
quatre, cinq et six ans.
W Les modalités et les conditions de
l’acquisition et du paiement de cette
rémunération différée sont détaillées
page 128 Document d’enregistrement
universel.
Rémunération variable Sans objet Diony Lebot ne bénéficie d’aucune Sans objet
pluriannuelle rémunération variable pluriannuelle.
Rémunération Sans objet Diony Lebot ne bénéficie d’aucune Sans objet
exceptionnelle rémunération exceptionnelle.
Valorisation des options Sans objet Diony Lebot ne bénéficie d’aucune attribution Sans objet
d’actions attribuées au de stock‑options.
titre de l’exercice

146
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Madame Diony LEBOT, Directrice générale déléguée jusqu’au 23 mai 2023


Rémunération conforme à la politique approuvée par l’Assemblée générale du 23 mai 2023
Éléments Montant
de la rémunération attribué au titre
soumis au vote d’exercice 2023 Présentation Montant versé au cours d’exercice 2023
Valorisation d’actions N/A W Aucun intéressement à long terme n’a été 0 EUR*
ou équivalents actions attribué à Diony Lebot au titre de l’exercice *La deuxième échéance d’intéressement à
attribués dans le cadre compte tenu du non‑renouvellement de long terme attribué en 2019 au titre de 2018
d’un dispositif son mandat qui est arrivé à son terme le dont l’acquisition en mars 2023 était
d’intéressement de long 23 mai 2023. conditionnée à l’atteinte d’objectifs de
terme au titre de profitabilité du Groupe et de la performance
l’exercice relative de l’action Société Générale par
rapport à ses pairs a été intégralement perdue
(Société Générale au 10 rang de l’échantillon
des pairs).
Rémunération à raison Sans objet Diony Lebot n’a perçu d’aucune rémunération Sans objet
du mandat à raison d’un mandat d’administrateur au
d’administrateur cours de l’exercice.
Valorisation des 1 811 EUR Diony Lebot bénéficie d’une voiture de 1 811 EUR
avantages de toute fonction.
nature
Indemnités de départ Aucun montant n’est La fin du mandat de Diony Lebot le 23 mai Aucun montant n’a été versé au cours de
dû au titre de 2023 n’a donné lieu à aucune indemnité de fin l’exercice clos
l’exercice clos de mandat.
Les caractéristiques de l’indemnité de départ
des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs
sont décrites page 120 du Document
d’enregistrement universel.
Indemnité de Aucun montant n’est La fin du mandat de Diony Lebot le 23 mai Aucun montant n’a été versé au cours de
non‑concurrence dû au titre de 2023 n’a donné lieu à aucune indemnité au l’exercice clos
l’exercice clos titre de la clause de non‑concurrence.
Régime de retraite Cotisation du régime Un descriptif détaillé des régimes de retraites Cotisation du régime de retraite
supplémentaire de retraite dont bénéficient les Directeurs généraux supplémentaire (art. 82) au titre d’exercice
supplémentaire délégués figure page 119. 2022 dont l’attribution a été autorisée par
(art. 82) : 19 830 EUR W Régime de l’allocation complémentaire de l’Assemblée générale du 23 mai 2023
retraite. (12e résolution) : 50 836 EUR
(Régime fermé à l’acquisition de nouveaux Cotisation du régime de l’Épargne retraite
droits au 31 décembre 2019, les droits passés Valmy (au titre de la période du mandat
restant conditionnés à l’achèvement de la en 2023) : 1 216 EUR
carrière au sein de la Société Générale).
À titre d’illustration, sur la base d’une
hypothèse de départ à la retraite à 62 ans, les
droits à rente potentiels ouverts pour Diony
Lebot au 31 décembre 2019 au titre de cette
allocation, représentent, indépendamment
des conditions de réalisation de l’engagement,
un montant de rente annuelle estimé à
167 kEUR.
W Régime de retraite supplémentaire (art. 82).
Pour l’exercice 2023, la performance globale
de Diony Lebot s’élevant à 83,5%, la cotisation
au titre de son mandat en 2023 s’élève donc à
19 830 EUR (taux d’acquisition de la
cotisation : 100%).
W Régime de l’Épargne retraite Valmy.
Le montant de la cotisation annuelle prise en
charge par l’entreprise s’élève à 3 079 euros.
Régime de prévoyance Diony Lebot bénéficie du régime de Cotisations du régime de prévoyance (au titre
prévoyance dont les garanties et les taux de de la période du mandat en 2023) : 3 143 EUR
cotisations sont alignés sur ceux du personnel.
(1) Valeur nominale telle que décidée par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

147
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Tableaux normalisés conformes aux recommandations de l’AMF


TABLEAU 1

TABLEAU DE SYNTHÈSE DES RÉMUNÉRATIONS ET DES OPTIONS, ACTIONS ET ÉQUIVALENTS ACTIONS


ATTRIBUÉS À CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL(1)

(En EUR) Exercice 2022 Exercice 2023


Lorenzo BINI SMAGHI, Président du Conseil d’administration
Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 972 479 973 848
Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0
Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif
d’intéressement de long terme au titre de l’exercice 0 0
TOTAL 972 479 973 848
Slawomir KRUPA, Directeur général à compter du 23 mai 2023
Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) Sans objet 2 120 524
Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice Sans objet 0
Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif
d’intéressement de long terme au titre de l’exercice(2) Sans objet 690 180
TOTAL SANS OBJET 2 810 704
Frédéric OUDÉA, Directeur général jusqu’au 23 mai 2023 jusqu’au 23 mai 2023
Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 2 878 292 1 063 695
Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0
Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif
d’intéressement de long terme au titre de l’exercice(2) 0 0
TOTAL 2 878 292 1 063 695
Philippe AYMERICH, Directeur général délégué
Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 1 653 275 1 606 571
Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0
Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif
d’intéressement de long terme au titre de l’exercice(2) 518 865 570 000
TOTAL 2 172 140 2 176 571
Pierre PALMIERI, Directeur général délégué à compter du 23 mai 2023
Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) Sans objet 1 047 269
Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice Sans objet 0
Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif
d’intéressement de long terme au titre de l’exercice(2) Sans objet 391 806
TOTAL SANS OBJET 1 439 075
Diony LEBOT, Directrice générale déléguée jusqu’au 23 mai 2023
Rémunérations dues au titre de l’exercice (détaillées au tableau 2) 1 654 871 584 774
Valorisation des options attribuées au titre de l’exercice 0 0
Valorisation des actions ou équivalents actions attribués dans le cadre d’un dispositif
d’intéressement de long terme au titre de l’exercice(2) 0(3) 0
TOTAL 1 654 871 584 774
(1) Les éléments de rémunération sont exprimés en euros, sur une base brute avant impôt.
(2) Ce dispositif est détaillé dans le chapitre consacré à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux aux pages 122 et suivantes.
(3) Le mandat de Directrice générale déléguée de Diony Lebot a pris fin le 23 mai 2023 et n’a pas été renouvelé. Par conséquent, l’intéressement à long terme au titre
de 2022 attribué par la décision du Conseil d’administration du 7 février 2023 sous réserve du renouvellement du son mandat a été annulé.

148
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 2

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES RÉMUNÉRATIONS DE CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL(1)

Exercice 2022 Exercice 2023


Montants dus Montants dus
Montants au titre Montants au titre de
(En EUR) payés de l’exercice payés l’exercice
Lorenzo BINI SMAGHI, Président
W rémunération fixe 925 000 925 000 925 000 925 000
W rémunération variable annuelle non différée 0 0 0 0
W rémunération variable annuelle différée 0 0 0 0
W rémunération exceptionnelle 0 0 0 0
W rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur 0 0 0 0
W avantages en nature(2) 47 479 47 479 48 848 48 848
TOTAL 972 479 972 479 973 848 973 848
Slawomir KRUPA, Directeur général à compter du 23 mai 2023
W rémunération fixe Sans objet Sans objet 994 583 994 583
W rémunération variable annuelle non différée(3) Sans objet Sans objet 0 222 098
W rémunération variable annuelle différée(3) Sans objet Sans objet 0 888 394
W autres rémunérations versées(6) Sans objet Sans objet 560 234(7) 0
W rémunération exceptionnelle Sans objet Sans objet 0 0
W rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur Sans objet Sans objet 0 0
W avantages en nature(4) Sans objet Sans objet 15 449 15 449
TOTAL SANS OBJET SANS OBJET 1 570 266 2 120 524
Frédéric OUDÉA, Directeur général jusqu’au 23 mai 2023
W rémunération fixe 1 300 000 1 300 000 516 392 516 392
W rémunération variable annuelle non différée(3) 348 051 313 302 313 302 108 417
W rémunération variable annuelle différée(3) 722 828(5) 1 253 211 999 739(5) 433 671
W rémunération exceptionnelle 0 0 0 0
W rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur 0 0 0 0
W avantages en nature(4) 11 779 11 779 5 215 5 215
TOTAL 2 382 658 2 878 292 1 834 648 1 063 695
Philippe AYMERICH, Directeur général délégué
W rémunération fixe 800 000 800 000 860 278 860 278
W rémunération variable annuelle non différée(3) 176 677 169 685 169 685 148 347
W rémunération variable annuelle différée(3) 345 983(5) 678 739 512 379(5) 593 391
W autres rémunérations versées(6) 27 081 0 10 254 0
W rémunération exceptionnelle 0 0 0 0
W rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur 0 0 0 0
W avantages en nature 4 851 4 851 4 555 4 555
TOTAL 1 354 592 1 653 275 1 557 151 1 606 571
Pierre PALMIERI, Directeur général délégué à compter du 23 mai 2023
W rémunération fixe Sans objet Sans objet 542 500 542 500
W rémunération variable annuelle non différée(3) Sans objet Sans objet 0 100 954
W rémunération variable annuelle différée(3) Sans objet Sans objet 0 403 815
W autres rémunérations versées(6) Sans objet Sans objet 269 668 0
W rémunération exceptionnelle Sans objet Sans objet 0 0
W rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur Sans objet Sans objet 0 0
W avantages en nature Sans objet Sans objet 0 0
TOTAL SANS OBJET SANS OBJET 812 168 1 047 269

149
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Exercice 2022 Exercice 2023


Montants dus Montants dus
Montants au titre Montants au titre de
(En EUR) payés de l’exercice payés l’exercice
Diony LEBOT, Directrice générale déléguée jusqu’au 23 mai 2023
W rémunération fixe 800 000 800 000 317 778 317 778
W rémunération variable annuelle non différée(3) 182 086 169 905 169 905 53 037
W rémunération variable annuelle différée(3) 347 973(5) 679 623 523 835 212 149
W autres rémunérations versées(6) 76 592 0 35 339 0
W rémunération exceptionnelle 0 0 0 0
W rémunération allouée à raison du mandat d’administrateur 0 0 0 0
W avantages en nature(4) 5 343 5 343 1 811 1 811
TOTAL 1 411 993 1 654 871 1 048 668 584 774
(1) Les éléments de rémunération sont exprimés en euros, sur une base brute avant impôt. L’intéressement à long terme perçu par les Dirigeants mandataires sociaux
exécutifs est détaillé dans les tableaux 1 et 7.
(2) Il s’agit de la mise à disposition d’un logement de fonction.
(3) Les critères en application desquels la rémunération variable annuelle a été calculée et payée sont détaillés dans le chapitre consacré à la rémunération des
Dirigeants mandataires sociaux. Il est rappelé que la part acquise est affectée d’un paiement différé à hauteur de 50%.
(4) Il s’agit de la mise à disposition d’une voiture de fonction.
(5) Se référer au tableau ci‑après pour le détail des sommes versées.
(6) Les montants reportés dans « Autres rémunérations versées » correspondent aux éléments de rémunération variables attribués au titre des fonctions exercées avant
le début de mandat de Dirigeant mandataire social exécutif et versés après le debut du mandat.
(7) Le montant versé en dollars des États‑Unis et converti en euros. En outre, Slawomir Krupa a perçu également des éléments de rémunération et des avantages
versés au titre de son contrat d’expatriation aux États‑Unis avant la prise de son mandat du Directeur général le 23 mai 2023. Le montant correspondant s’élève
333 350 EUR, il comprend le solde de tout compte au titre d’expatriation et notamment le paiement du solde de la rémunération fixe du mois de mai 2023 et du solde
des congés payés, ainsi que le montant brut des avantages au titre de son contrat d’expatriation (majoritairement liés à la période jusqu’au 23 mai 2023).

DÉTAIL DES RÉMUNÉRATIONS VARIABLES ANNUELLES DIFFÉRÉES VERSÉES EN 2023 AUX DIRIGEANTS
MANDATAIRES SOCIAUX EXÉCUTIFS

(En EUR) 2019(1) 2020(2) 2021(3) 2021(4)


RNPG RNPG RNPG
sous‑jacent > 0 sous‑jacent > 0 sous‑jacent > 0
et ratio CET1 et ratio CET1 et ratio CET1 Autres
> 10,02% au > 9,02% au > 9,02% au rémunérations
31.12.2022 31.12.2022 31.12.2022 variables
Condition de performance applicable Conditions Conditions Conditions annuelles Total versé
et statut de la condition atteintes atteintes atteintes N/A différées(5) en 2023
S. KRUPA Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet 560 234(6) 560 234
F. OUDÉA 215 072 98 925 348 051 337 691 Sans objet 999 739
P. AYMERICH 117 083 47 216 176 676 171 404 10 254 522 634
P. PALMIERI Sans objet Sans objet Sans objet Sans objet 269 668 269 668
D. LEBOT 112 861 52 229 182 086 176 659 35 339 559 174
(1) Valorisation des actions acquises en mars 2023 au titre de la troisième échéance de la part non acquise de la rémunération variable annuelle attribuée pour
l’exercice 2019 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2022.
(2) Valorisation des actions acquises en mars 2023 au titre de la deuxième échéance de la part non acquise de la rémunération variable annuelle attribuée pour
l’exercice 2020 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2022.
(3) Première échéance de la part non acquise de la rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2021 attribuée en numéraire sans indexation dont l’acquisition
était conditionnée à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2022.
(4) Part acquise indexée sur le cours de l’action Société Générale de la rémunération variable annuelle au titre de l’exercice 2021.
(5) Les montants reportés dans la colonne « Autres rémunérations variables annuelles différées » correspondent à la rémunération versée en 2023 au titre des fonctions
exercées avant le début de mandat de Dirigeant mandataire social exécutif.
(6) Le montant versé en dollars des États‑Unis et converti en euros.

150
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 3

TABLEAU SUR LES RÉMUNÉRATIONS PERÇUES PAR LES MANDATAIRES SOCIAUX NON EXÉCUTIFS

Rémunérations versées en 2022 Rémunérations versées en 2023 Rémunérations


(En EUR)
Mandataires sociaux Solde de Acompte de Solde de Acompte de Au titre de Au titre de
(hors Dirigeant exécutif) l’exercice 2021 l’exercice 2022 l’exercice 2022 l’exercice 2023 l’exercice 2022 l’exercice 2023*
BINI SMAGHI Lorenzo
Rémunérations - - - - - -
Autres rémunérations - - - - - -
CONNELLY William
Rémunérations 156 581 92 757 155 605 99 981 248 363 253 480
Autres rémunérations
CONTAMINE Jérôme
Rémunérations 94 024 57 723 93 968 60 678 151 691 143 993
Autres rémunérations
COSSA‑DUMURGIER Béatrice
Rémunérations - - - - - 38 251
Autres rémunérations
COTE Diane
Rémunérations 73 329 53 872 86 315 58 130 140 188 149 561
Autres rémunérations
EKMAN Ulrika
Rémunérations - - - - - 77 205
Autres rémunérations
HAZOU Kyra
Rémunérations 90 791 55 035 86 839 58 130 141 875 72 357
Autres rémunérations
HOUSSAYE France
Rémunérations(1) 51 964 32 584 54 152 33 483 86 736 86 533
Salaire Société Générale** 55 726 63 416
LEVY Jean‑Bernard***
Rémunérations 6 583 - - - - -
Autres rémunérations
MESSEMER Annette
Rémunérations 90 791 53 872 86 315 56 768 140 188 141 708
Autres rémunérations
MESTRALLET Gérard
Rémunérations 72 111 39 424 82 282 43 589 121 706 51 726
Autres rémunérations
NIN GENOVA Juan Maria
Rémunérations 94 961 51 455 80 373 44 728 131 828 56 065
Autres rémunérations
POUPART‑LAFARGE Henri
Rémunérations 49 089 28 467 52 308 33 483 80 775 98 770
Autres rémunérations
PRAUD Johan
Rémunérations(2) 40 960 26 677 43 264 25 353 69 941 67 699
Salaire Société Générale** 29 900 34 039
ROCHET Lubomira
Rémunérations 52 721 32 584 57 526 34 845 90 110 90 394
Autres rémunérations
de RUFFRAY Benoît
Rémunérations - - - - - 55 888
Autres rémunérations

151
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Rémunérations versées en 2022 Rémunérations versées en 2023 Rémunérations


(En EUR)
Mandataires sociaux Solde de Acompte de Solde de Acompte de Au titre de Au titre de
(hors Dirigeant exécutif) l’exercice 2021 l’exercice 2022 l’exercice 2022 l’exercice 2023 l’exercice 2022 l’exercice 2023*
SCHAAPVELD Alexandra
Rémunérations 139 554 86 954 139 706 91 505 226 660 234 897
Autres rémunérations
WETTER Sébastien
Rémunérations 40 960 26 677 43 264 25 353 69 941 81 474
Salaire Société Générale** 245 650 254 750
TOTAL (RÉMUNÉRATIONS) 1 700 000 1 700 000
* Le solde des rémunérations perçues au titre de l’exercice 2023 a été versé aux Membres du Conseil à fin janvier 2024.
** Salaire versé au cours de l'année
*** Administrateur jusqu’au 18 mai 2021.
(1) Versées au syndicat SNB Société Générale.
(2) Versées au syndicat CGT Société Générale.

TABLEAU 4

OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS ATTRIBUÉES DURANT L’EXERCICE À CHAQUE DIRIGEANT


MANDATAIRE SOCIAL PAR L’ÉMETTEUR ET PAR TOUTE SOCIÉTÉ DU GROUPE

Le Conseil d’administration n’a pas attribué d’options au cours de l’exercice 2023.

TABLEAU 5

OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS LEVÉES DURANT L’EXERCICE PAR CHAQUE DIRIGEANT
MANDATAIRE SOCIAL

Le dernier plan d’option a expiré au cours de l’exercice 2017.

152
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 6

ACTIONS ATTRIBUÉES À CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL

Actions de performance Société Générale attribuées durant l’exercice à chaque Dirigeant mandataire social par l’émetteur et par toute société
du Groupe.

Valorisation
des actions
Nombre selon la
d’actions méthode
attribuées retenue pour
Date durant les comptes Date Date de Conditions de
(En EUR) d’attribution Motif de l’attribution(1) l’exercice consolidés d’acquisition disponibilité performance(2)
L. BINI SMAGHI N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A
S. KRUPA N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A
Modalité de paiement de 11 625 284 580 31.03.2025 01.10.2025 oui
la rémunération variable
annuelle due au titre de
F. OUDÉA 08.03.2023 l’exercice 2022 11 625 274 699 31.03.2026 01.10.2026 oui
Intéressement à long 0 N/A N/A N/A N/A
terme dû au titre de
l’exercice 2022 0 N/A N/A N/A N/A
Modalité de paiement de 6 296 154 126 31.03.2025 01.10.2025 oui
la rémunération variable
annuelle due au titre de
P. AYMERICH 08.03.2023 l’exercice 2022 6 296 148 774 31.03.2026 01.10.2026 oui
Intéressement à long 19 027 215 005 31.03.2027 01.04.2028 oui
terme dû au titre de
l’exercice 2022 19 027 211 009 29.03.2029 01.04.2030 oui
P. PALMIERI N/A N/A N/A N/A N/A N/A N/A
Modalité de paiement de 6 304 154 322 31.03.2025 01.10.2025 oui
la rémunération variable
annuelle due au titre de
D. LEBOT 08.03.2023 l’exercice 2022 6 304 148 964 31.03.2026 01.10.2026 oui
Intéressement à long 0 N/A N/A N/A N/A
terme dû au titre de
l’exercice 2022 0 N/A N/A N/A N/A
(1) Les montants de rémunération variable et d’intéressement à long terme ont été déterminés par le Conseil du 7 février 2023. Les actions de performance
correspondantes ont été attribuées par le Conseil d’administration du 8 mars 2023.
(2) L’acquisition de la rémunération variable annuelle est soumise à une double condition de profitabilité et de niveau de fonds propres du Groupe. L’acquisition de
l’intéressement à long terme est soumise à une condition de TSR relatif par rapport à un panel, à des conditions de RSE et de profitabilité. Le détail des conditions
de performance est présenté dans le Document d’enregistrement universel 2023 aux pages 128‑130.

153
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 7

ACTIONS REÇUES DURANT L’EXERCICE PAR CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL

Date d’attribution Nombre d’actions reçues durant l’exercice


L. BINI SMAGHI N/A N/A
M. KRUPA N/A -
15.03.2017 0(1)
13.03.2019 0(2)
F. OUDÉA
12.03.2020 10 340(3)
11.03.2021 4 756(4)
14.03.2018 493(5)
13.03.2019 0(2)
P. AYMERICH
12.03.2020 5 629(3)
11.03.2021 2 270(4)
P. PALMIERI N/A N/A
14.03.2018 1 699(5)
13.03.2019 0(2)
D. LEBOT
12.03.2020 5 426(3)
11.03.2021 2 511(4)
(1) Au titre de la deuxième échéance du plan d’intéressement à long terme attribué en 2017 au titre de 2016 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs
de profitabilité du Groupe et de la performance relative de l’action Société Générale par rapport à ses pairs. L’intégralité de l’échéance correspondante a été perdue
dans la mesure où le taux de la réalisation minimale de la condition de la performance relative de l’action Société Générale n’a pas été atteint. La performance
boursière évaluée début 2023 a placé Société Générale au 10ème rang de l’échantillon.
(2) Au titre de la première échéance du plan d’intéressement à long terme attribué en 2019 au titre de 2018 dont l’acquisition était conditionnée à l’atteinte d’objectifs
de profitabilité du Groupe et de la performance relative de l’action Société Générale par rapport à ses pairs. L’intégralité de l’échéance correspondante a été perdue
dans la mesure où le taux de la réalisation minimale de la condition de la performance relative de l’action Société Générale n’a pas été atteint. La performance
boursière évaluée début 2023 a placé Société Générale au 10ème rang de l’échantillon.
(3) Au titre de la rémunération variable annuelle différée attribuée en 2020 au titre de l’exercice 2019 (présentée dans le tableau 2) dont l’acquisition était conditionnée
à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2022.
(4) Au titre de la rémunération variable annuelle différée attribuée en 2021 au titre de l’exercice 2020 (présentée dans le tableau 2) dont l’acquisition était conditionnée
à l’atteinte d’objectifs de profitabilité du Groupe et de niveau de fonds propres évalués sur l’exercice 2022.
(5) Les actions reportées correspondent aux éléments de rémunération attribués au titre des fonctions exercées avant le début de mandat de Dirigeant mandataire
social exécutif.
Note : actions issues du programme de rachat.

ÉQUIVALENTS ACTIONS REÇUS DURANT L’EXERCICE PAR CHAQUE DIRIGEANT MANDATAIRE SOCIAL

Nombre d’équivalents actions Montant versé


Date d’attribution acquis durant l’exercice (en EUR)
L. BINI SMAGHI N/A N/A N/A
31.03.2018 973 25 383(1)(2)
S. KRUPA 31.03.2020 4 249 110 841(1)(2)
31.03.2023 16 254 424 010(1)(2)
F. OUDÉA 31.03.2022 12 144 337 691(3)
P. AYMERICH 31.03.2022 6 164 171 404(3)
P. PALMIERI 31.03.2023 10 046 269 668(1)
D. LEBOT 31.03.2022 6 353 176 659(3)
(1) Les équivalents actions reportées correspondent aux éléments de rémunération attribués au titre des fonctions exercées avant le début de mandat de Dirigeant
mandataire social exécutif.
(2) Montants versés en dollars des États‑Unis et convertis en euros.
(3) Équivalents actions reçus au titre de la rémunération variable annuelle différée attribués en 2022 au titre de l’exercice 2021 (présentés dans le tableau 2).

154
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 8

HISTORIQUE DES ATTRIBUTIONS D’OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS

Information sur les options de souscription ou d’achat.


Le dernier plan d’option a expiré au cours de l’exercice 2017.

TABLEAU 9

OPTIONS DE SOUSCRIPTION OU D’ACHAT D’ACTIONS CONSENTIES AUX DIX PREMIERS SALARIÉS NON
MANDATAIRES SOCIAUX ATTRIBUTAIRES ET OPTIONS LEVÉES PAR CES DERNIERS

Aucun plan d’option n’a été mis en place par Société Générale au cours de l’exercice 2023.
Le dernier plan d’option a expiré au cours de l’exercice 2017.

AUDITÉ I TABLEAU 10

Historique des attributions d’actions de performance.

INFORMATIONS SUR LES ACTIONS DE PERFORMANCE ATTRIBUÉES

Date de l'Assemblée générale 17.05.2022 19.05.2020 19.05.2020 23.05.2018 23.05.2018 18.05.2016 18.05.2016 18.05.2016
Date du Conseil d’administration 08.03.2023 10.03.2022 11.03.2021 12.03.2020 13.03.2019 14.03.2018 15.03.2017 18.05.2016
Nombre total d’actions attribuées 3 568 945 3 095 660 3 495 064 2 545 414 2 834 045 1 677 279 1 796 759 2 478 926
dont le nombre attribué aux
mandataires sociaux(1) 86 504 137 605 216 596 164 205 166 389 46 472 45 871 62 900
Slawomir KRUPA - - - - - - - -
Philippe AYMERICH 50 646 39 417 61 117 46 035 37 889 2 815 2 857 3 626
Pierre PALMIERI(2) 28 129 23 447 18 406 19 232 17 767 9 183 9 070 15 188
Frédéric OUDÉA 23 250 59 398 93 880 72 541 86 705 46 472 45 871 62 900
Diony LEBOT 12 608 38 790 61 599 45 629 41 795 7 277 5 986 4 860
Nombre total de bénéficiaires 5 731 5 700 6 452 4 652 5 747 6 016 6 710 6 495
Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau
Date d’acquisition des actions ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après
Date de fin de période de Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau
conservation ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après
Conditions de performance Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau Cf. tableau
Juste valeur (en EUR)(3) ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après ci‑après
Nombre d’actions acquises au
31.12.2023 445 1 813 460 497 2 065 018 2 300 798 1 366 107 1 506 213 2 187 190
Nombre cumulé d’actions
annulées ou caduques 50 084 207 335 348 264 243 776 407 835 272 491 290 546 291 736
Actions de performance restantes
en fin d’exercice 3 518 416 2 886 512 2 686 303 236 620 125 412 38 681 - -
(1) Pour les Dirigeants mandataires sociaux, voir également les tableaux 6 et 7 ci‑dessus.
(2) Le mandat de P. Palmieri en tant que Directeur général délégué a commencé le 23 mai 2023. Les nombres d’actions reportés correspondent aux attributions
effectuées au titre de ses fonctions précédentes.
(3) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

155
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

DÉTAIL DU PLAN 2023 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 17.05.2022


Date du Conseil d’administration 08.03.2023
Nombre total d’actions attribuées 3 568 945

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 31.03.2026 31.03.2026 23,97
1ère tranche 31.03.2026 01.10.2026 23,63
Sous‑plan 2 oui
2de tranche 31.03.2027 01.10.2027 22,83
1ère tranche 31.03.2025 01.10.2025 24,48
Sous‑plan 3 et 7 oui
2de tranche 31.03.2026 01.10.2026 23,63
Sous‑plan 4 oui N/A 31.03.2026 01.10.2026 23,63
1ère tranche 31.03.2027 01.10.2027 18,66
Sous‑plan 5 oui
2de tranche 31.03.2028 01.10.2028 16,84
1ère tranche 31.03.2027 01.04.2028 11,30
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 29.03.2029 01.04.2030 11,09
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

DÉTAIL DU PLAN 2022 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 19.05.2020


Date du Conseil d’administration 10.03.2022
Nombre total d’actions attribuées 3 095 660

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 31.03.2025 N/A 18,99
1ère tranche 31.03.2025 01.10.2025 18,38
Sous‑plan 2 oui
2de tranche 31.03.2026 01.10.2026 17,42
1ère tranche 28.03.2024 01.10.2024 19,38
Sous‑plan 3 et 7 oui
2de tranche 31.03.2025 01.10.2025 18,38
Sous‑plan 4 oui N/A 31.03.2025 01.10.2025 18,38
1ère tranche 31.03.2026 01.10.2026 15,16
Sous‑plan 5 oui
2de tranche 31.03.2027 01.10.2027 14,74
1ère tranche 31.03.2026 01.04.2027 9,48
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 31.03.2028 01.04.2029 9,14
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

156
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

DÉTAIL DU PLAN 2021 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 19.05.2020


Date du Conseil d’administration 11.03.2021
Nombre total d’actions attribuées 3 495 064

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 28.03.2024 N/A 18,74
1ère tranche 31.03.2023 01.10.2023 19,07
Sous‑plan 2/3 et 7 oui
2de tranche 28.03.2024 01.10.2024 18,07
Sous‑plan 4 oui N/A 28.03.2024 01.10.2024 18,07
1ère tranche 31.03.2025 01.10.2025 20,14
Sous‑plan 5 oui
2de tranche 31.03.2026 01.10.2026 19,36
1ère tranche 31.03.2025 01.04.2026 14,6
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 31.03.2027 01.04.2028 13,3
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

DÉTAIL DU PLAN 2020 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 23.05.2018


Date du Conseil d’administration 12.03.2020
Nombre total d’actions attribuées 2 545 414

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 31.03.2023 N/A 11,26
1ère tranche 31.03.2022 01.10.2022 11,62
Sous‑plan 2/3 et 7 oui
2de tranche 31.03.2023 01.10.2023 10,76
Sous‑plan 4 oui N/A 31.03.2023 01.10.2023 10,76
1ère tranche 31.03.2024 01.10.2024 9,2
Sous‑plan 5 oui
2de tranche 31.03.2025 01.10.2025 8,8
1ère tranche 31.03.2024 01.04.2025 6,3
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 31.03.2026 01.04.2027 5,9
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

157
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

DÉTAIL DU PLAN 2019 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l'Assemblée générale 23.05.2018


Date du Conseil d’administration 13.03.2019
Nombre total d’actions attribuées 2 834 045

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 31.03.2022 N/A 21,40
1ère tranche 31.03.2021 01.10.2021 22,32
Sous‑plan 2/3 et 7 oui
2de tranche 31.03.2022 01.10.2022 20,93
Sous‑plan 4 oui N/A 31.03.2022 01.10.2022 20,93
1ère tranche 31.03.2023 01.10.2023 10,86
Sous‑plan 5 oui
2de tranche 29.03.2024 01.10.2024 11,35
1ère tranche 31.03.2023 01.04.2024 8,53
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 31.03.2025 01.04.2026 9,45
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

DÉTAIL DU PLAN 2018 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 18.05.2016


Date du Conseil d’administration 14.03.2018
Nombre total d’actions attribuées 1 677 279

Date de fin de
Conditions de Date d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 31.03.2021 N/A 39,18
Sous‑plan 2 oui N/A 31.03.2020 01.10.2020 40,39
1ère tranche 31.03.2020 01.10.2020 40,39
Sous‑plan 3 et 7 oui
2de tranche 31.03.2021 01.10.2021 38,59
Sous‑plan 4 oui N/A 31.03.2021 01.10.2021 38,59
Sous‑plan 5 oui N/A 31.03.2023 01.10.2023 39,17
1ère tranche 31.03.2022 01.04.2023 26,40
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 29.03.2024 31.03.2025 24,43
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

158
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

DÉTAIL DU PLAN 2017 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 18.05.2016


Date du Conseil d’administration 15.03.2017
Nombre total d’actions attribuées 1 796 759

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 31.03.2020 N/A 41,05
Sous‑plan 2 oui N/A 29.03.2019 30.09.2019 42,17
1ère tranche 29.03.2019 30.09.2019 42,17
Sous‑plan 3 et 7 oui
2de tranche 31.03.2020 02.10.2020 40,33
Sous‑plan 4 oui N/A 31.03.2020 02.10.2020 40,33
Sous‑plan 5 oui N/A 31.03.2022 02.10.2022 43,75
1ère tranche 31.03.2021 01.04.2022 27,22
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 31.03.2023 01.04.2024 26,34
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

DÉTAIL DU PLAN 2016 D’ATTRIBUTION D’ACTIONS DE PERFORMANCE(1)

Date de l’Assemblée générale 18.05.2016


Date du Conseil d’administration 18.05.2016
Nombre total d’actions attribuées 2 478 926

Date Date de fin de


Conditions de d’acquisition période de Juste Valeur
performance Tranches des droits conservation (en EUR)(2)
Sous‑plan 1 oui N/A 29.03.2019 N/A 29,55
Sous‑plan 2 oui N/A 29.03.2018 30.09.2018 30,18
1ère tranche 29.03.2018 30.09.2018 30,18
Sous‑plan 3 et 7 oui
2de tranche 29.03.2019 30.09.2019 28,92
Sous‑plan 4 oui N/A 29.03.2019 30.09.2019 28,92
Sous‑plan 5 oui N/A 31.03.2021 02.10.2021 32,76
1ère tranche 31.03.2020 01.04.2021 22,07
Sous‑plan 6 oui
2de tranche 31.03.2022 01.04.2023 21,17
(1) Au titre du plan annuel d’intéressement à long terme des collaborateurs et des attributions dans le cadre de la politique spécifique de fidélisation et de
rémunération des populations régulées au sens de la réglementation bancaire (y compris mandataires sociaux).
(2) Les actions de performance sont valorisées à leur valeur de marché avec prise en compte d’une décote d’incessibilité.

159
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU 11

SITUATION DES DIRIGEANTS MANDATAIRES SOCIAUX EN 2023

Indemnités ou
avantages dus
ou susceptibles
d’être dus en
raison de la Indemnités
Régime de cessation ou du relatives à une
Date des Contrat de retraite changement de clause de non-
mandats travail(4) supplémentaire(1) fonctions(2) concurrence(3)
Début Fin Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non
L. BINI SMAGHI,
Président du Conseil d’administration 2022(5) 2026 X X X X
S. KRUPA,
Directeur général 2023(6) 2027 X X X X
P. AYMERICH,
Directeur général délégué 2018(6) 2027 X X X X
P. PALMIERI,
Directeur général délégué 2023(6) 2027 X X X X
F. OUDÉA,
Directeur général 2008(7) 2023 X X X X(8)
D. LEBOT,
Directrice générale déléguée 2018(8) 2023 X X X X
(1) Le détail des régimes de retraites supplémentaires figure dans les tableaux page 119.
(2) Pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, le détail des indemnités ou avantages dus ou susceptibles d’être dus en raison de la cessation ou du changement
de fonctions figure page 119
(3) Pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs, le détail des indemnités de non‑concurrence figure page 120.
(4) Les contrats de travail de S. Krupa, P. Aymerich, P. Palmieri et D. Lebot ont été suspendus pendant la durée de leur mandat.
(5) L. Bini Smaghi a été nommé Président du Conseil d’administration le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses fonctions le 17 mai 2022.
(6) S. Krupa a été nommé Directeur général le 23 mai 2023. P. Aymerich a été nommé Directeur général délégué à compter du 14 mai 2018. Il a été renouvelé dans sa
fonction le 21 mai 2019 puis le 23 mai 2023. P. Palmieri a été nommé Directeur général délégué le 23 mai 2023.
(7) F. Oudéa a été nommé Directeur général en mai 2008, puis Président‑Directeur général en mai 2009 et Directeur général le 19 mai 2015. Il a été renouvelé dans ses
fonctions le 21 mai 2019. Son mandat a pris fin le 23 mai 2023. Lors de sa réunion du 12 janvier 2023, le Conseil d’administration a examiné les conséquences à tirer
de la fin du mandat de Directeur général de Frédéric Oudéa le 23 mai 2023 à la suite de sa décision de ne pas se représenter pour un nouveau mandat en mai 2023.
Le Conseil a décidé que la clause de non‑concurrence qui prévoyait que F. Oudéa ne peut être nommé Directeur général dans une banque concurrente devrait être
appliquée strictement, F. Oudéa ne remplissant pas les conditions pour faire valoir ses droits à la retraite. F. Oudéa a ainsi perçu 650 004 euros au titre de la clause
de non‑concurrence (six mois de rémunération fixe). Le montant correspondant entre dans la limite de deux années de rémunération fixe et variable annuel
recommandé par le Code AFEP‑MEDEF et retenu par Société Générale. La fin du mandat de Directeur général de F. Oudéa n’a donné lieu à aucune indemnité de fin
de mandat. F. Oudéa ne bénéficie d’aucun droit à retraite surcomplémentaire de la part de Société Générale.
(8) D. Lebot a été nommée Directrice générale déléguée à compter du 14 mai 2018, elle a été renouvelée dans sa fonction le 21 mai 2019. Son mandat a pris fin le
23 mai 2023. Lors de sa réunion du 23 mai 2023, le Conseil d’administration a examiné les conséquences à tirer de la fin du mandat de Directrice générale déléguée
de Diony Lebot. Le mandat de Diony Lebot a pris fin le 23 mai 2023 date à laquelle son contrat de travail Société Générale a repris tous ses effets. Madame Diony
Lebot occupe à partir du 24 mai 2023 la fonction de conseillère auprès de la Direction générale. La fin du mandat de Diony Lebot n’a donné lieu à aucune indemnité
de fin de mandat ni celui au titre de la clause de non‑concurrence. Le bénéfice du régime de l’allocation complémentaire de retraite reste conditionné à
l’achèvement de sa carrière au sein de Société Générale. S’agissant du régime supplémentaire à cotisations définies, la cotisation au titre de l’exercice 2023 fondée
sur le taux de la performance individuelle globale de l’exercice, a été déterminée par le Conseil d’administration en février 2024, selon le calendrier habituel
d’évaluation des performances des mandataires sociaux (cf. page 131).

160
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Obligations de détention et conservation En outre, conformément à la loi, les Dirigeants mandataires sociaux
des titres Société Générale exécutifs doivent conserver dans un compte nominatif jusqu’à la fin de
leurs fonctions une proportion des actions acquises dans le cadre des
Depuis 2002, conformément aux recommandations de l’AMF et afin plans d’attribution d’actions Société Générale ou issues des levées
d’aligner les intérêts des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs avec d’options attribuées dans le cadre des plans d’options. Pour les
ceux de l’entreprise, ces derniers doivent détenir un nombre minimum actions, le Conseil d’administration du 15 mars 2017 a fixé cette
d’actions Société Générale. Le Conseil d’administration du 8 mars 2023 proportion à 5% des acquisitions d’actions à compter de l’attribution
et 23 mai 2023 avait ainsi fixé les obligations suivantes : au titre de 2017, compte tenu de la forte composante réglementaire en
titres de la rémunération variable et de l’atteinte des niveaux de
W 120 000 actions pour le Directeur général ; détention. Pour les options, cette proportion est fixée à 40% des
W 60 000 actions pour les Directeurs généraux délégués. plus‑values d’acquisition réalisées lors de la levée des options, nettes
des impôts et contributions obligatoires correspondantes et du
Les actions peuvent être détenues directement ou indirectement au montant de plus‑values nécessaires au financement de l’acquisition de
travers du Plan d’épargne d’entreprise pour ceux d’entre eux qui sont ces actions.
anciens salariés.
Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs sont ainsi amenés à
Ce niveau minimum doit être atteint au terme de cinq ans après la conserver un nombre important de titres. Ils ont interdiction de couvrir
prise de fonction de Dirigeant mandataire social exécutif pour leurs actions ou leurs options durant toute la période d’acquisition et
Slawomir Krupa et Philippe Palmieri et au terme de cinq ans après le de conservation.
renouvellement du mandat de Directeur général délégué pour Philippe
Aymerich. Tant que ce n’est pas le cas, le Dirigeant mandataire social Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs doivent communiquer
exécutif doit conserver 50% des actions acquises dans le cadre des chaque année toutes les informations nécessaires permettant au
plans d’attribution d’actions Société Générale ainsi que toutes les Conseil d’administration de s’assurer du respect de ces obligations.
actions issues des levées d’options après déduction du coût de Ils ont ainsi déclaré n’avoir recours à aucune opération de couverture
financement des levées et des charges fiscales et sociales de cours des actions Société Générale et des parts du FCPE
correspondantes. « Société Générale actionnariat (FONDS E) » qu’ils détiennent et ont
Le niveau minimum de détention sera réexaminé par le Conseil à pris l’engagement de ne pas y recourir dans le futur.
l’occasion du renouvellement du mandat des Dirigeants mandataires
sociaux exécutifs.

161
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1.7 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES


Modalités particulières relatives pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut
à la participation des actionnaires participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les
dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
à l’Assemblée générale
Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par
Les statuts (voir chapitre 7) définissent les modalités de participation la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf
des actionnaires à l’Assemblée générale. délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en
Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, les Assemblées vigueur impératives abrégeant ce délai.
générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les
par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elles sont conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des
réunies au siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain moyens de visioconférence ou de télécommunication.
indiqué dans l’avis de convocation. Elles sont présidées par le
Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de
administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil communication électronique est autorisée sur décision du Conseil
d’administration. d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné
dans l’avis de réunion et/ou de convocation.
Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont
enregistrées dans les conditions et à une date fixée par décret, a le Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux
droit de participer aux Assemblées générales sur justification de sa actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier.
qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les Tout actionnaire peut participer à l’Assemblée générale par Internet
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister dans les conditions communiquées dans l’avis de réunion publié au
personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un bulletin des annonces légales obligatoires.

162
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Informations de l’article L. 22‑10‑11 de leurs droits respectifs sur ces actifs. Le Conseil de surveillance
du Code de commerce du fonds, composé paritairement de représentants des salariés
porteurs de parts et de représentants de la Direction, exerce les
Dans le cadre des dispositions de l’article L. 22‑10‑11 du Code de droits de vote pour les fractions de parts formant rompus. En cas
commerce, Société Générale doit exposer et, le cas échéant, expliquer d’offre publique d’achat ou d’échange, le Conseil de surveillance
les éléments suivants lorsqu’ils sont susceptibles d’avoir une incidence décide à la majorité relative des votes exprimés par les membres
en cas d’offre publique d’achat ou d’échange. titulaires présents ou remplacés par un suppléant, l’apport ou
non des actions Société Générale à l’offre. Si une majorité relative
Société Générale considère ne pas avoir de dispositifs spécifiques ne se dégage pas, la décision est soumise au vote des porteurs de
susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou parts qui décident à la majorité relative des votes exprimés ;
d’échange. Il est toutefois renvoyé ci‑après aux éléments listés à
l’article L. 22‑10‑11 du Code de commerce dans la mesure où ces 6. accords entre actionnaires dont Société Générale a connaissance
informations figurent dans le Document d’enregistrement universel au et qui peuvent entraîner des restrictions au transfert d’actions et
titre d’autres obligations : à l’exercice des droits de vote : non concerné ;

1. structure du capital : ces renseignements figurent au chapitre 7 7. règles applicables à la nomination et au remplacement des
« Action, capital et éléments juridiques », section 7.2 membres du Conseil d’administration ainsi qu’à la modification
« Informations sur le capital », sous le titre « Répartition du des statuts de la Société : ces renseignements figurent au
capital et des droits de vote sur trois ans » ; chapitre 7 « Action, capital et éléments juridiques », section 7.4
« Statuts », plus particulièrement aux articles 7 et 14 ;
2. restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux
transferts d’actions ou les clauses des conventions portées à la 8. pouvoirs du Conseil d’administration en ce qui concerne
connaissance de la Société en application de l’article L. 233‑11 ; : l’émission ou le rachat d’actions : les délégations accordées par
ces renseignements figurent au chapitre 7 « Action, capital et l’Assemblée au Conseil d’administration dans ces domaines
éléments juridiques », sections 7.2.4 et « Accords existants entre figurent au présent chapitre 3, à la présente section 1, sous le
Société Générale et ses actionnaires » et 7.4 « Statuts », plus présent titre, au paragraphe « Tableau récapitulatif des
particulièrement aux articles 6 et 14 ; délégations en cours de validité et de leur utilisation en 2023 et
début 2024 (jusqu’au 7 février 2024) » et les renseignements sur le
3. participations directes ou indirectes dans le capital dont Société rachat d’actions figurent au chapitre 7 « Action, capital et
Générale a connaissance en vertu des articles L. 233‑7 et éléments juridiques », section 7.2 « Informations sur le capital »,
L. 233‑12 du Code de commerce : ces renseignements figurent au sous le titre « Rachat d’actions » ;
chapitre 7 « Action, capital et éléments juridiques », section 7.2
« Informations sur le capital », sous le titre « Répartition du 9. accords conclus par Société Générale qui sont modifiés ou
capital et des droits de vote sur trois ans » ; prennent fin en cas de changement de contrôle de Société
Générale, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation
4. liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de légale de divulgation, porterait gravement atteinte à ses intérêts :
contrôle spéciaux et la description de ceux‑ci : non applicable non concerné ;
depuis l’annulation des actions de préférence le 23 décembre
2009 ; 10. accords prévoyant des indemnités pour les membres du Conseil
d’administration ou les salariés, s’ils démissionnent ou sont
5. mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi prend fin
d’actionnariat du personnel, quand les droits de contrôle ne sont en raison d’une offre publique d’achat ou d’échange : ces
pas exercés par ce dernier. Selon les termes du règlement du renseignements figurent au présent chapitre 3, à la présente
fonds commun de placement du Groupe, le droit de vote attaché section 3.1, sous le titre « Rémunération des Dirigeants du
aux actions Société Générale, comprises dans les actifs du fonds, Groupe » pour les administrateurs. Pour les salariés : non
appartient individuellement aux porteurs de parts à proportion concerné.

163
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES DÉLÉGATIONS EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LEUR UTILISATION EN 2023


ET DÉBUT 2024 (JUSQU’AU 7 FÉVRIER 2024)

Type d’autorisation Objet de l’autorisation donnée au Conseil d’administration Validité de la délégation


Rachat d’actions Acheter des actions Société Générale Accordée par : AG du 23 mai 2023, 18e résolution
Pour une durée de : 18 mois
Entrée en vigueur le : 23 mai 2023
Échéance : 23 novembre 2024

Augmentation de capital Augmenter le capital avec maintien du droit préférentiel de Accordée par : AG du 17 mai 2022, 18e résolution
souscription par émission d’actions ordinaires et/ou de Pour une durée de : 26 mois
valeurs mobilières donnant accès au capital de Société Échéance : 17 juillet 2024
Générale et/ou de ses filiales

Augmenter le capital avec maintien du droit préférentiel de Accordée par : AG du 17 mai 2022, 18e résolution
souscription par incorporation de réserves, bénéfices ou Pour une durée de : 26 mois
primes ou tout autre élément susceptible d’être incorporé au Échéance : 17 juillet 2024
capital
Augmenter le capital avec suppression du droit préférentiel de Accordée par : AG du 17 mai 2022, 19e résolution
souscription par émission d’actions ordinaires et/ou de Pour une durée de : 26 mois
valeurs mobilières donnant accès au capital Échéance : 17 juillet 2024

Augmenter le capital avec suppression du droit préférentiel de Accordée par : AG du 17 mai 2022, 20e résolution
souscription pour rémunérer des apports en nature portant Pour une durée de : 26 mois
sur des titres de capital ou des valeurs mobilières donnant Échéance : 17 juillet 2024
accès au capital

Augmentation de capital en Augmenter le capital avec suppression du droit préférentiel de Accordée par : AG du 23 mai 2023, 19e résolution
faveur des salariés souscription par émission d’actions ordinaires ou de valeurs Pour une durée de : 26 mois
mobilières donnant accès au capital réservé aux adhérents à Échéance : 23 juillet 2025
un plan d’épargne d’entreprise ou de groupe de Société
Générale

Attribution gratuite d’actions Attribuer des actions gratuites, existantes ou à émettre, sans Accordée par : AG du 17 mai 2022, 22e résolution
droit préférentiel de souscription, aux personnes régulées et Pour une durée de : 26 mois
assimilées Échéance : 17 juillet 2024

Attribuer des actions gratuites, existantes ou à émettre, sans Accordée par : AG du 17 mai 2022, 23e résolution
droit préférentiel de souscription, aux salariés autres que les Pour une durée de : 26 mois
personnes régulées et assimilées Échéance : 17 juillet 2024

Annulation d’actions Annuler des actions acquises dans le cadre des programmes Accordée par : AG du 17 mai 2022, 24e résolution
de rachat Pour une durée de : 26 mois
Échéance : 17 juillet 2024

164
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Utilisation en 2024
Plafond Utilisation en 2023 (jusqu’au 7 février)
10% du nombre total des actions composant le capital de Société Générale à la date de Hors contrat de liquidité : Société Hors contrat de liquidité : Société
réalisation des achats, le nombre maximal d’actions détenues ne pouvant excéder, à Générale a racheté 17 777 697 Générale n’a procédé à aucun
tout moment, 10% du capital de la Société. actions afin de les annuler. rachat.
Société Générale a aussi racheté, Au 7 février 2024, 17 000 actions
1 724 707 actions afin de couvrir figuraient au compte du contrat
les engagements d’octroi de liquidité.
d’actions au profit des salariés et
des Dirigeants mandataires
sociaux du Groupe.

Au 31 décembre 2023, aucune


action ne figurait au compte du
contrat de liquidité.
345,3 M EUR nominal pour les actions, soit 33% du capital à la date de l’autorisation. Néant
Remarque : sur ce plafond s’imputent ceux des 19e à 23e résolutions de l’AG du 17 mai
2022.
6 Md EUR nominal pour les valeurs mobilières représentatives de créances donnant
accès au capital.
Remarque : sur ce plafond s’imputent ceux des 19e à 21e résolutions de l’AG du 17 mai
2022.
550 M EUR nominal. Néant Néant

104,640 M EUR nominal pour les actions, soit 10% du capital à la date de l’autorisation Néant Néant
étant précisé que le prix d’émission des actions sera au moins égal au prix minimum
prévu par les dispositions légales et réglementaires en vigueur au jour de l’émission (à
ce jour, la moyenne pondérée des cours des trois dernières séances de Bourse sur le
marché réglementé d’Euronext Paris précédant le début de l’offre au public moins
10%).
Remarque : sur ce plafond s’impute le montant des émissions réalisées en vertu de la
20e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Par ailleurs les émissions réalisées en vertu de ces
19e et 20e résolutions s’imputent sur le plafond global de 345,3 M EUR nominal de la
18e résolution du 17 mai 2022.
6 Md EUR nominal pour les valeurs mobilières représentatives de créances donnant
accès au capital.
Remarque : sur ce plafond s’imputent le montant des émissions réalisées en vertu de la
18e, 20e et 21e résolutions de l’AG du 17 mai 2022.
104,640 M EUR nominal pour les actions, soit 10% du capital à la date de l’autorisation. Néant Néant
Remarque : sur ce plafond s’impute le montant des émissions réalisées en vertu de la
19e résolution de l’AG du 17 mai 2022. Par ailleurs les émissions réalisées en vertu de ces
19e et 20e résolutions s’imputent sur le plafond global de 345,3 M EUR nominal de la
18e résolution du 17 mai 2022.
15,154 M EUR nominal pour les actions soit 1,5% du capital à la date de l’autorisation Non utilisée. Remarque le Opération dont le principe a été
étant précisé que (i) la décote offerte est fixée à 20% d’une moyenne des cours côtés 24 juillet 2023, augmentation de arrêté par le Conseil du 7 février
sur le marché réglementé d’Euronext des vingt séances de Bourse précédant le jour de capital d’un montant nominal de 2024 pour un montant nominal
la décision fixant la date d’ouverture de la souscription ; et que (ii) le Conseil 15 685 842,50 EUR utilisant la de 15,154 M EUR et pour laquelle
d’administration pourra convertir tout ou partie de la décote en une attribution 21e résolution de l’AG du 17 mai le Directeur général a reçu une
gratuite d’actions ou de valeurs mobilières donnant accès au capital de la Société. 2022 dont le plafond était de délégation.
Remarque : ce plafond ainsi que le montant nominal des valeurs mobilières qui 15 696 000 EUR
pourraient être émises s’imputent sur celui de la 18e résolution de l’AG du 17 mai 2022.
1,2% du capital à la date de l’autorisation. Attribution le 08.03.2023 de Néant
Remarque : ce plafond s’impute sur celui de la 18e résolution de l’AG du 17 mai 2022. 2 340 990 actions soit 0,29% du
dont un maximum de 0,1% du capital pour les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs. capital au jour de l’attribution
Remarque : ce plafond à 0,1% s’impute sur ceux de 1,2% et 0,5% prévus respectivement correspondant à 0,28% du capital
par la 22e et la 23e résolution de l’AG du 17 mai 2022. social le 17 mai 2022
0,5% du capital à la date de l’autorisation. Attribution le 08.03.2023 de Néant
Remarque : ce plafond s’impute sur celui de la 18e résolution de l’AG du 17 mai 2022. 1 294 984 actions soit 0,16%
du capital au jour de l’attribution
correspondant à 0,15% du capital
social le 17 mai 2022
10% du nombre total d’actions par période de 24 mois. Réductions de capital le 1er février Néant
2023 par annulation de
41 674 813 actions, et le
17 novembre 2023 par annulation
de 17 777 697 actions

165
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Informations complémentaires sur ABSENCE DE CONDAMNATION


le Directeur général, les Directeurs À la connaissance du Conseil d’administration :
généraux délégués et les membres W aucune condamnation pour fraude n’a été prononcée au cours des
du Conseil d’administration cinq dernières années à l’encontre du Directeur général, de l’un des
Directeurs généraux délégués ou de l’un des membres du Conseil
ABSENCE DE CONFLITS D’INTÉRÊTS d’administration actuellement en fonction ;
À la connaissance du Conseil d’administration :
W ni le Directeur général, ni aucun des Directeurs généraux délégués,
W il n’existe pas de conflits d’intérêts potentiels entre les devoirs à ni aucun des membres du Conseil d’administration actuellement en
l’égard de Société Générale, du Directeur général, des Directeurs fonction n’a été associé (en qualité de membre du Conseil
généraux délégués et des membres du Conseil d’administration, et d’administration, de Direction ou de surveillance, ou comme
d’autres devoirs ou intérêts privés. En cas de besoin, l’article 14 du Dirigeant) à une faillite, mise sous séquestre, liquidation ou
règlement intérieur du Conseil d’administration régit les conflits placement d’entreprises sous administration judiciaire ;
d’intérêts de tout administrateur ;
W ni le Directeur général, ni aucun des Directeurs généraux délégués,
W il n’existe pas d’arrangement ou accord conclu avec un actionnaire, ni aucun des membres du Conseil d’administration actuellement en
client, fournisseur ou autre en vertu duquel l’une des personnes fonction n’a fait l’objet d’une mise en cause et/ou sanction publique
susvisées a été sélectionnée ; officielle prononcée par des autorités étatiques ou réglementaires (y
compris des organismes professionnels désignés) ;
W il n’existe pas de lien familial entre les personnes susvisées ;
W ni le Directeur général, ni aucun des Directeurs généraux délégués,
W aucune restriction autre que légale, statutaire ou prévue dans le ni aucun des membres du Conseil d’administration actuellement en
règlement intérieur, n’est acceptée par l’une des personnes fonction n’a été déchu par un tribunal d’agir en qualité de membre
susvisées concernant la cession de sa participation dans le capital d’un organe d’administration, de Direction ou de surveillance d’un
de Société Générale. émetteur ou d’intervenir dans la gestion ou la conduite des affaires
d’un émetteur au cours des cinq dernières années.

3.1.8 CONVENTIONS COURANTES ET CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES


Conventions courantes intéressées à l’une de ces conventions ne participent pas à l’évaluation
des conventions auxquelles elles sont intéressées. Pour l’exercice 2023,
Au terme de sa réunion en date du 12 décembre 2019, le Conseil le rapport d’évaluation ne mentionne pas de telles conventions. Ce
d’administration a mis en place, conformément aux dispositions de rapport a été examiné par le Comité des nominations et du
l’article L. 22‑10‑12 du Code de commerce, une procédure, examinée gouvernement d’entreprise (CONOM) du 11 janvier 2024. Lors de sa
par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise, séance du 18 janvier 2024 le Conseil d’administration a ensuite veillé à
permettant d’évaluer régulièrement si les conventions portant sur des la bonne application de la procédure d’évaluation mise en place et à
opérations courantes et conclues à des conditions normales son efficience sur la base du rapport d’évaluation préalablement
remplissent bien ces conditions. examiné par le CONOM.
Cette procédure peut être consultée sur le site internet de la Société
sous l’onglet Conseil d’administration. Conventions réglementées
La mise en œuvre de cette procédure donne lieu à l’établissement d’un Conformément aux dispositions de la loi Pacte codifiées à
rapport d’évaluation élaboré à partir des informations collectées l’article L. 22‑10‑13 du Code de commerce, les informations relatives
auprès des Business Unit (BU) et Services Unit (SU). Ce rapport aux conventions mentionnées à l’article L. 225‑38 du Code de
mentionne, le cas échéant, les conventions pour lesquelles les BU ou commerce seront disponibles sur le site internet de la Société sous
SU ont saisi le Secrétaire du Conseil d’administration ou la Direction l’onglet Conseil d’administration au plus tard au moment de la
générale pour les aider à lever un doute portant sur leur qualification conclusion de celles‑ci et accessibles dans le Document
juridique en tant que conventions courantes et conclues à des d’Enregistrement Universel.
conditions normales. Les personnes directement ou indirectement

166
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RAPPORT SPÉCIAL DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES CONVENTIONS RÉGLEMENTÉES

3.2 RAPPORT SPÉCIAL DES COMMISSAIRES AUX


COMPTES SUR LES CONVENTIONS
RÉGLEMENTÉES

ERNST & YOUNG et Autres DELOITTE & ASSOCIÉS


Tour First 6, place de la Pyramide
TSA 1444492037 92908 Paris‑La Défense Cedex
Paris‑La Défense Cedex S.A.S. au capital de € 2.188.160
S.A.S. à capital variable 572 028 041 R.C.S. Nanterre
438 476 913 R.C.S. Nanterre

Sociéte Générale
Société anonyme
17, cours Valmy
92972 Paris‑La Défense

Assemblée générale d’approbation des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023.

À l’Assemblée Générale de Société Générale, du Code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la
conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.
En notre qualité de Commissaires aux Comptes de votre société, nous
vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées. Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer
les informations prévues à l’article R. 225‑31 du Code de commerce
Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations
relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions
qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités
déjà approuvées par l’assemblée générale.
essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société
des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimées
découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie
sur leur utilité et leur bien‑fondé ni à rechercher l’existence d’autres Nationale des Commissaires aux Comptes relative à cette mission.
conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R. 225‑31

Conventions soumises à l’approbation de l’assemblée générale


Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à
l’approbation de l’assemblée générale en application des dispositions de l’article L. 225‑38 du Code de commerce.

Conventions déjà approuvées par l’assemblée générale


Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention déjà approuvée par l’assemblée générale dont l’exécution se serait
poursuivie au cours de l’exercice écoulé.

Paris‑La Défense, le 11 mars 2024


Les Commissaires aux Comptes

ERNST & YOUNG et Autres DELOITTE & ASSOCIÉS


Micha MISSAKIAN et Vincent ROTY Maud MONIN et Jean‑Marc MICKELER

167
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

3.3 RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL


D’ADMINISTRATION (1)

(mis à jour le 07 février 2024) ORIENTATIONS RELATIVES À LA RESPONSABILITÉ SOCIALE


ET ENVIRONNEMENTALE

Préambule Sur proposition de la Direction générale, revue par le censeur, le


Conseil d’administration détermine des orientations stratégiques
Le Conseil d’administration représente collectivement l’ensemble des pluriannuelles en matière de responsabilité sociale et
actionnaires et agit dans l’intérêt social de Société Générale (la environnementale. Cette proposition est revue préalablement par : le
« Société ») en prenant en considération les enjeux sociaux et Comité des risques s’agissant des questions afférentes aux risques, le
environnementaux de son activité. Chaque administrateur, quel que Comité des rémunérations pour les sujets relatifs à la rémunération des
soit son mode de désignation, doit agir en toutes circonstances dans Dirigeants mandataires sociaux et le Comité des nominations et du
l’intérêt social de la Société. gouvernement d’entreprise concernant les questions de gouvernance
(y compris de gouvernance interne au Groupe). En outre le Comité
Société Générale applique le Code AFEP‑MEDEF de gouvernement
d’audit et de contrôle interne revoit tous les documents de
d’entreprise des sociétés cotées.
communication financière et extra financière en relation avec la
Établissement de crédit coté sur un marché réglementé, Société responsabilité sociale et environnementale avant leur approbation par
Générale est soumis aux dispositions des règlements, directives et le Conseil d’administration.
autres textes européens applicables aux secteurs bancaire et financier,
La Direction générale présente au Conseil d’administration les
du Code de commerce, du Code monétaire et financier ainsi qu’aux
modalités de mise en œuvre de cette stratégie avec un plan d’action et
recommandations ou orientations de l’Autorité Bancaire Européenne
les horizons de temps dans lesquels ces actions seront menées. La
(l’« ABE ») incluses dans le droit national, de l’Autorité de Contrôle
Direction générale informe annuellement le Conseil des résultats
Prudentiel et de Résolution (l’« ACPR ») et de l’Autorité des Marchés
obtenus.
Financiers (l’« AMF »).
En matière climatique, cette stratégie est assortie d’objectifs précis définis
Le présent règlement intérieur a pour objet de définir les modalités
pour différents horizons de temps. Le Conseil examine annuellement les
d’organisation et de fonctionnement du Conseil d’administration et de
résultats obtenus et l’opportunité, le cas échéant, d’adapter le plan
préciser les droits et obligations de ses membres (le « règlement
d’action ou de modifier les objectifs au vu notamment de l’évolution de la
intérieur »).
stratégie de l’entreprise, des technologies, des attentes des actionnaires
Le Conseil d’administration veille à ce que Société Générale dispose et de la capacité économique à les mettre en œuvre. Cet examen fait
d’un dispositif de gouvernance solide comprenant notamment une l’objet d’un travail préparatoire par le censeur et chacun des comités
organisation claire assurant un partage des responsabilités bien défini, ayant revu la proposition de la Direction générale relative aux orientations
transparent et cohérent, des procédures efficaces de détection, de stratégiques pluriannuelles en matière de responsabilité sociale et
gestion, de suivi et de déclaration des risques auxquels la Société est environnementale.
ou pourrait être exposée, d’un dispositif adéquat de contrôle interne,
des procédures administratives et comptables saines et des politiques b) Opérations stratégiques
et pratiques de rémunération permettant et favorisant une gestion W approuve les projets d’opérations stratégiques, notamment
saine et efficace des risques. d’acquisition ou de cession, susceptibles d’affecter significativement le
résultat du Groupe, la structure de son bilan ou son profil de risque.
Article 1 : Attributions du Conseil Cette procédure d’approbation préalable concerne les opérations :
d’administration - de croissance organique d’un montant unitaire supérieur à
1.1 Le Conseil d’administration délibère sur toute question relevant 250 millions d’euros et non déjà approuvées dans le cadre du
de ses attributions légales ou réglementaires et consacre un budget annuel ou du plan stratégique,
temps suffisant à l’accomplissement de ses missions. - de croissance externe d’un montant unitaire supérieur à
1.2 Le Conseil d’administration est, sans que cette énumération soit 500 millions d’euros ou supérieur à 250 millions d’euros si ces
exhaustive, compétent dans les domaines suivants : opérations n’entrent pas dans les priorités de développement
approuvées dans le plan stratégique,
a) Orientations de l’activité du Groupe - de cession d’un montant unitaire supérieur à 250 millions d’euros,
ORIENTATIONS GÉNÉRALES - de partenariat comportant une soulte d’un montant supérieur à

Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité du 250 millions d’euros,


Groupe, veille à leur mise en œuvre par la Direction générale et les - dégradant substantiellement le profil de risque du Groupe.
revoit au moins une fois par an ; ces orientations intègrent les valeurs
et le Code de conduite du Groupe, qu’il approuve, ainsi que les grands Le Président apprécie au cas par cas l’opportunité d’une saisine du
axes de la politique suivie en matière de responsabilité sociale et Conseil d’administration pour délibérer d’une opération n’entrant pas
environnementale, de ressources humaines, de systèmes dans les cas susmentionnés.
d’information et d’organisation. Lors de chaque Conseil d’administration, il est fait un point sur les
opérations conclues depuis la précédente réunion ainsi que sur les
principaux projets en cours et susceptibles d’être conclus avant le
prochain Conseil d’administration.

(1) Ce document ne fait pas partie des statuts de Société Générale.

168
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

c) Gestion et contrôle des risques W en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le
financement du terrorisme (LCB‑FT), il :
Le Conseil d’administration :
- examine régulièrement, la politique, la classification des risques,
W approuve la stratégie globale et l’appétence en matière de risques les dispositifs et les procédures ainsi que leur efficacité,
de toute nature(1) et en contrôle la mise en œuvre, y compris pour les
activités externalisées. À cette fin, il : - est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des résultats
des contrôles internes en matière LCB‑FT, des incidents et
- approuve et revoit régulièrement les stratégies et politiques
insuffisances ainsi que des mesures correctrices apportées,
régissant la prise, la gestion, le suivi et la réduction des risques
auxquels le Groupe est ou pourrait être exposé, - approuve le rapport annuel de contrôle interne des dispositifs de
LCB‑FT ;
- s’assure de l’adéquation et de l’efficacité des dispositifs de gestion
des risques, W s’assure de la mise en place d’un dispositif de prévention et de
détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes les
- approuve, chaque année, l’appétit pour le risque du Groupe
informations nécessaires à cet effet ;
(Group Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de
gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque W approuve la stratégie informatique ;
(Group Risk Appetite Framework). Il approuve les limites globales
de risque, W approuve la politique de sécurité des systèmes d’information, y
compris la cybersécurité ;
- approuve le résultat du processus interne d’évaluation de
l’adéquation du capital (internal capital adequacy assessment W approuve les politiques d’externalisation, s’assure de leur mise en
œuvre et du suivi des risques associés aux activités externalisées ;
process « ICAAP ») et du processus interne d’évaluation de
l’adéquation de la liquidité (internal liquidity adequacy assessment W approuve la politique du Groupe en matière de services
process « ILAAP »), d’investissement ;
- s’assure de l’efficacité des mesures correctrices apportées en cas W examine, en tant que de besoin, les projets de réponse du Groupe à
de défaillance et met en place un processus spécifique organisant des lettres de suite de superviseurs ;
son information et, le cas échéant, sa saisine en cas de
dépassement des limites de risque ou de non‑respect des plans W est informé du dispositif mis en place concernant les « lanceurs
d’actions mis en œuvre conformément aux règles décrites dans le d’alerte » et de son évolution ;
Group Risk Appetite Statement et dans le Group Risk Appetite W examine, conformément à la réglementation et au Group Risk
Framework ; Appetite Framework et au Group Risk Appetite Statement, les
W approuve les plans de continuité d’activité et de résilience incidents de conformité ainsi que les plans d’action correspondants ;
opérationnelle ; W approuve la déclaration annuelle sur l’esclavage moderne et le trafic
W arrête le plan préventif de rétablissement qui est communiqué à la d’êtres humains rappelant les principales actions mises en œuvre
Banque Centrale Européenne (« BCE ») et délibère sur tout plan pour les prévenir, déclaration établie au titre du Modern Slaver y Act
similaire demandé par une autre autorité de contrôle ; 2015 britannique et du Modern Slavery Act 2018 australien ;

W arrête les éléments nécessaires à l’établissement du plan de W procède aux contrôles et aux vérifications qu’il juge opportuns en
résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ; s’appuyant sur l’audit interne du Groupe ou sur des consultants
externes.
W détermine les orientations et contrôle la mise en œuvre par les
Dirigeants Effectifs(2) des dispositifs de surveillance afin de garantir d) Communication financière et extra‑financières
une gestion efficace et prudente de l’établissement, notamment la
Le Conseil d’administration propose à l’Assemblée générale des
séparation des fonctions au sein de l’organisation de la Société et la
actionnaires, sur recommandation du Comité d’audit et de contrôle
prévention des conflits d’intérêts ;
interne, les candidats aux mandats de Commissaires aux comptes et
W dispose de l’ensemble des informations pertinentes sur l’évolution d’Auditeurs de durabilité(3).
des risques de toute nature encourus par la Société, y compris en
Le Conseil d’administration, après avoir entendu les Commissaires aux
matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le
comptes en tant que de besoin :
financement du terrorisme. Pour ce faire, il détermine, le cas
échéant, avec l’aide de ses comités, le volume, la forme et la W arrête et veille à l’exactitude et la sincérité des comptes sociaux et
fréquence des informations qui lui sont transmises ; consolidés et à la qualité de l’information transmise aux
actionnaires et au marché ;
W examine au moins deux fois par an l’activité et les résultats du
contrôle interne, notamment du contrôle de la conformité sur la W approuve le Rapport de gestion, y compris la déclaration de
base des informations qui lui sont transmises à cet effet par les performance extra‑financière et le plan de vigilance ;
Dirigeants Effectifs et les Responsables des fonctions de contrôle de
deuxième niveau et de l’audit ; W contrôle le processus de publication et de communication, la qualité
et la fiabilité des informations financières et extra‑financières
W approuve le plan d’audit, ainsi que ses modifications, après avoir destinées à être publiées et communiquées par la Société ;
entendu une présentation par le Directeur de l’audit et les
recommandations du Comité d’audit et de contrôle interne ; W approuve le budget et la trajectoire financière.

W est destinataire du rapport annuel sur le contrôle interne et en


débat ;

(1) La typologie des risques est celle mentionnée dans le « Group Risk Appetite Statement ».
(2) Cette qualification juridique de « Dirigeants Effectifs » est entendue uniquement au sens de la réglementation bancaire relevant du champ de compétence de la BCE et de
l’ACPR. Pour Société Générale, à la date de dernière mise à jour du règlement intérieur, il s’agit du Directeur général et des Directeurs généraux délégués.
(3) Les Auditeurs de durabilité pour la certification des informations en matière de durabilité sont les Commissaires aux comptes et/ou, le cas échéant, un organisme tiers
indépendant.

169
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

e) Gouvernance W donne son avis préalable à la nomination du Directeur de l’Audit, du


Directeur des risques et du Directeur de la Conformité ;
Le Conseil d’administration :
W donne son avis préalable à la révocation du Directeur de l’Audit et du
W nomme le Président ; Directeur de la Conformité ;
W le cas échéant, un administrateur « référent » ;
W donne son accord préalable à la révocation du Directeur des
W nomme le Directeur général et, sur proposition de ce dernier, le ou risques ;
les Directeurs généraux délégués ;
W valide la Charte d’audit ;
W nomme les Dirigeants Effectifs ;
W veille à l’existence d’une documentation normative applicable au
W fixe les éventuelles limitations aux pouvoirs du Directeur général et, sein du Groupe et régulièrement mise à jour.
sur proposition de ce dernier, du ou des Directeurs généraux
délégués ; g) Rémunération des mandataires sociaux et
politique salariale
W établit une fois par an le plan de succession des Dirigeants
mandataires sociaux ; Le Conseil d’administration :

W procède à l’examen du dispositif de gouvernance interne du Groupe W propose à l’Assemblée générale des actionnaires le montant global
en veillant à une organisation claire avec des responsabilité bien de la rémunération des administrateurs et répartit ce montant
définies respectant l’indépendance des fonctions de contrôle, à conformément à l’article 18 du présent règlement intérieur, après
cette fin prend connaissance de la structure juridique, proposition du Comité des nominations et du gouvernement
organisationnelle et opérationnelle du Groupe et s’assure de sa d’entreprise et avis du Comité des rémunérations ;
compatibilité avec la stratégie du Groupe ; il évalue périodiquement W fixe, sans préjudice des compétences de l’Assemblée générale, la
son efficacité ; rémunération des Dirigeants mandataires sociaux, notamment leur
W délibère préalablement sur les modifications des structures de rémunération fixe et variable, y inclus les avantages en nature, les
direction du Groupe et est informé des principales modifications de attributions d’actions de performance ou de tout instrument de
son organisation ; rémunération, ainsi que les avantages postérieurs à l’emploi.
Lorsqu’il statue sur la rémunération des Dirigeants mandataires
W s’assure que les Dirigeants mandataires sociaux mettent en œuvre sociaux, il le fait en leur absence ;
une politique de non‑discrimination et de diversité notamment en
matière de représentation équilibrée des femmes et des hommes au W arrête et revoit régulièrement les principes de la politique de
sein des instances dirigeantes du Groupe ; rémunération applicables dans le Groupe, notamment en ce qui
concerne :
W s’assure de l’existence d’une procédure de sélection et de
nomination pour les détenteurs de fonctions clés et est informé de la a. les catégories de personnel dont les activités ont une incidence
nomination des Responsables de Business Unit ou de Service Unit. Il significative sur le profil de risque du Groupe et s’assure que les
a communication de leur plan de succession ; dispositifs de contrôle interne permettent de vérifier que ces
principes sont conformes à la réglementation et aux normes
W délibère au moins une fois par an, de son fonctionnement et de celui professionnelles et sont en adéquation avec les objectifs de
de ses comités, de la compétence, des aptitudes et de la maîtrise des risques,
disponibilité de ses membres ainsi que des conclusions de
l’évaluation périodique qui en est faite ; b. ainsi qu’aux salariés qui, au vu de leurs revenus globaux, se
trouvent dans la même tranche de rémunération que ceux
W revoit régulièrement le règlement intérieur du Conseil dont les activités professionnelles ont une incidence sur le
d’administration ; profil de risque du Groupe.
W établit le rapport sur le gouvernement d’entreprise présenté à Dans ce cadre, il recueille l’avis du Directeur des risques et du
l’Assemblée générale. Directeur de la Conformité ;

f) Relations avec les fonctions de contrôle W valide chaque année, après avis du Comité des rémunérations, la
rémunération des responsables des fonctions de contrôle interne
W s’assure du respect des obligations qui lui incombent en matière de (Directeur des risques, Directeur de la Conformité et Directeur de
contrôle interne dont notamment du respect de la réglementation l’Audit) ;
bancaire et financière en matière de contrôle interne et notamment,
procède au moins deux fois par an à l’examen de l’activité et des W délibère une fois par an sur la politique de la Société en matière
résultats du contrôle interne ; d’égalité professionnelle et salariale entre hommes et femmes ;

W au moins deux fois par an, consacre un point de son ordre du jour à W procède à l’attribution gratuite d’actions de performance, détermine
chacune des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, l’identité des bénéficiaires et le nombre d’actions attribuées à
audit) et entend son responsable. Par ailleurs, il veille à leur chacun d’eux, et fixe les conditions et critères d’attribution desdites
présence aux débats du Conseil d’administration pour les matières actions ;
pouvant relever de leur compétence. Le Directeur des risques W arrête, le cas échéant, le principe et les modalités d’une
présente le tableau de bord des risques au Conseil d’administration augmentation de capital réservée aux adhérents à un des plans
au moins quatre fois par an. d’épargne d’entreprise au sein du Groupe.
Si nécessaire, en cas d’évolution des risques affectant ou susceptible
d’affecter la Société, le Directeur des risques, le Directeur de la
Conformité et le Directeur de l’Audit peuvent chacun en rendre
directement compte au Conseil d’administration, sans en référer aux
Dirigeants Effectifs ;

170
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Article 2 : Composition du Conseil 4.2 Les administrateurs salariés bénéficient d’un temps de
d’administration préparation de quinze heures par réunion du Conseil
d’administration ou du comité considéré.
2.1 La composition du Conseil d’administration vise à un équilibre
4.3 Dans les conditions définies par la législation en vigueur, les
entre l’expérience professionnelle et internationale, la
administrateurs ne peuvent exercer, au sein de toute personne
compétence et l’indépendance, dans le respect de la parité
morale, qu’une fonction exécutive et deux fonctions non
hommes/femmes, de la diversité, et d’un équilibre en termes
exécutives ou que quatre fonctions non exécutives. Pour
d’âge et d’ancienneté au sein du Conseil. La composition du
l’application de cette règle, les fonctions exercées au sein d’un
Conseil d’administration reflète l’internationalisation des
même groupe sont considérées comme une seule fonction. La
activités du Groupe et de son actionnariat grâce à la présence en
BCE peut autoriser un membre du Conseil d’administration à
son sein d’un nombre significatif d’administrateurs de nationalité
exercer une fonction non exécutive supplémentaire.
étrangère.
4.4 Tout administrateur ayant une fonction exécutive dans le Groupe
2.2 Parmi les administrateurs nommés par l’Assemblée générale, le
doit recueillir l’avis du Conseil d’administration avant d’accepter
Conseil d’administration veille ainsi à respecter une proportion
un mandat social dans une société ; l’administrateur doit
minimale de 50% d’administrateurs indépendants(1). À cette fin,
respecter la procédure prévue à l’article 8 « Conflits d’intérêts ».
le Conseil d’administration, sur le rapport de son Comité des
nominations et du gouvernement d’entreprise, procède chaque 4.5 L’administrateur informe le Président à bref délai de toute
année à un examen de la situation de chacun de ses membres au évolution du nombre de mandats exercés, y compris sa
regard des critères d’indépendance définis dans le Code participation à un comité d’un Conseil d’administration ou de
AFEP‑MEDEF. surveillance, ainsi que de tout changement de responsabilité
professionnelle.
2.3 Le Conseil d’administration vérifie que les candidats proposés au
renouvellement ou à nomination remplissent les conditions de Il s’engage à mettre son mandat à la disposition du Conseil
compétence et d’aptitude et disposeront du temps nécessaire à d’administration en cas de changement significatif dans ses
l’exercice de leurs fonctions. Le Conseil d’administration responsabilités professionnelles et mandats.
s’attache à respecter l’ensemble des conditions posées par l’ABE
Il s’engage à démissionner de son mandat lorsqu’il ne s’estime
et la BCE dans le cadre des examens dits« fit and proper ».
plus en mesure de remplir sa fonction au sein du Conseil
2.4 Les candidats, proposés par le Conseil d’administration à d’administration et des comités dont il est membre.
l’Assemblée générale, ont fait l’objet d’une sélection préalable
Le Document d’enregistrement universel rend compte de
par le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise
l’assiduité des administrateurs aux réunions du Conseil
et ont été auditionnés en tant que de besoin.
d’administration et des comités.
2.5 Les objectifs que se fixe le Conseil d’administration s’agissant de
4.6 Les administrateurs participent aux Assemblées générales des
sa composition ainsi que celle des comités sont réexaminés
actionnaires.
chaque année par le Conseil d’administration et le Comité des
nominations et du gouvernement d’entreprise sur la base d’une
évaluation annuelle dont les résultats sont présentés dans le Article 5 : Déontologie des membres
rapport sur le gouvernement d’entreprise. du Conseil d’administration
5.1 L’administrateur prend connaissance des obligations générales
Article 3 : Compétences et aptitudes des ou particulières de sa charge, notamment des textes légaux ou
membres du Conseil d’administration réglementaires, des statuts, des recommandations du Code
AFEP‑MEDEF et du règlement intérieur du Conseil
3.1 Les membres du Conseil d’administration disposent à tout
d’administration.
moment de l’honorabilité, des connaissances, des compétences
et de l’expérience nécessaires à l’exercice de leurs fonctions et, 5.2 L’administrateur maintient en toutes circonstances son
collectivement, des connaissances, des compétences et de indépendance d’analyse, de jugement, de décision et d’action. Il
l’expériencenécessaires à la compréhension des activités de la exprime librement ses positions, éventuellement minoritaires,
Société, y compris les principaux risques auxquels elle est sur les sujets débattus en séance.
exposée.
5.3 Il s’engage à ne pas rechercher, accepter ou recevoir tout
3.2 Chaque administrateur veille en permanence à améliorer sa avantage ou service susceptible de compromettre son
connaissance de la Société et de son secteur d’activité. indépendance.
5.4 Chaque membre du Conseil d’administration est tenu à un devoir
Article 4 : Disponibilité des membres de vigilance quant à la conservation, à l’usage et, le cas échéant,
du Conseil d’administration à la restitution des outils, des documents et des informations mis
à disposition.
4.1 Les membres du Conseil d’administration consacrent un temps
suffisant à l’exercice de leurs fonctions. Les administrateurs
participent activement et avec assiduité aux réunions du Conseil
d’administration et des comités.

(1) Société Générale applique la règle du Code AFEP‑MEDEF qui exclut du calcul les administrateurs élus par les salariés et celui représentant les actionnaires salariés.

171
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

5.5 Chaque administrateur est tenu au respect des dispositions de la Article 7 : Devoir de loyauté
réglementation sur les abus de marché notamment celles
relatives à la communication et à l’exploitation des informations 7.1 Chaque administrateur a une obligation de loyauté envers la
privilégiées portant sur les actions Société Générale, les titres de Société. Il ne doit en aucun cas agir pour son intérêt propre
créance et instruments dérivés ou d’autres instruments contre l’intérêt de la Société.
financiers liés à l’action Société Générale (ci‑après, Instruments
7.2 Cette loyauté implique de manière absolue que l’administrateur
financiers). Il est également tenu au respect de ces mêmes règles
n’agisse pas contre la Société dans l’intérêt d’une personne ou
pour les Instruments financiers de ses filiales ou de participations
d’une entité avec laquelle il serait lié par exemple en qualité de
cotées ou de sociétés sur lesquelles il disposerait d’informations
parent, actionnaire, créancier, salarié, mandataire social ou
privilégiées reçues du fait de sa participation au Conseil
représentant permanent.
d’administration de Société Générale.
7.3 Cette loyauté implique la transparence à l’égard des membres du
5.6 Les administrateurs s’abstiennent d’intervenir sur le marché des
Conseil d’administration, afin d’assurer le respect du principe
Instruments financiers Société Générale pendant les 30 jours
essentiel de collégialité de cette instance.
calendaires qui précèdent la publication des résultats
trimestriels, semestriels et annuels de Société Générale ainsi que
le jour de ladite publication. Article 8 : Conflits d’intérêts
Ils s’abstiennent d’effectuer des opérations spéculatives ou à 8.1 L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le
effet de levier sur les Instruments financiers Société Générale ou Secrétaire du Conseil d’administration de tout conflit d’intérêts, y
ceux d’une société cotée contrôlée directement ou indirectement compris potentiel, dans lequel il pourrait être directement ou
par Société Générale au sens de l’article L. 233‑3 du Code de indirectement impliqué. Il s’abstient de participer aux débats et à
commerce. la prise de décision sur les sujets concernés.

Ils portent à la connaissance du Secrétaire du Conseil 8.2 Le Président est en charge de gérer les situations de conflits
d’administration toute difficulté d’application qu’ils pourraient d’intérêts des membres du Conseil d’administration. En tant que
rencontrer. de besoin, il en saisit le Comité des nominations et du
gouvernement d’entreprise. S’agissant des conflits qui le
5.7 Conformément à la réglementation en vigueur, les concerneraient personnellement, il saisit le Président du Comité
administrateurs et les personnes qui leur sont étroitement liées des nominations et du gouvernement d’entreprise.
doivent déclarer à l’Autorité des Marchés Financiers les
transactions effectuées sur les Instruments financiers Société Si nécessaire, le Président peut inviter un administrateur en
Générale. situation de conflits d’intérêts à ne pas assister à la délibération.

Une copie de cette déclaration doit également être adressée au 8.3 L’administrateur informe, par lettre ou courrier électronique, le
Secrétaire du Conseil d’administration. Président du Conseil d’administration et le Président du Comité
des nominations et du gouvernement d’entreprise de son
5.8 L’administrateur informe le Président du Conseil intention d’accepter un nouveau mandat, y compris sa
d’administration de toute condamnation pénale ou civile, participation à un comité dans une société n’appartenant pas à
sanction administrative ou disciplinaire, de toute mise en cause, un groupe dont il est Dirigeant, afin de permettre au Conseil
incrimination et/ou sanction publique notamment pour fraude d’administration, sur proposition du Comité des nominations et
ou donnant lieu à une interdiction de gérer ou d’administrer du gouvernement d’entreprise, de décider, le cas échéant,
prononcée à son encontre, ainsi que de toute faillite, mise sous qu’une telle nomination serait incompatible avec le mandat
séquestre, liquidation ou placement d’entreprises sous d’administrateur de Société Générale.
administration judiciaire à laquelle il aurait été ou serait
susceptible d’être associé ou de faire l’objet. Il l’informe de tout 8.4 Chaque administrateur établit une déclaration sur l’honneur
licenciement pour faute professionnelle ou de toute révocation relative à l’existence ou non des situations visées aux 5.8 et 8.1 :
de mandat social dont il ferait l’objet. Il l’informe également de (i) au moment de son entrée en fonction, (ii) chaque année en
toute procédure judiciaire, administrative ou disciplinaire réponse à une demande faite par le Secrétaire du Conseil
engagée à son encontre dès lors qu’elle est de nature à porter d’administration à l’occasion de la préparation du Document
potentiellement atteinte à l’exigence réglementaire d’enregistrement universel, (iii) à tout moment si le Secrétaire du
d’honorabilité ou à celle de probité. Conseil d’administration le lui demande, et (iv) dans les 10 jours
ouvrés suivant la survenance de tout événement rendant en
Article 6 : Confidentialité toute ou partie inexacte la précédente déclaration établie par
celui‑ci.
6.1 Chaque administrateur et toute personne participant aux travaux
8.5 Conformément à l’article L. 511‑53‑1 du Code monétaire et
du Conseil d’administration sont tenus à une obligation absolue
financier, Société Générale et les entités du groupe Société
de confidentialité en cequi concerne le contenu des débats et des
Générale, tiennent à jour et à la disposition de l’ACPR, la
délibérations du Conseil d’administration et de ses comités ainsi
documentation appropriée concernant l’ensemble des prêts
que les informations et les documents qui y sont présentés ou qui
accordés par Société Générale ou une entité du Groupe à chaque
leur sont communiqués, sous quelque forme que ce soit.
administrateur ainsi qu’à leurs parties liées. En complément des
6.2 Il leur est interdit de communiquer à quiconque en dehors du dispositions légales, le cas échéant applicables, relatives aux
Conseil d’administration des informations qui ne seraient pas conventions réglementées imposant une autorisation préalable
rendues publiques par la Société. du Conseil d’administration à laquelle neprend pas part la
personne intéressée, une procédure interne au Groupe dédiée
6.3 Ils s’astreignent à un devoir de vigilance et d’alerte. aux prêts consentis à ces personnes est établie et revue par la
Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise ; sa
mise en œuvre effective fait l’objet de contrôles internes et d’une
information du Conseil d’administration lorsque des anomalies
sont relevées.

172
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Article 9 : Le Président du Conseil 10.4 Le Secrétaire du Conseil d’administration :


d’administration - s’assure du respect des procédures relatives au
fonctionnement du Conseil d’administration,
9.1 Le Président convoque et préside les réunions du Conseil
d’administration. Il en fixe le calendrier et l’ordre du jour. Il en - avec l’aide de la Direction générale, veille à la qualité et à la
organise et dirige les travaux et en rend compte à l’Assemblée production, dans des délais suffisants, des dossiers soumis au
générale. Il préside les Assemblées générales des actionnaires. Conseil d’administration,
9.2 Le Président veille au bon fonctionnement des organes de la - est chargé de l’envoi des dossiers de travail transmis aux
Société et à la mise en œuvre des meilleures pratiques de administrateurs et veille à ce qu’ils soient complets et transmis
gouvernance, notamment en ce qui concerne les comités créés dans les délais appropriés conformément à l’article 11 du
au sein du Conseil d’administration auxquels il peut assister sans règlement intérieur,
voix délibérative. Il peut soumettre pour avis des questions à
- est responsable de la plate‑forme informatique sécurisée mise
l’examen de ces comités.
à la disposition des administrateurs,
9.3 Il reçoit toute information utile à ses missions. Il est tenu
- assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du
régulièrement informé par le Directeur général et, le cas échéant,
Conseil d’administration,
les Directeurs généraux délégués, des événements significatifs
relatifs à la vie du Groupe. Il peut demander communication de - veille à la tenue d’un registre de présence, signé par les
tout document ou information propre à éclairer le Conseil administrateurs participant à la séance du Conseil
d’administration. Il peut, à cette même fin, entendre les d’administration et qui mentionne le nom des administrateurs
Commissaires aux comptes et, après en avoir informé le Directeur réputés présents en application de l’article 11 du règlement
général, tout cadre de direction du Groupe. intérieur,
9.4 Il peut demander au Directeur général ou à tout responsable, et - est habilité à délivrer et à certifier conforme les copies ou
particulièrement aux responsables des fonctions de contrôle extraits de procès‑verbaux,
toute information propre à éclairer le Conseil d’administration et
- tient à jour le document relatif à l’état des demandes formulées
ses comités dans l’accomplissement de leur mission.
par le Conseil d’administration.
9.5 Il peut entendre les Commissaires aux comptes en vue de la
préparation des travaux du Conseil d’administration. 10.5 Le Secrétaire du Conseil d’administration met en place, selon les
directives du Comité de nomination et de gouvernement
9.6 Il s’assure que les administrateurs sont en mesure de remplir leur d’entreprise, l’évaluation annuelle des travaux du Conseil
mission et veille à leur bonne information. d’administration.
9.7 Il s’exprime seul au nom du Conseil d’administration, sauf 10.6 Le Secrétaire du Conseil d’administration organise, en lien avec le
circonstances exceptionnelles ou mandat particulier donné à un Président, la préparation de la tenue de l’Assemblée générale
autre administrateur. annuelle des actionnaires avec le concours du Secrétariat général.
9.8 Il consacre ses meilleurs efforts à promouvoir en toute 10.7 Il se tient à la disposition des administrateurs pour toute
circonstance les valeurs et l’image de la Société. En concertation demande d’information concernant leurs droits et obligations, le
avec la Direction générale, il peut représenter le Groupe dans ses fonctionnement du Conseil d’administration ou la vie de la
relations de haut niveau, notamment les grands clients, les Société.
régulateurs, les grands actionnaires et les pouvoirs publics, tant
au niveau national qu’international. 10.8 Le Secrétaire du Conseil d’administration s’appuie sur le
Secrétariat général dans le cadre de l’accomplissement de sa
9.9 Il dispose des moyens matériels nécessaires à l’accomplissement mission, notamment pour les sujets suivants :
de ses missions.
- revue des obligations légales et réglementaires du Conseil
9.10 Le Président n’exerce aucune responsabilité exécutive, celle‑ci d’administration,
étant assurée par la Direction générale qui propose et applique la
- collecte des informations nécessaires relatives aux
stratégie de l’entreprise, dans les limites définies par la loi et
dans le respect des règles de gouvernance de l’entreprise et des mandataires sociaux requises par la réglementation française
orientations fixées par le Conseil d’administration. ou étrangère et la mise en œuvre des procédures
correspondante,
Article 10 : Le Secrétaire du Conseil - calcul et paiement de la rémunération des administrateurs,
d’administration renseignement des IFU (Imprimé Fiscal Unique) ;

10.1 En application de l’article 11 des statuts le secrétariat du Conseil 10.9 Le secrétariat de chaque comité est assuré, sous la supervision
d’administration est assuré par un membre de la direction du Président de chacun des comités, par le Secrétaire du Conseil
désigné par le Président en qualité de Secrétaire du Conseil d’administration ou une personne que ce dernier désigne.
d’administration.
Article 11 : Réunions du Conseil
10.2 En cas d’absence du Secrétaire du Conseil d’administration, le
Président désigne un membre du Conseil d’administration ou un
d’administration
tiers pour le suppléer. 11.1 Calendrier, agenda, durée.
10.3 Le Secrétaire du Conseil d’administration assiste le Président a) Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que
dans l’exercice de ses missions, notamment dans l’organisation l’intérêt social l’exige et au moins huit fois par an.
des travaux du Conseil d’administration et la définition du
calendrier et de l’ordre du jour des réunions du Conseil b) Hors situation exceptionnelle, les dates prévisionnelles des
d’administration. réunions sont fixées au plus tard douze mois avant le début
de l’année.

173
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

c) L’ordre du jour prévisionnel des réunions du Conseil personnes extérieures dont la présence est utile aux
d’administration pour l’année est fixéau plus tard au 1er janvier. délibérations peuvent assister à tout ou partie des séances du
Conseil d’administration. Ces personnes sont soumises aux
d) L’ordre du jour de chaque réunion et la durée consacrée à
mêmes règles d’éthique, de confidentialité, de loyauté et de
chaque sujet font l’objet d’une validation préalable par le
déontologie que les administrateurs.
Président.
11.4 Préparation des dossiers du Conseil d’administration.
e) Pour établir l’ordre du jour, la priorité est donnée aux sujets
nécessitant une décision du Conseil d’administration, Les dossiers, préalablement validés par la Direction générale dans
notamment les points de nature stratégique et le pilotage des les conditions qu’elle détermine, sont, sauf urgence, envoyés par le
risques. Le Président veille à ce que les sujets qui n’ont qu’un Secrétaire du Conseil d’administration au plus tard sept jours
objet informatif soient, si possible, traités soit durant les calendaires avant la réunion du Conseil d’administration.
séminaires soit durant les formations.
Les dossiers, transmis au Conseil d’administration contiennent :
f) La périodicité et la durée des séances du Conseil
i. l’indication selon laquelle le dossier est transmis pour
d’administration doivent être telles qu’elles permettent un
débat, orientation ou décision,
examen et une discussion de chacun des sujets ou tableaux de
bord relevant de la compétence du Conseil d’administration, y ii. le nom du membre de la Direction générale l’ayant validé et
compris lorsqu’un travail de préparation a été fait par un la BU/SU auteur du document,
comité.
iii. le cas échéant, les références légales ou réglementaires
11.2 Quorum. justifiant le passage en Conseil d’administration,
a) Conformément à l’article 11 des statuts, la présence de la iv. un résumé,
moitié au moins des membres du Conseil d’administration
est, dans tous les cas, nécessaire pour la validité des v. l’indication des points sur lesquels l’attention du Conseil
délibérations. d’administration est plus particulièrement attirée,

b) Sont réputés présents pour le calcul du quorum et de la vi. les informations relatives aux enjeux sociaux et
majorité, les administrateurs qui participent à la réunion du environnementaux à prendre, le cas échéant, en
Conseil d’administration par des moyens de visio‑conférence considération par le Conseil d’administration,
ou de télécommunication permettant leur identification et vii. le cas échéant, le texte du projet de décision du Conseil
garantissant leur participation effective. À cette fin, les d’administration,
moyens retenus transmettent au moins la voix des
participants et satisfont à des caractéristiques techniques viii. les documents annexes utiles.
permettant la retransmission continue et simultanée des Un modèle de dossier est disponible auprès du Secrétaire du
délibérations. Conseil d’administration.
Cette disposition n’est pas applicable lorsque le Conseil Lorsqu’un sujet nécessite un avis formel de la fonction risque,
d’administration est réuni pour procéder aux opérations conformité ou audit, cet avis doit faire l’objet d’une note séparée
d’établissement et d’arrêté des comptes sociaux et ajoutée en annexe au dossier. Dans le cadre de la préparation, le
consolidés annuels et du Rapport de gestion sauf si venaient à Président du Conseil d’administration peut entendre les
entrer en vigueur, postérieurement à la dernière date de mise responsables des fonctions de contrôle.
à jour du présent règlement intérieur, de nouvelles
dispositions légales autorisant dans ces cas la participation 11.5 Tenue des réunions.
aux réunions du Conseil d’administration par des moyens de
Conformément à l’article 11 des statuts, les réunions du Conseil
visio‑conférence ou de télécommunication.
d’administration sont présidées par le Président du Conseil
L’administrateur qui participe par voie de visio‑conférence ou d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à
télécommunication s’assure que la confidentialité des débats cet effet en début de séance.
est préservée.
En début de réunion, le Président de séance :
c) Conformément aux statuts, chaque administrateur peut - mentionne le cas échéant, l’administrateur chargé d’introduire
donner à l’un de ses collègues pouvoir de le représenter, mais
un dossier à l’ordre du jour,
chaque administrateur ne peut représenter qu’un seul de ses
collègues et chaque pouvoir ne peut être donné que pour une - indique systématiquement la nature de la conclusion suite à
réunion déterminée du Conseil d’administration. l’examen de chaque point à l’ordre du jour (pour débat,
orientation, ou décision), et
11.3 Convocation au Conseil d’administration.
- en cas de demande d’approbation par le Conseil
Les auteurs possibles d’une convocation à une réunion du
d’administration, indique s’il y aura recours à un vote formel.
Conseil d’administration sont définis à l’article 10 des statuts.
Sur chaque point à l’ordre du jour le Président laisse à chaque
Les convocations, qui peuvent être transmises par le Secrétaire
administrateur le temps d’expression nécessaire dans le respect
du Conseil d’administration, sont faites par lettre, courrier
du temps indicatif prévu à l’agenda.
électronique ou par tout autre moyen, y compris verbalement.
Conformément à l’article 11 des statuts, les délibérations sont
Le délégué du Comité social et économique central assiste aux
prises à la majorité des voix des membres présents ou
réunions du Conseil d’administration dans les conditions prévues
représentés. En cas de partage des voix, celle du Président de
par la réglementation.
séance est prépondérante.
Sur décision du Président, les Directeurs généraux délégués ou
d’autres cadres de Direction du Groupe ou, le cas échéant, des

174
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

11.6 Procès‑verbal. Article 14 : Information du Conseil


Chacune des délibérations du Conseil d’administration est d’administration
relatée dans un procès‑verbal établi par le Secrétaire du Conseil
14.1 Outils.
d’administration. Le procès‑verbal comporte un résumé des
débats et délibérations. Il mentionne les questions soulevées ou Chaque administrateur et le censeur reçoit du Président ou du
les réserves émises par les participants en les regroupant par Directeur général tous les documents et informations nécessaires
thèmes si possible. Il précise les orientations ou décisions à l’accomplissement de sa mission ; il est doté d’un équipement
arrêtées par le Conseil d’administration. informatique lui permettant d’y accéder aisément. Toutes les
mesures de protection jugées nécessaires sont prises aux fins de
Chaque procès‑verbal de Conseil d’administration fait l’objet
préserver la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des
d’une approbation lors d’une séance ultérieure du Conseil
informations et chaque membre du Conseil d’administration ou
d’administration.
toute personne ayant reçu la documentation est responsable non
Il est ensuite transcrit sur un registre spécial conformément à la seulement des outils et des supports ainsi mis à sa disposition
législation en vigueur. mais également de ses accès.
11.7 État des demandes du Conseil d’administration 14.2 Informations reçues.
Lorsque le Conseil d’administration adresse des demandes, elles Le Conseil d’administration est informé par les Dirigeants
sont formalisées dans un document, qui contient une date cible Effectifs de l’ensemble des risques significatifs, des politiques de
de réponse attendue ainsi que, le cas échéant, la ou les BU ou SU gestion des risques et des modifications apportées à celles‑ci.
concernées pour chaque demande.
Les réunions du Conseil d’administration et des comités sont
Ce document est régulièrement mis à jour et transmis au Conseil précédées de la mise en ligne ou la mise à disposition en temps
d’administration à chacune de ses réunions. utile d’un dossier sur les points de l’ordre du jour qui nécessitent
une analyse particulière et une réflexion préalable, chaque fois
Il compile les précédentes demandes n’ayant pas encore reçu de
que le respect de la confidentialité l’autorise.
réponse et mentionne les demandes venant de recevoir une
réponse avec indication de la date de la réponse transmise. Les administrateurs reçoivent en outre, entre les réunions, toutes
informations utiles, y compris critiques, sur les événements ou
opérations significatifs pour la Société. Ils reçoivent notamment
Article 12 : Session exécutive les communiqués de presse diffusés par la Société.
Les administrateurs se réunissent au moins deux fois par an en 14.3 Informations demandées.
« session exécutive » à l’exception des Dirigeants mandataires sociaux
exécutifs et des administrateurs ayant le statut de salariés. Afin de contribuer efficacement aux réunions du Conseil
d’administration et de permettre à celui‑ci de prendre une
Il appartient au Président d’apprécier au vu du ou des sujets traités si le décision éclairée, chaque administrateur peut demander à se
Directeur général peut être convoqué à participer à tout ou partie faire communiquer par le Président ou le Directeur général tous
d’une session exécutive. les documents et informations nécessaires à l’accomplissement
de sa mission, dès lors qu’ils sont utiles à la prise de décision et
Il appartient également au Président d’apprécier au vu des sujets
reliés aux pouvoirs du Conseil d’administration.
traités si les administrateurs ayant le statut de salariés peuvent être
convoqués à une session exécutive pour tout ou partie de cette session Les demandes sont adressées au Président qui relaie directement
notamment s’il est procédé lors de cette réunion à l’évaluation de la les demandes soit au Directeur général, soit par l’intermédiaire
performance des Dirigeants mandataires sociaux. du Secrétaire du Conseil d’administration.
Cette réunion est convoquée et présidée par le Président du Conseil Lorsque le Directeur général l’estime préférable, pour des raisons
d’administration s’il a le statut d’administrateur indépendant ou, à de confidentialité, les documents ainsi mis à la disposition de
défaut, par l’administrateur référent. l’administrateur ainsi qu’à toute personne assistant aux séances
du Conseil d’administration sont consultés auprès du Secrétaire
Cette réunion comporte un ordre du jour décidé par le Président qui laisse
du Conseil d’administration ou auprès du collaborateur
la place à des questions diverses à l’initiative des administrateurs.
compétent du Groupe.

Article 13 : Séminaire Article 15 : Formation des


13.1 Une fois par an au moins, le Conseil d’administration se réunit en administrateurs
séance de travail qui peut se tenir soit dans les locaux soit hors
des locaux de la Société. Participent à ce séminaire, outre les 15.1 Formation de l’ensemble des administrateurs.
membres du Conseil d’administration, la Direction générale, le La Société consacre les ressources humaines et financières
Directeur de la Stratégie et le Directeur financier. En tant que de nécessaires à la formation des administrateurs notamment dans
besoin, les responsables des BU/SU sont présents. le domaine bancaire et financier. Des formations annuelles sont
13.2 L’objet de ce séminaire est notamment la revue de dispensées par la Société au cours desquelles les membres du
l’environnement bancaire, des principaux métiers du Groupe et Conseil d’administration sont amenés à rencontrer les
de son environnement concurrentiel. Le cas échéant, un relevé responsables des thèmes présentés. Les séminaires mentionnés
des orientations en est réalisé et soumis pour approbation à la à l’article 13 sont également l’occasion de compléter la formation
réunion du Conseil d’administration suivante. des administrateurs notamment sur les sujets relatifs à
l’évolution de l’environnement de l’activité du Groupe.
Deux types de formations sont organisées chaque année :
- celles liées aux spécificités des métiers de la banque, de la
réglementation qui leur est applicable (bancaire, prudentielle
et financière), et
- celles relatives aux risques dont ceux émergents.

175
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Plusieurs sessions de formation sont organisées chaque année Article 17 : Les comités du Conseil
avec un nombre d’heures adapté aux besoins des
administrateurs et avec un minimum de cinq sessions de deux
d’administration
heures. 17.1 Les délibérations du Conseil d’administration sont préparées,
dans certains domaines, par des Comités spécialisés composés
Chaque administrateur peut bénéficier, à sa nomination et tout
d’administrateurs nommés par le Conseil d’administration, qui
au long de son mandat, des formations qui lui paraissent
instruisent les sujets entrant dans leurs attributions et
nécessaires à l’exercice de son mandat. Il en fait la demande au
soumettent au Conseil d’administration leurs avis et
Secrétaire du Conseil d’administration.
propositions. Les comités n’ont jamais de pouvoir de décision à
Ces formations sont organisées par la Société ou par des tiers et l’exception du Comité d’audit et de contrôle interne pour : d’une
sont à la charge de celle‑ci. part, la sélection des Commissaires aux comptes pour la mission
de certification des comptes et la sélection des Commissaires aux
15.2 Formation des administrateurs salariés.
comptes et/ou d’un organisme tiers indépendant pour la
Elle permet l’acquisition et le perfectionnement des certification des informations en matière de durabilité et d’autre
connaissances et techniques nécessaires à l’exercice de leur part, les approbations des prestations autres que la certification
mandat. des comptes pour chacun des Commissaires aux comptes et des
services autres que la certification des informations en matière
Elle porte principalement sur le rôle et le fonctionnement du de durabilité pour chacun des Auditeurs de durabilité. Chaque
Conseil d’administration, les droits et obligations des dossier présenté mentionne la nature de la décision que le
administrateurs et leur responsabilité ainsi que sur l’organisation Conseil d’administration aura à prendre.
et les activités de la Société.
17.2 Ces comités sont composés de membres du Conseil
Les administrateurs salariés bénéficient de 40 heures de d’administration qui n’exercent pas de fonctions de direction au
formation par an (en ce compris le temps de formation dédié à sein de la Société et qui disposent de connaissances adaptées à
l’ensemble du Conseil d’administration). l’exercice des missions du comité auquel ils participent.
Le temps consacré à la formation est pris sur le temps de travail 17.3 Le Président du Comité des nominations et du gouvernement
effectif et rémunéré comme tel à l’échéance normale. d’entreprise est désigné par le Conseil d’administration.
Le Secrétaire du Conseil d’administration rend compte pour Les Présidents des autres comités sont désignés par le Conseil
validation par le Conseil d’administration au cours du premier d’administration sur proposition du Comité des nominations et
semestre du début de mandat de chacun des administrateurs du gouvernement d’entreprise.
salariés :
Tous les Présidents de comités sont désignés parmi les
- du contenu du programme de formation après avoir recueilli
administrateurs indépendants.
l’avis de l’administrateur salarié, et
17.4 Ces comités peuvent décider, en tant que de besoin, d’associer
- des entités chargées de dispenser la formation.
d’autres administrateurs sans voix délibérative à leurs réunions.
À la fin de la formation, le centre de formation choisi par le 17.5 Ils disposent des moyens nécessaires à l’exercice de leurs
Conseil d’administration doit délivrer une attestation d’assiduité missions et agissent sous la responsabilité du Conseil
que l’administrateur salarié doit remettre au Secrétaire du d’administration.
Conseil d’administration.
17.6 Ils peuvent, dans l’exercice de leurs attributions respectives,
solliciter la communication de toute information pertinente,
Article 16 : Évaluation annuelle entendre le Directeur général, les Directeurs généraux délégués
ainsi que les cadres de direction du Groupe et, après en avoir
Le Conseil d’administration fait chaque année une revue de son
informé le Président, demander la réalisation d’études
fonctionnement sous la forme d’une évaluation. Dans ce cadre, il est
techniques externes, aux frais de la Société. Ils rendent compte
également procédé à une évaluation annuelle de chacun des
des informations obtenues et des avis recueillis.
administrateurs.
17.7 Chaque comité définit son programme de travail annuel validé
Cette évaluation est réalisée tous les trois ans par un consultant
par le Président du comité. La périodicité et la durée des séances
externe spécialisé.
des comités doivent être telles qu’elles permettent un examen et
Les autres années, cette évaluation est réalisée sur la base : une discussion approfondis de chacun des sujets ou tableau de
bord relevant de la compétence des comités. Les ordres du jour
W d’entretiens individuels avec le Président du Conseil et la durée consacrée à chaque sujet font l’objet d’une validation
d’administration et le Président du Comité des nominations et du préalable par le Président. Les ordres du jour indiquent
gouvernement d’entreprise ; et systématiquement la nature des conclusions attendues du
W de questionnaires préparés par le Comité des nominations et du Conseil d’administration (pour débat, orientation, ou décision) ;
gouvernement d’entreprise. 17.8 Comme pour les réunions du Conseil d’administration, le
Le Conseil débat des points de vue et avis exprimés. Il en tire des calendrier et l’ordre du jour des réunions sont fixés par le
conclusions dans le but d’améliorer les conditions de préparation et Président du comité au plus tard, sauf circonstances
d’organisation de ses travaux ainsi que ceux de ses comités. exceptionnelles, au 1er janvier avec possibilité d’ajouter des
réunions et points à l’ordre du jour des réunions en tant que de
Les conclusions de la revue sont rendues publiques dans la partie besoin. Le nombre minimum de réunions de chacun des comités
évaluation du rapport sur le gouvernement d’entreprise. est précisé dans leurs chartes respectives.

176
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

17.9 Les comités permanents sont au nombre de quatre : 18.3 Le montant de la rémunération attribuée est diminué d’une
somme égale à 160 000 euros à répartir entre les membres du
- le Comité d’audit et de contrôle interne,
Comité des risques et le Président du Comité d’audit et de
- le Comité des risques, contrôle interne réunis sous la forme du Comité des risques pour
les activités américaines (US Risk Committee). Ce montant est
- le Comité des rémunérations,
réparti à parts égales sous réserve du Président du Comité des
- le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise. risques qui a deux parts.

Le Comité des risques agit également en tant qu’US Risk Le solde est ensuite diminué d’un forfait de 130 000 euros
Committee. Une charte dédiée annexée au règlement intérieur en répartis entre le Président du Comité d’audit et de contrôle
définit la mission, la composition, l’organisation et le interne et le Président du Comité des risques.
fonctionnement. Le Président du Comité des risques rapporte ses 18.4 Le solde est divisé en 50% fixe, 50% variable. Le nombre de parts
travaux au Conseil d’administration qui les valide. fixes par administrateur est de 6. Des parts fixes supplémentaires
17.10 Sur décision des Présidents des comités concernés, des réunions sont attribuées selon les modalités suivantes :
communes entre les comités peuvent être organisées sur des - Président du Comité d’audit et de contrôle interne ou du
thèmes d’intérêt commun. Ces réunions sont co‑présidées par les Comité des risques : 4 parts,
Présidents des comités.
- Président du Comité des nominations et du gouvernement
17.11 Le Conseil d’administration peut créer un ou plusieurs d’entreprise ou des rémunérations : 3 parts,
comités« ad hoc ».
- membre du Comité des nominations et du gouvernement
17.12 Le Comité des risques, le Comité des rémunérations et le Comité d’entreprise ou des rémunérations : 0,5 part,
des nominations et du gouvernement d’entreprise peuvent
exercer leurs missions pour des sociétés du Groupe sur une base - membre du Comité d’audit et de contrôle interne ou du Comité
consolidée ou sous‑consolidée. des risques : 1 part.

17.13 Le Secrétariat de chaque comité est assuré par le Secrétaire du Les parts fixes peuvent être réduites au prorata de l’assiduité
Conseil d’administration ou une personne désignée par le réelle dès lors que l’assiduité sur l’année est inférieure à 80%.
Secrétaire du Conseil d’administration.
18.5 La partie variable de la rémunération est répartie en fin d’année,
Le Secrétaire du comité établit les procès‑verbaux des réunions en proportion du nombre de séances ou de réunions de travail du
qui sont conservés dans les archives propres à chaque comité. Conseil d’administration et de chacun des comités auxquelles
chaque administrateur aura participé.
17.14 Le Président de chaque comité fait un rapport détaillé au Conseil
d’administration rappelant les sujets examinés par le comité, les Les sessions exécutives, les séminaires de travail et les
questions abordées ainsi que les recommandations qu’il formule formations ne sont pas comptabilisés comme des réunions du
en vue des décisions du Conseil d’administration. Un compte Conseil d’administration et ne donnent pas lieu à l’attribution
rendu écrit des travaux des comités est mis à la disposition des d’une rémunération spécifique.
membres du Conseil d’administration.
Chaque comité donne un avis au Conseil d’administration sur la Article 19 : Actions possédées à titre
partie du Document d’enregistrement universel traitant des personnel
questions relevant de son champ d’activité et fait un rapport
annuel d’activité, soumis à l’approbation du Conseil Chaque administrateur nommé par l’Assemblée générale (qu’il soit en
d’administration, destiné à être inséré dans le Document nom ou représentant permanent d’une personne morale) doit détenir
d’enregistrement universel. au moins 2 000 actions Société Générale. Chaque administrateur
dispose d’un délai de six mois pour détenir les 600 actions prévues par
Les missions, la composition, l’organisation et le fonctionnement les statuts puis d’un délai complémentaire de six mois pour porter sa
de chaque comité sont définis par une charte dédiée. Ces chartes détention à 1 000 actions au moins. Ensuite, sa détention doit être
sont en annexe. Les sujets pouvant être traités en commun par le portée à 2 000 avant la fin du mois de février de l’année de la fin de son
Comité des risques et le Comité d’audit et du contrôle interne mandat. L’administrateur actionnaire salarié nommé en application de
sont signalés par un astérisque (*). l’article L. 225‑23 du Code de commerce n’est pas tenu par les
obligations du présent alinéa. Si un administrateur est coopté, les
Article 18 : Rémunération des obligations d’acquisition de 600 puis 1 000 actions s’appliquent à partir
du jour de sa cooptation sans que cette détention n’ait à être portée à
administrateurs 2 000 actions à la date de l’Assemblée générale des actionnaires
18.1 Le montant global de la rémunération des administrateurs est appelée à ratifier sa nomination.
fixé par l’Assemblée générale. Le Conseil d’administration peut Par ailleurs, le Conseil d’administration fixe une quantité minimum
décider de l’utiliser partiellement. Il peut décider d’allouer une d’actions que les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs doivent
enveloppe pour des missions particulières ou des surcroîts conserver au nominatif, jusqu’à la fin de leurs fonctions. Cette décision
temporaires d’activité pour certains membres du Conseil est réexaminée au moins à chaque renouvellement de leur mandat.
d’administration ou des comités. Tant que cet objectif de détention d’actions n’est pas atteint, les
18.2 Le Président et le Directeur général, lorsqu’il est également Dirigeants mandataires sociaux consacrent à cette fin une part des
administrateur, ne perçoivent pas cette rémunération. levées d’options ou des attributions d’actions de performance telle que
déterminée par le Conseil d’administration. Cette information figure
dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise de la Société.
Chaque mandataire social s’interdit de recourir à des opérations de
couverture de cours sur ces actions.

177
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

Article 20 : Frais des administrateurs Article 21 : Censeur


20.1 Les frais de déplacement, d’hébergement, de restauration et de Le censeur assiste aux réunions, sessions exécutives et séminaires du
mission des administrateurs, afférents aux réunions du Conseil Conseil d’administration et peut participer aux séances des comités
d’administration, des comités du Conseil d’administration, de spécialisés, avec voix consultative.
l’Assemblée générale des actionnaires ou de toute autre réunion
Le censeur a notamment pour rôle d’accompagner le Conseil
en relation avec les travaux du Conseil d’administration ou des
d’administration en matière de responsabilité sociale et
comités sont pris encharge ou font l’objet d’un remboursement
environnementale et plus particulièrement de transition énergétique.
par Société Générale, sur présentation des justificatifs.
Outre son rôle dans la préparation de la stratégie afférente à ce
Au moins une fois par an, le Comité des nominations et du domaine, il assiste tous les comités lorsqu’ils débattent de sujets
gouvernement d’entreprise examine l’état des frais des relatifs à la responsabilité sociale et environnementale.
administrateurs au titre de l’année précédente et, en tant que de
Il est soumis aux mêmes règles d’éthique, de confidentialité, conflits
besoin, formule des propositions ou recommandations.
d’intérêts et de déontologie que les administrateurs.
20.2 Pour le Président, la Société prend en outre en charge les frais
La rémunération du censeur est fixée par le Conseil d’administration
nécessaires à l’accomplissement de ses fonctions.
sur proposition du Comité des rémunérations. Elle est égale à la
20.3 Le Secrétaire du Conseil d’administration reçoit et contrôle les moyenne des rémunérations versées aux administrateurs en
pièces justificatives afférentes et veille à la prise en charge ou au application de l’article 18 du règlement intérieur, après déduction de la
remboursement des sommes dues. somme allouée au titre de l’US Risk Committee et à l’exception des
rémunérations versées aux Présidents des comités. Cette rémunération
tient compte de son assiduité. Ses frais peuvent être remboursés dans
les mêmes conditions que pour les administrateurs.

178
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

LISTE DES ANNEXES DU RÈGLEMENT INTÉRIEUR


DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

ANNEXE 1 CHARTE DU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 180


ANNEXE 2 CHARTE DU COMITÉ DES RISQUES DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 182
ANNEXE 3 CHARTE DU COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 184
ANNEXE 4 CHARTE DU COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DE SOCIÉTÉ
GÉNÉRALE 185
ANNEXE 5 CHARTER OF THE U.S. RISK COMMITTEE OF THE BOARD OF DIRECTORS OF SOCIETE GENERALE 186

179
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

ANNEXE 1 CHARTE DU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE INTERNE


DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

ARTICLE 1 Contenu de la charte ARTICLE 5 Missions


La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Il est notamment chargé :
Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement
a) d’assurer le suivi du processus d’élaboration de l’information
intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le
financière et extra‑financière en relation avec la responsabilité
règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans
sociale et environnementale, notamment d’examiner la qualité et
le règlement intérieur.
la fiabilité des dispositifs en place, de faire toute proposition en
Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité d’audit et de vue de leur amélioration et de s’assurer que les actions
contrôle interne et par le Comité des risques sont signalés par un correctrices ont été mises en place en cas de dysfonctionnement
astérisque (*) dans chacune des chartes. dans le processus ; le cas échéant, il formule des
recommandations pour en garantir l’intégrité ;
b) d’analyser les projets de comptes qui doivent être soumis au
ARTICLE 2 Rôle Conseil d’administration, en vue notamment de vérifier la clarté
Sans préjudice de la liste détaillée des missions mentionnées à l’article des informations fournies et de porter une appréciationsur la
5, le Comité d’audit et de contrôle interne a pour mission d’assurer le pertinence des méthodes comptables adoptées pour
suivi des questions relatives à l’élaboration et au contrôle des l’établissement des comptes sociaux et consolidés ; Il examine le
informations comptables, financières, et des informations en matière périmètre des sociétés consolidées et, le cas échéant, les raisons
de durabilité ainsi que le suivi de l’efficacité des systèmes de contrôle pour lesquelles des sociétés n’y seraient pas incluses ; Il examine
interne, de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques. Il également les modalités de mise en œuvre retenues pour
conduit la procédure de sélection des Commissaires aux comptes pour l’application des principales normes comptables applicables au
la mission de certification des comptes et la sélection des Groupe, notamment en ce qui concerne les règles de
Commissaires aux comptes et/ou d’un organisme tiers indépendant provisionnement* ;
pour la certification des informations en matière de durabilité. Il
c) de soumettre au Conseil d’administration son avis sur ces
approuve les prestations fournies par les Commissaires aux comptes
comptes et la communication financière correspondante, après
autres que la certification des comptes et les prestations fournies par
avoir entendu l’avis des Commissaires aux comptes ;
les Commissaires aux comptes et/ou les organismes tiers indépendants
autres que la certification des informations en matière de durabilité. d) de rendre compte régulièrement au Conseil d’administration de
l'exercice de ses missions. Il rend également compte des résultats
des missions de certification des comptes et des informations en
ARTICLE 3 Composition matière de durabilité ainsi que de la manière dont ces missions
ont contribué à l'intégrité de l'information financière et de
Le Comité d’audit et de contrôle interne est composé de quatre
l’information en matière de durabilité et du rôle qu'il a joué dans
administrateurs au moins, nommés par le Conseil d’administration, qui
ces processus. Il l'informe sans délai de toute difficulté
présentent des compétences appropriées en matière financière,
rencontrée ;
comptable, de contrôle légal des comptes ou extra‑financières. Deux
tiers au moins des membres du comité sont indépendants au sens du e) de conduire la procédure de sélection des Commissaires aux
Code AFEP‑MEDEF de gouvernement d’entreprise. comptes pour la mission de certification des comptes et la
procédure de sélection des Commissaires aux comptes et/ou
Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit),
d’un organisme tiers indépendant pour la certification des
le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à
informations en matière de durabilité. Pour chacune de ces
toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du comité.
procédures de sélection, il émet une recommandation au Conseil
Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité d'administration. Cette recommandation est ensuite portée à la
d’audit et de contrôle interne, sauf décision contraire du comité. Ils connaissance de l'assemblée générale des actionnaires appelée à
peuvent également être consultés en dehors des réunions et hors la statuer, sur proposition du Conseil d’administration, sur leur
présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout désignation ou leur renouvellement, ainsi que sur leur
salarié de l’entreprise. rémunération ;

Lorsque le comité procède à l’examen des arrêtés de comptes, il est f) de s'assurer de l’indépendance des Commissaires aux comptes
précédé d’une réunion avec les Commissaires aux comptes, hors la et, le cas échéant, de l’organisme tiers indépendant,
présence des Dirigeants mandataires sociaux exécutifs et de tout conformément à la réglementation en vigueur ;
salarié de l’entreprise.
g) d’approuver les prestations autres que la certification des
Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision du comptes fournies par chacun des Commissaires aux comptes de
contrôle interne est présent au comité lorsque ce dernier examine le Société Générale et par les membres du réseau auquel ils
rapport sur le contrôle interne. appartiennent ainsi que les prestations autres que la certification
des informations en matière de durabilité fournies par chacun
Les Dirigeants mandataires sociaux exécutifs peuvent également, des Commissaires aux comptes et/ou des organismes tiers
ponctuellement, assister aux travaux du comité à sa demande. indépendants (OTI) et par les membres du réseau auquel ils
appartiennent au profit de toutes les entités du Groupe Société
Générale après avoir analysé les risques pesant sur
ARTICLE 4 Réunions l’indépendance du Commissaire aux comptes et/ou de l’OTI
Le Comité d’audit et de contrôle interne se réunit aussi souvent que concerné et les mesures de sauvegarde appliquées par celui‑ci.
l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. Dans le cas particulier où une réglementation locale requiert une
approbation par le comité d’audit d’une entité d'intérêt public
locale et que celle‑ci a au moins un commissaire aux comptes et/
ou un OTI identique à ceux de Société Générale, son comité

180
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

n’approuve que les services autres que la certification des - est informé, au moins une fois par an, de l’activité et des
comptes et/ou les services autres que la certification des résultats des contrôles internes en matière LCB‑FT, des
informations en matière de durabilité fournis à cette entité et à incidents et insuffisances ainsi que des mesures correctrices
ses filiales. Dans ce cas particulier, s’agissant des services autres apportées,
que la certification des comptes ou des services autres que la
- approuve le rapport annuel de contrôle interne des dispositifs
certification des informations en matière de durabilité fournis
de LCB‑FT ;
aux autres sociétés du Groupe, le comité d’audit de l’entité locale
ne recevra qu’une information synthétique des missions m) d’examiner le dispositif mis en place concernant les « Lanceurs
approuvées par le comité d’audit et de contrôle interne de d’alerte » et de son évolution ;
Société Générale ;
n) d’examiner les incidents de conformité ainsi que les plans
h) d’examiner le programme de travail des Commissaires aux d’action correspondants ;
comptes , et plus généralement d’assurer le suivi du contrôle des
missions de commissariat aux comptes et de certification des o) d’examiner le dispositif mis en place de prévention et de
informations en matière de durabilité par les Commissaires aux détection de la corruption et du trafic d’influence. Il reçoit toutes
comptes conformément à la réglementation en vigueur ; les informations nécessaires à cet effet ;

i) de tenir compte des constatations et des conclusions de la Haute p) de donner au Conseil d’administration son avis préalablement à
autorité de l’audit consécutives aux contrôles réalisés ; la nomination et à la révocation du Directeur de l’audit et du
Directeur de la conformité.
j) d’assurer le suivi de l'efficacité des systèmes de contrôle interne,
de l'audit, et notamment en ce qui concerne les procédures Le Comité d’audit et de contrôle interne ou son Président entendent les
relatives à l'élaboration et au traitement de l'information Directeurs en charge des fonctions de contrôle interne (risque,
comptable, financière et en matière durabilité. A cette fin, le conformité, audit ) ainsi que le Directeur financier, éventuellement à
Comité, notamment : leur demande et, en tant que de besoin, les cadres responsables de
l’établissement des comptes, du contrôle interne, du contrôle des
- examine le tableau de bord trimestriel du contrôle permanent risques, du contrôle de conformité et du contrôle périodique ; chaque
du Groupe, trimestre, avant la séance examinant le rapport du Directeur de l’audit,
- procède à des revues du contrôle interne et du contrôle de la le Comité l’entend dans une réunion hors la présence de tout autre
dirigeant de l’entreprise.
maîtrise des risques des pôles, des directions et des principales
filiales, Le Comité d’audit et de contrôle interne transmet son avis à la
- examine les programmes annuel et pluriannuel de contrôle Direction générale sur les objectifs et l’évaluation des responsables du
contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle
périodique du Groupe, ainsi que leurs modifications, avant leur
périodique.
approbation par le Conseil d’administration,
- suit Le Comité d’audit et de contrôle interne fait un point annuel sur les
l’exécution du plan d’audit de l’année et est
sujets liés à :
systématiquement informé en cas de décalage ou report des
missions, W la protection de la clientèle ;
- donne son avis sur l’organisation et le fonctionnement des W l’intégrité des marchés ;
services de contrôle interne*,
W la mise en œuvre des obligations issues du RGPD (règlement général
- examine les lettres de suite adressées par les superviseurs sur la protection des données) ;
bancaires ou de marché et émet un avis sur les projets de
réponse à ces lettres* ; W la politique et la gestion fiscale du Groupe*.

k) de prendre connaissance des rapports établis pour se conformer Le Comité d’audit assure un suivi annuel des cessions et des
à la réglementation en matière de contrôle interne et en acquisitions. Il reçoit un bilan post‑mortem des opérations les plus
particulier des rapports d’audit ; importantes.

l) en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le Lors de chaque réunion du Conseil d’administration postérieure à la
financement du terrorisme (LCB‑FT), il prépare les débats du tenue d’un Comité d’audit, le Président du comité fait un rapport
Conseil d’administration lorsque celui‑ci : détaillé rappelant les sujets examinés, les questions abordées ainsi que
les recommandations qu’il formule en vue des décisions du Conseil
- examine la politique, les dispositifs et les procédures ainsi que d’administration.
leur efficacité*,

181
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

ANNEXE 2 CHARTE DU COMITÉ DES RISQUES DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

ARTICLE 1 Contenu de la charte Groupe (Group Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de
gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque
La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du (Group Risk Appetite Framework). Il est régulièrement informé de
Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement l’évolution du contexte des risques notamment pour lui
intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le permettre d’éclairer le Conseil d’administration. Il examine et
règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans prépare les débats du Conseil d’administration qui approuve les
le règlement intérieur. La typologie des risques entrant dans le champ limites de risque et en particulier de risques de marché ;
de compétence du comité est celle mentionnée dans le « Risk Appetite
Statement » du Groupe. b) de procéder à un examen régulier des stratégies, politiques,
procédures et systèmes permettant de détecter, gérer et suivre
Les sujets pouvant être traités en commun par le Comité des risques et les risques de toutes natures(2) et de communiquer ses
le Comité d’audit et du contrôle interne sont signalés par un astérisque conclusions au Conseil d’administration ;*
(*) dans chacune des chartes.
c) d’examiner les procédures de contrôle des risques et est consulté
pour la fixation des limites globales de risques ;
ARTICLE 2 Rôle d) d’étudier les résultats des exercices annuels d’évaluation des
Le Comité des risques prépare les travaux du Conseil d’administration fonctions risque, conformité et audit. À cette occasion, il est
sur la stratégie globale et l’appétence du Groupe en matière de risques informé des changements significatifs d’organisation des
de toute nature(1), tant actuels que futurs, et l’assiste lorsque les fonctions de contrôle et, sur base annuelle, de leurs budgets et
contrôles font apparaître des difficultés dans leur mise en œuvre. ressources. Lorsqu’il évalue la fonction audit*, il s’appuie sur les
informations reçues du Comité d’audit et de contrôle interne ;
e) d’émettre une opinion sur la politique et le niveau de
ARTICLE 3 Composition provisionnement global du Groupe ainsi que sur les provisions
Le Comité des risques est composé de quatre administrateurs au moins spécifiques de montant significatif ;*
nommés par le Conseil d’administration qui disposent de f) d’examiner les rapports établis pour se conformer à la
connaissances, de compétences et d’une expertise en matière de réglementation bancaire sur les risques ;
risques. Deux tiers au moins des membres du comité sont
indépendants au sens du Code AFEP‑MEDEF de gouvernement g) d’examiner la politique de maîtrise des risques et de suivi des
d’entreprise. engagements hors bilan, au vu notamment de notes préparées à
cet effet par la Direction financière, la Direction des risques et les
Les responsables des fonctions de contrôle (risque, conformité, audit), Commissaires aux comptes ;*
le Directeur financier ainsi que le Secrétaire général sont présents à
toutes les réunions, sauf décision contraire du Président du comité. h) d’examiner, dans le cadre de sa mission, si les prix des produits et
services mentionnés aux livres II et III du Code monétaire et
Le Dirigeant mandataire social exécutif en charge de la supervision des financier proposés aux clients sont compatibles avec la stratégie
fonctions de contrôle est présent au comité lorsque ce dernier examine en matière de risques de la Société. Lorsque ces prix ne reflètent
l’évaluation de ces fonctions. Il peut également participer pas correctement les risques, il en informe le Conseil
ponctuellement aux travaux du comité à sa demande. d’administration et donne son avis sur le plan d’action pour y
Les Commissaires aux comptes sont invités aux réunions du Comité remédier ;
des risques, sauf décision contraire du comité. Ils peuvent également i) sans préjudice des missions du Comité des rémunérations,
être consultés en dehors des réunions. d’examiner si les incitations prévues par la politique et les
pratiques de rémunération sont compatibles avec la situation et
les objectifs stratégiques de la Société au regard des risques
ARTICLE 4 Réunions auxquels elle est exposée, de son capital, de sa liquidité ainsi que
Le Comité des risques se réunit aussi souvent que l’intérêt social l’exige de la probabilité et de l’échelonnement dans le temps des
et au moins quatre fois par an. bénéfices attendus ;
j) d’examiner les risques associés aux orientations stratégiques du
Groupe en matière de responsabilité sociale et environnementale
ARTICLE 5 Missions y compris les risques climatiques. Par ailleurs, le Comité des
Il est notamment chargé : risques examine les risques liés à la responsabilité sociale et
environnementale au moins chaque trimestre et examine
a) d’assister le Conseil d’administration dans la détermination de la également les résultats de l’ensemble des stress tests
stratégie globale et l’appétence en matière de risques de toute climatiques ;
nature. Il assiste le Conseil d’administration et prépare les débats
portant sur l’approbation annuelle de l’appétit pour le risque du k) d’examiner les indicateurs relatifs à la culture et conduite ;

(1) La typologie des risques est celle mentionnée dans le « Group Risk Appetite Statement ».
(2) La typologie des risques entrant dans le champ de compétence du comité se situe dans le chapitre du Document d’enregistrement universel consacré aux risques.

182
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

l) d’examiner la gestion du risque d’entreprise (enterprise risk q) d’examiner les plans de continuité d’activité et de résilience
management) lié aux opérations de la Société aux États‑Unis opérationnelle ;
conformément aux exigences des règles de la Réserve fédérale
r) d’examiner le plan préventif de rétablissement qui est
américaine relatives aux normes prudentielles renforcées (US
communiqué à la BCE et délibère sur tout plan similaire demandé
Federal Reserve’s Enhanced Prudentiel Standards Rules) et aux
par d’autres autorités ;
lignes directrices émises par les superviseurs (supervisory
guidelines). Lorsqu’il agit en tant que US Risk Committee, le s) d’examiner les éléments nécessaires à l’établissement du plan de
Comité des risques fonctionne selon une charte dédiée qui fait résolution communiqués aux autorités de contrôle compétentes ;
partie intégrante du présent article et le complète. Le Président
du Comité des risques fait un rapport des travaux arrêtés par l’US t) d’examiner les risques liés à la politique de sécurité des systèmes
Risk Committee au Conseil d’administration qui les valide ; d’information y compris la cybersécurité, la stratégie
informatique et les activités externalisées ;
m) d’examiner, au moins semestriellement, les risques liés à la
sécurité financière, la politique de lutte contre le blanchiment de u) d’examiner les incidents significatifs pouvant toucher
capitaux et le financement du terrorisme mentionnée à l’établissement au regard des risques issus de la cartographie et
l’article L. 561‑4‑1 du Code monétaire et financier, les dispositifs associés à la réputation, la conformité, les opérations, les
et les procédures mis en place pour se conformer aux chantiers réglementaires. En particulier, il examine les risques
dispositions du II de l’article L. 561‑36‑1 du même Code et les environnementaux ou liés à la mise en œuvre des orientations
mesures correctrices nécessaires pour remédier aux incidents stratégiques du Groupe en matière de responsabilité sociale et
importants et aux insuffisances en matière de lutte contre le environnementale, la qualité des données notamment tel que
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de prévu par le standard BCBS 239, la gestion des litiges ;
gel des avoirs et d’interdiction de mise à disposition ou v) de transmettre au Comité des rémunérations un avis sur la prise
d’utilisation des fonds ou ressources économiques et de s’assurer en compte des risques dans le dispositif de rémunération de la
de leur efficacité ;* population régulée (professionnels des marchés et autres) ;
n) d’examiner les documents et de préparer les débats et décisions w) de procéder régulièrement à un examen des points d’attention
du Conseil d’administration sur l’ICAAP (internal capital adequacy issus des Comités nouveaux produits ;
assessment process) et l’ILAAP (internal liquidity adequacy
assessment processes) ; x) de donner son avis préalablement à la nomination et à la
révocation du Directeur des risques au Conseil d’administration.
o) d’examiner régulièrement les tableaux de bord sur les risques de
toute nature y compris de réputation et de conformité. Il examine Le Comité des risques ou son Président entendent les Directeurs en
également les tableaux de bord sur les opérations. Il est charge des fonctions de contrôle interne (risque, conformité, audit)
destinataire de toutes les informations prévues par la ainsi que le Directeur financier et, en tant que de besoin, les cadres
réglementation ou le Risk Appetite Framework sur les bris de responsables de l’établissement des comptes, du contrôle interne, du
limites et les mesures correctrices ; contrôle des risques, du contrôle de conformité et du contrôle
périodique.
p) d’examiner le suivi des recommandations des superviseurs dans
son domaine de compétence ;

183
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

ANNEXE 3 CHARTE DU COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS


DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

ARTICLE 1 Contenu de la charte Il prépare le contrôle par le Conseil d’administration de la


rémunération du Directeur des risques, du Directeur de la Conformité
La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du et du Directeur de l’Audit, après avis du Comité d’audit et de contrôle
Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement interne et du Comité des risques, chacun en ce qui le concerne.
intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le
règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans Il reçoit toute information nécessaire à sa mission.
le règlement intérieur.
Il examine les rapports annuels transmis aux autorités de tutelle.
Il entend, en tant que de besoin, la Direction générale, les responsables
ARTICLE 2 Rôle de Business Units et Service Units et les responsables des fonctions de
contrôle.
Le Comité des rémunérations prépare les décisions du Conseil
d’administration concernant les rémunérations, notamment celles Il peut être assisté par les services de contrôle interne ou des experts
relatives à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux ainsi extérieurs.
que celles des personnes qui ont une incidence sur le risque et la
Plus particulièrement, le comité :
gestion des risques dans la Société.
a) propose au Conseil d’administration, dans le respect de la
réglementation applicable aux établissements de crédit, des
ARTICLE 3 Composition principes énumérés par le CodeAFEP‑MEDEF de gouvernement
d’entreprise et des normes professionnelles, les principes de la
Il est composé de quatre administrateurs au moins et comprend un
politique de rémunération des Dirigeants mandataires sociaux
administrateur élu par les salariés. Deux tiers au moins des membres
exécutifs, et notamment les critères de détermination, la
du comité sont indépendants au sens du Code AFEP‑MEDEF(1). Sa
structure et le montant de cette rémunération y compris les
composition lui permet d’apprécier les politiques et les pratiques de
indemnités et avantages en nature, de prévoyance ou de retraite
rémunération au regard de la gestion des risques, des fonds propres et
et les rémunérations de toute nature perçues de l’ensemble des
des liquidités de la Société.
sociétés du Groupe. Il propose notamment plusieurs critères liés
à la responsabilité sociale et environnementale, dont au moins
un critère en lien avec les objectifs climatiques de l’entreprise.
ARTICLE 4 Réunions Ces critères, définis de manière précise, reflètent les enjeux
Le Comité des rémunérations se réunit aussi souvent que l’intérêt sociaux et environnementaux les plus importants pour
social l’exige et au moins quatre fois par an. l’entreprise ; il veille à leur application ;
b) fait part au Conseil d’administration de son avis sur la
proposition du Comité des nominations et du gouvernement
ARTICLE 5 Missions d’entreprise sur le montant global de la rémunération des
a) Il procède à un examen annuel des principes de la politique de administrateurs à soumettre au vote de l’Assemblée générale des
rémunération de l’entreprise. actionnaires ainsi que sur la proposition du Comité des
nominations et du gouvernement d’entreprise de répartition de
b) Il prépare les décisions du Conseil d’administration : ce montant entre les administrateurs ;
- hors la présence des personnes concernées, en matière de c) prépare l’évaluation annuelle de la performance des Dirigeants
rémunérations, indemnités et avantages de toute nature mandataires sociaux exécutifs ;
accordés aux Dirigeants mandataires sociaux exécutifs de
l’entreprise ainsi que des Dirigeants Effectifs s’ils sont d) propose au Conseil d’administration la politique d’attribution
différents, d’actions de performance ;

- en matière de la politique de rémunération de la population e) prépare les décisions du Conseil d’administration relatives à
régulée au sens de la réglementation bancaire dont les l’épargne salariale et à l’actionnariat salarié.
activités professionnelles ont une incidence significative sur le
profil de risque de la Société ou du Groupe ainsi que tout
salarié qui, au vu de ses revenus globaux, se trouve dans la
même tranche de rémunération. À cet effet, il entend le
Directeur des risques, le Directeur de la Conformité ainsi que le
Directeur de l’Inspection et de l’Audit dans le cadre de la
mission prévue à l’article L. 511‑74 du Code monétaire et
financier. Dans ce cadre, il prend en compte l’avis du Comité
des risques et il en fait état dans son avis au Conseil
d’administration. Il entend en tant que de besoin le Président
du Comité des risques.

(1) Pour le calcul du taux d’indépendants au sein des comités, le Code AFEP‑MEDEF ne prend pas en compte les salariés.

184
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

ANNEXE 4 CHARTE DU COMITÉ DES NOMINATIONS ET DU


GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

ARTICLE 1 Contenu de la charte termes de compétences, y compris s’agissant des différents


sujets relevant de la responsabilité sociale et environnementale.
La présente charte fait partie intégrante du règlement intérieur du Il en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis
Conseil d’administration de Société Générale (le « règlement en place et les formations proposées ;
intérieur »). Tout sujet non couvert par la présente charte est régi par le
règlement intérieur de même que les termes utilisés sont définis dans b) examine périodiquement les politiques du Conseil
le règlement intérieur. d’administration en matière de sélection et de nomination des
Dirigeants mandataires sociaux, il formule des recommandations
en la matière ;
ARTICLE 2 Rôle c) est chargé de faire des propositions au Conseil d’administration
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise prépare pour la nomination des administrateurs, des censeurs et des
les décisions du Conseil d’administration en matière de sélection des membres des comités. À cet effet, il prépare les critères de
administrateurs, de nomination des Dirigeants mandataires sociaux sélection qui seront soumis au Conseil d’administration, propose
exécutifs, de plans de succession, de composition des instances au Conseil d’administration un objectif à atteindre en ce qui
dirigeantes et de bon fonctionnement du Conseil d’administration, concerne la représentation équilibrée desfemmes et des hommes
notamment l’application des règles de gouvernance décrites dans le au sein du Conseil d’administration et élabore une politique
règlement intérieur. ayant pour objet d’atteindre cet objectif(1) ;
d) dans l’exercice de ses missions, il s’attache à respecter
l’ensemble des conditions posées par l’ABE et la BCE dans le
ARTICLE 3 Composition cadre des examens dits « fit and proper » ;
Il est composé de quatre administrateurs au moins. Deux tiers au e) prépare et revoit, chaque année, le plan de succession des
moins des membres du comité sont indépendants au sens du Code mandataires sociaux notamment en cas de vacance imprévisible,
AFEP‑MEDEF de gouvernement d’entreprise. Le Directeur général est après avoir diligenté les études utiles ;
associé, en tant que de besoin, aux travaux du comité.
f) s’assure de l’existence d’une procédure de sélection de
Le Président du comité peut inviter les responsables des fonctions de nomination pour les détenteurs de fonctions clés et il est informé
contrôle, audit, risques et conformité, ainsi que le responsable des de la nomination des Responsables de Business Unit ou de Service
ressources humaines, à présenter des observations au comité, y Unit. Il a communication de leur plan de succession et en rend
compris hors la présence de la Direction générale. compte au Conseil d’administration ;
g) donne son avis au Conseil d’administration sur la nomination et
ARTICLE 4 Réunions la révocation des Directeurs des risques, de la Conformité et de
l’audit, après avis :
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise se réunit
aussi souvent que l’intérêt social l’exige et au moins quatre fois par an. - du Comité des risques pour le Directeur des risques, et

- du Comité d’audit et de contrôle interne pour les Directeurs de


l’audit et de la conformité ;
ARTICLE 5 Missions
h) prépare l’examen par le Conseil d’administration des questions
Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise : relatives au gouvernement d’entreprise ainsi que les travaux du
a) examine périodiquement et au moins une fois par an la structure, Conseil d’administration sur les sujets relatifs à la Culture
la taille, la composition et l’efficacité des travaux du Conseil d’entreprise. Il propose au Conseil d’administration la
d’administration au regard des missions qui lui sont assignées et présentation du Conseil d’administration dans le Document
soumet au Conseil d’administration toutes recommandations d’enregistrement universel et notamment la liste des
utiles à la réalisation de l’évaluation annuelle du Conseil administrateurs indépendants ;
d’administration et de ses membres. Cette évaluation est i) prépare les travaux du Conseil d’administration relatifs à la
préparée par le comité, son Président en rend compte au Conseil gouvernance des filiales afin de s’assurer du respect des
d’administration. Tous les trois ans, lorsque l’évaluation est principes généraux applicables au Groupe ;
réalisée par un cabinet externe, le comité fait toute proposition
pour la sélection du cabinet et le bon déroulement de j) prépare les travaux du Conseil d’administration en cas de
l’évaluation. Le Comité des nominations et du gouvernement révision des statuts de la Société ou du règlement intérieur du
d’entreprise, prépare, les débats du Conseil d’administration sur Conseil d’administration ;
son organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la
k) Il propose au Conseil d’administration le montant global de la
responsabilité sociale et environnementale. Il s’interroge aussi
rémunération des administrateurs à soumettre au vote de
chaque année, à partir de la matrice des compétences des
l’Assemblée générale des actionnaires et la répartition de ce
administrateurs sur les besoins du Conseil d’administration en
montant entre les administrateurs.

(1) L’objectif et la politique des établissements de crédit, ainsi que les modalités de mise en œuvre, sont rendus publics conformément au c) du paragraphe 2 de l’article 435 du
règlement (UE) n° 575/2013 du 26 juin 2013.

185
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

ANNEXE 5 CHARTER OF THE U.S. RISK COMMITTEE OF THE BOARD


OF DIRECTORS OF SOCIETE GENERALE

MANDATE AGENDA AND COMMITTEE MATERIALS


The U.S. Risk Committee (« Committee » or the « USRC ») of the The Committee shall approve an annual agenda submitted to it by
Société Générale (« SG » or « SG Group ») Board of Directors the SGUS Chief Executive Officer after consultation with the SGUS
(« Board ») is formed in accordance with the requirements of the Chief Risk Officer and SGUS General Counsel. The agenda for each
Enhanced Prudential Standards for Bank Holding Companies and meeting is based off the approved annual agenda, with additions
Foreign Banking Organizations (« EPS Rules ») as promulgated by and modifications as relevant issues within the USRC’s mandate arise
the Board of Governors of the Federal Reserve System.(1) The each year. Materials for each meeting of the Committee are typically
Committee’s mandate is to (a) review all kinds of risks, both current circulated to Committee members no less than five business days
and future, relating to, booked in or arising from SG’s business, prior to meetings.
activities, affairs and operations in the United States, including SG’s
subsidiaries, branches and representative offices in the United States MEETING FREQUENCY
(collectively, « SGUS »), (b) advise the Board on the overall strategy
and the appetite regarding such risks, and (c) assist the Board when The Committee may meet as often as it determines is appropriate to
it oversees the implementation of this strategy ; and (d) oversee the carry out its responsibilities under this Charter, provided that the
adequacy and effectiveness of the SGUS Internal Audit function. Committee shall meet at least once per quarter. Special meetings of
the Committee may be held from time to time.
For avoidance of doubt, it is the responsibility of SG and SGUS senior
management to identify and assess SGUS’ exposure to risk and MEETING MINUTES
escalate those risks, and planned mitigants, to the Committee.
Although the Committee is responsible for overseeing the SGUS The SGUS General Counsel (or his or her designee) shall be the
enterprise risk management function and challenging management Secretary of the Committee and shall document the meetings.
on SGUS risk issues, it is not the sole body responsible for ensuring Minutes shall be circulated to the Committee members prior to the
that SGUS’ risk management function is carried out efficiently and next meeting of the Committee and shall be approved at such
effectively. subsequent meeting of the Committee. The official records of
Committee meetings shall be maintained by the Secretary to the
Board.
CHARTER
The USRC is formed pursuant to Article 17.9 of the Internal Rules of ROLES AND RESPONSIBILITIES
the SG Board of Directors, as amended from time to time (the
« Internal Rules »), which forms the USRC and this Charter forms part The mandate of the Committee, including its function of challenging
of and supplements the Internal Rules. Any topic not covered herein management, is set forth above. The Committee’s specific roles and
shall be governed by the Internal Rules. responsibilities in fulfillment of this mandate include the following:
W regularly receiving updates from the heads of the internal control
MEMBERSHIP functions (risk, compliance, internal audit) as well as the Chief
The Committee is composed of the members of the SG Board’s Risk Financial Officer and, as necessary, other SGUS managers;
Committee (Comité des risques) and the Chair of the Board’s Audit W at least annually, reviewing and approving the SGUS enterprise
and Internal Control Committee (Comité d’Audit et de Contrôle risk management framework including, but not limited to, the
Interne) unless the Board has provided an exception to one or more elements of the framework relating to liquidity risk management,
of such members but with the bottom line that the total number of and any material revisions thereto;
members of the USRC may not be less than four. The Committee is
chaired by the Chair of the Comité des Risques. If the Committee W at least annually, reviewing and approving the SGUS Risk Appetite
Chair cannot be present at a meeting, he or she shall delegate the Statement, and any material revisions thereto, and reviewing any
role to the Chair of the Comité d’Audit et de Contrôle Interne. other relevant overarching policies establishing the SGUS risk
management governance and risk control infrastructure as well as
The Committee shall meet the requirements for independent the processes and systems for implementing, monitoring and
membership set out in the Internal Rules and shall at all times reporting compliance with such policies;
include at least one member who meets the independence
requirements set forth in the EPS Rules. W on a quarterly basis, reviewing a quarterly report from the U.S.
Chief Risk Officer on risks affecting SGUS, which risks include, but
are not limited to, liquidity risk. For avoidance of doubt, no
QUORUM AND COMMITTEE DECISIONS
member of the SG management has the right to demand changes
The presence of at least a majority of the members of the Committee to or veto the contents of the quarterly risk report;
shall constitute a quorum. If a quorum is present, the Committee may
act through the vote of a majority of the directors who are in W at least annually, reviewing and approving the SGUS Liquidity Risk
attendance. Committee members may attend meetings in person, or Policy, and any material revisions thereto;
by video conference or by telephone. Committee decisions may be W at least quarterly, and more frequently if needed, conducting in
taken absent a meeting by unanimous written consent. camera meetings with the SGUS Chief Risk Officer with no other SG
Group or SGUS personnel present. In addition, the SGUS Chief Risk
Officer shall have unfettered access to the USRC should he or she
need to report an issue, finding, conclusion, recommendation or
analysis to the Committee;

(1) 79 Fed. Reg. 17,240 (Mar. 27, 2014), codified at 12 C.F.R. Part 252.

186
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
RÉGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

W at least annually, reviewing and approving the acceptable level of annual audit plan, including any significant changes made to such
liquidity risk that SG may assume in connection with the operating plan ; updates on ongoing SGIAA remediation plans, if any ; and
strategies for its combined U.S. operations (liquidity risk the results of SGIAA key performance indicators and internal and
tolerance), taking into account the capital structure, risk profile, external quality assurance reviews;
complexity, activities, size and SG’s enterprise‑wide liquidity risk
tolerance of such operations; W as and when requested by SGIAA, conducting in camera meetings
with the SGIAA Chief Audit Executive. In addition, the SGIAA Chief
W at least semi‑annually, reviewing information sufficient to Audit Executive shall have unfettered access to the USRC should he
determine whether SG’s combined U.S. operations are operating in or she need to report an issue, finding, conclusion,
accordance with its established liquidity risk tolerance and to recommendation or analysis to the Committee;
ensure that such liquidity risk tolerance is consistent with SG’s
enterprise‑wide liquidity risk tolerance; W at least annually : reviewing SGIAA’s annual Independent and
Objectivity Assertion Presentation and SGIAA’s annual skills
W at least annually, reviewing SGUS significant business lines and assessment; assessing the ability of SGIAA to operate
products to determine whether each creates or has created any independently and objectively ; and raising any concerns
unanticipated liquidity risk and whether the liquidity risk of each is regarding SGIAA to the Group Head of Audit and the SGUS CEO;
within the established liquidity risk tolerance; and
W at least annually, reviewing and approving the SGUS contingency W at least annually, receiving information and training on a range of
funding plan and any material revisions thereto; topics affecting SGUS. Such topics will change from time to time
but will typically include anti‑bribery and corruption, liquidity risk,
W at least annually, reviewing the SGUS business plans, results and human resources, culture & conduct, information technology risk
strategy;
management ; cybersecurity, regulatory developments and
W on a regular basis, reviewing progress on all SGUS remediation litigation and enforcement developments.
projects arising from prudential supervisory issues;
Additional details on the periodicity of all the foregoing topics are set
W at least quarterly, reviewing information about the SGUS forth in the annual agenda of the Committee.
corporate compliance framework, including metrics, updates and
For avoidance of doubt, all SGIAA presentations referenced herein
challenges;
shall be made to the Committee and the SGIAA Chief Audit Executive
W at least annually, reviewing and approving the SGUS Compliance interactions described herein shall be with the Committee. The Group
Risk Management Program Framework and any material revisions Audit function shall continue to report to the Comité d’audit et de
thereto; contrôle interne and may in its discretion include information in its
reports about any matters relating to SGUS or SGIAA and its work.
W serving as the ultimate oversight body over SGUS’ compliance with
U.S. anti‑money laundering laws, including the Bank Secrecy Act, Annex A contains a list of all documents scheduled for approval by
Office of Foreign Assets Control regulations, and applicable the Committee on an annual basis. Other items may also be
know‑your‑customer requirements and, at least annually, presented to the Committee for approval as needed.
reviewing the SGUS framework for compliance with such
regulations and requirements; AMENDMENTS TO THIS CHARTER
W annually, reviewing and approving the SGUS Internal Audit Amendments to this Charter shall be approved by the Committee and
function (« SGIAA ») proposed annual audit plan, SGIAA charter and the SG Board after prior examination by the Nomination and
key performance indicators; Corporate Governance Committee of the Board.

W on a regular basis, reviewing reports from SGIAA relating to: the


USE OF ADVISORS
conclusions of the audit work, including the adequacy of key SGUS
risk management processes, areas of higher risk, the status of The Committee may request select, retain and terminate special risk
issues and recommendations, root‑cause analysis, and management, legal, financial, accounting, audit or other
information on significant industry and institution thematic trends; professional advisors to assist the Committee in performing its
responsibilities under this Charter at the corporation’s expense, after
W on a regular basis, receiving a presentation from the SGIAA Chief informing the Chairman of the Board of Directors or the Board of
Audit Executive provided outside of the presence of SGUS senior Directors itself, and subject to reporting back to the Board thereon.
management (other than the SGUS Chief Executive Officer and the Such retention shall be coordinated by the Committee Chair with the
SGUS General Counsel) relating to : the completion status of the assistance of the Secretary to the Board.

Annex A: List of Items Approved by the Committee Annually


SGUS Risk Appetite Statement
SGUS Liquidity Risk Tolerance
SGUS Enterprise Risk Management Framework
SGUS Contingency Funding Plan
SGUS Liquidity Risk Policy
Annual U.S. Risk Committee Agenda
SGUS Compliance Risk Management Program Framework
SGIAA Charter
SGIAA Key Performance Indicators
SGIAA Annual Audit Plan

187
GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

188
RISQUES
ET ADÉQUATION DES FONDS
PROPRES

CHIFFRES CLÉS 190 4.8 RISQUE STRUCTUREL – TAUX


ET CHANGE 277
4.1 FACTEURS DE RISQUE PAR
CATÉGORIE 191 4.9 RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ 281
4.2 DISPOSITIF DE GESTION 4.10 RISQUE OPÉRATIONNEL 288
DES RISQUES 204
4.11 RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ,
4.3 CONTRÔLE INTERNE 218 LITIGES 295
4.4 GESTION DU CAPITAL ET 4.12 RISQUE DE MODÈLE 301
ADÉQUATION DES FONDS PROPRES 225
4.13 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX,
4.5 RISQUE DE CRÉDIT 236 SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE
(ESG) 303
4.6 RISQUE DE CONTREPARTIE 257
4.14 AUTRES RISQUES 322
4.7 RISQUE DE MARCHÉ 265

189
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CHIFFRES CLÉS

CHIFFRES CLÉS

| RATIOS
(EN %)
DE SOLVABILITÉ
| COMPOSITION
(EN MD EUR)
DU CAPITAL RÉGLEMENTAIRE

19,3 68,5 69,7 70,8


18,8 18,2
3,1 11,0 10,3
2,9 2,7 10,6
2,8 8,1 10,1 9,4
2,2 2,4

13,7 13,5 13,1 49,8 48,6 51,1

2021 2022 2023 2021 2022 2023


CET1 AT1 Tier 2 CET1 AT1 Tier 2

| RATIO DE LEVIER | RATIO LCR 160%


4,9% 141%
4,4% 4,3% 129%

2021 2022 2023 2021 2022 2023

| |
RWA PAR TYPE DE RISQUE RWA PAR PÔLE
(TOTAL RWA 2023 : 388,8 MD EUR (TOTAL RWA 2023 : 388,8 MD EUR
VS. 362,4(1) MD EUR EN 2022) VS. 362,4(1) MD EUR EN 2022)

Risque Risque de crédit Hors Pôles


Banque de détail
de marché
en France,
Risque
opérationnel
5% 6% Banque Privée
et Assurances
13% 30%

Risque de 6%
contrepartie 388,8 Md€ 388,8 Md€
30%
Banque
76% de Grande Banque de détail
Clientèle et 33% à l'international,
Solutions Services de Mobilité
Investisseurs et de Leasing

(1)
Les données 2022 ont été retraitées conformément à l'application des normes IFRS 17 et IFRS 9 pour les entités d'assurance. Dans la suite du
chapitre 4, sauf mention contraire, les données de RWA en 2022 ne sont pas retraitées.

190
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

4.1 FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

Cette section indique les principaux facteurs de risques qui pourraient, impacter les types de risques. Pour chaque catégorie, les facteurs de
selon les estimations du Groupe, avoir un impact significatif sur son risque sont présentés sur la base d’une évaluation de leur importance,
activité, sa rentabilité, sa solvabilité ou son accès au financement. les risques majeurs étant indiqués en premier au sein de chaque
catégorie.
Dans le cadre du pilotage interne de ses risques, Société Générale a mis
à jour sa typologie de risques. Pour les besoins de ce chapitre, ces Le schéma ci‑dessous permet d’illustrer la façon dont les types de
différents types de risques ont été regroupés en six principales risques identifiés dans la typologie de risques ont été regroupés dans
catégories (4.1.1 à 4.1.6), conformément à l’article 16 du règlement (UE) les six catégories et les facteurs de risque les impactant
n° 2017/1129 dit « Prospectus 3 » du 14 juin 2017, selon les principaux principalement.
facteurs de risques qui pourraient, d’après les estimations du Groupe,

RISQUE DE BUSINESS RISQUE RISQUE DE RISQUE RISQUE RISQUE RISQUE AUTRES


ET DE STRATÉGIE DE CRÉDIT CONTREPARTIE DE MARCHÉ STRUCTUREL NON FINANCIER DE MODÈLE RISQUES

4.1.1 Risques liés 4.1.4


4.1.3
aux environnements 4.1.2 Risques 4.1.5 4.1.6
Risques
macroéconomiques, Risques de crédit de liquidité Risque non financier Autres
de marché
géopolitiques, et de contrepartie et de et risque de modèle risques
et structurels
de marché et réglementaires financement

4.1.1.1 Environnement macroéconomique 4.1.2.1 Défaillance 4.1.3.1 4.1.4.1 Risque 4.1.5.1 Cyber-risque 4.1.6.1 Risques
d’une contrepartie Variations des de liquidité sur les activités
taux d’intérêt de location de
4.1.1.2 Réalisation du plan stratégique 4.1.5.2 Risque de non-conformité longue durée
4.1.2.2 Risque de crédit 4.1.4.2 Risque
et de contrepartie sur les 4.1.3.2 de financement
4.1.1.3 Évolutions réglementaires institutions financières Réévaluation 4.1.5.3 Panne informatique 4.1.6.2 Risques
et volatilité liés aux activités
des marchés d’assurance
4.1.1.4 Concurrence 4.1.2.3 Provisionnement financiers 4.1.5.4 Risque de fraude
insuffisant
4.1.1.5 Risques ESG 4.1.3.3 4.1.5.5 Risque de réputation
4.1.2.4 Risque pays Variations
des taux
4.1.1.6 Résolution 4.1.5.6 Risque RH
de change

Types de risque dans la taxonomie interne du Groupe 4.1.5.7 Risque de modèle


4.1.3.4
Portefeuilles de titres
Catégorie de risque et paragraphe § et d’instruments 4.1.5.8 Événements imprévus
dérivés et catastrophiques (sauf Covid-19)
Facteur de risque et paragraphe §

Note de lecture : Le schéma illustre comment les types de risques identifiés dans la typologie de risques du Groupe ont été regroupés dans les six catégories et quels facteurs de risque
les impactent principalement.

191
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

4.1.1 RISQUES LIÉS AUX ENVIRONNEMENTS MACROÉCONOMIQUES,


GÉOPOLITIQUES, DE MARCHÉ ET RÉGLEMENTAIRE
4.1.1.1 Le contexte économique et financier mondial, les tensions marché du Groupe, après la longue période de taux d’intérêt bas qui a
géopolitiques ainsi que l’environnement des marchés sur favorisé la reprise du marché de l’immobilier, le retournement en cours
lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact de l’activité dans ce secteur a eu un effet défavorable sur la valeur des
significatif sur ses activités, sa situation financière et ses actifs et sur l’activité du Groupe, se traduisant par une baisse de la
résultats. demande de prêts et une hausse des prêts non performants. Plus
généralement, l’environnement de taux plus élevés dans un contexte
Le Groupe étant un établissement financier d’envergure mondiale, ses
où les dettes publiques et privées ont eu tendance à augmenter est une
activités sont sensibles à l’évolution des marchés financiers et à
source supplémentaire de risque.
l’environnement économique en Europe, aux États‑Unis et dans le reste
du monde. Le Groupe exerce 40% de son activité en France (en termes Compte tenu de l’incertitude générée par cette situation tant en termes
de produit net bancaire au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023), de durée que d’amplitude, ces perturbations pourraient avoir un
38% en Europe, 8% en zone Amériques et 14% dans le reste du monde. impact significatif sur l’activité et la rentabilité de certaines
Le Groupe pourrait être confronté à des détériorations significatives contreparties du Groupe en 2024.
des conditions de marché et de l’environnement économique résultant
Les récentes attaques sur des navires de marine marchande
notamment de crises affectant les marchés de capitaux ou du crédit, de
revendiquées par les Houtis dans le détroit de Bab‑el‑Mandeb
contraintes de liquidité, de récessions régionales ou mondiales et
pourraient également peser sur l’approvisionnement en gaz et en
d’une volatilité des cours des matières premières (notamment le
pétrole, ou sur le prix et les délais de livraison.
pétrole et le gaz naturel). D’autres facteurs peuvent expliquer ces
dégradations tels que la variabilité des taux de change ou des taux À plus long terme, la transition énergétique vers une économie « bas
d’intérêt, de l’inflation ou la déflation, des dégradations de notation, carbone » pourrait affecter les producteurs d’énergies fossiles, les
des restructurations ou des défauts des dettes souveraines ou privées, secteurs d’activité fortement consommateurs d’énergie et les pays qui
ou encore des événements géopolitiques (tels que des actes terroristes en dépendent.
ou des conflits armés). Par ailleurs, l’apparition de nouvelles
pandémies de type Covid‑19 ne peut être exclue. De tels événements, Avec la fusion ALD/LeasePlan en 2023, le secteur automobile
qui peuvent intervenir de manière brutale et dont les effets pourraient représente dorénavant pour le Groupe une exposition importante. Il est
ne pas avoir été anticipés et couverts, sont susceptibles d’affecter de aujourd’hui l’objet de transformations stratégiques majeures, à la fois
manière ponctuelle ou durable les conditions dans lesquelles le environnementales (part grandissante des véhicules électriques),
Groupe évolue et d’avoir un effet défavorable significatif sur sa technologiques, et concurrentielles (arrivée des constructeurs
situation financière, son coût du risque et ses résultats. asiatiques en Europe sur les véhicules électriques) dont les
conséquences peuvent générer des risques importants sur les résultats
L’environnement économique et financier est exposé à des risques du Groupe et la valeur de ses actifs.
géopolitiques qui s’intensifient. La guerre en Ukraine qui a débuté en
février 2022 provoque des tensions élevées entre la Russie et les pays Concernant les marchés financiers le sujet de non-équivalence des
occidentaux, avec des impacts sur la croissance mondiale, sur le prix chambres de compensation (central counterparties – CCP) au‑delà
de l’énergie et des matières premières, et sur la situation humanitaire, de 2025 reste un point de vigilance, avec de possibles impacts sur la
ainsi que des sanctions économiques et financières mises en place par stabilité financière notamment en Europe et sur l’activité du Groupe.
un grand nombre de pays, notamment en Europe et aux États‑Unis. La En outre, les activités de marchés de capitaux (y compris de change) et
guerre entre Israël et le Hamas qui a débuté en octobre 2023 pourrait de trading de titres sur les marchés émergents peuvent être plus
avoir des impacts similaires ou y contribuer, avec également un risque volatiles que dans les pays développés, et être exposées à des risques
sur l’acheminement des biens et matières premières via le canal de particuliers tels que l’instabilité politique et la volatilité des devises.
Suez. Le Groupe continuera à analyser en temps réel l’impact global de Ces éléments pourraient avoir un effet défavorable significatif sur
ces crises et à prendre l’ensemble des mesures qui s’avéreraient l’activité et les résultats du Groupe.
nécessaires. Les résultats du Groupe sont ainsi exposés aux conditions
En Asie, les relations américano‑chinoises, entre la Chine et Taïwan et économiques, financières, politiques et géopolitiques des principaux
les relations entre la Chine et l’Union européenne sont porteuses de marchés sur lesquels le Groupe est présent.
tensions géopolitiques et commerciales, de relocalisations de 4.1.1.2 La non‑réalisation par le Groupe de ses objectifs stratégiques
production et de risques de fractures technologiques. et financiers communiqués au marché pourrait avoir un effet
Après une longue période de taux d’intérêt bas, l’environnement défavorable sur son activité et ses résultats.
inflationniste actuel conduit les principales banques centrales à Lors du Capital Markets Day, le Groupe a présenté son plan
procéder à des remontées des taux. L’ensemble de l’économie a dû stratégique :
s’adapter à ce régime de taux d’intérêt plus élevés. Outre l’impact sur la
valorisation des actifs boursiers, les secteurs sensibles aux taux W être une banque robuste : simplifier le portefeuille d’activités,
d’intérêt comme l’immobilier sont en train de s’ajuster. La Réserve assurer une allocation et une utilisation du capital performantes,
Fédérale Américaine (Fed) et la Banque Centrale Européenne (BCE) améliorer l’efficacité opérationnelle et maintenir une gestion des
devraient maintenir des conditions monétaires restrictives avant risques aux meilleurs standards ;
d’amorcer une baisse à partir de 2024 en constatant la décrue de
W promouvoir les activités performantes et durables : exceller dans ce
l’inflation selon nos prévisions. que nous choisissons de faire, être un leader de l’ESG, renforcer la
Le ralentissement de l’activité pourrait générer une plus forte volatilité culture de la performance et de la responsabilité.
sur les marchés financiers et causer une baisse du cours de divers actifs Ce plan stratégique se traduit par les objectifs financiers suivants :
entraînant potentiellement des défauts de paiement, avec des
conséquences difficiles à anticiper pour le Groupe. En France, principal W un ratio CET 1 robuste à 13% en 2026 après mise en œuvre de
Bâle IV ;

192
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

W une croissance annuelle des revenus attendue entre 0% et 2% en d’exécution du plan stratégique, notamment dans la simplification des
moyenne sur 2022‑2026 ; portefeuilles d’activités, l’allocation et l’utilisation performantes du capital,
l’amélioration de l’efficacité opérationnelle et la gestion des risques aux
W une efficacité opérationnelle accrue avec un coefficient meilleurs standards, serait potentiellement susceptible de peser sur le
d’exploitation inférieur à 60% en 2026 et l’atteinte d’une rentabilité
cours de Société Générale.
ROTE comprise entre 9% et 10% en 2026 ;
Société Générale a placé la responsabilité sociale et environnementale
W un taux de distribution compris entre 40% et 50% du résultat net (RSE) au cœur de sa stratégie, afin notamment de contribuer aux
publié(1), applicable dès 2023.
transformations positives en faveur de l’environnement et du
Par ailleurs, le Groupe est pleinement engagé dans la poursuite des développement des territoires. À ce titre, le Groupe a pris de nouveaux
initiatives stratégiques déjà engagées : engagements durant le Capital Markets Day du 18 septembre 2023,
notamment :
W le projet « Vision 2025 » du Groupe consiste en une revue du maillage
d’agences issues de la fusion du Crédit du Nord et de Société W la réduction de 80% de l’exposition au secteur de la production de
Générale. Si son déploiement a été élaboré pour permettre une pétrole et de gaz d’ici à 2030 versus 2019 ; -50% d’ici à 2025 ;
exécution maîtrisée, cette fusion pourrait toutefois avoir un effet
W le lancement d’un fonds d’investissement pour la transition d’un
défavorable de manière transitoire sur l’activité, la situation
milliard d’euros, pour accélérer le développement de solutions de
financière et les coûts du Groupe. Le projet pourrait engendrer le
transition énergétique et des projets fondés sur la nature et à
départ d’un certain nombre de collaborateurs, nécessitant leur
impact, contribuant aux Objectifs de Développement Durable des
remplacement et des efforts de formation, générant potentiellement
Nations Unies.
des coûts supplémentaires. La fusion pourrait également conduire à
la perte d’une partie de la clientèle, avec pour conséquence une Le non‑respect de ces engagements, et de ceux que le Groupe serait
perte de revenus ; amené à prendre dans le futur, pourrait entraîner des risques
juridiques et de réputation. Par ailleurs, la mise en œuvre de ces
W les Services de Mobilité et de Leasing s’appuieront sur l’intégration engagements pourrait avoir un impact sur le modèle d’affaires du
complète de LeasePlan par ALD pour devenir un leader mondial de
Groupe. Enfin, la non prise d’engagements spécifiques, notamment en
l’écosystème de la mobilité. Cependant, 2024 constituera une
cas d’évolution des pratiques de marché, pourrait également générer
période intermédiaire avec la mise en œuvre d’intégrations
un risque de réputation et de stratégie.
graduelles. À partir de 2025, la nouvelle entité effectuera la
transition vers le modèle opérationnel cible avec notamment la mise 4.1.1.3 Le Groupe est soumis à un cadre réglementaire étendu
en place et la stabilisation des processus informatiques et dans les pays où il est présent et les modifications de ce
opérationnels. Si le plan d’intégration n’était pas exécuté comme cadre réglementaire pourraient avoir un effet négatif sur
prévu ou selon le calendrier prévu, cela pourrait avoir des effets l’activité, la situation financière, les coûts du Groupe, et
défavorables sur ALD, notamment en engendrant des coûts l’environnement financier et économique dans lequel il
additionnels, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les activités opère.
et résultats du Groupe.
Le Groupe applique les réglementations des juridictions où il exerce ses
Le Groupe a également annoncé, en novembre 2022, la signature d’une activités. Cela concerne les réglementations française, européenne,
lettre d’intention avec AllianceBernstein en vue de combiner les américaine, mais aussi d’autres réglementations locales, compte tenu
activités de recherche actions et d’exécution au sein d’une entre autres des activités transfrontalières du Groupe. L’application des
co‑entreprise, et former ainsi une franchise mondiale de premier plan réglementations existantes et la mise en œuvre de celles à venir
dans ces activités. Cette annonce a été suivie de la signature d’un requièrent d’importants moyens qui pourraient peser sur les
protocole d’acquisition début février 2023. performances du Groupe. Par ailleurs, le non‑respect éventuel de la
réglementation pourrait se traduire par des sanctions financières, la
La création de la co‑entreprise Bernstein avec AllianceBernstein dans
détérioration de l’image et de la réputation du Groupe, la suspension
les activités de cash et recherche actions progresse bien. La
forcée de ses activités ou, dans les cas extrêmes, le retrait de ses
documentation définitive a été signée le 2 novembre 2023 avec une
agréments.
structure révisée afin d’accélérer la finalisation de l’opération. À la date
de réalisation de l’opération, la co‑entreprise sera organisée sous deux Parmi les réglementations qui sont susceptibles d’avoir une influence
entités juridiques différentes, se concentrant respectivement sur significative sur le Groupe :
l’Amérique du Nord et sur l’Europe et l’Asie. Ces deux entités seront
ensuite combinées sous réserve d’obtention des approbations W plusieurs évolutions réglementaires sont encore susceptibles
d’altérer sensiblement le cadre des Activités de Marché : (i) le
réglementaires requises. Ce changement ne devrait avoir aucun impact
renforcement des contraintes liées à la mise en œuvre des nouvelles
significatif sur la contribution nette attendue pour le Groupe telle que
exigences de transparence et de protection des investisseurs (revue
communiquée précédemment. L’impact en capital est estimé à moins
de MiFID II/MiFIR, IDD, ELTIF (règlement sur les fonds européens
de 10 points de base à la date de réalisation de l’opération, attendue au
d’investissement à long terme)), (ii) la mise en œuvre de la revue
premier semestre 2024. La transaction reste pleinement alignée avec
fondamentale du book de trading (FRTB), qui risque d’augmenter
les priorités stratégiques de notre franchise Banque de Grande
significativement les exigences appliquées aux banques
Clientèle et Solutions Investisseurs.
européennes et (iii) d’éventuelles relocalisations du clearing
De plus, Société Générale et Brookfield Asset Management ont pourraient être demandées, et ce en dépit de la décision du 8 février
annoncé le 11 septembre 2023 un partenariat stratégique pour originer 2022 de la Commission européenne de prolonger jusqu’au 30 juin
et distribuer des investissements de dette privée. 2025 l’équivalence accordée aux contreparties centrales
britanniques, (iv) la proposition de la Commission visant à la
La conclusion d’accords définitifs sur ces opérations stratégiques dépend
modification du règlement sur les indices de référence (règlement
de nombreuses parties prenantes et reste de ce fait soumise à divers aléas
(UE) n° 2016/1011, 8 juin 2016), avec des possibles modifications du
(clauses juridiques, retard sur le processus d’intégration de LeasePlan ou
champ d’application et des charges ;
de la fusion des agences Crédit du Nord). Plus globalement, toute difficulté
majeure rencontrée dans la mise en œuvre des principaux leviers

(1) Après déduction des intérêts sur les titres super subordonnés et les titres subordonnés à durée indéterminée, retraité des éléments non‑cash n’affectant pas le ratio de
capital CET 1.

193
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

W l’adoption de nouvelles obligations dans le cadre de la revue du utilisation plus large des fonds de garantie et de résolution et
règlement EMIR (EMIR 3.0) ; en particulier les contraintes augmenter les contributions du Groupe aux fonds de garantie et de
informatives des acteurs financiers européens envers leurs clients, le résolution ;
régime des equity options et le calibrage de contraintes
d’alimentation du compte actif dans une chambre de compensation W des mesures européennes visant à assainir le bilan des banques au
travers notamment d’une gestion active des créances non
de l’Union européenne ;
performantes (Non‑Performing Loans ou NPL) se traduisent par une
W la mise en œuvre de normes techniques (RTS) publiés par l’Autorité hausse des exigences prudentielles et nécessitent une adaptation de
Bancaire Européenne visant à clarifier les exigences en matière de la stratégie du Groupe en matière de gestion des NPL. Plus
rétention de risque en contribuant au développement d’un marché généralement, des mesures additionnelles pour définir un cadre de
de la titrisation sain, sûr et solide dans l’Union européenne (publiées bonnes pratiques d’octroi (cf. les orientations Loan origination
par l’Autorité Bancaire Européenne le 12 avril 2022) ; publiées par l’Autorité Bancaire Européenne) et de suivi des prêts
pourraient également avoir un impact sur le Groupe. Ce nouveau
W la mise en œuvre de la nouvelle directive relative aux contrats de dispositif devrait garantir que les prêts nouvellement accordés sont
crédit aux consommateurs (directive (UE) 2023/2225, 18 octobre
de haute qualité de crédit et contribuent à l’avenir à réduire les
2023), qui renforce la protection des consommateurs ;
niveaux de prêts non performants ;
W la stratégie pour les investisseurs de détail (RIS pour Retail
W en 2023, les orientations « Interest Rate Risk in the Banking Book »
Investment Strategy) présentée par la Commission européenne le
(IRRBB) publiées par l’Autorité Bancaire Européenne en
24 mai 2023 visant à prioriser les intérêts des investisseurs de détail
octobre 2022 s’appliquent :
et à renforcer leur confiance dans l’Union des marchés de capitaux
de l’UE, notamment les mesures visant à encadrer les rétrocessions - pour la partie IRRBB depuis le 30 juin 2023,
de commissions dans le cas de transactions non conseillées, et à
- pour la partie « Credit Spread Risk arising from non‑trading Book
instaurer un test de value for money pour les produits
Activities » (CSRBB) à partir du 31 décembre 2023, demandant aux
d’investissement ;
établissements de calculer et encadrer l’impact d’une variation de
W de nouvelles obligations légales et réglementaires pourraient par Credit Spread sur la valeur et les revenus de la banque ;
ailleurs s’imposer au Groupe dans le futur, telles que la poursuite en
France de mesures consuméristes pesant sur les banques de détail W en 2024, sont attendues les évolutions suivantes :
et l’obligation potentielle à l’échelle européenne d’ouvrir davantage - calcul et encadrement du « Supervisory Outlier Test » (SOT) de « Net
l’accès à des données bancaires à des prestataires tiers ; Interest Income » (NII) – cette exigence est déjà intégrée par le
Groupe,
W la proposition de la Commission du 28 juin 2023 d’un règlement
établissant l’euro numérique, accompagnant les initiatives prises - la production de rapports détaillés relatifs notamment aux risques
par la BCE en la matière ; IRRBB et CSRBB ;
W le renforcement des exigences en matière de qualité et de protection W de nouvelles obligations issues du cadre des propositions de
des données et un renforcement à venir des exigences en matière de mesures publiées par la Commission européenne le 20 juillet 2021
cyber‑résilience en lien avec l’adoption par le Conseil, le visant à renforcer le cadre de surveillance européen en matière de
28 novembre 2022, du paquet de directive et de règlement lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ainsi
européens sur la résilience opérationnelle numérique du secteur que l’instauration d’une nouvelle agence européenne dédiée à la
financier (DORA). À cela s’ajoute la transposition de la directive NIS 2 lutte contre le blanchiment.
(Network and Information Security Directive, publiée au journal
officiel de l’UE du 27 décembre 2022) prévue avant le 18 octobre Le Groupe est également soumis à des règles fiscales complexes dans
2024, qui élargit le périmètre d’application de la directive NIS les différents pays où il opère. Des changements dans les règles fiscales
initiale ; applicables, l’incertitude sur l’interprétation de certaines évolutions ou
leurs impacts peuvent avoir un effet négatif sur l’activité, la situation
W la mise en place des dispositifs réglementaires européens relatifs au financière et les coûts du Groupe.
devoir de vigilance issu de la proposition de la directive dite
« CS3D » (Corporate Sustainability Due Diligence Directive) ainsi qu’à Aux États‑Unis, alors que la mise en œuvre de la loi Dodd‑Frank est
la finance durable y compris le règlement sur les obligations vertes presque finalisée, la Securities and Exchange Commission (SEC) s’est
européennes, avec l’accroissement des obligations de reportings lancée dans une refonte complète de la réglementation des marchés
non financiers, issues notamment de la directive CSRD (Corporate couvrant la structure du marché des actions, les marchés des titres
Sustainability Reporting Directive), et au renforcement de l’inclusion souverains (Treasury markets) et les marchés des produits dérivés,
des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le entre autres, ce qui pourrait entraîner des changements importants
cadre de la gestion des risques et à la prise en compte de ces risques dans le mode de fonctionnement de ces marchés, le coût de
dans le cadre du processus de surveillance et d’évaluation participation aux marchés et le paysage concurrentiel, entre autres
prudentielle (Supervisory Review and Evaluation Process – SREP) ; choses.

W la mise en œuvre des exigences issues de la Loi relative à l’industrie Par ailleurs, en tant que banque internationale, traitant notamment
verte (n° 2023‑973 du 23 octobre 2023), qui a pour ambition de verdir des opérations avec des US persons, libellées en dollar américain, ou
les industries existantes ; faisant intervenir une institution financière américaine, le Groupe est
soumis aux réglementations américaines relatives notamment au
W de nouvelles obligations issues de la proposition de réforme de la respect des sanctions économiques, à la lutte contre la corruption et
réglementation bancaire du Comité de Bâle (texte de finalisation de aux abus de marché. Plus généralement, dans le cadre de ses accords
Bâle 3 aussi appelé Bâle 4). Cette réforme sera implémentée dans le avec les autorités américaines et françaises, le Groupe a largement mis
corpus législatif européen CRR (règlement (UE) n° 575/2013) qui, en place, via un programme dédié et une organisation spécifique, des
avec quelques exceptions, deviendra applicable au 1er janvier 2025 actions correctrices visant à remédier aux défaillances constatées et à
et CRD (directive 2013/36/UE), qui devrait être transposée au droit renforcer son programme de conformité. Le Groupe serait exposé à un
applicable des États membres au plus tard 18 mois après son entrée risque (i) de sanctions administratives, incluant des amendes, une
en vigueur, soit à la mi‑2025 ; suspension de l’accès aux marchés américains, voire des retraits
d’agrément, (ii) de poursuites pénales, et (iii) d’atteinte à sa réputation,
W la proposition de la Commission européenne publiée le 18 avril 2023
dans l’hypothèse où serait constaté un manquement aux
visant à renforcer le cadre de gestion des crises bancaires et la
réglementations américaines concernées, ou une violation des
garantie des dépôts (CMDI). Cette proposition pourrait aboutir à une
engagements pris par le Groupe dans le cadre de ces accords.

194
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

4.1.1.4 Une intensification de la concurrence, par des acteurs affectée négativement par des épisodes climatiques extrêmes ou par
bancaires et non bancaires, pourrait avoir un effet des changements graduels à long terme du climat et via la diminution
défavorable sur l’activité et les résultats du Groupe, tant de la valeur des collatéraux reçus (notamment dans le cadre du
sur son marché domestique français qu’à l’international. financement de biens immobiliers en l’absence de mécanisme de
garantie apportée par des sociétés de financement spécialisées). Le
Du fait de son activité internationale, le Groupe est confronté à une
Groupe pourrait également être exposé au risque de transition via la
concurrence intense sur les marchés locaux et internationaux dans
dégradation de la qualité de crédit de ses contreparties impactée par
lesquels il opère, que ce soit de la part d’acteurs bancaires ou non
des problématiques de transition vers une économie bas carbone, liées
bancaires. À ce titre, le Groupe est exposé au risque de ne pas parvenir
par exemple aux changements de réglementation, aux ruptures
à conserver ou développer ses parts de marché dans ses différentes
technologiques ou encore à l’évolution des préférences des
activités. Cette concurrence peut également conduire à une pression
consommateurs.
sur les marges, préjudiciable à la rentabilité de ses activités.
Au‑delà des risques liés au changement climatique, les risques plus
Les mouvements de concentration dans le secteur des services
généralement liés à la dégradation de l’environnement (tels que le
financiers pourraient permettre aux concurrents du Groupe de
risque lié à la perte de biodiversité, aux ressources en eau ou à la
renforcer leurs capitaux, leurs ressources, et leur capacité à offrir une
pollution) constituent également des facteurs aggravants des risques
gamme de services financiers plus étendue. En France et sur les autres
du Groupe. Le Groupe pourrait notamment être exposé au risque de
marchés principaux où le Groupe exerce ses activités, la présence
crédit sur une partie de son portefeuille, lié à une moindre profitabilité
d’importants acteurs bancaires et financiers locaux ainsi que
de certaines de ses contreparties due par exemple à une hausse des
l’émergence de nouveaux acteurs (notamment des néobanques et
coûts juridiques et opérationnels (en raison de l’application de
prestataires de services financiers en ligne) ont intensifié la
nouvelles normes environnementales).
concurrence sur la quasi‑totalité des produits et des services proposés
par le Groupe. Sous l’impulsion de nouveaux acteurs comme les Par ailleurs, le Groupe est exposé à des risques sociaux, liés par
fintechs, de nouveaux services, automatisés, évolutifs et fondés sur de exemple au non‑respect par certaines de ses contreparties des droits
nouvelles technologies (telle que la blockchain) se développent du travail ou à des problématiques de santé et de sécurité sur le lieu de
rapidement et modifient fondamentalement la relation des travail, problématiques qui sont susceptibles de déclencher ou
consommateurs avec les prestataires de services financiers, ainsi que d’aggraver les risques de réputation et de crédit du Groupe.
la fonction de réseaux traditionnels d’agences bancaires. La
De même, les risques liés à la gouvernance de ses contreparties et
concurrence avec ces nouveaux acteurs pourrait être exacerbée par le
parties prenantes (fournisseurs, prestataires, etc.), relatifs par exemple
développement de substituts à la monnaie banque centrale
à une gestion inadéquate des questions environnementales et sociales,
(crypto‑devises, monnaie digitale banque centrale, etc.), eux‑mêmes
pourraient engendrer un risque de crédit et de réputation pour le
porteurs de risques.
Groupe.
Par ailleurs, la concurrence s’accroît avec l’émergence d’acteurs non
Au‑delà des risques portant sur ses contreparties ou sur ses actifs
bancaires qui, dans certains cas, peuvent être avantagés par une
investis, le Groupe pourrait aussi être exposé à des risques liés à ses
réglementation plus souple et notamment moins exigeante en termes
activités propres. Ainsi, le Groupe reste exposé au risque climatique
de fonds propres.
physique à travers sa capacité à maintenir ses services dans des zones
Pour répondre à ces défis, le Groupe a mis en place une stratégie, géographiques concernées par des événements extrêmes
notamment en matière de développement des technologies digitales (inondations, etc.).
et de mise en place de partenariats commerciaux ou capitalistiques
Le Groupe reste par ailleurs exposé à des risques sociaux et de
avec ces nouveaux acteurs. Dans ce contexte, des investissements
gouvernance propres, liés par exemple au coût opérationnel de mise
complémentaires pourraient être nécessaires pour que le Groupe soit
en œuvre des réglementations (liées notamment au droit du travail) et
en mesure de proposer de nouveaux services innovants et d’être
à la gestion de ses ressources humaines.
compétitif face à ces nouveaux acteurs. Cette intensification de la
concurrence pourrait toutefois avoir un effet défavorable sur l’activité L’ensemble de ces risques pourraient ainsi avoir un impact sur
et les résultats du Groupe, tant sur le marché français qu’à l’activité, les résultats et la réputation du Groupe à court, moyen et
l’international. long termes.
4.1.1.5 Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance 4.1.1.6 Le Groupe est assujetti à la réglementation relative aux
(ESG), et en particulier liés au changement climatique sont procédures de résolution, ce qui pourrait avoir un effet
susceptibles d’impacter les activités, les résultats et la négatif sur ses activités et la valeur de ses instruments
situation financière du Groupe à court, moyen et long financiers.
termes.
La directive 2014/59/UE du Parlement européen et du Conseil de
Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont l’Union européenne du 15 mai 2014 (DRRB) et le règlement (UE)
définis comme les risques découlant des impacts actuels ou futurs des n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil de l’Union
facteurs ESG sur les contreparties ou les actifs investis des européenne du 15 juillet 2014 (le règlement MRU, Mécanisme de
établissements financiers. Les risques ESG sont vus comme des Résolution Unique) définissent un cadre respectivement à l’échelle de
facteurs aggravant des catégories traditionnelles de risques l’Union européenne et de l’Union bancaire pour le redressement et la
(notamment risque de crédit, risque de contrepartie, risque de marché, résolution des établissements de crédit et des entreprises
risques non‑financiers, risque structurel, risques de business et de d’investissement. La DRRB (directive relative au redressement des
stratégie, autres types de risque et des autres facteurs de risque). Les banques et à la résolution de leurs défaillances) fournit aux autorités
risques ESG sont ainsi susceptibles d’impacter les activités, les un ensemble d’outils permettant d’intervenir suffisamment tôt et
résultats et la situation financière du Groupe à court, moyen et long rapidement dans un établissement considéré comme étant défaillant,
termes. de manière à assurer la continuité des fonctions financières et
économiques essentielles de l’établissement tout en minimisant
Le Groupe est ainsi exposé aux risques environnementaux, et notamment
l’impact de sa défaillance sur l’économie et le système financier (y
aux risques liés aux changements climatiques, via certaines de ses activités
compris l’exposition des contribuables aux pertes). Au sein de l’Union
de financement, d’investissement et de services.
bancaire, en vertu du règlement MRU, un pouvoir centralisé de
Le Groupe pourrait être exposé au risque physique via la dégradation résolution est établi et confié au CRU et aux autorités nationales de
de la qualité de crédit de ses contreparties dont l’activité pourrait être résolution.

195
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

Les pouvoirs conférés à l’autorité de résolution dans la DRRB et le L’Outil de renflouement interne pourrait entraîner une dépréciation ou
règlement MRU comprennent des pouvoirs de dépréciation/conversion une conversion totale ou partielle des instruments de fonds propres en
pour garantir que les instruments de capital et les passifs éligibles actions ordinaires ou autres instruments de propriété du capital.
absorbent les pertes du Groupe et le recapitalisent conformément à un
Outre l’Outil de renflouement interne, la DRRB confère à l’autorité de
ordre de priorité établi (l’« Outil de renflouement interne »). Sous
résolution des pouvoirs plus larges pour mettre en œuvre d’autres
réserve de certaines exceptions, les pertes sont d’abord supportées par
mesures de résolution à l’égard des établissements qui remplissent les
les actionnaires, puis par les détenteurs d’instruments de fonds
conditions de résolution, ce qui peut inclure (sans limitation) la vente
propres additionnels de catégorie 1 (Additional Tier 1), et de fonds
des activités de l’établissement, la création d’un établissement relais,
propres de catégorie 2 (Tier 2), puis par les détenteurs de dette senior
la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de
non préférée et enfin par les détenteurs de dette senior préférée, le
l’établissement en tant que débiteur de titres de créance, la
tout conformément à l’ordre de leurs créances dans une procédure
modification des modalités des titres de créance (y compris la
d’insolvabilité normale. Les conditions de résolution prévues par le
modification de l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/
Code monétaire et financier mettant en œuvre la DRRB sont réputées
ou l’imposition d’une suspension temporaire des paiements), le renvoi
remplies lorsque : (i) l’autorité de résolution ou l’autorité de
de la Direction, la nomination d’un administrateur provisoire et
surveillance compétente détermine que l’établissement est défaillant
l’interruption de la cotation et de l’admission à la négociation
ou susceptible de l’être, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable
d’instruments financiers.
qu’une mesure autre qu’une mesure de résolution puisse empêcher la
défaillance dans un délai raisonnable, et (iii) une mesure de résolution Avant de prendre une mesure de résolution, y compris la mise en
est nécessaire à la réalisation des objectifs de résolution (notamment, œuvre de l’Outil de renflouement interne, ou d’exercer le pouvoir de
assurer la continuité des fonctions critiques, éviter un effet négatif déprécier ou de convertir les instruments de capital pertinents,
significatif sur le système financier, protéger les fonds publics en l’autorité de résolution doit s’assurer qu’une évaluation juste, prudente
réduisant au minimum le recours à un soutien financier public et réaliste des actifs et des passifs de l’institution est effectuée par une
extraordinaire, et protéger les fonds et les actifs des clients) et la personne indépendante de toute autorité publique.
liquidation de l’établissement dans le cadre d’une procédure
d’insolvabilité normale ne permettrait pas d’atteindre ces objectifs de L’application de toute mesure en vertu des dispositions françaises
résolution dans la même mesure. d’application de la DRRB ou toute suggestion d’une telle application à
l’égard du Groupe pourrait avoir un impact négatif important sur la
L’autorité de résolution pourrait également, indépendamment d’une capacité du Groupe à satisfaire ses obligations en vertu de tout
mesure de résolution ou en combinaison avec une mesure de instrument financier et, en conséquence, les détenteurs de titres
résolution, procéder à une dépréciation ou à une conversion totale ou pourraient perdre la totalité de leur investissement.
partielle des instruments de fonds propres du Groupe (y compris les
instruments de dette subordonnée) en fonds propres de Common En outre, si la situation financière du Groupe se détériore, l’existence
Equity Tier 1 (CET1) lorsqu’elle détermine que le Groupe ne sera plus de l’Outil de renflouement interne, l’exercice de pouvoirs de
viable à moins d’exercer ce pouvoir de dépréciation ou de conversion dépréciation/conversion ou tout autre outil de résolution par l’autorité
ou lorsque le Groupe a besoin d’un soutien financier public de résolution indépendamment d’une mesure de résolution ou en
extraordinaire (sauf lorsque le soutien financier public extraordinaire combinaison avec une mesure de résolution lorsqu’elle détermine que
est fourni sous la forme définie à l’article L. 613‑48 III, 3°, du Code Société Générale ou son Groupe ne sera plus viable pourraient
monétaire et financier). entraîner une baisse de la valeur des instruments financiers plus rapide
qu’en l’absence de tels pouvoirs.

4.1.2 RISQUES DE CRÉDIT ET DE CONTREPARTIE


Les actifs pondérés (RWA) au titre des risques de crédit et de la clientèle de détail et 4% sur les établissements de crédit et assimilés.
contrepartie s’élèvent à 326,2 milliards d’euros au 31 décembre 2023. Les actifs pondérés par les risques (RWA) au titre du risque de crédit
s’élèvent à 304 milliards d’euros.
4.1.2.1 Le Groupe est exposé à des risques de crédit, de
contrepartie et de concentration susceptibles d’avoir un S’agissant des risques de contrepartie résultant des opérations de
effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa marché (hors CVA), à fin décembre 2023, la valeur exposée aux risques
situation financière et ses résultats. (EAD) est de 129 milliards d’euros, principalement sur les entreprises
(39%) et les établissements de crédit et assimilés (43%), et dans une
Du fait de ses Activités de Financement ou de ses Activités de Marché,
moindre mesure les souverains (15%). Les actifs pondérés par les
le Groupe est exposé de manière importante au risque de crédit et de
risques (RWA) au titre du risque de contrepartie sont de 19 milliards
contrepartie. Le Groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de
d’euros.
défaillance d’une ou plusieurs contreparties, notamment si le Groupe
rencontrait des difficultés juridiques ou autres pour exercer les sûretés Au 31 décembre 2023, les principaux secteurs auxquels le Groupe est
affectées à ses expositions ou si la valeur de ces sûretés ne permettait exposé sur son portefeuille Entreprises sont les secteurs Activités
pas de couvrir intégralement l’exposition en cas de défaut. Malgré la financières (à hauteur de 6,8% de l’EAD totale Groupe), les Activités
vigilance mise en œuvre par le Groupe, visant à limiter les effets de immobilières (3%), les Services collectifs (2,8%), les industries
concentration de son portefeuille d’expositions crédit, il est possible manufacturières (2,3%), le secteur de l’agriculture et de l’industrie
que des défaillances de contreparties soient amplifiées au sein d’un agroalimentaire (2,2%) et le secteur Télécommunications, médias et
même secteur économique ou d’une région du monde par des effets technologies (2,0%).
d’interdépendances de ces contreparties.
En termes de concentration géographique, les cinq principaux pays
Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs contreparties importantes du auxquels le Groupe est exposé au 31 décembre 2023 sont la France
Groupe pourrait avoir un effet défavorable significatif sur son coût du (pour 45% de l’EAD totale Groupe, portant principalement sur les
risque, ses résultats et sa situation financière. Souverains et la Clientèle de détail), les États‑Unis (pour 14% de l’EAD,
portant principalement sur les Entreprises et les souverains), le
À titre d’information, au 31 décembre 2023, l’exposition du Groupe au
Royaume‑Uni (pour 4% de l’EAD, portant principalement sur les
risque de crédit (EAD, hors risque de contrepartie) est de 1
entreprises), l’Allemagne (pour 4% de l’EAD totale Groupe, portant
026 milliards d’euros avec la répartition suivante par type de
principalement sur les établissements de crédit et les entreprises) et la
contrepartie : 32% sur les souverains, 30% sur les entreprises, 21% sur

196
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

République tchèque (pour 5% de l’EAD totale Groupe, portant 4.1.2.3 Un provisionnement tardif ou insuffisant des expositions
principalement sur la clientèle de détail et les entreprises). Par ailleurs, de crédit pourrait avoir un effet défavorable sur les
la situation financière de certaines contreparties pourrait être affectées résultats du Groupe et sa situation financière.
par le contexte macroéconomique, par les tensions géopolitiques, les
Le Groupe comptabilise régulièrement des provisions au titre des
événements de marché et des évolutions réglementaires mentionnés à
créances douteuses dans le cadre de son activité de financement, afin
la section 4.1.1.1, en particulier « Le contexte économique et financier
d’anticiper l’occurrence des pertes. Le montant des provisions repose
mondial, les tensions géopolitiques ainsi que l’environnement des
sur la meilleure évaluation à date du taux de recouvrement des
marchés sur lesquels le Groupe opère pourraient avoir un impact
créances concernées. Cette évaluation, fondée notamment sur des
significatif sur ses activités, sa situation financière et ses résultats ».
approches multiscénarios, s’appuie sur l’analyse de la situation
Pour plus de détails sur les risques de crédit et de contrepartie, voir les actuelle et prospective de l’emprunteur ainsi que sur l’analyse de la
sections 4.5.5 « Informations quantitatives » et 4.6.3 « Mesures de risques valeur et des perspectives de recouvrement de la créance, en tenant
de contrepartie » du Document d’enregistrement universel 2024. compte des sûretés éventuelles. Dans certains cas (prêts aux clients
individuels), la méthode de provisionnement peut faire appel à des
4.1.2.2 La solidité financière et le comportement des autres
modèles statistiques reposant sur l’analyse des historiques de pertes et
institutions financières et acteurs de marché pourraient
de recouvrement. Depuis le 1er janvier 2018, le Groupe comptabilise en
avoir un effet défavorable sur l’activité du Groupe.
outre des provisions sur encours sains en application de la norme
Les institutions financières et autres acteurs de marché (banques comptable IFRS 9. Cette évaluation repose sur des modèles statistiques
commerciales ou d’investissement, assureurs‑crédits, fonds communs d’évaluation des probabilités de défaut et des pertes possibles en cas
de placement, fonds alternatifs, clients institutionnels, chambres de de défaut qui tiennent compte d’une analyse prospective sur la base de
compensation, prestataires de services d’investissement, etc.) scénarios macroéconomiques régulièrement mis à jour.
constituent des contreparties importantes du Groupe sur les marchés
Les principes de la norme comptable IFRS 9 et les modèles de
de capitaux ou les marchés interbancaires. Les établissements et
provisionnement peuvent s’avérer procycliques en cas de détérioration
acteurs financiers sont étroitement liés, en raison notamment de leurs
marquée et brutale de l’environnement. Une aggravation de
activités de marché, de compensation ou de financement. Par ailleurs,
l’environnement géopolitique et macroéconomique pourrait entraîner
on observe une implication croissante sur les marchés financiers
une variation significative et/ou non totalement anticipée du coût du
d’acteurs peu ou non réglementés (fonds alternatifs par exemple). La
risque et donc des résultats du Groupe.
défaillance d’un ou plusieurs acteurs du secteur ou une crise de
confiance affectant un ou plusieurs acteurs peut entraîner par un effet Au 31 décembre 2023, le stock de provisions relatif aux encours (bilan
de contagion une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et hors‑bilan) s’élève à 3,6 milliards d’euros sur les actifs sains et à
ou des défaillances en chaîne, ce qui aurait un effet défavorable sur 7,8 milliards d’euros sur les actifs en défaut. Les encours
l’activité du Groupe. L’évolution des marchés financiers, en particulier provisionnables en défaut au coût amorti (Étape 3 en IFRS 9)
la hausse des taux d’intérêt, accompagnée d’une volatilité importante représentent 16,4 milliards d’euros, dont 55% sur la France, 20% sur la
des paramètres de marché, pourraient par ailleurs fragiliser, voire zone Afrique et Moyen‑Orient et 10,5% sur la zone Europe de l’ouest
provoquer le défaut de certains acteurs financiers à l’image des défauts (hors France). Le taux brut d’encours douteux au bilan représente 2,9%
observés de banques régionales américaines notamment SVB, et le taux de couverture brut de ces encours s’élève à environ 46%. À
accentuant notamment le risque de liquidité et coût de funding. La titre d’information, le coût du risque s’établit à 17 points de base sur
crise récente des banques américaines ou de Crédit Suisse a mis en l’année 2023, à comparer à un coût du risque de 28 points de base sur
avant la rapidité à laquelle peut se développer une crise de liquidité l’année 2022.
avec des acteurs jugés fragiles par les marchés, et par conséquent
4.1.2.4 Le risque pays et l’évolution des contextes
victimes d’une grave et rapide perte de confiance de leurs
réglementaires, politiques, économiques, sociaux et
investisseurs, contreparties ou déposants. Par ailleurs, certains acteurs
financiers d’une région ou d’un pays pourraient avoir un
financiers pourraient connaître des difficultés opérationnelles ou
effet défavorable sur la situation financière du Groupe.
juridiques lors du débouclement ou du règlement/livraison de
certaines transactions financières. Ces risques font l’objet de suivis et Du fait de ses activités à l’international, le Groupe est exposé au facteur
d’encadrements spécifiques (cf. risque de contrepartie). aggravant qu’est le risque pays (cf. paragraphe 4.1.1.1).
Le Groupe est exposé aux risques liés aux chambres de compensation Le risque pays se manifeste dès lors qu’une exposition (créances, titres,
et plus particulièrement au défaut d’un ou plusieurs de leurs membres garanties, dérivés) est susceptible de subir une évolution défavorable
du fait de l’augmentation des opérations traitées au travers de ces du fait de changements des conditions du pays et par exemple
institutions, induite en partie par les changements réglementaires réglementaires, politiques, économiques, sociales et financières.
imposant la compensation obligatoire des instruments dérivés
négociés de gré à gré standardisés par ces contreparties centrales de Stricto sensu, le concept de risque pays fait référence au risque
marché. À titre d’information, l’exposition du Groupe aux chambres de politique et de non‑transfert qui recouvre le risque de non‑paiement
compensation s’élevait à 34,2 milliards d’euros d’EAD au 31 décembre résultant soit d’actes ou mesures prises par les autorités publiques
2023. Le défaut de l’un des membres d’une chambre de locales (décision des autorités locales d’interdire au débiteur
compensation(1) pourrait générer des pertes pour le Groupe et avoir un l’exécution de ses engagements, nationalisation, expropriation,
effet défavorable sur les activités et les résultats du Groupe. Ces risques non‑convertibilité, etc.), soit d’événements internes (émeute, guerre
font également l’objet d’un suivi et d’encadrements spécifiques civile, etc.) ou externes (guerre, terrorisme, etc.).
(cf. risque de contrepartie). Plus largement, une dégradation de la qualité du pays, du souverain, ou
Le Groupe est également exposé sur les actifs détenus en garantie des des conditions d’activité dans le pays peut déboucher sur un risque
prêts ou produits dérivés, avec le risque qu’en cas de défaut de la commercial, avec notamment une dégradation de la qualité de crédit de
contrepartie, certains de ces actifs ne puissent pas être cédés ou que toutes les contreparties dans un pays donné du fait d’une crise
leur prix de cession ne permette pas de couvrir l’intégralité de économique ou financière du pays, indépendamment de la situation
l’exposition en risque de crédit et de contrepartie. Ces actifs font l’objet financière propre de chaque contrepartie. Il peut s’agir d’un choc
d’un suivi périodique et d’un encadrement spécifique. macroéconomique (fort ralentissement de l’activité, crise systémique du
système bancaire, etc.), d’une dévaluation de la monnaie ou d’un défaut
souverain sur sa dette externe entraînant le cas échéant d’autres défauts.

(1) Le Groupe est également exposé au risque de défaut d’une chambre de compensation, qui serait un événement majeur/systémique, considéré comme moins probable.

197
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

4.1.3 RISQUES DE MARCHÉ ET STRUCTURELS


Le risque de marché correspond au risque de pertes de valeur Au cours des dernières années, les marchés ont subi d’importantes
d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de perturbations avec une volatilité élevée, qui pourraient se reproduire à
marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces l’avenir et se traduire par des pertes significatives sur les activités de
paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de marché du Groupe. Ces pertes pourraient s’étendre à de nombreux
change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, produits de trading et de couverture, notamment sur les produits
obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre dérivés, aussi bien vanille que structurés.
actif
Dans le cas où un environnement de volatilité plus bas émerge,
4.1.3.1 Une variation brutale des taux d’intérêt peut avoir un effet reflétant un sentiment globalement optimiste sur les marchés et/ou la
défavorable sur les résultats de la Banque de détail et sur la valeur présence de vendeurs systématiques de volatilité, des risques accrus
du bilan. de correction sont également présents, notamment si les principaux
acteurs du marché ont des positions similaires (positions de place) sur
Le Groupe réalise une part importante de ses résultats sous forme de
certains produits. De telles corrections pourraient se traduire par des
marge nette d’intérêt et reste à ce titre exposé aux fluctuations du
pertes significatives sur les activités de marché du Groupe. La volatilité
niveau absolu des taux d’intérêt, ainsi que de la forme de la courbe des
des marchés financiers rend difficiles les prévisions de tendances et la
taux, notamment dans ses activités de Banque de détail en France. Les
mise en œuvre de stratégies de trading efficaces et augmente
résultats du Groupe sont donc sensibles à l’évolution des taux d’intérêt
également le risque de perte sur les positions nettes acheteuses
en Europe et sur d’autres marchés où le Groupe est présent. Il en va de
lorsque les prix baissent et, à l’inverse, sur les positions nettes
même des métriques de valeur.
vendeuses lorsque les prix augmentent. La réalisation de telles pertes
De manière générale, la baisse des taux expose à une réduction de la pourrait avoir un effet défavorable significatif sur les résultats et la
marge d’intérêt du Groupe, du fait notamment d’une moindre situation financière du Groupe.
rémunération issue du replacement des dépôts mais également, sur le
De même, la baisse soudaine, voire l’annulation des dividendes comme
marché français, d’un risque accru de renégociation des crédits
observée lors de la dernière crise liée à la Covid‑19, ainsi que des
immobiliers.
changements entre les corrélations des différents actifs d’une même
Une remontée des taux très rapide présente également un risque pour classe, pourraient impacter les résultats du Groupe, de nombreuses
les revenus du Groupe. Un tel scénario peut notamment être la activités étant sensibles à ces derniers risques. Un ralentissement
conséquence d’une reprise économique forte ou des taux d’inflation prolongé des marchés financiers ou une liquidité réduite sur les
élevés. La hausse très rapide des taux directeurs combinée à un marchés financiers pourrait rendre plus difficile la cession d’actifs ou la
contexte de forte inflation peut avoir des effets négatifs en particulier manœuvrabilité des positions, et entraîner d’importantes pertes. Dans
sur le marché français, du fait de la hausse de la rémunération de de nombreux métiers du Groupe, une baisse prolongée des marchés
certains produits d’épargne (le Livret A en particulier) et de financiers, en particulier du prix des actifs, pourrait réduire le niveau
l’impossibilité de répercuter pleinement la hausse des taux dans les d’activité sur ces marchés ou leur liquidité. Ces variations pourraient
taux « clients » d’actifs comme les prêts immobiliers ou le crédit à la entraîner des pertes importantes si le Groupe n’était pas en mesure de
consommation (avec des problématiques particulières liées au taux solder rapidement les positions concernées, d’ajuster la couverture de
d’usure sur le marché français). ses positions, ou si les actifs détenus en garantie ne pouvaient pas être
cédés, ou si leur prix ne permettait pas de couvrir l’intégralité de
De manière générale, toute fluctuation brutale des taux d'intérêt peut l’exposition du Groupe au titre des prêts ou produits dérivés en défaut.
induire un changement du comportement des clients et nécessite des
ajustements des couvertures de taux et de liquidité en place, avec L’évaluation et l’encadrement des risques de marché au sein du Groupe
potentiellement des conséquences négatives sur les revenus et la reposent sur un ensemble d’indicateurs de risque permettant d’évaluer
valeur du Groupe. Enfin, la réévaluation des actifs évalués à la juste les pertes potentielles encourues à divers horizons de temps et niveaux
valeur peut décroître et affecter également les revenus. de probabilité donnés, en définissant divers scénarios d’évolution des
paramètres de marché impactant les positions du Groupe. Ces
Pour plus de détails sur les risques structurels de taux, voir le scénarios sont fondés sur des observations historiques ou sont définis
chapitre 4.8 « Risques structurels de taux et de change » et la Note 8.1 de façon hypothétique. Cependant, ces approches de gestion du risque
« Information sectorielle » du chapitre 6 du Document reposent sur un ensemble d’hypothèses et de raisonnements qui
d’enregistrement universel 2024. pourraient se révéler inadaptés dans certaines configurations ou en cas
4.1.3.2 L’évolution et la volatilité des marchés financiers peuvent de survenance d’événements non anticipés, avec pour conséquence
avoir un impact défavorable significatif sur l’activité et les une sous-évaluation potentielle des risques et un impact négatif
résultats des activités de marché du Groupe. significatif sur le résultat des activités de marché.

Dans le cadre de ses activités, le Groupe porte des positions sur les Par ailleurs, en cas de dégradation de la situation des marchés, le
marchés de dette, de devises, de matières premières et d’actions, ainsi Groupe pourrait connaître un déclin du volume des transactions
que sur des actions non cotées, des actifs immobiliers et sur d’autres réalisées pour le compte de ses clients, conduisant à une diminution
types d’actifs, notamment via des contrats de produits dérivés. Le des revenus générés par cette activité et notamment des commissions
Groupe est ainsi exposé à un « Risque de marché ». La volatilité des perçues.
marchés financiers peut avoir un effet défavorable significatif sur les En 2023, les principales banques centrales ont accéléré leurs politiques
activités de marché de capitaux du Groupe. En particulier : restrictives, ce qui s’est matérialisé sur les marchés par une forte
W une volatilité importante sur une longue période peut entraîner des hausse des taux d'intérêt et a eu pour conséquence de déstabiliser une
corrections sur les actifs financiers (et notamment sur les actifs les partie du système bancaire américain. L’inflation mondiale connaît des
plus risqués) et générer des pertes pour le Groupe ; signes de ralentissement importants mais reste au‑dessus des niveaux
souhaités par les banques centrales, ce qui pourrait conduire à de
W un changement brutal du niveau de volatilité et de sa structure ou nouvelles hausses de taux ou à une période plus longue de taux hauts.
l’alternance rapide de journées de forte hausse et de forte baisse des Les indicateurs macroéconomiques montrent que l’économie
marchés sur une plus courte période peuvent rendre difficiles ou américaine résiste alors que la croissance en Chine s’affaiblit et que
plus coûteuses les couvertures de certains produits structurés et l’Europe entre en récession. Enfin, les perspectives des marchés restent
ainsi augmenter le risque de perte pour le Groupe. incertaines en raison notamment d’un contexte géopolitique agité avec
l’émergence d’un conflit au Proche‑Orient dont l’extension pourrait

198
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

entraîner une hausse significative du prix des produits pétroliers et des La valeur comptable des portefeuilles de titres (sauf les titres mesurés
autres matières premières, relançant l’inflation alors que les marges de au coût amorti), d’instruments dérivés et de certains autres actifs de
manœuvre des banquiers centraux sont plus réduites qu’en 2022. Ces Société Générale, ainsi que de sa dette propre inscrite dans son bilan,
zones de risques pourraient avoir un impact défavorable significatif sur est ajustée à chaque date d’établissement de ses états financiers.
l’activité et les résultats des activités de marché du Groupe.
La plupart des ajustements sont effectués sur la base des évolutions de
4.1.3.3 Les fluctuations des taux de change pourraient impacter la juste valeur des actifs ou des passifs du Groupe au cours d’un
de manière négative les résultats du Groupe. exercice comptable, et les variations sont comptabilisées soit dans le
compte de résultat soit directement dans les capitaux propres.
Du fait de la politique du Groupe qui consiste à insensibiliser le ratio
CET1 aux variations du cours des devises contre l’euro, les fonds Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, dans la
propres consolidés du Groupe sont favorablement exposés en cas mesure où elles ne sont pas compensées par des variations inverses de
d’appréciation des devises contre l’euro. la valeur d’autres actifs, affectent les résultats consolidés du Groupe et
en conséquence son résultat net.
Ainsi, en cas d’appréciation de l’euro contre les devises, les fonds
propres consolidés du Groupe seront impactés négativement. Tous les ajustements de juste valeur ont une incidence sur les capitaux
propres et, par conséquent, sur les ratios prudentiels du Groupe.
Le Groupe publie ses états financiers consolidés en euro, devise dans
laquelle sont libellées la plupart de ses dettes, ce qui l’expose à un Un ajustement à la baisse de la juste valeur des portefeuilles de titres et
risque de conversion pour les éléments libellés dans d’autres devises, de produits dérivés du Groupe peut entraîner une réduction des
lors de la préparation de ses états financiers consolidés. Les capitaux propres et, dans la mesure où un tel ajustement ne serait pas
fluctuations des taux de change de ces devises par rapport à l’euro compensé par des contre‑passations affectant la valeur des passifs du
pourraient avoir un effet négatif sur les résultats consolidés, la Groupe, les ratios prudentiels de fonds propres du Groupe pourraient
situation financière et les flux de trésorerie du Groupe. Les variations également être abaissés. Le fait que les ajustements de juste valeur
de taux de change pourraient également affecter de manière négative soient enregistrés sur une période comptable ne signifie pas que des
la valeur (libellée en euros) des investissements du Groupe dans ses ajustements supplémentaires ne seront pas nécessaires lors des
filiales hors de la zone euro. périodes suivantes.
Voir le chapitre 4.8 « Risque structurel de taux et de change » du Au 31 décembre 2023, à l’actif du bilan, les instruments financiers en
Document d’enregistrement universel 2024. juste valeur par résultat, les instruments financiers dérivés de
couverture et les actifs financiers en juste valeur par capitaux propres
4.1.3.4 Les variations de la juste valeur des portefeuilles de titres et
s’élevaient respectivement à 496 milliards d’euros, 11 milliards d’euros
de produits dérivés du groupe SG et de sa dette propre sont
et 91 milliards d’euros. Au passif, les instruments financiers en juste
susceptibles d’avoir une incidence négative sur la valeur
valeur par résultat et les instruments financiers dérivés de couverture
nette comptable de ces actifs et passifs et par conséquent sur
s’élèvent respectivement à 286 milliards d’euros et 109 milliards
le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe.
d’euros au 31 décembre 2023.

4.1.4 RISQUES DE LIQUIDITÉ ET DE FINANCEMENT


4.1.4.1 Une dégradation de la notation externe du Groupe ou de la Le Groupe est actuellement suivi par quatre agences de notation
notation souveraine de l’État français pourrait avoir un financière – Fitch Ratings, Moody’s, R & I et Standard & Poor’s. Par
effet défavorable sur le coût de financement du Groupe et exemple, une dégradation de la notation de crédit du Groupe accordée
son accès à la liquidité. par ces agences, ou par d’autres agences, est susceptible de limiter son
accès au financement, de renchérir le coût de son financement, ou
Pour le bon exercice de ses activités, le Groupe est dépendant de son
encore de réduire ses capacités à intervenir sur certains types
accès au financement et à d’autres sources de liquidité. En cas de
d’opérations ou de clientèle. Elle pourrait aussi contraindre le Groupe à
difficultés d’accès au marché de la dette garantie et/ou non garantie,
fournir des garanties supplémentaires à certaines contreparties, ce qui
en raison de la situation du marché ou de facteurs spécifiques au
pourrait avoir un impact défavorable sur son activité, sa situation
Groupe, à des conditions jugées acceptables, sa liquidité pourrait être
financière et ses résultats.
négativement affectée. En outre, si le Groupe ne parvenait pas à
maintenir un niveau satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses Des événements matériels tels qu’une atteinte sévère à la réputation
clients ou s’il subissait un retrait imprévu de trésorerie ou de collatéral, du Groupe, la dégradation de l’environnement économique à la suite
il pourrait être contraint de recourir à des financements plus coûteux, de la crise sanitaire, la dégradation de la notation souveraine de la
ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses résultats. France ou de pays dans lequel le Groupe opère, ou plus récemment à la
suite de la crise en Ukraine et ses impacts sur le Groupe, notamment en
Le Groupe est exposé au risque de variation des spreads de crédit. Le
termes de profitabilité et de coût du risque, pourraient accroître le
coût de financement à moyen et long termes du Groupe est
risque de voir ses notations externes dégradées. Les notations du
directement lié au niveau des spreads de crédit qui peuvent fluctuer en
Groupe pourraient ainsi faire l’objet d’un placement sous perspective
fonction des conditions générales de marché.
négative ou faire l’objet d’une dégradation. En particulier, les notations
La variation de ces spreads peut également être affectée par une de l’État français pourraient faire l’objet d’une dégradation, du fait
évolution défavorable par les agences de notation de la notation notamment d’une augmentation de son endettement et des déficits
souveraine de la France ou de pays dans lequel le Groupe opère, ainsi publics (encore accrus par la crise liée à la Covid‑19 et les mesures
que de la notation externe du Groupe et de ses filiales, tel que prises par l’État français pour y répondre) et de l’incapacité à pouvoir
mentionné ci‑après. passer des réformes structurelles. Ces éléments pourraient avoir un
impact négatif sur le coût de financement du Groupe et son accès à la
liquidité. Les notations du Groupe par les agences Fitch Ratings,
Moody’s, R & I et Standard & Poor’s sont disponibles sur le site internet
du Groupe (https://investors.societegenerale.com/fr/informations-
financieres‑et‑extra‑financiere/notations/notations‑financieres).

199
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

L’accès au financement et les contraintes de liquidité peuvent avoir un Si les conditions défavorables du marché de la dette venaient à
effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe, sa situation réapparaître à la suite d’une nouvelle crise systémique ou propre au
financière, ses résultats et sa capacité à honorer ses obligations vis-à- Groupe, l’effet sur la liquidité du secteur financier européen en général
vis de ses contreparties. et sur le Groupe en particulier pourrait être très significativement
défavorable et avoir un impact négatif sur les résultats opérationnels
En 2023, le Groupe a levé un total de 57,5 milliards d’euros d’émissions
du Groupe ainsi que sur sa situation financière. Le cas de Crédit Suisse
long terme (dont 52,6 milliards d’euros pour la maison mère et
est à ce titre illustratif des conséquences potentielles d’une crise
4,9 milliards d’euros pour les filiales), réparties au niveau de la maison
affectant une banque systémique sur l’accès à la liquidité du secteur et
mère en émissions subordonnées (5,0 milliards d’euros), en émissions
un rehaussement du coût de financement des banques.
seniors vanille non préférées (5,4 milliards d’euros), en émissions
seniors vanille préférées non sécurisées (7,1 milliards d’euros), en Depuis plusieurs années, les banques centrales ont par ailleurs pris des
émissions seniors structurées (27,8 milliards d’euros) et en émissions mesures afin de faciliter l’accès des établissements financiers à la
sécurisées (7,3 milliards d’euros). liquidité, notamment en mettant en place des facilités de type TLTRO
(Targeted Longer‑Term Refinancing Operations) et en procédant à une
Pour l’année 2024, le Groupe a prévu un programme d’émissions
politique d’achat d’actifs permettant de maintenir les taux d’intérêt à
d’environ 20‑22 milliards d’euros de dette vanille long terme, portant
long terme à des niveaux très bas. Dans un contexte d’inflation plus
sur de la dette sécurisée et de la dette senior préférée, de la dette
élevée, les banques centrales (notamment la BCE et la Fed) ont réduit
senior non préférée et de la dette subordonnée.
ces politiques accommodantes, notamment avec la fin du dispositif de
4.1.4.2 L’accès du Groupe au financement et les coûts de ce TLTRO et les premiers remboursements de celui‑ci, la sortie
financement pourraient être affectés de manière progressive des politiques d’achats d’actifs et la hausse des taux
défavorable en cas de résurgence des crises financières ou directeurs. Même si les tensions inflationnistes se réduisent, et que
de détérioration des conditions économiques. certaines banques centrales anticipent une pause dans la hausse des
taux, une incertitude persiste sur les perspectives en la matière. Dans
À l’occasion de crises passées (telles que la crise financière de 2008, la ce contexte, le Groupe pourrait faire face à une évolution défavorable
crise de la dette souveraine de la zone euro, les tensions sur les de son coût de financement et de son accès à la liquidité.
marchés financiers issues de la crise liée à la Covid‑19 avant
l’intervention des banques centrales) ou plus récemment les tensions En outre, si le Groupe ne parvenait pas à maintenir un niveau
liées aux chocs géopolitiques et celles liées en 2023 à la transition vers satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients, il pourrait être
un régime de taux d'intérêt plus élevés, l’accès au financement des contraint de recourir à des financements plus coûteux du fait de la
banques européennes a pu être ponctuellement restreint ou soumis à hausse des taux, ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses
des conditions moins favorables. résultats.
Le ratio réglementaire de liquidité court terme (Liquidity Coverage
Ratio ou LCR) s’établit à 160% au 31 décembre 2023 (en fin de période)
et les réserves de liquidité s’élèvent à 316 milliards d’euros au
31 décembre 2023.

4.1.5 RISQUES NON FINANCIERS (DONT RISQUES OPÉRATIONNELS)


ET DE MODÈLES
Au 31 décembre 2023, les actifs pondérés au titre des risques 4.1.5.1 Une violation des systèmes d’information, notamment en
opérationnels du Groupe s’élèvent à 50,1 milliards d’euros, soit 13% cas de cyberattaque pourrait avoir un effet défavorable
des RWA totaux du Groupe. Ces encours pondérés portent sur l’activité du Groupe, entraîner des pertes et porter
principalement sur les activités de Banque de Grande Clientèle et atteinte à la réputation du Groupe.
Solutions Investisseurs (à hauteur de 58% du total du risque
Les systèmes de communication et d’information du Groupe sont
opérationnel).
cruciaux pour la conduite de ses activités, cette importance étant
Entre 2019 et 2023, le risque opérationnel de Société Générale s’est renforcée par la généralisation de la banque à distance et la
concentré en moyenne sur cinq catégories de risque, qui représentent digitalisation des processus. Toute violation de ses systèmes ou des
94% du montant total des pertes opérationnelles du Groupe constatées systèmes de ses partenaires externes pourrait matériellement
sur la période : les fraudes (principalement fraudes externes) et autres perturber l’activité du Groupe. De tels incidents pourraient engendrer
activités criminelles (35%), les erreurs d’exécution (21%), les litiges des coûts significatifs liés à la récupération et à la vérification des
avec les autorités (15%), les erreurs de pricing ou d’évaluation du informations, une perte de revenus, une attrition de la clientèle, des
risque dont le risque de modèle (13%) et les litiges commerciaux (10%). litiges avec des contreparties ou des clients, des difficultés à gérer les
Les autres catégories de risque opérationnel du Groupe (activités non opérations de marché et de refinancement à court terme et finalement
autorisées sur les marchés, défaillance des systèmes d’information et entacher la réputation du Groupe. Des difficultés chez certaines de ses
pertes des moyens d’exploitation) restent toujours peu significatives, contreparties pourraient également engendrer indirectement des
représentant en moyenne 6% des pertes du Groupe entre 2019 et 2023. risques de crédit et/ou de réputation pour le Groupe. La situation
générée par le conflit en Ukraine (mentionné à la section 4.1.1.1 « Le
Voir le chapitre 4.10.3 « Mesure du risque opérationnel » du Document
contexte économique et financier mondial, les tensions géopolitiques
d’enregistrement universel 2024 pour plus d’informations sur la
ainsi que l’environnement des marchés sur lesquels le Groupe opère
répartition des pertes opérationnelles.
pourraient avoir un impact significatif sur ses activités, sa situation
financière et ses résultats ») augmente le risque de cyberattaque pour
le Groupe et pour ses partenaires externes.

200
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

Chaque année, le Groupe est la cible de nombreuses cyberattaques sur clients, des difficultés à gérer les opérations de marché et de
ses systèmes ou via ceux de ses clients, partenaires ou fournisseurs. Le refinancement à court terme et finalement entacher la réputation du
Groupe pourrait subir des attaques ciblées et sophistiquées sur son Groupe.
réseau informatique, notamment des campagnes d’hameçonnage
Le Groupe est exposé au risque de défaillance opérationnelle ou
(phishing) conçues par « intelligence artificielle » pouvant atteindre des
d’incident d’exploitation sur ses propres systèmes et sur les systèmes
niveaux plus élevés de persuasion, aboutissant à des détournements
de ses partenaires externes, notamment d’intermédiaires financiers
de fonds, des pertes, vols ou divulgations de données confidentielles
auxquels il fait appel pour ses règlements ou transactions sur titres
ou de données clients, pouvant notamment constituer des violations
(tels que les agents et chambres de compensation, entreprises de
du règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil
marchés) ainsi que de clients et d’autres intervenants de marché.
relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement
des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces L’interconnexion entre les multiples institutions financières, agents et
données (« RGPD »). De tels agissements sont susceptibles d’être à chambres de compensation, entreprises de marché et prestataires de
l’origine de pertes opérationnelles et d’avoir un effet défavorable sur services, dont les services de cloud externe, augmente le risque que la
l’activité du Groupe, ses résultats et sa réputation auprès de ses clients. défaillance opérationnelle de l’un d’entre eux puisse provoquer une
défaillance opérationnelle de l’ensemble du secteur, qui pourrait avoir
4.1.5.2 Les risques juridiques auxquels le Groupe est exposé
un impact défavorable sur la capacité du Groupe à conduire ses
pourraient avoir un effet défavorable significatif sur sa
activités et pourrait dès lors entraîner des pertes. La concentration
situation financière et ses résultats.
sectorielle, entre intervenants de marché ou entre intermédiaires
Le Groupe et certains de ses représentants, anciens et actuels, peuvent financiers, est susceptible d’accroître ce risque dans la mesure où des
être impliqués, en cas de non‑conformité avec les lois et règlements systèmes complexes et disparates doivent être coordonnés, souvent
applicables, dans diverses actions en justice, notamment des dans de brefs délais.
procédures civiles, administratives, fiscales, pénales et arbitrales. La
Le Groupe est également sujet aux réformes réglementaires diverses
grande majorité de ces procédures s’inscrit dans le cadre de l’activité
ainsi qu’à des projets stratégiques internes d’envergure pouvant
courante du Groupe. Ces dernières années, le nombre de litiges avec
entraîner des perturbations opérationnelles et avoir un impact sur les
des clients, déposants, créanciers et investisseurs ainsi que le nombre
activités du Groupe, la comptabilisation des opérations et leur
de procédures intentées contre des intermédiaires financiers comme
traitement fiscal ou prudentiel et sur le résultat du Groupe en cas de
les banques et les conseillers en investissement ont augmenté, en
mauvaise gestion de projet et d’appréhension des risques
partie en raison d’un contexte financier difficile. Cette augmentation
opérationnels. (cf. « Facteur de risque » 4.1.1.2)
des litiges a accru le risque, pour le Groupe, de pertes ou de réputation.
De telles procédures ou mesures d’application réglementaires 4.1.5.4 Le Groupe est exposé au risque de fraude, qui pourrait
pourraient également conduire à des amendes civiles, administratives, entraîner des pertes et constituer une atteinte à sa
fiscales ou pénales qui nuiraient à l’activité du Groupe, ainsi qu’à sa réputation.
situation financière et à son résultat opérationnel.
Le risque de fraude est défini comme le non‑respect intentionnel de
Lors de la préparation de ses états financiers, le Groupe procède à lois, règlements ou procédures existants, qui engendre dans la plupart
l’estimation des conséquences financières des procédures civiles, des cas un préjudice pour la Banque ou ses clients, et apporte au
administratives, fiscales, pénales ou arbitrales dans lesquelles il est fraudeur ou à ses proches un avantage matériel ou moral, direct
impliqué, et enregistre une provision lorsque les pertes liées à ces ou indirect.
procédures sont probables et peuvent être raisonnablement estimées.
Il est par nature difficile de prévoir le dénouement des litiges et des Le risque de fraude augmente intrinsèquement dans un contexte de
procédures impliquant les entités du Groupe, en particulier si ceux‑ci crise (pression financière chez nos clients, tiers ou chez nos
sont initiés par diverses catégories de plaignants, si le montant des collaborateurs) et dans un environnement de travail à distance
demandes de dommages‑intérêts n’est pas précisé ou est indéterminé, pouvant limiter la capacité de surveillance et d’échanges par ou avec le
ou encore s’il s’agit d’une procédure sans précédent. Si ces estimations responsable ou d’autres collaborateurs contribuant à la prévention ou
se révélaient inexactes ou si les provisions enregistrées par le Groupe à la détection du risque de fraude. Ce risque se traduit principalement
ne permettaient pas de couvrir les risques liés à ces procédures, cela par des fraudes externes liées aux activités de crédit de la Banque et
pourrait avoir un effet défavorable significatif sur la situation financière aux moyens de paiements (monétique, virements et chèques) mis à
et les résultats du Groupe. disposition des clients. Les schémas de fraudes évoluent rapidement
en volume ou dans leur schéma d’exécution conformément aux
Pour une description des procédures en cours les plus significatives, se moyens de sécurité et contre‑mesures développées sur la place et au
référer au chapitre 4.11 « Risques de non‑conformité, litiges », à la sein du Groupe. La fraude interne se réalise au travers de
Note 8.3.2 « Autres provisions », et à la Note 9 « Informations sur les détournement de fonds et octroi de facilités indues et peut être
risques et litiges » du chapitre 6 du Document d’enregistrement réalisée avec ou sans collusion externe. Enfin, des opérations non
universel 2024. autorisées sur activités de marché (rogue trading), avec ou sans
contournement de contrôles pourraient impacter les résultats et avoir
4.1.5.3 Une défaillance opérationnelle, une interruption ou un
un impact négatif très significatif sur la réputation du Groupe.
incident d’exploitation affectant les partenaires
commerciaux du Groupe ou une défaillance des systèmes Entre 2019 et 2023, le risque de fraude a représenté 35% du montant
d’information pourraient avoir un effet défavorable sur total des pertes opérationnelles du Groupe.
l’activité du Groupe, entraîner des pertes et une atteinte à
la réputation du Groupe. 4.1.5.5 Une détérioration de la réputation du Groupe pourrait
affecter sa position concurrentielle, son activité et sa
Tout dysfonctionnement, toute panne, toute interruption de service situation financière.
des systèmes de communication et d’information du Groupe ou des
systèmes de ses partenaires externes, même bref et temporaire, Une organisation bénéficie d’une bonne réputation lorsque ses
pourrait entraîner des perturbations importantes dans l’activité du activités et services sont conformes ou de qualité supérieure aux
Groupe. De tels incidents pourraient engendrer des coûts significatifs attentes de ses parties prenantes tant externes (clients, investisseurs,
liés à la récupération et à la vérification des informations, une perte de actionnaires, régulateurs, superviseurs, fournisseurs, leaders d’opinion
revenus, une perte de clients, des litiges avec les contreparties ou les de type ONG, etc.) qu’internes (collaborateurs).

201
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

L’image de solidité financière et d’intégrité du Groupe est primordiale En particulier :


afin de fidéliser et de développer ses relations avec ses clients et ses
autres contreparties dans un contexte hautement concurrentiel. Toute W la valorisation de certains instruments financiers ne se négociant
pas sur des marchés réglementés ou sur d’autres plateformes de
atteinte portée à la réputation du Groupe pourrait entraîner une perte
trading, tels que des contrats de dérivés de gré à gré entre banques,
d’activité avec ses clients ou une perte de confiance de la part de ses
fait appel à des modèles internes qui intègrent des paramètres non
parties prenantes susceptible d’affecter la position concurrentielle du
observables. Le caractère non observable de ces paramètres induit
Groupe, son activité et sa situation financière. À l’instar de la situation
un degré supplémentaire d’incertitude sur l’adéquation de la
de crise bancaire du début d’année 2023, une atteinte matérielle à la
valorisation des positions. Dans l’hypothèse où les modèles internes
réputation du Groupe pourrait aussi avoir pour conséquence une
concernés s’avéreraient inadaptés à l’évolution des conditions de
diminution de la valeur d’entreprise et une difficulté accrue à lever des
marché, certains instruments détenus par le Groupe pourraient se
capitaux.
trouver mal valorisés, ce qui engendrerait des pertes pour le Groupe.
Ainsi, le non‑respect par la Banque des réglementations qui la
À titre d’information, les actifs et passifs financiers évalués en juste
concernent et de ses engagements, notamment en matière de RSE
valeur au bilan de niveau 3 (pour lesquels la valorisation n’est pas
pourrait être préjudiciable à la bonne réputation du Groupe.
établie sur des données observables) représentent respectivement
Le non‑respect des différents règlements et Codes internes(1) qui visent à 24,4 milliards d’euros et 45,6 milliards d’euros au 31 décembre 2023
ancrer les valeurs du Groupe en termes d’éthique et de responsabilité, (voir Note 3.4.1 et Note 3.4.2 des états financiers consolidés inclus
pourrait également avoir un impact sur l’image du Groupe. dans le Document d’enregistrement universel 2024 sur les actifs et
passifs financiers évalués en juste valeur) ;
De plus amples informations sur le risque de réputation sont
disponibles dans le chapitre 4.11 « Risques de non‑conformité, litiges », W l’évaluation de la solvabilité des clients et de l’exposition de la
4.9 « Risque structurel‑liquidité » et 4.10 « Risque Opérationnel » du Banque au risque de crédit et au risque de contrepartie est
Document d’enregistrement universel 2024. généralement fondée sur des hypothèses et des observations
historiques qui peuvent s’avérer inadaptées au regard des nouvelles
4.1.5.6 Une incapacité à conserver ou attirer des collaborateurs
conditions économiques. Elle s’appuie sur des scénarios et
qualifiés pourrait peser sur les performances du Groupe.
perspectives économiques qui peuvent mal anticiper des conditions
Au 31 décembre 2023, le Groupe emploie plus de 126 économiques défavorables ou la survenance d’événements sans
000 collaborateurs dans plus de 60 pays. Les ressources humaines sont précédent. Cette évaluation erronée pourrait entre autres entraîner
l’une des ressources clés du Groupe, de son modèle d’affaires et de sa une sous-évaluation et un sous‑provisionnement des risques, et une
création de valeur. mauvaise évaluation des exigences de fonds propres ;

L’émergence de nouveaux acteurs et de nouvelles technologies dans le W les stratégies de couverture utilisées dans le cadre des activités de
secteur bancaire, ainsi que les conséquences de la crise sanitaire, ont marché font appel à des modèles qui incluent des hypothèses quant
accéléré les transformations de la Banque, impactant directement les à l’évolution des paramètres de marché et leur corrélation, en partie
modes de fonctionnement de l’entreprise et les modalités de travail déduite d’observations historiques. Ces modèles pourraient s’avérer
des collaborateurs. Une gestion inadéquate des carrières et des inadaptés dans certaines configurations de marché en cas de conflit
compétences (intégration, parcours professionnel, formation, armé d’ampleur, de forts mouvements de volatilité découlant par
accompagnement RH, alignement de la rémunération avec les exemple d’une pandémie ou encore de tensions entre les États‑Unis
pratiques de marché, etc.), des projets de transformation, ainsi qu’un et la Chine, au Moyen‑Orient ou en Afrique, induisant une stratégie
manque d’attractivité et de mauvaises conditions de travail pourraient de couverture inefficace, causant ainsi des pertes non anticipées
conduire à une perte de ressources, de savoir‑faire et d’engagement. susceptibles d’avoir un effet défavorable sur la situation financière
Cela impacterait négativement la performance individuelle et du Groupe ;
collective et la compétitivité du Groupe. L’incapacité de Société
W les stratégies de couverture utilisées dans le cadre de la gestion du
Générale à attirer et retenir les collaborateurs, une rotation du
risque de taux et de liquidité des activités de Banque de détail –
personnel trop élevée, la perte de talents stratégiques et une mauvaise
notamment en France – font appel à des modèles qui incluent des
gestion du capital humain dans un contexte géopolitique tendu
hypothèses comportementales. Ces modèles sont en partie fondés
pourraient ainsi nuire aux performances du Groupe, causer une perte
sur des observations historiques et ont pour objectif d’identifier les
d’activité, une dégradation de la qualité de service (au détriment de la
comportements probables des clients ainsi que l’évolution des
satisfaction client) et une dégradation de la qualité de vie au travail (au
conditions de taux offertes aux clients sur leurs produits bancaires
détriment de l’expérience collaborateurs).
dans des scénarios de taux spécifiques. Ils pourraient néanmoins se
Voir la section 5.2.1 / Être un employeur responsable du Document révéler inadaptés du fait d’un changement de régime
d’enregistrement universel 2024. macroéconomique (mouvement significatif des taux, de l’inflation
par exemple), d’une évolution du contexte concurrentiel,
4.1.5.7 Les modèles utilisés notamment au sein du Groupe dans la réglementaire et/ou de la politique commerciale de la Banque, ce
prise de décisions stratégiques et dans le système de qui rendrait de ce fait temporairement inadaptées les stratégies de
gestion des risques pourraient connaître des défaillances couverture qui en découlent, avec un impact potentiellement
ou des retards de déploiement, ou s’avérer inadaptés et négatif sur les revenus de la Banque.
engendrer des pertes financières pour le Groupe.
Par ailleurs, le Groupe a initié une évolution de son dispositif de
Les modèles internes déployés au sein du Groupe pourraient s’avérer modèles internes de risque de crédit dont les premiers jalons ont été
déficients sur le plan de la conception, du calibrage, de l’utilisation ou atteints. Ce projet « Haussmann » vise à la rationalisation de
du suivi de la performance au cours du temps relevant du risque l’architecture des modèles internes de Crédit du Groupe et à la mise en
opérationnel et donc générer des résultats erronés, avec notamment conformité avec les nouvelles exigences réglementaires Européennes.
des conséquences financières. Une utilisation défaillante des Cette évolution pourrait avoir des impacts significatifs sur le calcul de
techniques dites d’« intelligence artificielle » dans le cadre de la ses RWA risque de crédit et de contrepartie en cas de retard sur le
conception de ces modèles pourrait également concourir à la planning de soumission de ses modèles au superviseur ou en cas de
production de résultats erronés. validation tardive par le superviseur.

(1) « Règlement intérieur », du « Code de conduite », du « Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence », du « Code de conduite fiscale », et plus
généralement des normes du Groupe.

202
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
FACTEURS DE RISQUE PAR CATÉGORIE

4.1.5.8 Le Groupe pourrait subir des pertes en raison des conditions météorologiques extrêmes (telles que des canicules) ou
d’événements imprévus ou catastrophiques, notamment encore des mouvements sociaux d’ampleur (tels que le mouvement
une crise sanitaire, des conflits armés d’ampleur, des des « Gilets jaunes ») pourraient affecter les activités du Groupe.
attaques terroristes ou des catastrophes naturelles.
De tels événements sont susceptibles de créer des perturbations
Le Groupe reste dépendant de son environnement. La survenue d’une économiques, financières et logistiques, et de provoquer des difficultés
nouvelle crise épidémique ou pandémique (telle que la crise liée à la opérationnelles (notamment des restrictions de déplacements ou la
Covid‑19) ou d’une crise sanitaire liée à la pollution de l’environnement relocalisation des employés) pour le Groupe.
naturel pourrait avoir un impact significatif sur les activités du Groupe.
Ces événements pourraient affecter négativement la capacité du
De même, des conflits armés d’ampleur, des attaques terroristes, des
Groupe à conduire ses activités, et également exposer ses activités
catastrophes naturelles (telles que les tremblements de terre
d’assurance à des pertes significatives et des coûts accrus (notamment
notamment en Roumanie, les inondations, notamment la crue
en termes de primes de réassurance). En cas de survenance de tels
exceptionnelle de la Seine ou à Chennai en Inde),
événements, le Groupe pourrait subir des pertes.

4.1.6 AUTRES RISQUES


4.1.6.1 Risque sur les activités de location de longue durée. 4.1.6.2 Risque liés aux activités d’assurance.
Dans le cadre de ses activités de location de longue durée, le Groupe Une détérioration de la situation de marché, et notamment une
est exposé à une perte potentielle lors d’un exercice financier causé par fluctuation trop importante, à la hausse comme à la baisse, des
(i) la revente des véhicules liés aux contrats de location terminés au taux d’intérêt, pourraient avoir un impact défavorable significatif
cours de la période disposant d’un prix de revente inférieur à leur sur l’activité d’assurance‑vie du métier « Assurance » du Groupe.
valeur nette comptable et (ii) les dépréciations additionnelles
En 2023, les activités d’assurances du Groupe représentaient un
enregistrées durant la période de location si la valeur résiduelle
produit net bancaire de 0,6 milliard d’euros, soit 2,5% du produit net
estimée devient inférieure à la valeur résiduelle contractuelle. Le
bancaire consolidé du Groupe. L’activité du Pôle Assurances du Groupe
résultat des ventes futures et les pertes estimées sont impactés par des
est principalement concentrée sur l’assurance‑vie. Au 31 décembre
facteurs externes comme les conditions macroéconomiques, les
2023, les contrats d’assurance‑vie présentaient un encours de
politiques gouvernementales, les réglementations fiscales et
136 milliards d’euros, réparti entre contrats en support euro (à hauteur
environnementales, les préférences des consommateurs, les prix des
de 62%) et contrats en unités de compte (à hauteur de 38%).
nouveaux véhicules, etc.
Le métier Assurance du Groupe est fortement exposé au risque de taux
Concernant le marché de la mobilité, le marché des véhicules
du fait de la proportion obligataire importante des fonds en euros de
d’occasion a entamé sa normalisation en 2023, restant toutefois à des
ses contrats d’assurance‑vie. Le niveau et les évolutions de taux
niveaux élevés, reflétant une demande toujours soutenue. Cette
d’intérêt peuvent dans certaines configurations avoir un impact
normalisation progressive compte tenu de l’accroissement des
défavorable significatif sur les résultats et la situation financière de
immatriculations de véhicules neufs par les constructeurs, a pour
ce métier.
conséquence une baisse graduelle des résultats sur la vente de
véhicules d’occasion. En conséquence, le Groupe, qui dispose d’une En pesant sur le rendement des contrats en support euros, une
flotte financée de 2,71 millions de véhicules à fin 2023, a enregistré un perspective prolongée de taux d’intérêt bas réduit l’attractivité de ces
résultat sur la vente de véhicules d’occasion qui reste élevé sur l’année supports pour les investisseurs, ce qui peut affecter négativement la
2023, bien qu’en baisse par rapport à l’année précédente (Résultat de collecte de fonds et les revenus tirés de ce compartiment d’activité de
2400 € par véhicule d’occasion vendu avant impact des réductions des l’assurance‑vie.
coûts de dépréciation et de l’allocation du prix d’acquisition(1) de
LeasePlan). En raison de la poursuite de l’amélioration de la Une forte hausse des taux d’intérêt pourrait aussi dégrader la
disponibilité des voitures neuves et des réductions d’amortissement compétitivité de l’offre d’assurance‑vie en euros (par rapport à des
précédemment enregistrées pour tenir compte du marché supports d’épargne bancaire par exemple) et provoquer des rachats et
exceptionnellement favorable, une nouvelle diminution du résultat des arbitrages importants de la part de la clientèle, dans un contexte
moyen sur la vente des véhicules d’occasion est attendue défavorable de moins‑values latentes du stock obligataire. Cette
en 2024. Ayvens réalise également un suivi des valeurs résiduelles des configuration pourrait affecter les revenus et la rentabilité de l’activité
véhicules électriques, dont la revente future sur le marché des d’assurance‑vie du Groupe.
véhicules électriques d’occasion pourrait impliquer des incertitudes Plus généralement, un fort écartement des spreads et une baisse des
liées au niveau de la demande, des prix, ou de l’évolution marchés actions pourraient également avoir un impact défavorable
technologique rapide. significatif sur les résultats de l’activité d’assurance‑vie du Groupe.
En cas de détérioration des paramètres de marché, le Groupe pourrait
être amené à renforcer les fonds propres de ses filiales d’assurance afin
de leur permettre de continuer à satisfaire leurs exigences
réglementaires en la matière.

(1) Conformément à IFRS 3 Regroupement d'entreprises.

203
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

4.2 DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

4.2.1 APPÉTIT POUR LE RISQUE


L’appétit pour le risque est défini comme le niveau de risque que le W en maîtrisant son ratio de levier.
Groupe est prêt à assumer dans le cadre de la réalisation de ses objectifs
Sur la base de ce modèle, l’appétit pour le risque est établi et formalisé
stratégiques.
au niveau Groupe par type de risque :
Ainsi, il s’inscrit dans une stratégie globale du Groupe qui se traduit par
les objectifs suivants :
Risque de crédit (y compris les effets
W un ratio CET 1 robuste à 13% en 2026 après mise en œuvre de Bâle IV ; de concentration)
W une croissance annuelle des revenus attendue entre 0% et 2% en
L’appétit pour le risque de crédit est piloté à travers un dispositif de
moyenne sur 2022‑2026 ;
politiques de crédit, de limites de risque et de politiques de tarification.
W une efficacité opérationnelle accrue avec un coefficient
Lorsqu’il assume des risques de crédit, le Groupe privilégie une
d’exploitation inférieur à 60% en 2026 et l’atteinte d’une rentabilité
perspective de relation clientèle à moyen et long termes, en ciblant à la
ROTE comprise entre 9% et 10% en 2026 ;
fois des clients avec lesquels la Banque a établi une relation de
W le maintien d’une gestion des risques aux meilleurs standards avec confiance et des prospects présentant un potentiel de développement
un coût du risque compris entre 25 et 30 points de base sur d’affaires rentable à moyen terme.
2024‑2026 et un taux d’encours douteux compris entre 2,5% et 3%
Toute prise d’engagement de crédit s’appuie sur une connaissance
en 2026 ;
approfondie du client et une bonne compréhension de la finalité de
W le maintien d’un profil de liquidité robuste avec un ratio de liquidité l’opération.
court terme Liquidity Coverage Ratio (LCR) supérieur ou égal à 130%
En particulier sur le risque d’underwriting, le Groupe, principalement
sur 2024‑2026 et un ratio Net Stable Funding Ratio (NSFR) supérieur
via la Business Unit « Global Banking and Advisory », est amené à
ou égal à 112% sur 2024‑2026.
« prendre ferme » des opérations à un prix garanti en tant
qu’« arrangeur » de dette, en vue de les syndiquer ensuite auprès de
Un profil de solidité financière robuste syndicats bancaires et d’investisseurs institutionnels. En cas de
détérioration des conditions de marché ou de fermeture des marchés
Le Groupe recherche une rentabilité durable, en s’appuyant sur un pendant le placement de l’opération, ces opérations peuvent induire
profil de solidité financière robuste, cohérent avec son modèle de un risque de surconcentration important (ou de pertes au cas où le
banque diversifié : placement de l’opération imposerait de vendre en deçà du prix initial).
W en ajustant son portefeuille d’activité sur des critère de Le Groupe encadre le montant cumulé de positions approuvées de
performance, de synergies avec le Groupe et de risque extrême ; prise ferme ou underwriting afin de limiter son risque en cas de
fermeture prolongée des marchés de dette.
W en visant le développement rentable et résilient des métiers ;
Dans une opération de crédit, l’acceptabilité du risque repose en
W en maintenant une notation permettant un coût d’accès à la
premier lieu sur la capacité de l’emprunteur à faire face à ses
ressource de financement compatible avec le développement des
engagements, notamment au travers des flux de trésorerie qui
activités du Groupe et son positionnement concurrentiel ;
assureront la bonne fin de l’opération. Pour les opérations à moyen et
W en calibrant ses encadrements de capital (en cohérence avec les long termes, la maturité des financements doit rester compatible avec
résultats du processus ICAAP Groupe) de manière à assurer : la durée de vie économique de l’actif financé et l’horizon de visibilité
des flux de trésorerie de l’emprunteur.
- la satisfaction des exigences réglementaires minimales sur le ratio
CET1, La prise de sûretés est recherchée pour réduire le risque de perte en
cas de défaillance de la contrepartie mais ne peut, sauf exception,
- le respect du ratio de conglomérat financier qui prend en compte
constituer la seule justification de la prise de risque. Les sûretés sont
la solvabilité combinée des activités de banque et d’assurance évaluées en appliquant des décotes de prudence et en portant une
du Groupe, attention particulière à la possibilité effective de leur mise en œuvre.
- la couverture du « Besoin interne de capital » à un an par les fonds
La mise en place d’opérations complexes ou présentant un profil de
propres CET disponibles, risque spécifique relève d’équipes spécialisées au sein du Groupe
- un niveau suffisant de protection des créanciers avec un disposant du niveau de compétence et d’expertise requis.
programme d’émissions de dette notamment hybride cohérent Le Groupe recherche une diversification des risques en encadrant le
avec les objectifs du Groupe en matière de notation ou de ratios risque de concentration et en maintenant une politique de division des
réglementaires tel que le Tier 1, Total Capital, TLAC (Total Loss risques à travers un partage avec d’autres partenaires financiers
Absorbency Capacity) ainsi que le MREL (Minimum Required Eligible (banques ou organismes de cautionnement).
Liabilities) et le ratio de levier ;
La notation des contreparties constitue un critère clé de la politique
W en s’assurant de la résilience de son passif, calibré en tenant compte d’octroi et sert de base au dispositif de délégation déployé dans la
de l’horizon de survie dans un scénario combiné de stress de filière commerciale et la filière Risques. Le dispositif de notation
liquidité (ILSI – Indicateur de Stress de Liquidité Interne), du respect s’appuie sur des modèles internes. Une vigilance particulière est
des ratios réglementaires LCR (Liquidity Coverage Ratio) et NSFR (Net apportée à la mise à jour régulière des notations (qui en tout état de
Stable Funding Ratio) et du niveau de dépendance aux financements cause sont soumises à une revue annuelle)(1).
de marché court terme et des besoins en devises des métiers du
Groupe, notamment en dollars ;

(1) Pour les processus non automatisés.


204
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

La mesure de risque du portefeuille de crédit s’appuie principalement Le risque lié au changement climatique est pris en compte dans le
sur les paramètres bâlois qui sont utilisés pour calibrer le besoin en processus d’évaluation du risque de crédit. En juillet 2022, une
capital. À ce titre, le Groupe s’appuie pour la notation interne des procédure Groupe a été publiée sur l’intégration des facteurs C&E
contreparties sur des modèles bâlois permettant l’évaluation de la (Climat et Environnement) dans le processus d’octroi des crédits et un
qualité de crédit, complétés pour les contreparties non retail, d’un programme de formation est en cours de déploiement. De plus, au
jugement d’expert. Ces mesures sont complétées par une évaluation cours de l’année 2023, l’évaluation de la vulnérabilité du climat dédiée
interne du risque sous hypothèse de stress, soit au niveau du au risque de transition a été intégrée dans le processus d’attribution de
portefeuille global soit au niveau de sous‑portefeuilles, reliant les crédit et dans les outils. Il permet d’intégrer l’impact du risque
mesures des risques et la migration de notations aux variables climatique dans l’analyse du risque de crédit.
macroéconomiques le plus souvent à dire d’expert. En outre, le calcul
des pertes attendues selon les dispositions de la norme IFRS 9, utilisé
pour déterminer le niveau de dépréciation sur encours sains, fournit un Risque de contrepartie
éclairage complémentaire pour évaluer le risque du portefeuille.
Le risque de contrepartie est le risque de crédit sur opérations de
Les métiers mettent en place, le plus souvent en concertation avec la marché qui inclut le risque de crédit de contrepartie (CCR) et le risque
filière Risques, des politiques de tarification différenciées selon le de règlement/livraison. Ils se mesurent à travers les indicateurs qui
niveau de risque des contreparties et des opérations. La tarification prennent en considération des dynamiques de déformations des
d’une opération vise à assurer une rentabilité acceptable, expositions liées aux mouvements de marché. Le risque de
conformément aux objectifs de ROE (Return on equity) du métier ou de contrepartie est ainsi encadré via un ensemble de limites qui reflètent
l’entité, après prise en compte du coût du risque de l’opération en l’appétit pour le risque du Groupe. Celui‑ci mesure aussi ce risque en
question. La tarification d’une opération peut néanmoins être adaptée stress test pour prendre en compte les perturbations de marché
dans certains cas pour tenir compte de la rentabilité globale et du exceptionnelles. Afin de limiter ces risques, le Groupe fait appel à la
potentiel de développement de la relation client. La rentabilité contractualisation d’accords de résiliation‑compensation globale et de
intrinsèque des produits et des segments de clientèle fait l’objet d’une collatéralisation d’opérations de marché.
analyse périodique afin de s’adapter à l’évolution de l’environnement
économique et concurrentiel. A) RISQUE DE CRÉDIT DE CONTREPARTIE
La gestion proactive des contreparties dont la situation s’est dégradée La valeur future de l’exposition face à une contrepartie ainsi que sa
est clé pour contenir le risque de perte finale en cas de défaillance qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps, toutes
d’une contrepartie. À ce titre, le Groupe met en place des procédures deux étant affectées par l’évolution des paramètres de marché. Ainsi,
rigoureuses de mise sous surveillance des contreparties dont le profil l’encadrement des risques de contrepartie repose sur la combinaison
de risque se dégrade et peut prévoir un suivi renforcé ad hoc. En outre, de plusieurs types d’indicateurs :
les métiers et entités, conjointement avec les filières Risques et
W les indicateurs d’expositions potentielles futures (potential future
Finance, et au travers de collaborateurs spécialisés en recouvrement et
exposures, ou PFE), visant à mesurer l’exposition face à nos
procédures contentieuses, travaillent de concert pour préserver
contreparties :
efficacement les intérêts de la Banque en cas de défaut.
- le Groupe encadre les risques de contrepartie idiosyncratiques via
DISPOSITIONS RELATIVES AUX FACTEURS DE un ensemble de limites de CVaR(1). La CVaR mesure la PFE
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE (Potential Future Exposure) liée au risque de remplacement en cas
GOUVERNANCE de défaut de l’une des contreparties du Groupe. La CVaR est
Les facteurs de risque environnementaux de transition et physiques calculée pour un niveau de confiance de 99% et différents
peuvent avoir un impact significatif sur le risque de crédit à travers une horizons temporels, d’un jour jusqu’à la maturité du portefeuille,
augmentation des coûts, une réduction de la performance des - en complément du risque de défaut d’une contrepartie, la CVA
garanties ainsi qu’une réduction de la demande. (Credit Valuation Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur de
L’évaluation et l’encadrement de l’impact des facteurs de risques ESG notre portefeuille de dérivés et repos afin de tenir compte de la
(Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sur le risque de crédit qualité de crédit de nos contreparties ;
s’appuie particulièrement sur des indicateurs d’alignement du W les indicateurs précédents sont complétés par des encadrements sur
portefeuille (de production d’électricité par exemple). des impacts en stress tests ou sur des nominaux afin de capter les
De manière générale, les politiques d’octroi de crédit doivent se risques plus difficilement mesurables ;
conformer aux critères définis dans le cadre de la politique Groupe de W les risques sont mesurés via des stress tests à différents niveaux :
responsabilité sociale et environnementale (RSE) qui se décline à
- sur toutes les catégories(2) de contreparties,
travers :
- sur toutes les catégories de clients,
W les Principes généraux environnementaux et sociaux et les
Politiques sectorielles et transversales qui leur sont annexées. Les - sur les activités de financements collatéralisés et agency, qui
politiques sectorielles couvrent les secteurs considérés comme portent par nature plus de risque de corrélation défavorable
potentiellement sensibles d’un point de vue environnemental et (Wrong Way Risk) ;
social ou éthique dans lesquels le Groupe a un rôle ;
W le risque de CVA est quant à lui mesuré via un stress test dans lequel
W les cibles d’alignement aux objectifs de l’accord de Paris, que le sont appliqués des scénarios de marché impliquant notamment les
Groupe s’est fixées, à commencer par les secteurs les plus émissifs spreads de crédit de nos contreparties ;
en CO2 ;
W l’engagement en matière d’octroi de financements durables classés
Sustainable and Positive Impact Finance et de substainability linked
transactions.

(1) L’indicateur économique CVaR est construit sur la base des mêmes hypothèses de modélisation que l’indicateur réglementaire EEPE (Effective Expected Positive Exposure)
utilisé pour la détermination des RWA.
(2) Hedge funds, Entreprises, Institution financières et Souverains.

205
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

W les expositions face aux chambres de compensation (central de dégradation de l’environnement. Des seuils d’alerte sont par ailleurs
counterparty clearing houses – CCP(1)) font quant à elles l’objet d’un mis en place pour prévenir de l’occurrence possible de dépassements
encadrement spécifique : de limites.
- le montant de collatéral posté pour chaque segment d’une CCP : Les limites sont fixées à divers niveaux du Groupe et permettent ainsi
les marges initiales postées, tant pour nos activités en principal de décliner opérationnellement l’appétit pour le risque du Groupe au
que celles agency, et nos contributions aux fonds de défaut des sein de son organisation.
CCP,
Au sein de ces limites, les limites en stress test Global sur activités de
- en complément, un stress test mesure l’impact lié (i) au défaut marché et en stress test Marché jouent un rôle pivot dans la définition
d’un membre moyen sur l’ensemble des segments d’une CCP et et la calibration de l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces
(ii) au défaut d’un membre majeur sur un segment d’une CCP ; indicateurs couvrent en effet l’ensemble des activités et les principaux
facteurs de risques de marché et risques connexes associés à une crise
W le stress test Global sur activités de marché inclut les risques croisés sévère de marché, ce qui permet à la fois de limiter le montant global
marché-contrepartie, il est décrit plus en détail dans la section
de risque et de prendre en compte les éventuels effets de
« Risque de marché » ;
diversification. Ces stress tests et leur limite associée, permettent
W par ailleurs, un encadrement spécifique est mis en place visant à d’évaluer et d’encadrer une perte potentielle sous différents scénarios
limiter les concentrations individuelles sur des opérations de de marché, sévères mais plausibles, d’occurrence décennale (par
marché. exemple crise systémique).

W enfin, un indicateur du RAS portant sur le CCR s’appuie sur la somme


du GASEL (Global Adverse Stressed Loss) et le stress test Risques non financiers (y compris risque
« Collateralized Financing », proportionné au risque de marché. de non‑conformité)
B) RISQUE DE RÈGLEMENT LIVRAISON Les risques non financiers se définissent comme les risques de
non‑conformité, le risque de conduite inappropriée, le risque IT, le
Le risque de règlement‑livraison est le risque de non‑paiement des risque de cybersécurité, les autres risques opérationnels, incluant le
montants dus par une contrepartie ou le risque de non‑livraison de risque opérationnel associé au risque de crédit, risque de marché,
devises, titres, matières premières ou autres produits d’une risque de modèle, risque de liquidité et financement, structurel et de
contrepartie dans le cadre du règlement d’une transaction de marché taux. Ces risques peuvent entraîner des pertes financières.
dénouée comme une transaction FOP (Free of Payment, ou franco de
paiement, ce qui induit que le paiement et la livraison sont deux flux Une gouvernance et une méthodologie ont été mises en place pour le
distincts qui doivent être considérés indépendamment l’un de l’autre). périmètre des risques non financiers.
Le Groupe mesure son exposition à ce risque de non‑paiement ou de De façon générale, le Groupe n’a pas d’appétit pour le risque
non‑livraison de fonds ou de titres à l’aide d’un indicateur dédié (RDL). opérationnel et le risque de non‑conformité. Par ailleurs, il n’a aucune
Il est mesuré comme le montant des flux (de fonds, de titres ou de tolérance pour les incidents dont la gravité est susceptible de nuire
matières premières) à recevoir après compensation (netting) des flux gravement à son image, de menacer ses résultats ou la confiance de
de règlement à payer et à recevoir et prise en compte des mécanismes ses clients et de ses collaborateurs, d’empêcher la continuité de son
de mitigation du risque(2). activité sur ses activités critiques ou de remettre en cause ses
orientations stratégiques. Le Groupe précise sa tolérance nulle ou très
Les caractéristiques des transactions, ainsi que l’environnement faible au risque opérationnel pour les thématiques suivantes :
juridique et opérationnel dans lequel elles sont traitées, permettent de
calculer le profil de risque de règlement‑livraison pour chaque W fraude interne : le Groupe ne présente aucune tolérance aux
Contrepartie. activités non autorisées de la part de ses collaborateurs. Le
développement du Groupe est fondé sur la confiance tant entre les
collaborateurs qu’entre le Groupe et ceux‑ci. Cela suppose le
Risque de marché respect, à tous les échelons, des principes du Groupe tels que le fait
de faire preuve de loyauté et d’intégrité. Le dispositif de contrôle
Les activités de marché du Groupe sont conduites dans le cadre d’une
interne du Groupe doit être en mesure de prévenir les événements
stratégie de développement orientée en priorité vers la réponse aux
de fraude significatifs ;
besoins des clients à travers une gamme complète de solutions.
W cybersécurité : le Groupe n’a pas d’appétit pour les intrusions
L’encadrement des risques de marché repose sur la combinaison de
frauduleuses, perturbations de services, compromissions
plusieurs types d’indicateurs (dont notamment la Valeur en Risque
d’éléments de son système d’information, en particulier celles qui
(VaR), stress test, indicateurs en « Sensibilité » et en « Nominal »). Ces
entraîneraient un vol d’actifs ou un vol de données client. La Banque
indicateurs sont encadrés par un ensemble de seuils d’alerte et de
a pour objectif de mettre en place des moyens efficaces pour
limites, proposés par les lignes‑métiers et validés par la Direction des
prévenir et détecter ce risque. Elle se dote d’un baromètre qui
risques dans le cadre d’un processus d’échanges contradictoires.
mesure le degré de maturité des contrôles de cybersécurité
Le choix des limites et leur calibrage traduisent qualitativement et déployés au sein de ses entités et de l’organisation adéquate pour
quantitativement la fixation de l’appétit du Groupe pour les risques de traiter les éventuels incidents ;
marché. Cette analyse porte sur les conditions de marché, la flexibilité
W fuite de données : la confiance est l’actif principal du groupe Société
dans la gestion des positions baissières du Groupe ou encore la
Générale. Par conséquent, le Groupe s’est engagé à déployer des
consommation de fonds propres réglementaires du Groupe. La revue
moyens et des contrôles afin de prévenir, détecter et remédier aux
régulière de ces encadrements permet en outre de piloter les risques
fuites de données. Il ne tolère aucune fuite de ses informations les
de manière rapprochée en fonction de l’évolution des conditions de
plus sensibles, en particulier lorsqu’elles concernent ses clients ;
marché avec, par exemple, une réduction temporaire de limites en cas

(1) Le groupe SG est également exposé au risque de défaut des CCP, néanmoins ce risque est considéré comme moins probable du fait des mécanismes de protection des CCP
et du plan de redressement qui sera mis en place.
(2) Pour chaque opération, le risque débute lorsque l’ordre de paiement ou de livraison devient irrévocable et se termine à la date de réception constatée du flux. Au niveau de
la contrepartie, le risque est ainsi calculé au jour le jour.

206
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

W continuité d’activité : le Groupe s’appuie largement sur ses systèmes W collaborer avec des clients et des partenaires qui respectent les
d’information pour la réalisation de son activité et s’est donc engagé règles et les normes internationales en matière de lutte contre le
à déployer et à maintenir des systèmes informatiques résilients afin blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ;
d’assurer la continuité de ses services les plus essentiels. Le Groupe
a une tolérance très faible aux risques d’indisponibilité de systèmes W travailler avec les clients et effectuer les transactions conformément
aux règles relatives aux sanctions et embargos internationaux ;
en charge de ses fonctions essentielles, en particulier les systèmes
directement accessibles à ses clients ou ceux permettant d’exercer W effectuer des opérations, proposer des produits et services de
son activité sur les marchés financiers. Par ailleurs, pour faire face à conseil et travailler avec des partenaires dans le respect des
la survenance de certains événements extrêmes qui pourraient réglementations régissant notamment la protection des clients ;
affecter durablement son système d’information, ses prestataires
externes ou une entité majeure du Groupe établie à l’étranger, le W mettre en œuvre les mesures nécessaires et effectuer les
Groupe développe des solutions de résilience pour assurer sa survie. transactions dans le respect de l’intégrité des marchés ;
Le Groupe définit ainsi la durée (« tolérance d’impact ») au‑delà de W assurer le bon fonctionnement du dispositif d’interprétation et de
laquelle toute interruption d’un processus vital du Groupe transposition des réglementations prudentielles par les fonctions
présenterait un risque pour (i) la sécurité et la solidité du Groupe, expertes, notamment la Direction financière et la Direction des
(ii) les clients, (iii) la stabilité du système financier. La « tolérance risques ;
impact » s’applique à chaque processus vital, quels que soient les
scénarios de crise et les solutions disponibles, et diffère de l’objectif W mettre en œuvre et assurer le respect des obligations en matière de
de temps de récupération (OTR), qui est un indicateur de continuité protection des données, notamment en ce qui concerne la
d’activité qui supervise l’indisponibilité en cas d’incident à faible protection des données à caractère personnel et l’utilisation des
impact. Un indice de maturité sera également calculé pour mesurer technologies numériques.
le degré de résilience des processus les plus vitaux par nature de
crise ;
Risques structurels
W prestations de service externalisées : le Groupe entend démontrer
une grande rigueur dans la maîtrise des activités confiées à des A) RISQUE DE LIQUIDITÉ ET FINANCEMENT
prestataires externes. À ce titre, le Groupe s’astreint à une discipline Le risque de liquidité se définit comme l’incapacité du Groupe à faire
stricte de suivi de ses prestataires dont la fréquence dépend de leur face à ses obligations financières à un coût raisonnable :
niveau de risque. La Société Générale n’a pas d’appétit pour un remboursements de dettes, apport de garanties. Le Groupe évalue ce
retard de plus de trois mois dans la gestion de ses prestataires de risque sur différents horizons temporels, notamment intra‑journaliers,
services ; avec prise en compte du risque de restriction d’accès au marché
(généralisé ou spécifique au Groupe).
W continuité managériale : le Groupe entend assurer la continuité
managériale de son organisation pour parer toute absence durable Le risque de financement est défini comme le risque que le Groupe ne
d’un manager qui remettrait en cause la réalisation de ses objectifs puisse pas financer le développement de ses activités à une échelle
stratégiques, qui pourrait atteindre la cohésion des équipes ou compatible avec ses objectifs commerciaux et à un coût compétitif par
perturber les relations du Groupe avec ses parties prenantes ; rapport à ses concurrents. La capacité à lever des fonds est évaluée sur
un horizon de trois ans. La maîtrise du risque de liquidité repose
W sécurité physique : le groupe Société Générale applique des normes
principalement sur :
de sécurité pour protéger les personnels, les biens matériels et
immatériels dans l’ensemble des pays où il est implanté. La W le respect des ratios réglementaires de liquidité, moyennant des
Direction de la sécurité du Groupe s’assure du bon niveau de coussins de précaution : ratio LCR (liquidity coverage ratio) qui
protection contre les aléas et menaces notamment par des audits de traduit une situation de stress et ratio NSFR (net stable funding
sécurité sur une liste de sites qu’elle définit ; ratio) ;
W erreurs d’exécution : le groupe Société Générale a organisé ses W le respect d’un horizon minimal de survie sous stress combiné
processus et activités quotidiennes de traitement des opérations au marché et idiosyncratique (Internal Liquidity Stress Indicator (ILSI)) ;
travers de procédures conçues pour promouvoir l’efficacité et
atténuer les risques d’erreurs. Nonobstant un cadre robuste des W un encadrement des positions de transformation et
dispositifs de contrôle interne, le risque d’erreurs ne peut être d’anti‑transformation (risque de prix) ;
complètement évité. Le Groupe présente une faible tolérance pour W la gestion de la réserve de liquidité de contingence auprès de la
les erreurs d’exécution qui entraîneraient des impacts très élevés Banque Centrale.
pour la Banque ou pour ses clients.
La maîtrise du risque de financement repose notamment sur :
Par ailleurs le Groupe est exposé aux risques juridiques inhérents à son
activité tels que les litiges commerciaux et le non‑respect des lois sur la W le maintien d’une structure de passifs visant à respecter les
concurrence. Il a pour objectif de gérer et d’atténuer ces risques. La contraintes réglementaires du Groupe (ratios Tier1, Total Capital,
Direction juridique exerce une fonction d’atténuation des risques au Levier, TLAC, NSFR, MREL) et respecter les contraintes des agences
sein du Groupe et définit les normes, standards, procédures et de notation afin de sécuriser un niveau de rating minimal ;
contrôles associés au risque juridique. Elle fournit des conseils
W un recours aux financements de marché : des programmes annuels
juridiques indépendants au sein du Groupe et, parmi ses missions, elle d’émissions à long terme et un stock d’émissions structurées
identifie, évalue, analyse et atténue les problématiques de risques modérées et des financements court terme levés par les trésoreries
juridiques au sein du Groupe. Elle promeut également une solide encadrées.
« culture du risque juridique » dans l’ensemble du Groupe. En termes
de risque de non‑conformité, le Groupe est tenu de respecter
scrupuleusement toutes les lois et réglementations qui régissent ses
B) RISQUE DE TAUX RELATIF AU PORTEFEUILLE
BANCAIRE
activités dans tous les pays dans lesquels il opère, et met en œuvre les
meilleures pratiques internationales à cet effet. Il s’attache L’exposition structurelle aux risques de taux, de spread de crédit et de
notamment à : change résulte d’opérations commerciales et leur couverture dans le
portefeuille bancaire.
W respecter les mesures de KYC (Know Your Customer) ;
Le risque structurel de taux d’intérêt (également appelé Risque de Taux
d’Intérêt dans le Banking Book – IRRBB) désigne le risque structurel sur

207
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

les capitaux propres et le résultat du Groupe que posent les variations Risque lié aux activités d’assurance
défavorables des taux d’intérêt affectant les éléments son portefeuille
bancaire. Il existe quatre principaux types de risques d’après la Le Groupe exerce des activités d’Assurance (Assurance‑vie Épargne,
taxonomie de l’EBA : le risque de niveau des taux, le risque de courbe, Prévoyance, Assurance Dommages) pour lesquelles il s’expose à deux
le risque d’optionalité et le risque de base. Ces quatre types de risque principaux types de risques :
peuvent potentiellement affecter la valeur ou le rendement des actifs,
W le risque de souscription lié aux risques de tarification et de dérive
des passifs et des éléments hors bilan sensibles aux taux d’intérêt.
de la sinistralité ;
Le risque de spread de crédit structurel (également appelé risque de
W les risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt, crédit et
spread de crédit dans le portefeuille bancaire – CSRBB) désigne le
actions) et à la gestion actif‑passif.
risque sur les capitaux propres et le résultat du Groupe résultant de
fluctuations défavorables des cours de marché pour le risque de crédit, La gestion du risque du risque lié aux activités d’assurance est décrite
la liquidité (des prêteurs) et potentiellement d’autres caractéristiques dans la Note des États financiers 4.3 « Activités d’assurance ».
des instruments à risque de crédit, qui ne sont pas couverts par une
norme prudentielle existante (tel que l’IRRBB) ou par un risque de
défaut attendu ou risque de saut par défaut. La gestion du risque de Risque d’investissement
taux est détaillée dans le chapitre 4.8 « Risque structurel de taux et de
Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de
change » de l’URD 2024.
type opérations de capital investissement pour compte propre. Les
poches d’investissement admises sont principalement liées à :
C) RISQUE DE TAUX DE CHANGE DANS LE
PORTEFEUILLE BANCAIRE W l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de
capital investissement de SGRF (Société Générale Retail France) et
Le risque structurel de change provient principalement des positions
de certaines filiales à l’étranger ;
résiduelles en devises sur bilan et hors bilan (différence par devise des
actifs et passifs). W la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement,
dans des sociétés innovantes ;
La politique du Groupe en matière de risque structurel de change
consiste à limiter autant que possible la sensibilité de son ratio de W la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear,
fonds propres CET1 aux variations des taux de change, de façon à ce Crédit Logement, etc. qui ne fait pas l’objet d’une limite.
que l’impact sur le ratio CET1 d’une appréciation ou une dépréciation
de l’ensemble des devises contre l’euro ne dépasse pas un certain seuil Le Groupe porte aussi le risque immobilier qui est défini comme le
en termes de point de base en faisant la somme des valeurs absolues risque de baisse de la valeur des investissements immobiliers propres
de l’impact de chaque devise. de SG. L’évaluation du risque porte aussi sur la valeur des instruments
financiers de ces actifs liés à l’immobilier.
D) RISQUE SUR LES ENGAGEMENTS SOCIAUX La politique SG relative à l’immobilier propre permet d’atténuer ce
risque grâce à deux actions d’atténuation :
Les risques sur les engagements sociaux résultent du déficit entre les
passifs sociaux et les actifs financiers. W le choix de la localisation des agences et leur construction ont un
impact sur la valorisation de l’immobilisation ;
Concernant le risque structurel sur les engagements sociaux relatifs
aux engagements à long terme du Groupe vis-à-vis de ses salariés, W la pratique du lease back pour les bureaux : les bureaux
l’évolution de la provision est suivie en risque sur la base d’un stress n’appartiennent plus à la SG qui continue d’occuper les locaux
test spécifique et une limite lui est associée. La politique de gestion des moyennant un loyer.
risques suit deux axes principaux : diminuer les risques en
transformant les régimes à prestations définies en prestation à
cotisations définies, et optimiser l’allocation des risques à l’actif (entre Risques liés aux activités de location de
actifs de couverture et actifs de performance) lorsque les contraintes longue durée
réglementaires et fiscales le permettent.
Le risque de valeur résiduelle est le risque de perte de valeur due à
l’évolution du prix des véhicules sur les marchés d’occasion.
Risque de modèle
Le prix de revente des véhicules est estimé dès la conclusion du contrat
Le risque de modèle peut avoir pour origine les erreurs dans la de leasing. Le prix de revente peut différer de cette valeur estimée,
conception, la mise en œuvre, l’utilisation ou le suivi de la pertinence générant ainsi un gain ou une perte.
au cours du temps du modèle.
Le risque de valeur résiduelle est géré selon une politique centrale qui
Le Groupe s’attache à définir et à déployer des normes internes pour définit la procédure de fixation des valeurs résiduelles et leur révision.
limiter le risque de modèle sur la base de principes fondamentaux, La gouvernance en place sur le risque de valeur résiduelle vise à suivre
dont la mise en place de trois lignes de défense indépendantes, la les évolutions des prix des véhicules d’occasion et à adapter les
proportionnalité des diligences, s’appuyant sur une méthodologie de politique tarifaires et financières de l’entreprise. Cette politique vise
hiérarchisation des modèles, en fonction du niveau de risque inhérent également les véhicules électriques dont le marché de la revente dans
à chaque modèle, un inventaire des modèles et la cohérence des le futur pourrait comporter des incertitudes liées au niveau de la
approches au sein du Groupe. demande, des prix, ou l’évolution technologique rapide.
L’appétit pour le risque de modèle est défini pour le périmètre des Plusieurs facteurs peuvent entraîner des écarts entre le prix estimé à
familles de modèle suivantes : risque de crédit IRB et IFRS 9, risque de l’origine du contrat et le prix de revente effectif réalisé : changements
marché et de contrepartie, valorisation des produits de marché, ALM, du contexte économique, évolution de la demande et de l’offre sur le
algorithmes de trading, conformité et octroi. marché des voitures d’occasion (en termes de marque, de modèle, de
segment automobile, etc.), réglementation/taxes sur les véhicules
Une mauvaise conception, application, utilisation ou un mauvais suivi neufs, etc.
de ces modèles peuvent avoir des conséquences défavorables de deux
ordres principalement : une sous‑estimation des fonds propres sur la
base des modèles approuvés par les régulateurs et/ou des pertes
financières.

208
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

4.2.2 CADRE GÉNÉRAL DE L’APPÉTIT POUR LE RISQUE


L’appétit pour le risque fait l’objet d’une fixation au niveau Groupe, d’administration de Sogécap et son Comité ALM et de Gestion des
d’une déclinaison opérationnelle dans les métiers et filiales, et d’un risques ainsi que le Comité de Coordination du Contrôle Interne
suivi dont les principes, décrits dans le dispositif de gouvernance et de Groupe (CCCIG), que la Direction générale préside.
mise en œuvre de l’appétit pour le risque (Risk Appetite Framework),
Par ailleurs, la Direction des risques a pour mission principale
sont résumés ci‑dessous.
l’élaboration du document formalisant de manière synthétique l’appétit
pour le risque du Groupe, ainsi que la mise en place d’un dispositif de
Gouvernance maîtrise, de suivi et de contrôle des risques.

Dans le cadre de la gouvernance de l’appétit pour le risque, le Groupe La Direction financière instruit, avec RISQ, la fixation des encadrements
s’appuie sur l’organisation suivante : des indicateurs des risques stratégiques et de business, de la notation
financière de SG, de rentabilité, solvabilité et des risques structurels.
W le Conseil d’administration :
La Direction de la conformité est également responsable d’instruire la
- approuve, chaque année, l’appétit pour le risque du Groupe fixation de l’appétit pour le risque des indicateurs relevant de son
(Group Risk Appetite Statement), ainsi que le dispositif de périmètre de responsabilité.
gouvernance et de mise en œuvre de l’appétit pour le risque
(Group Risk Appetite Framework),
- approuve en particulier les encadrements majeurs de l’appétit
Processus d’identification des risques
pour le risque du Groupe (indicateurs de compétence Conseil Le processus d’identification des risques est un outil fondamental et
d’administration) validés au préalable par la Direction générale, efficace du dispositif de gestion des risques du Groupe comme il permet
d’identifier tous les risques qui sont ou pourraient devenir significatifs au
- s’assure de la pertinence de l’appétit pour le risque au regard des
niveau du Groupe. Il s’agit d’un processus mené en permanence par les
objectifs stratégiques et financiers du Groupe et de sa vision des
Business Units et Service Units, il doit être exhaustif pour l’ensemble des
risques de l’environnement macroéconomique et financier,
expositions du Groupe et l’ensemble des catégories de risques défini dans
- examine trimestriellement les tableaux de bord sur le respect de la taxonomie des risques. L’approche est à la fois globale et holistique :
l’appétit pour le risque qui lui sont présentés, et est informé des elle couvre toutes les catégories de risques(1) et toutes les expositions du
dépassements relatifs à l’appétit pour le risque et des plans Groupe.
d’actions de remédiation mis en œuvre,
Le résultat de ce processus est l’inventaire annuel des risques, une liste de
- fixe la rémunération des mandataires sociaux, arrête les principes i) tous stress tests/scénarios et ii) toutes les catégories de risque identifiés
de la politique de rémunération applicables dans le Groupe, comme matériels, qui doivent être pris en considération pour inclusion
notamment pour les personnes régulées dont les activités peuvent dans les principaux processus de gestion des risques en aval (dont
avoir une incidence significative sur le profil de risque du Groupe, l’appétit pour le risque, l’ICAAP et le plan de redressement et de
et s’assure qu’ils sont en adéquation avec les objectifs de maîtrise résolution). Le processus d’identification des risques peut être divisé en
des risques. deux processus :

Le Conseil d’administration s’appuie principalement sur le Comité W le processus permanent d’identification des risques est intégré à la
des risques ; gestion quotidienne des risques et repose sur divers processus et de
configurations de gouvernance ;
W la Direction générale :
W le processus annuel d’identification des risques peut être mis à jour
- valide, sur proposition du Directeur des risques, avec une
plus fréquemment si des changements importants surviennent dans le
contribution du Directeur financier, le document synthétisant business model, l’industrie bancaire, l’environnement
l’appétit pour le risque du Groupe (Risk Appetite Statement) et son macroéconomique ou la réglementation.
dispositif de gouvernance et de mise en œuvre (Risk Appetite
Framework), Le résultat du processus annuel d’identification des risques est approuvé
annuellement par le Groupe CORISQ et présenté au Conseil
- examine trimestriellement les tableaux de bord sur le respect de
d’administration du Groupe.
l’appétit pour le risque qui lui sont présentés, et est informée des
dépassements relatifs à l’appétit pour le risque et des plans
d’actions de remédiation mis en œuvre, Quantification des risques et dispositif
- s’assure de l’efficacité et de l’intégrité du dispositif de mise en de stress test
œuvre de l’appétit pour le risque, Au sein du Groupe, les stress tests, aspect fondamental de la gestion des
- s’assure que l’appétit pour le risque pour les Business Units et les risques, contribuent à l’identification, à la mesure et au pilotage des
filiales/succursales éligibles du Groupe est formalisé et se traduit risques, ainsi qu’à l’évaluation de l’adéquation du capital et de la liquidité
en encadrements cohérents avec l’appétit pour le risque du au profil de risque du Groupe.
Groupe, L’objectif des stress tests est d’identifier et de quantifier, au terme du
- s’assure de la communication interne de l’appétit pour le risque et processus annuel d’identification des risques, tous les risques matériels
de sa transcription dans le Document d’enregistrement universel. auxquels le Groupe est exposé, et d’orienter les décisions stratégiques de
la Direction. Ils évaluent ainsi ce que serait le comportement d’un
Dans le cadre de la gouvernance de l’appétit pour le risque, la Direction portefeuille, d’une activité, d’une entité ou du Groupe dans un contexte
générale s’appuie sur plusieurs comités : le Comité exécutif Groupe d’activité dégradé. Ils président à la conception de l’approche prospective,
(ExCO), le Comité des risques (CORISQ), le Comité financier (COFI), le elle‑même nécessaire à la planification stratégique/financière. Dans ce
Comité ALM (ALCO), le Comité de conformité (COMCO), le Comité des cadre, ils constituent une mesure privilégiée de la résilience du Groupe,
Engagements Responsables (CORESP), le Comité des Provisions de ses activités et de ses portefeuilles, et font partie intégrante du
Groupe (COPRO), le Comité des Grands Risques (CGR), et le Conseil processus d’élaboration de l’appétit pour le risque.

(1) Les risques sont classés sur la base de la taxonomie des risques du Groupe, qui nomme et définit les catégories de risques et leurs sous‑catégories éventuelles.

209
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

Le dispositif du Groupe combine des stress tests conformes à la - des stress tests sur les activités de marché permettant d’estimer
classification des stress tests tels qu’établis par l’Autorité Bancaire les pertes résultant d’une forte dégradation des facteurs de risque
Européenne. Les tests réalisés à l’échelle du Groupe doivent couvrir inhérents aux marchés financiers (indices actions, taux d’intérêt,
toutes les entités juridiques faisant partie du périmètre de écarts de taux, paramètres exotiques, etc.). Ils s’appliquent à
consolidation du Groupe, selon la matérialité du risque. Les catégories toutes les activités de marché du Groupe et reposent sur
de stress test sont : l’utilisation de scénarios historiques et hypothétiques
défavorables,
W des stress tests fondés sur des scénarios : application des conditions
historiques et/ou hypothétiques mais devant rester plausibles et en - l’évaluation des risques opérationnels repose sur l’analyse des
lien avec le service Études économiques et sectorielles, à un pertes historiques, en prenant en compte les données internes et
ensemble de facteurs de risque (taux d’intérêt, PIB, etc.) ; externes relatives aux pertes, ainsi que le dispositif interne et
l’environnement externe. Cela inclut les pertes subies par des
W des stress tests en sensibilité : évaluation de l’impact de la variation établissements financiers opérant à l’international et des
d’un facteur de risque isolé ou d’un ensemble réduit de facteurs de
« analyses de scénarios » hypothétiques et prospectives pour
risque (forte variation des taux d’intérêt, abaissement de la notation
toutes les catégories de risque opérationnel,
de crédit, forte correction des indices actions, etc.) ;
- des stress tests de liquidité qui incluent : (i) un scénario de marché
W des reverse stress tests : ils partent d’un résultat défavorable qui s’efforce de reproduire une situation de crise dans laquelle les
prédéfini (niveau d’un ratio réglementaire, par exemple) et
marchés financiers subissent un tarissement extrême de liquidité
identifient ensuite les scénarios qui pourraient conduire à ce résultat
qui provoque des événements de tension systémiques, et (ii) un
préjudiciable.
scénario idiosyncratique qui s’efforce de reproduire une situation
Le dispositif de stress tests au sein du Groupe comprend ainsi : de crise circonscrite à la Société, potentiellement déclenchée par
une perte importante, une atteinte à la réputation, un contentieux
W des stress tests globaux : ou le départ de Dirigeants,
Les stress tests globaux Groupe couvrent toutes les activités et - des stress tests qui appréhendent la sensibilité au risque structurel
filiales faisant partie du périmètre de consolidation du Groupe de taux concernant le banking book. L’exercice se concentre sur
(Group‑wide), ainsi que tous les risques majeurs (dont le risque de les variations de taux en mettant sous tension (i) la valeur actuelle
crédit, le risque de marché, les risques non‑financiers, et les risques nette des positions ou (ii) la marge d’intérêt et sur les fluctuations
structurels). Leur objectif est de mettre sous tension le compte de des taux de change sur les positions de change résiduelles,
résultat et les principaux éléments du bilan du Groupe, notamment
les ratios de capital et liquidité. - un stress test sur les engagements sociaux qui consiste à simuler
l’impact de variations de facteurs de risque de marché (inflation,
Le stress test central est le stress test Global de groupe, lequel repose taux d’intérêt, etc.) sur la position nette du Groupe
sur un scénario central et sur des scénarios macroéconomiques (investissements dédiés minorés des engagements sociaux
défavorables modélisés par le Service d’Études économiques, sous correspondants),
la supervision indépendante de l’économiste en chef du Groupe. Les
scénarios macroéconomiques sont complétés par d’autres - les stress tests sur le risque lié aux activités assurantielles défini
paramètres comme les conditions sur les marchés financiers, y dans l’appétit pour le risque de la Business Unit Assurances qui
compris les hypothèses de financement. met sous tension des facteurs de risque propres aux activités
financières et assurantielles pour mesurer et contrôler les
La réalisation du stress test Global de Groupe repose sur principaux risques y afférents,
l’application uniforme de la méthodologie et des hypothèses au
niveau de toutes les entités et à l’échelle du Groupe. Cela signifie - des stress tests sur le risque de valeur résiduelle où Ayvens réalise
que les facteurs de risque, et en particulier les hypothèses différents chocs sur des facteurs de risque spécifiques au leasing
macroéconomiques retenues localement, doivent être compatibles pour mesurer et contrôler ses principaux risques comme le risque
avec le scénario macroéconomique défini par le Groupe. Les entités de valeur résiduelle,
doivent soumettre les variables macroéconomiques au service - des stress tests climatiques fondés sur des scénarios relatifs au
d’Études économiques du Groupe pour en vérifier la cohérence.
risque climatique au moins une fois par an. Ces stress tests
Les stress tests réglementaires réalisés périodiquement par l’ABE peuvent englober les risques de transition et/ou les risques
couvrent également toutes les entités et tous les risques, et reposent physiques et peuvent s’étendre sur des horizons à court terme ou
sur la modélisation de scénarios. Par conséquent, leur exécution moyen terme,
obéit globalement au même processus que celui qui régit le stress - des stress tests inversés (reverse stress tests), à la fois dans le cadre
test Global à l’échelle du Groupe, avec une plus grande participation
de l’appétit pour le risque et du plan de rétablissement. L’impact
des équipes centrales du Groupe, sauf que le scénario est défini par
de ces stress tests est défini a priori, typiquement via un point de
l’autorité de contrôle ;
rupture de ratio de solvabilité ou d’indicateur de liquidité (qui
W des stress tests spécifiques qui évaluent un type de risque bien précis matérialisent une menace forte pour la Banque). Des scénarios
(risque de marché, de crédit, de liquidité, de taux d’intérêt, etc.) : hypothétiques menant à ce point de rupture sont ensuite
construits afin de permettre d’identifier de nouvelles
- des stress tests sur le risque de crédit qui complètent l’analyse
vulnérabilités.
globale grâce à une approche plus granulaire et permettent
d’affiner l’identification, l’évaluation et la gestion du risque, y En parallèle des exercices de stress tests internes, le Groupe fait partie
compris la concentration, de l’échantillon de banques européennes participant aux grands
programmes de stress tests internationaux pilotés par l’ABE (Autorité
Bancaire Européenne) et la BCE (Banque Centrale Européenne).

210
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

DÉFINITION DES SCÉNARIOS ÉCONOMIQUES Le stress stagflation, qui a été élaboré en 2022 afin de prendre en
« CENTRAL » ET « STRESSÉ » compte l’émergence de nouveaux risques, est fondé sur le choc
Scénario central pétrolier de la révolution iranienne combiné à une crise financière.
Ce scénario s’appuie sur un choc d’offre négatif entraînant des
Sa construction repose d’abord sur un ensemble de facteurs pressions inflationnistes.
observés : situation économique récente, orientations de politique
économique (politique budgétaire, monétaire et de change), etc. À Les scénarios de stress retenus par le Département des études
partir de l’observation de ces facteurs, les économistes déterminent économiques de la SG envisagent un choc du PIB sur un horizon de
la trajectoire la plus probable des variables économiques et quatre ans de 10 pp par rapport au scénario de base. Ces chiffres
financières pour l’horizon de prévision souhaité. sont comparables à ceux du stress EBA de 2023, qui prévoit un choc
cumulé de 9,6 pp sur trois ans pour la zone euro et de 8,3 pp pour
Scénario stressé les États‑Unis ; le stress EBA a été défini comme un choc
stagflationniste.
En 2023, le Groupe retenu deux scénarios de stress, un scénario
déflationniste et un scénario de stagflation.
Le stress déflation s’inspire des crises passées (grande crise
financière, crise souveraine européenne, choc Covid‑19). Ce
scénario s’appuie sur un choc de demande négatif conduisant à des
pressions déflationnistes.

Fixation et formalisation de l’appétit sont issus d’un processus dans lequel les besoins exprimés par les
pour le risque au niveau Groupe métiers sont confrontés à un avis contradictoire indépendant de la
deuxième ligne de défense. Ce dernier repose sur :
L’appétit pour le risque du Groupe est formalisé dans un document Risk
W une analyse indépendante des facteurs de risques ;
Appetite Statement qui fixe :
W l’utilisation de mesures prospectives fondées sur des approches en
W le profil stratégique du Groupe ; stress ;
W son profil de rentabilité et de solidité financière ;
W la proposition d’un encadrement.
W les encadrements relatifs à la gestion des principaux risques du Pour les principaux risques, les encadrements fixés permettent de
Groupe (qualitatifs, à travers des politiques de risque, et quantitatifs,
conforter l’atteinte des cibles financières Groupe et d’orienter le profil
à travers des indicateurs).
de rentabilité du Groupe.
Concernant le profil de rentabilité et de solidité financière, la Direction
financière, après revue indépendante par la Direction des risques,
propose chaque année à la Direction générale, en amont de la Déclinaison de l’appétit pour le risque au
procédure budgétaire, des limites au niveau Groupe, complétées par sein de l’organisation
des seuils d’alerte et des niveaux de crise selon une approche Traffic
La déclinaison de l’appétit pour le risque au sein de l’organisation
light. Ces encadrements sur les indicateurs financiers, ensuite soumis à
repose sur le plan stratégique et financier, et sur les dispositifs de
l’approbation du Conseil d’administration permettent :
gestion des risques :
W de respecter, avec une marge de sécurité suffisante, les obligations
réglementaires auxquelles le Groupe est soumis (notamment les W sur proposition de la Direction financière à la Direction générale, les
encadrements financiers définis au niveau Groupe sont déclinés en
ratios réglementaires minimaux de solvabilité, de levier et de
encadrements financiers(1) au niveau des métiers, dans le cadre du
liquidité), en anticipant au mieux la mise en œuvre des nouvelles
pilotage financier ;
réglementations ;
W la déclinaison des encadrements et des politiques de risques
W d’assurer, via une marge de sécurité, une résistance suffisante aux
s’appuie sur une compréhension des besoins des métiers et/ou de la
scénarios de stress (stress normés par les régulateurs ou stress
filiale/succursale et de leurs perspectives d’activité et prend en
définis selon un processus interne au Groupe).
compte les objectifs de rentabilité et de solidité financière de la
Les encadrements relatifs à la gestion des risques, également Business Unit et/ou de la filiale/succursale.
représentés via une approche graduée (limites, seuils d’alerte, etc.),

4.2.3 ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES


Audité I Le groupe Société Générale accorde une importance 25 février 2021 relatif au contrôle interne des entreprises du secteur de
particulière à la mise en œuvre d’une organisation robuste et efficiente la banque, des services de paiement et des services d’investissement
pour maîtriser ses risques, dans tous les métiers, marchés et régions où soumis au contrôle de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de
il opère, ainsi qu’à l’équilibre entre une sensibilisation forte aux risques Résolution et de la réglementation européenne Bâle 3 finalisée (CRR/
et la promotion de l’innovation. Cette gestion des risques, pilotée au CRD). ▲ (Voir « Gouvernement d'entreprise‑Rôle du Président du
plus haut niveau, s’effectue dans le respect de normes applicables, Conseil d'Administration ).
notamment de l’arrêté du 3 novembre 2014 révisé par l’arrêté du

(1) Un encadrement Groupe peut être décliné dans les métiers à travers un indicateur différent ; par exemple, les ratios de capital sont déclinés dans les métiers en encours
pondérés : « RWA ».

211
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

Gouvernance de la gestion des risques - pour les risques de crédit, de contreparties, de marché,
opérationnels, de modèles et les facteurs de risque ESG(1) et Pays :
Audité I La gouvernance de la maîtrise des risques est assurée au
travers de deux instances principales au plus haut niveau du Groupe : • d’assurer la validation annuelle (avant revue par l’ExCo Groupe
le Conseil d’administration et la Direction générale. et avant validation finale par le Conseil d’administration) de
l’Appétit pour le risque (RAS) du Groupe sur ces catégories,
La Direction générale informe régulièrement le Conseil
d’administration (plus souvent si les circonstances l’exigent) des • de définir ou valider les grandes orientations du Groupe en
événements significatifs relatifs à la vie du Groupe. matière de politique de risques dans le cadre de l’appétit pour le
risque préalablement validé par le Conseil d’administration,
Au sein du Conseil d’administration, le Comité des risques conseille le
Conseil d’administration sur la stratégie globale et l’appétence en • de suivre le respect de l’appétit pour le risque du Groupe et les
matière de risques de toute nature, tant actuels que futurs, et l’assiste sujets matériels de l’Appétit au risque des Piliers/Business Units
lorsque celui‑ci contrôle la mise en œuvre de cette stratégie. lui remontant,

Le Comité d’audit et de contrôle interne du Conseil d’administration • d’assurer une vue holistique de l’ensemble de ces risques au
s’assure du bon fonctionnement des dispositifs de contrôle des travers du reporting mensuel des risques.
risques. La validation de l’Appétit au risque (RAS) Groupe, avant proposition
Présidé par la Direction générale, le Comité exécutif de la Banque, en au Conseil d’administration pour approbation, est de la
termes de gestion des risques, est chargé de veiller à ce que le Groupe responsabilité de l’Exco Groupe.
dispose d’un cadre de gestion des risques efficace et de superviser et Parallèlement au Comité des risques, le Comité des grands risques
contrôler ce cadre. Cette responsabilité sera en grande partie assumée (CGR) constitue une instance ad hoc qui valide la stratégie
par le biais de la participation du Comité exécutif au Comité des commerciale et l’appétit au risque à l’égard des grands groupes
risques du Groupe. En outre, le Comité exécutif doit : clients (Corporates, Compagnies d’assurance et Asset managers). Le
W sur une base annuelle, examiner et valider la Déclaration d’appétit comité est décisionnel et a autorité sur l’ensemble du Groupe ;
pour le risque du Groupe, avant de la soumettre au Conseil W le Comité financier Groupe (COFI)
d’administration de Société Générale ;
Le COFI est responsable de la stratégie financière du groupe Société
W sur une base annuelle, examiner et valider le Cadre d’appétit pour le Générale et de son pilotage financier stratégique. À ce titre, le COFI
risque du Groupe, avant de le soumettre au Conseil d’administration supervise sur l’ensemble du Groupe les éléments clés de :
de Société Générale ;
(i) la gestion des objectifs financiers stratégiques du Groupe tels que
W veiller à ce que le Groupe dispose d’une séparation efficace des tâches définis dans le cadre de l’Appétit pour le risque du groupe Société
entre la première, la deuxième et la troisième ligne de défense ; Générale : notation, profitabilité, capital, liquidité, bilan,
W sur une base annuelle, examiner, challenger et prendre acte du (ii) l’ICAAP et ILAAP, y compris leur validation avant soumission
rapport du Directeur des risques concernant le contrôle des risques pour approbation au Conseil d’administration,
et le processus d’auto-évaluation, ainsi que l’évaluation des risques
liés aux technologies de l’information et à la cybersécurité du (iii) la stratégie et le plan de financement,
Groupe ; (iv) le suivi de la notation de Société Générale par les agences de
W sur une base mensuelle, examiner challenger le rapport sur les crédit,
risques établi par le Directeur des risques dans lequel figurent : a) (v) les plans de rétablissement et de résolution,
une évaluation des risques significatifs et émergents, des
défaillances en matière de risques, de la gestion et de l’atténuation (vi) le suivi de la capacité fiscale du groupe Société Générale,
des risques au sein du Groupe et pour tous les types de risques
(vii) la politique et les propositions de distribution,
identifiés ; b) des données quantitatives sur l’exposition aux risques
et leur utilisation pour permettre au Comité exécutif de contrôler (viii) la gestion financière de la Gestion propre et la refacturation
régulièrement le respect de l’appétit pour le risque, de la tolérance interne du Groupe.
au risque et de la capacité de risque du Groupe ; et c) un résumé des
réunions trimestrielles du Comité des risques de l’entreprise au La gestion opérationnelle des risques structurels dans les limites de
niveau des Piliers ; l’Appétit Pour le Risque du Groupe est du ressort du Comité de
gestion des actifs et passifs (ou « ALCO », Assets et Liabilities
W examiner et challenger les analyses post mortem importantes qui lui Management Committee).
sont présentées par le Département des risques opérationnels et qui
constituent les sujets post mortem importants au sein du Groupe. L’objectif du COFI est de définir et faire appliquer les pratiques de
gestion propres à Société Générale tout en respectant l’ensemble
Présidés par la Direction générale, les comités qui assurent le pilotage des réglementations applicables et en garantissant le respect des
central du contrôle interne et des risques sont : normes de contrôle des risques les plus rigoureuses.
W le Comité des risques du Groupe (CORISQ Groupe), présidé par le L’autorité du COFI s’exerce au niveau Groupe, à l’exclusion des
Directeur général, a une autorité sur l’ensemble du Groupe et a pour activités d’assurance. Le COFI est néanmoins compétent pour la
objectif : gestion des ressources rares du conglomérat financier (qui regroupe
- de valider les principaux dispositifs transverses de gestion du
les activités de banque et d’assurance). Le COFI exerce son autorité
tant dans des circonstances normales que de stress, sous réserves
risque notamment la taxonomie des risques du Groupe,
des dispositions des plans de gestion de crise de liquidité et de
l’identification des risques, le cadre de gestion des risques et le
rétablissement.
dispositif de stress testing,
- de valider, avant proposition au Conseil d’administration le cadre
Certains sujets sont du ressort exclusif du COFI qui en est seul
décisionnaire, tandis que d’autres sont revus par le COFI avant
de l’Appétit pour le risque (RAF),
soumission au Conseil d’administration (ex. documents ILAAP et ICAAP).
- de valider l’Inventaire des risques,

(1) Environnemental, Social et de Gouvernance.

212
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

Le COFI est présidé par le Directeur général ou son délégué selon les (ii) pilote les investissements (Change The Bank) et les frais de
règles de délégation en vigueur à la Direction générale ; gestion (Run The Bank), valide les projets majeurs ou
stratégiques des systèmes d’information du Groupe, et assure
W le Comité de gestion des actifs et passifs (ALCO) leur cohérence et leur alignement avec les Plans Stratégiques
L’ALCO est responsable de la gestion des risques structurels du de Transformation (TSP) BU/SU,
groupe Société Générale dans le cadre de l’Appétit pour le risque du
(iii) supervise la filière SI sur ses piliers (pilotage financier IT,
Groupe. Les risques structurels comprennent :
stratégie et architecture IT, Portefeuille de projets et CTB,
(i) le risque de taux d’intérêt et le risque de change dans le Digital et « Data Assets & Capabilities », Resource Management
portefeuille bancaire (banking book), "(HR & sourcing") et modèle opérationnel, Opérations, Qualité
de service et obsolescence, Cybersécurité et Résilience, Green
(ii) les risques structurels du Groupe, SI, Gestion des risques IT) et les KPI associés (trajectoire
(iii) les risques de liquidité sur l’ensemble des portefeuilles financière, validation des ajustements et arbitrages
bancaire et de négociation (banking & trading books). budgétaires, mutualisation des actifs, allocation CTB, risques
des grands projets, revue des points post‑mortem clés sur les
L’ALCO exerce son autorité sur l’ensemble du Groupe tant dans des incidents, déploiement des normes et standards),
circonstances normales que de stress, sous réserve des dispositions
des plans de gestion de crise de liquidité et de rétablissement. (iv) définit les priorités de la filière SI et arbitre si nécessaire entre
les priorités locales et globales.
L’objectif de l’ALCO est de définir et faire appliquer les pratiques de
gestion propres à Société Générale tout en respectant l’ensemble Le comité valide les éléments qui seront présentés au Conseil
des réglementations applicables et en garantissant le respect des d’administration concernant les stratégies, les risques, les incidents,
normes de contrôle des risques les plus rigoureuses. la situation de la production et des projets informatiques ;

Certains sujets sont du ressort exclusif de l’ALCO qui en est seul W le Comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG),
décisionnaire, tandis que d’autres sont revus par l’ALCO avant présidé par le Directeur général ou en son absence par un Directeur
soumission au Conseil d’administration. général délégué, a pour raison d’être d’assurer la cohérence et
l’efficacité du contrôle interne du Groupe, en réponse notamment à
L’ALCO est présidé par le Directeur général ou son délégué selon les l’obligation posée par l’art.icle 16 de l’arrêté du 3 novembre 2014
règles de délégation en vigueur à la Direction générale ; modifié. Le comité se réunit environ 20 fois par an pour traiter les
sujets transverses ainsi que la revue annuelle de chaque Business
W le Comité de la conformité Groupe (COMCO), examine les risques
de non‑conformité, les principaux enjeux, définit les principes de Unit/Service Unit ;
conformité du Groupe et assure le suivi annuel de la qualité du W le Comité des engagements responsables (CORESP), présidé par le
système de gestion des risques Sanctions & Embargos. Il assure : Directeur général délégué en charge de la supervision de la politique
(i) l’examen des principaux incidents de conformité de la période, Environnementale Sociale et Gouvernance (ESG), traite tout sujet
relevant de la responsabilité du Groupe en matière
(ii) l’examen des informations clés liées aux relations avec les Environnementale et Sociale, ou tout autre sujet ayant un impact
superviseurs, sur la responsabilité ou la réputation du Groupe et non déjà couvert
par un comité de la Direction générale existant. Le comité est
(iii) le suivi des remédiations potentielles en cours,
décisionnel et a autorité sur l’ensemble du Groupe ;
(iv) l’examen/ la revue des indicateurs de conformité pour chaque
W le Comité de provisions Groupe (COPRO), présidé par le Directeur
risque de non‑conformité, y compris un focus semestriel sur la
général, se réunit à fréquence trimestrielle et a pour objectif de
sécurité financière avant la présentation au Conseil
présenter et valider la charge nette du risque du Groupe (provisions
d’administration,
pour risque de crédit) qui sera comptabilisée pour le trimestre
(v) la validation des critères d’appétit au risque de conformité et concerné.
examen trimestriel des indicateurs de RAS,
(vi) l’examen des contrôles permanents (CN1 et CN2) et Les Directions impliquées dans la gestion
périodiques (IGAD) et principaux points d’attention ou besoins et le contrôle interne des risques
d’action,
Les Directions centrales du Groupe, indépendantes des Pôles
(vii) le suivi du déploiement des politiques et procédures Groupe,
d’activités, concourent à la gestion et au contrôle interne des risques.
(viii) la revue de la feuille de route annuelle des formations Au sein de ces Directions centrales, la Direction des risques et la
obligatoires Groupe et validation de nouveaux modules Direction de la conformité composent la deuxième ligne de défense du
destinés à l’ensemble des collaborateurs, Groupe.

(ix) la revue des documents présentés au CACI/CR et au Conseil Pour rappel, la deuxième ligne de défense s’appuie sur la
d’administration non revus préalablement par DGLE, première ligne de défense qui est représentée par le management
opérationnel du Groupe, dans les Business Units et les Services Units
(x) la validation ad hoc sur les sujets de conformité Groupe. pour leurs opérations propres.
Le COMCO est présidé par le Directeur général ; Le management opérationnel est responsable des risques, prend en
W le Comité des systèmes d’information Groupe (COSI) charge leur prévention et leur gestion ainsi que la mise en place des
actions correctives ou palliatives en réponse aux éventuelles
Le Comité des Systèmes d’Information Groupe est responsable de la déficiences constatées par les contrôles et/ou dans le cadre du pilotage
stratégie des systèmes d’information (« SI ») du groupe Société des processus.
Générale et du pilotage des objectifs stratégiques SI du groupe
Société Générale. À travers ce mandat, le COSI supervise tous les Les Directions centrales fournissent à la Direction générale du Groupe
aspects clés des activités du groupe Société Générale sur les toutes les informations nécessaires à l’exercice de sa responsabilité
domaines suivants : consistant à assurer, sous l’autorité du Directeur général, le pilotage
stratégique du Groupe. Ces Directions rapportent directement à la
(i) valide les grands objectifs de la filière SI, Direction générale du Groupe :

213
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

W la Direction des risques et des processus efficaces. Veille à ce que les opérations avec les
parties liées soient examinées et à ce que les risques qu’elles
La Direction de gestion des risques (RISQ) a pour principale mission
posent pour l’institution soient identifiés et évalués
de contribuer à la définition de la stratégie et au développement
adéquatement,
durable des activités et de la rentabilité du groupe Société Générale.
À cette fin, la fonction de gestion des risques (i) propose à la - contribue à l’établissement d’une culture du risque en présentant
Direction générale et au Conseil d’administration l’appétit au risque une vision globale des risques et de la façon dont ils sont gérés, et
du Groupe sur la base de son analyse indépendante de l’ensemble en veillant à ce que les Business Units et Services Units soient
des risques existants et potentiels ; (ii) participe à toutes les conscientes de leurs risques et de l’appétit pour le risque dans
décisions importantes en matière de gestion des risques au travers lequel elles doivent opérer,
de revues et examens effectifs ; (iii) définit, met en œuvre et contrôle
- est responsable du management de la fonction de gestion des
l’efficacité d’un cadre de gestion des risques holistique, pertinent et
risques du Groupe ;
robuste, validé par le Conseil d’administration, permettant d’assurer
le respect de l’appétit pour le risque et de fournir à la Direction W la Direction de la conformité (CPLE) doit assurer la conformité du
générale et au Conseil d’administration une analyse indépendante Groupe vis-à-vis des réglementations bancaires et financières et
et un avis sur une vision globale à l’échelle du Groupe de tous les donner une vision holistique des risques de non‑conformité, en
risques, existants et potentiels, auxquels le Groupe est confronté ; s’appuyant notamment sur les analyses produites par la fonction
(iv) propose des ajustements et des mesures correctives, si RISQ et les fonctions expertes transverses.
nécessaire.
Ses principales missions consistent à :
En particulier, la fonction de gestion des risques, en tant que
- s’assurer que tous les risques de non‑conformité sont identifiés et
deuxième ligne de défense indépendante, et conformément au
principe de proportionnalité : que le Groupe respecte toutes les obligations réglementaires et
des superviseurs,
- informe le Conseil d’administration et la Direction générale des
- évaluer l’impact des évolutions réglementaires et légales sur les
risques réels et potentiels de l’établissement, afin qu’ils puissent
(i) prendre des décisions en toute connaissance de cause sur la activités du Groupe et le dispositif conformité,
stratégie du Groupe et (ii) déterminer et approuver l’appétit au - définir les normes et procédures permettant de gérer le risque de
risque de l’établissement. Reporte et fournit toutes les non‑conformité,
informations pertinentes concernant les risques, y compris les
incidents majeurs et veille à ce qu’ils soient examinés aux niveaux - fournir un avis sur les nouveaux produits et activités, ou sur les
appropriés de l’institution, y compris la Direction générale et le changements significatifs sur les produits ou activités,
Conseil d’administration, - assurer une gestion appropriée des risques de non‑conformité par
- participe à la définition de la stratégie de risque de l’institution. la LoD1 et la mise en place d’un dispositif de contrôle adapté, y
Est responsable, avec la contribution de la Direction financière, de compris les contrôles de niveau 2,
proposer à la Direction générale un appétit pour le risque pour - identifier, évaluer et escalader les incidents et bris de conformité,
approbation par le Conseil d’administration, d’évaluer la solidité
et la durabilité de la stratégie de risque et de l’appétit pour le - former les collaborateurs et promouvoir une culture de la
risque. Établit et propose à la Direction générale et au Conseil conformité dans le Groupe,
d’administration des limites internes en fonction de l’appétit pour - conseiller et informer la Direction générale et le Conseil
le risque de l’établissement, en tenant compte de son dispositif,
d’administration sur les risques de non‑conformité ;
de son modèle opérationnel, de sa solidité financière et de ses
objectifs stratégiques, W la Direction financière anime la filière Finance et assure la
- participe aux décisions stratégiques en matière de prise de production, le pilotage et la gestion financière du Groupe par le biais
de plusieurs missions complémentaires :
risques, fournit des opinions, des conseils et des
recommandations indépendants, offre une vision globale de tous - alimenter la réflexion de la Direction générale sur les aspects
les risques au niveau du Groupe et veille à la conformité avec la stratégiques et financiers. À cette fin, la Direction financière veille
stratégie de risque, à donner une vision d’ensemble cohérente des indicateurs de
- anticipe les risques auxquels le Groupe peut être exposé en tenant performance et des informations financières,
compte des tendances et des données pertinentes dans le - assurer au niveau consolidé, pour Société Générale SA ainsi que
contexte macroéconomique, identifie les risques nouveaux ou pour certaines filiales, l’établissement et l’analyse des états
émergents, ainsi que les risques accrus, liés à l’évolution des financiers, fiscaux et réglementaires (indicateurs réglementaires
activités et des conditions de marché, établit des dispositifs pour en matière de ressources rares, rapports réglementaires,
pouvoir identifier et évaluer les risques qui se matérialiseraient documentation de l’ICAAP et de l’ILAAP) dans le respect des
dans des scénarios défavorables hypothétiques afin de mieux normes et obligations en vigueur,
mesurer la capacité de l’institution à prendre des risques,
- assurer le suivi et le pilotage de la performance du résultat, de la
- définit un cadre efficace de gestion des risques, incluant des rentabilité et des ressources rares (capital, liquidité, bilan) en
politiques, procédures, limites et contrôles à appliquer par tous cohérence avec les objectifs stratégiques et dans le respect des
les métiers et permettant d’identifier, d’évaluer, de mesurer, de obligations réglementaires,
surveiller, de gérer, d’atténuer et de rendre compte de manière
- accompagner les Business Units et les Service Units en termes de
holistique des risques actuels auxquels le Groupe est exposé, et
ainsi d’assurer la gestion de ces derniers, pilotage financier et stratégique,
- assurer la gestion de la liquidité notamment au travers de la mise
- soumet à un examen critique, examine de manière indépendante,
contrôle et soutient de manière permanente le respect et le en œuvre des plans de financement et des plans de résilience
déploiement du cadre de gestion des risques par les lignes conformément aux objectifs fixés par le Groupe et dans le respect
d’activité, y compris le respect de l’appétit pour le risque, à tous de l’appétit pour le risque du Groupe,
les niveaux de l’organisation ainsi que les actions de remédiation - maintenir des plans de gestion de crise financière adaptés à la
définies (Groupe/BU/entités) via une gouvernance, des dispositifs configuration du Groupe,

214
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

- assurer la responsabilité de la gestion et du suivi de premier Systèmes de déclaration et d’évaluation


niveau des risques structurels de taux, de change et de liquidité,
leur suivi de second niveau relevant de la responsabilité de la
des risques
Direction des risques, Les systèmes de mesure des risques du Groupe servent de base à la
- assurer la veille réglementaire sur les thèmes relatifs aux production des Rapports de gestion internes permettant le suivi
régulier des principaux risques du Groupe (risque de crédit,
ressources rares, à la comptabilité et la finance, participer aux
contrepartie, marché, opérationnels, structurels, règlement‑livraison)
initiatives de relations institutionnelles/représentation d’intérêt
ainsi que le suivi du respect des exigences réglementaires.
avec ses principaux pairs et avec les fédérations bancaires,
- assurer une fonction d’architecte d’entreprise sur l’ensemble des Le système de reporting des risques fait partie intégrante du dispositif
de gestion des risques du Groupe et est adapté à sa structure
activités des Directions financières du Groupe ;
organisationnelle. Les différents indicateurs sont ainsi calculés au
W le Secrétariat général (SEGL) a pour mission, dans ses domaines de niveau des entités légales et Business Units pertinentes et servent de
compétences, de protéger la banque afin de favoriser son base pour les différents reportings. Des départements établis au sein
développement. Il assiste la Direction générale sur le sujet de la des filières Risques, Finance et Conformité assument la responsabilité
gouvernance du Groupe. Il veille, en liaison avec les Services Units, de la mesure, de l’analyse et de la communication de ces éléments.
les Business Units et les autres entités du groupe Société Générale, à
Depuis 2015, le Groupe a défini des principes d’architecture communs
la régularité administrative, juridique et fiscale des activités du
aux filières Finance et Risque, les principes TOM‑FIR (Target Operating
groupe, en France et hors de France. Il est en charge de la maîtrise
Model for Finance & Risk), afin de garantir la cohérence des données et
des risques fiscaux et juridiques. Par ailleurs, il pilote la sécurité
des indicateurs utilisés pour le pilotage interne et la production
globale du groupe, en lien avec la Direction des Ressources et de la
réglementaire. Les principes s’articulent autour :
Transformation numérique groupe s’agissant de la sécurité des
systèmes d’information, conçoit et met en œuvre la politique W d’usages Risques et Finance que ce soit au niveau local et aux
d’assurance des risques pour l’ensemble du Groupe et de son différents niveaux de consolidation asservis à un dispositif organisé
personnel, et apporte son assistance dans l’élaboration des produits de « golden sources », avec un cycle de collecte adaptés aux usages ;
d’assurance destinés à la clientèle. Il pilote les affaires publiques et
relations institutionnelles/représentation d’intérêt au sein du W de règles de gestion et d’un langage communs pour garantir
groupe Société Générale. Il assure, en liaison avec la Direction l’interopérabilité ;
générale et les Business/Service Units du groupe, la coordination de W d’une cohérence des données d’usages Finance et Risque, via un
la relation avec les autorités en charge de la supervision du groupe alignement strict entre les données comptables et les données
Société Générale, sur une base consolidée. Enfin, il assure les de gestion.
services d’administration centrale du Groupe et apporte en tant que
de besoin son soutien au Conseil d’administration et à son Le Groupe produit, via l’ensemble de ses reportings internes pour des
secrétaire. Il pilote un certain nombre de sujets de gouvernance besoins de suivi interne par les Business Units et Service Units, un grand
exécutive et non exécutive pour le compte des filiales ; nombre de métriques risques constituant une mesure des risques
suivis. Certaines de ces métriques sont également produites dans le
W la Direction des Ressources Humaines a pour mission de définir et cadre de la transmission d’états réglementaires ou dans le cadre de
mettre en œuvre les politiques collectives et individuelles publication d’informations au marché.
permettant au Groupe de développer les compétences et les talents
nécessaires à la réussite de sa stratégie. Partenaire des métiers, elle Le Groupe sélectionne au sein de ces métriques un ensemble de
est un acteur clé dans l’adaptation du Groupe à son environnement ; métriques majeures, à même de fournir une synthèse du profil de
risque du Groupe et de son évolution à intervalle régulier. Ces
W la Direction des ressources et de la transformation numérique métriques concernent à la fois la notation financière du Groupe, sa
accompagne la transformation numérique et contribue à solvabilité, sa rentabilité et les principaux risques (crédit, marché,
développer l’efficacité opérationnelle du Groupe. Elle supervise les opérationnels, structurels (liquidité et financement, taux et change),
filières Ressources (Systèmes d’Information, Achats et Immobilier) modèle), et sont reprises dans les reportings à destination des
ainsi que la Transformation digitale et Innovation du Groupe ; instances internes de Direction.
W la Direction de l’Inspection générale et de l’Audit, sous l’autorité Elles font par ailleurs l’objet d’un encadrement défini et décliné en lien
de l’Inspecteur Général, est en charge de l’exercice du contrôle avec l’appétit pour le risque du Groupe, donnant lieu à une procédure
périodique ; enfin de remontée de l’information en cas de franchissement.
W la Direction du développement durable Groupe, rattachée à la Ainsi, les reportings de risques à destination des organes de Direction
Direction générale, assiste le Directeur général délégué en charge de sont notamment guidés par les principes suivants :
l’ensemble des politiques RSE (ESG) et de leur traduction effective
dans les trajectoires des métiers et des fonctions. Elle accompagne W couverture de l’ensemble des risques significatifs ;
la transformation RSE du Groupe pour en faire un avantage
W combinaison d’une vision globale et holistique des risques et d’une
concurrentiel majeur tant dans le développement du business que analyse plus approfondie des différents types de risques ;
dans la gestion des Risques Environnementaux et Sociaux.▲
W vision d’ensemble complétée par des focus sur certains périmètres
D’après le dernier recensement réalisé (en date du 31 décembre 2023), spécifiques, des éléments prospectifs (fondés notamment sur la
les effectifs en équivalent temps plein (ETP) : présentation d’éléments sur l’évolution du contexte macro
W de la filière Risques du Groupe au titre de la deuxième ligne de économique) et d’éléments sur les risques émergents ;
défense représentent environ 4 508 ETP (1 835 au sein même de la
W équilibre entre les données quantitatives et les commentaires
Direction des risques du Groupe et 2 673 pour le reste de la filière qualitatifs.
Risques) ;
Les principaux reportings Risques à destination des organes de
W de la filière Conformité s’élèvent à environ 2 888 ETP au titre de la Direction sont :
deuxième ligne de défense ;
W le reporting mensuel au Comité des risques du Conseil
W de la filière Sécurité des systèmes d’information sont d’environ d’administration a pour objet de fournir une vision de l’évolution du
529 ETP. profil de risque ;

215
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

Ce reporting est complété par un tableau de bord de suivi des conformité Groupe, arrête les grandes orientations et définit les
indicateurs du Risk Appetite Statement du Groupe, également principes du Groupe en matière de conformité ;
transmis trimestriellement au Conseil d’administration. Ces
indicateurs sont encadrés et présentés suivant une approche traffic W le reporting trimestriel du Comité de provisions (COPRO) à
destination de la Direction générale a pour objet de fournir une
light (avec distinction des seuils et limites) afin de présenter
vision de l’évolution du niveau de provisions au niveau Groupe. Il
visuellement le suivi du respect de l’appétit au risque. En
présente notamment l’évolution de la charge nette du coût du
complément, un tableau de bord conformité ainsi qu’un tableau de
risque par pilier, par Business Unit et par stage ;
bord réputation sont transmis au Comité des risques du Conseil
d’administration et fournissent une vue d’ensemble sur chaque W le reporting du Comité de coordination du contrôle interne Groupe
risque de non‑conformité ; (CCCIG) à destination de la Direction générale : ce comité revoit, sur
la base d’un tableau de bord standardisé pour l’ensemble des
W le reporting mensuel au Comité des risques Groupe (CORISQ), à
Business Units/Service Units, l’efficacité et la cohérence du dispositif
destination de la Direction générale, a pour objet de fournir
de contrôle permanent mis en œuvre au sein du Groupe, ainsi que,
régulièrement à ce comité une analyse des risques sous sa
dans le cadre du processus de Risk Internal Governance Assessment
supervision, avec un niveau de détail plus important par rapport au
(RIGA), la capacité de la fonction Risques à exercer son rôle de
reporting au Comité des risques du Conseil d’administration. Est
deuxième ligne de défense dans l’ensemble du Groupe. La Direction
notamment présentée une synthèse des principaux dossiers de
des risques contribue enfin, en tant que membre permanent, à
crédit sur la période couverte par le reporting ;
l’ensemble des séances du CCCIG, par des notes de position sur les
W les reportings au Comité financier (COFI) à destination de la sujets sous revue.
Direction générale donne notamment lieu aux deux reportings
Bien que les rapports ci‑dessus soient utilisés au niveau du Groupe
suivants : un reporting « Trajectoire des ressources rares »
pour surveiller et examiner le profil de risque du Groupe de manière
permettant de suivre l’exécution du budget et un reporting « Suivi
globale, d’autres reportings sont transmis au Conseil d’administration
des risques structurels (ALM) » permettant de contrôler le respect
ou à la Direction générale afin de surveiller et contrôler certains types
des seuils et limites relatifs aux risques de liquidité et risques
de risque spécifiques.
structurels de taux et change ;
Des reportings ad hoc peuvent également être produits.
W le reporting trimestriel du Comité de Conformité Groupe (COMCO) à
destination de la Direction générale : le COMCO fournit via un Des informations complémentaires concernant les systèmes de
reporting dédié une vision d’ensemble des principaux risques de déclaration et d’évaluation des risques par type de risque sont par
non‑conformité, remonte les points d’attention sur les sujets de ailleurs présentées dans les chapitres suivants.

RÉFORME DES TAUX D’INTÉRÊT DE RÉFÉRENCE


Présentation de la réforme - Libor GBP (échéances un et six mois) : jusqu’à fin mars 2023,

Audité I La réforme des indices de taux d’intérêt - Libor GBP (échéances trois mois) : jusqu’à fin mars 2024 ;
« interbancaires » (InterBank Offered Rates – IBOR), visait à
W Libor USD (échéances : au jour le jour, un, trois, six et 12 mois) : la
remplacer ces taux par des taux alternatifs, en particulier par les
publication de ces indices sous leur format contribué par les
Risk Free Rates (RFR). Cette réforme s’est accélérée le 5 mars 2021,
banques a cessé le 30 juin 2023 et ils sont depuis publiés pour les
lorsque la Financial Conduct Authority (FCA) britannique a annoncé
échéances un, trois et six mois sous une forme synthétique.
les dates d’arrêt et de perte de représentativité officielles comme
L’utilisation d’un indice synthétique est réservée à une gestion
suit :
extinctive du stock de transactions et sa publication temporaire
W Libor CHF et EUR (toutes les échéances), Libor GBP et JPY se terminera le 30 septembre 2024.
(échéances : au jour le jour, une semaine, deux mois et douze
En parallèle, d‘autres indices calculés sur la base du Libor USD ont
mois), Libor USD (échéances : une semaine et deux mois) : la
été arrêtés fin juin 2023 : USD Libor Ice Swap Rate, Mifor (Inde),
publication de ces indices a définitivement cessé au 1er janvier
Phiref (Philippines), Sor (Singapour) et THBFIX (Thaïlande).
2022 ;
Par ailleurs, la publication du taux MosPrime (Russie) a également
W Libor GBP et JPY (échéances : un, trois et six mois) : ces indices
cessé le 30 juin 2023.
ne sont plus contribués par les banques depuis le 1er janvier 2022
et sont ou ont été temporairement publiés sous une forme S’agissant de l’indice Euribor, EMMI (European Money Markets
synthétique comme suit : Institute), l’administrateur de l’indice, n’envisage pas de mettre fin à
- Libor JPY (échéances un, trois et six mois) : jusqu’à fin sa publication. L’EURIBOR est donc maintenu pour les prochaines
années.
décembre 2022,

216
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES

Incidence de la réforme pour le groupe Société W l’obligation de déclaration et les restrictions associées à
Générale l’utilisation de certains taux d’intérêt.
Le Groupe s’est préparé à ces changements au travers d’un À ce stade, toutes les lignes directrices ont été appliquées et ont
programme de transition dédié mis en place à l’été 2018 et largement été diffusées auprès du personnel du Groupe.
supervisé par la Direction financière.
Afin de se doter de la capacité de traiter sur des produits
En vue des échéances annoncées pour le Libor et les autres taux référençant les RFR et d’assurer ainsi la continuité de son activité
concernés par une transition, les autorités financières et les après la disparition des IBOR, le groupe Société Générale a mis à
groupes de travail constitués par les banques centrales ont émis niveau ses outils et processus De plus, le Groupe continue sa veille
des recommandations à destination des acteurs de marché. pour suivre l’évolution des taux RFR afin de répondre aux besoins
de ses clients.
Pour s’assurer qu’une approche cohérente de la transition est
adoptée au sein du groupe Société Générale, plusieurs lignes Migration Libor USD, USD Libor Ice Swap Rate et
directrices internes ont été émises qui couvrent quatre des autres taux (Mifor, Phiref, Sor, THBFIX et
thématiques principales : MosPrime)
W le renforcement des nouveaux contrats à travers l’inclusion de La réforme de place relative aux taux d'intérêt de référence est
clauses de substitution d’indice (fallbacks) et d’avertissements aujourd’hui achevée. À fin octobre, le groupe Société Générale a
contre les risques ; accompli plus de 99,7% de son chantier de migration juridique des
W l’arrêt de la production de nouvelles transactions référençant contrats sur les indices ayant cessés au 30 juin 2023. Le reliquat
des indices en cessation et l’utilisation de solutions alternatives ; correspond aux contrats en cours de finalisation des renégociations
et qui reposent temporairement sur le Libor USD synthétique. La
W le traitement équitable et homogène des clients dans le cadre renégociation des contrats résiduels sera finalisée au plus tard
des renégociations de contrats avec le support des équipes de avant la fin de la publication du Libor USD synthétique
conformité ; (septembre 2024).▲
RISQUES ASSOCIÉS À LA RÉFORME DES TAUX
Audité I L’ensemble des risques identifiés dans le cadre de la W risque de marché : les cessations ayant déjà eu lieu, ce risque a
transition ne sont plus d’actualité : disparu ;
W risque de gouvernance et d’exécution du programme : le W risques opérationnels de migration des transactions :
programme IBOR Transition est désormais clôturé et son budget l’intégralité des migrations de masse a déjà été effectuée ;
a été complètement financé ;
W risque réglementaire : l’ensemble des guidelines groupe en lien
W risque lié à la documentation juridique : des modèles de clauses avec les taux d'intérêt de référence qui ont cessé et ceux qui s’y
de replis (fallback) sont mis à disposition par les associations de sont substitués ont été émises et diffusées dans les
marché (ISDA, LMA, etc.) ou sont disponibles en interne lorsqu’il lignes‑métiers du Groupe ;
n’existe pas de standard de marché. La documentation
contractuelle pourrait toutefois devoir être revue pour l’adapter W risque de conduite inappropriée : la quasi‑totalité des
renégociations étant finalisée (99,7%), ce risque n’est plus
aux spécificités de futures cessations ;
significatif.▲

217
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

4.3 CONTRÔLE INTERNE

4.3.1 CADRE D’EXERCICE


Le contrôle interne s’inscrit dans le cadre réglementaire strict imposé Le Code Société Générale a force de loi interne. Il relève de la
aux établissements bancaires. responsabilité du Secrétaire général du Groupe.
En France, les conditions d’exercice du contrôle interne des S’ajoutent au Code Société Générale les procédures opérationnelles
établissements bancaires découlent de l’Arrêté du 3 novembre 2014 propres à chacune des activités du Groupe. Les règles et procédures en
modifié par l’arrêté du 25 février 2021. Ce texte, qui régit les vigueur sont conçues de façon à respecter les règles de base du
établissements de crédit et les entreprises d’investissement, définit la contrôle interne telles que :
notion de contrôle interne et spécifie un certain nombre d’obligations
relatives à la mesure et à l’encadrement des différents risques des W la séparation des fonctions ;
activités des entreprises concernées, ainsi que les procédures par W l’enregistrement immédiat et irrévocable de toute transaction ;
lesquelles l’organe de surveillance doit évaluer les conditions
d’exercice du contrôle interne. W le rapprochement entre informations de provenances différentes.

Le Comité de Bâle a défini les quatre principes – Indépendance, Par nature multiples et évolutifs, les risques sont présents dans
Universalité, Impartialité, Adéquation des moyens aux missions – qui l’ensemble des processus de l’entreprise. À cet égard, les dispositifs de
doivent prévaloir dans l’exercice du contrôle interne des maîtrise des risques et de contrôle jouent un rôle clé dans la capacité
établissements de crédit. de la Banque à atteindre ses objectifs.

Le Conseil d’administration veille à ce que le groupe Société Générale Le dispositif de contrôle interne se caractérise par l’ensemble des
ait un dispositif de gouvernance solide et une organisation claire avec : moyens qui permettent de s’assurer que les opérations réalisées,
l’organisation et les procédures mises en place sont conformes :
W un partage des responsabilités bien défini, transparent et cohérent ;
W aux dispositions légales et réglementaires ;
W des procédures efficaces de détection, de gestion, de suivi et de
déclaration des risques auxquels le Groupe pourrait être exposé. W aux usages professionnels et déontologiques ;

Pour mettre en œuvre ce dispositif, il donne mandat à la Direction W aux règles internes et aux orientations définies par l’organe de
générale du Groupe qui a en charge de décliner les orientations Direction de l’entreprise dans sa fonction exécutive.
stratégiques du Groupe. Le contrôle interne vise notamment à :
Le Comité d’audit et de contrôle interne est un comité du Conseil W prévenir les dysfonctionnements ;
d’administration plus particulièrement en charge de préparer les
décisions du Conseil d’administration en matière de supervision du W mesurer les risques encourus, et exercer un contrôle suffisant pour
contrôle interne. assurer leur maîtrise ;

À ce titre, il reçoit les Reportings de la Direction générale et de la W s’assurer de l’adéquation et du bon fonctionnement des processus
Direction des risques sur le contrôle interne du Groupe. Il suit la mise internes, notamment ceux concourant à la sauvegarde des actifs ;
en œuvre des plans de remédiation, lorsqu’il estime que le niveau de
W déceler les irrégularités ;
risque est justifié.
W garantir la fiabilité, l’intégrité et la disponibilité des informations
Le contrôle interne s’appuie sur un corpus de normes et de financières et de gestion ;
procédures.
W vérifier la qualité des systèmes d’information et de communication.
Toutes les activités du groupe Société Générale sont encadrées par des
règles et procédures regroupées en un ensemble documentaire appelé Le dispositif de contrôle interne est fondé sur cinq principes
la « Documentation normative », regroupé au sein du Code Société fondamentaux :
Générale qui :
W l’exhaustivité du périmètre des contrôles, qui concernent tous les
W énonce les règles d’action et de comportement s’appliquant aux types de risques et s’appliquent à toutes les entités du Groupe ;
collaborateurs du Groupe ;
W la responsabilité individuelle de chaque collaborateur et de chaque
W définit l’organisation des métiers et le partage des rôles et manager dans la maîtrise des risques qu’il prend ou supervise, et le
responsabilités ; contrôle des opérations qu’il traite ou qui sont placées sous sa
responsabilité ;
W décrit les règles de gestion et de fonctionnement interne propres à
chaque métier et chaque activité. W la responsabilité des fonctions, au titre de leur expertise et de leur
indépendance, dans la définition de contrôles normatifs et, pour
Le Code Société Générale rassemble les textes normatifs qui, trois d’entre elles, l’exercice d’un contrôle permanent de niveau 2 ;
notamment :
W la proportionnalité des contrôles à l’ampleur des risques encourus ;
W définissent la gouvernance du groupe Société Générale,
l’organisation et les missions de ses Business Units et Services Units, W l’indépendance du contrôle périodique.
ainsi que les principes de fonctionnement des dispositifs et
processus transverses (Codes de conduite, chartes…) ;
W posent le cadre de fonctionnement d’une activité, les principes et les
règles de gestion applicables aux produits et services rendus à la
clientèle et définissent les procédures internes.

218
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

Le dispositif de contrôle interne repose sur le modèle des « trois lignes Ces fonctions fournissent ainsi l’expertise nécessaire pour définir sur
de défense », en accord avec les textes du Comité de Bâle et de leurs domaines respectifs les contrôles et les autres moyens de
l’Autorité Bancaire Européenne : maîtrise des risques à mettre en œuvre par la première ligne de
défense, et veiller à leur bon fonctionnement ; assurer une mission
W la première ligne de défense est composée de l’ensemble des de contrôle permanent de niveau 2 sur l’ensemble des risques du
collaborateurs et du management opérationnel du Groupe, dans les
Groupe, en s’appuyant notamment sur les contrôles qu’elles ont
Business Units et les Services Units pour leurs opérations propres.
définis, ainsi que ceux définis, le cas échéant, par d’autres fonctions
Le management opérationnel est responsable des risques, prend en d’expertise (par ex., achats, juridique, fiscal, ressources humaines,
charge leur prévention et leur gestion – entre autres, par la mise en sécurité des systèmes d’information, etc.), ainsi que par les métiers ;
place de moyens de contrôle permanent de niveau 1, ainsi que la
W la troisième ligne de défense est assurée par la SU IGAD, qui
mise en place des actions correctives ou palliatives en réponse aux
comprend l’Audit interne et l’Inspection générale. Elle assure une
éventuelles déficiences constatées par les contrôles et/ou dans le
mission de contrôle périodique strictement indépendant des
cadre du pilotage des processus ;
métiers comme du contrôle permanent ;
W la deuxième ligne de défense est assurée par les fonctions risques
W une coordination du contrôle interne, rattachée au Directeur des
et conformité.
risques du Groupe, assurée au niveau du Groupe et relayée dans
Dans le dispositif de contrôle interne, il incombe à ces fonctions de chacun des pôles et Directions centrales.
vérifier de façon permanente que la sécurité et la maîtrise des
risques des opérations sont assurées, sous la responsabilité du
management opérationnel, par la mise en œuvre effective des
normes édictées, des procédures définies, des méthodes et des
contrôles demandés.

DISPOSITIF DE CONTRÔLE INTERNE

BUSINESS UNITS
(MARK, GLBA, CN1 RISQ/NFR
SGRF…)
DISPOSITIF DE CONTRÔLE PERMANENT

SERVICE UNITS
LoD1 (RH, GBSU sauf SU en charge CN1
de la LoD2)

CN1
DFIN - FONCTION FINANCE
CN2

SU RISQ CN1
Fonction de la gestion
des risques CN2

LoD2

SU CPLE CN1
Fonction de la vérification
de la conformité CN2
INTERNE
AUDIT

IGAD
LoD3 Fonction d’Audit interne CN1

219
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

La cohérence et l’efficacité de l’ensemble du dispositif de contrôle Dispositif de contrôle permanent


interne sont pilotées par le Directeur général.
Le dispositif de contrôle permanent est constitué par :
Le CCCIG Comité de coordination du contrôle interne Groupe (CCCIG) a
pour raison d’être d’assurer la cohérence et l’efficacité du contrôle W le contrôle permanent de niveau 1, logé au sein des métiers, qui
interne du Groupe, en réponse notamment à l’obligation posée par est le socle du contrôle permanent du Groupe. Il a pour finalité de
l’art. 16 de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié. Il est présidé par le garantir, au niveau opérationnel, la sécurité, la qualité, la régularité
Directeur général, ou en son absence, par un Directeur général délégué et la validité des transactions ;
en charge de la supervision du domaine sous revue. Le Comité de
W le contrôle permanent de niveau 2, indépendant des métiers,
coordination du contrôle interne Groupe organisé par RISQ/NFR, réunit
relève de trois Directions, la Direction des risques, la Direction
les Responsables de la deuxième ligne de défense (CPLE, RISQ), les
financière, et la Direction de la conformité.
Représentants désignés par les Responsables de DFIN et de RESG
(notamment le RSSI Global), le Responsable de la troisième ligne de
défense (IGAD) ainsi que les Responsables des équipes centrales de CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 1
contrôle permanent de niveau 2 (RISQ/CTL, CPLE/CTL, DFIN/CTL). Exercés dans le cadre des opérations, au sein des BU et des SU, les
contrôles permanents de niveau 1 permettent de garantir la sécurité et
Le comité se réunit environ 20 fois par an pour traiter les sujets
la qualité des transactions et des opérations. Ces contrôles sont définis
transverses ainsi que la revue annuelle de chaque BU/SU.
comme un ensemble de dispositions constamment mis en œuvre pour
Ses rôles et responsabilités sont les suivantes : assurer, au niveau opérationnel, la régularité, la validité, et la sécurité
des opérations effectuées.
W donner une vision consolidée du contrôle interne du Groupe à la
Direction générale ; Les contrôles permanents de niveau 1 se composent :

W évaluer le dispositif de contrôle interne du Groupe en termes W de toute combinaison d’actions et/ou de dispositifs, susceptibles
d’efficacité, de cohérence et complétude ; de limiter la probabilité de survenance d’un risque ou d’en
réduire les conséquences pour l’entreprise : il s’agit notamment
W évaluer le fonctionnement des dispositifs de contrôle permanent de contrôles effectués sur une base régulière et permanente par les
Groupe en s’appuyant sur l’examen du tableau de bord trimestriel métiers ou par des systèmes automatisés pendant le traitement des
de contrôles permanent du Groupe, complété par des revues transactions, de règles et de contrôles de sécurité – automatisés ou
thématiques transverses et par la revue indépendante de RISQ et non – faisant partie du traitement des opérations, ou de contrôles
CPLE dans l’exercice de leur rôle de 2e ligne de défense pour le inclus dans les procédures opérationnelles. Des dispositifs
Groupe ; d’organisation (par exemple, séparation des fonctions) ou de
W examiner et valider le rapport annuel sur le contrôle interne du gouvernance, des actions de formation, lorsqu’ils contribuent
Groupe (RCI) ; directement à maîtriser certains risques, relèvent également de
cette catégorie ;
W définir ou valider les rôles et responsabilités des parties prenantes
du contrôle permanent et des CCCIG et CCCI ; W de contrôles réalisés par les managers : les responsables
hiérarchiques vérifient le correct fonctionnement des dispositifs
W valider les principes opérationnels du contrôle permanent et de la placés sous leur responsabilité. À ce titre, ils sont dans l’obligation
gouvernance ; d’appliquer régulièrement des procédures formalisées pour
W valider les sections traitant du contrôle interne dans le Code SG ; s’assurer que les employés respectent les règles et procédures et
que les contrôles de niveau 1 sont effectués efficacement.
W revoir et « challenger » le dispositif de contrôle permanent des BU/
SU et notamment valider l’organisation cible du contrôle permanent Définis par une entité du Groupe au sein de son périmètre, les
dans les entités majeures et significatives ; contrôles de niveau 1 comprennent les contrôles – automatisés ou non
– intégrés au traitement des opérations, les contrôles de proximité
W revoir d’autres sujets transversaux en lien avec le contrôle inclus dans les modes opératoires, les règles de sécurité, etc. Ils sont
permanent du Groupe : réalisés, dans le cadre de leurs activités quotidiennes, par les agents
directement en charge d’une activité ou par leur hiérarchie, avec pour
(i) les budgets de contrôle permanent,
objectifs :
(ii) la validation des plans de contrôle de niveau 2,
W d’assurer la bonne application des procédures en vigueur et la
(iii) d’autres sujets transversaux concernant tout ou partie du maîtrise de l’ensemble des risques afférents aux processus, aux
Groupe, notamment les risques, y compris d’origine ESG, opérations et/ou aux comptes ;
appelant à évaluer l’efficacité des moyens de prévention et les
contrôles ; deux sujets sont ainsi examinés annuellement, en W d’alerter la hiérarchie en cas d’anomalies ou de dysfonctionnements
constatés.
raison de leur importance et de l’attention que leur portent les
autorités de supervision : Les contrôles permanents de niveau 1 sont établis par la hiérarchie et
évitent, autant que possible, les situations d’autocontrôle. Ils sont
• le contrôle de la sécurité des systèmes d’informations, et
définis dans les procédures et doivent être tracés, sans nécessairement
• le contrôle des prestations essentielles externalisées ; être formalisés (par exemple, dans le cas de contrôles automatisés
préventifs rejetant les opérations non conformes aux règles
W suivre le dispositif de contrôle permanent du Groupe avec les programmées dans le système).
membres permanents du comité : examiner et commenter l’état du
suivi du plan d’action préparé par RISQ/NFR et prendre des Afin de coordonner le dispositif de gestion des risques opérationnels et
décisions appropriées si nécessaire. du contrôle permanent de niveau 1, les BU/SU déploient un
département spécifique appelé « CORO » pour Controls & Operational
Le CCCIG est une instance décisionnelle. Il a donc une autorité pour
Risks Office function (Département des contrôles et de gestion des
prendre des mesures appropriées visant à corriger toute déficience ou
risques opérationnels).
faiblesse détectée et communiquée.
Le CCCIG est décliné en CCCI de BU/SU, obligatoire dans chaque BU/SU
(sauf IGAD) et dans les filiales les plus significatives.

220
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 2 août 2023, prévoit que l’Inspecteur général rende compte de sa mission
au Conseil d’administration sur la base des présentations faites
Le contrôle permanent de niveau 2 s’assure du bon fonctionnement du
préalablement au Comité d’audit et de contrôle interne. Il présente les
contrôle de niveau 1 :
plans d’audit et d’inspection approuvés par le Directeur général pour
W le périmètre visé inclut l’ensemble des contrôles permanents de validation au Conseil d’administration après examen par le Comité
niveau 1 y compris notamment les contrôles de supervision d’audit et de contrôle interne.
managériale et les contrôles effectués par des équipes dédiées ;
L’Inspecteur général est invité permanent du Comité d’audit et de
W cette revue et ces vérifications ont pour objectif de donner un avis contrôle interne, auquel il présente régulièrement une synthèse de
sur (i) l’effectivité des contrôles de niveau 1, (ii) la qualité de leur l’activité de l’Inspection générale et de l’Audit interne ainsi que le bilan
réalisation, (iii) leur pertinence (notamment, en termes de du suivi de la mise en œuvre des préconisations émises tant par l’Audit
prévention des risques), (iv) la définition de leurs modes opératoires, et l’Inspection générale que les superviseurs. Il est aussi invité
(v) la pertinence des plans de remédiation mis en œuvre suite à la permanent du Comité des risques. Il peut être entendu sur tout sujet
détection d’anomalies, et la qualité de leur suivi, et de concourir par ces comités à leur demande ou à son initiative.
ainsi à l’évaluation de l’efficacité des contrôles de niveau 1.
Enfin comme le prévoit le règlement intérieur du Conseil
Le contrôle permanent de niveau 2, contrôle des contrôles, est exercé d’administration, l’Inspecteur général, peut, si nécessaire, en cas de
par des équipes indépendantes des opérationnels. dégradation effective ou potentielle des risques, en rendre directement
compte au Conseil d’administration, directement ou par l’intermédiaire
Ces contrôles sont réalisés au niveau central par les équipes de
du Comité d’audit et de contrôle interne, sans en référer aux Dirigeants
contrôle dédiées au sein de la Direction des risques (RISQ/CTL), de la
Effectifs.
Direction de la conformité (CPLE/CTL) et de la Direction financière
(DFIN/CTL), et au niveau local par les équipes de contrôles de niveau 2 Pour remplir ses objectifs, la Service Unit Inspection générale et Audit
dans les BU/SU ou entités. est dotée de moyens adaptés, proportionnés aux enjeux, tant sur le
plan qualitatif que quantitatif. Au total, elle comprend environ
930 collaborateurs basés au Siège et dans les filiales ou succursales du
Dispositif de contrôle périodique Groupe (France et étranger).
La fonction d’audit interne est assurée au sein du groupe Société La Service Unit IGAD est une direction hiérarchiquement intégrée.
Générale (le « Groupe ») par le Service Unit Inspection générale et Audit L’Inspection générale, basée au Siège, intervient sur l’ensemble du
interne (« IGAD »), regroupant le corps de l’Inspection générale et les Groupe. Les Départements de l’Audit interne ont chacun en charge un
Départements d’Audit interne. La fonction d’audit interne est placée périmètre défini d’activités ou de risques. Qu’elles soient localisées au
sous la responsabilité de l’Inspecteur général du Groupe. Siège ou au sein d’entités (succursales ou filiales), les équipes d’audit
sont toutes rattachées à la Service Unit IGAD. Une organisation
La fonction d’audit interne contribue au dispositif de contrôle interne
matricielle permet de couvrir les principaux sujets transversaux à
du groupe Société Générale. Elle constitue la troisième et dernière
l’échelle du Groupe. En fonction des ressources et compétences
ligne de défense et assure un contrôle périodique, strictement
requises, une mission d’audit peut regrouper des équipes de différents
indépendant des métiers et des autres fonctions de contrôle interne.
départements. IGAD a la possibilité de faire intervenir toute équipe de
La fonction d’audit interne exercée par IGAD, définie conformément son choix pour l’exécution d’une mission au sein du Groupe.
aux standards de l’IIA (Institute of Internal Auditors), est une activité
L’Inspection générale et l’Audit interne mènent leurs travaux à partir de
indépendante et objective qui donne au Groupe une assurance sur le
missions. Au‑delà des missions inscrites à son plan de tournée,
degré de maîtrise de ses risques et de ses opérations, lui apporte ses
l’Inspection générale peut être sollicitée pour mener des travaux
conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. À
d’analyse ou d’étude ou contribuer à des travaux de due diligence en
travers l’exercice de ce mandat, l’Inspection et l’Audit interne aident le
cas d’acquisition ou de cession d’entités ou d’activités par le Groupe.
Groupe à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
Ces travaux sont encadrés par des procédures garantissant que
systématique et méthodique, ses processus de management des
l’Inspection ne puisse pas ensuite se trouver en situation de conflit
risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des
d’intérêt.
propositions pour renforcer leur efficacité.
L’Inspection générale et l’Audit conçoivent leurs plans d’audit
Le périmètre d’intervention d’IGAD comprend Société Générale SA et
respectifs à partir d’une approche par les risques. L’Audit interne
toutes les entités du Groupe quel que soit leur domaine d’activité.
combine cette approche avec l’exigence de respecter un cycle d’audit
Toutes les activités, opérations et processus du Groupe sans exception
fixé à cinq ans et détermine la fréquence de ses interventions en
peuvent faire l’objet d’une mission conduite par l’Inspection générale
fonction du niveau de risque des périmètres à auditer. Si l’Inspection
ou l’Audit interne. Ceci étant dit, sont exclues du champ d’intervention
générale n’a pas l’obligation de se conformer à un cycle d’audit, ses
d’IGAD les entités dans lesquelles le Groupe détient une participation
travaux sont pris en compte dans le calcul du respect du cycle d’audit.
minoritaire, y compris lorsque Société Générale y exerce une influence
notable, sauf lorsque cette participation est susceptible d’avoir un L’Inspection générale et l’Audit interne interviennent aussi au titre de
impact significatif sur la maîtrise des risques du Groupe. leur positionnement indépendant au sein du Groupe, sur le suivi de la
mise en œuvre des recommandations des superviseurs. Ces travaux se
Les activités externalisées entrent également dans le champ
sont poursuivis en 2023 avec des présentations régulières à la Direction
d’intervention de la fonction d’audit interne.
générale – en coordination avec le Secrétariat général – et au Comité
L’Inspecteur général est rattaché directement au Directeur général du d’audit et de contrôle interne.
Groupe.
Comme l’exigent les standards internationaux de l’Audit interne, IGAD
Il rencontre régulièrement le Président du Conseil d’administration. Le fait l’objet d’une certification externe indépendante par l’IFACI (Institut
règlement intérieur du Conseil d’administration, remis à jour en Français de l’Audit et du Contrôle Interne).

221
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

4.3.2 CONTRÔLE DE LA PRODUCTION COMPTABLE ET RÉGLEMENTAIRE ET


DE LA PUBLICATION DES DONNÉES FINANCIÈRES ET DE GESTION
Acteurs Groupe pour assurer le contrôle des risques de crédit, de marché et
opérationnels. Ces informations sont utilisées dans les
Les acteurs concourant à la production des informations financières communications du Groupe à l’égard des instances de gouvernance
sont multiples : du Groupe et des tiers. Par ailleurs, elle assure, conjointement avec
la Direction financière du Groupe, son rôle d’expert sur les
W le Conseil d’administration et tout particulièrement son Comité
dimensions risque de crédit, risques structurels de liquidité, taux,
d’audit et de contrôle interne ont pour mission d’examiner le
change, sur les enjeux de redressement et de résolution ainsi que la
projet des états financiers qui doivent être soumis au Conseil ainsi
responsabilité de certains processus d’arrêté notamment la
que de vérifier les conditions de leur établissement et de s’assurer
production des ratios de solvabilité ;
non seulement de la pertinence mais aussi de la permanence des
principes et méthodes comptables appliqués. Le Comité d’audit et W les Back Offices sont les fonctions support des Front Offices et
de contrôle interne assure également le suivi de l’indépendance des s’assurent des règlements livraisons liés aux contrats. Ils vérifient
Commissaires aux comptes, ainsi que le suivi de l’efficacité des notamment le bien‑fondé économique des opérations, effectuent
systèmes de contrôle interne, de mesure, de surveillance et de l’enregistrement des transactions et sont en charge des moyens
maîtrise des risques liés aux processus comptables et financiers. Les de paiement.
Commissaires aux comptes sont entendus par le Comité d’audit et
de contrôle interne dans le cadre de leur mission ;
Normes comptables et réglementaires
W la Direction financière du Groupe collecte l’ensemble des
informations comptables et de gestion produites par les filiales et Les normes comptables applicables sont les normes locales pour
les Business Units/Services Units via une série de Reportings l’établissement des comptes locaux et les normes édictées par la
normalisés. Elle assure également la consolidation et le contrôle de Direction financière du Groupe pour l’établissement des comptes
ces données pour permettre leur utilisation dans le cadre du consolidés, qui reposent sur le référentiel comptable IFRS tel qu’adopté
pilotage du Groupe et de la communication à l’égard des tiers dans l’Union européenne.
(organes de contrôle, investisseurs…). Elle dispose par ailleurs d’une
Les normes applicables sur la solvabilité et la liquidité, édictées par le
équipe en charge de la production des états réglementaires Groupe.
Comité de Bâle, ont été traduites en droit européen par une directive
Dans le cadre des missions qui lui sont allouées, elle est, (CRD4) et un règlement (CRR). Elles ont été complétées par le
notamment, en charge de : règlement CRR2 et la directive CRD5 qui sont entrés en vigueur le
28 juin 2019. Ces textes sont précisés par plusieurs actes délégués et
- suivre au plan financier les opérations en capital du Groupe et son
actes d’exécution. La norme applicable aux ratios TLAC et MREL est
organigramme financier, définie par la réglementation sur la résolution bancaire (règlement CRR
- assurer la gestion du bilan et de ce fait définir, gérer et contrôler et directive BRRD - Banking Recovery and Resolution Directive). Enfin,
les équilibres bilanciels et les risques structurels du Groupe, le groupe Société Générale identifié comme « conglomérat financier »
est soumis à une surveillance complémentaire.
- veiller au respect des ratios réglementaires,
Les départements en charge des normes au sein de la Direction
- définir les normes, référentiels, principes et procédures financière du Groupe assurent la veille normative et édictent de
comptables et réglementaires applicables au Groupe et en vérifier nouvelles normes internes en fonction de l’évolution de la
le respect, réglementation comptable et réglementaire.
- assurer la fiabilité des informations comptables et financières
diffusées à l’extérieur du Groupe ;
Modalités de production des données
W les Directions financières de filiales et de Business Units/Services financières et comptables
Units assurent la certification des informations comptables et des
enregistrements comptables effectués par les Back Offices et des Chaque entité du périmètre de consolidation du Groupe effectue un
informations de gestion remontant des Front Offices. Elles sont arrêté comptable et de gestion sur base mensuelle ou trimestrielle, en
responsables des états financiers et des informations réglementaires fonction de la matérialité de l’entité. La consolidation de ces données
requis au plan local ainsi que des Reportings (comptable, contrôle s’effectue également mensuellement et s’accompagne d’une
de gestion, réglementaire…) à destination de la Direction financière communication financière externe sur base trimestrielle. Cette
du Groupe. Elles peuvent assurer ces activités de manière autonome remontée fait l’objet de revues analytiques et de contrôles de
ou en déléguer la réalisation sous leur responsabilité à des centres cohérence par les Directions financières ou par délégation sous leur
de services partagés opérant dans le domaine de la finance, placés responsabilité par les centres de services partagés opérant dans le
sous la gouvernance de la Direction financière du Groupe ; domaine de la finance, à destination de la Direction financière du
Groupe. Cette dernière présente les états financiers consolidés, les
W la Direction des risques centralise les informations de suivi des Reportings de gestion et les états réglementaires à la Direction générale
risques en provenance des Business Units/Services Units et filiales du du Groupe et aux tiers intéressés.

222
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

Procédures de contrôle interne de la Chaque filiale est responsable de la justification du passage des
production financière et comptable comptes sociaux aux comptes reportés sous l’outil de consolidation.
Les Directions financières de Business Units/Services Units disposent
Les producteurs des données comptables sont indépendants des Front
d’un département dédié à la gestion et au pilotage financier.
Offices et des équipes commerciales.
Les Directions financières s’appuient par ailleurs sur des centres de
La qualité et l’objectivité des données comptables et de gestion sont
services partagés qui assurent les contrôles de niveau 1, nécessaires à
assurées par la séparation des fonctions commerciales et de
la fiabilité de l’information comptable, fiscale et réglementaire, sur les
l’ensemble des fonctions de traitement opérationnel et de suivi des
comptes qu’ils produisent en normes locales et IFRS, et notamment
opérations : Back Offices, Middle Offices intégrés à la Direction des
des contrôles de qualité et de cohérence des données (capitaux
Ressources et des équipes de suivi de la production du résultat
propres, titres, change, tous agrégats du bilan et du compte de résultat,
intégrées à la Direction financière. Le contrôle effectué par ces
écarts de normes), la justification et certification des comptes sous leur
différentes équipes en matière de données financières et comptables
responsabilité, la réconciliation des opérations intra‑groupe, le
est défini dans les procédures du Groupe, avec notamment :
contrôle des états réglementaires et le contrôle de la preuve d’impôt et
W vérification de la réalité économique de l’ensemble des informations des soldes d’impôts (courants, différés et taxes).
reportées ;
Ces contrôles sont déclarés dans le cadre de la supervision
W réconciliation dans les délais impartis entre les données comptables managériale et de la certification comptable du Groupe.
et les données de gestion selon des procédures spécifiques ;
Ces contrôles leur permettent d’apporter tous les éléments nécessaires
W sur les activités de marché, rapprochement du résultat comptable aux Directions financières des Business Units/Services Units et à la
(produit par la Direction financière) avec le résultat économique Direction financière et comptable du Groupe pour garantir la fiabilité et
quotidien (produit par un département d’experts dédiés au sein de la cohérence des comptes ainsi établis.
la Direction des risques).
Ces centres de services partagés sont localisés à Paris, Bangalore et
Compte tenu de la complexité croissante des activités financières et Bucarest.
des organisations, les collaborateurs sont régulièrement formés et les
outils informatiques remis à niveau pour garantir l’efficacité et la CONTRÔLE PAR L’ENSEMBLE DES OPÉRATIONNELS
fiabilité des tâches de production et de contrôle des données IMPLIQUÉS DANS LA PRODUCTION DES DONNÉES
comptables et de gestion. COMPTABLES, FINANCIÈRES ET DE GESTION
Le contrôle s’effectue au travers d’un processus de surveillance
PORTÉE DU CONTRÔLE permanente, sous la responsabilité des Directions impliquées. Il
D’un point de vue pratique, et pour l’ensemble des métiers du Groupe, permet de vérifier de manière récurrente la qualité des contrôles
les procédures de contrôle interne mises en place visent à assurer la relatifs à l’exhaustivité des opérations comptables et à la qualité des
qualité de l’information comptable et financière, et notamment à : traitements comptables qui y sont associés.

W veiller à la validité et à l’exhaustivité des transactions retranscrites SUPERVISION PAR LA DIRECTION FINANCIÈRE DU
dans les comptes du Groupe ; GROUPE
W valider les modalités de valorisation de certaines opérations ; Les comptes des entités, retraités aux normes du Groupe, alimentent
une base d’information centrale sur laquelle sont effectués les
W s’assurer que les opérations sont correctement rattachées à
traitements de consolidation.
l’exercice les concernant et enregistrées dans les comptes
conformément aux textes comptables en vigueur, et que les Le service en charge de la consolidation au sein du Département des
agrégats comptables retenus pour la présentation des comptes sont Affaires Comptables valide la conformité du périmètre de consolidation
conformes aux règlements en vigueur ; au regard des normes comptables en vigueur et effectue des contrôles
multiples à partir des données reçues et à travers les liasses de
W veiller à la prise en compte de l’ensemble des entités qui doivent
consolidation :
être consolidées en application des règles du Groupe ;
W validation de la correcte agrégation des données collectées ;
W vérifier que les risques opératoires liés à la production et à la
remontée des informations comptables dans les chaînes W vérification du passage correct des écritures de consolidation
informatiques sont correctement maîtrisés, que les régularisations récurrentes et non récurrentes ;
nécessaires sont correctement effectuées, que les rapprochements
des données comptables et de gestion sont effectués de manière W traitement exhaustif des points critiques du processus de
satisfaisante, que les flux de règlement espèces et matière générés consolidation ;
par les transactions sont effectués de manière exhaustive et W traitement des écarts résiduels sur comptes réciproques/
adéquate. intercompagnies.

CONTRÔLE EFFECTUÉ PAR LES DIRECTIONS In fine, ce département s’assure que le processus de consolidation s’est
FINANCIÈRES déroulé normalement au moyen d’un contrôle des données de
synthèse sous forme de revues analytiques et de contrôles de
La Direction financière de chaque filiale s’assure de la fiabilité et de la cohérence sur les principaux agrégats des états financiers. Ces
cohérence des comptes établis selon les différents référentiels qui lui vérifications sont complétées par des analyses transversales telles que
incombent (normes locales et IFRS pour les filiales ainsi que les normes l’analyse de l’évolution des capitaux propres, des écarts d’acquisition,
françaises pour les succursales). Elle réalise des contrôles pour garantir des provisions et des impôts différés consolidés.
la fiabilité de l’information communiquée.
Au sein de ce département, une équipe est également en charge
Les liasses de consolidation de chaque filiale sont alimentées par les d’animer et de coordonner le dispositif de certification trimestrielle des
données comptables de la comptabilité sociale des filiales après mise contrôles de premier niveau.
en conformité localement avec les principes comptables du Groupe.

223
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
CONTRÔLE INTERNE

La Direction financière du Groupe dispose d’une équipe dédiée, en permanente de la production et du contrôle des données comptables,
charge du dispositif de contrôle permanent de niveau 2 sur l’ensemble à évaluer la performance des outils informatiques et la rigueur des
des processus Finance de Société Générale SA et de l’animation de ce traitements manuels.
dispositif au sein du Groupe. Sa mission consiste à s’assurer de
Le Département d’audit des Directions centrales est en charge de
l’effectivité, de la qualité et de la pertinence du dispositif de contrôle
l’audit de la Direction financière du Groupe. Au sein de ce département,
de niveau 1, par une évaluation du dispositif via des revues de process
une équipe, placée sous la responsabilité d’un correspondant métier
ou d’activités, des testings de contrôles et le suivi des certifications
dédié, assure un rôle de pilotage et d’animation des travaux d’audit
trimestrielles. Cette équipe, directement rattachée à la Direction
portant sur des sujets comptables et financiers à l’échelle du Groupe.
financière du Groupe, est également rattachée fonctionnellement au
Elle apporte son expertise dans l’identification des principaux risques
Département du contrôle permanent et des risques non financiers (au
comptables et réalise des actions de formation et de production de
sein de la Direction des risques).
méthodologies contribuant à la diffusion des connaissances en termes
d’audit des risques comptables.
Dispositif d’audit interne et de contrôle Les missions d’audit portant sur les sujets comptables sont réalisées
périodique sur les processus comptables par cette équipe dans les domaines évalués comme les plus
significatifs pour la fiabilité de l’information comptable du Groupe ainsi
L’Audit interne et l’Inspection générale définissent leurs missions
que par les départements des différentes filiales du Groupe.
d’audit et d’inspection à partir d’une approche par les risques et
définissent un plan d’intervention annuel (« plan de tournée » de Les missions d’audit réalisées par IGAD contribuent à la fiabilité de
l’Inspection et plan d’audit). Les équipes de la Direction Inspection l’information comptable du Groupe et de ses différentes filiales.
générale et Audit (IGAD) peuvent être amenées à réaliser, dans le cadre
de leurs missions, des travaux visant à évaluer la qualité de Sur la base de ces missions, des préconisations sont adressées aux
l’environnement de contrôle concourant à la qualité des informations acteurs impliqués dans la chaîne de production et de contrôle des
comptables et de gestion des entités auditées. Ces travaux peuvent informations comptables, financières et de gestion. La mise en œuvre
conduire à vérifier un certain nombre de comptes, à évaluer la qualité de ces recommandations est de la responsabilité des départements
des travaux de rapprochement entre les données de gestion et les auxquelles elles sont adressées. Un suivi est effectué par IGAD.
données comptables, à évaluer la qualité de la surveillance

224
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

4.4 GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION


DES FONDS PROPRES

4.4.1 LE CADRE RÉGLEMENTAIRE


Audité I Depuis janvier 2014, Société Générale applique la nouvelle « CEM (2)» pour déterminer l’exposition prudentielle sur les dérivés
réglementation Bâle 3 mise en œuvre dans l’Union européenne par le en approche standard ;
biais d’un règlement et d’une directive (respectivement CRR et CRD).
W Grands Risques : le principal changement est le calcul de la limite
Le cadre général défini par Bâle 3 s’articule autour de trois piliers : réglementaire (25%) sur les fonds propres Tier 1 (au lieu des fonds
propres totaux), ainsi que l’introduction d’une limite spécifique
W le Pilier 1 fixe les exigences minimales de solvabilité, de levier, de croisée sur les institutions systémiques (15%) ;
liquidité, et énonce les règles que les banques doivent employer
pour mesurer les risques et calculer les besoins en fonds propres qui W TLAC : l’exigence de ratio applicable aux G‑SIB est introduite dans
en découlent selon des méthodes standardisées ou plus avancées ; CRR. Conformément au texte de Bâle, les G‑SIB doivent respecter un
montant de fonds propres et dettes éligibles égal au plus haut entre
W le Pilier 2 concerne la surveillance discrétionnaire exercée par 18% + coussins en risques pondérés et 6,75% en levier depuis 2022.
l’autorité de tutelle compétente qui lui permet, en dialoguant
constamment avec les établissements de crédit dont elle assure la En décembre 2017, le Groupe des gouverneurs de banque centrale et
supervision, d’apprécier l’adéquation des fonds propres calculés des responsables du contrôle bancaire (GHOS), qui supervise le Comité
selon le Pilier 1 et de calibrer des exigences de fonds propres de Bâle sur le contrôle bancaire, a approuvé les réformes
supplémentaires prenant en compte l’ensemble des risques réglementaires visant à compléter Bâle 3.
auxquels sont confrontés ces établissements ;
La transposition dans le droit européen de la finalisation de Bâle 3
W le Pilier 3 encourage la discipline de marché en élaborant un dans les textes CRR3 et CRD6 s’est achevée fin 2023. Les nouvelles
ensemble d’obligations déclaratives, tant quantitatives que règles seront applicables à compter du 1er janvier 2025.
qualitatives, qui permettent aux acteurs du marché de mieux
Une des principales nouveautés est l’introduction d’un output floor
évaluer les fonds propres, l’exposition aux risques, les procédures
global : les actifs pondérés par les risques (Risk Weighted Assets - RWA)
d’évaluation des risques et, partant, l’adéquation des fonds propres
du Groupe se verront appliquer un plancher correspondant à un
d’un établissement donné.
pourcentage appliqué à la somme de ses composantes (crédit, marché
Plusieurs amendements aux normes réglementaires européennes ont et opérationnel) évaluées selon la méthode standard. Le niveau
été adoptés en mai 2019 (CRR2/CRD5). La majorité des dispositions d’output floor augmentera progressivement, passant de 50% en 2025 à
sont entrées en application en juin 2021. 72,5% en 2030.
Les modifications portent notamment sur les éléments suivants : Concernant FRTB, pour l’approche Standard (SA-Standard Approach) :
le reporting est effectif depuis le 3eme trimestre 2021. La mise en
W ratio de levier : l’exigence minimale de 3% à laquelle s’ajoute, depuis œuvre complète de FRTB, y compris les règles relatives à la frontière
janvier 2023, 50% du coussin exigé en tant qu’établissement
entre le portefeuille bancaire et de trading, devrait être alignée avec
systémique ;
l’entrée en vigueur de CRR3. Néanmoins les législateurs UE se
W risque de contrepartie des dérivés (SA‑CCR)(1) : la méthode réservent la possibilité de différer cette application (jusqu’à 2 ans) en
« SA‑CCR » est la méthode bâloise remplaçant l’ancienne méthode fonction des modalités d’application dans les autres juridictions
(notamment aux États Unis). ▲

4.4.2 PILOTAGE DU CAPITAL


Audité I Dans le cadre de la gestion de ses fonds propres, le Groupe W préservation de sa flexibilité financière pour financer son
veille, sous le pilotage de la Direction financière et le contrôle de la développement interne et externe ;
Direction des risques, à ce que son niveau de solvabilité soit toujours
compatible avec les objectifs suivants : W allocation adéquate des fonds propres entre ses divers métiers en
fonction des objectifs stratégiques du Groupe ;
W maintien de sa solidité financière dans le respect de l’appétit pour
le risque ; W maintien d’une bonne résilience du Groupe en cas de scénarios de
stress ;

(1) Standardised Approach to Counterparty Credit Risk.


(2) Current Exposure Method.

225
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

W réponse aux attentes de ses diverses parties prenantes : s’assurer que la banque respecte à tout moment sa cible financière et que
superviseurs, investisseurs en dette et capital, agences de notation sa position de capital est supérieure au seuil de déclenchement des
et actionnaires. restrictions de distribution.
Le Groupe détermine en conséquence sa cible interne de solvabilité, en Par ailleurs, le Groupe maintient une allocation en capital équilibrée
cohérence avec le respect de ces objectifs et le respect des seuils entre ses trois pôles stratégiques :
réglementaires.
W la Banque de détail en France ;
Le Groupe dispose d’un processus interne d’évaluation de l’adéquation
des fonds propres qui permet de mesurer et d’expliquer l’évolution des W la Banque de détail à l’international et les Services de Mobilité et de
Leasing ;
ratios de capital du Groupe dans le temps, en tenant compte le cas
échéant des contraintes réglementaires à venir. ▲ W la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs.
La vérification de cette adéquation s’appuie sur une sélection d’indicateurs Chaque pôle métier du Groupe représente environ un tiers des
pertinents pour le Groupe en termes de mesure de risque et de mesure du expositions pondérées avec une prédominance du risque de crédit
capital, tels que les ratios CET1, Tier 1 et Total Capital. Ces indicateurs (84% des expositions pondérées du Groupe en incluant le risque de
réglementaires sont complétés par l’évaluation de la couverture du besoin contrepartie).
de capital interne par les fonds propres internes disponibles, confirmant
ainsi par une approche économique la pertinence des cibles définies dans Au 31 décembre 2023, les expositions pondérées du Groupe sont en
l’appétit pour le risque. En outre, cette évaluation intègre les contraintes hausse de 8% à 389 milliards d’euros contre 360 milliards d’euros à fin
issues des autres cibles de l’appétit pour le risque, par exemple, en rating, décembre 2022.
en MREL et TLAC ou en ratio de levier. L’évolution des RWA des métiers est au cœur du pilotage opérationnel
Tous ces indicateurs sont appréhendés de façon prospective par rapport à de la trajectoire de capital du Groupe qui s’appuie sur une
leur cible à pas trimestriel, voire mensuel, pour l’année en cours. Lors de compréhension fine des vecteurs de variation. Le cas échéant, la
l’élaboration du plan financier, ils sont également évalués à un pas annuel Direction générale peut décider, sur proposition de la Direction
sur un horizon minimal de trois ans selon au moins deux scénarios financière, de la mise en œuvre d’actions managériales visant à
distincts, central et adverse, afin d’attester de la résilience du modèle augmenter ou réduire l’emprise des métiers, en validant par exemple
d’activités de la banque face à des environnements macro-économiques l’exécution de titrisation synthétique ou de cessions de portefeuilles
et financiers incertains. L’adéquation des fonds propres fait l’objet d’un performants ou non performants. Le comité Capital Groupe et le plan
suivi continu par la Direction générale et le Conseil d’administration dans de contingence en capital offre un cadre d’analyse, une gouvernance et
le cadre de la gouvernance du Groupe ainsi que d’une revue approfondie un ensemble de leviers à disposition de la Direction générale pour
lors de l’élaboration du plan financier pluriannuel. Elle permet de ajuster le pilotage de sa trajectoire de capital.

4.4.3 CHAMP D’APPLICATION – PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL


Le périmètre de consolidation prudentielle du Groupe inclut toutes les consolidation prudentielle notamment si le total de bilan et de hors
entités consolidées comptablement par intégration globale à bilan de l’entité est inférieur à 10 millions d’euros ou 1% du total de
l’exception des filiales d’assurance qui sont soumises à des obligations bilan et du hors bilan de l’entité détenant la participation. Les entités
de supervision distinctes en matière de fonds propres. exclues du périmètre de consolidation prudentielle font l’objet d’une
revue périodique a minima annuelle.
Le cas échéant, certaines filiales peuvent être exclues du périmètre de

Le tableau suivant présente les principales sources d’écarts entre le périmètre comptable (Groupe consolidé) et le périmètre prudentiel (vision
réglementaire bancaire).

TABLEAU 1 : DIFFÉRENCE ENTRE PÉRIMÈTRE STATUTAIRE ET PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL

Type d’entité Traitement comptable Traitement prudentiel


Entités ayant une activité financière Consolidation par intégration globale Consolidation globale
Entités ayant une activité d’assurance Consolidation par intégration globale Mise en équivalence
Participations ayant une activité financière par nature Mise en équivalence Mise en équivalence
Coentreprises ayant une activité financière par nature Mise en équivalence Consolidation proportionnelle

226
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

Le tableau suivant rapproche le bilan consolidé statutaire et le bilan consolidé sous périmètre prudentiel. Les montants présentés sont des données
comptables, et non une mesure d’expositions pondérées, d’EAD ou de fonds propres prudentiels. Les retraitements prudentiels liés aux filiales ou
participations ne relevant pas d’une activité d’assurance sont regroupés du fait de leur poids non significatif (< 0,1%).

TABLEAU 2 : RAPPROCHEMENT ENTRE LES FONDS PROPRES RÉGLEMENTAIRES ET LE BILAN DANS LES ÉTATS
FINANCIERS AUDITÉS

Retraitements Bilan selon le


Bilan dans les Retraitements liés aux périmètre de
Actif au 31.12.2023 états financiers liés aux méthodes de consolidation Référence au
(En M EUR) publiés assurances(1) consolidation réglementaire tableau 14 (CC1)
Caisse et banques centrales 223 048 (0) 0 223 048
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 495 882 (100 787) (0) 395 095
Instruments dérivés de couverture 10 585 (158) - 10 427
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 90 894 (52 900) - 37 993
Titres au coût amorti 28 147 (4 945) - 23 303
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût
amorti 77 879 (1 626) 23 76 275 1
dont prêts subordonnés bancaires 199 (0) - 199
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 485 449 783 (45) 486 187
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (432) - - (432)
Actifs des contrats d'assurance et de réassurance 459 (459) - -
Actifs d’impôts 4 718 (211) 0 4 507
dont actifs d’impôt différé dépendant de bénéfices futurs à
l’exclusion de ceux résultant de différences temporelles 1 873 - (710) 1 163 2
dont actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles 1 818 - 423 2 241
Autres actifs 69 765 (107) 80 69 738
dont actifs de fonds de pension à prestations définies 49 - - 49 3
Actifs non courants destinés à être cédés 1 763 - - 1 763
Participations dans les entreprises mises en équivalence 227 4 205 (68) 4 364
Immobilisations corporelles et incorporelles 60 714 (883) 104 59 934
dont immobilisations incorporelles 3 561 - (26) 3 535 4
Écarts d’acquisition 4 949 (356) - 4 594 4
TOTAL ACTIF 1 554 045 (157 443) 94 1 396 696
(1) Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intra‑groupe liées à ces entités.

Retraitements Bilan selon le


Bilan dans les Retraitements liés aux périmètre de
Passif au 31.12.2023 états financiers liés aux méthodes de consolidation Référence au
(En M EUR) publiés assurances(1) consolidation réglementaire tableau 14 (CC1)
Banques centrales 9 718 - - 9 718
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 375 584 (2 684) - 372 899
Instruments dérivés de couverture 18 708 (4) - 18 705
Dettes représentées par un titre 160 506 338 - 160 844
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 117 847 (2 677) 49 115 219
Dettes envers la clientèle 541 677 1 309 (122) 542 864
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (5 857) - - (5 857)
Passifs d’impôts 2 402 (194) 0 2 208
Autres passifs 93 658 (9 715) 167 84 111)
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 1 703 - - 1 703
Passifs des contrats d'assurance et de réassurance 141,723 (141 723) - 0
Provisions 4 235 (27) 1 4 209
Dettes subordonnées 15 894 (808) - 15 086
dont titres subordonnés remboursables
y compris réévaluation des éléments couverts 14 682 1 - 14 683 5
TOTAL DETTES 1 477 798 (156 186) 95 1 321 706
Capitaux propres part du Groupe 65 975 (192) (0) 65 783 6
Capital et réserves liées 30 110 1 - 30 110
Réserves consolidées 32 892 (193) (0) 32 698
Résultat de l’exercice 2 493 (0) - 2 493
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 481 (0) (0) 481
Participations ne donnant pas le contrôle 10 272 (1 065) - 9 206 7
TOTAL CAPITAUX PROPRES 76 247 (1 257) (0) 74 990
TOTAL PASSIF 1 554 045 (157 443) 94 1 396 696
(1) Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intra‑groupe liées à ces entités.

227
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

Retraitements Bilan selon le


Bilan dans les Retraitements liés aux périmètre de
Actif au 31.12.2022 états financiers liés aux méthodes de consolidation Référence au
(En M EUR) publiés assurances(1) consolidation réglementaire tableau 14 (CC1)
Caisse et banques centrales 207 013 (0) 0 207 012
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 329 437 11 135 (0) 340 571
Instruments dérivés de couverture 32 850 10 - 32 860
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 37 463 (0) - 37 463
Titres au coût amorti 21 430 (0) - 21 430
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût
amorti 66 903 1 51 66 955 1
dont prêts subordonnés bancaires 238 (0) - 238
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 506 529 1 524 (11) 508 041
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (2 262) - - (2 262)
Placements des activités d’assurance 158 415 (158 415) - -
Actifs d’impôts 4 697 (406) 0 4 292
dont actifs d’impôt différé dépendant de bénéfices futurs à
l’exclusion de ceux résultant de différences temporelles 1 662 - (594) 1 069 2
dont actifs d’impôt différé résultant de différences temporelles 2 215 - 325 2 540
Autres actifs 86 247 (4 003) 155 82 399
dont actifs de fonds de pension à prestations définies 47 - - 47 3
Actifs non courants destinés à être cédés 1 081 - - 1 081
Participations dans les entreprises mises en équivalence 146 3 438 (42) 3 541
Immobilisations corporelles et incorporelles 33 089 (64) 0 33 025
dont immobilisations incorporelles 2 881 - (41) 2 840 4
Écarts d’acquisition 3 781 (325) - 3 456 4
TOTAL ACTIF 1 486 818 (147 106) 152 1 339 864
(1) Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intra‑groupe liées à ces entités.

Retraitements Bilan selon le


Bilan dans les Retraitements liés aux périmètre de
Passif au 31.12.2022 états financiers liés aux méthodes de consolidation Référence au
(En M EUR) publiés assurances(1) consolidation réglementaire tableau 14 (CC1)
Banques centrales 8 361 - - 8 361
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 300 618 2 473 - 303 091
Instruments dérivés de couverture 46 164 19 - 46 183
Dettes représentées par un titre 133 176 336 - 133 512
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 132 988 (2 187) 19 130 820
Dettes envers la clientèle 530 764 913 (123) 531 553
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux (9 659) - - (9 659)
Passifs d’impôts 1 637 (168) 0 1 470
Autres passifs 107 552 (5 766) 256 102 042
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés 220 - - 220
Passifs relatifs aux contrats des activités d’assurance 141 688 (141 688) - -
Provisions 4 579 (21) - 4 558
Dettes subordonnées 15 946 40 - 15 986
dont titres subordonnés remboursables
y compris réévaluation des éléments couverts 15 521 42 - 15 563 5
TOTAL DETTES 1 414 036 (146 049) 152 1 268 139
Capitaux propres part du Groupe 66 451 (202) (0) 66 249 6
Capital et réserves liées 30 384 1 - 30 384
Réserves consolidées 34 267 (203) (0) 34 065
Résultat de l’exercice 2 018 (0) - 2 018
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (218) 0 (0) (218)
Participations ne donnant pas le contrôle 6 331 (855) - 5 476 7
TOTAL CAPITAUX PROPRES 72 782 (1 057) (0) 71 725
TOTAL PASSIF 1 486 818 (147 106) 152 1 339 864
(1) Retraitement des entités exclues du périmètre prudentiel et réintégration des opérations intra‑groupe liées à ces entités.

228
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

Les principales sociétés exclues du périmètre prudentiel sont les suivantes :

TABLEAU 3 : ENTITÉS EXCLUES DU PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL

Société Activité Pays


Antarius Assurance France
ALD RE Public Limited Company Assurance Irlande
Catalyst RE International LTD Assurance Bermudes
Sogelife Assurance Luxembourg
Sogecap Assurance France
Euro Insurances Designated Activity Company Assurance Irlande
SG Luci Assurance Luxembourg
Komercni Pojstovna AS Assurance République tchèque
La Marocaine Vie Assurance Maroc
Oradea Vie Assurance France
SGL RE Assurance Luxembourg
Sogessur Assurance France
Société Générale RE SA Assurance France

De manière générale, toutes les entreprises régulées du Groupe sont Dans ce cadre, par exemple, Société Générale SA est exemptée de
soumises à des exigences de solvabilité par leurs autorités de tutelle l’assujettissement sur une base individuelle.
respectives. Les entités financières soumises à la réglementation
Tout transfert de fonds propres et remboursement de passifs entre la
bancaire et les autres entités régulées n’entrant pas dans le périmètre
société mère et ses filiales se fait dans le respect des exigences locales
de consolidation prudentiel de Société Générale respectent toutes
en capital et en liquidité. L’obligation de satisfaire à ces exigences
leurs obligations de solvabilité respectives. En principe, les
pourrait affecter la capacité des filiales à transférer des fonds à la
établissements doivent faire l’objet d’une double surveillance, sur une
société mère. Tous les ans, dans le respect des exigences
base individuelle et sur une base consolidée, mais le CRR prévoit, sous
réglementaires locales en capital et en liquidité, le Groupe mène le
certaines conditions, des possibilités d’exemption des exigences sur
processus de revue de la capitalisation de ses filiales (directes et
une base individuelle par les autorités compétentes.
indirectes) et des propositions d’allocation de leurs résultats
Le superviseur a accepté que certaines entités du Groupe à l'intérieur (versement de dividendes, affectation en report à nouveau, etc…). Par
d'un même Etat Membre puissent bénéficier de la dérogation à ailleurs, le Groupe étudie ponctuellement des demandes de ses filiales
l’application des exigences prudentielles sur une base individuelle ou portant sur des mouvements de leurs fonds propres ou de leurs passifs
le cas échéant sur une base sous‑consolidée. Les modalités éligibles (augmentations ou réductions de capital, distributions de
d’exemption des filiales par le superviseur impliquent notamment un dividendes exceptionnels, émissions ou remboursements de prêts. Ces
engagement d’apporter à ces filiales le soutien du Groupe assurant leur revues et études montrent que, dans la mesure où les filiales
solvabilité et leur liquidité globales ainsi qu’un engagement à ce respectent leurs contraintes réglementaires, il n’y a pas d’obstacle
qu’elles soient gérées de façon prudente au sens de la réglementation significatif au transfert de fonds de Société Générale vers elles ou
bancaire en vigueur. l’inverse.
Les conditions d’exemption d’une surveillance sur une base Le processus de financement des filiales au sein du Groupe permet des
individuelle pour les entreprises mères, pour les ratios de solvabilité et remboursements rapides des emprunts entre la maison mère et ses
de grands risques, sont définies par le CRR qui prévoit que deux filiales.
conditions doivent être remplies :
W il n’existe, en droit ou en fait, aucun obstacle significatif, actuel ou
prévu, au transfert rapide de fonds propres ou au remboursement
rapide de passifs à la maison mère dans un État membre ;
W les procédures d’évaluation, de mesure et de contrôle des risques
utiles aux fins de la surveillance sur une base consolidée couvrent la
filiale dans un État membre.

229
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

4.4.4 FONDS PROPRES


Les fonds propres réglementaires de Société Générale, dont la valeur Fonds propres additionnels de catégorie 1
comptable est établie conformément aux International Financial
Reporting Standards (IFRS), se composent comme suit :
(Additional Tier 1)
Selon la réglementation CRR/CRD, les fonds propres additionnels de
catégorie 1 sont constitués de titres super subordonnés émis
Fonds propres de base de catégorie 1 directement par la Banque, qui ont principalement les caractéristiques
(Common Equity Tier 1) suivantes :
Selon la réglementation applicable, les fonds propres de base de W ils constituent des engagements à durée indéterminée, non garantis
catégorie 1 sont principalement constitués des éléments suivants : et très subordonnés. Leur rang de créance est subordonné à tous les
autres engagements de la Banque, y compris les titres subordonnés
W actions ordinaires (nettes des actions rachetées et autodétenues) et à durée déterminée et indéterminée, et n’est prioritaire que vis-à-vis
primes d’émission afférentes ;
des actions ordinaires ;
W résultats non distribués ;
W Société Générale peut décider de manière discrétionnaire de ne pas
W autres éléments du résultat global accumulés ; payer intérêts et coupons relatifs à ces instruments. Cette
rémunération est versée à partir des éléments distribuables ;
W autres réserves ;
W ils ne comportent ni saut de rémunération ni aucune autre incitation
W réserves minoritaires dans certaines limites fixées par CRR/CRD. au rachat ;
Les déductions des fonds propres de base de catégorie 1 portent W ils doivent avoir une capacité d’absorption de pertes ;
essentiellement sur les éléments suivants :
W ils peuvent être décotés ou convertis en résolution ou
W montant estimé des dividendes ; indépendamment d’une mesure de résolution ;
W écarts d’acquisition et immobilisations incorporelles, nets des W sous réserve de l’accord préalable de la Banque Centrale
passifs d’impôts différés associés ; Européenne, Société Générale a la faculté de rembourser ces
W plus et moins‑values latentes sur les opérations de couverture de instruments à certaines dates, mais pas avant cinq ans après leur
flux de trésorerie ; date d’émission.

W résultat sur risque de crédit propre ; Les déductions des fonds propres additionnels de catégorie 1 portent
essentiellement sur les éléments suivants :
W actifs d’impôts différés sur déficits ;
W titres AT1 autodétenus ;
W actifs d'impôts différés sur crédit d'impôt remboursable;
W détention de titres AT1 émis par des entités du secteur financier ;
W actifs d’impôts différés sur différences temporaires au‑delà d’une
franchise ; W quote‑part des minoritaires au‑delà de l’exigence minimale en T1
dans les entités concernées.
W actifs du fonds de pension à prestations définies, nets des impôts
différés ;
Fonds propres de catégorie 2 (Tier 2)
W différence positive, s’il y a lieu, entre les pertes attendues sur les
prêts et créances clientèle traités en approche avancée (IRB) et la Les fonds propres de catégorie 2 incluent :
somme des ajustements de valeur et des dépréciations y afférentes ;
W titres subordonnés ;
W Pilier 1 NPL backstop;
W différence positive, s’il y a lieu, entre la somme des ajustements de
W corrections de valeur découlant des exigences d’évaluation valeur et des dépréciations relatifs aux expositions sur les prêts et
prudente ; créances clientèle traités en approche avancée et les pertes
attendues dans un montant admissible de 0,6% des expositions
W positions de titrisation pondérées à 1 250%, lorsque ces positions
pondérées au titre du risque de crédit en approche avancée ;
sont exclues du calcul des expositions pondérées;
W ajustements de valeurs pour risque de crédit général relatifs aux
W participations dans des entités du secteur financier au‑delà d'une
expositions sur les prêts et créances clientèle traités en approche
franchise.
standard dans un montant admissible de 1,25% des expositions
pondérées au titre du risque de crédit en approche standard.
Les déductions des fonds propres de catégorie 2 portent
essentiellement sur les éléments suivants :
W titres Tier 2 autodétenus ;
W détention de titres Tier 2 émis par des entités du secteur financier ;
W quote‑part des minoritaires au‑delà de l’exigence minimale en
capital dans les entités concernées.
L’ensemble des instruments de fonds propres et leurs caractéristiques
sont disponibles en ligne (www.societegenerale.com, rubrique
« Investisseurs, Document d’enregistrement universel et Pilier 3 »).

230
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

TABLEAU 4 : ÉVOLUTION DES DETTES ÉLIGIBLES À LA CONSTITUTION DES FONDS PROPRES

Décote
(En M EUR) 31.12.2022 Émissions Remboursements prudentielle Autres 31.12.2023
Dettes admissibles en Tier 1 10 017 2 131 (2 813) - (240) 9 095
Dettes admissibles en Tier 2 12 549 800 (392) (1 546) (302) 11 110
TOTAL DETTES ADMISSIBLES 22 566 2 931 (3 205) (1 546) (542) 20 205

Ratios de solvabilité provisionnement des prêts non performants octroyés avant le 26 avril
2019.
Les ratios de solvabilité sont définis en mettant en rapport, d’une part,
les fonds propres du Groupe (Common Equity Tier 1 (CET1), Tier 1 (T1) À ces exigences s’ajoute l’exigence globale de coussin, qui est la somme
ou Total Capital (TC)) et, d’autre part, la somme des expositions de :
pondérées par les risques pour le risque de crédit et de l’exigence de W la moyenne des taux de coussin contracyclique de chaque pays,
fonds propres multipliée par 12,5 pour le risque de marché et le risque pondérés par les expositions pertinentes au risque de crédit dans
opérationnel. ces pays. Au 2 janvier 2024, le coussin contracyclique du groupe
Chaque trimestre, les ratios sont calculés sur la base de l’arrêté des Société Générale s’élève à 0,78% ;
comptes puis comparés aux exigences minimales fixées par le W le taux de coussin de conservation, entré en vigueur au 1er janvier
superviseur pour chacun des ratios. 2016, fixé à 2,50% ;
L’exigence minimale au titre du Pilier 1 est fixée par la réglementation à W le coussin requis au titre de la situation d’institution systémique
4,5% pour le CET1, 6% pour le T1 et 8% pour le Total Capital. Cette mondiale du Groupe décrétée par le Conseil de stabilité financière
exigence minimale est constante dans le temps. (FSB), qui est de 1%.
L’exigence minimale au titre du Pilier 2 (P2R) est fixée par le Au 31 décembre 2023, la somme des exigences en CET1, qui
superviseur à l’issue du processus d’évaluation et de revue annuelle déclencherait le mécanisme de restriction des distributions, s’établit à
(SREP). Cette exigence s’élevait à 2,14% jusqu’au 31 décembre 2023. A 9,76% (seuil « MDA » : Maximum Distributable Amount). Elle sera de
compter du 1er janvier 2024, elle s’établit à 2,42%, y compris l’exigence 10,22% à compter du 2 janvier 2024.
complémentaire au titre des attentes prudentielles Pilier 2 sur le

TABLEAU 5 : COMPOSITION DE L’EXIGENCE MINIMALE PRUDENTIELLE DE CAPITAL POUR SOCIÉTÉ GÉNÉRALE


EN CET1

31.12.2023 01.01.2023
Exigence minimale au titre du Pilier 1 4,50% 4,50%
Exigence minimale au titre du Pillar 2 Requirement (P2R)(1) 1,20% 1,20%
Exigence minimale au titre du coussin contracyclique 0,56% 0,18%
Exigence minimale au titre du coussin de conservation 2,50% 2,50%
Exigence minimale au titre du coussin systémique 1,00% 1,00%
Exigence minimale du ratio CET1 9,76% 9,39%
(1) Selon l’article 104 bis de la directive CRD5, un minimum de 56% du P2R doit être couvert par du CET1 (au lieu de 100% précédemment) et 75% par duTier 1.

231
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

TABLEAU 6 : FONDS PROPRES PRUDENTIELS ET RATIOS DE SOLVABILITÉ(1)

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Capitaux propres part du Groupe 65 975 66 451
Titres super subordonnés (TSS) (9 095) (10 017)
Titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) (0) (0)
Capitaux propres consolidés, part du Groupe, net des TSS et TSDI 56 880 56 434
Participations ne donnant pas le contrôle 10 124 5 207
Immobilisations incorporelles (2 751) (2 161)
Écarts d’acquisitions (4 622) (3 478)
Dividendes proposés à l’AG et coupons à verser sur TSS et TSDI (1 095) (1 879)
Déductions et retraitements prudentiels (7 409) (5 484)
TOTAL DES FONDS PROPRES COMMON EQUITY TIER 1 51 127 48 639
Titres super subordonnés (TSS) et actions de préférence 9 095 10 017
Autres fonds propres additionnels de catégorie 1 408 209
Déductions Additional Tier 1 (120) (138)
TOTAL DES FONDS PROPRES TIER 1 60 510 58 727
Instruments Tier 2 11 110 12 549
Autres fonds propres additionnels de catégorie 2 257 238
Déductions Tier 2 (1 031) (1 790)
Fonds propres globaux 70 846 69 724
TOTAL DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES 388 825 360 464
Expositions pondérées au titre des risques de crédit et de contrepartie 326 182 300 694
Expositions pondérées au titre du risque de marché 12 518 13 747
Expositions pondérées au titre du risque opérationnel 50 125 46 023
Ratios de solvabilité
Ratio Common Equity Tier 1 13,15% 13,49%
Ratio Tier 1 15,56% 16,29%
Ratio Global 18,22% 19,34%
(1) Ratios établis selon les règles CRR2/CRD5 publiées en juin 2019, incluant le compromis danois pour les activités d’assurance, et prenant en compte le phasage au
titre d’IFRS 9 (ratio CET1 au 31 décembre 2023 de 13,09% sans phasage, soit un effet phasage de +6 pb).

Le ratio de solvabilité au 31 décembre 2023 s’élève à 13,1% en Common Après prise en compte des participations ne donnant pas le contrôle et
Equity Tier 1 (13,5% au 31 décembre 2022) et à 15,6% en Tier 1 (16,3% des retraitements prudentiels, les fonds propres prudentiels CET1
au 31 décembre 2022) pour un ratio global de 18,2% (19,3% au s’élèvent à 51,1 milliards d’euros au 31 décembre 2023 contre
31 décembre 2022). 48,6 milliards d’euros au 31 décembre 2022. Les déductions Additional
Tier 1 portent essentiellement sur les autorisations de rachat des
Les capitaux propres part du Groupe s’élèvent à fin décembre 2023
instruments de fonds propres additionnels de catégorie 1 ainsi que les
à 65,9 milliards d’euros (contre 66,4 milliards d’euros au 31 décembre
prêts subordonnés bancaires et assurantiels émis par le Groupe.
2022).

TABLEAU 7 : DÉDUCTIONS ET RETRAITEMENTS PRUDENTIELS CET1

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Écrêtage des intérêts minoritaires (4 244) (3 326)
Actifs d’impôt différé (1 162) (1 068)
Prudent Valuation Adjustment (782) (852)
Neutralisation de la réévaluation de la dette liée au risque de crédit propre et de la DVA (51) (245)
Autres (1 170) 7
TOTAL DES DÉDUCTIONS ET RETRAITEMENTS PRUDENTIELS CET1 (7 409) (5 484)

232
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

Les déductions et retraitements prudentiels inclus dans la catégorie W plus et moins‑values latentes sur les opérations de couverture de
« Autres » portent essentiellement sur les éléments suivants : flux de trésorerie ;
W différence positive, s’il y a lieu, entre les pertes attendues sur les W actifs du fonds de pension à prestations définies, nets des impôts
prêts et créances clientèle traités en approche avancée et la somme différés ;
des ajustements de valeur et des dépréciations y afférentes ;
W positions de titrisation pondérées à 1 250%, lorsque ces positions
W Pilier 1 NPL backstop; sont exclues du calcul des expositions pondérées.

4.4.5 EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES


L’Accord de Bâle 3 a établi les règles de calcul des exigences minimales expositions pondérées : une approche standard et une approche
de fonds propres afin de mieux appréhender les risques auxquels sont avancée s’appuyant notamment sur des méthodes internes modélisant
soumises les banques. Le calcul des expositions pondérées au titre du le profil de risque des contreparties.
risque de crédit prend en compte le profil de risque des opérations
grâce à l’utilisation de deux approches de détermination de ces

Évolution des expositions pondérées et des exigences de fonds propres

TABLEAU 8 : VUE D’ENSEMBLE DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES

Expositions pondérées Exigences totales


(RWA) de fonds propres
(En M EUR) 31.12.2023 30.09.2023 31.12.2022 31.12.2023
Risque de crédit (à l’exclusion du risque de contrepartie) 296 912 293 861 269 084 23 753
dont approche standard 106 455 106 516 94 083 8 516
dont approche notations internes simple (IRBF) 3 856 3 593 4 190 308
dont approche par référencement 716 348 667 57
dont actions selon la méthode de pondération simple 2 146 2 061 2 753 172
dont autres actions traitées en approche IRB 16 589 15 775 13 864 1 327
dont approche notations internes avancée (IRBA) 167 151 165 569 153 528 13 372
Risque de contrepartie – CCR 21 815 22 796 23 803 1 745
dont approche standard 5 374 5 387 6 649 430
dont méthode du modèle interne (IMM) 11 070 12 457 12 381 886
dont expositions sur une CCP 1 572 1 591 918 126
dont ajustement de l’évaluation de crédit – CVA 3 013 2 831 2 805 241
dont autres CCR 786 530 1 050 63
Risque de règlement 5 1 6 0
Expositions de titrisation dans le portefeuille hors négociation
(après le plafond) 7 450 7 574 7 801 596
dont approche SEC‑IRBA 1 978 2 213 2 706 158
dont SEC‑ERBA (y compris IAA) 4 228 4 196 4 023 338
dont approche SEC‑SA 1 243 1 165 1 072 99
dont 1 250%/déductions - - - -
Risques de position, de change et de matières premières
(Risque de marché) 12 518 11 294 13 747 1 001
dont approche standard 3 305 1 632 1 932 264
dont IMA 9 214 9 662 11 816 737
Grands risques - - - -
Risque opérationnel 50 125 48 701 46 023 4 010
dont approche élémentaire - - - -
dont approche standard 4 759 3 968 1 290 381
dont approche par mesure avancée 45 365 44 733 44 733 3 629
Montants (inclus dans la section « Risque de crédit » supra) inférieurs aux seuils
de déduction (soumis à une pondération de 250%) 6 646 6 513 7 319 532
TOTAL 388 825 384 226 360 465 31 106

233
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

TABLEAU 9 : VENTILATION PAR PÔLE DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES PAR TYPE DE RISQUE

Crédit et Total Total


(En Md EUR) contrepartie Marché Opérationnel 31.12.2023 31.12.2022(R)
Banque de détail en France 113,3 - 5,2 118,5 116,7
Banque de détail à l'international, Services de Mobilité
et de Leasing 122,2 0,1 7,6 130,0 101,7
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs 78,7 10,4 29,3 118,5 123,7
Hors Pôles 11,9 1,9 8,0 21,8 20,3
Groupe 326,2 12,5 50,1 388,8 362,4

Les données 2022 ont été retraitées conformément aux normes IFRS17 W le risque de marché représente 3% des expositions pondérées (dont
et IFRS9 pour les entités d’assurance. 83% pour la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs) ;
Au 31 décembre 2023, la ventilation des expositions pondérées W le risque opérationnel représente 13% des expositions pondérées
(388,8 milliards d’euros) s’analyse comme suit : (dont 58% pour la Banque de Grande Clientèle et Solutions
Investisseurs).
W les risques de crédit et de contrepartie représentent 84% des
expositions pondérées (dont 37% pour la Banque de détail à
l'international, Services de Mobilité et de Leasing) ;

4.4.6 RATIOS TLAC ET MREL


L’exigence de TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) qui s’applique au Le ratio TLAC exprimé en pourcentage de l’exposition de levier est de
groupe Société Générale est de 18% des expositions pondérées depuis 8,7%.
le 1er janvier 2022, auxquels s’ajoutent le coussin de conservation de
L’exigence de fonds propres et dettes éligibles (MREL : Minimum
2,5%, le coussin d’établissement systémique de 1% et le coussin
Requirement for own funds and Eligible Liabilities) s’applique à
contracyclique. L’exigence de TLAC au 31 décembre 2023 s’élève donc à
l’ensemble des établissements de crédit et des entreprises
22,06% des expositions pondérées du Groupe.
d’investissement de l’Union européenne depuis 2016.
L’exigence de TLAC prévoit également un ratio minimal de 6,75% de
Contrairement au ratio TLAC, l’exigence de MREL est spécifique à
l’exposition de levier depuis janvier 2022.
chaque établissement et révisée périodiquement par l’autorité de
Au 31 décembre 2023, le ratio TLAC phasé des expositions pondérées résolution, elle s’établit à 25,7% en 2023. Le Groupe a respecté son
en fonds propres et dettes éligibles junior est de 28,4% sans l’option exigence MREL tout au long de l’année, ce ratio s’élève à 33,7% au
des dettes senior préférées. Ce ratio atteint 31,9% en utilisant l’option 31 décembre 2023.
des dettes senior préférées dans la limite de 3,5% des expositions
De même, l’exigence MREL en pourcentage de l’exposition levier
pondérées.
s’établit à 5,91% en 2023. Ce ratio s’élève à 9,2% au 31 décembre 2023.

4.4.7 RATIO DE LEVIER


Le Groupe calcule son ratio de levier selon les règles de CRR2 Le Groupe se donne comme objectif de maintenir un ratio de levier
applicables depuis juin 2021. consolidé sensiblement supérieur au niveau minimum de 3,5% requis
par le Comité de Bâle, adopté en Europe dans CRR2 et incluant une
Le pilotage du ratio de levier vise à la fois à calibrer le montant de fonds
fraction du coussin systémique applicable au Groupe.
propres Tier 1 (numérateur du ratio) et à encadrer l’exposition de levier
(dénominateur du ratio) pour atteindre les objectifs de niveau de ratio Au 31 décembre 2023, le ratio de levier phasé du groupe Société
que se fixe le Groupe. Pour ce faire, l’exposition de levier des différents Générale s’élève à 4,25%, tenant compte d’un montant de capital Tier 1
métiers fait l’objet d’un encadrement sous le contrôle de la Direction de 60,5 milliards d’euros rapporté à une exposition de levier de
financière du Groupe. 1 422 milliards d’euros (contre 4,37% au 31 décembre 2022, avec
58,7, milliards d’euros et 1 345 milliards d’euros respectivement).

234
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
GESTION DU CAPITAL ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

TABLEAU 10 : SYNTHÈSE DU RATIO DE LEVIER ET PASSAGE DU BILAN COMPTABLE SUR PÉRIMÈTRE PRUDENTIEL
À L’EXPOSITION DE LEVIER(1)

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Fonds Propres Tier 1(2) 60 510 58 727
Total des actifs dans le bilan prudentiel(3) 1 396 696 1 339 864
Ajustements au titre des expositions sur dérivés (175) (7 197)
Ajustements au titre des opérations de financement sur titres(4) 13 888 15 156
Exposition hors bilan (engagements de financement et garanties financières) 123 518 123 022
Ajustements techniques et réglementaires (112 030) (125 976)
Exposition de levier 1 422 247 1 344 870
Ratio de levier 4,25% 4,37%
(1) Ratio établi selon les règles CRR2 et prenant en compte le phasage au titre d’IFRS 9 (ratio de levier au 31 décembre 2023 de 4,24% sans phasage, soit un effet
phasage de -1 pb).
(2) La présentation du capital est disponible en tableau 3.
(3) Le bilan prudentiel correspond au bilan IFRS retraité du périmètre des entités mises en équivalence (principalement des filiales d’assurance).
(4) Opérations de financement sur titres : titres reçus en pension, titres donnés en pension, opérations de prêt ou d’emprunt de titres et toute autre opération sur titres
similaire.

4.4.8 RATIO DE CONTRÔLE DES GRANDS RISQUES


Le CRR réglementé contient les dispositions relatives à la juin 2021. Les principaux changements par rapport à CRR sont le calcul
réglementation des grands risques. À ce titre, le groupe Société de la limite réglementaire (25%), exprimée en proportion du Tier 1 (au
Générale ne peut présenter d’exposition sur un tiers qui excéderait 25% lieu du cumul Tier 1 et Tier 2 précédemment), et l’introduction d’une
du Tier 1 du Groupe. limite spécifique croisée sur les institutions systémiques (15%).
En effet, les règles définitives du Comité de Bâle relatives aux grands
risques transposées en Europe via CRR2 sont applicables depuis

4.4.9 RATIO DE CONGLOMÉRAT FINANCIER


Le groupe Société Générale, identifié aussi comme « Conglomérat Au 30 Juin 2023, le ratio conglomérat financier était de 139%, composé
financier », est soumis à une surveillance complémentaire assurée par d’un numérateur « Fonds propres du conglomérat financier » de 79,4
la BCE. milliards d’euros et d’un dénominateur « Exigence réglementaire des
entités réglementées » de 56,9 milliards d’euros.
Au 31 décembre 2023, les fonds propres "conglomérat financier" du
groupe Société Générale couvrent les exigences de solvabilité relatives Au 31 décembre 2022, le ratio conglomérat financier était de 144 %,
aux activités bancaires d'une part et aux activités d'assurance d'autre composé d’un numérateur « Fonds propres du conglomérat financier »
part. de 75,5 milliards d’euros et d’un dénominateur « Exigence
réglementaire des entités réglementées » de 52,3 milliards d’euros.

235
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

4.5 RISQUE DE CRÉDIT

Audité I Le risque de crédit correspond au risque de pertes résultant de l’incapacité des clients du Groupe, d’émetteurs ou d’autres
contreparties à faire face à leurs engagements financiers.
Le risque de crédit peut être aggravé par le risque de concentration individuelle, géographique ou sectoriel. Il inclut :
W le risque lié aux activités de titrisation ;
W le risque résultant des activités de syndication de dette, c’est-à-dire l’incapacité de la banque à atteindre sa cible de part finale dans
l’opération à cause des conditions de marché, d’une mauvaise évaluation de la demande des investisseurs, d’une mauvaise évaluation du
profil de solvabilité de l’emprunteur ou de la dégradation de la solvabilité de l’emprunteur durant la phase de syndication du prêt ou de
l’obligation. ▲

4.5.1 DISPOSITIF DE SUIVI ET DE SURVEILLANCE DU RISQUE DE CRÉDIT


Principes généraux W l’attribution d’une notation ou d’un score qui constitue un critère clé
de la politique d’octroi sur le périmètre non retail. Ces notations
Audité I Les principes exposés au sein de la présente section font sont validées par la cellule de risque dédiée. Une vigilance
l’objet de déclinaison, autant que de besoin, par les différentes particulière est apportée à la mise à jour régulière de ces notations.
Business Units. Ces déclinaisons prennent la forme de politique de Pour le périmètre retail, cf. infra « spécificités du portefeuille de la
crédit et respectent nécessairement les règles suivantes clientèle de détail (retail) » ;
cumulativement :
W sur le périmètre non retail, un régime de délégation de compétence,
W la politique de crédit encadre les critères d’octroi et, généralement, s’appuyant largement sur la notation interne des contreparties,
les limites fixées pour une prise de risque par secteur d’activités, confère des capacités décisionnelles aux unités de risque d’une part
nature de concours, pays/zone géographique ou par client/segment et aux secteurs de suivi commercial d’autre part ;
de clientèle. Ces règles sont notamment définies par les CORISQ et
les CRC (Credit Risk Committee) et élaborées en concertation avec les W une gestion proactive et surveillance des contreparties dont la
Business Units concernées ; situation s’est dégradée pour contenir le risque de perte finale en
cas de défaillance d’une contrepartie. ▲
W la politique de crédit s’inscrit dans la stratégie de gestion des risques
du Groupe en accord avec son appétit pour le risque ;
Gouvernance
W les politiques de crédit présentant des enjeux importants sont
soumises périodiquement à la validation de la Direction générale et La Direction des risques a pour mission principale l’élaboration du
en CORISQ. Celles traitant d’enjeux moindres ou plus spécifiques document formalisant de manière synthétique et instruit avec la
peuvent être validées au niveau des Business Units ; Direction financière, l’appétit pour le risque du Groupe, dispositif ayant
pour but de définir le niveau de risque acceptable au regard des
W les politiques de crédit reposent sur le principe que tout objectifs stratégiques du Groupe.
engagement comportant des risques de crédit s’appuie sur :
La mise en place du dispositif de maîtrise et de suivi des risques, y
- une connaissance approfondie du client et de son activité,
compris transversaux, est à la charge de la Direction des risques. À ce
- la compréhension de la finalité et de la nature du montage de la titre, ce dernier assure la supervision hiérarchique ou fonctionnelle de
transaction ainsi que des sources de recettes qui permettront le la filière Risques en charge du risque de crédit du Groupe et recense
remboursement de la créance, donc l’ensemble des risques de crédit du Groupe.
- l’adéquation de la structure de la transaction, afin de minimiser le La Direction des risques contribue à la définition des politiques de
risque de perte en cas de défaillance de la contrepartie ; risque en tenant compte de l’appétit pour le risque du Groupe, des
objectifs des métiers et des enjeux de risques correspondants. Il définit
W l’analyse et la validation des dossiers qui incombent respectivement ou valide, les méthodes et procédures d’analyse, de mesure,
et de manière indépendante au secteur de suivi du client et aux d’approbation et de suivi des risques ainsi que le système
cellules de risque dédiées au sein de la fonction de gestion des d’information risques et s’assure, in fine, de son adéquation avec les
risques. Afin de garantir une approche cohérente dans la prise de besoins des métiers. En tant que deuxième ligne de défense, les
risque du Groupe, ce secteur de suivi et/ou cette cellule de risque Départements de la Direction des risques en charge du risque de crédit
examine les demandes d’autorisation relatives à un client ou une (pour les activités Banque de détail, Banque de Financement et
catégorie de clients donnée (sauf en cas de délégations de crédit d’Investissement et de marché) assurent une revue indépendante et
attribuées par le secteur de suivi du client (SSC) et la cellule de RISQ contradictoire des dossiers de crédit dont le niveau d’engagement
à certaines entités Société Générale) et pilotent l’ensemble de ces dépasse le seuil de délégation accordé aux lignes‑métier et le cas
autorisations sur une base consolidée client. Ce secteur de suivi échéant aux équipes Risques locales. La Direction des risques s’attache
commercial et cette unité de risque doivent être indépendants l’un également à évaluer la qualité des analyses de crédit de
de l’autre ; premier niveau et à impulser si nécessaire les actions correctives.
La Direction des risques valide également, au titre du risque crédit, les
opérations et limites proposées par les métiers.

236
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Enfin, au titre de sa fonction de contrôle de second niveau, la Direction (ii) de prendre des mesures correctrices.
des risques assure le contrôle permanent sur les risques de crédit. À ce
Même si la norme IFRS9 autorise une approche collective et si le
titre, la Direction des risques assure un contrôle indépendant en tant
Groupe dispose d’une approche statistique sur clientèle de détail pour
que deuxième ligne de défense sur la détection et le suivi de la
l’évaluation de la perte attendue, la hausse du risque pour les besoins
résolution des dépassements de limites.
du classement en étapes est identifiée sur base individuelle pour cette
Le rapport mensuel de suivi des risques présenté au CORISQ par la clientèle. Les paramètres disponibles (fonctionnement des comptes et
Direction des risques commente entre autres l’évolution du retards de paiement) permettent généralement l’appréciation de
portefeuille de crédit du Groupe et s’assure du respect des l’augmentation significative du risque de crédit au niveau des
encadrements. L’évolution du portefeuille de crédit, les évolutions de expositions individuelles. L’approche collective n’est aujourd’hui
politique crédit validée par le CORISQ et le respect de l’appétit pour les utilisée que dans un nombre d’occurrences très réduit dans le Groupe.
risques du Groupe sont présentés a minima trimestriellement au
Comité des risques du Conseil d’administration. IMPORTANCE DES OUTILS ET DES MÉTHODES DANS
L’INDUSTRIALISATION DES PROCESSUS
Dans le cadre du reporting trimestriel au Conseil d’administration et au
Comité des risques du Conseil d’administration, une vision d’ensemble La filière Risques doit par ailleurs accompagner les Directions des
des principales métriques de risque de crédit complétées de précisions Business Units et des filiales dans le pilotage de leurs risques avec le
sur les seuils et limites le cas échéant est présentée. Les métriques souci d’apprécier :
suivantes font notamment l’objet d’une présentation avec un
W l’efficacité des politiques de crédit ;
historique trimestriel : coût net du risque, taux de NPL (non‑performing
loans), taux de couverture, qualité de crédit moyenne des portefeuilles, W la qualité du portefeuille et son évolution sur l’ensemble de la vie
encours Entreprises mis sous surveillance (watchlist), encadrement des des transactions (de l’octroi au recouvrement).
expositions Entreprises par secteur d’activité, expositions Grands
Risques Réglementaires, indicateurs environnementaux d’alignement La filière Risques structure sa supervision autour des quatre processus
de portefeuilles, etc. suivants :

Une version mensuelle du reporting à destination du Comité des W l’octroi : cette prise de décision est plus ou moins automatisée, en
risques du Conseil d’administration apporte par ailleurs des fonction de la nature et de la complexité des transactions, et donc
compléments à un niveau Business Unit ou sur certaines activités de du risque associé ;
financement. Une synthèse des CORISQ thématiques est par ailleurs W le suivi : en fonction des dispositifs d’octroi et de gestion des risques
présentée. de la clientèle de détail existants dans les diverses entités (scores,
Dans le cadre du reporting mensuel CORISQ à destination de la systèmes experts, règles, etc.), un mécanisme de suivi adapté est
Direction générale, une synthèse des principaux dossiers de crédit est nécessaire afin d’évaluer la pertinence des règles d’octroi
présentée. Des présentations thématiques apportent par ailleurs des appliquées (notamment par la mise en place de monitoring) ;
précisions de façon récurrente sur certains périmètres et activités : W le recouvrement : le recouvrement est une étape particulièrement
prêts personnels immobiliers, crédits consommation, prêts aux incontournable du cycle de vie du crédit sur le portefeuille de la
professionnels, risque de crédit non retail, limites sectorielles, risques clientèle de détail et contribue de manière déterminante à la
pays, grands risques réglementaires, indicateurs environnementaux maîtrise du coût du risque. Quelle que soit l’organisation adoptée
d’alignement de portefeuilles, etc. (externalisation, recouvrement en interne, etc.), la mise en place
d’un processus de recouvrement efficace est un élément essentiel
d’une bonne gestion des risques. Il contribue de manière
Spécificités du portefeuille de la clientèle déterminante à la maîtrise du coût du risque et à la limitation du
de détail (retail) niveau de nos prêts non performants. Et dans le cas d’un
recouvrement externalisé, celui‑ci doit se conformer aux règles du
Audité I Les portefeuilles particuliers et professionnels (Clientèle de
Groupe en matière d’externalisation ;
détail – Retail) présentent des spécificités en matière de gestion des
risques. Cette gestion s’appuie notamment sur une approche W le provisionnement : les provisions sur le portefeuille de la clientèle
statistique et sur l’utilisation d’outils et de méthodes dans de détail sont évaluées au niveau local. Elles sont calculées selon les
l’industrialisation des processus. méthodologies et gouvernances définies et validées par la Direction
des risques. ▲
APPROCHE STATISTIQUE
Le portefeuille de la clientèle de détail est constitué d’une somme Suivi de la concentration individuelle
d’expositions de montant unitaire faible, validées de manière
partiellement automatisée, et qui en cumulé constituent des encours Société Générale se conforme à la réglementation sur les grands
significatifs au niveau Groupe et donc un niveau de risque important. risques (plafond d’exposition « Grands Risques Réglementaires » de
25% des fonds propres éligibles). De plus, le Groupe s’est fixé une limite
Compte tenu du nombre élevé et de la standardisation des interne plus stricte à 10% des fonds propres consolidés s’appliquant à
engagements de la clientèle de détail, un suivi agrégé est nécessaire à toute exposition concentrée sur un groupe de clients liés. Depuis le
tous les niveaux de la filière Risques en charge du risque de crédit. Ce 30 septembre 2023, le Haut Conseil de Stabilité Financière impose une
suivi de masse des expositions de la clientèle de détail s’appuie sur exigence supplémentaire en capital (coussin systémique) si le Groupe
l’utilisation d’une approche statistique des risques et un suivi par dépasse une limite d’exposition de 5% des fonds propres éligibles sur
classe homogène de risques ou selon d’autres axes pertinents (secteurs les entreprises implantées en France les plus endettées.
d’activité pour le marché des professionnels par exemple).
Des dispositifs internes sont mis en œuvre pour identifier et piloter les
Dans ces conditions, le dispositif de suivi des risques du portefeuille de risques de concentrations individuelles, notamment à l’octroi de crédit.
la clientèle de détail ne peut pas être totalement similaire à celui dédié Par exemple, des seuils de concentration, fonction de la note interne des
aux entreprises, tant en termes de procédures que d’outils. contreparties, sont fixés par le CORISQ et déterminent la gouvernance de
Il est notamment à souligner que toute modification de politique validation des limites sur les Groupes Clients en concentration individuelle.
commerciale (réduction de la période probatoire sur la fidélisation, Les expositions sur des groupes de clients jugées importantes par le
délégation de l’octroi à des courtiers, augmentation des taux de Groupe sont revues en Comité Grands Risques présidé par la Direction
marge, etc.) peut avoir un impact rapide et massif, et doit donc être générale. Dans le cadre de l’identification de ses risques, le Groupe réalise
suivie dans un dispositif qui permette à tous les acteurs (i) d’identifier également des simulations de pertes par typologie de client et typiques
dans les meilleurs délais d’où provient la détérioration des encours et des expositions individuelles significatives que pourrait avoir le Groupe.

237
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Le Groupe utilise des dérivés de crédit ainsi que des assurances crédit W le périmètre des secteurs pétrolier et gazier, pour lequel le Groupe a
pour réduire certaines expositions jugées trop importantes. Par défini une approche spécifique adaptée aux différents types
ailleurs, le Groupe recherche systématiquement un partage des risques d’activités, aux acteurs de ce secteur ou aux différentes zones
avec d’autres partenaires bancaires, à l’origination ou via des ventes en géographiques ; le périmètre d’immobilier commercial (i.e. les
secondaire, afin de ne pas conserver une part trop importante dans des entreprises agissant en qualité d’investisseurs ou de promoteurs
opérations de taille significative. dans le domaine des activités immobilier, au profit des tiers), pour
lequel le Groupe a fixé un cadre pour l’origination et le suivi des
expositions ainsi que des limites selon les différents types de
Suivi des risques pays financements, zones géographiques et/ou activités ;
Des limites globales en risque pays et/ou un suivi des expositions sont W les financements à effet de levier, pour lesquels le Groupe applique
mis en place sur la base de la notation interne et d’indices de la définition du périmètre et les orientations de gestion préconisées
gouvernance des pays (les pays les mieux notés ne sont pas encadrés par la BCE en 2017 (Guidance on leveraged transactions). Le Groupe
en limites ou en seuils). L’encadrement est renforcé en fonction du continue d’apporter une attention particulière au sous‑portefeuille
niveau de risque présenté par chaque pays. des Leverage Buy‑Out (LBO) ainsi qu’au segment des transactions à
haut niveau de levier (highly‑leveraged transactions) ;
Les limites pays (et dans certains cas les seuils pays) sont validées
annuellement par la Direction générale. Elles peuvent être revues à la W l’exposition hedge funds fait l’objet d’une vigilance particulière. Le
baisse à n’importe quel moment en fonction de la dégradation ou Groupe porte du risque sur les hedge funds au travers d’opérations
d’une anticipation de la dégradation de la situation d’un pays. dérivées et par son activité de financement garantis par des parts de
fonds. Les risques associés aux hedge funds sont entre autres
La procédure de mise sous alerte d’un pays est déclenchée en cas de
encadrés par des limites individuelles et des limites globales sur les
dégradation du risque pays ou d’anticipation d’une telle dégradation
risques de marché ainsi que sur les risques de corrélation
par la Direction des risques.
défavorable (Wrong Way Risk) ;
W les expositions relevant du shadow banking sont encadrées et
Suivi des expositions sectorielles suivies conformément aux guidelines de l’EBA publiées en 2015 qui
Le Groupe revoit régulièrement l’ensemble de son portefeuille de crédit précisent des attentes concernant le cadre interne d’identification,
par le biais d’analyses par secteur d’activité. Pour cela, il s’appuie sur de contrôle et de gestion des risques identifiés. Le CORISQ a fixé un
des études macro sectorielles (comprenant notamment une seuil global d’exposition sur le périmètre shadow banking.
anticipation du risque sectoriel à un an) et sur des analyses de
concentration sectorielle.
Stress tests de crédit
De plus, le Groupe procède périodiquement à une revue de ses
En vue de l’identification, du suivi et du pilotage du risque de crédit, la
expositions sur des segments de portefeuille présentant un profil de
Direction des risques conduit, en collaboration avec les métiers, un
risque spécifique, au niveau Groupe ou au niveau Business Unit. Ces
ensemble de stress tests spécifiques, portant soit sur un pays, une
secteurs ou sous portefeuilles identifiés font le cas échéant l’objet d’un
filiale ou sur une activité. Ces stress tests spécifiques rassemblent à la
encadrement spécifique au travers de limites d’exposition de
fois des stress tests récurrents, portant sur des portefeuilles identifiés
portefeuille et de critères d’octroi spécifiques. Les limites sont suivies
comme structurellement porteurs de risques, et des stress tests
soit au niveau Direction générale en CORISQ, soit au niveau du
ponctuels, destinés à appréhender les risques émergents. Certains de
Département des risques soit au niveau de la Direction des Business
ces stress tests sont présentés en CORISQ et utilisés pour déterminer
Units en fonction de la matérialité et du niveau de risque des
l’encadrement des activités concernées.
portefeuilles.
Les stress tests au risque de crédit complètent l’analyse globale grâce à
En complément, à la demande de la Direction générale et/ou de la
une approche plus granulaire et permettent d’affiner l’identification,
Direction des risques et/ou des métiers, des études sectorielles et des
l’évaluation et la gestion opérationnelle du risque, y compris la
analyses de portefeuilles peuvent être réalisées au travers de revues
concentration. Ils permettent de calculer les pertes de crédit
ciblées en liaison avec l’actualité. Ainsi, certains secteurs fragilisés
escomptées sur les expositions ayant fait l’objet d’un événement de
en 2022 par la crise russo‑ukrainienne et ses effets (par exemple le
défaut et sur les expositions n’ayant pas fait l’objet d’un événement de
secteur d’énergie en Europe) ou qui pourront être impactés en 2023 par
défaut, conformément à la méthode prescrite dans la norme IFRS 9. Le
la situation au Moyen‑Orient, ont fait l’objet d’un suivi dédié ou un
périmètre couvert peut inclure le risque de contrepartie lié aux
focus spécifique. Les portefeuilles spécifiquement encadrés et suivis
activités de marché si nécessaire.
par le CORISQ sont entre autres :
W les portefeuilles de crédit particuliers et professionnels (retail)
France métropolitaine. Le Groupe définit notamment une cible Prise en compte des facteurs de risque
d’appétit pour le risque concernant la part minimale couverte par la ESG dans le risque de crédit
caution de Crédit Logement pour le portefeuille de prêts immobiliers
octroyés aux particuliers en France ; Pour le Groupe, les facteurs de risque ESG ne constituent pas une
nouvelle catégorie de risque mais représentent un facteur aggravant du
risque de crédit. Leur intégration repose sur la gouvernance et les
processus existants et suit une approche classique : Identification,
Quantification, Définition de l’appétit pour le risque, Contrôle et
Atténuation du risque.
La gestion des risques ESG est présentée en chapitre 4.13 « Risques
environnementaux, sociaux et de gouvernance » du présent document.

238
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

4.5.2 COUVERTURE DU RISQUE DE CRÉDIT


Audité I Garanties et collatéraux dans le cadre d’engagements octroyés des fréquences de revalorisation
minimales dépendant du type de sûreté (sûretés financières, biens
Le Groupe utilise des techniques de réduction du risque de crédit tant immobiliers commerciaux, biens immobiliers résidentiels, autres
sur ses activités de marché que de banque commerciale. Ces sûretés réelles, garanties en crédit‑bail).
techniques permettent de se protéger partiellement ou en totalité du
risque d’insolvabilité du débiteur. Des valorisations plus rapprochées doivent être effectuées en cas de
changement significatif du marché concerné, de passage en défaut ou
Deux grandes catégories se distinguent : contentieux de la contrepartie ou à la demande de la fonction gestion
des risques.
W les sûretés personnelles (garanties) correspondent à l’engagement
pris par un tiers de se substituer au débiteur primaire en cas de Par ailleurs, l’efficacité des politiques de couverture du risque de crédit
défaillance de ce dernier. Cela comprend les engagements et les est suivie dans le cadre de l’évaluation des pertes en cas de défaut
mécanismes de protection fournis par les banques et les (LGD).
établissements de crédit assimilés, les institutions spécialisées telles
que les organismes de cautionnement de prêts hypothécaires, les Il appartient à la fonction de gestion des risques de valider les
rehausseurs de crédit et les compagnies d’assurances, les procédures opérationnelles mises en place par les pôles d’activités
organismes de crédit à l’exportation, les Etats dans le contexte de la pour la valorisation périodique des sûretés (garanties et collatéraux),
crise sanitaire liée à la Covid‑19, et des répercussions de la guerre en qu’il s’agisse de valorisations automatiques ou « à dire d’expert » et que
Ukraine, etc. Par extension, les assurances crédit et les dérivés de ce soit lors de la décision de crédit portant sur un nouveau concours ou
crédit (achat de protection) font partie de cette catégorie ; à l’occasion du renouvellement annuel du dossier de crédit.

W les sûretés réelles (collatéraux) peuvent être constituées d’actifs Le montant de sûretés (garanties et collatéraux) plafonné au montant
physiques prenant la forme de biens mobiliers ou immobiliers, de des encours nets de provisions s’élèvent à 374,2 milliards d’euros au
matières premières ou métaux précieux, ou d’instruments financiers 31 décembre 2023 (388,5 milliards d’euros au 31 décembre 2022), dont
tels que des liquidités, des titres ou des investissements de qualité 152,8 milliards d’euros sur la clientèle de détail et 221,4 milliards
supérieure ainsi que des contrats d’assurance. d’euros sur les autres types de contreparties (contre respectivement
159,5 milliards et 229,1 milliards d’euros au 31 décembre 2022).
Les décotes (haircuts) appropriées sont appliquées à la valeur de la
sûreté en fonction de sa qualité et de ses caractéristiques de liquidité. Les encours couverts par ces sûretés correspondent essentiellement à
des prêts et créances au coût amorti à hauteur de 290,6 milliards
Dans le but de réduire sa prise de risque, le Groupe mène donc une d’euros au 31 décembre 2023 et à des engagements hors bilan à
gestion active de ses sûretés notamment en les diversifiant : hauteur de 74,4 milliards d’euros (contre respectivement
collatéraux physiques, garanties personnelles et autres (dont dérivés 304,8 milliards et 75,2 milliards d’euros au 31 décembre 2022).
de crédit).
Le montant des sûretés reçues au titre des encours sains (Étape 1) et
À titre d’information, les prêts immobiliers de la clientèle de détail en dégradés (Étape 2) avec impayés s’élève au 31 décembre 2023 à
France bénéficient très majoritairement d’une garantie apportée par la 3,8 milliards d’euros (2,3 milliards d’euros au 31 décembre 2022), dont
société de financement Crédit Logement, assurant le paiement du 1,2 milliard d’euros sur la clientèle de détail et 2,6 milliards d’euros sur
crédit immobilier à la banque en cas de défaillance de l’emprunteur les autres types de contreparties (contre respectivement 0,89 milliard
(sous conditions de respect des modalités d’appel en garantie définies et 1,4 milliard d’euros au 31 décembre 2022).
par Crédit Logement).
Le montant des sûretés reçues au titre des encours dépréciés s’élève,
Lors de l’approbation d’un crédit, une évaluation de la valeur des au 31 décembre 2023, à 5,6 milliards d’euros (contre 5,8 milliards
garanties et des sûretés réelles, de leur caractère juridiquement d’euros au 31 décembre 2022), dont 1,5 milliard d’euros sur la clientèle
contraignant ainsi que de la capacité du garant à honorer ses de détail et 4,1 milliards d’euros sur les autres types de contreparties
engagements est réalisée. Ce processus permet également de s’assurer (contre respectivement 1,4 milliard et 3,8 milliards d’euros au
que la sûreté et/ou la garantie répondent correctement aux exigences 31 décembre 2022). Ces montants sont plafonnés au montant des
de la directive et du règlement relatifs aux exigences de fonds propres encours restant dus.
des établissements de crédit (Capital Requirement Directive, CRD et
Capital Requirements Regulation, CRR).
Utilisation des dérivés de crédit pour la
Les garants font l’objet d’une notation interne actualisée au moins
annuellement. S’agissant des collatéraux, des revalorisations régulières
gestion de la concentration Corporate
sont réalisées sur la base d’une valeur de cession estimée composée de Le Groupe peut utiliser le cas échéant des dérivés de crédit dans le
la valeur de marché de l’actif et d’une décote. La valeur de marché cadre de la gestion du portefeuille de crédits "Corporate". Ils
correspond à la valeur à laquelle le bien devrait s’échanger à la date de permettent essentiellement de réduire les concentrations
l’évaluation dans des conditions de concurrence normale. Elle est individuelles, sectorielles et géographiques et d’assurer une gestion
obtenue de préférence sur la base d’actifs comparables, à défaut par active des risques et du capital alloué.
toute autre méthode jugée pertinente (exemple : valeur d’usage). Cette
valeur fait l’objet de décotes (haircuts) en fonction de la qualité de la Au sein de la Banque de Financement et d’Investissement, l’équipe de
sûreté et des conditions de liquidité. gestion du portefeuille de crédits (PSR : Performance & Scarce
Resources management) a pour mission, en collaboration étroite avec
Concernant les garanties utilisées dans le cadre de l’atténuation du la Direction des risques et les métiers, de réduire les concentrations
risque de crédit et éligibles pour le calcul du RWA, il est à noter que excessives figurant dans le portefeuille, d’apporter une réponse rapide
95% des garants sont investment grade. Ces garanties sont aux détériorations de qualité de crédit d’une contrepartie et de
principalement apportées par Crédit Logement, les agences de crédit proposer des solutions améliorant l’allocation du capital. L’équipe PSR
export, l’État français (dans le cadre du dispositif de Prêts Garantis par est intégrée au département en charge de la définition et de la
l’État) et les assurances. déclinaison de la stratégie, du suivi de la performance et de la gestion
Conformément aux exigences du Règlement Européen n° 575/2013 des ressources rares du portefeuille de prêts et créances.
(CRR), le Groupe applique pour l’ensemble des collatéraux détenus

239
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

L’encours total des achats de protection via dérivés de crédit Corporate Par ailleurs, les montants figurant à l’actif (2 milliards d’euros au
est stable à 2,3 milliards d’euros en nominal et une juste valeur 31 décembre 2023 contre 1,8 milliard d’euros au 31 décembre 2022) et
correspondante de -14,5 millions d’euros à fin décembre 2023 (contre au passif (1 milliard d’euros au 31 décembre 2023 contre 1,4 milliard
3,6 millions d’euros à fin décembre 2022). Les opérations ont d’euros au 31 décembre 2022) correspondent à la juste valeur des
principalement été réalisées à des fins de réduction de risque de dérivés de crédit détenus au titre d’une activité de transaction.
concentration (1,3 milliard d’euros en nominal) et dans une moindre
mesure d’amélioration du capital alloué (1 milliard d’euros en
nominal). Assurances crédit
Sur 2023, les spreads de Credit Default Swaps (CDS) des émissions Le Groupe a développé depuis plusieurs années des relations avec des
investment grade européennes (indice iTraxx) ont connu une évolution assureurs privés afin de couvrir une partie des financements contre les
notable autour d’une moyenne annuelle de 78 bps (contre 94 bps risques de non‑paiement à la fois commerciaux et politiques.
en 2022). La sensibilité globale du portefeuille (Price Value of a Basis
Validé par la Direction générale du Groupe, le dispositif d’encadrement
Point) est en légère hausse du fait d’un marché très volatile.
et de suivi des risques de cette activité repose notamment sur une
Les achats de protections sont réalisés en majorité (99% des encours limite globale complétée par des sous‑limites par maturité et des
au 31 décembre 2023) face aux chambres de compensation limites par contrepartie assureur, chaque contrepartie assureur devant
européennes, et en totalité face à des contreparties de notations de en outre répondre à des critères stricts d’éligibilité. Les opérations
type investment grade (notation au moins égale à BBB-). assurées dans les pays Non Investment Grade sont également
encadrées par une limite. ▲

TABLEAU 11 : TECHNIQUES D’ATTÉNUATION DU RISQUE DE CRÉDIT – VUE D’ENSEMBLE

31.12.2023
Expositions Expositions dont garanties dont garanties
non garanties – garanties – dont garanties par des garanties par des dérivés
(En M EUR) Valeur comptable Valeur comptable par des sûretés financières de crédit
Total prêts 510 238 290 597 123 170 167 427 -
Total titres de créance 52 228 9 278 9 155 124
EXPOSITIONS TOTALES 562 466 299 876 132 325 167 551 -
dont expositions non
performantes 3 362 5 422 2 546 2 876 -
dont en défaut 3 362 5 422 2 546 2 876 -

31.12.2022
Expositions Expositions dont garanties dont garanties
non garanties – garanties – dont garanties par des garanties par des dérivés
(En M EUR) Valeur comptable Valeur comptable par des sûretés financières de crédit
Total prêts 492 418 304 830 128 393 176 437 -
Total titres de créance 50 491 8 444 8 363 81
EXPOSITIONS TOTALES 542 909 313 274 136 756 176 518 -
dont expositions non
performantes 3 362 5 042 2 389 2 653 -
dont en défaut 3 362 5 042 2 389 2 653 -

4.5.3 DÉPRÉCIATIONS
Les informations relatives aux dépréciations se trouvent dans la Note 3.8 des états financiers consolidés, consultable au sein du chapitre 6 du présent
Document d’enregistrement universel.

240
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

4.5.4 MESURE DES RISQUES ET NOTATIONS INTERNES


Cadre général de l’approche interne Le calcul de RWA repose sur les paramètres bâlois, estimés à partir du
dispositif interne de mesure des risques :
Depuis 2007, Société Générale a l’autorisation des autorités de
supervision d’appliquer, pour la majeure partie de ses expositions, la W la valeur exposée au risque (Exposure at Default, EAD) est définie
méthode interne (méthode IRB, Internal Rating Based) pour calculer les comme l’exposition du Groupe en cas de défaut de la contrepartie.
fonds propres nécessaires au titre des risques de crédit. L’EAD comprend les expositions (prêts, créances, produits à
recevoir, etc.) inscrites au bilan ainsi qu’une proportion des
Les expositions restant soumises à l’approche Standard concernent expositions hors bilan calculée à l’aide de facteurs de conversion
principalement les portefeuilles de clientèle de détail et PME (Petite et (Credit Conversion Factor, CCF) internes ou réglementaires ;
Moyenne Entreprise) des activités de Banque de détail à l’International.
Pour les encours traités en méthode standard hors clientèle de détail W la probabilité de défaut (PD) : probabilité qu’une contrepartie du
qui n’utilise pas la note externe, le Groupe utilise principalement les Groupe fasse défaut à l’horizon d’un an ;
notations externes des agences de notation Standard & Poor’s, Moody’s W la perte en cas de défaut (Loss Given Default, LGD) : rapport entre la
et Fitch et de la Banque de France. Dans le cas où plusieurs ratings sont perte subie sur une exposition en cas de défaut d’une contrepartie et
disponibles pour un tiers, le deuxième meilleur rating est retenu. le montant de l’exposition au moment du défaut.
Conformément aux textes publiés par l’ABE dans le cadre du L’estimation de ces paramètres s’appuie sur un dispositif d’évaluation
programme IRB Repair et à la suite des missions de revue menées par quantitatif, parfois complété d’un jugement d’expert ou métier.
la BCE (TRIM – Targeted Review of Internal Models), le Groupe fait
évoluer son dispositif de modèles internes de risque de crédit, de telle Par ailleurs, un ensemble de procédures énonce les règles relatives aux
sorte à se mettre en conformité avec ces exigences, en veillant notes (champ d’application, fréquence de révision, procédure
notamment à : d’approbation des notes, etc.) ainsi que celles pour la supervision, la
revue (ROE – Review Of Estimates) et la validation des modèles. Ces
W la simplification de l’architecture des modèles, et l’amélioration de procédures permettent entre autres de faciliter le jugement humain
son auditabilité : soit via le développement ex nihilo de nouveaux porteur d’un regard critique, complément indispensable des modèles
modèles s’appuyant sur la Nouvelle Définition du Défaut (NDoD), et pour ces portefeuilles hors clientèle de détail.
intégrant nativement les attentes de l’ABE et de la BCE, soit via la
mise aux normes de certains modèles existants, soit via des Le Groupe prend également en compte :
demandes de RTLSA (Return To Less Sophisticated Approach) ; W l’impact des garanties et des dérivés de crédit le cas échéant en
W l’amélioration de la qualité des données et leur traçabilité sur toute substituant la PD, la LGD et la formule de pondération du risque du
la chaîne ; garant à celle de l’emprunteur (l’exposition est considérée comme
une exposition directe au garant) dans le cas où la pondération du
W la bonne application des rôles et responsabilités des équipes LoD1 risque du garant est plus favorable que celle de l’emprunteur ;
(première ligne de défense) et LoD2 (deuxième ligne de défense),
notamment en matière de construction et surveillance (ROE – W les collatéraux apportés en garantie (physiques ou financiers), pris
Review Of Estimates) du dispositif ; en compte via le niveau de LGD. ▲

W la rationalisation et l’amélioration de certaines briques applicatives Société Générale peut également appliquer une approche IRB
informatiques, notamment concernant les référentiels des modèles Fondation (pour laquelle le seul paramètre de Probabilité de Défaut est
et leur suivi ; estimé par la Banque, les paramètres LGD et CCF étant fixés
forfaitairement par le superviseur) pour un portefeuille de
W la mise en place d’un socle normatif plus complet, et d’une relation financements spécialisés, notamment logé dans les filiales Franfinance
avec le superviseur plus suivie. Location, Sogelease et Star Lease.
Les évolutions de remédiation du dispositif IRB sont par ailleurs Par ailleurs, le Groupe dispose de la validation du superviseur pour
intégrées dans le plan de roll‑out Groupe. utiliser la méthode IAA (Internal Assessment Approach) pour le calcul de
Dans le cadre de la mise en conformité à IRB Repair et la remédiation l’exigence de fonds propres réglementaires sur les conduits de
post‑TRIM, des évolutions des systèmes de notations et des modèles titrisation d’ABCP (Asset‑Backed Commercial Paper).
ont été, sont et seront soumises à la BCE pour validation. Outre les objectifs de calcul des exigences de fonds propres selon la
Audité I Pour calculer ses exigences de fonds propres selon la méthode IRBA, les modèles de mesure des risques de crédit du Groupe
méthode IRB (Internal Rating Based), Société Générale estime l’actif contribuent au pilotage des activités opérationnelles du Groupe. Ils
pondéré par le risque (Risk Weighted Asset, RWA) ainsi que la perte constituent également des outils pour structurer, tarifer et approuver
attendue (Expected Loss, EL), perte susceptible d’être encourue compte les transactions et contribuent à la détermination des limites
tenu de la nature de la transaction, de la solidité de la contrepartie (via d’approbation accordées aux opérationnels et à la filière Risques.
la notation interne) et de toutes mesures prises pour atténuer le risque.

241
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 12 : CHAMP D’APPLICATION DES APPROCHES IRB ET STANDARD

31.12.2023
Valeur Pourcentage
exposée au Valeur de la valeur Pourcentage
risque exposée exposée de la valeur Pourcentage
au sens de au risque au risque exposée de la valeur
l’article 166 totale des totale faisant au risque exposée dont
du CRR expositions l’objet de totale faisant au risque pourcentage
pour les en approche l’utilisation l’objet d’un totale faisant faisant
expositions standard et partielle plan de l’objet de l’objet de
en approche en approche permanente déploiement l’approche NI l’approche
(En M EUR) NI NI de SA (%) (%) (%) IRBA (%)
Administrations centrales ou banques
centrales 298 709 311 379 4,41% - 95,59% 95,58%
dont Administrations régionales ou
locales 545 46,31% - 53,69% 53,69%
dont Entités du secteur public 43 97,68% - 2,32% 2,32%
Établissements 39 736 41 062 8,45% 0,02% 91,53% 91,52%
Entreprises 297 908 325 944 11,65% 0,48% 87,88% 86,47%
dont Entreprises – financement
spécialisé, à l’exclusion de l’approche de
référencement 71 517 1,20% - 98,80% 98,80%
dont Entreprises – financement spécialisé
dans le cadre de l’approche de
référencement 1 039 - - 100,00% 100,00%
Clientèle de détail 177 349 229 895 20,15% 2,32% 77,53% 77,53%
dont Clientèle de détail – garanties par
des biens immobiliers PME 6 494 25,54% 0,24% 74,22% 74,22%
dont Clientèle de détail – garanties par
des biens immobiliers non‑PME 133 671 10,69% 0,47% 88,84% 88,84%
dont Clientèle de détail – expositions
renouvelables éligibles 6 983 14,53% 25,35% 60,12% 60,12%
dont Clientèle de détail – autres PME 34 716 40,39% 1,91% 57,70% 57,70%
dont Clientèle de détail – autres non‑PME 48 030 31,94% 4,68% 63,38% 63,38%
Actions 5 714 7 138 19,95% - 80,05% 80,05%
Autres actifs ne correspondant pas à des
obligations de crédit 11 200 57 598 80,55% - 19,45% 19,45%
TOTAL 830 616 973 015 15,34% 0,71% 83,95% 83,47%

TABLEAU 13 : PÉRIMÈTRE D’APPLICATION DES APPROCHES IRB ET STANDARD POUR LE GROUPE

Approche IRB Approche Standard


La grande majorité des portefeuilles Banque de détail Certains types de clients ou de produits spécifiques
Banque de détail en France
France (y compris Boursorama) et de la Banque pour lesquels la modélisation n’est pas adaptée : la
et Banque Privée
Privée filiale SG Kleinwort Hambros
Filiales KB (République tchèque), CGI, Fiditalia, GEFA, Autres filiales internationales (notamment BRD, SG
Banque de détail à l'international, Maroc, Hanseatik Bank)
SG leasing SPA et Fraer Leasing SPA, SGEF Italy,
Services de mobilité et de leasing
Leasing automobile (Ayvens – partie LeasePlan) Leasing automobile (Ayvens‑partie ALD)
La filiale SGIL, ainsi que certains types de clients ou
Banque de Grande Clientèle La plupart des portefeuilles de la Banque de
de produits spécifiques pour lesquels la modélisation
et Solutions Investisseurs Financement et d’Investissement
n’est pas adaptée

242
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Mesure du risque de crédit hors clientèle utilisée jusqu’à présent, une échelle dédiée au portefeuille PME France
de détail est dorénavant utilisée (cf. correspondance indicative avec les échelles
des principaux organismes d’évaluation de crédit externes et les
Pour les portefeuilles Entreprises (incluant le financement spécialisé), probabilités de défaut moyennes correspondantes pour ces deux
Banques et Souverains, le Groupe a mis en place le dispositif suivant. échelles).
La note attribuée à une contrepartie est généralement calculée par un
DISPOSITIF DE NOTATION ET PROBABILITÉS modèle, éventuellement ajustée par la LOD 1, qui ensuite la soumet à
DE DÉFAUT ASSOCIÉES la validation de la Fonction de gestion des Risques.
Le système de notation consiste à attribuer une note à chaque
Les modèles de notation de contreparties se structurent notamment en
contrepartie selon une échelle interne spécifique par système de
fonction de la nature de la contrepartie (entreprises, institutions
notation (ensemble de contreparties traitées de manière homogène
financières, entités publiques, etc.), de la zone géographique, de la
que ce soit en termes d’octroi, outil de notation ou processus de
taille de l’entreprise (mesurée le plus souvent par son chiffre d’affaires
recouvrement). Pour les périmètres sur lesquels une échelle interne
annuel).
revue selon les normes ABE IRB Repair n’a pas encore été validée par le
superviseur, chaque niveau de notation se voit affecter d’une Plus spécifiquement sur les entreprises, les modèles de notation
probabilité de défaut déterminée à partir d’un historique observé par s’appuient sur des modélisations statistiques (méthodes de régression)
Standard & Poor’s sur plus de vingt ans. de défaut des clients. Ils combinent des éléments quantitatifs issus des
données financières évaluant la pérennité et la solvabilité des
Le Groupe est en phase de déploiement d’une approche multiéchelle
entreprises et des éléments qualitatifs d’appréciation des dimensions
différenciée par rating system. Ainsi, au‑delà de l’échelle historique
économiques et stratégiques.

TABLEAU 14 : ÉCHELLE DE NOTATION INTERNE HISTORIQUE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ET CORRESPONDANCE


INDICATIVE AVEC CELLE DES AGENCES EXTERNES(1)

Équivalent Probabilité
Fourchette Note interne Indicatif Équivalent interne de
Investment grade/ de Probabilité de la Standard & Équivalent Indicatif défaut à un an
Non‑investment grade de défaut Contrepartie Poor’s Indicatif Fitch Moody’s (moyenne)
1 AAA AAA Aaa 0,009%
2+ AA+ AA+ Aa1 0,014%
2 AA AA Aa2 0,020%
0,00 à < 0,10 2- AA- AA- Aa3 0,026%
3+ A+ A+ A1 0,032%
Investment grade 3 A A A2 0,036%
3- A- A- A3 0,061%
0,10 à < 0,15 4+ BBB+ BBB+ Baa1 0,130%
0,15 à < 0,25
0,25 à < 0,50 4 BBB BBB Baa2 0,257%
0,50 à < 0,75 4- BBB- BBB- Baa3 0,501%
0,75 à < 1,75 5+ BB+ BB+ Ba1 1,100%
1,75 à < 2,5 5 BB BB Ba2 2,125%
5- BB- BB- Ba3 3,260%
2,5 à < 5
6+ B+ B+ B1 4,612%
5 à < 10 6 B B B2 7,761%
Non‑investment grade
6- B- B- B3 11,420%
10 à < 20
7+ CCC+ CCC+ Caa1 14,328%
7 CCC CCC Caa2 20,441%
20 à < 30
7- C/CC/CCC- CCC- Caa3 27,247%
30 à < 100

(1) Le Groupe est en phase d’application d’une approche multi échelle différenciée par rating system.

243
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 15 : ÉCHELLE DE NOTATION INTERNE DÉDIÉE AU PORTEFEUILLE PME FRANCE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
ET CORRESPONDANCE INDICATIVE AVEC CELLE DES AGENCES EXTERNES

Équivalent Probabilité
Note interne Indicatif Équivalent interne de
Investment grade/ de la Standard & Équivalent Indicatif défaut à un an
Non‑investment grade Contrepartie Poor’s Indicatif Fitch Moody’s (moyenne)
4+ BBB+ BBB+ Baa1 0,276%
Investment grade 4 BBB BBB Baa2 0,541%
4- BBB- BBB- Baa3 0,966%
5+ BB+ BB+ Ba1 1,829%
5 BB BB Ba2 3,220%
5- BB- BB- Ba3 4,830%
6+ B+ B+ B1 7,671%
Non‑investment grade 6 B B B2 10,603%
6- B- B- B3 14,939%
7+ CCC+ CCC+ Caa1 21,701%
7 CCC CCC Caa2 27,232%
7- C/CC/CCC- CCC- Caa3 36,214%

MODÈLES DE LGD Les estimations sont étayées statistiquement, lorsque le nombre de


dossiers tombés en défaut est suffisant. Elles se fondent alors sur
La perte en cas de défaut de la contrepartie (LGD) est une perte
l’observation de données de recouvrement sur un historique long.
économique qui se mesure en prenant en compte tous les éléments
Lorsque le nombre de défauts est insuffisant, l’estimation est revue ou
inhérents à la transaction, ainsi que les frais engagés pour le
déterminée à dire d’expert.
recouvrement de la créance en cas de défaut de la contrepartie.
Les modèles d’estimation de la perte en cas de défaut (LGD) hors MODÈLES DE CCF (CREDIT CONVERSION FACTOR)
clientèle de détail s’appliquent par sous‑portefeuilles réglementaires,
Pour ses expositions hors bilan, le Groupe est autorisé à utiliser
type d’actif, taille et localisation géographique de la transaction ou de
l’approche interne pour les produits Term loan with drawing period et
la contrepartie, selon la présence ou non de sûretés et selon leur
les lignes de crédit renouvelables.
nature. On définit ainsi des classes de risque homogènes notamment
en termes de recouvrement, procédures, environnement juridique.

244
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 16 : HORS CLIENTÈLE DE DÉTAIL – PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES MODÈLES ET MÉTHODES


UTILISÉS

Portefeuille/
Paramètre Catégorie Méthodologie
modélisé d’actifs Bâle Nombre de méthodes, modèles Nombre d’années défaut/perte
Hors clientèle de détail
Méthode de type économétrique. Portefeuille
Souverains 1 méthode.
avec peu de défauts.
Méthodes de type statistique (régression)/
experte d’aide à la notation, fondée sur la
Entités du secteur
4 modèles selon la zone géographique. combinaison de ratios financiers et un
public
questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu
de défauts.
11 modèles selon le type de contrepartie : Modèles de type expert fondés sur un
Institutions
Banques, Assurances, Fonds, Intermédiaires questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu
financières
financiers, Fonds de fonds. de défauts.
Modèles de type expert fondés sur un
Probabilité Financements
3 modèles selon le type de transaction. questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu
de défaut (PD) spécialisés
de défauts.
Principalement modèles de type statistique
(régression) d’aide à la notation, fondés sur la
Grandes entreprises 9 modèles selon les zones géographiques. combinaison de ratios financiers et un
questionnaire qualitatif. Défauts observés sur
une période de 8 à 10 ans.
Principalement modèles de type statistique
(régression) d’aide à la notation, fondés sur la
Petites et moyennes 17 modèles selon la taille des entreprises, la combinaison de ratios financiers et un
entreprises zone géographique. questionnaire qualitatif, score
comportemental. Défauts observés sur une
période de 8 à 10 ans.
Calibrage fondé sur les données historiques et
Entités du secteur
6 modèles selon le type de contrepartie. les jugements experts. Pertes observées sur
public – Souverains
une période de plus de 10 ans.
Calibrage fondé sur les données historiques
Grandes entreprises – 25 modèles. Approche forfaitaire par type de
ajustées des jugements experts. Pertes
Approche forfaitaire sûreté.
observées sur une période de plus de 10 ans.
Calibrage statistique fondé sur les données
Grandes entreprises – 16 modèles. Approche par décote selon le type historiques de marché ajusté des jugements
Approche par décote de collatéral valorisable. experts. Pertes observées sur une période de
plus de 10 ans.
Calibrage statistique fondé sur les données
Petites et moyennes 15 modèles. Approche forfaitaire par type de historiques ajustées des jugements experts.
Perte en cas entreprises sûreté ou non sécurisé. Pertes observées sur une période de plus de
de défaut (LGD) 10 ans.
Calibrage statistique fondé sur les données
Financements de 9 modèles Approche forfaitaire par type de historiques ajustées des jugements experts.
projet projet. Pertes observées sur une période de plus de
10 ans.
Calibrage statistique fondé sur les données
5 modèles Approche forfaitaire selon la nature
Institutions historiques ajustées des jugements experts.
de la contrepartie : Banque, Assurance,
financières Pertes observées sur une période de plus de
Fonds, etc. et la nature de la sûreté.
10 ans.
Calibrage statistique fondé sur les données
Autres portefeuilles 12 modèles : affacturage, location avec option historiques ajustées des jugements experts.
spécifiques d’achat et autres cas spécifiques. Pertes observées sur une période de plus de
10 ans.
Facteur de 5 modèles : Term loan with drawing period ; Modèles calibrés par segments sur une
conversion crédit Grandes entreprises lignes de crédit renouvelable ; Corporates période d’observation des défauts plus de
(CCF) tchèques. 10 ans.
Modèle statistique fondé sur avis expert et un
Perte Transaction 2 modèles en affectation à des classes de
questionnaire qualitatif. Portefeuille avec peu
attendue (EL) immobilière pertes (slotting).
de défauts.

245
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

SUIVI DE LA PERFORMANCE DES MODÈLES Rating System donné. Ils sont également partagés à la fonction de
INTERNES validation LoD2, qui de son côté réalise indépendamment des exercices
Le suivi de la performance de l’ensemble du dispositif de notation de revue annuelle (AR – Annual Review) dont les résultats et
interne crédit hors clientèle de détail est réalisé via des exercices de conclusions sont présentés en Comité experts.
revue (ROE – Review Of Estimates) menés par la LoD1 (OGM – OnGoing Les résultats présentés ci‑après couvrent l’intégralité des portefeuilles
Monitoring) ou par la LoD2 (AR – Annual Review). du Groupe et comparent la probabilité de défaut estimée (moyenne
Au cours de ces revues, sont comparés entre autres, les PD, LGD et CCF arithmétique pondérée par débiteurs) aux résultats observés (le taux
estimés aux réalisations observées par portefeuille, permettant ainsi de défaut annuel historique). Le taux de défaut historique a été calculé
de mesurer la prudence des paramètres de risque utilisés en approche sur la base des encours sains sur la période allant de 2008 à 2022.
IRB. Ces résultats peuvent justifier la mise en œuvre de plans d’actions Le taux de défaut historique reste stable sur l’ensemble des classes
ou de remédiation si le dispositif est jugé insuffisamment performant d’exposition. La probabilité de défaut estimée est plus élevée que les
et/ou prudent. taux de défaut historique pour tous les portefeuilles bâlois et pour la
Les résultats des exercices OGM et les plans d’actions et/ou de plupart des notes. À noter que de nouveaux modèles internes sont en
remédiation associés sont présentés en Comité Rating System, pour cours de développement afin de se conformer aux nouvelles exigences
être discutés et validés par les principaux acteurs de la LoD1 sur un réglementaires.

TABLEAU 17 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : PD ESTIMÉES ET RÉALISÉES – HORS CLIENTÈLE


DE DÉTAIL (IRBA)

31.12.2023
Moyenne Taux de dont nombre
arithmétique défaut annuel Taux de de débiteurs
de la PD des historique défaut annuel Nombre de en défaut au
PD moyenne débiteurs moyen moyen débiteurs cours de
Classe d’exposition pondérée (%) (%) (%) (%) Fin d’année(1) l’année
Banques centrales et
administrations centrales 0,1% 1,5% 0,2% 0% 570 0
Établissements 0,3% 0,9% 0,3% 0,2% 3 652 9
Entreprises – PME 3,4% 4,1% 3,1% 2,3% 64 938 1 518
Entreprises – Financements
spécialisés 1,3% 2,8% 1,8% 1,9% 2 542 49
Entreprises – Autres 1,2% 3,4% 1,7% 1,0% 30 074 292
(1) Expositions saines.

31.12.2022
Moyenne Taux de dont nombre
arithmétique défaut annuel Taux de de débiteurs
de la PD des historique défaut annuel Nombre de en défaut au
PD moyenne débiteurs moyen moyen débiteurs cours de
Classe d’exposition pondérée (%) (%) (%) (%) Fin d’année(1) l’année
Banques centrales et
administrations centrales 0,5% 1,1% 0,2% 0,7% 421 3
Établissements 0,4% 0,8% 0,3% 0,2% 3 427 8
Entreprises – PME 3,2% 4,2% 3,3% 1,9% 61 004 1 166
Entreprises – Financements
spécialisés 1,8% 2,7% 1,8% 1,6% 2 407 39
Entreprises – Autres 1,4% 3,9% 1,7% 1,3% 25 319 322
(1) Expositions saines.

246
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 18 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : PD ESTIMÉES ET RÉALISÉES – HORS CLIENTÈLE


DE DÉTAIL (IRBF)

31.12.2023
Moyenne Taux de dont nombre
arithmétique défaut annuel Taux de de débiteurs
de la PD des historique défaut annuel Nombre de en défaut au
PD moyenne débiteurs moyen moyen débiteurs cours de
Classe d’exposition pondérée (%) (%) (%) (%) Fin d’année(1) l’année
Banques centrales et
administrations centrales 0,0% 0,1% 0,0% 305
Établissements 0,2% 1,4% 0,2% 30
Entreprises – PME 4,5% 4,9% 3,3% 2,9% 12 935 370
Entreprises – Financements
spécialisés
Entreprises – Autres 2,6% 3,9% 1,9% 1,5% 5 490 81
(1) Expositions saines.

31.12.2022
Moyenne Taux de dont nombre
arithmétique défaut annuel Taux de de débiteurs
de la PD des historique défaut annuel Nombre de en défaut au
PD moyenne débiteurs moyen moyen débiteurs cours de
Classe d’exposition pondérée (%) (%) (%) (%) Fin d’année(1) l’année
Banques centrales et
administrations centrales 0,3% 0,3% 0,0% 11
Établissements 0,6% 0,8% 0,2% 18
Entreprises – PME 3,4% 4,6% 3,4% 2,3% 11 971 277
Entreprises – Financements
spécialisés
Entreprises Autres 2,0% 4,2% 2,0% 1,7% 6 259 108
(1) Expositions saines.

247
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 19 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : LGD ESTIMÉES ET DES VALEURS RÉALISÉES
HORS CLIENTÈLE DE DÉTAIL

31.12.2022
Pertes estimées hors
Portefeuille Bâlois LGD IRBA(1) marge de prudence
Grandes entreprises 37% 30%
Petites et moyennes entreprises 40% 25%
(1) LGD senior unsecured.

La méthode de calcul du ratio « EAD observée/EAD IRBA » est en cours de révision.

Mesure du risque de crédit de la clientèle MODÈLES DE LGD


de détail Les modèles d’estimation de la perte en cas de défaut (LGD) pour la
clientèle de détail s’appliquent de façon spécifique par portefeuille et
Pour le portefeuille clientèle de détail composé de clients particuliers, par produit, selon la présence ou non de sûretés.
de SCI (sociétés civiles immobilières) et de la clientèle identifiée
comme professionnelle, le Groupe a mis en place le dispositif suivant. Le niveau des pertes attendues est estimé à l’aide d’historiques de
recouvrement sur une longue période issus de données internes pour
DISPOSITIF DE NOTATION ET PROBABILITÉS DE les expositions tombées en défaut. Les estimations sont ajustées de
DÉFAUT ASSOCIÉES marges de prudence pour refléter l’impact éventuel de conditions
économiques adverses (downturn).
La modélisation de la probabilité de défaut des contreparties de la
clientèle de détail est effectuée par chaque entité du Groupe traitant
MODÈLES DE CCF (CREDIT CONVERSION FACTOR)
ses expositions en méthode IRBA sur le périmètre du crédit à la
consommation, du financement d’équipement ou certaines zones Pour ses expositions hors bilan, le Groupe applique ses estimations
géographiques (République tchèque). Pour la clientèle des Réseaux pour les crédits renouvelables et les découverts des comptes à vue des
France, la modélisation est centralisée au niveau de la Direction des particuliers et des professionnels.
risques Groupe. Les modèles intègrent des éléments du comportement
de compte des contreparties. Ils sont segmentés selon le type de
clientèle et distinguent les particuliers, les professionnels, les très
petites entreprises et les sociétés civiles immobilières.
Les contreparties de chaque segment sont classées de façon
automatique à l’aide de modèles statistiques en classes homogènes de
risque (pools) par l’observation des taux de défaut moyens sur une
longue période pour chaque produit. Ces estimations sont ajustées
d’une marge de prudence afin d’estimer au mieux un cycle complet de
défaut selon une approche à travers le cycle (Through The Cycle, TTC).

248
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 20 : CLIENTÈLE DE DÉTAIL – PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES MODÈLES ET MÉTHODES UTILISÉS

Portefeuille/
Paramètre Catégorie Méthodologie
modélisé d’actifs bâlois Nombre de modèles Nombre d’années défaut/perte
Clientèle de détail
4 modèles selon l’entité, le type de garantie
Modèle de type statistique (régression), score
Immobilier (caution, hypothèque), le type de
comportemental. Défauts observés sur une
résidentiel contrepartie : particuliers ou professionnels/
période supérieure à 5 ans.
TPE, SCI.
12 modèles selon l’entité, la nature et l’objet Modèle de type statistique (régression), score
Autres crédits aux
du prêt : prêt personnel, prêt consommation, comportemental. Défauts observés sur une
particuliers
Probabilité de défaut automobile, etc. période supérieure à 5 ans.
(PD) 3 modèles selon l’entité, la nature du prêt : Modèle de type statistique (régression), score
Expositions
découvert sur compte à vue, crédit comportemental. Défauts observés sur une
renouvelables
renouvelable bancaire ou consommation. période supérieure à 5 ans.
8 modèles selon l’entité, la nature du prêt : Modèle de type statistique (régression ou
Professionnels et très crédits d’investissement à moyen/long terme, segmentation), score comportemental.
petites entreprises crédit court terme, crédit automobile, le type Défauts observés sur une période supérieure à
de contrepartie (personne physique ou SCI). 5 ans.
Modèle statistique de modélisation des flux de
8 modèles selon l’entité le type de garantie
Immobilier recouvrement attendus à partir des flux
(caution, hypothèque), le type de contrepartie
résidentiel constatés. Pertes et flux de recouvrements
particuliers ou professionnels/TPE, SCI.
observés sur une période de plus de 10 ans.
Modèle statistique de modélisation des flux de
16 modèles selon l’entité, la nature et l’objet recouvrement attendus à partir des flux
Autres crédits aux
du prêt : prêt personnel, prêt consommation, constatés. Modèle ajusté d’avis experts si
particuliers
automobile, etc. nécessaire. Pertes et flux de recouvrements
observés sur une période de plus de 10 ans.
Perte en cas de défaut
(LGD) Modèle statistique de modélisation des flux de
5 modèles selon l’entité, la nature du prêt : recouvrement attendus à partir des flux
Expositions
découvert sur compte à vue, crédit constatés. Modèle ajusté d’avis experts si
renouvelables
renouvelable bancaire ou consommation. nécessaire. Pertes et flux de recouvrements
observés sur une période de plus de 10 ans.
Modèle statistique de modélisation des flux de
11 modèles selon l’entité, la nature du prêt :
recouvrement attendus à partir des flux
Professionnels et très crédits d’investissement à moyen/long terme,
constatés. Modèle ajusté d’avis experts si
petites entreprises crédit court terme, crédit automobile ; le type
nécessaire. Pertes et flux de recouvrements
de contrepartie (personne physique ou SCI).
observés sur une période de plus de 10 ans.
Modèles calibrés par segments sur une
Expositions 8 calibrages par entités pour les produits
période d’observation des défauts supérieure
renouvelables revolving et découverts particuliers.
à 5 ans.
Facteur de conversion
crédit (CCF) CCF forfaitaire de 100%. La pertinence de ce
Immobilier 4 calibrages par entités pour les produits CCF forfaitaire est vérifiée via le calcul du taux
résidentiel immobiliers. de tirage observé sur un historique supérieure
à 5 ans.

SUIVI DE LA PERFORMANCE DES MODÈLES Les résultats présentés ci‑après couvrent l’intégralité des portefeuilles
INTERNES du Groupe et comparent la probabilité de défaut estimée (moyenne
Le suivi de la performance de l’ensemble du dispositif sur la clientèle arithmétique pondérée par les débiteurs) aux résultats observés (le
de détail est réalisé via des exercices de revue (ROE – Review Of taux de défaut annuel historique). Le taux de défaut historique a été
Estimates) menés par la LoD1 (OGM – OnGoing Monitoring) ou par la calculé sur la base des encours sains sur la période allant de 2010
LoD2 (AR – Annual Review). à 2022. Les clients créditeurs sont inclus conformément aux
instructions révisées de la publication ABE du 14 décembre 2016 (EBA/
Au cours de ces revues, sont comparés entre autres, les PD, LGD et CCF GL/2016/11).
estimés aux réalisations observées par portefeuille, permettant ainsi
de mesurer la prudence des paramètres de risque utilisés en approche Au niveau du suivi du risque, deux effets ont été constatés sur 2023 :
IRB. Ces résultats peuvent justifier la mise en œuvre de plans d’actions W d’une part la baisse des encours sur le marché PRO et les PPI
ou de remédiation si le dispositif est jugé insuffisamment performant (amortissement des PGE pour le marché PRO, et chute de la
et/ou prudent. production sur les prêts immobiliers) ;
Les résultats des exercices OGM et les plans d’actions et/ou de W d’autre part, une hausse des passages en défaut sur le marché PRO,
remédiation associés sont présentés en Comité Rating System, pour en lien avec les PGE.
être discutés et validés par les principaux acteurs de la LoD1 sur un
Rating System donné. Ils sont également partagés à la fonction de Sur le marché des Professionnels, la dégradation du risque s’est
validation LoD2, qui de son côté réalise indépendamment des exercices accélérée au cours de l’année en lien avec les difficultés de
de revue annuelle (AR – Annual Review) dont les résultats et remboursement observées sur les PGE. Elle s’est particulièrement
conclusions sont présentés en Comité experts. concentrée sur les secteurs du bâtiment / construction, de la
restauration, et du commerce de détail. Le suivi rapproché mensuel a

249
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

permis de réagir dans les meilleurs délais afin de resserrer le dispositif Sur les crédits à la consommation, les scores d’octroi ont été resserrés
d’octroi sur les secteurs d’activité les plus risqués. au premier semestre sur les prêts amortissables, ce qui a permis de
limiter la remontée des risques.
Sur les prêts immobiliers, la production est en très net recul sur l’année
2023 mais les indicateurs risques restent bien orientés, et le taux de
couverture à la production par Crédit Logement reste au‑delà du seuil
fixé à 80%.

TABLEAU 21 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : PD ESTIMÉES ET RÉALISÉES –


CLIENTÈLE DE DÉTAIL (IRBA)(1)

31.12.2023
Taux de dont nombre
Moyenne défaut Taux de de débiteurs
arithmétique annuel défaut Nombre de en défaut au
PD moyenne de la PD des historique annuel débiteurs cours de
Classe d’exposition pondérée débiteurs moyen moyen Fin d’année l’année
Clientèle de détail – Expositions
garanties par des biens immobiliers –
PME 3,0% 1,5% 2,0% 1,0% 31 000 307
Clientèle de détail – Expositions
garanties par des biens immobiliers –
Non PME 0,7% 0,8% 0,8% 0,8% 836 721 6 530
Clientèle de détail – Expositions
renouvelables éligibles 2,7% 1,9% 1,9% 1,8% 5 139 358 90 478
Clientèle de détail – Autres PME 3,6% 3,7% 3,3% 3,8% 375 774 14 318
Clientèle de détail – Autres non‑PME 2,4% 2,9% 3,0% 2,5% 2 229 461 56 199

31.12.2022
Taux de dont nombre
Moyenne défaut Taux de de débiteurs
arithmétique annuel défaut Nombre de en défaut au
PD moyenne de la PD des historique annuel débiteurs cours de
Classe d’exposition pondérée débiteurs moyen moyen Fin d’année l’année
Clientèle de détail – Expositions
garanties par des biens immobiliers –
PME 1,2% 1,4% 2,1% 1,1% 31 856 359
Clientèle de détail – Expositions
garanties par des biens immobiliers –
Non PME 0,7% 0,9% 0,8% 0,3% 1 160 703 3 104
Clientèle de détail – Expositions
renouvelables éligibles 2,4% 2,5% 1,9% 1,5% 5 582 728 85 477
Clientèle de détail – Autres PME 3,1% 3,4% 3,3% 2,8% 553 086 15 243
Clientèle de détail – Autres non‑PME 2,3% 3,7% 3,2% 2,2% 1 860 932 40 748

(1) Expositions saines.

250
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

TABLEAU 22 : COMPARAISON DES PARAMÈTRES DE RISQUE : LGD, EAD ESTIMÉES ET DES VALEURS RÉALISÉES –
CLIENTÈLE DE DÉTAIL

31.12.2023
Pertes estimées hors EAD observée/
Portefeuille bâlois LGD IRBA marge de prudence EAD IRBA
Prêts immobiliers (hors expositions cautionnées) 18% 13%
Crédits renouvelables 47% 23% 77%
Autres crédits aux particuliers 30% 25%
TPE et professionnels 28% 18% 81%
Ensemble clientèle de détail Groupe 26% 19% 79%

Les évolutions sont expliquées par la fusion BDDF‑CDN (Vision 2025).

31.12.2022
Pertes estimées hors EAD observée/
Portefeuille bâlois LGD IRBA marge de prudence EAD IRBA
Prêts immobiliers (hors expositions cautionnées) 18% 12% -
Crédits renouvelables 49% 21% 79%
Autres crédits aux particuliers 30% 25% -
TPE et professionnels 28% 19% 77%
Ensemble clientèle de détail Groupe 26% 19% 79%

Gouvernance de la modélisation des Direction des risques dans le cadre de diverses instances et processus
risques de crédit (Comité Model Risk Management Groupe, Risk Appetite Statement/Risk
Appetite Framework, suivi des recommandations, etc.) et annuellement
Les modèles d’évaluation des exigences de fonds propres au titre du à la Direction générale (CORISQ). Le Département « Risque de modèle »
risque de crédit sont soumis au dispositif global de gestion du risque revoit notamment les nouveaux modèles, les résultats de backtesting
de modèles (cf. chapitre 4.12 « Risque de modèle »). ainsi que toutes les modifications portant sur les modèles d’évaluation
des exigences de fonds propres au titre du risque de crédit.
La première ligne de défense, responsable du développement, de la Conformément au règlement délégué (UE) n° 529/2014 du 20 mai 2014
mise en œuvre, de l’usage et du suivi de la pertinence au cours du relatif au suivi des modèles internes utilisés pour le calcul des
temps des modèles, est soumise aux règles relatives au cycle de vie du exigences de fonds propres, les évolutions du dispositif de notation du
modèle, incluant notamment pour les modèles internes de risque de Groupe font ensuite l’objet de deux types principaux de notifications au
crédit une traçabilité des étapes de développement et application, et superviseur compétent en fonction du caractère significatif de
un backtesting réalisé à fréquence annuelle. En fonction des l’évolution, évalué selon ce même règlement :
spécificités de chaque famille de modèles et notamment de
l’environnement réglementaire, la deuxième ligne de défense peut W les évolutions significatives qui font l’objet d’une demande
décider d’effectuer le backtesting de ces modèles. Dans ce cas, la d’autorisation préalable à leur mise en œuvre ;
deuxième ligne de défense est responsable d’établir une norme dédiée
W les autres évolutions qui doivent être notifiées aux autorités
pour la famille de modèle concernée et d’informer la première ligne de
compétentes : (i) avant leur mise en œuvre : les évolutions selon les
défense (notamment le propriétaire du modèle) des conclusions
critères définis par le règlement, sont notifiées au superviseur
obtenues.
(notification ex ante) ; en l’absence de réponse de la part du
Le Département « Risque de modèle », directement rattaché à la superviseur dans un délai de deux mois, celles‑ci peuvent être mises
Direction des risques, constitue la deuxième ligne de défense sur les en œuvre ; (ii) après leur mise en œuvre : ces évolutions sont
modèles de risque de crédit. Pour la conduite de leurs missions, les notifiées aux autorités compétentes après leur mise en œuvre au
équipes de revue indépendante s’appuient sur des principes de moins une fois par an, par le biais d’un rapport spécifique
contrôle de la robustesse théorique (évaluation de la qualité de la (notification ex post).
conception et du développement) des modèles, la conformité de
La Direction de l’inspection et de l’audit interne, en tant que troisième
l’application et de l’usage, le suivi continu de la pertinence du modèle
ligne de défense a pour responsabilité d’évaluer périodiquement
au cours du temps. Le processus de revue indépendante s’achève par
l’efficacité globale du dispositif de gestion du risque de modèle (la
(i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les
pertinence de la gouvernance pour le risque de modèle et l’efficience
résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par
des activités de la deuxième ligne de défense) et d’effectuer l’audit
(ii) des comités de revue (« Comités modèles » dans le cas des modèles
indépendant des modèles.
de risque de crédit) et d’approbation (« Comités experts »). Le dispositif
de contrôle du modèle donne lieu à des reportings récurrents à la

251
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Risques climatiques – Mesure de la Indicator, ICVI) dans les évaluations du risque de crédit réalisées sur les
sensibilité au risque de transition clients pour lesquels une notation du risque de crédit est réalisée, hors
Institutions financières.
Audité I L’impact du risque de transition sur le risque de crédit des
Le score ICVI reflète la vulnérabilité à la transition climatique des
entreprises clientes de Société Générale a été identifié comme un des
entreprises les moins avancées sur les stratégies climatiques dans
principaux risques liés au changement climatique pour le Groupe.
chaque secteur d’activité. Le CCVI est fonction de l’ICVI et d’un
Pour mesurer cet impact, le Groupe a progressivement intégré un questionnaire entreprise sur le climat évaluant la stratégie climatique
Indicateur de Vulnérabilité Climatique Entreprises (Corporate Climate des entreprises individuelles. ▲
Vulnerability Indicator, CCVI), qui repose sur un Indicateur de
(Voir également la section 4.13.4 « Prise en compte du changement
Vulnérabilité Climatique Sectorielle (Industry Climate Vulnerability
climatique dans le dispositif de gestion des risques »).

4.5.5 INFORMATIONS QUANTITATIVES


Dans cette section, la mesure adoptée pour les expositions de crédit Plus d’informations disponibles dans les sections 6.5 «Informations
est l’EAD – Exposure At Default (bilan et hors bilan). Les EAD en quantitatives» et 6.6 «Informations quantitatives complémentaires sur
approche standard sont reportées nettes de provisions spécifiques et le risque de crédit» du document Rapport sur les risques Pilier 3.
de collatéraux financiers.
Le regroupement utilisé se base sur l’activité économique principale
des contreparties. L’EAD est ventilée selon l’axe du garant, après prise
en compte de l’effet de substitution (sauf indication).

VENTILATION SECTORIELLE DES EXPOSITIONS « ENTREPRISES » SUR L’EXPOSITION TOTALE DU GROUPE


(PORTEFEUILLE BÂLOIS)

Activités financières(1) 6,8%


Activités immobilières(2) 3,0%
Services collectifs(3) 2,8%
Industries manufacturières 2,3%
Agriculture, ind. agro-alimentaire(4) 2,2%
Télécommunications, médias et technologie 2,0%
Autres 1,7%
Industrie lourde et extraction minière 1,6%
Industrie automobile 1,4%
Services aux entreprises et aux particuliers 1,3%
Industries pétrole, gaz 1,2%
Construction et travaux publics 1,1%
Commerce de détail (hors automobile) 1,1%
Aéronautique et défense 1,0%
Transport terrestre et logistique 1,0%
Pharmacie, santé, action sociale 1,0%
Industrie maritime 0,8%
Courtage sur pétrole et gaz 0,7%
Conglomérats multi-activités 0,6%
Hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs 0,6%

(1) Activités financières : Services financiers, hors assurance et caisses de retraite ; Assurance ; Activités auxiliaires de services financiers et d’assurance.
(2) Activités immobilières : Promoteurs immobiliers ; Investisseurs immobiliers.
(3) Services collectifs : y compris les activités d’énergie (2,5%).
(4) Agriculture, ind. agro‑alimentaires : y compris activités de négoce.
(5) Industrie lourde et extraction minière : y compris activités de négoce.

L’EAD du portefeuille «Entreprises» est présentée au sens bâlois Au 31 décembre 2023, le portefeuille Entreprises s’élève à 393 milliards
(grandes entreprises y compris compagnies d’assurance, fonds et d’euros (encours bilan et hors bilan mesurés en EAD). Deux secteurs
hedge funds, PME, financements spécialisés, activités d’affacturage), représentent 29% de ce portefeuille (activités financières et
selon l’axe de l’emprunteur, avant effet de substitution (périmètre du immobilières). Les engagements du Groupe sur ses dix premières
risque de crédit : risque débiteur, émetteur et de remplacement). contreparties Entreprises représentent 4% de ce portefeuille.

252
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Exposition sur les clientèles « Entreprises » et bancaire

RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE
SUR LA CLIENTÈLE « ENTREPRISES » SUR LA CLIENTÈLE « ENTREPRISES »
AU 31 DÉCEMBRE 2023 (EN % DE L’EAD) AU 31 DÉCEMBRE 2022 (EN % DE L’EAD)

50 50

40 40

30 30

20 20

10 10

0 0

AAA AA A BBB BB B <B AAA AA A BBB BB B <B

Sur la clientèle «Entreprises», le périmètre retenu correspond aux Elle est fondée sur la notation interne de la contrepartie, présentée en
crédits sains traités en méthode IRB (hors critère de classement équivalent Standard & Poor’s.
prudentiel, par pondération, du financement spécialisé), sur
Au 31 décembre 2023, la majorité de l’exposition se concentre sur des
l’ensemble du portefeuille de clients entreprises, tous pôles confondus.
contreparties Investment Grade, c’est-à-dire dont le rating interne en
Il représente une EAD de 312 milliards d’euros (sur une EAD totale sur le
équivalent Standard and Poor’s est supérieur à BBB– (67% de la
portefeuille bâlois « Entreprises » de 358 milliards d’euros, méthode
clientèle « Entreprises »). Les opérations portant sur les contreparties
standard comprise). La répartition par rating de l’exposition
Non Investment Grade sont très souvent assorties de garanties et
«Entreprises» du Groupe démontre la bonne qualité du portefeuille.
collatéraux permettant d’atténuer le risque.

RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE RÉPARTITION PAR NOTE INTERNE DU RISQUE
SUR LA CLIENTÈLE BANCAIRE AU 31 DÉCEMBRE 2023 SUR LA CLIENTÈLE BANCAIRE AU 31 DÉCEMBRE 2022
(EN % DE L’EAD) (EN % DE L’EAD)

50 50

40 40

30 30

20 20

10 10

0 0

AAA AA A BBB BB B <B AAA AA A BBB BB B <B

Sur la clientèle bancaire, le périmètre retenu correspond aux crédits notation interne de la contrepartie, présentée en équivalent Standard
sains traités en méthode IRB, sur l’ensemble du portefeuille Banques, & Poor’s.
tous pôles confondus, et représente une EAD de 59 milliards d’euros
Au 31 décembre 2023, l’exposition sur la clientèle bancaire se
(sur une EAD totale sur le portefeuille bâlois Banques de 98 milliards
concentre sur des contreparties Investment Grade d’une part (97% de
d’euros, méthode standard comprise). La répartition par rating de
l’exposition)
l’exposition sur contreparties bancaires du groupe Société Générale
démontre la bonne qualité du portefeuille. Elle est fondée sur la

253
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Évolution des expositions pondérées (RWA) et des exigences de fonds propres du


risque de crédit et du risque de contrepartie

TABLEAU 23 : VARIATION DES EXPOSITIONS PONDÉRÉES (RWA) PAR APPROCHE (RISQUE DE CRÉDIT ET RISQUE
DE CONTREPARTIE)

Exigences de Exigences de Exigences de


fonds propres – fonds propres – fonds propres –
(En M EUR) RWA – IRB RWA – Standard RWA – Total IRB Standard total
RWA de fin de la période
précédente (31.12.2022) 198 572 99 311 297 883 15 886 7 945 23 831
Volume (5 373) 6 842 1 469 (430) 547 118
Qualité des actifs (185) (429) (614) (15) (34) (49)
Mise à jour des modèles 8 023 - 8 023 642 - 642
Méthodologie (2 218) - (2 218) (177) - (177)
Acquisitions et cessions 13 250 7 133 20 382 1 060 571 1 631
Change (1 499) (266) (1 766) (120) (21) (141)
Autre - - - - - -
RWA de fin de la période
de reporting (31.12.2023) 210 570 112 591 323 161 16 846 9 007 25 853

Le tableau ci‑dessus présente les données sans la CVA (Credit Valuation Les effets sont définis comme suit :
Adjustment).
W volume : variations de périmètre et de composition (y compris
Les principaux effets expliquant la hausse des expositions pondérées création de nouvelle ligne‑métier et arrivée à échéance de prêts).
(hors CVA) de 25 milliards d’euros sur l’année 2023 sont les suivants : Cela n’intègre pas les effets liés aux acquisitions et cessions
d’entités ;
W un effet périmètre de +20,0 milliards d’euros principalement lié
l'acquisition de LeasePlan ; W qualité des actifs : évolution de la qualité des actifs de la Banque
découlant de variations du risque de l’emprunteur, telles que des
W un effet méthodologique de -2,0 milliards d’euros principalement lié changements de note ou des effets similaires ;
à la prise en compte des cash flow pour le calcul des maturités
financières sur la partie non tirée des expositions renouvelables W mises à jour des modèles : variations dues à l’application du modèle,
éligibles conformément à l'article 162.2.a de la CRR, à l’évolution de son périmètre ou à toute modification visant à
remédier à ses faiblesses ;
W un effet modèle de +8 milliards d’euros en lien avec les principaux
changements de périmètres opérés en 2023 : la revue du maillage W méthodologie : variations dues aux changements de méthodologie
d’agences issues de la fusion du Crédit du Nord et de Société de calcul découlant d’évolutions réglementaires, y compris des
Générale ainsi que l'acquisition de Lease Plan, révisions de réglementations existantes et des nouvelles
réglementations ;
W un effet change de -1,8 milliard d’euros lié principalement à la
dépréciation du dollar américain face à l’euro. W acquisitions et cessions : évolution de la taille du portefeuille
découlant des acquisitions et cessions d’entités ;
W change : variations découlant des fluctuations de marché, telles que
les mouvements de devises ;
W autres : catégorie reflétant les variations non prises en compte dans
les autres catégories.

254
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Charge nette du risque La charge nette du risque du Groupe en 2023 est de 1 025 millions
d’euros, en baisse de 38% par rapport à 2022. Ce coût du risque en
baisse se décompose entre un coût du risque sur les encours en défaut
ÉVOLUTION DE LA CHARGE NETTE DU RISQUE (stage 3) en augmentation modérée à 20 bp contre 17 pb en 2022, et
DU GROUPE (EN M EUR) des reprises mesurées sur encours sains (stage 1/stage 2) de -3 bp en
raison notamment de la baisse des encours sur des contreparties
1 647 russes, contre +12 pb en 2022.
38
Le coût du risque (exprimé en points de base sur la moyenne des
encours de début période des quatre trimestres précédant la clôture, y
compris locations simples) s’établit ainsi à 17 points de base pour
705
705 l’année 2023 contre 28 points de base en 2022.
1 025 W Dans la Banque de détail en France, le coût du risque est stable à
Gestion propre
4
20 points de base, soit le même chiffre que sur l’année 2022. Ce CNR
Banque de détail à l’international, inclut une reprise de -2 pb sur encours sains (à comparer à une
Services de Mobilité et de Leasing 486 dotation de 4 pb en 2022).
421
Banque de Grande Clientèle W À 32 points de base sur l’année 2023 (contre 52 points de base sur
et Solutions Investisseurs 30 l’année 2022), le coût du risque du pôle Banque de détail à
Banque de détail en France, l'International et les services de Mobilité et de Leasing marque
Banque Privée et Assurances une forte baisse, qui trouve sa source dans un niveau plus bas de la
483 505 CNR sur les encours en défaut (stage 3) se conjuguant avec une
dotation en réduction sur les encours sains (stage 1/stage 2, +1 pb
contre +15 pb en 2022).

31.12.2022 31.12.2023 W Le coût du risque de la Banque de Grande Clientèle et Solutions


Investisseurs affiche un niveau très modéré de +2 points de base
(contre 23 points de base sur l’année 2022), l’augmentation de la
CNR sur encours en défaut (11 pb contre 4 pb en 2022) étant plus
que compensée par la réduction de la CNR sur encours sains (-9 pb
contre +20 pb en 2022).

255
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CRÉDIT

Qualité des actifs

TABLEAU 24 : QUALITÉS DES ACTIFS

(En Md EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Créances brutes saines 535,5 554,4
dont créances classées en étape 1(1) 480,5 494,2
dont créances classées en étape 2 39,4 43,6
Créances brutes douteuses 16,1 15,9
dont créances classées en étape 3 16,1 15,9
Total créances brutes* 551,5 570,3
TAUX BRUT GROUPE D’ENCOURS DOUTEUX* 2,9% 2,8%
Provisions sur créances brutes saines 3,0 3,2
dont provisions étape 1 1,0 1,0
dont provisions étape 2 1,9 2,1
Provisions sur créances brutes douteuses 7,4 7,7
dont provisions étape 3 7,4 7,7
Total provisions 10,3 10,9
TAUX BRUT DE COUVERTURE DES CRÉANCES DOUTEUSES GROUPE
(PROVISIONS SUR CRÉANCES DOUTEUSES/CRÉANCES DOUTEUSES) 46% 48%
TAUX NET DE COUVERTURE DES CRÉANCES DOUTEUSES GROUPE
(PROVISIONS SUR CRÉANCES DOUTEUSES+GARANTIES+COLLATÉRAL/CRÉANCES DOUTEUSES) 80% 80%
(1) Données retraitées des créances à la juste valeur par résultat qui ne sont pas éligibles au provisionnement IFRS 9.
* Total des prêts et avances à la clientèle, dépôts auprès des banques et prêts octroyés aux banques et crédit bail, présents au bilan, à l’exclusion des prêts et avances
détenus en vue de la vente, des réserves auprès des banques centrales et autres dépôts à vue, conformément à la norme technique d’exécution EBA/ITS/2019/02 qui
amende le règlement d’exécution de la Commission (EU) No 680/2014 en ce qui concerne le reporting de l’information financière (FINREP). Le calcul du taux NPL a
été modifié pour exclure des créances brutes au dénominateur la valeur nette comptable des immobilisations de location simple. Les créances brutes saines et les
créances brutes douteuses incluent des créances à la juste valeur par résultat qui ne sont pas éligibles au provisionnement IFRS 9 et donc non réparties par étape.
Données historiques retraitées.

Encours restructurés
Audité I Les encours dits « restructurés » au sein du groupe Société client à rembourser la créance selon le nouvel échéancier apparaît
Générale concernent les financements dont le montant, la durée ou les compromise, l’octroi des mesures de restructuration doit entraîner le
modalités financières sont modifiés contractuellement du fait des classement du client concerné en défaut bâlois et le classement des
difficultés financières de l’emprunteur (que ces difficultés soient encours en encours dépréciés, en conformité avec les directives de
avérées ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration). l’ABE sur l’application de la définition du défaut selon l’article 178 du
Le groupe Société Générale aligne sa définition de prêts restructurés règlement européen n° 575/2013. Dans ce cas, les clients sont
sur la définition de l’ABE. maintenus en défaut tant que la Banque a une incertitude sur leur
capacité à honorer leurs futurs engagements et au minimum pendant
Sont exclues de ces encours les renégociations commerciales qui
un an. Dans les autres cas, une analyse de la situation du client permet
concernent des clients pour lesquels la Banque accepte de renégocier
d’estimer sa capacité à rembourser selon le nouvel échéancier. Si cette
la dette dans le but de conserver ou de développer une relation
capacité est avérée, le client peut demeurer en statut bâlois sain. Dans
commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur, et en
le cas contraire, le client est également transféré en défaut bâlois.
l’absence de difficultés financières.
Le montant au bilan total des encours de crédit restructurés au
Lorsque la restructuration de crédit implique une perte de valeur
31 décembre 2023 correspond essentiellement à des prêts et créances
supérieure à 1% de la créance d’origine, ou lorsque la capacité du
au coût amorti pour un montant de 5,8 milliards d’euros. ▲

TABLEAU 25 : ENCOURS RESTRUCTURÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Créances restructurées en défaut 3 368 2 645
Créances restructurées saines 3 218 4 779
MONTANT BRUT DES CRÉANCES RESTRUCTURÉES(1) 6 586 7 425
(1) Se décomposant en 5,8 milliards d’euros portés au bilan et 0,7 milliard d’euros en hors bilan au 31 décembre 2023.

256
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

4.6 RISQUE DE CONTREPARTIE

Audité I Le risque de contrepartie est le risque de crédit sur les opérations de marché (produits dérivés ou repos). Le risque de contrepartie
est donc un risque multidimensionnel, croisant les risques de crédit et les risques de marché, dans le sens où la valeur future de l’exposition
face à une contrepartie ainsi que sa qualité de crédit sont incertaines et variables dans le temps (composante crédit), toutes deux étant
affectées par l’évolution des paramètres de marché (composante marché). Le risque de contrepartie se décompose lui‑même en :
W risque de défaut : il correspond au risque de remplacement auquel le groupe Société Générale est exposé si une contrepartie ne respecte
pas ses obligations de paiement. Dans ce cas, Société Générale doit remplacer cette transaction à la suite du défaut de la contrepartie.
Potentiellement, cela doit être fait dans des conditions de marché stressé, avec une liquidité réduite et même parfois face à un risque de
corrélation défavorable (Wrong Way Risk ou WWR) ;
W risque de Credit Valuation Adjustment (CVA) : il correspond à la variabilité de l’ajustement de valeur pour risque de contrepartie, qui est la
valeur de marché du CCR pour les instruments dérivés et repos, c’est-à-dire un ajustement apporté au prix de la transaction afin de tenir
compte de la qualité de crédit de la contrepartie. Il est mesuré comme la différence entre le prix d’un contrat avec une contrepartie sans
risque et celui du même contrat tenant compte du risque de défaut de la contrepartie ;
W risque lié aux contreparties centrales (CCP) : le risque CCP est lié au défaut d’un autre membre compensateur de la chambre de
compensation centrale, qui pourrait entraîner des pertes pour le Groupe sur sa contribution au fond de couverture des défauts.
Les transactions entraînant un risque de contrepartie regroupent notamment les opérations de pensions livrées, de prêts et emprunts de titres
et les contrats de produits dérivés, qu’elles soient traitées en principal ou pour le compte de tiers (activités agency ou client clearing) dans le
cadre des activités de marché. ▲

4.6.1 DÉTERMINATION DES LIMITES ET CADRE DE SURVEILLANCE


4.6.1.1 Principes généraux dédiée(1). Les limites peuvent être individuelles au niveau d’une
contrepartie, ou globales sur un ensemble de contreparties dans le
Audité I Le risque de contrepartie est encadré via un ensemble de cas du suivi des expositions en stress test par exemple.
limites qui reflètent l’appétit pour le risque du Groupe.
Ces limites font l’objet de revues annuelles ou ad hoc en fonction des
La gestion du risque de contrepartie repose principalement sur des besoins et de l’évolution des conditions de marché.
premières et secondes lignes de défense dédiées comme décrit
ci‑dessous : Une équipe dédiée au sein de la Direction des risques a la charge de la
production, du reporting, et des contrôles sur les métriques risques, à
W les premières lignes de défense (LoD1) comprennent notamment les savoir :
lignes‑métier soumises au risque de contrepartie, le secteur de suivi
commercial responsable de la relation globale avec le client et le W s’assurer de l’exhaustivité et de la fiabilité du calcul des risques en
groupe auquel il appartient, les équipes dédiées au sein de la prenant en compte l’ensemble des opérations transmises par les
Business Unit « Relations Clients et Solutions de Financement et services de traitement des opérations ;
Conseil » et de la Business Unit « Activités de marchés » responsables W produire les rapports quotidiens de certification et d’analyse des
de suivre et piloter les risques de leurs périmètres respectifs ; indicateurs de risque ;
W la Direction des risques assure un rôle de deuxième ligne de défense W contrôler le respect des limites allouées, à la fréquence de calcul des
(LoD2) via la mise en place d’un dispositif de contrôle des risques de métriques, le plus souvent quotidienne : les dépassements de
contrepartie, qui s’appuie sur des mesures du risque normalisées, et limites sont signalés au Front Office et à la LoD2 dédiée pour des
permet un suivi permanent et indépendant des risques de contrepartie. actions correctives.
La politique d’octroi de limites applique les principes fondamentaux Par ailleurs, un processus de surveillance et d’approbation particulier
suivants : est mis en œuvre pour les contreparties les plus sensibles ou les
W les LoD1 et les LoD2 dédiées doivent être indépendantes l’une de catégories les plus complexes d’instruments financiers.
l’autre ;
W la Direction des risques dispose d’une organisation dédiée à la 4.6.1.2 Comitologie
gestion du risque de contrepartie afin d’assurer une couverture et un
Sans se substituer aux CORISQ et au Comité des risques du Conseil
suivi holistique des risques de contreparties et de tenir compte des
d’administration (cf. section « Gouvernance de la gestion des risques »),
spécificités des contreparties ;
le Counterparty Credit Risk Committee (CCRC) exerce un suivi rapproché
W un régime de délégation de compétence, s’appuyant largement sur du risque de contrepartie via :
la notation interne des contreparties, confère des capacités
W la revue des expositions en risque de contreparties sur diverses
décisionnelles aux LoD1 et LoD2 ;
métriques telles que les stress tests globaux CCR, la Potential Future
W les limites et les notations internes définies pour chaque Exposure (PFE), etc. ; ainsi que les expositions sur des activités
contrepartie sont proposées par la LoD1 et validées par la LoD2 spécifiques telles que les financements collatéralisés, ou les activités
pour compte de tiers (agency) ;

(1) En ce qui concerne les contreparties Hedge funds et PTG, la proposition de rating est déléguée à la LoD2.

257
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

W des focus dédiés sur un/des types risques en position, ou types de 4.6.1.4 Risque de CVA (Credit Valuation
clients/pays, ou types d’encadrements ou en cas d’identification de
zones de risque émergentes.
Adjustment)
En complément du risque de remplacement, la CVA (Credit Valuation
Ce comité, présidé par la Direction des risques, regroupe sur une base
Adjustment) mesure l’ajustement de la valeur du portefeuille de dérivés
mensuelle des représentants de la Banque de Grande Clientèle et
et repos du Groupe afin de tenir compte de la qualité de crédit des
Solutions Investisseurs (GBIS), des Business Units « Activités de
contreparties du Groupe (cf. section 4.6.3.2 « Ajustement de valeur
marché » et « Relations Clients et Solutions de Financement et
pour risque de contrepartie »).
Conseil », mais également des départements qui, au sein de la
Direction des risques, sont en charge du suivi des risques de Les positions prises afin de couvrir la volatilité de la CVA (instruments de
contrepartie sur opérations de marché et du risque de crédit. Le CCRC crédit, de taux, de change ou d’actions) sont suivies dans le cadre de :
est amené à se prononcer sur les évolutions d’encadrements relevant
de sa compétence. Le CCRC identifie aussi les principaux sujets CCR W limites en sensibilité ;
nécessitant d’être escaladés. W limites en stress test : des scénarios représentatifs des risques de
marché impactant la CVA (spreads de crédit, taux d’intérêt et
change) sont appliqués pour réaliser le stress test sur CVA.
4.6.1.3 Risque de remplacement
Les différentes métriques et les stress tests sont suivis sur le montant
Le Groupe encadre les risques de remplacement dont les limites sont net (c’est-à-dire sur la somme de l’exposition CVA et les opérations de
définies par les analystes de crédit et validées par la LoD2 en fonction couverture traitées par les desks).
de l’appétit au risque du Groupe.
Le montant des limites est défini au niveau de la contrepartie et de son
groupe, au niveau des catégories de contreparties et au niveau 4.6.1.5 Risque sur les contreparties
consolidé sur l’ensemble du portefeuille du groupe Société Générale. centrales
Par ailleurs, le Groupe encadre par des limites :
La compensation des transactions est une pratique de marché
W consolidées sur l’ensemble des types de produits autorisés avec la courante pour Société Générale, notamment en conformité avec les
contrepartie ; réglementations EMIR (European Market Infrastructure Regulation) en
Europe et DFA (Dodd‑Frank Act) aux États‑Unis, qui exigent que les
W établies par tranche de maturité, pour contrôler les expositions opérations de gré à gré les plus standardisées soient compensées via
futures, exprimées en termes d’exposition future potentielle (PFE), des chambres de compensation agréées par les autorités et soumises à
également appelée CVaR au sein du Groupe ; réglementation prudentielle.
W dont le montant est notamment déterminé en fonction de la qualité En tant que membre des chambres de compensation avec lesquelles il
de crédit et du type de contrepartie, du couple nature/maturité des opère, le Groupe contribue à leurs dispositifs de gestion des risques par
instruments concernés (opérations de change, opérations de des dépôts de garantie aux fonds de défaillances en plus des appels de
pensions livrées, de prêts et emprunts de titres, contrats de produits marge.
dérivés, etc.), du rationnel économique, ainsi que du cadre juridique
des contrats mis en place et tout autre facteur d’atténuation du Le risque de contrepartie engendré par la compensation des produits
risque. dérivés et repos par les contreparties centrales fait l’objet d’un
encadrement spécifiques sur :
Le Groupe s’appuie également sur d’autres mesures pour le suivi du
risque de remplacement, notamment : W les marges initiales, tant pour les activités du Groupe en principal,
que pour celles pour compte de tiers (client clearing) ;
W un stress tests multifacteurs sur l’ensemble des contreparties, qui
permet de quantifier d’une manière holistique la perte potentielle W les contributions du Groupe aux fonds de défaut des CCP (dépôts de
sur les activités de marché à la suite de mouvements de marché garantie) ;
déclenchant une vague de défauts sur ces contreparties ;
W l’impact lié au défaut d’un membre majeur d’une CCP définie par
W un dispositif de stress tests monofacteur permettant de suivre le une limite en stress test. ▲
risque de corrélation défavorable général (cf. section 4.2.2.3 dédiée
Voir tableau « Expositions sur les contreparties centrales » de la
au risque de corrélation défavorable).
section 4.6.3.4 « Informations quantitatives » pour plus d’information.

4.6.2 ATTÉNUATION DU RISQUE DE CONTREPARTIE SUR OPÉRATIONS


DE MARCHÉ
Audité I Le Groupe fait appel à différentes techniques pour réduire W la collatéralisation des opérations de marché, soit par le biais des
ce risque : chambres de compensation pour les produits éligibles (produits
listés et certains produits OTC les plus standardisés), soit par un
W la contractualisation la plus systématique possible d’accords de mécanisme d’échange bilatéral d’appels de marges destinés à
résiliation‑compensation globale (close‑out netting agreements)
couvrir l’exposition courante (variation margins) mais aussi
pour les opérations traitées de gré à gré (OTC) et les opérations de
l’exposition future (initial margins).
financement sur titres (SFT) ;

258
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

4.6.2.1 Accords de W la date et la fréquence de calcul de l’appel de marge, généralement


résiliation‑compensation quotidiens ;
W les seuils d’appel de marge en l’absence d’obligations réglementaires ;
Le Groupe met en place dès que possible avec ses contreparties des
contrats‑cadres (master agreements) qui prévoient des clauses de W le montant minimal de transfert (MTA).
résiliation‑compensation globale.
De plus, des paramètres spécifiques ou des caractéristiques
Ces clauses permettent d’une part la résiliation (close out) immédiate optionnelles peuvent être définis en fonction du type de contrepartie
de l’ensemble des opérations régies par ces accords quand surviennent ou de la transaction, tels qu’un montant de garantie supplémentaire
le défaut d’une des parties et d’autre part le règlement d’un montant (augmentation forfaitaire de l’exposition permettant à la contrepartie
net reflétant la valeur totale du portefeuille, après compensation effectuant un appel de marge d’être « sur‑collateralisée ») ou des
(netting) des dettes et créances réciproques à la valeur de marché clauses dépendant de la notation de la contrepartie (collatéral
actuelle. Ce solde peut faire l’objet d’une garantie ou collatéralisation. supplémentaire demandé en cas de dégradation de la notation de la
Il en résulte une seule créance nette due par ou pour la contrepartie. contrepartie).
Afin de réduire le risque juridique lié à la documentation et de Le Groupe pilote les échanges de collatéral donnés et reçus. En cas de
respecter les principales normes internationales, le Groupe utilise les divergence entre les contreparties concernant les montants des appels
modèles de contrats‑cadres publiés par les associations de marge, des équipes dédiées au sein des Départements des
professionnelles nationales ou internationales telles que International opérations et des risques sont chargées d’analyser les transactions
Swaps and Derivatives Association (ISDA), International Capital Market concernées afin de s’assurer qu’elles sont correctement évaluées et de
Association (ICMA), International Securities Lending Association (ISLA), résoudre le problème.
la Fédération Bancaire Française (FBF), etc.
Ces contrats établissent un ensemble d’éléments contractuels
ÉCHANGE BILATÉRAL DE COLLATÉRAL
généralement reconnus comme standards et laissent place à la La marge initiale, historiquement peu utilisée mise à part avec des
modification ou à l’ajout de clauses plus spécifiques entre les parties contreparties de type hedge fund, a été généralisée par les
signataires du contrat final. Cette standardisation permet de réduire les réglementations EMIR et DFA qui obligent l’utilisation d’accord‑cadre et
délais de mise en place et de sécuriser les opérations. Les clauses des CSA liés, préalablement ou simultanément à la conclusion d’une
négociées par les clients hors des standards de la Banque sont approuvées opération sur dérivés OTC non compensée. Le Groupe est à présent
par des organes décisionnels de l’activité contrats‑cadres – Normative dans l’obligation d’échanger des marges initiales et des marges de
Committee et/ou Arbitration Committee – composés de représentants de variation pour les opérations de dérivés de gré à gré non compensées
la Direction des risques, des Business Units, de la Direction juridique et avec un grand nombre de ses contreparties (ses contreparties
autres Directions décisionnelles de la Banque. Conformément aux financières et certaines contreparties non financières au‑dessus de
obligations réglementaires, la sécurité juridique des clauses autorisant la certains seuils définis par la réglementation, les dates de mises en
résiliation‑compensation globale et la collatéralisation est analysée par les conformité dépendant du volume de transactions).
services juridiques de la Banque afin de s’assurer de leur applicabilité en
regard des dispositions de droits applicables aux clients. Le règlement délégué de la Commission (EMIR RTS) permet aux
contreparties soumises aux exigences obligatoires d’échange de
marges de déroger à ces règles dans certaines circonstances. Le Groupe
4.6.2.2 Collatéralisation a intégré dans ses procédures de gestion des risques un processus de
demande de dérogation concernant les entités intra‑groupe. Les
La majorité des opérations de gré à gré font l’objet d’une critères d’éligibilité à cette dérogation sont encadrés et contrôlés
collatéralisation. Il y a deux types d’échanges de collatéral à distinguer : comme l’exige le règlement délégué.
W la marge initiale (initial margin – IM – ou Independant Amount – IA(1)) :
dépôt de garantie initial, visant à couvrir l’exposition future CHAMBRES DE COMPENSATION
potentielle, c’est-à-dire la variation défavorable du Les réglementations EMIR et DFA ont également imposé que les
Marked‑to‑Market des positions dans l’intervalle de temps entre la transactions de dérivés de gré à gré les plus standards soient
dernière collecte de variation margin et la liquidation des positions à compensées via des chambres de compensation. Le Groupe compense
la suite du défaut de la contrepartie ; ainsi ses propres opérations (activité de type principal), mais opère
W la marge de variation (variation margin ou VM) : sûretés collectées également une activité de compensation pour compte de tiers (activité
pour couvrir l’exposition courante découlant des variations de de type agency). Les dérivés ainsi compensés font l’objet d’appels de
Marked‑to‑Market des positions, utilisées comme approximation de marges systématiques pour atténuer le risque de contrepartie
la perte réelle résultant de la défaillance de l’une des contreparties. (variation margins et initial margins, afin de couvrir l’exposition
courante et l’exposition future). ▲
Les caractéristiques du mécanisme d’appel de marge sont définies
dans les contrats de collatéralisation (CSA(2)). Les principales AUTRES MESURES
caractéristiques définies sont :
Outre les exigences d’appel de marge pour certaines contreparties ou
W le périmètre couvert (c’est-à-dire la nature de l’opération autorisée) ; la compensation obligatoire pour les transactions de produits dérivés
les plus standardisées, la DFA et EMIR prévoient un cadre étendu pour
W les collatéraux éligibles et la décote applicable : les principaux types
la réglementation et la transparence des marchés des produits dérivés
de collatéraux échangés selon les standards de la Banque sont des
de gré à gré, comme la déclaration des produits traités, la confirmation
liquidités ou des titres liquides de qualité supérieure. Ils sont soumis
en temps réel ou la confirmation des transactions.
à des décotes variables en fonction du type de collatéral, de sa
liquidité et de la volatilité du prix du sous‑jacent en condition de
marché normales et stressées ;

(1) L’IA (Independent Amount) est un concept identique à celui de la marge initiale, mais s’applique à des périmètres différents (les OTC swaps non compensé pour l’IA).
(2) Le Credit Support Annex (CSA) est un document juridique sous contrat ISDA qui réglemente la gestion du collatéral entre deux contreparties.

259
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

4.6.3 MESURES DES RISQUES DE CONTREPARTIE


4.6.3.1 Risque de remplacement Les effets des accords de compensation et des sûretés réelles sont pris
en compte soit par leur simulation dans le modèle interne lorsque ces
Audité I La mesure du risque de remplacement s’appuie sur un techniques d’atténuation du risque de contrepartie ou ces garanties
modèle interne qui permet de déterminer les profils d’exposition du répondent aux critères réglementaires, soit en appliquant les règles de
Groupe. La valeur de l’exposition à une contrepartie étant incertaine et compensation telles que définies dans la méthode au prix du marché
variable dans le temps, le Groupe valorise le coût de remplacement ou celles fondées sur les sûretés financières, en soustrayant la valeur
potentiel futur sur la durée de vie des transactions. ▲ des sûretés.
Ces expositions sont ensuite pondérées par des taux résultant de la
PRINCIPES DU MODÈLE
qualité de crédit de la contrepartie pour aboutir aux expositions
La juste valeur future des opérations de marché effectuées avec pondérées (RWA). Ces taux peuvent être déterminés par l’approche
chaque contrepartie est estimée à partir de modèles Monte Carlo standard ou l’approche avancée (IRBA).
s’appuyant sur une analyse historique des facteurs de risque de
marché. En règle générale, lorsque l’EAD est modélisée via l’EEPE et pondérée
selon l’approche IRB, il n’y a pas d’ajustement de la LGD en fonction du
Le principe du modèle est de représenter les états futurs possibles des collatéral reçu car il est déjà pris en compte dans le calcul. ▲
marchés financiers en simulant les évolutions des principaux facteurs
de risque auxquels le portefeuille de l’institution est sensible. Pour ces La décomposition des RWA pour chaque approche est disponible dans
simulations, le modèle recourt à différents modèles de diffusion pour le tableau « Analyse des expositions au risque de contrepartie par
tenir compte des caractéristiques inhérentes aux facteurs de risques approche » de la section 4.6.3.4 « Informations quantitatives ».
considérés, et utilise un historique de quatre ans pour leur calibrage.
INDICATEUR ÉCONOMIQUE
Les portefeuilles de produits dérivés et d’opérations de prêt‑emprunt
avec les différentes contreparties sont ensuite revalorisés aux Dans le cadre du suivi économique des positions, Société Générale
différentes dates futures jusqu’à la maturité des transactions, dans ces s’appuie principalement sur un indicateur d’exposition maximale
différents scénarios, en prenant en compte les caractéristiques des découlant de la simulation Monte Carlo, appelé Credit Value‑at‑risk
contrats et des techniques d’atténuation du risque, notamment en (CVaR) en interne ou PFE (Potential Future Exposure). Il s’agit du
matière de compensation et de collatéralisation des opérations montant de perte maximale susceptible d’être subie après élimination
uniquement dans la mesure où nous estimons que les dispositions de 1% des occurrences les plus défavorables. Cet indicateur est calculé
d’atténuation du risque de contrepartie sont légalement valides et à différentes dates futures, qui sont ensuite agrégées en segments
applicables. faisant chacun l’objet d’un encadrement.

La distribution des expositions de contrepartie ainsi obtenue permet Pour son suivi agrégé au niveau de son portefeuille de clients, le
de calculer les fonds propres réglementaires au titre du risque de Groupe s’appuie principalement sur deux stress tests :
contrepartie et d’assurer le suivi économique des positions. W le Global Adverse Stressed Loss permet de suivre de manière
Le Département des risques responsable du Model Risk Management holistique les risques liés aux activités de marché. Ce stress test
au niveau Groupe évalue la robustesse théorique (revue de la qualité suppose des mouvements soudains du marché (identiques à ceux
de la conception et du développement), la conformité de l’application, appliqués sur les desks de trading MARK) déclenchant une
l’adéquation de l’usage du modèle et le suivi continu de la pertinence augmentation générale de la probabilité de défaut parmi toutes les
du modèle au cours du temps. Le processus de revue indépendante contreparties. Les scénarios de marché utilisé par le GASEL sont
s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests partagés avec le dispositif de gestion du risque de marché ;
effectués, les résultats de la revue, les conclusions ou les W le stress test sur les activités de financement collatéralisé (STT
recommandations et par (ii) des comités de revue et d’approbation. Le FinCollat) visant à mesurer la perte stressée agrégée sur l’ensemble
dispositif de contrôle du modèle donne lieu à (i) des reportings des contreparties pour une activité comportant des risques de
récurrents à la Direction des risques dans le cadre de diverses instances corrélation défavorable significatifs (wrong‑way risk), étant donné
et processus (Comité Model Risk Management Groupe, Risk Appetite que le collatéral présente généralement une liquidité plus faible
Statement/Risk Appetite Framework, suivi des recommandations, etc.) dans des conditions de marché stressées
et (ii) annuellement à la Direction générale (CORISQ).

INDICATEUR RÉGLEMENTAIRE 4.6.3.2 Ajustement de valeur pour risque


Audité I Concernant le calcul des exigences de fonds propres au titre de contrepartie
du risque de contrepartie, la BCE, dans le cadre de l’exercice de revue PRINCIPES GÉNÉRAUX
des modèles internes (Targeted Review of Internal Models), a renouvelé
l’agrément pour l’utilisation du modèle interne décrit précédemment La CVA (Credit Valuation Adjustment) est un ajustement faisant partie
afin de déterminer l’indicateur EEPE (Effective Expected Positive de la valorisation des portefeuilles d’instruments financiers dérivés et
Exposure). des opérations de pension en juste valeur du Groupe. Ce afin de tenir
compte de la qualité de crédit des contreparties. Cet ajustement
Pour les produits non traités par le modèle interne ainsi que pour les équivaut au coût de couverture du risque de contrepartie, fondé en
entités du groupe Société Générale n’ayant pas été autorisées par le principe, sur le marché des Credit Default Swap (CDS).
superviseur à utiliser le modèle interne, le Groupe utilise la méthode
d’évaluation au prix de marché pour les dérivés(1) et la méthode Pour une contrepartie spécifique, la CVA est déterminée à partir de :
générale fondée sur les sûretés financières pour les opérations de W l’exposition positive attendue vis-à-vis de la contrepartie, soit la
financement sur titres (SFT(2)). moyenne de la valeur de l’exposition future positive hypothétique
pour une transaction ou un groupe de transactions, pondérée par la

(1) Dans cette méthode, l’EAD (Exposure at Default) relative au risque de contrepartie de la Banque est déterminée en agrégeant les valeurs de marché positives de toutes les
transactions (coût de remplacement) complétées par un facteur de majoration (dit add‑on).
(2) Securities Financing Transactions.

260
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

probabilité qu’un événement de défaut n’advienne. Elle est CVA MANAGEMENT


principalement déterminée à l’aide de simulations Monte Carlo
La gestion de cette exposition et de cette charge réglementaire conduit
risque neutre des facteurs de risques susceptibles d’affecter la
la Banque à acheter des garanties ou instruments de couverture de
valorisation des produits dérivés. Les transactions sont réévaluées
type Credit Default Swap (CDS) auprès de grands établissements de
dans le temps selon les différents scénarios, en tenant compte des
crédits sur certaines contreparties identifiées ou sur des indices
caractéristiques des contrats définis dans les clauses juridiques
composés de contreparties identifiables. Outre une réduction du
mises en place, notamment en matière de compensation et de
risque de crédit, cela permet de diminuer la variabilité de la CVA et des
collatéralisation des opérations (les transactions collatéralisées ou
montants de fonds propres associés aux fluctuations des spreads de
bénéficiant de techniques d’atténuation du risque généreront une
crédits des contreparties.
exposition moindre par rapport aux transactions qui en sont
dépourvues) ; Le desk CVA (ou la Banque) traite également des instruments de
couverture des risques de taux ou de change, ce qui permet de limiter
W la probabilité de défaut de la contrepartie qui est liée au niveau de la variabilité de la part de la CVA venant de l’exposition positive.
spread des CDS ;
W le montant des pertes en cas de défaut (LGD‑Loss Given Default) qui
prend en compte le taux de recouvrement. 4.6.3.3 Risque de corrélation défavorable
(Wrong‑Way Risk)
Le Groupe intègre dans cet ajustement tous les clients qui ne font pas
l’objet d’un appel de marge quotidien ou dont le collatéral ne couvre Le risque de corrélation défavorable (Wrong‑Way Risk) est le risque que
que partiellement l’exposition. l’exposition du Groupe sur une contrepartie augmente
significativement et en même temps que la probabilité de défaut de la
EXIGENCE EN FONDS PROPRES AU TITRE contrepartie.
DE LA CVA
Il existe deux cas différents :
Les institutions financières sont soumises au calcul d’une exigence en
fonds propres au titre de la CVA, devant couvrir sa variation sur W le risque de corrélation défavorable général est le risque survenant
dix jours. Le périmètre de contreparties est réduit aux contreparties lorsque la probabilité de défaut de contreparties est positivement
financières au sens d’EMIR (European Market Infrastructure Regulation) corrélée à des facteurs généraux de risque de marché ;
ou à certains Corporates qui utiliseraient les produits dérivés au‑delà W le risque de corrélation défavorable spécifique est le risque
de certains seuils et à des fins autres que le hedging. survenant lorsque l’exposition future envers une contrepartie
Cette exigence est largement déterminée par l’utilisation de la donnée est positivement corrélée à la probabilité de défaut de cette
méthode avancée : contrepartie, en raison de la nature des transactions avec la
contrepartie.
W l’exposition positive attendue de la contrepartie est principalement
déterminée en utilisant la méthode interne décrite en Le risque de corrélation défavorable spécifique, dans le cas où il
section 4.6.3.1, qui permet d’estimer les profils d’exposition future s’accompagne d’un lien juridique entre la contrepartie et le sous‑jacent
face à une contrepartie, en tenant compte des facteurs d’une transaction conclue avec la contrepartie, fait l’objet d’une
d’atténuation du risque de contrepartie ; surcharge dans le calcul des exigences de fonds propres, calculée sur le
périmètre des transactions portant un tel risque. Par ailleurs, pour les
W la VaR sur CVA et la Stressed VaR sur CVA sont déterminées selon une contreparties soumises à un tel risque spécifique, la valeur de
méthode similaire à celle développée pour le calcul de la VaR de l’exposition économique (PFE) est elle aussi renforcée, de sorte que les
marché (cf. chapitre « Risque de marché »). Cette méthode consiste opérations autorisées par les limites en place seront plus contraintes
en une simulation « historique » de la variation de la CVA due aux qu’en l’absence de risque spécifique.
fluctuations de spreads de crédit observées sur les contreparties en
portefeuille, avec un intervalle de confiance à 99%. Le calcul est fait Le risque de corrélation défavorable général est quant à lui contrôlé via
sur les variations de spreads observées, d’une part, sur un historique un dispositif de stress tests appliqués aux transactions faites avec une
d’un an glissant (VaR sur CVA) et, d’autre part, sur une fenêtre contrepartie donnée, s’appuyant sur des scénarios communs au
historique fixe d’un an correspondant à la plus forte période de dispositif de stress tests des risques de marché. Ce dispositif est fondé
tension des spreads (Stressed VaR sur CVA) ; sur :

W l’exigence en fonds propres est la somme de deux éléments VaR sur W une analyse trimestrielle des stress tests pour les expositions en
CVA et Stressed VaR sur CVA multipliée par un coefficient (fixé par le principal et pour compte de tiers sur l’ensemble des contreparties
régulateur), propre à chaque établissement bancaire. (institutions financières, corporates, souverains, hedge funds et
proprietary trading groups), permettant d’appréhender les scénarios
Les positions non prises en compte en modèle interne font l’objet les plus défavorables liés à une dégradation conjointe de la qualité
d’une charge en capital déterminée en méthode standard par des contreparties et des positions associées ;
application d’un facteur de pondération normatif au produit de l’EAD
(Exposure at Default) par une maturité calculée selon les règles définies W sur les contreparties de type hedge funds et Proprietary Trading
par le règlement CRR (Capital Requirement Regulation) – cf. tableau 28 Groups, un suivi hebdomadaire des stress tests monofacteur dédiés,
« Opérations soumises aux exigences de fonds propres pour risque de faisant l’objet de limites par contrepartie.
CVA » de la section 4.6.3.4 « Informations quantitatives » pour la
décomposition des RWA liés à la CVA entre méthode avancée et
standard.

261
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

4.6.3.4 Informations quantitatives

TABLEAU 26 : EXPOSITION, EAD ET RWA AU TITRE DU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR CATÉGORIE


D’EXPOSITIONS ET APPROCHE

Le risque de contrepartie se répartit comme suit :

31.12.2023
(En M EUR) IRB Standard Total
Catégories
d’expositions Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA
Souverains 19 885 19 885 137 21 21 22 19 906 19 906 159
Établissements 21 571 21 591 3 930 33 556 33 562 850 55 128 55 152 4 780
Entreprises 47 762 47 743 9 837 2 890 2 885 2 849 50 652 50 627 12 686
Clientèle de détail 47 47 6 9 9 6 56 56 12
Autres 13 13 7 3 581 3 580 1 165 3,594 3 594 1 172
TOTAL 89 279 89 279 13 916 40 058 40 057 4 893 129 337 129 336 18 809

31.12.2022
(En M EUR) IRB Standard Total
Catégories
d’expositions Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA Exposition EAD RWA
Souverains 26 228 26 226 235 2 551 2 551 33 28 779 28 777 267
Établissements 18 979 18 994 3 574 31 948 32 019 613 50 927 51 013 4 187
Entreprises 55 555 55 543 13 027 2 972 2 901 2 808 58 527 58 444 15 835
Clientèle de détail 68 68 7 21 21 14 89 89 21
Autres - - - 3 514 3 514 688 3 514 3 514 688
TOTAL 100 830 100 830 16 842 41 006 41 006 4 155 141 836 141 836 20 998

Les tableaux ci‑dessus présentent les données sans la CVA (Credit Valuation Adjustment). Celle‑ci représente 3 milliards d’euros d’expositions
pondérées (RWA) au 31 décembre 2023 (contre 2,8 milliards d’euros au 31 décembre 2022).

262
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

TABLEAU 27 : ANALYSE DES EXPOSITIONS AU RISQUE DE CONTREPARTIE PAR APPROCHE

31.12.2023
Facteur
Alpha
utilisé
pour
Exposition calculer Valeur Valeur
Coût de future l’exposition exposée exposée Valeur
remplace- potentielle régle- au risque au risque exposée Montant
(En M EUR) ment (IRC) (PFE) EEPE mentaire avant CRM après CRM au risque de RWA
Méthode de l’exposition initiale
(pour les dérivés) - - 1 - - - -
SA‑CCR simplifiée (pour les dérivés) - - 1 - - - -
SA‑CCR (pour les dérivés) 1 454 9 656 1 43 003 15 554 15 609 5 374
IMM (pour les dérivés et les OFT) 33 477 2 637 412 58 584 58 676 11 070
dont ensembles de compensation
d’opérations de financement sur titres 14 995 568 062 26 242 26 289 2 247
dont ensembles de compensation de
dérivés et opérations à règlement
différé 18 014 69 335 31 524 31 569 8 821
dont issues d’ensembles de
compensation de conventions
multiproduits 467 15 818 818 3
Méthode simple fondée sur les sûretés
financières (pour les OFT) - - - -
Méthode générale fondée sur les sûretés
financières (pour les OFT) 34 426 20 292 20 292 911
VaR pour les OFT - - - -
TOTAL 714 840 94 430 94 577 17 354

31.12.2022
Facteur
Alpha
utilisé
pour
Exposition calculer Valeur Valeur
Coût de future l’exposition exposée exposée Valeur
remplace- potentielle régle- au risque au risque exposée Montant
(En M EUR) ment (IRC) (PFE) EEPE mentaire avant CRM après CRM au risque de RWA
Méthode de l’exposition initiale
(pour les dérivés) - - 1 - - - -
SA‑CCR simplifiée (pour les dérivés) - - 1 - - - -
SA‑CCR (pour les dérivés) 1 938 35 665 1 92 752 52 644 52 645 6 649
IMM (pour les dérivés et les OFT) 38 283 2 444 207 63 311 63 348 12 381
dont ensembles de compensation
d’opérations de financement sur titres 18 727 370 235 29 089 29 089 2 137
dont ensembles de compensation de
dérivés et opérations à règlement
différé 19 493 72 565 34 113 34 151 10 239
dont issues d’ensembles de
compensation de conventions
multiproduits 62 1 407 109 109 5
Méthode simple fondée sur les sûretés
financières (pour les OFT) - - - -
Méthode générale fondée sur les sûretés
financières (pour les OFT) 23 324 11 291 11 291 1 050
VaR pour les OFT - - - -
TOTAL 560 282 127 246 127 284 20 080

263
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE CONTREPARTIE

TABLEAU 28 : EXPOSITIONS SUR LES CONTREPARTIES CENTRALES (CCP)

31.12.2023 31.12.2022
(En M EUR) EAD RWA EAD RWA
Expositions aux contreparties centrales éligibles (total) - 1 380 918
Expositions pour les opérations auprès de contreparties centrales
éligibles (à l’exclusion des marges initiales et des contributions au fonds
de défaillance), dont : 9 125 183 7 443 149
(i) Dérivés de gré à gré 1 800 36 2 190 44
(ii) Dérivés négociés en Bourse 5 163 103 4 025 81
(iii) Opérations de financement sur titres 1 960 39 1 022 20
(iv) Ensembles de compensation pour lesquels la compensation
multiproduits a été approuvée 202 4 206 4
Marge initiale faisant l’objet d’une ségrégation 18 989 18 063
Marge initiale ne faisant pas l’objet d’une ségrégation 2 720 54 4 002 80
Contributions préfinancées au fonds de défaillance 3 410 1 143 3 199 688
Contributions non financées au fonds de défaillance - - - -
Expositions aux contreparties centrales non éligibles (total) 193 -
Expositions pour les opérations auprès de contreparties centrales
non éligibles (à l’exclusion des marges initiales et des contributions au
fonds de défaillance), dont : 18 18 - -
(i) Dérivés de gré à gré 3 3 - -
(ii) Dérivés négociés en Bourse 15 15 - -
(iii) Opérations de financement sur titres 1 1 - -
(iv) Ensembles de compensation pour lesquels la compensation
multiproduits a été approuvée - - - -
Marge initiale faisant l’objet d’une ségrégation 286 -
Marge initiale ne faisant pas l’objet d’une ségrégation 28 28 - -
Contributions préfinancées au fonds de défaillance 2 22 - -
Contributions non financées au fonds de défaillance 10 125 - -

TABLEAU 29 : OPÉRATIONS SOUMISES AUX EXIGENCES DE FONDS PROPRES POUR RISQUE DE CVA

31.12.2023 31.12.2022
(En M EUR) EAD RWA EAD RWA
Total portefeuilles soumis à la méthode avancée 32 137 2 233 36 947 2 222
(i) Composante VaR (incluant le 3×multiplicateur) 291 329
(ii) Composante VaR en situation de tensions (incluant le
3×multiplicateur) 1 942 1 893
Opérations soumises à la méthode standard 8 626 780 8 665 582
Opérations soumises à l’approche alternative (sur la base de la méthode
de l’exposition initiale) - - - -
Total des opérations soumises aux exigences de fonds propres
pour risque de CVA 40 762 3 013 45 612 2 805

264
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

4.7 RISQUE DE MARCHÉ

Audité I Le risque de marché correspond au risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de
marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de
change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif. ▲

4.7.1 ORGANISATION DE LA GESTION DU RISQUE DE MARCHÉ


Principales missions Gouvernance
Audité I Si la responsabilité première de la maîtrise des risques Plusieurs comités à différents niveaux du Groupe permettent de
incombe aux responsables des activités des salles de marchés (Front s’assurer de la bonne supervision du risque de marché :
Office), le dispositif de supervision repose sur un département
indépendant, au sein de la Direction des risques. W le Comité des risques du Conseil d’administration(1) est informé des
principaux risques sur opérations de marché du Groupe ; par
Dans ce cadre, les principales missions de ce département sont : ailleurs, il émet une recommandation sur les propositions
d’évolutions les plus importantes en matière de mesure et
W la définition et la proposition de l’appétit pour le risque de marché d’encadrement du risque de marché (après validation en CORISQ) ;
du Groupe ;
cette recommandation est ensuite transmise au Conseil
W la proposition au Comité des risques du Groupe (CORISQ) des limites d’administration pour décision ;
de marché pour chaque activité du Groupe ;
W le Comité des risques du Groupe (CORISQ), présidé par la Direction
W l’instruction de l’ensemble des demandes de limites formulées par générale, est régulièrement(2) informé des risques sur opérations de
les différentes activités, dans le cadre des autorisations globales marché au niveau du Groupe. Par ailleurs, il valide, sur proposition
accordées par le Conseil d’administration et la Direction générale et de la Direction des risques, les principaux choix en matière de
de leur niveau d’utilisation ; mesure et d’encadrement du risque de marché, ainsi que les
principales évolutions portant sur l’architecture et la mise en œuvre
W la vérification permanente de l’existence d’un dispositif du dispositif de maîtrise du risque de marché au niveau du Groupe.
d’encadrement de l’activité par des limites adaptées ; Les limites globales de risques de marché relevant du niveau de
W la coordination de la revue par la filière Risque des initiatives délégation DGLE ou au‑delà sont revues en CORISQ au moins une
stratégiques de la Direction des activités de marché ; fois par an ;

W la définition des métriques utilisées pour le suivi du risque de W les risques de marché sont revus lors du Market Risk
marché ; Committee(3) (MRC) animé par la Direction des risques sur opérations
de marché, présidé par la Direction des risques et auquel participe la
W le calcul quotidien et la certification des indicateurs de risques et du Direction de la banque de grande clientèle et solutions aux
P&L résultant des positions issues des activités de marché du investisseurs et la Direction des activités de marché. Ce comité est
Groupe, selon des procédures formalisées et sécurisées, ainsi que le informé des niveaux de risque sur les principales métriques et, selon
reporting et l’analyse de ces indicateurs ; l’actualité, sur des activités spécifiques qui font l’objet de focus. Par
ailleurs, il se prononce sur les évolutions d’encadrement relevant de
W le suivi quotidien du respect des limites notifiées à chaque activité.
la Direction des risques. Dans ce cadre une revue systématique de
W l’évaluation des risques inhérents aux nouveaux produits ou aux l’ensemble des limites de niveau de la Direction des risques est
nouvelles activités de marché. organisée au moins une fois par an.
Afin de réaliser ces différentes missions, le Département des risques en Lors de ces comités, différentes métriques de suivi des risques de
charge du suivi des opérations de marché définit les principes marché sont présentées :
d’architecture et les fonctionnalités du système d’information de
production des indicateurs de risques et de P&L sur opérations de W les métriques de mesure des risques en stress test : le stress test
marché, et veille à la correcte adéquation de ces principes et Global sur activités de marché et le stress test Marché ;
fonctionnalités avec les besoins métiers. ▲ W les métriques réglementaires : la Value‑at‑risk (VaR) et la Stressed
Par ailleurs, ce département participe à la détection d’opérations Value‑at‑risk (SVaR).
éventuelles de rogue trading (activités non autorisées sur les marchés), En complément de ces comités, des reportings quotidiens,
via un dispositif fondé sur des niveaux d’alertes (sur le nominal brut hebdomadaires, mensuels ou trimestriels, fournissant des
des positions par exemple) s’appliquant à l’ensemble des instruments informations détaillées ou synthétiques à différents niveaux du Groupe
et à tous les desks. ou pour différentes zones géographiques, sont adressés aux managers
concernés des lignes‑métiers et de la filière risque.
En termes de gouvernance au sein du Département des risques sur
opérations de marché, les principaux sujets fonctionnels et
transversaux sont traités dans des comités organisés par natures
d’activité.

(1) Il s’est réuni huit fois en 2023 sur des sujets en lien avec les activités de marché.
(2) Deux CORISQ dédiés aux activités de marché ont eu lieu en 2023.
(3) Il s’est réuni 10 fois en 2023.

265
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

4.7.2 DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE DE MARCHÉ


Appétit pour le risque de marché Fixation et suivi des limites
Audité I Les activités de marché du Groupe sont engagées dans une Le choix et le calibrage de ces limites assurent la transposition
stratégie de développement orientée vers la réponse aux besoins des opérationnelle de l’appétit pour le risque de marché du Groupe au
clients à travers une gamme complète de solutions. Elles font l’objet travers de son organisation :
d’un encadrement strict à travers la fixation de limites selon plusieurs
types d’indicateurs : W ces limites sont déclinées à divers niveaux de la structure du Groupe
et/ou par facteur de risque ;
W la Valeur en Risque (VaR) et la Valeur en Risque stressée (SVaR) :
indicateurs synthétiques, utilisés pour le calcul des RWA marché, W leur calibrage est déterminé à partir d’une analyse détaillée des
risques du portefeuille encadré. Cette analyse peut prendre en
permettant le suivi au jour le jour du risque de marché pris par le
compte divers éléments tels que les conditions de marché,
Groupe dans le cadre de ses activités de trading ;
notamment la liquidité, la manœuvrabilité des positions, les revenus
W des mesures en stress test, fondées sur des indicateurs de type générés en regard des risques pris, des critères ESG, etc. ;
risque décennal. Ces métriques permettent de limiter l’exposition du
Groupe aux risques systémiques et aux cas de chocs de marché W leur revue régulière permet de piloter les risques en fonction de
l’évolution des conditions de marché ;
exceptionnels. Ces stress tests peuvent être globaux, multifacteurs
de risque (sur la base de scénarios historiques ou hypothétiques), W des limites spécifiques, voire des interdictions peuvent être mises en
par activité ou facteur de risque, pour prendre en compte des place pour encadrer les risques pour lesquels le Groupe a un appétit
risques extrêmes sur un marché spécifique, voire conjoncturels pour limité ou nul.
suivre temporairement une situation particulière ;
Les mandats des desks et les directives du Groupe stipulent que les
W les indicateurs en « sensibilité » et en « nominal », qui permettent traders doivent avoir une gestion saine et prudente de leurs positions
d’encadrer la taille des positions : et doivent respecter les encadrements définis. Les produits qui
- les sensibilités sont calculées sur les principaux facteurs de peuvent être traités ainsi que les stratégies de couvertures des risques
sont également décrits dans les mandats des desks. Le suivi quotidien
risques de valorisation (par exemple sensibilité d’une option à la
du respect des limites notifiées à chaque activité est effectué par le
variation du cours du sous‑jacent),
Département des risques sur opérations de marché. Ce suivi continu du
- les nominaux sont utilisés pour les positions significatives en profil de risque des expositions de marché fait l’objet d’échanges
termes de risque ; fréquents entre les équipes risques et métiers, pouvant se traduire par
diverses actions de couverture des positions de la part du Front Office
W d’autres indicateurs spécifiques : ratio d’emprise sur un marché, visant à réduire le niveau de risque afin de respecter l’encadrement
durée de détention d’une position, maturité maximale. ▲
défini. En cas de dépassement, et conformément à la procédure de
Le Département des risques sur opérations de marché est responsable suivi des limites, le Front Office doit en détailler les raisons pour les
de l’instruction des demandes de limites formulées par les encadrements concernés, et prendre les mesures nécessaires pour
lignes‑métiers. Ces limites permettent de s’assurer que le Groupe revenir dans l’encadrement défini, ou sinon demander une
respecte l’appétit pour le risque de marché validé par le Conseil augmentation temporaire ou permanente de limite si la demande
d’administration. client et les conditions de marché le justifient.
La gestion et la bonne compréhension du risque de marché auquel le
Groupe est exposé sont ainsi assurées d’une part (i) via la gouvernance
en place entre les différents services de la filière risque et des
lignes‑métiers, mais aussi d’autre part (ii) grâce au suivi quotidien des
consommations des différentes limites en place, auxquelles
contribuent les produits/solutions distribués aux clients ainsi que les
diverses activités de tenue de marché (market making).

4.7.3 PRINCIPALES MESURES DU RISQUE DE MARCHÉ


Mesure du risque en stress test W le stress test Marché, qui se focalise uniquement sur les risques de
marché, en appliquant les mêmes scénarios que ceux du stress test
Audité I Société Générale calcule une mesure de ses risques en stress Global sur activités de marché, auxquels s’ajoutent d’autres
test pour prendre en compte des perturbations de marché scénarios correspondant à différentes configurations de marché.
exceptionnelles.
Les différents scénarios utilisés pour ces deux stress tests font l’objet de
Un stress test estime la perte résultant d’une évolution extrême des revues régulières. Ces revues sont présentées dans le cadre de comités
paramètres de marché sur une durée correspondant au temps semestriels dédiés, présidés par la Direction des risques sur opérations
permettant de déboucler ou de couvrir les positions concernées. de marché et auxquels participent des économistes et des
représentants des activités de trading de Société Générale. Ces comités
À cet effet, deux principales métriques sont définies et utilisées :
traitent des sujets suivants : évolutions de scénarios (créations,
W le stress test Global sur activités de marché, qui estime les pertes suppressions, revue des chocs), bonne couverture des facteurs de
liées aux risques de marché, aux risques croisés marchés/ risque par les scénarios, revue des calculs approchés utilisés,
contreparties, et aux risques de dislocation/portage sur produits documentation correcte de l’ensemble du processus. Le niveau de
exotiques, qui se réaliseraient simultanément lors d’une crise délégation pour valider l’application des évolutions de méthode
systémique généralisée, sévère mais plausible, modélisée à travers proposées dépend de l’impact de ces évolutions.
cinq scénarios ;

266
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

Les limites en stress test Global sur activités de marché et en stress test Composante risques croisés marché-contrepartie sur
Marché jouent un rôle pivot dans la définition et la calibration de contreparties faibles
l’appétit pour le risque de marché du Groupe : ces indicateurs couvrent
Dans l’hypothèse de la réalisation d’une crise importante sur les
en effet l’ensemble des activités et les principaux facteurs de risques de
marchés financiers, certains acteurs peuvent être fortement impactés
marché et risques connexes associés à une crise sévère de marché, ce
et voir leur probabilité de défaut augmenter. La troisième composante
qui permet à la fois de limiter le montant global de risque et de prendre
du stress test Global a ainsi pour objectif de prendre en compte ce
en compte les éventuels effets de diversification.
risque accru de défaut de certains types de contreparties dites faibles
Ce dispositif est complété par des encadrements en stress test sur les (contreparties à faible recours, hedge funds ou Proprietary Trading
différents facteurs de risques individuels, en particulier les actions et Group).
les taux d’intérêt, sur lesquels le Groupe porte des expositions
Quatre mesures sont ainsi utilisées :
significatives.
W le stress test financements collatéralisés : ce stress test se
STRESS TEST GLOBAL SUR ACTIVITÉS DE MARCHÉ concentre sur l’activité de financements collatéralisés et plus
spécifiquement sur les contreparties à faible recours. Il applique un
Le stress test Global sur activités de marché est le principal indicateur
choc de dislocation sur plusieurs classes d’actifs, faisant l’hypothèse
de risque sur ce périmètre. Il couvre l’ensemble des risques sur
d’une liquidité fortement dégradée. Les collatéraux et les
activités de marché qui se réaliseraient simultanément lors d’une crise
occurrences de défaut des contreparties sont conjointement
de marché sévère mais plausible, dont les impacts sont mesurés sur un
stressés, en tenant compte d’une éventuelle consanguinité avec le
horizon de temps court et avec une occurrence attendue décennale. Le
collatéral ;
stress test Global sur activités de marché s’articule ainsi autour de cinq
scénarios de marché, et se compose de trois blocs, tous déclinés pour W le stress test adverse sur les contreparties hedge funds et
chacun de ces cinq scénarios, afin de conserver la cohérence Proprietary Trading Group (PTG) : ce stress test applique trois
nécessaire au sein d’un même scénario : couples de scénarios de stress sur l’ensemble des opérations de marché
éligibles au risque de remplacement face à ce type de contreparties.
W le risque de marché ; Chaque couple de scénarios se compose d’un scénario court terme
W les risques de dislocation et de portage sur activités exotiques, liés à (scénario tiré du stress test Marché) destiné à être appliqué aux
des effets de concentration et de positions de place ; positions avec appel de marge, et d’un scénario long terme (dont les
chocs sont généralement plus violents) pour les positions sans appel de
W les risques croisés marché-contrepartie se développant dans le marge. Les expositions courantes stressées sont pondérées par la
cadre d’opérations de financement collatéralisés, ou de transactions probabilité de défaut de chaque contrepartie ainsi que par la perte en
face à des contreparties faibles (les hedge funds et les Proprietary cas de défaut (Loss Given Default), puis agrégées ;
Trading Groups).
W le stress test adverse sur les produits dont le sous‑jacent est un
Le stress test Global sur activités de marché correspond au résultat le hedge fund : ce type de sous‑jacent présentant un risque
plus défavorable parmi l’ensemble des cinq scénarios. d’illiquidité en cas de crise, ce stress test vise à estimer la perte
potentielle correspondante sur les transactions ayant ce type de
Composante risque de marché
sous‑jacent et présentant un risque de saut (gap risk) ;
Elle correspond au résultat du stress test Marché(1), restreint aux
W le stress test sur un membre des chambres de compensation
scénarios pouvant déclencher la réalisation d’effets de dislocation sur
(CCP) : il permet d’estimer la perte potentielle en cas de défaut d’un
les positions de place et de défauts de contreparties faibles. Ces
membre d’une CCP dont Société Générale est membre. ▲
scénarios simulent tous une forte baisse des marchés actions et une
hausse des spreads de crédit, à même de déclencher des effets de
dislocation. À la suite de la dernière revue des scénarios fin 2020, il a CONTRIBUTION MOYENNE DES COMPOSANTES
été décidé de retenir pour le calcul du stress test trois scénarios AU STRESS TEST GLOBAL SUR LES ACTIVITÉS
théoriques (généralisé (scénario de crise financière), crise de la zone DE MARCHÉ EN 2023
euro, baisse générale des actifs risqués) et deux scénarios historiques
focalisés respectivement sur la période de début octobre 2008 et début 300%
mars 2020. Cette composante inclut l’impact du scénario du stress test
250%
sur les réserves de risque de contrepartie (Credit Value Adjustment) et
de funding (Funding Value Adjustment) dont la variation en cas de crise 200%
affecte les résultats des activités de trading.
150% 284%
Composante risques de dislocation et de portage
100%
Ces risques de marché supplémentaires à ceux mesurés par le stress
test Marché portent sur des marchés sur lesquels un ou plusieurs 50%
acteurs – généralement intervenants sur les produits structurés – ont
constitué des positions concentrées ou des positions de place. Les 0% 27%
stratégies dynamiques de couvertures de risque peuvent entraîner la
réalisation de dislocations de marché plus significatives que celles -50%
calibrées dans le stress test Marché, au‑delà de l’horizon de choc
-100%
retenu, à cause d’un déséquilibre entre l’offre et la demande. -211%
Une revue régulière des activités de trading actions, crédit, taux, change et -150%
matières premières est réalisée afin d’identifier ces poches de risques et
-200%
définir un scénario tenant compte de la spécificité de l’activité et des
positions du Groupe. Chaque scénario associé à une poche de risque -250%
identifiée est ajouté à la composante risque de marché si et seulement si
celui‑ci est compatible avec le scénario marché en question. Risques de marché
Risques de dislocation
Risques croisés marché-contrepartie

(1) Mesure de l’impact en PNB (produit net bancaire) en cas de chocs sur l’ensemble des facteurs de risque, cf. description ci‑après.
267
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

STRESS TEST MARCHÉ marchés. Société Générale a ainsi retenu neuf scénarios théoriques.
En 2023, un scénario obsolète correspondant à la crise russe de 1998 a été
Audité I Cette métrique qui se focalise sur le risque de marché,
remplacé par un nouveau scénario théorique centré sur une crise
mesure l’impact en PNB en cas de chocs sur l’ensemble des facteurs de
inflationnaire et deux nouveaux scénarios hypothétiques correspondant à
risque. Elle s’appuie sur 12 scénarios(1), dont trois historiques et neuf
des marchés haussiers ont été ajoutés. ▲
théoriques. Elle est bâtie selon les principes suivants :
W le scénario retenu pour le stress test Marché est le plus défavorable
parmi les divers scénarios définis ; Les métriques réglementaires
W les chocs appliqués sont calibrés sur des horizons reflétant les VALUE‑AT‑RISK 99% (VAR)
spécificités de chaque facteur de risque (l’horizon utilisé peut varier Méthodologie
de cinq jours pour les paramètres les plus liquides jusqu’à trois mois
pour les moins liquides) ; Audité I Développé depuis fin 1996, le modèle interne de VaR est
agréé par le superviseur aux fins de calcul du capital réglementaire. Cet
W les risques sont calculés quotidiennement pour chaque activité de agrément a été renouvelé en 2020, lors de l’exercice de revue des
marché de la Banque, tous produits confondus, sur chacun des modèles internes (Target Review of Internal Models – TRIM).
scénarios.
La Valeur en Risque (VaR) permet d’évaluer les pertes potentielles
Scénarios historiques encourues sur les positions en risque à un horizon de temps déterminé
et pour un niveau de probabilité donné (99% dans le cas de Société
La méthode consiste à étudier sur une longue période les grandes
Générale). La méthode retenue est celle de la « simulation historique »,
crises économiques ayant affecté les marchés financiers : l’analyse des
qui a pour caractéristique la prise en compte implicite des corrélations
évolutions de prix des actifs financiers (actions, taux d’intérêt, taux de
entre les différents marchés et la prise en compte conjointe du risque
change, spreads de crédit, etc.) durant chacune de ces crises permet de
général et spécifique. Cette méthode repose sur les principes suivants :
déterminer des scénarios de variation de ces principaux facteurs de
risque qui, appliqués aux positions de marché de la Banque, W constitution d’un historique de facteurs de risques représentatifs du
pourraient entraîner des pertes significatives. Cette approche permet risque des positions de Société Générale (taux d’intérêt, cours des
de déterminer les scénarios historiques utilisés pour le calcul du stress actions, de change et de matières premières, volatilités, spreads de
test. Ce jeu de scénarios fait par ailleurs l’objet de revues régulières. crédits, etc.). Des contrôles sont régulièrement réalisés pour
Ainsi, en 2020, deux nouveaux scénarios historiques liés à la crise s’assurer que tous les facteurs de risques significatifs pour le
Covid‑19 ont été intégrés : un scénario de crise (marqué par une baisse portefeuille de Société Générale sont bien pris en compte par le
des indices actions et une augmentation des spreads de crédit) ainsi modèle interne ;
qu’un scénario de rebond (marqué par une hausse des indices actions
et une baisse des spreads de crédit). En 2023, le scénario historique de W détermination de 260 scénarios correspondant aux variations de ces
paramètres sur un jour, observées sur un historique d’un an
rebond observé en 2020 a été remplacé par deux scénarios
glissant ; ce jeu de 260 scénarios est mis à jour quotidiennement
hypothétiques s’appuyant sur le même contexte de marché. Société
avec l’entrée d’un nouveau scénario et la sortie du scénario le plus
Générale utilise ainsi actuellement trois scénarios historiques dans le
ancien. Trois méthodes coexistent pour modéliser les scénarios
calcul du stress test, qui portent sur les périodes d’octobre à
(chocs relatifs, chocs absolus, chocs hybrides), le choix de la
décembre 2008 et celle du mois de mars 2020.
méthode étant déterminé par la nature du facteur de risque et par sa
Scénarios théoriques dynamique historique ;

Les scénarios théoriques sont définis avec les économistes du Groupe et W déformation des paramètres du jour selon ces 260 scénarios ;
visent à identifier des séquences d’événements pouvant survenir et de W revalorisation des positions du jour sur la base de ces 260 conditions
nature à provoquer des crises majeures sur les marchés (par exemple une de marché déformées : dans la plupart des cas, ce calcul est réalisé
crise européenne, une baisse des actifs, etc.). Leur sélection est le résultat par revalorisation complète. Néanmoins, pour certains facteurs de
d’une démarche visant à retenir des chocs tout à la fois extrêmes mais risque, une approche par sensibilité peut être utilisée.
restant plausibles et ayant des répercussions globales sur l’ensemble des

Principaux
facteurs de risque Description
Risque résultant de la variation des taux d’intérêt et de leur volatilité sur la valeur d’un instrument financier sensible aux
Taux d’intérêt taux d’intérêt, tels que les obligations, les swaps de taux, etc.
Risque résultant de la variation des prix des actions et de leur volatilité, mais aussi des indices sur actions, du niveau des
Actions dividendes, etc.
Taux de change Risque résultant de la variation des taux de change entre devises et de leur volatilité.
Matières premières Risque résultant de la variation des prix et de la volatilité des matières premières et des indices sur matières premières.
Risque résultant d’une amélioration ou d’une dégradation de la qualité de crédit d’un émetteur sur la valeur d’un
Spread de crédit instrument financier sensible à ce facteur de risque tels que les obligations, les dérivés de crédit (Credit Default Swaps).

Dans le cadre décrit ci‑dessus, la VaR 99% à l’horizon d’un jour, calculée à partir d’un historique de 260 scénarios, correspond à une moyenne pondérée(2) des
deuxième et troisième plus grands risques évalués. Aucune pondération n’est appliquée aux divers autres scénarios pris en compte.

(1) Dont les scénarios du stress test Global sur activités de marché.
(2) 39% du deuxième plus grand risque et 61% du troisième plus grand risque.

268
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

Si la VaR un jour, calculée quotidiennement à différents niveaux de deuxième ligne de défense qui, en sus de ce contrôle ex post des
granularité du portefeuille, est utilisée pour le suivi des positions, la performances du modèle, évalue la robustesse théorique (revue de la
réglementation impose de tenir compte d’une période de portage de qualité de la conception et du développement), la conformité de
dix jours pour le calcul du capital réglementaire. Pour cela, une VaR dix l’application et l’adéquation de l’usage du modèle. Le processus de
jours est obtenue en multipliant la VaR un jour agrégée au niveau du revue indépendante s’achève par (i) un rapport qui décrit le périmètre
Groupe par la racine carrée de 10. Cette méthodologie est conforme de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les conclusions
aux exigences réglementaires et a été revue et validée par le régulateur. ou les recommandations et par (ii) des comités de revue et
d’approbation. Le dispositif de contrôle du modèle donne lieu à un
La VaR repose sur un modèle et des hypothèses conventionnelles dont
reporting aux instances appropriées.
les principales limitations sont les suivantes :
Conformément à la réglementation, le backtesting compare le niveau de VaR
W par définition, l’utilisation d’un intervalle de confiance à 99% ne à la variation (i) effective et (ii) hypothétique de la valeur du portefeuille :
tient pas compte des pertes pouvant survenir au‑delà de cet
intervalle ; la VaR est donc un indicateur de risque de perte sous des W dans le premier cas (backtesting contre variation effective de valeur),
conditions normales de marché et ne prend pas en compte les le résultat quotidien(2) utilisé intègre notamment la variation de
mouvements d’ampleur exceptionnelle ; valeur du portefeuille (book value), l’impact des transactions
nouvelles ou modifiées durant la journée (incluant leurs marges
W la VaR est calculée à la clôture du marché, les mouvements de commerciales), les provisions et ajustements de valeurs au titre du
marché intraday ne sont pas pris en compte ;
risque de marché ;
W l’utilisation d’un modèle historique repose sur l’hypothèse que les
W dans le deuxième cas (backtesting contre variation hypothétique de
événements passés sont représentatifs des événements futurs et
valeur), le résultat quotidien(3) intègre uniquement la variation de
peut ne pas capturer tous les événements potentiels.
valeur du portefeuille liée à l’évolution des paramètres de marché,
Le Département des risques sur opérations de marché contrôle les et exclut tous les autres éléments. ▲
limitations du modèle de VaR en mesurant l’impact d’intégrer un
En 2023, il a été constaté un dépassement de backtesting de la VaR
facteur de risque absent du modèle (processus RNIME(1)). En fonction
contre résultat hypothétique intervenu au quatrième trimestre.
de la matérialité de ces facteurs manquants, ceux‑ci peuvent être
amenés à être capitalisés. D’autres mesures complémentaires
permettent également de contrôler les limitations du modèle.
RÉPARTITION DES RÉSULTATS QUOTIDIENS(4)
Le même modèle est ainsi utilisé pour calculer la VaR sur l’essentiel du
DES ACTIVITÉS DE MARCHÉ (2023, EN M EUR)
périmètre des activités de marché de la Banque de Grande Clientèle et
Solutions Investisseurs (y compris pour les produits les plus
complexes), et les principales activités de marché de la Banque de 100
détail et de la Banque Privée. Les quelques activités non couvertes par
ce calcul en VaR, pour des raisons techniques ou de faibles enjeux, sont
Nombre de jours de trading

suivies à travers des mesures en stress test et donnent lieu à des 80


charges en capital calculées en méthode standard ou par des
méthodologies internes alternatives. À titre d’exemple, le risque de 60
change des positions en banking book n’est pas calculé en modèle
interne car ce risque ne fait pas l’objet d’une revalorisation quotidienne
et ne peut donc pas être pris en compte dans un calcul de VaR. 40

Backtesting
20
La pertinence du modèle est évaluée à travers un backtesting
permanent (contrôle de cohérence a posteriori) qui permet de vérifier
si le nombre de jours pour lesquels le résultat négatif dépasse la VaR 0
est conforme à l’intervalle de confiance de 99%. Les résultats des 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
-2 -1 < < 1 < 2 < 3 < 4 < 5 < 6 > 6
backtesting sont vérifiés par le Département des risques responsable < < 0> > > > > > >
de la validation des modèles internes au titre de son appartenance à la 0 > -1 0 10 20 30 40 50
-2

(1) Risk Not in Model Engine.


(2) « Résultat réel » par convention par la suite.
(3) « Résultat hypothétique » par convention par la suite.
(4) Résultat réel.

269
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

VAR (UN JOUR, 99%), RÉSULTAT QUOTIDIEN RÉEL(1) ET RÉSULTAT QUOTIDIEN HYPOTHÉTIQUE(2)
DU PORTEFEUILLE DE NÉGOCIATION (2023, EN M EUR)

80

60

40

20

-20

-40

-60
22 3 23 3
23 .-2 -2
3
.-2
3 23 23
l.- -2 23 23 23 23
c.- nv
.-
év
r s r ai- n- jui ût pt
.- t.- v.- c.-
d é
ja f m
ar av m jui ao se oc no dé
VaR Résultat quotidien réel Résultat quotidien hypothétique

Évolution de la VaR

TABLEAU 30 : VAR RÉGLEMENTAIRE (DIX JOURS, 99%) ET À UN JOUR, 99%

31.12.2023 31.12.2022
VaR VaR VaR VaR
(En M EUR) (10 jours, 99%)(1) (1 jour, 99%)(1) (10 jours, 99%)(1) (1 jour, 99%)(1)
Début de période 61 19 25 8
Maximum 116 37 95 30
Moyenne 72 23 56 18
Minimum 43 14 22 7
Fin de période 52 16 75 24
(1) Sur le périmètre pour lequel les exigences de fonds propres sont déterminées par modèle interne.

(1) Résultat quotidien utilisé pour le backtesting de la VaR contre la valeur effective du portefeuille tel que défini dans le paragraphe « Value‑at‑risk 99% (VaR) ».
(2) Résultat quotidien utilisé pour le backtesting de la VaR contre la valeur hypothétique du portefeuille tel que défini dans le paragraphe « Value‑at‑risk 99% (VaR) ».

270
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

AUDITE I VENTILATION PAR FACTEUR DE RISQUE DE LA VAR DE TRADING (UN JOUR, 99%) – ÉVOLUTION
2022‑2023 DE LA MOYENNE TRIMESTRIELLE (EN M EUR)

24 25 27 24
15 18 17
13

23
18 18
21 15 12
17
11
17 15
18 14
16 15 17
12

11 12 14 14
9 8 9 11
2 2 2 2 2 2 2 2
1 1 1 1 1 1 0 0

-21 -30 -25 -23 -21 -25


-31
-32

T1-22 T2-22 T3-22 T4-22 T1-23 T2-23 T3-23 T4-23


Compensation Mat. 1ères Change Actions Taux Crédit Total

Audité I La VaR a été plus risquée en 2023 (23 millions d’euros contre La Stressed VaR à dix jours utilisée pour le calcul du capital
18 millions d’euros en 2022 en moyenne), notamment en raison de réglementaire est obtenue en multipliant la Stressed VaR à un jour par
l’entrée de nouveaux scénarios plus volatiles à la suite de la la racine carrée de 10, comme pour la VaR.
dégradation des conditions de marché en lien avec la crise bancaire du
Tout comme pour la VaR, le Département des risques sur opérations de
mois de mars. La hausse du risque s’observe en particulier sur les
marché contrôle les limitations du modèle de SVaR en mesurant
activités Actions et de Taux. ▲
l’impact d’intégrer un facteur de risque absent du modèle (processus
RNIME). En fonction de la matérialité de ces facteurs manquants,
STRESSED VAR (SVAR) ceux‑ci peuvent être amenés à être capitalisés. D’autres mesures
Audité I Fin 2011, le modèle interne de VaR stressée (Stressed VaR ou complémentaires permettent également de contrôler les limitations du
SVaR) a été agréé par le superviseur aux fins de calcul du capital modèle. Le backtesting permanent (contrôle de cohérence a
réglementaire sur le même périmètre que la VaR. Comme pour le posteriori) réalisé sur le modèle de VaR n’est pas réplicable sur la SVaR
modèle de VaR, cet agrément a été reconduit en 2020 à la suite de la car celle‑ci n’est pas, par nature, sensible aux conditions actuelles du
revue des modèles internes (TRIM). marché. Cependant, la VaR et la SVaR reposant sur la même approche,
ces deux indicateurs présentent les mêmes forces et limitations.
La méthode de calcul de la Stressed VaR à 99% à l’horizon d’un jour est
identique à celle de la VaR. Elle consiste en une « simulation La pertinence de la Stressed VaR est régulièrement suivie et revue par le
historique » avec des chocs « un jour » et un intervalle de confiance à Département des risques de modèles responsable de la validation des
99%. Contrairement à la VaR qui utilise les 260 scénarios de variation modèles internes au titre de son appartenance à la deuxième ligne de
journalière de l’année glissante, la VaR stressée utilise une fenêtre défense. Le processus de revue indépendante s’achève par (i) un
historique fixe d’un an correspondant à une période de tensions rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests effectués, les
financières significatives. résultats de la revue, les conclusions ou les recommandations et par
(ii) des comités de validation. Le dispositif de contrôle du modèle
À la suite d’une validation de la BCE obtenue fin 2021, une nouvelle donne lieu à un reporting récurrent aux instances appropriées.
méthode de détermination de la fenêtre historique stressée est utilisée.
Elle consiste à calculer une SVaR approchée pour différents facteurs de La SVaR a augmenté en moyenne en 2023 (37 millions d’euros contre
risques représentatifs du portefeuille de Société Générale (relatifs aux 32 millions d’euros en 2022). En légère augmentation sur l’année, la
risques action, taux, change, crédit et matières premières) : ces chocs SVaR a évolué avec une variabilité comparable à celle de 2022,
historiques sont pondérés en fonction de la sensibilité du portefeuille à expliquée par les périmètres Exotiques Action. Son niveau reste
chacun de ces facteurs de risques et agrégés afin de déterminer la expliqué par les activités Action d’Indexation et de Financement, ainsi
période la plus stressée pour l’ensemble du portefeuille(1). La fenêtre que par les périmètres de Taux d’Intérêt. ▲
historique utilisée fait l’objet d’une revue annuelle. En 2023, cette
fenêtre correspondait à la période « septembre 2008‑septembre 2009 ».

(1) À la demande de la BCE, un contrôle a posteriori est réalisé pour vérifier la pertinence de cette fenêtre historique en procédant à des calculs en revalorisation complète.

271
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

TABLEAU 31 : SVAR RÈGLEMENTAIRE (DIX JOURS, 99%) ET À UN JOUR (99%)

31.12.2023 31.12.2022
Stressed VaR Stressed VaR Stressed VaR Stressed VaR
(En M EUR) (10 jours, 99%)(1) (1 jour, 99%)(1) (10 jours, 99%)(1) (1 jour, 99%)(1)
Début de période 92 29 96 30
Maximum 189 60 165 52
Moyenne 114 36 101 32
Minimum 64 20 55 17
Fin de période 115 36 145 46
(1) Sur le périmètre pour lequel les exigences de fonds propres sont déterminées par modèle interne.

IRC ET CRM après revalorisation des positions via une approche en sensibilité, en
utilisant le delta, le gamma ainsi que le niveau de perte en cas de
Fin 2011, les modèles internes d’IRC (Incremental Risk Charge) et de
défaut (Jump to Default), calculé avec le taux de recouvrement de
CRM (Comprehensive Risk Measure) ont été agréés par le superviseur
marché de chaque position.
aux fins de calcul du capital réglementaire sur le même périmètre que
la VaR. Le modèle d’IRC a également vu son agrément renouvelé Le modèle CRM simule des migrations de rating de la même façon que
en 2020 à la suite de la revue des modèles internes(1) (TRIM). le modèle interne de l’IRC. À cela s’ajoute la diffusion des facteurs de
risque pris en compte dans le modèle :
L’IRC et la CRM représentent, sur les instruments de dette, la charge en
capital liée aux risques de migration de rating et de défaut des W spreads de crédit ;
émetteurs. Ces charges en capital sont additionnelles, c’est-à-dire
qu’elles s’ajoutent aux charges calculées à partir de la VaR et de la VaR W corrélation de base ;
stressée. W taux de recouvrement hors défaut (incertitude sur la valeur de ce
En termes de périmètre, conformément à la réglementation : taux dans le cas où l’émetteur n’a pas fait défaut) ;

W l’IRC s’applique aux instruments de dette autres que les titrisations W taux de recouvrement en cas de défaut (incertitude sur la valeur de
et le portefeuille de corrélation crédit. Cela comprend notamment ce taux dans le cas où l’émetteur a fait défaut) ;
les obligations, les CDS et les produits dérivés associés ; W corrélation de valorisation First‑to‑default (corrélation des instants
W la CRM couvre exclusivement le portefeuille de corrélation, c’est-à- de défaut utilisés pour la valorisation du panier de First‑to‑default).
dire les tranches de CDO, les First‑to‑default (FtD), ainsi que leur Ces modèles de diffusion sont calibrés à partir d’historiques de
couverture par des CDS et des indices. données, sur une période de dix ans au maximum. La variation de prix
Société Générale estime ces charges en capital en utilisant des associée à chaque scénario de CRM est déterminée après revalorisation
modèles internes(2). Ceux‑ci déterminent la perte qu’engendreraient exacte des positions (full repricing). Par ailleurs, la charge CRM
des scénarios particulièrement adverses en termes de changements de déterminée en modèle interne ne peut être inférieure à un minimum
rating ou de défauts des émetteurs pour l’année qui suit la date de de 8% de la charge déterminée en appliquant la méthode standard
calcul, sans vieillissement des positions. L’IRC et la CRM sont des pour les positions de titrisation.
valeurs calculées à un quantile de 99,9% : elles représentent le plus Les modèles internes IRC et CRM font l’objet d’une gouvernance
grand risque de perte simulé après élimination de 0,1% des scénarios similaire à celle des autres modèles internes répondant aux exigences
simulés les plus défavorables. du « Pilier 1 » de la réglementation. En particulier l’adéquation des
Le modèle interne pour l’IRC simule des transitions de rating (y modèles IRC et CRM ainsi que leur calibration font l’objet d’un suivi
compris au défaut) pour chaque émetteur du portefeuille, à l’horizon régulier (ongoing monitoring), reposant sur une revue au moins
d’un an(3). Les émetteurs sont classés en cinq segments : entreprises annuelle des hypothèses de modélisation. Cette revue inclut ainsi :
américaines, entreprises européennes, entreprises des autres régions, W un contrôle de l’adéquation de la structure des matrices de
institutions financières et souveraines. Les comportements des transition de rating utilisées en IRC et CRM ;
émetteurs de chaque segment sont corrélés entre eux via un facteur
systémique propre à chaque segment. De plus, le modèle intègre aussi W un backtesting des probabilités de défaut utilisées dans ces deux
une corrélation entre ces cinq facteurs systémiques. Ces corrélations, modèles ;
ainsi que les probabilités de transition de notation, sont calibrées à
W un backtesting spécifique du montant d’IRC au regard des
partir de données historiques observées au cours d’un cycle éventuelles pertes subies à la suite des défauts ou migrations
économique complet. En cas de simulation d’un changement de constatés ;
notation d’un émetteur, la dégradation ou l’amélioration de sa santé
financière se traduit par un choc sur le niveau de son spread de crédit : W un contrôle de l’adéquation des modèles de diffusion des taux de
négatif si la notation s’améliore et positif dans le cas contraire. La recouvrement, de diffusion des spreads et de diffusion des
variation de prix associée à chaque scénario d’IRC est déterminée corrélations de base utilisées dans le calcul de CRM.

(1) Le modèle CRM n’était pas concerné par la revue TRIM des modèles internes.
(2) Le même modèle interne est utilisé pour l’ensemble des portefeuilles soumis à un calcul d’IRC. Il en est de même pour l’ensemble des portefeuilles faisant l’objet d’un calcul
en CRM. À noter que le périmètre traité en modèle interne (IRC et CRM) est inclus dans celui de la VaR : seules les entités autorisées à un calcul en VaR via un modèle interne
peuvent calculer l’IRC et la CRM en modèle interne.
(3) L’utilisation d’un horizon de liquidité constant d’un an signifie que les chocs appliqués aux positions pour déterminer l’IRC et la CRM sont des chocs instantanés calibrés à
l’horizon d’un an. Cette hypothèse apparaît comme le choix de modélisation le plus prudent en termes de modèle et de capital par rapport à des horizons de liquidité plus
courts.

272
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

Concernant la vérification de la précision de ces métriques : W une analyse hebdomadaire de l’IRC et de la CRM est réalisée par
l’équipe de production et de certification des métriques de risque de
W le calcul d’IRC étant établi sur les sensibilités de chaque instrument marché ;
– delta, gamma – ainsi que le niveau de perte en cas de défaut (Jump
to Default) calculé avec le taux de recouvrement de marché, un W la méthodologie et son application ont fait l’objet d’une validation
contrôle de la précision de cette approche par rapport à une initiale par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).
revalorisation exacte est réalisé tous les six mois ; Par la suite, une revue régulière de l’IRC et de la CRM est réalisée par
le Département des risques responsable de la validation des
W le calcul du CRM étant fait en revalorisation exacte (full repricing), un modèles internes, au titre de son appartenance à la deuxième ligne
tel contrôle n’est pas nécessaire ;
de défense du Groupe. Ce processus de revue indépendante donne
W ces métriques sont comparées à des stress tests normatifs définis lieu à (i) un rapport qui décrit le périmètre de la revue, les tests
par le régulateur. En particulier, le stress test EBA et l’exercice effectués, les résultats de la revue ainsi que les conclusions ou les
d’appétit pour le risque sont réalisés régulièrement sur la métrique recommandations qui en découlent et (ii) à des comités de revue et
IRC. Ces stress tests consistent à appliquer des migrations de rating d’approbation. Ce dispositif de contrôle des modèles donne lieu à
défavorables aux émetteurs, à choquer les spreads de crédit et à un reporting aux instances appropriées.
choquer les matrices de transition de rating. D’autres stress tests
Enfin, des contrôles opérationnels réguliers de l’exhaustivité de la
sont aussi réalisés de façon ad hoc pour justifier les hypothèses de
couverture du périmètre ainsi que de la qualité des données décrivant
corrélation entre émetteurs et celles faites sur la matrice de
les positions sont effectués.
transition de rating ;

TABLEAU 32 : IRC (99,9%) ET CRM (99,9%)

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Incremental Risk Charge (99,9%)
Début de période 55 67
Maximum 101 114
Moyenne 62 71
Minimum 37 50
Fin de période 94 53
Comprehensive Risk Measure (99,9%)
Début de période 37 41
Maximum 95 133
Moyenne 46 51
Minimum 26 39
Fin de période 29 42

273
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

4.7.4 EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES


Allocation des positions au trading book W liquidité : sur demande ou au cas par cas, le Département des
risques de marché effectue des contrôles de liquidité fondés sur
Les éléments du bilan et du hors‑bilan doivent être classés dans l’un certains critères (négociabilité et transférabilité, niveau de bid/ask,
des deux portefeuilles définis par la réglementation prudentielle : le volumes de marché, etc.) ;
portefeuille bancaire (banking book) ou le portefeuille de négociation
(trading book). W il existe une procédure stricte pour tout changement de portefeuille
qui implique la ligne‑métier et la Direction financière et la Direction
Le portefeuille bancaire est défini par différence : tous les éléments du des risques ;
bilan et du hors‑bilan qui ne sont pas inclus dans le portefeuille de
négociation relèvent par défaut du portefeuille bancaire. W audit Interne : à travers ses missions périodiques, l’Audit Interne
vérifie ou questionne la cohérence de la classification prudentielle
Le portefeuille de négociation se compose de toutes les positions sur avec les règles/procédures mais aussi la pertinence du traitement
instruments financiers et matières premières détenues par un prudentiel par rapport à la réglementation existante.
établissement à des fins de négociation ou dans le but de couvrir
d’autres éléments du portefeuille de négociation. L’intention de
négociation est documentée dans les mandats des opérateurs de salle Données quantitatives
des marchés.
À fin septembre 2023, environ 86% des exigences de fonds propres au
La classification prudentielle des instruments et positions suit la titre du risque de marché sont calculées en modèles internes. La
gouvernance ci‑dessous : méthode standard est principalement utilisée pour les positions
présentant un risque de change et n’appartenant pas au trading book
W les experts en réglementation prudentielle de la Direction financière prudentiel, pour les positions de CIU (Collective Investment Units) ou de
sont responsables de la transposition de la réglementation en titrisation, ainsi que pour les entités du Groupe ne bénéficiant pas des
procédures, en lien avec la Direction des risques pour les procédures outils de calculs développés en central. Les principales entités
relatives à la durée de détention et à la liquidité. Ils analysent concernées sont des implantations de la Banque de détail et des
également les cas spécifiques et les exceptions. Ils communiquent Services Financiers Internationaux (SG Maroc, SG Ghana, SG Algérie,
ces procédures aux lignes‑métiers ; BRD, SG Tunisie, etc.).
W les lignes‑métiers se conforment à ces procédures en tant que Les exigences de fonds propres au titre du risque de marché ont
première ligne de défense (LoD1). En particulier, elles documentent
diminué en 2023. Cette baisse se retrouve notamment sur la VaR et les
les intentions de gestion des positions prises par les opérateurs de
add‑ons de capital, est partiellement compensée par une hausse sur
salle des marchés ;
les risques calculés en approche standard :
W la Direction des risques est la deuxième ligne de défense (LoD2).
W l’exigence de fonds propres au titre de la VaR a graduellement
Les contrôles suivants permettent de s’assurer que la gestion des diminué sur l’année 2023, venant principalement de la baisse du
activités est cohérente avec leur classification prudentielle : facteur multiplicatif suite à la suite de la baisse régulière du nombre
de breachs de backtesting sur une année glissante. ;
W procédure « nouveau produit » : tout nouveau produit ou nouvelle
activité est soumis(e) à un processus de validation qui comprend la W les add‑ons de capital sont en baisse, principalement du fait de
classification prudentielle et le traitement en fonds propres l’add‑on de variabilité des réserves qui est calculé sur une fenêtre
réglementaires des opérations soumises à validation ; glissante de 3 ans et qui a bénéficié de la sortie progressive de
scénarios de forte variation des Reserve Policies observés en 2020
W durée de détention : le Département des risques de marché a défini lors de la crise COVID ;
un cadre de contrôle de la durée de détention de certains
instruments ; W les risques calculés en approche standard sont en hausse, venant
essentiellement du fait de la partie change.

274
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

TABLEAU 33 : EXIGENCES DE FONDS PROPRES ET EXPOSITIONS PONDÉRÉES AU TITRE DU RISQUE DE MARCHÉ


PAR COMPOSANTE DE RISQUES

Expositions pondérées (RWA) Exigences de fonds propres


(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 Variation 31.12.2023 31.12.2022 Variation
VaR 1 992 3 504 (1 512) 159 280 (121)
Stressed VaR 5 604 6 886 (1 282) 448 551 (103)
Risque additionnel de défaut et de migration (IRC) 1 173 811 362 94 65 29
Portefeuille de corrélation (CRM) 445 615 (170) 36 49 (14)
Total risques de marché évalué par modèle interne 9 214 11 816 (2 602) 737 945 (208)
Risque spécifique aux positions de titrisation du
portefeuille de négociation 504 150 354 40 12 28
Risque de change 1 918 987 931 153 79 75
Risque de taux d’intérêt (hors titrisation) 550 421 129 44 34 10
Risque de positions sur titres de propriété 333 374 (41) 27 30 (3)
Risque de positions sur produits de base 0 0 0 0 0 0
Total risques de marché en approche standard 3 305 1 932 1 373 264 155 110
TOTAL 12 518 13 747 (1 229) 1 001 1 100 (98)

TABLEAU 34 : EXIGENCES DE FONDS PROPRES ET EXPOSITIONS PONDÉRÉES PAR TYPE DE RISQUE DE MARCHÉ

Expositions pondérées (RWA) Exigences de fonds propres


(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Risque de change 2 179 1 336 174 107
Risque de crédit (hors éléments en déduction) 2 122 3 816 170 305
Risque de positions sur produits de base 18 24 1 2
Risque de positions sur titres de propriété 3 459 5 403 277 432
Risque de taux d’intérêt 4 740 3 168 379 253
TOTAL 12 518 13 747 1 001 1 100

275
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MARCHÉ

4.7.5 VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS


La maîtrise des risques induits par la valorisation des instruments Principes de valorisation et contrôles
financiers est assurée par la Direction des activités de marché
conjointement avec l’équipe d’experts en valorisation (Valuation Group)
associés
rattachée à la Direction financière, en tant que première ligne de Les instruments de marché en juste valeur sont valorisés à partir de
défense, et par l’équipe de revue indépendante des méthodologies de leur prix de marché lorsque ce dernier existe, et sinon à partir de
valorisation, au sein du Département des risques sur opérations de modèles alimentés par des paramètres, en adéquation avec les
marché. principes IFRS 13 définissant la juste valeur.
D’une part, chaque modèle élaboré par le Front Office fait l’objet d’une
Gouvernance revue indépendante par le Département des risques sur opérations de
marché dans son rôle de deuxième ligne de défense. Les travaux de
La gouvernance sur les sujets de valorisation s’articule autour de trois revue portent à la fois sur la pertinence conceptuelle du modèle, sur
comités auxquels participent la Direction des activités de marché, le son comportement (y compris dans des conditions stressées) et sur sa
Département des risques sur opérations de marché et la Direction mise en œuvre. Un rapport est établi à l’issue de ces travaux ; il précise
financière : (i) le statut de validation du modèle, (ii) son périmètre d’utilisation,
W le Valuation Risk Committee se réunit trimestriellement pour suivre (iii) les recommandations qui devront être traitées.
et approuver les évolutions du cadre de gestion du risque de D’autre part, les paramètres utilisés dans les modèles de valorisation,
valorisation ; suivre les indicateurs sur ce risque, et proposer voire qu’ils proviennent de données observables sur les marchés ou non,
fixer un appétit à ce risque ; évaluer le dispositif de contrôle, et font l’objet de marking policies(1) proposées par le Front ffice et revues
l’avancement des recommandations ; et enfin veiller à la bonne par le Département des risques sur opération de marché. Ce dispositif
priorisation des travaux. Ce comité est présidé par la Direction des est complété par des contrôles spécifiques opérés par la LoD1 (en
risques, et organisé par son équipe de revue indépendante des particulier le processus d’Independent Price Verification conduit par la
méthodologies de valorisation ; Direction financière).
W le Valuation Methodology Approval Committee se réunit autant que Les valorisations obtenues sont complétées le cas échéant par des
de besoin pour approuver les méthodes de valorisation des réserves ou ajustements (couvrant essentiellement la liquidité, les
instruments financiers. Ce comité, présidé par la Direction des incertitudes de paramètres ou de modèles) dont les méthodologies de
risques et organisé par son équipe de revue indépendante des calcul, élaborées conjointement par le Valuation Group et le front office,
méthodologies de valorisation, a une responsabilité globale sont soumises à la revue du Département des risques sur opérations de
concernant l’approbation des méthodologies ; marché. Ces ajustements sont faits au titre des exigences comptables
W le MARK P&L Explanation Commitee analyse mensuellement les de juste valeur ou des exigences réglementaires de valorisation
principales sources du P&L économique ainsi que les évolutions des prudente. Ces dernières visent à capturer l’incertitude de valorisation
réserves et autres ajustements de valorisation comptable. La revue selon des modalités prescrites par la réglementation via des
analytique des ajustements est réalisée par le Valuation Group, qui ajustements de valorisation additionnels par rapport à la juste valeur
fournit également une revue analytique trimestrielle des (Additional Valuation Adjustments ou AVA) qui sont directement déduits
ajustements au titre des exigences réglementaires de valorisation des fonds propres de base de catégorie 1 (Common Equity Tier 1).
prudente.
Enfin, un corpus documentaire précise le partage des rôles et
responsabilités entre les différents acteurs de la chaîne de valorisation.

(1) Document décrivant la méthodologie de détermination des paramètres.

276
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – TAUX ET CHANGE

4.8 RISQUE STRUCTUREL – TAUX ET CHANGE

Audité I Les risques de taux d’intérêt et de change sont liés :


W aux activités du portefeuille de négociation (Trading Book) ;
W aux positions en lien avec les engagements sociaux et leur couverture suivis dans le cadre d’un dispositif propre ;
W aux activités du portefeuille bancaire (Banking Book) y compris les opérations commerciales et leur couverture mais à l’exclusion des
positions en lien avec les engagements sociaux couverts dans le dispositif dédié. C’est l’exposition structurelle aux risques de taux d’intérêt
et de change du Groupe.
Le principe général de gestion des risques structurels de taux et de change au sein des entités consolidées est de s’assurer que des
mouvements défavorables des taux d’intérêts ne menacent pas significativement l’assise financière du Groupe ou ses bénéfices futurs.
Au sein des entités, les opérations commerciales et de gestion propre doivent ainsi être adossées en taux et en change dans la mesure du
possible. Au niveau consolidé, une position de change structurelle est conservée dans le but d’immuniser la sensibilité du ratio Common
Equity Tier 1 (CET1) du Groupe aux variations de change. ▲

4.8.1 ORGANISATION DE LA GESTION DES RISQUES STRUCTURELS


DE TAUX ET DE CHANGE
Audité I Les principes et les normes de gestion de ces risques sont W de la veille réglementaire en matière de risques structurels ;
définis au niveau du Groupe. Les entités sont responsables en premier
lieu de la gestion de ces risques. Le département ALM (Asset and W de la définition des principes de gestion ALM au sein du Groupe ;
Liability Management), au sein de la Direction financière du Groupe, W de la définition des principes de modélisation appliqués par les
anime ce dispositif de la première ligne de défense. Le département entités du Groupe en matière de risques structurels ;
ALM (Asset and Liability Management) de la Direction des Risques en
assure le rôle de supervision de seconde ligne de défense. W du recensement, de la consolidation et du reporting des risques
structurels du Groupe ;
W du contrôle du respect des limites.
Le Comité ALM Groupe, organe de la
Direction Générale
Le Département de suivi des risques ALM,
Le Comité ALM Groupe a vocation à :
au sein de la Direction des Risques
W valider et veiller à l’adéquation du dispositif de suivi, de gestion et
d’encadrement des risques structurels ; Au sein de la Direction des Risques, le département des Risques ALM
assure la supervision des risques structurels et évalue le dispositif de
W passer en revue les évolutions des risques structurels du Groupe au gestion de ces risques. A ce titre, il est en charge de :
travers des reportings consolidés ;
W l'identification des risques de taux et de change du Groupe ;
W examiner et valider les mesures et ajustements proposés.
W la définition des indicateurs de pilotage et des scénarios globaux de
Le Comité ALM Groupe donne délégation au Comité Global Taux et stress test des différents risques structurels, ainsi que de la fixation
Change présidé par la Direction financière et la Direction des risques des principales limites des entités et des Business and Services Units ;
pour la validation de certains encadrements.
W la définition du cadre normatif de mesure, de méthodes de
modélisation et d’encadrement des risques structurels.
Le Département ALM, au sein de la De plus, par délégation du département Risque - Model Risk
Direction Financière du Groupe Management, ce département assure la validation des modèles ALM
dans le cadre du Comité de validation des Modèles, présidé par la
Le Département ALM est en charge :
Direction des risques.
W de la définition de la politique des risques structurels du Groupe et
Enfin, il préside le Comité de validation des normes ALM et s’assure à ce
de la formalisation de l’Appétit pour le risque ;
titre de la bonne interprétation du cadre réglementaire ainsi que d’une
W de l’analyse des expositions du Groupe et de la définition des actions déclinaison adéquate dans l’environnement Société Générale.
de couverture ;

277
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – TAUX ET CHANGE

Les entités et les BU/SU sont Un responsable ALM, rattaché à la Direction financière dans chaque
responsables de la maîtrise des risques entité, est chargé du suivi de ces risques. Il est responsable du
reporting des risques ALM auprès de la Direction financière du Groupe.
structurels Toutes les entités ont un Comité ALM responsable de la mise en œuvre
Chaque entité, chaque Business Unit/Service Unit (BU/SU), gère ses des modélisations validées, de la gestion des expositions aux risques
risques ALM, effectue la mesure régulière des risques encourus, réalise de taux et de change et de la mise en place des programmes de
le reporting risque, élabore les propositions de couverture et leur mise couvertures en conformité avec les principes édictés par le Groupe et
en œuvre. Chaque entité, chaque BU/SU, est responsable du respect les limites validées par le Comité ALM Groupe et les Comités ALM des
des normes du Groupe et des limites qui lui ont été assignées. BU/SU. ▲

À ce titre, les entités et les BU/SU appliquent les normes définies au


niveau du Groupe et développent les modèles, en s’appuyant sur les
équipes centrales de modélisation de la Direction financière.

4.8.2 RISQUE STRUCTUREL DE TAUX


Audité I Le risque structurel de taux est généré par les opérations et aux diverses entités. Le périmètre Groupe est obtenu comme somme
commerciales et leurs couvertures ainsi que les opérations de gestion des périmètres qui le constituent. L’ensemble de ces métriques est
propre pour chacune des entités consolidées. également calculé à fréquence mensuelle sur les périmètres
significatifs et les encadrements sont contrôlés à la même fréquence
au niveau du Groupe.
Objectif du Groupe
Des encadrements sont fixés pour des chocs à +/-0,1% et pour des
L’objectif du Groupe est de s’assurer que l’exposition au risque de taux chocs stressés (+/-1% pour la variation de valeur et +/-2% pour la
de chaque entité reste dans le cadre de l’Appétit au risque défini par le variation de revenu) sans application de plancher. Les mesures sont
Groupe. réalisées mensuellement dix mois par an (exception faite des mois de
janvier et juillet pour lesquels aucun arrêté de niveau Groupe n’est
À cet effet, le Conseil d’administration, le Comité ALM Groupe, le
réalisé). Pour les métriques de valeur, des encadrements sont fixés
Comité Global Taux et Change et les Comités ALM des BU/SU encadrent
pour les mesures effectuées en ne tenant compte que des variations
par des limites de variation (en valeur et en revenu) le Groupe, les BU/
négatives. Une mesure synthétique de sensibilité de valeur – toutes
SU et les entités.
devises – complémentaire est encadrée pour le Groupe. Par ailleurs,
une métrique stressée de valeur (application d’un choc à la hausse et à
Mesure et suivi du risque structurel de la baisse différencié par devises) est encadrée au niveau Groupe.
taux Pour respecter ces encadrements, les entités combinent plusieurs
approches possibles :
Les métriques réglementaires SOT (Supervisory Outlier Test) sont
calculées et encadrées au niveau du Groupe en appliquant les chocs de W orientation de la politique commerciale de manière à compenser les
taux tels que précisés par les RTS 2022/10 de l’EBA (y compris le positions en taux prises à l’actif et au passif ;
plancher de taux post choc). Les normes du Groupe prévoient
l’inclusion des marges commerciales pour le calcul des métriques de W mise en place d’opération de swap ou – à défaut en cas d’absence
d’un tel marché – utilisation d’opération de prêt/emprunt ;
valeur. Pour les métriques de revenus réglementaires à encours
constants, des hypothèses de migration des encours sont effectuées en W achat/vente d’options sur le marché pour couvrir des positions
particulier entre les dépôts non rémunérés et les dépôts rémunérés. optionnelles prise vis-à-vis de nos clients.
Société Générale utilise en outre plusieurs indicateurs internes pour Les actifs et les passifs sont analysés sans affectation à priori des
mesurer et encadrer le risque de taux d’intérêt global du Groupe. Les ressources aux emplois. Les échéancements des encours sont
indicateurs les plus importants sont : déterminés en tenant compte des caractéristiques contractuelles des
opérations, ajustées des résultats de la modélisation des
W la variation de la valeur actuelle nette (VAN) au risque de décalage
comportements de la clientèle (notamment pour les dépôts à vue,
de taux. Elle est mesurée comme la variation de la valeur actuelle
l’épargne et les remboursements anticipés de crédits), ainsi que d’un
nette du bilan statique à une variation de taux. Cette mesure est
certain nombre de conventions d’écoulement, notamment sur les
calculée pour toutes les devises auxquelles le Groupe est exposé ;
postes de titres de participation et fonds propres. Le taux
W la variation de la marge d’intérêt mesurée sur deux années aux d’actualisation utilisé pour les métriques de pilotage de valeur inclut
variations des taux d’intérêt dans divers scénarios de taux. Elle tient les spreads de liquidité pour les produits inscrits au bilan.
compte de la variation générée par la production commerciale
Au 31 décembre 2023, les principaux modèles applicables pour les
future (sur la base d’un bilan dynamique pour les indicateurs de
calculs de mesures du risque de taux sont des modèles – parfois taux
revenus de pilotage avec prise en compte des encours
dépendant – sur une partie des dépôts sans date de maturité
correspondant aux trajectoires estimées dans les budgets) ;
conduisant à une duration moyenne inférieure à cinq années –
W la variation de la valeur de marché (MVC : Market Value Change) des l’échéancier pouvant dans certains cas atteindre la maturité maximale
instruments comptabilisés en juste valeur (principalement des de 20 ans.
obligations d'État ainsi que des dérivés non documentés comme
Les options automatiques du bilan sont prises en compte :
instruments de couverture d’un point de vue comptable) dans divers
scénarios de variations de taux d’intérêt, mesurée sur deux années; W soit via la formule de Bachelier ou éventuellement à partir de calculs
de type Monte‑Carlo pour les calculs de variation de valeur ;
W la variation de la VAN au risque de base (risque associé à la
décorrélation entre différents indices de taux variable). W soit par prise en compte des pay‑off fonction du scénario considéré
dans les calculs de variation des revenus.
Des limites sur ces indicateurs sont applicables au Groupe, aux BU/SUs

278
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – TAUX ET CHANGE

Les opérations de couverture sont majoritairement documentées dans l’élément couvert est une portion identifiée d’un portefeuille
le plan comptable : soit en microcouverture (adossement unitaire des d’opérations commerciales faites avec la clientèle ou en interbancaire.
opérations commerciales et des instruments de couverture), soit en Les conditions à respecter pour pouvoir documenter les relations de
macrocouverture selon la disposition IAS 39 dite « carve‑out couverture sont rappelées dans la Note 3.2 des états financiers
» (adossement de manière globale de portefeuilles d’opérations consolidés.
commerciales similaires aux instruments de couverture au sein d’une
Le Groupe mesure et encadre par ailleurs sa variation de valeur au
centrale financière ; la macro‑couverture concerne essentiellement les
Credit Spread dans le Banking Book pour un choc à +0,1% appliqué
entités du réseau France).
aux éléments évalués en juste valeur ainsi qu’à tous les portefeuilles
Les dérivés de macrocouverture sont principalement des swaps de obligataires du périmètre. Un choc différencié selon la qualité de la
taux d’intérêt, afin de limiter la variation de la valeur actuelle nette et contrepartie est à l’étude ainsi qu’une revue du périmètre.
du résultat des réseaux, dans le cadre des hypothèses retenues, à
Le Groupe mesure et encadre enfin l’écart entre la juste valeur et le
l’intérieur des limites. Pour la documentation de la macrocouverture,
coût amorti des titres à revenus fixes du banking book. ▲

TABLEAU 35 : RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT DANS LE PORTEFEUILLE HORS NÉGOCIATION (IRRBB1)

31.12.2023
Variations de la valeur économique Variations de la marge nette
(En M EUR) du capital d’intérêt
Scénarios de chocs prudentiels
1 Choc parallèle vers le haut (1 821) 621
2 Choc parallèle vers le bas (1 231) (741)
Pentification de la courbe (taux courts en baisse,
3 taux longs en hausse) 1 621
Aplatissement de la courbe (taux courts en hausse,
4 taux longs en baisse) (2 110)
5 Hausse des taux courts (1 890)
6 Baisse des taux courts 2 223

31.12.2022 (R)
Variations de la valeur économique Variations de la marge nette
(En M EUR) du capital d’intérêt
Scénarios de chocs prudentiels
1 Choc parallèle vers le haut (1 914) 375
2 Choc parallèle vers le bas (133) (1 102)
Pentification de la courbe (taux courts en baisse,
3 taux longs en hausse) 2 023
Aplatissement de la courbe (taux courts en hausse,
4 taux longs en baisse) (2 530)
5 Hausse des taux courts (2 425)
6 Baisse des taux courts 2 527
(R) suite republication du STE IRRBB.

279
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – TAUX ET CHANGE

4.8.3 RISQUE STRUCTUREL DE CHANGE


Audité I Le risque structurel de change, entendu comme celui généré W la position de change générée par les investissements dans les
par toutes les opérations qui ne relèvent pas du portefeuille de participations et succursales étrangères, ainsi que par la conversion
négociation (Trading Book) résulte principalement : de leurs résultats en euro, fait l’objet d’une couverture partielle
pilotée de manière centralisée, par la Direction financière du
W des investissements dans des devises différentes de la devise euro. Il Groupe. Société Générale conserve une exposition cible équivalente
s’agit notamment des titres de participations et des dotations des
au niveau du ratio CET1 Groupe cible, multiplié par les RWA générés
succursales en devises étrangères non couverts contre le risque de
dans cette devise, dans chaque devise constitutive des RWA et
change. L’impact des variations de change, générées par ces
couvre le solde par des emprunts ou des opérations de change à
positions, est essentiellement enregistré en réserves de conversion ;
terme libellés dans la devise des participations et comptabilisés en
W des résultats nets des activités conduites par une entité dans des tant qu’instruments de couverture d’investissement (cf. Note 3.2.2
devises différentes de sa devise fonctionnelle ; des états financiers consolidés figurant au chapitre 6 du Document
d'Enregistrement Universel).
W des positions ouvertes prises au bilan dans le but d’insensibiliser le
ratio CET1 aux variations du cours des devises contre l’euro. Pour chaque devise, l’écart entre l’exposition réelle et l’exposition cible
est encadré par des limites validées par la Direction Générale en
Pour atteindre son objectif d’insensibilisation du ratio CET1, les actions Comité Financier et par le Conseil d’administration.
suivantes sont entreprises :
De même, les sensibilités du ratio CET1 à des chocs de +/-10% de la
W les entités du Groupe couvrent localement le résultat de change de valeur des devises contre euros sont encadrées. ▲
leurs activités en devises étrangères ;

TABLEAU 36 : SENSIBILITÉ DU RATIO COMMON EQUITY TIER 1 DU GROUPE À UNE VARIATION DE LA DEVISE
DE 10% (EN POINTS DE BASE)

Impact sur le ratio Common Equity Tier 1 Impact sur le ratio Common Equity Tier 1
d’une dépréciation de 10% de la devise d’une appréciation de 10% de la devise
Devise 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
USD (2,3) 0,6 2,4 (0,6)
GBP (0,7) 0,2 0,7 (0,2)
XAF 0,6 (0,6) (0,6) 0,6
XOF (0,5) (0,4) 0,5 0,4
CZK (0,3) (0,4) 0,3 0,4
TRY (0,3) 0,2 0,3 (0,2)
SEK (0,2) (0,1) 0,2 0,1
RON (0,2) 0,3 0,2 (0,3)
XPF 0,2 0,4 (0,2) (0,4)
Autres (0,4) (0,8) 0,4 0,8

280
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

4.9 RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

Audité I Le risque de liquidité est défini comme le risque que la banque ne dispose pas des fonds nécessaires pour faire face à ses
engagements. Le risque de refinancement est défini comme le risque que la banque ne soit plus en mesure de financer ses activités par des
volumes de ressources appropriés et à un coût raisonnable. ▲

4.9.1 OBJECTIFS ET PRINCIPES DE GESTION


Audité I L’objectif du dispositif de gestion du risque de liquidité de W les ressources de financement sont diversifiées par devises, bassins
Société Générale est d’assurer que le Groupe reste en mesure de (i) d’investisseurs, maturités et formats (émissions vanille, notes
satisfaire ses obligations de paiement à tout moment, y compris en structurées, sécurisées, etc.). L’émission de dette est
situation de crise (gestion du risque de liquidité) et de (ii) financer de majoritairement réalisée au niveau de la maison‑mère. Cependant,
manière durable le développement de ses activités à un coût Société Générale s’appuie également sur certaines filiales pour lever
raisonnable (gestion du risque de financement). Ce dispositif de des ressources dans des devises et auprès de bassins d’investisseurs
gestion des risques permet d’assurer le respect de l’Appétit au risque et complémentaires à ceux de la maison‑mère ;
des obligations réglementaires.
W les réserves liquides sont constituées et maintenues de sorte à
Pour répondre à cet objectif, Société Générale a adopté les principes de respecter l’horizon de survie sous stress défini par le Conseil
gestion suivants : d’administration. Les réserves liquides sont disponibles sous forme
de cash détenu en banques centrales et de titres pouvant être
W la gestion du risque de liquidité est centralisée au niveau du Groupe, liquidés rapidement et logés soit dans le portefeuille bancaire
assurant une mutualisation des ressources, une optimisation des
(Banking Book), sous gestion directe ou indirecte de la Trésorerie
coûts et une gestion homogène des risques. Les métiers doivent
Groupe, soit dans le portefeuille de négociation (Trading Book) au
respecter des impasses de liquidité statiques en situation normale,
sein des activités de marché sous la supervision de la Trésorerie
dans la limite de leurs encadrements et du fonctionnement de leurs
Groupe ;
activités, en réalisant le cas échéant des opérations avec l’entité
«gestion propre » selon un barème de refinancement interne. Les W le Groupe dispose d’options activables à tout moment en situation
actifs et passifs n’ayant pas de maturité contractuelle se voient de stress, au travers d’un Plan de Financement d’Urgence (PFU) au
affecter des maturités selon des conventions ou des modèles niveau Groupe (exception faite des activités d’assurance, qui ont un
quantitatifs proposés par la Direction financière et par les métiers et plan d’urgence séparé), définissant des indicateurs avancés de suivi
validés par la Direction des risques ; de l’évolution de la situation de liquidité, des modes opératoires et
des actions de remédiation activables en situation de crise.
W les ressources de financement sont établies en fonction des besoins
de développement des métiers et de l’Appétit au risque défini par le
Conseil d’administration (voir section 2) ;

4.9.2 MISE EN ŒUVRE OPÉRATIONNELLE


La gestion du financement et de la liquidité du Groupe s’articule W la définition de l’Appétit au risque.
principalement autour des processus opérationnels suivants :
Le Conseil d’administration approuve les éléments proposés par la
W l’identification des risques est un processus conçu et documenté par Direction générale, en l’occurrence l’encadrement des indicateurs
la Direction des risques, qui est en charge d’établir une cartographie financiers. L’Appétit au risque relatif au risque de liquidité couvre les
des risques de liquidité. Ce processus est conduit annuellement par métriques suivantes :
la Trésorerie Groupe et par les métiers. Il vise à identifier les sources
- les indicateurs réglementaires (LCR, LCR en US dollar, et NSFR),
matérielles de risques de financement et de liquidité au sein de
Société Générale, à vérifier que ces risques sont mesurés de façon - le volume de financement de marché àcourt terme,
appropriée, et à formaliser le cadre de contrôle de ces risques.
- l’horizon de survie sous un scénario de stress combiné, associant
L’identification des risques est complétée d’un exercice de stress
test inversé (Reverse Stress Testing) destiné à identifier et quantifier un choc systémique sévère et un choc idiosyncratique. Société
les facteurs de risques pesant le plus sur le profil de liquidité de Générale suit également l’horizon de survie associé à un scénario
Société Générale dans l’hypothèse d’un scénario de stress de stress extrême. Dans les deux scénarios, le choc idiosyncratique
complémentaire et extrêmement sévère ; se caractérise par un abaissement de trois crans de la notation à
long terme de Société Générale. La position de liquidité est
W la définition, la mise en œuvre et la revue périodique des modèles de évaluée dans le temps en fonction des effets des scénarios en
liquidité et des conventions permettant d’établir les maturités des termes de fuites de dépôts, de tirages de facilités confirmées,
actifs et passifs, et d’apprécier le profil de liquidité sous stress. Les d’appels de marges sur les portefeuilles de dérivés, etc....
modèles de liquidité sont gérés dans le cadre du dispositif de suivi L’horizon de survie est le moment à partir duquel la position nette
du risque de modèle supervisé par la Direction des risques ; de liquidité devient négative,

281
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

- la position de transformation du Groupe (impasse de liquidité façon mensuelle et analysée selon plusieurs axes (produits, métiers,
statique en situation normale échéancée jusqu’à une maturité de devises, entités juridiques). Les indicateurs LCR, NSFR, les positions
cinq ans), de transformation et la position nette de liquidité sous stress
combiné font l’objet de revues mensuelles par la Direction financière
- le montant disponible de collatéral non‑HQLA, ne contribuant pas
et par la Direction des risques. Les projections sont réactualisées
au numérateur du LCR, et donnant un accès immédiat au
toutes les semaines et revues lors de comités hebdomadaires de
financement banques centrales en cas d’urgence ;
liquidité supervisés par le responsable de la Trésorerie Groupe. Les
W les trajectoires financières projetées selon un scénario central et un comités hebdomadaires de liquidité suivent et ajustent le profil de
scénario sous stress sont déterminées dans le cadre de la procédure risque de liquidité dans le respect des limites et après prise en
budgétaire pour respecter l’Appétit au risque. La trajectoire centrale compte des besoins de financement des métiers et des conditions
est construite à partir des hypothèses macroéconomiques centrales de marché, en transmettant au besoin des instructions d’ajustement
de Société Générale et de la stratégie commerciale du Groupe dans aux métiers ;
ce contexte. La trajectoire stressée incorpore les hypothèses du
W la préparation d’un Plan de Financement d’Urgence (PFU), mis à jour
scénario macroéconomique adverse de Société Générale et des
annuellement, qui détermine (i) un ensemble d’indicateurs d’alerte
hypothèses idiosyncratiques défavorables ;
(paramètres de marché ou propres à Société Générale), (ii) un cadre
W le budget annuel calibre le plan de financement du Groupe, qui opérationnel utilisable en situation de stress de liquidité et précisant
comprend le programme de financement à long terme (émissions les modalités d’application et d’interfonctionnement avec d’autres
vanille, émissions structurées) et les financements réalisés sur les régimes de crise, en particulier le Rétablissement, et (iii) un
marchés à court terme ; ensemble d’actions de remédiation activables en cas de crise.

W le mécanisme de Funds Transfer Pricing (FTP), élaboré et maintenu Ces processus opérationnels sont regroupés dans l’ILAAP (Internal
au sein de la Trésorerie Groupe, met à disposition des barèmes de Liquidity Adequacy Assessement Process) de Société Générale.
refinancement interne permettant aux métiers de remonter leurs
Société Générale produit annuellement, à destination de son
excès de liquidité et de financer leurs besoins au travers de
superviseur, la Banque Centrale Européenne, une auto-évaluation du
transactions réalisées avec la gestion propre ;
dispositif en matière de gestion du risque de liquidité, dans laquelle les
W la production et la diffusion de rapports journaliers, hebdomadaires risques de liquidité sont identifiés, quantifiés et analysés à la fois en
et mensuels s’appuyant sur une infrastructure de données regard de l’exercice écoulé et dans le cadre d’un exercice de projection
centralisée et opérée par une équipe de production dédiée. La pluriannuel, et décrivant le dispositif de gestion (méthodes, processus,
position nette de liquidité sous stress combiné est réactualisée de ressources), complété par une évaluation de l’adéquation de la
liquidité du Groupe.

4.9.3 GOUVERNANCE
Les principales instances de gouvernance du risque de liquidité sont les • évaluation périodique du respect de la trajectoire budgétaire,
suivantes : décision le cas échéant de mesures correctrices,
W le Conseil d’administration : • définition des principes et méthodes employées dans la gestion
du risque de liquidité (notamment les scénarios de stress),
- valide le niveau de tolérance au risque de liquidité dans le cadre
de l’Appétit au risque, au travers d'indicateurs internes et • examen des évolutions réglementaires et leurs impacts ;
réglementaires, et notamment l’horizon de temps pendant lequel
le Groupe peut opérer sous conditions de stress (« horizon de W la Direction financière assure la première ligne de défense en
coordination étroite avec les métiers. Au sein de la Direction
survie »),
financière, la préparation et la mise en œuvre des décisions en
- approuve l'encadrement des indicateurs financiers, dont celles matière de liquidité sont assurées par les départements suivants :
relatives aux ressources rares, liquidité et financement compris
- le pilotage financier stratégique assure le pilotage des ressources
(définition du programme de financement notamment),
rares de Société Générale, y compris la liquidité, dans le respect de
- examine régulièrement la situation du risque de liquidité du l’Appétit au risque et de l’encadrement des indicateurs financiers ;
Groupe, a minima sur base trimestrielle, notamment les métriques
- la Trésorerie Groupe est en charge de la gestion opérationnelle de
clés (notamment les métriques d’impasse de liquidité sous stress
la liquidité et du financement et réalise notamment la gestion de
telles que modélisées de manière propre au groupe Société
la position de liquidité du Groupe, l’exécution du plan de
Générale et les métriques réglementaires LCR et NSFR), le taux
financement, la supervision et la coordination des différentes
d’exécution du plan de financement et les coûts de financement ;
trésoreries au sein de Société Générale, assure une expertise dans
W la Direction générale : la définition des cibles, pilote les réserves liquides et le collatéral,
et supervise la gestion propre ;
- alloue la liquidité au niveau des métiers et de la Trésorerie Groupe
sur proposition de la Direction financière, - le département ALM est en charge de la définition, de la
modélisation et du suivi des risques structurels, et notamment du
- définit et met en œuvre la stratégie en matière de risques
risque de liquidité en complément des risques de taux d’intérêt de
structurels de liquidité en coordination avec la Direction
change dans le portefeuille bancaire (Banking Book) ;
financière et la Direction des risques. La Direction générale
supervise notamment le Comité Financier, qui se tient toutes les - un département de production des métriques est responsable de
six semaines en présence de représentants de la Direction la gestion du système d’information relatif à la liquidité. Le Groupe
financière, de la Direction des risques et des métiers afin de suivre s’appuie sur une architecture centralisée alimentée par les métiers
les risques structurels et de piloter les ressources rares : et produisant les métriques réglementaires (LCR, NSFR) ainsi que
les métriques de pilotage ;
• validation et suivi des limites de risques structurels y compris de
liquidité,

282
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

W le département des risques ALM, en tant que seconde ligne de De plus, par délégation du département Model Risk Management, ce
défense, assure la supervision des risques de liquidité et évalue le département assure la validation des modèles ALM dans le cadre du
dispositif de gestion de ces risques. A ce titre, il est en charge de : Comité de validation des Modèles, présidé par la Direction des risques.
- la définition des indicateurs de liquidité ainsi que de la fixation des Enfin, le département des Risques ALM s’assure de la bonne
principales limites existantes au sein du Groupe, interprétation du cadre réglementaire ainsi que d’une déclinaison
adéquate dans l’environnement Société Générale. ▲
- la définition du cadre normatif de mesure, de méthodes de
modélisation et d’encadrement de ces risques.

4.9.4 RÉSERVE DE LIQUIDITÉ


La réserve de liquidité du Groupe comprend le cash placé en banques W des titres dits HQLA (High Quality Liquid Assets) négociables
centrales et les actifs pouvant être utilisés pour faire face aux flux rapidement sur le marché par cession ou par mise en pension, dont
sortants de trésorerie dans un scénario de stress. Les actifs de la des obligations d’État, des obligations d’entreprises et des actions
réserve sont disponibles, c’est-à-dire non utilisés en garantie ou en d’indices majeurs, après décotes. Ces titres HQLA répondent aux
collatéral d’une quelconque opération. Ils sont pris en compte dans la critères d’éligibilité du ratio LCR, selon les dernières normes
réserve après application d’une décote reflétant leur valorisation connues et communiquées par les régulateurs. Les décotes
attendue sous stress. La réserve de liquidité du Groupe comprend des appliquées aux titres HQLA sont en ligne avec celles indiquées dans
actifs pouvant être librement transférés au sein du Groupe ou utilisés les derniers textes connus pour la détermination du numérateur du
pour faire face à des flux sortants de liquidité au niveau des filiales en ratio LCR ;
cas de crise : les excédents de réserves de filiales non transférables (au
sens des ratios réglementaires de liquidité) ne sont pas inclus dans la W des actifs du Groupe non HQLA et éligibles en banques centrales,
incluant des créances ainsi que des covered bonds et titrisations
réserve du Groupe.
autodétenues de créances du Groupe.
La réserve de liquidité comprend :
W les dépôts en banques centrales, à l’exception des réserves
obligatoires ;

TABLEAU 37 : RÉSERVE DE LIQUIDITÉ

(En Md EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Dépôts en banques centrales (hors réserves obligatoires) 214 195
Titres HQLA disponibles négociables sur le marché (après décote) 74 59
Autres actifs disponibles éligibles en banques centrales (après décote) 28 24
TOTAL 316 279

4.9.5 RATIOS RÉGLEMENTAIRES


Les exigences réglementaires en matière de risque de liquidité sont Afin de respecter ces exigences, le Groupe s’assure que ses ratios
appréhendées au travers de deux ratios : réglementaires sont gérés bien au‑delà des exigences réglementaires
minimales fixées par la directive 2019/878 du Parlement européen et
W le Liquidity Coverage Ratio (LCR), ratio à court terme, dont l’objectif du Conseil du 20 Mai 2019 (CRD5) et le règlement (UE) 2019/876 du
est de s’assurer que les établissements disposent d’actifs liquides de
Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2019 (CRR2)(1).
qualité et quantité suffisantes pour couvrir, durant 30 jours, une
crise de liquidité sévère, combinant une crise systémique de marché Le ratio LCR de Société Générale s’est toujours établi à un niveau
et une crise spécifique ; l’exigence réglementaire minimale est de supérieur à 100% : 160% fin 2023 contre 141% à fin 2022. Depuis qu’il
100% à tout moment ; est en vigueur, le ratio NSFR s’est toujours établi à un niveau supérieur
à 100% et s’élève à 119% à fin 2023 contre 114% à fin 2022.
W le Net Stable Funding Ratio (NSFR), ratio à long terme de
transformation du bilan, qui compare les besoins de financement
générés par les activités des établissements à leurs ressources
stables ; le niveau minimal exigé est de 100%.

(1) Plusieurs amendements aux normes réglementaires européennes ont été adoptés en mai 2019 : le texte relatif au LCR, publié en octobre 2014, a depuis été complété par un
Acte Délégué corrigendum qui est entré en vigueur le 30 avril 2020. Le niveau minimal du ratio exigé est de 100% depuis le 1er janvier 2018. L’exigence de NSFR incluse dans
le texte CRR2 (EU) 2019/876 du 20 mai 2019 s’applique depuis juin 2021. Le ratio exigé est de 100%.

283
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

4.9.6 BILAN ÉCHÉANCÉ


Les principales lignes des passifs et des actifs financiers sont présentées dans la Note 3.13 des états financiers consolidés, selon le modèle suivant :

TABLEAU 38 : BILAN ÉCHÉANCÉ

PASSIFS FINANCIERS

31.12.2023
Note aux
états
financiers
(En M EUR) consolidés 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Banques centrales 9 718 - - - 9 718
Passifs financiers à la juste valeur Notes 3.1
par résultat, hors dérivés et 3.4 182 235 26 940 42 721 33 885 285 781
Dettes envers les établissements de crédit Note 3.6 62 586 43 357 10 724 1 179 117 846
Dettes envers la clientèle Note 3.6 481 894 36 166 19 976 3 641 541 677
Dettes représentées par un titre Note 3.6 35 963 27 977 67 755 28 811 160 506
Dettes subordonnées Note 3.9 213 76 6 594 9 011 15 894

NB : Les hypothèses d’échéancement de ces passifs sont exposées dans la Note 3.13 des états financiers consolidés. En particulier, les données sont
présentées hors intérêts prévisionnels et hors dérivés.

31.12.2022(R)
Note aux
états
financiers
(En M EUR) consolidés 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Banques centrales 8 361 - - - 8 361
Passifs financiers à la juste valeur Notes 3.1
par résultat, hors dérivés et 3.4 149 258 22 680 31 003 28 578 231 519
Dettes envers les établissements de crédit Note 3.6 49 817 39 643 42 217 1 334 133 012
Dettes envers la clientèle Note 3.6 475 608 27 232 23 101 4 822 530 763
Dettes représentées par un titre Note 3.6 34 158 24 030 46 583 28 405 133 176
Dettes subordonnées Note 3.9 3 - 6 063 9 882 15 947

NB : Les hypothèses d’échéancement de ces passifs sont exposées dans la Note 3.13 des états financiers consolidés. En particulier, les données sont
présentées hors intérêts prévisionnels et hors dérivés.

284
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

ACTIFS FINANCIERS

31.12.2023
Note aux
états
financiers
(En M EUR) consolidés 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Caisse et banques centrales 222 324 205 340 178 223 047
Actifs financiers à la juste valeur par
résultat, hors dérivés Note 3.4 390 461 21 886 0 0 412 347
Actifs financiers à la juste valeur par
capitaux propres Note 3.4 88 231 2384 0 279 90 894
Titre au coût amorti Note 3.5 17 369 2 642 4 348 3 789 28 147
Prêts et créances sur les établissements
de crédit et assimilés, au coût amorti Note 3.5 64 911 3 426 8 585 957 77 879
Prêts et créances sur la clientèle,
au coût amorti Note 3.5 125 087 53 996 167 013 109 071 455 168
Opérations de location financement(1) Note 3.5 3 296 6 174 16 793 4 018 30 281
(1) Montants présentés nets de dépréciation.

31.12.2022(R)
Note aux
états
financiers
(En M EUR) consolidés 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Caisse et banques centrales 203 389 734 1 808 1 082 207 013
Actifs financiers à la juste valeur par
résultat, hors dérivés Note 3.4 330 591 19 785 - - 350 376
Actifs financiers à la juste valeur par
capitaux propres Note 3.4 91 518 1 162 - 280 92 960
Titre au coût amorti Note 3.5 5 709 3 588 7 999 8 848 26 143
Prêts et créances sur les établissements
de crédit et assimilés, au coût amorti Note 3.5 58 614 1 599 7 487 471 68 171
Prêts et créances sur la clientèle,
au coût amorti Note 3.5 111 271 62 691 183 035 121 036 478 033
Opérations de location financement(1) Note 3.5 2 760 6 014 15 663 4 165 28 602
(1) Montants présentés nets de dépréciation.

Il convient de relever que la nature de l’activité de Société Générale la - positions évaluées en utilisant principalement des données
conduit à détenir des titres ou des produits dérivés dont les durées non observables de marché (N3) : fourchette d’échéance
contractuelles restant à courir ne sont pas représentatives de son comprise entre 3 mois et un an ;
activité ou de ses risques.
2. actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres :
Pour le classement des actifs financiers, il a été, par convention, retenu
- les titres disponibles à la vente évalués par des prix cotés sur
les durées restant à courir suivantes :
des marchés actifs ont été échéancés à moins de 3 mois,
1. actifs évalués en juste valeur par résultat, hors dérivés
- les titres obligataires valorisés à l’aide de données observables
(portefeuille de négoce avec la clientèle) :
autres que des prix cotés (N2) ont été classés parmi les actifs
- positions évaluées par des prix cotés sur des marchés actifs négociables à échéance 3 mois à 1 an,
(classement comptable N1) : échéance inférieure à 3 mois,
- enfin, les autres titres (actions détenues à long terme
- positions évaluées à l’aide de données observables autres que notamment) ont été classés dans la catégorie de détention
des prix cotés (classement comptable N2) : échéance inférieure supérieure à 5 ans.
à 3 mois,

285
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

En ce qui concerne les autres postes du bilan, la décomposition des autres actifs et passifs ainsi que les conventions y afférentes sont les suivantes :

AUTRES PASSIFS

31.12.2023
Note aux
états
financiers Non
(En M EUR) consolidés échéancé 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Passifs d’impôts Note 6.3 - - 974 1428 - 2 402
Écart de réévaluation des portefeuilles
couverts en taux (5 857) - - - - -5 857
Autres passifs Note 4.4 - 84 029 2 548 3 821 3 260 93 658
Dettes liées aux actifs non courants
destinés à être cédés Note 2.5 - - 1 703 - - 1 703
Passifs relatifs aux contrats des
activités d’assurance Note 4.3 - 3 571 9 188 36 538 92 426 141 723
Provisions Note 8.3 4 235 - - - - 4 235
Capitaux propres 76 247 - - - - 76 247

31.12.2022(R)
Note aux
états
financiers Non
(En M EUR) consolidés échéancé 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Passifs d’impôts Note 6.3 - - 806 839 - 1 645
Écart de réévaluation des portefeuilles
couverts en taux (9 659) - - - - (9 659)
Autres passifs Note 4.4 - 100 649 1 987 2 832 1 847 107 315
Dettes liées aux actifs non courants
destinés à être cédés Note 2.5 - - 220 - - 220
Passifs relatifs aux contrats des
activités d’assurance Note 4.3 - 3 616 9 152 36 869 86 239 135 875
Provisions Note 8.3 4 579 - - - - 4 579
Capitaux propres 73 326 - - - - 73 326

286
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE STRUCTUREL – LIQUIDITÉ

AUTRES ACTIFS

31.12.2023
Note aux
états
financiers Non
(En M EUR) consolidés échéancé 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Écart de réévaluation des portefeuilles
couverts en taux (433) - - - - (433)
Autres actifs Note 4.4 - 69 765 - - - 69 765
Actifs d’impôts Note 6 4 717 4 717
Assurance – participation
aux bénéfices différée - - - - - -
Participations dans les entreprises
mises en équivalence - - - - 227 227
Immobilisations corporelles
et incorporelles Note 8.4 - - - - 60 714 60 714
Écarts d’acquisition Note 2.2 - - - - 4 949 4 949
Actifs non courants destinés
à être cédés Note 2.5 - 43 1 692 13 16 1 764
Actifs de contrats d'assurance
et de reassurance Note 4.3 - 60 36 143 220 459

31.12.2022 (R)
Note aux
états
financiers Non
(En M EUR) consolidés échéancé 0‑3 mois 3 mois‑1 an 1‑5 ans > 5 ans Total
Écart de réévaluation des portefeuilles
couverts en taux (2 262) - - - - (2 262)
Autres actifs Note 4.4 - 82 315 - - - 82 315
Actifs d’impôts Note 6 4 484 - - - - 4 484
Assurance – participation - - - - -
aux bénéfices différée -
Participations dans les entreprises
mises en équivalence - - - - 146 146
Immobilisations corporelles et
incorporelles Note 8.4 - - - - 33 958 33 958
Écarts d’acquisition Note 2.2 - - - - 3 781 3 781
Actifs non courants destinés
à être cédés Note 2.5 - 1 1 049 15 17 1 081
Actifs de contrats d'assurance
et de reassurance Note 4.3 - 7 21 89 236 353

1. Les écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en taux ont 3. Les échéances notionnelles des engagements sur instruments
été exclus de l’assiette, s’agissant d’opérations adossées aux dérivés figurent dans la Note 3.2.2 des états financiers consolidés
portefeuilles concernés. De même, les actifs d’impôt dont du Groupe.
l’échéancement aboutirait à communiquer par anticipation des
4. Les participations et immobilisations ont été classées à plus de
flux de résultat n’ont pas fait l’objet d’un échéancement publié.
cinq ans.
2. Les postes « autres actifs » et « autres passifs » (dépôts de
5. Les capitaux propres et les provisions n’ont pas été échéancés.
garantie et comptes de règlements, débiteurs divers) ont été
considérés comme exigibles.

287
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

4.10 RISQUE OPÉRATIONNEL

Conformément à la taxonomie des risques du Groupe, le risque W les risques liés à l’externalisation de services et à la continuité
opérationnel fait partie des risques non financiers suivis par le d’activité ;
Groupe. Il correspond au risque de pertes résultant d’une
inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et W les risques liés au lancement de nouveaux produits/services/
activités à destination de la clientèle ;
des systèmes d’information ou d’événements extérieurs.
La classification par le Groupe du risque opérationnel se répartit en W les risques de non‑conformité représentent le risque de sanctions
légales, administratives ou réglementaires, de pertes financières
sept catégories d’événements de risque :
importantes ou de perte de réputation qu’une banque peut subir en
W litige commercial ; raison du non‑respect des lois nationales ou européennes, de la
réglementation, règles, standards de marché et les Codes de
W conformité et autres litiges avec les autorités ; conduite applicables à ses activités bancaires ;
W erreurs pricing ou d’évaluation du risque dont erreurs de
W le risque de réputation résulte d’une perception négative de la part
modèle ;
des clients, des contreparties, des actionnaires, des investisseurs ou
W erreurs d’exécution ; des régulateurs, pouvant affecter défavorablement la capacité du
Groupe à maintenir ou engager des relations d’affaires et la
W fraude et autres activités criminelles ; continuité d’accès aux sources de financement ;
W perte de moyens d’exploitation ; W le risque de conduite inappropriée (misconduct) résultant
W défaillance des systèmes d’information. d’actions (ou inactions), ou de comportements de la Banque, ou
de ses employés, qui seraient incompatibles avec le Code de
Cette classification permet de réaliser des analyses transversales au conduite du Groupe, pouvant aboutir à des conséquences
travers des dispositifs de risque opérationnel (cf. section 4.10.2) négatives pour nos parties prenantes, ou mettant en risque la
notamment sur les risques suivants : pérennité ou la réputation de la Banque.
W les risques liés aux technologies de l’information et de la Le dispositif relatif aux risques de non‑conformité, de réputation et
communication et à la sécurité (cybercriminalité, défaillance de conduite inappropriée est détaillé dans le chapitre 4.11 « Risques
services, etc.) ; de non‑conformité, litiges ».

4.10.1 ORGANISATION DE LA GESTION DU RISQUE OPÉRATIONNEL


Gouvernance Pour couvrir l’ensemble du Groupe, le Département des risques non
financiers et du contrôle permanent échange avec les relais en
Le dispositif de gestion du risque opérationnel du Groupe, autre que région qui remontent aux départements les éléments nécessaires à
les risques détaillés dans le chapitre 4.11 « Risques de non‑conformité, la consolidation d’une vision holistique et prospective du profil de
litiges », s’intègre dans le modèle des trois lignes de défense : risque de la Banque tant pour les besoins de pilotage interne que
pour répondre aux exigences réglementaires.
W une première ligne de défense au sein de chaque Business Units/
Service Units, responsable de faire appliquer le dispositif et de Les relais en région ont la responsabilité de déployer les missions du
mettre en place les contrôles qui permettent de s’assurer que les département en tenant compte des exigences propres aux instances
risques sont identifiés, analysés, mesurés, suivis, pilotés, reportés et de régulation en exercice sur leur région.
contenus dans les limites de l’appétit pour le risque défini par
le Groupe ; Le Département des risques non financiers et du contrôle
permanent échange avec la première ligne de défense via un réseau
W une deuxième ligne de défense : le Département des risques non de correspondants risques opérationnels au sein de chaque Business
financiers et du contrôle permanent, en charge de la gestion des Units/Service Units.
dispositifs de maîtrise des risques opérationnels, rattaché à la
Direction des risques du Groupe. Concernant spécifiquement les risques liés à la continuité d’activité,
à la gestion de crise et à la sécurité de l’information, des biens et des
À ce titre, le Département des risques non financiers et du contrôle personnes, le Département des risques non financiers et du contrôle
permanent : permanent exerce l’examen critique de la gestion de ces risques en
- procède à un examen critique de la gestion du risque opérationnel relation avec la Direction de la sécurité Groupe. Et concernant
spécifiquement les risques liés aux systèmes d’information, ce
(incluant le risque de fraude, les risques liés aux systèmes
département exerce l’examen critique de la gestion de ces risques
d’information et à la sécurité de l’information et les risques relatifs
en relation avec la Direction ressources et transformation
à la continuité d’activité) des Business Units/Service Units,
numérique ;
- fixe les normes et procédures relatives aux dispositifs de maîtrise
du risque opérationnel et la production d’analyses transversales, W une troisième ligne de défense en charge du contrôle périodique,
exercée par la Direction Inspection générale et audit.
- produit les métriques de risques et de pilotage des dispositifs de
maîtrise du risque opérationnel.

288
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

Contrôle permanent de niveaux 1 et 2 La Direction de la sécurité Groupe, logée au sein du Secrétariat général,
est responsable de la protection de l’information. Les informations
La mise en œuvre et la surveillance du dispositif de gestion des risques confiées par les clients, les collaborateurs ainsi que le savoir et
opérationnels s’inscrit dans le cadre du dispositif de contrôle interne savoir‑faire collectif de la Banque constituent les ressources
du Groupe : informationnelles les plus précieuses du Groupe. À cette fin, il convient
de mettre en place les dispositifs humains, organisationnels et
W un contrôle permanent de niveau 1 est effectué dans le cadre des
techniques qui permettent de protéger l’information et de s’assurer
opérations au sein de chaque entité des Business Units/Service Units
qu’elle est manipulée, diffusée, partagée par les seules personnes
du groupe Société Générale, incluant une supervision managériale
ayant besoin d’en connaître et habilitées à cet effet.
et des contrôles opérationnels. Ce contrôle permanent est encadré
par la bibliothèque des contrôles normatifs (BCN) qui rassemble, Le responsable des risques liés aux technologies de l’information et de
pour l’ensemble du Groupe, les objectifs de contrôle définis par les la communication (TIC) et de la sécurité des systèmes d’information est
fonctions d’expertise, les métiers, en lien avec les deuxièmes lignes logé au niveau de la Direction ressources et transformation numérique.
de défense ; Sous l’autorité fonctionnelle du Directeur de la sécurité Groupe, il
propose la stratégie des moyens de protection de l’information
W un contrôle permanent de niveau 2 est effectué par des équipes
dématérialisée et anime la filière sécurité des systèmes d’information.
dédiées de la Direction des risques qui exercent cette mission sur les
Les dispositifs de sécurité des systèmes sont alignés avec les standards
risques opérationnels recouvrant les risques propres aux différents
du marché (NIST, ISO 27002, ISO 27001, ISO 27035), et déclinés dans
métiers (incluant les risques opérationnels liés aux risques de crédit
chaque Business/Service unit. Les politiques et les processus de
et aux risques de marchés), ainsi que les risques liés aux achats, à la
Société Générale tendent à être conformes à leurs exigences et
communication, à l’immobilier, aux ressources humaines et aux
effectuent un contrôle régulier de cette conformité.
systèmes d’information.
L’encadrement des risques liés à la cybercriminalité se fait au travers
du schéma directeur triannuel Sécurité des Systèmes d’Information
Risques liés à la sécurité des biens et des (SSI).
personnes
Afin de prendre en compte l’évolution de la menace cyber de manière
La protection des personnes et des biens et le respect des lois et durable sur l’ensemble du Groupe et en cohérence avec la stratégie
réglementations en vigueur en matière de sécurité représentent un Groupe, un budget de 1 milliard d’euros est alloué sur les quatre
enjeu majeur pour le groupe Société Générale. À cette fin, la Direction prochaines années. Le schéma directeur cybersécurité 2024‑2026 est
de la sécurité du Groupe, dans le cadre de sa mission, décline des structuré autour de cinq piliers qui guident les actions à l’horizon
dispositifs humains, organisationnels et techniques qui permettent de 2026 :
garantir le bon fonctionnement opérationnel du Groupe en France et à
l’international, de réduire l’exposition aux menaces (en matière de W réduire l’exposition du Groupe au risque cyber en augmentant les
niveaux de protections et la capacité de réaction. En particulier, en
sécurité et sûreté) et de diminuer les impacts en cas de crise.
améliorant le déploiement des contrôles clés du risques cyber par
La sécurité des personnes et des biens englobe deux domaines bien un engagement des membres du Comité exécutif sur les résultats ;
spécifiques :
W responsabiliser les collaborateurs en matière de cybersécurité, en
W la Sécurité est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et s’assurant de l’application au quotidien des règles de sécurité par
techniques réunis pour faire face aux accidents techniques, les collaborateurs, notamment les principes de sécurité native
physiques, chimiques et environnementaux pouvant nuire aux (secure by design) dans la conception des assets du Groupe ;
personnes et aux biens ;
W améliorer l’efficacité opérationnelle des équipes en charge de la
W la Sûreté est l’ensemble des moyens humains, organisationnels et cybersécurité, en optimisant les processus préventifs et les outils de
techniques réunis pour faire face aux actes spontanés ou réfléchis contrôle automatisés pour pouvoir déployer des mesures de
ayant pour but de nuire, ou de porter atteinte dans un but de profit protections supplémentaires ;
psychique et/ou financier.
W accompagner la transformation des métiers avec le support
La gestion de l’ensemble de ces risques s’appuie sur les dispositifs de approprié des équipes de cybersécurité, pour anticiper les nouvelles
maîtrise du risque opérationnel et la deuxième ligne de défense est tendances (notamment l’Intelligence Artificielle ou la Blockchain) ;
assurée par la Direction des risques.
W travailler sur la gestion des ressources humaines de la filière, en
particulier sur le développement des compétences et de
L’encadrement des risques liés aux l’attractivité de la filière sécurité du Groupe ;
technologies de l’information et de la Sur le plan opérationnel, le Groupe s’appuie sur une cellule CERT
communication et à la sécurité (Computer Emergency Response Team) en charge de la gestion des
incidents, de la veille sécuritaire et de la lutte contre la
Étant donné l’importance pour le Groupe de son système d’information cybercriminalité. Cette équipe fait appel à de multiples sources
et des données qu’il véhicule, et l’augmentation continue de la menace d’information et de surveillance, internes comme externes. Depuis
cybercriminelle, les risques liés aux technologies de l’information et de 2018, cette cellule s’est également renforcée par la mise en place d’une
la communication (TIC) et à la sécurité sont majeurs pour Société équipe interne Red Team, dont les principales missions ont pour
Générale. Leur encadrement, intégré dans le dispositif général de objectif d’évaluer l’efficacité des dispositifs de sécurité déployés et de
gestion des risques opérationnels, est piloté en première ligne de tester les capacités de détection et de réaction des équipes de défense
défense par une filière d’expertise dédiée (Sécurité de l’Information et (Blue Teams) lors d’exercice simulant une attaque réelle. Les services
des Systèmes d’Information – SSI) et la deuxième ligne de défense est de la Red Team permettent notamment une meilleure compréhension
assurée par la Direction des risques. Ils font l’objet d’un suivi spécifique des faiblesses de la sécurité du système d’information Société
par les organes de Direction au travers de sessions dédiées dans la Générale, d’aider à la mise en place de stratégies globales
gouvernance Groupe (Comité des risques, CORISQ, CCCIG, ISCO) et d’amélioration, et également d’entraîner les équipes de défense
d’un tableau de bord trimestriel qui présente la situation des risques et cybersécurité. Le CERT travaille étroitement avec le Security Operations
les plans d’actions sur les principaux risques liés aux technologies de Center (SOC) qui est en charge de la détection des événements de
l’information et de la communication. sécurité et de leur traitement.

289
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

Au sein de la Direction ressources et transformation numérique, une Risques liés à la fraude (incluant les
équipe est en charge, concernant les processus informatiques, de la
cohérence de la mise en œuvre des dispositifs d’encadrement du
activités non autorisées sur les marchés)
risque opérationnel et de leur consolidation. Les principales missions L’encadrement du risque de fraude, qu’il soit d’origine interne ou
de l’équipe sont : externe, est intégré dans le dispositif général de gestion du risque
opérationnel qui permet l’identification, l’évaluation, le traitement et le
W d’identifier et d’évaluer les risques informatiques majeurs pour le
pilotage du risque, qu’il soit potentiel ou avéré.
Groupe, incluant les scénarios de risques extrêmes (ex. :
cyberattaque, défaillance d’un prestataire), pour permettre au Il est piloté en première ligne de défense par des équipes expertes
Groupe d’améliorer la connaissance de ses risques, d’être mieux dédiées à la gestion du risque de fraude en sus des équipes en charge
préparé à des scénarii de risques extrêmes et de mieux aligner ses de la gestion du risque opérationnel spécifique sur chacun des métiers
investissements avec ses risques informatiques ; de la Banque. Ces équipes sont en charge de la définition et de la mise
en œuvre opérationnelle des moyens de sensibilisation, prévention
W de produire les indicateurs alimentant le tableau de bord de suivi
détection et traitement des fraudes. La deuxième ligne de défense est
des risques informatiques, à destination des organes de Direction et
assurée par la Direction des risques non financiers et du contrôle
des Directeurs des systèmes d’information. Ceux‑ci sont revus
permanent, avec un responsable du risque de fraude. La deuxième
régulièrement avec la deuxième ligne de défense afin de rester
ligne définit et vérifie le respect des principes de gestion du risque de
alignés avec la stratégie SI et SSI, et avec leurs objectifs ;
fraude en lien avec les équipes de première ligne, et s’assure que des
W plus généralement, de s’assurer de la qualité et de la fiabilité de gouvernances adaptées sont en place.
l’ensemble des dispositifs adressant les risques informatiques. Une
Enfin les équipes, qu’elles soient en première ou deuxième ligne de
attention particulière est portée au dispositif de contrôle permanent
défense, travaillent conjointement avec des équipes d’experts en
de ses risques informatiques, qui s’appuie sur la définition de
charge de la sécurité de l’information, de lutte contre la
contrôles normatifs SI/SSI et l’accompagnement du Groupe dans le
cybercriminalité, de la connaissance client, de lutte contre la
déploiement de la supervision managériale sur ce sujet. Depuis
corruption et de blanchiment. Les équipes travaillent également de
2022, les contrôles normatifs SSI ont été revus, soit environ
manière rapprochée avec les équipes en charge du risque de crédit et
200 contrôles couvrant les sujets cyber en plus des contrôles IT déjà
du risque de marché. La mise en commun d’informations contribue à
existants. Les filières SI/SSI suivent le déploiement de ces contrôles
l’identification et à une réactivité accrue en présence de situation de
à travers le Groupe, dont l’avancement est aligné avec les objectifs
fraude avérée ou de signaux faibles. Cette collaboration active permet
fixés par le Groupe.
en cas de tentative de fraude d’engager les mesures d’investigation et
En matière de sensibilisation, un module de formation multilingues en de blocage ou en cas de fraude aboutie d’engager la récupération des
ligne sur la sécurité de l’information est obligatoire pour tout le fonds et/ou l’activation des garanties et assurances associées.
personnel interne du Groupe et pour l’ensemble des prestataires qui
utilisent ou accèdent à notre système d’information. Il a été mis à jour
début 2023 afin d’intégrer les évolutions de la nouvelle Politique
Groupe de Sécurité de l’Information.

4.10.2 DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE OPÉRATIONNEL


Les dispositifs principaux de maîtrise des risques opérationnels du W tirer les leçons des événements passés pour minimiser les pertes
Groupe sont : futures.
W la collecte et l’analyse des pertes opérationnelles internes et des
incidents significatifs sans impact financier ; Analyse des pertes externes
W l’exercice d’autoévaluation des risques et des contrôles (Risk & Les pertes externes sont les données de pertes opérationnelles subies
Control Self Assessment ou RCSA) ; par le secteur bancaire. Ces données externes incluent des
W les indicateurs clés de risque (ou KRI : Key Risk Indicators) ; informations sur le montant des pertes réelles, sur l’importance de
l’activité à l’origine de ces pertes, sur les causes et les circonstances et
W les analyses de scénarios ; tout renseignement complémentaire pouvant servir à d’autres
établissements pour évaluer la pertinence de l’événement qui les
W l’analyse des pertes externes ;
concerne. Elles permettent d’enrichir l’identification et l’évaluation du
W l’encadrement des nouveaux produits et services ; risque opérationnel du Groupe.
W la gestion des prestations de services externalisées ;
W la gestion de crise et la continuité d’activité ; Autoévaluation des risques et des
contrôles
W l’encadrement des risques liés aux technologies de l’information et
de la communication (TIC). L’exercice d’autoévaluation des risques et des contrôles (Risk & Control
Self Assessment ou RCSA) a pour objet, pour chaque manager sollicité,
d’apprécier l’exposition aux risques opérationnels auxquels les
Collecte et analyse des pertes activités de son périmètre de responsabilité sont exposées afin d’en
opérationnelles internes et des incidents améliorer le pilotage.
significatifs sans impact financier La méthode définie par le Groupe consiste en une approche homogène
La collecte des pertes internes et des incidents significatifs concerne d’identification et d’évaluation du risque opérationnel et des dispositifs
l’ensemble du Groupe. Ce dispositif a pour objectifs de : de maîtrise de ces risques, afin de garantir la cohérence des résultats
au niveau Groupe. Elle s’appuie notamment sur des référentiels
W suivre le coût des risques opérationnels tels qu’ils se sont d’activités et de risques du Groupe afin de permettre une évaluation
matérialisés dans le Groupe et de constituer une base historique de exhaustive.
données pour la modélisation du calcul des fonds propres à allouer
au risque opérationnel ;

290
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

Les objectifs sont : W une validation des scénarios par les métiers (par exemple lors des
Comités de coordination du contrôle interne des Business Units et
W d’identifier et d'évaluer les principaux risques opérationnels (en Service Units concernés ou lors de réunions ad hoc) et un challenge
montant moyen et en fréquence de perte potentielle) auxquels est
des analyses de scénario par la LoD2 ;
exposée chaque activité (risques intrinsèques, c’est-à-dire les
risques inhérents à la nature d’une activité, en faisant abstraction W une revue d’ensemble de la hiérarchie des risques du Groupe, et de
des dispositifs de prévention et de contrôle) ; le cas échéant, les l’adéquation des scénarios, à ces risques, effectuée en CORISQ.
cartographies des risques établies par les filières d’expertise (par
exemple, conformité, sécurité des systèmes d’information, etc.)
contribuent à cette évaluation des risques intrinsèques ; L’encadrement des nouveaux produits et
services
W d’évaluer la qualité des dispositifs de prévention et de contrôle en
place ; Chaque Direction soumet ses projets de nouveau produit et service à
un Comité nouveau produit. Ce comité, coprésidé par un représentant
W d’évaluer ensuite l’exposition aux risques résiduels de chaque
de la Direction des risques du Groupe et un représentant de la
activité (après prise en compte de l’environnement de prévention et
Direction du métier concerné, est une instance de décision qui statue
de contrôle, mais abstraction faite de la protection fournie par les
sur les conditions de production et de commercialisation des nouveaux
polices d’assurance auxquelles le Groupe a souscrit) ;
produits et services auprès des clients.
W de remédier aux déficiences éventuelles des dispositifs de
Il vise à s’assurer, avant toute mise en place et lancement d’un nouveau
prévention et de contrôle, en mettant en œuvre des plans d’actions
produit ou service, ou avant tout changement significatif sur un
correctifs et en définissant des indicateurs clés de risque ; si
produit, service ou processus existant, que tous les types de risques
nécessaire, à défaut de plan d’action, l’acceptation du risque sera
induits ont été identifiés, évalués et, si nécessaire, font l’objet de
validée formellement par le niveau hiérarchique approprié ;
mesures d’atténuation permettant l’acceptation des risques résiduels
W d’adapter, si nécessaire, la politique d’assurance. (entre autres, les risques de crédit, les risques de marché, les risques
de liquidité et de refinancement, les risques pays, les risques
L’exercice inclut notamment les risques de non‑conformité, les risques opérationnels, les risques juridiques, fiscaux, comptables, financiers,
fiscaux, les risques comptables, les risques liés aux systèmes les risques liés aux systèmes d’information, les risques de
d’informations et à leur sécurité, ainsi que ceux liés aux ressources non‑conformité, y compris les risques en matière de sécurité
humaines. financière, ceux susceptibles de mettre en danger la réputation de la
Banque, les risques liés à la protection des données personnelles et
Indicateurs clés de risque ceux liés à la responsabilité sociétale et environnementale des
entreprises (RSE) dans sa composante réputationnelle).
Les indicateurs clés de risque (Key Risk Indicators ou KRI) complètent le
dispositif de pilotage du risque opérationnel en fournissant une vision
dynamique (système d’alerte) de l’évolution du profil de risque des La gestion des prestations de services
métiers. externalisées
Leur suivi apporte aux responsables d’entités une mesure régulière des Certains services de la Banque sont sous‑traités en dehors du Groupe
améliorations ou des détériorations du profil de risque et de ou à l’intérieur du Groupe (par exemple dans des centres de services
l’environnement de prévention et de contrôle des activités sur leur partagés). Ces deux voies de sous‑traitance sont encadrées de manière
périmètre de responsabilité. adaptée aux risques qu’elles induisent.
Les KRI aident les Business Units/Service Units/entités et la Direction Le dispositif de gestion des prestations de services externalisées
générale à piloter leurs risques de façon proactive et prospective, en permet de s’assurer que le risque opérationnel lié aux externalisations
tenant compte de leur tolérance et de leur appétit pour le risque. est maîtrisé, et que les conditions fixées par l’agrément du Groupe sont
respectées.
Une analyse des KRI de niveau Groupe et des pertes est présentée
trimestriellement à la Direction générale du Groupe dans un tableau de Ce dispositif a pour objectifs de :
bord dédié.
W décider de l‘externalisation en connaissance des risques pris ;
l’entité reste responsable des risques de l’activité externalisée ;
Analyses de scénarios W suivre les PSE jusqu’à leur clôture en s’assurant que les risques
Les analyses de scénarios ont pour double objectif d’identifier les opérationnels sont maîtrisés ;
zones de risques les plus significatives du Groupe et de contribuer au W cartographier les externalisations du Groupe avec une identification
calcul des fonds propres exigés au titre du risque opérationnel. des activités et des Business Units/Service Units concernées afin de
Ces analyses permettent de construire à dire d’expert une distribution prévenir les concentrations excessives sur certains prestataires.
des pertes pour chaque catégorie de risque opérationnel et ainsi de
mesurer l’exposition à des pertes potentielles dans des scénarios de
très forte sévérité, qui pourront alimenter le calcul des besoins en
Gestion de crise et continuité d’activité
fonds propres. Les dispositifs de gestion de crise et de continuité d’activité visent à
En pratique, différents scénarios sont examinés par des experts qui en minimiser autant que possible les impacts d’éventuels sinistres sur les
évaluent les impacts potentiels sur le Groupe en termes de sévérité et clients, le personnel, les activités ou les infrastructures, et donc à
de fréquence, en s’appuyant notamment sur les données de pertes préserver la réputation et l’image du Groupe ainsi que sa solidité
internes et externes, et de l’environnement interne (dispositifs de financière.
prévention et de contrôle) et externe (réglementaire, métier, etc.). Ces La gestion de la continuité d’activité consiste à développer dans
analyses sont conduites soit au niveau Groupe (scénarios chacune des entités du groupe Société Générale des organisations, des
transversaux), soit au niveau des métiers. procédures et des moyens destinés à faire face à des sinistres d’origine
La gouvernance mise en place comprend notamment : naturelle ou accidentelle, ou à des actes volontaires de nuisance, en
vue de protéger leurs personnels, les actifs des clients et des entités et
W une validation du programme annuel de mise à jour des scénarios leurs activités, et à permettre la poursuite des prestations de services
par la Direction générale en Comité risques Groupe (CORISQ) ; essentielles, le cas échéant selon un mode dégradé de façon
temporaire, puis le retour à la normale.

291
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

4.10.3 MESURE DU RISQUE OPÉRATIONNEL


Société Générale a opté, dès 2004, pour l’approche de mesure avancée besoins en fonds propres réglementaires du Groupe au titre du risque
du risque opérationnel (AMA ou Advanced Measurement Approach) opérationnel sur le périmètre éligible au modèle interne AMA sont
proposée par la directive européenne sur l’adéquation des fonds ensuite définis comme le quantile à 99,9% de la distribution des pertes
propres. Cette approche permet notamment : annuelles du Groupe.
W d’identifier les métiers les plus exposés aux risques ; Pour quelques entités du Groupe notamment dans les activités de
Banque de détail à l’étranger, la méthode standard est appliquée : le
W d’identifier les types de risque qui ont l’impact le plus fort sur le calcul des exigences de fonds propres est défini comme la moyenne sur
profil de risque du Groupe et sur ses besoins en fonds propres ;
les trois dernières années d’un agrégat financier fondé sur le produit
W de renforcer la gestion du risque opérationnel au sein du Groupe. net bancaire multiplié par des facteurs définis par le régulateur et
correspondant à chaque catégorie d’activité. Pour réaliser ce calcul,
toutes les lignes‑métiers du Groupe sont ventilées sur les huit
Modélisation du risque opérationnel catégories d’activités réglementaires.
La méthode statistique retenue par le Groupe pour la modélisation du Les exigences en fonds propres totales de Société Générale au titre du
risque opérationnel repose sur l’approche LDA (Loss Distribution risque opérationnel s’établissaient à 4,0 milliards d’euros à fin 2023
Approach) pour le modèle interne AMA. équivalent à 50 milliards d’euros d’encours pondérées. Cette
évaluation intègre les exigences en fonds propres sur les périmètres
Dans cette approche, le risque opérationnel est modélisé au travers des
AMA et Standard.
mailles, chacune représentant un type de risque et un Pôle d’activités
du Groupe. Pour chaque maille, la fréquence et la sévérité des pertes
opérationnelles sur la base des pertes internes historiques, des pertes Effet des techniques d’assurance
externes, de l’environnement interne et externe, et des analyses de
scénarios sont estimées et la distribution des pertes annuelles est Conformément à la réglementation, Société Générale prend en compte
calculée. Cette approche est complétée par des analyses de scénarios la couverture du risque apportée par les contrats d’assurance dans le
transverses qui mesurent les risques transversaux aux métiers comme calcul de l’exigence de fonds propres réglementaires au titre du risque
les risques liés à la cybercriminalité ou le risque de crue de la Seine. opérationnel et dans la limite de 20% de cette exigence. Ces assurances
couvrent une partie des grands risques, notamment la responsabilité
Outre les risques individuels associés à chaque maille ou analyse de
civile, la fraude, l’incendie, le vol et les défaillances des systèmes.
scénario transverse, le modèle tient compte des effets de
diversification entre les différents types de risques et les métiers, des La prise en compte de la réduction du risque apportée par les
effets de dépendance entre risques extrêmes ainsi que de la couverture assurances conduit à une réduction de 6,4% de l’exigence en fonds
apportée par les polices d’assurance souscrites par le Groupe. Les propres totale au titre du risque opérationnel.

Données quantitatives
Les graphiques suivants fournissent la ventilation des pertes opérationnelles par catégorie de risque sur la période 2019 à 2023.

PERTES LIÉES AU RISQUE OPÉRATIONNEL : PERTES LIÉES AU RISQUE OPÉRATIONNEL :


VENTILATION PAR CATÉGORIE DE RISQUE VENTILATION PAR CATÉGORIE DE RISQUE
EN VALEUR PAR NOMBRE D’ÉVÉNEMENTS

Erreurs de pricing Erreurs de pricing


ou d'évaluation ou d'évaluation du risque
Conformité du risque dont Conformité dont erreur de modèle
et autres litiges erreur de modèle et autres litiges 1%
avec les 13% avec les autorités
autorités 6% Défaillance
Défaillance des systèmes
10%
des systèmes d'information
d'information Litige 4%
4% commercial
Litige 16%
commercial
15%
Pertes des
Pertes des moyens Fraude
moyens d'exploitation et autres
d'exploitation 1% activités
Fraude
2% et autres criminelles
activités 39%
Erreurs criminelles Erreurs
d'exécution 35% d'exécution
21% 33%

292
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

Sur les cinq dernières années, le risque opérationnel de Société sur la période. La tendance à la baisse amorcée en 2021 se poursuit
Générale s’est concentré en moyenne sur cinq catégories de risque, qui en 2023 grâce à la bonne exécution des plans de remédiations ;
représentent 94% des pertes opérationnelles du Groupe :
W les litiges commerciaux, troisième catégorie la plus importante
W les fraudes et autres activités criminelles représentent 35% des représentent 15% du montant des pertes opérationnelles du Groupe
montants de pertes opérationnelles sur la période. Elles sont sur la période. En hausse en 2023 en raison du dénouement de
principalement composées de fraudes externes sur dossiers de dossiers anciens.
financement (états financiers falsifiés par le client, vol ou
W les erreurs de pricing ou d’évaluation du risque dont le risque de
détournement de collatéraux/garanties, etc.), de fraudes sur les
modèle représentent 13% du montant total des pertes.
moyens de paiement manuels (monétique, virements et chèques) et
de fraudes fournisseurs sur équipements financés ; A noter une W les litiges avec les autorités, représentent 10% du montant des
baisse de 20% sur l’année 2023 par rapport à 2022, notamment liée à pertes opérationnelles du Groupe sur la période.
l’absence de nouveaux dossiers significatifs.
Les autres catégories de risque opérationnel du Groupe (activités non
W les erreurs d’exécution représentent 21% du montant total des autorisées sur les marchés, pertes des moyens d’exploitation et
pertes opérationnelles, soit la seconde cause de pertes du Groupe défaillances des systèmes d’information) restent toujours peu
significatives, concentrant 6% des pertes du Groupe en moyenne sur la
période 2019 à 2023.

4.10.4 EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES


Les exigences de fonds propres de Société Générale relatives au risque (+4,1 milliards d’euros, soit +8,9%) principalement en raison de
opérationnel sont déterminées essentiellement en approche par l’intégration de Lease Plan.
mesure avancée (AMA) via modèle interne (91% en 2023).
Le tableau ci‑dessous présente les expositions pondérées du Groupe et
Le montant total des expositions pondérées augmente en 2023 les exigences de fonds propres correspondantes au 31 décembre 2023.

TABLEAU 39 : EXPOSITIONS PONDÉRÉES ET EXIGENCES DE FONDS PROPRES AU TITRE DU RISQUE


OPÉRATIONNEL PAR APPROCHE

31.12.2023

(En M EUR) Indicateur pertinent Exigences Expositions


de fonds pondérées
Activités bancaires 31.12.2021 31.12.2022 31.12.2023 propres (RWA)
Activités bancaires en approche élémentaire (BIA) - - - - -
Activités bancaires en approche standard
(TSA)/en approche standard de remplacement (ASA) 2 351 3 087 2 563 381 4 759
En approche standard (TSA) 2 351 3 087 2 563
En approche standard de remplacement (ASA) - - -
Activités bancaires en approche par mesure avancée (AMA) 23 980 27 186 29 640 3 629 45 365

Données historiques incluant les mises à jour, reflétant les évolutions du périmètre des entités, intervenues au cours de l’année.

31.12.2022

(En M EUR) Indicateur pertinent Exigences Expositions


de fonds pondérées
Activités bancaires 31.12.2020 31.12.2021 31.12.2022 propres (RWA)
Activités bancaires en approche élémentaire (BIA) - - - - -
Activités bancaires en approche standard
(TSA)/en approche standard de remplacement (ASA) 1 184 1 337 1 245 103 1 290
En approche standard (TSA) 1 184 1 337 1 245
En approche standard de remplacement (ASA) - - -
Activités bancaires en approche par mesure avancée (AMA) 21 964 23 980 27 186 3 579 44 733
Données historiques incluant les mises à jour, reflétant les évolutions du périmètre des entités, intervenues au cours de l’année.

293
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE OPÉRATIONNEL

4.10.5 ASSURANCES DU RISQUE OPÉRATIONNEL


Politique générale Description des principales couvertures
Société Générale a mis en place, dès 1993, une politique mondiale de
des risques propres à l’activité
couverture du risque opérationnel du Groupe par l’assurance. L’assurance ne constitue qu’un des moyens de prévention des
Elle consiste à rechercher sur le marché les garanties les plus larges et conséquences des risques propres à l’activité. Elle vient en
les plus élevées au regard des risques encourus, et à en faire bénéficier complément de la politique de maîtrise des risques menée par le
les entités partout où cela est possible. Les garanties sont souscrites Groupe.
auprès d’assureurs de premier plan. Lorsque la législation locale
l’impose, des polices locales, réassurées par les assureurs du VOL/FRAUDE
programme mondial, sont mises en place. Ces risques sont inclus dans une police globale assurant l’ensemble
En complément, des garanties spécifiques peuvent être souscrites par des activités financières dans le monde entier.
des entités exerçant une activité particulière. S’agissant de la fraude, sont couvertes les fraudes internes (commises
Une société de réassurance interne au Groupe intervient sur plusieurs par un salarié ou par un tiers agissant avec la complicité d’un salarié)
contrats pour mutualiser, entre les entités, les risques de fréquence ainsi que les fraudes externes (commises par un tiers agissant seul sans
élevée et de faible intensité. Cette approche contribue à améliorer la complicité interne) dans l’intention d’en tirer un profit personnel illicite
connaissance et la maîtrise de ses risques par le Groupe. ou par volonté de causer un préjudice au Groupe.

RESPONSABILITÉ CIVILE PROFESSIONNELLE


Description des principales couvertures Les conséquences d’éventuelles mises en cause, dans le cadre de leurs
des risques généraux activités professionnelles, du personnel ou des Dirigeants des filiales
Les immeubles et leur contenu, y compris le matériel informatique, du Groupe sont assurées par un plan mondial.
sont assurés pour des montants correspondant à leur valeur de
remplacement. La garantie couvrant les actes de terrorisme à l’étranger CYBERATTAQUES
a été renouvelée. Dans un contexte – qui n’est pas spécifique à la banque – de
Les responsabilités civiles autres que professionnelles (exploitation, développement de nouvelles formes de criminalité ayant
mandataires sociaux, etc.) sont couvertes. Les montants assurés sont principalement pour but le vol de données ou la compromission ou
variables selon les pays afin de correspondre aux besoins de destruction de systèmes informatiques, un contrat d’assurance dit
l’exploitation. « Cyber » a été souscrit.

294
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

4.11 RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

Conformément à la taxonomie des risques du Groupe, les risques de W des équipes conformité Pôles/Métiers alignées sur les grandes
non‑conformité font partie des risques non‑financiers. familles de métiers du Groupe (Banque de Financement et
d’Investissement, Banque de détail France, Banque de détail à
Agir en conformité consiste à connaître les règles externes et internes
l’International, Banque Privée et Directions centrales) en charge de
qui encadrent nos activités bancaires et financières et à les respecter.
la relation avec les BU/SU, de la validation des dossiers (dealflow),
Ces règles visent à assurer la transparence et l’équilibre de la relation
du conseil (advisory) et de la supervision des risques (oversight) des
de la Banque avec l’ensemble de ses parties prenantes. La conformité
BU/SU ;
est le socle de la confiance entre la Banque, ses clients, ses
superviseurs et ses collaborateurs. W des équipes en charge des fonctions transverses ;
Le respect des règles concerne tous les collaborateurs, qui agissent au W des équipes en charge des contrôles de second niveau.
quotidien en conformité et avec intégrité. Les règles doivent être
La Direction de la conformité est organisée autour de trois grandes
exprimées de façon claire et simple et les collaborateurs sont
catégories de risques de non‑conformité pour lesquelles elle est la
sensibilisés et/ou formés pour bien les comprendre.
fonction normative :
Le dispositif de prévention du risque de non‑conformité repose sur une
responsabilité partagée entre les entités opérationnelles et la Direction W la sécurité financière : la connaissance du client ; le respect des
règles relatives aux sanctions internationales et embargos ; la lutte
de la conformité du Groupe :
contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme
W les entités opérationnelles (BU/SU) doivent intégrer dans leur action y compris les déclarations de soupçons auprès des autorités
quotidienne le respect des lois et règlements, des règles de bonne référentes quand nécessaire ;
conduite professionnelle ainsi que des règles internes du Groupe ;
W les risques réglementaires couvrant notamment : la protection de la
W la Direction de la conformité assure la gestion du dispositif de clientèle ; la lutte anticorruption, l’éthique et la conduite ; le respect
prévention du risque de non‑conformité du Groupe, veille à sa des réglementations liées à la transparence fiscale (reposant sur la
cohérence, son efficacité et au développement de relations connaissance du profil fiscal des clients) ; le respect des
appropriées, en lien avec le Secrétariat général, avec les réglementations sur la responsabilité sociale et environnementale et
superviseurs bancaires et régulateurs. Cette Direction indépendante les engagements du Groupe ; l’intégrité des marchés financiers ; le
est directement rattachée à la Direction générale. respect des réglementations prudentielles en collaboration avec la
Direction des risques ; la coanimation avec HRCO du dispositif
Pour accompagner les métiers et assurer la supervision du dispositif,
Culture & Conduite du Groupe, dans sa dimension Conduite en
l’organisation de la Direction de la conformité repose sur :
particulier ;
W des équipes Normes et Consolidation en charge de définir le
W la protection des données dont les données personnelles et en
dispositif normatif, les lignes directrices de la supervision (oversight)
particulier celles des clients.
et d’en assurer la consolidation au niveau Groupe, ainsi que de
définir le modèle opérationnel cible pour chacun des risques de
non‑conformité ;

Sécurité financière Risques réglementaires


Lutte Protection Lutte contre la Responsabilité Protection des
Connaissance anti‑blanchiment Sanctions & de la Intégrité Transparence corruption, Sociale et données et
du client et financement du Embargos clientèle des marchés fiscale Conduite et Environnementale Digital
terrorisme Éthique

Sur chacune de ces catégories de risque, la conformité a mis en place Au‑delà de son rôle de LoD2 sur les risques précités, la conformité
un large programme de formations obligatoires, destinées à tout ou s’assure de la supervision du dispositif réglementaire pour l’ensemble
partie du personnel, visant à sensibiliser les collaborateurs aux risques des réglementations applicables aux établissements de crédit, y
de non‑conformité, et dont les taux de réalisation sont suivis au plus compris celles dont la mise en œuvre est confiée à d’autres Directions,
haut niveau du Groupe. notamment les réglementations prudentielles.

295
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

4.11.1 CONFORMITÉ
Sécurité financière en matière d’investissement durable, ventes transfrontalières,
réclamations clients, conflits d’intérêts, gouvernance produits,
CONNAISSANCE DE LA CLIENTÈLE (KYC) protection des avoirs clients, rémunérations et qualification des
En matière de connaissance client, après cinq années de mise à niveau collaborateurs) ;
dans le cadre des programmes de remédiation et de transformation, le W de formations dédiées et de sensibilisation des collaborateurs ;
dispositif KYC de Société Générale apparaît aujourd’hui globalement l’importance que le Groupe attache à ce thème est largement
robuste. L’année 2023 aura notamment été marquée par le relayée dans le Code de conduite du Groupe ;
renforcement des modalités de détection en continu des clients ou
bénéficiaires effectifs ayant acquis le statut de Personne Politiquement W d’adaptation nécessaire des outils aux exigences réglementaires
Exposée (PPE) ou de Proche de PPE, ainsi que par la poursuite du (gestion des cartographies de conflits d’intérêts, intégration des
déploiement de la solution Groupe d’identification des Negative News. préférences des clients en matière d’investissement durable, etc.).

Réclamations clients
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX
ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME (LCB/FT) Le traitement d’une réclamation est un acte commercial qui participe à
Le Groupe met en œuvre l’ensemble des dispositions liées à la la satisfaction client. À ce titre, il a été largement relayé dans le Code de
5e directive européenne de lutte contre le blanchiment des capitaux et conduite.
le financement du terrorisme, à la réglementation européenne L’instruction Groupe « Traitement des réclamations clients » mise à jour
2015/847 sur la qualité des messages de paiement et à l’arrêté du en 2023 intègre les recommandations du superviseur national (Autorité
6 janvier 2021 relatif au dispositif et au contrôle interne en matière de de Contrôle Prudentiel et de Résolution) ainsi que les exigences
LCB/FT. réglementaires (MIF2, DDA et DSP- Directive sur les Services de
Il a par ailleurs engagé ou poursuivi plusieurs initiatives internes Paiement) entrant dans le cadre du renforcement au niveau européen
destinées à renforcer de manière continue la robustesse de son des mesures relatives à la protection de la clientèle. Les métiers de la
dispositif. Ces initiatives portent notamment sur l’optimisation des banque disposent d’une gouvernance ad hoc, d’une organisation, de
scénarios de surveillance des transactions et sur le développement moyens humains et applicatifs, de procédures formalisées,
d’outils de détection d’opérations suspectes ou atypiques plus d’indicateurs de suivi quantitatifs.
sophistiqués, fondés sur des technologies de type Big data et Machine À ce dispositif interne s’ajoute la Médiation indépendante. La
Learning. Le déploiement de ces outils dits de « nouvelle génération » a Médiation, voie de recours amiable, est portée à la connaissance des
connu des avancées significatives en 2023, notamment chez clients sur de multiples supports d’information, notamment par une
BoursoBank et sur les activités de Banque de détail à l’International. mention permanente figurant au verso des relevés de comptes. Les
décisions prises par le Médiateur indépendant s’imposent aux entités
EMBARGOS ET SANCTIONS FINANCIÈRES concernées.
Le contexte international a été marqué en 2023 par un renforcement
Conflits d’intérêts
des sanctions prises par les différentes juridictions (Union européenne,
États‑Unis, Royaume‑Uni, etc.) à l’encontre de la Russie dans le Le Groupe dispose d’un cadre normatif précis mis à jour en 2023 relatif
contexte de la guerre en Ukraine, avec un niveau de complexité à la prévention et la gestion des conflits d’intérêts qui rappelle les
toujours important dans leur mise en œuvre susceptible de générer des principes et les dispositifs mis en œuvre. Le dispositif est robuste. Il
risques opérationnels élevés pour les établissements financiers. Dans traite des différentes typologies de conflits d’intérêts potentiels : ceux
ce contexte, le groupe Société Générale maintient en encadrement des entités du Groupe, pouvant survenir dans le cadre de ses
étroit des opérations impliquant la Russie dans le respect des opérations, que celles‑ci soient exercées avec des clients ou d’autres
sanctions internationales. tiers (fournisseurs, etc.) ; ceux des collaborateurs lorsque leurs activités
et intérêts privés entrent en conflit avec leur activité professionnelle. Le
Suite à la levée par les autorités américaines du Deferred Prosecution
dispositif est complété par la mise en œuvre de la Déclaration Annuelle
Agreement en décembre 2021, le Groupe a poursuivi les actions de
des Conflits d’intérêts (DACI) concernant les personnes les plus
renforcement de son dispositif Embargos/Sanctions, qui continue de
exposées aux risques de corruption. Société Générale entend, en
faire l’objet d’une revue régulière par un consultant indépendant
toutes circonstances, agir dans le respect de la primauté des intérêts de
désigné par la FRB.
ses clients. S’il apparaît néanmoins que, dans certaines circonstances,
ce dispositif ne suffit pas à garantir, avec une certitude raisonnable,
Risques réglementaires de la Conformité l’absence de risque de conflits d’intérêts, et dans le respect de la
réglementation locale, Société Générale soit s’abstiendra de réaliser la
LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLE transaction, soit si le respect de la confidentialité le permet, informera
La protection de la clientèle est un enjeu majeur pour le groupe Société le client ou le prospect, de la nature générale ou de la source du conflit
Générale qui s’engage à respecter et protéger les intérêts de ses clients. d’intérêts afin que celui‑ci prenne sa décision en connaissance de
cause.
La prévention de la fragilité financière (détection précoce) et l’inclusion
bancaire (droit au compte) sont toujours des sujets prioritaires, tout Gouvernance produits
comme la déliaison de l’assurance souscrite dans le cadre d’un prêt
Les obligations de gouvernance produits sont respectées avec des
immobilier. Ces dispositifs ont été enrichis par la mise en œuvre des
revues systématiques engagées en amont et au cours de la
dispositions de la loi Lemoine qui précise que toute demande de
commercialisation. En tant que producteur SG met en place des
substitution de contrat puisse être traitée sous dix jours.
Comités de Revue Produits pour s’assurer de la bonne définition du
L’information aux clients est, quant à elle, renforcée avec de nouvelles marché cible et l’adapter si nécessaire. En tant que distributeur SG
règles sur les labels et dénominations ESG (Environnementaux Sociaux vérifie l’adéquation des critères avec la situation des clients et échange
et de Gouvernance). avec les producteurs pour assurer le suivi des produits durant leur
cycle de vie. La politique d’offre de services d’investissement SG
Le Groupe continue de mener des actions importantes pour améliorer intègre les nouvelles offres en matière de Finance durable,
son dispositif en termes : l’encadrement des crypto‑actifs ainsi qu’une annexe détaillée
W de renforcement des règles internes portant sur les éléments clés de décrivant les marchés cible des principaux instruments produits ou
la protection de la clientèle (règles de commercialisation distribués par chaque métier.
notamment

296
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

Clientèles fragiles autorisée par les lois ou règlements applicables). Le Groupe respecte les
obligations déclaratives qui lui sont applicables en tant que teneur de
La Société Générale a mis en place des pratiques et usages répondant aux
compte ou à tout autre titre ;
obligations réglementaires vis-à-vis des clients qualifiés de « fragiles », et
notamment les clients bénéficiaires de l’Offre Spécifique Clientèle fragile W dans ses relations avec les administrations fiscales, Société Générale
financièrement. Afin de contribuer à l’effort national en faveur du pouvoir s’attache à respecter strictement les procédures fiscales et veille à
d’achat des Français les plus en difficulté, le Groupe a complété ce dispositif entretenir des liens de qualité dans un souci de responsabilité et de
dès 2019 par la mise en place de mesures complémentaires : transparence ;
i) gel de ses tarifs bancaires ; W Société Générale interdit l’évasion fiscale et l’abus de droit pour
elle‑même et ses filiales et n’encourage ni ne facilite l’évasion fiscale
ii) plafonnement des frais mensuels d’incidents bancaires pour la
pour ses clients. Société Générale interdit également, que ce soit pour
clientèle fragile ;
son propre compte ou celui de ses clients, toute transaction qui ne
iii) suivi et soutien adapté à la situation de tous les clients connaissant repose pas sur des motifs économiques valables et dont le but est
des difficultés à la suite des événements récents. Ces dispositifs font principalement fiscal.
l’objet d’une étroite surveillance et de plans d’action visant plus
La stratégie fiscale et les principes qui la guident sont validés par le Conseil
particulièrement la détection de la clientèle financièrement fragile.
d’administration. Le dispositif de contrôle du respect de la stratégie fiscale
et les risques fiscaux sont présentés au moins une fois par an au Conseil
L’INTÉGRITÉ DES MARCHÉS d’administration (ou à un comité délégué).
Les lois et les réglementations adoptées ces dernières années sur la Le Groupe s’engage sur une politique stricte au regard des paradis fiscaux.
thématique Intégrité des marchés ainsi que leurs évolutions sont Aucune nouvelle implantation du Groupe n’est autorisée dans un État ou
intégrées dans la mise en œuvre d’un dispositif de couverture du risque Territoire figurant sur la liste officielle française des États et Territoires Non
robuste au sein du groupe Société Générale. Coopératifs (ETNC)(1). En outre, le Groupe s’engage à ne pas maintenir
Les règles de conduite, les principes organisationnels et les dispositifs d’implantations dans un pays de cette liste sauf si leurs activités sont
de surveillance et de contrôle sont en place et régulièrement évalués. essentiellement régionales. Des règles internes sont par ailleurs en place
De plus, de vastes programmes de sensibilisation et de formation depuis 2013 afin de réaliser un suivi dans une liste élargie de pays et
auprès de nos collaborateurs sont déployés à travers le Groupe. territoires.

Ce dispositif s’est renforcé en 2023, notamment : Le Groupe suit les recommandations de l’Organisation de coopération et
de développement économiques (OCDE) en matière de prix de transfert et
W par le déploiement d’outils permettant l’enregistrement des applique le principe de pleine concurrence afin de garantir que ses
communications électroniques sur des médias comme WhatsApp et transactions intra‑groupes sont réalisées à des conditions de marché et ne
d’autres plateformes de communication pour les personnes visées par conduisent pas à d’éventuels transferts indirects de bénéfices. Toutefois,
les ordonnances prononcées par les autorités américaines (SEC et lorsque la réglementation locale s’écarte de ces recommandations, elle
CFTC) à l’encontre de plusieurs institutions bancaires dont SG SA et s’impose dans les relations avec l’État concerné mais doit faire l’objet
SGAS ; d’une documentation spécifique.
W par le renforcement de la surveillance du risque d’abus de marché Le Groupe publie annuellement les informations relatives aux
issu des transactions exécutées via des accès fournis par les implantations et activités par pays ( section 2.13 – pages 73 - 74) et
marchés ; confirme que sa présence dans un certain nombre de pays est uniquement
W par l’évolution du dispositif d’encadrement de la conformité sur les pour des raisons commerciales et non pour bénéficier de dispositions
produits dérivés pour lesquels les réglementations restent très fiscales particulières. Le Groupe respecte ses obligations de transparence
évolutives et combinées à des évolutions métiers ou technologiques ; fiscale pour son compte propre (CbCR – Déclaration Pays par Pays) et a
inscrit dans son Code de conduite fiscale le principe de transparence dans
W dans le domaine des reporting réglementaires, face à la multiplicité sa communication dans le domaine fiscal. Société Générale se conforme
des obligations réglementaires de déclaration des transactions et de aux exigences de transparence fiscale client. La norme Common Reporting
leur évolution constante et des besoins de mise en qualité des Standard (CRS) permet aux administrations fiscales d’avoir la
données. connaissance systématique des revenus perçus à l’étranger par ses
résidents fiscaux, y compris si les comptes sont détenus par l’intermédiaire
TRANSPARENCE FISCALE ET ÉVASION FISCALE de structures patrimoniales. Société Générale se conforme également aux
exigences de la loi américaine FATCA (Foreign Account Tax Compliance Act)
La politique de lutte contre l’évasion fiscale du groupe Société
qui vise à lutter contre l’évasion fiscale impliquant des comptes ou entités
Générale est régie par le Code de conduite fiscale. Ce Code est actualisé
étrangères détenus par des contribuables américains. Le Groupe a mis en
périodiquement et approuvé par le Conseil d’administration après une
œuvre la directive européenne DAC 6, qui impose la déclaration de
revue par le Comité exécutif. Il est public et accessible via le portail
dispositifs de planification fiscale transfrontières. Enfin, le Groupe étudie
institutionnel de la Banque
les nouveaux standards en matière de transparence fiscale visant les actifs
(https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
numériques, en vue de leur mise en œuvre à venir, en particulier le CARF
Code‑conduite/code_de_conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf).
(Crypto‑Asset Reporting Framework), les modifications de la norme CRS et
La version antérieure, datant de 2017, a été actualisée en
la nouvelle directive européenne en la matière, dite DAC 8 (Directive de
décembre 2023.
Coopération Administrative 8).
Le Code édicte les cinq principes suivants :
Il est à noter en particulier que les établissements teneurs de compte de la
W Société Générale a une politique fiscale responsable qui s’inscrit dans le ligne‑métier Banque Privée sont implantés exclusivement dans des États
cadre de sa stratégie globale ; répondant au standard de transparence fiscale le plus élevé posé par le
G20 et l’OCDE. Par ailleurs, la vérification de la conformité fiscale des avoirs
W Société Générale veille à respecter dans tous les pays où le Groupe déposés dans les livres de la Banque Privée fait l’objet d’une vigilance
exerce une activité les règles fiscales applicables conformément aux particulière à travers des diligences documentaires approfondies.
conventions internationales et aux lois nationales ;
Enfin, Société Générale intègre la fraude fiscale dans son dispositif de lutte
W dans les relations avec ses clients, Société Générale veille à ce qu’ils contre le blanchiment conformément à la réglementation.
soient informés de leurs obligations fiscales afférentes aux opérations
réalisées avec le Groupe (dans la mesure où cette information est

(1) Incluant la liste noire européenne.


297
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

LUTTE CONTRE LA CORRUPTION La Conformité élabore le cadre normatif relatif aux règlements de
l’Union européenne sur l’investissement durable et produit des
Société Générale est pleinement engagée dans la lutte contre la
livrables portant sur la documentation normative, la formation, les
corruption, notamment via son implication dans le cadre du groupe
contrôles et la supervision pour aider les lignes‑métier à se mettre en
Wolfsberg et du Pacte Mondial.
conformité réglementaire. Un E‑learning sur l’investissement durable a
Le Groupe applique des principes stricts inscrits dans son Code de été rendu obligatoire pour plus de 30 000 collaborateurs du Groupe.
conduite ainsi que son « Code relatif à la lutte contre la corruption et le
Au‑delà de la réglementation, le Groupe prend des engagements
trafic d’influence ». Il promeut une culture de conformité dans laquelle
volontaires publics dans ce domaine (cf page 411 sur les politiques
aucune forme de corruption n’est jamais tolérée.
sectorielles). Pour piloter la mise en œuvre du dispositif de maîtrise des
Le corpus normatif encadrant la lutte contre la corruption est revu risques d’origine environnementale et sociale et s’assurer que ces
annuellement et couvre : engagements sont bien tenus, la Conformité a pris les mesures
suivantes :
W les obligations de connaissance des tiers via des due diligences
spécifiques, qu’il s’agisse des clients, des fournisseurs ou des W élaboration de contrôles normatifs ;
partenaires (notamment les bénéficiaires d’actions de mécénat et de
sponsoring) ; W déploiement d’un e-learning sur la gestion des risques
environnementaux et sociaux. La formation a été rendue obligatoire
W les ressources humaines (recrutement, mobilité, évaluation pour les collaborateurs qui sont en relation directe ou indirecte avec
professionnelle, rémunération, cadre disciplinaire) ; la clientèle d’entreprises et a été distribuée à plus de
70 000 collaborateurs du Groupe ;
W les cadeaux, repas d’affaires et événements externes ;
W définition d’une procédure d’escalade environnementale et sociale
W l’identification et la formation des collaborateurs les plus exposés au sur le périmètre de la clientèle d’entreprises pour décrire les critères
risque de corruption ;
qui obligent les lignes‑métier à solliciter la Direction de la
W les activités de représentation d’intérêts ; conformité et, le cas échéant, le comité d’arbitrage présidé par la
Direction générale, pour entrer en relation avec une entreprise lors
W la politique contractuelle ; de situations pouvant présenter un risque de réputation d’origine
W les fusions et acquisitions ; environnementale et sociale.

W le droit d’alerte ;
Protection des données
W les situations de conflits d’intérêts, consignées dans des registres
dédiés au sein de chaque entité du Groupe. PROTECTION DES DONNÉES À CARACTÈRE
PERSONNEL
Le dispositif déployé pour la lutte contre la corruption est solide et met
en œuvre des moyens : Société Générale est particulièrement sensible à la protection des
données à caractère personnel. L’encadrement des traitements de
W de prévention : données personnelles au sein du groupe Société Générale a été
- exercice de cartographie des risques de corruption, renforcé avec l’entrée en vigueur du règlement général sur la
Protection des Données (RGPD).
- politiques et procédures,
Une gouvernance et un cadre normatif relatifs au dispositif de
- formations régulières et adaptées à tous les niveaux (Dirigeants, protection des données, qui s’applique aux entités incluses dans le
personnes les plus exposées, ensemble des collaborateurs), champ d’application du RGPD, sont définis.
- sensibilisation et communication des instances dirigeantes ; L’encadrement du risque de protection des données personnelles est
notamment pris en compte dans le cadre des analyses d’impact qui
W de détection :
sont effectuées dans les cas prévus par la réglementation, lorsque le
- alertes internes, dont le dispositif a été modifié en 2023 suite de la traitement est susceptible d’engendrer un risque élevé pour les droits
loi Waserman, voir chapitre 5.5 (plan de vigilance), et libertés des personnes concernées. De manière générale, Société
- surveillance permanente périodique (contrôles comptables et
Générale réalise une analyse de conformité de ses traitements de
données personnelles et met en œuvre des mesures d’atténuation du
opérationnels spécifiques à l’anticorruption),
risque en prenant en compte leur sensibilité.
- audits internes ;
Lorsque Société Générale communique des données personnelles à
W de reporting et de pilotage via une gouvernance spécifique et des des partenaires, elle met en œuvre l’encadrement nécessaire pour
indicateurs clés. répondre aux exigences réglementaires et aux attentes légitimes de ses
clients avec des obligations contractuelles, au terme desquelles ces
Le groupe Société Générale dispose en outre de plusieurs outils – tels partenaires s’engagent à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour
que l’outil de déclaration des cadeaux et invitations (GEMS), l’outil de s’assurer de la protection des données personnelles.
gestion des alertes (WhistleB), l’outil de déclaration annuelle des
conflits d’intérêts (DACI) et l’outil de sélection des écritures comptables De plus, avant de procéder à un transfert de données à caractère
manuelles risquées (OSERIS). personnel en dehors de l’Espace Économique Européen, les entités du
groupe Société Générale soumises au RGPD effectuent une analyse
RISQUE DE DURABILITÉ d’impact en prenant en compte les lois et pratiques dans les pays de
destination, afin d’évaluer si le niveau de protection de données
La réglementation financière européenne connaît de fortes évolutions personnelles dans le pays de destination est essentiellement
sur les sujets environnementaux et sociaux avec notamment : équivalent à celui en vigueur dans l’UE et si des mesures
W l’entrée en vigueur en mars 2021 du règlement SFDR (UE) 2019/2088 supplémentaires, en particulier de sécurité et organisationnelles,
sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le doivent être implémentées avant le transfert.
secteur des services financiers ; En cas de recours à la base légale de l’intérêt légitime, Société Générale
W le règlement Taxonomie (UE) 2020/852 sur l’établissement d’un effectue une analyse afin de vérifier que les intérêts poursuivis ne
cadre visant à favoriser les investissements durables ; créent pas de déséquilibre au détriment des droits et intérêts des
personnes dont les données sont traitées.
W l’entrée en vigueur en janvier 2022 du règlement délégué du 4 juin
2021 complétant le règlement taxonomie.

298
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

Des dispositifs d’information des personnes (tels que clients, Autres risques réglementaires
collaborateurs – y compris les externes, actionnaires, salariés des
fournisseurs) conformes au RGPD, sont mises à disposition et portent MAÎTRISE DU RISQUE DE RÉPUTATION
notamment sur la nature des données collectées, la finalité du Il est coordonné par la Direction de la conformité qui :
traitement, les catégories de destinataires des données, l’existence de
transfert le cas échéant, la durée de conservation et les droits des W accompagne les Responsables du contrôle de la conformité des
personnes concernées avec la modalité de leur exercice. métiers dans leur démarche de prévention, détection, évaluation et
maîtrise du risque de réputation ;
Par ailleurs, un effort tout particulier est porté sur la sensibilisation de
l’ensemble des collaborateurs au travers des formations dédiées. Le W élabore un tableau de bord du risque de réputation qui est
module e‑learning a été déployé à l’ensemble des collaborateurs des communiqué trimestriellement au Comité des risques du Conseil
entités concernées, avec un taux de déploiement à 98% à fin 2023. d’administration en s’appuyant sur les informations provenant des
métiers/Business Units et des fonctions support/Service Units
Conformément à la réglementation en vigueur, le groupe Société Générale (notamment la Direction des Ressources Humaines et de la
a désigné un Délégué à la Protection des Données (Data Protection Officer – communication, la Direction juridique, la Direction de la
DPO), rattaché au directeur de la conformité du Groupe (ce dernier est responsabilité sociétale d’entreprise, etc.) ;
membre du Comité exécutif Groupe). Il est l’interlocuteur désigné de
l’Autorité de Protection des Données Personnelles (la CNIL en France) et sa W assure le Secrétariat du Comité d’Acceptation des Clients (CAC) dont
mission est de s’assurer du bon niveau de conformité du Groupe en matière le rôle est de valider l’entrée ou le maintien en relation avec certains
de protection des données personnelles. clients qui font l’objet d’une demande d’arbitrage entre les métiers
et les fonctions de contrôle ;
Il dispose d’un réseau de DPO locaux et de Correspondants répartis au
sein des entités du Groupe pour lequel il assure un rôle de supervision W est membre permanent du Comité des transactions complexes et de
et d’animation par un comité dédié. Dans le cadre de sa mission, le risque de réputation (CTRC), dont le rôle est de revoir et approuver
Délégué à la Protection des Données est amené à suivre de manière les risques légaux, réglementaires, fiscaux, de conformité et/ou de
régulière un certain nombre d’indicateurs de risque, en particulier le risque de réputation qui peut survenir de l’implication de quelque
nombre et la nature des fuites de données personnelles, le taux de entité du Groupe ou de collaborateurs dans une transaction
suivi des formations internes. complexe ou de tout produit, transaction, service, ou activité avec
un client ou une contrepartie.
Les indicateurs de risque sont remontés aux comités de conformité
groupe de protection des données personnelles. Les informations Par ailleurs, les responsables de conformité dédiés aux Business Units
issues des contrôles permanents, des contrôles conformité et des participent aux diverses instances (comités nouveaux produits ou CNP,
contrôles périodiques (dispositif de contrôle fondé sur les trois lignes comités ad hoc, etc.) organisées pour valider les nouveaux types
de défense) sont également suivis dans les comités de conformité d’opérations, produits, projets ou clients et formulent un avis écrit
appropriés. concernant leur évaluation du niveau de risque de l’initiative visée et
notamment du risque de réputation.
Un exercice d’évaluation des risques est réalisé de manière périodique
par le Département de conformité. Cet exercice d’évaluation des
CORPORATE COMPLIANCE
risques comprend un questionnaire dédié sur la protection des
données personnelles. Il vise à évaluer le niveau de risque intrinsèque Au‑delà de son rôle de deuxième ligne de défense sur les domaines
d’une activité et la robustesse de son dispositif d’atténuation des précités, la Direction de la conformité a poursuivi le renforcement de la
risques dans une perspective de protection des données personnelles. supervision du dispositif réglementaire Groupe en coordination avec
les Directions Risques, Finance, Juridique et Ressources Humaines. Ce
L’activité de purge, intégrant entre autres les dispositions suivi s’appuie sur la démarche « Corporate compliance framework »
réglementaires sur la protection des données personnelles, est gérée visant à s’assurer du respect par le Groupe de l’ensemble des
dans le cadre plus global de l’archivage des preuves d’activité (voir réglementations, y compris celles dont la mise en œuvre est confiée à
paragraphe ci‑après). d’autres Directions (fonctions de contrôle ou fonctions expertes
indépendantes).
ARCHIVAGE
À cette fin, sur chaque thématique concernée, un document décrivant
Le groupe Société Générale est tenu d’archiver des informations qui les rôles et responsabilités de mise en œuvre des missions de la
peuvent constituer des preuves de ses activités, en accord avec les lois fonction conformité est formalisé et validé par les parties prenantes.
et réglementations applicables dans les pays où il opère.
Trois thèmes ont été priorisés pour une mise en œuvre en 2023 : la
L’archivage (Data Records Management – DRM) se définit comme Conformité Prudentielle Financière, la Conformité au droit de la
l’ensemble des actions, outils et méthodes qui ont pour objectif concurrence et la Rémunération. Les travaux se poursuivent en 2024
d’identifier, de conserver, de rendre accessible et de gérer le sort final sur d’autres thématiques.
de l’ensemble des informations qui constituent les preuves d’activité. Il
permet d’assurer la traçabilité des activités du Groupe en conservant
INCIDENTS DE CONFORMITÉ
les informations détenues en conformité avec les règles juridiques,
réglementaires, conventionnelles et métiers applicables aux activités Conformément aux exigences réglementaires, le groupe Société
dont elles relèvent, puis en les détruisant à échéance de leur durée de dispose d’un dispositif de gestion centralisé des incidents de
conservation (purge), sauf dans certains cas spécifiques dûment conformité, qui est encadré par un corpus normatif régulièrement mis
justifiés (ex : procédures de conservation précontentieuses ou à jour.
contentieuses).
Le processus de remontée des incidents de conformité est régit par une
Trois principes d’archivage doivent être respectés et mis en œuvre de gouvernance ad hoc avec des Comités d’Incidents de Conformité (CIC)
façon proportionnée pour toute information archivée : intégrité, se tenant à fréquence mensuelle avec un niveau intermédiaire pour les
traçabilité et accès. pôles métiers et un niveau consolidé pour le Groupe, ceci pour les plus
significatifs d’entre eux. Ces instances permettent notamment le
La gouvernance sur l’archivage fait l’objet d’une politique spécifique de partage d’informations entre leurs membres de tout
niveau Groupe, publiée dans le Code SG. dysfonctionnement intervenu et l’échange sur les modalités de leur
résolution.

299
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE NON‑CONFORMITÉ, LITIGES

La présentation de ces incidents dans les instances CIC, utilisés dans la En matière de conformité au régime de sanctions OFAC, la clôture du
supervision et le pilotage des risques de non‑conformité, est volet judiciaire n’a pas mis fin aux Orders signés en 2018 avec la Federal
systématiquement accompagnée de plans d’actions correctrices qui Reserve Bank et le NY DFS. Dans ce cadre, la Banque continue de faire
doivent revêtir un caractère pérenne, afin d’éviter la survenance de l’objet de revues régulières par un consultant indépendant en charge
nouveaux incidents de même nature. Dès lors que la totalité des plans d’évaluer la robustesse de son programme de conformité en matière de
d’actions correctrices est finalisée, un incident de Conformité peut être sanctions et embargos.
proposé à la clôture, qui ne peut être validée que sur décision
formalisée du CIC. PLAN DE REMÉDIATION CONFORMITÉ
AUX ÉTATS‑UNIS
Les incidents de conformité majeurs du Groupe sont par ailleurs
reportés trimestriellement : Le 19 novembre 2018, le groupe Société Générale et sa succursale
new‑yorkaise ont conclu un accord (enforcement action) avec le
W à l’organe exécutif dans le Comité de Conformité Groupe ; Département des Services Financiers de l’État de New York, relatif au
W à l’organe de surveillance dans le Comité des risques du Conseil programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la succursale
d’administration dans un tableau de bord Conformité Groupe ; new yorkaise. Cet accord requiert (i) la soumission d’un programme
renforcé de lutte contre le blanchiment d’argent, (ii) un plan de
W à l’ACPR. gouvernance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, (iii) la
réalisation d’un audit externe en 2020.
POUR RAPPEL : PLAN DE REMÉDIATION
CONFORMITÉ SUITE AUX ACCORDS CONCLUS AVEC Pour rappel, le 14 décembre 2017, Société Générale et sa succursale de
LES AUTORITÉS FRANÇAISES ET AMÉRICAINES New York (« SGNY ») d’une part, et le Board of Governors of the Federal
Reserve d’autre part, se sont accordés sur une Ordonnance de
En juin 2018, Société Générale a conclu des accords avec le U.S. Cessation et d’Abstention (l’« Ordonnance ») portant sur le programme
Department of Justice (« DOJ ») et la U.S. Commodity Futures Trading de conformité de SGNY au Bank Secrecy Act (« BSA ») et à ses
Commission (« CFTC ») mettant fin à leurs enquêtes relatives aux obligations de Lutte Anti‑Blanchiment (« LAB ») (le « Programme de
soumissions IBOR, et avec le DOJ et le Parquet National Financier Conformité en matière de lutte contre la Criminalité Financière ») et sur
français (« PNF ») mettant fin à leurs enquêtes relatives à certaines certains aspects de son programme Identification et Connaissance de
opérations avec des contreparties libyennes. la Clientèle (KYC).
En novembre 2018, Société Générale a conclu des accords avec les Cet accord avec le Cease and Desist Order signé le 14 décembre 2017
« Autorités américaines » mettant un terme à leurs enquêtes relatives à avec la FED vient supplanter le Written Agreement conclu en 2009 entre
certaines opérations en dollar américain impliquant des pays, des le groupe Société Générale et sa succursale new‑yorkaise d’une part, et
personnes ou des entités faisant l’objet de sanctions économiques la Réserve fédérale américaine et le Département des Services
américaines. Financiers de l’État de New York d’autre part.
Dans le cadre de l’ensemble de ces accords, la Banque s’était engagée à Le 17 décembre 2019, Société Générale SA et SG New York (SGNY) ont
améliorer son dispositif visant à prévenir et détecter toute infraction signé un accord avec la Federal Reserve Bank of New York (FRB) au sujet
aux réglementations en matière de corruption, de manipulation de de la gestion des risques de non‑conformité. Cet accord comprend la
marché et de sanctions économiques américaines, et toute infraction soumission et l’approbation par la FRB, puis l’implémentation :
aux lois de l’État de New York. La Banque s’était également engagée à
renforcer la supervision de son programme de conformité relatif aux (i) d’un plan d’action visant à renforcer la supervision par le Comité des
sanctions économiques. Dans ce contexte, la Banque a défini puis risques Etats Unis du programme de gestion des risques de
déployé un programme visant à mettre en œuvre l’ensemble de ces non‑conformité,
engagements et à renforcer son dispositif de conformité dans les
(ii) un plan d’action pour améliorer le programme de gestion des
domaines concernés.
risques de non‑conformité aux Etats Unis,
Le 30 novembre et 2 décembre 2021, après trois ans de remédiation, la
(iii) des révisions au programme d’audit interne concernant l’audit de la
cour fédérale américaine a éteint les poursuites judiciaires par le DOJ,
gestion des risques de non‑conformité aux Etats Unis.
ce dernier ayant confirmé que Société Générale s’était conformée aux
obligations relatives aux DPA (deferred prosecution agreements) de juin À fin 2023, Société Générale a progressé significativement sur la
et novembre 2018. En décembre 2020, le Parquet National Financier a livraison des actions de remédiation.
mis fin aux poursuites contre Société Générale en reconnaissant que
Société Générale avait rempli ses obligations dans le cadre de la
convention judiciaire d’intérêt public.

4.11.2 LITIGES
Les informations relatives aux risques et litiges sont présentées dans la Note 9 aux états financiers consolidés, p.694.

300
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MODÈLE

4.12 RISQUE DE MODÈLE

De nombreux choix opérés au sein du Groupe sont fondés sur des outils quantitatifs d’aide à la décision (modèles). Le risque de modèle est
défini comme le risque de conséquences adverses (y compris les conséquences financières) de décisions prises sur la base de résultats de
modèles internes, il peut avoir pour origine des erreurs de développement, d’application ou d’utilisation de ces modèles et se matérialiser
sous la forme d’incertitude liée au modèle ou d’erreurs dans la mise en œuvre des processus de gestion des modèles.

4.12.1 DISPOSITIF DE SUIVI DU RISQUE DE MODÈLE


Le Groupe s’est entièrement engagé à maintenir un dispositif solide de Gouvernance, pilotage et surveillance
gouvernance en matière de gestion du risque de modèle afin d’assurer
l’efficacité et la fiabilité des processus d’identification, de conception, Un Comité MRM présidé par le Directeur des risques se réunit a minima
d’application, de suivi de modification, de revue indépendante et tous les trois mois pour s’assurer de la mise en œuvre du dispositif de
d’approbation des modèles utilisés. Un Département « MRM » (Model gestion et suivre le risque de modèles à l’échelle du Groupe. Au sein de
Risk Management) en charge de la maîtrise du risque de modèle a été la deuxième ligne de défense et du Département « Risque de
créé au sein de la Direction des risques en 2017. Depuis, le cadre de modèles », une équipe gouvernance est en charge de la conception et
gestion du risque de modèle s’est consolidé et structuré, et repose du pilotage du dispositif de gestion du risque de modèle à l’échelle
aujourd’hui sur le dispositif suivant. du Groupe.
À ce titre :
Acteurs et responsabilités W le cadre normatif applicable à l’ensemble des modèles du Groupe
Le dispositif de gestion du risque de modèle est mis en œuvre par les est défini, décliné quand nécessaire sur les principales familles de
trois lignes de défense indépendantes, qui correspondent à la modèles pour apporter des précisions sur les spécificités, et
responsabilité des métiers dans la gestion du risque, à la revue et la maintenu en veillant à la cohérence et l’homogénéité du dispositif,
supervision indépendante et à l’évaluation du dispositif et qui sont son intégrité et sa conformité aux dispositions réglementaires ; ce
ségréguées et indépendantes pour éviter tout conflit d’intérêts. cadre précise en particulier la définition des attentes à l’égard de la
LoD1, les principes pour la méthodologie d’évaluation du risque de
Le dispositif est décliné comme suit : modèle et la définition des principes directeurs pour la revue
indépendante et l’approbation du modèle ;
W la première ligne de défense (LoD1), qui regroupe plusieurs équipes
avec des compétences diverses au sein du Groupe, est responsable W l’identification, l’enregistrement et la mise à jour des informations
du développement, de la mise en œuvre, de l’usage et du suivi de la de tous les modèles au sein du Groupe (y compris les modèles en
pertinence au cours du temps des modèles, conformément au cours d’élaboration ou récemment retirés) sont effectués dans
dispositif de gestion du risque de modèle ; ces équipes sont logées l’inventaire des modèles selon un processus défini et piloté par la
dans les Directions métiers ou leurs Directions support ; LoD2 ;
W la deuxième ligne de défense (LoD2) est constituée des équipes de W le dispositif de surveillance et de reporting relatif au risque de
gouvernance et des équipes de revue indépendante des modèles, et modèle encouru par le Groupe à la Direction a été mis en place.
supervisée par le Département « Risque de modèle » au sein de la L’appétit pour le risque de modèle, correspondant au niveau de
Direction des risques ; risque de modèle que le Groupe est prêt à assumer dans le cadre de
la réalisation de ses objectifs stratégiques, est également formalisé à
W la troisième ligne de défense (LoD3) a pour responsabilité d’évaluer travers des déclarations relatives à la tolérance au risque, traduites
l’efficacité globale du dispositif de gestion du risque de modèle (la
sous forme d’indicateurs spécifiques associés à des limites et des
pertinence de la gouvernance pour le risque de modèle et
seuils d’alerte.
l’efficience des activités de la deuxième ligne de défense) et l’audit
indépendant des modèles : elle est logée au sein de la Direction de
l’audit interne.

301
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUE DE MODÈLE

Cycle de vie des modèles et processus de Le processus d’approbation suit le même schéma d’approbation pour
revue et approbation tous les modèles, la composition des instances de gouvernance
pouvant varier suivant le niveau du risque de modèle, la famille de
Pour chaque modèle, la maîtrise du risque repose sur le respect des modèles, les exigences réglementaires applicables et les Business
règles et normes définies sur l’ensemble du Groupe par chaque acteur Units/Service Units dans lesquelles le modèle est applicable. De la
LoD1, elle est garantie par un challenge effectif de la LoD2 et un responsabilité de la LoD2, le processus d’approbation est composé de
processus d’approbation uniforme. deux instances consécutives :

Le besoin d’examiner un modèle est évalué suivant le niveau de risque W l’Autorité de revue qui a pour objectif de présenter les conclusions
de modèle, la famille de modèles et les exigences réglementaires identifiées par l’équipe de revue dans le rapport de revue
applicables. La revue indépendante par la deuxième ligne de défense indépendante et de discuter, permettant de tenir un débat
est en particulier déclenchée pour les nouveaux modèles, les revues contradictoire entre la LoD1 et la LoD2. Sur la base des discussions,
périodiques de modèles, les propositions de changement de modèles la LoD2 confirme ou modifie les conclusions du rapport de revue, y
et les revues transversales en réponse à une recommandation : compris les constatations et les recommandations, sans pour autant
s’y limiter ;
W elle correspond à l’ensemble des processus et des activités qui
visent à vérifier la conformité du fonctionnement et de l’utilisation W l’Autorité d’approbation, instance qui a le pouvoir d’approuver (sous
des modèles par rapport aux objectifs pour lesquels ils ont été ou sans réserve) ou de rejeter l’utilisation d’un modèle, les
conçus et à la réglementation applicable, sur la base des activités et changements apportés au modèle existant ou le suivi continu de la
des contrôles mis en œuvre par la LoD1 ; pertinence du modèle au cours du temps qui sont proposés par la
LoD1, à partir du rapport de revue indépendante et du procès‑verbal
W elle s’appuie sur certains principes visant à vérifier la robustesse de l’Autorité de revue.
théorique (évaluation de la qualité de la conception et du
développement du modèle), la conformité de l’application et de
l’utilisation, et la pertinence du suivi du modèle ;
W elle donne lieu à un rapport de revue indépendante, qui décrit le
périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats de la revue, les
conclusions ou les recommandations.

302
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

4.13 RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX


ET DE GOUVERNANCE (ESG)

4.13.1 INTRODUCTION
Définition Les facteurs sociaux concernent les droits, le bien-être et les intérêts
des populations et des communautés. Ils incluent des facteurs
Les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) comme les (in)égalités, la santé, l’inclusion, les relations de travail, le
désignent la matérialisation préjudiciable de facteurs ESG actuels ou bien-être et la sécurité au travail, le capital humain et les
prospectifs par l’intermédiaire des contreparties de Société Générale communautés ;
ou des actifs dans lesquels le Groupe investit ou via son activité propre.
Ces facteurs ESG peuvent se matérialiser via divers types de risque et W les facteurs de risque de gouvernance correspondent à la
impacter la performance financière de Société Générale. matérialisation de facteurs de gouvernance susceptibles d’avoir une
incidence préjudiciable sur la performance financière ou la
Le dispositif de gestion des risques du Groupe a ainsi fait l’objet et solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs de
continue à faire l’objet d’adaptations pour intégrer ces nouveaux gouvernance sont liés aux pratiques de gouvernance (leadership des
enjeux. Dirigeants, rémunération des Dirigeants, audits, contrôle interne,
politique fiscale, indépendance du Conseil d’administration, droits
Les risques ESG sont vus comme des facteurs aggravants des
des actionnaires, intégrité, etc.) et à la façon dont les entreprises ou
catégories traditionnelles de risque (notamment risque de crédit,
les entités incluent les facteurs environnementaux et sociaux dans
risque de contrepartie, risque de marché, risques non financiers, risque
leurs politiques et leurs procédures.
structurel, risques de business et de stratégie, autres types de risques
et des autres facteurs de risque). Ils sont susceptibles d’impacter les Le Groupe analyse la potentielle incidence préjudiciable des facteurs
activités, les résultats et la situation financière du Groupe à court, ESG sur ses contreparties ou actifs investis, en tenant compte de la
moyen et long termes. De plus, il convient de noter que ces différents double matérialité :
risques sont fortement interconnectés et doivent être appréhendés
dans leur globalité. W la matérialité environnementale et sociale, qui peut découler de
l’impact des activités économiques et financières du Groupe sur
Dans le détail, ils peuvent être définis comme suit : l’environnement et sur les droits humains ; et
W les facteurs de risque environnementaux correspondent à la W la matérialité financière, qui peut résulter de l’impact des facteurs
matérialisation de facteurs environnementaux susceptibles d’avoir ESG sur les activités économiques et financières du Groupe tout au
une incidence préjudiciable sur la performance financière ou la long de sa chaîne de valeur (en amont et en aval), affectant la valeur
solvabilité d’une entité souveraine ou individuelle. Les facteurs (la rentabilité) de ces activités.
environnementaux sont liés à la qualité et au fonctionnement de
l’environnement naturel et des systèmes naturels. Ils incluent des Sur la base des documents EBA report on management and supervision
facteurs tels que le changement climatique, la biodiversité*, la of ESG risks for credit institutions and investment firms (2021) et ECB
consommation énergétique, la gestion des déchets, etc. Ces facteurs Guide on climate‑related and environmental risks (2020), les risques ESG
de risques environnementaux peuvent avoir un impact financier ont été intégrés dans la taxonomie des risques du Groupe en 2021 en
préjudiciable à travers divers facteurs de risque qui peuvent être tant que facteurs de risque. En 2022, leur description a été améliorée
classés dans les catégories suivantes : pour inclure les risques physiques et de transition en tant que facteurs
de risque environnementaux, ainsi que le concept de double
- le risque physique qui désigne l’impact financier, actuel ou matérialité. En 2023, la définition de la notion de double matérialité a
prospectif, que les facteurs environnementaux physiques peuvent été revue afin de mieux mettre en évidence l’application de la notion de
avoir sur le Groupe, sur ses contreparties ou sur les actifs dans double matérialité pour évaluer la matérialité financière.
lesquels il investit,
La présente section rend compte de l’évolution du dispositif mis en
- le risque de transition qui désigne l’impact, actuel ou prospectif, place par le Groupe pour atténuer ces risques et vise à répondre aux
sur le Groupe que la transition vers une économie durable sur le exigences qualitatives du Pilier 3 sur les risques ESG. Une table de
plan environnemental peut avoir sur sa situation financière, sur concordance avec la Déclaration de performance extra‑financière
ses contreparties ou sur les actifs dans lesquels il investit ; (DPEF) est publiée dans le chapitre 9 du présent document (voir :
page 732).
W les facteurs de risque sociaux correspondent à la matérialisation
de facteurs sociaux susceptibles d’avoir une incidence préjudiciable Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise
sur la performance financière ou la solvabilité d’une entité présentée dans le Glossaire, page 764.
souveraine ou individuelle.

4.13.2 DÉMARCHE D’ANALYSE DES FACTEURS DE RISQUE


EXTRA‑FINANCIERS
Dans le cadre du pilotage interne de ses risques, Société Générale a Cette cartographie est complétée au titre des incidences sur
établi une typologie de risques, publiée à la page 191 du présent l’environnement, les droits humains et les libertés fondamentales par
document et qui recense les principaux facteurs de risques qui un exercice d’identification des risques réalisé dans le cadre du Plan de
pourraient, avoir un impact significatif sur son activité, sa rentabilité, vigilance, présenté à la page 404 du présent document et contient trois
sa solvabilité ou son accès au financement et par conséquence exercices indissociables portant sur les activités, sur les employés et
impacter les différents types de risques cités dans le schéma. sur les fournisseurs.

303
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

En complément de la matrice de matérialité (voir : chapitre 5 Dialoguer W les risques ESG (voir chapitre 4.1.1.5 Risques ESG, page 195) ;
avec les parties prenantes, page 359) qui éclaire la réflexion stratégique
du Groupe par une formalisation des attentes de ses parties prenantes, W le non‑respect de la réglementation et le non‑respect des normes de
santé et sécurité des personnes (voir : chapitre 5 Être un employeur
l’identification des risques extra‑financiers a été menée permettant
responsable / Risque lié aux conditions de travail, page 375).
une hiérarchisation des principaux facteurs de risques extra‑financiers
selon deux critères : leur sévérité potentielle et leur probabilité D’autres facteurs de risques intrinsèques extra‑financiers d’intensité
d’occurrence. Cette évaluation considère le risque intrinsèque, c’est-à- modérée ont également été identifiés :
dire avant la mise en œuvre du dispositif interne visant à réduire son
impact. Une dimension de temporalité est utilisée pour certains W les enjeux E&S (environnementaux et sociaux), pouvant impacter le
facteurs de risques, dont l’importance, faible aujourd’hui, peut devenir risque de crédit, notamment les enjeux climatiques : risques de
significative à l’avenir. La méthodologie et les résultats de cette transition et risques physiques. Ces risques pourront devenir
évaluation, présentés à l’Organisme tiers indépendant (OTI) lors d’un significatifs à un horizon de temps plus long (voir : chapitre 4.13.6
précédent exercice, conservent leur validité pour le présent document. Prise en compte des facteurs environnementaux dans le dispositif de
gestion des risques, page 313) ;
Les facteurs de risques intrinsèques extra‑financiers ressortant comme
les plus significatifs sont : W la conduite inappropriée du personnel, liée par exemple au
non‑respect du Code de conduite ou des instructions du Groupe
W les cyber‑risques et les pannes informatiques (voir chapitre 4.1.5.1 (voir : chapitre 5 Être un employeur responsable / Risque lié au
Cyber‑risque, page 200 ; et chapitre 4.1.5.3 Panne informatique, non‑respect de la réglementation et des règles sociales internes,
page 201) ; page 381) ;
W les risques de non‑conformité et des fraudes (voir chapitre 4.1.5.2 W un facteur de risques plus spécifique à la gestion des Ressources
Risque de non‑conformité, page 201 et chapitre 4.1.5.4 Risque de humaines : le risque de défaut de personnel (voir : chapitre 5 Être un
fraude, page 201) ; employeur responsable / Risque lié au défaut de personnel, page 369).

Application des principes de séparation des responsabilités des lignes de défense


L’intégration des principes de gestion des atteintes E&S réelles ou potentielles et des facteurs de risque ESG dans la documentation normative du
Groupe depuis 2019 permet d’en renforcer la gouvernance (voir : chapitre 3, page 76, chapitre 5 Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance,
page 328).

GESTION DES FACTEURS DE RISQUE ESG

1ÈRE LIGNE DE DÉFENSE 2ÈME LIGNE DE DÉFENSE 3ÈME LIGNE DE DÉFENSE

BUSINESS UNITS / SERVICE UNITS LES DIRECTIONS DES RISQUES INSPECTION GÉNÉRALE
ET DE LA CONFORMITÉ ET AUDIT INTERNE
Évaluations des contreparties et des
transactions. Responsables de valider le dispositif de 1ère En charge d’effectuer des audits
ligne de défense sur les risques d’origine E&S internes indépendants.
Définition d’une gouvernance propre pour et de revoir les situations de non-alignement.
révision des cas complexes.

CONTRÔLE
PERMANENT
DE NIVEAU 2

CONTRÔLE PERMANENT DE NIVEAU 1

CONTRÔLE PERMANENT

La gestion des facteurs de risque ESG fait l’objet d’une revue au niveau La deuxième ligne de défense (LoD2*) sur les facteurs de risque ESG
des acteurs de la première ligne de défense (LoD1*), de la s’appuie sur les fonctions expertes et est portée par la Direction des
deuxième ligne de défense (LoD2*), de la troisième ligne de défense risques et la Direction de la conformité Groupe.
(LoD3*) et des fonctions expertes concernées.
La Direction des risques est en charge de superviser les facteurs de
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie RSE et de la gestion risque ESG et d’assurer la surveillance transverse sur ce thème :
du facteur de risque ESG, les Business Units (BU)/Service Units (SU)
doivent intégrer la dimension ESG dans toutes les décisions W sur le plan de la matérialité financière, elle définit et met en œuvre
les dispositifs transverses de gestion des facteurs de risque ESG
stratégiques, les outils de pilotage et dans les processus opérationnels
(identification des risques, matérialité, stress test, évaluation,
mis en œuvre pour réaliser leurs activités respectives. Les BU/SU sont
reporting, etc.) et supervise leur application par la première ligne de
responsables :
défense (LoD1*) ;
W de l’identification et de l’évaluation des facteurs de risque ESG qui
proviennent de leurs activités ; W sur le plan de la matérialité environnementale, sociale et
gouvernance, en tant que la deuxième ligne de défense elle donne
W du respect des engagements tels que validés au niveau Groupe. son opinion sur le dispositif d’évaluation et de suivi des risques, et
vérifie sa correcte mise en œuvre par la première ligne de défense
(LoD1*).

304
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

Le programme ESG by Design, rattaché à la Direction des risques, et en Comités


co‑sponsoring avec la Direction du développement durable Groupe,
vise à piloter et accompagner les Business Units (BU) / Service Units (SU) La gestion des facteurs de risque ESG fait l’objet de plusieurs comités,
dans la déclinaison opérationnelle de la stratégie ESG dans toutes les au niveau du Conseil d’administration, au niveau exécutif et au niveau
activités et processus du Groupe, ainsi que dans la gestion des risques des Service Units et filières. Les comités spécialisés assurant le pilotage
environnementaux et sociaux, et notamment climatiques. À ce titre, ce central du contrôle interne et des risques présidés par la Direction
programme couvre notamment la mise en place du plan d’actions mais générale sont présentés en section 4.2.3 Organisation de la gestion des
aussi la coordination des actions de revue des processus opérationnels risques, page 211 du présent document.
des BU/SU.
Au niveau Conseil d’administration, des présentations liées à la gestion
La Direction de la conformité Groupe est la deuxième ligne de défense du facteur de risque ESG sont faites à la demande d’un des membres
en charge des risques de non‑conformité aux engagements volontaires des comités du Conseil d’administration, lors de la présentation de
du Groupe et du facteur de risque de réputation (i.e., le risque résultant dossiers par des Business Units (BU)/ Service Units (SU) (dont certains
d’une perception négative qui pourrait affecter défavorablement la peuvent inclure une analyse des conséquences environnementales et
capacité du Groupe à maintenir ou engager des relations d’affaires et la sociales) ou de revue d’indicateurs dans le cadre de l’appétit pour le
continuité de l’accès aux sources de financement). À ce titre, elle risque défini pour le Groupe.
s’assure du respect des réglementations liées à l’investissement
Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité du
durable et des engagements volontaires du Groupe en lien avec les
Groupe, veille à leur mise en œuvre par la Direction générale et les
thématiques environnementales et sociales sur les achats et les
revoit au moins une fois par an, dont les grands axes de la politique
activités (politiques sectorielles), comme mentionné dans la
suivie en matière de responsabilité sociétale d'entreprise. Cette
taxonomie des risques de niveau Groupe.
proposition est revue préalablement par : le Comité des risques
Les deux acteurs de la deuxième ligne de défense contribuent à la s’agissant des questions afférentes aux risques, le Comité d’audit et de
veille réglementaire sur les sujets ESG, sur leurs domaines contrôle interne pour la revue des documents de communication
d’intervention. financière et extra‑financière, le Comité des rémunérations pour les
sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants mandataires sociaux et
La troisième ligne de défense (LoD3*) est assurée par la Direction le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise
d’inspection générale et d’audit. concernant les questions de gouvernance (y compris de gouvernance
La Direction du développement durable Groupe assure les missions interne au Groupe). Pour plus de détails, voir : Chapitre 3, Le Conseil
suivantes : d'administration et la RSE, page 98.

W en tant que fonction experte, participation à l’amélioration continue Le Comité des risques du Conseil d’administration est notamment
du dispositif de contrôle permanent du Groupe sur le facteur de chargé d’examiner :
risque ESG ; W les risques afférents à la mise en œuvre par le Groupe des
W contribution à la production de la documentation normative de engagements en matière de RSE ;
niveau Groupe en matière d’ESG (environnemental, social et de W l’impact des facteurs de risque ESG sur la matérialité financière de la
gouvernance) ; Banque, le dispositif de gestion du facteur de risque ESG et son
W proposition à la Direction générale d’un dispositif de mesure de impact sur les risques prudentiels, ainsi que les risques de
l’impact environnemental et social des activités du Groupe, des conformité de Société Générale notamment à travers l’exercice de
objectifs stratégiques et des plans stratégiques d’adaptation. La matérialité. Les sujets liés à la matérialité financière de l’ESG seront
Direction des risques et la Direction de conformité Groupe en tant portés par la Direction des risques sur la base d’indicateurs produits
que la deuxième ligne de défense revoient le dispositif et donnent par la Direction financière. Le Comité des risques examine les
leur opinion sur celui‑ci. risques liés à la RSE au moins chaque trimestre et il examine
également les résultats de l’ensemble des stress tests climatiques.
La Direction du développement durable donne également un avis sur
le respect des politiques sectorielles ou autres engagements du Groupe Le Comité d’audit et de contrôle interne revoit tous les documents
sur les clients ou transactions, en cas de besoin d’éclaircissements de communication financière et extra‑financière en relation avec la RSE
demandés par les 2es lignes de défense. (Plan de vigilance, Déclaration de performance extra‑financière) avant
leur approbation par le Conseil d’administration.
La Direction financière assure la production d’indicateurs ESG (financiers
et extra‑financiers). Par ailleurs, elle contribue à la veille réglementaire en Le Comité des rémunérations propose au Conseil d’administration les
matière de durabilité et en particulier est responsable de la veille critères RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux.
réglementaire comptable bancaire en identifiant les évolutions Le Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise,
potentielles de la fonction comptable pour intégrer la dimension ESG (par prépare les débats du Conseil d’administration sur son organisation
exemple, la comptabilisation de l’empreinte carbone), mais également la optimale pour traiter les sujets relatifs à la RSE. Il s’interroge aussi
dimension ESG dans ses autres processus : budget et trajectoire financière chaque année, à partir de la matrice des compétences des
du groupe Société Générale, pilotage et allocation des ressources rares administrateurs sur les besoins du Conseil d’administration en termes
(RWA et liquidité), expositions sur les secteurs sensibles, incitations de compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant de
commerciales, relations avec les investisseurs, ainsi que la production la RSE. Il en tire les conséquences sur les processus de recrutement mis
d’indicateurs de gestion interne, y compris l’agrégation des indicateurs en place et les formations proposées.
pour compte propre, en plus des indicateurs réglementaires et volontaires
déjà couverts. Le censeur outre son rôle dans la préparation de la stratégie, assiste à
tous les comités lorsqu’ils débattent de sujets relatifs à la RSE. Le
Au sein de la Direction financière, en particulier, un département en Conseil d’administration a arrêté le principe d’une extension du
charge des reportings et métriques regroupe la production des mandat du censeur à l’ensemble de la RSE.
indicateurs et métriques ESG.
La Direction en charge du dispositif de contrôle permanent et de la
coordination du contrôle interne assure la mise à jour du référentiel
APRC (Activités x Processus x Risques x Contrôles) avec la prise en
compte des besoins liés au facteurs de risque ESG.

305
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

Au niveau de l’exécutif, les comités suivants intègrent la gestion des reporting régulier vers le Comité des risques du Conseil
facteurs de risque ESG : d’administration. Le résumé des travaux du comité des risques du
Conseil d'administration est présenté en chapitre 3, Rapport d’activité
W le Comité des Engagements Responsables Groupe (CORESP). du Comité des risques pour 2023, page 103. Les CORISQ, tant à un
Créé en 2019 et présidé par le Directeur général délégué, il s’est réuni à niveau Direction générale que Conseil d’administration, donnent lieu à
huit reprises en 2023. A notamment été abordé l’alignement du un reporting dédié.
portefeuille de crédits aux entreprises avec des trajectoires
Au niveau des Service Units et filières, les sujets liés au facteur de risque
compatibles avec la neutralité carbone en 2050 dans le cadre de
ESG peuvent être abordés à la demande lors d’un des comités existants
l’adhésion du Groupe à la Net Zero Banking Alliance (NZBA) de
sur ces périmètres. En particulier, le Comité Expert est présidé par la
l’UNEP‑FI depuis 2021. De nouvelles cibles d’alignement ont été fixées
Direction des risques et valide les normes ESG.
en 2023 sur les secteurs suivants : Ciment, Pétrole & Gaz, Automobile,
Acier, Immobilier Commercial, Aluminium et Transport Maritime (Pour Des Comités Experts ont été créés par les deux 2es lignes de défense :
plus d’information : voir chapitre 5 La déclinaison sectorielle de
l'alignement des portefeuilles de crédit et des politiques d'origination, W le RISQ ESG Guidelines Expert Committee est présidé par la
Direction des risques. Sa raison d’être est de valider les normes
page 337). Comme chaque année, le CORESP a aussi pris connaissance
internes ESG issues des politiques et réglementations concernant le
de l’avancée des travaux du Groupe sur les impacts, dépendances,
périmètre de la deuxième ligne de défense Risques. Il interprète les
risques et opportunités liés la nature et validé les prochaines étapes ;
réglementations et les politiques (et plus particulièrement, les sujets
W le Comité des risques Groupe (CORISQ). liés aux métriques d’alignement du portefeuille ou aux règles du
Pilier 3) ;
Le CORISQ revoit sur une base régulière les risques non financiers tels
que la défaillance des systèmes IT incluant la cybercriminalité, le W le CPLE ESG Guidelines Expert Committee est présidé par la
non‑respect de l’éthique des affaires incluant la corruption, l’évasion Direction de la conformité Groupe. Sa raison d’être est de revoir et
fiscale et le blanchiment. Les indicateurs relatifs aux facteurs de risque de valider les choix normatifs dans l’opérationnalisation interne des
ESG suivis en Appétit pour le risque font l’objet d’un suivi trimestriel en politiques sectorielles E&S, en tenant compte des Principes
Comité des risques. Le CORISQ a par ailleurs étendu son analyse des généraux E&S et des trois positions transversales du Groupe.
risques de crédit aux facteurs environnementaux sur les portefeuilles
Par ailleurs, le Credit Risk Committee (CRC), instance transverse
de crédit, avec des mentions relatives aux risques environnementaux
présidée par la Direction des risques traitant l’ensemble du périmètre
dans les fiches d’octroi de crédit revues si nécessaire. Le suivi de
Crédit au sein du Groupe, prend en charge par délégation de la
certains aspects réglementaires a été présenté dans le cadre du
Direction générale la revue de certains périmètres historiquement
CORISQ. En outre, le Comité des risques au niveau du Conseil
CORISQ Groupe, comme par exemple les limites sectorielles des
d’administration discute des risques climatiques plusieurs fois par an
certains secteurs. Les aspects ESG y sont abordés le cas échéant.
(a minima trimestriellement). Les sujets abordés font l’objet d’un

4.13.3 GESTION DES POTENTIELLES ATTEINTES E&S


La gestion des potentielles atteintes en matière E&S fait partie En complément, les politiques sectorielles, dites « politiques E&S »
intégrante des processus régissant la conduite des activités du Groupe. définissent les normes que le Groupe entend appliquer aux secteurs
Société Générale identifie les atteintes au titre de l’identification des considérés comme potentiellement sensibles d’un point de vue E&S ou
risques réalisée pour le Plan de vigilance et au titre de l’identification éthique à l’issue de la réalisation d’une cartographie des atteintes
des risques de réputation issus de facteur de risque ESG et déploie un réelles ou potentielles E&S. Ces politiques sont publiques et
dispositif de prévention afin d’empêcher leur réalisation ou de les accessibles sur le site institutionnel (https://www.societegenerale.com/
atténuer. fr/responsabilite/ethique‑et‑gouvernance) et concernent les secteurs
suivants : agriculture industrielle et exploitation forestière ; mines ;
barrages et énergie hydroélectrique ; pétrole et gaz ; centrales
4.13.3.1 Principes généraux thermiques ; charbon thermique ; défense et sécurité ; transport
Environnementaux et Sociaux maritime ; nucléaire civil ; et depuis 2023 le tabac. Les principes
(E&S) et politiques sectorielles généraux et politiques E&S sont mis à jour en fonction des évolutions
réglementaires, scientifiques ou sociétales, des meilleures pratiques
Les Principes généraux E&S s’appliquent aux opérations et services observées et de la stratégie du Groupe.
bancaires et financiers fournis par les entités de Société Générale. Ils
présentent le cadre applicable aux activités du Groupe, qui peuvent Ces politiques sont constituées sur la base d’un canevas commun qui
avoir un impact E&S via les produits et services proposés. identifie les atteintes réelles ou potentielles E&S, énumère les
standards sectoriels ou thématiques de référence, explicite le
Les Principes Généraux E&S sont consultables, ainsi que leurs annexes, périmètre des activités concernées (sous‑secteurs, produits et services
sur le site institutionnel (https://www.societegenerale.com/sites/ bancaires et financiers) et peut définir, pour chaque secteur ou
default/files/documents/2021‑03/ thématique, des critères relatifs aux :
Principes‑Generaux‑Environnementaux‑et‑Sociaux.pdf) et sont
composés de trois déclarations sur les grands enjeux transversaux : W entreprises clientes du Groupe (hors institutions financières
et souverains) ;
W sur les droits humains ;
W transactions dédiées : produits et services dont le sous‑jacent est
W le climat ; et connu (par exemple, le financement d’actifs ou de projet) ;
W la biodiversité*. W activités d’investissement ; ou
Ces déclarations rappellent les principaux standards de référence W produits ou services spécifiques tels que les produits dérivés sur les
relatifs à ces enjeux, la volonté de Société Générale de les suivre et matières premières agricoles.
d’encourager ses clients à faire de même. Ces déclarations reflètent
également les initiatives que le Groupe a rejointes pour faire avancer la
prise en compte de ces sujets dans les activités économiques.

306
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

Pour chaque catégorie citée ci‑dessus, les politiques applicables soumises à une ou plusieurs politiques sectorielles. Ce processus
peuvent définir trois types de critères : permet de s’assurer du respect des critères des différentes
politiques sectorielles. Ces analyses sont complétées par les
W les critères d’exclusion visant à exclure certains types de clients diligences de gouvernance effectuées dans le cadre des processus
entreprises, émetteurs, transactions ou services dédiés ou produits
KYC (Know your customer), de lutte contre la corruption, contre le
bancaires ou financiers associés à des activités ou pratiques
financement du terrorisme, contre l’évasion fiscale et contre le
sous‑jacentes susceptibles de porter atteinte à l’environnement et/
blanchiment d’argent.
ou aux droits humains et ne pouvant faire l’objet d’une évolution
positive dans un délai raisonnable ; Une liste d’identification E&S est mise à jour régulièrement par des
experts internes et transmise à l’ensemble des métiers concernés.
W les critères d’évaluation des risques d’atteintes E&S prioritaires Cette liste interne recense les projets, entreprises ou secteurs
ciblant les facteurs de risque d’atteintes prioritaires pour lesquels
d’activité/pays, financés ou non par Société Générale, qui font l’objet
une réponse ciblée et systématique est requise dans le cadre du
de controverses sévères ou de campagnes publiques de la part de la
processus d’évaluation. Si un client ne remplit pas les critères
société civile pour des raisons E&S. Elle vise à alerter les équipes
d’évaluation, il est tenu d’améliorer ses pratiques dans un délai
opérationnelles en amont du processus de revue des clients et
raisonnable, y compris au moyen d’un plan d’action formalisé ou de
transactions, afin qu’elles puissent mettre en place une évaluation E&S
clauses contractuelles. Pour les transactions ou projets dédiés, le
renforcée sur les transactions et clients concernés.
respect des critères devra être intégré au développement du projet.
Pour les prestations de conseil dédiées préalables au Au‑delà de la liste d’identification E&S, une liste d’exclusion, qui
développement du projet, le Groupe évaluera l’engagement du comprend les entreprises exclues au titre de certaines politiques E&S,
client à développer le projet dans le respect des critères ; est mise à jour et communiquée a minima une fois par an aux équipes
opérationnelles. Société Générale s’est engagé à ne pas fournir, en
W les autres critères d’évaluation des risques d’atteintes E&S visant connaissance de cause, de services bancaires et financiers à ces
à identifier les autres facteurs de risque d’atteintes propres au
entreprises, à leurs maisons mères ou à leurs filiales. Ce dispositif est
secteur concerné, qui seront également pris en compte dans
progressivement renforcé par des outils dédiés (vérification des listes
l’évaluation extra‑financière, et à définir les bonnes pratiques que le
d’exclusion, applicabilité des politiques sectorielles et identification
Groupe souhaite encourager.
des nouvelles négatives) qui sont actuellement en cours de
En 2023 la politique sectorielle Pétrole et Gaz a été mise à jour afin de déploiement :
refléter les nouveaux engagements pris par le Groupe. Ainsi, à compter
W l’évaluation E&S (des contreparties ou transactions identifiées
du 1er janvier 2024 le Groupe ne fournira plus de produits et services
comme ayant des atteintes E&S réelles ou potentielles) : lorsque
financiers à toute entreprise privée qui tire la quasi‑totalité de ses
des atteintes E&S réelles ou potentielles ont été identifiées, une
revenus des activités pétrole et gaz amont et arrêtera toute l’offre de
évaluation est réalisée par la ligne‑métier concernant le respect des
services dédiés aux projets de nouveaux champs de production de
critères de(s) la(les) politique(s) E&S applicable(s) et autres
pétrole et de gaz dont la décision finale d’investissement est
engagements ESG du Groupe et la sévérité des controverses E&S.
postérieure au 31 décembre 2021.
Cette évaluation peut contenir une analyse prospective de ces
De plus, le Groupe a également adopté une nouvelle politique critères. Une politique définissant des lignes directrices à l’échelle
sectorielle sur le tabac selon laquelle : du Groupe pour l’évaluation des informations E&S défavorables est
applicable depuis juin 2022. L’évaluation E&S aboutit à une opinion
W le Groupe ne fournit plus de nouveaux produits et services bancaires positive, conditionnelle (conditions contractuelles, plans d’action,
et financiers aux producteurs de tabac dont plus de 25% des revenus restrictions) ou négative. Cette évaluation est réalisée sur un horizon
proviennent des produits du tabac ; et de temps en lien avec les opérations financières envisagées avec le
W les entités du Groupe qui gèrent des actifs (directement ou pour le tiers (court – entre zéro et deux ans, moyen – entre trois et cinq ans
compte de tiers) et les entités d’assurance du Groupe excluront de ou à long terme – au‑delà de cinq ans) ;
leur univers d’investissement les producteurs de tabac W les actions E&S : des actions d’atténuation E&S peuvent être
conformément à leurs politiques d’investissement. proposées pour atténuer les risques identifiés. Ces actions font
l’objet d’un suivi régulier.
4.13.3.2 Procédures de mise en œuvre Les évaluations et les actions E&S sont revues par la deuxième ligne de
opérationnelle défense (selon les processus, les Directions des risques ou de la
conformité – les principes de remontée au sein de la Direction de la
Le Groupe s’est doté depuis plusieurs années de procédures visant à la conformité sont précisés dans une procédure spécifique) et peuvent
mise en œuvre de la gestion des atteintes ESG réelles ou potentielles être soumises, si nécessaire, à l’arbitrage de la Direction générale dans
dans la conduite de ses activités au quotidien. Ces travaux visent une le cadre du Comité approbation client Groupe ou du Comité des
intégration des analyses de controverse et de l’application des transactions complexes et des risques de réputation Groupe. Des suivis
politiques E&S dans les processus de gestion des risques existants, tels et des contrôles sont également progressivement mis en place dans les
que les processus transactionnels, les processus d’entrée en relation processus de gestion des atteintes E&S réelles ou potentielles au sein
ou les processus de revue périodique des clients. Les aspects relatifs des Business Units.
aux enjeux ESG continuent d’être intégrés progressivement en 2023
aux politiques et processus de gestion des risques de crédit et de Outre l’identification, l’évaluation et la définition d’actions pour
réputation de l’ensemble des Business Units et Service Units. Le atténuer les impacts négatifs potentiels, ces procédures permettent
dispositif de gestion des atteintes E&S couvre différents niveaux : également de qualifier les contreparties et transactions pour les
entreprises clientes, opérations dédiées, produits et services, financements à impacts positifs en matière de développement durable.
émetteurs de titres et vise à réaliser trois étapes principales : C’est sur cette double approche que repose la Finance durable à impact
positif (SPIF/SPI – voir : chapitre 5.1.3 Une Banque qui accompagne ses
W l’identification des atteintes E&S réelles ou potentielles : cette clients, page 347).
étape vise à identifier si les activités de la contrepartie ou la
transaction envisagée avec celle‑ci présentent des atteintes E&S Afin de faciliter et de systématiser l’application de ce dispositif de
réelles ou potentielles. Elle s’appuie notamment sur une analyse gestion des atteintes E&S réelles ou potentielles à travers le Groupe,
visant à vérifier si les contreparties ou les activités sous‑jacentes se une formation obligatoire en ligne est déployée depuis 2021 au sein
trouvent sur la liste d’exclusion E&S ou sur la liste d’identification des BU et SU impliquées dans ce dispositif. Ce module de formation est
E&S, si elles font l’objet de controverses E&S ou encore si elles sont traduit en onze langues pour assurer un même niveau d’information et
une implémentation harmonisée, partout où le Groupe est actif.

307
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

4.13.3.3 Déclinaison opérationnelle au sein W adaptent leur dispositif de contrôle permanent pour couvrir au
des Business Units mieux les facteurs de risque ESG ;
W déploient sur le périmètre activités, si pertinent :
Les processus de l’analyse ESG des clients et des transactions au sein
de Société Générale ont fait l’objet d’une refonte en 2022 et 2023 au - un pôle d’expertise des facteurs de risque ESG intervenant en
sein d’un programme spécifique, intitulé ESG by Design (Pour plus appui des équipes opérationnelles et précisent la répartition des
d’informations sur le programme, voir : chapitre 2 Programme ESG by rôles et responsabilités dans les processus d’évaluation ESG entre
design, en page 55). le Front Office et ce pôle d’expertise,
Rattaché à la Direction des risques et en co‑sponsoring avec la Direction du - un PCRU‑SSC responsable de la relation avec le groupe client, et
développement durable, ce programme de transformation vise à donc de son évaluation ESG,
accompagner les BU et SU du Groupe dans la gestion des risques d’origine
- des instances de gouvernance propres à la BU/SU (instances
ESG en mettant en place des plans d’actions, afin de revoir, optimiser et
locales ou instances au niveau de la BU), auxquelles contribuent la
actualiser les processus déjà existants.
Direction de la conformité, des risques et de la communication, ou
Les travaux menés en 2023 ont permis de clarifier les rôles et des instances existantes (par exemple les comités d’acceptation
responsabilités de la première ligne de défense (LoD1*) dans les client et/ou transactions/services, les comités nouveaux produits,
processus de revue ESG de la Grande Clientèle. Ainsi, les procédures etc.). Cette gouvernance est une étape nécessaire avant toute
normatives associées à ce processus ont été actualisées et leur escalade (validation ou arbitrage) à la Direction générale ;
déploiement a été lancé au sein des BU et SU du Groupe.
W contribuent à la mise à jour des standards ESG du Groupe à la
Les entités du Groupe sont responsables de la gestion et de la maîtrise demande de la Direction du développement durable.
des facteurs de risque ESG de leurs périmètres respectifs. Elles mettent
Pour la Banque de Financement et d’Investissement, depuis 2020,
en œuvre le cadre Groupe en l’adaptant à leurs activités, et en le
l’objectif est de produire une analyse E&S de l’ensemble de ses clients
déclinant dans les processus qui leur sont propres. La Direction de
Corporate, quels que soient leurs secteurs d’activité. Cela contribue à
chaque entité s’assure du déploiement et de la mise en œuvre
une connaissance approfondie du portefeuille et à l’accompagnement
opérationnelle de ces obligations au sein de son périmètre, y compris
des clients dans leur transition écologique. Une équipe de spécialistes
l’affectation de ressources et expertises adéquates.
E&S intervient si nécessaire, en appui des équipes commerciales dans
En termes de gouvernance du processus, les entités du Groupe : l’analyse des enjeux E&S des clients.
W développent et mettent en œuvre des procédures pour atténuer les Une autre équipe dédiée de spécialistes ESG vient en soutien des
conséquences du facteur de risque ESG. Les procédures sont équipes commerciales dans l’évaluation et l’appréhension des impacts
adaptées au contexte, à leurs activités et aux spécificités locales E&S des transactions, dans le cadre de la mise en œuvre des
dans le respect des principes et du dispositif Groupe décrits dans le engagements volontaires du Groupe (politiques ESG et Principes de
chapitre relatif au facteur de risque ; l’Équateur notamment).
W intègrent la gestion des facteurs de risque ESG dans les processus Au‑delà du périmètre couvert par les Principes de l’Équateur, la Banque
existants (en particulier pour l’octroi de crédit, l’entrée en relation de Financement et d’Investissement a mis en place, depuis plusieurs
avec le client, etc.), et en tiennent compte dans les allocations de années et de manière volontaire, des procédures visant à gérer les
ressources (IT, ressources humaines, expertise, etc.) ; risques d’origine E&S associés à des projets ou actifs dédiés s’agissant
d’opérations de marchés de capitaux (actions ou dettes), de fusions et
W désignent au sein de leur organisation un ou plusieurs d’acquisitions, ou encore de financements de certains projets déjà
coordinateur(s) des facteurs de risque ESG ;
opérationnels.
W organisent les formations des collaborateurs sur leurs procédures La Banque Privée a continué en 2023 de consolider sa gouvernance
ESG qui déclinent le dispositif de gestion des facteurs de risque ESG
centrale RSE/ESG couvrant l’ensemble de son périmètre (France,
décrit dans la documentation normative du Groupe ;
Banque Privée Europe et Royaume‑Uni). Parmi les évolutions mises en
W mettent en œuvre des contrôles de niveau 1 sur la gestion des place : élargissement du Comité d’éthique dont le mandat couvre
facteurs de risque ESG dans le cadre des processus dont elles ont la désormais l’ensemble des piliers de la Banque Privée, la mise en place
charge ; d’un Comité « politiques sectorielles » et la finalisation de mise en
conformité de ses processus d’investissement avec la réglementation
W proposent à la Direction du développement durable des éléments de européenne en matière d’investissements durables (SFDR, MiFiD II).
réponse et participent aux rencontres éventuelles avec les parties
prenantes dont la société civile ; La Banque Privée a aussi poursuivi le développement de ses politiques
d’exclusion (déjà appliquées à ses univers d’investissement) en
W effectuent un suivi, pilotage et reporting régulier sur les indicateurs ajoutant une exclusion relative aux activités liées au pétrole & gaz
clés de mise en œuvre du dispositif de gestion des facteurs de risque non‑conventionnel.
ESG définis par les Directions des risques, de la conformité et du
Développement durable. Ces indicateurs peuvent être précisés/ La Banque Privée a poursuivi son dispositif de sensibilisation des
déclinés dans les procédures ESG de l’entité ; collaborateurs aux risques E&S :

W s’assurent du respect des alignements de portefeuille W plus de 90% des effectifs ont suivi le parcours des formations aux
(décarbonation des portefeuilles de financement des clients) définis enjeux ESG/RSE (e‑learning RSE, niveau 1) ;
au niveau Groupe ;
W près de 40% ont participé à la « Fresque du climat », les sensibilisant
W intègrent dans leurs processus de la première ligne de défense en particulier aux risques environnementaux et climatiques ; et
(LoD1*) existants la gestion du facteur de risque ESG. En particulier, accélérant les certifications ESG pour ses experts Gestion.
les processus d’entrée en relation avec le client (onboarding) et de
Concernant la Banque de détail en France, les principaux dispositifs
mise à jour de la connaissance client ainsi que les processus de
d’évaluation E&S de la clientèle commerciale ont été actualisés et
traitement des transactions (octroi de crédit) doivent être adaptés
renforcés, tels que le mode opératoire d’évaluation ESG. L’évaluation
pour prendre en compte le facteur de risque aggravant ESG. Les
est réalisée à l’entrée en relation pour les entreprises de plus de
entités sont responsables de mettre en œuvre ces adaptations selon
7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, progressivement en revue
le corpus normatif défini par le Groupe. ;
annuelle pour les clients de plus 7,5 millions d’euros de chiffre
d’affaires consolidé et ayant une ligne de crédit, et à l’octroi de crédit

308
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

moyen terme pour les transactions supérieures à 50 millions d’euros. clients et des transactions) et outils Groupe, intégrés aux processus
Ce périmètre fera l’objet d’un élargissement progressif à horizon 2025. d’entrée en relation et de revue des clients. Dans ce cadre, le nouvel
La Direction RSE de la Banque de détail supervise la réalisation des Indicateur de Vulnérabilité Climatique Entreprises (Corporate Climate
objectifs et produit les éléments de mesure dont ceux relatifs à la Vulnerability Indicator, CCVI) a été déployé en juillet 2023.
gestion des facteurs de risque ESG.
Dans le cadre de l’application des Principes de l’Équateur IV, les experts
Au sein de la Banque de détail à l’International, depuis 2019, des E&S œuvrent au renforcement de l’application des due diligences E&S
experts E&S ont été nommés au sein des deux Directions régionales en des projets éligibles et poursuivent leur propre montée en
Afrique subsaharienne, des deux plateformes de financements compétences au fil des dossiers analysés ou grâce au support d’autres
structurés en Afrique du Nord, et depuis 2023 en Polynésie couvrant les équipes d’experts internes ou externes.
deux filiales ultramarines (SG Polynésie et SG Nouvelle‑Calédonie)
Au sein des Services Financiers, Societe Generale Equipement
ainsi que dans les principales filiales en Europe de l’Est et en Asie. Ces
Finance (SGEF) veille à l’amélioration continue et la mise à niveau
pôles d’expertise interviennent en appui des Directions commerciales
progressive de son dispositif d’évaluation des facteurs de risque ESG
locales et en lien étroit avec les experts de la Business Unit de
déjà implémenté pour les contreparties (Clients/Vendors) et les
rattachement et du Groupe.
transactions. Ces évolutions se font dans le cadre du programme ESG
La documentation normative du Groupe a été déclinée dans une by Design conformément aux obligations réglementaires.
procédure diffusée sur le périmètre de la Business Unit couvrant les
Chez Ayvens, l’identification des facteurs de risque ESG pour les clients
filiales en Afrique et Outremer. Les filiales du Groupe en Europe (BRD,
est intégrée depuis plusieurs années aux processus KYC (Know your
KB) ont également retranscrit la documentation normative du Groupe
customer) dans les entités du groupe ALD Automotive. L’évaluation E&S
dans leurs documentations normatives respectives en s’assurant du
approfondie, des clients jugés prioritaires est réalisée par les équipes
respect des lois locales. La mise en œuvre des procédures est déployée
d’experts E&S centraux. Pour plus d’information, voir la Déclaration de
en accord avec les normes Groupe. Les formations sur les politiques
performance extra‑financière d’ALD : https://www.ayvens.com/-/media/
E&S ont été proposées aux collaborateurs dans les filiales.
ayvens/public/cp/files/newsroom‑download‑centre/pdfs‑newco/sustain
En Afrique et Outremer, l’année 2023 a été une année charnière entre ability/universal‑registration‑document/ald2022_urd_en_mel.pdf.
poursuite du déploiement opérationnel selon la procédure existante et L’intégration de LeasePlan dans ce processus a déjà commencé
travaux préparatoires à l’alignement progressif du dispositif en 2023 par la vérification de la non‑présence des clients dans les listes
d’évaluation E&S des clients de la BU sur la matrice de RACI (définition d’exclusion et se prolongera courant 2024.
des rôles et des responsabilités dans le processus d’évaluation E&S des

INDICATEURS CLÉS EN LIEN AVEC LE PROCESSUS D’ÉVALUATION E&S DES CLIENTS ET TRANSACTIONS
AU SEIN DES BUSINESS UNITS

2021 2022 2023


Périmètre Groupe
Nombre total de clients (niveau Groupe) ayant fait l’objet d’une revue E&S 4 743 7 800 5 254(1)
Nombre total de transactions dédiées signées ayant fait l’objet d’une analyse E&S 1 277 894 1 398
dont nombre total de transactions dédiées signées ayant fait l’objet d’une revue,
entrant dans le périmètre des Principes de l’Équateur 103 67 106
Nombre de personnes formées à la gestion des facteurs de risque E&S 41 142 38 000 45 000
Global Banking & Advisory (GLBA)
Nombre de transactions dédiées signées ayant fait l’objet d’une revue E&S
(périmètre des Principes de l’Equateur(2) et d’application volontaire de Société
Générale) 134 83 132
Montant de nouveaux financements des transactions dédiées ayant fait l’objet
d’une revue E&S (périmètre des Principes de l’Equateur et d’application volontaire
de Société Générale) – en milliards d’euros 7,2 8,5 10,0
Nombre total de clients (niveau Groupe) ayant fait l’objet d’une revue E&S 199 296 736
Banque de détail en France
Nombre total de clients (niveau Groupe) ayant fait l’objet d’une revue E&S 3 813 6 912 3 560(1)
Banque de détail à l’International
Nombre total de clients (niveau Groupe) ayant fait l’objet d’une revue E&S 728 592 958
(1) Évolution de la méthodologie.
(2) Pour plus de détail se reporter au rapport EP (disponible en anglais seulement : https://wholesale.banking.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/Wholesale/
pdf/equator‑principles/EQUATOR_PRINCIPLES_REPORT_2022.pdf).

309
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

4.13.3.4 Processus additionnel de gestion En 2023, en conformité avec le règlement SFDR* (Sustainable Finance
des facteurs de risque ESG liés aux Disclosure Regulation), Société Générale Banque Privée a actualisé ses
politiques de gestion des risques de durabilité pour ses activités (les
spécificités de certaines activités renvois vers ces documents ont été publié dans la Déclaration relative
du Groupe aux risques en matière de durabilité et incidences négatives sur les
facteurs de durabilité dans les activités de Société Générale, disponible
Au‑delà des dispositions communes prises par le Groupe et déclinées ici : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
dans l’ensemble de ses activités, certains métiers, du fait de leurs 2023‑06/Declaration‑relative‑aux‑obligations‑SFDR.pdf).
spécificités, complètent à leur niveau ce dispositif.
Dans les Activités d’assurance, les facteurs de risque sont gérés en
Ainsi, Société Générale Banque Privée, pour maîtriser les facteurs de s’appuyant sur les systèmes de gestion des risques et de contrôle
risque ESG dans les solutions d’investissement proposées, applique interne qui ont respectivement pour objectifs :
des exclusions qui lui sont propres et qui concerne les univers
d’investissement net portant sur les émetteurs ayant une controverse W de garantir en permanence la maîtrise des risques en les identifiant,
ESG très sévère (red flags MSCI) ainsi que ceux qui ont les plus mauvais les mesurant et en mettant en place les mesures d’atténuation
ratings ESG (cf. politique d’investissement de la Banque Privée qui adéquates si nécessaire ;
précise le périmètre d’application de ces exclusions : https://
www.privatebanking.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/ W de prévenir les dysfonctionnements, de s’assurer de l’adéquation et
du bon fonctionnement des processus internes, de garantir la
SGPB/PDF/SGPB_Politique_d_investissement_2023_.pdf.
fiabilité, l’intégrité et la disponibilité des informations financières,
Dans le prolongement de sa démarche d’investisseur responsable, prudentielles et de gestion. Ils s’appuient notamment sur des
Société Générale Banque Privée – au travers de ses deux sociétés de politiques, approuvées par le Conseil d’administration de Sogécap,
gestion d’actifs – a défini une politique de vote attachée aux titres qui définissent les principes, processus et procédures mis en place
détenus par les OPC* (FIA et UCITS) dont elle assure la gestion. Cette ainsi que la gouvernance et les métriques clés relatives à chaque
politique de vote est revue annuellement afin de tenir compte des risque.
évolutions légales, des évolutions des codes de gouvernance et des
Les systèmes de gestion des risques et de contrôle interne sont
pratiques de place qui ont pu intervenir tout au long de l’année. Cette
détaillés dans les rapports sur la solvabilité (activité d’assurance‑vie :
politique est validée par un comité de gouvernance interne. Elle est
https://www.assurances.societegenerale.com/uploads/tx_bisgnews/
diffusée publiquement sur les sites des de la société de gestion SG
SOGECAP_RSSF_2022_01.pdf, pages 21 et suivantes ; activité
29 Haussmann : https://sgpwm.societegenerale.com/uploads/tx_
d’assurance « non‑vie » : https://www.assurances.societegenerale.com/
bisgfunds/SGPWM_‑_Politique_d_engagement_et_de_vote_2021_10.pdf
uploads/tx_bisgnews/SOGESSUR_Entite_RSSF_01.pdf, pages 18 et
et Société Générale Private Wealth Management (https://
suivantes).
sg29haussmann.societegenerale.fr/fileadmin/user_upload/SG29H/pdf/
reglementation/Politique_d_engagement_et_de_vote_2023_SG29.pdf).

4.13.4 PRISE EN COMPTE DES FACTEURS ESG DANS LE DISPOSITIF


DE GESTION DES RISQUES – PRINCIPES GÉNÉRAUX
4.13.4.1 Introduction et définitions environnementaux, sociaux et de gouvernance et les canaux de
transmission identifiés correspondants sont respectivement présentés
Pour le Groupe, les risques liés aux facteurs ESG ne constituent pas une dans les sections 4.13.5.1 « Définition des risques
nouvelle catégorie de risques mais représentent un facteur de risque environnementaux » (page 313), 4.13.6.1 « Définition des risques
aggravant des catégories existantes telles que, par exemple, les risques sociaux » (page 319) et 4.13.7.1 « Définition des risques de
de crédit, de contrepartie, de marché, opérationnel, d’assurance et gouvernance » (page 321) ci‑dessous.
structurels (y compris liquidité). Cela est conforme aux normes en
vigueur définies par les superviseurs et régulateurs européens. Les canaux de transmission (transmission channels) sont les chaînes
causales qui expliquent l’impact des facteurs de risque sur les
Les risques liés aux facteurs ESG étant des facteurs aggravants pour les institutions par l’intermédiaire de leurs contreparties et de leurs actifs
risques déjà gérés par le cadre de gestion des risques du Groupe, leur investis. Ils peuvent être classés en deux catégories :
intégration s’appuie sur la gouvernance et les processus existants et
suit une approche classique : Identification, Quantification, W canaux de transmission microéconomiques (canaux directs) qui
Définition de l’appétit pour le risque, Contrôle et Atténuation. incluent les chaînes causales par lesquelles les facteurs de risque
climatique affectent (i) les contreparties individuelles des banques
Les catégories de risques existants (risque de crédit, risque de (ménages, entreprises et États souverains) et leurs actifs, (ii) les
contrepartie, risque de marché, etc.) sont définies dans les autres banques elles‑mêmes, via les impacts sur leurs opérations et leur
chapitres du chapitre 4 « Risques et adéquation des fonds capacité à se financer mais aussi via les impacts sur leurs actifs
propres » (page 189 et suivantes) du présent Document financiers nominatifs (par exemple, les obligations, les CDS à nom
d’enregistrement universel et correspondent à la matérialité financière unique et les actions).
des risques environnementaux.
À titre d’exemple, on peut citer : valeur moindre des biens
Les facteurs ESG (ESG factors) correspondent aux sujets immobiliers, richesse moindre des ménages, baisse de performance
environnementaux, sociaux ou de gouvernance pouvant avoir un des actifs, augmentation des primes d’assurance, augmentation des
impact positif ou négatif sur la performance financière ou la solvabilité coûts de conformité, augmentation des frais juridiques,
d’une entité souveraine ou individuelle. augmentation des autres coûts, dommages matériels et interruption
des activités, perte de parts de marché, impact négatif sur l’image
Les facteurs de risque (risk drivers) sont le moyen par lequel les
de l’entreprise, contagion financière (pertes de marché et
facteurs ESG peuvent entraîner des impacts financiers négatifs via des
resserrement du crédit) ;
canaux de transmission. Les facteurs de risque relatifs aux risques

310
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

W canaux de transmission macroéconomique (canaux indirects) qui PROCESSUS PERMANENT D’IDENTIFICATION DES
sont les mécanismes par lesquels les facteurs de risque climatique RISQUES
affectent les facteurs macroéconomiques (par exemple, la Le processus permanent d’identification des risques est intégré dans la
productivité du travail et la croissance économique) et comment gestion quotidienne des risques du Groupe. Il s’appuie sur différents
ceux‑ci, à leur tour, peuvent avoir un impact sur les banques par un processus permettant d’évaluer, de quantifier et de reporter des
effet sur l’économie dans laquelle les banques opèrent. Ils saisissent risques lorsque le risque est susceptible d’être considéré comme
également les effets sur les variables macroéconomiques du marché significatif. Le processus permanent d’identification contribue au
telles que les taux d’intérêt sans risque, l’inflation, les produits de processus annuel des risques. Les risques liés aux facteurs ESG sont
base et les taux de change. ainsi inclus dans ce processus à l’échelle du Groupe.
À titre d’exemple, on peut citer : baisse de rentabilité, baisse de la L’identification permanente des risques est intégrée dans la gestion
demande, baisse de la production, effets liés aux taux de change et quotidienne du Groupe et s’appuie sur différents processus/
aux taux d’intérêt. gouvernances dont :
Les éléments présentés dans cette section et dans les sections
W la gouvernance de la gestion des risques, qui comprend :
suivantes concernent la matérialité financière. La matérialité
environnementale est prise en compte lorsqu’elle peut avoir un impact - le Comité des engagements responsables Groupe (CORESP), dans
sur la matérialité financière. la mesure où les engagements d’alignement sont un moyen aussi
de gérer le risque de transition et en partie le risque de réputation,
Ils concernent l’ensemble des risques ESG. Les spécificités relatives aux
domaines Environnement, Social et Gouvernance sont présentés dans - les comités des risques CORISQ et les CRC (Credit Risk Committees)
les sections 4.13.5 « Prise en compte des facteurs environnementaux au niveau du Groupe, qui intégrent les risques climatiques et
dans le dispositif de gestion des risques » (page 313), 4.13.6 « Prise en environnementaux,
compte des facteurs sociaux dans le dispositif de gestion des - les comités nouveaux produits (NPC) qui intègrent les risques
risques » (page 319) et 4.13.7 « Prise en compte des facteurs de
climatiques et environnementaux dans leur processus,
gouvernance dans le dispositif de gestion des risques » (page 321).
- le cas échéant, les autres comités Groupe traitant certains risques
non revus en CORISQ mais pouvant avoir de l’adhérence avec les
4.13.4.2 Processus d’identification des sujets ESG, tels que le Comité Assets and Liabilities (ALCO), le
risques liés aux facteurs ESG Comité financier (COFI) ou le Comité de la conformité (COMCO) ;
L’identification des risques s’appuie sur un double processus : le W l’évaluation des risques dédiée, qui comprend :
processus annuel d’identification des risques (inventaire des risques) - revue à l’origination de crédit, avec notamment une prise en
et le processus permanent d’identification des risques.
compte des sujets ESG via un questionnaire client et la
Les risques liés aux facteurs ESG sont pris en compte dans les deux détermination d’une notation CCVI sur le risque de transition,
processus. - monitoring continu des expositions Groupe (revue de portefeuille,
suivi de limites, suivi des clients ou position de marché,
PROCESSUS ANNUEL D’IDENTIFICATION DES surveillance opérationnelle),
RISQUES
- approche transverses, via les travaux de la Direction des Études
Le Groupe définit une liste de facteurs de risque (risk drivers) et de
Économiques et Sectorielles, le suivi des Key Risk Indicators
canaux de transmission devant être examinés avant chaque exercice
(KRI), etc.
annuel d’identification des risques en fonction des changements
réglementaires, de la publication de documents de référence (BRI, ABE,
BCE, etc.) et de l’identification continue des risques. 4.13.4.3 Évaluation de la matérialité
Sur la base de ces éléments, une identification qualitative des facteurs
Pour chaque catégorie de risque et chaque facteur de risque, l’impact
de risque est effectuée (en utilisant le jugement d’un expert), à court,
des facteurs ESG a été évalué, en tenant compte des mitigants
moyen et long termes et en lien avec les canaux de transmission
potentiels identifiés. L’évaluation globale est fondée sur la moins
associés, concernant les facteurs ESG.
bonne note par facteur de risque. Par exemple, si au moins un facteur
Pour chaque catégorie de risque, une évaluation de la matérialité de risque présente un impact élevé sur la catégorie de risque,
(materiality assessment) est ensuite menée à l’aide des seuils de l’évaluation retenue ici est élevée.
matérialité définis au niveau du Groupe. Le Groupe s’appuie
Le tableau suivant présente une synthèse de l’évaluation de matérialité
notamment sur l’examen de ses expositions et sur les outils
par niveau de risque, effectuée courant 2023. Ces éléments sont
disponibles (analyse de sensibilité, heatmaps, résultats de stress
susceptibles d’évoluer en fonction des travaux complémentaires sur le
tests, etc.) afin de comparer la perte de résultat estimée au seuil de
sujet dans le cadre d’une revue en cours à début 2024. Une synthèse de
matérialité du Groupe.
l’identification des impacts potentiels est fournie pour les impacts
Une évaluation de l’impact des facteurs de risque considérés « élevés ».
individuellement est produite sur les catégories de risque analysées et
sur un horizon de temps de court, moyen et long termes.
Une agrégation de ces évaluations est enfin réalisée, afin de fournir une
vue globale de l’impact des facteurs de risque ESG sur l’ensemble des
catégories de risques et facteurs de risque définis dans la taxonomie
interne des risques.

311
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

SYNTHÈSE DE L’ÉVALUATION DE LA MATÉRIALITÉ

Horizon
Type de risque Impact de Temps Identification des risques (synthèse)
Les facteurs de risque environnementaux de transition peuvent avoir un impact
significatif sur le risque de crédit à travers une augmentation des coûts, une
réduction de la performance des garanties ainsi qu’une réduction de la demande.
Risque de crédit Élevé CT MT LT Les impacts concernent principalement le portefeuille Entreprises.
Les facteurs de risque environnementaux physiques peuvent également avoir un
impact significatif sur le risque de crédit.
Les changements rapides dans la réglementation, les comportements et la
Conformité technologie peuvent générer une augmentation des coûts de conformité pour
Élevé CT MT LT
et risque juridique adapter les processus en conséquence et une augmentation des coûts juridiques en
raison de normes plus strictes.
Les risques climatiques et environnementaux peuvent avoir un impact négatif sur
les indicateurs de liquidité et la capacité de financement du Groupe à tous les
horizons temporels.
Risques de liquidité
Élevé CT MT LT Les facteurs de risque ESG peuvent entraîner une augmentation des coûts de mise
et de financement
en conformité, un impact négatif sur l’image de l’entreprise et donc une baisse de la
rentabilité et de la demande et, de fait, pourraient affecter la valeur des actifs du
Groupe et sa capacité de financement.
Les risques de transition, sociaux et de gouvernance pourraient avoir un impact
Risques commerciaux négatif sur l’image et la rentabilité du Groupe dans la mesure où une part
Élevé MT LT
et stratégiques significative des revenus réalisés avec des contreparties non financières le sont sur
des secteurs contribuant au changement climatique.
L’augmentation en fréquence et en sévérité des incidents liés à des risques
physiques et des attentes plus élevées de la part de plusieurs parties prenantes
Risque d’atteinte pourraient générer un risque de réputation.
Élevé CT MT LT
à la réputation Les facteurs liés à la gouvernance du Groupe (notamment relatifs à la gestion des
risques environnementaux et sociaux et au non‑respect du cadre et du Code de
gouvernance du Groupe) pourraient engendrer un risque de réputation.
Risque de contrepartie Moyen CT MT LT
Risque opérationnel Moyen CT MT LT
Risque de modèle Moyen MT
Risque de marché sur le
Moyen CT
portefeuille bancaire
Risque de marché Faible CT MT LT
Risque sur les avantages
Faible CT MT LT
sociaux
Risque lié à l’assurance Faible CT MT
Risque lié aux activités
Faible CT MT
de crédit‑bail
Risque d’investissement Faible CT MT
Risque pays Faible CT MT
Risque d’intervention
Faible CT MT
(step‑in risk)

312
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

4.13.5 PRISE EN COMPTE DES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX DANS


LE DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES
4.13.5.1 Définition des risques écosystèmes*. Ces risques peuvent être affectés par les éléments
environnementaux suivants :
- politiques : des mesures politiques liées au climat ou des
Le Groupe a adopté la terminologie des risques proposée par la Task
stratégies d’atténuation potentiellement désordonnées
Force on Climate‑related Financial Disclosure (TCFD) pour qualifier les
pourraient avoir un impact sur les prix des actifs dans les secteurs
risques liés au climat et par extension à l’environnement, c’est-à-dire
à forte intensité de carbone (horizon court terme à moyen terme),
les risques physiques et de transition.
- technologie : les changements technologiques peuvent, par
Les facteurs environnementaux sont liés à la qualité et au
exemple, rendre les technologies existantes obsolètes ou non
fonctionnement de l’environnement naturel et des systèmes naturels.
compétitives, modifier leur caractère abordable et influer sur le
Ils peuvent donner lieu à des répercussions financières négatives en
prix relatif des produits de remplacement. De tels changements
raison de divers facteurs de risque qui peuvent être classés en tant
technologiques pourraient déclencher une réévaluation des actifs
que :
(horizon court terme à long terme),
W risques physiques : ils découlent de l’effet physique du changement - préférences et comportement des clients et des investisseurs : les
climatique et de la dégradation de l’environnement (en lien avec la
impacts environnementaux pourraient avoir une influence sur les
dépendance aux services écosystémiques* des acteurs
clients des contreparties du Groupe, pouvant elle‑même entraîner
économiques). Les risques physiques peuvent se matérialiser au
une dégradation de la qualité de crédit de ces contreparties
niveau local (lié par exemple à des catastrophes naturelles affectant
(baisse d’activité, dégradation de la réputation, etc…) (horizon
un lieu précis) ou au niveau sectoriel (lié à des événements
court terme à long terme).
climatiques ou relatifs à la biodiversité*, comme le manque de
ressources en eau) affectant l’ensemble de la chaîne de valeur. Ils
peuvent être classés comme suit : 4.13.5.2 Identification des risques
- risque aigus : ils résultent d’événements liés à des conditions environnementaux
climatiques extrêmes (du type inondations, vagues de chaleur ou
Sauf précision, les sections suivantes présentent les spécificités du
incendies) et à une destruction aiguë de l’environnement (lié par
suivi des risques climatiques, process le plus avancé concernant les
exemple à une pollution chimique ou une marée noire) (horizon
risques environnementaux.
court terme à long terme),
- risques chroniques : ils résultent de changements progressifs des L’identification des risques environnementaux s’inscrit dans le cadre
du dispositif d’identification des risques ESG décrit dans la
régimes climatiques (du type hausse tendancielle de la
section 4.13.4.2 « Processus d’identification des risques ESG »
température moyenne ou du niveau de la mer) ou d’une perte
présentée ci‑dessus.
progressive de services écosystémiques* (liée par exemple à
l’utilisation de pesticides entraînant un déclin progressif des (Voir également sections « Processus d’identification des risques » et
pollinisateurs, une diminution de la fertilité des sols et une baisse « Quantification des risques et dispositif de stress test » du
des rendements agricoles) (horizon moyen terme à long terme) ; chapitre 4.2.2 « Cadre général de l’appétit pour le risque » en
page 209 du présent Document d’enregistrement universel pour plus
W risques de transition : ils font référence à l’incertitude liée au
d’informations).
calendrier et à la rapidité du processus d’ajustement à une
économie bas carbone et plus durable sur le plan environnemental. Le tableau ci‑dessous présente le lien établi entre les facteurs de risque
Cette transition implique d’importants changements juridiques, environnementaux et la taxonomie des risques du Groupe dans le
réglementaires, technologiques et commerciaux répondant aux cadre d’un exercice d’évaluation de la matérialité. Ces éléments
exigences d’atténuation et d’adaptation liées au changement correspondent aux éléments identifiés courant 2023 et sont
climatique et à la préservation de l’environnement et des susceptibles d’évoluer en fonction des travaux complémentaires sur le
sujet.

313
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

LIENS ENTRE LES FACTEURS DE RISQUES (RISK DRIVERS) ENVIRONNEMENT ET LES CATÉGORIES DE RISQUE

Facteurs de risque (risk drivers) Environnement


Taxonomie des risques Risque physique Risque de transition
W Baisse de la production W Augmentation des coûts
W Perte de parts de marché W Baisse de la performance des actifs
Risque de crédit W Augmentation des coûts (notamment d’assurance) W Perte de parts de marché
W Économie – Fortes tensions sur les chaînes W Détérioration économique – baisse de la demande
d’approvisionnement
W Contagion financière – pertes de marché (p. ex. W Baisse de la performance des actifs
marchés boursiers et de la dette) W Augmentation des coûts
W Perte de parts de marché W Perte de parts de marché
Risque de contrepartie W Baisse de la performance des actifs W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Tensions soudaines sur l’État souverain W Économie – incapacité à faire face à l’évolution des
W Économie – Fortes tensions sur les chaînes préférences des consommateurs, difficultés à faire
d’approvisionnement évoluer le modèle d’affaires
W Baisse de la valeur immobilière et du patrimoine des W Contagion financière – pertes de marché (p. ex.
ménages marché boursier et dette)
W Augmentation des coûts W Stress sur les États souverains
W Dommages matériels et perturbation des activités W Baisse de la performance des actifs
W Stress sur les États souverains W Perte de parts de marché
Risque de marché W Contagion financière – pertes sur le marché (p. ex. W Augmentation des coûts
marché boursier et dette) W Impact négatif sur l’image de l’entreprise.
W Dommages aux biens matériels et aux infrastructures W Économie – Changements dans la production, la
corporatives/publiques entraînant une perturbation demande et les ventes (avec une baisse de la
des entreprises locales avec une contamination à rentabilité), difficultés à faire évoluer le modèle
d’autres secteurs de l’économie d’affaires
Risque non financier W Dommages matériels et perturbation des activités W Augmentation du coût de la conformité
W Détérioration économique (effet de change, effet taux W Détérioration économique (effet de change, effet taux
d'intérêt) d'intérêt)
W Dommages matériels et perturbation des activités W Augmentation des coûts de conformité et autres
Risque structurel W Augmentation des coûts coûts, impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Baisse de la richesse des ménages W Détérioration économique – baisse de la rentabilité,
W Économie – Baisse de la production baisse de la demande

Risques commerciaux et W Augmentation des coûts, perte de parts de marché


stratégiques
W Dommages matériels W Dommages matériels, Impact négatif sur l’image de
W Baisse de la valeur immobilière l’entreprise, Détérioration économique – baisse de la
demande, baisse de la rentabilité
Autres types de risques W Baisse de la performance des actifs
W Baisse de la valeur immobilière
W Détérioration économique – baisse de la demande,
augmentation des coûts
Risque de réputation W Impact négatif sur l’image de l’entreprise W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Dommages matériels et perturbation des activités W Augmentation des coûts
Risque d'intervention W Perte de parts de marché
(step‑in risk) W Détérioration économique – baisse de la demande,
baisse de la rentabilité

Le Climate and Alignement Report(1) publié en décembre 2023 ailleurs, dans le cadre de la revue du dispositif Groupe de planification
développe la stratégie ESG du Groupe. Par ailleurs, des travaux sont stratégique (effective challenge process), la prise en compte des risques
actuellement en cours sur les aspects business environment scan, afin climatiques et environnementaux a fait l’objet d’une attention
de renforcer le processus d’identification des principales implications particulière afin de doter le Groupe d’un mécanisme de systématique
(opportunités et menaces) des risques climatiques et d’analyse et d’intégration de l’impact des risques Climatiques &
environnementaux sur les activités des Business Units du Groupe. Par Environnementaux dans la stratégie du Groupe (business strategy).

(1) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/climate‑and‑alignment‑report.pdf

314
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

SCÉNARIOS les effets des risques climatiques sur les entreprises et les banques au
cours des trente prochaines années.
La planification stratégique exige l’utilisation de scénarios prospectifs.
L’importance et le calendrier des risques liés au climat sont incertains L’exercice se composait de trois modules, dont un module de stress des
dans toutes les régions géographiques, sous réserve de choix risques de crédit et des risques de marché selon différents scénarios à
politiques et sociétaux potentiellement différents, et peuvent court et long termes sur le risque de transition et le risque physique ainsi
également dépendre de développements technologiques encore que de questionnaires sur les risques opérationnels et de réputation.
inconnus. Il est donc nécessaire d’examiner la façon dont les risques et
les opportunités peuvent évoluer dans des conditions différentes. La BCE a présenté ces stress tests climatiques comme un exercice
d’apprentissage conjoint visant à renforcer la capacité des banques et des
L’analyse des scénarios est un moyen d’explorer une série d’états futurs superviseurs à évaluer ce risque. La participation à cet exercice et les
plausibles liés au changement climatique et fournit un cadre cohérent feedbacks reçus de la BCE ont constitué un levier important permettant au
pour formaliser le raisonnement sur les futurs possibles. L’approche Groupe d’améliorer l’intégration des facteurs de risque climatique dans le
permet de minimiser les préjugés que le jugement des experts peut dispositif de stress test du Groupe, mais également d’accélérer le
introduire et de jeter un pont aux cadres existants au fur et à mesure développement et la formalisation de l’approche méthodologique.
qu’ils sont établis. Les scénarios sont par ailleurs utilisés dans le cadre
des stress tests décrits en section 4.13.5.4 « Quantification des risques Ainsi, le Groupe a validé, en 2022, le principe d’intégration d’un stress
climatiques et stress tests ». test climatique fondé sur des scénarios dans le cadre des stress tests du
Groupe, sur une base annuelle, sur des horizons de court à moyen/long
La Direction des études économiques et sectorielles développe depuis terme, et couvrant les risques de transition et physiques dans une
plusieurs années son analyse climatique sur les impacts macro et approche de stress test global ou ad hoc (portefeuille spécifique).
sectoriels et intègre les considérations climatiques, le prix du carbone
et les actions de politique économique et environnementales dans le Dans ce cadre, le Groupe a réalisé en 2023 des stress tests climatiques
scénario économique du Groupe, et l’enrichit pour y inclure plus de internes au titre du risque de crédit. Ces exercices ont en particulier
granularité sectorielle. simulé les pertes de crédit relatifs à plusieurs scénarios sur plusieurs
horizons de temps :
La Direction des études économiques et Sectorielles a également un
rôle de conseil en faisant des recommandations au Comité des risques W un scenario à trois ans, relatif au risque de transition, permettant de
environnementaux sur les scénarios les mieux adaptés aux différents capter les pertes de crédit que générerait l’adaptation de l’économie
exercices d’évaluation des risques. vers une trajectoire bas carbone à partir de chocs de rating
sectoriels ;
W deux autres scenarios à horizon un an pour évaluer les risques
4.13.5.3 Appétit pour le risque et risques physiques auxquels le Groupe est exposé, à travers le risque de
climatiques sécheresse/vague de chaleur et le risque d’inondation.
Les spécificités relatives au facteur de risque ESG de l’Appétit pour le Par ailleurs, les impacts des facteurs de risque ESG ont été inclus dans
risque sont présentées dans la partie « Dispositions relatives au facteur l’ICAAP en 2022 avec l’inclusion des résultats des stress tests
de risque ESG » de la section 4.2.1 « Appétit pour le risque » en climatiques de crédit de la BCE de 2022 dans la perspective
page 204 du présent document. économique. En 2023, les facteurs de risque ESG ont fait l’objet d’une
intégration plus importante, avec l’élargissement de la perspective
Dans le cadre du suivi des indicateurs d’appétit pour les risques ESG, le
économique et l’ajout d’une perspective normative (avec l’inclusion
Groupe applique le processus de suivi et d’escalade décrit dans le Risk
d’un prix du carbone dans le scénario budgétaire).
Appetite Framework Groupe consistant notamment à notifier la
Direction générale en cas de dépassement. Concernant le risque de liquidité, une étude complète a été lancée
en 2023 afin d’identifier l’impact des risques ESG sur la position de
Les métriques d’alignement suivies en Appétit pour le risque
liquidité et les risques du Groupe, leur matérialité et les sorties
permettent par ailleurs un suivi de nos engagements d’alignement de
potentielles relatives aux coussins de liquidité. Un premier exercice de
portefeuille en termes de seuils et de cibles. À noter que les seuils mis
stress test a été mené par le Groupe en 2023 sous la forme d’un reverse
en place se basent sur la trajectoire du scénario de référence.
stress test utilisant un calibrage expert des sorties de trésorerie sur les
En complément, les éléments relatifs aux politiques sectorielles sont secteurs économiques qui seraient les plus touchés, tel que déterminé
présentés dans la première partie de la section 4.13 (page 303) et les par le Département études économiques et sectorielles.
informations détaillées sur les politiques d’alignement sont présentées
À noter que l’impact du risque environnemental sur le profil de risque
en section 5.1.2.6 « Aligner les activités avec des trajectoires
de capital et de liquidité sera progressivement évalué en 2024
compatibles avec des scénarios 1,5 °C » (page 336) du présent
conformément aux étapes fixées par le superviseur. Leur publication
Document d’enregistrement universel.
pourra être envisagée une fois cette évaluation finalisée.

4.13.5.4 Quantification des risques


4.13.5.5 Processus et outils d’identification
climatiques et stress tests
et de mesure des risques
L’utilisation de stress tests climatiques dédiés est un outil pertinent climatiques et mitigation
pour évaluer la résilience des institutions aux diverses évolutions du
marché, en tenant compte de différents scénarios d’évolution future en Les processus et outils suivants examinent une gamme d’impacts de
termes notamment de transition énergétique, de trajectoire d’émission transition et de risque physique sur une variété de facteurs de risque et
de CO2 ou d’événements climatiques aigus. de portefeuilles, actuellement à divers stades de maturité.

Au cours des dernières années, le Groupe a fait des progrès significatifs Le Groupe peut s’appuyer sur des outils et des indicateurs pour
dans le développement et l’intégration d’outils et de méthodologies mesurer, contrôler et atténuer les risques environnementaux :
pour inclure le risque climatique dans le cadre des stress tests
W mesures d’alignement : dans le cadre de la stratégie climatique du
globaux.Le Groupe a été soumis à un stress test climatique Groupe, neuf objectifs d’alignement ont été fixés publiquement
réglementaire organisé par la Banque Centrale Européenne (BCE) au (charbon thermique, pétrole et gaz, production d’électricité, ciment,
premier semestre 2022. La BCE a conçu le premier test de résistance immobilier commercial, transport maritime, automobile, acier,
« climatique » à l’échelle de l’ensemble de l’économie européenne afin aluminium) ;
d’aider les autorités publiques et les institutions financières à évaluer

315
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

W outils pour évaluer la vulnérabilité climatique des contreparties INDICATEURS DE VULNÉRABILITÉ


(Corporate Climate Vulnerability Indicator CCVI), des secteurs ENVIRONNEMENTALE
(Industry Climate Vulnerability Indicator ICVI) et des souverains L’évaluation des risques climatiques s’appuie notamment sur les
(Sovereign Climate Vulnerability Indicator SCVI) (présentés dans cette Indicateurs de Vulnérabilité. Ces indicateurs ont pour objectif de
section ci‑dessous) et la vulnérabilité nature (voir section 4.13.5.6 mesurer les risques environnementaux (changement climatique, perte
« Risques biodiversité* et nature ») ; de biodiversité*, épuisement des eaux douces, pollution, etc.) des
W lignes directrices et politiques générales en matière d’E&S : le souverains, des secteurs d’activité, des entreprises et des actifs en
Groupe a développé et maintient un cadre de gestion des risques termes de risques de transition et physiques. Les mesures tiennent
E&S avec des principes environnementaux et sociaux généraux, des compte de la vulnérabilité actuelle et de la capacité à s’adapter aux
politiques sectorielles et des listes d’exclusion. risques de transition et physiques, en mettant l’accent sur la voie à
suivre jusqu’en 2030 et sur la capacité de continuer jusqu’en 2050 (et
À date, les ratings de crédits n’intègrent pas nativement les facteurs au‑delà).
environnementaux. Le Groupe s’est doté d’outils permettant d’apporter
un éclairage sur les risques liés aux facteurs environnementaux (ICVI, L’impact du risque de transition climatique sur le risque de crédit des
CCVI, etc.) et les procédures prévoient bien la possibilité de prendre en entreprises clientes de Société Générale a été identifié comme l’un des
compte, à dire d’expert et sur justification, l’impact des facteurs de principaux risques environnementaux pour le Groupe, et a été le
risque ESG dans le processus de notation des contreparties. premier à faire l’objet d’un encadrement.

Par ailleurs, le Groupe peut être amené à définir des limites applicables Pour mesurer cet impact, le Groupe a progressivement intégré un
à certains portefeuilles d’activité (par exemple, des objectifs Indicateur de Vulnérabilité Climatique Entreprises (Corporate Climate
d’évolution du portefeuille de financements liés au charbon ont été Vulnerability Indicator, CCVI), qui repose sur un Indicateur de
fixés). La mise en place de ces limites suppose l’existence d’une Vulnérabilité Climatique Sectorielle (Industry Climate Vulnerability
méthodologie et d’une gouvernance propres. Pour ce type Indicator, ICVI) dans les évaluations du risque de crédit réalisées sur les
d’engagement, la Direction des risques joue le rôle de LoD2* et clients pour lesquels une notation du risque de crédit est réalisée, hors
intervient dans la gouvernance plus globale de mise en œuvre et de Institutions Financières.
suivi des engagements du Groupe, avec les BU concernées et la Après une première version du CCVI (lancée en 2017) et d’ICVI (lancée
Direction du développement durable du Groupe. en 2019), une deuxième version de CCVI a été déployée en juillet 2023,
Dans le cadre de l’établissement de sa stratégie et des engagements qui relie les deux indicateurs pour améliorer la cohérence et la
NZBA (Net Zero Banking Alliance), le Groupe améliore progressivement comparabilité entre les secteurs, et avec une option établissant le lien
la définition de ses objectifs et ses limites pour faire face aux risques avec le SCVI concernant l’évaluation de la notation du risque souverain.
environnementaux. Par conséquent, ces objectifs et limites seront La nouvelle méthodologie permet une plus grande différenciation
divulgués progressivement à mesure que le Groupe progresse dans sa entre entreprises en prenant en compte les informations qu’elles
stratégie d’alignement de portefeuille. publient et leur stratégie sur les aspects climat. Elle permet également
de suivre ces performances dans le temps.
Concernant les sûretés immobilières, une instruction à destination des
LoD1* et LoD2* a été diffusée en interne en novembre 2023, afin La gouvernance de cette nouvelle méthodologie reste identique à celle
d’inclure les facteurs ESG dans l’évaluation des sûretés immobilières. qui régissait la première version de CCVI (proposition par la LoD1*,
Le processus de collecte du Diagnostic de Performance Énergétique, validation par la LoD2*, respect de la gouvernance Groupe en place
nécessaire à l’évaluation du risque de transition, a été mis en place au pour les aspects rôles et responsabilités).
sein du Groupe et des lignes directrices ont été diffusées pour la prise
en compte de ce risque à l’octroi de crédit. INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE
SECTORIELLE (INDUSTRY CLIMATE VULNERABILITY
Des études ont été menées sur les autres types de collatéraux afin de INDICATOR, ICVI)
déterminer un périmètre d’application de l’intégration des facteurs ESG
dans leur évaluation. Pour les collatéraux mobiliers priorisés (Airlines et Le score ICVI reflète la vulnérabilité à la transition climatique des
Shipping), une approche d’intégration des facteurs ESG a été entreprises les moins avancées sur les stratégies climatiques dans
déterminée et une instruction est en cours de rédaction. La suite des chaque secteur d’activité. Cette évaluation s’appuie sur un scénario
travaux sur les autres collatéraux se poursuivra sur 2024. NZE 2050 Orderly de l’AIE et s’applique à l’ensemble des secteurs
d’activité (hors activités financières), répartis en 111 segments, défini
Concernant l’estimation des pertes de crédit attendues, les différents uniformément au niveau mondial. À partir d’un questionnaire
modèles peuvent être complétés par des ajustements sectoriels documenté, des experts internes indépendants ont déterminé pour
majorant ou minorant le montant des pertes de crédit attendues. Lors chacun des segments un score final de transition ICVI sur une échelle
de la révision de ces ajustements et lorsque cela est compatible avec de -5 à +5, en s’appuyant à la fois sur des contributions qualitatives et
l’horizon de provisionnement, une analyse qualitative de l’éventuel quantitatives. Le score ICVI est fondé sur l’évaluation de quatre
impact des risques climatiques dans la détermination des pertes de facteurs : les émissions à risques, les coûts à risques, les revenus à
crédit attendues a été intégré. (Voir également Note 3.8 « Dépréciations risques et les actifs à risques.
et provisions » en page 502 les Notes annexes aux États financiers du
présent Document d’enregistrement universel). L’évaluation couvre l’ensemble de la chaîne de valeur (Scope 1, 2 et 3)
car les risques de transition peuvent affecter de multiples aspects de
l’activité de la contrepartie (sa chaîne d’approvisionnement, ses
opérations, ses actifs et son marché).
barre : 50%
atégorie : 80%
ÉCHELLE DE NOTATION DE L’ICVI ET DU CCVI

EXTRÊMEMENT ULTRA TRÈS NÉGATIF MODÉREMENT NEUTRE MODÉREMENT POSITIF TRÈS ULTRA EXTRÊMEMENT
NÉGATIF NÉGATIF NÉGATIF NÉGATIF POSITIF POSITIF POSITIF POSITIF

-5 -4 -3 -2 -1 -0 1 2 3 4 5

316
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

FACTEURS PRIS EN COMPTE PAR L’INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE SECTORIELLE (ICVI)

Sensibilité Adaptabilité
W Dépendance économique vis-à-vis des secteurs W Flexibilité des politiques de soutien budgétaire et
exposés au risque climatique monétaire
W Dépendance économique vis-à-vis des secteurs à W Degré de développement
Macroenvironnement forte intensité d’émissions
W Dépendance aux subventions
W Marché réglementé
W Intensité de consommation de ressources naturelles W Capacité du producteur à apporter des changements
par le fournisseur dans ses chaînes d’approvisionnement
Supply chain W Intensité des émissions du fournisseur W Capacité du producteur à se tourner vers des
W Capacité du fournisseur à répercuter les coûts fournisseurs ou des intrants à faibles émissions de
carbone
W Impact des conditions météorologiques et de la W Capacité (technique et financière) du producteur à
disponibilité et du prix des ressources naturelles sur adapter les installations pour fonctionner dans des
la production (productivité, rendements, coûts) conditions climatiques défavorables
W Adéquation de l’ingénierie et de la conception aux W Capacité (technique et financière) du producteur, à
Opérations et actifs conditions météorologiques défavorables un coût raisonnable, de réductions d’émissions
W Intensité des émissions du producteur W Capacité (technique et financière) du producteur à
W Intensité capitalistique de l’actif développer de nouveaux produits/technologies
W Disponibilité et couverture de l’assurance
W Dépendance de la consommation aux conditions W Capacité du producteur de changer de clientèle
météorologiques W Capacité (technique et financière) du producteur à
W Mise à disposition de produits ou services alternatifs à développer de nouveaux produits/technologies à
Marché faible émission de carbone faible émission de carbone
W Élasticité du marché sur les prix W Capacité du producteur à répercuter les coûts
W Diversification des ventes
W Intensité des émissions de consommation

INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE - leurs investissements verts : importance de leurs investissements


ENTREPRISES (CORPORATE CLIMATE liés à la décarbonisation des activités existantes ;
VULNERABILITY INDICATOR, CCVI)
W la gouvernance en place sur les sujets climatiques (inclusion dans la
Outre les caractéristiques d’un secteur, le risque de transition au stratégie de l’entreprise, niveau de supervision, existence de
niveau d’une contrepartie dépend également des spécificités de cette politiques d’incitations, existence de processus d’identification des
contrepartie et notamment de la stratégie climat de la contrepartie. risques et opportunités climatiques, politiques d’engagement).
Le CCVI est fonction de l’ICVI et d’un questionnaire entreprise sur le La notation CCVI est définie au même moment que la notation de crédit
climat. La même échelle de 11 niveaux allant d’extrêmement négatif à interne et sera revue annuellement.
extrêmement positif est utilisée pour évaluer le risque de transition au
niveau de la contrepartie. Les spécificités de la contrepartie en matière Pour les entreprises présentant une notation CCVI significativement
de transition climatique permettent d’améliorer la notation de négative, une discussion doit être menée avec les clients sur leur
l’entreprise par rapport à son secteur d’activité d’appartenance. stratégie de transition, leur modèle d’affaires et leur capacité à financer
la transition. Un plan d’action peut être défini avec eux. La synthèse de
Le questionnaire entreprise sur le climat évalue la stratégie climatique cette discussion doit être partagée avec la LoD2*. Cet entretien peut
des entreprises individuelles à travers : également être l’occasion de proposer au client un accompagnement
W la qualité des informations communiquées par les entreprises pour réaliser sa transition.
concernant leurs émissions de GES (périmètre couvert en termes de Cet indicateur CCVI, lancé courant 2023 concernant sa seconde version,
Scope 1‑2‑3, profondeur historique disponible) et leur est en cours de déploiement progressif, en priorisant la notation des
consommation d’énergie ; contreparties identifiées comme étant a priori les plus exposées au
W la crédibilité des cibles : risque de transition climatique (contreparties ayant les ICVI les plus
défavorables), et sur lesquelles le Groupe porte une exposition
- objectifs en matière de décarbonation de leur activité : existence significative. A minima, toutes les contreparties non encore notées en
de ces objectifs, éventuelle certification par un Organisme Tiers CCVI sont désormais notées sur la base d’un ICVI. En parallèle, les
Indépendant, implication du client dans d’éventuelles discussions sont progressivement initiées avec les contreparties ayant
controverses matérielles concernant l’environnement, des CCVI défavorables.
- revenus et opportunités verts : existence de reporting sur la part
des revenus verts, commercialisation de produits bas carbone,

317
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ CLIMATIQUE clientes du Groupe. Pour pallier ces difficultés et améliorer la
SOUVERAINS (SOVEREIGN CLIMATE localisation des actifs de ses contreparties et l’identification des aléas
VULNERABILITY INDICATOR, SCVI) climatiques pertinents qui en découle, le Groupe a organisé le recours
L’indicateur de vulnérabilité climatique (SCVI) exprime le degré de à des partenaires externes et fournisseurs de données.
vulnérabilité d’un pays aux risques liés au climat, en vue d’évaluer La publication des données du Pilier 3 sur les risques physiques a
l’impact direct sur le risque pays associé, c’est-à-dire sur la capacité et également amélioré l’appréhension des aléas climatiques associés. La
la volonté du pays d’honorer ses engagements en matière de dette méthodologie employée est détaillée dans le document Rapport sur
extérieure. les risques – Pilier 3.
Le SCVI, construit en interne, évalue la vulnérabilité à la fois aux risques Une démarche d’amélioration continue et progressive est suivie par le
physiques et aux risques de transition, et a été conçu pour être Groupe afin de permettre à terme une identification et une
pertinent pour différents scénarios de changement climatique. Il quantification des risques physiques plus complète et plus robuste.
s’appuie sur des sources de données publiques et reconnues (Banque
mondiale, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et Enfin, le Groupe développe pour le risque physique climatique un
l’agriculture, etc.). Pour chaque variable, les pays sont classés du moins indicateur ICVI (Industry Climate Vulnerability Indicator) dédié à la
vulnérable (0) au plus vulnérable (1) et l’indicateur est ensuite calculé maille sectorielle, qui sera ensuite décliné au niveau client Corporate et
comme une moyenne de ces classements. La disponibilité des données traduit en CCVI (Corporate Climate Vulnerability Indicator).
ainsi que la fréquence de leurs mises à jour demeurent un défi. Le
périmètre d’utilisation du SCVI sera étendu au fur et à mesure de la LE RISQUE PHYSIQUE DANS LE RISQUE
disponibilité croissante de ces données. Actuellement, l’indice couvre OPÉRATIONNEL DU GROUPE
114 pays, soit l’équivalent de 96% du PNB de l’économie mondiale et Société Générale définit le risque opérationnel comme le potentiel de
88% de la population mondiale. Les pays non couverts sont ceux pour perte résultant de processus et de systèmes internes inadéquats ou
lesquels les données ne sont pas actuellement disponibles. défaillants, d’une erreur humaine ou de l’impact d’événements
W Le score de risque physique classe les pays en fonction de leur externes. Le Groupe évalue les risques physiques sur ses actifs et ses
vulnérabilité à la fois aux événements météorologiques extrêmes et opérations dans le cadre du suivi du risque opérationnel. La démarche
aux changements physiques dus à la hausse des températures est déclinée par région afin de contribuer aux plans de continuité
mondiales, car ces aléas liés au climat entraîneront probablement d’activité (PCA) liés aux risques locaux. Un événement climatique
une détérioration des finances publiques et extérieures des États pourrait impacter l’ensemble ou une partie des ressources (humaines,
souverains. Les données prises en compte pour l’établissement de techniques ou installations). Le Groupe a développé une approche
ce score comprennent par exemple des données sur les ressources pour évaluer l’impact des changements climatiques (risques
en eau partagées des pays et sur la proportion de leur population principaux : inondation, canicule, black‑out) pour ses sites/datacenters
vivant à moins de cinq mètres d’altitude. les plus sensibles et les conséquences (personnel, bâtiment,
informatique) qui sont déjà couvertes par les PCA existants. Dans
W Le score de risque de transition classe les pays en fonction de leur certains endroits spécifiques, d’autres scénarios sont envisagés tels
vulnérabilité aux risques associés à la transition vers une économie à qu’un typhon ou de fortes pluies à Hong Kong ou des ouragans ou des
faibles émissions de carbone, et qui pourrait avoir un effet négatif chutes de neige à New York. Par ailleurs, certains scénarios comme le
sur la solvabilité publique et externe via deux canaux : (i) le coût scénario « Inondation de la Seine » en France ou le scénario
associé à une telle transition, et (ii) le coût d’opportunité des actifs « Inondation à Chennai » en Inde sont pris en compte dans les modèles
bloqués, qui peut se traduire par exemple par une baisse des internes de calcul des exigences de fonds propres pour risques
recettes en devises, ce qui pèse sur les métriques externes des pays. opérationnels.
Les données prises en compte pour établir ce score incluent par
exemple des données sur la dépendance du pays aux importations ENJEUX DE DONNÉES
d’énergie et sur l’intensité carbone de son économie.
Les données et leur analyse jouent un rôle fondamental pour
IDENTIFICATION DE L’IMPACT DU RISQUE permettre aux institutions financières d’identifier et de gérer les
PHYSIQUE SUR LE RISQUE DE CRÉDIT risques liés au climat. Des données de qualité sont une base essentielle
pour la quantification et l’analyse de ces risques.
Le Groupe continue à développer son analyse des risques physiques,
en se basant à la fois sur des outils internes et sur des solutions Le Groupe s’appuie sur plusieurs sources de données, collectées auprès
externes. de nos contreparties, issues de données publiques et d’instituts de
recherche ou obtenus auprès de data providers. Des efforts continus
Le Groupe a initialement choisi de se concentrer sur le développement sont engagés pour élargir notre base de fournisseurs permettant
de ses propres outils internes pour identifier les risques physiques liés notamment des collectes plus fines sur certains secteurs, mettre en
au climat. Ses travaux de R&D sur les impacts que les risques physiques place des modes de collecte adaptés (notamment sur les Energy
peuvent avoir sur ses portefeuilles ont débuté avec le portefeuille de Performance Certificates) et ainsi améliorer la couverture des
prêts hypothécaires aux particuliers en France avant d’être étendus informations disponibles.
géographiquement.
Les enjeux restent néanmoins significatifs en termes d’amélioration de
Ces travaux ont notamment permis de préparer le développement des la complétude et de la qualité des données. Le Groupe reste ainsi
stress tests. Le Groupe a ainsi participé aux stress tests de la BCE partiellement contraint par la publication d’informations par ses
en 2022, apportant ainsi des informations précieuses pour son étude contreparties Corporates.
sur les risques physiques affectant son portefeuille Corporate. En 2023,
le Groupe a ainsi réalisé un stress test climatique interne sur le crédit L’application de proxies reste par ailleurs nécessaire dans certains cas
sur les risques physiques (avec la prise en compte de deux types d’aléa de figure en cas de données non disponibles.
climatique).
Le Groupe s’attache trimestre après trimestre à améliorer la
L'identification de la localisation des actifs demeure néanmoins un complétude et la qualité des données collectées de façon transitoire,
enjeu fort, ayant donné lieu au renforcement de la collecte par la mise en place progressive de contrôles et d’indicateurs de
d’informations à l’origination des prêts et à des exercices de collecte qualité de données au niveau des métiers mais aussi au niveau des
complémentaires, pour affiner l’information disponible. Pour les actifs équipes centrales. Ces campagnes de collecte permettent de mieux
non financés par le Groupe, il demeure plus difficile d’obtenir la appréhender la définition des données, leurs usages, ainsi que les
localisation des infrastructures et sites détenus par les entreprises aspects normatifs qui les sous‑tendent, préparant ainsi la cible.

318
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

Pour sa cible, le Groupe a fait le choix exigeant d’une implémentation INDICATEUR DE VULNÉRABILITÉ NATURE
progressive des données pleinement intégrée dans ses référentiels et SECTORIELLE (INDUSTRY NATURE VULNERABILITY
applications de référence existantes pour : INDICATOR, INVI)
W sécuriser structurellement les usages des données ESG ; L’Indicateur de Vulnérabilité Nature Sectorielle (Industry Nature
Vulnerability Indicator, INVI) a pour vocation de mesurer la vulnérabilité
W se doter de possibilités d’industrialiser des contrôles de qualité ; de chaque secteur industriel aux risques liés à la nature, ainsi que la
capacité de chaque secteur à s’adapter à ces risques (à la fois pour les
W permettre une évolution en profondeur de ses processus et son
système d’information. risques de transition et les risques physiques). Cet indicateur n’intègre pas
les aspects climatiques afin d’éviter un double comptage avec l’ICVI.
Cette stratégie de moyen/long terme implique des premières collectes
de données sur ce mode cible à compter de 2024 et continuera d’être En ce sens, l’objectif de l’INVI est de fournir une première évaluation de
déployée dans les années à venir. la matérialité financière, c’est-à-dire comment les risques physiques et
de transition liés à la nature pourraient avoir un impact sur les revenus,
les coûts et la valeur des actifs d’un secteur industriel donné, tout en
4.13.5.6 Risques biodiversité et nature prenant en compte dans cette analyse la capacité d’adaptation de ce
secteur.
La biodiversité* constitue un facteur majeur de régulation du système
Terre, dont la déstabilisation pourrait menacer l’habitabilité de la Le score INVI reflète la situation des entreprises les plus exposées aux
planète (NGFS, 2022). Du point de vue de la stabilité financière, la perte risques physiques et de transition.
de biodiversité* est une menace potentiellement importante de deux Cette évaluation s’applique à l’ensemble des secteurs industriels (hors
manières principales : activités financières et conglomérats), répartis en 71 segments, définis
W premièrement, l’activité économique et les actifs financiers uniformément au niveau mondial. Des experts internes indépendants
dépendent des services écosystémiques* fournis par la biodiversité* ont déterminé pour chacun des segments couverts un score final
et l’environnement : cela soulève la perspective de risques global INVI sur une échelle de -5 à +5, à partir de deux questionnaires
physiques pour la finance si ces services sont compromis ; documentés :

W deuxièmement, l’activité économique et les actifs financiers ont à W un questionnaire INVI physique : structuré selon les trois grandes
leur tour des impacts sur la biodiversité* et pourraient donc faire catégories de services écosystémiques* (services d’approvisionnement,
face aux risques de la transition vers une économie mondiale services de régulation et de maintenance, services culturels) ;
positive pour la nature. W un questionnaire INVI transition : structuré en catégories d’impact
(Voir également section 5.1.2.1 « S’engager et co‑construire un avenir des activités économiques sur la nature, en référence à la
durable » en page 334 et 5.1.2.10 « La nature » en page 342 du présent classification IPBES des principaux facteurs directs de perte de
Document). biodiversité*, à l’exclusion du changement climatique (déjà couvert
par l’ICVI) : changement d’utilisation des terres/mers, pollution,
Des travaux préliminaires sur les risques liés à la biodiversité* et à la surexploitation des ressources naturelles, espèces invasives.
nature ont été initiés au sein du Groupe. En complément des
indicateurs de vulnérabilité climatique (détaillé en section 4.13.5), le La méthodologie de l’INVI et les notations sectorielles ont été finalisés
Groupe a également développé un indicateur dédié aux enjeux nature au second semestre 2023.
(biodiversité* et écosystèmes*, ressources en eau, pollution).

4.13.6 PRISE EN COMPTE DES FACTEURS SOCIAUX DANS LE DISPOSITIF


DE GESTION DES RISQUES
4.13.6.1 Définitions des risques sociaux marchés du travail, amplifiant les risques sociaux, notamment dans
les industries (non vertes) (par exemple, l’industrie charbonnière) ;
Les facteurs sociaux peuvent être définis comme des questions sociales
susceptibles d’avoir un impact négatif sur la performance financière ou W un changement de politique sociale lié à la transformation sociale
la solvabilité d’une entité, souveraine ou individuelle. Ils sont liés aux vers une société plus inclusive et équitable. Par exemple, les parties
droits, au bien-être et aux intérêts des personnes et des communautés, prenantes qui ne respectent pas les droits du travail pourraient être
et comprennent des facteurs tels que l’(in)égalité, la santé, l’inclusion, affectées par des changements sociaux qui exigent de nouvelles
les relations de travail, la santé et la sécurité au travail, le capital politiques concernant, par exemple, des conditions de travail plus
humain et les communautés sûres et plus saines. En outre, les parties contractantes qui
appliquent une norme inférieure en matière de droits du travail (ou
Les principaux facteurs de risque par lesquels se matérialisent ces d’autres normes sociales) ou qui exploitent une entreprise ou
facteurs sociaux sont : dépendent de fournisseurs qui opèrent dans un pays où les droits et
la protection des travailleurs sont médiocres peuvent être
W des risques environnementaux : La détérioration continue des
confrontées à des coûts de conformité accrus à l’avenir, ce qui
conditions environnementales implique des risques sociaux accrus,
pourrait avoir une incidence potentielle sur leur situation financière ;
par exemple lorsque les changements physiques liés au climat ou le
stress hydrique affectent une zone géographique et des populations. W un changement dans les tendances de marché : un certain nombre de
La dégradation de l’environnement peut exacerber les migrations et mesures politiques ont été prises en réponse aux mouvements sociaux
les troubles sociaux et politiques dans les régions les plus touchées, exigeant un salaire égal ou une représentation égale, en plus de la
avec des répercussions et une contagion potentiellement plus diversité de la main‑d’œuvre. D’autres mesures politiques devraient
dévastatrice dans le monde entier. Les risques environnementaux être prises au cours des prochaines années pour atteindre les objectifs
peuvent entraîner des risques sociaux : l’impact potentiel que les sociaux et les cibles fixés par les ODD pour 2030. De telles mesures
changements technologiques et réglementaires envisagés pour peuvent constituer un risque pour les entreprises qui ne sont pas
lutter contre le changement climatique peuvent avoir sur les préparées ou désireuses de s’adapter. Ces entreprises pourraient
devenir la cible de plaintes et pourraient être touchées par des
poursuites, la pression du marché et/ou une atteinte à la réputation.

319
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

4.13.6.2 Intégration des risques sociaux d’évaluation de la matérialité. Ces éléments correspondent aux éléments
dans les processus du Groupe identifiés courant 2023 et sont susceptibles d’évoluer en fonction des
travaux complémentaires sur le sujet.
L’identification des risques sociaux s’inscrit dans le cadre du dispositif
Les facteurs de risque sociaux ont été principalement évalués de manière
d’identification des risques ESG décrit dans la section 4.13.4.2 « Processus
qualitative. Il convient de noter que sur les risques de crédit et de marché,
d’identification des risques ESG » présentée ci‑dessus.
l’impact de ces facteurs a été évalué quantitativement à l’aide de mesures
Le tableau ci‑dessous présente le lien établi entre les facteurs de risque idiosyncratiques existantes (l’hypothèse sous‑jacente étant que les
sociaux et la taxonomie des risques du Groupe dans le cadre d’un exercice facteurs de risques sociaux auraient un impact sur un nom donné sans
contagion systématique à un secteur ou à une zone géographique).

LIENS ENTRE LES FACTEURS DE RISQUES (RISK DRIVERS) SOCIAUX ET LES CATÉGORIES DE RISQUE

Taxonomie des risques Facteurs de risque (risk drivers) Social


Risque de crédit W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Contagion financière – pertes de marché (par exemple, marché boursier et dette)
W Resserrement du crédit
Risque de marché
W Économie – changements dans la production, la demande et les ventes entraînant une baisse de la
rentabilité, difficultés à faire évoluer le modèle d’affaires
W Augmentation des frais juridiques et du coût de conformité
W Augmentation des autres coûts
Risque non financier
W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Économie – baisse de la rentabilité
W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Dommages matériels et perturbation des activités
Risque structurel W Augmentation des autres coûts
W Augmentation des coûts de conformité
W Économie – baisse de la rentabilité, baisse de la demande
Risques commerciaux et W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
stratégiques
W Augmentation du coût de la mise en conformité
Autres types de risques
W Économie – baisse de la production
Risque de réputation W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
Risque d'intervention W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
(step‑in risk)

ANALYSE ESG DES CONTREPARTIES – RISQUE SOCIAL W liberté d’association ;


La plupart des éléments ci‑dessous sont communiqués sur le site de la W santé et protection des personnes ;
Société Générale et disponibles dans les pages décrivant les principes
généraux Environnementaux et Sociaux(1), et les politiques sectorielles W conditions de travail et rémunérations décentes, protection sociale ;
E&S(2) du Groupe. W droit au respect de la vie privée.
Dans le cadre des analyses ESG de ses contreparties, le Groupe applique Ces engagements ont un double objectif : ils visent d’une part à limiter
des principes généraux Environnementaux et Sociaux (E&S) qui posent un tous les impacts sociaux négatifs directs potentiels, et ils concourent
cadre général applicable au respect des droits humains fondamentaux et d’autre part à privilégier les transactions et les clients à impact positif en
de l’environnement. termes de développement durable.
En ce qui concerne les risques sociaux et les risques liés aux droits Des procédures et outils permettent au Groupe de se porter garant du
humains, ces principes ont été élaborés en référence à la Déclaration respect de ses engagements relatifs aux risques sociaux dans ses
universelle des droits de l’Homme (1948) et aux conventions opérations de financement, la gestion de ses ressources humaines mais
fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail, et couvrent aussi sa chaîne d’approvisionnement. Les recherches de controverses
notamment les thèmes suivants : publiques d’origine sociale sont notamment effectuées grâce à des outils
W travail forcé et esclavage ; spécifiques.

W travail des enfants ; Les procédures d’autorisation de dossiers de crédit comportent


notamment un volet évaluation des critères Environnementaux et Sociaux,
W respect des populations autochtones et de leur héritage culturel ; qui se base à la fois sur la connaissance Groupe de ses contreparties et sur
des recherches de controverses publiques d’origine sociale effectuées
W droit à la propriété ;
grâce à des outils spécifiques.
W discriminations ;

(1) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Principes‑Generaux‑Environnementaux‑Sociaux.pdf
(2) https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/ethique‑et‑gouvernance
320
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE (ESG)

Pour les secteurs où les enjeux environnementaux et sociaux ont été ou controversées, ou de l’application de la procédure d’évaluation E&S
identifiés comme les plus sensibles, le Groupe a élaboré des politiques (en lien notamment avec leur utilisation du travail forcé). Cette liste est
sectorielles E&S qui intègrent des orientations devant être prises sur désormais intégrée dans l’outil de conformité en matière de criminalité
les aspects sociaux, par le biais de critères d’évaluation prioritaires financière, et est donc à ce titre disponible dans tout le Groupe.
définis pour respecter les engagements Groupe.
Le Groupe s’est également engagé à respecter les « Principes
Le Groupe met par ailleurs régulièrement à jour une liste de sociétés d’Équateur »(1) pour que les transactions directement liées à un
avec lesquelles il se refuse d’entrer en relation (« liste d’exclusion ») du financement de projet respectent ces principes, qui intègrent un volet
fait de leur implication dans des activités liées à des armes prohibées social.

4.13.7 PRISE EN COMPTE DES FACTEURS DE GOUVERNANCE DANS


LE DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES
4.13.7.1 Définitions des risques de 4.13.7.2 Intégration des risques de
gouvernance gouvernance dans les processus
Les facteurs liés à la gouvernance peuvent être définis comme des
du Groupe
questions de gouvernance des contreparties susceptibles d’avoir une L’identification des risques de gouvernance s’inscrit dans le cadre du
incidence négative sur la performance financière ou la solvabilité d’une dispositif d’identification des risques ESG décrit dans la
entité, souveraine ou individuelle. Ils couvrent les pratiques de section 4.13.4.2 « Processus d’identification des risques ESG »
gouvernance, y compris la Direction exécutive, la rémunération des présentée ci‑dessus.
Dirigeants, les audits, les contrôles internes, l’évasion fiscale,
l’indépendance du Conseil d’administration, les droits des Le tableau ci‑dessous présente le lien établi entre les facteurs de risque
actionnaires, la corruption et les pots‑de‑vin, ainsi que la manière dont de gouvernance et la taxonomie des risques du Groupe dans le cadre
les entreprises ou entités incluent les facteurs environnementaux et d’un exercice d’évaluation de la matérialité. Ces éléments
sociaux dans leurs politiques et procédures. correspondent aux éléments identifiés courant 2023 et sont
susceptibles d’évoluer en fonction des travaux complémentaires sur le
Les principaux facteurs de risque par lesquels se matérialisent ces sujet.
facteurs de gouvernance sont :
Les facteurs de risque de gouvernance ont été principalement évalués
W une gestion inadéquate des questions environnementales et sociales. de manière qualitative. Il convient de noter que sur les risques de crédit
Par exemple, un Code de conduite jugé faible ou un manque d’action en et de marché, l’impact de ces facteurs a été évalué quantitativement à
matière de lutte contre le blanchiment de capitaux dans une entreprise l’aide de mesures idiosyncratiques existantes (l’hypothèse sous‑jacente
donnée peut entraver ses ressources (financières et non financières), ce étant que les facteurs de risque de gouvernance auraient un impact sur
qui affecte son potentiel de performance et de rendement. En outre, si un nom donné sans contagion systématique à un secteur ou à une zone
le Code de conduite jugé faible devient public, les clients et les géographique).
investisseurs peuvent perdre confiance dans l’entreprise, ce qui peut
entraîner des pénalités et des frais juridiques et affecter sa capacité à
mener des affaires à long terme ;
W la non‑conformité aux cadres ou codes de gouvernance d’entreprise.

LIENS ENTRE LES FACTEURS DE RISQUES (RISK DRIVERS) GOUVERNANCE ET LES CATÉGORIES DE RISQUE

Taxonomie des risques Facteurs de risque (risk drivers) Gouvernance


Risque de crédit W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
Risque de marché W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Augmentation des frais juridiques
Risque non financier W Augmentation des autres coûts
W Économie – baisse de la rentabilité
W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
Risque structurel
W Économie – baisse de la rentabilité
Risques commerciaux et W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
stratégiques
W Baisse de la valeur immobilière
Autres types de risques W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
W Économie – baisse de la rentabilité
Risque de réputation W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
Risque d'intervention W Impact négatif sur l’image de l’entreprise
(step‑in risk)

(1) https://equator‑principles.com/

321
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
AUTRES RISQUES

ANALYSE ESG DES CONTREPARTIES – RISQUE DE notamment sur une recherche systématique d’informations sensibles,
GOUVERNANCE réalisée grâce à des outils spécifiques. L’analyse de la gouvernance des
Les Principes Généraux Environnementaux et Sociaux du Groupe clients intègre par ailleurs les aspects gouvernance interne adressés
intègrent un volet risques de gouvernance et autres risques dans le cadre des analyses crédit des contreparties.
déontologiques (embargos et sanctions, terrorisme, corruption, Les politiques sectorielles rappellent par ailleurs que les risques de
appropriation des ressources, évasion fiscale, protection des données). gouvernance sont considérés dans le cadre des procédures KYC (Know
Ces risques sont gérés dans le cadre de processus internes prévus à cet Your Customer) et autres processus de mise en conformité afin de
effet (y compris le processus d’évaluation des clients) à partir des s’assurer que le Groupe s’aligne sur les lois et les réglementations
principes de conduite éthique des affaires et de conformité avec les applicables, y compris via des exclusions fondées sur des sanctions
exigences réglementaires. L’analyse de ces risques s’appuie internationales.

4.14 AUTRES RISQUES

4.14.1 RISQUES LIÉS AUX ACTIVITÉS D’ASSURANCE


cf Notes des États financiers du chapitre 6 du présent document Note 4‑3 Activités d'assurance.

4.14.2 RISQUE D’INVESTISSEMENT


Le Groupe a un appétit limité pour les participations financières, de Si l’enveloppe dépasse 50 millions d’euros, elle doit faire l’objet d’une
type opérations de capital investissement pour compte propre. Les validation par la Direction générale du Groupe, avec l’appui d’avis de la
poches d’investissement admises sont principalement liées à : Direction de la stratégie, de la Direction financière, du Secrétariat
général et de la Direction de la conformité. La Business Unit concernée
W l’accompagnement commercial du réseau à travers l’activité de doit présenter au moins une fois par an à la Direction de la stratégie un
capital investissement du réseau de banque de détail du Groupe en
état de suivi des opérations et de l’enveloppe d’investissement.
France et de certaines filiales à l’étranger ;
Les autres prises de participation minoritaires font l’objet d’un
W la prise de participation, directe ou via des fonds d’investissement, processus de validation dédié dans les phases d’investissement
dans des sociétés innovantes ;
comme de désinvestissement : validation des Responsables des
W la prise de participation dans des sociétés de place : Euroclear, Business Units et des entités concernées, de leur Direction financière, et
Crédit Logement, etc. de la Direction de la stratégie. Une validation de la Direction Générale
du Groupe est également requise au‑delà de 50 millions d’euros ainsi
Les investissements réalisés en matière de capital investissement sont que du Conseil d’administration au‑delà de 250 millions d’euros. Ces
gérés directement par les réseaux concernés (Banque de détail du dossiers sont instruits par le Département de la stratégie en s’appuyant
Groupe en France et filiales à l’étranger) dans la limite de 25 millions sur les avis des Services Units et Business Units experts concernés par
d’euros. Au‑delà de cette limite, une enveloppe d’investissement doit l’opération (a minima la Direction financière, les Départements
être validée par la Direction de la stratégie du Groupe sur la base d’un juridique et fiscal au sein du Secrétariat général et la Direction de la
dossier réalisé par la Business Unit avec le concours de sa Direction conformité). L’instruction se base sur :
financière. Ce dossier vise à justifier cette enveloppe par :
W une analyse de la participation concernée ;
W les retombées attendues ;
W les motivations et le contexte d’investissement ;
W la rentabilité en tenant compte de la consommation de fonds
propres associés ; W la structuration de l’opération ;

W les caractéristiques des investissements (critères, typologies, W les impacts financiers et prudentiels ;
durée, etc.) ;
W une évaluation des risques identifiés et des moyens mis en œuvre
W une analyse des risques ; pour les suivre et les gérer.

W une proposition de gouvernance.

322
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES
AUTRES RISQUES

4.14.3 RISQUE SUR LES ACTIVITÉS DE LOCATION LONGUE DURÉE


Le risque sur les activités de location longue durée désigne le risque de Le résultat brut d’exploitation d’Ayvens provenant des ventes de
perte de valeur non anticipée des actifs loués (y compris et voitures s’est élevé à 349,5 millions d’euros au 31 décembre 2023 (avec
principalement le risque de valeur résiduelle, le risque relatif à la prise en compte des réductions des coûts de dépréciation et de
valeur des réparations, de la maintenance et des pneus), hors risque l’allocation du prix d’acquisition (1) de LeasePlan) contre 747,6 millions
opérationnel. d’euros au 31 décembre 2022 (à cette date, seule ALD Automotive était
prise en compte).

Risque de valeur résiduelle GESTION DU RISQUE


Au travers de ses financements spécialisés, principalement via sa filiale La procédure de définition de la valeur résiduelle définit les processus,
de location longue durée de véhicules, le Groupe est exposé au risque les rôles et les responsabilités impliqués dans la détermination des
de valeur résiduelle (valeur nette de revente d’un actif à la fin du valeurs résiduelles qui seront utilisées par Ayvens comme base pour
contrat de location inférieure à l’estimation initiale). produire des devis de location de véhicules.
Un comité d’examen de la valeur résiduelle est organisé au moins deux
IDENTIFICATION DU RISQUE
fois par an au sein de chaque entité opérationnelle d’Ayvens. Ce comité
Le groupe Société Générale détient au sein de la Business Unit Ayvens débat et décide des valeurs résiduelles, en tenant compte des
(activité de location longue durée de véhicule) des voitures dans son spécificités du marché local, en documentant son approche et en
bilan avec un risque lié à la valeur résiduelle de ces véhicules au veillant à maintenir une piste d’audit claire.
moment de leur cession. Ce risque de valeur résiduelle est géré par
Ayvens. La Business Unit Ayvens est le résultat de la fusion entre ALD Une équipe de la Direction centrale des risques d’Ayvens valide les
Automotive et LeasePlan (entité acquise par Société Générale le 22 mai valeurs résiduelles proposées avant qu’elles ne soient notifiées aux
2023). entités opérationnelles et mises à jour dans le système de cotation
local. Cette équipe informe les Directeurs Régionaux d’Ayvens, le Chief
Le Groupe est exposé à des pertes potentielles du fait (i) de la revente Risk and Compliance Officer (CRCO) d’Ayvens et/ou les membres de
de véhicules lorsque le prix de cession des voitures d’occasion est l’ExCo en cas de désaccord.
inférieur à leurs valeurs nettes comptables et (ii) des amortissements
supplémentaires comptabilisés au cours de la durée des contrats De plus, le processus de réévaluation de la flotte permet de déterminer
lorsque les prix de revente estimés de ces véhicules deviennent une dépréciation supplémentaire dans les pays où une perte globale
inférieurs à la valeur résiduelle contractuelle. Les résultats des ventes sur le portefeuille est identifiée. Ce processus est réalisé localement
futures et les pertes estimées sont affectés par des facteurs externes deux fois par an pour les entités d’exploitation possédant plus de
tels que les évolutions macroéconomiques, les politiques 10 000 voitures (une fois par an pour les petites entités) sous la
gouvernementales, les réglementations environnementales et fiscales, supervision de la Direction des risques centrale d’Ayvens et à l’aide
les préférences des consommateurs, l’évolution des prix des véhicules d’outils et de méthodologies communs. Cette dépréciation est
neufs, etc. comptabilisée conformément aux normes comptables.

4.14.4 RISQUES STRATÉGIQUES


Les risques stratégiques se définissent comme le risque inhérent à la Le pilotage stratégique est effectué sous l’autorité de la Direction
stratégie choisie ou résultant de l’incapacité du Groupe à mettre en générale par le Comité de Direction générale, se réunissant de manière
œuvre sa stratégie. Ils sont suivis par le Conseil d’administration, qui hebdomadaire, ainsi que par le Comité stratégique Groupe et par le
approuve les orientations stratégiques du Groupe et les revoit au moins Comité de pilotage stratégique des Business et Service Units. La
une fois par an. De même, le Conseil d’administration approuve les composition de ces différents organes est présentée dans le chapitre 3
projets d’investissement stratégiques et toute opération, notamment « Gouvernement d’entreprise », du présent Document d’enregistrement
d’acquisition ou de cession, susceptible d’affecter significativement le universel (p. 75 et suivantes). Le règlement intérieur du Conseil
résultat du Groupe, la structure de son bilan ou son profil de risque. d’administration précisant notamment ses modalités de saisine est
reproduit dans le chapitre 3 du présent Document d’enregistrement
universel (p. 75).

4.14.5 RISQUE DE CONDUITE


À travers l’ensemble de ses métiers, le Groupe est également exposé au Les parties prenantes incluent notamment les clients, les employés, les
risque de conduite. Le Groupe a défini ce risque comme résultant investisseurs, les actionnaires, les fournisseurs, l’environnement, les
d’actions (ou inactions), ou de comportements de la Banque, ou de ses marchés et les pays dans lesquels le Groupe opère.
employés, qui seraient incompatibles avec le Code de conduite du
Voir aussi « le programme Culture & Conduite » (cf. p.332 ).
Groupe, pouvant aboutir à des conséquences négatives pour ses
parties prenantes, ou mettant en risque la pérennité ou la réputation
de la Banque.

(1) conformément à IFRS 3 "Regroupement d'entreprises"

323
RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES

324
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE
D’ENTREPRISE

5.1 ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE 328 5.4 NOTE MÉTHODOLOGIQUE 398
5.1.1 Une Banque transparente 328
5.5 RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS
5.1.2 Une Banque engagée 334 INDÉPENDANT SUR LA
5.1.3 Une Banque qui accompagne ses clients 347 VÉRIFICATION DE LA DÉCLARATION
5.1.4 Une Banque attentive 359 CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE
EXTRA‑FINANCIÈRE 401
5.2 ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE
EXEMPLAIRE 368 5.6 PLAN DE VIGILANCE 404
5.2.1 Être un employeur responsable 368 5.6.1 Introduction 404
5.2.2 Être un acheteur responsable 384 5.6.2 Cartographie des risques E&S intrinsèques :
5.2.3 Être une entreprise éco‑responsable 385 identification, analyse et hiérarchisation de
ces risques 405
5.3 TABLES DE CORRESPONDANCE 392 5.6.3 Procédures d’évaluation régulière des risques
5.3.1 Tableau récapitulatif des informations E&S 408
publiées au titre de l’ambition RSE du Groupe 392 5.6.4 Actions de prévention et d’atténuation des
5.3.2 Table de correspondance avec les Principes risques d’atteinte E&S intrinsèques 410
pour un secteur bancaire responsable (PRB) 394 5.6.5 Mécanisme d’alerte 414
5.3.3 Table de correspondance avec les 5.6.6 Dispositif de suivi des mesures de vigilance et
recommandations de la Task force on compte rendu de la mise en œuvre effective
Climate‑related Financial Disclosures (TCFD) 396 des mesures de vigilance 415
5.6.7 Perspectives et évolutions attendues 418

325
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE

Sous l’impulsion de la nouvelle équipe de Direction générale, le Groupe Fort de ses valeurs (Innovation, Esprit d’équipe, Engagement et
a résolument placé ses ambitions ESG au cœur de sa stratégie et a Responsabilité), le Groupe s’engage dans une transition écologique,
annoncé dans son plan stratégique à l'horizon 2026 une série juste et inclusive, en s’appuyant sur les plus hauts standards en termes
d’initiatives d’envergure pour accélérer sa contribution à la transition de gouvernance (voir : chapitre 3, Gouvernement d'entreprise, page 75),
écologique et, plus largement, aux Objectifs de Développement par la mise en place d’une analyse et d’une gestion rigoureuses de ses
Durable de l’ONU. Ces initiatives portent notamment sur l’accélération risques, tant financiers qu’extra‑financiers (voir : chapitre 4.13 Risques
de la décarbonation des activités du Groupe et l’investissement dans le environnementaux, sociaux et de gouvernance, page 303) et par la revue
développement de solutions et partenariats innovants pour générer régulière d’impact de ses activités (voir : chapitre 5, Plan de vigilance,
davantage d’impact. page 404.
Face aux impératifs climatiques et aux besoins considérables pour Société Générale se conforme partout aux lois, réglementations et
financer la transition écologique et soutenir les Objectifs de accords applicables à l’échelle de l’Union européenne et des pays où le
Développement Durable dans leur ensemble, Société Générale entend Groupe opère. Le Groupe respecte également les cultures et
conforter son rôle moteur avec l’ambition d’agir en leader de la l’environnement des pays où il est implanté. Engagé à respecter les
transition écologique et du développement durable des économies. Principes pour un secteur bancaire responsable des Nations Unies,
L’approche est holistique et s’inscrit dans une démarche de progrès Société Générale considère qu’il est de son devoir de conduire ses
volontariste et responsable, qui mobilise tous les métiers et toutes les activités de manière responsable, transparente et de mobiliser ses
équipes. Anticipant les risques mais aussi les opportunités, le Groupe ressources, afin d’accompagner ses clients vers un modèle de
agit, d’une part, pour accélérer la décarbonation de ses activités en développement économique durable. Le premier paragraphe du
accompagnant proactivement ses clients dans la transition écologique chapitre 5 Responsabilité sociétale d’entreprise présente la
et, d’autre part, pour soutenir le développement de solutions et gouvernance de la RSE du Groupe et le déploiement du Code de
partenariats innovants, contribuant à la transformation vers une conduite (voir : chapitre 5, Une Banque transparente, page 328). La
économie décarbonée et socialement responsable. section suivante détaille les objectifs d’alignement suivis par Société
Générale (voir : chapitre 5, Une Banque engagée, page 334).
Société Générale dispose d’atouts pour s’adapter et transformer ses
activités. Ainsi, en s’appuyant sur sa Raison d’être : « Construire Afin d’accompagner ses clients vers une économie plus durable, le
ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable en apportant Groupe s’appuie sur sa capacité à mobiliser l’ensemble de ses
des solutions financières responsables et innovantes », et sa matrice de compétences techniques et son esprit d’innovation ainsi que sur son
matérialité (voir : chapitre 5, Mesurer les enjeux et les attentes des rayonnement international (voir : chapitre 5, Une Banque qui
parties prenantes, page 360), le Groupe met en œuvre son ambition en accompagne ses clients, page 347), en prenant en compte les attentes
termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE). Cette ambition des parties prenantes (voir : chapitre 5, Une banque attentive,
est présentée, en lien avec le modèle d’affaire, dans le chapitre 1 du page 359).
présent document (voir : chapitre 1, Présentation de Société Générale,
Société Générale s’astreint à l’exemplarité dans la conduite de ses
page 10).
activités. La dernière partie du chapitre 5 est donc consacrée aux
La synthèse des actions menées en 2023 et des résultats de cette actions de transformations menées par le Groupe en tant
ambition RSE est présentée dans le chapitre 2 (voir : chapitre 2, qu’employeur responsable, acheteur responsable et entreprise
Rapport d’activité extra‑financière, page 46). éco‑responsable (voir : chapitre 5, Être une entreprise financière
exemplaire, page 368).

Les mots suivis d’un astérisque font l’objet d’une définition précise présentée dans le Glossaire, page 764.
Retrouvez les indicateurs chiffrés sur : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/responsabilite‑societale-
d‑entreprise‑chiffres‑essentiels‑groupe.xlsx

326
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE

Chaque année, l’évolution des objectifs du plan de développement et de transformation RSE du Groupe est mesurée et pilotée à travers différents
indicateurs, dont le tableau suivant présente une sélection.

Objectif à court/moyen/long terme État d’avancement Statut


TRANSITION ÉCOLOGIQUE
Réduction de l’exposition au charbon Sortie en 2030 pour les pays de l’OCDE -18% à fin 2022 En ligne
thermique et en 2040 pour le reste du monde -37% à fin juin 2023
Réduire vs. 2019
le financement Réduction de l’exposition extraction -20% d’ici à 2025 (vs. 2019) -31% Atteint
des énergies (upstream) pétrole et gaz à fin 2022
fossiles
Réduction de l’exposition extraction -50% d’ici à 2025 (vs. 2019) -31% Nouvel objectif 2023
(upstream) pétrole et gaz et -80% d’ici à 2030 (vs. 2019) à fin 2022
Réduction des émissions absolues -70% en 2030 (vs. 2019) -40% Nouvel objectif 2023
de pétrole et de gaz à fin 2022
Réduction de l’intensité des émissions 125 g CO2e/kWh d’ici à 2030 151 g CO2e/kWh En ligne
de CO2 dans la production d’électricité (vs. 221 g CO2e/kWh en 2019) soit -43% à fin 2022
financée (-32% vs. 2019)
Réduction de l’intensité des émissions 90 g CO2e/v‑km d’ici à 2030 175 g CO2e/v‑km Nouvel objectif 2023
de CO2 de la production d’automobiles (vs. 184 g CO2e/v‑km en 2021) soit -51% à fin 2022
(-5% vs. 2021)
Réduction de l’intensité des émissions 535 kg CO2e/t ciment en 2030 671 kg CO2e/t ciment Nouvel objectif 2023
de CO2 du ciment (vs. 671 kg CO2e/t ciment en 2022) soit -20% à fin 2022
Exécuter la feuille Réduction de l’intensité des émissions Score d’alignement à 0 d’ici à 2030 0,55 Nouvel objectif 2023
de route NZBA de CO2 du secteur de l’acier à fin 2022
Réduction de l’intensité des émissions 18 kg CO2e/m2 d’ici à 2030 49 kg CO2e/m2 Nouvel objectif 2023
de CO2 de l’immobilier commercial (vs.49 kg CO2e/m2 en 2022) soit -63% à fin 2022
Réduction de l’intensité des émissions Score d’alignement à 15% d’ici à 2030 +24,2% Nouvel objectif 2023
de CO2 du secteur du shipping par rapport au scénario de l’OMI (Striving à fin 2022
(transports de marchandises et ferrys) For), soit l’équivalent de -43% en intensité
(Annual Efficiency Ratio)
Réduction de l’intensité des émissions 6 t CO2e/t en 2030 8 t CO2e/t Nouvel objectif 2023
de CO2 du secteur de l’aluminium (vs. 8 t CO2e/t en 2022), soit -25% à fin 2022
Ayvens – Contenir les émissions carbone 90 CO2e/v‑km en 2026 111 CO2e/v‑km Nouvel objectif 2023
de la flotte automobile à fin 2023
Investir dans Un fonds d’investissement Enveloppe de 1 milliard d’euros Nouvelle enveloppe
la transition pour la transition 2023

Accompagner Contribution en matière de financements 300 milliards d’euros de production > 250 milliards En ligne
les clients durables en finance durable sur 2022‑2025 d’euros
de la Banque
qui contribuent
aux
transformations Assurance : encours d'actifs "verts" x 2 encours d'actifs "verts" en 2025 vs. 2020 x 2,3 Atteint
positives
DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES
Ayvens – Mobility‑as‑a‑Service (MaaS) 200 000 utilisateurs actifs de la plateforme N/A Nouvel objectif 2023
La mobilité durable MaaS d’ici à 2026
Afrique – Soutien aux acteurs de la Doubler l’accompagnement en financement 135 millions d'euros En ligne
Soutenir microfinance d’institutions de microfinance entre 2021 à fin 2023
les acteurs locaux Bancarisation et développement des TPE et 2025 avec un objectif de 200 M EUR
et PME à fin 2025
EMPLOYEUR RESPONSABLE
Augmenter la représentation des femmes ≥ 35% de femmes dirigeantes (Top 250) 31% Nouvel objectif 2023
Promouvoir dans les instances dirigeantes du Groupe d’ici à 2026 en 2023
la diversité,
l’équité Réduire l’écart de rémunération entre les Enveloppe budgétaire de 100 millions N/A Annonce 2023
et l’inclusion hommes et les femmes d’ici à 2026 d’euros pour le Groupe sur la période 2024
et 2025
CULTURE DE LA RESPONSABILITÉ
Renforcer l’expertise ESG des collaborateurs Formation des collaborateurs dans le 63% En ligne
Former du Groupe Groupe sur les sujets ESG en 2023
les collaborateurs Déploiement massif de la Fresque du climat 30% des effectifs formés 25% En ligne
à la Fresque du climat à fin 2023
Réduction de l’empreinte carbone du -50% en 2030 vs. 2019 -34% En ligne
Donner l’exemple Groupe en 2023

327
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

5.1 ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Société Générale est engagé depuis plus de 20 ans dans le financement ses clients et à accompagner les transformations positives des
des énergies renouvelables et la finance à impact positif, en tant que territoires. Cela lui permet de proposer à ses clients une offre de
membre fondateur de l’initiative Positive Impact Finance de UNEP‑FI et solutions ESG innovantes et des capacités de conseil pour les
depuis 2019 des Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB). accompagner au mieux dans leur propre transition.
La Banque a développé une solide expertise technique qui a contribué
La synthèse des actions menées en 2023 et des résultats obtenus sur
à renforcer ces dernières années sa démarche d’alignement progressif
les quatre piliers de l’ambition RSE est présentée dans le chapitre 2
de ses portefeuilles, sa capacité d’innover, à être un partenaire clé pour
(voir : chapitre 2, Rapport d’activité extra‑financière, page 46).

5.1.1 UNE BANQUE TRANSPARENTE


5.1.1.1 Intégrer la RSE au plus haut niveau sont discutés les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance
de gouvernance (ESG) et qui lui permettent de contribuer aux standards communs et de
prendre des engagements concrets. Enfin, le Groupe a développé un
Société Générale souhaite conduire ses activités de manière cadre strict pour la gestion des risques environnementaux, sociaux et
exemplaire, faisant de la culture de la responsabilité un axe fort de son de gouvernance (ESG) qu’elle s’attache à déployer dans l’ensemble de
ambition stratégique RSE. Par ailleurs, le Groupe a intégré la RSE au son organisation (pour plus d’information, voir : chapitre 4.13 Risques
cœur de sa gouvernance et dans sa politique de rémunération. De plus, environnementaux, sociaux et de gouvernance, page 303).
désireux d’être acteur dans la transformation conduisant à un monde
Les schémas ci‑dessous présentent l’intégration de la RSE au sein de la
plus durable, Société Générale participe à de nombreuses coalitions où
gouvernance du Groupe, portée par toutes ses entités :

CENSEUR DÉDIÉ
AUX SUJETS CONSEIL D’ADMINISTRATION
DE LA RSE

DIRECTION GÉNÉRALE BUSINESS UNITS

BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE,


BANQUE PRIVÉE
ET ASSURANCES

DIRECTION BANQUE DE GRANDE


DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CLIENTÈLE ET SOLUTIONS
INVESTISSEURS

BANQUE DE DÉTAIL
À L’INTERNATIONAL, SERVICES
DE MOBILITÉ ET DE LEASING

SERVICE UNITS

AUDIT
ANIMATION
AU TRAVERS
D’UN RÉSEAU DES FINANCE
ÉQUIPES RSE SUPERVISION CORRESPONDANTS
DIRECTE RSE
RISQUES
ACCULTURATION,
INNOVATION COMMERCIALE CONFORMITÉ
ET TRANSFORMATION
COMMUNICATION
NORMES ET ENGAGEMENTS E&S
RESSOURCES HUMAINES

COMPTE PROPRE
RESSOURCES

MÉTHODOLOGIES E&S SECRÉTARIAT GÉNÉRAL

328
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

CONSEIL D’ADMINISTRATION ET SES COMITÉS

Décide de la stratégie RSE (notamment sur la partie climatique) sur la base d’une proposition de la Direction générale revue par le censeur.

COMITÉ DES NOMINATIONS ET COMITÉ D’AUDIT


COMITÉ DES RISQUES COMITÉ DES RÉMUNÉRATIONS
DU GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE ET DE CONTRÔLE INTERNE

Le Comité des risques examine Le Comité des rémunérations Le Comité des nominations Le Comité d’audit et de contrôle
les questions afférentes aux risques examine les sujets relatifs et du gouvernement d’entreprise interne revoit tous les documents
liés à la RSE au moins chaque à la rémunération des Dirigeants examine les questions de communication financière
trimestre ainsi que les résultats mandataires sociaux et propose de gouvernance (y compris et extra-financière en relation
de l’ensemble des stress tests au Conseil d'administration de gouvernance interne au Groupe), avec la RSE.
climatiques. les critères RSE retenus pour prépare les débats du Conseil
la rémunération des mandataires d’administration sur son organisation
sociaux. optimale pour traiter les sujets relatifs
à la RSE et s’interroge sur les besoins
du Conseil d’administration en termes
de compétences, y compris
s’agissant des différents sujets
relevant de la RSE.

COMITÉS DE PILOTAGE DE L’ACTIVITÉ

COMITÉS DE PILOTAGE STRATÉGIQUE DES BU/SU CORISQ CORESP

Les Comités de pilotage stratégique des Business et Comité des risques traite de l’évaluation Comité des engagements responsables, examine
Service Units interviennent également sur des sujets et de la prise en compte des risques ESG dans tout sujet RSE ayant un impact sur la responsabilité
RSE dans le cadre de leurs mandats respectifs. la politique de risque et indique les risques ou la réputation du Groupe.
climatiques et RSE dans ses travaux.

COMITÉ DES TRANSACTIONS COMPLEXES COMITÉ APPROBATION CLIENT GROUPE


ET DES RISQUES DE RÉPUTATION GROUPE

Comité des transactions complexes et des risques Comité approbation client Groupe a pour mission
de réputation examine et approuve/rejette les d’approuver l’entrée en relation ou de confirmer
transactions pouvant générer un risque accru la poursuite de la relation avec les clients répondant
juridique, réglementaire, fiscal, conformité, à certains critères de risques.
comptable, de conduite et/ou de réputation.

329
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Quatre acteurs jouent un rôle particulier en termes de RSE : Deux nouveaux comités ont été créés en 2023 :
1. le Conseil d’administration valide la stratégie RSE (notamment W le Comité des transactions complexes et des risques de
sur la partie climatique) sur la base d’une proposition de la réputation, dont l’objectif est d’examiner et approuver/rejeter
Direction générale revue par le censeur. Cette proposition est les transactions pouvant générer un risque accru de nature
revue préalablement par le Comité des risques s’agissant des juridique, réglementaire, fiscal, conformité, comptable, de
questions afférentes aux risques, le Comité des rémunérations conduite et/ou de réputation, découlant :
pour les sujets relatifs à la rémunération des Dirigeants
- de l'implication de toute entité ou employé du Groupe dans
mandataires sociaux et le Comité des nominations et du
une transaction structurée complexe,
gouvernement d’entreprise concernant les questions de
gouvernance (y compris de gouvernance interne au Groupe). De - ou de tout produit, transaction, activité, service nouveaux ou
plus, le Comité des risques examine les risques liés à la RSE au existants avec un client ou une contrepartie.
moins chaque trimestre ainsi que les résultats de l’ensemble des
stress tests climatiques. Le Comité d’audit et du contrôle interne W le Comité approbation client Groupe, qui a pour mission
revoit tous les documents de communication financière et d’approuver l’entrée en relation ou de confirmer la poursuite
extra‑financière en relation avec la RSE (Plan de vigilance, de la relation avec les clients répondant à certains critères de
Déclaration de performance extra‑financière) avant leur risques.
approbation par le Conseil d’administration. Le Comité des 3. la Direction du développement durable, rattachée à la
rémunérations propose au Conseil d’administration les critères Direction générale depuis le 1er janvier 2022 et dont la Directrice,
RSE retenus pour la rémunération des mandataires sociaux. Le membre du Comité de direction du Groupe, est en charge, avec
Comité des nominations et du gouvernement d’entreprise son équipe de 27 personnes (au T4‑23) et en s’appuyant sur un
prépare les débats du Conseil d’administration sur son réseau des correspondants RSE dans les Business Units et
organisation optimale pour traiter les sujets relatifs à la RSE. Il Services Units, de proposer une politique RSE dédiée au sein du
s’interroge aussi chaque année, à partir de la matrice des Groupe, dans l’écoute des parties prenantes, ainsi que du suivi
compétences des administrateurs (voir: chapitre 3, page 83) sur des actions dans le domaine,
les besoins du Conseil d’administration en termes de
compétences, y compris s’agissant des différents sujets relevant 4. les Business Units et Service Units du Groupe sont responsables
de la RSE. Il en tire les conséquences sur les processus de de la mise en œuvre et de l’alignement de leurs initiatives avec la
recrutement mis en place et les formations proposées. Chacun politique RSE de Société Générale.
des sujets traités par les comités est ensuite débattu au sein du
Conseil d’administration. Le censeur assiste à tous les comités
lorsqu’ils débattent de sujets relatifs à la RSE. En outre, le 5.1.1.2 Déployer un Code de conduite
règlement intérieur du Conseil d’administration prévoit que les s’appuyant sur des valeurs
dossiers transmis au Conseil d’administration contiennent les partagées et sur le respect des
informations relatives aux enjeux sociaux et environnementaux à droits humains
prendre en considération, le cas échéant. En 2023, les membres
du Conseil d’administration ont suivi des formations RSE, sur le Le Groupe a pour objectif d’ancrer une culture de responsabilité et
climat et sur la biodiversité* (pour plus d’information voir : d’appliquer des normes exigeantes en matière de contrôle et de
chapitre 3, Évaluation du Conseil d’administration et de ses conformité. Il engage ses employés à agir avec intégrité et dans le
membres/Formation, page 106). respect des lois applicables à toutes ses activités. Dans cette optique, il
a défini un Code de conduite décrivant les standards à respecter. Ce
2. la Direction générale examine les sujets RSE à travers : Code s’applique à tous les collaborateurs partout dans le monde. En
- le Comité des Engagements Responsables (CORESP), présidé complément, Société Générale dispose également d’une Charte de
par le Directeur général délégué en charge des sujets RSE, qui Lobbying responsable (voir : ci‑dessous) et d’une Charte Achats
définit les engagements et standards RSE du Groupe, dont les Responsables (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/
cibles d’alignement climatique. Il examine également les sujets construire‑demain/12112018‑charte‑achats‑responsables‑vf‑fr.pdf).
environnementaux et sociaux (E&S) ayant un impact sur la Société Générale a bâti une culture forte articulée autour de ses
responsabilité ou la réputation du Groupe et non déjà couverts valeurs, de son Leadership Model et de son Code de conduite. Le
par un Comité de la Direction générale existant (voir : Groupe s’appuie sur quatre valeurs partagées par tous les
chapitre 3, Organes de gouvernance, page 111 et chapitre 4, collaborateurs (Esprit d’équipe, Innovation, Engagement et
Gouvernance de la gestion des risques, page 212, Responsabilité) et au centre : le client, pour lequel Société Générale
- le Comité des risques Groupe (CORISQ), qui définit les grandes cherche à atteindre les plus hauts standards de qualité de service.
orientations du Groupe en matière de risques (risques de crédit
et de contrepartie, risques environnementaux, risques pays, 5.1.1.2.1 LE LEADERSHIP MODEL
risque de marché, risque opérationnel, risque de modèle, etc.),
Les valeurs du Groupe nourrissent le Leadership Model qui définit les
dans le cadre de l’appétit pour le risque et des objectifs
comportements et les compétences attendus, en mettant l’accent sur
financiers fixés par le Conseil et en assure le respect (voir :
la façon dont les résultats sont atteints, autant que sur les résultats
chapitre 4, Gouvernance de la gestion des risques, page 212).
eux‑mêmes.
En 2023, une revue stratégique sur les sujets RSE a été réalisée
Les compétences comportementales traduites par le Leadership Model
par la Direction générale.
sont déclinées pour les trois principaux niveaux de responsabilité dans
l’entreprise (dirigeants, managers et collaborateurs) et sont communes
à l’ensemble du Groupe.

330
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Les quatre valeurs sont traduites en compétences clés (voir : schéma l’environnement, la prévention des conflits d’intérêts et de la
ci‑dessous) : corruption, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du
terrorisme, le respect de l’intégrité des marchés, la protection des
données, la conduite à tenir en matière de cadeaux et invitations et les
achats responsables.

ESPRIT D’ÉQUIPE
Ces règles vont au‑delà de la stricte application des dispositions
légales et réglementaires en vigueur, en particulier quand celles‑ci,
Je mets mon dans certains pays, ne sont pas au même niveau d’exigence que les
énergie et mon talent
au service du collectif standards que s’impose le Groupe.
Consultable par l’ensemble des parties prenantes, le Code de conduite
est disponible sur le site institutionnel de Société Générale : https://
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code-
JE DÉVELOPPE conduite/Code‑de‑Conduite_FR.pdf.
INNOVATION RESPONSABILITÉ
NOTRE IMPACT
Je sais raisonner CLIENT
Un Code de conduite fiscale (https://www.societegenerale.com/sites/
Je dirige avec
en rupture et je crée éthique et courage default/files/documents/Code‑conduite/code_de_conduite_fiscale_
les conditions groupe_societe_generale_fr.pdf) ainsi qu’un Code relatif à la lutte
de l’innovation contre la corruption et le trafic d’influence (https://
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
Code%20de%20conduite/code‑lutte‑corruption‑trafic‑influence‑fr.pdf)
viennent le préciser.
ENGAGEMENT
La politique de conflits d’intérêts (https://www.societegenerale.com/
J’inspire et j’engage sites/default/files/documents/culture‑entreprise/Resume_de_la_
par l’exemple et mon politique_Conflits_d_interets_Societe_Generale.pdf) a de plus été mise à
attention aux autres jour en 2023.

Le guide interne des compétences du Leadership Model décrit les Le Groupe s’engage à exercer ses activités avec la plus grande intégrité
comportements attendus pour chacune de ces compétences. En et transparence et à se conformer aux lois et règlements en vigueur
parallèle, un outil intranet d’autopositionnement permet à chacun, en dans tous les pays dans lesquels il opère, notamment en ce qui
20 questions, de se situer par rapport à la conduite souhaitée, et donne concerne l’offre et la réception de cadeaux, et l’organisation ou la
des outils de développement pour progresser sur les différentes participation aux repas d’affaires ou événements externes dans le
thématiques. cadre de ses activités professionnelles (et au cas où ces événements
impliquent des personnes publiques et/ou des personnes
La fixation des objectifs comportementaux annuelle est basée sur les politiquement exposées (PPE)) en lien avec des relations d’affaires.
quatre valeurs du Leadership Model. À chaque objectif comportemental
est rattaché une des valeurs et le collaborateur peut s’aider du Le dispositif d’alerte, accessible depuis le site institutionnel
Leadership Model pour formuler les objectifs annuels à atteindre. www.societegenerale.com (https://report.whistleb.com/fr/portal/
socgengroup) et l’intranet de Société Générale, a été déployé en France
5.1.1.2.2 LE CODE DE CONDUITE, AU SERVICE et à l’international. Ce mécanisme permet notamment le recueil des
DES VALEURS DU GROUPE signalements relatifs à des suspicions, une violation ou tentative de
dissimulation d’une violation d’un engagement international, d’une
Le Groupe conduit son développement en ligne avec les valeurs loi, d’un règlement ; des risques d’atteinte aux droits humains, aux
énoncées dans les principales conventions internationales suivantes : libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou à
W la Déclaration universelle des droits de l’homme et ses engagements l’environnement ; d’une conduite ou situation contraire au Code de
complémentaires ; conduite du Groupe. Il est ouvert aux salariés, membres de l’organe de
Direction, administrateurs, actionnaires, collaborateurs extérieurs et
W les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du occasionnels, prestataires avec lesquels est entretenue une relation
Travail (OIT) ; commerciale établie (sous‑traitants ou fournisseurs) et tiers
facilitateurs. Le droit d’alerte peut être exercé de manière anonyme. Il
W la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et
repose notamment sur une plateforme externe sécurisée qui garantit la
naturel de l’Unesco ;
protection des données personnelles ainsi qu’une stricte
W les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de confidentialité des informations exigées par la loi sur la transparence,
l’OCDE (Organisation de coopération et de développement la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique.
économiques) ; Lancer une alerte interne est un droit et aucun collaborateur ne
pourrait être sanctionné, de quelque manière que ce soit, pour avoir
W les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et lancé une alerte interne de bonne foi.
aux droits de l’homme.
De plus, le dispositif d’alerte a été mis à jour conformément à la loi
Ces valeurs sont intégrées au sein d’un référentiel appelé Code de
n° 2022‑401 du 21 mars 2022, dite loi Waserman, modifiant la loi
conduite, commun à l’ensemble des activités du Groupe et des pays
n° 2016‑1691, du 9 décembre 2016, dite loi Sapin II, qui élargit l’accès
dans lesquels il opère. Ce Code s’adresse à chaque partie prenante
au droit d’alerte à des personnes qui n’étaient antérieurement pas
(clients, collaborateurs, investisseurs, fournisseurs, régulateur/
visées par la réglementation (tiers dits « facilitateurs », actionnaires,
superviseurs, public/société civile) et décrit les principes de
administrateurs) et supprime l’un des critères d’éligibilité des
comportement individuel et collectif attendu. Il inclut notamment une
signalements au droit d’alerte, à savoir le caractère désintéressé du
référence directe au dispositif de droit d’alerte s’intégrant au dispositif
lanceur d’alerte, pour le remplacer par un critère d’absence de
de lutte contre les comportements inappropriés.
contrepartie financière directe(1). Ces modifications sont intégrées à la
Disponible dans les principales langues parlées dans le Groupe, le documentation normative du Groupe et s’accompagnent du
Code de conduite constitue la base de l’éthique professionnelle de
Société Générale. Il promeut le respect des droits humains, de

(1) Sauf autorisé par la loi locale.

331
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

déploiement de dispositifs locaux d’alerte, offrant ainsi un nouveau Humaines, formation et sensibilisation des collaborateurs,
canal d’alerte aux personnes souhaitant émettre un signalement, en développement de la transformation culturelle, et communication
complément du canal Groupe. visant à intégrer les sujets de la culture et la conduite dans la vie
quotidienne des collaborateurs.
Société Générale a, par ailleurs, pris les engagements suivants :
Ce programme, placé dès son lancement sous la supervision du Conseil
W la signature de la déclaration commune Transparency International d’administration et de la Direction générale et piloté par une équipe
France : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/docu
projet centrale, a atteint les objectifs qui avaient été fixés pour cette
ments/2023‑11/20140225_Declaration_commune_sur_le_
première étape. La gestion en mode projet a ainsi pris fin au
lobbying.pdf ;
31 décembre 2020 et a évolué vers un dispositif pérenne, la démarche
W l’adoption de la Charte de lobbying responsable pour une Culture & Conduite demeurant un enjeu majeur pour le Groupe.
représentation responsable auprès des pouvoirs publics et des
Ainsi depuis 2021, il appartient à toutes les Business Units/Service Units
institutions représentatives : https://www.societegenerale.com/sites/
(BU/SU) de continuer d’intégrer le sujet Culture & Conduite dans la
default/files/documents/RSE/140513_Charte_representation_
conduite de leurs activités au quotidien. Chaque année, les BU/SU
responsable_SG.PDF ;
définissent une feuille de route en lien avec leurs ambitions et leurs
W l’inscription de ses activités de représentation d’intérêts au registre risques.
des institutions européennes : https://ec.europa.eu/transparency
Un pilotage central de ces sujets est réalisé conjointement et de façon
register/public/consultation/displaylobbyist.do ?id=34369111614‑57 ;
coordonnée par les Directions Ressources Humaines et Conformité.
W le respect du Code de conduite du Sénat : https://www.senat.fr/ Elles ont pour mission de poursuivre l’ancrage d’une culture de
fileadmin/cru‑1681198794/Groupes_d_interet/Code_de_conduite.pdf responsabilité solide et pérenne au sein de Société Générale, et de
s’assurer que l’ensemble des BU/SU déploie les dispositifs nécessaires
W le respect du Code de conduite de l’Assemblée Nationale : https:// pour encourager les comportements appropriés et préserver les
www.assemblee‑nationale.fr/dyn/pages‑statiques/pages‑simples/ intérêts du Groupe sur le long terme. L’ensemble du dispositif reste
decouvrir‑l‑assemblee/code‑de‑conduite‑applicable‑aux- sous supervision de la Direction générale et fait l’objet d’une
representants‑d‑interets ; présentation annuelle au Conseil d’administration. Le pilotage du
W l’inscription de ses activités de représentation d’intérêts au registre dispositif est pleinement intégré à la gouvernance du Groupe avec
numérique de transparence français, administré par la « Haute depuis juin 2023, une revue trimestrielle de l’approche Culture &
Autorité pour la Transparence de la Vie Publique » (HATVP) : https:// Conduite par le Comité exécutif Groupe. La Direction générale et le
www.hatvp.fr/fiche‑organisation/ ?organisation=552120222 ; Conseil d’administration reçoivent annuellement le rapport annuel de
Culture & Conduite. Il permet de donner de la visibilité sur les
W le respect des codes de conduite locaux et de l’inscription de ses principaux risques de conduite dans les métiers et d’identifier les plans
activités de représentation d’intérêts à tout autre registre existant d’action nécessaires pour améliorer la gestion de ces risques, et de
auprès des autorités envers lesquelles Société Générale serait active suivre les tendances dans les indicateurs.
en local.
Au niveau des Business Units/Service Units (BU/SU), le pilotage de la
Tous ces engagements, sont recensés : démarche est assuré par une présentation au sein des Comités de
Coordination du Contrôle Interne depuis 2022.
W pour usage interne, dans la documentation normative du Groupe
(Code Société Générale) dans une section dédiée, accessible à tous Le rapport thématique Employeur responsable présente la démarche
les collaborateurs et applicable également aux prestataires ; Culture & Conduite : www.societegenerale.com, la rubrique
Responsabilité, section Employeur responsable.
W publiquement, au sein d’un document qui décrit l’ensemble du
dispositif encadrant la représentation d’intérêts, consultable sur le En 2023, Société Générale a diffusé auprès de l’ensemble de ses
site institutionnel du Groupe à l’adresse suivante (uniquement en salariés un Document de référence de la Culture du dialogue (ou
anglais) : Memorandum Responsible Advocacy Activities 2023 Speak‑Up*), accompagné de différents outils d’appropriation (ateliers,
(societegenerale.com) : https://www.societegenerale.com/sites/ formation des correspondants Culture & Conduite, etc.) et a renforcé la
default/files/documents/2023‑05/2023‑Dispositif- formation de ses salariés avec la distribution d’un nouveau parcours
Groupe‑pour‑une‑Representation‑d‑Interets‑Responsable.pdf. Éthique et Conduite. Ce parcours annuel et obligatoire pour tous les
collaborateurs permet aux salariés d’avoir une vision globale des
5.1.1.2.3 LA DÉMARCHE CULTURE & CONDUITE principes de l’approche Culture & Conduite, il contient trois modules :
Code de conduite, Culture du dialogue et droit d’alerte. Le module
Le Conseil d’administration a approuvé fin 2016 le lancement d’un
Code de conduite reprend notamment les principes de comportement
programme Groupe Culture & Conduite visant à accompagner la
individuel et collectif cités dans le Code de conduite Société Générale.
transformation culturelle du Groupe, à garantir le respect des plus
Il est spécifié en l’occurrence que la corruption, les actes de pression ou
hauts standards en matière d’intégrité et à instaurer avec ses parties
de sollicitation de tiers sont interdits.
prenantes une relation durable, bâtie sur la confiance.
Au‑delà de cette formation obligatoire, une formation continue est
Déployé auprès de l’ensemble des collaborateurs, ce programme a
assurée auprès des contributeurs clés sur les processus contribuant à
permis de réaffirmer et de promouvoir les comportements collectifs et
la gestion du risque de conduite (exercice annuel d’évaluation des
individuels visant à une conduite éthique et responsable des activités
risques – Risk and Control Self Assessment, gestion des incidents de
du Groupe. Ainsi, de nombreuses actions ont été menées avec succès
conduite, processus de sanctions disciplinaires, etc.) et au pilotage des
depuis le lancement de cette initiative, autour des sept chantiers
thématiques Culture & Conduite. Des actions de sensibilisation et de
suivants : mise en œuvre d’une gouvernance Culture & Conduite au
communication sont également déployées annuellement, avec les
plus haut niveau de l’organisation et dans les métiers, publication d’un
priorités suivantes : renforcer l’accompagnement des BU/SU pour
tableau de bord permettant de suivre l’évolution d’indicateurs de
favoriser l’appropriation des thématiques Culture & Conduite,
culture et de conduite, déploiement d’un dispositif d’encadrement des
continuer d’informer et sensibiliser les collaborateurs, notamment sur
risques de conduite, alignement des processus des Ressources
l’identification des risques de conduite, et promouvoir la prise de
parole au niveau du Groupe et des BU/SU (Speak‑Up*).

332
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Le renforcement du cadre normatif, avec la matérialisation effective de La poursuite de l’alignement des principaux processus de gestion de
l’approche Culture & Conduite dans les règles internes et contrôles de Ressources Humaines avec les ambitions de Société Générale en
Société Générale, a également permis de pérenniser le dispositif. matière de culture et de conduite est réalisée en 2023 au travers de la
mise à jour du guide d’évaluation de la conduite et conformité et les
travaux d’optimisation de la gestion des incidents de conduite et des
sanctions disciplinaires.

Données relatives à la démarche Culture & Conduite


W Un Code de conduite unique pour tous les collaborateurs du Groupe, disponible dans 18 langues.
W Sur le nouveau parcours Ethique et Conduite, la campagne 2023‑2024 est en cours de réalisation, 70,8% des collaborateurs (soit 89 439
collaborateurs) ont d’ores et déjà finalisé les trois modules requis (données au 15 février 2024).
W 27 951 managers du Groupe et collaborateurs de la filière RH ont été ciblés par une formation obligatoire sur le cadre disciplinaire du
Groupe, le taux de complétude étant de 98,6% (février 2024).
W 100% des BU/SU ont un correspondant Culture & Conduite et un Conduct Officer.
W À fin 2023, 85% de collaborateurs trouvent que dans leur entité, ils se comportent de manière éthique et responsable dans leurs activités.
W À fin 2023, 83% de collaborateurs se déclarent prêts à lancer une alerte s’ils sont témoins ou font face à une conduite inappropriée (versus
82% en 2022).
W À fin 2023, 86% de collaborateurs se disent prêts à s’exprimer en toute confiance dans leur équipe (versus 85% en 2022).
W À fin 2023, 78% de collaborateurs indiquent que leur management encourage la collaboration entre les BU/SU (versus 80% en 2022).
W Au total, pour 2023, 111 alertes recevables ont été signalées dans l’outil de gestion Groupe de droit d’alerte (126 en 2022), dont 75%
relevant les problématiques RH depuis trois années.

5.1.1.2.4 LE RESPECT DES DROITS HUMAINS Au fil des années, le Groupe s’est doté à titre volontaire de procédures
et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des risques
Société Générale est engagé pour le respect et la promotion des droits
relatifs aux droits humains et à l’environnement dans le cadre de la
humains, qui constituent un des socles fondamentaux de sa politique
gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne
RSE. À ce titre, le Groupe développe des politiques Environnementales
d’approvisionnement, et de ses activités. Société Générale a vu dans
et Sociales (E&S), processus et procédures opérationnelles permettant
cette obligation légale de vigilance une opportunité de clarifier et de
la mise en œuvre de ces engagements en faveur des droits humains.
renforcer son dispositif de vigilance existant.
Société Générale réaffirme son engagement dans sa « Position du
Ce cadre d’identification et de gestion des risques est mis en œuvre sur
groupe Société Générale sur les droits humains » (https://
trois principaux périmètres :
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Principes
-Generaux‑Environnementaux‑Sociaux.pdf#page=12), annexée à ses W le respect des droits humains de ses collaborateurs et partenaires
Principes Généraux Environnementaux et Sociaux. Le respect et la sociaux (pour plus de détail, voir : Être un Employeur responsable,
protection des droits humains sont inscrits dans son Code de conduite page 368) ;
(https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
Code%20de%20conduite/code_de_conduite_fr.pdf) et dans ses W le respect des droits humains dans sa chaîne d’approvisionnement
Principes Généraux Environnementaux et Sociaux (https:// investors. et vis-à-vis de ses fournisseurs (pour plus de détail, voir : Être un
societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020‑10/ acheteur responsable, page 384) ;
principes‑generaux‑environnementaux‑et‑sociaux‑de‑nos‑activités.pdf). W le respect des droits humains dans le cadre de ses produits et
Société Générale est également soumis à la loi du 27 mars 2017 relative services financiers et bancaires (pour plus de détail, voir : Gestion des
au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses potentielles atteintes E&S, page 306).
d’ordre (dite loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert Les risques et politiques appliquées dans ces trois périmètres sont
l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance décrits dans le Plan de vigilance du Groupe, présenté page 404 de ce
ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir ou d’atténuer document.
les atteintes graves envers les droits humains et les libertés
fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers Le dispositif d’alerte, accessible depuis le portail
l’environnement, résultant des activités du Groupe. Le Plan de vigilance www.societegenerale.com (https://report.whistleb.com/fr/
est disponible à la page 404 de ce document. societegenerale), permet le recueil des signalements relatifs à
l’existence ou à la réalisation des risques d’atteinte aux droits humains,
Au titre des obligations du Modern Slavery Act 2015 britannique et du aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité des personnes ou
Modern Slavery Act 2018 australien, Société Générale publie également à l’environnement (pour plus d’information voir : Le Code de conduite,
sur son site institutionnel une déclaration annuelle sur l’esclavage au service des valeurs du Groupe, page 331 et Plan de vigilance /
moderne et le trafic d’êtres humains rappelant les principales actions Mécanisme d'alerte, page 414).
mises en œuvre pour les prévenir (https://www.societegenerale.com/
sites/default/files/documents/CSR/Modern_Slavery_Act.pdf).

333
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

5.1.2 UNE BANQUE ENGAGÉE


5.1.2.1 S’engager et construire ensemble un avenir durable
Le Groupe est à l’origine ou participe à des initiatives transversales mondiales, et est investi activement depuis de nombreuses années dans diverses
alliances, en tant que signataire fondateur des Principes pour un secteur bancaire responsable et en ayant rejoint en 2021 la Net‑Zero Banking Alliance
en tant que membre fondateur, avec un rôle actif dans plusieurs groupes de travail afin de contribuer à l’élaboration de cadres communs pour le
secteur et de méthodologies d’alignement.

PRINCIPES POUR UN SECTEUR BANCAIRE Co-leader et


RESPONSABLE, ENGAGEMENT COLLECTIF membre
POUR LE CLIMAT fondateur :
Signataire fondateur et parmi des membres ALUMINUM
définissant les principes NET-ZERO CLIMATE-
POSEIDON PRINCIPLES, BANKING ALIGNED
GETTING TO ZERO COALITION ALLIANCE FINANCE
Promotion d’un avenir faible (UNEP-FI) & AVIATION
en carbone pour l’industrie Parmi des CLIMATE-
du transport maritime : Membres ALIGNED
signataire fondateur fondateurs FINANCE

UNEP-FI PRINCIPES COP 21 POSITIVE L’ENGAGEMENT CHARTE NUMÉRIQUE SUSTAINABLE ACT4NATURE


Participation DE L’ÉQUATEUR Alignement IMPACT DE KATOWICE RESPONSABLE STEEL Prise de
à l’Initiative Financement avec le scénario INITIATIVE L’engagement Engagement de limiter PRINCIPLES 18 nouveaux
financière de projets de 2°C de l’AIE UNEP-FI de cinq banques l’impact environnemental Parmi des engagements
du Programme Membre d’aligner leur de la technologie et Membres en faveur de
des Nations fondateur portefeuille promouvoir l’inclusion fondateurs la biodiversité
Unies pour de prêts sur numérique
l’environnement l’Accord de Paris PACTA FOR
HYDROGEN BANKS SCIENCE- FINANCE FOR
COUNCIL Premier rapport BASED BIODIVERSITY
Soutenir le sur l’application TARGETS PLEDGE
développement de la NETWORK Engagements
de l’hydrogène méthodologie (SBTN) en faveur de la
pour la transition Membre biodiversité au
énergétique travers des
activités
d’investissement

2001 2007 2015 2017 2018 2019 2020 2021 2022

5.1.2.2 Principes pour un secteur bancaire par le secrétariat des PRB : https://www.societegenerale.com/ sites/
default/files/documents/2023‑03/Principles‑for‑Responsible-
responsable Banking‑Report‑and‑Self‑Assessment‑2023.pdf. De plus, une table de
Présentés officiellement lors de l’Assemblée générale de l’ONU en correspondance avec les Principes pour un secteur bancaire
septembre 2019, ces Principes pour un secteur bancaire responsable responsable (PRB) est publiée à la page 394.
(PRB), dont Société Générale est membre fondateur, visent à définir le
Le Groupe participe au core group PRB 2030, composé de 30 banques
rôle du secteur bancaire dans la construction d’un avenir durable.
internationales et deux membres représentants de l’ONU, dont
Les six principes définissent un cadre commun qui permet à chaque l’objectif est d’évaluer la pertinence de renforcer le cadre des PRB. Le
banque signataire de prendre des engagements visant à accroître son core group partage les travaux déjà réalisés par les banques adhérentes
impact positif ou réduire son impact négatif sur la société et permettant de démontrer l’impact positif de la mise en œuvre des six
l’environnement. principes. Quatre axes de travail sont privilégiés visant la lutte contre le
changement climatique, les enjeux liés à la nature, l’inclusion
Ces six principes portent notamment sur : économique et les droits humains.
W l’alignement des activités avec les objectifs de l’Accord de Paris et
les objectifs de développement durable des Nations Unies (ODD) ;
5.1.2.3 Net‑Zero Banking Alliance
W la fixation d’objectifs en termes d’impacts positifs et de réduction
des impacts négatifs ; En rejoignant en avril 2021, en tant que membre fondateur et aux côtés
de 42 banques internationales, la Net‑Zero Banking Alliance (NZBA) de
W un accompagnement responsable des clients ; l’UNEP‑FI, qui compte à fin 2023 plus de 130 membres, Société
Générale poursuit les objectifs suivants :
W une consultation et une coopération avec les parties prenantes ;
W aligner ses portefeuilles et activités propres avec des trajectoires
W le développement d’une culture et d’une gouvernance de banque
compatibles avec des scénarios 1,5°C ;
responsable et enfin la prise d’engagements ciblés et publics ;
W se fixer, a minima, des objectifs pour 2030 (ou plus tôt) et 2050 ;
W la transparence et la responsabilité.
W traiter en priorité les secteurs les plus émissifs et qui ont un rôle à
Société Générale déploie une ambition RSE visant à s’aligner avec les
jouer dans la transition vers une économie bas carbone ;
Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) et à contribuer à
des transformations positives en faveur d’un avenir durable. W appuyer la définition des cibles d’alignement sur des scénarios
climatiques crédibles et publiés par des instances reconnues ;
La transparence du Groupe sur la définition et la mise en œuvre de ces
principes est réalisée dans la Déclaration de performance W être transparent en publiant annuellement les progrès et les plans
extra‑financière et complété d’un rapport récapitulatif au format prévu d’action associés.

334
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Société Générale s’est ainsi engagé à fixer, dans les 36 mois suivant son portefeuilles bancaires, Société Générale a signé l’accord de Katowice
adhésion à la NZBA, une série de cibles d’alignement sur les 12 secteurs avec quatre autres banques, s’engageant ainsi à construire
les plus émissifs de son portefeuille de financement. Cela fait suite à conjointement une méthodologie avec 2 Degrees Investing Initiative
une démarche de longue date du Groupe dans la lutte contre le (2DII) applicable aux portefeuilles bancaires. Cela a conduit à la
réchauffement climatique. Ainsi, en 2019, Société Générale a annoncé co‑publication de la méthodologie PACTA for banks en septembre 2020.
sa stratégie de sortie complète du charbon thermique. Dès 2020, le Depuis son adhésion à NZBA en avril 2021, Société Générale a continué
Groupe a également fixé ses premières cibles de transition sur le ce travail de développement méthodologique dans le cadre de groupes
secteur du pétrole et gaz (basée sur l’exposition) puis sur la production de travail sectoriels (notamment pour les secteurs de l’acier, pétrole et
d’électricité (basé sur l’intensité de carbone). du gaz, immobilier, aluminium et aviation) et a poursuivi la définition
de ses objectifs d’alignement en s’appuyant sur des scénarios 1,5°C
Société Générale a aussi activement contribué à l’élaboration de
sans dépassement ou avec faible dépassement. Cette approche prend
méthodologies pour aligner les portefeuilles des banques. En 2019, en
en compte les scénarios les plus pertinents selon le secteur, (IAE*,
l’absence de méthodologies existantes pour l’alignement des
CRREM etc.) permettant d’établir des cibles basées sur la science.

POINT D’ÉTAPE 2023

Société Générale accélère son ambition en matière de décarbonation et se fixe en 2023 de nouvelles cibles intermédiaires :
W pour le secteur du pétrole et du gaz : réduction de 70% des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue sur l’ensemble de la chaîne
de valeur (scopes 1, 2 et 3* lié à l’utilisation finale de pétrole et gaz) d’ici à 2030 par rapport à 2019 ;
W pour le secteur automobile : réduction de l’intensité moyenne des émissions de carbone du secteur automobile (constructeurs
automobiles,
sur leurs ventes annuelles et sur la phase d’usage du véhicule) à 90g de CO2 équivalent par km parcouru par véhicule d’ici à 2030 par
rapport à 2021 (184g CO2e/v‑km), soit une réduction de 51% de l’intensité des émissions, à comparer au scénario de l’IAE (106g CO2e/v‑km
en 2030) ;
W pour le secteur de l’acier : objectif d’un score d’alignement(1) à 0 d’ici à 2030, correspondant à l’alignement du portefeuille des producteurs
d’acier avec la trajectoire du scénario NZE de l’IAE ;
W pour le secteur du ciment : réduction de l’intensité carbone du secteur de la production de ciment à 535kg de CO2 équivalent par tonne de
ciment d’ici à 2030 (671kg CO2e/t ciment), soit une réduction de 20% de l’intensité des émissions par rapport à 2022 ;
W pour le secteur immobilier commercial : cible sur l’intensité carbone du secteur de l’immobilier commercial de 18kg CO2e/m2 en 2030 (basé
sur la composition actuelle du portefeuille du Groupe) vs 49kg CO2e/m2 en 2022, soit une réduction de 63% par rapport à 2022, en ligne
avec le scénario CRREM 1,5°C (v2.02) ;
W pour le secteur de l’aluminium : cible sur l’intensité carbone du secteur de production d’aluminium à 6 tonnes de CO2 équivalent par tonne
d’aluminium d’ici à 2030 vs. 8 t CO2e/t en 2022 (soit une réduction de 25% par rapport à 2022), en ligne avec le scénario IAI/MPP 1,5°C ;
W pour le secteur du transport maritime : objectif de score d’alignement(2) à 15% d’ici à 2030 qui se traduit par une baisse de 43% en intensité
(Annual Efficiency Ratio) par rapport à 2022 ;
W Société Générale poursuit ses travaux sur d’autres secteurs à savoir l’aviation, l’immobilier résidentiel et l’agriculture.

Les méthodologies appliquées sont détaillées dans le chapitre 5.1.2.6 W arrêt de l’offre(3) de produits et services financiers dédiés aux projets
Aligner nos activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios de nouveaux champs de production de pétrole et de gaz ;
1,5°C, page 336 et pour plus de détail sur ces indicateurs et objectifs, se
référer au dernier rapport d’alignement (en anglais uniquement : W sortie du financement(4) des acteurs privés spécialisés de la filière
exploration et production du pétrole et du gaz, en gérant en
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/
extinction les expositions ;
Climate‑and‑Alignment‑Report.pdf).
W renforcement de la démarche d’engagement avec les clients du
secteur énergétique, en particulier sur leur stratégie climatique.
5.1.2.4 Objectifs complémentaires
sur le secteur pétrole et gaz
5.1.2.5 Groupes de travail en lien avec
Au‑delà de son adhésion NZBA, Société Générale accélère sa
décarbonation sur le secteur pétrole et gaz avec des objectifs de
l’alignement des portefeuilles
réduction de financement et d’émissions absolues ambitieux : de crédit
W forte accélération de la réduction de l’exposition au secteur de la Société Générale participe à différents groupes de travail organisés par
production de pétrole et de gaz avec une cible de -80% d’ici à 2030 la Net Zero Banking Alliance (NZBA) et la Glasgow Financial Alliance for
par rapport à 2019, avec une étape intermédiaire de -50% en 2025 Net Zero (GFANZ) avec d’autres banques. En travaillant avec ses pairs, le
(cela remplaçant la cible précédente de -20%) ; Groupe cherche à adopter des méthodes d’alignement communes et
largement reconnues.

(1) Tel que décrit par les Sustainable Steel Principles, le score est un indicateur dérivé de l’intensité (CO2/t acier).
(2) Ce score d’alignement des Poseidon Principles de 15% en 2030 est établi par rapport au scénario Striving For de l’OMI, hors navires de croisière à ce jour, jusqu’à ce que
l’indicateur d’intensité carbone de l’OMI soit adapté pour tenir compte de ses spécificités.
(3) Effectif à compter du 1er janvier 2024.
(4) Effectif à compter du 1er janvier 2024.

335
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Groupe de travail NZBA financières pourront ainsi accompagner davantage leurs clients dans
leur transition en finançant des solutions à faible émission carbone et
Société Générale participe aux groupes de travail NZBA sur le secteur
en soutenant leurs investissements dans les nouvelles technologies.
du pétrole et du gaz, de l’acier et de l’immobilier commercial.
Poseidon principles
Sustainable STEEL Principles (SSP)
Société Générale est l’un des membres fondateurs des Poseidon
En 2021, le Groupe a rejoint en tant que co‑leader le Steel
Principles, lancés en 2019, en collaboration avec le Global Maritime
Climate‑Aligned Finance Working Group, ayant pour objectif d’établir un
Forum, et en association avec d’autres banques finançant l’industrie du
cadre méthodologique pour évaluer le niveau d’alignement du secteur
transport maritime. Les Poseidon Principles visent à promouvoir la
de l’acier et soutenir la décarbonisation de ce secteur.
décarbonation pour l’industrie mondiale du transport maritime en
Ce groupe de travail a élaboré les Sustainable STEEL Principles (SSP, intégrant la décision climatique dans la gestion de portefeuille et les
disponibles sous https://steelprinciples.org/) en étroite collaboration décisions de crédit pour le financement des navires.
avec les principaux acteurs de la filière. Les SSP sont le premier accord
Par ailleurs, Société Générale adhère à la coalition Getting to Zero, dont
de place définissant un cadre commun de mesure et de divulgation
l’objectif est de disposer d’ici à 2030 de navires commercialement
pour les banques sur le secteur de l’acier. Société Générale a signé les
viables et à zéro émission sur les routes commerciales en haute mer.
SSP en septembre 2022, en tant que membre fondateur aux côtés de
cinq autres grands prêteurs du secteur mondial de l’acier et en Pour plus d’information voir : La déclinaison sectorielle de l’alignement
collaboration avec le Rocky Mountain Institute (RMI). Le Groupe s’est des portefeuilles de crédit, secteur du transport maritime page 339.
ainsi engagé à respecter les cinq principes des SSP(1) dont publier
annuellement le score d’alignement de son portefeuille de prêts, et
engager ses clients dans la mise en place de plans de transition. 5.1.2.6 Aligner les activités avec des
trajectoires compatibles avec
Conçus pour faciliter l’atteinte de l’objectif net‑zero émissions carbone
dans le secteur, les SSP fournissent également les outils nécessaires à des scénarios 1,5°C
l’engagement des clients et des autres parties prenantes. En accord avec les résultats de l’enquête de matérialité (voir Dialoguer
En étroite collaboration avec les principaux acteurs de ces filières, son avec les parties prenantes, page 359), Société Générale a fait de la
objectif est de définir des méthodologies communes pour aider ses transition écologique le premier axe prioritaire de la déclinaison
clients à décarboner leurs activités et à répondre correctement aux opérationnelle de son ambition RSE. Ainsi le Groupe veut contribuer
enjeux spécifiques de ce secteur. activement à la lutte contre le réchauffement climatique et à la
transformation de l’économie mondiale vers une économie moins
Sustainable Aluminum Finance Framework (SAFF) carbonée. En conciliant les enjeux de court terme avec une vision de
Working Group long terme volontariste, le Groupe confirme les ambitions climatiques
qu’il s’est fixées, et qu’il a présentées lors de l’Assemblée générale des
Société Générale a rejoint en juin 2022, en tant que co‑leader, actionnaires du 23 mai 2023, avec trois priorités :
l’Aluminum Climate‑Aligned Finance Working Group, aux côtés des
principales banques finançant le secteur de l’aluminium et du Center W gérer les risques liés au changement climatique, avec notamment
for Climate‑Aligned Finance de RMI. Ce groupe de travail, en l’amélioration des outils d’évaluation de la sensibilité au risque de
consultation avec les principales organisations du secteur de transition d’un client, d’un pays ou d’un secteur économique, et la
l’aluminium, telles que l’International Aluminium Institute et consolidation du dispositif de stress tests (risques physiques et de
l’Aluminium Stewardship Initiative a développé un guide transition – voir : chapitre 4.13.6 Prise en compte des facteurs
méthodologique le Sustainable Aluminum Finance Framework (SAFF). environnementaux dans le dispositif de gestion des risques,
Le SAFF, publié en décembre 2023 à la COP28, est le premier cadre de page 313) ;
financement aligné sur le climat de l’industrie de l’aluminium, conçu
W gérer les impacts de ses activités sur le climat, par une démarche
pour aider les banques à aligner leurs propres décisions de
volontariste de réduction des émissions liées à son propre
financement sur les objectifs de décarbonisation. Ce cadre fournit aux
fonctionnement et la décarbonation de ses portefeuilles de
banques les outils dont elles ont besoin pour mesurer, comparer et
financement. (via ses activités propres – voir : Être une entreprise
divulguer l’alignement climatique de leurs portefeuilles de prêts sur
éco‑responsable, page 385 ou via son portefeuille d’activités – voir :
l’aluminium conformément à un scénario de 1,5°C.
chapitre 4, page 313 et ci‑après) ;
Les institutions financières qui utilisent le SAFF peuvent ainsi évaluer
W accompagner ses clients dans leur transition écologique, par le
les émissions de leur portefeuille de prêts liés à l’aluminium et
développement d’une gamme de solutions et produits de finance
travailler avec leurs clients pour déclarer leurs émissions, financer des
durable aussi bien pour les grandes entreprises, les TPE/PME, que
solutions à faibles émissions de carbone et soutenir les
pour les clients particuliers – voir : chapitre 5, page 347).
investissements dans les nouvelles technologies.
Le projet d’alignement des portefeuilles de crédit de Société Générale a
Aviation Climate‑Aligned Finance (CAF) été initié par une décision du Comité des engagements responsables,
Working Group dit « CORESP », en août 2019. Ce projet vise à définir des indicateurs et
Société Générale a rejoint l’Aviation Climate‑Aligned Finance (CAF) à identifier des scénarios pour piloter les activités du Groupe, en
Working Group (https://rmi.org/press‑release/banks‑chart‑flight‑path- cohérence avec ses objectifs de contribution à la lutte contre le
to‑decarbonize‑aviation/) en tant que membre fondateur, aux côtés de changement climatique. Le projet est supervisé par la Directrice du
cinq autres grandes banques de financement de l’industrie Développement durable et sa gouvernance associe les directions des
aéronautique, dans le but de définir une méthodologie et des objectifs Business Units concernées. Pour plus de détail sur ces indicateurs et
communs pour accélérer la décarbonation du secteur. Ce travail objectifs, se référer au dernier rapport d’alignement (disponible en
permettra ainsi aux financeurs du secteur de mesurer, sur des bases anglais uniquement : https://www.societegenerale.com/sites/default/
homogènes, leur degré d’alignement par rapport aux trajectoires files/documents/CSR/Climate‑and‑Alignment‑Report.pdf).
climatiques et de définir des objectifs pertinents. Les institutions

(1) Les cinq principes des SSP sont : une évaluation standardisée, un reporting transparent, des instructions de mise en œuvre, un engagement, et un leadership. Pour plus
d’information : https://steelprinciples.org/wp‑content/uploads/2023/05/sustainable_steel_principles_framework.pdf.

336
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

5.1.2.6.1 LES DIFFÉRENTES MÉTHODOLOGIES DE auprès de sources publiques ou d’autres sources et le Groupe ne les a
MESURE D’ALIGNEMENT DES pas vérifiées de manière indépendante.
PORTEFEUILLES DE CRÉDIT
Cependant, comme les clients adoptent de plus en plus un cadre de
Pour Société Générale, les cibles d’alignement permettent en premier divulgation et de rapport climatique, le Groupe s’attend à ce que
lieu d’orienter dans la durée les expositions de crédit de sorte qu’elles l’accessibilité et la fiabilité des données externes sur les émissions
soient en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris et aussi de s’améliorent avec le temps. La qualité des données dépend de la
prendre en compte au titre de la gestion du risque de crédit, la capacité de la collecte et de la vérification et de la communication des
transition écologique des clients du Groupe. données par les clients. Le pilotage de l’amélioration continue de la
Le Groupe utilise à la fois des indicateurs d’alignement de ses qualité des données reste une préoccupation majeure pour la Banque.
portefeuilles et une mesure de ses émissions carbone financées pour
Les méthodologies utilisées sont encore en cours de
piloter les impacts climatiques de ses activités. Ces deux approches
stabilisation
sont complémentaires. La mesure absolue des émissions financées
consiste à attribuer aux expositions crédit du Groupe une partie des Les méthodes de calcul existantes nous semblent les plus appropriées
émissions carbone de ses clients ou des projets financés et permet de dans l’état actuel de la granularité des données disponibles pour
hiérarchiser les portefeuilles prioritaires. chaque secteur. Dans un effort pour tendre vers une méthode de
mesure et de déclaration des émissions plus cohérentes et mieux
Pour définir des mesures d’alignement, le Groupe développe des
acceptées par le marché, les orientations et les exigences
métriques exprimées en encours de crédit, en intensité d’émissions
réglementaires ont évolué ces dernières années. Ces orientations et
carbone ou en émissions carbone financées absolues. Ces métriques,
exigences sont toujours en cours de développement et devraient se
définies au regard des scénarios macroéconomiques visant à limiter le
stabiliser au fil du temps.
réchauffement climatique à 1,5°C, permettent d’agréger, pour chaque
portefeuille couvert, une mesure de pilotage de l’alignement. Au fur et à mesure de l’évolution des méthodologies et de
l’amélioration des données, le Groupe continuera à examiner l’impact
Pour le calcul de ses émissions financées, le Groupe s’appuie sur le
sur la base de référence publiée, ce qui pourrait conduire à affiner les
standard PCAF (Partnership for Carbon Accounting Financials) qui
calculs au fil du temps. Toute opinion et estimation doit donc être
propose des guides méthodologiques par classe d’actifs. Les émissions
considérée comme indicative et préliminaire. Ainsi, ces données et les
d’une entreprise sont évaluées sur la base des reportings publics ou
déclarations ne constituent pas des garanties ou des promesses que les
estimées en lien avec les principes du GHG Protocole* puis sont
métriques, les objectifs ou les engagements seront atteints.
allouées à l’institution financière au prorata de ses financements (en
dettes et capitaux propres). Le Groupe a mesuré, selon cette
méthodologie, les émissions de gaz à effets de serre de 95% de ses 5.1.2.6.2 LA DÉCLINAISON SECTORIELLE DE
portefeuilles de crédit aux grandes entreprises. Les calculs sont réalisés
L’ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES
DE CRÉDIT ET DES POLITIQUES
à partir des émissions scope 1, 2 et 3* reportées par les clients,
D’ORIGINATION
lorsqu’elles sont disponibles, ou de facteurs d’émission physiques ou
monétaires qui sont issus de bases de données de référence. Secteur du charbon
Pour mettre en œuvre son engagement pour le climat, le Groupe a Société Générale réduit depuis 2016 son exposition au secteur du
débuté par développer une première méthodologie et s’est fixé des charbon en arrêtant le financement des projets d’exploitation minière
objectifs d’alignement sur le secteur du charbon (voir : ci‑dessous). et de centrales thermiques à charbon.
En 2018, Société Générale a signé l’engagement de Katowice (voir :
En 2019, le Groupe a poursuivi et renforcé ses engagements en
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
annonçant réduire à zéro son exposition au secteur du charbon
Document%20RSE/les_engagements_de_katowice.pdf) conjointement
thermique en 2030 pour les pays de l’UE et de l’OCDE et 2040 pour le
avec quatre autres banques internationales (BBVA, BNP Paribas, ING,
reste du monde. Pour atteindre cet objectif, Société Générale a publié
Standard Chartered). Les banques signataires de cet engagement ont
en juillet 2020 sa politique sectorielle sur le charbon thermique qui
travaillé avec 2°C Investing Initiative (2DII) pour adapter aux
définit les modalités d’accompagnement des clients dans cette phase
portefeuilles de crédit, la méthodologie PACTA (Paris Agreement
de transition (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/
Capital Transition Assessment), initialement développée pour les
documents/RSE/politique‑sectorielle‑charbon‑thermique.pdf).
portefeuilles d’obligations et d’actions). Cela a donné lieu à la
publication d’un premier rapport sur l’application de cette Elle indique entre autres que le Groupe a décidé de se désengager des
méthodologie en septembre 2020 (https://2degrees‑investing.org/ entreprises les plus exposées (plus de 25% de leur chiffre d’affaires
wp‑content/uploads/2020/09/ dans le secteur du charbon thermique) qui ne se sont pas engagées à
Katowice- Banks‑2020‑Credit‑Portfolio‑Alignment.pdf). sortir de ce secteur et a, en cohérence, renforcé ses critères concernant
les prospects.
Depuis avril 2021, le Groupe progresse sur la fixation de cibles
d’alignement et s’appuie sur les principes définis par la NZBA. Le charbon métallurgique est traité sous le nom de « charbon
sidérurgique » dans la politique sectorielle mines (https://
Les considérations relatives à la transparence sur les données et la
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/
méthodologie sont présentées en Note méthodologique, page 398.
politique‑sectorielle‑mines.pdf).
La qualité et la disponibilité des données sont À la fin de cette section, un indicateur de financement des activités
sujettes à des améliorations d’extraction et de production de charbon thermique (engagement brut
Les données et informations internes et externes sont soumises à des pondéré par la part de revenu charbon des emprunteurs – base 100 à
incertitudes de mesure. fin 2019), est présenté. Cet indicateur s’appuie sur la méthodologie
PACTA définie dans le cadre de l’engagement de Katowice (https://
En outre, à ce jour, les données relatives au climat ne sont ni 2degrees‑investing.org/resource/credit‑portfolio‑alignment-
exhaustives, ni largement disponibles. Elles sont également sujettes à katowice‑report/).
des incohérences, car elles ne suivent pas des standards mondiaux.
Certaines des informations ont été ou peuvent avoir été obtenues

337
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Secteur du pétrole et du gaz L’indicateur retenu pour la cible en exposition est le financement de
l’extraction du pétrole et du gaz (engagement brut des pure players
Société Générale s’est engagé dès 2020 sur un objectif à court terme de
upstreams, pondéré pour les acteurs diversifiés par la part de revenu
réduction de son exposition au secteur de la production de pétrole et
des activités extractives – index base 100 à fin 2019), conformément à
gaz (de -10% à 2025 versus 2019). En 2022, le Groupe a renforcé cet
l’application de la méthodologie PACTA par les banques membres de
objectif à -20% et a fixé une nouvelle cible de -30% en 2030 versus 2019
l’engagement de Katowice.
pour les émissions absolues liées à l’utilisation finale de pétrole et de
gaz. Secteur de la génération d’électricité
En 2023, les cibles d’alignement ont été encore renforcées avec : En 2020, le Groupe s’est fixé comme objectif de réduire l’intensité
W un objectif de forte accélération de la réduction de l’exposition au d’émission de ses financements liés à la production d’électricité de
secteur de la production de pétrole et de gaz, avec une cible de -80% 18% en 2025 par rapport au niveau de fin 2019. En 2022, Société
d’ici à 2030 par rapport à 2019, et une étape intermédiaire de -50% Générale a renforcé cet objectif en fixant une nouvelle cible d’intensité
en 2025 (à comparer à la cible précédente prise en 2022 de -20%) ; de 125g de CO2 par kWh en 2030 (versus le précédent engagement de
163g de CO2 par kWh en 2030), soit une réduction de 43%. Cela est
W pour le secteur du pétrole et du gaz : réduction de 70% des rendu possible grâce à une évolution du mix énergétique financé par le
émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue sur l’ensemble de Groupe qui traduit, d’une part, la politique volontariste de sortie
la chaîne de valeur (scopes 1, 2 et 3* lié à l’utilisation finale de progressive du charbon et, d’autre part, la poursuite du soutien aux
pétrole et gaz) d’ici à 2030 par rapport à 2019, et donc nettement énergies renouvelables y compris aux nouveaux développements
plus ambitieux que le scénario Net Zero Émissions (NZE) de l’IAE à (éolien en mer, solaire flottant, etc.).
-34%.
L’indicateur est mesuré selon l’application de la méthode PACTA par les
Depuis 2018, Société Générale ne finance plus ni la production de banques membres de l’engagement de Katowice avec une cible
pétrole issu de sables bitumineux partout dans le monde, ni la légèrement mieux‑disante que celle du scénario Net Zéro de l’AIE (138g
production de pétrole en Arctique, et en 2021, le Groupe a renforcé ses CO2 par kWh en 2030).
engagements sur plusieurs catégories d’hydrocarbures et pour la
protection de la biodiversité* dans les zones protégées grâce à Secteur de l’acier
l’élargissement des catégories de zones protégées dans lesquelles
aucun nouveau projet d’exploration et production d’hydrocarbure ne Le Groupe s’est appuyé sur les travaux issus des Sustainable STEEL
sera financé. Principles (SSP, disponibles sous https://steelprinciples.org/) qui
fournissent un cadre méthodologique robuste pour mesurer et rendre
En septembre 2023, en complément des cibles d’alignement citées plus public le niveau d’alignement des portefeuilles de prêts à l’industrie
haut, Société Générale s’est fixé des nouveaux objectifs en matière de sidérurgique avec des trajectoires compatibles avec des objectifs 1,5°C.
décarbonation de ses activités liées au secteur du pétrole et du gaz, Sur la base de cette méthode, Société Générale a défini un objectif de
intégrés dans la mise à jour de sa politique sur ce secteur : score d’alignement à 0 en 2030, c’est-à-dire un alignement de son
portefeuille avec le scénario Net Zéro de l’AIE, tel que défini par les SSP.
W l’arrêt, à compter du 1er janvier 2024, de l’offre de produits et
services financiers (dédiés et non dédiés) à toute entreprise privée Secteur du ciment
qui tire la quasi‑totalité de ses revenus des activités Pétrole et Gaz
amont (i.e. exploration, développement et production), en gérant en Société Générale s’est fixé une nouvelle cible en 2023 pour le secteur
extinction les expositions sur ces acteurs ; du ciment, à savoir une réduction de l’intensité carbone du secteur de
la production de ciment à 535kg de CO2 équivalent par tonne de
W l’arrêt, à compter du 1er janvier 2024, de l’offre de produits et ciment d’ici à 2030 par rapport à 2022 (671kg CO2e/t ciment), soit une
services financiers dédiés aux projets de nouveaux champs de réduction de 20% de l’intensité des émissions.
production de pétrole et de gaz développés par les entreprises
diversifiées du secteur et dont la décision finale d’investissement est L’indicateur est mesuré selon la méthode PACTA et le scénario utilisé
postérieure au 31 décembre 2021 ; est le scénario Net Zéro de l’AIE avec, en complément, la trajectoire de
décarbonation développée par SBTI pour le scope 2* (qui n’est pas
W un renforcement de la démarche proactive de revue des stratégies fournie par l’AIE).
des entreprises du secteur du pétrole et du gaz en matière de lutte
contre le changement climatique. Une attention particulière est Secteur de l’aluminium et de l’aéronautique
portée notamment à : leur empreinte carbone ; leurs objectifs
climatiques ; la diversification de leurs activités ; les moyens Au cours de l’année 2022, Société Générale a rejoint les groupes de
déployés tels que la recherche et développement, et le niveau travail dédiés sur les secteurs de l’aluminium et de l’aéronautique (voir
d’investissements consacrés aux activités en soutien de la ci‑dessus paragraphe 5.1.2.5 Groupes de travail en lien avec
transition ; et leur gouvernance mise en place pour mettre en œuvre l’alignement des portefeuilles de crédit), en vue d’utiliser les leviers du
leurs objectifs climatiques. financement pour contribuer à décarboner ces secteurs.

Le détail et la liste exhaustive de ces engagements sont reflétés dans la En 2023, Société Générale a défini une cible sur l’intensité carbone du
politique pétrole et gaz, révisée en septembre 2023, et consultable sur secteur de production d’aluminium à 6 tonnes de CO2 équivalent par
le site institutionnel : https://www.societegenerale.com/sites/default/ tonne d’aluminium d’ici à 2030 versus 8 t CO2e/t en 2022 (soit une
files/documents/RSE/Politique‑sectorielle‑petrole‑gaz.pdf. réduction de 25% par rapport à 2022), en ligne avec le scénario IAI/MPP
1,5°C.

338
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Secteur immobilier commercial Secteur du transport maritime


En novembre 2023, Société Générale s’est fixé une cible pour le secteur La méthodologie et les scénarios de référence sont ceux de l’OMI*
de l’immobilier commercial d’aligner son portefeuille avec le scénario (Organisation Maritime Internationale), ainsi que de la déclinaison des
CRREM V2 (Carbon Risk Real Estate Monitor), ce qui se traduit par une Poseidon Principles, disponibles sur le site Internet des Principes de
intensité d’émission cible, d’ici à 2030, de 18kg CO2e/m2 contre 49kg Poséidon (en anglais uniquement, Ressources – Principes de Poséidon
CO2e/m2 en 2022 (soit une réduction de 63%). Cette cible est spécifique pour les établissements financiers).
à la composition actuelle du portefeuille, notamment de la répartition
Lors du 80e Comité de la protection du milieu marin de 2023, l’OMI a
par classe d’actifs et par pays. Elle sera mise à jour en fonction de
renforcé sa stratégie de décarbonation avec une trajectoire net
l’évolution de la composition du portefeuille d’ici à 2030.
zéro 2050.
Le CRREM est un outil développé par un consortium européen et
Société Générale a mesuré son score d’alignement vis-à-vis de cette
financé par l’Union européenne pour accompagner les investisseurs et
nouvelle trajectoire de l’OMI, ce score de +36,8% démontre
gérants immobiliers dans l’évaluation des risques financiers associés
l’importance que l’ensemble des parties prenantes collaborent
aux émissions de carbone. Le CRREM est basé sur les estimations de
étroitement pour accompagner le secteur vers ces objectifs ambitieux.
l’AIE pour les trajectoires mondiales et est cohérent avec le scénario
NZE de l’AIE. Le score d’alignement calculé selon la trajectoire initiale de l’OMI s’est
fortement amélioré, et est passé de 15,4% en 2021 à 0,7% en 2022
Secteur automobile (cargos et passagers). L’intensification de la politique de prêt, des
En septembre 2023, Société Générale s’est fixé un objectif pour le règles d’origination plus strictes et la normalisation du marché ont
secteur automobile sur l’intensité carbone moyenne des constructeurs contribué à une amélioration du score d’alignement de -2,5% pour le
automobiles financés par le Groupe. Cet objectif porte sur les ventes portefeuille de navires de transport de marchandises (contre +1,1%
annuelles de véhicules légers par ces constructeurs et cible, à l’heure en 2021 et +2,8% en 2020) et à une réduction du désalignement sur les
actuelle, les émissions de la phase d’usage du véhicule. Ne sont ainsi navires de passagers de +6,4% (contre +45,2% en 2021 et +68,4%
pas prises en compte les émissions Scope 1 et 2* des constructeurs, ni en 2020).
les émissions amont du fait d’un manque de données standardisées Les objectifs de Société Générale en faveur de la transition énergétique
entre constructeurs et de scénarios de référence. L’objectif fixé par vont continuer d’influencer fortement l’activité et la stratégie du
Société Générale est d’atteindre une intensité moyenne 90g de CO2 Groupe, avec notamment des règles de crédit plus strictes.
équivalent par km parcouru par véhicule neuf d’ici à 2030 (par rapport
à 184g CO2e/v‑km en 2021). Le dernier rapport (en anglais uniquement) est disponible sur : https://
www.poseidonprinciples.org/finance/wp‑content/uploads/2023/12/
Ayvens filiale de location longue durée de véhicules d’entreprise et Poseidon‑Principles‑2023‑Annual‑Disclosure‑Report.pdf#page=56.
gestion de flotte automobile du Groupe, s’était fixé un premier objectif
de réduire les émissions provenant des véhicules livrés en Europe de En 2023, une nouvelle cible a été définie avec un objectif de score
-40% d’ici 2025 par rapport à 2019. d’alignement à 15% d’ici à 2030 qui se traduit par une baisse de 43% en
intensité (Annual Efficiency Ratio) par rapport à 2022. Cette cible est
En 2023, Ayvens a remplacé cet objectif par un nouvel objectif pour fixée par rapport au scénario Striving For de l’OMI. Hors navires de
2026 de réduction des émissions de sa flotte à 90g CO2/km exprimés croisière à ce jour, jusqu’à ce que l’indicateur d’intensité carbone de
selon la norme WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicle Test l’OMI soit adapté pour tenir compte de ses spécificités.
Procedure) en 2026 par rapport à 2022 (112g CO2/km) soit une
réduction de 20%. Le tableau, qui suit, offre un récapitulatif des objectifs d’alignement
pris par Société Générale. Pour plus de détail sur ces indicateurs et
Sur le périmètre d'Ayvens la part de nouveaux véhicules électriques objectifs, se référer au dernier rapport d’alignement (disponible en
livrés (plug‑in électrique et batterie électrique) dans la région Europe anglais uniquement : https://www.societegenerale.com/sites/default/
(Union européenne, Royaume‑Uni, Norvège et Suisse) est de 35%. files/documents/CSR/Climate‑and‑Alignment‑Report.pdf).

339
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DONNÉES RELATIVES AUX CIBLES SECTORIELLES D’ALIGNEMENT ET DE TRANSITION(1)

État
Scénario et Scope Point de Objectif de État d’avancement Nouvelle
Secteur Indicateur Métrique d’émission référence Objectif réduction d’avancement en % Cible
0 en 2030
Engagements Chaîne de dans l’OECD
Charbon bruts Charbon Scénario AIE valeur complète 100 82 (2022) -18% (2022)
thermique thermique NZE 2050 (Scope 1, 2 0 en 2040 -100%
(2019) dans le reste 63 (T2‑23) -37% (T2‑23)
(indice 100) et 3*)
du monde
Engagements
bruts au secteur Production de 100 50 (2025) -50% (2025) 69 -31%
de la production Pétrole & gaz Production 20 (2030) -80% (2030) 2023
de pétrole et de AIE NZE 2050 (2019) (2022) (2022)
gaz (indice 100)
Pétrole
et gaz Valeur absolue Émissions Scope 1 et 2 –
des émissions de absolues toute la chaîne
100 30 60 -40%
gaz à effet de en Mt CO2e de valeur -70% 2023
serre pétrole (index base 100) Scope 3 – (2019) (2030) (2022) (2022)
et gaz du scénario AIE Exploration &
NZE 2050 Production
Intensité des
émissions du Intensité
Production secteur d’émissions 221 125 151 -32%
Scope 1 -43%
d’électricité de la production NZE 2050 (2019) (2030) (2022) (2022)
d’électricité (g CO2e/kWh)
Intensité
Intensité carbone d’émissions Producteurs de
du secteur de la 671 535 671
Ciment production de NZE 2050 ciment Scopes 1 -20% N/A 2023
(kg CO2e/t et 2 (2022) (2030) (2022)
ciment ciment)
Intensité des Producteurs
émissions du d’acier brut
secteur de 0,55 0
Acier l’acier – objectif SPP score
d’alignement
Périmètre
sectoriel fixe N/A 0,55
(2022) N/A 2023
au niveau du (2022) (2030)
différentiel défini par les
d’alignement(2) SPP
Intensité des
émissions du
secteur de Intensité
Immobilier l’immobilier Immobilier 49
commercial commercial – d’émissions commercial 49 18 -63% N/A 2023
(2022)
objectif au niveau CRREM V2.02
du différentiel
d’alignement
Intensité carbone Intensité
d’émissions
Producteurs
d’aluminium 8 6 8
Aluminium du secteur de scénario (Scope 1, 2 et -25% N/A 2023
l’aluminium (2022) (2030) (2022)
IAI/MPP 1,5°C scope 3 amont)
Intensité des Poseidon
émissions du Principles score
Transport transport d’alignement +24,2% +15% +24,2%
maritime maritime – Well‑to‑Wake(4) N/A N/A 2023
objectif au niveau comparé au
scénario de l’OMI
(2022) (2030) (2022)
du différentiel Striving for(5)
d’alignement(3)
Intensité
Intensité carbone d’émissions Constructeurs 184 90 175 -5%
du secteur automobiles -51% (2022) 2023
automobile exprimé en WLTP Scope 3 end‑use (2021) (2030) (2022)
(g CO2e/v‑km)
Automobile
Ayvens – Intensité
émissions CO2 d’émissions 112 90 111 -1%
de la flotte exprimé en WLTP Scope 3 -20% (2023) (2023) 2023
(2022) (2026)
automobile (g CO2e/v‑km)
(1) Les objectifs de réduction sont accompagnés de guidelines d’origination qui peuvent s’appliquer au niveau des clients ou des transactions pour s’assurer que le Groupe
atteindra ses objectifs, ces guidelines sont spécifiques à chaque secteur et ses contraintes.
(2) Cet objectif est un score d’alignement. Un score d’alignement positif signifie que le portefeuille sur le secteur de l’acier n’est pas aligné avec le scénario NZE2050 de l’AIE. À
l’inverse, un score d’alignement négatif ou nul signifie que le portefeuille sur le secteur de l’acier est aligné vis-à-vis des scénarios NZE2050 de l’AIE.
(3) Cet objectif est un score d’alignement. Un score d’alignement positif signifie que le portefeuille de transport maritime n’est pas aligné (supérieur à la trajectoire de
décarbonation). À l’inverse, un score d’alignement négatif ou nul signifie que le portefeuille de transport maritime est aligné.
(4) Well‑to‑Wake fait référence à l’ensemble du processus depuis la production de carburant et sa livraison jusqu’à son utilisation à bord des navires et toutes les émissions qui y
sont produites.
(5) Hors navires de croisière à ce jour, jusqu’à ce que l’indicateur d’intensité carbone de l’OMI soit adapté pour tenir compte de ces spécificités.

340
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
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5.1.2.7 Principes de l’Équateur Générale. Les EP ont vocation à servir de cadre commun au secteur
financier pour identifier, évaluer et gérer les risques d’origine E&S des
Adoptés par le Groupe en 2007, et plusieurs fois révisés depuis, les grands projets d’infrastructures financés et conseillés par les
Principes de l’Équateur (Equator Principles – EP) sont une des 140 institutions financières internationales dans 39 pays qui ont rejoint
initiatives qui sous‑tendent les Principes généraux E&S de Société l’initiative.

POINT D’ÉTAPE 2023

En 2023, Société Générale a assisté à l’Assemblée générale annuelle de l’Association des EP qui a réuni 125 participants issus de 60 institutions
financières. Cet événement a permis un partage d’expérience précieux dans la mise en œuvre des EP et les défis qu’elle comporte.
Société Générale a également contribué aux discussions portant sur l’évolution des règles de gouvernance de l’association et à la réflexion
amorcée sur une révision des EP. Les travaux formels sur ce dernier point débuteront en 2024 et incluront un processus de consultation.
Comme les années précédentes, le Groupe a publié un rapport présentant les modalités de mise en œuvre de l’initiative, ainsi que la liste des
financements de projets entrant dans le périmètre EP auxquels le Groupe a participé. Ce rapport est disponible à l’adresse suivante :
https://wholesale.banking.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/Wholesale/pdf/equator‑principles/
EQUATOR_PRINCIPLES_REPORT_2023.pdf.

5.1.2.8 Green Investment Principles (GIP) données de projets écologiques afin d’accroître la transparence des
projets d’infrastructure dans ces pays tout en comblant l’écart
En Asie, Société Générale a également signé en novembre 2019 les d’information entre les financiers et les promoteurs de projets.
Green Investment Principles. Ces principes ont été définis par le China
Green Finance Committee et la Green Finance Initiative de la City de Les Green Investment Principles réaffirment les engagements déjà pris
Londres et ils comprennent sept principes d’investissement vert par Société Générale tels que les Principes pour un secteur bancaire
couvrant des domaines tels que la stratégie, les opérations et responsable, les Principes de l’Équateur ou les UN‑PRI (signés par
l’innovation. Ils visent à orienter les institutions financières vers Société Générale Banque Privée et Société Générale Assurances).
l’adoption de pratiques responsables en matière de gestion des risques La mise en œuvre de ces principes est effectuée principalement en Asie
d’origine environnementale et sociale (E&S) et de produits financiers à et s’appuie sur le déploiement du cadre de gestion des risques
impact positif dans les pays visés par l’initiative Belt and Road*. Le d’origine E&S du Groupe dans cette zone.
Secrétariat des GIP prévoit également l’élaboration d’une base de

POINT D’ÉTAPE 2023

Société Générale a contribué au troisième rapport annuel des GIP qui reprend les contributions des membres de l’initiative.
La cinquième réunion plénière des Green Investment Principles s’est tenue à Pékin en 2023, avec la présence de plus de 100 représentants de
plus de 50 institutions membres d’Asie, d’Europe, du Royaume‑Uni et d’Afrique. Un recueil de bonnes pratiques en matière d’investissements
verts a été lancé, avec notamment le soutien de Société Générale en faveur d’une centrale de valorisation énergétique des déchets.

5.1.2.9 Hydrogen Council mondiale, et permettant une baisse des émissions annuelles de CO2 de
6Gt, illustrant son potentiel en matière de transition énergétique selon
En août 2019, le Groupe est devenu membre de l’Hydrogen Council, le Hydrogen Council (Hydrogen Scaling Up Report, Hydrogen Council –
initiative mondiale lancée en marge du Forum économique de Davos novembre 2017). Société Générale entend jouer un rôle actif dans le
en 2017, par de grandes entreprises des secteurs de l’énergie, des développement de ces solutions.
transports et de l’industrie. L’Hydrogen Council rassemble désormais
plus de 120 entreprises de différents secteurs industriels et Société Générale a rejoint l’Investor Group nouvellement créé au sein
énergétiques liés à la chaîne de valeur de l’hydrogène : énergie, pétrole de l’Hydrogen Council, réaffirmant dans la continuité de son rôle dans
et gaz, chimie, matières premières, métaux et mines, automobile et le financement des énergies renouvelables la volonté d’utiliser la force
camions, équipementiers, et autres transports (aéronautique, trains, de ses franchises d’innovation, de conseil, de financement, de
expédition). D’ici à 2050, les solutions d’hydrogène à faible émission de structuration de dette et de fonds propres au service de cette énergie
carbone pourraient représenter 18% de la demande énergétique du futur.

341
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

POINT D’ÉTAPE 2023

Société Générale aide les porteurs de projets hydrogène à mieux comprendre les conditions requises pour que leurs projets d’envergure soient
finançables sur le long terme et attractifs pour les investisseurs. Les projets sont diversifiés et l’implication de Société Générale au sein de
l’Investor Group de l’Hydrogen Council s’est concentrée sur la capacité à financer des projets à grande échelle.
En 2023, Société Générale a agi en tant que conseiller financier dans plusieurs grands projets de développement l’hydrogène à travers le
monde. Dont certains relatifs à l’utilisation d’hydrogène vert dans la production d’e‑carburants aux États‑Unis et au Chili avec HIF Global, et
dans la production d’acier vert avec H2 Green Steel en Suède ; à la production d’hydrogène renouvelable avec Countrywide Hydrogen en
Australie ; et HyNet, le premier centre industriel bas carbone au Royaume‑Uni, reposant sur la production et l’utilisation d’hydrogène bas
carbone.
La valeur ajoutée du groupe Société Générale réside également dans les échanges avec les organismes publics et les États, en apportant un
point de vue d’expert à leurs demandes, sur les configurations potentielles de déploiement de soutiens financiers publics qui faciliteraient la
montée en puissance de ces nouvelles technologies bas carbone.

5.1.2.10 La nature dépendances vis-à-vis de la nature sur l’ensemble de leur chaîne de


valeur. Être membre du réseau et participer au développement des
Contribuer à préserver la biodiversité* s’intègre naturellement dans les normes, outils et méthodologies créent une occasion unique
actions du Groupe en faveur de la transition écologique, l’un des d’accompagner des clients entreprises sur le sujet complexe de la
quatre axes stratégiques de son ambition RSE s’inscrivant ainsi dans nature ;
les objectifs stratégiques du Cadre mondial pour la biodiversité de
Kunming‑Montréal adopté lors de la COP15 en décembre 2022. W Finance for Biodiversity Pledge

En novembre 2022, en tant que signataire de l’alliance Act4Nature Société Générale, via ses activités d’assurance (Société Générale
international*, Société Générale a mis à jour des objectifs concrets et Assurance) et de gestion privée (SG29 Haussmann et SGPWM), a
mesurables pour l’ensemble du Groupe en faveur de la biodiversité* signé en 2022 le Finance for Biodiversity Pledge. Lancée en
(https://www.act4nature.com/wp‑content/uploads/2022/11/ septembre 2020, l’initiative rassemble désormais 153 institutions
SOCIETE‑GENERALE‑VF.pdf). financières qui s’engagent pour la protection et la restauration de la
biodiversité à travers leurs activités d’investissement.
Act4Nature international* est une initiative portée par un réseau
d’entreprises avec des partenaires scientifiques, des ONG Évaluation des impacts, dépendances et risques liés à
environnementales et des organismes publics et qui consiste à la nature
développer la mobilisation des entreprises en faveur de la biodiversité
Dans la perspective de l’application de la CSRD* et des
par des engagements pragmatiques et soutenus par leurs dirigeants
recommandations de la TNFD, le Groupe travaille à l’évaluation de son
pour l’ensemble du Groupe.
portefeuille de crédits. À cet effet, le Groupe a réalisé une première
Ces objectifs font l’objet d’un suivi annuel pour leur bonne réalisation cartographie des secteurs financés en fonction de la sévérité de leurs
et pour 2023 chacune des grandes catégories d’objectifs (gouvernance, impacts et dépendances liés à la nature, mis au regard des expositions
gestion des risques, politiques sectorielles, évaluation ou du Groupe sur chacun de ces secteurs. Ce travail s’est appuyé sur la
accompagnement des différents segments de clients, activités méthodologie ENCORE (Exploring Natural Capital Opportunities Risks
immobilières) a vu sa cible atteinte ou a connu une progression dans and Exposure) qui fournit un cadre analytique des impacts physiques et
son déploiement. des dépendances potentielles des activités économiques sur le capital
naturel. Ces éléments préliminaires ont été présentés au Comité des
Un rôle actif dans les alliances internationales engagements responsables présidé par la Direction générale.
Société Générale participe à plusieurs alliances internationales qui Cette cartographie fournit une première analyse de matérialité du
développent des standards économiques et financiers de référence sur portefeuille de Société Générale au regard des enjeux liés à la nature et
la nature. Le Groupe progresse ainsi dans sa compréhension des qui sera à approfondir.
enjeux, des outils et méthodologies associés, tout en contribuant à
l’effort collectif de renforcement des expertises sur le sujet : Les résultats de cet exercice préliminaire mettent en lumière les points
suivants :
W Taskforce on Nature‑related Financial Disclosures (TNFD)
W parmi les secteurs ayant des impacts sur la nature, les effets négatifs
La TNFD a été lancée en 2021 pour définir un cadre d’évaluation et sont principalement dus à la pollution, à la pression sur les
de divulgation des impacts, dépendances, risques et opportunités ressources en eau et à l’utilisation des écosystèmes terrestres ;
liés à la nature, publié en septembre 2023. Société Générale a rejoint
le Forum de l’initiative en 2021, et participé aux appels à W les dépendances les plus significatives des secteurs financés portent
contribution méthodologiques. Le Groupe poursuit ses travaux sur les services écosystémiques* liés à l’eau (dont la disponibilité en
exploratoires (en parallèle des travaux préparatoires à l’application eaux profondes et de surface). La protection contre les perturbations
de la Corporate Sustainability Reporting Directive* (CSRD)) pour (dont la protection contre les inondations et les tempêtes en cas de
évaluer dans quelle mesure et à quelle échéance le Groupe sera catastrophes naturelles), la stabilisation des sols et la lutte contre
capable d’intégrer ces recommandations dans son exercice de l’érosion, apparaissent aussi comme essentielles.
reporting ; En parallèle, un indicateur de vulnérabilité financière des secteurs
industriels, basé sur l’évaluation des risques physiques et de transition
W Science‑Based Targets Network (SBTN) Corporate Program
liés à la biodiversité, a été développé (voir : chapitre 4.13.6.7 Risques
Société Générale soutient le développement du SBTN depuis 2021. Il biodiversité et nature, page 319).
s’agit d’un réseau mondial qui vise à équiper les entreprises de
moyens fondés sur la science pour gérer leurs impacts et leurs

342
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Financement et engagement des clients Le Groupe s’associe aux acteurs engagés sur les sujets Nature et
Biodiversité :
Contribuer à la préservation de la biodiversité implique une évolution
des processus du Groupe à tous les niveaux. Notamment : W En juillet 2022, Société Générale est entré au capital d’EcoTree*, en
participant à la nouvelle levée de fonds de cette greentech. EcoTree*,
W à l’échelle des financements de projets, le Groupe applique depuis entreprise certifiée B Corp*, a développé depuis 2016 un ensemble
2007 les Principes de l’Équateur, un cadre de gestion des risques liés
de solutions permettant aux entreprises et aux particuliers d’investir
aux financements de projets qui intègre les risques liés à l’érosion de
dans la préservation et le renouvellement de la forêt, des
la biodiversité*. En complément, Société Générale a renforcé ses
écosystèmes et de la biodiversité* ;
politiques sectorielles, notamment pour exclure le financement de
nouveaux projets localisés dans les principales aires protégées W En 2023, la start‑up REGROW a rejoint l’incubateur interne Global
internationales (UNESCO, RAMSAR, IUCN I‑IV, sites Alliance for Zero Markets Incubator (GMI) de Société Générale dédié au
Extinction). Le déploiement de l’outil Integrated Biodiversity développement de solutions innovantes pour le secteur financier. En
Assessment Tool (IBAT) au sein du Groupe a été déterminant pour partenariat avec REGROW, Société Générale engage des discussions
mettre en œuvre cette mesure. avec sa clientèle de grandes entreprises sur les solutions basées sur
la nature et promeut le développement des pratiques agricoles plus
De plus, les financements dédiés à l’exploration et production de
respectueuses de l’environnement. Scale your impact with Resilient
pétrole en Arctique, à l’exploration, la production ou le trading de
Agriculture Regrow Ag.
pétrole de l’Amazonie Équatorienne, et à la culture du soja ou
l’élevage de bétail en Amazonie et dans la région du Cerrado en Les activités de promoteur immobilier
Amérique du Sud, principalement au Brésil, sont exclus ;
Concernant les activités de promoteur Immobilier, SOGEPROM a
W l’évaluation des impacts des clients entreprises sur la nature a aussi structuré sa démarche RSE autour de trois axes incluant la préservation
été renforcée. D’ici à fin 2024, la totalité des clients grandes de la biodiversité. Ces axes s’articulent autour de la promotion des
entreprises de la Banque de Financement et d’Investissement aura espaces verts, de la formation et du partenariat avec CDC Biodiversité*.
fait l’objet d’une évaluation environnementale et sociale, incluant la Ils sont disponibles via le lien suivant : https://groupe‑sogeprom.fr/
biodiversité ; nos‑engagements‑rse/.
Dans les efforts de lutte contre la déforestation, une attention
particulière est portée sur les clients actifs en amont des chaînes
Engagé dans des actions philanthropiques
d’approvisionnement en soja et bétail issus d’Amérique du Sud et en Société Générale a signé un partenariat de cinq ans avec The Ocean
l’huile de palme. Le Groupe a en effet engagé un dialogue avec les Cleanup, une organisation à but non lucratif d’ingénierie
entreprises déjà clientes qui opèrent dans ces secteurs pour évaluer environnementale engagée dans la lutte contre la pollution plastique
leurs stratégies de lutte contre la déforestation et leur niveau des océans et des rivières. En qualité de Mission Partner majeur, le
d’alignement avec la politique sectorielle Agriculture industrielle et Groupe apportera sa contribution financière à The Ocean Cleanup pour
Exploitation forestière ; soutenir son développement et contribuer ensemble à la préservation
des océans et des rivières. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la
W dans le cadre de leurs engagements pour la préservation de la
biodiversité, les métiers d’assurance et de gestion privée de la nouvelle feuille de route stratégique du Groupe en lien avec
Banque de Détail en France ont intégré la prise en compte de la lutte l’accroissement annoncé des actions de mécénat.
contre la déforestation dans la définition de leurs univers Depuis trois ans, la Banque Privée contribue à des programmes de
investissables et ont évalué l’empreinte de leurs portefeuilles reforestation en France. Cette initiative est associée à des produits
d’investissement sur la biodiversité, en vue d’une prise en compte d’investissement, et le financement de projets forestiers réalisés par
de la protection de la biodiversité dans leur processus Société Générale Private Banking en déduction de sa marge
d’investissement ; commerciale (i.e. pas de contribution financière des clients).
W concernant la clientèle PME en France, depuis 2023, le Groupe
propose désormais un guide d’entretien E&S intégrant un volet 5.1.2.11 Activités éligibles et alignées
biodiversité pour nourrir le dialogue sur les sujets
environnementaux et s’emploie à assurer la formation de 100% de au sens de la Taxonomie
ses chargés d’affaires sur la biodiversité. européenne : Green Asset Ratio
(GAR)
Formation
Conformément au règlement de l’UE sur la Taxonomie de la finance
Pour poursuivre le renforcement de l’expertise interne sur les enjeux durable (règlement (UE) 2020/852), Société Générale communique
liés à la nature, en plus de la formation sur la fresque de la biodiversité, depuis 2021 son exposition aux secteurs éligibles aux activités alignées
des modules de formations dédiés à la biodiversité ont été mis à sur la Taxonomie. Le règlement a été amendé par le règlement délégué
disposition des salariés. Société Générale a par ailleurs continué à 2021/2178 de la Commission européenne du 6 juillet 2021 et par le
bénéficier des modules de formations offerts par la PRB Nature règlement délégué 2023/2486 de la Commission européenne du 27 juin
Community. 2023, fixant des obligations d’information pour les entreprises
Enfin, une formation dédiée a été dispensée au Conseil financières, et définissant les indicateurs de performance et
d’administration par la Direction du développement durable. informations complémentaires à publier à partir du 1er janvier 2024.
Un nouvel indicateur de performance pour les établissements de crédit
Identifier les opportunités
est le ratio d’actifs verts (ICP GAR), qui exprime la proportion des
Société Générale a annoncé le lancement d’un nouveau fonds expositions liées à des activités alignées sur la Taxonomie de l’UE par
d’investissement pour la transition d’un milliard d’euros, comprenant rapport au total de leurs actifs couverts. Les méthodologies appliquées
un volet d’investissement en fonds propres de 700 millions d’euros. Ce tiennent compte des FAQ publiées par la Commission européenne,
fonds vise notamment à soutenir des solutions fondées sur la nature. néanmoins certains points de la dernière FAQ de décembre 2023
restent en cours d’étude et d’implémentation.

343
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Pour des raisons liées à sa définition, le GAR est structurellement faible limitée et difficilement collectable auprès de la clientèle de
pour les banques européennes disposant de modèles d’affaires particuliers.
diversifiés, et notamment pour les banques comme Société Générale
Pour ces raisons, la proportion d’actifs qui pourraient contribuer et être
qui ont une activité internationale en dehors de l’UE, des activités de
alignés au sens du GAR dans le numérateur est nettement inférieure au
banque de financement et d’investissement mais aussi une activité de
dénominateur prévu par la réglementation Taxonomie pour le calcul
financement des PME.
du GAR.
Selon la méthodologie actuelle, certains éléments clés sont exclus du
Aussi, la Taxonomie ne traite à ce stade que des objectifs
numérateur, mais sont néanmoins pris en compte dans le
environnementaux (en commençant par le climat). Les sujets sociaux
dénominateur dont principalement l’exposition à toutes les entreprises
ne sont pas considérés. Or, les banques financent de nombreuses
non soumises aux obligations de publication NFRD(1) de l’UE.
activités qui ne sont pas référencées comme étant durables vis-à-vis du
Ainsi, le périmètre couvert par les ratios de la Taxonomie exclut texte. Par exemple, les activités de santé ou d’éducation. De plus
aujourd’hui du numérateur l’ensemble des expositions vis-à-vis des s’agissant de l’objectif climatique, la Taxonomie est un outil dont
PME (non déclarante au titre de NFRD), l'exposition à des entreprises l’objectif est de recenser les activités peu ou prou déjà à la cible de la
domiciliées en dehors de l'UE auxquelles la NFRD ne s'applique pas et neutralité carbone. Elle ne prend pas en compte les efforts de
sur lesquelles l’exposition de la banque ne peut être ni éligible ni décarbonation des entreprises pour parvenir à cette cible. Le GAR, tel
alignée. Les expositions des banques sur les véhicules ad‑hoc, que défini, ne permet donc pas de rendre compte des efforts et
fréquemment utilisés dans les financements de projet dans le secteur avancées significatives de la Société Générale en matière de
des énergies renouvelables ne sont pas non plus remontées au développement durable au‑delà de la portée limitée du numérateur
numérateur, car les emprunteurs prennent la forme de sociétés non dans le cadre de la méthodologie actuelle.
soumises aux obligations de publication NFRD.
Ces limites sont présentées dans une étude de référence (staff paper)
Par ailleurs, un autre élément fondamental à prendre en compte est la publiée par la Fédération bancaire de l’Union européenne en janvier
question de la disponibilité et de la collecte de la donnée 2024 décrivant leur position sur le GAR et accessible via ce
d’alignement. En effet, pour les activités des sociétés non financières lien: (disponible seulement en anglais : https://www.ebf.eu/wp-
de l’UE qui pourraient être éligibles, la possibilité de les considérer content/uploads/2024/01/Green‑Asset‑Ratio- January‑2024‑002‑2.pdf).
comme alignées au titre du GAR dépend des données disponibles et
Le Groupe a développé depuis de nombreuses années des produits et
collectées à partir des publications des entreprises clientes des
services de finance durable à travers le monde, dont notamment des
banques.
financements de projets en énergies renouvelables, qui à ce jour ne
Tandis que la majorité du montant éligible à la Taxonomie est pourraient être alignés à la Taxonomie européenne que s’ils étaient
constituée des prêts immobiliers à la clientèle de détail, l’alignement consolidés dans les bilans des clients européens soumis à un reporting
de ces prêts à la Taxonomie nécessite une collecte de Diagnostics de NFRD. Ces produits et services sont présentés tout au long de ce
Performance Énergétique bénéficiant du meilleur label A ou d’une chapitre, et nos activités en matière de climat et d’alignement des
consommation en énergie primaire parmi les plus performantes (top portefeuilles avec les objectifs de l’Accord de Paris sont détaillées dans
15%) des pays concernés : ceci ne constitue actuellement qu’un le rapport suivant (disponible en anglais uniquement : https://
pourcentage limité des logements du parc immobilier en France. A ce www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/
critère s’ajoutent d’autres conditions pour considérer que les Climate‑and‑Alignment‑Report.pdf ).
expositions sont alignées, notamment concernant l’adaptation du bien
aux évènements climatiques. Or la disponibilité de ces données est très

(1) La directive sur les informations non financières (directive 2014/95/UE, «NFRD») est une modification de la directive comptable (directive 2013/34/UE). Les entités NFRD sont
définies sur la base de la directive comptable, i.e. Entités d'intérêt public («EIP»), donc grandes entreprises cotées sur un marché réglementé de l'UE et :
> 20 millions d’euros de bilan, et / ou > 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, et > 500 collaborateurs.

344
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

TABLEAU PRÉSENTANT LA COMPOSITION DES RATIOS D'ACTIFS VERTS (GAR) DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE :

Valeur KPI chiffre d’affaires KPI dépenses


comp- d’investissements
table
Position du bilan brute Total
Total Total Ratio Total Ratio
(en Md montant
montant montant d’aligne- montant d’aligne-
EUR) éligible
éligible aligné ment aligné ment
(en Md EUR) (en Md
(en Md EUR) (en Md EUR)
EUR)

Total de l’actif bilan (FINREP) 1 408,7 145,0 10,2 146,4 11,5


Portefeuille de négociation 375,9 - - - -
Souverains, banques centrales et
émetteurs supranationaux 316,0 - - - -

Total des actifs couverts 716,8 145,0 10,2 1,42% 146 11,5 1,61%
Dérivés (portefeuille bancaire) 10,4 - - - -
Prêts interbancaires sur demande 38,9 - - - -
Actifs non‑transactionnels 143,1 - - - -
Compagnies financières 22,3 0,2 0,0 0,2 0,1
Autres compagnies financières 40,7 0,9 0,1 0,9 0,2
Compagnies non‑financières 261,0 8,0 1,3 9,4 2,5
Particuliers 200,3 135,8 8,8 135,8 8,8
La méthodologie exclut du montant éligible un volume important d’activités, notamment : les activités avec des sociétés non déclarante au titre de NFRD de l’UE (qui
comprend la grande majorité des PME, l’exposition à des sociétés domiciliées en dehors de l’UE et l’essentiel de l’activité avec des véhicules ad‑hoc non consolidées dans
une société NFRD de l’UE) et les prêts interbancaires à la demande.

Sur la base de la Taxonomie telle que définie actuellement qui exclut Au‑delà de l’Indicateur Clé de Performance (ICP) du GAR, les
des pans entiers des activités, les expositions éligibles du Groupe établissements de crédit doivent publier la proportion d’activités
correspondent principalement au portefeuille de prêts immobiliers vis- alignées sur la Taxonomie dans les garanties financières accordées (ICP
à-vis des particuliers, et d’expositions vis-à-vis des groupes et des FinGuar) et les actifs sous gestion (ICP AuM).
clients européens assujettis à des obligations de publication
Société Générale a calculé les données nécessaires aux informations
extra‑financière au titre de la NFRD, dont le nombre reste limité. Ainsi
requises sur la base des recommandations de l’Autorité Bancaire
les activités du groupe Société Générale vis-à-vis des PME et des
Européenne pour le Pilier 3 et des FAQs de la Commission européenne.
entreprises hors UE ne sont pas éligibles, il en va de même des
Suite à la mise en application, à compter de 2021, des obligations de
financements de projet énergies renouvelables.
publication d’indicateurs de performance par les contreparties
La proportion d’expositions alignées à la Taxonomie UE correspond éligibles, Société Générale a considéré comme non éligibles et donc
donc à la proportion des expositions éligibles qui répondent aux non alignés les expositions des contreparties pour lesquelles aucun
critères d’alignement à la Taxonomie comme indiqué dans la indicateur publié n’a pu être identifié.
méthodologie ci‑dessous.
Mesure de l’alignement pour les sociétés financières et les sociétés
Note méthodologique pour la mise en œuvre du non financières (non Retail) :
Règlement de l’UE sur la taxonomie Les expositions, pour lesquelles l’utilisation des fonds (use of proceeds)
À partir de 2024, le GAR mesure les activités alignées sur la Taxonomie est connue, et à condition que le bénéficiaire soit une entité NFRD, sont
de l’UE pour deux des six objectifs : l’atténuation du changement considérées comme pleinement éligibles selon la Taxonomie de l’UE,
climatique et l’adaptation au changement climatique. L‘ensemble des mais non alignées en raison de l’absence d’informations
tableaux réglementaires est disponible en annexes dans le chapitre 10, communiquées par le client. Pour toutes les autres transactions, les
page 735. Pour cette première publication, et afin de faciliter la lecture, ICP relatifs au chiffre d’affaires (CA) et aux dépenses d’investissement
Société Générale ne présente pas les colonnes « t‑1 » des modèles ainsi (CapEx) publiés par les contreparties NFRD sont utilisés dans le calcul.
que les quatre nouveaux objectifs environnementaux de la Taxonomie Concernant les prêts aux collectivités locales, seuls sont éligibles les
là où il n’existe pas encore de donnée publiée par nos contreparties prêts dédiées, ces derniers ont été inclus dans l’assiette d’éligibilité à
pour cette évaluation d’éligibilité. Enfin, les tableaux de flux n’ont pas hauteur des expositions face aux Offices Publics de l'Habitat (OPH),
été présentés afin de pouvoir être éventuellement adaptés à la mais non alignés par manque de données disponibles.
méthodologie préconisée par la FAQ de la Commission Européenne de
décembre 2023. Mesure de l’alignement pour les particuliers (Retail) :

Au‑delà de l'éligibilité, pour qu'une activité économique soit alignée, Les prêts hypothécaires comprennent ceux qui sont garantis par une
celle‑ci doit avoir fait l’objet d’une évaluation des critères techniques garantie financière telle que la garantie Crédit Logement et sont
d'examen (Technical Screening Criteria), ne pas porter atteinte aux considérés comme entièrement éligibles. L’alignement est basé sur les
quatre autres objectifs environnementaux selon les critères Do No critères d’examen technique et l’évaluation de l’activité selon les
Significant Harm (DNSH), et respecter les normes sociales minimales critères DNSH (i.e., l’activité ne nuit pas significativement aux autres
(Minimum Social Safeguards). En conséquence, de nombreuses objectifs environnementaux de la Taxonomie).
transactions éligibles ne parviennent pas à être alignées étant donné la
multiplicité et la précision des critères requis.

345
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Dans la mesure où certaines données sur les normes de construction et nécessite des données souvent peu disponibles : seuls les leasings
les dates de permis de construire ne sont pas collectables facilement financiers pour les véhicules à moteur du portefeuille Ayvens ont fait
sur les logements neufs, les modèles internes ont été challengés par l’objet d’une analyse d’alignement en cohérence avec la méthodologie
des sources de données nationales en France afin de compléter la développée par Ayvens pour ses besoins propres.
connaissance du portefeuille de SG en prêts immobiliers,
Le tableau suivant présente le processus de prise de décision pour
particulièrement pour les bâtiments les plus récents.
déterminer l’éligibilité et l’alignement conformément à la Taxonomie
Les prêts pour les véhicules à moteur à compter du 1er janvier 2022 de l’UE pour les différents postes du bilan du FINREP (FINancial
ainsi que les prêts rénovation habitat ont été inclus dans l’assiette REPorting).
d’éligibilité. La méthodologie est très restrictive et l'alignement

POSITION DU BILAN ÉLIGIBILITÉ ALIGNEMENT


EXCLUS DES ACTIFS
COUVERTS

Portefeuille de négociation
1
Souverains, banques centrales 1) ÉLIGIBILITÉ 2) TRANSACTION DÉDIÉE 3) DONNÉES
et émetteurs supranationaux NFRD OU GÉNÉRALE ? CLIENT

Dédiée Éligible(1) Non aligné


Oui
Générale Éligible (% KPI) Aligné (% KPI)
EXCLUS DU NUMERATEUR

Dérivés (portefeuille bancaire) Non

Prêts interbancaires sur demande

Cash et cash associé


2
1) IDENTIFICATION 2) EXAMEN TSC
ET DNSH (RISQUE PHYSIQUE)
ACTIFS COUVERTS

Autres actifs non transactionnels

Immobilier Conforme(2) Aligné


Expositions non éligibles NFRD Éligible
résidentiel Non conforme Non aligné

NON-RETAIL
1 Compagnies financières Rénovation
Éligible Non aligné(3)
Compagnies non financières de bâtiments

RETAIL
2 Prêts immobiliers résidentiels Aligné(4)
Véhicules
Prêts à la renovation de bâtiments Éligible
à moteur Non aligné(4)
Prêts pour véhicules à moteur

(1) En raison de l’absence de certificats clients, les prêts dédiés ne peuvent pas être mesurés en termes d’alignement, sauf pour les activités d'Ayvens (divulgation individuelle).
(2) Pour les biens construits avant 2020, les critères d’évaluation technique (TSC) sont équivalents à un certificat de performance énergétique label A ou à un score d’énergie primaire inférieur
à 135 kWhEP/m2/an pour la France. De plus, le critère de non-nuisance significative (DNSH) exige l’évaluation de l’activité par rapport aux risques climatiques physiques. Si un risque physique
matériel est identifié, le DNSH est considéré comme non conforme.
(3) En raison de l’absence de certificats clients, les prêts à la rénovation d’immeubles ne peuvent pas être mesurés en termes d’alignement à ce stade.
(4) Fondé sur la méthodologie métier propriétaire d’Ayvens. Alignement pour périmètre d'Ayvens (financial leases) uniquement.

ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE ET AU NUCLÉAIRE gaz fossile » publié en mars 2023 et du GAR calculé à partir de l’année
2024, Société Générale est tenue de publier neuf modèles regroupés en
En référence au règlement délégué (UE) 2022/1214 de la Commission
trois sous‑catégories pour chacun des ICP du règlement Taxonomie.
européenne, les établissements de crédit sont tenus de déclarer les
Pour ce premier exercice, Société Générale publie ce jeu de modèle sur
investissements dans les activités de production d’électricité et de
le ICP GAR stock.
chaleur à partir de gaz naturel et nucléaire identifiées comme des
activités transitoires contribuant aux objectifs de la Taxonomie de l’UE L‘ensemble des tableaux réglementaires relatif aux activités liées au
en matière d’atténuation et d’adaptation au changement gaz fossile et au nucléaire est disponible en annexes dans le chapitre
climatique. Compte tenu du modèle « Activités liées au nucléaire et au 10, page 735.

346
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

5.1.3 UNE BANQUE QUI ACCOMPAGNE SES CLIENTS


Société Générale place les enjeux ESG au cœur de sa feuille de route
stratégique. Les enjeux liés à la transition écologique et sociale PRODUCTION DE FINANCEMENTS DURABLES
génèrent d’importants besoins pour l’ensemble des clients du Groupe. (EN MD EUR)
Afin d’accompagner ses clients, Société Générale intègre la durabilité
dans son offre en adaptant ses propositions aux enjeux des différents 20
segments : clientèle de grandes entreprises, acteurs locaux de
l’entreprise et de l’entrepreneuriat, clientèle de particuliers. Le Groupe
adopte aussi cette approche sur ses activités dans le secteur de la 16 7
mobilité (Ayvens) et de l’immobilier.
6
Afin de disposer d’outils de mesure de l’accompagnement de ses
clients, le Groupe s’est doté depuis plusieurs années d’une norme lui
permettant de mesurer la distribution de son offre de financements
orientés Finance Durable et à Impact Positif (Sustainable and Positive 13
Impact Finance – SPIF* – voir : Glossaire, page 764) dédiés au 10
financement de l’économie et des entreprises, et d’une gamme de
produits d’Investissements Durables et Positifs (Sustainable and
Positive Investments – SPI* – voir : Glossaire, page 764). Les règles de
gestion de ces normes internes sont présentées dans la Note
méthodologique (voir : page 398).
2022 2023
La synthèse des actions menées en 2023 et des principaux résultats
Sociaux/sociétaux Verts ou contribuant
obtenus sur les quatre axes de l’ambition RSE du Groupe est présentée
à la transition énergétique
dans le chapitre 2 (voir : Rapport d'activité extra‑financière, page 46).

RÉPARTITION DE LA PRODUCTION CONTRIBUTION DES BU À LA PRODUCTION


DE SPIF ENVIRONNEMENTAL POUR 2023 DE SPIF ENVIRONNEMENTAL POUR 2023

Autres projets Infrastructures Banque Banque de détail


environnementaux d'énergie de Grande en France, Banque
23% renouvelable Clientèle Privée et Assurances
48% et Solutions 19%
Investisseurs
70%
Banque de détail
13 Md EUR 13 Md EUR à l'international,
Services
Mobilité de Mobilité
durable et Leasing
17% 11%

Bâtiments durables
12%

RÉPARTITION DE LA PRODUCTION CONTRIBUTION DES BU À LA PRODUCTION


DE SPIF SOCIAL POUR 2023 DE SPIF SOCIAL POUR 2023

Autres projets
Éducation et insertion sociaux Banque de Banque
professionnelle 6% Grande de détail
7% Clientèle en France,
Santé et Solutions Banque
28% Investisseurs Privée
Prêts aux 22% et Assurances
collectivités 54%
locales
et assimilés
7 Md EUR 7 Md EUR
36% Logement
social
3%
Banque de détail
à l'international,
Services
de mobilité
Prêts aux PME Accès aux et Leasing
favorisant l'emploi infrastructures 24%
18% de télécommunication
2%

347
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

5.1.3.1 Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique


et sociale
Les métiers de Société Générale mobilisent leur savoir‑faire en termes d’ingénierie financière et d’innovation pour développer une offre de solutions
nouvelles facilitant le financement de la transition écologique.

FINANCEMENT DE PROJETS DURABLES


SOLUTIONS EN MOBILITÉ ET D’ACTIFS À IMPACT POSITIF
DURABLE
• Développement d’infrastructures
• Transition énergétique
• Projets sociaux
DES SERVICES COMPLETS
DE LOCATION ET DE GESTION DE FLOTTE FINANCEMENT DURABLE
• Véhicules électriques ET À IMPACT POSITIF
• Conseils
• Solutions de Mobility-as-a-Service
PRODUITS VERTS ET/OU SOCIAUX
& SUSTAINABILITY-LINKED
• Obligations
• Prêts
• Couvertures

ACCOMPAGNEMENT ENTREPRISES
À L’INVESTISSEMENT DURABLE
CONSEILS STRATÉGIQUES
• Actionnaire engagé et responsable
• Outil d’évaluation ESG & climat • Obligations
• Prêts
• Couvertures
INVESTISSEMENT POSITIF
ET DURABLE CONSEILS STRATÉGIQUES
ET DÉVELOPPEMENT D’ACTIVITÉS

SOLUTIONS D’INVESTISSEMENT
POSITIF ET DURABLE
NOUVELLES ACTIVITÉS ET MARCHÉS
• Recherche ESG
• Indices ESG • Impact Based Finance
• Placements sur mesure • Solutions à impact social
• Nature capital solutions

ADAPTER LE MODÈLE D’ENTREPRISE DES MÉTIERS W la création de communautés dédiées pour favoriser la connaissance
DE BANQUE DE FINANCEMENT ET et la compréhension des équipes sur des thématiques et industries
INVESTISSEMENT POUR RÉPONDRE AUX ENJEUX spécifiques telles que l’hydrogène, l’économie circulaire*,
DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : l’immobilier, la santé, les solutions sectorielles de décarbonation ; et
LE PROGRAMME « SHIFT »
W les projets et outils stratégiques tels le « parcours durabilité client »
Pour accompagner leurs clients sur les enjeux climatiques et répondre
et la « cartographie d’investisseurs ».
aux besoins d’investissements considérables requis pour financer la
transition environnementale, les lignes‑métiers Relations Clients et Le « parcours de durabilité client » fournit les outils nécessaires aux
Solutions de Financement et Conseil au sein de la Banque de Grande chargés d’affaires pour élaborer des plans d’action alignés sur les
Clientèle et Solutions Investisseurs (GBIS) font évoluer leur modèle trajectoires de transformation de leurs clients et des industries dans
dans le cadre d’un projet interne intitulé « SHIFT ». Ce programme vise lesquelles ils opèrent. La « cartographie des investisseurs » permet de
à accélérer le déploiement d’offres de conseil et de financement autour mieux comprendre l’appétit et l’organisation d’un large spectre
des grands enjeux ESG, tels que les efforts de décarbonation, et à d’investisseurs sur l’ESG pour conseiller les clients dans une approche
développer des solutions pour accompagner l’émergence de nouveaux alignée sur les objectifs du modèle « Originate to Distribute » (originer
acteurs et modèles d’affaires. Fédérant près de 400 professionnels des pour distribuer) de la Banque. Cette approche vient aussi enrichir
métiers de Banque de Financement au niveau mondial, le programme l’offre et les outils proposés par le Groupe sur d’autres segments de
« SHIFT » promeut l’intelligence collective, la montée en expertise de clientèle (PME, etc.).
l’ensemble des équipes sur les sujets liés à la transition
Pour être en mesure de soutenir de nouveaux modèles d’affaires et les
environnementale et la co‑construction avec les clients pour apporter
leaders émergents, Société Générale lance un fonds d’investissement
des solutions adaptées aux nouveaux besoins des clients.
pour la transition d’un milliard d’euros, comprenant un volet
Pour atteindre cette ambition, le programme s’articule autour de d’investissement en fonds propres de 700 millions d’euros et un volet
quatre piliers : d’investissement en dette de 300 millions d’euros. Ce fonds vise à
soutenir les acteurs de la transition, les technologies vertes, les
W le développement d’une expertise sur des chaînes de valeur solutions fondées sur la nature et des projets de finance à impact en
particulièrement impactées par la transition (mobilité routière/
cohérence avec les Objectifs de Développement Durable des Nations
ferroviaire, transport aérien, industrie maritime, agroalimentaire
Unies.
durable) ;
W le développement d’une approche spécifique sur
l’accompagnement des leaders émergents de la transition
énergétique, les actifs de petite taille et l’accès à l’énergie, le
financement de solutions basées sur la nature ;

348
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Offres de financement et de conseil à impact positif économique, besoins de base des populations, environnement) tout en
s’assurant que les impacts négatifs potentiels ont bien été identifiés et
Le Groupe propose une vaste gamme de produits adaptés aux
correctement gérés. Au sein de la Banque de Financement et
stratégies ESG de ses clients parmi lesquels :
d’Investissement, une méthodologie a été développée et alignée avec
W prêts, obligations et titrisations verts, sociaux et durables : Société le Model Framework : Financial Products for Specified Use of Proceeds
Générale a développé une offre de prêts et obligations verts, et/ou publié par l’UNEP‑FI (accessible ici : https://www.unepfi.org/impact/
sociaux ainsi que des produits de financement liés à la durabilité unep‑fi‑impact‑analysis‑tools/model‑frameworks/). Elle définit les
(Sustainability‑Linked) qui créent ainsi un lien entre la structure de grandes étapes et critères d’identification, d’évaluation et de suivi des
financement et l’atteinte d’objectifs ESG, le coût lié au produit financements soutenant des projets ou assets spécifiques et qualifiés
Sustainability‑Linked étant indexé à une performance de Financements à Impact Positif. Lors de la phase d’identification, une
environnementale et/ou sociale du client. Avec cette offre structurée pré-sélection des transactions est opérée en fonction du secteur
sur mesure, le Groupe accompagne ses clients sur la formulation de d’activité, de la localisation géographique des projets ou assets, et de
leur ambition de développement durable et leurs objectifs ESG et leur capacité à générer un impact positif matériel sur différentes
leur propose les produits reposant sur un mécanisme incitatif. catégories d’impacts (c'est-à-dire: amélioration de la performance
Au‑delà de ses propres engagements bilantiels, Société Générale est énergétique, économie circulaire*). Cette phase permet d’anticiper les
aussi un arrangeur actif sur les émissions obligataires vertes, impacts positifs significatifs associés aux transactions éligibles. La
sociales ou durables (incluant les obligations Sustainability‑Linked*) phase d’évaluation consiste à évaluer la matérialité et la
avec plus de 470 mandats obligataires réalisés depuis 2013 pour un démontrabilité des impacts positifs générés par les projets ou assets
volume total émis de plus de 475 milliards d’euros. De plus et afin de sur les catégories d’impact retenues dans l’Impact Radar de l’UNEP‑FI
bénéficier d’une source de refinancement additionnelle de ses (https://www.unepfi.org/ positive‑impact/impact‑radar‑mappings/).
engagements, Société Générale s’est doté en 2020 d’un cadre Pour ce faire, l’équipe d’experts E&S a développé une série
régissant ses propres émissions obligataires durables. Au d’indicateurs de performance et d’outils d’analyse des impacts positifs,
31 décembre 2023, le Groupe avait émis pour un volume total de tout en s’assurant d’une identification et gestion acceptables des
11,3 milliards d’euros en format Sustainable and Positive Impact éventuels impacts négatifs sur les trois piliers du développement
Bonds* depuis 2015 (Plus d’information sur le Positif Impact Bond durable. La méthodologie d’analyse des Financements à Impact Positif
Framework du Groupe : https://www.societegenerale.com/sites/ est mise à jour régulièrement pour tenir compte des évolutions de
default/files/documents/ marché et de standards, en particulier de la Taxonomie Européenne.
2021‑11/20211104‑societe‑generale‑sustainable‑and‑positive‑impact‑
bond‑framework.pdf, ainsi que le reporting associé : https:// L’approche de « Financements basés sur
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑04/ l’impact » (Impact Based Finance*)
spif‑reporting‑as‑of‑2022‑12‑30.pdf). Au‑delà des produits financiers responsables, les experts de l’équipe
W conseil ESG : le Groupe a développé une offre dédiée afin E&S Advisory and Impact Finance Solutions adoptent une approche
d’accompagner ses clients dans le renforcement de leur basée sur les impacts (Impact Based Finance*). Elle s’adresse aux clients
performance extra‑financière dans une perspective d’accès aux qui souhaitent intégrer la réalisation des ODD au sein de leur modèle
marchés financiers. Cette offre s’appuie sur la connaissance du d’affaire mais sont contraints dans leurs possibilités d’investissements.
cadre réglementaire et des attentes des investisseurs actifs sur le Les clients sont accompagnés dans l’analyse des enjeux
marché de la dette (bancaire ou obligataire) et sur les marchés environnementaux et sociaux afin de leur permettre d’accroître
boursiers. En lien avec les lignes‑métiers de la Banque de l’impact positif de leurs projets, de faciliter l’accès aux financements et
Financement et d’Investissement, l’équipe de conseil ESG partage de réaliser des économies d’échelles à travers une approche en trois
son diagnostic de la performance ESG du client, l’analyse des étapes :
impacts ESG et propose des axes d’amélioration en matière 1. accroître l’impact en démultipliant les services et en mutualisant
d’engagements et d’actions ESG. L’intégration de la stratégie les coûts : les projets peuvent générer des impacts sociaux,
environnementale et sociale dans le modèle d’affaire est au cœur de environnementaux et économiques additionnels ainsi que des
l’accompagnement proposé. Enfin, l’équipe conseil ESG revenus supplémentaires. Ainsi, la réduction du cost‑to‑impact,
recommande des stratégies de communication (intégration de l’ESG permet d’accroître la rentabilité, la stabilité et génère un appétit
dans la communication financière, Roadshow dédiés, Capital au financement ;
Markets Day centré sur l’ESG, section dédiée des sites Internet
institutionnels) auprès de gérants et des spécialistes ESG chez les 2. améliorer la qualité de crédit : Société Générale mobilise ses
investisseurs. Grâce à ses outils digitaux centrés sur l’analyse des experts en structuration financière pour améliorer la qualité du
données ESG, elle accompagne les émetteurs, en lien avec les crédit en ayant recours aux mécanismes de financement mixte
équipes de conseil en notation, dans l’optimisation leur rating (blended finance) et/ou des véhicules d’agrégation pour atteindre
extra‑financier fourni par des agences telles que Sustainalytics, une taille critique permettant un accès aux marchés de capitaux ;
MSCI, Moody's ou S&P. L’équipe a dialogué avec plus de 200 clients 3. capitaliser sur le digital tout le long du processus d’analyse : le
(entreprises, institutions financières, agences gouvernementales, Groupe s’appuie sur les technologies digitales pour combiner
etc.) depuis sa création en 2020. Elle a aussi conseillé des sociétés différents services, générer de la valeur supplémentaire, aussi
non cotées lors de leur processus d’introduction en Bourse ou bien que pour collecter et analyser les données concernant la
d’entrée de tiers au capital. performance opérationnelle, les historiques de paiement et
d’impacts afin de démontrer le potentiel du projet ainsi que son
Le cadre de la finance à impact positif de l’UNEP‑FI
passage à l’échelle.
Société Générale est à l’origine de l’initiative Positive Impact de
Cette approche est déployée en collaboration avec les différentes
l’UNEP‑FI qui regroupe désormais plus de 500 institutions financières
équipes de la Banque sur les sujets tels que l’accès à l’énergie verte
dans le monde et qui vise à développer des principes et méthodes pour
dans les pays en voie de développement, l’efficacité énergétique,
la communauté financière pour accroître les impacts positifs et limiter
l’économie circulaire, l’agriculture durable et les solutions fondées sur
les impacts négatifs en référence aux 17 Objectifs du Développement
la nature.
Durable. Le Positive Impact Finance (Finance à Impact Positif)
s’applique à toute activité produisant un impact positif sur l’un au
moins des piliers du développement durable (convergence

349
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Financement de biens d’équipement W correspondance bancaire : Société Générale engage des actions
pour faciliter l’accès de pays fragiles et de populations à bas revenus
Présent dans 16 pays, notamment en Europe, mais également aux
aux paiements internationaux, dans le respect de la réglementation
États‑Unis, au Brésil et en Chine, Societe Generale Equipment Finance
et de l’appétit au risque de la Banque. Cela passe par des formations
(SGEF) se positionne en tant que partenaire mondial offrant des
à destination de banques des pays émergents (programme conjoint
solutions de financement d’équipements intégrées et créant un impact
avec la Bankers Association for Finance and Trade*), la capacité à
positif et durable pour la planète. SGEF met au service de ses
traiter des flux en devises pour les diasporas, la capacité à mettre en
partenaires et clients son expertise dans quatre secteurs d’activité : le
relation des banques de pays émergents grâce au large réseau de
Transport, l’Équipement industriel, le secteur IT, l’Équipement médical
correspondants et la prise en compte dans l'offre des événements
et les Énergies vertes. En tant que bailleur, SGEF joue un rôle
tels que les catastrophes naturelles pour faciliter l’afflux de fonds de
déterminant pour faciliter l’investissement dans des actifs et des
soutien.
technologies générant de moindres émissions de CO2, en particulier
dans le domaine de l’efficacité énergétique, de la mobilité à faible De plus, le Groupe offre la possibilité à ses clients présents plus
émission de carbone et de l’énergie verte. Dans un environnement où, largement dans d’autres secteurs d’activité, de bénéficier de conditions
sur les dix prochaines années, la quasi‑totalité des biens durables financières favorables, sur la base d’un mécanisme incitatif, en cas
consommant de l’énergie devront être remplacés SGEF développe son d’atteinte d’objectifs RSE ambitieux définis avec ses clients.
offre de produits favorisant le passage d’une utilisation linéaire des
Afin d’accroître ses solutions durables en matière de Transaction
actifs à une économie circulaire. L’objectif de ces solutions est de
Banking, le Groupe a formalisé le Sustainable Global Transaction
permettre d’optimiser les cycles de vie des actifs et l’utilisation des
Banking Framework qui définit les standards internes pour classer les
ressources. Il s’agit notamment de solutions de location opérationnelle
produits de Global Transaction Banking (et transactions associées)
avec prise de risque sur actif ou de dispositifs Asset‑as‑a service
comme verts, sociaux et/ou durables. Ces standards ont été établis
proposant au‑delà de l’usage du bien un ensemble de services
dans l’esprit des meilleures pratiques du marché, telles que les
permettant de prolonger sa durée d’utilisation et de s’appuyer sur les
« Screening Criteria » définis par la taxonomie de l’Union européenne
circuits de reprise/recyclage des équipements avec les constructeurs.
sur les activités vertes, les guidelines des objectifs de développement
L’engagement et les initiatives de SGEF en faveur d’un monde plus durable (ODD) des Nations Unies, les Green Bond Principles*, Green
durable est reconnu : SGEF Allemagne (GEFA BANK) a obtenu en Loan Principles*, Social Bond Principles*, and Social Loan Principles*.
novembre 2023 une certification Ecovadis* avec la plus haute
distinction (« Gold »). PROPOSER DES SOLUTIONS DURABLES ET
POSITIVES AUX INVESTISSEURS
Une offre complète sur les activités de cash
management* et solutions de paiements À destination de sa clientèle d’investisseurs professionnels et
d’entreprises, Société Générale dispose d’une offre de produits et
Le Groupe propose une gamme complète de solutions durables dans services complète, développée par une équipe d’experts dédiés, lui
les domaines des solutions de paiement et du cash management, afin permettant de connecter une grande variété d’émetteurs (souverains,
d’accompagner au plus près ses clients. Les offres ESG sont composées supranationaux, agences et grandes entreprises) aux investisseurs, via
de solutions de financement du commerce extérieur, de cash des solutions allant du standard au sur‑mesure. Ainsi, le Groupe
management et d’affacturage/affacturage inversé dans lesquelles les dispose de solutions indicielles ESG reposant sur sa recherche interne
caractéristiques ESG ont été intégrées, telles que : ou sur son réseau de partenaires pour la fourniture de données ESG.
W financement du commerce extérieur vert et durable* : cette offre de De plus, Société Générale propose des notes structurées intégrant des
trade finance de Société Générale couvre plusieurs secteurs considérations ESG. Ces solutions d’investissement sur mesure
d’activités dont : l’énergie renouvelable, les transports propres, la peuvent se décliner sous cinq formats :
gestion des déchets, la gestion de l’eau, l’économie circulaire, les
bâtiments écologiques pour le vert, et l’accès aux services essentiels W notes à impact positif* : Société Générale a développé une offre
comme la santé, l’éducation, l’accès aux infrastructures essentielles permettant à ses clients d’investir dans des produits sur mesure,
ou au logement. L’offre de trade finance durable vise à soutenir les tout en promouvant la finance à Impact Positif. Ces produits sont
clients du Groupe qui ont engagé une véritable transition vers un flexibles pour s’adapter à de multiples objectifs de placement des
modèle d’affaires plus durable ; investisseurs (maturité, niveau de garantie du capital à l’échéance,
etc.). Le Groupe s’engage à détenir à son bilan des actifs financiers à
W gestion des flux et de la liquidité : des offres ESG sont également Impact Positif pour un montant équivalent au montant en
déclinées dans les solutions de liquidité et de financement court circulation des notes et ce pendant toute la durée de vie des notes ;
terme. Le Groupe propose à ses clients des solutions de garanties
domestiques durables ou liées à des performances en matière de W repackaging d’obligations vertes ou sociales : Société Générale peut
durabilité ou encore des prêts en fonds de roulement durables ; émettre une obligation « repackagée » référençant une obligation
durable émise par un tiers (obligation de référence), dont le risque
W affacturage et affacturage inversé : pour accompagner les clients de crédit dépend de celui de l’obligation de référence, et dont le
dans leur stratégie environnementale et sociale, le Groupe propose coupon est structuré sur mesure selon la demande de l’investisseur ;
à la fois des programmes de financement de créances (affacturage),
mais également des solutions d’affacturage inversé (préfinancement W notes vertes, sociales ou durables émises par un tiers : l’émetteur
des factures dues aux fournisseurs), incluant des indicateurs E&S s’engage à consacrer un montant équivalent aux fonds levés pour
(environnementaux & sociaux). Dans le cas de l’affacturage inversé, financer ou refinancer des projets durables, ou est un acteur
les indicateurs E&S visent à optimiser le financement des exclusivement spécialisé dans ce type de financements ;
fournisseurs avec des objectifs de performance sur des critères W notes caritatives : le Groupe, émetteur des notes, s’engage à
sociaux ou environnementaux, ce qui permet au client d’inclure sa sponsoriser une association caritative pour une portion du montant
chaîne d’approvisionnement dans sa transition ; collecté ;
W notes à contribution positive : l’investisseur choisit de contribuer au
travers de son placement à des initiatives positives, telles que
l’agroforesterie ou la réduction d’émissions de CO2, via le marché
volontaire des certificats carbone.

350
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Activités de conseil ESG pour les institutions Services titres


financières
Société Générale Securities Services (SGSS), division du Groupe dédié
Les institutions financières sont des acteurs majeurs de la transition aux services titres, propose des solutions opérationnelles destinées à
énergétique et de la réalisation des ODD. Société Générale une large gamme de clients professionnels, parmi lesquels des
accompagne ses clients dans leur transition et les aide à accélérer leur entreprises d’investissement et investisseurs institutionnels, pour leur
trajectoire stratégique RSE. Les experts de la Direction des marchés de permettre de concevoir et mettre en œuvre leurs stratégies ESG.
capitaux accompagnent ces acteurs sur de nombreux plans à travers
une offre de conseil. Ils interviennent pour les aider à évaluer leur SGSS propose une suite de solutions externalisées pour une prise en
positionnement ESG, à définir les bons leviers et stratégies charge complète des besoins opérationnels de ses clients, en intégrant
d’investissement relatives notamment au changement climatique et à les critères ESG sur l’ensemble de la chaîne de traitement et à chaque
la dégradation de la biodiversité et à atteindre leurs objectifs étape opérationnelle :
d’alignement Net Zero. W solution de contrôle de la conformité des choix d’investissement
avec les engagements ESG pris dans le prospectus avant passage
Recherche ESG des ordres, d’une part. D’autre part, production de rapports
Au cœur des Activités de marché de la Banque depuis 2006, l’équipe de périodiques répondant aux obligations réglementaires, permettant
recherche ESG de Société Générale fournit des conseils d’experts sur de garantir l’alignement avec la stratégie ESG définie ;
des sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance au travers de W solution de gestion des données pour les acteurs du non coté pour
publications, de conférences ou encore des collaborations mesurer l’impact de l’engagement ESG des investissements dans ces
académiques. La couverture sur l’ESG s’est progressivement étendue à classes d’actifs et qui proposera une collecte des données ESG
toutes les classes d’actifs en s’appuyant sur plus de 160 analystes directement auprès des participations, la centralisation et
couvrant les secteurs des actions, des taux d’intérêt, du crédit, des l’intégration des données dans une plateforme accessible par toutes
devises, de l’analyse quantitative, des matières premières et de les parties et la production de rapports réglementaires (SFDR,
l’économie. Depuis 2020, Société Générale a intégré de manière European ESG Template) et de gestion ;
systématique et explicite les critères ESG dans son analyse
fondamentale, ses valorisations et ses recommandations sur les W offre étendue de reporting pour les gérants et les investisseurs
actions, dans le but de fournir un cadre pour aider les investisseurs à institutionnels pour répondre tant aux attentes clients qu’aux
prendre des décisions éclairées en combinant les indicateurs financiers contraintes réglementaires de mesure et de communication des
traditionnels à une analyse financière pertinente et déclinable des réalisations ESG ;
enjeux ESG. Ces innovations s’ajoutent aux services de conseil que
W acheminement des instructions de vote en Assemblée générale (AG),
l’équipe de recherche ESG offre aux clients concernant, par exemple, la
facilitant le vote des actionnaires en accord avec les engagements
biodiversité*, le Momentum ESG, la sécurité alimentaire ou encore
ESG définis. L’offre propose l’accès aux recommandations de vote
l’intelligence artificielle.
de 15 proxy advisors* fournissant des propositions conformes aux
ambitions ESG des clients ainsi qu’une couverture de plus de
40 marchés ;
W intégration dans les contrôles dépositaires des critères ESG définis
dans les prospectus par les gérants.

DONNÉES RELATIVES À L’ACCOMPAGNEMENT DES GRANDES ENTREPRISES ET INVESTISSEURS

2021 2022 2023


Financements durables et positifs (SPIF)
Production de financements durables 18,5 Md EUR 16,0 Md EUR 20,0 Md EUR
Dont environnementaux 12,6 Md EUR 10,4 Md EUR 12,8 Md EUR
Dont sociaux 5,9 Md EUR 5,6 Md EUR 7,3 Md EUR
Montant de la production des Financements à Impact Positif
(selon la méthodologie UNEP‑FI) 7,5 Md EUR 4,2 Md EUR 7,0 Md EUR
Émissions obligataires durables dirigées par Société Générale (volume annuel) 118 Md EUR 113 Md EUR 82 Md EUR
Lignes de crédit accordées avec indexation de marge sur des engagements
de performance environnementale et sociale 11,1 Md EUR 8,8 Md EUR 7,0 Md EUR
Investissements durables et positifs (SPI)
Encours de produits d’investissement référençant des indices ou paniers répondant
à des processus de sélection ESG ou liés à des thématiques durables 8,1 Md EUR 11,2 Md EUR 11,5 Md EUR
Notes à impact positif* (incluant les Notes à impact positif « support »*)
Collecte 386 M EUR 818 M EUR 419 M EUR
Cumul de la collecte depuis l’origine 1,7 Md EUR 2,5 Md EUR 2,9 Md EUR

351
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
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5.1.3.2 Soutenir les acteurs locaux de Société Générale a élargi son offre de produits à destination des
l’entreprise et de l’entrepreneuriat professionnels avec l’acquisition, en 2020, de la néo‑banque Shine,
certifié « B Corp »*. Elle propose un compte professionnel 100% en
Le développement des territoires et le soutien aux acteurs locaux est ligne ainsi qu’un support de pilotage pour accompagner les
une des priorités stratégiques du Groupe à travers ses filiales en Europe entrepreneurs dans leurs démarches administratives (facturation,
et sur le continent africain. calcul des charges, simplification comptable, etc.). Société Générale
distribue l’offre de Shine aux clients professionnels qui préfèrent une
AIDER LA CRÉATION D’ENTREPRISES ET SOUTENIR gestion 100% en ligne et des services à moindre coût.
LES PROFESSIONNELS
FAVORISER LEUR TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE
Banque de détail en France ET SOCIALE
Depuis janvier 2023, le Réseau SG est la banque de détail du groupe Depuis 2022, le Réseau SG a lancé un dispositif d’accompagnement
Société Générale en France. Issue du rapprochement des deux réseaux complet pour les entreprises, PME/ETI afin de leur permettre de
Société Générale et Crédit du Nord, et co‑construite avec des milliers développer un modèle plus durable. Elle leur propose de nouvelles
de collaborateurs impliqués, SG a pour ambition de constituer un solutions de conseil et de financements en lien avec des partenaires de
partenaire bancaire de premier plan sur le marché français au service référence. Ce dispositif comprend :
de 10 millions de clients.
W le prêt environnemental et social (PES) : ce crédit permet de financer
Le Réseau SG est : des projets de développement durable (amélioration de la
W une banque ancrée localement autour de 11 régions afin d’être plus performance énergétique ; énergies renouvelables ; transport bas
proche des clients et visant, dans le cadre du projet Vision 2025, une carbone, traitement et recyclage des déchets et des eaux, etc.) et
présence territoriale de près de 1450 agences. La marque nationale sociétaux (financement des entreprises et associations à vocation
SG se déploie en régions à travers dix enseignes régionales ; sociale et solidaire, financement de l’éducation et de la formation,
financement de logements sociaux, etc.). Sous fourniture de
W une banque d’expertise avec le déploiement en régions de justificatifs sur la nature et les caractéristiques exactes de l’objet de
conseillers spécialisés par catégories de clients (ex. centres d’affaires financement, les clients peuvent bénéficier du PES amortissable sur
entreprises, conseillers professionnels et TPE, professions libérales, une durée allant jusqu’à 15 ans et d’un montant maximal de
patrimoniaux, etc.) ou par besoins spécifiques (ex. assurance, 5 millions d’euros pour les entreprises et les associations, et jusqu’à
épargne, protection, crédit‑bail, M&A, financement immobilier, 30 ans sans plafond de montant pour les acteurs de l’économie
etc.) ; publique ;
W une banque accessible et réactive avec des conseillers en agence et W le prêt à impact en partenariat avec EcoVadis* et EthiFinance* : il
à distance ainsi que des circuits de décision rapides et des services permet aux entreprises, associations et collectivités territoriales de
digitaux de pointe (application SG pour gérer sa banque au disposer d’un financement qui intègre un indicateur ESG et un
quotidien et souscrire de plus en plus d’offres en toute autonomie, objectif d’évolution de cet indicateur. Le taux d’intérêt diminue si
service SG Direct 100% à distance) ; l’objectif fixé à la mise en place du prêt est atteint. Le client décide
des actions stratégiques à mettre en œuvre pour améliorer son
W une banque responsable qui a pour ambition d’accompagner la
transition écologique et le développement, à la fois économique et impact environnemental et social. Le partenariat avec EcoVadis*
social, des régions et de leurs écosystèmes. concerne la clientèle Entreprises et Associations tandis que celui
avec EthiFinance concerne les entités relevant de l’Économie
Afin de garantir un partenariat à long terme, le Groupe s’est doté d’une Publique ;
organisation dédiée pour répondre aux besoins des Entreprises
reposant sur 32 Centres d’Affaires Régionaux, 2 agences dédiées aux W une offre clé en main dédiée à l’installation de panneaux
Grandes Entreprises et la présence de 500 Gestionnaires Relation Client photovoltaïques et une équipe dédiée au Financement de projets
permet de renforcer la qualité de l’accompagnement des clients. De photovoltaïques et éoliens ;
plus, SG s’appuie sur plus de 500 experts afin de répondre précisément W Pack Solaire : Pour répondre aux enjeux économiques et
aux besoins plus spécifiques en termes de flux, monétique, épargne environnementaux des clients entreprises, associations et
salariale, crédit‑bail, affacturage, commerce international, location collectivités territoriales, et les aider dans la mise en œuvre de leurs
longue durée, placements et met à disposition de sa clientèle des relais projets de transition énergétique, le Réseau SG a lancé le Pack
de Banque d’Investissement et de financement en régions. Solaire, une solution complète destinée à l’installation de panneaux
Le Réseau SG accompagne plusieurs initiatives nationales de soutien à photovoltaïques. Grâce à l’expertise des partenaires reconnus dans
la création d’entreprises, à l’entrepreneuriat et à l’artisanat. À travers ce le domaine du solaire et de la data, notamment la start‑up namR
type de partenariats, le Réseau SG contribue à faciliter l’accès au spécialisée dans la production de données sur les bâtiments et leur
financement pour les entrepreneurs au sein de ses 11 régions. En tant environnement, le client peut ainsi utiliser l’électricité générée ;
que membre de l’association « Initiative France » et partenaire de W un partenariat avec LUMO, filiale Société Générale, qui accompagne
France Active Garantie*, le Réseau SG finance les entrepreneurs et très les clients dans le financement de leurs projets environnementaux et
petites entreprises agréées par l’association ou bénéficiant d’une sociaux via la structuration d’une collecte de financement
garantie France Active. Le partenariat avec les antennes locales participatif ;
d’Initiative France permet de contribuer à la création ou au maintien
d’emplois directs dans les régions. Le Réseau SG travaille aussi depuis W la mise en relation avec des acteurs référents : Le Réseau SG s’est
plus de 15 ans avec l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative associé à des partenaires de référence pour apporter à ses clients
Économique) qui accompagne les créateurs d’entreprises pour une des services d’expertise en matière de RSE. Avec EcoVadis* et
économie plus solidaire et responsable en France et en Outre‑Mer. Le Ethifinance*, les clients évaluent leurs pratiques ESG, avec Carbo, ils
Réseau SG soutient l’ADIE en octroyant des financements à des projets mesurent leurs émissions de GES, avec Économie d’Énergie, ils
retenus par l’association et intervient aussi en tant que mécène. mettent en œuvre leurs projets de performance énergétique ;

Reconnaissant la valeur de l’artisanat, Société Générale est partenaire


de la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France depuis 2003.
Fortement ancré aux niveaux régional et national, le Réseau SG est
impliqué dans le monde de l’artisanat en étant le partenaire financier
de près de 100 000 artisans représentant plus de 200 métiers différents.

352
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

W des équipes dédiées en régions : ces offres sont complétées par un Sur le volet conseil en cybersécurité et la formation des salariés,
dispositif d’accompagnement de proximité reposant sur des principales lignes de défense de l’entreprise, OPPENS*, la filiale du
Directeurs RSE et des référents identifiés. Par ailleurs les équipes Groupe dédiée à la cybersécurité organise régulièrement des
dans les 11 régions bénéficient d’un vaste programme de formations conférences avec ses experts dans les Centres d’Affaires Régionaux
dédiées à la RSE avec un focus sur la transition énergétique. partout en France. Elle a également créé une solution innovante, un
entraînement immersif et régulier des salariés contre les principales
Les activités de financement de l’immobilier professionnel contribuent
menaces visant les TPE/PME et associations (phishing, espionnage,
aux Financements Durables et à Impact Positif (SPIF). Au sein de la
menaces en ligne, usurpations d’identité, etc.), mêlant simulations et
banque de détail en France, SGFI, l’agence spécialisée dans ce
micro‑formations et utilisant des techniques issues de l’univers des
domaine, s’emploie depuis 2018 à faire de la dimension RSE un atout
jeux vidéos (techniques dites de « gamification »).
stratégique dans son parcours client. Les financements à impact
positif portent tant sur le volet environnemental (modes de La filiale aide aussi les TPE/PME à mieux comprendre les risques et
consommation frugaux, matériaux biosourcés, respect de la évaluer leur vulnérabilité à travers un parcours simple et personnalisé
biodiversité, etc.) que sociétal (associations d’intérêt général, adapté à la taille de l’entreprise ou de l’association :
collectivités territoriales, santé, éducation, HLM et logements sociaux,
handicap, etc.) et font de plus en plus partie des engagements W pour les plus petites structures, l’évaluation de leur niveau en
cybersécurité se fait via un autodiagnostic en ligne gratuit analysant
sociétaux des clients. Sur l’année 2023, la production de financements
cinq thématiques : mot de passe, protection des données,
à impact positif de SGFI s’établit à 1 milliard d’euros, ce qui représente
sensibilisation des collaborateurs, sécurisation des appareils,
42% de sa production annuelle.
protection des sites web ; des recommandations accompagnent les
En République tchèque, Societe Generale Equipment Finance (SGEF), axes prioritaires identifiés lors du diagnostic ; des solutions sont
en coopération avec KB et ČEZ ESCO, proposent aux entreprises un proposées à travers un catalogue de produits et services,
modèle innovant pour l’installation de centrales photovoltaïques sur principalement français et européens, sélectionnés et testés par les
les toits des bâtiments, entrepôts, centres logistiques sans aucun experts Société Générale et distribués via Oppens.fr ;
investissement financier du client au départ. Le client ne paie qu’une
redevance mensuelle. Au bout de 15 ans, la centrale devient la W pour les PME et au‑delà ainsi que pour les Grandes Associations, un
binôme Chargé d’affaires SG/Expert OPPENS aide le client à établir
propriété du client pour le prix de 1 couronne tchèque.
un diagnostic de la sécurité de son système d’information et de son
Soutien aux entreprises et entrepreneurs sur le organisation lors d’un rendez‑vous dédié. Ils répondent aux
continent africain questions des dirigeants et leur recommandent des solutions
personnalisées : formation et entraînement des salariés, audit et
Sur le continent africain, Société Générale oriente ses activités pour aussi solutions techniques qu’OPPENS a construites avec ses
soutenir le développement durable et bas carbone. Le Groupe a pris en partenaires et qui sont habituellement disponibles uniquement pour
2023 une participation dans le fonds Afrigreen Debt Impact Fund, les grandes entreprises.
spécialisé dans les projets d’énergies renouvelables dans les pays
émergents. Le fonds a notamment pour objectif d’accompagner les Sur le volet technologie, en complément des solutions sélectionnées
petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les entreprises de par sa filiale OPPENS auprès de partenaires reconnus, Société Générale
taille intermédiaire (ETI) africaines dans leur transition énergétique en s’est associé à la fintech Trustpair, spécialisée dans le contrôle des
favorisant l’adoption de solutions photovoltaïques. données de paiement et la lutte contre la fraude au virement. Ce
partenariat a pour objectif de proposer aux directions financières des
Le soutien au développement des territoires dans les pays où il est clients GE (grandes entreprises), une solution de sécurisation
présent y passe par l’accompagnement des PME en proposant une automatisée des flux financiers, avec une plateforme de contrôle des
gamme de produits permettant de les épauler dans leur données dans la base tiers y compris les coordonnées bancaires afin
développement comprenant des financements d’investissement ainsi d’éviter une fraude ou une erreur.
que des solutions étudiées avec des partenaires. Société Générale
continue de s’appuyer sur les garanties des Institutions Financières Concernant l’assurance, afin de couvrir les cyber‑risques majeurs, le
Internationales pour faciliter l’accès au crédit et intervient en Groupe propose l’Assurance cyber‑risques. Cette offre conçue par
coopération avec des acteurs tels que l’AFD, Proparco, BPI France et Société Générale Assurances, à destination des clients entreprises et
l’International Finance Corporation (IFC). professionnels, intègre :

Cet accompagnement comporte aussi une offre de financements verts. W un accompagnement dans la gestion de crise : une assistance
Le Groupe a cette année lancé l’offre « Pack Solaire » dans deux filiales d’urgence accessible 24h/24 et 7j/7 en cas d’incident,
africaines avec l’ambition de déployer cette offre dans ses autres W la prise en charge de certains dommages subis par
filiales d’Afrique sub‑saharienne à l'horizon 2025. Le Groupe a aussi l’entreprise faisant suite à une interruption d’accès aux données ou
pour objectif de toucher des PME « innovantes à impact fort » à travers à l’indisponibilité du système informatique, même si celui‑ci est
des solutions de blended finance*. externalisé ;
L’offre du Groupe pour les PME en Afrique comporte aussi un volet sur W la prise en charge de conséquences pécuniaires et de frais de
l’accompagnement et le conseil permettant de définir des solutions de défense qui résulteraient de toute réclamation à l’encontre de
financement adaptées en fonction du cycle de vie de l’entreprise. l’entreprise à la suite des dommages subis, en cas d’un
Société Générale accompagne les PME et TPE dans 9 pays à travers le manquement à l’obligation de notification ou d’un événement
dispositif des « Maisons de la PME », permettant de proposer aux médiatique et dans le cadre d’une enquête menée par une autorité
entreprises un appui technique, des formations et conseils incluant administrative.
une sensibilisation aux enjeux environnementaux et sociaux et l’étude
de financements adaptés. Des conférences sont également organisées sous format de webinaire
sur la thématique des risques cyber et des solutions d’assurance, afin
LES PROTÉGER CONTRE LES CYBER‑RISQUES de sensibiliser les clients et les chargés d’affaires entreprises.

Les cyber‑risques, accentués par la crise Covid‑19, sont aujourd’hui au Ces derniers bénéficient, en outre, d’une formation continue dans le
centre des préoccupations des dirigeants d’entreprises. Face à ce cadre de DDA (directive sur la Distribution d’Assurance) sur les risques
constat, Société Générale a lancé plusieurs initiatives autour de trois et l’assurance CYBER (Offre, exemples de prise en charge, explication
axes : le conseil, la technologie et l’assurance. Société Générale des critères d’éligibilité IT, etc.).
propose ainsi une offre globale aux clients entreprises en complément
Enfin, les clients professionnels peuvent s’identifier et se connecter à
de son dispositif interne technique et opérationnel de lutte contre la
l’Appli PRO grâce à l’authentification biométrique Face ID et Touch ID.
fraude pour veiller à la sécurité des flux de ses clients.
Ils peuvent mettre en opposition, verrouiller et déverrouiller leurs
cartes Business directement depuis l’Appli.

353
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

DONNÉES RELATIVES À L’ACCOMPAGNEMENT DES ACTEURS DE L’ENTREPRISE ET DE L’ENTREPRENEURIAT

2022 2023
Production de crédits aux PME en France 7,2 Md EUR 5,9 Md EUR
Production de crédits aux PME en Afrique 430 M EUR 550 M EUR
Production de crédits aux PME en Roumanie et République tchèque 4,6 Md EUR 3,1 Md EUR
Encours avec les PME (coût amorti)(1) 51,5 Md EUR 51,6 Md EUR
Favoriser la transformation écologique et sociale :
Prêt Environnemental et Social à destination des collectivités locales (production annuelle)(2) 168,6 M EUR 846,2 M EUR
Prêt Environnemental et Social à destination des associations (production annuelle)(2) 111,5 M EUR 244,0 M EUR
Prêt Environnemental et Social à destination des entreprises (production annuelle)(2) 163,4 M EUR 426,0 M EUR
Prêt à impact en partenariat avec EcoVadis et EthiFinance (production annuelle)(2) N/A 382,0 M EUR
(1) Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2022.
(2) Prêts distribués par la Banque de détail en France – Réseau SG.

5.1.3.3 Développer l’offre durable et responsable pour la clientèle de particuliers


et assurance
Pour ses clients particuliers, le Société Générale commercialise proposé en partenariat avec Carbo, une société spécialisée dans la
activement les produits responsables. Le Groupe développe sur mesure de l’empreinte carbone, produits d’épargne proposés par les
l’ensemble des types de produits et services proposés aux particuliers différentes enseignes du Groupe, gamme de cartes bancaires
une gamme de produits et services intégrant la dimension de spécifiques, produits d’assurance et de mobilité.
durabilité : offre de financement et de crédits, offre de conseil avec
Ces offres sont présentées dans le diagramme ci‑dessous et détaillées
notamment un service de simulation du bilan carbone individuel
dans les paragraphes qui suivent.

MOBILITÉ
Crédit Expresso « Véhicule propre »
Financement à taux bonifié RÉDUCTION DE L’IMPACT
de véhicules électriques et hybrides CARBONE AU QUOTIDIEN

Assurance Auto « Verte » Carbo :


Avantage tarifaire pour les partenariat permettant la simulation
véhicules électriques et hybrides du calcul de l’empreinte carbone

HABITAT

ÉPARGNE PARTICULIERS Rénovation énergétique avec Hello Watt

Nouvelle Génération d’Épargne (NGE) Prêt taux zéro (PTZ)


100% responsable en architecture ouverte : Acquisition et rénovation
8 fonds environnement et 12 fonds « ISR » de la résidence principale

Financement participatif responsable Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ)


Accès à la plate-forme partenaire LUMO Financement de travaux
de rénovation énergétique
L
Service d’épargne solidaire
Tout ou partie des intérêts d’un livret Prêt Développement Durable
d’épargne éligible versés à et Crédit Expresso Développement Durable
des associations partenaires, Financement d’équipements
SG abonde les dons ou de la rénovation énergétique
PAIEMENT des logements
Fonds SG « Solidarité »
Reversant 50% des revenus Cartes « Collection Caritative » Pack « Assurance environnement »
à des associations partenaires reversant 0,05 € par paiement couvrant les installations « vertes »
à l’association de son choix
Investissement locatif
Offre de programmes immobiliers labellisés(1)
(1) SG Immobilier Patrimonial (SGIP) propose des programmes disposant de labels tels que Effinature ou Biodivercity évaluant notamment la prise en compte
de la préservation de la biodiversité dans un projet immobilier.

354
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

SOUTENIR LES COMPORTEMENTS RESPONSABLES dans leur gestion ; la deuxième dans des thématiques telles que la lutte
DES PARTICULIERS : FINANCEMENTS ET SERVICE contre le changement climatique, la transition écologique ou encore le
DE SIMULATION D’EMPREINTE CARBONE développement des énergies renouvelables.
Société Générale propose à ses clients des produits dédiés, afin de BoursoBank propose six mandats de gestion 100% ISR* dans son
financer des travaux ou d’équiper un logement dans le but de favoriser contrat d’assurance‑vie et son plan d’épargne retraite. Au‑delà de cette
les économies d’énergies (Éco‑prêt à taux zéro, Prêt Développement offre BoursoBank propose ce critère dans son moteur de sélection de
Durable ou Expresso Développement Durable). Les travaux et fonds et poursuit l’intégration de ces données dans toutes les classes
équipements éligibles à ces offres sont ceux permettant de réaliser des d’actifs en donnant accès aux notations ESG des sociétés cotées. Ainsi
économies d’énergie et de préserver l’environnement tels que BoursoBank propose gratuitement l’accès à l’analyse des impacts
l’isolation thermique, les équipements de chauffage et de ventilation, environnementaux, sociaux et de gouvernance des entreprises sur près
les solutions d’énergie renouvelable (panneaux solaires de 4 000 actions sur les marchés français, européens et américains
photovoltaïques ou thermiques, électricité éolienne, hydraulique ou permettant aux investisseurs de prendre en compte ces indications
biomasse). dans le choix de leurs placements. Ces données sont fournies par
En ligne avec son ambition d’être un acteur majeur dans le Sustainalytics, spécialiste des données ESG et filiale de Morningstar,
développement de la mobilité durable, le Groupe propose à travers sa l’un des principaux fournisseurs d’informations et de recherche
Banque de détail en France des crédits spécifiques pour financer financière dans le monde.
l’achat de véhicules électrique ou hybrides. Toutes les entités de gestion d’actifs du Groupe sont signataires des
BoursoBank, filiale de la Société Générale, a l’ambition de participer de Principes pour I’Investissement Responsable (PRI) sous l’égide des
façon active à la transition écologique de ses clients. BoursoBank Nations Unies (www.unpri.org), qui sont : intégration ESG, engagement
dispose d’une gamme de crédits éco‑responsables pour le financement actionnarial, transparence, promotion des PRI, collaboration et
de biens immobiliers avec de très bonnes performances énergétiques reporting ESG. Les PRI constituent la plus importante initiative relative
(Diagnostic de Performance Énergétique est noté A, B ou C) et le à l’investissement responsable à l’échelle internationale. Son objectif
financement de travaux de rénovation énergétique. Avec cette offre est d’encourager l’intégration des facteurs ESG dans les décisions
accessible en ligne, offrant un taux réduit par rapport au barème en d’investissement et d’actionnariat des investisseurs.
vigueur, BoursoBank soutient et encourage ses clients dans leurs Au travers de ses deux sociétés de gestion (SG 29 Haussmann et SG
investissements en faveur de la transition. Par ailleurs, depuis Private Wealth Management), la Banque Privée a signé en 2022
mars 2023, Boursorama est certifié « B‑Corp* ». Cette certification plusieurs initiatives dont Net‑Zero Asset Manager initiative, Finance for
atteste du respect des standards élevés de l’organisme indépendant B Biodiversity Pledge et Tobacco Free Finance Pledge, renforçant ainsi son
Lab® en matière d’impact social et environnemental, de transparence engagement en matière de climat et de biodiversité notamment. Ces
et de responsabilité. initiatives confirment la volonté d’accompagner les entreprises dans
Le Groupe propose aussi des solutions dédiées au financement de leur stratégie de décarbonation en intégrant les enjeux liés à la
l’acquisition de véhicules propres assorties d’un taux bonifié et sans transition afin de faire émerger des pratiques responsables.
frais de dossier. C’est aussi le cas de BoursoBank, le prêt personnel Côté assurance‑vie épargne et retraite, Société Générale Assurances
éco‑responsable pouvant être contracté pour l’achat d’un véhicule propose à ses clients des supports financiers responsables qui leur
électrique, hybride ou bénéficiant d’un bonus écologique, ainsi que permettent d’investir dans des projets ou des entreprises dont l’activité
pour l’achat de vélos ou trottinettes électriques. répond à des enjeux environnementaux et sociaux. Une nouvelle
En partenariat avec Carbo, acteur spécialisé dans la mesure de génération d’assurance‑vie épargne exclusivement composée de fonds
l’empreinte carbone, le Réseau SG propose à ses clients particuliers un responsables a été lancée en 2020 en France : 20 des 21(1) fonds
service offrant la possibilité à chacun de prendre conscience de son proposés bénéficient des labels ISR(2) (Investissement Socialement
impact et d’agir à son niveau. Facile d’accès et simple à utiliser, cette Responsable), et/ou GreenFin(3). En conciliant responsabilité,
offre est gratuite et permet aux clients de bénéficier des conseils et accessibilité (dès 50 euros) et ouverture sur des fonds reconnus en
suggestions formulés par la société Carbo pour réduire leur bilan France et à l’international, cette gamme s’inscrit pleinement dans
carbone. l’ambition de Société Générale Assurances de se positionner en acteur
majeur de la finance responsable, avec des solutions innovantes et à
forte valeur pour le client.
PROPOSER DES SOLUTIONS D’ÉPARGNE
RESPONSABLE Au‑delà de l’offre en unité de compte, Société Générale Assurances, en
Pour ses clients particuliers, le Groupe commercialise activement les tant qu’investisseur de long terme, promeut une finance plus durable
produits responsables proposés dans les différents pays dans lequel il dans le cadre de la gestion de son actif général. La politique
est présent, dans le respect et l’écoute des souhaits de sa clientèle. d’investissement de Société Générale Assurances intègre, depuis
Ainsi, en France par exemple, Société Générale permet aux particuliers plusieurs années, les facteurs ESG, au côté des notations financières et
de diriger leur épargne vers les livrets à visée environnementale et de crédit. Chaque année, le portefeuille d’actifs fait l’objet d’une
sociale (Livret A*, LDDS* et PEA PME/ETI*). Au‑delà de ces produits analyse formelle selon ces trois critères, d’une mesure de son
réglementés, Société Générale a noué des accords avec plusieurs empreinte carbone et d’une analyse de son alignement avec une
gestionnaires d’actifs nationaux et internationaux, afin de proposer trajectoire de réchauffement climatique compatible avec un scénario
une gamme de produits d’épargne responsable. Aux côtés d’Amundi, 1,5°C. Société Générale Assurances s’est notamment engagé, à la suite
de nouveaux partenariats ont été conclus avec BlackRock, DNCA, La de son adhésion à l’alliance Net Zero Asset Owner en avril 2021, à
Financière de l’Échiquier, Mirova et Primonial REIM. Le Groupe propose aligner son portefeuille d’investissement avec des trajectoires
ainsi 21 fonds, labellisés ISR* ou à orientation environnement. La compatibles avec des scénarios 1,5°C et à réduire l’empreinte carbone
première catégorie permet d’investir dans des entreprises qui de ses portefeuilles actions et obligations d’entreprises de 30% à
respectent des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance l’horizon 2025 par rapport à 2018.

(1) Le seul fonds ne bénéficiant pas de label à date est un fonds d’ETF suivant des indices climat alignés sur les Accords de Paris. Ce fond est classifié « article 8 » au titre de
SFDR.
(2) Le Label ISR, attribué au terme d’un processus de labellisation mené par des organismes indépendants, constitue un repère pour les épargnants souhaitant participer à
une économie plus durable.
(3) Créé par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire, le label GREENFIN garantit aux investisseurs – banques, assurances et épargnants – que les produits
financiers auxquels il est attribué contribuent effectivement au financement de la transition énergétique et écologique.

355
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

De plus, dans le cadre de ses investissements immobiliers, Société Assurances. Ainsi pour 2023, l’association d’une composante
Générale Assurances privilégie les actifs à forte performance énergétique plantation à des produits d’investissements « verts » (Produits
et les meilleures certifications environnementales (pour la construction, la structurés et Fonds de dette privée) aura permis la plantation de
rénovation et l’exploitation). La valeur du parc immobilier ayant des plus de 30 000 arbres en France.
certifications environnementales est ainsi évaluée à 3,3 milliards d’euros à
fin 2023 (4,2 milliards d’euros à fin 2022). ASSURER SES CLIENTS DE FAÇON RESPONSABLE
La Banque Privée a poursuivi le développement de son offre En protection, Société Générale Assurances propose des produits
d’investissements positifs et durables, initiée depuis 2017, disponible d’assurance tenant compte des enjeux environnementaux et sociaux et
dans toutes ses entités en France, au Luxembourg, en Suisse, à Monaco encourageant les comportements responsables de la part des assurés
et au Royaume‑Uni. Elle s’articule autour de trois axes : (en termes de mobilité, de santé, etc.). Ainsi, les réseaux distribuent
des produits adaptés, comme une assurance auto comprenant des
W l’offre de gestion de portefeuille responsable, via ses deux sociétés
réductions tarifaires pour les détenteurs de « véhicules propres », et
de gestion (SG 29 Haussmann et SG Private Wealth Management)
offrent un service gratuit d’alerte météo à destination des détenteurs
propose des OPC* disposant de label comme celui de l’État français
d’un contrat multirisque habitation, automobile ou garantie des
– le label ISR*, ou celui du Luxembourg – le label Luxflag*. Cette offre
accidents de la vie les prévenant en cas de survenue imminente
comprend entre autres une gamme 100% responsable en
d’événements climatiques au niveau de leur commune.
architecture ouverte – la Nouvelle Génération d’Épargne – accessible
à tous nos segments de clientèle, notamment dans le réseau SG, et Par ailleurs, les produits de protection de Société Générale Assurances
qui est constituée de fonds en délégation de gestion(1) avec six tiennent compte depuis plusieurs années des enjeux liés à l’utilisation
sociétés de gestion de renom(2). Parmi les expertises internes, un des ressources et à l’économie circulaire. Ainsi, les sinistres matériels
fonds obligataire à maturité 2028 composé a minima de 50% de en assurance automobile affichent en 2023 :
green bonds a été lancé en 2023 : « Moorea Fund – SG Crédit
Millésime 2028 »(3). Ce fonds Article 8 SFDR vise à investir W un taux d’emploi de pièces réparées de 46,3%(5) ;
majoritairement dans des obligations finançant des projets W un taux d’emploi de pièces issues de l’économie circulaire (PIEC) de
favorables à l’environnement. Par ailleurs, un fonds climat à impact 10,5%(6).
positif a été lancé en 2022 : « Moorea Fund – Climate Action »(4). Ce
fonds labellisé GreenFin* vise à investir dans des sociétés De même, dans le cadre de l’offre d’assurance « mobile » (qui couvre
internationales à forte contribution environnementale, avec comme l’ensemble des smartphones et tablettes du foyer contre le vol, le bris
objectif de délivrer une intensité carbone inférieure à 20% par toutes causes, etc.), la réparation des appareils est privilégiée par
rapport à l’indice MSCI World All Country. À fin 2023, les actifs rapport au remplacement. Dans le cas où la réparation est impossible,
catégorisés SFDR Article 8 et 9 gérés par les deux sociétés de gestion un appareil reconditionné de même catégorie est proposé en
de la Banque Privée représentent plus de 50% des encours totaux de remplacement.
la clientèle particulière qu’elles gèrent (hors gestion
institutionnelle) ; LEUR PROPOSER DES LOGEMENTS
ÉCO‑RESPONSABLES
W l’offre de produits structurés positifs et durables avec des
sous‑jacents ESG permet aux clients de la Banque Privée d’associer Pleinement engagée dans la démarche d’investissement du Groupe
la souscription de produits d’investissement à des projets en faveur dans ce domaine, la Direction de l’Immobilier des Réseaux France
de la biodiversité. Cette offre associe à la souscription de produits (immobilier du Réseau de la Banque de détail en France, SGFI,
structurés des projets de reforestation en France avec Ecotree* en SOGEPROM, SG Immobilier Patrimonial (SGIP) et SG Real Estate
tant que partenaire. Ainsi, en 2023 ce sont près de 15 000 arbres qui Advisory) s’est dotée en novembre 2020 d’un responsable RSE en
ont été plantés grâce aux souscriptions de produits structurés ; charge de structurer et coordonner les initiatives.

W l’offre de gestion conseillée intègre désormais une part croissante En tant que promoteur immobilier responsable, SOGEPROM, la filiale
de fonds Article 8 et 9. Depuis 2020, la Banque Privée continue aussi de promotion immobilière du Groupe, s’engage auprès de toutes ses
à appliquer des exclusions sur son univers de titres conseillés : celles parties prenantes avec le Pacte 3B : bas carbone, biodiversité,
issues des Principes généraux E&S définis dans la politique du bien‑vivre. L’objectif : prendre un temps d’avance sur ces thématiques
Groupe (charbon thermique et armes controversées), celles relevant pour mieux répondre aux enjeux de demain.
de controverses ESG les plus sévères, des activités Tabac, W bas carbone : SOGEPROM ambitionne de réduire ses émissions de
d’extractions non‑conventionnelles d’énergie fossiles, voire des GES à l'horizon 2030 (versus 2019) au‑delà de la trajectoire que s’est
sociétés les moins bien notées ESG. Enfin, l’expertise de sélection de fixée la France et plus précisément de -40%/m2 s’agissant des
fonds en architecture ouverte a continué à intégrer une part logements et de -20%/m2 s’agissant des bureaux. Pour ce faire,
croissante de fonds labellisés ou faisant la promotion de leur SOGEPROM prend deux ans d’avance sur la RE 2025(7) : dès 2023, les
durabilité. À titre d’exemple, la Banque Privée distribue en permis de construire déposés respectent la RE 2025 et la majorité de
exclusivité un fonds de dette privée géré par Tikehau Capital ses logements et bureaux afficheront un DPE A(8) ;
permettant à ses clients d’investir dans des entreprises non cotées
et de soutenir leur trajectoire de décarbonation. Ce fonds qui W biodiversité* : SOGEPROM s’engage à faire intervenir un écologue et
finance uniquement des entreprises prenant l’engagement de obtenir une certification biodiversité sur les programmes ayant un
réduire leurs émissions de gaz à effet de serre est accessible sur les espace vert significatif. De même, le partenariat avec CDC
contrats d’assurance‑vie en unités de compte de Société Générale Biodiversité signé en 2021 souligne l’importance accordée à la
biodiversité urbaine dans les opérations immobilières ;

(1) Depuis SG29 Haussmann.


(2) BlackRock, DNCA, La Financière de l’Échiquier, Mirova et Primonial REIM.
(3) Fonds de la SICAV Moorea, géré par Société Générale Private Wealth Management.
(4) Fonds de la SICAV Moorea, géré par Société Générale Private Wealth Management.
(5) Correspond au pourcentage de pièces réparables ayant été réparées et non remplacées.
(6) Correspond au pourcentage de dossiers déposés en réparation présentant au moins 1 PIEC.
(7) RE 2025 : réglementation qui régit la construction des bâtiments neufs définissant plusieurs seuils à appliquer (sur la consommation énergétique et l’empreinte carbone du
bâtiment) de plus en plus exigeant au fil des années (RE 2020, et avant RE 2012).
(8) DPE A : Diagnostic de performance énergétique de niveau A (le niveau le plus élevé).

356
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ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

W bien‑vivre : SOGEPROM pense mixité des usages, externalités choix d’investissement pour un immobilier plus durable et
positives, et qualité des services pour répondre aux évolutions responsable. Pour ce faire, la filiale a pris les objectifs suivants :
sociétales et aux attentes de toutes les parties prenantes. Des labels
sont également demandés au regard du caractère sain, confortable W minimum 30% des programmes immobiliers référencés ont une
certification biodiversité (BiodiverCity, Effinature) ;
et agréable des projets immobiliers développés.
Pour suivre l’ensemble de ses engagements, SOGEPROM a créé W ne plus référencer de programmes ayant une trop grande part
d’artificialisation des sols.
ECO‑TATION, un outil d’autoévaluation qui mesure la performance
environnementale et sociétale de chacun de ses projets immobiliers, En 2023, l’ensemble des collaborateurs de SGIP ont été formés aux
selon les thèmes 3B de son pacte. enjeux du bâtiment durable et de la biodiversité dans l’immobilier avec
notamment la visite d’un écoquartier accompagnée par un écologue et
SOGEPROM s’appuie également sur son ancrage régional : implanté sur
l’animation d’un serious gamme autour des avantages de la
le territoire au travers de dix Directions régionales et réalise de
biodiversité en ville.
nouveaux lieux de vie en s’attachant à répondre aux besoins des
habitants et des collectivités locales, développe des programmes Par ailleurs, depuis 2023, SGIP soutient les programmes immobiliers
urbains mixtes et des opérations de valorisation du patrimoine qui anticipent les changements climatiques par des engagements
existant, en prenant soin d’utiliser des techniques et matériaux vertueux en faveur de la préservation de la biodiversité et assure leur
durables. Enfin, SOGEPROM soutient le développement du logement promotion auprès des clients investisseurs. SGIP déploie ainsi sa
social et intermédiaire au travers de ses programmes, en Île‑de‑France démarche « Biodiversité By SGIP » s’appuyant sur :
et en région, et a à cœur de construire des logements accessibles pour
tous prioritairement dans les zones tendues, en contribuant aux enjeux W l’identification, au sein de son offre en architecture ouverte, des
d’écohabitat, d’évolution de la société, et de mixité sociale. programmes immobiliers certifiés Effinature ou labellisés
BiodiverCity® ;
SG Immobilier Patrimonial (SGIP), en charge de la commercialisation
de biens immobiliers à destination des clients particuliers qui W un bénéfice client « Invest4tree » permettant aux clients Particuliers
souhaitent investir, fait évoluer sa méthode de référencement, pour investissant dans un bien « Biodiversité By SGIP » de devenir
favoriser les biens qui ont des standards environnementaux élevés, propriétaire‑forestier de quatres arbres en France. Cette offre,
notamment en faveur de la biodiversité, et fait monter en compétences coconstruite avec EcoTree*, atteste de la mobilisation de SGIP et de
ses équipes pour qu’elles conseillent au mieux les clients dans leur son soutien aux clients Particuliers sensibles à l’impact
environnemental de leur projet d’investissement immobilier.

Le tableau ci‑dessous récapitule les principaux produits en relation avec l’accompagnement de la clientèle de particuliers :

DONNÉES RELATIVES À L’ACCOMPAGNEMENT DE LA CLIENTÈLE DE PARTICULIERS

2021 2022 2023


Finance Durable et à Impact Positif (SPIF)
Eco PTZ* ou équivalent et prêts durables à destination des particuliers (encours) 137,4 M EUR 173,8 M EUR 203,9 M EUR
Investissements Durables et Positifs (SPI)
Actifs sous gestion durables 22,7 Md EUR 34,1 Md EUR 48,1 Md EUR(1)
Dont assurance‑vie épargne – Encours total des produits financiers responsables
(unités de compte)(2) 13,3 Md EUR 17,3 Md EUR 22,9 Md EUR
Dont encours d'actifs "verts" (actif général de la compagnie d'assurance)(3) 4,8 Md EUR 4,6 Md EUR 6,4 Md EUR
Assurance‑vie épargne – Nombre de supports financiers durables(4) > 1 000 > 1 000 > 1 300
Produits d’épargne
Livret A, LDDS, PEA PME (encours) 32,7(1) Md EUR 35,8 Md EUR 46,1 Md EUR
(1) Changement de méthodologie en 2023
(2) Encours total des produits financiers responsables : actifs classifiés art 8 et art 9 au titre de la réglementation SFDR.
(3) Encours d'actifs « verts » à l'actif général de la compagnie d'assurance : fonds actions à thématique climat, fonds obligataires à thématique climat, obligations
vertes, investissements directs dans les infrastructures dédiées à la transition énergétique ou aux énergies renouvelables, fonds thématiques climat et transition
énergétique, dette d’infrastructure privée, fonds « Climate Ambition ».
(4) Supports financiers durables : actifs classifiés art 8 et art 9 au titre de la réglementation SFDR.

357
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5.1.3.4 Favoriser la mobilité durable L’offre électrique « tout‑en‑un » s’appuie principalement sur un accord
international avec ChargePoint Holdings Inc, l’un des principaux
Ayvens, filiale de Société Générale, acteur de la location longue durée réseaux de recharge de véhicules électriques (VE) pour les entreprises
de véhicules en Europe, a pour ambition de créer les conditions d’une internationales et locales. Cette initiative commune vise à créer une
mobilité durable. Cette ambition se décline à la fois sur les offre unique de services de mobilité électrique (eMSP) pour accélérer
technologies des véhicules proposés à ses clients et sur les usages l’électrification des flottes d’entreprises. Alimentée par la technologie
responsables qui en sont faits. Ainsi, les engagements d’ALD et de de pointe de ChargePoint, la nouvelle offre a pour objectif de proposer
LeasePlan (étant des sociétés distinctes jusqu’en mai 2023, les aux conducteurs de véhicules de flottes d’entreprise une solution de
réponses aux questionnaires des agences de notation ont été faites recharge simple, avec un accès facilité, des reportings de facturation et
séparément) sont reconnus par les principales agences de notation de remboursement.
extra‑financières : top 1% pour Moody’s ESG (ALD), top 8% (ALD) et top
3% (LP) du secteur pour Sustainalytics, top 2% pour Ecovadis* (avec la La mobilité durable ne passe pas uniquement par la technologie des
distinction Médaille d’or pour ALD), enfin le Score CDP est de « B » pour véhicules, mais par une transformation des usages, et appelle une
ALD et LeasePlan. Ces évaluations extra‑financières reconnaissent la adaptation de l’offre aux nouvelles attentes de la clientèle. Ayvens
capacité d’Ayvens à intégrer des critères environnementaux, sociaux et investit dans de nouvelles solutions de mobilité partagées, à la
de gouvernance (ESG) dans la stratégie et les opérations quotidiennes demande ou multimodales. À titre d’exemple, ALD Move est une
de l’entreprise. application Mobility‑as‑a‑service, qui offre à l’utilisateur la possibilité
de gérer un « budget mobilité » lui permettant de choisir la mobilité
Ayvens s’est également engagé dans l’initiative Science‑Based Targets optimale (voiture, transports en commun, vélo) en fonction des
pour obtenir la validation de sa trajectoire d’émissions directes et besoins de déplacement. La prise de participation récente d’ALD dans
indirectes. L’ambition de la trajectoire à court terme et long terme de la société Skipr contribue à accélérer la montée en puissance des offres
LeasePlan a été d’ailleurs validée par SBTi en août 2023, confirmant Ayvens dans ce domaine.
l’alignement sur les trajectoires du scénario 1,5°C. Un nouvel
engagement au nom d’Ayvens a été déposé auprès de SBTi en Ayvens cherche également à répondre aux besoins de ses clients en
décembre 2023 et sera soumis à validation courant 2024. termes de flexibilité. Ayvens a conçu l’offre Flex, pour une utilisation
immédiate, une large gamme de catégories de véhicules, des voitures
Grâce à son positionnement de facilitateur et prescripteur, Ayvens a un compactes aux véhicules utilitaires légers, pour une durée qui
rôle majeur à jouer dans l’accompagnement des clients dans la correspond au juste nécessaire pour le client. Les véhicules peuvent
réduction des émissions issues de la mobilité, en proposant une offre être sélectionnés en fonction du budget, du type de transmission ou de
de services et de produits adaptée et compétitive. Ayvens contribue à carburant et des émissions de CO2. La société Fleetpool, leader
la transition énergétique, en accompagnant les clients grâce à une allemand de l’abonnement automobile et dernière acquisition d’ALD, a
approche basée sur le TCO (Total Cost of Ownership à savoir coût total élargi les capacités d’Ayvens sur cette nouvelle génération d’offres
de détention), une solution « tout‑en‑un » pour les véhicules flexibles.
électriques incluant l’accès aux infrastructures de recharge (offre ALD
Electric disponible dans plus de 30 pays européens).

358
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5.1.4 UNE BANQUE ATTENTIVE


5.1.4.1 Dialoguer avec les parties institutionnel (https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/
dialogue‑avec‑les‑parties‑prenantes).
prenantes
Le Groupe veille à être à leur écoute et à adapter son dispositif afin de
Le groupe Société Générale dialogue avec ses parties prenantes d’une
répondre au mieux à leurs attentes chaque fois que possible dans le
manière qu’il souhaite constructive. La démarche est décrite sur le site
respect de la réglementation et des lois en vigueur.
Le tableau ci‑dessous récapitule les dispositifs du dialogue avec les parties prenantes mis en place par le Groupe :

DISPOSITIFS DU DIALOGUE AVEC LES PARTIES PRENANTES DU GROUPE

Partie Dispositif de dialogue


prenante mis en place Éléments de mesure Informations complémentaires
Clients W Suivi et analyse W Plus de 126 000 (1) collaborateurs dans Faire de la satisfaction client une priorité, page 361
de la satisfaction client 65 pays
au service de ~25 millions de clients
W Net Promoter Score©
Collaborateurs W Baromètre W Taux d’engagement des collaborateurs Être un employeur responsable, page 368
Collaborateur (réponse au baromètre) : 64%
W Dialogue avec les W 100% des salariés couverts par
Instances l’accord UNI Global Union© sur les
représentatives du droits fondamentaux
personnel W 111 alertes reçues dans l’outil de
W Droit d’alerte gestion du droit d’alerte
des collaborateurs
Investisseurs W Événements et W Conférences, roadshows et https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/
et rencontres avec présentations investisseurs : dialogue‑avec‑les‑parties‑prenantes
actionnaires les actionnaires 48 événements
et investisseurs W Bénéfice net par action : 2,17 EUR
W Diffusion de supports
de communication
dédiés
W Comité consultatif
des actionnaires
Agences de W Étude et analyse Notations des agences financières(2) : https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/
notation des évaluations W Fitch Ratings : F1/A dialogue‑avec‑les‑parties‑prenantes
de performance W Moody’s : P‑1/A1
financière et
extra‑financière W Standard & Poor’s : A‑1/A
W Échanges et suivis Notations des agences extra‑financières :
réguliers avec W MSCI : AA
les analystes W Sustainalytics : 19,6/100
W Moody’s ESG : 69/100
W S&P Global CSA : 69/100
W ISS ESG : C+
W CDP : B
Société civile W Rencontre régulière Durant l’année 2023, Société Générale a https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/
avec les ONG eu de nombreux échanges avec une dialogue‑avec‑les‑parties‑prenantes
W Veille des projets, dizaine d’ONGs dont Reclaim Finance, les https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/
entreprises ou secteurs Amis de la Terre et Banktrack : ambition‑rse/dialogue‑et‑transparence
financés ou non par W une dizaine de meetings bilatéraux
la Banque et faisant W une dizaine de séances de travail
l’objet de controverses organisées par des instances de place
ou de campagnes W une trentaine de réponses
publiques de la part documentées à des sollicitations
de la société civile écrites de la part d’ONG
W Espace Dialogue et
Transparence sur le site
Internet du Groupe
Fournisseurs W Politique d’achats W Montant des achats : 6,2 Md EUR Être un acheteur responsable, page 384
et prestataires responsables W Montant des dépenses réalisées
W Plan d’action Positive auprès de structures l’ESS :
Sourcing Program 14,8 M EUR
en faveur notamment
des TPE‑PME et de l’ESS

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Partie Dispositif de dialogue


prenante mis en place Éléments de mesure Informations complémentaires
Régulateurs W Relations avec les https://www.societegenerale.com/sites/default/files/
et autorités de supervision documents/2023‑05/2023‑Dispositif‑Groupe‑pour‑une-
superviseurs bancaire et financière Representation‑d‑Interets‑Responsable.pdf
et les organes de https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/
régulation dialogue‑avec‑les‑parties‑prenantes
W Participation aux
consultations et
événements de Place
(l’apport d’une
expertise technique en
matière
de banque et de
finance)
W Appartenance
à des associations
professionnelles
de l’industrie financière
(1) Effectifs en fin de période hors personnel intérimaire.
(2) Notation senior court terme/notation senior long terme préférée.

5.1.4.1.1 MESURER LES ENJEUX ET LES ATTENTES conduit une vaste consultation auprès de ses parties prenantes clés,
DES PARTIES PRENANTES internes et externes. Cette démarche avait déjà été adoptée lors de la
Fin 2020, afin d’actualiser les priorités de son ambition RSE et s’assurer définition du précédent plan stratégique du Groupe en 2017. Cette
de son adéquation en termes de risques et d’opportunités, le Groupe a consultation a donné lieu à la réalisation d’une matrice de matérialité
présentée ci‑dessous.

MATRICE DE MATÉRALITÉ

• 1 Accélérer la transition bas carbone et accroître l’impact positif


des produits et services du Groupe dédiés au climat
• 2 Contribuer à la préservation de la biodiversité
• 3 Participer à l’inclusion des parties prenantes en situation de fragilité
• 4 Élargir l’offre de produits et services à impact social positif
• 5 Contribuer au développement durable des territoires
• 6 Contribuer au développement durable de l’Afrique
• 7 Anticiper et accompagner les transformations et innovations
• 8 S’engager pour un développement digital sûr et responsable
Importance pour les parties prenantes

• 9 Assurer une gestion efficace des risques ESG dans tous les métiers
• 10 Codévelopper des méthodologies d’évaluation des risques ESG
• 11 Renforcer la satisfaction et la confiance de tous les clients du Groupe
• 12 Nourrir la dynamique d’innovation de tous les collaborateurs du Groupe
• 13 Fédérer les équipes autour d’un projet d’entreprise engagé et responsable
• 14 Attirer et faire grandir les talents
• 15 Valoriser la diversité dans la gestion des compétences et des talents
• 16 S’appuyer sur une gouvernance Groupe et métiers portant
une vision de long terme
• 17 Conduire les activités du Groupe de manière exemplaire
Création de valeur pour la Société Générale

Cette démarche a été menée selon une approche qualitative et a Société Générale a procédé à l’analyse de matérialité, selon trois
reposé sur des entretiens individuels approfondis, conduits avec un niveaux complémentaires :
panel représentatif de parties prenantes du Groupe ; 141 entretiens ont
1. les parties prenantes interrogées ont classé 17 enjeux, identifiés
ainsi été réalisés par plus de 80 cadres collaborateurs, formés
par un Comité de travail interne du Groupe, selon l’importance
spécifiquement pour cet exercice. Ils ont été conduits auprès d’un
relative qu’elles leur accordent ;
échantillon diversifié d’acteurs couvrant l’ensemble des métiers et des
zones géographiques où le Groupe opère. En complément, 2. la Direction du Groupe a également classé les enjeux selon leur
1 000 cadres du Groupe ont également été sondés. Afin de pouvoir, en impact sur les différentes dimensions de la création de valeur
complément, confronter leurs attentes avec celles des autres parties pour l’entreprise ;
prenantes sondées, dix entretiens ont été menés auprès de la Direction
du Groupe, dont trois membres du Conseil d’administration. Ces 3. il a été procédé à l’analyse de la récurrence des enjeux cités lors
résultats ont ensuite été enrichis des réponses données lors d’enquêtes des entretiens par les parties prenantes, puis l’ensemble de leurs
d’image ou de satisfaction client menée de manière récurrente par contributions a été étudié qualitativement. Cette analyse a été
Société Générale et des propositions issues d’ateliers de réflexion conduite en conformité avec les principaux référentiels
dédiés avec un public interne et externe. méthodologiques sur l’analyse de matérialité (GRI*, AA1000*,
IIRC*, ODD).

360
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

La matrice de matérialité classifie les enjeux selon leur impact, estimé par enregistre une progression et BRD* se stabilise à un haut niveau dans
la Direction générale, sur les différentes dimensions de la création de un contexte de transformation digitale et de rationalisation des réseaux
valeur par l’entreprise, (axe des abscisses) et selon leur importance relative d’agences. Sur le segment des entreprises, les franchises du Groupe
pour les parties prenantes internes et externes (axe des ordonnées). Elle a maintiennent des très hauts niveaux de recommandations et
permis d’identifier quatre enjeux de premier cercle, puis six de second confortent leurs positions de leader de leur marché.
cercle, cinq de troisième cercle, et deux moins impactants.
En Afrique, les Banques du Groupe présentent des NPS volatils à
Les travaux sur l’analyse de la double matérialité sont en cours au sein l’instar du marché en général. Sur le segment des Particuliers dans le
du Groupe en lien avec la mise en conformité avec la CSRD* (Corporate Maghreb, les Banques du Groupe confirment leur positionnement avec
Sustainability Reporting Directive*). un niveau élevé de NPS en Algérie et une consolidation du score au
Maroc parmi les leaders du marché. Sur le segment des Entreprises, le
5.1.4.1.2 FAIRE DE LA SATISFACTION CLIENT UNE Groupe reste très bien positionné en Algérie. Sur le reste du continent,
PRIORITÉ dans un contexte marqué par une grande volatilité, les Banques du
Groupe ont des performances contrastées en matière de NPS.
La relation avec les clients est au centre du modèle d’affaires du
Groupe et les enjeux de la satisfaction et de la protection clients sont Le NPS à froid des activités d’assurance a connu une très légère baisse
intégrés dans sa politique RSE. Ainsi, les enjeux d’amélioration en 2023 et retrouve son niveau de 2021. Les axes d’amélioration de la
continue de la satisfaction client, du score Net Promoter Score© (NPS) satisfaction client priorisés par Société Générale Assurances sont :
et de l’expérience client sont intégrés dans la rémunération variable l’optimisation des parcours omnicanaux, le développement de
des Dirigeans mandataires sociaux. communications personnalisées et relationnelles, la mise à disposition
de nouvelles fonctionnalités digitales et une proximité renforcée dans
Afin de mesurer et suivre la satisfaction de ses clients et identifier les
les moments clés de la vie des clients.
actions concrètes à entreprendre, Réseau SG s’appuie sur plusieurs
dispositifs de collecte pour disposer d’une vision 360° de la qualité Ayvens a conduit des mesures de son NPS basé sur la satisfaction des
délivrée et de la qualité perçue auprès de ses clients. gestionnaires de flottes et des conducteurs. Les NPS d’ALD et de
LeasePlan convergent à un niveau satisfaisant et la méthodologie sera
Ces différents dispositifs s’articulent autour :
unifiée à compter de 2024.
1. de l’écoute en continu de l’ensemble de sa clientèle (Particulier,
Societe Generale Equipment Finance* (SGEF) met l’accent sur une
Patrimonial, Professionnel Entreprise et Association) pour
étude qualitative de la satisfaction de ses Vendors. Le score NPS dans
mesurer la qualité perçue. Ce dispositif représente plus de
une étude qui prend en compte l’ensemble des géographies se stabilise
300 000 retours clients sur une année et fait l’objet d’une analyse
à un très haut niveau auprès de ces prescripteurs au centre de la
approfondie et pour définir des plans d’actions :
relation clients de SGEF.
- en central, dans le cadre de boucles d’amélioration continue de
Sur son périmètre de Grande Clientèle (grandes entreprises et
tous nos parcours client,
institutions financières), Société Générale a réalisé entre mai et
- en local, au niveau de nos agences, par le biais de rappel client décembre 2023 sa neuvième enquête de satisfaction auprès de ses
selon un certain nombre de critères préétablis (notamment en clients européens. Au total, les clients interrogés représentent près de
cas d’insatisfaction). 60% du PNB réalisé par le Groupe sur le périmètre considéré. Les
grandes entreprises et institutions financières questionnées continuent
Les principaux indicateurs utilisés pour mesurer cette qualité d’attribuer à Société Générale des scores élevés mettant en avant la
perçue sont la satisfaction globale, le NPS, la satisfaction sur gestion de la relation, la qualité des produits et services proposés et
parcours client ; l’importance des engagements bilantiels vis-à-vis d’eux. La réalisation
2. des visites mystères sur l’ensemble des agences du Réseau SG des entretiens avec les responsables exécutifs de Grande Clientèle par
(hors Centres d’affaires régionaux) à raison de trois visites par an la vaste majorité des membres du Comité de direction de la Banque
dans l’agence pour mesurer la qualité délivrée à partir de continue d’être perçue très positivement.
standards internes établis ;
3. des baromètres concurrentiels sur tous les marchés. Le Réseau 5.1.4.2 Protéger ses clients et leurs avoirs
SG commandite ainsi chaque année auprès de l’institut d’études en toutes circonstances
CSA* l’interrogation de près de 7 200 Particuliers,
2 000 Patrimoniaux, 5 100 Professionnels et 3 200 Entreprises Le Groupe porte une attention particulière aux enjeux de protection
issues des 10 ou 11 principales banques de la place. Les résultats des clients, en mettant en place des actions fortes en matière de
permettent de positionner Société Générale en vision relative et formation et de sensibilisation de ses collaborateurs, d’évolution des
participent au pilotage de son ambition d’être un acteur de outils et de renforcement des règles internes en matière de traitement
référence en matière de satisfaction client ; des réclamations clients, y compris exprimées sur les réseaux sociaux.
Le traitement d’une réclamation est un acte commercial qui participe à
4. des remontées issues de SG & Vous, canal d’échange direct avec la satisfaction client. À ce titre, il est intégré dans le Code de conduite
nos clients sur les différents réseaux Sociaux (Facebook, X, du Groupe.
Instagram).
Depuis 1996, et en avance sur la loi française de 2001, Société Générale
À l’international, un baromètre de satisfaction client incluant un Net offre, en cas de désaccord persistant avec un client, un accès direct et
Promoter Score (NPS)© et des études concurrentielles sont réalisés gratuit au service des relations clientèle pour une réponse en deux
chaque année par l’institut Ipsos* auprès des clients Particuliers et mois, puis, si besoin, au médiateur pour une réponse en 90 jours.
Entreprises. Des enquêtes « à chaud » à la suite d’une interaction Depuis le 1er janvier 2023, Société Générale Banque de détail en France
banque‑client permettant de mesurer la satisfaction des clients a adhéré à la médiation auprès de la Fédération Bancaire Française
Particuliers complètent ce baromètre chez KB*, BRD* et dans les (FBF). C’est aussi le cas pour BoursoBank.
outremers.
En Europe centrale, les Banques du Groupe affichent des évolutions
positives de leur NPS dans des marchés sur lesquels la concurrence est
forte sur le segment des Particuliers : en République tchèque, KB*

361
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

La Médiation, voie de recours amiable, est portée à la connaissance des Le Groupe a également renforcé ses dispositifs de protection des
clients sur de multiples supports d’information, notamment par une données de ses clients (voir : chapitre 4.11.1, Conformité, paragraphe
mention permanente figurant au verso des relevés de comptes. Les Protection des données, page 298).
décisions prises par le médiateur, indépendant des équipes
commerciales, s’imposent aux entités concernées, celles‑ci s’étant
engagées par avance à s’y conformer.

DONNÉES RELATIVES À LA MÉDIATION

2021 2022 2023


Nombre de demandes de médiation reçues par le médiateur
W pour Société Générale 3 358 5 880
W pour Crédit du Nord 995 1 714
Réseau SG(1) 4 353 7 594 5 763
Dossiers traités par le médiateur, recevables
W pour Société Générale 681 1 369
W pour Crédit du Nord 215 305
Réseau SG(1) 896 1 674 1 827
Dossiers traités par le médiateur, avis rendu
W pour Société Générale 947 1 072
W pour Crédit du Nord 280 305
Réseau SG(1) 1 227 1 377 531
(1) Depuis 2023 Réseau SG, après la fusion juridique entre le réseau Société Générale et Crédit du Nord.

Retrouvez plus d’information sur les mesures relatives à la protection dans le but d’améliorer la supervision des risques. Par ailleurs, la
de la clientèle dans le chapitre 4.11.1 Conformité, paragraphe : La documentation normative relative au dispositif de protection des
protection de la clientèle, page 296. données est définie. L’activité de purge, intégrant entre autres les
dispositions réglementaires sur la protection des données
5.1.4.2.1 LA PROTECTION DES DONNÉES ET personnelles, est gérée dans le cadre plus global de l’archivage des
LA CYBERSÉCURITÉ preuves d’activité. Enfin, Société Générale a désigné un Délégué à la
Protection des Données (Data Protection Officer – DPO) qui est rattaché
L’encadrement des traitements de données personnelles au sein du
au Directeur de la conformité du Groupe. Ce dernier est membre du
groupe Société Générale a été renforcé avec l’entrée en vigueur du
Comité exécutif Groupe, qui est l’organe de gouvernance de la
règlement général sur la Protection des Données (RGPD). Le dispositif
Direction générale du Groupe. Par ailleurs, le DPO communique au
de contrôle interne concernant le risque de non‑conformité au RGPD
moins une fois par an au Comité d’audit et de contrôle interne (tel que
repose sur le modèle du Groupe des « trois lignes de défense ».
défini dans le chapitre sur le gouvernement de l’entreprise voir
Les processus qui permettent de se conformer à la réglementation ont chapitre 3, paragraphe : Comité d'audit et de contrôle interne, page 101)
été mis en place, tels que : l’analyse de la base juridique des sur la mise en œuvre des obligations issues du RGPD. Le DPO est aussi
traitements, la réponse aux demandes d’exercice des droits au sens du l’interlocuteur désigné de l’Autorité de Protection des Données
RGPD des personnes concernées sur leurs données personnelles tel Personnelles (la CNIL en France).
que la rectification et l’effacement, la gestion des violations de
Retrouvez plus d’informations sur ce sujet dans le chapitre 4.11.1
données personnelles et mise en place de plans d’action dans les
Conformité, paragraphe : Protection des données, page 298.
situations pertinentes, l’application de mesures de sécurité sur les
données personnelles, la constitution des registres de traitements. Les données à caractères personnelles sont une partie des données
traitées par Société Générale. Elles sont toutes encadrées d’un point de
Des outils Groupe permettent de documenter les traitements et les
vue cybersécurité.
analyses de risques, apportant ainsi une cohérence au sein du Groupe

362
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

Ainsi, les données sont classifiées selon leur niveau de sensibilité et des Ce Code de conduite fait l’objet chaque année d’une vaste campagne
mesures de protections aussi bien organisationnelles que techniques de formation pour tous les collaborateurs, dans tous les pays où
sont définies selon ces niveaux, tout au long du cycle de vie de la Société Générale opère (voir : Déployer un Code de conduite s’appuyant
donnée, et quel que soit le support d’utilisation. Les mesures sur des valeurs partagées et sur le respect des droits humains, page 330).
techniques peuvent comprendre les différents moyens Il souligne que, sur la base de la bonne connaissance des clients, les
d’authentification et d’identification des personnes/applications produits et services proposés sont adaptés à leur situation et à leurs
accédant aux données, des moyens cryptographiques permettant de besoins dans le but d’anticiper au mieux leurs projets et leurs attentes.
les protéger, des dispositifs contre leur fuite.
Des revues systématiques sont engagées en amont et au cours de la
Retrouvez plus d’information sur les mesures relatives à la commercialisation. En tant que producteur, Société Générale met en
cybersécurité dans le chapitre 4.10 Risque opérationnel, paragraphe : place des Comités de Revue Produits pour s’assurer de la bonne
L’encadrement des risques liés aux technologies de l’information et de la définition du marché cible et l’adapter si nécessaire.
communication et à la sécurité, page 289.
Les conseils et informations tiennent compte du degré d’expertise des
clients, des conditions ou des risques liés à certaines opérations ou
5.1.4.2.2 LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION, produits. Ainsi, les produits et services d’investissement sont proposés
L’ÉVASION FISCALE ET LE BLANCHIMENT
après un entretien approfondi avec le conseiller, qui permet d’évaluer
Retrouvez cette information dans le chapitre 4.11.1 Conformité, le profil du client (situation personnelle, patrimoniale et budgétaire,
paragraphes : Lutte contre la corruption, page 298, Lutte contre le compétences financières, profil de risque, préférences en matière
blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB/FT), d’investissement ESG), afin de leur proposer des conseils adaptés et
page 296 et Transparence fiscale et évasion fiscale, page 297. En 2023, des solutions personnalisées. De plus, le Groupe contracte uniquement
Société Générale a publié le rapport sur sa contribution fiscale 2022. Ce avec des clients Entreprise dont les pratiques sont conformes aux
document qui complète le Code de conduite fiscale est disponible sur Principes Généraux Environnementaux et Sociaux (https://
le site du Groupe : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/ www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020‑10/
documents/2023‑07/ principes‑generaux‑environnementaux‑et‑sociaux‑de‑nos‑activites.pdf)
Rapport‑sur‑notre‑contribution‑fiscale‑2022_FR.pdf. de Société Générale ou visent à s’y conformer.
Le Groupe a mis en place des procédures rigoureuses afin de prévenir
5.1.4.3 Respecter les intérêts des clients les conflits d’intérêts.
et lutter contre les pratiques Les politiques et pratiques de rémunération des collaborateurs doivent
discriminatoires faire converger les intérêts des clients, des collaborateurs, du Groupe et
de ses actionnaires et éviter les conflits d’intérêts dans les relations
5.1.4.3.1 UNE POLITIQUE DE COMMERCIALISATION avec les clients. Elles encouragent la prise en compte de la conformité
QUI RESPECTE LES INTÉRÊTS DES CLIENTS des actions de chacun au regard des valeurs et des engagements du
La protection des intérêts des clients est la responsabilité de banquier Code de conduite et le respect des intérêts et le traitement équitable
et un enjeu majeur du Groupe de satisfaction client et de réputation. des clients.
Société Générale entretient avec ses clients des relations durables
Le Groupe a aussi mis en place des pratiques et usages répondant aux
fondées sur la confiance, l’expertise et le respect de leurs intérêts
obligations réglementaires vis-à-vis des clients qualifiés de « fragiles
légitimes.
financièrement », et notamment les clients bénéficiaires de l’Offre
Le Groupe propose des produits et services adaptés aux besoins des Spécifique Clientèle fragile financièrement. Ce dispositif est complété
clients, en conformité avec le cadre réglementaire international dès 2019 par la mise en place de mesures complémentaires :
européen et français. Le dispositif relatif aux obligations introduites par
W gel de ses tarifs bancaires ;
les réglementations européennes sur la protection de la clientèle
(MIFID II et directive sur la Distribution d’Assurances ou DDA) est en W plafonnement des frais mensuels d’incidents bancaires pour la
place tant en termes de gouvernance produit et conseil que de respect clientèle fragile ;
des exigences d’information. L’information aux clients est désormais
renforcée avec de nouvelles règles sur les labels et dénominations ESG W suivi et soutien adapté à la situation de tous les clients connaissant
des difficultés à la suite des événements récents.
(Environnementaux Sociaux et de Gouvernance).
Ces dispositifs font l’objet d’une étroite surveillance et de plans
Des actions fortes sont en place pour former les collaborateurs aux
d’action visant plus particulièrement la détection de la clientèle
risques de la Protection de la clientèle et renforcer les règles internes
financièrement fragile.
Groupe en vue d’offrir des produits et des services adéquats aux clients
en toute transparence. Dans la Banque de détail en France, le COROC (Comité des risques
opérationnels) fait maintenant apparaître le risque de mauvaise
La responsabilité des employés du Groupe à l’égard de la vente de
conduite, dont celui de vente forcée, avec la recherche systématique de
produits et services financiers est inscrite dans le Code de conduite
causes racines et plan d’action. Pour y remédier, les équipes « Clients »
(voir p. 8 : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/
et « Ressources Humaines » envoient chaque année aux managers des
documents/Code‑conduite/code‑de‑conduite‑fr.pdf). Ce Code est
bonnes pratiques sur les objectifs de vente et sur les comportements
largement accessible aux parties prenantes via le site institutionnel. Il
attendus, en insistant sur la notion de vente responsable. Les visites
repose sur les quatre valeurs clés qui guident Société Générale et qui
mystère réalisées tout au long de l’année contribuent à accompagner
sont partagées par tous les collaborateurs (Esprit d’équipe, Innovation,
et favoriser la démarche. En 2021, un objectif de satisfaction client a
Responsabilité et Engagement). Les valeurs sont définies avec un
été ajouté dans les évaluations de la force de vente, contribuant à
objectif commun : le client, pour qui le Groupe s’efforce d’atteindre les
l’amélioration de l’expérience et de la satisfaction des clients du
normes les plus élevées possible de qualité de service (ces valeurs
Groupe. Une procédure interne spécifie l’interdiction de vente liée à
constituent la base de l’évaluation annuelle de chaque employé, et font
l’octroi d’une Prime Individuelle de Performance. Celle‑ci est
partie du processus d’embauche RH).
également abordée dans les formations à la prise de poste des
conseillers commerciaux et dans l’Excellence Client (école de vente de
Société Générale suivie par l’ensemble des forces de vente et leurs
managers) avec la présentation et explication des huit Règles d’or pour
la Banque de détail en France.

363
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

En matière de transparence, la Banque de détail respecte ses constituant les Services bancaires de base. Les jeunes quant à eux
obligations d’affichage avec la diffusion d’une brochure tarifaire sur le bénéficient de conditions privilégiées sur des prêts étudiants. Société
site Internet et dans toutes les agences du Groupe. Générale a renouvelé le partenariat avec Bpifrance pour faciliter l’accès
au crédit à des étudiants sans revenu ne bénéficiant pas de caution
Pour améliorer la compréhension des contrats, des démarches de
personnelle.
simplification et de clarté de rédaction sont engagées sur les diverses
offres bancaires. À titre d’exemple, les documents contractuels des En 2023, le Prêt Étudiant Garanti par l’État avec Bpifrance était d’un
clients entreprises ont fait l’objet d’un processus d’harmonisation pour montant maximal de 20 000 euros, tout comme en 2022 et l’enveloppe
rendre l’engagement juridique plus clair en ce qui concerne les services globale a été conservée à l’identique, permettant aux étudiants âgés de
de gestion de trésorerie. moins de 28 ans de financer leurs études dans l’enseignement
supérieur français. En 2023, la répartition par niveau d’études de ces
Société Générale a également renforcé ses dispositifs concernant la
prêts reste stable par rapport à 2022 : la part de ces prêts octroyés à des
protection des données clients (pour savoir plus sur ce sujet, voir :
étudiants en BTS et en début d’études universitaires (bac + 2) est de
chapitre 4.11.1, Conformité, paragraphe : Protection des données,
34% et de 39% pour les étudiants en Bac +5 ou écoles d’ingénieurs.
page 298).
Depuis 2021, la Banque de détail en France se mobilise dans le cadre
5.1.4.3.2 LUTTER CONTRE LES PRATIQUES du plan « 1 Jeune 1 Solution », lancé par le gouvernement dans le cadre
DISCRIMINATOIRES de France Relance, pour faciliter l’emploi et l’insertion des jeunes. Ainsi
en trois ans, 30 événements de recrutement ont été organisés en
En conformité avec la loi française, qui punit toutes les formes de
régions (à Paris, Marseille, Rennes, Lyon, Strasbourg, Lille, Bordeaux,
discrimination (pour plus de détails, voir : l’article 225‑1 à 225‑4 du
Orléans, Tours, Nantes, Toulouse, Grenoble, Montpellier, Bourges,
Code Pénal, https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/
Bastia, Brest, Bayonne, Valenciennes, Montauban, Angers, etc.). En
LEGISCTA00000 6165298/), le Groupe propose ses produits et services
tout, 320 entreprises invitées ont participé ainsi que 2 400 jeunes.
financiers à tous les clients, en ligne avec ses Principes Généraux
Environnementaux et Sociaux. Ces pratiques ont été retranscrites dans Conformément à l’article R. 312‑4‑3 du Code monétaire et financier pris
la documentation normative (le Code Société Générale) ainsi que dans en application de l’article L. 312‑1‑3 al. 2 du même Code, Société
le Code de conduite, qui s’impose à tous les collaborateurs. La Générale a mis en place un dispositif de détection de la fragilité
documentation normative de Société Générale fait spécifiquement financière de ses clients. Par ailleurs, moyennant une cotisation
référence à la discrimination et a étendu la loi française à toutes les mensuelle de 1 euro, Généris est l’offre de banque au quotidien pour
implantations, expliquant qu’en cas de rejet de la demande du client, il aider les clients en situation de fragilité financière à maîtriser leur
est interdit que ce refus soit motivé par une discrimination basée sur le compte. Le Groupe a lancé depuis 2020 une offre inclusive – Kapsul
genre, l’origine ethnique ou la religion du client. s’adressant aux clients en quête de plus d’autonomie et qui souhaitent
maîtriser leur budget. Accessible en ligne ou en agence, cette nouvelle
Depuis 2021, dans le cadre de la sensibilisation des collaborateurs aux
offre permet de découvrir les services Société Générale dès 2 euros par
règles de la protection de clients et la lutte contre les discriminations,
mois, sans conditions de revenus ni frais de tenue de compte. Kapsul
une bibliothèque d’instructions et des règles en vigueur au niveau
permet à ses clients de payer partout dans le monde en bénéficiant des
national et international est disponible pour des collaborateurs de
assurances et assistance d’une carte VISA Internationale.
Société Générale sur l’intranet :
Avec son offre Welcome, BoursoBank propose un compte gratuit et
Réglementation MIF2 sans condition de revenus, y compris aux clients interdits bancaires. La
Banque la moins chère en France depuis 16 années consécutives offre
également des solutions aux clients ayant des difficultés financières
Réglementation IDD (Distribution d'assurance)
ponctuelles en proposant à l’ensemble de ses clients un service de
coaching bancaire, gratuit, simple et pédagogique au travers de l’offre
Offre de produits et services Wicount® Budget. Wicount® Budget accompagne plus particulièrement
les clients dans la gestion de leur budget au quotidien. Une autre
Protection des clients de détail solution existe, dénommée « Compte clientèle fragile » ; cette offre
spécifique et gratuite donne accès à des services bancaires essentiels
Conflit d'intérêts – clients permettant au client de limiter le risque de se retrouver en situation
débitrice sur son compte, et aussi de limiter la facturation de certains
Protection des avoirs clients frais d’incidents de paiement ou d’irrégularités de fonctionnement de
compte. Parmi les services intégrés à cette offre : un compte de dépôt
Réclamation clients (ouverture, tenue et fermeture en ligne), une carte de paiement à
autorisation systématique, le retrait d’espèces dans les distributeurs
Conformité collaborateurs automatiques de billets, des virements ou des prélèvements SEPA en
nombre illimités, l’absence de commissions, etc. De plus, en 2023 et
Règles applicables aux Communications après le lancement du premier simulateur personnalisé de frais
publicitaires et promotionnelles bancaires en 2022, BoursoBank offre désormais à ses clients un
simulateur personnalisé d’économies sur leurs dépenses courantes.
Dans un contexte d’inflation où la maîtrise du budget quotidien est un
5.1.4.4 Accompagner la clientèle fragile enjeu majeur, les clients de BoursoBank peuvent désormais,
simplement et en quelques clics, effectuer une simulation
et promouvoir l’inclusion personnalisée qui leur restitue les économies qu’ils pourraient réaliser
financière et les actions de via la plateforme The Corner. Accessible en 1 clic depuis l’application
pédagogie mobile ou le site de BoursoBank, The Corner permet de faire en
moyenne une économie de 7% (sous forme de remises, d’offres
ACCOMPAGNEMENT DE LA CLIENTÈLE FRAGILE cashback et/ou de bons d’achats) auprès de plus de 100 grandes
En France, conformément à l’article L. 312‑1 du Code monétaire et enseignes de la vie quotidienne dans toutes les catégories de
financier (Droit au compte), le Groupe offre des services gratuits, dépenses : alimentation, shopping, sports, culture, billetterie, cinéma,
vacances, maison, enfants, etc.

364
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

INCLUSION FINANCIÈRE Phitrust Partenaires Part C, fonds d’impact social pur, proche de la
venture philanthropy, qui investit de façon minoritaire mais active dans
Dans le cadre de sa démarche d’inclusion financière, le Groupe
des entreprises sociales ou solidaires, dotées d’une cohérence
accompagne les formes innovantes de développement économique
économique et qui visent une pérennité financière. La Banque Privée
durable qui allient performance environnementale et sociétale, tant au
s’engage à verser 1 euro tous les 1 000 euros investis au profit d’Habitat
niveau associatif que philanthropique. Il soutient, de plus, le secteur de
et Humanisme.
la microfinance par le biais de prises de participation. Enfin, il met à la
disposition de ses parties prenantes, des formations financières afin de La Fondation 29 Haussmann, créée en 2009 par Société Générale
leur permettre de mieux appréhender les enjeux financiers Private Banking sous l’égide de la Fondation de France, a pour mission
d’aujourd’hui. de « donner aux enfants les meilleures chances pour grandir et les
préparer à devenir les citoyens de demain ». Elle poursuit un
Le financement du secteur associatif en France et fonctionnement innovant d’incubateur philanthropique, en
l’accompagnement philanthropique des clients concentrant son action sur des associations récentes à fort potentiel de
Société Générale a tissé des relations étroites avec ce secteur, grâce à développement, jouant souvent le rôle de « premier mécène », tout en
son réseau de spécialistes « Associations » déployé sur l’ensemble du apportant un soutien extra‑financier. Ce fonctionnement permet de
territoire. Le Groupe apporte son savoir‑faire à plus de 100 000 favoriser l’émergence de nouveaux acteurs associatifs qui visent à
structures à but non lucratif de toute taille (soit une part de marché de obtenir un impact à long terme sur l’avenir des enfants accompagnés,
10% en global, qui s’élève à 15% sur le segment des associations notamment les enfants les plus vulnérables.
gestionnaires) pour leur permettre de réaliser leurs objectifs de gestion De plus, dès 2018, Société Générale Banque Privée s’est distinguée en
au quotidien. lançant le premier produit structuré caritatif du marché. Ce sont
Société Générale a créé, fin 2022, le Centre d’Affaires Régional (CAR) aujourd’hui 6,4 millions d’euros de soutiens cumulés (dont 550 000
Institutionnels Île‑de‑France. Localisé en plein cœur de Paris, ce centre euros en 2023) qui ont ainsi pu être versés à des organisations à but
compte environ 80 collaborateurs, rattachés hiérarchiquement à la non lucratif dont la vocation générale couvre la lutte contre le cancer,
Direction Régionale Île‑de‑France Sud. Le CAR a pour vocation de servir l’accueil des personnes handicapées, l’enfance, l’insertion par le
l’ensemble des clients institutionnels de Paris et de la petite couronne, logement et la lutte contre l’exclusion des plus fragiles.
regroupé en trois segments de marché : Depuis janvier 2018, la Banque Privée a entrepris une véritable
W les grandes associations : ONG, éducatif, cultuel, socio‑médical, « démarche philanthropique collaborative » pour accompagner dans le
institutions internationales, etc. ; temps les clients entrepreneurs qui souhaitent donner du sens à leurs
investissements, notamment à l’occasion d’une cession d’entreprise,
W l’économie publique : les collectivités locales et territoriales, les ou fédérer leur famille autour d’un projet philanthropique. L’innovation
sociétés d’économie mixte, les bailleurs sociaux, etc. ; réside dans le fait de travailler « main dans la main » avec la Fondation
de France, en intégrant les conseils (avocats, notaires, etc.) des clients,
W les institutions financières : mutuelles, assureurs, etc.
tout au long du process, de la réflexion, à la mise en œuvre des actions
La création de ce CAR vise à développer la compétitivité philanthropiques, parfois complexes, en passant par la création et les
commerciale du Groupe sur ces marchés pour répondre au besoin investissements réalisés au sein de la Fondation.
croissant d’expertise de ses clients dans l’accompagnement de leurs
projets. Au total, en 2023 Société Générale a versé, au travers de son offre de
produits et services solidaires la somme de 3,1 millions d’euros à une
Avec le service d’épargne solidaire, les clients du réseau Société cinquantaine d’associations françaises partenaires reconnues d’utilité
Générale ont la possibilité de reverser tout ou une partie des intérêts publique.
annuels de leur livret d’épargne à une, deux ou trois associations
choisies parmi les partenaires sélectionnés par le Groupe en fonction Microfinance
de leur sérieux et leur engagement de transparence sur l’utilisation des
Depuis 2006, le Groupe a choisi de porter son appui à la microfinance à
fonds. Pour chaque don, le Groupe verse un supplément de 10% du
travers un partenariat en France métropolitaine et outremer, avec
don directement à l’association. D’autres produits ou services génèrent
l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique).
des dons à des associations : les cartes Collection caritative, le
cashback, le fonds SG Solidarité. En Afrique, Société Générale soutient activement la microfinance
depuis les années 2000, qui correspondent à son essor sur le continent
Dans le cadre d’initiatives de soutien aux associations, Société
comme outil d’inclusion financière des micro‑entrepreneurs, TPE‑PME,
Générale met des locaux gratuitement à disposition d’une dizaine
eux‑mêmes acteurs de la lutte contre la pauvreté et de croissance
d’associations. À l’issue d’un appel à candidatures lancé fin 2022,
économique.
chaque association ou structure lauréate bénéficie du site pour une
durée de trois ans. Après le succès de l’expérimentation mise en place Société Générale intervient exclusivement au travers de ses filiales
avec l’association Life Project For Youth (LP4Y) qui s’est installée dans africaines qui accompagnent le secteur dans leurs pays respectifs avec
un local de la Banque à Saint‑Ouen (93), ce sont désormais neuf des prêts à court ou moyen terme et des opérations de levée de fonds
associations qui bénéficient de cette initiative. sur les marchés généralement en monnaie locale. Les institutions de
microfinance, dont le Groupe est actionnaire minoritaire depuis
Au travers de ses activités de Banque Privée et en s’appuyant sur ses
l’origine, affichent en 2023 plus de 650 000 clients dont près de 20 %
expertises philanthropiques, Société Générale accompagne depuis
sont des clients emprunteurs avec un encours moyen de crédit
2018 les clients qui souhaitent avoir une démarche d’engagement
inférieur à 2 500 euros.
philanthropique sur les thématiques de leur choix. Fin 2022, près de
200 clients ou familles ont été accompagnées et ce sont six fondations Le Groupe vise une contribution de 200 millions d’euros au
ou fonds de dotation qui ont été créés. Concomitamment, la Banque financement du secteur, en dette(2) et en capital. Elle est de l’ordre de
Privée a noué un partenariat avec le Philanthro‑Lab(1), lieu unique 135 millions d’euros fin 2023, elle était de 100 millions d’euros fin 2021
d’incubation de la philanthropie en France. En 2023 a été lancé le fonds et de 60 millions d’euros fin 2018.

(1) Le Philantro‑Lab est un site physique, en lieu de rencontres, entièrement dédié à la philanthropie. Le concept porte une double mission fondatrice : créer un écosystème
pour développer la philanthropie, démocratiser le réflexe du don et de l’engagement auprès du plus grand nombre. Pour plus d’information, voir : https://
philanthro‑lab.org.
(2) Cela inclut les encours des placements privés et/ou émissions obligataires arrangées par Société Générale.

365
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

ACCESSIBILITÉ – HANDICAP – SENIORS moins que les hommes. Conscients de cet écart, BoursoBank a noué
en 2023 un partenariat avec Vives Médias, magazine en ligne destiné à
Le Groupe veille à l’accessibilité de ses services pour ses clients en
familiariser les femmes avec la finance. Une série de webinaires a été
situation de handicap à travers l’adaptation des équipements ou
organisé ensemble : « Investir, pourquoi pas moi ? », diffusés sur
l’ergonomie des applications :
Boursorama.com et disponibles sur YouTube.
W accès aux distributeurs automatiques de billets (DAB) du Réseau SG ;
Enfin, en 2023 et pour la troisième année consécutive, BoursoBank, en
W relevés de comptes en braille ; partenariat avec l’Oréal, Total Energies et le magazine L’Étudiant, a
organisé BoursoLive, le premier e‑salon grand public consacré à la
W aménagement des locaux : le taux de mise en conformité du réseau Bourse et aux marchés financiers. Cet événement gratuit compte une
d’agences s’établit à fin 2023 à plus de 96% ;
vingtaine d’exposants et permet aux investisseurs particuliers (clients
W accessibilité numérique de l’application Société Générale. ou non de BoursoBank) d’échanger en direct via tchats et visio, avec les
sociétés cotées, les sociétés de gestion, et les émetteurs de produits
Société Générale est signataire du « Manifeste pour l’inclusion des financiers (ETF*, produits de Bourse), de faire leurs premiers pas en
personnes handicapées dans la vie économique », qui prévoit Bourse, de diversifier leur portefeuille boursier, et de choisir les
notamment l’optimisation de l’accès aux outils numériques de produits adaptés. En complément de tous les outils et des contenus
l’entreprise aux personnes en situation de handicap, l’intégration de pédagogiques multipliés par Boursorama.com, BoursoLive est
l’accessibilité numérique dans la conception des schémas directeurs l’occasion pour les investisseurs particuliers de renforcer leur culture
des systèmes d’informations et le développement des solutions boursière, de trouver réponses à leurs questions pour estimer leurs
numériques. L’accessibilité numérique est l’un des quatre axes de la prises de risque, d’investir de manière plus responsable, en s’adressant
politique de Société Générale en matière d’intégration des personnes directement, en live et de manière très privilégiée aux entreprises
en situation de handicap, qui comprend également le recrutement & présentes sur ces trois jours. Au sommaire de sa seconde édition,
l’intégration, la formation et les achats responsables. Pour plus BoursoLive avait l’ambition d’expliquer comment traverser au mieux le
d’information sur le Manifeste, voir : https://handicap.gouv.fr/ contexte économique actuel, décrypter les marchés financiers
le‑manifeste‑inclusion‑enclenche‑une‑nouvelle‑dynamique. américains, l’investissement au féminin, ou encore une initiation à
Le Groupe publie sur son site institutionnel le Schéma Pluriannuel de l’analyse technique avec une présentation des produits dérivés
mise en accessibilité (https://www.societegenerale.com/sites/default/ (warrants, Turbos, etc.).
files/documents/Accessibilite‑numerique/ La Banque de détail en France a lancé en 2020 « Le 5’ des Experts » – un
Schema‑pluriannuel‑accessibilite‑FR.pdf). programme vidéo dont l’objectif est de présenter de façon didactique
De nombreuses fonctionnalités sont proposées sur l’espace client et à destination d’un large public les sujets liés à l’argent. Tous les
BoursoBank, telles que la vocalisation de la matrice de connexion, mardis, un collaborateur expert Société Générale répond en cinq
l’adaptation de l’interface au zoom, la transcription de vidéos, la minutes aux questions que se posent les consommateurs (particuliers
restructuration de la navigation avec des raccourcis spécifiques pour majoritairement, professionnels une fois par mois, entreprises parfois)
faciliter le parcours des clients malvoyants, ou des services sur les crédits, l’épargne, les assurances. Ces vidéos sont publiées sur
d’accessibilité téléphonique dédiés aux clients sourds et l’appli (une vidéo par semaine) et l’espace Internet des particuliers,
malentendants. La Banque en ligne publie la politique d’accessibilité rubrique « Nos conseils », et sont relayées sur les réseaux sociaux
sur son site web : https://www.boursorama‑group.com/fr/ (Facebook et Instagram) et dans les newsletters envoyées aux clients.
accessibilite‑numerique‑fr. Pour aider les créateurs à se lancer dans l’entrepreneuriat, le Groupe a
développé le programme « devenir entrepreneur », un dispositif unique
Actions de pédagogie, aide à l’éducation financière
en quatre étapes. La rubrique « Créateurs » de l’espace Internet des
Les filiales du Groupe soutiennent activement l’éducation financière, professionnels a été entièrement revue avec plus de 80 pages de
qui permet également de lutter contre les discriminations dans la contenu purement pédagogique à destination des créateurs
distribution de produits et services financiers. Plusieurs informations d’entreprises et l’espace Côté conseillers propose des e‑learning
utiles pour comprendre l’actualité financière et la suivre en temps réel dédiés, un programme de quatre RDV avec le prospect créateur selon
sont mises à disposition des clients sur les sites web des filiales du l’état d’avancement de son projet.
Groupe. Le réseau de Société Générale en France propose, au travers de la
Avec près de 47 millions de visites mensuelles, Boursorama.com est le plateforme Boost lancée en 2019, 12 services utiles pour les jeunes
premier portail d’informations économiques et financières en France. Il clients de la Banque (entre 18‑24 ans) pour les accompagner dans leur
propose de l’actualité et donne des clés de compréhension sur entrée dans les études supérieures et la vie active. Élargie gratuitement
l’économie, la Bourse et tout ce qui concerne la gestion des dépenses en 2022 à tous les clients âgés de 16 à 24 ans, cette offre leur permet de
personnelles, sous différents formats (articles, vidéos, podcast, fiches bénéficier de sept services gratuits tels que des offres de stages,
pratiques ou forums de discussions) et constitue une véritable source d’alternances, d’emplois, des conseils carrière et vie étudiante via un
d’éducation financière gratuite et accessible à tout internaute sans blog, l’accès simplifié aux aides financières, un entraînement au Code
distinction. de la route, une plateforme de locations simplifiée et dédiée aux
étudiants, des annonces de missions de bénévolat, etc. Société
Donner à chacun la faculté d’agir sur son argent fait aussi partie de la Générale propose également « Boost Privilège » donnant accès à des
raison d’être de BoursoBank qui contribue à l’éducation financière de services supplémentaires, offert pendant six mois aux jeunes qui
ses clients et visiteurs à travers la mise à disposition d’informations, de souscrivent à un produit éligible, ou accessible moyennant une
conseils et d’outils pour prendre des décisions éclairées concernant cotisation de 2 euros par mois. Ces services représentent une valeur
leur argent. Ainsi divers contenus comme les émissions (Ecorama, totale de plus de 200 euros par mois.
Journal des Biotechs, etc.) pour suivre toute l’actualité économique en
temps réel, ou des webinaires mensuels interactifs en direct avec des De plus, depuis fin 2020, le Groupe met à disposition des 10‑17 ans une
experts de tout horizon sont proposés gratuitement à l’instar d’un carte de paiement accompagnée d’une application dédiée offrant de la
module quotidien d’une minute, intitulé « Parlons cash », pour donner visibilité sur les dépenses et facilitant l’expérience de paiement qui
des informations clés, trucs et astuces pour les aider à gérer leur argent encourage l’autonomie financière. Cette offre totalement gratuite,
au quotidien. 100% digitale et uniquement disponible en ligne, baptisée Banxup,
permet aux jeunes de consulter les opérations, de demander de
BoursoBank et le site Boursorama.com s’adressent à tous les l’argent et met à leur disposition une carte de paiement Banxup
particuliers en matière d’éducation financière et plus particulièrement Mastercard à débit immédiat sans autorisation de découvert. De leur
aux femmes. En effet, les femmes investissent traditionnellement côté, les parents peuvent, en temps réel, contrôler les moyens

366
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE BANQUE RESPONSABLE

financiers de leur enfant en fonction de sa maturité et du contexte, en La Banque Privée de Société Générale a mis à disposition des visiteurs
paramétrant sa carte, gérant ses plafonds de paiement et retrait, de son site web www.privatebanking.societegenerale.com, une série
autorisant ou non les paiements en ligne et sans contact. Enfin s’ils le d’épisodes à caractère éducatif pour « comprendre l’investissement
souhaitent, ils peuvent être notifiés en temps réel des dépenses de leur responsable ». Les postcasts sont également disponibles sur les
enfant, converser et envoyer instantanément et facilement de l’argent plateformes Spotify et Apple Podcast via l’émission « Private Talk by
à leur enfant, le tout au sein de l’application bancaire Société Générale. Societe Generale Private Banking ».

DONNÉES RELATIVES À L’ACCOMPAGNEMENT DE LA CLIENTÈLE FRAGILE

2021 2022 2023


Nombre de clients bénéficiant de l’offre Kapsul 5 170 5 622 5 400
Nombre de clients bénéficiant de l’offre Généris 55 831 55 355 58 238
Mise à disposition de lignes de crédit en partenariat avec l’ADIE(1) (en M EUR) 18,4 22,2 23,5
Encours de crédit avec l’ADIE(1) (en M EUR) 20,6 18,5 35,9
Contribution aux organismes de microfinance en Afrique (en M EUR) 101 120 135
(1) Les données historiques 2021 et 2022 ont fait l'objet d'une rectification.

5.1.4.5 Actions de la Fondation Société lucratif afin d’accompagner le développement des technologies pour
Générale nettoyer la pollution plastique des océans et pour endiguer l’afflux
venant des rivières. La politique internationale de mécénat du Groupe
En complément de ses engagements dans le sport (rugby, handisport, évoluera en 2024 pour intégrer ce nouvel engagement.
etc.) qui s’inscrivent dans la durée, le groupe Société Générale mène
Le Groupe entend globalement renforcer sa politique internationale de
une politique active de mécénat en faveur de l’éducation et de
mécénat pour encore plus de cohérence et d’impact sur les territoires
l’insertion professionnelle, et, depuis plus de 30 ans, en soutien à la
où il est présent. Celle‑ci s’articule actuellement autour de huit autres
musique classique et à l’art contemporain. Dans les différentes
fondations en dehors de France : au Royaume‑Uni (Societe Generale UK
géographies où il est présent, le Groupe soutient la société civile et
Foundation), en Côte d’Ivoire (Fondation Société Générale Côte
accompagne son développement à travers différentes actions menées
d’Ivoire), au Maroc (Fondation pour la Solidarité et la Culture), en
via des fondations ou en régie directe.
Tunisie (Solidarité et Innovation par l’IUB, Arts et Culture par l’IUB), en
Réunissant ses mécénats historiques en faveur de la solidarité et de la Roumanie (Fundatia9), en République tchèque (Jistota Foundation) et
musique classique, la Fondation d’entreprise Société Générale au Brésil (Instituto de Responsabilidade Social Societe Generale).
accompagne les jeunes dans la construction de leur avenir et poursuit Toutes les entités du Groupe sont également encouragées à mener
ses actions en faveur de leur éducation et de leur insertion leurs propres actions de mécénat dans les domaines d’engagement du
professionnelle. En 2023, ce sont 77 projets qui ont été soutenus en Groupe.
France et en Afrique. En 2023, le mécénat musical compte
Pour donner encore plus de valeur et d’impact à ses soutiens
42 partenariats à son actif.
financiers, Société Générale déploie également une politique de
En 2024, la Fondation d’entreprise Société Générale sera prorogée, mécénat de compétences auprès de ses collaborateurs. En France
avec un budget renforcé de 50%, conformément aux annonces faites notamment, le Groupe met à disposition de chacun ses collaborateurs
lors de la présentation du plan stratégique par le Directeur général en trois jours par an dédiés à des actions d’intérêt général, sur leur temps
septembre 2023. La Fondation approfondira notamment ses actions de travail. Les possibilités d’engagement sont multiples afin de
dans le champ de l’éducation et de la culture. Société Générale a noué s’adapter au mieux au besoin des jeunes et de permettre aux
en novembre 2023 un partenariat majeur avec la Villa Albertine, collaborateurs de partager leurs compétences de façon utile et
établissement culturel majeur aux États‑Unis, adossé au ministère de solidaire, tout en donnant du sens à leur métier : actions ponctuelles
l’Europe et des Affaires étrangères et de l’Ambassade de France aux d’accompagnement des jeunes, interventions sur l’éducation
États‑Unis, qui accompagne les professionnels et artistes émergents à financière, journées solidaires pour accompagner des associations
travers des résidences innovantes dans de nombreuses disciplines dans leur développement, mentorat, etc.
artistiques. En devenant Grand Mécène des résidences de la Villa
Chaque année, les collaborateurs du Groupe se mobilisent également
durant trois ans, le Groupe soutient le parcours professionnel des
pour un grand défi sportif et solidaire – Move for Youth – au profit
artistes, l’excellence artistique ainsi que le rayonnement de la culture
d’associations agissant pour l’éducation et l’insertion des jeunes, dans
française à l’international.
la lignée des actions de la Fondation. En 2023, près de
Société Générale a également annoncé fin 2023 un partenariat avec 25 000 collaborateurs se sont mobilisés dans 56 pays pour soutenir
The Ocean Cleanup pour s’associer en tant que Mission Partner à des 60 associations qui ont bénéficié d’un don cumulé d’1 million d’euros.
opérations de nettoyage des fonds marins. Société Générale apportera
sa contribution financière à cette organisation internationale à but non

367
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

5.2 ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE


EXEMPLAIRE

5.2.1 ÊTRE UN EMPLOYEUR RESPONSABLE

2021 2022 2023(1)


Effectifs Groupe (fin de période hors personnel intérimaire) 131 293 117 576 126 822
Équivalents Temps Plein (ETP) 124 089 115 466 122 200
Nombre de pays 66 66 61(2)
Nombre de nationalités dans le Groupe 141 154 152
(1) Les effectifs du Groupe, le nombre de pays et le nombre de nationalités dans le Groupe sont relatifs aux entités interrogées dans le cadre de la campagne de
reporting de données sociales FY2023.
(2) Pour 2023, intégration des entités Leaseplan et sortie des quatre filiales africaines en cours de cession (Congo, Guinée Équatoriale, Mauritanie et Tchad).

Société Générale a des activités dans plus de 60 pays et auprès de plus W les modes de fonctionnement et les méthodes de travail sont
de 126 000 collaborateurs du Groupe, en tant qu’Employeur profondément bousculés par la crise climatique et les crises
Responsable. C’est pourquoi le Groupe veille à prévenir et maîtriser les sociales, accélérant notamment une prise de conscience individuelle
risques sociaux et opérationnels liés à sa gestion des ressources et collective des enjeux de digitalisation et de conditions de travail ;
humaines. Cela, d’une part, afin de garantir la conformité de ses
opérations avec la réglementation (droit du travail, normes de santé et W les conséquences économiques, sociales et environnementales de la
crise sanitaire et des crises géopolitiques ont mis une pression
sécurité des personnes, lois sociales, etc.) et avec les règles internes
importante sur les salariés et les individus.
qu’il s’est fixées, et, d’autre part, afin d’assurer la continuité d’activité
dans des conditions satisfaisantes pour les collaborateurs. Ces facteurs conjoncturels et structurels accélèrent la transformation
du Groupe, qui doit faire face à de nouveaux défis impactant ses
Le Groupe conduit son développement en ligne avec les valeurs et les
activités, parmi lesquels :
principes énoncés dans les principales conventions internationales
suivantes : W l’intensification de la concurrence sur le marché du travail,
notamment sur des profils IT, Data ;
W la Déclaration universelle des droits de l’homme et ses engagements
complémentaires ; W l’émergence de nouveaux modes de travail et l’évolution des
aspirations et des besoins des salariés dans leur relation avec le
W les conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du
travail et leur employeur ;
Travail (OIT) ;
W l’apparition de nouveaux besoins vis-à-vis des enjeux
W la Convention du patrimoine mondial de l’Unesco ;
environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
W les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de
Le Groupe a pris la pleine mesure de l’accélération de ces
l’OCDE (Organisation de coopération et de développement
transformations et est conscient des risques RH qui en découlent. En
économiques) ;
cohérence avec la cartographie des risques du Groupe présentée dans
W les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et le chapitre 4.1 (voir : Facteurs de risque par catégories, page 191), la
aux droits de l’homme. Direction des RH du Groupe a conduit une analyse permettant
d’identifier trois risques RH principaux pour Société Générale et ses
L’ensemble des engagements du Groupe, les principaux indicateurs liés
filiales :
aux ressources humaines, les politiques associées et les initiatives
déployées au sein du Groupe sont détaillées dans le rapport Employeur W le risque lié au défaut de personnel qui sous‑entend un risque de
Responsable (voir : www.societegenerale.com, la rubrique rotation du personnel et de pertes de compétences et d’expertises,
Responsabilité, section Employeur responsable). qui pourrait conduire à une perte de ressources, de savoir‑faire,
d’efficacité et d’engagement. Cela impacterait négativement la
performance individuelle et collective, la satisfaction client et la
5.2.1.1 Description des principaux compétitivité du Groupe ;
risques RH et de l’impact pour
W le risque lié aux conditions de travail qui sous‑entend à la fois un
le Groupe risque de manque d’attractivité, de hausse de l’absentéisme et de
DES FACTEURS CONJONCTURELS ET STRUCTURELS démotivation des employés mais également un risque d’atteinte à la
IMPACTANT L’ACTIVITÉ DU GROUPE ET SA GESTION santé et la sécurité notamment avec des situations de risques
DU CAPITAL HUMAIN psychosociaux. Le risque d’atteinte à la santé et sécurité (risque
d’accidents du travail ou de maladies professionnelles notamment)
Du fait de son activité internationale, le Groupe opère dans un des collaborateurs, propre au secteur bancaire, est limité compte
environnement concurrentiel et mouvant où : tenu de la nature des activités du Groupe, non comparable à une
W les nouveaux acteurs et les nouvelles technologies transforment les activité industrielle ;
métiers et les activités du secteur bancaire, et la façon dont elles
W le risque lié au non‑respect de la réglementation et des règles
sont conduites auprès de ses clients et de ses salariés ; internes sociales qui est de nature à générer des risques juridiques
et de réputation.

368
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

5.2.1.2 Pilotage des principaux Société Générale a défini en 2023 sa stratégie Employeur Responsable,
risques RH qui constitue l’un des piliers de sa stratégie RSE. Elle s’appuie sur trois
ambitions, déclinées en engagements qui permettent, en plus d’être
La Direction des Ressources Humaines (RH) du Groupe dispose de exemplaire dans sa responsabilité d’employeur, de maîtriser les
plusieurs instances permettant d’aborder les sujets stratégiques et les principaux risques RH du Groupe :
risques RH associés :
1. la première ambition, qui vise à maîtriser le risque lié au défaut
W un Comité exécutif RH, constitué des acteurs des ressources de personnel, repose sur la réalisation, pour chaque
humaines des fonctions centrales et des Directions régionales, pilote collaborateur, de son plein potentiel au travers :
de manière uniforme et alignée la stratégie Capital Humain en - d’une offre de formations riche et variée avec un accent fort
France et à l’international. Il se réunit toutes les semaines ;
mis sur un large programme de formations RSE pour accélérer
W une communauté internationale RH régulièrement animée pour la montée en compétence de l’ensemble des collaborateurs du
s’assurer de la bonne communication et application de la stratégie Groupe et leur permettre d’être des acteurs majeurs dans la
Capital Humain du Groupe. La Directrice Groupe des Ressources transformation RSE de la Banque,
Humaines siège au sein du Comité exécutif du Groupe (voir - d’une gestion adaptée des carrières et des compétences afin de
page 111), qui se réunit toutes les semaines ;
proposer des opportunités à chaque salarié permettant une
W les sujets stratégiques liés au Capital Humain sont également meilleure employabilité, une amélioration du taux de mobilité
présentés au Conseil d’administration plusieurs fois par an, interne et une meilleure maîtrise du taux de turnover ;
notamment la politique de rémunération, la politique Diversité,
2. la deuxième ambition, permettant de maîtriser les risques de
Equité & Inclusion, la stratégie Capital Humain, l’engagement des
défaut de personnel et de conditions de travail, a pour objectif
collaborateurs et les évolutions réglementaires telles que la CSRD
d’offrir un environnement de travail satisfaisant et performant
(Corporate Sustainability Reporting Directive).
afin de favoriser l’attractivité et la rétention :
La stratégie Capital Humain s’articule autour de trois piliers : des - au travers de la généralisation du télétravail ou de nombreux
organisations efficaces et compétences adaptées, une transformation
avantages sociaux, l’objectif final est de porter une attention
culturelle pour renouer avec la fierté ainsi qu’une diversification et un
forte au bien-être et aux conditions de travail des
engagement des talents. Elle s’appuie pour cela sur deux catalyseurs :
collaborateurs du Groupe,
une communauté RH globale et une digitalisation et simplification RH.
- en vertu d’une politique Diversité, Équité et Inclusion dont
De plus, les risques liés à la gestion des RH s’intègrent au dispositif
l’objectif est de respecter chaque individualité, de nombreux
général de gestion des risques du Groupe, organisé en trois lignes de
engagements sont pris pour veiller à la non‑discrimination
défense (niveau 1 : les métiers, niveau 2 : la conformité, niveau 3 :
(comprenant le sujet du handicap) et des actions sont menées
l’inspection et l’audit) et commun à l’ensemble des implantations
pour neutraliser les écarts de rémunération entre les genres, et
(voir : Organisation de la gestion du risque opérationnel, page 288).
pour augmenter la part des femmes dirigeantes ;
La Direction des Ressources Humaines et les équipes de la filière
3. la troisième ambition, dont l’objectif est de maîtriser les risques
disposent ainsi :
de conditions de travail et de non‑respect de la réglementation et
W de politiques globales, dans les différents domaines RH, encadrant des règles sociales interne, s’attache à favoriser l’engagement
la gestion des RH dans chacune des BU/SU et filiales du Groupe ; des collaborateurs, notamment par des actions favorisant la
culture du dialogue (expression et écoute) ou leur implication
W de processus formalisés sur cinq missions clés de l’employeur : dans des initiatives solidaires.
(i) assurer la gestion administrative des RH et la paie, (ii) gérer la
carrière des collaborateurs, (iii) définir et gérer la rémunération et
5.2.1.3.1 RISQUE LIÉ AU DÉFAUT DE PERSONNEL
les avantages sociaux, (iv) gérer les emplois et les compétences,
(v) définir et gérer les politiques sociales ; Une gestion défaillante des carrières et des compétences, un manque
d’attractivité et de valorisation des talents pourraient conduire à une
W de procédures opérationnelles et de guides utilisateurs, visant à perte de ressources et d’engagement des collaborateurs. Cela
sécuriser les opérations et à pérenniser les connaissances au sein du impacterait directement la performance individuelle et collective du
Groupe ; Groupe, sa capacité à attirer et retenir ses collaborateurs et in fine à
W d’indicateurs, permettant d’alimenter le pilotage interne. mettre en œuvre sa stratégie.

Elles déclinent également les dispositifs de gestion des risques et de Afin de prévenir ce risque, le Groupe déploie un ensemble de politiques
contrôle permanent du Groupe et disposent ainsi : et d’actions, pour répondre aux défis suivants :

W d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés sur Adapter la stratégie de recrutement aux nouveaux
l’ensemble du périmètre Groupe ; enjeux
W d’exercices d’identification des risques et de mesures de UNE STRATÉGIE DE RECRUTEMENT ATTRACTIVE ET
prévention ; ALIGNÉE AVEC LES ATTENTES DU MARCHÉ

W de plans de continuité d’activité et d’exercices de crise ; Société Générale adapte ses modes de recrutement en intégrant les
nouvelles fonctionnalités apportées par les technologies et la digitalisation,
Les activités RH font par ailleurs l’objet de contrôles périodiques, de la telles que l’application « CV Catcher » qui permet au candidat de scanner
part des équipes d’Audit et d’Inspection. son CV pour obtenir une sélection d’offres correspondant à ses
compétences grâce à l’intelligence artificielle, ou encore l’application
5.2.1.3 Politiques et mesures mises en « InMind » qui permet de scanner les CV des étudiants rencontrés sur les
forums écoles, qui sont ensuite intégrés automatiquement dans l’outil de
œuvre pour prévenir et atténuer recrutement Job@SG. Par ailleurs, le Groupe diversifie ses canaux de
les risques RH recrutement notamment pour mettre en avant les nouveaux métiers et
répondre davantage aux aspirations des candidats.
Afin de répondre aux nombreux défis structurels et conjoncturels qui
impactent le secteur bancaire et ses métiers, le Groupe met en œuvre En France, Société Générale lance des actions de recrutement
les politiques et mesures visant à répondre aux principaux risques RH innovantes, notamment des actions de gaming (hackathon, challenges
auxquels il est exposé. e‑Sport), en se basant sur les compétences et appétences des
candidats, et non plus uniquement sur leurs CV et parcours.

369
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

D’autre part, le Groupe valorise ses engagements RSE sur ses sites Favoriser l’intégration des nouveaux arrivants
institutionnels et sur son site de recrutement Careers pour ancrer sa
Afin d’établir dans le temps une relation de confiance et de développer
qualité d’employeur responsable et pour répondre aux attentes des
un sentiment d’appartenance, le Groupe met en œuvre un dispositif
candidats sur les axes environnemental et social.
d’intégration construit autour des valeurs du Groupe. La période
DES ACTIONS SPÉCIFIQUES POUR ATTIRER, RECRUTER ET d’intégration permet non seulement au nouveau collaborateur de
RETENIR LES JEUNES DIPLÔMÉS découvrir la culture, les méthodes et les valeurs du Groupe mais
également d’établir une relation de fidélité et d’instaurer un
Dans sa démarche volontariste visant à attirer, recruter et retenir les engagement solide.
jeunes diplômés, Société Générale s’engage au travers de nombreuses
initiatives, telles que : Voici quelques exemples d’initiatives mises en place dans le Groupe :

W l’établissement de relations privilégiées avec des écoles et W en France, tout au long de la période d’intégration, les nouveaux
formations supérieures cibles dans 98 entités du Groupe ; arrivants bénéficient notamment de parcours dédiés à l’entité
d’accueil ou encore d’un Local Buddy, référent qui facilite leur
W une communauté de près de 250 ambassadeurs écoles, tous intégration. Par ailleurs, une application interactive a été déployée
collaborateurs du Groupe, est animée en France pour échanger avec pour maintenir le lien entre le candidat recruté et sa future équipe,
les étudiants sur les valeurs, la culture, les métiers, les conditions de avant son arrivée effective et créer un esprit d’équipe et partager les
travail au sein de l’entreprise ; valeurs du Groupe. Cette application innovante a été lancée dans un
premier temps auprès des salariés en CDI et des alternants des
W en France, l’organisation d’événements visant à développer la
agences bancaires en France et sera à terme élargie à l’ensemble du
diversité des profils de juniors :
périmètre du Réseau SG en France (dont les fonctions centrales) ;
- le forum Meet, Match & Learn, un événement multi-écoles et 100%
digital mixant conférences et forum recrutement, W en Chine, le programme New Joiner Experience Enhancement a été
lancé pour améliorer l’expérience des nouveaux arrivants grâce à la
- le programme « HER » visant à sensibiliser les lycéennes aux fourniture d’un dispositif d’intégration complet, leur permettant
métiers de l’IT, ainsi de s’adapter plus rapidement et plus facilement à la culture du
Groupe ;
- des témoignages de femmes qui travaillent dans la finance et qui
expliquent leur parcours et leurs expériences, W en Inde, le processus d’intégration a été amélioré en 2023 avec la
mise à jour de la page d’accueil destinée aux nouveaux arrivants sur
- une sensibilisation LGBT+ avec des conférences dans des écoles
l’intranet, centralisant toutes les informations pratiques.
en collaboration avec le magazine TÊTU ou en s’appuyant sur des
témoignages de rôles modèles, y compris de la Direction de Anticiper les évolutions des métiers et les besoins en
Société Générale ; compétences futures
W au Sénégal, le parrainage d’une école de formation au numérique, UN DISPOSITIF ROBUSTE DE GESTION PRÉVISIONNELLE
Simplon (stages offerts à des étudiants diplômés issus de cette DES EMPLOIS ET DES COMPÉTENCES
école) et la convention de partenariat avec six écoles et universités
locales. Pour prévenir les risques de ne pas disposer des bonnes compétences
à moyen et long terme, le Groupe a engagé une démarche qualitative
De plus, chaque année, Société Générale invite ses stagiaires, et quantitative de Strategic Workforce Planning (SWP – gestion
alternants en France et ses VIE dans le monde à répondre à l’enquête prévisionnelle des emplois et des compétences) au niveau mondial.
HappyTrainees de ChooseMyCompany. Cette enquête, indépendante et Cette démarche vise à adapter les politiques relatives au Capital
anonyme, leur permet d’évaluer leur expérience au sein du Groupe. Humain, notamment en matière de formation et de pourvoi des postes,
En 2023, pour la quatrième année consécutive, Société Générale a été aux besoins en compétences des métiers et leurs évolutions
accrédité du label Happy Trainee qui récompense les entreprises qui correspondant aux enjeux stratégiques du Groupe. Elle permet aux
soignent l’accueil, l’accompagnement et le management de leur collaborateurs de disposer des moyens pour développer leur
stagiaires, alternants et VIE. employabilité.

UNE POLITIQUE DE RECRUTEMENT ÉQUITABLE Cette démarche se structure en trois étapes :


1. définir une cible qualitative et quantitative sur les compétences
La politique de recrutement de Société Générale se décline en fonction
des métiers, des activités et des contextes géographiques mais favorise dont le Groupe doit se doter à moyen long terme pour mettre en
un processus de recrutement global homogène, comprenant au œuvre sa stratégie ;
minimum un entretien avec le manager et un entretien avec une 2. établir un diagnostic et une cartographie des compétences dont
personne des RH permettant notamment de mesurer l’adhésion du le Groupe dispose ;
candidat aux valeurs du Groupe (voir : Déployer un Code de conduite
s’appuyant sur des valeurs partagées et sur le respect des droits 3. identifier l’écart entre la situation actuelle et la cible afin de
humains, page 330). mettre en œuvre les leviers (formation, mobilité interne,
recrutement, etc.) et les plans d’action pour combler cet écart.
Le Groupe effectue un recrutement uniquement fondé sur les Cette analyse doit être entreprise à fréquence régulière pour
compétences pour garantir la non‑discrimination et met en œuvre actualiser les plans d’action.
divers leviers d’action pour s’en assurer : les acteurs RH et les managers
bénéficient de formations contre les biais et stéréotypes pour favoriser Déployée sur l’ensemble des métiers clés du Groupe, cette démarche
la diversité, l’équité et l’inclusion. couvre la quasi‑totalité des Business Units et Service Units en 2023,
permettant ainsi de mettre en œuvre une stratégie efficace
Conformément aux obligations réglementaires en France, les d’acquisition de nouvelles compétences et d’évolution adéquate des
recruteurs ont une formation spécifique sur la non‑discrimination à compétences existantes dans le Groupe. En France, cette démarche est
l’embauche, renouvelée au plus tard tous les cinq ans. Les managers encadrée par un accord social renouvelé plusieurs fois depuis sa
ont à leur disposition un guide rappelant les bonnes pratiques en la signature en 2013. Il a été prolongé en 2022 et est en cours de
matière. renégociation avec les organisations syndicales.

370
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

UN RÉFÉRENTIEL DE COMPÉTENCES DYNAMIQUE prévoient notamment :


MONDIAL
W la transparence sur les postes à pourvoir, à travers une publication
Pour cartographier les compétences, le Groupe a opté pour une systématique des offres dans la Bourse des emplois interne
approche reposant sur le principe du volontariat, plaçant le salarié en (Job@SG), accessible depuis 94 entités dans 36 pays ;
acteur principal de son développement et de son employabilité, à
travers deux outils d’autodéclaration des compétences : W la priorité donnée aux collaborateurs internes dans le pourvoi de
poste ;
W ACE (Appétences, Compétences, Expériences), un outil fondé sur un
référentiel de compétences dynamique et sur du machine learning(1), W l’animation d’une communauté dédiée aux pratiques de
déployé pour 78 810 employés, dans 77 entités et 30 pays du recrutement, également à l’international, afin de partager les
Groupe, soit 62% des collaborateurs du Groupe ; bonnes pratiques et de redescendre les informations sur ce sujet ;

W MonDiag, pour les métiers de la Banque de détail en France, qui W ou encore le strict respect du processus de recrutement fixé par la
permet à chaque salarié de construire un plan de développement Direction des Ressources Humaines afin de prévenir tout risque
personnalisé afin de l’accompagner dans la montée en compétences potentiel de corruption ou de conflits d’intérêts, et d’éviter toute
sur son poste. Cet outil est déployé auprès de 28 400 collaborateurs. forme de discrimination ou de favoritisme.

Améliorer l’employabilité de chaque collaborateur DES PROGRAMMES SPÉCIFIQUES DE DÉVELOPPEMENT DE


tout au long de sa carrière L’EMPLOYABILITÉ DES COLLABORATEURS

La formation est un enjeu essentiel pour le Groupe, afin de poursuivre En 2021, le Groupe a complété son dispositif de mobilité interne pour
et garantir le développement des compétences et l’employabilité des favoriser l’adaptation permanente des compétences de ses
collaborateurs tout au long de leur parcours professionnel au sein de collaborateurs aux évolutions rapides de son environnement et leur
l’entreprise. En ce sens, Société Générale est engagée à offrir aux permettre d’accéder à des opportunités professionnelles motivantes
collaborateurs les moyens de construire des plans de carrières aux tout en répondant aux besoins des Business ou Service Units.
possibilités multiples, notamment au travers : Désormais, le collaborateur peut non seulement se porter candidat sur
des offres publiées en interne, mais également être approché par un
UNE OFFRE DE FORMATIONS EN LIEN AVEC LES ENJEUX manager recruteur pour se voir proposer une opportunité en interne.
MÉTIERS DU GROUPE ET LES COMPÉTENCES CLÉS DE Le rapprochement entre les compétences des collaborateurs et celles
DEMAIN recherchées par les managers s’effectue grâce à la plateforme
d’autodéclaration des compétences ACE, qui permet aux managers
L’offre de formations, proposée par divers acteurs (équipes centrales
recruteurs d’identifier rapidement, grâce à un moteur de
ou académies propres à des Business ou Service Units ou filiales) et
recommandation s’appuyant sur l’Intelligence Artificielle, les
sous une variété de formats (e‑learning, présentiel, MOOC, vidéos, etc.)
collaborateurs dont le profil correspond à leur besoin. Cette
cible en priorité :
fonctionnalité rencontre un grand succès auprès des managers et des
W des compétences métiers ; collaborateurs.

W la culture risque, responsabilité et conformité des collaborateurs. En 2023, 15 385 collaborateurs dans le Groupe ont bénéficié d’une
Les formations obligatoires pour tous les collaborateurs du Groupe mobilité interne (fonctionnelle et/ou géographique). Au total, ce sont
couvrent les sujets suivants : sécurité de l’information, lutte contre 51 % des postes qui ont été pourvus via la mobilité interne en 2023,
la corruption, Code de conduite, règlement général sur la protection démontrant ainsi l’ambition de Société Générale de favoriser
des données, sanctions internationales, lutte contre le blanchiment l’employabilité de son capital humain.
d’argent et le financement du terrorisme, conflits d’intérêt et
En parallèle, le Groupe propose des parcours de Reskilling. Initié par le
harcèlement ;
Groupe en 2020 et élaboré avec les experts métiers, ce programme vise
W des compétences comportementales (méthode agile, collaboration, à proposer aux collaborateurs en mobilité de se réorienter
management, accompagnement du changement, etc.) ; professionnellement dans le Groupe vers des métiers en croissance ou
en tension. Ce programme encourage la mobilité interne et renouvelle
W la culture managériale et la responsabilité sociale et la promesse de mobilité pour les salariés qui apprécient la démarche.
environnementale. Ces parcours, le plus souvent certifiants ou diplômants, combinent un
En parallèle, la transformation du Groupe modifie les métiers existants apprentissage théorique délivré par des partenaires académiques et un
et génère des besoins en nouvelles compétences, dans toutes les apprentissage pratique via un système de compagnonnage, facilitant
fonctions de l’entreprise. l’intégration du salarié ayant bénéficié du programme à sa nouvelle
équipe. En 2023, plus de 235 collaborateurs se sont engagés dans
Les orientations de la formation sont ainsi établies en lien avec la 32 parcours de Reskilling diversifiés. Ainsi, ce programme participe à
stratégie du Groupe, et à partir des métiers clé de l’entreprise identifiés l’ajustement des compétences et à l’accompagnement de la
au travers de l’observatoire des métiers en France et des exercices de transformation des métiers au sein du Groupe. Il permet aux
gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC) menés au collaborateurs de repenser profondément leur parcours professionnel.
sein du Groupe. Ces orientations portent principalement sur De nouveaux parcours métiers ont été co‑construits en 2023 sur les
l’innovation et la transformation digitale (dont les sujets d’Intelligence sujets Data et ESG en cohérence avec les aspirations des collaborateurs
Artificielle) pour continuer de développer l’expérience et la satisfaction et des besoins en compétences du Groupe.
client, ainsi que la montée en compétences de l’ensemble des
collaborateurs sur les enjeux RSE. En 2023, Société Générale a organisé la première édition des Learning
Days, deux journées qui ont permis de guider les collaborateurs dans
DES PRINCIPES DE MOBILITÉS PARTAGÉS PAR leur choix de formation, de les fédérer autour des thématiques
L’ENSEMBLE DES ENTITÉS DU GROUPE prioritaires de développement, tout en les sensibilisant sur des sujets
clés pour l’avenir : IA, compétences de demain, RSE, nouvelles
Société Générale rassemble des expertises et des secteurs méthodes d’apprentissage, etc. Cet événement marquait également la
d’activité variés et offre de nombreuses opportunités de carrière à première édition des Société Générale Learning Awards qui a
ses collaborateurs. Les principes sur la mobilité et le pourvoi de récompensé les programmes de développement les plus performants,
postes sont partagés par l’ensemble des entités du Groupe. Ils innovants et engageants déployés au sein du Groupe.

(1) Technologie d’intelligence artificielle permettant aux ordinateurs d’apprendre sans avoir été programmés explicitement à cet effet.

371
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

PLAN DE FORMATION ESG AU NIVEAU DU GROUPE

Le groupe Société Générale a lancé un plan d’acculturation et de formation ESG couvrant l’ensemble de ses collaborateurs, avec pour objectifs
de :
W développer une culture ESG transverse autour d’un socle commun de connaissances ;
W soutenir nos métiers dans leurs besoins de développement d’expertise technique.
Ce plan s’appuie sur :
1. une offre comprenant plus de 150 modules de formation et sensibilisation, externes ou internes. Cette offre est articulée autour de
six grandes thématiques : les bases de la RSE, les risques ESG, l’environnement et la transition environnementale, le numérique
responsable, l’employeur responsable, la finance et l’investissement durable. Elle intègre de nombreux modules d’expertise proposés
par nos métiers, notamment sur les enjeux de décarbonation des différents secteurs de l’économie (transport, aviation, automobile,
immobilier, etc.). Au sein de cette offre, se distingue un dispositif d’accompagnement de montée en compétence avec cinq niveaux
d’expertise, qui comprend un minimum de cinq heures de formation pour le parcours fondamental et plus de cinquante heures de
formation pour le plus expert.

1. FONDAMENTAL 2. INTERMÉDIAIRE 3. AVANCÉ 4. CONFIRMÉ 5. EXPERT

Minimum requis pour Accessible à tous Collaborateurs Collaborateurs Collaborateurs


tous les collaborateurs les collaborateurs en recherche en recherche de compétences travaillant sur la RSE
d’expertise RSE certifiantes RSE

Les deux premiers niveaux (Fondamental et Intermédiaire) s’adressent à l’ensemble des collaborateurs du Groupe et les trois suivants à des
collaborateurs en recherche d’expertise ESG, de formations certifiantes ou travaillant sur l’ESG. Des parcours spécifiques sont aussi proposés
pour certaines populations cibles (Ambassadeurs - Top 1400 managers, membres des Comités exécutifs, nouveaux arrivants, juniors). Les
membres du Conseil d’administration ont bénéficié de formations sur le climat et sur la biodiversité. Un programme Reskilling RSE construit
avec l’école d’ingénieurs CentraleSupelec a été lancé pour les collaborateurs commençant un nouveau poste à dimension RSE. Il se déroule
durant dix jours de formation en présentiel et porte sur des thèmes tels que la transition énergétique, la finance durable et les enjeux de
l’urbanisation.
2. un objectif de déploiement de la Fresque du climat auprès de 30% des collaborateurs
En complément, le Groupe a l’objectif de déployer la Fresque du climat (qui fait partie du parcours Intermédiaire) auprès de 30% de ses
collaborateurs d’ici à septembre 2024.
En 2023, Société Générale a mené de nombreuses actions de formation et de sensibilisation aux enjeux ESG, parmi lesquelles :
W l’enrichissement de l’offre de formation avec notamment :
- des modules de la Climate School qui permet au travers de 20 cours et 150 micro‑vidéos d’appréhender les enjeux du changement
climatique et les leviers d’actions individuelles et collectives,
- des modules sur la sobriété énergétique ou l’accessibilité digitale,

- des analyses sectorielles sur des secteurs tels que l’automobile, l’immobilier, le transport maritime, le pétrole et le gaz, les matériaux de
construction, etc. ;
W de nombreux événements de formation et sensibilisation avec notamment l’organisation :
- de nombreux ateliers tels que 2 tonnes, My Co2 pendant la journée et les 24 heures de la Fresque, l’Été de la Fresque, les semaines du
Développement Durable,
- de conférences sur la suppression des plastiques à usage unique, l’économie circulaire, les enjeux autour de l’eau et la décarbonation de
nos activités ;
W formation ciblée de populations spécifiques :
- les Ambassadors ont bénéficié d’ateliers et conférences sur les enjeux climatiques, les scénarios de décarbonation et les nouveaux
modèles d’économie régénérative,
- les membres du Comité exécutif et du Comité de direction ont tous été sensibilisés aux enjeux climatiques,

- les membres du Conseil d’administration ont bénéficié de formations sur le climat et sur la biodiversité.

372
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

Chiffres clés :
W au 31 décembre 2023 : Plus de 80% des collaborateurs du Groupe ont suivi au moins une formation ESG depuis 2021. Près de 63% des
collaborateurs du Groupe ont été formés aux sujets ESG en 2023, reflétant :
- 316 866 actions de formation, soit plus de quatre actions de formation en moyenne par collaborateur formé,

- 395 956 heures de formation, soit plus de cinq heures de formation en moyenne par collaborateur formé,

- plus de 30% de collaborateurs du Groupe ont été formés sur chacune des thématiques suivantes : bases de la RSE, finance durable et
ses réglementations et enjeux de la crise écologique ;
W plus de 25% des effectifs ont été formés à la Fresque du climat depuis 2021 dont 18% en 2023 soit :
- un total de 29 320 collaborateurs formés à la Fresque du climat dont 21 000 en 2023,

- plus de 650 animateurs internes formés dont 500 en 2023.

Conscient de son rôle moteur pour contribuer à construire des modèles W l’accompagnement des acteurs RH et l’animation de la communauté
de développement plus responsables, Société Générale a contribué des Talent managers.
en 2023 aux travaux d’Entreprises pour l’Environnement (EpE). Les
experts RH ont participé aux Comités métiers portant sur l’intégration Offrir une politique de rémunération équitable et
des enjeux de la transition écologique dans l’ensemble des processus compétitive
RH, démontrant l’engagement du Groupe sur ces sujets majeurs. UNE POLITIQUE DE RÉMUNÉRATION ÉQUILIBRÉE
Identifier et accompagner les talents S’adaptant au contexte économique, social, réglementaire et
concurrentiel des marchés sur lesquels le Groupe opère, cette politique
Société Générale veille à optimiser, engager et développer le potentiel
est fondée sur des principes de non‑discrimination et d’équité et
humain au travers d’une politique de gestion des talents commune à
s’appuie sur des principes communs à toutes les implantations :
l’ensemble des entités, à ses différents métiers et géographies, et
structurée autour du Leadership Model. Cette politique a pour objectif W récompenser les performances individuelles et collectives ;
d’identifier, développer et fidéliser les salariés à fort potentiel et
leaders de demain mais également d’assurer la relève managériale sur W promouvoir une gestion des risques saine et efficace et s’assurer que
les postes clés pour le Groupe via le pilotage des plans de succession les collaborateurs ne sont pas incités à prendre des risques
sur ces postes. inappropriés ;

En 2023, le Groupe a continué de renforcer son dispositif de gestion des W promouvoir l’équité, l’égalité professionnelle et salariale entre les
cercles de postes clés et de développement des collaborateurs à fort collaborateurs sans aucune forme de discrimination ;
potentiel notamment : W attirer, retenir et motiver les talents stratégiques et les ressources
clés ;
W la revue des plans de succession sur les postes clés Groupe ;
W la poursuite des actions en faveur de la diversité (voir : W harmoniser les intérêts des salariés avec ceux du Groupe et ceux des
www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section actionnaires ;
Employeur responsable) avec entre autres deux programmes visant W s’assurer que les employés respectent les règlements et les règles
à développer et accélérer la carrière des femmes (300 femmes par internes en vigueur tout en assurant un traitement équitable des
an) ; clients ;
W la poursuite de l’accompagnement du développement des talents W réduire les potentiels écarts de rémunération entre les femmes et les
incluant les experts, à travers plusieurs programmes de leadership et hommes au sein du Groupe d’ici à 2026 grâce à la mobilisation d’une
outils de développement personnel tels que le 360° (une méthode de enveloppe budgétaire de 100 millions d’euros sur la période
diagnostic permettant à un collaborateur d’obtenir les feedbacks de 2024‑2025.
son manager, ses collègues, et tout autre acteur avec lequel il
interagit), le coaching, les centres de développement ou le
mentorat ;

373
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

UN DISPOSITIF D’ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE DES DISPOSITIFS COLLECTIFS D’ENGAGEMENT


INDIVIDUELLE AU SERVICE DU COLLECTIF
Des enveloppes de rémunération variable, déterminées en fonction de
Gage d’équité, la performance de tous les collaborateurs est suivie tout la performance globale de l’entreprise, sont distribuées aux
au long de leur parcours, notamment au travers de plans de collaborateurs selon leur performance individuelle. D’autre part,
développement et de la campagne d’évaluation. Comme le montre le Société Générale leur offre des dispositifs collectifs d’engagement : la
schéma ci‑dessous, le développement individuel des collaborateurs est participation et l’intéressement, l’épargne salariale et l’actionnariat
organisé au travers de trois étapes et s’articule autour de deux salarié avec abondement.
entretiens entre le manager et son collaborateur : la fixation des
objectifs en début d’année (« Orienter ») et l’évaluation (« Évaluer ») en Fin 2023, les salariés et anciens salariés de Société Générale,
fin d’année, avec entre ces deux entretiens une phase de suivi et représentant près de 93 000 personnes, détenaient, dans le cadre des
d’accompagnement tout au long de l’année (« Mobiliser »). Le Plans d’Épargne d’Entreprise (PEE) et des Plans d’Épargne de Groupe
processus s’appuie sur l’utilisation d’un outil dédié déployé sur (PEG), 9,8% du capital social et 14,9% des droits de vote de Société
l’ensemble des entités du Groupe. Cela permet et garantit une Générale.
uniformité et une cohérence dans la méthodologie suivie durant les Au titre de 2022, le montant de la participation et de l’intéressement
campagnes d’Évaluation de la Performance. Le processus de gestion de Société Générale SA versé en 2023 s’est élevé à 158,8 millions d’euros,
la Performance est clé car il alimente d’autres phases du cycle dont 10 millions d’euros pour la part relevant de l’objectif RSE.
managérial telles que la formation et le développement des
compétences, la gestion de carrière, la rémunération, etc. En 2023, le Enfin, en 2023, lors du 30e Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS),
Groupe a ouvert un nouveau chapitre avec une stratégie ambitieuse plus de 46 000 personnes ont souscrit au Plan pour un montant total de
axée sur le développement durable, la culture de la Performance et de 221,2 millions d’euros.
la Responsabilité. En 2023, le montant d’abondement distribué a été de plus de
93 millions d’euros.
ORIENTER Ajuster les dispositifs de rétention des salariés au
1 contexte local
Partager une vision commune
et fixe, les objectifs clairs
et mesurables basés sur une Au‑delà des dispositifs de rémunération, Société Générale met en
description de poste adaptée œuvre divers leviers de rétention, parmi lesquels :
W des opportunités de parcours de carrière variés, adaptables aux
projets des salariés, avec notamment la mise en place de dispositifs
de fin de carrière, des parcours de Management de transition, etc.
(voir : Rapport Employeur Responsable, www.societegenerale.com, la
rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) ;
3 W la possibilité de participer à des initiatives citoyennes, valorisées par
ÉVALUER la Fondation Société Générale C’est Vous l’Avenir, via des
programmes de mécénat de compétences qui offre aux salariés la
Évaluer la
performance possibilité de poser trois jours par an afin de s’engager auprès
du collaborateur d’associations partenaires de la Fondation dans des domaines
tant sur ses d’éducation des jeunes et de l’insertion professionnelle. Le Groupe
résultats que instaure également des temps forts solidaires, tels que Move for
sur la façon
de les obtenir Youth. La troisième édition de ce challenge sportif et solidaire a été
MOBILISER lancée en 2023 et a mobilisé 25 250 collaborateurs aux quatre coins
2 du monde (soit plus de 20% des effectifs du Groupe) dans l’objectif
Mobiliser le collaborateur tout de soutenir des associations qui agissent en faveur de la jeunesse
au long de l'année par un
dialogue avec son manager, (voir : Rapport Employeur Responsable, www.societegenerale.com, la
au travers d'un feedback rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) ;
continu, et par la mise en place
d'actions de développement W l’attention portée au bien-être et à la santé mentale, dont le
programme Mind BRD lancé en 2023 au sein de la BRD en Roumanie.
L’objectif de celui‑ci est de positionner le salarié au cœur de la
stratégie grâce à trois piliers : développement psychoémotionnel
Plus concrètement, la campagne d’évaluation annuelle est un moment (ateliers pour les managers), formation (webinaires pour les salariés)
privilégié d’échanges entre le collaborateur et le manager, et est et soutien (plateforme téléphonique 24h/24) ;
l’occasion de faire le point sur la tenue de poste, sur le degré de
réalisation des objectifs fixés en début d’année et également sur le W le mi‑temps senior : pour les collaborateurs à l’approche de la
respect des réglementations, règles et procédures internes applicables retraite, Société Générale a conçu un dispositif qui leur donne la
à la fonction exercée. L’entretien d’évaluation peut aussi être un possibilité de travailler à mi‑temps au sein d’une association tout en
moment propice pour apprécier les compétences acquises dans restant salariés de leur entreprise. Leur expérience et leur expertise
l’année, estimer celles qui restent à développer, et identifier les aident ainsi la structure accueillante à monter en compétences en
formations et actions de développement pour y parvenir. Enfin, bénéficiant de l’arrivée d’un senior confirmé ;
l’entretien professionnel, qui complète l’entretien d’évaluation, permet W une offre diversifiée en matière de restauration collective, avec des
également aux collaborateurs du Groupe en CDI d’échanger avec leur restaurants d’entreprise plus responsables qui proposent
manager, notamment sur les perspectives d’évolution professionnelle notamment une offre Too Good to Go, une application de lutte
à moyen et long termes. contre le gaspillage alimentaire, qui permet de récupérer les
invendus des restaurants collectifs. Les restaurants d’entreprise
s’engagent également sur un objectif de « zéro plastique à usage
unique » dès fin 2023 en France et fin 2025 dans le reste du monde.
Cela se traduit notamment par la mise en place de consignes et par
la dotation de couverts durables dans les immeubles centraux en
Île‑de‑France ;

374
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

W des avantages de pratique du sport par exemple avec la subvention encore des politiques d’horaires flexibles permettant aux salariés
d’une association sportive ou encore la négociation de tarifs dans d’adapter et de répartir leur charge de travail (voir : Risque lié aux
des salles de sport via le Comité social et économique ; conditions de travail en page 375) ;
W en matière de mobilité, un dispositif Covoiturage permet W Société Générale encourage l’engagement civil de servir dans la
essentiellement aux collaborateurs des services centraux parisiens réserve opérationnelle par la mise en place d’un congé spécifique
de partager leurs trajets en voiture (domicile/bureau). De plus, des « agent public ». Ce congé permet à tout salarié de Société Générale
forfaits mobilités durables ont été mis en place dans plusieurs France de s’absenter pour répondre à cet engagement, sous réserve
entités du Groupe, telles que CGI France ou ALD Automotive France de requérir l’accord de son manager au‑delà de dix jours ouvrés par
(voir : Rapport Employeur Responsable, www.societegenerale.com, la an. Par la signature d’une convention de partenariat conclue entre
rubrique Responsabilité, section Employeur responsable) ; Société Générale et le ministère des Armées en date du 10 décembre
2019, Société Générale va au‑delà de la réglementation en
W des avantages sociaux pour favoriser l’équilibre des temps de vie, maintenant la rémunération pour les dix premiers jours ouvrés
tels que des dispositifs pour accompagner les salariés aidants ou
d’absence, consécutifs ou non, pris par an.

INDICATEURS CLÉS DE PERFORMANCE EN LIEN AVEC LE RISQUE DE DÉFAUT DE PERSONNEL IMPACTANT


L’ATTRACTIVITÉ, LA PERFORMANCE ET L’ATTRITION DE L’ENTREPRISE

Au niveau Groupe 2021 2022 2023


% de postes pourvus par une mobilité interne 56% 53% 51%
% de collaborateurs en CDI changeant de poste par an 14% 14% 13%
Nombre d’heures de formation suivies par les collaborateurs du Groupe (millions) 3,7 4,0 4,4
Nombre d’heures moyen de formation par salarié 26 32 34
Nombre de collaborateurs en CDI ayant fait l’objet d’un entretien d’évaluation 106 687 97 969 103 052
% de l’effectif présent en CDI 94% 94% 91%
Montant des frais de personnel pour le Groupe (en milliards d’euros) 9 764 10 052 10 645
Taux de turnover volontaire CDI 9,4% 8,6% 7,0%
Part de femmes dans le turnover vololontaire - - 47,8%
Taux de turnover hors filiales indiennes et roumaines 4% 7% 6%
Nombre de recrutements 15 290 13 560 19 863
Part des femmes dans les recrutements 50% 47% 53%
Nombre de collaborateurs impliqués dans des initiatives solidaires proposées
par le Groupe - - 7 378
Nombre de jours consacrés par les collaborateurs à des actions solidaires - - 10 758

Du fait de taux de turnover élevés dans certaines implantations, en Un nouvel accord « Qualité de vie et des Conditions de
particulier en Inde et en Roumanie, en partie imputables aux Travail »
dynamiques d’emplois locales de ces marchés, les filiales du Groupe En novembre 2022, la Direction des Ressources Humaines et les
dans ces pays mènent des actions ciblées en matière d’engagement et Organisations Syndicales en France ont signé un accord Qualité de Vie
de rétention, qui visent à agir sur les avantages donnés aux salariés, les et des Conditions de Travail (QVCT), avec pour objectif d’insuffler une
conditions de travail et les parcours de carrière. Veiller à la stabilité des nouvelle dynamique en faveur de l’amélioration des conditions de
effectifs est fondamental pour la Direction des Ressources Humaines, travail et de la prévention des risques professionnels. Mis en œuvre à
consciente que les équipes constituent la première richesse de la compter du 1er janvier 2023 et pour une durée de trois ans, cet accord
Banque. s’articule autour de six thématiques : l’équilibre des temps de vie (vie
professionnelle/vie personnelle), les nouvelles formes de travail
5.2.1.3.2 RISQUE LIÉ AUX CONDITIONS DE TRAVAIL (télétravail, travail hybride), le droit d’expression collectif et individuel,
la charge de travail, vivre et travailler avec un cancer ou une maladie
Afin de prévenir ces risques, le Groupe met en œuvre un ensemble de chronique et la prévention des risques psychosociaux (RPS) ; voir Zoom
politiques et d’actions pour répondre aux défis suivants : sur le renforcement de la démarche de prévention des risques
psychosociaux, page 379). L’objectif affiché est de mettre l’accent sur le
Écouter et accompagner les collaborateurs dans un bien-être au travail dans son ensemble, en s’attachant à chaque levier
environnement de travail changeant permettant de l’atteindre.
PRENDRE EN COMPTE ET RÉPONDRE AUX BESOINS
INDIVIDUELS ET COLLECTIFS DES SALARIÉS

En tant que banque responsable, Société Générale est consciente des


aspirations des collaborateurs, notamment en matière d’écoute, de
quête de sens et de qualité de vie au travail.

375
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

ZOOM SUR LE BAROMÈTRE COLLABORATEURS

Société Générale mesure l’engagement des collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête interne, annuelle et anonyme
déployée dans l’ensemble du Groupe. Cette enquête invite les collaborateurs à s’exprimer librement et donner leurs impressions sur
différentes thématiques liées à la vie de l’entreprise, en toute confidentialité. Partagés avec les collaborateurs, les résultats donnent lieu à des
plans d’action, des groupes de travail dans chaque Business et Services Units, dans un esprit d’amélioration continue. Ces éléments sont
présentés au Conseil d’administration.
En 2023, 72% des collaborateurs du Groupe ont répondu à l’enquête. Cette nouvelle édition a permis d’évaluer les thématiques suivantes :
W engagement :
Le taux d’engagement du Groupe est stable à 64%. La recommandation du Groupe en tant qu’employeur est en hausse (66%, +2 points
versus 2022), tout comme la fierté d’appartenance (76%, +3 points versus 2022) ;
W efficacité :
Les pratiques de management au quotidien et l’esprit d’équipe restent parmi les points forts de la culture du Groupe : les collaborateurs
peuvent compter sur l’aide et les retours constructifs de leur manager (86%) ainsi que sur le soutien de leurs collègues (91%). Plus de la
moitié d’entre eux estiment que les processus et les organisations sont simplifiés au sein de leur entité (55%) ;
W responsabilité (RSE, Culture et Conduite, Diversité, Équité et Inclusion, Bien-être au travail) :
La culture de la responsabilité est un élément solide du Groupe. 71% des collaborateurs considèrent Société Générale comme socialement
et économiquement responsable.
La culture du dialogue est profondément ancrée au sein du Groupe : 86% des collaborateurs affirment pouvoir donner leur opinion,
exprimer des idées nouvelles ou des préoccupations dans leur équipe.
En termes de Diversité, Équité et Inclusion, 86% des collaborateurs se sentent inclus et acceptés tels qu’ils sont.
Les collaborateurs perçoivent une évolution positive de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (75%, +3 points versus 2022).
D’autre part, ils évaluent leur bien-être au travail à 6,2/10 ;
W perspectives :
Les collaborateurs sont plus nombreux à se sentir impliqués dans les changements qui s’opèrent dans leurs entités (59%, +6 points versus
2022).
Depuis 2018, les membres du Comité de direction du Groupe ont des objectifs collectifs communs incluant notamment le taux d’engagement
des collaborateurs, mesuré par le Baromètre Collaborateurs du Groupe (voir : Rapport Employeur Responsable).

Ancrer la mise en place du travail hybride et des DES ACTIONS VISANT À ACCOMPAGNER LA
pratiques managériales associées TRANSFORMATION MANAGÉRIALE

LA MISE EN PLACE DU TÉLÉTRAVAIL DANS LE GROUPE L’engagement des managers de proximité est essentiel du fait de leur
présence quotidienne auprès des collaborateurs. Ainsi, des actions de
Le télétravail est proposé aux collaborateurs depuis 2016. Société prévention en particulier sur les risques liés à l’isolement, de
Générale s’est très tôt engagée de manière proactive dans une communication à distance, de détection des risques psychosociaux et
profonde transformation de son organisation du travail. La crise de sensibilisation ont été mises en œuvre. En effet, la plateforme
sanitaire a accéléré cette démarche et le Groupe a mis en place avec d’accompagnement Connect Manager centralise une multitude de
succès le travail à distance généralisé, pour les activités compatibles et ressources pour accompagner le travail hybride, comme le module
les infrastructures le permettant. « Manager à distance » qui propose de nombreux guides, fiches
En janvier 2021, un accord Télétravail à durée indéterminée a été signé pratiques, formations en ligne à disposition des managers.
entre la Direction et les Organisations Syndicales représentatives en
France. Par cet accord, entré en vigueur le 4 octobre 2021, le télétravail Offrir un environnement de travail de qualité
devient une modalité de travail ordinaire accessible à l’ensemble des COLLABORER DANS UN ENVIRONNEMENT AGRÉABLE ET
collaborateurs (CDD, CDI, stagiaires, alternants, nouveaux arrivants). EFFICACE
Conformément à l’accord, le principe de télétravail régulier, avec une
référence de deux jours de télétravail hebdomadaires, a été défini. Il Avec l’accélération du travail hybride, Société Générale repense
revient à chaque Business et Service Units d’ajuster le nombre de jours l’organisation et l’environnement de travail physique et digital,
de télétravail afin d’en faire un dispositif d’organisation collective du notamment grâce à l’aménagement des espaces de travail et la qualité
travail. La mise en œuvre de l’accord s’est faite dans le respect de des équipements alloués aux collaborateurs.
l’égalité de traitement, des règles relatives à la durée du travail, du Dès 2021, corrélativement aux nouvelles modalités de travail possibles
droit à la déconnexion, et des dispositions relatives à la santé et à la grâce à l’amplification du télétravail, un programme de transformation
sécurité des télétravailleurs. des espaces de travail a été déployé dans les immeubles centraux en
Le télétravail s’est progressivement généralisé dans le Groupe, dans les Île‑de‑France. Avec ce programme, la Direction de l’immobilier avait
activités et les pays où les infrastructures informatique et téléphonique pour ambition d’adapter les espaces de travail aux nouveaux usages
le permettent. tout en rationalisant l’empreinte immobilière du Groupe. Ainsi,
l’essentiel des immeubles centraux sont en flex office avec de
Ainsi, 155 entités du Groupe ont mis en place le télétravail avec des nombreux espaces collaboratifs pour faciliter les interactions sur site
modalités appropriées à leur contexte local et 95 250 personnes (espaces collaboratifs, salles de réunions offrant différentes
télétravaillent dans le Groupe à fin 2023 (+ 16% par rapport à 2022, configurations et espaces, etc.) ainsi que le quotidien des utilisateurs
illustrant la poursuite de l’acculturation liée au travail hybride après la avec de nombreux services à disposition (business center, espaces
crise sanitaire). bien-être, espaces de restauration responsables, etc.).

376
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

Par ailleurs, Société Générale a transformé l’environnement de travail physique et psychologique. Le Groupe veille à se conformer au droit du
numérique pour offrir à ses collaborateurs une expérience fluide et travail local et aux obligations légales en matière de santé et de
intuitive au bureau comme à la maison, tout en garantissant une sécurité au travail dans l’ensemble de ses entités et géographies. En ce
sécurité optimale. En ce sens, un nouveau poste de travail virtualisé sens, la politique est déclinée opérationnellement par les entités
(conçu spécialement pour la mobilité et le télétravail) a déjà été locales en tenant compte des législations propres et des contextes
largement déployé. Le Groupe fait évoluer ses outils pour faciliter la locaux.
collaboration à distance et transforme l’infrastructure réseau de ses
Société Générale développe la dynamique autour de la qualité de vie et
agences bancaires en France pour améliorer la vitesse de connexion.
des conditions de travail en mobilisant l’ensemble des acteurs de
De plus, une plateforme numérique dédiée permet de gérer facilement
l’entreprise. À tous les niveaux, chacun doit s’impliquer et se
les demandes informatiques, les achats professionnels, les notes de
responsabiliser pour améliorer la Qualité de vie et des conditions de
frais ou visualiser le planning de présence des équipes, et facilite
travail (QVCT) :
l’accès aux informations et services liés aux ressources humaines,
logistiques et de conformité. W la santé et la sécurité au travail sont portées au plus haut niveau de
l’organisation par la Direction des Ressources Humaines, sponsor de
FAVORISER L’ÉQUILIBRE DES TEMPS DE VIE cette politique ;
121 entités couvrant 80% des effectifs ont mis en place en 2023 des W la gestion de la sécurité des personnes et des biens au sein des
initiatives en faveur de l’équilibre entre vie professionnelle et vie locaux Société Générale est assurée par la Direction de la Sécurité
privée. du Groupe, au sein du Secrétariat général du Groupe ;
Une attention particulière est portée au temps de travail des salariés, à W l’ensemble des acteurs RH joue un rôle de conseil, d’appui et
travers : d’accompagnement des managers et des salariés au quotidien en
lien avec les professionnels de la prévention et du secteur
W une politique d’horaires flexibles dans 57 entités du Groupe,
médico‑social en local ;
employant 62% des effectifs ;
W les managers contribuent au déploiement d’initiatives concourant à
W l’intégration d’un échange sur la charge de travail entre le
l’amélioration de la santé et sécurité au travail, et doivent assurer
collaborateur, son manager ou son gestionnaire RH, lors de
des échanges réguliers avec les collaborateurs ;
l’évaluation annuelle en France ;
W la médecine du travail renforce la prévention et l’accompagnement
W la sensibilisation et l’accompagnement des managers et
des collaborateurs partout dans le Groupe, au travers de
collaborateurs pour favoriser une organisation optimale du travail.
nombreuses actions telles que des ateliers de sensibilisation aux
De plus, Société Générale met en œuvre des dispositifs concrets et gestes de premiers secours, des campagnes de prévention (cancer
adaptés aux contextes locaux pour faciliter l’équilibre des temps de vie du sein, cancer colorectal, mois sans tabac, addictions, vaccination
des collaborateurs, parmi lesquels : antigrippale), des ateliers présentant les postures à adopter afin
d’éviter les maux physiques liés au travail hybride. Ces initiatives
W des dispositifs de congé maternité allant au‑delà des obligations sont relayées par des communications en interne, lors des visites
réglementaires dans 99 entités ; médicales obligatoires et via la Mutuelle du Personnel en France.
W des avantages sociaux concernant la garde d’enfants dans 92 entités En France (46% des effectifs du Groupe), dans le cadre de l’accord
couvrant 83% des effectifs du Groupe ; QVCT, Société Générale s’engage à associer l’ensemble des acteurs du
W des dispositifs pour accompagner les situations de salariés aidants Groupe sur les sujets QVCT, dont en particulier :
et des dispositifs de don de jours entre salariés ;
W des correspondants QVCT et RPS dans chaque Business et Service
W en France, en particulier : Units : ils coordonnent les actions QVCT et RPS ;
- la mise en œuvre d’un congé d’arrivée de l’enfant, ayant pour W les représentants du personnels et leurs instances : ils assurent un
objectif de prendre en compte toute la diversité des situations suivi trimestriel des indicateurs transmis par le Groupe (sur les actifs
parentales, par type de contrat, l’absentéisme, les démissions, la rotation, etc.) ;
- l’accompagnement des salariés atteints de maladies chroniques et/ W l’Observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail : il suit
ou de retour à la suite d’absence longue durée pour raison de santé, la mise en œuvre de l’accord et reçoit annuellement un bilan des
actions déployées ;
- la signature d’une nouvelle Charte de la Parentalité.
W l’équipe QVCT de la Direction des Ressources Humaines Groupe : elle
Toutes ces initiatives visant à fournir aux collaborateurs un sensibilise l’ensemble des acteurs sur les différents sujets
environnement de travail sain et optimal ont permis à certaines entités concourant à la QVCT ;
du Groupe d’obtenir des distinctions externes, telles que la certification
B Corp pour Boursorama et Shine, la certification Great Place to Work W le service interne de santé au travail et les assistants sociaux.
pour ALD Pays Bas et SG Roumanie, ou encore Top Employer pour Par ailleurs, en France, Société Générale a reçu en 2023 un prix de
LeasePlan Italie, SG Canada et ALD Automotive Madrid. l’Observatoire de la Qualité de Vie au Travail, organisme lié aux
Ministères du Travail et de la Solidarité et de la Fonction Publique pour
Protéger la santé et la sécurité des collaborateurs sur
le lieu de travail et dans l’exercice du travail ses actions visant à favoriser ce changement de paradigme managérial,
à travers l’accompagnement (notamment par le biais de formations
FOURNIR UN CADRE ROBUSTE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ dédiées) des managers dans l’adoption de nouvelles pratiques
favorisant la confiance, l’autonomie et l’équilibre de vie, dans la mise
Société Générale s’appuie sur une politique de santé, de sécurité et de
en place de nouveaux rituels managériaux, et dans l’animation des
prévention commune à l’ensemble du Groupe, qui vise à offrir à chaque
équipes en mode hybride.
collaborateur un environnement de travail sûr dans les locaux et les
pratiques de travail assurant sa sécurité et protégeant sa santé

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ASSURER UNE DÉMARCHE D’AMÉLIORATION CONTINUE Prévention des risques déplacements d’affaires et expatriés
EN MATIÈRE DE SANTÉ ET SÉCURITÉ Le Groupe est juridiquement responsable et garant de la sécurité de
L’engagement de longue date du Groupe à offrir les meilleures ses collaborateurs en déplacement professionnel, y compris à
conditions de travail se traduit notamment par : l’international. Afin de répondre à cet enjeu majeur, Société Générale a
élaboré une politique de sécurité permettant de réduire l’exposition
W une démarche visant à assurer à terme un socle minimal de aux risques sécuritaires potentiels et diminuer les impacts en cas de
protection sociale, en santé et prévoyance, à l’ensemble de ses crise de nature à affecter la sécurité physique des collaborateurs en
collaborateurs dans le monde. À ce jour, 85,5% des collaborateurs mobilité internationale. Ce dispositif repose sur un système de veille et
bénéficient d’un régime supplémentaire d’entreprise en matière de de prévention (évaluation des risques sécuritaires pays, exploitation
santé, et un des objectifs fixés par le Groupe est que chaque d’alertes internes et externes, audits de sécurité, élaboration et
collaborateur dispose d’une garantie en cas de décès de deux ans de diffusion de consignes), un e‑learning pour les voyageurs d’affaires et
salaire ; une sensibilisation Sécurité dans le cadre des missions longues et
expatriations. Le Groupe a en outre définit une procédure de validation
W une approche de sécurité globale déclinée par la Direction de la
des déplacements en pays à risque et élaboré des plans de sûreté et
Sécurité du Groupe (DSG) qui vise à évaluer les niveaux de risques
d’évacuation conjointement avec la filière sécurité-sûreté locale. Enfin,
puis à fédérer l’ensemble des dispositifs de protection pour
le groupe Société Générale dispose d’un partenariat d’assistance
répondre de manière optimale à la multiplication des menaces
sanitaire et sécuritaire incluant le rapatriement.
exogènes et endogènes (cybercriminalité, terrorisme, risques
géopolitique, sanitaire, climatique) ; Prévention au risque lié à l’isolement et à la désinsertion
professionnelle
W un schéma directeur sécurité et sûreté des lieux de travail, produit Afin de favoriser la cohésion et la motivation des collaborateurs en
par la Direction de la Sécurité sur le périmètre France et diffusé aux travail hybride, le Groupe encourage la formation des managers sur les
implantations et filiales à l’international comme texte normatif en risques liés à l’isolement et au sentiment d’exclusion. De plus, les
complément des règles de sécurité exigibles et imposées collaborateurs sont sensibilisés au droit à la déconnexion et au
localement ; maintien du lien social. Par ailleurs, des dispositifs médicaux sont
W une veille continue sur les risques susceptibles d’affecter la santé, la présents dans 84% des entités couvrant 97% des effectifs, assurant le
sécurité des personnes et les risques sociaux dans ses implantations suivi régulier de la santé des collaborateurs. En France, en application
(voir : Zoom sur la prévention des risques psychosociaux, ci‑dessous), de la Loi Santé 2021, Société Générale lutte contre la désinsertion
et la mise en place des actions ciblées de prévention et professionnelle et le maintien dans l’emploi en s’appuyant sur la
d’information pour renforcer la culture sécurité dans le Groupe. La médecine du travail pour proposer notamment des visites de pré-
DSG a défini en 2023 des indicateurs clés de suivi des risques reprise pour tous les arrêts de travail de plus de 30 jours, des visites de
commerciaux (agression, intrusion, attaque à main armée, etc.) et reprise après un congé maternité ou après une absence pour cause de
non commerciaux (incendies, mise en sécurité, dégradation de maladie professionnelle. Aussi, la visite médicale de mi‑carrière permet
matériel, etc.) au sein du Groupe. La gestion des risques sur la santé, aux salariés âgés de 43 ans à 45 ans de réévaluer l’adéquation entre
la sécurité et la sûreté des personnes est notamment intégrée dans leurs postes de travail et leur état de santé et de les sensibiliser à la
le plan de vigilance sur les droits humains et l’environnement (voir : prévention des risques professionnels.
Plan de vigilance, page 404). En outre, la Direction de la Sécurité Prévention au risque lié à la sécurité de l’information/
dispose d’une équipe spécialisée en charge de la veille et de cybersécurité
l’analyse qui s’appuie sur un réseau d’experts, mais aussi sur des Au quotidien, l’activité de Société Générale implique la détention,
liens étroits avec les autorités en France et à l’étranger. Le partage manipulation ou diffusion d’informations confidentielles qu’il est
d’expérience avec les relations extérieures aide le groupe Société essentiel de protéger pour garantir le rôle de banque tiers de confiance.
Générale dans l’appréciation des différentes situations exogènes au La protection des informations est donc une priorité pour en assurer la
Groupe pour assurer au mieux la sécurité des collaborateurs, sécurité et la confidentialité.
fournisseurs et clients.
Afin de responsabiliser au mieux ses collaborateurs à la sécurité de
SENSIBILISER LES COLLABORATEURS AUX PRINCIPAUX l’information, Société Générale met à disposition des collaborateurs,
RISQUES DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ une Charte de protection de l’information et d’utilisation des
ressources informatiques, une Politique Groupe de Sécurité de
Par la nature de ses activités, le Groupe met en place des actions de l’Information. Le Groupe dispense également des formations, via
prévention, pour faire face aux principaux risques d’atteinte à la santé notamment des e‑learning obligatoires, et organise des campagnes de
et à la sécurité auxquels il est confronté : communication et des événements internes pour améliorer la culture
Prévention des agressions sécurité au sein du groupe Société Générale, à l’image des security
hours (voir le chapitre ci‑dessous Améliorer la culture sécurité des
En tant que profession potentiellement exposée au vol avec agression
collaborateurs du Groupe).
(braquage par exemple), Société Générale veille à sécuriser l’activité de
ses collaborateurs. Par exemple, le réseau d’agences en France Par ailleurs, pour augmenter le niveau de vigilance des collaborateurs
dispense des formations à tous les collaborateurs (y compris vis-à-vis du risque cyber (attaque ransomware notamment), le Groupe
intérimaires, stagiaires et auxiliaires de vacances) sur la sécurité au organise des campagnes internes de phishing et met en place des
travail, portant sur les conditions de circulation dans les locaux, le actions spécifiques pour appuyer ces campagnes, aider les
fonctionnement des dispositifs de protection et de secours, l’exécution collaborateurs à identifier des sollicitations suspectes et faciliter le
du travail au quotidien (modes opératoires, etc.) et enfin sur la processus de signalement des messages suspects.
conduite à tenir en cas d’incivilités, d’agressions, d’accidents ou de
sinistres. En cas de survenance d’une incivilité ou d’un vol à main AMÉLIORER LA CULTURE SÉCURITÉ DES
armé, le collaborateur victime peut bénéficier d’un soutien COLLABORATEURS DU GROUPE
psychologique anonyme, dans le cadre d’un partenariat avec France
Victime. La Direction Sécurité du Groupe décline au sein du Groupe un
programme de culture sécurité à destination de l’ensemble des
Concernant les agressions commerciales, une formation en ligne collaborateurs. Ce programme comprend :
obligatoire spécifique est également disponible.
W l’animation d’une communauté sécurité incluant un représentant
des Business et Services Units ;

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W l’organisation des Security Hours : chaque mois, une thématique est W une revue de presse hebdomadaire (« L’actualité de la sécurité par
évoquée lors d’une conférence puis lors d’ateliers et de jeux DSG ») ;
concours. Cet événement, initié mensuellement depuis
septembre 2023, a permis d’évoquer des sujets tels que : les risques W une newsletter trimestrielle « Horizon sécurité » qui affiche plus de 2 000
lectures. Dans cette newsletter, des articles sont rédigés pour évoquer
sécuritaires dans le monde (avec la participation de l’Institut
les sujets d’actualité sécurité et risques afférents pour le Groupe et ses
français des relations internationales – IFRI), l’ingénierie sociale, la
salariés, tels que « la manipulation et l’IA », « le bon usage du badge »,
sécurité économique. Au premier trimestre 2024, les thématiques
« la construction des mots de passe », « les bonnes pratiques voyages
seront le secours aux victimes, la fuite d’information et la gestion de
d’affaires », etc.
crise. L’ensemble des collaborateurs du Groupe est convié aux
événements. Chaque mois, plus de 800 personnes participent ;

ZOOM SUR LE RENFORCEMENT DE LA DÉMARCHE DE PRÉVENTION DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX

En tant qu’employeur responsable, le Groupe agit depuis de nombreuses années pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et
mentale de ses collaborateurs partout dans le monde. Société Générale s’appuie sur une démarche globale de préservation de son capital
humain pour améliorer encore davantage le bien-être au travail de ses collaborateurs et prévenir les risques psychosociaux (RPS). Tous les
acteurs et entités du Groupe sont mobilisés pour répondre à ces enjeux, par différentes actions que ce soit en termes d’information,
sensibilisation, formation et de mise en place de plans d’actions concrets.
En 2023, les principales réalisations ont été les suivantes :
W le Baromètre Employeur annuel mondiale a été renforcé sur l’ensemble des facteurs de bien-être au travail référencés par l’Institut
National de Recherche et de Sécurité (INRS). Au niveau mondial, l’étude prend notamment en compte l’indicateur de bien-être au travail et
un indicateur relatif à la santé mentale. La présentation des différentes questions concourant au bien-être au travail a été revue afin d’en
faciliter l’analyse et la mise en place de plans d’actions concrets ;
W le renforcement du dispositif de prévention des risques psychosociaux : en 2023, le test et l’adaptation d’une méthodologie de
prévention a été réalisée en vue de sa généralisation dans les prochains mois. Cette démarche s’appuie sur les travaux et les études
réalisées par différents organismes experts et des expériences menées au sein du Groupe ou en dehors. Le déploiement est mené par
l’équipe centrale en charge de ce sujet et l’équipe des relations sociales appuyées par un cabinet externe. La méthodologie s’articule
autour de trois thèmes : la charge de travail, la reconnaissance et les transformations. Par ailleurs, une communauté de correspondants
QVCT sera constituée en 2024 pour faire vivre cette démarche ;
W le partage d’indicateurs RH avec les organisations syndicales afin de pouvoir être régulièrement communiqués et commentés entre les
différentes parties prenantes (ligne managériale, ligne RH et Institutions Représentatives du Personnel) pour partager les problématiques
rencontrées, les solutions mises en place et entretenir un dialogue constructif au niveau de chaque entité ;
W la constitution d’une communauté d’experts sur l’ensemble des thématiques contribuant au Bien-être au travail a été développée dans
certaines entités et a vocation à se déployer plus largement ;
W la poursuite des dispositifs existants pour prévenir et gérer les risques psychosociaux avec notamment des formations consacrées aux
RPS (module de formation rendu obligatoire pour les managers et les RH), la présence de la médecine du travail, le recours à une
plateforme d’assistance psychologique (Preventis) ainsi que d’autres dispositifs dans le cadre de la Mutuelle et de la Prévoyance.

Soutenir des pratiques de traitement équitable - créer un environnement de travail et un management propice à
l’inclusion,
Au‑delà de la mise à disposition d’un environnement de travail sûr et
sain, en tant qu’employeur responsable, Société Générale s’efforce de - porter l’ambition de diversité et d’inclusion au niveau de la
soutenir des pratiques de traitement équitable, levier essentiel de gouvernance du Groupe ;
performance et d’innovation.
W un sponsorship au plus haut niveau de l’organisation porté par Pierre
Palmieri (Directeur général délégué du Groupe) ;
PROMOUVOIR L’ÉGALITÉ DES CHANCES ET LA DIVERSITÉ
DANS L’ENTREPRISE, ET PRÉVENIR LE RISQUE DE W un Comité DE&I (DE&I Steering Committee) qui renouvelle le
DISCRIMINATION
précédent Conseil Diversité & Inclusion, initié en novembre 2021. Il
Société Générale a mis en place un ensemble de politiques, actions et est composé de douze membres du Comité de direction du Groupe
autres diligences sur la non‑discrimination, dont en particulier : et d’un expert DE&I qui l’accompagne dans ses réflexions et
propositions d’orientation. Chaque membre a pour mission de :
W une politique en matière de Diversité, Équité et Inclusion (DE&I),
traduisant la volonté du Groupe de reconnaître et de promouvoir - porter la politique DE&I du Groupe aussi bien en interne qu’en
tous les talents, quels que soient leurs croyances, âge, handicap, externe,
parentalité, nationalité, identité de genre, orientation sexuelle, - sponsoriser l’un des cinq axes prioritaires du Groupe : le genre, le
appartenance à une organisation politique, religieuse ou syndicale, handicap, la diversité d’origine (socio-économique et
ou toute autre caractéristique qui pourrait faire l’objet d’une socio‑culturelle), l’intergénérationnel et l’inclusion des personnes
discrimination. Elle a pour ambition de créer les conditions d’une LGBT+ ;
organisation inclusive offrant une équité de traitement, à travers
divers champs d’action : W une équipé dédiée à la promotion de la diversité, de l’équité et de
l’inclusion, qui s’appuie sur un réseau de responsables DE&I pour
- lutter contre toutes les formes de discrimination,
déployer les engagements du Groupe dans les Business et Services
- communiquer, sensibiliser, former, Units, aussi bien en France qu’à l’international ;

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W une ambition qui se traduit notamment en matière d’équité de W un pilotage de la part des femmes et des profils internationaux dans
genre par un objectif d'avoir au moins 35% de femmes dirigeantes les viviers de hauts potentiels, les plans de succession, les
(Top 250) à l'horizon 2026 ; promotions, les hausses de rémunérations, les grades et
classes, etc. ;
W des actions en faveur du handicap : il est important pour le Groupe
de faire connaître tout type de situation de handicap afin de porter à W une plus grande collégialité dans le processus de nomination de ses
la connaissance des salariés la possibilité de reconnaissance et tous dirigeants (voir : chapitre 3, Politique diversité, équité et inclusion au
les aménagements de poste associés. Ainsi, lors de la semaine sein de Société Générale, page 113) ;
Européenne pour l’Emploi des Personnes en situation de Handicap
(SEEPH) qui s’est déroulée en novembre 2023, la Mission Handicap a W une revue du caractère inclusif de certaines politiques sociales (pour
assurer par exemple que les politiques sociales prennent en compte
proposé des conférences et ateliers sensibilisant sur l’importance
la diversité des modèles familiaux).
d’une meilleure inclusion sociale et professionnelle des personnes
en situation de handicap ; L’engagement du Groupe de mettre en place une politique de diversité
forte s’appuie également sur un ensemble d’initiatives de
W des engagements publics qui se sont renforcés ces dernières années,
sensibilisation et de formation autour de la diversité, parmi lesquelles :
avec :
- au niveau du Groupe : W au niveau du Groupe :
- le lancement d’un e‑learning « Comprendre et prévenir la
• la signature en 2023 du nouvel accord mondial sur les droits
discrimination dans le processus de recrutement » obligatoire tous
fondamentaux avec UNI Global Union,
les quatre ans pour les RH et managers,
• l’engagement Towards the Zero Gender Gap signé à l ’occasion
- un espace interne de ressources (articles, benchmarks, études,
du Women’s forum 2021,
etc.) mis à la disposition de tous les collaborateurs du Groupe
• le soutien en 2018 aux principes directeurs de l’ONU en matière (SharePoint Diversité & Inclusion) ;
de lutte contre les discriminations des LGBT+,
W en France :
• la signature en 2016 des Women’s Empowerment Principles,
- une playlist « Diversité, équité et inclusion » disponible sur la
• la signature en 2016 de la Charte « Entreprise et Handicap » de plateforme e‑learning accessible à tous les collaborateurs et qui a
l’Organisation Internationale du Travail ; été enrichie en 2023 de neuf nouveaux modules sur les thèmes du
handicap, du handicap invisible, de la LGBTphobie, de la
- en France :
grossophobie, du racisme, de l’inclusion intergénérationnelle, du
• l’accord collectif sur l’égalité professionnelle entre les femmes sexisme, des violences sexistes et sexuelles et de l’enjeu du congé
et les hommes en 2023, second parent,

• le renouvellement, pour la sixième fois, de l’Accord triennal - des actions de sensibilisation à destination de tous les
2023‑2025 en faveur de l’emploi et de l’insertion professionnelle collaborateurs sur les enjeux de diversité, d’équité et d’inclusion,
des personnes en situation de handicap en France, et les impacts des préjugés inconscients avec notamment des
conférences proposées tout au long de l’année sur des sujets tels
• la signature de la Charte OneInThreeWomen contre les violences que le handicap, l’inclusion LGBT+, la neurodiversité, les
faites aux femmes en 2022, micro‑agressions, etc. ;
• la signature de la nouvelle Charte de la Parentalité en W au Royaume‑Uni, une formation obligatoire sur l’inclusion
entreprise, qui accompagne la parentalité sous toutes ses (« Inclusion Training ») pour tous les collaborateurs a été déployée,
formes (monoparentalité, homoparentalité, etc.) en 2022, avec la participation active du top management local ;
• la signature de deux chartes en faveur de la mixité : W aux États‑Unis un objectif relatif aux enjeux de la diversité, de
#JamaisSansElles et Financi’Elles en 2021, l’équité et de l’inclusion est intégré parmi les objectifs opérationnels
• la signature de la Charte de l’Autre Cercle en faveur de des managers.
l’inclusion LGBT+ en 2021. Cet engagement se traduit également par :
Les travaux menés dans le cadre du Plan de vigilance intègrent W l’évaluation du ressenti des collaborateurs sur l’inclusivité de leur
également le risque de discrimination au travail. En effet, le Groupe environnement de travail dans le baromètre « collaborateurs » ;
évalue le niveau d’exposition aux risques de discrimination, dans tous
ses pays d’implantation, afin d’identifier et de mieux appréhender les W un soutien des réseaux internes de collaborateurs qui agissent en
enjeux locaux (voir : Plan de vigilance, page 404). faveur de l’inclusion (réseaux de femmes, notamment les femmes
dans le numérique, WAY (We Are Young), Pride & Allies (LGBT+), Dkrés
METTRE EN PLACE DES ACTIONS CONCRÈTES (neurodiversité), les réseaux de soutien de la diversité d’origine (Be
DE PILOTAGE, DE SENSIBILISATION ET DE FORMATION Me Network au Royaume‑Uni, Black Leadership Network, Vamos,
EN MATIÈRE DE DIVERSITÉ, ÉQUITÉ ET INCLUSION Asian Professionals Network aux États‑Unis d’Amérique, Cultural
Diversity Network en Asie, etc.).
Avec plus de 126 000 salariés de 152 nationalités différentes, présents
dans plus de 60 pays, et 54% des collaborateurs exerçant hors de En matière de diversité, équité et inclusion, 138 entités couvrant 97%
France, Société Générale affirme sa volonté de faire de la diversité, de des effectifs du Groupe mènent des actions locales en faveur de
l’équité et de l’inclusion une réalité pour tous ses collaborateurs et une l’égalité femme‑homme, 89 entités couvrant 84% des effectifs du
priorité managériale pour le Groupe. Groupe mènent des actions locales en faveur des salariés en situation
de handicap, 61 entités couvrant 67% des effectifs du Groupe mènent
La diversité des profils répondant à des enjeux d’éthique et de
des actions locales pour les salariés de 50 ans et plus, et 88 entités
performance, le Groupe maintient ainsi son ambition de promouvoir
couvrant 88% des effectifs du Groupe mènent des actions locales en
les femmes et les profils internationaux à des postes à responsabilité et
faveur l’inclusion et l’insertion professionnelle. Pour plus
dans les instances dirigeantes de Société Générale au travers de
d’informations, voir : www.societegenerale.com, la rubrique
certains leviers clés, dont :
Responsabilité, section Employeur responsable.

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INDICATEURS CLÉS EN LIEN AVEC LES RISQUES LIÉS AUX CONDITIONS DE TRAVAIL

2021 2022 2023


% de collaborateurs non français au sein du Top 250 - 26% 30,5%
% de femmes dirigeantes (Top 250) - - 31,4%
Taux d’absentéisme(1) 3,5% 3,9% 3,4%
Nombre d’accidents du travail 570 590 794
% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la santé 99% 98% 98%
% couverts par des campagnes de prévention ou d’information sur la sécurité 98% 99% 97%
Nombre de salariés bénéficiant du télétravail(2) dans le monde 77 671 82 023 95 250
% des effectifs bénéficiant de mesures en faveur de l’équilibre entre la vie
professionnelle et la vie privée(3) 89% 82% 80%
Taux d’engagement(4) 64% 63% 64%
(1) Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées d’absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité, pour autres motifs), rapporté
au nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent multiplié par 365).
(2) Hors accès à distance dans le cadre de la continuité d’activité.
(3) Tout accord, mesure, action menée pour faciliter l’équilibre des temps de vie des collaborateurs.
(4) Modification des éléments constitutifs de cet indicateur, qui porte désormais sur six questions portant sur la fierté d’appartenance, la recommandation du Groupe à
son entourage, le sentiment d’accomplissement personnel, l’optimisme quant à son avenir au sein du Groupe, la confiance dans les décisions prises par la Direction
et enfin sur l’adhésion à la stratégie et aux orientations de son entité (au lieu de dix questions précédemment).

5.2.1.3.3 RISQUE LIÉ AU NON‑RESPECT DE LA W fait évoluer régulièrement les systèmes d’information des
RÉGLEMENTATION ET DES RÈGLES Ressources Humaines (SIRH) en réponse aux évolutions
SOCIALES INTERNES réglementaires (sur des périmètres Groupe ou locaux, selon les cas).
Le Groupe doit répondre à de nombreuses réglementations en matière
Promouvoir les plus hauts standards en matière de
de droit du travail et plus généralement de droits humains
culture et conduite
(rémunération et droits sociaux, diversité et non‑discrimination,
dialogue social et liberté d’association, etc.), partout dans le monde. Société Générale est vigilant quant au respect des réglementations,
des règles et procédures internes et des principes éthiques qui
Attentif au respect des droits humains, Société Générale s’est
régissent ses activités. Ces principes sont décrits dans le Code de
également dotée de règles internes dans la gestion des Ressources
conduite du Groupe.
Humaines. Leur non‑respect pourrait être préjudiciable pour les
collaborateurs du Groupe et avoir un impact sur la capacité de Société La Direction des Ressources Humaines est particulièrement impliquée
Générale à poursuivre ses activités et présenter des risques juridiques dans la promotion des comportements collectifs et individuels visant à
et de réputation. une conduite éthique et responsable des activités du Groupe car elle
co‑pilote la démarche Culture et Conduite (voir page 332) avec la
Afin de prévenir le risque lié au non‑respect de la réglementation et des
Direction de la conformité depuis 2021. Dans ce cadre, des actions
règles sociales internes et d’assurer la continuité de ses activités, le
d’acculturation (formations, ateliers, vidéos, articles…) sont menées
Groupe met en œuvre un ensemble de politique et d’actions, afin de
annuellement avec l’objectif de favoriser un environnement propice
poursuivre plusieurs objectifs :
aux comportements appropriés, en lien avec les valeurs du Groupe.
W assurer la conformité de l’entreprise avec toute réglementation
ayant des impacts sur les processus de gestion des Ressources UNE POLITIQUE GROUPE EN MATIÈRE
Humaines (normes de santé et de sécurité, devoir de vigilance, DE COMPORTEMENTS INAPPROPRIÉS
politique de rémunération dont régulés, règlement général sur la Mise en place en 2019, cette politique vise à prévenir et à lutter contre
Protection des Données, directive MIF II, etc.) ; tout comportement qui ne répondrait pas aux principes affirmés dans
W entretenir un climat social favorable aux interactions avec les parties son Code de conduite. Dans le cadre de la lutte contre les
prenantes du Groupe (notamment instances représentatives du comportements inappropriés, Société Générale applique une politique
personnel et collaborateurs) en garantissant notamment la liberté de tolérance zéro vis-à-vis du harcèlement moral, du harcèlement
syndicale et des droits fondamentaux de ses collaborateurs ; sexuel et des agissements sexistes. Les collaborateurs sont sensibilisés
à la prévention du harcèlement et sont encouragés à échanger
W lutter contre toute forme de discrimination au travail et promouvoir librement avec les lignes managériales et les RH. Une formation
l’égalité professionnelle et la diversité dans l’entreprise ; obligatoire sur le harcèlement est dispensée à tous les collaborateurs
W garantir la santé et la sécurité des personnes sur le lieu de travail et du Groupe. En parallèle, le Groupe a mis en place un plan de
dans l’exercice du travail. sensibilisation et de formation s’appuyant notamment sur des ateliers
spécifiques de sensibilisation à la prévention des comportements
Pour répondre à ces objectifs, le Groupe : inappropriés à destination des managers et des collaborateurs. Les
équipes des Ressources Humaines bénéficient d’un accompagnement
W assure une veille juridique en droit social dans l’ensemble de ses
particulier afin de prévenir et de traiter au mieux ces situations. Cette
pays d’implantations ;
politique rappelle que les auteurs de tels agissements s’exposent à des
W veille à associer les Ressources Humaines aux projets sanctions disciplinaires (voire pénales dans certains cas) pouvant aller
réglementaires ; jusqu’à la rupture du contrat de travail.

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UN MÉCANISME D’ALERTE D’autre part, l’alignement des rémunérations des membres du


personnel, parmi lesquels les organes de Direction exécutive et plus
En place pour l’ensemble du Groupe, il permet à un salarié, un membre
largement les preneurs de risques (« régulés CRD V ») au niveau du
de toute instance de Direction, un administrateur, un actionnaire ou un
Groupe, avec la gestion des risques de la Banque s’opère à plusieurs
collaborateur extérieur et occasionnel de signaler une situation dont il
niveaux :
a connaissance, et qui n’est pas conforme aux règles régissant la
conduite des activités du Groupe ou aux normes éthiques attendues, W dans la gouvernance autour des rémunérations. Les différentes
ou qui pourrait enfreindre des lois et réglementations applicables. Cela fonctions de contrôle du Groupe interviennent chaque année à
peut notamment couvrir des situations de comportements différents niveaux pour contrôler la conformité de la politique de
inappropriés, ou des menaces supposées sur la santé et la sécurité des rémunération du Groupe ; la Direction des risques et de la
personnes (voir : Plan de vigilance, page 404 et Déployer un Code de conformité donne notamment chaque année un avis indépendant
conduite s’appuyant sur des valeurs partagées, page 330). au Comité des risques du Conseil d’administration sur les modalités
de prise en compte des risques et de la conformité dans la politique
UNE POLITIQUE GLOBALE EN MATIÈRE DISCIPLINAIRE de rémunération du Groupe ;
Publiée en 2019, cette politique formalise les principes et bonnes W dans la constitution des enveloppes de rémunération variable qui
pratiques en matière de sanctions (reconnaissance du droit à l’erreur sont déterminées en veillant à la prise en compte des différents
mais non‑tolérance à la faute, décisions de sanction prises risques de la Banque et en s’assurant que le montant total des
collégialement et proportionnées à la gravité de la faute, responsabilité rémunérations variables n’est pas susceptible d’entraver la capacité
ultime du manager dans l’application des principes et des décisions de du Groupe à renforcer ses fonds propres ;
sanction, accompagnement de la sanction). Elle est déclinée en
W dans les évaluations de la performance annuelle prises en compte
procédures opérationnelles et complétée d’un recensement des
pour les attributions individuelles. La politique de rémunération
actions disciplinaires dans l’ensemble des entités du Groupe. Les
favorise l’exemplarité des pratiques en prenant en compte dans la
indicateurs clés sont communiqués à la Direction générale.
détermination des rémunérations variables individuelles le respect
des règles de conformité et de gestion des risques. Les preneurs de
UNE PROMOTION ACTIVE DE LA CULTURE DU DIALOGUE
(OU SPEAK‑UP) risques (régulés CRD V) au niveau du Groupe exerçant des activités
professionnelles dans les Business Units du Groupe font l’objet d’une
En invitant chaque collaborateur à avoir le courage de s’exprimer, le évaluation annuelle indépendante par la Direction des risques et la
Groupe s’inscrit dans un double objectif de recueillir le meilleur des Direction de la conformité sur leur gestion des risques et le respect
idées et d’identifier plus facilement les risques. Cette culture, destinée de la conformité.
à favoriser une libre expression et une écoute active, se décline par une
formation obligatoire, des ateliers de sensibilisation, la mise à Entretenir un climat social favorable
disposition d’un guide « Sensibilisation à la culture du dialogue » et de
En matière de dialogue social, le Groupe démontre son engagement au
fiches pratiques, etc. La pratique de feedbacks réguliers, mise en place
travers de :
au sein du Groupe, permet de construire un environnement propice à
cette culture du dialogue (voir Zoom sur le baromètre collaborateurs, W la signature d’un nouvel accord mondial sur les droits des
page 376). collaborateurs du Groupe, avec la fédération syndicale
internationale UNI Global Union, sur la base des précédents accords
S’assurer du respect de la réglementation en matière de 2015 et de 2019. Cet accord, valable pour quatre ans, fixe une
de rémunération nouvelle base de garanties minimales de droits sociaux pour les
Les principes régissant la politique de rémunération de Société salariés du Groupe, telles qu’un congé maternité de 14 semaines, un
Générale, notamment pour les catégories de personnel dont les congé paternité d’une semaine avec maintien du salaire fixe, et une
activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de indemnité décès, couvrant ou complétant les régimes déjà existants
risque du Groupe, conformément à la directive CRD V 2019/878 du localement, d’un montant s’élevant a minima à deux ans de salaire
Parlement Européen et du Conseil du 20 mai 2019, sont détaillés dans fixe. L’accord donne lieu à des échanges réguliers avec l’UNI Global
le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération. Il sera Union sur l’application de ces engagements et à une réunion
publié, comme chaque année, avant l’Assemblée générale et transmis annuelle de suivi rassemblant les représentants de l’UNI Global
à l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), Union, les Directions des Ressources Humaines et des représentants
conformément aux dispositions du règlement (UE) n° 575/2013 des organisations syndicales du Groupe. Plusieurs réunions de
(voir :www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section travail ont eu lieu en 2023, dont la dernière en novembre 2023 (voir
Employeur responsable). Plan de vigilance, en page 404) ;

Conformément à la directive CRD V et ses textes de transposition en W la signature de nombreux accords collectifs signés avec les
France, le Comité des rémunérations veille à ce que les politiques de partenaires sociaux, portant sur la rémunération et les avantages
rémunération suivies par le Groupe soient non seulement conformes à sociaux, les conditions de travail (durée du travail, conditions
la réglementation, mais aussi alignées sur la politique de maîtrise des d’emploi, télétravail, etc.), les projets stratégiques de l’entreprise,
risques de l’entreprise ainsi que sur ses objectifs en matière de fonds les modalités du dialogue social et l’égalité professionnelle.
propres (voir : Comité des Rémunérations, en page 104). En 2023, 144 accords locaux ont été signés au sein du Groupe couvrant
68% des effectifs.

382
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INDICATEURS CLÉS DE PERFORMANCE EN LIEN AVEC LES RISQUES LIÉS AU NON‑RESPECT


DES RÉGLEMENTATIONS ET RÈGLES SOCIALES INTERNES

2021 2022 2023


Nombre d’accords collectifs signés avec les partenaires sociaux 157 195 144
% des effectifs couverts 62% 68% 68%
Nombre de signalements remontés via l’outil Groupe - 231 310
Alertes recevables signalées dans l’outil Groupe 126 111
Taux de Speak‑up(1) 85% 85% 86%
(1) Réponse à la question du baromètre collaborateurs : « Dans mon équipe, je peux en toute confiance donner mon opinion, exprimer des idées nouvelles ou des
préoccupations à mon management ou à mes collègues ».

UN ACCOMPAGNEMENT RH DES PROJETS DE TRANSFORMATION DU GROUPE

Les projets de transformation de la Banque peuvent être des facteurs aggravants de risque, liés à des besoins de recrutement sur des
compétences d’expertises, de changements de mode de fonctionnement et d’organisation, d’exposition à des risques psychosociaux.
Société Générale est déterminé à maintenir l’ensemble de ses engagements d’employeur responsable pour accompagner et soutenir chaque
collaborateur impacté par les projets de transformations d’importance.
L’année 2023 a été marquée par la fusion complète (juridique et informatique) des deux banques Société Générale et Crédit Nord (projet de
fusion VISION2025) incluant les sièges, les back‑offices et les réseaux de distribution. Cette fusion a généré des enjeux de Capital Humain
forts pour le Groupe :
W l’engagement fort de la Direction de ne recourir à aucun départ contraint durant toute la phase du projet et une priorité donnée aux
reclassements internes ;
W l’accompagnement RH et le développement des compétences tout au long du projet. Une démarche de diagnostic de compétence a été
mise en place pour que chaque collaborateur puisse faire un état des lieux de ses compétences et motivations. Des fiches métiers et des
forums métiers ont notamment été mis à disposition des collaborateurs pour découvrir les métiers de la banque issue de la fusion. De plus,
un effort sans précédent de formation a été déployé via l’allocation d’un budget de 100 millions d’euros (soit trois fois le budget habituel) et
via la mise en place d’une Académie des compétences dédiée aux enjeux de montée en compétences. Des parcours de formation (de
l’intégration, à la prise de poste et au perfectionnement) ont été complètement refondus et revus à destination des collaborateurs dont les
postes évoluaient ;
W la gestion des risques psychosociaux, avec la mise en place d’un dispositif visant à identifier, comprendre et agir sur ces risques inhérents
à la fusion, le plus en amont possible, grâce à la production d’une cartographie (suivi d’indicateurs chiffrés) et de suivi de plans d’actions ;
W la co‑construction d’une culture commune, clé de voûte du rapprochement des deux réseaux. Une première étape avait eu lieu en 2022
afin de recueillir les perceptions des différentes cultures et d’organiser des moments d’échanges entre collaborateurs afin de travailler sur
la culture commune, notamment au travers d’une consultation de l’ensemble des collaborateurs des deux banques via un questionnaire
« Barrett ». Cela s’est poursuivi par l’animation d’ateliers de travail avec plus de 350 collaborateurs ainsi que des échanges avec les
Dirigeants pour co‑construire la culture cible, qui a été validée en 2023 : Simplicité, Confiance, Proximité et Esprit d’Équipe. Cette nouvelle
culture sera communiquée à l’ensemble des collaborateurs dès 2024 ;
W le maintien et le développement de l’attractivité pendant la période de fusion : un travail sur la marque employeur a été effectué et a
permis de lancer des actions externes (campagnes externes de recrutement, actions de recrutement en local, cooptation…). Un fort niveau
de recrutement nécessaire au bon fonctionnement de nos organisations et au maintien d’un service de qualité pour nos clients tout au long
de la transformation a été préservé avec plus de 2 200 recrutements ;
W dès janvier 2024 sera mis en place un exercice de revue des rémunérations pour une démarche de convergence de celles‑ci sur plusieurs
années avec pour objectif de trouver un point d’équilibre sur ce sujet pour les salariés des deux banques (Société Générale et Crédit du
Nord) au regard de l’historique, des performances du Groupe et des performances individuelles ;
W l’intégralité du dispositif d’accompagnement des collaborateurs s’applique pour toute la durée du projet : mise en place d’un dispositif
de compagnonnage afin d’aider les collaborateurs du groupe Crédit du Nord à s’approprier les outils, les process et les offres, qui se
pérennise sous forme d’entraide entre collègues dans le but de poursuivre et compléter la conduite du changement.

383
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5.2.2 ÊTRE UN ACHETEUR RESPONSABLE


Sous la responsabilité de la Directrice des Achats, la filière Achats s’appuie sur des outils d’aide à l’identification, à l’évaluation et à la
assure le traitement commercial et contractuel de l’ensemble des maîtrise des risques E&S, au niveau du produit ou service acheté, et du
engagements externes du Groupe hors salaires et charges directes de fournisseur ou prestataire de service. Ces outils sont déployés pour les
personnel. achats réalisés par la Direction des Achats Groupe et a minima pour les
catégories d’achats à risque élevé au sein de la filière Achats à
La filière Achats de Société Générale est un acteur important de la
l’international et progressivement dans le reste du Groupe.
stratégie RSE du Groupe, portant ses valeurs et œuvrant au respect de
ses engagements en matière environnementale et sociale. L’ensemble de ces mesures ainsi que les principaux indicateurs suivis
sont détaillés dans le Plan de vigilance, page 404).
Initiée dès 2006, la politique d’achats responsables, impliquant une
mobilisation de toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur
(prescripteurs, acheteurs et fournisseurs), s’articule aujourd’hui autour 5.2.2.2 La promotion de stratégies
de deux axes :
d’achats à impact positif
W la conduite du Plan de Vigilance (pour plus d’informations,
En lien avec les ambitions RSE du Groupe, trois priorités ont été
voir : Plan de vigilance, en page 404) ;
définies :
W la promotion de stratégies d’achats à impact positif.
W la qualité des relations fournisseurs : la Direction des Achats a pour
La documentation normative du Groupe relative à la conduite des objectif d’être exemplaire dans ses relations avec l’ensemble de ses
achats responsables, définit les mesures de gestion des risques E&S à fournisseurs, et de renforcer l’intégration des enjeux RSE dans ces
déployer. relations. En outre, en cas de litige et à défaut de résolution du
conflit avec l’acheteur, Société Générale privilégie la médiation
Les pratiques d’achats du Groupe s’inscrivent dans une démarche comme mode de gestion. Société Générale poursuit son
d’amélioration continue et dans la poursuite de la mise en œuvre des engagement auprès des PME, première banque signataire du Pacte
règles de conduite des achats et de déontologie, applicables en PME en décembre 2007, et est à leur écoute en menant
matière d’achats, annexées à l’accord mondial sur les droits régulièrement un baromètre de satisfaction. Le Groupe a reçu la
fondamentaux avec l’UNI Global Union (voir : Être un employeur note de 70% de satisfaction globale lors de baromètre lancé fin 2021.
responsable, page 368). Ainsi, au cours des années, les pratiques de Société Générale a reçu le Trophée de la Démarche RSE qui
Société Générale se sont enrichies afin de prendre en compte récompense sa politique environnementale et sociale auprès de ses
systématiquement les aspects environnementaux et sociaux dans les fournisseurs, lors de l’Université de rentrée de l’association Pacte
processus achats. PME organisée le 30 septembre 2022. Une initiative équivalente a été
Le Médiateur des Entreprises et le Conseil National des Achats (CNA) lancée fin 2023 avec un nouveau baromètre 2023. 145 fournisseurs
ont décidé, à l’unanimité, début 2022 de renouveler pour trois ans PME France ont répondu soit un taux de réponse de 39% en
l’attribution du label Relations Fournisseurs et Achats Responsables croissance de 4 points. Cette année le taux de satisfaction global a
(RFAR) à Société Générale. Ce renouvellement a été confirmé, début atteint 70%. Afin de présenter ces résultats et le plan d’action qui
2023 par un audit intermédiaire sur les thématiques majeures du label. sera mis en œuvre sur les prochains mois, la Direction des Achats
Ce label, qui est aligné sur la norme internationale ISO 20400, Groupe conviera les fournisseurs ayant répondu à un webinaire
récompense l’engagement de Société Générale en faveur d’une dédié ;
politique d’achats responsables avec ses fournisseurs depuis plus de
W le recours à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) : en 2023, Société
quinze ans. Le Groupe se voit attribuer le statut « exemplaire » en Générale en France a atteint 14,8 millions d’euros de dépenses
matière de gestion des risques, de recherche d’opportunités RSE, ou auprès de structures de l’ESS et donc dépassant les 14 millions
encore d’intégration de spécifications RSE dans les expressions de d’euros que le Groupe s’était fixé pour cette période. En sus d’une
besoin des appels d’offres à destination des marchés fournisseurs. implication accrue en faveur du secteur adapté et protégé, le
Après la signature de la Charte des « Relations fournisseurs périmètre de l’action est étendu aux partenariats avec des structures
responsables », Société Générale a ainsi été la première banque à d’insertion et d’autres acteurs de l’ESS ;
recevoir le label en 2012, label qui a été renouvelé sans discontinuer
depuis. W l’action pour le climat : concernant les déplacements aériens et les
flottes automobiles, la Direction des Achats assure un rôle de
pilotage transversal pour le Groupe et de conseil auprès des BUs,
5.2.2.1 Dispositif de gestion des atteintes afin de les aider à atteindre les objectifs de réduction des émissions
E&S avérées ou potentielles de carbone du Groupe (-50% entre 2019 et 2030). De plus, la
Direction des Achats participe également aux initiatives du Groupe,
La gestion des risques E&S dans la conduite des achats responsables et en faveur de la biodiversité et, plus particulièrement, à son objectif
la gestion de la relation fournisseurs est encadrée par la de suppression du plastique à usage unique dans l’environnement
documentation normative du Groupe. du collaborateur, d’ici à fin 2025 dans l’ensemble du Groupe, en
La mise en œuvre opérationnelle de cette documentation normative et travaillant avec les écosystèmes fournisseurs, afin de trouver des
la gestion des risques E&S à différentes étapes du processus Achats, solutions alternatives qui puissent être déployées
opérationnellement dans le Groupe.

384
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DONNÉES RELATIVES À LA POLITIQUE D’ACHATS RESPONSABLES

2021 2022 2023 Objectif


Montant global des achats du Groupe 5,8 Md EUR 6,5 Md EUR 6,2 Md EUR
Délai moyen constaté de paiement pondéré (par le montant) des factures 27 jours 32 jours 43 jours(1) < 30 jours
14,5% en
France 15% en France
9,2% filière 13% filière
Pondération moyenne de ces critères dans les appels d’offres 14% internationale internationale
Montant de dépenses réalisées auprès de structures de l’ESS(2) 12,4 M EUR 13,9 M EUR 14,8 M EUR 14,0 M EUR
Part d’appels d’offres sur les catégories d’achats à risque élevé
qui ont intégré des critères RSE 99% 99% 99,7% 100%
Part des acheteurs formés aux achats responsables 100% 100% 100% 100%
(1) Les délais de paiement fournisseurs 2023 ont été impactés par la mise en place de nouveaux outils et processus au sein de Société Générale.
(2) Economie Sociale Solidaire

5.2.3 ÊTRE UNE ENTREPRISE ÉCORESPONSABLE


5.2.3.1 Gestion de l’empreinte carbone Les principaux leviers identifiés dans cette démarche de réduction des
liée au fonctionnement du Groupe émissions carbone concernent :
W le transport aérien et la flotte automobile : en réduisant la fréquence
Dans le cadre de sa démarche RSE, Société Générale est engagé depuis
des déplacements professionnels (voyager moins) et en améliorant
plusieurs années dans la réduction volontariste de son empreinte
l’empreinte carbone des déplacements (voyager mieux, par le
carbone.
recours à des solutions moins émissives, par exemple en électrifiant
En 2021, le Groupe a accéléré ses ambitions en annonçant un objectif la flotte automobile ou en recourant à des routes ou compagnies
de réduction de 50% entre 2019 et 2030 des émissions carbone liés à aériennes plus efficaces) ;
son fonctionnement en agissant sur l’énergie requise pour ses locaux,
W les systèmes d’information : une attention particulière est portée à
l’informatique, les déplacements aériens et son parc automobile. À fin
l’empreinte carbone de l’informatique du Groupe au travers d’un
2023, le Groupe avait réduit son empreinte carbone en propre de 34%
programme spécifique : CSR by IT, voir le paragraphe Système
par rapport à 2019, en ligne avec son objectif.
d’information et Infrastructures informatiques, en page 388 ;
Cette ambition se décline en 2023 sous la responsabilité des Business
W l’immobilier avec un recours accru aux énergies renouvelables,
Units et Service Units qui mettent en œuvre des mesures
couplé à une réduction de la consommation d’énergie en lien avec la
opérationnelles, visant la réduction des émissions de gaz à effet de
réorganisation des moyens et du travail après la crise sanitaire de la
serre.
Covid‑19 (extension du télétravail, réduction de l’empreinte
immobilière du Groupe).

385
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RÉPARTITION DES ÉMISSIONS DE CO2 DIRECTES DU GROUPE – EN 2023 ET 2022

Papier Déchets Gaz Papier Déchets Gaz


3% 1% 9% 3% 2% 11%
Data center hébergés Fioul Data center hébergés Fioul
4% 2% 4% 2%
Transport Transport
de marchandises Gaz de marchandises Gaz
4% fluorés 6% fluorés
1% 2%

2023 2022
Déplacements Déplacements
professionnels professionnels
32% 25%

Électicité Électicité
pour pour
l'immobilier Vapeur et eau froide l'immobilier
Vapeur et eau froide et les systèmes 4% et les systèmes
4% d'information d'information
39% 41%

* Transport de marchandises, y compris le transport de fonds.

2019 2020 2021 2022


Location- Location- Location- Location- 2023 2023
based based based based Location- Market-
recalculé(1) recalculé(1) recalculé(1) recalculé(1) based Based
Empreinte carbone du Groupe T de CO2 e 277 421 216 906 181 135 179 304 183 523 166 035
Empreinte carbone par employé T de CO2 e/empl. 2,17 1,71 1,45 1,58 1,56 1,42
SCOPE 1(2) T CO2 e 28 602 24 859 26 406 26 732 22 807 22 807
SCOPE 2(3) T CO2 e 120 569 103 963 95 529 83 538 77 645 60 158
SCOPE 3(4) T CO2 e 128 249 88 084 59 200 69 034 83 071 83 071
(1) Changement de périmètre intervenu en 2023 avec la cession de Société Générale Congo, ALD Merrion Fleet, ALD Automotive Russia, ALD Automotive Portugal, ALD
Automotive Norway et avec de nouvelles filiales consolidées ALD Automotive Malaisie et LeasePlan.
(2) Le Scope 1 comprend les émissions directes liées à la consommation d’énergie et aux émissions fugitives de gaz fluorés.
(3) Le Scope 2 comprend les émissions indirectes liées à la consommation d’énergie (électricité, vapeur d’eau et eau glacée externes).
(4) Le Scope 3 comprend les émissions de GES de l’ensemble du papier, des déplacements professionnels, du transport marchandises, des consommations d’énergie
des data centers hébergés et des déchets depuis 2017.
NB : Location‑based : méthode de calcul des émissions de CO2 liées à la consommation d’électricité, utilisant les facteurs d’émission liés au mix électrique moyen du pays
où se situe l’entreprise.
Market‑based : méthode de calcul des émissions de CO2 liées à la consommation d’électricité, utilisant les facteurs d’émission liés au fournisseur auquel l’entreprise
achète son électricité.

386
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EMPREINTE CARBONE DU GROUPE


5.2.3.2 Gestion responsable
(MILLIERS DE T DE CO2 E) des ressources
5.2.3.2.1 CONSOMMATION D’ÉNERGIE
300
277 Face aux enjeux énergétiques, le gouvernement français a annoncé
en 2022 un plan de sobriété énergétique, comptant sur une large
250 mobilisation des acteurs publics et privés.
217 Société Générale a participé à l’effort national demandé par le
200 181 179 184 gouvernement français au travers d’un plan de sobriété énergétique,
visant une réduction de sa consommation d’énergie (gaz, électricité,
carburant) ; et de la signature de la charte d’engagements EcoWatt,
150 139 élaborée par RTE* et l’Adème* qui vise une moindre consommation
d’électricité et une réduction des risques de coupure d’électricité en
100 France. Société Générale a déployé les démarches d’économies
d’énergie suivantes :

50 W diminuer la température du chauffage à 19 °C et réduire l’utilisation


de la climatisation dans les locaux dont la température dépasse
26 °C. Ces actions seront pilotées en central pour les principaux
0 immeubles du Groupe en France et localement dans les 3 000 sites
2019 2020 2021 2022 2023 2030 du Réseau SG ;

Scope 1 Scope 2 Scope 3 Cible W agir sur l’éclairage des locaux en modernisant les solutions
techniques, en accélérant le déploiement des LED et en éteignant les
lumières des locaux inoccupés ainsi que certaines enseignes et
Les données historiques sont présentées sur une base recalculée en affichages lumineux ;
méthodologie location‑based.
W modérer les consommations énergétiques, en poursuivant les
efforts entrepris de réduction des délais de mise en veille des
appareils électriques, écrans et photocopieurs.
Avertissement : Les indicateurs communiqués sur les émissions de CO2
directs du Groupe sont soumis à des incertitudes en matière de À fin 2023, Société Générale a atteint l’objectif de réduction de
données. Les limites de la collecte, de la vérification et de la consommation d’énergie de 10% d’ici à 2024 (vs. 2019) qui avait été
déclaration des données indiquent que la qualité des données peut pris lors du plan de sobriété énergétique.
être améliorée (pour plus d’information, voir Note méthodologique,
Ces actions de sobriété ainsi que celles menées sur application d’autres
page 398).
contraintes réglementaires, comme celles du décret tertiaire,
participent à l’atteinte de la cible globale et plus ambitieuse posée par
LA TAXE CARBONE INTERNE ET LE PRIX EFFICACITÉ
ÉNERGÉTIQUE & ENVIRONNEMENT le Groupe d’ici à 2030 sur ses émissions de CO2.

Société Générale s’appuie sur l’esprit d’innovation de ses 5.2.3.2.2 ÉNERGIES RENOUVELABLES
collaborateurs et encourage les initiatives les plus vertueuses pour
Société Générale est engagé dans la transition énergétique et cherche à
l’environnement s’appuyant sur le mécanisme d’une taxe carbone
réduire son empreinte carbone par la consommation d’électricité
interne depuis 2011.
d’origine renouvelable et du gaz biométhane renouvelable.
Cette taxe carbone interne est payée par chaque ligne‑métier et
Depuis plusieurs années, le Groupe accroît la part de sa consommation
direction fonctionnelle en fonction de leur empreinte carbone. Le
d’électricité d’origine renouvelable au travers de contrats de Garanties
montant collecté est ensuite redistribué auprès des entités du Groupe
d’Origine et de PPA (Power Purchase Agreement) et qui couvrent
lors du Prix Efficacité énergétique & Environnement. Ce prix
l’ensemble du parc immobilier des immeubles centraux en
récompense les meilleures initiatives permettant de réduire l’impact
France depuis 2015 et l’ensemble du réseau SG France depuis 2019.
environnemental du Groupe, tout en générant des économies
L’ensemble des sites en France d’ALD sont alimentés depuis 2021 par
financières.
une électricité d’origine renouvelable, produite en France, garantie par
Avec ce dispositif de taxe carbone interne (25 EUR/t CO2 eq depuis un organisme indépendant.
2022), le Groupe vise à motiver des comportements de sobriété
Le Réseau SG a également signé en 2021 son premier contrat de
énergétique, à promouvoir la performance énergétique des bâtiments,
garanties d’origine pour alimenter en gaz biométhane renouvelable
à stimuler les investissements à faibles émissions de carbone, à
français l’ensemble des agences équipées du réseau de chaudières au
identifier et à saisir les opportunités à faibles émissions de carbone, et
gaz. Ce contrat de trois ans permettra au réseau d’agences du Groupe
enfin à réduire l’empreinte environnementale liés aux achats.
en France de réduire son empreinte carbone due au gaz de 80% par
Le prix d’efficacité énergétique & Environnement valorise ainsi les KWh, soit 4 341 tonnes d’émission de CO2 en moins par an. Il permettra
catégories immobilier, informatique, la mobilité, l’économie circulaire, également de soutenir le développement des énergies renouvelables
mais aussi, depuis 2023 l’eau et la restauration. et de contribuer au développement de la filière biométhane en France
et en Europe.
L’édition 2023 a ainsi permis d’identifier des opportunités d’efficacités
qui totalisent une économie de 4 900 tonnes de CO2, soit 55 000 tonnes Plusieurs entités mènent également une démarche de mise en place
de CO2 depuis la mise en place de cette initiative. d’approvisionnement vert sur certains de leurs bâtiments comme en
Roumanie, Inde et République tchèque. En Allemagne et Italie, des
achats d’énergie renouvelable au niveau des pays sont effectués pour
l’ensemble des entités présentes. D’autres entités, principalement en
Afrique et Outremer, produisent‑elles mêmes une partie de leur
électricité par le biais de panneaux solaires photovoltaïques installés
sur leurs bâtiments. Des études sont menées notamment lors des

387
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opérations immobilières pour élargir cette autoproduction sur W le développement et déploiement d’un outil de pilotage du travail
différents types d’implantations (bâtiments centraux, agences des équipes en mode hybride (visualisation des postes disponibles,
bancaires, guichets autonomes, parking, etc.). déclaration de lieu de travail, partage de planning, mise en place de
covoiturage) ;
La part d’électricité renouvelable du Groupe est indiquée dans le
tableau « données relatives à la gestion des ressources ». W la rationalisation de l’empreinte immobilière qui a mené à la
restitution de six immeubles ;
5.2.3.2.3 CONSOMMATION D’EAU
W l’accompagnement au changement lié à l’appropriation des
En décembre 2023, Société Générale a signé la Charte Éco d’eau (voir : nouveaux espaces et du nouvel outil de pilotage.
http://ecodeau.org/organisations.html). Cette initiative vise à
Les immeubles centraux de Société Générale en Île‑de‑France
rassembler l’ensemble des acteurs (citoyens, pouvoirs publics,
bénéficient de certifications liées à l’environnement et management de
entreprises, association) autour des actions à mener dès à présent
l’énergie, ceux de La Défense sont ainsi certifiés ISO 50001, et à Val de
pour préserver notre ressource commune en eau et contribuer à quatre
Fontenay, notre immeuble Sakura est certifié BREAAM NC 2016 niveau
objectifs majeurs :
Excellent, HQE Bâtiment Durable Niveau Très performant, WELL
W pour les territoires : sécuriser chaque territoire dans son building standard Core & Shell niveau Gold, et l’immeuble les Dunes
approvisionnement en eau et éviter les crises ; sont certifiés HQE niveau Excellent et LEED niveau GOLD. Le bâtiment à
Londres est certifié « BREAAM outstanding ». Le nouveau siège social de
W pour le vivre‑ensemble : garantir à chacun un accès durable à l’eau Société Générale au Luxembourg Arsenal inauguré en 2023 bénéficie
et éviter les conflits entre les usages ; de la double certification BREEAM Very Good et HQE Excellent.
W pour l’écologie : respecter la nature et y laisser l’eau nécessaire à ses
équilibres ; 5.2.3.2.6 SYSTÈME D’INFORMATION ET
INFRASTRUCTURES INFORMATIQUES
W pour l’économie : assurer aux acteurs économiques la viabilité de
leurs activités en réduisant leur dépendance à l’eau. Société Générale est engagé dans une démarche Numérique
Responsable depuis plusieurs années. En novembre 2019, le Groupe a
5.2.3.2.4 AIDE À LA DÉCISION : MISE EN PLACE été parmi les premières entreprises à signer la Charte Numérique
D’UN ÉCO‑SCORE POUR LES ACHATS responsable, afin de contribuer à limiter l’impact environnemental de
EN FRANCE (ACHAT DES OBJETS la technologie et encourager l’inclusion numérique.
PUBLICITAIRES) Initiative française élaborée par l’Institut du Numérique Responsable,
Dans une démarche d’aide à la décision en matière de sélection de en partenariat avec le Commissariat général au développement
certains fournisseurs, le catalogue d’objets publicitaires destiné aux durable (CGDD) du Ministère de la Transition écologique et solidaire, le
entités françaises a été enrichi d’un « éco‑score ». Au‑delà des WWF*, l’Adème* (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de
exigences strictes du Groupe sur la qualité et la responsabilité de ses l’Énergie) et la Fing* (un think tank de référence sur les transformations
fournisseurs, les experts ont attribué à chaque produit du catalogue numériques), cette charte a été lancée en juin 2019 et compte
une note qualifiant son impact environnemental et social. Cet désormais plus de 600 signataires (entreprise, association, TPE/PME ou
éco‑score est établi selon sept critères : la provenance des produits, les acteur public), pour plus d’information sur la Charte, voir : https://
matières premières utilisées, le type de marquage et d’encre utilisés, la institutnr.org/charte‑numerique‑responsable.
recyclabilité, la durabilité, le conditionnement du produit et les labels
Au travers de cette Charte, Société Générale se donne notamment pour
et normes auxquels le produit répond.
objectifs :
5.2.3.2.5 IMMOBILIER (OPTIMISATION DU PARC W l’optimisation des outils numériques pour limiter leurs impacts
IMMOBILIER : SURFACES, TECHNOLOGIES environnementaux et leurs consommations ;
ET ACCESSIBILITÉ)
W le développement d’offres de services accessibles pour tous,
Au‑delà de l’approvisionnement énergétique, la Direction de inclusives et durables ;
l’Immobilier travaille avec l’ensemble des implantations en France et à
l’international pour améliorer la performance énergétique du parc W la diffusion de pratiques numériques éthiques et responsables ;
immobilier du Groupe. W la contribution à rendre le numérique mesurable, transparent et
La Direction de l’Immobilier a mis en place un pilotage énergétique lisible ; et
pour les immeubles de plus de 1 000 m2 afin de parvenir à l’objectif fixé W l’encouragement à l’émergence de nouveaux comportements et
par la réglementation française (décret tertiaire) de -40% des valeurs.
consommations d’énergie d’ici à 2030 par rapport à 2019.
Ainsi, il a mis en place de nombreuses actions qu’il suit et mesure :
Toutes les agences de Réseau SG France sont dotées depuis 2018 d’un transformation de ses data centers, recyclage et réemploi du matériel
logiciel dédié à l’analyse mensuelle des données de consommation informatique, meilleure gestion des données, outillage et formations
(eau, électricité, gaz) et permettant ainsi d’engager les actions des experts IT à l’écoconception et à l’e‑accessibilité, sensibilisation
correctrices nécessaires. des générations futures à ces pratiques, etc. Pour plus d’information
D’autre part, la Direction de l’Immobilier du Groupe conduit un sur ce sujet.
programme 2021‑2025, conçu pour répondre aux enjeux de Société Générale a lancé en 2019 le programme Green IS qui a continué
performance des métiers, d’expérience digitale et de transformation son déploiement en 2023. Ce programme est porté par la Direction des
des modes de travail des collaborateurs. Ce programme repose sur Systèmes d’Information transverse, sous la responsabilité du
quatre dimensions : Responsable global des Systèmes d’Information du Groupe (CIO
W l’évolution des espaces avec une offre d’aménagement d’espaces de Groupe), dans le but de diffuser des livrables opérationnels à tous les
travail co‑construite avec les métiers et respectant les spécificités départements informatiques du Groupe. Son lancement s’est
des bâtiments et prenant en compte les besoins des personnes en notamment traduit par la mise en place d’une gouvernance fédérée
situation de handicap. 150 étages ont été réaménagés et 22 000 avec les différents responsables RSE des départements informatiques.
transferts réalisés ; Les travaux de ce programme portent sur les normes et standards, le
développement de calculateurs CO2, l’IT fondation, la data,
l’écoconception et l’e‑accessibilité, la transformation CSR by design et
enfin la sensibilisation et la formation des collaborateurs.

388
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

Ces travaux visent à mettre en œuvre : Sur le parc automobile interne, la proportion des véhicules électriques
est également en hausse constante en France et dans les pays le
W la migration des datacenters historiques vers des sites plus efficients permettant afin également, de réduire l’impact carbone global de ces
énergétiquement en France et à l’international ;
déplacements.
W l’optimisation de la consommation d’énergie de nos infrastructures, À titre d’exemple, en France, Société Générale se conforme à la Loi
l’utilisation d’énergie verte en France et à l’international, le
d’Orientation Mobilité (LOM) qui inclut le renouvellement des flottes
recyclage et réemploi des matériels informatiques en fin de vie (la
professionnelles en véhicules électriques ou hybrides rechargeables
limitation des déchets est traitée dans la page 390) ;
avec un taux minimum de 10% en 2022, en ayant reporté officiellement
W le déploiement des formations et de l’outillage pour accompagner en 2023 pour 2022 un taux de renouvellement de 33% pour l’ensemble
nos 25 000 experts IT aux pratiques de l’écoconception, du green de son périmètre Groupe en France.
coding, de la data responsable et de l’e‑accessibilité ;
Dans la continuité de son projet Mobility transition lancé en 2020, la
W le déploiement de formations dédiées selon les profils IT, rendues flotte automobile de la Banque de détail en France a poursuivi ses
obligatoires pour 80% des collaborateurs ciblés et réalisées au‑delà efforts d’électrification de sa flotte avec une évolution de son parc
de cet objectif : une formation qualifiante, le « MOOC Sustainable IT » électrique à la route en régions soit désormais plus de 280 véhicules de
co‑developpée avec l’Institut du Numérique Responsable ainsi services électriques.
qu’une formation dédiée au numérique responsable dans les projets
La flotte automobile d’entreprise de Komerční banka (KB) en
IT, pour les chefs de projet et architectes ;
République tchèque va progressivement être remplacée par des
W la mesure de l’empreinte carbone du Système d’Information du véhicules électriques. À fin 2023, 131 voitures électriques ont été
Groupe avec le développement d’un calculateur et dashboard fournies par ALD Automotive.
développés en interne ; ainsi que deux calculateurs en cours de
Des actions d’optimisation de la flotte globale sur les véhicules de
déploiement pour le pilotage des systèmes d’information et une
services sont également lancées avec le déploiement de l’offre
aide au design écoresponsable des applications.
d’autopartage proposée par Ayvens.

5.2.3.2.7 DÉPLACEMENTS PROFESSIONNELS En parallèle, le Groupe a également poursuivi le déploiement de


bornes de recharge électrique sur ses sites, 200 ont notamment été
Depuis 2021, la Direction des Ressources et de l’Innovation du Groupe installés en 2023 au sein de ses immeubles centraux en Île‑de‑France.
accompagne l’ensemble des Business Units et Service Units dans
l’identification et la mise en œuvre de leviers de réduction des De plus, sur la partie mobilité alternative, Réseau SG France a lancé un
émissions carbone associées aux déplacements professionnels (et pilote avec l’installation de station de Vélos à Assistance Électrique
notamment aux voyages aériens et aux flottes automobiles). (VAE) en partage (sur le site de Marseille). Il s’agit d’une solution
d’Ayvens et de son partenaire GREEN ON.
Le Groupe a réduit ses voyages aériens ces dernières années et
maintient un niveau significativement inférieur à 2019. Ainsi les La mise en œuvre de ces leviers s’appuie, sur une politique voyage
Business Units et Service Units sont sensibilisées à l’impact carbone de Groupe qui définit les règles applicables par l’ensemble des entités
leurs voyages. À titre d’exemple, il est recommandé au personnel Groupe, qui ont la liberté de définir et faire appliquer à leur niveau des
lorsque cela est possible, d’emprunter le train et non l’avion pour tout politiques locales plus restrictives.
voyage dont la durée est inférieure à 3 h 30.

DONNÉES RELATIVES À LA GESTION DES RESSOURCES

2020 2021 2022 2023


Consommation d’énergie
Objectif 2025 : réduire la consommation de 35% par rapport à 2014
(848 654 MWh) -30% -32% -41% -46%
Consommation totale de l’énergie (en MWh) 589 750 580 767 497 692 454 210
Consommation totale d’électricité (en MWh) 441 984 421 823 367 365 334 446
Part d’électricité renouvelable dans les consommations d’électricité du Groupe
(en %) 50,5 52 62,5 68
Part d’énergie renouvelable dans les consommations d’énergie du Groupe
(en %) 38 38 46 51
Immobilier
Surface du parc immobilier (en m2) 3 250 000 3 170 788 3 091 097 3 623 328
Immeubles centraux certifiés ISO 50001* (en nombre) 22 21 21 19
Mobilité
Nombre de km parcourus par l’ensemble des collaborateurs (en millions) 272 201 242 305
Nombre véhicule électrique dans la flotte automobile interne du Groupe N/A N/A 680 2611
Part de véhicule électrique dans la flotte automobile interne du Groupe N/A N/A 6,8% 18,7%
NB : Les données historiques sont présentées sur une base publiée.

389
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

5.2.3.3 Gestion des déchets et économie W mise en place d’une filière de collecte, recyclage et valorisation des
circulaire* déchets avec des partenaires certifiés.
Société Générale traite prioritairement les cartes bancaires à
Société Générale œuvre pour limiter la consommation et le gaspillage
cryptogramme dynamique considérées comme DEEE (Déchet
des ressources et prend également les mesures pour lutter contre le
d’Équipement Électrique et Électronique). À ce titre elles sont
gaspillage alimentaire.
collectées en agence, triées puis envoyées à l’entreprise du secteur
adaptée « l’atelier du bocage » pour revalorisation, les cartes bancaires
5.2.3.3.1 GESTION DES DÉCHETS classiques (sans cryptogramme dynamique) récupérées en agences
Société Générale a pris l’engagement en novembre 2021 de bannir les sont envoyées à un prestataire en charge de leur recyclage.
plastiques à usage unique dans l’environnement de travail des
collaborateurs d’ici à 2025, et plus rapidement si possible en fonction 5.2.3.3.2 PAPIER
des zones géographiques. Ainsi depuis fin 2023, le plastique à usage
Les progrès accomplis sur les enjeux liés à la consommation du papier,
unique disparaît progressivement de notre offre de restauration dans
premier consommable utilisé par les activités de services, sont le fruit
les services centraux (restaurants d’entreprise, express, cafétérias et
de diverses actions menées à travers le Groupe telles que le bon usage
room service), les filiales et SG Réseau France. Les bouteilles d’eau en
des imprimantes, la dématérialisation des supports papiers vers des
plastique sont supprimées et l’usage des fontaines à eau est privilégié.
supports numériques et l’utilisation de papier recyclé.
Dans les cafétérias, l’usage des mugs personnels est également
encouragé. À défaut, les boissons sont servies dans des gobelets zéro Dans le cadre de la loi anti‑gaspillage pour une économie circulaire
plastique. Dans les restaurants, les laitages sont dorénavant proposés (AGEC) et de la responsabilité élargie des producteurs, Société
dans des pots en verre en libre‑service et remplaceront l’offre de Générale a opté pour le plan d’écoconception proposé par Citeo
yaourts en contenants plastique. Les condiments salés et sucrés sont à (https://www.citeo.com/eco‑concevoir).
disposition dans des contenants types pots, distributeurs poussoirs ou
Un représentant de Société Générale siège au Conseil d’administration
salières sucrières selon les restaurants. Une alternative de cookies et
de Citeo, éco‑organisme issu de la fusion d’Écoemballages et ÉcoFolio,
autres gâteaux préparés sur place, remplace désormais l’offre de
qui promeut l’économie circulaire*.
snacking type industriel (barres chocolatées, sucreries, etc.). Les objets
publicitaires en plastique à usage unique sont également interdits et Société Générale est dans une démarche d’amélioration continue de
par extension ceux dont la durée de vie est limitée et/ou l’utilité non dématérialisation des processus existants nécessitant l’usage du papier
avérée. en les considérant dans leur globalité, du parcours client aux processus
internes en passant par les traitements avec les fournisseurs, avec
Le Groupe veille à minimiser l’impact direct de ses déchets sur
récemment la dématérialisation de l’envoi des contrats et avenants des
l’environnement, en déployant des actions de valorisation. Le tri
cartes affaires.
sélectif en cinq flux (les papiers et les cartons, le métal, le plastique, le
verre et le bois) est généralisé dans l’ensemble des agences Société
Générale ainsi que dans les bâtiments centraux. 5.2.3.3.3 MOBILIER

Dans les immeubles centraux du Groupe, le tri des déchets a été initié La Direction de l’Immobilier Groupe a en charge les transferts des
dès 2018 par la suppression des poubelles individuelles des occupants et les aménagements des espaces de bureau des services
collaborateurs. L’apport volontaire et le tri sélectif mis en place dans centraux en Île‑de‑France et régions de Lille et Strasbourg. À ce titre,
les print‑corners, les cuisines et les cafétérias d’étage sont elle gère ainsi un important stock de mobilier qui est amené à être
indispensables à une meilleure gestion des déchets. De plus, lorsque changé ou transformé en fonction de son état et des besoins du
les conditions le permettent, un tri complémentaire dit « en pied moment.
d’immeuble » est effectué permettant de réorienter les déchets Conscients des enjeux de recyclage, plusieurs actions sont menées
recyclables se trouvant dans les déchets industriels banaux dans la pour rendre ces transferts des salariés et aménagements plus vertueux.
bonne filière de traitement. Pour cela, chaque année, les équipes étudient les meilleures pistes
Depuis 2019, dans les immeubles centraux, l’ensemble des déchets pour le réemploi du mobilier.
sont triés, recyclés ou valorisés. Les déchets papier (journaux, feuilles L’intégralité de ce mobilier est donc prioritairement réemployée,
libres, publicités, cartons), les bouteilles plastiques, les canettes, le reconditionnée ou donnée aux profits d’établissements publics ou
verre, le bois, ainsi que les encombrants liés aux mobiliers sont associatifs, et en dernier recours ce mobilier est collecté par des
recyclés. Les déchets industriels banaux sont valorisés en énergie et les organismes accrédités, type Valdelia afin d’être valorisé ou recyclé en
biodéchets des restaurants d’entreprise sont valorisées en compost. matières premières secondaires qui serviront à créer de nouveaux
Tous les déchets non recyclables sont valorisés dans une filière produits. Un volume de 2 493 m3 de mobilier a pu être revendu dont
d’incinération pour produire du chauffage urbain. Les masques 149 m3 aux collaborateurs. 1 752 m3 ont été donnés.
chirurgicaux font partie de cette catégorie de déchets conformément
aux préconisations gouvernementales. 5.2.3.3.4 RÉDUCTION DES DÉCHETS ET ÉCONOMIE
CIRCULAIRE LIÉS AU NUMÉRIQUE
Afin de proposer à ses clients des solutions innovantes et responsables,
La réduction les déchets liés au numérique est accompagnée des
Société Générale a lancé en 2021 sa première carte bancaire composée
démarches suivantes :
de matière recyclée à travers la Collection Planète Schtroumpfs. Ces
modèles sont composés depuis 2023 à 100% de matière recyclée W donner une seconde vie aux équipements informatiques
(85,5% auparavant). décommissionnés. En France, ils sont confiés depuis 2019 à
Recyclea, une entreprise du secteur adapté et protégé. Les matériels
Le Groupe traduit ses convictions en termes de protection de
éligibles au reconditionnement sont remis en état par Recyclea et
l’environnement dans ses nouveaux services et ces cartes en PVC
revendus à des sociétés françaises et européennes, les autres sont
recyclé s’inscrivent dans une gestion responsable des cartes bancaires :
recyclés en France. Les téléphones portables sont confiés à
W fabrication en France selon les normes les plus strictes ; SMAAART, spécialiste français de ce matériel, pour être
reconditionnés ou recyclés en France ;
W limitation des stocks permettant d’éviter une surproduction ;
W acheter du matériel reconditionné. Depuis 2019, une partie des
W suppression de nombreux courriers, utilisation de papier recyclé et téléphones proposés aux collaborateurs Société Générale sont
développements des services digitaux ;
reconditionnés en France par SMAAART ;

390
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
ÊTRE UNE ENTREPRISE FINANCIÈRE EXEMPLAIRE

W le partenariat et l’investissement dans l’entreprise Qarnot qui Un partenariat a ainsi été signé en 2018 entre les restaurants
exploite la chaleur produite par les centres de traitement d’entreprise du Groupe, à la Défense, et l’association Le Chaînon
informatique à Kankaanpää en Finlande pour contribuer au réseau Manquant* permettant de collecter la nourriture et distribuer des
de chaleur de la ville ; repas, ce partenariat a été complété par plusieurs actions de
redistribution à des associations caritatives les denrées alimentaires à
W depuis 2022 et en amont du Digital CleanUp Day, qui est une journée l’issue d’événements. Enfin, la Société Générale a recours à
du nettoyage numérique et de sensibilisation à l’empreinte
l’application Too Good To Go* permettant la revente à prix réduit aux
environnementale, le Groupe invite chaque année les collaborateurs
collaborateurs de produits invendus, quatre sites de restauration sont
à nettoyer leurs données digitales et rappelle que les fichiers et
concernés à La Défense et à Val‑de‑Fontenay.
données obsolètes consomment de l’énergie inutilement et qu’ils
entraînent un renouvellement plus rapide du matériel numérique et L’ensemble des déchets est trié, puis recyclé ou valorisé. Et l’intégralité
l’achat d’équipements supplémentaires pour stocker toujours plus. des déchets organiques des restaurants est collectée puis valorisée en
compost par notre partenaire Les Alchimistes dont les centres de
5.2.3.3.5 LUTTE CONTRE LE GASPILLAGE traitement sont situés à proximité des immeubles centraux.
ALIMENTAIRE
De plus, le Groupe est engagé avec l’association Phenix* pour réduire le
Société Générale a signé, en 2019, la Charte de lutte contre le gâchis et sensibiliser aux démarches écoresponsables.
gaspillage alimentaire et a rejoint l’association La Défense des Aliments
pour fédérer l’ensemble des acteurs du quartier d’affaires pour lutter
ensemble contre ce phénomène.

DONNÉES RELATIVES À LA GESTION DES DÉCHETS ET À L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

2020 2021 2022 2023


Gestion des déchets
Production de déchets (en tonnes ; y compris méthanisation) 11 633 9 402 7 913 7 520
Total des déchets recyclés (en tonnes) 5 224 3 950 3 434 3 261
% déchets recyclés 45% 42% 43% 43%
Papier
Consommation totale du papier(1) (en tonnes) 6 506 5 713 3 631 3 041
Part du papier recyclé dans la consommation du papier 41% 42% 44% 35%
Réduction des déchets liés au digital
Nombre d’équipement traités par Recyclea 47 615 40 488 44 224 57 296
(1) Inclut le papier de bureau, les documents destinés à la clientèle, les enveloppes, les relevés de comptes et les autres types de papier.

391
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
TABLES DE CORRESPONDANCE

5.3 TABLES DE CORRESPONDANCE

5.3.1 TABLEAU RÉCAPITULATIF DES INFORMATIONS PUBLIÉES AU TITRE


DE L’AMBITION RSE DU GROUPE
Au titre de ses obligations réglementaires ou contractuelles, le Groupe présente succinctement ces publications ainsi que le lien pour y
publie régulièrement de l’information présentant ses actions en accéder afin de faciliter l’accès à ces différents documents.
matière de responsabilité sociétale d’entreprise. Le tableau ci‑dessous

Publication Date de mise à jour


Culture de responsabilité
Code de conduite du Groupe Document mis à jour en
Fondement de l’éthique professionnelle, ce code ne se limite pas à la stricte application des lois, normes et règlements en avril 2023 sur la base de la
vigueur dans les divers pays où le Groupe opère. Il met en œuvre les plus hauts standards d’éthique auxquels Société Générale version de février 2019
souhaite se conformer, aussi bien sur les droits humains que pour la protection de l’environnement.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code‑conduite/Code‑de‑Conduite_FR.pdf
Code relatif à la lutte contre la corruption et le trafic d’influence avril 2021
Ce code vise à prévenir les conflits d’intérêt et de la corruption, lutter contre le blanchiment d’argent et le financement occulte.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code‑conduite/
code‑lutte‑corruption‑trafic‑influence‑fr.pdf
Code de conduite fiscale du Groupe 2019
Ce code décrit les principes et le cadre général qui guident le Groupe aussi bien en ce qui concerne sa fiscalité propre que celle
applicable à ses clients dans leurs relations avec le Groupe. Il traite aussi des relations avec les autorités fiscales.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Code‑conduite/
code_de_conduite_fiscale_groupe_societe_generale_fr.pdf
Transparence fiscale 2023
Ce rapport s’inscrit dans une démarche de transparence afin de mettre à disposition de l’information complémentaire quant au
montant et à la nature des impôts dont le Groupe s’acquitte chaque année, ainsi que sur sa politique et son approche
responsables en matière fiscale.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑07/
Rapport‑sur‑notre‑contribution‑fiscale‑2022_FR.pdf
Charte pour une représentation responsable auprès des pouvoirs publics et des institutions représentatives
Cette charte établit les principales règles du Groupe relatives aux activités de représentation auprès des pouvoirs publics et des
institutions représentatives.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/140513_Charte_representation_responsable_SG.PDF
Dispositif Groupe pour une représentation d’intérêts responsable (en anglais uniquement) 2023
Ce document décrit le cadre de Société Générale en matière d’activités de représentation d’intérêts responsable et fournit des
informations sur les activités de l’année écoulée.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
2023‑05/2023‑Dispositif‑Groupe‑pour‑une‑Representation‑d‑Interets‑Responsable.pdf
La politique de conflits d’intérêts 2023
Cette politique a pour objectif de s’assurer que Société Générale respecte les bonnes pratiques professionnelles et exerce ses
activités de façon honnête, loyale et professionnelle dans le respect de la primauté des intérêts de ses clients.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/culture‑entreprise/
Resume_de_la_politique_Conflits_d_interets_Societe_Generale.pdf
Charte achats responsables 2010
La charte achats est une initiative conjointe d’acteurs français de la filière « Banque & Assurance » qui souhaitent associer leurs
fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance dans le cadre de leurs démarches de Responsabilité Sociétale des
Entreprises.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/construire‑demain/12112018_charte_achats_responsables_vf_fr.pdf
Rapport Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) – publication en anglais uniquement 2023
Ce document présente l’autoévaluation réalisée annuellement par le Groupe au titre du respect de son engagement pris dans le
cadre des Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) de l’UNEP‑FI.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑03/
Principles‑for‑Responsible‑Banking‑Report‑and‑Self‑Assessment‑2023.pdf
Principes généraux environnementaux et sociaux y compris principes transversaux 2021
L’objectif de ce document est de :
W dresser une liste des risques E&S ;
W présenter les normes et les initiatives constituant le cadre de référence du Groupe ;
W décrire les principaux aspects du système de gestion des risques environnementaux et sociaux mis en place au niveau des
activités et de la gouvernance du Groupe, tel que formalisé dans la documentation normative du Groupe.
Il comprend les engagements du Groupe en matière de biodiversité, de droits humains et de lutte contre le changement
climatique.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Principes‑Generaux‑Environnementaux‑Sociaux.pdf

392
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
TABLES DE CORRESPONDANCE

Publication Date de mise à jour


Politiques sectorielles
Au nombre de dix, les politiques sectorielles visent à présenter une politique générale qui cible les problématiques E&S
communes liées à chacun des secteurs et développent, en annexe, les éléments nécessitant une approche sectorielle ou
régionale spécifique.
W Agriculture industrielle et exploitation forestière – février 2022
W Barrages et Énergie hydroélectrique – novembre 2021
W Centrales thermiques – juin 2023
W Charbon thermique – juillet 2020
W Défense et sécurité – avril 2023
W Mines – novembre 2021
W Navires – novembre 2021
W Nucléaire civil – septembre 2014
W Pétrole et Gaz – septembre 2023
W Tabac – septembre 2023
https://www.societegenerale.com/fr/responsabilite/ethique‑et‑gouvernance
NZBA (Net‑Zero Banking Alliance) progress report 2023 (en anglais uniquement) novembre 2023
Ce document constitue un rapport d’avancement sur les mesures et les objectifs d’alignement et décrit les actions entreprises
par le Groupe.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Societe‑Generale‑NZBA‑Progress‑Report‑2023.pdf
Rapport sur le climat et l’alignement décembre 2023
(en anglais uniquement)
Ce document rend compte de l’engagement du Groupe en faveur de la transition écologique.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Climate‑and‑Alignment‑Report.pdf
Déclaration relative aux risques en matière de durabilité et aux incidences négatives sur les facteurs de durabilité juin 2023
Le présent document a pour objectif de présenter les mesures mises en œuvre par Société Générale dans le cadre du règlement
SFDR, pour ses activités d’Acteurs des Marchés Financiers au titre de la gestion sous mandat, et de Conseiller Financier pour les
activités de conseil en investissement et de conseil en assurance.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑06/Declaration‑relative‑aux‑obligations‑SFDR.pdf
Être un employeur responsable
Modern Slavery Act – publication (en anglais uniquement) 2023
Ce document représente la publication réglementaire, au titre des lois britanniques et australiennes, des mesures mises en place
pour lutter contre l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains dans la conduite de leurs activités et sur leur chaîne
d’approvisionnement.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Modern_Slavery_Act.pdf
Rapport thématique Employeur responsable 2023
Afin d’agir en employeur responsable, le Groupe publie annuellement un rapport thématique dédié à sa politique RH.
www.societegenerale.com, la rubrique Responsabilité, section Employeur responsable.
Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération 2022 2023
Les politiques et principes du Groupe en matière de rémunération sont présentés chaque année dans le rapport sur les
politiques
et pratiques de rémunération du Groupe conformément à la réglementation en vigueur.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑04/
rapport‑sur‑les‑politiques‑et‑pratiques‑de‑remuneration‑2022.pdf
Bilan social 2023
Le Bilan social présente une « photographie » de la situation des collaborateurs au sein de Société Générale France au
31 décembre 2022.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑05/Bilan‑Social‑2022.pdf
Accompagner les clients dans leur transition écologique et contribuer positivement au développement des territoires
Rapport Global Compact 2023
Ce lien constitue le rapport d’autoévaluation du Groupe dans le cadre de son adhésion au Global Compact de l’ONU, dont il est
signataire depuis 2003.
https://unglobalcompact.org/what‑is‑gc/participants/8628
Rapport Equator Principles – publication en anglais uniquement 2023
L’objectif du Rapport de mise en œuvre de Principes de l’Équateur est de partager des informations avec les parties prenantes
concernant la façon dont Société Générale a appliqué les Principes de l’Équateur. La publication annuelle de ce rapport fait
partie des engagements pris dans le cadre de cette initiative.
https://wholesale.banking.societegenerale.com/fileadmin/user_upload/Wholesale/pdf/equator‑principles/
EQUATOR_PRINCIPLES_REPORT_2022.pdf
Cadre des émissions obligataires durables de Société Générale en soutien à son activité commerciale
Sustainable and Positive Impact Bond Framework – publication disponible en anglais uniquement novembre 2021
Ce document présente le cadre de référence que le Groupe utilise lors de ses émissions d’obligations durables.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
2021‑11/20211104_Societe‑Generale‑Sustainable‑and‑Positive‑Impact‑Bond‑Framework.pdf
Sustainable & positive impact bonds Reporting – publication (en anglais uniquement) 2023
Ce document présente un suivi de l’utilisation des fonds levés dans le cadre de l’émission d’obligations durables par Société
Générale.
https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑04/SPIF‑Reporting‑as‑of‑2022‑12‑30.pdf

393
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
TABLES DE CORRESPONDANCE

5.3.2 TABLE DE CORRESPONDANCE AVEC LES PRINCIPES


POUR UN SECTEUR BANCAIRE RESPONSABLE (PRB)
Cette table de correspondance a pour vocation d’aider le lecteur à retrouver les principaux éléments illustrant l’engagement de Société Générale aux
Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) des Nations Unies. Elle n’a pas fait l’objet d’une revue par l’Organisme tiers indépendant, dont
le périmètre des travaux et le détail des informations vérifiées sont précisés dans leur rapport d’assurance modérée.

Principes
pour un secteur bancaire
responsable Numéro de page
Principe 1 – Alignement
W Modèle d’affaire Chapitre 1, Présentation de Société Générale, page 10
Chapitre 1, Une stratégie claire pour un avenir durable, page 13
Chapitre 1, Les métiers du Groupe, page 20
Chapitre 2, Présentation des principales activités du Groupe, page 30
Chapitre 2, Activité et résultats du Groupe, page 32
Chapitre 2, Rapport d’activité extra‑financier, page 46
Chapitre 6, Note 3.8.1 aux états financiers consolidés / Encours et dépréciations par zone géographique, page 507
W Alignement avec les Objectifs de Chapitre 1, Une stratégie claire pour un avenir durable, page 13
développement durable (ODD),
Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 336
les Accords de Paris et les cadres
nationaux Chapitre 5, Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées et sur le respect des droits
humains, page 330
Chapitre 5, Plan de vigilance, page 404
Principes environnementaux et sociaux (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/
principes‑generaux‑environnementaux‑sociaux.pdf)

Modern Slavery Act (https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/


modern‑slavery‑act.pdf)
Principe 2 – Analyse d’impact et fixation d’objectifs
W Analyse d’impact Chapitre 4, Facteurs de risque par catégorie, page 191
Chapitre 4, Risque de crédit, page 236
Chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra‑financiers, page 303
Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 336
Chapitre 5, Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale, page 348
Chapitre 5, Mesurer les enjeux et les attentes des parties prenantes, page 360
Chapitre 5, Plan de vigilance, page 404
W Fixation d’objectifs Chapitre 1, Une stratégie claire pour un avenir durable, page 13
Chapitre 2, Transition écologique : accélérer la décarbonation et accompagner les clients, page 49
Chapitre 4, Principes généraux E&S et politiques sectorielles, page 306
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le dispositif de gestion des risques, page 313
Chapitre 5, Responsabilité sociétale d’entreprise (Dashboard), page 325
Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios 1,5°C, page 336
Chapitre 5, Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale, page 348
Chapitre 5, La nature, page 342
NZBA (Net‑Zero Banking Alliance) progress report 2023 (en anglais uniquement) : https://
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Societe‑Generale‑NZBA‑Progress‑Report‑2023.pdf

Climate and alignment report (en anglais uniquement) :


https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/Climate‑and‑Alignment‑Report.pdf

394
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
TABLES DE CORRESPONDANCE

Principes
pour un secteur bancaire
responsable Numéro de page
Principe 3 – Clients et consommateurs
W Engagement clients Chapitre 4, Gestion des potentielles atteintes E&S, page 306
Chapitre 5, Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale, page 348
Chapitre 5, Protéger ses clients et leurs avoirs en toutes circonstances, page 361
Chapitre 5, Plan de vigilance, page 404
W Opportunités Chapitre 1, Une stratégie claire pour un avenir durable, page 13
Chapitre 2, Rapport d’activité extra‑financier, page 46
Chapitre 5, Accompagner la clientèle de grandes entreprises dans sa transition écologique et sociale, page 348
Principe 4 – Parties prenantes
W Identification et consultation Chapitre 5, Dialoguer avec les parties prenantes, page 359
des parties prenantes
Principe 5 – Gouvernance et culture
W Structure de gouvernance pour Chapitre 3, Les Comités du Conseil d’administration, page 100
l’implémentation des PRB Chapitre 3, Travaux du Conseil d’administration / Le Conseil d’administration et la RSE, page 98
Chapitre 3, Rémunération des dirigeants du Groupe, page 114
Chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra‑financiers, page 303
Chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance, page 328
W Promouvoir une culture Chapitre 2, Conduire des affaires de manière responsable, page 55
de Banque responsable Chapitre 3, Rémunération des dirigeants du Groupe, page 114
Chapitre 4, Gestion des potentielles atteintes E&S, page 306
Chapitre 5, Employeur responsable / Plan de formation ESG au niveau du Groupe, page 372
Chapitre 5, Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des valeurs partagées et sur le respect des droits
humains, page 330
Chapitre 5, Plan de vigilance, page 404
W Politiques et processus Chapitre 4, Gestion des potentielles atteintes E&S, page 306
de due diligence Chapitre 5, Plan de vigilance, page 404
Principe 6 – Transparence et responsabilité
Chapitre 2, Rapport d’activité extra‑financier, page 46
Chapitre 5, Tables de correspondance, page 392
Chapitre 5, Plan de vigilance, page 404
Chapitre 5, Rapport de l’Organisme tiers indépendant, page 401
Rapport Principes pour un secteur bancaire responsable (PRB) – publication en anglais uniquement https://
www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2023‑03/
Principles‑for‑Responsible‑Banking‑Report‑and‑Self‑Assessment‑2023.pdf

395
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
TABLES DE CORRESPONDANCE

5.3.3 TABLE DE CORRESPONDANCE AVEC LES RECOMMANDATIONS


DE LA TASK FORCE ON CLIMATE‑RELATED FINANCIAL DISCLOSURES
(TCFD)
Cette table de correspondance a pour vocation d’aider le lecteur à retrouver les principaux éléments présentés dans ce document et relevant des
recommandations de la TCFD. Elle n’a pas fait l’objet d’une revue par l’Organisme tiers indépendant, dont le périmètre des travaux et le détail des
informations vérifiées sont précisés dans leur rapport d’assurance modérée.

Recommandation TCFD Numéro de page


Gouvernance
(a) Décrire la manière dont le Conseil d’administration supervise les Chapitre 3, Comités du Conseil d’administration, page 100
risques et opportunités liés au climat. Chapitre 3, Travaux du Conseil d’administration / Le Conseil
d’administration et la RSE, page 98
Chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance,
page 328
(b) Décrire le rôle de la Direction concernant l’évaluation et la gestion des Chapitre 3, Comités du Conseil d’administration, page 100
risques et opportunités liés au climat. Chapitre 3, Travaux du Conseil d’administration / Le Conseil
d’administration et la RSE, page 98
Chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra‑financiers,
page 303
Chapitre 5, Intégrer la RSE au plus haut niveau de gouvernance,
page 328
Stratégie
(a) Décrire les risques et les opportunités liés au climat que l’entreprise a Chapitre 1, Une stratégie de croissance rentable et durable, fondée sur
identifiées à court, moyen et long terme. un modèle diversifié et intégré, page 13
Chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra‑financiers,
page 303
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs ESG dans le dispositif de gestion
des risques – principes généraux, page 310 ; dont Introduction et
définitions, page 310, Processus d’identification des risques liés aux
facteurs ESG, page 311 et Évaluation de la matérialité, page 311
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le
dispositif de gestion des risques, page 313, dont Identification des
risques environnementaux, page 313
(b) Décrire l’impact des risques et opportunités liés au climat sur les Chapitre 4, Gestion des potentielles atteintes E&S, page 306
activités, la stratégie et la planification financière de l’entreprise. Chapitre 4, Prise en compte des facteurs ESG dans le dispositif de gestion
des risques – principes généraux, page 310
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le
dispositif de gestion des risques, page 313
Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec
des scénarios 1,5°C, page 336
(c) Décrire la résilience de la stratégie de l’entreprise, en prenant en Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec
compte les différents scénarios climatiques, y compris celui d’un des scénarios 1,5°C, page 336
réchauffement de 2°C ou moins.
Gestion des risques
(a) Décrire les processus mis en place au sein de l’entreprise Chapitre 4, Démarche d’analyse des facteurs de risques extra‑financiers,
pour identifier et évaluer les risques liés au climat. page 303
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le
dispositif de gestion des risques, page 313 ; dont Identification des
risques environnementaux, page 313, Appétit pour le risque et risques
climatiques, page 315, Quantification des risques climatiques et stress
tests, page 315
et Processus et outils d’identification et de mesure des risques
climatiques
et mitigation, page 315
(b) Décrire les processus mis en place au sein de l’entreprise pour gérer Chapitre 4, Principes généraux Environnementaux et Sociaux (E&S)
les risques liés au climat. et politiques sectorielles, page 306
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le
dispositif de gestion des risques, page 313, dont Processus et outils
d’identification
et de mesure des risques climatiques et mitigation, page 315
(c) Décrire la façon dont les processus permettant d’identifier, d’évaluer Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le
et de gérer les risques liés au climat sont intégrés dans le cadre global dispositif de gestion des risques, page 313, dont Processus
de gestion des risques de l’entreprise. d’identification des risques liés aux facteurs ESG, page 311 et Évaluation
de la matérialité, page 311

396
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
TABLES DE CORRESPONDANCE

Recommandation TCFD Numéro de page


Métriques et objectifs
(a) Donner les métriques utilisées par l’entreprise pour évaluer les risques Chapitre 4, Prise en compte des facteurs ESG dans le dispositif de gestion
et les opportunités liés au climat, dans le cadre de sa stratégie et de des risques – principes généraux, page 310
son processus de gestion des risques.
Chapitre 4, Prise en compte des facteurs environnementaux dans le
dispositif de gestion des risques, page 313, dont Processus et outils
d’identification et de mesure des risques climatiques et mitigation,
page 315
Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec
des scénarios 1,5°C, page 336
(b) Divulguer les émissions de gaz à effet de serre de scopes 1 et 2, et de Chapitre 2, Conduire les activités de manière responsable, page 55
scope 3 si nécessaire, et les risques y afférents. Chapitre 5, Gestion de l’empreinte carbone liée au fonctionnement
du Groupe, page 385
(c) Décrire les objectifs que s’est fixés l’organisation dans la gestion des Chapitre 2, Transition écologique : accélérer la décarbonation
risques et opportunités liés au climat, ainsi que les résultats obtenus et accompagner les clients, page 49
par rapport aux objectifs.
Chapitre 5, Aligner les activités avec des trajectoires compatibles
avec des scénarios 1,5°C, page 336
Chapitre 5, Une Banque qui accompagne ses clients, page 347

397
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
NOTE MÉTHODOLOGIQUE

5.4 NOTE MÉTHODOLOGIQUE

Cette note a pour objectif de présenter la méthodologie de reporting appliquée par Société Générale en matière de Responsabilité Sociétale
d’Entreprise (RSE). Elle est également détaillée dans les protocoles de reporting du Groupe, disponible sur demande.

Les protocoles de reporting Le périmètre de consolidation RSE


Les informations contenues dans le Document d’enregistrement Les entités faisant partie du périmètre de reporting répondent au
universel (DEU), dans la rubrique « Responsabilité » du site moins à l’un des critères suivants :
www.societegenerale.com et les autres supports de communication de
1. entité dont Société Générale S.A. (SGSA), société mère, détient un
Société Générale, ainsi que dans le Rapport Intégré, qu’il s’agisse des
pourcentage de contrôle (directement ou indirectement)
éléments relatifs à l’exercice 2023 ou ceux des années précédentes, ont
strictement supérieur à 50%. Les succursales sont, par définition,
été élaborés sur la base de contributions du réseau interne de
détenues à 100% puisqu’elles n’ont pas d’existence
correspondants RSE du Groupe, en cohérence avec les protocoles de
« capitalistique » ;
reporting RSE et le programme d’actions RSE. Les données
quantitatives et qualitatives, pour partie, ont été remontées à partir de 2. entités dont SGSA détient un pourcentage de contrôle supérieur
l’outil Planethic Reporting, qui permet la collecte normalisée des ou égal à 20% et strictement inférieur à 50% et dont SGPM exerce
indicateurs de pilotage. Ce reporting s’effectue sous la coordination de une influence notable sur la gestion et la politique financière de
la Direction du développement durable du Groupe, rattachée à la sa filiale ; notamment, le management de l’entité a été choisi par
Direction générale depuis le 1er janvier 2022 et en collaboration avec la Société Générale et un suivi régulier est assuré avec les pôles
Direction financière. d’activités du Groupe.
Les protocoles de reporting font l’objet d’une démarche d’amélioration Le périmètre de consolidation RSE comprend 173 sociétés retenues
continue portant sur la qualité de données et les délais de production. dans le périmètre de la consolidation financière du Groupe au
Un effort de sensibilisation auprès des contributeurs est maintenu. 31 décembre 2023.

La collecte des données Les indicateurs


Les méthodes de collecte sont définies pour chacun des périmètres de Une communication formelle à l’attention de l’ensemble des
reporting : contributeurs est effectuée au lancement des campagnes de collecte,
comportant notamment le calendrier des campagnes, une instruction
W pour les données sociales et environnementales, la plupart des
Groupe et un protocole pour chaque domaine d’indicateurs. Les
indicateurs chiffrés sont collectés par chaque entité du Groupe via
protocoles ont pour rôle de rappeler les définitions et critères
l’outil Planethic Reporting. Les collecteurs saisissent les données au
d’application des indicateurs.
sein de leur filiale, elles sont approuvées par les valideurs qui
contrôlent les données a posteriori, puis par les administrateurs au Les indicateurs 2023 ont été choisis pour répondre aux dispositions
niveau local qui contrôlent et valident les données au niveau des légales et réglementaires qui imposent au Groupe de présenter une
pôles d’activités et les administrateurs centraux (Direction des Déclaration consolidée de performance extra‑financière (Articles :
Ressources Humaines et Direction du Développement durable) au L. 225 102‑1, R. 225‑105 et R. 225‑105‑1 du Code de commerce) ainsi
niveau Groupe, qui réalisent les dernières vérifications avant la que par rapport à la stratégie RSE du Groupe.
consolidation. LeasePlan ayant été acquis au cours de l’exercice, les
données sociales et environnementales seront intégrées dans le Ces indicateurs sont majoritairement renseignés pour un périmètre
dispositif de collecte et de contrôle du groupe pour la prochaine mondial. Lorsqu’ils ne sont pas globaux, le périmètre de ces
clôture, notamment par un accès direct à l’outil Planethic Reporting. indicateurs est précisé entre parenthèses ou dans la présente Note
méthodologique.
W pour les données métiers, SPI et SPIF, les données sont collectées
auprès chaque entité du Groupe par les équipes de la Direction Le Groupe ne fait aucune déclaration et ne donne aucune garantie
financière du Groupe. Les collecteurs saisissent les données au sein quant à l’exhaustivité et à l’exactitude des données
de leur filiale, elles sont approuvées par les valideurs qui contrôlent environnementales, l’ensemble des données source n’ayant pas été
les données a posteriori, puis par les administrateurs au niveau local vérifiées. Toute affirmation selon laquelle une réduction significative
qui contrôlent et valident les données au niveau des administrateurs des émissions de carbone a été réalisée n’a pas été vérifiée par un tiers
centraux (Direction financière) au niveau Groupe, qui réalisent les indépendant.
dernières vérifications avant la consolidation ;
Les périmètres et règles de calcul des indicateurs
W les autres données sont recueillies directement auprès des sociaux
correspondants RSE des pôles d’activités ou auprès des Directions
L’effectif pris en compte dans l’ensemble des indicateurs sociaux (sauf
concernées par la Direction financière.
précision explicite) correspond au nombre total de collaborateurs en
Les périodes de reporting contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée
(CDD), incluant les contrats d’alternance, qu’ils soient présents ou
DONNÉES SOCIALES, ACHATS, ET MÉTIERS absents.
Les indicateurs chiffrés sont calculés sur la période du 1er janvier 2023 Le taux de fréquence des accidents de travail est le ratio entre le
au 31 décembre 2023 (12 mois), avec des données arrêtées au nombre d’accidents de travail (au sens de la réglementation locale),
31 décembre 2023, sauf mention contraire. rapporté au nombre total d’heures travaillées (effectif présent en CDI et
CDD multiplié par la durée de travail annuel dans l’entité, en heures),
DONNÉES ENVIRONNEMENTALES multiplié par 1 000 000.
Les indicateurs chiffrés sont calculés sur la période du 1er octobre 2022 Le taux d’absentéisme est le ratio entre le nombre total de journées
au 30 septembre 2023 (12 mois), avec des données arrêtées au d’absence rémunérées (pour maladie, pour maternité et paternité,
30 septembre 2023, sauf mention contraire. pour autres motifs - (ex. : déménagement, mariage, enfant malade,

398
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
NOTE MÉTHODOLOGIQUE

décès dans l’entourage, absences diverses non justifiées), rapporté au appliqué un facteur d’émission unique par type de carburant (source :
nombre total de journées payées, en pourcentage. Il est compté en ADEME*). Dans les cas où l’information n’est pas disponible, la
jours calendaires et est calculé sur l’effectif total (effectif présent méthode retenue est la suivante :application aux kilomètres parcourus
multiplié par 365). d’un facteur d’émission par pays sur la base de données obtenues de la
part des constructeurs (grp/km) ainsi qu’un uplift.
Avec 126 822 collaborateurs recensés, Société Générale évalue le
périmètre couvert – c'est-à-dire, ayant renseigné au moins les données En 2022, Société Générale a décidé de compléter sa méthodologie
occupants, surface – à environ 100% des effectifs. concernant le calcul de l’empreinte carbone associée à la
consommation d’énergie :
Les périmètres et principales règles de gestion
des indicateurs environnementaux pour compte W jusqu’à 2021, les émissions étaient calculées selon la méthode
propre location‑based du GHG Protocole qui reflète l’intensité moyenne des
émissions des réseaux sur lesquels la consommation d’énergie se
Le périmètre correspond au périmètre de consolidation RSE tel que produit ; et
défini ci‑dessus. La couverture du périmètre de collecte total
correspond au ratio du nombre de collaborateurs de toutes les entités W depuis 2022, les émissions sont calculées en complément selon la
ayant participé à la campagne de collecte sur le nombre de méthode market‑based du GHG Protocole qui repose sur des
collaborateurs total de Société Générale. Avec 124 261 collaborateurs données spécifiques à un produit ou à un fournisseur sous la forme
recensés (30 septembre 2023), Société Générale évalue le périmètre d’instruments contractuels afin de refléter les émissions spécifiques
couvert – i.e. ayant renseigné au moins les données occupants, surface aux énergies renouvelables consommées.
– à environ 99% des effectifs. Il est attendu que pour chaque méthode les facteurs d’émission les
plus appropriés, exacts, précis et de la plus haute qualité disponible
Le retraitement des données historiques
soient appliqués.
Afin d’assurer la transparence de la communication et la comparabilité
des données, les émissions des années de référence et de la Le calcul des émissions de Gaz à Effet de Serre
période 2019‑2022 sont présentées dans le tableau des données Le calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Groupe est
chiffrées publié sur le site institutionnel du Groupe. catégorisé en trois groupes :
Les données publiées pour les exercices antérieurs ne correspondent
W le Scope 1 comprend les émissions directes liées à la consommation
pas aux données retraitées des effets de périmètre. d’énergie et aux émissions fugitives de gaz fluorés ;
Les données environnementales : les règles générales W le Scope 2 comprend les émissions indirectes liées à la
consommation d’énergie (électricité, vapeur d’eau et eau glacée
Les données environnementales sont calculées sur la base de factures,
externes) ;
de relevés en direct, d’informations reçues de fournisseurs ou sur la
base d’estimations. Les contrôles et ratios suivants sont utilisés afin de W le Scope 3 comprend les émissions de GES de l’ensemble du papier,
piloter les données reportées : des déplacements professionnels, du transport marchandises, des
consommations d’énergie des data centers hébergés en France et
W des contrôles de variance par rapport à l’année précédente ont été
des déchets.
appliqués pour tous les indicateurs environnementaux. Un message
d’alerte demande au contributeur de vérifier la donnée enregistrée Les émissions de CO2 sont calculées selon la méthode GHG Protocole.
en cas de variation supérieure à 30% ;
Les principales règles de gestion des indicateurs
W les données collectées relatives à l’énergie, le papier bureau et le SPIF et SPI
transport sont rapportées au nombre d’occupants déclaré par
l’entité ; Afin d’accompagner ses clients dans leur démarche de transformation
durable, le Groupe a défini deux normes de mesure de suivi de ses
W les consommations d’énergie (électricité, vapeur d’eau, eau glacée, actions :
fuel, gaz) sont également rapportées à la surface (exprimée en m2) ;
W le SPIF (Sustainable and Positive Impact Finance) est la somme des
W dans l’optique d’une fiabilisation permanente des données, des montants engagés en activités de crédit, de leasing et de garanties ;
questions qualitatives (réponses attendues via des commentaires
écrits) permettent de cerner les différents périmètres des données, W le SPI (Sustainable and Positive Investments) concerne les activités
de recenser les bonnes pratiques et de comprendre les variations de Gestion d’Actifs et de fortune, y compris la structuration de
d’une année sur l’autre ; produits à destination d’investisseurs institutionnels et particuliers.

W à l’exception du réseau Société Générale en France, la plupart des LE PÉRIMÈTRE


filiales consolident leurs données dans l’outil de reporting du
Groupe. Les données de transport et de papier pour la France font Le reporting des indicateurs SPIF et SPI a débuté en 2018 et s’est élargi
l’objet d’un reporting centralisé par la Direction du développement chaque année avec des métiers et géographies pertinents. Afin de
durable via des données remontées par la Direction des achats. garantir l’homogénéité et la qualité du filtrage du reporting, les choix
de méthodologie appliqués sont les suivants :
CHANGEMENT DE MÉTHODOLOGIE
W production de l’année en tant que volumes de crédits entrés au
La présentation des données au titre de l’empreinte carbone associée bilan/hors‑bilan du Groupe : c’est donc la part portée par Société
aux déplacements en voiture a fait l’objet de changements Générale lors de la conclusion de la transaction qui est retenue dans
méthodologiques en 2021. Ainsi les données présentées pour les l’indicateur SPIF ;
années antérieures à 2021 correspondent au calcul des émissions sur
W production de produits d’investissement vendus à des clients dans
la base des kilomètres parcourus auxquels est appliqué un facteur
le cours de l’année ;
d’émission par pays sur la base de la donnée constructeur gr p/km. Les
données présentées depuis 2021 sont calculées sur la base de la W encours géré globalement selon les critères SPI par les entités du
consommation réelle en litres par type de carburant à laquelle est Groupe ;

399
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
NOTE MÉTHODOLOGIQUE

W les activités de conseil, services aux clients, et/ou couvertures taux LE SPI
ou change sur des opérations SPIF et/ou structurées avec
Les produits d’investissements retenus dans le Sustainable and Positive
indicateurs ESG, qui permettent le déploiement d’une transition
Investment « SPI » respectent l’un des critères suivants :
durable et inclusive dans l’écosystème de Société Générale, sont
détaillées en dehors des volumes SPIF/SPI (par exemple : mandats 1. produits structurés montés avec une sélection ESG (en positif et/
d’émissions obligataires, services en tant que dépositaire de fonds, ou en format exclusion), conduisant à filtrer au moins 20% de
nominaux des opérations de couvertures, etc.). l’univers d’investissement éligible ;

LE SPIF 2. produits d’investissement relevant des articles 8 et 9 du


règlement SFDR* ;
Le cadre SPIF (Sustainable and Positive Impact Finance) a été établi en
s’appuyant sur le respect des trois piliers du Développement Durable 3. solutions d’investissement pour lesquelles Société Générale
(Économique, Environnemental, Social) et en s’inspirant de référentiels s’engage à détenir à son bilan un montant équivalent d’actifs
externes tels que les propositions de la BEI, de l’UNEP‑FI et de la financiers à Impact Positif ou de prêts à des contreparties bien
Taxonomie européenne ; y est consolidé la somme de : notés selon les critères ESG de la recherche (cf. notes structurées
ou produits de placement de trésorerie pour les entreprises) ;
W tous les financements référencés comme Social et/ou
Environnemental, portant sur des actifs, équipements, projets et/ou 4. produits à composante « solidaire » ou « de partage » : qui
activités ayant un bénéfice environnemental ou social ; et induisent un critère de don ou de partage minimum de
rémunération, ou une prise de risque sur montant investi > 20%.
W respectant le cadre de gestion des risques E&S qui désigne
l’ensemble des règles et procédures applicables au sein du Groupe NB : ces référentiels ont été travaillés par les équipes de gestion
ainsi que les règles et procédures spécifiques à chaque BU et SU d’actifs, de la Banque Privée, des Activités de marchés, et de Société
pour identifier et réduire les risques de nature Environnementale et Générale Assurances. Ils constituent un cadre établi au regard des
Sociale (pour plus d’information, voir chapitre 4.13.3 Gestion des référentiels de place existants.
potentielles atteintes E&S, page 306). Par ailleurs, les prestations de conseil, proxy voting* et mises à
disposition de services de reporting ESG développés par les équipes de
Société Générale Securities Services sont mentionnées mais non
intégrées dans la production SPI.

400
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA‑FINANCIÈRE

5.5 RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT


SUR LA VÉRIFICATION DE LA DÉCLARATION
CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE
EXTRA‑FINANCIÈRE

Exercice clos le 31 décembre 2023 aux choix méthodologiques, hypothèses et/ou estimations retenues
pour leur établissement et présentées dans la Déclaration.
À l’Assemblée Générale,
En notre qualité d’organisme tiers indépendant (« tierce partie »), Responsabilité de l’Entité
accrédité par le COFRAC (Accréditation COFRAC Inspection, n° 3‑1681, Il appartient au conseil d’administration de :
portée disponible sur www.cofrac.fr) et membre du réseau de l’un des
commissaires aux comptes de votre société (ci‑après «l’ Entité »), nous W sélectionner ou d’établir des critères appropriés pour la préparation
avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant des Informations ;
une conclusion d’assurance modérée sur la conformité de la W préparer une Déclaration conforme aux dispositions légales et
déclaration consolidée de performance extra‑financière, pour l’exercice réglementaires, incluant une présentation du modèle d’affaires, une
clos le 31 décembre 2023 (ci‑après la « Déclaration ») aux dispositions description des principaux risques extra‑financiers, une
prévues à l’article R. 225‑105 du Code de commerce et sur la sincérité présentation des politiques appliquées au regard de ces risques
des informations historiques (constatées ou extrapolées) fournies en ainsi que les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clés
application du 3° du I et du II de l’article R. 225‑105 du Code de de performance et par ailleurs les informations prévues par l'article
commerce (ci‑après les « Informations ») préparées selon les 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;
procédures de l’Entité (ci‑après le « Référentiel »), présentées dans le
rapport de gestion en application des dispositions des articles L. W préparer la Déclaration en appliquant le Référentiel de l’Entité tel
225‑102‑1, R. 225‑105 et R. 225‑105‑1 du Code de commerce. que mentionné ci‑avant ;

Conclusion W ainsi que mettre en place le contrôle interne qu’elle estime


nécessaire à l’établissement des Informations ne comportant pas
Sur la base des procédures que nous avons mises en oeuvre, telles que d’anomalies significatives, que celles‑ci proviennent de fraudes ou
décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des résultent d’erreurs.
éléments que nous avons collectés, nous n'avons pas relevé
d'anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la La Déclaration a été établie par le conseil d’administration en
déclaration consolidée de performance extra‑financière est conforme appliquant le Référentiel de l’Entité tel que mentionné ci‑avant.
aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations,
prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère,
Responsabilité de l’organisme tiers
conformément au Référentiel. indépendant
Il nous appartient, sur la base de nos travaux, de formuler un avis
Commentaires motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur :
Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci‑dessus et
W la conformité de la Déclaration aux dispositions prévues à l’article R.
conformément aux dispositions de l’article A. 225‑3 du Code de
225‑105 du Code de commerce ;
commerce, nous formulons le commentaire suivant : le dispositif de
gestion des atteintes E&S continue à être intégré progressivement aux W la sincérité des informations historiques (constatées ou extrapolées)
politiques et processus de l’ensemble des Business Units et Service fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225‑105 du
Units. Code de commerce, à savoir les résultats des politiques, incluant des
indicateurs clés de performance, et les actions, relatifs aux
Préparation de la déclaration de principaux risques.
performance extra‑financière
Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante
L'absence de cadre de référence généralement accepté et sur les Informations telles que préparées par la direction, nous ne
communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s'appuyer sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites
pour évaluer et mesurer les Informations permet d'utiliser des Informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance.
techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter
la comparabilité entre les entités et dans le temps. Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur :

Par conséquent, les Informations doivent être lues et comprises en se W le respect par l’Entité des autres dispositions légales et
référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont présentés réglementaires applicables (notamment en matière d'informations
dans la Déclaration. prévues par l'article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie
verte), de plan de vigilance et de lutte contre la corruption et
Limites inhérentes à la préparation l’évasion fiscale) ;
des Informations W la sincérité des informations prévues par l'article 8 du règlement
Les Informations peuvent être sujettes à une incertitude inhérente à (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;
l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité
W la conformité des produits et services aux réglementations
des données externes utilisées. Certaines informations sont sensibles
applicables.

401
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA‑FINANCIÈRE

Dispositions réglementaires et doctrine W nous avons vérifié que la Déclaration présente le modèle d’affaires
professionnelle applicable et une description des principaux risques liés à l’activité de
l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation, y
Nos travaux décrits ci‑après ont été effectués conformément aux compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques
dispositions des articles A. 225‑1 et suivants du Code de commerce, à créés par ses relations d’affaires, ses produits ou ses services ainsi
notre programme de vérification constitué de nos procédures propres que les politiques, les actions et les résultats, incluant des
(Programme de vérification de la déclaration de performance indicateurs clés de performance afférents aux principaux risques ;
extra‑financière, du 7 juillet 2023) et à la doctrine professionnelle de la
Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette W nous avons consulté les sources documentaires et mené des
intervention, notamment l’avis technique de la Compagnie nationale entretiens pour :
des commissaires aux comptes, Intervention du commissaire aux - apprécier le processus de sélection et de validation des principaux
comptes - Intervention de l’OTI - Déclaration de performance risques ainsi que la cohérence des résultats, incluant les indicateurs
extra‑financière, et à la norme internationale ISAE 3000 (révisée)(1). clés de performance retenus, au regard des principaux risques et
politiques présentés ;
Indépendance et contrôle qualité
- corroborer les informations qualitatives (actions et résultats) que nous
Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article
L. 821‑28 du Code de commerce et le Code de déontologie de la avons considéré les plus importantes présentées en Annexe 1. Pour
profession. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de certains risques (la lutte contre la corruption, l’évasion fiscale et la
contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures cybercriminalité ainsi que la protection des données personnelles), nos
documentées visant à assurer le respect des textes légaux et travaux ont été réalisés au niveau de l’entité consolidante. Pour les
réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine autres risques, des travaux ont été menés au niveau de l’entité
professionnelle. consolidante et dans une sélection de Business Units (BUs) et de Service
Units (SUs) : le réseau SG en France (SGRF), la banque privée (PRIV), les
Moyens et ressources réseaux bancaires internationaux en Europe (EURO) et en Afrique,
Bassin méditerranéen et Outre‑mer AFMO), Ayvens (ALDA), les relations
Nos travaux ont mobilisé les compétences de huit personnes et se sont clients et solutions de financement et conseil (GLBA), les activités de
déroulés entre octobre 2023 et février 2024 sur une durée totale marchés (MARK), les équipes Global Transaction & Payment Services
d’intervention de seize semaines. (GTPS) et les métiers titres (SGSS) pour les BUs ; ainsi que les directions
Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos de la RSE (RSE), des ressources humaines (HRCO), risques (RISQ), et
travaux, à nos spécialistes en matière de développement durable et de conformité (CPLE) pour les SUs ;
responsabilité sociétale. Nous avons mené une cinquantaine
d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la W nous avons vérifié que la Déclaration couvre le périmètre consolidé,
Déclaration, qu’elles soient en charge de l’analyse des risques, de la à savoir l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de
définition ou du déploiement des politiques, de la collecte ou du consolidation conformément à l’article L. 233‑16 du Code de
contrôle des informations, ou de la rédaction des textes publiés. commerce, avec les limites précisées dans la Déclaration ;

Nature et étendue des travaux W nous avons pris connaissance des procédures de contrôle interne et
de gestion des risques mises en place par l’Entité et avons apprécié
Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le le processus de collecte visant à l’exhaustivité et à la sincérité des
risque d’anomalies significatives sur les Informations. Informations ;
Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant
notre jugement professionnel nous permettent de formuler une W pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats
conclusion d’assurance modérée : quantitatifs que nous avons considéré les plus importants présentés
en Annexe 1, nous avons mis en œuvre :
W nous avons pris connaissance de l’activité de l’ensemble des entités
incluses dans le périmètre de consolidation et de l’exposé des - des procédures analytiques consistant à vérifier la correcte
principaux risques ; consolidation des données collectées ainsi que la cohérence de
leurs évolutions ;
W nous avons apprécié le caractère approprié du Référentiel au regard
de sa pertinence, son exhaustivité, sa fiabilité, sa neutralité et son - des tests de détail, sur la base de sondages ou d’autres moyens de
caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas sélection, consistant à vérifier la correcte application des
échéant, les bonnes pratiques du secteur ; définitions et procédures et à rapprocher les données des pièces
justificatives. Ces travaux ont été menés auprès d’une sélection
W nous avons vérifié que la Déclaration couvre chaque catégorie d’entités contributrices listées ci‑dessus et couvrent entre 15% et
d’information prévue au III de l’article L. 225‑102‑1 du Code de 23% des données consolidées sélectionnées pour ces tests ;
commerce et comprend, le cas échéant, une explication des raisons
justifiant l’absence des informations requises par le 2e alinéa du III W nous avons apprécié la cohérence d’ensemble de la Déclaration par
de l’article L. 225‑102‑1 du Code de commerce ; rapport à notre connaissance de l’ensemble des entités incluses
dans le périmètre de consolidation.
W nous avons vérifié que la Déclaration présente les informations
prévues au II de l’article R. 225‑105 du Code de commerce Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une mission
lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques ; d’assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour
une mission d’assurance raisonnable effectuée selon la doctrine
professionnelle ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité
des travaux de vérification plus étendus.

Paris‑La Défense, le 11 mars 2024

L’organisme tiers indépendant Caroline Delérable Associée,


EY & Associés Développement Durable

(1) ISAE 3000 (révisée) – Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information.

402
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
RAPPORT DE L’ORGANISME TIERS INDÉPENDANT SUR LA DÉCLARATION CONSOLIDÉE DE PERFORMANCE EXTRA‑FINANCIÈRE

Annexe 1 : Informations considérées comme les plus importantes

INFORMATIONS SOCIÉTALES ET MÉTIERS


Informations qualitatives Informations quantitatives
(Actions ou résultats) (Indicateurs clés de performance et taux de couverture)
W Définition et déploiement des engagements volontaires. W Nombre et montant de production des transactions subissant une
W Identification et gestion des risques E&S des transactions évaluation E&S (20% des montants de production des transactions
et des clients. reportées au sein de la banque d’investissement et de
W Démarche d’analyse et de pilotage des risques climatiques financement, dont 15% des transactions entrant dans le périmètre
(directs et indirects). des Principes de l’Equateur).
W Mise en place et déploiement des démarches Finance Durable et à W Montant total de la production correspondant aux engagements
Impact Positif (SPIF) et Investissements Durables et Positifs (SPI). de financements identifiés SPIF Finance durable et à impact
positif
(17% des montants de production) et montant total des actifs sous
gestion identifiés SPI (22% des montants d’encours).
INFORMATIONS SOCIALES
Informations qualitatives Informations quantitatives
(Actions ou résultats) (Indicateurs clés de performance et taux de couverture)
W Politique de gestion des talents. W Part des postes pourvus par une mobilité interne
(19% des effectifs).
W Nombre d’heures de formation moyen par salarié
(19% des effectifs).

INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES
Informations qualitatives Informations quantitatives
(Actions ou résultats) (Indicateurs clés de performance et taux de couverture)
W Politique générale en matière environnementale. W Empreinte carbone
(23% des émissions de GES du Groupe) incluant la revue des
émissions de GES (tCO2e) scope 1, 2 et 3
(le scope 3 incluant la consommation de papier, les déplacements
professionnels, le transport de marchandise, les consommations
d’énergie des Data centers hébergés en France et la production
de déchets).

403
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

5.6 PLAN DE VIGILANCE

5.6.1 INTRODUCTION
5.6.1.1 Objectif du devoir de vigilance Cette démarche de vigilance couvre Société Générale ainsi que les
sociétés consolidées sur lesquelles Société Générale exerce un contrôle
Le groupe Société Générale est soumis à la loi du 27 mars 2017 relative exclusif(1) (ci‑après ensemble le « Groupe »).
au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses
d’ordre (ou loi sur le devoir de vigilance). Cette loi requiert La démarche de vigilance s’articule autour de trois sous‑périmètres :
l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance, W les collaborateurs du Groupe : l’objectif est de prévenir ou
ayant pour objectif d’identifier les risques et de prévenir les atteintes d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits humains et aux
graves envers les droits humains, les libertés fondamentales, la santé libertés fondamentales, à la santé et la sécurité des employés du
et la sécurité des personnes et envers l’environnement, résultant des Groupe ;
activités du groupe Société Générale. Ce plan doit notamment
comporter une cartographie des risques d’atteinte (section 5.6.2), des W les fournisseurs et sous‑traitants du Groupe : l’objectif est de
procédures d’évaluation régulière de la situation des filiales, prévenir ou d’atténuer les risques d’atteinte grave aux droits
sous‑traitants et fournisseurs avec lesquels est entretenue une relation humains, aux libertés fondamentales, à la santé et à la sécurité et à
commerciale établie (section 5.6.3) ; des actions adaptées l’environnement liés aux activités des fournisseurs et sous‑traitants
d’atténuation des risques ou de prévention des atteintes graves directs(2) (de rang 1) du Groupe ;
(section 5.6.4) ; un mécanisme d’alerte et de recueil des signalements
W les activités du Groupe : l’objectif est de prévenir ou d’atténuer les
(section 5.6.5) ; un dispositif de suivi des mesures mises en œuvre et risques d’atteinte grave aux droits humains, aux libertés
d’évaluation de leur efficacité (section 5.6.6). fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement,
Avant même l’entrée en vigueur de la loi sur le devoir de vigilance, le directement associés à des produits ou services fournis par le
groupe Société Générale s’était déjà doté, à titre volontaire, de Groupe.
procédures et d’outils d’identification, d’évaluation et de maîtrise des
risques d’atteinte relatifs aux droits humains, aux libertés
fondamentales, à la santé et à la sécurité et à l’environnement, dans le
5.6.1.3 Gouvernance du plan de vigilance
cadre de la gestion de ses Ressources Humaines, de sa chaîne Le plan de vigilance a été préparé par les Directions du Développement
d’approvisionnement et de ses activités. Depuis six ans, la mise en Durable, de la Conformité, des Ressources Humaines (RH) et des
œuvre de la loi sur le devoir de vigilance a été l’opportunité pour Achats, en association avec la Direction Juridique et la Direction de la
Société Générale de renforcer son dispositif de vigilance existant, dans Sécurité du Groupe. Ce document, présenté annuellement à la
une démarche d’amélioration continue. Direction générale, est inclus dans le Rapport de gestion établi par le
Conseil d’administration et publié dans le Document d’enregistrement
universel.
5.6.1.2 Périmètre d’application du plan
de vigilance Le déploiement de la démarche de vigilance est coordonné par les
Directions du Développement Durable, des Ressources Humaines, des
Pour définir les risques d’atteinte grave, l’approche de vigilance du Achats et de la Conformité. Sa mise en œuvre est sous la responsabilité
Groupe a été construite sur la base des textes de référence. Ainsi, les des Business Units et Service Units concernées.
risques liés aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la
santé et à la sécurité des personnes, ont été identifiés sur la base La construction du plan de vigilance est réalisée selon un principe
notamment de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) d’amélioration continue. Elle évolue notamment sur la base des
et des conventions fondamentales de l’Organisation Internationale du résultats des cartographies des risques d’atteinte et des évaluations
Travail. Ces risques sont : le travail forcé et l’esclavage ; le travail des régulières de ces risques, des évolutions des activités, des nouveaux
enfants ; le respect des peuples autochtones ; le droit de propriété ; les engagements environnementaux et sociaux (« E&S ») pris par le
discriminations ; la liberté d’association et de négociation collective ; la Groupe. Elle s’appuie en particulier sur la mise à jour des politiques et
santé et la sécurité des personnes ; les conditions de travail décentes ; outils internes de gestion des risques E&S associés.
la rémunération décente ; la protection sociale décente et le droit au
respect de la vie privée. Quant aux risques liés à l’environnement, ils
ont été identifiés sur la base de la Déclaration de Rio sur
l’Environnement et le Développement (1992). Ces risques portent sur :
le changement climatique ; la qualité de l’air ; la préservation de la
ressource et de la qualité de l’eau ; l’utilisation responsable des sols ; la
préservation des ressources naturelles ; la préservation de la
biodiversité ; la limitation et le traitement des déchets.

(1) Il s’agit des filiales contrôlées directement ou indirectement par Société Générale, au sens de l’article L. 2 33‑16‑II du Code de commerce.
(2) Fournisseurs et sous‑traitants avec lesquels les sociétés du Groupe entretiennent une « relation commerciale établie », c’est-à-dire une relation commerciale directe, suivie
et stable (telle que définie par la jurisprudence française).

404
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

5.6.2 CARTOGRAPHIE DES RISQUES E&S INTRINSÈQUES :


IDENTIFICATION, ANALYSE ET HIÉRARCHISATION DE CES RISQUES
Société Générale conduit périodiquement des exercices prévenir. Afin d’identifier et de mieux appréhender les enjeux locaux, le
d’identification des risques d’atteinte envers les droits humains, les Groupe évalue, dans tous ses pays d’implantation, le niveau
libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes et envers d’exposition aux risques d’atteinte grave aux droits humains, aux
l’environnement, qui sont intrinsèquement (les « risques E&S libertés fondamentales, à la santé et la sécurité des employés.
intrinsèques »(1)) liés à ses activités. Cette identification, qui est à la
Tout manquement en matière de lutte contre les risques d’atteinte
base du déploiement des procédures et outils de gestion des risques
grave aux droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et la
d’atteinte E&S dont le Groupe dispose, a été réalisée à travers des
sécurité des employés du Groupe pourrait être préjudiciable pour ces
cartographies des risques E&S intrinsèques sur chacun des trois
derniers, avoir un impact sur la capacité du Groupe à poursuivre ses
sous‑périmètres : les collaborateurs, les fournisseurs et sous‑traitants,
activités et comporterait des risques juridiques et de réputation pour
les activités.
celui‑ci.
Pour chacun de ces sous‑périmètres, une fois identifiés, ces risques ont
La cartographie des risques d’atteinte E&S intrinsèques a été mise à
été analysés, puis hiérarchisés en croisant des informations sectorielles
jour en 2023(3) en utilisant une base externe(4) d’indicateurs, revue
et des informations géographiques lorsque cela était pertinent. Ces
annuellement, détaillant les niveaux de risques spécifiques aux pays et
travaux ont été réalisés en utilisant des bases de données externes
aux activités du secteur financier.
reconnues(2) ainsi que des expertises internes.
La hiérarchisation des risques énoncés ci‑dessus a été établie selon
une méthodologie qui prend en compte les paramètres suivants :
5.6.2.1 Dans les relations avec
les collaborateurs W le pays d’implantation d’une entité Société Générale ;

Société Générale est présent dans plus de 60 pays. La Direction des W le secteur d’activité d’une entité Société Générale ;
Ressources Humaines considère que le contexte local est déterminant W la part des effectifs du Groupe présent dans une entité Société
dans l’analyse des risques E&S intrinsèques applicables à ses Générale.
collaborateurs et dans les politiques et mesures déployées pour les

Le tableau ci‑dessous présente, pour chaque thématique évaluée, la part des effectifs du Groupe présents dans des pays considérés à risque
intrinsèque élevé, moyennement élevé, modéré et faible.

Exposition au risque Faible Modérée Moyenne Élevée


Liberté d’association et de négociation collective 68,8% des effectifs 30,9% des effectifs 0,3% des effectifs Aucun
Discrimination(1) 68,2% des effectifs 31,8% des effectifs Aucun Aucun
Santé et sécurité 69,3% des effectifs 21,2% des effectifs 9,5% des effectifs Aucun
Conditions de travail(2) 68% des effectifs 22,4% des effectifs 9,6% des effectifs Aucun
(1) L’indice « Discrimination » de Verisk Maplecroft met en évidence la mesure dans laquelle les individus sont traités de manière moins favorable sur leur lieu de travail
en raison de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur religion ou de leurs convictions, de leur handicap, de la contraction du VIH/SIDA, de leur statut migratoire, de
leur nationalité, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ou sur la base de tout autre motif non lié aux exigences du travail qu’une personne est
tenue d’exercer.
(2) Couvre les thématiques de travail forcé et esclavage moderne, travail des enfants, temps de travail décent, droit à la vie privée et salaires décents.

(1) On distingue les risques d’atteinte E&S intrinsèques des risques résiduels, ces derniers étant obtenus après prise en compte de l’application des mesures mises en œuvre
par le Groupe pour éviter les risques ou en atténuer les conséquences.
(2) Le pilier RH s’appuie notamment sur des données Verisk Maplecroft ; le pilier Activités s’appuie sur ce même fournisseur ainsi que sur RepRisk et sur ENCORE (Exploring
Natural Capital Opportunities, Risks and Exposure) ; le pilier Achats s’appuie principalement sur des données issues de Transparency international, du groupe Banque
Mondiale, de l’OIT, ou encore de l’UNICEF.
(3) Compte tenu de la cession en cours de certaines filiales africaines (Mauritanie, Congo, Tchad et Guinée Équatoriale), les entités correspondantes n’ont pas été prises en
compte dans cette analyse.
(4) Verisk Maplecroft FY2023 et ITUC FY2023 pour l’analyse complémentaire sur le risque « Liberté d’association et de négociation collective ».

405
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

Le tableau ci‑dessous présente, pour chaque thématique évaluée, les pays dans lesquels le Groupe est présent et auxquels sont associés les niveaux
de risques identifiés (« modéré » et « moyen »). Tous les autres pays de présence du Groupe étant de risque dit « faible ».

Pays dans lesquels


le Groupe est présent
et qui sont exposés au risque Modéré Moyen
Algérie, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Colombie, Corée du Sud, Chine et Émirats Arabes
Liberté d’association et de Côte d’Ivoire, États‑Unis d’Amérique, Ghana, Guinée, Hong Kong, Hongrie, Inde, Unis
négociation collective(1) Lituanie, Madagascar, Maroc, Mexique, Mozambique, Pérou, Pologne, Roumanie,
Sénégal, Serbie, Singapour, Taïwan, Turquie et Ukraine
Algérie, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Chine, Colombie, Corée du Aucun
Sud, Côte d’Ivoire, Émirats Arabes Unis, États‑Unis d’Amérique, Ghana, Grèce,
Discrimination Guinée, Hongrie, Inde, Japon, Madagascar, Maroc, Mexique, Mozambique, Pérou,
Pologne, Roumanie, Sénégal, Serbie, Singapour, Tunisie, Turquie et Ukraine
Algérie, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Chine, Colombie, Côte Guinée et Inde
d’Ivoire, Émirats Arabes Unis, États‑Unis d’Amérique, Ghana, Madagascar, Maroc,
Santé et sécurité Mexique, Mozambique, Pérou, Roumanie, Sénégal, Singapour, Tunisie, Turquie et
Ukraine.
Algérie, Bénin, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Chili, Colombie, Côte Chine, Émirats Arabes
d’Ivoire, Émirats Arabes Unis, Espagne, États‑Unis d’Amérique, Ghana, Grèce, Hong Unis, Guinée et Inde
Conditions de travail Kong, Hongrie, Japon, Madagascar, Maroc, Mexique, Mozambique, Pérou, Roumanie,
Sénégal, Serbie, Singapour, Taïwan, Tunisie, Turquie et Ukraine
(1) Comme l’année dernière, pour la thématique « Liberté d’association et de négociation collective », Société Générale a effectué une analyse complémentaire en
utilisant l’Index International Trade Union Confederation (ITUC) créé par la Confédération Syndicale Internationale, notamment basé sur les retours des
organisations syndicales locales dans 149 pays. À titre de comparaison, selon l’index ITUC, la répartition des effectifs du Groupe est la suivante : 63% des effectifs se
situent dans des pays considérés comme à risque faible à modéré, 7% dans des pays à risque moyennement élevé et 28,6% dans des pays à risque élevé (1,4% de
nos effectifs sont situés dans des pays non couverts par ITUC). Les écarts constatés en 2022 entre les index ITUC et Verisk Maplecroft – Secteur financier ont fait l’objet
d’une analyse et d’un dialogue avec UNI Global Union au cours de l’année 2023.

5.6.2.2 Dans les relations avec les Parmi les catégories d’achats à risque E&S élevé, les catégories
fournisseurs et les sous‑traitants ressortant comme les plus à risque sont celles liées aux travaux sur les
immeubles (rénovation ou aménagement mais aussi la construction de
Pour cette thématique, la cartographie des risques E&S intrinsèques a été bâtiments neufs), ainsi qu’aux équipements informatiques.
élaborée sur la base des catégories d’achat du secteur bancaire selon une
nomenclature comportant plus de 150 sous‑catégories d’achats.
L’évaluation du niveau de risque pour chaque catégorie d’achat se fait sur 5.6.2.3 Dans ses activités
trois axes : loyauté des pratiques et éthique (incluant : fraude et corruption, Le Groupe fournit des produits et services financiers à ses clients dans
protection des données personnelles, droit de propriété et brevets), de nombreux secteurs, dont certains sont potentiellement porteurs de
environnement (incluant : appauvrissement des ressources naturelles, risques d’atteinte E&S intrinsèques. Le Groupe reconnaît les
pollution(1), atteinte à la biodiversité, changement climatique et gaz à effet interdépendances entre le climat, la biodiversité, et les sociétés
de serre, déchets et gestion de fin de vie), et droits humains et conditions humaines, et appuie ses réflexions pour les évaluer en se basant sur la
sociales (incluant : santé et sécurité, conditions de travail et liberté science. En 2023, le Groupe a réalisé une identification, une évaluation
syndicale, discriminations, travail forcé et esclavage moderne, travail des et une hiérarchisation sectorielle (et, pour certaines thématiques,
enfants). Des paramètres supplémentaires liés au contexte ont, de plus, été géographique) des risques d’atteinte E&S intrinsèques liés à son
pris en compte dans l’évaluation des risques liés aux achats : les portefeuille de crédit sur la base de sources externes couvrant les
caractéristiques de la chaîne d’approvisionnement (complexité de la thématiques liées au climat, à la biodiversité (à travers trois
chaîne d’approvisionnement incluant le nombre d’acteurs et les facteurs composantes principales : les écosystèmes, la pollution et l’eau) et aux
d’éloignement géographique des intermédiaires jusqu’à l’acheteur final) et droits humains (à travers les risques principaux suivants : travail des
l’intensité de la main‑d’œuvre. enfants ; modes de rémunérations non équitables ; heures de travail
Ce travail de cartographie des risques E&S intrinsèques par catégories excessives ; non‑respect des droits des travailleurs migrants ;
d’achats a été réalisé en coopération avec trois autres banques françaises non‑respect des règles de santé et de sécurité sur le lieu de travail ;
en 2018, avec l’appui d’un cabinet de conseil spécialisé et a ensuite fait travail forcé ; non‑respect des droits des peuples autochtones ;
l’objet de mises à jour et de compléments au sein du Groupe. non‑respect du droit de propriété ; non‑respect de la liberté
d’association et de négociation collective ; non‑respect des droits de
Le croisement du niveau de risques E&S intrinsèques par catégorie minorités ; esclavage moderne ; violation des droits humains par des
d’achats avec le montant des dépenses correspondant permet forces de sécurité ; discrimination sur le lieu de travail ; non‑respect
d’identifier la part des achats du Groupe réalisée dans des catégories des droits des jeunes travailleurs ; violation des droits des minorités
d’achats à risque moyennement élevé ou à risque élevé. sexuelles ; non‑respect des droits des femmes et des filles ; travail
Ainsi, sur l’ensemble du périmètre couvert par la Direction des Achats dissimulé).
France et la filière Achats à l’international, environ 6,02% des dépenses
sont réalisées sur des catégories d’achats à risque E&S élevé et
environ 7,75% sur des catégories d’achats à risque E&S moyennement
élevé.

(1) Eau, air, sol, etc.

406
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

CLIMAT sur une échelle numérique de 0 (absence de risque) à cinq (risque


élevé) pour chacune des trois composantes (écosystèmes, pollution et
En ce qui concerne le climat, les niveaux de risques d’atteinte par
eau) conduisant ainsi à un score « Biodiversité » consolidé compris
secteur d’activités (issus de données Maplecroft) ont été croisés avec
entre 0 et 15.
les données d’activité du Groupe afin de faire apparaître les secteurs
porteurs de risques d’atteinte intrinsèques sur le climat sur lesquels le Comme résumé dans le tableau ci‑dessous, les secteurs (parmi ceux
Groupe a une activité de financement significative. Les niveaux de pour lesquels le Groupe a une activité de financement significative) qui
risques d’atteinte y sont évalués par un score compris sur une échelle ressortent comme les plus risqués sont : la production d’électricité ;
de quatre notes comprenant les niveaux de risques croissants : Bas (B), l’industrie agroalimentaire ; l’extraction et la production
Moyen‑Bas (MB), Moyen‑Haut (MH) et Haut (H). d’hydrocarbures (pétrole et gaz). Ils sont suivis par : le génie civil et les
travaux publics ; la construction de bâtiments.
Pour assurer la précision de l’exercice, le Groupe a fait le choix
d’appuyer sa cartographie sur une liste de secteurs suffisamment
granulaires(1). Score de risques
Secteur BIODIVERSITÉ
Les résultats de cet exercice, résumés dans le tableau ci‑dessous, font
apparaître deux secteurs à risques d’atteinte élevés (extraction et Production d'électricité 15
production d’hydrocarbures ; production d’électricité) et cinq secteurs Industrie agro‑alimentaire 15
à risque moyennement élevé (agriculture et exploitation forestière, 15
Extraction et production d'hydrocarbures
pêche ; industrie métallurgique ; chimie organique ; transport de
marchandises par la route et stockage ; distribution de gaz). Génie civil/Travaux publics 13
Bâtiments (construction) 13
Score de risques
Secteur CLIMAT DROITS HUMAINS
Extraction et production d'hydrocarbures H Une cartographie additionnelle a été réalisée en se focalisant sur les
Production d'électricité H risques d’atteinte aux droits humains à travers l’évaluation des
risques principaux suivants : travail des enfants ; modes de
Agriculture, exploitation forestière, pêche MH rémunérations non équitables ; heures de travail excessives ;
Industrie métallurgique (production primaire) MH non‑respect des droits des travailleurs migrants ; non‑respect des
Chimie organique MH règles de santé et de sécurité sur le lieu de travail ; travail forcé ;
non‑respect des droits des peuples autochtones ; non‑respect du droit
Transport de frêt par la route, magasinage et MH de propriété ; non‑respect de la liberté d’association et de négociation
stockage
collective ; non‑respect des droits de minorités ; esclavage moderne
Distribution de gaz MH violation des droits humains par des forces de sécurité ;
discriminations sur le lieu de travail ; non‑respect des droits des jeunes
BIODIVERSITÉ travailleurs ; violation des droits des minorités sexuelles ; non‑respect
des droits des femmes et des filles ; travail dissimulé.
Sur le volet biodiversité (qui cumule les trois composantes :
écosystèmes, pollution et eau(2)), le même exercice a été conduit, mais Les résultats de cette cartographie montrent que les niveaux de risques
à partir de données fournies par la base ENCORE Exploring Natural pesant sur les droits humains sont dépendants du secteur d’activité et
Capital Opportunities Risks and Exposure, élaborée sous l’égide de des pays de localisation des activités. Se distinguent les secteurs de
l’UNEP‑FI, l’UNEP‑WCMC et l’ONG Global Canopy. L’outil ENCORE l’extraction minière, de l’agriculture, des industries lourdes et de la
fournit un cadre analytique des impacts physiques et des dépendances production d’hydrocarbures, avec des niveaux de risques élevés
potentiels directs des activités économiques sur le capital naturel en variables selon la localisation géographique des activités. Les résultats
évaluant qualitativement les processus de production. À noter de cette cartographie ont vocation à informer la démarche
qu’ENCORE n’intègre pas le facteur géographique ni les impacts de la d’amélioration continue du Groupe dans la gestion de ses risques
chaîne de valeur. Ces limites, intrinsèques à l’outil, reflètent la d’atteinte aux droits humains et libertés fondamentales et à nourrir les
complexité des enjeux liés à la Nature. Dans un souci d’amélioration actions mises en place.
continue, le Groupe affinera progressivement les résultats de cette
cartographie. Les résultats de ces trois exercices de cartographies ont conduit à la
mise en œuvre d’actions adaptées qui sont décrites dans la
Comme pour les risques sur le Climat, les données de risques d’atteinte section 5.6.4 et ont vocation à informer la démarche d’amélioration
ont été croisées avec les données d’activités du Groupe. Pour cette continue du Groupe dans la gestion de ses risques d’atteinte à
cartographie biodiversité, le choix a été d’utiliser la même sectorisation l’environnement et aux droits humains.
granulaire d’activités que pour le Climat. Les résultats ont été obtenus

(1) À titre d’illustration, le secteur des Utilities n’a pas été pris en compte de manière globale, mais en considérant spécifiquement ses différentes activités : production
d’électricité ; transmission et distribution d’électricité ; distribution de gaz, etc.
(2) Les scores sur les trois composantes biodiversité se sont vus attribués une pondération identique.

407
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

5.6.3 PROCÉDURES D’ÉVALUATION RÉGULIÈRE DES RISQUES E&S


L’objectif de la démarche de vigilance est d’avoir un cadre de gestion service acheté, et du fournisseur ou prestataire de service. Ces outils
des risques d’atteinte E&S intrinsèques adéquat (i.e. couvrant les sont déployés pour les achats réalisés par la Direction des Achats
risques d’atteinte grave identifiés par la cartographie des risques) et Groupe et a minima pour les catégories d’achats à risque élevé au sein
correctement déployé au sein du Groupe. Le Groupe revoit donc de de la filière Achats à l’international et progressivement dans le reste du
façon régulière son dispositif de gestion des risques d’atteinte E&S Groupe.
intrinsèques pour identifier les éventuels risques d’atteinte grave qui
Pour accompagner la mise en œuvre effective de ces mesures de
ne seraient pas suffisamment couverts par le cadre existant et pour
gestion des risques E&S intrinsèques dans les achats, des formations
renforcer ses actions de prévention et d’atténuation des risques
spécifiques à la conduite des Achats Responsables et aux outils de
d’atteinte E&S intrinsèques.
gestion des risques d’origine E&S sont dispensées à l’ensemble des
acheteurs professionnels de la Direction des Achats. Ce dispositif de
5.6.3.1 Dans les relations avec formation a été adapté et est étendu aux acheteurs de la filière Achats à
les collaborateurs l’international et aux entités qui sont amenées à gérer régulièrement
des achats et qui en expriment le besoin. Enfin, afin de sensibiliser les
Afin d’évaluer les risques d’atteinte grave, Société Générale s’appuie sur acheteurs occasionnels, un « motion design » (courte vidéo animée)
un ensemble de dispositifs opérationnels qu’elle fait évoluer présentant le programme d’achats responsables du Groupe est mis à
régulièrement dans une volonté d’amélioration continue. disposition.
L’identification et l’évaluation des risques E&S intrinsèques dans la
LE GROUPE ÉVALUE LES DISPOSITIFS conduite des achats s’appuient notamment sur :
D’ATTÉNUATION DES RISQUES À TRAVERS DES
AUTOÉVALUATIONS W l’identification du niveau de risques E&S des catégories d’achats au
travers de la cartographie des risques E&S dédiée ;
Chaque année le Groupe demande à toutes ses entités de plus de
50 salariés de contribuer à deux exercices d’autoévaluation : W l’intégration de critères E&S dans les appels d’offres pour les
catégories d’achats à risque E&S moyennement élevé ou élevé, a
W l’un portant sur la couverture des risques opérationnels (Risk control
minima sur le périmètre des achats pilotés par la Direction des
self‑assessment) ;
Achats et, depuis 2021, pour les appels d’offres pour les catégories
W l’autre spécifique à la bonne application du Devoir de vigilance par d’achat à risque E&S élevé menés par la filière Achats à
les entités du Groupe via un questionnaire (Planethic Reporting) l’international ;
abordant la mise en œuvre des politiques et processus locaux, ainsi
que sur les contrôles réalisés sur l’ensemble des thématiques W l’intégration de critères E&S dans l’analyse KYS (Know Your Supplier)
des fournisseurs présélectionnés, incluant notamment la vérification
présentées dans le Document d’enregistrement universel, Être un
du respect de la liste d’exclusion E&S ;
employeur responsable, en page 368. La Direction des Ressources
Humaines assure la gouvernance et la consolidation de ces données. W l’évaluation extra‑financière de certains fournisseurs
« ciblés »(1) réalisée par des tiers indépendants ;
LE GROUPE ÉVALUE LA SATISFACTION ET LE BIEN-
ÊTRE DE SES COLLABORATEURS W l’identification des controverses E&S des fournisseurs du Groupe,
renforcée depuis 2022, grâce notamment à la mise sous surveillance
En complément de ces dispositifs et afin d’avoir un retour direct sur dans un outil dédié d’identification et d’analyse de controverses
leurs conditions de travail, le Groupe mesure l’engagement des E&S, d’environ 600 fournisseurs « ciblés » et/ou présentant un risque
collaborateurs à travers le Baromètre collaborateurs, une enquête E&S moyennement élevé ou élevé sur le périmètre des achats pilotés
interne annuelle et anonyme déployée dans l’intégralité du Groupe. par la Direction des Achats et un risque E&S élevé sur le périmètre
En 2023, l’enquête a porté sur les thématiques de l’engagement, de des achats menés par la filière Achats à l’international.
l’efficacité, du bien-être au travail, de la responsabilité (RSE, Culture et
Conduite, Diversité, Équité et Inclusion) et des perspectives quant aux Depuis mai 2020, les mesures de vigilance relatives à la maîtrise des
changements qui s’opèrent dans le Groupe. Dans le cadre de cette risques de corruption et de réputation intégrées dans l’analyse KYS
démarche, Société Générale s’assure également de la connaissance des mises en œuvre dès 2016 par la Direction des Achats sur le périmètre
collaborateurs quant au dispositif du droit d’alerte du Groupe. En effet, des fournisseurs dont elle suit la relation, ont été renforcées et
un parcours « Éthique et Conduite » (obligatoire à l’ensemble des étendues à l’ensemble des fournisseurs du Groupe, faisant l’objet de
salariés) a été lancé en 2023, incluant un module spécifique au droit dépenses significatives ou sensibles. Elles sont alors mises en œuvre
d’alerte. Signe que la culture du dialogue est profondément ancrée au systématiquement à l’entrée en relation avec le fournisseur et lors de
sein du Groupe, 86% des collaborateurs affirment pouvoir donner leur revues périodiques pendant la vie du contrat selon le niveau de risque
opinion. identifié du fournisseur.

5.6.3.2 Dans les relations avec les 5.6.3.3 Dans ses activités
fournisseurs et les sous‑traitants La documentation normative du Groupe comprend les éléments
relatifs aux processus de gestion des risques d’atteinte E&S
La documentation normative du Groupe encadre la gestion des risques
intrinsèques et aux mesures adaptées de prévention de ces risques, et
d’atteinte E&S intrinsèques dans la conduite des achats et la gestion de
notamment les rôles et responsabilités des différentes Directions du
la relation fournisseurs.
Groupe sur ces aspects. Elle encadre la prise en compte des analyses
La mise en œuvre opérationnelle de cette documentation normative de controverses et l’application des politiques E&S dans les processus
et la gestion des risques E&S intrinsèques à différentes étapes du de gestion des risques existants, tels que les processus transactionnels,
processus achat, s’appuie sur des outils d’aide à l’identification, à les processus d’entrée en relation ou les processus de revue périodique
l’évaluation et à la maîtrise des risques E&S, au niveau du produit ou des clients.

(1) Fournisseurs représentant un volume d’achat important au niveau Groupe ou porteur de la marque.

408
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

Le dispositif de gestion des risques d’atteinte E&S intrinsèques couvre Afin de faciliter et de systématiser l’application de ce dispositif de
différents niveaux (entreprises clientes, opérations dédiées, produits et gestion des risques d’atteinte E&S intrinsèques à travers le Groupe, une
services, émetteurs de titres) et se décline en trois étapes principales : formation obligatoire en ligne est déployée depuis 2021 au sein des
Business Units et Service Units impliquées dans ce dispositif. Ce module
W l’identification des risques d’atteinte E&S intrinsèques : cette étape de formation est traduit en onze langues pour assurer un même niveau
vise à identifier si les activités des clients ou la transaction envisagée
d’information et une mise en œuvre harmonisée, partout où le Groupe
avec ceux‑ci présentent des risques d’atteinte E&S. Elle s’appuie
est actif.
notamment sur une analyse visant à vérifier si les entreprises clientes ou
les activités sous‑jacentes se trouvent sur la liste d’exclusion(1) E&S ou Les entités du Groupe sont responsables de la gestion et de la maîtrise
sur la liste d’identification(2) E&S, si elles font l’objet de controverses des risques d’atteinte E&S intrinsèques liés à leurs périmètres
E&S ou encore si elles sont soumises à une ou plusieurs politiques respectifs. Elles mettent en œuvre le dispositif normatif défini par le
sectorielles(3). Ce processus permet de s’assurer du respect des critères Groupe en l’adaptant à leurs activités, et en le déclinant dans les
des différentes politiques sectorielles. Ces analyses sont complétées par processus qui leur sont propres. La Direction de chaque entité s’assure
les diligences de gouvernance effectuées dans le cadre des processus du déploiement et de la mise en œuvre opérationnelle de ces
KYC, et de la lutte contre la corruption, le financement du terrorisme, obligations au sein de son périmètre, y compris l’affectation de
l’évasion fiscale et le blanchiment ; ressources et expertises adéquates. La gouvernance des processus des
entités est détaillée dans la section : 4.13.3.3 Déclinaison opérationnelle
W l’évaluation E&S (des entreprises clientes ou transactions au sein des Business Units, page 308.
identifiées comme comportant un risque d’atteinte E&S
intrinsèque) : lorsqu’un risque d’atteinte E&S intrinsèque a été
identifié, une évaluation est réalisée par la ligne‑métier concernant
DÉVELOPPEMENT DES FORMATIONS
le respect des critères de(s) la(les) politique(s) E&S applicable(s) et Le groupe Société Générale a lancé un plan d’acculturation et de
autres engagements E&S du Groupe et la sévérité des controverses formation sur les sujets E&S couvrant l’ensemble de ses collaborateurs
E&S. Cette évaluation peut contenir une analyse prospective de ces avec pour objectifs de :
critères. Une politique définissant des lignes directrices à l’échelle
du Groupe pour l’évaluation des informations E&S défavorables est W développer une culture transverse autour d’un socle commun de
applicable depuis juin 2022. L’évaluation E&S aboutit à une opinion connaissances sur les sujets E&S ;
positive, conditionnelle (conditions contractuelles, plans d’action, W soutenir ses métiers dans leurs besoins de développement
restrictions) ou négative ; d’expertise technique.
W les actions E&S : des actions d’atténuation E&S peuvent être Celui‑ci s’appuie sur :
proposées pour atténuer les risques identifiés. Ces actions sont
détaillées dans la section 5.6.4 de ce plan. W un dispositif d’accompagnement de montée en compétence avec
cinq niveaux d’expertise.
Les évaluations et les actions E&S sont revues par la deuxième ligne de
défense conformément à la procédure d’escalade du Groupe et Le plan de formation comprend un dispositif d’accompagnement de
peuvent être soumises, si nécessaire, à l’arbitrage de la Direction montée en compétence des collaborateurs qui comprend cinq
générale. Des suivis et des contrôles sont également progressivement niveaux avec un minimum de cinq heures de formation pour le
mis en place dans les processus de gestion des risques d’atteinte E&S parcours fondamental et plus de 50 heures de formation pour le plus
intrinsèques au sein des lignes‑métiers. expert.

1. FONDAMENTAL 2. INTERMÉDIAIRE 3. AVANCÉ 4. CONFIRMÉ 5. EXPERT

Minimum requis pour Accessible à tous Collaborateurs Collaborateurs Collaborateurs


tous les collaborateurs les collaborateurs en recherche en recherche de compétences travaillant sur la RSE
d’expertise RSE certifiantes RSE

W Les deux premiers niveaux (Fondamental et Intermédiaire) En complément, le Groupe a l’objectif de déployer la Fresque du
s’adressent à l’ensemble des collaborateurs du Groupe et les trois climat (qui fait partie du parcours Intermédiaire) auprès de 30% de
suivants à des collaborateurs en recherche d’expertise ESG, de ses collaborateurs d’ici à 2024.
formations certifiantes ou travaillant sur l’ESG.
À fin décembre 2023, 29 320 collaborateurs du Groupe avaient suivi
À fin décembre 2023, plus de 30% des collaborateurs avaient réalisé la formation de la Fresque du climat, dont 21 000 pendant la seule
chacun des modules du parcours Fondamental : année 2023.
- 45 000 formés aux bases de la RSE, Par ailleurs, le e‑learning sur la gestion des risques E&S, déjà déployé
sous forme de formation obligatoire pour les collaborateurs qui sont en
- 38 000 formés à la finance durable et ses réglementations,
relation directe ou indirecte avec la clientèle d’entreprises, est
- 33 000 formés aux enjeux de la crise écologique ; désormais proposé à tous les autres collaborateurs en module
optionnel. Pour rappel, ce module décrit le périmètre, la gouvernance et
W un objectif de déploiement de la Fresque du climat auprès de les principales étapes de la gestion des risques E&S, à savoir :
30% des collaborateurs. l’identification des risques, leur évaluation et les plans d’actions
résultant de l’évaluation.

(1) Une liste d’exclusion E&S, qui comprend notamment les entreprises exclues au titre de certaines politiques sectorielles E&S, est mise à jour et communiquée a minima une
fois par an aux équipes opérationnelles. Société Générale s’est engagée à ne pas fournir, en connaissance de cause, de services bancaires et financiers à ces entreprises, à
leurs maisons mères ou à leurs filiales. Ce dispositif est progressivement renforcé par des outils dédiés (vérification des listes d’exclusion, applicabilité des politiques
sectorielles et identification des controverses) qui sont en cours de déploiement. Cette liste est désormais intégrée à l’outil de sécurité financière du Groupe et accessible à
tous les employés en relation avec la clientèle d’entreprises.
(2) Une liste d’identification E&S est mise à jour régulièrement par des experts internes et transmise à l’ensemble des métiers concernés. Cette liste interne recense les
projets, entreprises ou secteurs d’activité/pays, financés ou non par Société Générale, qui font l’objet de controverses sévères ou de campagnes publiques de la part de la
société civile pour des raisons E&S. Elle vise à alerter les équipes opérationnelles en amont du processus de revue des clients et transactions, afin qu’elles puissent mettre
en place une évaluation E&S renforcée sur les transactions et clients concernés.
(3) Leur application au sein du Groupe est facilitée par le déploiement (initié en 2023 et qui se poursuivra en 2024) de guides opérationnels associés à chacune des politiques
sectorielles. Un outil d’aide à l’identification des entreprises dont l’activité principale fait l’objet d’une politique sectorielle a également été élaboré, afin de renforcer la
sécurité opérationnelle dans l’application de ces politiques et est en cours de déploiement au sein du Groupe.
409
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

5.6.4 ACTIONS DE PRÉVENTION ET D’ATTÉNUATION DES RISQUES


D’ATTEINTE E&S INTRINSÈQUES
5.6.4.1 Dans les relations avec - santé et qualité de vie au travail : le Groupe a établi une

les collaborateurs politique de Santé, déclinée opérationnellement par ses entités en


s’appuyant sur des équipes d’accompagnement locales (RH,
Afin de prévenir et d’atténuer les risques d’atteinte E&S intrinsèques responsables logistiques, médecine du travail, etc.). Cette
dans le cadre des relations du Groupe avec les collaborateurs, le politique de Santé est renforcée par les termes de l’accord avec
Groupe définit des lignes directrices spécifiques aux différents enjeux UNI Global Union. Chaque filiale du Groupe définit un niveau de
de droits humains et de liberté d’association et de négociation couverture complémentaire en fonction du régime obligatoire de
collective ainsi qu’un ensemble de politiques applicables à l’ensemble son pays et avec un niveau de protection au moins comparable
du Groupe, mises en œuvre ensuite par les Business Units et les Service aux pratiques de marché local. Par ailleurs, le Groupe a initié
Units : depuis 2019 une démarche visant à assurer à terme un socle
minimal de protection sociale, en santé et prévoyance, à
W une documentation normative pour le Groupe qui regroupe l’ensemble de ses salariés dans le monde. En France, la Direction
l’ensemble des règles de fonctionnement et d’organisation (Code des Ressources Humaines de Société Générale, et les
Société Générale) ; Organisations Syndicales Représentatives ont signé en 2022 un
W un Code de conduite : commun à l’ensemble des activités du nouvel accord sur la Qualité de Vie et des Conditions de Travail
Groupe et des pays dans lesquels il opère, ce Code décrit les afin d’insuffler une nouvelle dynamique en faveur de
standards à respecter et les engagements envers chaque partie l’amélioration des conditions de travail et de la prévention des
prenante, et promeut le respect des droits humains ; risques professionnels, avec une attention particulière à la
prévention des risques psychosociaux,
W des politiques et dispositifs de promotion de droits humains :
- sécurité et sûreté : la supervision de la sécurité des personnes et
- dialogue social, liberté d’association et de négociation des biens au sein des locaux Société Générale est assurée par la
collective : au niveau du Groupe, le dialogue social s’appuie sur Direction de la Sécurité du Groupe, au sein du Secrétariat général
des instances de représentation du personnel locales, lorsqu’elles du Groupe. Le Groupe dispose d’une approche de sécurité globale
existent, dans les entités, dans les pays et au niveau Européen au visant à évaluer les niveaux de risques puis à fédérer l’ensemble
sein du Comité de Groupe Européen. Il s’appuie également sur des des dispositifs de protection pour répondre de manière optimale à
représentations syndicales locales, lorsqu’elles existent. En 2023, la multiplication des menaces exogènes et endogènes
Société Générale et UNI Global Union ont signé un nouvel accord (cybercriminalité, terrorisme, risques géopolitique, sanitaire,
mondial sur les droits des salariés du Groupe(1). L’accord formalise climatique). Cela passe notamment par une veille continue sur les
les pratiques positives constatées depuis 2019 au travers risques susceptibles d’affecter la santé, la sécurité des personnes
d’engagements nouveaux sur le télétravail (y compris les droits sur le lieu de travail et les risques sociaux dans ses implantations
syndicaux), l’environnement numérique, la santé, sécurité et et la mise en place des actions ciblées de prévention et
qualité de vie au travail qui incluent la prévention et la lutte contre d’information pour renforcer la culture sécurité dans le Groupe.
les discriminations, les harcèlements et les comportements Société Générale a également élaboré une politique spécifique
inappropriés, le développement de la diversité et le respect de permettant de réduire l’exposition aux risques sécuritaires
l’égalité femmes/hommes ainsi que des engagements universels potentiels et de diminuer les impacts en cas de crise de nature à
de protection sociale. Au travers de cet accord, UNI Global Union affecter la sécurité physique des collaborateurs en mobilité
est reconnu comme une « partie prenante » du Plan de vigilance internationale. Ce dispositif repose sur un système de veille et de
sur le sous‑périmètre lié aux Collaborateurs du Groupe. À ce titre, prévention avec l’élaboration des plans de sûreté et d’évacuation
UNI Global Union est consulté annuellement pendant la rédaction conjointement avec la filière sécurité-sûreté locale. Enfin, la DSG
du plan de vigilance dans sa partie relative à ce sous‑périmètre et décline au sein du Groupe un programme de culture sécurité à
adresse ses commentaires sur la version projet de ce document, destination de l’ensemble des collaborateurs par le biais de
en amont de la revue par le Conseil d’administration. Cet accord conférences ou de revues de presse par exemple,
couvre 100% des effectifs du Groupe,
- conditions de travail : le Groupe a fixé à 16 ans l’âge minimum
- discrimination : à travers sa politique Diversité, Équité et d’embauche. Les entités du Groupe sont tenues de contrôler l’âge
Inclusion (DE&I) déployée dans l’ensemble du Groupe et des de tout nouveau salarié au moment de son embauche. Par ailleurs
engagements pris dans le cadre de l’accord avec UNI Global Union toute forme de travail forcé est proscrite par le Groupe. Société
(comme indiqués ci‑dessus), Société Générale traduit sa volonté Générale veille également à offrir une rémunération attractive,
de reconnaître et de promouvoir tous les talents. Le Groupe contribuant à la fidélisation des salariés et à la performance du
s’engage à mettre en œuvre les conditions d’une organisation Groupe sur le long terme. De plus, le Groupe s’engage sur une
inclusive dans l’ensemble de ses processus RH et de ses entités et rémunération équitable et durable, en prenant notamment en
proscrit toute forme de discrimination, via notamment par des compte les références de salaire décent développées par FairWage
actions de formation obligatoires à la non‑discrimination pour les pour chaque pays et région du monde. La politique de
équipes en charge du recrutement au niveau mondial. Un Comité rémunération repose sur des critères de non‑discrimination et
DE&I (DE&I Steering Committee) renouvelle le précédent Conseil s’appuie sur des principes communs à tous. Elle est ensuite
Diversité & Inclusion, initié en novembre 2021. Il est composé de déclinée en fonction des métiers et des zones géographiques dans
12 membres du Comité de direction du Groupe et d’un expert DE&I lesquels le Groupe intervient, en tenant compte des pratiques et
qui l’accompagne dans ses réflexions et propositions contextes de marché ;
d’orientation. Le Groupe s’est également fixé des objectifs
ambitieux en matière de féminisation des Dirigeants (objectif W la communication des règles applicables dans tous les pays
d’atteindre plus de 35% de femmes dans le Top 250 d’ici à 2026), d’implantation vient compléter et appuyer ces dispositifs. Par
ailleurs, l’offre de formations doit garantir le développement des
compétences (notamment comportementales) et l’employabilité
des collaborateurs tout au long de leur parcours professionnel au

(1) L’accord UNI Global Union est consultable au lien suivant : https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/
2023‑06/2023‑accord‑mondial‑sur‑les‑droits‑des‑salaries‑du‑groupe‑societe‑generale.pdf.

410
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

sein de l’entreprise. Cette offre cible en priorité les enjeux et risques - principes au moins équivalents à ceux énoncés dans le Code de
environnementaux et sociaux, mais également la culture risque, conduite du Groupe et du droit d’audit (pour la réalisation
responsabilité et conformité des collaborateurs. Cela se traduit par d’audits E&S si nécessaire) et une demande d’évaluation
des formations obligatoires pour tous les collaborateurs du Groupe extra‑financière pour les fournisseurs « ciblés »(1) ;
couvrant des sujets tels que : sécurité de l’information, lutte contre
la corruption, Code de conduite, règlement général sur la protection W pour les achats non pilotés par la Direction des achats pour les
catégories à risque E&S élevé, la mise à disposition des outils de
des données, sanctions internationales, lutte contre le blanchiment
gestion des risques E&S simplifiés ;
d’argent et le financement du terrorisme, conflits d’intérêt et
harcèlement. Le Groupe propose également des parcours de W en cas de performances E&S insuffisantes :
formations propres à chaque ligne‑métier ou filière, permettant
- l’incitation à mettre en œuvre des plans d’action correctifs,
ainsi de limiter les risques opérationnels et le maintien des
compétences des collaborateurs. D’autre part, le Document de - la revue de controverses et des évolutions des notes
référence de la Culture du dialogue (ou Speak‑Up), diffusé en 2023 a extra‑financière,
été accompagné de différents outils d’appropriation (ateliers,
présentations). Les lignes‑métiers ont déployé plus de 200 actions - la possibilité de réaliser des audits E&S sur site.
en local dont des communications, formations, ateliers, enquêtes.
Un complément d’information sur ces dispositifs est présent dans la 5.6.4.3 Dans ses activités
Déclaration de Performance Extra‑Financière du Groupe (DPEF) (cf. Être
un employeur responsable, en page 368 du chapitre 5 du Document Dans une démarche d’amélioration continue et face aux risques
d’enregistrement universel). d’atteinte E&S intrinsèques identifiés dans le cadre des cartographies
successives (cf. détails en section 5.6.2) ou capturés par son mécanisme
d’alerte (cf. section 5.6.5.1) et son dispositif d’écoute des parties
5.6.4.2 Dans les relations avec les prenantes (cf. section 5.6.5.2), le Groupe a déployé un ensemble
fournisseurs et les sous‑traitants d’actions adaptées dont le fonctionnement ainsi que les évolutions
apportées en 2023 sont détaillés ci‑dessous.
En complément des mesures d’identification et d’évaluation des
risques d’atteinte E&S intrinsèques dans la conduite des achats, UN RENFORCEMENT DES POLITIQUES
différentes actions de prévention et d’atténuation des risques SECTORIELLES
d’atteinte E&S intrinsèques sont mises en œuvre et consistent en :
Afin de prévenir et d’atténuer les risques d’atteinte E&S intrinsèques
W la mise en place, dans les appels d’offres, d’exigences E&S couvrant dans le cadre de ses activités, le Groupe a défini des standards E&S,
les risques saillants de la catégorie d’achats identifiés dans la formalisés à travers les Principes Généraux Environnementaux et
cartographie, pour les catégories d’achat à risque E&S Sociaux(2) et déclinés notamment à travers les politiques sectorielles,
moyennement élevé ou élevé, a minima, sur le périmètre des achats déployées sur certains secteurs considérés comme potentiellement
pilotés par la Direction des Achats et, depuis 2021, pour les appels sensibles d’un point de vue environnemental ou social. Ayant pour
d’offres pour les catégories d’achat à risque E&S élevé menés par la objectif de limiter les potentiels impacts environnementaux et sociaux
filière Achats à l’international ; négatifs directs des activités du Groupe, ces politiques décrivent
notamment les principaux risques d’atteinte aux droits humains ou à
W dans les grilles de notation des propositions de services ou produits l’environnement pour le secteur concerné et précisent les critères
dans les appels d’offres, l’application d’une pondération des critères
d’évaluation des clients ou transactions réalisées auprès d’acteurs de
E&S proportionnée au niveau de risque E&S de la catégorie d’achat ;
ces secteurs :
W l’intégration d’une clause RSE dans les modèles de contrats de la W agriculture industrielle et exploitation forestière(3) (incluant des
Direction des Achats et de la filière Achats à l’international, qui
critères applicables aux clients et aux transactions dédiées et visant
comprend l’engagement contractuel lié au respect de :
notamment le sujet de la déforestation) ;
- la Charte Achats Responsables du Groupe (https://
W barrages et énergie hydroélectrique(4) (incluant notamment
www.societegenerale.com/sites/default/files/construire‑demain/
l’exclusion des financements dédiés de construction ou d’expansion
12112018_charte_achats_responsables _vf_fr.pdf). Ce document
de centrales hydroélectriques avec retenue dans des sites
est le fruit d’une initiative conjointe menée dès 2017, par
sensibles) ;
différents acteurs français du secteur Banque et Assurance
souhaitant associer leurs fournisseurs à la mise en place de W centrales thermiques(5) ;
mesures de vigilance et détaillant les engagements RSE, les
obligations du Groupe et les attentes envers ses fournisseurs. La W charbon thermique(6) (intégrant notamment l’objectif de réduire à
zéro l’exposition au secteur du charbon thermique d’ici à 2030 pour
charte a été traduite en six langues. Les engagements réciproques
les pays de l’UE et de l’OCDE, et d’ici à 2040 pour le reste du monde) ;
énoncés dans la Charte Achats Responsables reposent
notamment sur les principes fondamentaux du Pacte Mondial des W défense(7) (excluant toute activité liée à un certain nombre d’armes
Nations Unies dans le domaine des droits humains, des conditions controversées : mines antipersonnel, bombes à sous‑munitions,
de travail (santé et sécurité), de l’environnement et de la lutte armes chimiques, biologiques, nucléaires – pays non TNP – et armes
contre la corruption (voir « Risque de non‑conformité – Lutte à uranium appauvri) ;
contre la corruption », page 295),

(1) Fournisseurs représentant un volume d’achat important au niveau Groupe ou porteur de la marque.
(2) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/principes‑generaux‑environnementaux‑sociaux.pdf.
(3) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Politique‑Sectorielle‑Agriculture‑industrielle‑et‑Exploitation‑forestiere.pdf.
(4) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique_sectorielle_barrages_et_energie_hydroelectrique.pdf.
(5) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique‑sectorielle‑centrales‑thermiques.pdf.
(6) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique‑sectorielle‑charbon‑thermique.pdf.
(7) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020‑10/politique_sectorielle_defense.pdf.

411
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

W mines(1) (comprenant notamment l’exclusion du financement dédié climatiques ; (iii) la diversification de leurs activités ; (iv) les moyens
de l’extraction d’amiante et de charbon sidérurgique) ; déployés tels que la R&D et le niveau d’investissements consacrés
aux activités en soutien de la transition ; et (v) leur gouvernance
W transport maritime(2) (excluant notamment le financement dédié de mise en place pour mettre en œuvre leurs objectifs climatiques.
navires sans double coque ou de navires dédiés au transport de
pétrole arctique, de sables bitumineux ou de charbon) ; Sur le volet Climat, les deux secteurs (extraction et production
d’hydrocarbures ; production d’électricité) identifiés comme à risques
W nucléaire civil(3) ; d’atteinte élevés dans la cartographie présentée dans la section 5.6.2
W pétrole et gaz(4) (intégrant notamment une politique d’exclusion des sont couverts par des politiques sectorielles dédiées. Parmi les six
hydrocarbures non conventionnels, et, depuis la fin d’année 2023, secteurs à risques d’atteinte moyennement élevés, le secteur
des restrictions très fortes sur les nouveaux développements « agriculture exploitation forestière, pêche » est couvert par une
pétroliers et gaziers) ; politique sectorielle dédiée et l’industrie métallurgique est encadrée
partiellement à travers la politique sectorielle mines (incluant des
W tabac(5) (intégrant l’exclusion des produits et services aux critères d’exclusion sur le charbon métallurgique). Les secteurs de la
entreprises ayant plus de 25% de chiffre d’affaires émanant du chimie organique et du transport routier de marchandises feront
tabac). l’objet d’une réflexion dans les prochains mois en vue de mieux
Cet ensemble de politiques sectorielles est progressivement enrichi et atténuer leurs risques d’atteinte intrinsèques.
complété pour améliorer la gestion des risques d’atteinte E&S D’autres secteurs, comme celui de la distribution de gaz, ne sont pas
intrinsèques identifiés sur des secteurs déjà couverts ou pour couvrir directement couverts par des politiques sectorielles dédiées mais sont
un nouveau secteur dans ces politiques. Ces évolutions sont encadrés à travers la fixation des objectifs d’alignement de portefeuille
principalement motivées par les résultats des différentes cartographies sur des trajectoires compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris,
réalisées par le Groupe (cf. détails en section 5.6.2) mais également par comme détaillé ci‑dessous.
les alertes, informations et controverses identifiées par le Groupe à
travers son mécanisme d’alerte interne (cf. section 5.6.5.1) et par sa
DES OBJECTIFS D’ALIGNEMENT RENFORCÉS
démarche de recueil des éléments remontés par ses différentes parties
prenantes (cf. section 5.6.5.2). Depuis son adhésion (en tant que membre fondateur) à la Net‑Zero
Banking Alliance (NZBA) de l’UNEP‑FI en 2021, le Groupe met en place
En 2023, cela a notamment conduit le Groupe à mettre en place une progressivement des cibles de décarbonation (afin d’aligner ses
nouvelle politique sectorielle sur le Tabac, à renforcer sa politique portefeuilles de crédits aux entreprises sur des trajectoires 1,5°C) sur
sectorielle existante sur le Pétrole et le Gaz et à compléter sa politique les secteurs parmi les plus émissifs et selon la temporalité définie par
sur les Centrales Thermiques. NZBA, qui prévoit une échéance à avril 2024. En 2022, suite à l’objectif,
fixé dès 2019, de sortie complète du charbon programmée en 2030
Nouvelle politique sectorielle Tabac
pour les entreprises domiciliées dans les pays de l’UE ou de l’OCDE, et
En septembre 2023, le Groupe, ayant identifié les risques d’atteinte E&S 2040 dans le reste du monde, nous nous sommes fixé un objectif
associés à l’activité du tabac (notamment sur la santé, la biodiversité, d’intensité d’émissions de CO2 sur notre exposition au secteur de la
et les communautés locales) a publié une nouvelle politique sectorielle production d’électricité de 125 g CO2 par kWh en 2030, soit -43%
« Tabac » décrivant sa stratégie de sortie du secteur. Le Groupe a d’intensité carbone d’ici à 2030 par rapport à 2019. Cette cible est
également signé au même moment le Tobacco‑free finance pledge, alignée avec le scénario NZE 2050.
initiative émanant de l’organisation Tobacco Free Portfolios,
En 2023, nous avons renforcé nos cibles d’alignement avec les objectifs
développée en collaboration avec la branche Finance du Programme
suivants :
des Nations Unies pour l’Environnement.
W un objectif de forte accélération de la réduction de l’exposition au
Renforcement des restrictions sur le secteur Pétrole secteur de la production de pétrole et de gaz, avec une cible de
et Gaz -80% d’ici à 2030 par rapport à 2019, et une étape intermédiaire
En septembre 2023, Société Générale s’est fixée de nouveaux de -50% en 2025 (à comparer à l’objectif précédent pris en 2022 de
engagements en matière de décarbonation de ses activités liées au -20%) ;
secteur du pétrole et du gaz, intégrés dans la mise à jour de sa W une cible de décroissance des émissions financées de gaz à effet
politique sur ce secteur : de serre dans le secteur du pétrole et du gaz de 70% d’ici à 2030
W l’arrêt, à compter du 1er janvier 2024, de l’offre de produits et par rapport à 2019 (émissions absolues de gaz à effet de serre, sur
services financiers (dédiés et non dédiés) à toute entreprise privée l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz, en Scope 1, 2
qui tire la quasi‑totalité de ses revenus des activités Pétrole et Gaz et 3 lié à l’utilisation finale de pétrole et gaz).
amont (i.e. exploration, développement et production) en gérant en W Pour le secteur automobile : réduction de l’intensité moyenne des
extinction les expositions sur ces acteurs ; émissions de carbone du secteur automobile (constructeurs
W l’arrêt, à compter du 1er janvier 2024, de l’offre de produits et automobiles, sur leurs ventes annuelles et sur la phase d’usage du
services financiers dédiés aux projets de nouveaux champs de véhicule) à 90g de CO2 équivalent par km parcouru par véhicule d’ici
production de pétrole et de gaz développés par les entreprises à 2030 par rapport à 2021 (184g CO2e/v‑km), soit une réduction de
diversifiées du secteur et dont la décision finale d’investissement est 51% de l’intensité des émissions, à comparer au scénario de l’IAE
postérieure au 31 décembre 2021 ; (106g CO2e/v‑km en 2030) ;

W un renforcement de la démarche proactive de revue des stratégies W pour le secteur du ciment : réduction de l’intensité carbone du
des entreprises du secteur du pétrole et du gaz en matière de lutte secteur de la production de ciment à 535kg de CO2 équivalent par
contre le changement climatique. Une attention particulière est tonne de ciment d’ici à 2030 (671kg CO2e/t ciment), soit une
portée notamment à : (i) leur empreinte carbone ; (ii) leurs objectifs réduction de 20% de l’intensité des émissions par rapport à 2022 ;

(1) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique‑sectorielle‑mines.pdf.
(2) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique_sectorielle_navires.pdf.
(3) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/2020‑10/politique_sectorielle_nucleaire_civil.pdf.
(4) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/Politique‑sectorielle‑petrole‑gaz.pdf.
(5) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/RSE/politique‑sectorielle‑tabac‑fr.pdf

412
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

W pour le secteur de l’immobilier commercial : cible sur l’intensité dédié à l’exploration et production de pétrole en Arctique, à
carbone du secteur de l’immobilier commercial de 18kg CO2e/m2 l’exploration, la production ou le trading de pétrole de l’Amazonie
en 2030 (basé sur la composition actuelle du portefeuille du Groupe) Équatorienne, et à la culture du soja ou l’élevage de bétail en
vs 49kg CO2e/m2 en 2022, soit une réduction de 63% par rapport Amazonie et dans la région du Cerrado en Amérique du Sud,
à 2022, en ligne avec le scénario CRREM 1,5°C (v2.02) ; principalement au Brésil, est également exclu ;
W une cible d’alignement du portefeuille des producteurs d’acier brut W l’évaluation des risques d’atteinte des clients entreprises sur la
sur le scénario NZE de l’AIE, sur la base de la méthodologie nature a aussi été renforcée. D’ici à fin 2024, la totalité des clients
développée par les Sustainable Steel Principles (c’est-à-dire grandes entreprises de la Banque de Financement et
atteindre un score d’alignement de 0 d’ici à 2030) ; d’Investissement auront fait l’objet d’une évaluation
environnementale et sociale, incluant la biodiversité. Dans les
Cette démarche sera poursuivie en 2024 sur des secteurs additionnels.
efforts de lutte contre la déforestation, une attention particulière est
Le Groupe a publié un rapport sur le climat et l’alignement(1). Ce portée sur les clients actifs en amont des chaînes
document présente l’approche du Groupe pour lutter contre le d’approvisionnement en soja et bétail issus d’Amérique du Sud et en
changement climatique. Des mesures de référence et des objectifs amont des chaînes d’approvisionnement huile de palme. Le Groupe
chiffrés sont établis pour les secteurs du pétrole et du gaz, du charbon a en effet engagé un dialogue avec les entreprises déjà clientes qui
thermique, des centrales thermiques, du ciment, de l’acier, de opèrent dans ces secteurs pour évaluer leurs stratégies de lutte
l’automobile, du transport maritime et de l’immobilier commercial, contre la déforestation et leur niveau d’alignement avec la politique
tout en rappelant les hypothèses et méthodologies utilisées dans cet sectorielle Agriculture industrielle et Exploitation forestière.
exercice. Concernant sa clientèle PME en France, depuis 2023, le Groupe
propose désormais un guide d’entretien E&S intégrant un volet
UNE ATTENTION PARTICULIÈRE PORTÉE biodiversité pour nourrir le dialogue sur les sujets
À LA BIODIVERSITÉ environnementaux et s’emploie à assurer la formation de 100% de
ses chargés d’affaires sur la biodiversité.
Société Générale reconnaît qu’une partie de l’activité économique
mondiale dégrade actuellement la nature. Le Groupe souhaite Un accent particulier a été mis sur la formation des équipes sur ces
s’inscrire dans la dynamique du Cadre mondial pour biodiversité de sujets. Pour poursuivre le renforcement de l’expertise interne sur les
Kunming‑Montréal adopté lors de la COP15 en décembre 2022, en enjeux liés à la nature, en plus de la formation sur la fresque de la
favorisant les actions positives pour la nature et réduisant les activités biodiversité, des modules de formations dédiés à la biodiversité ont été
qui lui portent atteinte. mis à disposition des salariés. Enfin, une formation dédiée a été
dispensée au Conseil d’administration par la Direction du
En novembre 2022, en tant que signataire de l’alliance Act4Nature développement durable.
international*, Société Générale a mis à jour des objectifs concrets et
mesurables pour l’ensemble du Groupe en faveur de la biodiversité.
UNE ATTENTION PARTICULIÈRE PORTÉE
Act4Nature international* est une initiative portée par des réseaux
AUX DROITS HUMAINS
d’entreprises avec des partenaires scientifiques, des ONG
environnementales et des organismes publics et, dont l’objectif Le Groupe est engagé en faveur du respect et de la promotion des
consiste à développer la mobilisation des entreprises en faveur de la droits humains, qui constituent un des socles fondamentaux du
biodiversité par des engagements pragmatiques et soutenus par leurs système de gestion des risques E&S du Groupe. Le Groupe reconnaît le
Dirigeants. Ces objectifs sont publiquement disponibles(2). rôle fondamental des États et des gouvernements dans la définition de
cadres légaux permettant la protection et le plein exercice des droits
La cartographie des risques d’atteinte intrinsèques liés à la biodiversité humains. Le Groupe se conforme ainsi aux dispositions légales et
a fait apparaître la sensibilité de certains secteurs (cf. détails en réglementaires des territoires sur lesquels ses activités s’exercent,
section 5.6.2) mais a également confirmé que les effets négatifs sur la conscient également de son rôle dans la prévention des atteintes
biodiversité dus à la pollution, à la pression sur les ressources en eau et graves aux droits humains dans l’exercice de ses activités. À ce titre, le
à l’utilisation des écosystèmes terrestres touchaient de façon générale Groupe reconnaît la valeur des normes, initiatives et bonnes pratiques
un vaste pan de l’activité économique. suivantes, qu’il utilise comme principes directeurs : la Déclaration
Les secteurs de la production d’électricité, de l’industrie universelle des droits de l’homme et les pactes y afférents ; la
agroalimentaire et de l’extraction et production d’hydrocarbures, Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones
identifiés comme les plus sensibles par la cartographie, sont couverts (UNDRIP) ; les Conventions fondamentales de l’Organisation
par des politiques sectorielles. Internationale du Travail (OIT) ; la Convention de l’UNESCO sur la
protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ;
Plus globalement, afin d’atténuer ces risques d’atteinte, le Groupe les Objectifs de développement durable des Nations unies (ODD) et les
a mis en place le dispositif suivant : Principes Directeurs des Nations Unies relatifs aux Entreprises et aux
Droits de l’Homme du 16 juin 2011.
W à l’échelle des financements de projets, le Groupe applique depuis
2007 les Principes de l’Équateur, un cadre de gestion des risques La gestion des risques d’atteinte aux droits humains associées aux
d’atteinte liés aux financements de projets qui intègre notamment produits et services du Groupe est réalisée au travers de l’application
les risques liés à l’érosion de la biodiversité. Les financements de des politiques sectorielles qui requièrent(3) le respect de critères liés
projet des secteurs du génie civil/travaux publics et du bâtiment aux droits humains et de la liste d’identification et d’exclusion E&S.
sont ainsi évalués au regard des Principes de l’Équateur. En
complément, la Banque a renforcé ses politiques sectorielles d’une Pour faire face aux risques d’atteinte identifiés (cf. détails en
exclusion de tout financement de nouveaux projets localisés dans section 5.6.2), ce dispositif fait l’objet de révisions régulières en vue de
les principales aires protégées internationales (UNESCO, RAMSAR, son renforcement.
IUCN I‑IV, sites Alliance for Zero Extinction). Le déploiement de l’outil Au titre des obligations du chapitre 54 du Modern Slavery Act 2015,
Integrated Biodiversity Assessment Tool (IBAT) au sein du Groupe a Société Générale publie sur son site internet une déclaration annuelle
été déterminant pour mettre en œuvre cette mesure. Tout sur l’esclavage moderne et le trafic d’êtres humains rappelant les
financement principales actions mises en œuvre pour les prévenir.

(1) https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/CSR/climate‑and‑alignment‑report.pdf.
(2) https://www.act4nature.com/wp‑content/uploads/2022/11/SOCIETE‑GENERALE‑VF.pdf.
(3) À l’exception des politiques couvrant les secteurs dont le Groupe a décidé de se désengager.

413
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PLAN DE VIGILANCE

5.6.5 MÉCANISME D’ALERTE Les graphes ci‑dessous présentent l’analyse issue de l’outil d’alerte
Groupe.

5.6.5.1 Dispositif d’alerte


ÉLIGIBILITÉ DES SIGNALEMENTS AU DROIT
La loi sur le devoir de vigilance requiert la mise en place d’un dispositif D'ALERTE - OUTIL GROUPE
d’alerte, tout comme la loi sur la transparence, la lutte contre la
corruption et la modernisation de la vie économique (dite Sapin II). Le
Signalements Signalements
Groupe a donc décidé, dès 2019, de renforcer le dispositif préexistant par non qualifiés en alerte qualifiés en alerte
la mise en place d’un dispositif d’alerte commun, répondant aux 64% 36%
exigences des deux réglementations citées. La mise en place de ce
dispositif a fait l’objet d’une concertation auprès d’organisations
syndicales représentatives en France et d’une présentation et d’échanges
auprès d’instances au niveau français et européen avant sa mise en place.
Le dispositif, accessible depuis le portail www.societegenerale.com et
l’intranet du groupe Société Générale, a été déployé dans le monde et est
disponible en 20 langues. Ce dispositif vient en complément des canaux
d’alertes locaux, du canal managérial, des canaux RH ou bien de la saisine
directe via le Chief Compliance Officer par lequel le signalement peut
s’effectuer.
Le dispositif d’alerte a été mis à jour en 2023 conformément à la loi dite
Waserman modifiant la loi Sapin II. Cette nouvelle loi élargit l’accès au droit
d’alerte à des personnes qui n’étaient antérieurement pas visées par la
réglementation (tiers dits « facilitateurs », actionnaires, administrateurs) et RÉSULTATS DES INVESTIGATIONS DES ALERTES -
supprime l’un des critères d’éligibilité des signalements au droit d’alerte, à OUTIL GROUPE*
savoir le caractère désintéressé du lanceur d’alerte, pour le remplacer par
un critère d’absence de contrepartie financière directe(1). Ces modifications
sont intégrées à la documentation normative du Groupe et s’accompagnent En cours Ayant donné lieu
du déploiement d’outils d’alerte locaux, offrant ainsi un nouveau canal d'investigation à incident
ou en attente 23%
d’alerte aux personnes souhaitant émettre un signalement, en complément
d'information
du canal Groupe. complémentaire
Le mécanisme d’alerte permet notamment le recueil des signalements du lanceur d'alerte
relatifs à : des suspicions, une violation ou tentative de dissimulation d’une 41%
violation d’un engagement international, d’une loi, d’un règlement ; des
risques d’atteinte aux droits humains, aux libertés fondamentales, à la
santé et à la sécurité des personnes ou à l’environnement ; une conduite
ou situation contraire au Code de conduite du Groupe. Il est ouvert aux
salariés, membres de l’organe de Direction, administrateurs, actionnaires,
collaborateurs extérieurs et occasionnels, sous‑traitants et fournisseurs
avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie et tiers
facilitateurs. Il repose sur une plateforme externe sécurisée qui garantit la
protection des données personnelles ainsi qu’une stricte confidentialité
des informations (notamment l’identité du lanceur d’alerte) exigées par la
loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de N'ayant pas
la vie économique. Lancer une alerte interne est un droit et aucun donné lieu
à incident
collaborateur ne sera sanctionné, de quelque manière que ce soit, pour
37%
avoir lancé une alerte interne de bonne foi.
Le Code de conduite du Groupe expose ces modalités d’exercice du droit
d’alerte (voir la section Déployer un Code de conduite s’appuyant sur des MESURES PRISES SUITE AUX ALERTES AYANT
valeurs partagées, en page 330 du Document d’enregistrement universel). DONNÉ LIEU À INCIDENT - OUTIL GROUPE*

SIGNALEMENTS ET ALERTES REMONTÉS EN 2023 Autres actions Sanctions


En 2023, le Groupe observe une augmentation du nombre de correctives disciplinaires
28% 72%
signalements remontés via l’outil Groupe (310 signalements reçus contre
231 en 2022). Parmi ces signalements, près du tiers ont été qualifiés en
alertes car ils entrent dans le champ légal du droit d’alerte, soit
111 alertes (contre 126 en 2022). La proportion des alertes portant sur des
allégations RH (harcèlement moral, sexuel, agissement sexiste,
discrimination) reste importante avec trois quarts des alertes. Les autres
portent sur des allégations variées (corruption, conflits d’intérêts,
protection des données, etc.). En plus des alertes signalées dans l’outil
Groupe, d’autres alertes ont été remontées via les canaux locaux et ou
managériaux, ou directement auprès des référents RH.
Sur la totalité des signalements qualifiés en alertes, 23% ont mis en
évidence des incidents qui ont nécessité la mise en place d’actions
correctives dont 72% de sanctions (allant du blâme au licenciement). * Sur la base des données au 04 janvier 2024.

(1) Sauf si la loi locale l’autorise.


414
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

COMMUNICATION ET SENSIBILISATION AU Ce dialogue couvre en particulier la société civile à travers de


DISPOSITIF D’ALERTE nombreux échanges avec des ONG en France et à l’international. Les
Le lien vers les canaux d’alerte a été mis à disposition par le Groupe sur points d’attention remontés par ces canaux font, lorsque cela est
le site intranet et institutionnel afin d’en faciliter l’accès aux salariés, pertinent, l’objet d’une prise en compte dans le dispositif de gestion
collaborateurs extérieurs et occasionnels, membre de l’organe de des risques, par exemple à travers un ajout aux listes d’identification
Direction, administrateurs et actionnaires et, dans le cadre de la loi sur ou à travers un enrichissement des politiques sectorielles.
le devoir de vigilance, tout prestataire avec lequel est entretenue une Par ailleurs, le Groupe a mis en place un dispositif très large de
relation commerciale établie (sous‑traitants ou fournisseurs, etc.). traitement des réclamations, qui peut être actionné par toute
Depuis le lancement de l’outil d’alerte en 2019, des actions de personne, physique ou morale, souscrivant ou susceptible de souscrire
communication et de sensibilisation régulières sont effectuées chaque les produits et services fournis par le Groupe, à titre privé ou
année auprès des salariés, collaborateurs extérieurs et occasionnels et professionnel. Cela inclut tous les clients (de détail, professionnels et
membre de l’organe de Direction sur le dispositif d’alerte mis en place entreprises) en relation d’affaires courante avec Société Générale mais
au sein du Groupe. Par ailleurs, l’ensemble des collaborateurs doit également les tiers non clients (prospects ou tout autre tiers en lien
suivre annuellement une formation relative au droit d’alerte. Cette avec un produit ou service proposé par le Groupe). Les réclamations
formation est mise à disposition par le Groupe. Toutes ses actions ont peuvent porter sur tout type de mécontentement, découlant de l’acte
pour objectif d’aider chaque collaborateur à comprendre les enjeux du de vente, de la conformité ou de la gestion du produit ou de la
droit d’alerte, connaître les moyens mis à sa disposition pour l’exercer prestation fournie (par exemple, un conseil en investissement). Elles
ainsi que les protections attachées au statut du lanceur d’alerte. Les peuvent concerner un produit ou un service bancaire ou financier ou le
sous‑traitants ou fournisseurs sont informés du dispositif d’alerte à défaut de fournir un tel produit ou service, le paiement de frais ou
travers le Code de conduite. commissions, la tarification, une fraude ou un dommage subi par le
client, voire résulter d’un simple contact, d’un refus de fourniture de
service ou d’un manquement à une réglementation par le
5.6.5.2 Promotion des échanges avec professionnel.
les parties prenantes
Le Groupe est également engagé dans un dialogue continu avec ses
parties prenantes, ce qui lui permet de recueillir, le cas échéant, des
alertes de la part de tiers non couverts par le mécanisme d’alerte décrit
ci‑dessus.

5.6.6 DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE


ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE EFFECTIVE DES
MESURES DE VIGILANCE
Dans le cadre de ses obligations relatives à la communication et prenant en compte tous les types de risques, dont ceux liés aux
extra‑financière et afin de suivre le déploiement des processus de droits humains et aux libertés fondamentales, à la santé et la sécurité
gestion des risques E&S intrinsèques, le Groupe s’est doté d’outils de des employés du Groupe. Cette base est actualisée, diffusée et
pilotage et de reporting. Ces outils permettent aux Directions des accessible.
Ressources Humaines, de la Sécurité, des Achats et du Développement
La Direction des Ressources Humaines et les équipes des Ressources
Durable de disposer d’indicateurs de suivi de la performance
Humaines locales déclinent les dispositifs de gestion des risques et de
extra‑financière.
contrôle permanent du Groupe. Elles disposent ainsi :
Le suivi des mesures de vigilance s’appuie également sur des exercices
d’autoévaluation internes, permettant notamment : W d’un ensemble de contrôles sur les traitements RH clés, déployés
sur l’ensemble du périmètre Groupe ;
W de suivre le déploiement des processus de gestion des risques E&S
au niveau des Business Units et Services Units mais également à un W de plans de continuité d’activité et d’exercices de crise ;
niveau plus fin (type entités juridiques) ; W de contrôles périodiques (qui couvrent l’application des mesures
d’atténuation des risques d’atteinte E&S), de la part des équipes
W d’identifier les axes d’amélioration et de suivre les plans d’actions
d’Audit et d’Inspection.
associés ; et
W de disposer d’indicateurs additionnels de suivi des mesures de LE GROUPE ENTRETIENT UN DIALOGUE SOCIAL
surveillance mises en œuvre pour le Groupe. ACTIF AVEC LES COLLABORATEURS ET LEURS
REPRÉSENTANTS
5.6.6.1 Dans les relations avec Dans le prolongement de l’accord mondial sur les droits fondamentaux
signé avec UNI Global Union, Société Générale a organisé des échanges
les collaborateurs impliquant des représentants de la Direction des Ressources Humaines
LE GROUPE ÉVALUE LES DISPOSITIFS DE SUIVI DES et d’UNI Global Union, pour ancrer le devoir de vigilance comme un
RÈGLES APPLICABLES À TRAVERS DES CONTRÔLES élément structurant du dialogue social dans le Groupe et s’assurer du
bon respect des éléments constitutifs de l’accord. Dans le cadre de cet
À travers ses dispositifs de contrôle, leur détermination et leur suivi, le accord, Société Générale fait une présentation globale du Plan de
Groupe assure la maîtrise de ses risques E&S intrinsèques sur le vigilance à UNI Global Union après sa publication et répond aux
sous‑périmètre lié aux Collaborateurs du Groupe. questions de la fédération syndicale internationale, dans une
Dans un souci d’efficacité, le Groupe met à disposition de toutes ses démarche d’amélioration continue du dialogue social.
entités une documentation normative adaptée à la nature des activités

415
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

LE GROUPE MET EN PLACE DES DISPOSITIFS DE (fusion des réseaux bancaires en France et acquisition de LeasePlan
SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE par ALD) ;
Les différents exercices d’autoévaluation, tels que le questionnaire W la sensibilisation des collaborateurs à la sécurité de l’information via
Planethic Reporting, sont mis à jour annuellement. En effet, les notamment un e‑learning Groupe obligatoire et des campagnes de
protocoles intégrant les questions posées aux entités du Groupe sont communication et événements internes ;
revus avant le lancement de la campagne de collecte de données
sociales avec les experts RH (les affaires sociales pour la thématique W la poursuite de la démarche du Groupe visant à proposer des
Liberté d’association et de négociation collective, l’équipe Diversité, solutions d’aménagement des espaces de travail notamment en lien
Équité et Inclusion est sollicitée pour le sujet Discrimination, les avec les déploiements locaux du télétravail recherchant ainsi un
questions relatives aux volets Santé et sécurité et Conditions de travail équilibre entre les besoins opérationnels du Groupe et les attentes
sont revues avec les équipes en charge de ces thématiques en central). des collaborateurs ;
En 2023, Société Générale a débuté la mise en conformité du Plan de W la sensibilisation et la formation de l’ensemble des collaborateurs à
vigilance avec les futures exigences de la nouvelle directive CSRD la prévention des comportements inappropriés ;
(Corporate Sustainability Reporting Directive) sur le reporting social de
durabilité des sociétés et a entamé les amendements des W le renforcement du dispositif de formation et de sensibilisation à la
questionnaires en conséquence. non‑discrimination via notamment des sessions de formation
déployées auprès des ambassadeurs, recruteurs de la Direction des
De plus, les réponses formulées par les entités du Groupe sont Ressources Humaines et communicants et des conférences
analysées par la Direction des Ressources Humaines. mensuelles accessibles à tous les collaborateurs ;
Par ailleurs, les résultats du Baromètre Collaborateurs sont partagés Dans le cadre de la négociation du nouvel accord avec UNI Global
chaque année avec les collaborateurs. Les éléments collectés Union, il a été convenu d’une relecture par UNI Global Union du projet
permettent de mieux comprendre le climat social, de prendre en de Plan de vigilance, sur le sous périmètre concernant les
compte les attentes des salariés et donnent lieu à des plans d’action Collaborateurs du Groupe, en amont de la revue par le Conseil
dans chaque Business et Service Units, dans un esprit d’amélioration d’administration. De plus, dans un principe d’amélioration continue,
continue. Ces éléments sont présentés au Conseil d’administration. les deux parties s’accordent pour échanger régulièrement, à travers des
En 2023, les principales actions de renforcement du dispositif ont été groupes de travail, afin d’approfondir l’analyse et la mitigation des
les suivantes : risques résiduels (en central et en local dans certains pays) pour que le
Devoir de vigilance soit un élément structurant du dialogue social dans
W la sensibilisation d’acteurs de la Direction des Ressources Humaines le Groupe.
au devoir de vigilance et ses enjeux ;
Résultats : l’évaluation en 2023 des mesures de vigilance et
W le renforcement de la prévention des risques psychosociaux, d’atténuation des risques des entités situées dans des pays à risque
notamment sur les périmètres impactés par les transformations E&S intrinsèque élevé, moyennement élevé ou modéré, ont permis
d’identifier les risques E&S résiduels suivants :

Risques Niveau d’exposition des effectifs


Liberté d’association Les entités devant apporter une attention particulière en cas de demandes de représentation du personnel
et de négociation collective emploient 3,74% des effectifs du Groupe.
L’entité devant veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés pour s’assurer que les
Discrimination(1) processus RH ne sont pas discriminatoires emploie 0,04% des effectifs du Groupe.
Les deux entités devant veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés sur la santé et la
Santé et sécurité sécurité au travail emploient 0,08% des effectifs du Groupe.
L’entité devant veiller à maintenir des politiques formalisées et des contrôles renforcés pour s’assurer que les
Conditions de travail(2) conditions de travail répondent aux normes de l’Organisation Internationale du Travail emploie 0,03% des effectifs
du Groupe.
(1) L’indice « discrimination » de Verisk Maplecroft met en évidence la mesure dans laquelle les individus sont traites de manière moins favorable sur le lieu de travail en
raison de leur sexe, de leur origine ethnique, de leur religion ou de leurs convictions, de leur handicap, de la contraction du VIH/sida, de leur statut migratoire, de
leur nationalité, de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, ou sur la base de tout autre motif non lie aux exigences du travail qu’une personne est
tenue d’exercer.
(2) Couvre les thématiques travail force et esclavage moderne, travail des enfants, temps de travail décent, droit à la vie privée et salaires décents.

W en termes de liberté d’association et de négociation collective, les W sur la santé et sécurité, les deux pays dans lesquels des entités du
pays dans lesquels certaines entités du Groupe doivent apporter une Groupe doivent veiller à maintenir des politiques formalisées et des
attention particulière en cas de demandes formulées sur cette contrôles renforcés, sont : Bulgarie et Inde ;
thématique sont : Bulgarie, Chine, Colombie, Émirats Arabes Unis,
États‑Unis d’Amérique, Hong Kong, Hongrie, Inde, Lituanie, Mexique, W quant aux conditions de travail, le pays dans lequel une entité du
Groupe doit veiller à maintenir des politiques formalisées et des
Pologne, Serbie, Singapour, Turquie et Ukraine ;
contrôles renforcés afin de s’assurer que les conditions de travail
W en matière de discrimination, le pays dans lequel une entité du répondent aux normes de l’Organisation Internationale du Travail
Groupe doit veiller à maintenir des politiques formalisées et des est : la Bulgarie.
contrôles renforcés afin de s’assurer que les processus RH ne sont
L’exercice d’autoévaluation a couvert en 2023 des entités représentant
pas discriminatoires est : Ukraine ;
100% des effectifs du Groupe.

416
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

5.6.6.2 Dans les relations avec 5.6.6.3 Dans ses activités


les fournisseurs et Le Groupe a poursuivi son pilotage du déploiement des procédures et
les sous‑traitants contrôles relatifs à la gestion des risques E&S intrinsèques dans ses
activités.
Pour évaluer son dispositif, la Direction des Achats réalise un suivi
trimestriel d’indicateurs de risques E&S relatifs aux appels d’offres Ces dispositifs de pilotage interne ont permis d’évaluer notamment :
et au suivi des fournisseurs.
W la connaissance du cadre normatif de gestion des risques E&S
Ainsi sur le périmètre des achats pilotés par la Direction des Achats : Groupe (politiques E&S, liste d’identification et liste d’exclusion
E&S) et de leur déclinaison en procédures propres aux Business Unit ;
W 99% des catégories d’achats à risque E&S moyennement élevé ou
élevé font l’objet d’une proposition formalisée d’exigences et W les Business Units les plus exposées, celles‑ci ayant mis en place des
critères E&S spécifiques aux produits ou services achetés ainsi qu’au procédures spécifiques (en déclinaison du Code Société Générale)
secteur d’activité à intégrer dans les appels d’offres. De plus, pour sur le dispositif de maîtrise des risques E&S ;
répondre à des enjeux spécifiques, une cinquantaine de catégories
d’achats additionnelles disposent également d’une proposition W la mise en œuvre des procédures Groupe et des contrôles associés,
formalisée d’exigences et de critères E&S applicables lors d’appels inscrits dans le dispositif de contrôle permanent du Groupe ;
d’offres. Au total, ce sont donc une centaine de catégories qui sont W les moyens humains et les compétences dédiés à la gestion des
couvertes ; risques E&S ;
W 99,7% des appels d’offres des catégories d’achats à risque E&S élevé W l’existence d’une gouvernance permettant de traiter des sujets E&S
ont intégré des critères E&S en 2023 ; complexes au niveau local puis d’escalader au niveau Groupe ;
W un dispositif d’aide au traitement des controverses d’entreprises W le nombre de personnes formées à la gestion des risques E&S et au
soupçonnées de travail forcé dans leurs chaînes risque climatique ;
d’approvisionnement a été défini ;
W le nombre de clients porteurs de risques E&S ayant fait l’objet d’une
W 100% des acheteurs présents à la Direction des Achats à fin 2023 ont revue approfondie ainsi que les principaux résultats de ces
été formés à la conduite des Achats Responsables, telle que définie évaluations.
dans la documentation normative du Groupe et aux outils de gestion
des risques d’origine E&S dans les achats ; Dans une démarche d’évaluation de son dispositif sur le
sous‑périmètre Activités, la Direction de la conformité a effectué
W plus de 90% des acheteurs présents à la Direction des Achats à fin en 2023 un nouvel exercice d’identification et d’évaluation des risques
2023 ont participé à un atelier de la Fresque du climat. (Compliance Risk Assessment), constitué de 17 questions adressées aux
Le dispositif a continué à être renforcé en 2023, à travers les métiers et a mis en place des indicateurs de suivi. Il ressort notamment
principales réalisations ci‑dessous : de ces dispositifs les conclusions suivantes :

W la revue des exigences et des critères E&S spécifiques applicables W 100% des Business Units du Groupe ont des correspondants ou des
lors d’appels d’offres pour 26 catégories d’achats de tous niveaux de personnes dédiées à la gestion des risques E&S ;
risques E&S ; W sur les 191 entités évaluées lors de l’exercice d’évaluation des
W la poursuite de la formation des acheteurs de la Direction des Achats risques de non‑conformité, effectué en 2023, 189 vérifient bien les
et de la filière Achats à l’international à la conduite des Achats listes d’exclusion et d’identification E&S lors de l’entrée en relation
Responsables et aux outils de gestion des risques d’origine E&S ; avec une entreprise et lors du processus de revue de ce client ;

W l’adaptation du support de formation de la conduite des Achats W 100% des Business Units ont mis en place des contrôles relatifs à
Responsables pour les achats non pilotés par la Direction des Achats l’évaluation des risques E&S dans les processus transactionnels ou
ainsi que la formation de 20 entités opérant des achats en direct d’entrée en relation avec une entreprise. La progression du taux de
(dont 18 à l’International) ; déploiement au sein de ces Business Units est suivie par leur filière
Conformité ;
W la poursuite du suivi des plans d’action issus des quatre audits RSE
de fournisseurs réalisés en 2020 et des deux audits réalisés en 2022 W une formation sur la gestion des risques environnementaux et
en commun avec des pairs du secteur bancaire ; sociaux, sous forme de e‑learning, a été actualisée en 2023 et
distribuée à plus de 71 000 collaborateurs en fin d’année (à fin
W la réalisation de deux audits RSE de fournisseurs sur une catégorie décembre 2023, près de 26% des collaborateurs l’avaient suivie avec
d’achat à risque moyennement élevé ; succès. Par ailleurs, environ 32 000 collaborateurs ont été formés sur
les règlements de l’Union européenne relatifs à l’investissement
W le renforcement du processus d’identification des controverses E&S
durable via un e‑learning dédié ;
des fournisseurs via notamment la mise sous surveillance dans un
outil dédié d’identification et d’analyse des controverses E&S de W les Business Units ont réalisé 1 993 évaluations environnementales et
plus de 600 fournisseurs « ciblés »(1) et/ou présentant un risque E&S sociales portant sur des groupes de clients. Les résultats de ces
moyennement élevé ou élevé sur le périmètre France et un risque évaluations s’élèvent à 82.6 % d’opinion positive, 15,8 % d’opinion
E&S élevé sur le périmètre de sa Filière à l’international) ; conditionnelle et 1,6 % d’opinion négative.
W l’envoi et l’analyse (suivis d’un challenge des réponses le cas
échéant) de 11 questionnaires spécifiques aux moyens mis en œuvre
par certains de nos fournisseurs sensibles pour contrôler leurs
chaînes d’approvisionnement sur la thématique du travail forcé.

(1) Fournisseurs représentant un volume d’achat important au niveau Groupe ou porteur de la marque.

417
RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE
PLAN DE VIGILANCE

5.6.7 PERSPECTIVES ET ÉVOLUTIONS ATTENDUES


L’année 2024 verra la continuation des dispositifs de gestion des 5.6.7.2 Concernant les fournisseurs et
risques d’atteinte E&S intrinsèques en place (politiques, processus
formalisés et/ou contrôles additionnels) et leur enrichissement lorsque
les sous‑traitants
cela est nécessaire. Les principales actions prévues sont :
W le renforcement progressif de la maîtrise des risques E&S
5.6.7.1 Concernant les collaborateurs intrinsèques dans les actes d’achats de la filière Achats à
l’international avec l’application d’une pondération minimale de
Les changements environnementaux, sociétaux et technologiques 15% des critères E&S dans les appels d’offres sur des catégories à
transforment les métiers et les activités de la Banque et entraînent des risque E&S élevé à l'horizon 2025 ;
conséquences sur l’organisation et les modes de travail impactant
directement la santé et la sécurité des salariés. Société Générale a pris W la poursuite de la formation à la conduite des Achats Responsables
la pleine mesure de l’accélération de ces transformations et s’attache à et aux outils de gestion des risques d’origine E&S des acheteurs de la
prévenir et maîtriser les risques de santé et de sécurité au travail, Direction des Achats et de la filière Achats à l’international ainsi
notamment les risques psychosociaux, pouvant affecter ses qu’aux entités qui sont amenées à gérer régulièrement des achats et
collaborateurs. qui en expriment le besoin ;

Société Générale entend ainsi renforcer ses dispositifs au niveau du W la réalisation d’audits RSE de fournisseurs, si possible avec des pairs
Groupe, notamment par : bancaires, suivis de plans d’action correctifs le cas échéant auprès
de fournisseurs présentant des facteurs de risques E&S ;
W le suivi des indicateurs de climat social pour identifier les
départements en tension et mettre en place des actions visant à W la poursuite du renforcement du processus d’identification et de
contenir les facteurs de risques psychosociaux ; gestion des controverses E&S pour les fournisseurs du Groupe, ainsi
que la poursuite d’échanges particuliers et du challenge, le cas
W l’analyse des résultats du Baromètre Collaborateurs, une plus échéant, des fournisseurs sur lesquels des controverses
grande transparence dans la communication de ceux‑ci à l’externe significatives seraient identifiées ;
et la mise en œuvre de plan d’actions adéquats ;
W la mise en place d’une collecte de données et d’un challenge
W la mise en œuvre d’actions pour promouvoir la Culture du dialogue spécifiques de fournisseurs du Groupe sur les aspects liés aux
auprès de l’ensemble des collaborateurs, pour notamment déceler émissions carbone générées par les produits et services achetés et à
les signaux faibles et prévenir les risques psychosociaux ; la préservation de la biodiversité.
W la sensibilisation continue des managers du groupe Société
Générale via la plateforme d’accompagnement Connect Manager,
visant à développer leurs compétences au travers de formations et
5.6.7.3 Concernant ses activités
de fiches pratiques (notamment sur les thématiques couvertes par le Les principales actions prévues sont les suivantes :
Plan de vigilance, telles que la Discrimination et les Conditions de
travail) ; W poursuite du renforcement de l’opérationnalisation du dispositif, à
travers le développement d’outils d’aide aux Business Units pour
W la mise en œuvre progressive des engagements forts pris dans le qualifier les risques d’atteinte E&S sur une entreprise ou des
cadre de sa stratégie employeur responsable, afin d’offrir un activités sous‑jacentes à une transaction et vérifier les critères
environnement de travail satisfaisant et performant, notamment via d’application des politiques sectorielles ;
un budget de 100 millions pour réduire les écarts de rémunération
entre les genres, l’augmentation de la part des femmes dirigeantes à W poursuite de l’évaluation des atteintes sur la nature au travers d’une
35% d’ici à 2026, l’extension de la charte télétravail, la généralisation analyse renforcée sur des secteurs prioritaires identifiés suite à
des avantages sociaux à l’international, l’accent mis sur l’exercice de cartographie des risques réalisé en 2023 (cf. détails en
l’augmentation du niveau de bien-être au travail et sur le taux section 5.6.2), en intégrant dans la mesure du possible les éléments
d’engagement des collaborateurs ; de chaîne de valeur et de localisation ;

W la Direction de la Sécurité Groupe (DSG) a défini en 2023 des W poursuite de l’évaluation des clients du Groupe dans le cadre de la
indicateurs clé pour suivre les principaux risques commerciaux lutte contre la déforestation, en application de l’engagement de
(agression, intrusion, attaque à main armée, etc.) et non lutte contre la déforestation figurant dans la politique sectorielle
commerciaux (incendies, mise en sécurité, dégradation de « Agriculture industrielle et exploitation forestière » ;
matériel, etc.) au sein du Groupe. Un pilote a été réalisé auprès de W enrichissement de la liste d’exclusion E&S pour identifier les
18 entités en 2023. Les indicateurs seront progressivement déclinés entreprises qui ne respectent pas les critères d’exclusion de la
à l’ensemble des entités commerciales du Groupe en 2024 ; politique sectorielle Pétrole et gaz ;
W la poursuite du dialogue social avec les différentes formes de W poursuite des travaux d’alignement en lien avec de nouveaux
représentation du personnel sur les sujets en lien avec le Plan de portefeuilles sectoriels, choisis en fonction de leur caractère émissif
vigilance. et de leur matérialité pour le Groupe ;
En outre, en 2024, le Groupe continuera de prendre toutes les mesures W volet droits humains : enrichissement des politiques sectorielles sur
de protection et de soutien nécessaires dans le contexte de travail l’extraction minière et l’agriculture industrielle et exploitation
hybride et la conduite des projets de transformation. L’écoute attentive forestière de critères additionnels relatifs au respect des droits
des parties prenantes permettra de mieux percevoir les évolutions de humains ;
son environnement et d’y répondre avec agilité. Des canaux adaptés
sont mis en place afin de nourrir un dialogue constructif avec chacune W poursuite du déploiement des formations (le Groupe vise un objectif
d’entre elles à travers la prise en compte des retours issus des enquêtes de 30% de collaborateurs ayant suivi la Fresque du Climat à
internes. fin 2024).

418
ÉTATS FINANCIERS

6.1 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS 420 6.4 RAPPORT DE GESTION


6.1.1 Bilan consolidé – actif 420 DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 631
6.1.2 Bilan consolidé – passif 421 6.4.1 Informations requises au titre de l’article
6.1.3 Compte de résultat consolidé 422 L. 511‑4 du Code monétaire et financier
concernant Société Générale SA 637
6.1.4 État du résultat net et gains et pertes
comptabilisés directement en capitaux 6.4.2 Publication relative aux comptes
propres 423 bancaires inactifs 637
6.1.5 Évolution des capitaux propres 424 6.5 COMPTES ANNUELS 638
6.1.6 Tableau des flux de trésorerie 425 6.5.1 Bilan 638
6.2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS 6.5.2 Compte de résultat 639
FINANCIERS CONSOLIDÉS 427 6.6 NOTES ANNEXES
6.3 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX AUX COMPTES ANNUELS 640
COMPTES SUR LES COMPTES 6.7 RAPPORT DES COMMISSAIRES
CONSOLIDÉS 621 AUX COMPTES SUR
LES COMPTES ANNUELS 698

Les informations sur la typologie des risques, la gestion des risques associés aux instruments financiers, ainsi que les informations
sur la gestion du capital et le respect des ratios réglementaires requises par le référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union
européenne sont présentées dans le chapitre 4 du présent Document d’enregistrement universel (Risques et adéquation des fonds
propres).
La description des plans d’options et d’attribution gratuite d’actions Société Générale est présentée dans le chapitre 3 du présent
Document d’enregistrement universel (Gouvernement d’entreprise).
Ces informations font partie intégrante des notes annexes aux États financiers consolidés du Groupe et sont couvertes par l’opinion
des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés ; elles sont identifiées comme telles dans les chapitres 3 et 4 du présent
Document d’enregistrement universel.

419
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.1 ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Les montants de l’année 2022 ont été retraités (identifiés par un « R ») à la suite de la première application de manière rétrospective de la norme
IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » par les filiales du secteur de l’assurance (cf. Note 1).

6.1.1 BILAN CONSOLIDÉ – ACTIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R 01.01.2022 R


Caisse et banques centrales 223 048 207 013 179 969
Actifs financiers à la juste valeur par résultat Notes 3.1, 3.2 et 3.4 495 882 427 151 446 717
Instruments dérivés de couverture Notes 3.2 et 3.4 10 585 32 971 13 592
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres Notes 3.3 et 3.4 90 894 92 960 112 695
Titres au coût amorti Notes 3.5, 3.8 et 3.9 28 147 26 143 24 149
Prêts et créances sur les établissements de crédit
et assimilés au coût amorti Notes 3.5, 3.8 et 3.9 77 879 68 171 57 204
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti Notes 3.5, 3.8 et 3.9 485 449 506 635 497 233
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Note 3.2 (433) (2 262) 131
Actifs des contrats d’assurance et de réassurance Note 4.3 459 353 380
Actifs d’impôts Note 6 4 717 4 484 4 747
Autres actifs Note 4.4 69 765 82 315 90 045
Actifs non courants destinés à être cédés Note 2.5 1 763 1 081 27
Participations dans les entreprises mises en équivalence 227 146 95
Immobilisations corporelles et incorporelles Note 8.3 60 714 33 958 32 848
Écarts d’acquisition Note 2.2 4 949 3 781 3 741
TOTAL 1 554 045 1 484 900 1 463 573

420
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.1.2 BILAN CONSOLIDÉ – PASSIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R 01.01.2022 R


Banques centrales 9 718 8 361 5 152
Passifs financiers à la juste valeur par résultat Notes 3.1, 3.2 et 3.4 375 584 304 175 311 703
Instruments dérivés de couverture Notes 3.2 et 3.4 18 708 46 164 10 425
Dettes représentées par un titre Notes 3.6 et 3.9 160 506 133 176 135 324
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés Notes 3.6 et 3.9 117 847 133 011 139 177
Dettes envers la clientèle Notes 3.6 et 3.9 541 677 530 764 509 133
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Note 3.2 (5 857) (9 659) 2 832
Passifs d’impôts Note 6 2 402 1 645 1 573
Autres passifs Note 4.4 93 658 107 315 105 973
Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés Note 2.5 1 703 220 1
Passifs des contrats d’assurance et de réassurance Note 4.3 141 723 135 875 150 562
Provisions Note 8.2 4 235 4 579 4 850
Dettes subordonnées Note 3.9 15 894 15 948 15 959
TOTAL DETTES 1 477 798 1 411 574 1 392 664
CAPITAUX PROPRES
Capitaux propres part du Groupe
Actions ordinaires et réserves liées Note 7.1 21 186 21 248 21 913
Autres instruments de capitaux propres 8 924 9 136 7 534
Réserves consolidées 32 891 33 816 36 624
Résultat de l’exercice 2 493 1 825 -
SOUS‑TOTAL 65 494 66 025 66 071
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Note 7.3 481 945 (973)
SOUS‑TOTAL CAPITAUX PROPRES PART DU GROUPE 65 975 66 970 65 098
Participations ne donnant pas le contrôle 10 272 6 356 5 811
TOTAL CAPITAUX PROPRES 76 247 73 326 70 909
TOTAL 1 554 045 1 484 900 1 463 573

421
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.1.3 COMPTE DE RÉSULTAT CONSOLIDÉ

(En M EUR) 2023 2022 R


Intérêts et produits assimilés(1) Note 3.7 53 087 30 738
Intérêts et charges assimilées Note 3.7 (42 777) (17 897)
Commissions (produits) Note 4.1 10 063 9 400
Commissions (charges) Note 4.1 (4 475) (4 183)
Résultat net des opérations financières(1) 10 290 866
dont gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat Note 3.1 10 327 1 044
dont gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par
capitaux propres (9) (152)
dont gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’instruments au
coût amorti (28) (26)
Produits des contrats d’assurance émis Note 4.3 3 539 3 104
Charges des services d’assurance Note 4.3 (1 978) (1 606)
Produits et charges des contrats de réassurance détenus Note 4.3 17 (19)
Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis(1) Note 4.3 (6 285) 4 030
Produits ou charges nets financiers des contrats de réassurance détenus Note 4.3 5 45
Coût du risque de crédit des actifs financiers liés à l’activité d’assurance Note 3.8 7 1
Produits des autres activités Note 4.2 21 005 13 301
Charges des autres activités Note 4.2 (17 394) (10 625)
Produit net bancaire 25 104 27 155
Autres charges générales d’exploitation Note 5 (16 849) (16 425)
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles
et incorporelles (1 675) (1 569)
Résultat brut d’exploitation 6 580 9 161
Coût du risque de crédit Note 3.8 (1 025) (1 647)
Résultat d’exploitation 5 555 7 514
Quote‑part du résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en
équivalence 24 15
Gains ou pertes nets sur autres actifs (113) (3 290)
Variation de valeur des écarts d’acquisition Note 2.2 (338) -
Résultat avant impôts 5 128 4 239
Impôts sur les bénéfices Note 6 (1 679) (1 483)
Résultat net de l’ensemble consolidé 3 449 2 756
Participations ne donnant pas le contrôle Note 2.3 956 931
Résultat net part du Groupe 2 493 1 825
Résultat par action Note 7.2 2,17 1,50
Résultat dilué par action Note 7.2 2,17 1,50
(1) Les lignes « Intérêts et produits assimilés » et « Résultat net des opérations financières » incluent notamment les gains et pertes des placements des activités
d’assurance. Leurs montants doivent être appréhendés en prenant en compte les gains et pertes financiers qui découlent de l’évaluation des contrats d’assurance
et de réassurance associés à ces placements et qui sont présentés dans la ligne Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis (cf. Note 4.3).

422
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.1.4 ÉTAT DU RÉSULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS


DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES

(En M EUR) 2023 2022 R


Résultat net de l’ensemble consolidé 3 449 2 756
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés
ultérieurement en résultat (166) 578
Écarts de conversion (356) 1 820
Écarts de réévaluation de la période (429) 1 278
Reclassement en résultat 73 542
Réévaluation des instruments de dettes à la juste valeur par capitaux propres(1) 2 402 (10 849)
Écarts de réévaluation de la période 2 374 (11 029)
Reclassement en résultat 28 180
Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres(1) (2 134) 10 050
Réévaluation des instruments dérivés de couverture (68) (610)
Écarts de réévaluation de la période (36) (482)
Reclassement en résultat (32) (128)
Impôts liés 10 167
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui ne seront pas reclassés
ultérieurement en résultat (177) 539
Écarts actuariels au titre des régimes à prestations définies 12 92
Réévaluation du risque de crédit propre des passifs financiers désignés à la juste valeur par résultat (257) 671
Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste valeur par capitaux propres 1 (26)
Impôts liés (67) (198)
Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (343) 1 117
Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 3 106 3 873
dont part du Groupe 2 085 3 080
dont participations ne donnant pas le contrôle 1 021 793
(1) La ligne « Réévaluation des instruments de dettes à la juste valeur par capitaux propres » inclut les gains et pertes de réévaluation des placements des activités
d’assurance évalués à la juste valeur par capitaux propres. Leurs montants nets doivent être appréhendés en prenant en compte les gains et pertes financiers qui
découlent de l’évaluation des contrats d’assurance associés à ces placements et qui sont présentés dans la ligne Réévaluation des contrats d’assurance en
capitaux propres (cf. Note 4.3).

423
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.1.5 ÉVOLUTION DES CAPITAUX PROPRES

Capitaux propres part du Groupe


Gains et
pertes
Actions Autres Résultat de comptabilisés Participa- Total
ordinaires instruments l’exercice directement tions ne capitaux
et réserves de capitaux Réserves part du en capitaux donnant pas propres
(En M EUR) liées propres consolidées Groupe propres Total le contrôle consolidés
Au 1er janvier 2022 21 913 7 534 36 412 - (792) 65 067 5 796 70 863
Incidence de l’application de la
norme IFRS 17 et de la norme
IFRS 9 pour les filiales du
secteur d’assurance (cf. Note 1) - - 212 - (181) 31 15 46
Au 1er janvier 2022 R 21 913 7 534 36 624 - (973) 65 098 5 811 70 909
Augmentation de capital,
émissions/remboursements et
rémunérations des instruments
de capitaux propres (233) 1 602 (590) - - 779 (33) 746
Élimination des titres
autodétenus (524) - (66) - - (590) - (590)
Composante capitaux propres
des plans dont le paiement est
fondé sur des actions 92 - - - - 92 - 92
Distribution 2022 R (cf. Note 7.2) (0) (0) (1 371) (0) (0) (1 371) (754) (2 125)
Effet des variations du
périmètre de consolidation - - (88) - - (88) 543 455
Sous‑total des mouvements
liés aux relations avec les
actionnaires (665) 1 602 (2 115) - - (1 178) (244) (1 422)
Résultat 2022 R - - - 1 825 - 1 825 931 2 756
Variation des gains et pertes
comptabilisés directement en
capitaux propres - - - - 1 255 1 255 (138) 1 117
Autres variations* - - (693) - 663 (30) (4) (34)
Sous‑total - - (693) 1 825 1 918 3 050 789 3 839
Au 31 décembre 2022 R 21 248 9 136 33 816 1 825 945 66 970 6 356 73 326
Affectation en réserves
consolidées - - 1 881 (1 825) (56) - - -
Au 1er janvier 2023 21 248 9 136 35 697 - 889 66 970 6 356 73 326
Augmentation de capital,
émissions/remboursements et
rémunérations des instruments
de capitaux propres
(cf. Note 7.1) (1 133) (212) (1 143) - - (2 488) (70) (2 558)
Élimination des titres
autodétenus (cf. Note 7.1) 961 - (62) - - 899 - 899
Composante capitaux propres
des plans dont le paiement est
fondé sur des actions 110 - - - - 110 - 110
Distribution 2023 (cf. Note 7.2) - - 1 362 - - 1 362 499 1 861
Effet des variations du
périmètre de consolidation
(cf. Note 7.1) - - (34) - - (34) 3 523 3 489
Sous‑total des mouvements
liés aux relations avec les
actionnaires (62) (212) (2 601) - - (2 875) 2 954 79
Résultat 2023 - - - 2 493 - 2 493 956 3 449
Variation des gains et pertes
comptabilisés directement en
capitaux propres - - - - (408) (408) 65 (343)
Autres variations - - (205) - - (205) (59) (264)
Sous‑total - - (205) 2 493 (408) 1 880 962 2 842
Au 31 décembre 2023 21 186 8 924 32 891 2 493 481 65 975 10 272 76 247
* Inclut la réallocation en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des écarts de conversion sur les actifs financiers en Dollars américains qualifiés
comptablement d’Investissements nets à l’étranger.

424
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.1.6 TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

(En M EUR) 2023 2022 R


Résultat net de l’ensemble consolidé (I) 3 449 2 756
Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles
(y compris locations simples) 7 710 5 342
Dotations nettes aux provisions et dépréciations (346) (18)
Quote‑part du résultat net des entreprises mises en équivalence (24) (15)
Variation des impôts différés 209 209
Résultat net de cessions sur actifs détenus à long terme et filiales consolidées (101) (168)
Autres mouvements 4 748 5 368
Éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impôt et autres ajustements
hors résultat sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (II) 12 196 10 718
Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur par résultat (379) 11 739
Opérations interbancaires (18 239) (11 795)
Opérations avec la clientèle 23 841 3 632
Opérations sur les autres actifs et passifs financiers 9 753 28 161
Opérations sur les autres actifs et passifs non financiers 6 802 (6 130)
Augmentations/diminutions nettes des actifs/passifs opérationnels (III) 21 778 25 607
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) = (I) + (II) + (III) 37 423 39 081
Flux liés aux acquisitions et cessions d’actifs financiers et participations (206) 578
Flux liés aux acquisitions et cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles (11 867) (9 579)
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B) (12 073) (9 001)
Flux de trésorerie provenant/à destination des actionnaires (3 928) (712)
Autres flux de trésorerie provenant des activités de financement 26 498
Flux de trésorerie net provenant des activités de financement (C) (3 902) (214)
Effet des variations des taux de change sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie (D) (2 320) 2 354
Flux net de la trésorerie et des équivalents de trésorerie (A) + (B) + (C) + (D) 19 128 32 220
Caisse et banques centrales (actif) 207 013 179 969
Banques centrales (passif) (8 361) (5 152)
Comptes et prêts à vue avec les établissements de crédit (cf. Note 3.5) 34 672 28 205
Comptes et emprunts à vue avec les établissements de crédit (cf. Note 3.6) (10 455) (12 373)
Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice 222 869 190 649
Caisse et banques centrales (actif) 223 048 207 013
Banques centrales (passif) (9 718) (8 361)
Comptes et prêts à vue avec les établissements de crédit (cf. Note 3.5) 39 798 34 672
Comptes et emprunts à vue avec les établissements de crédit (cf. Note 3.6) (11 131) 10 455
Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice 241 997 (222 869)
Variation de la trésorerie et des équivalents de trésorerie 19 128 32 220

425
ÉTATS FINANCIERS
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

SOMMAIRE DES NOTES ANNEXES


AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 1 PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDÉS 427


NOTE 1.1 Introduction 427
NOTE 1.2 Nouvelles normes applicables à compter du 1er janvier 2023 428
NOTE 1.3 Normes comptables, amendements et interprétations que le Groupe appliquera dans le
futur 429
NOTE 1.4 Première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9
« Instruments financiers » par les filiales d’assurance 429
NOTE 1.5 Recours à des estimations et au jugement 437
NOTE 1.6 Crises géopolitiques et contexte macro-économique 438
NOTE 1.7 Hyperinflation en Turquie et au Ghana 441
NOTE 2 CONSOLIDATION 442
NOTE 2.1 Périmètre de consolidation 445
NOTE 2.2 Écarts d’acquisition 447
NOTE 2.3 Informations complémentaires sur les entités consolidées et les entités mises
en équivalence 452
NOTE 2.4 Entités structurées non consolidées 455
NOTE 2.5 Actifs non courants destines à être cédés et dettes liées 456
NOTE 3 INSTRUMENTS FINANCIERS 458
NOTE 3.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat 464
NOTE 3.2 Instruments financiers dérivés 469
NOTE 3.3 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 483
NOTE 3.4 Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur 485
NOTE 3.5 Prêts, créances et titres au coût amorti 494
NOTE 3.6 Dettes 498
NOTE 3.7 Produits et charges d’intérêts 500
NOTE 3.8 Dépréciations et provisions 502
NOTE 3.9 Juste valeur des instruments financiers évalués au coût amorti 518
NOTE 3.10 Engagements et actifs remis et reçus en garantie 520
NOTE 3.11 Actifs financiers transférés 522
NOTE 3.12 Compensation d’actifs financiers et de passifs financiers 523
NOTE 3.13 Échéances contractuelles des passifs financiers 526
NOTE 4 AUTRES ACTIVITÉS 527
NOTE 4.1 Produits et charges de commissions 527
NOTE 4.2 Produits et charges des autres activités 528
NOTE 4.3 Activités d’assurance 529
NOTE 4.4 Autres actifs et autres passifs 547
NOTE 5 AUTRES CHARGES GÉNÉRALES D’EXPLOITATION 548
NOTE 5.1 Charges et avantages du personnel 548
NOTE 5.2 Autres frais administratifs 556
NOTE 6 IMPÔTS SUR LES BÉNÉFICES 558
NOTE 6.1 Détail de la charge d’impôt 559
NOTE 6.2 Détail des actifs et passifs d’impôts 559
NOTE 6.3 Ventilation par groupe fiscal des impôts différés sur reports déficitaires présents a l’actif
du bilan et impôts différés non reconnus 560
NOTE 7 CAPITAUX PROPRES 562
NOTE 7.1 Actions propres et instruments de capitaux propres émis 562
NOTE 7.2 Résultat par action et dividendes 565
NOTE 7.3 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 566
NOTE 8 AUTRES INFORMATIONS 568
NOTE 8.1 Information sectorielle 568
NOTE 8.2 Provisions 572
NOTE 8.3 Immobilisations corporelles et incorporelles 575
NOTE 8.4 Détail du périmètre de consolidation 580
NOTE 8.5 Honoraires des commissaires aux comptes 615
NOTE 9 INFORMATION SUR LES RISQUES ET LITIGES 616
NOTE 10 GESTION DES RISQUES ASSOCIES AUX INSTRUMENTS FINANCIERS 620

426
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

6.2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS


CONSOLIDÉS

Ces comptes consolidés ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

NOTE 1 PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION


DES COMPTES CONSOLIDÉS

NOTE 1.1 Introduction

En application du règlement européen 1606/2002 du 19 juillet 2002 sur l’application des normes comptables
internationales, le groupe Société Générale (« le Groupe ») a établi ses comptes consolidés au titre de
l’exercice clos le 31 décembre 2023 en conformité avec le référentiel IFRS (International Financial Reporting
Standards) tel qu’adopté dans l’Union européenne et applicable à cette date. Le Groupe inclut l’entité mère
Société Générale (y compris les succursales à l’étranger) ainsi que les entités en France et à l’étranger qu’elle
RÉFÉRENTIEL contrôle de manière directe ou indirecte (filiales et partenariats) ou sur lesquelles elle exerce une influence
COMPTABLE notable (entreprises associées).

Ce référentiel est disponible sur le site internet de la Commission européenne.

Le Groupe a fait le choix, offert par les dispositions transitoires de la norme IFRS 9, de continuer à
comptabiliser ses opérations de couverture conformément aux dispositions de la norme IAS 39 telle
qu’adoptée dans l’Union européenne incluant celles relatives à la comptabilité de macro‑couverture de juste
valeur (IAS 39 « carve out »).

En l’absence de modèle imposé par le référentiel IFRS, le format des états de synthèse utilisé a été établi en
cohérence avec celui proposé par l’organisme français de normalisation comptable, l’Autorité des Normes
Comptables (ANC), dans sa recommandation n° 2022‑01 du 8 avril 2022.

Les informations présentées dans les notes annexes aux états financiers consolidés se concentrent sur celles
PRÉSENTATION qui revêtent un caractère pertinent et matériel au regard des états financiers du Groupe, de ses activités et
DES ÉTATS des circonstances dans lesquelles celles‑ci se sont réalisées au cours de la période.
FINANCIERS
Le Groupe publie son Rapport financier annuel 2023 au format ESEF (European Single Electronic Format) tel
que défini par le règlement européen délégué 2019/815 modifié.

La monnaie de présentation des comptes consolidés est l’euro.

Les montants présentés dans les états financiers et dans les notes annexes sont exprimés en millions d’euros,
sauf mention contraire. Les effets d’arrondis peuvent générer, le cas échéant, des écarts entre les montants
présentés dans les états financiers et ceux présentés dans les notes annexes.
MONNAIE DE
PRÉSENTATION

427
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

NOTE 1.2 Nouvelles normes applicables à compter du 1er janvier 2023

IFRS 17 « Contrats d’assurance »

Amendements à IFRS 17 « Contrats d’assurance » et IFRS 9 « Instruments financiers »

Amendements à IAS 1 « Informations à fournir sur les méthodes comptables »

Amendements à IAS 8 « Définition d’une estimation comptable »

Amendements à IAS 12 « Impôts sur le résultat – Impôts différés relatifs à des actifs et des passifs résultant
d’une même transaction »

Amendements à IAS 12 « Impôts : Réforme de la fiscalité internationale – règles modèles Pilier 2 »

Amendements à IFRS 16 « Contrats de locations – Obligation locative découlant d’une


cession‑bail » (applicables par anticipation)

IFRS 17 « CONTRATS D’ASSURANCE » – Depuis la date de première application de la norme IFRS 16 « Contrats
AMENDEMENTS À IFRS 17 PUBLIÉS LE 25 JUIN 2020 de location », le Groupe considère les droits d’utilisation et les dettes
ET AMENDEMENTS À IFRS 17 ET IFRS 9 PUBLIÉS LE locatives comme une transaction unique. Ainsi, en date de première
9 DÉCEMBRE 2021 comptabilisation, la valeur de l’impôt différé actif généré compense
celle de l’impôt différé passif. Les différences temporelles nettes
Les impacts de la première application des normes IFRS 17 et IFRS 9
résultant des variations ultérieures du droit d’utilisation et de la dette
par les filiales d’assurance sont présentés dans le paragraphe 4
locative entraînent dans un second temps la constatation d’un impôt
ci‑après.
différé. Cet amendement n’a donc aucun effet sur les comptes
AMENDEMENTS À IAS 1 « INFORMATIONS À consolidés du Groupe.
FOURNIR SUR LES MÉTHODES COMPTABLES »
AMENDEMENTS À IAS 12 « IMPÔTS : REFORME DE
Ces amendements ont pour objectif d’aider les entreprises à améliorer LA FISCALITÉ INTERNATIONALE – RÈGLES MODÈLES
la pertinence des informations sur les méthodes comptables PILIER 2 »
communiquées dans les notes annexes aux états financiers et l’utilité
Ces amendements introduisent une exception temporaire obligatoire à
de ces informations pour les investisseurs et les utilisateurs des états
la comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé rattachés aux
financiers.
impôts sur le résultat découlant des règles du Pilier 2 de l’OCDE et
Le Groupe prend en compte ces amendements pour la présentation de s’appliquent rétrospectivement aux exercices ouverts à compter du
ses comptes consolidés. 1er janvier 2023.

AMENDEMENTS À IAS 8 « DÉFINITION D’UNE Cette exception s’accompagne d’obligations d’informations spécifiques
ESTIMATION COMPTABLE » à communiquer dans les comptes consolidés.

Ces amendements visent à faciliter la distinction entre les Le Groupe a mis en œuvre une structure projet afin d’identifier les
changements de méthodes comptables et les changements impacts de ces amendements et de se mettre en conformité avec les
d’estimations comptables. nouvelles obligations apportées par ces derniers en lien avec la
réforme fiscale internationale Pilier 2 de l’OCDE (cf. Note 6).
Le Groupe prend en compte ces amendements pour la présentation de
ses comptes consolidés. AMENDEMENTS À IFRS 16 « CONTRATS DE
LOCATIONS – OBLIGATION LOCATIVE DÉCOULANT
AMENDEMENTS À IAS 12 « IMPÔTS SUR LE D’UNE CESSION‑BAIL »
RÉSULTAT – IMPÔTS DIFFÉRÉS RELATIFS À DES
ACTIFS ET DES PASSIFS RELEVANT D’UNE MÊME Ces amendements apportent des clarifications sur l’évaluation
TRANSACTION » ultérieure des transactions de cession‑bail lorsque la cession initiale du
bien répond aux critères d’IFRS 15 « Produits des activités ordinaires
Les amendements viennent préciser et réduire le champ d’application tirés des contrats conclus avec des clients » pour être comptabilisée
de l’exemption offerte par la norme IAS 12 « Impôts sur le résultat » de comme une vente. Ces amendements précisent en particulier
ne pas comptabiliser d’impôt différé lors de la comptabilisation initiale comment évaluer ultérieurement la dette de location résultant de ces
d’un actif et d’un passif. Sont ainsi exclus du périmètre de l’exemption transactions de cession‑bail, constituée de paiements de loyers
les contrats de location et les obligations de démantèlement pour variables qui ne dépendent pas d’un indice ou d’un taux.
lesquels les entreprises comptabilisent à la fois un actif et un passif et
devront désormais comptabiliser des impôts différés. Ces amendements n’ont pas d’impact sur les comptes consolidés du
Groupe.
L’objectif de ces amendements est de réduire l’hétérogénéité dans la
comptabilisation de l’impôt différé relatif aux contrats de location et
aux obligations de démantèlement.

428
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 1.3 Normes comptables, amendements et interprétations que le Groupe appliquera


dans le futur
L’IASB a publié des normes et amendements qui n’ont pas tous été du 1er janvier 2024 au plus tôt ou de leur adoption par l’Union
adoptés par l’Union européenne au 31 décembre 2023. Ils entreront en européenne. Ils ne sont donc pas appliqués par le Groupe au
vigueur de manière obligatoire pour les exercices ouverts à compter 31 décembre 2023.

Le calendrier prévisionnel d’application des normes les plus impactantes pour le Groupe est le suivant :

Amendements à IAS 21 « Effets des variations des cours des monnaies étrangères »
2025

AMENDEMENTS À IAS 21 « EFFETS DES VARIATIONS Ces amendements seront consolidés dans la norme IAS 21 « Effets des
DES COURS DES MONNAIES ÉTRANGÈRES » variations des cours des monnaies étrangères » et IFRS 1 « Première
application des IFRS » en mars 2024.
Publiés le 15 août 2023.
L’analyse des effets de ces amendements est en cours.
Ces amendements précisent les situations dans lesquelles une
monnaie est considérée comme convertible, ainsi que les modalités
d’évaluation du cours de change d’une monnaie non convertible.
Ils complètent également les informations à communiquer en annexes
des états financiers lorsqu’une devise n’est pas convertible.

NOTE 1.4 Première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme


IFRS 9 « Instruments financiers » par les filiales d’assurance
La norme IFRS 17, publiée le 18 mai 2017 et modifiée par les Les principales conséquences de l’application de la norme IFRS 17
amendements du 25 juin 2020 et du 9 décembre 2021, remplace la concernent :
norme IFRS 4 « Contrats d’assurance » qui autorisait notamment la
comptabilisation des contrats d’assurance selon les méthodes définies W l’évaluation des contrats d’assurance principalement matérialisée
au passif du bilan : leur valeur est mise à jour à chaque arrêté sur la
par la réglementation comptable locale.
base d’une réestimation des flux futurs de trésorerie rattachés à leur
Le 23 novembre 2021, la Commission européenne (CE) a publié au exécution. Cette réestimation tient compte, notamment, des
journal officiel le règlement (UE) 2021/2036 du 19 novembre 2021 données de marché au titre des éléments financiers et des
portant adoption de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance ». comportements des assurés ;
Cette adoption a été assortie d’une possibilité pour les entreprises
européennes de ne pas appliquer l’exigence énoncée par la norme de W la reconnaissance de la marge : bien que la rentabilité des contrats
d’assurance reste inchangée, le rythme de reconnaissance de la
regrouper certains contrats d’assurance par cohorte annuelle pour leur
marge en résultat est modifié. Tout profit attendu est différé au bilan
évaluation ; cette faculté d’exemption sera réexaminée par la
et étalé en résultat sur la durée de couverture des contrats
Commission européenne au plus tard le 31 décembre 2027.
d’assurance. A contrario, toute perte attendue est immédiatement
Depuis le 1er janvier 2023, le Groupe applique la norme IFRS 17 et les comptabilisée en résultat dès la première comptabilisation des
filiales d’assurance du Groupe appliquent pour la première fois la contrats déficitaires ou lorsque les contrats deviennent
norme IFRS 9 « Instruments financiers », dont l’application par ces ultérieurement déficitaires ; et
entités avait pu être différée conformément aux possibilités offertes
par les amendements aux normes IFRS 17 et IFRS 4 publiés par l’IASB le W la présentation du compte de résultat : les frais généraux
rattachables à l’exécution des contrats d’assurance sont désormais
25 juin 2020 et élargies par les règlements (UE) 2017/1988 et 2020/2097
présentés en diminution du produit net bancaire parmi les Charges
de la Commission européenne.
des services d’assurance et n’affectent donc plus le total des frais
Le 8 septembre 2022, l’Union européenne a adopté les amendements à généraux au sein du compte de résultat consolidé.
la norme IFRS 17 publiés par l’IASB le 9 décembre 2021 permettant
d’améliorer l’information comparative sur les actifs financiers
présentée lors de la première application concomitante des normes
IFRS 9 et IFRS 17.

429
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

MODALITÉS DE TRANSITION ET DE PREMIÈRE


APPLICATION bancaires pour la commercialisation de ces contrats, auxquels
Norme IFRS 17 s’ajoute une marge. S’agissant d’une facturation réalisée entre
des entités contrôlées par le Groupe, la marge interne perçue
La première application de la norme IFRS 17 au 1er janvier 2023 est par l’entité bancaire et supportée par l’entité d’assurance est
rétrospective et les données comparatives de l’exercice 2022 ont été éliminée dans les comptes consolidés. Par ailleurs, les frais
retraitées. administratifs supportés par les entités bancaires au titre de la
distribution des contrats d’assurance sont considérés comme
Les différences d’évaluation des actifs et passifs d’assurance résultant
des frais directement rattachables à l’exécution des contrats et
de l’application rétrospective de la norme IFRS 17 à la date du
sont donc intégrés à l’évaluation de ces derniers et présentés
1er janvier 2022 sont comptabilisées directement dans les capitaux
dans la rubrique « Charges des services d’assurance ». La marge
propres.
sur services contractuels des contrats d’assurance distribués par
L’évaluation rétrospective de ces actifs et passifs, et notamment des les entités bancaires du Groupe est ainsi déterminée en tenant
différents portefeuilles de contrats d’assurance, peut faire l’objet compte à la fois des coûts supportés par l’entité bancaire
d’approches alternatives lorsque les informations nécessaires ne sont distributrice (hors marge interne) et des autres frais
pas toutes disponibles. La norme permet alors d’utiliser : directement rattachables supportés par l’entité d’assurance.
W soit une approche rétrospective modifiée qui doit conduire, en se
fondant sur des informations raisonnables disponibles sans coût ou Norme IFRS 9
effort excessif, à des évaluations qui se rapprochent le plus possible
de celles qui découleraient de l’application rétrospective de la La première application de la norme IFRS 9 par les filiales d’assurance
norme ; du Groupe au 1er janvier 2023 est rétrospective.

W soit une approche fondée sur la juste valeur des portefeuilles de


contrats d’assurance à la date du 1er janvier 2022. Par cohérence avec les modalités de transition de la norme
IFRS 17, et afin de fournir une information plus pertinente, le
Groupe a retraité les données comparatives de l’exercice 2022
Le Groupe a appliqué une approche rétrospective modifiée relatives aux instruments financiers concernés de ses filiales
pour l’évaluation des contrats d’assurance‑vie épargne et des d’assurance (incluant l’ensemble des instruments financiers
contrats d’épargne retraite qui représentent la grande majorité décomptabilisés au cours de l’exercice 2022 conformément à
de ses contrats. Les contrats de Protection‑Dommages ont fait l’amendement IFRS 17 prévoyant de présenter l’information
l’objet d’une approche rétrospective complète. Pour les comparative concernant un actif financier comme si IFRS 9 avait
contrats de Protection‑Prévoyance, une approche rétrospective été auparavant appliqué à cet actif).
complète ou modifiée a été mise en œuvre au cas par cas.

Les différences d’évaluation (incluant l’évaluation du risque de crédit)


L’évaluation des contrats d’assurance réalisée sur une base actuelle, des actifs et passifs financiers concernés résultant de l’application
tenant compte de la valeur temps de l’argent et des risques financiers rétrospective de la norme IFRS 9 à la date du 1er janvier 2022 sont
relatifs aux flux de trésorerie futurs, a conduit le Groupe à modifier les comptabilisées directement dans les capitaux propres.
modalités d’évaluation de certains actifs détenus en couverture des
contrats en vue de réduire d’éventuelles incohérences comptables. Nouvelle présentation des états financiers
Au bilan, les encours comptables liés aux contrats d’assurance,
Depuis le 1er janvier 2023, date de première application de la précédemment regroupés dans les rubriques « Autres actifs », « Passifs
norme IFRS 17, le Groupe évalue à la juste valeur les immeubles relatifs aux contrats des activités d’assurance » et « Autres passifs » sont
de placement détenus par les filiales d’assurance en couverture dorénavant présentés au sein des Actifs des contrats d’assurance et de
des contrats d’assurance émis. Il s’agit d’immeubles de réassurance et Passifs des contrats d’assurance et de réassurance.
placement détenus dans le cadre de la gestion des contrats
d’assurance à participation directe. Les encours comptables liés aux instruments financiers et aux
immeubles de placement des activités d’assurance, précédemment
regroupés à l’actif dans la rubrique « Placements des activités
En application de la norme IFRS 17, les charges générales d’assurance » et au passif dans la rubrique « Passifs relatifs aux contrats
d’exploitation (frais de personnel, charges d’amortissement des des activités d’assurance » sont dorénavant présentés au bilan dans les
immobilisations et autres frais administratifs) directement rattachables différentes rubriques d’instruments financiers en fonction de leur
à l’exécution des contrats sont désormais incluses dans l’évaluation classement et de leur mode d’évaluation.
des contrats d’assurance et sont présentées parmi les Charges des
Au compte de résultat consolidé, dans le produit net bancaire, les
services d’assurance au sein du produit net bancaire.
produits et charges relatifs aux contrats d’assurance émis et aux
contrats de réassurance étaient précédemment regroupés dans la
Les filiales d’assurance du Groupe identifient systématiquement rubrique « Produit net des activités d’assurance ». Ces produits et
dans les flux d’exécution de leurs contrats le montant de frais charges, désormais évalués conformément aux dispositions de la
administratifs qu’elles s’attendent à supporter. Ces frais norme IFRS 17, sont présentés dans le produit net bancaire en
administratifs sont présentés dans la rubrique « Charges des distinguant les rubriques suivantes :
services d’assurance au sein du produit net bancaire ». En W les Produits des contrats d’assurance émis ;
conséquence, les frais administratifs présentés par nature dans
le compte de résultat consolidés sont réduits des montants W les Charges des services d’assurance ;
alloués à l’exécution des contrats d’assurance.
W les Produits et charges des contrats de réassurance détenus ;
Par ailleurs, les entités bancaires du Groupe sont amenées à
W les Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance
commercialiser, via leurs réseaux d’agences, des contrats
émis ; et
d’assurance émis par les filiales d’assurance du Groupe et leur
facturent à ce titre des commissions de distribution. Ces W les Produits ou charges nets financiers des contrats de réassurance
commissions couvrent les coûts supportés par les entités détenus.

430
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Les charges et produits relatifs aux instruments financiers des activités présentés dans les rubriques « Frais de personnel » et « Autres frais
d’assurance, précédemment regroupés dans le « Produit net des administratifs », desquels sont déduites les charges générales
activités d’assurance », sont dorénavant présentés dans les rubriques d’exploitation rattachables aux contrats d’assurance qui seront
du compte de résultat consolidé dédiées à l’évaluation des instruments dorénavant présentées dans la rubrique « Charges des services
financiers, à l’exception des charges et produits relatifs au risque de d’assurance » au sein du produit net bancaire.
crédit qui sont présentés au sein du produit net bancaire dans la
rubrique « Coût du risque de crédit des actifs financiers liés à l’activité IMPACTS SUR LE BILAN ET LA PERFORMANCE
d’assurance ». DU GROUPE

Par ailleurs, dans le contexte de l’application de la norme IFRS 17, le Les tableaux suivants réconcilient le bilan au 31 décembre 2021,
Groupe a modifié la présentation des charges générales d’exploitation présenté en tenant compte de l’application des normes IAS 39 et IFRS 4
dans le compte de résultat consolidé afin d’améliorer la lisibilité de la par les filiales d’assurance, et le bilan au 1er janvier 2022, présenté en
performance du Groupe. La rubrique « Autres charges générales tenant compte de l’application des normes IFRS 9 et IFRS 17. Ces
d’exploitation » regroupe désormais les montants précédemment tableaux incluent également le bilan au 31 décembre 2022 retraité à la
suite de l’application des normes IFRS 9 et IFRS 17.

A B C D
Autres
reclasse-
Reclassements IFRS 9 ments
des prêts
des actifs et créances
financiers au regard des prêts
Soldes au disponibles du modèle et créances Soldes
(En M EUR) 31.12.2021 à la vente de gestion non‑SPPI autres reclassés
Caisse et banques centrales 179 969 - - - - 179 969
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 342 714 15 879 - 2 085 85 826 446 504
Instruments dérivés de couverture 13 239 - - - 353 13 592
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 43 450 67 632 1 454 - - 112 536
Titres au coût amorti 19 371 4 975 - - 22 24 368
Prêts et créances sur les établissements de crédit et
assimilés, au coût amorti 55 972 - - - 1 232 57 204
Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti 497 164 - - - 69 497 233
Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux 131 - - - - 131
Placements des activités d’assurance 178 898 (88 486) (1 454) (2 085) (86 873) -
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
(portefeuille de transaction) 211 - - - (211)
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
(option juste valeur) 84 448 - - - (84 448)
Instruments dérivés de couverture 353 - - - (353)
Actifs financiers disponibles à la vente 88 486 (88 486) - - -
Prêts et créances sur les établissements de crédit 4 771 - (1 454) (2 085) (1 232)
Prêts et créances sur la clientèle 69 - - - (69)
Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance 22 - - - (22)
Placements immobiliers 538 - - - (538)
Actifs des contrats d’assurance et de réassurance
Actifs d’impôts 4 812 - - - - 4 812
Autres actifs 92 898 - - - (1 167) 91 731
Actifs non courants destinés à être cédés 27 - - - - 27
Participation aux bénéfices différée - - - - - -
Participations dans les entreprises mises en équivalence 95 - - - - 95
Immobilisations corporelles et incorporelles 31 968 - - - 538 32 506
Écarts d’acquisition 3 741 - - - - 3 741
TOTAL ACTIF 1 464 449 - - - - 1 464 449

431
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

E F G H
Ajustements de la valeur Ajustement de la valeur comptable Impôts
comptable liée aux placements liée aux contrats d’assurance différés
Décompta-
bilisation Comptabilisation des contrats
IFRS 4 d’assurance IFRS 17
Déprécia-
tions et En
provisions contre- En
Effets des pour partie contre-
Soldes reclasse- risque de des partie Soldes au Soldes au
(En M EUR) reclassés ments crédit Total réserves des OCI Total 01.01.2022 R 31.12.2022 R
Caisse et banques
centrales 179 969 - - - - - - - - 179 969 207 013
Actifs financiers à la
juste valeur par résultat 446 504 213 - 213 - - - - - 446 717 427 151
Instruments dérivés de
couverture 13 592 - - - - - - - - 13 592 32 971
Actifs financiers à la
juste valeur par
capitaux propres 112 536 159 - 159 - - - - - 112 695 92 960
Titres au coût amorti 24 368 (218) (1) (219) - - - - - 24 149 26 143
Prêts et créances sur les
établissements de
crédit et assimilés au
coût amorti 57 204 - - - - - - - - 57 204 68 171
Prêts et créances sur la
clientèle au coût amorti 497 233 - - - - - - - - 497 233 506 635
Écart de réévaluation
des portefeuilles
couverts en taux 131 - - - - - - - - 131 (2 262)
Placements des
activités d’assurance -
Actifs des contrats
d’assurance et de
réassurance - 355 25 380 - 380 353
Actifs d’impôts 4 812 - - - - - - - (65) 4 747 4 484
Autres actifs 91 731 - (0) - (1 702) 16 - 16 - 90 045 82 315
Actifs non courants
destinés à être cédés 27 - - - - - - - - 27 1 081
Participation aux
bénéfices différée - - - - - - - - -
Participations dans les
entreprises mises en
équivalence 95 - - - - - - - - 95 146
Immobilisations
corporelles et
incorporelles 32 506 356 - 356 (14) - - - - 32 848 33 958
Écarts d’acquisition 3 741 - - - - - - - - 3 741 3 781
TOTAL ACTIF 1 464 449 510 (1) 509 (1 716) 371 25 396 (65) 1 463 573 1 484 900

432
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

I J K L M
Reclasse- Ajustements de la valeur Ajustements de la valeur comptable impôts
ments(1) comptable liée aux placements liée aux contrats d’assurance différés
Décompta-
bilisation Comptabilisation des contrats
IFRS 4 d’assurance IFRS 17
Déprécia-
tions et En
Effets provisions contre- En
des pour partie contre-
Soldes au reclasse- risque des partie Soldes au Soldes au
(En M EUR) 31.12.2021 ments de crédit Total réserves des OCI Total 01.01.2022 R 31.12.2022 R
Banques centrales 5 152 - - - - - - - - - 5 152 8 361
Passifs financiers à la
juste valeur par
résultat 307 563 4 140 - - - - - - - - 311 703 304 175
Instruments dérivés
de couverture 10 425 - - - - - - - - - 10 425 46 164
Dettes représentées
par un titre 135 324 - - - - - - - - - 135 324 133 176
Dettes envers les
établissements de
crédit et assimilés 139 177 - - - - - - - - - 139 177 133 011
Dettes envers la
clientèle 509 133 - - - - - - - - - 509 133 530 764
Écart de réévaluation
des portefeuilles
couverts en taux 2 832 - - - - - - - - - 2 832 (9 659)
Passifs d’impôts 1 577 - - - - - (4) 1 573 1 645
Autres passifs 106 305 - - - - (360) 28 - 28 - 105 973 107 315
Dettes liées aux actifs
non courants
destinés à être cédés 1 - - - - - - - - - 1 220
Passifs relatifs aux
contrats des activités
d’assurance 155 288 (4 140) - - - (151 148) -
Provisions
techniques des
entreprises
d’assurance 151 148 - (151 148) -
Passifs financiers
des activités
d’assurance 4 140 (4 140)
Passifs de contrats
d’assurance - - - - - - 144 936 5 626 150 562 - 150 562 135 875
Provisions 4 850 - - - - - - - - - 4 850 4 579
Dettes subordonnées 15 959 - - - - - - - - - 15 959 15 948
TOTAL DETTES 1 393 586 - - - - (151 508) 144 964 5 626 150 590 (4) 1 392 664 1 411 574
Capitaux propres
Capitaux propres
part du Groupe
Actions ordinaires et
réserves liées 21 913 - - - - - - - - - 21 913 21 248
Autres instruments
de capitaux propres 7 534 - - - - - - - - - 7 534 9 136
Réserves consolidées 30 631 5 781 3 318 (20) 3 298 140 983 (143 944) - (143 944) (125) 36 624 33 816
Résultat de l’exercice 5 641 (5 641) - - - - - - - - - 1 825
SOUS‑TOTAL 65 719 140 3 318 (20) 3 298 140 983 (143 944) - (143 944) (125) 66 071 66 025
Gains et pertes
comptabilisés
directement en
capitaux propres (652) (140) (2 810) 19 (2 791) 8 143 - (5 600) (5 600) 67 (973) 945
SOUS‑TOTAL
CAPITAUX PROPRES
PART DU GROUPE 65 067 - 508 (1) 507 149 126 (143 944) (5 600) (149 544) (58) 65 098 66 970
Participations ne
donnant pas le
contrôle 5 796 - 2 (0) 2 666 (649) (1) (650) (3) 5 811 6 356
TOTAL CAPITAUX
PROPRES 70 863 - 510 (1) 509 149 792 (144 593) (5 601) (150 194) (61) 70 909 73 326
TOTAL PASSIF 1 464 449 - 510 (1) 509 (1 716) 371 25 396 (65) 1 463 573 1 484 900
(1) Cette colonne inclut l’affectation en réserves consolidées du résultat 2021 et des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres qui ne seront pas
reclassés ultérieurement en résultat.

433
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

DÉTAILS DES RECLASSEMENTS RÉALISÉS POUR LES Autres reclassements (colonnes D et I)


INSTRUMENTS FINANCIERS ET LES AUTRES ACTIFS DE
En complément des reclassements décrits ci‑dessus, les autres
PLACEMENT AU 1ER JANVIER 2022 (COLONNES A, B, C,
reclassements ont eu pour objet de réaffecter le reste des encours liés
D ET I)
aux activités d’assurance dans les rubriques comptables
Reclassement des actifs financiers disponibles à la communément utilisées par le reste du Groupe.
vente (colonne A)
Les actifs financiers à la juste valeur par résultat du portefeuille de
L’application de la norme IFRS 9 entraîne la disparition de la catégorie transaction des filiales d’assurance (211 millions d’euros) d’une part,
actifs financiers disponibles à la vente. En conséquence, les les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat sur option
instruments précédemment présentés dans cette catégorie ont été (84 448 millions d’euros) d’autre part, auxquels s’ajoute un actif issu
classés dans les rubriques IFRS 9 en fonction des caractéristiques de d’un accord de co‑assurance indexé, précédemment présenté dans les
leurs flux contractuels et de leur modèle d’activité. autres actifs (1 167 millions d’euros), ont été reclassés dans la rubrique
« Actifs financiers à la juste valeur par résultat ». Parmi ces actifs
Les actifs disponibles à la vente des activités d’assurance regroupaient financiers, 69 383 millions d’euros d’instruments non basiques ont été
au 31 décembre 2021 des titres de dettes (obligations et titres ainsi transférés en actifs financiers évalués obligatoirement à la juste
assimilés) pour 74 084 millions d’euros et des titres de capitaux propres valeur par résultat ; ils sont constitués majoritairement d’actifs
(actions et titres assimilés) pour 14 402 millions d’euros. financiers sous‑jacents à des contrats en unités de compte et étaient
Les titres de dettes considérés comme des instruments basiques antérieurement évalués à la juste valeur sur option sous IAS 39 pour
(instruments financiers dont les flux de trésorerie sont uniquement des éliminer le décalage de traitement comptable avec les passifs
remboursements de principal et des versements d’intérêts sur le d’assurance afférents.
principal restant dû) ont été reclassés comme suit : Les instruments dérivés de couverture ont été reclassés dans le poste
W les titres détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte correspondant pour un montant de 353 millions d’euros.
des flux contractuels » ont été reclassés en actifs financiers au coût Les placements immobiliers ont été reclassés dans la rubrique
amorti pour un montant de 4 975 millions d’euros. Ce sont « Immobilisations corporelles et incorporelles » pour un montant de
principalement des titres acquis à des fins de replacement des fonds 538 millions d’euros.
propres des filiales d’assurance ;
Les passifs financiers des activités d’assurance ont été reclassés pour
W les titres détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de « collecte un montant de 4 140 millions d’euros dans la rubrique « Passifs
des flux contractuels et vente » ont été reclassés en actifs financiers financiers à la juste valeur par résultat ». Il s’agit de contrats
à la juste valeur par capitaux propres pour un montant de d’investissement (n’entrant pas dans le périmètre de la norme IFRS 17)
67 632 millions d’euros. Ce sont principalement des titres acquis à et d’instruments dérivés de transaction entrant dans le périmètre de la
des fins de gestion des contrats d’assurance. norme IFRS 9.
Les titres de dettes considérés comme des instruments non basiques et
les titres de capitaux propres ont été reclassés en actifs financiers à la Description des ajustements de valeurs réalisés pour
les instruments financiers et les autres actifs de
juste valeur par résultat pour 15 879 millions d’euros. Ces titres sont
placement au 1er janvier 2022 (colonnes E et J)
détenus à des fins de gestion des contrats d’assurance.
La valeur au bilan des placements des activités d’assurance, dont le
Reclassement des prêts et créances mode d’évaluation a été modifié, a été ajustée au 1er janvier 2022 par
(colonnes B, C et D) contrepartie des capitaux propres pour un montant net total de
Les prêts et créances considérés comme des instruments basiques 509 millions d’euros avant prise en compte des effets fiscaux. Ce
(instruments financiers dont les flux de trésorerie sont uniquement des montant inclut :
remboursements de principal et des versements d’intérêts sur le W la revalorisation à la juste valeur des immeubles de placement pour
principal restant dû) ont été reclassés comme suit : un montant de 356 millions d’euros conformément à l’application de
W les prêts et créances détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de la norme IAS 40 « Immeubles de placement », afin d’éviter une
« collecte des flux contractuels » ont été reclassés dans la rubrique incohérence comptable entre le mode d’évaluation de ces
« Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au immeubles et celui des contrats d’assurance qu’ils couvrent ;
coût amorti » pour un montant de 1 232 millions d’euros, et dans la W l’ajustement de la valeur comptable des actifs financiers pour un
rubrique « Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti » pour un montant net de 153 millions d’euros consécutif à leur nouveau mode
montant de 69 millions d’euros (colonne D) ; d’évaluation découlant de l’application de la norme IFRS 9.
W les prêts et créances détenus dans le cadre d’un modèle d’activité de Ce montant inclut la reconnaissance de pertes de crédits attendues
« collecte des flux contractuels et vente » ont été reclassés dans la complémentaires à hauteur de 1 million d’euros pour les Titres au
rubrique « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres » coût amorti.
pour un montant de 1 454 millions d’euros au titre des prêts sur les Les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres des
établissements de crédit (colonne B). Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres relatifs au risque
Les prêts et créances considérés comme des instruments non basiques de crédit ont été reclassés au 1er janvier 2022 en réserves pour un
ont été reclassés en actifs financiers à la juste valeur par résultat pour montant de 19 millions d’euros. Il s’agit des pertes de crédit liées aux
2 085 millions d’euros (colonne C). dépréciations des encours classés en Étape 1 et en Étape 2.

Les instruments financiers reclassés en actifs financiers à la juste valeur


par capitaux propres et en actifs financiers à la juste valeur par résultat
sont principalement des obligations comptabilisées au coût amorti à la
suite de l’amendement de la norme IAS 39 en 2008. Cet amendement
offrait la faculté, dans certaines conditions, de reclasser des actifs
financiers disponibles à la vente dans la catégorie Prêts et créances.

434
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Description de la décomptabilisation des contrats (évaluation prudente) par la norme IFRS 17 (évaluation économique)
d’assurance IFRS 4 et de la comptabilisation des a été enregistré au 1er janvier 2022 par contrepartie des capitaux
contrats d’assurance selon IFRS 17 au 1er janvier 2022 propres pour un montant négatif de 402 millions d’euros avant prise en
(colonnes F, G, K et L) compte des effets fiscaux.
L’ajustement de la valeur comptable des actifs et des passifs des Ce montant se décompose comme suit :
contrats d’assurance découlant du remplacement de la norme IFRS 4

149 792 8 386 150 194

3 165

-11 149

Passifs(1): Passifs(3):
+151 508 +150 590
Actif(2) : Actif(4 ):
-1 716 -396

IFRS 4 Réévaluation Ajustement pour risques Marge sur IFRS 17


des passifs non financiers(6) les services
contractuels(5)

(1) Ce montant est composé des Provisions techniques pour 151 148 millions d’euros et d’Autres passifs pour 360 millions d’euros.
(2) Ce montant est composé d’autres actifs pour 1 702 millions d’euros et d’Immobilisations corporelles et incorporelles pour 14 millions d’euros.
(3) Ce montant est composé de Passifs des contrats d’assurance pour 150 562 millions d’euros et d’Autres passifs pour 28 millions d’euros.
(4) Ce montant est composé d’Actifs des contrats d’assurance pour 380 millions d’euros et d’autres actifs pour 16 millions d’euros.
(5) La marge sur services contractuels (CSM) représente le profit non acquis que l’entité reconnaîtra au compte de résultat à mesure que les services d’assurance seront
fournis.
(6) L’ajustement pour risques non financiers (RA) vient corriger la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs des contrats d’assurance pour refléter l’incertitude relative
au montant et à la périodicité de ces flux.

Impact total marginal sur le Total capitaux propres Cet impact se décompose ainsi : une diminution de 402 millions
au 1er janvier 2022 d’euros relative au passage de IFRS 4 à IFRS 17, une augmentation de
509 millions d’euros relative au passage à IFRS 9 et à la réévaluation
En date de transition (1er janvier 2022), l’application rétrospective des
des immeubles de placement selon IAS 40, et une diminution de
normes IFRS 17 et IFRS 9 par les entités d’assurance du Groupe a
61 millions d’euros liée à l’ajustement consécutif des actifs et passifs
entraîné une augmentation de 46 millions d’euros du Total capitaux
d’impôts différés.
propres consolidés.

435
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

Impact total positif sur le Total capitaux propres Le tableau ci‑dessous présente le compte de résultat consolidé du
au 1er janvier 2023 Groupe pour l’exercice 2022 tel que publié dans le dernier Rapport
financier annuel puis le compte de résultat retraité (2022 R) à la suite
L’application rétrospective des normes IFRS 9 et IFRS 17 par les entités
de l’application des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les filiales d’assurance
d’assurance du Groupe a entraîné un ajustement des données
du Groupe.
comparatives de l’exercice 2022 pour un montant de -191 millions d’euros
sur le résultat net et un montant de +689 millions d’euros sur les gains et Dans les notes annexes aux états financiers, les données retraitées sont
pertes comptabilisés directement en capitaux propres. identifiées par un « R ».
En date de première application (1er janvier 2023), l’impact cumulé sur
le Total capitaux propres s’élève ainsi à +544 millions d’euros.

(En M EUR) 2022 R 2022


Intérêts et produits assimilés(1)(2) 30 738 28 838
Intérêts et charges assimilées(1)(2) (17 897) (17 552)
Commissions (produits) 9 400 9 335
Commissions (charges) (4 183) (4 161)
Résultat net des opérations financières(1)(2) 866 6 691
dont gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 1 044 6 715
dont gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres (152) (10)
dont gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’instruments au coût amorti (26) (14)
Produit net des activités d’assurance 2 211
Produits des contrats d’assurance émis 3 104
Charges des services d’assurance(3) (1 606)
Produits et charges des contrats de réassurance détenus (19)
Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis(2) 4 030
Produits ou charges nets financiers des contrats de réassurance détenus(2) 45
Coût du risque de crédit des actifs financiers liés à l’activité d’assurance 1
Produits des autres activités(1)(2) 13 301 13 221
Charges des autres activités (10 625) (10 524)
Produit net bancaire 27 155 28 059
Autres charges générales d’exploitation(3) (16 425) (17 061)
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et
incorporelles (1 569) (1 569)
Résultat brut d’exploitation 9 161 9 429
Coût du risque de crédit (1 647) (1 647)
Résultat d’exploitation 7 514 7 782
Quote‑part du résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence 15 15
Gains ou pertes nets sur autres actifs (3 290) (3 290)
Variation de valeur des écarts d’acquisition - -
Résultat avant impôts 4 239 4 507
Impôts sur les bénéfices (1 483) (1 560)
Résultat net de l’ensemble consolidé 2 756 2 947
Participations ne donnant pas le contrôle 931 929
Résultat net part du Groupe 1 825 2 018
(1) Les variations constatées entre les résultats publiés et retraités de l’exercice 2022 sont liées au nouveau mode d’évaluation et de présentation du résultat des
placements des filiales d’assurance, au sein des mêmes rubriques utilisées par le reste du Groupe, précédemment enregistré dans le Produit net des activités
d’assurance.
(2) La performance financière des filiales d’assurance doit être considérée en tenant en compte d’une part, des produits et charges constatés sur les placements en
couverture des contrats d’assurance (dorénavant présentés selon la nature du placement considéré) et d’autre part, des produits et charges financiers constatés
dans le cadre de l’évaluation des contrats d’assurance tel que prévu par IFRS 17. Les deux composantes de charges et produits mentionnées se compensent pour
partie (cf. Note 4.3, tableau « Détail des passifs »).
(3) La variation des Autres charges générales d’exploitation constatée entre les résultats publiés et retraités de l’exercice 2022 est liée à l’affectation au sein des
Charges des services d’assurance des charges générales d’exploitation attribuables à l’exécution des contrats d’assurance.

436
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Le tableau ci‑dessous présente l’État du résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 2022 publié et 2022 retraité
(2022 R) à la suite de l’application des normes IFRS 17 et IFRS 9 par les filiales d’assurance du Groupe.

(En M EUR) 2022 R 2022


Résultat net de l’ensemble consolidé 2 756 2 947
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés
ultérieurement en résultat 578 (111)
Écarts de conversion 1 820 1 820
Réévaluation des instruments de dettes à la juste valeur par capitaux propres(1)(2) (10 849) (731)
Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente(3) (1 223)
Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres(2) 10 050
Réévaluation des instruments dérivés de couverture (610) (380)
Impôts liés 167 403
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui ne seront pas reclassés
ultérieurement en résultat 539 539
Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 1 117 428
Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 3 873 3 375
dont part du Groupe 3 080 2 592
dont participations ne donnant pas le contrôle 793 783
(1) Les variations constatées entre les résultats publiés et retraités de l’exercice 2022 sont liés au nouveau mode d’évaluation et de présentation du résultat des
placements des filiales d’assurance, au sein des mêmes rubriques utilisées par le reste du Groupe.
(2) La performance financière des filiales d’assurance doit être considérée en tenant en compte d’une part des gains et pertes constatés sur les placements en
couverture des contrats d’assurance (dorénavant présentés selon la nature du placement considéré) et d’autre part des gains et pertes financiers constatés dans le
cadre de l’évaluation des contrats d’assurance tel que prévu par IFRS 17. Les deux composantes de gains et pertes mentionnées se compensent pour partie.
(3) Ce montant de -1 223 millions d’euros comprenait selon l’application de IAS 39 et IFRS 4, la réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente pour
-11 297 millions d’euros ainsi que la Participation aux bénéfices différée qui s’y rapporterait pour 10 074 millions d’euros.

NOTE 1.5 Recours à des estimations et au jugement


Pour la préparation des comptes consolidés du Groupe, l’application W les dépréciations et provisions pour risque de crédit des actifs
des principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes financiers au coût amorti, actifs financiers à la juste valeur par
conduit la Direction à formuler des hypothèses et à réaliser des capitaux propres et engagements de financement et de garantie
estimations qui peuvent avoir une incidence sur les montants financière dont l’évaluation dépend de modèles et paramètres
comptabilisés au compte de résultat ou parmi les Gains et pertes internes basés sur des données historiques, courantes et
comptabilisés directement en capitaux propres, sur l’évaluation des prospectives (cf. Note 3.8). L’évaluation concerne plus
actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les particulièrement l’appréciation de la dégradation du risque de crédit
notes annexes qui s’y rapportent. observée depuis la comptabilisation initiale des actifs financiers et
l’évaluation du montant des pertes de crédit attendues sur ces
Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction
mêmes actifs financiers ;
utilise les informations disponibles à la date d’établissement des
comptes consolidés et peut recourir à l’exercice de son jugement. W les hypothèses et conventions d’écoulement retenues pour
Par nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des l’échéancement des actifs et passifs financiers dans le cadre de la
risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte mesure et du suivi du risque structurel de taux et de la
que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront documentation des opérations de macro‑couverture de juste valeur
être différents de ces estimations et avoir alors une incidence associées (cf. Note 3.2) ;
significative sur les états financiers.
W les dépréciations des Écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) ;
Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la
préparation de ces comptes consolidés tiennent compte à la fois des W les provisions enregistrées au passif du bilan (cf. Notes 5.2 et 8.2) ;
incertitudes relatives aux conséquences économiques des crises W les estimations liées à l’évaluation des actifs et des passifs des
géopolitiques et du contexte macro-économique actuel. Les effets de contrats d’assurance, et de la mise en œuvre des méthodes de
ces événements sur les hypothèses et estimations retenues transition dans le cadre de la première application de la Norme
sont précisés dans le paragraphe 6 de la présente note. IFRS 17 (cf. Note 4.3) ;
Le recours à ces estimations et au jugement concerne notamment les W les actifs et passifs d’impôts comptabilisés au bilan (cf. Note 6) ;
éléments suivants :
W l’analyse des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels des
W la juste valeur au bilan des instruments financiers non cotés sur un instruments financiers dans l’objectif de déterminer le classement
marché actif enregistrés dans les rubriques « Actifs ou passifs comptable (cf. Note 3) ;
financiers à la juste valeur par résultat », « Instruments dérivés de
couverture », « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux W l’appréciation du contrôle pour la détermination du périmètre des
propres » (cf. Notes 3.1, 3.2, 3.3 et 3.4) ainsi que la juste valeur des entités consolidées, notamment dans le cas des entités structurées
instruments évalués au coût amorti pour lesquels cette information (cf. Note 2.4) ;
est présentée dans les notes annexes (cf. Note 3.9) ; W la détermination de la durée des contrats de location à retenir pour
la comptabilisation des droits d’utilisation et des dettes locatives
(cf. Note 8.3).

437
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

RISQUES CLIMATIQUES sectoriels et lorsque cela est compatible avec l’horizon de


provisionnement. Les impacts des engagements du Groupe en faveur
Le Groupe poursuit ses travaux pour intégrer
de la transition énergétique et environnementale et du développement
progressivement les risques climatiques dans la
des territoires sont toujours pris en compte dans les budgets
préparation de ses comptes consolidés. Les risques
prévisionnels utilisés pour déterminer la valeur recouvrable des Unités
liés au changement climatique ne constituent pas
Génératrices de Trésorerie et le caractère récupérable des actifs
une nouvelle catégorie de risque mais plutôt un
d’impôts différés.
facteur aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de
gestion des risques du Groupe. À cet égard, l’impact du risque de Par ailleurs, le Groupe analyse les dispositions contenues dans les
transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) adoptées
Générale demeure l’un des principaux risques climatiques du Groupe. par la Commission européenne le 31 juillet 2023 et notamment celles
relatives à la connectivité entre les futurs rapports de durabilité et les
Au 31 décembre 2023, la détermination des pertes de crédit attendues
états financiers consolidés.
intègre l’éventuel impact des risques climatiques tel que pris en
compte dans l’évaluation des risques individuels et des risques

NOTE 1.6 Crises géopolitiques et contexte macro-économique


L’année 2023 a été marquée par un cumul d’incertitudes, avec en W le scénario favorable (SG Favourable) décrit une accélération de la
particulier la poursuite du conflit en Ukraine, mais également les croissance par rapport à la trajectoire prévue par le scénario central,
tensions sur le secteur bancaire aux États‑Unis et en Europe en début qui peut provenir d’une amélioration des conditions de l’offre du fait
d’année, ainsi que la situation au Proche‑Orient en fin d’année. Les d’un choc positif sur la productivité ou d’une amélioration
politiques monétaires ont été clairement restrictives. Privilégiant la inattendue des conditions de la demande. Dans les deux cas, la
maîtrise de l’inflation, les banques centrales ont procédé à des hausses croissance plus forte aurait un impact positif sur l’emploi et sur la
de taux rapides et importantes. Dans la zone euro : profitabilité des entreprises ;
W le ralentissement de l’activité économique constaté au premier W le scénario stressé (SG Stress) correspond à une situation de crise
semestre 2023 s’est poursuivi et accentué au deuxième semestre ; conduisant à une déviation négative du PIB par rapport au scénario
central. Ce scénario peut être généré par une crise financière (crise
W l’inflation est restée élevée en 2023 et devrait baisser en dessous des 2008, crise de la zone euro…) ou une crise exogène (pandémie de
3% en 2024 et revenir proche de la cible à moyen terme.
type Covid‑19) ou une combinaison de ces différentes crises.
Aux États‑Unis, la performance de l’économie a été meilleure
Ces scénarios sont établis par le Département des études économiques
qu’anticipée par la plupart des prévisionnistes. Les signaux avancés
et sectorielles de Société Générale pour l’ensemble des entités du
laissent présager d’un ralentissement plus marqué déjà visible sur la
Groupe à partir notamment des informations publiées par les instituts
fin de l’année.
de statistiques de chaque pays.
Dans ce contexte, le Groupe a mis à jour les scénarios macro-
Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE…) et
économiques retenus pour la préparation des comptes consolidés.
le consensus des économistes de la place servent de référence comme
Ces scénarios macro-économiques sont pris en compte dans les un élément de challenge des prévisions du Groupe.
modèles d’évaluation des pertes de crédit intégrant des données
prospectives (cf. Note 3.8) et sont également utilisés pour réaliser les
NOTE 1.6.2 INSTRUMENTS FINANCIERS :
tests de dépréciation des écarts d’acquisition (cf. Note 2.2) et les tests
PERTES DE CRÉDIT ATTENDUES
de recouvrement des actifs d’impôts différés (cf. Note 6). Les scénarios fournis par les économistes du Groupe sont intégrés dans
les modèles de provisionnement de pertes de crédit attendues sur un
NOTE 1.6.1 SCÉNARIOS MACRO-ÉCONOMIQUES horizon de trois ans, suivi d’une période de deux ans pour revenir
Au 31 décembre 2023, le Groupe a retenu trois scénarios macro- progressivement d’ici la cinquième année à la probabilité de défaut
économiques permettant d’appréhender les incertitudes liées au moyenne observée sur la période de calibrage. Les hypothèses
contexte macro-économique actuel. formulées par le Groupe dans le cadre de la détermination de ces
scénarios macro-économiques ont fait l’objet d’une mise à jour au
Les hypothèses retenues pour construire ces scénarios sont présentées quatrième trimestre 2023 en tenant compte des incertitudes relatives
ci‑dessous : au contexte macro-économique.
W le scénario central (SG Central) prévoit que l’activité en zone euro
poursuivra son ralentissement en 2024 pour ne rebondir que
Variables
modestement en 2025. La baisse de l’inflation autour de 2,5% sera Le taux de croissance des PIB, le taux de marge des entreprises en
accompagnée d’une remontée du taux de chômage. La BCE France, les taux de chômage, le taux d’inflation en France et le taux
baisserait ses taux à partir du printemps 2024, mais poursuivrait la d’intérêt des obligations d’État français à 10 ans sont les principales
réduction de la taille de son bilan au moins jusqu’en 2025 (au travers variables utilisées dans les modèles d’évaluation des pertes de crédit
d’une diminution de ses achats directs sur le marché). Aux attendues.
États‑Unis également, la croissance devrait ralentir en 2024, les taux
d’intérêt baisser et l’inflation rester sur une trajectoire descendante Les variables les plus impactantes dans la détermination des pertes de
tandis que le taux de chômage devrait remonter ; crédit attendues (pourcentage de croissance des PIB pour les
principaux pays où le Groupe opère et taux de marge des entreprises
en France) pour chaque scénario sont détaillées ci‑après :

438
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Scénario SG Favourable 2024 2025 2026 2027 2028


PIB France 1,5 2,7 2,1 2,3 1,5
Taux de marge des entreprises France 33,0 32,7 32,9 32,9 32,4
PIB zone euro 1,5 2,8 2,1 2,3 1,4
PIB États‑Unis 1,9 3,5 2,8 3,0 2,2
PIB Chine 5,4 6,0 4,8 4,8 3,8
PIB République tchèque 3,0 4,0 3,1 3,3 2,3
PIB Roumanie 3,8 4,8 3,8 4,2 3,2

Scénario SG Central 2024 2025 2026 2027 2028


PIB France 0,5 0,7 1,1 1,3 1,5
Taux de marge des entreprises France 32,4 32,4 32,4 32,3 32,4
PIB zone euro 0,5 0,8 1,1 1,3 1,4
PIB États‑Unis 0,9 1,5 1,8 2,0 2,2
PIB Chine 4,4 4,0 3,8 3,8 3,8
PIB République tchèque 2,0 2,0 2,1 2,3 2,3
PIB Roumanie 2,8 2,8 2,8 3,2 3,2

Scénario SG Stress 2024 2025 2026 2027 2028


PIB France (4,5) (2,3) (0,4) 0,8 1,5
Taux de marge des entreprises France 30,2 30,2 30,2 30,1 32,4
PIB zone euro (4,5) (2,2) (0,4) 0,8 1,4
PIB États‑Unis (4,1) (1,5) 0,3 1,5 2,2
PIB Chine (0,6) 1,0 2,3 3,3 3,8
PIB République tchèque (3,0) (1,0) 0,6 1,8 2,3
PIB Roumanie (2,2) (0,2) 1,3 2,7 3,2

Ces simulations supposent que les relations historiques entre les L’illustration ci‑dessous présente les prévisions de PIB sur la zone euro
variables économiques clés et les paramètres de risque restent retenues par le Groupe pour chaque scénario et les compare aux
inchangées. En réalité, ces corrélations peuvent être impactées par des scénarios publiés par la BCE en décembre 2023.
événements géopolitiques ou climatiques ou par des changements de
comportement, d’environnement législatif ou encore de politique
d’octroi de crédit.

3
2

1
0
2024 2025 2026 2027
-1
-2

-3
-4

-5
SG Favorable SG Central SG Stress ECB Baseline

439
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 1

PONDÉRATIONS DES SCÉNARIOS Afin de mieux prendre en compte les possibilités de retournement de
MACRO-ÉCONOMIQUES cycle, le Groupe applique une méthodologie de pondération des
Les probabilités utilisées reposent sur l’observation dans le passé sur une scénarios (principalement sur la base de l’observation des output gaps
profondeur de 25 ans des écarts des prévisions d’un consensus pour les États Unis et la zone euro), en allouant un poids plus
d’économistes sur le PIB US par rapport au scénario réalisé important au scénario central lorsque l’économie est déprimée.
(prévision similaire au réalisé, significativement optimiste ou pessimiste). Réciproquement, la méthodologie prévoit un poids supérieur alloué au
scénario SG Stress quand l’économie se rapproche du haut de cycle.
Ainsi, la pondération appliquée au scénario SG Central est portée à 62%
au 31 décembre 2023.

PRÉSENTATION DE L’ÉVOLUTION DES PONDÉRATIONS

31.12.2023 30.06.2023 31.12.2022


SG Central 62% 62% 60%
SG Stress 28% 28% 30%
SG Favourable 10% 10% 10%

CALCUL DES PERTES DE CRÉDIT ATTENDUES supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise
ET ANALYSE DE SENSIBILITÉ en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie,
Le coût du risque de crédit au 31 décembre 2023, hors filiales du des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de
secteur d’assurance, présente une charge nette de 1 025 millions la durée totale du prêt. Les conditions de rémunération de la garantie
d’euros, en baisse de 622 millions d’euros (38%) par rapport au ont été fixées par l’État et appliquées par tous les établissements
31 décembre 2022 (1 647 millions d’euros). bancaires français : la banque ne conserve qu’une quote‑part de la
prime de garantie payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de
Des tests de sensibilité ont été réalisés pour mesurer l’impact de la la taille de l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque
variation des pondérations sur les modèles. Les ajustements sectoriels qu’elle supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par
(cf. Note 3.8) ont été pris en compte dans les tests de sensibilité. Le l’État (comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de
périmètre de cet exercice concerne les encours classés en Étape 1 et en l’entreprise emprunteuse). L’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par
Étape 2 faisant l’objet d’une modélisation statistique des impacts des l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous
variables macro-économiques (ce qui représente 88% des pertes de conditions, bénéficier d’un allongement des délais des
crédit attendues sur les encours concernés contre 72% au 31 décembre remboursements de leur PGE de six à dix ans.
2022).
Les caractéristiques contractuelles des PGE sont celles de prêts
Les résultats de ces tests, en tenant compte de l’effet sur le classement basiques (critère SPPI) et ces prêts sont détenus par le Groupe dans le
des encours concernés pour 67% du total des encours, montrent qu’en cadre d’un modèle de gestion visant à collecter leurs flux contractuels
cas de pondération à 100% : jusqu’à leur échéance ; en conséquence, ces prêts ont été enregistrés
au bilan consolidé parmi les Prêts et créances sur la clientèle au coût
W du scénario SG Stress, l’impact serait une dotation supplémentaire
amorti.
de 570 millions d’euros ;
Au 31 décembre 2023, après les premiers remboursements intervenus
W du scénario SG Favourable, l’impact serait une reprise de
en 2022 et 2023 à l’issue des périodes de moratoires, l’encours restant
378 millions d’euros ;
dû des PGE accordés par le Groupe s’élève à environ
W du scénario SG Central, l’impact serait une reprise 8,8 milliards d’euros (dont 1,8 milliard d’euros d’encours en Étape 2 et
de 248 millions d’euros. 1,1 milliard d’euros d’encours en Étape 3). Le montant résiduel des PGE
figurant au bilan du Réseau France au 31 décembre 2023 s’élève à
CRISE COVID‑19 : PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT 7,8 milliards d’euros (dont 1,6 milliard d’euros en Étape 2 et 0,9 milliard
(PGE) d’euros en Étape 3) ; la garantie de l’État sur ces prêts couvre en
moyenne 90% de leur montant.
Le Groupe a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients touchés par la
crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de PGE. Le montant des pertes de crédit attendues enregistrées au
En France, dans le cadre des dispositions de la loi de finance 31 décembre 2023 au titre des PGE s’élève à environ 240 millions
rectificative pour 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars d’euros parmi lesquels 171 millions d’euros ont été enregistrées par le
2020, il s’agit de financements consentis à prix coûtant et garantis par Réseau France (dont 28 millions d’euros en Étape 2 et 124 millions
l’État à hauteur d’une quote‑part du montant emprunté comprise entre d’euros en Étape 3).
70% et 90% en fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec
un délai de carence de deux mois après le décaissement à l’issue CONSÉQUENCES DE LA GUERRE EN UKRAINE
duquel la garantie entre en force).
Le tableau ci‑dessous présente l’évolution des expositions bilan et
D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois hors‑bilan (évaluées au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux
de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise propres) comptabilisées par les entités du Groupe localisées en Russie
de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client d’une part et par les entités du Groupe en dehors de Russie sur des
pouvait soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années contreparties russes ou des filiales de groupes russes, d’autre part.

440
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

31.12.2023 30.06.2023 31.12.2022


Encours/ Encours/ Encours/
Exposure engagements Exposure engagements Exposure engagements
(En milliards d’euros) at default bruts at default bruts at default bruts
Expositions onshore sur filiales consolidées 0 0 0 0 0,3 0,3
Expositions offshore(1) 0,9 1 1,6 1,7 1,8 2
Expositions résiduelles Rosbank 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1
TOTAL 1 1,1 1,7 1,8 2,2 2,4
(1) Les expositions offshore (hors Banque Privée et expositions résiduelles liées à la cession de Rosbank) correspondent aux expositions sur des contreparties russes ou
sur des filiales de groupes russes comptabilisées en dehors de Russie.

Expositions Russie et Ukraine Expositions offshore


Le 11 avril 2022, ALD avait annoncé ne plus conclure de nouvelles Le Groupe détient également des encours sur des contreparties russes
transactions commerciales en Russie, au Kazakhstan et en Biélorussie dont le volume a connu une baisse significative entre le 31 décembre
sans mettre en cause le statut de continuité d’exploitation sur les 2022 et le 31 décembre 2023 (en raison notamment de cessions d’actifs
douze mois suivant d’ALD Automotive OOO en Russie et d’ALD mais également de remboursements de clients qui se sont réalisés
Automotive LLC en Biélorussie ; les deux entités continuant de servir sans incident). Ces encours incluant les expositions résiduelles de
leurs clients et de gérer la flotte de véhicules existante sans rencontrer Rosbank (1,1 milliard d’euros contre 2,1 milliards d’euros en 2022) ont
de problèmes spécifiques à l’activité commerciale. été classés en « sensible » dès le début du conflit (cf. Note 3.8) et
déclassés en Étape 2 de dépréciation pour risque de crédit ou en
Le 27 avril 2023, ALD a annoncé avoir finalisé la vente de sa filiale ALD
Étape 3 si nécessaire.
Automotive OOO en Russie.
Les conséquences de ces classements, ainsi que la prise en compte des
ALD Automotive LLC en Biélorussie a été cédée le 30 octobre 2023.
nouveaux scénarios macro-économiques pour déterminer les pertes de
Au 31 décembre 2023, le Groupe reste présent en Russie au travers de crédit attendues au 31 décembre 2023 sont décrites en Note 3.8.
sa filiale LeasePlan avec de très faibles expositions résiduelles.
En outre, pour prendre en compte le risque spécifique sur ces
Le Groupe est également présent en Ukraine au travers de sa filiale ALD expositions, le Groupe a complété les pertes de crédit attendues par un
Automotive Ukraine Limited Liability Company dont le total bilan au ajustement post‑modèle également présenté en Note 3.8.
31 décembre 2023 s’élève à 82 millions d’euros.

NOTE 1.7 Hyperinflation en Turquie et au Ghana


Les publications de l’International Practices Task Force du Center for En date de première application de ce traitement d’hyperinflation, la
Audit Quality, référence habituelle pour identifier les pays en contrepartie de ces ajustements est enregistrée dans les Réserves
hyperinflation, montrent que la Turquie et le Ghana sont considérées consolidées et les Participations ne donnant pas le contrôle ; à cette
comme des économies hyperinflationnistes depuis respectivement date, les écarts de conversion sur les entités concernées sont reclassés
2022 et 2023. dans ces mêmes postes. Lors des arrêtés ultérieurs, les ajustements
d’inflation des actifs concernés et des postes de capitaux propres, ainsi
En conséquence, le Groupe applique les dispositions de la norme
que des charges et produits de la période, sont enregistrés parmi les
IAS 29 (« Information financière dans les économies
produits ou charges sur opérations de change dans le Résultat net des
hyperinflationnistes ») pour préparer les états financiers individuels
opérations financières.
présentés en livres turques des entités du groupe ALD situées en
Turquie (incluant la filiale turque LeasePlan Otomotiv Servis ve Ticaret Ainsi retraités, les états financiers des entités concernées sont convertis
A.S acquise au premier semestre 2023) et les états financiers en euros sur la base du cours de change en vigueur à la date de clôture.
individuels en cédis de l’entité Société Générale Ghana PLC située au
Au 1er janvier 2023, dans le contexte de la première application des
Ghana (avant leur conversion en euro dans le cadre du processus de
dispositions comptable d’IAS 29 pour l’entité Société Générale
consolidation) depuis respectivement le 1er janvier 2022 et le 1er janvier
Ghana PLC, le total des capitaux propres consolidés a été augmenté de
2023.
21 millions d’euros, intégrant une réduction des réserves consolidés de
Les comptes de la succursale SG Istanbul n’ont en revanche pas été -121,5 millions d’euros avant impôts au titre des différents ajustements
retraités, les effets n’étant pas significatifs. et du reclassement des écarts de conversion enregistrés à cette date.
En application des dispositions de la norme IAS 29, la valeur comptable Au 31 décembre 2023, un gain de 122,1 millions d’euros a été enregistré
de certains postes du bilan présentés au coût est ajustée, en date dans le Résultat net des opérations financières au titre des ajustements
d’arrêté, des effets de l’inflation constatée sur la période. Dans les d’inflation de la période. Après prise en compte des ajustements des
comptes des entités concernées, ces ajustements sont principalement autres lignes de produits et charges de la période, l’effet des
appliqués aux immobilisations (incluant notamment la flotte retraitements d’hyperinflation sur le résultat comptable avant impôts
automobile mise en location, des immeubles), ainsi qu’aux différentes consolidé ressort à 76,9 millions d’euros.
composantes des capitaux propres.

441
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

NOTE 2 CONSOLIDATION

Les différentes activités du groupe Société Générale en France et à l’étranger sont exercées par l’entité mère
Société Générale (qui inclut les succursales Société Générale à l’étranger) et par un ensemble d’entités qu’elle
contrôle de manière directe ou indirecte (filiales et partenariats) ou sur lesquelles elle exerce une influence
notable (entreprises associées). Toutes ces entités constituent le périmètre de consolidation du Groupe.

POUR FAIRE La consolidation consiste à mettre en œuvre un processus comptable normé pour présenter de manière
SIMPLE agrégée les comptes de l’entité mère Société Générale et de ses filiales, partenariats et entreprises associées,
comme s’ils ne constituaient qu’une seule et même entité.

Pour cela, les comptes individuels des entités composant le Groupe sont retraités pour être conformes au
référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, afin d’assurer l’homogénéité des données présentées
dans les états financiers consolidés.

Par ailleurs, les soldes comptables (actifs, passifs, charges et produits) générés par des transactions entre
entités du Groupe sont éliminés lors du processus de consolidation pour ne présenter dans les états
financiers consolidés que les opérations et résultats réalisés avec des tiers externes au Groupe.

PRINCIPES COMPTABLES
Les comptes consolidés regroupent les comptes de Société Générale, de ses succursales à l’étranger et les entités françaises et étrangères sur
lesquelles le Groupe exerce un contrôle, un contrôle conjoint ou une influence notable.
Entités consolidées
FILIALES
Les filiales sont les entités contrôlées de manière exclusive par le Groupe. Le Groupe contrôle une entité lorsque les trois conditions suivantes
sont réunies :
W le Groupe détient le pouvoir sur l’entité (capacité de diriger ses activités pertinentes, à savoir celles qui ont une incidence importante sur
les rendements de l’entité), via la détention de droits de vote ou d’autres droits ; et
W le Groupe est exposé ou a droit à des rendements variables en raison de ses liens avec l’entité ; et
W le Groupe a la capacité d’exercer son pouvoir sur l’entité de manière à influer sur le montant des rendements qu’il en obtient.
Existence du pouvoir
Le pouvoir est la capacité pratique de diriger les activités pertinentes de l’entité : le Groupe le détient via la détention des droits de vote
substantifs ou via d’autres faits et circonstances, y compris l’existence d’un ou plusieurs accords contractuels. Par ailleurs, les droits de vote
potentiels substantifs exerçables, y compris par une autre partie, sont pris en considération dans l’appréciation du contrôle. Ces droits de vote
potentiels peuvent provenir, par exemple, d’options d’achat d’actions ordinaires existantes sur le marché ou du droit à convertir des
obligations en actions ordinaires nouvelles.
À noter que certains droits ont pour but de protéger les intérêts de la partie qui les détient (droits protectifs), sans toutefois donner le pouvoir
sur l’entité à laquelle les droits se rattachent.
Si plusieurs investisseurs ont chacun des droits substantifs leur conférant la capacité de diriger unilatéralement des activités pertinentes
différentes, celui qui a la capacité de diriger les activités qui affectent le plus les rendements de l’entité, est présumé détenir le pouvoir.
Exposition aux rendements variables
Le contrôle ne peut exister que si le Groupe est exposé significativement à la variabilité des rendements variables générés par son
investissement ou son implication dans l’entité. Les rendements variables rassemblent toutes sortes d’expositions (dividendes, intérêts,
commissions…) ; ils peuvent être uniquement positifs, uniquement négatifs, ou tantôt positifs et tantôt négatifs.
Lien entre pouvoir et rendements variables
Dans le cadre de son appréciation du lien entre pouvoir et rendements variables, si le Groupe dispose de pouvoirs de décision qui lui ont été
délégués par des tiers externes et qu’il exerce ces pouvoirs au bénéfice principal de ces derniers, il est présumé agir en tant qu’agent des
délégataires et, en conséquence, il ne contrôle pas l’entité bien qu’il soit décisionnaire. Dans le cadre des activités de gestion d’actifs, une
analyse est menée pour déterminer si le gérant agit en tant qu’agent ou en tant que principal dans la gestion des actifs du fonds, ce dernier
étant présumé contrôlé par le gérant si celui‑ci est qualifié de principal.

442
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Cas particulier des entités structurées


Une entité structurée est une entité conçue de telle manière que les droits de vote ne constituent pas le facteur déterminant pour identifier qui
exerce le contrôle sur cette entité. C’est le cas, par exemple, lorsque les droits de vote concernent uniquement des tâches administratives et
que les activités pertinentes de l’entité sont dirigées au moyen d’accords contractuels.
Une entité structurée présente souvent certaines caractéristiques telles qu’une activité circonscrite, un objet précis et bien défini, des capitaux
propres insuffisants pour lui permettre de financer ses activités sans devoir recourir à un soutien financier subordonné. Les entités structurées
peuvent revêtir différentes formes juridiques : sociétés de capitaux, sociétés de personnes, véhicules de titrisation, organismes collectifs de
placement, entités sans personnalité morale…
L’analyse du contrôle d’une entité structurée doit alors tenir compte de tous les faits et circonstances et prendre notamment en considération :
W les activités et l’objectif de l’entité ;
W la structuration de l’entité ;
W les risques portés par l’entité et l’exposition du Groupe à tout ou partie de ces risques ;
W les avantages potentiels procurés au Groupe par l’entité.
Les entités structurées non consolidées sont celles qui ne sont pas contrôlées de manière exclusive par le Groupe.
PARTENARIATS
Dans le cadre d’un partenariat (activité conjointe ou coentreprise), le Groupe exerce un contrôle conjoint sur l’entité considérée si les décisions
concernant les activités pertinentes de cette dernière requièrent le consentement unanime des différentes parties partageant ce contrôle.
La détermination du contrôle conjoint repose sur une analyse des droits et obligations des partenaires à l’accord. Dans le cas d’une activité
conjointe ou d’une structure juridique commune (dénommées joint operations), les différentes parties qui exercent le contrôle conjoint ont
des droits sur les actifs et des obligations au titre des passifs.
Dans le cas d’une coentreprise (joint venture), les différentes parties ont des droits sur l’actif net de celle‑ci.
ENTREPRISES ASSOCIÉES
Les entreprises associées sont les entités dans lesquelles le Groupe exerce une influence notable. L’influence notable est le pouvoir de
participer aux politiques financière et opérationnelle d’une entité sans toutefois en exercer un contrôle exclusif ou un contrôle conjoint.
L’influence notable peut notamment résulter d’une représentation dans les organes de Direction ou de surveillance, de la participation aux
décisions stratégiques, de l’existence d’opérations interentreprises importantes, de l’échange de personnel de Direction, de liens de
dépendance technique. L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une entité est présumée lorsque le Groupe dispose
directement ou indirectement d’une fraction au moins égale à 20% des droits de vote de cette entité.
Règles et méthodes de consolidation
Les comptes consolidés sont établis à partir des comptes individuels des entités composant le Groupe. Les filiales arrêtant leurs comptes en
cours d’année avec un décalage de plus de trois mois établissent une situation intermédiaire au 31 décembre, leurs résultats étant déterminés
sur une base de douze mois. Tous les soldes, profits et transactions significatifs entre les sociétés contrôlées du Groupe (entités mère Société
Générale et ses filiales) font l’objet d’une élimination.
Les résultats des filiales acquises sont inclus dans les états financiers consolidés à partir de leur date d’acquisition effective tandis que les
résultats des filiales qui ont été vendues au cours de l’exercice sont inclus jusqu’à la date à laquelle le contrôle ou l’influence notable ont cessé
d’exister.
MÉTHODES DE CONSOLIDATION
Les filiales, incluant les entités structurées contrôlées par le Groupe, sont consolidées par intégration globale.
L’intégration globale consiste, dans le bilan consolidé, à substituer à la valeur des titres de la filiale détenus par le Groupe chacun des actifs et
passifs de cette filiale ainsi que l’écart d’acquisition reconnu lors de sa prise de contrôle par le Groupe (cf. Note 2.2). Dans le compte de résultat
et dans l’état du résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres, chacun des éléments de charges et de produits
de la filiale est agrégé avec ceux du Groupe.
La part des participations ne donnant pas le contrôle est présentée distinctement au bilan et au compte de résultat consolidés. Toutefois, dans
le cadre de la consolidation des entités structurées contrôlées par le Groupe, les parts de ces entités qui ne sont pas détenues par le Groupe
sont enregistrées en Dettes dans le bilan consolidé.
Dans le cas d’une activité conjointe ou d’une structure juridique commune (dénommées joint operations), le Groupe comptabilise de manière
distincte sa quote‑part dans chacun des actifs et des passifs sur lesquels il a des droits et obligations ainsi que sa quote‑part dans les charges
et produits afférents.
Les coentreprises (joint ventures) et les entreprises associées sont mises en équivalence dans les états financiers consolidés du Groupe. La
mise en équivalence est une méthode d’évaluation comptable qui consiste à comptabiliser initialement dans la rubrique « Participations dans
les entreprises mises en équivalence » du bilan consolidé le coût d’acquisition de la participation du Groupe dans la coentreprise ou dans
l’entreprise associée, incluant l’écart d’acquisition, et à ajuster par la suite ce coût initial pour prendre en compte les changements de la
quote‑part du Groupe dans l’actif net de l’entité émettrice qui surviennent postérieurement à son acquisition.

443
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

Les participations dans les entreprises mises en équivalence sont soumises à un test de dépréciation dès lors qu’il existe une indication
objective de dépréciation. Si la valeur recouvrable de la participation (montant le plus élevé entre sa valeur d’utilité et sa valeur de marché
nette des frais de cession) est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation est alors comptabilisée en déduction de la valeur comptable
au bilan de la participation mise en équivalence. Les dotations et reprises de dépréciation sont enregistrées dans la rubrique « Quote‑part du
résultat net des entreprises mises en équivalence » dans le compte de résultat consolidé.
Les quotes‑parts du Groupe dans le résultat net et dans les gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres de l’entité sont
présentées sur des lignes distinctes du compte de résultat consolidé, de l’état consolidé du résultat net et des Gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres. Si la quote‑part du Groupe dans les pertes d’une entreprise mise en équivalence devient égale ou supérieure
à ses intérêts dans cette entreprise, le Groupe cesse de prendre en compte sa quote‑part dans les pertes ultérieures, sauf s’il y est contraint en
vertu d’une obligation légale ou implicite auquel cas ces pertes sont alors provisionnées. Les plus ou moins‑values dégagées lors des cessions
de sociétés mises en équivalence sont présentées parmi les Gains ou pertes nets sur autres actifs.
CONVERSION DES COMPTES DES ENTITÉS ÉTRANGÈRES
Lorsqu’il est exprimé en devises, le bilan des sociétés consolidées est converti en euros sur la base des cours de change officiels à la date de
clôture. Les postes du compte de résultat sont convertis en euros sur la base du cours de change moyen trimestriel de leur réalisation. La
différence de conversion sur le capital, les réserves, le report à nouveau et le résultat qui résulte de l’évolution des cours de change est
enregistrée en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres – Écart de conversion. Les pertes ou profits provenant de la
conversion des dotations en capital des succursales étrangères des banques du Groupe viennent également en variation des capitaux propres
consolidés dans cette même rubrique.
Conformément à l’option offerte par la norme IFRS 1, le Groupe a transféré en Réserves consolidées les écarts de conversion relatifs à la
conversion des comptes des entités étrangères au 1er janvier 2004. De ce fait, en cas de cession ultérieure de ces entités, le résultat de cession
ne comprendra que la reprise des écarts de conversion qui auront été générés à compter du 1er janvier 2004.
VARIATIONS DES POURCENTAGES D’INTÉRÊTS DANS UNE ENTITÉ CONSOLIDÉE
En cas d’augmentation du pourcentage d’intérêt du Groupe dans une filiale, l’écart entre le coût d’acquisition de la quote‑part supplémentaire
d’intérêts et la quote‑part acquise de l’actif net de l’entité à cette date est enregistré dans les Réserves consolidées, part du Groupe.
De même, en cas de baisse du pourcentage d’intérêt du Groupe dans une filiale restant contrôlée de manière exclusive, l’écart entre le prix de
cession et la valeur comptable de la quote‑part d’intérêts cédés est enregistré dans les Réserves consolidées, part du Groupe.
Les frais liés à ces opérations sont comptabilisés directement en capitaux propres.
Lors de la perte de contrôle d’une filiale consolidée, la quote‑part éventuellement conservée par le Groupe est alors évaluée à sa juste valeur
concomitamment à l’enregistrement de la plus ou moins‑value de cession. Cette plus ou moins‑value de cession, présentée parmi les Gains ou
pertes nets sur autres actifs dans le compte de résultat consolidé, inclut, le cas échéant, une quote‑part de l’écart d’acquisition précédemment
affectée à l’unité génératrice de trésorerie (UGT) à laquelle appartient la filiale. Cette quote‑part est généralement déterminée sur la base des
besoins en fonds propres normatifs relatifs de la filiale cédée et de la partie de l’UGT conservée.
Engagements de rachat accordés à des actionnaires minoritaires de filiales consolidées par intégration
globale
Le Groupe a consenti à des actionnaires minoritaires de certaines filiales du Groupe consolidées par intégration globale des engagements de
rachat de leurs participations. Ces engagements de rachat correspondent pour le Groupe à des engagements optionnels (ventes d’options de
vente qui ne transfèrent aucun risque et avantage sur les actions sous‑jacentes avant leur exercice). Le prix d’exercice de ces options peut être
un montant fixé contractuellement, ou bien peut être établi selon une formule de calcul prédéfinie lors de l’acquisition des titres de la filiale
tenant compte de l’activité future de cette dernière, ou être fixé comme devant être la juste valeur des titres de la filiale au jour de l’exercice
des options.
Ces engagements sont traités comptablement comme suit :
W en application des dispositions de la norme IAS 32, le Groupe enregistre un passif financier au titre des options de vente vendues aux
actionnaires minoritaires des entités contrôlées de manière exclusive. Ce passif est comptabilisé initialement pour la valeur actualisée du
prix d’exercice estimé des options de vente dans la rubrique « Autres passifs » ;
W l’obligation d’enregistrer un passif alors même que les options de vente ne sont pas exercées conduit, par cohérence, à retenir le même
traitement comptable que celui appliqué aux transactions relatives aux participations ne donnant pas le contrôle. En conséquence, la
contrepartie de ce passif est enregistrée en diminution des Participations ne donnant pas le contrôle sous‑jacentes aux options et pour le
solde en diminution des Réserves consolidées, part du Groupe ;
W les variations ultérieures de ce passif liées à l’évolution du prix d’exercice estimé des options et de la valeur comptable des participations
ne donnant pas le contrôle sont intégralement comptabilisées dans les Réserves consolidées, part du Groupe ;
W si le rachat est effectué, le passif est dénoué par le décaissement de trésorerie lié à l’acquisition des intérêts des actionnaires minoritaires
dans la filiale concernée. En revanche, à l’échéance de l’engagement, si le rachat n’est pas effectué, le passif est annulé, en contrepartie des
Participations ne donnant pas le contrôle et des Réserves consolidées, part du Groupe pour leurs parts respectives ;
W tant que les options ne sont pas exercées, les résultats afférents aux participations ne donnant pas le contrôle faisant l’objet d’options de
vente sont présentés dans la rubrique « Participations ne donnant pas le contrôle » au compte de résultat.

444
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 2.1 Périmètre de consolidation W une composante en bons de souscription : ALD a émis 26 310 039
bons de souscription attachés aux actions ALD (ABSA) au bénéfice
Sont retenues dans le périmètre de consolidation les filiales et entités des actionnaires de LeasePlan, ainsi leur taux de détention total
structurées contrôlées par le Groupe, les partenariats (activités pourrait atteindre 32,91% en cas de plein exercice de ces bons. Leurs
conjointes ou coentreprises) et les entreprises associées dont les états principales caractéristiques sont les suivantes : prix d’exercice de
financiers présentent un caractère significatif par rapport aux comptes 2,00 euros par action ; parité de 1 bon de souscription pour 1 action ;
consolidés du Groupe, notamment au regard du total bilan et du et exerçable un à trois ans après leur émission, si le cours de l’action
résultat brut d’exploitation. ALD atteint 14,07 euros par action dans la période d’exercice. La
Les principales variations du périmètre de consolidation retenu au juste valeur de ces bons de souscription s’élevait, au 22 mai 2023,
31 décembre 2023 par rapport au périmètre du 31 décembre 2022 sont à 128 millions d’euros. Cette valeur a été déterminée sur la base d’un
les suivantes : modèle de valorisation mathématique Black & Scholes en retenant
comme principales hypothèses l’exercice possible à tout moment
entre un et trois ans, un taux d’intérêt sans risque de la zone euro et
CESSION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CONGO
une hypothèse de volatilité historique de l’action ALD observée
Le Groupe a cédé l’intégralité de sa participation dans SG Congo, sa d’environ 30%. Dans les états financiers du Groupe, les bons de
filiale congolaise. Cette cession a entraîné une réduction du total bilan souscription attachés aux actions sont enregistrés dans les Réserves
du Groupe de 0,3 milliard d’euros. consolidées ;

ACQUISITION DE LEASEPLAN PAR ALD W un complément de prix : celui‑ci est estimé par le Groupe à une juste
valeur de 70 millions d’euros au 31 décembre 2023. La clause de
Le 22 mai 2023, à la suite de l’approbation par le Conseil complément de prix sera applicable jusqu’au 31 décembre 2024,
d’administration d’ALD et par les autorités réglementaires avec une période additionnelle de six mois dans certaines conditions
compétentes, ALD a acquis 100% de LeasePlan pour un montant total particulières, avec des paiements possibles tous les trimestres. Dans
de 4 897 millions d’euros. Ce montant s’accompagne d’un complément les états financiers du Groupe, le complément de prix est enregistré
de prix pouvant s’élever au maximum à 235 millions d’euros en en Autres passifs.
numéraire, en fonction notamment de la réalisation d’objectifs
d’optimisation des ratios réglementaires de LeasePlan. Après la réalisation de l’acquisition de LeasePlan, Société Générale
reste l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité combinée, nommée
Le prix d’acquisition comprend : Ayvens depuis le 16 octobre 2023, avec une participation de 52,59% (le
taux de contrôle du Groupe est de 68,97% au 31 décembre 2023 en
W une composante en numéraire : 1 828 millions d’euros financés
raison de l’existence de droits de vote doubles). Cette participation
principalement par une augmentation de capital en 2022 de
pourra être ramenée à 50,95% en cas d’exercice des bons de
1 212 millions d’euros. Société Générale détenait au préalable
souscription d’actions qui ont été attribuées aux actionnaires de
79,82% du capital d’ALD. Conformément à son engagement de
LeasePlan qui leur permettrait d’augmenter leur participation jusqu’à
rester l’actionnaire majoritaire d’ALD à long terme, Société Générale
32,91% du capital social d’Ayvens. Au 31 décembre 2023, le consortium
a souscrit des actions nouvelles pour un montant de 803 millions
d’anciens actionnaires de LeasePlan mené par TDR Capital détient
d’euros représentant 66,26% de l’augmentation de capital pour
30,75% de l’entité combinée, tandis que le flottant représente 16,6%.
détenir, à fin 2022, 75,94% du capital social d’ALD ;
Après la réalisation de l’ensemble de la transaction, le groupe Ayvens
W une composante en actions : 251 215 332 nouvelles actions ALD ont
continuera à être consolidé par intégration globale dans les comptes
été émises, ce qui représente 30,75% du capital d’ALD, après
du Groupe.
finalisation de l’acquisition et avant exercice des bons de
souscription attachés aux actions (ABSA). La valeur de cette Le prix d’acquisition est détaillé dans le tableau ci‑dessous :
composante actions s’élève à 2 871 millions d’euros, sur la base de la
juste valeur des actions ALD en date de finalisation de l’opération,
soit 11,43 euros l’action ;

(En M EUR)
Prix d’achat payé en actions ALD(1) 2 871
Juste valeur des ABSA (action à bons de souscription d’action) 128
Prix d’acquisition payé en instruments de capitaux propres ALD 2 999
Prix d’acquisition payé en numéraire 1 828
Prix d’acquisition total 4 827
Complément de prix estimé 70
Prix d’acquisition total incluant le complément de prix 4 897
(1) Dont 26 310 039 actions à bons de souscription.

Au 31 décembre 2023, sous réserve de tout ajustement de l’allocation Dans le cadre de l’allocation du prix d’acquisition de LeasePlan,
du prix d’acquisition et/ou du prix d’acquisition dans un délai d’un an à l’évaluation à la juste valeur des actifs acquis et des passifs assumés de
compter de la date d’acquisition, le Groupe a comptabilisé un écart l’entité a conduit le Groupe à réviser à la hausse la valeur de l’actif net
d’acquisition de 1 396 millions d’euros (voir Note 2.2). de LeasePlan de 230 millions d’euros.

445
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

Bilan audité en Ajustement de Affectation au


(En M EUR) date d’acquisition juste valeur 31 décembre 2023
Caisse et banques centrales 3 812 - 3 812
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 615 - 615
Actifs non courants destinées à être cédés(1) 617 33 650
Immobilisations corporelles et incorporelles 23 891 330 24 221
dont Actifs de location simple 20 983 429 21 412
Dettes représentées par un titre (9 327) 7 (9 320)
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés (2 687) (7) (2 694)
Dettes envers la clientèle (11 334) 33 (11 301)
Actifs/passifs d’impôts nets (505) (64) (569)
Autres actifs et passifs nets (1 298) (102) (1 400)
Juste valeur des actifs et passifs acquis (C) 3 784 230 4 014
Participations ne donnant pas le contrôle(2) (B) 513 - 513
Prix d’achat total (A) 4 897 - 4 897
ÉCART D’ACQUISITION (GOODWILL) (A) + (B) - (C) 1 626 (230) 1 396
(1) Montant après élimination des opérations intra‑groupe.
(2) Autres instruments de capitaux propres émis.

Dans le cadre de la révision de l’allocation du prix d’acquisition, le tableau ci‑dessus comprend les principaux ajustements des actifs acquis et des
passifs assumés présentés au 31 décembre 2023 :

Actifs/passifs de LeasePlan Description de l’approche d’évaluation


Actifs de location simple – La juste valeur de la flotte est obtenue en additionnant la somme des flux de trésorerie futurs actualisés de la
flotte locative location et des services supplémentaires avec la valeur finale actualisée (valeur résiduelle du véhicule qui
correspond à son prix de vente prévu). L’évaluation mise en œuvre s’appuie sur un modèle des flux de trésorerie
futurs actualisés pour chaque contrat et tient en compte des paramètres régionaux tels que les taux d’imposition
spécifiques et les primes de risque pays.
Immobilisations Les actifs incorporels liés à la relation client ont été comptabilisés séparément de l’écart d’acquisition et
incorporelles – relations matérialisent la fidélité des clients de flottes Business to Business à LeasePlan.
clients du segment Business
to Business de LeasePlan L’évaluation est basée sur la méthode des surprofits sur plusieurs périodes (M.P.E.E.M.).

Immobilisations Dans le cadre de l’évaluation, le Groupe a estimé le coût qui serait encouru pour développer chaque logiciel nécessaire
incorporelles – logiciels pour disposer d’une technologie pleinement fonctionnelle multiplié par un taux d’achèvement par logiciel.

L’entité combinée est bien positionnée pour générer une croissance Le 22 mars 2023, le Groupe a annoncé qu’ALD avait signé un accord
rentable en s’appuyant sur une flotte d’environ 3,4 millions de relatif à la cession de ses filiales en Irlande, au Portugal et en Norvège
véhicules dont la plus grande flotte de véhicules électriques ainsi que des filiales de LeasePlan au Luxembourg, en Finlande et en
multimarques au monde, et une présence directe dans 44 pays République tchèque. Ces cessions ont été engagées afin d’honorer les
couvrant toutes les catégories de clients. engagements pris par ALD dans le cadre de l’autorisation par la
Commission européenne de l’acquisition de LeasePlan par ALD, afin de
ALD et LeasePlan sont au service des trois mêmes segments de
parer au risque de concentration dans les pays concernés. Au
clientèle (grandes entreprises, PME, particuliers), mais chacune des
31 décembre 2023, le Groupe a finalisé ces cessions.
deux entreprises est leader dans des secteurs distincts. LeasePlan sert
un réseau de grandes et très grandes entreprises internationales et
nationales de premier plan et est particulièrement performante sur ce
CRÉATION D’UNE COENTREPRISE PAR SOCIÉTÉ
GÉNÉRALE ET ALLIANCEBERSTEIN
segment, où le chevauchement avec ALD reste limité. ALD a tissé un
solide réseau de partenariats avec plus de 200 partenaires couvrant un Le 6 février 2023, Société Générale et AllianceBernstein ont signé un
large éventail de secteurs. Ce réseau a permis à l’entreprise d’élargir Memorandum of Understanding prévoyant la création d’une
rapidement sa présence auprès des PME et de la clientèle de coentreprise combinant leurs activités de cash actions et de recherche
particuliers. Cette complémentarité devrait offrir à l’entité combinée la actions.
meilleure implantation possible sur tous les segments.
À la date de réalisation de l’opération, prévue au premier semestre
ALD bénéficie d’une structure de financement et de notations de crédit 2024, la coentreprise sera organisée sous deux entités juridiques
solides qui facilite l’accès au financement externe. LeasePlan s’appuie différentes se concentrant pour l’une sur l’Amérique du Nord, et pour
sur ses plateformes de collecte des dépôts en Allemagne et aux Pays l’autre sur l’Europe et l’Asie.
Bas. L’entité combinée dispose en conséquence d’un socle de sources
Le Groupe estime que, dans les comptes consolidés, l’entité portant les
de financement élargi.
activités Europe et Asie serait consolidée par intégration globale et
Le compte de résultat consolidé du Groupe intègre les résultats générés l’entité portant les activités Amérique du Nord serait consolidée par
par les activités de LeasePlan à partir du 22 mai 2023. Au 31 décembre mise en équivalence.
2023, la contribution des activités LeasePlan s’élève à
Des options pourraient permettre à Société Générale, sous réserve
693 millions d’euros en produit net bancaire et 24 millions d’euros en
d’obtention des approbations réglementaires requises, d’atteindre à
Résultat net de l’ensemble consolidé.
terme une participation de 100% dans les deux entités.

446
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 2.2 Écarts d’acquisition

Lors de la prise de contrôle d’une entreprise, le Groupe inscrit à son bilan consolidé chacun des actifs et
passifs de sa nouvelle filiale à leur juste valeur.

Mais le prix d’acquisition d’une entreprise est généralement supérieur à la valeur nette réévaluée de ses actifs
et passifs. Cette survaleur, appelée « écart d’acquisition » (ou « goodwill ») peut représenter une partie du
POUR FAIRE capital immatériel de l’entreprise (notoriété, qualité des équipes, part de marché, etc.) qui contribue à sa
SIMPLE valeur globale, ou encore la valeur des synergies futures que le Groupe espère développer par l’intégration de
cette nouvelle filiale au sein de ses activités existantes.

Dans le bilan consolidé, l’écart d’acquisition constitue un actif incorporel dont la durée de vie est présumée
indéfinie ; il n’est pas amorti et ne génère ainsi aucune charge récurrente dans les résultats futurs du Groupe.

Le Groupe vérifie cependant chaque année que la valeur de ses écarts d’acquisition n’a subi aucune
dépréciation. Dans le cas contraire, une charge irréversible est immédiatement constatée en résultat,
indiquant que la rentabilité du capital immatériel de l’entité acquise est inférieure aux attentes initiales ou
que les synergies espérées n’ont pu être réalisées.

PRINCIPES COMPTABLES
Les regroupements d’entreprise sont comptabilisés selon la méthode de l’acquisition en application d’IFRS 3 « Regroupements d’entreprises ».
En date de prise de contrôle d’une entité, son coût d’acquisition est évalué comme le total des justes valeurs, à cette date, des actifs remis, des
passifs encourus ou assumés, et des instruments de capitaux propres émis, en échange du contrôle de l’entité acquise. Les frais directement
liés aux regroupements d’entreprises sont comptabilisés dans le résultat de la période à l’exception de ceux liés à l’émission d’instruments de
capitaux propres ou de dettes.
Les compléments de prix sont intégrés dans le coût d’acquisition pour leur juste valeur à la date de prise de contrôle, même s’ils présentent un
caractère éventuel. Cet enregistrement est effectué par contrepartie des capitaux propres ou des dettes en fonction du mode de règlement de
ces compléments de prix. Si elles sont qualifiées de dettes, les révisions ultérieures de ces compléments de prix sont enregistrées en résultat
pour les dettes financières relevant de la norme IFRS 9 et selon les normes appropriées pour les dettes ne relevant pas de la norme IFRS 9 ; si
elles sont qualifiées d’instruments de capitaux propres, ces révisions ne donnent lieu à aucun enregistrement.
À la date de prise de contrôle de l’entité, conformément à la norme IFRS 3 « Regroupements d’entreprises » les actifs, passifs, éléments de
hors‑bilan et passifs éventuels identifiables (même s’ils n’étaient pas comptabilisés par cette dernière avant le regroupement) de cette
nouvelle filiale sont évalués individuellement à leur juste valeur quelle que soit leur destination. À cette même date, les participations ne
donnant pas le contrôle sont évaluées pour leur quote‑part dans la juste valeur des actifs et passifs identifiables de l’entité acquise.
Cependant, le Groupe peut également choisir, lors de chaque regroupement d’entreprises, d’évaluer les participations ne donnant pas le
contrôle à leur juste valeur, une fraction de l’écart d’acquisition leur étant alors affectée en contrepartie.
L’écart positif entre le coût d’acquisition de l’entité et la quote‑part acquise de son actif net réévalué est inscrit à l’actif du bilan consolidé dans
la rubrique « Écarts d’acquisition » ; en cas d’écart négatif, un produit est immédiatement enregistré en résultat dans la rubrique « Variation de
valeur des écarts d’acquisition ».
En date de prise de contrôle de l’entité, l’éventuelle quote‑part dans cette dernière antérieurement détenue par le Groupe est réévaluée à sa
juste valeur en contrepartie du compte de résultat. Dans le cas d’une acquisition par étape, l’écart d’acquisition est ainsi déterminé par
référence à la juste valeur en date de prise de contrôle de l’entité.
Les analyses et expertises nécessaires à l’évaluation initiale des actifs et passifs identifiables de l’entité acquise peuvent, dans un délai de
douze mois à compter de la date d’acquisition conduire à un ajustement éventuel de ces évaluations en cas d’informations nouvelles liées à
des faits et circonstances existants à la date d’acquisition. Les montants de l’écart d’acquisition et des participations ne donnant pas le
contrôle initialement enregistrés sont alors modifiés en conséquence.
À la date d’acquisition, chaque écart d’acquisition est affecté à une ou plusieurs Unité(s) Génératrice(s) de Trésorerie (UGT) devant tirer
avantage de l’acquisition. Une UGT se définit comme le plus petit groupe d’actifs identifiable générant des entrées de trésorerie
indépendantes de celles qui découlent d’autres actifs ou groupes d’actifs au sein de l’entreprise. En cas de réorganisation du Groupe
entraînant une modification de la composition des UGT, les écarts d’acquisition rattachés à des unités scindées en plusieurs parties sont
réaffectés à d’autres unités nouvelles ou déjà existantes. Cette réaffectation est généralement réalisée au prorata des besoins en fonds propres
normatifs des différentes parties des UGT scindées.
Les écarts d’acquisition font l’objet d’une revue régulière par le Groupe et de tests de dépréciation dès l’apparition d’indices de perte de valeur
et au minimum une fois par an. Les dépréciations éventuelles de ces écarts sont déterminées par référence à la valeur recouvrable de l’UGT à
laquelle ils sont rattachés.
Lorsque la valeur recouvrable de l’UGT est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation irréversible est enregistrée dans le résultat
consolidé de la période sur la ligne Variation de valeur des écarts d’acquisition.

447
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

Au 31 décembre 2023, les écarts d’acquisition sont répartis au sein des neuf UGTs suivantes :

Piliers Activités
Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances
Réseau de Banque de détail Société Générale, activités de banque en
Banque de détail en France et Banque Privée ligne Boursorama, solutions de gestion de fortune
Activités d’assurance‑vie et dommages en France et à l’international
Assurances (notamment Sogécap, Sogessur, Oradéa Vie et Antarius)
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs
Solutions de marché aux entreprises, institutions financières, secteur
Activités de Marché et Services aux Investisseurs public, family offices, gamme complète de services titres et services de
compensation, d’exécution, de prime brokerage et conservation
Financement et Conseil Conseil et financement aux entreprises, institutions financières, secteur
public et service de gestion de flux et de paiements
Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing
Banque de détail en Europe incluant notamment la République
Europe tchèque (KB) et la Roumanie (BRD)
Banque de détail et crédit à la consommation dans la zone Afrique,
Bassin méditerranéen et Outre‑Mer incluant notamment le Maroc
Afrique, Bassin méditerranéen et Outre‑Mer (SGMA), l’Algérie (SGA), la Tunisie (UIB), le Cameroun (SGBC), la Côte
d’Ivoire (SGBCI) et le Sénégal (SGBS)
Financement des ventes et des biens d’équipement professionnels au
Financement d’équipement professionnel sein de Société Générale Equipment Finance
Services de location longue durée de véhicules et de gestion de flottes
Services Financiers Location automobile automobiles (Ayvens)
Crédit à la consommation en Europe incluant l’Allemagne (Hanseatic
Crédit à la consommation Bank, BDK), l’Italie (Fiditalia) et la France (CGL)

PÉRIMÈTRE DES UGT AU 31 DÉCEMBRE 2023 BDK) et en Italie (Fiditalia). Désormais, deux UGTs distinctes sont
présentées :
Dans le cadre de l’évolution de la gouvernance du Groupe intervenue
au second semestre 2023, l’organisation du périmètre des UGTs a - l’UGT Crédit à la consommation regroupant les activités de crédit
évolué : à la consommation en France, en Allemagne et en Italie. Cette UGT
fait désormais partie du secteur opérationnel Services de Mobilité
W l’UGT Assurances est maintenant rattachée au Pilier Banque de
et Leasing,
détail en France, Banque Privée et Assurances (RPBI : Retail and
Private Banking and Insurance) ; - et l’UGT résiduelle Europe regroupant les activités de Banque de
détail en République tchèque (KB) et en Roumanie (BRD). Cette
W l’ancienne UGT Europe était constituée des activités de Banque de
UGT reste logée dans le secteur opérationnel Banque de détail à
détail en Europe (KB et BRD) et des activités de crédit à la
l’International.
consommation en France (CGL), en Allemagne (Hanseatic Bank et

448
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Le tableau ci‑dessous présente par UGT et par secteur opérationnel (Note 8.1) l’évolution sur l’année 2023 des valeurs nettes des écarts d’acquisition :

Valeur nette Acquisitions Cessions Valeur nette


au et autres et autres au
(En M EUR) 31.12.2022 augmentations diminutions Transferts Perte de valeur 31.12.2023
Banque de détail en France et Banque
Privée 1 068 81 - - - 1 149
Banque de détail en France et Banque
Privée 1 068 81 - - - 1 149
Assurances 334 14 - - - 348
Assurances 334 14 - - - 348
Banque de détail à l’international 1 473 - (4) (528) (110) 831
Europe 1 359 - - (528) - 831
Afrique, Bassin méditerranéen et
Outre‑Mer 114 - (4) - (110) -
Service de Mobilité et de Leasing 849 1 415 - 528 (228) 2 564
Financement d’équipement
professionnel 228 - - - (228) -
Services Financiers Location
automobile(1) 621 1 398 - - - 2 019
Crédit à la consommation - 17 - 528 - 545
Activités de Marchés et Services
aux Investisseurs - - - - - -
Activités de Marché et Services aux
Investisseurs - - - - - -
Financement et Conseil 57 - - - - 57
Financement et Conseil 57 - - - - 57
TOTAL 3 781 1 510 (4) - (338) 4 949
(1) L’augmentation est presque intégralement liée à l’acquisition de LeasePlan (cf. Note 2.1).

TEST DE DÉPRÉCIATION DES UGT W ces estimations tiennent compte des objectifs de fonds propres
alloués par le Groupe, en hausse par rapport au 31 décembre 2022
Le Groupe réalise au 31 décembre 2023 un test annuel de dépréciation
(12% des encours pondérés de chaque UGT contre 11% en 2022) ;
des UGT auxquelles ont été affectés des écarts d’acquisition.
Une UGT se définit comme le plus petit groupe d’actifs identifiable W les taux de croissance utilisés pour la valeur terminale sont fondés
sur une prévision de croissance de l’économie et d’inflation
générant des entrées de trésorerie indépendantes de celles qui
soutenable à long terme. Ces taux sont estimés au regard de deux
découlent d’autres actifs ou groupes d’actifs au sein de l’entreprise. Les
sources principales, à savoir, l’International Monetary Fund et les
tests de dépréciation consistent à évaluer la valeur recouvrable de
analyses économiques de SG Cross Asset Research qui fournissent
chaque UGT et à la comparer avec sa valeur comptable. Une perte de
des prévisions à horizon 2027 ou 2028 ;
valeur irréversible est constatée en résultat si la valeur comptable
d’une UGT, comprenant les écarts d’acquisition qui lui sont affectés, est W les flux de bénéfices distribuables ainsi projetés sont ensuite
supérieure à sa valeur recouvrable. La perte ainsi déterminée vient actualisés sur la base d’un taux égal au taux d’intérêt sans risque
réduire la valeur des écarts d’acquisition au bilan. auquel s’ajoute une prime de risque fonction de l’activité
sous‑jacente de l’UGT concernée. Cette prime de risque, spécifique à
La valeur recouvrable d’une UGT est calculée selon la méthode des flux
chaque activité, est déterminée à partir des séries de primes de
de trésorerie actualisés basés sur les bénéfices distribuables
risques actions publiées par la recherche SG Cross Asset Research et
(discounted cash flows) calculés au niveau de chaque UGT.
de sa volatilité spécifique (beta) estimée. Le cas échéant, une prime
Les principes clés retenus pour la mise en œuvre des tests annuels de risque souverain est également ajoutée au taux sans risque,
pour l’évaluation de la valeur recouvrable des UGT sont les suivants : représentant la différence entre le taux sans risque de la zone de
rattachement (zone dollar ou zone euro essentiellement) et le taux
W pour chaque UGT, des estimations de bénéfices futurs distribuables d’intérêt des obligations à long terme liquides émises par l’État (en
sont déterminées sur une période de cinq ans, sur la base de leurs
devise dollar ou euro principalement), au prorata des actifs
budgets prévisionnels (scénario SG Central) à quatre ans (de 2024
pondérés dans le cadre d’une UGT recouvrant plusieurs États.
à 2027) extrapolés sur l’année 2028, cette dernière correspondant à
une année « normative » sur laquelle est calculée la valeur
terminale ;

449
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

Au 31 décembre 2023, les taux d’actualisation et les taux de croissance à long terme différenciés pour les UGT au sein des trois piliers du Groupe sont
les suivants :

Taux de croissance
Hypothèses au 31 décembre 2023 Taux d’actualisation à long terme
Banque de détail en France et Banque Privée 9,6% 2,0%
Assurances 10,2% 2,5%
Activité de marché et Services aux investisseurs 11,7% 2,0%
Financement et Conseil 10,3% 2,0%
Banque de détail à l’International 11,9% à 13,7% 2,0% à 3,0%
Services Mobilité et Leasing 10,5% à 10,6% 2,0%

Les budgets prévisionnels prennent notamment en compte les impacts des engagements en faveur de la transition énergétique et
environnementale et du développement des territoires détaillés dans la Déclaration de Performance Extra‑Financière.

450
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Ces budgets s’appuient sur les principales hypothèses métiers et macro-économiques suivantes :

Piliers
Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances
W Poursuite de la transformation opérationnelle et relationnelle des enseignes SG vers un modèle de
banque digitalisée
Banque de détail en France W Poursuite de l’efficacité commerciale et opérationnelle de la Banque Privée et maintien des synergies
et Banque Privée avec les réseaux de Banque de détail
W Poursuite du plan de conquête clients de Boursorama, avec une cible de plus de 8 millions de clients
en 2026
W Renforcement du modèle de bancassurance intégrée et poursuite de la croissance dynamique en France
Assurances et à l’international en synergie avec le réseau de Banque de détail, la Banque Privée et les services
financiers aux entreprises
Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs
W Avec la restructuration engagée, meilleur équilibre du portefeuille d’activités permettant une sécurisation
des revenus futurs et l’optimisation de l’utilisation des ressources dans un contexte de marché normalisé
Activités de Marché et Services aux W Maintien des franchises leader (activités actions) et croissance soutenue essentiellement par les activités
Investisseurs de financement et de solutions d’investissement
W Poursuite des mesures d’optimisation métiers, réglementaires et dans les systèmes d’information
W Rééquilibrage de la dynamique d’origination des métiers de Financement et Conseil afin d’optimiser la
consommation de capital
Financement et Conseil
W Maintien des franchises leader de financement (matières premières, financements structurés) et poursuite
du développement des activités RSE
Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing
W Consolidation des positions concurrentielles, poursuite de l’adaptation des modèles afin de tirer parti du
potentiel de la région
Europe
W Forte discipline sur les frais généraux générant une efficacité opérationnelle accrue et normalisation du
coût du risque
W Poursuite du développement du dispositif commercial de Société Générale
Afrique, Bassin méditerranéen et
Outre‑Mer W Optimisation de l’efficacité opérationnelle (initiatives d’automatisation, de dématérialisation, de
digitalisation et de mutualisation) et aplatissement du coût du risque

Financement d’équipement W Maintien des positions de leader sur ses marchés


professionnel W Strict contrôle des frais généraux et des ressources rares
W Création d’un leader mondial de la mobilité avec l’intégration de LeasePlan
Services Financiers Location
automobile W Nouveau plan stratégique articulé autour de quatre priorités : les clients, l’efficacité opérationnelle, la
responsabilité et la rentabilité
W Consolidation des positions concurrentielles, poursuite de l’adaptation des modèles afin de tirer parti du
potentiel de la région
Crédit à la consommation
W Forte discipline sur les frais généraux générant une efficacité opérationnelle accrue et normalisation du
coût du risque

Les écarts d’acquisition des UGTs Afrique, Bassin méditerranéen et Des tests de sensibilité ont été réalisés pour mesurer l’impact de la
Outre‑Mer et Financement d’équipement professionnel ont été variation du taux d’actualisation et du taux de croissance à long terme
intégralement dépréciés au 30 septembre 2023 à la suite de sur la valeur recouvrable de chaque UGT. Les résultats de ces tests
l’apparition d’indices de perte de valeur. montrent que :
Au 31 décembre 2023, les tests de dépréciation des UGT ont été réalisés W une augmentation de 50 points de base appliquée à tous les taux
à la fois sur l’ancienne et les nouvelles UGTs, afin de neutraliser un d’actualisation des UGT indiqués dans le tableau ci‑dessus
éventuel effet de structure lié au découpage de l’UGT Europe en deux entraînerait une diminution de la valeur recouvrable totale de 6,5%
UGT (Europe : KB et BRD et Crédit à la consommation : Fiditalia, sans nécessiter de dépréciation additionnelle d’aucune UGT ;
Hanseatic Bank, BDK et CGL).
W une réduction de 50 points de base des taux de croissance à long
Les tests ainsi réalisés montrent que la valeur recouvrable de ces UGTs terme entraînerait une diminution de 2,4% de la valeur recouvrable
reste supérieure à leur valeur comptable. totale sans nécessiter de dépréciation additionnelle d’aucune UGT ;
W en combinant ces deux cas de sensibilité, la valeur recouvrable
totale baisserait de 8,4% sans nécessiter de dépréciation
additionnelle.

451
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

NOTE 2.3 Informations complémentaires sur les entités consolidées et les entités mises en
équivalence
Cette note présente des informations complémentaires relatives aux états financiers présentent un caractère significatif par rapport aux
entités retenues dans le périmètre de consolidation. comptes consolidés du Groupe. Cette significativité est notamment
appréciée au regard du total bilan et du résultat brut d’exploitation
Ces informations concernent les entités contrôlées de manière
consolidés du Groupe.
exclusive ou conjointe et les entités sous influence notable dont les

NOTE 2.3.1 ENTITÉS STRUCTURÉES CONSOLIDÉES


Les entités structurées consolidées incluent notamment : Le Groupe n’a accordé sur l’exercice aucun soutien financier à ces
entités en dehors de tout cadre contractuel l’obligeant à un tel soutien
W des organismes de placement collectif (SICAV, FCP…) dont la et n’a pas, à la date du 31 décembre 2023, l’intention de les soutenir
gestion est assurée par les filiales de Gestion d’Actifs du Groupe ;
financièrement.
W des Fonds Communs de Titrisation (FCT) qui émettent des Les titres émis par des véhicules d’émission de dettes structurées sont
instruments financiers pouvant être souscrits par des investisseurs
assortis d’une garantie irrévocable et inconditionnelle de la part de
et qui portent des risques de crédit inhérents à une exposition ou un
Société Générale pour le paiement des montants dus par l’émetteur.
panier d’expositions qui peuvent être divisés en tranches ;
Ces émetteurs concluent également avec Société Générale des
W des structures de financement d’actifs qui portent des financements opérations de couverture qui doivent leur permettre d’honorer leurs
aéronautiques, ferroviaires, maritimes ou immobiliers. obligations de paiement. Au 31 décembre 2023, le montant des
encours ainsi garantis est de 55,4 milliards d’euros.
Le Groupe a conclu des accords contractuels avec certaines entités
structurées consolidées pouvant l’amener à soutenir financièrement Dans le cadre de ses activités de titrisation pour le compte de sa
ces dernières en raison de leurs expositions à des risques de crédit, clientèle ou d’investisseurs, Société Générale accorde des lignes de
de marché ou de liquidité. liquidité à deux conduits « ABCP » (Asset Backed Commercial Paper)
pour un montant total de 28,3 milliards d’euros au 31 décembre 2023.

NOTE 2.3.2 PARTICIPATIONS NE DONNANT PAS LE CONTRÔLE


Les Participations ne donnant pas le contrôle correspondent à la part Les Participations ne donnant pas le contrôle s’élèvent à
d’intérêts dans les filiales consolidées par intégration globale qui n’est 10 272 millions d’euros (6 356 millions d’euros au 31 décembre 2022) et
pas attribuable directement ou indirectement au Groupe. Elles représentent 13% des capitaux propres du Groupe au 31 décembre
regroupent les instruments de capitaux propres émis par ces filiales et 2023 (9% au 31 décembre 2022).
non détenus par le Groupe ainsi que la quote‑part des résultats et
réserves accumulées et des gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres revenant aux porteurs de ces instruments.

INFORMATIONS SUR LES CAPITAUX PROPRES DES PARTICIPATIONS NE DONNANT PAS LE CONTRÔLE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Capital et réserves 9 095 5 733
Autres instruments de capitaux propres émis par les filiales (cf. Note 7.1) 1 300 800
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres (123) (177)
TOTAL 10 272 6 356

Les Participations ne donnant pas le contrôle dont le montant est W ALD et LeasePlan, dont les données présentées ici correspondent à
significatif au regard du total des capitaux propres au bilan consolidé celles du groupe AYVENS ;
du Groupe concernent :
W Sogécap, contrôlée à 100%, au titre des émissions de titres
W les filiales cotées Komercni Banka A.S., BRD – groupe Société subordonnés perpétuels de décembre 2014.
Générale S.A. et SG Marocaine de Banques ;

452
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

31.12.2023
Dividendes
Résultat net versés au cours
de la période Montant en fin de l’exercice aux
attribuable aux d’exercice des détenteurs de
participations participations participations
Pourcentage Pourcentage ne donnant pas ne donnant pas ne donnant pas
(En M EUR) de contrôle d’intérêt le contrôle le contrôle le contrôle
KOMERCNI BANKA A.S. 60,73% 60,73% 247 1 881 (185)
BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. 60,17% 60,17% 126 681 (48)
GROUPE AYVENS 68,97% 52,59% 353 5 324 (186)
SG MAROCAINE DE BANQUES 57,67% 57,67% 49 545 (14)
SOGÉCAP 100,00% 100,00% 33 829 (33)
Autres entités 148 1 012 (103)
TOTAL 956 10 272 (569)

31.12.2022 R
Dividendes
Résultat net versés au cours de
de la période Montant en fin l’exercice
attribuable aux d’exercice des aux détenteurs
participations participations de participations
Pourcentage Pourcentage ne donnant pas ne donnant pas ne donnant pas
(En M EUR) de contrôle d’intérêt le contrôle le contrôle le contrôle
KOMERCNI BANKA A.S. 60,73% 60,73% 276 1 875 (297)
BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. 60,17% 60,17% 107 530 (205)
GROUPE ALD 75,94% 75,94% 251 1 681 (97)
SG MAROCAINE DE BANQUES 57,67% 57,67% 41 500 (12)
SOGÉCAP 100,00% 100,00% 33 829 (33)
Autres entités 223 941 (143)
TOTAL 931 6 356 (787)

INFORMATIONS FINANCIÈRES RÉSUMÉES POUR CES PARTICIPATIONS

Les informations présentées sont les données des filiales (hors Sogécap) prises à 100% et avant élimination des opérations intra‑groupes.

31.12.2023
Résultat net et gains et pertes
Produit net comptabilisés directement
(En M EUR) bancaire Résultat net en capitaux propres Total Bilan
KOMERCNI BANKA A.S. 1 448 640 489 60 369
BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. 752 332 502 16 361
GROUPE AYVENS 3 317 1 907 1 921 80 488
SG MAROCAINE DE BANQUES 475 120 144 10 425

31.12.2022 R
Résultat net et gains et pertes
Produit net comptabilisés directement
(En M EUR) bancaire Résultat net en capitaux propres Total Bilan
KOMERCNI BANKA A.S. 1 523 715 793 53 209
BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A. 667 272 (64) 14 449
GROUPE ALD 2 632 1 268 1 350 57 881
SG MAROCAINE DE BANQUES 445 102 39 10 169

453
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

NOTE 2.3.3 ENTITÉS MISES EN ÉQUIVALENCE (COENTREPRISES ET ENTREPRISES ASSOCIÉES)

INFORMATIONS FINANCIÈRES RÉSUMÉES POUR LES COENTREPRISES ET LES ENTREPRISES ASSOCIÉES

Total entités
Coentreprises Entreprises associées mises en équivalence
(En M EUR) 2023 2022 2023 2022 2023 2022
Quote‑part du Groupe dans :
Résultat net 7 6 16 9 24 15
Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux
propres (nets d’impôt) - - - - - -
RÉSULTAT NET ET GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS
DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES 7 6 16 9 24 15

ENGAGEMENTS AVEC LES PARTIES LIÉES POUR LES COENTREPRISES ET ENTREPRISES ASSOCIÉES

Au 31 décembre 2023, le Groupe n’a aucun engagement avec les parties liées relatives aux coentreprises et aux entreprises associées.

NOTE 2.3.4 RESTRICTIONS SIGNIFICATIVES QUI LIMITENT LA FACULTÉ D’ACCÉDER AUX ACTIFS DU
GROUPE OU DE LES UTILISER
Des contraintes ou obligations légales, réglementaires, statutaires ou La capacité du Groupe à utiliser les actifs peut également être
contractuelles peuvent restreindre la capacité du Groupe à transférer restreinte dans les cas suivants :
librement des actifs entre entités du Groupe.
W actifs remis en garantie de passifs, notamment auprès des banques
La capacité des entités consolidées à payer des dividendes ou à centrales, ou en garantie d’opérations sur instruments financiers,
attribuer ou rembourser des prêts et avances au sein du Groupe principalement sous forme de dépôts de garantie auprès des
dépend, entre autres, des contraintes réglementaires locales, des chambres de compensation ;
réserves statutaires et des performances financières et opérationnelles.
Les contraintes réglementaires locales peuvent concerner la W titres faisant l’objet de mises en pensions livrées ou de prêts ;
capitalisation de l’entité, le contrôle des changes ou la non W actifs détenus par les filiales d’assurance en représentation des
convertibilité de la devise locale (ce qui est par exemple le cas dans les contrats d’assurance‑vie en unités de compte souscrits par la
pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine et de la clientèle ;
Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), le
respect de ratios de liquidité (notamment aux États‑Unis) ou de grands W actifs détenus par des entités structurées consolidées et dont le
risques visant à plafonner l’exposition de l’entité vis-à-vis du Groupe bénéfice est réservé aux investisseurs tiers qui ont souscrit les parts
(disposition réglementaire appliquée dans la plupart des pays ou titres émis par l’entité ;
d’Europe centrale et orientale, du Maghreb et d’Afrique W dépôts obligatoires auprès des banques centrales.
subsaharienne). Depuis mai 2022, la Russie a publié une législation qui
prévoit des restrictions temporaires et une procédure spéciale sur les
mouvements de trésorerie et de capitaux par les sociétés russes à leurs
participants étrangers liés à des « États hostiles ».

454
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 2.4 Entités structurées non consolidées


Les informations présentées ci‑dessous concernent les entités La Titrisation regroupe les Fonds Communs de Titrisation (FCT) et
structurées par le Groupe et qui ne sont pas contrôlées par ce dernier. structures équivalentes qui émettent des instruments financiers
Ces informations ont été regroupées par typologie d’entités exerçant pouvant être souscrits par des investisseurs et qui portent des risques
des activités similaires : le Financement d’Actifs, la Gestion d’Actifs et de crédit inhérents à une exposition ou un panier d’expositions qui
Autres (incluant la Titrisation et les structures d’émission). peuvent être divisés en tranches.
Le Financement d’Actifs inclut les Groupements d’Intérêt Économique Les intérêts du Groupe dans les entités structurées par des tiers sont
(GIE), les sociétés de personnes et structures équivalentes qui portent des classés dans les rubriques du bilan consolidé selon leur nature.
financements aéronautiques, ferroviaires, maritimes ou immobiliers.
La Gestion d’Actifs regroupe les organismes de placement collectif
(SICAV, FCP…) dont la gestion est assurée par les filiales de gestion
d’actifs du Groupe.

NOTE 2.4.1 INTÉRÊTS DANS LES ENTITÉS STRUCTURÉES NON CONSOLIDÉES


Les intérêts du Groupe dans une entité structurée non consolidée W l’octroi de garantie (engagements de garantie) ;
recouvrent des liens contractuels ou non contractuels qui l’exposent à
un risque de variation des rendements associés à la performance de W les dérivés qui absorbent tout ou partie du risque de variation des
rendements de l’entité structurée à l’exclusion des Credit Default
cette entité structurée.
Swaps (CDS) et des options achetés par le Groupe ;
Ces intérêts comprennent :
W les contrats rémunérés par des commissions assises sur la
W la détention d’instruments de capitaux propres ou de dettes quel performance de l’entité structurée ;
que soit leur rang de subordination ;
W les conventions d’intégration fiscale.
W l’apport de financement (prêts, crédits de trésorerie, engagements
de financement, lignes de liquidité) ;
W le rehaussement de crédit (garanties, parts subordonnées, dérivés
de crédit…) ;

Financement d’Actifs Gestion d’Actifs Autres


(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Total Bilan(1) de l’entité 4 799 5 898 19 509 18 090 11 740 23 085
Valeur nette comptable des intérêts du Groupe dans ces
entités
Actifs 2 664 2 646 769 2 579 8 044 8 719
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 156 138 647 2 377 557 1 181
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres - - - - - 51
Actifs financiers au coût amorti 2 505 2 503 122 43 7 487 7 486
Autres actifs 3 5 - 159 - 1
Passifs 1 356 1 419 784 2 941 2 147 1 410
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 105 99 422 2 530 456 175
Dettes envers la clientèle/établissements de crédit
et assimilés 1 159 1 257 294 384 1 635 1 235
Autres passifs 92 63 68 27 56 -
(1) Pour la gestion d’actifs : la valeur liquidative (NAV : Net Asset Value) des fonds.

Le Groupe peut accorder à ces entités d’éventuelles avances remboursables liées à la mise en place du fonds de roulement, qui restent peu
significatives.
En revanche, le Groupe n’a pas accordé sur l’exercice de soutien financier à ces entités en dehors de tout cadre contractuel l’obligeant à un tel soutien
et n’a pas, à la date du 31 décembre 2023, l’intention de les soutenir.

455
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 2

L’exposition maximale au risque de perte en lien avec les intérêts dans une entité structurée correspond à :

Financement d’Actifs Gestion d’Actifs Autres


(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Coût amorti ou juste valeur, selon leur évaluation au bilan,
des actifs financiers non dérivés conclus avec l’entité
structurée 2 633 2 538 2 395 4 340 514 1 932
Juste valeur des dérivés figurant à l’actif du bilan 42 59 484 620 69 346
Nominal des CDS vendus (montant maximum à payer) - - - - - -
Nominal des engagements de financement ou de garantie
donnés 574 367 734 112 1 382 1 498
Exposition maximale au risque de perte 3 249 2 964 3 613 5 072 1 965 3 776

Les éléments de réduction de l’exposition maximale au risque de perte Leurs montants, plafonnés en cas de limitation légale ou contractuelle
incluent : des sommes réalisables ou appréhendables, s’élèvent à 1 006 millions
d’euros et concernent principalement le Financement d’actifs.
W le nominal des engagements de garantie reçus ;
W la juste valeur des actifs reçus en garantie ;
W la valeur comptable au passif du bilan des dépôts de garantie reçus.

NOTE 2.4.2 INFORMATIONS SUR LES ENTITÉS STRUCTURÉES NON CONSOLIDÉES SPONSORISÉES PAR
LE GROUPE
Le Groupe peut ne pas détenir d’intérêts dans une entité structurée Par ailleurs, une entité structurée est réputée sponsorisée par le
mais être considéré comme sponsor de cette entité s’il a ou a eu un Groupe dès lors que sa dénomination intègre le nom du Groupe ou
rôle : d’une de ses filiales.
W de structureur ; En revanche, les entités structurées par le Groupe, en réponse à des
besoins spécifiques exprimés par un ou plusieurs clients ou bien
W de promoteur auprès des investisseurs potentiels ; investisseurs, sont réputées sponsorisées par ces derniers.
W de gestion pour compte de tiers ; Au 31 décembre 2023, le total bilan de ces entités structurées non
W de garant implicite ou explicite de la performance de l’entité consolidées, sponsorisées par le Groupe et dans lesquelles ce dernier
(notamment via des garanties de capital ou de rendement accordées ne détient aucun intérêt, s’élève à 4 356 millions d’euros.
aux porteurs de parts d’OPCVM).
Aucun revenu significatif n’a été enregistré sur ces entités au cours de
l’exercice.

NOTE 2.5 Actifs non courants destines à être cédés et dettes liées

PRINCIPES COMPTABLES
Un actif non courant, ou un groupe d’actifs et de passifs, est considéré comme détenu en vue de la vente quand sa valeur comptable sera
recouvrée principalement par le biais d’une vente et non d’une utilisation continue. L’actif, ou le groupe d’actifs et de passifs, doit alors être
disponible en vue de sa vente immédiate dans son état actuel et il doit être hautement probable que la cession interviendra dans un délai de
douze mois.
Pour que tel soit le cas, le Groupe doit être engagé dans un plan de cession de l’actif ou du groupe d’actifs et de passifs et avoir entamé un
programme de recherche d’un acquéreur ; par ailleurs, la mise en vente de l’actif ou du groupe d’actifs et de passifs doit être effectuée à un
prix raisonnable par rapport à sa juste valeur actuelle.
Les actifs et passifs concernés sont reclassés dans les rubriques « Actifs non courants destinés à être cédés » et « Dettes liées aux actifs non
courants destinés à être cédés » sans possibilité de compensation.
En cas de moins‑values latentes entre la juste valeur nette des coûts de cession des actifs non courants et des groupes d’actifs destinés à être
cédés et leur valeur nette comptable, une dépréciation est enregistrée en résultat. Par ailleurs, les Actifs non courants destinés à être cédés
cessent d’être amortis à compter de leur déclassement.

456
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Actifs 1 763 1 081
Immobilisations et écarts d’acquisition 122 839
Actifs financiers 1 335 95
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 4 -
Titres au coût amorti 350 -
Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 20 93
Prêts et créances sur la clientèle, au coût amorti 961 2
Autres actifs 306 147
Passifs 1 703 220
Provisions 44 -
Passifs financiers 1 609 57
Passifs financiers à la juste valeur par résultat - 1
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 42 56
Dettes envers la clientèle 1 542 -
Dettes subordonnées 25 -
Autres passifs 50 163

Au 31 décembre 2023, les postes « Actifs non courants destinés à être cédés » et « Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés » incluent
des actifs et passifs relatifs aux filiales Société Générale de banques en Guinée Équatoriale, Société Générale Tchad, Société Générale Mauritanie et
Société Générale Burkina Faso.

457
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Note 3

NOTE 3 INSTRUMENTS FINANCIERS

Les instruments financiers représentent les droits ou obligations contractuels de recevoir ou de payer des
liquidités ou d’autres actifs financiers. Les activités bancaires du Groupe sont généralement contractualisées
sous la forme d’instruments financiers qui recouvrent un large panel d’actifs et de passifs tels les prêts, les
titres en portefeuille (actions, obligations, etc.), les dépôts, les comptes d’épargne à régime spécial, les
POUR emprunts obligataires et les instruments dérivés (swaps, options, contrats à terme, dérivés de crédit, etc.).
FAIRE
SIMPLE Dans les états financiers, le classement et le mode d’évaluation des actifs et passifs financiers sont fonction
de leurs caractéristiques contractuelles ainsi que de la manière dont l’entité gère ces instruments financiers.

Cette distinction n’est cependant pas applicable aux instruments dérivés qui sont toujours évalués au bilan à
leur juste valeur quel que soit l’objet de leur détention (activités de marché ou opérations de couverture).

PRINCIPES COMPTABLES
Classement des actifs financiers
Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs financiers sont classés au bilan du Groupe dans trois catégories (coût amorti, juste valeur par
résultat et juste valeur par capitaux propres) qui déterminent leur traitement comptable et leur mode d’évaluation ultérieur. Ce classement est
fonction des caractéristiques de leurs flux de trésorerie contractuels et de la manière dont l’entité gère ses instruments financiers
(modèle d’activité ou business model).

458
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Caractéristiques
Classement
des flux de Modèle d’activité comptable
trésorerie

SPPI Collecte des flux


Coût amorti
contractuels
(Seulement des
Paiements de Principal
et d’Intérêts) Juste valeur
Collecte des flux
contractuels et vente par capitaux propres
• Instruments avec recyclage ultérieur
basiques de dettes

Portefeuille Juste valeur


de transaction par résultat

+ Option Juste Valeur par résultat Juste valeur


(élimination / réduction par résultat
d’une non-concordance comptable)

NON–SPPI

• Instruments
complexes Juste valeur
de dettes Quel que soit par résultat
• Instruments de le modèle d’activité
capitaux propres
• Instruments dérivés

+ Option Juste Valeur par capitaux propres Juste valeur


sans recyclage ultérieur par capitaux propres
(actions et instruments de capitaux propres
hors portefeuille de transaction) sans recyclage ultérieur

Les principes de classification des actifs financiers requièrent de procéder d’une part à l’analyse des flux contractuels générés par les
instruments financiers, et d’autre part à l’analyse du modèle d’activité dans lequel l’instrument est détenu.
ANALYSE DES CARACTÉRISTIQUES DES FLUX DE TRÉSORERIE CONTRACTUELS
L’analyse des caractéristiques des flux de trésorerie contractuels a pour objectif de limiter la possibilité de comptabiliser les revenus d’actifs
financiers sur la base du Taux d’intérêt effectif aux seuls instruments dont les caractéristiques sont similaires à celles d’un contrat de prêt dit
basique, impliquant une forte prédictibilité des flux de trésorerie associés. Tous les autres actifs financiers qui n’ont pas de telles
caractéristiques sont évalués à la juste valeur par résultat, quel que soit le modèle d’activité dans le cadre duquel ils sont détenus.
Les flux de trésorerie contractuels qui représentent uniquement des remboursements de principal et des versements d’intérêts sur le principal
restant dû sont compatibles avec un contrat de prêt dit basique (flux SPPI : Seulement Paiements de Principal et d’Intérêts).
Dans un contrat de prêt basique, les intérêts consistent principalement en une contrepartie pour la valeur temps de l’argent et pour le risque
de crédit. Les intérêts peuvent également inclure une contrepartie pour le risque de liquidité, les frais de gestion administrative de l’actif, ainsi
qu’une marge commerciale. La facturation d’intérêts négatifs n’est pas incompatible avec cette définition.
Tous les actifs financiers non‑basiques sont obligatoirement comptabilisés à la juste valeur par résultat, quel que soit le modèle d’activité dans
le cadre duquel ils sont détenus.

459
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Les actifs financiers dérivés qualifiés comptablement d’instruments de couverture sont présentés sur une ligne distincte du bilan (cf. Note 3.2).
S’ils ne sont pas détenus à des fins de transaction, les instruments de capitaux propres (actions et titres assimilés) peuvent toutefois, sur
option irrévocable exercée ligne à ligne, être évalués à la juste valeur par capitaux propres sans reclassement ultérieur en résultat (seuls les
dividendes perçus au titre de ces instruments doivent être enregistrés dans le compte de résultat).
ANALYSE DU MODÈLE D’ACTIVITÉ
Le modèle d’activité représente la manière dont sont gérés les instruments pour générer des flux de trésorerie et des revenus.
Dans l’exercice de ses différents métiers, le Groupe met en œuvre plusieurs modèles d’activité. La nature de ces modèles s’apprécie en
déterminant la manière dont les groupes d’instruments financiers sont collectivement gérés en vue d’atteindre un objectif économique
donné. L’identification du modèle économique ne s’effectue pas instrument par instrument, mais au niveau d’un portefeuille d’instruments
financiers en analysant et en observant notamment :
W le mode d’évaluation, et de présentation à la Direction du Groupe, des performances du portefeuille ;
W le mode de gestion des risques associés aux instruments financiers concernés ;
W le mode de rémunération des responsables en charge de gérer le portefeuille ;
W les cessions d’actifs réalisées et prévues (valeur, fréquence, nature).
Pour déterminer le classement et le mode d’évaluation comptable des actifs financiers, il est nécessaire de faire la distinction entre trois
modèles d’activités :
W un modèle fondé sur la collecte des flux contractuels des actifs financiers ;
W un modèle fondé sur la collecte des flux contractuels des actifs financiers et sur la vente de ces actifs ;
W et un modèle propre aux autres actifs financiers, notamment de transaction, dans lequel la collecte des flux contractuels est accessoire.
OPTION JUSTE VALEUR
Un actif financier SPPI qui n’est pas détenu à des fins de transaction peut être désigné, dès sa comptabilisation initiale, pour être évalué à la
juste valeur par résultat si cette désignation permet l’élimination ou la réduction significative de décalages entre les traitements comptables
d’actifs et de passifs financiers liés (non‑concordance comptable).
Classement des passifs financiers
Les passifs financiers sont classés dans l’une des deux catégories suivantes :
W les Passifs financiers à la juste valeur par résultat : il s’agit des passifs financiers encourus à des fins de transaction, incluant notamment par
défaut les instruments dérivés passifs qui ne sont pas qualifiés d’instruments de couverture, ainsi que des passifs financiers non dérivés
que le Groupe a désignés dès l’origine pour être évalués en juste valeur par résultat (option juste valeur) ;
W les Dettes : elles regroupent les autres passifs financiers non dérivés et sont évaluées au coût amorti.
Les passifs financiers dérivés qualifiés comptablement d’instruments de couverture sont présentés sur une ligne distincte du bilan
(cf. Note 3.2).
Reclassements d’actifs financiers
Les reclassements d’actifs financiers ne sont requis que dans le cas exceptionnel d’un changement du modèle d’activité au sein duquel ils sont
détenus.
La comptabilisation de ces reclassements s’effectue de manière prospective (pas de retraitement des profits, des pertes et des intérêts
comptabilisés antérieurement).
Juste valeur
La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des
intervenants du marché à la date d’évaluation. Les méthodes de valorisation utilisées par le Groupe pour la détermination de la juste valeur
des instruments financiers sont présentées en Note 3.4.
Comptabilisation initiale
Les actifs financiers sont comptabilisés au bilan :
W en date de règlement‑livraison pour les titres ;
W en date de négociation pour les dérivés ;
W en date de décaissement des fonds pour les prêts.

460
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pour les instruments évalués à la juste valeur, les variations de juste valeur entre la date de négociation et la date de règlement‑livraison sont
enregistrées en résultat ou en capitaux propres en fonction de la catégorie comptable des actifs financiers concernés. La date de négociation
représente la date à laquelle l’engagement contractuel devient ferme et irrévocable pour le Groupe.
Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs et passifs financiers sont évalués à leur juste valeur en intégrant les frais directement
attribuables à leur acquisition ou à leur émission (à l’exception des instruments financiers comptabilisés à la juste valeur par résultat pour
lesquels ces frais sont enregistrés directement dans le compte de résultat).
Si la juste valeur initiale est fondée principalement sur des données de marché observables, la différence entre cette juste valeur et le prix de
transaction, représentative de la marge commerciale, est comptabilisée immédiatement en résultat. En revanche, si les paramètres de
valorisation utilisés ne sont pas observables ou si les modèles de valorisation ne sont pas reconnus par le marché, la marge commerciale est
généralement enregistrée de manière différée en résultat.
Pour certains instruments, compte tenu de leur complexité, cette marge n’est toutefois reconnue en résultat qu’à leur maturité ou lors de leur
cession éventuelle avant terme. Lorsque les paramètres de valorisation deviennent observables, la partie de la marge commerciale non
encore comptabilisée est alors enregistrée en résultat (cf. Note 3.4.7).
Décomptabilisation d’actifs ou de passifs financiers
Le Groupe décomptabilise tout ou partie d’un actif financier (ou d’un groupe d’actifs similaires) lorsque les droits contractuels aux flux de
trésorerie de l’actif expirent ou lorsque le Groupe a transféré les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier et la
quasi‑totalité des risques et avantages liés à la propriété de cet actif.
Le Groupe décomptabilise également les actifs financiers dont il a conservé les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie mais a
l’obligation contractuelle de reverser ces mêmes flux à un tiers (pass‑through agreement) et dont il a transféré la quasi‑totalité des risques et
avantages.
Dans le cas où le Groupe a transféré les flux de trésorerie d’un actif financier mais n’a ni transféré ni conservé la quasi‑totalité des risques et
avantages liés à la propriété de l’actif financier et n’a pas conservé en pratique le contrôle de l’actif financier, le Groupe décomptabilise l’actif
financier et enregistre alors distinctement, si nécessaire, un actif ou un passif représentant les droits et obligations créés ou conservés à
l’occasion du transfert de l’actif. Si le Groupe a conservé le contrôle de l’actif financier, il maintient ce dernier à son bilan à hauteur de son
implication continue dans cet actif.
Lors de la décomptabilisation d’un actif financier dans son intégralité, un gain ou une perte de cession est enregistré dans le compte de
résultat pour un montant égal à la différence entre la valeur comptable de cet actif et la valeur de la contrepartie reçue, corrigée le cas échéant
de tout profit ou perte latent qui aurait été antérieurement comptabilisé directement en capitaux propres et de la valeur de tout actif ou passif
de gestion. Les indemnités facturées aux emprunteurs lors du remboursement anticipé de leur prêt sont enregistrées en résultat à la date du
remboursement parmi les Intérêts et produits assimilés.
Le Groupe décomptabilise un passif financier (ou une partie de passif financier) lorsque ce passif financier est éteint, c’est-à-dire lorsque
l’obligation précisée au contrat est éteinte, est annulée ou est arrivée à expiration.
Un passif financier peut également être décomptabilisé en cas de modification substantielle de ses conditions contractuelles ou d’échange
avec le prêteur contre un instrument dont les conditions contractuelles sont substantiellement différentes.
Opérations en devises
En date de clôture, les actifs et passifs monétaires libellés en devises sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au cours
comptant de la devise. Les écarts de change latents ou réalisés sont enregistrés dans le Résultat net des opérations financières.
Les opérations de change à terme sont évaluées en juste valeur en utilisant le cours de change à terme restant à courir de la devise concernée.
Les positions de change au comptant sont évaluées selon les cours de change officiels au comptant de fin de période. Les différences de
réévaluation ainsi dégagées sont enregistrées dans le compte de résultat parmi les Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste
valeur par résultat (cf. Note 3.1) sauf dans les cas où la comptabilité de couverture est applicable au titre de la couverture d’un investissement
net à l’étranger libellé en devises ou d’une couverture de flux de trésorerie (cf. Note 3.2).
En date de clôture, les actifs et passifs non monétaires libellés en devises qui sont évalués en juste valeur, c’est le cas notamment des actions
et autres instruments de capitaux propres, sont convertis dans la monnaie fonctionnelle de l’entité au cours comptant de la devise. Les écarts
de change sur ces actifs sont constatés soit en résultat (Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat), soit dans
les capitaux propres (Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres) par symétrie avec la comptabilisation des gains et pertes
relatifs à ces actifs.
En date de clôture, les actifs et passifs non monétaires libellés en devises qui sont évalués au coût historique sont convertis dans la monnaie
fonctionnelle de l’entité au coût historique de la devise à la date de la comptabilisation initiale.

461
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

TRAITEMENT DES CHANGEMENTS INTERVENANT DANS LA BASE DE CALCUL DES FLUX DE TRÉSORERIE
CONTRACTUELS DES ACTIFS OU PASSIFS FINANCIERS – RÉFORME IBOR

Dans le contexte de la réforme des taux d’intérêt de référence (réforme IBOR), la base de calcul des flux de trésorerie contractuels d’un actif/
passif financier peut être modifiée :
W soit en modifiant les conditions contractuelles fixées lors de la comptabilisation initiale de l’instrument financier (exemple : dans le cadre
d’une renégociation du contrat, les conditions contractuelles sont modifiées pour remplacer le taux d’intérêt de référence initialement
prévu par un taux d’intérêt de référence alternatif) ;
W soit par application de dispositions externes qui s’imposent sans nécessiter de modification des clauses contractuelles (exemple :
l’adoption d’un règlement européen imposant la migration de tous les contrats encore indexés sur le Libor CHF et l’Eonia dans l’Union
européenne respectivement le 1er et 3 janvier 2022) ;
W soit en raison de l’activation d’une clause contractuelle existante (exemple : application d’une clause de remplacement du taux
contractuel, dite de « Fallback »).
Si, dans le contexte de la réforme des taux d’intérêt de référence (réforme IBOR), un changement intervient dans la base de calcul des flux de
trésorerie contractuels d’un actif ou d’un passif financier au coût amorti ou d’un actif en juste valeur par capitaux propres, la modification est
considérée comme une simple mise à jour prospective du Taux d’intérêt effectif appliqué pour calculer les produits ou charges d’intérêts et ne
génère ni gains ou pertes en résultat.
Ce traitement est toutefois subordonné au respect des conditions suivantes :
W le changement intervenant dans la base de calcul des flux de trésorerie contractuels est requis et découle directement de la réforme IBOR ;
et
W la nouvelle base de calcul des flux de trésorerie contractuels est économiquement équivalente à l’ancienne base de calcul utilisée avant le
changement.
Les cas donnant lieu à une nouvelle base de calcul des flux de trésorerie contractuels considérée comme économiquement équivalente à
l’ancienne base de calcul sont par exemple :
W le remplacement d’un taux d’intérêt de référence existant utilisé pour déterminer les flux de trésorerie contractuels d’un actif ou d’un passif
financier par un taux d’intérêt de référence alternatif (ou par la modification de la méthode utilisée pour calculer le taux d’intérêt de
référence en question), et l’ajout d’une marge fixe nécessaire pour compenser la différence de base entre le taux d’intérêt de référence
existant et le taux d’intérêt de référence alternatif ;
W l’ajout d’une clause de substitution (Fallback) aux conditions contractuelles d’un actif ou d’un passif financier pour permettre la mise en
œuvre des changements décrits ci‑dessus ;
W à titre accessoire, les modifications apportées aux modalités de calcul de ces intérêts induites par l’utilisation d’un nouveau taux de
référence (date de fixation du taux, périodicité du calcul des intérêts…).
Les modifications apportées à un actif ou à un passif financier, en complément de celles découlant directement de l’application de la réforme
IBOR, sont traitées selon les principes applicables habituellement aux modifications d’instruments financiers.

MODALITÉS D’ANALYSE DES FLUX CONTRACTUELS DES ACTIFS FINANCIERS

Le Groupe a mis en place des procédures destinées à analyser le caractère SPPI des actifs financiers lors de leur comptabilisation initiale
(octroi de prêts, acquisition de titres, etc.).
Toutes les clauses contractuelles sont analysées, notamment celles qui pourraient modifier l’échéancier ou le montant des flux de trésorerie
contractuels. La possibilité contractuelle, pour l’emprunteur ou le prêteur, de rembourser par anticipation l’instrument financier demeure
compatible avec le caractère SPPI des flux de trésorerie contractuels dès lors que le montant du remboursement anticipé représente
essentiellement le principal restant dû et les intérêts courus ainsi que, le cas échéant, une indemnité compensatoire raisonnable. La
possibilité pour cette indemnité compensatoire d’être négative n’est pas incompatible avec le caractère SPPI des flux de trésorerie
contractuels.
L’indemnité compensatoire est notamment considérée comme raisonnable dans les cas suivants :
W son montant est calculé en pourcentage du capital restant dû et il est plafonné par la réglementation en vigueur (en France, par exemple,
l’indemnité de remboursement anticipé des prêts immobiliers aux particuliers est plafonnée à un montant égal à six mois d’intérêt ou 3%
du capital restant dû) ou limité par les pratiques concurrentielles de marché ;
W son montant correspond au différentiel entre les intérêts contractuels qui auraient dû être perçus jusqu’à l’échéance du prêt et les intérêts
qui seraient générés par le replacement du montant remboursé par anticipation à un taux reflétant le taux d’intérêt de référence.
Certains contrats de prêts sont assortis de clauses de remboursement anticipé dont le montant contractuel est égal à la juste valeur du prêt ou
bien inclut, dans d’autres cas, une compensation égale au coût de débouclage d’un swap de couverture associé. Les flux de remboursement
anticipé de ces prêts sont considérés comme SPPI s’ils reflètent l’effet des changements du taux d’intérêt de référence.

462
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Les actifs financiers basiques (SPPI) sont des instruments de dettes qui incluent notamment :
W des prêts à taux fixe ;
W des prêts à taux variable assortis ou non de limitations à la hausse ou à la baisse (prêts cappés ou floorés) ;
W des titres de dettes (obligations publiques ou privées, titres de créances négociables) à taux fixe ou à taux
variable ;
W des créances représentatives d’opérations de pensions livrées sur titres ;
W des dépôts de garantie versés ;
W des créances commerciales.

Toute clause contractuelle qui génère une exposition à des risques ou à levier) ne permettrait pas de considérer que les flux de trésorerie
une volatilité des flux sans rapport avec un contrat de prêt basique contractuels revêtent un caractère SPPI, sauf si la clause n’a qu’un effet
(comme une exposition aux variations de cours des actions ou d’un minime sur ces flux (caractère de minimis de leur variabilité).
indice boursier par exemple, ou encore l’introduction d’un effet de

Les actifs financiers non‑basiques (non‑SPPI) incluent notamment :


W les instruments dérivés ;
W les actions et autres instruments de capitaux propres détenus par l’entité ;
W les parts détenues dans des fonds de placement collectifs (OPCVM, mutual funds…) ;
W les instruments de dettes convertibles ou remboursables en un nombre fixe d’actions (obligations
remboursables en actions, obligations convertibles en actions…) ;
W les instruments structurés dont les flux sont en tout ou partie indexés sur un indice.

Les actifs financiers basiques (SPPI) détenus par le L’analyse des flux de trésorerie contractuels peut également nécessiter
Groupe incluent des financements de projets de leur comparaison avec ceux d’un instrument de référence (instrument
développement durable (labellisés Environnement, benchmark) lorsque la composante valeur temps de l’argent incluse
Social et Gouvernance) sous forme d’obligations dans les intérêts est susceptible d’être modifiée en raison des clauses
durables (Sustainability‑linked bonds, social bonds) contractuelles de l’instrument. C’est le cas, par exemple, si le taux
et d’obligations vertes (Green bonds) dont les flux contractuels sont d’intérêt de l’instrument financier est révisé périodiquement, mais que
conformes aux critères SPPI. la fréquence des révisions ne concorde pas avec la durée pour laquelle
le taux d’intérêt est établi (comme un taux d’intérêt révisé
Les actifs financiers non‑basiques (non‑SPPI) incluent les instruments
mensuellement en fonction du taux à un an) ou si le taux d’intérêt de
structurés dont les flux sont en tout ou partie indexés sur un indice qui
l’instrument financier est révisé périodiquement selon une moyenne
n’est pas spécifique à l’émetteur tel qu’un indice ESG de marché.
de taux d’intérêt à court et à long terme.
Des prêts à impact ont été octroyés par le Groupe pour accompagner les
Si l’écart entre les flux de trésorerie contractuels non actualisés de
entreprises dans leur démarche de durabilité par un mécanisme incitatif
l’actif financier et ceux de l’instrument de référence est significatif ou
de révision de la marge en fonction de critères ESG propres à l’emprunteur
peut le devenir, cet actif financier ne peut pas être considéré comme
ou de l’atteinte par ce dernier d’objectifs de développement durable
basique.
(Sustainability‑linked loans). À fin 2023, l’encours des prêts à impact évalué
au coût amorti s’élève à environ 6 milliards d’euros et s’accompagne En fonction de la nature des clauses contractuelles, la comparaison
d’engagements de financement pour 24 milliards d’euros. Les objectifs de avec les flux d’un instrument de référence peut s’appuyer sur une
durabilité fixés peuvent être par exemple la réduction des émissions des analyse qualitative ; mais dans d’autres cas un test quantitatif est
gaz à effet de serre, le développement des surfaces cultivées avec des effectué. Le caractère significatif ou non de l’écart est apprécié pour
solutions alternatives aux produits phytosanitaires de synthèse, chaque exercice et cumulativement sur la durée de vie de l’instrument.
l’augmentation de la représentation des femmes dans les organes de L’analyse tient également compte des facteurs qui pourront avoir une
Direction, la réduction de l’utilisation d’eau. L’analyse de ces prêts a permis incidence sur le montant non actualisé des flux de trésorerie
de les qualifier d’actifs financiers basiques (SPPI) dès lors que leurs flux contractuels futurs. Dans ce but, le Groupe tient compte des courbes
respectaient les critères SPPI et que la composante ESG satisfait au critère de taux d’intérêt en date de comptabilisation initiale de l’actif financier,
de minimis. mais apprécie également leur évolution sur la durée de vie de
l’instrument au regard de scénarios raisonnablement possibles.
Au cours du second semestre 2022, l’IASB a décidé de proposer des
modifications au guide d’application d’IFRS 9 concernant Au sein du Groupe, les instruments concernés incluent par exemple des
l’appréciation du caractère SPPI ainsi que de nouvelles informations à prêts immobiliers à taux variable dont les intérêts sont révisés tous les
publier en annexe pour les instruments financiers assortis de ans sur la base de la moyenne des taux Euribor douze mois observés
conditions contractuelles qui pourraient modifier le calendrier ou le sur les deux mois précédant la révision, ou encore des prêts accordés
montant des flux de trésorerie contractuels en fonction d’un aux professionnels du secteur immobilier dont les intérêts sont révisés
événement éventuel. L’objectif du projet est de clarifier la façon dont tous les trois mois sur la base de la moyenne des taux Euribor un mois
les critères de qualification SPPI s’appliquent aux actifs financiers observés tous les trois mois précédant la révision. Les analyses menées
assortis de facteurs ESG ou de caractéristiques similaires. Société par le Groupe ont conclu au caractère basique de ces prêts.
Générale a suivi les propositions de l’IASB présentées via l’exposé
sondage de 2023. À date, ces propositions ne modifieront pas
significativement la classification des actifs impactés.

463
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Par ailleurs, une analyse spécifique des flux de trésorerie contractuels


est appliquée dans le cas des actifs financiers émis par des véhicules de Les informations sur la typologie des risques, la gestion des
titrisation ou par toute autre structure qui établit un ordre de priorité risques associés aux instruments financiers, ainsi que les
de paiement entre les porteurs. La détermination du caractère SPPI de informations sur la gestion du capital et le respect des ratios
ces actifs financiers nécessite une analyse des caractéristiques réglementaires requises par le référentiel IFRS tel qu’adopté
contractuelles et du risque de crédit supporté par les tranches et par dans l’Union européenne sont présentées dans le chapitre 4 du
les portefeuilles d’instruments financiers sous‑jacents en allant jusqu’à présent Document d’enregistrement universel (Risques et
identifier les instruments qui produisent les flux de trésorerie adéquation des fonds propres).
(look‑through approach).

À la suite de la première application de la norme IFRS 9 par les


filiales du secteur de l’assurance (cf. Note 1), les données
présentées dans la Note 3 comprennent celles relatives aux
instruments financiers conclus par ces dernières.

NOTE 3.1 Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat

CONSÉQUENCES SUR LES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS DU GROUPE DE LA PREMIÈRE APPLICATION D’IFRS 9
PAR LES FILIALES D’ASSURANCE (CF. NOTE 1)

Ajustements de
la valeur
comptable liée
Reclassements aux placements
des passifs
des actifs financiers
financiers des prêts et des
disponibles créances autres activités Soldes Effets des
(En M EUR) 31.12.2021 à la vente non‑SPPI reclassements d’assurance reclassés reclassements 01.01.2022 R 31.12.2022 R
Actifs financiers à la
juste valeur par
résultat
Portefeuille de
transaction 319 789 211 320 000 61 320 061 310 945
Actifs financiers évalués
obligatoirement à la
juste valeur par résultat 21 356 15 879 2 085 70 550 109 870 152 110 022 101 602
Actifs financiers à la
juste valeur par résultat
sur option 1 569 15 065 16 634 16 634 14 604
TOTAL 342 714 15 879 2 085 85 826 - 446 504 213 446 717 427 151
Passifs financiers à la
juste valeur par
résultat
Portefeuille de
transaction 243 112 520 243 632 243 632 235 433
Passifs financiers à la
juste valeur par résultat
sur option 64 451 3 620 68 071 68 071 68 742
TOTAL 307 563 - - - 4 140 311 703 - 311 703 304 175

SYNTHÈSE

31.12.2023 31.12.2022 R
(En M EUR) Actif Passif Actif Passif
Portefeuille de transaction 366 087 281 335 310 945 235 433
Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat 114 651 101 602
Instruments financiers à la juste valeur par résultat sur option 15 144 94 249 14 604 68 742
TOTAL 495 882 375 584 427 151 304 175
dont titres reçus/donnés en pension livrée 159 119 139 145 122 786 103 365

464
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.1.1 PORTEFEUILLE DE TRANSACTION

PRINCIPES COMPTABLES
Le portefeuille de transaction regroupe les actifs et passifs financiers qui sont détenus ou encourus dans le cadre des activités de marché.
Ce portefeuille inclut également, parmi les autres actifs de transaction, les stocks physiques de matières premières que le Groupe pourrait être
amené à détenir dans le cadre de ses activités de mainteneur de marché sur les instruments dérivés sur matières premières.
Les instruments financiers dérivés sont classés en portefeuille de transaction, sauf à pouvoir être qualifiés d’instruments de couverture
(cf. Note 3.2).
Les actifs et passifs du portefeuille de transaction sont évalués à leur juste valeur en date de clôture et portés au bilan dans les rubriques
« Actifs et Passifs financiers à la juste valeur par résultat ». Les variations de leur juste valeur et les revenus associés à ces instruments sont
enregistrés en résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».

ACTIVITÉS DE TRANSACTION
Les actifs financiers détenus à des fins de transaction (trading) sont acquis :
W avec l’intention de les revendre à court terme ;
W ou dans le cadre d’une activité de mainteneur de marché ;
W ou dans le cadre d’une gestion spécialisée de portefeuille de transaction comprenant des instruments financiers dérivés, des titres ou d’autres
instruments financiers qui sont gérés ensemble, et présentant des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme.

Activités de marché
Le modèle de gestion des activités de transaction est celui mis en œuvre par la Banque de Grande Clientèle et
Solutions Investisseurs pour ses activités de marché.

Il s’applique également aux parts des engagements et prêts consortiaux (financements syndiqués) que le
Groupe ne souhaite pas conserver et qui ont été identifiées, dès l’engagement du Groupe dans l’opération,
comme étant à céder à court terme (généralement 6 à 12 mois) sur le marché secondaire, ainsi qu’aux prêts
octroyés par le Groupe dans le cadre des activités d’origination/distribution avec l’intention de les vendre à
court terme.

Les actifs financiers détenus dans des portefeuilles d’instruments Le portefeuille de transaction inclut l’ensemble des actifs financiers
financiers gérés en extinction sont également suivis sur la base de leur détenus à des fins de transaction quelles que soient les
juste valeur. Bien que ne relevant pas des activités de marché, ces actifs caractéristiques de leurs flux de trésorerie contractuels. Seuls les actifs
sont présentés comptablement parmi les actifs de transaction et sont financiers non‑SPPI qui ne sont pas détenus dans le cadre de ces
évalués à la juste valeur par résultat. activités sont classés parmi les Actifs financiers évalués
obligatoirement à la juste valeur par résultat (cf. paragraphe 3.1.2).

ACTIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Obligations et autres titres de dettes 39 427 26 022
Actions et autres instruments de capitaux propres 71 694 74 404
Pensions livrées 159 073 122 752
Dérivés de transaction(1) 83 535 76 775
Prêts, créances et autres actifs de transaction 12 358 10 992
TOTAL 366 087 310 945
dont titres prêtés 14 509 12 455
(1) Cf. Note 3.2 « Instruments financiers dérivés ».

465
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

PASSIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Dettes sur titres empruntés 42 483 51 101
Obligations et autres titres de dettes vendus à découvert 7 306 5 186
Actions et autres instruments de capitaux propres vendus à découvert 2 091 1 244
Pensions livrées 137 019 102 673
Dérivés de transaction(1) 89 803 72 656
Emprunts et autres passifs de transaction 2 633 2 573
TOTAL 281 335 235 433
(1) Cf. Note 3.2 « Instruments financiers dérivés ».

NOTE 3.1.2 ACTIFS FINANCIERS ÉVALUÉS OBLIGATOIREMENT À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT

PRINCIPES COMPTABLES
Les actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat regroupent :
W les prêts, obligations et titres assimilés qui ne sont pas détenus dans le cadre d’activités de transaction et dont les flux de trésorerie
contractuels ne sont pas représentatifs de remboursements de principal et de versements d’intérêts sur le principal restant dû (instruments
dits non‑basiques ou non‑SPPI) ;
W les actions et titres assimilés qui ne sont classés dans aucune autre sous‑catégorie : portefeuille de transaction à la juste valeur par résultat,
instruments désignés par le Groupe pour être évalués à la juste valeur par capitaux propres sans reclassement ultérieur en résultat.
La juste valeur de ces actifs est présentée au bilan dans la rubrique « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » et les variations de leur
juste valeur sont enregistrées (hors intérêts) en résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par
résultat ».

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Obligations et autres titres de dettes 30 677 22 413
Actions et autres instruments de capitaux propres 68 691 62 756
Prêts, créances et pensions livrées 15 283 16 433
TOTAL 114 651 101 602

DÉTAIL DES PRÊTS, CRÉANCES ET PENSIONS LIVRÉES

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Crédits de trésorerie 1 360 1 897
Crédits à l’équipement 10 052 11 338
Autres crédits 3 871 3 198
TOTAL 15 283 16 433

Les prêts, créances et pensions livrées classés dans la catégorie Actifs W des prêts dont les clauses contractuelles incluent des options de
financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat remboursement anticipé assorties d’indemnités compensatoires
comprennent : dont le montant ne reflète pas les variations des taux d'intérêt ;
W des prêts incluant des clauses d’indexation ne permettant pas de les
qualifier de prêts basiques (SPPI).

466
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.1.3 INSTRUMENTS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT SUR OPTION

PRINCIPES COMPTABLES
Aux actifs et passifs financiers détenus à des fins de transaction et actifs financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat
s’ajoutent, dans les mêmes rubriques des états financiers, les actifs et passifs financiers non dérivés que le Groupe a désignés dès l’origine
pour être évalués en juste valeur en contrepartie du compte de résultat. Les variations de leur juste valeur (intérêts inclus) sont enregistrées en
résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat » à l’exception de la part représentative
du risque de crédit propre du Groupe pour les passifs financiers qui est comptabilisée dans la rubrique « Gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres ».
Par ailleurs, en cas de décomptabilisation d’un passif financier classé à la juste valeur par résultat sur option avant son échéance
contractuelle, les éventuels gains et pertes attribuables au risque de crédit propre du Groupe sont enregistrés dans la rubrique « Gains et
pertes comptabilisés directement en capitaux propres » puis sont reclassés à l’ouverture de l’exercice suivant dans la rubrique « Réserves
consolidées ».
Pour les actifs financiers, l’application de cette option est permise uniquement pour éliminer ou réduire significativement des décalages entre
les traitements comptables de certains actifs et passifs financiers liés.
Pour les passifs financiers, l’application de cette option est limitée aux situations suivantes :
W lorsqu’elle permet l’élimination ou la réduction de décalages entre les traitements comptables de certains actifs et passifs financiers liés ;
W lorsqu’elle s’applique à un passif financier hybride comportant un ou plusieurs dérivés incorporés qui devraient faire l’objet d’une
comptabilisation distincte ;
W lorsqu’un groupe d’actifs et/ou de passifs financiers est géré et sa performance est évaluée sur la base de la juste valeur.
Le Groupe évalue ainsi à la juste valeur en contrepartie du compte de résultat les émissions obligataires structurées du métier des Activités de
Marché et Services aux Investisseurs. Ces émissions s’inscrivent dans le cadre d’une activité exclusivement commerciale dont les risques sont
couverts par des retournements sur le marché au moyen d’instruments financiers gérés au sein des portefeuilles de transaction. L’utilisation
de l’option juste valeur permet ainsi de garantir la cohérence entre le traitement comptable de ces émissions et celui des instruments
financiers dérivés couvrant les risques de marché induits par ces dernières et qui sont obligatoirement évalués à la juste valeur.

ACTIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Obligations et autres titres de dettes 13 821 13 369
Prêts, créances et pensions livrées 68 55
Actifs distincts pour régimes d’avantages du personnel(1) 1 255 1 180
TOTAL 15 144 14 604
(1) Dont 1 076 millions d’euros au 31 décembre 2023 d’actifs distincts pour régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies contre 1 002 millions d’euros au
31 décembre 2022 (cf. Note 5.1.2).

PASSIF

Les passifs financiers à la juste valeur par résultat sur option sont essentiellement constitués par les émissions structurées du groupe Société
Générale.

31.12.2023 31.12.2022 R
Montant Montant
remboursable remboursable
(En M EUR) Juste valeur à maturité Juste valeur à maturité
Instruments financiers à la juste valeur par résultat sur option 94 249 99 500 68 742 70 288

Les écarts de réévaluation liés au risque de crédit émetteur du Groupe La variation de juste valeur attribuable au risque de crédit propre a
sont évalués à l’aide de modèles tenant compte des conditions les plus généré sur l’exercice 2023 une perte en capitaux propres de
récentes de refinancement effectif du groupe Société Générale sur les 257 millions d’euros avant impôts. Au 31 décembre 2023, le montant
marchés et de la maturité résiduelle des passifs concernés. cumulé des variations de valeurs attribuables au risque de crédit
propre représente un gain total de 68 millions d’euros avant impôts.

467
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.1.4 GAINS OU PERTES NETS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR PAR RÉSULTAT

(En M EUR) 2023 2022 R


Résultat net sur portefeuille de transaction (hors dérivés) 8 844 (5 644)
Résultat net sur instruments financiers évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat(1) 6 272 (9 135)
Résultat net sur instruments financiers à la juste valeur sur option (4 793) 3 715
Résultat sur instruments financiers dérivés de transaction (1 310) 12 353
Résultat net sur opérations de couverture(2) 169 (237)
Résultat net sur instruments financiers dérivés de couverture de juste valeur 3 141 (16 246)
Réévaluation des éléments couverts attribuable aux risques couverts(3) (2 973) 16 019
Part inefficace de la couverture de flux de trésorerie 1 (10)
Résultat net des opérations de change 1 145 (8)
TOTAL(4) 10 327 1 044
dont produits de dividendes sur instruments financiers à la juste valeur par résultat 1 148 1 181
(1) Ce poste enregistre les gains et pertes latents et réalisés sur les instruments de dettes et de capitaux propres à l’exclusion de la composante de revenus des
instruments de dettes représentative d’un taux d’intérêt qui est enregistrée en marge nette d’intérêt (cf. Note 3.7).
(2) Ce poste présente uniquement le résultat des opérations de couverture portant sur des instruments financiers. Pour les opérations de couverture portant sur des
actifs ou passifs non financiers, le résultat net des instruments financiers dérivés de couverture de juste valeur est présenté au sein du poste du compte de résultat
impacté par l’élément couvert.
(3) Ce poste présente la réévaluation des éléments couverts en juste valeur y compris la variation de valeur des écarts de réévaluation des portefeuilles couverts en
taux.
(4) Dont +5 638 millions d’euros pour les filiales du secteur d’assurance en 2023 (-5 683 millions d’euros en 2022). Ce montant doit être appréhendé en prenant en
compte les produits et charges financiers des contrats d’assurance (cf. Note 4.3, Détail de la performance de l’activité d’assurance).

Dans la mesure où les charges et produits présentés dans le compte de résultats ci‑dessus n’intègrent pas le coût de refinancement de ces
résultat sont classés par nature et non par destination, le résultat net instruments financiers, qui est présenté parmi les charges et produits
des activités sur instruments financiers à la juste valeur par résultat d’intérêts.
doit être appréhendé globalement. Il convient de noter que les

468
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.2 Instruments financiers dérivés

Les instruments financiers dérivés sont des instruments financiers dont la valeur évolue en fonction de celle
d’un sous‑jacent et peut s’accompagner d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les sous‑jacents de ces
instruments sont variés (taux d’intérêt, cours de change, actions, indices, matières premières, notation de
crédit…) de même que leur forme (contrats à terme, contrats d’échange ou swaps, options d’achat ou de
POUR vente…).
FAIRE
SIMPLE Les instruments financiers dérivés peuvent être conclus par le Groupe dans le cadre de ses activités de
marché afin d’offrir à ses clients des solutions pour leur gestion des risques ou l’optimisation de leurs
revenus. Il s’agit alors de dérivés de transaction.

Le Groupe peut également conclure des instruments financiers dérivés pour gérer et couvrir ses propres
risques. Il s’agit alors de dérivés de couverture. Les opérations de couverture peuvent concerner des éléments
ou transactions individuelles (opérations de micro‑couverture) ou bien des portefeuilles d’actifs et passifs
financiers générant un risque structurel de taux d’intérêt (opérations de macro‑couverture).

À la différence des autres instruments financiers, les instruments dérivés sont toujours évalués au bilan à leur
juste valeur quel que soit l’objet de leur détention (activités de marché ou opérations de couverture). La
réévaluation des dérivés de transaction affecte directement le compte de résultat. En revanche, le mode de
comptabilisation des opérations de couverture permet de lier la réévaluation des dérivés de couverture avec
le traitement comptable des opérations et des instruments couverts afin d’éliminer ou de réduire la volatilité
au compte de résultat.

PRINCIPES COMPTABLES
Les instruments financiers dérivés sont des instruments qui présentent les trois caractéristiques suivantes :
W leur valeur fluctue en fonction de la variation d’un sous‑jacent (taux d’intérêt, cours de change, actions, indices, matières premières,
notations de crédit, etc.) ;
W ils ne requièrent qu’un investissement initial faible ou nul ;
W leur règlement intervient à une date future.
Tous les instruments financiers dérivés sont comptabilisés à leur juste valeur au bilan parmi les actifs ou passifs financiers. Ils sont
comptabilisés comme des instruments de transaction, sauf à pouvoir être qualifiés d’instruments de couverture.
Cas particulier des instruments dérivés sur actions propres
Les instruments financiers dérivés ayant comme sous‑jacent les actions Société Générale ou les actions de filiales du Groupe et qui sont
obligatoirement dénoués par l’échange d’un montant fixe de trésorerie (ou d’un autre actif financier) contre un nombre fixe d’actions propres
(autres que des dérivés) sont qualifiés d’instruments de capitaux propres. Ces instruments, ainsi que les primes et soultes payées ou reçues
qui s’y rapportent, sont inscrits directement en capitaux propres dès leur enregistrement initial et ne font l’objet d’aucune réévaluation
ultérieure. Les ventes d’options de vente sur actions propres et les achats à terme d’actions propres donnent lieu à l’enregistrement d’une
dette pour la valeur du notionnel par contrepartie des capitaux propres.
Les autres instruments financiers dérivés ayant comme sous‑jacent des actions propres sont quant à eux comptabilisés au bilan en juste
valeur comme les instruments financiers dérivés n’ayant pas comme sous‑jacent des actions propres.
Traitement des instruments dérivés incorporés
Un instrument dérivé incorporé est une composante d’un contrat hybride qui inclut également un instrument hôte non‑dérivé.
Lorsque le contrat hôte constitue un actif financier, le contrat hybride sera évalué entièrement à la juste valeur par résultat car ses flux de
trésorerie contractuels ne revêtent pas un caractère basique (ou SPPI).
Lorsque le contrat hôte constitue un passif financier et qu’il n’est pas évalué à la juste valeur par résultat, le dérivé incorporé est séparé de son
contrat hôte dès lors que :
W dès l’initiation de l’opération, les caractéristiques économiques et les risques associés de cet instrument dérivé ne sont pas étroitement liés
aux caractéristiques et risques du contrat hôte ; et
W il répond à la définition d’un instrument dérivé.
L’instrument financier dérivé ainsi séparé est comptabilisé à sa juste valeur au bilan dans les rubriques « Actifs financiers à la juste valeur par
résultat » ou « Passifs financiers à la juste valeur par résultat » dans les conditions décrites ci‑avant. Le contrat hôte est quant à lui comptabilisé
dans l’une des rubriques relatives aux passifs financiers évalués au coût amorti.

469
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.2.1 INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS DE TRANSACTION

PRINCIPES COMPTABLES
Les instruments financiers dérivés de transaction sont inscrits au bilan pour leur juste valeur dans les rubriques « Actifs ou Passifs financiers à
la juste valeur par résultat ». Les variations de juste valeur sont enregistrées au compte de résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur
instruments financiers à la juste valeur par résultat ».
Les variations de juste valeur constatées sur les instruments financiers dérivés conclus avec des contreparties qui se sont ultérieurement
avérées défaillantes sont comptabilisées en Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat jusqu’à la date
d’annulation de ces instruments et de constatation au bilan, pour leur juste valeur à cette même date, des créances ou dettes vis-à-vis des
contreparties concernées. Les éventuelles dépréciations ultérieures de ces créances sont enregistrées en Coût du risque dans le compte de
résultat.

JUSTE VALEUR

31.12.2023 31.12.2022 R
(En M EUR) Actif Passif Actif Passif
Instruments de taux d’intérêt 42 479 38 681 35 004 23 784
Instruments de change 18 805 20 025 24 272 25 324
Instruments sur actions et indices 19 772 28 612 15 517 21 209
Instruments sur matières premières 84 208 199 154
Dérivés de crédit 1 986 963 1 756 1 404
Autres instruments financiers à terme 409 1 314 27 781
TOTAL 83 535 89 803 76 775 72 656

Le Groupe utilise des dérivés de crédit dans le cadre de la gestion du juste valeur en contrepartie du compte de résultat et ne peuvent pas
portefeuille de crédits corporate. Ils permettent essentiellement de être qualifiés comptablement de couverture d’actifs financiers. Ils sont
réduire les concentrations individuelles, sectorielles et géographiques donc présentés pour leur juste valeur parmi les instruments financiers
et d’assurer une gestion active des risques et du capital alloué. Tous les dérivés de transaction.
dérivés de crédit, quelle que soit l’intention de gestion, sont évalués en

ENGAGEMENTS (NOTIONNELS)

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Instruments de taux d’intérêt 10 688 510 9 804 009
Instruments fermes 8 733 370 8 002 813
Swaps 6 927 744 6 416 536
Contrats à terme de taux 1 805 626 1 586 277
Instruments conditionnels 1 955 140 1 801 196
Instruments de change 4 515 280 4 163 080
Instruments fermes 3 389 444 3 047 062
Instruments conditionnels 1 125 836 1 116 018
Instruments sur actions et indices 924 940 794 584
Instruments fermes 143 886 138 533
Instruments conditionnels 781 054 656 051
Instruments sur matières premières 19 471 20 714
Instruments fermes 13 723 20 472
Instruments conditionnels 5 748 242
Dérivés de crédit 133 748 170 225
Autres instruments financiers à terme 25 456 28 066
TOTAL 16 307 405 14 980 678

470
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.2.2 INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS DE COUVERTURE


Conformément aux dispositions transitoires de la norme IFRS 9, le Groupe a fait le choix de maintenir les dispositions de la norme IAS 39 relatives à la
couverture. En conséquence, les instruments de capitaux propres détenus (actions et titres assimilés) ne sont pas éligibles à la comptabilité de
couverture quel que soit leur classement comptable.

PRINCIPES COMPTABLES
Afin de couvrir certains risques de marché, le Groupe met en place des couvertures au moyen d’instruments financiers dérivés.
Comptablement, ces opérations peuvent être qualifiées de couverture de juste valeur ou de couverture de flux de trésorerie ou de couverture
d’un investissement net à l’étranger, selon les risques ou les éléments à couvrir.
Pour qualifier comptablement ces opérations comme des opérations de couverture, le Groupe documente de façon détaillée la relation de
couverture dès sa mise en place. Cette documentation précise l’actif, le passif, ou la transaction future couverte, le risque faisant l’objet de la
couverture et la stratégie associée de gestion de ce risque, le type d’instrument financier dérivé utilisé et la méthode d’évaluation qui sera
appliquée pour mesurer l’efficacité de la couverture.
L’instrument financier dérivé désigné comme instrument de couverture doit être hautement efficace afin de compenser la variation de la juste
valeur ou des flux de trésorerie découlant du risque couvert. Cette efficacité est vérifiée lorsque les variations de la juste valeur ou des flux de
trésorerie de l’élément couvert sont presque totalement compensées par les variations de la juste valeur ou des flux de trésorerie de
l’instrument de couverture, le rapport attendu entre les deux variations étant compris dans la fourchette 80%-125%. L’efficacité est appréciée
à la mise en place de la couverture puis tout au long de sa durée de vie. Elle est mesurée trimestriellement de façon prospective (efficacité
escomptée sur les périodes futures) et rétrospective (efficacité constatée sur les périodes passées). Si l’efficacité sort de la fourchette précitée,
la comptabilité de couverture est interrompue.
Les instruments financiers dérivés de couverture sont portés au bilan pour leur juste valeur dans la rubrique « Instruments dérivés de
couverture ».
Couverture de juste valeur
L’objectif de cette relation de couverture est de se prémunir contre une variation défavorable de la juste valeur d’un élément qui pourrait
affecter le compte de résultat en cas de sortie de l’élément couvert du bilan.
Les variations de juste valeur de l’instrument financier dérivé de couverture sont enregistrées au compte de résultat dans la rubrique « Gains
ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat », mais s’agissant de dérivés de taux, la partie correspondant au
réescompte de l’instrument financier dérivé est présentée au compte de résultat dans les rubriques « Intérêts et produits assimilés »/« Intérêts
et charges assimilées » symétriquement aux produits ou charges d’intérêts relatifs à l’élément couvert.
Au bilan, la valeur comptable de l’élément couvert est ajustée des gains ou des pertes attribuables à la réévaluation du risque couvert, lesquels
sont constatés dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat » du compte de résultat. Dans la
mesure où la relation de couverture est hautement efficace, les variations de juste valeur de l’élément couvert se compensent dans le compte
de résultat avec les variations de juste valeur de l’instrument financier dérivé de couverture, l’écart représentant un gain ou une perte
d’inefficacité.
L’efficacité prospective de la couverture est évaluée par une analyse de sensibilité à partir de scénarios probables d’évolution des paramètres
de marché ou par une analyse de régression issue d’une relation statistique (corrélation) entre la composante de risque couverte et
l’instrument de couverture. L’efficacité rétrospective est appréciée en comparant les variations de juste valeur de l’instrument de couverture
avec les variations de juste valeur de l’élément couvert.
S’il s’avère que l’instrument financier dérivé ne respecte plus les critères d’efficacité imposés dans le cadre d’une relation de couverture ou si
l’instrument financier dérivé est liquidé ou vendu, la comptabilité de couverture cesse d’être appliquée et ce, sur une base prospective. La
valeur au bilan de l’élément d’actif ou de passif ayant fait l’objet de la couverture n’est postérieurement plus ajustée pour refléter les variations
de juste valeur attribuable au risque couvert, et les ajustements cumulés au titre du traitement de couverture sont amortis sur la durée de vie
restant à courir de l’élément antérieurement couvert tant que celui‑ci est toujours inscrit au bilan. La comptabilité de couverture cesse
également d’être appliquée si l’élément couvert est vendu avant l’échéance ou remboursé par anticipation, auquel cas les écarts d’évaluation
sont rapportés immédiatement au compte de résultat.
Couverture de flux de trésorerie
Les couvertures de flux de trésorerie permettent de couvrir des éléments exposés aux variations de flux de trésorerie futurs liés à un
instrument financier comptabilisé au bilan (prêts, titres ou dettes à taux variable) ou à une transaction future hautement probable (taux
d’intérêt fixes futurs, cours de change futurs, prix futurs, etc.). L’objectif de cette relation de couverture est de se prémunir contre une variation
défavorable des flux de trésorerie futurs d’un élément susceptible d’affecter le compte de résultat.
L’efficacité prospective de la couverture est évaluée par une analyse de sensibilité à partir de scénarios probables d’évolution des paramètres
de marché ou par une analyse de régression issue d’une relation statistique (corrélation) entre la composante de risque couverte et
l’instrument de couverture. L’efficacité rétrospective est mesurée par la méthode du dérivé hypothétique qui consiste à créer un dérivé
hypothétique répliquant exactement les caractéristiques de l’élément couvert (en termes de notionnel, de date de refixation des taux, de taux,
de devise…), de sens inverse à l’élément couvert, et dont la juste valeur est nulle à la mise en place de la relation de couverture, puis à
comparer les variations de juste valeur du dérivé hypothétique avec celles de l’instrument de couverture.

471
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Les variations de juste valeur des instruments financiers de couverture sont enregistrées parmi les Gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres pour leur part efficace, tandis que la partie inefficace est constatée au poste « Gains ou pertes nets sur instruments
financiers à la juste valeur par résultat » du compte de résultat. S’agissant des dérivés de taux, la partie correspondant au réescompte de
l’instrument financier dérivé est inscrite au compte de résultat dans les rubriques « Intérêts et produits assimilés »/« Intérêts et charges
assimilées » symétriquement aux produits ou charges d’intérêts relatifs à l’élément couvert.
Les gains ou pertes, latents ou réalisés, accumulés directement en capitaux propres au titre de la part efficace de ces variations de valeur sont
maintenus en capitaux propres pour être recyclés en résultat lorsque les flux de trésorerie attendus couverts affectent le compte de résultat.
Pour la couverture des flux liés à un instrument financier à taux variable enregistré au bilan, le recyclage s’opère au fur et à mesure de la
reconnaissance en résultat des charges ou produits d’intérêts couverts. Dans le cas des couvertures de transactions futures, s’il s’agit de la
vente future d’un instrument financier, le recyclage intervient à la date à laquelle l’instrument vendu est sorti du bilan ; si l’opération se
dénoue par la comptabilisation au bilan d’un instrument financier, les gains ou pertes accumulés en capitaux propres y sont maintenus et sont
ensuite recyclés en résultat au même rythme que les flux de trésorerie couverts générés par l’instrument alors reconnu au bilan.
Lorsque l’instrument financier dérivé ne respecte plus les critères d’efficacité imposés dans le cadre d’une relation de couverture ou si
l’instrument financier dérivé est liquidé ou vendu, ou encore si la transaction future couverte n’est plus probable, la comptabilité de
couverture cesse d’être appliquée et ce, sur une base prospective. Les montants inscrits précédemment dans les capitaux propres sont
reclassés au compte de résultat au cours des périodes sur lesquelles les flux de trésorerie découlant de l’élément couvert se réalisent. Si
l’élément couvert est vendu ou remboursé avant l’échéance prévue ou si la transaction future couverte n’est plus attendue, les gains et les
pertes latents inscrits dans les capitaux propres sont immédiatement comptabilisés dans le compte de résultat.
Couverture d’un investissement net à l’étranger libellé en devises
L’objectif de la couverture d’un investissement net dans une entreprise étrangère est de se prémunir contre le risque de change.
L’élément couvert est un investissement réalisé dans un pays dont la monnaie est différente de la monnaie fonctionnelle du Groupe. Il s’agit
donc de couvrir la situation nette d’une filiale ou d’une succursale étrangère contre un risque de change par rapport à la devise fonctionnelle
de l’entité.
La couverture d’un investissement net à l’étranger suit les mêmes principes comptables que les relations de couverture de flux de trésorerie.
Ainsi, la partie efficace des variations de juste valeur relatives aux instruments financiers dérivés qualifiés comptablement de couverture
d’investissement net est inscrite dans les capitaux propres en Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres tandis que la
partie inefficace est portée au compte de résultat dans le poste « Gains ou pertes sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».
Couverture de portefeuilles (macro‑couverture)
Les instruments financiers dérivés de taux utilisés dans le cadre de ce type de couverture ont pour objet de couvrir de façon globale le risque
structurel de taux issu principalement des activités de la Banque de détail. Comptablement, ces opérations sont documentées selon les
entités du Groupe comme des couvertures de juste valeur ou bien comme des couvertures de flux de trésorerie.
Les entités du Groupe documentant une macro‑couverture de juste valeur de portefeuilles d’actifs ou de passifs à taux fixe appliquent les
dispositions prévues par la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union européenne (IAS 39 « carve‑out ») permettant ainsi de faciliter :
W l’éligibilité aux relations de couverture de juste valeur des opérations de macro‑couverture réalisées dans le cadre de la gestion actif‑passif
qui incluent les dépôts à vue de la clientèle dans les positions à taux fixes ainsi couvertes ;
W la réalisation des tests d’efficacité.
Le traitement comptable des instruments financiers dérivés qualifiés comptablement de macro‑couverture de juste valeur est similaire à celui
des instruments financiers dérivés de couverture de juste valeur. Les variations de juste valeur des portefeuilles d’actifs et de passifs financiers
macro‑couverts, évaluées à partir de l’instrument synthétique modélisé, sont quant à elles enregistrées dans une ligne spécifique du bilan
intitulée Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux par la contrepartie du compte de résultat.
Les entités du Groupe documentant une macro‑couverture de flux de trésorerie appliquent les mêmes principes comptables que ceux exposés
ci‑avant pour la couverture de flux de trésorerie. Les portefeuilles d’actifs ou de passifs macro‑couverts ne font donc pas l’objet d’une
réévaluation à la juste valeur à hauteur du risque couvert.
Dans le cas de la macro‑couverture de flux de trésorerie, le portefeuille couvert est constitué d’actifs ou de passifs à taux variable.
Pour finir, quelle que soit la documentation retenue pour ces opérations de macro‑couverture, celles‑ci nécessitent la mise en œuvre de trois
tests pour mesurer l’efficacité de la relation :
W un test de non‑sur‑couverture qui consiste à s’assurer, prospectivement et rétrospectivement, que le nominal des portefeuilles couverts est
supérieur au notionnel des instruments de couverture pour chaque bande de maturité future et chaque génération de taux ;
W un test de non‑disparition de l’élément couvert qui consiste à s’assurer prospectivement et rétrospectivement que la position maximale
couverte historiquement est inférieure au nominal du portefeuille couvert à la date d’arrêté considérée pour chaque bande de maturité et
chaque génération de taux ;
W un test quantitatif destiné à s’assurer rétrospectivement que les variations de juste valeur de l’instrument synthétique modélisé
compensent les variations de juste valeur des instruments de couverture.
Les sources d’inefficacité des opérations de macro‑couverture mises en œuvre dans le Groupe résultent du dernier fixing de la jambe variable
des swaps de couverture, de la valorisation bi‑courbe des instruments de couverture collatéralisés, des décalages de tombées d’intérêt
éventuels entre l’élément couvert et l’instrument de couverture et de la prise en compte du risque de contrepartie sur les instruments de
couverture.

472
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

TRAITEMENTS DES CHANGEMENTS INTERVENANT DANS LA BASE DE CALCUL DES FLUX DE TRÉSORERIE
CONTRACTUELS DES ÉLÉMENTS COMPOSANT UNE RELATION DE COUVERTURE – RÉFORME IBOR
NON‑DÉQUALIFICATION DES RELATIONS DE COUVERTURE
La documentation des couvertures comptables existantes doit être mise à jour en vue de refléter les modifications apportées par la réforme
des taux d’intérêt de référence (réforme IBOR) à la base de calcul des flux de trésorerie contractuels des éléments couverts et/ou des
instruments de couverture.
Ces mises à jour induites par la réforme IBOR n’entraînent ni la déqualification de la relation de couverture, ni l’identification d’une nouvelle
couverture comptable lorsqu’elles respectent les conditions suivantes :
W le changement intervenant dans la base de calcul des flux de trésorerie contractuels est requis et découle directement de la réforme IBOR ;
et
W la nouvelle base de calcul des flux de trésorerie contractuels est économiquement équivalente à l’ancienne base de calcul utilisée avant le
changement.
Lorsque ces conditions sont respectées, la mise à jour de la documentation de couverture peut consister uniquement à :
W identifier un taux d’intérêt de référence alternatif (contractuellement ou non contractuellement spécifié) en tant que risque couvert ;
W mettre à jour la description de l’élément couvert, incluant la description de la part couverte des flux de trésorerie ou de la juste valeur ;
W mettre à jour la description de l’instrument de couverture ;
W mettre à jour la méthode d’évaluation de l’efficacité de la couverture.
Ces mises à jour sont réalisées au fur et à mesure des modifications apportées aux éléments couverts ou aux instruments de couverture mais
avant la fin de la période de reporting au cours de laquelle la modification est effectuée ; plusieurs mises à jour successives peuvent être
réalisées pour une même couverture comptable.
Les modifications qui ne découlent pas directement de l’application de la réforme IBOR, et intervenant dans la base de calcul des flux de
trésorerie contractuels des éléments composants la relation de couverture ou dans la documentation de couverture, sont par ailleurs
analysées en vue de confirmer le respect des critères permettant de continuer l’application de la comptabilité de couverture.
TRAITEMENTS COMPTABLES SPÉCIFIQUES
Pour les couvertures de juste valeur et les couvertures de flux de trésorerie, les règles de comptabilisation applicables sont maintenues pour la
reconnaissance des gains ou pertes issus de la réévaluation de la composante couverte et de l’instrument de couverture prenant en compte
les modifications décrites ci‑dessus.
Les variations de valeur cumulées utilisées pour déterminer l’efficacité rétrospective des couvertures peuvent être remises à zéro au cas par
cas lors des modifications.
Pour les couvertures de flux de trésorerie, lorsque le taux d’intérêt de référence sur lequel étaient basés les flux de trésorerie futurs couverts
est modifié, les montants de gains ou pertes enregistrés au titre de l’instrument de couverture sont maintenus dans les capitaux propres
jusqu’à l’enregistrement en résultat des flux de trésorerie couverts modifiés dès lors que la transaction reste hautement probable.
Un taux d’intérêt de référence alternatif utilisé comme composante de risque non spécifiée contractuellement (exemple, un taux d’intérêt de
référence alternatif trois mois utilisé pour déterminer le taux fixe d’un prêt et pour lequel le Groupe cherche à couvrir les variations de valeur)
pourra être utilisé dans la mesure où il est raisonnablement attendu qu’il sera séparément identifiable (c’est-à-dire coté sur un marché dont la
liquidité est suffisante) dans les 24 mois suivants sa première utilisation.

473
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

JUSTE VALEUR

31.12.2023 31.12.2022 R
(En M EUR) Actif Passif Actif Passif
Couverture de juste valeur 10 113 18 182 32 272 45 539
Instruments de taux d’intérêt 10 112 18 181 32 252 45 538
Instruments de change 1 1 20 1
Instruments sur actions et indices - - - -
Couverture de flux de trésorerie 321 475 469 511
Instruments de taux d’intérêt 309 394 420 443
Instruments de change 5 56 43 51
Instruments sur actions et indices 7 25 6 17
Couverture d’investissement net 151 51 230 114
Instruments de change 151 51 230 114
TOTAL 10 585 18 708 32 971 46 164

Le Groupe met en place des relations de couverture qualifiées La gestion du risque structurel de taux a conduit le Groupe à ajuster le
comptablement de couverture de juste valeur afin de couvrir les actifs niveau des couvertures des passifs à taux fixe couverts (i.e. dépôts). Si
et passifs financiers à taux fixe contre les variations de taux d’intérêt à pour couvrir le risque de taux, des swaps receveurs taux fixe ont été
long terme, essentiellement les prêts/emprunts, les émissions de titres contractés, des swaps taux fixe payeurs ont été conclus pour réduire la
et les titres à taux fixe. Les instruments de couverture utilisés sont couverture. Conformément à la norme IAS 39, ces instruments ont été
principalement des swaps de taux d’intérêt. désignés comme instruments de couverture de portefeuille
(comptabilité de macrocouverture). En 2023, le Groupe a transféré
Par ailleurs, le Groupe, au titre de certaines de ses activités de Banque
dans un portefeuille de transaction des swaps conclus pour réduire la
de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, est exposé à la variation
macrocouverture ainsi que les swaps de couverture initiaux (taux
dans le futur des flux de trésorerie sur ses besoins de refinancement à
receveur) retournés par ces derniers. Les tableaux de la présente note
court et à moyen terme et met en place des relations de couverture
incluent l’effet de ce reclassement. Le montant cumulé de réévaluation
qualifiées comptablement de couverture de flux de trésorerie. Le
restant à amortir sur la durée de vie résiduelle des instruments
besoin de refinancement hautement probable est déterminé en
couverts au 31 décembre 2023 issu des couvertures de valeur
fonction de données historiques établies par activité et représentatives
interrompues correspondant aux swaps transférés en portefeuille de
des encours du bilan. Ces données peuvent être revues à la hausse ou à
transaction s’élève à 1 858 millions d’euros en réduction du passif.
la baisse en fonction de l’évolution des modes de gestion.
Au 31 décembre 2023, les écarts de réévaluation des portefeuilles
Enfin, dans le cadre de leur gestion des risques structurels de taux et de
d’actifs financiers à taux fixe et des portefeuilles de passifs financiers à
change, les entités du Groupe mettent en place des couvertures de
taux fixe macro‑couverts restent négatifs sous l’effet de
juste valeur pour des portefeuilles d’actifs ou de passifs au titre du
l’environnement des taux élevés. À l’actif du bilan l’écart de
risque de taux ainsi que des couvertures de flux de trésorerie et
réévaluation des portefeuilles d’actifs couverts en taux s’élève ainsi à
d’investissement net à l’étranger au titre du risque de change.
-433 millions d’euros au 31 décembre 2023 (contre -2 262 millions
d’euros au 31 décembre 2022), et au passif du bilan l’écart de
réévaluation des portefeuilles de passifs couverts en taux s’élève à
-5 857 millions d’euros au 31 décembre 2023 (contre -9 659 millions
d’euros au 31 décembre 2022).

ENGAGEMENTS (NOTIONNELS)

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Instruments de taux d’intérêt 668 657 862 372
Instruments fermes 668 657 862 030
Swaps 523 652 729 222
Contrats à terme de taux 145 005 132 808
Instruments conditionnels - 342
Instruments de change 8 355 8 333
Instruments fermes 8 355 8 333
Instruments sur actions et indices 226 179
Instruments fermes 226 179
TOTAL 677 238 870 884

474
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

ÉCHÉANCES DES ENGAGEMENTS (NOTIONNELS)

Ces éléments sont présentés en fonction des échéances contractuelles des instruments financiers.

De 3 mois
Jusqu’à à moins
(En M EUR) 3 mois de 1 an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans 31.12.2023
Instruments de taux d’intérêt 69 087 203 984 264 416 131 170 668 657
Instruments de change 1 865 5 148 1 328 14 8 355
Instruments sur actions et indices 65 35 125 1 226
TOTAL 71 017 209 167 265 869 131 185 677 238

COUVERTURE DE JUSTE VALEUR : DÉTAIL DES ÉLÉMENTS COUVERTS

31.12.2023
Variation de juste
Variation cumulée valeur enregistrée
(En M EUR) Valeur comptable de juste valeur(2) sur la période(3)
Couverture du risque de taux d’intérêt (2 973)
Actifs couverts 97 107 (189) 3 111
Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 1 382 (56) 45
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 8 016 (145) 160
Titres de dette au coût amorti 2 391 (59) 202
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 26 455 504 971
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti macro‑couverts(1) 58 863 (433) 1 733
Passifs couverts 166 359 (10 743) (6 084)
Dettes représentées par un titre 41 632 (2 666) (1 756)
Dettes envers les établissements de crédit 20 426 (1 082) (850)
Dettes envers la clientèle 13 856 (3) (83)
Dettes subordonnées 10 815 (1 135) (280)
Dettes envers la clientèle macro‑couvertes(1) 79 630 (5 857) (3 115)
Couverture du risque de change 1
Passifs couverts 195 1 1
Dettes subordonnées 195 1 1
Couverture du risque action (0)
Passifs couverts 2 (0) (0)
Autres passifs 2 (0) (0)
TOTAL (2 972)

475
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

31.12.2022 R
Variation de juste
Variation cumulée valeur enregistrée
(En M EUR) Valeur comptable de juste valeur(2) sur la période(3)
Couverture du risque de taux d’intérêt 16 019
Actifs couverts 86 051 (3 613) (4 637)
Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 1 282 (100) (102)
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti 8 074 (316) (638)
Titres de dette au coût amorti 1 827 (257) (100)
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 27 502 (678) (1 654)
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti macro‑couverts(1) 47 366 (2 262) (2 143)
Passifs couverts 201 845 (17 353) 20 656
Dettes représentées par un titre 43 501 (4 195) 4 354
Dettes envers les établissements de crédit 18 744 (1 933) 2 034
Dettes envers la clientèle 10 341 (90) 197
Dettes subordonnées 13 434 (1 476) 1 760
Dettes envers la clientèle macro‑couvertes(1) 115 825 (9 659) 12 311
Couverture du risque de change (1)
Passifs couverts 192 2 (1)
Dettes subordonnées 192 2 (1)
Couverture du risque Action (0)
Passifs couverts 4 (0) (0)
Autres passifs 4 (0) (0)
TOTAL 16 018
(1) La valeur comptable des éléments couverts, pour les opérations de macro‑couvertures, représente la somme de l’encours couvert et de l’Écart de réévaluation des
portefeuilles couverts en taux.
(2) La variation cumulée de juste valeur s’entend hors intérêts courus pour les éléments couverts au titre du risque de taux. Le montant présenté inclut également
l’ajustement de juste valeur restant à amortir des éléments pour lesquels la relation de couverture a été déqualifiée.
(3) La variation de juste valeur attribuable au risque couvert uniquement et servant à la détermination de la part inefficace de la juste valeur de l’instrument de
couverture. Cette variation s’entend hors intérêts courus pour les éléments couverts contre le risque de taux.

Au 31 décembre 2023, 1 773 millions d’euros de variation de juste valeur cumulée restent à amortir à la suite de l’arrêt des relations de couverture
dont 1 858 millions de juste valeur cumulée restant à amortir relatifs au transfert des swaps en portefeuille de transaction au 31 décembre 2023
présenté précédemment.

476
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

DÉTAIL DES INSTRUMENTS DE COUVERTURE

31.12.2023

Juste valeur(2) Variation Inefficacité


de juste valeur comptabilisée
Engagements enregistrée dans le résultat
(En M EUR) (notionnels) Actif Passif sur la période de la période
Couverture du risque de taux d’intérêt 274 565 10 112 18 181 3 141 168
Instruments fermes – Swaps 274 565 10 112 18 181 3 141 168
En couverture d’actifs 36 665 1 538 1 794 (1 351) 27
En couverture de portefeuilles d’actifs (macro‑couverture)(1) 56 723 1 585 1 041 (1 807) (75)
En couverture de passifs 96 289 1 360 5 822 3 096 128
En couverture de portefeuilles de passifs (macro‑couverture)(1) 84 888 5 629 9 524 3 203 88
Instruments conditionnels - - - - -
En couverture de portefeuilles d’actifs (macro‑couverture)(1) - - - - -
Couverture du risque de change 195 1 1 (1) -
Instruments fermes 195 1 1 (1) -
En couverture de passifs 195 1 1 (1) -
Couverture du risque action 4 0 0 0 (0)
Instruments conditionnels 4 0 0 0 (0)
En couverture de passifs 4 0 0 0 (0)
TOTAL 274 764 10 113 18 182 3 140 168

31.12.2022 R

Juste valeur(2) Variation Inefficacité


de juste valeur comptabilisée
Engagements enregistrée dans le résultat
(En M EUR) (notionnels) Actif Passif sur la période de la période
Couverture du risque de taux d’intérêt 314 235 32 252 45 538 (16 246) (227)
Instruments fermes – Swaps 313 893 32 215 45 538 (16 251) (227)
En couverture d’actifs 37 495 2 187 1 259 2 432 (62)
En couverture de portefeuilles d’actifs (macro‑couverture)(1) 45 575 2 811 712 2 200 61
En couverture de passifs 105 049 825 8 235 (8 621) (274)
En couverture de portefeuilles de passifs (macro‑couverture)(1) 125 774 26 392 35 332 (12 262) 48
Instruments conditionnels 342 37 - 5 -
En couverture de portefeuilles d’actifs (macro‑couverture)(1) 342 37 - 5 -
Couverture du risque de change 192 20 1 1 -
Instruments fermes 192 20 1 1 -
En couverture de passifs 192 20 1 1 -
Couverture du risque action 4 0 0 (1) (1)
Instruments conditionnels 4 0 0 (1) (1)
En couverture de passifs 4 0 0 (1) (1)
TOTAL 314 431 32 272 45 539 (16 246) (228)
(1) Pour les opérations de macro‑couverture, l’engagement présenté ici correspond à la position nette des instruments dérivés de couverture de manière à refléter
l’exposition économique générée par ces instruments. Cette position est à mettre en relation avec la valeur au bilan des éléments couverts qui constitue l’exposition
à couvrir.
(2) La juste valeur des dérivés de couverture s’entend intérêts courus inclus pour les instruments de taux d’intérêts.

477
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

COUVERTURE DE FLUX DE TRÉSORERIE : DÉTAIL DES ÉLÉMENTS COUVERTS

Le tableau suivant présente la variation de juste valeur de l’élément couvert utilisée aux fins de la comptabilisation de l’inefficacité de la couverture
sur la période. S’agissant de relations de couverture de flux de trésorerie, la variation de juste valeur de l’élément couvert est mesurée par la
méthode du dérivé hypothétique décrite dans les principes comptables énoncés ci‑dessus.

31.12.2023 31.12.2022 R
(En M EUR) Variation de juste valeur Variation de juste valeur
Couverture du risque de taux d’intérêt 2 550
Actifs couverts 33 135
Prêts et créances sur les établissements de crédit, au coût amorti 30 -
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres (22) 135
Prêts et créances sur la clientèle macro‑couverts 25 -
Passifs couverts (31) 415
Dettes représentées par un titre 80 (110)
Dettes envers les établissements de crédit (20) (51)
Dettes envers la clientèle (91) 576
Couverture du risque de change 40 (55)
Actifs couverts (16) -
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres (16) -
Passifs couverts 41 (54)
Dettes représentées par un titre 41 -
Dettes subordonnées - (54)
Transactions futures 15 (1)
Couverture du risque action 6 43
Transactions futures 6 43
TOTAL 48 538

478
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

DÉTAIL DES INSTRUMENTS DE COUVERTURE

31.12.2023
Variation de juste valeur
Juste valeur enregistrée sur la période
Variation cumulée
Part enregistrée de juste valeur
dans les gains enregistrée dans
et pertes les gains et pertes
directement Part inefficace directement
Engagements comptabilisés en comptabilisée comptabilisés en
(En M EUR) (notionnels) Actif Passif capitaux propres en résultat capitaux propres
Couverture du risque de taux d’intérêt 13 592 309 394 (2) 1 (432)
Instruments fermes – Swaps 13 587 309 394 (2) 1 (432)
En couverture d’actifs 1 726 156 10 (9) 16 (121)
En couverture de portefeuilles d’actifs
(macro‑couverture)(1) 1 120 57 1 (24) (16) 24
En couverture de passifs 10 741 96 383 31 1 (335)
Instruments fermes – Contrats à terme
de taux 5 - - - - -
En couverture de passifs 5 - - - - -
Couverture du risque de change 2 356 5 56 (40) - (3)
Instruments fermes 2 356 5 56 (40) - (3)
En couverture d’actifs - - - - - -
En couverture de passifs 1 602 5 46 (25) - (5)
En couverture de transactions futures 754 - 10 (15) - 2
Instruments conditionnels - - - - - -
En couverture de transactions futures - - - - - -
Instruments non dérivés - - - - - -
En couverture de transactions futures - - - - - -
Couverture du risque action 222 7 25 (6) - (8)
Instruments conditionnels 222 7 25 (6) - (8)
En couverture de transactions futures 222 7 25 (6) - (8)
TOTAL 16 170 321 475 (48) 1 (443)
(1) Pour les opérations de macro‑couverture, l’engagement présenté ici correspond à la position nette des instruments dérivés de couverture de manière à refléter
l’exposition économique générée par ces instruments.

479
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

31.12.2022 R
Variation de juste valeur
Juste valeur enregistrée sur la période
Variation cumulée
Part enregistrée de juste valeur
dans les gains enregistrée dans
et pertes les gains et pertes
directement Part inefficace directement
Engagements comptabilisés en comptabilisée comptabilisés en
(En M EUR) (notionnels) Actif Passif capitaux propres en résultat capitaux propres
Couverture du risque de taux d’intérêt 12 302 420 444 (551) (10) (374)
Instruments fermes – Swaps 12 294 420 444 (551) (10) (374)
En couverture d’actifs 849 121 - (188) - (170)
En couverture de portefeuilles d’actifs
(macro‑couverture)(1) 1 185 39 - 52 (8) 46
En couverture de passifs 10 260 260 444 (415) (2) (250)
Instruments fermes – Contrats à terme
de taux 8 - - - - -
En couverture de passifs 8 - - - - -
Couverture du risque de change 1 827 44 50 55 9 (1)
Instruments fermes 1 827 36 41 55 10 -
En couverture d’actifs 1 008 12 19 - - -
En couverture de passifs 213 17 3 54 - -
En couverture de transactions futures 606 7 19 1 10 -
Instruments conditionnels - - - - (1) -
En couverture de transactions futures - - - - (1) -
Instruments non dérivés - 8 9 - - -
En couverture de transactions futures - 8 9 - - -
Couverture du risque action 175 6 17 (43) - (6)
Instruments conditionnels 175 6 17 (43) - (6)
En couverture de transactions futures 175 6 17 (43) - (6)
TOTAL 14 304 470 511 (539) (1) (381)
(1) Pour les opérations de macro‑couverture, l’engagement présenté ici correspond à la position nette des instruments dérivés de couverture de manière à refléter
l’exposition économique générée par ces instruments.

COUVERTURE D’UN INVESTISSEMENT NET À L’ÉTRANGER : DÉTAIL DES ÉLÉMENTS COUVERTS

31.12.2023 31.12.2022 R
Variation Stock d’écarts de Variation Stock d’écarts de
de juste valeur conversion associés de juste valeur conversion associés
de l’élément couvert aux éléments de l’élément couvert aux éléments
(En M EUR) sur la période(1) couverts sur la période(1) couverts
Couverture du risque de change (156) (454) (77) (298)
Investissement net couvert en GBP 60 (208) (170) (268)
Investissement net couvert en CZK (46) 293 76 339
Investissement net couvert en RUB - - 106 -
Investissement net couvert en RON (4) (71) 5 (66)
Investissement net couvert en USD (23) (16) (21) 6
Investissement net couvert (autres devises) (143) (452) (73) (309)
(1) Variation de juste valeur attribuable au risque couvert uniquement et servant à la détermination de la part inefficace de la juste valeur de l’instrument de
couverture. Une variation négative de la juste valeur de l’élément couvert traduit une diminution du stock au passif.

480
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

COUVERTURE D’UN INVESTISSEMENT NET À L’ÉTRANGER : DÉTAIL DES INSTRUMENTS DE COUVERTURE

31.12.2023
Variation de valeur
Valeur comptable(1) enregistrée sur la période(2)
Variation cumulée
Part enregistrée de valeur
dans les gains enregistrée dans
et pertes les gains et pertes
directement Part inefficace directement
Engagements comptabilisés en comptabilisée comptabilisés en
(En M EUR) (notionnels) Actif Passif capitaux propres en résultat(3) capitaux propres
Couverture du risque de change 5 804 151 2 817 156 72 454
Instruments dérivés fermes 5 804 151 51 166 72 265
Investissement net couvert en GBP 1 149 18 10 (21) 5 (151)
Investissement net couvert en CZK 1 258 43 6 29 30 (89)
Investissement net couvert en RUB - - - - - -
Investissement net couvert en RON 599 2 - 4 6 55
Investissement net couvert en USD 249 14 7 23 11 50
Investissement net couvert (autres
devises) 2 549 74 28 131 20 400
Instruments non dérivés - - 2 766 (10) - 189
Investissement net couvert en GBP - - 1 867 (39) - 359
Investissement net couvert en CZK - - 720 17 - (204)
Investissement net couvert en RUB - - - - - -
Investissement net couvert en RON - - 34 - - 16
Investissement net couvert en USD - - - - - (33)
Investissement net couvert (autres
devises) - - 145 12 - 51

481
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

31.12.2022 R
Variation de valeur
Valeur comptable(1) enregistrée sur la période(2)
Variation cumulée
Part enregistrée de valeur
dans les gains enregistrée dans
et pertes les gains et pertes
directement Part inefficace directement
Engagements comptabilisés en comptabilisée comptabilisés en
(En M EUR) (notionnels) Actif Passif capitaux propres en résultat(3) capitaux propres
Couverture du risque de change 6 314 229 2 975 76 (81) 298
Instruments dérivés fermes 6 314 229 114 17 (81) 99
Investissement net couvert en GBP 1 320 58 9 48 (6) (130)
Investissement net couvert en CZK 1 352 4 43 (51) (52) (118)
Investissement net couvert en RUB - - - (57) 20 -
Investissement net couvert en RON 470 2 5 (5) (5) 51
Investissement net couvert en USD 732 49 11 21 (12) 27
Investissement net couvert (autres
devises) 2 440 116 46 61 (26) 269
Instruments non dérivés - 2 861 59 - 199
Investissement net couvert en GBP - 1 761 124 - 398
Investissement net couvert en CZK - 837 (25) - (221)
Investissement net couvert en RUB - - (50) - -
Investissement net couvert en RON - 38 - - 15
Investissement net couvert en USD - - - - (33)
Investissement net couvert (autres
devises) - 225 10 - 40
(1) La valeur comptable est représentative de la juste valeur lorsqu’il s’agit d’instruments dérivés et du coût amorti, converti à la date d’arrêté des comptes, lorsqu’il
s’agit de prêts/emprunts en devises.
(2) Une variation positive de valeur traduit un gain.
(3) Dans le cas de couverture du risque de change avec des dérivés, la variation de juste valeur attribuable au risque de change couvert est présentée dans la rubrique
Part enregistrée dans les gains et pertes directement comptabilisées en capitaux propores et compense parfaitement l'écart de change constaté sur l'élément
couvert. Les montants présentés dans la rubrique Part inefficace comptabilisée en résultat correspondent aux effets relatifs au risque autres que le risque de
change.

482
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.3 Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres

CONSÉQUENCES SUR LES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS DU GROUPE DE LA PREMIÈRE APPLICATION D’IFRS 9
PAR LES FILIALES D’ASSURANCE (CF. NOTE 1)

Ajustements
de la valeur
comptable
liée aux
Reclassements placements
de prêts et
des actifs créances au
financiers regard du
disponibles à modèle de Soldes Effets des
(En M EUR) 31.12.2021 la vente gestion reclassés reclassements 01.01.2022 R 31.12.2022 R
Instruments de dettes 43 180 67 632 1 454 112 266 159 112 425 92 696
Obligation et autres titres de dettes 43 081 67 632 1 417 112 130 159 112 289 92 655
Prêts, créances et pensions livrées 99 37 136 136 41
Actions et autres instruments de
capitaux propres 270 270 270 264
TOTAL DES ACTIFS FINANCIERS À LA
JUSTE VALEUR PAR CAPITAUX
PROPRES 43 450 67 632 1 454 112 536 159 112 695 92 960

SYNTHÈSE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Instruments de dettes 90 630 92 696
Obligations et autres titres de dettes 90 614 92 655
Prêts, créances et pensions livrées 16 41
Actions et autres instruments de capitaux propres 264 264
TOTAL 90 894 92 960
dont titres prêtés 228 249

NOTE 3.3.1 INSTRUMENTS DE DETTES

PRINCIPES COMPTABLES
Les instruments de dettes (prêts et créances, obligations et titres assimilés) sont classés dans la catégorie Actifs financiers à la juste valeur par
capitaux propres lorsque leurs flux contractuels sont représentatifs de contrats de prêts basiques (SPPI) et qu’ils sont gérés suivant un modèle
de collecte des flux de trésorerie contractuels et de vente. Lors de leur comptabilisation initiale, ces actifs financiers sont évalués à leur juste
valeur en intégrant les frais directement attribuables à leur acquisition ou à leur souscription.
Les revenus courus ou acquis des instruments de dettes sont enregistrés en résultat sur la base du Taux d’intérêt effectif dans la rubrique
« Intérêts et produits assimilés ».
En date de clôture, ces instruments sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur, hors revenus, sont inscrites en capitaux
propres dans la rubrique « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres », à l’exception des écarts de change sur les actifs
monétaires en devises qui sont enregistrés en résultat. Par ailleurs, ces actifs financiers étant soumis au modèle de dépréciation pour risque
de crédit, les variations des pertes de crédit attendues sont comptabilisées en résultat dans la rubrique « Coût du risque de crédit » en
contrepartie de la rubrique « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ». Les règles de dépréciation appliquées sont
décrites dans la Note 3.8.

483
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

MODÈLE D’ACTIVITÉ « COLLECTE DES FLUX CONTRACTUELS ET VENTE »


L’objectif de ce modèle d’activité est de réaliser des flux de trésorerie par la perception de flux de paiements contractuels mais aussi par la vente
d’actifs financiers. Dans ce modèle, les cessions d’actifs ne sont pas marginales ou exceptionnelles, mais elles concourent bien à la réalisation des
objectifs de l’activité concernée.

Activités de gestion de trésorerie


Au sein du Groupe, hors activités d’assurance, le modèle de collecte des flux contractuels et vente s’applique
essentiellement aux activités de gestion de trésorerie pour compte propre et de gestion du portefeuille de
titres dits HQLA (High Quality Liquid Assets) inclus dans les réserves de liquidité. Le modèle de collecte des
flux contractuels n’est que marginalement utilisé par certaines filiales pour la gestion de leurs titres HQLA.

MOUVEMENTS DE LA PÉRIODE

(En M EUR) 2023


Solde au 1er janvier 92 696
Acquisitions/décaissements 37 720
Cessions/remboursements (42 448)
Transferts vers (ou depuis) une autre catégorie comptable 30
Variations de périmètre et autres (132)
Variations de juste valeur de la période 3 607
Variations des créances rattachées (60)
Différences de change (783)
Solde au 31 décembre 90 630

CUMUL DES GAINS ET PERTES LATENTS COMPTABILISES DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Gains latents 993 798
Pertes latentes (3 666) (5 873)
TOTAL(1) (2 673) (5 075)
(1) Dont -2 298 millions d’euros au titre des filiales du secteur d’assurance au 31 décembre 2023 (-4 479 millions d’euros au 31 décembre 2022). Ce montant doit être
appréhendé en prenant en comptes les produits et charges financiers enregistrés directement dans les capitaux propres dans le cadre de l’évaluation des contrats
d’assurance associés pour +2 314 millions d’euros au 31 décembre 2023 (+4 448 millions d’euros au 31 décembre 2022).

NOTE 3.3.2 INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES

PRINCIPES COMPTABLES
Les instruments de capitaux propres (actions et titres assimilés) qui ne sont pas détenus à des fins de transaction peuvent être désignés dès
l’origine par le Groupe pour être évalués à la juste valeur par capitaux propres. Ce choix, effectué ligne à ligne, est irrévocable.
Ces instruments de capitaux propres sont alors évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur sont inscrites en Gains et pertes
comptabilisés directement en capitaux propres sans reclassement ultérieur en résultat. En cas de cession, les plus ou moins‑values réalisées
sont reclassées dans les Réserves consolidées à l’ouverture de l’exercice comptable suivant la cession. Seuls les produits de dividendes
représentatifs d’un retour sur investissement sont enregistrés en résultat, dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à
la juste valeur par capitaux propres ».

Le Groupe n’a choisi que de manière très exceptionnelle de désigner des instruments de capitaux propres pour être évalués à la juste valeur par
capitaux propres.

484
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.4 Juste valeur des instruments financiers évalués en juste valeur

Les actifs et passifs financiers comptabilisés au bilan du Groupe sont évalués soit à la juste valeur soit au coût
amorti. Pour ces derniers, leur juste valeur est alors indiquée dans les notes annexes (cf. Note 3.9).

Si un instrument est coté sur un marché actif, sa juste valeur est égale à son prix de marché.
POUR FAIRE Mais de très nombreux instruments financiers ne sont pas cotés (comme la plupart des prêts et dépôts
SIMPLE clientèle, et des créances et dettes interbancaires) ou ne sont négociables que sur des marchés peu actifs ou
sur des marchés de gré à gré (ce qui est le cas de nombreux instruments dérivés).

La juste valeur de ces instruments est alors calculée en utilisant des techniques ou modèles de valorisation.
Les paramètres de marché utilisés dans ces modèles doivent être observables, à défaut ils sont déterminés
sur la base d’estimations internes. Les modèles et les paramètres utilisés font l’objet de validations et de
contrôles indépendants.

PRINCIPES COMPTABLES
Définition de la juste valeur
La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des
intervenants de marché à la date d’évaluation.
En l’absence de prix observable pour un actif ou un passif identique, la juste valeur des instruments financiers est déterminée à l’aide d’une
autre technique d’évaluation qui maximise l’utilisation de données de marché observables en retenant des hypothèses que les intervenants
du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’instrument considéré.
Hiérarchie de la juste valeur
À des fins d’information en annexe des comptes consolidés, la juste valeur des instruments financiers est présentée selon une hiérarchie des
justes valeurs qui reflète le niveau d’observabilité des données utilisées pour réaliser les évaluations. La hiérarchie des justes valeurs se
compose des niveaux suivants :
NIVEAU 1 (N1) : INSTRUMENTS VALORISÉS PAR DES PRIX (NON AJUSTÉS) COTÉS SUR DES MARCHÉS ACTIFS POUR DES
ACTIFS OU DES PASSIFS IDENTIQUES
Les instruments évalués en juste valeur au bilan, et présentés dans ce niveau 1, comprennent notamment les actions cotées sur un marché
actif, les obligations d’États ou d’entreprises qui bénéficient de cotations externes directes (cotations brokers/dealers), les instruments dérivés
traités sur les marchés organisés (futures, options), les parts de fonds (y compris les OPCVM) dont la valeur liquidative est disponible en date
d’arrêté des comptes.
Un instrument financier est considéré comme coté sur un marché actif si des cours sont aisément et régulièrement disponibles auprès d’une
Bourse, d’un courtier, d’un négociateur, d’un secteur d’activité, d’un service d’évaluation des prix ou d’une agence réglementaire et que ces
prix représentent des transactions réelles et intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale.
L’appréciation du caractère inactif d’un marché s’appuie sur des indicateurs tels que la baisse significative du volume des transactions et du
niveau d’activité sur le marché, la forte dispersion des prix disponibles entre les différents intervenants de marché mentionnés supra ou
l’ancienneté des dernières transactions observées sur le marché dans des conditions de concurrence normale.
Lorsque l’instrument financier est traité sur différents marchés et que le Groupe a un accès immédiat à ces marchés, la juste valeur de l’instrument
financier est représentée par le prix du marché sur lequel les volumes et niveaux d’activité sont les plus élevés pour cet instrument. Les transactions
résultant de situations de ventes forcées ne sont généralement pas prises en compte pour la détermination du prix de marché.
NIVEAU 2 (N2) : INSTRUMENTS VALORISÉS À L’AIDE DE DONNÉES AUTRES QUE LES PRIX COTÉS VISÉS AU NIVEAU 1 ET
QUI SONT OBSERVABLES POUR L’ACTIF OU LE PASSIF CONCERNÉ, SOIT DIRECTEMENT (À SAVOIR DES PRIX) SOIT
INDIRECTEMENT (À SAVOIR DES DONNÉES DÉRIVÉES DE PRIX)
Il s’agit d’instruments valorisés à l’aide d’un modèle financier basé sur des paramètres de marché. Les paramètres utilisés doivent être
observables sur des marchés actifs ; l’utilisation de certains paramètres inobservables n’est possible que si ces derniers n’ont qu’une influence
mineure sur la juste valeur de l’instrument dans son ensemble. Les prix publiés par une source externe, dérivés de l’évaluation d’instruments
similaires, sont considérés comme des données dérivées de prix.

485
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Sont notamment présentés dans la catégorie N2 les instruments financiers non dérivés évalués en juste valeur au bilan, qui ne bénéficient pas
de cotations directes ou qui bénéficient d’une cotation sur un marché insuffisamment actif (cela peut inclure des obligations d’entreprises,
des opérations de pension livrées, des titres adossés à des prêts hypothécaires, des parts de fonds), ainsi que les instruments financiers
dérivés fermes et optionnels du marché de gré à gré : contrats d’échange de taux d’intérêt, caps, floors, swaptions, options sur actions, sur
indices, sur cours de change, sur matières premières, dérivés de crédit. Ces instruments ont des maturités correspondant aux zones de termes
communément traitées dans le marché, et peuvent être simples ou bien présenter des profils de rémunération plus complexes (options à
barrière, produits à sous‑jacents multiples par exemple), la complexité restant cependant limitée. Les techniques de valorisation alors
utilisées font appel à des méthodes usuelles et partagées par les principaux intervenants de marché.
Cette catégorie comprend également la juste valeur des prêts et créances évalués au coût amorti au bilan et pour lesquels le risque de crédit
de la contrepartie fait l’objet d’une cotation sous forme de Credit Default Swap (CDS) (cf. Note 3.9).
NIVEAU 3 (N3) : INSTRUMENTS POUR LESQUELS UNE PART SIGNIFICATIVE DES DONNÉES UTILISÉES POUR LA
VALORISATION NE SONT PAS BASÉES SUR DES DONNÉES OBSERVABLES DE MARCHÉ (DONNÉES DITES NON
OBSERVABLES)
Il s’agit d’instruments financiers valorisés à l’aide d’un modèle financier basé sur des paramètres de marché, parmi lesquels ceux ayant un
caractère non observable ou observable sur des marchés insuffisamment actifs, ont une influence significative sur la juste valeur de
l’instrument dans son ensemble.
Ainsi, les instruments financiers classés en catégorie N3 comprennent notamment des dérivés et des opérations de pension ayant des
échéances plus longues que celles traitées habituellement sur les marchés, et/ou dont les profils de rémunération présentent des spécificités
marquées, les dettes structurées incluant les dérivés incorporés valorisés sur la base de méthodes utilisant des paramètres non observables
ou encore les actions détenues à long terme valorisées à partir d’un modèle d’évaluation d’entreprise, ce qui est le cas pour les sociétés non
cotées ou cotées sur des marchés insuffisamment actifs.
S’agissant des dérivés complexes, les principaux instruments en N3 sont les suivants :
W dérivés sur actions : contrats optionnels de maturité longue et/ou présentant des mécanismes de rémunération sur mesure. Ces
instruments sont sensibles à des paramètres de marché (volatilités, taux de dividende, corrélations…) dont la technique d’évaluation
dépend, en l’absence de profondeur de marché et d’une objectivation possible par des prix régulièrement traités, de méthodes
propriétaires (par exemple extrapolation de données observables, analyse historique). Les produits hybrides actions (c’est-à-dire dont au
moins un sous‑jacent n’est pas de type action) sont également classés en N3 dans la mesure où les corrélations entre sous‑jacents
différents sont généralement non observables ;
W dérivés de taux d’intérêt : options long terme et/ou exotiques, produits sensibles à la corrélation (entre différents taux d'intérêt, différents
taux de change, ou, par exemple pour les produits quanto, pour lesquels les devises de règlement et des sous‑jacents sont différentes,
entre taux d'intérêt et taux de change) ; ils sont susceptibles d’être classés en N3 pour cause de paramètres de valorisation non
observables, compte tenu de la liquidité des couples concernés et de la maturité résiduelle des transactions (par exemple sont jugées non
observables les corrélations Taux/Taux sur le couple USD/JPY) ;
W dérivés de crédit : la catégorie N3 comprend ici principalement des instruments sur paniers exposés à la corrélation de temps de défaut
(produits de type « N to default » dans lequel l’acheteur de protection est dédommagé à partir du Nième défaut, qui sont exposés à la
qualité de crédit des signatures composant le panier et à leur corrélation, ou de type « CDO Bespoke », qui sont des CDO – Collateralised
Debt Obligation de tranches « sur mesure », c’est-à-dire créés spécifiquement pour un groupe d’investisseurs et structurés en fonction de
leur besoin), ainsi que les produits soumis à la volatilité de spread de crédit ;
W dérivés sur matières premières : sont inclus dans cette catégorie des produits faisant appel à des paramètres de volatilité ou de corrélation
non observables (options sur swap de matières premières, instruments sur paniers de sous‑jacents par exemple).

486
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.4.1 ACTIFS FINANCIERS ÉVALUÉS EN JUSTE VALEUR AU BILAN

31.12.2023 31.12.2022 R
(En M EUR) Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total
Portefeuille de transaction (hors dérivés) 104 493 171 245 6 814 282 552 96 221 131 547 6 402 234 170
Obligations et autres titres de dettes* 32 843 6 275 308 39 426 22 857 3 007 158 26 022
Actions et autres instruments de capitaux
propres* 71 524 170 - 71 694 73 362 1 042 - 74 404
Pensions livrées - 152 944 6 130 159 074 - 116 586 6 166 122 752
Prêts, créances et autres actifs de transaction 126 11 856 376 12 358 2 10 912 78 10 992
Dérivés de transaction 6 81 276 2 253 83 535 - 73 393 3 382 76 775
Instruments de taux d’intérêt* 5 40 806 1 668 42 479 - 32 527 2 477 35 004
Instruments de change* - 18 575 230 18 805 - 23 826 446 24 272
Instruments sur actions et indices 1 19 581 189 19 771 - 15 411 106 15 517
Instruments sur matières premières - 84 - 84 - 199 - 199
Dérivés de crédit - 1 820 166 1 986 - 1 403 353 1 756
Autres instruments financiers à terme - 410 - 410 - 27 - 27
Actifs financiers évalués obligatoirement
à la juste valeur par résultat 72 451 23 683 18 517 114 651 60 538 25 183 15 881 101 602
Obligations et autres titres de dettes 26 750 2 579 1 347 30 676 19 645 1 904 864 22 413
Actions et autres instruments de capitaux
propres* 45 701 9 169 13 822 68 692 40 893 11 934 9 929 62 756
Prêts, créances et pensions livrées* - 11 935 3 348 15 283 - 11 345 5 088 16 433
Actifs financiers à la juste valeur par résultat
sur option 13 732 1 412 - 15 144 13 277 1 327 - 14 604
Obligations et autres titres de dettes 13 732 89 - 13 821 13 277 92 - 13 369
Prêts, créances et pensions livrées - 68 - 68 - 55 - 55
Actifs distincts pour régimes d’avantages du
personnel - 1 255 - 1 255 - 1 180 - 1 180
Dérivés de couverture - 10 585 - 10 585 - 32 971 - 32 971
Instruments de taux d’intérêt - 10 421 - 10 421 - 32 672 - 32 672
Instruments de change - 157 - 157 - 293 - 293
Instruments sur actions et indices - 7 - 7 - 6 - 6
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux
propres 88 231 2 384 279 90 894 91 430 1 250 280 92 960
Instruments de dettes* 88 231 2 382 - 90 613 91 404 1 250 1 92 655
Instruments de capitaux propres - - 265 265 - - 264 264
Prêts et créances - 2 14 16 26 - 15 41
TOTAL 278 913 290 585 27 863 597 361 261 466 265 671 25 945 553 082
* Le retraitement des montants au 31 décembre 2022 intègre des modifications de classement entre niveaux en vue de se conformer au niveau d’observabilité des données
utilisées pour réaliser les évaluations des instruments financiers considérés. Elles concernent principalement un transfert du niveau 2 vers le niveau 1 au sein des Actions et
autres instruments de capitaux propres du portefeuille de transaction (3 780 millions d’euros).

487
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.4.2 PASSIFS FINANCIERS ÉVALUÉS EN JUSTE VALEUR AU BILAN

31.12.2023 31.12.2022 R
(En M EUR) Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total
Portefeuille de transaction (hors dérivés) 9 396 177 622 4 514 191 532 6 424 152 967 3 386 162 777
Dettes sur titres empruntés - 42 461 22 42 483 8 51 037 56 51 101
Obligations et autres titres de dettes vendus
à découvert 7 305 1 - 7 306 5 172 - 14 5 186
Actions et autres instruments de capitaux
propres vendus à découvert 2 091 - - 2 091 1 244 - - 1 244
Pensions livrées - 132 532 4 487 137 019 - 99 366 3 307 102 673
Emprunts et autres passifs de transaction - 2 628 5 2 633 - 2 564 9 2 573
Dérivés de transaction 12 85 741 4 050 89 803 14 68 701 3 941 72 656
Instruments de taux d’intérêt* 11 36 343 2 327 38 681 - 21 122 2 662 23 784
Instruments de change* 1 19 563 461 20 025 6 25 046 272 25 324
Instruments sur actions et indices - 27 555 1 056 28 611 7 20 464 738 21 209
Instruments sur matières premières - 208 - 208 - 154 - 154
Dérivés de crédit - 757 206 963 - 1 135 269 1 404
Autres instruments financiers à terme - 1 315 - 1 315 1 780 - 781
Passifs financiers à la juste valeur par résultat
sur option 657 56 503 37 089 94 249 - 32 071 36 671 68 742
Dérivés de couverture - 18 708 - 18 708 - 46 164 - 46 164
Instruments de taux d’intérêt - 18 575 - 18 575 - 45 981 - 45 981
Instruments de change - 108 - 108 - 166 - 166
Instruments sur actions et indices - 25 - 25 - 17 - 17
TOTAL 10 065 338 574 45 653 394 292 6 438 299 903 43 998 350 339
* Le retraitement des montants au 31 décembre 2022 intègre des modifications de classement entre niveaux en vue de se conformer au niveau d’observabilité des données
utilisées pour réaliser les évaluations des instruments financiers considérés. Elles concernent principalement un transfert du niveau 1 vers le niveau 2 au sein des
instruments de change du portefeuille de dérivés de transaction (336 millions d’euros).

488
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.4.3 TABLEAU DE VARIATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS DE NIVEAU 3

ACTIFS FINANCIERS

Variations
Cessions/ Transferts Transferts de
Solde au rembour- vers depuis Gains et Différences périmètre Solde au
(En M EUR) 31.12.2022 R Acquisitions sements Niveau 2 Niveau 2 pertes de change et autres 31.12.2023
Portefeuille de transaction
(hors dérivés) 6 402 5 829 (3 368) (1 451) 5 (589) (14) - 6 814
Obligations et autres titres
de dettes 158 724 (570) (65) 5 60 (4) - 308
Pensions livrées 6 166 4 802 (2 798) (1 386) - (653) (1) - 6 130
Prêts, créances et autres actifs
de transaction 78 303 - - - 4 (9) - 376
Dérivés de transaction 3 382 76 (4) (382) 84 (809) (94) - 2 253
Instruments de taux d’intérêt 2 477 - - (348) 59 (451) (69) - 1 668
Instruments de change 446 - - - 3 (200) (19) - 230
Instruments sur actions et
indices 106 76 (4) (5) 1 16 (1) - 189
Dérivés de crédit 353 - - (29) 21 (174) (5) - 166
Actifs financiers évalués
obligatoirement à la juste
valeur par résultat 15 881 5 844 (5 078) (1 256) 2 559 (293) (69) 929 18 517
Obligations et autres
instruments de dettes 864 1 606 (1 523) - 38 14 - 348 1 347
Actions et autres instruments
de capitaux propres 9 929 4 238 (2 897) (472) 2 480 (37) - 581 12 286
Prêts, créances et pensions
livrées 5 088 - (658) (784) 41 (270) (69) - 3 348
Actifs financiers à la juste
valeur par capitaux propres 280 4 (5) - - - - - 279
Instruments de dettes 1 4 (4) - - (1) - - -
Instruments de capitaux
propres 264 - - - - 1 - - 265
Prêts et créances 15 - (1) - - - - - 14
TOTAL 25 945 11 753 (8 455) (3 089) 2 648 (1 691) (177) 929 27 863

489
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

PASSIFS FINANCIERS

Variations
Cessions/ Transferts Transferts de
Solde au rembour- vers depuis Gains et Différences périmètre Solde au
(En M EUR) 31.12.2022 R Acquisitions sements Niveau 2 Niveau 2 pertes de change et autres 31.12.2023
Portefeuille de transaction
(hors dérivés) 3 386 3 810 (1 488) (295) - (818) (81) - 4 514
Dettes sur titres empruntés 56 - - - - (34) - - 22
Obligations et autres titres
de dettes vendus à découvert 14 - - - - (14) - - -
Pensions livrées 3 307 3 810 (1 488) (295) - (766) (81) - 4 487
Emprunts et autres passifs
de transaction 9 - - - - (4) - - 5
Dérivés de transaction 3 941 1 382 (458) (527) 274 (236) (326) - 4 050
Instruments de taux d’intérêt 2 662 - - (399) 246 119 (301) - 2 327
Instruments de change 272 856 (403) (1) 1 (263) (1) - 461
Instruments sur actions
et indices 738 526 (55) (84) 18 (70) (17) - 1 056
Dérivés de crédit 269 - - (43) 9 (22) (7) - 206
Passifs financiers à la juste
valeur par résultat sur
option 36 671 13 184 (12 866) (1 793) 188 2 397 (692) - 37 089
TOTAL 43 998 18 376 (14 812) (2 615) 462 1 343 (1 099) - 45 653

NOTE 3.4.4 MÉTHODES DE VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS À LA JUSTE VALEUR


AU BILAN
Pour les instruments financiers évalués à la juste valeur au bilan, la Ces valorisations sont complétées le cas échéant par des réserves ou
juste valeur est déterminée prioritairement en fonction de prix cotés ajustements (notamment bid‑ask ou liquidité) déterminés de manière
sur un marché actif. Ces prix peuvent être ajustés, le cas échéant, s’ils raisonnable et appropriée après examen des informations disponibles.
ne sont pas disponibles à la date de clôture, pour intégrer des
S’agissant des instruments financiers dérivés et des opérations de
événements ayant une incidence sur les prix, survenus après la
pension en juste valeur, on recense également un ajustement de valeur
fermeture des marchés boursiers mais avant la date d’évaluation ou en
pour risque de contrepartie (Credit valuation adjustment/Debt
cas de marché inactif.
valuation adjustment – CVA/DVA). Le Groupe intègre dans cet
Cependant, du fait notamment de la multiplicité des caractéristiques ajustement l’ensemble des contreparties concernées par les
des instruments financiers négociés de gré à gré sur les marchés transactions de dérivés, en prenant en compte dans le calcul du
financiers, un grand nombre de produits financiers traités par le montant afférant les caractéristiques individuelles des différents
Groupe ne fait pas l’objet d’une cotation directe sur les marchés. accords de compensation avec chacune des contreparties.
Pour ces produits, la juste valeur est déterminée à l’aide de techniques La CVA est déterminée sur la base de l’exposition attendue positive de
de valorisation couramment utilisées par les intervenants sur le l’entité du Groupe vis-à-vis de la contrepartie, de la probabilité de
marché pour évaluer des instruments financiers telles que défaut de la contrepartie et du montant des pertes en cas de défaut. La
l’actualisation des flux futurs pour les swaps ou le modèle de Black & DVA est calculée de façon symétrique sur la base de l’exposition
Scholes pour certaines options et utilisant des paramètres de attendue négative. Ces calculs sont réalisés sur la durée de vie de
valorisation dont la valeur est estimée sur la base des conditions de l’exposition potentielle, et privilégient l’utilisation de données de
marché existant à la clôture. Ces modèles de valorisation font l’objet marché observables et pertinentes. Depuis 2021, un dispositif permet
d’une validation indépendante par les experts du Département des d’identifier les nouvelles transactions pour lesquelles les ajustements
risques sur opérations de marché de la Direction des risques du CVA/DVA sont significatifs. Ces transactions font alors l’objet d’un
Groupe. classement en niveau 3.
Par ailleurs, les paramètres utilisés dans les modèles de valorisation, De même, un ajustement visant à prendre en compte les coûts ou
qu’ils proviennent de données observables sur les marchés ou non, bénéfices liés au financement de ces opérations (FVA, Funding
font l’objet de contrôles par la Direction financière des Activités de Valuation Adjustment) est également effectué.
Marché en accord avec les méthodologies définies par le Département
Les données à caractère observable doivent répondre aux
des risques sur opérations de marché.
caractéristiques suivantes : indépendantes, disponibles, diffusées
publiquement, basées sur un consensus étroit et étayées par des prix
de transactions.

490
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

À titre d’exemple, les données de consensus fournies par des INSTRUMENTS DE DETTES DÉTENUS, ÉMISSIONS
contreparties externes sont considérées comme observables si le STRUCTURÉES DÉSIGNÉES À LA JUSTE VALEUR
marché sous‑jacent est liquide et que les prix fournis sont confirmés ET INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS
par des transactions réelles. Sur les maturités élevées, ces données de La juste valeur de ces instruments financiers est déterminée par
consensus ne sont pas considérées comme observables : ainsi en est‑il référence aux cours de cotation de clôture ou aux cours fournis par des
des volatilités implicites utilisées pour valoriser les instruments courtiers à cette même date, lorsqu’ils sont disponibles. Pour les
optionnels sur actions pour les horizons supérieurs à cinq ans. instruments financiers non cotés, la juste valeur est déterminée à l’aide
En revanche, lorsque la maturité résiduelle de l’instrument devient de techniques de valorisation. S’agissant des passifs financiers évalués
inférieure à cinq ans, il devient sensible à des paramètres observables. à la juste valeur, les valorisations retenues intègrent l’effet du risque de
En cas de tensions particulières sur les marchés conduisant à l’absence crédit émetteur du Groupe.
des données de référence habituelles pour valoriser un instrument
financier, la Direction des risques peut être amenée à revoir les AUTRES DETTES
modalités de valorisation en fonction des données pertinentes Pour les instruments financiers cotés, la juste valeur est égale au cours
disponibles et le cas échéant mettre en œuvre un nouveau modèle, à de cotation de clôture. Pour les instruments financiers non cotés, la
l’instar des méthodes également utilisées par les autres acteurs du juste valeur est déterminée par l’actualisation au taux de marché
marché. (incluant les risques de contrepartie, de non‑performance et de
liquidité) des flux de trésorerie futurs.
ACTIONS ET AUTRES INSTRUMENTS DE CAPITAUX
PROPRES PRÊTS ET CRÉANCES
Pour les titres cotés, la juste valeur est égale à leur cours de Bourse à la
La juste valeur des prêts et des créances est calculée, en l’absence de
date de clôture.
marché actif de ces prêts, en actualisant les flux de trésorerie attendus
Pour les titres non cotés significatifs et pour les titres significatifs cotés à un taux d’actualisation basé sur les taux d’intérêt du marché en
sur un marché non liquide, la valorisation sera effectuée vigueur à la clôture pour des prêts ayant sensiblement les mêmes
prioritairement en utilisant une méthodologie d’évaluation modalités et les mêmes maturités, ces taux d’intérêt étant ajustés afin
développée : Discounted Cash Flows (DCF) ou Discounted Dividend de tenir compte du risque de crédit de l’emprunteur.
Model (DDM) et/ou de multiples de marché.
Pour les titres non cotés non significatifs, la juste valeur est déterminée
en fonction de l’instrument financier et en utilisant l’une des méthodes
de valorisation suivantes :
W quote‑part d’actif net réévalué détenue ;
W évaluation sur la base d’une transaction récente relative à la société
émettrice (entrée récente d’un tiers au capital, évaluation à dire
d’expert…) ;
W valorisation sur la base d’une transaction récente relative au secteur
dans lequel évolue la société émettrice (multiple de résultats,
multiple d’actifs…).

491
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.4.5 ESTIMATIONS DES PRINCIPAUX PARAMÈTRES NON OBSERVABLES


Le tableau ci‑après fournit pour les instruments en niveau 3 les intervalles de valeurs des principaux paramètres non observables par grande classe
d’instruments.

(En M EUR)
Intervalles de
données non
observables
Instruments cash Principaux types Techniques de Principales données
et dérivés de produits valorisation utilisées non observables min. max.
Volatilités des actions 1,00% 623,30%
Instruments dérivés Différents modèles de Dividendes des actions 0,00% 16,00%
simples et complexes sur valorisation des options sur Corrélations -80,10% 99,90%
Actions/fonds
fonds, actions ou paniers fonds, actions ou paniers
d’actions d’actions Volatilités des Hedge funds 7,60% 7,60%
Volatilités des Mutual funds 1,70% 26,80%
Instruments dérivés Modèle de valorisation des
hybrides taux/change, taux/ produits hybrides Corrélations -80,00% 85,00%
crédit
Instruments dérivés sur Modèle de valorisation des
taux de change options sur taux de change Volatilités de change 1,00% 31,00%

taux d'intérêt Instruments dérivés de taux


et/ou taux de change dont le notionnel est indexé
sur le comportement de Modèle de valorisation de
Taux constants de
remboursement anticipé produits à remboursements 0,00% 20,00%
remboursements anticipés
d’actifs sous‑jacent anticipés
européens
Instruments dérivés sur Modèle de valorisation des Corrélations 72,00% 90,00%
inflation produits inflation
Corrélation des temps 0,00% 100,00%
Technique de projection de défaut
de la corrélation et de Variance du taux de
CDO et tranches d’indices
modélisation du recouvrement des
recouvrement sous‑jacents d’un émetteur 0,00% 100,00%
Crédit unique
Corrélation des temps
de défaut 0,00% 100,00%
Autres instruments dérivés
Modèle de défaut de crédit Corrélation quanto 0,00% 100,00%
de crédit
Spreads de crédit 0,0 bps 82,4 bps
Modèle de valorisation des
Instruments sur paniers
Matières premières options sur matières Corrélations NA NA
de matières premières
premières
Actions détenues à long terme Actions détenues à des fins Actif net comptable,
stratégiques transactions récentes Non applicable - -

Le tableau ci‑après présente l’évaluation au bilan des instruments cash et dérivés. Quand il s’agit d’instruments hybrides, ces derniers sont ventilés
selon les principales données non observables.

31.12.2023
(En M EUR) Actif Passif
Actions/fonds 12 833 22 771
taux d'intérêt et/ou taux de change 13 031 22 676
Crédit 166 206
Actions détenues à long terme 1 833 -
TOTAL 27 863 45 653

492
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.4.6 SENSIBILITÉ DE LA JUSTE VALEUR POUR LES INSTRUMENTS EN NIVEAU 3


L’évaluation des paramètres non observables est effectuée de façon calculée pour chacun des paramètres sur une position nette, soit des
prudente, et plus particulièrement dans un contexte économique et hypothèses en lien avec la politique d’ajustements additionnels de
des conditions de marché toujours incertains. Ce caractère non valorisation de l’instrument financier concerné.
observable induit toutefois un certain degré d’incertitude sur leur
La variation « normée » correspond à l’écart‑type des prix de consensus
évaluation.
(TOTEM…) qui contribuent à évaluer le paramètre néanmoins
Pour le quantifier, une sensibilité de la juste valeur a été estimée au considéré comme non observable. En cas d’indisponibilité de ces
31 décembre 2023 sur les instruments évalués à partir de paramètres données, l’écart‑type des données historiques est alors utilisé pour
non observables. Cette estimation a été effectuée en prenant en évaluer le paramètre.
compte soit une variation « normée » des paramètres non observables,

SENSIBILITÉ DE LA JUSTE VALEUR DES INSTRUMENTS EN NIVEAU 3 À UNE VARIATION « NORMÉE »


DES PARAMÈTRES NON OBSERVABLES

31.12.2023 31.12.2022
(En M EUR) Impact négatif Impact positif Impact négatif Impact positif
Actions et autres instruments de capitaux propres, et dérivés (31) 52 (30) 82
Volatilités des actions (16) 16 - 5
Dividendes (10) 10 - 20
Corrélations (5) 25 (30) 56
Volatilités des Hedge funds - - - -
Volatilités des Mutual funds (0) 1 (0) 1
Instruments sur taux d'intérêt et/ou taux de change, et dérivés (13) 25 (15) 28
Corrélations entre taux d’intérêt et/ou taux de change (13) 24 (14) 27
Volatilités de change (0) 0 (1) 1
Taux constants de remboursements anticipés - - - -
Corrélations entre taux d’inflation (0) 0 (0) 0
Instruments de crédit et dérivés (4) 4 - 5
Corrélation des temps de défaut (0) 0 - 0
Corrélations quanto (0) 0 - 3
Spreads de crédit (3) 3 - 2
Instruments dérivés sur matières premières NA NA NA NA
Corrélations entre matières premières NA NA NA NA
Actions détenues à long terme NA NA NA NA

Il convient de noter que, compte tenu des réfactions apportées aux incertitudes de valorisation à la date d’évaluation, sur la base de
niveaux de valorisation, cette sensibilité est plus élevée dans le sens variations « normées » ; elles ne permettent pas de prévoir ou déduire
d’un impact favorable sur les résultats que dans le sens d’un impact les variations futures de la juste valeur.
défavorable. Par ailleurs, les montants ci‑dessus illustrent les

493
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.4.7 MARGE DIFFÉRÉE CORRESPONDANT AUX PRINCIPAUX PARAMÈTRES NON OBSERVABLES
Lors de leur comptabilisation initiale, les actifs et passifs financiers commerciale, est différée dans le temps pour être reconnue, selon les
sont évalués à leur juste valeur, c’est-à-dire au prix qui serait reçu pour cas, à la maturité de l’instrument, lors de la cession ou du transfert, au
la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une fur et à mesure de l’écoulement du temps ou encore lorsque les
transaction normale entre des intervenants du marché à la date paramètres de marché deviennent observables.
d’évaluation.
Le tableau ci‑dessous présente le montant restant à comptabiliser dans
Lorsque cette juste valeur diffère du prix de transaction et que la le compte de résultat dû à cette différence, diminué le cas échéant des
méthode d’évaluation de l’instrument fait appel à un ou plusieurs montants enregistrés dans le compte de résultat après la
paramètres de marché inobservables, la reconnaissance dans le comptabilisation initiale de l’instrument.
compte de résultat de cette différence, représentative d’une marge

(En M EUR) 2023 2022


Marge différée au 1er janvier 1 248 1 191
Marge différée sur les transactions de l’exercice 470 794
Marge comptabilisée en résultat au cours de l’exercice (638) (737)
dont amortissement (390) (497)
dont passage à des paramètres observables (20) (12)
dont cessions et arrivées à échéance ou à terminaison (228) (228)
Marge différée au 31 décembre 1 080 1 248

NOTE 3.5 Prêts, créances et titres au coût amorti

CONSÉQUENCES SUR LES ACTIFS ET PASSIFS FINANCIERS DU GROUPE DE LA PREMIÈRE APPLICATION D’IFRS 9
PAR LES FILIALES D’ASSURANCE (CF. NOTE 1)

Ajustements de la valeur comptable


Reclassements liée aux placements
des actifs Dépréciations
financiers et provisions
disponibles Soldes Effets des pour risque de
(En M EUR) 31.12.2021 à la vente autres reclassés reclassements crédit Total 01.01.2022 R 31.12.2022 R
Titres au coût amorti 19 371 4 975 22 24 368 (218) (1) (219) 24 149 26 143
Prêts et créances sur les
établissements de crédit et
assimilés au coût amorti 55 972 - 1 232 57 204 - - - 57 204 68 171
Prêts et créances sur la
clientèle au coût amorti 497 164 - 69 497 233 - - - 497 233 506 635
TOTAL 572 507 4 975 1 323 578 805 (218) (1) (219) 578 586 600 949

SYNTHÈSE

31.12.2023 31.12.2022 R
dont dont
(En M EUR) Valeur au bilan dépréciations Valeur au bilan dépréciations
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 77 879 (23) 68 171 (39)
Prêts et créances sur la clientèle 485 449 (10 070) 506 635 (10 634)
Titres 28 147 (84) 26 143 (63)
TOTAL 591 475 (10 177) 600 949 (10 736)

494
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

PRINCIPES COMPTABLES
Les prêts et créances ainsi que les titres de dettes sont comptabilisés au coût amorti lorsque leurs flux de trésorerie contractuels sont
représentatifs de contrats de prêts basiques (SPPI) et qu’ils sont gérés suivant un modèle de collecte des flux contractuels.
Après leur comptabilisation initiale, ils sont évalués au coût amorti sur la base du Taux d’intérêt effectif et leurs revenus courus ou acquis sont
enregistrés en résultat dans la rubrique « Intérêts et produits assimilés ». Par ailleurs, ces actifs financiers étant soumis au modèle de
dépréciation pour risque de crédit, les variations des pertes de crédit attendues sont comptabilisées en résultat dans la rubrique « Coût du
risque de crédit » en contrepartie d’une dépréciation du coût amorti à l’actif du bilan. Les règles de dépréciation appliquées sont décrites dans
la Note 3.8. Lorsqu’un prêt ou une créance est classé en Étape 3 de dépréciation (encours douteux), les intérêts courus incrémentés
ultérieurement à la valeur comptable de l’actif financier avant dépréciation sont limités aux intérêts comptabilisés en résultat. Le montant de
ces intérêts est alors calculé par application du Taux d’intérêt effectif à la valeur nette comptable de l’actif financier (cf. Note 3.7).
Les prêts octroyés par le Groupe peuvent faire l’objet de renégociations commerciales en l’absence de toute difficulté financière ou
insolvabilité du client emprunteur. Ces opérations concernent alors des clients pour lesquels le Groupe accepte de renégocier la dette aux
nouvelles conditions de marché dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en
vigueur et sans aucun abandon de capital ou d’intérêts courus. Sauf cas particuliers dans lesquels la modification apportée par la
renégociation ne serait pas jugée substantielle, les prêts ainsi renégociés sont décomptabilisés en date de renégociation et les nouveaux prêts,
contractualisés aux conditions ainsi renégociées, leur sont substitués au bilan à cette même date. Ces nouveaux prêts font alors l’objet d’une
analyse SPPI pour déterminer leur classement comptable au bilan. En cas de qualification du prêt comme instrument basique (SPPI), les frais
de dossiers, de mise en place de la nouvelle opération sont intégrés dans le Taux d’intérêt effectif du nouvel instrument.
Les Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti incluent les créances sur les opérations de location lorsque celles‑ci sont qualifiées
d’opérations de location‑financement. Les contrats de location consentis par le Groupe sont qualifiés de location‑financement s’ils ont pour
effet de transférer aux locataires la quasi‑totalité des risques et avantages inhérents à la propriété du bien loué. À défaut, elles sont qualifiées
d’opérations de location simple (cf. Note 4.2).
Ces créances de location‑financement représentent l’investissement net du Groupe en tant que bailleur dans le contrat de location, égal à la
valeur actualisée au taux implicite du contrat des paiements minimaux à recevoir du locataire, augmentés de toute valeur résiduelle non
garantie. En cas de baisse ultérieure des valeurs résiduelles non garanties retenues pour le calcul de l’investissement du bailleur dans le
contrat de location‑financement, la valeur actualisée de cette baisse est enregistrée dans la rubrique « Charges des autres activités » du
compte de résultat par contrepartie d’une réduction de la créance de location‑financement à l’actif du bilan.

MODÈLE D’ACTIVITÉ « COLLECTE DES FLUX Les autres cessions peuvent être également compatibles avec les
CONTRACTUELS » objectifs du modèle de collecte des flux contractuels si elles ne sont
Ce modèle est fondé sur la détention d’actifs financiers en vue de pas fréquentes (même si elles sont d’une valeur unitaire significative)
réaliser des flux de trésorerie par la perception des paiements ou si leurs valeurs unitaires restent individuellement et
contractuels de ces instruments sur leur durée de vie. cumulativement non significatives (même si elles sont fréquentes). Ces
autres cessions incluent notamment celles réalisées pour gérer le
Une détention de la totalité des actifs financiers jusqu’à leur échéance risque de concentration de crédit, en l’absence d’augmentation du
n’est pas indispensable pour réaliser l’objectif de ce modèle d’activité. risque de crédit sur les actifs financiers concernés. Le Groupe a mis en
Des cessions d’actifs restent ainsi compatibles avec les objectifs du place des procédures de déclaration et d’analyse préalable de tout
modèle de collecte des flux contractuels dans les cas de figure projet significatif de cession d’actifs financiers détenus à des fins de
suivants : collecte des flux contractuels, ainsi qu’un suivi périodique des cessions
réalisées.
W la cession de l’actif financier répond à une augmentation du risque
de crédit de la contrepartie ;
W la cession de l’actif financier intervient peu avant son échéance et
pour un montant proche des flux de trésorerie contractuels restant à
percevoir.

Activités de financement des clients du Groupe


Au sein du Groupe, le modèle de collecte des flux contractuels s’applique notamment aux activités de
financement des clients exercées au sein de la Banque de détail en France, de la Banque de détail à
l’International et de la Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs, à l’exception de la part à céder
des engagements et prêts consortiaux (financements syndiqués).

495
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.5.1 PRÊTS ET CRÉANCES SUR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Comptes ordinaires 39 798 34 672
Prêts et comptes 12 939 15 053
Titres reçus en pension livrée 24 622 17 669
Prêts subordonnés et participatifs 200 237
Créances rattachées 383 655
Prêts et créances sur les établissements de crédit avant dépréciations(1) 77 942 68 286
Dépréciations pour risque de crédit (23) (39)
Réévaluation des éléments couverts (40) (76)
TOTAL 77 879 68 171
(1) Au 31 décembre 2023, le montant des prêts et créances classés en Étape 3 de dépréciation (encours douteux) s’élève à 37 millions d’euros contre 68 millions d’euros
au 31 décembre 2022. Les intérêts courus inclus dans ce montant sont limités aux intérêts comptabilisés en résultat par application du Taux d’intérêt effectif à la
valeur nette comptable de l’actif financier (cf. Note 3.7).

NOTE 3.5.2 PRÊTS ET CRÉANCES SUR LA CLIENTÈLE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Comptes ordinaires débiteurs 21 629 29 244
Autres concours à la clientèle 428 614 444 612
Opérations de location‑financement 31 165 29 499
Titres reçus en pension livrée 9 413 10 159
Créances rattachées 4 845 4 071
Prêts et créances sur la clientèle avant dépréciations(1) 495 666 517 585
Dépréciations pour risque de crédit (10 070) (10 634)
Réévaluation des éléments couverts (147) (316)
TOTAL 485 449 506 635
(1) Au 31 décembre 2023, le montant des prêts et créances classés en Étape 3 de dépréciation (encours douteux) s’élève à 15 711 millions d’euros contre 15 687 millions
d’euros au 31 décembre 2022. Les intérêts courus inclus dans ce montant sont limités aux intérêts comptabilisés en résultat par application du Taux d’intérêt effectif
à la valeur nette comptable de l’actif financier (cf. Note 3.7).

DÉTAIL DES AUTRES CONCOURS À LA CLIENTÈLE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Créances commerciales 7 736 7 547
Crédits de trésorerie 138 568 146 274
Crédits à l’exportation 13 030 13 801
Crédits à l’équipement 74 205 70 293
Crédits à l’habitat 145 076 152 282
Valeurs reçues en pension 84 246
Autres crédits 49 915 54 169
TOTAL 428 614 444 612

496
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES AU TITRE DES OPÉRATIONS DE LOCATION‑FINANCEMENT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Montant des investissements bruts 33 438 31 339
Montant pour les cinq prochaines années 28 206 26 129
À moins d’un an 9 866 9 657
D’un à deux ans 6 987 6 418
De deux à trois ans 5 407 4 855
De trois à quatre ans 3 629 3 190
De quatre à cinq ans 2 317 2 009
Investissements au‑delà de cinq ans 5 232 5 210
Valeur actualisée des paiements minimaux à recevoir 29 153 27 846
Échéances des créances locatives pour les cinq prochaines années 25 231 23 799
À moins d’un an 9 098 8 982
D’un à deux ans 6 361 5 926
De deux à trois ans 4 780 4 403
De trois à quatre ans 3 140 2 831
De quatre à cinq ans 1 852 1 657
Échéances des créances locatives au‑delà de cinq ans 3 922 4 047
Produits financiers non acquis 2 273 1 840
Valeurs résiduelles non garanties revenant au bailleur 2 012 1 653

NOTE 3.5.3 TITRES

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Effets publics 14 303 13 480
Titres de créances négociables, obligations et titres assimilés 13 731 12 742
Créances rattachées 256 242
Titres avant dépréciations 28 290 26 464
Dépréciations (84) (63)
Réévaluation des éléments couverts (59) (258)
TOTAL 28 147 26 143

497
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.6 Dettes

PRINCIPES COMPTABLES
Les dettes regroupent les passifs financiers non dérivés qui ne sont pas évalués à la juste valeur par résultat (ces instruments sont présentés en
Note 3.1.3).
Elles sont présentées au bilan selon la nature de l’instrument et de la contrepartie dans les rubriques « Dettes envers les établissements de
crédit et assimilés », « Dettes envers la clientèle », « Dettes représentées par un titre » ou « Dettes subordonnées ».
Les dettes subordonnées sont les dettes matérialisées ou non par des titres, à terme ou à durée indéterminée, dont le remboursement en cas
de liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement des autres créanciers.
Les dettes sont enregistrées initialement à leur coût qui correspond à la juste valeur des montants empruntés nette des frais de transaction. En
date de clôture, elles sont évaluées au coût amorti en utilisant la méthode du Taux d’intérêt effectif, ce qui conduit notamment à amortir de
manière actuarielle les primes d’émission ou de remboursement des emprunts obligataires sur la durée de vie des instruments concernés. Les
charges courues ou payées sont enregistrées en résultat dans la rubrique « Intérêts et charges assimilés ».
Les encours de dettes des comptes d’épargne‑logement et des Plans d’épargne‑logement figurent parmi les comptes d’épargne à régime
spécial au sein des Dettes envers la clientèle. Les engagements générés par ces instruments donnent lieu, le cas échéant, à une provision
(cf. Note 8.3).

NOTE 3.6.1 DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT ET ASSIMILÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Comptes ordinaires 11 131 10 455
Dettes au jour le jour 1 049 392
Dettes à terme(1) 100 307 120 163
Dettes rattachées 1 464 301
Réévaluation des éléments couverts (1 082) (1 933)
Titres donnés en pension livrée 4 978 3 633
TOTAL 117 847 133 011
(1) Ces postes incluent les dépôts à terme relatifs aux banques centrales et en particulier les opérations de refinancement à long terme mises en place par la BCE
(Targeted Longer‑Term Refinancing Operations – TLTRO).

TLTRO
La Banque Centrale Européenne (BCE) a lancé en 2019 une troisième Le Groupe a souscrit via Société Générale et Crédit du Nord aux
série d’opérations ciblées de refinancement à long terme (Targeted emprunts TLTRO III au travers de tirages trimestriels échelonnés entre
Longer‑Term Refinancing Operations – TLTRO) dans l’objectif de décembre 2019 et décembre 2021. Le montant résiduel des emprunts
maintenir des conditions de crédit favorables dans la zone euro. TLTRO au passif du bilan s’élève à 24 milliards d’euros au 31 décembre
Comme pour les deux précédents dispositifs, le niveau de 2023, à la suite des remboursements anticipés intervenus sur l’exercice
rémunération de ces emprunts dépend de la performance des 2023 pour un montant de 28,7 milliards d’euros.
établissements bancaires emprunteurs en matière d’octroi de crédits à
Au 31 décembre 2021, le Groupe avait déjà atteint les objectifs de
leur clientèle de ménages (hors prêts immobiliers) et d’entreprises
stabilité des encours de prêts lui permettant de bénéficier du taux
(hors institutions financières) ; en fonction de ces performances, les
d’intérêt réduit ainsi que des deux bonifications additionnelles
établissements emprunteurs peuvent bénéficier d’un taux d’intérêt
temporaires appliquées respectivement sur les périodes du 24 juin
réduit ainsi que d’une bonification additionnelle temporaire applicable
2020 au 23 juin 2021 et du 24 juin 2021 au 23 juin 2022. Les
sur la période du 24 juin 2020 au 23 juin 2021 (réduction de 50 points
bonifications additionnelles ont été qualifiées comptablement de
de base du taux moyen de la facilité de dépôt avec un taux plancher
subventions selon la norme IAS 20 et les emprunts de passifs à taux
fixé à -1%). Ces opérations TLTRO III ont été conduites
révisable selon IFRS 9.
trimestriellement entre septembre 2019 et décembre 2021, soit un total
de 10 tirages possibles. La maturité de chaque opération est de trois Le 27 octobre 2022, la BCE a modifié les modalités de calcul du taux
ans, assortie d’une option de remboursement anticipée. Certaines d’intérêt relatif à la dernière période du TLTRO III. Ces nouvelles
modalités ont été modifiées en mars 2020, en particulier les objectifs modalités de calcul ont été appliquées à compter du 23 novembre
de production de crédit, les conditions de taux et la limite de tirage, 2022.
afin de renforcer davantage le soutien à l’octroi de prêts au moment où
débutait la crise Covid‑19. En janvier 2021, la BCE a décidé de proroger Au 31 décembre 2023, le coût total des emprunts TLTRO intégrant les
la bonification additionnelle temporaire sur la période du 24 juin 2021 intérêts et bonifications s’établit donc entre 1,40% et 3,10% en fonction
au 23 juin 2022 sous réserve des performances en matière d’octroi de des dates de tirage. Au titre de l’exercice 2023, le montant total des
crédits observées sur une nouvelle période de référence courant du intérêts et charges assimilés enregistrés au titre des emprunts TLTRO
1er octobre 2020 au 31 décembre 2021. s’élève à 1,2 milliard d’euros.

498
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.6.2 DETTES ENVERS LA CLIENTÈLE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Comptes d’épargne à régime spécial 122 172 111 496
À vue 99 105 86 368
À terme 23 067 25 128
Autres dépôts clientèle à vue(1) 262 954 295 933
Autres dépôts clientèle à terme(1) 146 878 115 651
Dettes rattachées 1 841 876
Réévaluation des éléments couverts (3) (89)
TOTAL DÉPÔTS CLIENTÈLE 533 842 523 867
Titres donnés en pension à la clientèle 7 835 6 897
TOTAL 541 677 530 764
(1) Ces postes incluent les dépôts relatifs aux gouvernements et administrations centrales.

DÉTAIL DES AUTRES DÉPÔTS A VUE DE LA CLIENTÈLE PAR TYPE DE CLIENTÈLE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Sociétés et entrepreneurs individuels 107 168 151 687
Particuliers 83 449 88 450
Clientèle financière 55 842 42 982
Autres(1) 16 495 12 814
TOTAL 262 954 295 933
(1) Ces postes incluent les dépôts relatifs aux gouvernements et administrations centrales.

NOTE 3.6.3 DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Bons de caisse 173 230
Emprunts obligataires 31 285 25 974
Titres du marché interbancaire et titres de créances négociables 130 393 110 543
Dettes rattachées 1 321 635
Réévaluation des éléments couverts (2 666) (4 206)
TOTAL 160 506 133 176
dont montant des dettes à taux variable 95 247 77 220

499
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.7 Produits et charges d’intérêts

Les intérêts représentent la rémunération du service financier consistant pour un prêteur à mettre une
somme d’argent à la disposition d’un emprunteur pendant une durée contractuelle. Les financements ainsi
rémunérés peuvent prendre la forme de prêts, de dépôts ou de titres (obligations, titres de créances
négociables…).
POUR
Cette rémunération correspond à la valeur temps de l’argent à laquelle s’ajoutent des contreparties pour le
FAIRE
SIMPLE risque de crédit, le risque de liquidité et les frais de gestion supportés par le prêteur pendant toute la durée
du financement accordé. Les intérêts peuvent également inclure une marge qui a pour objet de permettre à
la banque prêteuse de rémunérer les instruments de fonds propres (telles les actions ordinaires) que la
réglementation prudentielle l’oblige à émettre en regard des encours de financement octroyés afin de
garantir sa propre solvabilité.

Les charges et produits d’intérêts sont étalés en résultat sur la durée de la prestation de financement reçue
ou délivrée, au prorata du nominal restant dû.

PRINCIPES COMPTABLES
Les produits et charges d’intérêts sont comptabilisés dans le compte de résultat en Intérêts et produits assimilés et Intérêts et charges
assimilés pour tous les instruments financiers utilisant la méthode du Taux d’intérêt effectif (instruments au coût amorti et instruments de
dettes à la juste valeur par capitaux propres) ainsi que pour les instruments évalués obligatoirement à la juste valeur par résultat et les
instruments dérivés de couverture du risque de taux à hauteur des produits et charges représentatifs d’un Taux d’intérêt effectif. Les intérêts
négatifs sur les actifs financiers sont présentés parmi les Intérêts et charges assimilés ; les intérêts négatifs sur les passifs financiers sont
présentés parmi les Intérêts et produits assimilés.
Le Taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de trésorerie futurs sur la durée de vie
prévue de l’instrument financier de manière à obtenir la valeur comptable nette de l’actif ou du passif financier. Le calcul de ce taux prend en
considération les flux de trésorerie estimés sur la base des modalités contractuelles de l’instrument financier sans tenir compte des pertes sur
crédit futures et il inclut par ailleurs les commissions payées ou reçues entre les parties au contrat dès lors qu’elles sont assimilables à des
intérêts, les coûts de transaction directement rattachables ainsi que toutes les primes et décotes.
Dès lors qu’un actif financier est classé en Étape 3 de dépréciation, les produits d’intérêts ultérieurs sont comptabilisés en résultat par
application du Taux d’intérêt effectif à la valeur nette comptable de l’actif financier par contrepartie de l’encours de l’actif financier avant
dépréciation.
Par ailleurs, hormis celles relatives aux avantages du personnel, les provisions inscrites au passif du bilan génèrent comptablement des
charges d’intérêts calculées sur la base du taux d’intérêt sans risque pour actualiser le montant attendu de la sortie de ressources, dès lors que
les effets de cette actualisation présentent un caractère significatif.

TRAITEMENT SPÉCIFIQUE LIÉ AU REMPLACEMENT D’UN TAUX D’INTÉRÊT DE RÉFÉRENCE PAR UN TAUX D’INTÉRÊT DE
RÉFÉRENCE ALTERNATIF (INCLUANT ÉVENTUELLEMENT UNE COMPENSATION FINANCIÈRE) – RÉFORME IBOR

Le remplacement d’un taux d’intérêt de référence par un taux d’intérêt de référence alternatif (incluant éventuellement une compensation
financière sous la forme d’un ajustement de marge exprimé en points de base et/ou d’un montant de trésorerie) est susceptible de changer la
base de calcul des flux de trésorerie contractuels d’un actif ou d’un passif financier (c’est-à-dire les modalités de calcul de sa rémunération).
Le Taux d’intérêt effectif est alors modifié de manière prospective en vue de refléter le passage d’un taux d’intérêt de référence existant à un
taux d’intérêt de référence alternatif. Ce dernier est ajusté de la nouvelle marge exprimée en points de base et, le cas échéant, de
l’amortissement sur la durée résiduelle du contrat, du montant en trésorerie réglé au moment de la modification.

500
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

2023 2022 R
(En M EUR) Produits Charges Net Produits Charges Net
Instruments financiers au coût amorti 32 266 (24 720) 7 546 17 546 (8 845) 8 701
Banques Centrales 6 698 (368) 6 330 1 255 (306) 949
Obligations et autres titres de dettes détenus/émis 1 188 (4 096) (2 908) 620 (1 690) (1 070)
Prêts/emprunts sur les établissements de crédit (1) 4 038 (6 375) (2 337) 1 935 (1 737) 198
Prêts/emprunts sur la clientèle 17 931 (12 133) 5 798 12 172 (3 917) 8 255
Dettes subordonnées - (700) (700) - (641) (641)
Prêts/emprunts de titres 9 (13) (4) 42 (14) 28
Titres reçus/donnés en pension livrée 2 402 (1 035) 1 367 1 522 (540) 982
Instruments dérivés de couverture 15 919 (17 748) (1 829) 9 739 (8 737) 1 002
Instruments financiers à la juste valeur par capitaux
propres(2) 2 779 (260) 2 519 2 208 (277) 1 931
Opérations de location 1 258 (47) 1 211 852 (37) 815
Location immobilière 295 (45) 250 181 (37) 144
Location mobilière 963 (2) 961 671 - 671
Sous‑total produits/charges d’intérêts sur instruments
évalués suivant la méthode du TIE 52 222 (42 775) 9 447 30 345 (17 896) 12 449
Instruments financiers obligatoirement à la juste valeur
par résultat 865 (2) 863 393 (1) 392
TOTAL PRODUITS/CHARGES D’INTÉRÊTS 53 087 (42 777) 10 310 30 738 (17 897) 12 841
dont produits d’intérêts relatifs à des actifs financiers
douteux 273 - 273 250 - 250
(1) En 2022, les intérêts, alors négatifs, des emprunts TLTRO étaient enregistrés parmi les produits des Prêts/emprunts sur les établissements de crédit. En 2023, les
intérêts des emprunts TLTRO sont enregistrés parmi les charges des Prêts/emprunts sur les établissements de crédit. (cf. Note 3.6).
(2) Dont 1 237 millions d’euros pour les filiales du secteur d’assurance en 2023 (1 411 millions d’euros en 2022). Ce montant doit être appréhendé en prenant en compte
les produits et charges financiers des contrats d’assurance (cf. Note 4.3, Détail de la performance de l’activité d’assurance).

Ces charges d’intérêts intègrent le coût de refinancement des résultat sont classés par nature et non par destination, le résultat net
instruments financiers à la juste valeur par résultat, dont les résultats des activités sur instruments financiers à la juste valeur par résultat
sont classés en gains ou pertes nets sur ces instruments (cf. Note 3.1). devrait être appréhendé globalement.
Dans la mesure où les charges et produits présentés dans le compte de

DÉTAIL DES PRODUITS D’INTÉRÊTS SUR LES PRÊTS À LA CLIENTÈLE COMPTABILISÉS AU COÛT AMORTI

(En M EUR) 2023 2022 R


Créances commerciales 786 507
Autres concours à la clientèle 15 189 10 433
Crédits de trésorerie 7 132 4 490
Crédits à l’exportation 576 366
Crédits d’équipement 2 647 1 751
Crédits à l’habitat 2 878 2 694
Autres crédits 1 956 1 132
Comptes ordinaires débiteurs 1 692 989
Encours douteux (Étape 3) 264 243
TOTAL 17 931 12 172

501
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.8 Dépréciations et provisions

Certains actifs financiers (prêts, titres de dette) sont porteurs d’un risque de crédit qui expose le Groupe à une
perte potentielle si sa contrepartie ou l’émetteur du titre s’avérait incapable de faire face à ses engagements
financiers. Pour assumer ce risque, la Banque est rémunérée par une fraction des intérêts contractuels qu’elle
perçoit sur ces actifs, appelée marge de crédit.
POUR
Pour les prêts, créances et titres de dette évalués au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres,
FAIRE
SIMPLE cette perte potentielle, ou perte de crédit attendue, telle qu’estimée par le Groupe, est comptabilisée en
résultat sans attendre la survenance d’un événement de défaut affectant individuellement la contrepartie ;
ces charges viennent compenser en partie les produits d’intérêts et éviter ainsi de surestimer le résultat au
cours des périodes précédant la défaillance de la contrepartie. Au bilan, cette perte potentielle est enregistrée
sous forme de dépréciations qui viennent réduire la valeur comptable des actifs évalués au coût amorti. Ces
dépréciations sont réversibles en cas de diminution ultérieure du risque de crédit.

Les pertes potentielles ainsi reconnues en résultat représentent initialement les pertes de crédit attendues
par le Groupe sur l’année à venir, puis leur montant est rehaussé à hauteur des pertes attendues jusqu’à
l’échéance de l’instrument en cas d’augmentation significative du risque.

Pour les actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat (notamment les instruments détenus dans le
cadre des activités de marché), leur juste valeur intègre directement la perte de crédit attendue, telle
qu’estimée par les marchés sur la durée de vie résiduelle de l’instrument.

502
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

PRINCIPES COMPTABLES
Reconnaissance des pertes attendues pour risque de crédit
Les instruments de dette (prêts, créances et titres obligataires et assimilés) classés parmi les actifs financiers au coût amorti ou parmi les actifs
financiers à la juste valeur par capitaux propres, les créances de location simple, créances clients et produits à recevoir inclus parmi les Autres
actifs, ainsi que les engagements de financement et les garanties financières donnés, font systématiquement l’objet d’une dépréciation ou
d’une provision pour perte de crédit attendue. Ces dépréciations et provisions sont enregistrées dès l’octroi des prêts, la conclusion des
engagements ou l’acquisition des titres obligataires, sans attendre l’apparition d’une indication objective de dépréciation.
Pour déterminer le montant des dépréciations ou provisions à comptabiliser à chaque arrêté, ces actifs et engagements sont répartis en trois
catégories en fonction de l’évolution du risque de crédit observée depuis leur comptabilisation initiale. Une dépréciation ou provision pour
risque de crédit doit être enregistrée sur les encours de chacune de ces catégories selon les modalités suivantes :

Évolution du risque de crédit observée


depuis la comptabilisation initiale de l’actif financier

Étape 1 Étape 2 Étape 3


Catégories
Encours sains / Encours
de risque Encours dégradés
performants douteux / en défaut

Classement initial Si augmentation


en étape 1 significative du risque de Si identification
Critères Maintenu en l’absence crédit depuis la première d’événement de défaut
de transfert d’augmentation comptabilisation / impayé impayé de plus de 90 / jours
significative du risque de
crédit de plus de 30 jours

Mesure
Pertes attendues à 1 an Pertes attendues Pertes attendues
du risque
à maturité à maturité
de crédit

Base de calcul Valeur brute comptable


Valeur brute comptable de Valeur nette comptable de
des produits de l’actif avant
l’actif avant dépréciation l’actif après dépréciation
d’intérêts dépréciation

Encours classes en Étape 1


À la date de leur comptabilisation initiale, les encours sont classés systématiquement en Étape 1 à moins qu’ils ne s’agissent d’encours
douteux/en défaut dès leur acquisition ou leur octroi.
Encours classes en Étape 2
Pour identifier les encours classés en Étape 2, l’augmentation significative du risque de crédit par rapport à la date de comptabilisation initiale
est appréciée au sein du Groupe en tenant compte de toutes les informations historiques et prospectives disponibles (scores
comportementaux, notation, indicateurs de type « loan to value », scénarios de prévisions macro-économiques, analyses sectorielles,
projections de flux de trésorerie de certaines contreparties, etc.).
Les trois critères utilisés pour apprécier l’évolution significative du risque de crédit sont détaillés ci‑dessous. Dès lors qu’un seul de ces trois
critères est rempli, l’encours concerné est transféré de l’Étape 1 à l’Étape 2 et les dépréciations ou provisions afférentes sont ajustées en
conséquence. Par ailleurs, le Groupe hors activités d’assurance n’applique pas l’exemption pour risque de crédit faible et réalise par
conséquent l’analyse de l’augmentation significative du risque de crédit pour l’ensemble des crédits et des titres de dette.
CRITÈRE 1 : LE CLASSEMENT DE LA CONTREPARTIE EN « SENSIBLE »
Pour déterminer le classement en « sensible » (notion de mise sous surveillance) de la contrepartie, le Groupe analyse :
W la note de la contrepartie (lorsque celle‑ci fait l’objet d’une analyse interne) ; et
W l’évolution du secteur d’activité, des conditions macro-économiques et du comportement de la contrepartie qui peut être également
révélatrice d’une dégradation du risque de crédit.
Après revue, si la contrepartie est déclarée « sensible », l’ensemble des contrats conclus par le Groupe avec cette contrepartie avant le passage
en « sensible » est transféré en Étape 2 (dans la mesure où cette approche ne génère pas de distorsion par rapport à une analyse de la qualité
de crédit à l’octroi de chaque instrument) et les dépréciations et provisions afférentes sont rehaussées à hauteur des pertes attendues à
maturité.

503
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Postérieurement à la date de mise sous surveillance d’une contrepartie, les nouveaux encours générés avec cette dernière sont classés en
Étape 1.
CRITÈRE 2 : L’ÉVOLUTION DE LA PROBABILITÉ DE DÉFAUT DEPUIS LA COMPTABILISATION INITIALE
Cette évolution est appréciée contrat par contrat entre la date de première comptabilisation et la date de clôture.
Pour apprécier si la dégradation ou l’amélioration de la probabilité de défaut, entre la date de première comptabilisation d’un contrat et la
date de clôture, est suffisamment significative pour entraîner un changement d’étape de provisionnement/dépréciation, des seuils sont fixés
chaque année par la Direction des risques. Ces seuils de transfert entre l’Étape 1 et l’Étape 2 sont déterminés par portefeuille homogène de
contrats (notion de segment de risque qui tient compte de la typologie de la clientèle et de la qualité de crédit) et calculés en fonction des
courbes de probabilité de défaut à maturité de chacun des portefeuilles. Ces seuils peuvent être une augmentation absolue ou relative de la
probabilité de défaut. À titre d’exemple, le seuil est fixé à +50 pb pour les créances souveraines, +100 pb pour les Très Grandes Entreprises
(chiffre d’affaires supérieur à 500 millions d’euros), +200 pb pour les PME et +10 pb pour les créances immobilières françaises du Réseau
Société Générale.
En complément et en ligne avec les recommandations émises par l’ABE et la BCE, les créances pour lesquelles la probabilité de défaut a été
multipliée par trois entre la date de première comptabilisation et la date de clôture sont transférées en Étape 2.
CRITÈRE 3 : L’EXISTENCE D’IMPAYÉS DE PLUS DE 30 JOURS
Il existe une présomption (réfutable) de dégradation significative du risque de crédit lorsqu’un actif fait l’objet d’un impayé de plus de 30 jours.
Les trois critères sont symétriques ; ainsi, une sortie de la liste de contreparties sensibles, une amélioration suffisante de la probabilité de
défaut ou un règlement d’impayé de plus de 30 jours entraîne un retour des encours concernés en Étape 1, sans période de probation en
Étape 2.
CAS PARTICULIER DES ENCOURS SANS NOTE DE CONTREPARTIE
Pour les encours ne disposant pas de note de contrepartie (Clientèle de détail et un périmètre restreint du segment Entreprises), le transfert en
Étape 2 est fondé :
W sur le score comportemental bâlois ou l’existence d’impayés de plus de 30 jours sur le périmètre Clientèle de détail ;
W sur le passage en « sensible » ou l’existence d’impayés de plus de 30 jours pour les Entreprises.
Encours classes en Étape 3
Pour identifier les encours classés en Étape 3 (encours douteux), le Groupe applique depuis juillet 2020 dans la majorité de ses entités la
nouvelle définition du défaut telle que détaillée dans les orientations publiées par l’Autorité Bancaire Européenne (ABE). Cette définition
entraîne le classement en Étape 3 sur la base des critères suivants :
W la survenance d’un ou plusieurs impayés supérieurs à 100 euros pour la Clientèle de détail (500 euros hors Clientèle de détail) pendant
90 jours consécutifs devant représenter au minimum 1% de l’exposition consolidée du client. Cet impayé peut être accompagné ou non de
l’ouverture d’une procédure de recouvrement. Sont exclus les encours restructurés classés en Étape 1 ou 2, qui sont retransférés en Étape 3
dès la survenance d’un impayé de 30 jours pendant une période probatoire de deux ans. Par ailleurs, seuls les impayés résultant de litiges
commerciaux, de clauses contractuelles spécifiques ou de défaillances informatiques peuvent déroger à une mise en défaut systématique
après 90 jours ;
W l’identification d’autres critères qui, indépendamment de l’existence de tout impayé, traduisent un risque probable de non‑recouvrement
partiel ou total des encours tels que :
- une forte probabilité que la contrepartie ne puisse pas honorer la totalité de ses engagements en raison d’une dégradation significative
de sa situation financière, impliquant alors un risque de perte pour le Groupe,
- l’octroi, pour des raisons liées aux difficultés financières de l’emprunteur, de concessions aux clauses du contrat de prêt qui n’auraient
pas été octroyées dans d’autres circonstances (crédits dits restructurés) et qui entraînent une baisse de la valeur actualisée des flux du
crédit de plus de 1% de sa valeur initiale,
- l’existence de procédures contentieuses (mandat ad hoc, procédure de sauvegarde, redressement judiciaire, liquidation judiciaire, ou
leurs équivalents dans les juridictions concernées).
Le Groupe applique le principe de contagion à l’ensemble des encours sur la contrepartie en défaut. Dans le cadre d’un groupe client, la
contagion s’étend aussi à l’ensemble des encours sur ce groupe.
Le classement en Étape 3 est maintenu pendant une période de probation de trois mois après disparition de l’ensemble des indicateurs du
défaut mentionnés ci‑dessus. La période de probation en Étape 3 est étendue à un an pour les contrats restructurés ayant fait l’objet d’un
transfert en Étape 3.
En cas de retour en Étape 2, les contrats sont alors maintenus dans cette Étape 2 pendant une durée minimale avant qu’un éventuel retour en
Étape 1 puisse être envisagé. Cette durée de maintien en Étape 2 est comprise entre six mois et deux ans selon la nature des portefeuilles de
risques auxquels appartiennent les contrats.
Évaluation des dépréciations et provisions
Les encours classés en Étape 1 sont dépréciés à hauteur des pertes de crédit que le Groupe s’attend à subir à horizon un an en prenant en
considération les données historiques et la situation présente. Le montant de la dépréciation est ainsi égal à la différence entre la valeur brute
comptable de l’actif et la valeur actualisée des flux futurs estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties appelées ou
susceptibles de l’être et de la probabilité de survenance d’un événement de défaut au cours de l’année qui suit.

504
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Les encours classés en Étapes 2 et 3 sont dépréciés à hauteur des pertes de crédit que le Groupe s’attend à subir sur la durée de vie des encours en
prenant en considération les données historiques, la situation présente ainsi que les prévisions raisonnables d’évolution de la conjoncture économique
et des facteurs macro-économiques pertinents jusqu’à la maturité du contrat. Le montant de la dépréciation est ainsi égal à la différence entre la valeur
brute comptable de l’actif et la valeur actualisée des flux futurs estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties appelées ou susceptibles
de l’être et de la probabilité de survenance d’un événement de défaut jusqu’à l’échéance du contrat.
Les garanties sont prises en compte dans l’estimation des flux futurs recouvrables lorsqu’elles font partie intégrante des modalités
contractuelles des prêts sur lesquels portent ces garanties et qu’elles ne font pas l’objet d’une comptabilisation séparée.
Lorsque les garanties ne respectent pas ces critères et que leurs effets ne peuvent pas être pris en compte dans le calcul des dépréciations,
elles donnent lieu à la reconnaissance d’un actif distinct enregistré au bilan dans la rubrique « Autres Actifs ». La valeur comptable de cet actif
représente le montant des pertes de crédit attendues, enregistrées au sein des dépréciations d’actifs, pour lesquelles le Groupe a la
quasi‑certitude de recevoir une indemnisation. Les variations de la valeur comptable de cet actif sont enregistrées en Coût du risque de crédit
dans le compte de résultat.
Quelle que soit l’étape de dégradation du risque crédit, l’actualisation des flux est calculée sur la base du Taux d’intérêt effectif d’origine de
l’actif financier. Le montant de cette dépréciation est inclus dans la valeur nette comptable de l’actif financier déprécié. Les dotations et
reprises de dépréciations sont enregistrées en Coût du risque de crédit dans le compte de résultat.
Les pertes de crédit attendues sur les engagements de financement et les garanties financières donnés sont déterminées selon une approche
comparable appliquée au montant estimé de l’exposition du Groupe en cas de défaut (montant tiré de l’engagement de financement en date
de défaut, montant de la garantie appelée en date de défaut). Les montants ainsi calculés des pertes de crédit à horizon un an (Étape 1) ou sur
la durée de vie des engagements (Étapes 2 et 3) sont enregistrés au passif du bilan dans la rubrique « Provisions ».
Pour les créances de location simple et les créances commerciales, le Groupe applique l’approche « simplifiée » consistant à évaluer les
dépréciations à hauteur des pertes de crédit attendues à maturité dès leur comptabilisation initiale sans attendre une dégradation
significative du risque de crédit de la contrepartie. L’évaluation des dépréciations s’effectue principalement sur la base des taux de défaut et
de pertes en cas de défaut historiquement constatés. Les ajustements destinés à prendre en compte les informations prospectives sur
l’évolution de la conjoncture économique et des facteurs macro-économiques sont déterminés à dire d’experts.
Restructurations de prêts et créances
Les prêts octroyés ou acquis par le Groupe peuvent faire l’objet d’une restructuration pour difficultés financières. Elle prend la forme d’une
modification contractuelle des conditions initiales de la transaction (telle une baisse du taux d’intérêt, un rééchelonnement des paiements
périodiques, un abandon partiel de créances ou encore une prise de garanties complémentaires). Cette modification des conditions
contractuelles de l’instrument est alors liée exclusivement aux difficultés financières et à l’insolvabilité de l’emprunteur (que cette insolvabilité
soit avérée ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration).
S’ils répondent toujours aux caractéristiques SPPI, les prêts ainsi restructurés sont maintenus au bilan au coût amorti. Leur coût amorti avant
dépréciation est ajusté d’une décote représentative du manque à gagner résultant de la restructuration. Cette décote, enregistrée en Coût du
risque de crédit dans le compte de résultat, est égale à la différence entre la valeur actuelle des nouveaux flux de trésorerie contractuels
résultant de la restructuration et le coût amorti avant dépréciation diminué des éventuels abandons partiels de créance. De cette manière, le
montant des produits d’intérêts enregistrés en résultat demeure calculé sur la base du Taux d’intérêt effectif d’origine des prêts et basé sur la
valeur comptable nette de dépréciation de l’actif pendant au moins la première année suivant la restructuration.
Une fois restructurés, les actifs financiers sont classés en Étape 3 de dépréciation (encours douteux) si la valeur actualisée des flux futurs
modifiés diminue de plus de 1% par rapport à la valeur comptable au bilan des actifs financiers avant la restructuration ou s’il existe une forte
probabilité que la contrepartie ne puisse pas honorer la totalité de ses engagements impliquant un risque de perte pour le Groupe. Dans ces
deux cas de figure, la restructuration des actifs financiers entraîne leur mise en défaut. Le classement en Étape 3 de dépréciation est maintenu
pendant une période minimale d’un an et au‑delà tant que le Groupe a une incertitude sur la capacité de l’emprunteur à honorer ses
engagements. Dès lors que le prêt ne sera plus classé en Étape 3 ou pour les prêts dont la valeur actualisée ne diminue pas de plus de 1%,
l’appréciation de la dégradation significative du risque de crédit sera effectuée en comparant les caractéristiques de l’instrument en date
d’arrêté comptable à celles en date de comptabilisation initiale du prêt avant restructuration en suivant les modalités de classement en
Étapes 1 et 2 mentionnées dans cette Note, étant entendu que les encours sont reclassés en Étape 3 dès la survenance d’un impayé de 30 jours
pendant les deux ans suivant leur sortie du défaut.
Les critères de retour en Étape 1 des encours restructurés sont similaires à ceux de l’intégralité des encours, après la période de probation en
Étape 3 d’un an minimum.
Si, au regard des nouvelles conditions contractuelles issues de la restructuration, les prêts restructurés ne répondent plus aux caractéristiques
SPPI, ils sont alors décomptabilisés et remplacés par les nouveaux actifs financiers résultant des nouvelles conditions contractuelles. Ces
nouveaux actifs sont enregistrés en Actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat. La différence entre la valeur nette comptable des
prêts ainsi restructurés et la juste valeur initiale des nouveaux actifs est enregistrée en Coût du risque de crédit dans le compte de résultat.
Sont exclus des encours restructurés les prêts et créances ayant fait l’objet de renégociations commerciales et qui concernent des clients pour lesquels
le Groupe accepte de renégocier la dette dans le but de conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en
vigueur et sans aucun abandon de capital ou d’intérêts courus. Le traitement comptable des renégociations est présenté dans la Note 3.5.
Récupération totale ou partielle par la mise en jeu de la garantie
La récupération d’une créance peut être obtenue sous la forme d’un actif (financier ou corporel) dont le Groupe devient propriétaire à la suite
de la mise en jeu d’une garantie. Cet actif se substitue à la créance garantie à la date où le Groupe en devient propriétaire et est initialement
enregistré pour sa juste valeur à l’actif du bilan. Son classement et son mode d’évaluation ultérieur sont fonction de l’intention de gestion.

505
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

MODALITÉS D’ESTIMATION DES PERTES DE CRÉDIT Ajustements sectoriels


ATTENDUES
Le Groupe peut compléter les modèles avec des ajustements sectoriels
La méthodologie de calcul des dépréciations et provisions pour pertes portant sur la révision éventuelle des estimations de pertes de crédit
de crédit attendues en Étape 1 et Étape 2 s’est appuyée sur le cadre attendues (sans impact sur le classement des encours) de certains
bâlois qui a servi de socle au choix des méthodes d’évaluation secteurs.
des paramètres de calcul (probabilité de défaut et taux de perte pour
les encours en approche avancée bâloise – IRBA et IRBF – et taux de Ces ajustements permettent de mieux anticiper le cycle de défaut ou
provisionnement pour les encours en méthode bâloise standard). de reprise de certains secteurs dont l’activité est cyclique et qui ont fait
l’objet de pics de défaut par le passé, ou qui sont particulièrement
Les portefeuilles du Groupe ont été segmentés de façon à garantir une exposés aux crises actuelles et dont l’exposition du Groupe dépasse un
homogénéité des caractéristiques de risque et une meilleure seuil revu et fixé tous les ans par la Direction des risques.
corrélation avec les variables macro-économiques tant mondiales que
locales. Cette segmentation permet de traiter l’ensemble des Ces ajustements sectoriels sont examinés et remis à jour
spécificités du Groupe. Elle est cohérente ou similaire à celle qui est trimestriellement par la Direction des risques et validés en fonction du
définie dans le cadre bâlois afin de garantir l’unicité des historiques de seuil de matérialité par la Direction générale.
défauts et de pertes. Lors de la révision de ces ajustements et lorsque cela
La nature des variables utilisées dans les modèles d’évaluation des est compatible avec l’horizon de provisionnement,
pertes de crédit attendues est présentée dans le chapitre 4 du présent une analyse qualitative de l’éventuel impact des
Document d’enregistrement universel. L’évaluation des pertes risques climatiques dans la détermination des pertes
attendues est réalisée sur la base des paramètres mentionnés de crédit attendues a été intégrée (cf. section « Prise
ci‑dessous, complétés des analyses internes relatives à la qualité de en compte de l’environnement dans le dispositif de gestion des
crédit de chaque contrepartie, de manière individuelle ou statistique. risques » du chapitre 4 du Document d’enregistrement universel).
Les principaux secteurs concernés au 31 décembre 2023 sont
CRISES GÉOPOLITIQUES ET CONTEXTE l’immobilier commercial, le commerce de détail non alimentaire,
MACRO-ÉCONOMIQUE la construction et le secteur hôtels, restaurants, loisirs.
Le Groupe a révisé en 2023 les paramètres utilisés dans les modèles sur Le montant total des ajustements sectoriels (hors ajustements
la base des scénarios macro-économiques actualisés qui tiennent sectoriels complémentaires décrits dans le paragraphe « Autres
compte des évolutions économiques récentes ainsi que des impacts ajustements » ci‑après) s’élève ainsi à 667 millions d’euros au
macro-économiques liés au contexte géopolitique actuel (cf. Note 1). 31 décembre 2023 (570 millions d’euros au 31 décembre 2022).
Pour tenir compte des incertitudes liées au contexte macro- Cette augmentation s’explique principalement par une hausse sur le
économique et géopolitique, le Groupe a mis à jour en 2023 les secteur de l’immobilier commercial et sur le secteur du commerce de
ajustements de modèles et post‑modèles. détail non alimentaire, secteurs dont la situation prospective se
détériore en raison de facteurs multiples, comme la situation difficile
Les effets de ces ajustements dans la détermination des pertes de du marché des biens immobiliers, les effets de l’inflation et les
crédit attendues sont décrits ci‑après. changements de comportement d’achats. Une hausse de moindre
Mise à jour des modèles et impact sur l’estimation ampleur est enregistrée sur le secteur de la construction. Ces hausses
des pertes de crédit attendues sont partiellement compensées par une baisse sur le secteur pétrole et
gaz et dans une moindre mesure sur le secteur de l’hôtellerie dont la
Au 31 décembre 2023, les mises à jour des variables macro- situation s’est améliorée.
économiques et des probabilités de défaut ainsi que la mise à jour des
pondérations des scénarios ont eu pour effet de diminuer de Autres ajustements
77 millions d’euros le montant des dépréciations et provisions pour Des ajustements à dire d’expert et sans impact sur la classification ont
risque de crédit : également été effectués pour refléter la dégradation du risque de crédit
W l’impact de la révision des variables macro-économiques et des sur certains portefeuilles lorsque cette dégradation n’a pas pu être
probabilités de défaut est une baisse de 62 millions d’euros ; appréhendée par une analyse ligne à ligne des encours :

W l’impact de la mise à jour des pondérations des scénarios macro- W pour le périmètre d’entités ne disposant pas de modèles développés
économiques décrite en Note 1 est une baisse de 15 millions d’euros. permettant d’estimer les corrélations entre variables macro-
économiques et taux de défaut ; et
Par ailleurs, compte tenu du contexte géopolitique lié à la guerre en
Ukraine, l’ensemble de nos contreparties russes y compris les W pour les périmètres sur lesquels des modèles sont développés et
expositions résiduelles sur Rosbank (2,1 milliards d’euros au lorsque ces modèles ne peuvent refléter des risques futurs non
31 décembre 2022) avait été classé « sensible » (notion de mise sous observés historiquement.
surveillance) dès le début du conflit et ainsi les encours associés Le montant de ces ajustements s’élève à 699 millions d’euros au
avaient été transférés en Étape 2. Le montant de ces encours au 31 décembre 2023 (967 millions d’euros au 31 décembre 2022). Ces
31 décembre 2023 s’élève à 1,1 milliard d’euros. Une analyse ajustements s’expliquent par la prise en compte :
complémentaire a également permis d’identifier au sein de cette
population, et ce depuis le début de la guerre en Ukraine, les encours W du risque spécifique sur le portefeuille de crédit offshore à des
nécessitant un transfert en étape 3 (0,3 milliard d’euros au titre de clients corporate russes du fait de la situation géopolitique. Cet
l’année 2023). L’effet de ces transferts sur le calcul des pertes de crédit ajustement est estimé en appliquant aux modèles de pertes de
attendues s’élève à 167 millions d’euros au 31 décembre 2023 (y crédit attendues de ce portefeuille des scénarios dégradés
compris l’ajustement complémentaire détaillé dans le paragraphe (pondérés d’une probabilité de réalisation) pour lesquels des
« Autres ajustements »). probabilités de défaut et des perspectives de recouvrement
prennent en compte l’incertitude liée à ce contexte ;
Ajustements mis en place en complément
de l’application des modèles W des risques induits par le contexte économique spécifique, tels que
la hausse de l’inflation et des taux d'intérêt, sur les clientèles fragiles
L’ajustement relatif au critère additionnel de passage en Étape 2 qui et les portefeuilles plus particulièrement exposés, et que les
avait été mis en place en 2020 à la suite de la crise Covid‑19 a été modèles ne prennent pas en compte.
supprimé au 31 décembre 2023 (17 millions d’euros au 31 décembre
2022).

506
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Deux principales méthodes d’estimation de ces ajustements sont W l’application d’ajustements sectoriels selon la méthodologie décrite
utilisées : ci‑dessus aux secteurs identifiés par le Département des études
économiques du Groupe comme particulièrement exposés en cas de
W l’application aux paramètres des modèles de pertes de crédit matérialisation d’un scénario de stagflation prolongée.
attendues, de probabilités de défaut sévérisées reflétant le choc
économique attendu selon les scénarios économiques du Groupe ;

NOTE 3.8.1 SYNTHÈSE


À la suite de la première application de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » pour les filiales du secteur de l’assurance (cf. Note 1),
les dépréciations et provisions de ces filiales sont incluses dans les tableaux ci‑dessous.

PRÉSENTATION DES ENCOURS COMPTABLES BILAN ET HORS BILAN

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Instruments de dettes évalués à la juste valeur par capitaux propres Note 3.3 90 630 92 696
Titres au coût amorti Note 3.5 28 147 26 143
Prêts et créances sur établissements de crédit et assimilés au coût amorti Note 3.5 77 879 68 171
Banques centrales(1) 220 725 204 553
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti Note 3.5 485 449 506 635
Dépôts de garantie versés Note 4.4 51 611 67 768
Autres 6 239 4 175
dont autres débiteurs divers porteurs de risque de crédit Note 4.4 6 076 3 913
dont créances sur chambre de compensation porteuse de risque de crédit Note 4.4 163 262
VALEUR NETTE DES ENCOURS COMPTABLES AU BILAN 960 680 970 141
Dépréciations des encours au coût amorti Note 3.8 10 505 11 031
VALEUR BRUTE DES ENCOURS COMPTABLES AU BILAN 971 185 981 172
Engagements de financement 210 511 216 573
Engagements de garantie 80 560 94 727
VALEUR BRUTE DES ENGAGEMENTS HORS‑BILAN 291 071 311 300
TOTAL ENCOURS (BILAN ET HORS‑BILAN) 1 262 256 1 292 472
(1) Inclus dans la ligne Caisse et Banques centrales.

507
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

ENCOURS PROVISIONNABLES PAR ÉTAPE DE DÉPRÉCIATION ET PAR CATÉGORIE COMPTABLE

31.12.2023 31.12.2022 R
Groupe hors activité Groupe hors activité
d’assurance Assurance d’assurance Assurance
Dépréciations/ Dépréciations/ Dépréciations/ Dépréciations/
(En M EUR) Encours provisions Encours provisions Encours provisions Encours provisions
Actifs financiers à la Juste
valeur par capitaux propres 37 729 3 52 901 13 37 199 8 55 497 20
Encours sains (Étape 1) 37 727 1 51 704 4 37 192 1 54 445 5
Encours dégradés (Étape 2) 2 2 1 197 9 1 1 1 046 15
Encours douteux (Étape 3) - - - - 6 6 6 -
Actifs financiers au coût
amorti(1) 873 390 10 505 7 165 - 881 771 11 031 6 705 -
Encours sains (Étape 1) 812 925 1 048 7 085 - 820 736 1 042 6 634 -
Encours dégradés (Étape 2) 44 063 1 973 80 - 44 689 2 134 71 -
Encours douteux (Étape 3) 16 402 7 484 - - 16 346 7 855 - -
dont créances
de location‑financement
et assimilés 31 165 883 - - 29 500 896 - -
Encours sains (Étape 1) 24 798 127 - - 24 340 110 - -
Encours dégradés (Étape 2) 4 668 163 - - 3 536 169 - -
Encours douteux (Étape 3) 1 699 593 - - 1 624 617 - -
Engagements de financement 210 511 447 - - 216 571 467 2 -
Encours sains (Étape 1) 195 733 154 - - 204 724 166 2 -
Encours dégradés (Étape 2) 14 540 235 - - 11 564 251 - -
Encours douteux (Étape 3) 238 58 - - 283 50 - -
Engagements de garantie 80 560 372 - - 94 727 431 - -
Encours sains (Étape 1) 76 503 59 - - 90 332 57 - -
Encours dégradés (Étape 2) 3 370 84 - - 3 716 116 - -
Encours douteux (Étape 3) 687 229 - - 679 258 - -
TOTAL ENCOURS
(BILAN ET HORS‑BILAN) 1 202 190 11 327 60 066 13 1 230 268 11 937 62 204 20
(1) Ce poste inclut les banques centrales pour 220 725 millions d’euros au 31 décembre 2023 (contre 204 553 millions d’euros au 31 décembre 2022).

Afin de présenter son exposition au risque de crédit, le Groupe a choisi l’absence d’expositions significatives au risque de crédit pour les
de présenter sous format tabulaire les encours et les dépréciations par activités d’assurance, les actifs évalués à la juste valeur par capitaux
étape de dépréciation des actifs financiers au coût amorti par catégorie propres ainsi que pour les engagements de financement et de garantie,
bâloise, par zone géographique et note de la contrepartie. En raison de cette information n’est pas présentée ci‑après.

508
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

ACTIFS AU COÛT AMORTI DU GROUPE HORS ACTIVITÉS D’ASSURANCE : ENCOURS ET DÉPRÉCIATIONS


PAR CATÉGORIE BÂLOISE

31.12.2023
Actifs au coût amorti Dépréciations
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total
Souverains 255 852 4 492 73 260 417 5 3 59 67
Établissements 142 862 542 88 143 492 7 1 21 29
Entreprises 227 438 20 608 8 663 256 709 622 1 312 3 709 5 643
dont PME 41 869 6 212 3 560 51 641 213 364 1 825 2 402
Clientèle de détail 185 088 18 373 7 564 211 025 411 655 3 688 4 754
dont TPE 24 447 2 911 2 690 30 048 104 236 1 412 1 752
Autres 1 685 48 14 1 747 3 2 7 12
TOTAL 812 925 44 063 16 402 873 390 1 048 1 973 7 484 10 505

31.12.2022
Actifs au coût amorti Dépréciations
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total
Souverains* 232 527 291 215 233 033 6 2 77 85
Établissements* 161 523 592 53 162 168 8 2 24 34
Entreprises* 234 572 20 367 9 221 264 160 619 1 399 4 260 6 278
dont PME* 42 271 5 666 3 581 51 518 226 318 1 829 2 373
Clientèle de détail 190 709 23 391 6 841 220 941 406 728 3 488 4 622
dont TPE 23 972 4 746 2 343 31 061 95 271 1 306 1 672
Autres* 1 405 48 16 1 469 3 3 6 12
TOTAL 820 736 44 689 16 346 881 771 1 042 2 134 7 855 11 031
* Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2022.

Les actifs financiers évalués à la juste valeur par capitaux propres Les engagements de financement et de garantie correspondent
correspondent essentiellement aux activités de gestion de trésorerie essentiellement aux encours non tirés par la clientèle Entreprise. Ces
pour compte propre et de gestion du portefeuille de titres dits HQLA actifs sont essentiellement classés en Étape 1.
(High Quality Liquid Assets) inclus dans les réserves de liquidité. Ces
actifs correspondent essentiellement à des souverains classés en
Étape 1.

509
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

ACTIFS AU COÛT AMORTI DU GROUPE HORS ACTIVITÉS D’ASSURANCE : ENCOURS ET DÉPRÉCIATIONS PAR ZONE
GÉOGRAPHIQUE

La zone géographique retenue correspond au pays de la contrepartie. En cas d’indisponibilité de cette information, c’est le pays de la filiale
émettrice qui est retenue.

31.12.2023
Actifs au coût amorti Dépréciations
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total
France 443 958 20 646 9 026 473 630 511 1 042 3 431 4 984
Europe de l’ouest (hors France) 134 142 10 521 1 717 146 380 201 259 754 1 214
Europe de l’Est UE 62 572 6 670 919 70 161 154 276 518 948
Europe de l’Est hors UE 3 503 1 173 206 4 882 2 103 32 137
Amérique du Nord 93 778 1 775 537 96 090 18 106 127 251
Amérique latine et Caraïbes 5 582 468 367 6 417 2 8 106 116
Asie‑Pacifique 33 894 301 288 34 483 13 3 125 141
Afrique et Moyen‑Orient 35 496 2 509 3 342 41 347 147 176 2 391 2 714
TOTAL 812 925 44 063 16 402 873 390 1 048 1 973 7 484 10 505

Plus de 80% des engagements de financement et de garantie ont pour pays de contrepartie l’Europe de l’ouest, l’Amérique du Nord ou la France.

31.12.2022
Actifs au coût amorti Dépréciations
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total
France 442 513 26 042 8 054 476 609 480 1 166 3 240 4 886
Europe de l’ouest (hors France) 157 496 5 569 1 695 164 760 220 273 767 1 260
Europe de l’Est UE 51 781 6 455 1 088 59 324 144 256 640 1 040
Europe de l’Est hors UE 2 945 2 032 524 5 501 2 149 121 272
Amérique du Nord 82 014 1 479 165 83 658 21 113 43 177
Amérique latine et Caraïbes 5 757 472 319 6 548 5 11 88 104
Asie‑Pacifique 37 999 616 572 39 187 14 6 258 278
Afrique et Moyen‑Orient 40 231 2 024 3 929 46 184 156 160 2 698 3 014
TOTAL 820 736 44 689 16 346 881 771 1 042 2 134 7 855 11 031

510
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

ACTIFS AU COÛT AMORTI DU GROUPE HORS ACTIVITÉS D’ASSURANCE : ENCOURS ET DÉPRÉCIATIONS PAR NOTE
DE LA CONTREPARTIE(1)

Le classement entre Étape 1 et Étape 2 ne dépend pas de la probabilité depuis la comptabilisation initiale. Il n’y a donc pas de relation directe
absolue de défaut mais des éléments qui permettent d’apprécier entre la note de contrepartie, présentée dans le tableau ci‑dessous et
l’augmentation significative du risque de crédit (cf. principes le classement par étape de dépréciation.
comptables), y compris l’évolution relative de la probabilité de défaut

31.12.2023
Actifs au coût amorti Dépréciations
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total
1 67 873 888 - 68 761 1 3 - 4
2 189 026 3 834 - 192 860 2 1 - 3
3 53 862 1 409 - 55 271 9 6 - 15
4 85 123 505 - 85 628 68 7 - 75
5 85 404 4 486 - 89 890 282 103 - 385
6 23 247 9 546 - 32 793 195 536 - 731
7 3 162 5 432 - 8 594 20 477 - 497
Défaut (8, 9, 10) - - 8 522 8 522 - - 3 646 3 646
Autre méthode 305 228 17 963 7 880 331 071 471 840 3 838 5 149
TOTAL 812 925 44 063 16 402 873 390 1 048 1 973 7 484 10 505
(1) La correspondance indicative entre l’échelle de notation interne de Société Générale et les notations des agences est présentée dans le chapitre 4 du présent
Document d’Enregistrement Universel.

31.12.2022
Actifs au coût amorti Dépréciations
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total
1 59 826 874 - 60 700 1 3 - 4
2 186 818 889 - 187 707 4 5 - 9
3 50 465 622 - 51 087 8 5 - 13
4 85 773 1 431 - 87 204 69 15 - 84
5 84 343 4 322 - 88 665 246 146 - 392
6 22 694 10 044 - 32 738 186 532 - 718
7 2 832 7 082 - 9 914 21 445 - 466
Défaut (8, 9, 10) - - 9 378 9 378 - - 4 071 4 071
Autre méthode 327 985 19 425 6 968 354 378 507 983 3 784 5 274
TOTAL 820 736 44 689 16 346 881 771 1 042 2 134 7 855 11 031
(1) La correspondance indicative entre l’échelle de notation interne de Société Générale et les notations des agences est présentée dans le chapitre 4 du présent
Document d’Enregistrement Universel.

511
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

ACTIFS AU COÛT AMORTI DU GROUPE HORS ACTIVITÉS D’ASSURANCE : VENTILATION SECTORIELLE DES
EXPOSITIONS « ENTREPRISES » SUR L’EXPOSITION TOTALE DES ACTIFS FINANCIERS AU COÛT AMORTI
(TOUTES CATÉGORIES BÂLOISES)

Les graphiques ci‑dessous présentent la ventilation sectorielle de la catégorie bâloise « Entreprises » (cf. tableaux « Actifs au coût amorti du Groupe
hors activités d’assurance : encours et dépréciations par catégorie bâloise » présentés ci‑dessus). Les pourcentages présentés correspondent aux
montants nets (montants bruts diminués des dépréciations associées).

VENTILATION SECTORIELLE DES EXPOSITIONS « ENTREPRISES » NETTES DE DÉPRÉCIATIONS SUR L’EXPOSITION


TOTALE NETTE DE PROVISIONS SUR LE PÉRIMÈTRE DES ACTIFS FINANCIERS AU COÛT AMORTI
AU 31 DÉCEMBRE 2023

Activités financières 5,1%


Immobilier 3,6%
Services collectifs 2,4%
Industries manufacturières 1,7%
Télécoms, médias et technologie 1,6%
Pétrole et gaz 1,5%
Agriculture, agro-alimentaire 1,5%
Industrie lourde et extraction minière 1,5%
Autres 1,4%
Services aux entreprises et aux particuliers 1,2%
Automobile 1,1%
Aviation et défense 1,0%
Commerce de détail hors automobile 0,9%
Maritime 0,9%
Transport terrestre et logistique 0,9%
Conglomérats multi-activités 0,8%
Construction et travaux publics 0,8%
Pharmacie, santé, action sociale 0,7%
Hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs 0,6%

VENTILATION SECTORIELLE DES EXPOSITIONS « ENTREPRISES » NETTES DE DÉPRÉCIATIONS SUR L’EXPOSITION


TOTALE NETTE DE PROVISIONS SUR LE PÉRIMÈTRE DES ACTIFS FINANCIERS AU COÛT AMORTI
AU 31 DÉCEMBRE 2022

Activités financières 6,1%


Immobilier 3,8%
Services collectifs 2,2%
Pétrole et gaz 2,1%
Industries manufacturières 1,6%
Agriculture, agro-alimentaire 1,4%
Industrie lourde et extraction minière 1,4%
Télécoms, médias et technologie 1,3%
Services aux entreprises et aux particuliers 1,3%
Autres 1,2%
Automobile 1,0%
Conglomérats multi-activités 1,0%
Maritime 1,0%
Aviation et défence 0,9%
Construction et travaux publics 0,8%
Transport terrestre et logistique 0,7%
Commerce de détail hors automobile 0,7%
Pharmacie, santé, action sociale 0,6%,
Hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs 0,5%

512
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.8.2 DÉPRÉCIATIONS DES ACTIFS FINANCIERS

DÉTAIL

À la suite de la première application de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » pour les filiales du secteur d’assurance (cf. Note 1),
les dépréciations de ces filiales sont intégrées dans le tableau ci‑dessous.

Change et
Stock au Reprises Dotations Reprises variations de Stock au
(En M EUR) 31.12.2022 R Dotations disponibles nettes utilisées périmètre 31.12.2023
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux
propres
Dépréciations sur encours sains (Étape 1) 6 45 (46) (1) - 5
Dépréciations sur encours dégradés (Étape 2) 16 1 (6) (5) - 11
Dépréciations sur encours douteux (Étape 3) 6 - (6) (6) - - -
TOTAL 28 46 (58) (12) - - 16

Actifs financiers au coût amorti


Dépréciations sur encours sains (Étape 1) 1 042 719 (715) 4 2 1 048
Dépréciations sur encours dégradés (Étape 2) 2 134 1 372 (1 510) (138) (23) 1 973
Dépréciations sur encours douteux (Étape 3) 7 855 3 389 (2 303) 1 086 (1 188) (269) 7 484
TOTAL 11 031 5 480 (4 528) 952 (1 188) (290) 10 505
dont créances de location financement
et assimilées 896 377 (315) 62 (101) 26 883
Dépréciations sur encours sains (Étape 1) 110 64 (51) 13 4 127
Dépréciations sur encours dégradés (Étape 2) 169 90 (106) (16) 10 163
Dépréciations sur encours douteux (Étape 3) 617 223 (158) 65 (101) 12 593

VARIATION DES DÉPRÉCIATIONS DU GROUPE HORS ACTIVITÉS D’ASSURANCE EN FONCTION DES MOUVEMENTS
SUR LES ENCOURS DES ACTIFS FINANCIERS AU COÛT AMORTI

En raison de l’absence de variations significatives des dépréciations en fonction des mouvements sur les encours financiers évalués à la juste valeur
par capitaux propres et des actifs financiers au coût amorti des activités d’assurance, cette information n’est pas présentée dans le tableau ci‑après.

dont dont dont


créances de créances de créances de
location- location- location-
(En M EUR) Étape 1 financement Étape 2 financement Étape 3 financement Total
Stock au 31.12.2022 1 042 110 2 134 169 7 855 617 11 031
Production et Acquisition(1) 353 39 149 15 180 14 682
Décomptabilisation(2) (175) (12) (160) - (807) (106) (1 142)
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2(3) (48) (6) 519 47 - - 471
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1(3) 29 3 (329) (30) - - (300)
Transfert vers l’Étape 3(3) (16) (2) (154) (16) 988 110 818
Transfert depuis l’Étape 3(3) 2 - 41 3 (190) (19) (147)
Dotations et reprises sans changement d’étape(3) (114) (5) (209) (25) (219) (33) (542)
Change (4) - (11) - (13) 4 (28)
Périmètre (17) - (9) - (318) - (344)
Autres variations (4) - 2 - 8 6 6
Stock au 31.12.2023 1 048 127 1 973 163 7 484 593 10 505
(1) Les montants des dépréciations présentés dans la ligne Production et Acquisition en Étape 2 et Étape 3 peuvent inclure des dépréciations calculées sur des encours
originés en Étape 1 puis reclassés en Étape 2 ou 3 au cours du même exercice.
(2) Abandons de créances, cessions et remboursements.
(3) Les montants présentés dans les transferts incluent les variations dues aux amortissements. Les transferts vers l’Étape 3 correspondent à des encours classés
initialement en Étape 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Étape 3, ou en Étape 2 puis en Étape 3.

513
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

DÉTAIL DES TRANSFERTS ENTRE ÉTAPES POUR LES ACTIFS AU COÛT AMORTI DU GROUPE HORS ACTIVITÉS
D’ASSURANCE DE LA PÉRIODE

Les montants présentés dans les transferts ci‑dessous incluent les Pour qualifier les transferts entre étapes :
variations dues aux amortissements et les nouveaux tirages sur les
contrats en vie durant l’exercice. W l’étape de départ correspond à l’étape de l’encours au 31 décembre
de l’année précédente ;
W l’étape de fin correspond à l’étape de l’encours en fin d’exercice (et
ce même en cas de plusieurs changements au cours de l’exercice).

Étape 1 Étape 2 Étape 3 Stock des


Stock des dépréciations
encours associées
Dépré- Dépré- Dépré- transférés au aux encours
(En M EUR) Encours ciations Encours ciations Encours ciations 31 décembre transférés
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (17 225) (48) 13 051 519 - - 13 051 519
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 11 315 29 (13 872) (329) - - 11 315 29
Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 1 240 2 - - (314) (52) 240 2
Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 2 - - 726 41 (863) (138) 726 41
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 3 (2 355) (16) - - 2 214 554 2 214 554
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 3 - - (2 167) (154) 1 928 434 1 928 434
Change sur les contrats
qui changent d’étape (114) - (48) (2) (5) - (167) (2)

NOTE 3.8.3 PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT

DÉTAIL

À la suite de la première application de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » pour les filiales du secteur d’assurance (cf. Note 1), les provisions
de ces filiales sont intégrées dans le tableau ci‑dessous.

Change et
Stock au Reprises Dotations variations de Stock au
(En M EUR) 31.12.2022 Dotations disponibles nettes périmètre 31.12.2023
Engagements de financement
Provisions sur encours sains (Étape 1) 166 133 (147) (14) 2 154
Provisions sur encours dégradés (Étape 2) 251 159 (173) (14) (2) 235
Provisions sur encours douteux (Étape 3) 50 54 (86) (32) 40 58
TOTAL 467 346 (406) (60) 40 447

Engagements de garantie
Provisions sur encours sains (Étape 1) 57 47 (41) 6 (4) 59
Provisions sur encours dégradés (Étape 2) 116 43 (72) (29) (3) 84
Provisions sur encours douteux (Étape 3) 258 92 (66) 26 (55) 229
TOTAL 431 182 (179) 3 (62) 372

514
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

VARIATION DES PROVISIONS DU GROUPE HORS ACTIVITÉS D’ASSURANCE EN FONCTION DES MOUVEMENTS
SUR LES ENGAGEMENTS HORS BILAN

En raison de l’absence de variations significatives des provisions sur engagements de financement et de garantie des activités d’assurance,
cette information n’est pas présentée dans le tableau ci‑après.

Provisions
Sur engagements de financement Sur engagements de garantie
(En M EUR) Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Étape 1 Étape 2 Étape 3 Total Total
Stock au 31.12.2022 166 251 50 467 57 116 258 431 898
Production et Acquisition(1) 51 14 10 75 23 17 36 76 151
Décomptabilisation(2) (50) (59) (3) (112) (19) (20) (67) (106) (218)
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2(3) (7) 56 - 49 (1) 11 - 10 59
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1(3) 5 (29) - (24) 3 (14) - (11) (35)
Transfert vers l’Étape 3(3) (1) (2) 8 5 - (2) 18 16 21
Transfert depuis l’Étape 3(3) - - (1) (1) - 1 (6) (5) (6)
Dotations et reprises sans changement
d’étape(3) (9) 6 (11) (14) (3) (22) (10) (35) (49)
Change (1) (2) - (3) - - (1) (1) (4)
Périmètre - - - - (1) - (1) (2) (2)
Autres variations - - 5 5 - (3) 2 (1) 4
Stock au 31.12.2023 154 235 58 447 59 84 229 372 819
(1) Les montants des provisions présentés dans la ligne Production et Acquisition en Étape 2 et Étape 3 peuvent inclure des provisions calculées sur des encours originés
en Étape 1 puis reclassés en Étape 2 ou 3 au cours du même exercice.
(2) Abandons de créances, cessions et remboursements.
(3) Les montants présentés dans les transferts incluent les variations dues aux amortissements. Les transferts vers l’Étape 3 correspondent à des encours classés
initialement en Étape 1, qui, au cours de l’année, ont fait l’objet d’un déclassement directement en Étape 3, ou en Étape 2 puis en Étape 3.

515
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

DÉTAIL DES TRANSFERTS ENTRE ÉTAPES POUR LES ENGAGEMENTS HORS‑BILAN DU GROUPE HORS ACTIVITÉS
D’ASSURANCE DE LA PÉRIODE

Les montants présentés dans les transferts ci‑dessous incluent les Pour qualifier les transferts entre étapes :
nouveaux tirages sur les contrats en vie durant l’exercice.
W l’étape de départ correspond à l’étape de l’encours au 31 décembre
de l’année précédente ;
W l’étape de fin correspond à l’étape de l’encours en fin d’exercice (et
ce même en cas de plusieurs changements au cours de l’exercice).

Engagement de financement
Étape 1 Étape 2 Étape 3 Stock des
Stock des dépréciations
Encours Encours Encours engagements associées aux
provision- provision- provision- transférés au encours
(En M EUR) nables Provisions nables Provisions nables Provisions 31 décembre transférés
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (2 856) (7) 1 794 56 - - 1 794 56
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 775 5 (892) (29) - - 775 5
Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 1 5 - - - (6) - 5 -
Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 2 - - 24 - (26) (1) 24 -
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 3 (110) (1) - - 61 6 61 6
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 3 - - (36) (2) 23 2 23 2
Change sur les contrats
qui changent d’étape (37) - (19) - - - (56) -

Engagement de garantie
Étape 1 Étape 2 Étape 3 Stock des
Stock des dépréciations
Encours Encours Encours engagements associées aux
provision- provision- provision- transférés au encours
(En M EUR) nables Provisions nables Provisions nables Provisions 31 décembre transférés
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 2 (1 583) (1) 1 261 11 - - 1 261 11
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 1 1 472 3 (1 711) (14) - - 1 472 3
Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 1 5 - - - (8) (1) 5 -
Transfert de l’Étape 3 à l’Étape 2 - - 18 1 (26) (5) 18 1
Transfert de l’Étape 1 à l’Étape 3 (82) - - - 65 8 65 8
Transfert de l’Étape 2 à l’Étape 3 - - (62) (2) 53 10 53 10
Change sur les contrats
qui changent d’étape (13) - (10) - - - (23) -

516
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.8.4 ANALYSE QUALITATIVE DES VARIATIONS DES DÉPRÉCIATIONS/PROVISIONS


SUR LE RISQUE DE CRÉDIT
Les variations des dépréciations et provisions pour risque de crédit En particulier, cette variation concerne :
depuis le 31 décembre 2022 s’expliquent principalement par :
W 2,3 milliards d’euros d’encours dont le montant de dépréciations et
W le passage en pertes couvertes d’encours classés en Étape 3 pour provisions s’élève au 31 décembre 2023 à 553 millions d’euros. Ces
1 181 millions d’euros inclus dans la ligne Décomptabilisation. contrats étaient classés en Étape 1 au 31 décembre 2022 ;
Ceci est en lien avec la stratégie du Groupe du pilotage des prêts non W 2,0 milliards d’euros d’encours dont le montant de dépréciations et
performants (NPL), au travers des passages en pertes et des cessions provisions s’élève au 31 décembre 2023 à 287 millions d’euros. Ces
de ses portefeuilles d’expositions en défaut. contrats étaient classés en Étape 2 au 31 décembre 2022 ;
Le montant des pertes non couvertes s’élève à 333 millions d’euros ; W le transfert d’encours en Étape 2 en raison d’une dégradation des
notations, de passages en « sensible » ou d’impayés de plus de
W le transfert de 4,3 milliards d’euros d’encours en Étape 3 à la suite de 30 jours pour 16,1 milliards d’euros d’encours. Ce transfert a
l’observation de défauts. Ce transfert a entraîné une augmentation
entraîné une augmentation des dépréciations et provisions de
des dépréciations et provisions de 840 millions d’euros.
530 millions d’euros ;
W l’acquisition de LeasePlan qui a entraîné une augmentation des
dépréciations et provisions de 51 millions d’euros, incluse dans la
ligne Périmètre ;
W des entités classées en IFRS 5 (destinées à la vente). Ce classement a
entraîné une baisse des dépréciations et provisions de 346 millions
d’euros, incluse dans la ligne Périmètre.

NOTE 3.8.5 COÛT DU RISQUE

PRINCIPES COMPTABLES
La rubrique « Coût du risque de crédit » comprend exclusivement les dotations nettes des reprises aux dépréciations et provisions pour risque
de crédit, les pertes sur créances irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties.
Le Groupe procède au passage en pertes de ses créances irrécouvrables et à la reprise consécutive des dépréciations dans le poste « Coût du
risque de crédit » lorsqu’il y a abandon de créances ou absence d’espérance de recouvrement résiduel. L’absence de recouvrement résiduel est
conditionnée à l’obtention d’un certificat d’irrécouvrabilité délivré par une autorité compétente ou à l’existence d’un faisceau d’indices établis
(ancienneté du défaut, provisionnement à 100%, absence de récupérations récentes ou autres caractéristiques propres au dossier).
L’absence d’espérance de recouvrement n’implique pas un arrêt définitif des récupérations, notamment en cas de retour à meilleure fortune
de la contrepartie. En cas de recouvrement ou de récupération sur une créance préalablement passée en perte, les montants reçus sont
comptabilisés dans le poste « Récupérations sur créances irrécouvrables » sur l’exercice considéré.

SYNTHÈSE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Coût du risque de crédit des instruments financiers liés à l’activité d’assurance 7 1
Coût du risque de crédit (1 025) (1 647)
TOTAL (1 018) (1 646)

517
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

À la suite de la première application de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » par les filiales du secteur d’assurance (cf. Note 1), le coût du risque
de crédit de ces filiales est également présenté ci‑dessous.

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Dotations nettes pour dépréciation (940) (1 464)
Sur actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres 12 -
Sur actifs financiers au coût amorti (952) (1 464)
Dotations nettes aux provisions 57 (23)
Sur engagements de financement 60 (10)
Sur engagements de garantie (3) (13)
Pertes non couvertes sur les créances irrécouvrables (333) (318)
Récupérations sur les créances irrécouvrables 200 132
Effet des garanties non prises en compte dans les dépréciations (2) 27
TOTAL (1 018) (1 646)
dont coût du risque sur encours sains classés en Étape 1 0 (58)
dont coût du risque sur encours dégradés classés en Étape 2 176 (618)
dont coût du risque sur encours douteux classés en Étape 3 (1 194) (970)

NOTE 3.9 Juste valeur des instruments financiers évalués au coût amorti

PRINCIPES COMPTABLES
Définition de la juste valeur
La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des
intervenants du marché à la date d’évaluation.
En l’absence de prix observable pour un actif ou un passif identique, la juste valeur des instruments financiers est déterminée à l’aide d’une
autre technique d’évaluation qui maximise l’utilisation de données de marché observables en retenant des hypothèses que les intervenants
du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’instrument considéré.
Les justes valeurs des instruments financiers incluent, le cas échéant, les intérêts courus.
Cette note présente une estimation de la juste valeur des instruments financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur au bilan, ventilée
selon la hiérarchie de la juste valeur décrite dans la Note 3.4.
Cette estimation n’est présentée qu’à titre d’information, elle n’est pas utilisée pour le pilotage des activités du Groupe et ne saurait être
interprétée comme un montant réalisable en cas de règlement immédiat de la totalité de ces instruments financiers.

NOTE 3.9.1 ACTIFS FINANCIERS ÉVALUÉS AU COÛT AMORTI

31.12.2023
Valeur
(En M EUR) comptable(2) Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 77 879 77 853 - 60 577 17 276
Prêts et créances sur la clientèle(1) 485 449 466 421 - 171 898 294 523
Titres 28 147 27 801 12 477 12 010 3 314
TOTAL 591 475 572 075 12 477 244 485 315 113
(1) La valeur comptable se compose de 158 237 millions d’euros d’actifs à taux variable et de 327 212 millions d’euros d’actifs à taux fixe (dont 69 811 millions d’euros à
taux fixe d’une durée inférieure à un an).
(2) La valeur comptable n’intègre pas l’écart de réévaluation des portefeuilles macro couverts en taux dont le montant s’élève à -433 millions d’euros.

518
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

31.12.2022 R
Valeur
(En M EUR) comptable(2) Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés 68 171 67 964 - 54 582 13 382
Prêts et créances sur la clientèle(1) 506 635 480 914 - 196 255 284 659
Titres 26 143 25 285 10 572 10 581 4 132
TOTAL 600 949 574 163 10 572 261 418 302 173
(1) La Valeur comptable se compose de 157 180 millions d’euros d’actifs à taux variable et de 349 455 millions d’euros d’actifs à taux fixe (dont 101 969 millions d’euros à
taux fixe d’une durée inférieure à un an).
(2) Cette valeur comptable n’intègre pas l’écart de réévaluation des portefeuilles macro couverts en taux dont le montant s’élève à -2 262 millions d’euros.

NOTE 3.9.2 PASSIFS FINANCIERS ÉVALUÉS AU COÛT AMORTI

31.12.2023
Valeur
(En M EUR) comptable(2) Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 117 847 117 793 189 114 909 2 695
Dettes envers la clientèle(1) 541 677 540 624 - 524 565 16 059
Dettes représentées par un titre 160 506 159 282 31 590 124 590 3 102
Dettes subordonnées 15 894 15 129 1 014 14 115 -
TOTAL 835 924 832 828 32 793 778 179 21 856
(1) La Valeur comptable se compose de 148 887 millions d’euros de passifs à taux variable et de 392 790 millions d’euros de passifs à taux fixe (dont 359 618 millions
d’euros à taux fixe d’une durée inférieure à un an).
(2) Cette valeur comptable n’intègre pas l’écart de réévaluation des portefeuilles macro couverts en taux dont le montant s’élève à -5 857 millions d’euros.

31.12.2022 R
Valeur
(En M EUR) comptable(2) Juste valeur Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 133 011 133 009 255 118 331 14 423
Dettes envers la clientèle(1) 530 764 529 099 - 457 003 72 096
Dettes représentées par un titre 133 176 131 290 22 838 106 619 1 833
Dettes subordonnées 15 948 15 949 - 15 949 -
TOTAL 812 899 809 347 23 093 697 902 88 352
(1) La Valeur comptable se compose de 188 638 millions d’euros de passifs à taux variable et de 342 126 millions d’euros de passifs à taux fixe (dont 304 070 millions
d’euros à taux fixe d’une durée inférieure à un an).
(2) Cette valeur comptable n’intègre pas l’écart de réévaluation des portefeuilles macro couverts en taux dont le montant s’élève à -9 659 millions d’euros.

Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, les actifs financiers, Cette asymétrie est partiellement réduite par une prise en
contrairement aux passifs financiers, affichent une juste valeur considération des effets de la couverture en taux de ces dépôts.
fortement décotée par rapport à leur valeur comptable. Cette
asymétrie s’explique notamment par le fait que les dettes envers la
clientèle sont composées majoritairement de dépôts à vue dont la
juste valeur est égale à leur valeur nominale en raison de leur échéance
contractuelle immédiate.

519
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.9.3 MÉTHODES DE VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS ÉVALUÉS AU COÛT AMORTI
PRÊTS, CRÉANCES ET OPÉRATIONS DE DETTES
LOCATION‑FINANCEMENT
La juste valeur des dettes est présumée correspondre, en l’absence de
La juste valeur des prêts et des créances ainsi que des créances de marché actif de ces dettes, à la valeur des flux futurs actualisée selon
location‑financement aux établissements de crédit et aux grandes les paramètres de taux disponibles sur le marché, applicables au
entreprises, est calculée, en l’absence de marché actif de ces prêts, en produit concerné en vigueur à la date de clôture.
actualisant les flux de trésorerie attendus à un taux d’actualisation
Dès lors que la dette est représentée par un instrument coté, sa juste
basé sur les taux d’intérêt du marché (taux actuariel de référence
valeur est égale à son cours de marché.
publié par la Banque de France et taux zéro coupon) en vigueur à la
clôture pour des prêts ayant sensiblement les mêmes modalités et les Pour les dettes à taux variable et celles dont la durée initiale est
mêmes maturités, ces taux d’intérêt étant ajustés afin de tenir compte inférieure ou égale à un an, la juste valeur est présumée correspondre à
du risque de crédit de l’emprunteur. la valeur comptable. De la même manière, la juste valeur individuelle
des comptes à vue est égale à leur valeur comptable.
La juste valeur des prêts et des créances ainsi que des créances de
location‑financement sur la clientèle de la Banque de détail, TITRES
essentiellement constituée de particuliers et de petites ou moyennes
entreprises est déterminée, en l’absence de marché actif de ces prêts, Dès lors que le titre est un instrument coté sur un marché actif, sa juste
en actualisant les flux de trésorerie attendus aux taux de marché en valeur est égale à son cours de marché.
vigueur à la date de clôture pour les prêts de même catégorie ayant les
En l’absence de marché actif, la juste valeur des titres est calculée en
mêmes maturités.
tenant compte de la valeur des flux futurs actualisée selon les
Pour les prêts à taux fixe dont la durée initiale est inférieure ou égale à paramètres de taux disponibles sur le marché, applicables au produit
un an et pour les actifs financiers (prêts, les créances, les créances de concerné en vigueur à la date de clôture. Pour les titres à taux variable
location‑financement) à taux variable, la juste valeur est présumée et les titres à taux fixe dont la durée initiale est inférieure ou égale à un
correspondre à la valeur comptable nette de dépréciations, dès lors an, la juste valeur est présumée correspondre à la valeur comptable
qu’il n’y a pas eu de fluctuation significative des spreads de crédit sur nette de dépréciations, dès lors qu’il n’y a pas eu de fluctuation
les contreparties concernées depuis leur entrée au bilan. significative des spreads de crédit sur les contreparties concernées
depuis leur entrée au bilan.

NOTE 3.10 Engagements et actifs remis et reçus en garantie

PRINCIPES COMPTABLES
Engagements de financement
Le montant nominal des engagements de financement est détaillé dans le tableau ci‑dessous. Les engagements de financement qui ne sont
pas considérés comme des instruments financiers dérivés, ni évalués en juste valeur par résultat au titre d’une activité de transaction, sont
initialement comptabilisés au bilan à leur juste valeur ; par la suite, ces engagements font l’objet de provisions conformément aux principes
comptables relatifs aux dépréciations et provisions pour risque de crédit (cf. Note 3.8).
Engagements de garantie
Le montant nominal des engagements de garantie est détaillé dans le tableau ci‑après. Le Groupe inscrit initialement à son bilan les garanties
financières données, considérées comptablement comme des instruments financiers non dérivés, pour leur juste valeur. Elles sont évaluées
ultérieurement au montant le plus élevé entre le montant de l’obligation et le montant initialement enregistré diminué le cas échéant de
l’amortissement cumulé de la commission de garantie. En cas d’indication objective de perte de valeur, les garanties financières données font
l’objet d’une provision au passif du bilan (cf. Note 3.8).
Engagements sur titres
Les achats et les ventes de titres classés en Actifs financiers à la juste valeur par résultat, en Actifs financiers à la juste valeur par capitaux
propres et Actifs financiers au coût amorti sont comptabilisés au bilan en date de règlement‑livraison. Entre la date de négociation et la date
de règlement‑livraison, les engagements sur titres à recevoir ou à livrer ne sont pas enregistrés au bilan. Les variations de juste valeur des
titres en juste valeur par résultat et des titres en juste valeur par capitaux propres entre la date de négociation et la date de règlement‑livraison
sont enregistrées en résultat ou en capitaux propres en fonction de la classification comptable des titres concernés.
Actifs remis et reçus en garantie
Les actifs financiers remis en garantie sont maintenus au bilan dès lors que le Groupe n’a pas transféré aux bénéficiaires des garanties les
droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie des actifs ni la quasi‑totalité des risques et avantages liés à leur propriété.
De même, le Groupe n’inscrit pas à son bilan les actifs reçus en garantie si les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de ces actifs et
la quasi‑totalité des risques et avantages liés à leur propriété ne lui ont pas été transférés.

520
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.10.1 ENGAGEMENTS

ENGAGEMENTS DONNÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Engagements de financement
En faveur d’établissements de crédit 97 092 84 882
En faveur de la clientèle 224 548 228 036
Facilités d’émission 83 83
Ouvertures de crédits confirmés 210 499 202 401
Autres 13 966 25 552
Engagements de garantie
Donnés aux établissements de crédit 5 733 6 598
Donnés à la clientèle(1) 75 685 88 779
Engagements sur titres
Titres à livrer 41 083 38 199
Engagements d’acquisition d’actifs corporels
Commandes de véhicules et d’équipements pour une mise en location simple 9 191 6 344
(1) Y compris les garanties de capital et de performance accordées aux détenteurs des parts d’OPCVM gérés par des entités du Groupe.

ENGAGEMENTS REÇUS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Engagements de financement
Reçus d’établissements de crédit 66 312 86 440
Engagements de garantie
Reçus d’établissements de crédit 117 694 127 233
Autres engagements reçus (1) 199 747 178 486
Engagements sur titres
Titres à recevoir 38 522 38 563
(1) Ces engagements incluent la garantie reçue de l’État français sur les PGE (cf. Note 1.6).

NOTE 3.10.2 ACTIFS FINANCIERS REMIS ET REÇUS EN GARANTIE

ACTIFS FINANCIERS REMIS EN GARANTIE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Valeur comptable des actifs remis en garantie de passifs(1) 337 037 357 694
Valeur comptable des actifs remis en garantie d’opérations sur instruments financiers(2) 69 447 85 717
Valeur comptable des actifs remis en garantie d’engagements hors‑bilan 2 209 2 547
TOTAL 408 693 445 958
(1) Les actifs remis en garantie de passifs correspondent principalement à des créances remises en garantie de passifs (notamment auprès des Banques centrales).
(2) Les actifs remis en garantie d’opérations sur instruments financiers correspondent principalement à des dépôts de garantie.

521
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

ACTIFS FINANCIERS REÇUS EN GARANTIE ET DONT L’ENTITÉ PEUT DISPOSER

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Juste valeur des titres reçus en pension livrée 193 154 150 614

Les opérations de pensions livrées sur titres sont généralement réserve pour lui de restituer ces titres ou leurs équivalents à la
conclues par le Groupe dans des termes et conditions usuels de contrepartie de l’opération de pension à l’échéance de cette dernière.
marché. Le Groupe a la faculté de réutiliser les titres reçus en pension Ces titres ne sont pas reconnus au bilan. Leur juste valeur présentée
livrée en les cédant, en les remettant en pension ou en garantie, sous ci‑dessus inclut celle des titres cédés ou redonnés en garantie.

NOTE 3.11 Actifs financiers transférés

PRINCIPES COMPTABLES
Les actifs financiers transférés qui sont intégralement conservés au bilan regroupent les cessions temporaires de titres (prêts et pensions
livrées) ainsi que certaines cessions de créances à des véhicules de titrisation consolidés.
Les opérations de cessions temporaires (prêts de titres et titres donnés en pension livrée) présentées dans les tableaux ci‑dessous ne portent
que sur des titres reconnus à l’actif du bilan.
Les titres faisant l’objet d’une mise en pension ou d’un prêt sont maintenus à l’actif du bilan du Groupe dans leur poste d’origine. Dans le cas
de mises en pension, l’obligation de restituer les sommes encaissées est inscrite en Dettes au passif du bilan, à l’exception des opérations
initiées dans le cadre des activités de trading qui sont enregistrées parmi les Passifs financiers à la juste valeur par résultat.
Les titres empruntés ou reçus en pension ne sont pas inscrits au bilan du Groupe. Dans le cas des titres reçus en pension, le droit à restitution
des sommes délivrées par le Groupe est inscrit dans la rubrique « Prêts et créances sur la clientèle » ou « Prêts et créances sur les
établissements de crédit » à l’actif du bilan, à l’exception des opérations initiées dans le cadre des activités de trading qui sont enregistrées
parmi les Actifs financiers à la juste valeur par résultat. En cas de cession ultérieure des titres empruntés, une dette de restitution de ces titres
à leur prêteur est inscrite au passif du bilan parmi les Passifs financiers à la juste valeur par résultat.
Les prêts et emprunts de titres adossés contre espèces sont assimilés à des opérations de pensions livrées et sont comptabilisés et présentés
comme telles au bilan.
Dans le cas des cessions temporaires de titres, le Groupe demeure exposé au risque de défaillance de l’émetteur du titre (risque de crédit) ainsi
qu’aux fluctuations à la hausse ou à la baisse de la valeur des titres (risque de marché). Les titres prêtés ou donnés en pension ne peuvent faire
parallèlement l’objet de mise en garantie dans le cadre d’une autre opération.

NOTE 3.11.1 ACTIFS FINANCIERS TRANSFÉRÉS NON DÉCOMPTABILISÉS

PENSIONS LIVRÉES

31.12.2023 31.12.2022 R
Valeur Valeur
Valeur comptable Valeur comptable
comptable des dettes comptable des dettes
(En M EUR) des actifs associées des actifs associées
Titres à la juste valeur par résultat 13 402 11 098 14 992 11 876
Titres à la juste valeur par capitaux propres 13 457 11 159 13 427 11 163
Titres au coût amorti 187 182 249 239
TOTAL 27 046 22 439 28 668 23 278

522
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

PRÊTS DE TITRES

31.12.2023 31.12.2022 R
Valeur Valeur
Valeur comptable Valeur comptable
comptable des dettes comptable des dettes
(En M EUR) des actifs associées des actifs associées
Titres à la juste valeur par résultat 14 509 - 12 455 -
Titres à la juste valeur par capitaux propres 228 - 249 -
Titres au coût amorti 8 - 8 -
TOTAL 14 745 - 12 712 -

ACTIFS DE TITRISATION POUR LESQUELS LE RECOURS DES DÉTENTEURS DES DETTES ASSOCIÉES SE LIMITE
AUX SEULS ACTIFS TRANSFÉRÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Prêts à la clientèle
Valeur comptable des actifs 8 663 4 613
Valeur comptable des dettes associées 6 869 4 188
Juste valeur des actifs transférés (A) 8 857 4 750
Juste valeur des dettes associées (B) 6 872 4 188
Position nette (A)-(B) 1 985 562

Le Groupe reste exposé à la majorité des risques et avantages sur ces créances ; par ailleurs, ces dernières ne peuvent faire parallèlement l’objet de
mise en garantie ou de cession ferme dans le cadre d’une autre opération.

NOTE 3.11.2 ACTIFS FINANCIERS TRANSFÉRÉS PARTIELLEMENT OU INTÉGRALEMENT DÉCOMPTABILISÉS


Au 31 décembre 2023, aucune opération significative n’a été réalisée qui conduise à une décomptabilisation partielle ou intégrale d’actifs financiers
donnant lieu à la conservation par le Groupe d’une implication continue dans ces actifs.

NOTE 3.12 Compensation d’actifs financiers et de passifs financiers

PRINCIPES COMPTABLES
Un actif financier et un passif financier sont compensés et leur solde net est présenté au bilan lorsque le Groupe a un droit inconditionnel et
juridiquement exécutoire de compenser les montants comptabilisés et a l’intention, soit de régler l’actif et le passif sur une base nette, soit de
réaliser l’actif et de régler le passif simultanément. Le droit de compenser les montants comptabilisés doit être exécutoire en toute
circonstance, tant dans le cadre des activités normales qu’en cas de défaut d’une des parties. À cet égard, le Groupe inscrit notamment dans
son bilan le montant net des instruments financiers conclus avec certaines chambres de compensation lorsqu’elles permettent effectivement
un règlement net via des appels de marges quotidiens en trésorerie, ou lorsque leur mécanisme de règlement brut possède des
caractéristiques qui éliminent ou rendent négligeables le risque de crédit et le risque de liquidité et font par ailleurs que les sommes à verser
ou à recevoir sont traitées dans un même processus ou cycle de règlement.

523
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

Les tableaux ci‑dessous présentent les actifs financiers et passifs permettre une comparaison avec le traitement qui serait applicable
financiers qui ont fait l’objet d’une compensation dans le bilan selon les principes comptables généralement admis aux États‑Unis
consolidé du Groupe. Les encours bruts de ces actifs financiers et (US GAAP). Sont notamment concernés les instruments financiers pour
passifs financiers sont rapprochés avec les encours consolidés lesquels le droit de compensation n’est exécutoire qu’en cas de
présentés au bilan (montants nets au bilan) après indication des défaillance, d’insolvabilité ou de faillite d’une des contreparties et les
montants qui ont été compensés au bilan pour ces différents instruments faisant l’objet d’une garantie sous forme de dépôt
instruments (montants compensés) et agrégation avec les encours des d’espèces ou de titres. Il s’agit principalement d’options de taux
autres actifs et passifs financiers qui ne font l’objet d’aucune d’intérêt de gré à gré, de swaps de taux et de titres donnés ou reçus en
compensation ni convention‑cadre de compensation ou accord pension livrée.
similaire (montants des actifs et passifs non compensables).
Les positions nettes qui résultent de ces différentes compensations
Ces tableaux indiquent également les montants qui seraient n’ont pas pour objet de mesurer l’exposition du Groupe au risque de
compensables en application de conventions‑cadres de compensation contrepartie sur ces instruments financiers dans la mesure où la
et d’accords similaires dont les caractéristiques ne permettent gestion de ce risque met en œuvre d’autres mécanismes de réduction
cependant pas cette compensation dans les comptes consolidés en qui viennent en complément des accords de compensation.
application des normes IFRS. Cette information a pour objet de

NOTE 3.12.1 DONNÉES AU 31 DÉCEMBRE 2023

ACTIF

Effets des compensations Effets des conventions cadre de


sur le bilan compensation et accords similaires(1)
Dépôts de Instruments
Montants des Montants Instruments garantie en financiers
actifs non Montants Montants nets au financiers espèces au reçus en Position
(En M EUR) compensables bruts compensés bilan au bilan bilan garantie nette
Instruments financiers
dérivés(2) (cf. Notes 3.1 et 3.2) 14 871 207 534 (128 285) 94 120 (59 842) (8 762) 1 25 517
Titres prêtés 1 165 13 580 - 14 745 (12 560) (28) - 2 157
Titres reçus en pension
(cf. Notes 3.1 et 3.5) 39 578 240 706 (87 130) 193 154 (17 786) (551) (92 883) 81 934
Dépôts de garantie versés
(cf. Note 4.4) 38 854 12 757 - 51 611 - (12 757) - 38 854
Autres actifs non soumis à
compensation 1 200 415 - - 1 200 415 - - - 1 200 415
TOTAL 1 294 883 474 577 (215 415) 1 554 045 (90 188) (22 098) (92 882) 1 348 877
(1) Juste valeur des instruments financiers et dépôts de garantie, plafonnée à la valeur nette comptable des expositions au bilan pour exclure tout effet de
sur‑couverture.
(2) Au 31 décembre 2023, figure parmi les montants compensés au sein de la rubrique « instruments financiers dérivés », un montant d’appels de marge reçus en
trésorerie de 60 964 M EUR.

PASSIF

Effets des compensations Effets des conventions cadre de


sur le bilan compensation et accords similaires(1)
Dépôts de Instruments
Montants des Montants Instruments garantie en financiers
passifs non Montants Montants nets au financiers espèces au donnés en Position
(En M EUR) compensables bruts compensés bilan au bilan bilan garantie nette
Instruments financiers
dérivés(2) (cf. Notes 3.1 et 3.2) 20 358 216 438 (128 285) 108 511 (59 842) (12 757) - 35 912
Dettes sur titres empruntés
(cf. Note 3.1) 27 419 15 064 - 42 483 (12 559) - - 29 924
Titres donnés en pension
(cf. Notes 3.1 et 3.6) 48 124 190 964 (87 130) 151 958 (17 787) - (81 541) 52 630
Dépôts de garantie reçus
(cf. Note 4.4) 43 912 9 341 - 53 253 - (9 341) - 43 912
Autres passifs non soumis à
compensation 1 121 593 - - 1 121 593 - - - 1 121 593
TOTAL 1 261 406 431 807 (215 415) 1 477 798 (90 188) (22 098) (81 541) 1 283 971
(1) Juste valeur des instruments financiers et dépôts de garantie, plafonnée à la valeur nette comptable des expositions au bilan pour exclure tout effet de
sur‑couverture.
(2) Au 31 décembre 2023, figure parmi les montants compensés au sein de la rubrique « instruments financiers dérivés », un montant d’appels de marge versés en
trésorerie de 63 797 MEUR.

524
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 3.12.2 DONNÉES AU 31 DÉCEMBRE 2022 R

ACTIF

Effets des
compensations Effets des conventions cadre de
sur le bilan compensation et accords similaires(1)
Dépôts de
garantie Instruments
Montants des Montants Instruments en financiers
actifs non Montants Montants nets au financiers au espèces reçus en Position
(En M EUR) compensables bruts compensés bilan bilan au bilan garantie nette
Instruments
financiers dérivés*(2) 12 359 229 575 (132 188) 109 746 (70 657) (9 292) - 29 797
(cf. Notes 3.1 et 3.2)
Titres prêtés 3 951 8 809 - 12 760 (6 996) (39) - 5 725
Titres reçus en pension
(cf. Notes 3.1 et 3.5) 50 097 200 497 (99 980) 150 614 (7 927) (1 634) (61 768) 79 285
Dépôts de garantie versés
(cf. Note 4.4) 53 614 14 154 - 67 768 - (14 154) - 53 614
Autres actifs non soumis à
compensation 1 144 012 - - 1 144 012 - - - 1 144 012
TOTAL 1 264 033 453 035 (232 168) 1 484 900 (85 580) (25 119) (61 768) 1 312 433
(1) Juste valeur des instruments financiers et dépôts de garantie, plafonnée à la valeur nette comptable des expositions au bilan pour exclure tout effet de
sur‑couverture.
(2) Au 31 décembre 2022, figure parmi les montants compensés au sein de la rubrique « instruments financiers dérivés », un montant d’appels de marge reçus en
trésorerie de 62 652 M EUR.

PASSIF

Effets des
compensations Effets des conventions cadre de
sur le bilan compensation et accords similaires(1)
Dépôts de
garantie Instruments
Montants des Montants Instruments en financiers
passifs non Montants Montants nets au financiers au espèces donnés en Position
(En M EUR) compensables bruts compensés bilan bilan au bilan garantie nette
Instruments financiers
dérivés*(2)
(cf. Notes 3.1 et 3.2) 15 365 235 643 (132 188) 118 820 (70 657) (14 154) - 34 009
Dettes sur titres empruntés
(cf. Note 3.1) 32 235 18 866 - 51 101 (6 996) - - 44 105
Titres donnés en pension
(cf. Notes 3.1 et 3.6) 43 652 170 223 (99 980) 113 895 (7 927) - (51 400) 54 568
Dépôts de garantie reçus
(cf. Note 4.4) 63 341 10 965 - 74 306 - (10 965) - 63 341
Autres passifs non soumis à
compensation 1 053 452 - - 1 053 452 - - - 1 053 452
TOTAL 1 208 045 435 697 (232 168) 1 411 574 (85 580) (25 119) (51 400) 1 249 475
* Montants 2022 retraités en vue de présenter les effets de la compensation entre les positions sur instruments financiers dérivés de gré à gré et les appels de marge
associés, dans le cadre de l’application du modèle Collateralised‑To‑Market mis en œuvre par certaines chambres de compensation.
(1) Juste valeur des instruments financiers et dépôts de garantie, plafonnée à la valeur nette comptable des expositions au bilan pour exclure tout effet de
sur‑couverture.
(2) Au 31 décembre 2022, figure parmi les montants compensés au sein de la rubrique « instruments financiers dérivés », un montant d’appels de marge versés en
trésorerie de 65 574 M EUR.

525
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 3

NOTE 3.13 Échéances contractuelles des passifs financiers

Jusqu’à De 3 mois
(En M EUR) 3 mois à 1 an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans 31.12.2023
Banques centrales 9 718 - - - 9 718
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 239 500 35 406 56 145 44 533 375 584
Dettes envers les établissements de crédit et assimilés 62 587 43 357 10 724 1 179 117 847
Dettes envers la clientèle 481 894 36 166 19 976 3 641 541 677
Dettes représentées par un titre 35 963 27 977 67 755 28 811 160 506
Dettes subordonnées 213 76 6 594 9 011 15 894
Autres passifs 84 028 2 548 3 822 3 260 93 658
TOTAL RESSOURCES 913 903 145 530 165 016 90 435 1 314 884
Engagements de financement donnés et autres(1) 145 084 50 230 117 341 18 176 330 831
Engagements de garanties donnés 40 697 16 653 15 861 8 207 81 418
TOTAL DES ENGAGEMENTS DONNÉS 185 781 66 883 133 202 26 383 412 249
(1) Cette ligne intègre les engagements relatifs aux commandes de véhicules et d’équipements pour une mise en location simple.

Les écoulements présentés dans cette note reposent sur les maturités Les engagements de garantie donnés sont échéancés en fonction de la
contractuelles. Cependant, pour certains éléments du bilan, des meilleure estimation possible d’écoulement avec, par défaut, un
conventions peuvent être appliquées. échéancement dans la première tranche (jusqu’à trois mois).
En l’absence d’éléments contractuels, ou dans le cas des instruments
financiers relatifs au portefeuille de négociation (ex : dérivés), les
échéances sont constatées dans la première tranche (jusqu’à trois mois).

526
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Note 4

NOTE 4 AUTRES ACTIVITÉS

NOTE 4.1 Produits et charges de commissions

PRINCIPES COMPTABLES
Les rubriques de produits et charges de commissions regroupent les commissions sur prestations de services et engagements qui ne sont pas
assimilables à des intérêts. Les commissions assimilables à des intérêts font partie intégrante du Taux d’intérêt effectif de l’instrument
financier auquel elles se rapportent et sont enregistrées en Intérêts et produits assimilés et Intérêts et charges assimilés (cf. Note 3.7).
Les opérations avec la clientèle regroupent les commissions perçues auprès des clients dans le cadre des activités de Banque de détail du
Groupe (notamment les commissions sur carte bancaire, les frais de tenue de compte ou encore les frais de dossier non assimilables à des
intérêts).
Les prestations de service diverses regroupent les commissions perçues auprès de clients dans le cadre des autres activités bancaires du
Groupe (notamment les commissions d’interchange, les commissions de gestion de fonds ou encore les commissions sur les produits
d’assurance commercialisés dans le réseau).
Le Groupe enregistre en résultat les produits et charges de commissions pour un montant représentant la contrepartie du service fourni et en
fonction du rythme de transfert du contrôle de ces services :
W les commissions rémunérant des services continus, telles certaines commissions sur moyens de paiement, les droits de garde sur titres en
dépôt, ou les commissions sur abonnements aux services digitaux, sont étalées en résultat sur la durée de la prestation rendue ;
W les commissions rémunérant des services ponctuels, telles les commissions sur mouvements de fonds, les commissions d’apport reçues,
les commissions d’arbitrage, ou les pénalités sur incidents de paiement, sont intégralement enregistrées en résultat quand la prestation
est réalisée.
Le montant représentant la contrepartie du service fourni se compose des rémunérations fixes et variables prévues contractuellement
diminué le cas échéant des paiements dus aux clients (par exemple, dans le cadre d’offres promotionnelles). Les rémunérations variables (par
exemple remises basées sur les volumes de services fournis sur une période donnée ou commissions à recevoir sous condition de réalisation
d’un objectif de performance) sont inclues dans le montant représentant la contrepartie du service fourni si et seulement s’il est hautement
probable que cette rémunération ne fera pas l’objet ultérieurement d’un ajustement significatif des revenus à la baisse.
Les éventuels décalages entre la date de règlement de la prestation et la date de réalisation de la prestation génèrent des actifs ou passifs
selon le type de contrat et le sens du décalage qui sont présentés dans les rubriques Autres actifs et Autres passifs (cf. Note 4.4) :
W les contrats avec les clients génèrent ainsi des créances commerciales, produits à recevoir ou produits constatés d’avance ;
W les contrats avec les fournisseurs génèrent ainsi des dettes fournisseurs, charges à payer ou charges constatées d’avance.
Dans le cadre des opérations de syndication, le taux d’intérêt effectif de la fraction de financement conservée à l’actif du Groupe est aligné sur
celui des autres participants en y intégrant si nécessaire une quote‑part des commissions de prise ferme et de participation ; le solde de ces
commissions, rémunérant les prestations rendues, est alors enregistré en Produits de commissions à la fin de la période de syndication. Les
commissions d’arrangement sont prises en résultat à la date de conclusion juridique de l’opération.

2023 2022 R
(En M EUR) Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations avec les établissements de crédit 134 (125) 9 133 (110) 23
Opérations avec la clientèle 2 979 2 979 3 088 3 088
Opérations sur instruments financiers 3 366 (2 976) 390 2 475 (2 447) 28
Opérations sur titres 717 (1 268) (551) 495 (1 008) (513)
Opérations sur marchés primaires 547 547 162 162
Opérations de change et sur instruments financiers dérivés 2 102 (1 708) 394 1 818 (1 439) 379
Engagements de financement et de garantie 1 004 (429) 575 974 (424) 550
Prestations de services diverses 2 580 (945) 1 635 2 730 (1 202) 1 528
Commissions de gestion d’actifs 316 316 329 329
Commissions sur moyens de paiement 1 018 1 018 1 072 1 072
Commissions sur produits d’assurance 208 208 236 236
Commissions de placement d’OPCVM et assimilés 82 82 75 75
Autres commissions 956 (945) 11 1 018 (1 202) (184)
TOTAL 10 063 (4 475) 5 588 9 400 (4 183) 5 217

527
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

NOTE 4.2 Produits et charges des autres activités

PRINCIPES COMPTABLES
Activités de location
Les contrats de location consentis par le Groupe qui n’ont pas pour effet de transférer aux locataires la quasi‑totalité des risques et avantages
inhérents à la propriété du bien loué sont qualifiés de location simple.
Les biens détenus dans le cadre de ces opérations de location simple, incluant les immeubles de placement, sont présentés parmi les
Immobilisations corporelles et incorporelles au bilan, pour leur coût d’acquisition diminué des amortissements et des dépréciations
(cf. Note 8.3).
Ces actifs de location sont amortis hors valeur résiduelle sur la durée du bail ; cette dernière correspond à la durée non résiliable du contrat de
location ajustée pour tenir compte des options de prolongation du contrat que le preneur est raisonnablement certain d’exercer ainsi que des
options de résiliation anticipée que le preneur est raisonnablement certain de ne pas exercer (cf. Note 8.3). Les revenus des loyers sont
enregistrés en produits de manière linéaire sur la durée du contrat de location, tandis que le traitement comptable des produits facturés au
titre des prestations de maintenance connexes aux activités de location simple a pour objet de refléter, sur la durée du contrat de service, une
marge constante entre ces produits et les charges encourues pour rendre le service.
Les produits et charges et les plus ou moins‑values de cession sur les immeubles de placement et sur les biens loués en location simple, ainsi
que les produits et charges relatifs aux prestations de maintenance connexes aux activités de location simple, sont enregistrés parmi les
Produits et charges des autres activités dans les lignes Activités de location immobilière et Activités de location mobilière.
Ces mêmes lignes incluent également les pertes encourues en cas de baisse des valeurs résiduelles non garanties sur les opérations de
location‑financement, ainsi que les produits et charges de dépréciation et les plus ou moins‑value de cession relatifs aux biens non loués
après résiliation d’opérations de location‑financement.
Les contrats de location proposés par les entités du Groupe peuvent prévoir des prestations de maintenance du matériel loué. Dans ce cas, la
part des loyers correspondant à ces prestations est étalée sur la durée de la prestation (généralement, la durée du contrat de location). Cet
étalement tient compte le cas échéant du rythme de fourniture du service lorsque ce dernier n’est pas linéaire.
Activités de promotion immobilière
S’agissant d’une prestation de services continus, la marge des opérations de vente de biens immobiliers sur plan (logements, bureaux,
surfaces commerciales…) est reconnue progressivement sur la durée du programme de construction jusqu’à la date de livraison du bien au
client. Elle est comptabilisée en produits lorsque cette marge est positive et en charges lorsque cette marge est négative.
La marge comptabilisée à chaque arrêté comptable reflète l’estimation de la marge prévisionnelle du programme et son niveau d’avancement
sur la période écoulée qui est fonction de l’avancement de la commercialisation et de l’avancement du chantier de construction.

2023 2022 R
(En M EUR) Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations de promotion immobilière 60 (4) 56 69 - 69
Activités de location immobilière 87 (174) (87) 80 (151) (71)
Activités de location mobilière(1) 20 107 (15 992) 4 115 12 490 (9 466) 3 024
Autres activités 751 (1 224) (473) 662 (1 008) (346)
TOTAL 21 005 (17 394) 3 611 13 301 (10 625) 2 676
(1) Il s’agit principalement des produits et charges liés aux activités de location longue durée et gestion de flotte de véhicules. Les contrats de location longue durée du
Groupe sont généralement d’une durée de 36 à 48 mois.

528
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 4.3 Activités d’assurance

Les activités d’assurance (assurance‑dommage et assurance‑vie) complètent les activités bancaires au sein
de l’offre commerciale proposée aux clients du Groupe.

Ces activités sont réalisées par des filiales dédiées, soumises à la réglementation spécifique du secteur de
l’assurance.
POUR
FAIRE Les règles de mesure et de comptabilisation des risques associés aux contrats d’assurance sont spécifiques à
SIMPLE ce secteur d’activité. Sur la base d’une estimation actuelle des flux de trésorerie futurs liés aux contrats
d’assurance émis (primes, indemnisations, prestations, frais rattachés…), ces règles ont pour objet principal
de comptabiliser le bénéfice attendu sur ces contrats de manière progressive sur la période pendant laquelle
les services d’assurance sont rendus.

PRINCIPES COMPTABLES
Les contrats d’assurance auxquels s’applique la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sont des contrats d’assurance émis, des contrats de
réassurance émis (réassurance acceptée) ou détenus (réassurance cédée), ainsi que des contrats d’investissement émis intégrant une clause
de participation discrétionnaire dès lors qu’ils sont émis par une entité qui émet également des contrats d’assurance.
Les principes comptables suivants ne s’appliquent pas aux contrats d’assurance pour lesquels le Groupe est le bénéficiaire assuré à l’exception
des contrats identifiés comme des traités de réassurance.
Les contrats d’investissement sans participation aux bénéfices discrétionnaires et sans composante assurance (contrats d’assurance en unités
de compte pures) ne répondent pas à la définition IFRS 17 d’un contrat d’assurance et sont comptabilisés dans la rubrique « Passifs financiers
à la juste valeur par résultat sur option » (cf. Note 3.1 paragraphe 3). Il s’agit de passifs financiers indexés sur la performance d’actifs
sous‑jacents pour lesquels le Groupe a choisi d’utiliser l’option visant à réévaluer l’intégralité du passif à la juste valeur sans requérir de
séparer les dérivés incorporés.
Regroupements de contrats
Pour leur évaluation, les contrats d’assurance sont regroupés en portefeuilles homogènes afin de prendre en compte la mutualisation des
risques propres à l’activité d’assurance. Ces portefeuilles regroupent des contrats d’assurance exposés à des risques similaires et gérés
ensemble.
Au sein de chaque portefeuille, trois groupes de contrats doivent être distingués lors de la comptabilisation initiale de ces derniers ; les
contrats déficitaires, les contrats qui n’ont pas de possibilité significative de devenir ultérieurement déficitaires, et les autres contrats.
Enfin, les contrats émis à plus d’un an d’intervalle ne peuvent pas faire partie du même groupe. En conséquence, chaque groupe de contrat
doit être subdivisé en cohortes annuelles. Cependant, en adoptant la norme IFRS 17, l’Union européenne a donné la possibilité aux
entreprises européennes de ne pas appliquer cette disposition aux contrats bénéficiant d’une mutualisation intergénérationnelle des
rendements des actifs sous‑jacents dans les pays où ces entreprises commercialisent des contrats d’assurance.
Le Groupe utilise cette exemption facultative sur des contrats d’assurance‑vie épargne et sur les contrats d’épargne retraite émis (par exemple
les contrats investis en fonds euros) car ils comportent des éléments de participation directe ou discrétionnaire pour lesquels les risques et les
flux de trésorerie sont partagés entre différentes générations d’assurés. Ces contrats d’assurance‑vie sont également gérés de manière
intergénérationnelle afin d’atténuer l’exposition aux risques de taux d’intérêt et aux risques de longévité.
Les portefeuilles de contrats sont déterminés par le Groupe en utilisant (i) la ligne de produits pour identifier les contrats d’assurance exposés
à des risques similaires et (ii) le pays d’émission du contrat et/ou l’entité de distribution.
Si la matérialité des encours de contrats concernés n’est pas significative au regard des agrégats du bilan consolidé du Groupe, certains des
portefeuilles ainsi déterminés peuvent être regroupés.
Les principaux portefeuilles identifiés par le Groupe sont les suivants :

Périmètre de produits Ligne de produits


Épargne Assurance‑vie épargne avec constitution d’un capital liquidé lors d’un rachat ou du décès (investissements en
fonds Euros, fonds UC, multisupport)
Retraite Contrats de retraite individuels et collectifs type Plan Épargne Retraite (PER) avec sortie en rente et/ou capital
(investissements monosupport, multisupport)
Protection‑Prévoyance Assurance emprunteurs ; Prévoyance individuelle, Prévoyance collective, Assurance santé individuelle,
Assurance santé collective, Assurance obsèques, Assurance dépendance
Protection‑Dommages Accident corporel individuel, Assurance moyens de paiement, Assurance multirisques habitation, Assurance
véhicules terrestres motorisés, Assurance risques divers

529
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

Modèles d’évaluation
Chaque groupe de contrats d’assurance est évalué distinctement et sa valeur est présentée au bilan soit dans la rubrique « Actifs des contrats
d’assurance et de réassurance », soit dans la rubrique « Passifs des contrats d’assurance et de réassurance ».
MODÈLE GÉNÉRAL APPLICABLE AUX CONTRATS D’ASSURANCE ÉMIS
Évaluation initiale
Lors de la comptabilisation initiale, la valeur d’un groupe de contrats d’assurance émis correspond à la somme des éléments suivants :

Passif représentatif des contrats d’assurance

Valeur actuelle des prestations d’assurance ou flux de trésorerie d'exécution des contrats
(« Fulfilment cash flows »)

Flux de trésorerie futurs Actualisation Ajustement pour risques


estimés à la date d’effet du non financiers
Valeur temps de l’argent
(Risk adjustment)
contrat et risques financiers non
Primes, prestations, frais pris en compte dans les Marge pour incertitudes sur
directement rattachables. flux estimés. l’estimation des flux futurs.

Marge sur services contractuels


Profits futurs attendus, calculés à la souscription du contrat.

Flux de trésorerie futurs estimés


Ces flux de trésorerie sont les estimations actuelles de l’ensemble des montants que l’assureur s’attend à recevoir (au titre des primes) ou à
verser au bénéfice des assurés (au titre des sinistres à indemniser, de l’assurance‑vie, des prestations garanties et des autres dépenses
directement rattachables) dans le cadre de l’exécution des contrats d’assurance et ce jusqu’à leur règlement.
Ces montants sont ajustés pour refléter :
W la valeur actuelle des flux de trésorerie futurs en tenant compte de la valeur temps de l’argent et des risques financiers liés aux flux de
trésorerie futurs (cf. Actualisation) ;
W l’incertitude concernant le montant et la périodicité des flux de trésorerie (cf. Ajustement pour risque non financier).
Actualisation
Les flux de trésorerie futurs estimés sont actualisés en utilisant une courbe de taux sans risque (courbe des taux swap) ajustée d’une prime
d’illiquidité pour représenter les différences de caractéristiques entre des instruments financiers sans risques liquides et les instruments
financiers adossés aux contrats d’assurance (approche bottom up).
Ajustement pour risque non financier
Les flux actualisés sont ajustés pour refléter l’incertitude relative au montant et à la périodicité des flux de trésorerie futurs. Cet ajustement
pour risques non financiers est déterminé à partir d’une approche par quantile fondée sur un niveau de confiance de 80 % pour l’activité
Épargne‑Retraite. Ainsi, les provisions techniques complétées de cet ajustement pour risque permettront de couvrir les flux futurs estimés
dans 80 % des cas probables, niveau de prudence jugé adéquat. Pour l’activité Protection, ce niveau de quantile se situe entre 80 % et 90 %.
La méthode de calcul de l’ajustement pour risques non financiers ne tient pas compte de l’effet de diversification entre les différentes activités
d’assurance, et les différentes entités, mais intègre une diversification par produits.
Marge sur services contractuels (CSM)
La marge sur services contractuels représente le profit non acquis que l’entité reconnaîtra au compte de résultat à mesure que les services
d’assurance seront fournis. Son montant est déterminé lors de la comptabilisation initiale du groupe de contrats d’assurance de telle sorte
qu’à cette date aucun produit ni charge n’est constaté en résultat.
En cas de contrats déficitaires, la perte estimée pour le groupe de contrats doit être immédiatement comptabilisée en résultat. Cette perte
initiale est reprise ultérieurement en résultat pour compenser la charge constatée au titre des sinistres survenus.

530
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Évaluation ultérieure
À chaque date d’arrêté, la valeur comptable au bilan du groupe de contrats d’assurance émis est réestimée. Elle est alors égale à la somme des
deux montants suivants :
W le passif au titre de la couverture restante, pour un montant égal à la valeur réestimée à date des flux de trésorerie d’exécution afférents aux
services futurs (valeur actualisée des montants à recevoir et à verser en lien avec la fourniture de services d’assurance sur la période de
couverture restante et les composantes de dépôt) et le cas échéant de la marge sur services contractuels réestimée à cette même date
comme décrit ci‑après ;
W le passif au titre des sinistres survenus, pour un montant égal à la valeur réestimée à date des flux de trésorerie d’exécution afférents aux
services passés (valeur actualisée des montants à verser en lien avec la fourniture de services sur les sinistres qui se sont déjà produits).
Des produits et charges sont comptabilisés au titre des variations du passif au titre de la couverture restante et des sinistres survenus comme
résumé ci‑dessous :

Variations du passif au titre Variations du passif au titre


de la couverture restante des sinistres survenus
Produits d’assurance W Reprises liées aux services d’assurance
fournis durant la période
Charges des services d’assurance W Pertes reconnues sur contrats déficitaires W Dotations du passif en raison des sinistres
et reprises de ces pertes survenus et des charges engagées au cours
de la période non provisionnées
W Variations ultérieures dans les flux de
trésorerie d’exécution relatifs aux sinistres
survenus et aux charges engagées non
provisionnées
Charges et produits financiers W Prise en compte des effets de la valeur W Prise en compte des effets de la valeur
d’assurance temps de l’argent temps de l’argent

À cette même date d’arrêté, le montant de la marge sur services contractuels est ajusté pour tenir compte notamment, pour l’ensemble des
contrats :
W de l’effet des nouveaux contrats ajoutés au groupe ;
W des intérêts capitalisés sur la valeur comptable de la marge au taux d’actualisation utilisé pour déterminer la valeur initiale de la marge ;
W de la réestimation des flux de trésorerie d’exécution (valeur actualisée des montants à recevoir et à verser en lien avec les services
d’assurance fournis sur la période de couverture restante, hors estimations des montants à régler sur les sinistres déjà survenus qui font
l’objet d’une évaluation séparée) ;
W du montant comptabilisé en produits d’assurance en raison de la fourniture des services d’assurance prévus aux contrats d’assurance au
cours de la période.
La marge sur services contractuels est par ailleurs reconnue en résultat selon des unités de couverture reflétant la quantité de service fourni et
la durée de couverture attendue pour les contrats restants au sein du groupe de contrats.
La marge sur services contractuels n’est pas ajustée au titre des variations des flux de trésorerie suivantes car elles ne se rapportent pas à des
services futurs :
W la prise en compte des effets (ainsi que leurs variations) de la valeur temps de l’argent et du risque financier (par exemple, l’effet d’une
variation du taux d’actualisation) ;
W les changements dans les estimations de flux de trésorerie d’exécution constituant le passif au titre des sinistres survenus ;
W les ajustements liés à l’expérience (différence entre l’estimation des sommes attendues pour la période et les flux de trésorerie réels de la
période).
Activité de Protection‑Prévoyance
Le Groupe applique majoritairement le Modèle Général pour l’évaluation de ses contrats de Protection‑Prévoyance (contrats d’assurance
emprunteur, obsèques, dépendance…).
Pour l’activité Protection‑Prévoyance, la valeur assurée (par exemple le capital restant dû d’un prêt dans le cadre d’un contrat emprunteur) est
utilisée pour mesurer la quantité de service (ou unités de couverture) fournies ou à fournir, en vue de reconnaître une portion de la marge de
service contractuelle dans le résultat de la période.

531
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

MODÈLE GÉNÉRAL ADAPTÉ APPLICABLE AUX CONTRATS D’ASSURANCE ÉMIS AVEC PARTICIPATION DIRECTE
(APPROCHE « COMMISSIONS VARIABLES » – VARIABLE FEE APPROACH)
Les contrats d’assurance émis avec participation directe aux bénéfices peuvent être considérés comme créant une obligation de payer aux
assurés un montant égal à la juste valeur des éléments sous‑jacents (à titre d’exemple il s’agit d’investissements dans des parts de fonds),
moins une commission variable pour le service.
La commission variable :
a) représente la contrepartie qu’une société reçoit pour fournir des services d’investissement ;
b) est basée sur une quote‑part de la performance des éléments sous‑jacents qui varie dans le temps. Par conséquent, la commission
variable reflète la performance des éléments sous‑jacents et les autres flux de trésorerie nécessaires à l’exécution des contrats.
Le modèle comptable général est adapté en vue de refléter le fait que la contrepartie reçue pour ce type de contrat est une commission
variable (Variable Fee Approach – VFA).
Cette adaptation du modèle comptable général est utilisée pour la valorisation des groupes de contrats d’assurance pour lesquels :
W les clauses contractuelles précisent que le titulaire a droit à une part d’un portefeuille d’éléments sous‑jacents clairement défini ;
W l’entité s’attend à verser au titulaire une somme correspondant à une part substantielle du rendement obtenu sur la juste valeur des
éléments sous‑jacents ; et
W l’entité s’attend à ce que toute variation des sommes à verser au titulaire soit attribuable, dans une proportion substantielle, à la variation
de la juste valeur des éléments sous‑jacents.
L’éligibilité à ce modèle d’évaluation est analysée à la date d’émission des contrats et n’est pas révisée par la suite à moins que le contrat soit
modifié.
Ce modèle d’évaluation est aligné avec le modèle général au titre des éléments suivants :
W l’évaluation des flux de trésorerie d’exécution est réalisée de manière identique ;
W lors de l’évaluation initiale, la marge sur services contractuels est identique ;
W les variations ultérieures des flux de trésorerie d’exécution associés aux services futurs ajustent la marge sur services contractuels tandis
que les autres variations, liées aux services fournis au cours de la période ou antérieurement impactent le résultat net.
Il se différencie néanmoins sur certains points :

Modèle général Modèle général adapté – VFA


Reconnaissance des variations des flux de W en totalité dans l’état du résultat net W en ajustement de la marge sur services
trésorerie d’exécution en lien avec les variations et gains et pertes comptabilisés contractuels pour la part de cette
des taux d’actualisation et d’autres variables directement en capitaux propres variation associée aux éléments
financières sous‑jacents revenant à l’assureur
Détermination de la charge d’intérêt pour la W de manière explicite en utilisant le taux W de manière implicite lors de la prise en
capitalisation des intérêts sur la marge sur d’actualisation utilisé lors de l’évaluation compte de la part revenant à l’assureur
services contractuels initiale dans la variation de juste valeur des
éléments sous‑jacents pour la
détermination de la marge sur services
contractuels

Activité Épargne et Retraite


Le Groupe a déterminé que la majeure partie des contrats d’assurance‑vie épargne et des contrats d’épargne retraite individuels et collectifs émis
par ses filiales d’assurance répondent à la définition des contrats avec participation directe. Ces contrats, qui représentent l’activité d’assurance
prédominante du Groupe (environ 99 % des flux de trésorerie estimés actualisés), sont évalués selon le Modèle Général adapté dit Variable Fee
Approach. Les autres contrats de ces catégories sont évalués sur la base du Modèle Général ou selon IFRS 9 s’ils répondent à la définition d’un
contrat d’investissement.
Pour l’activité Épargne et Retraite, la quantité de service (ou unités de couvertures) utilisée pour l’amortissement de la marge sur services
contractuels vise à refléter de manière économique le service de gestion d’actifs rendu par l’assureur en cours de période. Cette quantité est
déterminée à partir des stocks de flux de trésorerie futurs estimés sur la période et sur les périodes futures. Un ajustement est réalisé en vue
de reconnaître la CSM sur un rythme de résultat approprié, prenant en compte la performance financière des actifs sous‑jacents.

532
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

MODÈLE GÉNÉRAL ADAPTÉ APPLICABLE AUX CONTRATS DE RÉASSURANCE DÉTENUS


À la suite de l’émission de contrats d’assurance certains risques peuvent être cédés à une autre compagnie d’assurance dans le cadre de traités
de réassurance.
Le modèle comptable général est adapté pour tenir compte des spécificités propres aux contrats de réassurance détenus. Ces contrats de
réassurance détenus sont comptabilisés en appliquant le modèle général modifié sur les bases suivantes :

Estimation des flux de Les flux de trésorerie d’exécution prennent en compte le risque de non‑exécution par l’émetteur du contrat de
trésorerie d’exécution réassurance (i.e., le risque de ne pas recouvrer les indemnisations attendues en cas de défaut du réassureur).
Mesure de la marge sur Tout coût ou profit net déterminé à la comptabilisation initiale (déterminé sur la base du montant estimé des
service contractuel lors de la primes à verser, des frais à régler et des indemnisations à recevoir) est comptabilisé comme une marge sur
comptabilisation initiale services contractuels.
Mesure de la marge sur La marge sur services contractuels est ajustée et un produit est comptabilisé en conséquence, lorsqu’une perte
services contractuels dans est comptabilisée lors de la comptabilisation initiale d’un groupe de contrats d’assurance sous‑jacents
le contexte de contrats déficitaire ou lors de l’ajout de contrats d’assurance sous‑jacents déficitaires au groupe.
sous‑jacents déficitaires

MODÈLE SIMPLIFIÉ (APPROCHE « DE RÉPARTITION DES PRIMES » – PREMIUM ALLOCATION APPROACH)


La norme permet également, sous conditions, d’appliquer un modèle comptable simplifié pour les contrats dont la durée de couverture
d’assurance est inférieure, ou égale à 12 mois, ou pour lesquels l’évaluation du passif au titre de la couverture restante du groupe déterminée à
partir de cette méthode simplifiée ne diffère pas de manière significative de celle que donnerait l’application du modèle général.
Le passif de couverture restante présenté au bilan correspond :
W au montant des primes reçues en vertu du contrat ajusté des montants reconnus en produits des contrats d’assurance au fur et à mesure
que la compagnie fournit la couverture d’assurance ;
W moins les frais d’acquisition versés restant à amortir.
Si un groupe de contrats est déficitaire le passif de couverture restante est augmenté à hauteur des flux de trésorerie d’exécution futurs
estimés et une perte est comptabilisée en résultat.
Le passif pour sinistres survenus est évalué sur la base du modèle général. Le groupe n’actualise pas le passif s’il est attendu que les sinistres
seront réglés dans un an au plus.
L’approche simplifié ne requiert pas :
W d’évaluer une marge sur services contractuels de manière explicite ;
W de mettre à jour le passif pour couverture restante au titre de variations des taux d’actualisation et des variables financières.
Activité de Protection‑Dommages
Le Groupe applique majoritairement l’approche simplifiée pour l’évaluation de ses contrats d’assurance‑dommages (assurance accidents
corporels individuels, moyens de paiement, multirisques habitation…).
Présentation de la performance financière des contrats d’assurance
Les charges et produits sur les contrats d’assurance sont présentés au compte de résultat en distinguant :
W un résultat de services d’assurance qui comprend :
- les produits des contrats d’assurance émis,

- les charges de services d’assurance,

- les produits et charges des contrats de réassurance détenus ;

W un résultat financier des contrats d’assurance et de réassurance.


PRODUITS DES CONTRATS D’ASSURANCE ÉMIS
Les revenus des contrats d’assurance représentent la contrepartie que la filiale d’assurance s’attend à recevoir (représentatif de la prime reçue)
en échange des services fournis dans le cadre des contrats.
Les revenus enregistrés sur la période comprennent le montant représentatif de la prime reçue en couverture des charges de services
d’assurance et de la marge attendues en lien avec les services rendus sur la période.
De nombreux contrats d’assurance fournissant des services d’investissement incluent une composante de dépôt, c’est-à-dire un montant payé
par l’assuré qui est remboursé par l’assureur même si un événement assuré ne se produit pas. Ces composantes de dépôt sont exclues du
résultat, la collecte et le remboursement d’un dépôt ne constituent pas respectivement un revenu et une dépense.

533
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

CHARGES DES SERVICES D’ASSURANCE


Les charges de services d’assurance reflètent les coûts encourus pour fournir les services sur la période, y compris ceux associés aux sinistres
survenus, et à l’exclusion de la composante de dépôt.
Les charges enregistrées sur la période comprennent les charges de services d’assurance encourues sur les sinistres survenus au titre des
services rendus sur la période ou lors des périodes passées et d’autres montants tels que l’amortissement des frais d’acquisition d’assurance,
les pertes sur contrats déficitaires ainsi que leurs reprises.
PRODUITS ET CHARGES DES CONTRATS DE RÉASSURANCE DÉTENUS
Les produits et charges sont représentatifs des montants recouvrés auprès des réassureurs et de l’affectation des primes versées au titre de
cette couverture.
PRODUITS ET CHARGES FINANCIERS DES CONTRATS D’ASSURANCE
Les flux de trésorerie d’exécution et la marge sur services contractuels sont comptabilisés sur une base actualisée reflétant la périodicité des
flux de trésorerie. Au fil du temps, l’effet de la valeur temps de l’argent diminue et cette diminution est reflétée dans le résultat comme une
charge financière d’assurance (la valeur actuelle des décaissements futurs augmente). En effet, les frais de financement (charges financières
des contrats) de l’assurance s’apparentent aux intérêts payés par l’assureur sur un paiement anticipé et reflètent le fait que l’assureur reçoit
généralement les primes d’avance et paie les prestations à une date ultérieure.
Les produits ou charges financiers d’assurance comprennent également les effets sur la valeur comptable des contrats d’assurance de certains
changements d’hypothèses financières (i.e., taux d’actualisation et autres variables financières).
L’effet des variations des taux d’actualisation et d’autres variables financières est reconnu sur la période au cours de laquelle les variations se
produisent. Le Groupe a fait le choix pour la majorité de ses groupes de contrats de présenter l’effet de ces variations de manière désagrégée
entre le résultat et les capitaux propres. Ce choix vise à minimiser les incohérences comptables entre les revenus des placements de l’activité
d’assurance (associés aux actifs financiers détenus en couverture des contrats d’assurance) et les charges financières des contrats d’assurance.
Ce choix est réalisé pour chaque groupe de contrats d’assurance.

Le Groupe a décidé de présenter les Notes détaillant les données contrats d’assurance dans le périmètre de la norme IFRS 17 (ex. :
financières des filiales d’assurance en distinguant les données instruments financiers négociés dans le cadre du replacement des
rattachées aux contrats d’assurance dans le périmètre de la norme fonds propres) sont présentés séparément des autres données
IFRS 17 (colonnes intitulées Contrats d’assurance) incluant l’évaluation financières dans la colonne intitulée Autres.
de ces contrats et les placements qui leur sont adossés. Ces données
Pour rappel en date de transition au 1er janvier 2022, le Groupe a
distinguent par ailleurs les contrats d’assurance émis dits à
appliqué une approche rétrospective modifiée pour l’évaluation des
participation directe évalués selon le modèle général adapté (VFA)
contrats d’assurance‑vie épargne et des contrats d’épargne retraite qui
applicable à ces contrats et leurs placements sous‑jacents.
représentent la grande majorité de ses contrats. Les contrats de
Les données financières des contrats d’investissements sans Protection‑Dommages ont fait l’objet d’une approche rétrospective
participation aux bénéfices discrétionnaires et sans composante complète. Pour les contrats de Protection‑Prévoyance une approche
investissement (dans le périmètre de la norme IFRS 9) ainsi que rétrospective complète ou modifiée a été mise en œuvre au cas par cas.
l’ensemble des instruments financiers qui ne sont pas adossés à des

534
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Les flux de trésorerie futurs estimés des actifs et des passifs des contrats d’assurance sont actualisés en utilisant une courbe de taux sans risque
(courbe des taux swap) ajustée d’une prime d’illiquidité par entité et par activité. Le tableau suivant présente les taux d’actualisation moyen utilisés :

31.12.2023 31.12.2022 R
Taux
d’actualisation
moyen pour l’Euro 1 an 5 ans 10 ans 15 ans 20 ans 40 ans 1 an 5 ans 10 ans 15 ans 20 ans 40 ans
Épargne et retraite 4,27 % 3,24 % 3,31 % 3,39 % 3,34 % 3,27 % 3,73 % 3,69 % 3,66 % 3,58 % 3,32 % 3,12 %
Protection 3,74 % 2,74 % 2,77 % 2,83 % 2,74 % 2,82 % 3,21 % 3,17 % 3,14 % 3,06 % 2,80 % 2,74 %

NOTE 4.3.1 EXTRAIT DU BILAN DE L’ACTIVITÉ D’ASSURANCE


Les tableaux ci‑dessous présentent les valeurs comptables des actifs et des passifs enregistrés au bilan des filiales d’assurance du Groupe au titre :
W des contrats d’assurance ou des contrats d’investissements ;
W des placements réalisés (adossés ou non à des contrats d’assurance).

DÉTAIL DES ACTIFS

31.12.2023 31.12.2022 R
Contrats d’assurance Contrats d’assurance
À partici- À partici-
pation pation
(En M EUR) directe Autres Autres Total directe Autres Autres Total
Actifs financiers à la juste valeur par résultat 107 864 211 3 794 111 869 92 759 216 4 739 97 714
Portefeuille de transaction 547 - 20 567 833 - 25 858
Actions et autres instruments de capitaux propres - - - - - - 17 17
Dérivés de transaction 547 - 20 567 833 - 8 841
Actifs financiers évalués obligatoirement à la juste
valeur par résultat 93 912 205 3 725 97 842 78 677 210 4 712 83 599
Obligations et autres titres de dettes 30 332 14 117 30 463 21 968 21 229 22 218
Actions et autres instruments de capitaux propres 62 563 186 3 304 66 053 55 671 184 4 086 59 941
Prêts, créances et pensions livrées 1 017 5 304 1 326 1 038 5 397 1 440
Instruments financiers à la juste valeur par résultat
sur option 13 405 6 49 13 460 13 249 6 2 13 257
Obligations et autres titres de dettes 13 405 6 49 13 460 13 249 6 2 13 257
Instruments dérivés de couverture 140 - - 140 121 - - 121
Actifs financiers à la juste valeur par capitaux
propres 51 257 1 417 226 52 900 53 971 1 326 200 55 497
Instruments de dettes 51 257 1 417 226 52 900 53 971 1 326 200 55 497
Obligations et autres titres de dettes 51 243 1 415 226 52 884 53 930 1 326 200 55 456
Prêts, créances et pensions livrées 14 2 - 16 41 - - 41
Actifs financiers évalués au coût amorti(1) 718 614 5 368 6 700 1 155 263 4 670 6 088
Immeubles de placement 729 - 1 730 876 - 1 877
TOTAL DES PLACEMENTS DES ACTIVITÉS
D’ASSURANCE(2) 160 708 2 242 9 389 172 339 148 882 1 805 9 610 160 297
Frais d’acquisition différés au bilan - - - - 6 - - 6
Actifs de contrats d’assurance émis - 81 - 81 - 42 - 42
Actifs de contrats de réassurance détenus - 378 - 378 - 305 - 305
TOTAL DES ACTIFS DES CONTRATS D’ASSURANCE
ET DE RÉASSURANCE - 459 - 459 6 347 - 353
(1) Les actifs financiers évalués au coût amorti correspondent aux Titres au coût amorti, aux Prêts et créances sur les établissements de crédit et assimilés au coût amorti et les
Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti.
(2) Le Groupe a fait le choix de maintenir au bilan consolidé les placements réalisés auprès de sociétés du Groupe évalués en juste valeur par résultat représentatifs des contrats
d’assurance‑vie en unités de compte.

535
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

DÉTAIL DES PASSIFS

31.12.2023 31.12.2022 R
Contrats d’assurance Contrats d’assurance
À partici- À partici-
pation pation
(En M EUR) directe Autres Autres Total directe Autres Autres Total
Passifs financiers à la juste valeur par résultat 82 - 4 017 4 099 78 - 3 520 3 598
Portefeuille de transaction 82 - 503 585 47 - 572 619
Emprunts et pensions livrées - - - - - - 33 33
Dérives de transaction 82 - 503 585 47 - 539 586
Instruments financiers à la juste valeur par
résultat sur option(1) - - 3 514 3 514 31 - 2 946 2 977
Instruments dérivés de couverture - - - - - - - -
Dettes représentées par un titre - - - - - - - -
Dettes envers les établissements de crédit
et assimilés 2 442 6 84 2 532 2 116 74 45 2 235
Dettes envers la clientèle - - 4 4 - - 3 3
TOTAL DES PASSIFS FINANCIERS
DES ACTIVITÉS D’ASSURANCE 2 524 6 4 105 6 635 2 194 74 3 568 5 836
Passifs de contrats d’assurance émis 138 976 2 746 - 141 722 133 795 2 079 - 135 874
Passifs de contrats de réassurance détenus - 1 - 1 - 1 - 1
TOTAL DES PASSIFS DES CONTRATS
D’ASSURANCE ET DE RÉASSURANCE 138 976 2 747 - 141 723 133 795 2 080 - 135 875
(1) Les Instruments financiers à la juste valeur sur option correspondent aux contrats en unité de compte sans participation aux bénéfices.

NOTE 4.3.2 PERFORMANCE DE L’ACTIVITÉ W de la performance financière liée à la gestion des contrats résultant :
D’ASSURANCE - des charges et produits financiers constatés sur les contrats
Les tableaux ci‑dessous présentent le détail des charges et produits, d’assurance,
enregistrés dans le résultat net ou directement dans les capitaux
- des charges et produits financiers constatés sur les placements
propres, par les filiales d’assurance du Groupe au titre :
adossés aux contrats ;
W de la performance commerciale des services d’assurance présentée
au sein du Résultat net des services d’assurance ; W de la performance financière des autres placements.

536
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 4.3.2.1 DÉTAIL DE LA PERFORMANCE DE L’ACTIVITÉ D’ASSURANCE

2023 2022 R
Contrats d’assurance Contrats d’assurance
À partici- À partici-
pation pation
(En M EUR) directe Autres Autres Total directe Autres Autres Total
Résultat financier des placements et des
autres opérations des activités d’assurance 6 527 110 124 6 761 (4 208) (7) (36) (4 251)
Intérêts et produits assimilés 1 477 33 168 1 678 1 738 39 119 1 896
Intérêts et charges assimilées (261) (11) (113) (385) (238) (19) (87) (344)
Commissions (produits) 10 - 1 11 9 12 - 21
Commissions (charges) (16) (3) (3) (22) (16) (1) (1) (18)
Résultat net des opérations financières 5 411 92 74 5 577 (5 723) (23) (91) (5 837)
Dont gains ou pertes nets sur instruments
financiers à la juste valeur par résultat 5 467 97 74 5 638 (5 581) (20) (82) (5 683)
Dont gains ou pertes nets des instruments
financiers à la juste valeur par capitaux propres (56) - - (56) (142) - - (142)
Dont gains ou pertes nets résultant de la
décomptabilisation d’instruments au coût
amorti - (5) - (5) - (3) (9) (12)
Coût du risque de crédit des instruments
financiers liés à l’activité d’assurance 7 - - 7 1 - - 1
Résultat net des autres activités(1) (101) (1) (3) (105) 21 (15) 24 30
Résultat net des services d’assurance 958 620 1 578 930 549 1 479
Produits des contrats d’assurance émis 1 259 2 280 3 539 1 120 1 984 3 104
Charges des services d’assurance (301) (1 677) (1 978) (190) (1 416) (1 606)
Produits et charges des contrats de réassurance
détenus - 17 17 - (19) (19)
Résultat financier des services d’assurance
comptabilisé en résultat (6 245) (35) (6 280) 4 053 22 4 075
Produits ou charges nets financiers des contrats
d’assurance émis (6 245) (40) (6 285) 4 053 (23) 4 030
Produits ou charges nets financiers des contrats
de réassurance détenus - 5 5 - 45 45
Gains et pertes comptabilisés directement en
capitaux propres des placements des activités
d’assurance et qui seront reclassés
ultérieurement en résultat 2 137 72 10 2 219 (10 032) (259) (17) (10 308)
Réévaluation des instruments de dettes à la juste
valeur par capitaux propres 2 099 72 10 2 181 (9 843) (259) (17) (10 119)
Réévaluation des instruments dérivés de
couverture 38 - - 38 (189) - - (189)
Gains et pertes comptabilisés directement en
capitaux propres des contrats d’assurance et
qui seront reclassés ultérieurement en
résultat (2 150) 16 (2 134) 10 025 25 10 050
Réévaluation des contrats d’assurance et de
réassurance émis (2 147) 17 (2 130) 10 025 42 10 067
Réévaluation des contrats de réassurance
détenus (3) (1) (4) - (17) (17)
(1) Le Résultat net des autres activités correspond aux Produits des autres activités et Charges des autres activités.

537
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

NOTE 4.3.2.2 SUIVI DU MONTANT DES GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS DIRECTEMENT EN CAPITAUX PROPRES
POUR LES INSTRUMENTS DE DETTES SOUS‑JACENTS À DES CONTRATS DE PARTICIPATION
DIRECTE PRÉSENTS EN DATE DE TRANSITION
Le groupe a fait le choix pour les groupes de contrats à participation Le tableau ci‑dessous présente la variation du montant cumulé des
directe d’enregistrer dans le résultat net de la période des produits ou produits et charges financiers d’assurance enregistrés directement en
charges financiers qui éliminent les non‑concordances comptables capitaux propres en lien avec les contrats à participation directe
avec les produits ou les charges enregistrés dans le résultat net identifié au 1er janvier 2022 (date de transition au nouveau mode
relativement aux éléments sous‑jacents détenus. En conséquence, les d’évaluation des contrats prévu par IFRS 17).
filiales d’assurance enregistrent directement en capitaux propres la
différence entre le total des produits ou charges financiers à enregistrer
sur la période pour les contrats à participation directe et le montant
enregistré dans le résultat net pour éliminer une
non‑concordance comptable.

2023 2022 R
Montants des OCI des instruments de dettes Montants des OCI des instruments de dettes
sous‑jacents à des contrats à participation sous‑jacents à des contrats à participation
directe présents à la date de transition directe présents à la date de transition
Solde d’ouverture (4 308) 5 577
Gains nets reconnus durant la période et Gains
net précédemment enregistrés reclassifiés
en résultat 1 942 (9 885)
Solde de clôture (2 366) (4 308)

NOTE 4.3.3 DÉTAILS RELATIFS AUX ENCOURS DES CONTRATS D’ASSURANCE


Le Groupe a fait le choix de ne pas présenter une information détaillée concernant les contrats de réassurance détenus en raison de leur faible
matérialité à l’échelle du Groupe.

SYNTHÈSE DES ENCOURS

2023 2022 R
Contrats d’assurance Contrats d’assurance
À partici- À partici-
pation pation
(En M EUR) directe Autres Autres Total directe Autres Autres Total
Actifs de contrats d’assurance émis - 81 - 81 - 42 - 42
dont encours évalués selon le modèle général - 46 - 46 - 40 - 40
Passifs de contrats d’assurance émis 138 976 2 746 - 141 722 133 795 2 079 - 135 874
dont encours évalués selon le modèle général 138 976 1 474 - 140 450 133 795 1 072 - 134 867
Actifs de contrats de réassurance détenus - 378 - 378 - 305 - 305
dont encours évalués selon le modèle général - 137 - 137 - 110 - 110
Passifs de contrats de réassurance détenus - 1 - 1 - 1 - 1
dont encours évalués selon le modèle général - - - - - - - -
Passifs financiers de contrats d’investissement(1) - - 3 514 3 514 - - 2 976 2 976
(1) Contrats d’investissement sans participation discrétionnaire évalués en juste valeur par résultat sur option.

538
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

DÉTAIL DU RÉSULTAT NET DES SERVICES D’ASSURANCE

Le tableau ci‑dessous présente le Résultat net des services d’assurance. Les modalités de prise en compte des produits et charges d’assurance sont
détaillés dans les principes comptables dans la rubrique intitulée « Présentation de la performance financière des contrats d’assurance ».

2023 2022 R
Contrats d’assurance Contrats d’assurance
À partici- À partici-
pation pation
(En M EUR) directe Autres Total directe Autres Total
Produits des contrats d’assurance émis 1 259 2 280 3 539 1 120 1 984 3 104
Produits évalués selon le modèle général 1 259 1 040 2 299 1 120 998 2 118
Quote‑part de produits de primes (ajustement de
Couverture restante) relâchés en résultat en couverture
de :
Frais d’acquisition des contrats 25 170 195 45 175 220
Coûts des sinistres et Frais de gestion attendus 147 441 588 156 437 593
Risque non financier attendu 272 115 387 145 123 268
Marge sur services contractuels attendue 815 314 1 129 774 263 1 037
Produits évalués selon la méthode simplifiée - 1 240 1 240 - 986 986
Charges des services d’assurance (301) (1 677) (1 978) (190) (1 416) (1 606)
Amortissement des frais d’acquisition (25) (288) (313) (45) (304) (349)
Charge de dotations nettes initiales pour coûts des
sinistres, frais de gestion et risque non financier attendus
(ajustement de Sinistres survenus) – Services rendus (276) (1 645) (1 921) (148) (1 344) (1 492)
Variation des dotations nettes initiales pour coûts des
sinistres et frais de gestion attendus (ajustement de
Sinistres survenus) – Services passés - 265 265 3 255 258
Pertes attendues sur contrats déficitaires et reprises
associées (ajustement de Couverture restante) - (9) (9) - (23) (23)
Produits et charges des contrats de réassurance
détenus - 17 17 - (19) (19)
RÉSULTAT NET DES SERVICES D’ASSURANCE 958 620 1 578 930 549 1 479

539
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

NOTE 4.3.3.1 CONTRATS D’ASSURANCE ÉVALUÉS SELON LE MODÈLE GÉNÉRAL (INCLUANT LES CONTRATS
D’ASSURANCE ÉMIS AVEC PARTICIPATION DIRECTE) ET LE MODÈLE SIMPLIFIÉ

TABLEAU DE RÉCONCILIATION DES PASSIFS PAR NATURE DE COUVERTURE


(COUVERTURE RESTANTE ET SINISTRES SURVENUS)

2023
Sinistres survenus
Couverture restante (sous méthode simplifiée)
Sinistres Valeur
survenus actualisée
Hors perte Perte sur (sous des flux
sur contrat contrat modèle futurs de Risque non
(En M EUR) déficitaire déficitaire général) trésorerie financier Total
Passifs des contrats d’assurance émis 134 009 21 944 820 80 135 874
Actifs des contrats d’assurance émis (39) 5 (10) 2 - (42)
SOLDE NET AU 1ER JANVIER 133 970 26 934 822 80 135 832
Produits des contrats d’assurance émis(1) (3 539) - - - - (3 539)
Charges des services d’assurance 313 9 796 854 6 1 978
Amortissement des frais d’acquisition 313 - - - - 313
Charge de dotations nettes initiales pour coûts
des sinistres, frais de gestion et risque non financier
attendus (ajustement de Sinistres survenus) – Services
rendus - - 987 893 41 1 921
Variation des dotations nettes initiales pour coûts
des sinistres et frais de gestion attendus (ajustement
de Sinistres survenus) – Services passés - - (191) (39) (35) (265)
Pertes attendues sur contrats déficitaires et reprises
associées (ajustement de Couverture restante) - 9 - - - 9
Produits ou charges nets financiers des contrats
d’assurance émis(2) 8 394 1 (5) 23 2 8 415
Variation liée à la composante de dépôts inclus
dans les contrats d’assurance (14 635) - 14 635 - - -
Autres variations (328) - 128 499 18 317
Montants associés aux flux de trésorerie 14 893 - (15 470) (785) - (1 362)
Primes reçues (en réduction des primes à recevoir
incluses dans la couverture restante) 15 348 - - - - 15 348
Coûts des sinistres et frais de gestion payés
(en diminution de la provision pour sinistres survenus) - - (15 470) (785) - (16 255)
Frais d’acquisition payés (en ajustement net de la
couverture restante à la suite du transfert de montants
différés ou d’amortissements) (455) - - - - (455)
SOLDE NET AU 31 DÉCEMBRE 139 068 36 1 018 1 413 106 141 641
Passifs des contrats d’assurance émis 139 155 32 985 1 444 106 141 722
Actifs des contrats d’assurance émis (87) 4 33 (31) - (81)
(1) Dont au titre des contrats d’assurance présents à la date de transition (et évalués selon le modèle général excluant le modèle VFA) : 371 millions d’euros en méthode
rétrospective modifiée. Les produits issus des contrats d’assurance émis à participation directe ne sont pas suivis car le Groupe ne subdivise pas en cohortes
annuelles ces contrats conformément à l’exemption adoptée par l’Union européenne.
(2) Cette rubrique intègre les charges et produits financiers qui ont été enregistrés dans la rubrique « Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres » au
sein des Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés ultérieurement en résultat.

540
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

2022 R
Sinistres survenus
Couverture restante (sous méthode simplifiée)
Sinistres Valeur
survenus actualisée
hors perte Perte sur (sous des flux
sur contrat contrat modèle futurs de Risque non
(En M EUR) déficitaire déficitaire général) trésorerie financier Total
Passifs des contrats d’assurance émis 148 665 4 1 060 780 56 150 565
Actifs des contrats d’assurance émis (72) - 27 2 - (43)
SOLDE NET AU 1ER JANVIER 148 593 4 1 087 782 56 150 522
Produits des contrats d’assurance émis(1) (3 104) - - - - (3 104)
Charges des services d’assurance 349 23 607 600 27 1 606
Amortissement des frais d’acquisition 349 - - - - 349
Charge de dotations nettes initiales pour coûts
des sinistres, frais de gestion et risque non financier
attendus (ajustement de Sinistres survenus) – Services
rendus - - 792 665 35 1 492
Variation des dotations nettes initiales pour coûts
des sinistres et frais de gestion attendus (ajustement
de Sinistres survenus) – Services passés - - (185) (65) (8) (258)
Pertes attendues sur contrats déficitaires et reprises
associées (ajustement de Couverture restante) - 23 - - - 23
Produits ou charges nets financiers des contrats
d’assurance émis(2) (14 043) (1) (16) (31) (4) (14 095)
Variation liée à la composante de dépôts inclus
dans les contrats d’assurance (14 132) - 14 132 - - -
Autres variations 293 - (291) (322) 1 (319)
Montants associés aux flux de trésorerie 16 014 - (14 585) (207) - 1 222
Primes reçues (en réduction des primes à recevoir
incluses dans la couverture restante) 16 375 - - - - 16 375
Coûts des sinistres et frais de gestion payés (en
diminution de la provision pour sinistres survenus) - - (14 585) (207) - (14 792)
Frais d’acquisition payés (en ajustement net de la
couverture restante à la suite du transfert de montants
différés ou d’amortissements) (361) - - - - (361)
SOLDE NET AU 31 DÉCEMBRE 133 970 26 934 822 80 135 832
Passifs des contrats d’assurance émis 134 009 21 944 820 80 135 874
Actifs des contrats d’assurance émis (39) 5 (10) 2 - (42)
(1) Dont au titre des contrats d’assurance présents à la date de transition (et évalués selon le modèle général excluant le modèle VFA) : 634 millions d’euros en méthode
rétrospective modifiée. Les produits issus des contrats d’assurance émis à participation directe ne sont pas suivis car le Groupe ne subdivise pas en cohortes
annuelles ces contrats conformément à l’exemption adoptée par l’Union européenne.
(2) Cette rubrique intègre les charges et produits financiers qui ont été enregistrés dans la rubrique « Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres » au
sein des Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés ultérieurement en résultat.

541
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

NOTE 4.3.3.2 CONTRATS D’ASSURANCE ÉVALUÉS SELON LE MODÈLE GÉNÉRAL


(INCLUANT LES CONTRATS D’ASSURANCE ÉMIS AVEC PARTICIPATION DIRECTE)

TABLEAU DE RÉCONCILIATION DES PASSIFS PAR COMPOSANTES D’ESTIMATION (FLUX DE TRÉSORERIE FUTURE
ACTUALISÉS, AJUSTEMENT POUR RISQUE NON FINANCIER ET MARGE SUR SERVICES CONTRACTUELS)

2023
Valeur
actualisée des Marge sur
flux futurs de Risque non services
(En M EUR) trésorerie financier contractuels Total
Passifs des contrats d’assurance émis 123 297 3 452 8 118 134 867
Actifs des contrats d’assurance émis (214) 40 134 (40)
SOLDE NET AU 1ER JANVIER 123 083 3 492 8 252 134 827
Variations liées aux services futurs (3 018) 767 2 266 15
Changements dans les estimations qui ajustent la marge
sur services contractuels (2 582) 622 1 960 -
Changements dans les estimations qui conduisent à enregistrer
des pertes sur contrats déficitaires ainsi qu’à leurs reprises
(i.e., qui n’ajustent pas la marge sur services contractuels) 11 1 - 12
Effet des nouveaux contrats comptabilisés sur la période (447) 144 306 3
Variations liées aux services rendus 311 (308) (1 129) (1 126)
Marge sur services contractuels enregistrée en résultat et reflétant
les services rendus - - (1 129) (1 129)
Variation de l’ajustement pour risque non financier qui n’est pas lié
aux services futurs ou passés - (308) - (308)
Écarts d’expérience 311 - - 311
Variations liées aux services passés (i.e., variations des flux
de trésorerie d’exécution rattachés aux sinistres survenus) (137) (54) - (191)
Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis(1) 8 370 1 18 8 389
Autres variations 376 3 (39) 340
Montants associés aux flux de trésorerie (1 850) - - (1 850)
Primes reçues (en réduction des primes à recevoir incluses dans
la couverture restante) 13 954 - - 13 954
Coûts des sinistres et frais de gestion payés (en diminution
de la provision pour sinistres survenus) (15 470) - - (15 470)
Frais d’acquisition payés (en ajustement net de la couverture restante
à la suite du transfert de montants différés ou d’amortissements) (334) - - (334)
SOLDE NET AU 31 DÉCEMBRE 127 135 3 901 9 368 140 404
Passifs des contrats d’assurance émis(2) 127 374 3 844 9 232 140 450
Actifs des contrats d’assurance émis(2) (239) 57 136 (46)
(1) Cette rubrique intègre les charges et produits financiers qui ont été enregistrés dans la rubrique « Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres » au
sein des Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés ultérieurement en résultat.
(2) Dont au titre de la marge sur services contractuels des contrats d’assurance présents à la date de transition (et évalués selon le modèle général excluant le modèle
VFA) : 255 millions d’euros en méthode rétrospective modifiée. Le stock de marge sur services contractuels des contrats d’assurance émis à participation directe
n’est pas suivi car le Groupe ne subdivise pas en cohortes annuelles ces contrats conformément à l’exemption adoptée par l’Union européenne.

542
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

2022 R
Valeur
actualisée des Marge sur
flux futurs de Risque non services
(En M EUR) trésorerie financier contractuels Total
Passifs des contrats d’assurance émis 138 337 3 064 8 269 149 670
Actifs des contrats d’assurance émis (229) 52 135 (42)
SOLDE NET AU 1ER JANVIER(1) 138 108 3 116 8 404 149 628
Variations liées aux services futurs (1 586) 667 945 26
Changements dans les estimations qui ajustent la marge sur services
contractuels (1 157) 439 718 -
Changements dans les estimations qui conduisent à enregistrer
des pertes sur contrats déficitaires ainsi qu’à leurs reprises
(i.e., qui n’ajustent pas la marge sur services contractuels) 18 2 - 20
Effet des nouveaux contrats comptabilisés sur la période (447) 226 227 6
Variations liées aux services rendus 115 (194) (1 036) (1 115)
Marge sur services contractuels enregistrée en résultat et reflétant
les services rendus - - (1 036) (1 036)
Variation de l’ajustement pour risque non financier qui n’est pas lié
aux services futurs ou passés - (194) - (194)
Écarts d’expérience 115 - - 115
Variations liées aux services passés (i.e., variations des flux
de trésorerie d’exécution rattachés aux sinistres survenus) (108) (77) - (185)
Produits ou charges nets financiers des contrats d’assurance émis(2) (14 037) (39) 16 (14 060)
Autres variations 254 19 (77) 196
Montants associés aux flux de trésorerie 337 - - 337
Primes reçues (en réduction des primes à recevoir incluses dans
la couverture restante) 15 261 - - 15 261
Coûts des sinistres et frais de gestion payés (en diminution
de la provision pour sinistres survenus) (14 585) - - (14 585)
Frais d’acquisition payés (en ajustement net de la couverture restante
à la suite du transfert de montants différés ou d’amortissements) (339) - - (339)
SOLDE NET AU 31 DÉCEMBRE 123 083 3 492 8 252 134 827
Passifs des contrats d’assurance émis(3) 123 297 3 452 8 118 134 867
Actifs des contrats d’assurance émis(3) (214) 40 134 (40)
(1) Dont au titre de la marge sur services contractuels des contrats d’assurance et évalués selon le modèle général BBA : 808 millions d’euros en méthode rétrospective
modifiée et évalués selon le modèle VFA : 7 590 millions d’euros en méthode rétrospective modifiée.
(2) Cette rubrique intègre les charges et produits financiers qui ont été enregistrés dans la rubrique « Réévaluation des contrats d’assurance en capitaux propres » au
sein des Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres et qui seront reclassés ultérieurement en résultat.
(3) Dont au titre de la marge sur services contractuels des contrats d’assurance présents à la date de transition (et évalués selon le modèle général excluant le modèle
VFA) : 390 millions d’euros en méthode rétrospective modifiée. Le stock de marge sur services contractuels des contrats d’assurance présents à la date de transition
n’est pas suivi sur le modèle VFA car le Groupe ne distingue pas de cohortes annuelles sur ce périmètre (voir exemption sur les cohortes annuelles dans les Principes
comptables sur les regroupements de contrats).

543
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

DÉTAIL DE L’EFFET DES NOUVEAUX CONTRATS RECONNUS SUR LA PÉRIODE

2023 2022 R
Contrats dont transferts Contrats dont transferts
(En M EUR) d’assurance émis de contrats d’assurance émis de contrats
Valeur actualisée des :
Sorties de flux de trésorerie future 6 846 - 7 245 -
Dont frais d’acquisition 334 - 339 -
Dont coûts des sinistres et frais de gestion attendus 6 512 - 6 906 -
Entrées de flux de trésorerie future (7 296) - (7 698) -
Risque non financier 144 - 226 -
Marge sur services contractuels 306 - 227 -
Composante pertes attendues sur contrats
déficitaires 3 - 6 -
TOTAL 3 - 6 -

NOTE 4.3.3.3 DÉTAILS SUR LES ÉLÉMENTS PROJETÉS LIÉS À L’ÉVALUATION DES CONTRATS

ÉCHÉANCEMENT DES FLUX DE TRÉSORERIE DES PORTEFEUILLES DE PASSIFS DE CONTRAT D’ASSURANCE

Jusqu’à De 3 mois De 1 an Plus de


(En M EUR) 3 mois à 1 an à 5 ans 5 ans 31.12.2023
Passifs de contrats d’assurance et de réassurance 3 571 9 188 36 538 92 426 141 723

RECONNAISSANCE ATTENDUE EN RÉSULTAT DE LA MARGE SUR SERVICES CONTRACTUELS DÉTERMINÉE EN FIN


DE PÉRIODE(1)

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Nombre d’années attendues avant reconnaissance en résultat Contrats d’assurance émis Contrats d’assurance émis
1 à 5 ans 3 901 3 520
6 à 10 ans 1 913 1 973
> 10 ans 3 554 2 759
TOTAL 9 368 8 252
(1) La marge sur services contractuels déterminée en fin de période n’inclut pas les futurs nouveaux contrats d’assurance, et les contrats d’assurance évalués selon le
modèle simplifié. Par ailleurs cette marge sur services contractuels inclut l’effet d’actualisation et l’ajustement prenant en compte la performance financière des
actifs sous‑jacents.

544
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 4.3.4 GESTION DES RISQUES CONCENTRATION DE RISQUES


D’ASSURANCE Les expositions les plus matérielles du portefeuille sont diversifiées sur
Le risque lié aux activités d’assurance correspond au risque de perte le territoire français et ne font pas apparaître de concentration
inhérent à l’activité d’assureur auquel le Groupe est exposé à travers spécifique au regard du marché de l’assurance français. Le Comité ALM
ses filiales d’assurance. Il s’agit, au‑delà de la gestion des risques et Gestion des risques de la ligne‑métier Assurances fixe des limites de
actif‑passif (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de concentration par émetteur et pour certains secteurs. Ce comité est
change), du risque de tarification des primes, du risque de mortalité et informé régulièrement des expositions et des éventuels dépassements.
d’augmentation de la sinistralité.
La maîtrise des risques liés aux marchés financiers
NOTE 4.3.4.1 GESTION DU RISQUE D’ASSURANCE et à la gestion actif‑passif

Il existe deux principales catégories de risques d’assurance : La maîtrise des risques liés aux marchés financiers et à la gestion
actif‑passif est intégrée à la stratégie d’investissement au même titre
W les risques techniques, et particulièrement le risque de que la recherche de la performance à long terme. L’optimisation de ces
souscription à travers les activités d’assurance‑vie épargne, de deux paramètres est fortement déterminée par les équilibres actif/
prévoyance et d’assurance dommages. Ces risques peuvent être de passif. Les engagements au passif (garanties offertes aux clients, durée
nature biométrique : invalidité, longévité, mortalité, ou liés au de détention des contrats), ainsi que les niveaux des grands postes du
comportement des assurés (risque de rachat). Dans une moindre bilan comptable et prudentiel (fonds propres, résultats, provisions,
mesure, en assurance santé et dommages, ces risques peuvent etc.) sont étudiés au sein du Pôle Finances Investissements et Risques
également émaner de la tarification, de la sélection, de la gestion de la ligne‑métier.
des sinistres ou du risque de catastrophe ;
La maîtrise des risques liés aux marchés financiers (taux d’intérêt,
W les risques liés aux marchés financiers et à la gestion crédit et actions) et à la gestion actif‑passif repose sur les principes
actif‑passif : la ligne‑métier Assurances, principalement à travers suivants :
l’activité d’assurance‑vie épargne sur le marché français, est
exposée aux aléas des marchés financiers (mouvements de taux W surveillance des flux de trésorerie à court terme et à long terme
d’intérêt et fluctuations des marchés boursiers). Ces aléas de marché (adéquation de la duration du passif rapportée à la duration de
peuvent être aggravés par le comportement des assurés l’actif, gestion du risque de liquidité) ;
(notamment dans le cas des rachats d’assurance‑vie épargne) dans W surveillance particulière des comportements des assurés (rachat) ;
la mesure où le montant des prestations des contrats
d’assurance‑vie épargne dépend de la performance financière des W surveillance étroite des marchés financiers ;
actifs. Cette interaction entre actif et passif est prise en compte dans W couverture des risques de taux (à la baisse et à la hausse) ;
l’évaluation des flux futurs de trésorerie.
W couverture à la baisse des risques actions ;
Le portefeuille d’assurance‑vie épargne constitue la majeure partie des
engagements pour un montant de 138 976 millions d’euros au W détermination de seuils et limites par contrepartie, par rating
31 décembre 2023 comptabilisés au sein des passifs des contrats émetteurs et par classe d’actifs ;
d’assurance émis à participation directe (133 795 millions d’euros au
W réalisation de stress tests dont les résultats sont présentés
31 décembre 2022). Par ailleurs, les engagements du portefeuille de
annuellement en Conseil d’administration des entités, dans le cadre
protection comptabilisés au sein des passifs des contrats d’assurance
du rapport ORSA (Own Risk and Solvency Assessment) transmis à
émis hors participation directe s’élèvent à 2 746 millions d’euros au
l’ACPR après approbation par le Conseil ;
31 décembre 2023 (2 079 millions d’euros au 31 décembre 2022).
W organisation de comités permettant le suivi du portefeuille et de
La maîtrise de ces risques est au cœur de l’activité de la ligne‑métier
statuer sur les décisions d’investissement ; application des
Assurances. Elle est confiée à des équipes qualifiées et expérimentées
politiques de risques de gestion actif‑passif et d’investissement.
dotées de moyens informatiques importants et adaptés. Les risques
font l’objet de suivis et de reportings réguliers et sont encadrés par des CONCENTRATION DU RISQUE DE MARCHÉ ET DU RISQUE
politiques de risques validées en Conseil d’administration des entités. DE CRÉDIT

La maîtrise des risques techniques Les sociétés de la ligne‑métier Assurances investissent sur les
différentes natures de produits financiers en respectant une politique
La maîtrise des risques techniques repose sur les principes suivants : prudente de gestion du risque d’investissement. Au sein de chaque
W sécurisation du processus d’acceptation des risques pour garantir nature de titres, les expositions sont diversifiées en termes de
une adéquation ab initio de la tarification en fonction du profil de géographie, d’émetteurs et de secteurs. La mise en œuvre de cette
risque de l’assuré et des garanties souscrites ; politique se caractérise par la définition de seuils, de limites et de
contraintes. Les principales concentrations sont suivies dans le cadre
W suivi à fréquence régulière des indicateurs de sinistralité des du comité ALM et Gestion des risques. De même, la concentration du
produits afin d’ajuster si nécessaire certains paramètres produits risque de crédit est encadrée par des seuils et limites. Tout
comme la tarification ou le niveau de garantie ; franchissement de seuil ou de limite fait l’objet d’un reporting au
Comité ALM et Gestion des risques, émanation du Conseil
W mise en place d’un plan de réassurance afin de protéger la
d’administration.
ligne‑métier des sinistres majeurs ou des sinistres sériels ;
Cadre réglementaire
W mise en place de comités permettant de suivre les risques du
portefeuille et de statuer sur le lancement de nouveaux produits Le groupe Sogécap est soumis au cadre européen « Solvabilité 2 ».
significatifs ; L’exigence de capital est déterminée à partir de la formule standard et
de la courbe des taux assortie de l’ajustement pour volatilité fournit par
W application des politiques de risques de souscription, de
l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles.
provisionnement et de réassurance.

545
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 4

NOTE 4.3.4.2 MODÉLISATION DU RISQUE le suivi continu de leur pertinence au cours du temps. Le processus de
D’ASSURANCE revue indépendante s’achève par (i) la diffusion d’un rapport décrivant
le périmètre de la revue, les tests effectués, les résultats, les
En assurance‑vie épargne, le modèle ALM de modélisation conclusions ainsi que les éventuelles recommandations et par (ii) des
stochastique tient compte des interactions actif/passif et intègrent les Comités de validation.
hypothèses liées aux comportements des assurés (rachats, décès,
arbitrages), au comportement de l’assureur (politique de taux servi en NOTE 4.3.4.3 EXPOSITIONS AU RISQUE
cohérence avec la politique d’investissement), l’utilisation des réserves D’ASSURANCE ET ANALYSES
financières, la modélisation des frais et commissions. DE SENSIBILITÉ
En protection, les engagements sont projetés à partir de modèles Risques techniques d’assurance
adaptés qui reflètent les flux de primes, de sinistres et de frais liés à la
gestion de ces sinistres. Ils intègrent des hypothèses et des paramètres En assurance‑vie, la ligne‑métier Assurances est principalement
de calcul tels que les tables d’expérience ou de mortalité, taux de chute exposée aux risques de rachat du fait de la prépondérance des
ou de remboursement anticipé selon les produits, taux de frais supports en euros des contrats d’assurance‑vie épargne et contrats
généraux, inflation…) d’assurance des emprunteurs, et dans une moindre mesure, au risque
de mortalité. Le risque de rachat en assurance‑vie est atténué par la
La revue des modèles liés aux activités d’assurance est assurée par la capacité d’absorption des provisions techniques (faculté de réduction
Direction des risques et de la supervision actuarielle, qui constitue la du niveau de participation aux bénéfices discrétionnaire attribuée aux
seconde ligne de défense dans le cadre de la gestion du risque de assurés). Le Groupe met en œuvre un programme de réassurance
modèle. Les travaux de revue portent sur la robustesse théorique des principalement pour atténuer les risques de mortalité portés dans les
modèles (évaluation de la qualité de la conception et du contrats d’assurance des emprunteurs, de prévoyance individuelle et
développement), leur usage, la conformité de leur implémentation et temporaire décès.

SENSIBILITÉS DE LA LIGNE‑MÉTIER D’ASSURANCE AUX RISQUES DE SOUSCRIPTION SUR LE PÉRIMÈTRE


ÉPARGNE (CONTRATS D’ASSURANCE À PARTICIPATION DIRECTE)

31.12.2023
Impact sur le Impact sur les
Facteurs de risque Choc retenu Résultat Net capitaux propres
Hausse des rachats 5 % des encours fin 2023 (13) (13)

En assurance dommages, le Groupe est exposé à un risque de propres résultant des variations de paramètres de marché, de la
souscription, c’est-à-dire au risque de perte de fonds propres résultant volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres
de l’écart entre les coûts liés aux sinistres prévus lors de la tarification sur la valeur des instruments financiers. Les paramètres concernés sont
et les coûts réels induits par l’évolution défavorable d’un ou de notamment les taux de change, les taux d’intérêt, ainsi que les prix des
plusieurs facteurs de risque (dérive de la fréquence, des coûts moyens, titres (actions, obligations), des dérivés, des actifs immobiliers ou de
survenances d’événements atypiques). tous autres actifs.
Risques financiers Des sensibilités ont été déterminées par rapport aux principaux
facteurs de risques financiers analysés de manière isolée ou combinée.
Risque de marché : Compte tenu de la prépondérance de
Elles tiennent compte du comportement des assurés (rachats
l’assurance‑vie épargne dans son activité, le Groupe est principalement
notamment) et sont nettes d’impôts et nettes de la participation
exposé au risque de marché, défini comme le risque de perte de fonds
attribuée aux assurés :

SENSIBILITÉ DE LA LIGNE‑MÉTIER D’ASSURANCE AUX RISQUES DE MARCHÉ SUR LE PÉRIMÈTRE ÉPARGNE


(CONTRATS D’ASSURANCE À PARTICIPATION DIRECTE)

31.12.2023
Impact sur les capitaux
Facteurs de risque Choc retenu Impact sur le Résultat Net propres
Hausse des taux +50 bps (8) (8)
Baisse des taux -50 bps 11 11
Baisse des actions -10 % (17) (17)

546
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Risque de liquidité : Dans le cadre des opérations d’assurance, le Risque de crédit : La mise en place de seuils et limites par contrepartie
risque de liquidité correspond à l’incapacité de la ligne‑métier permet de limiter ce risque sur les actifs financiers. Les informations
Assurances à honorer ses obligations contractuelles et à régler les relatives au risque de crédit des actifs financiers des activités
sinistres déclarés (potentielles pertes induites dans les cas de ventes d’assurance sont détaillées en Note 3.8. Par ailleurs, le risque de défaut
forcées d’actifs ou lorsque les actifs financiers sont investis sur des des réassureurs (représentatif des indemnisations à recevoir nettes des
marchés peu liquides). Le risque de liquidité est encadré par la primes à régler) est atténué par des garanties reçues de la part des
politique de gestion du risque d’investissement et la politique de réassureurs, essentiellement sous forme de nantissement de titres de
gestion des risques de la ligne‑métier Assurances ; les règles qualité élevée ou de dépôts d’espèces.
d’allocations des portefeuilles d’actifs conduisent à une diversification
de ces portefeuilles et une limitation des investissements sur des actifs
à faible liquidité (private equity, immobilier…).
Les études ALM portant sur le risque de liquidité permettent de
s’assurer de l’adéquation de la structure des investissements
ligne‑métier Assurances avec ses engagements d’assurance.
L’encadrement de l’allocation stratégique d’actif permet également de
limiter ce risque.

NOTE 4.4 Autres actifs et autres passifs


NOTE 4.4.1 AUTRES ACTIFS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Dépôts de garantie versés(1) 51 611 67 768
Comptes de règlement débiteurs sur opérations sur titres 2 835 3 895
Dont créances sur chambre de compensation porteuses de risque de crédit 163 262
Charges payées ou comptabilisées d’avance 1 680 1 387
Autres débiteurs divers(2) 14 111 9 684
Dont débiteurs divers porteurs de risque de crédit(3) 6 404 4 208
TOTAL BRUT 70 237 82 734
Dépréciations (472) (419)
Pour risque de crédit(3) (328) (295)
Pour autres risques (144) (124)
TOTAL NET 69 765 82 315
(1) Il s’agit principalement de dépôts de garantie versés sur instruments financiers, leur juste valeur est présumée correspondre à leur valeur comptable nette, le cas
échéant, des dépréciations pour risque de crédit.
(2) Les autres débiteurs divers incluent notamment les créances commerciales, les produits de commissions à recevoir et les produits à recevoir des autres activités. Les
créances de location simple représentent 2 325 millions d’euros au 31 décembre 2023 contre 1 258 millions d’euros au 31 décembre 2022.
(3) La valeur nette des débiteurs divers porteurs de risque de crédit s’élève à 6 076 millions d’euros au 31 décembre 2023 contre 3 913 millions d’euros au 31 décembre
2022 (cf. Note 3.8).

NOTE 4.4.2 AUTRES PASSIFS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Dépôts de garantie reçus(1) 53 253 74 306
Comptes de règlement créditeurs sur opérations sur titres 3 576 4 759
Charges à payer sur engagements sociaux 2 566 2 610
Dette locative 2 065 2 104
Produits constatés d’avance 1 643 1 297
Autres créditeurs divers(2) 30 555 22 239
TOTAL 93 658 107 315
(1) Il s’agit principalement de dépôts de garantie reçus sur instruments financiers, leur juste valeur est présumée correspondre à leur valeur comptable.
(2) Les créditeurs divers incluent notamment les dettes fournisseurs, les charges de commissions à payer et les charges à payer des autres activités.

547
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 5

NOTE 5 AUTRES CHARGES GÉNÉRALES D’EXPLOITATION

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Frais de personnel(1) Note 5.1 (10 645) (10 052)
Autres frais administratifs(1) Note 5.2 (6 887) (7 009)
Charges générales d’exploitation rattachables aux contrats d’assurance(2) 683 636
TOTAL (16 849) (16 425)
(1) Le montant des Frais de personnel et des Autres frais administratifs est présenté en Note 5.1 et Note 5.2 avant réaffectation au sein du produit net bancaire des
charges rattachables aux contrats d’assurance
(2) Les Charges générales d’exploitation rattachables aux contrats d’assurance sont reconnues au cours de la période en charges de services afférentes aux contrats
d’assurance et de réassurance émis sauf les frais d’acquisition qui sont inscrits au bilan pour être reconnus en résultat sur les périodes ultérieures.

Événement post‑clôture
PROJET DE RÉORGANISATION DU SIÈGE DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN FRANCE
Le 5 février 2024, Société Générale a annoncé un projet de réorganisation au Le dossier de réorganisation a été soumis à la consultation des
sein du siège en France afin de simplifier son fonctionnement et améliorer instances représentatives du personnel. À l’issue de cette consultation
structurellement son efficacité opérationnelle. prévue au deuxième trimestre 2024, la mise en œuvre de ces évolutions
d’organisation se traduirait par environ 900 suppressions de postes au
Plusieurs entités au sein du siège en France envisagent des évolutions
siège sans départs contraints (soit environ 5 % des effectifs du siège).
d’organisation qui nécessitent des mesures d’accompagnement social
spécifiques. L’objectif est de regrouper et mutualiser certaines activités Le coût des mesures d’accompagnement qui seront provisionnées
et fonctions, de supprimer des strates hiérarchiques pour alléger les dans les comptes du 1er trimestre 2024 est estimé à environ 0,3 milliard
processus de décision et de redimensionner certaines équipes du fait d’euros.
de la revue de projets ou de processus.

NOTE 5.1 Charges et avantages du personnel

Les charges et avantages du personnel représentent la rémunération par le Groupe du travail rendu par ses
employés au cours de l’exercice.

Toute contrepartie au travail rendu est enregistrée en charges :


POUR W qu’elle soit due aux employés ou à des organismes sociaux externes ;
FAIRE
SIMPLE W qu’elle soit versée durant l’année ou à verser par le Groupe dans le futur au titre de droits acquis par les
employés durant l’année (engagements de retraite, indemnités de fin de carrière…) ;
W qu’elle soit payée en trésorerie ou en actions Société Générale (actions gratuites, stock‑options).

Des informations relatives aux effectifs sont présentées dans le chapitre 5 du présent Document d’enregistrement universel (Responsabilité Sociale
d’Entreprise).

548
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 5.1.1 FRAIS DE PERSONNEL ET TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES

PRINCIPES COMPTABLES
La rubrique « Frais de personnel » comprend l’ensemble des charges liées au personnel et regroupe à ce titre les charges relatives aux
avantages du personnel et celles liées aux paiements sur base d’actions Société Générale.
La charge représentative des avantages à court terme acquis par les membres du personnel est enregistrée en Frais de personnel lorsque ces
derniers ont rendu les services rémunérés par ces avantages.
Les principes comptables applicables aux avantages postérieurs à l’emploi et aux autres avantages à long terme sont présentés dans la
Note 5.1.2.
Les frais de personnel incluent les transactions avec les parties liées telles que définies par la norme IAS 24.
Le Groupe a retenu comme parties liées :
W les administrateurs, les mandataires sociaux (le Président, le Directeur général et les Directeurs généraux délégués) et les conjoints et
enfants vivant sous leurs toits ;
W les filiales suivantes : filiales contrôlées exclusivement ou conjointement et sociétés sur lesquelles Société Générale exerce une influence
notable ;
W les entités contrôlées ou conjointement contrôlées par une partie liée personne physique.

NOTE 5.1.1.1 FRAIS DE PERSONNEL

(En M EUR) 2023 2022


Rémunérations du personnel (7 708) (7 244)
Charges sociales et fiscales (1 749) (1 655)
Charges de retraite nettes – régimes à cotisations définies (772) (709)
Charges de retraite nettes – régimes à prestations définies (69) (61)
Participation, intéressement, abondement et décote (347) (383)
TOTAL (10 645) (10 052)
dont charges nettes au titre des plans d’avantages en actions (254) (196)

NOTE 5.1.1.2 TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES

Rémunération des Dirigeants


Ont été prises en compte à ce titre les sommes effectivement payées par le Groupe aux administrateurs et mandataires sociaux au titre des
rémunérations (y compris les cotisations patronales) et autres avantages ci‑dessous selon la nomenclature de la norme IAS 24 – paragraphe 17.

(En M EUR) 2023 2022


Avantages à court terme 13,2 10,0
Avantages postérieurs à l’emploi 0,5 0,4
Autres avantages à long terme - -
Indemnités de fin de contrat de travail - -
Paiements en actions 2,2 2,4
TOTAL 15,9 12,8

Transactions avec les parties liées personnes Montant total des sommes provisionnées ou
physiques constatées par ailleurs par le groupe Société Générale
aux fins du versement de pensions, de retraites
Les seules transactions avec les administrateurs, mandataires sociaux ou d’autres avantages
et les membres de leur famille, retenues dans la présente Note, sont les
montants des prêts et cautions en cours au 31 décembre 2023, qui Le montant total des sommes provisionnées ou constatées par le
s’élèvent au total à 2,5 millions d’euros. Les autres transactions avec groupe Société Générale au 31 décembre 2023 en application de la
ces personnes n’ont pas de caractère significatif. norme IAS 19 révisée aux fins de versement de pensions, retraites ou
autres avantages à des mandataires sociaux de Société Générale
(M. Krupa, M. Aymerich, M. Palmieri et Mme Lebot, et les trois
administrateurs élus par les salariés) s’élève à 7,4 millions d’euros.

549
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 5

NOTE 5.1.2 AVANTAGES DU PERSONNEL

PRINCIPES COMPTABLES
Les avantages du personnel se répartissent en quatre catégories :
W les avantages à court terme ;
W les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies ou à cotisations définies, tels que les régimes de retraite ou les indemnités de fin
de carrière ;
W les autres avantages à long terme dont le règlement est attendu dans un délai supérieur à douze mois, tels les rémunérations variables
différées payées en numéraire et non indexées, les primes pour médailles du travail ou le compte épargne temps ;
W les indemnités de fin de contrat de travail.
Avantages à court terme
Les avantages à court terme sont comptabilisés en Charges à payer sur engagements sociaux. Leur règlement est attendu dans les douze mois
qui suivent la fin de l’exercice au cours duquel les membres du personnel ont rendu les services correspondants, tels les salaires, les primes,
les congés annuels rémunérés, les charges sociales et fiscales afférentes, ainsi que la participation et l’intéressement des salariés.
Avantages postérieurs à l’emploi
Les avantages postérieurs à l’emploi se décomposent en deux catégories : les régimes à cotisations définies et les régimes à prestations définies.
RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À COTISATIONS DÉFINIES
Les régimes de retraite à cotisations définies sont ceux pour lesquels l’obligation du Groupe se limite uniquement au versement d’une
cotisation, mais qui ne comportent aucun engagement du Groupe sur le niveau des prestations fournies. Les cotisations versées constituent
des charges de l’exercice.
RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À PRESTATIONS DÉFINIES
Les régimes de retraite à prestations définies désignent les régimes pour lesquels le Groupe s’engage formellement ou par obligation implicite
sur un montant ou un niveau de prestations et supporte donc le risque à moyen ou long terme.
Une provision est enregistrée au passif du bilan en Provisions pour couvrir l’intégralité de ces engagements de retraite. Elle est évaluée
régulièrement par des actuaires indépendants selon la méthode des unités de crédit projetées. Cette méthode d’évaluation tient compte
d’hypothèses démographiques, de départs anticipés, d’augmentations de salaires et de taux d’actualisation et d’inflation.
Le Groupe peut financer ses régimes à prestations définies en faisant appel à un fonds d’avantages à long terme ou en souscrivant un contrat
d’assurance. Les actifs de financement constitués via les fonds ou les contrats d’assurance sont qualifiés d’actifs de régime s’ils sont
exclusivement destinés à régler les prestations du régime et si le financement est réalisé auprès d’une entité qui n’est pas une partie liée.
Lorsque les actifs de financement répondent à la définition d’actifs du régime, la provision destinée à couvrir les engagements concernés est
diminuée de la juste valeur de ces fonds. Lorsqu’ils ne répondent pas à la définition d’actifs de régime, ils sont qualifiés d’actifs distincts et
sont présentés à l’actif du bilan dans la rubrique « Actifs financiers à la juste valeur par résultat ».
Les différences liées aux changements d’hypothèses de calcul (départs anticipés, taux d’actualisation…) ainsi que les différences constatées
entre les hypothèses actuarielles et la réalité constituent des écarts actuariels (gains ou pertes). Ces écarts actuariels, ainsi que le rendement
des actifs du régime, duquel est déduit le montant déjà comptabilisé en charges au titre des intérêts nets sur le passif (ou l’actif) net, et la
variation de l’effet du plafonnement de l’actif sont des éléments de réestimation (ou de réévaluation) du passif net (ou de l’actif net). Ces
éléments sont enregistrés immédiatement et en totalité parmi les Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres. Ces
éléments ne peuvent être reclassés ultérieurement en résultat et sont présentés parmi les Réserves consolidées au passif du bilan et sur une
ligne distincte de l’État du résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.
En cas de mise en place d’un nouveau régime (ou avenant), le coût des services passés est comptabilisé immédiatement en résultat.
La charge annuelle comptabilisée en Frais de personnel au titre des régimes à prestations définies comprend les droits supplémentaires
acquis par chaque salarié (coût des services rendus), la variation de l’engagement à la suite d’une modification ou à une réduction d’un régime
(coût des services passés), le coût financier correspondant à l’effet de la désactualisation de l’engagement et le produit d’intérêt généré par les
actifs du régime (intérêts nets sur le passif ou l’actif net), l’effet des liquidations de régimes.
Autres avantages à long terme
Les autres avantages à long terme sont les avantages, autres que les avantages postérieurs à l’emploi et les indemnités de fin de contrat de
travail, qui sont versés aux salariés dans un délai supérieur à douze mois après la clôture de l’exercice pendant lequel ces derniers ont rendu
les services correspondants.
Les autres avantages à long terme sont évalués et comptabilisés de manière identique aux avantages postérieurs à l’emploi, au traitement
près des écarts actuariels qui sont comptabilisés immédiatement en résultat.
Indemnités de fin de contrat
Les indemnités de fin de contrat de travail désignent les avantages à accorder à un membre du personnel du fait de la résiliation par l’entité du
contrat de travail du membre du personnel avant l’âge normal de départ en retraite ou la décision du membre du personnel de partir
volontairement en échange de ces indemnités.
Les indemnités de fin de contrat de travail exigibles plus de douze mois après la date de clôture font l’objet d’une actualisation.

550
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

DÉTAIL DES PROVISIONS SUR AVANTAGES DU PERSONNEL

Change et
Stock au Reprises Dotations Reprises Écarts variations de Stock au
(En M EUR) 31.12.2022 Dotations disponibles nettes utilisées actuariels périmètre 31.12.2023
Avantages postérieurs à
l’emploi 1 171 92 (26) 66 (78) 46 12 1 217
Autres avantages à long terme 604 162 (54) 108 (45) - (21) 646
Indemnités de fin de contrat
de travail(1) 227 129 (50) 79 (96) (33) 33 210
TOTAL(2) 2 002 383 (130) 253 (219) 13 24 2 073
(1) Les indemnités de fin de contrat de travail comprennent notamment le coût des mesures de départs volontaires liées au projet d’organisation de la nouvelle
Banque de détail en France présenté par le Groupe au 4e trimestre 2021 et qui a conduit à la fusion juridique de Crédit du Nord et de Société Générale au 1er janvier
2023. Le traitement comptable du coût de ces mesures a été assimilé à celui des avantages postérieurs à l’emploi.
(2) En France, le Groupe a pris en compte les effets de la Loi du 14 avril 2023 de financement rectificative de la sécurité sociale dans l’évaluation des engagements de
retraite de ses salariés (impact de 13 millions d’euros dans la rubrique « Autres charges générales d’exploitation »).

Une provision de 12 millions d’euros a été comptabilisée pour tenir compte, en France, des arrêts de la Cour de cassation en matière d’acquisition des
droits à congés payés en cas d’absence pour maladie ; cette provision a été calculée avec une rétroactivité de trois ans.

NOTE 5.1.2.1 RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À COTISATIONS DÉFINIES

Les principaux régimes postérieurs à l’emploi à cotisations définies se Au Royaume‑Uni, l’employeur verse des taux de cotisations variables
situent en France, au Royaume‑Uni et aux États‑Unis. en fonction de l’âge des collaborateurs (de 2,5 à 10 % du salaire) et
peut abonder jusqu’à 4,5 % les versements complémentaires
En France, ils regroupent notamment l’assurance‑vieillesse obligatoire
volontaires des salariés.
et le régime de retraite national AGIRC‑ARRCO, ainsi que les régimes de
retraite mis en place par certaines entités du Groupe pour lesquels Aux États‑Unis, l’employeur contribue à hauteur des cotisations payées
elles n’ont qu’une obligation de cotiser (abondement PERCO). volontairement par les salariés jusqu’à 100 % sur les premiers 8 % de
contribution dans la limite de 10 000 dollars américain.

NOTE 5.1.2.2 RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À PRESTATIONS DÉFINIES

Les régimes de retraite postérieurs à l’emploi comprennent des En Suisse, le régime est géré par une institution de prévoyance (la
régimes offrant des prestations de retraite sous forme de rentes, des Fondation), composée de représentants patronaux et salariés.
régimes d’indemnités de fin de carrière ainsi que des régimes mixtes L’employeur et ses salariés versent des cotisations à cette Fondation.
(cash‑balance). Les prestations sous forme de rentes viennent en Les droits à retraite sont revalorisés selon un taux de rendement
complément des pensions de retraite versées par les régimes de base garanti et transformés en rente (ou versés en capital) également selon
obligatoires. un taux de conversion garanti (régime dit « cash‑balance »). Du fait de
cette garantie de rendement minimum, le plan est assimilé à un régime
Les principaux régimes de retraite à prestations définies sont situés en
à prestations définies.
France, au Royaume‑Uni, en Suisse et aux États‑Unis.
Au Royaume‑Uni, le régime à prestations définies est fermé aux
En France, le régime additif de l’allocation complémentaire de retraite
nouveaux collaborateurs depuis près de 20 ans et les droits des
des cadres de direction, mis en place en 1991, attribue aux
derniers bénéficiaires ont été gelés en 2015. La gestion est assurée par
bénéficiaires une allocation annuelle à la charge de Société Générale.
un organisme indépendant (Trustee).
Cette allocation est notamment fonction de l’ancienneté au sein de
Société Générale telle que décrite dans le chapitre 3 « Gouvernement De même, aux États‑Unis, les plans de pension à prestations définies
d’entreprise » du présent Document d’enregistrement universel. ont été fermés aux nouveaux collaborateurs en 2015 et l’acquisition de
Depuis le 4 juillet 2019, date de publication de l’ordonnance mettant un droits a été gelée.
terme aux régimes de retraite à prestations définies dits « à droits
aléatoires » en application de la Loi Pacte, ce régime est fermé aux
nouveaux collaborateurs et les droits des bénéficiaires ont été gelés au
31 décembre 2019.

551
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 5

RÉCONCILIATION DES ACTIFS ET PASSIFS INSCRITS AU BILAN

31.12.2023
(En M EUR) France Royaume‑Uni Autres Total
A – Valeur actualisée des engagements 882 582 962 2 426
B – Juste valeur des actifs de régime 78 617 555 1 250
C – Juste valeur des actifs distincts 1 076 - - 1 076
D – Effet du plafonnement d’actif - - 1 1
A – B – C + D = Solde net (272) (35) 408 101
AU PASSIF DU BILAN 805 - 412 1 217
À L’ACTIF DU BILAN(1) 1 077 35 4 1 116
(1) Dont 1 076 millions d’euros d’actifs distincts présentés dans la catégorie Actifs financiers à la juste valeur par résultat et 40 millions d’euros au titre des excédents
d’actifs présentés dans les Autres actifs.

31.12.2022
(En M EUR) France Royaume‑Uni Autres Total
A – Valeur actualisée des engagements 875 576 847 2 298
B – Juste valeur des actifs de régime 72 604 506 1 182
C – Juste valeur des actifs distincts 1 002 - - 1 002
D – Effet du plafonnement d’actif - - 22 22
A – B – C + D = Solde net (199) (28) 363 136
AU PASSIF DU BILAN 805 - 367 1 171
À L’ACTIF DU BILAN(1) 1 004 28 4 1 036
(1) Dont 1 002 millions d’euros d’actifs distincts présentés dans la catégorie Actifs financiers à la juste valeur par résultat et 33 millions d’euros au titre des excédents
d’actifs présentés dans les Autres actifs.

COMPOSANTES DU COÛT DES PRESTATIONS DÉFINIES

(En M EUR) 2023 2022


Coût des services de l’année y compris charges sociales 58 90
Cotisations salariales (7) (5)
Coût des services passés/réductions (5) (20)
Transfert via la charge (0) -
Intérêts nets 3 2
A – Composantes reconnues en résultat 49 67
Écarts actuariels liés aux actifs (59) 802
Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses démographiques (14) 2
Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses économiques et
financières 60 (917)
Écarts actuariels d’expérience (0) (1)
Effet du plafonnement d’actifs 1 22
B – Composantes reconnues en gains et pertes comptabilisés directement
en capitaux propres (12) (92)
C = A + B TOTAL DES COMPOSANTES DU COÛT DES PRESTATIONS DÉFINIES 37 (25)

552
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

VARIATIONS DE LA VALEUR ACTUALISÉE DES OBLIGATIONS

(En M EUR) 2023 2022


Solde au 1er janvier 2 298 3 336
Coût des services de l’année y compris charges sociales 58 90
Coût des services passés/réductions (7) (20)
Effet des liquidations (0) -
Intérêts nets 91 43
Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses démographiques (14) 2
Écarts actuariels à la suite des changements d’hypothèses économiques et financières 60 (917)
Écarts actuariels d’expérience 1 (1)
Conversion en devises 15 (10)
Prestations servies (152) (190)
Modification du périmètre de consolidation (3) (33)
Transferts et autres 79 (2)
Solde au 31 décembre 2 426 2 298

VARIATIONS DE LA JUSTE VALEUR DES ACTIFS DE FINANCEMENT

Actifs de régime Actifs distincts


(En M EUR) 2023 2022 2023 2022
Solde au 1er janvier 1 160 1 699 1 002 1 331
Charges d’intérêts liés aux actifs 50 29 38 12
Écarts actuariels liés aux actifs 23 (466) 36 (336)
Conversion en devises 16 (10) - -
Cotisations salariales 5 5 - -
Cotisations patronales 20 13 - -
Prestations servies (69) (79) (0) (5)
Modification du périmètre de consolidation - (9) - -
Transferts et autres 45 - - -
Effet du plafonnement des excédents d’actifs (1) (22) - -
Solde au 31 décembre 1 249 1 160 1 076 1 002

INFORMATIONS SUR LES ACTIFS DE FINANCEMENT Les cotisations employeurs devant être versées pour 2024 sont
DES RÉGIMES ET MODALITÉS DE FINANCEMENT DES estimées à 17 millions d’euros au titre des régimes d’avantages
RÉGIMES postérieurs à l’emploi à prestations définies.

Les actifs de financement comprennent les actifs de régime et les actifs Les stratégies de couverture des régimes sont définies localement en
distincts. lien avec les Directions financières et les Directions des Ressources
Humaines des entités, par des structures ad hoc (Trustees, Fondations,
Ils représentent environ 96 % des engagements du Groupe, avec des structures paritaires…), le cas échéant. Par ailleurs, les stratégies
taux variables selon les pays. d’investissement ou de financement des passifs sociaux sont suivies au
Ainsi, les engagements des régimes à prestations définies de la France niveau Groupe à travers une gouvernance globale. Des comités,
et du Royaume‑Uni sont financés à hauteur de 100 %, ceux des en présence de représentants de la Direction des Ressources
États‑Unis le sont à hauteur de 97 %, alors qu’ils ne sont pas Humaines, de la Direction financière et de la Direction des risques ont
préfinancés en Allemagne. pour objet de définir les directives du Groupe en matière
d’investissement et de gestion des passifs, de valider les décisions, et
En proportion de leur juste valeur totale, les actifs de financement se de suivre les risques associés pour le Groupe.
composent de 63 % d’obligations, 15 % d’actions et 22 % d’autres
placements. Les titres Société Générale détenus en direct ne sont pas Selon les durations des régimes et les réglementations locales, les
significatifs. actifs de couverture sont investis en actions et/ou en produits de taux,
garantis ou non.
Les excédents d’actifs de financement s’élèvent à un montant de
338 millions d’euros.

553
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 5

Les rendements réels sur les actifs de régimes et les actifs distincts se décomposent de la manière suivante :

(En M EUR) 2023 2022


Actifs des régimes 73 (437)
Actifs distincts 74 (325)

PRINCIPALES HYPOTHÈSES ACTUARIELLES PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

31.12.2023 31.12.2022
Taux d’actualisation
France 3,19% 3,62%
Royaume‑Uni 4,52% 4,80%
Autres 3,64% 4,07%
Taux d’inflation long terme
France 2,21% 2,45%
Royaume‑Uni 3,10% 3,30%
Autres 2,11% 2,01%
Taux d’augmentation future des salaires
France 1,91% 2,20%
Royaume‑Uni N/A N/A
Autres 1,50% 1,40%
Durée de vie active moyenne restante des salariés (en années)
France 7,56 7,84
Royaume‑Uni 2,52 3,07
Autres 8,46 8,83
Duration (en années)
France 11,69 11,63
Royaume‑Uni 12,06 12,69
Autres 11,44 11,94

Les hypothèses par zone géographique sont des moyennes pondérées les cas où la variation des taux avait un impact significatif. Les taux
par la valeur actualisée des engagements. d’inflation utilisés pour les autres zones monétaires sont les objectifs
long terme des Banques centrales.
Les courbes des taux d’actualisation utilisées sont les courbes des
obligations corporate notées AA (source Merrill Lynch) observées fin La durée de vie active moyenne restante des salariés est calculée en
octobre pour les devises USD, GBP et EUR, corrigées fin décembre dans tenant également compte des hypothèses de taux de rotation.
les cas où la variation des taux avait un impact significatif.
Les hypothèses ci‑dessus ont été appliquées sur les régimes
Les taux d’inflation utilisés pour les zones monétaires EUR et GBP sont postérieurs à l’emploi.
les taux de marché observés fin octobre et corrigés fin décembre dans

ANALYSE DES SENSIBILITÉS DES ENGAGEMENTS AUX VARIATIONS DES PRINCIPALES HYPOTHÈSES
ACTUARIELLES

(En pourcentage de l’élément mesuré) 31.12.2023 31.12.2022


Variation du taux d’actualisation +0,5% +0,5%
Impact sur la valeur actualisée des engagements au 31 décembre N -5% -6%
Variation du taux d’inflation long terme +0,5% +0,5%
Impact sur la valeur actualisée des engagements au 31 décembre N 4% 4%
Variation du taux d’augmentation future des salaires +0,5% +0,5%
Impact sur la valeur actualisée des engagements au 31 décembre N 1% 1%

Les sensibilités publiées sont des moyennes des variations observées pondérées par la valeur actualisée des engagements.

554
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

ÉCHÉANCIER DES PAIEMENTS FUTURS DE PRESTATIONS

(En M EUR) 2023 2022


N+1 161 166
N+2 147 150
N+3 154 163
N+4 163 165
N+5 172 152
N+6 à N+10 855 853

NOTE 5.1.3 PLANS D’AVANTAGES EN ACTIONS

PRINCIPES COMPTABLES
Les paiements sur base d’actions Société Générale englobent :
W les paiements en instruments de capitaux propres ;
W les versements en espèces dont le montant dépend de l’évolution de la valeur des instruments de capitaux propres.
Ces paiements sur base d’actions donnent lieu à l’enregistrement systématique d’une charge de personnel inscrite dans la rubrique « Frais de
personnel » pour un montant égal à la juste valeur de la rémunération sur base d’actions accordée au salarié et selon des modalités qui
dépendent du mode de règlement de ces paiements.
Pour les paiements en actions dénoués par remise d’instruments de capitaux propres (actions gratuites et options d’achat ou de souscription
d’actions Société Générale), la valeur de ces instruments, calculée en date de notification, est étalée en charges sur la période d’acquisition
des droits par contrepartie de la rubrique « Actions ordinaires et réserves liées en capitaux propres ». À chaque date de clôture, le nombre de
ces instruments est révisé pour tenir compte des conditions de performance et de présence et ajuster le coût global du plan initialement
déterminé ; la charge comptabilisée dans la rubrique « Frais du personnel depuis l’origine du plan » est alors ajustée en conséquence.
Pour les paiements en actions dénoués par règlement en espèces (rémunérations indexées sur le cours de l’action Société Générale), la valeur
des sommes à verser est étalée en charges dans la rubrique « Frais de personnel » sur la période d’acquisition des droits par contrepartie d’un
compte de dettes au passif du bilan en Autres passifs – Charges à payer sur engagements sociaux. Jusqu’à son règlement, cette dette est
réévaluée pour tenir compte des conditions de performance et de présence ainsi que des variations de valeur des actions sous‑jacentes. En
cas de couverture par instruments dérivés, la variation de valeur de ces derniers est enregistrée dans la même rubrique du compte de résultat
à hauteur de la part efficace.
Le Groupe peut attribuer à certains de ses salariés des options d’achat ou de souscription d’actions, des actions gratuites ou des
rémunérations indexées sur le cours de l’action Société Générale et réglées en espèces.
Les options sont évaluées à leur juste valeur à la date de notification aux salariés sans attendre que les conditions nécessaires à leur
attribution définitive soient remplies, ni que les bénéficiaires exercent leurs options.
Les méthodes retenues pour la valorisation des plans du Groupe sont le modèle binomial lorsque le Groupe dispose de statistiques suffisantes
pour intégrer via ce modèle le comportement des bénéficiaires des options d’un plan ou, à défaut, le modèle Black & Scholes ou encore Monte
Carlo. Cette évaluation est réalisée par un actuaire indépendant.

L’acquisition des droits par les bénéficiaires de (par exemples, la profitabilité du Groupe, ou la performance relative de
paiements sur base d’actions Société Générale est l’action Société Générale) et/ou sur des données non financières du
soumise à des conditions de présence et de Groupe (par exemple, la réalisation des objectifs du Groupe en matière
performance. Les conditions de performance peuvent de responsabilité sociale et environnementale – RSE).
être basées sur des données financières du Groupe

555
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 5

MONTANT DE LA CHARGE ENREGISTRÉE EN RÉSULTAT

31.12.2023 31.12.2022 R
Part à Part à Part à Part à
dénouement dénouement Total des dénouement dénouement Total des
(En M EUR) en espèces en titres régimes en espèces en titres régimes
Charges nettes provenant des plans d’options, des plans
d’achat d’actions et d’attribution gratuite d’actions 139 115 254 104 92 196

La description des plans d’options et d’attribution gratuite d’actions Société Générale, qui complète cette note, est présentée dans le chapitre 3 du
présent Document d’enregistrement universel (Gouvernement d’entreprise).

NOTE 5.2 Autres frais administratifs

PRINCIPES COMPTABLES
Le Groupe enregistre les frais administratifs en charges en fonction de la nature des prestations auxquelles ils se rapportent et du rythme de
consommation de ces prestations.
La rubrique « Loyers » inclut les charges de location immobilière et mobilière qui ne donnent pas lieu à la comptabilisation d’une dette
locative et d’un droit d’utilisation (cf. Note 8.3).
La charge relative aux Impôts, taxes et autres contributions est comptabilisée uniquement lorsque survient le fait générateur prévu par la
législation. Si l’obligation de payer la taxe naît de la réalisation progressive d’une activité, la charge doit être comptabilisée au fur et à mesure
sur la même période. Enfin, si l’obligation de payer est générée par l’atteinte d’un seuil, la charge n’est enregistrée que lorsque le seuil est
atteint.
Les Impôts, taxes et autres contributions incluent toutes les contributions prélevées par une autorité publique, à l’exception des impôts sur les
bénéfices. Parmi ces contributions figurent notamment les cotisations versées au Fonds de Résolution Unique et au Fonds de Garantie des
Dépôts et de Résolution, la taxe bancaire de risque systémique et les contributions pour frais de contrôle ACPR qui sont comptabilisées en
résultat au 1er janvier de l’exercice. La contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), calculée sur l’assiette des revenus de l’exercice
précédent, est comptabilisée intégralement en résultat au 1er janvier de l’exercice en cours.
La rubrique « Autres » comprend essentiellement les frais d’entretien et autres charges sur les immeubles, les frais de déplacement et
missions, ainsi que les frais de publicité.

(En M EUR) 2023 2022


Loyers (449) (348)
Impôts, taxes et autres contributions (1 126) (1 359)
Informatiques et télécom (hors loyers) (2 440) (2 574)
Honoraires et recours externes (1 319) (1 351)
Autres (1 553) (1 377)
TOTAL (6 887) (7 009)

556
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

CONTRIBUTION AUX MÉCANISMES DE RÉSOLUTION W pour 22,5 %, sous la forme d’un engagement de paiement
BANCAIRE irrévocable sécurisé par un dépôt de garantie pour un montant de
175 millions d’euros au titre du FRU (contre 142 millions d’euros
Le cadre réglementaire européen destiné à préserver la stabilité en 2022).
financière a été complété par la directive 2014/59/UE du 15 mai 2014
établissant un cadre pour le redressement et la résolution des Au 31 décembre 2023, le montant des dépôts de garantie versés au FRU
établissements de crédit et des entreprises d’investissement (Directive et au FRN et présentés à l’actif du bilan parmi les Autres actifs s’élèvent
Bank Recovery and Resolution). respectivement à 772 millions d’euros et 173 millions d'euros.

Le règlement européen UE n° 806/2014 du 15 juillet 2014 a alors Par un arrêt prononcé le 25 octobre 2023, le Tribunal de l’Union
institué un dispositif de financement des mécanismes de résolution au européenne a rejeté le recours d’un établissement de crédit français
sein de l’Union bancaire européenne sous la forme d’un Fonds de intenté contre le Conseil de Résolution Unique (CRU) à la suite du refus
Résolution Unique (FRU). À ce dispositif s’ajoutent des Fonds de par ce dernier de lui restituer le dépôt de garantie couvrant
Résolution Nationaux (FRN) pour les établissements assujettis au l'engagement de paiement irrévocable souscrit pour la période de
mécanisme de résolution mais ne relevant pas du FRU. contribution 2015. La restitution du dépôt, demandée par
l’établissement après le retrait de son agrément obtenu de la Banque
Le FRU, mis en place en janvier 2016, a été alimenté par des Centrale Européenne, avait été refusée par le CRU qui exigeait,
contributions annuelles des établissements assujettis du secteur pour l’honorer, le versement préalable du montant de l’engagement
bancaire européen avec l’objectif d’atteindre, en 2023, une dotation irrévocable de paiement sécurisé par ce dépôt. L’établissement
globale supérieure ou égale à 1 % des dépôts couverts de l’ensemble concerné par cette affaire a décidé de former un pourvoi contre l’arrêt
des établissements adhérents. Une fraction des contributions du Tribunal de l’Union européenne auprès de la Cour de justice de
annuelles pouvait être acquittée sous forme d’engagements de l'Union européenne. Société Générale se tiendra informée des
paiement irrévocables sécurisés par le versement d’un dépôt de évolutions de cette affaire et en analysera alors les conséquences
garantie en espèces rémunéré. éventuelles sur ses états financiers.
Sur l’année 2023, les contributions du Groupe au FRU et aux FRN ont
été effectuées :
W pour 77,5 %, sous la forme d’une cotisation en espèces d’un montant de
658 millions d’euros (contre 863 millions d’euros en 2022) dont
603 millions au titre du FRU et 55 millions au titre des FRN, non
déductible fiscalement en France et comptabilisée dans le compte de
résultat dans les Autres frais administratifs sur la ligne Impôts et taxes et
autres contributions ;

557
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 6

NOTE 6 IMPÔTS SUR LES BÉNÉFICES

Les impôts sur les bénéfices sont présentés séparément des autres impôts et taxes qui sont classés en Autres
frais administratifs. Ils sont déterminés en appliquant les taux et règles d’imposition en vigueur dans le pays
d’implantation de chaque entité consolidée.

Les impôts sur les bénéfices présentés dans le compte de résultat regroupent les impôts courants et les
POUR
impôts différés :
FAIRE
SIMPLE W l’impôt courant est le montant d’impôt payable (ou remboursable) calculé sur la base du bénéfice
imposable de la période ;
W l’impôt différé est le montant d’impôt résultant de transactions passées et qui sera payable (ou
recouvrable) dans une période future.

PRINCIPES COMPTABLES
Impôts courants
La charge d’impôt courant est déterminée sur la base des bénéfices imposables de chaque entité fiscale consolidée en appliquant les taux et
règles d’imposition en vigueur dans le pays d’implantation de l’entité. Cette charge inclut également les dotations nettes aux provisions pour
risques fiscaux afférents à l’impôt sur les bénéfices.
Les crédits d’impôt sur revenus de créances et de portefeuilles titres, lorsqu’ils sont utilisés en règlement de l’impôt sur les bénéfices dû au
titre de l’exercice, sont comptabilisés dans la même rubrique que les produits auxquels ils se rattachent. La charge d’impôt correspondante est
maintenue dans la rubrique « Impôts sur les bénéfices du compte de résultat ».
Impôts différés
Des impôts différés sont comptabilisés dès lors qu’une différence temporaire est identifiée entre les valeurs comptables des actifs et passifs
figurant au bilan et leurs valeurs fiscales respectives lorsque ces différences ont une incidence sur les paiements futurs d’impôts.
Les impôts différés sont calculés au niveau de chaque entité fiscale en appliquant les règles d’imposition en vigueur dans le pays
d’implantation et en utilisant le taux d’impôt voté ou quasi‑voté qui devrait être en vigueur au moment où la différence temporaire se
retournera. Ces impôts différés sont ajustés en cas de changement de taux d’imposition. Leur calcul ne fait l’objet d’aucune actualisation.
Des actifs d’impôts différés peuvent résulter de différences temporaires déductibles ou de pertes fiscales reportables. Les actifs d’impôts
différés ne sont comptabilisés que si l’entité fiscale concernée a une perspective de récupération probable de ces actifs sur un horizon
déterminé, notamment par l’imputation de ces différences et pertes reportables sur des bénéfices imposables futurs.
Les pertes fiscales reportables font l’objet d’une revue annuelle tenant compte du régime fiscal applicable à chaque entité fiscale concernée et
d’une projection réaliste des résultats fiscaux de cette dernière : les actifs d’impôts différés qui n’avaient pas été comptabilisés jusque‑là sont
alors reconnus au bilan s’il devient probable qu’un bénéfice imposable futur permettra leur récupération. La valeur comptable des actifs
d’impôts différés déjà inscrits au bilan est réduite dès lors qu’apparaît un risque de non‑récupération partielle ou totale.
Les impôts courants et différés sont comptabilisés en charges ou en produits d’impôts dans la rubrique « Impôts sur les bénéfices du compte
de résultat consolidé ». Cependant, les impôts différés se rapportant à des charges ou produits enregistrés en Gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres sont inscrits dans cette même rubrique des capitaux propres.
Incertitudes fiscales
Des incertitudes peuvent survenir sur les traitements fiscaux appliqués par le Groupe. S’il est probable que les autorités fiscales compétentes
remettent en cause les traitements retenus, ces incertitudes doivent être reflétées dans les charges et produits d’impôts par la contrepartie
d’une provision pour risques fiscaux présentée au sein des passifs d’impôts.
Les informations relatives à la nature et au montant des risques concernés ne sont pas fournies lorsque le Groupe estime qu’elles pourraient
lui causer un préjudice sérieux dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision.

558
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 6 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 6.1 Détail de la charge d’impôt

(En M EUR) 2023 2022 R


Charge fiscale courante (1 470) (1 274)
Charge fiscale différée (209) (209)
TOTAL (1 679) (1 483)

RÉCONCILIATION ENTRE LE TAUX D’IMPÔT NORMATIF DU GROUPE ET LE TAUX D’IMPÔT EFFECTIF

2023 2022 R
En % En M EUR En % En M EUR
Résultat avant impôt, hors résultat des sociétés mises en équivalence
et pertes de valeur sur les écarts d’acquisition 5 442 4 224
Taux effectif Groupe 30,85% 35,11%
Différences permanentes 0,58% 31 0,92% 39
Différentiel sur titres exonérés ou imposés à taux réduit -0,24% (13) -14,04% (593)
Différentiel de taux d’imposition sur les profits taxés à l’étranger 1,33% 72 2,56% 108
Variation de l’évaluation des impôts différés -6,69% (364) 1,28% 54
Taux normal d’imposition applicable aux sociétés françaises (incluant la
contribution sociale de 3,3 %) 25,83% 25,83%

Conformément aux dispositions fiscales françaises qui définissent le En outre, au titre du régime des sociétés mères et filiales, les
taux normal de l’impôt sur les sociétés, ce dernier est fixé à 25% dividendes reçus des sociétés dans lesquelles la participation est au
en 2023 (article 219 du Code général des impôts), auquel s’ajoute la moins égale à 5% sont exonérés sous réserve de la taxation au taux de
Contribution Sociale sur les Bénéfices (CSB) de 3,3% (article 235 ter ZC droit commun d’une quote‑part de frais et charges de 1% ou 5%
du CGI), soit un taux de 25,83%. (article 216 du CGI).
Les plus‑values à long terme générées à l’occasion de la cession de
titres de participation sont exonérées d’impôt sur les sociétés, à
l’exception d’une quote‑part de frais et charges s’élevant à 12% de leur
montant brut en situation de plus‑value nette (article 219 I a quinquies
du CGI).

NOTE 6.2 Détail des actifs et passifs d’impôts

ACTIFS D’IMPÔTS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Créances d’impôts exigibles 1 026 819
Actifs d’impôts différés 3 691 3 665
dont impôts différés sur reports déficitaires 1 832 1 662
dont impôts différés sur différences temporaires 1 818 1 982
dont impôts différés sur crédits d’impôt reportables 41 21
TOTAL 4 717 4 484

559
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 6

PASSIFS D’IMPÔTS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022 R


Dettes d’impôts exigibles 933 735
Provisions pour risques fiscaux 41 72
Passifs d’impôts différés 1 428 838
TOTAL 2 402 1 645

Le Groupe effectue chaque année une revue de sa capacité à absorber part sur la base d’un historique de résultats fiscaux, et d’autre part en
ses pertes fiscales reportables en tenant compte du régime fiscal s’appuyant sur l’expertise fiscale du Groupe. Une extrapolation des
applicable à chaque entité fiscale (ou groupe fiscal) concernée et d’une résultats fiscaux est réalisée à compter de l’année 2028 et jusqu’à un
projection réaliste des résultats fiscaux de cette dernière. Pour cela, horizon de temps jugé raisonnable dépendant de la nature des
les résultats fiscaux sont déterminés sur la base des projections des activités réalisées au sein de chaque entité fiscale.
performances des métiers. Ces dernières correspondent aux budgets
Par principe, l’appréciation des facteurs macro-économiques retenus,
prévisionnels (scénario SG Central) à quatre ans (de 2024 à 2027)
ainsi que les estimations internes utilisées pour déterminer les
extrapolés sur l’année 2028, celle‑ci correspondant à une année
résultats fiscaux comportent des risques et incertitudes quant à leur
« normative ».
réalisation sur l’horizon d’absorption des pertes. Ces risques et
Ces budgets prennent notamment en compte les incertitudes concernent notamment les possibilités de changement
impacts des engagements en faveur de la transition des règles fiscales applicables (tant pour le calcul du résultat fiscal que
énergétique et environnementale et du pour les règles d’imputation des pertes fiscales reportables), ou la
développement des territoires détaillés dans la réalisation des hypothèses retenues. Ces incertitudes sont atténuées
Déclaration de Performance Extra‑Financière. par des tests de robustesse des hypothèses budgétaires et stratégiques.
Les résultats fiscaux tiennent compte par ailleurs des retraitements Au 31 décembre 2023, les projections actualisées confirment la
comptables et fiscaux (dont le retournement des bases d’impôts probabilité pour le Groupe de pouvoir imputer sur ses bénéfices futurs
différés actifs et passifs sur différences temporaires) applicables aux les pertes fiscales faisant l’objet d’un impôt différé actif.
entités et juridictions concernées. Ces derniers sont déterminés d’une

NOTE 6.3 Ventilation par groupe fiscal des impôts différés sur reports déficitaires présents
a l’actif du bilan et impôts différés non reconnus
Au 31 décembre 2023, compte tenu du régime fiscal applicable à chaque entité concernée et d’une projection réaliste de leurs résultats fiscaux, la
durée prévisionnelle de recouvrement des actifs d’impôts différés est présentée dans le tableau ci‑dessous :

Durée légale du Durée prévisionnelle


(En M EUR) 31.12.2023 report en avant de recouvrement
Impôts différés actifs sur reports déficitaires 1 832 - -
Groupe fiscal France 1 572 Illimité(1) 8 ans
Groupe fiscal États‑Unis d’Amérique 88 20 ans(2) 7 ans
Autres 172 - -
(1) En application de la loi de Finances 2013, l’imputation des déficits est plafonnée à 1 million d’euros majoré de 50 % de la fraction du bénéfice imposable de
l’exercice excédant ce plafond. La fraction non imputable des déficits est reportable sur les exercices suivants sans limite de temps et dans les mêmes conditions.
(2) Déficits générés avant le 31 décembre 2011.

Les principaux impôts différés non reconnus à l’actif du bilan par groupes fiscaux sont présentés dans le tableau ci‑dessous. Ils pourront être
reconnus au bilan quand il deviendra probable qu’un bénéfice imposable futur permettra leur récupération.

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Groupe fiscal France 930 520
Groupes fiscaux États‑Unis d’Amérique 228 277
SG Singapour 80 82
SG de Banques en Guinée Équatoriale(1) 34 36
(1) Dont 10 millions d’euros sur report déficitaire et 24 millions d’euros sur différences temporaires au 31 décembre 2023 contre respectivement 10 et 26 millions d’euros
au 31 décembre 2022.

560
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 6 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Les autres impôts différés sur reports déficitaires et différences L’article 4 de la loi de finances pour 2024 transpose la directive en droit
temporaires non reconnus à l’actif du bilan s’élèvent respectivement à français. L’imposition minimum prendra la forme d’un impôt
122 millions d’euros et 1 million d’euros au 31 décembre 2023. complémentaire déterminé selon des règles conformes aux
dispositions de la directive. Les règles de simplification temporaires
Sur le groupe fiscal France, un montant de 410 millions d’euros d’actifs
telles que prévues par l’OCDE au titre des trois premiers exercices sont
d’impôts différés n’a pas pu être reconnu à fin décembre 2023, portant
également reprises dans la loi. Ces règles s’appliquent au Groupe à
ainsi à 930 millions d’euros le montant d’actifs d’impôts différés non
compter du 1er janvier 2024, au titre de l’impôt complémentaire qui
reconnus en France. Si les projections des résultats fiscaux
sera éventuellement dû en France ainsi qu’au titre des impôts
s’améliorent, ces impôts différés pourront, tout ou en partie, être
nationaux complémentaires qualifiés mis en place dans les juridictions
reconnus en impôts différés à l’actif sur les exercices futurs.
où le Groupe est présent.
Parallèlement, les actifs d’impôts différés non reconnus des groupes
En application des dispositions introduites par les amendements à la
fiscaux États‑Unis d’Amérique ont diminué de 49 millions d’euros du
norme IAS 12, adoptés par l’Union européenne le 8 novembre 2023
fait de la reconnaissance au bilan en 2023 de 40 millions d’euros
avec une application immédiate et rétrospective (cf. Note 1), le Groupe
d’impôts différés et d’un effet change de 9 millions d’euros.
applique à compter du 1er janvier 2023 l’exception obligatoire et
S’agissant du traitement fiscal de la perte occasionnée par les temporaire à la comptabilisation des impôts différés associés aux
agissements de Jérôme Kerviel, Société Générale considère que la impôts complémentaires découlant des règles du Pilier 2.
décision de la Cour d’appel de Versailles du 23 septembre 2016 n’est
Une structure projet a été mise en œuvre au niveau du Groupe, afin
pas de nature à remettre en cause son bien‑fondé au regard de l’avis du
d’effectuer l’analyse des dispositions de la directive européenne Pilier 2
Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante. En
et de prendre les mesures nécessaires pour s’y conformer lorsqu’elles
conséquence, Société Générale considère que la perte fiscale afférente
entreront en vigueur. Selon les premières estimations basées sur les
demeure imputable sur des bénéfices imposables futurs (cf. Note 9).
données disponibles (notamment les données issues du reporting pays
PILIER 2 : RÉFORME FISCALE – TAUX D’IMPOSITION par pays des années 2021 et 2022), les taux d’imposition effectifs
MINIMUM MONDIAL Pilier 2 seraient supérieurs à 15 % dans la plupart des juridictions dans
lesquelles le Groupe opère. Toutefois, il existe un nombre limité de
En octobre 2021, 137 des 140 juridictions membres du groupe de lutte juridictions où un impôt complémentaire serait dû. Le Groupe
contre l’évasion fiscale de l’Organisation de Coopération et de n’anticipe pas, à date, d’impact matériel de cette réforme au regard de
Développement Économiques (OCDE) se sont engagées sur le principe sa charge d’impôt actuelle. Compte tenu de la complexité de calcul
de l’instauration d’un taux minimum mondial d’impôt sur les bénéfices induite par ces règles et de l’évolution du périmètre du Groupe, les
de 15 %. Un modèle de règles dites « Pilier 2 », publié par l’OCDE le effets de cette réforme font encore l’objet de travaux pour affiner le
20 décembre 2021, définit le dispositif qui s’appliquera dans les États chiffrage en vue de la première comptabilisation de la charge d’impôt
qui l’adopteront, sur les résultats par pays des groupes multinationaux complémentaire éventuelle dans les comptes consolidés du Groupe au
dont le chiffre d’affaires annuel dépasse les 750 millions d’euros. 30 juin 2024.
La directive européenne 2022/2523 reprenant les règles du Pilier 2 a été
adoptée et publiée au Journal officiel de l’Union européenne le
22 décembre 2022.

561
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 7

Note 7

NOTE 7 CAPITAUX PROPRES

Les capitaux propres représentent les ressources apportées par les actionnaires externes au Groupe sous forme de
capital ainsi que les résultats cumulés et non distribués (réserves et report à nouveau). S’y ajoutent les ressources
reçues lors de l’émission d’instruments financiers qui ne sont assortis d’aucune obligation contractuelle pour
l’émetteur de délivrer de la trésorerie aux détenteurs de ces instruments.

POUR FAIRE Les capitaux propres n’ont aucune échéance contractuelle et lorsqu’une rémunération est versée aux actionnaires
SIMPLE ou aux détenteurs d’autres instruments de capitaux propres, elle n’affecte pas le compte de résultat et vient
directement diminuer le montant des réserves au sein des capitaux propres.

L’état de synthèse « Évolution des capitaux propres » présente les différents mouvements qui affectent la
composition des capitaux propres au cours de la période.

NOTE 7.1 Actions propres et instruments de capitaux propres émis

PRINCIPES COMPTABLES
Actions propres
Les actions Société Générale détenues par le Groupe sont portées en déduction des capitaux propres consolidés quel que soit l’objectif de leur
détention et les résultats afférents sont éliminés du compte de résultat consolidé.
Le traitement des rachats et reventes d’actions émises par des filiales du Groupe est décrit dans la Note 2.
Instruments de capitaux propres émis
Les instruments financiers émis par le Groupe sont qualifiés en totalité ou en partie d’instruments de dettes ou de capitaux propres selon qu’il
existe ou non une obligation contractuelle pour l’émetteur de délivrer de la trésorerie aux détenteurs des titres.
Lorsqu’ils sont qualifiés d’instruments de capitaux propres, les titres émis par Société Générale sont présentés parmi les Autres instruments
de capitaux propres. S’ils sont émis par des filiales, ces instruments de capitaux propres sont présentés parmi les Participations ne donnant
pas le contrôle. Les frais externes directement liés à l’émission d’instruments de capitaux propres sont enregistrés directement en déduction
des capitaux propres pour leur montant net d’impôt.
Lorsqu’ils sont qualifiés d’instruments de dettes, les titres émis sont classés en Dettes représentées par un titre ou en Dettes subordonnées en
fonction de leurs caractéristiques. Leur traitement comptable est identique à celui des autres passifs financiers évalués au coût amorti
(cf. Note 3.6).

562
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 7.1.1 ACTIONS ORDINAIRES ET RÉSERVES LIÉES

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Capital souscrit 1 004 1 062
Primes et réserves liées 20 412 21 377
Élimination des titres autodétenus (230) (1 191)
TOTAL 21 186 21 248

ACTIONS ORDINAIRES ÉMISES PAR SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A.

(En nombre d’actions) 31.12.2023 31.12.2022


Actions ordinaires 802 979 942 849 883 778
dont actions détenues en propre avec droits de vote(1) 6 736 010 48 737 016
dont actions détenues par le personnel 90 162 610 79 097 967
(1) Ne comprend pas les actions Société Générale détenues à des fins de transaction ou dans le cadre du contrat de liquidité.

Au 31 décembre 2022, 41 674 813 actions Société Générale ont été Du 7 août au 22 septembre 2023, 17 777 697 actions Société Générale
acquises sur le marché à un prix de revient de 914 millions d’euros, à ont été acquises sur le marché à un prix de revient de 441 millions
des fins d’annulation conformément à la décision de l’Assemblée d’euros, à des fins d’annulation conformément à la décision de
générale du 17 mai 2022. La réduction de capital par annulation de l’Assemblée générale du 17 mai 2022. La réduction de capital par
titres a été réalisée le 1er février 2023. annulation de titres a été réalisée le 17 novembre 2023.
Le 24 juillet 2023, une augmentation de capital, réservée aux salariés et Au 31 décembre 2023, le capital de Société Générale S.A. entièrement
retraités du Groupe dans le cadre du Plan Mondial d’Actionnariat libéré s’élève à 1 003 724 927,50 euros et se compose de
Salarié ouvert dans 40 pays a été réalisée, pour un montant total de 802 979 942 actions d’une valeur nominale de 1,25 euro.
221 millions d’euros donnant lieu à l’émission de 12 548 674 nouvelles
actions Société Générale.

NOTE 7.1.2 TITRES AUTODÉTENUS


Au 31 décembre 2023, les 4 425 083 actions détenues par les sociétés Le montant porté en déduction de l’actif net relatif à l’acquisition par le
du Groupe à des fins d’autocontrôle, de transaction ou de gestion Groupe de ses propres instruments de capitaux propres, fermes ou
active des fonds propres représentent 0,55% du capital de dérivés, est de 230 millions d’euros, dont 36 millions d’euros au titre
Société Générale S.A. des activités de marché.

L’évolution de l’autocontrôle sur 2023 s’analyse comme suit :

Autocontrôle et
Activités de gestion active des
(En M EUR) Contrat de liquidité transaction fonds propres Total
Cessions nettes d’achats - 31 930 961
Plus‑values nettes d’impôts sur actions propres
et dérivés sur actions propres imputées sur les
capitaux propres 0 (10) (52) (62)

La variation de 930 millions d’euros sur l’autocontrôle et la gestion active des fonds propres s’explique principalement par 914 millions d’euros
provenant de la réduction de capital du 1er février 2023 par annulation de 41 674 813 titres Société Générale acquis en 2022.

563
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 7

NOTE 7.1.3 INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS

TITRES SUPER SUBORDONNÉS À DURÉE INDÉTERMINÉE


Compte tenu du caractère discrétionnaire de la décision de versement capitaux propres au sein des Autres instruments de capitaux propres
de la rémunération de ces titres, ils ont été classés en capitaux propres est de 8 924 millions d’euros évalués aux cours d’origine.
parmi les Autres instruments de capitaux propres.
La variation du montant des titres super subordonnés à durée
Au 31 décembre 2023, le montant des titres super subordonnés à durée indéterminée émis s’explique par deux émissions et deux
indéterminée émis par Société Générale S.A. présentés parmi les remboursements au pair opérés sur l’année.

Montant en Rachats partiels et Montant en


devises au remboursements devises au Montant en M EUR
Date d’émission 31.12.2022 en 2023 31.12.2023 au cours d’origine Rémunération
7,875%, à partir du 18 décembre 2023
18 décembre 2013 1 750 M USD 1 750 M USD Taux Mid Swap USD 5 ans +4,979%
8%, à partir du 29 septembre 2025
29 septembre 2015 1 250 M USD 1 250 M USD 1 111 Taux Mid Swap USD 5 ans +5,873%
6,750%, à partir du 6 avril 2028
6 avril 2018 1 250 M USD 1 250 M USD 1 035 Taux Mid Swap USD 5 ans +3,929%
7,375%, à partir du 4 octobre 2023
4 octobre 2018 1 250 M USD 1 250 M USD Taux Mid Swap USD 5 ans +4,302%
6,125%, à partir du 16 avril 2024
16 avril 2019 750 M SGD 750 M SGD 490 Taux Mid Swap SGD 5 ans +4,207%
4,875%, à partir du 12 septembre 2024
12 septembre 2019 700 M AUD 700 M AUD 439 Taux Mid Swap AUD 5 ans +4,036%
5,375%, à partir du 18 novembre 2030
18 novembre 2020 1 500 M USD 1 500 M USD 1 264 Taux US Treasury 5 ans +4,514%
4,75%, à partir du 26 mai 2026
26 mai 2021 1 000 M USD 1 000 M USD 818 Taux US Treasury 5 ans +3,931%
8,25%, à partir du 15 décembre 2027
15 juillet 2022 200 M SGD 200 M SGD 141 Taux SGD OIS 5 ans +5,6%
9,3750%, à partir du 22 mai 2028
22 novembre 2022 1 500 M USD 1 500 M USD 1 460 Taux US Treasury 5 ans +5,385%
7,875%, à partir du 18 juillet 2029
18 janvier 2023 1 000 M EUR 1 000 taux Mid Swap EUR 5 ans +5,228%
10%, à partir du 14 mai 2029
14 novembre 2023 1 250 M USD 1 166 Taux US Treasury 5 ans +5,448%

AUTRES INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS PAR LES FILIALES


Les titres subordonnés à durée indéterminée émis par les filiales Au 31 décembre 2023, le nominal des autres instruments de capitaux
intégrant des clauses à caractère discrétionnaire relatives au paiement propres émis par les filiales du Groupe et présentés parmi les
des intérêts sont qualifiés d’instruments de capitaux propres. Participations ne donnant pas le contrôle est de 1 300 millions d’euros.

Date d’émission Montant Rémunération


4,125%, à partir de 2026
18 décembre 2014 (clause de step up au bout de 12 ans) 800 M EUR Taux Mid Swap 5 ans + marge 4,150%
7,375%, à partir de 2024
29 mai 2019 500 M EUR Taux Mid Swap 5 ans + marge 7,556%

564
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

SYNTHÈSE DES MOUVEMENTS DES INSTRUMENTS DE CAPITAUX PROPRES ÉMIS


Les mouvements relatifs aux titres super subordonnés (TSS) et aux titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) enregistrés dans les Capitaux
propres part du Groupe sont détaillés ci‑dessous :

2023 2022
(En M EUR) TSS TSDI Total TSS TSDI Total
Effet change sur remboursement TSS/TSDI (404) - (404) - - -
Rémunération versée comptabilisée en réserves (734) - (734) (581) - (581)
Évolution des nominaux (212) - (212) 1 602 - 1 602
Économie d’impôts relative à la rémunération à verser
aux porteurs de titres, comptabilisée en résultat 190 - 190 150 - 150
Frais d’émission nets d’impôts relatifs aux titres
subordonnés (5) - (5) (9) - (9)

NOTE 7.1.4 EFFET DES VARIATIONS DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION


Les effets des variations du périmètre de consolidation enregistrés dans les W un effet de 513 millions d’euros dans les Participations ne donnant
Capitaux propres (-34 millions d’euros en part du Groupe et 3 523 millions pas le contrôle lié aux autres instruments de capitaux propres émis
d’euros en Participations ne donnant pas le contrôle) concernent par LeasePlan.
principalement l’acquisition de LeasePlan (cf. Note 2.1) avec :
W la baisse du taux de détention dans le groupe ALD de 75,94% à
52,59% pour -4 millions d’euros en part du Groupe et 3 003 millions
d’euros en Participations ne donnant pas le contrôle ;

NOTE 7.2 Résultat par action et dividendes

PRINCIPES COMPTABLES
Le résultat de base par action est calculé en divisant le bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires par le nombre moyen pondéré
d’actions ordinaires en circulation pendant la période, à l’exception des actions propres. Le résultat net attribuable aux actionnaires ordinaires
est ajusté des droits à rémunération des actionnaires privilégiés tels que les porteurs d’actions de préférence ou de titres subordonnés ou
super subordonnés classés en capitaux propres. Le résultat dilué par action reflète la dilution potentielle qui pourrait survenir en cas de
conversion des instruments dilutifs en actions ordinaires. Il est ainsi tenu compte de l’effet dilutif des plans d’options et d’attribution d’actions
gratuites. Cet effet dilutif a été déterminé en application de la méthode du rachat d’actions.

NOTE 7.2.1 RÉSULTAT PAR ACTION

(En M EUR) 2023 2022 R


Résultat net part du Groupe 2 493 1 825
Rémunération attribuable aux titres subordonnés et super‑subordonnés (753) (587)
Prime et frais d’émissions relatifs aux titres subordonnés et super‑subordonnés (5) (9)
Résultat net attribuable aux actionnaires porteurs d’actions ordinaires 1 735 1 229
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation(1) 799 315 070 822 437 425
Résultat par action ordinaire (en EUR) 2,17 1,50
Nombre moyen de titres ordinaires retenu au titre des éléments dilutifs - -
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires pour le calcul du résultat net dilué par action 799 315 070 822 437 425
Résultat dilué par action ordinaire (en EUR) 2,17 1,50
(1) Hors actions d’autocontrôle.

565
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 7

NOTE 7.2.2 DISTRIBUTION DE DIVIDENDES SUR ACTIONS ORDINAIRES


Le montant de dividendes distribués sur actions ordinaires en 2023 par le Groupe s’élève à 1 861 millions d’euros et se décompose de la manière
suivante :

2023 2022
Participations Participations
Part du ne donnant Part du ne donnant
(En M EUR) Groupe pas le contrôle Total Groupe pas le contrôle Total
Payé en actions - - - - - -
Payé en numéraire (1 362) (499) (1 861) (1 371) (754) (2 125)
TOTAL (1 362) (499) (1 861) (1 371) (754) (2 125)

NOTE 7.3 Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres

DÉTAIL DE LA VARIATION DES STOCKS DE GAINS ET PERTES COMPTABILISÉS DIRECTEMENT EN CAPITAUX


PROPRES

31.12.2023
Dont
Participations
ne donnant
Net part du pas le
(En M EUR) Brut Impôt Net d’impôt Groupe contrôle
Écarts de conversion 997 (24) 973 996 (23)
Réévaluation des actifs financiers de dettes à la juste valeur
par capitaux propres(3) (2 673) 664 (2 009) (1 907) (102)
Réévaluation des contrats d’assurance par capitaux
propres 2 315 (596) 1 719 1 708 11
Réévaluation des instruments dérivés de couverture (449) 30 (419) (414) (5)
Sous‑total des gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres recyclables 190 74 264 383 (119)
Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi(1) 12 (1) 11 14 (3)
Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers
désignés à la juste valeur par résultat(2) 68 (18) 50 51 (1)
Réévaluation des instruments de capitaux propres à la
juste valeur par capitaux propres non recyclables 35 (2) 33 33 -
Sous‑total des gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres non recyclables 115 (21) 94 98 (4)
TOTAL 305 53 358 481 (123)

566
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Mouvements de la période
Dont
Net Participations
part du ne donnant
(En M EUR) Brut Impôt Net d’impôt Groupe pas le contrôle
Affectation en réserves consolidées
Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi (93) 26 (67) (56) (11)
TOTAL (93) 26 (67) (56) (11)
Écarts de conversion (356) (12) (368) (389) 21
Réévaluation des actifs financiers de dettes à la juste valeur
par capitaux propres(3) 2 402 (593) 1 809 1 734 75
Réévaluation des contrats d’assurance par capitaux propres (2 134) 545 (1 589) (1 583) (6)
Réévaluation des instruments dérivés de couverture (68) 50 (18) 5 (23)
Variations des gains et pertes
comptabilisés directement
en capitaux propres recyclables (156) (10) (166) (233) 67
Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi(1) 12 - 12 14 (2)
Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers
désignés à la juste valeur par résultat(2) (257) 67 (190) (191) 1
Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste
valeur par capitaux propres non recyclables 1 - 1 2 (1)
Variations des gains et pertes
comptabilisés directement
en capitaux propres non recyclables (244) 67 (177) (175) (2)
TOTAL DES VARIATIONS (400) 57 (343) (408) 65
TOTAL DES MOUVEMENTS (493) 83 (410) (464) 54

31.12.2022 R
Dont
Net Participations
part du ne donnant
(En M EUR) Brut Impôt Net d’impôt Groupe pas le contrôle
Écarts de conversion 1 353 (12) 1 341 1 385 (44)
Réévaluation des actifs financiers de dettes à la juste valeur
par capitaux propres(3) (5 075) 1 257 (3 818) (3 641) (177)
Réévaluation des contrats d’assurance par capitaux propres 4 449 (1 141) 3 308 3 291 17
Réévaluation des instruments dérivés de couverture (381) (20) (401) (419) 18
Sous‑total des gains et pertes
comptabilisés directement
en capitaux propres recyclables 346 84 430 616 (186)
Écarts actuariels sur avantages postérieurs à l’emploi(1) 93 (27) 66 56 10
Réévaluation du risque de crédit des passifs financiers
désignés à la juste valeur par résultat(2) 325 (85) 240 242 (2)
Réévaluation des instruments de capitaux propres à la juste
valeur par capitaux propres non recyclables 34 (2) 32 31 1
Sous‑total des gains et pertes
comptabilisés directement
en capitaux propres non recyclables 452 (114) 338 329 9
TOTAL 798 (30) 768 945 (177)
(1) Les gains et pertes présentés dans ces postes sont transférés à l’ouverture de l’exercice suivant dans la rubrique « Réserves Consolidées ».
(2) Lors de la décomptabilisation d’un passif financier, les éventuels gains et pertes réalisés attribuables au risque de crédit propre du Groupe font l’objet d’un transfert
dans la rubrique « Réserves Consolidées » du Groupe à l’ouverture de l’exercice suivant.
(3) Dont -2 298 millions d’euros au titre des filiales du secteur de l’assurance au 31 décembre 2023 (-4 479 millions d’euros au 31 décembre 2022). Ce montant doit être
appréhendé en prenant en compte les produits et charges financiers enregistrés dans le cadre de l’évaluation des contrats d’assurance associés (cf. Note 4.3, Détail
de la performance de l’activité d’assurance).

567
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

NOTE 8 AUTRES INFORMATIONS

NOTE 8.1 Information sectorielle


NOTE 8.1.1 DÉFINITION DE L’INFORMATION SECTORIELLE
Le Groupe est géré sur une base matricielle reflétant à la fois ses W Banque de Grande Clientèle et Solutions Investisseurs qui regroupe :
métiers et la répartition géographique de ses activités. Les
- les activités de Marché et Services aux Investisseurs,
informations sectorielles sont donc présentées sous ces deux niveaux.
- les activités de Financement et Conseil.
Le Groupe inclut dans le résultat de chaque sous‑pôle d’activités les
produits et charges d’exploitation qui lui sont directement liés. Les À ces piliers stratégiques, s’ajoutent les activités Hors Pôles qui
produits de chaque sous‑pôle à l’exception du Hors Pôles incluent représentent notamment la fonction de centrale financière du Groupe.
également la rémunération des fonds propres qui leur sont alloués, À ce titre leur sont rattachés le coût de portage des titres des filiales et
cette rémunération étant définie par référence au taux estimé du les produits de dividendes afférents, ainsi que les produits et charges
placement des fonds propres. En contrepartie, la rémunération des issus de la gestion actif/passif et les résultats dégagés par les activités
fonds propres comptables du sous‑pôle est réaffectée au Hors Pôles. de gestion patrimoniale du Groupe (gestion de son portefeuille de
Les transactions entre les différents sous‑pôles s’effectuent à des participations industrielles et bancaires et de ses actifs immobiliers
termes et conditions identiques à ceux prévalant pour des clients patrimoniaux). Les produits ou charges ne relevant pas directement de
extérieurs au Groupe. l’activité des pôles sont intégrés dans le résultat du Hors Pôles.
À la suite de l’évolution de la gouvernance du Groupe intervenue au Les résultats sectoriels sont présentés en tenant compte de l’effet des
second semestre 2023, les pôles d’activités du Groupe sont désormais transactions internes au Groupe tandis que les actifs et passifs
gérés à travers les trois piliers stratégiques suivants : sectoriels sont présentés après leur élimination.
W Banque de détail en France, Banque Privée et Assurances qui Le taux d’impôt appliqué au résultat de chaque pôle d’activités est
regroupe : calculé sur la base d’un taux d’impôt normatif moyen fixé en début
- la Banque de détail en France et Banque Privée incluant d’exercice en fonction des taux d’impôt de droit commun en vigueur
dans chacun des pays où sont réalisés les résultats de chaque pôle
Boursorama,
d’activités. L’écart avec le taux d’impôt réel du Groupe est affecté au
- les activités d’Assurances ; Hors Pôles.
W Banque de détail à l’international, Services de Mobilité et de Leasing Dans le cadre de l’information sectorielle par zone géographique, les
qui comprend : produits et charges ainsi que les actifs et passifs sectoriels sont ventilés
sur la base du lieu de comptabilisation de l’opération.
- la Banque de détail à l’International,

- les Services de mobilité et leasing qui regroupe les activités de


Services Financiers Spécialisés aux entreprises, les services de
location de longue durée et gestion de flotte, et les activités de
crédit à la consommation ;

568
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 8.1.2 INFORMATION SECTORIELLE PAR PÔLE ET SOUS‑PÔLE

2023
Banque de détail à
Banque de détail en France, Banque de Grande Clientèle et l’international, Services de
Banque Privée et Assurances Solutions Investisseurs Mobilité et de Leasing
Activités
Banque de
de détail Marché
en et Banque Services
France Services Finan- de détail de Total
et aux cement à mobilité groupe
Banque Assu- Inves- et l’Interna- et Hors Société
(En M EUR) Privée rances Total tisseurs Conseil Total tional(4) leasing Total Pôles(1) Générale
Produit net
bancaire 7 403 620 8 023 6 299 3 341 9 640 4 191 4 316 8 507 (1 066) 25 104
Frais de
gestion(2) (6 577) (131) (6 708) (4 755) (2 032) (6 787) (2 374) (2 391) (4 765) (264) (18 524)
Résultat brut
d’exploitation 826 489 1 315 1 544 1 309 2 853 1 817 1 925 3 742 (1 330) 6 580
Coût du risque (505) - (505) 20 (50) (30) (185) (301) (486) (4) (1 025)
Résultat
d’exploitation 321 489 810 1 564 1 259 2 823 1 632 1 624 3 256 (1 334) 5 555
Quote‑part du
résultat net des
sociétés mises
en équivalence 7 - 7 7 - 7 - 10 10 - 24
Gains ou pertes
nets sur autres
actifs(4) 10 - 10 - - - (8) (3) (11) (112) (113)
Variation de
valeur des
écarts
d’acquisition - - - - - - - - - (338) (338)
Résultat avant
impôts 338 489 827 1 571 1 259 2 830 1 624 1 631 3 255 (1 784) 5 128
Impôts sur les
bénéfices (86) (127) (213) (371) (146) (517) (429) (394) (823) (126) (1 679)
Résultat net 252 362 614 1 200 1 113 2 313 1 195 1 237 2 432 (1 910) 3 449
Participations
ne donnant pas
le contrôle - 4 4 34 (1) 33 465 361 826 93 956
Résultat net
part du Groupe 252 358 610 1 166 1 114 2 280 730 876 1 606 (2 003) 2 493
Actifs
sectoriels 263 833 172 353 436 186 650 502 169 783 820 285 109 836 108 091 217 927 79 647 1 554 045
Passifs
sectoriels(3) 289 846 158 076 447 922 670 821 80 101 750 922 88 969 53 760 142 729 136 225 1 477 798

569
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

2022 R
Banque de détail à
Banque de détail en France, Banque de Grande Clientèle et l’international, Services de
Banque Privée et Assurances Solutions Investisseurs Mobilité et de Leasing
Activités
Banque de
de détail Marché
en et Banque Services
France Services Finan- de détail de Total
et aux cement à mobilité groupe
Banque Assu- Inves- et l’Interna- et Hors Société
(En M EUR) Privée rances Total tisseurs Conseil Total tional(4) leasing Total Pôles(1) Générale
Produit net
bancaire 8 700 510 9 210 6 721 3 387 10 108 4 190 3 949 8 139 (302) 27 155
Frais de
gestion(2) (6 791) (105) (6 896) (4 878) (1 954) (6 832) (2 368) (1 589) (3 957) (309) (17 994)
Résultat brut
d’exploitation 1 909 405 2 314 1 843 1 433 3 276 1 822 2 360 4 182 (611) 9 161
Coût du risque (483) - (483) 5 (426) (421) (464) (241) (705) (38) (1 647)
Résultat
d’exploitation 1 426 405 1 831 1 848 1 007 2 855 1 358 2 119 3 477 (649) 7 514
Quote‑part du
résultat net des
sociétés mises
en équivalence 8 - 8 6 - 6 - 1 1 - 15
Gains ou pertes
nets sur autres
actifs(4) 57 - 57 3 3 6 11 - 11 (3 364) (3 290)
Variation de
valeur des
écarts
d’acquisition - - - - - - - - - - -
Résultat avant
impôts 1 491 405 1 896 1 857 1 010 2 867 1 369 2 120 3 489 (4 013) 4 239
Impôts sur les
bénéfices (383) (106) (489) (420) (118) (538) (360) (478) (838) 382 (1 483)
Résultat net 1 108 299 1 407 1 437 892 2 329 1 009 1 642 2 651 (3 631) 2 756
Participations
ne donnant pas
le contrôle (1) 2 1 35 1 36 444 286 730 164 931
Résultat net
part du Groupe 1 109 297 1 406 1 402 891 2 293 565 1 356 1 921 (3 795) 1 825
Actifs
sectoriels 300 473 160 817 461 290 591 685 172 360 764 045 99 571 70 861 170 432 89 133 1 484 900
Passifs
sectoriels(3) 308 606 146 586 455 192 637 899 72 072 709 971 83 940 21 201 105 141 141 270 1 411 574
(1) Les produits ou charges, ainsi que les actifs et les passifs qui ne relèvent pas directement de l’activité des pôles sont affectés au Hors Pôles. Les résultats du Hors
Pôles intègrent notamment des conséquences de la gestion centrale par le Groupe des litiges et des opérations conduisant à des variations de périmètre. Les Frais
de gestion supportés par les entités bancaires au titre de la distribution des contrats d’assurance sont considérés comme des frais directement rattachables à
l’exécution des contrats et sont donc intégrés à l’évaluation de ces derniers et présentés dans la rubrique « Charges des services d’assurance » (cf. Note 1), ce
retraitement est affecté au Hors Pôles.
(2) Ces montants regroupent les Autres charges générales d’exploitation et les Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles
et corporelles.
(3) Les passifs sectoriels correspondent aux dettes (total passif hors capitaux propres).
(4) Au 31 décembre 2022, le poste « Gains ou pertes nets sur autres actifs » se compose principalement des impacts de la cession de Rosbank et des filiales d’assurance
en Russie.

Les données 2022 ont été retraitées, conformément à la norme IFRS 17 et à la norme IFRS 9 pour les entités d’assurance, ainsi qu’aux changements
apportés à la présentation de la performance.

570
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 8.1.3 INFORMATION SECTORIELLE PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

DÉCOMPOSITION DU PRODUIT NET BANCAIRE PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE (EN M EUR)

Afrique Afrique
2 022 1 822
8% 7%
Asie/Océanie Asie/Océanie
1 527 1 517
6% 6%

Amériques Amériques
2 076 2 032
8% 7%

2023 France
10 082 2022 France
12 735
40% 47%

Europe Europe
9 397 9 049
38% 33%

Le produit net bancaire total est de 25 104 millions d’euros au 31 décembre 2023 et de 27 155 millions d’euros au 31 décembre 2022.

DÉCOMPOSITION DES AGRÉGATS BILANTIELS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE (EN M EUR)

ACTIFS

Afrique Afrique
30 762 30 195
2% 2%
Asie/Océanie Asie/Océanie
69 587 65 555
5% 4%
Amériques Amériques
143 085 112 308
9% 8%

Europe Europe
263 947 248 829
17% 31.12.2023 France 17% 31.12.2022 France
1 046 664 1 028 013
67% 69%

Le total des Actifs est de 1 554 045 millions d’euros au 31 décembre 2023 et de 1 484 900 millions d’euros au 31 décembre 2022.

571
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

PASSIFS

Asie/Océanie Asie/Océanie
68 726 64 723
5% Afrique 4% Afrique
27 793 27 639
2% 2%
Amériques Amériques
142 892 112 420
10% 8%

Europe Europe
253 549 238 638
17% 31.12.2023 17% 31.12.2022

France France
984 838 968 154
66% 69%

Le total des Passifs (hors capitaux propres) est de 1 477 798 millions d’euros au 31 décembre 2023 et de 1 411 574 millions d’euros au 31 décembre 2022.
Les passifs sectoriels correspondent aux dettes (total passif hors capitaux propres).

NOTE 8.2 Provisions

PRINCIPES COMPTABLES
Au passif du bilan, le poste Provisions regroupe les provisions sur instruments financiers, les provisions pour litiges et les provisions sur
avantages du personnel.

SYNTHÈSE

Stock au Reprises Dotations Reprises Change et Stock au


(En M EUR) 31.12.2022 Dotations disponibles nettes utilisées autres 31.12.2023
Provisions pour risque de crédit sur
engagements hors bilan (cf. Note 3.8) 898 528 (585) (57) - (22) 819
Provisions sur avantages du personnel
(cf. Note 5.1) 2 002 383 (130) 253 (219) 37 2 073
Provisions sur engagements liés aux comptes
et Plans d’épargne‑logement 125 47 (51) (4) - - 121
Autres provisions(1) 1 554 313 (419) (106) (160) (66) 1 222
TOTAL 4 579 1 271 (1 185) 86 (379) (51) 4 235
(1) Y compris les provisions pour litiges juridiques, amendes, pénalités et litiges commerciaux.

572
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 8.2.1 ENGAGEMENTS SUR LES CONTRATS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

PRINCIPES COMPTABLES
Les comptes et les Plans d’épargne‑logement proposés en France à la clientèle de particuliers (personnes physiques) dans le cadre de la loi
n° 65‑554 du 10 juillet 1965 associent une phase de collecte de ressources sous forme d’épargne rémunérée et une phase d’emploi de ces
ressources sous forme de prêts immobiliers, cette dernière phase étant réglementairement conditionnée, et dès lors indissociable, de la phase
de collecte. Les dépôts ainsi collectés et les prêts accordés sont enregistrés au coût amorti.
Ces instruments génèrent pour le Groupe des engagements de deux natures : une obligation de prêter au client dans le futur à un taux
déterminé fixé à l’ouverture du contrat et une obligation de rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat pour une
durée indéterminée.
Les engagements aux conséquences défavorables pour le Groupe font l’objet de provisions présentées au passif du bilan et dont les variations
sont enregistrées en marge d’intérêt au sein du produit net bancaire. Ces provisions ne sont relatives qu’aux seuls engagements liés aux
comptes et Plans d’épargne‑logement existant à la date de calcul de la provision.
Les provisions sont calculées sur chaque génération de Plans d’épargne‑logement d’une part, sans compensation entre les engagements
relatifs à des générations différentes de Plans d’épargne‑logement, et sur l’ensemble des comptes d’épargne‑logement qui constituent une
seule et même génération d’autre part.
Sur la phase d’épargne, les engagements provisionnables sont évalués par différence entre les encours d’épargne moyens attendus et les
encours d’épargne minimums attendus, ces deux encours étant déterminés statistiquement en tenant compte des observations historiques
des comportements effectifs des clients.
Sur la phase crédit, les engagements provisionnables incluent les encours de crédits déjà réalisés mais non encore échus à la date de clôture
ainsi que les crédits futurs considérés comme statistiquement probables sur la base des encours de dépôts au bilan à la date de calcul d’une
part et des observations historiques des comportements effectifs des clients d’autre part.
Une provision est constituée dès lors que les résultats futurs prévisionnels actualisés sont négatifs pour une génération donnée. Ces résultats
sont mesurés par référence aux taux offerts à la clientèle particulière pour des instruments d’épargne et de financement équivalents, en
cohérence avec la durée de vie estimée des encours et leur date de mise en place.

ENCOURS DE DÉPÔTS COLLECTÉS AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Plans d’épargne‑logement (PEL) 15 677 17 846
Ancienneté de moins de 4 ans 907 773
Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 5 852 8 774
Ancienneté de plus de 10 ans 8 918 8 299
Comptes épargne‑logement (CEL) 1 733 1 629
TOTAL 17 410 19 475

ENCOURS DE CRÉDITS À L’HABITAT OCTROYÉS AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Ancienneté de moins de 4 ans 3 -
Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans - 1
Ancienneté de plus de 10 ans 3 6
TOTAL 6 7

573
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

PROVISIONS SUR ENGAGEMENTS LIÉS AUX COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

(En M EUR) 31.12.2022 Dotations Reprises 31.12.2023


Plans d’épargne‑logement (PEL) 80 10 (51) 39
Ancienneté de moins de 4 ans 3 1 - 4
Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 2 9 - 11
Ancienneté de plus de 10 ans 75 - (51) 24
Comptes épargne‑logement (CEL) 45 37 - 82
TOTAL 125 47 (51) 121

La hausse des taux d’intérêt (auxquels est sensible le niveau de cas de changement de réglementation dès lors que ce dernier peut
provisionnement) explique la forte baisse du provisionnement remettre en question la capacité prédictive des données passées pour
épargne‑logement observée en 2023. Ce provisionnement est toujours déterminer les comportements futurs des clients.
principalement lié aux risques attachés à l’engagement de rémunérer
Les valeurs des différents paramètres de marché utilisés, notamment
les dépôts espèces. Le niveau de provisionnement se monte à 0,7% des
les taux d’intérêt et les marges, sont déterminées à partir de données
encours totaux au 31 décembre 2023.
observables et représentent, à la date d’évaluation, la meilleure
estimation retenue par Société Générale des niveaux futurs de ces
MODALITÉS DE DÉTERMINATION DES éléments pour les périodes concernées, en cohérence avec la politique
PARAMÈTRES D’ÉVALUATION DES PROVISIONS
de gestion des risques de taux d’intérêt de la Banque de détail.
Les paramètres d’estimation des comportements futurs des clients
résultent d’observations historiques de longue période (plus de Les taux d’actualisation retenus sont déterminés à partir de la courbe
10 ans). La valeur des paramètres ainsi déterminée peut être ajustée en des swaps zéro coupon contre Euribor à la date d’évaluation,
moyennés sur une période de douze mois.

NOTE 8.2.2 AUTRES PROVISIONS


Les autres provisions incluent notamment des provisions pour Lors de la préparation de ses états financiers, le Groupe procède à
restructuration (hors frais de personnel), des provisions pour litiges, l’estimation des conséquences des procédures légales, réglementaires
ainsi que des provisions pour reversement de fonds à venir dans le ou d’arbitrage dans lesquelles il est impliqué. Une provision est
cadre d’opérations de financement pour la clientèle. enregistrée lorsque des pertes liées à ces procédures deviennent
probables et que leur montant peut être estimé de manière fiable.
Le Groupe est soumis à un cadre juridique et réglementaire étendu
dans les pays où il est présent. Dans ce contexte juridique complexe, le Pour évaluer les probabilités de pertes et le montant de ces dernières,
Groupe et certains de ses représentants, anciens et actuels, peuvent et ainsi déterminer le montant des provisions pour litiges à
être impliqués dans diverses actions en justice, notamment des comptabiliser, le recours à des estimations est important. La Direction
procédures civiles, administratives et pénales. La grande majorité de réalise ces estimations en exerçant son jugement et en prenant en
ces procédures s’inscrit dans le cadre de l’activité courante du Groupe. considération toutes les informations disponibles à la date
Ces dernières années, le nombre de litiges avec des investisseurs ainsi d’établissement des comptes. Le Groupe prend notamment en compte
que le nombre de procédures réglementaires intentées contre des la nature du litige, les faits sous‑jacents, les procédures en cours et les
intermédiaires financiers comme les banques et les conseillers en décisions de justice déjà intervenues, mais également son expérience
investissement ont augmenté, en partie en raison d’un contexte et l’expérience d’autres entreprises confrontées à des cas similaires
financier difficile. (sous réserve pour le Groupe d’en avoir connaissance), ainsi que, le cas
échéant, l’avis et les rapports d’experts et de conseillers juridiques
Il est par nature difficile de prévoir le dénouement des litiges, des
indépendants.
procédures réglementaires et des actes impliquant les entités du
Groupe, en particulier si ceux‑ci sont initiés par diverses catégories de Le Groupe procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges en
plaignants, si le montant des demandes de dommages‑intérêts n’est cours présentant un risque significatif. La description de ces litiges est
pas précisé ou est indéterminé ou encore s’il s’agit d’une procédure présentée dans la Note 9 « Information sur les risques et litiges ».
sans précédent.

574
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

NOTE 8.3 Immobilisations corporelles et incorporelles

PRINCIPES COMPTABLES
Immobilisations corporelles et incorporelles
Les immobilisations corporelles et incorporelles regroupent les immobilisations d’exploitation et immeubles de placement. Les biens
mobiliers détenus dans le cadre d’opérations de location simple sont présentés parmi les immobilisations corporelles d’exploitation, tandis
que les immeubles détenus en vue de leur location sont présentés parmi les immeubles de placement.
Les immobilisations corporelles et incorporelles sont inscrites à l’actif du bilan pour leur coût d’acquisition diminué des amortissements et des
dépréciations, excepté les immeubles de placement détenus par les entités d’assurance en couverture des contrats d’assurance émis qui sont
évalués à la juste valeur. Le coût d’acquisition des immobilisations inclut les coûts d’emprunts correspondant à la période de construction des
immobilisations nécessitant une longue période de préparation, de même que les frais directement attribuables. Les subventions
d’investissement reçues sont déduites du coût des actifs concernés. Les logiciels créés en interne sont inscrits à l’actif du bilan pour leur coût
direct de développement.
Dès qu’elles sont en état d’être utilisées, les immobilisations sont amorties selon une approche par composants. Chaque composant est
amorti sur sa propre durée d’utilité. Pour les immeubles d’exploitation, les durées d’amortissement des différents composants retenues par le
Groupe sont comprises entre 10 et 50 ans. Concernant les autres immobilisations d’exploitation, les durées d’amortissement retenues ont été
déterminées en fonction des durées d’utilité des biens considérés qui ont généralement été estimées entre 3 et 20 ans.
Le cas échéant, la valeur amortissable de chaque bien ou composant est diminuée de leur valeur résiduelle. En cas de baisse ou de hausse
ultérieure de la valeur résiduelle initialement retenue, l’ajustement de la base amortissable vient modifier de manière prospective le plan
d’amortissement de l’actif.
Les dotations aux amortissements sont portées au compte de résultat dans la rubrique « Dotations aux amortissements et aux dépréciations
des immobilisations incorporelles et corporelles ».
Les immobilisations, regroupées par unité génératrice de trésorerie, font l’objet de tests de dépréciation dès l’apparition d’indices de perte de
valeur. Les dotations et reprises de dépréciation sont enregistrées en résultat sur la ligne Dotations aux amortissements et aux dépréciations
des immobilisations incorporelles et corporelles.
Les plus ou moins‑values de cession d’immobilisations d’exploitation sont enregistrées en Gains ou pertes nets sur autres actifs.
Les immeubles de placement du groupe hors activités d’assurance sont amortis en appliquant une approche par composants. Chaque
composant est amorti sur sa propre durée d’utilité comprise entre 10 et 50 ans.
Les immeubles de placement détenus par les entités d’assurance en couverture des contrats d’assurance émis, sont évalués à la juste valeur
par résultat, leurs réévaluations sont effectuées annuellement sur la base de rapports d’évaluation d’un expert indépendant. La juste valeur
des immeubles de placement est basée sur des données non observables, et correspond donc à la catégorie de niveau 3 de juste valeur
(cf. Note 3.4).
Les résultats sur les immeubles de placement, y compris les dotations aux amortissements, les dépréciations, et les réévaluations sont
présentés dans les rubriques Produits des autres activités et Charges des autres activités (cf. Note 4.2).
Actifs de location simple
Les voitures mises en location par le Groupe dans le cadre de la gestion de flottes de véhicules sont amorties linéairement sur la durée des
contrats de location qui s’établit en moyenne entre 3 et 5 ans. La valeur amortissable de ces voitures correspond à leur coût d’acquisition
diminué de leur valeur résiduelle.
Le coût d’acquisition des voitures de location comprend leur prix d’achat, ainsi que les coûts initiaux directs nécessaires à leur mise à
disposition aux clients locataires. Leur valeur résiduelle est une estimation de leur valeur de revente à l’issue du contrat. Cette estimation est
effectuée sur la base de données statistiques et fait l’objet d’une revue au moins une fois par an pour tenir compte de l’évolution des prix sur le
marché des véhicules d’occasion. En cas de baisse ou de hausse de la valeur résiduelle par rapport à son estimation initiale, ce changement
d’estimation donne lieu, véhicule par véhicule, à un ajustement de sa valeur restant à amortir afin de modifier prospectivement son plan
d’amortissement.
Les résultats sur les actifs de location simple, y compris les dotations aux amortissements et aux dépréciations, sont présentés dans les
rubriques Produits des autres activités et Charges des autres activités (cf. Note 4.2).

575
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Droits d’utilisation des biens pris en location par le Groupe


CONTRAT DE LOCATION
Définition d’un contrat de location
Un contrat est un contrat de location, ou un contrat qui contient une composante locative, s’il confère au preneur le droit de contrôler
l’utilisation d’un actif identifié pour une durée donnée moyennant une contrepartie :
W le contrôle de l’utilisation de l’actif loué suppose le droit d’obtenir la quasi‑totalité des avantages économiques liés à son utilisation tout au
long de la durée du contrat de location ainsi que la capacité pour le preneur de diriger l’utilisation de l’actif ;
W l’existence d’un actif identifié est notamment conditionnée par l’absence, pour le bailleur, de droits substantiels de substitution du bien
loué, cette condition étant appréciée au regard des faits et circonstances existant au commencement du contrat. La faculté pour le bailleur
de substituer librement le bien loué confère au contrat un caractère non‑locatif, son objet étant alors la mise à disposition d’une capacité et
non d’un actif ;
W l’actif identifié peut être constitué d’une portion physiquement distincte d’un actif plus large (par exemple un étage déterminé au sein d’un
immeuble). En revanche, une partie de la capacité ou d’un bien qui n’est pas physiquement distincte ne constitue pas un actif identifié (par
exemple la location de surfaces de travail partagées, ou co‑working, au sein d’un ensemble sans localisation prédéfinie au sein de cet
ensemble).
Distinction entre composantes locative et non locative
Un contrat peut porter sur la location d’un bien par le bailleur incluant la fourniture de services additionnels par celui‑ci. Dans ce cas de figure,
le preneur peut séparer les composantes locatives et non locatives du contrat et les traiter distinctement. Il doit alors répartir le loyer entre les
deux natures de composantes sur la base de leur prix individuel (directement indiqué dans le contrat ou estimé en maximisant l’utilisation
d’informations observables). À défaut pour le preneur de pouvoir séparer les composantes non locatives (ou services) des composantes
locatives au sein d’un même contrat, le contrat est comptabilisé comme un contrat unique qualifié de location.
DURÉE DU CONTRAT
Définition de la durée d’un contrat de location
La durée à retenir pour déterminer les loyers à actualiser correspond à la durée non résiliable du contrat de location ajustée pour tenir
compte :
W des options de prolongation du contrat que le preneur est raisonnablement certain d’exercer ;
W des options de résiliation anticipée que le preneur est raisonnablement certain de ne pas exercer.

Périodes
Périodes optionnelles
Période
Durée optionnelles suivant
non réalisable
de renouvellement* la possibilité
de résiliation**

* si le preneur est raisonnablement certain d’exercer l’option de renouvellement.


** si le preneur est raisonnablement certain de ne pas exercer l’option de résiliation.

L’appréciation du caractère raisonnablement certain d’exercice ou de non‑exercice des options de prolongation et des options de résiliation
anticipée devra tenir compte de tous les faits et circonstances susceptibles de créer une incitation économique à exercer ou non ces options, et
notamment :
W les conditions d’exercice de ces options (incluant l’appréciation du niveau des loyers en cas de prolongation ou du montant des pénalités
éventuelles en cas de résiliation anticipée) ;
W les aménagements importants effectués dans les locaux loués (agencements spécifiques, tels une salle des coffres par exemple) ;
W les coûts associés à la résiliation du contrat (frais de négociation, frais de déménagement, frais de recherche d’un nouveau bien adapté aux
besoins du preneur,…) ;
W l’importance du bien loué pour le preneur compte tenu de sa nature spécifique, de sa localisation ou de la disponibilité de biens de
substitution (notamment pour les agences situées dans des sites stratégiques d’un point de vue commercial compte tenu par exemple de
leur accessibilité, de l’affluence attendue ou du prestige de la localisation) ;
W de l’historique des renouvellements de contrats similaires, mais aussi de la stratégie quant à l’utilisation à venir des biens (en fonction des
perspectives de redéploiement ou de réaménagement d’un réseau commercial d’agences par exemple).
Lorsque le preneur et le bailleur ont chacun le droit de résilier le contrat de location sans accord préalable de l’autre partie et sans pénalité
autre que négligeable, le contrat n’est plus exécutoire et il ne génère alors plus de dette locative.
En France, les baux immobiliers conclus pour la location des agences sont pour leur majorité des baux à 9 ans avec option de résiliation
anticipée à 3 et 6 ans (baux dits « 3/6/9 ») ; à l’issue des 9 ans, à défaut de signature d’un nouveau contrat, le bail initial se poursuit par tacite
prolongation. La durée retenue de cette prolongation est d’une durée de 5 ans. Cette durée de 5 ans peut être modifiée en fonction de la
qualité de l’emplacement de l’agence, de la réalisation d’investissements majeurs, ou de la fermeture programmée d’un groupe d’agences
identifiées.

576
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Modification de la durée d’un contrat de location


La durée d’un contrat de location peut être modifiée, notamment en cas de changement de circonstances conduisant le preneur à réestimer
l’exercice des options prévues au contrat ou en cas de survenance d’événements le contraignant à exercer (ou ne pas exercer) une option non
prévue (ou prévue) au contrat.
Dans ce cas de figure, l’obligation locative doit être réévaluée pour refléter ces changements de durée en utilisant un taux d’actualisation
révisé prenant en compte la durée résiduelle estimée du contrat.
TRAITEMENT COMPTABLE PAR LE GROUPE EN TANT QUE PRENEUR
En date de mise à disposition du bien loué, le Groupe doit enregistrer à son passif une dette locative et à son actif un droit d’utilisation du bien
loué sauf en cas d’exemptions décrites ci‑après.
Au compte de résultat, le preneur comptabilise une charge d’intérêts calculée sur la dette locative en Intérêts et charges assimilées et une
charge d’amortissement du droit d’utilisation en Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles et
corporelles.
Les loyers payés viendront pour partie réduire la dette locative et pour partie rémunérer cette dette sous forme de charges d’intérêt.
Exemptions et exclusions
En application des exemptions proposées par la norme, le Groupe ne reconnaît ni dette locative ni droit d’utilisation associé pour les contrats
d’une durée inférieure ou égale à un an (options de renouvellement incluses) ainsi que pour les contrats portant sur des biens ayant une faible
valeur unitaire en appliquant le seuil d’exemption de 5 000 dollars américains (seuil à apprécier au regard de la valeur unitaire à neuf de l’actif
loué).
Montant des loyers
Les paiements à prendre en compte pour l’évaluation de la dette locative incluent les loyers fixes et les loyers variables basés sur un indice
(indice des prix à la consommation ou indice du coût de la construction, par exemple), ainsi que, le cas échéant, les sommes que le preneur
s’attend à payer au bailleur au titre de garanties de valeur résiduelle, d’option d’achat ou de pénalités de résiliation anticipée.
En revanche, sont exclus de l’évaluation de la dette locative les loyers variables dont l’indexation est fonction de l’utilisation du bien loué
(indexation sur le chiffre d’affaires réalisé ou sur le kilométrage parcouru, par exemple). Cette part variable des loyers est enregistrée en
résultat au fil du temps en fonction des fluctuations de l’indexation contractuelle.
Les loyers sont retenus sur la base de leur montant hors taxe sur la valeur ajoutée. Par ailleurs, dans le cas des baux immobiliers, les taxes
d’habitation et taxes foncières refacturées par les bailleurs sont le plus souvent exclues des dettes locatives dans la mesure où leur montant
est variable à la main des autorités publiques compétentes.
Comptabilisation d’une dette locative
Le montant initial de la dette locative est égal à la valeur actualisée des loyers qui seront à payer sur la durée de location.
Cette dette locative est ensuite évaluée au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif : chaque paiement de loyer sera ainsi
enregistré pour partie en charges d’intérêts dans le compte de résultat et pour partie en réduction progressive de la dette locative au passif du
bilan.
Le montant de la dette locative est susceptible d’être ultérieurement ajusté en cas de modification du contrat de location, de réestimation de
la durée de location, ainsi que pour tenir compte des variations contractuelles des loyers liées à la variation d’indices ou de taux.
Le cas échéant, le preneur doit également reconnaître parmi ses passifs une provision pour couvrir les frais de remise en état du bien loué qui
seront encourus à l’échéance du bail.
Comptabilisation d’un droit d’utilisation
En date de mise à disposition du bien loué, le preneur doit enregistrer à son actif un droit d’utilisation pour un montant égal à la valeur initiale
de la dette locative augmentée, le cas échéant, des coûts directs initiaux (exemples : rédaction de bail notarié, droits d’enregistrements, frais
de négociation, droit d’entrée, droit au bail, pas de porte…), des paiements d’avance et des coûts de remise en état.
Cet actif est ensuite amorti linéairement sur la durée de location retenue pour évaluer la dette locative.
Le montant de la valeur de l’actif est susceptible d’être ultérieurement ajusté en cas de modification du contrat de location, par symétrie avec
le traitement de la dette locative.
Les droits d’utilisation sont présentés au bilan du preneur dans les lignes d’actifs immobilisés où sont enregistrés les biens de même nature
détenus en pleine propriété. Lorsque les contrats de location prévoient le versement initial d’un droit au bail à l’ancien locataire des locaux, le
montant de ce droit est traité comme une composante distincte du droit d’utilisation et est présenté dans la même rubrique que ce dernier.
Taux d’actualisation des loyers
Le Groupe utilise le taux marginal d’endettement des preneurs pour actualiser les loyers et déterminer ainsi le montant des dettes locatives.
Pour les entités qui ont la capacité de se refinancer sur le marché local directement, le taux marginal d’endettement est déterminé au niveau
de l’entité juridique preneuse et non au niveau du Groupe, en tenant compte des conditions d’emprunt et du risque de crédit propre de cette
entité. Pour les entités qui se refinancent auprès du Groupe, le taux marginal d’endettement est déterminé au niveau du Groupe pour l’entité
preneuse.
Les taux d’actualisation sont déterminés par devises et par pays d’implantation des entités preneuses, en fonction de la maturité estimée
des contrats.

577
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

TABLEAU DE VARIATION

Augmentations/ Diminutions/ Autres


(En M EUR) 31.12.2022 R Dotations Reprises Réévaluations mouvements 31.12.2023
Immobilisations incorporelles 2 874 665 (155) - 178 3 562
dont valeurs brutes 8 935 1 379 (728) - 404 9 990
dont amortissements et dépréciations (6 061) (714) 573 - (226) (6 428)
Immobilisations corporelles
d’exploitation (hors actifs de location
simple) 4 289 96 (148) - (18) 4 219
dont valeurs brutes 11 031 652 (391) - (85) 11 207
dont amortissements et dépréciations (6 742) (556) 243 - 67 (6 988)
Actifs de location simple des sociétés
de Financements spécialisés(1) 24 071 16 411 (11 204) - 21 143 50 421
dont valeurs brutes 32 933 22 463 (16 618) - 28 628 67 406
dont amortissements et dépréciations (8 862) (6 052) 5 414 - (7 485) (16 985)
Immeubles de placement
(hors activités d’assurance) 11 (1) - - 2 12
dont valeurs brutes 30 - (2) - 7 35
dont amortissements et dépréciations (19) (1) 2 - (5) (23)
Immeubles de placement
(activités d’assurance) 877 1 - (148) - 730
Droits d’utilisation 1 836 (33) (152) - 119 1 770
dont valeurs brutes 3 221 417 (280) - 239 3 597
dont amortissements et dépréciations (1 385) (450) 128 - (120) (1 827)
TOTAL 33 958 17 139 (11 659) (148) 21 424 60 714
(1) Les autres mouvements concernent principalement l’acquisition de LeasePlan (cf. Note 2.1).

VENTILATION DES LOYERS MINIMAUX À RECEVOIR SUR LES ACTIFS DE LOCATION SIMPLE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022*


Paiements à moins de cinq ans 21 555 7 426
Paiements à moins d’un an 5 115 966
Paiements d’un à deux ans 5 125 1 766
Paiements de deux à trois ans 5 615 2 408
Paiements de trois à quatre ans 4 376 1 809
Paiements de quatre à cinq ans 1 324 477
Paiements à plus de cinq ans 146 27
TOTAL 21 701 7 453
* Montants retraités par rapport aux états financiers publiés au titre de 2022.

578
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

INFORMATIONS RELATIVES AUX CONTRATS DE LOCATION D’ACTIFS CORPORELS UTILISÉS PAR LE GROUPE

Locations d’immeubles
L’essentiel des loyers (plus de 90%) concerne des baux immobiliers conclus pour la location de surfaces
commerciales et d’immeubles de bureaux :

W les surfaces commerciales sont des agences au sein des réseaux de banque de détail en France et à
l’étranger. En France, ces contrats sont pour leur majorité des baux à 9 ans avec option de résiliation
anticipée à 3 et 6 ans (baux dits « 3/6/9 ») ; à l’issue des 9 ans, à défaut de signature d’un nouveau contrat,
le bail initial se poursuit par tacite prolongation ;
W les immeubles de bureaux sont loués pour certains services rattachés au siège français du Groupe ou aux
sièges locaux des principales filiales à l’étranger, ainsi que pour certaines implantations sur les principales
places financières internationales : Londres, New York, Hong Kong…
À l’étranger, la durée résiduelle des baux est généralement inférieure à 10 ans. Dans certains pays, les baux
peuvent être annuels avec possibilité de tacite reconduction, tandis que sur d’autres localisations,
notamment à Londres et à New York, la durée des baux peut être longue et atteindre jusqu’à 25 ans.
Locations de matériels
Les autres loyers (moins de 10%) concernent essentiellement des locations de matériels informatiques et très
marginalement des locations de véhicules.

TABLEAU RÉCAPITULATIF DES CHARGES SUR OPÉRATIONS DE LOCATION ET PRODUITS DE SOUS‑LOCATION

31.12.2023
Matériel
(En M EUR) Immobilier informatique Autres Total
Location (458) (47) (9) (514)
Charges d’intérêts sur opérations de location (45) (1) (1) (47)
Dotations aux amortissements des droits d’utilisation (378) (41) (4) (423)
Charges de loyers relatifs à des locations de courte durée (22) (1) (4) (27)
Charges de loyers relatifs à des locations d’actifs de faible valeur (2) (4) - (6)
Charges de loyers variables (11) - - (11)
Produits de sous‑location 11 - - 11

31.12.2022
Matériel
(En M EUR) Immobilier informatique Autres Total
Location (440) (47) (8) (495)
Charges d’intérêts sur opérations de location (37) (0) (0) (37)
Dotations aux amortissements des droits d’utilisation (361) (42) (4) (407)
Charges de loyers relatifs à des locations de courte durée (29) (1) (3) (33)
Charges de loyers relatifs à des locations d’actifs de faible valeur (1) (4) (1) (6)
Charges de loyers variables (12) (0) (0) (12)
Produits de sous‑location 11 - - 11

579
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Note 8.4

NOTE 8.4 Détail du périmètre de consolidation

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Afrique Du Sud
(1) SG JOHANNESBURG Banque IG 100 100 100 100
Algérie
Financements
ALD AUTOMOTIVE ALGÉRIE SPA IG 52,59 75,94 99,99 99,99
Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ALGÉRIE Banque IG 100 100 100 100
Allemagne
Financements
ALD AUTOLEASING D GmbH IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
ALD INTERNATIONAL GmbH IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
ALD INTERNATIONAL GROUP Financements
IG 52,59 75,94 100 100
HOLDINGS GmbH Spécialisés
Financements
ALD LEASE FINANZ GmbH IG 100 100 100 100
Spécialisés
BANK DEUTSCHES Financements
IG 99,94 99,94 90 90
KRAFTFAHRZEUGGEWERBE GmbH Spécialisés
Financements
BDK LEASING UND SERVICE GmbH IG 100 100 100 100
Spécialisés
CAR PROFESSIONAL
FUHRPARKMANAGEMENT UND Financements
IG 52,59 75,94 100 100
BERATUNGSGESELLSCHAFT MBH Spécialisés
& CO. KG
Financements
CARPOOL GmbH IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
FLEETPOOL GmbH IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
GEFA BANK GmbH IG 100 100 100 100
Spécialisés
GEFA Financements
MES 100 100 100 100
VERSICHERUNGSDIENST GmbH Spécialisés
Financements
HANSEATIC BANK GmbH & CO KG IG 75 75 75 75
Spécialisés
HANSEATIC GESELLSCHAFT FUR Société de
IG 75 75 100 100
BANKBETEILIGUNGEN MBH Portefeuille
HSCE HANSEATIC SERVICE
Société de Service IG 75 75 100 100
CENTER GmbH
INTERLEASING DELLO HAMBURG Financements
IG 52,59 75,94 100 100
G.M.B.H. Spécialisés
Financements
(6) LEAN AUTOVERMIETUNG GmbH IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN DEUTSCHLAND GmbH IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN SERVICES GmbH IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
LEASEPLAN
Financements
(6) VERSICHERUNGSVERMITTLUNGS- IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
GESELLSCHAFT MBH
Financements
(6) PHILIPS MEDICAL CAPITAL GmbH IG 60 0 60 0
Spécialisés
(6) RED & BLACK AUTO GERMANY 10 Société Financière IG 100 0 100 0
RED & BLACK AUTO GERMANY 4 UG
Société Financière IG 100 100 100 100
(HAFTUNGSBESCHRANKT)
(2) RED & BLACK AUTO GERMANY 6 UG Société Financière IG 0 100 0 100
RED & BLACK AUTO GERMANY 7 Société Financière IG 100 100 100 100

580
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Allemagne RED & BLACK AUTO GERMANY 8 Société Financière IG 100 100 100 100
RED & BLACK AUTO GERMANY 9 UG
Société Financière IG 100 100 100 100
(HAFTUNGSBESCHRANKT)
Financements
SG EQUIPMENT FINANCE GmbH IG 100 100 100 100
Spécialisés
(1) SG FRANCFORT Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Société Financière IG 100 100 100 100
EFFEKTEN GmbH
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES Financements
IG 100 100 100 100
SERVICES GmbH Spécialisés
SOGECAP DEUTSCHE
(1) Assurance IG 100 100 100 100
NIEDERLASSUNG
SOGESSUR DEUTSCHE
(1) Assurance IG 100 100 100 100
NIEDERLASSUNG
Arabie Saoudite
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
(6) Banque IG 100 0 100 0
SAUDI ARABIA JSC
Australie
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES
Société de Courtage IG 100 100 100 100
AUSTRALIA PTY LTD
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SYDNEY
(1) Banque IG 100 100 100 100
BRANCH
Autriche
ALD AUTOMOTIVE
Financements
FUHRPARKMANAGEMENT IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
UND LEASING GmbH
Financements
(6) FLOTTENMANAGEMENT GmbH MEI 25,77 0 49 0
Spécialisés
LEASEPLAN OSTERREICH Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
FUHRPARKMANAGEMENT GmbH Spécialisés
(1) SG VIENNE Banque IG 100 100 100 100
Belarus
Financements
(4) ALD AUTOMOTIVE LLC IG 0 75,94 0 100
Spécialisés
Belgique
Financements
AXUS FINANCE SRL IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
AXUS SA/NV IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
BASTION EUROPEAN
Société Financière IG 60,74 60,74 100 100
INVESTMENTS S.A.
(6) BUMPER BE Société Financière IG 52,59 0 100 0
LEASEPLAN FLEET MANAGEMENT Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
N.V. Spécialisés
LEASEPLAN PARTNERSHIPS Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
& ALLIANCES Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN TRUCK N.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Société Foncière
PARCOURS BELGIUM et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
(1) SG BRUXELLES Banque IG 100 100 100 100
SG EQUIPMENT FINANCE BENELUX Financements
(1) IG 100 100 100 100
B.V. BELGIAN BRANCH Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE IMMOBEL Société Financière IG 100 100 100 100

581
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Bénin
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BÉNIN Banque IG 93,43 93,43 94,1 94,1
Bermudes
CATALYST RE INTERNATIONAL LTD. Assurance IG 100 100 100 100
Brésil
Financements
ALD AUTOMOTIVE S.A. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
ALD CORRETORA DE SEGUROS
Société de Courtage IG 52,59 75,94 100 100
LTDA
BANCO SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Banque IG 100 100 100 100
BRASIL S.A.
LEASEPLAN ARRENDAMENTO Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
MERCANTIL S.A. Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN BRASIL LTDA. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EQUIPMENT
Financements
FINANCE S/A – ARRENDAMENTO IG 100 100 100 100
Spécialisés
MERCANTIL
Bulgarie
Financements
ALD AUTOMOTIVE EOOD IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Burkina Faso
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BURKINA FASO Banque IG 51,27 51,27 52,61 52,61
Caïmans, îles
AEGIS HOLDINGS (OFFSHORE) LTD. Société Financière IG 100 100 100 100
Cameroun
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN Banque IG 58,08 58,08 58,08 58,08
Canada
(8) 13406300 CANADA INC. Banque IG 100 100 100 100
SG MONTRÉAL SOLUTION
(6) Société de Service IG 100 0 100 0
CENTER 2 INC.
SG MONTRÉAL SOLUTION
(6) Société de Service IG 100 0 100 0
CENTER INC.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
(1) Banque IG 100 100 100 100
(CANADA BRANCH)
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Société de Courtage IG 100 100 100 100
CAPITAL CANADA INC
Chili
Financements
ALD AUTOMOTIVE LIMITADA IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Chine
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (CHINA)
Banque IG 100 100 100 100
LIMITED
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LEASING Financements
IG 100 100 100 100
AND RENTING CO. LTD Spécialisés
Colombie
Financements
ALD AUTOMOTIVE S.A.S. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Congo
(4) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CONGO Banque IG 0 93,47 0 93,47
Corée Du Sud
SG SECURITIES KOREA CO., LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100
(1) SG SÉOUL Banque IG 100 100 100 100

582
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Côte D’Ivoire
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE AFRICAN
(6) Société de Service IG 97,88 0 100 0
BUSINESS SERVICES ABIDJAN
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL Société de
IG 71,27 71,25 100 99,98
SECURITIES WEST AFRICA Portefeuille
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CÔTE D’IVOIRE Banque IG 73,25 73,25 73,25 73,25
Croatie
ALD AUTOMOTIVE D.O.O. ZA.
Financements
OPERATIVNI I FINANCIJSKI IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
LEASING
ALD FLEET SERVICES D.O.O ZA Financements
IG 52,59 75,94 100 100
TRGOVINU I USLUGE Spécialisés
Danemark
Financements
ALD AUTOMOTIVE A/S IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
AUTO CLAIM HANDLING DANMARK Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
A/S Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN DANMARK A/S IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
NF FLEET A/S IG 42,07 60,75 80 80
Spécialisés
Émirats Arabes Unis
LEASEPLAN EMIRATES FLEET
Financements
(6) MANAGEMENT – LEASEPLAN MEI 25,77 0 49 0
Spécialisés
EMIRATES LLC, UAE
(1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, DIFC BRANCH Banque IG 100 100 100 100
Espagne
Financements
ALD AUTOMOTIVE S.A.U. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
ALTURA MARKETS, SOCIEDAD
Société de Courtage MEP 50 50 50 50
DE VALORES, SA
(6) GARANTHIA PLAN S.L. Société de Courtage IG 52,59 0 100 0
Société Foncière
(1) GENEFIM SUCURSAL EN ESPANA et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Financements
(6) LEASE PLAN SERVICIOS S.A.U. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
(6) PAYXPERT SPAIN Société Financière IG 60 0 100 0
(6) PIRAMBU S.L. Société Financière IG 100 0 100 0
SG EQUIPMENT FINANCE IBERIA, Financements
IG 100 100 100 100
E.F.C, S.A.U. Spécialisés
SOCGEN FINANCIACIONES IBERIA,
Banque IG 100 100 100 100
S.L.
SOCGEN INVERSIONES
Société Financière IG 100 100 100 100
FINANCIERAS S.L.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SUCCURSAL
(1) Banque IG 100 100 100 100
EN ESPANA
Société Foncière
SODEPROM et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SOLUCIONES DE RENTING Y
Financements
MOVILIDAD, S.L. (SOCIEDAD IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
UNIPERSONAL)
Estonie
Financements
ALD AUTOMOTIVE EESTI AS IG 39,45 56,96 75,01 75,01
Spécialisés

583
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
États‑Unis d’Amérique
AEGIS HOLDINGS (ONSHORE) INC. Société Financière IG 100 100 100 100
SG AMERICAS EQUITIES CORP. Société Financière IG 100 100 100 100
SG AMERICAS OPERATIONAL
Société de Service IG 100 100 100 100
SERVICES, LLC
SG AMERICAS SECURITIES
Banque IG 100 100 100 100
HOLDINGS, LLC
SG AMERICAS SECURITIES, LLC Société de Courtage IG 100 100 100 100
SG AMERICAS, INC. Société Financière IG 100 100 100 100
(5) SG CONSTELLATION, INC. Société Financière IG 0 100 0 100
SG EQUIPMENT FINANCE USA Financements
IG 100 100 100 100
CORP. Spécialisés
SG MORTGAGE FINANCE CORP. Société Financière IG 100 100 100 100
Société de
SG MORTGAGE SECURITIES, LLC IG 100 100 100 100
Portefeuille
Financements
SG STRUCTURED PRODUCTS, INC. IG 100 100 100 100
Spécialisés
(1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (NEW YORK) Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FINANCIAL
Société Financière IG 100 100 100 100
CORPORATION
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INVESTMENT
Société Financière IG 100 100 100 100
CORPORATION
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LIQUIDITY
Société Financière IG 100 100 100 100
FUNDING, LLC
Finlande
Financements
AXUS FINLAND OY IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
NF FLEET OY IG 42,07 60,75 80 80
Spécialisés
France
29 HAUSSMANN ÉQUILIBRE Société Financière IG 87,1 87,1 87,1 87,1
29 HAUSSMANN EURO CRÉDIT –
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
PART‑C
29 HAUSSMANN EURO RDT Société Financière IG 58,1 58,1 58,1 58,1
29 HAUSSMANN SÉLECTION
Société Financière IG 45,23 45,23 45,23 45,23
EUROPE – K
29 HAUSSMANN SÉLECTION
Société Financière IG 68,7 68,7 68,7 68,7
MONDE
Société Foncière
908 RÉPUBLIQUE et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
ADMINISTRATIVE AND Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
MANAGEMENT SERVICES Spécialisés
Financements
AIR BAIL IG 100 100 100 100
Spécialisés
AIX – BORD DU LAC -3 Société Financière MEP 50 50 50 50
Société Foncière
(2) AIX – BORD DU LAC -4 et de Financement MEP 0 50 0 50
Immobilier
Financements
ALD IG 52,59 75,94 68,97 75,94
Spécialisés
Société Foncière
ALFORTVILLE BAIGNADE et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
AMPERIM et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier

584
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France (4) AMUNDI CRÉDIT EURO – P Société Financière IG 0 57,43 0 57,43
Société Foncière
ANNEMASSE‑ILOT BERNARD et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
ANTALIS SA Société Financière IG 100 100 100 100
Société Foncière
ANTARES et de Financement MEI 45 45 45 45
Immobilier
ANTARIUS Assurance IG 100 100 100 100
Société Foncière
ARTISTIK et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
(5) BANQUE COURTOIS Banque IG 0 100 0 100
BANQUE FRANÇAISE
Banque IG 50 50 50 50
COMMERCIALE OCÉAN INDIEN
(5) BANQUE KOLB Banque IG 0 100 0 100
(5) BANQUE LAYDERNIER Banque IG 0 100 0 100
(5) BANQUE NUGER Banque IG 0 100 0 100
(3) BANQUE POUYANNE Banque MEI 0 35 0 35
(5) BANQUE RHÔNE‑ALPES Banque IG 0 99,99 0 99,99
(5) BANQUE TARNEAUD Banque IG 0 100 0 100
Société Foncière
BAUME LOUBIERE et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
(6) BERCK RUE DE BOUVILLE et de Financement MEI 25 0 25 0
Immobilier
BERLIOZ Société Financière IG 84,05 84,05 84,05 84,05
Société Foncière
(6) BEZIERS‑LA COURONDELLE et de Financement MEP 50 0 50 0
Immobilier
BOURSORAMA MASTER HOME Financements
IG 100 100 100 100
LOANS FRANCE Spécialisés
BOURSORAMA SA Banque IG 100 100 100 100
Société Foncière
BREMANY LEASE SAS et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
(6) BUMPER FR 2022‑1 Société Financière IG 52,59 0 100 0
Immobilier
CARBURAUTO MEP 50 50 50 50
d’exploitation
Société Foncière
(6) CEGELEASE et de Financement IG 99,99 0 100 0
Immobilier
Société Foncière
CENTRE IMMO PROMOTION et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Société Foncière
(2) CHARTREUX LOT A1 et de Financement MEI 0 100 0 100
Immobilier
COMPAGNIE FINANCIÈRE Financements
IG 99,99 99,99 100 100
DE BOURBON Spécialisés
COMPAGNIE FONCIÈRE Immobilier
IG 100 100 100 100
DE LA MÉDITERRANÉE (CFM) d’exploitation
COMPAGNIE GÉNÉRALE DE Financements
IG 99,89 99,89 99,89 99,89
LOCATION D’ÉQUIPEMENTS Spécialisés

585
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Immobilier
CONTE MEP 50 50 50 50
d’exploitation
(5) CRÉDIT DU NORD Banque IG 0 100 0 100
Société de
(3) DARWIN DIVERSIFIE 0‑20 IG 0 89,94 0 89,94
Portefeuille
DARWIN DIVERSIFIE 40‑60 Société Financière IG 79,78 79,78 79,78 79,78
DARWIN DIVERSIFIE 80‑100 Société Financière IG 78,34 78,34 78,34 78,34
Financements
DISPONIS IG 99,99 99,99 100 100
Spécialisés
ÉCHIQUIER AGENOR EURO SRI MID
Société Financière IG 40,85 40,85 40,85 40,85
CAP
ESNI – COMPARTIMENT SG‑CREDIT
(2) Société Financière IG 0 100 0 100
CLAIMS -1
ÉTOILE CAPITAL Société Financière IG 100 99,99 100 99,99
(3) ÉTOILE MULTI GESTION EUROPE‑C Assurance IG 0 51,59 0 51,59
ÉTOILE MULTI GESTION USA –
(3) Assurance IG 0 35,18 0 35,18
PART P
Société Foncière
F.E.P. INVESTISSEMENTS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société de
(4) FCC ALBATROS MEI 0 100 0 51
Portefeuille
Financements
FCT LA ROCHE IG 100 100 100 100
Spécialisés
FEEDER LYX E ST50 D6 Société Financière IG 100 100 100 100
FEEDER LYXOR CAC40 D2‑EUR Société Financière IG 100 100 100 100
Financements
FENWICK LEASE IG 99,99 99,99 100 100
Spécialisés
FINASSURANCE SNC Assurance IG 98,89 98,89 99 99
Financements
FRANFINANCE IG 99,99 99,99 99,99 99,99
Spécialisés
Financements
FRANFINANCE LOCATION IG 99,99 99,99 100 100
Spécialisés
Société Foncière
GALYBET et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
GENEBANQUE Banque IG 100 100 100 100
Financements
GENECAL FRANCE IG 100 100 100 100
Spécialisés
GENECAR – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
DE COURTAGE D’ASSURANCE Assurance IG 100 100 100 100
ET DE RÉASSURANCE
Financements
GENECOMI FRANCE IG 100 100 100 100
Spécialisés
Société Foncière
GENEFIM et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société de
GENEFINANCE IG 100 100 100 100
Portefeuille
Immobilier
GENEGIS I IG 100 100 100 100
d’exploitation
Immobilier
GENEGIS II IG 100 100 100 100
d’exploitation
Société Foncière
GENEPIERRE et de Financement IG 60,34 56,56 60,34 56,56
Immobilier

586
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Immobilier
GENEVALMY IG 100 100 100 100
d’exploitation
Financements
(3) HAGA NYGATA IG 0 100 0 100
Spécialisés
Financements
HIPPOLYTE IG 100 100 100 100
Spécialisés
HYUNDAI CAPITAL FRANCE Financements
MEI 49,95 49,95 50 50
(EX SEFIA) Spécialisés
Société Foncière
ILOT AB et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
IMMOBILIÈRE PROMEX et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
INVESTIR IMMOBILIER NORMANDIE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
INVESTISSEMENT 81 Société Financière IG 100 100 100 100
Société Foncière
(6) IVRY CHAUSSINAND et de Financement IG 64 0 64 0
Immobilier
Société Foncière
JSJ PROMOTION et de Financement MEI 45 45 45 45
Immobilier
Société Foncière
LA CORBEILLERIE et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
LA FONCIÈRE DE LA DÉFENSE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Financements
(6) LEASEPLAN FRANCE S.A.S. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Société Foncière
LES ALLÉES DE L’EUROPE et de Financement MEI 34 34 34 34
Immobilier
Société Foncière
LES JARDINS D’ALHAMBRA et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
(2) LES JARDINS DE L’ALCAZAR et de Financement MEI 0 30 0 30
Immobilier
Société Foncière
(6) LES JARDINS DU VILLAGE et de Financement IG 80 0 80 0
Immobilier
Société Foncière
LES MÉSANGES et de Financement IG 55 55 55 55
Immobilier
Société Foncière
LES TROIS LUCS 13012 et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
LES VILLAS VINCENTI et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
L’HESPEL et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
LOTISSEMENT DES FLEURS et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
LYON LA FABRIC et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier

587
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France LYX ACT EURO CLIMAT‑D3EUR Société Financière IG 100 100 100 100
LYX ACT EURO CLIMAT‑DEUR Société Financière IG 100 100 100 100
LYXOR ACTIONS EURO CLIMAT D4
Société Financière IG 100 100 100 100
EUR
LYXOR GL OVERLAY F Société Financière IG 87,27 87,27 87,27 87,27
LYXOR SKYFALL FUND Société Financière IG 88,98 88,98 88,98 88,98
Société Foncière
MÉDITERRANÉE GRAND ARC et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
(2) NORBAIL IMMOBILIER et de Financement MEI 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
NORBAIL SOFERGIE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
NORMANDIE RÉALISATIONS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Immobilier
ONYX MEP 50 50 50 50
d’exploitation
OPCI SOGECAPIMMO Société Financière IG 100 100 100 100
ORADEA VIE Assurance IG 100 100 100 100
Financements
ORPAVIMOB IG 100 100 100 100
Spécialisés
Société Foncière
PARCOURS et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
Société Foncière
PARCOURS ANNECY et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
Société Foncière
PARCOURS BORDEAUX et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
Société Foncière
PARCOURS NANTES et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
Société Foncière
PARCOURS STRASBOURG et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
Société Foncière
PARCOURS TOURS et de Financement IG 52,59 75,94 100 100
Immobilier
(5) PAREL Société de Service IG 0 100 0 100
(6) PAYXPERT FRANCE Société Financière IG 60 0 100 0
Financements
PHILIPS MEDICAL CAPITAL FRANCE IG 60 60 60 60
Spécialisés
Société Foncière
PIERRE PATRIMOINE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Financements
(6) PLEASE MEP 52,23 0 50 0
Spécialisés
Société Foncière
PRAGMA et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
PRIMONIAL DOUBLE IMMO et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Financements
PRIORIS IG 94,89 94,89 95 95
Spécialisés

588
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
PROGEREAL et de Financement MEI 25,01 25,01 25,01 25,01
Immobilier
Société Foncière
PROJECTIM et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
RED & BLACK AUTO LEASE Financements
IG 52,59 75,94 100 100
FRANCE 1 Spécialisés
RED & BLACK AUTO LEASE
(6) Société Financière IG 52,59 0 100 0
FRANCE 2
RED & BLACK CONSUMER
Société Financière IG 100 100 100 100
FRANCE 2013
RED & BLACK HOME LOANS
Société Financière IG 100 100 100 100
FRANCE 2
Financements
(6) REEZOCORP IG 96,83 0 96,88 0
Spécialisés
Société Foncière
RIVAPRIM RÉALISATIONS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI. DU DOMAINE DE STONEHAM et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Financements
SAGEMCOM LEASE IG 99,99 99,99 100 100
Spécialisés
Société Foncière
SAINTE‑MARTHE ILOT C et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
SAINTE‑MARTHE ILOT D et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
(2) SAINT‑MARTIN 3 et de Financement MEP 0 50 0 50
Immobilier
Société Foncière
SARL BORDEAUX-
et de Financement MEI 30 30 30 30
20‑26 RUE DU COMMERCE
Immobilier
Société Foncière
SARL D’AMÉNAGEMENT
et de Financement MEP 50 50 50 50
DU MARTINET
Immobilier
Société Foncière
SARL DE LA VECQUERIE et de Financement MEI 32,5 32,5 32,5 32,5
Immobilier
Société Foncière
SARL SEINE CLICHY et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SAS AMIENS –
et de Financement IG 100 100 100 100
AVENUE DU GÉNÉRAL FOY
Immobilier
Société de
SAS BF3 NOGENT THIERS MEI 20 20 20 20
Portefeuille
Société Foncière
SAS BONDUES –
et de Financement MEI 25 25 25 25
COEUR DE BOURG
Immobilier
Société Foncière
SAS COPRIM RÉSIDENCES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
(2) SAS ÉCULLY SO’IN et de Financement IG 0 75 0 75
Immobilier

589
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
(2) SAS FOCH SULLY et de Financement IG 0 90 0 90
Immobilier
Société Foncière
SAS MÉRIGNAC OASIS URBAINE et de Financement IG 90 90 90 90
Immobilier
Société Foncière
(5) SAS NORMANDIE HABITAT et de Financement IG 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
SAS NORMANDIE RÉSIDENCES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
(2) SAS NOYALIS et de Financement MEI 0 28 0 28
Immobilier
Société Foncière
SAS ODESSA DÉVELOPPEMENT et de Financement MEI 49 49 49 49
Immobilier
Société Foncière
(5) SAS PARNASSE et de Financement IG 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
SAS PAYSAGES et de Financement IG 51 51 51 51
Immobilier
Société Foncière
SAS PROJECTIM IMMOBILIER et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
(2) SAS RÉSIDENCE AUSTRALIS et de Financement IG 0 77 0 77
Immobilier
Société Foncière
(2) SAS RESIDENCIAL et de Financement IG 0 68,4 0 68,4
Immobilier
Société Foncière
SAS ROANNE LA TRILOGIE et de Financement MEI 41 41 41 41
Immobilier
Société Foncière
SAS SCÈNES DE VIE et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SAS SOAX PROMOTION et de Financement IG 58,5 58,5 58,5 58,5
Immobilier
Société Foncière
(5) SAS SOGEBROWN POISSY et de Financement IG 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
SAS SOGEMYSJ et de Financement IG 51 51 51 51
Immobilier
Société Foncière
SAS SOJEPRIM et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SAS TIR A L’ARC AMÉNAGEMENT et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SAS TOUR D2 et de Financement AC 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SAS VILLENEUVE D’ASCQ –
et de Financement MEP 50 50 50 50
RUE DES TECHNIQUES BUREAUX
Immobilier
Société Foncière
SCCV 282 MONTOLIVET 12 et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier

590
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
SCCV ALFORTVILLE MANDELA et de Financement MEI 49 49 49 49
Immobilier
Société Foncière
SCCV BAC GALLIENI et de Financement IG 51 51 51 51
Immobilier
Société Foncière
SCCV BOIS‑GUILLAUME
et de Financement MEP 50 50 50 50
PARC DE HALLEY
Immobilier
Société Foncière
SCCV BOURG BROU et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Société Foncière
SCCV BRON CARAVELLE et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV CAEN CASERNE MARTIN et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV CAEN PANORAMIK et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
SCCV CANNES JOURDAN et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV CHARTREUX LOT C et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV CHARTREUX LOT E et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
(2) SCCV CHARTREUX LOTS B‑D et de Financement IG 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV CHOISY LOGEMENT et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV CLICHY BAC D’ASNIÈRES et de Financement IG 75 75 75 75
Immobilier
Société Foncière
SCCV CLICHY BRC et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV COLOMBES et de Financement MEI 28,66 28,66 49 49
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV COMPIÈGNE ROYALLIEU et de Financement MEI 30 0 30 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV COMPIÈGNE –
et de Financement MEI 35 35 35 35
RUE DE L’ÉPARGNE
Immobilier
Société Foncière
SCCV CUGNAUX‑LEO LAGRANGE et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV DEVILLE‑CARNOT et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Société Foncière
SCCV DUNKERQUE PATINOIRE
et de Financement MEP 50 50 50 50
DÉVELOPPEMENT
Immobilier

591
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
(4) SCCV EIFFEL FLOQUET et de Financement IG 0 51 0 51
Immobilier
Société Foncière
SCCV EPRON – ZAC L’ORÉE DU
et de Financement IG 70 70 70 70
GOLF
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV ÉRAGNY GUICHARD et de Financement IG 51 0 51 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV ESPACES DE DEMAIN et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV ETERVILLE ROUTE D’AUNAY et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV EURONANTES 1E et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV FAVERGES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV GAMBETTA LA RICHE et de Financement MEI 25 25 25 25
Immobilier
Société Foncière
SCCV GIGNAC MOUSSELINE et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
SCCV GIVORS ROBICHON et de Financement IG 85 85 85 85
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV GOÉLETTES GRAND LARGE et de Financement MEP 50 0 50 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV HEROUVILLE ILOT A2 et de Financement MEI 33,33 33,33 33,33 33,33
Immobilier
Société Foncière
SCCV ISTRES PAPAILLE et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
SCCV JA LE HAVRE 22 COTY et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
SCCV JDA OUISTREHAM et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV KYMA MÉRIGNAC et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
SCCV LA BAULE – LES JARDINS
et de Financement MEI 25 25 25 25
D’ESCOUBLAC
Immobilier
Société Foncière
SCCV LA MADELEINE – PRE
et de Financement IG 51 51 51 51
CATELAN
Immobilier
Société Foncière
SCCV LA MADELEINE
et de Financement MEP 50 50 50 50
SAINT‑CHARLES
Immobilier
Société Foncière
SCCV LA PORTE DU CANAL et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier

592
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
SCCV LACASSAGNE BRICKS et de Financement MEI 49 49 49 49
Immobilier
Société Foncière
(2) SCCV LE BOUSCAT CARRE SOLARIS et de Financement MEI 0 25 0 25
Immobilier
Société Foncière
SCCV LE CENTRAL C1.4 et de Financement MEI 33,4 33,4 33,4 33,4
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV LE CENTRAL C1.5A et de Financement MEI 33,3 0 33,3 0
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV LE CENTRAL C1.7 et de Financement MEI 33,3 0 33,3 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV LES BASTIDES FLEURIES et de Financement IG 64,29 64,29 64,29 64,29
Immobilier
Société Foncière
SCCV LES ÉCRIVAINS et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV LES HAUTS VERGERS et de Financement IG 55 0 55 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV LES PATIOS D’OR DE FLEURY
et de Financement IG 64 64 80 80
LES AUBRAIS
Immobilier
Société Foncière
SCCV LES SUCRES et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV LESQUIN PARC et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV L’IDEAL – MODUS 1.0 et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
SCCV LILLE – JEAN MACE et de Financement MEI 33,4 33,4 33,4 33,4
Immobilier
Société Foncière
SCCV LOOS GAMBETTA et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
SCCV MARCQ EN BAROEUL
et de Financement MEI 20 20 20 20
GABRIEL PERI
Immobilier
Société Foncière
SCCV MARQUETTE CALMETTE et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV MASSY NOUAILLE et de Financement IG 80 0 80 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV MEHUL 34000
et de Financement IG 70 70 70 70
(ex‑SCCV MEHUL)
Immobilier
Société Foncière
SCCV MONROC – LOT 3 et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV MONS ÉQUATION et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier

593
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
SCCV NICE ARENAS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV NOGENT PLAISANCE et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Société Foncière
SCCV NOISY BOISSIERE et de Financement IG 51 51 51 51
Immobilier
Société Foncière
SCCV PARIS ALBERT et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV PRADES BLEU HORIZON et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV QUAI DE SEINE A
et de Financement IG 51 51 51 51
ALFORTVILLE
Immobilier
Société Foncière
SCCV QUAI NEUF BORDEAUX et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
(5) SCCV ROUEN 27 ANGLAIS et de Financement IG 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV ROUSSET – LOT 03 et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
SCCV SAINT JUST DAUDET et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
SCCV SAY et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
SCCV SENGHOR et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
SCCV SENSORIUM BUREAUX et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV SENSORIUM LOGEMENT et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV SOGAB ILE DE FRANCE et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
SCCV SOGAB ROMAINVILLE et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
SCCV SOGEPROM LYON HABITAT et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV SOPRAB IDF et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
SCCV ST MARTIN DU TOUCH
et de Financement MEP 50 50 50 50
ILOT S9
Immobilier
Société Foncière
(2) SCCV SWING RIVE GAUCHE et de Financement MEP 0 50 0 50
Immobilier
Société Foncière
(2) SCCV TALENCE PUR et de Financement IG 0 95 0 95
Immobilier

594
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Financements
SCCV TOULOUSE LES IZARDS IG 51 51 51 51
Spécialisés
Société Foncière
SCCV TRETS CASSIN LOT 4 et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
(2) SCCV VERNAISON – RAZAT et de Financement MEP 0 50 0 50
Immobilier
Société Foncière
SCCV VERNONNET‑FIESCHI et de Financement IG 51 51 51 51
Immobilier
Société Foncière
SCCV VILLA CHANZY et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Financements
SCCV VILLA VALERIANE MEI 30 30 30 30
Spécialisés
Société Foncière
SCCV VILLAS URBAINES et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
SCCV VILLENAVE D’ORNON
et de Financement MEI 25 25 25 25
GARDEN VO
Immobilier
Société Foncière
(6) SCCV VILLENEUVE BONGARDE T2 et de Financement IG 51 0 51 0
Immobilier
Société Foncière
SCCV VILLENEUVE D’ASCQ-
et de Financement MEP 50 50 50 50
RUE DES TECHNIQUES
Immobilier
SCCV VILLENEUVE VILLAGE Financements
IG 51 51 51 51
BONGARDE Spécialisés
Société Foncière
SCCV VILLEURBANNE TEMPO et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCCV WAMBRECHIES RÉSISTANCE et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
SCI 1134, AVENUE DE L’EUROPE
et de Financement MEP 50 50 50 50
A CASTELNAU LE LEZ
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI 637 ROUTE DE FRANS et de Financement MEI 0 30 0 30
Immobilier
Société Foncière
SCI AQPRIM PROMOTION et de Financement IG 79,8 79,8 50 50
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI ASC LA BERGEONNERIE et de Financement MEP 0 42 0 50
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI AVARICUM et de Financement IG 0 99 0 99
Immobilier
Société Foncière
SCI CENTRE IMMO PROMOTION
et de Financement IG 80 80 100 100
RÉSIDENCES
Immobilier
Société Foncière
SCI CHELLES AULNOY MENDES
et de Financement MEP 50 50 50 50
FRANCE
Immobilier
Société Foncière
SCI DU PARC SAINT-ÉTIENNE et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier

595
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
SCI ÉTAMPES NOTRE‑DAME et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
(5) SCI LA MANTILLA COMMERCES et de Financement IG 0 100 0 100
Immobilier
Société Foncière
SCI L’ACTUEL et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
SCI LAVOISIER et de Financement IG 80 80 80 80
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI LE HAMEAU DES GRANDS PRÉS et de Financement MEP 0 40 0 40
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI LE MANOIR DE JEREMY et de Financement MEI 0 40 0 40
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI LES CASTELLINES et de Financement MEI 0 30 0 30
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI LES JARDINS DE LA BOURBRE et de Financement MEI 0 40 0 40
Immobilier
Société Foncière
SCI LES JARDINS D’IRIS et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Société Foncière
SCI LES JARDINS DU BLAVET et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
SCI LES PORTES DU LEMAN et de Financement IG 70 70 70 70
Immobilier
Société Foncière
SCI LINAS COEUR DE VILLE 1 et de Financement IG 70 71 70 71
Immobilier
Société Foncière
SCI LOCMINE‑LAMENNAIS et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
(2) SCI L’ORÉE DES LACS et de Financement IG 0 70 0 70
Immobilier
Société Foncière
SCI MONTPELLIER JACQUES
et de Financement MEP 50 50 50 50
COEUR
Immobilier
Société Foncière
SCI PRIMO E+ et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI PRIMO N+ et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI PRIMO N+2 et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI PRIMO N+3 et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI PROJECTIM HABITAT et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI PROJECTIM MARCQ COEUR
(2) et de Financement IG 0 60 0 60
DE VILLE
Immobilier

596
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
(2) SCI PRONY et de Financement MEP 0 50 0 50
Immobilier
Société Foncière
SCI QUINTEFEUILLE et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
SCI RÉSIDENCE DU DONJON et de Financement MEP 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
SCI RHIN ET MOSELLE 1 et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI RIVAPRIM HABITAT et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI RIVAPRIM RÉSIDENCES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI SAINT‑OUEN‑L’AUMÔNE –
(2) et de Financement MEP 0 38 0 38
L’OISE
Immobilier
Société Foncière
SCI SAINT‑DENIS WILSON et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Société Foncière
SCI SCS IMMOBILIER
et de Financement IG 52,8 52,8 66 66
D’ENTREPRISES
Immobilier
Société Foncière
SCI SOGECIP et de Financement IG 80 80 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI SOGECTIM et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI SOGEPROM LYON RÉSIDENCES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI TERRES NOUVELLES
(2) et de Financement IG 0 80 0 80
FRANCILIENNES
Immobilier
Société Foncière
SCI TOULOUSE CENTREDA 3 et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SCI VILLA EMILIE et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
SCI VITAL BOUHOT 16‑22 NEUILLY
et de Financement MEI 40 40 40 40
SUR SEINE
Immobilier
Financements
SERVIPAR IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
SG 29 HAUSSMANN Société Financière IG 100 100 100 100
(3) SG ACTIONS EURO Assurance IG 0 47,75 0 47,75
SG ACTIONS EURO SÉLECTION Société Financière IG 40,05 40,05 40,05 40,05
SG ACTIONS FRANCE Société Financière IG 38,14 38,14 38,14 38,14
SG ACTIONS LUXE‑C Société Financière IG 84,25 84,25 84,25 84,25
(3) SG ACTIONS MONDE Assurance IG 0 67,59 0 67,59
SG ACTIONS MONDE ÉMERGENT Société Financière IG 60,05 60,05 60,05 60,05
SG ACTIONS US Société Financière IG 65,06 65,06 65,06 65,06
SG AMUNDI ACTIONS FRANCE
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
ISR – PART‑C

597
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France SG AMUNDI ACTIONS MONDE
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
EAU – PART‑C
SG AMUNDI MONÉTAIRE ISR Société Financière IG 100 100 100 100
SG AMUNDI MONÉTAIRE ISR –
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
PART P‑C
SG AMUNDI OBLIG ENTREPRISES
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
EURO ISR – PART‑C
SG BLACKROCK ACTIONS US ISR Société Financière IG 100 100 100 100
SG BLACKROCK FLEXIBLE ISR Société Financière 100 100 100 100
SG BLACKROCK OBLIGATIONS
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
EURO ISR – PART‑C
Société de
SG CAPITAL DÉVELOPPEMENT IG 100 100 100 100
Portefeuille
SG DNCA ACTIONS EURO ISR –
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
PART‑C
Société de
SG FINANCIAL SERVICES HOLDING IG 100 100 100 100
Portefeuille
SG FLEXIBLE Société Financière IG 92,48 92,48 92,48 92,48
(6) SG OBLIG ÉTAT EURO – PART P‑C Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
SG OBLIG ÉTAT EURO‑R Société Financière IG 79,94 79,94 79,94 79,94
SG OBLIGATIONS Société Financière IG 82,92 82,92 82,92 82,92
SG OPCIMMO Société Financière IG 97,95 97,95 97,95 97,95
SG OPTION EUROPE Société de Courtage IG 100 100 100 100
SG VALOR ALPHA ACTIONS FRANCE Société Financière IG 72,77 72,77 72,77 72,77
Société Foncière
SGA 48‑56 DESMOULINS et de Financement IG 99 99 99 99
Immobilier
SGA AXA IM US CORE HY LOW
Société Financière IG 100 100 100 100
CARBON
SGA AXA IM US SD HY LOW CARBON Société Financière IG 100 100 100 100
SGA INFRASTRUCTURES Société Financière IG 100 100 100 100
Financements
SGB FINANCE S.A. IG 50,94 50,94 51 51
Spécialisés
Financements
SGEF SA IG 100 100 100 100
Spécialisés
Société Foncière
SGI 10‑16 VILLE L’ÉVÊQUE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SGI 1‑5 ASTORG Société Financière IG 100 100 100 100
Société Foncière
SGI HOLDING SIS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SGI PACIFIC et de Financement IG 89,24 89,24 89,53 89,53
Immobilier
SHINE Société Financière IG 93,97 90,90 93,97 90,90
Société Foncière
SNC COEUR 8EME MONPLAISIR et de Financement MEI 30 30 30 30
Immobilier
Société Foncière
SNC D’AMÉNAGEMENT FORUM
et de Financement MEP 33,33 33,33 33,33 33,33
SEINE ISSY‑LES‑MOULINEAUX
Immobilier
Société Foncière
(6) SNC HPL ARROMANCHES et de Financement IG 100 0 100 0
Immobilier

598
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Société Foncière
SNC NEUILLY ILE DE LA JATTE et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Société Foncière
SNC PROMOSEINE et de Financement MEP 33,33 33,33 33,33 33,33
Immobilier
SOCIÉTÉ ANONYME DE CRÉDIT A
Banque IG 100 100 100 100
L’INDUSTRIE FRANÇAISE (CALIF)
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 45 45 45 45
CAP THALASSA
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 50 50 50 50
CAP VEYRE
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 30 30 30 30
DE DIANE
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 28 28 28 28
DE PIERLAS
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement IG 100 100 100 100
DES COMBEAUX DE TIGERY
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 30 30 30 30
ESTEREL TANNERON
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEP 50 50 50 50
FONTENAY – ESTIENNES D’ORVES
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 20 20 20 20
GAMBETTA DÉFENSE V
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
(2) et de Financement MEI 0 30 0 30
LE BOTERO
Immobilier
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
Société de Service MEI 35 35 35 35
LES HAUTS DE L’ESTAQUE
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 25 25 25 25
LES HAUTS DE SEPTEMES
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 35 35 35 35
MIRECRAU
Immobilier
Société Foncière
SOCIÉTÉ CIVILE IMMOBILIÈRE
et de Financement MEI 35 35 35 35
VERT COTEAU
Immobilier
SOCIÉTÉ DE BOURSE GILBERT
Société Financière IG 100 100 100 100
DUPONT
SOCIÉTÉ DE COURTAGES
(6) Société de Courtage IG 52,59 0 100 0
D’ASSURANCES GROUPE
Société de
SOCIÉTÉ DE LA RUE ÉDOUARD VII IG 100 100 100 100
Portefeuille
SOCIÉTÉ DE SERVICES
(6) Société Financière MEP 33,33 0 33,33 0
FIDUCIAIRES (2SF)
SOCIÉTÉ DES TERRAINS ET Immobilier
IG 100 100 100 100
IMMEUBLES PARISIENS (STIP) d’exploitation
Société Foncière
SOCIÉTÉ DU PARC D’ACTIVITÉ
(2) et de Financement MEI 0 30 0 30
DE LA VALENTINE
Immobilier
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Banque IG 100 100 100 100

599
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France (6) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE – FORGE Société de Service IG 90,9 0 90,9 0
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL Société de
IG 100 100 100 100
FINANCE Portefeuille
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL Société de
IG 100 100 100 100
PARTENAIRES Portefeuille
Financements
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FACTORING IG 100 100 100 100
Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE POUR LE
Société Foncière
DÉVELOPPEMENT DES
et de Financement IG 100 100 100 100
OPÉRATIONS DE CRÉDIT‑BAIL
Immobilier
IMMOBILIER « SOGEBAIL »
Société Foncière
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE REAL ESTATE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SCF Société Financière IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES Société de
IG 100 100 100 100
SERVICES HOLDING Portefeuille
Financements
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SFH IG 100 100 100 100
Spécialisés
Société de
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE VENTURES IG 100 100 100 100
Portefeuille
SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DU 29 Immobilier
IG 100 100 100 100
BOULEVARD HAUSSMANN d’exploitation
(5) SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE CRÉDIT Banque IG 0 100 0 100
SOFIDY CONVICTIONS
(3) Assurance IG 0 35,1 0 35,1
IMMOBILIÈRES
Immobilier
SOGE BEAUJOIRE IG 100 100 100 100
d’exploitation
Immobilier
SOGE PERIVAL I IG 100 100 100 100
d’exploitation
Immobilier
SOGE PERIVAL II IG 100 100 100 100
d’exploitation
Immobilier
SOGE PERIVAL III IG 100 100 100 100
d’exploitation
Immobilier
SOGE PERIVAL IV IG 100 100 100 100
d’exploitation
SOGEACT.SELEC.MON. Société Financière IG 99,78 99,78 99,78 99,78
Société Foncière
SOGEAX et de Financement IG 60 60 60 60
Immobilier
Immobilier
SOGECAMPUS IG 100 100 100 100
d’exploitation
SOGECAP Assurance IG 100 100 100 100
SOGECAP – DIVERSIFIED LOANS
Société Financière IG 100 100 100 100
FUND
SOGECAP ACTIONS PROTÉGÉES –
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
PART‑C/D
SOGECAP DIVERSIFIE 1 Société Financière IG 100 100 100 100
SOGECAP EQUITY OVERLAY
Société Financière IG 100 100 100 100
(FEEDER)
SOGECAP LONG TERME N° 1 Société Financière IG 100 100 100 100
SOGECAPIMMO 2 Société Financière IG 90,71 90,71 90,84 90,84
Société de
SOGEFIM HOLDING IG 100 100 100 100
Portefeuille
Financements
SOGEFIMUR IG 100 100 100 100
Spécialisés

600
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Financements
SOGEFINANCEMENT IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SOGEFINERG FRANCE IG 100 100 100 100
Spécialisés
Immobilier
SOGEFONTENAY IG 100 100 100 100
d’exploitation
Financements
SOGELEASE FRANCE IG 100 100 100 100
Spécialisés
Immobilier
SOGEMARCHE IG 100 100 100 100
d’exploitation
Société de
SOGEPARTICIPATIONS IG 100 100 100 100
Portefeuille
Société Foncière
SOGEPIERRE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM ALPES HABITAT et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM CENTRE‑VAL DE LOIRE et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM CÔTE D’AZUR et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM ENTREPRISES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM LYON et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM LYON AMÉNAGEMENT
et de Financement IG 100 100 100 100
(ex‑SAS NOAHO AMÉNAGEMENT)
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM PARTENAIRES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM RÉALISATIONS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM SERVICES et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM SUD RÉALISATIONS et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SOGESSUR Assurance IG 100 100 100 100
Société Foncière
SOGEVIMMO et de Financement IG 98,75 98,75 98,75 98,75
Immobilier
Société Foncière
ST BARNABÉ 13004 et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Financements
STAR LEASE IG 100 100 100 100
Spécialisés

601
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
France Financements
TEMSYS IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
TRANSACTIS Société de Service MEP 50 50 50 50
TREEZOR SAS Société Financière IG 95,35 95,12 95,35 95,12
Société Foncière
URBANISME ET COMMERCE
et de Financement IG 100 100 100 100
PROMOTION
Immobilier
Société de
VALMINCO IG 100 100 100 100
Portefeuille
Immobilier
VALMINVEST IG 100 100 100 100
d’exploitation
Société Foncière
VG PROMOTION et de Financement MEI 35 35 35 35
Immobilier
Société Foncière
VIENNE BON ACCUEIL et de Financement MEP 50 50 50 50
Immobilier
Société Foncière
VILLA D’ARMONT et de Financement MEI 40 40 40 40
Immobilier
Ghana
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GHANA PLC
(ex‑SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Banque IG 60,22 60,22 60,22 60,22
GHANA PLC)
Gibraltar
HAMBROS (GIBRALTAR NOMINÉES)
Société de Service IG 100 100 100 100
LIMITED
SG KLEINWORT HAMBROS
(GIBRALTAR) LIMITED (ex‑SG
Banque IG 100 100 100 100
KLEINWORT HAMBROS BANK
(GIBRALTAR) LIMITED)
SG KLEINWORT HAMBROS BANK
(1) Banque IG 100 100 100 100
LIMITED GIBRALTAR BRANCH
Grèce
ALD AUTOMOTIVE S.A. LEASE OF
Banque IG 52,59 75,94 100 100
CARS
LEASEPLAN HELLAS COMMERCIAL
VEHICLE LEASING AND FLEET Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
MANAGEMENT SERVICES Spécialisés
SINGLE‑MEMBER SOCIETE ANON
Guinée
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GUINÉE Banque IG 57,93 57,93 57,93 57,93
Guinée Équatoriale
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE BANQUES
Banque IG 52,44 52,44 57,23 57,23
EN GUINÉE ÉQUATORIALE
Hong‑Kong
SG ASSET FINANCE
Société de Courtage IG 100 100 100 100
(HONG KONG) LIMITED
SG CAPITAL FINANCE
Société Financière IG 100 100 100 100
(ASIA PACIFIC) LIMITED
SG CAPITAL FINANCE
Société Financière IG 100 100 100 100
(HONG KONG) LIMITED

602
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Hong‑Kong SG CORPORATE FINANCE
Société Financière IG 100 100 100 100
(ASIA PACIFIC) LIMITED
SG CORPORATE FINANCE
Société Financière IG 100 100 100 100
(HONG KONG) LIMITED
SG FINANCE (ASIA PACIFIC)
Société Financière IG 100 100 100 100
LIMITED
SG FINANCE (HONG KONG)
Société Financière IG 100 100 100 100
LIMITED
(1) SG HONG KONG Banque IG 100 100 100 100
SG LEASING (HONG KONG) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100
SG SECURITIES (HK) LIMITED Société de Courtage IG 100 100 100 100
SG SECURITIES
ASIA INTERNATIONAL HOLDINGS Société de Courtage IG 100 100 100 100
LIMITED
Société Foncière
(1) SGL ASIA HK et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ASIA LTD Société Financière IG 100 100 100 100
TH INVESTMENTS
Société Financière IG 100 100 100 100
(HONG KONG) 1 LIMITED
TH INVESTMENTS
Société Financière IG 100 100 100 100
(HONG KONG) 5 LIMITED
Hongrie
ALD AUTOMOTIVE MAGYARORSZAG
AUTOPARK‑KEZELO ES Financements
IG 52,59 75,94 100 100
FINANSZIROZO KORLATOLT Spécialisés
FELELOSSEGU TARSASAG
LEASEPLAN HUNGARIA GEPJARMU
Financements
(6) KEZELO ES FIANNSZIROZO IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
RESZVENYTARSASAG
SG EQUIPMENT FINANCE Financements
(6) IG 100 0 100 0
HUNGARY ZRT Spécialisés
île De Jersey
ELMFORD LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100
HANOM I LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100
(5) HANOM II LIMITED Société Financière MEI 0 100 0 100
(5) HANOM III LIMITED Société Financière MEI 0 100 0 100
J D CORPORATE SERVICES LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100
KLEINWORT BENSON CUSTODIAN
(5) Banque MEI 0 100 0 100
SERVICES LIMITED
SG HAMBROS NOMINEES
(5) Société Financière MEI 0 100 0 100
(JERSEY) LIMITED
(2) SG HAUSSMANN FUND Société Financière IG 0 100 0 100
SG KLEINWORT HAMBROS (CI)
LIMITED (ex‑SG KLEINWORT Banque IG 100 100 100 100
HAMBROS BANK (CI) LIMITED)
SG KLEINWORT HAMBROS BANK
(1) Banque IG 100 100 100 100
LIMITED, JERSEY BRANCH
SG KLEINWORT HAMBROS Société de
IG 100 100 100 100
CORPORATE SERVICES (CI) LIMITED Portefeuille
SG KLEINWORT HAMBROS
Société Financière IG 100 100 100 100
TRUST COMPANY (CI) LIMITED
SGKH TRUSTEES (CI) LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100

603
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
île De Man
KBBIOM LIMITED Banque IG 100 100 100 100
(2) KBTIOM LIMITED Banque IG 0 100 0 100
île Guernesey
CDS INTERNATIONAL LIMITED Société de Service IG 100 100 100 100
HAMBROS (GUERNSEY
Société de Service IG 100 100 100 100
NOMINÉES) LTD
(5) HTG LIMITED Société de Service MEI 0 100 0 100
KLEINWORT BENSON
INTERNATIONAL TRUSTEES Banque IG 100 100 100 100
LIMITED
(1) SG KLEINWORT HAMBROS BANK
Banque IG 0 100 0 100
(2) (CI) LIMITED, GUERNSEY BRANCH
SG KLEINWORT HAMBROS BANK
(1) Banque IG 100 100 100 100
LIMITED GUERNSEY BRANCH
Inde
Financements
ALD AUTOMOTIVE PRIVATE LIMITED IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN INDIA PRIVATE LTD. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
LEASEPLAN FLEET MANAGEMENT Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
INDIA PVT. LTD. Spécialisés
(1) SG MUMBAI Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GLOBAL
Société de Service IG 100 100 100 100
SOLUTION CENTRE INDIA
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES
Société de Courtage IG 100 100 100 100
INDIA PRIVATE LIMITED
Irlande
ALD RE PUBLIC LIMITED
COMPANY (ex‑ALD RE DESIGNATED Assurance IG 52,59 75,94 100 100
ACTIVITY COMPANY)
EURO INSURANCES DESIGNATED
(6) Assurance IG 52,59 0 100 0
ACTIVITY COMPANY
IRIS SPV PLC SÉRIES MARK Société Financière IG 100 100 100 100
IRIS SPV PLC SÉRIES SOGECAP Société Financière IG 100 100 100 100
(1) LEASEPLAN DIGITAL B.V.
Société de Service IG 52,59 0 100 0
(6) (DUBLIN BRANCH)
(1) LEASEPLAN FINANCE B.V. Financements
(DUBLIN BRANCH OF LEASEPLAN IG 52,59 0 100 0
(6) FINANCE B.V.) Spécialisés

LEASEPLAN FLEET MANAGEMENT Financements


(6) IG 52,59 0 100 0
SERVICES IRELAND LTD. Spécialisés
MERRION FLEET MANAGEMENT Financements
(4) IG 0 75,94 0 100
LIMITED Spécialisés
NB SOG EMER EUR – I Société Financière IG 100 100 100 100
(1) SG DUBLIN Banque IG 100 100 100 100
SG KLEINWORT HAMBROS
(2) PRIVATE INVESTMENT OFFICE Banque IG 0 100 0 100
SERVICES LIMITED
SGBT FINANCE IRELAND Financements
IG 100 100 100 100
DESIGNATED ACTIVITY COMPANY Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES
SERVICES, SGSS (IRELAND) Société Financière IG 100 100 100 100
LIMITED

604
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Italie
Financements
ALD AUTOMOTIVE ITALIA S.R.L. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
FIDITALIA S.P.A. IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
FRAER LEASING SPA IG 86,91 74,99 86,91 74,99
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN ITALIA S.P.A. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
MORIGI FINANCE S.R.L. IG 100 100 100 100
Spécialisés
RED & BLACK AUTO ITALY S.R.L. Société Financière IG 100 100 100 100
SG EQUIPMENT FINANCE Financements
IG 100 100 100 100
ITALY S.P.A. Spécialisés
Financements
SG FACTORING SPA IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SG LEASING SPA IG 100 100 100 100
Spécialisés
(1) SG LUXEMBOURG ITALIAN BRANCH Banque IG 100 100 100 100
(1) SG MILAN Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES
Banque IG 100 100 100 100
SERVICES SPA
SOGECAP SA RAPPRESENTANZA
GÉNÉRALE PER L’ITALIA
(1) (ex‑SOCECAP SA Assurance IG 100 100 100 100
RAPPRESENTANZA GENERALE PER
L’ITALIA)
SOGESSUR SA RAPPRESENTANZA
(1) GENERALE PER L’ITALIA Assurance IG 100 100 100 100
(ex‑SOGESSUR SA)
Japon
(1) SG TOKYO Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE HAUSSMANN Société de
IG 100 100 100 100
MANAGEMENT JAPAN LIMITED Portefeuille
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES
Société de Courtage IG 100 100 100 100
JAPAN LIMITED
Lettonie
Financements
ALD AUTOMOTIVE SIA IG 39,44 56,96 75 75
Spécialisés
Lituanie
Financements
UAB ALD AUTOMOTIVE IG 39,44 56,96 75 75
Spécialisés
Luxembourg
Financements
ALD INTERNATIONAL SERVICES S.A. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
AXUS LUXEMBOURG SA IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
BARTON CAPITAL SA Société Financière IG 100 100 100 100
(6) BUMPER DE S.A. Société Financière IG 52,59 0 100 0
CODEIS COMPARTIMENT A0084 Société Financière IG 100 100 100 100
CODEIS COMPARTIMENT A0076 Société Financière IG 100 100 100 100
CODEIS SECURITIES S.A. Société Financière IG 100 100 100 100

605
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Luxembourg COVALBA Société Financière IG 100 100 100 100
(4) GOLDMAN SACHS 2 G EM M DBP ID Société Financière IG 0 100 0 100
(6) INFRAMEWA CO‑INVEST SCSP Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
IVEFI S.A. Société Financière IG 100 100 100 100
LEASEPLAN GLOBAL
(1) PROCUREMENT (A Financements
IG 52,59 0 100 0
(6) LUXEMBOURGISH BRANCH OF Spécialisés
LEASEPLAN GLOBAL B.V.)
Financements
(6) MERIBOU INVESTMENTS SA IG 100 0 100 0
Spécialisés
MOOREA FUND SG CRÉDIT
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
MILLÉSIME 2028 RE (EUR CAP)
MOOREA GLB BALANCED Société Financière IG 68,08 68,08 68,08 68,08
MOOREA SUSTAINABLE US
(6) Société Financière IG 60,05 0 60,05 0
EQUITY RE
PIONEER INVESTMENTS
Société Financière IG 100 100 100 100
DIVERSIFIED LOANS FUND
RED & BLACK AUTO LEASE
(6) Société Financière IG 52,59 0 100 0
GERMANY 3 S.A.
RED & BLACK AUTO LEASE
Société Financière IG 52,59 75,94 100 100
GERMANY S.A.
SALINGER S.A. Banque IG 100 100 100 100
SG ISSUER Société Financière IG 100 100 100 100
(6) SG LUCI Assurance IG 100 0 100 0
SGBT ASSET BASED FUNDING SA Société Financière IG 100 100 100 100
SGBTCI Société Financière IG 100 100 100 100
Société Foncière
SGL ASIA et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SGL RE Assurance IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL
Banque IG 100 100 100 100
MARKET FINANCE
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE FINANCING
Banque IG 100 100 100 100
AND DISTRIBUTION
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LIFE
Assurance IG 100 100 100 100
INSURANCE BROKER SA
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LUXEMBOURG Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE LUXEMBOURG Financements
IG 100 100 100 100
LEASING Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE
Société Financière IG 100 100 100 100
WEALTH MANAGEMENT S.A.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE RE SA Assurance IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE Immobilier
IG 100 100 100 100
DE L’ARSENAL d’exploitation
SOGELIFE Assurance IG 100 100 100 100
(2) SOLYS Société Financière IG 0 100 0 100
SPIRE SA – COMPARTIMENT
Société Financière IG 100 100 100 100
2021‑51
Financements
SURYA INVESTMENTS S.A. IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
ZEUS FINANCE LEASING S.A. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés

606
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Madagascar
BFV – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Banque IG 70 70 70 70
Malaisie
ALD MHC MOBILITY SERVICES Financements
IG 31,55 45,56 60 60
MALAYSIA SDN BHD Spécialisés
Maroc
ALD AUTOMOTIVE SA Financements
IG 27,06 35,23 50 50
(ex‑ALD AUTOMOTIVE SA MAROC) Spécialisés
ATHENA COURTAGE Assurance IG 58,26 58,28 99,9 99,93
Immobilier
FONCIMMO IG 57,67 57,67 100 100
d’exploitation
(6) INVESTIMA SA Banque IG 38,14 0 58,48 0
LA MAROCAINE VIE Assurance IG 79,24 79,24 99,98 99,98
SG MAROCAINE DE BANQUES Banque IG 57,67 57,67 57,67 57,67
SOCIÉTÉ D’ÉQUIPEMENT
Financements
DOMESTIQUE ET MÉNAGER IG 32,37 31,19 57,09 53,98
Spécialisés
« EQDOM »
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE AFRICAN
(6) Société de Service IG 97,88 0 100 0
BUSINESS SERVICES S.A.S.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE LEASING Financements
IG 57,67 57,67 100 100
AU MAROC Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE OFFSHORE Société Financière IG 57,64 57,64 99,94 99,94
SOGECAPITAL GESTION Société Financière IG 57,65 57,64 99,95 99,94
Société de
SOGECAPITAL PLACEMENT IG 57,66 57,66 99,97 99,98
Portefeuille
Financements
(8) SOGEFINANCEMENT MAROC IG 57,67 57,67 100 100
Spécialisés
Maurice
SG SECURITIES BROKING (M)
Société de Courtage IG 100 100 100 100
LIMITED
Mauritanie
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE MAURITANIE Banque IG 100 95,5 100 95,5
Mexique
Financements
ALD AUTOMOTIVE S.A. DE C.V. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
ALD FLEET SA DE CV SOFOM ENR IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN MEXICO S.A. DE C.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
SGFP MEXICO, S.A. DE C.V. Société Financière IG 100 100 100 100
Monaco
(5) SOCIÉTÉ DE BANQUE MONACO Banque IG 0 100 0 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE
Banque IG 99,99 100 99,99 100
BANKING (MONACO)
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
(1) Banque IG 100 100 100 100
(SUCCURSALE MONACO)

607
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Norvège
Financements
(4) ALD AUTOMOTIVE AS IG 0 75,94 0 100
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN NORGE AS IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
NF FLEET AS IG 42,07 60,75 80 80
Spécialisés
Nouvelle‑Calédonie
Financements
CREDICAL IG 88,34 88,34 98,05 98,05
Spécialisés
(6) SOCALFI Société Financière IG 88,34 0 100 0
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Banque IG 90,09 90,09 90,09 90,09
CALÉDONIENNE DE BANQUE
Pays‑Bas
Financements
(6) AALH PARTICIPATIES B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
ACCIDENT MANAGEMENT SERVICES Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
(AMS) B.V. Spécialisés
Financements
ALVARENGA INVESTMENTS B.V. IG 100 100 100 100
Spécialisés
ASTEROLD B.V. Société Financière IG 100 100 100 100
Financements
AXUS FINANCE NL B.V. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
AXUS NEDERLAND BV IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
BRIGANTIA INVESTMENTS B.V. Société Financière IG 100 100 100 100
(6) BUMPER NL 2020‑1 B.V. Société Financière IG 52,59 0 100 0
(6) BUMPER NL 2022‑1 B.V. Société Financière IG 52,59 0 100 0
Financements
CAPEREA B.V. IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
(6) FIRENTA B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Société Foncière
FORD FLEET MANAGEMENT B.V. et de Financement IG 26,35 38,05 50,1 50,1
Immobilier
Financements
HERFSTTAFEL INVESTMENTS B.V. IG 100 100 100 100
Spécialisés
HORDLE FINANCE B.V. Société Financière IG 100 100 100 100
Financements
(6) LEASE BEHEER HOLDING B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Société Foncière
(6) LEASE BEHEER VASTGOED B.V. et de Financement IG 52,59 0 100 0
Immobilier
Financements
(6) LEASEPLAN CN HOLDING B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
(6) LEASEPLAN CORPORATION N.V. Société Financière IG 52,59 0 100 0
(6) LEASEPLAN DIGITAL B.V. Société de Service IG 52,59 0 100 0
Financements
(6) LEASEPLAN FINANCE B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN GLOBAL B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN NEDERLAND N.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés

608
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Pays‑Bas Financements
(6) LEASEPLAN RECHTSHULP B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LP GROUP B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
MONTALIS INVESTMENT BV IG 100 100 100 100
Spécialisés
(1) SG AMSTERDAM Banque IG 100 100 100 100
SG EQUIPMENT FINANCE Financements
IG 100 100 100 100
BENELUX BV Spécialisés
Financements
SOGELEASE B.V. IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SOGELEASE FILMS IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
(6) TRANSPORT PLAN B.V. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
TYNEVOR B.V. Société Financière IG 100 100 100 100
Pérou
Financements
ALD AUTOMOTIVE PERU S.A.C. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Pologne
ALD AUTOMOTIVE POLSKA SP Z Financements
IG 52,59 75,94 100 100
O.O. Spécialisés
FLEET ACCIDENT MANAGEMENT
(6) Société de Courtage IG 52,59 0 100 0
SERVICES SP Z.O.O.SP Z.O.O.
LEASEPLAN FLEET MANAGEMENT Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
(POLSKA) SP Z.O.O. Spécialisés
SG EQUIPMENT LEASING Financements
IG 100 100 100 100
POLSKA SP Z.O.O. Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE S.A.
(1) Banque IG 100 100 100 100
ODDZIAL W POLSCE
SOGECAP SPOLKA AKCYJNA
(1) Assurance IG 100 100 100 100
ODDZIAL W POLSCE
SOGESSUR SPOLKA AKCYJNA
(1) Assurance IG 100 100 100 100
ODDZIAL W POLSCE
Polynésie Française
BANQUE DE POLYNÉSIE Banque IG 72,1 72,1 72,1 72,1
Financements
SOGELEASE BDP « SAS » IG 72,1 72,1 100 100
Spécialisés
Portugal
FLEET COVER‑SOCIEDADE
(6) Société de Courtage IG 52,59 0 100 0
MEDIACAO DE SEGUROS, LDA.
LEASEPLAN PORTUGAL COMERCIO
Financements
(6) E ALUGUER DE AUTOMÓVEIS E IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
EQUIPAMENTOS UNIPESSOAL LDA.
SGALD AUTOMOTIVE SOCIEDADE
Financements
(4) GERAL DE COMERCIO E ALUGUER IG 0 75,94 0 100
Spécialisés
DE BENS SA

609
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
République tchèque
Financements
ALD AUTOMOTIVE S.R.O. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
ESSOX SRO IG 80 80 100 100
Spécialisés
FACTORING KB Société Financière IG 60,73 60,73 100 100
KB PENZIJNI SPOLECNOST, A.S. Société Financière IG 60,73 60,73 100 100
Société Foncière
KB REAL ESTATE et de Financement IG 60,73 60,73 100 100
Immobilier
KB SMARTSOLUTIONS, S.R.O. Banque IG 60,73 60,73 100 100
KOMERCNI BANKA A.S. Banque IG 60,73 60,73 60,73 60,73
KOMERCNI POJISTOVNA A.S. Assurance IG 80,76 80,76 100 100
MODRA PYRAMIDA STAVEBNI
Société Financière IG 60,73 60,73 100 100
SPORITELNA AS
PROTOS Société Financière IG 60,73 60,73 100 100
SG EQUIPMENT FINANCE Financements
IG 80,33 80,33 100 100
CZECH REPUBLIC S.R.O. Spécialisés
Société Foncière
SOGEPROM CESKA REPUBLIKA
et de Financement IG 100 100 100 100
S.R.O.
Immobilier
Société Foncière
SOGEPROM MICHLE S.R.O. et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
Immobilier
STD2, S.R.O. IG 60,73 60,73 100 100
d’exploitation
Société Foncière
VN 42 et de Financement IG 60,73 60,73 100 100
Immobilier
WORLDLINE CZECH REPUBLIC
Société de Service MEI 0,61 0,06 40 40
S.R.O.
Roumanie
ACCIDENT MANAGEMENT SERVICES Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
S.R.L. Spécialisés
Financements
ALD AUTOMOTIVE SRL IG 52,59 72,79 100 100
Spécialisés
BRD – groupe Société Générale SA Banque IG 60,17 60,17 60,17 60,17
Société de
BRD ASSET MANAGEMENT SAI SA IG 60,17 60,17 100 100
Portefeuille
BRD FINANCE IFN S.A. Société Financière IG 80,48 80,48 100 100
Société de
BRD SOGELEASE IFN S.A. IG 60,17 60,17 100 100
Portefeuille
Financements
(6) LEASEPLAN ROMANIA S.R.L. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN SERVICE CENTER S.R.L. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Société Foncière
S.C. ROGARIU IMOBILIARE S.R.L. et de Financement IG 75 75 75 75
Immobilier
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE GLOBAL
Société de Service IG 100 100 100 100
SOLUTION CENTRE ROMANIA
Société Foncière
SOGEPROM ROMANIA SRL et de Financement IG 100 100 100 100
Immobilier
SOGESSUR S.A PARIS –
(1) Assurance IG 100 100 100 100
SUCURSALA BUCURESTI

610
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Royaume‑Uni
ACR Société Financière IG 100 100 100 100
Financements
ALD AUTOMOTIVE GROUP LIMITED IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
ALD AUTOMOTIVE LIMITED IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
(6) AUTOMOTIVE LEASING LIMITED IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
BRIGANTIA INVESTMENTS B.V.
(1) Société Financière IG 100 100 100 100
(UK BRANCH)
(6) BUMPER UK 2019‑1 FINANCE PLC Société Financière IG 52,59 0 100 0
(6) BUMPER UK 2021‑1 FINANCE PLC Société Financière IG 52,59 0 100 0
(1) COMPAGNIE GÉNÉRALE DE Financements
IG 99,89 0 100 0
(6) LOCATION D’ÉQUIPEMENTS UK Spécialisés
Financements
(6) DIAL CONTRACTS LIMITED IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
DIAL VEHICLE MANAGEMENT Financements
(6) IG 52,38 0 99,6 0
SERVICES LTD Spécialisés
FENCHURCH NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100
FORD FLEET MANAGEMENT Financements
IG 26,35 38,05 100 100
UK LIMITED Spécialisés
FRANK NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100
HORDLE FINANCE B.V. (UK
(1) Société Financière IG 100 100 100 100
BRANCH)
INTERNAL FLEET PURCHASING Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
LIMITED Spécialisés
Financements
(6) INULA HOLDING UK LIMITED IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
JWB LEASING LIMITED Financements
IG 100 100 100 100
PARTNERSHIP Spécialisés
KBIM STANDBY NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100
KBPB NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100
KH COMPANY SECRETARIES
Banque IG 100 100 100 100
LIMITED
KLEINWORT BENSON FARMLAND
Banque IG 75 75 75 75
TRUST (MANAGERS) LIMITED
LANGBOURN NOMINEES LIMITED Banque IG 100 100 100 100
Financements
(6) LEASEPLAN UK LIMITED IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
(6) PAYXPERT SERVICES LTD Société Financière IG 60 0 60 0
RED & BLACK AUTO LEASE UK
Société Financière IG 52,59 75,94 100 100
1 PLC
ROBERT BENSON, LONSDALE & CO.
Banque IG 100 100 100 100
(CANADA) LIMITED
Financements
SG (MARITIME) LEASING LIMITED IG 100 100 100 100
Spécialisés
SG EQUIPMENT FINANCE Financements
IG 100 100 100 100
(DECEMBER) LIMITED Spécialisés
SG FINANCIAL SERVICES LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100
SG HAMBROS TRUST COMPANY
Société Financière IG 100 100 100 100
LIMITED

611
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Royaume‑Uni SG HEALTHCARE BENEFITS
Société Financière IG 100 100 100 100
TRUSTEE COMPANY LIMITED
SG INVESTMENT LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100
SG KLEINWORT HAMBROS BANK
Société Financière IG 100 100 100 100
LIMITED
SG KLEINWORT HAMBROS LIMITED Banque IG 100 100 100 100
SG KLEINWORT HAMBROS
NOMINEES LIMITED (ex‑SG
Société Financière IG 100 100 100 100
HAMBROS (LONDON) NOMINEES
LIMITED)
SG KLEINWORT HAMBROS TRUST Financements
IG 100 100 100 100
COMPANY (UK) LIMITED Spécialisés
Financements
SG LEASING (ASSETS) LIMITED IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SG LEASING (GEMS) LIMITED IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SG LEASING (JUNE) LIMITED IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SG LEASING (MARCH) LIMITED IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SG LEASING (USD) LIMITED IG 100 100 100 100
Spécialisés
Financements
SG LEASING IX IG 100 100 100 100
Spécialisés
(1) SG LONDRES Banque IG 100 100 100 100
SG TITANIUM LIMITED (ex‑SG Financements
IG 100 100 100 100
LEASING (CENTRAL 3) LIMITED) Spécialisés
SOCGEN NOMINEES (UK) LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EQUIPMENT Financements
IG 100 100 100 100
FINANCE LIMITED Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
Société de Courtage IG 100 100 100 100
INTERNATIONAL LIMITED
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INVESTMENTS
Société Financière IG 100 100 100 100
(UK) LIMITED
STRABUL NOMINEES LIMITED Société Financière IG 100 100 100 100
(1) TYNEVOR B.V. (UK BRANCH) Société Financière IG 100 100 100 100
Russie (Fédération De)
Financements
(4) ALD AUTOMOTIVE OOO MEI 0 75,94 0 100
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN RUS LLC IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Sénégal
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SÉNÉGAL Banque IG 64,45 64,45 64,87 64,87
Serbie
Financements
ALD AUTOMOTIVE D.O.O BEOGRAD IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Singapour
SG MARKETS (SEA) PTE. LTD. Société de Courtage IG 100 100 100 100
SG SECURITIES
Société de Courtage IG 100 100 100 100
(SINGAPORE) PTE. LTD.
(1) SG SINGAPOUR Banque IG 100 100 100 100
SG TRUST (ASIA) LTD Société Financière IG 100 100 100 100

612
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Slovaquie
Financements
ALD AUTOMOTIVE SLOVAKIA S.R.O. IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
ESSOX FINANCE S.R.O IG 80 80 100 100
Spécialisés
Financements
(6) INSURANCEPLAN S.R.O. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
(1) KOMERCNI BANKA SLOVAKIA Banque IG 60,73 60,73 100 100
Financements
(6) LEASEPLAN SLOVAKIA S.R.O. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
SG EQUIPMENT FINANCE
CZECH REPUBLIC S.R.O. Financements
(1) IG 80,33 80,33 100 100
ORGANIZACNA ZLOZKA Spécialisés
(SLOVAK RUPUBLIC BRANCH)
Slovénie
ALD AUTOMOTIVE OPERATIONAL Financements
IG 52,59 75,94 100 100
LEASING DOO Spécialisés
Suède
Financements
ALD AUTOMOTIVE AB IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
Financements
(6) CLAIMS MANAGEMENT SVERIGE AB IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN SVERIGE AB IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
Financements
NF FLEET AB IG 42,07 60,75 80 80
Spécialisés
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SA
(1) Banque IG 100 100 100 100
BANKFILIAL SVERIGE
Suisse
Financements
ALD AUTOMOTIVE AG IG 52,59 75,94 100 100
Spécialisés
(6) Financements
ALL‑IN A.G. IG 52,59 0 100 0
(8) Spécialisés
Financements
(6) LEASEPLAN (SCHWEIZ) A.G. IG 52,59 0 100 0
Spécialisés
SG EQUIPMENT FINANCE Financements
IG 100 100 100 100
SCHWEIZ AG Spécialisés
(1) SG ZURICH Banque IG 100 100 100 100
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PRIVATE
Banque IG 100 100 100 100
BANKING (SUISSE) S.A.
Taïwan
SG SECURITIES (HONG KONG)
(1) Société de Courtage IG 100 100 100 100
LIMITED TAIPEI BRANCH
(1) SG TAIPEI Banque IG 100 100 100 100
Tchad
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE TCHAD Banque IG 56,91 56,91 67,92 67,92
Thaïlande
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (THAILAND)
LIMITED (ex‑SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Société de Courtage IG 100 100 100 100
SECURITIES (THAILAND) LTD.)
Togo
(1) SOCIÉTÉ GÉNÉRALE TOGO Banque IG 93,43 93,43 100 100

613
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 8

Pourcentage Pourcentage de
d’intérêt Groupe contrôle Groupe
Au Au Au Au
Pays Activités Méthode* 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2023 31.12.2022
Tunisie
UNION INTERNATIONALE DE
Banque IG 55,1 55,1 52,34 52,34
BANQUES
Turquie
ALD AUTOMOTIVE TURIZM TICARET Financements
IG 52,59 75,94 100 100
ANONIM SIRKETI Spécialisés
LEASEPLAN OTOMOTIV SERVIS VE Financements
(6) IG 52,59 0 100 0
TICARET A.S. Spécialisés
(1) SG ISTANBUL Banque IG 100 100 100 100
Ukraine
ALD AUTOMOTIVE UKRAINE Financements
IG 52,59 75,94 100 100
LIMITED LIABILITY COMPANY Spécialisés
IG : Intégration Globale – AC : Activité Conjointe – MEP : Mise en Équivalence (partenariat) – MEI : Mise en Équivalence (influence notable) – MES : Mise en Équivalence par
Simplification (Entités contrôlées par le Groupe faisant l’objet d’une consolidation selon la méthode de mise en équivalence, par simplification en raison de leur
caractère peu significatif).
(1) Succursales.
(2) Entités liquidées.
(3) Entités déconsolidées.
(4) Entités cédées.
(5) Transmissions universelles de patrimoine et Fusions.
(6) Entités entrées dans le périmètre de consolidation.

Des informations complémentaires relatives au périmètre de consolidation et aux titres de participation présentant un caractère significatif requises
par le règlement de l’Autorité des Normes Comptables n°2016‑09 du 2 décembre 2016 sont disponibles sur le site internet du groupe Société Générale
à l’adresse suivante : https://investors.societegenerale.com/fr/base‑documentaire.

614
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Note 8.5

NOTE 8.5 Honoraires des commissaires aux comptes


Les comptes consolidés du groupe Société Générale sont certifiés Une synthèse des SACC (approuvés ou refusés) est présentée à chaque
conjointement par les cabinets Ernst & Young et Autres, représenté par séance du CACI.
M. Micha Missakian et M. Vincent Roty, d’une part, et Deloitte et
Enfin, les Directions financières des entités ou des lignes‑métiers se
Associés, représenté par M. Jean‑Marc Mickeler et Mme Maud Monin,
prononcent annuellement sur la qualité des audits de Deloitte et
d’autre part.
Associés et Ernst & Young et Autres. Les conclusions de cette enquête
Sur proposition du Conseil d’administration et à la suite de la sont également présentées au CACI.
recommandation du Comité d’audit et de contrôle interne (CACI) de
Le tableau ci‑dessous présente les honoraires facturés par Ernst &
Société Générale, l’Assemblée générale du 23 mai 2018 a renouvelé les
Young et Autres, d’une part, et Deloitte et Associés d’autre part, ainsi
mandats du cabinet Ernst & Young et Autres et du cabinet Deloitte et
que par leurs réseaux respectifs, à Société Générale S.A. et à ses filiales.
Associés, pour une période de six ans. Leurs mandats prendront fin lors
de l’Assemblée générale approuvant les comptes de 2023.
Conformément à la réglementation européenne relative à l’audit, le
CACI met en œuvre une politique spécifique d’approbation des services
autres que la certification des comptes (SACC) fournis par les
Commissaires aux comptes et leurs réseaux afin de vérifier
préalablement au lancement de la mission la conformité de cette
dernière au regard de cette réglementation.

Ernst & Young et Autres Deloitte et Associés Total


(Montants hors taxes en M EUR) 2023 2022 R 2023 2022 R 2023 2022 R
Certification des comptes Émetteur 5 4 4 4 9 8
individuels Filiales intégrées
et consolidés globalement 15 15 16 16 31 31
SOUS‑TOTAL 20 19 20 20 40 39
Émetteur 1 1 1 1 2 2
Services Autres que la Certification
des Comptes (SACC) Filiales intégrées
globalement 1 2 3 2 4 4
TOTAL 22 22 24 23 46 45

Les services autres que la certification des comptes sont principalement constitués de missions de revues de conformité par rapport aux exigences
réglementaires, de revues de contrôle interne dans le cadre du respect des normes ISAE (International Standard on Assurance Engagements) et de
procédures d’audit étendu (procédures convenues). Ils comprennent également des services expressément et exclusivement confiés aux
Commissaires aux comptes pour 0,3 million d’euros.

615
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 9

NOTE 9 INFORMATION SUR LES RISQUES ET LITIGES

Le Groupe procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges accordée par la High Court de Londres à Goldas mais a rejeté les
présentant un risque significatif. Ces litiges peuvent donner lieu à arguments de Société Générale relatifs à la validité des significations
l’enregistrement de provisions s’il s’avère probable ou certain que leur des actions judiciaires engagées contre les entités du groupe Goldas,
règlement donnera lieu à une sortie de ressources au bénéfice d’un lesquelles demeurent donc prescrites. Le 18 décembre 2018, la Cour
tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui‑ci. Ces Suprême a refusé à Société Générale et à Goldas l’autorisation de se
provisions pour litiges sont classées parmi les Autres provisions au sein pourvoir contre l’arrêt rendu par la Cour d’appel, qui est donc
du poste « Provisions au passif du bilan ». devenu définitif. Le 16 février 2017, Société Générale a, par ailleurs,
été déboutée par le tribunal de commerce de Paris de ses demandes
Aucune information détaillée n’est fournie sur la constitution
contre ses assureurs. Le 1er février 2023, la Cour d’appel de Paris a
éventuelle de provisions individuelles ni sur le montant de ces
confirmé ce jugement. Société Générale s’est pourvue en cassation.
dernières dans la mesure où une telle communication serait de nature
à porter préjudice à la résolution des litiges concernés. W Au début des années 2000, la profession bancaire a adopté, en
France, le principe du passage à la compensation électronique des
W Le 24 octobre 2012, la Cour d’appel de Paris a confirmé la décision chèques afin d’en rationaliser le traitement. Pour accompagner
rendue le 5 octobre 2010 par le tribunal correctionnel de Paris déclarant
cette réforme (connue sous le nom d’EIC pour « Échange d’Images
J. Kerviel coupable d’abus de confiance, d’introduction frauduleuse de
Chèques ») qui a contribué à la sécurisation du traitement des
données dans un système informatique, de faux et d’usage de faux et le
paiements par chèque et à la lutte contre la fraude, les banques ont
condamnant à cinq années d’emprisonnement dont deux avec sursis
créé plusieurs commissions interbancaires (dont la CEIC qui a été
ainsi qu’au versement de 4,9 milliards d’euros à titre de
abandonnée en 2007). Ces commissions ont été décidées sous
dommages‑intérêts à Société Générale. Le 19 mars 2014, la Cour de
l’égide des autorités de tutelle du secteur, les pouvoirs publics étant
cassation a confirmé la responsabilité pénale de J. Kerviel. L’arrêt de la
tenus informés.
Cour de cassation clôt ainsi ce dossier sur le plan pénal. Sur le plan civil,
la Cour d’appel de Versailles a rejeté le 23 septembre 2016 la demande Le 20 septembre 2010, l’Autorité française de la concurrence a
d’expertise de J. Kerviel et a confirmé ainsi le montant de la perte nette considéré que la mise en place et la fixation en commun du montant de
comptable de 4,9 milliards d’euros de la Banque résultant des la CEIC et de deux autres commissions pour services connexes étaient
agissements frauduleux de J. Kerviel. Elle a également déclaré J. Kerviel contraires au droit de la concurrence. Elle a condamné l’ensemble des
partiellement responsable du préjudice causé à Société Générale et l’a banques ayant participé à la mise en place de ces commissions (Banque
condamné à payer à Société Générale 1 million d’euros. de France comprise) à un montant total d’environ 385 millions d’euros
Société Générale et J. Kerviel n’ont pas formé de pourvoi en cassation. d’amendes. Après plusieurs années de procédure et deux arrêts de
Société Générale considère que cette décision est sans effet sur sa cassation, la Cour d’appel de Paris a réformé le 2 décembre 2021 la
situation fiscale. Toutefois, comme indiqué par le ministre de décision de l’Autorité française de la concurrence et a jugé que (i) il
l’Économie et des Finances dès septembre 2016, l’administration fiscale n’était pas établi que l’instauration de la CEIC et des commissions pour
a examiné les conséquences fiscales de cette perte comptable et a services connexes sur AOCT (Annulation d’Opérations Compensées à
indiqué qu’elle envisageait de remettre en cause la déductibilité de la Tort) ainsi que leur perception avaient enfreint les dispositions de
perte occasionnée par les agissements de Jérôme Kerviel à hauteur de l’article L. 420‑1 du Code de commerce et de l’article 101 du Traité sur le
4,9 milliards d’euros. Cette proposition de rectification est sans effet Fonctionnement de l’Union européenne et, (ii) que sa décision ouvrait
immédiat et devra éventuellement être confirmée par une notification droit à restitution des sommes versées en exécution de la décision
de redressement adressée par l’administration lorsque Société réformée, à savoir environ 53,5 millions d’euros pour Société Générale
Générale sera en situation d’imputer les déficits reportables issus de la et environ 7 millions d’euros pour Crédit du Nord, assorties des intérêts
perte sur son résultat imposable. Une telle situation ne se produira pas au taux légal. Le 31 décembre 2021, l’Autorité française de la
avant plusieurs années selon les prévisions de la Banque. Au regard de concurrence a formé un nouveau pourvoi en cassation contre cette
l’avis du Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante décision. La Cour de cassation a rejeté ce pourvoi par arrêt du 28 juin
confirmée récemment encore en ce sens, Société Générale considère 2023, mettant un terme définitif à ce contentieux.
qu’il n’y a pas lieu de provisionner les impôts différés actifs
correspondants. Dans l’hypothèse où l’administration déciderait le W Le 3 janvier 2023, Société Générale Private Banking (Switzerland)
(« SGBPS ») a conclu un accord transactionnel en vue de mettre un
moment venu de confirmer sa position actuelle, le groupe Société
terme au litige aux États‑Unis en lien avec le schéma de Ponzi mis en
Générale ne manquerait pas de faire valoir ses droits devant les
place par Robert Allen Stanford et certaines entités liées à son
juridictions compétentes. Par décision du 20 septembre 2018,
Groupe. Le 21 février 2023, le US Receiver et le Comité officiel des
la Commission d’instruction de la Cour de révision et de réexamen des
investisseurs Stanford (« OSIC ») ont déposé une requête auprès de
condamnations pénales a par ailleurs déclaré irrecevable la requête en
la US District Court for the Northern District of Texas en vue d’obtenir
révision déposée en mai 2015 par J. Kerviel à l’encontre de sa
la validation et l’homologation de l’accord transactionnel. Ce
condamnation pénale confirmant ainsi l’absence de tout élément ou
dernier prévoit le versement par SGPBS de 157 millions de dollars
fait nouveau susceptible de justifier une réouverture du dossier pénal.
américains en échange de l’abandon par le US Receiver et l’OSIC de
W Entre 2003 et 2008, Société Générale a conclu des contrats de leurs demandes. Lors d’une audience qui s’est tenue le 7 juin 2023,
consignation d’or avec le groupe turc Goldas. En février 2008, la US District Court for the Northern District of Texas a fait droit à la
Société Générale a été alertée sur un risque de fraude et de requête du US Receiver tendant à la validation et à l’homologation
détournement des stocks d’or détenus par Goldas. Ces soupçons ont de l’accord transactionnel. Cette décision fait à présent l’objet d’un
été rapidement confirmés par la non‑restitution et le non‑paiement appel. Le montant que SGPBS est tenue de verser au titre de l’accord
de l’or, d’une valeur de 466,4 millions d’euros. Société Générale a transactionnel est couvert par une provision dans les comptes de
engagé des actions civiles contre ses assureurs et contre plusieurs Société Générale S.A., à la suite d’une garantie financière octroyée
entités du groupe Goldas. Goldas a, de son côté, introduit des par Société Générale S.A. à SGPBS. Les autres banques parties au
actions judiciaires en Turquie et au Royaume‑Uni contre Société litige ont également annoncé avoir conclu des accords
Générale. Dans l’action intentée par Société Générale contre Goldas transactionnels avec le US Receiver et l’OSIC, au cours du premier
au Royaume‑Uni, Goldas a sollicité son rejet sans examen au fond trimestre 2023, mettant ainsi un terme aux prétentions de ces
(strike out) et a formé à titre reconventionnel une demande de derniers. Ces accords transactionnels ont tous été conclus avant la
dommages‑intérêts. Le 3 avril 2017, le tribunal anglais a fait droit tenue du procès avec jury, qui devait débuter le 27 février 2023 (mais
aux deux demandes de Goldas. Le 15 mai 2018, la Cour d’appel de qui ne s’est finalement pas tenu).
Londres a rejeté, dans sa totalité, la demande de dommages‑intérêts

616
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 9 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

Dans le même dossier, une requête en conciliation a été déposée à transactionnel pour un montant couvert par la provision. Cet accord
Genève en novembre 2022 par les Joint Liquidators de Stanford a reçu la validation préliminaire de la Cour le 20 février 2024. Dans
International Bank Limited (« SIBL ») désignés par les juridictions l’autre procédure, initiée par des acheteurs ou vendeurs de produits
antiguaises et représentant les mêmes investisseurs que ceux dérivés indexés sur l’Euroyen sur le Chicago Mercantile Exchange
représentés par les demandeurs américains. SGPBS a été notifiée du (« CME »), le 27 septembre 2019, les demandeurs ont soumis leur
dépôt du mémoire en demande des Joint Liquidators le 20 juin 2023. demande de certification de groupe. Le 25 septembre 2020, le
SGBPS se défend dans le cadre de cette procédure. Tribunal a fait droit à la demande de rejet des défendeurs et a écarté
les dernières demandes des demandeurs. Ces derniers ont fait appel
W Nonobstant les accords transactionnels conclus en 2018 avec les devant la Cour d’appel fédérale du Second Circuit. Par décision du
autorités américaines relatifs à certains taux du London Interbank
18 octobre 2022, modifiée le 8 décembre 2022, la Cour d’appel
Offered Rates et à l’Euro Interbank Offered Rate (« dossier IBOR ») et
fédérale du Second Circuit a confirmé le jugement de la District Court
l’abandon définitif le 30 novembre 2021 des poursuites du DOJ dans
rejetant les demandes des plaignants. Le 2 octobre 2023, la Cour
ce dossier (voir chapitre 4 du présent Document d’enregistrement
Suprême des États‑Unis a refusé d’examiner la demande de pourvoi
universel), la Banque continue de se défendre dans le cadre de
des demandeurs, mettant ainsi fin à cette procédure.
procédures civiles aux États‑Unis (telles que décrites ci‑dessous) et a
répondu à des demandes d’informations reçues d’autres autorités, Dans le cadre de la procédure relative à l’Euribor, le Tribunal a rejeté
notamment des procureurs généraux (Attorneys General) de divers l’ensemble des demandes formées contre Société Générale dans le
États des États‑Unis et du Department of Financial Services de l’État cadre de l’action de groupe et a rejeté la requête des demandeurs visant
de New York (NYDFS). à déposer une assignation modifiée. Les demandeurs ont interjeté
appel de ces décisions devant la Cour d’appel fédérale du Second
Aux États‑Unis, Société Générale, de même que d’autres institutions
Circuit. Société Générale a trouvé un accord avec les demandeurs pour
financières, ont été assignées dans le cadre d’actions de groupe
un montant couvert par la provision. Cet accord a donné lieu, le
portant sur la fixation des taux US Dollar Libor, Yen Japonais Libor et
21 novembre 2022, au prononcé d’un sursis par la Cour d’appel fédérale
Euribor ainsi que sur des opérations portant sur des instruments
du Second Circuit et d’un renvoi devant la juridiction de première
financiers indexés sur ces taux. Société Générale a également été
instance pour validation par la District Court de cette proposition
assignée dans le cadre de plusieurs actions individuelles (hors
d’accord transactionnel. Le 31 octobre 2023, l’accord a reçu la
Groupe) concernant le taux US Dollar Libor. Toutes ces actions sont
validation définitive de la District Court. Cette action est désormais
pendantes devant l’US District Court de Manhattan (le « Tribunal »).
terminée.
Dans la procédure relative à l’US Dollar Libor, toutes les demandes
En Argentine, Société Générale ainsi que d’autres institutions
formées contre Société Générale ont été rejetées par la District Court
financières ont été assignées dans le cadre d’une action intentée par
ou volontairement retirées par les demandeurs, sauf deux actions
une association de consommateurs pour le compte de
collectives et une action individuelle qui ont fait l’objet d’un sursis à
consommateurs argentins qui détenaient des obligations du
statuer. Les demandeurs à l’action de groupe ainsi que certains
gouvernement ou d’autres instruments dont les intérêts à payer
demandeurs individuels ont fait appel du rejet de leurs demandes
étaient liés au US Dollar Libor. Il leur est reproché d’avoir enfreint les
sur le fondement du droit de la concurrence devant la Cour d’appel
dispositions protectrices du droit de la consommation argentin lors
fédérale du Second Circuit. Le 30 décembre 2021, la Cour d’appel a
de la fixation du taux US Dollar Libor. L’assignation dans ce dossier
cassé l’arrêt de la District Court et a réinstauré les demandes fondées
n’a pas encore été signifiée à Société Générale.
sur le droit de concurrence. Ces demandes, qui ont été renvoyées
devant la District Court, comprennent celles formées par un groupe W Société Générale ainsi que d’autres institutions financières étaient
de demandeurs ainsi que par des demandeurs individuels qui assignées dans le cadre d’une action de groupe aux États‑Unis dans
allèguent avoir souscrit des produits indexés au Libor sur les laquelle il leur était reproché d’avoir enfreint le droit américain de la
marchés de gré à gré. Le 21 juin 2022, la Cour Suprême a rejeté la concurrence et le Commodities Exchange Act (CEA) relativement à
demande de pourvoi formée par Société Générale et d’autres des opérations de change au comptant et de commerce de dérivés.
défendeurs à l’encontre de la décision de la Cour d’appel fédérale du L’action avait été initiée par des personnes ou entités ayant conclu
Second Circuit. La phase de discovery est en cours. Les 10 août 2022 certaines opérations de change de gré à gré et sur des marchés
et 26 octobre 2023, les demandeurs, dont les actions avaient fait réglementés échangés. Société Générale a conclu un accord
l’objet d’un sursis à statuer se sont désistés de leurs actions à notre transactionnel pour un montant de 18 millions de dollars
encontre. Le 9 janvier 2023, un des demandeurs individuels, National américains, qui a été homologué par le tribunal le 6 août 2018.
Credit Union Administration (agissant en tant que liquidateur de Le 7 novembre 2018, un groupe d’entités ayant décidé de ne pas
certaines institutions de crédit) a demandé le retrait définitif de ses participer à l’accord transactionnel de l’action de groupe ont intenté
demandes à l’encontre de Société Générale ainsi que le désistement une action contre Société Générale, SG Americas Securities, LLC et
d’une action qui avait fait l’objet d’un sursis à statuer. Le 12 mai plusieurs autres institutions financières. Le 28 mai 2020, le tribunal a
2023, Société Générale ainsi que deux autres institutions financières écarté SG Americas Securities, LLC de cette procédure.
ont trouvé un accord avec les demandeurs pour mettre un terme à Le 11 novembre 2020, une action a été initiée au Royaume‑Uni
l’action de groupe OTC pour un montant global de 90 millions de contre Société Générale et d’autres banques, au titre de prétendues
dollars américains. La part de Société Générale à cet accord était collusions sur le marché des opérations de change. L’affaire a par la
entièrement couverte par une provision. Le 17 octobre 2023, suite été transférée devant le Competition Appeal Tribunal. Par des
l’accord a reçu la validation définitive de la District Court. décisions respectivement en date des 17 et 23 mai 2023, les
juridictions américaines et anglaises ont mis fin à ces actions,
Dans la procédure relative au Yen Japonais Libor, le Tribunal a rejeté
lesquelles sont désormais terminées.
la requête des demandeurs acheteurs d’instruments dérivés de gré à
gré Euroyen. Le 1er avril 2020, la Cour d’appel du Second Circuit a W Le 10 décembre 2012, le Conseil d’État a rendu deux décisions
infirmé cette décision de rejet et a rétabli les demandes des concluant que le précompte qui était prélevé sur les entreprises en
demandeurs. Le 24 août 2020, les demandeurs ont soumis une France était contraire au droit communautaire et défini les modalités de
seconde assignation modifiée et les défendeurs ont soumis à restitution des sommes prélevées sur les entreprises par les autorités
nouveau une demande de rejet. Le 30 septembre 2021, la Cour a fiscales. Ces modalités ont cependant conduit à limiter fortement le
rejeté les demandes de certains plaignants et toutes celles fondées droit à restitution. Société Générale a acquis en 2005, auprès de deux
sur le Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act mais a entreprises (Rhodia et Suez, devenue Engie), ce droit à restitution avec
maintenu certaines demandes fondées sur le droit fédéral de la un recours limité sur les entreprises cessionnaires. L’une des décisions
concurrence et le droit de l’État de New York. Le 16 février 2024, du Conseil d’État concerne l’entreprise Rhodia. Société Générale a fait
Société Générale et les demandeurs ont conclu un accord valoir ses droits dans le cadre des différents contentieux avec
l’administration devant les juridictions administratives en France.

617
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 9

W Saisie par plusieurs entreprises françaises, la Commission Les entités du groupe Société Générale peuvent en outre être
européenne a considéré que les décisions rendues par le Conseil exposées à des demandes de tiers, dont des autorités fiscales
d’État le 10 décembre 2012, censées mettre en œuvre l’arrêt de la allemandes, et faire l’objet de contentieux judiciaires à l’initiative de
Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) du 15 septembre clients impliqués dans des procédures contre l’administration
2011, méconnaissaient le droit communautaire. La Commission fiscale allemande.
européenne a ensuite engagé une procédure en manquement
contre la République française en novembre 2014 et confirmé sa W En mai 2019, SGAS ainsi que d’autres institutions financières ont été
assignées aux États‑Unis dans le cadre d’une action de groupe dans
position via la saisine le 8 décembre 2016 de la Cour de Justice de
laquelle il leur est reproché d’avoir enfreint le droit américain de la
l’Union européenne. La Cour de justice a rendu son arrêt le 4 octobre
concurrence s’agissant de la fixation du prix de titres émis par des
2018 et a condamné la France pour manquement au regard de ce
Entreprises Sponsorisées par le gouvernement américain, dont la
qu’avait jugé le Conseil d’État quant à la non prise en compte de
Federal Home Loan Bank (FHLB), la Federal Home Loan Mortgage
l’impôt des sous‑filiales européennes afin de gager le précompte
Corporation (Freddie Mac) et la Federal National Mortgage
acquitté à tort, et du fait également que le Conseil d’État n’avait pas
Association (Fannie Mae). SGAS et douze banques défenderesses ont
saisi la Cour de justice à titre préjudiciel. S’agissant de la mise en
conclu un accord transactionnel avec les demandeurs qui est
œuvre pratique de la décision, Société Générale a continué à faire
devenu final le 16 juin 2020. Bien que la part de SGAS dans cet
valoir ses droits auprès des juridictions compétentes et de
accord ne soit pas publique, son montant est faible. SGAS était
l’administration fiscale. La Cour administrative d’appel de Versailles
également nommée dans quatre actions individuelles opt‑out par les
a ainsi prononcé le 23 juin 2020 un arrêt favorable à Engie sur nos
demandeurs suivants – l’État de Louisiane (en septembre 2019), la
créances rachetées à Suez de 2002 et 2003, suivies d’une exécution
municipalité de Bâton Rouge ainsi que des entités affiliées
financière en notre faveur. Cet arrêt a jugé que le précompte n’était
(en octobre 2019), le Louisiana Asset Management Pool (en
pas compatible avec la directive mère‑filles. Saisi en cassation
avril 2020) et la ville de Nouvelle Orléans ainsi que des entités
contre cet arrêt, le Conseil d’État a considéré qu’il convenait de
affiliées (en septembre 2020). Ces actions contre SGAS et de
poser une question préjudicielle à la CJUE afin de s’en assurer. La
nombreuses autres banques se fondaient sur les mêmes allégations
Cour de justice, dans un arrêt du 12 mai 2022, a confirmé la
de violation du droit américain de la concurrence (ainsi que d’autres
non‑compatibilité du précompte avec la directive mère‑filles. Le
demandes, pour certaines des actions) en lien avec l’achat par les
Conseil d’État, par une décision Engie du 30 juin 2023, a pris acte de
demandeurs de titres émis par des Entreprises Sponsorisées par le
cette incompatibilité et a ainsi confirmé la solution qui avait été
gouvernement américain. Ces actions individuelles (opt‑out) ont
retenue par l’arrêt de la Cour administrative de Versailles pour
toutes été retirées par les demandeurs, à la suite d’un accord
l’année 2002, mais a renvoyé l’examen de l’année 2003 à cette même
transactionnel conclu avec tous les défendeurs à ces actions, et pour
Cour, laquelle a confirmé le 9 janvier 2024 le dégrèvement partiel
lequel la part de SGAS est minime, SGAS a également reçu une
prononcé par l’administration en cours d’instance. Parallèlement,
demande d’informations du US Department of Justice (« DOJ ») en
un contentieux de nature indemnitaire concernant la créance
lien avec cette activité d’émission de titres. SGAS a répondu à ces
Rhodia et les créances Suez entre 1999 et 2001 a été introduit en
demandes et coopère avec le DOJ.
mars 2023 devant la Commission européenne et la Cour
administrative d’appel de Paris, à la suite des arrêts négatifs de 2012 W Société Générale et certaines de ses filiales sont assignées dans le
(Rhodia) et 2016 (Suez) du Conseil d’État. cadre d’une action devant la US Bankruptcy Court de Manhattan
initiée par le Trustee nommé dans le cadre de la liquidation de la
W Société Générale, ainsi que d’autres institutions financières, avaient
société Bernard L. Madoff Investment Securities LLC (« BLMIS »).
été assignées dans le cadre d’une action de groupe dans laquelle il
L’action est identique à celles initiées par le Trustee de BLMIS à
leur est reproché d’avoir enfreint le droit américain de la
l’encontre de nombreuses institutions et sollicite le recouvrement
concurrence et le CEA s’agissant de son implication sur le marché de
de montants prétendument reçus indirectement de BLMIS par des
Londres de fixation du prix de l’or. L’action a été initiée pour le
entités Société Générale, par le truchement de « fonds nourriciers »
compte de personnes ou entités ayant vendu de l’or physique, ayant
qui avaient investi dans BLMIS et desquels Société Générale avait
vendu des contrats de futures indexés sur l’or sur le CME, vendu des
reçu des remboursements. Le demandeur prétend que les montants
ETF sur l’or, vendu des options d’achat d’or négociées sur le CME,
reçus par les entités Société Générale sont recouvrables sur le
acheté des options de vente d’or négociées sur le CME, vendu de l’or
fondement du US Bankruptcy Code et de la loi de l’État de New York.
de gré à gré ou des contrats à terme ou des options d’achat d’or, ou
Le Trustee de BLMIS tente de recouvrer un montant agrégé d’environ
acheté de gré à gré des options de vente d’or. Société Générale, ainsi
150 millions de dollars américains auprès des entités
que trois autres défendeurs, est parvenue à trouver un accord pour
Société Générale. Celles‑ci se défendent dans le cadre de cette
mettre un terme à cette action pour 50 millions de dollars
action. Par décisions rendues les 22 novembre 2016 et 3 octobre
américains. Par une ordonnance du 13 janvier 2022, le Tribunal a
2018, le Tribunal a rejeté la plupart des demandes initiées par le
approuvé de manière préliminaire la transaction. L’audience
Trustee de BLMIS, qui a interjeté appel devant la Cour d’appel
d’approbation définitive a eu lieu le 5 août 2022 et la transaction a
fédérale du Second Circuit. Par décision du 25 février 2019, la Cour
été approuvée définitivement par une ordonnance du 8 août 2022.
d’appel a invalidé les jugements et a renvoyé les affaires pour
Ce dossier est désormais clos. Bien que le montant de la part de
qu’elles soient jugées en première instance. Le 1er juin 2020, la Cour
Société Générale dans cette transaction ne soit pas public, il n’est
Suprême des États‑Unis a rejeté la requête en révision qui avait été
pas significatif financièrement. Société Générale et d’autres
déposée par les défendeurs. L’affaire est maintenant devant la
institutions financières ont également été assignées dans le cadre de
Bankruptcy Court pour la reprise de la procédure. Les défendeurs
deux actions de groupe au Canada (devant la Cour Supérieure
des entités Société Générale ont déposé une requête visant au rejet
d’Ontario à Toronto et la Cour Supérieure du Québec dans la ville
de l’action le 29 avril 2022. Cette requête a été rejetée par une
de Québec) pour des demandes similaires. Société Générale se
ordonnance du 7 octobre 2022. La phase de discovery est en cours.
défend contre ces demandes.
W Le 10 juillet 2019, Société Générale a été assignée dans le cadre
W Depuis août 2015, d’anciens et actuels employés du groupe Société
d’une action initiée devant l’US District Court à Miami par des
Générale sont visés par plusieurs enquêtes conduites par les
demandeurs sur le fondement de la Loi Cuban Liberty and
autorités fiscales et pénales allemandes. Ces enquêtes sont entre
Democracy Solidarity (Libertad) de 1996 (connue sous le nom de
autres relatives à un fonds administré par SGSS GmbH et à leurs
Helms‑Burton Act) pour de prétendues pertes résultant de
prétendues participations, pour compte propre ou pour le compte
l’expropriation par le gouvernement cubain en 1960 de Banco Nunez
de clients, à de possibles schémas de fraude fiscale sur dividendes
dans laquelle ils auraient prétendument eu un intérêt. Les
d’actions allemandes à l’occasion de transaction sur titres dites
demandeurs sollicitent des dommages‑intérêts de la part de
« CumEx ». Les entités du Groupe répondent aux demandes des
Société Générale sur le fondement de cette loi. Le 24 septembre
autorités allemandes.

618
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 9 NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS

2019, les demandeurs ont modifié leur assignation, dans laquelle ils W Comme d’autres établissements de la place, Société Générale fait
ont ajouté trois autres banques défenderesses et formé de nouvelles l’objet de vérifications par l’administration fiscale de ses activités de
allégations factuelles. Société Générale a soumis une demande de prêt/emprunt de titres et sur instruments dérivés actions et indices.
rejet de cette assignation modifiée. L’échange de conclusions sur ce Les exercices vérifiés 2017, 2018, 2019 et 2020 font l’objet de
point a pris fin le 10 janvier 2020. Alors qu’une décision était notifications de propositions de redressement au titre de
attendue sur la demande de rejet, les demandeurs ont soumis une l’application d’une retenue à la source. Ces propositions sont
demande visant à transférer le dossier devant le Tribunal fédéral de contestées par le Groupe. Constituant un sujet de place, un recours
Manhattan. Les défendeurs ne se sont pas opposés à cette demande, pour excès de pouvoir a été formé le 30 mars 2023 par la Fédération
à laquelle le Tribunal a fait droit le 30 janvier 2020. Le 11 septembre bancaire française contre la position de l’administration fiscale. À ce
2020, les demandeurs ont soumis une seconde assignation modifiée titre, le 8 décembre 2023, le Conseil d’État a jugé que
dans laquelle ils ont substitué une autre banque aux trois banques l’administration fiscale ne pouvait étendre l’application d’une
co‑défenderesses et ont ajouté d’autres demandeurs, qui retenue à la source sur dividendes au‑delà du cadre légal existant,
prétendent être des héritiers des fondateurs de la Banco Nunez. sauf à ce que les contribuables se rendent coupables d’un abus de
Le 22 décembre 2021, le Tribunal a fait droit à la demande de rejet droit, jugeant ainsi que la position de l’administration fiscale fondée
de Société Générale mais a autorisé les demandeurs à soumettre sur la notion de bénéficiaire effectif était contraire à la loi. À
une nouvelle assignation. Le 25 février 2022, les demandeurs ont l’occasion d’une perquisition du parquet national financier fin
déposé une assignation modifiée et le 11 avril 2022, Société mars 2023 dans cinq établissements bancaires à Paris, dont Société
Générale a déposé une requête visant au rejet de l’action. Le 30 mars Générale, cette dernière a appris qu’elle faisait l’objet d’une enquête
2023, le Tribunal a fait droit à cette demande de rejet. préliminaire en lien avec le même sujet. Société Générale se défend
Les demandeurs ont interjeté appel de cette décision. dans le cadre de cette procédure.
W Le 9 novembre 2020, Société Générale ainsi qu’une autre banque ont W Le 19 août 2022, une entreprise Russe d’engrais, EuroChem North
été assignées devant la Cour fédérale de Manhattan dans une action West‑2 (ci‑après « EuroChem »), filiale détenue entièrement par
Helms‑Burton semblable par les prétendus héritiers des anciens EuroChem AG, a assigné Société Générale et sa succursale de Milan
propriétaires, et par les représentants des successions des anciens (ci‑après « Société Générale ») devant les tribunaux anglais. Cette
propriétaires de la Banco Pujol, une banque cubaine qui aurait été assignation est relative à cinq garanties à première demande que
expropriée par le gouvernement cubain en 1960 (action Pujol I). Société Générale a émises en faveur d’EuroChem en lien avec la
Le 27 janvier 2021, les défendeurs ont soumis une demande de rejet. construction d’un projet à Kingisepp en Russie. Le 4 août 2022,
Le 26 février 2021, avec l’accord du juge, les demandeurs ont soumis EuroChem a sollicité la mise en exécution des garanties. Société
une assignation modifiée. Le 19 mars 2021, les défendeurs ont Générale a alors expliqué être dans l’incapacité d’honorer ces
soumis une demande de rejet de l’assignation modifiée à laquelle la demandes en raison de sanctions internationales impactant
Cour a fait droit le 24 novembre 2021. Le Tribunal a autorisé les directement les transactions, analyse qu’EuroChem conteste.
demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. Le 4 février 2022, Société Générale a déposé ses conclusions en défense le
les demandeurs ont déposé une assignation modifiée et le 14 mars 1er novembre 2022, auxquelles EuroChem a répondu le 19 décembre
2022, Société Générale a déposé une requête visant au rejet de 2022. Une audience d’orientation de la procédure (Case
l’action à laquelle le Tribunal a fait droit le 23 janvier 2023. Les Management Conference) s’est tenue le 26 septembre 2023, au cours
demandeurs ont interjeté appel de cette décision. de laquelle le calendrier procédural a été arrêté. À la date de mise à
jour du Document de référence, la phase de « disclosure » doit se
Le 16 mars 2021, Société Générale ainsi qu’une autre banque ont été
dérouler jusqu’en avril 2024 et le procès est prévu, le cas échéant, en
assignées devant la US District Court de Manhattan, dans une
juin 2025.
nouvelle action Helms‑Burton presque identique initiée par le
représentant d’un des prétendus héritiers de la Banco Pujol, qui est W SG Americas Securities, LLC (« SGAS ») a reçu en décembre 2022 une
également demandeur dans l’action Pujol I (action Pujol II). Cette demande d’information de la US Securities and Exchange
action a fait l’objet d’un sursis dans l’attente de l’évolution de Commission (« SEC ») concernant l’usage de moyens de
l’action Pujol I. À la demande des parties et à la suite du rejet de communication non‑autorisés par SGAS pour la conduite de ses
l’action Pujol I, le Tribunal a levé le sursis de l’action Pujol II et a opérations et sa conformité avec les obligations d’archivage et de
rejeté cette action pour les mêmes motifs que ceux retenus dans contrôle en la matière. Le 28 mars 2023, SGAS et Société Générale
l’action Pujol I. Le demandeur a interjeté appel de cette décision. ont reçu une requête similaire de la US Commodity Futures Trading
Commission (« CFTC »). Ces enquêtes font suite à un certain nombre
W Dans le cadre de la cession de sa filiale polonaise Euro Bank à Bank d’accords conclus en 2022 par d’autres institutions financières avec
Millennium le 31 mai 2019 et de la garantie accordée à cette dernière
les régulateurs touchant à des problématiques similaires. SGAS a
couvrant divers risques, Société Générale continue de suivre
conclu un accord transactionnel avec la SEC, qui a été rendu public
l’évolution des contentieux liés au portefeuille de prêts émis par
le 8 août 2023, et a accepté de régler une amende de 35 millions de
Euro Bank et libellés en franc suisse ou indexés sur le franc suisse. Le
dollars américains, de prendre certaines mesures de remédiation et
provisionnement de ce dossier dans les comptes de Société
d’engager un consultant en conformité indépendant. Société
Générale tient compte de l’augmentation du nombre de litiges sur
Générale et SGAS ont conclu un accord transactionnel avec la CFTC,
son portefeuille cédé et de la teneur des décisions rendues par les
également rendu public le 8 août 2023, et ont accepté de payer une
juridictions en Pologne.
amende de 75 millions de dollars américains ainsi que de prendre
certaines mesures de remédiation.

619
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS NOTE 10

NOTE 10 GESTION DES RISQUES ASSOCIES AUX INSTRUMENTS


FINANCIERS

Numéros
Chapitre 4 de l’URD (les parties auditées de la Note 10 de pages –
Note 10 des états financiers publiés sont matérialisées par la mention « Auditée » au sein du chapitre 4) chapitre 4
10.1 Gestion des risques Partie 4.2.3 Organisation de la gestion des risques Pages 211 - 217
10.2 Gestion du capital et adéquation des fonds Partie 4.4 Gestion du capital et adéquation des fonds propres Pages 225 - 235
propres
10.3 Risque de crédit Partie 4.5 Risque de crédit Pages 236 - 256
10.4 Risque de contrepartie Partie 4.6 Risque de contrepartie Pages 257 - 264
10.5 Risque de marché Partie 4.7 Risque de marché Pages 265 - 276
10.6 Risques structurels de taux et de change Partie 4.8 Risque structurel – Taux et change Pages 277 - 280
10.7 Risque de liquidité Partie 4.9 Risque structurel – Liquidité Pages 281 - 287

620
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

6.3 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES


SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

Exercice clos le 31 décembre 2023 INDÉPENDANCE


À l’Assemblée Générale de la Société Générale, Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles
d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de
déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la
période du 1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et
Opinion notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5,
paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée
générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de la OBSERVATION
Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels
Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci‑dessus, nous attirons
qu’ils sont joints au présent rapport.
votre attention sur le paragraphe 4 de la note 1 « Principales règles
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du d’évaluation et de présentation des comptes consolidés » et sur la
référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et note 4.3 « Activités d’assurance » de l’annexe aux comptes consolidés
sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de qui exposent les impacts liés à la première application de la norme
l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments
la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités financiers » par les filiales du secteur de l’assurance.
comprises dans la consolidation.
L’opinion formulée cidessus est cohérente avec le contenu de notre
rapport au comité d’audit et de contrôle interne.
Justification des appréciations – Points
clés de l’audit
En application des dispositions des articles L. 821‑53 et R. 821‑180 du
Fondement de l’opinion Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations,
RÉFÉRENTIEL D’AUDIT nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux
risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes
professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons
que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder apportées face à ces risques.
notre opinion.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de
indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux notre opinion exprimée ciavant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur
comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
rapport.

621
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

ÉVALUATION DES DÉPRÉCIATIONS SUR LES CRÉDITS À LA CLIENTÈLE

Risque identifié Notre réponse


Les prêts et les créances à la clientèle sont porteurs d’un risque de crédit Nos travaux ont plus particulièrement porté sur les encours et les
qui expose votre groupe à une perte potentielle si son client ou sa portefeuilles de prêts à la clientèle les plus significatifs ainsi que sur les
contrepartie s’avère incapable de faire face à ses engagements financiers. secteurs économiques et les zones géographiques les plus
Votre groupe constitue des dépréciations destinées à couvrir ce risque. vulnérables, notamment les encours liés à la Russie et les secteurs
Ces dépréciations sont déterminées selon les dispositions de la norme fragilisés par les effets de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêts.
IFRS 9 « Instruments financiers » et le principe des pertes de crédit En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en modélisation
attendues. du risque de crédit, nos travaux d’audit ont notamment consisté à :
L’évaluation des pertes de crédit attendues pour les portefeuilles de prêts W prendre connaissance du dispositif de gouvernance et de contrôle
à la clientèle requiert l’exercice du jugement de la direction, en interne de votre groupe relatif à l’appréciation du risque de crédit et
particulier dans le contexte d’incertitude lié à la situation géopolitique et à l’évaluation des pertes attendues et tester les contrôles clés
économique, notamment pour : manuels et informatisés ;
W établir, dans un environnement incertain, des projections macro- W étudier la conformité à la norme IFRS 9 « Instruments financiers »
économiques qui sont intégrées à la fois dans les critères de des principes mis en œuvre par votre groupe et des méthodologies
dégradation et dans la mesure des pertes attendues ; déclinées au niveau des métiers ;
W déterminer les critères de classement des encours en étapes 1, 2 ou 3, W évaluer avec des économistes de nos cabinets, la pertinence des
en prenant en compte l’augmentation significative du risque de crédit projections macro-économiques et de la pondération des scénarios
au niveau de portefeuille d’encours et l’effet des mesures de soutien à retenues par votre groupe ;
l’économie ; W apprécier les principaux paramètres retenus par votre groupe pour
W estimer le montant des pertes attendues en fonction des différentes classer les encours et évaluer les dépréciations des étapes 1, 2 et 3
étapes ; au 31 décembre 2023 ;
W déterminer des ajustements de modèles et de paramètres ainsi que W apprécier la capacité des ajustements de modèles et de paramètres
des ajustements sectoriels estimés nécessaires afin de traduire ainsi que des ajustements sectoriels à apporter une couverture
l’impact des scénarios économiques sur les pertes de crédit attendues adéquate du niveau du risque de crédit dans le contexte de crise
et d’anticiper le cycle de défaut ou de reprise de certains secteurs. économique ;
Les informations concernant notamment les modalités d’estimation et W apprécier, à partir d’outils d’analyse de données, l’évaluation des
de comptabilisation des pertes de crédit attendues sont principalement pertes de crédit attendues sur un échantillon de portefeuilles
détaillées dans les notes 3.5 « Prêts, créances et titres au coût amorti » et d’encours en étapes 1 et 2 ;
3.8 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes consolidés. W tester, sur une sélection des crédits aux entreprises les plus
Au 31 décembre 2023, le montant total des encours de prêts à la clientèle significatifs, les principaux critères appliqués pour la classification
exposés au risque de crédit s’élève à M€ 485 449 et le montant total des des encours en étape 3, ainsi que les hypothèses retenues pour
dépréciations s’élève à M€ 10 070. l’estimation des dépréciations individuelles afférentes.
Nous considérons que l’évaluation des dépréciations des crédits à la Nous avons également apprécié les informations figurant dans les
clientèle constitue un point clé de l’audit, ces éléments faisant appel au notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 3.5 « Prêts,
jugement et aux estimations de la direction, en particulier pour ce qui créances et titres au coût amorti », 3.8 « Dépréciations et provisions »
concerne les secteurs économiques et les zones géographiques les plus et 10.3 « Risque de crédit et de contrepartie » de l’annexe aux comptes
fragilisés par la crise. consolidés relatives au risque de crédit et en particulier les
informations requises par la norme IFRS 7 « Instruments financiers :
informations à fournir » au titre du risque de crédit.

622
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

CARACTÈRE RECOUVRABLE DES IMPÔTS DIFFÉRÉS ACTIFS EN FRANCE

Risque identifié Notre réponse


Des impôts différés actifs sur reports déficitaires sont comptabilisés à Notre approche d’audit a consisté à analyser la probabilité que votre
hauteur de M€ 1 832 au 31 décembre 2023, et plus spécifiquement à groupe puisse utiliser dans le futur ses pertes fiscales reportables
hauteur de M€ 1 572 sur le groupe fiscal France. générées à ce jour, notamment au regard de la capacité à dégager des
Comme indiqué dans la note 6 « Impôts sur les bénéfices » de l’annexe profits taxables futurs en France.
aux comptes consolidés, votre groupe calcule les impôts différés au En incluant dans notre équipe d’audit des, des experts en fiscalité, nos
niveau de chaque entité fiscale, et comptabilise des actifs d’impôts travaux ont notamment consisté à :
différés dès lors qu’il est jugé probable que l’entité fiscale concernée W comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec
dispose de bénéfices imposables futurs sur lesquels des différences les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la
temporelles et des pertes fiscales reportables pourront s’imputer, sur un fiabilité du processus d’élaboration du plan d’affaires fiscal ;
horizon déterminé. Au 31 décembre 2023, cet horizon est de huit ans W prendre connaissance du budget 2024 établi par la direction et
pour le groupe fiscal France. approuvé par le conseil d’administration, ainsi que des hypothèses
Par ailleurs, et comme indiqué dans les notes 6 « Impôts sur les sous‑tendant les projections sur l’horizon 2024‑2027, qui prennent
bénéfices » et 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux en compte les effets attendus des opérations connues en date
comptes consolidés, certaines pertes fiscales reportables sont contestées d’arrêté ;
par l’administration fiscale française et sont, en conséquence, W apprécier la pertinence des modalités d’extrapolation des résultats
susceptibles d’être remises en cause. fiscaux au‑delà de l’horizon 2024‑2027 ;
Compte tenu de l’importance des hypothèses utilisées pour apprécier le
W étudier les hypothèses retenues pour la réalisation des analyses de
caractère recouvrable des impôts différés actifs en France, notamment
sur les bénéfices futurs imposables, et du jugement exercé par la sensibilité dans le cas de scénarios défavorables définis par votre
direction à cet égard, nous avons identifié ce sujet comme un point clé de groupe ;
l’audit. W procéder à une analyse de la sensibilité de l’horizon de
recouvrabilité des pertes fiscales sous différentes hypothèses
établies par nos soins ;
W analyser la position de votre groupe notamment en prenant
connaissance des avis de ses conseils fiscaux externes, concernant
sa situation en matière de déficits fiscaux reportables en France,
partiellement contestés par l’administration fiscale.
Nous avons également apprécié les informations communiquées par
votre groupe au titre des impôts différés actifs figurant dans les
notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 6 « Impôts sur
les bénéfices » et 9 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe
aux comptes consolidés.

623
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

COUVERTURE DE JUSTE VALEUR POUR LE RISQUE DE TAUX SUR LA BASE DE PORTEFEUILLE DES ENCOURS
DES RÉSEAUX DE BANQUE DE DÉTAIL EN FRANCE

Risque identifié Notre réponse


Dans le cadre de la gestion du risque de taux généré notamment par ses Nos procédures d’audit en réponse au risque associé à l’application de
activités de banque de détail en France, votre groupe gère un portefeuille la comptabilité de couverture de juste valeur pour le risque de taux sur
de dérivés internes qualifiés de couverture. la base de portefeuille (« macro‑couverture ») ont inclus notamment
Ces opérations internes sont qualifiées de couverture de juste valeur du une prise de connaissance des modalités de gestion du risque
risque de taux sur la base de portefeuille (« macro‑couverture ») selon les structurel de taux d’intérêt, ainsi que de l’environnement de contrôle
dispositions de la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union mis en place par la direction notamment au titre de la documentation,
européenne, comme cela est présenté dans la note 3.2 « Instruments de l’identification et de l’éligibilité des éléments couverts et de
financiers dérivés » de l’annexe aux comptes consolidés. couverture, et de la réalisation des différents tests.
Le traitement comptable de couverture n‘est possible qu’à condition de En incluant dans notre équipe d’audit des experts en modélisation
respecter certains critères, notamment : financière, nos travaux ont notamment consisté à :
W la désignation et la documentation à l’initiation de la relation de W prendre connaissance de la documentation comptable des
couverture, relations de couverture ;
W l’éligibilité des instruments couverts et de couverture, W tester l’éligibilité des actifs et des passifs financiers retenus par
W la démonstration du caractère efficace de la relation de couverture, votre groupe à la comptabilité de couverture de juste valeur au titre
du risque de taux sur la base de portefeuille, selon les modalités
W la mesure de l’efficacité, définies par la norme IAS 39 telle qu’adoptée dans l’Union
W la démonstration du retournement aux bornes de votre groupe des européenne ;
opérations internes. W apprécier les modalités d’élaboration et de contrôle des
La comptabilité de « macro‑couverture » des opérations de banque de hypothèses de représentation de l’écoulement des éléments
détail en France nécessite le recours au jugement de la direction couverts, notamment concernant les durées d’écoulement des
concernant notamment : passifs financiers éligibles ;
W l’identification des éléments couverts et de couvertures éligibles ; W évaluer les modalités de détermination de l’efficacité de cette
W la détermination des lois d’écoulement retenues pour l’échéancement couverture, ainsi que la gouvernance associée ;
des encours en intégrant des éléments comportementaux ; W analyser le dispositif de retournement sur le marché des opérations
W la réalisation des tests de non‑sur‑couverture, de non‑disparition de de couverture conclues avec des contreparties internes à votre
l’élément couvert, d’efficacité et de retournement vers l’extérieur des groupe et la documentation y afférente, et procéder à des tests des
opérations de couverture conclues avec des contreparties internes à appariements entre opérations internes et externes ;
votre groupe. W analyser les résultats des tests de non‑sur‑couverture, de
Au 31 décembre 2023, le montant des écarts de réévaluation des non‑disparition de l’élément couvert, d’efficacité et de
portefeuilles couverts en taux s’élève à –M€ 433 à l’actif et à –M€ 5 857 au retournement requis par le référentiel comptable applicable.
passif. La juste valeur des instruments financiers dérivés correspondants Nous avons également apprécié les informations communiquées dans
est incluse dans les postes « Instruments dérivés de couverture » à l’actif les notes 1.5 « Recours à des estimations et au jugement », 3.2
et au passif. « Instruments financiers dérivés » et 3.4 « Juste valeur des instruments
Compte tenu des exigences de documentation des relations de financiers évalués en juste valeur » et 10.5 « Risques structurels de taux
« macro‑couverture », du volume de transactions d’instruments dérivés et de change » de l’annexe aux comptes consolidés et leur conformité à
de couverture et de l’exercice du jugement de la direction requis, nous la norme IFRS 7 « Instruments financiers : informations à fournir » en
considérons l’application de la comptabilité de couverture de juste valeur matière de comptabilité de couverture.
pour le risque de taux sur la base de portefeuille des encours des réseaux
de banque de détail en France comme un point clé de l’audit.

624
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS COMPLEXES

Risque identifié Notre réponse


Dans le cadre de ses activités de marché, votre groupe détient des Notre approche d’audit s’appuie sur une approche mixte utilisant à la
instruments financiers à des fins de transaction. Au 31 décembre 2023, fois des tests des processus de contrôles interne associés à la
M€ 305 200 sont enregistrés en niveaux 2 et 3 de juste valeur par résultat valorisation des instruments financiers complexes et des procédures
à l’actif et M€ 365 519 au passif du bilan consolidé de la Société Générale, substantives.
soit respectivement 51 % et 93 % des actifs et passifs financiers évalués à En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en valorisation
la juste valeur. d’instruments financiers, nos travaux ont consisté à :
Pour déterminer la juste valeur de ces instruments, votre groupe utilise W prendre connaissance du dispositif d’autorisation et de validation
des techniques ou des modèles internes de valorisation qui reposent sur des nouveaux produits et de leurs modèles de valorisation, incluant
des paramètres et des données dont certains ne sont pas observables sur le processus de retranscription de ces modèles dans les outils
le marché, ce qui peut conduire à différer la reconnaissance en résultat informatiques ;
de la marge sur les opérations concernées, comme indiqué au point 7 de W étudier la gouvernance encadrant les ajustements de valeur et les
la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en juste réserves ;
valeur » de l’annexe aux comptes consolidés. Ces valorisations sont
complétées, le cas échéant, par des réserves ou des ajustements de W étudier les méthodologies de valorisation de certaines catégories
valeur. d’instruments complexes et des réserves ou des ajustements de
valeur associés ;
Les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation et à la
classification de ces instruments par niveau de hiérarchie de juste valeur W tester les contrôles jugés clés relatifs à la vérification indépendante
peuvent par exemple s’appuyer sur les jugements et les estimations de la des paramètres de valorisation, et apprécier la fiabilité des
direction, en l’absence de données de marché disponibles ou de modèle paramètres de marché utilisés pour alimenter les modèles de
de valorisation de place. valorisation, par référence à des données externes ;
En raison de la complexité de modélisation dans la détermination de la W s’agissant du processus d’explication des variations de juste valeur,
juste valeur, de la multiplicité des modèles utilisés et du recours aux prendre connaissance des principes d’analyse de la banque et
jugements de la direction dans la détermination de ces justes valeurs, réaliser des tests de procédures, sur la base d’échantillons ;
nous estimons que la valorisation des instruments financiers complexes W procéder à des travaux informatiques dits « analytiques » sur les
constitue un point clé de l’audit. données des contrôles encadrant certaines activités ;
W obtenir les résultats trimestriels du processus de validation
indépendante des modèles ;
W obtenir les résultats trimestriels du processus d’ajustements de
valorisation à partir de données externes de marché et analyser les
écarts de paramètres avec les données de marché en cas d’impact
significatif ainsi que le traitement comptable de ces écarts. En cas
d’absence de données externes, nous avons contrôlé l’existence de
réserves ou le caractère non matériel des enjeux associés ;
W procéder à des contre‑valorisations d’une sélection d’instruments
financiers dérivés complexes à l’aide de nos outils ;
W analyser les critères, notamment d’observabilité des opérations,
retenus pour la détermination des niveaux de hiérarchie de juste
valeur et pour l’estimation des montants de marge différée et
comparer les modalités retenues par votre groupe en matière de
reconnaissance de ces marges au cours du temps avec
l’information donnée au point 7 de la note 3.4 « Juste valeur des
instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux
comptes consolidés.
Nous avons également apprécié la conformité aux principes décrits
dans la note 3.4 « Juste valeur des instruments financiers évalués en
juste valeur » de l’annexe aux comptes consolidés des méthodes
sous‑jacentes aux estimations.

625
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

RISQUE INFORMATIQUE LIÉ AUX ACTIVITÉS DE MARCHÉ

Risque identifié Notre réponse


Les activités de marché au sein de la Banque de Grande Clientèle et Notre approche d’audit concernant cette activité s’appuie sur les
Solutions Investisseurs (GBIS) constituent une activité importante de contrôles liés à la gestion des systèmes d’information mis en place par
votre groupe comme l’illustre le poids des positions d’instruments votre groupe. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en
financiers à la juste valeur décrit dans la note 3.4 « Juste valeur des systèmes d’information, nous avons testé les contrôles généraux
instruments financiers évalués en juste valeur » de l’annexe aux comptes informatiques des applications que nous avons considérées comme
consolidés. clés pour cette activité.
Cette activité présente une complexité élevée compte tenu de la nature Nos travaux ont notamment consisté à apprécier :
des instruments financiers traités, de la volumétrie des transactions W les contrôles mis en place par votre groupe pour les droits d’accès,
réalisées, et de l’utilisation de nombreux systèmes informatiques notamment aux moments sensibles d’un parcours professionnel
interfacés entre eux. Le risque de survenance d’une anomalie (recrutement, transfert, démission, fin de contrat) avec, le cas
significative dans les comptes qui serait liée à un incident dans les échéant, des procédures étendues en cas d’anomalies identifiées
chaînes informatiques utilisées, de l’enregistrement des opérations au cours de l’exercice ;
jusqu’à leur déversement dans le système comptable, peut résulter : W les éventuels accès dits privilégiés aux applicatifs et aux
W de modifications d’informations de gestion et de nature financière par infrastructures ;
des personnels non autorisés par le biais des systèmes d’information W la gestion des changements réalisés sur les applications et plus
ou des bases de données sous‑jacentes ; spécifiquement la séparation entre les environnements de
W d’une défaillance de traitement ou de déversement entre systèmes ; développement et métiers ;
W d’une interruption de service ou d’un incident d’exploitation associés W les politiques de sécurité en général et leur déploiement dans les
ou non à une fraude interne ou externe. applications informatiques (par exemple, celles liées aux mots de
Par ailleurs, dans un contexte de télétravail généralisé, votre groupe est passe) ;
exposé à des risques liés à l’ouverture des systèmes d’information, pour W le traitement des incidents informatiques sur l’exercice ;
permettre l’accès à distance aux applications de traitement des W la gouvernance et l’environnement de contrôle d’un échantillon
opérations. d’applications.
La maîtrise de votre groupe des contrôles liés à la gestion des systèmes
d’information est donc essentielle pour la fiabilité des comptes. Sur ces mêmes applications, et afin d’évaluer le déversement des flux
d’informations, nous avons testé les contrôles applicatifs clés relatifs
Dans ce contexte, le risque informatique lié aux activités de marché au aux interfaces automatisées entre les systèmes.
sein de GBIS constitue un point clé de l’audit.
Nos tests des contrôles généraux informatiques et applicatifs ont par
ailleurs été complétés par des travaux d’analyses de données de
certaines applications informatiques.
Nous avons par ailleurs procédé à une analyse de la gouvernance mise
en place par votre groupe pour assurer la résilience des systèmes
d’information face aux risques cyber. Nos travaux ont consisté à
réaliser des entretiens avec les équipes sécurité de votre groupe et à
prendre connaissance des comptes rendus des comités cybersécurité
ainsi que les incidents afférents à l’exercice.

ÉVALUATION DES RISQUES JURIDIQUES OU FISCAUX RELATIFS AUX INVESTIGATIONS DES AUTORITÉS
RÉGLEMENTAIRES ET ADMINISTRATIVES ET AUX ACTIONS DU GROUPE

Risque identifié Notre réponse


Votre groupe est partie à un certain nombre de litiges et procédures En incluant dans notre équipe d’audit des experts en fiscalité, notre
judiciaires ou fiscales comme indiqué dans la note 8.2.2 « Autres approche a consisté à :
provisions » de l’annexe aux comptes consolidés. Les autres provisions W prendre connaissance du processus d’évaluation des provisions
s’élèvent à M€ 1 222 au 31 décembre 2023 et incluent notamment des pour litiges mis en place par votre groupe pour évaluer des
provisions pour litiges. provisions pour litiges ;
Comme indiqué dans la note 9 « Information sur les risques et litiges » de W conduire des entretiens avec les directions juridique et fiscale de
l’annexe aux comptes consolidés, la situation et l’évolution des différents votre groupe et les fonctions concernées par les procédures en
litiges et des procédures judiciaires ou administratives en cours est cours afin de suivre l’évolution de la situation des principales
examinée trimestriellement pour apprécier la nécessité de constituer des actions judiciaires et des enquêtes en cours de la part des autorités
provisions ou d’ajuster le montant des provisions constituées. judiciaires, des administrations fiscales et des régulateurs ;
Compte tenu de la complexité de certaines procédures, de la part W obtenir et analyser la documentation disponible telle que : la
importante du jugement exercé par la direction dans l’évaluation des position de la direction et les notes des conseils juridiques et
risques et des conséquences financières pour votre groupe, nous fiscaux de votre groupe ;
considérons que le traitement comptable des litiges constitue un point W circulariser les avocats en charge des procédures les plus
clé de l’audit.
significatives ;
W apprécier le caractère raisonnable des hypothèses retenues pour
déterminer la nécessité et le montant des provisions constituées,
notamment à partir d’informations recueillies auprès des conseils
externes de votre groupe intervenant sur les dossiers concernés ;
W apprécier le caractère adapté de l’information produite en annexe.

626
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

RÉÉVALUATION DES VALEURS RÉSIDUELLES DES VÉHICULES MIS EN LOCATION PAR VOTRE GROUPE

Risque identifié Notre réponse


Les véhicules de la flotte de location longue durée sont amortis En réponse à ce risque, nous avons pris connaissance du processus de
linéairement selon les modalités indiquées dans la note 8.3 réévaluation des valeurs résiduelles mis en place par votre groupe.
« Immobilisation corporelles et incorporelles » au paragraphe « Actifs de Nous avons examiné l’efficacité des contrôles clés mis en place par les
location simple » de l’annexe aux comptes consolidés. La durée directions locales et centrales, notamment ceux portant sur la
d’amortissement retenue est la durée des contrats ; la valeur résiduelle détermination des hypothèses et des paramètres ayant servi de base à
correspond à l’estimation de la valeur de revente des véhicules en fin de cette réévaluation.
contrat. Ces valeurs résiduelles sont déterminées pour chaque véhicule En intégrant dans notre équipe d’audit des experts en systèmes
en début de contrat et sont revues à minima annuellement. Les d’information, nous avons testé les contrôles généraux informatiques
modalités de détermination de ces valeurs résiduelles sont fixées par des applications utilisées dans le processus de réévaluation de la
votre groupe. flotte.
Les calculs sont effectués sur la base de données statistiques et font Nos travaux ont également consisté à :
l’objet d’une revue fréquente afin de tenir compte de l’évolution des prix W apprécier la pertinence du modèle statistique mis en place ainsi
sur le marché des véhicules d’occasion. que des principaux paramètres et hypothèses utilisés à fin
La valeur résiduelle réestimée lors du processus de réévaluation de la décembre 2023 ;
flotte peut être différente de la valeur résiduelle initiale. L’écart éventuel W conduire des tests pour nous assurer de la correcte reprise des
constitue un changement d’estimation, et est amorti linéairement sur la données issues des systèmes de gestion de la flotte dans l’outil de
durée restant à courir du contrat. calcul des valeurs résiduelles, et tester les contrôles clés relatifs à la
Au 31 décembre 2023, le montant total des amortissements ainsi sécurité des données ;
déterminés de la flotte s’élève à M€ 16 985 cf. tableau en note 8.3 W comparer les données issues des calculs avec les montants repris
« Immobilisations corporelles et incorporelles ». en comptabilité ;
Nous considérons que l’estimation des valeurs résiduelles des véhicules
W vérifier, par sondages, la traduction comptable des changements
comme un point clé de l’audit car :
dans l’estimation des valeurs résiduelles ;
W elle résulte d’une approche statistique complexe ;
W contrôler que les estimations retenues s’appuient sur des méthodes
W elle intègre des hypothèses et fait appel au jugement de la direction, documentées conformes aux principes décrits en annexe.
notamment dans le contexte actuel du marché des véhicules
d’occasion et des incertitudes liées au prix de l’occasion des véhicules
électriques dont la part dans la flotte est croissante.

627
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

ÉVALUATION DE L’INCIDENCE DE LA PREMIÈRE APPLICATION DE LA NORME IFRS 17 « CONTRATS


D’ASSURANCE » SUR LES SOLDES D’OUVERTURE ET SUR LES PROVISIONS TECHNIQUES DES CONTRATS
D’ASSURANCE D’ÉPARGNE RETRAITE

Risque identifié Notre réponse


La mise en place de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » à partir du En intégrant dans notre équipe d’audit des spécialistes en
1er janvier 2023 entraîne des changements significatifs des politiques modélisation actuarielle, nous avons réalisé les procédures d’audit
comptables et des règles d’évaluation des contrats d’assurance ainsi que suivantes :
des modifications dans la présentation des états financiers. Son W Prendre connaissance du dispositif déployé par votre groupe pour
application a été réalisée rétrospectivement sur les contrats d’assurance mettre en œuvre la norme IFRS 17, notamment les processus
en cours à la date de transition au 1er janvier 2022. définis par la direction permettant de déterminer l’impact de
La note 1.4 de l’annexe aux comptes consolidés présente en particulier l’adoption de la norme IFRS 17 sur les comptes consolidés au
les informations qualitatives et quantitatives requises concernant 1er janvier 2022 ainsi que sur les états financiers comparatifs au
l’incidence de la norme IFRS 17 ainsi que les principaux choix des 31 décembre 2022 ;
méthodes comptables appliqués à la transition. Selon cette note, W Évaluer la conformité aux dispositions de la norme IFRS 17 de la
l’adoption de cette nouvelle norme comptable a conduit à constater une première application des principes et méthodologies actuarielles
augmentation de M€ 46 des capitaux propres consolidés au 1er janvier appliqués pour le bilan d’ouverture ;
2022 et à constituer une marge pour les services contractuels à W Apprécier les paramètres et les hypothèses utilisés dans les
l’ouverture d’un montant brut avant impôts de M€ 8 386 ainsi qu’un méthodes de transition appliquées pour le calcul de la marge sur
ajustement pour risques non financiers d’un montant brut avant impôts services contractuels ;
de M€ 3 165.
W Apprécier les méthodologies et les jugements clés retenus dans la
Par ailleurs, comme indiqué dans le tableau 4.3.F de la note « 4.3 –
Activités d’assurance » de l’annexe aux comptes consolidés, votre groupe définition des modèles d’évaluation actuariels (comprenant
a comptabilisé au 31 décembre 2023 des passifs liés à des contrats notamment ceux relatifs à la détermination de la marge sur services
d’assurance à participation directe pour un montant de M€ 138 976. contractuels, l’ajustement pour risques non financiers et les
paramètres clés des taux d’actualisation retenus par la direction) au
L’application de la norme IFRS 17 fait intervenir des estimations regard de la norme IFRS 17 ;
impliquant un jugement accru de la direction dans le choix des
méthodes comptables et actuarielles appropriées et dans la W Réaliser des tests, sur la base de sondages et de notre évaluation
détermination des hypothèses et des paramètres clés pour refléter la des risques, sur les données, les hypothèses et les paramètres clés
situation future estimée la plus probable. de modélisation et les retraitements opérés et utilisés dans le calcul
des soldes d’ouverture et des états financiers comparatifs
W A la date de transition, il s’agit notamment de la détermination de présentés ;
l’approche de transition applicable pour chaque groupe de contrats
d’assurance et des méthodologies et des hypothèses simplificatrices W Evaluer l’éligibilité des contrats d’assurance « Epargne retraite » au
utilisées pour calculer la marge pour services contractuels à modèle des « commissions variables » et apprécier la correcte
l’ouverture. En particulier, son montant a été estimé majoritairement application par la direction de ces méthodes d’évaluation aux
selon l’approche rétrospective modifiée sur les contrats «Epargne et contrats d’assurance « Epargne retraite » en conformité avec les
Retraite», et au cas par cas selon une approche rétrospective dispositions de la norme IFRS 17 ;
complète ou modifiée pour le périmètre de la prévoyance W Réaliser des travaux sur l’environnement de contrôle interne des
systèmes d’information utilisés dans le calcul des actifs et passifs
W En date d’arrêté, les contrats d’assurance de l’activité «Epargne et
Retraite» sont évalués selon l’approche des « commissions d’assurance de l’activité « Epargne retraite » ;
variables » (Variable Fee Approach). Comme indiqué dans la note W Apprécier le nouveau dispositif de gouvernance des modèles et
« 4.3 – Activités d’assurance » de l’annexe aux comptes consolidés, ce tester les contrôles jugés clés mis en place ;
modèle comptable d’évaluation repose sur les principes suivants : W Tester, par sondages, les principales hypothèses, données et
W la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie paramètres retenus dans le calcul des actifs et passifs d’assurance
rattachés à l’exécution des obligations contractuelles envers les de l’activité « Epargne retraite » et apprécier le caractère
assurés déterminée sur la base de modèles actuariels complexes raisonnable de ces estimations ;
faisant appel à des données et des hypothèses relatives à des W Apprécier le caractère approprié de l’information communiquée
périodes futures, telles que la détermination du taux dans les notes de l’annexe aux comptes consolidés relatives à la
d’actualisation, les lois de comportement des assurés, les décisions transition vers la nouvelle norme IFRS 17.
futures de gestion qui sont de nature à affecter de manière sensible
le montant et l’échéancier des flux de trésorerie futurs,
W un ajustement pour risques non financiers, destiné à couvrir
l’incertitude sur le montant et l’échéancier des flux de trésorerie
futurs à mesure que les contrats d’assurance sont exécutés et dont
le niveau a été estimé selon un niveau de confiance retenu par
votre groupe en tenant compte de la diversification des risques ;
W une marge sur services contractuels représentant le profit non
acquis qui sera reconnu au fur et à mesure des services rendus et
dont le relâchement en revenus d’assurance tient compte du
différentiel du rendement réel des placements sous‑jacents par
rapport à la projection actuarielle en risque neutre
L’importance des changements en matière d’évaluation et de
comptabilisation des passifs au titre des contrats d’assurance, le choix
des méthodes comptables, le caractère significatif du jugement de la
direction pour déterminer certaines hypothèses clés d’évaluation ainsi
que le recours à des techniques complexes de modélisation des contrats
d’assurance d’épargne retraite pour apprécier la situation future estimée
la plus probable nous ont conduits à considérer l’évaluation de
l’incidence de la première application de la norme IFRS 17 sur les soldes
d’ouverture et des passifs d’assurance des contrats d’épargne retraite
comme un point clé de l’audit.

628
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

Vérifications spécifiques Responsabilités de la direction et des


Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice
personnes constituant le gouvernement
professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques d’entreprise relatives aux comptes
prévues par les textes légaux et réglementaires des informations consolidés
données dans le rapport sur la gestion du groupe du conseil
d’administration. Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant
une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne
concordance avec les comptes consolidés. qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne
comportant pas d’anomalies significatives, que cellesci proviennent de
Nous attestons que la déclaration consolidée de performance
fraudes ou résultent d’erreurs.
extrafinancière prévue par l’article L. 2251021 du Code de commerce
figure dans le rapport sur la gestion du groupe, étant précisé que, Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la
conformément aux dispositions de l’article L. 82310 de ce Code, les direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son
informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les
notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et
comptes consolidés et doivent faire l’objet d’un rapport par un d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf
organisme tiers indépendant. s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit et de contrôle interne de suivre le
Autres vérifications ou informations processus d’élaboration de l’information financière et de suivre
prévues par les textes légaux et l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques,
ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les
réglementaires procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES comptable et financière.
CONSOLIDÉS INCLUS DANS LE RAPPORT Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’administration.
FINANCIER ANNUEL
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice
professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives Responsabilités des commissaires aux
aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format comptes relatives à l’audit des comptes
d’information électronique unique européen, à la vérification du consolidés
respect de ce format défini par le règlement européen délégué
n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT
consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés.
l’article L. 451‑1‑2 du Code monétaire et financier, établis sous la Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes
responsabilité du directeur général. S’agissant de comptes consolidés, consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies
nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé
de ces comptes au format défini par le règlement précité. d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement
comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel respecte, détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir
dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme
unique européen. significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles
puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les
En raison des limites techniques inhérentes au macro‑balisage des décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en
comptes consolidés selon le format d’information électronique unique se fondant sur ceux‑ci.
européen, il est possible que le contenu de certaines balises des notes
annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes Comme précisé par l’article L. 821‑55 du Code de commerce, notre
consolidés joints au présent rapport. mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la
viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice
Nous avons été nommés commissaires aux comptes de la Société professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes
Générale par votre assemblée générale du 18 avril 2003 pour le cabinet exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
DELOITTE & ASSOCIES et par celle du 22 mai 2012 pour le cabinet
W il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés
ERNST & YOUNG et Autres. comportent des anomalies significatives, que cellesci proviennent
Au 31 décembre 2023, le cabinet DELOITTE & ASSOCIES était dans la de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des
vingt et unième année de sa mission sans interruption et le cabinet procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il
ERNST & YOUNG et Autres dans la douzième année. estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de
nondétection d’une anomalie significative provenant d’une fraude
Antérieurement, le cabinet ERNST & YOUNG Audit était commissaire est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une
aux comptes de la Société Générale de 2000 à 2011. erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les
omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement
du contrôle interne ;
W il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin
de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et
non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle
interne ;

629
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS

W il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE
retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables INTERNE
faites par la direction, ainsi que les informations les concernant Nous remettons au comité d’audit et de contrôle interne un rapport qui
fournies dans les comptes consolidés ; présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de
W il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos
la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les
éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées
liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au
en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. traitement de l’information comptable et financière.
Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit et
date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances de contrôle interne figurent les risques d’anomalies significatives, que
ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes
d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de
significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette
incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont Nous fournissons également au comité d’audit et de contrôle interne la
pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014
de certifier ; confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en
France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 821‑27 à
W il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et L. 821‑34 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la
évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous
événements sousjacents de manière à en donner une image fidèle ; entretenons avec le comité d’audit et de contrôle interne des risques
W concernant l’information financière des personnes ou entités pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde
comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des appliquées.
éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une
opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la
direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des
comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces
comptes.

Paris‑La Défense, le 11 mars 2024


Les Commissaires aux Comptes

DELOITTE & ASSOCIES ERNST & YOUNG et Autres


Jean‑Marc Mickeler Maud Monin Micha Missakian Vincent Roty

630
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

6.4 RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

ANALYSE DU BILAN DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

(En Md EUR au 31 décembre) 31.12.2023 31.12.2022 Variation


Emplois de trésorerie et interbancaires 288 267 21
Crédits à la clientèle 373 363 10
Opérations sur titres 565 508 57
dont titres reçus en pension livrée 279 248 31
Autres comptes financiers 159 189 (30)
dont primes sur instruments conditionnels 56 69 (13)
Immobilisations corporelles et incorporelles 4 3 1
TOTAL ACTIF 1 389 1 330 59

(En Md EUR au 31 décembre) 31.12.2023 31.12.2022 Variation


Ressources de trésorerie et interbancaires(1) 372 363 9
Dépôts de la clientèle 470 434 37
Dettes obligataires et subordonnées(2) 27 30 (4)
Opérations sur titres 330 295 35
dont titres donnés en pension livrée 246 219 27
Autres comptes financiers et provisions 153 172 (19)
dont primes sur instruments conditionnels 65 76 (11)
Capitaux propres 37 36 1
TOTAL PASSIF 1 389 1 330 59
(1) Y compris les titres de créances négociables.
(2) Y compris les TSDI.

Les incertitudes liées à l’inflation et le resserrement monétaire L’augmentation du poste Emplois de trésorerie et interbancaires
nécessaire pour les contenir faisaient craindre l’entrée en récession des de 21,3 milliards d’euros s’explique en grande partie par une hausse
économies développées en 2023. Portée par la normalisation des prix des créances auprès des banques centrales pour 31,9 milliards d’euros,
de l’énergie et des produits alimentaires, la réduction du risque de dont 30 milliards d’euros auprès de la Banque de France afin
rupture de la chaîne d’approvisionnement et le maintien de la notamment de répondre aux exigences réglementaires. Les créances
consommation des ménages, l’économie mondiale s’est finalement sur les établissements de crédit sont en recul de 10,7 milliards d’euros,
montrée résiliente. En effet, la vigueur de l'économie américaine a été majoritairement en faveur de filiales du groupe.
au‑dessus des attentes avec une croissance d'environ 2,5% en 2023. La
Les ressources de trésorerie progressent de 9,1 milliards d’euros, du
zone euro a évité une récession, mais la situation économique est
fait notamment de la hausse des émissions de titres de créances
caractérisée par une faible dynamique et une stagnation depuis le
(EMTN) pour 18,5 milliards d’euros et de la baisse des emprunts auprès
début d’année.
de la Banque de France, essentiellement du fait du remboursement de
Les banques centrales ont soutenu l’activité économique en tirages du programme de soutien de la Banque Centrale Européenne
poursuivant leur politique de lutte contre l’inflation. Durant les trois (TLTRO), conséquence du relèvement des taux d’intérêts sur l’année
premiers trimestres la FED et la BCE ont ainsi relevé leurs taux 2023.
directeurs. Au quatrième trimestre, l’inflation a baissé plus rapidement
Les crédits accordés à la clientèle augmentent de 10,1 milliards
que prévu dans les économies développées. Dans ce contexte, les
d’euros. Hors effet de fusion avec le Crédit du Nord, les comptes
banques centrales n’ont pas annoncé de hausses de taux
ordinaires débiteurs et les crédits de trésorerie sont en baisse. Les
supplémentaires.
crédits à l’habitat sont en recul de 8,8 milliards d’euros en raison d’une
Dans un environnement géopolitique et économique complexe et opération de titrisation complémentaire de 3,3 milliards d’euros et de
incertain, Société Générale démontre une performance solide tout en la réduction du volume des crédits accordés.
faisant preuve d’une gestion rigoureuse des coûts, des risques et du
Les dépôts de la clientèle augmentent globalement de 36,6 milliards
capital.
d’euros. Hors effet de fusion avec le Crédit du Nord, les comptes
Au 31 décembre 2023, le pied de bilan s’élève à 1 389 milliards d’euros, ordinaires créditeurs diminuent de 30,2 milliards d’euros du fait de
en augmentation de 59 milliards d’euros par rapport au la réorientation des liquidités vers des supports plus rémunérateurs
31 décembre 2022. pour la clientèle. À l'inverse, les comptes à terme et les comptes à
régimes spéciaux augmentent de 18,1 milliards d’euros.

631
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

Dans un contexte de hausses des taux directeurs, les transactions Par ailleurs, Société Générale dispose d’un panel diversifié de sources
monétaires sécurisées par des titres offrent des conditions de liquidités et de supports de refinancement tels que :
plus favorables. En ce sens, les encours de titres reçus et donnés en
W des ressources stables composées des capitaux propres et
pension livrée progressent respectivement de 31 milliards d’euros et de
d’emprunts obligataires et subordonnés (64 milliards d’euros) ;
26,8 milliards d’euros. Les autres dettes de titres augmentent de
18,9 milliards d’euros. Après avoir enregistré des baisses historiques en W des ressources clientèle, en hausse de 37 milliards d’euros,
2022, les marchés obligataires ont connu une croissance soutenue en collectées sous forme de dépôts qui constituent une part
2023. Ainsi les obligations et les effets publics progressent significative des ressources (34% du total bilan) ;
de 30,3 milliards d’euros. A contrario, l'encours de transactions sur
W des ressources issues d’opérations interbancaires (222 milliards
actions baisse de 3,6 milliards d’euros et les dettes sur titres
d’euros) sous forme de dépôts et d’emprunts ;
empruntés reculent de 10,6 millions d’euros.
W des ressources de marché levées grâce à une politique active de
Pour les autres comptes financiers, volatiles par essence, tant à l’actif diversification qui s’appuie sur diverses natures de dette (émissions
qu’au passif, la baisse est liée à la valorisation des dérivés et au recul obligataires sécurisées et non sécurisées…), de supports
des dépôts de garantie versés et reçus au titre des opérations de d’émissions (EMTN, Certificats de Dépôts), de devises et de bassins
marché. d’investisseurs (141 milliards d’euros) ;
W des ressources issues de titres donnés en pension livrée auprès de la
clientèle et des établissements de crédit (246 milliards d’euros) en
hausse par rapport à 2022.

ANALYSE DU RÉSULTAT DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

2023 2022 Variations 2023/2022 (%)


Société Société Société
(En M EUR) France Étranger Générale France Étranger Générale France Étranger Générale
Produit net bancaire 9 523 2 869 12 392 9 678 3 068 12 746 (2) (6) (3)
Charges générales d’exploitation et dotations
aux amortissements (9 583) (1 844) (11 427) (8 584) (1 826) (10 410) 12 1 10
Résultat brut d’exploitation (60) 1 025 965 1 094 1 242 2 336 (105) (17) (59)
Coût du Risque (333) (148) (481) (424) (175) (599) (21) (15) (20)
Résultat d’exploitation (393) 877 484 670 1 067 1 737 (159) (18) (72)
Gains ou pertes sur actifs immobilisés 2 862 51 2 913 (1 828) (251) (2 079) n/s n/s n/s
Résultat courant avant impôt 2 469 928 3 397 (1 158) 816 (342) n/s 14 n/s
Impôts sur les bénéfices 372 (419) (47) 390 (308) 82 (5) 36 (157)
Résultat net 2 841 509 3 350 (768) 508 (260) n/s 0 n/s

En 2023, Société Générale extériorise un résultat brut d’exploitation performance mais en retrait de 1,1 milliard d’euros par rapport
de 1 milliard d’euros, en baisse de 1,4 milliard d’euros par rapport à à une activité très soutenue en 2022 :
celui de 2022, soit une régression de 59% :
• les revenus des activités Actions et Dérivés Actions, en baisse de
W le produit net bancaire (PNB) s’élève à 12,4 milliards d’euros, 29% après une année 2022 exceptionnelle,
en légère baisse de 0,4 milliard d’euros (-3%) par rapport à 2022 :
• les activités de Taux et Devises affichent une hausse des
- le produit net bancaire des activités de Banque de détail en revenus de 4% sur l’année 2023, marquant une bonne dynamique
France ressort en hausse de 0,4 milliard d’euros par rapport à 2022 de croissance dans un contexte de hausse des taux et de forte
expliquée notamment par l’intégration depuis le 1er janvier 2023 des volatilité,
revenus du réseau Crédit du Nord ;
• les activités de Financement et Conseil sont en baisse de 48% par
Par ailleurs, les revenus 2023 de la Banque de détail ont été marqués rapport à une année 2022 record ;
par l’impact négatif des couvertures à court terme de la marge d’intérêt - le Hors Pôles, qui inclut la gestion du portefeuille de participations
de l’activité du réseau passées avant la période de hausse des taux. Les
du Groupe, enregistre une hausse de son produit net bancaire de
commissions retraitées de l’effet périmètre sont en léger recul par
0,3 milliard d’euros par rapport à 2022, provenant de
rapport à 2022.
l’augmentation de la marge nette d’intérêt, et des dividendes reçus
- les revenus des activités de la Banque de Grande Clientèle et des filiales malgré la baisse du résultat des opérations financières ;
Solutions Investisseurs continuent d’afficher une solide

632
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

W les charges générales d’exploitation augmentent de 1 milliard contrebalancée parune hausse des provisions sur encours douteux
d’euros (+10%) par rapport à 2022 : pour 0,2 milliard d’euros.
- les frais de structure s’élèvent à 5,4 milliards d’euros au La combinaison de l’ensemble de ces éléments entraîne le recul du
31 décembre 2023, en hausse de 0,4 milliard d’euros (+7%) par résultat d’exploitation de 1,1 milliard d’euros en comparaison avec
rapport à 2022. La progression de ce poste sur 2023 est 2022, pour s’établir à 0,6 milliard d’euros fin 2023 :
notamment attribuable à la hausse des charges d’amortissements
des immobilisations de la Banque de détail en France (liée à la W les gains sur actifs immobilisés s’établissent à 2,9 milliards d’euros à
fusion avec Crédit du Nord) pour 0,1 milliard d’euros ainsi que la fin décembre 2023 soit une augmentation de 5 milliards d’euros,
baisse des produits de refacturation interne pour 0,3 milliard expliquée par la comptabilisation d’un boni de fusion de
d’euros compensée en partie par la baisse de la contribution au 2.9 milliards d’euros suite au rapprochement de Société Générale et
Fonds de Résolution Unique pour 0,2 milliard d’euros, des entités bancaires du groupe Crédit du Nord.

- les frais de personnel s’établissent à 6 milliards d’euros, en Pour mémoire, en 2022, Société Générale avait réalisé une perte sur
hausse de 0,6 milliard d’euros (+12%) par rapport à 2022. Sur actifs immobilisés de 2,1 milliards d’euros résultant principalement
l’année 2023 les frais de personnel intègrent le coût de la reprise de la cession de la filiale russe Rosbank pour 1,8 milliard d’euros et
des salariés du Groupe Crédit du Nord pour 0,5 milliard d’euros de la dépréciation des titres de participation Société Générale
(rémunérations fixes et les charges sociales afférentes). Par Securities Services SPA pour 0,3 milliard d’euros ;
ailleurs les charges relatives aux régimes de retraite à cotisations W l’impôt sur les bénéfices s’établit à -0,05 milliard d’euros, reflet de
définies sont en hausse de 0,1 milliard d’euros ; résultats contrastés entre la performance des succursales à
W la charge nette du risque s’établit à 0,5 milliard d’euros à fin l’étranger et le résultat en France hors effet du boni de fusion suite
décembre 2023, soit une diminution de 0,1 milliard d’euros par au rapprochement avec les entités bancaires du groupe Crédit du
rapport à l’exercice précédent expliquée par une réduction de la Nord.
charge sur les encours sains pour 0,3 milliard d’euros et Le bénéfice net après impôts s’établit donc à 3,4 milliards d’euros à fin
2023 contre une perte de 0,3 milliard d’euros à fin 2022.

ÉCHÉANCIER DES DETTES FOURNISSEURS

31.12.2023 31.12.2022
Dettes non échues Dettes non échues
Plus de Plus de Plus de Plus de
1 à 30 31 à 60 60 90 Dettes 1 à 30 31 à 60 60 90 Dettes
(En M EUR) jours jours jours jours échues Total jours jours jours jours échues Total
Dettes fournisseurs 30 67 - - - 97 41 90 - - - 131

Les dates d’échéance correspondent à des conditions calculées à obtenue, le délai moyen de règlement des factures est compris entre
60 jours date de factures. trois et sept jours.
Le traitement des factures fournisseurs de Société Générale en France Conformément à l’article D. 441‑6 du Code de commerce dans sa
est en grande partie centralisé. Le service en charge de ce traitement rédaction issue du décret n° 2021‑11 au 26 février 2021, les
assure l’enregistrement comptable et procède aux règlements des informations sur les délais de paiement des fournisseurs sont les
factures fournisseurs ordonnancées par l’ensemble des Directions suivantes :
fonctionnelles et des pôles de Société Générale en France.
W les activités bancaires, les activités d’assurance et les services
Conformément aux procédures de contrôle interne du Groupe, le financiers (prêts financement et commissions) sont exclus du
règlement des factures n’est effectué qu’après validation de celles‑ci périmètre.
par les services ordonnateurs des prestations. Une fois cette validation

633
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

31.12.2023
Dettes échues
Total
0 jour 1 à 30 31 à 60 61 à 90 91 jours (1 jour et
(indicatif) jours jours jours et plus plus)
(A) TRANCHES DE RETARD DE PAIEMENT
Nombre de factures concernées 39 1 045 720 431 9 666 11 901
Montant total des factures concernées TTC (en M EUR) 2 5 4 2 24 37
Pourcentage du montant des achats HT de l’exercice - - - - - -
(B) FACTURES EXCLUES DU (A) RELATIVES À DES DETTES ET CRÉANCES LITIGIEUSES OU NON COMPTABILISÉES
Nombre de factures exclues - - - - - -
Montant total HT des factures exclues - - - - - -
(C) DÉLAIS DE PAIEMENT DE RÉFÉRENCE UTILISÉS POUR LE CALCUL DES RETARDS (ARTICLE L. 441‑6 OU ARTICLE L. 443‑1 DU CODE DE
COMMERCE)
˛ Délais légaux (45 jours fin de mois ou 60 jours date de facture)
® Délais contractuels

Délais de paiement créances clients cadre de la gestion des risques de la Banque (cf. le chapitre 4 du
présent Document de référence : Risques et adéquation des fonds
Les échéanciers de paiement des clients, au titre des financements propres), notamment au titre du risque de crédit, du risque structurel
accordés ou des prestations de service facturées, sont fixés de taux et du risque de liquidité. Les durées restant à courir des
contractuellement. Les modalités de paiement des échéances de créances sur la clientèle sont indiquées dans la Note 7.3 des annexes
remboursement des prêts peuvent faire l’objet d’options contractuelles aux comptes annuels.
modifiant les échéanciers initiaux (telle des options de remboursement
anticipé, ou des facultés de report d’échéances). Le respect des Les dates d’échéance correspondent à des conditions calculées à
dispositions contractuelles de paiement fait l’objet d’un suivi dans le 60 jours date de factures.

31.12.2023
Créances échues
Total
0 jour 1 à 30 31 à 60 61 à 90 91 jours (1 jour et
(indicatif) jours jours jours et plus plus)
(A) TRANCHES DE RETARD DE PAIEMENT
Nombre de factures concernées - 174 147 133 2 275 2 729
Montant total des factures concernées TTC (en M EUR)(1) - 22 10 (32) 232 232
Pourcentage du montant des achats HT de l’exercice - - - - - -
(B) FACTURES EXCLUES DU (A) RELATIVES À DES DETTES ET CRÉANCES LITIGIEUSES OU NON COMPTABILISÉES
Nombre de factures exclues - - - - - -
Montant total HT des factures exclues - - - - - -
(C) DÉLAIS DE PAIEMENT DE RÉFÉRENCE UTILISÉS POUR LE CALCUL DES RETARDS (ARTICLE L. 441‑6 OU ARTICLE L. 443‑1 DU CODE DE
COMMERCE)
˛ Délais contractuels (à préciser)
® Délais légaux
(1) Dont 71 millions d’euros de créances litigieuses.

634
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

RÉSULTATS FINANCIERS DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (AU COURS DES CINQ DERNIERS EXERCICES)

(En M EUR) 2023 2022 2021 2020 2019


Situation financière en fin d’exercice
Capital social (en M EUR)(1) 1 004 1 062 1 067 1 067 1 067
Nombres d’actions émises(1) 802 979 942 849 883 778 853 371 494 853 371 494 853 371 494
Résultats globaux des opérations effectuées (en M EUR)
Chiffre d’affaires hors taxes(2) 54 857 32 519 27 128 27 026 34 300
Bénéfice avant impôts, amortissements, provisions, participation
et FRBG 4 385 292 2 470 365 3 881
Participation des salariés attribuée au cours de l’exercice 4 12 15 6 11
Impôt sur les bénéfices 47 (82) (25) 141 (581)
Bénéfice après impôts, amortissements et provisions 3 350 (260) 1 995 (1 568) 3 695
Distribution de dividendes(3) 1 870 1 877 1 877 0 1 777
Résultats ajustés des opérations réduits à une seule action
(en EUR)
Résultats après impôts, mais avant amortissements et provisions 5,40 0,43 2,91 0,24 5,16
Résultats après impôts, amortissements et provisions 4,17 (0,31) 2,34 (1,84) 4,33
Dividende versé à chaque action 0,90 1,70 1,65 0,55 2,20
Personnel
Nombre de salariés(4) 49 592 42 450 43 162 44 544 46 177
Montant de la masse salariale (en M EUR) 4 121 3 938 3 554 3 408 3 754
Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux
(Sécurité sociale, œuvres sociales, etc.) (en M EUR) 1 817 1 535 1 655 1 475 1 554
(1) Au 31 décembre 2023, le capital de Société Générale entièrement libéré s’élève à 1 003 724 927,50 euros et se compose de 802 979 942 actions d’une valeur nominale
de 1,25 euro.
(2) Le chiffre d’affaires est formé des produits d’intérêts, des revenus des titres à revenu variable, des commissions reçues, du résultat net des opérations financières et
des autres produits d’exploitation.
(3) Conformément à la recommandation de la Banque Centrale Européenne du 27 mars 2020 relative aux politiques de distribution de dividendes pendant la
pandémie de Covid‑19, Société Générale n’a pas distribué de dividendes sur actions ordinaires au titre de l’exercice 2019.
(4) Effectif moyen ajusté par rapport aux états financiers publiés au titre de 2021 et 2020

635
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

Principaux mouvements ayant affecté le portefeuille titres en 2023


Au cours de l’année 2023, Société Générale a notamment effectué les opérations suivantes sur son portefeuille titres :

À l’étranger En France
Création Création
- -
Prise de participation Prise de participation
- Antarius – Etoile Capital – Star Lease
Acquisition Acquisition
- -
Renforcement de participation Renforcement de participation
- Crédit Logement – SICOVAM Holding
Souscription aux augmentations de capital Souscription aux augmentations de capital
SG Capital Canada Inc. Sogéfinancement
Cession totale Cession totale
SG Congo -
Allègement de la participation(1) Allègement de la participation(1)
- Parel – Crédit du Nord – Caisse de Refinancement de l'Habitat
(1) Comprend les réductions de capital, les Transmissions Universelles de Patrimoine, les fusions et les liquidations.

Le tableau ci‑dessous récapitule les participations de Société Générale présentant un franchissement de seuil (exprimé en pourcentage de détention
directe) en 2023 :

Franchissement en hausse Franchissement en baisse


% du capital % du capital % du capital % du capital
Seuil Sociétés 31.12.2023 31.12.2022 Seuil Sociétés 31.12.2023 31.12.2022
5% Wematch 6% 2,58% 5% Liquidshare 0% 8%
Fonds régional de
10% garantie Hauts de France 12,71% 4,22% 10%
Nord Croissance 13,12% 0%
Sud‑Ouest
télésurveillance 15,53% 0%
SICOVAM Holding 17,90% 9,76%
SCI du 4, allée
20% Rebsomen 20% 0% 20%
HLM du foyer du toit
familial 20% 0%
IRD Entrepreneur 20% 0%
33.33% Banque Pouyanne 35% 0% 33.33%
Euro Secured Notes
50% Antarius 50% 0% 50% Issuer 0% 50%
Sogéfimur 54,04% 0%
PayXpert Services LTD 60% 0%
66.66% BSG France SA 99,97% 0% 66.66% SG Congo 0% 93,47%
Provençale de
participations 100% 0% Crédit du Nord 0% 100%
Massilia participations
immobilières 100% 0% PAREL 0% 100%
Etoile Capital 100% 0% PEERS 0% 100%
Société de Bourse
Gilbert Dupont 100% 0%
Norbail Sofergie 100% 0%
Star Lease 100% 0%
(1) Participations dans les entités françaises, conformément à l’article L. 233.6 du Code de commerce.

636
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DE GESTION DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

6.4.1 INFORMATIONS REQUISES AU TITRE DE L’ARTICLE L. 511‑4 DU CODE


MONÉTAIRE ET FINANCIER CONCERNANT SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SA
Au titre de sa présence de longue date dans le marché des matières Société Générale a mis en place un certain nombre de mesures afin de
premières, Société Générale propose des produits dérivés sur les prévenir ou de détecter tout impact substantiel résultant des activités
matières premières agricoles pour répondre aux différents besoins de décrites ci‑dessus :
ses clients, notamment, la gestion des risques pour la clientèle
entreprises (producteurs, consommateurs) et l’exposition aux marchés W l’activité s’inscrit notamment dans le cadre réglementaire
promulgué en Europe par la directive MIFID II en vigueur depuis le
des matières premières pour la clientèle investisseurs (gestionnaires,
3 janvier 2018. Elle impose le respect de limites de positions sur
fonds, compagnies d’assurance).
certaines matières premières agricoles, une déclaration des
L’offre de Société Générale couvre un large panel de sous‑jacents : le positions auprès de la plateforme de négociation et une déclaration
sucre, le cacao, le café, le coton, le jus d’orange, le maïs, le blé, le colza, systématique des transactions effectuées auprès du régulateur
le soja, l’avoine, les bovins, les porcins, le lait et le riz. Société Générale compétent ;
propose sur ce périmètre des produits vanilles sur les marchés
organisés ainsi que des produits indiciels. L’exposition aux matières W l’activité est également encadrée par des limites internes, fixées par
les équipes de suivi des risques, indépendantes des opérateurs ;
premières agricoles peut être fournie à travers des produits dont la
valeur dépend d’un (mono sous‑jacent) ou de plusieurs sous‑jacents W ces équipes s’assurent en permanence du respect de ces différents
(multi sous‑jacents). L’utilisation de produits multi sous‑jacents types de limites ;
concerne avant tout la clientèle investisseurs via les produits indiciels.
W de surcroît, l’activité de Société Générale sur les marchés organisés
Société Générale gère les risques qui résultent de ces positions sur les est encadrée par les limites fixées par le prestataire de services
marchés organisés, par exemple : d’investissement qui compense les opérations ;
W NYSE LIFFE (y compris Euronext Paris) pour le cacao, le maïs, le blé, W afin de prévenir tout comportement inapproprié, les opérateurs de
l’huile de colza, le sucre et le café ; Société Générale ont des mandats et des manuels qui fixent leur
champ d’action et reçoivent régulièrement des formations sur les
W ICE FUTURES US pour le cacao, le café, le coton, le jus d’orange, le
règles de bonne conduite ;
sucre et le blé, le Canola ;
W des contrôles quotidiens sont réalisés pour détecter les activités
W les marchés du CME Group pour le maïs, le soja, l’huile de soja, les
suspectes. Ces contrôles incluent spécifiquement le respect des
tourteaux de soja, le blé, l’avoine, les bovins, les porcins, le lait et le
règles de la CFTC (U.S. Commodity Futures Trading Commission) et
riz ;
des marchés organisés sur les limites d’emprise, qui visent à ce
W le SGX pour le caoutchouc. qu’aucun opérateur ne puisse avoir une position sur le marché telle
qu’il puisse en influencer le correct équilibre.
La liste ci‑dessus n’est pas figée et peut être amenée à évoluer.

6.4.2 PUBLICATION RELATIVE AUX COMPTES BANCAIRES INACTIFS


Les articles L. 312‑19 et L.312‑20 du Code monétaire et financier issus Sur l’année 2023 25 719 comptes bancaires inactifs ont été clôturés et
de la loi n° 2014‑617 du 13 juin 2014 relative aux comptes bancaires le montant total des dépôts réalisés auprès de la Caisse des dépôts et
inactifs et aux contrats d’assurance vie en déshérence, dite loi Eckert, consignations est de 44 268 707 euros.
entrée en vigueur le 1er janvier 2016, imposent à chaque établissement
À fin décembre 2023, 471 264 comptes bancaires étaient recensés
de crédit de publier annuellement des informations sur les comptes
inactifs pour un montant total estimé à 837 222 933 euros.
bancaires inactifs.

637
ÉTATS FINANCIERS
COMPTES ANNUELS

6.5 COMPTES ANNUELS

6.5.1 BILAN

ACTIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Caisse, banques centrales, comptes courants postaux 197 369 165 341
Effets publics et valeurs assimilées Note 2.1 73 667 51 946
Prêts et créances sur les établissements de crédit Note 2.3 219 601 216 750
Opérations avec la clientèle Note 2.3 523 169 495 642
Obligations et autres titres à revenu fixe Note 2.1 118 168 109 607
Actions et autres titres à revenu variable Note 2.1 71 151 74 833
Participations et autres titres détenus à long terme Note 2.1 948 812
Parts dans les entreprises liées Note 2.1 22 732 22 188
Immobilisations corporelles et incorporelles Note 7.2 3 562 2 980
Actions propres Note 2.1 273 1 130
Autres actifs et comptes de régularisation Note 3.2 158 747 188 731
TOTAL 1 389 387 1 329 960

HORS‑BILAN

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Engagements de financement donnés Note 2.3 326 102 306 565
Engagements de garantie donnés Note 2.3 223 514 233 347
Engagements donnés sur titres 39 803 30 204

PASSIF

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Banques centrales, comptes courants postaux 9 573 8 230
Dettes envers les établissements de crédit Note 2.4 335 675 340 748
Opérations avec la clientèle Note 2.4 603 260 550 236
Dettes représentées par un titre Note 2.4 142 308 119 613
Autres passifs et comptes de régularisation Note 3.2 226 613 236 525
Provisions Note 2.6 9 723 10 205
Dettes subordonnées Note 6.4 25 290 28 311
Capitaux propres
Capital Note 6.1 1 004 1 062
Primes d’émission Note 6.1 20 260 21 330
Réserves et report à nouveau Note 6.1 12 331 13 960
Résultat de l’exercice Note 6.1 3 350 (260)
SOUS‑TOTAL 36 945 36 092
TOTAL 1 389 387 1 329 960

638
ÉTATS FINANCIERS
COMPTES ANNUELS

HORS‑BILAN

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Engagements de financement reçus d’établissements de crédit Note 2.4 68 683 85 354
Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit Note 2.4 74 541 62 807
Engagements reçus sur titres 42 367 33 928

6.5.2 COMPTE DE RÉSULTAT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Intérêts et produits assimilés Note 2.5 43 733 18 373
Intérêts et charges assimilées Note 2.5 (41 493) (17 164)
Revenus des titres à revenu variable Note 2.1 3 557 2 816
Commissions (produits) Note 3.1 6 645 5 320
Commissions (charges) Note 3.1 (2 693) (2 388)
Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation(2) Note 2.1 3 137 6 176
Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de placement et assimilés Note 2.1 (166) (190)
Autres produits d’exploitation bancaire 513 423
Autres charges d’exploitation bancaire (841) (620)
Produit net bancaire Note 7.1 12 392 12 746
Frais de personnel Note 4.1 (6 019) (5 360)
Autres frais administratifs(1) (4 775) (4 548)
Dotations aux amortissements (633) (502)
Résultat brut d’exploitation 965 2 336
Coût du risque Note 2.6 (481) (599)
Résultat d’exploitation 484 1 737
Gains ou pertes sur actifs immobilisés Notes 2.1 2 913 (2 079)
Résultat courant avant impôt 3 397 (342)
Impôt sur les bénéfices Note 5 (47) 82
Résultat Net 3 350 (260)
Résultat par action Note 6.3 4,19 (0,32)
Résultat dilué par action 4,19 (0,32)
(1) Dont 567 millions d’euros au titre de la contribution 2023 au Fonds de Résolution Unique (FRU) (732 millions d’euros au 31 décembre 2022).
(2) Inclut une correction d'erreur sur exercice antérieur de 139 millions d'euros détaillée en Note 2.1.5

Une information sur les honoraires des Commissaires aux comptes est mentionnée dans les notes annexes aux comptes consolidés du groupe Société
Générale ; en conséquence, cette information n’est pas fournie dans les notes annexes aux comptes annuels de Société Générale.

639
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 1

6.6 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

Ces comptes annuels ont été arrêtés par le Conseil d’administration du 7 février 2024.

NOTE 1 PRINCIPALES RÈGLES D’ÉVALUATION ET DE PRÉSENTATION


DES COMPTES SOCIAUX

1. Introduction 3. Méthode de conversion des comptes


Les comptes annuels de Société Générale ont été établis et sont en devises étrangères
présentés conformément aux dispositions du règlement n° 2014‑07 de Lorsqu’ils sont exprimés en devises, le bilan et le hors bilan des
l’Autorité des Normes Comptables relatif aux comptes des entreprises succursales sont convertis sur la base des cours de change officiels à la
du secteur bancaire. date de clôture. Les postes du compte de résultat sont convertis sur la
Les états financiers des succursales étrangères ayant été établis d’après base du cours de change moyen du trimestre de leur réalisation. Les
les règles des pays d’origine, les principaux retraitements nécessaires différences de conversion associées aux dotations en capital, aux
ont été effectués afin de les rendre conformes aux principes réserves, aux reports à nouveau et aux résultats des succursales
comptables français. étrangères, qui proviennent de l’évolution des cours de change, sont
portées dans les rubriques relatives aux comptes de régularisation.
Les informations présentées dans les annexes aux comptes annuels se
concentrent sur celles qui revêtent un caractère pertinent et matériel
au regard des états financiers de Société Générale, de ses activités et 4. Recours à des estimations et au jugement
des circonstances dans lesquelles celles‑ci se sont réalisées au cours de
la période. Ces informations portent sur les événements et Pour la préparation des comptes annuels de Société Générale,
transactions importants pour comprendre l’évolution de la situation et l’application des principes et méthodes comptables décrits dans les
de la performance financière de Société Générale au cours de l’exercice notes annexes conduit la Direction à formuler des hypothèses et à
2023 et notamment les effets de la fusion avec Crédit du Nord et ses réaliser des estimations qui peuvent avoir une incidence sur les
filiales intervenue le 1er janvier 2023. montants comptabilisés au compte de résultat, sur l’évaluation des
actifs et passifs au bilan et sur les informations présentées dans les
notes annexes qui s’y rapportent.
2. Principes comptables et méthodes Pour réaliser ces estimations et émettre ces hypothèses, la Direction
d’évaluation utilise les informations disponibles à la date d’établissement des
comptes annuels et peut recourir à l’exercice de son jugement. Par
Conformément aux principes comptables applicables aux
nature, les évaluations fondées sur ces estimations comportent des
établissements de crédit français, les méthodes d’évaluation prennent
risques et incertitudes quant à leur réalisation dans le futur, de sorte
en compte pour la majorité des opérations l’intention dans laquelle
que les résultats futurs définitifs des opérations concernées pourront
celles‑ci ont été conclues.
être différents de ces estimations et avoir alors une incidence
Les opérations réalisées dans le cadre de la banque d’intermédiation significative sur les états financiers.
sont maintenues à leur coût historique et font l’objet de dépréciations
Les hypothèses formulées et les estimations réalisées pour la
et de provisions pour risque de contrepartie. Les rémunérations
préparation de ces comptes annuels tiennent compte à la fois des
attachées à ces opérations sont enregistrées prorata temporis en
incertitudes relatives aux conséquences économiques des crises
respectant le principe de séparation des exercices. Les opérations sur
géopolitiques et du contexte macroéconomique actuel. Les effets de
instruments financiers à terme réalisées afin de couvrir et de gérer le
ces événements sur les hypothèses et estimations retenues sont
risque global de taux d’intérêt de la banque d’intermédiation entrent
précisés dans la 5e partie de la présente note.
dans ce cadre.
Le recours à des estimations concerne notamment les éléments suivants :
Les opérations réalisées dans le cadre des activités de marché sont
généralement évaluées à leur valeur de marché à l’exception des prêts, W la juste valeur au bilan des instruments financiers (titres et
emprunts et titres de placement qui suivent la règle du nominalisme. instruments dérivés) non cotés sur un marché actif et détenus dans
Lorsque ces instruments financiers ne sont pas cotés sur des marchés le cadre d’activités de marché (cf. Notes 2.1, 2.2 et 3.2) ;
actifs, l’évaluation à la valeur de marché est corrigée pour tenir compte
du risque de liquidité, des frais de gestion futurs et le cas échéant, d’un W les dépréciations des actifs financiers (cf. Note 2.6) ;
risque de contrepartie. W les provisions enregistrées au passif du bilan (cf. Notes 2.6, 4.2 et 5.2) ;
W les actifs d’impôts différés comptabilisés au bilan (cf. Note 5).

640
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

RISQUES CLIMATIQUES Les hypothèses retenues pour construire ces scénarios sont présentées
ci‑dessous :
Société Générale poursuit ses travaux pour intégrer
progressivement les risques climatiques dans la W le scénario central (SG Central), pondéré à 62%, prévoit que l’activité
préparation de ses comptes. Les risques liés au en zone euro poursuivra son ralentissement en 2024 pour ne
changement climatique ne constituent pas une rebondir que modestement en 2025. La baisse de l’inflation autour
nouvelle catégorie de risque mais plutôt un facteur de 2,5% serait accompagnée d’une remontée du taux de chômage.
aggravant des catégories déjà couvertes par le dispositif de gestion des La BCE baisserait ses taux à partir du printemps 2024, mais
risques de Société Générale. À cet égard, l’impact du risque de poursuivrait la réduction de la taille de son bilan au moins jusqu’en
transition sur le risque de crédit des entreprises clientes de Société 2025 (au travers d’une diminution de ses achats directs sur le
Générale demeure l’un des principaux risques climatiques de la marché). Aux États‑Unis également, la croissance devrait ralentir
Banque. en 2024, les taux d’intérêt baisser et l’inflation rester sur une
trajectoire descendante tandis que le taux de chômage devrait
Au 31 décembre 2023, la détermination des dépréciations et provisions
remonter ;
pour risque de crédit intègre l’éventuel impact des risques climatiques
tel que pris en compte dans l’évaluation des risques individuels et des W le scénario favorable (SG Favourable), pondéré à 10%, décrit une
risques sectoriels lorsque cela est compatible avec l’horizon de accélération de la croissance par rapport à la trajectoire prévue par
provisionnement. Les impacts des engagements de Société Générale le scénario central, qui peut provenir d’une amélioration des
en faveur de la transition énergétique et environnementale et du conditions de l’offre du fait d’un choc positif sur la productivité ou
développement des territoires sont toujours pris en compte dans les d’une amélioration inattendue des conditions de la demande. Dans
budgets prévisionnels utilisés pour déterminer le caractère les deux cas, la croissance plus forte aurait un impact positif sur
récupérable des actifs d’impôts différés. l’emploi et/ou sur la profitabilité des entreprises ;
W le scénario stressé (SG Stress), pondéré à 28%, correspond à une
situation de crise conduisant à une déviation négative du PIB par
5. Crises géopolitiques et contexte
rapport au scénario central. Ce scénario peut être généré par une
macroéconomique crise financière (crise 2008, crise de la zone euro…) ou une crise
L’année 2023 a été marquée par un cumul d’incertitudes, avec en exogène (pandémie de type Covid‑19) ou une combinaison de ces
particulier la poursuite du conflit en Ukraine, mais également les différentes crises.
tensions sur le secteur bancaire aux États‑Unis et en Europe en début Ces scénarios sont établis par le Département des études économiques
d’année, ainsi que la situation au Proche‑Orient en fin d’année. Les et sectorielles de Société Générale à partir notamment des
politiques monétaires ont été clairement restrictives. Privilégiant la informations publiées par les instituts de statistiques.
maîtrise de l’inflation, les banques centrales ont procédé à des hausses
de taux rapides et importantes. Les prévisions des institutions (FMI, Banque Mondiale, BCE, OCDE…) et
le consensus des économistes de la place servent de référence comme
Dans la zone euro : un élément de challenge des prévisions de Société Générale.
W le ralentissement de l’activité économique constaté au premier
CRISE COVID‑19 : PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT
semestre 2023 s’est poursuivi et accentué au deuxième semestre ;
(PGE)
W l’inflation est restée élevée en 2023 avec une baisse attendue Société Générale a proposé jusqu’au 30 juin 2022 à ses clients touchés
en 2024 en dessous de 3%, et un retour à la cible à moyen terme.
par la crise (clientèles de professionnels et entreprises) l’attribution de
Aux États‑Unis, la performance de l’économie a été meilleure PGE dans le cadre des dispositions de la loi de finance rectificative pour
qu’anticipée par la plupart des prévisionnistes. Les signaux avancés 2020 et des conditions fixées par l’arrêté du 23 mars 2020. Il s’agit de
laissent présager d’un ralentissement plus marqué déjà visible sur la financements consentis à prix coûtant et garantis par l’État à hauteur
fin de l’année. d’une quote‑part du montant emprunté comprise entre 70% et 90% en
fonction de la taille de l’entreprise emprunteuse (avec un délai de
Dans ce contexte, Société Générale a mis à jour les scénarios carence de deux mois après le décaissement à l’issue duquel la
macroéconomiques retenus pour la préparation des comptes annuels garantie entre en force).
au 31 décembre 2023. Ces scénarios macroéconomiques sont pris en
compte dans les modèles d’évaluation des dépréciations et provisions D’un montant maximal correspondant dans le cas général à trois mois
pour risque de crédit (cf. Note 2.6) ainsi que dans les tests de de chiffre d’affaires hors taxes, ces prêts sont assortis d’une franchise
recouvrabilité des actifs d’impôts différés (cf. Note 5). de remboursement d’une année. À l’issue de cette année, le client
pouvait soit rembourser le prêt, soit l’amortir sur une à cinq années
SCÉNARIOS MACROÉCONOMIQUES supplémentaires, avec la possibilité de prolonger d’un an la franchise
ET PONDÉRATIONS en capital (conformément aux annonces du ministre de l’Économie,
Au 31 décembre 2023, Société Générale a retenu trois scénarios des Finances et de la Relance du 14 janvier 2021) sans rallongement de
macroéconomiques permettant d’appréhender les incertitudes liées au la durée totale du prêt.
contexte macroéconomique actuel. Les conditions de rémunération de la garantie ont été fixées par l’État :
la Banque ne conserve qu’une quote‑part de la prime de garantie
payée par l’emprunteur (dont le montant dépend de la taille de
l’entreprise et de la maturité du prêt) rémunérant le risque qu’elle
supporte et qui correspond à la portion du prêt non garantie par l’État
(comprise entre 10% et 30% du prêt en fonction de la taille de
l’entreprise emprunteuse). L’arrêté du 23 mars 2020 a été modifié par
l’arrêté du 19 janvier 2022 afin que certaines entreprises puissent, sous
conditions, bénéficier d’un allongement des délais des
remboursements de leurs PGE de 6 à 10 ans.

641
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 1

Ces PGE ont été enregistrés à l’actif du bilan parmi les Opérations avec W une fusion de Crédit du Nord dans Société Générale SA ;
la clientèle. La quote‑part des primes de garantie reçues des
emprunteurs et conservée par la Banque en rémunération du risque W une Transmission Universelle de Patrimoine (TUP) de Société de
Banque de Monaco dans Société Générale SA.
non couvert par l’État est comptablement assimilée à un produit
d’intérêt. Elle est reconnue en résultat, parmi les Intérêts et produits Lors de la première étape, Crédit du Nord a comptabilisé des bonis de
assimilés, de manière étalée sur la durée de vie effective des prêts, fusion à hauteur de 544 millions d’euros au titre des différences
concomitamment à l’enregistrement des intérêts contractuels. constatées entre l’actif net absorbé et la valeur comptable des
participations décomptabilisées (Banque Kolb, Banque Courtois,
Au 31 décembre 2023, après les premiers remboursements intervenus
Banque Laydernier, Banque Nuger, Banque Rhône‑Alpes, Banque
en 2022 et 2023 à l’issue des périodes de moratoires, l’encours restant
Tarneaud), ainsi qu’un mali de fusion de 397 millions d’euros au titre de
dû des PGE accordés par Société Générale s’élève à environ
l’écart négatif entre l’actif net absorbé et la valeur comptable de
7,8 milliards d’euros (dont 1,6 milliard d’euros en encours dégradés et
Société Marseillaise de Crédit. Ce montant a été qualifié de mali
0,9 milliard d’euros en encours douteux). La garantie de l’État sur ces
technique et a été affecté de la manière suivante :
prêts couvre en moyenne 90% de leur montant. Le montant des
dépréciations et provisions pour risque de crédit, tenant compte de la W 49 millions d’euros à la réévaluation des immeubles de Société
garantie accordée par l’État, enregistré au 31 décembre 2023 au titre Marseillaise de Crédit ; et
des PGE s’élève à 171 millions d’euros (dont 28 millions d’euros en
encours dégradés et 124 millions d’euros en encours douteux). W 348 millions d’euros à la reconnaissance d’un fonds de commerce.
À l’issue de cette opération, l’actif net comptable de Crédit du Nord
CONSÉQUENCES DE LA GUERRE EN UKRAINE
utilisé comme base au calcul du boni de fusion de l’étape suivante s’est
Société Générale détient des encours sur des contreparties russes vu ainsi augmenté de 544 millions d’euros.
(incluant des expositions résiduelles sur Rosbank) dont le volume a
baissé entre le 31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023, en raison Lors de la seconde étape, Société Générale SA a comptabilisé un boni
notamment de cessions d’actifs mais également de remboursements de fusion de 2 848 millions d’euros au titre des différences constatées
de clients qui se sont réalisés sans incident (0,8 milliard d’euros contre entre l’actif net absorbé et la valeur comptable de Crédit du Nord,
1,1 milliard d’euros au 31 décembre 2022). L’appréciation du risque de après absorption de ses sept filiales. Le montant de ce boni de fusion a
crédit sur ces encours a conduit Société Générale à les déclasser dès le été intégralement comptabilisé en Gains nets sur autres actifs de
début du conflit en encours dégradés ou en encours douteux si l’exercice. En application du régime de faveur des fusions prévu par les
nécessaire (cf. Note 2.6.2). dispositions de l’article 210 A du Code général des impôts, ce boni n’est
pas imposable.
Enfin, lors de la TUP de la Société de Banque de Monaco, Société
6. Fusion de la Banque de détail avec Crédit Générale SA a comptabilisé un boni de fusion de 3,5 millions d’euros.
du Nord et ses filiales
À l’issue de ces fusions juridiques, l’ensemble des encours de crédit à la
Société Générale a réalisé, le 1er janvier 2023, la fusion juridique de ses consommation issu des banques du groupe Crédit du Nord a été
deux réseaux de Banque de détail en France, Société Générale et apporté par Société Générale SA à sa filiale Sogefinancement. Cet
Groupe Crédit du Nord. SG est désormais la nouvelle marque de la apport en nature a été réalisé en deux étapes (en mars et en mai 2023)
Banque de détail en France de Société Générale. et il a été rémunéré par l’émission d’actions nouvelles au travers de
deux augmentations de capital de 1 429 millions d’euros de
La fusion juridique a été réalisée en plusieurs étapes :
Sogefinancement. Dans les comptes annuels Société Générale au
W une absorption par Crédit du Nord de ses sept filiales bancaires 31 décembre 2023, la cession de ces encours se traduit par une perte
françaises ; de 71 millions d’euros, comptabilisée en produit net bancaire.

642
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 1 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

Les impacts de ces opérations sur les postes du bilan et du compte de résultat sont présentés dans les tableaux ci‑dessous :

BILAN
Les montants qui apparaissent en négatif dans la colonne « Effets de la fusion » sont la conséquence de l’élimination d’opérations réciproques entre
Société Générale et Crédit du Nord qui, à compter de la fusion, sont réputées internes et sont ainsi décomptabilisées du bilan de Société Générale.

ACTIF

Effets de
(En M EUR) 31.12.2023 01.01.2023 la fusion 31.12.2022
Caisse, banques centrales, comptes courants postaux 197 369 184 853 19 512 165 341
Effets publics et valeurs assimilées Note 2.1 73 667 52 072 126 51 946
Prêts et créances sur les établissements de crédit Note 2.3 219 601 201 324 (15 426) 216 750
Opérations avec la clientèle Note 2.3 523 169 547 801 52 159 495 642
Obligations et autres titres à revenu fixe Note 2.1 118 168 109 610 3 109 607
Actions et autres titres à revenu variable Note 2.1 71 151 74 834 1 74 833
Participations et autres titres détenus à long terme Note 2.1 948 812 812
Parts dans les entreprises liées Note 2.1 22 732 21 324 (864) 22 188
Immobilisations corporelles et incorporelles Note 7.2 3 562 3 654 674 2 980
Actions propres Note 2.1 273 1 130 1 130
Autres actifs et comptes de régularisation Note 3.2 158 747 184 305 (4 426) 188 731
TOTAL 1 389 387 1 381 719 51 759 1 329 960

PASSIF

Effets de
(En M EUR) 31.12.2023 01.01.2023 la fusion 31.12.2022
Banques centrales, comptes courants postaux 9 573 8 230 8 230
Dettes envers les établissements de crédit Note 2.4 335 675 341 211 463 340 748
Opérations avec la clientèle Note 2.4 603 260 602 881 52 645 550 236
Dettes représentées par un titre Note 2.4 142 308 119 831 218 119 613
Autres passifs et comptes de régularisation Note 3.2 226 613 231 592 (4 933) 236 525
Provisions Note 2.6 9 723 10 720 515 10 205
Dettes subordonnées Note 6.4 25 290 28 311 28 311
Capitaux propres
Capital Note 6.1 1 004 1 062 1 062
Primes d’émission Note 6.1 20 260 21 330 21 330
Réserves et report à nouveau Note 6.1 12 331 13 700 13 960
Résultat de l’exercice Note 6.1 3 350 2 851 2 851 (260)
SOUS‑TOTAL 36 945 38 943 2 851 36 092
TOTAL 1 389 387 1 381 719 51 759 1 329 960

643
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 1

COMPTE DE RÉSULTAT Les données présentées ci‑dessous correspondent donc à la meilleure


estimation possible de la reconstitution, sur l’exercice 2022, des
Les comptes combinés ci‑dessous ont été établis afin de fournir une
activités intégrées lors de la fusion, tenant compte des flux réalisés
information comparative au titre des principaux postes du compte de
avec Société Générale SA. Ils ont été retraités des principales
résultat entre l’exercice 2022 et l’exercice 2023.
transactions entre les deux entités.
Ces comptes combinés ont été réalisés à partir des comptes sociaux
publiés par Crédit du Nord et Société Générale au 31 décembre 2022.

31.12.2022
Société Générale
et Crédit du Nord
(En M EUR) 31.12.2023 (comptes combinés) 31.12.2022 Publié
Produit net bancaire 12 392 14 560 12 746
Résultat brut d’exploitation 965 2 899 2 336
Résultat d’exploitation 484 2 211 1 737
Résultat courant avant impôt 3 397 198 (342)
Résultat net 3 350 162 (260)

7. Acquisition de LeasePlan par ALD 8. Création d’une coentreprise par Société


L’acquisition de 100% de LeasePlan par ALD, pour laquelle Société Générale et AllianceBernstein
Générale et ALD avaient signé deux accords le 6 janvier 2022, s’est Le 6 février 2023, Société Générale et AllianceBernstein ont signé un
réalisée le 22 mai 2023, à la suite de l’approbation par le Conseil Memorandum of Understanding prévoyant la création d’une
d’administration d’ALD et par les autorités règlementaires coentreprise combinant leurs activités de cash actions et de recherche
compétentes. actions.
Dans le cadre du financement de cette acquisition, ALD avait réalisé À la date de réalisation de l’opération, prévue au premier semestre
en 2022 une augmentation de capital avec maintien du droit 2024, la coentreprise sera organisée sous deux entités juridiques
préférentiel de souscription des actionnaires d’un montant de différentes se concentrant pour l’une sur l’Amérique du Nord, et pour
1 212 millions d’euros, souscrit à hauteur de 803 millions d’euros par l’autre sur l’Europe et l’Asie. Des options pourraient permettre à
Société Générale (représentant 66,26% de l’augmentation de capital). Société Générale, sous réserve d’obtention des approbations
Avant cette augmentation, Société Générale détenait 79,82% du capital réglementaires requises, d’atteindre une participation de 100% dans
social d’ALD, et détenait, à l’issue de cette dernière au 31 décembre les deux entités.
2022, 75,94% du capital social d’ALD, conformément à son engagement
de rester l’actionnaire majoritaire à long terme d’ALD.
En 2023, le prix de cette acquisition, dont le montant total s’élève à 9. Événement post‑clôture
4 897 millions d’euros, a été financé par ALD en numéraire et en titres. PROJET DE RÉORGANISATION DU SIÈGE
Dans ce cadre, ALD a réalisé en 2023 une augmentation de capital au DE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN FRANCE
bénéfice des actionnaires de LeasePlan. À l’issue de cette opération, Le 5 février 2024, Société Générale a annoncé un projet de
Société Générale reste l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité réorganisation au sein du siège en France afin de simplifier son
combinée, nommée Ayvens depuis le 16 octobre 2023, avec une fonctionnement et améliorer structurellement son efficacité
participation de 52,59%. Cette participation pourra être ramenée à opérationnelle.
50,95% en cas d’exercice des ABSA (Actions à Bons de Souscription
d’Actions) qui ont été attribuées aux actionnaires de LeasePlan pour Plusieurs entités au sein du siège en France envisagent des évolutions
leur permettre d’augmenter leur participation jusqu’à 32,91% du d’organisation qui nécessitent des mesures d’accompagnement social
capital social d’Ayvens. spécifiques. L’objectif est de regrouper et mutualiser certaines activités
et fonctions, de supprimer des strates hiérarchiques pour alléger les
processus de décision et de redimensionner certaines équipes du fait
de la revue de projets ou de processus.
Le dossier de réorganisation a été soumis à la consultation des
instances représentatives du personnel. À l’issue de cette consultation
prévue au deuxième trimestre 2024, la mise en œuvre de ces évolutions
d’organisation se traduirait par environ 900 suppressions de postes au
siège sans départs contraints (soit environ 5% des effectifs du siège).
Le coût des mesures d’accompagnement qui seront provisionnées
dans les comptes du premier trimestre 2024 est estimé à environ
0,3 milliard d’euros.

644
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 2 INSTRUMENTS FINANCIERS

NOTE 2.1 Portefeuille titres

PRINCIPES COMPTABLES
Les titres sont classés en fonction de :
W leur nature : effets publics (bons du Trésor et titres assimilés), obligations et autres titres à revenu fixe (titres de créances négociables et
titres du marché interbancaire), actions et autres titres à revenu variable ;
W leur portefeuille de destination : transaction, placement, investissement, activité de portefeuille, participations, parts dans les entreprises
liées et autres titres détenus à long terme, correspondant à l’objet économique de leur détention.
Les achats et les ventes de titres sont comptabilisés au bilan en date de règlement‑livraison.
Pour chaque catégorie de portefeuille, les règles de classement et d’évaluation appliquées sont les suivantes. Les règles de dépréciation
afférentes sont décrites dans la Note 2.6.5.
Titres de transaction
Ce sont les titres qui, à l’origine, sont acquis ou vendus avec l’intention de les revendre ou de les racheter à court terme ou qui sont détenus
dans le cadre d’une activité de mainteneur de marché. Ces titres sont négociables sur un marché actif et les prix de marché ainsi accessibles
sont représentatifs de transactions réelles intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale. Sont
également classés en titres de transaction, les titres faisant l’objet d’un engagement de vente dans le cadre d’une opération d’arbitrage
effectuée sur un marché d’instruments financiers organisé ou assimilé, et les titres acquis ou vendus dans le cadre d’une gestion spécialisée
de portefeuille de transaction comprenant des instruments financiers à terme, des titres ou d’autres instruments financiers gérés ensemble et
présentant des indications d’un profil récent de prise de bénéfices à court terme.
Les titres de transaction sont inscrits au bilan à leur prix d’acquisition, hors frais d’acquisition.
Ils font l’objet d’une évaluation sur la base de leur valeur de marché à la date de clôture de l’exercice.
Le solde des gains et pertes latents ainsi constatés, de même que le solde des gains et pertes réalisés sur cession des titres est porté au compte
de résultat, dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation, ou, de placement et assimilés ». Les coupons
encaissés sur les titres à revenu fixe du portefeuille de transaction sont classés dans le compte de résultat au sein de la rubrique « Produits
nets d’intérêts relatifs aux obligations et autres titres à revenu fixe ».
Les titres de transaction qui ne sont plus détenus avec l’intention de les revendre à court terme, ou qui ne sont plus détenus dans le cadre
d’une activité de mainteneur de marché ou pour lesquels la gestion spécialisée de portefeuille dans le cadre de laquelle ils sont détenus ne
présente plus un profil récent de prise de bénéfices à court terme peuvent être transférés dans les catégories « Titres de placement » ou
« Titres d’investissement » si :
W une situation exceptionnelle du marché nécessite un changement de stratégie de détention ;
W ou si les titres à revenu fixe ne sont plus, postérieurement à leur acquisition, négociables sur un marché actif et si Société Générale a
l’intention et la capacité de les détenir dans un avenir prévisible ou jusqu’à leur échéance.
Les titres ainsi transférés sont inscrits dans leur nouvelle catégorie à leur valeur de marché à la date du transfert.
Titres d’investissement
Les titres d’investissement sont les titres à revenu fixe assortis d’une échéance fixée qui ont été acquis ou reclassés de la catégorie « Titres de
transaction » ou « Titres de placement » avec l’intention manifeste et la capacité de les détenir jusqu’à l’échéance.
Société Générale doit donc disposer notamment de la capacité de financement nécessaire pour continuer à détenir ces titres jusqu’à leur
échéance. Ces derniers ne doivent être soumis à aucune contrainte existante juridique ou autre qui pourrait remettre en cause l’intention de
les détenir jusqu’à leur échéance.
Les titres d’investissement incluent également les titres de transaction et de placement que Société Générale a décidé de reclasser dans les
conditions particulières décrites ci‑dessus (situation exceptionnelle de marché ou titres qui ne sont plus négociables sur un marché actif). Ces
titres reclassés sont identifiés au sein du portefeuille des titres d’investissement.
Société Générale peut être amenée à céder les titres d’investissement ou à les transférer dans une autre catégorie comptable uniquement
dans les cas particuliers suivants :
W la cession ou le transfert est effectué à une date proche de l’échéance du titre, ou ;
W la cession ou le transfert survient du fait d’un événement isolé et indépendant du contrôle de Société Générale.
Ces titres d’investissement peuvent être désignés comme éléments couverts dans le cadre d’une opération de couverture affectée ou de
couverture globale du risque de taux d’intérêt réalisée au moyen d’instruments financiers à terme.
Les titres d’investissement sont inscrits au bilan à leur coût d’achat hors frais d’acquisition.

645
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

Titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme
Il s’agit, d’une part, des titres de participation et parts dans les entreprises liées dont la possession durable est estimée utile à l’activité de
Société Générale, et notamment ceux répondant aux critères suivants :
W titres de sociétés intégrées globalement ou émis par des sociétés mises en équivalence ;
W titres de sociétés ayant des administrateurs ou des Dirigeants communs avec Société Générale, dans des conditions qui permettent
l’exercice d’une influence sur l’entreprise dont les titres sont détenus ;
W titres de sociétés appartenant à un même groupe contrôlé par des personnes physiques ou morales exerçant un contrôle sur l’ensemble et
faisant prévaloir une unité de décision ;
W titres représentant plus de 10% des droits dans le capital émis par un établissement de crédit ou par une société dont l’activité se situe
dans le prolongement de celle de Société Générale.
Il s’agit, d’autre part, des autres titres détenus à long terme, constitués par les investissements réalisés par Société Générale, sous forme de
titres, dans l’intention de favoriser le développement de relations professionnelles durables en créant un lien privilégié avec l’entreprise
émettrice, sans toutefois exercer une influence sur sa gestion en raison du faible pourcentage des droits de vote qu’ils représentent.
Les Titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme sont comptabilisés à leur coût d’achat hors
frais d’acquisition. Les revenus de dividendes attachés à ces titres sont portés au compte de résultat dans la rubrique « Revenus des titres à
revenu variable ».
Titres de placement
Ce sont les titres qui ne sont inscrits ni parmi les titres de transaction, ni parmi les titres d’investissement, ni parmi les autres titres détenus à
long terme, les titres de participation et les parts dans les entreprises liées.
ACTIONS ET AUTRES TITRES À REVENU VARIABLE
Les actions sont inscrites au bilan à leur coût d’achat hors frais d’acquisition ou à leur valeur d’apport. À la clôture de l’exercice, elles sont
évaluées par rapport à leur valeur probable de négociation et seules les moins‑values latentes sont comptabilisées par l’inscription d’une
dépréciation relative au portefeuille titres. Les revenus de dividendes attachés aux actions classées en Titres de placement sont portés au
compte de résultat dans la rubrique « Revenus des titres à revenu variable ».
OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE
Ces titres sont inscrits au bilan à leur prix d’acquisition hors frais d’acquisition, et concernant les obligations, hors intérêts courus non échus à
la date d’acquisition. Les différences entre les prix d’acquisition et les valeurs de remboursement (primes si elles sont positives, décotes si elles
sont négatives) sont enregistrées au compte de résultat sur la durée de vie des titres concernés. L’étalement de ces différences est réalisé en
utilisant la méthode actuarielle. Les intérêts courus à percevoir attachés aux obligations et autres titres à revenu fixe de placement sont portés
dans un compte de créances rattachées en contrepartie de la rubrique « Intérêts et produits assimilés » du compte de résultat.
Les titres de placement peuvent être transférés dans la catégorie « Titres d’investissement » si :
W une situation exceptionnelle de marché nécessite un changement de stratégie de détention, ou ;
W si les titres à revenu fixe ne sont plus, postérieurement à leur acquisition, négociables sur un marché actif et si Société Générale a
l’intention et la capacité de les détenir dans un avenir prévisible ou jusqu’à leur échéance.

NOTE 2.1.1 EFFETS PUBLICS, OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENU FIXE, ACTIONS ET AUTRES
TITRES À REVENU VARIABLE

31.12.2023 31.12.2022
Effets Actions et Obligations Effets Actions et Obligations
publics et autres titres et autres publics et autres titres et autres
valeurs à revenu titres à valeurs à revenu titres à
(En M EUR) assimilées variable revenu fixe(1) Total assimilées variable revenu fixe(2) Total
Portefeuille de transaction 55 019 70 944 48 771 174 734 32 051 74 610 42 851 149 512
Portefeuille de placement 18 487 186 16 748 35 421 19 747 197 13 119 33 063
Montant brut 18 771 214 16 943 35 928 20 260 217 13 193 33 670
Dépréciations (284) (28) (195) (507) (513) (20) (74) (607)
Portefeuille d’investissement 63 - 52 381 52 444 53 - 53 475 53 528
Montant brut 63 - 52 381 52 444 53 - 53 475 53 528
Dépréciations - - - - - - - -
Créances rattachées 98 21 268 387 95 26 162 283
TOTAL 73 667 71 151 118 168 262 986 51 946 74 833 109 607 236 386
(1) Au 31 décembre 2023, le montant des obligations et autres titres à revenu fixe comprend 961 millions d’euros de titres émis par des organismes publics.
(2) Au 31 décembre 2022, le montant des obligations et autres titres à revenu fixe comprend 1 454 millions d’euros de titres émis par des organismes publics.

646
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES SUR LES TITRES

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Valeur estimée des titres de placement
Plus‑values latentes(1) 717 104
Résultat latent du portefeuille d’investissement hors portefeuille reclassé
Montant des primes et décotes afférentes aux titres de placement et d’investissement 26 292
Parts d’OPCVM détenues : 9 736 15 310
W OPCVM français 1 352 8 527
W OPCVM étrangers 8 384 6 783
dont OPCVM de capitalisation 5 5
Montant des titres cotés(2) 389 839 361 737
Montant des titres subordonnés - 110
Montant des titres prêtés 79 745 71 453
(1) Ces montants ne tiennent pas compte des résultats latents afférents aux instruments financiers affectés en couverture des titres de placement.
(2) Au 31 décembre 2023, le montant des titres de transaction cotés s’élève à 301 065 millions d’euros (274 544 millions d’euros au 31 décembre 2022).

NOTE 2.1.2 TITRES DE PARTICIPATION, PARTS DANS LES ENTREPRISES LIÉES ET AUTRES TITRES
DÉTENUS À LONG TERME

PARTICIPATIONS ET AUTRES TITRES DÉTENUS À LONG TERME

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Établissements de crédit 335 332
Autres 732 585
Participations et autres titres détenus à long terme avant dépréciations 1 067 917
Dépréciations (119) (105)
TOTAL 948 812

Les principaux mouvements de l’exercice concernent : W l’augmentation des certificats d’associés du Fonds de Garantie des
Dépôts et de Résolution (FGDR) : +18 millions d’euros ;
W l’entrée des participations et autres titres détenus à long terme
apportés par Crédit du Nord, suite à sa fusion dans Société W la cession partielle des titres CRH à la suite de l’ajustement annuel
Générale SA : +139 millions d’euros en valeur nette (incluant les de l’actionnariat de la filiale : -32 millions d’euros ;
certificats d’associés du Fonds de Garantie des Dépôts et de
Résolution (FGDR) pour +48 millions d’euros, les participations dans W le reclassement des participations dans les entités Payxpert Services
Limited, SG Saudi, Société Services Fiduciares et Investima, en
Crédit logement pour +39 millions d’euros et Sicovam Holding pour
raison de leur entrée dans le périmètre de consolidation sur
+35 millions d’euros) ;
l’exercice, de la catégorie « Participations et autres titres détenus à
W l’acquisition des titres Payxpert Services Limited pour +34 millions long terme » vers « Parts dans les Entreprises liées » pour -48 millions
d’euros et la participation à la création d’Inno Energy pour d’euros.
+30 millions d’euros ;

647
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

PARTS DANS LES ENTREPRISES LIÉES

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Établissements de crédit 8 805 8 843
Cotés 1 821 1 862
Non cotés 6 984 6 981
Autres 16 977 16 487
Cotés 1 948 1 948
Non cotés 15 029 14 539
Parts dans les entreprises liées avant dépréciations 25 782 25 330
Dépréciations (3 050) (3 142)
TOTAL 22 732 22 188

Toutes les transactions avec les parties liées ont été conclues à des W la transmission universelle de patrimoine de Société de Banque de
conditions normales de marché. Monaco dans la succursale SG Monaco : -82 millions d’euros.
La fusion de Crédit du Nord dans Société Générale Paris au 1er janvier Les autres principaux mouvements de la période concernent
2023 a conduit à : essentiellement :
W la sortie des titres Crédit du Nord : -1 410 millions d’euros ; W la fusion de Parel dans Société Générale Paris : -61 millions d’euros ;
W l’entrée des parts dans les entreprises liées détenues par Crédit du W la souscription à l’augmentation de capital de Société Générale
Nord : +475 millions d’euros en valeur nette (dont Antarius pour Capital Canada Inc. dans le cadre de la restructuration des entités
+257 millions d’euros, Société de Banque de Monaco pour canadiennes du Groupe : +135 millions d’euros.
+82 millions d’euros, Etoile Capital pour +58 millions d’euros et
Les principaux mouvements sur dépréciations concernent :
Starlease pour +55 millions d’euros).
La fusion a été suivie par : W la dépréciation sur les titres SG Securities Singapore Pte Ltd :
-15 millions d’euros ;
W les apports à Sogefinancement du portefeuille de crédits à la
consommation récupéré à la suite de la fusion. Les apports ont été W la reprise sur les titres Société Générale Securities Services SPA
(détenus par la succursale SG Milan) : +51 millions d’euros ;
rémunérés en actions par Sogefinancement via deux augmentations
de capital : augmentation de la part Société Générale dans W la reprise sur les titres SG Americas Inc. : +32 millions d’euros ;
Sogefinancement pour +1 430 millions d’euros ;
W la reprise sur les titres Société Générale Mauritanie : +20 millions
d’euros.

NOTE 2.1.3 ACTIONS PROPRES

PRINCIPES COMPTABLES
Les actions Société Générale acquises en vue de leur attribution aux salariés dans le cadre des dispositions législatives en vigueur sont
inscrites en « Titres de placement » et présentées dans la rubrique « Actions propres à l’actif du bilan ».
Les actions Société Générale détenues dans le cadre d’un soutien de cours ou d’opérations d’arbitrage sur indice CAC 40 sont inscrites parmi
les « Titres de transaction » et présentées dans la rubrique « Actions propres à l’actif du bilan ».
Les actions Société Générale acquises en vue de leur annulation sont inscrites en « Titres immobilisés » et présentées dans la rubrique
« Actions propres à l’actif du bilan ».

648
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

31.12.2023 31.12.2022
Valeur Valeur de Valeur Valeur de
(En M EUR) Quantité comptable(2) marché Quantité comptable(2) marché
Titres de transaction(1) 3 321 132 80 80 282 892 7 7
Titres de placement 6 735 519 193 162 7 061 203 209 166
Titres immobilisés(3) - - - 41 674 813 914 979
TOTAL 10 056 651 273 242 49 018 908 1 130 1 151
Valeur nominale de l'action : 1,25 euro.
Cours clôture de l'action au 31 décembre 2023 : 24,03 euros.

(1) Société Générale a mis en place le 22 août 2011 un contrat de liquidité qui, pour sa mise en œuvre, a été doté de 170 millions d’euros afin d’intervenir sur le titre
Société Générale. Au 31 décembre 2023, aucun titre Société Générale n’est détenu dans le cadre du contrat de liquidité qui dispose de 5 millions d’euros afin
d’intervenir sur ce titre.
(2) La valeur comptable est évaluée conformément à l’avis du CNC n° 2008‑17 approuvé le 6 novembre 2008 relatif aux stock‑options et attributions gratuites d’actions.
(3) Au 31 décembre 2022, 41 674 813 actions Société Générale avaient été acquises sur le marché à un prix de revient de 914 millions d’euros à des fins d’annulation le
1er février 2023, conformément à la décision de l’Assemblée générale du 17 mai 2022.

NOTE 2.1.4 REVENUS DES TITRES À REVENU VARIABLE

(En M EUR) 2023 2022


Dividendes sur actions et autres titres à revenu variable 14 17
Dividendes sur titres de participation et autres titres à long terme 3 543 2 799
TOTAL 3 557 2 816

Les dividendes perçus sur le portefeuille de transaction sont classés en « Gains net sur opérations liées aux portefeuilles de négociation, de
placement et assimilés ».

NOTE 2.1.5 GAINS NETS SUR OPÉRATIONS LIÉES AUX PORTEFEUILLES DE NÉGOCIATION, DE PLACEMENT
ET ASSIMILÉS

(En M EUR) 2023 2022


Résultat net sur portefeuille de négociation 3 137 6 176
Résultat net des opérations sur titres de transaction(1) 11 119 (11 130)
Résultat sur instruments financiers à terme(2) (8 696) 18 538
Résultat net des opérations de change 714 (1 232)
Résultat net sur titres de placement (166) (190)
Plus‑values de cession 135 500
Moins‑values de cession (407) (427)
Dotations aux dépréciations (164) (531)
Reprises de dépréciations 270 268
TOTAL 2 971 5 986
(1) Y compris dividendes perçus sur le portefeuille de transaction pour 1 906 millions d’euros.
(2) Dont, en 2023, 139 millions d’euros de charges afférentes à la correction du montant des frais de gestion futurs des contrats à terme de taux d’intérêt du portefeuille
de transaction comptabilisés, qui n’avait pas été correctement évalué en 2022.

649
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

NOTE 2.1.6 GAINS OU PERTES SUR ACTIFS IMMOBILISÉS

PRINCIPES COMPTABLES
La rubrique « Gains ou pertes sur actifs immobilisés » regroupe les plus ou moins‑values de cession ainsi que les dotations nettes aux
dépréciations sur titres de participation et parts dans les entreprises liées, autres titres détenus à long terme, titres d’investissement.

(En M EUR) 2023 2022


Titres d’investissement 3 -
Plus‑values nettes de cession 3 -
Dotations nettes aux dépréciations - -
Titres de participation et de filiales 2 908 (2 093)
Plus‑values de cession(1) 2 879 59
Moins‑values de cession(1) (64) (2 686)
Dotations aux dépréciations(2) (38) (356)
Reprises de dépréciations(2) 131 890
Subventions versées à des filiales - -
Résultat net sur immobilisations d’exploitation (cf. Note 7.2) 2 14
TOTAL 2 913 (2 079)
(1) Au 31 décembre 2023, la principale sortie concerne la fusion de Crédit du Nord dans Société Générale Paris pour +2 848 millions d’euros.
(2) Les dotations et reprises concernent principalement les entreprises liées (cf. Note 2.1.2 « Parts dans les entreprises liées »).

650
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 2.2 Opérations sur les instruments financiers à terme

PRINCIPES COMPTABLES
Les opérations sur instruments financiers à terme de taux, de change ou d’actions sont conclues dans le cadre d’opérations de couverture ou
de marché.
Les engagements nominaux sur les instruments financiers à terme sont présentés sur une ligne unique au hors bilan. Ce montant représente le
volume des opérations en cours ; il ne reflète ni le risque de marché, ni le risque de contrepartie qui leur sont associés. Les dérivés de crédit
achetés à titre de couverture du risque de crédit sur des actifs financiers non évalués à leur valeur de marché sont quant à eux classés et
traités comme des engagements de garanties reçus.
Plusieurs cas sont à distinguer en ce qui concerne la comptabilisation des résultats afférents aux instruments financiers à terme :
Opérations de couverture
Les pertes et gains relatifs aux instruments financiers à terme utilisés à titre de couverture affectée identifiés comme tels dès l’origine et
permettant de réduire le risque de variation de prix ou de taux d’intérêt affectant l’élément ou l’ensemble homogène d’éléments couverts,
sont constatés dans les résultats de manière symétrique à la prise en compte des produits et charges sur les éléments couverts. S’ils
concernent des instruments de taux d’intérêt, ils sont comptabilisés dans la même rubrique que les produits et charges sur les éléments
couverts, en Intérêts et produits assimilés ou Intérêts et charges assimilées. S’ils concernent des instruments autres que de taux (instruments
sur actions, indices boursiers, de change, etc.), ils sont comptabilisés dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de
placement et assimilés ».
Les charges et produits relatifs aux instruments financiers à terme ayant pour objet de couvrir et de gérer un risque global de taux sont inscrits
prorata temporis en compte de résultat conformément aux règles comptables applicables. Ils sont inscrits dans les rubriques « Gains nets sur
opérations liées aux portefeuilles de négociation ».
Opérations de marché
Les opérations de marché incluent :
W des instruments négociés sur un marché organisé ou assimilé, ainsi que des instruments (tels que les dérivés de crédit, options
complexes, etc.) qui, bien que négociés de gré à gré sur des marchés moins liquides, sont inclus dans des portefeuilles de transaction ;
W certains instruments de dettes intégrant une composante d’instrument financier à terme dès lors que ce classement reflète de manière
plus appropriée les résultats et risques associés.
Ces opérations sont évaluées par référence à leur valeur de marché à la date de clôture. Lorsque ces instruments financiers ne sont pas cotés
sur des marchés actifs, cette valeur est généralement déterminée à partir de modèles internes. Ces valorisations sont corrigées le cas échéant
d’une décote (Réserve policy) déterminée en fonction des instruments concernés et des risques associés et intégrant :
W une valorisation prudente de l’ensemble des instruments, quelle que soit la liquidité du marché ;
W une réserve estimée en fonction de la taille de la position et destinée à couvrir le risque d’emprise ;
W une correction au titre de la moindre liquidité des instruments et des risques de modèles dans le cas des produits complexes ainsi que des
opérations traitées sur des marchés moins liquides (car récents ou plus spécialisés).
Ces valorisations tiennent également compte, pour les instruments financiers à terme de taux d’intérêt négociés de gré à gré, des risques de
contrepartie et de la valeur actualisée des frais de gestion futurs.
Les gains ou pertes correspondants sont directement portés dans les résultats de l’exercice, qu’ils soient latents ou réalisés. Ils sont inscrits au
compte de résultat dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation ».
Les pertes ou profits relatifs à certains contrats conclus dans le cadre notamment des activités de Trésorerie gérées par la salle des marchés
afin, le cas échéant, de bénéficier de l’évolution des taux d’intérêt, sont enregistrés dans les résultats au dénouement des contrats ou prorata
temporis, selon la nature de l’instrument. En fin d’exercice, les pertes latentes éventuelles font l’objet d’une provision pour risques dont la
contrepartie est enregistrée dans les rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation ».

651
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

NOTE 2.2.1 ENGAGEMENTS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS (NOTIONNELS)

Total
Opérations de gestion Opérations
(En M EUR) de positions de couverture 31.12.2023 31.12.2022
Opérations fermes 12 805 395 19 158 12 824 553 12 161 938
Opérations sur marchés organisés 3 178 572 123 3 178 695 3 036 439
Contrats à termes de taux d’intérêt 765 381 - 765 381 776 802
Contrats à terme de change 2 122 505 - 2 122 505 1 932 872
Autres contrats à terme 290 686 123 290 809 326 765
Opérations de gré à gré 9 626 823 19 035 9 645 858 9 125 499
Swaps de taux d’intérêt 7 354 732 18 840 7 373 572 7 169 836
Swaps financiers de devises 1 277 267 195 1 277 462 1 144 067
Forward Rate Agreement (FRA) 972 883 - 972 883 787 632
Autres 21 941 - 21 941 23 964
Opérations conditionnelles 3 868 559 706 3 869 265 3 687 488
Options de taux d’intérêt 1 941 993 - 1 941 993 1 781 146
Options de change 585 157 706 585 863 565 846
Options sur actions et indices 1 239 147 - 1 239 147 1 096 715
Autres options 102 262 - 102 262 243 781
TOTAL 16 673 954 19 864 16 693 818 15 849 426

NOTE 2.2.2 JUSTE VALEUR DES OPÉRATIONS QUALIFIÉES DE COUVERTURE

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Opérations fermes (3 719) (5 079)
Opérations sur marchés organisés (24) (14)
Contrats à terme de taux d’intérêt - -
Contrats à terme de change - -
Autres contrats à terme (24) (14)
Opérations de gré à gré (3 695) (5 065)
Swaps de taux d’intérêt (3 785) (5 165)
Swaps financiers de devises 90 100
Forward Rate Agreements (FRA) - -
Autres - -
Opérations conditionnelles - -
TOTAL(1) (3 719) (5 079)
(1) Une valeur positive représente une créance nette et une valeur négative une dette nette.

NOTE 2.2.3 ÉCHÉANCE DES ENGAGEMENTS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS DÉRIVÉS (NOTIONNELS)

(En M EUR) Jusqu’à 3 mois De 3 mois à 1 an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans Total


Opérations fermes 2 362 011 3 084 504 3 712 338 3 665 700 12 824 553
Opérations sur marchés organisés 1 525 681 970 578 247 454 434 982 3 178 695
Opérations de gré à gré 836 330 2 113 926 3 464 884 3 230 718 9 645 858
Opérations conditionnelles 886 270 984 481 1 266 950 731 564 3 869 265
TOTAL 3 248 281 4 068 985 4 979 288 4 397 264 16 693 818

652
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 2.3 Prêts et créances

PRINCIPES COMPTABLES
Les créances sur les établissements de crédit et la clientèle sont ventilées d’après leur durée initiale ou la nature des concours : créances à vue
(comptes ordinaires et opérations au jour le jour) et créances à terme pour les établissements de crédit, créances commerciales, comptes
ordinaires et autres concours à la clientèle. Ces créances intègrent les crédits consentis ainsi que les opérations de pension, matérialisées par
des titres ou des valeurs, effectuées avec ces agents économiques.
Seules les dettes et créances répondant aux conditions suivantes ont fait l’objet d’une compensation comptable au bilan : même contrepartie,
exigibilité et devise identiques, même entité de comptabilisation, et existence d’une lettre de fusion de comptes.
Les intérêts courus non échus sur les créances sont portés en comptes de créances rattachées en contrepartie du compte de résultat dans les
rubriques « Produits et charges d’intérêts et assimilés ».
Les commissions reçues et les coûts marginaux de transaction encourus à l’occasion de l’octroi de prêts (honoraires et commissions versés aux
apporteurs d’affaires, frais de dossier) sont assimilés à des intérêts et sont étalés en résultat sur la durée de vie effective des prêts.
Les engagements par signature comptabilisés au hors‑bilan correspondent à des engagements irrévocables de concours en trésorerie et à des
engagements de garantie qui n’ont pas donné lieu à des mouvements de fonds.
Dès lors qu’un engagement est porteur d’un risque de crédit avéré rendant probable la non‑perception par Société Générale de tout ou partie
des sommes dues au titre des engagements souscrits par la contrepartie conformément aux dispositions contractuelles initiales, nonobstant
l’existence de garantie, l’encours afférent est classé en encours douteux. En tout état de cause, le déclassement en encours douteux est
effectué s’il existe un ou plusieurs impayés depuis trois mois au moins (six mois pour les créances immobilières et neuf mois pour les créances
sur des collectivités locales), ou si indépendamment de l’existence de tout impayé on peut conclure à l’existence d’un risque avéré, ou s’il
existe des procédures contentieuses.
Pour un débiteur donné, le classement d’un encours en créances douteuses entraîne, par contagion, un classement identique de l’ensemble
des encours et engagements sur ce débiteur, nonobstant l’existence de garantie.
Les encours douteux donnent lieu à la constitution de dépréciations pour créances douteuses ou de provisions sur engagements douteux à
hauteur des pertes probables (cf. Note 2.6).
Restructurations de prêts et créances
Une restructuration pour difficultés financières d’un actif financier classé dans les rubriques « Créances sur les établissements de crédit » et
« Opérations avec la clientèle » est une modification contractuelle du montant, de la durée ou des conditions financières de la transaction
initiale acceptées par Société Générale en raison des difficultés financières et de l’insolvabilité de l’emprunteur (que cette insolvabilité soit
avérée ou à venir de façon certaine en l’absence de restructuration) et qui n’auraient pas été envisagées dans d’autres circonstances. Les actifs
financiers ainsi restructurés sont classés en encours dépréciés et les clients emprunteurs sont considérés en défaut.
Ces classements sont maintenus pendant une période minimale d’un an et au‑delà tant que Société Générale a une incertitude sur la capacité
des emprunteurs à honorer leurs engagements. En date de restructuration, la valeur comptable de l’actif financier restructuré est réduite pour
être ramenée au montant actualisé au Taux d’intérêt effectif d’origine des nouveaux flux futurs de trésorerie estimés recouvrables. Cette perte
est enregistrée en Coût du risque dans le compte de résultat.
Les prêts et créances ayant fait l’objet de renégociations commerciales telles que décrites ci‑après sont exclus des encours restructurés. Les
prêts et créances peuvent faire l’objet de renégociations commerciales en l’absence de toute difficulté financière ou insolvabilité du client
emprunteur. Ces opérations concernent alors des clients pour lesquels Société Générale accepte de renégocier la dette dans le but de
conserver ou de développer une relation commerciale, dans le respect des règles d’octroi en vigueur et sans aucun abandon de capital ou
d’intérêts courus.
Les prêts et créances ainsi renégociés sont décomptabilisés en date de renégociation et les nouveaux prêts, contractualisés aux conditions
ainsi renégociées, leur sont substitués au bilan à cette même date. Ces nouveaux prêts sont ultérieurement évalués au coût amorti sur la base
du Taux d’intérêt effectif découlant des nouvelles conditions contractuelles et intégrant les commissions de renégociation facturées le cas
échéant au client.

653
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

NOTE 2.3.1 PRÊTS ET CRÉANCES SUR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Comptes et prêts à vue 5 259 5 448
Comptes ordinaires 4 652 4 571
Prêts et comptes au jour le jour 607 877
Valeurs reçues en pension au jour le jour - -
Comptes et prêts à terme 214 360 211 336
Prêts et comptes à terme 84 078 94 231
Titres reçus en pension 129 032 115 479
Prêts subordonnés et participatifs 548 989
Valeurs reçues en pension à terme - -
Créances rattachées 702 637
Prêts et créances sur les établissements de crédit avant dépréciations 219 619 216 784
Dépréciations (18) (34)
TOTAL(1)(2) 219 601 216 750
(1) Au 31 décembre 2023, le montant des créances douteuses s’élève à 37 millions d’euros (dont 10 millions d’euros de créances douteuses compromises) contre
64 millions d’euros au 31 décembre 2022 (dont 27 millions d’euros de créances douteuses compromises).
(2) Dont créances concernant les entreprises liées : 81 410 millions d’euros au 31 décembre 2023 contre 92 322 millions d’euros au 31 décembre 2022.

NOTE 2.3.2 OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE

Effets de
(En M EUR) 31.12.2023 01.01.2023 la fusion 31.12.2022
Comptes ordinaires débiteurs 26 634 48 507 1 733 46 774
Créances commerciales 1 469 1 659 227 1 432
Autres concours à la clientèle(1)(2)(3) 346 106 366 205 50 670 315 535
Valeurs reçues en pension 84 246 246
Titres reçus en pension 149 495 132 082 132 082
Créances rattachées 1 937 1 730 145 1 585
Opérations avec la clientèle avant dépréciation 525 725 550 429 52 775 497 654
Dépréciations (2 556) (2 628) (616) (2 012)
TOTAL(4)(5) 523 169 547 801 52 159 495 642
(1) Dont créances remises en garantie de passif : 89 869 millions d’euros (89 132 millions d’euros au 31 décembre 2022). Parmi ces créances 12 087 millions d’euros sont
éligibles au refinancement de la Banque de France au 31 décembre 2023 (8 529 millions d’euros au 31 décembre 2022).
(2) Dont prêts participatifs : 3 703 millions d’euros au 31 décembre 2023 (2 241 millions d’euros au 31 décembre 2022).
(3) Au 31 décembre 2023, le montant des créances douteuses s’élève à 7 404 millions d’euros (dont 3 240 millions d’euros de créances douteuses compromises) contre
5 517 millions d’euros (dont 2 097 millions d’euros de créances douteuses compromises) au 31 décembre 2022.
(4) Dont créances concernant les entreprises liées : 131 772 millions d’euros au 31 décembre 2023 (136 988 millions d’euros au 31 décembre 2022).
(5) Dont crédits restructurés : 4 346 millions d’euros au 31 décembre 2023 contre 4 138 millions d’euros au 31 décembre 2022.

654
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

Le détail des Autres concours à la clientèle se décompose comme suit :

Effets de
(En M EUR) 31.12.2023 01.01.2023 la fusion 31.12.2022
Crédits de trésorerie 100 030 109 332 10 599 98 733
Crédits à l’exportation 11 661 12 929 9 12 920
Crédits d’équipement 64 043 61 866 10 197 51 669
Crédits à l’habitat 92 003 100 809 28 297 72 512
Opérations de location financement - -
Autres crédits à la clientèle 78 369 81 269 1 568 79 701
TOTAL 346 106 366 205 50 670 315 535

NOTE 2.3.3 ENGAGEMENTS PAR SIGNATURE DONNÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Engagements de financement 326 102 306 565
En faveur d’établissements de crédit 99 370 84 295
En faveur de la clientèle 226 732 222 270
Engagements de garantie 223 514 233 347
D’ordre d’établissements de crédit 118 778 110 203
D’ordre de la clientèle 104 736 123 144

Les engagements par signature donnés concernent des engagements donnés aux entreprises liées pour 84 803 millions d’euros au 31 décembre 2023
(85 489 millions d’euros au 31 décembre 2022).

NOTE 2.3.4 TITRISATION

PRINCIPES COMPTABLES
Les prêts ou créances cédés par Société Générale à un organisme de titrisation (fonds commun de titrisation, société de titrisation ou
organismes étrangers équivalents) cessent de figurer à son actif et une plus ou moins‑value de cession est enregistrée en résultat pour la
différence entre le prix de vente et la valeur comptable des prêts ou créances cédés.
Si la cession est assortie d’une convention de surdimensionnement, Société Générale inscrit à son actif, parmi les prêts et créances, une
créance pour un montant égal à la fraction de la valeur de cession correspondant au supplément de prêts ou créances cédés.
Les parts ordinaires émises par l’organisme de titrisation cessionnaire et acquises ou souscrites par Société Générale sont enregistrées en
Titres de transaction, en Titres de placement, ou en Titres d’investissement selon l’intention de gestion.
Les parts spécifiques, parts subordonnées et autres instruments financiers émis par l’organisme de titrisation cessionnaire et acquis ou
souscrits par Société Générale à titre de garantie pour l’organisme sont comptabilisés parmi les Titres d’investissement (cf. Note 2.1).
Lorsque Société Générale constitue auprès de l’organisme de titrisation cessionnaire un dépôt de garantie en espèces destiné à supporter les
pertes consécutives à la défaillance des débiteurs des prêts et créances cédés, elle enregistre ce dépôt à son actif dans la rubrique « Autres
actifs et comptes de régularisation » en tant que créance sur l’organisme de titrisation, sous réserve que le reliquat éventuel de ce dépôt lui
soit attribué lors de la liquidation de l’organisme de titrisation.
Lorsque la garantie donnée par Société Générale prend la forme d’un engagement par signature, celui‑ci est enregistré au hors‑bilan parmi les
engagements de garantie donnés d’ordre de la clientèle ou d’ordre d’établissements de crédit, selon le cas.

Le 24 février 2022, Société Générale a réalisé une nouvelle opération de En date du 27 janvier 2023, un achat complémentaire d’obligations a
titrisation visant à substituer à l’actif du bilan, des obligations éligibles été effectué dans le cadre de cette opération de titrisation pour un
comme garantie des opérations de refinancement de l’Eurosystème à montant de 3 410 millions d’euros.
des crédits à l’habitat. Dans ce contexte, Société Générale a cédé
Au 31 décembre 2023, ces obligations figurent à l’actif du bilan pour un
10 625 millions d’euros de crédits à l’habitat à un fonds commun de
total de 11 605 millions d’euros à la suite de l’amortissement partiel
titrisation. Pour en financer l’acquisition, le fonds a émis des
des crédits à l’habitat sous‑jacents.
obligations qui ont été intégralement souscrites par Société Générale.

655
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

NOTE 2.4 Dettes

PRINCIPES COMPTABLES
Les dettes envers les établissements de crédit et la clientèle sont ventilées d’après leur durée initiale ou la nature de ces dettes : dettes à vue
(dépôts à vue, comptes ordinaires) et dettes à terme pour les établissements de crédit, comptes d’épargne à régime spécial et autres dépôts
pour la clientèle. Ces dettes intègrent les opérations de pension, matérialisées par des titres ou des valeurs, effectuées avec ces agents
économiques.
Les intérêts courus sur ces dettes sont portés en comptes de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat.

NOTE 2.4.1 DETTES ENVERS LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Dettes à vue 26 541 24 327
Dépôts et comptes ordinaires 26 541 24 327
Valeurs données en pension au jour le jour - -
Dettes à terme 192 989 212 249
Emprunts et comptes à terme 192 989 212 249
Valeurs données en pension à terme - -
Dettes rattachées 2 285 732
Titres donnés en pension 113 860 103 440
TOTAL 335 675 340 748

Les dettes concernant les entreprises liées s’élèvent à 121 121 millions crédits observées sur une nouvelle période de référence courant du
d’euros au 31 décembre 2023 (125 274 millions d’euros au 31 décembre 1er octobre 2020 au 31 décembre 2021.
2022).
Société Générale a souscrit aux emprunts TLTRO III au travers de
La Banque Centrale Européenne (BCE) a lancé en 2019 une troisième tirages trimestriels échelonnés entre décembre 2019 et
série d’opérations ciblées de refinancement à long terme (Targeted décembre 2021. À la suite des remboursements anticipés intervenus
Longer‑Term Refinancing Operations – TLTRO) dans l’objectif de sur l’exercice 2023 pour un montant de 28,7 milliards d’euros, le
maintenir des conditions de crédit favorables dans la zone euro. montant résiduel des emprunts TLTRO au passif du bilan s’élève à
Comme pour les deux précédents dispositifs, le niveau de 24 milliards d’euros au 31 décembre 2023, dont 4 milliards d’euros
rémunération de ces emprunts dépend de la performance des apportés par le Crédit du Nord.
établissements bancaires emprunteurs en matière d’octroi de crédits à
Au 31 décembre 2021, Société Générale avait déjà atteint les objectifs
leur clientèle de ménages (hors prêts immobiliers) et d’entreprises
de stabilité des encours de prêts lui permettant de bénéficier du taux
(hors institutions financières) ; en fonction de ces performances, les
d’intérêt réduit ainsi que des deux bonifications additionnelles
établissements emprunteurs peuvent bénéficier d’un taux d’intérêt
temporaires appliquées respectivement sur la période du 24 juin 2020
réduit ainsi que d’une bonification additionnelle temporaire applicable
au 23 juin 2021 et du 24 juin 2021 au 23 juin 2022. Les bonifications
sur la période du 24 juin 2020 au 23 juin 2021 (réduction de 50 points
additionnelles ont été prises en compte pour déterminer le montant
de base du taux moyen de la facilité de dépôt avec un taux plancher
des intérêts reconnus en résultat au titre des emprunts TLTRO.
fixé à -1%). Ces opérations TLTRO III ont été conduites
trimestriellement entre septembre 2019 et décembre 2021, soit un total Le 27 octobre 2022, la BCE a modifié les modalités de calcul du taux
de 10 tirages possibles. La maturité de chaque opération est de trois d’intérêt relatif à la dernière période du TLTRO III. Ces nouvelles
ans, assortie d’une option de remboursement anticipé. Certaines modalités de calcul ont été appliquées à compter du 23 novembre
modalités ont été modifiées en mars 2020, en particulier les objectifs 2022. Au 31 décembre 2023, le coût total des emprunts TLTRO intégrant
de production de crédit, les conditions de taux et la limite de tirage, les intérêts et bonifications s’établit donc entre 1,40% et 3,10% en
afin de renforcer davantage le soutien à l’octroi de prêts au moment où fonction des dates de tirage. Au titre de l’exercice 2023, le montant total
débutait la crise Covid‑19. En janvier 2021, la BCE a décidé de proroger des intérêts et charges assimilés enregistrés au titre des emprunts
la bonification additionnelle temporaire sur la période du 24 juin 2021 TLTRO s’élèvent à 1,2 milliard d’euros.
au 23 juin 2022 sous réserve des performances en matière d’octroi de

656
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 2.4.2 OPÉRATIONS AVEC LA CLIENTÈLE

Effets de
(En M EUR) 31.12.2023 01.01.2023 la fusion 31.12.2022
Comptes d’épargne à régime spécial 62 958 67 040 12 003 55 037
À vue 46 166 47 900 9 293 38 607
À terme 16 792 19 140 2 710 16 430
Autres dépôts clientèle à vue 187 650 216 802 35 267 181 535
Sociétés et entrepreneurs individuels 82 326 133 680 21 527 112 153
Particuliers 49 482 53 899 11 292 42 607
Clientèle financière 44 925 21 060 14 21 046
Autres 10 917 8 163 2 434 5 729
Autres dépôts clientèle à terme 218 204 201 894 5 364 196 530
Sociétés et entrepreneurs individuels 90 255 75 739 4 834 70 905
Particuliers 4 633 1 119 311 808
Clientèle financière 113 176 113 413 33 113 380
Autres 10 140 11 623 186 11 437
Dettes rattachées 2 057 1 130 11 1 119
Titres donnés en pension à la clientèle 132 391 116 015 116 015
TOTAL 603 260 602 881 52 645 550 236

Les opérations avec la clientèle concernent les entreprises liées pour 125 533 millions d’euros au 31 décembre 2023 (137 465 millions d’euros au
31 décembre 2022).

NOTE 2.4.3 DETTES REPRÉSENTÉES PAR UN TITRE

PRINCIPES COMPTABLES
Les dettes représentées par un titre sont ventilées par supports : bons de caisse, titres du marché interbancaire et titres de créances
négociables, titres obligataires et assimilés, à l’exclusion des titres subordonnés classés parmi les dettes subordonnées.
Les intérêts courus à verser attachés à ces titres sont portés dans un compte de dettes rattachées en contrepartie du compte de résultat. Les
primes d’émission ou de remboursement des emprunts obligataires sont amorties de manière linéaire ou financière sur la durée de vie des
emprunts concernés. La charge correspondante est inscrite en charges d’intérêts dans la rubrique « Intérêts et charges assimilées » du compte
de résultat.
Les frais d’émission d’emprunts obligataires encourus dans l’exercice sont enregistrés en totalité dans les charges de ce même exercice, dans
la rubrique « Intérêts et charges assimilées » du compte de résultat.

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Bons de caisse - -
Emprunts obligataires - -
Titres du marché interbancaire et titres de créances négociables 141 030 119 023
Dettes rattachées 1 278 590
TOTAL 142 308 119 613

Les dettes concernant les entreprises liées s’élèvent à 321 millions d’euros au 31 décembre 2023 (341 millions d’euros au 31 décembre 2022).

657
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

NOTE 2.4.4 ENGAGEMENTS PAR SIGNATURE REÇUS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Engagements de financement reçus d’établissements de crédit 68 683 85 354
Engagements de garantie reçus d’établissements de crédit 74 541 62 807

Les engagements reçus d’entreprises liées s’élèvent à 8 042 millions d’euros au 31 décembre 2023 (10 517 millions d’euros au 31 décembre 2022).

NOTE 2.5 Produits et charges d’intérêts

PRINCIPES COMPTABLES
Les produits et charges d’intérêts sont comptabilisés dans le compte de résultat en Intérêts et produits assimilés et Intérêts et charges
assimilées pour tous les instruments financiers évalués au coût amorti en utilisant la méthode du Taux d’intérêt effectif. Les intérêts négatifs
sont répartis en déduction des comptes de produits et charges d’intérêts correspondant à ces instruments.
Le Taux d’intérêt effectif est le taux qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de trésorerie futurs sur la durée de vie
prévue de l’instrument financier de manière à obtenir la valeur comptable nette de l’actif ou du passif financier. Le calcul de ce taux prend en
considération les flux de trésorerie estimés sur la base des modalités contractuelles de l’instrument financier sans tenir compte des pertes sur
crédit futures et il inclut par ailleurs les commissions payées ou reçues entre les parties au contrat dès lors qu’elles sont assimilables à des
intérêts, les coûts de transaction directement rattachables ainsi que toutes les primes et décotes.
Dès qu’un actif financier ou un groupe d’actifs financiers similaires a été déprécié à la suite d’une perte de valeur, les produits d’intérêts
ultérieurs sont comptabilisés sur la base du Taux d’intérêt effectif utilisé pour actualiser les flux de trésorerie futurs en vue d’évaluer la perte
de valeur.
Par ailleurs, hormis celles relatives aux avantages du personnel, les provisions inscrites au passif du bilan génèrent comptablement des
charges d’intérêts calculées sur la base du taux d’intérêt utilisé pour actualiser le montant attendu de la sortie de ressources.

2023 2022
(En M EUR) Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations avec les établissements de crédit 14 885 (12 790) 2 095 3 136 (3 143) (7)
Opérations avec les banques centrales, les comptes
courants postaux et les établissements de crédit(1) 10 147 (8 328) 1 819 2 178 (1 934) 244
Titres et valeurs reçus en pension 4 738 (4 462) 276 958 (1 209) (251)
Opérations avec la clientèle 20 929 (17 647) 3 282 10 429 (7 127) 3 302
Créances commerciales 20 - 20 16 - 16
Autres concours à la clientèle 13 984 - 13 984 8 428 - 8 428
Comptes ordinaires débiteurs 1 549 - 1 549 479 - 479
Comptes d’épargne à régime spécial - (1 293) (1 293) - (469) (469)
Autres dettes envers la clientèle - (10 535) (10 535) - (5 131) (5 131)
Titres et valeurs reçus/donnés en pension 5 376 (5 819) (443) 1 506 (1 527) (21)
Obligations et autres titres à revenu fixe 5 453 (7 416) (1 963) 2 401 (3 576) (1 175)
Autres produits d’intérêts et charges assimilées 2 466 (3 640) (1 174) 2 407 (3 318) (911)
TOTAL 43 733 (41 493) 2 240 18 373 (17 164) 1 209
(1) En 2022, Les intérêts alors négatifs des emprunts TLTRO sont enregistrés en déduction des charges parmi les Opérations avec les banques centrales, les comptes
courants postaux et les établissements de crédit. (cf. Note 2.4).

658
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

Le détail des autres concours à la clientèle se décompose comme suit :

(En M EUR) 2023 2022


Crédits de trésorerie 4 895 2 364
Crédits à l’exportation 536 323
Crédits d’équipement 1 823 935
Crédits à l’habitat 1 561 1 097
Autres crédits à la clientèle 5 169 3 709
TOTAL 13 984 8 428

NOTE 2.6 Dépréciations et provisions


NOTE 2.6.1 DÉTAIL DES PROVISIONS

PRINCIPES COMPTABLES
Au passif du bilan, le poste « Provisions » regroupe les provisions pour risque de crédit, les provisions sur les comptes et plans d’épargne
logement, les provisions sur instruments financiers à terme, les provisions sur avantages du personnel, les provisions fiscales et les provisions
pour litiges.

Stock au Effets de Change et Stock au


(En M EUR) 31.12.2022 la fusion Dotations Reprises reclassements 31.12.2023
Provisions pour risque de crédit (cf. Note 2.6.2.2) 1 864 297 1 088 (1 229) (2) 2 018
Provisions sur engagement liés aux comptes et plans
d’épargne logement 108 12 - (8) - 112
Provisions pour instruments financiers à terme
(cf. Note 2.6.4) 5 282 27 1 594 (1 886) (340) 4 677
Provisions sur avantages du personnel 1 717 135 462 (384) 8 1 939
Provisions fiscales (cf. Note 5.2) 12 - - (1) - 11
Autres provisions pour risques et charges(1) 1 222 43 240 (530) (8) 967
TOTAL 10 205 514 3 384 (4 038) (342) 9 723
(1) Y compris les provisions pour litiges juridiques, amendes, pénalités et litiges commerciaux.

NOTE 2.6.2 DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT

CRISES GÉOPOLITIQUES ET CONTEXTE Par ailleurs, compte tenu du contexte géopolitique lié à la guerre en
MACROÉCONOMIQUE Ukraine, l’ensemble des contreparties russes de Société Générale
(1,1 milliard d’euros au 31 décembre 2022) avait été classé en encours
Société Générale a révisé en 2023 les paramètres utilisés dans les dégradés dès le début du conflit. Le montant de ces encours au
modèles d’estimation des dépréciations et provisions pour risque de 31 décembre 2023 s’élève à 0,8 milliard d’euros. Une analyse
crédit, sur la base des scénarios macroéconomiques actualisés, qui complémentaire a également permis d’identifier au sein de cette
tiennent compte des évolutions économiques récentes ainsi que des population, et ce depuis le début de la guerre en Ukraine, les encours
impacts du contexte géopolitique actuel (cf. Note 1). Les ajustements nécessitant un transfert en encours douteux (0,2 milliard d’euros). Le
de modèles et post‑modèles ont également été mis à jour afin de tenir montant des provisions et dépréciations pour risque de crédit sur ces
compte des incertitudes liées au contexte macroéconomique et encours s’élève à 131 millions d’euros au 31 décembre 2023, dont
géopolitique. 28 millions d’euros sur les encours transférés en encours douteux
(259 millions d’euros au 31 décembre 2022, dont 73 millions d’euros sur
les encours transférés en encours douteux).

659
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

AJUSTEMENTS MIS EN PLACE EN COMPLÉMENT DE Lors de la révision de ces ajustements et lorsque cela
L’APPLICATION DES MODÈLES est compatible avec l’horizon de provisionnement,
une analyse qualitative de l’éventuel impact des
Pour mieux refléter la dégradation du risque de crédit sur certains risques climatiques dans la détermination des
portefeuilles ou secteurs d’activités, Société Générale a mis à jour les dépréciations et provisions pour risque de crédit a été
ajustements existants en complément de l’application des modèles, intégrée (cf. section « Prise en compte de l’environnement dans le
tels que les ajustements sectoriels et les ajustements lors de dispositif de gestion des risques » du chapitre 4 du Document
l’utilisation de modèles simplifiés. d’enregistrement universel).
Les ajustements sectoriels permettent de mieux anticiper le cycle de L’ajustement relatif au critère additionnel de transfert en encours
défaut ou de reprise de certains secteurs dont l’activité est cyclique et dégradés qui avait été mis en place en 2020 à la suite de la crise
qui ont fait l’objet de pics de défaut par le passé ou qui sont Covid‑19 a été supprimé au 31 décembre 2023.
particulièrement exposés aux crises actuelles et dont l’exposition de la
Banque dépasse un seuil revu et fixé tous les ans par la Direction des
risques.

NOTE 2.6.2.1 DÉPRÉCIATIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT

PRINCIPES COMPTABLES
Le montant de la dépréciation pour créances douteuses est égal à la différence entre la valeur brute comptable de l’actif et la valeur actualisée
des flux futurs de trésorerie estimés recouvrables en tenant compte de l’effet des garanties, actualisée au Taux d’intérêt effectif d’origine des
créances. Par ailleurs, le montant des dépréciations ne peut être inférieur aux intérêts enregistrés sur les encours douteux et non encaissés.
Les effets des garanties financières visant à indemniser les pertes subies sur un portefeuille de prêts donné sont enregistrés au sein des
dépréciations d’actifs.
Les dotations et reprises de dépréciations, les pertes sur créances irrécupérables et les récupérations sur créances amorties, sont présentées
dans la rubrique « Coût du risque », ainsi que les reprises de dépréciations liées au passage du temps.
Les créances douteuses peuvent être reclassées en encours sains lorsque le risque de crédit avéré est définitivement levé et lorsque les
paiements ont repris de manière régulière pour les montants correspondant aux échéances contractuelles d’origine. De même les créances
douteuses ayant fait l’objet d’une restructuration peuvent être reclassées en encours sains. Au moment de la restructuration, tout écart entre
l’actualisation des flux contractuels initialement attendus et l’actualisation des flux futurs attendus de capital et d’intérêts issus de la
restructuration au Taux d’intérêt effectif d’origine fait l’objet d’une décote.
La décote constatée lors d’une restructuration de créance est enregistrée en Coût du risque. Pour les créances restructurées inscrites en
encours sains, cette décote est réintégrée dans la marge d’intérêt sur la durée de vie des créances concernées.
Lorsque les conditions de solvabilité d’un débiteur sont telles qu’après une durée raisonnable de classement dans les encours douteux le
reclassement d’une créance en encours sain n’est plus prévisible, cette créance est spécifiquement identifiée comme encours douteux
compromis. Cette identification intervient à la déchéance du terme ou à la résiliation du contrat et en tout état de cause un an après la
classification en encours douteux, à l’exception des créances douteuses pour lesquelles les clauses contractuelles sont respectées et de celles
assorties de garanties permettant leur recouvrement. Sont également considérées comme créances douteuses compromises, les créances
restructurées pour lesquelles le débiteur n’a pas respecté les échéances fixées.

Par autres
soldes du
Stock au Effets de la Par coût net compte de Reprises Change et Stock au
(En M EUR) 31.12.2022 fusion du risque résultat utilisées reclassements 31.12.2023
Établissements de crédit 34 - - - (17) - 17
Crédits à la clientèle 2 012 616 446 - (432) (86) 2 556
Autres actifs 84 - 14 - - (2) 96
TOTAL(1) 2 130 616 460 - (449) (88) 2 669
(1) Dont dépréciations sur encours douteux compromis : 2 081 millions d’Euros.

660
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 2.6.2.2 PROVISIONS POUR RISQUE DE CRÉDIT

PRINCIPES COMPTABLES
Provisions sur engagements hors bilan (provisions sur engagements par signature)
Les provisions sur engagements hors bilan représentent les pertes probables encourues par Société Générale à la suite de l’identification d’un
risque avéré de crédit sur un engagement hors bilan de financement ou de garantie qui ne serait pas considéré comme un instrument dérivé ni
désigné comme actif financier à la juste valeur par résultat.
Provisions collectives pour risque de crédit
Sans attendre qu’un risque de crédit avéré ait individuellement affecté une ou plusieurs créances ou engagements et afin de fournir une
meilleure information au regard de son activité, Société Générale comptabilise une provision pour risque de crédit sur les encours sains non
dégradés, à hauteur des pertes de crédit que Société Générale s’attend à subir à l’horizon d’un an.
Les pertes de crédit à un an sont évaluées en prenant en considération les données historiques et la situation présente. Le montant de la
provision est ainsi égal à la valeur actualisée des pertes de crédit attendues en tenant compte de la probabilité de survenance d’un événement
de défaut au cours de l’année qui suit et, le cas échéant, de l’effet des garanties appelées ou susceptibles de l’être.
Par ailleurs, l’identification, au sein d’un portefeuille homogène, d’une dégradation significative du risque de crédit sur un ensemble
d’instruments financiers donne lieu à l’enregistrement d’une provision à hauteur des pertes de crédit que Société Générale s’attend à subir à
maturité sur ces instruments.
Les pertes de crédit à maturité sont évaluées en prenant en considération les données historiques, la situation présente ainsi que des
prévisions raisonnables d’évolution de la conjoncture économique et des facteurs macroéconomiques pertinents jusqu’à la maturité des
instruments. Le montant de la provision est ainsi égal à la valeur actualisée des pertes de crédit attendues en tenant compte de la probabilité
de survenance d’un événement de défaut sur la durée de vie des instruments financiers concernés et, le cas échéant, de l’effet des garanties
appelées ou susceptibles de l’être.
Les variations des provisions collectives pour risque de crédit ainsi calculées sont enregistrées en Coût du risque.
Remarques concernant l’identification d’une dégradation significative du risque de crédit :
Pour identifier les encours faisant l’objet d’une provision collective pour risque de crédit, l’augmentation significative du risque de crédit est
appréciée en tenant compte de toutes les informations historiques et prospectives disponibles (scores comportementaux, indicateurs de type
« loan to value », scénarios de prévisions macroéconomiques, etc.).
L’appréciation de l’évolution du risque de crédit tient compte des éléments suivants :
W 1er critère : l’évolution de la note de la contrepartie (lorsque celle‑ci fait l’objet d’une analyse interne) et l’évolution du secteur d’activité,
des conditions macroéconomiques et du comportement de la contrepartie qui peuvent être révélateurs d’une dégradation du risque de
crédit ;
W 2e critère : l’évolution de la probabilité de défaut contrat par contrat entre la date d’ordination et la date de clôture ;
W 3e critère : l’existence d’impayés de plus de 30 jours.
La satisfaction d’un seul de ces critères suffit à provisionner un contrat sur une base collective.

661
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

Stock au Par coût net Change et Stock au


(En M EUR) 31.12.2022 du risque reclassements 31.12.2023

Provisions sur engagements hors‑bilan avec les établissements de crédits 7 (4) - 3


Provisions sur engagements hors‑bilan avec la clientèle 119 (25) 46 140
Provisions collectives sur encours sains non dégradés 436 25 97 558
Provisions collectives sur encours dégradés 1 302 (137) 152 1 317
TOTAL 1 864 (141) 295 2 018

NOTE 2.6.2.3 COÛT DU RISQUE

PRINCIPES COMPTABLES
La rubrique « Coût du risque » comprend les dotations nettes des reprises aux dépréciations et provisions pour risque de crédit, les pertes sur
créances irrécouvrables et les récupérations sur créances amorties.

(En M EUR) 2023 2022


Dotations nettes aux provisions et aux dépréciations sur créances et hors‑bilan (315) (438)
Pertes non couvertes et récupérations sur créances amorties (166) (161)
TOTAL (481) (599)
dont résultat de réévaluation sur couverture de change des provisions 3 1

NOTE 2.6.3 ENGAGEMENTS SUR LES CONTRATS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

PRINCIPES COMPTABLES
Les comptes et les Plans d’épargne‑logement proposés à la clientèle de particuliers (personnes physiques) dans le cadre de la loi n° 65‑554 du
10 juillet 1965 associent une phase de collecte de ressources sous forme d’épargne rémunérée et une phase d’emploi de ces ressources sous
forme de prêts immobiliers, cette dernière phase étant réglementairement conditionnée, et dès lors indissociable, de la phase de collecte. Les
dépôts ainsi collectés et les prêts accordés sont enregistrés au coût amorti.
Ces instruments génèrent pour Société Générale des engagements de deux natures : une obligation de prêter au client dans le futur à un taux
déterminé fixé à l’ouverture du contrat et une obligation de rémunérer l’épargne dans le futur à un taux fixé à l’ouverture du contrat pour une
durée indéterminée.
Les engagements aux conséquences défavorables pour Société Générale font l’objet de provisions présentées au passif du bilan et dont les
variations sont enregistrées en produit net bancaire au sein de la marge d’intérêts. Ces provisions ne sont relatives qu’aux seuls engagements
liés aux comptes et Plans d’épargne‑logement existants à la date de calcul de la provision.
Les provisions sont calculées sur chaque génération de Plans d’épargne‑logement d’une part, sans compensation entre les engagements
relatifs à des générations différentes de Plans d’épargne‑logement, et sur l’ensemble des comptes d’épargne‑logement qui constitue une seule
et même génération d’autre part.
Sur la phase d’épargne, les engagements provisionnables sont évalués par différence entre les encours d’épargne moyens attendus et les
encours d’épargne minimum attendus, ces deux encours étant déterminés statistiquement en tenant compte des observations historiques des
comportements effectifs des clients.
Sur la phase crédit, les engagements provisionnables incluent les encours de crédits déjà réalisés mais non encore échus à la date d’arrêté
ainsi que les crédits futurs considérés comme statistiquement probables sur la base des encours de dépôts au bilan à la date de calcul d’une
part et des observations historiques des comportements effectifs des clients d’autre part.
Une provision est constituée dès lors que les résultats futurs prévisionnels actualisés sont négatifs pour une génération donnée. Ces résultats
sont mesurés par référence aux taux offerts à la clientèle particulière pour des instruments d’épargne et de financement équivalents, en
cohérence avec la durée de vie estimée des encours et leur date de mise en place.

662
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

ENCOURS DE DÉPÔTS COLLECTES AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Plans d’épargne‑logement (PEL) 14 726 14 687
Ancienneté de moins de 4 ans 638 458
Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 5 407 6 988
Ancienneté de plus de 10 ans 8 681 7 241
Comptes épargne‑logement (CEL) 1 542 1 248
TOTAL 16 268 15 935

ENCOURS DE CRÉDITS A L’HABITAT OCTROYÉS AU TITRE DES COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Ancienneté de moins de 4 ans 3 -
Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans - 1
Ancienneté de plus de 10 ans 3 4
TOTAL 6 5

PROVISIONS SUR ENGAGEMENTS LIÉES AUX COMPTES ET PLANS D’ÉPARGNE‑LOGEMENT

(En M EUR) 31.12.2022 Dotations Reprises 31.12.2023


Plans d’épargne‑logement (PEL) 73 8 (45) 36
Ancienneté de moins de 4 ans 1 - - 1
Ancienneté comprise entre 4 et 10 ans 2 8 - 10
Ancienneté de plus de 10 ans 70 - (45) 25
Comptes épargne‑logement (CEL) 35 - 41 76
TOTAL 108 8 (4) 112

La hausse des taux d’intérêt (auxquels est sensible le niveau de Les valeurs des différents paramètres de marché utilisés, notamment
provisionnement) explique la forte baisse du provisionnement les taux d’intérêt et les marges, sont déterminées à partir de données
épargne‑logement observée en 2023. observables et représentent, à la date d’évaluation, la meilleure
estimation retenue par Société Générale des niveaux futurs de ces
Ce provisionnement est toujours principalement lié aux risques
éléments pour les périodes concernées, en cohérence avec la politique
attachés à l’engagement de rémunérer les dépôts espèces. Le niveau
de gestion des risques de taux d’intérêt de la Banque de détail.
de provisionnement se monte à 0,7% des encours totaux au
31 décembre 2023. Les taux d’actualisation retenus sont déterminés à partir de la courbe
des swaps zéro coupon contre EURibor à la date d’évaluation,
MODALITÉS DE DÉTERMINATION DES PARAMÈTRES moyennés sur une période de 12 mois.
D’ÉVALUATION DES PROVISIONS
Les paramètres d’estimation des comportements futurs des clients
résultent d’observations historiques de longue période (plus de
10 ans). La valeur des paramètres ainsi déterminée peut être ajustée en
cas de changement de réglementation dès lors que ce dernier peut
remettre en question la capacité prédictive des données passées pour
déterminer les comportements futurs des clients.

663
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 2

NOTE 2.6.4 PROVISIONS SUR INSTRUMENTS FINANCIERS À TERME

PRINCIPES COMPTABLES
Les provisions sur instruments financiers à terme sont représentatives des pertes latentes relatives à des ensembles homogènes de contrats
sur instruments financiers à terme maintenus comme des positions ouvertes isolées.
Elles sont déterminées comme la différence entre la valeur de marché estimée à l’arrêté comptable de ces positions et celle déterminée lors de
l’arrêté comptable précédent. Elles sont enregistrées au bilan comme des provisions pour risques et charges. Les variations des provisions
ainsi calculées sont enregistrées dans la rubrique « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de négociation » du compte de résultat.

Stock au Dotations Reprises Change et Stock au


(En M EUR) 31.12.2022 nettes disponibles reclassements 31.12.2023
Provisions sur instruments financiers à terme 5 282 1 594 (1 886) (313) 4 677

NOTE 2.6.5 DÉPRÉCIATIONS DE TITRES

PRINCIPES COMPTABLES
Titres de placement
ACTIONS ET AUTRES TITRES À REVENU VARIABLE
À la clôture de l’exercice, les actions sont évaluées par rapport à leur valeur probable de négociation. Dans le cas des titres cotés, celle‑ci est
déterminée en fonction du cours de Bourse le plus récent. Aucune compensation n’est opérée entre les plus et moins‑values latentes ainsi
constatées, et seules les moins‑values latentes sont comptabilisées par l’inscription d’une dépréciation relative au portefeuille‑titres.
OBLIGATIONS ET AUTRES TITRES À REVENUS FIXE
À la clôture de l’exercice, les titres sont estimés sur la base de leur valeur probable de négociation et, dans le cas des titres cotés, des cours de
Bourse les plus récents. Les plus‑values latentes ne sont pas comptabilisées et les moins‑values latentes donnent lieu à la constitution d’une
dépréciation relative au portefeuille‑titres, dont le calcul tient compte des gains provenant des éventuelles opérations de couverture
effectuées.
Les dotations et reprises de dépréciations ainsi que les plus ou moins‑values de cession des titres de placement sont enregistrées dans les
rubriques « Gains nets sur opérations liées aux portefeuilles de placement et assimilés » du compte de résultat.
Titres d’investissement
À la clôture de l’exercice, les moins‑values latentes ne donnent pas lieu à la constitution d’une dépréciation relative au portefeuille‑titres, sauf
s’il existe une forte probabilité de cession des titres à court terme, ou s’il existe des risques de défaillance de l’émetteur des titres.
Les dotations et reprises de dépréciations ainsi que les plus ou moins‑values de cession de titres d’investissement sont enregistrées dans la
rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés » du compte de résultat.
Titres de participation, autres titres détenus a long terme et parts dans les entreprises liées
À la clôture de l’exercice, les Titres de participation, autres titres détenus à long terme et parts dans les entreprises liées sont évalués à leur
valeur d’utilité représentative du prix que la Société accepterait de décaisser pour obtenir ces titres si elle avait à les acquérir compte tenu de
son objectif de détention. Cette valeur est estimée par référence à différents critères tels que les capitaux propres, la rentabilité (basée sur les
plans d’affaires déterminées par les entités), les cours moyens de Bourse des trois derniers mois. Les plus‑values latentes ne sont pas
comptabilisées et les moins‑values latentes donnent lieu à la constitution d’une dépréciation relative au portefeuille‑titres. Les dotations et
reprises de dépréciations ainsi que les plus ou moins‑values de cession de ces titres, incluant les résultats dégagés lors de l’apport de ces titres
à des offres publiques d’échange, sont comptabilisées dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés ».

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Titres de placement 507 607
Titres d’investissement - -
Titres de participations et autres titres détenus à long terme 119 105
Parts dans les entreprises liées 3 050 3 142
TOTAL 3 676 3 854

664
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 2 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 2.6.6 AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

PRINCIPES COMPTABLES
Les autres provisions pour risques et charges représentent des passifs dont l’échéance ou le montant ne sont pas fixés de façon précise.
Leur constitution est subordonnée à l’existence d’une obligation à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une
sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui‑ci.
Les dotations nettes aux provisions sont classées par nature dans les rubriques du compte de résultat correspondantes.
Un descriptif des risques et litiges en cours est fourni dans le rapport sur la gestion des risques.
Les informations relatives à la nature et au montant des risques concernés ne sont pas fournies dès lors que Société Générale estime qu’elles
pourraient lui causer un préjudice sérieux dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision.

Les autres provisions pour risques et charges incluent notamment des Lors de la préparation de ses états financiers, Société Générale procède à
provisions pour restructuration (hors frais de personnel), des l’estimation des conséquences des procédures légales, réglementaires ou
provisions pour litiges, des provisions pour reversement de fonds à d’arbitrage dans lesquelles elle est impliquée. Une provision est enregistrée
venir dans le cadre d’opérations de financement pour la clientèle. lorsque des pertes liées à ces procédures deviennent probables et que leur
montant peut être estimé de manière fiable.
Société Générale est soumise à un cadre juridique et réglementaire
étendu dans les pays où elle est présente. Dans ce contexte juridique Pour évaluer les probabilités de pertes et le montant de ces dernières,
complexe, Société Générale et certains de ses représentants, anciens et et ainsi déterminer le montant des provisions pour litiges à
actuels, peuvent être impliqués dans diverses actions en justice, comptabiliser, le recours à des estimations est important. La Direction
notamment des procédures civiles, administratives et pénales. La réalise ces estimations en exerçant son jugement et en prenant en
grande majorité de ces procédures s’inscrit dans le cadre de l’activité considération toutes les informations disponibles à la date
courante de Société Générale. Ces dernières années, le nombre de d’établissement des comptes. Société Générale prend notamment en
litiges avec des investisseurs ainsi que le nombre de procédures compte la nature du litige, les faits sous‑jacents, les procédures en
réglementaires intentées contre des intermédiaires financiers comme cours et les décisions de justice déjà intervenues, mais également son
les banques et les conseillers en investissement ont augmenté, en expérience et l’expérience d’autres entreprises confrontées à des cas
partie en raison d’un contexte financier difficile. similaires (sous réserve pour Société Générale d’en avoir
connaissance), ainsi que, le cas échéant, l’avis et les rapports d’experts
Il est par nature difficile de prévoir le dénouement des litiges, des
et de conseillers juridiques indépendants.
procédures réglementaires et des actes impliquant Société Générale,
en particulier si ceux‑ci sont initiés par diverses catégories de Société Générale procède chaque trimestre à un examen détaillé des litiges
plaignants, si le montant des demandes de dommages‑intérêts n’est en cours présentant un risque significatif. La description de ces litiges est
pas précisé, ou est indéterminé, ou encore s’il s’agit d’une procédure présentée dans la Note 8 « Informations sur les risques et litiges ».
sans précédent.

665
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 3

6.6 Note 3

NOTE 3 AUTRES ACTIVITÉS

NOTE 3.1 Produits nets des commissions sur prestations de services

PRINCIPES COMPTABLES
Société Générale enregistre en résultat les produits et charges de commissions sur prestations de services en fonction de la nature des
prestations auxquelles ils se rapportent.
Les commissions rémunérant des services continus, telles certaines commissions sur moyens de paiement, les droits de garde sur titres en
dépôt, ou les commissions sur abonnements télématiques, sont étalées en résultat sur la durée de la prestation rendue. Les commissions
rémunérant des services ponctuels, telles les commissions sur mouvements de fonds, les commissions d’apport reçues, les commissions
d’arbitrage, ou les pénalités sur incidents de paiement, sont intégralement enregistrées en résultat quand la prestation est réalisée.
Dans le cadre des opérations de syndication, le Taux d’intérêt effectif de la fraction de financement conservée à l’actif de Société Générale est
aligné sur celui des autres participants en y intégrant si nécessaire une quote‑part des commissions de prise ferme et de participation ; le
solde de ces commissions est enregistré en résultat à la fin de la période de syndication. Les commissions d’arrangement sont prises en
résultat à la date de conclusion juridique de l’opération.

2023 2022
(En M EUR) Produits Charges Net Produits Charges Net
Opérations avec les établissements de crédit 98 (44) 54 77 (38) 39
Opérations avec la clientèle 1 910 (40) 1 870 1 693 (33) 1 660
Opérations sur titres 616 (1 120) (504) 453 (869) (416)
Opérations sur marchés primaires 417 - 417 55 - 55
Opérations de change et sur instruments financiers 498 (578) (80) 343 (470) (127)
Engagements de financement et de garantie 980 (526) 454 914 (554) 360
Prestations de services 2 126 - 2 126 1 785 - 1 785
Autres - (385) (385) - (424) (424)
TOTAL 6 645 (2 693) 3 952 5 320 (2 388) 2 932

NOTE 3.2 Autres actifs, autres passifs et comptes de régularisation


NOTE 3.2.1 AUTRES ACTIFS ET COMPTES DE RÉGULARISATION

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Autres actifs 110 357 130 051
Dépôts de garantie versés(1) 49 848 56 599
Débiteurs divers 3 207 2 578
Primes sur instruments conditionnels achetés 56 144 69 484
Comptes de règlement débiteurs sur opérations sur titres 1 042 1 282
Autres emplois divers 116 108
Comptes de régularisation 48 485 58 764
Charges payées ou comptabilisées d’avance 515 523
Impôts différés 3 081 2 969
Produits à recevoir 3 064 1 828
Autres comptes de régularisation(2) 41 825 53 444
Autres actifs et comptes de régularisation avant dépréciations 158 842 188 815
Dépréciations (95) (84)
TOTAL 158 747 188 731
(1) Il s’agit essentiellement de dépôts de garantie versés sur instruments financiers.
(2) La valorisation des dérivés représente 32 832 millions d’euros au 31 décembre 2023 (44 005 millions d’euros au 31 décembre 2022).

666
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 3 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 3.2.2 AUTRES PASSIFS ET COMPTES DE RÉGULARISATION

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Opérations sur titres 83 533 75 213
Dettes sur titres empruntés 15 202 25 792
Autres dettes de titres 68 331 49 421
Autres passifs 106 412 125 733
Dépôts de garantie reçus(1) 38 608 47 359
Créditeurs divers 1 415 184
Primes sur instruments conditionnels vendus 64 872 76 100
Comptes de règlement créditeurs sur opérations sur titres 1 344 1 806
Autres opérations sur titres - 19
Dettes rattachées 173 265
Comptes de régularisation 36 668 35 579
Charges à payer 5 310 4 118
Impôts différés 26 18
Produits constatés d’avance 2 395 2 104
Autres comptes de régularisation(2) 28 937 29 339
TOTAL 226 613 236 525
(1) Il s’agit essentiellement de dépôts de garantie reçus sur instruments financiers.
(2) La valorisation des dérivés représente 14 248 millions d’euros au 31 décembre 2023 (14 081 millions d’euros au 31 décembre 2022).

DÉTAIL DES DETTES SUR TITRES EMPRUNTÉS

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


TOTAL BRUT DES DETTES SUR TITRES EMPRUNTÉS 188 790 200 349
Titres empruntés du portefeuille de transaction déduits des dettes associées(1) 173 588 174 557
Effets publics et valeurs assimilées 120 752 123 136
Actions et autres titres à revenu variable 39 116 41 410
Obligations et autres titres à revenu fixe 13 720 10 011
TOTAL NET 15 202 25 792
(1) Dont 31 465 millions d’euros de titres reprêtés au 31 décembre 2023 (contre 39 358 millions d’euros au 31 décembre 2022).

667
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 4

NOTE 4 CHARGES ET AVANTAGES DU PERSONNEL

NOTE 4.1 Frais de personnel et rémunération des Dirigeants

PRINCIPES COMPTABLES
La rubrique « Frais de personnel » comprend l’ensemble des dépenses liées au personnel ; elle intègre notamment le montant de la
participation et de l’intéressement des salariés se rattachant à l’exercice ainsi que les charges liées aux opérations de restructuration.
La charge représentative des avantages à court terme acquis par les membres du personnel est enregistrée en Frais de personnel lorsque ces
derniers ont rendu les services rémunérés par ces avantages.
Les principes comptables applicables aux avantages postérieurs à l’emploi et aux autres avantages à long terme sont présentés dans la
Note 4.2 ; ceux applicables aux paiements sur base d’actions Société Générale sont présentés dans la Note 4.3.

NOTE 4.1.1 FRAIS DE PERSONNEL

(En M EUR) 2023 2022


Rémunérations du personnel 4 020 3 616
Charges sociales et fiscales sur rémunérations 1 772 1 522
Participation, intéressement et abondement 227 222
TOTAL 6 019 5 360
Effectif moyen 49 592 42 450
France 45 302 38 107
Étranger 4 290 4 343

Une provision de 12 millions d’euros a été comptabilisée pour tenir En France, Société Générale a pris en compte les effets de la Loi du
compte, en France, des arrêts de la Cour de cassation en matière 14 avril 2023 de financement rectificative de la Sécurité sociale dans
d’acquisition des congés payés en cas de maladie ; cette provision a été l’évaluation des engagements de retraite de ses salariés (impact de
calculée avec une rétroactivité de trois ans. 13 millions d’euros).

La décomposition de la charge de participation, intéressement et abondement sur les cinq derniers exercices se décompose comme suit :

(En M EUR) 2023 2022 2021 2020 2019


Société Générale 225 220 219 71 168
Participation 4 12 15 6 11
Intéressement 146 144 163 22 99
Abondement 75 64 41 43 58
Succursales 2 2 - - -
TOTAL 227 222 219 71 168

NOTE 4.1.2 RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DES ORGANES DE DIRECTION


Le montant des rémunérations versées aux administrateurs de la général et aux Directeurs généraux délégués) s’élèvent à 8,8 millions
Société au titre de leur mandat au cours de l’exercice 2023 est de d’euros (dont 3,6 millions d’euros de part variable versée en numéraire
1,7 million d’euros. Les rémunérations versées en 2023 aux organes de ou livrée en actions au titre des exercices 2017, 2019, 2020, 2021
Direction (au Président du Conseil d’administration, au Directeur et 2022).

668
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 4.2 Avantages du personnel

PRINCIPES COMPTABLES
Les avantages du personnel se répartissent en quatre catégories :
W les avantages à court terme dont le règlement est attendu dans les 12 mois qui suivent la fin de l’exercice au cours duquel les membres du
personnel ont rendu les services correspondants, tels les salaires, les primes, les congés annuels rémunérés, les charges sociales et fiscales
afférentes, ainsi que la participation et l’intéressement des salariés ;
W les avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies ou à cotisations définies, tels que les régimes de retraite ou les indemnités de fin
de carrière ;
W les autres avantages à long terme dont le règlement est attendu dans un délai supérieur à 12 mois, tels les rémunérations variables
différées payées en numéraire et non indexées, les primes pour médailles du travail ou le compte épargne temps ;
W les indemnités de fin de contrat de travail.

DÉTAIL DES PROVISIONS SUR AVANTAGES DU PERSONNEL

Stock Effets de la Dotations Reprises Autres Stock au


(En M EUR) 31.12.2022 fusion nettes utilisées mouvements 31 décembre 2023
Avantages postérieurs à l’emploi 841 46 96 (82) 7 908
Autres avantages à long terme 728 34 96 (1) (2) 855
Indemnités de fin de contrat de travail 148 46 65 (96) 13 176
TOTAL 1 717 126 257 (179) 18 1 939

PRINCIPES COMPTABLES
Les régimes de retraite peuvent être des régimes à cotisations définies ou à prestations définies.
Régimes postérieurs à l’emploi à cotisations définies
Les régimes à cotisations définies sont ceux pour lesquels l’obligation de Société Générale se limite uniquement au versement d’une
cotisation, mais qui ne comportent aucun engagement de Société Générale sur le niveau des prestations fournies. Les cotisations versées
constituent des charges de l’exercice.
Régimes postérieurs à l’emploi à prestations définies
Les régimes à prestations définies désignent les régimes pour lesquels Société Générale s’engage formellement ou par obligation implicite sur
un montant ou un niveau de prestations et supporte donc le risque à moyen ou long terme. Les montants des engagements des régimes à
prestations définies sont déterminés par des actuaires qualifiés indépendants.
Une provision est enregistrée au passif du bilan en Provisions pour couvrir l’intégralité de ces engagements de retraite. Elle est évaluée
régulièrement par des actuaires indépendants selon la méthode des unités de crédit projetées. Cette méthode d’évaluation tient compte
d’hypothèses démographiques, de départs anticipés, d’augmentations de salaires et de taux d’actualisation et d’inflation.
Société Générale peut financer ses régimes à prestations définies en faisant appel à un fonds d’avantages à long terme ou en souscrivant un
contrat d’assurance.
Les actifs de financement constitués via les fonds ou les contrats d’assurance sont qualifiés d’actifs de régime s’ils sont exclusivement destinés
à régler les prestations du régime et si le financement est réalisé auprès d’une entité qui n’est pas une partie liée.
Lorsque les actifs de financement répondent à la définition d’actifs du régime, la provision destinée à couvrir les engagements concernés est
diminuée de la juste valeur de ces fonds.
Lorsqu’ils ne répondent pas à la définition d’actifs de régime, ils sont qualifiés d’actifs distincts et sont présentés à l’actif du bilan.
Les différences liées aux changements d’hypothèses de calcul (départs anticipés, taux d’actualisation, etc.) ou constatées entre les hypothèses
actuarielles et la réalité (rendement des actifs de couverture, etc.) constituent des écarts actuariels (gains ou pertes). Ils sont comptabilisés
immédiatement et en totalité en résultat.

669
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 4

En cas de mise en place d’un nouveau régime (ou avenant), le coût des services passés est comptabilisé immédiatement et en totalité en
résultat.
La charge annuelle comptabilisée en Frais de personnel au titre des régimes à prestations définies comprend :
W les droits supplémentaires acquis par chaque salarié (coût des services rendus) ;
W le coût financier correspondant à l’effet de la désactualisation ;
W le produit attendu des placements dans les fonds de couverture (rendement brut) ;
W les écarts actuariels et les coûts des services passés ;
W l’effet des réductions et liquidations de régimes.
Autres avantages à long terme
Ce sont les avantages versés aux salariés dans un délai supérieur à 12 mois après la clôture de l’exercice pendant lequel ces derniers ont rendu
les services correspondants. La méthode d’évaluation est identique à celle utilisée pour les avantages postérieurs à l’emploi.

NOTE 4.2.1 RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À COTISATIONS DÉFINIES


Les principaux régimes de retraite à cotisations définies dont de retraite national AGIRC‑ARRCO, ainsi que les régimes de retraite mis
bénéficient les salariés de Société Générale sont situés en France. Ils en place par certaines succursales de Société Générale pour lesquels
regroupent notamment l’assurance‑vieillesse obligatoire et le régime elles n’ont qu’une obligation de cotiser (abondement PERCO).

NOTE 4.2.2 RÉGIMES POSTÉRIEURS À L’EMPLOI À PRESTATIONS DÉFINIES


Les régimes de retraite postérieurs à l’emploi comprennent des En France, depuis le 4 juillet 2019, date de publication de l’ordonnance
régimes offrant des prestations de retraite sous forme de rente et des mettant un terme aux régimes de retraite à prestations définies dits « à
régimes d’indemnités de fin de carrière. Les prestations sous forme de droits aléatoires » en application de la Loi Pacte, le régime additif de
rente viennent en complément des pensions de retraite versées par les l’allocation complémentaire de retraite des cadres de Direction, mis en
régimes généraux et obligatoires. place en 1991, est fermé aux nouveaux collaborateurs et les droits des
bénéficiaires ont été gelés au 31 décembre 2019.

RÉCONCILIATION DES ACTIFS ET PASSIFS INSCRITS AU BILAN

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


A – Valeur actualisée des engagements 1 796 1 705
B – Juste valeur des actifs de régime 924 893
C – Juste valeur des actifs distincts 1 076 903
D – Effet du plafonnement d’actifs - -
E – Éléments non reconnus - -
A – B - C + D – E = Solde net (204) (91)
Au passif du bilan 907 841
À l’actif du bilan(1) (1 111) (932)
(1) Ce poste comprend les excédents d’actifs de régime pour 35 millions d’euros et des actifs distincts pour 1 076 millions d’euros au 31 décembre 2023 contre
29 millions d’euros et 903 millions d’euros au 31 décembre 2022.

670
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 4 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 4.2.3 INFORMATIONS SUR LES ACTIFS DE FINANCEMENT DES RÉGIMES ET MODALITÉS
DE FINANCEMENT DES RÉGIMES
Les actifs de financement comprennent les actifs de régime et les actifs Les excédents d’actifs de financement s’élèvent à un montant de
distincts. 333 millions d’euros.
En proportion de leur juste valeur totale, les actifs de régime se Les cotisations employeurs devant être versées pour 2024 sont
composent à hauteur de 78% d’obligations, 10% d’actions et de 12% estimées à 3,1 millions d’euros au titre des régimes d’avantages
d’autres placements. Les titres Société Générale détenus en direct ne postérieurs à l’emploi à prestations définies.
sont pas significatifs.

PRINCIPALES HYPOTHÈSES ACTUARIELLES PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

(En pourcentage) 31.12.2023 31.12.2022


Taux d’actualisation
France 3,15% 3,61%
Royaume‑Uni 4,52% 4,80%
Autre 3,85% 4,31%
Taux d’inflation long terme
France 2,20% 2,45%
Royaume‑Uni 3,10% 3,30%
Autre 2,02% 2,07%
Taux d’augmentation future des salaires
France 1,93% 1,60%
Royaume‑Uni N/A N/A
Autre 1,15% 0,60%
Durée de vie active moyenne restante des salariés (en années)
France 7,26 7,09
Royaume‑Uni 2,36 2,93
Autre 7,51 7,90
Duration (en années)
France 11,64 11,70
Royaume‑Uni 12,11 12,74
Autre 12,58 13,52

Les hypothèses par zone géographique sont des moyennes pondérées Les taux d’inflation utilisés pour les zones monétaires GBP et EUR sont
par la valeur actuelle des obligations (DBO) à l’exception des les taux de marché observés à fin octobre et corrigés fin décembre
rendements attendus des actifs qui sont des moyennes pondérées par dans les cas où la variation des taux avait un impact significatif. Pour
la juste valeur des actifs. les autres zones monétaires, les taux d’inflation utilisés sont les
objectifs long terme des Banques centrales.
Les courbes des taux d’actualisation utilisées sont les courbes des
obligations corporate notées AA (source Merrill Lynch) observées fin La durée de vie active moyenne restante des salariés est calculée en
octobre pour les devises USD, GBP et EUR, corrigées fin décembre dans tenant également compte des hypothèses de taux de rotation.
les cas où la variation des taux avait un impact significatif.
Les hypothèses ci‑dessus ont été appliquées pour les régimes
postérieurs à l’emploi.

671
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 4

NOTE 4.3 Plans d’attribution gratuite d’actions (AGA)

PRINCIPES COMPTABLES
Dans le cas de plans d’options d’achat et de plans d’attribution gratuite d’actions consentis aux salariés sans émission d’actions nouvelles, une
provision doit être constatée à hauteur de la moins‑value que l’entité s’attend à subir lors de la remise des actions aux salariés.
Cette provision pour risques est dotée dans la rubrique « Frais de personnel » pour un montant égal à la différence :
W entre le cours de Bourse des actions propres à la date de clôture et le prix d’exercice (zéro en cas d’attribution gratuite d’actions) si l’entité
n’a pas encore acquis les actions propres à remettre aux salariés ;
W entre le prix de revient des actions propres déjà détenues et le prix d’exercice (zéro en cas d’attribution gratuite d’actions) si l’entité a déjà
acquis les actions propres à remettre aux salariés.
Lorsque l’attribution des actions aux salariés de Société Générale est conditionnée à la présence de ces derniers dans l’entité à l’issue du plan
ou à la réalisation d’une condition de performance, la dotation à la provision est étalée linéairement sur la durée de cette période d’acquisition
des droits.
Dans le cas de plans d’options de souscription d’actions, aucune charge n’est comptabilisée au titre des actions à émettre.

NOTE 4.3.1 DESCRIPTION DES PLANS D’ATTRIBUTION GRATUITE D’ACTIONS DE L’ANNÉE


Les régimes sur capitaux propres offerts aux employés de Société Générale au cours de la période se terminant le 31 décembre 2023 sont brièvement
décrits ci‑dessous :

Émetteur Société Générale


Année 2023
Type de plan Attribution gratuite d’actions
Nombre d’actions attribuées 3 110 116
Actions livrées 445
Actions perdues au 31.12.2023 37 309
Actions restantes au 31.12.2023 3 072 362
Nombre d’actions réservées au 31.12.2023 3 072 362

Les conditions de performance sont décrites dans le chapitre 3 « Gouvernement d’entreprise » du présent document.

NOTE 4.3.2 MONTANT DE LA DETTE ENREGISTRÉE AU BILAN ET DE LA CHARGE DE L’EXERCICE


La dette enregistrée au bilan au titre des plans en vie s’élève à 171 millions d’euros au 31 décembre 2023, et le montant de la charge constatée sur
l’exercice s’élève à 61 millions d’euros.

NOTE 4.3.3 INFORMATIONS SUR LES ACTIONS ACQUISES POUR COUVRIR LES PLANS 2023
En 2023, pour couvrir les plans 2022, Société Générale a acquis 1 724 707 actions Société Générale pour un coût de 45 millions d’euros.
Les plans 2023 ont été partiellement couverts au cours de l’exercice. Au 31 décembre 2023, 553 611 actions ont été acquises sur un total de
3 518 416 actions.

672
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 5 IMPÔTS

PRINCIPES COMPTABLES
Impôts courants
Société Générale a mis en place, depuis l’exercice 1989, un dispositif d’intégration fiscale. Au 31 décembre 2023, 190 sociétés ont conclu une
convention d’intégration fiscale avec Société Générale.
Chacune des sociétés intégrées constate dans ses comptes la dette d’impôt, vis-à-vis de la société intégrante, déterminée conformément à
l’application de la convention d’intégration fiscale.
Impôts différés
Société Générale utilise la faculté d’enregistrer des impôts différés dans ses comptes annuels.
Les impôts différés sont comptabilisés dès lors qu’une différence temporaire est identifiée entre les valeurs comptables et les valeurs fiscales
des éléments de bilan. La méthode appliquée est celle du report variable selon laquelle les impôts différés constatés au cours des exercices
antérieurs sont modifiés lors d’un changement de taux d’imposition. L’effet correspondant est enregistré en augmentation ou en diminution
de la charge d’impôt différé. Les actifs d’impôts différés nets sont pris en compte dès lors qu’il existe une perspective de récupération sur un
horizon déterminé.
Les impôts différés sont déterminés au niveau de chaque entité fiscale (maison mère et succursales étrangères) et ne font l’objet d’aucune
actualisation.

NOTE 5.1 Impôts sur les bénéfices

(En M EUR) 2023 2022


Charge fiscale courante (60) 224
Charge fiscale différée 13 (142)
TOTAL (47) 82

Conformément aux dispositions fiscales françaises qui définissent le En outre, au titre du régime des sociétés mères et filiales, les
taux normal de l’impôt sur les sociétés, ce dernier est fixé à 25% dividendes reçus des sociétés dans lesquelles la participation est au
en 2023 (article 219 I du Code général des impôts), auquel s’ajoute la moins égale à 5% sont exonérés sous réserve de la taxation au taux de
Contribution Sociale sur les Bénéfices (CSB) de 3,3% (article 235 ter ZC droit commun d’une quote‑part de frais et charges de 1% ou 5%
du CGI), soit un taux de 25,83%. (article 216 du CGI).
Les plus‑values brutes à long terme générées à l’occasion de la cession
de titres de participation sont exonérées d’impôt sur les sociétés, à
l’exception d’une quote‑part de frais et charges s’élevant à 12% de leur
montant brut en situation de plus‑value nette (article 219 I a quinquies
du CGI).

673
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 5

NOTE 5.2 Provisions fiscales

PRINCIPES COMPTABLES
Les provisions fiscales représentent des passifs dont l’échéance ou le montant ne sont pas fixés de façon précise, leur constitution est
subordonnée :
W à l’existence d’une obligation de Société Générale à l’égard d’une administration fiscale au titre de l’impôt sur les bénéfices dont il est
probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de cette administration sans contrepartie au moins
équivalente attendue de celle‑ci ;
W à la disponibilité d’une estimation fiable de la sortie de ressource probable.
Le montant de la sortie de ressource probable est alors actualisé pour déterminer le montant de la provision, dès lors que l’effet de cette
actualisation présente un caractère significatif. Les dotations et reprises de provisions pour risques fiscaux sont enregistrées en Charge fiscale
courante dans la rubrique « Impôts sur les bénéfices du compte de résultat ».
Les informations relatives à la nature et au montant des risques concernés ne sont pas fournies dès lors que Société Générale estime qu’elles
pourraient lui causer un préjudice sérieux dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision.

Stock au Dotations Reprises Change et Stock au


(En M EUR) 31.12.2022 nettes utilisées reclassements 31.12.2023
Provisions pour impôt 12 - (1) - 11

NOTE 5.3 Détail de l’impôt différé

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Report déficitaire 1 676 1 603
Plus‑values internes au groupe fiscal France (83) (120)
Autres (principalement sur provisions) 1 487 1 486
TOTAL 3 080 2 969

Société Générale effectue chaque année une revue de sa capacité à part sur la base d’un historique de résultats fiscaux, et d’autre part en
absorber ses pertes fiscales reportables en tenant compte du régime s’appuyant sur l’expertise fiscale de l’entité. Une extrapolation des
fiscal applicable à chaque entité fiscale (ou groupe fiscal) concernée et résultats fiscaux est réalisée à compter de l’année 2028 et jusqu’à un
d’une projection réaliste des résultats fiscaux de cette dernière. Pour horizon de temps jugé raisonnable dépendant de la nature des
cela, les résultats fiscaux sont déterminés sur la base des projections activités réalisées au sein de chaque entité fiscale.
des performances des métiers. Ces dernières correspondent aux
Par principe, l’appréciation des facteurs macroéconomiques retenus,
budgets prévisionnels (scénario SG Central) à quatre ans (de 2024
ainsi que les estimations internes utilisées pour déterminer les
à 2027) extrapolés sur l’année 2028, celle‑ci correspondant à une année
résultats fiscaux comportent des risques et incertitudes quant à leur
« normative ».
réalisation sur l’horizon d’absorption des pertes. Ces risques et
Ces budgets prennent notamment en compte les incertitudes concernent notamment les possibilités de changement
impacts des engagements en faveur de la transition des règles fiscales applicables (tant pour le calcul du résultat fiscal que
énergétique et environnementale et du pour les règles d’imputation des pertes fiscales reportables), ou la
développement des territoires détaillés dans la réalisation des hypothèses retenues. Ces incertitudes sont atténuées
Déclaration de Performance Extra‑Financière. par des tests de robustesse des hypothèses budgétaires et
stratégiques.
Les résultats fiscaux tiennent compte par ailleurs des retraitements
comptables et fiscaux (dont le retournement des bases d’impôts Au 31 décembre 2023, les projections actualisées confirment la
différés actifs et passifs sur différences temporaires) applicables aux probabilité pour Société Générale de pouvoir imputer sur ses bénéfices
entités et juridictions concernées. Ces derniers sont déterminés d’une futurs les pertes fiscales faisant l’objet d’un impôt différé actif.

674
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 5 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 5.4 Ventilation par groupe fiscal des impôts différés sur reports déficitaires présents
à l’actif du bilan et impôts différés non reconnus
Au 31 décembre 2023, compte tenu du régime fiscal applicable à chaque implantation et d’une projection réaliste de leurs résultats fiscaux, la durée
prévisionnelle de recouvrement des actifs d’impôts différés est présentée dans le tableau ci‑dessous :

Durée
Durée légale du prévisionnelle de
(En M EUR) 31.12.2023 report en avant recouvrement
Impôts différés actifs sur reports déficitaires 1 676
dont France 1 572 illimité(1) 8 ans
dont États‑Unis d’Amérique 88 20 ans(2) 7 ans
dont autres 16
(1) En application de la Loi de Finances 2013, l’imputation des déficits est plafonnée à 1 million d’euros majoré de 50% de la fraction du bénéfice imposable de
l’exercice excédant ce plafond. La fraction non imputable des déficits est reportable sur les exercices suivants sans limite de temps et dans les mêmes conditions.
(2) Déficits générés avant décembre 2011.

Au 31 décembre 2023, les principaux impôts différés non reconnus à l’actif du bilan concernent :

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Groupe fiscal France 930 520
Groupe fiscal États‑Unis d’Amérique 223 272
SG Singapour 80 82

Sur le groupe fiscal France, un montant de 410 millions d’euros d’actifs telles que prévues par l’OCDE au titre des trois premiers exercices sont
d’impôts différés n’a pas pu être reconnu à fin décembre 2023, portant également reprises dans la loi. Ces règles s’appliquent à compter du
ainsi à 930 millions d’euros le montant d’actifs d’impôts différés non 1er janvier 2024 à Société Générale, en tant que maison mère du groupe
reconnus en France. Si les projections des résultats fiscaux Société Générale, qui sera redevable de l’impôt complémentaire
s’améliorent, ces impôts différés pourront, tout ou en partie, être éventuellement dû en France au titre des implantations du groupe
reconnus en impôts différés à l’actif sur les exercices futurs. situées dans des juridictions qui présenteraient un taux effectif
d’imposition, calculé selon les règles Pilier 2, inférieur au taux
Parallèlement, les actifs d’impôts différés non reconnus du groupe
minimum de 15%.
fiscal États‑Unis d’Amérique ont diminué de 49 millions d’euros du fait
de la reconnaissance au bilan en 2023 de 40 millions d’euros d’impôts L’Autorité des Normes Comptables a publié le 7 juillet 2023 le
différés et d’un effet change de -9 millions d’euros. règlement N° 2023‑02, homologué par arrêté du 26 décembre 2023,
modifiant le règlement ANC n° 2020‑01 du 6 mars 2020 relatif aux
S’agissant du traitement fiscal de la perte occasionnée par les
comptes consolidés. Ce règlement, applicable obligatoirement à
agissements de Jérôme Kerviel, Société Générale considère que la
compter du 31 décembre 2023 avec effet prospectif, introduit une
décision de la Cour d’appel de Versailles du 23 septembre 2016 n’est
exemption de reconnaissance des actifs et passifs d’impôts différés liés
pas de nature à remettre en cause son bien‑fondé au regard de l’avis du
à l’application des règles « Pilier 2 » de l’OCDE. Pour la préparation de
Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante. En
ses comptes annuels au 31 décembre 2023, Société Générale applique
conséquence, Société Générale considère que la perte fiscale afférente
cette exemption à la comptabilisation des impôts différés associés aux
demeure imputable sur des bénéfices imposables futurs (cf. Note 8).
impôts complémentaires découlant des règles du Pilier 2.
Pilier 2 : Réforme fiscale – Taux d’imposition minimum mondial
Une structure projet a été mise en œuvre au sein de Société Générale,
En octobre 2021, 137 des 140 juridictions membres du groupe de lutte afin d’effectuer l’analyse des dispositions de la directive européenne
contre l’évasion fiscale de l’Organisation de Coopération et de Pilier 2 et de prendre les mesures nécessaires pour s’y conformer
Développement Économiques (OCDE) se sont engagées sur le principe lorsqu’elles entreront en vigueur. Selon les premières estimations
de l’instauration d’un taux minimum mondial d’impôt sur les bénéfices basées sur les données disponibles (notamment les données issues du
de 15%. Un modèle de règles dites « Pilier 2 », publié par l’OCDE le reporting pays par pays des années 2021 et 2022), les taux d’imposition
20 décembre 2021, définit le dispositif qui s’appliquera dans les États effectifs Pilier 2 seraient supérieurs à 15% dans la plupart des
qui l’adopteront, sur les résultats par pays des groupes multinationaux juridictions dans lesquelles le groupe Société Générale opère.
dont le chiffre d’affaires annuel dépasse les 750 millions d’euros. Toutefois, il existe un nombre limité de juridictions où un impôt
complémentaire serait dû. Société Générale n’anticipe pas, à date,
La directive européenne 2022/2523 reprenant les règles du Pilier 2 a été d’impact matériel de cette réforme. Compte tenu de la complexité de
adoptée et publiée au Journal officiel de l’Union européenne le calcul induite par ces règles et de l’évolution du périmètre du groupe
22 décembre 2022. L’article 4 de la loi de finances pour 2024 transpose Société Générale, les effets de cette réforme font encore l’objet de
la directive en droit français. L’imposition minimum prendra la forme travaux pour affiner le chiffrage en vue de la première comptabilisation
d’un impôt complémentaire déterminé selon des règles conformes aux de la charge d’impôt complémentaire éventuelle dans les comptes
dispositions de la directive. Les règles de simplification temporaires annuels de Société Générale en 2024.

675
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 6

NOTE 6 CAPITAUX PROPRES

NOTE 6.1 Évolution des capitaux propres

Réserves et report à nouveau


Réserve
Primes spéciale des Résultat
d’émission Réserve plus‑values Autres Report à de la Capitaux
(En M EUR) Capital et de fusion légale à long terme réserves nouveau période propres
Bilan au 31 décembre 2021 1 067 21 556 107 2 097 1 435 9 699 1 995 37 956
2021 Affectation du résultat - - - - - 1 995 (1 995) -
Augmentation/Diminution de capital (5) (226) (2) - - - - (233)
Résultat de la période - - - - - - (260) (260)
Distribution de dividendes - - - - - (1 371) - (1 371)
Autres mouvements - - - - - - - -
Bilan au 31 décembre 2022 1 062 21 330 105 2 097 1 435 10 323 (260) 36 092
2022 Affectation du résultat - - - - - (260) 260 -
Augmentation/Diminution de capital (58) (1 069) (6) - - - - (1 133)
Résultat de la période - - - - - - 3 350 3 350
Distribution de dividendes - - - - - (1 363) - (1 363)
Autres mouvements - (1) - 1 - (1) - (1)
Bilan au 31 décembre 2023 1 004 20 260 99 2 098 1 435 8 699 3 350 36 945

Au cours du 1er semestre 2023, Société Générale a procédé à une Au 31 décembre 2023, le capital de Société Générale entièrement libéré
réduction de capital de 52 millions d’euros par annulation de s’élève à 1 003 724 927,5 euros et se compose de 802 979 942 actions
41 674 813 actions, avec un impact sur la prime d’émission de d’une valeur nominale de 1,25 euro.
858,4 millions d’euros et sur la réserve légale de 3,6 millions d’euros.
Le montant des dividendes distribués en 2023 par Société Générale
Au cours du 2nd semestre 2023, Société Générale a procédé à : s’élève à 1 363 millions d’euros après neutralisation des dividendes sur
actions propres pour 11 millions d’euros.
W une augmentation de capital réservée aux salariées de 15,7 millions
d’euros, assortie d’une prime d’émission de 205,6 millions d’euros ;
W une réduction de capital de 22 millions d’euros par annulation de
17 777 697 actions, avec un impact sur la prime d’émission de
416 millions d’euros et sur la réserve légale de 2,2 millions d’euros.

676
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 6 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 6.2 Proposition d’affectation du résultat


Au cours de l’Assemblée générale du 22 mai 2024, le Conseil d’administration proposera une affectation du résultat de l’exercice clos le 31 décembre
2023 comprenant une mise en distribution du dividende selon les modalités suivantes :

(En M EUR) 2023


Résultat net 3 350
Report à nouveau bénéficiaire 8 699
TOTAL À AFFECTER 12 049
Dividende 723
Report à nouveau 11 326
TOTAL AFFECTÉ 12 049

Le dividende proposé s’élève à 0,90 euro par action de nominal 1,25 euro.
Le montant du dividende de 723 millions d’euros à verser aux actionnaires de Société Générale est calculé sur la base du nombre d’actions existantes
au 31 décembre 2023.

NOTE 6.3 Résultat par action

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Résultat net 3 350 (260)
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation 799 315 070 822 437 425
Résultat par action ordinaire (en EUR) 4,19 (0,32)
Nombre moyen de titres ordinaires retenu au titre des éléments dilutifs(1) - -
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires pour le calcul du résultat net dilué par action 799 315 070 822 437 425
Résultat dilué par action ordinaire (en EUR) 4,19 (0,32)
(1) Le nombre d’actions retenu dans les éléments dilutifs est calculé selon la méthode du « rachat d’actions » et prend en compte les attributions d’actions gratuites et
les plans d’options de souscription d’actions.

677
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 6

NOTE 6.4 Dettes subordonnées

PRINCIPES COMPTABLES
Cette rubrique regroupe les dettes matérialisées ou non par des titres, à terme ou à durée indéterminée, dont le remboursement en cas de
liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement des autres créanciers.
Le cas échéant, les intérêts courus à verser attachés aux dettes subordonnées sont portés dans un compte de dettes rattachées en
contrepartie du compte de résultat.

(En millions) Montant de


Date d’émission Devise l’émission Date d’échéance 31.12.2023 31.12.2022
Titres et emprunts super subordonnés à durée indéterminée
18 décembre 2013 USD 1 750 Perpétuel - 1 641
29 septembre 2015 USD 1 250 Perpétuel 1 131 1 172
6 avril 2018 USD 1 250 Perpétuel 1 131 1 172
4 octobre 2018 USD 1 250 Perpétuel - 1 172
16 avril 2019 SGD 750 Perpétuel 514 524
12 septembre 2019 AUD 700 Perpétuel 430 446
18 novembre 2020 USD 1 500 Perpétuel 1 358 1 406
26 mai 2021 USD 1 000 Perpétuel 905 938
15 juillet 2022 SGD 200 Perpétuel 137 140
22 novembre 2022 USD 1 500 Perpétuel 1 358 1 406
18 janvier 2023 EUR 1 000 Perpétuel 1 000 -
14 novembre 2023 USD 1 250 Perpétuel 1 131 -
SOUS‑TOTAL 9 095 10 017
Titres et dettes subordonnées à terme
21 juillet 2000 EUR 78 31 juillet 2030 5 6
16 août 2005 EUR 226 18 août 2025 216 216
7 avril 2008 EUR 250 6 avril 2023 - 155
15 avril 2008 EUR 321 15 avril 2023 - 321
28 avril 2008 EUR 50 6 avril 2023 - 50
14 mai 2008 EUR 90 6 avril 2023 - 90
14 mai 2008 EUR 50 6 avril 2023 - 50
14 mai 2008 EUR 150 6 avril 2023 - 150
30 mai 2008 EUR 79 15 avril 2023 - 79
10 juin 2008 EUR 300 12 juin 2023 - 260
30 juin 2008 EUR 40 30 juin 2023 - 40
7 juin 2013 EUR 1 000 7 juin 2023 - 1 000
17 janvier 2014 USD 1 000 17 janvier 2024 905 938
23 février 2018 EUR 1 000 23 février 2028 - 1 000
27 février 2015 EUR 1 250 27 février 2025 1 250 1 250
14 avril 2015 USD 1 500 14 avril 2025 1 358 1 406
15 avril 2015 EUR 150 7 avril 2026 150 150
10 juin 2015 AUD 50 10 juin 2025 31 32
12 juin 2015 JPY 27 800 12 juin 2025 178 198
12 juin 2015 JPY 2 500 12 juin 2025 16 18
22 juillet 2015 USD 50 23 juillet 2035 45 47
30 septembre 2015 JPY 20 000 30 septembre 2025 128 142
21 octobre 2015 EUR 70 21 octobre 2026 70 70
24 novembre 2015 USD 1 000 24 novembre 2025 905 938
24 novembre 2015 USD 500 24 novembre 2045 452 469

678
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 6 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

(En millions) Montant de


Date d’émission Devise l’émission Date d’échéance 31.12.2023 31.12.2022
3 juin 2016 JPY 15 000 3 juin 2026 96 107
27 juin 2016 USD 500 27 juin 2036 452 469
20 juillet 2016 AUD 325 20 juillet 2028 - 207
19 août 2016 USD 1 000 19 août 2026 905 938
13 octobre 2016 AUD 150 13 octobre 2026 92 96
16 décembre 2016 JPY 10 000 16 décembre 2026 64 71
24 janvier 2017 AUD 200 24 janvier 2029 123 127
19 mai 2017 AUD 500 19 mai 2027 400 414
7 mars 2018 JPY 6 500 7 mars 2028 - 46
13 avril 2018 JPY 6 500 13 avril 2028 - 46
17 avril 2018 JPY 6 500 17 avril 2028 - 46
24 octobre 2018 JPY 13 100 24 octobre 2028 - 93
18 avril 2019 AUD 300 18 avril 2034 184 191
8 juillet 2020 USD 500 8 juillet 2035 452 469
24 novembre 2020 EUR 1 000 24 novembre 2030 1 000 1 000
1 mars 2021 USD 1 000 1 mars 2041 905 938
1 avril 2021 EUR 1 000 30 juin 2031 1 000 1 000
30 juin 2021 JPY 7 000 30 juin 2031 45 49
19 juillet 2021 JPY 7 000 12 juillet 2032 45 49
9 décembre 2021 AUD 80 9 décembre 2036 49 51
19 janvier 2022 USD 750 21 janvier 2043 679 703
15 juin 2022 USD 1 250 15 juin 2033 1 131 1 172
5 septembre 2022 EUR 500 6 septembre 2032 500 500
20 octobre 2022 JPY 10 000 20 octobre 2032 64 71
10 janvier 2023 USD 1 000 10 janvier 2053 905 -
2 juin 2023 EUR 1 000 2 juin 2033 1 000 -
19 octobre 2023 JPY 5 100 19 octobre 2033 34 -
SOUS‑TOTAL(1) 15 834 17 928
Dettes rattachées 361 366
TOTAL(1)(2) 25 290 28 311
(1) La charge nette des dettes subordonnées hors impôt et hors impact des rachats s’élève à 1 441 millions d’euros au 31 décembre 2023 (1 326 millions d’euros au
31 décembre 2022).
(2) Au 31 décembre 2023, les dettes concernant les entreprises liées ont été remboursées (43 millions d’euros au 31 décembre 2022).

Société Générale a la faculté d’annuler la rémunération des titres super De manière générale, les dettes subordonnées peuvent être assorties
subordonnés à durée indéterminée émis. de clause de remboursement anticipé, sur option de Société Générale,
intervenant à partir de leur cinquième année au plus tôt.

679
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

NOTE 7 AUTRES INFORMATIONS

NOTE 7.1 Décomposition du produit net bancaire par zone géographique(1)

France Europe Amériques


(En M EUR) 2023 2022 2023 2022 2023 2022
Produits nets d’intérêts et assimilés(2) 4 975 2 951 294 446 463 460
Produits nets de commissions 3 407 2 407 293 322 146 114
Résultat net sur opérations financières 1 543 4 566 1 120 1 163 (120) (2)
Autres produits nets d’exploitation (402) (246) 74 47 (2) 1
PRODUIT NET BANCAIRE 9 523 9 678 1 781 1 978 487 573

Asie/Océanie Total
(En M EUR) 2023 2022 2023 2022
Produits nets d’intérêts et assimilés(2) 65 168 5 797 4 025
Produits nets de commissions 106 89 3 952 2 932
Résultat net sur opérations financières 428 259 2 971 5 986
Autres produits nets d’exploitation 2 1 (328) (197)
PRODUIT NET BANCAIRE 601 517 12 392 12 746
(1) Établie en fonction du pays de comptabilisation des revenus et charges.
(2) Dont revenus des titres à revenu variable et des opérations de crédit‑bail et de location.

NOTE 7.2 Immobilisations corporelles et incorporelles

PRINCIPES COMPTABLES
Les immobilisations corporelles et incorporelles regroupent les immobilisations d’exploitation, les immobilisations de placement, les logiciels, etc.
Les immobilisations d’exploitation et de placement sont inscrites à l’actif du bilan à leur coût d’acquisition diminué des amortissements et des
dépréciations. Le coût d’acquisition des immobilisations inclut les coûts d’emprunts correspondant à la période de construction des
immobilisations nécessitant une longue période de préparation, de même que les frais directement attribuables. Les logiciels créés en interne
sont inscrits à l’actif du bilan pour leur coût direct de développement, qui regroupe les dépenses externes de matériels et de services et les
frais liés au personnel directement affectables à la production et à la préparation de l’actif en vue de son utilisation.
Dès qu’elles sont en état d’être utilisées, les immobilisations sont amorties selon une approche par composants. Chaque composant est
amorti sur sa propre durée d’utilité.
Pour les immeubles d’exploitation et de placement, les durées d’amortissement des différents composants sont comprises entre 10 et 50 ans.

Gros œuvre 50 ans


Infrastructures Étanchéité, toiture 20 ans
Façades 30 ans
Ascenseurs
Installations électriques
Groupes électrogènes
Climatisation, désenfumage
Installations techniques 10 à 30 ans
Câblages techniques
Installations de sûreté et de surveillance
Plomberie, canalisations
Protection incendie
Agencements Finitions, second œuvre, abords 10 ans

Concernant les autres immobilisations, les durées d’amortissement retenues ont été déterminées en fonction des durées d’utilité des biens
considérés qui ont généralement été estimées entre 3 et 20 ans.

680
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

Matériel et outillage 5 ans


Matériel de transport 4 ans
Mobilier 10 à 20 ans
Matériel de bureau 5 à 10 ans
Matériel informatique 3 à 5 ans
Logiciels créés ou acquis 3 à 8 ans
Concessions, brevets, licences, etc. 5 à 20 ans

Le cas échéant, la valeur amortissable de chaque bien ou composant est diminuée de leur valeur résiduelle. En cas de baisse ou de hausse
ultérieure de la valeur résiduelle initialement retenue, l’ajustement de la base amortissable vient modifier de manière prospective le plan
d’amortissement de l’actif.
Les dotations aux amortissements sont portées au compte de résultat dans la rubrique « Dotations aux amortissements ».
Les plus ou moins‑values de cession d’immobilisations d’exploitation sont enregistrées en Gains ou pertes nets sur autres actifs.

NOTE 7.2.1 DÉTAILS DES IMMOBILISATIONS

Augmentations/ Diminutions/ Autres


(En M EUR) 31.12.2022 Effets de la fusion 01.01.23 Dotations Reprises mouvements 31.12.2023
Immobilisations
incorporelles
d’exploitation
Valeurs brutes 5 403 1 013 6 416 381 (530) (55) 6 212
Amortissements et
dépréciations (3 518) (538) (4 056) (364) 519 3 (3 898)
Immobilisations
corporelles
d’exploitation
Valeurs brutes 3 694 727 4 421 187 (145) 44 4 507
Amortissements et
dépréciations (2 601) (532) (3 133) (272) 139 3 (3 263)
Immobilisations
corporelles hors
exploitation
Valeurs brutes 9 13 22 - (1) (4) 17
Amortissements et
dépréciations (7) (9) (16) - - 3 (13)
TOTAL 2 980 674 3 654 (68) (18) (6) 3 562

NOTE 7.2.2 GAINS OU PERTES SUR ACTIFS IMMOBILISÉS

PRINCIPES COMPTABLES
La rubrique « Gains ou pertes sur actifs immobilisés » regroupe les plus ou moins‑values de cession ainsi que les dotations nettes aux
dépréciations sur immobilisations d’exploitation. Les résultats sur immobilisations hors exploitation sont classés au sein du produit net
bancaire.

(En M EUR) 31.12.2023 31.12.2022


Immobilisations d’exploitation :
Plus‑values de cession 4 17
Moins‑values de cession (2) (3)
TOTAL 2 14

681
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

NOTE 7.3 Emplois et ressources opérationnels ventilés selon la durée restant à courir

Durées restant à courir au 31 décembre 2023


Éliminations
des
opérations
entre le
siège et les
Moins de 3 mois Plus de succursales
(En M EUR) 3 mois à 1 an 1 à 5 ans 5 ans étrangères Total
Emplois 432 730 176 364 299 929 167 448 (215 533) 860 938
Créances sur les établissements de crédit 234 975 68 789 105 982 24 862 (215 007) 219 601
Opérations avec la clientèle 178 151 62 387 178 427 104 730 (526) 523 169
Obligations et autres titres à revenu fixe 19 604 45 188 15 520 37 856 - 118 168
Titres de transaction 11 729 33 010 3 954 80 - 48 773
Titres de placement 7 491 9 074 119 72 - 16 756
Titres d’investissement 384 3 104 11 447 37 704 - 52 639
Ressources 734 697 190 950 248 012 123 116 (215 532) 1 081 243
Dettes envers les établissements de crédit 242 194 85 154 158 382 64 839 (214 894) 335 675
Opérations avec la clientèle 468 379 77 172 33 391 24 955 (637) 603 260
Dettes représentées par un titre 24 124 28 624 56 239 33 322 (1) 142 308

NOTE 7.4 Opérations en devises

PRINCIPES COMPTABLES
Les profits et pertes de change résultant des opérations courantes conclues en devises étrangères sont comptabilisés dans le compte de
résultat. Les opérations de change à terme dites « sèches » ou effectuées en couverture d’autres opérations de change à terme sont évaluées
selon le cours de change à terme restant à courir de la devise concernée. Les positions de change au comptant et les autres opérations à terme
sont évaluées mensuellement selon les cours de change officiels au comptant de fin de période. Les différences de réévaluation ainsi dégagées
sont enregistrées régulièrement dans le compte de résultat. Par ailleurs, les reports et déports, liés aux opérations de change à terme
couvertes, sont parallèlement rapportés au compte de résultat de manière linéaire sur la période restant à courir jusqu’à l’échéance de ces
opérations.

31.12.2023 31.12.2022
Devises Devises Devises Devises
(En M EUR) Actif Passif à recevoir à livrer Actif Passif à recevoir à livrer
EUR 669 433 672 297 409 749 412 511 653 595 656 457 316 771 342 021
USD 487 942 486 300 877 179 843 198 420 317 418 187 785 562 734 925
GBP 56 194 55 818 154 087 147 493 79 238 79 213 201 577 201 147
JPY 80 104 79 589 112 298 143 530 69 360 68 777 98 327 123 035
Autres devises 95 714 95 383 511 992 529 395 107 450 107 326 472 245 477 458
TOTAL 1 389 387 1 389 387 2 065 305 2 076 127 1 329 960 1 329 960 1 874 482 1 878 586

682
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

NOTE 7.5 Implantations dans les états ou territoires non coopératifs


Société Générale a défini depuis 2013 des règles internes strictes afin Depuis 2010, Société Générale a décidé de fermer, et a mis en œuvre les
d’éviter tout développement d’implantations dans une liste étendue de démarches nécessaires pour fermer toutes les implantations du
pays susceptibles de devenir des États ou territoires non coopératifs ou Groupe dans des États ou territoires jugés non coopératifs par la France
de générer un risque de réputation. Toute implantation, ou tout qui ne répondent pas aux critères de la politique stricte au regard des
développement d’activités nouvelles dans les implantations existantes paradis fiscaux établis dans le Code de conduite fiscale. Cette liste a été
ne peut être autorisée que par décision de la Direction générale après mise à jour par l’arrêté ministériel du 3 février 2023 (publié au JO du
avis du Secrétariat général, de la Direction de la conformité et de la 5 février 2023).
Direction des risques.
Au 31 décembre 2023, Société Générale ne détenait, directement ou
indirectement, aucune implantation en activité dans les États et
territoires concernés.

683
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

NOTE 7.6 Participations et filiales

TABLEAU DES FILIALES ET PARTICIPATIONS

2023
(En milliers d’euros ou d’unités locales)

Capitaux
propres Quote‑part
autres que du capital
Capital le capital détenu
Sociétés/Siège Social ou Établissement Activités/Pôles (devise locale)(1) (devise locale)(1) (en %)
I – RENSEIGNEMENTS DÉTAILLÉS CONCERNANT LES PARTICIPATIONS DONT LA VALEUR D’INVENTAIRE EXCÈDE 1% DU CAPITAL DE LA
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
A) Filiales (plus de 50% du capital détenu par la Société Générale)
SG AMERICAS SECURITIES HOLDINGS, LLC Courtage
C/O The Corporation Trust Company 1209 Orange Banque de Grande Clientèle et USD 1 430 976 1 803 368 100,00
Street 19801 Wilmington – Delaware – USA Solutions Investisseurs
SG FINANCIAL SERVICES HOLDING Société de portefeuille
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 1 641 835 214 175 100,00
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INTERNATIONAL LIMITED Courtage et compensation
One Bank Street – Canary Wharf – Londres E14 4SG – Banque de Grande Clientèle et GBP 1 150 000 178 306 100,00
Royaume Uni Solutions Investisseurs
GENEFINANCE Société de portefeuille
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 1 000 000 237 567 100,00
SG KLEINWORT HAMBROS LIMITED Gestion privée
One Bank Street – Canary Wharf – Londres E14 4SG – Banque de Grande Clientèle et GBP 466 651 (74 961) 100,00
Royaume‑Uni Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE REAL ESTATE Société foncière et de
financement immobilier
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Banque de détail en France EUR 327 112 32 745 100,00
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES JAPAN LIMITED Courtage
1‑1, Marunouchi 1‑chome, Chiyoda‑ku – Tokyo – Japon Banque de Grande Clientèle et JPY 35 765 000 40 276 000 100,00
Solutions Investisseurs
SOGEMARCHE Société foncière
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Hors‑Pôles EUR 440 000 192 100,00
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES SPA Établissement de crédit
Via Benigno Crespi, 19 A (MAC2) – 20159 Milan – Italie Banque de Grande Clientèle et EUR 111 309 257 406 100,00
Solutions Investisseurs
FIDITALIA SPA Crédit à la consommation
Via Guglielmo Silva n° 34 – 20149 Milan – Italie Banque de détail et Services EUR 130 000 289 919 100,00
Financiers Internationaux
SALINGER S.A. Société de portefeuille
2, rue Hildegard von Bingen – Luxembourg – Banque de Grande Clientèle et EUR 100 313 552 100,00
Luxembourg Solutions Investisseurs
BANCO SOCIÉTÉ GÉNÉRALE BRASIL S/A Banque d’Investissement
Avenida Paulista, 2300 – Cerqueira Cesar – Banque de Grande Clientèle et BRL 2 956 929 (1 264 558) 100,00
01310‑300 – São Paulo – SP – Brésil Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE (CHINA) LIMITED Banque de détail à l’étranger
F15, West Tower Genesis, 8 Xinyuannan Street – Banque de Grande Clientèle et CNY 4 000 000 355 598 100,00
Chaoyang District – 100027 Beijing – Chine Solutions Investisseurs
(1) Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de
reporting consolidé.
(2) Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières.
(3) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises.

684
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

2023

Résultats Observations
Prêts et avances Chiffre (bénéfices
Valeur comptable des titres détenus consentis par Montants des d’affaires hors ou pertes) Dividendes
la Société et cautions et taxes du dernier du dernier encaissés par la
non encore avals donnés exercice clos exercice clos Société au cours
Brute Nette remboursés par la Société (devise locale) (devise locale) de l’exercice Écart de
(en EUR) (en EUR) (en EUR) (en EUR) (1)(2)(3) (1)(3) (en EUR) réévaluation

2 970 450 2 970 450 0 0 631 132 238 845 0 1 EUR


= 1,105 USD

2 136 144 2 136 144 2 078 521 0 879 221 876 162 1 135 269

1 606 373 1 606 373 3 727 963 1 562 927 310 884 156 870 224 437 1 EUR
= 0,86905 GBP

1 076 025 1 076 025 416 075 0 111 237 156 458 246 000

605 985 605 985 0 0 184 653 43 021 138 656 1 EUR
= 0,86905 GBP

586 505 586 505 0 0 45 342 44 903 34 445

496 958 496 958 291 070 382 26 663 000 5 220 000 24 945 1 EUR
= 156,33 JPY

460 400 460 400 0 0 27 277 6 025 2 300

745 062 419 691 0 100 000 157 843 42 822 0

340 974 340 974 3 929 320 0 251 901 78 489 36 002

315 184 315 184 0 0 5 222 5 120 0

915 615 283 251 0 2 859 232 033 27 682 0 1 EUR


= 5,3618 BRL

414 836 255 570 196 947 0 406 249 122 840 0 1 EUR
= 7,8509 CNY

685
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

2023
(En milliers d’euros ou d’unités locales)

Capitaux
propres Quote‑part
autres que du capital
Capital le capital détenu
Sociétés/Siège Social ou Établissement Activités/Pôles (devise locale)(1) (devise locale)(1) (en %)
SOGECAMPUS Société foncière
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Hors‑Pôles EUR 241 284 45 199 100,00
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAPITAL CANADA INC. Courtage
1501 Avenue McGill College – Suite 1800 H3A 3M8 – Banque de Grande Clientèle et CAD 345 042 94 172 100,00
Montréal‑Canada Solutions Investisseurs
GENEGIS I Immobilier d’exploitation
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 192 900 14 309 100,00
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE ALGÉRIE Banque de détail à l’étranger
Résidence EL KERMA – Banque de détail et Services DZD 20 000 000 33 405 656 100,00
Gué de Constantine,Wilaya d’Alger – 16105 – Algérie Financiers Internationaux
COMPAGNIE FONCIÈRE DE LA MÉDITERRANÉE (CFM) Immobilier d’exploitation
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 76 627 3 228 100,00
SG SECURITIES KOREA CO, LTD Business consulting
24th Floor, D1 D‑Tower, 17 Jong‑ro 3‑gil, Jongno‑gu – Banque de Grande Clientèle et KRW 205 500 000 157 275 930 100,00
Séoul – Corée du sud Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE DU 29 BOULEVARD Immobilier d’exploitation
HAUSSMANN
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 120 030 216 051 100,00
SG AMERICAS, INC. Banque d’Investissement
C/O The Corporation Trust Company 1209 Orange Banque de Grande Clientèle et USD 0 396 759 100,00
Street Solutions Investisseurs
19801 Wilmington – Delaware – USA
SG VENTURES Société de portefeuille
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Hors‑Pôles EUR 94 421 (2 626) 100,00
SG SECURITIES (SINGAPORE) PTE. LTD. Courtage
8 Marina Boulevard – #12‑01 – Marina Bay financial Banque de Grande Clientèle et SGD 99 156 6 403 100,00
Centre Tower 1 - 018981 – Singapore – Singapour Solutions Investisseurs
ÉTOILE CAPITAL Société de portefeuille
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et EUR 50 400 12 672 100,00
Solutions Investisseurs
STAR LEASE Location, Crédit bail
mobilier et immobilier
59, boulevard Haussmann – 75008 Paris – France Banque de détail en France EUR 55 000 96 767 100,00
SG FACTORING SPA Factoring
Via Trivulzio n. 7 – 20146 Milan – Italie Banque de Grande Clientèle et EUR 11 801 37 323 100,00
Solutions Investisseurs
ORPAVIMOB Société foncière et de
financement immobilier
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et EUR 44 253 6 588 100,00
Solutions Investisseurs
(1) Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de
reporting consolidé.
(2) Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières.
(3) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises.

686
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

2023

Résultats Observations
Prêts et avances Chiffre (bénéfices
Valeur comptable des titres détenus consentis par Montants des d’affaires hors ou pertes) Dividendes
la Société et cautions et taxes du dernier du dernier encaissés par la
non encore avals donnés exercice clos exercice clos Société au cours
Brute Nette remboursés par la Société (devise locale) (devise locale) de l’exercice Écart de
(en EUR) (en EUR) (en EUR) (en EUR) (1)(2)(3) (1)(3) (en EUR) réévaluation

241 284 241 284 72 707 0 23 310 2 697 0

235 156 235 156 0 0 58 457 19 251 0 1 EUR


= 1,4642 CAD

196 061 196 061 14 335 0 222 135 (5 019) 3 086

180 626 180 626 0 42 535 26 524 526 8 597 476 36 992 1 EUR
= 148,4472 DZD

155 837 155 837 0 0 390 400 1 622

143 489 143 489 0 0 89 698 100 22 868 510 0 1 EUR


= 1433,66 KRW

119 992 119 992 55 000 0 10 508 (43 865) 0


capital = 1 USD
1 573 453 111 633 0 0 (2 929) (2 824) 0 1 EUR
= 1,105 USD

94 421 94 421 0 0 (6 679) (6 984) 0

103 058 72 479 0 0 28 769 13 354 22 493 1 EUR


= 1,4591 SGD

57 977 57 977 0 0 (3 127) (4 024) 5 320

55 000 55 000 1 566 409 119 869 0 10 991 0

46 100 46 100 1 271 594 2 350 000 14 366 5 054 0

44 253 44 253 0 0 12 218 2 528 4 155

687
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

2023
(En milliers d’euros ou d’unités locales)

Capitaux
propres Quote‑part
autres que du capital
Capital le capital détenu
Sociétés/Siège Social ou Établissement Activités/Pôles (devise locale)(1) (devise locale)(1) (en %)
SG AMERICAS OPERATIONAL SERVICES LLC (SGAOS) Prestations de services de
support aux entreprises
C/O The Corporation Trust Company 1209 Orange Banque de Grande Clientèle et USD 716 68 757 100,00
Street 19801 Wilmington – Delaware – USA Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES AUSTRALIA PTY LTD Courtage sur les marchés actions
Level 25, 1‑7 Bligh Street – NSW 2000 – Sydney – Banque de Grande Clientèle et AUD 100 000 (42 723) 100,00
Australie Solutions Investisseurs
SG AUSTRALIA HOLDINGS LTD Société de portefeuille
Level 25, 1‑7 Bligh street – NSW 2000 – Sydney – Banque de Grande Clientèle et AUD 19 500 695 100,00
Australie Solutions Investisseurs
SOGELEASE B.V. Location et financement
Amstelplein 1 – 1096 HA Amsterdam – 1090 GB – Banque de Grande Clientèle et EUR 2 269 7 966 100,00
Amsterdam – Pays‑Bas Solutions Investisseurs
SG SECURITIES ASIA INTERNATIONAL HOLDINGS LTD Banque d’Investissement
(HONG KONG)
Level 38, Three Pacific Place, 1 Queen’s Road East, Banque de Grande Clientèle et USD 154 972 148 394 100,00
Hong Kong Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EQUIPMENT FINANCE SA Société de portefeuille
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de détail et Services EUR 201 397 12 520 100,00
Financiers Internationaux
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SFH Établissement de crédit
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et EUR 375 000 355 373 100,00
Solutions Investisseurs
BOURSORAMA SA Banque en ligne
44, rue Traversière – 92100 Boulogne‑Billancourt – Banque de détail en France EUR 51 171 759 428 100,00
France
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE IMMOBEL Société foncière
Rue des Colonies 11 – 1000 Bruxelles – Belgique Banque de Grande Clientèle et EUR 18 562 2 005 100,00
Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SCF Société de Crédit Foncier
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et EUR 150 000 160 701 100,00
Solutions Investisseurs
VALMINVEST Immobilier d’exploitation
29 boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 248 877 13 535 100,00
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE SECURITIES SERVICES HOLDING Société de portefeuille
17, cours Valmy – 92800 Puteaux – France Banque de Grande Clientèle et EUR 12 487 66 100,00
Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ DE LA RUE EDOUARD VII Immobilier d’exploitation
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 11 396 1 733 100,00
(1) Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de
reporting consolidé.
(2) Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières.
(3) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises.

688
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

2023

Résultats Observations
Prêts et avances Chiffre (bénéfices
Valeur comptable des titres détenus consentis par Montants des d’affaires hors ou pertes) Dividendes
la Société et cautions et taxes du dernier du dernier encaissés par la
non encore avals donnés exercice clos exercice clos Société au cours
Brute Nette remboursés par la Société (devise locale) (devise locale) de l’exercice Écart de
(en EUR) (en EUR) (en EUR) (en EUR) (1)(2)(3) (1)(3) (en EUR) réévaluation

42 365 42 365 0 0 7 209 38 827 0 1 EUR


= 1,105 USD

62 745 31 218 101 457 245 957 10 546 (4 714) 0 1 EUR


= 1,6263 AUD

12 033 11 872 0 0 35 767 28 913 16 450 1 EUR


= 1,6263 AUD

18 000 10 301 508 664 0 (579) (892) 0

146 513 146 513 219 028 0 438 240 133 509 153 514 1 EUR
= 1,105 USD

281 549 281 549 603 146 0 23 895 37 543 58 800

375 000 375 000 107 151 54 889 499 648 603 73 988 0

1 468 841 1 468 841 10 193 432 0 387 997 35 362 0

18 561 18 561 0 0 970 602 1 103

150 000 150 000 0 16 711 845 35 874 21 851 0

249 427 249 427 0 0 16 972 10 185 9 303

237 555 12 553 355 0 0 (37) 0

59 634 23 698 0 0 0 152 0

689
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

2023
(En milliers d’euros ou d’unités locales)

Capitaux
propres Quote‑part
autres que du capital
Capital le capital détenu
Sociétés/Siège Social ou Établissement Activités/Pôles (devise locale)(1) (devise locale)(1) (en %)
PAYXPERT SERVICES LIMITED Prestations de services de
support aux entreprises
30, Churchill place – E14 5RE – Londres – Royaume‑Uni Banque de détail et Services EUR 0 12 181 99,72
Financiers Internationaux
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE INVESTMENTS (U.K.) LIMITED Banque d’Investissement
One Bank Street, Canary Wharf - Londres – E14 4SG – Banque de Grande Clientèle et GBP 157 819 117 410 98,96
Royaume‑Uni Solutions Investisseurs
SOGEFINANCEMENT Crédit aux particuliers
53, rue du Port – CS 90201 – 92724 Nanterre Cedex – Banque de détail en France EUR 13 966 1 418 538 95,96
France
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE MAURITANIE Banque de détail à l’étranger
Ilot A N° 652 – Nouakchott – Mauritanie Banque de détail et Services MRU 1 000 000 (401 015) 95,50
Financiers Internationaux
TREEZOR Établissement de monnaie
électronique
33, Avenue de Wagram – 75017 Paris – France Hors‑Pôles EUR 5 308 0 95,35
SHINE Banque en ligne
5, rue Charlot – 75003 Paris – France Banque de détail en France EUR 4 (33 050) 93,97
BANQUE DE POLYNÉSIE Banque de détail
355, boulevard Pomaré, BP 530, 98713 Papeete – Banque de détail et Services XPF 1 380 000 9 463 934 72,10
Ile de Tahiti – Polynésie française Financiers Internationaux
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE BANQUES EN CÔTE D’IVOIRE Banque de détail à l’étranger
5/7, avenue Joseph Anoma – Abidjan – Côte d’Ivoire Banque de détail et Services XOF 15 555 555 283 038 430 71,84
Financiers Internationaux
ALD Location et financement
automobile
1‑3, rue Eugène et Armand Peugeot – Le Corosa – Banque de détail et Services EUR 1 225 441 5 842 755 68,97
92500 Rueil‑Malmaison- France Financiers Internationaux
KOMERCNI BANKA A.S Banque de détail à l’étranger
Na Prikope 33 – Building Register number 969 – Banque de détail et Services CZK 19 004 926 89 277 295 60,35
Prague 1 – République tchèque Financiers Internationaux
BRD – GROUPE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE Banque de détail à l’étranger
B‑dul Ion Mihalache Nr 1 7 – Sector 1 – Bucarest – Banque de détail et Services RON 696 902 7 312 744 60,17
Roumanie Financiers Internationaux
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CAMEROUN Banque de détail à l’étranger
78, Avenue Joss – Douala – Cameroun Banque de détail et Services XAF 12 500 000 101 473 250 58,08
Financiers Internationaux
SG MAROCAINE DE BANQUES Banque de détail à l’étranger
55, boulevard Abdelmoumen – 20100 – Casablanca – Banque de détail et Services MAD 2 152 500 10 914 075 57,67
Maroc Financiers Internationaux
(1) Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de
reporting consolidé.
(2) Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières.
(3) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises.

690
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

2023

Résultats Observations
Prêts et avances Chiffre (bénéfices
Valeur comptable des titres détenus consentis par Montants des d’affaires hors ou pertes) Dividendes
la Société et cautions et taxes du dernier du dernier encaissés par la
non encore avals donnés exercice clos exercice clos Société au cours
Brute Nette remboursés par la Société (devise locale) (devise locale) de l’exercice Écart de
(en EUR) (en EUR) (en EUR) (en EUR) (1)(2)(3) (1)(3) (en EUR) réévaluation

33 600 33 600 0 0 182 (934) 0

190 995 190 995 2 684 164 0 6 199 3 410 0 1 EUR


= 0,86905 GBP

1 434 258 1 434 258 7 462 418 0 327 833 66 028 277 309

20 361 20 361 0 0 1 424 958 260 089 0 1 EUR


= 43,42265 MRU

72 925 72 925 0 0 0 0 0

131 311 131 311 0 0 31 993 (12 913) 0

46 100 46 100 376 162 688 8 200 015 2 094 445 3 754 1 EUR
=119,33174 XPF

30 504 30 504 64 179 39 926 243 815 157 100 376 305 37 904 1 EUR
= 655,957 XOF

1 947 662 1 947 662 2 299 365 0 1 557 583 1 437 697 455 428

1 421 255 1 421 255 5 369 618 484 168 34 739 343 15 336 814 292 724 1 EUR
= 24,724 CZK

216 023 216 023 1 227 138 32 387 3 721 322 1 643 004 77 751 1 EUR
= 4,9756 RON

16 940 16 940 0 29 813 98 676 393 25 750 257 10 307 1 EUR


= 655,957 XAF

143 847 143 847 365 332 75 800 5 207 316 1 317 768 18 307 1 EUR
= 10,91095 MAD

691
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 7

2023
(En milliers d’euros ou d’unités locales)

Capitaux
propres Quote‑part
autres que du capital
Capital le capital détenu
Sociétés/Siège Social ou Établissement Activités/Pôles (devise locale)(1) (devise locale)(1) (en %)
GENEFIM Crédit‑bail immobilier
29, boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Banque de détail en France EUR 72 779 20 547 57,62
UNION INTERNATIONALE DE BANQUES Banque de détail à l’étranger
65, avenue Habib Bourguiba – Tunis – Tunisie Banque de détail et Services TND 172 800 504 097 52,34
Financiers Internationaux
B) Participations (10 à 50% du capital détenu par la Société Générale)
ANTARIUS Société d’assurance
Tour D2 – 17, bis place des Reflets – 92919 Paris la Banque de détail et Services EUR 514 060 40 868 50,00
Défense Cedex – France Financiers Internationaux
TRANSACTIS Domaine Paiement
1, Boulevard des Bouvets – 92000 – Nanterre – France Banque de Grande Clientèle et EUR 46 498 861 50,00
Solutions Investisseurs
SOCIÉTÉ SERVICES FIDUCIAIRES Mutualisation des machines
connectées
3, rue du Général Compans - 93500 Pantin - France Banque de détail et Services EUR 39 000 0 33,33
Financiers Internationaux
SA SOGEPARTICIPATIONS Société de portefeuille
29 boulevard Haussmann – 75009 Paris – France Hors‑Pôles EUR 411 267 307 101 24,58
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE CALÉDONIENNE DE BANQUE Banque de détail
44 rue de l’Alma 98848 Nouméa cedex – Banque de détail et Services XPF 1 068 375 17 425 448 20,60
Nouvelle‑Calédonie Financiers Internationaux
SICOVAM HOLDING Société de portefeuille
18 rue Lafayette – 75009 – Paris – France Hors‑Pôles EUR 10 264 885 624 17,90
CRÉDIT LOGEMENT Établissement de crédit
50, boulevard Sébastopol – 75003 Paris – France Hors‑Pôles EUR 1 259 850 216 337 16,50
CAISSE DE REFINANCEMENT DE L’HABITAT Refinancement prêts au
logement
3, rue de la Boétie – 75008 Paris – France Hors‑Pôles EUR 578 384 25 450 16,19
(1) Pour les filiales et participations étrangères, les capitaux propres et comptes de résultats sont ceux retenus dans les comptes consolidés du Groupe, dans leur devise de
reporting consolidé.
(2) Le chiffre d’affaires est égal au produit net bancaire pour les filiales bancaires et financières.
(3) Comptes sociaux non encore audités pour les sociétés françaises.

692
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 7 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

2023

Résultats Observations
Prêts et avances Chiffre (bénéfices
Valeur comptable des titres détenus consentis par Montants des d’affaires hors ou pertes) Dividendes
la Société et cautions et taxes du dernier du dernier encaissés par la
non encore avals donnés exercice clos exercice clos Société au cours
Brute Nette remboursés par la Société (devise locale) (devise locale) de l’exercice Écart de
(en EUR) (en EUR) (en EUR) (en EUR) (1)(2)(3) (1)(3) (en EUR) réévaluation

89 846 89 846 2 874 353 0 37 762 26 138 0

153 211 153 211 0 69 716 537 781 119 779 4 074 1 EUR
= 3,39375 TND

257 407 257 407 0 0 925 972 65 208 69 719

23 474 23 474 66 999 0 164 406 (133) 0

13 000 13 000 0 0 0 0 0

234 000 234 000 766 931 0 218 168 219 509 6 065

16 266 16 266 110 162 0 9 642 194 2 571 851 4 497 1 EUR
=119,33174 XPF

46 100 46 100 0 0 41 123 40 600 19 863

209 888 209 888 219 920 0 457 650 103 746 18 886

62 703 62 703 0 0 423 496 3 521 0

TABLEAU DES FILIALES ET PARTICIPATIONS (SUITE)

Montant des
Valeur comptable prêts et Montant des
des titres détenus avances cautions Dividendes
consentis et avals encaissés au
et non donnés par cours de
(en milliers d’euros) Brute Nette remboursés la Société l’exercice Observations
II – RENSEIGNEMENTS GLOBAUX CONCERNANT LES AUTRES FILIALES ET PARTICIPATIONS
A) Filiales non reprises au paragraphe 1 :
Écart
1°) Filiales françaises 98 619 63 770 8 270 359 952 338 5 760 rééval. : 0
Écart
2°) Filiales étrangères 266 440 60 231 1 363 211 227 915 23 447 rééval. : 1 447
B) Participations non reprises au paragraphe 1 :
Écart
1°) Dans les sociétés françaises 19 963 15 024 0 0 2 043 rééval. : 0
Écart
2°) Dans les sociétés étrangères 9 794 6 687 0 67 032 2 662 rééval. : 0

693
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 8

NOTE 8 INFORMATION SUR LES RISQUES ET LITIGES

Société Générale procède chaque trimestre à un examen détaillé des dommages‑intérêts accordée par la High Court de Londres à Goldas
litiges présentant un risque significatif. Ces litiges peuvent donner lieu mais a rejeté les arguments de Société Générale relatifs à la validité des
à l’enregistrement de provisions s’il s’avère probable ou certain que significations des actions judiciaires engagées contre les entités du
leur règlement donnera lieu à une sortie de ressources au bénéfice groupe Goldas, lesquelles demeurent donc prescrites. Le 18 décembre
d’un tiers sans contrepartie au moins équivalente attendue de celui‑ci. 2018, la Cour Suprême a refusé à Société Générale et à Goldas
Ces provisions pour litiges sont classées parmi les Autres provisions au l’autorisation de se pourvoir contre l’arrêt rendu par la Cour d’appel, qui
sein du poste « Provisions au passif du bilan ». est donc devenu définitif. Le 16 février 2017, Société Générale a, par
ailleurs, été déboutée par le tribunal de commerce de Paris de ses
Aucune information détaillée n’est fournie sur la constitution
demandes contre ses assureurs. Le 1er février 2023, la Cour d’appel de
éventuelle de provisions individuelles ni sur le montant de ces
Paris a confirmé ce jugement. Société Générale s’est pourvue en
dernières dans la mesure où une telle communication serait de nature
cassation.
à porter préjudice à la résolution des litiges concernés.
W Au début des années 2000, la profession bancaire a adopté, en France,
W Le 24 octobre 2012, la Cour d’appel de Paris a confirmé la décision le principe du passage à la compensation électronique des chèques afin
rendue le 5 octobre 2010 par le tribunal correctionnel de Paris déclarant
d’en rationaliser le traitement. Pour accompagner cette réforme
J. Kerviel coupable d’abus de confiance, d’introduction frauduleuse de
(connue sous le nom d’EIC pour « Échange d’Images Chèques ») qui a
données dans un système informatique, de faux et d’usage de faux et le
contribué à la sécurisation du traitement des paiements par chèque et à
condamnant à cinq années d’emprisonnement dont deux avec sursis
la lutte contre la fraude, les banques ont créé plusieurs commissions
ainsi qu’au versement de 4,9 milliards d’euros à titre de
interbancaires (dont la CEIC qui a été abandonnée en 2007). Ces
dommages‑intérêts à Société Générale. Le 19 mars 2014, la Cour de
commissions ont été décidées sous l’égide des autorités de tutelle du
cassation a confirmé la responsabilité pénale de J. Kerviel. L’arrêt de la
secteur, les pouvoirs publics étant tenus informés.
Cour de cassation clôt ainsi ce dossier sur le plan pénal. Sur le plan civil,
la Cour d’appel de Versailles a rejeté le 23 septembre 2016 la demande Le 20 septembre 2010, l’Autorité française de la concurrence a
d’expertise de J. Kerviel et a confirmé ainsi le montant de la perte nette considéré que la mise en place et la fixation en commun du montant de
comptable de 4,9 milliards d’euros de la Banque résultant des la CEIC et de deux autres commissions pour services connexes étaient
agissements frauduleux de J. Kerviel. Elle a également déclaré J. Kerviel contraires au droit de la concurrence. Elle a condamné l’ensemble des
partiellement responsable du préjudice causé à Société Générale et l’a banques ayant participé à la mise en place de ces commissions (Banque
condamné à payer à Société Générale 1 million d’euros. de France comprise) à un montant total d’environ 385 millions d’euros
Société Générale et J. Kerviel n’ont pas formé de pourvoi en cassation. d’amendes. Après plusieurs années de procédure et deux arrêts de
Société Générale considère que cette décision est sans effet sur sa cassation, la Cour d’appel de Paris a réformé le 2 décembre 2021 la
situation fiscale. Toutefois, comme indiqué par le ministre de décision de l’Autorité française de la concurrence et a jugé que (i) il
l’Économie et des Finances dès septembre 2016, l’administration fiscale n’était pas établi que l’instauration de la CEIC et des commissions pour
a examiné les conséquences fiscales de cette perte comptable et a services connexes sur AOCT (Annulation d’Opérations Compensées à
indiqué qu’elle envisageait de remettre en cause la déductibilité de la Tort) ainsi que leur perception avaient enfreint les dispositions de
perte occasionnée par les agissements de Jérôme Kerviel à hauteur de l’article L. 420‑1 du Code de commerce et de l’article 101 du Traité sur le
4,9 milliards d’euros. Cette proposition de rectification est sans effet Fonctionnement de l’Union européenne et, (ii) que sa décision ouvrait
immédiat et devra éventuellement être confirmée par une notification droit à restitution des sommes versées en exécution de la décision
de redressement adressée par l’administration lorsque Société réformée, à savoir environ 53,5 millions d’euros pour Société Générale
Générale sera en situation d’imputer les déficits reportables issus de la et environ 7 millions d’euros pour Crédit du Nord, assorties des intérêts
perte sur son résultat imposable. Une telle situation ne se produira pas au taux légal. Le 31 décembre 2021, l’Autorité française de la
avant plusieurs années selon les prévisions de la Banque. Au regard de concurrence a formé un nouveau pourvoi en cassation contre cette
l’avis du Conseil d’État de 2011 et de sa jurisprudence constante décision. La Cour de cassation a rejeté ce pourvoi par arrêt du 28 juin
confirmée récemment encore en ce sens, Société Générale considère 2023, mettant un terme définitif à ce contentieux.
qu’il n’y a pas lieu de provisionner les impôts différés actifs
correspondants. Dans l’hypothèse où l’administration déciderait le W Le 3 janvier 2023, Société Générale Private Banking (Switzerland)
(« SGBPS ») a conclu un accord transactionnel en vue de mettre un
moment venu de confirmer sa position actuelle, Société Générale ne
terme au litige aux États‑Unis en lien avec le schéma de Ponzi mis en
manquerait pas de faire valoir ses droits devant les juridictions
place par Robert Allen Stanford et certaines entités liées à son
compétentes. Par décision du 20 septembre 2018, la Commission
Groupe. Le 21 février 2023, le US Receiver et le Comité officiel des
d’instruction de la Cour de révision et de réexamen des condamnations
investisseurs Stanford (« OSIC ») ont déposé une requête auprès de
pénales a par ailleurs déclaré irrecevable la requête en révision déposée
la US District Court for the Northern District of Texas en vue d’obtenir
en mai 2015 par J. Kerviel à l’encontre de sa condamnation pénale
la validation et l’homologation de l’accord transactionnel. Ce
confirmant ainsi l’absence de tout élément ou fait nouveau susceptible
dernier prévoit le versement par SGPBS de 157 millions de dollars
de justifier une réouverture du dossier pénal.
américains en échange de l’abandon par le US Receiver et l’OSIC de
W Entre 2003 et 2008, Société Générale a conclu des contrats de leurs demandes. Lors d’une audience qui s’est tenue le 7 juin 2023,
consignation d’or avec le groupe turc Goldas. En février 2008, Société la US District Court for the Northern District of Texas a fait droit à la
Générale a été alertée sur un risque de fraude et de détournement des requête du US Receiver tendant à la validation et à l’homologation
stocks d’or détenus par Goldas. Ces soupçons ont été rapidement de l’accord transactionnel. Cette décision fait à présent l’objet d’un
confirmés par la non‑restitution et le non‑paiement de l’or, d’une valeur appel. Le montant que SGPBS est tenue de verser au titre de l’accord
de 466,4 millions d’euros. Société Générale a engagé des actions civiles transactionnel est couvert par une provision dans les comptes de
contre ses assureurs et contre plusieurs entités du groupe Goldas. Société Générale S.A., à la suite d’une garantie financière octroyée
Goldas a, de son côté, introduit des actions judiciaires en Turquie et au par Société Générale S.A. à SGPBS. Les autres banques parties au
Royaume‑Uni contre Société Générale. Dans l’action intentée par litige ont également annoncé avoir conclu des accords
Société Générale contre Goldas au Royaume‑Uni, Goldas a sollicité son transactionnels avec le US Receiver et l’OSIC, au cours du premier
rejet sans examen au fond (strike out) et a formé à titre reconventionnel trimestre 2023, mettant ainsi un terme aux prétentions de ces
une demande de dommages‑intérêts. Le 3 avril 2017, le tribunal anglais derniers. Ces accords transactionnels ont tous été conclus avant la
a fait droit aux deux demandes de Goldas. Le 15 mai 2018, la Cour tenue du procès avec jury, qui devait débuter le 27 février 2023 (mais
d’appel de Londres a rejeté, dans sa totalité, la demande de qui ne s’est finalement pas tenu).

694
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

Dans le même dossier, une requête en conciliation a été déposée à rejeté les demandes de certains plaignants et toutes celles fondées
Genève en novembre 2022 par les Joint Liquidators de Stanford sur le Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act mais a
International Bank Limited (« SIBL ») désignés par les juridictions maintenu certaines demandes fondées sur le droit fédéral de la
antiguaises et représentant les mêmes investisseurs que ceux concurrence et le droit de l’État de New York. Le 11 janvier 2024,
représentés par les demandeurs américains. SGPBS a été notifiée du Société Générale et les demandeurs ont conclu un pré-accord
dépôt du mémoire en demande des Joint Liquidators le 20 juin 2023. transactionnel liant les parties pour un montant couvert par la
SGBPS se défend dans le cadre de cette procédure. provision. Cette transaction reste sujette à l’approbation de la Cour.
Dans l’autre procédure, initiée par des acheteurs ou vendeurs de
W Nonobstant les accords transactionnels conclus en 2018 avec les produits dérivés indexés sur l’Euroyen sur le Chicago Mercantile
autorités américaines relatifs à certains taux du London Interbank
Exchange (« CME »), le 27 septembre 2019, les demandeurs ont
Offered Rates et à l’Euro Interbank Offered Rate (« dossier IBOR »)
soumis leur demande de certification de groupe.
et l’abandon définitif le 30 novembre 2021 des poursuites du DOJ
Le 25 septembre 2020, le Tribunal a fait droit à la demande de rejet
dans ce dossier, la Banque continue de se défendre dans le cadre de
des défendeurs et a écarté les dernières demandes des demandeurs.
procédures civiles aux États‑Unis (telles que décrites ci‑dessous) et a
Ces derniers ont fait appel devant la Cour d’appel fédérale du
répondu à des demandes d’informations reçues d’autres autorités,
Second Circuit. Par décision du 18 octobre 2022, modifiée le
notamment des procureurs généraux (Attorneys General) de divers
8 décembre 2022, la Cour d’appel fédérale du Second Circuit a
États des États‑Unis et du Department of Financial Services de l’État
confirmé le jugement de la District Court rejetant les demandes des
de New York (NYDFS).
plaignants. Le 2 octobre 2023, la Cour Suprême des États‑Unis a
Aux États‑Unis, Société Générale, de même que d’autres institutions refusé d’examiner la demande de pourvoi des demandeurs, mettant
financières, ont été assignées dans le cadre d’actions de groupe ainsi fin à cette procédure.
portant sur la fixation des taux US Dollar Libor, Yen Japonais Libor et
Dans le cadre de la procédure relative à l’Euribor, le Tribunal a rejeté
Euribor ainsi que sur des opérations portant sur des instruments
l’ensemble des demandes formées contre Société Générale dans le
financiers indexés sur ces taux. Société Générale a également été
cadre de l’action de groupe et a rejeté la requête des demandeurs
assignée dans le cadre de plusieurs actions individuelles
visant à déposer une assignation modifiée. Les demandeurs ont
(hors Groupe) concernant le taux US Dollar Libor. Toutes ces actions
interjeté appel de ces décisions devant la Cour d’appel fédérale du
sont pendantes devant l’US District Court de Manhattan
Second Circuit. Société Générale a trouvé un accord avec les
(le « Tribunal »).
demandeurs pour un montant couvert par la provision. Cet accord a
Dans la procédure relative à l’US Dollar Libor, toutes les demandes donné lieu, le 21 novembre 2022, au prononcé d’un sursis par la
formées contre Société Générale ont été rejetées par la District Court Cour d’appel fédérale du Second Circuit et d’un renvoi devant la
ou volontairement retirées par les demandeurs, sauf deux actions juridiction de première instance pour validation par la District Court
collectives et une action individuelle qui ont fait l’objet d’un sursis à de cette proposition d’accord transactionnel. Le 31 octobre 2023,
statuer. Les demandeurs à l’action de groupe ainsi que certains l’accord a reçu la validation définitive de la District Court. Cette
demandeurs individuels ont fait appel du rejet de leurs demandes action est désormais terminée.
sur le fondement du droit de la concurrence devant la Cour d’appel
En Argentine, Société Générale ainsi que d’autres institutions
fédérale du Second Circuit. Le 30 décembre 2021, la Cour d’appel a
financières ont été assignées dans le cadre d’une action intentée par
cassé l’arrêt de la District Court et a réinstauré les demandes fondées
une association de consommateurs pour le compte de
sur le droit de concurrence. Ces demandes, qui ont été renvoyées
consommateurs argentins qui détenaient des obligations du
devant la District Court, comprennent celles formées par un groupe
gouvernement ou d’autres instruments dont les intérêts à payer
de demandeurs ainsi que par des demandeurs individuels qui
étaient liés au US Dollar Libor. Il leur est reproché d’avoir enfreint les
allèguent avoir souscrit des produits indexés au Libor sur les
dispositions protectrices du droit de la consommation argentin lors
marchés de gré à gré. Le 21 juin 2022, la Cour Suprême a rejeté la
de la fixation du taux US Dollar Libor. L’assignation dans ce dossier
demande de pourvoi formée par Société Générale et d’autres
n’a pas encore été signifiée à Société Générale.
défendeurs à l’encontre de la décision de la Cour d’appel fédérale du
Second Circuit. La phase de discovery est en cours. Les 10 août 2022 W Société Générale ainsi que d’autres institutions financières étaient
et 26 octobre 2023, les demandeurs, dont les actions avaient fait assignées dans le cadre d’une action de groupe aux États‑Unis dans
l’objet d’un sursis à statuer se sont désistés de leurs actions à notre laquelle il leur était reproché d’avoir enfreint le droit américain de la
encontre. Le 9 janvier 2023, un des demandeurs individuels, National concurrence et le Commodities Exchange Act (CEA) relativement à
Credit Union Administration (agissant en tant que liquidateur de des opérations de change au comptant et de commerce de dérivés.
certaines institutions de crédit) a demandé le retrait définitif de ses L’action avait été initiée par des personnes ou entités ayant conclu
demandes à l’encontre de Société Générale ainsi que le désistement certaines opérations de change de gré à gré et sur des marchés
d’une action qui avait fait l’objet d’un sursis à statuer. Le 12 mai réglementés échangés. Société Générale a conclu un accord
2023, Société Générale ainsi que deux autres institutions financières transactionnel pour un montant de 18 millions de dollars
ont trouvé un accord avec les demandeurs pour mettre un terme à américains, qui a été homologué par le tribunal le 6 août 2018.
l’action de groupe OTC pour un montant global de 90 millions de Le 7 novembre 2018, un groupe d’entités ayant décidé de ne pas
dollars américains. La part de Société Générale à cet accord était participer à l’accord transactionnel de l’action de groupe ont intenté
entièrement couverte par une provision. Le 17 octobre 2023, une action contre Société Générale, et plusieurs autres institutions
l’accord a reçu la validation définitive de la District Court. financières. La phase de discovery est en cours pour Société
Générale et les co‑défendeurs restants. Le 11 novembre 2020, une
Dans la procédure relative au Yen Japonais Libor, le Tribunal a rejeté
action a été initiée au Royaume‑Uni contre Société Générale et
la requête des demandeurs acheteurs d’instruments dérivés de gré à
d’autres banques, au titre de prétendues collusions sur le marché
gré Euroyen. Le 1er avril 2020, la Cour d’appel du Second Circuit a
des opérations de change. L’affaire a par la suite été transférée
infirmé cette décision de rejet et a rétabli les demandes des
devant le Competition Appeal Tribunal. Par des décisions
demandeurs. Le 24 août 2020, les demandeurs ont soumis une
respectivement en date des 17 et 23 mai 2023, les juridictions
seconde assignation modifiée et les défendeurs ont soumis à
américaines et anglaises ont mis fin à ces actions, lesquelles sont
nouveau une demande de rejet. Le 30 septembre 2021, la Cour a
désormais terminées.

695
ÉTATS FINANCIERS
NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS NOTE 8

W Le 10 décembre 2012, le Conseil d’État a rendu deux décisions d’achat d’or, ou acheté de gré à gré des options de vente d’or.
concluant que le précompte qui était prélevé sur les entreprises en Société Générale, ainsi que trois autres défendeurs, est parvenue à
France était contraire au droit communautaire et défini les trouver un accord pour mettre un terme à cette action pour
modalités de restitution des sommes prélevées sur les entreprises 50 millions de dollars américains. Par une ordonnance du
par les autorités fiscales. Ces modalités ont cependant conduit à 13 janvier 2022, le Tribunal a approuvé de manière préliminaire la
limiter fortement le droit à restitution. Société Générale a acquis transaction. L’audience d’approbation définitive a eu lieu le
en 2005, auprès de deux entreprises (Rhodia et Suez, devenue 5 août 2022 et la transaction a été approuvée définitivement par une
Engie), ce droit à restitution avec un recours limité sur les ordonnance du 8 août 2022. Ce dossier est désormais clos. Bien que
entreprises cessionnaires. L’une des décisions du Conseil d’État le montant de la part de Société Générale dans cette transaction ne
concerne l’entreprise Rhodia. Société Générale a fait valoir ses droits soit pas public, il n’est pas significatif financièrement.
dans le cadre des différents contentieux avec l’administration Société Générale et d’autres institutions financières ont également
devant les juridictions administratives en France. été assignées dans le cadre de deux actions de groupe au Canada
(devant la Cour Supérieure d’Ontario à Toronto et la Cour
Saisie par plusieurs entreprises françaises, la Commission
Supérieure du Québec dans la ville de Québec) pour des demandes
européenne a considéré que les décisions rendues par le Conseil
similaires. Société Générale se défend contre ces demandes.
d’État le 10 décembre 2012, censées mettre en œuvre l’arrêt de la
Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) du 15 septembre W Depuis août 2015, d’anciens et actuels employés de Société Générale
2011, méconnaissaient le droit communautaire. La Commission sont visés par plusieurs enquêtes conduites par les autorités fiscales
européenne a ensuite engagé une procédure en manquement et pénales allemandes. Ces enquêtes sont entre autres relatives à un
contre la République française en novembre 2014 et confirmé sa fonds administré par SGSS GmbH et à leurs prétendues
position via la saisine le 8 décembre 2016 de la Cour de Justice de participations, pour compte propre ou pour le compte de clients, à
l’Union européenne. La Cour de justice a rendu son arrêt le 4 octobre de possibles schémas de fraude fiscale sur dividendes d’actions
2018 et a condamné la France pour manquement au regard de ce allemandes à l’occasion de transaction sur titres dites « CumEx ». Les
qu’avait jugé le Conseil d’État quant à la non prise en compte de entités du Groupe répondent aux demandes des autorités
l’impôt des sous‑filiales européennes afin de gager le précompte allemandes.
acquitté à tort, et du fait également que le Conseil d’État n’avait pas
Les entités du groupe Société Générale peuvent en outre être
saisi la Cour de justice à titre préjudiciel. S’agissant de la mise en
exposées à des demandes de tiers, dont des autorités fiscales
œuvre pratique de la décision, Société Générale a continué à faire
allemandes, et faire l’objet de contentieux judiciaires à l’initiative de
valoir ses droits auprès des juridictions compétentes et de
clients impliqués dans des procédures contre l’administration
l’administration fiscale. La Cour administrative d’appel de Versailles
fiscale allemande.
a ainsi prononcé le 23 juin 2020 un arrêt favorable à Engie sur nos
créances rachetées à Suez de 2002 et 2003, suivies d’une exécution W Société Générale et certaines de ses filiales sont assignées dans le
financière en notre faveur. Cet arrêt a jugé que le précompte n’était cadre d’une action devant la US Bankruptcy Court de Manhattan
pas compatible avec la directive mère‑filles. Saisi en cassation initiée par le Trustee nommé dans le cadre de la liquidation de la
contre cet arrêt, le Conseil d’État a considéré qu’il convenait de société Bernard L. Madoff Investment Securities LLC (« BLMIS »).
poser une question préjudicielle à la CJUE afin de s’en assurer. La L’action est identique à celles initiées par le Trustee de BLMIS à
Cour de justice, dans un arrêt du 12 mai 2022, a confirmé la l’encontre de nombreuses institutions et sollicite le recouvrement
non‑compatibilité du précompte avec la directive mère‑filles. Le de montants prétendument reçus indirectement de BLMIS par des
Conseil d’État, par une décision Engie du 30 juin 2023, a pris acte de entités Société Générale, par le truchement de « fonds nourriciers »
cette incompatibilité et a ainsi confirmé la solution qui avait été qui avaient investi dans BLMIS et desquels Société Générale avait
retenue par l’arrêt de la Cour administrative de Versailles pour reçu des remboursements. Le demandeur prétend que les montants
l’année 2002, mais a renvoyé l’examen de l’année 2003 à cette même reçus par les entités Société Générale sont recouvrables sur le
Cour, laquelle a confirmé le 9 janvier 2024 le dégrèvement partiel fondement du US Bankruptcy Code et de la loi de l’État de New York.
prononcé par l’administration en cours d’instance. Parallèlement, Le Trustee de BLMIS tente de recouvrer un montant agrégé d’environ
un contentieux de nature indemnitaire concernant la créance 150 millions de dollars américains dont 55 millions de dollars
Rhodia et les créances Suez entre 1999 et 2001 a été introduit en américains auprès de Société Générale. Celles‑ci se défendent dans
mars 2023 devant la Commission européenne et la Cour le cadre de cette action. Par décisions rendues les 22 novembre 2016
administrative d’appel de Paris, à la suite des arrêts négatifs de 2012 et 3 octobre 2018, le Tribunal a rejeté la plupart des demandes
(Rhodia) et 2016 (Suez) du Conseil d’État. initiées par le Trustee de BLMIS, qui a interjeté appel devant la Cour
d’appel fédérale du Second Circuit. Par décision du 25 février 2019, la
W Société Générale, ainsi que d’autres institutions financières, avaient
Cour d’appel a invalidé les jugements et a renvoyé les affaires pour
été assignées dans le cadre d’une action de groupe dans laquelle il
qu’elles soient jugées en première instance. Le 1er juin 2020, la Cour
leur est reproché d’avoir enfreint le droit américain de la
Suprême des États‑Unis a rejeté la requête en révision qui avait été
concurrence et le CEA s’agissant de son implication sur le marché de
déposée par les défendeurs. L’affaire est maintenant devant la
Londres de fixation du prix de l’or. L’action a été initiée pour le
Bankruptcy Court pour la reprise de la procédure. Les défendeurs
compte de personnes ou entités ayant vendu de l’or physique,
des entités Société Générale ont déposé une requête visant au rejet
ayant vendu des contrats de futures indexés sur l’or sur le CME,
de l’action le 29 avril 2022. Cette requête a été rejetée par une
vendu des ETF sur l’or, vendu des options d’achat d’or négociées sur
ordonnance du 7 octobre 2022. La phase de discovery est en cours.
le CME, acheté des options de vente d’or négociées sur le CME,
vendu de l’or de gré à gré ou des contrats à terme ou des options

696
ÉTATS FINANCIERS
NOTE 8 NOTES ANNEXES AUX COMPTES ANNUELS

W Le 10 juillet 2019, Société Générale a été assignée dans le cadre Générale tient compte de l’augmentation du nombre de litiges sur
d’une action initiée devant l’US District Court à Miami par des son portefeuille cédé et de la teneur des décisions rendues par les
demandeurs sur le fondement de la Loi Cuban Liberty and juridictions en Pologne.
Democracy Solidarity (Libertad) de 1996 (connue sous le nom de
Helms‑Burton Act) pour de prétendues pertes résultant de W Comme d’autres établissements de la place, Société Générale fait
l’objet de vérifications par l’administration fiscale de ses activités de
l’expropriation par le gouvernement cubain en 1960 de Banco Nunez
prêt/emprunt de titres et sur instruments dérivés actions et indices.
dans laquelle ils auraient prétendument eu un intérêt.
Les exercices vérifiés 2017, 2018, 2019 et 2020 font l’objet de
Les demandeurs sollicitent des dommages‑intérêts de la part de
notifications de propositions de redressement au titre de
Société Générale sur le fondement de cette loi.
l’application d’une retenue à la source. Ces propositions sont
Le 24 septembre 2019, les demandeurs ont modifié leur assignation,
contestées par Société Générale. Constituant un sujet de place, un
dans laquelle ils ont ajouté trois autres banques défenderesses et
recours pour excès de pouvoir a été formé le 30 mars 2023 par la
formé de nouvelles allégations factuelles. Société Générale a soumis
Fédération bancaire française contre la position de l’administration
une demande de rejet de cette assignation modifiée. L’échange de
fiscale. À ce titre, le 8 décembre 2023, le Conseil d’État a jugé que
conclusions sur ce point a pris fin le 10 janvier 2020. Alors qu’une
l’administration fiscale ne pouvait étendre l’application d’une
décision était attendue sur la demande de rejet, les demandeurs ont
retenue à la source sur dividendes au‑delà du cadre légal existant,
soumis une demande visant à transférer le dossier devant le
sauf à ce que les contribuables se rendent coupables d’un abus de
Tribunal fédéral de Manhattan. Les défendeurs ne se sont pas
droit, jugeant ainsi que la position de l’administration fiscale fondée
opposés à cette demande, à laquelle le Tribunal a fait droit le
sur la notion de bénéficiaire effectif était contraire à la loi. À
30 janvier 2020. Le 11 septembre 2020, les demandeurs ont soumis
l’occasion d’une perquisition du parquet national financier fin
une seconde assignation modifiée dans laquelle ils ont substitué une
mars 2023 dans cinq établissements bancaires à Paris, dont Société
autre banque aux trois banques co‑défenderesses et ont ajouté
Générale, cette dernière a appris qu’elle faisait l’objet d’une enquête
d’autres demandeurs, qui prétendent être des héritiers des
préliminaire en lien avec le même sujet. Société Générale se défend
fondateurs de la Banco Nunez. Le 22 décembre 2021, le Tribunal a
dans le cadre de cette procédure.
fait droit à la demande de rejet de Société Générale mais a autorisé
les demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. W Le 19 août 2022, une entreprise russe d’engrais, EuroChem North
Le 25 février 2022, les demandeurs ont déposé une assignation West‑2 (ci‑après « EuroChem »), filiale détenue entièrement par
modifiée et le 11 avril 2022, Société Générale a déposé une requête EuroChem AG, a assigné Société Générale et sa succursale de Milan
visant au rejet de l’action. Le 30 mars 2023, le Tribunal a fait droit à (ci‑après « Société Générale ») devant les tribunaux anglais.
cette demande de rejet. Les demandeurs ont interjeté appel de cette Cette assignation est relative à cinq garanties à première demande
décision. que Société Générale a émises en faveur d’EuroChem en lien avec la
construction d’un projet à Kingisepp en Russie. Le 4 août 2022,
W Le 9 novembre 2020, Société Générale ainsi qu’une autre banque ont
EuroChem a sollicité la mise en exécution des garanties.
été assignées devant la Cour fédérale de Manhattan dans une action
Société Générale a alors expliqué être dans l’incapacité d’honorer
Helms‑Burton semblable par les prétendus héritiers des anciens
ces demandes en raison de sanctions internationales impactant
propriétaires, et par les représentants des successions des anciens
directement les transactions, analyse qu’EuroChem conteste.
propriétaires de la Banco Pujol, une banque cubaine qui aurait été
Société Générale a déposé ses conclusions en défense le
expropriée par le gouvernement cubain en 1960 (action Pujol I).
1er novembre 2022, auxquelles EuroChem a répondu le
Le 27 janvier 2021, les défendeurs ont soumis une demande de rejet.
19 décembre 2022. Une audience d’orientation de la procédure (Case
Le 26 février 2021, avec l’accord du juge, les demandeurs ont soumis
Management Conference) s’est tenue le 26 septembre 2023, au cours
une assignation modifiée. Le 19 mars 2021, les défendeurs ont
de laquelle le calendrier procédural a été arrêté. À la date de mise à
soumis une demande de rejet de l’assignation modifiée à laquelle la
jour du Document de référence, la phase de disclosure doit se
Cour a fait droit le 24 novembre 2021. Le Tribunal a autorisé les
dérouler jusqu’en avril 2024 et le procès est prévu, le cas échéant, en
demandeurs à soumettre une nouvelle assignation. Le 4 février 2022,
juin 2025.
les demandeurs ont déposé une assignation modifiée et le
14 mars 2022, Société Générale a déposé une requête visant au rejet W SG Americas Securities, LLC (« SGAS ») a reçu une demande
de l’action à laquelle le Tribunal a fait droit le 23 janvier 2023. d’information de la US Securities and Exchange Commission (« SEC »)
Les demandeurs ont interjeté appel de cette décision. concernant l’usage de moyens de communication non‑autorisés par
SGAS pour la conduite de ses opérations et sa conformité avec les
Le 16 mars 2021, Société Générale ainsi qu’une autre banque ont été
obligations d’archivage et de contrôle en la matière. Le 28 mars
assignées devant la US District Court de Manhattan, dans une
2023, SGAS et Société Générale ont reçu une requête similaire de la
nouvelle action Helms‑Burton presque identique initiée par le
US Commodity Futures Trading Commission (« CFTC »). Ces enquêtes
représentant d’un des prétendus héritiers de la Banco Pujol, qui est
font suite à un certain nombre d’accords conclus en 2022 par
également demandeur dans l’action Pujol I (action Pujol II). Cette
d’autres institutions financières avec les régulateurs touchant à des
action a fait l’objet d’un sursis dans l’attente de l’évolution de
problématiques similaires. SGAS a conclu un accord transactionnel
l’action Pujol I. À la demande des parties et à la suite du rejet de
avec la SEC, qui a été rendu public le 8 août 2023, et a accepté de
l’action Pujol I, le Tribunal a levé le sursis de l’action Pujol II et a
régler une amende de 35 millions de dollars américains, de prendre
rejeté cette action pour les mêmes motifs que ceux retenus dans
certaines mesures de remédiation et d’engager un consultant en
l’action Pujol I. Le demandeur a interjeté appel de cette décision.
conformité indépendant. Société Générale et SGAS ont conclu un
W Dans le cadre de la cession de sa filiale polonaise Euro Bank à Bank accord transactionnel avec la CFTC, également rendu public le
Millennium le 31 mai 2019 et de la garantie accordée à cette dernière 8 août 2023, et ont accepté de payer une amende de 75 millions de
couvrant divers risques, Société Générale continue de suivre dollars américains ainsi que de prendre certaines mesures de
l’évolution des contentieux liés au portefeuille de prêts émis par remédiation.
Euro Bank et libellés en franc suisse ou indexés sur le franc suisse. Le
provisionnement de ce dossier dans les comptes de Société

697
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

6.7 RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES


SUR LES COMPTES ANNUELS

Exercice clos le 31 décembre 2023 INDÉPENDANCE


À l’Assemblée Générale de la Société Générale, Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles
d’indépendance prévues par le Code de commerce et par le Code de
déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la
période du 1er janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et
Opinion notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5,
paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée
générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la
Société Générale relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels
qu’ils sont joints au présent rapport. Justification des appréciations – Points
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et clés de l’audit
principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une
En application des dispositions des articles L. 821‑53 et R. 821‑180 du
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que
Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations,
de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet
nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux
exercice.
risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement
L’opinion formulée cidessus est cohérente avec le contenu de notre professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes
rapport au comité d’audit et de contrôle interne. annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées
face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit
des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de
Fondement de l’opinion notre opinion exprimée ciavant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur
des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
RÉFÉRENTIEL D’AUDIT
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice
professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments
que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder
notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont
indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux
comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.

698
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

ÉVALUATION DES DÉPRÉCIATIONS ET PROVISIONS SUR LES CRÉDITS À LA CLIENTÈLE

Risque identifié Notre réponse


Les prêts et les créances à la clientèle sont porteurs d’un risque de crédit Nos travaux ont plus particulièrement porté sur les encours et les
qui expose votre société à une perte potentielle si son client ou sa portefeuilles de prêts à la clientèle les plus significatifs ainsi que sur les
contrepartie s’avère incapable de faire face à ses engagements financiers. secteurs économiques et les zones géographiques les plus
Votre société constitue des dépréciations destinées à couvrir ce risque. vulnérables, notamment les encours liés à la Russie et les secteurs
Les principes comptables d’évaluation des dépréciations individuelles, fragilisés par l’environnement d’inflation et de taux d’intérêt élevés.
d’une part, et des provisions collectives, d’autre part, sont présentés En incluant dans notre équipe d’audit des experts en gestion des
dans la note 2.6 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux comptes risques de crédit, nos travaux ont notamment consisté à :
annuels. W prendre connaissance du dispositif de gouvernance et de contrôle
Le montant des provisions collectives pour risque de crédit est interne du groupe Société Générale relatif à l’appréciation du risque
déterminé sur la base des encours sains non‑dégradés et des encours de crédit et à l’évaluation des pertes attendues, et tester les
dégradés, respectivement. Ces provisions collectives sont déterminées à contrôles clés manuels et informatisés ;
partir de modèles statistiques faisant appel au jugement lors des W évaluer avec des économistes de nos cabinets la pertinence des
différentes étapes du calcul, en particulier dans le contexte d’incertitude projections macro-économiques et de la pondération des scénarios
lié à la situation géopolitique et économique. retenues par votre société ;
Par ailleurs, votre société a recours au jugement et procède à des W apprécier les principaux paramètres retenus par votre société pour
estimations comptables pour évaluer le niveau des dépréciations évaluer les provisions collectives au 31 décembre 2023 ;
individuelles des encours douteux. W apprécier la capacité des ajustements de modèles et de paramètres
Au 31 décembre 2023, le montant total des encours de prêts à la clientèle ainsi que des ajustements sectoriels à apporter une couverture
exposés au risque de crédit s’élève à M€ 376 146, le montant total des adéquate du niveau du risque de crédit dans le contexte de crise ;
dépréciations s’élève à M€ 2 556 et celui des provisions s’élève à W apprécier à partir d’outils d’analyse de données l’évaluation des
M€ 2 018. provisions collectives sur un échantillon de portefeuilles ;
Nous considérons que l’évaluation des dépréciations et des provisions W tester sur une sélection des crédits aux entreprises les plus
sur les crédits à la clientèle constitue un point clé de l’audit, ces éléments significatifs, les principaux critères appliqués pour la classification
faisant appel au jugement et aux estimations de la direction, en des encours douteux, ainsi que les hypothèses retenues pour
particulier pour ce qui concerne les secteurs économiques et les zones l’estimation des dépréciations individuelles afférentes.
géographiques les plus fragilisés par la crise.
Nous avons également apprécié les informations présentées dans les
notes 1.4 « Recours à des estimations et au jugement », 2.3 « Prêts et
créances » et 2.6 « Dépréciations et provisions » de l’annexe aux
comptes annuels, relatives au risque de crédit dans le contexte évolutif
de la pandémie.

CARACTÈRE RECOUVRABLE DES IMPÔTS DIFFÉRÉS ACTIFS EN FRANCE

Risque identifié Notre réponse


Des impôts différés actifs sur reports déficitaires sont comptabilisés à Notre approche d’audit a consisté à analyser la probabilité que votre
hauteur de M€ 1 676 au 31 décembre 2023, et plus spécifiquement à société puisse utiliser dans le futur ses pertes fiscales reportables
hauteur de M€ 1 572 sur les groupes fiscaux France. générées à ce jour, notamment au regard de la capacité à dégager des
Comme indiqué dans la note 5 « Impôts » de l’annexe aux comptes profits taxables futurs en France.
annuels, votre société calcule les impôts différés au niveau de chaque En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en fiscalité, nos
entité fiscale et comptabilise des actifs d’impôts différés en date d’arrêté, travaux, ont notamment consisté à :
dès lors qu’il est jugé probable que l’entité fiscale concernée dispose de W comparer les projections de résultats des exercices antérieurs avec
bénéfices imposables futurs sur lesquels des différences temporelles et les résultats réels des exercices concernés, afin d’apprécier la
des pertes fiscales reportables pourront s’imputer, sur un horizon fiabilité du processus d’élaboration du plan d’affaires fiscal ;
déterminé. Au 31 décembre 2023, cet horizon est de huit ans pour le W prendre connaissance du budget 2024 établi par la direction et
groupe fiscal France. approuvé par le conseil d’administration, ainsi que des hypothèses
Par ailleurs, et comme indiqué dans les notes 5 « Impôts » et 8 sous‑tendant les projections sur l’horizon 2024‑2027, qui prennent
« Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes annuels, en compte les effets attendus des opérations connues en date
certaines pertes fiscales reportables sont contestées par l’administration d’arrêté (notamment le rapprochement des réseaux France ou
fiscale française et sont, en conséquence, susceptibles d’être remises en l’acquisition de Leaseplan) ;
cause. W apprécier la pertinence des modalités d’extrapolation des résultats
Compte tenu de l’importance des hypothèses utilisées pour apprécier le fiscaux au‑delà de l’horizon 2024‑2027 ;
caractère recouvrable des impôts différés actifs en France, notamment W étudier les hypothèses retenues pour la réalisation des analyses de
sur les bénéfices futurs imposables, et du jugement exercé par la
direction à cet égard, nous avons considéré ce sujet comme un point clé sensibilité dans le cas de scénarios défavorables définis par le
de l’audit. groupe Société Générale ;
W procéder à une analyse de la sensibilité de l’horizon de
recouvrabilité des pertes fiscales sous différentes hypothèses
établies par nos soins ;
W analyser la position de votre société notamment en prenant
connaissance des avis de ses conseils fiscaux externes concernant
sa situation en matière de déficits fiscaux reportables en France,
partiellement contestés par l’administration fiscale.
Nous avons également apprécié les informations communiquées par
votre société, au titre des impôts différés actifs figurant dans les
notes 1.4 « Recours aux estimations et au jugement », 5 « Impôts » et
8 « Information sur les risques et litiges » de l’annexe aux comptes
annuels.

699
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

VALORISATION DES INSTRUMENTS FINANCIERS COMPLEXES

Risque identifié Notre réponse


Dans le cadre de ses activités de marché, votre société détient des Notre approche d’audit s’appuie sur les processus de contrôle interne
instruments financiers à des fins de transaction. Au 31 décembre 2023, clés associés à la valorisation des instruments financiers complexes.
M€ 174 734 sont enregistrés à ce titre à l’actif du bilan de votre société. En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en valorisation
Pour déterminer la juste valeur de ces instruments, votre société utilise d’instruments financiers, nos travaux ont consisté à :
des techniques ou des modèles internes de valorisation. W prendre connaissance du dispositif d’autorisation et de validation
Comme indiqué dans la note 2.2 « Opérations sur les instruments des nouveaux produits et de leurs modèles de valorisation, incluant
financiers à terme » de l’annexe aux comptes annuels, ces valorisations le processus de retranscription de ces modèles dans les outils
sont complétées, le cas échéant, par des décotes déterminées en informatiques ;
fonction des instruments concernés et des risques associés. En l’absence W étudier la gouvernance mise en place par la direction des risques en
de données de marché disponibles ou de modèle de valorisation de matière de contrôle des modèles de valorisation ;
place, les modèles et les données utilisés pour procéder à la valorisation W étudier les méthodologies de valorisation de certaines catégories
de ces instruments peuvent par exemple s’appuyer sur les jugements et d’instruments complexes et des réserves ou des ajustements de
les estimations de la direction. valeur associés ;
En raison de la complexité de modélisation dans la détermination de la
W tester les contrôles clés relatifs à la vérification indépendante des
juste valeur, de la multiplicité des modèles utilisés et du recours aux
jugements de la direction dans la détermination de ces justes valeurs, paramètres de valorisation et apprécier la fiabilité des paramètres
nous estimons que la valorisation des instruments financiers complexes de marché utilisés pour alimenter les modèles de valorisation, par
constitue un point clé de l’audit. référence à des données externes ;
W s’agissant du processus d’explication des variations de juste valeur,
prendre connaissance des principes d’analyse de la banque et
réaliser des tests de procédures, sur la base d’échantillons. Nous
avons par ailleurs procédé à des travaux informatiques dits
« analytiques » sur les données des contrôles encadrant certaines
activités ;
W obtenir les résultats trimestriels du processus de validation
indépendante des modèles ;
W obtenir les résultats trimestriels du processus d’ajustements de
valorisation à partir de données externes de marché et analyser les
écarts de paramètres avec les données de marché en cas d’impact
significatif ainsi que le traitement comptable de ces écarts. En cas
d’absence de données externes, nous avons contrôlé l’existence de
réserves ou le caractère non matériel des enjeux associés ;
W procéder à des contre‑valorisations d’une sélection d’instruments
financiers dérivés complexes à l’aide de nos outils.
Nous avons également apprécié la conformité des méthodes
sous‑jacentes aux estimations et aux principes décrits dans la note 2.2
« Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe aux
comptes annuels.

700
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

RISQUE INFORMATIQUE LIÉ AUX ACTIVITÉS DE MARCHÉ

Risque identifié Notre réponse


Les activités de marché au sein de la Banque de Grande Clientèle et Notre approche d’audit concernant cette activité s’appuie sur les
Solutions Investisseurs (GBIS) constituent une activité importante, contrôles liés à la gestion des systèmes d’information mis en place par
comme l’illustre le poids des positions d’instruments financiers en votre société.
note 2.2 « Opérations sur les instruments financiers à terme » de l’annexe En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en systèmes
aux comptes annuels. d’information, nous avons testé les contrôles généraux informatiques
Cette activité présente une complexité élevée compte tenu de la nature des applications clés que nous avons considérées comme clés pour
des instruments financiers traités, de la volumétrie des transactions cette activité. Nos travaux ont notamment consisté à apprécier :
réalisées et de l’utilisation de nombreux systèmes informatiques W les contrôles mis en place par votre société concernant les droits
interfacés entre eux. d’accès, en particulier aux moments sensibles d’un parcours
Le risque de survenance d’une anomalie significative dans les comptes professionnel (recrutement, transfert, démission, fin de contrat)
qui serait liée à un incident dans les chaînes informatiques utilisées, de avec, le cas échéant, des procédures d’audit étendues en cas
l’enregistrement des opérations jusqu’à leur déversement dans le d’anomalies identifiées au cours de l’exercice ;
système comptable, peut résulter : W les éventuels accès dits privilégiés aux applicatifs et aux
• de modifications d’informations de gestion et de nature financière par infrastructures ;
des personnels non autorisés par le biais des systèmes d’information ou W la gestion des changements réalisés sur les applications et plus
des bases de données sous‑jacentes ; spécifiquement la séparation entre les environnements de
• d’une défaillance de traitement ou de déversement entre systèmes ; développement et métiers ;
• d’une interruption de service ou d’un incident d’exploitation associés W les politiques de sécurité en général et leur déploiement dans les
ou non à une fraude interne ou externe. applications informatiques (par exemple, celles liées aux mots de
Par ailleurs, dans un contexte de télétravail généralisé et d’augmentation passe) ;
des actes malveillants, votre société est exposée à des risques liés à W le traitement des incidents informatiques au cours de la période
l’ouverture des systèmes d’information pour permettre l’accès à distance d’audit ;
aux applications de traitement des opérations. W la gouvernance et l’environnement de contrôle sur un échantillon
La maîtrise par votre société des contrôles liés à la gestion des systèmes d’applications.
d’information est donc essentielle pour la fiabilité des comptes. Dans ce Sur ces mêmes applications, et afin d’évaluer le déversement des flux
contexte, le risque informatique lié aux activités de marché au sein de d’informations, nous avons testé les contrôles applicatifs clés relatifs
GBIS constitue un point clé de l’audit. aux interfaces automatisées entre les systèmes.
Nos tests sur les contrôles généraux informatiques et applicatifs ont
par ailleurs été complétés par des travaux d’analyses de données
concernant certaines applications informatiques.
Nous avons par ailleurs procédé à une analyse de la gouvernance mise
en place par votre société pour assurer la résilience des systèmes
d’information face aux risques cyber. Nos travaux ont consisté à
réaliser des entretiens avec les équipes sécurité de la banque et à
étudier les comptes rendus des comités cybersécurité ainsi que les
incidents sur l’exercice.

ÉVALUATION DES RISQUES JURIDIQUES OU FISCAUX RELATIFS AUX INVESTIGATIONS DES AUTORITÉS
RÉGLEMENTAIRES ET ADMINISTRATIVES ET AUX ACTIONS DU GROUPE

Risque identifié Notre réponse


Le groupe Société Générale est partie à un certain nombre de litiges et En incluant dans notre équipe d’audit des experts en fiscalité, notre
procédures judiciaires ou fiscales, comme indiqué dans les notes 2.6.6 approche a consisté à :
« Autres provisions pour risques et charges » et 5.2 « Provisions fiscales » W prendre connaissance du processus d’évaluation des provisions
de l’annexe aux comptes annuels. pour litiges mis en place par votre société pour évaluer les
Les autres provisions pour risques et charges s’élèvent à M€ 967 et provisions pour litiges ;
incluent notamment les provisions pour litiges et les provisions fiscales W conduire des entretiens avec les directions juridique et fiscale du
qui s’élèvent à M€ 11 au 31 décembre 2023. groupe et les fonctions concernées par les procédures en cours afin
Comme indiqué dans la note 8 « Information sur les risques et litiges » de de suivre l’évolution de la situation des principales actions
l’annexe aux comptes annuels, la situation et l’évolution des différents judiciaires et des enquêtes en cours de la part des autorités
litiges et des procédures judiciaires ou administratives en cours est judiciaires, des administrations fiscales et des régulateurs ;
examinée trimestriellement pour apprécier la nécessité de constituer des W obtenir et analyser la documentation disponible telle que la
provisions ou d’ajuster le montant des provisions constituées. position de la direction et les notes des conseils juridiques et
Compte tenu de la complexité de certaines procédures, de la part fiscaux du groupe ;
importante du jugement exercé par la direction dans l’évaluation des W circulariser les avocats en charge des procédures les plus
risques et des conséquences financières pour votre groupe, nous significatives ;
considérons que le traitement comptable des litiges constitue un point
clé de l’audit. W apprécier les hypothèses retenues pour déterminer la nécessité et
le montant des provisions constituées, notamment à partir
d’informations recueillies auprès des conseils externes du groupe
intervenant sur les dossiers concernés ;
W apprécier le caractère approprié de l’information produite en
annexe.

701
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

ÉVALUATION DES TITRES DE PARTICIPATION, AUTRES TITRES DÉTENUS À LONG TERME ET PARTS
DANS LES ENTREPRISES LIÉES

Risque identifié Notre réponse


Les titres de participation, les parts dans les entreprises liées et les autres Notre approche d’audit se fonde sur une prise de connaissance des
titres détenus à long terme sont comptabilisés au bilan pour une valeur procédures de contrôle relatives (i) aux tests de dépréciation des titres
nette comptable de 24 milliards d’euros (dont 3,2 milliards d’euros de de participation, aux autres titres détenus à long terme et aux parts
dépréciation). dans les entreprises liées et (ii) à l’établissement des plans d’affaires
Comme indiqué dans la note 2.1 « Portefeuille titres » de l’annexe aux mis en place au niveau de chaque entité pour appréhender les
comptes annuels, les titres sont comptabilisés à leur coût d’achat hors évolutions de structure et d’activités à venir de votre société, et pour
frais d’acquisition. identifier les indices de perte de valeur de ces actifs.
Votre société doit s’assurer de la présence ou non d’indices de perte de En incluant dans notre équipe d’audit des spécialistes en évaluation,
valeur de ces titres, notamment leur prise en compte dans les prévisions nos travaux ont notamment consisté à :
réalisées et les variables prises pour l’actualisation des flux en découlant. W apprécier, sur la base d’échantillons, la justification des méthodes
La comparaison de la valeur nette comptable des titres et de leur valeur d’évaluation et des éléments chiffrés utilisés par la direction pour
recouvrable est un élément essentiel de l’appréciation de la nécessité déterminer les valeurs d’utilité ;
d’une éventuelle dépréciation. W étudier la cohérence des plans d’affaires établis par les directions
Comme indiqué dans la note 2.6.5 « Dépréciation de titres » de l’annexe financières des entités en fonction de notre connaissance des
aux comptes annuels, la valeur recouvrable est évaluée à la valeur activités et des projections de résultats des exercices antérieurs,
d’utilité déterminée, pour chaque titre, par référence à une méthode afin d’apprécier la fiabilité de l’établissement des plans d’affaires ;
d’évaluation fondée sur les éléments disponibles tels que les capitaux W analyser de façon critique les principales hypothèses et les
propres, la rentabilité et le cours moyen de Bourse des trois derniers paramètres utilisés au regard des informations internes et externes
mois (dans le cas des titres cotés). disponibles (scénarios macro-économiques, consensus d’analystes
Compte tenu de la sensibilité des modèles utilisés aux variations de financiers, etc.) ;
données et des hypothèses sur lesquelles se fondent les estimations, W apprécier les analyses de sensibilité des résultats aux paramètres
nous considérons l’évaluation des titres de participation, des autres clés, par comparaison à des multiples notamment ;
titres détenus à long terme et des parts dans les entreprises liées comme
un point clé de l’audit. W tester, par sondages, l’exactitude arithmétique des calculs des
valeurs d’utilité retenues par votre société.
Enfin, nous avons apprécié les informations relatives aux titres de
participation, aux autres titres détenus à long terme et aux parts dans
les entreprises liées, communiquées dans les notes 1.4 « Recours aux
estimations et au jugement », 2.1 « Portefeuille titres » et 2.6.5
« Dépréciation de titres » de l’annexe aux comptes annuels.

702
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

Vérifications spécifiques Autres vérifications ou informations


Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice
prévues par les textes légaux et
professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques réglementaires
prévues par les textes légaux et réglementaires.
FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES
ANNUELS INCLUS DANS LE RAPPORT FINANCIER
INFORMATIONS DONNÉES DANS LE RAPPORT DE ANNUEL
GESTION ET DANS LES AUTRES DOCUMENTS SUR
LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES COMPTES Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice
ANNUELS ADRESSÉS AUX ACTIONNAIRES professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives
aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la d’information électronique unique européen, à la vérification du
concordance avec les comptes annuels des informations données dans respect de ce format défini par le règlement européen délégué
le rapport de gestion du conseil d’administration et dans les autres n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes
documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de
aux actionnaires à l’exception du point ci‑dessous. l’article L. 451‑1‑2 du Code monétaire et financier, établis sous la
La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des responsabilité du directeur général.
informations relatives aux délais de paiement mentionnées à Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des
l’article D. 441‑6 du Code de commerce appellent de notre part comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans
l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique
informations n’incluent pas les opérations de banque et les opérations unique européen.
connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le
périmètre des informations à produire.
DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES
RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE Nous avons été nommés commissaires aux comptes de Société
Générale par votre assemblée générale du 18 avril 2003 pour le cabinet
Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil DELOITTE & ASSOCIES et du 22 mai 2012 pour le cabinet ERNST &
d’administration sur le gouvernement d’entreprise, des informations YOUNG et Autres.
requises par les articles L. 225‑37‑4, L. 22‑10‑10 et L. 22‑10‑9 du Code
de commerce. Au 31 décembre 2023, le cabinet DELOITTE & ASSOCIES était dans la
vingt et unième année de sa mission sans interruption et le cabinet
Concernant les informations fournies en application des dispositions ERNST & YOUNG et Autres dans la douzième année.
de l’article L. 22‑10‑9 du Code de commerce sur les rémunérations et
avantages versés ou attribués aux mandataires sociaux ainsi que sur Antérieurement, le cabinet ERNST & YOUNG Audit était commissaire
les engagements consentis en leur faveur, nous avons vérifié leur aux comptes de 2000 à 2011.
concordance avec les comptes ou avec les données ayant servi à
l’établissement de ces comptes et, le cas échéant, avec les éléments
recueillis par votre société auprès des entreprises contrôlées par elle Responsabilités de la direction et des
qui sont comprises dans le périmètre de consolidation. Sur la base de personnes constituant le gouvernement
ces travaux, nous attestons l’exactitude et la sincérité de ces d’entreprise relatives aux comptes
informations.
annuels
Concernant les informations relatives aux éléments que votre société a
Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant
considéré susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique
une image fidèle conformément aux règles et principes comptables
d’achat ou d’échange, fournies en application des dispositions de
français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime
l’article L. 22‑10‑11 du Code de commerce, nous avons vérifié leur
nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas
conformité avec les documents dont elles sont issues et qui nous ont
d’anomalies significatives, que cellesci proviennent de fraudes ou
été communiqués. Sur la base de ces travaux, nous n’avons pas
résultent d’erreurs.
d’observation à formuler sur ces informations.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction
AUTRES INFORMATIONS d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de
présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations
En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses
nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la
informations relatives aux prises de participation et de contrôle, à
convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu
l’identité des détenteurs du capital ou des droits de vote et aux
de liquider la société ou de cesser son activité.
participations réciproques vous ont été communiquées dans le rapport
de gestion. Il incombe au comité d’audit et de contrôle interne de suivre le
processus d’élaboration de l’information financière et de suivre
l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques,
ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les
procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière.
Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’administration.

703
ÉTATS FINANCIERS
RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES ANNUELS

Responsabilités des commissaires aux W il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de
comptes relatives à l’audit des comptes la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les
éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative
annuels liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre
OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation.
Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances
objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité
pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude
L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les
sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette
d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont
anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus
résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on de certifier ;
peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises
individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques W il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et
que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux‑ci. évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements
sousjacents de manière à en donner une image fidèle.
Comme précisé par l’article L. 821‑55 du Code de commerce, notre
mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT ET DE CONTRÔLE
viabilité ou la qualité de la gestion de votre société. INTERNE
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice Nous remettons au comité d’audit et de contrôle interne un rapport qui
professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de
exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre : travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos
travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les
W il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent
faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées
des anomalies significatives, que cellesci proviennent de fraudes ou
pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au
résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit
traitement de l’information comptable et financière.
face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et
appropriés pour fonder son opinion. Le risque de nondétection Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit et
d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé de contrôle interne figurent les risques d’anomalies significatives, que
que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes
fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de
volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
contrôle interne ;
Nous fournissons également au comité d’audit et de contrôle interne la
W il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537/2014
de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en
non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L. 821‑27 à
interne ; L. 821‑34 du Code de commerce et dans le Code de déontologie de la
profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous
W il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables
entretenons avec le comité d’audit et de contrôle interne des risques
retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables
pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde
faites par la direction, ainsi que les informations les concernant
appliquées.
fournies dans les comptes annuels ;

Paris‑La Défense, le 11 mars 2024


Les Commissaires aux Comptes

DELOITTE & ASSOCIES ERNST & YOUNG et Autres

Jean‑Marc Mickeler Maud Monin Micha Missakian Vincent Roty

704
ACTION, CAPITAL
ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES

7.1 L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 706 7.2.4 Rachat d’actions 710


7.1.1 Parcours boursier 706 7.2.5 Tableau d’évolution du capital 712
7.1.2 Rentabilité totale pour l’actionnaire 707 7.2.6 État récapitulatif des opérations mentionnées
7.1.3 Place de cotation 707 à l’article l. 621‑18‑2 du Code monétaire et
financier 712
7.1.4 Indices boursiers 707
7.2.7 Accords existantS entre Société Générale et
7.1.5 Distribution aux actionnaires 2023 708 ses actionnaires 713
7.1.6 Évolution de la distribution aux actionnaires 708
7.3 INFORMATIONS
7.2 INFORMATIONS SUR LE CAPITAL 709 COMPLÉMENTAIRES 714
7.2.1 Capital social 709
7.2.2 Autodétention et autocontrôle 709 7.4 STATUTS 717
7.2.3 Répartition du capital et des droits de vote
sur trois ans 709

705
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

7.1 L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

7.1.1 PARCOURS BOURSIER


Le cours de l’action Société Générale a augmenté de 2,3% entre le termes de « flottant » (26e rang au 31 décembre 2022) et au 12e rang des
31 décembre 2022 et le 31 décembre 2023 et a clôturé à 24,03 euros au banques de la zone euro (12e rang au 31 décembre 2022).
31 décembre 2023. Cette performance se compare sur la même période
Sur l’année 2023, le marché du titre est demeuré très liquide avec un
à une hausse de 23,5% pour l’indice des banques de la zone euro
volume moyen quotidien échangé de 90 millions d’euros, soit un taux
DJ EURO STOXX BANK et à une hausse de 16,5% pour l’indice CAC 40.
journalier de rotation du capital de 0,47% (contre 0,52% en 2022). En
Au 31 décembre 2023, la capitalisation boursière du groupe Société valeur, le groupe Société Générale s’est classé au 13e rang des titres les
Générale s’élevait à 19,3 milliards d’euros, ce qui la situait au 31e rang plus traités du CAC 40.
des valeurs du CAC 40 (28e rang au 31 décembre 2022), au 28e rang en

ÉVOLUTION DU COURS (BASE COURS SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN EURO AU 31.12.2021)

50

45

40

35

30

25

20

15

10
. v. . s r. ai ût . v. c. v. . s r. ai ût . v. c.
c vr ar jui
n
jui
l. pt t. vr ar jui
n
jui
l. pt t.
dé jan fé m av m ao se oc no dé jan fé m av m ao se oc no dé

2022 2023

Société Générale DJ Euro Stoxx Banks CAC 40


Source : Thomson Reuters Eikon.

ÉVOLUTION MENSUELLE DU COURS DE L’ACTION (COURS MOYEN MENSUEL EN EURO)

40
36,78
35 34,36

30
30,46 27,28 28,03 27,44
26,01 25,64 26,38 26,56
24,40 25,54 24,41 23,63 24,27 23,80 24,73 24,49
25 25,64 23,71 24,51 23,28 26,25 22,61 22,86 23,08
21,84 24,19
23,36 23,07 24,00 22,62 22,90
20 21,48 22,00 20,89 22,13
21,60 21,05 21,00 21,69 20,73 21,22
19,93 19,18 20,13 20,76 19,75
15

10

5
v. vr
.
ar
s r. ai jui
n
jui
l. ût pt
. t. v. c. v. vr
.
ar
s r. ai jui
n
jui
l. ût pt
. t. v. c.
jan fé m av m ao se oc no dé jan fé m av m ao se oc no dé

2022 2023
Source : Thomson Reuters Eikon.

706
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

VOLUMES ÉCHANGÉS (MOYENNE DES VOLUMES QUOTIDIENS ÉCHANGÉS EN POURCENTAGE DU CAPITAL)

0,91 0,89

0,71
0,60 0,60
0,56 0,55
0,50 0,52 0,52
0,46 0,45 0,48
0,44 0,43
0,36 0,38 0,36 0,39 0,37 0,36 0,35 0,34
0,31

v. vr
.
ar
s r. ai jui
n
jui
l. ût pt
. t. v. c. v. vr
.
ar
s r. ai jui
n
jui
l. ût pt
. t. v. c.
jan fé m av m ao se oc no dé jan fé m av m ao se oc no dé

2022 2023

Source : Thomson Reuters Eikon.

7.1.2 RENTABILITÉ TOTALE* POUR L’ACTIONNAIRE


Le tableau suivant indique, pour différentes durées de détention d’une action Société Générale se terminant au 31 décembre 2023, la rentabilité
totale de l’investissement en cumulé d’une part, en moyenne annualisée d’autre part.

Rentabilité totale* Rentabilité totale*


Durée de détention de l’action Date cumulée moyenne annualisée
Depuis la privatisation 08.07.1987 599,6% 5,5%
Depuis 15 ans 31.12.2008 21,9% 1,3%
Depuis 10 ans 31.12.2013 -10,2% -1,1%
Depuis 5 ans 31.12.2018 10,9% 2,1%
Depuis 4 ans 31.12.2019 -9,2% -2,4%
Depuis 3 ans 31.12.2020 65,4% 18,3%
Depuis 2 ans 31.12.2021 -8,7% -4,5%
Depuis 1 an 31.12.2022 10,1% 10,1%
*Rentabilité totale = plus‑value + dividende net réinvesti en actions.

Source : Thomson Reuters Eikon.

7.1.3 PLACE DE COTATION


L’action Société Générale est cotée à la Bourse de Paris (service à règlement différé, groupe continu A, code ISIN FR0000130809) et se négocie par
ailleurs aux États‑Unis sous forme de certificats d’action (ADR SCGLY).

7.1.4 INDICES BOURSIERS


L’action Société Générale figure notamment dans les indices CAC 40, STOXX All Europe 100, Euronext 100, MSCI PAN EURO, FTSE4Good Global et ASPI
Eurozone.

707
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
L’ACTION SOCIÉTÉ GÉNÉRALE

7.1.5 DISTRIBUTION AUX ACTIONNAIRES 2023


Le Conseil d'administration de Société Générale, réuni le 7 février 2024, Par ailleurs, le Groupe envisage de lancer un programme de rachat
a décidé de proposer à l'Assemblée générale mixte du 22 mai 2024 un d'actions pour un montant d'environ 280 millions d'euros, soit
dividende en numéraire de 0,90 euro par action. Le dividende sera l'équivalent de 0,35 euro par action. Ce programme sera soumis aux
détaché le 27 mai 2024 et mis en paiement le 29 mai 2024. autorisations habituelles.

7.1.6 ÉVOLUTION DE LA DISTRIBUTION AUX ACTIONNAIRES

2023 2022 2021 2020 2019


Dividendes nets (en EUR/action) 0,90(6) 1,70(5) 1,65(4) 0,55(3) -
Rachat d’action (équivalent en EUR/action) 0,35(6) 0,55(5) 1,10(4) 0,55(3) -
Taux de distribution (en %)(1) 41% 36,9 50 - -
Rendement net (en %)(2) 5,2 9,6 9,1 - -
(1) A partir de 2023, le taux de distribution se calcule sur base du RNPG corrigé des intérêts bruts d’impôt sur TSS et TSDI et retraité des éléments non‑cash qui n’ont pas
d’impact sur le ratio de CET 1.
(2) Distribution calculée sur le dernier cours à fin décembre.
(3) Distribution 2020 aux actionnaires de 1,10 euro par action se décomposant en un dividende en numéraire de 0,55 euro par action et en un programme de rachat
d’actions équivalent à 0,55 euro par action. Le dividende par action ordinaire en numéraire et le taux de pay‑out ont été déterminés sur base des résultats 2019 et
2020 retraités d’éléments n’impactant pas le ratio CET1 conformément aux recommandations de la BCE. Le taux de pay‑out sur cette base est de 14,2%.
(4) Distribution 2021 aux actionnaires de 2,75 euros par action se décomposant en un dividende en numéraire de 1,65 euro par action et en un programme de rachat
d’actions de 914 MEUR équivalent à 1,10 euro par action.
(5) Distribution 2022 aux actionnaires de 2,25 euros par action se décomposant en un dividende en numéraire de 1,70 euro par action et en un programme de rachat
d’actions équivalent à 0,55 euro par action, ~440 MEUR.
(6) Proposition de distribution 2023 aux actionnaires de 1,25 euros par action se décomposant en un dividende en numéraire de 0,90 euro par action (soumis au vote de
l’Assemblée Générale du 22 mai 2024) et en un programme de rachat d’actions équivalent à 0,35 euro par action, ~280 MEUR, soumis aux autorisations habituelles.

Données boursières 31.12.2023 31.12.2022 31.12.2021 31.12.2020 31.12.2019


Capital social (en nombre de titres) 802 979 942 849 883 778 853 371 494 853 371 494 853 371 494
Capitalisation boursière (en Md EUR) 19,3 20,0 25,8 14,5 26,4
Bénéfice net par action (en EUR) 2,17 1,50* 5,97 -1,01 3,05
Actif net par action – valeur en fin d’exercice (en EUR) 71,45 71,14* 68,72 62,36* 63,70
Cours (en EUR)
plus haut 28,03 36,8 30,3 31,9 31,4
plus bas 19,75 19,2 15,4 10,9 21,1
dernier 24,03 23,5 30,2 17,0 31,0
* Montant retraité par rapport aux états financiers publiés.

708
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS SUR LE CAPITAL

7.2 INFORMATIONS SUR LE CAPITAL

7.2.1 CAPITAL SOCIAL

Le capital de Société Générale au 1er janvier 2024 s’élève à 1 003 724 927,50 euros et se compose de 802 979 942 actions ayant chacune une valeur
nominale de 1,25 euro.
Dans le cadre des activités de marché, des opérations indicielles ou avec des sous‑jacents sur le titre Société Générale peuvent être utilisées. Ces
opérations n’ont pas d’incidence sur le montant du capital à venir.

7.2.2 AUTODÉTENTION ET AUTOCONTRÔLE


Au 31 décembre 2023, Société Générale détient 6 736 010 actions d’autodétention, représentant 0,84% du capital.

7.2.3 RÉPARTITION DU CAPITAL ET DES DROITS DE VOTE SUR TROIS ANS

31.12.2023(1) 31.12.2022(2) 31.12.2021(3)


%
des droits
% de vote % %
Nombre % des droits exerçables Nombre % des droits Nombre % des droits
(4)
d’actions du capital de vote en AG(4) d’actions du capital de vote (4)
d’actions du capital de vote (4)

Actionnariat salarié –
plans d’épargne(5) 79 044 623 9,84% 14,94% 15,06% 67 397 757 7,93% 13,20% 56 760 755 6,65% 11,90%
BlackRock, Inc. 46 608 395 5,80% 5,31% 5,36% 64 827 548 7,63% 7,00% 60 585 876 7,10% 6,51%
The Capital Group
Companies, Inc. 18 250 599 2,27% 2,08% 2,10% 13 723 111 1,61% 1,48% 65 313 266 7,65% 7,02%
Amundi 27 485 814 3,42% 3,13% 3,16% 45 673 838 5,37% 4,93% 43 050 669 5,04% 4,63%
Caisse des Dépôts
et Consignations 19 792 309 2,46% 2,91% 2,93% 18 582 218 2,19% 2,62% 18 650 371 2,19% 2,62%
BNPP AM 23 399 058 2,91% 2,75% 2,77% 20 558 422 2,42% 2,22% 16 556 646 1,94% 1,78%
Public 581 663 134 72,44% 68,11% 68,63% 570 383 868 67,11% 63,28% 570 211 343 66,82% 63,14%
Autodétention 6 736 010 0,84% 0,77% 0,00% 48 737 016 5,73% 5,26% 22 242 568 2,61% 2,39%
TOTAL 802 979 942 100% 100% 100% 849 883 778 100% 100% 853 371 494 100% 100%
Base de référence 802,979,942 877,042,414 870,306,404 849 883 778 926 181 244 853 371 494 929 955 234
(1) Au 31 Décembre 2023, la part des actionnaires institutionnels européens dans le capital est estimée à 43 %.
(2) Au 31 décembre 2022, la part des actionnaires institutionnels européens dans le capital est estimée à 41%.
(3) Au 31 décembre 2021, la part des actionnaires institutionnels européens dans le capital est estimée à 45%.
(4) Conformément à l’article 223‑11 du Règlement général de l’AMF, des droits de vote sont associés aux actions d’autocontrôle et d’autodétention pour le calcul du
nombre total de droits de vote, mais ces actions sont dépourvues de droit de vote en Assemblée générale.
(5) Depuis le 1er janvier 2021, les droits de vote relatifs aux actions Société Générale comprises dans le FCPE « Société Générale Actionnariat (Fonds E) » sont
exclusivement exercés individuellement par les porteurs de parts et, pour les fractions de parts formant rompus, par le conseil de surveillance de ce fonds.

Le tableau ci‑dessus indique les actionnaires qui ont procédé à une déclaration de seuil légal et ceux qui ont récemment déclaré un seuil statutaire
(depuis le 19 mai 2020).

709
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS SUR LE CAPITAL

Autodétention
0,84%
Caisse des Dépôts
Amundi Caisse des Dépôts BNPP AM
et Consignations
3,42% et Consignations 2,75%
2,19%
2,46%
Actionnariat BNPP AM Amundi Autodétention
salarié - 2,91% 3,13% 0,77%
plans d'épargne
BlackRock, Inc.
9,84%
5,31%
BlackRock, Inc.
5,80% The Capital
Group
The Capital En % du Companies, Inc. En % des
Group Public 2,08% Public
Companies, Inc. capital 72,44% droits 68,11%
2,27% de vote(1)
Actionnariat
salarié -
plans d'épargne
14,94%

(1) À compter de 2006 et conformément à l’article 223‑11 du Règlement général de l’AMF, des droits de vote sont associés aux actions d’autocontrôle et d’autodétention pour
le calcul du nombre total de droits de vote, mais ces actions sont dépourvues de droit de vote en Assemblée générale.

7.2.4 RACHAT D’ACTIONS


L’Assemblée générale du 23 mai 2023 a autorisé le Groupe à opérer sur Les transactions aux formats détaillé et agrégé sont consultables sur le
ses propres actions, en vue de (i) les annuler, (ii) d’attribuer, de couvrir site Internet du Groupe, dans la section 6 Information Réglementée.
et d’honorer tout plan d’attribution gratuite d’actions, d’épargne
Dans le cadre de sa politique de distribution, le Groupe a par ailleurs
salariale et toute forme d’allocation au profit des salariés et des
procédé, le 1er février 2023, à l’annulation de 41 674 813 actions
mandataires sociaux de la Société ou des sociétés qui lui sont liées,
auto‑détenues (pour un montant de 914,1 millions d'euros), puis le
(iii) remettre des actions lors de l’exercice de droits attachés à des
17 novembre 2023 à l’annulation de 17 777 697 actions (pour un
valeurs mobilières donnant accès au capital de la Société,
montant de 440,5 millions d'euros). Ces annulations d’actions
(iv) conserver et remettre ultérieurement à l’échange ou en paiement
auto‑détenues font suite aux rachats d’actions à des fins d’annulation
des actions dans le cadre d’opérations éventuelles de croissance
qui avaient respectivement eu lieu du 8 août au 15 décembre 2022
externe ainsi que la poursuite d’un contrat de liquidité.
inclus, et du 7 août au 22 septembre 2023 inclus.

Rachat d’actions, hors contrat Contrat de liquidité


de liquidité
Dans le cadre du contrat de liquidité mis en œuvre le 22 août 2011
Au cours de l’exercice 2023, Société Générale a acquis : auprès de Rothschild Martin Maurel, Société Générale a acquis, en
W 17 777 697 actions propres (pour un montant de 440,5 millions 2023, 1 145 812 actions pour une valeur de 26,4 millions d'euros et a
d'euros) afin de les annuler dans le cadre de la politique de cédé 1 145 812 actions pour une valeur de 26,4 millions d'euros.
distribution du Groupe. Ces rachats d’actions ont eu lieu du 7 août Le contrat de liquidité conclu avec Rothschild a par ailleurs été
au 22 septembre 2023 inclus pour un prix moyen de 24,78 euros ; temporairement suspendu pendant toute la période de rachat
W 1 724 707 actions propres (pour un montant de 44,5 millions d'euros) d’actions, à savoir du 2 janvier au 17 février 2023, puis du 7 août au 22
afin de couvrir les engagements d’octroi d’actions gratuites au profit septembre 2023.
de ses salariés et mandataires sociaux. Ces rachats d’actions ont eu Au 31 décembre 2023, 0 action figurait au compte du contrat de
lieu du 2 janvier au 17 février 2023 inclus, pour un prix moyen de liquidité.
25,80 euros.
Les frais de négociation pour ces opérations se sont élevés à 1,5 million
d’euros.

710
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS SUR LE CAPITAL

TABLEAUX RÉCAPITULATIFS AU 31.12.2023

Achats Transferts/cessions
Prix de
Du 1er janvier 2023 cession/
au 31 décembre 2023 Nombre Prix de revient Nombre Prix de revient transfert
Annulation 17 777 697 24,78 440 509 652 59 452 510 22,79 1 354 641 403
Croissance externe 509 22,97 11 691
Attribution aux salariés et
mandataires sociaux 1 724 707 25,80 44 500 924 2 050 391 29,64 60 777 968
Contrat de liquidité 1 145 812 23,03 26 387 569 1 145 812 23,03 26 387 569 23,05 26 407 021
TOTAL 20 648 216 24,77 511 398 145 62 649 222 23,01 1 411 818 631 23,05 26 407 021

Pourcentage de capital détenu de manière directe ou indirecte 0,84%


Nombre d’actions annulées au cours des 24 derniers mois 75 699 572
Nombre de titres détenus en portefeuille (détention directe) 6 736 010
Valeur brute comptable du portefeuille (détention directe) 193 842 561 EUR
Valeur de marché du portefeuille (détention directe)(1) 161 832 640 EUR
(1) La valeur actuelle est égale au cours moyen du dernier mois pour les titres cotés inscrits en placement.

Au 31.12.2023 Nombre de titres Valeur nominale (en EUR) Valeur comptable (en EUR)
Société Générale* 6 736 010 8 420 013 193 842 561
TOTAL 6 736 010 8 420 013 193 842 561
* Dont 0 titre détenus dans le cadre du contrat de liquidité au 31 décembre 2023

711
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS SUR LE CAPITAL

7.2.5 TABLEAU D’ÉVOLUTION DU CAPITAL

Date Variation du
(de réalisation Nombre Capital social capital liée à
Opérations ou de constatation) Variation d’actions (en EUR) l’opération (en %)
Augmentation de capital résultant de
l’exercice par les actionnaires de la faculté
d’opter pour le paiement du dividende en constatée le
actions 12.06.2019 +39 814 909 847 732 648 1 059 665 810,00 +4,93
Augmentation de capital plan d’épargne constatée le
2019 01.08.2019 +5 638 846 853 371 494 1 066 714 367,50 +0,67
constatée le
Annulation d’actions autodétenues 01.02.2022 (16 247 062) 837 124 432 1 046 405 540 -1,90
Augmentation de capital plan mondial constatée le
d’actionnariat salarié 2022 18.07.2022 +12 759 346 849 883 778 1 062 345 722,50 +1,52
constatée le
Annulation d’actions autodétenues 01.02.2023 (41 674 813) 808 208 965 1 010 261 206,25 -4,90
Augmentation de capital plan mondial constatée le
d’actionnariat salarié 2023 24.07.2023 +12 548 674 820 757 639 1 025 947 048,75 +1,55
constatée le
Annulation d’actions autodétenues 17.11.2023 (17 777 697) 802 979 942 1 003 724 927,50 -1,73

Par ailleurs, le Conseil d’administration a validé, pour la deuxième année consécutive, le principe d’un Plan Mondial d’Actionnariat Salarié (PMAS)
en 2023.

7.2.6 ÉTAT RÉCAPITULATIF DES OPÉRATIONS MENTIONNÉES À


L’ARTICLE L. 621‑18‑2 DU CODE MONÉTAIRE ET FINANCIER
État récapitulatif communiqué en application de l’article 223‑26 du règlement général de l’AMF. Pour chaque personne dont le nom et prénom figure
ci‑dessous, les opérations décrites comprennent, le cas échéant, celles déclarées par les personnes qui lui sont étroitement liées.

Nature de l’opération Date Montant (en EUR)


Philippe AYMERICH
Directeur général délégué Acquisition de 8 392 actions Société Générale 31.03.2023 -
Béatrice COSSA‑DUMURGIER
Administratrice Acquisition de 1 000 actions Société Générale 25.09.2023 22 998,70
Claire DUMAS
Directrice Financière Acquisition de 3 569 actions Société Générale 31.03.2023 -
Ulrika EKMAN
Administratrice Acquisition de 600 actions Société Générale 19.09.2023 13 635,00
Diony LEBOT
Directrice générale déléguée Acquisition de 9 636 actions Société Générale 31.03.2023 -
Frédéric OUDÉA
Directeur général Acquisition de 15 096 actions Société Générale 31.03.2023 -
Sébastien PROTO
Directeur général adjoint Acquisition de 9 187 actions Société Générale 31.03.2023 -
Benoît de RUFFRAY
Administrateur Acquisition de 1 500 actions Société Générale 19.09.2023 34 087,50

712
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS SUR LE CAPITAL

7.2.7 ACCORDS EXISTANTS ENTRE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE


ET SES ACTIONNAIRES
Société Générale a conclu le 24 juillet 2000 avec Santander Central La convention a été conclue pour une période initiale de trois ans à
Hispano (devenue « Banco Santander ») une convention concernant la compter de sa signature et est reconductible par période de deux ans.
gestion de leurs participations réciproques. Aux termes de cet accord,
Cette clause de préemption a été publiée par le Conseil des marchés
Société Générale et Santander Central Hispano se reconnaissent
financiers dans la décision n° 201C1417 en date du 30 novembre 2001.
mutuellement un droit de préemption sur les actions détenues,
Cet accord est toujours en vigueur au 31 décembre 2023. Toutefois, à
directement ou par l’intermédiaire d’une filiale, par chacune des
cette date, Banco Santander ne détenait plus d’actions au capital de
parties dans le capital de l’autre, ce droit ne s’appliquant pas en cas
Société Générale, qui elle‑même ne détenait plus d’actions au capital
d’offre publique initiée par un tiers visant les actions de l’une ou de
de Banco Santander.
l’autre des parties.

713
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

7.3 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

7.3.1 RENSEIGNEMENTS DE CARACTÈRE GÉNÉRAL


Dénomination Objet social
Société Générale L’article 3 des statuts de la Société décrit l’objet social. Société
Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par la
législation et la réglementation applicables aux établissements de
Siège social crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant
en France qu’à l’étranger :
29, boulevard Haussmann, 75009 Paris
W toutes opérations de banque ;
Siège administratif W toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment
toutes prestations de services d’investissement ou services
17, cours Valmy, 92972 Paris‑La Défense connexes visées aux articles L. 321‑1 et L. 321‑2 du Code monétaire
Adresse postale : Société Générale, 17, cours Valmy, CS50318, 92972 et financier ;
Paris La Défense Cedex W toutes prises de participations.
Numéro de téléphone : 01 42 14 20 00 Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des
Site Internet : www.societegenerale.com Les informations figurant sur conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes
le site web ne font pas partie du document d’enregistrement universel. opérations autres que celles visées ci‑dessus, notamment le courtage
d’assurances.
D’une façon générale, Société Générale peut effectuer, pour elle‑même
Forme juridique et pour le compte de tiers ou en participation, toutes opérations
Société Générale est une société anonyme de droit français dotée du financières, commerciales, industrielles ou agricoles, mobilières ou
statut d’établissement de crédit. immobilières pouvant se rapporter directement ou indirectement aux
activités ci‑dessus ou susceptibles d’en faciliter l’accomplissement.

Législation
Identification
Société Générale est une société anonyme régie par la législation
commerciale, notamment par les articles L. 210‑1 et suivants du Code 552 120 222 RCS PARIS
de commerce, ainsi que ses statuts. Code ISIN : FR 0000130809
Société Générale est un établissement de crédit de droit français agréé Code NAF : 6419Z
et contrôlée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution
(« ACPR »), sous la supervision prudentielle directe de la Banque LEI : O2RNE8IBXP4R0TD8PU41
Centrale Européenne (« BCE »). En tant que société dont les titres sont
admis aux négociations sur un marché réglementé et prestataire de
services d’investissement, Société Générale est également soumise au Documents sociaux
contrôle de l’Autorité des Marchés Financiers (« AMF »). Les documents relatifs à la Société et en particulier ses statuts, ses
Société Générale est habilitée, à effectuer toutes opérations de banque comptes, les rapports présentés à ses Assemblées par le Conseil
et à fournir tous les services d’investissement à l’exception du service d’administration ou les Commissaires aux comptes peuvent être
d’investissement d’exploitation d’un système multilatéral de consultés aux Tours Société Générale, 17, cours Valmy, 92972 Paris‑La
négociation (MTF) ou d’un système organisé de négociation (OTF). Elle Défense.
est soumise aux dispositions législatives et réglementaires propres au Les statuts de Société Générale sont mis en ligne sur le site internet
secteur financier, en particulier les dispositions des règlements sous l’onglet Conseil d’administration.
européens applicables, les articles du Code monétaire et financier et, le
cas échéant, à des dispositions de droit local, notamment pour ses
succursales. Elle est également soumise au respect d’un certain Exercice social
nombre de règles prudentielles et, à ce titre, aux contrôles de la BCE,
ainsi que de l’ACPR pour ce qui relève de la compétence de celle‑ci. Du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.

Date de constitution et durée Catégories d’actions et droits attachés


Société Générale a été fondée suivant acte approuvé par décret du Aux termes de l’article 4 des statuts de la Société, le capital social est
4 mai 1864. La durée de Société Générale antérieurement fixée à divisé en 802 979 942 actions ayant chacune une valeur nominale de
cinquante années à compter du 1er janvier 1899, a été ensuite prorogée 1,25 euro et entièrement libérées.
de quatre‑vingt‑dix‑neuf années à compter du 1er janvier 1949.
Elle expirera le 31 décembre 2047, sauf prorogation ou dissolution
anticipée.

714
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Droit de vote double Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue
d’informer la Société dans le délai de quatre jours de bourse, lorsque le
En application de l’article 14 des statuts de la Société, un droit de vote pourcentage du capital ou des droits de vote qu’il détient devient
double, eu égard à la quotité du capital qu’elles représentent, est inférieur à chacun des seuils mentionnés à l’article 6.2 des statuts.
attribué à toutes les actions entièrement libérées pour lesquelles est
justifiée une inscription nominative, au nom du même actionnaire, Pour l’application des obligations de déclaration des franchissements
depuis deux ans au moins à compter du 1er janvier 1993 ainsi qu’aux de seuils mentionnées à l’article 6.2 des statuts, sont assimilés aux
actions nominatives nouvelles attribuées gratuitement à un actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote
actionnaire, en cas d’augmentation de capital par incorporation de énumérés à l’article L. 233‑9, I du Code de commerce.
réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison d’actions Le non‑respect de déclaration de ces seuils est sanctionné,
bénéficiant de ce droit. conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande,
En application de la loi, le droit de vote double cesse pour toute action consignée dans le procès‑verbal de l’Assemblée générale, d’un ou de
ayant fait l’objet d’une conversion au porteur ou d’un transfert de plusieurs actionnaires détenant 5% au moins du capital ou des droits
propriété. Néanmoins, le transfert par suite de succession, de de vote de la Société.
liquidation de communauté de biens entre époux, de donations entre
vifs au profit d’un conjoint ou d’un parent au degré successible ne fait
Convocation et admission des
pas perdre le droit acquis et n’interrompt pas le délai d’acquisition de
deux ans. Il en est de même, sauf stipulation contraire des statuts, en Assemblées générales des actionnaires
cas de transfert par suite d’une fusion ou d’une scission d’une société Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, les Assemblées
actionnaire. La modification du règlement du Fonds E au 1er janvier générales sont convoquées et délibèrent dans les conditions prévues
2021 est sans effet sur le calcul des droits de vote double des actions à par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Elles sont
l’actif du Fonds E. réunies au siège social ou en tout autre lieu du territoire métropolitain
indiqué dans l’avis de convocation. Elles sont présidées par le
Limitation des droits de vote Président du Conseil d’administration ou, à défaut, par un
administrateur désigné à cet effet par le Président du Conseil
Aux termes de l’article 14 des statuts de la Société, le nombre de voix d’administration.
dont peut disposer un actionnaire dans les Assemblées générales, qu’il
Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont
vote personnellement ou par l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut
enregistrées dans les conditions et à une date fixée par décret, a le
excéder 15% du nombre total des droits de vote existant à la date de la
droit de participer aux Assemblées générales sur justification de sa
réunion. Cette limite de 15% n’est pas applicable au cumul des voix
qualité et de son identité. Il peut, dans les conditions prévues par les
exprimées au titre de son vote personnel et des procurations reçues
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, soit assister
soit par le Président de l’Assemblée, soit par tout mandataire, dans la
personnellement à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un
mesure où chaque procuration respecte la règle des 15%. Pour
pouvoir. L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut
l’application de la limite des 15%, sont assimilées aux actions
participer aux Assemblées dans les conditions prévues par les
possédées par un même actionnaire les actions détenues
dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
indirectement ou de concert dans les conditions définies par les
articles L. 233‑7 et suivants du Code de commerce. Cette limite cesse Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par
d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir, à la suite d’une la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf
offre publique, directement, indirectement ou de concert avec un autre délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en
actionnaire, plus de 50,01% des droits de vote. vigueur impératives abrégeant ce délai.
Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les
Déclaration des franchissements conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des
de seuils statutaires moyens de visioconférence ou de télécommunication.
La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de
En application des dispositions de l’article 6.2 des statuts de la Société,
communication électronique est autorisée sur décision du Conseil
toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir
d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné
directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un
dans l’avis de réunion et/ou de convocation.
nombre de titres représentant 1,5% ou 3% au moins du capital ou des
droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle‑ci par écrit dans Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux
le délai de quatre jours de bourse à compter du franchissement de ce actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier.
seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de
titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de
gestion de fonds communs de placement sont tenues de procéder à Titres au porteur identifiables
cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues
La Société peut à tout moment, conformément aux dispositions
par les fonds qu’elles gèrent.
législatives et réglementaires en vigueur, demander à l’organisme
Au‑delà du seuil de 3%, chaque franchissement d’un seuil chargé de la compensation des titres des renseignements relatifs aux
supplémentaire de 1% du capital social ou des droits de vote doit titres conférant immédiatement ou à terme le droit de vote dans ses
également donner lieu à déclaration à la Société, dans les conditions Assemblées ainsi qu’aux détenteurs desdits titres.
fixées par l’article 6.2 des statuts.

715
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Participation des salariés actionnaires 21e résolution de l’Assemblée générale mixte du 17 mai 2022, a été
proposée dans 40 pays, souscrite par près de 50 000 personnes pour un
À la suite des modifications statutaires votées par l’Assemblée générale montant total de 221,2 millions d’euros et a donné lieu à l’émission de
extraordinaire du 19 mai 2020, et depuis l’Assemblée générale du 12 548 674 nouvelles actions soit 1,5% du capital social à la date de
18 mai 2021, les actionnaires salariés sont représentés au Conseil cette opération. Son principe, arrêté le 7 février 2023 par le Conseil
d’administration par un administrateur, en complément des deux d’administration avait été rendu public dans le tableau d’utilisation des
administrateurs représentant l’ensemble des salariés. L’état de la délégations financières au paragraphe 3.1.7 du Document
participation des salariés au capital social représente, en application d’enregistrement universel déposé le 13 mars 2023 à l’Autorité des
des modalités de calcul prévues à l’article L. 225‑102 du Code de marchés financiers puis rappelé dans divers documents dont le rapport
commerce et des stipulations de l’article 6.4 des statuts, 11,23% du du Conseil d’administration présentant les résolutions dont les
capital à la date du 31 décembre 2023. éléments sont inclus dans la brochure de convocation. La période et le
prix de souscription de cette opération ont été arrêtés le jour de
À la suite des modifications du règlement du FCPE « Société Générale
l’assemblée générale du 23 mai 2023. Les rapports correspondants du
actionnariat (FONDS E) » décidées le 16 avril 2020 et qui sont entrées
Conseil d’administration et des Commissaires aux comptes ont été, en
en vigueur le 1er janvier 2021, conformément à l’alinéa 3 de
application de la règlementation, portés à la connaissance des
l’article L. 214‑165 II du Code monétaire et financier, les droits de vote
actionnaires lors de cette assemblée et demeurent disponibles sur le
relatifs aux actions Société Générale comprises dans les actifs de ce
site internet dédié aux assemblées générales de Société Générale(1).
fonds, correspondant à 13,68% des droits de vote à la date du
31 décembre 2023, sont exclusivement exercés individuellement par À la suite de la fusion absorption de Crédit du Nord par Société
les porteurs de parts et, pour les fractions de parts formant rompus, Générale le 1er janvier 2023, les actions Société Générale détenues par
par le conseil de surveillance de ce fonds. les salariés du groupe Crédit du Nord via le FCPE « Fonds G » sont
depuis le 7 mars 2023, détenues via le FONDS E, le Fonds G ayant
La dernière opération d’augmentation de capital réservée aux
disparu à cette date à la suite de sa fusion avec le FONDS E.
adhérents des plans d’épargne d’entreprise ou de groupe de Société
Générale date du 24 juillet 2023. Cette opération, faisant usage de la

(1) https://www.societegenerale.com/fr/le‑groupe‑societe‑generale/gouvernance/assemblee‑generale

716
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
STATUTS

7.4 STATUTS

DÉNOMINATION – FORME – DURÉE – CAPITAL – ACTIONS


SIÈGE – OBJET
Article 4
Article premier 4.1 CAPITAL SOCIAL
La Société, dénommée Société Générale, est une Société Anonyme Le capital est de 1 003 724 927,50 euros. Il est divisé en
fondée suivant acte approuvé par décret du 4 mai 1864 et agréée en 802 979 942 actions ayant chacune une valeur nominale de 1,25 euro et
qualité de banque. entièrement libérées.
La durée de Société Générale, antérieurement fixée à cinquante années
à compter du 1er janvier 1899, a été ensuite prorogée de 4.2 AUGMENTATION ET RÉDUCTION DU CAPITAL
quatre‑vingt‑dix‑neuf années à compter du 1er janvier 1949. Le capital peut être augmenté ou réduit par décision de la ou des
Sous réserve des dispositions législatives et réglementaires relatives Assemblées compétentes.
aux établissements de crédit, notamment les articles du Code Toute réduction de capital motivée par des pertes s’opérera entre les
monétaire et financier qui leur sont applicables, elle est régie par la actionnaires proportionnellement à leur participation au capital social.
législation commerciale, notamment par les articles L. 210‑1 et
suivants du Code du commerce, ainsi que par les présents statuts.
Article 5
Article 2 Sauf dispositions législatives, réglementaires ou statutaires contraires,
toutes les actions jouissent des mêmes droits.
Le Siège de la Société Générale est établi à PARIS (9e), 29, boulevard
Haussmann. Tous les titres qui composent ou composeront le capital social seront
entièrement assimilés en ce qui concerne les charges fiscales. En
Il peut être transféré en tout autre lieu, conformément aux dispositions conséquence, tous impôts et taxes qui, pour quelque cause que ce soit,
législatives et réglementaires en vigueur. pourraient, à raison du remboursement du capital, devenir exigibles
pour certains d’entre eux seulement, soit au cours de l’existence de la
Société, soit à la liquidation, seront répartis entre tous les titres
Article 3 composant le capital lors de ce ou de ces remboursements, de façon
La Société Générale a pour objet, dans les conditions déterminées par que, tout en tenant compte éventuellement du montant nominal et
la législation et la réglementation applicables aux établissements de non amorti des titres et de leurs droits respectifs, tous les titres actuels
crédit, d’effectuer avec toutes personnes physiques ou morales, tant en ou futurs confèrent à leurs propriétaires les mêmes avantages effectifs
France qu’à l’étranger : et leur donnent droit à recevoir la même somme nette.

W toutes opérations de banque ; Chaque fois qu’il est nécessaire de posséder un certain nombre
d’actions pour exercer un droit, il appartient aux propriétaires qui ne
W toutes opérations connexes aux opérations bancaires, notamment possèdent pas ce nombre de faire leur affaire, le cas échéant, du
toutes prestations de services d’investissement ou services groupement correspondant à la quantité requise d’actions.
connexes visés aux articles L. 321‑1 et L. 321‑2 du Code monétaire et
financier ;
Article 6
W toutes prises de participations.
6.1 FORME ET TRANSMISSION DES ACTIONS
Société Générale peut également à titre habituel, dans le cadre des
conditions définies par la réglementation en vigueur, effectuer toutes Les actions sont, au gré de l’ayant droit, nominatives ou au porteur et
opérations autres que celles visées ci‑dessus, notamment le courtage sont librement négociables, sauf dispositions législatives ou
d’assurances. réglementaires contraires.
D’une façon générale, la Société Générale peut effectuer, pour
elle‑même et pour le compte de tiers ou en participation, toutes
6.2 SEUILS STATUTAIRES
opérations financières, commerciales, industrielles ou agricoles, Toute personne, agissant seule ou de concert, venant à détenir,
mobilières ou immobilières pouvant se rapporter directement ou directement ou indirectement, de quelque manière que ce soit, un
indirectement aux activités ci‑dessus ou susceptibles d’en faciliter nombre de titres représentant 1,5% ou 3% au moins du capital ou des
l’accomplissement. droits de vote de la Société, est tenue d’informer celle‑ci par écrit dans
le délai de quatre jours de Bourse à compter du franchissement de ce
seuil et d’indiquer également, lors de cette déclaration, le nombre de
titres qu’il détient donnant accès à terme au capital. Les sociétés de
gestion de Fonds Communs de Placement sont tenues de procéder à
cette information pour l’ensemble des actions de la Société détenues
par les fonds qu’elles gèrent.

717
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
STATUTS

Au‑delà du seuil de 3%, chaque franchissement de seuil 3. Un administrateur représentant les salariés
supplémentaire de 1% du capital social ou des droits de vote doit actionnaire nommé par l’Assemblée générale
également donner lieu à déclaration à la Société dans les conditions ordinaire des actionnaires
fixées ci‑dessus.
L’Assemblée générale nomme un administrateur représentant les
Toute personne, agissant seule ou de concert, est également tenue salariés actionnaires.
d’informer la Société dans le délai de quatre jours de Bourse lorsque
La durée de ses fonctions est de quatre ans.
son pourcentage du capital ou des droits de vote devient inférieur à
chacun des seuils mentionnés au présent article. Quel que soit son mode de désignation, les fonctions d’un
administrateur prennent fin à l’issue de la réunion de l’Assemblée
Pour l’application des trois alinéas précédents, sont assimilés aux
générale ordinaire qui statue sur les comptes de l’exercice écoulé,
actions ou aux droits de vote détenues les actions ou droits de vote
tenue dans l’année au cours de laquelle expire son mandat.
énumérés à l’article L. 233‑9, I du Code de commerce.
Les administrateurs sont toujours rééligibles, sous réserve des
Le non‑respect de déclaration de ces seuils est sanctionné
dispositions législatives et réglementaires en vigueur relatives
conformément aux dispositions législatives en vigueur, à la demande,
notamment à leur âge.
consignée dans le procès‑verbal de l’Assemblée générale, d’un ou
plusieurs actionnaires détenant 5% au moins du capital ou des droits
de vote de la Société.
II – MODALITÉS D’ÉLECTION
1. Administrateurs représentant les salariés élus par le
6.3 DROITS DES ACTIONNAIRES personnel salarié
Les droits des titulaires d’actions sont établis conformément aux Pour chaque siège à pourvoir, le mode de scrutin est celui prévu par les
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, sous réserve de dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
dispositions particulières des présents statuts.
Les premiers administrateurs élus par le personnel salarié entreront en
fonction lors de la réunion du Conseil d’administration tenue après
6.4 PARTICIPATION DES SALARIÉS DANS LE proclamation du résultat complet des premières élections.
CAPITAL
Les administrateurs suivants entreront en fonction à l’expiration du
Les actions nominatives détenues directement par les salariés et régies
mandat des administrateurs sortants.
par l’article L. 225‑197‑1 du Code de commerce sont prises en compte
pour la détermination de la proportion du capital détenue par le Dans toutes les hypothèses où, pour quelque raison que ce soit, le
personnel en application des dispositions législatives et nombre effectivement pourvu de sièges d’administrateurs élus devient
réglementaires en vigueur. inférieur au nombre statutaire avant le terme normal du mandat de ces
administrateurs, les sièges non pourvus demeurent vacants jusqu’à ce
terme et le Conseil continue, jusque‑là, à se réunir et délibérer
valablement.
CONSEIL D’ADMINISTRATION Les élections sont organisées tous les trois ans de telle manière qu’un
deuxième tour puisse avoir lieu au plus tard quinze jours avant le terme
Article 7 normal du mandat des administrateurs sortants.

I – ADMINISTRATEURS Tant pour le premier que pour le deuxième tour de scrutin, les délais à
respecter pour chaque opération électorale sont les suivants :
La Société est administrée par un Conseil d’administration comportant
trois catégories d’administrateurs : W l’affichage de la date de l’élection est effectué au moins huit
semaines avant la date du scrutin ;
1. Des administrateurs nommés par l’Assemblée
générale ordinaire des actionnaires W l’affichage des listes des électeurs, au moins six semaines avant la
date du scrutin ;
Leur nombre est de neuf au moins et de treize au plus.
W le dépôt des candidatures, au moins cinq semaines avant la date du
La durée des fonctions des administrateurs nommés par l’Assemblée scrutin ;
générale ordinaire est de quatre ans.
W l’affichage des listes de candidats, au moins quatre semaines avant
Lorsqu’en application des dispositions législatives et réglementaires en la date du scrutin ;
vigueur, un administrateur est nommé en remplacement d’un autre, il
n’exerce ses fonctions que pendant la durée restant à courir du mandat W l’envoi des documents nécessaires aux votes par correspondance,
de son prédécesseur. au moins trois semaines avant la date du scrutin.

Chaque administrateur doit être propriétaire de 600 actions au moins. Les candidatures ou listes de candidats autres que ceux présentés par
une organisation syndicale représentative doivent être accompagnées
2. Des administrateurs représentant les salariés élus d’un document comportant les noms et signatures des cent salariés
par le personnel salarié présentant les candidats.

Le statut et les modalités d’élection de ces administrateurs sont fixés Le scrutin se déroule le même jour sur le lieu de travail et pendant les
par les articles L. 225‑27 à L. 225‑34 du Code de commerce, ainsi que horaires de travail. Toutefois, peuvent voter par correspondance :
par les présents statuts.
W les agents absents le jour du scrutin ;
Leur nombre est de deux, dont un représentant les cadres et un,
W les salariés travaillant à l’étranger ;
représentant les autres salariés.
W les agents d’un service, d’un bureau ou détachés dans une filiale en
En tout état de cause, leur nombre ne peut excéder le tiers des
France ne disposant pas d’un bureau de vote ou ne pouvant voter
administrateurs nommés par l’Assemblée générale.
dans un autre bureau.
La durée de leurs fonctions est de trois ans. Elle sera de quatre ans à
compter de l’Assemblée générale statuant sur les comptes de l’exercice
2023.

718
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
STATUTS

Chaque bureau de vote est composé de trois membres électeurs, la Les modalités relatives à l’organisation et au déroulement de la
présidence étant assurée par le plus âgé d’entre eux. Le bon consultation des salariés actionnaires et à la désignation des candidats
déroulement des opérations de vote est placé sous sa responsabilité. non définies par la réglementation en vigueur et les présents statuts
sont arrêtées par le Conseil d’administration, sur proposition de la
Le dépouillement a lieu dans chaque bureau de vote et
Direction générale.
immédiatement après la clôture du scrutin ; le procès‑verbal est établi
dès la fin des opérations de dépouillement. Le Conseil d’administration présente les candidats désignés et leurs
remplaçants à l’Assemblée générale ordinaire au moyen de résolutions
Les procès‑verbaux sont immédiatement transmis au siège de la
distinctes, et agrée, le cas échéant, une des résolutions.
Société Générale où il sera constitué un bureau centralisateur des
résultats en vue d’établir le procès‑verbal récapitulatif et de procéder à L’administrateur représentant les salariés actionnaires et son
la proclamation des résultats. remplaçant sont nommés par l’Assemblée générale ordinaire parmi les
candidats et remplaçants valablement désignés. Dans les conditions de
Les modalités de scrutin non précisées par les articles L. 225‑27 à
quorum et de majorité applicables à toute nomination
L. 225‑34 du Code de commerce ou les présents statuts sont arrêtés par
d’administrateur, la personne qui aura recueilli le plus grand nombre
la Direction générale après consultation des organisations syndicales
de voix exprimées dont disposent les actionnaires présents ou
représentatives.
représentés à l’Assemblée générale ordinaire sera élue comme
Ces modalités pourront prévoir le recours au vote électronique, dont la administrateur.
mise en œuvre pourra déroger, en tant que de besoin, aux modalités
L’administrateur représentant les salariés actionnaires devra détenir de
d’organisation matérielle et de déroulement du scrutin et écrites dans
manière continue, soit directement, soit à travers un fonds commun de
les présents statuts.
placement, au moins une action ou un nombre de parts dudit fonds
2. Administrateur représentant les salariés équivalant au moins à une action. À défaut, il sera réputé
actionnaire nommé par l’Assemblée générale démissionnaire d’office à moins d’avoir régularisé sa situation dans un
ordinaire des actionnaires délai de trois mois.

Lorsque les conditions légales sont réunies, un membre du Conseil En cas de cessation définitive du mandat de l’administrateur
d’administration représentant les salariés actionnaires est nommé par représentant les salariés actionnaires, son remplaçant, s’il remplit
l’Assemblée générale ordinaire selon les modalités fixées par la toujours les conditions d’éligibilité, entre immédiatement en fonction
réglementation en vigueur ainsi que par les présents statuts. pour la durée du mandat restant à courir. S’il n’est plus actionnaire, il
doit régulariser sa situation dans un délai de trois mois à compter de
La durée du mandat est identique à celle des mandats des autres son entrée en fonction ; à défaut, il est réputé démissionnaire à l’issue
administrateurs nommés par l’Assemblée générale ordinaire. Le de ce délai.
mandat est exercé par le candidat nommé, ou par son remplaçant en
cas de cessation définitive, en cours de mandat, des fonctions En cas de vacance, pour quelque cause que ce soit, du siège
d’administrateur du candidat avec lequel il a été nommé. L’exercice du d’administrateur représentant les salariés actionnaires, la désignation
mandat prend fin de plein droit en cas de perte de la qualité de salarié des candidats au remplacement de l’administrateur représentant les
de la Société ou d’une société qui lui est liée au sens de la salariés actionnaires s’effectuera dans les conditions prévues au
réglementation en vigueur. présent article, au plus tard avant la réunion de la plus prochaine
Assemblée générale ordinaire ou, si celle‑ci se tient moins de quatre
Les candidats à la nomination aux fonctions d’administrateur mois après que le poste est devenu vacant, avant l’Assemblée générale
représentant les salariés actionnaires sont désignés lors d’une élection ordinaire suivante. L’administrateur représentant les salariés
unique par l’ensemble des salariés actionnaires, y compris les porteurs actionnaires ainsi nommés au poste vacant le sera pour la durée d’un
de parts de fonds communs de placement investis en titres Société mandat.
Générale. Les périmètres des électeurs et des éligibles sont définis par
la réglementation en vigueur et les présents statuts. Jusqu’à la date de remplacement de l’administrateur représentant les
salariés actionnaires, le Conseil d’administration pourra se réunir et
La consultation des salariés actionnaires peut intervenir par tout délibérer valablement.
moyen technique permettant d’assurer la fiabilité du vote, en ce
compris le vote électronique ou par correspondance. Chaque électeur Dans l’hypothèse où, en cours de mandat, les conditions prévues par la
dispose d’un nombre de voix égal au nombre d’actions qu’il détient réglementation en vigueur pour la nomination d’un administrateur
directement ou indirectement au travers d’un fonds commun de représentant les salariés actionnaires n’étaient plus réunies, le mandat
placement. de l’administrateur représentant les salariés actionnaires prendrait fin
à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire où serait présenté le rapport
Tout candidat doit se présenter avec un remplaçant qui remplit les du Conseil d’administration constatant cet état de fait.
mêmes conditions légales d’éligibilité que le candidat. Le remplaçant
est appelé à remplacer le candidat, pour la durée du mandat restant à III – CENSEURS
courir. Le candidat et son remplaçant sont de sexe différent.
Sur proposition du Président, le Conseil d’administration peut désigner
Seules les candidatures présentées par des électeurs (i) représentant un ou deux Censeurs.
au moins 0,1% des actions détenues directement ou indirectement par
les salariés actionnaires et (ii) bénéficiant de 100 parrainages Les Censeurs sont convoqués et participent avec voix consultative aux
d’électeurs salariés, sont recevables. réunions du Conseil d’administration.

Un procès‑verbal de la consultation est établi : il comporte le nombre Ils sont nommés pour quatre ans au plus et peuvent toujours être
de voix recueillies par chacune des candidatures ainsi qu’une liste des renouvelés dans leurs fonctions de même qu’il peut à tout moment
candidats et remplaçants valablement désignés. être mis fin à celles‑ci.

Seules les deux candidatures ayant obtenu le plus grand nombre de Ils peuvent être choisis parmi les actionnaires ou en dehors d’eux et
voix exprimées lors de la consultation des salariés actionnaires sont recevoir une rémunération annuellement déterminée par le Conseil
soumises au vote de l’Assemblée générale ordinaire. d’administration.

719
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
STATUTS

Article 8 Le Directeur général participe aux séances du Conseil.

Le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de Un ou plusieurs délégués du Comité social et économique central
la Société et veille à leur mise en œuvre, conformément à son intérêt assistent aux séances du Conseil dans les conditions prévues par les
social, en prenant en considération les enjeux sociaux et dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
environnementaux de son activité. Sous réserve des pouvoirs À l’initiative du Président du Conseil d’administration, des membres de
expressément attribués à l’Assemblée générale et dans la limite de la Direction, les Commissaires aux comptes ou d’autres personnes
l’objet social, il se saisit de toute question intéressant la bonne marche extérieures à la Société ayant une compétence particulière au regard
de la Société et règle par ses délibérations les affaires qui la des sujets inscrits à l’ordre du jour peuvent assister à toute ou partie
concernent. d’une séance du Conseil.
Il procède aux contrôles et vérifications qu’il juge opportuns. Le Les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres
Président ou le Directeur général est tenu de communiquer à chaque présents ou représentés. En cas de partage des voix, celle du Président
administrateur tous les documents et informations nécessaires à de séance est prépondérante.
l’accomplissement de sa mission.
Le secrétariat du Conseil est assuré par un membre de la Direction
désigné par le Président.
Article 9
Les procès‑verbaux sont dressés et les copies ou extraits sont délivrés
Le Conseil d’administration élit un Président parmi ses membres et certifiés conformément aux dispositions législatives et
personnes physiques, détermine sa rémunération et fixe la durée de réglementaires en vigueur.
ses fonctions, laquelle ne peut excéder celle de son mandat
d’administrateur.
Article 12
Nul ne peut être nommé Président s’il est âgé de 74 ans ou plus. Si le
Président en fonction atteint l’âge de 74 ans, ses fonctions prennent fin Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et
à l’issue de la plus prochaine Assemblée générale ordinaire statuant réglementaires en vigueur, les membres du Conseil peuvent recevoir,
sur les comptes de l’exercice écoulé. au titre de leur mandat, une rémunération dont le montant global est
déterminé par l’Assemblée générale, et qui est réparti entre les
Le Président organise et dirige les travaux du Conseil d’administration administrateurs par le Conseil selon des principes de répartition
dont il rend compte à l’Assemblée générale. Il veille au bon soumis à l’Assemblée générale.
fonctionnement des organes de la Société et s’assure en particulier que
les administrateurs sont en mesure de remplir leur mission.

Article 10 DIRECTION GÉNÉRALE


Le Conseil d’administration se réunit aussi souvent que l’intérêt de la
Société l’exige, sur convocation du Président, au Siège social ou en tout
Article 13
autre endroit indiqué par la convocation. Il examine les questions La Direction générale de la Société est assumée sous sa responsabilité,
inscrites à l’ordre du jour. soit par le Président du Conseil d’administration, soit par une autre
Il se réunit également lorsque le tiers au moins de ses membres ou le personne physique nommée par le Conseil d’administration et portant
Directeur général en fait la demande au Président sur un ordre du jour le titre de Directeur général.
déterminé. Le choix entre ces deux modalités d’exercice de la Direction générale
En cas d’empêchement du Président, le Conseil d’administration peut est effectué par le Conseil d’administration qui ne peut valablement
être convoqué soit par le tiers au moins de ses membres soit, s’il est délibérer que si :
administrateur, par le Directeur général ou un Directeur général W l’ordre du jour, en ce qui concerne ce choix, est adressé au moins
délégué. 15 jours avant la réunion du Conseil ;
Sauf disposition statutaire spécifique, les administrateurs sont W les 2/3 au moins des administrateurs sont présents ou représentés.
convoqués par lettre ou par tout autre moyen. En tout état de cause, le
Conseil peut toujours valablement délibérer si tous ses membres sont Les actionnaires et les tiers sont informés de ce choix dans les
présents ou représentés. conditions définies par les dispositions en vigueur.

Dans les conditions prévues par les dispositions législatives et Lorsque la Direction générale de la Société est assumée par le
réglementaires en vigueur, des décisions relevant des attributions Président du Conseil d’administration, les dispositions qui suivent
propres du Conseil d’administration ainsi que les décisions de transfert relatives au Directeur général lui sont applicables.
du siège social dans le même département peuvent être prises par Le Directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir
consultation écrite des administrateurs. en toutes circonstances au nom de la Société. Il exerce ces pouvoirs
dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux que la loi attribue
Article 11 expressément aux Assemblées d’actionnaires et au Conseil
d’administration. Il représente la Société vis-à-vis des tiers.
Les réunions du Conseil sont présidées par le Président du Conseil
Le Conseil d’administration détermine la rémunération dans les
d’administration ou, à défaut, par un administrateur désigné à cet effet
conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires
en début de séance.
en vigueur et la durée des fonctions du Directeur général, laquelle ne
Chaque administrateur peut donner à l’un de ses collègues pouvoir de peut excéder ni celle de la dissociation des fonctions de Président et de
le représenter, mais chaque administrateur ne peut représenter qu’un Directeur général ni, le cas échéant, celle de son mandat
seul de ses collègues et chaque pouvoir ne peut être donné que pour d’administrateur.
une réunion déterminée du Conseil.
La présence de la moitié au moins des membres du Conseil est, dans
tous les cas, nécessaire pour la validité des délibérations.

720
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
STATUTS

Nul ne peut être nommé Directeur général s’il est âgé de 70 ans ou plus. Cette limite de 15% n’est pas applicable au cumul des voix exprimées
Si le Directeur général en fonction atteint l’âge de 70 ans, ses fonctions au titre de son vote personnel et des procurations reçues soit par le
prennent fin à l’issue de la plus prochaine Assemblée générale Président de l’Assemblée soit par tout mandataire, dans la mesure où
ordinaire statuant sur les comptes de l’exercice écoulé. chaque procuration respecte la règle fixée à l’alinéa précédent.
Sur proposition du Directeur général, le Conseil d’administration peut Pour l’application de cette limite, sont assimilées aux actions
nommer jusqu’à cinq personnes physiques chargées d’assister le possédées par un même actionnaire les actions détenues
Directeur général avec le titre de Directeur général délégué. indirectement ou de concert dans les conditions définies par les
articles L. 233‑7 et suivants du Code de commerce.
En accord avec le Directeur général, le Conseil d’administration
détermine l’étendue et la durée des pouvoirs conférés aux Directeurs Cette limite cesse d’avoir un effet lorsqu’un actionnaire vient à détenir,
généraux délégués. Le Conseil d’administration détermine leur à la suite d’une offre publique, directement, indirectement ou de
rémunération dans les conditions prévues par les dispositions concert avec un autre actionnaire, plus de 50,01% des droits de vote.
législatives et réglementaires en vigueur. À l’égard des tiers, les
Dans toutes les Assemblées générales, le droit de vote attaché aux
Directeurs généraux délégués disposent des mêmes pouvoirs que le
actions comportant un droit d’usufruit est exercé par l’usufruitier.
Directeur général.

ASSEMBLÉE DES ACTIONNAIRES ASSEMBLÉES SPÉCIALES

Article 14 Article 15
Lorsqu’il existe des actions de différentes catégories, les Assemblées
Les Assemblées générales sont composées de tous les actionnaires.
spéciales des titulaires d’actions de ces catégories sont convoquées et
L’Assemblée générale est convoquée et délibère dans les conditions délibèrent dans les conditions prévues par les dispositions législatives
prévues par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. et réglementaires en vigueur et par l’article 14 des présents statuts.
Elle est réunie au Siège social ou en tout autre lieu du territoire
métropolitain indiqué dans l’avis de convocation.
Elle est présidée par le Président du Conseil d’administration ou, à COMMISSAIRES AUX COMPTES
défaut, par un administrateur désigné à cet effet par le Président du
Conseil d’administration.
Article 16
Tout actionnaire dont les actions, quel que soit le nombre, sont
enregistrées dans les conditions et à une date fixées par les Les Commissaires aux comptes sont nommés et exercent leurs
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, a le droit de fonctions conformément aux dispositions législatives et
participer aux Assemblées sur justification de sa qualité et de son réglementaires en vigueur.
identité. Il peut, dans les conditions prévues par les dispositions
législatives et réglementaires en vigueur, soit assister personnellement
à l’Assemblée, soit voter à distance, soit donner un pouvoir.
L’intermédiaire inscrit pour le compte d’actionnaires peut participer
COMPTES ANNUELS
aux Assemblées dans les conditions prévues par les dispositions
législatives et réglementaires en vigueur. Article 17
Pour être pris en compte, les formulaires de vote doivent être reçus par L’exercice commence le 1er janvier et finit le 31 décembre.
la Société deux jours au moins avant la réunion de l’Assemblée, sauf
Le Conseil d’administration établit des comptes annuels dans les
délai plus court mentionné dans la convocation ou dispositions en
conditions fixées par les dispositions législatives et réglementaires en
vigueur impératives abrégeant ce délai.
vigueur.
Les actionnaires peuvent, lorsque la convocation le prévoit et dans les
Il est en outre établi tous autres documents prévus par les dispositions
conditions qu’elle fixe, participer aux Assemblées générales par des
législatives et réglementaires en vigueur.
moyens de visioconférence ou de télécommunication.
La retransmission publique de l’Assemblée par des moyens de
communication électronique est autorisée sur décision du Conseil Article 18
d’administration dans les conditions qu’il définit. Avis en est donné Le résultat de l’exercice se détermine conformément aux dispositions
dans l’avis de réunion et/ou de convocation. législatives et réglementaires en vigueur.
Un droit de vote double, eu égard à la quotité du capital qu’elles Il est prélevé sur le bénéfice de l’exercice, diminué le cas échéant des
représentent, est attribué à toutes les actions entièrement libérées pertes antérieures, 5% au moins pour constituer le fonds de réserve
pour lesquelles est justifiée une inscription nominative, au nom du prescrit par les dispositions législatives en vigueur jusqu’à ce que ce
même actionnaire, depuis deux ans au moins à compter du premier fonds ait atteint le dixième du capital social.
janvier 1993 ainsi qu’aux actions nominatives nouvelles attribuées
gratuitement à un actionnaire, en cas d’augmentation de capital par Le bénéfice disponible après ce prélèvement, majoré, le cas échéant,
incorporation de réserves, bénéfices ou primes d’émission, à raison du report à nouveau bénéficiaire constitue le bénéfice distribuable sur
d’actions bénéficiant de ce droit. lequel sont prélevées successivement les sommes que l’Assemblée
générale, sur proposition du Conseil d’administration, jugera utile
Le nombre de voix dont peut disposer un actionnaire dans les d’affecter à toutes réserves ordinaires, extraordinaires ou spéciales ou
Assemblées générales, qu’il vote personnellement ou par de reporter à nouveau.
l’intermédiaire d’un mandataire, ne peut excéder 15% du nombre total
des droits de vote existant à la date de la réunion.

721
ACTION, CAPITAL ET ÉLÉMENTS JURIDIQUES
STATUTS

Le solde est ensuite distribué aux actionnaires dans la proportion de


leur participation au capital.
ATTRIBUTION DE COMPÉTENCE
L’Assemblée générale peut également décider la distribution de Article 19
sommes prélevées sur les réserves dont elle a la disposition.
Toutes les contestations qui pourront s’élever pendant le cours de la
L’Assemblée générale statuant sur les comptes de l’exercice peut, pour Société ou lors de la liquidation, soit entre les actionnaires et la
tout ou partie du dividende mis en distribution ou des acomptes sur Société, soit entre les actionnaires eux‑mêmes au sujet des affaires
dividende, accorder à chaque actionnaire, une option entre le sociales, seront soumises exclusivement à la juridiction des tribunaux
paiement du dividende ou des acomptes sur dividende en numéraire du siège social.
ou en actions dans les conditions fixées par les dispositions législatives
et réglementaires en vigueur. L’actionnaire devra exercer son option sur
la totalité du dividende ou des acomptes sur dividende afférent aux
actions dont il est propriétaire.
DISSOLUTION
Hors le cas de réduction de capital, aucune distribution ne peut être
faite aux actionnaires lorsque les capitaux propres sont ou
deviendraient à la suite de celle‑ci inférieurs au montant du capital
Article 20
augmenté des réserves que les dispositions législatives ou statutaires En cas de dissolution de la Société Générale, à moins que les
ne permettent pas de distribuer. dispositions législatives et réglementaires en vigueur n’en disposent
autrement, l’Assemblée générale détermine le mode de liquidation,
nomme les liquidateurs sur proposition du Conseil d’administration et
continue d’exercer les pouvoirs qui lui sont dévolus pendant le cours
de la liquidation et jusqu’à sa clôture.
Le partage de l’actif net subsistant après remboursement du nominal
des actions est effectué entre les actionnaires dans la proportion de
leur participation au capital.

722
RESPONSABLE DU DOCUMENT
D’ENREGISTREMENT
UNIVERSEL

8.1 RESPONSABLE DU DOCUMENT 8.3 RESPONSABLES DU CONTRÔLE


D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 724 DES COMPTES 724
8.2 ATTESTATION DU RESPONSABLE
DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT
UNIVERSEL ET DU RAPPORT
FINANCIER ANNUEL 724

723
RESPONSABLE DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL
RESPONSABLE DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL

8.1 RESPONSABLE DU DOCUMENT


D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL

M. Slawomir Krupa
Directeur général de Société Générale

8.2 ATTESTATION DU RESPONSABLE DU DOCUMENT


D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL ET
DU RAPPORT FINANCIER ANNUEL

J’atteste que les informations contenues dans le présent Document d’enregistrement universel sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne
comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.
J’atteste, à ma connaissance, que les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le Rapport
de gestion (dont la table de concordance du Rapport financier annuel, au chapitre 9, indique le contenu) présente un tableau fidèle de l’évolution des
affaires, des résultats et de la situation financière de la Société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les
principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.

Paris, le 11 mars 2024


Le Directeur général
Slawomir Krupa

8.3 RESPONSABLES DU CONTRÔLE DES COMPTES

COMMISSAIRES AUX COMPTES


Nom : Société Ernst & Young et Autres Nom : Société Deloitte & Associés
représentée par M. Micha Missakian et M. Vincent Roty représentée par M. Jean‑Marc Mickeler et Mme Maud Monin

Adresse : 1/2, place des Saisons Adresse : 6, place de la Pyramide


92400 Courbevoie – Paris‑La Défense 92908 Paris‑La Défense Cedex

Date de nomination : 22 mai 2012 Date de 1re nomination : 18 avril 2003

Date de renouvellement : 23 mai 2018 Date du dernier renouvellement : 23 mai 2018

Durée du mandat en cours : six exercices Durée du mandat en cours : six exercices

Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire Expiration de ce mandat : à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire
devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023 devant statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2023

Les sociétés Ernst & Young et Autres et Deloitte & Associés sont enregistrées comme Commissaires aux comptes auprès de la Compagnie régionale
des Commissaires aux comptes de Versailles.

724
TABLES DE CONCORDANCE

9.1 TABLES DE CONCORDANCE 726 9.2 DÉCLARATION DE L’ÉMETTEUR 734


9.1.1 Table de concordance du Document
d’enregistrement universel 726
9.1.2 Table de concordance du rapport financier
annuel 728
9.1.3 Table de concordance à destination du greffe 728
9.1.4 Déclaration de performance extra‑financière
(DPEF) – table de concordance 732

725
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

9.1 TABLES DE CONCORDANCE

9.1.1 TABLE DE CONCORDANCE DU DOCUMENT D’ENREGISTREMENT


UNIVERSEL
La présente table de concordance reprend les rubriques prévues par l’annexe 1 (sur renvoi de l’annexe 2) du Règlement délégué (UE) 2019/980 de la
Commission du 14 mars 2019 complétant le Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil abrogeant le règlement (CE) n° 809/2004
de la Commission, et renvoie aux pages du présent Document d’enregistrement universel où sont mentionnées les informations relatives à chacune
de ces rubriques.

Numéros de pages du Document


Chapitres d’enregistrement universel
1 PERSONNES RESPONSABLES
1.1 Nom et fonction des personnes responsables 724
1.2 Déclaration des personnes responsables 724
1.3 Déclaration ou rapport attribué à une personne intervenant en qualité d’expert NA
1.4 Informations provenant de tierces parties NA
1.5 Déclaration de l’émetteur 734
2 CONTRÔLEURS LÉGAUX DES COMPTES
2.1 Nom et adresse des contrôleurs légaux des comptes 724
2.2 Démission, révocation ou non‑renouvellement des commissaires aux comptes 724
3 FACTEURS DE RISQUE 191 - 203
4 INFORMATIONS CONCERNANT L’ÉMETTEUR
4.1 Raison sociale et nom commercial de l’émetteur 714
4.2 Lieu et numéro d’enregistrement et LEI de l’émetteur 714
4.3 Date de constitution et durée de vie de l’émetteur 714
4.4 Siège social et forme juridique de l’émetteur, législation applicable, pays dans lequel il est 714
constitué, adresse et numéro de téléphone du siège social et site web
5 APERÇU DES ACTIVITÉS
5.1 Principales activités 10 - 12 ; 20 - 28 ; 56 - 63
5.2 Principaux marchés 10 - 12 ; 13 - 19 ; 20 - 28 ; 30 - 31 ; 73 - 74 ;
569 - 572
5.3 Evénements importants dans le développement des activités 7 - 28
5.4 Stratégie et objectifs 13 - 19 ; 20 - 28
5.5 Degré de dépendance de l’émetteur à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, NA
commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication
5.6 Éléments sur lesquels est fondée toute déclaration de l’émetteur concernant sa position 34 - 41
concurrentielle
5.7 Investissements 70 - 71 ; 322 ; 347 ; 447 - 453
6 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
6.1 Description sommaire du Groupe 10 - 12 ; 30 - 31
6.2 Liste des filiales importantes 30 - 30 ; 580 - 614
7 EXAMEN DE LA SITUATION FINANCIÈRE ET DU RÉSULTAT
7.1 Situation financière 32 - 32 ; 64 - 69 ; 419 - 704
7.2 Résultats d’exploitation 32 - 45
8 TRÉSORERIE ET CAPITAUX
8.1 Informations sur les capitaux de l’émetteur 64 - 67; 420 - 425; 676 - 679
8.2 Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur 425
8.3 Informations sur les besoins de financement et la structure de financement de l’émetteur 68 - 69
8.4 Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant NA
influer sensiblement sur les activités de l’émetteur
8.5 Informations concernant les sources de financement attendues qui seront nécessaires pour 68 - 69 ; 71
honorer les engagements visés au point 5.7
9 ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE 18 - 19 ; 225
10 INFORMATIONS SUR LES TENDANCES
10.1 Principales tendances récentes ayant affecté la production, les ventes et les stocks, les coûts et les 71 ; 72
prix de vente depuis la fin du dernier exercice
Tout changement significatif dans la performance financière du Groupe ou fournir une
déclaration négative appropriée

726
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

Numéros de pages du Document


Chapitres d’enregistrement universel
10.2 Tendance, incertitude, contrainte, engagement ou événement raisonnablement susceptible 18 - 19
d’influer sensiblement sur les perspectives de l’émetteur, au moins pour l’exercice en cours
11 PRÉVISIONS OU ESTIMATIONS DU BÉNÉFICE 15
12 ORGANES D’ADMINISTRATION, DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE ET DIRECTION GÉNÉRALE
12.1 Conseil d’administration et Direction générale 76 - 77 ; 78 - 110
12.2 Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la 166
Direction générale
13 RÉMUNÉRATION ET AVANTAGES
13.1 Montant de la rémunération versée et les avantages en nature 114 - 161
13.2 Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du 548 - 556
versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages
14 FONCTIONNEMENT DES ORGANES D’ADMINISTRATION ET DE DIRECTION
14.1 Date d’expiration du mandat actuel 79 ; 88 - 96 ; 109 - 110 ; 115 ; 160
14.2 Contrats de service liant les membres des organes d’administration NA
14.3 Informations sur le Comité d’audit et le Comité de rémunération de l’émetteur 101 - 102 ; 104
14.4 Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au régime de gouvernement d’entreprise 77
14.5 Incidences significatives potentielles sur le gouvernement d’entreprise, y compris les 78 - 81
modifications futures de la composition du conseil et des comités
15 SALARIÉS
15.1 Nombre de salariés 368
15.2 Participations et stock‑options des administrateurs et des dirigeants 79 ; 88 - 96 ; 109 - 110 ; 114-161
15.3 Accord prévoyant une participation des salariés au capital de l’émetteur 549; 555 - 556 ; 648 - 649 ; 668 ; 672 ;
709 - 710 ; 710 - 711 ; 716
16 PRINCIPAUX ACTIONNAIRES
16.1 Actionnaires détenant plus de 5% du capital social ou des droits de vote 709
16.2 Droits de vote différents des actionnaires susvisés 709 - 713 ; 714 - 716
16.3 Contrôle de l’émetteur 709 ; 712
16.4 Accord, connu de l’émetteur, dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un NA
changement de son contrôle
17 TRANSACTIONS AVEC LES PARTIES LIÉES 166 ; 167 ; 549
18 INFORMATIONS FINANCIÈRES CONCERNANT LE PATRIMOINE, LA SITUATION FINANCIÈRE ET
LES RÉSULTATS DE L’ÉMETTEUR
18.1 Informations financières historiques 10 - 12 ; 32 - 45 ; 190 ; 419 - 704
18.2 Informations financières intermédiaires et autres NA
18.3 Audit des informations financières annuelles historiques 621 - 630 ; 698 - 704
18.4 Informations financières proforma NA
18.5 Politique en matière de dividendes 15 ; 708
18.6 Procédures judiciaires et d’arbitrage 300 ; 616 - 619
18.7 Changement significatif de la situation financière de l’emetteur 72
19 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
19.1 Capital social 164 - 165 ; 706 - 717
19.2 Acte constitutif et statuts 717 - 722
20 CONTRATS IMPORTANTS 71
21 DOCUMENTS DISPONIBLES 714 - 716

En application du règlement délégué (UE) 2019/980 du 14 mars 2019 Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux
complétant le règlement (UE) numéro 2017/1129 du Parlement pages 571 à 627, 149‑153, 181‑187, 195‑196, 206‑209, 211, 222,
européen et du Conseil, les informations suivantes sont incorporées 226‑230, 235‑239, 241, 247‑253, 374 à 556, 628‑634, 557- 563 et
par référence dans le Document d’enregistrement universel : 564‑570 du Document d’enregistrement universel déposé auprès de
l’AMF le 13 mars 2023 sous le numéro D. 23‑0089.
W les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre
2021, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le Les chapitres du Document d’enregistrement universel D. 23‑0089 et du
Rapport de gestion du Groupe figurant respectivement aux Document d’enregistrement universel D. 22‑0080 non visés ci‑dessus
pages 551 à 608 et 133–135, 167‑172, 180–181, 191–194, 196, 206– sont soit sans objet pour l’investisseur, soit couverts à un autre endroit
210, 213–217, 222–226, 228‑229, 242–248, 350–537, 538–543, 609– du présent Document d’enregistrement universel.
615, et 544–550, du Document d’enregistrement universel déposé
Les deux documents d'enregistrement universel visés ci‑dessus sont
auprès de l’AMF le 9 mars 2022 sous le numéro D. 22‑0080 ;
disponibles sur les sites Internet de la Société
W les comptes annuels et consolidés de l’exercice clos le 31 décembre www.societegenerale.com et de l’Autorité des Marchés Financiers
2022, les rapports des Commissaires aux comptes y afférents et le www.amf‑france.org.

727
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

9.1.2 TABLE DE CONCORDANCE DU RAPPORT FINANCIER ANNUEL


En application de l’article 222‑3 du règlement général de l’Autorité des Marchés Financiers, le rapport financier annuel mentionné au I de
l’article L. 451‑1‑2 du Code monétaire et financier comporte les éléments décrits aux pages suivantes du Document d’enregistrement universel :

États financiers N° de page


Attestation du responsable de document 724
Rapport de gestion
W Analyse des résultats, de la situation financière, des risques et des principales caractéristiques des procédures decontrôle 10 - 28 ; 32 - 45 ; 64 - 66 ;
interne et de gestion des risques pour l’élaboration et le traitement de l’information comptable et financière de la société 189 - 324 ; 420 - 620 ; 631 - 637
mère et de l’ensemble consolidé (article L. 225‑100‑1 du Code de commerce)
W Informations relatives aux rachats d’actions (article L. 225‑211 alinéa 2 du Code de commerce) 710 - 711
W Informations relatives aux implantations et activités (article L. 511‑45 du Code monétaire et financier) 73 - 74
États financiers
W Comptes sociaux 638 - 697
W Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels 698 - 704
W Comptes consolidés 420 - 620
W Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés 621 - 630

9.1.3 TABLE DE CONCORDANCE À DESTINATION DU GREFFE


En application de l’article L. 232‑23 du Code de commerce, il est précisé que le Document d’enregistrement universel comporte les éléments décrits
aux pages et/ou chapitres suivants du présent document :

États financiers N° de page


W Comptes annuels 638 - 697
W Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes annuels 698 - 704
W Comptes consolidés 420 - 620
W Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés 621 - 630

Rapport de gestion (article L. 225‑100 du Code de commerce) N° de page


1 SITUATION ET ACTIVITÉ DU GROUPE
1.1 Situation de la société durant l’exercice écoulé et analyse objective et Articles L. 225‑100‑1, 29 - 74 ; 419 - 704
exhaustive de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière I., 1°, L. 232‑1, II, L. 233‑6 et L. 233‑26
de la société et du groupe, notamment de sa situation d’endettement, au du Code de commerce
regard du volume et de la complexité des affaires
1.2 Indicateurs clefs de performance de nature financière Article L. 225‑100‑1, I., 2° 29 - 45
1.3 Indicateurs clefs de performance de nature non financière ayant trait à l’activité Article L. 225‑100‑1, I., 2° 46 - 55
spécifique de la société et du groupe, notamment les informations relatives aux
questions d’environnement et de personnel
1.4 Événements importants survenus entre la date de clôture de l’exercice et la Articles L. 232‑1, II. et L. 233‑26 72
date à laquelle le Rapport de gestion est établi du Code de commerce
1.5 Identité des principaux actionnaires et détenteurs des droits de vote aux Article L. 233‑13 709
assemblées générales, et modifications intervenues au cours de l’exercice du Code de commerce
1.6 Succursales existantes Article L. 232‑1, II 30 - 31
du Code de commerce
1.7 Prises de participation significatives dans des sociétés ayant leur siège social Article L. 233‑6 al. 1 70 - 71
sur le territoire français du Code de commerce
1.8 Aliénations de participations croisées Articles L. 233‑29, L. 233‑30 et R. 233‑19 NA
du Code de commerce
1.9 Évolution prévisible de la situation de la Société et du Groupe et perspectives Articles L. 232‑1, II et L. 233‑26 13 - 19
d’avenir du Code de commerce
1.10 Activités en matière de recherche et de développement Articles L. 232‑1, II et L. 233‑26 NA
du Code de commerce
1.11 Tableau faisant apparaître les résultats de la Société au cours de chacun des Article R. 225‑102 12
cinq derniers exercices du Code de commerce

728
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

Rapport de gestion (article L. 225‑100 du Code de commerce) N° de page


1.12 Informations sur les délais de paiement des fournisseurs et des clients Article D. 441‑4 633 ; 634
du Code de commerce
1.13 Montant des prêts interentreprises consentis et déclaration du Commissaire Articles L. 511‑6 et R. 511‑2‑1‑3 634 - 704
aux comptes du Code monétaire et financier
2 CONTRÔLE INTERNE ET GESTION DES RISQUES
2.1 Description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est Article L. 225‑100‑1, I., 3° 189 - 324
confrontée du Code de commerce
2.2 Indications sur les risques financiers liés aux effets du changement climatique Article L. 22‑10‑35, 1° 303 - 322
et la présentation des mesures que prend l’entreprise pour les réduire en du Code de commerce
mettant en œuvre une stratégie bas‑carbone dans toutes les composantes de
son activité
2.3 Principales caractéristiques des procédures de contrôle interne et de gestion Article L. 22‑10‑35, 2° 218 - 224
des risques mises en place, par la société et par le groupe, relatives à du Code de commerce
l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière
2.4 Indications sur les objectifs et la politique concernant la couverture de chaque Article L. 225‑100‑1., 4° 189 - 324
catégorie principale de transactions et sur l’exposition aux risques de prix, de du Code de commerce
crédit, de liquidité et de trésorerie, ce qui inclut l’utilisation des instruments
financiers
2.5 Dispositif anti‑corruption Loi n° 2016‑1691 du 9 décembre 2016 296 - 300
dite « Sapin 2 »
2.6 Plan de vigilance et compte‑rendu de sa mise en oeuvre effective Article L. 225‑102‑4 404 - 418
du Code de commerce
3 RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
Informations sur les rémunérations
3.1 Politique de rémunération des mandataires sociaux Article L. 22‑10‑8, I., alinéa 2 114 - 161
du Code de commerce
Article R. 22‑10‑14
du Code de commerce
3.2 Rémunérations et avantages de toute nature versés durant l’exercice ou Article L. 22‑10‑9, I., 1° 114 - 161
attribués au titre de l’exercice à chaque mandataire social du Code de commerce
Article R. 22‑10‑15
du Code de commerce
3.3 Proportion relative de la rémunération fixe et variable Article L. 22‑10‑9, I., 2° 116 - 118 ; 134 - 153
du Code de commerce
3.4 Utilisation de la possibilité de demander la restitution d’une rémunération Article L. 22‑10‑9, I., 3° 118 - 119 ; 128
variable du Code de commerce
3.5 Engagements de toute nature pris par la société au bénéfice de ses mandataires Article L. 22‑10‑9, I., 4° 118 - 119 ;
sociaux, correspondant à des éléments de rémunération, des indemnités ou du Code de commerce 129 - 130 ; 134 - 153
des avantages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la prise, de la
cessation ou du changement de leurs fonctions ou postérieurement à l’exercice
de celles‑ci
3.6 Rémunération versée ou attribuée par une entreprise comprise dans le Article L. 22‑10‑9, I., 5° 128
périmètre de consolidation au sens de l’article L. 233‑16 du Code de commerce du Code de commerce
3.7 Ratios entre le niveau de rémunération de chaque dirigeant mandataire social Article L. 22‑10‑9, I., 6° 131 - 132
et les rémunérations moyenne et médiane des salariés de la société du Code de commerce
3.8 Évolution annuelle de la rémunération, des performances de la société, de la Article L. 22‑10‑9, I., 7° 131 - 132
rémunération moyenne des salariés de la société et des ratios susvisés au cours du Code de commerce
des cinq exercices les plus récents
3.9 Explication de la manière dont la rémunération totale respecte la politique de Article L. 22‑10‑9, I., 8° 115 - 117
rémunération adoptée, y compris dont elle contribue aux performances à long du Code de commerce
terme de la société et de la manière dont les critères de performance ont été
appliqués
3.10 Manière dont a été pris en compte le vote de la dernière Assemblée générale Article L. 22‑10‑9, I., 9° 122
ordinaire prévu au I de l’article L. 22‑10‑34 du Code de commerce du Code de commerce
3.11 Écart par rapport à la procédure de mise en oeuvre de la politique de Article L. 22‑10‑9, I., 10° 115
rémunération et toute dérogation du Code de commerce
3.12 Application des dispositions du second alinéa de l’article L. 225‑45 du Code de Article L. 22‑10‑9, I., 11° NA
commerce (suspension du versement de la rémunération des administrateurs du Code de commerce
en cas de non‑respect de la mixité du Conseil d’administration)
3.13 Attribution et conservation des options par les mandataires sociaux Article L. 225‑185 153
du Code de commerce
3.14 Attribution et conservation d’actions gratuites aux dirigeants mandataires Article L. 22‑10‑57 153 - 161
sociaux du Code de commerce
Articles L. 225‑197‑1 et L. 22‑10‑59
du Code de commerce

729
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

Rapport de gestion (article L. 225‑100 du Code de commerce) N° de page


Informations sur la gouvernance
3.15 Liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par Article L. 225‑37‑4, 1° 88 - 96 ; 109 - 110
chacun des mandataires durant l’exercice du Code de commerce
3.16 Conventions conclues entre un dirigeant ou un actionnaire significatif et une Article L. 225‑37‑4, 2° 166-167
filiale du Code de commerce
3.17 Tableau récapitulatif des délégations en cours de validité accordées par Article L. 225‑37‑4, 3° 164 - 165
l’assemblée générale en matière d’augmentations de capital du Code de commerce
3.18 Modalités d’exercice de la direction générale Article L. 225‑37‑4, 4° 76
du Code de commerce
3.19 Composition, conditions de préparation et d’organisation des travaux du Article L. 22‑10‑10, 1° 78 - 107
Conseil du Code de commerce
3.10 Application du principe de représentation équilibrée des femmes et des Article L. 22‑10‑10, 2° 78
hommes au sein du conseil du Code de commerce
3.21 Éventuelles limitations que le Conseil apporte aux pouvoirs du Directeur Article L. 22‑10‑10, 3° 108 ; 170
général du Code de commerce
3.22 Référence à un Code de gouvernement d’entreprise et application du principe Article L. 22‑10‑10, 4° 77
« comply or explain » du Code de commerce
3.23 Modalités particulières de participation des actionnaires à l’Assemblée Article L. 22‑10‑10, 5° 162
générale du Code de commerce
3.24 Procédure d’évaluation des conventions courantes – Mise en œuvre Article L. 22‑10‑10, 6° 166
du Code de commerce
3.25 Informations susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat Article L. 22‑10‑11 162
ou d’échange du Code de commerce
4 ACTIONNARIAT ET CAPITAL
4.1 Structure, évolution du capital de la Société et franchissement des seuils Article L. 233‑13 709
du Code de commerce
4.2 Acquisition et cession par la Société de ses propres actions Articles L. 225‑211 et R. 225‑160 710
du Code de commerce
4.3 État de la participation des salariés au capital social au dernier jour de l’exercice Article L. 225‑102, alinéa 1er
(proportion du capital représentée) du Code de commerce
4.4 Mention des ajustements éventuels pour les titres donnant accès au capital en Articles R. 228‑90 et R. 228‑91 710
cas de rachats d’actions ou d’opérations financières du Code de commerce
4.5 Informations sur les opérations des dirigeants et personnes liées sur les titres Article L. 621‑18‑2 712
de la Société du Code monétaire et financier
4.6 Montants des dividendes qui ont été mis en distribution au titre des trois Article 243 bis 708
exercices précédents du Code général des impôts
5 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA‑FINANCIÈRE (DPEF)
5.1 Modèle d’affaires (ou modèle commercial) Articles L. 225‑102‑1 et R. 225‑105, cf 9.1.4
I du Code de commerce
5.2 Description des principaux risques liés à l’activité de la société ou du groupe, y Articles L. 225‑102‑1 et R. 225‑105, cf 9.1.4
compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques créés par I. 1° du Code de commerce
les relations d’affaires, les produits ou les services
5.3 Informations sur les effets de l’activité quant au respect des droits de l’homme Articles L. 225‑102‑1, III, L. 22‑10‑36 et cf 9.1.4
et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale, et la manière dont la société R. 22‑10‑29, R. 225‑104 et R. 225‑105,
ou le groupe prend en compte les conséquences sociales et environnementales I. 2° du Code de commerce
de son activité (description des politiques appliquées et procédures de
diligence raisonnable mises en oeuvres pour prévenir, identifier et atténuer les
principaux risques liés à l’activité de la Société ou du Groupe)
5.4 Résultats des politiques appliquées par la Société ou le Groupe, incluant des Articles L. 225‑102‑1 et R. 225‑105, cf 9.1.4
indicateurs clés de performance I. 3° du Code de commerce
5.5 Informations sociales (emploi, organisation du travail, santé et sécurité, Articles L. 225‑102‑1 et R. 225‑105, cf 9.1.4
relations sociales, formation, égalité de traitement) II. A. 1° du Code de commerce
5.6 Informations environnementales (politique générale en matière Articles L. 225‑102‑1 et R. 225‑105, cf 9.1.4
environnementale, pollution, économie circulaire, changement climatique) II. A. 2° du Code de commerce
5.7 Informations sociétales (engagements sociétaux en faveur du développement Articles L. 225‑102‑1 et R. 225‑105, cf 9.1.4
durable, sous‑traitance et fournisseurs, loyauté des pratiques) II. A. 3° du Code de commerce
5.8 Informations relatives à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale Articles L. 225‑102‑1, L. 22‑10‑36 et cf 9.1.4
R. 22‑10‑29 et R. 225‑105, II. B. 1°
du Code de commerce

730
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

Rapport de gestion (article L. 225‑100 du Code de commerce) N° de page


5.8 Informations relatives aux actions en faveur des droits de l’homme Articles L. 225‑102‑1, L. 22‑10‑36 et cf 9.1.4
R. 22‑10‑29 et R. 225‑105, II. B. 2°
du Code de commerce
5.10 Informations spécifiques :
W politique de prévention du risque d’accident technologique menée par la Article L. 225‑102‑2 cf 9.1.4
Société ; du Code de commerce
W capacité de la Société à couvrir sa responsabilité civile vis-à-vis des biens et
des personnes du fait de l’exploitation de telles installations ;
W moyens prévus par la société pour assurer la gestion de l’indemnisation des
victimes en cas d’accident technologique engageant sa responsabilité.
5.11 Accords collectifs conclus dans l’entreprise et leurs impacts sur la performance Articles L. 225‑102‑1, III et R. 225‑105 cf 9.1.4
économique de l’entreprise ainsi que sur les conditions de travail des salariés du Code de commerce
5.12 Attestation de l’organisme tiers indépendant sur les informations présentes Articles L. 225‑102‑1, III et R. 225‑105‑2 cf 9.1.4
dans la DPEF du Code de commerce
6 AUTRES INFORMATIONS
6.1 Informations fiscales complémentaires Articles 223 quater et 223 quinquies 297 ; 558 - 561 ; 616 - 619 ;
du Code général des impôts 673 - 675
6.2 Injonctions ou sanctions pécuniaires pour des pratiques anticoncurrentielles Article L. 464‑2 du Code de commerce 616 - 619 : 694 - 697

731
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

9.1.4 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA‑FINANCIÈRE (DPEF) –


TABLE DE CONCORDANCE
Où retrouver les éléments de la Déclaration de performance extra‑financière (DPEF) ?

1. Modèle d’affaires
Principales activités du Groupe : métiers et leurs chiffres clés, produits et services, résultats
Chapitre 1 : Présentation de Société Générale, page 10
Chapitre 1 : Les métiers du Groupe, page 20
Chapitre 2 : Activité et résultats du Groupe, page 32
Chapitre 2 : Rapport d’activité extra‑financière, page 46
Chapitre 2 : Nouveaux produits ou services importants lancés, page 56
Organisation : présentation des principales activités, effectifs, gouvernance
Chapitre 1 : Les métiers du Groupe, page 20
Chapitre 5 : Être un employeur responsable, page 368
Chapitre 3 : Rapport du Conseil d’administration sur le gouvernement d’entreprise, page 76
Modèle économique : ressources clés, valeur apportée aux parties prenantes, analyse de la marge
Chapitre 1 : Présentation de Société Générale, page 10
Chapitre 2 : Activité et résultats du Groupe, page 32
Chapitre 2 : Analyse du bilan consolidé, page 64
Stratégie, perspectives et objectifs
Chapitre 1 : Une stratégie claire pour un avenir durable, page 13
2. Facteurs de risques extra‑financiers importants pour le Groupe(1) et rappel des principales politiques
Les cyber‑risques et les pannes informatiques Chapitre : 4.1.5.1 Cyber‑risque, page 200
Chapitre : 4.1.5.3 Panne informatique, page 201

Dispositif de maîtrise des risques liés à la sécurité de l’information


Chapitre 4 : Risque opérationnel / L’encadrement des risques liés aux technologies de
l’information et de la communication et à la sécurité, page 288

Politique de sécurisation des données personnelles


Chapitre 4 : Conformité / Protection des données, page 298
Les risques de non‑conformité et des fraudes Chapitre : 4.1.5.2 Risque de non‑conformité, page 201
Chapitre : 4.1.5.4 Risque de fraude, page 201

Cadre normatif du Groupe


Chapitre 4 : Conformité / Risques réglementaires de la conformité, page 296
Chapitre 4 : Conformité / Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme (LCB/FT), page 296
Chapitre 4 : Conformité / Lutte contre la corruption, page 298
Chapitre 4 : Conformité / Transparence fiscale et évasion fiscale, page 297

Code de conduite et démarche Culture & Conduite


Chapitre 5 : Déployer un Code de conduite s'appuyant sur des valeurs partagées et sur le
respect des droits humains, page 330
Chapitre 5: Le respect des droits humains, page 333
Chapitre 5 : Plan de vigilance, page 404

Mesures prises pour protéger la clientèle


Chapitre 4 : Conformité / La protection de la clientèle, page 296
Chapitre 5 : Une politique de commercialisation qui respecte les intérêts des clients,
page 363
Chapitre 5 : Lutter contre les pratiques discriminatoires, page 364
Chapitre 5 : Accompagner la clientèle fragile et promouvoir l'inclusion financière,
page 364
Les risques ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) Chapitre 4.1.1.5 Risques ESG, page 195

Gestion des risques ESG dans les activités du Groupe :


Cadre normatif
Chapitre 4 : Démarche d'analyse des facteurs de risque extra‑financiers, page 303
Chapitre 4 : Gestion des potentielles atteintes E&S / Principes généraux E&S et politiques
sectorielles, page 306
Chapitre 4 : Gestion des potentielles atteintes E&S / Procédures de mise en œuvre
opérationnelle, page 307
Chapitre 4 : Prise en compte des facteurs ESG dans le dispositif de gestion des risques -
principes généraux, page 310
Chapitre 5 : Plan de vigilance, page 404
Maîtrise de l’impact environnemental direct du Groupe
Chapitre 5 : Gestion de l’empreinte carbone liée au fonctionnement du Groupe, page 385
Chapitre 5 : Être un acheteur responsable, page 384

732
TABLES DE CONCORDANCE
TABLES DE CONCORDANCE

Le non‑respect de la réglementation et le non‑respect des normes Chapitre 5 : Être un employeur responsable / Risque lié aux conditions de travail, page 375
de santé et sécurité des personnes W Accord « Qualité de vie et des conditions de travail »
W Politique santé, sécurité et prévention
W Politique de diversité et inclusion
W Accords collectifs signés avec les partenaires sociaux
W Mesures permettant de promouvoir l'engagement dans les réserves (lien Nation -
Armée)
Chapitre 5 : Plan de vigilance, page 404
La non‑prise en compte des enjeux E&S pouvant (à long terme) Chapitre 4 : Prise en compte des facteurs environnementaux dans le dispositif
impacter le risque de crédit, notamment le risque climatique de gestion des risques, page 313
W Identification des risques environnementaux
W Appétit pour le risque et risques climatiques
W Quantification des risques climatiques et stress tests
W Processus et outils d'identification et de mesure des risques climatiques
et mitigation
Chapitre 4 : Gestion des potentielles atteintes E&S / Principes généraux E&S et politiques
sectorielles, page 306

Politiques en faveur du climat


Chapitre 5 : Aligner les activités avec des trajectoires compatibles avec des scénarios
1,5°C, page 336
W Déclinaison sectorielle de l’alignement des portefeuilles de crédit et des politiques
d’origination
La mesure de l’accompagnement des clients dans leur transition écologique
Chapitre 5 : Une Banque qui accompagne ses clients, page 347
La conduite inappropriée du personnel Chapitre 5 : Déployer un Code de conduite s'appuyant sur des valeurs partagées et sur le
respect des droits humains, page 330
W Leadership Model
W Code de conduite
W Démarche Culture & Conduite
Chapitre 5 : Être un employeur responsable / Risque lié au non‑respect de la
réglementation et des règles sociales internes, page 381
W Politique Groupe en matière de comportements inappropriés
W Politique globale en matière disciplinaire
W Promotion de la culture du dialogue (Speak‑up*)
Chapitre 5 : Plan de vigilance, page 404
Le risque de défaut de personnel Chapitre 5 : Être un employeur responsable / Risque lié au défaut de personnel, page 369
W Politique de recrutement du Groupe
W Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences
W Principes sur la mobilité et le pourvoi de poste
W Programmes d’acquisition et de développement des compétences
W Politique de rémunération

3. Autres thématiques réglementaires


La lutte contre l’évasion fiscale Chapitre 4 : Conformité / Transparence fiscale et évasion fiscale, page 297
Chapitre 4 : Conformité / Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du
terrorisme (LCB/FT), page 296
Chapitre 4 : Conformité / Lutte contre la corruption, page 298

Politique sur les paradis fiscaux


Chapitre 2 : Informations relatives aux implantations et activités
au 31 décembre 2023, page 73
Les actions en faveur des droits humains Chapitre 5 : Le respect des droits humains, page 333
Chapitre 5 : Déployer un Code de conduite s'appuyant sur des valeurs partagées et sur le
respect des droits humains, page 330
Chapitre 5 : Plan de vigilance, page 404
Chapitre 4 : Gestion des potentielles atteintes E&S / Principes généraux E&S
et politiques sectorielles, page 306
(1) La méthodologie d’identification de ces facteurs de risque est présente en page 303. En tant que société fournissant des produits et services financiers, Société
Générale considère que les thèmes suivants ne constituent pas des risques RSE principaux et ne justifient pas un développement dans la présente DPEF : économie
circulaire, gaspillage alimentaire, lutte contre la précarité alimentaire, respect du bien-être animal, alimentation responsable, équitable et durable.

733
TABLES DE CONCORDANCE
DÉCLARATION DE L’ÉMETTEUR

9.2 DÉCLARATION DE L’ÉMETTEUR

Le document d’enregistrement universel a été déposé le 11 mars 2024 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE)
2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins
d’une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une
note d’opération et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé
est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) 2017/1129.

734
ANNEXES

10.1 INDICATEURS GAR 737 10.2 ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE ET


Récapitulatif des ICP à publier par les NUCLÉAIRE 758
établissements de crédit conformement à
l'article 8 du règlement établissant la
taxonomie 737
10.1.1 Actifs entrant dans le calcul du GAR 738
10.1.2 GAR informations par secteur 746
10.1.3 ICP GAR Encours 750
10.1.4 ICP des expositions de hors bilan 754

735
ANNEXES

736
ANNEXES
INDICATEURS GAR

10.1 INDICATEURS GAR

RÉCAPITULATIF DES ICP À PUBLIER PAR LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT


CONFORMEMENT À L'ARTICLE 8 DU RÈGLEMENT ÉTABLISSANT
LA TAXONOMIE

% d’actifs exclus du % d’actifs exclus du


Total des actifs % couverture
numérateur du GAR dénominateur du GAR
durables sur le plan (par rapport au
ICP**** ICP***** (article 7, paragraphes (article 7, paragraphe
environnemental total des
2 et 3 et section 1.1.2 1 et section 1.2.4
En M EUR actifs)***
de l’annexe V) de l’annexe V)
ICP Encours du ratio
10 167 1,42% 1,42% 50,88% 42,92% 49,12%
principal d'actifs verts (GAR)

% d’actifs exclus du % d’actifs exclus du


Total des actifs
% couverture numérateur du GAR dénominateur du GAR
durables sur le plan
ICP ICP (par rapport au (article 7, paragraphes (article 7, paragraphe
environnemental
total des actifs) 2 et 3 et section 1.1.2 1 et section 1.2.4
En M EUR
de l’annexe V) de l’annexe V)
ICP
GAR (flux) NA NA NA NA NA
supplémentaires
Portefeuille de
NA NA
négociation*
Garanties financières 4014 4,91% 4,91%
Actifs sous gestion 76 0,17% 0,17%
Frais et commissions
NA NA
perçus**

* Pour les établissements de crédit ne remplissant pas les conditions de l’article 94, paragraphe 1, ou de l’article 325 bis, paragraphe 1, du CRR.
** Frais et commissions sur services autres que prêts et gestion d’actifs.
Les établissements fournissent des informations prospectives pour ces ICP, notamment sur les cibles visées, et des explications pertinentes sur la méthode appliquée.
*** % d’actifs sur lesquels porte l’ICP, par rapport au total des actifs bancaires.
**** sur la base de l’ICP du chiffre d’affaires de la contrepartie.
*****sur la base de l’ICP des CapEx de la contrepartie, sauf pour les activités de prêt générales, pour lesquelles c’est l’ICP du chiffre d’affaires qui est utilisé.
Note 1: Dans tous les modèles, les cases noircies ne doivent pas être remplies.
Note 2 : Les ICP relatifs aux frais et commissions (feuille 6) et au portefeuille de négociation (feuille 7) ne s’appliquent qu’à partir de 2026. Les PME ne seront incluses
dans ces ICP que sous réserve du résultat positif d’une analyse d’impact.

737
ANNEXES
INDICATEURS GAR

10.1.1 ACTIFS ENTRANT DANS LE CALCUL DU GAR

ACTIFS ENTRANT DANS LE CALCUL DU GAR – CHIFFRE D’AFFAIRES

a b c d e f
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie)
Valeur
comptable Dont
brute utilisation Dont Dont
Millions d’EUR totale du produit transitoire habilitant
GAR – ACTIFS COUVERTS PAR LE NUMÉRATEUR ET LE DÉNOMINATEUR
Prêts et avances, titres de créances et instruments de capitaux propres
1 détenus à des fins autres que la vente et éligibles pour le calcul du GAR 162 626 144 802 10 162 - 348 1 363
2 Entreprises financières 4 267 1 098 102 - 2 102
3 Établissements de crédit 2 963 187 18 - - 18
4 Prêts et avances 2 176 6 - - -
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
5 l’émission est spécifique (UoP) 787 181 18 - 18
6 Instruments de capitaux propres - - -
7 Autres entreprises financières 1 304 911 84 - 2 84
8 dont entreprises d’investissement 1 280 911 84 - 2 84
9 Prêts et avances 1 278 911 84 2 84
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
10 l’émission est spécifique (UoP) - - - - -
11 Instruments de capitaux propres 2 - - - -
12 dont sociétés de gestion 5 - - - - -
13 Prêts et avances 5 - - - -
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
14 l’émission est spécifique (UoP) - - - - -
15 Instruments de capitaux propres - - - - -
16 dont entreprises d’assurance 19 - - - - -
17 Prêts et avances 19 - - - -
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
18 l’émission est spécifique (UoP) - - - - -
19 Instruments de capitaux propres - - - - -
20 Entreprises non‑financières 22 506 7 859 1 261 - 330 1 261
21 Prêts et avances 21 671 7 778 1 259 330 1 259
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
22 l’émission est spécifique (UoP) 432 81 2 - 2
23 Instruments de capitaux propres 403 - - - -
24 Ménages 47 006 47 006 1 355 - 16 -
25 dont prêts garantis par des biens immobiliers résidentiels 42 321 42 321 1 339 - -
26 dont prêts à la rénovation de bâtiments 2 251 2 251 - - -
27 dont prêts pour véhicules à moteur 2 434 2 434 16 - 16
28 Financement d’administrations locales 8 - - - - -
29 Financement de logements 8 -
30 Autres financements d’administrations locales - -
Sûretés obtenues par saisie : biens immobiliers résidentiels et
31 commerciaux 88 839 88 839 7 444 - -
ACTIFS EXCLUS DU NUMÉRATEUR POUR LE CALCUL DU GAR
32 (MAIS INCLUS DANS LE DÉNOMINATEUR) 554 181

738
ANNEXES
INDICATEURS GAR

g h i j ab ac ad ae af
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont
utilisation Dont utilisation Dont Dont
du produit habilitant du produit transitoire habilitant

1 212 5 - - 145 014 10 167 - 348 1 363


2 23 - - - 1 121 102 - 2 102
3 16 - - - 203 18 - - 18
4 16 - - 22 - - - -

5 - - - 181 18 - - 18
6 - - - - - - -
7 7 - - - 918 84 - 2 84
8 - - - - 911 84 - 2 84
9 - - - 911 84 - 2 84

10 - - - - - - - -
11 - - - - - - -
12 - - - - - - - - -
13 - - - - - - - -

14 - - - - - - - -
15 - - - - - - -
16 7 - - - 7 - - - -
17 7 - - 7 - - - -

18 - - - - - - - -
19 - - - - - - -
20 189 5 - - 8 048 1 266 - 330 1 261
21 189 5 - 7 967 1 264 - 330 1 259

22 - - - 81 2 - - 2
23 - - - - - -
24 - - - - 47 006 1 355 - 16 -
25 42 321 1 339 - - -
26 2 251 - - - -
27 2 434 16 - 16 -
28 - - - - - - - - -
29 - - - - -
30 - - - - -

31 88 839 7 444 - - -

32 - - - - -

739
ANNEXES
INDICATEURS GAR

a b c d e f
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie)
Valeur
comptable Dont
brute utilisation Dont Dont
Millions d’EUR totale du produit transitoire habilitant
33 Entreprises financières et non‑financières 297 226
PME et entreprises non‑financières (autres que des PME) non
34 soumises aux obligations de publication à la NFRD 163 972
35 Prêts et avances 158 246
36 dont prêts garantis par des biens immobiliers commerciaux 25 118
37 dont prêts à la rénovation de bâtiments -
38 Titres de créances 4 785
39 Instruments de capitaux propres 941
Contreparties de pays tiers non soumises aux obligations de
40 publication de la NFRD 115 298
41 Prêts et avances 111 087
42 Titres de créances 3 668
43 Instruments de capitaux propres 543
44 Dérivés 10 427
45 Prêts interbancaires à vue 38 930
46 Trésorerie et équivalents de trésorerie 2 323
47 Autres catégories d’actifs (goodwill, matières premières, etc.) 205 275
48 TOTAL DES ACTIFS DU GAR 716 807 144 802 10 162 - 348 1 363
49 ACTIFS N’ENTRANT PAS DANS LE CALCUL DU GAR 691 887
50 Administrations centrales et émetteurs supranationaux 77 354
51 Expositions sur banques centrales 238 658
52 Portefeuille de négociation 375 874
53 TOTAL DES ACTIFS 1 408 694
EXPOSITIONS DE HORS BILAN – ENTREPRISES SOUMISES AUX OBLIGATIONS DE PUBLICATION DE LA NFRD
54 Garanties financières 81 828 9 562 4 014 - 352 4 014
55 Actifs sous gestion 44 406 233 76 - 12 76
56 dont titres de créances 3 847 25 8 - 1 8
57 dont instruments de capitaux propres 11 666 208 68 - 11 68
1. Ce modèle comprend des informations sur les prêts et avances, les titres de créance et les instruments de capitaux propres du portefeuille bancaire qui concernent des
entreprises financières, des entreprises non financières (NFC), PME incluses, des ménages (immobilier résidentiel, prêts à la rénovation de logements et prêts automobiles
uniquement) et des administrations locales/municipalités (financement de logements).
2. Les catégories d’actifs financiers suivants sont à prendre en considération : Actifs financiers au coût amorti, actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres
éléments du résultat global, investissements dans des filiales, coentreprises et entreprises associées, actifs financiers désignés comme évalués à la juste valeur par le biais du
compte de résultat, actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat, et sûretés immobilières saisies par les établissements de crédit
en échange de l’annulation de dettes.
3. Les banques qui ont des filiales en dehors de l’UE doivent fournir ces informations séparément pour les expositions sur des contreparties hors UE. Pour les expositions hors UE, si
l’absence d’exigences et de méthodes communes en matières de publication d’informations pose des difficultés supplémentaires, puisque la taxinomie de l’UE et la NFRD ne
s’appliquent qu’au niveau de l’Union, les établissements de crédit ayant des filiales dans des pays tiers devraient, compte tenu de l’importance de ces expositions pour eux,
publier dans toute la mesure du possible un GAR distinct pour leurs expositions hors UE, sous forme d’estimations et de fourchettes, en s’aidant d’approximations et en en
expliquant les hypothèses, les réserves et les limitations.
4. Pour les prêts automobiles, les établissements n’incluent que les expositions créées après la date d’entrée en application de l’obligation de publication.
5. Le tableau présenté ci‑dessus n’est pas identique au modèle original. Les colonnes ne contenant aucune information ont été supprimées pour faciliter la lisibilité du tableau.

740
ANNEXES
INDICATEURS GAR

g h i j ab ac ad ae af
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont
utilisation Dont utilisation Dont Dont
du produit habilitant du produit transitoire habilitant
33

34
35
36
37
38
39

40
41
42
43
44
45
46
47
48 212 5 - - 145 014 10 167 - 348 1 363
49
50
51
52
53
EXPOSITIONS DE HORS BILAN – ENTREPRISES SOUMISES AUX OBLIGATIONS DE PUBLICATION DE LA NFRD
54 889 - - - 10 451 4 014 - 352 4 014
55 46 0 - - 280 76 - 12 76
56 18 - - - 43 8 - 1 8
57 28 0 - - 236 68 - 11 68

741
ANNEXES
INDICATEURS GAR

ACTIFS ENTRANT DANS LE CALCUL DU GAR – CAPEX

a b c d e f
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie)
Valeur
comptable Dont
brute utilisation Dont Dont
Millions d’EUR totale du produit transitoire habilitant
GAR – ACTIFS COUVERTS PAR LE NUMÉRATEUR ET LE DÉNOMINATEUR
Prêts et avances, titres de créances et instruments de capitaux propres
1 détenus à des fins autres que la vente et éligibles pour le calcul du GAR 162 626 146 026 11 517 - 435 2 714
2 Entreprises financières 4 267 1 127 262 - 15 262
3 Établissements de crédit 2 963 195 68 - - 68
4 Prêts et avances 2 176 - - - -
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
5 l’émission est spécifique (UoP) 787 195 68 - 68
6 Instruments de capitaux propres - - - - -
7 Autres entreprises financières 1 304 932 194 - 15 194
8 dont entreprises d’investissement 1 280 932 194 - 15 194
9 Prêts et avances 1 278 932 194 15 194
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
10 l’émission est spécifique (UoP) - - - - -
11 Instruments de capitaux propres 2 - - - -
12 dont sociétés de gestion 5 - - - - -
13 Prêts et avances 5 - - - -
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
14 l’émission est spécifique (UoP) - - - - -
15 Instruments de capitaux propres - - - - -
16 dont entreprises d’assurance 19 - - - - -
17 Prêts et avances 19 - - - -
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
18 l’émission est spécifique (UoP) - - - - -
19 Instruments de capitaux propres - - - - -
20 Entreprises non‑financières 22 506 9 054 2 456 - 404 2 452
21 Prêts et avances 21 671 8 967 2 455 404 2 451
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
22 l’émission est spécifique (UoP) 432 83 1 - 1
23 Instruments de capitaux propres 403 4 - - -
24 Ménages 47 006 47 006 1 355 - 16 -
25 dont prêts garantis par des biens immobiliers résidentiels 42 321 42 321 1 339 - -
26 dont prêts à la rénovation de bâtiments 2 251 2 251 - - -
27 dont prêts pour véhicules à moteur 2 434 2 434 16 - 16
28 Financement d’administrations locales 8 - - - - -
29 Financement de logements 8 - - - - -
30 Autres financements d’administrations locales - - - - - -
Sûretés obtenues par saisie : biens immobiliers résidentiels et
31 commerciaux 88 839 88 839 7 444 - - -
ACTIFS EXCLUS DU NUMÉRATEUR POUR LE CALCUL DU GAR
32 (MAIS INCLUS DANS LE DÉNOMINATEUR) 554 181

742
ANNEXES
INDICATEURS GAR

g h i j ab ac ad ae af
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont
utilisation Dont utilisation Dont Dont
du produit habilitant du produit transitoire habilitant

1 328 9 - 9 146 354 11 526 - 435 2 723


2 - - - - 1 127 262 - 15 262
3 - - - - 195 68 - - 68
4 - - - - - - - -

5 - - - 195 68 - - 68
6 - - - - - - -
7 - - - - 932 194 - 15 194
8 - - - - 932 194 - 15 194
9 - - - 932 194 - 15 194

10 - - - - - - - -
11 - - - - - - -
12 - - - - - - - - -
13 - - - - - - - -

14 - - - - - - - -
15 - - - - - - -
16 - - - - - - - - -
17 - - - - - - - -

18 - - - - - - - -
19 - - - - - - -
20 328 9 - 9 9 382 2 465 - 404 2 461
21 328 9 9 9 295 2 464 - 404 2 460

22 - - - 83 1 - - 1
23 - - - 4 - - -
24 - - - - 47 006 1 355 - 16 -
25 42 321 1 339 - - -
26 2 251 - - - -
27 2 434 16 - 16 -
28 - - - - - - - - -
29 - - - - - - - - -
30 - - - - - - - - -

31 - - - - 88 839 7 444 - - -

32 - - - - -

743
ANNEXES
INDICATEURS GAR

a b c d e f
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie)
Valeur
comptable Dont
brute utilisation Dont Dont
Millions d’EUR totale du produit transitoire habilitant
33 Entreprises financières et non‑financières 297 226
PME et entreprises non‑financières (autres que des PME) non
34 soumises aux obligations de publication à la NFRD 163 972
35 Prêts et avances 158 246
36 dont prêts garantis par des biens immobiliers commerciaux 25 118
37 dont prêts à la rénovation de bâtiments -
38 Titres de créances 4 785
39 Instruments de capitaux propres 941
Contreparties de pays tiers non soumises aux obligations de
40 publication de la NFRD 115 298
41 Prêts et avances 111 087
42 Titres de créances 3 668
43 Instruments de capitaux propres 543
44 Dérivés 10 427
45 Prêts interbancaires à vue 38 930
46 Trésorerie et équivalents de trésorerie 2 323
47 Autres catégories d’actifs (goodwill, matières premières, etc.) 205 275
48 TOTAL DES ACTIFS DU GAR 716 807 146 026 11 517 - 435 2 714
49 ACTIFS N’ENTRANT PAS DANS LE CALCUL DU GAR 691 887
50 Administrations centrales et émetteurs supranationaux 77 354
51 Expositions sur banques centrales 238 658
52 Portefeuille de négociation 375 874
53 TOTAL DES ACTIFS 1 408 694
EXPOSITIONS DE HORS BILAN – ENTREPRISES SOUMISES AUX OBLIGATIONS DE PUBLICATION DE LA NFRD
54 Garanties financières 81 828 10 652 4 898 - 387 4 898
55 Actifs sous gestion 44 406 547 137 - 33 137
56 dont titres de créances 3 847 32 14 - 1 14
57 dont instruments de capitaux propres 11 666 516 123 - 32 123
1. Ce modèle comprend des informations sur les prêts et avances, les titres de créance et les instruments de capitaux propres du portefeuille bancaire qui concernent des
entreprises financières, des entreprises non financières (NFC), PME incluses, des ménages (immobilier résidentiel, prêts à la rénovation de logements et prêts automobiles
uniquement) et des administrations locales/municipalités (financement de logements).
2. Les catégories d’actifs financiers suivants sont à prendre en considération : Actifs financiers au coût amorti, actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres
éléments du résultat global, investissements dans des filiales, coentreprises et entreprises associées, actifs financiers désignés comme évalués à la juste valeur par le biais du
compte de résultat, actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du compte de résultat, et sûretés immobilières saisies par les établissements de crédit
en échange de l’annulation de dettes.
3. Les banques qui ont des filiales en dehors de l’UE doivent fournir ces informations séparément pour les expositions sur des contreparties hors UE. Pour les expositions hors UE, si
l’absence d’exigences et de méthodes communes en matières de publication d’informations pose des difficultés supplémentaires, puisque la taxinomie de l’UE et la NFRD ne
s’appliquent qu’au niveau de l’Union, les établissements de crédit ayant des filiales dans des pays tiers devraient, compte tenu de l’importance de ces expositions pour eux,
publier dans toute la mesure du possible un GAR distinct pour leurs expositions hors UE, sous forme d’estimations et de fourchettes, en s’aidant d’approximations et en en
expliquant les hypothèses, les réserves et les limitations.
4. Pour les prêts automobiles, les établissements n’incluent que les expositions créées après la date d’entrée en application de l’obligation de publication.
5. Le tableau présenté ci‑dessus n’est pas identique au modèle original. Les colonnes ne contenant aucune information ont été supprimées pour faciliter la lisibilité du tableau.

744
ANNEXES
INDICATEURS GAR

g h i j ab ac ad ae af
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie Dont vers des secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)
Dont durables sur le plan environnemental Dont durables sur le plan environnemental
(alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont
utilisation Dont utilisation Dont Dont
du produit habilitant du produit transitoire habilitant
33

34
35
36
37
38
39

40
41
42
43
44
45
46
47
48 328 9 - 9 146 354 11 526 - 435 2 723
49
50
51
52
53
EXPOSITIONS DE HORS BILAN – ENTREPRISES SOUMISES AUX OBLIGATIONS DE PUBLICATION DE LA NFRD
54 242 3 - - 10 894 4 901 - 387 4 898
55 156 0 - - 703 137 - 33 137
56 17 0 - - 49 14 - 1 14
57 139 0 - - 655 123 - 32 123

745
ANNEXES
INDICATEURS GAR

10.1.2 GAR INFORMATIONS PAR SECTEUR

GAR INFORMATIONS PAR SECTEUR – CHIFFRE D’AFFAIRES

a b c d
Atténuation du changement climatique (CCM)
Entreprises non‑financières PME et autre entreprises
(soumises NFRD) non soumises NFRD
Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute]
Dont durable Dont durable
sur le plan sur le plan
environnemental environnemental
Ventilation par secteur – niveau 4 chiffres de la NACE (code et intitulé) En M EUR (CMM) En M EUR (CMM)
1 D.35.11 – PRODUCTION D’ELECTRICITE 828 553
C.30.20 – CONSTRUCTION DE LOCOMOTIVES ET D’AUTRE MATERIEL FERROVIAIRE
2 ROULANT 150 87
3 H.49.31 – TRANSPORTS URBAINS ET SUBURBAINS DE VOYAGEURS 269 86
4 C.29.10 – CONSTRUCTION DE VEHICULES AUTOMOBILES 1 445 85
L.68.20 – LOCATION ET EXPLOITATION DE BIENS IMMOBILIERS PROPRES OU
5 LOUES 574 43
6 H.49.39 – AUTRES TRANSPORTS TERRESTRES DE VOYAGEURS N.C.A. 50 29
7 C.19.20 – RAFFINAGE DU PETROLE 40 28
8 F.41.20 – CONSTRUCTION DE BATIMENTS RESIDENTIELS ET NON RESIDENTIELS 124 27
K.66.19 – AUTRES ACTIVITES AUXILIAIRES DE SERVICES FINANCIERS, HORS
9 ASSURANCE ET CAISSES DE RETRAITE 241 26
10 F.42.11 – CONSTRUCTION DE ROUTES ET AUTOROUTES 87 24
C.27.12 – FABRICATION DE MATERIEL DE DISTRIBUTION ET DE COMMANDE
11 ELECTRIQUE 35 24
12 H.49.10 – TRANSPORT FERROVIAIRE INTERURBAIN DE VOYAGEURS 238 22
13 H.52.29 – AUTRES SERVICES AUXILIAIRES DES TRANSPORTS 32 18
14 H.52.21 – SERVICES AUXILIAIRES DES TRANSPORTS TERRESTRES 84 17
15 M.70.10 – ACTIVITES DES SIEGES SOCIAUX 523 16
16 F.42.99 – CONSTRUCTION D’AUTRES OUVRAGES DE GENIE CIVIL N.C.A. 30 15
17 K.64.20 – ACTIVITES DES SOCIETES HOLDING 70 12
18 C.29.32 – FABRICATION D’AUTRES EQUIPEMENTS AUTOMOBILES 15 12
19 E.36.00 – CAPTAGE, TRAITEMENT ET DISTRIBUTION D’EAU 32 11
20 M.71.12 – ACTIVITES D’INGENIERIE 29 11
21 C.24.10 – SIDERURGIE 65 10
22 E.37.00 – COLLECTE ET TRAITEMENT DES EAUX USEES 10 7
23 E.38.21 – TRAITEMENT ET ELIMINATION DES DECHETS NON DANGEREUX 50 5
24 N.77.12 – LOCATION ET LOCATION‑BAIL DE CAMIONS 22 7
C.27.32 – FABRICATION D’AUTRES FILS ET CABLES ELECTRONIQUES OU
25 ELECTRIQUES 38 6
26 C.30.12 – CONSTRUCTION DE BATEAUX DE PLAISANCE 18 5
27 G.45.11 – COMMERCE DE VOITURES ET DE VEHICULES AUTOMOBILES LEGERS 175 5
28 F.42.13 – CONSTRUCTION DE PONTS ET TUNNELS 10 5
F.43.22 – TRAVAUX DE PLOMBERIE ET INSTALLATION DE CHAUFFAGE ET DE
29 CONDITIONNEMENT 24 4
K.64.99 – AUTRES ACTIVITES DES SERVICES FINANCIERS, HORS ASSURANCE ET
30 CAISSES DE RETRAITE 223 4
31 F.42.12 – CONSTRUCTION DE VOIES FERREES DE SURFACE ET SOUTERRAINES 7 3
32 D.35.14 – COMMERCE D’ELECTRICITE 4 3
33 F.43.21 – INSTALLATION ELECTRIQUE 8 3
34 F.41.10 – PROMOTION IMMOBILIERE 192 3
N.77.11 – LOCATION ET LOCATION‑BAIL DE VOITURES ET DE VEHICULES
35 AUTOMOBILES LEGERS 26 3
36 J.61.20 – TELECOMMUNICATIONS SANS FIL 15 2
37 C.23.51 – FABRICATION DE CIMENT 51 2
38 H.49.41 – TRANSPORTS ROUTIERS DE FRET 11 2
39 F.43.99 – AUTRES TRAVAUX DE CONSTRUCTION SPECIALISES N.C.A. 14 1
40 E.39.00 – DEPOLLUTION ET AUTRES SERVICES DE GESTION DES DECHETS 2 1
AUTRES 1 999 33
1. Les établissements de crédit donnent dans ce modèle des informations sur les expositions du portefeuille bancaire à des secteurs couverts par la taxinomie (niveau 4 des
secteurs NACE), en utilisant les codes NACE pertinents pour l’activité principale de la contrepartie.
2. Le rattachement de la contrepartie à un secteur de la NACE repose exclusivement sur la nature de la contrepartie directe. La classification des expositions relevant
conjointement de plus d’un débiteur s’effectue sur la base des caractéristiques du débiteur qui a été le plus pertinent, ou le plus déterminant, pour l’autorisation de l’exposition
par l’établissement. La ventilation par code de la NACE des expositions conjointement encourues dépend des caractéristiques du débiteur le plus pertinent ou le plus
déterminant. Les informations sont publiées par les établissements par code NACE.
3. Les secteurs présentés dans la catégorie « Autres » représentent moins de 5% du total des expositions alignées.
4. Le tableau présenté ci‑dessus n’est pas identique au modèle original. Les colonnes ne contenant aucune information ont été supprimées pour faciliter la lisibilité du tableau.

746
ANNEXES
INDICATEURS GAR

e f g h y z aa ab
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Entreprises non‑financières PME et autre entreprises Entreprises non‑financières PME et autre entreprises
(soumises NFRD) non soumises NFRD (soumises NFRD) non soumises NFRD
Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute]
Dont durable Dont durable Dont durable Dont durable
sur le plan sur le plan sur le plan sur le plan
environnemental environnemental environnemental environnemental
En M EUR (CCA) En M EUR (CCA) En M EUR (CCM + CCA) En M EUR (CCM + CCA)
1 0 - 828 553

2 - - 150 87
3 - - 269 86
4 2 - 1 447 85

5 0 - 574 43
6 - - 50 29
7 - - 40 28
8 3 - 128 27

9 1 - 242 26
10 5 - 92 24

11 - - 35 24
12 - - 238 22
13 0 0 32 18
14 - - 84 17
15 0 - 523 16
16 0 - 31 15
17 112 2 182 14
18 - - 15 12
19 - - 32 11
20 0 - 30 11
21 - - 65 10
22 0 0 10 7
23 2 2 51 7
24 0 - 22 7

25 - - 38 6
26 - - 18 5
27 - - 175 5
28 0 - 10 5

29 4 - 28 4

30 - - 223 4
31 0 - 7 3
32 - - 4 3
33 0 - 8 3
34 0 - 192 3

35 - - 26 3
36 3 0 17 2
37 - - 51 2
38 - - 11 2
39 0 - 14 1
40 1 0 2 1
AUTRES 55 0 2 054 33

747
ANNEXES
INDICATEURS GAR

GAR INFORMATIONS PAR SECTEUR – CAPEX

A B C D
Atténuation du changement climatique (CCM)
Entreprises non‑financières PME et autre entreprises
(soumises NFRD) non soumises NFRD
Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute]
Dont durable Dont durable
sur le plan sur le plan
environnemental environnemental
Ventilation par secteur – niveau 4 chiffres de la NACE (code et intitulé) En M EUR (CMM) En M EUR (CMM)
1 D.35.11 – PRODUCTION D’ELECTRICITE 1 284 1 032
2 C.29.10 – CONSTRUCTION DE VEHICULES AUTOMOBILES 1 511 396
3 M.70.10 – ACTIVITES DES SIEGES SOCIAUX 277 192
L.68.20 – LOCATION ET EXPLOITATION DE BIENS IMMOBILIERS PROPRES OU
4 LOUES 592 104
K.64.99 – AUTRES ACTIVITES DES SERVICES FINANCIERS, HORS ASSURANCE ET
5 CAISSES DE RETRAITE 117 85
C.30.20 – CONSTRUCTION DE LOCOMOTIVES ET D’AUTRE MATERIEL FERROVIAIRE
6 ROULANT 150 81
7 C.19.20 – RAFFINAGE DU PETROLE 97 81
K.66.19 – AUTRES ACTIVITES AUXILIAIRES DE SERVICES FINANCIERS, HORS
8 ASSURANCE ET CAISSES DE RETRAITE 252 61
9 J.61.10 – TELECOMMUNICATIONS FILAIRES 177 42
C.27.12 – FABRICATION DE MATERIEL DE DISTRIBUTION ET DE COMMANDE
10 ELECTRIQUE 68 33
11 H.49.31 – TRANSPORTS URBAINS ET SUBURBAINS DE VOYAGEURS 292 32
C.27.32 – FABRICATION D’AUTRES FILS ET CABLES ELECTRONIQUES OU
12 ELECTRIQUES 55 23
13 D.35.14 – COMMERCE D’ELECTRICITE 20 20
14 M.71.12 – ACTIVITES D’INGENIERIE 32 19
15 G.45.11 – COMMERCE DE VOITURES ET DE VEHICULES AUTOMOBILES LEGERS 178 18
16 H.52.21 – SERVICES AUXILIAIRES DES TRANSPORTS TERRESTRES 78 16
17 H.49.10 – TRANSPORT FERROVIAIRE INTERURBAIN DE VOYAGEURS 244 15
18 H.49.39 – AUTRES TRANSPORTS TERRESTRES DE VOYAGEURS N.C.A. 63 14
19 J.62.02 – CONSEIL INFORMATIQUE 104 11
20 C.29.32 – FABRICATION D’AUTRES EQUIPEMENTS AUTOMOBILES 24 11
21 G.47.30 – COMMERCE DE DETAIL DE CARBURANTS EN MAGASIN SPECIALISE 13 11
22 K.64.20 – ACTIVITES DES SOCIETES HOLDING 47 3
23 F.41.20 – CONSTRUCTION DE BATIMENTS RESIDENTIELS ET NON RESIDENTIELS 79 10
N.77.11 – LOCATION ET LOCATION‑BAIL DE VOITURES ET DE VEHICULES
24 AUTOMOBILES LEGERS 28 10
25 H.52.29 – AUTRES SERVICES AUXILIAIRES DES TRANSPORTS 40 9
26 B.06.10 – EXTRACTION DE PETROLE BRUT 10 8
G.46.12 – INTERMEDIAIRES DU COMMERCE EN COMBUSTIBLES, METAUX,
27 MINERAUX ET PRODUIT 12 8
28 F.42.11 – CONSTRUCTION DE ROUTES ET AUTOROUTES 57 8
29 G.46.71 – COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES ET DE PRODUITS ANNEXES 20 7
30 D.35.21 – PRODUCTION DE COMBUSTIBLES GAZEUX 8 6
31 C.28.22 – FABRICATION DE MATERIEL DE LEVAGE ET DE MANUTENTION 18 6
32 C.20.16 – FABRICATION DE MATIERES PLASTIQUES DE BASE 6 5
33 F.42.99 – CONSTRUCTION D’AUTRES OUVRAGES DE GENIE CIVIL N.C.A. 15 4
G.46.52 – COMMERCE DE GROS DE COMPOSANTS ET D’EQUIPEMENTS
34 ELECTRONIQUES ET DE TELECOMMUNICATION 5 4
35 J.62.09 – AUTRES ACTIVITES INFORMATIQUES 15 3
G.47.11 – COMMERCE DE DETAIL EN MAGASIN NON SPECIALISE A PREDOMINANCE
36 ALIMENTAIRE 130 3
37 E.36.00 – CAPTAGE, TRAITEMENT ET DISTRIBUTION D’EAU 21 3
38 C.30.12 – CONSTRUCTION DE BATEAUX DE PLAISANCE 18 3
39 J.61.20 – TELECOMMUNICATIONS SANS FIL 7 2
40 F.42.12 – CONSTRUCTION DE VOIES FERREES DE SURFACE ET SOUTERRAINES 5 2
AUTRES 2 887 53
1. Les établissements de crédit donnent dans ce modèle des informations sur les expositions du portefeuille bancaire à des secteurs couverts par la taxinomie (niveau 4 des
secteurs NACE), en utilisant les codes NACE pertinents pour l’activité principale de la contrepartie.
2. Le rattachement de la contrepartie à un secteur de la NACE repose exclusivement sur la nature de la contrepartie directe. La classification des expositions relevant
conjointement de plus d’un débiteur s’effectue sur la base des caractéristiques du débiteur qui a été le plus pertinent, ou le plus déterminant, pour l’autorisation de l’exposition
par l’établissement. La ventilation par code de la NACE des expositions conjointement encourues dépend des caractéristiques du débiteur le plus pertinent ou le plus
déterminant. Les informations sont publiées par les établissements par code NACE.
3. Les secteurs présentés dans la catégorie « Autres » représentent moins de 5% du total des expositions alignées.
4. Le tableau présenté ci‑dessus n’est pas identique au modèle original. Les colonnes ne contenant aucune information ont été supprimées pour faciliter la lisibilité du tableau.

748
ANNEXES
INDICATEURS GAR

E F G H Y Z Aa Ab
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Entreprises non‑financières PME et autre entreprises Entreprises non‑financières PME et autre entreprises
(soumises NFRD) non soumises NFRD (soumises NFRD) non soumises NFRD
Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute] Valeur comptable [brute]
Dont durable Dont durable Dont durable Dont durable
sur le plan sur le plan sur le plan sur le plan
environnemental environnemental environnemental environnemental
En M EUR (CCA) En M EUR (CCA) En M EUR (CCM + CCA) En M EUR (CCM + CCA)
1 0 0 1 284 1 032
2 1 - 1 511 396
3 0 0 277 192

4 0 0 592 104

5 - - 117 85

6 - - 150 81
7 - - 97 81

8 0 0 252 61
9 1 - 177 42

10 - - 68 33
11 - - 292 32

12 - - 55 23
13 - - 20 20
14 0 0 32 19
15 - - 178 18
16 - - 78 16
17 - - 244 15
18 - - 63 14
19 0 0 104 11
20 - - 24 11
21 - - 13 11
22 263 7 310 11
23 3 0 82 10

24 - - 28 10
25 1 0 41 9
26 - - 10 8

27 - - 12 8
28 1 0 58 8
29 - - 20 7
30 - - 8 6
31 - - 18 6
32 - - 6 5
33 0 0 15 4

34 - - 5 4
35 15 - 30 3

36 - - 130 3
37 - - 21 3
38 - - 18 3
39 2 0 9 2
40 0 0 5 2
AUTRES 41 1 2 927 54

749
ANNEXES
INDICATEURS GAR

10.1.3 ICP GAR ENCOURS

ICP GAR ENCOURS – CHIFFRE D’AFFAIRES

a b c d e
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)

Part du total des actifs couverts consacrés au financement


de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)

Part du total des actifs couverts consacrés au financement


de secteurs pertinents pour la taxonomie
(alignés sur la taxonomie)
Dont
utilisation Dont Dont
% (du total des actifs couverts au dénominateur) du produit transitoire habilitant
GAR – ACTIFS COUVERTS PAR LE NUMÉRATEUR ET LE
DÉNOMINATEUR
Prêts et avances, titres de créances et instruments de capitaux
propres détenus à des fins autres que la vente et éligibles pour le
1 calcul du GAR 89,0% 6,2% 0,0% 0,2% 0,8%
2 Entreprises financières 25,7% 2,4% 0,0% 0,0% 2,4%
3 Établissements de crédit 6,3% 0,6% 0,0% 0,0% 0,6%
4 Prêts et avances 0,3% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
5 l’émission est spécifique (UoP) 23,0% 2,3% 0,0% 0,0% 2,3%
6 Instruments de capitaux propres NA NA NA NA
7 Autres entreprises financières 69,9% 6,4% 0,0% 0,2% 6,4%
8 dont entreprises d’investissement 71,2% 6,6% 0,0% 0,2% 6,6%
9 Prêts et avances 71,3% 6,6% 0,0% 0,2% 6,6%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
10 l’émission est spécifique (UoP) NA NA NA NA NA
11 Instruments de capitaux propres 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
12 dont sociétés de gestion 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
13 Prêts et avances 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
14 l’émission est spécifique (UoP) NA NA NA NA NA
15 Instruments de capitaux propres NA NA NA NA
16 dont entreprises d’assurance 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
17 Prêts et avances 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
18 l’émission est spécifique (UoP) NA NA NA NA NA
19 Instruments de capitaux propres NA NA NA NA
20 Entreprises non‑financières 34,9% 5,6% 0,0% 1,5% 5,6%
21 Prêts et avances 35,9% 5,8% 0,0% 1,5% 5,8%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de
22 l’émission est spécifique (UoP) 18,8% 0,5% 0,0% 0,0% 0,5%
23 Instruments de capitaux propres 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
24 Ménages 100,0% 2,9% 0,0% 0,0% 0,0%
25 dont prêts garantis par des biens immobiliers résidentiels 100,0% 3,2% 0,0% 0,0% 0,0%
26 dont prêts à la rénovation de bâtiments 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
27 dont prêts pour véhicules à moteur 100,0% 0,7% 0,0% 0,7% 0,0%
28 Financement d’administrations locales 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
29 Financement de logements 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
30 Autres financements d’administrations locales NA NA NA NA NA
Sûretés obtenues par saisie : biens immobiliers résidentiels et
31 commerciaux 100,0% 8,4% 0,0% 0,0% 0,0%
32 TOTAL DES ACTIFS DU GAR 20,2% 1,4% 0,0% 0,0% 0,2%
1. L’établissement indique dans ce modèle les ICP GAR pour l’encours de ses prêts, calculés sur la base des données publiées dans le modèle 1 relatif aux actifs couverts, en
appliquant les formules proposées dans ce modèle.
2. Les informations sur le GAR (ratio d’actifs verts des activités « éligibles ») doivent être accompagnées d’informations sur la part des actifs totaux couverte par le GAR.
3. Outre les informations à fournir dans le présent modèle, les établissements de crédit peuvent indiquer la part des actifs finançant des secteurs pertinents pour la taxinomie qui
sont durables sur le plan environnemental (alignés sur la taxinomie). Ces informations peuvent compléter les informations sur l’ICP des actifs durables sur le plan
environnemental par rapport au total des actifs couverts.
4. Les établissements de crédit répliquent ce modèle pour les informations fondées sur les produits perçus et sur les CapEx.
5. Le tableau présenté ci‑dessus n’est pas identique au modèle original. Les colonnes ne contenant aucune information ont été supprimées pour faciliter la lisibilité du tableau.

750
ANNEXES
INDICATEURS GAR

f g h i aa ab ac ad ae af
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Part du total des actifs couverts consacrés au
financement Part du total des actifs couverts consacrés au financement
de secteurs pertinents pour la taxonomie de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)
Part du total des actifs couverts consacrés Part du total des actifs couverts consacrés au
au financement de secteurs pertinents financement
pour la taxonomie (alignés sur la de secteurs pertinents pour la taxonomie
taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont Part totale
utilisation Dont utilisation Dont Dont des actifs
du produit habilitant du produit transitoire habilitant couverts

1 0,1% 0,0% 0 0,0% 89,2% 6,3% 0,0% 0,2% 0,8% 11,5%


2 0,5% 0,0% 0 0,0% 26,3% 2,4% 0,0% 0,0% 2,4% 0,3%
3 0,5% 0,0% 0 0,0% 6,9% 0,6% 0,0% 0,0% 0,6% 0,2%
4 0,7% 0,0% 0 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,2%

5 0,0% 0,0% 0 0,0% 23,0% 2,3% 0,0% 0,0% 2,3% 0,1%


6 NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
7 0,5% 0,0% 0,0% 0,0% 70,4% 6,4% 0,0% 0,2% 6,4% 0,1%
8 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 71,2% 6,6% 0,0% 0,2% 6,6% 0,1%
9 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 71,3% 6,6% 0,0% 0,2% 6,6% 0,1%

10 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
11 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
12 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
13 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

14 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
15 NA NA NA NA nc NA NA 0,0%
16 36,8% 0,0% 0,0% 0,0% 36,8% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
17 36,8% 0,0% 0,0% 0,0% 36,8% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

18 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
19 NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
20 0,8% 0,0% 0,0% 0,0% 35,8% 5,6% 0,0% 1,5% 5,6% 1,6%
21 0,9% 0,0% 0,0% 0,0% 36,8% 5,8% 0,0% 1,5% 5,8% 1,5%

22 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 18,8% 0,5% 0,0% 0,0% 0,5% 0,0%
23 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
24 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 2,9% 0,0% 0,0% 0,0% 3,3%
25 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 3,2% 0,0% 0,0% 0,0% 3,0%
26 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,2%
27
28 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
29 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
30 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%

31 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100% 8,4% 0,0% 0,0% 0,0% 6,3%
32 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 20% 1,4% 0,0% 0,0% 0,2% 50,9%

751
ANNEXES
INDICATEURS GAR

ICP GAR ENCOURS – CAPEX

a b c d e
Date de référence des informations T
Atténuation du changement
climatique (CCM)
Part du total des actifs couverts consacrés au financement
de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Part du total des actifs couverts consacrés au
financement de secteurs pertinents pour la
taxonomie
(alignés sur la taxonomie)
Dont
utilisation Dont Dont
% (du total des actifs couverts au dénominateur) du produit transitoire habilitant
GAR – ACTIFS COUVERTS PAR LE NUMÉRATEUR ET LE DÉNOMINATEUR
Prêts et avances, titres de créances et instruments de capitaux propres détenus à
1 des fins autres que la vente et éligibles pour le calcul du GAR 89,8% 7,1% 0,0% 0,3% 1,7%
2 Entreprises financières 26,4% 6,1% 0,0% 0,4% 6,1%
3 Établissements de crédit 6,6% 2,3% 0,0% 0,0% 2,3%
4 Prêts et avances 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de l’émission est
5 spécifique (UoP) 24,8% 8,6% 0,0% 0,0% 8,6%
6 Instruments de capitaux propres NA NA NA NA
7 Autres entreprises financières 71,5% 14,9% 0,0% 1,2% 14,9%
8 dont entreprises d’investissement 72,8% 15,2% 0,0% 1,2% 15,2%
9 Prêts et avances 72,9% 15,2% 0,0% 1,2% 15,2%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de l’émission est
10 spécifique (UoP) NA NA NA NA NA
11 Instruments de capitaux propres 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
12 dont sociétés de gestion 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
13 Prêts et avances 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de l’émission est
14 spécifique (UoP) NA NA NA NA NA
15 Instruments de capitaux propres NA NA NA NA
16 dont entreprises d’assurance 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
17 Prêts et avances 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de l’émission est
18 spécifique (UoP) NA NA NA NA NA
19 Instruments de capitaux propres NA NA NA NA
20 Entreprises non‑financières 40,2% 10,9% 0,0% 1,8% 10,9%
21 Prêts et avances 41,4% 11,3% 0,0% 1,9% 11,3%
Titres de créances y compris dont l’utilisation du produit de l’émission est
22 spécifique (UoP) 19,2% 0,2% 0,0% 0,0% 0,2%
23 Instruments de capitaux propres 1,0% 0,0% 0,0% 0,0%
24 Ménages 100,0% 2,9% 0,0% 0,0% 0,0%
25 dont prêts garantis par des biens immobiliers résidentiels 100,0% 3,2% 0,0% 0,0% 0,0%
26 dont prêts à la rénovation de bâtiments 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
27 dont prêts pour véhicules à moteur 100,0% 0,7% 0,0% 0,7% 0,0%
28 Financement d’administrations locales 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
29 Financement de logements 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
30 Autres financements d’administrations locales NA NA NA NA NA
31 Sûretés obtenues par saisie : biens immobiliers résidentiels et commerciaux 100,0% 8,4% 0,0% 0,0% 0,0%
32 TOTAL DES ACTIFS DU GAR 20,4% 1,6% 0,0% 0,1% 0,4%
1. L’établissement indique dans ce modèle les ICP GAR pour l’encours de ses prêts, calculés sur la base des données publiées dans le modèle 1 relatif aux actifs couverts, en
appliquant les formules proposées dans ce modèle.
2. Les informations sur le GAR (ratio d’actifs verts des activités « éligibles ») doivent être accompagnées d’informations sur la part des actifs totaux couverte par le GAR.
3. Outre les informations à fournir dans le présent modèle, les établissements de crédit peuvent indiquer la part des actifs finançant des secteurs pertinents pour la taxinomie qui
sont durables sur le plan environnemental (alignés sur la taxinomie). Ces informations peuvent compléter les informations sur l’ICP des actifs durables sur le plan
environnemental par rapport au total des actifs couverts.
4. Les établissements de crédit répliquent ce modèle pour les informations fondées sur les produits perçus et sur lesCapEx.
5. Le tableau présenté ci‑dessus n’est pas identique au modèle original. Les colonnes ne contenant aucune information ont été supprimées pour faciliter la lisibilité du tableau.

752
ANNEXES
INDICATEURS GAR

f g h i aa ab ac ad ae af
Date de référence des informations T

Adaptation au changement climatique (CCA) TOTAL (CCM + CCA)


Part du total des actifs couverts consacrés au Part du total des actifs couverts consacrés au financement
financement de secteurs pertinents pour la taxonomie de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)
Part du total des actifs couverts consacrés
au financement de secteurs pertinents Part du total des actifs couverts consacrés au
pour la taxonomie financement de secteurs pertinents pour la taxonomie
(alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont Part totale
utilisation Dont utilisation Dont Dont des actifs
du produit habilitant du produit transitoire habilitant couverts

1 0,2% 0,0% 0,0% 0,0% 90,0% 7,1% 0,0% 0,3% 1,7% 11,5%
2 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 26,4% 6,1% 0,0% 0,4% 6,1% 0,3%
3 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 6,6% 2,3% 0,0% 0,0% 2,3% 0,2%
4 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,2%

5 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 24,8% 8,6% 0,0% 0,0% 8,6% 0,1%
6 NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
7 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 71,5% 14,9% 0,0% 1,2% 14,9% 0,1%
8 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 72,8% 15,2% 0,0% 1,2% 15,2% 0,1%
9 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 72,9% 15,2% 0,0% 1,2% 15,2% 0,1%

10 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
11 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
12 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
13 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

14 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
15 NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
16 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
17 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%

18 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
19 NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
20 1,5% 0,0% 0,0% 0,0% 41,7% 11,0% 0,0% 1,8% 10,9% 1,6%
21 1,5% 0,0% 0,0% 0,0% 42,9% 11,4% 0,0% 1,9% 11,4% 1,5%

22 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 19,2% 0,2% 0,0% 0,0% 0,2% 0,0%
23 0,0% 0,0% 0,0% 1,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
24 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 2,9% 0,0% 0,0% 0,0% 3,3%
25 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 3,2% 0,0% 0,0% 0,0% 3,0%
26 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,2%
27
28 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
29 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0%
30 NA NA NA NA NA NA NA NA NA 0,0%
31 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 100,0% 8,4% 0,0% 0,0% 0,0% 6,3%
32 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 20,4% 1,6% 0,0% 0,1% 0,4% 50,9%

753
ANNEXES
INDICATEURS GAR

10.1.4 ICP DES EXPOSITIONS DE HORS BILAN

ICP DES EXPOSITIONS DE HORS BILAN – CHIFFRE D’AFFAIRES

a b c d e
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)
Part du total des actifs couverts consacrés au financement de
secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Part du total des actifs couverts consacrés au
financement de secteurs pertinents pour la
taxonomie
(alignés sur la taxonomie)
Dont
utilisation Dont Dont
% (par rapport au total des actifs hors bilan éligibles) du produit transitoire habilitant
1 Garanties financières (ICP FinGuar) 11,7% 4,9% 0,0% 0,4% 4,9%
2 Actifs sous gestion (ICP AuM) 0,5% 0,2% 0,0% 0,0% 0,2%
1. L’établissement indique dans ce modèle les ICP de ses expositions hors bilan (garanties financières et actifs sous gestion) calculés sur la base des données publiées dans le
modèle 1 relatif aux actifs couverts, en appliquant les formules proposées dans ce modèle.
2. Les établissements répliquent ce modèle pour publier les ICP relatifs aux encours et flux pour les expositions hors bilan.

754
ANNEXES
INDICATEURS GAR

f g h i aa ab ac ad ae
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Part du total des actifs couverts consacrés au financement de Part du total des actifs couverts consacrés au financement
secteurs pertinents pour la taxonomie de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)

Part du total des actifs couverts consacrés au Part du total des actifs couverts consacrés au financement de
financement de secteurs pertinents pour la secteurs pertinents pour la taxonomie
taxonomie (alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont
utilisation Dont utilisation Dont Dont
du produit habilitant du produit transitoire habilitant
1 1,1% 0,0% 0,0% 0,0% 12,8% 4,9% 0,0% 0,4% 4,9%
2 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,6% 0,2% 0,0% 0,0% 0,2%

755
ANNEXES
INDICATEURS GAR

ICP DES EXPOSITIONS DE HORS BILAN – CAPEX

a b c d e
Date de référence des informations T
Atténuation du changement climatique (CCM)
Part du total des actifs couverts consacrés au financement
de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie)
Part du total des actifs couverts consacrés au
financement de secteurs pertinents pour la
taxonomie
(alignés sur la taxonomie)
Dont
utilisation Dont Dont
% (par rapport au total des actifs hors bilan éligibles) du produit transitoire habilitant
1 Garanties financières (ICP FinGuar) 13,0% 6,0% 0,0% 0,5% 6,0%
2 Actifs sous gestion (ICP AuM) 1,2% 0,3% 0,0% 0,1% 0,3%
1. L’établissement indique dans ce modèle les ICP de ses expositions hors bilan (garanties financières et actifs sous gestion) calculés sur la base des données publiées dans le
modèle 1 relatif aux actifs couverts, en appliquant les formules proposées dans ce modèle.
2. Les établissements répliquent ce modèle pour publier les ICP relatifs aux encours et flux pour les expositions hors bilan.

756
ANNEXES
INDICATEURS GAR

f g h i aa ab ac ad ae
Date de référence des informations T
Adaptation au changement climatique (CCA) Total (CCM + CCA)
Part du total des actifs couverts consacrés au financement de Part du total des actifs couverts consacrés au financement
secteurs pertinents pour la taxonomie de secteurs pertinents pour la taxonomie
(éligibles à la taxonomie) (éligibles à la taxonomie)

Part du total des actifs couverts consacrés Part du total des actifs couverts consacrés au financement de
au financement de secteurs pertinents pour secteurs pertinents pour la taxonomie
la taxonomie (alignés sur la taxonomie) (alignés sur la taxonomie)
Dont Dont
utilisation Dont utilisation Dont Dont
du produit habilitant du produit transitoire habilitant
1 0,3% 0,0% 0,0% 0,0% 13,3% 6,0% 0,0% 0,5% 6,0%
2 0,4% 0,0% 0,0% 0,0% 1,6% 0,3% 0,0% 0,1% 0,3%

757
ANNEXES
ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE ET NUCLÉAIRE

10.2 ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE


ET NUCLÉAIRE

Le premier tableau réglémentaire vise à définir un financement dédié numérateur, soit du dénominateur du GAR stock. Les deux derniers
aux activités de recherche, de développement, de construction ou modèles indiquent le montant et la proportion des expositions aux
d’exploitation dans les secteurs du nucléaire ou du gaz fossile. Les six activités gazières et nucléaires qui ne sont pas éligibles à la Taxonomie
modèles suivants illustrent la part des activités éligibles et alignées par rapport à toutes les expositions classées comme telles.
dans le secteur du gaz naturel et du nucléaire par rapport au principal
Ce modèle prend en compte les opérations de financement, qu’il
indicateur de performance du GAR. Ces parts sont calculées sur le
s’agisse ou non des expositions, pour lesquelles l’utilisation du produit
chiffre d’affaires et les dépenses d’investissements, soit à partir du
est connue.

MODÈLE 1 – ACTIVITÉS LIÉES À L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE ET AU GAZ FOSSILE

Ligne Activités liées à l’énergie nucléaire


1. L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de recherche, de développement, de démonstration et de déploiement Oui
d’installations innovantes de production d’électricité à partir de processus nucléaires avec un minimum de déchets issus du
cycle du combustible.
2. L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction et d’exploitation sûre de nouvelles installations Oui
nucléaires de production d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de
procédés industriels tels que la production d’hydrogène, y compris leurs mises à niveau de sûreté, utilisant les meilleures
technologies disponibles.
3. L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités d’exploitation sûre d’installations nucléaires existantes de production Oui
d’électricité ou de chaleur industrielle, notamment à des fins de chauffage urbain ou aux fins de procédés industriels tels que la
production d’hydrogène, à partir d’énergie nucléaire, y compris leurs mises à niveau de sûreté.
Activités liées au gaz fossile
4. L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction ou d’exploitation d’installations de production Oui
d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux.
5. L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état et d’exploitation d’installations de Oui
production combinée de chaleur/froid et d’électricité à partir de combustibles fossiles gazeux.
6. L’entreprise exerce, finance ou est exposée à des activités de construction, de remise en état ou d’exploitation d’installations de Oui
production de chaleur qui produisent de la chaleur/du froid à partir de combustibles fossiles gazeux.

758
ANNEXES
ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE ET NUCLÉAIRE

MODÈLE 2 – ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ALIGNÉES SUR LA TAXONOMIE (DÉNOMINATEUR)

Montant (en millions d’EUR) et proportion (les informations doivent être


présentées en montant monétaire et en pourcentage)
Atténuation du Adaptation au
changement changement
CCM + CCA climatique (CCM) climatique (CCA)
Ligne Activités économiques sur les chiffres d’affaires Montant % Montant % Montant %
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.26 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
1. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 0 0 0 0 0 0
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.27 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
2. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 0 0 0 0 0 0
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.28 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
3. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 198 0 198 0 0 0
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.29 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
4. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 0 0 0 0 0 0
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.30 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
5. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 0 0 0 0 0 0
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.31 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
6. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 0 0 0 0 0 0
Montant et proportion des autres activités économiques alignées sur
la taxinomie non visées aux lignes 1 à 6 ci‑dessus au dénominateur de
7. l’ICP applicable. 9 969 1 9 964 1 5 0
8. TOTAL ICP APPLICABLE. 716 808 100 716 808 100

Montant (en millions d’EUR) et proportion (les informations doivent être


présentées en montant monétaire et en pourcentage)
Atténuation du Adaptation au
changement changement
CCM + CCA climatique (CCM) climatique (CCA)
Ligne Activités économiques sur les dépenses d’investissement Montant % Montant % Montant %
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.26 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
1. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. - - - - - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.27 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
2. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 40 0 40 0 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.28 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
3. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. 312 0 312 0 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.29 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
4. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. - 0 - 0 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.30 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
5. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. - 0 - 0 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.31 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
6. 2021/2139 au dénominateur de l’ICP applicable. - - - - - -
Montant et proportion des autres activités économiques alignées sur
la taxinomie non visées aux lignes 1 à 6 ci‑dessus au dénominateur de
7. l’ICP applicable. 11 174 2 11 165 2 9 0
8. TOTAL ICP APPLICABLE. 716 808 100 716 808 100

759
ANNEXES
ACTIVITÉS LIÉES AU GAZ FOSSILE ET NUCLÉAIRE

MODÈLE 3 – ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ALIGNÉES SUR LA TAXONOMIE (NUMÉRATEUR)

Montant (en millions d’EUR) et proportion (les informations doivent être


présentées en montant monétaire et en pourcentage)
Atténuation du Adaptation au
changement changement
CCM + CCA climatique (CCM) climatique (CCA)
Ligne Activités économiques sur les chiffres d’affaires Montant % Montant % Montant %
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.26 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
1. 2021/2139 au numérateur de l’ICP applicable. - - - - - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.27 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
2. 2021/2139 au numérateur de l’ICP applicable. - 0 - 0 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.28 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
3. 2021/2139 au numérateur de l’ICP applicable. 198 2 198 2 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.29 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
4. 2021/2139 au numérateur de l’ICP applicable. - - - - - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.30 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
5. 2021/2139 au numérateur de l’ICP applicable. - 0 - 0 - -
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.31 des annexes I et II du règlement délégué (UE)
6. 2021/2139 au numérateur de l’ICP applicable. - 0 - 0 - -
Montant et proportion des autres activités économiques alignées sur
la taxinomie non visées aux lignes 1 à 6 ci‑dessus au numérateur de
7. l’ICP applicable. 9 969 98 9 964 98 5 100
MONTANT TOTAL ET PROPORTION TOTALE DES ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES ALIGNÉES SUR LA TAXINOMIE AU NUMÉRATEUR DE
8. L’ICP APPLICABLE. 10 167 100 10 162 100 5 0

Montant (en millions d’EUR) et proportion (les informations doivent être


présentées en montant monétaire et en pourcentage)
Atténuation du Adaptation au
changement changement
CCM + CCA climatique (CCM) climatique (CCA)
Ligne Activités économiques sur les dépenses d’investissement Montant % Montant % Montant %
Montant et proportion de l’activité économique alignée sur la taxinomie
visée à la section 4.26 des annexes I et II du règlement délégué (UE)

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