Cours Physique 2 - Chapitres 3 Et 4
Cours Physique 2 - Chapitres 3 Et 4
Cours Physique 2 - Chapitres 3 Et 4
La circulation du champ électrostatique 𝐸⃗ sur une courbe (Γ) de 𝐴 à 𝐵 est définie par :
Où ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 désigne un déplacement élémentaire le long de la courbe (Γ).
La circulation élémentaire du champ électrostatique 𝐸⃗ crée par une charge ponctuelle 𝑞 est :
𝑞 𝑞𝑑𝑟 1
𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = 𝐾 2
𝑒𝑟 . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = 𝐾 2 = 𝐾𝑞 𝑑 (− )
𝑟 𝑟 𝑟
𝐵
1 1
∫ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = 𝐾𝑞 ( − )
𝑟𝐴 𝑟𝐵
𝐴
Cette circulation ne dépend pas du chemin (Γ) pour aller de 𝐴 à 𝐵 : la circulation se conservé lorsque
́ reliant les points 𝐴 et 𝐵. Par conséquent, la
nous passons d’un chemin (Γ) à un autre chemin (Γ)
circulation du champ électrostatique est conservative.
𝑞
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉(𝑟) 𝑎𝑣𝑒𝑐
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉(𝑟) = 𝐾 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑟
D’où
𝐵
1 1
∫ 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = 𝐾𝑞 ( − ) = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵
𝑟𝐴 𝑟𝐵
𝐴
La circulation du champ de 𝐴 vers 𝐵 est égale à la valeur initiale moins la valeur finale de du potentiel.
1
Où d’une manière générale :
−𝑑𝑉 = 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟
Le champ scalaire 𝑉 dit « potentiel électrostatique » et il est défini par les relations suivantes :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉(𝑟)
𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑒𝑡 − 𝑑𝑉 = 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟
Donc, ce champ scalaire 𝑉 permet de reconstruire le champ électrostatique𝐸⃗ . Outre une commodité de
calcul (il est plus facile d’additionner deux scalaires que deux vecteurs), l’existence d’un tel scalaire
traduit des propriétés importantes du champ électrostatique.
Le signe (– ) dans ces formules est une convention liée à celle adoptée pour l’énergie électrostatique
(chapitre 4).
La circulation du champ électrostatique sur une courbe fermée (on retourne en A) est nulle. On verra
plus loin que ceci est d’une grande importance en électrocinétique.
⃗⃗⃗⃗ = 0
∮ 𝐸⃗ . 𝑑𝑟
𝐵
D’après la relation ∫𝐴 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = 𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 , le long d’une ligne de champ, c’est-à-dire pour 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 > 0 on
a 𝑉(𝐴) > 𝑉(𝐵). Les lignes du champ électrostatique vont dans le sens des potentiels décroissants.
Si l’on veut se former une représentation du potentiel, on peut remarquer qu’il mesure le degré
d’électrification d’un conducteur. Il y a en fait une analogie formelle entre d’un coté, le potentiel 𝑉 et
la température 𝑇 d’un corps, et de l’autre, entre la charge 𝑄 et la chaleur déposée dans ce corps.
𝑞
𝑉(𝑟) = 𝐾 + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑟
Remarques :
- Le potentiel 𝑉 est défini à une constante prés. Lorsqu’il n’y a pas de charges à l’infini, on choisit
cette constante nulle, c’est-à-dire que l’action des charges tend vers zéro lorsque 𝑟 tend vers
l’infini.
- Physiquement, c’est la différence de potentiel entre deux points qui a un sens et qui est mesurable.
Le signe de cette différence de potentiel est fixé par le sens de parcours choisi pour calculer la
circulation du champ.
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- L’unité du potentiel 𝑉 est le volt (symbole V).
- ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉(𝑟), on peut calculer 𝐸⃗ connaissant 𝑉. On a :
De la relation 𝐸⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
En coordonnées cartésiennes :
𝜕𝑉 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸𝑥 = − , 𝐸𝑦 = − , 𝐸𝑧 = −
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
En coordonnées cylindriques :
𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝐸𝑟 = − , 𝐸𝜃 = − , 𝐸𝑧 = −
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝜕𝑧
En coordonnées sphériques :
𝜕𝑉 1 𝜕𝑉 1 𝜕𝑉
𝐸𝑟 = − , 𝐸𝜃 = − , 𝐸𝜑 =
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 𝑟 sin 𝜃 𝜕𝜑
𝑛 𝑛
𝑞𝑖
𝑉 = ∑ 𝑉𝑖 = 𝐾 ∑ + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑟𝑖
𝑖=1 𝑖=1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Tel que 𝑟𝑖 = ‖𝑀 𝑖 𝑀‖
𝜆 𝑑𝑙
𝑉(𝑟) = 𝐾 ∫ + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑟
𝐶
3
𝜎 𝑑𝑠
𝑉(𝑟) = 𝐾 ∬ + 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝑟
𝑆
𝜌 𝑑𝑣
𝑉(𝑟) = 𝐾 ∭
𝑟
𝑉
Notons que l’on ne peut pas évaluer le potentiel (ni le champ d’ailleurs) sur une particule en utilisant
l’expression discrète (c’est-à-dire 𝑟𝑖 = 0). Par contre, on peut le faire avec une distribution continue :
c’est dû au fait que 𝑑𝑞⁄𝑟 converge lorsque 𝑟 tend vers zéro.
5. SURFACES EQUIPOTENTIELLES
𝑉(𝑟) = 𝑐𝑠𝑡𝑒
6. EXEMPLES D’APPLICATION
- Calculer le potentiel crée par l’assemblage de charges ponctuelles de la figure suivante au point
𝑂:
𝐴(+𝑞) 𝐵(−𝑞)
𝐶(+2𝑞) 𝐷(−3𝑞)
- A partir de l’expression du champ électrostatique établi dans le chapitre précédent pour le disque,
calculer le potentiel électrostatique correspondant.
- Calculer le potentiel crée en un point 𝑀 de l’espace par un sagement de droite, de longueur 2𝐿,
portant une charge totale 𝑄 répartie uniformément avec une densité linéique 𝜆, En déduire
l’expression du champ électrique en 𝑀.
- Déterminer et représenter les surfaces équipotentielles d’une charge ponctuelle (𝑞).
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CHAPITRE 4
ENERGIE ELECTROSTATIQUE
1. DEFINITION
Rappelons d’abord qu’une charge ponctuelle isolée ne peut avoir une énergie potentielle. En
effet, cette charge crée autour d’elle un champ et un potentiel, mais c’est en interagissant avec
le champ d’une autre charge ou d’une distribution de charges qu’elle va acquérir une énergie
potentielle 𝐸𝑝 engendrant une force d’interaction 𝐹 .
𝑑𝑊 = 𝐹 . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = 𝑞𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = −𝑞 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑉 . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑟 = −𝑞𝑑𝑉
𝐵 𝐵
Notons que le champ électrostatique 𝐸⃗ est crée par une autre distribution de charges.
On peut dire aussi que l’énergie potentielle électrostatique d’une particule chargée placée
dans un champ électrostatique est égale au travail qu’il faut fournir pour amener de façon
quasistatique cette particule de l’infini à sa position actuelle.
En effet, pour la déplacer de l’infini vers un point A, un opérateur extérieur doit fournir une
force qui s’oppose à la force de Coulomb. Si ce déplacement est fait suffisamment lentement,
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la particule n’acquiert aucune énergie cinétique. Cela n’est possible que si, à tout
instant ⃗𝐹𝑒𝑥𝑡 = −𝐹 = −𝑞𝐸⃗ . Le travail fourni par l’opérateur sera donc :
𝑀 𝑀 𝑀
⃗⃗⃗⃗ = −𝑞 ∫ 𝐸⃗ . 𝑑𝑟
⃗ 𝑒𝑥𝑡 . 𝑑𝑟
𝑤 = ∫ 𝑑𝑊 = ∫ 𝐹 ⃗⃗⃗⃗ . = 𝑞[𝑉(𝑀) − 𝑉(∞)]
−∞ −∞ −∞
Puisqu’on peut toujours définir le potentiel nul à l’infini, on obtient l’expression suivante pour
l’énergie électrostatique d’une charge ponctuelle située en 𝑀 :
𝑊 = 𝐸𝑝 = 𝑞𝑉(𝑀)
On voit donc que le potentiel électrostatique est une mesure de l’énergie électrostatique (à un
facteur 𝑞 prés) : c’est dû au fait que 𝑉 est lié à la circulation du champ. Autre remarque
importante : le travail est indépendant du chemin suivi, donc la force électrostatique est une
force conservative et dérive d’une énergie potentielle :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑝
𝐹 = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝐸𝑝 = 𝑊
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𝑞1 𝑞2 1
𝑊 = 𝐸𝑝 = 𝑊1 + 𝑊2 = 𝐾 = (𝑞1 𝑉2 (𝐴1 ) + 𝑞2 𝑉1 (𝐴2 ))
𝑟12 2
Ainsi, on voit qu’à chaque couple 𝑞𝑖 𝑞𝑗 est associé une énergie potentielle d’interaction. En
continuant cette procédure, c’est-à-dire, en amenant de l’infini les charges restantes
(𝑞4 , 𝑞5 , … . . , 𝑞𝑖 , … . . , 𝑞𝑛 ) à leurs positions finales (𝐴4 , 𝐴5 , … . . , 𝐴𝑖 , … . . , 𝐴𝑛 ), on montre que
l’énergie totale de ce système de 𝑁 charges ponctuelles sera :
𝑁 𝑁 𝑁 𝑁 𝑁
1 1 𝑞𝑖 𝑞𝑗 𝑞𝑖 𝑞𝑗
𝑊 = 𝐸𝑝 = ∑ 𝑞𝑖 𝑉𝑖 (𝐴𝑖 ) = ∑ ∑ 𝐾 = ∑∑𝐾
2 2 𝑟𝑖𝑗 𝑟𝑖𝑗
𝑖=1 𝑖=1 𝑗≠𝑖 𝑖=1 𝑗>𝑖
𝑁
𝑞𝑗
𝑉𝑖 (𝐴𝑖 ) = 𝐾 ∑
𝑟𝑖𝑗
𝑗≠𝑖
Qui représente le potentiel électrostatique crée par toutes les autres charges 𝑞𝑗 (𝑗 ≠ 𝑖) au point
𝐴𝑖 (où se trouve la charge 𝑞𝑖 ). La quantité 𝑟𝑖𝑗 représente la distance entre les charges 𝑞𝑖
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
et 𝑞𝑗 (𝑟𝑖𝑗 = ‖𝐴 𝑖 𝐴𝑗 ‖).
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Le terme 1⁄2 provient du fait que dans l’interaction entre les charges 𝑞𝑖 et 𝑞𝑗 , l’énergie de ce
couple est comptée deux fois.
𝑊 = 𝐸𝑝 = ∫ 𝑑𝑞 𝑉(𝐴)
𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
Distribution volumique :
1
𝑊 = 𝐸𝑝 = ∭ 𝜌 𝑉𝑑𝑣
2
𝑉
Distribution surfacique :
1
𝑊 = 𝐸𝑝 = ∬ 𝜎 𝑉𝑑𝑠
2
𝑆
Distribution linéique :
𝑊 = 𝐸𝑝 = ∫ 𝜆 𝑉𝑑𝑙
𝐶
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3. EXEMPLES D’APPLICATION
- Donner l’expression générale de l’énergie électrostatique d’un ensemble de 04 charges
ponctuelles (𝑞1 , 𝑞2 , 𝑞3 , 𝑞4 ).
- Soit un ensemble de 5 charges ponctuelles identique de même valeur (+𝑞), placées aux
sommets et au centre d’un carré de coté 𝑎. Donner l’expression de l’énergie potentielle
électrostatique de ce système.
- Soit une sphère de rayon 𝑅 chargée en volume, de densité uniforme 𝜌. La charge totale de
𝜌𝑟
la sphère est 𝑄. Le champ à l’intérieur est (𝐸 = ⁄3𝜀 ), et le potentiel a pour expression
0
−𝜌(𝑟 2 − 3𝑅 2 )⁄
𝑉=[ 6𝜀0 ](ces résultats seront vus au chapitre suivant). Calculer l’énergie
électrostatique de cette sphère.
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CHAPITRE 5
THEOREME DE GAUSS
Considérons un élément de surface 𝑑𝑠 traversé par un champ électrostatique 𝐸⃗. Par définition, le flux
élémentaire de 𝐸⃗ à travers 𝑑𝑠 est donné par :
𝐸⃗
𝑑𝜙 = 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠 = 𝐸⃗ . 𝑛
⃗⃗⃗ 𝑑𝑠
𝑑𝑠
𝑛⃗
Où ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠 = 𝑛⃗ 𝑑𝑠 et 𝑛⃗ est la normale à l’élément de surface 𝑑𝑠.
⃗⃗⃗⃗ = ∬ 𝐸⃗ . 𝑛⃗ 𝑑𝑠
𝜙 = ∬ 𝑑𝜙 = ∬ 𝐸⃗ . 𝑑𝑠
𝑆 𝑆 𝑆
𝑑𝜙 = 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠 = 𝐸⃗ . 𝑛⃗ 𝑑𝑠 = 𝐸 𝑑𝑠 cos 𝜃
En remplaçant l’expression de 𝐸 (champ électrostatique crée par une charge ponctuelle), il vient que :
𝑑𝑠 cos 𝛽
𝑑𝜙 = 𝐾𝑞 = 𝐾𝑞𝑑Ω
𝑟2
𝑑𝑠 𝐸⃗
𝑑𝑆́
𝛽
𝑛⃗
𝑟
𝑂
𝑂
𝑞
𝑑𝑠 cos 𝛽 𝑑𝑆́
𝑑Ω = = 2
𝑟2 𝑟
est appelé « angle solide » élémentaire sous lequel, depuis le point 𝑂, on voit la surface 𝑑𝑠. La quantité
𝑑𝑠́ = 𝑑𝑠 cos 𝛽 est dit surface effective (qui par exemple, qui serait vu par un observateur situé en 𝑂).
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La notion d’angle solide est l’extension naturelle dans l’espace de l’angle défini dans le plan. Par
définition, c’est l’angle délimité par un cône coupant un élément de surface ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑠. Un exemple concret de
l’angle solide est le cône de lumière construit par l’ensemble des rayons lumineux issus d’une lampe
torche. Cet angle solide est toujours positif et indépendant de la distance 𝑟. Son unité est le stéradian
de symbole « sr ».
En coordonnées sphériques (𝑟, 𝜃, 𝜑), une surface élémentaire vaut 𝑑𝑠 = 𝑟 2 sin 𝜃 𝑑𝜃𝑑𝜑. L’angle solide
élémentaire s’écrit alors 𝑑Ω = sin 𝜃𝑑𝜃𝑑𝜑. L’angle solide délimité par un cône de révolution, d’angle
au sommet 𝛼 vaut :
2𝜋 𝛼
Ainsi, le demi-espace, engendré avec 𝛼 = 𝜋⁄2 𝑟𝑑, correspond à un angle solide de 2𝜋 𝑠𝑟, tandis que
l’espace entier correspond à un angle solide de 4𝜋 (𝛼 = 𝜋).
Enfin, on voit bien que ce flux dépend directement de l’angle solide sous lequel est vue la surface et
non de la distance 𝑟.
Remarque :
Si 𝑑𝑠 appartient à une surface 𝑆 fermée, 𝑛⃗ est orienté vers l’extérieur de cette surface et le flux est dit
sortant et il est positif. Par contre, si 𝑛⃗ est orienté en sens inverse, le flux est dit entrant et il est négatif.
Nous aurons dans ce cas :
𝑑𝜙 = −𝐾𝑞 𝑑Ω
Comme la surface 𝑆 est fermée, 𝑛⃗ est orienté vers l’extérieur et le flux de 𝐸⃗ crée par la charge 𝑞 placée
en 𝑂 est un flux sortant. On a :
𝜙 = ∬ 𝐾𝑞 𝑑Ω = 𝐾𝑞 Ω
𝑆
Où Ω est l’angle solide, sous lequel de 𝑂, on voit la surface 𝑆. Dans notre cas Ω = 4𝜋 𝑠𝑟, d’où :
1 𝑞
𝜙 = 𝐾𝑞4𝜋 = 𝑞4𝜋 =
4𝜋𝜀0 𝜀0
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𝐸⃗
𝑛⃗ 𝑑𝑠
La charge 𝑞 est à l’extérieur de la surface fermée 𝑆. Le même angle solide 𝑑Ω de sommet 𝑂, découpe
sur 𝑆 deux élements de de surface 𝑑𝑠 et 𝑑𝑠́ , dont les normales sont orientées vers l’extérieur de la
⃡ à travers ces deux éléments de surfaces sont :
surface fermée 𝑆. Les flux de 𝐸
𝑑𝜙 = −𝐾𝑞 𝑑Ω 𝑒𝑡 𝑑𝜙 ́= 𝐾𝑞 𝑑Ω
𝑑𝜙 + 𝑑𝜙́ = 0
Pour l’ensemble des couples d’éléments de surface associés (𝑑𝑠, 𝑑𝑠́ ) constituant la surface 𝑆, on a des
flux élémentaires qui s’annulent deux à deux. Donc, au total, le flux de 𝐸⃗ à travers 𝑆 est nul.
𝑑𝑠́ 𝐸⃗
𝑛⃗
𝑑𝑠
𝑛⃗
𝑞
𝑂
2.3 Enoncé du théorème de Gauss
Considérons un ensemble de charges (ponctuelles ou non) et une surface fermée 𝑆. Les charges 𝑞𝑒𝑥𝑡 ,
situées à l’extérieur de 𝑆, créent un champ électrostatique dont le flux à travers 𝑆 est nul. Les
charges 𝑞𝑖𝑛𝑡 , à l’intérieur de 𝑆, créent un champ dont le flux est égal à :
∑ 𝑞𝑖𝑛𝑡
⃗⃗⃗⃗ =
𝜙 = ∯ 𝐸⃗ . 𝑑𝑠
𝑆 𝜀0
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Le théorème de Gauss permet le calcul du module du champ électrostatique 𝐸⃗ d’une distribution de
charges plus rapidement que la méthode directe. Pour cela, il faut :
3. EXEMPLES D’APPLICATION
En utilisant le théorème de Gauss, calculer le champ électrostatique en tout point 𝑀 de l’espace crée
par :
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