Wa0238.
Wa0238.
Wa0238.
Remerciements
2
Chapitre 1 : Présentation d’organisme d’accueil et Cadrage du projet
I. Présentation de l’entreprise d’accueil
1. Office chérifien du Phosphate
Le Groupe OCP est responsable de l'exploitation et de l'exportation des phosphates,
qui représentent la principale richesse minière du pays en termes de réserves. Ce monopole est
accordé en raison de la présence des gisements de Khouribga, Ben Guérir, Youssoufia et
Boucrâa/Laâyoune comme la figure 1 ci dissous la montre. Les premiers signes de la présence
de phosphates ont été découverts en 1912 dans la région d'Oulad Abdoun (Khouribga) après
une prospection géologique commencée en 1905-1908. Toutefois, l'étude sérieuse des
gisements n'a eu lieu qu'après la fin de la Première Guerre mondiale, afin de les exploiter. Ces
gisements s'étendent sur plusieurs milliers de kilomètres carrés, soitles trois quarts des
réserves mondiales, dont 98% se trouvent dans le centre du pays et les 2% restants sont situés
dans le sud, qui n'a pas encore été exploité en raison de conflits politiques liés au Sahara.[1]
2. Historique
l'étranger. [1]
Figure 1 : Carte des principaux sites d’implantation d’OCP au Maroc
3
D’un point de vue chronologique, le développement du groupe OCP a été marqué par
quelques grandes dates classées dans le tableau 1 :
Tableau 1: Le développement du groupe OCP
5
Figure 3 : La division d’OCP Phosboucrâa
6
Sevice
Sevice éléctrique
éléctrique
Service
production d'eau
Sevice Service
mécanique production
Service régulation
7
Tableau 4 : l'outil QQOQCP
2. Cahier de charge
a. Les acteurs du projet
Maitre d’ouvrage
Le maitre d’ouvrage est l’office chérifien des phosphates de Phousboucraa, le projet a été
proposé par Mme. Fatma LAKLIFI chef du service OIB/T/P.
Maitre d’ouvre
Le maitre d’œuvre est l’école nationale des sciences appliquées de FES, représenté par Othman
Oubraik étudiant ingénieur en deuxième année génie énergétique et systèmes intelligentes.
b. Contexte du projet
Le projet s’inscrit dans le cadre du projet de fin d’année qui est un stage de deux mois
qui l'accompagne sert de transition entre la vie étudiante et la vie professionnelle. Les
objectifs du PFA sontles suivants :
Acquérir une connaissance pratique de l'environnement et des opérations de l'entreprise.
Accomplir un projet professionnel en appliquant les compétences acquises tout au long
de la formation universitaire.
Apprendre à agir en conséquence des défis rencontrés, s’atteler à la résolution des
problèmes.
La combinaison des outils techniques et du management pour atteindre les objectifs du
projet.
Créer une dynamique de groupe, un esprit de travail collectif.
L’analyse des résultats obtenus et la prise de décision finale.
8
c. Périmètre de travail
Le deuxième rôle est le dessalement de l'eau de mer pour produire de l'eau douce destinée à
alimenter l'usine. Cette eau douce est utilisée pour les rinçages de phosphates. Les techniques
de dessalement ont connu une amélioration significative, toujours dans le but d'améliorer la
qualité de l'eau et de réduire les coûts.
L’installation contient deux unités, chacune travaille indépendamment l’une de l’autre sans
aucun circuit commun. Ainsi, et pour chaque unité de dessalement, on trouve les équipements
suivants :
Un circuit d’alimentation en eau de mer à partir du bassin de décantation.
Une ligne de filtration et traitement de l’eau brute.
Deux ensembles d’osmose inverse.
Les circuits d’évacuation des rejets concentrassent de l’osmose et eaux de lavage.
Un circuit d’acheminement de l’eau produite vers les tanks de stockage.
Un réseau de manutention des équipements.
Un pupitre de commande et de supervision.
Toute l’instrumentation de contrôle, de régulation et de mesure nécessaire (y
compriscircuit d’alimentation en air comprimé (compresseur et auxiliaires)).
Tous les équipements de câblage, raccordement et protection électrique.
Mobiliers de bureau (bureaux, chaises, tables de réunion, armoires métalliques).
d. Besoin exprimé
Le maitre d’ouvrage a exprimé le besoin de réduire la consommation spécifique d’énergie de
l’installation. Cette demande s’avère une nécessité vue que ce facteur enregistre des fortes
valeurs dans les années précédentes, chose qui influence négativement la facture énergétique
ainsi que la performance de la qualité et la quantité.
e. Planification du projet
Pour élaborer notre plan de projet de manière efficace, on a utilisé le logiciel MS Project pour
générer les diagrammes de Gant présentés dans la figure ci-dessous. Ce logiciel est un outil
couramment utilisé en gestion de projet qui permet de visualiser l’état d’avancement des
différentes activités à réaliser ainsi que leur durée, afin de mieux planifier et suivre le
9
déroulement du projet.
V. Conclusion
En clôture de ce premier chapitre, on a présenté le groupe OCP en commençant par présenter
l'Office chérifien du Phosphate (OCP). Nous avons retracé son historique riche en événements
marquants, qui témoigne de son engagement continu dans la production de phosphates et ses
activités à l'échelle internationale.
Ensuite on a présenté le service de production d'eau au sein d'OCP Phosboucrâa. Cette
présentation nous a permis de découvrir les activités clés de ce service, qui joue un rôle
central dans la chaîne de production.
Enfin, nous avons abordé le cadrage du projet en présentant la problématique qui le sous-tend
et en détaillant le cahier de charge. Ce dernier a été décrit à travers les acteurs impliqués, le
contexte du projet, le périmètre de travail, le besoin exprimé, et la planification du projet.
10
Chapitre 2 : Dessalement de l’eau dans Phousboucraa
I. Introduction
Vu que les provinces du sud du Maroc ne disposent que d’un faible potentiel en ressources
hydriques conventionnelles, la solution de dessalement a été adoptée comme alternative pour
l’approvisionnement en eau potable et industrielle.
Afin d’assurer ses besoins en eau industrielle nécessaire au rinçage du phosphate, le pôle
minier Phosboucrâa a connu l’évolution de différentes techniques de dessalement. Avant de
démarrer l'usine de dessalement par osmose inverse, deux procédés de distillation pour le
dessalement de l’eau de mer ont été exploités auparavant : le procédé de distillation à détentes
étagées (Multi- Stage Flash distillation MSF) et le dessalement par Thermo – compression.
Dans ce chapitre, en aborde de manière générale le dessalement et l'osmose inverse, ainsi que
l'importance de la récupération d’énergie soit par une turbine Pelton ou bien par un échangeur
de pression.
II. Dessalement d’eau
1. Définition
Le dessalement d’eau est une technique de suppression du chlorure de Sodium (NaCl) de l'eau
de mer. Pour contrer les pénuries d’eau, des systèmes sont mis en place pour produire de l'eau
douce à partie d’eau de mer. Parmi les techniques les plus utilisées on trouve l’osmose inverse
(traitement préalable de l’eau de mer par filtration et désinfection) et la distillation
(purification par évaporation de l’eau de mer). [2]
2. Les déférentes étapes de dessalement
11
Prise indirecte en mer : s'effectue par le biais de forages côtiers. Cette méthode de captage
permet d'obtenir une eau de très haute qualité, avec une faible concentration en matières
organiques et en particules en suspension, ce qui diminue la nécessité d'un prétraitement
important.
b. Le prétraitement
Il est impératif de réaliser des étapes de prétraitement de l'eau de mer pour améliorer sa
qualité, en particulier lorsque l'on utilise un système d'osmose inverse, dans le but de protéger
les membranes. Les procédés de prétraitement peuvent être classés en deux catégories
distinctes :
Le prétraitement physique
- La filtration : La filtration est un procédé physique qui vise à clarifier un liquide
contenant des matières en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux.
- La décantation : Ce procédé a pour but d'éliminer les particules en suspension dont la
densité est supérieure à celle de l'eau.
- La microfiltration : est une méthode qui vise à éliminer les particules dont les
dimensions sesituent entre 0,05 et 10 µm d'un liquide.
c. Le prétraitement chimique
Il s'agit d'une étape essentielle pour garantir une protection optimale des membranes
utilisées dans la filtration de l'eau de mer, en prévenant les problèmes de colmatage causés par
les matières biologiques, en évitant l'accumulation de précipitations et de dépôts de sels, et en
préservant leur intégrité à long terme.
- Coagulation et floculation : L'objectif de cette opération est de faire croître les
particules essentiellement colloïdales en déstabilisant les particules en suspension,
puis en formant des flocs par absorption.
La coagulation vise à favoriser l'agglomération des colloïdes en réduisantles
forces de répulsion électrostatique.
La floculation consiste à regrouper ces particules en micro-flocs puis en flocs
plus volumineux qui peuvent être décantés.
- La désinfection : le but est d'éliminer les micro-organismes pathogènes présents dans
l'eau afin de prévenir le développement de maladies hydriques.
3. Les principales technologies de dessalement des eaux de mer
Il existait plusieurs technologies de dessalement de l'eau de mer pour produire de l'eau potable
à partir de l'eau salée. Ces technologies peuvent être classées en deux catégories principales :
l'osmose inverse et la distillation.
Le choix du procédé mis en œuvre dépendde multiples paramètres mais en premier lieu de la
12
nature de l’eau à traiter, la capacité de production souhaitée et de la source d’énergie
disponible. [4]
13
distillation. Si cette énergie provient principalement de sources fossiles, le
dessalement peut contribuer aux émissions de gaz à effet de serre et au changement
climatique.
- Perturbation des habitats marins : L'installation et l'exploitation d'usines de
dessalement peuvent entraîner la destruction et la perturbation des habitats marins, en
particulier dans les zones côtières où ces usines sont souvent situées.
- Prélèvement d'eau : Le dessalement nécessite des quantités importantes d'eau pour
alimenter les installations et refroidir les équipements.
- Déchets solides et chimiques : Les processus de dessalement peuvent également
générer des déchets solides et chimiques, tels que les produits de nettoyage des
membranes, qui nécessitent une élimination appropriée pour éviter une pollution
environnementale.
5. Dessalement par osmose inverse
a. Définition d’osmose inverse
Si deux solutions aqueuses ayant une concentration saline différente sont séparées par une
membrane, l’eau passe spontanément de la solution la moins concentrée en sel à la plus
concentrée. Si on applique une pression sur la solution concentrée, la quantité d’eau transférée
par osmose diminue. Lorsque la pression est suffisante, le flux de transfert va s’annuler, on
définit ainsi la pression osmotique. Une augmentation de la pression au-delà de ce flux va se
traduire par un flux d’eau inversé de la solution concentrée vers la solution diluée, ce qui
définit l’osmose inverse. Lorsque l’eau de mer passe à travers une membrane par osmose
inverse, le sel et les impuretés sont piégées par la membrane et seules les molécules d’eau
peuvent la traverser, fournissant ainsi de l’eau douce. Le diamètre des pores des membranes
d’osmose inverse est de l’ordre de 1 nanomètre. [5]
b. Principe d’osmose inverse
La purification de l'eau à l'aide de la technique de la membrane d'osmose inverse implique le
rejet des liquides à travers la membrane, laissant les solides dissous derrière. Cependant, pour
inverser l'effetd'osmose naturelle et purifier l'eau, il est nécessaire de forcer l'eau de la
solution salée à haute concentration de sels à travers la membrane dans la solution d'eau douce
à faible concentration de sels en utilisant une pression supérieure à la pression osmotique. Par
conséquent, la solution salée devient plus concentrée. La pression d'opération pour l'eau de
mer
14
est généralement d'environ 60 bar. [6]
𝚷=𝐢×𝐓×𝐂×𝐑 (𝟏)
Où Loi de Van't Hoff
T : La température (K).
R : La constante des gaz parfaits (8.31 J.𝑚𝑜𝑙−1.𝑘−1).
d. Les types des membranes
Il y a trois catégories de structures de membranes :
15
Ce taux de rejet est défini comme la proportion de l'espèce (telle que le sel ou une
macromolécule) que la membrane est censée retenir.
𝑪𝒑
Il peut être calculé à l'aide d'une formule spécifique :
𝑹 = 𝟏𝟎𝟎%(𝟏 − ) (𝟐)
(
Où : 𝑪
𝒂
𝑪
de traitement.
) (𝟑)
𝑹 = 𝟏𝟎𝟎% (
𝒑
Où : 𝑪
𝒂
Qp : Débit du perméat (m3/h)
;
Qa : Débit d’eau d’alimentation des membranes (m3/h).
h. Pouvoir encrassant de l’eau SDI
Le pouvoir encrassant de l’eau appelée aussi l'indice de colmatage, est une mesure de la
propension de l'eau à obstruer une membrane. Pour être acceptable, la valeur de SDI doit être
inférieure à 5 et idéalement inférieure à 3. Cette mesure est établie en mesurant le taux de
colmatage d'un filtre à membrane de 0,45 µm à une pression de 2 bars, en suivant le protocole
standard de l'ASTM (American Association for Testing and Materials).
𝟏𝟎𝟎% 𝒕𝟏
La formule pour calculer le SDI est la suivante :
𝑺𝑫𝑰 = (𝟏 − ) (𝟒)
𝒕𝒇 𝒕𝟐
16
6. Les avantages et les inconvénients de l’osmose inverse
a. Les avantages de l’osmose inverse
Systèmes modulaires
Les systèmes modulaires sont conçus pour être compacts et faciles à déplacer et à installer
afin de réduire les coûts en capital. Ils sont parfaits pour les applications d’eau potable
municipales ou commerciales (tels que les hôtels) où l’espace peut être limité, mais ils doivent
pouvoir accueillir un grand nombre de personnes.
Expansion des sources d'eau potable
La force motrice du dessalement. Il est important d'être plus soucieux de l'état de nos sources
d'eau actuelles, mais des alternatives sont également essentielles lorsqu'elles sont disponibles.
Rendement supérieur
Le seul autre traitement de dessalement actuellement utilisé est de type thermique. Il
fonctionne de la même manière que le cycle de l’eau, Pour un même volume d'eau, les
processus thermiques nécessiteraient près de trois fois plus d'eau de mer.
Eau très pure
Après l’osmose inverse, l’eau est si pure que nous devons y réintroduire des minéraux. Ce
processus élimine les minéraux de l'eau dont les humains ont besoin, ainsi que les goûts que
nous connaissons. Par conséquent, le processus post-reminéralisation prend soin de cela et
régule le pH.
b. Les inconvénients de l’osmose inverse
Prétraitement nécessaire
Une eau de mer mal prétraitée peut déposer des particules sur la membrane. Ces contaminants
affectent le débit et la pression de la membrane, ce qui augmente les coûts d'exploitation.
Plus grande consommation d'énergie
Les systèmes à osmose inverse sont des processus à écoulement constant, de sorte que les
fluides sont constamment pompés et que les réservoirs à membrane cylindrique sont soumis à
une pression continue. La pression requise peut atteindre jusqu'à 69 bar dans certains
systèmes. Cependant, l'énergie de pression osmotique stockée dans la solution de concentré
peut en réalité être récupérée afin de réduire les coûts énergétiques globaux.
Peut-être coûteux pour les pays en développement
Indépendamment des économies d’énergie, de nombreux pays du monde n’ont ni la capacité
ni les ressources nécessaires pour construire et exploiter des projets de dessalement. L'eau
potable issue du processus de dessalement de l'eau de mer est généralement plus chère que les
eaux souterraines traitées, les eaux saumâtres ou les eaux de surface. [7]
17
III. Dessalement d’eau par osmose inverse dans Phosboucrâa
L’installation de dessalement de Phosboucrâa est composée de deux lignes de production A et
B. Un bassin de décantation de l’eau brute de 1800 m³ en béton décomposé en quatre petits
bassins, et deux bacs de stockage d’eau douce d’une capacité de 15000m³ chacun est placés à
une cinquantaine de mètres de la station.
Pour production une eau dessalée cette opération implique passage via des étapes :
1. Pompage de l’eau
Le champ de forages du Warf de Phosboucrâa, capte des eaux souterraines marines dans des
grés carbonatés. Les circulations d’eaux de mer dans les grés se font au travers des cavités et
fractures plus ou moins larges au sein d’une masse rocheuse.
18
Ce dernier système permet d’obtenir une eau non turbide, ce qui soulage les prétraitements,
puit l’eau pomper vers un bassin de décantation.
Chaque forage à une poste des messages automate qui donne le pouvoir de démarrer ou
arrêter la pompe de salle de commande, et le pouvoir contrôler l’état général du forage
- Une pompe alimentant la station à partir du bassin d’un débit de 233m³/h, une
puissance installée de 45KW.
- Une pompe centrifuge pour le lavage des filtres d’un débit de 175m²/h, d’une
puissance installée de 11KW.
- Une troisième pompe est mise en secours commun pour les deux lignes
20
Figure 14 : Micro filtre
- Une pompe 1 à haute pression d’un débit de 233m³/h et d’une pression de 67 bars à
l’entrée de la première passe. Le moteur a une puissance de 400Kw.
- Une turbine à roue Pelton d’une puissance de 223Kw, reliée à la pompe 1 pour la
récupération de l’énergie à partir du concentrât de la première passe.
Deuxième passe :
- Une pompe 2 à haute pression à l’entrée de la deuxième passe, d’un débit de 98 m³/h
et d’une pression de 15 bars. La puissance étant de 55 KW.
L’osmoseur, avec 302 membranes en polyamides, placées dans des tubes sous pression. Ces
tubes sont groupés en deux passe :
21
- 1erpasse : Composé de 32 tubes, chaque tube contient sept membranes.
- 2 -ème passe : Composé de deux étages :
Le premier contient huit tubes, chaque tube est composé de six membranes.
Le deuxième avec cinq tubes et six membranes chacun.
Le choix du type de système membranaire dépend de plusieurs facteurs, notamment les coûts,
les risques de colmatage des membranes, la densité, et le nettoyage nécessaire.
Ainsi, la structure et la texture des modules et des membranes sont déterminées en fonction de
la solution à traiter, des conditions de fonctionnement et des exigences de qualité de la
production.
22
Le tableau représente les caractéristiques de la membrane utilisée dans le processus d’osmose
inverse de Phousboucraa.
Tableau 5 : les caractéristiques de la membrane d’osmose inverse
Bien que les modules spiralés soient difficiles à nettoyer et vulnérables au colmatage, ils sont
très compacts et ont un volume mort faible. Grâce à leur structure, les membranes peuvent
être facilement remplacées en cas de besoin.
6. Nettoyage des membranes
Un circuit de nettoyage et désinfection des membranes contenant des filtres, une unité de
flushing et de nettoyage chimique des membranes composée d’une motopompe de puissance
30 kW et d’un réservoir de capacité 10𝑚3.
7. Le stockage
Il existe deux réservoirs de stockage d'eau douce de 15000m³ pour chacun comme illustre la
figure 19, situées environ cinquante mètres de la station.
23
IV. Conclusion
Dans ce chapitre, on a exploré en détail les diverses techniques de dessalement de l'eau, tout
en accordant une attention particulière au processus d'osmose inverse. Nous avons parcouru
l'ensemble du parcours du dessalement au sein de Phosboucrâa, depuis la captation de l'eau
salée en mer jusqu'au stockage de l'eau douce, afin de comprendre les étapes essentielles de
cette méthode de dessalement.
Cette compréhension approfondie des différentes étapes du processus nous servira de base
solide pour la suite de notre analyse. Dans les prochains chapitres, nous nous pencherons sur
les spécificités du processus d'osmose inverse au sein d'OCP Phosboucrâa, en mettant en
lumière les défis liés à la consommation d'énergie et en proposant des solutions pour
optimiser cette technique essentielle de dessalement de l'eau.
24
Chapitre 3 : Etude énergétique de l’osmose inverse
I. Introduction
Le procédé d’osmose inverse est le cœur du procédé de dessalement, avant de permettre à
l’eau d’entrer la membrane elle passe par un poste de traitement appelé le prétraitement, l’eau
refoulée vers les membranes d’osmose inverse sous pression à travers des pompes à haute
pression, ce qui nécessite une importante consommation d’énergie de tous les équipements de
la station. [8]
Dans cette phase on s’intéresse à la mesure de l’état actuel pour établir une analyse détaillée
afin d'identifier les causes racines des problèmes détectés.
II. Historique de la consommation spécifique de l’énergie électrique
Pour diagnostiquer la situation énergétique actuelle de l'installation de processus d'osmose
inverse et identifier les facteurs ayant un impact sur la consommation spécifique d'énergie, On
a analysé l'historique de la consommation spécifique d'énergie sur les cinq dernières années.
1. Production d’eau
Le graph présenté ci-dessous représente la production d'eau sur une période de cinq ans. Au
fil de ces années, une tendance à la réduction progressive de la production se dessine. Cette
diminution est principalement attribuable à une décroissance graduelle des besoins en eau
douce utilisée par l'usine pour le rinçage du phosphate.
25
Figure 21 : Evolution de la consommation électrique sur cinq ans
26
électrique, du fait de sa hausse notable en comparaison avec les années antérieures. Dans ce
cadre, l'impact de l'accroissement est lié aux exigences particulières du client et n'est pas
directement dépendant de l'état de l'installation.
4. Répartition des coûts d’exploitation d’osmose inverse
La technique de l'osmose inverse requiert l'emploi des pompes et d'autres dispositifs
électriques afin de maintenir une pression définie, favorisant ainsi le filtrage de l'eau. En
conséquence, une hausse de la dépense énergétique électrique se traduit par un accroissement
de la consommation énergétique spécifique au sein de cette procédure. Le tableau ci-dessous
résume la consommation électrique de chaque équipement de l’usine de dessalement
Tableau 6 : la consommation énergétique dans l’OI
D.de
P. unitaire P. total C. Energétique
Equipement Nombre fonctionnement
(KW) (KW) (KWh/j)
(h)
Compair A 1 4 4 24 96
Compair B 1 4 4 24 96
Compresseur Copo Atlas 1 4 4 24 96
Roller 1 22 22 24 528
Sécheur d'air 3 1 3 24 72
Pompe de
2 11 22 24 528
lavage
Groupe
Basse Pompe
2 45 90 24 2160
pression d'alimentation
Pompe de
2 22 44 0.84 36.96
flushing
Pompe doseuse 4 0.03 0.12 24 2.88
Pompe d'eau Javel 1 0.022 0.022 24 0.528
Total 1103.142 25456.368
27
Répartition de la consommation des équipements d'OI
Pression d'alimentation
59
58.5
58
57.5
57
56.5
56
55.5
01-juin
03-juin
05-juin
07-juin
09-juin
11-juin
13-juin
15-juin
17-juin
19-juin
21-juin
23-juin
25-juin
27-juin
29-juin
15-juil
01-juil
03-juil
05-juil
07-juil
09-juil
11-juil
13-juil
Pression Référence
En examinant le graphique présenté dans la figure 24, il est possible de constater une
élévation de la pression d'alimentation au-delà du seuil établi dans le procédé d'osmose
inverse. Cette
28
situation a un effet direct sur la quantité d'énergie utilisée.
L'excès de pression d'alimentation engendre une charge excessive sur les pompes employées
dans le système. Les pompes se voient contraintes de fonctionner de manière plus intensive
afin de maintenir cette pression élevée. Par conséquent, une hausse de la consommation
électrique.
2. Chute de pression
a. Chute de pression dans le filtre à sable
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
01-juin06-juin11-juin16-juin21-juin26-juin01-juil06-juil11-juil
Delta P filtre à sable Référence
delta P micro-filtre
0.35
0.3
0.25
0.2
0.15
0.1
0.05
0
29
au niveau du micro-filtre. Ceci suggère l'accumulation de particules contaminantes dans le
système. Cette augmentation pourrait potentiellement résulter d'une saturation du micro-filtre
ou d'une altération de sa capacité de filtrage. L'accumulation de particules obstrue les pores du
micro-filtre, ce qui engendre une hausse de la pression nécessaire pour propulser l'eau à
travers celui-ci.
c. Chute de pression : Premier passe
30
1. La pression d’alimentation
Tableau 7: les cinq pourquoi de l’augmentation de la pression d’alimentation
Causes Problèmes
Pourquoi La pression d’alimentation est Pourquoi la pression d’alimentation est
augmentée pour avoir un début d’eau augmentée
souhaité
Pourquoi Les membranes de l'osmose inverse Pourquoi les membranes présentent une
présentent une obstruction partielle. obstruction partielle.
Pourquoi La présence de dépôts qui se sont Pourquoi il y’a des dépôts qui se sont
accumulés à leur surface. accumulés à leur surface.
Pourquoi L'accumulation de dépôts est le résultat Pourquoi l'accumulation des dépôts et de
d'un entretien insuffisant. contaminants est le résultat d'un entretien
insuffisant.
Ces mesures pourraient englober des améliorations dans l'entretien des membranes, une
surveillance régulière de la qualité de l'eau d'alimentation et la mise en place de protocoles de
nettoyage appropriés. En agissant ainsi, on peut réduire la nécessité d'accroître la pression et
par conséquent, optimiser la consommation d'énergie spécifique du processus d'osmose
inverse.
2. Le micro filtre
Tableau 8 : les cinq pourquoi de l’augmentation de ΔP au niveau du micro filtre
Causes Problèmes
Pourquoi La déférence de pression est augmentée Pourquoi la déférence de pression est
au niveau du micro filtre augmentée
Pourquoi La présence de dépôts qui se sont Pourquoi il y’a des dépôts sur la surface
accumulés sur la surface du filtre. du filtre.
Pourquoi La manque de suivi régulier du
changement du cartouches
Pour le micro filtre il nécessite d’une maintenance régulière en changent les couches du filtre
pour réduire les pertes de charge afin d’avoir une préservation de la qualité d’eau
d’alimentation des membranes
31
3. Les membranes de la première passe
Tableau 9 : les cinq pourquoi de l’augmentation de ΔP au niveau des membranes de la première passe
Causes Problèmes
Pourquoi La déférence de pression est augmentée au Pourquoi la déférence de
niveau de micro filtre pression est augmentée
Pourquoi Des dépôts qui se sont amassés à la Pourquoi il y’a des dépôts
surface de la membrane. sur la surface du membranes
Pourquoi Le manque de flushing réguliers des Pourquoi il y’a un manque
membranes de flushing
Pourquoi La production se fait d’une manière Pourquoi la production se fait
continue d’une manière continue
Pourquoi L’usine de traitement nécessite trois fois la
quantité produire par l’osmose inverse
A propos des membranes il faut penser à changer quelque membrane de la première passe
ainsi que d’ajouter d’autre lignes de production d’eau pour avoir le temps nécessaire pour
l’entretien régulière des lignes sans aucun problème au niveau de production ce qui permet
aussi d’augmenter la durée de vie des équipements de l’usine d’osmose inverse
V. Conclusion
32
Chapitre 4 : Réduction de la consommation spécifique d’énergie
I. Introduction
Dans le dernier chapitre, nous allons explorer des solutions visant à optimiser le
fonctionnement global du système tout en atténuant les défis associés à l'augmentation de la
consommation énergétique. Ces solutions incluent le remplacement de la turbine de Pelton par
un échangeur de pression, ainsi que l'intégration de l'énergie photovoltaïque.
Remplacement de la Turbine de Pelton par un Échangeur de Pression : L'une des
solutions clés pour réduire la consommation spécifique d'énergie consiste à remplacer la
turbine de Pelton par un échangeur de pression. Cette modification permettra une meilleure
récupération de l'énergie, en minimisant les pertes tout en maximisant l'efficacité du processus
d'osmose inverse. L'échangeur de pression, en utilisant la pression de l'eau pour générer de
l'énergie, offrira une alternative plus efficace à la turbine de Pelton, réduisant ainsi la
dépendance à l'égard des ressources énergétiques conventionnelles.
Intégration de l'Énergie Photovoltaïque : Une autre stratégie clé consistera à intégrer une
installation photovoltaïque d'une puissance de 10 kW. Cette centrale solaire renouvelable
permettra d'alimenter les bureaux de l'usine de dessalement en énergie électrique, réduisant
ainsi la demande sur le réseau électrique traditionnel. L'énergie photovoltaïque, propre et
renouvelable, contribuera non seulement à réduire les coûts opérationnels, mais aussi à
favorisant ainsi sa durabilité environnementale.
II. Récupération de l’énergie
Le cœur du procédé de dessalement est le procédé d'osmose inverse. Cela consiste en une
pompe haute pression suivie d'un système de récupération d'énergie et des membranes
d'osmose inverse. C’est donc dans cette direction que les recherches et les développements
ont toujours été orientés, et continuent à l’être, pour obtenir les gains ayant les répercussions
les plus importantes sur le coût de la production d’eau douce à partir de l’eau de mer.
33
1. La consommation de l’énergie spécifique sans récupération
La consommation spécifique d’énergie est déterminée dans un procédé d’osmose inverse sans
installation de récupération d’énergie selon la formule suivante
𝑾𝒑
𝑪𝒔𝒆 =
𝟑𝟔.𝟔×𝑸𝒑×
(5)
𝜂𝒑
La formule suivante permet de calculer le taux de conversion, qui est le rapport entre le
𝑸𝒑
débit deperméat et le débit d’alimentation [9]
𝒚 (𝟔)
= 𝑸𝑨
𝑸𝑨 : est le début
Avec
𝑷
d’alimentation Alors
𝑪𝒔𝒆 = (𝟕)
𝑨
𝟑𝟔. 𝟔 × 𝒚
× 𝜂𝒑
a. Turbine de Pelton
La turbine de Pelton est un type de turbine hydraulique spécifiquement conçue pour la
récupération d'énergie à partir de chutes d'eau élevées et de différences de pression élevées.
Elle est largement utilisée dans les centrales hydroélectriques où une grande quantité d'énergie
potentielle est disponible sous forme d'énergie cinétique de l'eau en mouvement.
34
[9]
35
𝟏 𝟏
− 𝟏) (𝟖)
𝑪𝒔𝒆 = × (𝑷𝑨 − ∆𝑷) �
𝟑𝟔. 𝟔
Avec : × 𝜂𝒕𝒖𝒓 ( �
c. Echangeur de pression PX
La récupération d'énergie à l'aide d'un échangeur de pression est un concept qui implique la
conversion de la différence de pression entre deux fluides en énergie utilisable, telle que
l'électricité. Cela peut être réalisé en utilisant des dispositifs appelés échangeurs de pression,
également connus sous le nom de turbines de pression.
𝑷𝑨 (𝟏 − 𝜂𝒆𝒄𝒉(𝟏 − 𝒚))
𝑪𝒔𝒆 = (𝟏𝟎)
𝟑𝟔. 𝟔 × 𝒚 ×
𝜂𝒑
III. Simulation des
solutions
MATLAB est une plateforme de calcul numérique et de programmation utilisée par des
millions d'ingénieurs et de scientifiques pour analyser des données, développer des
algorithmes et créer des modèles.
36
1. Paramètres de la simulation
Tableau 10 : les paramètres de la simulation
37
Sans récupération Récupération avec T. de Pelton Récupération avec E. de pression
55𝐵𝑎𝑟 ≤ PA ≤ 60 55𝐵𝑎𝑟 ≤ PA ≤ 60 Bar 55𝐵𝑎𝑟 ≤ PA ≤ 60 Bar
Bar
0.43 ≤ y ≤ 0.47 0.43 ≤ y ≤ 0.47 0.43 ≤ y ≤ 0.47
0.6 ≤ ηp ≤ 0.85 0.6 ≤ ηp ≤ 0.85 0.6 ≤ ηp ≤ 0.85
0.8 ≤ ηtur ≤ 0.95 0.9 ≤ ηech ≤ 0.99
1 ère cas : sans récupération
Le figure ci-dessous montre la consommation spécifique de l’énergie en fonction de la
pression d’alimentation sans utilisation d’un système de récupération d’énergie.
Dans le premier cas, la courbe montre une consommation maximale de 5.45 kWh/𝑚3 avec
une pression de 55Bar, et une consommation de 5.94 kWh/𝑚3 avec une pression de 60Bar.
Ces valeurs indiquent une consommation élevée sans récupération d'énergie.
2 -ème cas : récupération d’énergie avec turbine de Pelton
Le figure ci-dessous montre la consommation spécifique de l’énergie en fonction de la
pression d’alimentation avec l’utilisation d’une turbine de Pelton pour récupérer l’énergie
38
En utilisent la turbine Pelton, la courbe révèle une amélioration de l'efficacité énergétique. La
consommation diminue à 4 kWh/𝑚3avec une pression de 55Bar, et à 4.35 kWh/𝑚3 avecune
pression de 60Bar. Cette réduction de la consommation témoigne de l'efficacité de la turbine
Pelton dans la récupération d'énergie.
3-éme cas : récupération d’énergie en utilisent l’échangeur de pression PX
Le figure ci-dessous montre la consommation spécifique de l’énergie en fonction de la
pression d’alimentation avec l’utilisation d’un échangeur de pression PX pour récupérer
l’énergie
40
3. Recyclage
Une fois que l’eau de traitement a été déplacée, la solution nettoyante sera présente dans le
concentrat.
- Il faut recycler alors le concentrat et le perméat dans le réservoir de solution
nettoyante et laisser la température se stabiliser.
- Il faut mesurer le pH de la solution et l’ajuster si nécessaire.
4. Trempage
Dans cette étape il faut arrêter la pompe et laisser les éléments tremper. Parfois, une période
de trempage d’environ 1 heure suffit. Dans le cas d’un encrassement plus important, il est
préférable d’allonger la période de trempage. Laisser tremper alors les éléments toute la nuit
pendant 10 à 15 heures. Pour maintenir une température élevée pendant une longue période de
trempage, utiliser un débit de recirculation très lent.
5. Pompage à débit élevé
Pomper la solution nettoyante pendant 30 à 60 minutes. Un débit élevé permet de chasser les
impuretés éliminées de la surface de la membrane par le nettoyage. Si les éléments sont très
encrassés, ce qui ne devrait normalement jamais arriver, un débit d’environ 50 % plus élevé
peut permettre de faciliter le nettoyage. À des débits plus élevés, la perte de charge pourrait
devenir problématique. La perte de charge maximale recommandée est de 100 kPa (1,0 bar)
par élément ou 350 kPa par tube contenant plusieurs éléments, selon la valeur la plus
limitative.
6. Rinçage
Il est recommandé d’utiliser le perméat ou de l’eau déminéralisée pour chasser la solution
nettoyante. Il est préférable d’éviter l’utilisation d’eau d’alimentation et d’eau brute préfiltrée
dans la mesure où leurs composants peuvent réagir avec la solution nettoyante : une
précipitation d’impuretés peut se produire à l’intérieur des éléments. La température du
rinçage doit être d’au moins 20 °C.
Optimisation du prétraitement de l'eau : Renforcez le prétraitement de l'eau en amont du
système d'osmose inverse pour réduire la charge de particules ou de contaminants susceptibles
de colmater les membranes. L'utilisation de filtres appropriés, de décanteurs, de clarificateurs
ou d'autres techniques de prétraitement peut aider à éliminer les substances indésirables et à
prévenir le colmatage des membranes.
V. Étude d’autoproduction par énergie solaire photovoltaïque
Le site de l’OCP Phousboucraa est doté d’un potentiel solaire très important, traduit par un
ensoleillement horizontal important, ce qui assure une autonomie solaire totale et une
41
couverture énergétique importante.
42
Figure 34 : Ensoleillement dans la zone de Phosboucrâa
43
a. La puissance crête
Tableau 12 : Les composantes électriques de l’unité de traitement
𝑲
𝟖
(11)
𝑷𝑪 = = 𝟏𝟎 𝑲𝑾𝒄
Pu : La puissance utile 𝟎. 𝟖
K : le facteur de sécurité
Le coefficient K englobe les éléments suivants :
- L'incertitude météorologique.
- L'inclinaison non corrigée des modules.
- La non-optimalité du point de fonctionnement des modules (vieillissement,
accumulation de poussières, etc.).
- Le rendement du régulateur et de l'onduleur.
b. L’énergie consommée
Tableau 13 : La consommation journalière de l’énergie électrique
44
𝑷𝒄
c. Nombre de panneau pour l’installation
𝑵𝒑𝒂𝒏 = (𝟏𝟐)
𝑷
𝒏
𝑵𝒑𝒂𝒏 = 𝟏𝟎 × 𝟏𝟎
𝟑
= 𝟑𝟐 𝒑𝒂𝒏𝒏𝒆𝒂𝒖𝒙
𝟑𝟏𝟓
d. Fiche technique du panneau utilisé
Tableau 14 : la fiche technique du panneau photovoltaïque utilisé [11]
Fabricant Jinkosolar
Modèle JKM315M-60-V
Puissance maximal (STC) 315Wc
Tension maximal (Vmp) 33.2V
Courant maximal (Imp) 9.49A
Tension circuit ouvert (Vco) 40.7V
Courant de court-circuit (Vcc) 10.23A
Efficacité de module 18.88%
Température de fonctionnement -40 C / +85 C
e. Dimensionnement de l’onduleur
L'onduleur solaire choisi est le modèle SUN2000 -10KTL-M 2 intègre également la fonction
MPPT (Maximum Power Point Tracking), qui optimise en permanence la collecte de
puissance à partir des modules photovoltaïques, en prenant en compte les conditions
d'ensoleillement, les caractéristiques des panneaux,leur température et les spécifications du
convertisseur.
Cet onduleur est réputé pour sa fiabilité et sa durabilité, garantissant une conversion d'énergie
efficace etévitant les pannes coûteuses. Sa capacité de puissance élevée en fait un choix
essentiel pour les systèmes nécessitant une conversion d'une grande quantité d'énergie ou pour
les installations électriques de grandeenvergure.
f. Fiche technique de l’onduleur utilisé
Tableau 15: la fiche technique de l’onduleur solaire utilisé [12]
45
g. Comptabilité de l’onduleur
Le dimensionnement des onduleurs repose sur trois critères essentiels :
- La compatibilité en termes de tension, ce qui signifie que l'onduleur doit être adapté
à la tensionde sortie des panneaux solaires.
- La compatibilité en termes de courant, ce qui implique que l'onduleur doit être
capable de gérerle courant produit par les panneaux solaires.
- La compatibilité en termes de puissance, ce qui nécessite que l'onduleur soit
dimensionné poursupporter la puissance totale des panneaux solaires.
En fonction de ces trois critères, le dimensionnement des onduleurs détermine la configuration
de câblagedes modules solaires.
h. Comptabilité en tension
Chaque onduleur a une tension d'entrée maximale admissible, notée Umax, ainsi qu'une plage
de tension appelée MPPT. Si la tension générée par les modules photovoltaïques dépasse
Umax, cela peut endommager l'onduleur, tandis que si elle n'est pas dans la plage de tension
MPPT de l'onduleur, cela peut entraîner une perte de puissance. Ces valeurs sont spécifiées
dans la fiche technique de l'onduleur (voir le tableau 12)
𝑼𝒎𝒑𝒑𝒕,𝒎𝒂𝒙
Nombre de série
𝑵𝒔,𝒎𝒂𝒙 = (𝟏𝟒)
𝑼𝒎 × 𝟎. 𝟖𝟓
𝑼𝒎𝒑𝒑𝒕,𝒎𝒊𝒏
𝒑
𝑵𝒔,𝒎𝒊𝒏 (𝟏𝟓)
= 𝑼𝒎 × 𝑲
Ave 𝒑
c
𝐾 : Un coefficient de sécurité variant selon les conditions climatiques du site
Selon le tableau ci-dessous le coefficient k à Laâyoune avec (Tmin = 13 °C) est égale à
1.06). [13]
Tableau 16 : Coefficient de sécurité K
=
-10°C/-6°C 1.14
Donc
𝑵𝒔,𝒎𝒂𝒙
46
𝟗𝟓𝟎
=
�
�
�
𝟑𝟑. 𝟐 × 𝟏.
�
𝟎𝟔
47
𝟏𝟔𝟎
𝑵𝒔,𝒎𝒊𝒏 = =𝟓
𝟑𝟑. 𝟐 × 𝟏, 𝟎𝟔
Dans notre cas on va utiliser 16 modules en série
i. Comptabilité en courant
Chaque onduleur a une valeur maximale de courant en entrée, notée Imax. Si le courant
produit par les modules photovoltaïques dépasse Imax de l'onduleur, celui-ci continuera de
fonctionner mais fournira au réseau une puissance correspondant à son courant maximal. Cela
entraîne une perte de production d'énergie solaire. Il est donc important de veiller à ce que le
courant délivré par le générateur photovoltaïque noté Imp, ne dépasse pas la valeur Imax
admissible par l'onduleur.
- Nombre maximal des chaines
𝑵𝒄𝒉,𝒎𝒂𝒙 = 𝑰𝒎
𝒂𝒙
(𝟏𝟔)
𝑰𝒎 𝟐
𝒑
𝟕
𝑵𝒄𝒉,𝒎𝒂𝒙 =𝟑
= 𝟗. 𝟒𝟗
𝑷𝒐𝒏𝒅 = 𝑷𝒏 × 𝑵 (𝟏𝟑)
- Vérification de comptabilité de la puissance
49
informations telles que la production d'énergie, l'irradiation et le coût de l'installation, la
surface nécessaire, ou la production annuelle d'énergie. Un mode avancé permet d'obtenir
beaucoup plus d'informations pour une étude très complète. [13]
b. Zone géographique
e. Choix d’onduleur
L’onduleur utilisé est un onduleur triphasé de puissance de 10 KW comporte deux MPPT
avec une tension de sortie de l’ordre de 400V
50
Figure 39 : L'onduleur solaire utilisé
f. Dimensionnement du champ
Le nombre des modules photovoltaïques utilisé est de 32 de surface de 53 m2 avec perte de
surpuissance de 0%, les modules sont mis en série en forment deux chaines de 16 panneaux
en série
g. Montage de l’installation
L’installation comporte deux chaines de 16 panneaux photovoltaïque chaque chaine est liée à
une MPPT d’un onduleur de 10 KW qui fait l’injection de l’électricité dans l’installation
h. Indice de performance
Le rapport de performance (PR) pour le système photovoltaïque simulé est de 84,8 %, ce qui
correspond à la valeur PR moyenne annuelle. Il y a une petite variation de la valeur PR sur
une base mensuelle, ce qui peut être vu dans la Figure suivant.
51
Figure 42 : Rapport de performance
i. Diagramme de perte
La figure suivante résume les pertes influençant la production du système PV à savoir : les
pertes ohmiques du câblage, effets d'incidence, pertes dues à la température du champ, pertes
dues à la qualité des modules, …etc. parmi celles-ci, nous remarquons que la contribution la
plus importante est celle de l'onduleur. En effet, l'énergie produite par le champ estimée à 20.5
MWh est réduire à 17.7 MWh à la sortie de l'onduleur comme l'illustre le bilan ci-dessous
52
j. Résumé général du système
53
Tableau 17 : Composantes de l'installation photovoltaïques
Prix
Pos Article Référence Qté Prix total
unitaire
Générateur solaire
10 Kwc ( 32
Modules solaires 32 868.00 27 776.00
315 Wc) Marque
JINKO SOLAR
Supports
32 392.95 12 574.40
galvanisés à chaud
Onduleur solaire
MPPT - 10kW, 1 22 340.00 22 340.00
Fourniture HUAWEI.
1
du matériel Génie Civil, Socles
64 66.33 4 245.12
en béton armé
Boite de jonction
1 4 302.88 4 302.88
DC
Coffret de
protection AC avec
smart meter, TCs 1 11 088.71 11 088.71
et système de
monitoring
Sous Total 01 82 327.11
Accessoires
Fourniture électriques et mise
1 10 084.82 10 084.82
2 des à la
Accessoires terre
Sous Total 02 10 084.82
Installation et mise
1 3 916.00 3 916.00
Frais en service -
3
d'installation Transport 1 6 800.00 6 800.00
Sous Total 03 10 716.00
Total HTVA 103 127.93
TVA Modules Solaires 10% 10 312.79
TVA 20% 20 625.59
Total en DH 134 066.31
54
Figure 45 : Tarif d’électricité ONEE
𝐼nvestissement initia𝑙
b. Le temps de retour sur investissement TRI
𝑇𝑅𝐼 =
𝑙e coût payé sur la
consommatio𝑛
134066.31
𝑇𝑅𝐼 = 25307. = 5,29 𝑎𝑛𝑠
95
Le temps de retour sur investissement est de 5.29 ans, ce qui signifie que l'installation
photovoltaïque considérée commencera à générer des bénéfices financiers pour le Centre
après
5.29 ans. Étant donné que la durée de vie d'une installation photovoltaïque peut atteindre
jusqu'à 25 ans, les économies financières prévues pendant toute la durée de vie de
l'installation peuvent être calculées
𝐺𝑎𝑖𝑛 = (25 − 5.29) × 25307.95 = 498919,69 𝐷ℎ
4. Rentabilité écologique
L'énergie photovoltaïque présente de nombreux avantages sur le plan environnemental, car
elle est considérée comme une source d'énergie renouvelable provenant du soleil, une
ressource inépuisable. De plus, elle est considérée comme une énergie propre car elle ne
produit aucune émission de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
Les émissions de CO2 par kilowattheure (kWh) d'électricité peuvent varier d'un pays à l'autre
en fonction des sources d'énergie utilisées pour la production d'électricité. Au Maroc, ces
émissions sont estimées à 0,708 kg/kWh par l'ONEE. La production annuelle de notre
installation est de 17.795MWh, ce qui signifie que la quantité de CO2 évitée est la suivante :
55
𝑄 = 17795 × 0.708 = 12 598.86 𝐾𝑔
56
VI. Conclusion
Dans cette dernière section du rapport, on a examiné différentes solutions pour résoudre les
problèmes identifiés. Nous avons constaté l'importance cruciale de l'échangeur de pression
dans la réduction de la consommation d'énergie. De plus, on a élaboré un plan détaillé pour le
nettoyage des membranes. Enfin, nous avons effectué un dimensionnement d’une installation
photovoltaïque mené une étude économique pour évaluer la viabilité du projet. Ces éléments
combinés démontrent notre engagement à optimiser les performances et l'efficacité de
l'ensemble du système.
57
Conclusion générale
Au terme de ce projet, une brève rétrospective permet de dresser le bilan des travaux effectués
le long de cette période. En effet, ce projet avait pour objectif l’optimisation de la
consommation spécifique d’énergie du processus d’osmose inverse.
En premier lieu, on a commencé tout d’abord par un diagnostic global du processus d’osmose
inverse depuis les forages jusqu’au stockage d’eau douce produite par le service pour se
familiariser et comprendre le fonctionnement de ce processus. Ensuite on a analysé l’état
actuel de la consommation spécifique d'énergie dans le but de pouvoir tirer les anomalies sur
lesquelles nous allons focaliser notre étude, après on a analysé les 2 composants de la CSE (la
consommation énergétique pour choisir le bon levier d’action et nous avons constaté que
l'augmentation de la CSE est dû principalement à la hausse consommation électrique de
l’installation .Ceci nous mené à analyser les paramètres de fonctionnement et rechercher les
causes racines provoquant cette augmentation. Par la suite après avoir identifié les causes
racines majeures, on a proposé des solutions d’optimisation, la première solution concerne la
suggestion d'utilisation d'un échangeur de pression au lieu de la turbine Pelton présente dans
l’installation en utilisant MATLAB pour l’optimisation, la deuxième solution est dédiée au
dimensionnement des panneaux photovoltaïque visant la réduction de la facture électrique de
l’unité, on a utilisé le logiciel de simulation PVsyst pour renforcer le calcul théorique lors du
dimensionnement de cette solution. Nous avons dimensionné l’installation pour une puissance
crête de 10 kWc, comprenant 32 panneaux solaires. Afin de choisir la marquedes équipements
pour cette installation, on a contacté plusieurs fournisseurs. On a pris en compte à la fois les
résultats du dimensionnement et les attentes spécifiques de notre unité pour faire un choix
approprié. De plus une étude technico-économique pour l’installation photovoltaïque a été
faite afin de mettre en évidence la rentabilité de solution. L’investissement total de
l’installation photovoltaïque est estimé à 134066.31Dh, son temps de retour sur
investissement est presque
5.3 ans,qui est considéré acceptable, sans oublier que l’installation génère un gain écologique
de l’évitement de 23257.8 Kg de CO2. Et la troisième solution portant sur la limitation
d’encrassement des membranes afin de minimiser les pertes d’énergie.
58
Bibliographie
[1].https://www.ocpgroup.ma/
[2].https://www.actuenvironnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/dessaleme
nt.php4
[3].https://culturesciences.chimie.ens.fr/thematiques/chimie-physique/thermodynamique
chimique/le-dessalement-de-l-eau-de-mer-et-des-eaux
[4].https://www.encyclopedie-energie.org/le-dessalement-deau-de-mer-et-des-eaux-saumatres
[5].https://www.actuenvironnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/osmose_in
verse.php4
[6].https://fr.wikipedia.org/wiki/Osmose_inverse
[7].https://fr.genesiswatertech.com/blog-post/pros-and-cons-of-sea-water-desalinationusing-
reverse-osmosis-for-drinkingwater
[8].Erik D and Juan MP, ‘A Case Suey: Energy Use and Process Design Considerations for
Four Desalination Projects in California’, In: IDA World Congress –Perth Centre Convention
et Exhibition (PCEC), Perth, Western Australia, Sep. 4 - 9, 2011.
[9].(PDF) Modélisation et optimisation de la consommation d'énergie d'une station de
dessalement par procédé d'osmose inverse en Algérie (researchgate.net)
[10].https://www.isilf.be/wp-content/uploads/revues-articles/Articles/ISILF18p1gramme.pdf
[11].https://jinkosolar.com.au/wp-content/uploads/2019/03/CheetahPerc-JKM310-330M-60
[12].https://solar.huawei.com/download?p=%2F-%2Fmedia%2FSolarV4%2Fsolar
[13].Le guide de l’UTE C15-712-
[14].https://www.pvsyst.com/fr
59
Annexes
- Code sans
recuperation
f = @(x) x(1)./(36.6*x(2)*x(3)); binf = [55,0.43,0.6];
bsup = [60,0.47,0.85];
x0 = [56; 0.46; 0.66];
x = fmincon(f,x0,[],[],[], [],binf,bsup)
%Pa = 57;
y = 0.46;
np = 0.6;
fPa =@(Pa) Pa./(36.6*np*y);
[Pa_min, fPa_min] = fminbnd(fPa, binf(1), bsup(1))
a = binf(1);
b = bsup(1);
[Pa_min, fPa_min] = fminbnd(fPa, a, b)
h = (b - a)/10;
Pa = a:h:b;
plot(Pa,fPa(Pa))
xlabel('PA')
ylabel('Cse')
deltaP = 5;
f = @(x) x(1) ./ (36.6*x(2)*x(3)) - 1/36.6 * (x(1)- deltaP) *
x(4) * (1/x(2)-1);
binf = [55,0.43,0.6,0.8];
bsup = [60,0.47,0.85,0.95];
x0 = [56; 0.46; 0.66 ; 0.9];
x = fmincon(f,x0,[],[],[], [],binf,bsup)
%Pa = 57;
y = 0.46;
np = 0.6;
nturb = 0.9;
fPa =@(Pa) Pa./(36.6*np*y) - 1/36.6 * (Pa- deltaP) * nturb *
(1/y-1); [Pa_min, fPa_min] = fminbnd(fPa, binf(1), bsup(1))
a = binf(1);
b = bsup(1);
[Pa_min, fPa_min] = fminbnd(fPa, a, b)
h = (b - a)/10;
Pa = a:h:b;
plot(Pa,fPa(Pa),'color', 'blue')
xlabel('PA')
ylabel('Cse')
60
x0 = [56; 0.46; 0.66; 0.9];
x = fmincon(f,x0,[],[],[], [],binf,bsup)
%Pa = 57;
y = 0.46;
np = 0.6;
ne = 0.97
fPa =@(Pa) Pa./(36.6*np*y) * (1-ne*(1-y));
[Pa_min, fPa_min] = fminbnd(fPa, binf(1), bsup(1))
a = binf(1);
b = bsup(1);
[Pa_min, fPa_min] = fminbnd(fPa, a, b)
h = (b - a)/10;
Pa = a:h:b;
plot(Pa,fPa(Pa))
xlabel('PA')
ylabel('Cse')
61